jeudi 4 juillet 2024 02:23

Le chef du parti catalan d'extrême-droite “Plataforma per Catalunya” (Plateforme pour la Catalogne), Josep Anglada, poursuivi pour incitation à la haine et à la xénophobie à l'encontre de la communauté marocaine, a comparu lundi devant un tribunal de Barcelone (nord-est de l'Espagne).

Le mis en cause est accusé d'avoir distribué, lors des élections municipales de 2007 à Vic (près de 70 km au nord de Barcelone), des tracts visant à susciter au sein de la population des “sentiments d'hostilité, d'animosité, de mépris et de discrimination” à l'égard des immigrés marocains établis dans cette municipalité catalane.

Lors de cette première audience, Anglada, poursuivi en compagnie d'un élu municipal de son parti, a nié les accusations, se disant “victime d'une chasse aux sorcières”.

Les poursuites à l'encontre du leader de “Plataforma per Catalunya” et de son co-accusé, ont été engagées à l'initiative du parquet de Barcelone.

Le représentant du ministère public de Catalogne chargé des affaires de racisme et de discrimination a requis 18 mois de prison et 4.860 euros d'amende à l'encontre des deux accusés. Aucune date n'a été encore fixée pour le prononcé du verdict.

19/10/2011

Source : Aufait/MAP

Depuis plus d'une trentaine d'années, les jeunes se battent pour l'égalité dans les quartiers populaires. A l'image de la marche pour l'Egalité et contre le Racisme de 1983, Haidari Nassurdine, élu PS à Marseille, demande aux candidats à la présidentielle de ne pas oublier ces quartiers. Un appel déjà signé par de nombreux intellectuels.

Partie de Marseille le 15 octobre 1983 dans l’indifférence générale, une longue marche pour l’Egalité et contre le Racisme allait rassembler le 3 décembre de la même année près de 100.000 personnes à Paris.

L’aspiration à l’égalité de ces jeunes, excédés par les meurtres racistes à répétition, mais aussi par les violences ordinaires, les humiliations et les brimades de toutes sortes était sans précédent. Cette marche non-violente pour une citoyenneté à part entière interpellait l’ensemble de la société sur l’écart entre les valeurs républicaines qu’elle professait et la réalité de la ségrégation et des discriminations raciales.

Malheureusement, près de trois décennies se sont écoulées et les conditions de vie des jeunes Français d’ascendance migrante et coloniale et des quartiers populaires ne sont toujours pas meilleures. Et même si quelques initiatives politiques ont amélioré certains aspects de la vie quotidienne en surface, même si une petite classe moyenne a su émerger de ces quartiers, les inégalités, les injustices et les violences ordinaires perdurent et prennent de nouvelles formes.

Certes, les crimes racistes ont quasiment disparu, mais la situation actuelle reste explosive. Chômage de masse (en moyenne deux à trois fois plus concentré dans les quartiers populaires), inégalité scolaire, confrontations violentes et répétées avec la police, conditions de logement indécentes, expulsions des plus pauvres des zones "rénovées", paupérisation galopante : faute d’être remises en cause, que ce soit par la droite ou la gauche, loin de reculer, ces logiques économiques, sociales et environnementales n’ont fait que s’aggraver.

Mais il y a plus, depuis 2002, au mépris de la mobilisation massive contre l’idéologie du Front national, la normalisation de la parole raciste en politique comme dans les médias, l’instrumentalisation de l’Islam et la stigmatisation de l’immigration ou encore l’exploitation du passé colonial ont beaucoup contribué à légitimer les discriminations à grande échelle.

Ainsi, les effets déjà anciens de la relégation sociale, de la marginalisation économique et du mépris culturel dont la droite et la gauche partagent la responsabilité, sont aujourd’hui redoublés par les discours et les actes d’un sarkozysme qui traite les habitants des quartiers, et surtout les jeunes, comme des étrangers de l’intérieur. Or cette nouvelle génération, au demeurant bien française, malgré les obstacles renouvelés devant elle, a largement contribué au développement économique, politique, social, associatif et culturel de la France.

19/10/2011

Source : Le Nouvel Observateur

Mercredi, la Droite populaire a lancé une "pétition nationale" contre le droit de vote et d'éligibilité des étrangers issus des pays hors-Union européenne aux élections locales. Une mesure inscrite dans le projet du PS pour 2012. Le député Lionnel Luca, membre de ce collectif, explique au JDD.fr les raisons de cette prise de position.

Pourquoi lancer cette pétition?

C'est notre réaction aux déclarations de Martine Aubry, qui ont fait suite à l'élection du président du Sénat à gauche. Elle n'avait rien trouvé de mieux, dans cette période de crise, que d'imaginer que la première décision du Sénat pourrait être de favoriser le droit de vote des étrangers en France. Il nous a semblé important de réagir et d'éviter de nouveau un épouvantail que la gauche agite depuis 25 ans maintenant à chaque élection. Patrick Menucci (élu socialiste, ndlr) évoquait le programme du PS de 1977. On se demande d'ailleurs pourquoi lorsqu'il était au pouvoir, le Parti socialiste ne l'a pas mis en place, s'il trouvait cette mesure si bonne. Nous voulons démontrer à travers cette pétition qu'une majorité de Français, de droite comme de gauche, n'est pas favorable à ce dispositif, que d'ailleurs les étrangers ne revendiquent pas eux-mêmes.

Le droit de vote est indissociable de la nationalité française?

Pour nous, depuis la Révolution française, le droit de vote est consanguin à la République et identifiable à la nationalité et pas simplement à un droit de consommation.

Sauf pour les ressortissants de l'Union européenne...

C'est effectivement une exception, mais il ne vous aura pas échappé qu'il y a un principe inscrit pour les ressortissants de l'Union européenne, à savoir la réciprocité : s'ils peuvent voter chez nous, nous pouvons aussi voter chez eux. Je ne crois pas que ce soit à l'ordre du jour en ce qui concerne les ressortissants non-européens.

Vous affirmez qu'il y a une vraie différence entre un ressortissant européen et un citoyen non-européen.

Par définition, quand on appartient à l'Union européenne, il y a effectivement un élément particulier. C'est ce qui avait été d'ailleurs dit à l'époque, y compris par la gauche, pour justifier ce droit de vote des Européens. C'est assez savoureux… Mais on savait très bien que, quelques années plus tard, on y reviendrait en prenant exemple sur cela pour justifier le droit de vote des étrangers. Or la comparaison n'est vraiment pas raison en la matière, puisqu'il y a des institutions communautaires, une identification européenne, qui n'existent pas dans les autres pays. Il n'existe pas une "union mondiale" qui voudrait que tous les peuples du monde puissent voter en France sous prétexte qu'ils sont étrangers.

Avez-vous le soutien de Nicolas Sarkozy sur ce sujet?

Même lorsque le président de la République a eu l'occasion de l'évoquer en disant qu'il pourrait y être favorable, il avait toujours indiqué "à condition de la réciprocité des pays et des ressortissants". Personne n'imagine pour le moment cette réciprocité, donc ce n'est vraiment pas un sujet à l'ordre du jour.

N'est-ce pas une manière de toucher les électeurs du FN à quelques mois de la présidentielle ?

La droite républicaine a toujours été hostile à ce droit de vote des étrangers en France. Et le fait qu'elle ne le défende plus pourrait justement faire le jeu du Front national. Il n'y a aucune raison de laisser le monopole de ce sujet à l'extrême-droite. La droite républicaine continue d'affirmer ses positions. Si certains parmi nous sont devenus fragiles sur la question, en ce qui concerne la Droite populaire, nous sommes solides.

Thierry Mariani, ministre et membre fondateur du collectif, a toutefois donné une interview au journal d'extrême-droite Minute...
Il me semble que répondre aux questions des journalistes appartient à la démocratie. Et ce, quelque soit leur tendance. Sinon, cela serait discriminatoire. Thierry Mariani peut également faire la Une de Libération, nous serions ravis.

Sur quels autres sujets la Droite populaire entend-elle se mobiliser d'ici 2012?

Nous nous mobiliserons à chaque fois que sera en jeu l'affirmation de la Nation, de sa sécurité ou de sa représentativité. Ce sont des sujets qui sont importants pour nous. Mais, il y en a d'autres qui peuvent également voir le jour notamment sur la justice sociale et fiscale. Nous serons collés au bon sens populaire. La Droite populaire veut être la droite du bon sens.

19/10/2011, Anne-Charlotte Dusseaulx

Source : JDD.fr

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a déclaré aujourd'hui qu'il était "par principe" hostile au droit de vote des étrangers issus des pays hors-UE aux élections locales, prévu dans le programme socialiste. "Je considère que le droit de vote est consubstantiel à la nationalité française, qu'il fait partie de la liste des droits du citoyen français et que l'extension du droit à des citoyens européens est distincte de cette problématique" en raison de "la réciprocité" entre pays membres de l'UE, a-t-il déclaré lors du point de presse hebdomadaire du parti majoritaire.

Interrogé sur l'initiative de la Droite populaire et de son chef de file, le ministre des Transports Thierry Mariani, de lancer ce aujourd'hui une pétition nationale contre le droit de vote et d'éligibilité des étrangers, Jean-François Copé a dit "partager cette idée d'une opposition au droit de vote". "Je ne sais pas si je la signerai. Comme je suis secrétaire général de l'UMP, il est un peu difficile pour moi de signer des pétitions" mais "je suis par principe hostile au droit de vote des étrangers et a fortiori d'éligibilité", a-t-il souligné en précisant qu'il ne faisait "aucun distingo entre les élections locales et les élections nationales".

"Il s'agit d'un des éléments clefs du projet socialiste et d'opposition très importante entre le PS et l'UMP", a-t-il ajouté en disant "préférer qu'on facilite les naturalisations", ce qui "est le cas" actuellement. Pourrait-il, comme l'a fait Thierry Mariani pour expliquer la démarche de sa pétition, accorder une interview au journal d'extrême droite Minute ? "Non, je n'ai pas prévu de le faire", a répondu Jean-François Copé. "Je n'ai jamais eu de ma vie de contact avec ce journal et je n'ai pas prévu d'avoir de contact avec ce journal".

19/10/2011, AFP

Source : Le Figaro

Karim Troussi est metteur en scène, pédagogue et coach artistique. Son destin, il l’a forgé à travers son travail d’artiste et ses rencontres avec des figures telles que Peter Brook, Ariane Mnouchkine, Sotigui Kouyaté, Daniel Mesguich ou encore Jack Garfein. Il a, à son actif, une vingtaine de mises en scène.

Grand artiste de la scène chez « Corps- jeux- perception » à Grenoble, Karim Troussi se tourne résolument aujourd’hui vers l’international. Il anime ainsi des stages et participe à divers projets d’échange culturel au Togo, en Allemagne, en Roumanie, en Chine, au Brésil et au Maroc. François Rancillac, metteur en scène, et directeur du Théâtre de l’Aquarium, installé à La Cartoucherie de Vincennes parle de lui comme d’un artiste qui « questionne tout le temps son travail ». Entretien :

De Meknès, votre terre d’origine à Grenoble, quel a été votre parcours artistique ?

Au Maroc, l’essentiel de mon temps était partagé entre les études et le sport. En 1983, j’ai commencé à faire du théâtre au lycée à Meknès tout en intégrant le conservatoire de danse. Par la suite j’ai rejoint la troupe de théâtre franco-marocaine du Centre Culturel Français avec laquelle j’ai joué plusieurs pièces. C’est avec eux que j’ai pu venir, pour la première fois, à Avignon en 1987 pour jouer le spectacle ‘Poivre de Cayenne’ de R. Obaldia.

Ensuite j’ai choisi de m’installer à Paris où je me suis inscrit à l’Ecole de la rue Blanche. Mais, faute de moyens financiers, je me suis rapidement mis à écumer les premiers cours gratuits d’une quarantaine d’écoles privées. J’ai fini par intégrer une école de comédiens mise en place par Niels Arestrup sur Paris. Dans cette école, j’ai travaillé avec Niels Arestrup, Maurice Benichou, Hans Peter Cloos, Pierre Pradinas et François Cluzet. Puis, j’ai été admis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris où j’ai suivi les cours de Daniel Mesguich, Mario Gonzales et beaucoup d’autres… Finalement, je me suis tourné vers la mise en scène en suivant une formation auprès de Jack Garfein…

J’ai ensuite commencé à travailler en tant que comédien et metteur en scène tout en continuant à me former dans d’autres domaines. J’ai fait mes premiers pas dans le monde de la pédagogie professionnelle à l’école d’acrobatie « Projection », fondée avec des amis pédagogues.

Enrichi de toutes ces expériences, j’ai collaboré activement pendant 8 ans au développement d’un lieu de recherche, de création et de transmission en Auvergne. C’est dans ce lieu que j’ai pu développer plusieurs formations et concepts nouveaux. Parmi ceux-ci, une action centrée sur la pédagogie artistique du cirque, le spectacle et le nomadisme.

Qu’est le théâtre pour vous ?

Pour moi, le théâtre est un espace de rêverie, un lieu où le fond et la forme s’associent pour devenir vecteurs de dialogue. Il faut souvent passer par le théâtre pour que certaines idées et messages puissent être entendus. Pour moi le théâtre est tout simplement vital.

Metteur en scène, pédagogue et coach ? Est-ce pour vous une complémentarité ou une hiérarchie artistique ?

Je dirais plutôt qu’il s’agit des différentes déclinaisons de ce qui me constitue. Jean Cocteau disait « je saute de branche en branche mais toujours dans le même arbre. » Je me retrouve bien dans cette phrase. Pour moi, chacune de mes casquettes est une branche du tronc qui me porte. Que j’intervienne en tant que metteur en scène, pédagogue ou coach, j’essaie toujours de faire en sorte de bien distinguer mes rôles. Mais cela n’empêche pas, au contraire, l’interdépendance. Mon activité de metteur en scène nourrit mon activité de coach et de pédagogue et inversement.

Autour de la trilogie « corps, jeux, perception » vous développez en tant que pédagogue un travail sur la sensibilité corporelle de l’acteur. Comment cela se passe-t-il ?

C’est avant tout une randonnée dans le pays des sens ; pour jouer avec eux ou les déjouer, pour aller vers une rencontre sincère avec soi et les partenaires de jeu (acteurs, public). C’est un lieu où l'infime banalité peut devenir une expérience extraordinaire (par exemple, un travail sur le regard peut nous amener à un saut périlleux). Tout au long de ce cheminement, je prends une position de « passeur / pisteur », battant des sentiers inconnus pour mener l’autre vers des parts inexplorées de lui-même.

Trouver dans chaque acte une nouvelle liberté et, dans chaque mot, la poésie du langage. Amener le créateur à conscientiser l’espace, à définir son rapport à l’autre et à la scène… Le but de ce travail n’est pas de rendre les choses évidentes mais de mettre le doigt sur les réponses toutes faites pour, à chaque fois, remotiver le questionnement ; passant, selon les situations, à la mise en place d’un projet personnel ou à une pratique corporelle (individuelle ou collective). Il s’agit de répondre aux besoins individuels de chacun en mettant le poète (celui qui a la possibilité de rendre sensible ce qu’il ressent, perçoit, observe...) au centre de tout ; c’est-à-dire en proposant à l’acteur des clefs après avoir cerné ses besoins et ses manques, mais sans jamais passer les portes pour lui.

Vous êtes un chantre de la culture nomade. Peut-on être, à la fois, originel et universel ?

Ariane Mnouchkine a dit : « cherchez le petit pour trouver le grand. » C’est exactement ce que j’essaie de faire dans mon travail, en allant au plus local pour atteindre l’universel. A mon avis, c’est en fouillant l’origine des choses que l’on porte le mieux leur universalité. Aucune culture n’est fermée sur elle-même. Au contraire, c’est en allant à la rencontre des cultures qu’on se rend compte des interconnexions existant entre elles.

Vous admirez « Hmadcha » et « Issawa ». Vous les avez découvert à Paris. Or vous êtes originaire de Meknès, ville connue pour ses moussems, celui de Sidi Ali Ben Hamdouche ou de Cheikh El Kamel El Hadi Benaïssa. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette découverte de ces confréries?

Vous savez, parfois il faut savoir prendre de la distance pour mieux comprendre les choses. C’est justement en m’éloignant de ma culture d’origine que j’ai pu la redécouvrir et ce que j’en ai tiré est inestimable… Philosophiquement, au-delà de l’aspect mystique, je suis très proche de la pensée soufie et, entre autres, de son processus de pensée qui s’appuie sur la parabole. Pédagogiquement, je trouve que, pour le travail du corps, ces confréries ont beaucoup à nous apprendre. Par exemple, concernant le rapport au sol et au déséquilibre rythmique des « Hmadcha » ou le travail de respiration des « Alamiynes ». C’est une belle source pour développer des outils de travail artistique.

Vos projets en cours ?

Actuellement, j’ai les pieds sur les deux rives car je travaille sur deux spectacles franco-marocains. Je me prépare à la reprise d’ « Oedipiades » de Driss Ksikès qui se fera à Oujda, fin janvier 2012, puis au théâtre L’Heure Bleue en France en mars 2012. Et je monte, avec Amal Ayouch, une adaptation du roman « La Civilisation, ma mère ! »... de Driss Chraïbi qui se jouera en 2012 dans toutes sortes de lieux insolites (entre autres, des salles de classe). J’accompagne aussi le groupe de musique français Babylon Circus dans son processus de création pour son prochain album. Et, à côté de cela, bien sûr, je continue la pédagogie en donnant des stages et mon travail de coach.

19/10/2011, Fouzia Benyoub

Source : Portail des Marocains du monde

L’ouverture officielle de la quatrième édition du Salon du Cheval a été présidée hier, mardi, par SAR le Prince My Rachid, accompagné de SAR la Princesse Lalla Amina, présidente de la Fédération Royale marocaine des sports équestres. SAR a effectué une visite aux stands d’exposition des différents villages du salon, et a assisté à un spectacle d'art équestre et aux spectacles de fantasia marocaine des différentes régions du Maroc et de la communauté des MRE.

Cette 4ème édition connaît la participation d’environ 200 exposants professionnels des secteurs publics et privés, qui exposent sur une superficie de 25 000 m² couverte. 250 000 visiteurs sont attendus au salon, de toutes les régions du Maroc et de l’étranger.
Un livre destiné à SM le Roi Mohammed VI a été remis à Son Altesse Royale par le gouverneur de la province d'El Jadida, intitulé "El Jadida, capitale de Doukkala" et rédigé par M. Michel Amangual. Ce livre de 200 pages se répartit en trois volets : Histoire, Traditions et Culture, et modernité, il traite toutes les facettes de cette riche région, ainsi que de la ville d'El Jadida en particulier, plus de 200 photos illustrent ce livre de haute qualité rédactionnelle et graphique.

Une attention particulière a été consacrée au village d’enfant cette année. Bâti sur 2 400 m² et équipé d’une régie autonome, ce village sera réparti sur deux espaces : le premier pour le poney et loisirs et le deuxième pour l’environnement. Ainsi, les enfants pourront se divertir grâce aux animations mises en place et aux promenades en poney ou en calèche, et s’initier au voltige classique et au Horse Ball.

La deuxième nouveauté de cette édition est la participation internationale enfoncée des pays d’Europe, arabes, du Moyen-Orient et des Etats Unis qui sont représentés dans le village international des exposants, dans les concours et qui animent des conférences relatives au thème du salon. L’objectif étant de faire de ce salon une vitrine nationale et internationale du patrimoine équestre du Royaume.

Les portes du Salon resteront ouvertes jusqu'à dimanche 23 Octobre 2011 pour accueillir les visiteurs de 9h00 à 18h00.

19/10/2011, Karima LEBBAT

Source : Eljadida.com

Près de 6 mois après la publication de la circulaire du ministère français de l’Intérieur appelant a plus de rigueur dans l’octroi du statut de travailleur immigré, beaucoup de dents ont grincé du côté des diplômés étrangers de l’enseignement supérieur français. Leur cause a récemment été portée avec un certain succès, par leurs formateurs, mais le combat promet d’être long.

Le problème dure depuis des mois déjà. Diplômés de l’enseignement supérieur français, embauchés par des entreprises françaises qui en reconnaissent la compétence, certains étudiants immigrés ont récemment vu leurs demandes de renouvellement de titre de séjour rejetées par l’administration française. A l’origine de cette situation, une circulaire avait été éditée par le ministère de l’Intérieur le 31 mai dernier, portant sur la limitation du travail des immigrés.

Les grandes écoles et les entreprises françaises montent au créneau

D’après Le Figaro, une trentaine de ces étudiants précédemment déboutés, a récemment obtenu gain de cause, sous la pression de la Conférence des grandes écoles (CGE). « Les étudiants étrangers talentueux, c'est le moteur de la croissance dans le supérieur. Ces refus de visas de travail auront des conséquences sur l'attractivité de la France. Et c'est une contrainte supplémentaire pour les entreprises », a récemment déploré Pierre Tapie, président de la CGE. « Certains ont été embauchés le 1er septembre et ont reçu un refus deux jours après !» ; a-t-il ajouté.

La CGE aurait pris connaissance de 500 cas. Les étudiants immigrés dont la situation administrative est délicate, seraient toutefois, beaucoup plus nombreux, car nombreux sont ceux qui ne se sont pas manifestés. Pierre Tapie a annoncé que la CGE soutiendrait prochainement 150 nouveaux dossiers.

«Le dialogue est en bonne voie entre les différents ministères, les présidents d'université et nous-mêmes sur ce sujet politiquement très délicat », a-t-il assuré. Sa démarche serait soutenue par l'Association française des entreprises privées, et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF).

Les étudiants ne relâchent pas la pression

Les principaux concernés sont sur le pied de guerre depuis que les premiers refus ont été enregistrés. Plusieurs groupes se sont créés sur Facebook. Désormais, une association existe. Elle a été baptisée Collectif du 31 mai, en référence à la circulaire d’où sont partis leurs problèmes. Très active, l’association planche actuellement sur le recensement des dossiers rejetés par les préfectures. Elle travaille de concert avec la CGE, qui achemine les dossiers vers le ministère de l’Intérieur.

De plus, le Collectif organise également des manifestations pour faire entendre la voix de ses membres. Jeudi dernier par exemple, plusieurs d’entre eux ont battu le pavé à Paris, et envoyé un signe fort en mettant leurs diplômes à la poubelle. Amine, l’un des membres du Collectif nous explique « Il était question de faire savoir qu’il y a des diplômés étrangers, qui ont signé des contrats, et qui risquent d’être expulsés. En jetant nos diplômes à la poubelle, on montrait que toutes les années d’études que nous avons endurées, n’ont visiblement servi à rien ». En attendant que leur action porte ses fruits, les refus continuent de pleuvoir. Près de 30 dossiers seraient rejettés chaque jour, selon le Collectif du 31 mai.

19/10/201O, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

Un effet de la crise économique a été que l'immigration en Espagne s'effondre, et l'accroissement de population, qui était de 700 000 personnes, voire 800 000 en 2008, est tombé à zéro, devenant même une diminution en 2011.
L'accroissement naturel intervient peu, les espagnoles font peu d'enfants : plus 100 000 personnes par an.

On est donc passé en 3 ans de + 800 000 à - 50 000. Il n'y a rien d'étonnant, les immigrants sans travail rentrent chez eux, et une petite minorité part en Europe.

Une Europe guère plus accueillante, car le Royaume Uni est en récession, et l'Allemagne manque de main d'oeuvre QUALIFIE, formés dans leur propre système et non de bac -3 ou bac-5.

