mercredi 3 juillet 2024 10:34

La gestion de l'immigration est au menu des entretiens avec les responsables italiens.

La Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach effectue une visite de travail à Rome du 14 au 16 juin dans le cadre de consultations politiques entre les deux pays.

Au cours de cette visite, Mme Akharbach s'entretiendra notamment avec la Secrétaire d'Etat italienne aux Affaires étrangères, Mme Stefania Craxi, le Président de la Commission des Affaires étrangères à la Chambre des députés, M. Stefano Stefani, et le Président de la Commission des Affaires étrangères et de l'Immigration au Sénat, M. Lamberto Dini, indique, lundi, un communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.

Mme Akharbach rencontrera également les membres de l'association parlementaire "Amis du Maroc".

Les entretiens de Mme Akharbach à Rome porteront essentiellement sur les derniers développements de la question nationale, la coopération bilatérale économique et culturelle, les relations entre le Maroc et l'Union européenne (UE), la gestion de l'immigration, le partenariat euro-méditerranéen et le processus de paix au Moyen-Orient, précise la même source.
Source : MAP

 

Un collectif d'associations de marocains résidant à l'étranger, a plaidé, lors d'une rencontre à Dakar, pour la création d'une caisse pour la protection sociale des marocains du monde, plus particulièrement les migrants marocains en Afrique et dans les pays arabes où la couverture sociale et juridique fait cruellement défaut.

La proposition a été faite dans le cadre d'un colloque sur le thème "La protection sociale et juridique des Marocains d'Afrique et du monde Arabe", organisé, ce week-end à Dakar, par le Conseil national des marocains au Sénégal en partenariat avec la Fondation Hassan II des Marocains de l'Etranger, le Ministère chargé des marocains de l'Etranger et le Conseil de la Communauté des Marocains à l'Etranger.

L'idée d'un tel projet émane de la particularité de la situation des MRE en Afrique et dans les pays arabes qui, pour la majorité, s'activent dans des métiers relevant du secteur informel ou en tant qu'employés ne bénéficiant d'aucune couverture pour les prestations sociales fondamentales, comme la retraite et la couverture médicale.

Selon les participants à ce colloque, dont des experts du Bureau international du travail (BIT) et du Comité des Nations Unies pour la protections des travailleurs migrants, les formules de protection sociale à mettre en place au profit des migrants marocains en Afrique subsaharienne et dans les pays arabes ne sont pas exclusives et uniformes, compte tenu des spécificités des communautés ciblées et de leurs attentes.

Ce projet de caisse pour les marocains du monde doit être lancé dans le cadre d'une démarche participative de tous les acteurs marocains concernés, Etat et société civile, avec l'assistance de spécialistes internationaux, ont recommandé les participants à cette rencontre.

La réflexion concertée doit porter notamment sur les questions de la retraite, la couverture médicale des MRE et leurs familles, l'ex portabilité et transférabilité des droits sociaux et la double imposition des prestations, a-t-on précisé à ce sujet.

Si les scénarios d'organisation, de financement, de choix des branches de cette protection sociale sont du ressort des concertations participatives autour de ce projet, les participants au colloque de Dakar ont toutefois dégagé des pistes à explorer.

Ainsi, selon les recommandations du colloque, le financement de cette caisse pourrait être assuré de manière contributive par les bénéficiaires (cotisations), mais aussi par le soutien de la solidarité nationale à travers des subventions ou des taxes spécifiques.

Dans une déclaration à la MAP, Abdelhamid El-Jamri, Président du Comité des Nations Unies pour la protections des travailleurs migrants (ONU-CMW) a souligné que cette initiative s'inscrit dans l'esprit du débat international qui vise à faire évoluer la question de la migration de la dimension économique à la dimension droits.

Cette rencontre a pour objectif de lancer un chantier qui a pour ambition de généraliser la couverture sociale et juridique à l'ensemble des migrants marocains à l'étranger, particulièrement en Afrique et dans les pays arabes, a-t-il expliqué.

Pour ce faire, les recommandations de ce colloque plaident pour une démarche participative qui regroupe l'ensemble des intervenants concernés et particulièrement la CNSS qui a la charge de gérer les conventions de sécurité sociale conclues avec les différents pays d'accueil, a-t-il dit, précisant que les intervenants au colloque de Dakar comptent organiser une conférence au Maroc à ce sujet avec les parties institutionnelles concernée et la participation d'organismes internationaux disposés à aider à la mise sur pied de ce projet.

Le Maroc dispose des structures et institutions nécessaires à même d'assurer une bonne politique migratoire et mener à bien de telles initiatives à la condition d'une meilleure coordination entre ces structures et d'une démarche participative auprès des concernés, a-t-il assuré.

Le problème de la retraite et de la couverture sociale concerne même les MRE dans les pays industrialisés, puisque que dans plusieurs pays européens seule une partie des allocations est transférable (cotisations des bénéficiaires) au contraire de la part du financement du régime de la retraite par les impôts qui se trouve amputée en cas de retour définitif du retraité dans son pays d'origine, a-t-il souligné.

Une telle restriction qui impose à de nombreux migrants retraités de vivre une situation pénible entre le pays d'accueil et celui d'origine, implique la révision des conventions sociales passées avec plusieurs pays européens et dont certaines datent des années 60, a-t-il dit.

Mohamed Farsi, président du conseil national des marocains au Sénégal et membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), relève, pour sa part, que près de 95 pc des travailleurs marocains en Afrique et dans les pays arabes ne bénéficient pas de protection sociale.

Outre le projet de création de la caisse, un travail de sensibilisation s'impose auprès de ces migrants marocains confrontés aux risques d'une précarité totale au terme de leur carrière laborieuse, a-t-il conseillé.

Et d'expliquer, à cet égard, que le projet proposé lors de cette rencontre requiert un recensement de cette frange de la communauté marocaine à l'étranger afin de constituer une base de données fiable qui servira à la mise en place de prestations adaptées aux besoins spécifiques des bénéficiaires.

D'autre part, il a relevé que cette initiative pourrait même bénéficier de certains programmes et projets lancés par des organismes internationaux. Et de citer, à ce sujet, le projet "MGCE" initié par le BIT avec l'aide de pays européens dans l'objectif d'étendre les prestations de la couverture sociale au profit des migrants africains.

Au terme des travaux de ce colloque, qui a connu la participation de plusieurs parlementaires et représentants de syndicats marocains, les participants ont donné lecture à un message de fidélité et de loyalisme adressé à SM le Roi Mohammed VI.

Source : MAP

Le Séminaire avait pour objectif principal de définir une vision globale, intégrée et concertée de la protection sociale et juridique des migrants Marocains…Suite

Trois publications émanant de la Fondation Hassan II ont été présentées, à Rabat, sur la précarité de cette diaspora marocaine, sur ses transferts financiers et la nature de ses investissements.

La migration a connu d'importantes fluctuations ces deux dernières décennies. Les caractéristiques des populations migrantes, leurs âges, leurs niveaux d'éducation et de formation, leur genre, leur mobilité géographique imposent un nouveau regard sur cette migration. Soucieuse de mieux adapter son action aux besoins des MRE et de mieux servir la diaspora marocaine, la Fondation Hassan II a diligenté plusieurs enquêtes sur l'évolution de ces phénomènes et ses multiples effets sur le Maroc.

Trois publications issues de ces enquêtes ont été présentées, à Rabat, par les directeurs des travaux sous la houlette du président délégué de la Fondation Hassan II, Omar Azziman. Ce dernier a tenu à souligner avant toute chose le potentiel de la population migrante et ses multiples apports socio-économiques pour le pays d'origine autant que pour les pays d'accueil. La Fondation tient à sa mission de suivi et d'analyse de l'évolution et des conditions de vie des Marocains de l'extérieur, a déclaré Omar Azziman. C'est pourquoi le premier ouvrage «MRE, précarité et droits humains », de Fouad Ben Makhlouf, met en lumière les différentes catégories de migrants marocains diversement touchés par les aléas socio-économiques des pays d'accueil. Fouad Ben Makhlouf a répertorié 5 catégories de gens comptant parmi les plus démunis et les plus vulnérables: les personnes âgées, les mineurs, les femmes, les détenus et les clandestins.

Pour la petite histoire, l'émigration marocaine vers l'Europe devient véritablement massive au cours des années 1960 et 70. Aussi, les primo-migrants sont-ils aujourd'hui pour un grand nombre d'entre eux retraités. ''Hier ouvriers, ils sont aujourd'hui immigrés, vieux et pauvres'', a affirmé laconiquement Fouad Ben Makhlouf. Les difficultés qui accompagnent la survenue de la retraite, telles que l'accès à la pension, aux soins, à l'hébergement, à l'information et l'absence de politiques locales en leur faveur constituent pour les émigrés français et belges, en particulier, des entraves à une retraite pourtant « bien méritée ». Cette précarité touche dans les mêmes proportions la population carcérale marocaine, en France, en Belgique et en Espagne. Comportements discriminatoires des autorités pénitentiaires, mauvaise ou insuffisance assistance juridique, insuffisance médicale mettent à mal une population exclue par essence.

Autrement dit, tel que l'affirme Malika Benradi, collaboratrice de l'ouvrage, «l'immigré délinquant est à double titre l'individu non conforme. L'étranger est déjà hors la loi; l'humanité cesse aux frontières du groupe social». Le statut social des migrants ne favoriserait-il pas le passage à l'acte ? », se demande à juste titre Malika Benradi. Précarité et exclusion sont aussi le lot des mineurs clandestins. Les jeunes Marocains non accompagnés sont entre 6.500 et 7.000, âgés de 15 à 17 ans à entrer de façon irrégulière en Italie. Leur présence est tout aussi massive en Espagne mais non moins sûre car ainsi que le note Dr Rita Bertozzi, « ils vivent la précarité de l'avenir » car à leur majorité, rares sont ceux qui obtiennent leur autorisation définitive de séjour ».

Il en va de même pour les femmes migrantes qui sont de plus en plus nombreuses à partir seules. Mohamed Charef rappelle que ces dernières cumulent les discriminations de leur genre en plus de celles des hommes migrants. «Dans le domaine migratoire, comme dans le reste..., la femme marocaine souffre toujours d'un manque de visibilité, voire d'une invisibilité tout court ». En Espagne et dans les pays du Golfe, elles sont diversement les victimes expiatoires d'une émigration dégradante et inhumaine. A cet égard, l'enquête en appelle à l'application juste et équitable de la législation en vigueur dans les pays de résidence des MRE et le respect des conventions internationales, nécessités vitales pour lutter contre toutes formes de discriminations. Le second ouvrage se penche cette fois sur l'évolution et «l'utilisation des transferts » financiers de la communauté MRE, actualisant ainsi une première enquête publiée en 2000.

La nouveauté des chercheurs est d'avoir élargi l'enquête de 2007 aux transferts en nature en sus des transferts bancaires. Malgré les mutations sociologiques et géographiques de la diaspora marocaine, «le volume des transferts reste stable dans l'ensemble et quasiment identiques à l'année 2000 » aux dires du directeur des travaux, Bachir Hamdouch, nonobstant le fait que l'enquête a été réalisée avant la crise économique internationale. L'enquête révèle également que les transferts représentent pour l'année 2007, 7,8 milliards de dollars pour le Maroc. Ces transferts représentent une part significative des revenus des MRE. Mais l'effort des transferts reste plus significatif dans les pays d'immigration récente. Les transferts les plus élevés sont effectués par les MRE de 40 à 49 ans et par ceux nés au Maroc par opposition à ceux nés à l'étranger.
«Ces transferts, note cependant Bachir Hamdouch, ont tendance à régresser avec l'élévation du niveau d'éducation et de formation ». Ce qui laisse supposer que l'augmentation du niveau de qualification chez les migrants se traduira fatalement dans les années à venir par une diminution des transferts plutôt que par leur augmentation.

De plus, ajoute Bachir Hamdouch, «l'utilisation de ces transferts concernent pour 70% les dépenses courantes des ménages, les quelque 20% restants étant consacrés à l'épargne». Cette donnée fondamentale révèle la part que les MRE consacrent désormais à leur bien-être et à leurs familles.

La dernière publication, quant à elle, « Remises d'épargne des migrants, expériences et perspectives », est consacrée à l'ensemble des investissements réalisés par les MRE jusqu'à leur concrétisation. Cette publication fait apparaître que les investissements sont essentiellement concentrés dans l'immobilier. « Ce secteur accapare aujourd'hui 86% de l'investissement contre 83,7 en 1998, aux dépens des secteurs productifs, indique Abdessalam El Ftouh, la pierre représentant toujours la valeur refuge pour le migrant».

Un changement de taille, les MRE investissent également dans leurs pays d'accueil, ce qui suppose une plus grande sédentarisation de cette population dans ces pays, un attachement moindre au pays d'origine et par voie de fait, des transferts en monnaies sonnantes et trébuchantes moins importantes.

Ces enquêtes imposent un nouveau regard sur la population migrante et le phénomène migratoire et appellent de facto à rectifier le tir dans les politiques menées dans leur direction, dans l'intérêt des migrants et de la nation.

Source : Le Matin

La municipalité d'El Vendrell, dans le nord-est de l'Espagne, a approuvé vendredi l'interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics, devenant la deuxième ville de Catalogne à opter pour une interdiction, ont annoncé les médias espagnols.

Le Conseil municipal a approuvé une motion présentée par le parti nationaliste conservateur CiU, minoritaire, qui interdit à la fois le port de la burqa et du niqab, deux voiles islamiques qui couvrent le visage.

Le 28 mai, la ville catalane de Lerida, dirigée par le Parti socialiste (PSOE) du Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero, a été la première ville d'Espagne à prendre un arrêté limitant le port du voile intégral.

Le Conseil municipal de Gérone doit se prononcer lundi sur une telle mesure, qui doit également être discutée à Barcelone, capitale de la Catalogne, et d'autres villes catalanes se préparent à interdire le voile intégral, à l'initiative du Parti populaire (PP, droite), du CiU ou du petit parti d'extrême droite Partit per Cataluna, selon la presse.

Le Parti populaire, principale formation de l'opposition espagnole, a annoncé la semaine dernière qu'il allait présenter au Parlement de la région de Catalogne une proposition d'interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics. Le PP a également présenté une motion pour que le sujet soit débattu au Sénat espagnol.

De leur côté, les responsables de onze mosquées de Catalogne ont annoncé cette semaine qu'ils envisageaient de déposer un recours contre cette interdiction devant le Tribunal constitutionnel espagnol.

L'immigration a explosé depuis les années 1990 en Espagne, où la communauté marocaine est l'une des plus importantes. Mais la Catalogne compte également une forte communauté pakistanaise. La communauté musulmane en Espagne compte 767.000 personnes sur une population totale de 45 millions d'habitants.

La Belgique a approuvé fin avril l'interdiction du voile intégral dans les lieux public et un projet en ce sens doit être présenté en juillet devant le Parlement français.

Source : La Croix/AFP

Le "Club des jeunes sahraouis établis en Afrique" a réitéré, samedi à Dakar, son adhésion et son soutien à la proposition marocaine d'autonomie au Sahara.

es membres du club, qui regroupe les jeunes de la communauté marocaine issue des provinces du sud du Royaume établie au Sénégal, se félicite également de la récente décision du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, qui a signifié de nouveau la crédibilité de la proposition marocaine d'autonomie au Sahara, indique un communiqué du Club, dont copie est parvenue à la MAP.

Les jeunes sahraouies établis au Sénégal, réunis samedi à Dakar dans le cadre de leurs activités associatives, ont rendu un vibrant hommage au Sénégal pour sa courageuse position en faveur de la cause de l'intégrité territoriale du Royaume.

"Les membres du club saluent la courageuse position de principe du Sénégal, peuple et gouvernement, en faveur de la cause de l'intégrité territoriale du Royaume et rendent hommage à Son Excellence le Président Abdoulayé Wade concernant son sincère engagement à ce sujet", indique le communiqué.

La réunion des jeunes sahraouis établis au Sénégal a été marquée par un exposé sur les récents développements dans l'affaire du Sahara marocain, présenté par M. Taleb Mohamed, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS).

Lors de cette rencontre, les membres du Club ont annoncé la création d'un "réseau de sahraouis établis en Afrique pour le soutien à la proposition d'autonomie au Sahara". Une initiative pour promouvoir la proposition marocaine auprès de la société civile des pays d'accueil.

Source : MAP

A l'issue du scrutin de ce dimanche 13 juin, les belgo-marocains Hassan Bousetta et Fatiha Saïdi ont été élus sénateurs, Nahima Lanjri, Nadia Sminate et Fadila Laanan députées à la Chambre … Ces résultats ont confirmé les sondages réalisés auparavant, avec une forte avancée du parti nationaliste flamand NV-A (Nieuw-Vlaamse Alliantie – Nouvelle Alliance flamande), le grand gagnant, talonné de près par le parti socialiste francophone, le PS ... Suite

"Stop! Vos papiers. Ouvrez votre sac!" Alejandro s'exécute sans trembler pour ce contrôle au faciès. Cela fait partie d'un jeu de rôles organisé par texto jusqu'à la mi-juin à Vienne pour faire connaître le quotidien difficile des migrants dans la capitale autrichienne.

Les contrôles au faciès à répétition sont l'une des expériences auxquelles s'exposent depuis le 3 juin une centaine de participants volontaires de "Schwellenland" (pays en transition en allemand) expérience inscrite au programme d'un festival artistique, qui se déroule à chaque fois dans un quartier différent de Vienne.

D'entrée les joueurs ont été harangués en chinois ou dans une langue africaine par un "fonctionnaire" de Schwellenland brandissant des formulaires puis déchus -symboliquement- de leur nationalité.

Dans ce nouveau monde (pas si) imaginaire, les volontaires se frottent à différent aspects comme les chicanes des services d'immigration, le travail au noir ou l'absence de couverture maladie.

"Les situations sont inspirées des récits de véritables migrants", explique le metteur en scène allemand Jörg Lukas Matthaei qui supervise ce jeu de rôles.

Pour chacune des dix journées du jeu, le "plateau" se déplace au gré des épreuves au quatre coins de la capitale. Tantôt dans un parc, une gare routière ou bien un marché, sous l'oeil curieux des passants.

Les rendez-vous et les missions à accomplir sont divulgués par SMS ou par des indications sur un site internet.

"Au fond, nous avons toujours notre passeport européen en poche. Il s'agit donc moins de rejouer la vie d'un réfugié que de modifier la perception des gens", selon le metteur en scène qui a effectué des recherches pendant un an à Vienne pour le projet.

Environ 25 migrants, arrivés de plus ou moins longue date en Autriche, y participent activement.

Ils conseillent avec leur savoir-faire les joueurs --divisés en trois groupes: les migrants vulnérables, les habitants locaux chargés de les aider et enfin les surveillants zélés, défenseurs de l'ordre établi-- et distribuent bons et mauvais points.

"Chez nous, les migrants sont les spécialistes. Ils sont valorisés", insiste le metteur en scène.

Tout le contraire de l'ambiance en Autriche, où l'extrême droite et la presse populiste stigmatisent sans relâche les étrangers non occidentaux et demandeurs d'asile.

La ministre de l'Intérieur conservatrice Maria Fekter s'est même attirée les foudres début 2010 du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés en proposant de les interner jusqu'au terme de l'examen de leur dossier.

La petite république alpine, dont environ 11% des résidants sont étrangers et qui a enregistré 75.000 demandes d'asile entre 2005 et 2009, se fait remarquer par des contrôles au faciès récurrents, déplore Amnesty International.

"Cela se passe comme cela, surtout pour les Africains. Ils sont faciles à voir", témoigne Eliou un Guinéen, réfugié depuis quatre ans en Autriche. Il espère "ouvrir les yeux des gens et leur donner le courage de faire quelque chose de positif" pour ces étrangers, considérés comme des délinquants en puissance par une large partie de l'électorat.

Enthousiasmé par le concept du jeu, Dieter le prend au mot: "cette expérience a remis à l'ordre du jour mon projet de donner des cours de soutien scolaire à des enfants de migrants", note ce géologue d'une trentaine d'années.

L'Autriche tirant profit de l'immigration, M. Matthaei souligne l'"ambivalence" entourant cette thématique.

Même les actes de générosité comme celui de Dieter en sont empreints: "le fait d'aider quelqu'un est toujours lié à ce que l'on espère en retour, de manière matérielle ou émotionnelle".

Source : AFP

En Italie, Turin a une longueur d’avance sur beaucoup de villes, car la municipalité a décidé de s’attaquer aux problèmes d’intégration au grand dam de la Ligue du Nord, très présente dans cette région du nord pays. C’est ainsi qu’une association de musulmans de l’association musulmane dirigé par un Marocain, a obtenu l’autorisation de construire une mosquée dans la capitale du Piémont, a indiqué le Financial Times.

La future mosquée de la Miséricorde de Turin sera la deuxième de toute l’Italie, après celle de Rome à être officiellement reconnue. Le lieu de culte qui est financé à hauteur de 2 millions d’euros par le gouvernement marocain, n’est pas bien vu par le parti raciste, Ligue du Nord. Un de ses leaders, le député européen, Mario Borghezio, a répété à maintes reprises son opposition à la mosquée de Turin. Rappelons que ce dernier faisait parti de ceux qui ont marché devant le consulat marocain à Milan pour demander sa fermeture. En été 2008, la Ligue du Nord avait plaidé pour la fermeture de toutes les mosquées.

« Nous avons mené une véritable guerre des nerfs pour cette mosquée », a reconnu Ilda Curti, chargée de l’intégration pour Sergio Chiamparino, le maire de gauche de Turin, très populaire dans la communauté immigrée. La conseillère faisait allusion aux démarches entreprises par le parti  de Umberto Bossi pour tenter de bloquer le projet soutenu par le maire.

Selon le Marocain Abdelaziz Khounati, présidant de l’association musulmane qui a obtenu le feu vert de la construction de la mosquée, la Ligue du Nord a déjà empêché des initiatives similaires dans d’autres villes. Elle est allé jusqu’à menacer d’amener des porcs sur le terrain prévu pour la construction afin de le souiller. « D’abord, la Ligue a fait campagne contre les Italiens du sud qui se sont installés à Turin il y a des années. Ensuite, ils s’en sont pris aux étrangers en général. A présent, c’est le tour de Musulmans », a-t-il dit.

« Nous plaidons pour une société ouverte, intégrée et multiculturelle, où les droits de chacun seront respectés », a ajouté Abdelaziz Khounati. Rien ne semble désormais se mettre au travers du chemin qui verra la future mosquée de la Miséricorde.

L’emplacement du futur lieu de prière tant attendu par les musulmans turinois, est déjà connu. En plus de la mosquée, un centre culturel islamique sera bâti, pour la promotion des études, des actions sociales et du dialogue interconfessionnel.

Source : Yabiladi

"Les droits des réfugiés et demandeurs d'asile: entre la réalité et la loi" est le thème d'une session de formation organisée à Oujda, les 12 et 13 juin, par la section marocaine d'Amnesty International.

Cette session de formation, la deuxième du genre après celle organisée au profit des avocats de la région de Tanger-Tétouan, s'inscrit dans le cadre des activités d'Amnesty International-Maroc marquant la commémoration de la Journée mondiale des réfugiés (20 juin).

Elle est destinée notamment aux organisations de la société civile dans l'Oriental qui s'intéressent aux questions des migrants et des refugiés.

Cette rencontre connaît aussi la participation de Médecins sans frontières, de représentants du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) au Maroc, d'universitaires et d'autres associations.

Les débats visent à favoriser l'échange d'expériences, examiner la situation de la migration et d'asile, et s'informer des solutions proposées par le HCR pour le règlement du phénomène des flux migratoires provenant d'Afrique subsaharienne, a indiqué le directeur général d'Amnesty International-Maroc, M.Mohamed Sektaoui.

Il s'agit également de formuler des propositions en guise de contribution à la mise en place d'un cadre juridique national régissant les questions de la migration et d'asile, a-t-il ajouté dans une déclaration à la MAP, rappelant que le Maroc a ratifié la convention de 1951 relative au statut de réfugié et le protocole y afférent.

M. Sektaoui a salué dans ce sens l'esprit d'ouverture et les avancées enregistrées par le Maroc à tous les niveaux, plus particulièrement en matière de protection des droits de l'Homme, ainsi que les efforts déployés pour faire face aux effets de la migration, soulignant toutefois l'importance de définir des lois qui soient plus adaptées aux conventions internationales sur les réfugiés.

L'atelier constitue également une occasion pour sensibiliser les associations de la société civile sur le rôle qu'ils peuvent jouer en matière de défense et d'assistance des migrants et des réfugiés, et ce dans la cadre de la consécration des droits de l'homme dans le Royaume, a-t-il encore ajouté.

Un exposé sur les activités du HCR au Maroc présenté à l'ouverture de cet atelier souligne que le Maroc a été le premier pays africain à accueillir le personnel du HCR en 1959 et à autoriser l'ouverture d'une délégation honoraire en 1965, a expliqué M. Marouane Tassi (HCR-Maroc), rappelant que le Haut commissariat et le gouvernement marocain ont signé un accord de siège le 20 juillet 2007, ce qui a permis l'ouverture d'une représentation à part entière.

Les objectifs stratégiques du HCR au Maroc consistent à renforcer "les mécanismes de protection pour les demandeurs d'asile et les réfugiés dans le cadre d'une approche globale de gestion des flux migratoires mixtes", à mettre en place "des solutions durables permettant aux réfugiés de vivre dignement, dans le respect de leurs droits fondamentaux", et à développer les "capacités des interlocuteurs institutionnels et celles des partenaires de la société civile dans l'offre de services de protection et d'assistance aux réfugiés et demandeurs d'asile", indique-t-on dans cet exposé.

Source : MAP

Avec la crise, la xénophobie attisée par la Ligue du Nord gagne du terrain. Et la situation des 4,6 millions d’immigrés légaux – sans parler des clandestins – devient préoccupante. Pourtant, bien peu songent à repartir.

Après la « chasse aux blacks » déclenchée début janvier à Rosarno, en Calabre, les manifestations d’intolérance se multiplient dans toute l’Italie. Dans les municipalités qu’elle dirige, la très xénophobe Ligue du Nord, qui participe au gouvernement de centre droit de Silvio Berlusconi, fait feu de tout bois. À Adro, une « prime de rendement » de 500 euros est accordée à chaque policier qui réussit à épingler un clandestin. À Turate, un bureau de la délation a été ouvert dans les locaux de la mairie. À Vérone, Flavio Tosi, l’une des figures du parti, s’efforce de limiter l’accès des immigrés aux logements sociaux. À Rome, plusieurs passages à tabac d’immigrés ont fait la une des journaux. « En France, en Allemagne ou en Belgique, je n’avais jamais vu des autochtones prendre un fusil pour tirer sur des Africains ! » s’effare Keita Bandjougou, un Ivoirien arrivé en Italie en 2008 et régularisé il y a quelques mois.

Le fait est que les Italiens, exaspérés par la crise, ont tendance à retourner leur colère contre les étrangers – lesquels contribuent pourtant à faire tourner l’économie. Dans le Nord, ces derniers travaillent majoritairement dans l’industrie, surtout pour des PME ; dans le Centre, ils sont le plus souvent employés dans la restauration ; dans le Sud, ils fabriquent la mozzarella de bufflonne et récoltent fruits et légumes. Les quelque 4,6 millions d’immigrés en situation régulière que compte l’Italie versent chaque année un peu plus de 5 milliards d’euros au fisc. Selon la communauté catholique Sant’Egidio, ils n’en récupèrent qu’environ 50 % sous forme de services. En 2009, en tenant compte du million de clandestins (chiffre établi à la louche par les autorités), ils ont contribué à hauteur de 11 % au produit intérieur brut. Enfin, les transactions réalisées par les immigrés ont représenté 15 % du marché immobilier en 2007.

Pourtant, entre Italiens et immigrés, le fossé ne cesse de se creuser. À Rome, dans les quartiers où ces derniers sont relégués, le malaise est palpable. Au début de l’avenue Prenestina, une artère commerçante et populaire, se trouve la rue del Pigneto, une zone piétonnière bordée d’arbres, de petits bars et de restaurants. Dans un premier temps, les bobos ont afflué et la cote du quartier a grimpé. Et puis ces mêmes bobos se sont lassés et sont partis. À en croire les agences immobilières, la présence massive d’immigrés a fini par faire chuter le prix de la pierre…

Le samedi, c’est jour de marché. Entre les étals, Italiens et immigrés se croisent, échangent parfois quelques mots. C’est là que vit Issy. Ce grand gaillard d’origine sénégalaise ne décolère pas : les Italiens, dit-il, doivent comprendre que les immigrés ne sont pas des citoyens de seconde zone. Lui-même s’en est pourtant plutôt bien sorti. Arrivé en Italie il y a dix ans, il a suivi une formation en informatique, a travaillé dans une petite entreprise commerciale avant d’être recruté par un grand musée. Aujourd’hui, il gagne 1 500 euros par mois, travaille 40 heures par semaine, bénéficie de congés payés et d’une couverture sociale. « L’immigration étant ici un phénomène relativement récent, les Italiens ont le plus grand mal à accepter et à comprendre les différences », explique-t-il.

L’intégration en est encore à ses balbutiements. Les mariages mixtes restent rares et les jeunes de deuxième génération commencent tout juste à fréquenter l’université. « Ici, on veut bien de nous à condition que nous nous fondions dans le paysage. Mais les choses changent. Hier, les immigrés se sentaient isolés et n’osaient pas bouger. Aujourd’hui, nous sommes nombreux et commençons à nous organiser », commente Saad, un Soudanais installé dans la capitale depuis une vingtaine d’années.

Pour apprendre la langue et faire son chemin, Saad a, comme beaucoup d’autres, eu recours à la communauté Sant’Egidio. Cuisinier de son état, il avait ouvert un petit restaurant dans la banlieue de Rome, mais, pris à la gorge par la crise, il a été contraint de fermer boutique et travaille aujourd’hui dans un restaurant 100 % italien, où, raconte-t-il, les immigrés sont cantonnés derrière les fourneaux ou à la plonge. Du coup, les contacts avec les Italiens sont rares. Sauf dans le centre historique, près des palais du pouvoir et des monuments antiques, où les immigrés, qui parlent généralement plusieurs langues, sont très recherchés dans les bars et les pizzerias. Place du Peuple, un Congolais vient ainsi d’être engagé chez Rosati, un bar-restaurant fréquenté par des acteurs et des hommes politiques étrangers de passage. Mais il refuse de parler. Pudeur ? Plutôt peur de perdre sa place si un collègue venait à l’entendre.

Nouvelle famille 

Pourquoi, dans ces conditions, ne pas rentrer au pays ? D’abord, parce que ce serait un aveu d’échec et, dans la majorité des cas, un retour à la case misère. Ensuite, parce que, en dépit de tout, l’Italie offre quand même la possibilité de se construire un avenir. Ici, on peut vivoter dans la clandestinité, se débrouiller au jour le jour, obtenir une carte de séjour et, comme Ibrahim, rêver : « L’Italie, c’est comme chez moi, comme si j’avais trouvé une nouvelle famille », confie ce Nigérien de 29 ans, arrivé par la mer il y a un an. Depuis, il traîne sa misère dans Rome…

Changement de décor. Pour Berlusconi, Milan, la capitale économique du pays, n’est plus désormais qu’une « ville africaine » tant les immigrés qui arpentent le centre-ville y sont nombreux. Africains et Chinois se partagent la rue de Padoue, une grande artère qui commence place Loretto, là où Benito Mussolini fut pendu par les pieds à la Libération. Ici, en février, un jeune Égyptien a été tué par les Chicago, un gang de Latinos au casier judiciaire long comme le bras. Du coup, la police a imposé une sorte de couvre-feu, et les relations intercommunautaires sont tendues. Déjà frappée de plein fouet par la crise, la rue de Padoue sent la mort. À l’heure où les sirènes des usines sonnent la fin de la journée de travail, bars et magasins restent vides.

En vase clos 

Pendant que ses deux employés trompent le temps en nettoyant la boutique, le boucher Mustapha épluche ses comptes. Il évoque les difficultés quotidiennes, puis nous entraîne vers la mosquée voisine. Située au fond d’une cour, celle-ci sert aussi de centre culturel. Les hommes s’y retrouvent après la prière pour discuter autour d’un jus de fruits. Il y a Benaïssa, un Algérien arrivé en Italie en 1975 pour faire Polytechnique, Mohamed, un spécialiste de l’import-export, et aussi Sharif, un jeune Égyptien qui vit dans la clandestinité depuis deux ans… Il y a peu, la communauté a acheté un terrain afin d’y construire une mosquée. Mais la municipalité rechigne à délivrer le permis de construire (voir encadré).