Le continent sud américain est, à cet égard, beaucoup plus dynamique économiquement que l'Europe, la plupart des pays étant retourné au protectionnisme (mesuré), et adopter des politiques de réductions des inégalités.

On peut dire que le continent sud américains s'européanise, et que le continent européen se sud américanise.

"L'attrait du pays" ne reposait que sur le bâtiment, et celui-ci n'en finit pas de mourir. Les vides ne sont destinés qu'à la destruction, et avec 20 % de chômeurs -officiels et beaucoup plus officieusement-, il faut être débile profond pour voir une quelconque "chance" dans l'émigration et non une charge.

De même, les pays sud américains qui fournissaient une grande partie des immigrants, donnent plus de chances de débouchés désormais dans la construction à ses ex-expatriés qu'un pays où seuls les dynamiteurs vont bientôt travailler, et dont les besoins sont couverts pour les deux siècles prochains...

D'autant que dans l'optique des importants, le désendettement sera "lent" et "douloureux". Les immigrés sont adeptes du mieux vivre (et profiter de suite de structures qu'ils n'ont pas contribué à édifier), et non des sado-masochistes...
19/10/201,1 Patrick Reymond

Source : Le Post

La ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, annoncera d'ici deux semaines que le Québec accueillera bel et bien 200 000 nouveaux immigrants de 2012 à 2015, selon ce que Le Soleil rapporte mercredi. Les cibles d'immigration présentées au printemps par la ministre seront donc officialisées.

Le dossier doit encore passer par le Conseil des ministres avant d'être présenté publiquement, probablement d'ici le 1er novembre.

Mardi, la ministre Weil a minimisé les bémols et les critiques entendus ces derniers mois sur les niveaux d'immigration qu'elle a soumis en avril.

Au tout début de la consultation parlementaire, en mai, le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec a fait valoir que le nombre d'immigrants devrait être abaissé à 40 000 par année.

En août, François Legault, de la Coalition pour l'avenir du Québec, a réclamé une pause de deux ans pendant laquelle leur nombre annuel ne devrait pas dépasser 45 000 avant d'augmenter progressivement pour atteindre la cible de 50 000.

Si 50 000 immigrants ont déjà été accueillis chaque année en moyenne au Québec depuis 2008, leur nombre s'est élevé à près de 54 000 l'an dernier.

19/10/2011

Source : Cyberpresse.ca

Souvent, les responsables politiques ont conçu l’immigration comme provisoire et n’ont pas préparé son installation sur le long terme. Pourtant, beaucoup de ces migrants se sont installés et ont vieilli en Belgique…Suite

Les Marocains du monde (MDM) se sont donné rendez-vous du 20 au 23 octobre à Istanbul pour la 2-ème année consécutive dans le cadre de leur Forum international, devenu désormais une tradition, qui attire de plus en plus de Marocains établis à l'étranger pour débattre de leurs problèmes et coordonner leurs actions en vue de s'inscrire efficacement dans le processus de réforme en cours dans leur pays d'origine, le Maroc.

Encouragés par le succès de la première édition, les MDM se sont lancés dans une 2-ème aventure toujours à Istanbul pour approfondir un sujet d'actualité qui concerne l'avenir du Maroc et des Marocains, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, à savoir le processus de réformes enclenchés dans Royaume avec assurance et détermination, faisant du Maroc un exemple dans le monde arabe qui connaît des changements dans la douleur.

"Les Marocains du Monde et le nouveau Maroc en perspective" est le thème retenu pour cette 2-ème édition, qui réunira des experts, acteurs politiques et associatifs du Maroc et de l'étranger pour un échange de vue, franc et fructueux, sur la base duquel des recommandations seront élaborées.

Selon les organisateurs, ces recommandations seront transmises aux décideurs, aux acteurs politiques et économiques marocains, aux médias, ainsi qu'à la société civile de la communauté marocaine à l'étranger pour enrichir le débat en cours sur l'avenir du Maroc et des MRE.

Les MDM, ces ambassadeurs de l'espoir, se pencheront plus particulièrement sur la relation des générations actuelles et futures des marocains expatriés avec les changements profonds qui s'opèrent actuellement au Maroc dans tous les domaines, ainsi que sur les grands défis à relever par les MRE, qui veulent, à travers ces rencontres, renforcer davantage leurs rôle primordial en tant que force de proposition sérieuse.

Ils oeuvrent ainsi à s'inscrire en droite ligne avec les Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, qui s'est déclaré à maintes reprises pour l'implication des MRE dans la chose publique au Maroc et a invité les partis politiques et les responsables à travailler dans ce sens.

Le 2-ème forum des MDM sera donc une occasion pour lancer une réflexion profonde sur la façon dont les MRE peuvent être une force de proposition constructive en vue de contribuer à l'édification d'un Maroc fort par ses institutions politiques, économiques et sociales.

Les participants, qui viendront des quatre coins du monde, interviendront également sur des sujets se rapportant notamment au rôle des MRE dans la consécration de la démocratie et l'amélioration de l'action politique au Maroc, ainsi que leur rôle dans l'ancrage de la citoyenneté agissante qui peut contenir les valeurs de tolérance, de solidarité et de l'acceptation de l'autre.

La question nationale sera présente en force lors de ce Forum dont les p, participants mettront l'accent, à cette occasion, sur leur rôle dans la défense de l'intégrité territoriale du Royaume et examineront, à ce le propos, l'initiative marocaine d'autonomie.

Le volet économique est également présent dans le programme de cette rencontre, qui s'érige en un espace propice pour la mise en contact entre les acteurs de la communauté marocaine à l'étranger dans divers domaines et les acteurs économiques, sociaux et politiques du pays.

Les MDM se pencheront ainsi sur le rôle des banques et des grandes institutions économiques dans la promotion des investissements des MRE et des étrangers au Maroc, ainsi que sur le rôle des associations des MRE dans l'effort de développement du Royaume.

Ce forum, qui verra également l'organisation plusieurs ateliers et activités culturelles, sera rehaussé par une cérémonie en hommage à cinq personnes, "les ambassadeurs de l'espoir de l'année", qui se sont distinguées par des actions en faveur de la communauté des Marocains à l'étranger et de leur pays d'origine.

18/10/2011

Source : MAP

Le GADEM (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants), en partenariat avec DABATEATR, a le plaisir de vous convier à la deuxième édition du festival Migrant’scène – Rabat organisé dans le cadre de la semaine DABATEATR Citoyen à l’Institut français de Rabat du lundi 31 octobre au samedi 05 novembre 2011 et soutenu par la CIMADE.

Ce festival fait écho au festival Migrant’scène organisé par la CIMADE en France depuis 2006. Il vise à favoriser la rencontre entre populations marocaines et étrangères et se veut une occasion d’échange et de réflexion autour des questions liées aux migrations, à l’interculturalité et sur la situation spécifique du Maroc en tant que pays de départ, de transit et de destination…Suite

Du 29 septembre au 10 décembre, l’Arabie Saoudite ouvre ses portes aux pèlerins du monde entier. La saison du hadj est donc ouverte pour 2011. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) met à la disposition des pèlerins français une brochure informative préparée par les ministères français de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de l’Economie.

La saison du hadj, grand pèlerinage, est ouverte pour 2011 du 29 septembre au 10 décembre. Ce périple spirituel et religieux dont la saison coïncide avec la fin de l’année de l’hégire, est « le cinquième des piliers principaux de l’islam, qui réunit l’essence des quatre autres » comme le décrit le guide du pèlerin élaboré par le Conseil français du culte musulman (CFCM). Le CFCM a également mis en ligne sur son site une brochure d’information préparée par les soins des ministères français de l’Intérieur, des Affaires étrangères et le ministère de l’Economie vendredi dernier. Ces trois ministères ont réalisé un document conjoint pour « fournir à nos concitoyens se rendant en pèlerinage une information précise ainsi que des recommandations concernant les précautions à prendre pour préparer ce voyage.».

Prévenir les arnaques

Comme chaque année un grand nombre de pèlerins sont victimes d’arnaques diverses : paiement du visa pour l’Arabie Saoudite, réservations auprès de faux prestataires, mauvaise organisation au niveau de l’agence de voyage…etc. La brochure ministérielle est là pour prévenir ces incidents. Les Houjjaj, pèlerins, sont priés d’acheter leur voyage auprès des agences agrées par Atout France, les opérateurs titulaires d’une autorisation préfectorale, ou auprès de l'Agence de développement du tourisme français. Ils sont également informés que le visa pour l’Arabie Saoudite est totalement gratuit, s’obtient uniquement auprès des services consulaires saoudiens en France et que c’est l’opérateur qui se charge de son obtention au nom du Hadj. La brochure met également en garde contre les « prix trop bas proposés par les intermédiaires » et conseille aux acheteurs d’exiger un reçu pour tous paiements en espèces. Le document fait également l’inventaire des vaccins obligatoires et conseillés à faire avant le grand voyage, et met à disposition des Houjjaj tous les numéros à appeler en cas de problème.

Des houjjajs écolos

D’autres conseils d’un autre genre sont prodigués aux pèlerins : des conseils écolo. L’organisation musulmane britannique EcoMuslim a élaboré un guide pour sensibiliser les Houjjaj (pélerins) à la protection de l’environnement. Des conseils pratiques principalement, comme ne pas gaspiller l’eau et l’électricité et réduire la consommation d’eau minérale en bouteille. Prendre le métro au lieu du bus ou des taxis afin de réduire les émissions de carbone pendant leur séjour, vu que 2 à 3 millions de pèlerins se dirigent vers les terres sacrées pour accomplir le Hadj chaque année.

Cette année, le nombre de personnes autorisées en France à se rendre à la Mecque, qui est de 20 000 aujourd’hui, sera réduit de près de 20%. La raison est simple : L’Arabie Saoudite opère des travaux d’extensions à la Mecque afin de pouvoir recevoir les flots grandissant de pèlerins, et rénove en même temps ses hôtels.

18/10/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

La circulaire Guéant qui limite le travail des étudiants étrangers en France secoue la Conférence des grandes écoles. Elle va apporter 150 nouveaux dossiers litigieux au ministère de l'Intérieur.

La Conférence des grandes écoles (CGE) affirme que 30 dossiers litigieux d'étudiants étrangers dotés de diplômes français viennent d'être débloqués grâce au ministère de l'Enseignement supérieur et celui de l'Intérieur. Ces jeunes gens avaient auparavant reçu un refus de travailler en France de la part de l'administration. C'est une conséquence de la circulaire du ministère de l'Intérieur du 31 mai 2011 relative au travail des immigrés. De nombreux étrangers dont certains très qualifiés se sont ainsi vu refuser des visas de travail ces dernières semaines.

500 dossiers d'étudiants en difficulté

La CGE a pour l'instant eu connaissance de 500 dossiers d'étudiants étrangers en difficulté en raison de la circulaire. «Mais nous recevons chaque jour de nouveaux cas», affirme-t-on. Tous les étudiants, par timidité ou par manque d'informations ne se sont par ailleurs manifestés, comme des étudiants chinois, notamment des polytechniciens «très discrets». La CGE a décidé de solliciter l'attention du ministère sur 150 nouveaux dossiers concernant des étudiants ayant signé un contrat de travail dans une entreprise française en CDD ou en CDI. «Certains ont été embauchés le 1er septembre et ont reçu un refus deux jours après !», s'alarme Pierre Tapie, le président de la CGE, directeur de l'Essec.

Un sujet politiquement très délicat

«Le dialogue est en bonne voie entre les différents ministères, les présidents d'université et nous-mêmes sur ce sujet politiquement très délicat», assure-t-il. Il n'empêche. Selon la CGE, les conséquences sur l'économie et sur l'enseignement supérieur français n'ont pas été suffisamment prises en compte.

Pour Pierre Tapie il s'agit d'un «retour en arrière» : dans les grandes écoles, 50 % des doctorants sont étrangers, rappelle-t-il. Si l'information selon laquelle la France se ferme aux étudiants étrangers se répand sur les réseaux sociaux, «nos établissements seront touchés», craint-il. «Les étudiants étrangers talentueux, c'est le moteur de la croissance dans le supérieur. Ces refus de visas de travail auront des conséquences sur l'attractivité de la France. Et c'est une contrainte supplémentaire sur les entreprises.» L'association française des entreprises privées soutient la démarche de la CGE, ainsi que le Medef, affirme-t-il. Certaines entreprises, comme Lactalis aurait ainsi affiché ses regrets de devoir se séparer de certains éléments très qualifiés.

Des étudiants diplômés en télécommunication ou finance

Les 150 cas défendus par la CGE concernent pour moitié des étudiants qui avaient signé des contrats de travail dans les télécommunications, puis par ordre décroissant, le conseil, la banque, la finance, l'énergie et le BTP. «Nous avons même ironiquement deux cas d'étudiants qui avaient été embauchés dans des ministères !». Ces étudiants sont Indiens, Américains, Libanais, Japonais, Turcs, Russes, Algériens ou encore Argentins et sont diplômés d'écoles d'ingénieurs et d'écoles de commerce, dont les plus prestigieuses : Polytechnique, École des Ponts, ESTP, ESSEC ou encore HEC.

Pour la CGE, un nouveau texte interministériel devrait être rédigé pour clarifier les conditions d'accès à l'emploi des jeunes étrangers. Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a de son côté récemment annoncé qu'il souhaitait «apporter de manière pragmatique des solutions, au cas par cas». Avant d'ajouter que «la vocation première des étudiants, c'est de retourner chez eux pour faire profiter leur pays de leurs compétences».

19/10/2011, Marie-Estelle Pech

Source : Le Figaro

Les Etats-Unis ont expulsé 396.906 étrangers en situation irrégulière au cours de l'exercice fiscal 2011 qui s'est achevé le 30 septembre, rapporte mardi l'Immigration and Custom Enforcement (ICE), qui n'avait jamais atteint ce chiffre en huit ans d'existence.

Environ 393.000 personnes avaient été reconduites en 2010. L'immigration clandestine sera sans doute l'un des thèmes majeurs de la campagne pour la présidentielle de 2012. La réduction des reconduites fait partie des objectifs de Barack Obama, mais une part de l'opinion lui réclame davantage de fermeté. En 2008, 67% de l'électorat hispanique a voté en sa faveur.

Selon le Pew Hispanic Center, 11 millions de sans papiers vivent et travaillent aux Etats-Unis.

Jugeant la politique fédérale trop laxiste, plusieurs Etats, dont l'Arizona et la Géorgie, ont tenté d'imposer leurs propres législations en la matière.

Le président, qui n'est pas parvenu à faire adopter son projet de réforme de la législation sur l'immigration, a invité en août le département de la Sécurité intérieure à procéder en priorité aux reconduites d'étrangers condamnés. Un peu plus de la moitié des expulsés de 2011 étaient dans ce cas et 142.000 avaient passé "récemment" la frontière, précise l'ICE.

"Ce total de fin d'année montre que nous faisons des progrès: les reconduites de criminels condamnés, d'immigrés récents, d'auteurs d'infractions à la législation sur l'immigration et de clandestins en fuite ont été plus nombreuses que jamais", a souligné John Morton, directeur de l'agence.

19/10/2011, Lily Kuo, Jean-Philippe Lefief pour le service français

Source : Le Nouvel Observateur/Reuters

Depuis trente ans, l’idée est avancée par la gauche. Mais les étrangers veulent-ils vraiment pouvoir voter aux élections locales ? Certains oui, d’autres non. Reportage en Côte-d’Or

Ils sont beaucoup à vivre en Côte-d’Or depuis parfois des dizaines d’années sans pouvoir exprimer leurs préférences politiques. Ils, ce sont des immigrés venus en majorité d’Afrique du Nord. Si leur droit de vote aux élections locales est en passe d’être proposé au Sénat par François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon,ils n’ont pas tous la même approche du problème. Certains n’en voient ni l’utilité, ni la nécessité. C’est le cas d’Aïcha, une Algérienne, à Dijon depuis 20 ans, qui, en plus de parler très difficilement la langue française, s’avoue « trop peu informée de la politique locale pour pouvoir voter ». Christian, un bénévole au Secours Populaire, qui côtoie chaque année plusieurs centaines d’immigrés via l’association, le confirme : « En cinq ans de bénévolat, jamais aucun bénéficiaire n’a évoqué devant moi le désir de mettre le bulletin dans l’urne. Je crois que c’est un point de détail pour eux et qu’ils n’ont pas un besoin impérieux d’obtenir ce droit de vote. »

Pour Daouia, une Française d’origine marocaine résidant aux Grésilles, le droit de vote n’est pas un problème. A Dijon depuis 30 ans, elle porte fièrement sa carte électorale sur elle. « Je vote à chaque élection ! », s’exclame-t-elle en montrant tous les tampons au dos de sa carte. « Sauf pour celle d’hier (dimanche, Ndlr), je n’étais même pas au courant », confesse-t-elle dans un français approximatif. « Mais je ne vote pas pour le FN ! », lance-t-elle en riant en discutant avec ses amies, dont Sanaé, une Algérienne de 34 ans qui, malgré douze ans de vie en France, n’a pas obtenu la nationalité française et n’a donc pas le droit de vote.

Même s’ils n’ont pas la carte électorale, d’autres essayent quand même d’aller voter. « J’ai essayé, ça n’a pas marché », se lamente Labassi, un Algérien, qui s’est présenté dans un bureau de vote dimanche avec son titre de séjour.

Pour d’autres encore, pouvoir voter en France représenterait une chance qu’ils n’ont jamais eue dans leur pays. « Je n’ai jamais voté. Seuls les hommes peuvent le faire dans mon pays. Alors si je pouvais le faire ici, pourquoi pas ! », explique Montassir, 21 ans, qui est arrivée du Maroc il y a un an pour suivre une formation d’aide-soignante à Dijon.

Le débat est lancé pour tous ces immigrés qui souhaitent, ou pas, faire valoir leur droit dans leurs pays d’accueil.

19/10/2011, CORALIE MORELLE

Source : Le Bien public

En France, les travailleurs clandestins sont soumis à la taxation liée à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements obligatoires. Mais aux yeux de l'administration, ils demeurent «invisibles».

Début octobre 2011. Sur le boulevard Barbès, une longue procession d’hommes et de femmes pertube la circulation dans ce quartier populaire de Paris. Les manifestants, escortés par quelques voitures de police, réclament à travers quelques banderoles et pancartes, la régularisation de leur situation administrative et la fin des abus dont ils se disent victimes. Alentour, presque personne ne semble faire attention à cette énième «manif’de sans-papiers». Et pourtant, s’ils sont silencieux pendant toute la durée de leur marche, le cri du cœur qu’ils lancent n’est pas moins retentissant: ils sont sans-papiers, ils travaillent et… paient des impôts.

Un phénomène pour le moins burlesque et dont on parle assez peu. Les personnes dites en «situation irrégulière», c’est un secret de polichinelle, occupent en France, divers emplois dans les secteurs du bâtiment, restauration, gardiennage, aide à la personne, entre autres. Et donc, à ce titre, sont soumis comme n’importe quel travailleur à des prélèvement obligatoires. Seulement, contrairement aux autres travailleurs, les cotisations sociales versées par les «travailleurs sans-papiers» le sont à pure perte pour ces derniers.

Dans le cas où ils perdent leur emploi —ce qui peut facilement arriver à tout moment—, ils ne peuvent en aucun cas prétendre à une indemnisation chômage, par exemple, pour laquelle, ils auront pourtant cotisé. De la même façon, ils n’ont droit à aucune prestation au niveau de la Sécurité sociale. Pourtant, là aussi, les cotisations sont prélevées. Même en cas de maladie, pas un seul centime n’est reversé. Et tout se passe dans l’indifférence générale, les concernés eux-mêmes, n’osant pas toujours lever le petit doigt.

Clandestin administratif, mais véritable citoyen fiscal

Cependant, quelques associations d’aide et de soutien aux immigrés commencent à se mobiliser pour mettre fin à ces injustices. Avec en première ligne, l’association Droits devant, le Réseau éducation sans frontières (RESF), toutes deux appuyées par le Syndicat national unifié des impôts (Snui). Elles organisent pour se faire entendre, des manifestations et des occupations de divers espaces et interpellent les pouvoirs publics pour que cessent ce qui, selon elles, n’a pas d’autre nom qu’un véritable «racket fiscal».

Le dernier cas flagrant en date mentionné par ces associations, est celui de ce travailleur sans-papier malien qui a fini par se faire expulser, après quinze ans passés en France. Des années de travail qui correspondent à près de 72.000 euros de cotisations diverses, qui n’ont bien évidemment pas été récupérées. Ce seul exemple, rend furieux Pierre Gaultier de l’association Droits devant:

«Nous exigeons la mise en place par Pôle-emploi d’un document récapitulatif des années de travail de ces personnes. Cela permettrait à leurs ayants droits de toucher de façon rétroactive leurs indemnités. La direction de Pôle-emploi s’est déjà dite favorable à ce projet pour corriger l’absurdité et l’injustice de la situation.»

Droits devant et les autres associations de défense des personnes en situation irrégulière dénoncent aussi l’hypocrisie des pouvoirs publics, qui «prétendent lutter contre le travail au noir au nom d’une politique de fermeté en matière d’immigration». Or, ajoutent-elles, il est de grande notoriété que de nombreuses entreprises emploient des sans-papiers. Cette hypocrisie «officielle» est matérialisée par le fait que les services de l’administration fiscale envoient chaque année un avis de déclaration des revenus à ces personnes qui sont pourtant sensées être absentes du territoire, parce qu’ayant justement reçu l'obligation de quitter le territoire français, la fameuse OQTF.

La question que l'on peut bien évidemment se poser, est celle de savoir comment il est possible qu'une personne en situation irrégulière puisse travailler «légalement» et donc payer les impôts. Selon les chiffres indiqués par diverses associations spécialisées sur la question, comme le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), la majorité des 400.000 sans-papiers en France sont des travailleurs déclarés dans le cadre d'un contrat à durée déterminée ou d'un contrat à durée indéterminée ou tout simplement en interim, avec de faux-papiers ou des papiers incomplets et sur lesquels les patrons ne sont pas très regardants. C'est donc, dans cette situation qu'ils paient des impôts et autres cotisations sociales, mais dont ils ne peuvent aucunement bénéficier quand, par exemple, ils perdent leur emploi. Et même dans le cas d'une régularisation, ils ne peuvent bénéficier des droits attachés aux cotisations versées antérieurement.

Dans ce contexte, les travailleurs sans-papiers demandent que leur feuille d'imposition soit prise en compte dans le cadre de leur demande de régularisation. Actuellement, la loi permet théoriquement une régularisation pour une personne pouvant justifier de douze mois de fiches de paie, d'un contrat de travail ou d'une promesse d'embauche et de cinq ans de présence sur le territoire français.

«Nous avons réclamé que les avis d’imposition soient considérés comme une preuve suffisante pour justifier de la présence en France. Nous réclamons, bien sûr, la régularisation de tous les sans-papiers. Mais dans le cadre de la législation actuelle, nous avons demandé au ministre du Budget que les sans-papiers soient régularisés sur la simple présentation de l’avis d’imposition», souligne Pierre Gaultier de Droits devant.

Mais pour Anzoumane Sissoko, porte-parole de la Coordination des sans-papiers de Paris, la régularisation des sans-papiers ne doit pas reposer uniquement sur le travail:

«Il faut des critères plus larges, au nom du respect de la dignité humaine. Car tous les sans-papiers travaillent. Certains gardent des enfants et d'autres sont employés par des petits patrons qui ne fournissent aucun document aux travailleurs sans-papiers.»

Des «délocalisations» qui ne disent pas leur nom

Si certains travaillent et paient des cotisations, d’autres sans-papiers travaillent sans aucun document l’attestant, et sont ainsi à la merci de toutes sortes d’abus. Une forme d’exploitation qui se poursuivrait même lorsque ces derniers sont en détention. Anzoumane Sissoko, qui a lui-même connu la prison, confie qu’il percevait «un salaire mensuel de 100 euros pour la fabrication de cartes grises automobiles». D’autres détenus encore, ajoute-t-il, perçoivent un salaire de 3,90 euros la pièce fabriquée. Et pour un rythme de travail effréné. Sans que cela ne gêne personne.

Cette situation des sans-papiers que l’on fait travailler lors des détentions et qui sont payés au lance-pierres, semble favorisée par le fait que l’article 717-3 du Code pénal exclut la possibilité de signer un contrat de travail en prison. Selon Me Griollet, avocat spécialiste du droit des étrangers, les conséquences sont multiples:

«Le pire c’est sans doute l’absence d’indemnité en cas d’accident de travail. Par ailleurs, le chantage à l'embauche est monnaie courante en milieu carcéral où la liberté et la vie sociale sont neutralisées.»

Une double voire triple peine donc pour les personnes détenues pour «situation irrégulière», qui subissent une véritable discrimination. Selon Milko Paris, fondateur de Ban Public, une association qui a pour but de favoriser la communication sur les problématiques liées à l’incarcération et à la détention, les sans-papiers emprisonnés sont ceux qui exercent les tâches les plus difficiles.

«J'ai vu des gens d'origine étrangère travailler une heure par jour pour gagner dix euros par... mois», confie-t-il.

«De l’exploitation!», soupire encore Milko Paris, qui dénonce les abus dont peuvent être victimes les sans-papiers lorsqu’ils se retrouvent en détention et qui font d’eux, une main d’œuvre docile et isolée. Un isolement qui est souvent lié à l’éloignement de leurs familles. Pour les personnes incarcérées désireuses de rester en contact avec leurs proches, le coût des communications est très élevé.

«Tout coûte cher en prison plus cher en prison, que ce soit les produits d'hygiène ou d'entretien. Une carte téléphonique coûte quinze euros», s’insurge Milko Paris.

Des prix excessifs dus à la privatisation des prisons. Et les maigres salaires qu’ils perçoivent n'échappent pas à quelques taxes qui sont perçues comme un racket par les sans-papiers.

«L’Etat et les entreprises qui font travailler les détenus profitent d'une "délocalisation domestique" au nom d'une prétendue insertion, bénéficiant ainsi de coûts bas dignes de la Chine ou de l'Inde», affirme Anzoumane Sissoko.

18/10/2011, Magatte Mbengue et Raoul Mbog

Source : States Afrique

Le ministre de l'intérieur (… et de l'immigration) a récemment présenté les nouvelles exigences du gouvernement en matière "d'assimilation linguistique" et de "connaissance des valeurs de la République" auxquelles devront répondre les futurs candidats à l'acquisition de la nationalité française (cf. décrets du 11 octobre 2011, JO du 12 octobre).

A partir du 1er janvier 2012, les étrangers qui souhaiteront déposer une demande de naturalisation, par décret ou par mariage, devront faire concrètement la preuve qu'ils ont, à l'oral, une maîtrise de la langue française équivalente à celle d'une personne ayant été scolarisée jusqu'en fin de classe de 3e (par la production d'un diplôme français d'un niveau égal ou supérieur ou d'une attestation de réussite à des tests particuliers, réalisés par des organismes habilités).

Cette brusque remontée de la "barre d'accès" à la nationalité française aura un effet sélectif d'autant plus important qu'au surcroît d'exigence linguistique viendra s'ajouter la vérification de la bonne connaissance des "droits et devoirs du citoyen" (via un QCM organisé en préfecture… dont les exemples fournis montrent qu'ils ne seront pas forcément à la portée du premier citoyen venu, fut-il "gaulois" !).

Ainsi, contrairement aux affirmations de M. Guéant ("L'objectif n'est pas du tout quantitatif" ), il est évident pour les praticiens du service public de la nationalité française que la mise en œuvre de ce nouveau dispositif va avoir un fort impact réducteur sur le nombre d'étrangers qui pourront désormais obtenir la nationalité française… à commencer par l'exclusion de tous ceux – et surtout de toutes celles – qui n'ont pas, ou peu, été scolarisés dans leur pays d'origine et qui auront le plus grand mal, quels que soient leurs efforts en ce sens, à atteindre les niveaux d'exigence ainsi fixés… Puisque la finalité idéologique de ces nouvelles mesures ne peut échapper à personne, on ne peut pas laisser passer l'occasion qu'elles nous procurent de tordre enfin le cou à l'idée reçue que le rythme des acquisitions de la nationalité française continue de se maintenir au niveau moyen de la décennie passée, autour de 100 000 par an.

Comme la CGT l'avait craint et dénoncé, en 2008, la décision prise dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), de déconcentrer les décisions d'octroi et de refus de la nationalité française sur les préfectures a, non seulement, entraîné une rupture de l'égalité de traitement des demandeurs mais, aussi, un durcissement – inédit depuis 1945 – de la politique menée en matière de naturalisations.

Il faut savoir, en effet, que, par le biais d'un fort "tour de vis" donné aux consignes d'instruction des demandes par le cabinet de M. Besson, puis par celui de M. Guéant (cf. notamment, l'exigence injuste – et absurde en ces temps de crise économique et de chômage généralisé – de la pleine autonomie matérielle des candidats par l'exercice d'une activité professionnelle "stable"), le taux d'acceptation des demandes de naturalisation est certainement déjà tombé en dessous des 50 %, alors qu'il était au-dessus de 70 % en moyenne ces trente dernières années*. On sera donc loin, en 2012, de l'étiage des 100 000 naturalisés ; et cela, sans prendre en compte les futurs effets restrictifs des décrets du 11 octobre 2011.

19/10/2011,Marc Bonnefis

Source : Le Monde

Les Québécois se démarquent par leur ouverture face à l’accueil de nouveaux arrivants, malgré le fait que les Canadiens, de façon générale, demeurent favorables à un taux d’immigration élevé. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude publiée en ligne par l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP).

« Une impression négative par rapport à l’immigration ressort parfois dans les médias au Québec, particulièrement en ce à trait aux faits religieux. L’étude révèle le contraire, soit que les Québécois sont très ouverts à ce que des personnes immigrantes viennent s’établir chez nous », explique Leslie Seidle, directeur de recherche à l’IRPP.

Alors que les États-Unis et l’Europe sont aux prises avec de graves problèmes liés à l’immigration, le Canada semble suivre une tendance demeurée stable depuis bon nombre d’années quant à l’acceptation de ce phénomène. Les récents événements reliés au terrorisme et aux débats religieux n’auraient pas affecté cette tendance.

Pas surprenant

Pour Micheline Labelle, titulaire de la chaire de recherche en Immigration, ethnicité et citoyenneté à l’UQAM, les résultats de cette étude ne sont pas surprenants.

« Le Canada est un lieu d’accueil ouvert sur le monde. Mais le Québec se démarque par ses attitudes favorables à l’immigration, qui sont encore plus grandes que dans la plupart des autres provinces canadiennes », affirme Madame Labelle.

Bien que l’étude n’ait pas creusé en profondeur les raisons de l’ouverture des Québécois à l’immigration, les avantages économiques et la progression des mentalités sont des aspects qui semblent se démarquer dans la belle province.

Le paradoxe

Si l’apport économique des personnes immigrantes favorise une perception positive des Québécois envers l’immigration, un paradoxe demeure quant à l’intégration des nouveaux arrivants.

« Même si l’apport de ces personnes à la société québécoise est reconnu, ça n’efface les difficultés que plusieurs rencontrent lorsque vient le temps de se trouver un emploi. Le problème de déqualification est bien réel. Tant que le gouvernement ne fera rien pour les aider, ces gens ne parviendront pas à intégrer le marché du travail et à contribuer à l’économie comme ils le devraient », soutient Paul Eid, professeur de sociologie à l’UQAM.

18/10/2011, Sarah St-Denis

Source : 2h Montréal

Dans le cadre des directives visant à réglementer l’immigration de travail dans l’Union européenne, le Parlement européen sera appelé à voter celles sur l’emploi saisonnier et le détachement intragroupe cet automne.

Dans une analyse comparative des textes du paquet législatif sur l’immigration de travail, dont font partie ces deux directives, l’AEDH émet des inquiétudes quant aux insuffisances de ces textes et quant aux risques d’atteintes à l’égalité de traitement. Elle rappelle que tous les travailleurs doivent jouir des mêmes droits sur le territoire européen, quels que soient leur origine et leur niveau de qualification.

L’AEDH (Association Européenne pour la défense des Droits de l’Homme ) estime qu’un texte européen visant à mettre fin à l’exploitation des travailleurs saisonniers et à leur garantir des droits minimums était indispensable. Cependant la proposition de la Commission est insuffisante et ne permettra pas d’atteindre ces objectifs. La rigidité du statut de travailleur saisonnier, la faiblesse des garanties offertes, et la non-transférabilité des droits sociaux vers le pays d’origine sont autant d’éléments qui pousseront les travailleurs hors du cadre légal, ce qui les exposera fortement à l’exploitation.

De plus l’AEDH dénonce la fragmentation du marché du travail opérée par la Commission qui crée des régimes différents et donc des droits à géométrie variable selon les catégories de travailleurs.

Un cadre spécifique est instauré pour les travailleurs saisonniers issus de pays tiers, établissant ainsi une discrimination et une inégalité de droits à raison de la seule origine, les saisonniers originaires d’un Etat membre demeurant encadrés par le règlement n°1408/71 du Conseil (1). Par exemple la durée du travail saisonnier est fixée à 6 mois maximum pour les travailleurs étrangers tandis qu’elle est de 8 mois pour les européens.

De même du fait des dispositions très favorables de la directive sur le détachement intragroupe pour les travailleurs qualifiés, des différences de traitement sont créés en fonction du niveau de qualification des travailleurs, ce que l’AEDH considère contraire au principe d’égalité de traitement. En particulier le droit au regroupement familial sera accordé aux cadres détachés, et non aux travailleurs saisonniers. Or en aucun cas le respect du droit à la vie privée et familiale ne peut être dépendant du niveau de qualification ou de rémunération.

L’AEDH dénonce la vision utilitariste de la politique d’immigration régulière de l’UE et juge inadmissible que les travailleurs étrangers soient considérés comme des outils économiques au service de la croissance européenne et se voient par conséquent accorder des droits différents des travailleurs européens. Une telle approche met en péril le principe d’égalité de traitement et donc la cohésion sociale européenne. Lire l’analyse complète de l’AEDH.

18/10/2011

Source : Site de LDH

Le CCME organise, en partenariat avec ministère Délégué Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Étranger, et le soutien de Faculté des sciences, Université Mohammed V-Agdal, une Rencontre internationale sous le thème : "Science, technologie innovation et développement solidaire : Quelle contribution des compétences marocaines du monde ?" , sera organisée le 9-11 décembre 2011 à  la Faculté des sciences, Université Mohammed V-Agdal de Rabat…Suite

 

 Hier, la Conférence des responsables de culte a tenu sa première réunion, en insistant sur le rôle des religions dans la société laïque...Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), organise les 17 et 18 mars 2012, à Rabat, une rencontre internationale, sous le thème : "Science, technologie innovation et développement solidaire : Quelle contribution des compétences marocaines du monde ?"

De passage en Belgique, un touriste marocain est traité d’« Algérien voleur » et gravement brutalisé. Le MRAX dénonce un nouveau cas de violences policières racistes …Suite

Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a tiré, lundi, la sonnette d'alarme sur les conditions de vie déplorables des enfants d'immigrés de moins de 16 ans en Catalogne, soulignant que 34 pc d'entre d'eux vivent en dessous du seuil de pauvreté.
"Les droits fondamentaux des enfants d'immigrés sont menacés par la crise économique et la politique d'austérité", a mis en garde l'Unicef dans un rapport présenté à Barcelone, précisant que 15,6 pc de mineurs étrangers souffrent de "pauvreté sévère", contre 6 pc pour les enfants Catalans.

Plusieurs enfants d'origine étrangère dont les parents sont incapables de subvenir à leurs besoins de base se rendent à l'école "sans rien manger le matin et sans se laver car ils n'ont ni nourriture ni eau chez eux", dénonce Violeta Quiroga, l'une des auteurs du rapport.

Les conditions de vie difficiles des ménages immigrés ont des conséquences néfastes sur la scolarité des enfants, a ajouté le rapport, précisant que le taux d'échec scolaire chez les enfants d'immigrés s'élève à 30 pc, ce qui les condamne plus tard à vivre dans la pauvreté et la précarité en raison de leur bas niveau d'instruction.

Un nombre d'écoles sont devenues comme des "ghettos" où les enfants d'immigrés sont entassés dans des classes surpeuplées, a indiqué le rapport, appelant le gouvernement catalan à inscrire les questions intéressant les mineurs étrangers parmi les "priorités de l'agenda politique".

La Catalogne, l'une des régions les plus riches d'Espagne, abrite plus de 540.000 immigrés dont près de 230.000 ressortissants marocains, d'après des chiffres publiés par la presse locale.

17/10/2011

Source : MAP

L'immigration venue d'Afrique ou des pays d'Europe de l'Est a été largement débattue lors de la campagne électorale pour les législatives suisses de dimanche mais pour la première fois, les riches expatriés sont eux aussi la cible des politiques.

Avec sa vue imprenable sur le lac Léman et les Alpes, Bassins est devenu un de ces lieux de prédilection où des employés des multinationales s'installant dans la Confédération.

Leurs salaires très élevés font grimper les prix du marché immobilier, de sorte que les locaux sont toujours plus nombreux à se plaindre de leur présence.

Bassins n'est pas une exception. Partout en Suisse, le débat fait rage. Car la population étrangère du pays, atteignant 1,751 million de personnes fin août 2011, constitue désormais 22,3% des 7,9 millions d'habitants de la Confédération.

Le nombre d'étrangers a ainsi plus que doublé en vingt ans en Suisse.

Bien que la majorité des partis s'accorde à dire que la main d'oeuvre étrangère est essentielle pour soutenir l'économie nationale, le ralentissement économique actuel dû à la crise de la zone euro a fortifié le discours anti-immigration.

L'Union démocratique du centre (UDC, droite populiste), premier parti politique suisse, qui vise le seuil de 30% aux prochaines élections fédérales, a d'ailleurs fait de l'immigration son principal sujet de campagne, appelant à "stopper l'immigration massive".
"On se rend compte qu'il y a beaucoup de problèmes structurels qui sont en train d'apparaître à cause de l'immigration qui est mal gérée", a indiqué à l'AFP le chef de l'UDC pour le canton de Vaud, Fabrice Moscheni.

Mais les riches étrangers sont désormais aussi la cible de l'UDC. "On a aussi des migrations dans certaines parties du pays qui poussent les loyers vers les sommets, qui engorgent toutes les infrastructure", explique M. Moscheni.

"Il faut se poser des questions: combien de gens peut-on encore accepter, comment peut-on les accepter dans le pays?" poursuit-il.
A ses yeux, la Suisse devrait privilégier l'arrivée de migrants qui s'installent sur le long terme, contrairement aux riches expatriés qui travaillent pour les multinationales et bénéficient d'aides au logement.

"Ce n'est pas que l'on soit contre les étrangers mais c'est simplement le système économique qui fait qu'on est en train de déséquilibrer notre tissu social habituel", fait ainsi valoir Didier Lohri, maire de Bassins, où cohabitent 29 nationalités.

M. Lohri regrette que la plupart des politiques ne parlent pas assez de la venue des milliers de riches expatriés et centrent leurs discours sur les étrangers les plus pauvres, venus d'Afrique et d'autres régions du monde en développement pour prendre en charge les "petits travaux".

Il déplore aussi que les partis aient laissé l'UDC s'emparer du discours de l'immigration grâce à un marketing efficace.

Comme à Riehen, dans la banlieue de Bâle, où une affiche anti-immigration de l'UDC est affichée sur un mur à près de 20 mètres de la frontière entre la Suisse et l'Allemagne.

Ici, comme dans d'autres villes frontalières, le débat sur l'immigration est un sujet très sensible. Au grand regret des communautés étrangères.

"Bien sûr, je comprends la crainte de l'UDC ou du Suisse qui dit qu'il n'y a plus de Suisses ici, qu'il y a seulement des étrangers, mais cela ne doit pas être provocateur", estime un porte-parole de la Commission des Musulmans de Bâle, Serhad Karatekin.

"Il doit y avoir un débat politique sur ce sujet", reconnaît-il, relevant que la Suisse a besoin d'étrangers dans les secteurs de la construction ou dans les activités de service d'entretien ménager.

"L'UDC veut stopper l'immigration, ils ne veulent plus d'étrangers, mais c'est quasiment impossible dans le monde actuel", note cet homme né en Suisse aux origines turques.

18/10/2011

Source : AFP

L'Union africaine (UA) a déclaré lundi que les transferts des immigrés africains à leurs familles et communautés représentaient chaque année quelque 40 milliards de dollars, a-t-on appris du premier dialogue régional africain sur les migrations internationales, ouvert lundi à Addis Abeba.

Dans un message lu par son représentant, la Commissaire de l'UA au département des affaires sociales Bience P. Gawanas a déclaré que ces transferts d'argents étaient de plus en plus reconnus pour leur contribution à la santé économique de l'Afrique, ainsi que pour leur importance vitale aux yeux des 25 millions de familles qui en bénéficient.

Malgré l'importance de ces flux d'argent vers ce continent, il reste des défis à relever comme leur coût de transfert élevés, les cadres juridiques et réglementaires qui entravent la concurrence et le faible niveau d'accès aux services financiers, entre autres, a déclaré la commissaire.

L'Afrique a connu des mouvements migratoire importants, qu'ils soient volontaires ou forcés, qui ont contribué à son paysage démographique, a-t-elle dit.

Quelque 30 millions d'Africains vivent à l'extérieur du continent, a-t-elle déclaré, ajoutant que cela posait certains problèmes socioéconomiques et politiques dans la gestion des migrations pour l'amélioration de l'Afrique.

Le responsable de liaison de l'Organisation pour les Migrations (IOM) auprès de l'UA et de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) Josiah Ogina a déclaré que les mouvements de population étaient un phénomène important qui affecte les pays d'origine, de transit et de destination d'une manière ou d'une autre.

La migration intra-régionale représente selon les estimations 63% des mouvements en Afrique, a-t-il dit.

L'UA a adopté en 2006 une Position commune africaine sur les migrations et les politiques de développement, a souligné M. Josiah.

Ce document reconnaît que la migration est un facteur d' intégration et de développement, a-t-il dit, ajoutant qu'il appelait les pays membres de l'UA à canaliser les migrations dans leurs stratégies de développement.

18/10/2011

Source : Radio Chine Internationale

Le magazine Yabiladi mag qui change de nom et devient Zmag, consacre un dossier aux marocains  qui se naturalisent en Europe…Suite

Le " Maghreb : Deux Rives " est l'intitulé d'une intense programmation culturelle concoctée par le Cercle des Beaux Arts de Madrid comme entame de sa rentrée culturelle 2011-2012, en vue de rapprocher le public Espagnol de cette région du Sud de la Méditerranée.

Au programme de ce " cycle culturel ", initié durant les mois d'octobre et de novembre en partenariat avec l'agence Espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), figurent des expositions, des concerts de musique, des projections cinématographiques ainsi que des conférences, avec comme toile de fond trois pays du Grand Maghreb : le Maroc, l'Algérie et la Tunisie.

Ainsi et dans le cadre de cette programmation culturelle, une exposition d'artistes peintres du Maroc, d'Algérie, de Tunisie et de pays d'Europe sera inaugurée le 27 octobre prochain à la salle Picasso du Cercle des Beaux Arts de Madrid.

L'exposition regroupera le travail de 13 artistes Maghrébins et Européens, notamment Fouad Bellamine, Nadia Kaabi-Linke, Kader Attia, Meriem Bouderbala, Mohamed El Baz, Mounir Fatmi, Nicène Kossentini, Mehdi Meddaci, Driss Ouadahi, Chourouk Hriech, Yazid Oulab, Younes Rahmoun et Karim Ghelloussi.

Une autre exposition, cette fois-ci, photographique, proposera au public de découvrir 150 instantanés de Pierre Bourdieu datant de la fin des années 1950 et formant partie de l'exposition " Images de l'Algérie " et qui " nous rapproche de la réalité de ce pays et de son évolution sociale et culturale".

Par ailleurs, une série de conférences animées par des spécialistes du Maghreb sont également programmées pour débattre de l'évolution sociale, culturelle et politique du Maghreb en relation avec son contexte Méditerranéen, notamment " les possibilités de coopération avec l'Union Européenne ", " l'exode migratoire" , " les effets régionaux de la mondialisation économique " et " les mouvements sociaux et les processus de démocratisation ".

Le clou de cette intense programmation culturelle sera le concert que donnera, le 18 novembre prochain, la chanteuse Marocaine Oum El Ghait Benssahraoui, célèbre sous le nom artistique de " Oum ". Le concert sera précédé de la projection de " Next Music Station: Morocco ", un documentaire sur la musique du Maghreb et ses interprètes.

17/10/2011

Source : MAP

Le Dialogue régional sur les migrations internationales s'est ouvert lundi à Addis-Abeba, sous le thème "Coopération et concertation pour promouvoir l'intégration régionale", avec la participation du Maroc.

Cette rencontre donnera l'occasion aux pays africains, aux communautés économiques régionales (CER) et aux partenaires de développement d'engager un débat constructif sur les forces et les faiblesses de la coopération et de la concertation en matière de migrations internationales et de développement en Afrique, les possibilités offertes et les menaces qui pèsent à cet égard.

Il s'agit d'examiner dans quelle mesure la coopération et la concertation pourront permettre de mobiliser efficacement les ressources qu'offrent les migrations et de les mettre au service du développement et de l'intégration régionale en Afrique.

Il sera aussi question des multiples aspects des migrations internationales et des liens multidimensionnels qui les unissent au développement. Le Dialogue, un processus purement consultatif, sera axé sur l'échange de données d'expériences et de bonnes pratiques concernant les moyens de mettre les migrations au service du développement.

Cette rencontre est marquée par la participation de délégués gouvernementaux, des représentants des CER et d'autres organismes intergouvernementaux, des spécialistes des questions des migrations internationales et de développement, ainsi que des représentants de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et d'autres organismes onusiens.

Le Maroc est représenté par M. Mounir Benhammou, de la Direction de la Coopération multilatérale et des Affaires économiques internationales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.

Les migrations sont à la fois un facteur et un produit des relations internationales en matière de développement. Elles font intervenir plusieurs acteurs dans plus d'un Etat. La coopération et la concertation sur la migration sont désormais justifiées par le nombre croissant de migrants internationaux. Une des incidences importantes de ce phénomène est que certains pays sont devenus à la fois des pays d'origine, de transit et d'accueil.

En Afrique, cette complexité est en partie illustrée par l'augmentation rapide du nombre de migrants internationaux. Il y en avait 9 millions en 1960, chiffre qui a grimpé pour atteindre 16 millions en 1990 et environ 23 millions en 2010.

L'Afrique comptait un peu moins de 9 pc du nombre mondial total des migrants en 2010.