« Il faudrait mettre en place des politiques d’accueil. À leur arrivée, les immigrés ne peuvent compter que sur la solidarité de leurs proches ou de leurs concitoyens. Ils n’ont aucun contact avec les Italiens et vivent en vase clos. Cela ne facilite pas leur insertion », constate Benaïssa. Quant au racisme, « c’est avant tout de la politique. La Ligue du Nord prône l’intolérance pour préserver l’espèce car la population italienne diminue », juge Mohamed.

Derrière la gare de Milan, les Africains ont pris leurs quartiers rue Castaldi. Avant la crise, le quartier débordait de vie. Aujourd’hui, le restaurant érythréen, comme les bars avoisinants, sont vides et l’ambiance est morose. Le vendredi soir, on entend bien de la musique s’échapper des bars, on voit bien quelques gaillards conter fleurette à leurs belles, mais le cœur n’y est plus. Comme chaque soir, la devanture du King Queen’s – l’endroit le plus in du quartier, avant la crise – est illuminée. Mais le restaurant ressemble désormais au Sahara. Dans sa cuisine, Juliette, la gérante, remâche sa mauvaise humeur en cuisinant des bananes plantain. « D’un côté, le gouvernement durcit les lois ; de l’autre, les autochtones nous traitent de voleurs de travail », lâche cette belle femme plantureuse, un œil sur la télévision qui retransmet un match de foot. Elle agite le doigt comme pour un avertissement.

À Rosarno, en Calabre, des centaines d’immigrés s’apprêtent à reprendre le chemin des champs – avec une pointe d’angoisse. À Rome, ils s’indignent en voyant les responsables d’agence pour l’emploi jeter leurs candidatures à la poubelle. À Milan, ils s’inquiètent pour l’avenir de cette deuxième génération d’immigrés qui parle pourtant l’italien avec l’accent régional. « Le racisme existe partout, mais moi je veux vivre et mourir en Italie. Ici, au moins, la démocratie existe, même si elle est imparfaite », confie Babakar, le regard perdu dans la grisaille milanaise.

Source : Jeune Afrique

Le journal des Marocains résidant à l’étranger et ses partenaires organisent la deuxième édition de BLADI EXPO, du 7 au 11 juillet 2010 à Nador, sous le thème «Les Marocains du Monde, vecteurs de l’Innovation Territoriale»

Cette importante manifestation qui s’inscrit dans le nouveau contexte de redéploiement que connaît la région de l’oriental, avec le lancement de grands chantiers économiques par Sa Majesté le Roi Mohamed VI, visant notamment à renforcer les infrastructures et à réaliser des avancées décisives quant à l’instauration d’un climat plus attractif pour les affaires et les investissements; a pour objectif de :

Faire connaître le potentiel économique, agricole et industriel  et les opportunités de la région de l’oriental,
Promouvoir l’artisanat, les produits du terroir et le tourisme national destiné à la communauté marocaine à l’étranger.
Promouvoir et orienter les investissements des marocains résidents à l’étranger;

Cette  édition ambitionne d’attirer plus de 100 exposants de 4 coins du Maroc, et près de 10000 visiteurs et sera déclinée en 6 espaces d’exposition : Tourisme, Artisanat, agriculture et produits du terroir, Bâtiment et immobilier, Banques et assurances, Investissement et services, Auto Moto.

En outre, elle sera enrichie et renforcée au travers de 3 espaces d’animation,

Programme scientifique: avec des tables rondes sous les thèmes: Le rôle des marocains du monde dans le développement économique de leur territoire, Les grands chantiers économiques de l’oriental,….

Exposition artisanale et produits du terroir: avec la participation des Chambres d’Artisanat de différentes Régions du Maroc, une Cinquantaine d’artisans à l’œuvre présenteront leurs techniques dans les différents métiers:

Exposition artistique: avec la participation des Folklores de l’oriental et de différentes régions du Maroc.

Source : Yawatani

Le journal des MRE et ses partenaires organisent la deuxième édition de BLADI EXPO, du 7 au 11 juillet 2010 à Nador, sous le thème «Les Marocains du Monde, vecteurs de l’Innovation Territoriale»

Cette importante manifestation qui s’inscrit dans le nouveau contexte de redéploiement que connaît la région de l’oriental, avec le lancement de grands chantiers économiques par Sa Majesté le Roi Mohamed VI, visant notamment à renforcer les infrastructures et à réaliser des avancées décisives quant à l’instauration d’un climat plus attractif pour les affaires et les investissements; a pour objectif de :
 Faire connaître le potentiel économique, agricole et industriel  et les opportunités de la région de l’oriental,
Promouvoir l’artisanat, les produits du terroir et le tourisme national destiné à la communauté marocaine à l’étranger.
Promouvoir et orienter les investissements des marocains résidents à l’étranger;

Cette  édition ambitionne d’attirer plus de 100 exposants de 4 coins du Maroc, et près de 10000 visiteurs et sera déclinée en 6 espaces d’exposition : Tourisme, Artisanat, agriculture et produits du terroir, Bâtiment et immobilier, Banques et assurances, Investissement et services, Auto Moto.

En outre, elle sera enrichie et renforcée au travers de 3 espaces d’animation,
Programme scientifique: avec des tables rondes sous les thèmes: Le rôle des marocains du monde dans le développement économique de leur territoire, Les grands chantiers économiques de l’oriental,….
Exposition artisanale et produits du terroir: avec la participation des Chambres d’Artisanat de différentes Régions du Maroc, une Cinquantaine d’artisans à l’œuvre présenteront leurs techniques dans les différents métiers:
 Exposition artistique: avec la participation des Folklores de l’oriental et de différentes régions du Maroc.

Source : Yawatani

Trois nouvelles publications de la Fondation Hassan II pour les MRE ont été présentées mardi à Rabat. Ces ouvrages s’axent principalement autour de la crise économique mondiale et son impact sur les Marocains résidant à l’Etranger.

Il s’agit des publications "MRE, l’utilisation des transferts", "Remises d’épargne des migrants : expériences et perspectives" et "MRE : précarité et droits humains".

"MRE, l’utilisation des transferts" : résultat d’une enquête menée par l’Observatoire de la communauté des MRE. Elle explique l’évolution de l’immigration, les caractéristiques démographiques et socio-professionnelles de celle-ci et réserve un volet à la retraite et la couverture sociale.

"Remises d’épargne des migrants : expériences et perspectives" : actes de la rencontre "Transfert des migrants : expériences et perspectives" tenue en juillet 2007.

"MRE : précarité et droits humains" : actes du séminaire "Transfert des migrants : expériences et perspectives" organisé en juin 2007

Source : Bladi.net

BMCE Bank et Air Arabia viennent de signer une convention de partenariat en faveur des Marocains Résidant à l’Etranger, visant à offrir des réductions tarifaires à la clientèle MRE de BMCE Bank.

Les marocains citoyens du monde, clients de BMCE Bank, pourront ainsi bénéficier de nombreuses réductions sur l’ensemble des destinations Air Arabia desservant le Maroc telles que Paris, Montpellier, Lyon, Mulhouse, Bruxelles, Amsterdam, Istanbul, Venise, Milan, Bologne, Barcelone et Malaga.

Cette nouvelle convention reflète la volonté des deux partenaires à renforcer la relation de proximité, d’ores et déjà, établie avec la communauté des MRE, leur proposant des offres avantageuses adaptées à leurs besoins.

Ainsi, ce nouvel accord vient enrichir la liste des partenaires privilégiés participant  actuellement à la carte Avantages de BMCE Bank à savoir, CTM, Groupe Accor, Budget, Comarit et Century 21 en attendant d’autres alliances potentielles.

BMCE Bank continue d’offrir à sa clientèle MRE différents Packages à travers son offre Pack Dawli qui intègre en plus de la carte Avantages, un ensemble de produits et services essentiels à la gestion au quotidien du compte du client MRE ainsi que d’autres avantages tarifaires bancaires.

Source : Aufait


Mme Souad Talsi, membre du Conseil de la Communauté Marocaine à L'Etranger (CCME), a été faite membre du prestigieux Ordre de l'Empire Britannique (MBE), dont la liste a été publiée samedi dans le bulletin officiel britannique.

Cette distinction vient récompenser les services rendus par la militante en faveur de la communauté marocaine à Londres, lit-on dans le bulletin.

Les personnes désignées recevront leurs décorations lors d'une cérémonie qui aura lieu dans les six mois qui viennent au palais de Saint James à Londres.

Le MBE est une reconnaissance des réalisations ou des services rendus à la communauté par les personnes choisies et dont l'action sert de modèle.

"Etre reconnue par sa Majesté la Reine est à la fois un grand honneur et un privilège", a confié à la MAP Mme Talsi, soulignant que la distinction royale est avant tout une reconnaissance des efforts et de la lutte de la communauté marocaine en Grande-Bretagne durant les 50 dernières années.

"Il s'agit d'un moment historique", a dit l'activiste qui s'est dite fière de son héritage culturel et social marocain tout en étant Britannique.

Fondatrice du Centre Al-Hassaniya pour la femme marocaine en Grande-Bretagne, Mme Talsi est membre de plusieurs associations et groupes britanniques, dont le Groupe Consultatif National des Femmes Musulmanes en Grande Bretagne (NMWAG) et le Boris Johnsons' Migrant and Refugee Advisory Panel, une instance dont le rôle est de conseiller le maire de Londres sur les questions de l'immigration.

Source : MAP

Il y a vingt-cinq ans, le 14 juin 1985, la France, l'Allemagne et les trois pays du Benelux décidaient de supprimer leurs frontières pour créer un espace de liberté élargi aujourd'hui à vingt-cinq pays, mais contraint de s'adapter face au terrorisme et aux pressions migratoires. L'eurodéputé luxembourgeois Robert Goebbels, 66 ans, se souvient de cette page européenne écrite à bord d'un navire, le "Princesse Marie-Astrid" amarré à Schengen, petite localité viticole luxembourgeoise à la frontière avec la France et l'Allemagne. "J'ai fait un petit discours en disant +cet accord va entrer dans l'histoire+ et tout le monde à rigolé. Mais j'ai eu raison", raconte-t-il. 25 ans après, l'espace Schengen compte 25 Etats membres et permet à plus de 400 millions de citoyens de circuler librement de la Finlande à la Grèce, du Portugal à la frontière polonaise, sans devoir montrer leurs passeports. Seuls le Royaume-Uni et l'Irlande, deux pays insulaires, ont décidé de rester en dehors. Mais trois non membres de l'UE --la Suisse, la Norvège et l'Islande-- ont adhéré; et la Bulgarie, la Roumanie et Chypre devraient rapidement compléter l'espace. Jonathan Fall, directeur général sortant à la Commission européenne pour la Justice et les Affaires intérieures, tempère cet enthousiasme. Chargé de la mise en œuvre de ces accords durant huit ans, il ne nie pas le succès Schengen mais souligne ses points faibles, notamment en matière d'immigration et d'asile. Le relâchement du contrôle frontalier à l'intérieur de l'espace doit avoir pour contrepartie un renforcement des frontières externes et des politiques communes sans pour autant transformer l'Europe en forteresse. Or l'Union est en défaut en matière d'asile, lutte encore contre l'immigration clandestine de manière dispersée, sans montrer aucune solidarité et refuse de doter l'Union de moyens communautarisés. Elle joue également de malchance. Le "visa Schengen" est toujours à l'état des projet et la modernisation de la base de données interne à l'espace, instrument capital pour une coordination des activités quotidiennes des polices de l'UE, n'est toujours pas opérationnelle. Elle devrait l'être en 2013, si tout se passe bien, soit avec six ans de retard sur le calendrier prévu. Le projet vise a compléter les informations sur les citoyens des 27 Etats membres et sur les automobiles par l'intégration de données biométriques, les immatriculations de bateaux et d'aéronefs, ainsi que les informations concernant les cartes de crédit volées. "Le système a été initialement conçu pour traiter 22 millions de signalisations par an. Mais nous savons maintenant que le système devra être en mesure de traiter 100 millions de signalements par an", souligne la Commission. En termes d'image pour l'UE, le bilan reste malgré tout très positif. "Schengen est un grand gain de liberté, il suffit de parler avec nos grands parents", souligne le ministre allemand de l'Interieur Thomas de Maizière. "Schengen c'est l'Europe des citoyens", renchérit Robert Goebbels. "J'ai constaté lors de voyages en Afrique, en Asie et en Amérique qu'on connaît le nom de notre petit village luxembourgeois. Je me suis rendu récemment en Thaïlande, à la frontière avec le Myanmar (Birmanie) où l'on peut encore voir des tours de guet et des fils barbelés, et un Thaïlandais m'a surpris en me disant : ce qu'il nous faut ici, c'est quelque chose comme Schengen".

Source : Le Monde/AFP

 

C’est avec le « Récit de l’Effroi »  du poète marocain Yassin Adnan qu’ont été ouvertes les journées culturelles arabes à Feldkirchen…Suite

Les Marocains du monde reviennent au pays pour le plaisir des mélomanes…Suite

C’est dans cet opus publié en 2008 que Issa Aït Belize a mis une grande part de sa préoccupation culturelle : «Appelez-moi Sam» (Editions Averbode, Belgique).

Ecrivain d’origine rifaine vivant en Belgique depuis une quarantaine d’année, Aït Belize n’a pas cessé d’écrire ses deux pays et au-delà. En avril 2005, il avait publié «Racines et épines», premier volume de sa trilogie «Le fils du péché» qui sera composée de «Noces sarrasines» paru en 2006 et s’achèvera avec «Calendes maghrébines» sorti en 2008, le tout faisant plus de mille pages aux éditions Luce Wilquin. A travers cette trilogie, le lecteur est invité à suivre l’itinéraire atypique d’un gavroche bien de chez nous puisqu’il s’appelle Amrouche, petit Amazigh pauvre du Poblado tangérois. Fils naturel, communément désigné dans cette autre partie de la Méditerranée par «fils du péché», on le verra grandir rapidement -sans passer par l’enfance -dans un combat perpétuel avec sa société et sa destinée.

«Appelez-moi Sam» est moins joufflu puisqu’il ne compte que 69 pages et il est d’abord destiné à un public jeune mais je le trouve aussi très utile et agréable pour les grands. C’est par la voix de la jeune Christina que nous découvrons les inextricables problèmes de l’identité et de la nationalité qui se posent à son père d’origine marocaine. Ce dernier, marié à une immigrée espagnole en terre de Belgique, porte le nom Abdoussamad Sandali comme une cicatrice, il  préfère qu’on l’appelle Sam Sandali qui a «une consonance proche de l’italien» et soit dit en passant : «Italien, ça passe encore» (p.17).

Au commencement fut donc le nom propre ! Et quand «deux cultures, deux civilisations, deux êtres venus d’horizons différents, se rencontrent, il n’y a pas moyen de faire autrement que de produire du nouveau, du jamais vu !» (p. 44). Le nouveau est justement cette jeune fille que nous suivons dans l’édification de son identité et dans la découverte de ses appartenances : Belge, Espagnole et Marocaine.

A travers un récit bien tissé, Issa Aït Belize traque dans la vie de ses personnages les indices qui ressortent et mettent en valeur la pluralité et la diversité de leur identité jusque par-delà la vie. En effet, il place la tombe de Sam, alias Abdoussamad, «entre un soldat anglais, tombé ici en Belgique en hiver 1944, et un mineur polonais, mort de sa belle mort» (p.47). Les nationalités cohabitant ainsi, l’auteur tentera de rapprocher aussi les religions ce qui nous rappelle ce propos déjà ardemment défendu dans «Noces sarrasines» : «Le rêve de la juive et celui de la musulmane […] ne pouvaient être complets qu’en rejoignant celui de la chrétienne, de l’hindouiste, de la zoroastrienne, de la bouddhiste ou de l’animiste, de l’athée… pour bannir l’exil et exiler le bannissement à tout jamais de nos réactions viscérales, qu’elles fussent personnelles ou collectives» (p.372). C’est à peu près le même message qu’a laissé Abdoussamad à sa fille dans sa tentative de répondre aux interrogations de la gamine portant sur la religion du père.

Christina, adulte et mariée à un Tchétchène, récupère la nationalité de son père et porte en sus un prénom arabe (Shamsou-l-moulouk). Elle devient une de ces «femmes avides de paix, prêtes à défendre les réfugiés du monde, avec ou sans papiers, les exilés, les bannis, les Gitans, les Palestiniens, les Tchétchènes, les Soudanais du Darfour qu’on persécute…» (p. 65). Bref, elle évolue en citoyenne qui brandit fièrement son identité multiple qu’elle enrichit de jour en jour, bien consciente du fait que l’identité n’est pas un objet figé ni un acquis définitif. Elle répond ainsi au conseil du père qui lui recommanda dans ses dernières paroles : «Je ne voudrais pas te quitter ici sans te dire ceci : tu es libre, ma fille chérie, de chercher la vérité par tes propres moyens, indépendamment de celle de tes parents, de ta culture ou de tout autre héritage» (p. 10). C’est là un conseil que nous acceptons volontiers de la part de Issa Aït Belize à qui nous reconnaissons sa valeur de passeur entre les cultures et de citoyen du monde.

N’en déplaise à un certain André Gide qui affirmait qu’on «ne fait pas de la bonne littérature avec de bons sentiments», Aït Belize a relevé le défi en injectant dans sa mixture une considérable dose de «bons sentiments» brassée avec une bonne maitrise de l’écriture et de l’art du récit. Il y adjoint un souci permanent d’une esthétique originale dans sa manière de camper les personnages et de brosser les situations pour aboutir à une texture harmonieuse… C’est ce qui fait de ce petit livre une grande œuvre et le hisse au rang de la bonne littérature.

Source : Le Soir Echos

L'Afrique représente le plus gros volume d'envoi de fonds de la France vers l'étranger, se classant même devant l'Asie, a rapporté dans son édition d'hier Le Monde qui cite MoneyGram qu'il qualifie de premier concurrent de la Western Union.

Selon MoneyGram, le pays qui arrive en tête des transferts est le Maroc, suivi du Sénégal, du Cameroun et de la Côte d'Ivoire. Le Mali, en revanche, dont la diaspora est pourtant très nombreuse, est moins bien placé. La faute, selon l'opérateur, au “trafic informel”.

Selon le ministère français de l'Immigration, poursuit le quotidien, quelque 8 milliards d'euros ont transité entre la France et leurs pays d'origine en 2009. Ce flux a progressé de 10% en moyenne par an depuis 2002 et il représente jusqu'à 20% du PIB de certains Etats comme les Comores.

Source : aufait

Une "Caravane de la Paix" a démarré jeudi de Bruxelles à destination de Lagouira, en passant par Paris et Madrid, pour sensibiliser l'opinion publique européenne à la crédibilité du projet d'autonomie au Sahara et à la légitimité de la marocanité des provinces du Sud du Royaume, a-t-on constaté sur place.

La caravane, formée de plusieurs autocars transportant trois cent cinquante marocains établis dans plusieurs pays européens, un chiffre symbolique en référence aux 350.000 participants à la Marche Verte, s'est ébranlée en fin d'après-midi depuis le siège du Conseil européen.

Le cortège devra sillonner plusieurs capitales et grandes villes européennes notamment Strasbourg, siège du Parlement européen, Paris, et Madrid avant d'effectuer un périple de Tanger à Lagouira, a indiqué à la MAP, Mme Zahra Hidara, présidente de l'Association sahraouie pour la solidarité du projet d'autonomie, basée en France, et organisatrice de cette manifestation.

"Les Marocains d'Europe se mobilisent, comme à l'accoutumée, pour réitérer la marocanité du Sahara et exiger la libération de nos frères sahraouis séquestrés dans les camps de la honte à Tindouf sur le territoire algérien", a ajouté Mme Hidara.

Cette caravane, qui s'inscrira désormais dans la continuité, sera également une occasion pour réaffirmer l'attachement des Marocains, partout dans le monde, au glorieux Trône alaouite et réitérer l'allégeance à SM le Roi Mohammed VI, a-t-elle souligné.

"Outre les ressortissants marocains de Belgique, Pays-Bas, France, Espagne, Italie et Suisse, plusieurs autres nationalités se sont jointes à cette caravane de paix notamment des Belges, Français, Italiens, Espagnols, Luxembourgeois, Algériens, Tunisiens, Irakiens et Palestiniens", a précisé Mme Hidara.

Et de faire savoir que plusieurs hommes et femmes européens du monde de la politique, de l'art, de la culture, des médias, du sport, des sciences et du cinéma, dont l'acteur français Alain Delon, ont été conviés à accompagner cette caravane qui sera couverte par des médias belges, français, espagnols et égyptiens.

Durant le périple marocain et surtout dans les provinces du Sud, ils auront ainsi l'occasion de constater de visu l'essor tous azimuts politique, économique, social et culturel enregistré par le Royaume sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Prônant la paix et le respect des droits de l'Homme, les participants devront rencontrer au cours de ce périple plusieurs responsables et leur remettre une lettre dans laquelle ils appellent la communauté européenne et internationale à faire pression sur le "polisario" et son mentor l'Algérie pour mettre fin au calvaire enduré par les Marocains retenus contre leur gré dans les geôles de Tindouf.

Ce voyage fera aussi office d'une démarche, au nom des représentants de la société civile et des familles séquestrées et torturées dans ces camps, pour exprimer leurs inquiétudes qui se confirment de plus en plus sur le terrain.

Revenant sur l'itinéraire de la caravane, Mme Hidara a indiqué que sept autocars effectueront ce voyage de Bruxelles à Lagouira (22 juin) en passant par Paris, Lyon, Marseille, Barcelone, Madrid, Algésiras, Tanger, Rabat, Marrakech, Agadir, Guelmim, TanTan, Tarfaya, Laâyoune Boujdour et Dakhla.

S'agissant du nombre des participants, elle a indiqué que des milliers de Marocains d'Europe voulaient prendre part à cette manifestation mais que seuls 350 personnes ont été retenues, expliquant qu'il s'agit d'une forte symbolique qui renvoie au nombre des participants à la glorieuse Marche Verte.

Durant le périple, un monument baptisé "Main ouverte" sera inauguré à Guelmim et sera suivi d'un lâcher de colombes en signe de paix.

Pour Mme Claudine Naassens, vice-présidente du Club de la Presse de Mons en Belgique et qui prend part à la Caravane de la Paix, cet initiative permettra aux Européens de confirmer l'esprit d'ouverture et de démocratie qui règne au Maroc et de découvrir, pour certains, et constater, pour d'autres, les grands chantiers démocratiques ouverts dans ce beau pays sous "le règne d'un Roi que tout le monde estime, aime et respecte".

"Nous permettre de visiter les régions du Sud prouve que le Maroc n'a rien à cacher et qu'il est dans son droit légitime, d'autant plus que le projet d'autonomie proposé pour ces régions a recueilli une large adhésion de la communauté internationale", a souligné Mme Naassens.

Quelques instants avant de donner le coup de départ, Mme Hidara a remis une lettre à plusieurs responsables d'institutions européennes à Strasbourg et à Bruxelles, notamment à M. Jerzy Buzek, président du Parlement européen et à M. Thorbjorn Jagland, secrétaire général du Conseil de l'Europe.

Auparavant, les participants avaient tenu un rassemblement devant le siège du Conseil de l'UE à Bruxelles pour appeler à la libération des Marocains séquestrés à Tindouf et réaffirmer la marocanité du Sahara.

Aux côtés des portraits de SM le Roi Mohammed VI et du drapeau national, les participants de différentes nationalités brandissaient les couleurs nationales notamment de Belgique, France et de Tunisie.

Source : MAP

La chanteuse marocaine Touria Hadraoui se produira le 18 juin en ouverture du festival "Musiques du Monde" organisé par Arteganza à Amersfoort (Pays Bas).

Au cours de ce récital qui comprendra du malhoun et des morceaux arab-andalous, l'artiste marocaine sera accompagnée par le pianiste Simon Nabatov, avec qui elle vient de co-signer l'album "Concert live à Bordeaux".

Ce récital n'est pas la premier que Touria Hadraoui donne en Hollande. Le public hollandais l'a connue à travers une tournée avec le groupe de jazz hollandais "CRAM", dont des extraits ont été diffusés par la première chaine de télévision hollandaise.

L'artiste marocaine s'est produite également à Amsterdam, en mars 2007, dans le cadre de la Biennale du cinéma, organisée par le musée du cinéma hollandais, où sa voix a raisonné au cours de la projection du film muet "L'Atlantide" (réalisé en 1921), sur une composition de Corrie Van Binsbergen.

Le succès de cet événement a valu à Touria Hadraoui et aux musiciens hollandais l'accompagnant, une tournée avec la projection du même film à travers les Pays Bas en 2008.

Source : MAP

Le Conseil des ministres italien a décidé d'octroyer la citoyenneté d'honneur à une Marocaine dont toute la famille a péri dans la tragédie de Viareggio (centre) qui avait fait, en juin 2009, 22 morts dont 7 ressortissants marocains, a annoncé jeudi le ministre italien de l'intérieur, Roberto Maroni.

Unique survivante de la famille, Bitzen Ayad, 21 ans, avait perdu ses parents ainsi qu'un frère de 17 ans et une soeur de 3 ans.

L'accident s'était produit près de la gare de la ville côtière de Viareggio à la suite du déraillement suivi d'un incendie d'un wagon-citerne faisant partie d'un convoi de 14 wagons transportant du GPL.

Source : MAP

La chaîne de télévision indienne "CNN" a choisi l'entraîneur marocain Karim Benchrifa pour analyser, aux côtés d'un staff technique, les matches du Mondial-2010 de football, dont le coup d'envoi sera donné vendredi.

Dans une déclaration jeudi à la MAP, Benchrifa, actuel entraîneur de l'équipe indienne de Salgocar Sports Club, a indiqué que la chaîne, largement suivie en Inde, l'a désigné pour faire partie d'un staff d'analystes sportifs dans le cadre de la couverture par ladite chaîne des phases finales du Mondial, ajoutant qu'il se chargera de l'analyse de trois matches par jour.

Le coach marocain, qui avait entraîné de nombreux clubs indiens, avait assuré l'analyse des matches de l'Euro-2008 pour le compte de la même chaîne.

Il avait aussi fait partie d'une pléiade d'analystes à la chaîne sportive mondiale "ESPN" à l'occasion de la CAN-2006 en Egypte et participé à l'analyse de plusieurs matches du championnat indien de football à la chaîne sportive indienne "Zee".

A l'occasion du Mondial-2010, Benchrifa, un des entraîneurs étrangers les plus brillants dans la péninsule indienne, a signé également des contrats avec trois journaux indiens, à savoir "Hindustan-Times", "Mint" et un journal bengali local, en vertu desquels il rédigera, hebdomadairement, trois articles d'analyse sur les matches du mondial en Afrique du sud.

Karim Benchrifa (42 ans) fut le premier entraîneur de la sélection marocaine féminine avec qui il avait remporté la Coupe arabe et qu'il avait qualifiée pour les phases finales de la Coupe d'Afrique des nations.

Il avait également pris en main plusieurs clubs et remporté de nombreux titres en Malte, au Sultanat de Brunei et à Singapour, avant de rejoindre l'Inde en 2006.

Source : MAP

Les Rencontres de Fès ont réussi, mercredi, nombre de voyages à travers monts et océans, rivières et lacs, forêts et prairies à la recherche de l'exploration et du mythe qui ont toujours attiré l'espèce humaine.

Ces Rencontres, qui ont animé de manière docte et cinq jours durant les matinées du Festival des musiques sacrées du monde de Fès, se sont attelées à décortiquer cette pulsion interne qui pousse les gens à aller vers la découverte d'un autre ailleurs, défiant, dans cette exploration, aléas climatiques, dangers naturels et autres obstacles socioculturels.

Dès l'entame, l'assistance a été entrainée dans le mythe d'Ulysse, ''dont on attend toujours le retour car il n'est pas encore revenu de son aventure'', nous dira Barbara Cassin, philologue et philosophe et qui a signé dernièrement ''Google moi, la deuxième mission de l'Amérique''.

Ali Benmakhlouf, agrégé de philosophie et professeur à Nice, est parti sur les traces de Léon l'Africain et son périple à travers les continents. Ses récits de voyages sont ''une grande oeuvre de description géographique, une anthologie magique qui a porté essentiellement sur la collecte des faits'', commentera le conférencier qui a commis nombres d'écrits dont ''Averroès" (2000) et ''Al Farabi, philosopher à Bagdad au 10-ème siècle''(2007).

Karima Berger, romancière, et auteur de ''Filiations Dangereuses''(2008) et ''Eclats d'Islam, chronique d'un itinéraire spirituel''(2009), a narré les pérégrinations, à travers les terres algériennes, d'Isabelle Eberhardt, "cette algérienne de coeur, française de nationalité et russe d'origine''.

Olivier Germain-Thomas a pisté l'aventure de cet aventurier infatigable qu'est Marco Polo, voyage qui l'a mené au fin fond des contrées asiatiques sans oublier d'évoquer le dilemme né de la confrontation entre foi chrétienne et bouddhisme ou encore l'influence qu'il a pu avoir sur d'autres aventuriers comme Christophe Colomb.

Abdelahadi Tazi, historien et membre de l'académie du royaume du Maroc, a suivi les pas du grand voyageur Ibn Battouta, qui, a-t-il dit, a sillonné 800 contrées répertoriées en Europe et en Asie et rencontré plus de 1.000 personnes que l'aventurier a cité nommément.

Cet explorateur était également un fin observateur et il a réservé, dans ses récits une place particulière à la situation socio-économique de la femme savante, politicienne à(etc), devait rappeler M.Tazi, lui aussi grand voyageur qui a effectué plus 1.300 déplacements à travers le monde.

La veille, l'assistance avait rendez-vous avec un autre voyage, mais forcé celui là, qu'est l'exil. Une thématique décortiquée dans ses déchirements, dans la mélancolie qu'elle engendre tout autant que dans l'enrichissement qu'elle occasionne en mettant en relation des personnes d'horizons et de cultures différents.

L'exil/immigration a été cadenassé partout même si le phénomène prend de plus en plus de l'importance, devait relever M. Driss Al Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Les flux migratoires sont plus gérés par des législations nationales que par une réglementation internationale, a-t-il noté, relevant que l'immigration pose, ici et là, moult problèmes liés à l'appartenance, à l'identité et à l'égalité des chances entre migrants et autochtones.

L'exil peut avoir un grand nombre d'influences sur divers domaines comme la musique, a relevé, pour sa part, Daniel Brown, journaliste, qui a évoqué l'influence des esclaves noirs, exilés forcés, sur nombre de genres musicaux comme le Jazz et le reggae en passant par le célébrissime tango argentin.

L'immigration m'a permis de retrouver le chemin de l'écriture musicale et de la créativité comme l'a reconnu dans un témoignage émouvant, Ahmed Assayad l'un des compositeurs notoires du Maroc.

Le rideau est tombé sur les Rencontres de Fès qui ont réuni 5 jours durant plus de 40 intellectuels de toutes les disciplines et de tous les horizons pour débattre, sous l'ombre du tentaculaire et accueillant chêne du Musée Batha, de spiritualité, de sacralité, de quête intérieure et de voyages initiatiques.

Le chêne, qui a délié les chaînes tressées par la méconnaissance de l'autre et déchaîné discussions et réflexions sur l'homme et ses rapports avec Dieu, avec ses semblables, avec son environnement, a été tellement irrigué qu'il doit avoir cumulé assez de réserve pour tenir jusqu'à la prochaine édition et ressusciter de nouveau arbre de lumière, de dialogue et d'espérance.

Fès, quant à elle, restera encore pour quelques jours, sous l'emprise des musiques sacrées du monde, un festival qui maintient vivace la magie de cette cité spirituelle.

Source : MAP

Un hebdomadaire en espagnol consacré au Maroc et aux relations hispano-marocaines, "Marruecos Siglo XXI" (Maroc XXIème Siècle) a été lancé jeudi dans les deux pays, selon un communiqué diffusé à Madrid.

Il s'agit de la "première revue hispano-marocaine en langue espagnole" jamais publiée, a précisé le journaliste marocain Said Ida Hassan, directeur de la rédaction et promoteur de ce projet.

Cette publication d'informations générales est destinée aux hispanophones résidant au Maroc comme aux plus de 750.000 Marocains vivant en Espagne.