17/10/2011

Source : MAP

La deuxième session de formation professionnelle et artisanale destinée aux Marocains résidant à l'étranger en situation de précarité, sera lancée, vendredi prochain, au titre de l'année scolaire 2010-2011.

Cette session s'inscrit dans le cadre de la mise en Œuvre du programme social visant l'accompagnement social des MRE en situation de précarité en vue de faciliter leur intégration dans les pays d'accueil, indique un communiqué du
ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Elle a également pour objectif de dynamiser la Convention tripartite de partenariat signée en janvier 2011 entre le ministère chargé des MRE, le Secrétariat d'Etat chargé de l'artisanat et l'Office de la formation Professionnelle et de la Promotion du Travail.
Ce programme permet aux jeunes marocains résidant dans les pays arabes et africains de bénéficier de programmes de formation dans différents domaines correspondant aux exigences du marché du travail dans les pays d'accueil.

Cette session de formation, d'une durée allant de 4 à 11 mois, se déroulera dans plusieurs villes notamment, Marrakech, Agadir, Al Hoceima, Kénitra et Settat.

17/10/2011

Source : MAP

L'Union démocratique du centre (UDC, droite populiste), premier parti politique suisse, a indiqué lundi avoir obtenu assez de signatures pour lancer un référendum "contre l'immigration de masse", un projet de loi qui pourrait menacer les accords bilatéraux entre Berne et Bruxelles.

"Deux mois et demi seulement après le début de la récolte de signatures, l'initiative populaire UDC 'contre l'immigration de masse' a déjà reçu l'appui de 120.000 personnes", se félicite le parti. Or en Suisse, si 100.000 signatures sont réunies, un référendum peut être organisé sur une question.

17/10/2011

Source : Europe1/AFP

La majorité des Britanniques appelle le gouvernement à réduire le nombre des immigrés, notamment parmi les immigrés clandestins et non-qualifiés, indique une étude de l'Université d'Oxford.

Près de la moitié des personnes interviewées soutient la prise de mesures visant à réduire le nombre des immigrés illégaux, alors que 64 pc appellent à abaisser le nombre des immigrés non-qualifiés.

Les Britanniques se sont également prononcés en faveur du durcissement des lois régissant l'octroi de l'asile politique, bien que les demandeurs d'asile ne représentent que 4 pc des immigrés, note le rapport, citant des statistiques officielles de 2009.

L'étude observe, par ailleurs, que les conventions internationales et européennes rendent difficile au Royaume-Uni la mission de réduire le nombre des immigrés non-qualifiés, dont la majorité provient des pays de l'UE.

Selon l'auteur du rapport, Dr. Scott Blinder, le sondage démontre les difficultés auxquelles le gouvernement fait face pour s'aligner sur les choix du public.

De son côté, le ministre de l'Immigration, Damian Green, a souligné que les mesures prises par le gouvernement pour réduire le nombre des immigrés répondent aux choix des Britanniques, ajoutant que "beaucoup reste à faire et nous allons aller de l'avant dans nos plans".

Le Premier ministre conservateur, David Cameron, a dévoilé lundi dernier un plan visant à durcir les lois de l'immigration, en introduisant de nouvelles mesures relatives en particulier aux immigrés clandestins, aux "mariages forcés" et aux regroupements familiaux.

La politique migratoire du gouvernement conservateur-libéral démocrate consiste à réduire le nombre net des immigrés (entrées mois sorties) de 242.000 actuellement à "quelques dizaines de milliers" d'ici à 2014.

16/10/2011

Source : MAP

 " Femmes marocaines et andalouses dans le monde rural", est le thème d'un séminaire prévu les 26 et 27 octobre à Grenade (Sud de l'Espagne) à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Cette rencontre se veut un forum d'échange d'expériences et de connaissances entre femmes marocaines et andalouses, ainsi qu'une première étape vers la mise en place d'un réseau de travail entre les deux parties, indique la Fondation des trois cultures de la Méditerranée. Les participants à cette rencontre aborderont la situation de la femme rurale au Maroc et en Andalousie à partir de différentes perspectives, souligne la même source, vendredi dans un communiqué. L'une des tables rondes programmées à cette occasion sera consacrée à la situation de la femme rurale marocaine et andalouse du point de vue social, économique et politique.

Les facteurs déterminants en matière d'évolution de la femme dans le monde rural, comme la formation, la conciliation de la vie professionnelle et de la vie de famille ou l'indépendance économique, sont également parmi les sujet qui seront évoqués lors de ce séminaire.

Il sera procédé, en outre, à la présentation de cas de femmes marocaines et andalouses qui se sont engagées dans des expériences entrepreneuriales qui sortent du stéréotype de la femme rurale.

Ce séminaire s'inscrit dans le cadre du cycle d'activités culturelles et artistiques " Le Maroc en Andalousie ". Inauguré en mai dernier à l'initiative de la Fondation et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, ce cycle comprend des activités de tout genre, dont des séminaires, des concerts de musique, des conférences, des activités sportives, des expositions d'artisanat organisées dans différentes villes de la région autonome d'Andalousie.

Ce cycle culturel, qui devrait se poursuivre tout au long de l'année en cours, s'assigne un double objectif, à savoir permettre aux ressortissants marocains vivant en Espagne de garder le contact avec leurs racines et offrir l'occasion au public espagnol de connaître un peu mieux le Royaume et sa culture.

Créée à Séville en 1998, la Fondation des trois cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue. Son objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.
La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs dans ce domaine dans l'espace euro-méditerranéen.

14/10/2011

Source : MAP

Un détenu sur trois dans les prisons belges est en séjour illégal dans notre pays, selon des chiffres de l'Office des étrangers que le secrétaire d'Etat à la Politique de Migration Melchior Wathelet a transmis au sénateur Karl Vanlouwe (N-VA).

Fin juillet, cela concernait 3215 personnes, sur un total de près de 11 000 détenus.

Sur ces 3215 détenus présents illégalement en Belgique, 67% (2155) n'étaient inscrits sur aucun registre. Les autres étaient repris au registre des étrangers, au registre d'attente ou sur un autre registre pour séjour temporaire.

Deux sur trois (2053) était définitivement condamnés, 1021 étaient par contre en détention préventive. Les autres bénéficiaient d'un autre statut, la plupart du temps en tant qu'internés.

Ces détenus étaient originaires, entre autres, du Maroc (644), d'Algérie (582) ou de Roumanie (246).

Karl Vanlouwe plaide pour la conclusion d'accords contraignants avec les pays d'origine des détenus. "Notre pays doit s'engager davantage dans la conclusion d'accords contraignants, pour que les ressortissants d'autres pays puissent accomplir leur peine de prison dans leur pays d'origine après une condamnation en Belgique", estime-t-il.

17/10/2011

Source : RTBF/belga

Nous sommes indignés !", s'exclame Othman Zerouali, 26 ans, diplômé cl une grande école de commerce française. Depuis quelques jours, les étudiants étrangers en France a leur tête, les étudiants marocains, montent une fronde …Suite

Au Musée d'art moderne de New York, une sélection de films invite à découvrir l'avant-garde cinématographique arabe. Cette année, le Maroc est bien représenté…Suite

La publication, le 5 octobre, d'une enquête du politologue Gilles Kepel réalisée dans les villes de Clichy-sous-Bois et Montfermeil (Seine-Saint-Denis) a une nouvelle fois soulevé des interrogations sur la place de l'islam dans la société française.

S'il explore les conditions de vie des habitants de ces deux villes en matière de logement, d'éducation ou de transport, l'auteur du rapport, commandé par l'Institut Montaigne, a mis en avant des questions posées - et parfois instrumentalisées - dans le débat public ces derniers mois. Pour autant, l'opposition entre islam et République est-elle pertinente ? L'islam, tel qu'il se développe en France, est-il réductible à l'islam observé dans ces deux villes de banlieue ? La pratique religieuse est-elle le symptôme d'un malaise social ? La laïcité "à la française" est-elle adaptée à cette nouvelle réalité ? "Il ne faut pas faire croire qu'un clash est en préparation dans les banlieues entre l'islam et la République !", prévient d'emblée Franck Frégosi, directeur de recherche au CNRS, auteur de L'Islam dans la laïcité (Hachette Pluriel, 486 p., 10 euros).

Observée depuis des années par des spécialistes de cette religion, l'islamisation des jeunes générations, issues, ou non, de familles de culture musulmane, est multiforme. "Le phénomène islamique est en constante évolution, d'une grande labilité", explique Tareq Oubrou, imam à Bordeaux, qui défend la pratique d'un islam prenant en compte le contexte culturel dans lequel il s'exprime. "Comme tout phénomène religieux, il est dans une transmutation ahurissante. J'ai moi-même du mal à arrêter quelle religiosité est à l'oeuvre chez les gens que je côtoie. Certains pensent qu'ils sont dans l'islam, alors qu'ils sont dans la mode, le zapping. Le paradigme de la modernité s'applique aussi à l'islam !"

Pour Samir Amghar, spécialiste du salafisme, et auteur de Le salafisme aujourd'hui, mouvements sectaires en Occident (Michalon, 284 p. 18 euros), le renforcement de l'islam dans certains quartiers est imputable à plusieurs facteurs. "Il correspond à la fois à une crise identitaire, à une crise spirituelle et à une contestation du politique pour défier une autorité à travers une identité religieuse. Il est clair que pour les musulmans, l'islam est une valeur refuge. D'ailleurs, au-delà de la pratique religieuse, on constate une islamisation des pratiques sociales - les gens se saluent en se disant salam aleikoum - qui se double parfois d'une instrumentalisation de l'islam. Celui qui renoue avec l'islam devient un vertueux dans le quartier."

Ainsi, si comme l'explique l'anthropologue Dounia Bouzar, la perte de confiance envers la République explique en partie les raisons du "retour" à l'islam, devenu "seul espoir existentiel", cette approche ne suffit pas. "Certains musulmans, notamment des femmes, font un retour au texte pour mener un travail de rénovation de l'islam qu'ils considèrent trop empreint de traditions maghrébines. Il y a aussi les jeunes diplômés qui surinvestissent l'islam pour contrecarrer la stigmatisation et l'image d'archaïsme que leur renvoie la société sur leur religion."

"Suggérer que là où la République serait défaillante, l'islam se développerait, est inquiétant, estime donc M. Amghar. C'est mettre en concurrence deux systèmes qui n'agissent pas dans les mêmes sphères de l'individu. En effet, jusqu'à quel point de pratique religieuse l'islam constitue-t-il un frein à l'intégration ? Un musulman orthodoxe se met-il en dehors de la République, par nature ? En outre lier la dynamique de réislamisation à l'exclusion, c'est oublier l'émergence d'une classe moyenne musulmane conservatrice et intégrée."

"Il est vrai que lorsque l'horizon social se ferme, l'horizon vertical, la transcendance s'ouvre", reconnaît M. Oubrou. Mais opposer islam et République constitue pour lui "une hérésie républicaine". "Là où il y aurait plus de République, il n'y aurait pas forcément moins d'islam mais il y aurait un meilleur islam, poursuit l'imam. Un islam du partage, capable de renforcer les valeurs citoyennes, et non pas un islam qui se protège."

Car, comme tous les observateurs, M. Oubrou constate le développement "d'une orthodoxie de masse, un excès de ritualisation qui correspond à un besoin de repères". Il évoque même le risque "d'une religiosité cancéreuse, une prolifération anormale", allusion aux salafistes. Ces tenants d'une lecture littéraliste de l'islam prospèrent, notamment, dans les lieux de relégation et de misère sociale.

"La vraie question est celle de l'émergence des groupuscules rigoristes et du rôle des élus qui ne travaillent pas à la régulation de la laïcité sur leur territoire, soutient aussi Mme Bouzar. Ces groupes minoritaires, qui sont dans une logique d'auto-exclusion et d'exclusion des autres, défendent des valeurs contraires à la Constitution."

Les chercheurs contestent aussi l'idée "en vogue", selon laquelle "le fait qu'un musulman pratiquant est en soi considéré comme le symptôme d'un mal être, un refus d'intégration, voire la volonté d'islamiser la France", souligne Mme Bouzar. "Je ne pense pas que l'on puisse voir dans la pratique du ramadan le symptôme d'une perte de valeurs", poursuit-il.

"Il serait d'ailleurs intéressant de voir quelle place a la dimension religieuse dans le quotidien d'autres croyants vivant en banlieue, notamment les évangéliques, souligne M. Frégosi. Le repli dans le religieux n'est pas forcément destiné à contrer l'appartenance républicaine. Encore faut-il rendre cette appartenance possible..."

De même, le développement du halal, souligné par le rapport Kepel, correspond à diverses aspirations. "Outre le fait qu'il existe aujourd'hui un marché du halal, les gens, sans être des piliers de mosquée, se rassurent moralement en se conformant par ce biais à une certaine éthique", explique M. Frégosi. "Cela relève aussi d'un phénomène de mode, ajoute M. Amghar. Et, si on peut lire ce développement comme un signe de communautarisation, il est aussi le signe d'une sédentarisation de citoyens qui considèrent cette revendication comme légitime. On assiste à l'émergence d'un islam de terroir."

16.10.11, Stéphanie Le Bars

Source : Le Monde

Le directeur général des affaires intérieures de l'Union européenne (UE), Stefano Manservisi, a effectué jeudi dernier une visite d’une journée dans notre pays, dans le but de nouer le dialogue avec le Maroc sur les sujets de la mobilité, la migration et la sécurité.

Intervenant lors du point de presse organisé à l’issue de cette visite, M. Manservisi a indiqué que les changements que connait le monde arabe ont des répercussions sur l'UE.

“La transformation profonde qui s’opère en Afrique du Nord, ce n’est pas quelque chose à laquelle l’UE assiste de manière seulement passive ou simplement en changeant les instruments, au fond ces mouvements changent l’UE elle même ”.  Stefano Manservisi

En parlant du contexte de ce dialogue, il a reconnu: “je ne dévoile aucun mystère, en Europe il y a des forces politiques qui se créent sur des messages négatifs de racisme et de xénophobie et souvent, le migrant qui vient d’Afrique du Nord est le problème”.

Moins de contraintes pour les visas

Les pays partenaires doivent donc s’engager avec fermeté à coopérer avec l’UE dans les domaines de la lutte contre le crime organisé et le trafic d’êtres humains, a préconisé M. Manservisi.

Ce volet sécuritaire sera accompagné par un accord de facilitation d’obtention de visas, pour permettre aux Marocains d’entrer dans l’UE pour des courts séjours avec moins de formalités, de documents administratifs et à faible coût. A l'instar de ce qui a été fait pour la Moldavie, notre pays pourrait profiter des mêmes avantages que ceux accordés aux pays de l'Europe de l'Est dans le cadre de la migration légale.

16/10/2011, Rachid Loudghiri

Source : Aufait

La Finlande a introduit des manuels sur la religion musulmane et les traditions islamiques dans les écoles publics du pays. Une manière pour les autorités de mieux faire comprendre l’islam aux jeunes générations et de lutter contre les préjugés qui mine la communauté musulmane en Europe.

Un des livres, intitulé « Salam - islamin polku » (« Salam - le chemin de l'islam ») et conçu pour des élèves de primaires, enseigne également aux jeunes finlandais les autres religions et l'importance de la tolérance en islam, rapporte le site Onislam. De nouveaux manuels pour des élèves plus âgés sont en cours de rédaction.

« Le statut de l'islam comme une religion minoritaire se reflète dans le fait que les histoires enseignent également comment il est possible de vivre avec d'autres personnes même si la religion et les coutumes sont différentes », a déclaré Suad Onniselka, un des auteurs de l’ouvrage.

En parallèle, le gouvernement finlandais projette de lancer une formation pour les imams du pays. « Il est important que les membres de la communauté musulmane, comme ceux des autres religions, aient des liens étroits avec la société finlandaise, sa langue et sa culture », a déclaré l’archevêque Kari Makinen, le chef de l'Église luthérienne, ajoutant que cela permettra aux musulmans de se sentir vraiment chez eux en Finlande.

Le pays, qui compte 5,2 millions de personnes, abrite près de 50 000 musulmans .

13/10/2011

Source : Saphir News

A la conférence annuelle du Parti conservateur, début octobre, la ministre de l'Intérieur britannique Theresa May s'est appuyée sur un récit improbable pour défendre sa position sur l'immigration. Au grand dam des tories.

La conférence des conservateurs, qui s'est tenue début octobre à Manchester, a été le théâtre d'échanges mordants entre membres du gouvernement : Kenneth Clarke [ministre de la Justice] a ainsi tourné en ridicule Theresa May [ministre de l'Intérieur] qui lors de son intervention avait évoqué le cas d'un clandestin [bolivien accusé de vol] sauvé de l'expulsion grâce à son chat. Comme le bureau de presse de la justice contestait cette affirmation, Kenneth Clarke a déclaré qu'il était prêt à parier avec elle que toute cette histoire était fausse.

Or selon une source du ministère de l'Intérieur, le juge aurait fait la déclaration suivante : "Les preuves concernant l'acquisition conjointe de Maya [le chat] par l'appelant et sa partenaire viennent confirmer mes conclusions sur la qualité de la vie de famille vécue par l'appelant et son conjoint." Theresa May avait annoncé lors de la conférence son souhait d'amender les lois sur l'immigration pour restreindre le recours trop fréquent des immigrés clandestins et des délinquants étrangers au respect de la vie familiale prescrit dans la loi sur les droits de l'homme (Human Rights Act). Cette loi s'inspire des droits énoncés dans la Conventioneuropéenne des droits de l'homme. Elle avait choisi d'illustrer son propos en ayant recours à des exemples déjà donnés par la presse de droite. "Le clandestin qui ne peut être expulsé parce que – et je n'invente rien – il avait un chat."

Selon Kenneth Clarke, qui a commandé un rapport sur l'avenir de la Convention européenne des droits de l'homme, Theresa May aurait dû le consulter avant de faire cette remarque. "Quand Theresa m'aura dit d'où elle tire ces exemples qui lui posent apparemment problème, je suis certain que nous tomberons d'accord – c'est l'interprétation inepte de cette loi qui lui vaut cette mauvaise réputation, et nous devrions tous nous mobiliser pour les droits de l'homme et les libertés individuelles au lieu de les désavouer."

Il s'est ensuite lancé dans un vigoureux plaidoyer en faveur de la Convention européenne des droits de l'homme : "Ce sont les Britanniques, après leur victoire sur le fascisme, qui ont pris l'initiative de cette Convention européenne des droits de l'homme. L'idée consistait à instaurer ces valeurs dans les régions où le fascisme s'était imposé, afin de s'assurer que nous revenions tous à des valeurs européennes universelles du moins en matière de libertés individuelles – si chères au Parti conservateur."

Pour Sadiq Khan, ministre de la Justice (dans le cabinet fantôme) de l'opposition : "Le temps et l'énergie dépensés par ce gouvernement à tergiverser au sujet de cette loi montre à quel point ce gouvernement est éloigné des préoccupations des Britanniques. Ces derniers s'intéressent en effet bien plus aux problèmes de sécurité engendrés par l'ampleur des restrictions budgétaires imposées à la police qu'aux échanges de coups de griffe entre ministres."

Theresa May a présenté par la même occasion le colonel Tim Collins, ancien de la guerre en Irak, premier candidat conservateur à se déclarer candidat pour le poste de Police and Crime Commissioner [commissaire de police, élu au suffrage universel au Royaume-Uni] qui sera élu en novembre. Le colonel Collins a donné le ton de sa campagne en déclarant que les policiers devaient "faire la chasse aux voyous" au lieu de "jouer les assistantes sociales". La ministre de l'Intérieur a soutenu le colonel Collins en déclarant aux délégués : "Je ne voudrais pas être à la place des délinquants s'il est élu !" Elle s'est à nouveau engagée à réformer la police et a insisté sur le fait que les coupes budgétaires n'affectaient en rien la qualité des services de base sur le terrain ni leur amélioration.

Mais c'est sur le sujet de l'immigration que Theresa May s'est montrée la plus vindicative. Après avoir réitéré sa promesse de réduire le solde migratoire, elle a déclaré : "Nous devons nous assurer que nous avons toute latitude pour expulser des étrangers qu'il serait folie de garder chez nous. Nous avons tous entendu des histoires sur cette loi. Ce gros dealer de drogue qui ne peut être expulsé à cause de sa fille – dont il ne s'occupe même pas. De ce voleur qui reste sur le sol britannique parce qu'il a une petite amie. Ou encore de ce clandestin inexpulsable – et je n'invente rien – parce qu'il a un chat."

14.10.2011, Nicholas Watt et Alan Travis

Source : Le Courrier international

La crise pousse les Européens à reprendre le chemin de l’émigration. Pour les jeunes des pays méditerranéens comme pour ceux des pays d’Europe orientale, c’est au Nord du continent que se trouve à présent le salut.

En l'espace d'un siècle, les pays européens sont passés du stade de pays d'émigration à celui de pays d'immigration – ils se sont transformés en pays d'accueil. Tel un aimant, le développement industriel a attiré la population des pays pauvres. De nombreux migrants sont rentrés par la suite dans leur pays d’origine, mais il a fallu un apport de main d'œuvre externe pour couvrir le déficit de travailleurs. Les derniers pays d’accueil ont été ceux du Sud de l'Europe, destination de prédilection notamment des Roumains. Ces derniers sont à présent concurrencés sur le marché du travail par les autochtones au chômage. Face à cette situation, et aux nouvelles restrictions en matière d’emploi des étrangers, immigrés de l’Est et autochtones du Sud tendent à chercher du travail en Europe du Nord.

Le Sud part à l'assaut du Nord

L'Europe a déjà vécu des mouvements migratoires massifs par le passé : Entre1950 et 1970, environ 10 millions d'Italiens, de Grecs, d’Espagnols et de Portugais ont pris le chemin des pays européens les plus développés. Après 1973, avec le début du déclin démographique dans l’arc méditerranéen, les Etats qui en font partie ont ouvert leurs portes aux travailleurs étrangers. Le point d'inflexion – lorsque l'immigration a dépassé l'émigration – a été atteint dans les années 1980. Les flux sont venus d'Afrique du Nord, puis d'Europe centrale et orientale. Le processus s'est accéléré après la chute du rideau de fer. A présent, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les pays nordiques pourraient faire face à un assaut sans précédent car, en plus des populations à forte tradition de migration (Espagne, Italie, Irlande et même Grèce), il y a aujourd'hui l'énorme pression de celles de l'Est de l'Europe, Roumains en tête. Quant à la Roumanie, elle deviendra à son tour un pays d'immigration, mais il s'agira probablement de travailleurs venant d'Asie,du Moyen-Orient ou d’Afrique.

Les dernières statistiques britanniques montrent par ailleurs une dynamique inhabituelle dans la relation avec l'Espagne. Le nombre d'Espagnols enregistrés dans le système de sécurité sociale britannique a augmenté de 85% pendant la dernière année fiscale (avril 2010-avril 2011), par rapport à l'année précédente. Pour la première fois, l'Espagne est arrivée dans le top cinq des pays de provenance des immigrés au Royaume-Uni – après le Pakistan, le Sri Lanka, la Lituanie et l'Irlande. Selon la branche espagnole de l'agence d’intérim Adecco, environ 110 000 personnes ont quitté l’Espagne avec un contrat de travail à la clé entre 2008 et 2010, alors que le taux de chômage y a dépassé 21%. Plus de 4.2 millions de personnes se retrouvent sans emploi. Une augmentation significative a été également enregistrée chez les Italiens : de 60 000 curriculum vitae recensés par Eurostat en mars 2010, ils sont passés à près de 90 000 en Septembre 2011.