Tirée initialement à 15.000 exemplaires, la revue, distribuée en Espagne comme au Maroc, espère doubler à terme ce tirage, a indiqué à l'AFP M. Ida Hassan.

Ce dernier, ancien correspondant à Madrid de l'agence marocaine MAP, avait lancé avec succès en février dernier le premier journal internet en arabe destiné à la communauté arabophone en Espagne, essentiellement d'origine marocaine (site www.andaluspress.com).

Source : Le Monde/AFP

La 10-ème édition du "Parcours d'artistes de Rabat", manifestation originale de soutien à la création marocaine dans le domaine des arts plastiques initiée par la délégation Wallonie-Bruxelles au Maroc, se déroulera le 20 juin à Rabat.

Les artistes invités à cette manifestation sont Nordin Znati, Sanna Bezzaz, Karim Kharbaoui, Mohamed Nakhla Fatima El Hajji, Rim Laâbi, Mustapha Elarche, Abdellah Balloute, Mekki Palamino, Said Raji et Mustapha Chafik, indique, jeudi, un communiqué de la délégation Wallonie-Bruxelles.

En parallèle est prévue une exposition de Jamila Al Badaoui, artiste de Wallonie-Bruxelles, qui se déroulera, du 18 au 30 juin au Centre culturel de l'Agdal, en vertu d'un accord de partenariat signé entre la délégation Wallonie-Bruxelles au Maroc et le "Parcours d'artistes" de Saint-Gilles (commune bruxelloise) où ce concept d'exposition chez l'habitant est né, il y a plus de 20 ans, ajoute-t-on.

Cette 10-ème édition du "Parcours d'artistes de Rabat" est marquée par l'arrivée de nouveaux sponsors à savoir le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, la Fondation Hassan II pour les marocains résidant à l'étranger et le Groupe "Palmeraie Développement", poursuit cette source.

En 2000, à l'initiative de la Délégation Wallonie-Bruxelles au Maroc, que des diplomates et expatriés, tous impliqués dans la vie culturelle marocaine, ont décidé de créer un "Parcours d'artistes".

Ce concept, en vogue dans quelques grandes villes d'Europe, était importé à Rabat dans le but de donner à des talents marocains et résidents la possibilité d'exposer leurs productions artistiques.

Ainsi, chacun de ces diplomates ou expatriés met à disposition d'un(e) ou plusieurs peintres sa résidence qui devient le temps d'une journée un lieu culturel et artistique, rappelle le communiqué.

Source : MAP

La rencontre devra plancher  sur le rôle des Ombudsmans dans le respect des droits fondamentaux, l'immigration et les enjeux de l'intégration et enfin la protection sociale des migrants et des groupes vulnérables.

La 4-ème rencontre de l'Association des Ombudsmans de la Méditerranée (AOM) se tiendra, les 14 et 15 juin à Madrid, à l'initiative conjointe de Diwan Al Madhalim du Maroc, du Défenseur du peuple d'Espagne et du Médiateur de la République Française.

La rencontre réunira les Ombudsmans, médiateurs et institutions de défense des droits de l'Homme de 27 pays du bassin méditerranéen ainsi que des représentants d'institutions nationales œuvrant pour la défense des droits des citoyens, la promotion de la démocratie et la consolidation des droits humains dans cette région, selon un communiqué de l'AOM.

Organisée sous le thème "L'immigration et les droits de l'Homme : quel défi pour les Ombudsmans?", la rencontre devra plancher, dans le cadre de trois tables rondes, sur le rôle des Ombudsmans dans le respect des droits fondamentaux, l'immigration et les enjeux de l'intégration et enfin la protection sociale des migrants et des groupes vulnérables.

La réunion sera également l'occasion de "mettre en lumière les diverses conceptions et expériences des différents pays membres de l'AOM" sur la question de l'immigration et des Droits de l'Homme.

Parallèlement à cette rencontre, se tiendra l'assemblée générale de l'Association des Ombudsmans de la Méditerranée (AOM), durant laquelle les membres traiteront des aspects statutaires et organiques.

Présidée par Wali Al Madhalim, Moulay M'hamed Iraqi, l'Association des ombudsmans méditerranéens a été créée en 2008 à Marseille (France), à l'occasion de la 2-ème rencontre du Réseau méditerranéen des médiateurs et ombudsmans. Mais l'idée de la création de cette association avait germé lors de la première rencontre des institutions de Diwan Al Madhalim, du Médiateur et de l'Ombudsman méditerranéens, qui s'était tenue à Rabat en novembre 2007, et au cours de laquelle la mise en place d'un mécanisme institutionnel efficient de coordination entre les institutions de médiation dans les pays du bassin méditerranéen avait été convenue.

L'association, qui est une initiative de Diwan Al Madhalim du Maroc, du Défenseur du Peuple Espagnol et du Médiateur de la République Française, se fixe comme mission de promouvoir et de défendre la démocratie, l'Etat de droit et la paix sociale dans l'espace méditerranéen ainsi que de veiller au respect des textes nationaux et internationaux relatifs aux droits de l'Homme.

Source : MAP

Ali Benkiran, Chef du département des activités génératrices de revenus et d’emplois de l’Agence de Développement Social (ADS) de Rabat, à l’initiative du projet « Tourisme rural ».

TourMaG.com - Qu’en est-il du projet « Tourisme Rural » de l’association Migrations & Développement ?

Ali Benkiran - C’est un programme expérimental de co-développement, initié par la Commission européenne et dont le pilotage a été confié à l’Agence française de développement (AFD). Son objectif est de contribuer au développement local des régions d’origine des Marocains résidents en France.

La particularité de ce programme repose sur le principe que si l’immigré est impliqué, il investit son épargne dans son pays d’origine et reçoit une subvention.

Parmi les projets expérimentaux retenus, figurent le développement du tourisme rural au Maroc. En accordant un soutien financier à ce projet pilote, l’Union européenne (UE) voulait tester sur le terrain la faisabilité et la portée du co-développement.

TourMaG.com - En quoi cela consiste-t-il ?

Ali Benkiran - Le projet tourisme rural ADS/AFD, consiste en la réalisation de 21 gîtes ruraux dont le coût global est estimé à

2 095 700 €.

L’AFD, à travers les fonds de l’UE, supporte 40 % du montant du projet, qui comprend la subvention accordée aux investisseurs. Celle-ci équivaut à 30 % du montant de l’investissement, plafonné à 70.000 € par gîte rural, soit 21 000 € de soutien à fonds perdus.

La prise en charge des actions d’accompagnement (promotion, signalétique, formation, gestion…) est également subventionnée par le bailleur de fonds français.

L’exécution du dispositif a été confiée par l’AFD à l’ADS. Un contrat d’opérateur a été signé en ce sens entre les deux agences, le 26 juin 2003.

TourMaG.com - Qui pilote cette opération au Maroc?

Ali Benkiran - En accord avec notre partenaire français, nous avons confié l’exécution à l’association « Migrations et Développement ». Leurs objectifs visent à l’établissement des bases d’un co-développement durable à travers l’implication des migrants dans le développement économique et social de leur région d’origine.

Ils disposent d’un bureau en France (Marseille) et d’un au Maroc, à Taroudant, une grande région d’émigration.

TourMaG.com - Dans quelle province sont implantés les gîtes ruraux ?

Ali Benkiran - A Taroudant et les provinces limitrophes qui possèdent un potentiel touristique exceptionnel à proximité de la mer, de la montagne, du désert. En outre, ces régions disposent de circuits de tourisme identifiés, de produits du terroir emblématiques tels l’huile d’argane, le safran, la rose...

Ces sites sont proches d’Agadir, Marrakech et Ouarzazate, des centres émetteurs, comme on le sait, de touristes et dont sont originaires une importante communauté marocaine qui vit en France, ont été choisies.

TourMaG.com - Quels sont les circuits et activités touristiques proposées ?

Ali Benkiran - Le projet s’étalant sur plusieurs provinces, il est proposé aux touristes de découvrir le patrimoine local, à travers des visites et l’apprentissage des techniques artisanales locales (fabrication d’huile d’argane, tissage, poterie, cuisine…) dans des ateliers prévus à cet effet.

Le site www.tourisme-atlas.com est dédié à cette initiative.

Source : TourMag.com

Mercredi, 9 juin, les Pays-Bas ont voté leur parlement et un important virement à droite a eu lieu. Le « parti pour la liberté », parti d'extrême droite de Geert Wilders, a plus que doublé son nombre de sièges, il pourrait même faire partie du prochaine gouvernement, et les questions surgissent sur les conséquences sur le pays et les populations immigrées, notamment marocaines. Nadia Bouras, historienne maroco-hollandaise et membre du CCME, nous fait part de son analyse. INTERVIEW

Yabiladi: Geert Wilders a fait campagne en attisant des sentiments anti-immigrants, et son parti est passé de 9 à 24 sièges. Est-ce que, selon vous, ces résultats sont l'expression d'une véritable montée de la xénophobie aux Pays-Bas ou est-ce que c'est plutôt un phénomène passager?

Nadia Bouras: La montée du PVV (Parti de la liberté) est en partie due à la montée de la xénophobie et de sentiments islamophobes. Mais avant tout, la montée du PVV indique qu'une grande partie de l'électorat est déçu des partis établis et de comment ils gèrent les questions sociales.

- Wilders dit vouloir prendre des responsabilités gouvernementales, et ce serait possible au sein d'une coalition avec le VVD (Parti libéral de droite) et le CDA (parti chrétien-démocrate). Pensez-vous que le phénomène Wilders se dégonflerait si vraiment le PVV devait faire ses preuves au gouvernement?

Absolument. Faisant partie d'une coalition implique faire des compromis. Le PVV ne peut pas garantir à ses électeurs que cette nouvelle coalition ait des opinions typiques du PVV. Alors, une fois que le PVV fera partie du pouvoir politique il perdra des électeurs. Des idées typiques du PVV, telles moins d'islam et moins d'immigration, seront difficiles à réaliser. De plus, le PVV est un parti relativement jeune, qui manque de cadres et de professionnalisation. Ce sera très difficile de trouver des personnes qualifiées à prendre des postes ministériels.

Un autre point faible est le manque de démocratisation au sein du PVV. Le parti n'admet pas de membres et ne consulte pas l'électorat. Je pense que les nouveaux électeurs du PVV demanderont plus d'influence sur la politique du PVV. Je prédis des développements similaires que ceux que nous avons pu voir avec le LPF (le parti de Pim Fortuyn) en 2002.

- A l'étranger, on a peut-être la tendance d'exagérer les analyses sur la situation politique aux Pays-Bas. Longtemps, c'était le modèle à suivre concernant le multiculturalisme affiché du pays, aujourd'hui on est plus critique sur la montée de l'extrême droite qu'aux Pays-Bas même, ou on ne parle du PVV que comme parti « populiste ». Quelle est votre analyse?

Pendant les 8 dernières années, les Pays-Bas ont vu deux meurtres politiques (Pim Fortuyn en 2002 et Theo van Gogh en 2004). Jusqu'à ce jour, nous ressentons les effets de ces meurtres. Depuis ce temps nous avons des débats publiques et politiques échauffés sur l'immigration et l'intégration (de musulmans), intensifiés par le contexte international après le 11 septembre. Maintenant, il est de bon ton d'être 'politiquement incorrect' : accentuant les problèmes (avec l'intégration) et focalisant sur l'assimilation culturelle d'immigrés non-occidentaux. Cce nouveau discours est plus 'réaliste' que le discours multiculturaliste. Le PVV (après le LPF) a rempli un vide en prétendant être le parti qui souligne les dangers de l'islam et de 'l'immigration de masse'.

Le PVV est un parti nationaliste et d'extrême droite qui exclue les musulsmans. Ils ont introduit la 'taxe du voile' et des idées sur la déportation de musulmans criminels dans le débat publique. Il n'y a plus de tabous dans la politique. C'est alarmant qu'un tel parti non-démocrate et raciste puisse gagner autant de support politique à travers le pays.

- Selon vous, quelles seront les conséquences de ces résultats sur la communauté maroco-holandaise aux Pays-Bas?

La montée du PVV et sa possible participation au gouvernement est alarmant et n'aidera pas à harmoniser les relations entre musulmans et non-musulmans. La communauté marocaine est particulièrement visée par le PVV. Il y aura plus de tensions entre les communautés, mais je ne pense pas que ces résultats auront des conséquences spécifiques sur la communauté maroco-hollandaise.

- Est-ce que vous allez être directement affectés dans votre vie et travail quotidien?

Non.

Source : Yabiladi

L'administration devra délivrer une carte de séjour temporaire « vie privée et familiale » et verser 3.000 euros d'indemnités à un salarié marocain dans les Bouches-du-Rhône.

Alors que le gouvernement est en discussion avec les syndicats sur le dossier épineux des travailleurs sans papiers, un autre sujet pourrait venir nourrir les débats : celui des travailleurs saisonniers. Le Conseil d'Etat vient de condamner l'Etat à délivrer une carte de séjour temporaire « vie privée et familiale » et à verser 3.000 euros d'indemnités à un salarié marocain dans les Bouches-du-Rhône pour usage abusif du statut de travailleur saisonnier. La décision a été rendue publique mercredi par la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), qui avait été elle-même saisie par ce salarié en mars 2007 ainsi que par 18 autres travailleurs dans la même situation. D'après les éléments de l'enquête, le plaignant a été bénéficiaire, tous les ans entre 1982 et 2004, d'un contrat de travailleur saisonnier pour des périodes de six mois qui ont été portées, pour chaque contrat, à huit mois. Ce prolongement a été systématiquement accordé chaque année par l'administration alors que le Code du travail ne le prévoit que de manière exceptionnelle, un contrat de saisonnier ne pouvant normalement excéder six mois. Le plaignant a donc vécu en France les trois quarts de l'année tous les ans depuis plus de vingt ans. Ce qui justifie l'octroi d'une carte de résident. Il aurait en outre exercé chaque année des activités qui n'étaient pas uniquement celles de production agricole prévues par ses contrats saisonniers.

Aucune prestation sociale

Selon la Halde, cette situation d'abus est généralisée dans les Bouches-du-Rhône et «empêche l'application des dispositions relatives à l'emploi et à la protection sociale, en raison du statut dans lequel [ces travailleurs] ont été "enfermés", avec le concours de l'administration». La carte de travailleur saisonnier ne donne pas droit au regroupement familial, contrairement à la carte de séjour temporaire « vie privée et familiale ». En tant que travailleurs saisonniers, donc considérés comme ne résidant pas en France, ces travailleurs ne peuvent prétendre à aucune prestation sociale, notamment pour invalidité, alors qu'ils exercent un métier que l'on peut qualifier de pénible. Et bien qu'ils cotisent pour le chômage, ils peuvent difficilement bénéficier des allocations correspondantes à l'issue de leur contrat puisqu'ils ne sont plus en situation régulière sur le territoire. «Et quand bien même ils seraient en situation régulière, le Code du travail ne prévoit pas de versement d'allocation-chômage pour cette catégorie de travailleurs », pointe Anne Duquellennec, juriste à la Halde. Même difficulté pour le minimum vieillesse, soumis à condition de résidence.

Dans une de ses délibérations, la Halde demandait au ministère de l'Immigration de lui rendre compte des mesures prises pour réexaminer la situation de ces travailleurs dans un délai de quatre mois. Cette délibération date du 15 décembre 2008.

Source : Les Echos.fr

10/06/2010

Les Rencontres de Fès ont réussi, mercredi, nombre de voyages à travers monts et océans, rivières et lacs, forêts et prairies à la recherche de l'exploration et du mythe qui ont toujours attiré l'espèce humaine.

Ces Rencontres, qui ont animé de manière docte et cinq jours durant les matinées du Festival des musiques sacrées du monde de Fès, se sont attelées à décortiquer cette pulsion interne qui pousse les gens à aller vers la découverte d'un autre ailleurs, défiant, dans cette exploration, aléas climatiques, dangers naturels et autres obstacles socioculturels.

Dès l'entame, l'assistance a été entrainée dans le mythe d'Ulysse, ''dont on attend toujours le retour car il n'est pas encore revenu de son aventure'', nous dira Barbara Cassin, philologue et philosophe et qui a signé dernièrement ''Google moi, la deuxième mission de l'Amérique''.

Ali Benmakhlouf, agrégé de philosophie et professeur à Nice, est parti sur les traces de Léon l'Africain et son périple à travers les continents. Ses récits de voyages sont ''une grande oeuvre de description géographique, une anthologie magique qui a porté essentiellement sur la collecte des faits'', commentera le conférencier qui a commis nombres d'écrits dont ''Averroès" (2000) et ''Al Farabi, philosopher à Bagdad au 10-ème siècle''(2007).

Karima Berger, romancière, et auteur de ''Filiations Dangereuses''(2008) et ''Eclats d'Islam, chronique d'un itinéraire spirituel''(2009), a narré les pérégrinations, à travers les terres algériennes, d'Isabelle Eberhardt, "cette algérienne de coeur, française de nationalité et russe d'origine''.

Olivier Germain-Thomas a pisté l'aventure de cet aventurier infatigable qu'est Marco Polo, voyage qui l'a mené au fin fond des contrées asiatiques sans oublier d'évoquer le dilemme né de la confrontation entre foi chrétienne et bouddhisme ou encore l'influence qu'il a pu avoir sur d'autres aventuriers comme Christophe Colomb.

Abdelahadi Tazi, historien et membre de l'académie du royaume du Maroc, a suivi les pas du grand voyageur Ibn Battouta, qui, a-t-il dit, a sillonné 800 contrées répertoriées en Europe et en Asie et rencontré plus de 1.000 personnes que l'aventurier a cité nommément.

Cet explorateur était également un fin observateur et il a réservé, dans ses récits une place particulière à la situation socio-économique de la femme savante, politicienne à(etc), devait rappeler M.Tazi, lui aussi grand voyageur qui a effectué plus 1.300 déplacements à travers le monde.

La veille, l'assistance avait rendez-vous avec un autre voyage, mais forcé celui là, qu'est l'exil. Une thématique décortiquée dans ses déchirements, dans la mélancolie qu'elle engendre tout autant que dans l'enrichissement qu'elle occasionne en mettant en relation des personnes d'horizons et de cultures différents.

L'exil/immigration a été cadenassé partout même si le phénomène prend de plus en plus de l'importance, devait relever M. Driss Al Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Les flux migratoires sont plus gérés par des législations nationales que par une réglementation internationale, a-t-il noté, relevant que l'immigration pose, ici et là, moult problèmes liés à l'appartenance, à l'identité et à l'égalité des chances entre migrants et autochtones.

L'exil peut avoir un grand nombre d'influences sur divers domaines comme la musique, a relevé, pour sa part, Daniel Brown, journaliste, qui a évoqué l'influence des esclaves noirs, exilés forcés, sur nombre de genres musicaux comme le Jazz et le reggae en passant par le célébrissime tango argentin.

L'immigration m'a permis de retrouver le chemin de l'écriture musicale et de la créativité comme l'a reconnu dans un témoignage émouvant, Ahmed Assayad l'un des compositeurs notoires du Maroc.

Le rideau est tombé sur les Rencontres de Fès qui ont réuni 5 jours durant plus de 40 intellectuels de toutes les disciplines et de tous les horizons pour débattre, sous l'ombre du tentaculaire et accueillant chêne du Musée Batha, de spiritualité, de sacralité, de quête intérieure et de voyages initiatiques.

Le chêne, qui a délié les chaînes tressées par la méconnaissance de l'autre et déchaîné discussions et réflexions sur l'homme et ses rapports avec Dieu, avec ses semblables, avec son environnement, a été tellement irrigué qu'il doit avoir cumulé assez de réserve pour tenir jusqu'à la prochaine édition et ressusciter de nouveau arbre de lumière, de dialogue et d'espérance.

Fès, quant à elle, restera encore pour quelques jours, sous l'emprise des musiques sacrées du monde, un festival qui maintient vivace la magie de cette cité spirituelle.

Source : MAP

10/06/2010

La Fondation Hassan II pour les MRE a présenté, mardi à Rabat, trois nouvelles publications axées notamment sur les transferts.

L’effet de la crise économique sur les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) n’aura été que passager. «Nous avions constaté une baisse au cours du premier semestre 2009, mais ensuite la tendance a repris», indique Bachir Hamdouch, conseiller à l’Observatoire de la communauté marocaine résidant à l’étranger(OCMRE), une structure d’étude et d’analyse de la Fondation Hassan II pour les MRE. Poursuivant sa mission de mieux connaître les MRE, cette Fondation a tenu, mardi 8 juin à Rabat, une conférence pour présenter ses trois nouvelles publications, fruits d’analyses scientifiques minutieuses. L’une d’elles «MRE, l’utilisation des transferts», dirigée par Bachir Hamdouch, décortique les résultats d’une enquête réalisée fin 2005 pour jauger l’évolution et la valeur des transferts MRE et les comparer avec les résultats d’une ancienne étude qui remonte à 1998. «La tendance des transferts tend vers la stabilité. 70% des transferts bénéficient toujours aux migrants et à leur famille», souligne Bachir Hamdouch. Et de préciser que 86% des investissements des MRE concernent toujours l’immobilier. Mais que de plus en plus de Marocains (83%) préfèrent investir à l’étranger.

Selon l’enquête, le transfert annuel moyen par MRE atteint 86.311 dirhams, un montant qui varie selon que le lieu de naissance des migrants au Maroc ou à l’étranger.  Il est de 89.062 DH pour les premiers et de 61.984DH pour les seconds. Il varie aussi selon le pays d’accueil, précise l’étude affirmant que les Pays-Bas arrivent en premier avec 133.892DH, suivi de l’Italie avec 93.490DH et de l’Allemagne avec 88.937DH.

Le deux autres ouvrages présentés par la Fondation Hassan II pour les MRE    portent sur les « Remises d’épargne des migrants : Expériences et perspectives» et la «Précarité et droits  humains». «Nous sommes appelés plus que jamais  à travailler avec les organismes internationaux au sein des pays d’accueil pour assurer la stabilité et les droits des migrants», estime Abdeslam El Ftouh, directeur du pôle promotion économique de la Fondation.

L’évolution de nos MRE, notamment les nouvelles générations qui choisissent de rester dans les pays d’accueil, dictera certainement de nouveaux  changements des relations Maroc-MRE. Les perspectives de la recherche sont  ouvertes.

Source : Le Soir Echos

10/06/2010

C'est une première en France et ce service d'un genre nouveau pour un buraliste devait être inauguré, mercredi 9 juin, par MoneyGram, numéro deux mondial du transfert d'argent derrière Western Union.

L'initiative, qui doit être multipliée dans les semaines à venir, est une petite révolution sur le marché très convoité de l'envoi d'argent à l'international. Ces services sont principalement utilisés par les migrants: selon le ministère de l'immigration, qui soutient l'opération, quelque 8 milliards d'euros ont transité entre la France et leurs pays d'origine en 2009. Ce flux a progressé de 10% en moyenne par an depuis 2002 et il représente jusqu'à 20% du PIB de certains Etats comme les Comores.

Jusqu'à présent, Western Union était en situation de quasi-monopole en France. La société bénéficie d'un partenariat avec la Banque postale depuis 1994 qui lui permet d'être présente dans 6000 agences réparties sur tout le territoire. Pour contrer l'offensive de MoneyGram, Western Union a annoncé, le 2 juin, une baisse de ses commissions allant jusqu'à 20 % sur certains envois, initiative qui a reçu le soutien du ministre de l'immigration, Eric Besson.

PRESSION INTERNATIONALE

Money Gram vient donc remettre un peu de concurrence où il en manquait. Une offre rendue possible grâce à la transposition d'une directive européenne de 2007 libéralisant les services de paiements. Entré en vigueur en novembre 2009, ce texte permet aux buralistes volontaires d'obtenir le statut "d'établissement de paiement".

Les initiatives de Western Union et MoneyGram s'inscrivent dans un contexte de pression internationale. Au sommet du G8 de L'Aquila (Italie), en juillet 2009, les chefs d'Etat et de gouvernements s'étaient en effet engagés à réduire les coûts de transferts de fonds des migrants de moitié en cinq ans. A l'automne 2009, la Banque mondiale a aussi pointé la France du doigt pour ses tarifs alors parmi les plus élevés au monde.

Le ministère de l'immigration s'est rapidement greffé sur les initiatives à l'étude de Western Union et MoneyGram, y voyant une façon, à deux ans de l'élection présidentielle, de tenter de redorer son image, ternie par sa lutte contre l'immigration irrégulière. Il vise aussi à cajoler un peu les buralistes tout en séduisant plus directement l'immigration "régulière", soit les diasporas.

Les principaux pays de destination des transferts d'argent correspondent en effet aux flux migratoires. L'Afrique représente ainsi le plus gros volume d'envois de fonds de la France vers l'étranger, se classant même devant l'Asie. Selon MoneyGram, le pays qui arrive en tête des transferts est le Maroc, suivi du Sénégal, du Cameroun et de la Côte d'Ivoire. Le Mali, en revanche, dont la diaspora est pourtant très nombreuse, est moins bien placé. La faute, selon l'opérateur, au "trafic informel".

MANQUE DE CONFIANCE

Et c'est là tout l'enjeu et la limite de ce marché des transferts d'argent des migrants. Plus de la moitié des envois échapperait aux réseaux officiels, passant de la main à la main ou via le système de "hawala" (qui permet l'échange de fonds sans mouvement interbancaire). Le manque de confiance et le coût prohibitif des commissions des opérateurs sont les paramètres les plus dissuasifs: selon la Banque mondiale, il faut compter en France entre 13% et 16% de commissions pour 140 euros envoyés.

Un site Internet comparateur de prix  a bien été réactualisé début juin pour permettre aux migrants de mieux faire jouer la concurrence, mais beaucoup sont originaires de pays et de zones rurales où la présence des banques est très faible. Des solutions comme le transfert d'argent par téléphonie mobile sont de plus en plus à l'étude, comme celle de Maroc Telecom, qui s'est engagé à fournir une offre d'ici juin 2011.

Reste l'usage de cet argent. La plupart des sommes envoyées servent à la consommation courante: alimentation, logement, fêtes religieuses… Dans un contexte de baisse de l'aide au développement, de plus en plus d'institutions, en France comme à l'étranger, y voient là une nouvelle forme possible de codéveloppement. En attendant, les buralistes seront là.

Source : Le Monde

10/06/2010

 

On l’attendait pour le début de l’année. Al barid Bank, ou boîte postale, a été lancée officiellement mardi 8 juin à Casablanca. Avec 4 millions de clients au départ et des fonds propres de l’ordre de 1 milliard de DH, la banque postale suscite bien des craintes dans le milieu financier marocain. Les Marocains résidant à l’étranger devraient constituer une cible importante notamment pour ce qui est des transferts pour leur famille.

Le chantier de la banque postale est finalisé. Entamé par l’ex-directeur général de Poste Maroc, Anas Alami, actuel patron de la CDG, le dossier de création de la banque postale est bouclé. Le lancement officiel de ce nouvel organisme financier vient d’être effectué mardi 8 juin à Casablanca. La filière de Barid Al Maghrib est sous les projecteurs et il y a de quoi ! 4 millions de clients dès le départ, un capital social de l’ordre de 400 millions de dirhams et des fonds propres de 1 milliard de DH. Il y a de quoi susciter des craintes de la part des concurrents. La nouvelle banque trace son territoire. Son portefeuille clients est celui de ceux à faible revenu ou revenus irréguliers. C’est-à-dire la population la plus nombreuse au Maroc, celle’ que les établissements bancaires ont commencé à apprivoiser ces derniers mois. Cela a été le cas de Wafacash, BMCE Bank et les autres, concurrence oblige.
Dès 2011, la nouvelle entité devrait proposer des crédits immobiliers.

Les clienst pourront ouvrir des comptes avec 0 DH et ne paiera pas plus de frais de tenue de compte que 60 DH l’an.
Mais c’est sur le créneau de la bancarisation que Al Barid bank devrait être la plus compétitive. Dès son arrivée sur le marché, ce taux passe de 34 à 47%.

Le réseau et son étendue notamment dans le monde rural est un atout de taille pour l’entité. Barid Al Maghrib dispose déjà d’un très vaste réseau qui pourra être utilisé par la banque. Elle s’appuiera sur son réseau de 1.700 points de vente dont 938 agences propres, dont la moitié localisée en milieu rural.

Source : Bled.ma

10/06/2010

La 8ème édition du Mondial de football de l'immigration aura lieu, du 12 juin au 11 juillet à Madrid, avec la participation de 28 équipes représentant les collectifs d'immigrés établis dans la capitale espagnole, dont la communauté marocaine.

Près de 700 footballeurs issus de l'immigration prendront part à ce tournoi organisé par la région autonome de Madrid dans l'objectif de renforcer les liens entre les immigrés et promouvoir leur intégration dans la société d'accueil à travers le sport, souligne-t-on auprès des organisateurs.

L'équipe marocaine jouera dans le groupe "B" aux côtés du Honduras, de la Bulgarie et du Cameroun.

Outre ces quatre équipes, cette manifestation sportive réunira des formations représentant notamment l'Allemagne, l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, la Bulgarie, la Colombie, la Côte d'Ivoire, le Chili, le Mali, le Nigeria, le Royaume-Uni, la Roumanie, le Sénégal, la Pologne et l'Ukraine.

L'édition précédente du Mondial de football de l'immigration a été remportée par le Nigeria.

Source : MAP

10/06/2010

 

L'association des ressortissants sénégalais résidant au Maroc (ARSEREM) organise, du 24 au 28 juin à Casablanca, la 4ème édition de la semaine du Sénégal au Maroc sous le signe "UEMOA : vecteur de consolidation de l'axe Maroc-Sénégal et d'intégration régionale".

Lors d'un point de presse à Dakar, les organisateurs ont présenté l'édition 2010 de cette manifestation qui se veut "un rendez-vous annuel incontournable dans le cadre des relations entre le Maroc et le Sénégal" et une plateforme de croisement d'idées et d'initiatives pour renforcer la coopération entre les deux pays.

Abdou Diop, président de l'ARSEREM, souligne qu'après une édition dédiée au thème "Transports et Routes", la 4ème édition de cette manifestation se penche sur un sujet d'actualité de grande importance pour l'axe de coopération Rabat-Dakar qui doit trouver son prolongement naturel dans le cadre de l'espace de l'Union Economique et Monétaire d'Afrique de l'Ouest (UEMOA).

Les accords Maroc-UEMOA, en perspective, sont à même de renforcer la coopération entre les deux pays frères, et au-delà, permettre d'ériger une zone d'intégration régionale entre le Maroc et les pays de l'Afrique de l'Ouest, a-t-il dit.

Pour mieux sensibiliser sur ce créneau porteur de la coopération sud-sud sur le thème, un colloque qui traitera de l'"UEMOA : vecteur de consolidation de l'axe Maroc-Sénégal et d'intégration régionale" réunira des responsables des instances concernées et des organisations patronales et opérateurs privés des deux pays.

Parmi les thèmes qui seront débattus lors de ces échanges, "relations économiques Maroc-Sénégal et Maroc-UEMOA : Etat des lieux", "L'accès au marché ouest-africain", "UEMOA : nouvel horizon de la diplomatie économique marocaine", "l'intégration régionale Maroc-Afrique de l'Ouest", et "les ensembles régionaux : une réalité pour reconstruire l'Afrique".

La manifestation apporte un intérêt particulier aux étudiants sénégalais au Maroc où ils représentent la plus forte communauté estudiantine étrangère. Un premier forum "Formation-Emploi Maroc-Sénégal" est programmé le 26 juin courant dans le cadre de cette semaine.

Au menu de ce Forum, un débat sur "la coopération maroco-sénégalaise dans le domaine de la formation", "l'apport des cadres d'Afrique subsaharienne dans les entreprises marocaines", "brassage culturel pour l'internationalisation des entreprises". La manifestation permettra également aux étudiants sénégalais de tenir des rencontres avec des cabinets de recrutement et des entreprises.

La semaine du Sénégal au Maroc sera aussi un espace de rencontres "B to B" entre opérateurs des deux pays pour la prospection des opportunités de coopération et de partenariat. Selon M. Diop, il s'agit de démystifier les frontières entre régions de l'Afrique et initier un nouvel élan des opérateurs vers l'Afrique subsaharienne qui regorge d'opportunités.

La "CBAO Groupe AttijariWafa Bnak", qui est actuellement la première banque du Sénégal et l'une des plus importantes de la région de l'Afrique de l'Ouest, illustre parfaitement cette ambition de coopération et de partenariat, a-t-il dit.

La semaine du Sénégal au Maroc sera agrémentée par un volet artistique et musical varié qui mettra l'ambiance au rythme des couleurs africaines.

Source : MAP

10/06/2010

La Libye et l'Union européenne ont indiqué mercredi à Tripoli que leurs négociations sur un accord inédit de partenariat butaient notamment sur les dossiers de l'immigration clandestine, du commerce, de l'investissement et de la lutte contre la discrimination.

"Nous avons encore des problèmes relatifs à la réadmission des immigrés illégaux (refoulés d'Europe), à la lutte contre la discrimination et dans les domaines du commerce et de l'investissement", a déclaré Hugues Mingarelli, directeur général adjoint des relations extérieures à la Commission européenne.

Le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Mohamed Tahar Sayala, a demandé "plus de flexibilité des deux parties pour que les négociations avancent".

"Il y a des sujets que nous avons discuté en sept rounds et nous n'arrivons pas encore à leur trouver une solution", a-t-il dit à des journalistes à l'issue d'une septième série de négociations entre Tripoli et Bruxelles.

Pour M. Sayala, les négociations butent notamment sur l'immigration clandestine et la Cour pénale internationale (CPI) que la Libye ne reconnaît pas.

Il a rappelé la position de son pays qui refuse d'être le garde-côte de l'Europe sans contrepartie.

Il a affirmé que la Libye demandait notamment des financements et des équipements pour la surveillance de ses frontières maritimes et terrestres.

M. Mingarelli a noté en revanche des avancées sur le volet du dialogue politique, affirmant que des accords avaient été trouvés notamment pour la coopération dans les domaines des droits de l'homme, de la bonne gouvernance, de la réforme du système judiciaire et pour la lutte contre le terrorisme.

Il a estimé toutefois que le chemin était "encore long" d'ici la fin des discussions sur les points de discorde.

L'UE, qui a entamé les négociations avec Tripoli en novembre 2008, espérait signer un accord-cadre de coopération et de partenariat d'ici la fin de l'année.

"C'est notre objectif. Mais nous sommes pas sûrs que nous y arriverons", a affirmé M. Mingarelli.

En marge de leurs négociations, l'UE et la Libye ont signé mercredi à Tripoli un premier "programme indicatif national" couvrant la période 2011-2013 et doté de 60 millions d'euros pour le développement des ressources humaines, du secteur de la santé, ainsi que pour "une action commune dans la lutte contre l'immigration clandestine", selon le texte du programme distribué aux journalites.

Source : Romandie

10/06/2010

Les libéraux devançaient les travaillistes d'un siège alors que le parti d'extrême droite PVV arrivait troisième, lors des élections législatives anticipées mercredi aux Pays-Bas, selon un résultat provisoire publié après le dépouillement de 88% des bulletins de vote.

Le parti libéral VVD, mené par Mark Rutte, 43 ans, obtient 31 sièges de député sur 150 et le parti travailliste (PvdA), conduit par l'ancien maire d'Amsterdam Job Cohen, 62 ans, 30 sièges. Les deux partis avaient été donnés tout au long de la soirée électorale avec 31 sièges chacun.

Ils devancent le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, 46 ans, qui obtient 24 sièges. Le PVV, "en croisade contre l'islamisation", qui avait 9 députés, peut prétendre à entrer dans une coalition gouvernementale.

Le parti chrétien-démocrate (CDA) du Premier ministre sortant Jan Peter Balkenende, 54 ans, principal parti du parlement sortant avec 41 députés, n'obtient que 21 sièges et est le grand perdant du scrutin.

Les libéraux du VVD, partisans d'une réduction des dépenses publiques et d'un durcissement de la politique d'immigration, disposaient de 21 sièges dans le parlement sortant. Ils étaient donnés vainqueurs dans les sondages depuis plusieurs semaines.

Les travaillistes du PvdA perdent deux sièges par rapport aux précédentes élections de 2006.

Aucun des 18 partis en lice ne pouvant espérer obtenir assez de voix pour gouverner seul, le parti qui arrivera en tête mènera des négociations en vue de former une coalition.

M. Balkenende, 54 ans, a annoncé mercredi soir renoncer à diriger son parti. Il dirigeait une coalition gouvernementale de centre-gauche depuis 2007.

Source : Romandie/AFP

À Rotterdam, le quartier Afrikaander est aujourd'hui surtout habité par des immigrés et leurs enfants, principalement venus de pays musulmans…Suite

Les jeunes marocains d’ici et d’ailleurs à l’honneur. Les 27  et 28 juillet prochains, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), en partenariat avec le Ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, organisent les premières rencontres des jeunes Marocains d’ici et d’ailleurs à l’Université Al Akhawayn à Ifrane.

Le Parti libéral (VVD), qui propose des coupes budgétaires pour répondre aux craintes des électeurs néerlandais traumatisés par la crise grecque, devrait selon les sondages arriver en tête aux élections législatives qui se déroulent ce mercredi aux Pays-Bas.

Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 07h30 locales (05h30 GMT) et fermeront à 21h00 (19h00 GMT).

Un résultat serré signifierait de longues tractations pour former une nouvelle coalition gouvernementale.

C'est la première élection nationale dans un pays de la zone euro depuis la crise qui a frappé le continent et les dossiers économiques ont dominé la campagne. Le pays doit faire face notamment à un déficit qui devrait atteindre cette année 6,3% du produit intérieur brut (PIB).

Le VVD, selon le dernier sondage, publié mardi, devrait obtenir 34 des 150 sièges au Parlement, ce qui permettrait à son dirigeant, Mark Rutte, de lancer des négociations pour la formation d'une nouvelle coalition. En cas de succès, il deviendrait le premier chef de gouvernement issu du Parti libéral depuis près d'un siècle.

Le résultat s'annonce serré, le dernier sondage en date donnant le Parti travailliste (PvdA) en deuxième place avec 30 élus. Les chrétiens-démocrates (CDA) de l'actuel Premier ministre Jan Peter Balkenende, après huit années au pouvoir, n'arrivent qu'en troisième position, avec 24 sièges contre 41 dans le parlement sortant.

Le Parti de la liberté (PVV, anti-immigration) du populiste Geert Wilders devrait au vu des sondages obtenir 18 sièges. Quant au parti D66 (parti libéral de gauche), il peut espérer 11 sièges.

"Il sera très difficile de former un gouvernement avec trois ou quatre partis, qu'il faudra trouver à droite comme à gauche. Ce serait très surprenant si nous pouvions avoir un gouvernement avant deux mois", déclare l'institut de sondage Maurice de Hond.

Le prochain budget doit être présenté en septembre et il faut qu'un gouvernement soit formé avant cette date. Rutte, s'il l'emporte, s'est engagé à mettre en place une coalition d'ici le 1er juillet. Ancien responsable d'Unilever, Rutte, 43 ans, a axé sa campagne sur la nécessité de réduire le déficit budgétaire. Il a promis de former un gouvernement plus resserré, de réduire de moitié la contribution néerlandaise à l'Union européenne et de limiter les allocations aux immigrés.

Il lui faudra aussi soutenir la reprise dans la cinquième économie de la zone euro. Les Pays-Bas sont sortis de la récession au deuxième semestre 2009 mais la croissance est restée timide au premier trimestre 2010, avec 0,2%.

Source : Nouvel observateur/Reuters

 

Le secrétaire d'Etat à la Politique d'asile et de migration Melchior Wathelet (cdH) s'attend à ce qu'il y ait 20.000 régularisations d'ici la fin de l'année. Il le dit mercredi dans une interview au quotidien De Morgen.

"En 2009, 17.657 demandes de régularisation ont été rentrées, contre 20.421 pour les cinq premiers mois de l'année. L'an dernier, cela avait mené à la régularisation de 14.830 personnes, tandis que 8.862 personnes ont déjà été régularisées cette année", explique-t-il. Les critères de régularisation plus explicites font en sorte que le nombre de demandes diminue. "En janvier, on en avait enregistré 5.375, en mai 1.410. Les chiffres montrent que je n'ai pas mené une politique d'ouverture des frontières", estime le secrétaire d'Etat. Il souligne aussi que 3.010 demandeurs d'asile sont déjà repartis sur les quatre premiers mois de l'année. "C'est plus qu'à la même période en 2007, 2008 et 2009", selon Melchior Wathelet.

Source : RTL.info

Le collège communal de Charleroi a annoncé mardi, par voie de communiqué, sa décision de licencier Nuran Topal, l'enseignante voilée dont le cas est au centre d'un débat juridique depuis plusieurs mois.

Mardi matin, alors qu'une procédure de licenciement était envisagée, Mme Topal a été entendue par le collège communal, avec son avocat. Elle a confirmé qu'elle n'entendait pas retirer son voile pour dispenser son enseignement.

Le Collège communal a en conséquence décidé le licenciement de l'enseignante, qui dispose d'un délai de 45 jours pour introduire un recours contre cette décision devant la Chambre des recours de la Communauté française.

Professeur de mathématiques depuis 2007 dans l'enseignement communal, Nuran Topal s'était vue interdire de continuer à enseigner en octobre dernier, parce qu'elle portait le voile. Le tribunal des référés avait, en décembre, donné raison à la Ville de Charleroi, mais la Cour d'appel avait ensuite rendu un arrêt allant en sens contraire. Parallèlement, son avocat avait introduit un recours en extrême urgence devant le conseil d'Etat qui, tout en rejetant l'urgence, avait reporté l'examen du fond du dossier.

Après l'arrêt de la Cour d'appel de Mons, le conseil communal de Charleroi avait dit son adhésion au décret de la Communauté française de 1994, avant de voter un règlement d'ordre intérieur, interdisant à l'enseignante le port du voile.

Source : Lalibre.be/Belga

Il y a du nouveau sur les tarifs des transporteurs maritimes sur le détroit de Gibraltar: tandis que FRS reste muet sur les tarifs de la période estivale, Comarit renseigne sur ces tarifs par téléphone et Acciona a dévoilé ses prix sur internet. Les tarifs de base sont en hausse pour Tanger-Med, en baisse pour Sebta par rapport à 2009, mais il y a des astuces pour limiter les dépenses. Les tarifs n'ont surtout pas gagné en transparence. Exemple: un aller-retour peut être plus cher que de prendre l'aller et le retour séparément..

Enfin l'attente de l'annonce des prix de traversée du détroit de Gibraltar en ferry est terminée, du moins concernant la compagnie maritime Acciona. Dorénavant, les tarifs peuvent être consultés et les billets réservés sur internet, soit sur le site Maroc-Ferry.com, soit directement sur le site de Trasmediterranea – l'application est la même, les tarifs aussi.

Le site de Comarit affiche une grille de tarifs valables à partir du 17 mai 2010, mais c'est trompeur, car ce ne sont pas les tarifs de la haute saison qui commence normalement au mois de juillet. Par conséquent, il faut appeler les agences de Comarit, soit au Maroc (Comanav), soit en Espagne (à Algeciras) pour avoir les tarifs actuels.

Du côté de la compagnie allemande FRS (Förde Reederei Seetouristik), il n'y a toujours pas d'informations nouvelles. Selon son agence de Tanger, la compagnie maritime fixera ses tarifs pour le mois de juillet seulement en fin juin.

Concernant les prix de la traversée avec Acciona, la politique de favoriser les passages individuels entre l'Espagne et ses enclaves au Maroc, constatée pour Almeria-Melilla au dépens de Nador, se confirme au départ d'Algeciras. En revanche, par rapport aux tarifs de 2009, certains ont baissé, d'autres ont augmenté. Voyager seul en fauteuil touriste est devenu moins cher, tandis que les tarifs de base pour une voiture et deux personnes ont encore augmenté.

Ainsi, selon la grille 2009 des tarifs Acciona, l'année dernière, les voyages en fauteuil touriste entre Algeciras et les deux destinations sur le continent africain coutaient chacun 50 euros. Cette année, le trajet pour Sebta est à 34,30 euros. Entre Algeciras et Tanger-Med, le voyageur a le choix entre tarif normal (46 euros) et tarif économique (36 euros). Tous représentent des baisses de 31%, de 8% et de 28% respectivement.

Ces mêmes trajets en voiture à deux personnes coûtaient 194 euros en 2009. Cette année, le tarif de base est de 148,60 euros pour Sebta, ce qui correspond à une baisse de 23%. Pour Tanger-Med, la distinction entre tarif de base et tarif économique est de nouveau appliquée. Le tarif de base a augmenté de 11% par rapport À 2009 pour atteindre 217 euros. Le tarif économique permet de réduire les dépenses de 14%; le billet coute 166 euros selon le site de Trasmediterranea (pour toutes les comparaison, la date choisie était le 17 juillet).

Entre Sebta et Tanger-Med, l'écart se creuse alors dès l'ouverture du nouveau port marocain: presque 20 euros si l'on considère le tarif économique et presque 70 euros en considérant le tarif de base. Attention aussi aux tarifs aller-retour, car réserver l'aller et le retour séparément en tarif économique revient moins cher que réserver directement l'aller-retour, où le tarif économique ne semble pas s'appliquer. Il est important à noter, cependant, que les billets en tarif économique ne sont ni échangeables, ni remboursables. L'on doit choisir l'heure de passage lors de la réservation, le billet n'est valable à priori que sur le bateau choisi.

En comparaison aux ferries Comarit, ces tarifs permettent également de faire des économies. Un aller-retour entre Tanger-Med et Algeciras avec Comarit nous a été proposé par l'agence Comanav à Casablanca à 4099 dirhams, soit environ 370 euros. En tarif économique, les deux billets réservés séparément avec Acciona, le prix revient à 332 euros, soit 10% moins cher que Comarit. Le tarif de base d'Acciona est cependant 14% et 53 euros plus cher, le trajet Algeciras - Tanger-Med - Algeciras coute 423 euros.

Source : Yabiladi

Les artistes marocains Abdelghani Ouida (calligraphe), Moulay Driss Jebrane (peintre) et Moulay Hassan Haidara (plasticien, calligraphe et poète) prennent part à la 4-ème édition du Festival de la calligraphie qui se tient dans la ville française du Mont Saint-Martin (Est) jusqu'au 10 juin.

Cette édition, initiée par l'Association "Avicenne", réunit plus de 20 calligraphes, enlumineurs, peintres, chorégraphes et musiciens en provenance de pays d'Europe, d'Afrique et d'Asie, dont le Maroc, la France, la Belgique, la Chine et l'Irak, apprend-on auprès des intéressés.

Ce Festival a pour ambition notamment de brosser un état des lieux de la calligraphie et de "mieux faire connaître" cet art raffiné séculaire à un large public.

Lieu de rencontres et d'échanges d'expériences entre calligraphes français et ceux des différentes régions du monde, cette manifestation culturelle est étrennée par une imposante exposition regroupant les œuvres de nombreux artistes de renommée internationale.

Source : MAP

Une exposition de photographies de l'artiste marocain Youssef Amchir est montée actuellement dans la commune bruxelloise de Saint Gilles, témoignant du jeu de la technique et de la manipulation de la lumière dans les instantanés captés.

Dans cette nouvelle création, l'artiste photographe natif de la ville d'Essaouira a choisi de faire un parallélisme entre deux pays, en l'occurrence le Maroc et la Belgique comme thématique centrale de ses travaux.

Utilisant la lumière pour révéler le Maroc, à travers la diversité de ses paysages luxuriants, les parures et les mouvements des danses, Youssef Amchir s'est tourné vers le climat d'hiver, pour faire le "portrait d'un pays d'Europe du Nord", et esquisser une topographie d'une cité à travers la dominance des monuments en verre et cylindre, des parcs désertés et des arbres décimés, comme pour révéler, dans la froideur de l'hiver, la solitude des êtres.

Ses belles photographies, que le regard ingénu de l'artiste peut faire passer pour des oeuvres plastiques, ont pour finalité, dit-il, de révéler des sociétés, des ambiances et des climats différenciés.

La vingtaine de clichés tant en noir et blanc qu'en couleurs prises à l'aide d'un appareil argentique, celui qu'il préfère, reflète un chemin parcouru, une dimension spirituelle du photographe, étali depuis quelques années en Belgique.

L'artiste, dont la musique a une influence incontestable sur sa façon d'être, comme en témoignent les multiples photo de danseurs en mouvement, des différents instruments, cherche à donner à ses expositions organisées dans plusieurs espaces du pays, un symbole de connaissance et aussi de reconnaissance d'histoires ignorées, de patrimoines incontournables, de lieux inédits.

Son oeuvre faite de curiosité, de situations contraires mais juxtaposées, est le reflet d'un parcours du bourlingueur qui affirme vouloir "figer l'instant pour le rendre éternel".

Laissant de côté sa formation en ébénisterie et en sculpture, Youssef Amchir 36 ans, a choisi il y a plus de dix ans de se consacrer entièrement à la photographie pour "faire de la lumière" , une image, un reflet, une ambiance mais surtout une interpellation.

L'ambiance d'Essaouira, sa luminosité ainsi que ses artistes ont été un déterminisme dans son choix de vie.

"En tant que photographe, je travaille à pouvoir capter une idée, un sujet, un plan de vue afin de réussir le cadrage et inciter en fin de compte, à la lecture d'ambiance", explique-t-il.

Il s'agit pour ce photographe, dont le chemin singulier ne laisse point indifférent, d'infiltrer le réel. A travers sa vocation et sa dextérité dans l'utilisation des différentes techniques de la photographie, chaque fois renouvelée, Youssef Amchir, a fait de ses travaux une expression de son regard sur "l'objet" qui devient réalité et langage des signes.

Source : MAP

La poétesse et traductrice marocaine Siham Bouhlal a donné lecture, lundi soir dans une bibliothèque de Berlin, à des extraits de ses recueils parus en France.

Lors de cette soirée poétique, Siham Bouhlal a gratifié l'assistance de la lecture d'un choix subtil de ses poèmes tirés notamment des recueils "Songes d'une nuit berbère ou la Tombe d'épines" (2007), "Corps lumière" (2008) et "Mort à vif" (2010.

La poétesse marocaine, qui a envoûté le public d'un bouquet fin de ses poèmes, a par ailleurs retracé son parcours littéraire et parlé de son expérience créative et académique.

Titulaire d'un doctorat en littérature de l'Université Paris-Sorbonne, Siham Bouhlal est installée en France depuis vingt cinq ans où elle a reçu l'enseignement du poète et médiéviste Jamel-Eddine Bencheikh.

Outre la poésie, elle a également excellé dans la traduction de plusieurs oeuvres de poètes arabes et de l'ouvrage de littérature arabe classique "L'Art du commensal".

Siham Bouhlal, dont la visite en Allemagne s'insère dans le cadre de sa participation au Festival de poésie de Berlin (4-12 juin), est l'auteure notamment du recueil "Poèmes bleus" (2005) et du récit "Princesse Amazigh" (2009).

Source : MAP

Une exposition de tableaux de peintres femmes du Maroc sera inaugurée, jeudi à Séville (Andalousie, Sud de l'Espagne), dans le cadre des activités culturelles organisées par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée.

L'exposition, qui se poursuivra jusqu'au 11 juillet prochain, propose au grand public des tableaux de trois générations de peintres femmes originaires du Nord du Maroc, Khadija Tnana, Mahacine Al-Ahrach et Rahima Aaroud.

Khadija Tnana, qui vit et travaille à Fès, est native de Tétouan. Elle a commencé sa carrière de peintre en 1970 avec un passage à l'école des beaux arts de Tétouan et au Cercle Artistique Royal de Barcelone. Membre fondatrice de l'Association des Arts Plastiques de "Ras El Hanout" de Barcelone, l'artiste a exposé à titre individuel et collectif au Maroc et dans plusieurs pays européens et du Moyen Orient.

Mahacine Al-Ahrach, native de Tanger, a poursuivi ses études à l'école des beaux arts de Tétouan. Elle a participé avec ses œuvres à plusieurs expositions individuelles et collectives au Maroc et en Espagne.

Rahima El Arroud, jeune artiste peintre née en 1980 à Tanger, est lauréate de l'Institut National des Beaux Arts de Tétouan en 2005. Après des études dans plusieurs pays étrangers, elle a réalisé plusieurs expositions individuelle et collective au Maroc et en France.

Organisée en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, cette exposition s'inscrit dans le cadre de la manifestation culturelle baptisée "Le Maroc en trois cultures". Le programme de cet événement, prévu jusqu'à octobre prochain, comporte des séminaires, des expositions artistiques, des défilés de mode, des concerts de musique et un concours gastronomique.

Cette manifestation propose également des projections de films marocains dans le cadre des " Mardi du ciné " de la Fondation.

La femme marocaine et les acquis qu'elle a réalisés ne sont pas du reste. La Fondation a programmé plusieurs rencontres et journées qui vont aborder les différents aspects de la question féminine du Maroc contemporain, l'évolution et la participation de la femme marocaine dans le monde du travail et des affaires et son rôle dans l'essor artistique du Royaume.

Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs de l'espace euro-méditerranéen.

Source : MAP

La Fondation Hassan II des Marocains résidant à l'Etranger a présenté, mardi, ses trois dernières publications en langue française.

Il s'agit de "Marocains Résidant à l'Etranger, L'utilisation des transferts (Résultats d'enquête)", "Remises d'Epargne des migrants : Expériences et Perspectives", " Marocains Résidant à l'Etranger: Précarité et Droits Humains".

La première partie de la publication "Marocains Résidant à l'Etranger: l'utilisation des transferts (résultats d'une enquête), préparée sous la direction de Bachir Hamdouch, conseiller à l'Observatoire de la communauté des MRE, aborde l'évolution du modèle migratoire marocain via l'étude des caractères du phénomène migratoire et les caractéristiques démographiques et socio-professionnelles des migrants, ainsi que la retraite et la couverture sociale.

La deuxième partie, quant à elle, cerne les transferts et les affectations des MRE.

La deuxième publication sous thème " Remise d'épargne des migrants : expériences et perspectives", éditée sous la coordination de MM. B. Hamdouch et A. El Ftouh, présente les actes de la rencontre "Transfert des Migrants :Expériences et Perspectives", organisée par la Fondation les 19 et 20 juillet 2007.

Le Troisième ouvrage "Marocains Résidant à l'Etranger : Précarité et droits humains", publié sous la direction de M. Fouad Ben Makhlouf, Directeur du Pôle Coordination et Partenariat de la Fondation, reprend les actes du séminaire organisé sous le même thème du 21 juin au 22 juin 2007.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Omar Azziman, président délégué de la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l'Etranger, a souligné que ces publications ont une liaison directe avec la crise financière et économique mondiale qui a un impact sur les Marocains résidant à l'Etranger.

Il a ajouté que l'importance de ces travaux réside principalement dans leur liaison avec la conjoncture sociale des MRE dont les conditions de vie sont précaires dans les pays occidentaux et qui sont directement touchés par les répercussions de cette crise mondiale.

Il a également indiqué que ces ouvrages sont un appel à la prudence vu que les problèmes sociaux résultant de la crise ne peuvent être réglés sans la coopération entre les pays de résidence et les pays d'origine des migrants, ajoutant que cette coopération est forcément liée aux droits sociaux et politiques des Marocains résidant à l'étranger.

M. Azziman a, par ailleurs, fait savoir que les aspects économiques de la crise mondiale posent la problématique des transferts et leur relation avec l'investissement et le développement, ajoutant que la crise mondiale a un impact sur les placements et les transferts de la communauté marocaine résidant à l'étranger et sa contribution au développement économique et social du Maroc.

Source : MAP

Le gouvernement suit avec un grand intérêt l'impact sur les membres de la communauté marocaine de la nouvelle loi espagnole sur l'immigration, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri.

Intervenant lors de la séance des questions orales, mardi à la Chambre des conseillers, le ministre a indiqué que le gouvernement veille à préserver les droits et acquis des Marocains établis en Espagne.

La question de l'immigration est devenue très sensible de par son rapport étroit avec des politiques globalement liées à l'aspect sécuritaire d'une part, et aux conditions économiques, d'autre part, notamment pour l'Espagne qui connaît d'importants flux migratoires et enregistre, de plus en plus, de taux de chômage assez élevés avoisinant les 20 pc parmi les migrants, a expliqué M. Fassi Fihri dans sa réponse lue en son nom par le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, M. Mohamed Ouzzine.

Pour ce qui est du visa, aucune nouvelle mesure claire en la matière n'a été décidée, a souligné M. Fassi Fihri, notant qu'il s'agit là d'une question de souveraineté qui ne répond à aucune règle.

Dans plusieurs cas, le refus ou l'accord du visa n'est pas motivé, et les services du ministère interviennent quand même auprès des services consulaires espagnols lorsqu'il s'agit de cas humanitaires concernant une demande de visa pour raison médicale ou en cas de décès, a-t-il ajouté.

Le ministre a, en outre, indiqué que lors des rencontres officielles, des réunions des commissions mixtes, ou des manifestations internationales, le ministère appelle l'Espagne à inciter ses services consulaires à traiter avec flexibilité les demandes de visa présentées par les citoyens marocains.

Le Maroc a toujours appelé à un traitement global du phénomène de l'immigration dans toutes ses dimensions, a-t-il dit.

La nouvelle loi espagnole sur l'immigration, entrée en vigueur en décembre 2009, consiste essentiellement en la prolongation de la durée de rétention administrative de 40 à 60 jours pour ceux qui enfreignent le statut de résidence, la limitation du droit au regroupement familial et le durcissement de contrôle et des sanctions à l'égard d'employeurs qui emploient des immigrés clandestins.

Source : MAP

Bank Al Maghrib vient d’octroyer à Bank Al Amal l’agrément de banque. L’organisme, initialement créé pour accompagner les Marocains résidant à l'étranger dans leur démarche d’investissement, sera désormais habilité à collecter les dépôts, au même titre que les banques. Mais, point important, 40% du capital a été acheté en juin 2009 par la banque populaire. Ce qui laisse supposer que Bank Al Amal pourrait passer sous le giron de la banque des Marocains du Monde, la business Unit de la Banque Populaire en charge des MRE.

Véritable coquille vide, fiasco total... Tous ces qualificatifs et d’autres à la même signification ont été utilisés pour désigner ce qu’était, depuis de longues années, Bank Al Amal. L’organisme, créé en 1989 avait pour vocation initiale de d’accompagner les Marocains Résidents à l’Etranger dans leur démarche d’investissement et de financer ces investissement. Mais les résultats furent bien piètres. Peu d’informations circulent sur le bilan de ces années d’existence, créant le trouble dans les esprits. Quels types de dossiers ont été financés ? Sur quels critères se faisaient les sélections ? Quels étaient les taux pratiqués ? Et, en définitive à quoi servait l’institution dans la mesure où les banques elles aussi finançaient des projets d’investissement ?
Des années ont passé sans que rien ne soit fait. De temps à autre, le sujet de Bank Al Amal et de son inefficacité était remis sur le tapis... Puis relégué à nouveau aux oubliettes.

Jusqu’en juin 2009. La Banque Centrale Populaire en achète 40% du capital et affirme vouloir « faire redémarre la machine ». Sous quelle forme ? On n’en saura pas plus jusqu’à ce que Bank Al Maghrib, la banque centrale marocaine, accorde à l’organisme l’agrément de banque. Bank Al Amal pourra donc désormais délivrer des crédits, collecter des dépôts...tout comme la Banque des Marocains du Monde, la business Unit de la banque centrale populaire en charge des MRE. Problème : la banque centrale populaire aura sous son giron deux entités destinées à la même cible et... en charge exactement de la même clientèle.

A moins de faire fusionner les deux. Ce serait la solution logique : Bank Al Amal absorbée par la banque des marocains du monde. Aucune information ne filtre pour l’heure sur la stratégie que compte adopter la banque centrale populaire mais tout laisse à croire que ce sera la solution adoptée ne fût-ce que par rapport au réseau. Quel réseau Bank Al Amal utilisera-t-elle pour toucher sa clientèle ?

Source : Bled.ma

Le Maroc a appelé, lundi à Beyrouth, à la mise en place d'un réseau de centres culturels pour la propagation de la culture arabe sous toutes ses formes et tendances à travers le monde arabe.

Dans un message adressé à la première conférence des politiques culturelles dans le monde arabe, qui s'est ouverte lundi matin à Beyrouth, et distribué aux délégations arabes participantes, le ministre de la culture, M. Salem Himmich, a estimé que ce réseau sera d'un grand apport pour enrichir et diversifier les échanges culturels interarabes et contribuera, de la sorte, à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement.

Ces objectifs, a rappelé le ministre, doivent aussi permettre de mettre en place un ordre mondial humanitaire dont les contours doivent être définis de commun accord, et qui aurait pour fondement le développement culturel qui viserait l'épanouissement des peuples et favoriserait une paix juste et durable dans le monde.

Le monde arabe recèle toutes les potentialités historiques et civilisationnelles qui le prédisposent à devenir un pôle d'attraction par excellence dans tous les domaines du développement humain, et dont le moteur n'est autre que la culture, a dit le ministre.

" L'histoire du monde arabe regorge d'exemples vivants d'échanges culturels riches et fructueux, ce qui doit nous inciter à redoubler d'efforts afin de rendre plus denses et plus diversifiées nos relations culturelles dans le cadre de politiques culturelles efficientes et méthodiques ", a-t-il fait remarquer.

M. Himmich a, d'autre part, rappelé les efforts déployés par le Maroc dans ce domaine, soulignant le souci constant de SM le Roi Mohammed VI de faire en sorte que le Royaume puisse être au diapason des exigences du troisième millénaire et de ses défis tant économiques, politiques, sociaux et culturels.

La première décennie du règne de SM le Roi a surtout été marquée par le lancement de plusieurs initiatives de grande envergure. Le Maroc s'est ainsi réconcilié avec son passé en procédant à une relecture de sa mémoire à travers la mise en place de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) comme il a rendu justice à la femme marocaine en révisant les codes de la famille et de la nationalité. De même, a encore rappelé le ministre, l'Etat a mis en place une nouvelle approche du développement humain basée sur la proximité pour combattre la pauvreté et réduire les disparités sociales.

Le ministre a plaidé pour la mise en place d'un plan national de développement culturel qui déterminerait les priorités et les objectifs de chacun des intervenants dans le domaine culturel.

Il a souligné que son département est déterminé à instituer une politique culturelle nationale, globale et intégrée avec comme fondements une décentralisation de la politique culturelle pour accompagner le processus de régionalisation élargie pour laquelle le Maroc a opté comme une option stratégique à même de satisfaire les exigences de la bonne gouvernance.

Dans ce sens, le ministère compte approfondir les connaissances relatives à notre patrimoine culturel, mieux faire connaître les diverses composantes de notre culture et tirer profit des expériences réussies dans le domaine, a conclu le ministre.

Source : MAP

Plus de 2.500 Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont été enregistrés à l'entrée de Bab Sebta depuis le lancement, samedi dernier, de l'opération Marhaba 2010, a-t-on appris lundi auprès des services de douanes.

Ces chiffres qui concernent uniquement les journées de samedi et dimanche, font état également de l'entrée en territoire marocain de prés de 350 véhicules toutes catégories confondues.

Dans une déclaration à la MAP, M. Cherradi Abdelkrim, ordonnateur de la douane au poste de Bab Sebta, a indiqué que toutes les mesures ont été prises par son administration en vue de faciliter l'accueil des MRE, notamment avec la mobilisation de plus de 130 douaniers et douanières.

Cet effectif, a-t-il précisé, a reçu au préalable des séances de formation en matière d'accueil, de contrôle et d'information.

L'administration de la douane a, par ailleurs, mis sur place une cellule d'accueil pour informer les MRE de tout ce qui a trait au domaine douanier, et recevoir leurs doléances en vue de les aider à résoudre les problèmes qui peuvent surgir.

Parmi les autres mesures prises par la douane au niveau de Bab Sebta, M. Cherradi a cité l'ouverture de couloirs réservés aux MRE et l'équipement de ce poste en ordinateurs dernière génération afin de permettre la célérité et la fluidité du passage.

En prélude au lancement de l'opération Marhaba qui prendra fin le 15 septembre prochain, l'ordonnateur de la douane a fait état de plusieurs réunions avec les différents intervenants, notamment la Fondation Mohammed V, en vue de faciliter le passage au niveau de ce poste frontalier "dans la sérénité tout en prenant les précautions de sécurité qui s'imposent".

Il a également évoqué la nouveauté cette année qui consiste en le relèvement du plafonnement des articles cadeaux exempts de droits de douane pour les MRE passant ainsi de 15.000 à 20.000 dh.

Rappelons que l'accueil des MRE en provenance d'Algésiras se fera pour la première fois au Port Tanger-Med ouvert le 17 mai dernier.