"One-way-ticket" contre immigration itinérante

La migration du type "one-way-ticket", lorsque l'Italien ou l'Irlandais s'embarquait sur un navire en partance pour les Etats-Unis et y restait jusqu'à sa mort, a disparu. Aujourd’hui, elle est devenue itinérante, d'un pays à l'autre, en fonction du marché du travail. Les migrants se distribuent tacitement le marché en fonction de l'acceptabilité et la pénibilité du travail. Il y a donc une différence majeure entre les émigrants espagnols et les Roumains. Ces derniers sont appelés "cueilleurs de fraises" parce qu’ils travaillent pour la plupart dans l'agriculture des pays de destination et occupent les emplois les moins qualifiés. Quant aux Espagnols, affirme le professeur Miguel Pajares de l'Université de Barcelone, "ils vont vers des pays où ils trouvent des emplois spécialisés. La différence entre Roumains et Espagnols n'est pas tant la compétence que l'acceptabilité" des différents emplois.

En Irlande, le nombre d'habitants qui quittent actuellement le pays est supérieur à celui des immigré venus à l’époque où le pays passait pour "le tigre celtique". Lors de la dernière année fiscale, avril 2010 – avril 2011, plus de 40 000 irlandais ont abandonné l’île, pour 36 000 immigrants arrivés. "La crise est plus facilement supportable à l'étranger", explique le professeur roumain Dumitru Sandu, spécialiste en matière de migration. La tendance migratoire actuelle se maintiendra, en raison de la crise et de la récession qui ont frappé l'Europe. D'autant plus que les pays qui ont rejoint l'Union en 2004 ont dépassé la période de transition (de sept ans maximum) qu'un Etat membre pouvait leur imposer pour protéger son marché du travail. La date butoir était le 1er mai de cette année, pour la Pologne, la République Tchèque, la Hongrie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovénie et la Slovaquie.

Précampagne xenophobe pour 2012

Après l'Espagne et la France, qui ont introduit de nouvelles restrictions sur le marché du travail à l'encontre des Roumains, plusieurs Etats ont annoncé qu'ils allaient modifier la législation afin de réduire l'immigration. Sous prétexte de sauvegarder les emplois locaux, l'accès des immigrés au marché du travail est ainsi bloqué, sur un air de précampagne pour les élections qui auront lieu en 2012 dans plusieurs de ces pays. "Il ne s'agit pas tellement de raisons économiques, mais d’entorses aus principes démocratiques de l'Union, qui ont été ignorés", affirme Catalin Ghinăraru, de l'Institut national roumain de Recherche sur l'Emploi.

Chaque fois que l'économie des pays de destination se contracte, apparaissent des attitudes de rejet des immigrés. Et, inévitablement, c'est le groupe le plus important d’entre eux qui est visé. Ainsi, les Roumains sont la cible de plusieurs campagnes allant dans ce sens. En Espagne, par exemple, le Parti populaire a placardé cet automne des affiches électorales avec le slogan “No queremos rumanos” [“Nous ne voulons pas de Roumains”]. Malgré cela, seule une petite minorité des Roumains retournent au pays, ainsi que le montre l'étude "L'impact de la crise économique sur la migration de la main d'œuvre roumaine", réalisée par la Fondation "Friedrich Ebert" : seulement 5% de ceux qui sont partis sont rentrés au pays, et pour des périodes courtes. Après, ils repartent vers d’autres destinations.

14 octobre 2011, Mariana Bechir

Source : Presseeurope

La Suisse et la République de Guinée ont conclu aujourd’hui à Conakry un accord de coopération en matière de migration. Il a été signé par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et par le ministre guinéen des Affaires étrangères Edouard Gnakoye Lama. Cet accord d’un nouveau type englobe la migration au sens large, y compris l’aide à la réinstallation ou la collaboration dans la lutte contre le trafic d’êtres humains. Il s’agit d’un des premiers accords de réadmission conclu avec un pays africain.

Cet accord de coopération en matière de migration prévoit d'encourager et d'assister les retours volontaires. La Guinée s'engage par ailleurs à réadmettre sur son territoire ses ressortissants qui n'ont pas ou plus le droit de séjourner en Suisse. L'accord prévoit une assistance à la réintégration dans le pays d'origine, ainsi que l'instauration d'un dialogue migratoire. Les deux pays veulent aussi collaborer dans la lutte contre la traite des êtres humains et les réseaux de trafic de personnes. Des campagnes de sensibilisation sur les risques de la migration irrégulière et des cours de formation pour le personnel consulaire sont notamment prévus.

Un accord d'un nouveau type

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga poursuit ainsi les efforts pour renforcer la coopération internationale en matière de migration. L'accord conclu avec la Guinée est un nouveau développement par rapport aux accords de réadmission classiques. Dans un esprit de partenariat et de coopération, cet accord tient compte des intérêts des deux parties, ce qui doit favoriser une bonne application du volet réadmission. L'accord avec la Guinée doit servir d'exemple pour de nouvelles coopérations à établir avec d'autres pays. A ce jour, la Suisse a conclu 47 accords de réadmission de divers types avec un total de 50 pays. Ces accords visent en particulier à faciliter le retour des personnes qui ne remplissent pas les conditions d'octroi de l'asile en Suisse. Au cours de son voyage, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga rend également visite à des personnes qui ont pu reprendre pied en Guinée et entreprendre une activité économique grâce à une aide au retour fournie par la Suisse.

Des entretiens sont aussi prévus avec plusieurs ministres et avec le président guinéen Alpha Condé.

14/10/2011

Source : Site de la Confédération suisse

La 13è réunion du groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol s'est tenue, samedi à Barcelone (nord-est de l'Espagne) sous la coprésidence de M. Khalid Zerouali, Wali, directeur de l'Immigration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, et des secrétaires d'Etat espagnols à l'Immigration et à la sécurité, respectivement Mme Anna Terron et M. Justo Zambrana.

Au cours de cette réunion, les deux parties ont dressé le bilan de la coopération dans le domaine migratoire notamment en ce qui concerne la lutte contre les réseaux de l'immigration illégale ainsi que l'encouragement des flux migratoires légaux.

Les deux parties ont, dans ce sens, réaffirmé leur détermination d'intensifier la coopération bilatérale en matière de lutte contre l'immigration clandestine et le trafic d'êtres humains, soulignant l'importance des résultats obtenus dans ce domaine grâce à la coordination et au dialogue permanents.

Cette réunion de travail a été également l'occasion de mettre en exergue les efforts du Maroc dans la lutte contre l'immigration clandestine et les réseaux de passeurs d'immigrés.

Le groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol, dont la 12è réunion s'est déroulée en décembre 2010 à Marrakech, tient des réunions régulières alternativement au Maroc et en Espagne pour faire le point de la coopération bilatérale en matière d'immigration.

15/10/2011

Source : MAP

Dans son rapport annuel publié jeudi, Médecins du Monde dresse un bilan catastrophique de l’accès aux soins pour les plus démunis en France. La faute aux politiques publiques, "plus sécuritaires que sociales", selon l’ONG.

Le système sanitaire français est-il en passe de connaître une crise humanitaire ? C’est aujourd’hui la crainte de l’ONG Médecins du Monde qui s’inquiète, dans son rapport annuel, de la possibilité d’un imminent "krach sanitaire" français.

Selon le baromètre de l’ONG, les consultations médicales dans les vingt centres d’accueil, de soins et d'orientation (Caso) de Médecins du Monde en France destinés aux personnes précaires ont augmenté de 10% entre 2008 et 2010, pour atteindre 38 606 consultations l’an dernier. Parmi elles, près de 12% des patientes étaient mineures, dont la moitié avait moins de 7 ans et le tiers seulement était suivi par les services de protection maternelle et infantile. Par ailleurs, 8% des femmes enceintes suivies par MDM vivent dans la rue, et plus de la moitié présentent un retard de suivi de grossesse.

Le gouvernement sur le banc des accusés

Une situation inédite, explique l’ONG, que la crise économique ne peut à elle seule expliquer. "Il serait complètement faux et mensonger de faire porter l’entière responsabilité de ce bilan catastrophique à la crise financière du moment", explique Jean-François Corty, directeur des missions France de l’ONG, contacté par FRANCE 24. Selon lui, c’est plutôt du côté des responsables politiques qu’il faut chercher un coupable. "L’État ne peut pas se dédouaner de ses responsabilités. C’est sa politique sécuritaire et migratoire qui a grandement contribué à la dégradation des conditions de vie des personnes les plus démunies en compliquant l’accès aux soins, en réduisant l’hébergement d’urgence et le logement social", explique-t-il. L’immense majorité - 95% - des patients reçus dans les Caso, en effet, n’a pas la nationalité française.

Pis, estime Jean-François Corty, la politique migratoire du gouvernement mettrait délibérément en danger la vie de nombre de ces personnes précaires. "Pour eux, se déplacer entre leur domicile et le lieu de consultation de MDM, c’est prendre le risque de s’exposer à des arrestations et à des expulsions", explique-t-il. "Alors certains ne viennent plus bien qu’ils développent des pathologies graves."

Deux mesures sociales phares démantelées

Dans sa diatribe, celui-ci va même jusqu’à pronostiquer la mort prochaine du modèle social français – pourtant régulièrement cité en exemple dans le monde. "L'image d'entraide sociale que véhicule notre pays est un leurre. Le gouvernement ne protège plus les plus faibles", souligne-t-il, déplorant la destruction de deux mesures phares destinées à protéger les plus démunis : l’aide médicale d’État (AME) pour les personnes en situation irrégulière et le droit au séjour pour maladie (Dasem).

Les conditions d’accès à la première ont effectivement été considérablement durcies par la loi de finances de 2011, tandis que le second a été purement et simplement démantelé par la Loi immigration, intégration et nationalité promulguée en juin dernier. "C’est scandaleux, il faut savoir qu’un rapport de l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) [commandé par le gouvernement en 2010 pour évaluer l’intérêt de la couverture sociale de l’AME et du Dasem, ndlr] avait pourtant conclu à l’utilité de ces droits sociaux", précise-t-il. "Mais ce rapport n’a été rendu public que fin décembre 2010 : les restrictions du droit à l’AME avaient déjà été votées à l’Assemblée !" Contacté par la rédaction de FRANCE 24 à ce propos, le ministère de l'Intérieur n'a, pour l’heure, pas donné suite à nos sollicitations.

"Interventions de nature humanitaire"

Sur le terrain, les "dégâts collatéraux de telles mesures", comme on les appelle à MDM, sont loin d’être invisibles. Les centres de l’ONG ne désemplissent pas. "Nous sommes parfois obligés de refuser certains patients", déplore encore Jean-François Corty. Dans certaines villes, en effet, Médecins du Monde est débordé. "On est aujourd’hui à plus de 10 000 interventions médicales par an dans le centre de Marseille, la situation est devenue bien trop compliquée", s’alarme Cendrine Labaume, l’une des coordinatrices du Caso de la cité phocéenne.

Conséquence de cet accroissement de la précarité, MDM s’inquiète de voir ressurgir des maladies d’une "autre époque". "Les cas de rougeole, de tuberculose (surnommée la "maladie de la pauvreté"), de gale ou d’hépatite A ont considérablement augmenté depuis deux ou trois ans", précise Jean-François Corty. "Toutes ces pathologies obligent Médecins du Monde à mettre en place des interventions de nature humanitaire" normalement utilisées "en zone de conflit ou après une catastrophe naturelle", ajoute-t-il.

À l’approche de la présidentielle de 2012, l’ONG n’a donc qu’un seul souhait : voir les candidats prendre clairement position sur le thème de la santé solidaire et sur l’accès aux soins des plus précaires, un sujet qui "émerge encore trop peu" dans les débats. "Si le prochain gouvernement ne rectifie pas le tir, je crains fort que la situation ne devienne ingérable. Son indifférence ou son immobilisme pourraient aggraver le risque d’une crise humanitaire grave… Une véritable honte dans un pays occidental au XXIe siècle", conclut celui-ci. Pour télécharger le rapport,  cliquer ici

14/10/2011, Charlotte BOITIAUX

Source : France 24

Le gouvernement fédéral souhaite que les immigrants fournissent une preuve qu'ils parlent couramment l'une des deux langues officielles du Canada lorsqu'ils présentent une demande de citoyenneté.

En vertu de ce changement, les immigrants devraient prouver qu'ils détiennent, en français ou en anglais, le niveau quatre des Standards linguistiques canadiens.

Un avis du gouvernement explique que les modifications n'auraient pas pour effet d'augmenter le niveau requis des connaissances linguistiques pour devenir citoyen mais fournirait aux représentants du gouvernement et aux juges une «preuve objective des habiletés du postulant» dans l'une ou l'autre des deux langues.

Selon les procédures actuelles, les immigrants doivent être capables de comprendre, dans l'une ou l'autre langue officielle, des énoncés et des questions de base au passé, au présent et au futur.

Toutefois, le site Internet du Service d'immigration du Canada reconnaît que l'évaluation des compétences dans les deux langues manque de constance.

Les candidats à la citoyenneté doivent répondre à un test écrit à choix multiples qui évalue également leur connaissance du Canada et de leurs responsabilités citoyennes.

S'ils échouent le test écrit ou encore si leur incompétence à l'oral ou à l'écrit est signalée, les candidats à la citoyenneté doivent se présenter devant un juge à la citoyenneté pour une entrevue.

L'avis du gouvernement stipule que la procédure est inefficace et qu'elle occasionne des retards dans le traitement des dossiers.

Les changements proposés visent à renforcer l'«intégration des nouveaux arrivants en améliorant leurs résultats linguistiques et à encourager leur pleine participation dans la société canadienne».

Toujours selon l'avis, les modifications simplifieraient le processus d'application et réduiraient la bureaucratie.

Les Canadiens disposent de 30 jours pour commenter ces nouvelles règles.

14/10/2011

Source : CyberpressE.ca

Une cour d'appel fédérale américaine a bloqué vendredi la mise en oeuvre de certaines parties de la loi anti-immigration d'Alabama controversée, mais a confirmé en revanche la possibilité pour la police d'arrêter des immigrants qu'elle soupçonne d'être des sans-papiers.

Cette cour d'appel d'Atlanta, en Géorgie, a entre autres censuré la partie de la loi qui prévoyait que les écoles publiques puissent vérifier le statut migratoire de leurs élèves et celle exigeant des immigrés clandestins qu'ils portent toujours sur eux une pièce d'identité.

Le ministère de la Justice et plusieurs organisations de défense des droits civils avaient déposé des recours contre cette loi, entrée en vigueur le 28 septembre et qui est la plus stricte en matière de lutte contre l'immigration illégale aux États-Unis.

Les décisions prises par la cour d'Atlanta sont provisoires et le sort définitif de la loi d'Alabama reste suspendu à plusieurs autres décisions de justice, attendues au cours des prochains mois.

Selon plusieurs organisations de défense des droits civils, la partie de la loi concernant le contrôle du statut migratoire des élèves dans les écoles publiques a entraîné le départ de quelque 2000 élèves de leur école.

Cependant, les volets de la loi autorisant la police à arrêter et emprisonner toute personne soupçonnée d'être un immigré clandestin et interdisant aux sans-papiers de travailler n'ont pas été bloqués.

Après l'Arizona, c'est la seconde fois que le gouvernement du président Barack Obama essaye de bloquer la loi migratoire d'un État, estimant que ces dispositions sont inconstitutionnelles. Certains articles de lois migratoires ont été également retoqués dans l'Utah et en Géorgie.

Le président Obama est partisan d'une solution fédérale, en renforçant les frontières tout en permettant aux clandestins d'accéder sous condition à la nationalité américaine.

«Je me réjouis que l'administration Obama et le ministre de la Justice Eric Holder soient en train d'agir pour empêcher que n'entrent en vigueur certains des pires aspects d'une des lois les plus discriminantes qui soient d'Alabama», a réagi le représentant hispanique de l'Illinois (nord), Luis Gutierrez.

«Les familles hispaniques ne voient pas de futur dans l'Alabama en ce moment, indépendamment de leur statut migratoire ou de leur citoyenneté américaine», a ajouté l'élu démocrate.

Plus de 11 millions d'immigrés clandestins vivent aux États-Unis, dont 130 000 dans l'Alabama, selon le centre de recherche Pew Hispanic, principal institut dédié à l'étude de la communauté hispanique aux États-Unis.

M. Obama s'était engagé à résoudre la question des personnes vivant clandestinement sur le territoire américain, dont les personnes arrivées illégalement dans leur enfance, mais il n'a pas réussi à faire adopter une réforme du système d'immigration par le Congrès à l'époque où ses alliés démocrates en contrôlaient les deux chambres.

14/10/2011

Source : CyberpressE.ca

Citoyenneté: les immigrants devront prouver leurs compétences linguistiques

Le gouvernement fédéral souhaite que les immigrants fournissent une preuve qu'ils parlent couramment l'une des deux langues officielles du Canada lorsqu'ils présentent une demande de citoyenneté.

En vertu de ce changement, les immigrants devraient prouver qu'ils détiennent, en français ou en anglais, le niveau quatre des Standards linguistiques canadiens.

Un avis du gouvernement explique que les modifications n'auraient pas pour effet d'augmenter le niveau requis des connaissances linguistiques pour devenir citoyen mais fournirait aux représentants du gouvernement et aux juges une «preuve objective des habiletés du postulant» dans l'une ou l'autre des deux langues.

Selon les procédures actuelles, les immigrants doivent être capables de comprendre, dans l'une ou l'autre langue officielle, des énoncés et des questions de base au passé, au présent et au futur.

Toutefois, le site Internet du Service d'immigration du Canada reconnaît que l'évaluation des compétences dans les deux langues manque de constance.

Les candidats à la citoyenneté doivent répondre à un test écrit à choix multiples qui évalue également leur connaissance du Canada et de leurs responsabilités citoyennes.

S'ils échouent le test écrit ou encore si leur incompétence à l'oral ou à l'écrit est signalée, les candidats à la citoyenneté doivent se présenter devant un juge à la citoyenneté pour une entrevue.

L'avis du gouvernement stipule que la procédure est inefficace et qu'elle occasionne des retards dans le traitement des dossiers.

Les changements proposés visent à renforcer l'«intégration des nouveaux arrivants en améliorant leurs résultats linguistiques et à encourager leur pleine participation dans la société canadienne».

Toujours selon l'avis, les modifications simplifieraient le processus d'application et réduiraient la bureaucratie.

Les Canadiens disposent de 30 jours pour commenter ces nouvelles règles.

14/10/2011

Source : CyberpressE.ca

En vue d’un Colloque à l’université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, prévu pour Les 17 et 18 avril 2012 un appel à communication est lancé.

Les migrations post-coloniales de l’immédiat après-guerre ont suscité ces dernières années le renouvellement de l’historiographie, en ce qui concerne les interprétations sur les formes et sur les destinations de ces migrations. À la suite d’un premier colloque, tenu à Montréal en 2011[1], le présent colloque a pour but de poursuivre le dialogue qui s’y était engagé entre chercheur-es de différentes disciplines et horizons. L’idée de ces rendez-vous est partie d’un constat : les migrations des populations des anciennes colonies françaises vers la métropole et au Québec ont suscité peu d’analyses comparées. La perspective comparée doit permettre d’apprécier le rôle des acteurs, associations privées, organes gouvernementaux ou organisations internationales qui favorisent la migration au Québec et en France. Elle permettra, par ailleurs, d’analyser la manière dont les migrants ont justifié leur départ dans l’un ou l’autre pays. L’étude des représentations qu’ont les migrants de la France et du Québec permettra également d’enrichir l’étude de l’action des États et des organisations privées.

La question des migrations post-coloniales sera ici envisagée dans une perspective résolument pluridisciplinaire (historique, médiations culturelles, études littéraires etc.). Date limite : 15 décembre 2011

15/10/2011

Source : Fabula

L'UE entend faciliter aux ciyoyens marocains la mobilité vers les pays membres. mais, elle veut une coopération plus étroite en matière de sécurité.

Le Maroc et l' Union européenne ont ouvert officiellement jeudi dernier le dialogue sur la migration, la mobilité et la sécurité. Dans ce but, le directeur général des affaires intérieures (UE), Stefano Manservisi a rencontré, jeudi, à Rabat de hauts responsables marocains de plusieurs départements concernés par la question (le ministère de l'Intérieur, le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l'Emploi, le ministère chargé de la Communauté marocaines à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger).

L'ouverture de ce dialogue, qui devrait offrir aux citoyens marocains «la possibilité d'une mobilité accrue vers les États membres tout en traitant les causes premières de l'afflux migratoire», entre dans le cadre d'une démarche globale de l'Union visant à soutenir les pays de la rive sud ayant entamé des réformes politiques profondes. Du côté de l'UE, on assure que ce dialogue sera «une composante d'un engagement et d'une assistance beaucoup plus vastes au bénéfice des pays de l'Afrique du Nord dans le cadre de la politique européenne de voisinage renouvelée».

Selon le directeur général des affaires intérieures, Stefano Manservisi, si ce dialogue venait à aboutir, il bénéficierait aux deux parties. L'Europe assurera une meilleure protection de ses frontières (contre les réseaux terroristes et criminels), pourra gérer plus efficacement le problème migratoire et, partant, disposer de la main d'œuvre et des compétences nécessaires à son économie.
Que va gagner le Maroc (et les pays du sud de la Méditerranée en général) en échange ? Ses citoyens bénéficieront de plus de facilités en matière de mobilité envers les pays membres de l'UE et les droits de ses travailleurs en Europe seront mieux protégés.
Par facilitation de la mobilité, l'UE entend «moins de formalités, des coûts réduits, voire nuls», «un boursier qui se voit refuser le visa, cela doit cesser !» et «la nécessité de créer des conditions légales plus efficaces pour permettre aux Marocains d'entrer en Europe pour le travail», explique le directeur général des affaires intérieures de l'Union. Mieux encore, le haut responsable européen promet que dans le cadre de ce dialogue, «il n'y aura plus de doubles standards», ce qui signifie que «les citoyens de la rive sud de la Méditerranée bénéficieront du même traitement que ceux de l'Europe de l'Est».

Il s'agit donc d'instaurer une nouvelle forme de partenariat. «Ce n'est pas un cadeau de la part de l'UE», tient à préciser M. Manservisi.
«Ce sera une coopération gagnant-gagnant».

Toutefois, l'UE estime que le succès de ce nouveau cadre de coopération reste tributaire d'une coordination plus efficace en matière sécuritaire. «Nous demandons le respect des standards sécuritaires, chacun doit faire son devoir. Le but est de créer un climat de confiance réciproque», précise le haut responsable européen, tout en soulignant que pour ce qui est du Maroc, «il y a déjà des acquis importants, on ne part pas de rien». Mais au-delà de la coopération en matière de lutte contre l'émigration illégale, les réseaux terroristes et criminels, c'est de la poursuite des réformes, leur mise en œuvre et du renforcement de la démocratie que dépendra en définitive le soutien de l'Europe des 27.

Épouvantail

La montée de l'extrême droite dans beaucoup de pays de l'UE ne va-t-elle pas contrecarrer les efforts fournis dans le cadre du dialogue pour la mobilité et la sécurité ? À cette question posée par le Matin, le directeur général des affaires intérieures (UE), Stefano Manservisi, a apporté la réponse suivante : «Notre objectif justement est de démontrer de manière crédible que les menaces agitées par l'extrême droite, c'est des épouvantails». Pour M. Manservisi, l'Europe sera plus forte par son ouverture et son identité multiple.