L'opération transit 2010 est organisée par une Commission nationale spécialisée, sous la présidence du ministère de l'Intérieur. Elle est composée de 30 instances représentant les ministères, les autorités en charge de la sécurité et les établissements concernés.

Source : MAP

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taïb Fassi Fihri s'est entretenu, lundi à Rabat, avec la représentante spéciale US des communautés musulmanes, Mme Farah Anwar Pandith, actuellement en visite au Maroc.

Ces entretiens ont porté notamment sur les moyens de consolider davantage les liens de coopération et de partenariat entre le Maroc et les Etats-Unis dans tous les domaines.

Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette entrevue, Mme Pandith a expliqué que son poste, créé en 2009, vise à mettre en oeuvre une vision basée sur le respect des valeurs du monde musulman, une approche prônée par le président américain Barak Obama.

Par ailleurs, la responsable américaine a exprimé sa fierté d'assister, en tant qu'invitée spéciale, au Festival de Fès des musiques sacrées du monde, notant que cette manifestation culturelle chargée de symboliques, est de nature à contribuer au renforcement de la paix dans le monde et à la promotion du dialogue entre les peuples et les civilisations.

Mme Pandith a eu auparavant des entretiens avec M. Ahmed Abbadi, secrétaire général de la Rabita Mohammadia des ouléma du Maroc et M. Ahmed Kostas, Directeur des affaires islamiques au ministère des Habous et des Affaires islamiques.

Source : MAP

Le chef du parti populiste a bâti sa campagne sur une croisade contre l’islam. Il espère doubler la mise. Et le PVV veut s’allier aux libéraux.

Il arrive !" Deux BMW blindées déboulent sur le petit parking de Spijkenisse, dans la banlieue sud de Rotterdam. Les rideaux sont tirés. Les gardes du corps bondissent du second véhicule, puis, du premier, Geert Wilders descend, telle une star de la Croisette, et sourit aux caméras de la télévision. Vêtu d’un imper blanc, aux couleurs du Partij voor de vrijheid (PVV), et d’une cravate vert pomme, l’homme le mieux protégé des Pays-Bas serre quelques mains et signe son premier autographe.

La femme qui a donné l’alerte glousse de satisfaction. C’est la première fois qu’elle voit Geert Wilders. "J’ai voté pour la liste de Pim Fortuyn en 2002", dit cette infirmière de Spijkenisse. "Je voterai cette fois-ci pour Wilders. Un demandeur d’asile est venu chez nous au milieu de la nuit alors que ma fille était seule à la maison... Ma fille est harcelée dans la rue par des Marocains... Elle n’ose pas prendre le métro "

Dans la foulée, un autobus blanc déverse plusieurs dizaines de militants, tous habillés de blanc. Les tracts sont prêts, d’une limpide simplicité: "Meer veiligheid, minder immigratie".

Geert Wilders joue ici sa dernière journée de campagne. Les sondages sont prometteurs. Ils annoncent 18 sièges pour le PVV, deux fois plus que les neuf que compte le parti populiste à la deuxième chambre du Parlement néerlandais. Mais il aurait pu faire plus s’il n’y avait une crise économique, devenue le thème majeur des législatives qui auront lieu ce mercredi aux Pays-Bas.

Selon les sondages, le PVV (qui n’a été créé qu’en 2005) est le quatrième parti de l’échiquier néerlandais, dominé par les libéraux du VVD (environ 37 sièges sur 150), les travaillistes du PVDA (environ 30) et les chrétiens-démocrates du Premier ministre sortant, Jan Peter Balkenende (environ 24).

Le PVV est l’incarnation de la nouvelle droite populiste européenne, qui a rompu avec l’extrême droite fascisante, mais reste fondamentalement xénophobe. Son leader Geert Wilders est un ancien du parti libéral. Il a été nourri aux idées iconoclastes et conservatrices de l’ancien commissaire européen Frits Bolkenstein.

Wilders doit son ascension à la croisade qu’il mène "contre l’islamisation des Pays-Bas" et pourtant, dans cette banlieue de Rotterdam, il n’y a guère que quelques Antillais à s’aventurer.

Pendant une heure top chrono, le leader du PVV va traverser ce samedi le marché et le centre commercial de Spijkenisse, étroitement encadré par six gardes du corps dont l’un porte même un bouclier antiballes.

Wilders est avant tout une star de l’écran et si peu de gens lui posent des questions, beaucoup demandent à être pris en photo avec lui -surtout des femmes.

Certains le harponnent sur des thèmes plus pointus. La retraite à 67 ans ? Wilders est contre, comme les travaillistes, car à 65 ans, date butoir actuelle, chacun mérite de profiter d’une retraite méritée. Sortir de l’euro ? "Pas maintenant", répond le candidat, "mais si cela continue avec les Hongrois, les Espagnols, les Portugais, alors il faudra revenir à un florin fort. Mais nous espérons que cela ne se produira pas."

Le programme du PVV est fait d’idées simples -"10 000 policiers supplémentaires", "rapatrier le pouvoir de Bruxelles vers les Pays-Bas", "fermeture de toutes les écoles musulmanes"- et ratisse large. Wilders en veut particulièrement aux "élites de gauche" et promet, s’il vient au pouvoir, de couper dans tous les budgets qui ont, selon lui, leurs faveurs, comme la coopération au développement, les contributions à l’Union européenne, les "fonctionnaires" ou "l’immigration de masse".

A Spijkenisse, tout le monde ne partage pas les idées du leader populiste. Un homme âgé lâche un "smeerlap" avant de cracher dans le sillage de la délégation, sous les yeux effarés de son épouse. Un autre, du haut de son étal du marché, interpelle directement "Monsieur Wilders" et l’interroge poliment sur la retraite à 65 ans. Le candidat répond avec la même civilité.

"Il y a beaucoup d’instabilité dans l’économie", explique Lucien Vandrunen, ce commerçant de 46 ans, une fois la caravane passée. "Donner le pouvoir à des partis instables, c’est dangereux. Nous avons eu cela aussi avant la guerre."

Si les sondages disent juste, le parti de Geert Wilders est devenu une force influente de la scène politique néerlandaise. Il n’a pas l’expérience du pouvoir. Malgré sa victoire aux municipales du 3 mars à Almere, une ville de 190 000 habitants voisine d’Amsterdam, les autres partis l’ont relégué dans l’opposition en créant une majorité alternative. Cette tactique pourrait se répéter au niveau national, bien que Wilders caresse ouvertement l’espoir de former une coalition avec les libéraux. Le PVV a déjà gagné une manche. Il a imposé le thème de l’immigration dans le débat électoral. Et les électeurs, avertit le candidat, "préfèrent toujours l’original à la copie".

Source : Lalibre.be

Après 21 ans d'existence, Bank Al Amal devient enfin une banque à part ! L'institution a eu finalement l'autorisation de Bank Al Maghrib pour pouvoir collecter des dépôts, ce qu'elle ne pouvait pas faire depuis sa création en 1989. La banque avait, en effet, été créée, dans le but d'accompagner les MRE en leur finançant leurs projets au Maroc. Mais, contrairement aux autres banques commerciales, BAA, tout en octroyant des crédits, ne pouvait collecter des dépôts et devait donc se refinancer auprès d'autres bailleurs de fonds dont des banques. Ce qui la rendait moins compétitive à cause du renchérissement du coût de ses ressources. La banque des MRE a traîné cette malformation depuis sa naissance pour se transformer pratiquement en coquille vide, sous l'effet de l'intensification de la concurrence.

Il a fallu attendre juin 2009 pour qu'une première lueur d'espoir apparaisse : la Banque centrale populaire prenait le contrôle de l'établissement en rachetant 40% du capital et en annonçant qu'elle comptait réellement faire redémarrer la machine. Promesse tenue. Saisie officiellement en février 2010, la Banque centrale a finalement autorisé BAA à procéder à la collecte de dépôts mais uniquement auprès de la clientèle des MRE. La décision prise à la mi-avril vient, en effet, d'être publiée au Bulletin officiel du 27 mai. Mieux vaut tard que jamais.

Source : La Vie eco 


Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, souhaite élargir aux universités un diplôme destiné à former les futurs imams et dispensé à l'Institut catholique de Paris depuis 2008. Un projet qui divise.

A l’institut Catholique de Paris (ICP), la formation "Religion, laicité, interculturalité" a la cote. Le diplôme qui permet aux futurs cadres cultuels musulmans de se former à la culture et au droit français a trouvé ses adeptes. En deux ans, des centaines de candidatures ont afflué, contre une vingtaine en 2008, vers cet établissement dont le statut privé lui permet de délivrer un enseignement qui n’interfère pas avec la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat.

Fort de ce succès, Eric Besson a annoncé le 15 mai dernier son intention d’étendre cette formation à deux universités publiques dont on connaîtra les noms courant juillet. Une décision inédite en France mais dont la perspective divise déjà les facultés sur le respect du principe de la laïcité.

Une formation profane et non religieuse

Il y a trois ans, la Mosquée de Paris plaidait déjà aux portes de Paris-IV Sorbonne et de Paris-VIII pour les convaincre de dispenser cette formation. Les deux universités lui opposèrent un refus catégorique. Raison invoquée : l’Etat ne s’immisce pas dans les affaires religieuses. Une décision soutenue par certains enseignants de la Sorbonne comme ce professeur, qui souhaite rester anonyme en raison de la nature "sensible" du sujet, et qui prône une stricte neutralité des pouvoirs publics dans la gestion des cultes. "Les imams symbolisent la croyance, la foi, l’université enseigne le doute et la connaissance. C’est incompatible", déclare-t-il. C’est pourquoi, il coupe court au débat en proposant de faire venir les professeurs à la Mosquée de Paris.

Une position que comprend mal Djelloul Seddiki, directeur de l’Institut de formation de la Mosquée de Paris, en charge de la formation religieuse des futurs imams. "Nous ne demandons pas aux universités de dispenser des cours de religion, mais de donner des cours de philosophie, d’histoire, de sociologie", explique-t-il. Pour lui comme pour Bruno Sire, président de l’université de Sciences sociales à Toulouse, la distinction est claire : l’université s’occupe de la formation culturelle (histoire, droit…), la Mosquée de Paris de l’enseignement théologique. "La vocation de l’université n’est pas dogmatique. Nous sommes là pour apporter des connaissances et des compétences, c’est tout", note le président de la faculté. L’Institut Catholique de Paris tient par ailleurs à rappeler que ce cursus est ouvert à tous les étudiants, les cours sont dispensés par des professeurs agréés et non par des religieux.

Un diplôme rassurant pour les autorités publiques

Cette formation devrait permettre de réduire l’importation d’imams autoproclamés des pays musulmans qui parlent mal le français et dont les prêches peuvent se révéler violents. C’est du moins l’avis de Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui souligne l’enjeu politique du diplôme : "La formation des imams échappe au contrôle de l’Etat. Il faut que les futurs guides spirituels soient bien intégrés, rassurent les autorités et délivrent un message de paix car l’islam de France cherche encore sa voie. Pourvu qu’il soit toujours apaisé et modéré à l’image des milliers de citoyens français musulmans."

Source : France 24

Le ministre français de l'Immigration Eric Besson a défendu aujourd'hui à Montréal sa politique d'intégration et estimé qu'elle était souvent "caricaturée", en premier lieu en France.

M. Besson a rencontré la presse en marge du Forum économique des Amériques, réunissant des dizaines de ministres, dirigeants de banques centrales et grands capitaines de l'industrie.

Interpellé sur l'image de la France que renvoient les troubles qui secouent les banlieues françaises, en raison, selon certains, du mal-être des immigrés, le ministre a estimé que "la vision française de l'immigration est en permanence caricaturée".

"Elle est caricaturée parce qu'elle l'est en France même", a-t-il poursuivi, avant d'affirmer qu'un pays "qui accueille bon an mal an près de 200.000 étrangers au titre de long séjour, deux millions au titre de court séjour, qui accorde sa nationalité à 100.000 étrangers et qui accueille plus de 50.000 étudiants" étrangers, ne saurait être présenté comme un "pays fermé".

En outre, la France est devenue "le premier pays européen en matière d'asile, d'accueil de réfugiés politiques", a-t-il ajouté.
"Nous voulons une migration maîtrisée, régulée et ce n'est plus la politique française, c'est la politique européenne", a encore dit M. Besson, pour qui demander "une régularisation massive, sans conditions, sans critères, d'étrangers en situation irrégulière, c'est de la démagogie".

Interrogé sur l'apparente situation de concurrence face au Québec, qui, confronté à un vieillissement rapide de sa population, cherche à attirer les travailleurs les mieux formés, le ministre a dit ne pas nourrir de craintes.

"J'imagine mal la France se plaindre que le Québec soit une terre d'attraction et de rayonnement. C'est un îlot qui nous crée tellement de bonheur, le renforcer ne nous portera pas préjudice".

M. Besson et son homologue québécoise Yolande James, ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, sont intervenus lundi matin lors d'un forum sur les rapports entre la croissance et les migrations.

Ils devaient lancer lundi après-midi la première réunion d'un groupe de travail franco-québécois sur les flux migratoires et l'intégration des migrants.

Source : Le Figaro/AFP

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger organise les 24 et 25 juin une conférence internationale qui a pour thème « l’enseignement de l’arabe dans les pays d’immigration : mutations et nouveaux enjeux», au Centre d’Accueil et de Conférences du Ministère de l’équipement à  Rabat.

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger organise un colloque international  « Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels».

Le Marocain Mustapha Lakhsem a remporté haut la main son ultime combat professionnel, après avoir damé le pion au champion russe, Alexey Rybkin, samedi en nocturne à la salle 11 janvier de Fès lors d'un gala de full-contact organisé dans le cadre du championnat du monde (88 kg).

Lakhsem, qui a réussi dans un temps record à saper les bases de son adversaire Alexey Rybkin (23 ans) et remporter le combat (aux points), a été vivement applaudi et soutenu par un public nombreux venu de différentes régions du Royaume pour assister à ce show sportif organisé sous l'égide de la Fédération royale marocaine de full, semi et light contact, kick et thaï boxing, forms et savate.

Lakhsem, qui a disputé 70 combats professionnels dont 12 championnats du monde en full-contact et kick-boxing, a souligné dans une déclaration à la presse qu'il est "très heureux de cette nouvelle et ultime distinction".

Mustapha Lakhsem a émis l'espoir de créer au Maroc une académie de full-contact et de kick et thaï boxing et ce, en vue de mettre son expérience et ses compétences au service des jeunes champions.

Mustapha Lakhsem est champion du monde professionnel full contact (WAKO pro) en 2002, champion du monde pro de full contact (WKN) en 2003 et champion d'Afrique de savate (2001). Il est également quadruple champion du monde de Kick-Boxing (1990-94), triple champion d'Europe de full-contact (1990-92) et quadruple champion d'Allemagne en kick-boxing et full contact.

Source : MAP

Bertrand Delanoë souhaitait doter la capitale d’un lieu de découverte et de réflexion sur « les » cultures musulmanes, qu’elles soient arabe, subsaharienne ou asiatique.

Tout comme la préfecture de Paris, il désire par ailleurs « apporter une réponse adaptée à l’indignité des conditions d’accueil des croyants dans le XVIIIe arrondissement et aux troubles à l’ordre public qu’occasionne la prière dans la rue », comme le résume l’exposé des motifs de la délibération que vient de voter le conseil de Paris.

Deux objectifs donc qui devraient trouver une solution simultanée avec le futur centre culturel musulman. Faute d’un terrain suffisamment grand, le choix a été fait en 2006 d’un double bâtiment : l’un situé rue Stephenson, l’autre rue Polonceau, à la place de l’actuelle mosquée El Fath, à quelques dizaines de mètres l’un de l’autre dans ce quartier de forte présence musulmane qu’est la Goutte d’Or.

Depuis 2006, l'ICM organise déjà plusieurs manifestations

Chacun de ces deux bâtiments – plus de 1 200 m2 au total – comprendra un grand espace culturel dédié aux expositions, conférences et ateliers et une salle de prière. Confiée à l’architecte Yves Lion, la construction des bâtiments coûtera 22 millions d’euros à la mairie de Paris, dont 6 millions, correspondant à la partie cultuelle, devront lui être remboursés par l’association musulmane locale.

Depuis 2006, une « préfiguration » de cet espace culturel a vu le jour dans une ancienne école maternelle située non loin de là.

Sous le nom d’Institut des cultures musulmanes (ICM), elle organise diverses manifestations comme les Veillées du Ramadan ou, en ce moment, le festival « Barbès l’Africaine ».

«Un endroit où parler de l’islam sans polémique»

Pour « plus de souplesse » – notamment lui permettre de lever des fonds – et pour lui donner un visage, le maire de Paris a souhaité transformer ce service de la direction des affaires culturelles de la ville en une association loi de 1901. La présidence en a été confiée à Hakim El Karoui, 39 ans, cofondateur avec Rachida Dati du Club XXIe siècle, destiné à promouvoir la diversité. Au passage, l’ICM devient « Institut des cultures d’islam » (ICI) ces initiales permettant d’insister sur l’ancrage français de ces dernières.

C’est ce changement de statut ainsi qu’une subvention de fonctionnement de 650 000 € (auxquels s’ajoutent 46 000€ de subvention d’équipement) qu’a adoptés le conseil de Paris.

« L’idée du maire est de créer un endroit où parler de l’islam sans polémique, fait valoir Hakim El Karoui. Il s’adresse donc à la fois aux musulmans, qui connaissent mal leur culture, et au grand public pour qu’il connaisse mieux sa composante musulmane ».
«Décloisonner les pratiques»

Côté cultuel, une Association des musulmans de l’ouverture (AMO) a été créée en juillet 2009 pour porter le projet de mosquée. Une convention est en préparation entre l’ICI et l’AMO, précisant leurs obligations réciproques, comme par exemple la possibilité pour la deuxième de louer les espaces de la première pour s’agrandir lors de la prière du vendredi, ou à l’inverse l’obligation pour elle d’ouvrir sa salle de prière aux visiteurs occasionnels.

« Les confréries soufis, qui souhaitent promouvoir une vision plus spirituelle de l’islam, sont très intéressées par le projet depuis le début, rapporte la directrice de l’ICI, Véronique Rieffel. Pour l’association El Fath, l’urgence est surtout de trouver un nouveau lieu de culte et la cohabitation était au départ plutôt vécue comme un passage obligé. Mais cela évolue, nous le constatons déjà ».
Cette cohabitation, qui fait à ses yeux « tout l’intérêt du projet », justifie notamment la décision de la mairie de Paris de ne pas attribuer un site à chacune des deux structures pour « décloisonner les pratiques ». Quant au président de l’AMO, Moussa Niambélé, il se dit lui aussi convaincu qu’un « musulman peut aller voir une exposition sur le rayonnement de l’islam dans le monde sans renier sa foi. » La première inauguration – celle du bâtiment de la rue Stephenson – est prévue pour 2013, juste avant la fin du second mandat de Bertrand Delanoë.

Source : Atlasinfo

Sa vidéo de campagne montre des avions atterrissant les uns derrière les autres: "les vannes sont grandes ouvertes", commente à propos de l'immigration le député néerlandais Geert Wilders, sur fond de musique anxiogène.

"Nous sommes confrontés chaque jour à l'immigration de masse: foulards, burqas, minarets, criminalité... cela n'arrête jamais", se lamente le chef de file du Parti pour la liberté (PVV).

Présent depuis 2006 à la chambre basse du Parlement où il détient neuf sièges sur 150, le PVV devrait voir son nombre de députés doubler, selon les sondages, lors des élections législatives anticipées mercredi, et pourrait entrer dans un gouvernement de coalition.

"Wilders a une grande influence sur ces élections", souligne le politologue Martin Rosema, de l'université de Twente.

Ses prises de position sur la tolérance multi-culturelle, longtemps sujet de fierté aux Pays-Bas, ont "contraint les autres partis à adopter une position plus stricte sur l'insécurité et l'immigration", explique-t-il.

Le PVV, qui se dit "en croisade contre l'islamisation des Pays-Bas", était arrivé en tête aux élections municipales du 3 mars à Almere, ville de 190.000 habitants voisine d'Amsterdam, et deuxième à La Haye, les deux seules villes où il s'était présenté.

Mais le parti de M. Wilders s'est finalement retrouvé dans l'opposition dans les deux villes. Les autres partis se sont ligués pour former des coalitions sans lui, une situation qui, selon les analystes, pourrait se reproduire à l'échelon national.

Geert Wilders, 46 ans, affirme que 40% des prestations sociales du pays sont versées à des immigrants non-occidentaux et que les Marocains d'origine commettent cinq fois plus de crimes et de délits que les Néerlandais de souche.

"Ce dont les Pays-Bas ont besoin, c'est de mettre un terme à l'immigration en provenance des pays musulmans", répète le député qui souhaite un impôt sur les foulards.

Vingt pour cent des 16,5 millions d'habitants des Pays-Bas sont d'origine étrangère. "Il y a un nombre important d'électeurs pour lesquels l'immigration est la question la plus importante", estime Philip Praag, professeur de sciences politiques à l'université d'Amsterdam.

"Ils croient que les gens d'origine turque ou marocaine et de religion musulmane font du tort à la société. Ils les considèrent comme une menace", poursuit-il.

Geert Wilders, qui doit être jugé à l'automne pour incitation à la haine raciale et discrimination envers les musulmans, fait campagne pour l'interdiction du foulard dans les services publics et l'arrêt de la construction des mosquées.

Donné premier ou deuxième dans les sondages il y a quelques mois, le PVV a chuté à la quatrième place, victime indirecte de la crise économique qui est désormais au coeur des préoccupations de ses compatriotes.

Geert Wilders continue pourtant de défendre ses thèmes favoris. Dans un récent débat télévisé, il a été applaudi à tout rompre en affirmant qu'une diminution de l'immigration permettrait d'éviter une réduction des prestations sociales, de réduire le déficit public et la criminalité.

Seul membre de son parti, qu'il contrô le entièrement, le député à la chevelure blonde décolorée a été durant la campagne publiquement critiqué par un des députés qui a dénoncé sa manière "anti-démocratique" de gérer le parti.

Source : Atlasinfo/AFP


"Le grand voyage d'Ibn Batouta: de Tanger à la Mecque" (Journey to Mecca, In the Footsteps of Ibn Batouta), a été projeté vendredi soir lors d'une grandiose réception présidée par l'ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Chrifa Lalla Joumala Alaoui.

La réception, à laquelle ont pris part plusieurs ambassadeurs de pays frères et amis, dont l'ambassadeur d'Arabie saoudite le Prince Mohamed Ben Nawaf, et des personnalités de marque du monde politique et artistique, s'inscrit dans le cadre de la 12ème édition du festival des cultures du monde, Mosaïques, qui se tient du 3 au 12 juin dans la capitale britannique avec la participation distinguée du Maroc.

Au début de cette réception, les producteurs de ce grand film, dont M. Taran Davies, Président du groupe Cosmic Picture, ont souligné la place de choix qu'occupe le Maroc non seulement en tant que terre de rencontres et de cohabitation, mais également en tant que destination privilégiée où de grandes oeuvres du cinéma mondial ont été tournées.

Le film raconte le périple épique, entrepris en l'an 1325, par le célèbre voyageur marocain Ibn Batouta aux lieux saints de l'Islam, une aventure qui allait durer 29 ans, durant laquelle le voyageur a traversé l'Afrique de l'Ouest, l'Espagne, l'Inde, la Chine et les Maldives, parcourant plus de 120.000 kilomètres, soit trois fois plus que Marco Polo.

Tourné en grande partie au Maroc ainsi qu'en Arabie Saoudite, le film, présenté en anglais, en français, en arabe et en berbère, est une véritable oeuvre documentaire et dramatique, qui raconte l'histoire extraordinaire du voyageur marocain et retrace son premier pèlerinage entre 1325 et 1326 de Tanger à la Mecque.

Dressant un portrait inoubliable de la civilisation Islamique du 14ème siècle, l'aventure périlleuse d'Ibn Batouta s'achève avec son premier Hajj.

A l'issue du périple, le film dévoile des images détaillées du Hajj qui attire chaque année plus de trois millions de fidèles des quatre coins de la planète à La Mecque, où s'observent des rituels vieux de plus de 1400 ans.

L'équipe du Grand voyage d'Ibn Batouta est la première à avoir pu filmer le Hajj en hélicoptère à une hauteur de 60 mètres et la première à avoir été admise dans l'enceinte même du sanctuaire le plus sacré de l'Islam - La Grande Mosquée de la Mecque.

Réalisé par Bruce Neibaur et produit par Taran Davies, Dominic Cunningham-Reid et Jonathan Barker, le film met en vedette feu Chemsdine Zinoun, qui a joué le rôle d'Ibn Batouta, Hassam Ghancy, Nadim Sawalha et Nabil Elouahabi.

Feu Chemsdine Zinoun, qui a brillé dans ce film, a eu droit à un hommage posthume des producteurs, qui ont salué le talent d'un acteur, qui était voué à un avenir brillant dans le cinéma mondial, a confié à la MAP Dominic Cunningham-Reid.

Ce dernier a expliqué le choix porté sur le Maroc pour le tournage de l'épopée d'Ibn Batouta par les paysages féeriques du Royaume, devenu une destination du cinéma mondial.

Il a relevé que l'équipe du tournage du film a trouvé au Maroc toutes les infrastructures nécessaires pour la réussite de leur mission.

"Les Marocains ont su développer un savoir-faire extraordinaire dans le domaine du cinéma", a-t-il dit.

Revenant sur le thème du film, Cunningham-Reid a souligné que le film est porteur d'un message de dialogue entre les différentes cultures et civilisation, un dialogue qui s'est imposé comme une nécessité, en particulier après les événements du 11 septembre 2001.

L'Islam est une religion de paix et de cohabitation, a-t-il dit, notant que l'expérience d'Ibn Batouta renseigne sur ce caractère de dialogue propre à la religion musulmane.

Les producteurs s'accordent qu'il est de leur devoir de raconter l'histoire d'Ibn Batouta qui demeure méconnue dans l'Ouest, d'expliquer ce qu'est le Hajj afin de créer un pont entre les mondes Musulmans et Occidentaux et de faciliter une meilleure compréhension du Hajj et sa vocation première : la paix.

Source : MAP

L'Office national des aéroports (ONDA) a mis en place un important dispositif d'accueil et d'assistance des Marocains résidant à l'étranger (MRE), dans le cadre de l'opération Marhaba 2010.

Dans un communiqué, parvenu vendredi à la MAP, l'ONDA indique avoir pris une série de mesures dans l'ensemble des aéroports concernés par les arrivées des MRE pour assurer un bon déroulement de l'opération Marhaba 2010.

L'ONDA a ainsi renforcé le personnel chargé de l'accueil au niveau des aéroports facilement reconnaissable par le port des brassards "Assistance", dédié des comptoirs pour le contrôle des passeports et renforcé le dispositif de la surveillance des réceptions des bagages

L'ONDA a également multiplié le personnel et les moyens de l'antenne médicale, augmenté le nombre de chaises roulantes pour les passagers à mobilité réduite, renforcé les moyens de communication par la diffusion systématique des informations en plusieurs langues des vols à l'arrivée, et imposé l'affichage des tarifs des coûts des moyens de transport assurant la liaison entre l'aéroport et la ville.

Un guichet est implanté dans tous les aéroports pour traiter les réclamations dans les plus brefs délais, ajoute-t-on de même source.

Cette campagne se distinguera par l'habituelle célébration de la Journée nationale des MRE, le 10 août, au niveau de l'ensemble des aéroports du Royaume.

Source : MAP

L'opération Transit 2010 pour l'accueil des Marocains résidant à l'étranger, venus passer la période estivale au Maroc, a été lancée officiellement samedi matin au niveau des ports de Tanger ville et de Tanger Med Passagers.

Les autorités portuaires ont, à cet effet, entrepris plusieurs mesures pour assurer la fluidité du trafic, notamment après l'ouverture du port de Tanger Med Passagers, qui contribue grandement à l'augmentation de la capacité d'accueil dans la rive sud du Détroit de Gibraltar.

Ce nouveau port a commencé depuis le 17 mai dernier à accueillir le traitement des navires opérant jusque là sur la ligne Algésiras-Tanger ville, qui fut la plus active entre le Maroc et l'Espagne.

Des responsables des ports de Tanger ville et de Tanger Med Passagers ont indiqué que l'activité durant la première journée de l'opération Transit, qui a débuté cette année plus tôt que d'habitude en raison du mois sacré du Ramadan, reste "normale", affirmant qu'une hausse du trafic est prévue fin juin.

Actuellement, Tanger Med Passagers enregistre l'arrivée de 3.000 à 4.000 voyageurs par jour, à bord de 500 voitures et 15 autocars, alors que Tanger ville accueille quotidiennement environ 2.000 passagers à bord de 400 voitures.

Le port Tanger Med Passagers est équipé de huit postes à quai et de 35 hectares de terre-pleins, et dispose d'une gare maritime moderne dont la capacité d'accueil dépasse le volume du trafic, véhicules et piétons confondus, entre les deux rives du Détroit.

Ce nouveau port, qui comporte des équipements sophistiqués permettant une meilleure gestion du trafic, a permis de réduire le temps du trajet vers Algésiras à une heure et demi, contre 3 heures à partir de Tanger ville.

Afin de réduire le temps des procédures d'entrée et de sortie de ce nouveau poste frontière, le port Tanger Med Passagers, qui sera géré selon les normes en cours dans le terminaux aériens, s'est doté d'une zone d'accès et d'inspection frontalière pour les trafics TIR (Gate 1) de 8 ha, d'une zone similaire pour les trafics passagers (Gate 2) de 6 ha, et une zone d'accès et de régulation des véhicules légers (Gate 3) de 8 ha permettant de réguler du trafic en période de pointe.

Le Gate 2, dédié aux passagers, est réparti entre zones consacrées aux passagers avec véhicules, aux passagers autocars et une Gare maritime réservée aux passagers piétons sur une surface de 4.400 m2.

Cette zone permet le traitement de 1.000 véhicules par heure, soit une capacité supérieure au trafic lors des périodes de pointe constatées au cours des opérations de transit des Marocains résidant à l'étranger.

Dans une déclaration à la MAP, le directeur du port de Tanger Med, M. Mustapha Mouzani, a affirmé que les autorités portuaires ont pris les mesures nécessaires pour garantir le déroulement de l'opération Transit 2010 dans les meilleures conditions, aussi bien durant la phase "retour" que celle du "départ", qui commencera le 15 juillet.

Il a, à cet égard, indiqué que les efforts de coordination avec les services de police et des douanes et la Fondation Mohammed V pour la solidarité se poursuivront pour garantir plein succès à cette opération.

Côté Tanger ville, des signalisations spécifiques et un plan de circulation au sein de l'enceinte portuaire ont été mis en place en perspective de l'augmentation du nombre des arrivées dans les prochains jours.

Le port de Tanger ville continuera, jusqu'en octobre prochain, à assurer le traitement des lignes maritimes depuis les ports de Barcelone, Sète (France) et Gênes (Italie), ainsi que des Fast Ferries reliant Tanger à Tarifa (Espagne).

Par ailleurs, à l'occasion du lancement samedi de l'opération Marhaba 2010, la Fondation Mohammed V pour la Solidarité a mobilisé tous les moyens nécessaires pour assurer le bon accueil des Marocains résidant à l'étranger et leur offrir l'assistance administrative et médicale attendue.

La Fondation a ainsi déployé un personnel d'assistance dans les deux ports afin de dispenser des services sociaux, administratifs, douaniers et de santé aux arrivants, et a ouvert son aire de repos de Gzenaya (sud de Tanger).

A rappeler que l'opération Marhaba 2009 avait enregistré le passage, dans les deux sens, de 1,35 million de MRE à bord de 396.141 véhicules au niveau du port de Tanger ville.

Source : MAP

Le nombre de mariages mixtes aux Etats-Unis a atteint un record en 2008, avec 14,6% des unions, soit six foix plus qu'en 1960, époque où ils étaient encore interdits dans certains Etats du pays, selon une étude publiée vendredi par l'institut Pew Research Center. Ce chiffre est deux fois plus élevé qu'en 1980.

Source : Europe1

Le Parti populaire (PP), principale formation de l'opposition espagnole, va présenter au Parlement de la région de Catalogne une proposition d'interdiction du port du voile intégral islamique dans les lieux publics, a rapporté samedi le quotidien El Pais.