Par ailleurs, il a souligné que ce dialogue ne résoudrait pas le problème des migrants en situation irrégulière. «Il y a la loi européenne qui doit s'appliquer, et ceux qui sont dans cette situation doivent rentrer chez eux. Mais nous comptons leur offrir l'accompagnement nécessaire, d'où l'importance d'un partenariat plus solide entre l'UE et les pays de la rive sud».

14/10/2011, Abdelwahed Rmiche

Source : LE MATIN.ma

Depuis des mois, Hayat Ouhami obtenait toujours la même réponse quand elle appelait la préfecture: «Il n'y a pas de solution pour vous». / Photo DDM, archives JML

 « Française pendant 10 ans et aujourd'hui plus rien » : c'est sous ce titre que nous avions relaté, dans notre édition du 14 septembre, l'histoire incroyable de Mme Hayat Oubassou née Ouhami, cette jeune mère de famille qui vit à Albi, avec ses deux enfants de 8 et 10 ans. Sa situation administrative, bloquée depuis le 23 novembre 2010, date à laquelle elle et son fils Nassim (né à Albi en 2003) avaient perdu leur nationalité française suite à un arrêt de la Cour d'appel de Toulouse, vient encore de se compliquer. Jeudi, Hayat Ouhami, qui aura bientôt 26 ans, a reçu un ordre de quitter le territoire français, avec ses deux enfants (1), la préfecture du Tarn opposant un refus à sa demande de titre de séjour.

Pour appuyer sa décision, la préfète met notamment en avant « le fait que les déclarations pour obtenir la nationalité française étaient mensongères ».

Née au Maroc où « elle a été mariée de force à 14 ans », précise son avocate Me Claire Dujardin, Hayat Ouhami était devenue citoyenne française à 16 ans, grâce à son père remarié en France. Mais, en 2007, lors du renouvellement de son passeport, l'administration relève qu'à la date où son père avait effectué ces démarches de naturalisation, la jeune fille était déjà mariée au Maroc. En juin 2008, le parquet d'Albi avait donc saisi le tribunal de grande instance afin de voir constater l'extranéité d'Hayat Ouhami et de son fils. Le jugement, rendu en septembre 2009, sera favorable à la jeune Franco-marocaine, les juges considérant qu'en novembre 2000, Hayat était encore en période de fiançailles, son mariage n'étant officiellement enregistré qu'en août 2001. La cour d'appel de Toulouse, saisie par le parquet, a eu une lecture différente du Code de la famille marocain.

« On cherche tous les prétextes »

Depuis 1 an, la jeune femme a fait son deuil de la nationalité française mais, mettant en avant ses 12 années passées dans notre pays, et surtout le fait que ses enfants n'ont vécu que dans le Tarn, elle pensait obtenir un titre de séjour. Titre que son mari (avec lequel elle est en instance de divorce et qui vit à Bordeaux) a obtenu. Hélas, c'est un tout autre scénario qui s'écrit pour Hayat. La préfecture, pour justifier son refus, lui met aussi sous le nez son casier judiciaire, portant mention d'une condamnation à 2 mois de prison avec sursis pour des violences. « C'est ma seule condamnation en 13 ans, pour une bagarre avec une voisine. Je ne suis pas une trafiquante et je ne vole pas. On cherche vraiment tous les prétextes pour me faire partir », s'insurge la jeune femme, bien décidée à se battre avec son avocate. « J'estime que c'est une décision contraire à l'ordre public international. Je vais saisir dans les plus brefs délais le tribunal administratif de Toulouse en insistant sur l'urgence de ce dossier. Mme Ouhami, qui a plein d'impayés, peut se faire expulser de son logement. »

15/10/20°11, J.P

Source : La Dépêche 

Comme attendu, plusieurs ONG de Marocains résidant à l’étranger, regroupés dans une association baptisée « Coalition des MRE » ont déposé une requête, mardi 11 octobre, auprès du Conseil constitutionnel contre certaines dispositions de la loi organique relative à la Chambre des représentants votée la semaine dernière.

Dans leur saisine, ils ont attaqué plusieurs articles de cette loi, dont le très controversé article 72, qui permet aux MRE inscrits sur les listes électorales de voter par procuration depuis leur pays d’accueil. Conformément à cet article, les MRE devront désigner un délégataire qui procédera au vote à leur place. Chaque délégataire n’a le droit de voter que pour un seul électeur MRE.
Dans un communiqué qu’elle vient de rendre public, la Coalition des MRE s’est interrogée sur la constitutionnalité de cet article qui contredit l’article 30 de la nouvelle Loi suprême précisant que tous les citoyennes et les citoyens majeurs jouissant de leurs droits civils et politiques sont électeurs et éligibles.

La Coalition considère également que la formulation de l’article 72 est vague et entachée d’ambiguïté. Et qu’elle est susceptible d’ouvrir la voie à plusieurs interprétations sur la manière de mettre en œuvre cet article. Ce qui va induire nécessairement de sérieux problèmes.Cet article est également pointé du doigt du fait qu’il n’apporte pas, précise le communiqué, de garanties assurant le respect du choix politique du procurateur par son délégataire résidant au Maroc au cas où leurs positions politiques seraient divergentes. De même qu’il n’édicte pas de garanties contre la falsification du vote. Ceci d’autant plus que plusieurs consulats du Maroc à l’étranger seraient, selon la Coalition, réputés être des lieux de fraude administrative.
Autre remarque et pas des moindres. Si le vote par procuration sera appliqué aux MRE, le sera-t-il également pour l’ensemble des Marocains et notamment les malades ou les personnes en déplacement hors de leurs lieux de résidence ?
Les membres de la Coalition estiment que le vote par procuration porte atteinte à la démocratie participative instaurée par la nouvelle Constitution. Il est également accusé de barrer la route à une participation politique active des MRE à partir de leurs pays d’accueil. A ce propos, le communiqué n’a pas omis de réitérer leur revendication d’être intégrés à la liste nationale.
La sortie médiatique de la Coalition de MRE demandant la révision de l’article 72 de la loi 11.27 contraste légèrement avec la position du Comité de suivi du rassemblement des Marocains en Europe, une autre association qui défend le droit de vote et d’éligibilité des MRE aux prochaines élections, et qui refuse catégoriquement la participation par procuration considérée comme un détournement du sens profond du texte constitutionnel qui stipule que les MRE sont des citoyens à part entière et jouissent du droit de vote et de celui de se porter candidats ainsi que de celui de participer à la gestion des institutions nationales et des affaires publiques.

Pour ce Comité de suivi, la participation politique des MRE s’annonce incertaine vu la confusion qui entache les positions relatives à ce dossier. Et il craint que les MRE ne soient tout simplement écartés de la vie politique nationale comme ce fut le cas en 1992, 1997, 2002 et 2007. Ses membres ne cachent pas leur inquiétude et craignent que la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la Loi suprême soit gelée. Mais ils ne comptent pas lâcher prise si facilement. Et la saisine du Conseil constitutionnel n’est qu’un pas dans cette lutte qui s’annonce dure et difficile.

14/10/2011, Hassan Bentaleb

Source : Libération

Le Canada, qui a accueilli un nombre record d'immigrants en 2010 se chiffrant à plus de 280 000 résidents permanents, est à la quête des "esprits les plus éminents et les plus brillants des marchés prioritaires", objectif premier de sa Stratégie internationale en matière d'éducation.

A cet effet, le gouvernement fédéral a annoncé, jeudi, la formation d'un comité consultatif d'experts canadiens qui "conseillera le gouvernement sur la façon d'attirer au Canada les meilleurs étudiants étrangers, de renforcer l'engagement du Canada dans les marchés prioritaires émergents (à) et de favoriser l'établissement de partenariats entre les établissements d'enseignement canadiens et étrangers".

Le ministre du Commerce international Ed Fast, le ministre des Finances, Jim Flaherty, et le ministre d'Etat chargé des Finances, Ted Menzies, ont annoncé conjointement, dans un communiqué, la formation de ce comité consultatif chargé, entre autres tâches, de formuler des recommandations en vue d'asseoir une stratégie internationale renforcée en matière d'éducation visant à attirer au Canada des étudiants et des chercheurs de premier plan.

Le comité consultera ainsi des intervenants du monde de l'éducation et élaborera des recommandations. Il devrait faire rapport aux ministres du Commerce international et des Finances au début de l'année 2012, et la stratégie devrait être annoncée peu de temps après.

La formation de ce comité s'inscrit dans la foulée du budget 2011, qui prévoyait 10 millions de dollars sur deux ans pour l'élaboration d'une stratégie internationale en matière d'éducation, dans le cadre de la prochaine étape du Plan d'action économique du Canada.

"Je suis fier d'annoncer la création d'un comité consultatif composé de Canadiens éminents qui conseilleront le gouvernement dans l'élaboration et la mise en Œuvre de sa stratégie internationale en matière d'éducation (...), a indiqué Ed Fast dans le discours thème qu'il a prononcé, jeudi à Beijing, devant des représentants de plus de 90 établissements d'enseignement canadiens, selon un communiqué rendu public par son département.

En attirant au Canada un plus grand nombre d'étudiants et de chercheurs étrangers, "nous créerons des emplois, engendrerons une croissance économique et accroîtrons nos liens interpersonnels dans les marchés prioritaires, cela nous aidera aussi à produire une main-d'Œuvre plus qualifiée, et favorisera la création de liens plus étroits entre les établissements d'enseignement canadiens et étrangers", a dit le ministre.

Le Canada a accueilli un nombre record d'immigrants en 2010 (280 636 résidents permanents), un nombre inégalé en plus de 50 ans, selon les données préliminaires du ministère fédéral de l'immigration. En plus des résidents permanents, le pays a accueilli 182 322 travailleurs étrangers temporaires, 12.098 réfugiés et 96 147 étudiants étrangers, soit 28 292 étudiants étrangers de plus qu'en 2005.

La contribution des étudiants étrangers à l'économie canadienne se chiffre chaque année à quelque 6,5 milliards de dollars.

13/10/2011

Source : MAP

Les revenus des immigrés restent très inférieurs à la moyenne et les ménages non-immigrés ont un revenu plus élevé de 46,6 % que les ménages immigrés, indique jeudi une étude de l'Insee.

En moyenne, les ménages non-immigrés perçoivent des revenus supérieurs de 46,6% à ceux des ménages immigrés. Cet écart se réduit après redistribution, mais demeure élevé, à 24,8%, précise l'étude.

Les immigrés, hommes et femmes, touchent des salaires plus faibles que les non-immigrés, du fait des types d'emploi occupés, et de niveaux de qualification moindres, selon l'Insee.

Les hommes non-immigrés employés à temps partiel gagnent 10,3% de plus que les hommes immigrés dans les mêmes conditions. Et les femmes non-immigrées 28,7% de plus que les femmes immigrées.

Celles-ci occupent plus souvent des emplois de femmes de ménage, caractérisés par des temps de travail très faibles et des qualifications peu élevées.

D'autres facteurs interviennent dans ces inégalités , telles que les discriminations et le fait que les immigrés - qui n'ont pas la nationalité française pour les deux tiers - sont interdits d'emploi dans une partie de la fonction publique.

Enfin, alors que 6,2% de l'ensemble des ménages sont considérés comme pauvres, ce taux s'élève à 15% parmi les ménages immigrés, les personnes originaires du Maghreb étant les plus touchées (22,6%), en raison de revenus plus faibles, mais aussi de familles plutôt plus nombreuses et d'un plus faible taux d'activité des femmes.

Le même constat est observé dans les quartiers dits "sensibles".

La même étude précise ainsi que 1 814 euros, est le revenu mensuel moyen des ménages vivant dans les zones urbaines sensibles (ZUS), contre 2 795 euros de moyenne.

Le taux de pauvreté au seuil de 60 % du revenu médian atteint 29 %, soit 2,6 fois plus que sur le reste du territoire français. Au seuil de 40 %, il se monte à 8 %, soit 2,3 fois plus.

Pour l'Insee, cette situation "est logique" dans la mesure où la faiblesse des revenus des habitants constitue l'un des critères de définition de ces quartiers, à forte concentration d'immigrés.

L'ampleur de l'écart résulte notamment de la concentration des logements sociaux dans les "grands ensembles" en périphérie des villes, construits notamment dans les années 1970.

"Faute de réduction du chômage, les politiques menées depuis des années dans ces quartiers ne font qu'amortir partiellement le choc, sans changer en profondeur la donne", commente l'étude.

13/10/2011

Source : Agence presse algérienne

Une convention de partenariat et de coopération portant sur la promotion de l'éducation informelle des langues et de la culture marocaines au profit des enfants des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger a été signée, jeudi à Rabat, entre le département de l'Education nationale et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Cette convention, signée par la Secrétaire d'Etat chargée de l'enseignement scolaire, Latifa El Abida, et par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a pour objectifs d'oeuvrer pour le développement de la langue et de la culture marocaine dans les pays d'immigration, tout en développant l'offre éducative à travers la mise à niveau des ressources humaines et pédagogiques, ainsi que le renforcement des capacités des associations et des établissements privés œuvrant dans les pays d'accueil.

La convention s'inscrit également dans le cadre du renforcement de la coopération et de la coordination entre les deux ministères en vue de promouvoir le programme de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine à l'étranger.

Elle se situe aussi dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d'urgence (2009-2013) de réforme et de développement de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine au profit des enfants des MRE, stipulant l'application d'un cadre partenarial avec les acteurs oeuvrant dans les domaines éducatif et du développement de l'enseignement parallèle.

En vertu de cet accord, les parties signataires s'engagent à mettre en place les bases d'un partenariat et d'une action commune, ainsi qu'un mécanisme permanent de concertation et de coordination, l'objectif étant de promouvoir l'éducation informelle des langues et de la culture marocaines au profit des enfants des MRE.

Le Secrétariat d'Etat chargé de l'enseignement scolaire s'engage, à cet effet, à contribuer à l'élaboration d'appels à projets de partenariats pour le développement de l'éducation informelle de la langue et la culture marocaine, portant sur l'offre éducative et pédagogique, tout en assurant des sessions de formation continue au profit des enseignants conformément à des standards qui seront fixés, ultérieurement, de concert avec le ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger.

Quant au ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger, il s'engage, en vertu de cette convention, à assurer le soutien financier nécessaire dans le cadre d'un partenariat efficient conformément aux standards fixés par le cahier de charges, tout en assurant le suivi du programme de la formation continue.

Intervenant à cette occasion, Mme Abida a mis l'accent sur l'intérêt particulier qu'accorde son département à l'apprentissage de la langue arabe et de la culture marocaines aux enfants des MRE, soulignant que l'enseignement à dispenser à cette catégorie de citoyens marocains, en leur inculquant les valeurs culturelles et civilisationnelles de leur pays d'origine, en plus de leur intégration et leur réussite scolaire, est une grande priorité pour le ministère, au même titre que l'intérêt que porte ce département aux questions relatives à l'enseignement au Maroc.

Elle a, à cet égard, souligné l'intérêt et la sollicitude royale qu'accorde SM le Roi Mohammed VI aux questions liées à la communauté marocaine établie à l'étranger, ainsi que les orientations du programme gouvernemental.

Elle a de même indiqué que cet intérêt trouve son origine dans la charte nationale de l'éducation-formation, du programme d'urgence qui a accordé une grande importance aux enfants marocains établie à l'étranger, outre les conventions de coopération et de partenariat que le Maroc a signées avec plusieurs pays d'accueil.

Ces conventions, a-t-elle rappelé, permettent aux enfants des MRE l'apprentissage de la langue arabe et de la culture marocaines, notamment en France, Espagne, Belgique, Italie et aux Pays-Bas.

Mme Abida a assuré que le ministère ne ménagera aucun effort pour contribuer à promouvoir et hisser l'offre éducative parallèle, aux niveaux privé et associatif, qui constitue une composante complémentaire nécessitant un intérêt particulier pour la consolidation des aptitudes de gestion et de renforcement des capacités des acteurs associatifs et éducatifs.

Pour sa part, M. Ameur s'est félicité de cette coopération entre les deux ministères visant à promouvoir le programme de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine à l'étranger.

Le ministre a affirmé que la signature de cette convention de partenariat est le début de l'exécution du plan d'urgence mis en place par le gouvernement au profit des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, assurant la détermination de son département pour la mise en oeuvre optimale et efficiente de cette convention.

13/10/2011

Source : MAP

Basé à Paris, il incite depuis deux ans les opérateurs français à venir investir au Maroc…Suite

Une étude, publiée la semaine dernière, met en avant l’intensification des pratiques religieuses des habitants des banlieues françaises…Suite

Une Rifaine sur scène avec une bonne dose d'humour décapant doublée d'une présence fort agréable ... c'est Soraya Gari, une jeune humoriste franco-marocaine qui a su dompter les humeurs et provoquer…Suite

Une jeune marocaine est en train de gravir les marches de la célébrité en Arabie Saoudite. Seham Hussein, 26 ans, fait un tabac sur la télévision saoudienne. Diplômée en sciences économiques, la jeune actrice marocaine était loin de s’imaginer star des écrans. Aujourd’hui, elle ébranle les clichés sur les Marocaines immigrées en Arabie Saoudite.

Sur les forums, on se demande de quelle nationalité est cette jeune actrice qui crève les écrans dans beaucoup de pays du Golfe. « Palestinienne » ? « Saoudienne » ? Est-il si difficile de croire que Seham Hussein n’est autre que Marocaine ? Femme de ménage ou prostituée, les étiquettes qu’on colle aux Marocaines des pays du Golfe ont la peau dure. Nous pouvons dire que le succès de Seham a donc plus de mérite qu’on ne peut le croire de prime abord.

Du haut de ses 26 ans, la jeune vedette des séries saoudiennes est partout sur les chaines arabes, sauf les nôtres. Actrice depuis un an et demi seulement, Seham a déjà joué dans plusieurs séries, huit exactement. Ses passages les plus remarqués, elle les doit à la série « Assakinate fi qouloubina » (« Celles qui hantent nos cœurs ») et la troisième saison de la série « Asouar » (« Murailles »). Mais le rôle de la fiancée de « Znifer », le personnage phare de la célèbre série « Tash », qui est à sa 18ème saison, est sans doute celui qui a le plus marqué ses fans.

Seham est désormais reconnue dans les pays du Golfe comme une actrice de qualité non seulement par le grand publique, mais par ses confrères également. La jeune actrice marocaine a également reçu les encouragements des acteurs saoudiens Nasser Al-Qasbi et Abdullah Al-Sedhan.

Diplômée en sciences économiques, rien ne prédisposait Seham à entamer une carrière de comédienne. C’est par « pur hasard » qu’elle est arrivée dans le milieu quand on lui a proposé un rôle dans la série « 9ourouch as-sahrae » (« les requins du désert »), réalisée par Ala Al-Sheikhani, pour qui elle a beaucoup d’admiration.

Ayant passé avec brio les épreuves de son travail de comédienne, Seham a décidé de prendre plus de temps pour sélectionner ses rôles qui dorénavant conviendraient à sa personnalité et à ses aspirations. Seham Hussein a d’ailleurs déclaré à l’agence de presse Arab News que le cinéma arabe, de son point de vue, ne traite pas les sujets sociaux de manière professionnelle.

Son talent et sa beauté lui ont valu également d’être choisie pour incarner le rôle principal dans un film saoudien. Seham garde les pieds sur terre : elle refuse de dévoiler les détails de ce projet avant que tout ne soit mis en place. Espérons que Seham réussira son passage du petit écran au cinéma, et qu’elle parvienne à redorer, à son niveau, l’image de la femme marocaine dans les pays du Golfe.

13/10/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

Comme attendu, plusieurs ONG de Marocains résidant à l’étranger, regroupés dans une association baptisée « Coalition des MRE » ont déposé une requête, mardi 11 octobre, auprès du Conseil constitutionnel contre certaines dispositions de la loi organique relative à la Chambre des représentants votée la semaine dernière.

Dans leur saisine, ils ont attaqué plusieurs articles de cette loi, dont le très controversé article 72, qui permet aux MRE inscrits sur les listes électorales de voter par procuration depuis leur pays d’accueil. Conformément à cet article, les MRE devront désigner un délégataire qui procédera au vote à leur place. Chaque délégataire n’a le droit de voter que pour un seul électeur MRE.
Dans un communiqué qu’elle vient de rendre public, la Coalition des MRE s’est interrogée sur la constitutionnalité de cet article qui contredit l’article 30 de la nouvelle Loi suprême précisant que tous les citoyennes et les citoyens majeurs jouissant de leurs droits civils et politiques sont électeurs et éligibles.

La Coalition considère également que la formulation de l’article 72 est vague et entachée d’ambiguïté. Et qu’elle est susceptible d’ouvrir la voie à plusieurs interprétations sur la manière de mettre en œuvre cet article. Ce qui va induire nécessairement de sérieux problèmes.Cet article est également pointé du doigt du fait qu’il n’apporte pas, précise le communiqué, de garanties assurant le respect du choix politique du procurateur par son délégataire résidant au Maroc au cas où leurs positions politiques seraient divergentes. De même qu’il n’édicte pas de garanties contre la falsification du vote. Ceci d’autant plus que plusieurs consulats du Maroc à l’étranger seraient, selon la Coalition, réputés être des lieux de fraude administrative.
Autre remarque et pas des moindres. Si le vote par procuration sera appliqué aux MRE, le sera-t-il également pour l’ensemble des Marocains et notamment les malades ou les personnes en déplacement hors de leurs lieux de résidence ?
Les membres de la Coalition estiment que le vote par procuration porte atteinte à la démocratie participative instaurée par la nouvelle Constitution. Il est également accusé de barrer la route à une participation politique active des MRE à partir de leurs pays d’accueil. A ce propos, le communiqué n’a pas omis de réitérer leur revendication d’être intégrés à la liste nationale.
La sortie médiatique de la Coalition de MRE demandant la révision de l’article 72 de la loi 11.27 contraste légèrement avec la position du Comité de suivi du rassemblement des Marocains en Europe, une autre association qui défend le droit de vote et d’éligibilité des MRE aux prochaines élections, et qui refuse catégoriquement la participation par procuration considérée comme un détournement du sens profond du texte constitutionnel qui stipule que les MRE sont des citoyens à part entière et jouissent du droit de vote et de celui de se porter candidats ainsi que de celui de participer à la gestion des institutions nationales et des affaires publiques.

Pour ce Comité de suivi, la participation politique des MRE s’annonce incertaine vu la confusion qui entache les positions relatives à ce dossier. Et il craint que les MRE ne soient tout simplement écartés de la vie politique nationale comme ce fut le cas en 1992, 1997, 2002 et 2007. Ses membres ne cachent pas leur inquiétude et craignent que la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la Loi suprême soit gelée. Mais ils ne comptent pas lâcher prise si facilement. Et la saisine du Conseil constitutionnel n’est qu’un pas dans cette lutte qui s’annonce dure et difficile.

14/10/2011, Hassan Bentaleb

Source : Libération

Plus pauvres, plus malades et moins instruits que les Blancs, les Noirs américains estiment pourtant que la vie s'est améliorée pour eux depuis 48 ans, à l'époque où Martin Luther King lançait son célèbre "I have a dream", même si les inégalités persistent.

La communauté noire dans son ensemble, forte de 39 millions de personnes aux Etats-Unis (12,6% de la population) va vraisemblablement communier dans une même ferveur dimanche, au moment où sera inauguré à Washington par Barack Obama un mémorial dédié au militant des droits des Noirs, tout près du prestigieux National Mall.