La responsable du PP pour cette région du nord-est de l'Espagne, Alicia Sanchez-Camacho, a annoncé vendredi qu'elle allait "porter le débat devant le Parlement catalan", indique El Pais. Selon le journal, "la majorité des groupes" parlementaires catalans "ont déclaré que le débat était inopportun".

Le PP a déjà présenté au Sénat espagnol une proposition de réglementation générale du port du voile intégral.

Le 28 mai, c'est la ville catalane de Lerida, dirigée par le Parti socialiste (PSOE) du Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero, qui a été la première ville d'Espagne à prendre un arrêté limitant le port du voile intégral.

Le conseil municipal de Lerida a voté à une très large majorité un texte l'interdisant "dans les bâtiments et les installations de la municipalité".

Dans une autre ville catalane, Cunit, la maire socialiste, Judith Alberich, a annoncé qu'elle comptait présenter une motion similaire devant son conseil municipal.

Mme Alberich, qui est également sénatrice, prévoit en outre de présenter une motion au Sénat espagnol afin de "poser le problème de l'interdiction du voile intégral en Espagne", selon ses déclarations citées par le quotidien La Vanguardia. "Cette question doit s'étendre à toute la Catalogne et au reste de l'Etat", a estimé l'élue socialiste.

La Vanguardia a rapporté cette semaine que dans cinq autres localités de Catalogne, Reus, El Vendrell, Tarragone, Tarrega et Cervera, des textes limitant le port du voile intégral étaient préparés par le PP, par les nationalistes catalans du parti de centre-droit CiU ou par la petite formation d'extrême droite Partit per Cataluna.

Le gouvernement socialiste espagnol, pour sa part, est opposé à l'ouverture d'une réflexion sur une réglementation générale du port du voile intégral, une pratique très minoritaire en Espagne.

L'Espagne est un pays où l'immigration explose depuis les années 1990. La population issue de pays musulmans, notamment du Maroc, a fortement augmenté. Une importante communauté pakistanaise réside en Catalogne.

La question du voile intégral se pose dans plusieurs autres pays d'Europe. Fin avril, la Belgique l'a interdit dans tout l'espace public. En France, le Conseil des ministres a approuvé le 19 mai un texte l'interdisant également dans tout l'espace public. Le projet de loi devrait être présenté cet été aux deux chambres du Parlement français.

Source : La Crox/AFP

Une réforme plus ou moins sévère établie est née en Suisse. Dorénavant, une personne d’origine étrangère ne peut en aucun cas épouser une personne d’origine Suisse à moins que cette dernière n’habite légalement dans le pays. Aussi, les personnes ne possédant pas de visa en règle n’ont pas le droit de s’unir avec un Suisse. Cette situation est surtout destinée aux personnes cherchant un ou une partenaire Suisse dont le seul but est d’éviter le rapatriement. En outre, pour appuyer cette application, les offices de l’état civil ainsi que les autorités de surveillance auront le droit de vérifier à toute heure le séjour des immigrants à partir du système d’information central de la migration. Ce qui n’est pas de l’avis de l’UDC. Cette nouvelle réforme est applicable à tout le monde, de même au partenariat enregistré. Le but est d’assembler les pratiques des cantons et de combiner l’action des services de migrations à celui des offices de l’état civil.

Source : France actus

La manne que représentent les transferts des diasporas attise les convoitises en France.  Dans ce sens, la Banque Postale veut se positionner come un acteur majeur en France pour les transferts d'argent internationaux auprès des particuliers avec près de 10,4 millions d'opérations traitées en 2009, pour un montant global de près de 6 milliards d'euros (+4,20 % / 2008). Pour envoyer de l'argent à l'étranger, La Banque Postale propose des solutions adaptées à tous les besoins, tant en termes de rapidité que de prix. Cette gamme se compose de 4 niveaux de service à sa voir le Virement international : moyen rapide de transférer des fonds de compte à compte.

Les fonds sont crédités sur le compte du bénéficiaire sous 3 à 5 jours ; le Mandat ordinaire international : moyen le plus économique d'envoyer de l'argent vers plus de 130 pays dans le monde. Acheminé par courrier, la mise à disposition des fonds transférés varie de 4 à 15 jours selon le pays destinataire ; le Mandat express international : moyen simple et rapide d'envoyer de l'argent vers 20 des pays les plus demandés à partir de la France. Les fonds sont disponibles sous 2 jours dans les réseaux postaux des pays partenaires ; le Transfert d'argent Western Union : moyen très rapide pour l'envoi d'argent immédiat partout dans le monde, reconnu mondialement pour sa fiabilité et sa performance. Les fonds sont disponibles en quelques minutes grâce à un réseau de 420 000 points de vente dans plus de 200 pays.  Notons que le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, a lancé, récemment , un site de comparaison des coûts de transferts de devises par les immigrés impliquant 12 établissements et couvrant 21 pays, essentiellement en Afrique. Le site envoidargent.fr, mis en ligne à titre expérimental, en 2007, avec seulement cinq pays, vise en priorité à diminuer le coût des transferts de fonds évalués à huit milliards d'euros en France, sur un montant global de 300 milliards dans le monde. "Ces transferts de fonds constituent notre principal outil de développement solidaire" et "illustrent l'intimité du lien entre immigration et développement", a déclaré le ministre, selon lequel ces transferts représentent jusqu'à 7% du Produit Intérieur Brut (PIB) de pays comme le Sénégal ou le Togo. Le dispositif actuel de transfert n'est pas "attractif", a jugé M. Besson devant les ambassadeurs des pays impliqués.

Pour lui, le coût "reste trop élevé, dépassant bien souvent de 8 à 10% des sommes transférées, et approchant quelquefois les 20%". A titre d'illustration, il a indiqué que pour transférer 100 euros en espèces en Algérie il fallait payer des commissions de 8 à 19 euros. Pour transférer 500 euros de compte à compte vers le Cameroun, le montant varie entre 10 et 17 euros. "A l'utilisateur de jouer le jeu de la concurrence", a-t-il recommandé lors de la réunion à laquelle participaient les représentants des établissements partenaires dont la Western Union qui détient 18% du marché de transferts de fonds dans le monde. L'objectif fixé par le ministre est de faire baisser de moitié le niveau de ces commissions d'ici à cinq ans. Pour y parvenir, pas de mesures contraignante. Eric Besson préfère parier sur les vertus de la transparence et de la concurrence en mettant en ligne, en partenariat avec l'Agence française du développement (AFD), un tableau comparatif des différents tarifs pratiqués par les banques vers 21 pays de destination. " Ce tableau sera mis à jour en permanence," assure-t-on au cabinet du ministre, "et il permettra de distinguer les bons élèves et les mauvais." Une mise au ban que certains experts nuancent toutefois car le montant des commissions est très variable selon le service rendu. Si le migrant accepte que son transfert soit différé de vingt-quatre ou quarante-huit heures, le coût peut être divisé par deux. De même, les transferts de compte à compte sont beaucoup moins onéreux que d'espèce à espèce. Certains organismes bancaires font enfin valoir l'important maillage territorial de leur réseau qui représente un service supplémentaire, et donc un coût. En faisant baisser le coût des transferts, les autorités publiques espèrent aussi rapatrier une partie des flux informels vers les réseaux bancaires. Selon un spécialiste des migrations à l'AFD, " la plupart des transferts se font de manière informelle ". D'où la difficulté d'évaluer la contribution des capitaux envoyés par les émigrés au développement de leur pays d'origine. Autre objectif assigné aux banques par le ministre : mieux valoriser l'épargne dite de " co-développement. " Depuis la création du compte épargne co-développement en 2007, on en dénombre une vingtaine à peine. Un chiffre dérisoire au regard des enjeux, qui s'explique notamment par le faible taux de rémunération proposé par les banques. Notons que la Banque africaine de développement le gouvernement français et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont lancé, le 23 octobre dernier, à Paris un fonds fiduciaire multilatéral dédié aux transferts de fonds des migrants. Administré et géré par la BAD, ce fonds, avec une dotation initiale de plus de 6 millions d'euros, est ouvert à d'autres donateurs (Etats ou institutions).

Il vise à fournir des financements pour l'amélioration des connaissances sur les transferts des fonds des migrants en Afrique, par la réalisation d'études thématiques et sectorielles ; l'amélioration des cadres règlementaires et des conditions de transfert, visant une réduction des coûts de transfert,  offrir des produits financiers répondant mieux aux besoins des migrants et de leurs familles ; encourager les diasporas à investir dans les projets productifs individuels et dans le développement local des pays d'origine des migrants. L'Afrique reçoit chaque année près de 40 milliards de dollars de fonds en provenance du monde entier, transférés par ses migrants. Un récent rapport du fonds international de développement, agricole, publié récemment, estime toutefois que ces montants pourraient être nettement supérieurs si certains obstacles venaient à être levés. Le principal concerne le coût élevé des transferts facturés par les sociétés de transfert. Les plus importantes sont western union et Money Gram. Selon le rapport, elles contrôlent près de 65% des points de paiement où les envois de fonds sont encaissés. Ce qui est énorme. Mais le plus grave est qu'elles imposent des coûts de transfert très élevés. Dans certains pays d'Afrique, les montants des commissions peuvent atteindre jusqu'à 25% du montant transféré. Il est également utile de relever que selon la Banque Mondiale, près de 9 milliards d'euros ont été envoyés par des travailleurs immigrés en France vers leurs pays d'origine en 2007. Les flux partants de France sont principalement destinés à l'Algérie, au Mali, au Maroc, au Sénégal, à la Tunisie et aux Comores. Une somme que la crise est cependant venue affecter. Les transferts de fonds ont baissé  de 6,1% en 2009.

Source : Lemaghreb

La part de la capitalisation boursière détenue par les étrangers demeure presque inchangée, en comparaison avec l’année 2008. Elle évolue toujours aux alentours de 28,5%, représentant un montant global de 145 milliards DH. Le léger recul de 0,4% constaté en 2009 «n’est pas dû à un désengagement des investisseurs étrangers de la Place casablancaise», écrit le CDVM dans son nouveau rapport, rendu public cette semaine.

L’autorité du marché explique que «le poids des étrangers et MRE dans la capitalisation boursière, à prix constants, aurait atteint 29,6% à fin 2009, pour un montant de 157 milliards DH». Les analystes du CDVM expliquent que «l’effet prix contribue ainsi  fortement  à  la  baisse  du  taux  de  détention,  surtout  que  59%  des  portefeuilles détenus par les investisseurs se composent des titres CDM, Itissalat Al Maghrib, Ciments du Maroc et Samir qui ont connu un fléchissement nettement supérieur à celui de la  bourse  (-4,92%).  Les  cours  de  ces  derniers ont reculé respectivement de 20,73%, 12,52%, 6,3% et 5,7%».

Durant les cinq dernières années, l’évolution de la part de l’investissement étranger dans la capitalisation boursière fait ressortir deux tendances, note le CDVM. Après une baisse accusée entre 2005 et 2007 (de 42% en 2005 à 27% en 2007), le taux de détention par les étrangers et les MRE entre dans une phase de stagnation, oscillant autour de 29%. Néanmoins, la baisse du taux de détention entre 2005 et 2007, fait-on remarquer, n’est pas due à une décroissance du montant  investi par  les étrangers et  les MRE dans les actions cotées. Au contraire, ce taux a évolué positivement mais à un rythme inférieur  comparé à l’évolution de la capitalisation boursière qui s’est distinguée par une hausse plus importante suite à la dynamique des introductions que la Bourse a enregistrée entre 2005 et 2007.

Le noyau stratégique reste stable

Selon le CDVM, le montant de l’investissement étranger en actions cotées reste dominé à hauteur de 91,3% par les participations stratégiques. En pourcentage de la capitalisation boursière, le poids des participations stratégiques est resté quasiment stable. La baisse du montant de l’investissement des étrangers et des  MRE en  valeur absolue a été accompagnée par une contre-performance de même  ampleur que le marché. Le régulateur du marché rappelle, par ailleurs, que l’allégement  de  la  participation de quelques investisseurs, comme Santusa Holding dans le capital de Attijariwafa bank, a été  compensé  par le renforcement  opéré par d’autres investisseurs, notamment, la Banque  Fédérative  du  Crédit  Mutuel  et  le  Crédit  Agricole  France  qui  ont  haussé respectivement leurs participations de 15,04% à 19,9% dans le capital de la BMCE et de 52,6% à 76,7% dans le capital du Crédit du Maroc.

Le rapport du CDVM signale que la participation des  investisseurs étrangers dans  le capital des sociétés cotées reste stable. Elle est toujours dominée par le poids des investisseurs européens (26,17% de la capitalisation boursière) et plus particulièrement par les investisseurs français qui représentent à eux seuls 78,2% de l’investissement  européen. Dans une moindre mesure, on trouve les pays du Moyen-Orient en seconde position (1,07%), devançant les pays africains (0,41%) et ceux de  l’Amérique du Nord (0,61%). Ces derniers, bien que timidement, s’intéressent de plus en plus à la bourse casablancaise.

Prépondérance française

L’analyse de la structure de l’investissement étranger par nationalité et par type d’investisseurs montre une prépondérance des institutionnels français. En tête du peloton, ces derniers monopolisent 112 milliards DH, talonnés par les Espagnols qui détiennent 6 milliards DH. La part des personnes morales françaises non-résidentes dans  l’investissement des personnes morales étrangères non-résidentes est passée de 75,4% en 2008 à 78,4% en 2009 et la part des personnes morales espagnoles non-résidentes a baissé de 3,3 points en  tombant de 7,7% en 2008 à  4,4%. Cette  baisse  est  due  à  l’allégement, faut-il le rappeler, de la participation de Santusa Holding dans le capital de Attijariwafa bank.

S’agissant du  flottant détenu par  les étrangers et les MRE, quoiqu’en légère hausse en 2009, demeure faible dans la mesure où  il  ne  représente  que  2,5%  de  la  capitalisation  boursière  à  fin  décembre 2009 contre 2,3% en 2008 et 1,8% en 2007. Quant au nombre des  investisseurs étrangers et MRE,  il est passé de 8.645 personnes en 2008 à 9.524 en 2009, soit une augmentation de 10,2%. Les MRE  viennent  en  tête  avec  71%  du  nombre  total,  suivis  par  les investisseurs français avec 12,1%, précise le rapport

Enfin,  l’investissement étranger en  titres d’OPCVM s’élève à 1,38 milliard DH en 2009, en augmentation de 17,7% par rapport à  l’année 2008. La prépondérance  des  MRE  dans  l’investissement  en  titres  d’OPCVM  s’est atténuée  (de  49,1%  en  2008  à  36,7%  en  2009)  au  profit  des  personnes morales étrangères résidentes (de 4,8% en 2008 à 28% en 2009), ajoute le rapport.

Trois faits majeurs en 2009

Pendant  l’année 2009,  l’investissement étranger à  la Bourse de Casablanca a été marqué principalement par la radiation de la valeur «La Marocaine Vie», filiale de la Société Générale, et par les changements significatifs dans la structure du capital des deux banques : Crédit du Maroc et Attijariwafa bank. En effet, en décembre 2009, le Crédit Agricole français a déclaré avoir acquis 2.002.456 actions Crédit du Maroc, portant sa participation dans le capital de cette dernière de 52,6% à 76,7%. De même, la  société Santusa Holding a déclaré avoir cédé 19.299.596 actions Attijariwafa bank, ramenant sa participation dans le capital de cette dernière de 14,6% à 4,6%.

Source : Libération

La BMCE Bank a été présélectionnée parmi trois banques africaines pour le Prix de la Banque Durable des Marchés Emergeants pour la Région Afrique/MENA, octroyé par le groupe britannique The Financial Times.

Il s'agit d'une première pour une banque marocaine et une reconnaissance de son engagement en faveur du développement durable, dans le cadre d'une stratégie mise en oeuvre dès la privatisation de la banque en 1995, notamment par la création de la Fondation BMCE Bank pour l'Education et l'Environnement.

BMCE Bank a été la première banque africaine ayant signé en 2000 la déclaration financière sur l'Environnement et le Développement Durable du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (UENP-FI). Depuis 2008, BMCE Bank a mis en place un système de gestion sociale et environnementale dans le cadre d'une convention scellée avec l'IFC, filiale de la Banque Mondiale.

En mai dernier, BMCE Bank a franchi un autre pas par l'adhésion aux Principes de l'Equateur, rejoignant ainsi 67 autres institutions financières qui se sont engagées à appliquer les meilleurs standards dans le domaine de financement de projets.

Le prix du Financial Times reconnait les banques et autres institutions financières qui ont fait montre de leadership et d'innovation en intégrant des considérations sociales, environnementales et de gouvernance d'entreprise au sein de leurs opérations.

Source : MAP

Le ministre de l'intérieur et ancien ministre de l'immigration, Brice Hortefeux, a été condamné vendredi 4 juin à une amende de 750 euros pour avoir tenu en septembre 2009 des propos jugés "outrageants" envers les personnes d'origine arabe.
"M. Hortefeux a décidé d'en faire immédatement appel", a déclaré dans la foulée l'un de ses conseils, Me Nicolas Bénoit.
"C'est une grande grande victoire pour la justice et contre le racisme", lui a répondu Me Pierre Mairat, l'avocat du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples. Partie civile, le Mrap s'est vu octroyer vendredi 2.000 euros de dommages et intérêts.

L'avocat a également salué l'attitude du tribunal, qui "n'a pas ménagé ses mots pour stigmatiser la gravité de ces propos (...) absolument inadmissibles".

"Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes"

La polémique est née en septembre, avec la diffusion par lemonde.fr d'une vidéo où Brice Hortefeux tenait des propos ambigus pendant qu'il posait avec un jeune militant, Amine, né de père algérien, lors de l'université d'été de l'UMP à Seignosse, dans les Landes.
Dans l'échange incriminé, une militante expliquait au ministre qu'Amine mangeait du cochon et buvait de la bière, ce à quoi il a rétorqué : "Ah mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype". Il a ensuite ajouté : "Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes".

Interrogé sur ces propos, Brice Hortefeux avait assuré n'avoir voulu faire "aucune référence à une origine ethnique, maghrébine, arabe, africaine et ainsi de suite". Plus tard, il avait laissé entendre que les propos incriminés concernaient les Auvergnats.

"Des personnes "présentées négativement, du seul fait de leur origine"

En dépit d'un jugement très critique à l'égard du ministre, la 17e chambre correctionnelle, présidée par Joël Boyer, l'a relaxé pour la première phrase. Si ce propos, "de nature à favoriser les idées reçues", est "contestable" dit le tribunal, il "ne saurait être regardé comme outrageant".

En revanche, les magistrats ont considéré que la seconde sortie - "c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes" - était "incontestablement outrageante, sinon méprisante" pour les personnes concernées, "présentées (...) négativement, du seul fait de leur origine".

A l'audience, le 16 avril, le procureur François Cordier avait reconnu que ces paroles étaient bien "outrageantes" mais n'avait pas requis de condamnation, en considérant que l'échange n'avait rien de public.

Vendredi, le tribunal a lui aussi reconnu que les propos reprochés avaient été tenus "lors d'un échange informel". Mais a choisi lui de maintenir l'injure et de n'abandonner que le qualificatif de "public".

Brice Hortefeux ne pouvant "être pénalement comptable d'un propos non destiné à être entendu", le tribunal a requalifié le délit en simple contravention de 4e classe et a condamné le ministre à l'amende maximale. Le jugement devra être publié dans un périodique.
Source : La Croix/AFP

Une société repliée sur elle-même ? Vraiment pas. A Anvers, ville du Belang, la Flandre fait, sans complexe, de l’ “inburgering”.

Au mur, des cartes du monde, de la Belgique et un plan d’Anvers. Une devise, aussi, écrite dans les deux langues : "Le travail ne se donne pas, le travail se gagne".

Nous sommes dans une école de la Prins Leopoldstraat, en plein cœur de Borgerhout, le quartier à dominante immigrée d’Anvers. Aujourd’hui, c’est Paty Kilozo qui officie. Etudiant congolais, il était venu en Belgique dans les années 90 avec l’intention de revenir au pays. De fil en aiguille, il s’est enraciné, et ce matin, il donne cours d’orientation sociale, en français, à une dizaine de migrants venus du Rwanda, du Sénégal, de Guinée ou du Niger.

Paty Kilozo explique l’architecture institutionnelle de la Belgique, ses communautés, ses transferts de compétence, sa décentralisation, ses ministres présidents, et même sa communauté germanophone. Il explique que les Wallons et les Flamands se sont disputés sur la question de la langue, mais que maintenant "la guerre, c’est sur l’argent". Il n’y va pas par le dos de la cuiller. "Les Flamands veulent obtenir la sécurité sociale. Votre chômage sera un jour payé par la Flandre. Si cela ne vous convient pas, vous pouvez aller à Charleroi. Il y a un train toutes les quinze minutes."

Vient le coup de grâce. "Si vous ne connaissez pas la langue", demande-t-il, "comment allez-vous communiquer avec les écoles de vos enfants ? Parler, c’est ouvrir les portes. La décision vous revient. C’est à prendre ou à laisser." Les élèves opinent de la tête.

Ce cours accéléré sur la Belgique, dans le langage direct d’un ex-immigré, fait partie de l’arsenal de la Flandre pour accueillir et intégrer les nouveaux migrants. Il s’inscrit dans le programme d’inburgering adopté par décret par la Flandre en 2004. Il n’a nul pareil en Wallonie, mais existe aussi aux Pays-Bas et, de plus en plus, dans d’autres pays d’Europe. L’idée est qu’il faut préparer les migrants à s’adapter aux sociétés dans lesquelles ils s’installent et leur donner une chance. Chaque année, près de 20000 nieuwkomers, immigrants légaux, s’installent en Flandre, soit la taille d’une commune comme Huy.

Que ce cours soit donné en français, avec l’argent de la ville d’Anvers et de la Flandre, peut paraître incongru aux francophones. Pourtant, c’est une décision mûrement réfléchie des autorités flamandes. "Les Flamands ont compris", explique Paty Kilozo, "que l’important, c’est que les gens comprennent le système dès leur arrivée en Belgique."

Au bureau d’accueil Inburgering d’Anvers, une quarantaine d’"accompagnateurs" accueillent les nouveaux venus dans une quinzaine de langues différentes, jusqu’au swahili. Ils l’appellent "la langue de contact". Soixante pourcent des premiers contacts se font en arabe, en anglais ou en français. Le bureau est situé Carnotstraat, toujours dans le district de Borgerhout, parmi des maisons de thé, des vendeurs de tissus, des restos marocains et des boutiques où le ravier de fraises ne dépasse pas les 1,20 euros.

Au premier étage, Sagna, 47 ans, patiente avec son épouse et son fils fraîchement arrivés du Sénégal dans le cadre d’un regroupement familial. Il ne tarit pas d’éloges sur l’inburgering, un programme nécessaire selon lui. "Cela fait longtemps que je suis ici. Zestien jaren ", dit-il dans un mélange de français et de néerlandais. "Si tu parles seulement le moedertaal, alors tu as des problèmes. Si tu viens en Belgique et que tu ne connais rien, tu es comme un mouton. Tu ne sais pas où tu es. Ici, on t’aide."

A Anvers, les participants au programme suivent environ 60 heures d’orientation sociale, 120 heures d’apprentissage du néerlandais et de 15 à 30 heures de cours d’orientation professionnelle. Ils signent au début du programme un " contrat" d’engagement et au bout du compte, ils reçoivent une "attestation d’intégration" prouvant qu’ils ont suivi le programme des autorités flamandes.

L’inburgering est obligatoire pour les primo arrivants venus d’un pays hors de l’UE, de Suisse ou de l’Espace économique européen, de même que pour ceux qui sont devenus Belges à l’étranger. De nombreuses exemptions existent, en particulier pour les personnes âgées de moins de 18 ans et de plus de 65 ans. "Le principe général est que tout le monde est obligé de suivre ces cours", explique Hassan Boujedaïn, le coordinateur général du bureau d’Anvers. "Les gens mariés à un Néerlandais ne sont pas obligés. En r e vanche, s’ils sont mariés à un Belge, ils le sont. En réalité, seuls 30 à 35 % des nouveaux arrivants sont obligés de suivre ce programme. L’obligation est un moyen, pas un but."

Jusqu’en 2009, les procureurs avaient la possibilité de poursuivre les contrevenants, sur une base pénale. Aucun ne le fit, considérant que ce n’était pas une priorité. Mais en 2009, les autorités flamandes ont adopté un nouveau décret remplaçant la sanction pénale par des sanctions administratives. Toute personne qui ne suit pas le programme d’inburgering peut donc écoper d’une amende de 100 à 150 euros. La Flandre est stricte, car ellle considère que l’inburgering est un investissement et un prérequis à l’intégration.

Hassan Boujedaïn, qui travaille dans l’accueil des immigrés à Anvers depuis de nombreuses années, estime que la Flandre cherche, à travers ces cours d’intégration, à trouver l’équilibre entre les droits et les devoirs des nouveaux arrivants et à les aider à se sentir bien et à l’aise dans leur nouveau quartier. L’inburgering n’a de sens, selon lui, que s’il est accompagné d’autres politiques, par exemple en matière d’habitat. "Il y a une très grande évolution dans la société", dit-il. "Quand on voit qu’il y a 6 000 nouveaux arrivants chaque année dans une ville de 400 000 habitants comme Anvers, ce n’est pas rien. C’est 60 000 personnes en dix ans. La fertilité des familles nouvellement arrivées est plus grande. Nous voyons aussi à Anvers la problématique des mariages arrangés, des immigrants venus de l’Espagne en crise ou des Pays-Bas où la législation est bien plus sévère. Nous devons pouvoir parler des problèmes sans crier au racisme."

Aux élections communales de 2006, le Vlaams Belang avait échoué de peu, avec 33,51 % des voix, à prendre le contrôle de la seconde ville de Belgique. Les socialistes, avec 35,28 % des voix, avaient dès lors constitué une alliance avec les partis démocratiques. Certains estiment que la majorité communale prospère sur le terrain de l’extrême droite, mais d’autres soulignent au contraire que Patrick Janssens, le bourgmestre socialiste, a réussi à battre le Vlaams Belang sur son terrain.

Mohamed Chakkar, le coordinateur de la Fédération des associations marocaines d’Anvers, fait partie de la première catégorie. Pour lui, les partis s’enhardissent dans la ville portuaire et développent une politique d’intimidation. Le foulard est interdit dans les écoles et les bâtiments de la ville. Surtout, la communauté immigrée subit de plein fouet le chômage. "Je suis d’accord pour condamner les abus du système social", dit-il, "mais il ne faut pas généraliser ces abus à tous les immigrés. Les échevins parlent d’allochtones et d’Anversois. La sémantique dit beaucoup... Cela fait trente ans que je vis à Anvers. Mon papa y avait un travail. A Borgerhout, aujourd’hui, il y a presque 40 pc de chômeurs. Près de 35 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. L’inburgering, c’est très bien. La Flandre s’est enfin dotée d’un système d’accueil. Mais sur le plan social, cela ne va pas."

Nous sommes allés voir Monica de Coninck, la présidente du CPAS et l’échevine des affaires sociales, pour tirer l’affaire au clair. C’est un tout autre discours que tient cette socialiste déterminée, en cinquième position sur la liste SP.A du Sénat. Elle reçoit dans un bel immeuble de la Lange Gasthuisstraat. "Moi", dit-elle, "je ne fais pas de différence entre les migrants et les gens qui sont nés à Anvers. Tout le monde doit avoir une chance. Je dis aux migrants: nous sommes prêts à vous aider mais vous, quels efforts pouvez-vous fournir ? L’inburgering est une sorte de contrat. Le plus important, c’est la langue. Car sans connaissance de la langue, vous ne pouvez pas a voir un travail, gagner de l’ar gent et vous occuper de vos enfants... Nous payons pour investir en vous."

Monica de Coninck a gagné sa réputation en réduisant de façon draconienne les dossiers d’assistance sociale, de 15000 lorsqu’elle devient la présidente du CPAS en 2001 à 8000 aujourd’hui. Sa politique est de chasser sans pitié les abus, pour aider ceux qui en ont vraiment besoin. Soixante pourcent de ses dossiers sont liés à l’immigration. La ville a innové en matière sociale, en lançant des programmes de maquillage pour mettre en valeur les femmes au chômage. Elle gère aussi quatre restaurants sociaux et un kotmadam pour les enfants d’immigrés souhaitant entreprendre des études supérieures.

"Nous avons été trop mous dans le secteur social en Flandre", dit l’échevine. "Mon souci est que le système de sécurité sociale n’explose pas et qu’il survive. Il faut que tous les gens qui ont des mains et des yeux travaillent. L’argent se gagne. Pour nos enfants, l’argent vient des murs, des Bancontact. Et la Belgique s’est fait la réputation d’un pays où on va à un guichet et on obtient de l’argent."

Anvers la cosmopolite, qui a grandi grâce à l’immigration et à son port, qui a ouvert son premier resto chinois en 1923, serait-elle en train de se raidir ? Ou au contraire, de se sauver ?

Source : Lalibre.be

Le Sénat français a ratifié la convention d'extradition entre la France et le Maroc et approuvé les textes des conventions portant sur l'entraide judiciaire et la sécurité sociale entre les deux pays, a-t-on appris vendredi à Paris.

Les textes déjà approuvés par l'Assemblée nationale (Chambre basse du Parlement français) sont relatifs à la procédure d'extradition et à l'entraide judiciaire en matière pénale entre les deux pays, signés à Rabat le 18 avril 2008.

Ces deux instruments juridiques distincts remplacent et mettent à jour la convention d'entraide entre les deux pays, datant de 1957, dans l'objectif d'améliorer l'entraide pénale et l'extradition.

Quant à la convention de sécurité sociale, elle a été signée par les deux pays à Marrakech en octobre 2007. Elle comporte un protocole annexe relatif au libre transfert des cotisations à la Caisse des Français de l'étranger.

Elle actualise et simplifie la convention générale de sécurité sociale franco-marocaine du 9 juillet 1965 du fait du changement du profil démographique et social des bénéficiaires, les Français établis au Maroc (quelque 40.000 personnes) et des Marocains résidant en France (800.000).

Elle couvre les champs de l'assurance maladie, des allocations familiales, des pensions vieillesse, décès et retraites.

Selon le rapporteur de cette convention, les flux financiers en matière de soins de santé sont limités : Le Maroc a notifié à la France des dettes d'un montant de 16.117,16 euros en 2008, et 30.745,83 euros en 2007. A titre comparatif, les créances présentées par la France sont quasi-inexistantes (2.937,75 euros en 2007).

En matière de prestations familiales transférées par la France pour les enfants résidant au Maroc, le montant s'élève, tous régimes confondus, à 3,1 millions euros pour 6.412 bénéficiaires en 2008.

Les pensions de vieillesse (82.624 bénéficiaires) ont atteint le montant de 267 millions euros.

Source : Le Matin/MAP

La préfecture du Nord/Pas-de-Calais a justifié cette décision soulignant que l'article R412-6 du code de la route dit que "tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent".

Une conductrice a été verbalisée mercredi par la police parce qu'elle portait un niqab au volant, dans la région de Maubeuge (Nord), a-t-on appris jeudi 3 juin. Confirmant une information de la Voix du Nord, la préfecture a expliqué que la verbalisation est survenue alors que les policiers effectuaient des contrôles d'alcoolémie.

L'automobiliste a été verbalisée en raison de l'article R412-6 du code de la route qui dit que "tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent", a également indiqué la préfecture. Elle a ainsi reçu une amende de 22 euros (deuxième classe).

"L'affaire Lies Hebbadj"

Cette affaire survient quelques semaines après la verbalisation d'une femme pour le même motif, qui avait par la suite déclenché une vive polémique.

Le 2 avril dernier, alors qu'elle circule dans les rues de Nantes au volant de sa voiture, Anne (prénom d'emprunt), qui porte un niqab ne laissant voir que ses yeux, est arrêtée par la police dans le cadre d'un contrôle routier. Elle écope d'une amende de 22 euros pour "circulation dans des conditions non aisées" (article 412-6 du Code la route).

La femme dénonce les faits quelques jours plus tard à la presse. On apprend qu'elle est de nationalité française, qu'elle est âgée de 31 ans et qu'elle porte le niqab depuis neuf ans.

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux demande alors à son collègue de l'Immigration, Eric Besson, de se pencher sur la situation du conjoint de la jeune femme. Selon le ministre de l'Intérieur, cet homme, Lies Hebbadj , "né à Alger et ayant acquis la nationalité française par mariage en 1999", appartiendrait à la mouvance "radicale" du "Tabligh" et "vivrait en situation de polygamie, avec quatre femmes dont il aurait eu douze enfants". Ces quatre femmes, ajoute Brice Hortefeux dans une lettre à son collègue "bénéficieraient de l'allocation de parent isolé [et] porteraient le voile intégral".

"Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir faire étudier les conditions dans lesquelles, si ces faits étaient confirmés, l'intéressé pourrait être déchu de la nationalité française", demande enfin Brice Hortefeux à Eric Besson.
Lors d'une conférence de presse, Lies Hebbadj, répond au ministre de l'Intérieur, affirmant "à ce que je sache, les maîtresses ne sont pas interdites en France, ni par l'islam."

La polémique enfle. Les mosquées de Nantes s'indignent d'une "stigmatisation systématique", dénonçant dans un communiqué "l'islamisation de l'événement", alors que l'UMP et le Front national font bloc derrière le ministre de l'Intérieur. La gauche, elle, est outrée.

Brice Hortefeux, assure, lui, que l'affaire Lies Hebbadj ira "jusqu'à son terme"

Source : Le Nouvel Observateur

Alors qu’il usait encore ses culottes courtes sur les bancs de l’école, Ouadih Dada caressait déjà le rêve de présenter le journal télévisé. Il l’a réalisé il y a quatre ans. Il n’avait alors que 25 ans et un mastère de journalisme en poche. Depuis sa Drôme natale (sud-est de la France), il recherchait un stage. Il avait envoyé des CV un peu partout en France, et n’avait postulé qu’auprès d’une seule chaîne au Maroc : 2M. Il collectionnait, au mieux, des réponses négatives, quand arriva un courrier l’informant qu’il était le bienvenu à Casablanca.

La capitale économique du royaume, il n’y avait jamais mis les pieds. Il ne connaissait du Maroc que Bhalil, la bourgade natale de ses parents. Quand il les informe de son départ, sa mère écrase une larme, et son père le met en garde contre l’insécurité qui règne dans ce “Chicago” marocain. Il les rassure et s’envole pour l’inconnu.

Sur le plan professionnel, « l’accueil a été génial », et l’ascension fulgurante. Après un stage de cinq mois, on lui propose de présenter le journal. Le soir de sa « première », il est submergé par le trac. Mais à Pierrelatte, sa ville natale, où toute sa famille le regarde sur le petit écran, c’est l’euphorie. Si son insertion professionnelle n’a pas posé de problème majeur, il avoue que s’adapter à Casablanca et à ses habitants n’a pas été aisé. « Je me sens et je me sentirai toujours en décalage, confie-t-il. C’est en arrivant au Maroc que le mot intégration, que j’entendais en France, a pris toute sa dimension. C’était assez déstabilisant. Et il m’a fallu trois ans et demi pour trouver un équilibre dans mes rapports avec les gens. Au début, je circulais en taxi, je me disais que je ne pourrais jamais conduire ici. Maintenant, je conduis comme eux. »

Mais il y a des comportements auxquels il ne se fera jamais, comme se dispenser de faire la queue. Et puis il y a des petits plaisirs de sa douce France qui lui manquent : « flâner et se poser sur une terrasse ». S’il devait dresser un bilan ? « J’ai réalisé mon rêve professionnel et j’ai rencontré ma femme ici. Je déteste Casablanca, mais j’adore le Maroc, sinon je ne serais pas resté. Le pays évolue de manière extraordinaire, et j’en suis d’autant plus conscient que je suis au cœur de la mécanique qui relaie ce qui se fait. Indéniablement, il y a des dysfonctionnements, mais une dynamique a été enclenchée et rien ne l’arrêtera.»

Aujourd’hui, Dada a encore deux rêves : s’offrir une Porsche et greffer Avignon à Casablanca.

Source : Jeune Afrique

Panne de l’ascenseur social français oblige, un nombre grandissant de jeunes diplômés issus de l’immigration maghrébine vont tenter leur chance au royaume chérifien. Le plus souvent avec succès.

La France est le pays de leur enfance. Ils y sont nés et y ont grandi. Ils y ont décroché de beaux diplômes, qu’ils ont eu parfois du mal à valoriser sur le marché du travail. La faute à la crise ou à leur patronyme, qui ne sonne pas assez « corps traditionnel français ». Las des contrats à durée déterminée sans lendemain, les plus téméraires ont, comme leurs parents cinquante ans plus tôt, décidé de tenter leur chance ailleurs. Certains ont traversé la Méditerranée, mais en sens inverse, à destination du Maroc, pour y démarrer une carrière, opérer une reconversion professionnelle ou devenir patron. Combien sont-ils ? Difficile de le dire, en l’absence de statistiques. « On ne peut pas parler de raz-de-marée, car la prise de risque est importante au regard du référentiel culturel et des problèmes d’intégration », avance Jamal Belahrach, directeur général de la branche Afrique du Nord chez Manpower, à Casablanca, président du Réseau international de la diaspora marocaine (RIDM) et lui-même « fils d’émigré ». « Ce qui est sûr, c’est que le phénomène a pris de l’ampleur depuis l’avènement de Mohammed VI et que ces personnes représentent une opportunité pour le Maroc, tout comme le Maroc est plein d’opportunités pour elles. »

L’occasion de présenter une matinale sur une grande radio, Seddik Khalfi, 30 ans, sait qu’il ne l’aurait probablement pas eue s’il était resté à Bordeaux, où, après avoir décroché un BTS action commerciale, il s’ennuyait ferme au guichet d’une banque. « Ici, les gens compétents peuvent rapidement se faire une place. Le Maroc m’a permis une ascension sociale qui n’aurait pas été si facile en France », reconnaît ce jeune homme, né d’un père marocain ouvrier et d’une mère algérienne, et qui se définit avant tout comme bordelais. Installé à Casablanca depuis 2007, il officie à présent à Radio Luxe, où il gagne « dix fois le smic » local. « Je dois beaucoup au Maroc, admet-il, j’espère lui donner autant qu’il m’a apporté. » Son adaptation a-t-elle été difficile ? « Pas vraiment. C’est banal de le dire, mais le Maroc est une terre d’ouverture. » En émigrant, il estime avoir gagné en stabilité financière et en qualité de vie. Parmi les luxes qu’il peut désormais s’offrir ? « Une femme de ménage ! »

Temps d’adaptation

Expérience plus mitigée pour Karima, qui travaille également dans les médias, un secteur où nombre de Beurs, dont Ouadih Dada, qui présente le JT de 2M, ont trouvé leur bonheur… Karima, en revanche, le cherche encore. Française d’origine algérienne, cette journaliste de 29 ans est arrivée il y a un peu plus d’un an à Casablanca après avoir décroché un poste au sein d’un mensuel. Aujourd’hui, elle a certes un contrat, mais toujours pas de papiers en règle. « Je suis obligée de quitter le territoire tous les trois mois, explique-t-elle, car mon employeur ne m’a pas déclarée. Résultat : je suis payée en liquide et je planque mes 15 000 dirhams [1 360 euros] mensuels dans une boîte en métal. » Elle reproche à sa hiérarchie, outre l’imbroglio administratif dans lequel elle l’a embourbée, sa « malhonnêteté intellectuelle » et une tendance à plagier les confrères. « Du fait de l’apathie générale, j’ai l’impression de perdre ma valeur ajoutée », regrette-t-elle.

Même désenchantement pour Kamel, 33 ans, qui travaille depuis deux ans au service marketing d’un grand groupe marocain. « Ici, les gens ne prennent pas d’initiatives, déplore-t-il, et ceux qui le font sont mal perçus par leurs collègues, qui y voient de l’excès de zèle. » « En effet, confirme Jamal Belahrach, la difficulté réside dans la capacité des managers locaux à accepter des personnalités qui ont pris l’habitude d’interpeller leurs patrons et de chercher à comprendre. Souvent, c’est à ce niveau-là que ça coince. » Ceux qui ont choisi de voler de leurs propres ailes échappent à l’écueil des relations hiérarchiques, souvent décrites comme « patriarcales », ou aux tensions avec les collègues. Parmi les success stories de self-made-men/women, citons Youssef Gardam, un natif de Champagne (nord-est de la France), qui produit une huile d’olive marocaine « grand cru » qu’il exporte aux quatre coins de la planète. Il a réalisé, en 2009, un chiffre d’affaires de 500 000 euros. Mentionnons également Nawal el-Kahlaoui, une fille de mécanicien originaire de Mantes-la-Jolie (au nord-ouest de Paris), directrice clientèle de Shop Com & the City, une agence conseil en marketing qui compte les grandes enseignes de la place parmi sa clientèle.

J’y suis, j’y reste

Mais même pour ceux qui rencontrent des difficultés, il est hors de question de plier bagage. « Je pense trouver un autre job et ne pas rester sur cette mauvaise expérience, se rassure Karima. Au quotidien, je rencontre des gens formidables. Je suis profondément attachée à ce pays. » Lui a-t-on déjà reproché son « algérianité » ? « À ceux qui me demandent d’où je viens, précise-t-elle, je dis avoir déjà trop entendu cette question en France, et refuse d’y répondre. Lorsqu’on devine mes racines algériennes, je ne perçois aucune hostilité. Les chauffeurs de taxi me confessent leur amour du raï. Et lors du fameux match Égypte-Algérie, un collègue m’a dit “On est avec les Algériens !”, et beaucoup de Marocains me disent que nous sommes tous frères. » Idem pour Kamel : « Même si mon acharnement au travail agace mes collègues, lesquels raillent mon “accent plouc” quand je parle arabe, et même si je dois parfois expliquer qu’un Beur n’est pas un jeune à capuche incapable d’aligner deux phrases grammaticalement correctes, je suis globalement satisfait de ma vie ici. Le pays idéal n’existe pas, et le Maroc reste malgré tout celui de tous les possibles. »

Source : Jeune Afrique

La gauche européenne l’avait élogieusement rebaptisé “Vivazapatero”, prononcé d’une traite. Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero a en effet incarné l’homme politique prêt à répondre aux défis de la modernité en proposant des solutions progressistes. Il s’est ainsi assuré une solide réputation de paladin des droits civiques. Une réalité qui s’est cependant très vite étroitement limitée aux citoyens espagnols, à ceux, en l’occurrence, dont les papiers sont en règle pour

vivre sur le sol de la République.

Pour tous les autres, les migrants “sin papeles” (sans papiers), le leader socialiste n’a pas vraiment prouvé qu’il avait les idées larges. Tout comme les autres pays européens, Madrid a mis en application une politique de fermeture des frontières très dure. A certains égards, le premier ministre espagnol a même été précurseur de l’actuelle politique de contrôle militaire des frontières au-delà du territoire européen, politique destinée à contrer les flux migratoires.

Madrid prend sérieusement les choses en main en 2005, lorsque l’été est rythmé par les débarquements de “cayucos”, les embarcations traditionnelles des pêcheurs africains, chargées de personnes qui font route vers un Eldorado appelé “Canaries”. En quelques mois, 33 000 migrants sub-sahariens arrivent de l’archipel espagnol, ce qui entraîne la mise en place d’un dispositif diplomatique et sécuritaire destiné à bloquer ce flux. Le gouvernement Zapatero se mobilise pour associer l’Union Européenne et pour renforcer le rôle de Frontex, l’agence pour la sécurité des frontières. C’est le début des contrôles militaires dans la zone atlantique qui sépare l’Afrique des Canaries et dans la Méditerranée.

Le “Plan Africa” (approuvé en mai 2006) voit le jour, initialement pour une durée de trois ans, de 2006 à 2009, actuellement renouvelée jusqu’en 2012.

Le plan se compose d’une série d’accords de réadmission et les pays impliqués (la Mauritanie, la Gambie, la Guinée-Conacry, le Mali et le Cap-Vert) reçoivent plus d’aides au développement, s’ils acceptent de collaborer aux rapatriements forcés. Ceux qui refusent en paient les conséquences. C’est le cas du Sénégal, contre lequel Madrid a déclenché une offensive diplomatique, obtenant le rapatriement forcé de cinq mille Sénégalais qui avaient immigré en Espagne ces dernières années.
En échange, le gouvernement Zapatero a garanti la suppression de la dette, des aides au développement et des permis de séjour réguliers pour deux milles travailleurs sénégalais employés dans le secteur de la pêche et pour sept cents dans la récolte des fraises.

Le premier ministre a toujours revendiqué son rôle dans la construction du “mur” qui entoure l’Europe : “Notre politique d’immigration a un principe, a-t-il déclaré : peuvent venir et s’installer ici ceux qui sont arrivés de manière légale. Cela signifie qu’il faut lutter avec détermination contre l’immigration clandestine”.

La politique de contrôles de Frontex a indubitablement conduit à une diminution drastique des arrivées de migrants en route vers l’Espagne.

En 2007, soit un an après son introduction, les arrivées vers l’archipel espagnol ont chuté de 60%. Selon les données officielles de Madrid, en 2009, environ 7 mille immigrés clandestins sont entrés sur le territoire espagnol, soit 50 % de moins que l’année précédente.
Mais à cela n’a pas correspondu une baisse nette des victimes, qui s’élèvent chaque année à 800 morts [2]. Il s’agit surtout de gens très jeunes, qui se mettent en chemin vers l’Europe, et il s’agit souvent de mineurs. Les contrôles leur imposent d’opter pour des routes océaniques, de plus en plus dangereuses, afin d’échapper aux patrouilles militaires. Ainsi, les activités de Frontex développent les affaires des passeurs et des réseaux criminels, qui se nourrissent du trafic d’êtres humains.

Ces quatre dernières années, l’Espagne a en outre refusé l’entrée à 400 mille personnes qui essayaient de passer par la frontière terrestre qui jouxte le Maroc, dans les enclaves de Ceuta et Melilla. Il s’agit à proprement parler de refoulements, qui ont lieu dans des zones géographiques où il est plus facile de violer les droits de l’homme, parce que les organisations humanitaires n’ont pas suffisamment la possibilité d’exercer un contrôle.

Ce tableau esquisse une politique d’immigration sévère qui, bien qu’elle s’applique hors des frontières du pays, a d’importantes répercussions internes.

D’un côté, le ressentiment se diffuse, de l’autre, on autorise la pratique de l’exclusion.

C’est de ce point de vue qu’à la faveur de la crise ambiante, on a récemment haussé le ton envers les citadins “de seconde classe”, considérés comme tels parce que dépourvus de papiers.

On en trouve les germes dans la récente rébellion menée par quelques maires contre une loi de 2004, qui garantit le droit à la santé aux immigrés en situation irrégulière : une fois inscrits à la mairie de la ville où ils résident, ils peuvent bénéficier eux aussi de l’assistance sanitaire.

La révolte, fomentée également par le Parti populaire, a clairement mis à jour l’existence d’une réelle hostilité envers l’“Autre”.
Une enquête réalisée par l’Observatoire sur le racisme du Ministère du Travail et de l’Immigration confirme le fait : d’après cette dernière, la demande de restrictions accrues contre les migrants a augmenté de 18 points ces cinq dernières années.

42% des trois mille personnes interviewées considèrent comme “trop tolérantes” les lois qui régulent l’accès et la résidence des étrangers en Espagne.

A la question du sondage : “y a-t-il trop d’immigrés qui résident sur le territoire espagnol?”, 77% des interviewés répondent en définissant leur présence comme “excessive”.

Jusqu’en 1996, seuls 28% des citoyens espagnols voyaient les choses ainsi.

Source : BabelMed

Dès samedi 5 mai, toutes les personnes de nationalité italienne vivant en Belgique pourront bénéficier de la double nationalité (belge et italienne).

Une disposition prise par la Belgique et l'Italie, récemment entrée en vigueur, casse une mesure vieille de plus de 45 ans qui rendait impossible le cumul des nationalités. Plus de 180.000 personnes en Belgique sont concernées par la nouvelle mesure.

Concrètement, les personnes nées avec nationalité italienne mais naturalisées belges pourront récupérer leur nationalité d'origine tout en gardant la nationalité belge s'ils peuvent justifier une attache d'un an minimum avec l'Italie, via, par exemple, la possession d'une résidence sur place."Nous pouvons concevoir qu'il reste une difficulté à ce niveau", a précisé Michele Di Mattia, représentant du Centre Régional d'Action Interculturelle du Centre (CeRAIC). "Il n'est effectivement pas courant pour une personne belge d'origine italienne, demeurant en Belgique depuis de longues années, d'avoir une 'résidence' en Italie. Un travail est d'ailleurs fait sur la notion de 'résidence'", a encore précisé M. Di Mattia.

Par ailleurs, pour les personnes ayant gardé la nationalité italienne, et étant en possession d'une carte de séjour en Belgique, il sera dorénavant tout à fait possible d'échanger la carte de séjour contre une carte d'identité belge tout en gardant la carte italienne en introduisant une simple demande auprès du service de l'Etat civil de la commune.

Source : Libre.be

Plusieurs centaines de salariés sans-papiers évacués jeudi matin des marches de l'Opéra Bastille à Paris ont décidé dans la soirée de camper à nouveau devant le bâtiment pour protester contre le refus des autorités de les régulariser, a constaté un journaliste de l'AFP.

"On est en bas des marches. On ne bouge plus. On est prêt à reprendre la négociation tout de suite", a expliqué devant des sans-papiers et des sympathisants Raymond Chauveau, coordinateur du mouvement au sein de la CGT.

Jeudi matin à l'aube, la police a délogé quelque 200 d'entre-eux qui occupaient les marches de l'Opéra depuis le 27 mai. Une quarantaine a été interpellée brièvement. La plupart sont revenus devant le bâtiment.

Raymond Chauveau a dénoncé "une intervention policière violente" le matin, ainsi que "la duplicité et le double langage" des ministères de l'Immigration et du Travail. La Direction générale du Travail avait reçu la veille une délégation des onze syndicats et associations pour parler du travail au noir mais aussi selon la CGT des critères de régularisation par le travail.

Jeudi soir, la direction de l'Opéra Bastille a précisé dans un communiqué avoir saisi "les autorités compétentes" devant la poursuite du mouvement, "seules à même d'apprécier les moyens de rétablir un fonctionnement normal et sûr" de l'opéra.

Devant les manifestants Raymond Chaveau a réitéré la disposition des sans-papiers à poursuivre les discussions avec les ministères concernés afin de "discuter de critères clairs pour ces régularisations".

Des représentants de Lutte Ouvrière, du Parti de Gauche et du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) ont apporté leur soutien aux sans-papiers.

Depuis avril dernier, le ministère de l'Immigration chiffre à 6.000 le nombre de sans-papiers en France alors que jusqu'à présent il était estimé officiellement entre 200.000 et 400.000.

Source : AFP

Des imams et cadres religieux de l’islam vont participer ce weekend à un colloque organisé par le Rassemblement des musulmans de France (RMF) sur le thème “Etre imam aujourd’hui en France - devoirs et défis”, annoncent les organisateurs.

Plusieurs débats et conférences sont au programme, notamment “l’imam héritier du Prophète”, “le fanatisme religieux; causes
et solutions”, “l’imam en France, de la fonction sociale au dialogue inter-religieux”, “laïcité et liberté de culte”.

Outre les quelque 200 imams formés en France, le colloque réunira des imams détachés en France par le ministère des Habous et des Affaires islamiques du royaume du Maroc, des membres du conseil européen des Oulémas marocains, des représentants du RMF en région, a indiqué le président du RMF Anouar Kbibech.

Il s’agit du deuxième colloque national des imams de France.

Le RMF est la principale composante du CFCM (Conseil français du culte musulman) avec 43,2% des voix aux élections de 2008.
L’actuel président du CFCM Mohammed Moussaoui est vice-président du RMF.

L’imam est celui qui guide la prière et prononce le prêche. Il y a actuellement en France environ 600 imams permanents, selon le ministère de l’Intérieur, chargé des cultes.

Source : La Croix/AFP

La préfecture du Nord/Pas-de-Calais a justifié cette décision soulignant que l'article R412-6 du code de la route dit que "tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent".

Une conductrice a été verbalisée mercredi par la police parce qu'elle portait un niqab au volant, dans la région de Maubeuge (Nord), a-t-on appris jeudi 3 juin. Confirmant une information de la Voix du Nord, la préfecture a expliqué que la verbalisation est survenue alors que les policiers effectuaient des contrôles d'alcoolémie.

L'automobiliste a été verbalisée en raison de l'article R412-6 du code de la route qui dit que "tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent", a également indiqué la préfecture. Elle a ainsi reçu une amende de 22 euros (deuxième classe).

"L'affaire Lies Hebbadj"

Cette affaire survient quelques semaines après la verbalisation d'une femme pour le même motif, qui avait par la suite déclenché une vive polémique.

Le 2 avril dernier, alors qu'elle circule dans les rues de Nantes au volant de sa voiture, Anne (prénom d'emprunt), qui porte un niqab ne laissant voir que ses yeux, est arrêtée par la police dans le cadre d'un contrôle routier. Elle écope d'une amende de 22 euros pour "circulation dans des conditions non aisées" (article 412-6 du Code la route).

La femme dénonce les faits quelques jours plus tard à la presse. On apprend qu'elle est de nationalité française, qu'elle est âgée de 31 ans et qu'elle porte le niqab depuis neuf ans.

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux demande alors à son collègue de l'Immigration, Eric Besson, de se pencher sur la situation du conjoint de la jeune femme. Selon le ministre de l'Intérieur, cet homme, Lies Hebbadj , "né à Alger et ayant acquis la nationalité française par mariage en 1999", appartiendrait à la mouvance "radicale" du "Tabligh" et "vivrait en situation de polygamie, avec quatre femmes dont il aurait eu douze enfants". Ces quatre femmes, ajoute Brice Hortefeux dans une lettre à son collègue "bénéficieraient de l'allocation de parent isolé [et] porteraient le voile intégral".

"Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir faire étudier les conditions dans lesquelles, si ces faits étaient confirmés, l'intéressé pourrait être déchu de la nationalité française", demande enfin Brice Hortefeux à Eric Besson.
Lors d'une conférence de presse, Lies Hebbadj, répond au ministre de l'Intérieur, affirmant "à ce que je sache, les maîtresses ne sont pas interdites en France, ni par l'islam."

La polémique enfle. Les mosquées de Nantes s'indignent d'une "stigmatisation systématique", dénonçant dans un communiqué "l'islamisation de l'événement", alors que l'UMP et le Front national font bloc derrière le ministre de l'Intérieur. La gauche, elle, est outrée.

Brice Hortefeux, assure, lui, que l'affaire Lies Hebbadj ira "jusqu'à son terme"

Source : Le Nouvel Observateur

Avons-nous une vision trop communautariste de notre société, les groupes nationaux, ethniques ou religieux n’ont-ils pas remplacé les personnes, faussant notre compréhension de l’immigration? C’est ce que pourrait laisser à penser le traitement par la presse de la récente rixe de Martigny. Réflexions d’Etienne Piguet, professeur à l’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel

«La haine qui s’est installée entre les Albanais et les Capverdiens à Martigny ne semble pas avoir d’origine matérielle (trafic de drogue, d’armes ou prostitution) mais plutôt des causes ethniques profondes», telle est l’explication proposée le 26 mai par un quotidien gratuit suite à une fusillade survenue quelques jours plus tôt. Ce diagnostic est symptomatique d’une tendance – pas nouvelle mais en croissance – à imaginer la société comme formée d’une mosaïque de groupes culturels clairement identifiables. Les débats relatifs à l’interdiction des minarets en Suisse ont été marqués par cette même dérive: une supposée communauté musulmane a été constituée, dénombrée et jugée suffisamment menaçante pour être traitée différemment des autres. La réalité des affiliations religieuses, culturelles et identitaires extraordinairement diverses des personnes ayant à un titre ou un autre un rattachement à l’islam en Suisse fut gommée par cette vision communautariste ou «groupiste» du monde – pour reprendre un terme du sociologue Rogers Brubaker.

Cette vision s’avère dangereuse pour la cohésion sociale car les défis posés par la cohabitation de populations de plus en plus diverses sont, eux, bien réels. En premier lieu, elle tend à présenter les clivages entre groupes comme naturels, primordiaux et donc insurmontables. Les groupes étant toujours formés par les «autres», elle reproduit au sein même des sociétés occidentales la distinction coloniale entre civilisés, capables d’agir de manière individuelle et rationnelle, et primitifs obéissant à des comportements claniques ou tribaux. En second lieu, elle oublie que les groupes sociaux ou ethniques ne sont pas issus tels quels d’un lointain passé mais sont des entités en constante transformation dont le profil est dans une large mesure produit par le contexte socio-économique des sociétés d’accueil.

Ainsi, si une référence à l’islam prend sens pour certains jeunes des banlieues ou si un groupe de migrants tend à vivre en vase clos, l’explication est à chercher dans les difficultés du marché du travail ou du parcours scolaire, dans une quête de distinction sociale ou dans le sentiment d’être rejeté par la société, tout autant que dans une confrontation de cultures ou de religions.

Enfin, la lecture groupiste a la particularité d’être performative dans le sens où elle contribue précisément à construire ce qu’elle redoute: à force d’être décrits comme appartenant à un groupe différent des autres, les individus tendent précisément à se démarquer des autres et à valider cette assignation identitaire. Il devient par ailleurs facile pour des activistes de s’autoproclamer porte-parole des communautés ainsi créées en jouant le jeu de la surenchère identitaire et en utilisant stratégiquement l’argument culturel ou religieux à des fins politiques.

Répétons-le, il ne s’agit pas ici de nier que les appartenances ethniques ou les référentiels culturels et religieux constituent des dimensions importantes des sociétés contemporaines, mais de rejeter la prééminence qui leur est trop souvent donnée. De nombreuses recherches portant sur la formation des groupes sociaux montrent en effet que l’appartenance est le plus souvent une notion à dimension multiple (je suis à la fois ceci et cela…) et que les frontières entre les groupes sont floues et instables (la corde nationaliste d’un individu peut vibrer devant un match de foot tandis qu’une solidarité liée à son identité professionnelle et à sa classe sociale le soudera à ses collègues face à une vague de licenciements). Il n’est dès lors pas étonnant que des facteurs socio-économiques sans rapport avec l’appartenance ethnique ou l’origine nationale s’avèrent souvent bien plus pertinents lorsqu’il s’agit de décrypter les faits sociaux. Les études sur la criminalité montrent ainsi que la fréquence plus élevée de délits constatée chez certains groupes nationaux est une apparence qui se dissipe souvent si on prend en compte leur niveau de formation moyen largement inférieur et la surreprésentation des hommes en leur sein. Ils ne se distinguent plus des autochtones de niveau de formation égal et de même sexe.

On peut dès lors s’interroger sur les raisons qui rendent cette clé de lecture communautariste si présente. Une première explication tient à la diversification croissante des origines liée aux migrations, à la méconnaissance qui en découle et aux stéréotypes qu’elle génère. Une autre tient à la promptitude des autorités gouvernementales, en Suisse comme ailleurs, à reprendre à leur compte des regroupements discutables. Ainsi la campagne sur l’interdiction des minarets a-t-elle vu le Conseil fédéral utiliser jusque dans la brochure explicative des votations le terme «la communauté musulmane» au singulier… Enfin, force est de constater que si les mouvements nationalistes et populistes portent une écrasante responsabilité en attisant les divisions entre groupes, les chantres de l’ouverture font parfois aussi fausse route en appelant au «dialogue interculturel» et au «multiculturalisme». Ces termes sont loin d’être ­innocents car ils véhiculent eux aussi l’idée de la différence ­culturelle comme dimension fondamentale des sociétés ­contemporaines.

On ne peut que suivre le Prix Nobel Amartya Sen lorsqu’il relève dans un récent et lumineux ouvrage (Identité et Violence, Odile Jacob, 2007): «Lorsque les bonnes relations entre individus sont définies par les termes très vagues d’amitié entre les civilisations ou de dialogue entre les religions […], les individus se trouvent exagérément miniaturisés et, pour ainsi dire, rangés dans autant de petites boîtes.»

Source : Le Temps.ch

Le cycle d'activités culturelles "Maroc en trois cultures", organisé depuis fin mai à Séville (Sud de l'Espagne) par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, s'ouvre aux enfants à partir de ce mercredi et pendant toute une semaine.

"Le tour du monde musical" est l'intitulé d'une manifestation qui sera inaugurée aujourd'hui dans le cadre de ce cycle et qui se propose de faire découvrir aux enfants de cette ville, le Maroc à travers sa musique, ses chants, ses danses et son folklore, apprend-on auprès des organisateurs.

Agés entre 5 et 12 ans, une centaine d'enfants poursuivant leurs études dans les établissements scolaires de Séville ont été sélectionnés pour vivre cette expérience ayant pour objet de les rapprocher de la culture et la civilisation marocaines à travers ses différentes facettes artistiques.

Ces enfants auront l'occasion de découvrir des chansons et des rythmes marocains, ainsi que la possibilité même de faire partie de certains spectacles programmés.

Organisé en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le cycle "Maroc en trois cultures" a été ouvert le 26 mai dernier à Séville par un concert donné par l'orchestre Chekara et le célèbre chanteur de flamenco espagnol, Enrique Morente.

Cette soirée musicale, qui a été suivie par un grand public marocain et espagnol, a marqué le début de ce cycle d'activités culturelles qui ambitionne de "rapprocher le public de la réalité sociale, culturelle et intellectuelle du Maroc".

Pour ce faire, les organisateurs ont mis en place une riche programmation étalée jusqu'à octobre prochain, comportant notamment des séminaires, expositions, défilés de mode, concerts de musique et des concours gastronomique.

Un séminaire international sur "Dynamiques migratoires des Marocains dans le contexte de l'Union Européenne et l'Espagne" sera organisé, les 14 et 15 juin, dans le cadre de ce cycle, avec la participation d'experts des deux rives du Détroit.

Cette manifestation consacrée au Maroc propose également des projections, de juin à juillet, de films marocains dans le cadre des "Mardi du ciné" de la Fondation.

La femme marocaine et les acquis qu'elle a réalisés ne sont pas du reste. La Fondation a programmé plusieurs rencontres et journées qui vont aborder les différents aspects de la question féminine du Maroc contemporain, l'évolution et la participation de la femme marocaine dans le monde du travail et des affaires et son rôle dans l'essor artistique du Royaume.

Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs de l'espace euro- méditerranéen.

Source : MAP

En dépit des déboires de la Bourse de Casablanca en 2009, les investisseurs étrangers et les MRE n’ont pas pour autant déserté la cote. Leur nombre a dépassé 9.500 au terme de l’année, en progression de 10%. Le poids de cette catégorie d’investisseurs dans la capitalisation boursière est chiffré à 145 milliards de DH (28,5%) en stagnation par rapport à 2008. Selon le gendarme de la Bourse, l’effet prix tient un rôle important dans ces niveaux de capitalisation. A prix constant par rapport à 2008, la part des investissements étrangers et des MRE dans la capitalisation boursière s’établirait à 157 milliards de DH soit un taux de détention de 29,6%. L’explication tient également à la contre-performance des actions Crédit du Maroc, IAM, Ciments du Maroc et Samir qui représentent près de 60% des participations détenues par les étrangers.

Globalement les investissements étrangers restent à des niveaux relativement bas sur la place casablancaise. On pourrait reprocher à celle-ci son manque d’attractivité et la rareté d’opportunités d’investissements pour l’ensemble des investisseurs. Excepté ce désavantage, les investissements étrangers à la Bourse relèvent de l’ordre stratégique, autrement dit, la détention de plus de 4% du capital ou d’un poste de titulaire au conseil d’administration. Au-delà, la participation des étrangers et des MRE dans le capital des sociétés cotées est en majorité inférieure à 5%. Et cela est vrai pour 2/3 des investisseurs étrangers.
A fin 2009, les orientations sectorielles des investisseurs n’ont pas connu de grands bouleversements, et ce, malgré les difficultés de certains secteurs à exister. Les principales baisses sont enregistrées dans le secteur ingénieries et biens et celui des banques. Le repli constaté dans les bancaires est principalement imputable à la cession de 10% de Attijariwafa bank détenus par Santusa Holding à la SNI.

L’année dernière, l’intérêt des investisseurs s’est principalement porté sur les secteurs des équipements électroniques et électriques, suivi de la branche ingénieries et biens d’équipements industriels. Les télécommunications ont enregistré un bond significatif pour se hisser en troisième position. En revanche, les mines, l’immobilier notamment n’ont pas vraiment la cote dans le portefeuille des étrangers.