Ce vaste espace arboré autour d'une statue géante du pasteur est inauguré près d'un demi-siècle après une marche pour les droits civiques qui avait réuni au même endroit 250.000 personnes alors que les Noirs se battaient depuis des années pour pouvoir monter dans les bus comme les Blancs ou s'inscrire à l'université.

Depuis, la quasi-totalité des Américains, noirs (85%) comme blancs (90%), sont d'accord pour dire que les droits des Noirs ont progressé, selon un sondage Gallup publié fin août par le journal USA Today.

Et 51% des personnes interrogées (54% des Noirs, 49% des Blancs) estiment que le "rêve d'égalité raciale de Martin Luther King a été accompli aux USA".

"Souvenons-nous qu'il y a 50 ans, la ségrégation était la loi, il y avait un Code noir" qui limitait les droits des Noirs, rappelle à l'AFP Hilary Shelton, vice-président de la plus ancienne organisation de défense des minorités, l'Association nationale pour la promotion des personnes de couleur (NAACP).

Grâce à Martin Luther King, "notre pays a pris une bien meilleure direction. Beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire", ajoute-t-il.

En matière d'emploi par exemple, avec un chômage qui touche trois fois plus les Noirs que les Blancs, ou en matière d'éducation quand, à certains endroits, 60% des jeunes Noirs abandonnent le système scolaire, dit-il.

De fait, dans de nombreux secteurs, les inégalités persistent de manière criante, selon les chiffres fournis par le NAACP.

En matière de justice, un million de Noirs sont enfermés dans les prisons américaines sur une population carcérale de 2,3 millions. Un Noir sur 6 a fait de la prison en 2001. Noirs et Hispaniques, soit 25% de la population américaine, représentent 58% des personnes incarcérées.

Alors que cinq fois plus de Blancs se droguent, les Noirs sont dix fois plus souvent envoyés en prison pour des délits liés aux stupéfiants.

En matière de santé, une personne sur deux porteuse du VIH ou malade du sida est noire, les Noirs ont plus de risques de diabète, de maladies cardiaques et il y a trois obèses noirs pour deux blancs.

18% des Noirs de moins de 65 ans n'ont pas d'assurance santé.

En matière de richesse, le patrimoine médian d'un foyer blanc --113.000 dollars-- est 20 fois plus élevé que celui d'un foyer noir --5.700 dollars--, selon une étude publiée en juillet par l'institut de recherche Pew.

"Nous ne sommes pas encore totalement intégrés dans ce pays, c'est sûr", estime M. Shelton qui répète : "beaucoup reste à faire".

Quant à l'élection de Barack Obama, "cela a au moins montré que quelque chose a changé", dit-il, mais aussi que "les Américains ont voulu voter pour la personne qu'ils estimaient être la meilleure pour faire le travail, sans tenir compte de la race".

14/10/2011

Source : Libération/AFP

Plus pauvres, plus malades et moins instruits que les Blancs, les Noirs américains estiment pourtant que la vie s'est améliorée pour eux depuis 48 ans, à l'époque où Martin Luther King lançait son célèbre "I have a dream", même si les inégalités persistent.

La communauté noire dans son ensemble, forte de 39 millions de personnes aux Etats-Unis (12,6% de la population) va vraisemblablement communier dans une même ferveur dimanche, au moment où sera inauguré à Washington par Barack Obama un mémorial dédié au militant des droits des Noirs, tout près du prestigieux National Mall.

Ce vaste espace arboré autour d'une statue géante du pasteur est inauguré près d'un demi-siècle après une marche pour les droits civiques qui avait réuni au même endroit 250.000 personnes alors que les Noirs se battaient depuis des années pour pouvoir monter dans les bus comme les Blancs ou s'inscrire à l'université.

Depuis, la quasi-totalité des Américains, noirs (85%) comme blancs (90%), sont d'accord pour dire que les droits des Noirs ont progressé, selon un sondage Gallup publié fin août par le journal USA Today.

Et 51% des personnes interrogées (54% des Noirs, 49% des Blancs) estiment que le "rêve d'égalité raciale de Martin Luther King a été accompli aux USA".

"Souvenons-nous qu'il y a 50 ans, la ségrégation était la loi, il y avait un Code noir" qui limitait les droits des Noirs, rappelle à l'AFP Hilary Shelton, vice-président de la plus ancienne organisation de défense des minorités, l'Association nationale pour la promotion des personnes de couleur (NAACP).

Grâce à Martin Luther King, "notre pays a pris une bien meilleure direction. Beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire", ajoute-t-il.

En matière d'emploi par exemple, avec un chômage qui touche trois fois plus les Noirs que les Blancs, ou en matière d'éducation quand, à certains endroits, 60% des jeunes Noirs abandonnent le système scolaire, dit-il.

De fait, dans de nombreux secteurs, les inégalités persistent de manière criante, selon les chiffres fournis par le NAACP.

En matière de justice, un million de Noirs sont enfermés dans les prisons américaines sur une population carcérale de 2,3 millions. Un Noir sur 6 a fait de la prison en 2001. Noirs et Hispaniques, soit 25% de la population américaine, représentent 58% des personnes incarcérées.

Alors que cinq fois plus de Blancs se droguent, les Noirs sont dix fois plus souvent envoyés en prison pour des délits liés aux stupéfiants.

En matière de santé, une personne sur deux porteuse du VIH ou malade du sida est noire, les Noirs ont plus de risques de diabète, de maladies cardiaques et il y a trois obèses noirs pour deux blancs.

18% des Noirs de moins de 65 ans n'ont pas d'assurance santé.

En matière de richesse, le patrimoine médian d'un foyer blanc --113.000 dollars-- est 20 fois plus élevé que celui d'un foyer noir --5.700 dollars--, selon une étude publiée en juillet par l'institut de recherche Pew.

"Nous ne sommes pas encore totalement intégrés dans ce pays, c'est sûr", estime M. Shelton qui répète : "beaucoup reste à faire".

Quant à l'élection de Barack Obama, "cela a au moins montré que quelque chose a changé", dit-il, mais aussi que "les Américains ont voulu voter pour la personne qu'ils estimaient être la meilleure pour faire le travail, sans tenir compte de la race".

14/10/2011

Source : Libération/AFP

Le Conseil général de Seine-saint-Denis vient de trouver un accord sur l’accueil des mineurs étrangers isolés. Il prévoit que ces mineurs seront mieux répartis sur la région parisienne. Une belle illustration des inégalités face au coût l’accueil des immigrés.

La situation devenait tendue. Le 1er septembre, le Conseil général de Seine-saint-Denis a annoncé qu’il n’accueillerait plus les mineurs isolés étrangers (MIE) dans ses services, laissant l’Etat face à ses responsabilités. Le département dirigé par Claude Bartolone estime en effet qu’il n’a pas à supporter seul le coût de cet accueil : 35 millions d’euros en 2010 soit 20% du budget total de l’aide sociale à l’enfance, plus de 1000 enfants devraient être accueillis cette année dans le 93.

Ces étrangers ont un statut particulier. Arrivant seuls de leur pays d’origine, ils sont inexpulsables jusqu’à leurs 18 ans. A charge pour les départements de financer leur éducation notamment via des familles d’accueil. Manque de pot, ce sont souvent les départements les plus pauvres qui doivent accueillir le plus de MIE. Le 93, avec l’aéroport de Roissy et la présence historiques de l'immigration, est naturellement très exposé. Mayotte ou le Pas-de-Calais sont aussi dans ce cas.

Résultat, face à la défection de Bartolone, nombre de jeunes immigrés se sont retrouvés à la rue. Une prise en otage guère appréciée par les associations et le président du tribunal pour enfants de Bobigny Jean-Luc Rosenzweig. Bartolone et le ministère de la Justice, censée piloter le dispositif des mineurs isolés via la Protection judiciaire de la jeunesse, ont dû alors trouver un accord qui a été signé la semaine dernière. Une signature qui a permis la reprise de l’accueil des mineurs lundi matin.

Le 93 refile la patate chaude

Cet accord prévoit que le 93 s’assumera plus seul le flux de mineurs arrivant dans le département. « La Seine-Saint-Denis prendra en charge l'accueil d'un mineur sur dix, les neuf autres seront répartis par le parquet de Paris sur le reste du territoire », notamment en région parisienne, a expliqué l’entourage de Bartolone à l’AFP.

Le problème est que les voisins de Bartolone ne sont pas spécialement volontaires pour récupérer la patate chaude. C'est le cas de Bertrand Delanoë. Le Maire de Paris a précisé que « toute solution qui serait envisagée sans prendre en compte le caractère d’urgence auquel Paris est confronté - alors qu’il regroupe près de 25% de tous les MIE en France - serait vouée à l’échec ». Paris a dépensé 70 millions d’euros pour les MIE en 2010 pour accueillir 1350 jeunes. Fin août, on comptait déjà 1600 mineurs pris en charge par les services sociaux de la capitale (qui a également les compétences d’un département).

Au delà de ces bisibilles entres élus locaux PS et le gouvernement, l’épisode des MIE du 93 montre une des failles de la politique migratoire française : l’inégalité territoriale. Car, au delà des discours compatissants sur l’accueil des immigrés, on oublie trop souvent que le coût de l'immigration n’est pas le même pour tous. Même si les flux migratoires sont réduits, s'ils sont concentrés sur quelques espaces déjà défavorisés, ils peuvent poser certains problèmes, en terme de logement par exemple.
Ainsi, la politique migratoire pèse plus sur les HLM de Saint-Denis que sur les lofts de la rive gauche de Paris, là où vivent souvent les plus farouches partisans de l’ouverture des frontières, comme par hasard. D’où cette situation ubuesque où deux élus PS se retrouvent réticents à accueillir des immigrés, le 93 et Paris ne voulant pas assumer seuls le coût de cette politique d’accueil.

Question de justice

En 2010, un rapport de la sénatrice UMP Isabelle Debré détaillait déjà la situation tendue du 93 : « Le système d’accueil d’urgence de la Seine-Saint-Denis est considéré comme totalement saturé et les travailleurs sociaux y sont surchargés » (page 51). D’une manière plus générale, le rapport Debré soulignait déjà le sentiment d’injustice des élus locaux : « L’acrimonie des élus est d’autant plus vive qu’ils ont le sentiment de financer, au titre de la fiscalité locale pesant sur leurs seuls administrés, une politique d’accueil généreuse qui justifierait une solidarité nationale ou, à tout le moins, interdépartementale » (page 47).

Ce même rapport proposait aussi la mise en place d’un fond abondé par l’Etat pour aider ces départements en difficulté. Sans succès. Il prônait aussi une meilleure coordination entre Etat, associations et départements via des « plateformes opérationnelles territoriales » : « Elle sera chargée d’organiser l’accueil et l’hébergement d’urgence, de procéder à l’évaluation de la situation du mineur ainsi qu’à son orientation vers un dispositif de prise en charge au long cours dès lors qu’aura été évaluée l’opportunité d’un retour dans son pays d’origine » (page 85). Un dispositif qui aurait évité autant de tension entre Etat et collectivités locales.

Car pour réguler l’immigration, les différents acteurs ne peuvent agir en solo. Cette affaire peut être mise en parallèle avec la crise de Lampedusa. Là, c’était l’Italie qui devait faire face à des flux migratoires dont personne ne voulait. Bref, que ce soit à l’échelle locale ou européenne, il est clair que la régulation de l’immigration n’est pas qu’une mesure policière, c’est aussi une mesure de justice.

14 Octobre 2011, Tefy Andriamanana

Source : Marianne

 La justice britannique a invalidé mercredi une loi interdisant l'accès au territoire du Royaume-Uni des conjoints de moins de 21 ans des immigrés non-européens .

Une loi introduite en 2008 par l'ancien gouvernement travailliste interdisait aux époux/épouses de moins de 21 ans des immigrés installés au Royaume-Uni de rejoindre leurs familles.

Le jugement de la Cour suprême, la plus haute autorité judiciaire au Royaume-Uni, donne un coup dur à la politique migratoire du gouvernement visant à prohiber les mariages forcés.

La Cour a estimé que cette loi s'avère "injustifiée" car elle va à l'encontre des droits humains des couples.

Le jugement a été suscité par un couple d'immigrés chiliens qui a intenté un procès jugeant que la loi de l'immigration a affecté leur droit à une vie de famille privée, l'un des principes fondamentaux de la Convention européennes des droits de l'homme.

Un deuxième procès a également été intenté par un Britannique d'origine sud-asiatique qui a été interdit de ramener sa femme âgée de moins de 21 ans.

Le Premier ministre, David Cameron, a dévoilé lundi un plan visant à incriminer les mariages forcés en Angleterre, au Pays de Galle et en Irlande du nord, malgré l'objection du ministère de l'Intérieur qui craint que les victimes seraient incapables de dénoncer ces pratiques.

Selon ce plan, les personnes coupables d'avoir forcé une personne au mariage seront passibles d'une peine d'emprisonnement allant jusqu'à deux ans.

La politique migratoire du gouvernement conservateur-libéral démocrate entend la réduction du nombre des immigrés, estimé aujourd'hui à plusieurs centaines de milliers, à "quelques dizaines de milliers" d'ici à 2014.

12/10/2011

Source : MAP

Les cinq associations présentes dans les centres de rétention administrative dénoncent unanimement les effets de la nouvelle loi sur l’immigration

Les associations unies : ASSFAM, la Cimade, Ordre de Malte, Forum réfugiés , France terre d'asile

Il y a un an, nos associations jugeaient sévèrement le projet de loi relatif à l’immigration. Le bilan de l’application de la loi, deux mois et demi après son entrée en vigueur, confirme ce jugement.

En août dernier, le Ministre de l’intérieur a revu ses objectifs 2011 à la hausse, faisant passer de 28 000 à 30 000 le nombre de reconduites, en précisant : "grâce aux instruments nouveaux que donne la loi immigration-intégration, avec notamment la prolongation de la durée de rétention administrative, nous pouvons être plus efficaces".

Mais cette recherche d’efficacité, aux fins d’atteindre des objectifs chiffrés et qui se traduit dans le durcissement des conditions d’enfermement et d’éloignement des étrangers, se fait au détriment des droits fondamentaux des personnes.

Conséquence directe du recul de l’intervention du juge des libertés et de la détention au cinquième jour, des personnes ont été reconduites sans pouvoir faire valoir leurs droits devant ce juge, qui était avant l’entrée en vigueur de la loi à l’origine de nombreuses libérations sanctionnant l’irrégularité des procédures et le non-respect des droits. L’administration et la police sont donc désormais beaucoup moins contrôlées.

S’agissant de l’allongement de la durée de rétention à 45 jours, les associations observent que les personnes supportent mal la perspective d’un enfermement de si longue durée – plus encore quand il s’agit de familles avec enfants.

L’objectif de simplification annoncé n’a en outre pas été atteint. En effet, l’ensemble de la procédure est plus complexe, ce qui rend plus difficile sa compréhension et l’exercice des droits dans l’urgence.

Les nouvelles interdictions de retour sur le territoire, véritable bannissement administratif, sont souvent incomprises et entraînent un sentiment d’injustice et d’angoisse pour les personnes qui ne pourront plus revenir en France ou dans un autre Etat de l’espace Schengen durant plusieurs années. Les associations ont constaté des pratiques hétérogènes, le caractère systématique et la durée de l’interdiction variant fortement d’une préfecture à l’autre. De surcroît, beaucoup de personnes sont frappées d’une mesure d’interdiction de retour, quelle que soit leur situation : demandeurs d’asiles primo-arrivant, parents ou futurs parents d’enfants français, conjoints ou concubins de français…

Enfin, la directive retour préconise par principe la primauté du délai de départ volontaire et l’enfermement comme dernier recours. Or les associations constatent que la rétention est systématique et que le délai de départ reste l’exception.

Il n’est dès lors pas surprenant que dès les premières semaines suivant l’entrée en vigueur de la loi, les tensions, les actes de violence et les gestes de désespoir se soient multipliés : automutilations, tentatives de suicide, grèves de la faim ou incendies sont autant de symptômes de ce durcissement que nous dénonçons.

Les associations jugent sévèrement cette loi qui aggrave considérablement la situation des étrangers en rétention et qui conduit à la multiplication de gestes désespérés et à une dégradation du climat dans les centres.

Les associations unies dénoncent la précarisation juridique et sociale des étrangers engendrée par cette réforme.

12/10/2011

Source : Site de France terre d’asile

L'Union démocratique du centre (UDC), formation populiste hostile à l'immigration, devrait rester le premier parti de Suisse à l'issue des élections législatives du 23 octobre, selon un sondage réalisé par le groupe de réflexion GFS.Bern.

L'UDC de Christoph Blocher, qui avait remporté 29% des voix en 2007, est créditée de 29,3% des intentions de vote, devant le Parti socialiste (19,9%) en légère hausse par rapport au scrutin d'il y a quatre ans.

L'immigration, l'environnement, l'énergie, la croissance économique et la santé publique sont les principaux sujets de préoccupation des électeurs suisses, d'après cette enquête menée auprès de 2007 personnes, entre le 1er et le 8 octobre. La marge d'erreur est de 2,2%.

Selon les chiffres officiels, les étrangers représentent plus d'un cinquième de la population suisse, qui s'élève à 7,7 millions de personnes.
Un sondage mené par M.I.S. Trend au printemps dernier a montré que 59% des Suisses étaient favorables à une limitation de l'immigration.
Ces dernières années, les électeurs suisses ont soutenu les propositions de l'UDC d'expulser automatiquement les étrangers ayant commis des crimes graves et d'interdire la construction de nouveaux minarets.

12.10.11

Source : 20 minutes/Reuters

Des représentants de plusieurs organisations de la société civile de l'Afrique sahélienne et du Maghreb, réunis récemment à Oujda pour débattre des politiques migratoires en vigueur dans cet espace géographique, ont plaidé en faveur d'une meilleure protection des droits des migrants.

Les participants, des acteurs de terrain pour l'essentiel, ont mis l'accent lors de cette rencontre, initiée par l'Association Beni Znassen pour la culture, le développement et la solidarité (ABCDS), sur la protection des droits des migrants et des réfugiés aux frontières des pays du Maghreb et du Sahel.

La réunion, indique un communiqué de l'ABCDS, a permis aussi aux participants d'échanger leurs expériences et d'engager une réflexion sur les actions et les efforts à déployer "afin d'être plus efficaces dans la protection des migrants, en particulier les plus vulnérables d'entre eux, dans un contexte caractérisé par des réflexes xénophobes et des mesures discriminatoires".

Les participants ont appelé tous les pays d'accueil, de départ et de transit, à veiller "au respect inconditionnel des droits fondamentaux de la personne humaine, tels qu'ils sont reconnus dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme", ajoute le communiqué.

Ils ont appelé aussi au respect des dispositions de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés et la Convention des Nations-Unies sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille.

"Il est impératif que soit mis fin à toute politique migratoire sécuritaire et non respectueuse des droits de l'homme, à la criminalisation des migrants et ceux qui leur viennent en aide", ont-ils dit.

Outre des associations marocaines, cette rencontre a connu la participation d'Ong du Niger, d'Algérie, du Sénégal, du Mali, de France et de Mauritanie.

12/10/2011

Source : MAP

Plus que six mois avant les élections présidentielles en France. Alors que les socialistes sont en train de s’affronter pour élire leur représentant aux élections, Marine Le Pen continue son petit bonhomme de chemin, sûre d’elle et bien déterminée à être présente au premier tour. D'ailleurs, elle reçoit de plus en plus le soutien de Français d’origine maghrébine. Les explications avec Farid Smahi, ancien membre politique du FN.

Marine Le Pen gagne encore du terrain dans les sondages. A six mois des élections présidentielles françaises, la bataille des statistiques fait rage. Un tout dernier sondage, datant début octobre et réalisé par LH2 pour Yahoo, note une remontée de Marine Le Pen dans les intentions de vote au premier Tour. Deux cas de figure sont présentés. Face au candidat François Hollande, Marine Le Pen gagnerait 4 points pour afficher 15% des intentions de vote. Face à Martine Aubry, Marine Le Pen remonterait de 2.5% pour détenir 14.5%. Aujourd’hui il n’y a pas une seule semaine sans qu’un nouveau sondage commandé par un magazine soit publié. Une véritable foire aux chiffres. Même si on peut débattre longuement de l’utilité ou de l’inefficacité de ces sondages, il n’empêche que ces-derniers témoignent que le FN est bien là.

Le conducteur marocain de TGV qui votait FN

Aujourd'hui, de plus en plus de Maghrébins rejoignent les rangs du FN. Une tendance que Farid Smahi confirme. Surnommé très souvent dans les médias « l’arabe de service », ou « la caution beur » du FN, il est le premier homme politique français d’origine maghrébine (algérienne) à avoir intégrer le bureau politique du Front National. Il quitte le FN en claquant la porte en janvier dernier après avoir appris qu’il ne sera pas reconduit au sein du bureau.

"Les Français d’origine arabe qui rejoignent le FN aujourd’hui montrent un degré d’intégration très élevé. Ce sont surtout des cadres, des personnes qui ont débarqué pas très longtemps en France et qui ont lâchement quitté leur pays d’origine" explique-t-il.

« Je connais beaucoup de Marocains, d’Algériens et de Tunisiens. Contrairement, à ce que l’on pourrait penser, ils se comptent par milliers. Ils fuient la montée de l’intégrisme islamiste de leur pays d’origine pour tomber dans les bras de Marine Le Pen. Je connais des journalistes, des médecins, des chauffeurs de bus et même un conducteur marocain de TGV que j’ai aidé à suivre une formation lorsque j’étais Conseiller régional de l’Ile de France. Mais aujourd’hui ces personnes rasent les mûrs. Si vous les appelez aujourd’hui, ils ne vous diront jamais qu’ils votent Front National. A votre avis, qui à voter pour Jean-Marie Le Pen en 2006 au Premier tour, ce ne sont pas les rats de métro tout de même qui ont voté pour lui ? » conclut-il.

Par contre, certains maghrébins n'hésitent à dire haut et fort et à visage découvert qu'ils votent pour le FN. C'est le cas de Majda, une marocaine née au Maroc. Sa famille s'installe en France lorsqu'elle a 7 ans. Dans un article publié récemment sur Rue89, elle ne cache pas sa haine des étrangers et des Arabes .

De son côté, Farid Smahi est aujourd'hui « un homme libre », comme il le dit. Il écrit en ce moment un article sur les dangers de la bi-nationalité qui sera publiée prochainement dans le journal Le Figaro. Lui-même n’a pas la nationalité algérienne, précise-t-il. En revanche, la chose qu’il ne regrette pas, c’est son long passage au sein du Front National. Il déplore seulement qu’après toutes ces années de loyaux services, Jean Marie Le Pen, ne lui ait pas tendu une main ou contacté juste après son éviction du parti. A ce jour, il ne sait pas encore s’il votera Marine Le Pen en 2012. Néanmoins, il ne cache pas que certains de ses frères et sœurs vont voter FN.

12/10/2011, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Une exposition d'artisanat marocain a été inaugurée, mardi soir à Séville (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Organisée dans le cadre du cycle d'activités culturelles et artistiques "Le Maroc en Andalousie", cette exposition, qui se poursuit jusqu'au 16 octobre au siège de la Fondation, est une occasion de promouvoir auprès du public espagnol l'un des aspects les plus distingués de la civilisation et de la culture marocaines.