S’agissant des investissements en titres OPCVM, ceux des étrangers ont enregistré une hausse de près de 18% pour s’établir à 1,3 milliard de DH. Cela reste, cependant, très marginal dans l’actif total des OPCVM qui s’est établi à plus de 193 milliards de DH fin 2009. En dehors des MRE qui constituent le gros du contingent des investisseurs étrangers (71%), la nationnalité des autres acteurs se limite aux Français (12,1%) et aux Américains (6,6%). Autant dire que la Bourse ne ratisse pas large. Le taux de détention des investisseurs du continent dans la capitalisation boursière n’atteint pas 1%.

La Bourse de Casablanca a signé des accords avec ses homologues de Tunis et du Caire pour la double cotation des valeurs. Le moment est peut être venu de les sortir du placard et de les activer.

Source : Marocains du Monde/L’Economiste

En juillet 2009, deux Marocains s’étaient mariés à Loudéac (Côtes d'Armor) au nord-ouest de la France, sur fond de controverse. En effet, le maire qui soupçonnait un mariage blanc, s’était opposé à l’union alors que la justice l’avait validé. Célébrée par la suite l’adjointe au maire, le couple séparée depuis des mois, est aujourd’hui en instance de divorce.

Kamar Doubi, née Kamar El Hajji Safadi, est sortie abattue d’une audience de conciliation au tribunal de grande instance de Saint-Brieuc, mardi après-midi. « Je suis très mal, je souffre beaucoup, et j'ai peur », a déclaré Kamar Doubi, jointe au téléphone à l'AFP. « Le maire avait raison », a-t-elle au quotidien régional, Le Télégramme, à l’issue de la même audience, a laquelle son mari ne s’est pas rendu.

Le maire sans étiquette de Loudéac, Gérard Huet, avait refusé de marier Kamar et Adil, prétextant que le couple voulait bénéficier d’avantages sociaux. Seule Kamar travaillait dans une usine agroalimentaire alors qu’Adil était sans emploi avec un titre de séjour restrictif. Après leur mariage, il avait obtenu un nouveau titre de séjour en octobre 2009, et ceci a changé le comportement du mari, selon l’épouse qui a désormais demandé le divorce.

« Pour moi, il s'agissait bien d'un mariage d'amour. Ce n'était pas un mariage blanc, mais gris. Car, en Espagne, tout allait bien. En France, aussi, jusqu'à notre mariage et jusqu'à ce qu'il obtienne son titre de séjour, en octobre. Après, son attitude a radicalement changé », a-t-elle confié au Télégramme.

Des changements que Kamar, de nationalité hispano-marocaine, n’a jamais acceptés, pas plus que les « violences morales » de son mari. Elle a déposé deux plaintes pour injures et violences psychologiques. Elle dit aussi avoir été soutenue par le maire. D’ailleurs, ce dernier « espère être réhabilité aux yeux de l'opinion publique ».

Interrogé par l'AFP sur cette affaire, le procureur de la République de Saint-Brieuc, Gérard Zaug, a répondu que « le mariage n'était pas blanc ». « Il était valable, la preuve en est qu'il faut divorcer, et non l'annuler, pour en sortir. Des mariages où il y a des divorces au bout d'un an, il y en a », a-t-il insisté.

Les plaintes de la jeune femme ont été classées sans suite, mais elle continue les démarches pour obtenir le divorce. Pendant ce temps, Adil coulerait des heures paisibles chez un cousin au sud de la France, dans la région de Montpellier.

Source : Yabiladi

La banque Western Union a annoncé la baisse dans ses agences de la Banque Postale, de ses tarifs de transfert de l'argent des migrants, indique l’AFP. Cette annonce a été faite ce mercredi lors d’une cérémonie dans ue quartier parisien de Barbès en présence du ministre de l'immigration Eric Besson.

Le ministre ambitionne depuis longtemps de faire baisser le coût des transferts d’argent des immigrés, et il avait réuni à cet effet, des organismes bancaires le mois dernier, afin de parvenir à un accord. Ce mercredi, Eric Besson n’a pas caché sa satisfaction, après avoir essayé le système, en envoyant sa « cotisation » à l'association des anciens élèves du pensionnat où il était scolarisé au Maroc jusqu'à l'âge de 17 ans.

« Je me félicite que le principal opérateur des transferts de fonds des migrants, Western Union, ait pris l'engagement d'une baisse très importante de ses tarifs qui entre en vigueur dès aujourd'hui dans toutes les agences de la Banque Postale de France », a-t-il dit. La réduction appliquée, a poursuivi Besson, « est de l'ordre de 15% à 20% pour le envois jusqu'à 300 euros et au delà de 1 000 euros et de l'ordre de 5% pour les envois entre 300 et 1 000 euros ».

Eric Besson a profité de l’occasion pour déclarer avoir trouvé un accord avec Maroc Telecom (détenu majoritairement par Vivendi Universal), à l'occasion du récent sommet France-Afrique à Nice (sud-est de la France). Cet accord porte sur la mise en œuvre par l’opérateur téléphonique national, d'une première solution de transfert d'argent par téléphonie mobile entre la France et des pays africains, et ce, d'ici le 1er juin prochain. L’objectif est surtout de pallier à une faible bancarisation dans les pays d’origine des immigrés.

Selon l’AFP, la société américaine financière et de communication, spécialisée dans le transfert d'argent, Western Union, détient 18% du marché mondial des transferts d’argent. Elle est fortement représentée en Afrique.

Source : Yabiladi

En marge du lancement de l'opération Marhaba 2010, ce samedi 5 juin, ce sont surtout les tarifs de la traversée du détroit qui intéressent les MRE qui veulent venir au Maroc. Après une forte inflation en 2009, certains trajets sont devenus moins chers cette année, d'autres ont encore augmenté. Enquête et réactions.

Comparer les prix pour trouver le meilleur moyen de passer de l'Europe au Maroc, déjà réputé pour être un des détroits les plus cher à passer en bateau, est un véritable casse-tête. Quel trajet, port de départ et d'arrivée choisir? Quelle compagnie? Vaut-il la peine de passer par une agence de voyage?

En règle générale, une agence de voyage sera toujours plus chère que si l'on prend les billets directement auprès des compagnies navales, mais parfois, en connaissant bien le marché par ailleurs plutôt opaque, elles peuvent faire bénéficier leurs clients d'offres intéressantes. Sur notre forum, une petite agence de Los Barrios Cadiz, pas loin de Algeciras, a ainsi été citée en exemple.

Un véritable comparateur en ligne qui prendrait en compte les prix des trois grands opérateurs – Acciona, Comarit et FRS – pour les différents trajets n'existe pas. De plus, ces compagnies ne facilitent pas la chose en ne dévoilant leurs tarifs qu'à la dernière minute, ce qui est particulièrement flagrant cette année. Ainsi, même si la mise en service du port de Tanger Med a été annoncé comme la grande nouvelle de cette année, les réservations sur ce trajets ne sont possibles seulement à moins de deux semaines avant le départ. Les prix pour la période de pointe qui débute en mi-juillet restent incertains.

Almeria-Melilla, moitié moins cher que Almeria-Nador en fauteuil touriste

A titre indicatif, nous avons pu comparer les tarifs qui devraient intéresser les Marocains originaires de la région de l'Oriental: les trajets Almeria-Nador et Almeria-Melilla, proposés sur internet par Acciona (qui regroupe FerriMaroc, Trasmeditteranea et EuroFerrys). En 2009, les prix pour les passages en fauteuil touriste entre Almeria-Nador et Almeria-Melilla étaient au même prix, à 50€ chacun. En 2010, ces tarifs ont beaucoup évolués – et en sens inverses. Pour la date du 14 juillet, Almeria-Nador serait à 65 euros, soit une augmentation de 30%. En choisissant Melilla comme destination, une personne devrait seulement payer 33,70 euros ce même jour, ce qui représente un baisse de 33% sur le prix de l'année dernière, et presque moitié prix par rapport aux trajet Almeria-Nador! Pourtant, les deux ports ne sont situés qu'à quelques kilomètres l'un de l'autre.

Par contre, en voiture les prix varient moins, si ce n'est en comparaison à l'année dernière. Un passager en fauteuil touriste avec son véhicule de moins de 1,80m fois 4,5m payera 249 euros le trajet Almeria-Melilla et 259 euros le trajet Almeria-Nador. Mais selon les grilles de 2009, les usagers ne payaient que 144 euros pour ces trajets dans les même conditions l'année dernière. La dessus, Acciona se serait donc permis une augmentation de 73% et de 80% respectivement!

Les Marocains résidants à l’étranger demandent l'intervention des autorités

Les réactions à ces augmentations ne se sont pas faites attendre. De nombreuses discussions sur les forums ainsi que des commentaires sur les articles correspondant en témoignent. Les associations réagissent. Ainsi, l'association pour l'amitié Europe Maroc (AAEM), basée à Creil, a déploré dans un récent communiqué de presse « cette augmentation insupportable et l’opportunisme et la rapacité des compagnies maritimes. » Dans un contexte où, selon l'association, les Marocains d'Europe étaient les premiers à être touchés par la crise, et qu'en même temps, le Maroc a besoin de ses concitoyens à l'étranger pour participer à l'économie nationale, l'AAEM se pose des questions quant aux autorités marocaines.

« Le Ministre des MRE va-t-il intervenir cette fois-ci? », demande Amar el Farissi, président de l'AAEM, dans son communiqué du 30 mai. « Le haut Conseil des MRE va-t-il répondre présent par la prise en charge de cette question et trouver une solution rapide? » continue-t-il, et se pose finalement la question si, « comme toujours », les MRE resteront les « vaches à lait » des sociétés maritimes? A entendre cela, l'opération marhaba risque de ne pas suffir pour atténuer la colère des Marocains résidants à l’étranger.

Source : Yabiladi

Plusieurs villes de Catalogne (nord-est), région d'Espagne avec une population immigrée importante, envisagent d'interdire le voile intégral à l'image de la décision prise cette semaine par Lérida, indiquent mercredi plusieurs journaux.

"La croisade des partis politiques contre la Burqa s'étend en Catalogne face à la perplexité des musulmans", écrit le quotidien El Pais indiquant que six municipalités de cette riche région autonome vont débattre d'un arrêté pour interdire le voile intégral dans des lieux publics.

Le journal catalan La Vanguardia relève la préparation de textes en ce sens à Reus, El Vendrell, Tarragone, Tarrega et Cervera par le parti d'opposition Parti populaire (PP, droite), par les nationalistes catalans de CiU (centre-droit) ou bien par le petit parti d'extrême droite Partit per Cataluna.

La maire socialiste de la municipalité de Cunit, Judith Alberich, devait parallèlement présenter mercredi une motion devant son conseil pour interdire le port du voile intégral dans les édifices municipaux.

Cunit devrait ainsi être la deuxième ville espagnole à interdire le voile intégral dans les espaces municipaux après l'adoption d'un arrêté en ce sens par la ville de Lérida, dirigée par les socialistes.

Mme Alberich qui est également sénatrice, prévoit de présenter une motion au Sénat afin de "poser le problème de l'interdiction du voile intégral en Espagne", selon La Vanguardia qui cite l'édile. "Cette question doit s'étendre à toute la Catalogne et au reste de l'Etat", a affirmé l'élue socialiste.

La secrétaire d'Etat à l'Immigration Anna Terron a écarté l'engagement d'un débat national sur le thème indiquant que "ce gouvernement cherche à se concentrer sur les problèmes réels" alors que les interdictions en Catalogne relève d'une "peur diffuse face à la différence".

L'Espagne est un pays où l'immigration explose depuis les années 1990. La population issue de pays musulmans, notamment du Maroc, a fortement augmenté. Une importante communauté pakistanaise réside en Catalogne.

Une interdiction du voile intégral islamique fait débat dans plusieurs pays européens, comme la France et la Belgique.

Source : AFP

Quelques semaines après la nomination médiatisée de sa nouvelle présidente, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), est enterrée. Brutalement, au détour d'un amendement de la commission des lois du Sénat. Sans consultation, la voici cannibalisée par ce nouveau défenseur des droits qui avait déjà englouti la défenseure des enfants, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) et le médiateur.

La réforme constitutionnelle de 2008 avait donné naissance à un fantôme au nom séducteur, le défenseur des droits, mais sans chair ni os, sans contenu ni périmètre. Depuis, cette créature bureaucratique a vampirisé quatre autorités indépendantes, qui avaient en commun d'avoir irrité le pouvoir. La CNDS a stigmatisé les abus de gardes à vue ou la pratique systématique de la fouille à nu ; la défenseure des enfants a émis de vives critiques sur le traitement des mineurs dans les centres de rétention.

La Halde, créée en 2004 pour satisfaire une exigence européenne, a elle aussi souvent déplu à l'exécutif. Ses avis sur les statistiques ethniques et sur l'introduction de tests ADN dans les procédures de regroupement familial ont contrecarré les projets gouvernementaux. Et la Halde a franchi les frontières de l'acceptable en publiant les résultats accablants d'un testing réalisé sur les entreprises du CAC 40. La lutte contre les discriminations s'arrête aux amis du Fouquet's...

De 2005 à 2009, le nombre de réclamations adressées à la Halde a été décuplé pour dépasser 10 000. Connue par 40 % des Français, elle s'est affirmée comme l'une des autorités administratives indépendantes les plus dynamiques. La Halde a-t-elle failli ? Ou bien, au contraire, trop connue, trop efficace, est-elle devenue si gênante qu'elle devait rentrer dans le rang ?

Les partisans de cette absorption assurent faire disparaître la Halde pour mieux la fortifier. Cet amour du paradoxe cache mal une manoeuvre que nous devons dénoncer. Comme les autres autorités administratives indépendantes qui seront fusionnées, la Halde sortira dénaturée de cette opération. Aujourd'hui, elle dispose d'un président inamovible, nommé pour cinq ans, d'un pouvoir de recommandation générale, d'un rapport annuel, autant d'éléments qui ont contribué à son indépendance et à son influence.

A la différence des autres autorités, la Halde disposait également, en plus de son collège, d'un comité consultatif. Cette instance, qui participe à l'élaboration des délibérations, constituait un véritable lien avec la société civile, et a largement contribué à faire connaître la Halde et affirmer sa légitimité auprès des associations et du public.

Demain, l'autorité indépendante deviendra un rouage parmi d'autres dans une grande machine qui décidera de son orientation, de ses publications, de ses recommandations. Son délégué sera révocable à tout moment, son collège n'aura qu'une voix consultative, ses délégations régionales ne sont pas assurées de continuer d'exister, et le dialogue continu avec les acteurs sociaux sera définitivement rompu.

La création de la Halde procédait d'une prise de conscience des discriminations dans notre société. Enfin, elles étaient considérées comme de nouvelles inégalités à combattre. Enfin, les victimes pouvaient espérer que leur sexe, leur origine, leur orientation sexuelle ou leur handicap cessent de les exposer à une mort sociale. La Halde démontrait que l'égalité républicaine pouvait être un droit réel, et non un simple slogan de campagne électorale.

La dilution de la Halde s'inscrit dans une longue liste de renoncements et de reculades du gouvernement en matière d'égalité et de cohésion sociale. Le fameux plan Marshall des banlieues a fait long feu ; le CV anonyme, adopté par le Parlement, n'a jamais été appliqué. Que reste-t-il des promesses faites par le candidat Sarkozy aux jeunes des quartiers populaires ? Rien. D'autres chantiers ont été jugés prioritaires : le funeste débat sur l'identité nationale et l'obsession de la burqa...

Source : Le Monde

Il aura fallu plus de 40 ans pour que les autorités françaises se décident à supprimer les discriminations au détriment des anciens combattants étrangers. Toutefois, pour la militante d’origine marocaine Naïma Charaï, il est trop tôt pour crier victoire.

Les anciens combattants étrangers attendaient une telle décision depuis plusieurs décennies: l’égalité des pensions entre anciens combattants français et ceux issus des anciennes colonies.

Le Conseil constitutionnel français a en effet décidé d’abroger plusieurs lois passées en 1981, 2002 et 2006, qui maintenaient l’inégalité de traitement décidée dans les années 1950. A l’époque, il avait été décidé de “cristalliser” les pensions des anciens combattants dépourvus de la nationalité française sous prétexte de prendre en compte les différences de coût de la vie dans chaque pays. Résultat: des écarts de pensions de un à dix entre un ancien combattant marocain et son collègue français. L’émotion suscitée par le film Indigènes avec Djamel Debbouze avait provoqué une réforme permettant une amélioration limitée des revenus, mais sans jamais atteindre l’égalité complète.

Or c’est ce que recommande le Conseil constitutionnel français dans sa décision rendue publique la semaine dernière. Saisis dans le cadre d’une nouvelle procédure –la question prioritaire de constitutionnalité-, permettant à n’importe quel citoyen s’estimant lésé par une loi qu’il ne jugerait pas en conformité avec la constitution, les sages ont demandé au gouvernement de présenter aux députés un nouveau texte permettant l’égalité entre tous les anciens combattants.

Cette décision pourrait concerner plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Naïma Charaï, conseillère régionale socialiste et présidente de l’association “Les Oubliés de la république”, reconnaît qu’il s’agit d’une “décision historique” qui vient clore une bataille de 40 ans menée par les associations et les victimes de cette injustice, notamment devant les tribunaux. Mais elle tient à rester vigilante:

Selon Naïma Charaï, “La décision du Conseil constitutionnel indique la date butoir du 1er janvier 2011, mais nous ignorons si le gouvernement sera prêt à cette date. Peut-être sera-t-il tenté de traîner les pieds, car après la loi, il faut publier les décrets d’application, ce qui peut parfois ne jamais se produire.”

Mais ce qui l’inquiète le plus est l’ambiguïté qui réside dans le texte des sages où il est question de rétablir une égalité de traitement entre anciens combattants sur la base du lieu de résidence et non pas de la nationalité.

Ce qui pourrait aboutir à une égalité entre résidents français, mais pas entre résidents marocains et résidents français par exemple. Naïma Charaï, dont le père est un ancien combattant marocain, entend bien rappeler au gouvernement qu’une proposition de loi a été déposée dès 2008 par le député et président de la région Aquitaine Alain Rousset visant à rétablir l’égalité complète…

Source : Aufait

Les dispositions du code de la famille dénotent l'intérêt pour la promotion de la situation notamment de la femme et de l'enfant marocains en général aussi bien dans le Royaume que dans les pays d'accueil, a indiqué, mardi à Hasselt en Belgique, Anas Loukili, juge attaché à l'ambassade du Maroc en Belgique et au Luxembourg.

Animant une rencontre-débat avec des membres de la Communauté marocaine de la province flamande du Limbourg, M. Loukili a souligné que ce code s'inscrit dans le processus de développement global que connaît le Royaume et contribue à la consolidation des bases de la société marocaine démocratique et moderne et au renforcement des liens des MRE avec leur pays d'origine.
Le magistrat a dans ce sens indiqué que des campagnes de sensibilisation ainsi qu'une série de mesures ont été prises pour l'application des dispositions du Code de la famille, mettant en relief les mécanismes d'accompagnement juridique pour son application à la communauté marocaine dans les pays d'accueil.

Rappelant les différentes étapes qui ont précédé l'adoption de ce code, M. Loukili a donné un aperçu sur les nouveautés apportées, entre autres, le droit du divorce par consentement mutuel, le mariage de la femme sans l'autorisation préalable de son père ou de son tuteur, et la protection du droit des enfants, tout en intégrant les accords internationaux relatifs aux droits de l'enfant auxquels a souscrit le Maroc.

A l'issue de cette présentation, le magistrat a animé un débat avec l'assistance et explicité plusieurs questions relatives au mariage, au divorce, à la nationalité de l'enfant issu de mère marocaine et à l'héritage.

Intervenant à cette occasion, l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, Samir Addahre a mis l'accent sur les spécificités culturelles, sociales, politiques et économiques des pays d'accueil et les questions qui en découlent en matière d'application de ce code, soulignant l'intérêt particulier accordé par S.M. le Roi Mohammed VI à la situation de la femme et de la famille marocaine notamment à l'étranger.

Le diplomate a rappelé que ce texte s'inscrit dans la droite ligne d'un processus de modernisation voulu par S.M. le Roi à plusieurs niveaux tant économique, politique, culturel que social.

Qualifiant de «révolution majeur» ce code de la famille, M. Addahre a souligné que le Maroc est désormais «en avant-garde» des pays arabo-musulmans.

Cette rencontre, marquée par la présence d'une centaine de membres de la communauté marocaine, a été organisée par l'ambassade du Maroc en Belgique et au Luxembourg en partenariat avec la Province du Limbourg et l'association «Voem» des MRE active dans cette région flamande de la Belgique.

Source : MAP

La soprano marocaine Samira Kadiri sera à Paris le 5 juin prochain pour recevoir la médaille que lui décernera l'Académie des Arts-Sciences-Lettres, lors d'une cérémonie qui aura lieu au Salon “Opéra” de l'hôtel Intercontinental.

Cette distinction récompense les efforts déployés dans les divers domaines des Arts, des Sciences et des Lettres.

Outre Samira, quatre autres personnalités marocaines représentant des domaines aussi divers que la musique, la peinture et l’écriture seront primées à cette occasion. Il s'agit du plasticien Mohammed Sanoussi, du docteur Robert Chastel et de Me Saad Lahrichi.

La société académique des Arts-Sciences-Lettres occupe depuis 1915 - date de sa création - une place privilégiée dans le cadre de l’encouragement et de la promotion de l’art, de la culture et de la francophonie.

Source : Aufait

Le quotidien italien La Republicca a révélé que plusieurs assureurs italiens pratiquent un « tarif ethnique » pour l'assurance auto. Un « risque pays », c'est la formule qu'ils ont trouvé pour augmenter les primes des populations immigrées en Italie. Selon l'enquête, les ressortissants roumains et marocains sont les premières cibles de ces tarifs, qui peuvent être jusqu'à 20% plus cher que ceux appliqués aux Italiens.

Les ressortissant des États-Unis ne seraient pas considérés « à risque », ni les Allemands ou Français par exemple. Mais pour les Roumains et Marocains, c'est autre chose. En faisant des recherches auprès des centres d'appel des assurances et à travers des formulaires de devis d'assurance en ligne, le journaliste Vladimiro Polchi a pu constater des divergences importantes.

La multinationale Zurich Connest était l'une des assurances testées. Ainsi, toutes choses égales par ailleurs, un client masculin, célibataire, résidant à Rome, diplomate, né le 24.02.1973, qui veut assurer une Fiat 500 C1.2 Lounge (essence), neuve, immatriculée en janvier 2010 et assurée pour la première fois, payera 1040,76 euros s'il est Italien ou Étasunien. S'il est Roumain ou Marocain, il payera 1251,14 euros, soit 210 euros de plus. Pour l'assureur Carige Assicurazioni du groupe bancaire Carige, le journaliste en arrive à une différence de 295 euros par an pour une voiture d'occasion.

Tous les assureurs italiens ne pratiquent des « tarifs ethniques »; La Republicca cite Genialloyd et la Milano Assicurazioni. Mais ce genre de discrimination serait tout à fait légal, selon l'association des consommateurs Altroconsumo. Selon elle, depuis la libéralisation de 1994, toute entreprise a le droit d'appliquer ses propres tarifs, du moment qu'elle les dépose à l'ISVAP (Institut de vigilance sur les assurances privées et d'intérêt collectif). Si elle considère un groupe d'un certaine nationalité à plus haut risque, elle peut se baser là dessus pour augmenter le tarif. « Le client doit alors espérer sur la libre concurrence » pour que d'autres assureurs proposent des meilleurs tarifs.

Interrogé par le journaliste à ce sujet, l'ISVAP, chargé de veiller sur le marché des assurances en Italie, ne s'est pas exprimé.

Pourtant, l'avocat Maître Paggi estime que cette politique tarifaire est clairement contraire à la loi sur l'immigration en Italie, qui stipule à l'article 43 que l'accès différencié à un service, basé seulement sur la nationalité d'une personne, est discriminatoire et, par conséquent, interdit.

Ce traitement discriminatoire a poussé Anna, une Roumaine qui a vu sa prime d'assurance augmenter de 250 euros, à se poser des questions. « En somme, faisons nous plus d'accidents que les autres ou sommes nous considérés comme un peuple de voyous? ».

Source : Yabiladi

Pour sa 2ème édition, le « Festival Culturel Marocain de Toulouse» , porté par le consulat Général du Maroc à Toulouse, la mairie de Toulouse et un collectif d’associations, présente durant 3 jours, les 4, 5 et 6 juin à Toulouse sur les sites du musée d’Art Moderne et Contemporain des Abbatoirs, au jardin Raymond IV et au quai de la Viguerie sur la Garonne en plein coeur de la ville.

Le festival culturel marocain présente durant trois jours, la diversité des expressions artistiques de ce beau pays: le Maroc. Musique, arts plastiques, cinéma, gastronomie, calligraphie, ateliers, conférences, débats et forums, présentations de parures et costumes marocains sont au rendez-vous de cette deuxième édition.

« Ce festival se veut un grand rendez-vous de culture authentique, un intense moment de plaisir, de partage et d’amitié. Et, pourquoi pas un voyage au cœur d’une civilisation ancrée depuis plus de 6 000 ans dans l’histoire. Cette manifestation se veut l’expression d’une culture qui plaide la paix, la tolérance, la diversité, l’amitié, le respect des autres cultures et religions, toutes les autres, sans aucune discrimination » http://festivalmaroctoulouse.com

Source : LaVieMarocaine

Le nombre d'Espagnols demandant à aller travailler à l'étranger a fortement augmenté avec la crise économique et a été multiplié par deux entre avril 2008 et avril 2010, a affirmé mardi le groupe de travail intérimaire Adecco dans un communiqué.

"Le nombre de demandeurs d'emplois hors de notre pays a doublé au cours des deux dernières années, coïncidant (...) avec la récession (...), selon les données du département de mobilité internationale du groupe Adecco".

Le profil type du candidat à l'exil, selon Adecco: un homme jeune très qualifié, qui choisit une fois sur deux de rester sur le continent européen.

Le nombre d'Espagnols inscrits sur les listes électorales a l'étranger a augmenté de 118.145 entre avril 2008 et avril 2010. "Ce qui permettrait d'affirmer qu'ils se sont déplacés hors d'Espagne pour travailler ou accompagner un proche ayant traversé la frontière pour raisons professionnelles", selon le communiqué.

Le numéro un mondial du travail intérimaire explique ces migrations par "la situation du marché du travail espagnol (où les contrats précaires pullulent) et l'augmentation du chômage".

Par ailleurs, les Etats-Unis et la plus grande partie des pays de la zone euro offrent des possibilités "plus compétitives et attractives", selon Adecco.

L'Espagne, terre d'émigration a de multiples reprises de l'Histoire, est devenue une terre d'immigration depuis le milieu des années 1990, quand le pays a enregistré une forte croissance économique dopée par la construction.

Mais la bulle immobilière a éclaté et l'économie est rentrée en récession fin 2008. Le taux de chômage, qui avait atteint un plancher historique sous les 8% à l'été 2007 a connu une accélération vertigineuse et s'élève actuellement à plus de 20%, record de la zone euro.

Les immigrés arrivés en masse en Espagne depuis les années 1990 étaient eux plutôt des hommes non qualifiés travaillant dans le secteur de la construction ou les services touristiques.

L'Espagne comptait au 1er janvier 2010 près de 47 millions d'habitants, dont 5,7 millions d'étrangers, soit 12,2% du total contre 11,3% un an auparavant.

Source : Le Monde/AFP

Le thème choisi par le Conseil national des marocains de France (CNMF) était large et ambitieux, voulant balayer le champ de l’évolution des migrations et les effets déjà observés d’une des crises économiques majeures à laquelle l’Europe se trouve aujourd’hui confrontée.

Préparés au dernier trimestre 2009 pour des raisons d’organisation bien compréhensibles, les intervenants à ce colloque international n’étaient pas en mesure d’anticiper l’accélération de la dégradation de la situation économique qui a frappé les pays de la zone euro, et en particulier ceux du Sud de l’Europe.

Toutefois, il était vraisemblable que le ralentissement de l’activité économique mondiale observé à compter de la mi-2008 conduise tout droit à une crise de l’emploi. Avec pour constat, un recul observé des migrations de travail dans l’ensemble des pays de l’OCDE.

Les statistiques reflètent malheureusement la traduction d’un raidissement des autorités publiques des pays de l’OCDE à l’encontre des flux migratoires. Particulièrement en Espagne, où l’instauration du système de nomination par les employeurs provoque un net recul des nouvelles entrées de 200 000 personnes en 2007 à 137 000 demandeurs en 2008. Mais aussi en Australie, un des Etats qui ne connaît pourtant pas la crise, mais qui accuse une baisse annualisée de 11% des migrations temporaires de travailleurs qualifiés entre février 2009 et février 2008.

Le Royaume-Uni (chute de 54% des nouvelles demandes acceptées au 1er trimestre 2009 sur le 1er trimestre 2008) n’est pas en reste, de même que l’Irlande. Et que dire du contingent d’entrée de travailleurs non saisonniers, réduit drastiquement en Espagne de 15 000 en 2008 à 900 en 2009, et en Italie s’écroulant de 150 000 en 2008 à zéro en 2009 !

L’Espagne offre un bon exemple de la détérioration des conditions économiques et sociales de la situation des travailleurs immigrés. Car ils sont parmi les plus affectés par la détérioration du marché de l’emploi, exposés sur des secteurs sensibles aux fluctuations conjoncturelles (secteur du bâtiment et de la construction en Espagne), et demeurent pénalisés du fait de contrats de travail moins protecteurs que ceux des autochtones… ou des immigrés « privilégiés » (latino-américains, qui bénéficient automatiquement de la double nationalité). Surreprésentés dans les professions les moins qualifiées, les très petites entreprises (TPE) appartenant à des immigrés sont souvent davantage exposées au risque de faillite. Enfin, constatons que les immigrés tendent à faire l’objet d’une discrimination croissante à l’embauche et en cas de licenciement.

Dans son rapport 2009, intitulé « Perspectives des migrations internationales », l’OCDE relève que les immigrés sont parmi les plus touchés par la détérioration du marché du travail, pour les raisons exposées ci-dessus. Certes, l’emploi indépendant peut parfois constituer un refuge lorsque la situation du marché de l’emploi est défavorable, mais les entreprises contrôlées par les immigrés semblent être plus vulnérables aux chocs économiques, du fait de leur taille réduite et des difficultés à accéder au marché du crédit.

Notons aussi que la perception générale des populations, en période de crise économique et de chômage élevé, tend à considérer que les immigrés sont en concurrence ouverte sur le marché de l’emploi avec des autochtones au chômage. En conséquence, la pression des pouvoirs publics aux frontières se renforce pour dissuader les entrées, alors que, parallèlement, les immigrés au chômage sont plus ou moins « invités » à rentrer au pays.

Conséquence concrète de la crise économique en Occident : les transferts monétaires des marocains résidant à l’étranger (MRE) enregistrent un recul de 14,3% depuis le début de l’année 2009 par rapport à la même période 2008. Le montant total des transferts réalisés par les MRE en 2008 s’établit à 53,65 milliards de dirhams (5, 93 milliards d’euros) contre 57 milliards de dirhams (6,38 milliards d’euros) en 2007. Rappelons qu’avec une part de 16%, les transferts constituent pour le Maroc, après les biens et services, la principale source de devises pour le pays.

L’inquiétude des participants au colloque est manifeste : ils craignent que les immigrés, une fois de plus, ne soient pris en compte en tant que variable d’ajustement (de l’emploi) des pays de l’OCDE. L’exemple espagnol, certes influencé par des échéances électorales à venir et le poids des exécutifs régionaux, est symptomatique d’une situation de plus en plus dégradée.

Les invitations explicites au retour, la substitution autochtones/immigrés dans certains secteurs traditionnels (agricole par exemple) illustrent la pression croissante sur la population immigrée en même temps qu’augmente sa précarité (par exemple : délai de cotisation nécessaire à la sécurité sociale lors du renouvellement de la carte de séjour,…).

Confronté à cette crise sans précédent, le gouvernement marocain, via le Ministère chargé des marocains résidant à l’étranger, a développé une approche prospective innovante, souhaitant d’une part créer un espace de dialogue fructueux et positif entre Nord et Sud, et voulant d’autre part accompagner les immigrés retournant au pays grâce à un volet économique et social élargi, incluant des aides financières ciblées sur l’investissement productif (subventionnées à hauteur de 10% par l’Etat via un mécanisme financier de la Caisse des dépôts et de gestion marocaine) et un large portefeuille de mesures sociales.

Source : Atlas info

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