Les visiteurs de cette exposition pourront apprécier une grande variété de produits de l'artisanat du Maroc, dont des articles d'ébénisterie, de fer forgé, en cuire ou des bijoux traditionnels. Des tapis, des caftans, des tissus et des articles en poterie, ainsi que des œuvres de calligraphie arabe sont exposés également lors de cette manifestation.

Inauguré en mai dernier, à l'initiative de la Fondation et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le cycle "Le Maroc en Andalousie" programme des activités de tout genre, dont des séminaires, des concerts de musique, des conférences, des activités sportives, des expositions d'artisanat organisées dans différentes villes de la région autonome d'Andalousie.

Ce cycle culturel, qui devrait se poursuivre tout au long de l'année en cours, s'assigne un double objectif, à savoir permettre aux ressortissants marocains vivant en Espagne de garder le contact avec leurs racines et offrir l'occasion au public espagnol de connaître un peu mieux le Royaume et sa culture.

Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue. Son objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.
La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs dans ce domaine dans l'espace euro-méditerranéen.(MAP)6.

12/10/2011

Source : MAP

Afin de faciliter l'opération d'inscription des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger sur les listes électorales, le texte permet aux Marocains nés et établis à l'étranger de présenter leurs demandes d'inscription directement auprès des commissions administratives dans la commune ou l'arrondissement auxquels ils sont juridiquement liés ou auprès de l'ambassade ou du consulat dont relève leur lieu de résidence.

Le conseil de gouvernement a adopté, mercredi, un projet de loi n° 57-11 relatif aux listes électorales générales, aux opérations référendaires et à l'utilisation des médias audiovisuels publics lors des campagnes électorales et référendaires.
Lors d'un point de presse à l'issue du conseil, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri a indiqué que ce projet, présenté par le ministre de l'Intérieur, vise à instaurer un nouveau cadre législatif régissant les modalités d'établissement et de révision des listes électorales générales, la procédure d'organisation des opérations référendaires et l'utilisation des médias audiovisuels publics lors des campagnes électorales et référendaires, et ce à l'occasion des élections générales communales, régionales et législatives.

Cette loi comprend 136 articles répartis en 7 chapitres dont le premier traite de la procédure consistant à établir, à réviser et à arrêter les listes électorales générales.

Le projet de loi reprend toutes les dispositions de la loi n° 9-97 relative au code électoral tout en y introduisant de nouvelles dispositions inspirées principalement de la loi n° 36-11 relative au renouvellement des listes électorales générales après leur traitement informatique.

La loi n° 9-97 relative au code électoral a servi de référence principale pour toutes les dispositions relatives aux conditions d'inscription sur les listes électorales, à la perte du droit de vote, à la procédure de dépôt des demandes d'inscription, aux attributions des commissions administratives, aux modalités d'établissement des listes électorales provisoires, à la mise à la disposition du public des listes et des tableaux rectificatifs ainsi qu'à la possibilité pour les instances politiques d'en obtenir copie.
Les principales nouveautés apportées par ce projet de loi ont trait notamment aux nouvelles dispositions contenues dans la loi relative au renouvellement des listes électorales générales après leur traitement informatique, particulièrement pour ce qui a trait à la composition de la commission administrative, désormais présidée par un magistrat, à la possibilité de créer une ou plusieurs sous-commissions administratives au niveau des communes dont le nombre d'habitants dépasse 50.000 et dans les circonscriptions communales.

Afin de faciliter l'opération d'inscription des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger sur les listes électorales, le texte permet aux Marocains nés et établis à l'étranger de présenter leurs demandes d'inscription directement auprès des commissions administratives dans la commune ou l'arrondissement auxquels ils sont juridiquement liés ou auprès de l'ambassade ou du consulat dont relève leur lieu de résidence.

Le texte de loi prévoit de nouvelles dispositions permettant l'inscription des Marocains nés au Maroc et résidant à l'étranger, afin de combler le vide juridique en la matière. Il stipule également que seule la Carte d'identité nationale est demandée pour l'inscription sur les listes électorales.

En vertu du texte, la mission de traitement informatique des listes électorales est confiée à une commission technique nationale coiffée par un président de chambre à la Cour de Cassation et comprenant des représentants des instances politiques ayant statut légal ainsi qu'un représentant du ministre de l'Intérieur en tant que secrétaire.

Le projet introduit de nouvelles dispositions permettant aux étrangers résidant au Maroc dont le pays est lié au Royaume par des conventions autorisant l'inscription de leurs citoyens sur les listes électorales de l'autre pays ou aux étrangers dont les pays ont consacré un traitement réciproque aux citoyens marocains, de demander leur inscription sur les listes électorales réservées aux étrangers et adoptées lors des élections communales.

Le deuxième chapitre, relatif à l'organisation des référendums, comprend outre les dispositions inspirées de la loi relative au code électoral et régissant l'opération référendaire, plusieurs amendements techniques tendant à faciliter le travail des structures afin de simplifier l'opération de dépouillement des voix et l'annonce des résultats.

Dans le cadre de l'orientation visant à annuler la carte d'électeur et à se contenter de la seule carte d'identité nationale pour la participation à l'opération de vote, le projet stipule qu'une notification écrite doit être adressée aux électeurs. Celle-ci doit spécifier le numéro d'ordre de l'électeur sur la liste électorale et l'adresse du bureau de vote, à l'occasion de chaque opération référendaire.
12/10/2011

Source : MAP

Ils étaient plus de 3,7 millions dans le monde en 2009, à poursuivre leurs études hors de leurs pays. En trente ans, le nombre d'étudiants à l'étranger a quadruplé. La France reste la troisième destination mondiale après les Etats-Unis et l'Angleterre. Mais qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Quel cursus suivent-ils ? RFI vous propose quelques éléments de réponse en graphiques.

Si l’Amérique du Nord reste la destination mondiale la plus prisée par les étudiants étrangers (18%), les pays européens attirent quant à eux plus de 38% de l’effectif mondial des étudiants étrangers, selon la dernière étude de l’OCDE, Regard sur l’éducation.

Les Asiatiques sont les plus nombreux à étudier hors de leurs frontières (52%), suivis des Européens (24%) et des Africains (10%). Les femmes sont majoritaires (52,9 %) parmi les étudiants venant de tous les continents, excepté de l’Afrique où elles ne représentent que 42,8 % des étudiants.

Avec plus de 280 000 étudiants étrangers en 2010, la France est la troisième destination mondiale. Le nombre d’étudiants étrangers en France a surtout connu un essor considérable à la fin des années quatre-vingt-dix (+ 74,8 % entre 1998 et 2005). Depuis 2005, la progression se situe entre 2 et 4% par an, elle a été de 2,3% en 2010.

La poursuite d'études est le second motif d'immigration légale en France après le regroupement familial.

La France est la première destination non anglophone, le pays accueille surtout des étudiants du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne (44%) provenant pour la plupart du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, du Cameroun et du Sénégal.

À l’université, les étudiants étrangers représentent 15,2 % des inscrits. Cette proportion augmente fortement avec le cursus : ils représentent 11 % des inscriptions en licence, 19% en master et 41,3 % en doctorat. En 2010, les inscriptions ont progressé de 10,7 % dans les formations d’ingénieurs non universitaires, de 10,5 % en classes préparatoires aux grandes écoles et de 8,1 % dans les écoles de commerce. Les étudiants africains se dirigent davantage vers les disciplines scientifiques et sportives (31,1 %) ou économiques (24,0 %). Les étudiants asiatiques s'orientent plus vers des formations artistiques ou culturelles.

Depuis le 1er janvier 2011, 5 600 diplômés étrangers ont obtenu une autorisation de travail en France.

12/10/2011, Latifa Mouaoued

Source : RFI

A partir du 1er janvier 2012, les futurs naturalisés devront prouver leur maîtrise de la langue pour devenir français, indiquent deux décrets parus mercredi 12 octobre au Journal officiel. "Tout demandeur doit justifier d'une connaissance de la langue française, caractérisée par la compréhension des points essentiels du langage nécessaire à la gestion de la vie quotidienne et aux situations de la vie courante, ainsi que par la capacité à émettre un discours simple et cohérent sur des sujets familiers dans ses domaines d'intérêt", énonce le décret du ministère de l'intérieur et de l'immigration.

Comme le prévoit la loi sur l'immigration de juin, le niveau ne sera plus évalué lors d'un entretien individuel. Les demandeurs de la nationalité française devront justifier d'un diplôme "d'un niveau égal ou supérieur au niveau requis", à savoir le niveau de fin de scolarité obligatoire (niveau B1, selon la classification du référentiel européen) et une maîtrise orale de la langue. En l'absence de diplôme, les étrangers devront fournir une "attestation" délivrée "par des organismes reconnus par l'Etat comme aptes à assurer une formation 'français langue d'intégration'". La liste de ces organismes est disponible sur le site Internet de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII).

"FAIRE QUE LES NATURALISATIONS SOIENT RÉUSSIES"

Ces nouvelles dispositions concernent les "étrangers demandant l'acquisition de la nationalité française" par "naturalisation" ou par "mariage" avec un Français. "L'objectif n'est pas du tout quantitatif", mais "de faire que les naturalisations soient réussies", s'est justifié mercredi Claude Guéant, le ministre de l'intérieur. "L'objectif est de faire en sorte que ceux qui entrent dans la nationalité française y entrent en respectant les valeurs de la République" et "il est tout à fait normal qu'un Français parle le français", a-t-il insisté.

Depuis 2003, plus de 100 000 personnes ont obtenu chaque année la nationalité française. D'après le quotidien économique Les Echos, qui cite une estimation du ministère de l'intérieur, "environ un million d'étrangers présents sur le territoire national ne parlent pas le français".

Dès le mois d'août, Claude Guéant avait exigé dans une interview à L'Express que les étrangers voulant s'installer en France aient une "maîtrise de la langue française" comparable à celle "d'un élève en fin de scolarité obligatoire".

13/10/2011

Source : Le Monde/AFP

La députée de La Pinière, Fatima Houda-Pepin, considère comme prioritaire de permettre aux nouveaux arrivants de bien s’intégrer dans la communauté québécoise de son comté.

La 1ère vice-présidente de l’Assemblée nationale en a justement parlé avec des représentants d’une trentaine d’organismes présents sur son territoire.

Les membres d’organismes qui ont échangé avec elle samedi dernier, œuvrent pour  à l’intégration des nouveaux arrivants et au rapprochement avec les diverses cultures présentent.

La députée avait à ses côtés la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Well.

Les participants ont parlé des difficultés d’accès au marché du travail pour les québécois issus de l’immigration.

Fatima Houda-Pepin a aussi rappelé l’importance de favoriser le dialogue entre les cultures et l’apport au développement économique des autres communautés culturelles.

12/10/2011

Source : FM103

La Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université Ibn-Zohr à Agadir, organise, ce jeudi 13 octobre (à partir de 15h00), une leçon inaugurale sous le thème “Islam, facteur d’intégration des immigrés marocains en Europe?”, indique un communiqué des organisateurs qui nous est parvenu.

Elle sera donnée par Abdellah Boussouf, secrétaire générale du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Et ce, dans le cadre du partenariat institutionnel et scientifique, que le CCME a conclu avec l’Université Ibn-Zohr représentée par l’Observatoire régional des migrations - espaces et sociétés (ORMES).

“Pendant longtemps en Europe, les musulmans représentaient des communautés silencieuses et isolées. Mais depuis, le contexte a grandement changé. D’abord, il y a la croissance du nombre de la population migrante, mais aussi la durabilité de son implantation en Europe, sa mutation socio-économique, l’émergence de l’islamisme comme voix et voie de contestation, la radicalisation des revendications. En conséquence, l’islam associé à l’immigration est devenu l’un des points d’incompréhension, de tension et de méfiances.”

C'est partant de ce constat que les organisateurs ont décidé de tenir cette conférence qui, indique le communiqué, “vise à apporter un éclairage sur la place de l’islam dans les sociétés européennes, son évolution dans les milieux issus de l’immigration et les positions adoptées par les différents acteurs politiques, socio-académiques et associatifs sur la question”.

12/10/2011

Source : aufait

Pour sa leçon inaugurale, à l’occasion de la nouvelle année universitaire 2011-2012, la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Ibn Zohr d’Agadir accueillera Monsieur Abdellah Boussouf, Secrétaire Général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).

Fatima Mazmouz, photographe et historienne de l'art, est le commissaire de l'atelier de recherche de I'ÉSAVM « Regards croisés autour du kitsch », organisé récemment à Marrakech. C'est aussi une conférencière assidue...Suite

L’Aïd el Kébir approche à grands pas. Un grand moment synonyme de joie, de spiritualité et de grandes retrouvailles familiales autour d’un festin. De leur côté, les bouchers et les abattoirs se mobilisent pour satisfaire et fournir des produits de premiers choix à leurs clients. Comment se passe les préparatifs de l’Aïd El Kébir du côté des professionnels ? Décryptage.

 « Les couteaux sont prêts, on attend plus que les clients », déclare avec optimisme Abdelali Bourass, petit boucher originaire de Meknès installé dans la rue Saint Antoine à Marseille. A moins d’un mois de l’Aïd El Kébir, les clients musulmans fidèles de la petite boucherie n’ont pas encore commandé leur mouton. « Cela se fera deux à trois jours avant l’Aïd », affirme t-il. Les clients se déplaceront auprès de leur boucher favori pour passer commande et déposeront un acompte. « Le prix d’un mouton varie entre 200 à 250 euros cette année, il y en a pour toutes les bourses, les plus petits coûtent 180 euros », explique-t-il. Ensuite, Abdelali transmettra les commandes aux fournisseurs qui ne sont autres que les abattoirs agréés auprès des services d’hygiène municipaux. Au sein même de cet abattoir, un homme aura pour tâche d’égorger les moutons le jour de l’Aïd El Kébir et les clients pourront ensuite récupérer le foie, le coeur et les tripes de leur mouton pour les cuisiner sous forme de brochettes et autres plats. Le reste de l’animal sera ensuite conserver durant 24 heures dans les chambres froides de l’abattoir pour que la carcasse se vide de son sang. Une fois sec, le mouton sera entièrement découpé par le boucher. Le client pourra ainsi récupérer les plus gros morceaux le deuxième et troisième jour. Abdelali Bourass insiste également sur l’hygiène. « La réglementation est très stricte ici en France. On doit travailler correctement et proprement, si on ne connait pas l’origine de l’animal, s’il n’a pas de tampon, on n'a pas le droit de le couper !». lance d’un ton ferme Abdelali.

Les chevillards, l'autre maillon de la chaîne

Pour ce qui est de la vérification de l’origine de l’animal et du bon déroulement de l’abattage, ce sont les chevillards qui en ont la responsabilité. Les chevillards sont des grossistes habilités à abattre des bêtes. Ils revendent la viande ensuite à des bouchers-détaillants. Durant toute l’année, ils sont en contact direct avec les agriculteurs pour choisir les moutons qui seront revendus aux clients. Ils vérifieront l’origine de l’animal. Chaque mouton possède sa propre carte d’identité tamponnée sur l’oreille. Le client peut ainsi connaitre le pays d’origine de l’animal. Par exemple, si la carte d’identité possède la lettre F, cela veut dire que l’animal provient de France, si c’est un E, il provient d’Espagne. Mais cette année encore, les chevillards de Marseille ont du pain sur la planche. Ils espèrent convaincre les autorités locales de mettre à leur disposition un nouveau site, plus grand, pour abattre les moutons dans les meilleures conditions et fermer les anciens abattoirs de Saint Louis. Ils ont d’ailleurs envoyé un message aux autorités françaises relayé par La Provence :"Le comité (...) tient à rappeler qu'il n'a pas été possible l'année dernière de procéder à l'abattage si ce n'est sur des sites privés. Ceux-ci s'avérant très insuffisants (...), il est clair que la solution durable consiste en la mise à disposition d'un site pérennisé (...). Nous nous tenons à la disposition des collectivités locales ainsi que des services de l'État (...) pour trouver une solution à ce problème récurrent."

Le cas des particuliers

En revanche, tous les particuliers ne vont pas chez leur boucher ou chez un abattoir agrée pour acheter un mouton. Nombreux sont ceux qui vont directement chez les éleveurs. Cependant, cela ne va plus être possible dès l’été 2012 à cause d’une nouvelle réglementation concernant l’abattage des moutons, souligne la Depêche. Une réglementation qui va interdire les éleveurs de vendre des bêtes vivantes directement aux particuliers. Dans le Tarn notamment, les éleveurs et les représentants des mosquées de la ville ont décidé de travailler main dans la main pour exercer une pression sur la préfecture afin qu’elle mette en place, pour 2012 un abattoir provisoire pour égorger les bêtes en toute légalité et selon la tradition musulmane. Pour le moment, les autorités locales restent très réticentes à la création de cet abattoir.

11/10/2011, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

L’Italie a bien signé, récemment, un accord avec le CNT libyen visant à maintenir les dispositions contenues dans les conventions italo-libyennes signées avec El Gueddafi, qui prévoient entre autres des refoulements en pleine mer.

Elle a également conclu un pacte migratoire avec les nouvelles autorités tunisiennes. C’est ce nous avons appris hier d’Elise Melot de l’agence italienne Amisnet basée à Rome et spécialisée dans le domaine migratoire.

Toutefois, la légitimité de l’accord conclu en catimini – le texte n’ayant toujours pas été rendu public – entre Rome et le CNT, présenté comme le seul représentant constitué du peuple insurgé, est déjà remise en cause par plusieurs ONG de défense des droits des migrants, demandeurs d’asile et réfugiés. Et pour cause, dans l’une des clauses essentielles, il est prévu que «les parties procèdent à une assistance réciproque et de coopération dans la lutte contre l’immigration illégale, y compris le refoulement des immigrés en situation irrégulière», relève le réseau Migreurop.

De nature politique, cet accord ne peut être adopté avec légèreté et de manière simplifiée ; il doit préalablement être soumis aux Chambres législatives aux fins de l’approbation de la loi autorisant sa ratification, comme stipulé dans l’article 80 de la Constitution, précise le réseau européen, qui s’interroge en outre sur le sort du traité d’amitié signé à Benghazi par Berlusconi et El Gueddafi le 30 août 2008.

Ce traité, faut-il le noter, fut ratifié, mis en œuvre grâce à la loi n°7 du 6 février 2009 et suspendu unilatéralement par le gouvernement italien en février 2011. Une suspension vivement contestée en raison du flou qui l’entoure et de sa non-conformité avec la Convention de Vienne sur le droit des traités. «Le gouvernement italien avait déclaré la suspension sans que ne soit pas trop claire la nature juridique au sens de la Convention de Vienne sur le droit des traités», conteste, en effet, Migreurop.

La suspension des obligations du traité de 2008 est-elle valable pour les deux camps : insurgés et loyalistes à El Gueddafi, s’interroge encore le réseau, fort de quelque 42 associations issues de 13 pays. «Il n’est pas donc clair si les obligations de ce traité de 2008 sont ou ne sont pas suspendues et si elles ne le sont que pour le territoire gouverné par les groupes d’El Gueddafi et pas pour ceux qui sont sous le contrôle du CNT», peut-on lire dans l’un de ses récents communiqués dont El Watan a été destinataire d’une copie. En dernier lieu, poursuit Migreurop, au-delà de la légitimité de la représentativité du CNT et de sa reconnaissance par le gouvernement italien, l’accord semble engager les parties à faire appliquer les procédures de refoulement des étrangers irrégulièrement partis de Libye.


Sur de tels aspects, tout porte à croire que ledit accord est une violation flagrante des normes du droit international «parce qu’aujourd’hui, cela ne concerne pas trop les étrangers partis des villes sous contrôle du CNT mais plutôt ceux qui ont fui vers l’Italie au départ de Libye, sous des opérations militaires», estime le réseau. Pour Migreurop, il est donc évident que l’Italie et le CNT doivent veiller au respect de la Convention internationale sur la protection des civils pendant les conflits internationaux.
Rome est également tenue de se conformer au principe de non-refoulement de ceux éligibles au statut de réfugiés ou à la protection subsidiaire tel que prévu par les conventions internationales relatives au statut de réfugiés et les directives communautaires. Car un accord pareil remet en cause le respect de ces dispositions qui fondent le droit d’asile garanti par la Constitution italienne dans son article 10 alinéa 3, conclut Migreurop.

12/10/2011, Naima Benouaret

Source : El Watan

Par les temps qui courent, lorsqu'un Etat européen modifie sa politique d'immigration, c'est en général pour aller dans le sens de restrictions accrues. La décision, au Danemark, du nouveau gouvernement de rouvrir ses frontières et d'assouplir le régime d'accueil des étrangers est une initiative suffisamment rare et courageuse, dans un pays qui compte 9,8 % d'immigrés et de citoyens d'origine étrangère, pour être saluée.

Formé le 3 octobre par la première ministre sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt, dont le bloc de gauche a remporté les élections du 15 septembre, le nouveau gouvernement danois rassemble plusieurs partis. C'est sous la pression de deux de ces partis, une formation d'extrême gauche et un parti centriste, que Mme Thorning-Schmidt a été amenée à changer de cap sur l'immigration.

Parmi les mesures annoncées, la plus spectaculaire est la levée des contrôles aux frontières, dont le rétablissement, au mépris des règles de Schengen, avait été annoncé au printemps. Le ministère de l'immigration est purement et simplement supprimé et ses services répartis entre ceux de la justice et des affaires sociales. Le système de permis à points pour le regroupement familial est abrogé. Les procédures de demande de permis de séjour, de naturalisation et de regroupement familial vont être simplifiées.

Par ailleurs, dans un geste qui n'est pas directement lié à la politique d'immigration mais dont la valeur symbolique n'a échappé à personne, l'équipe de Helle Thorning-Schmidt compte, pour la première fois au Danemark, un ministre issu de l'immigration, Manu Sareen, d'origine indienne, titulaire du portefeuille de l'égalité, des cultes et des affaires nordiques.

Toutes les restrictions ne sont pas levées. Ainsi, l'interdiction d'épouser un étranger de moins de 24 ans, visant à empêcher les mariages forcés, est maintenue. Mais le revirement général modifie fondamentalement les termes du débat sur l'immigration.

Il faut dire que le Danemark, depuis dix ans, était allé très loin dans le sens du durcissement. Sous l'influence de l'extrême droite, ce pays, pourtant connu pour sa tradition de tolérance et d'ouverture, était même devenu le régime le plus fermé d'Europe aux étrangers, regardé avec envie par certains gouvernements de droite qui n'arrivaient pas à en faire autant chez eux, mais dénoncé par les organisations de défense des droits de l'homme. La Suède voisine s'était inquiétée de la détérioration des conditions d'accueil des étrangers et du ton général du débat sur l'immigration au Danemark.

Cet ostracisme était devenu de plus en plus difficile à vivre pour les Danois qui ne s'identifiaient pas à l'image donnée par l'extrême droite. Grand traumatisme dans le subconscient national, l'affaire des caricatures de Mahomet, publiées en 2005 par un quotidien danois, s'était aussi inscrite dans un contexte général de dégradation des relations des Danois avec les étrangers.

Ce nouveau départ est une bonne nouvelle pour les Danois - et pour le reste de l'Europe.

11.10.11, L’Edito du Monde

Source : Le Monde

Khalid est un emploi jeune "issu de l'immigration" propulsé lieutenant de police pour mieux répondre au souhait de discrimination positive du préfet. Incompétent notoire et assumé, il va cependant débusquer un tueur en série, soi-disant intégriste musulman. Le film est plein de bonnes intentions : utiliser l'humour pour mieux dénoncer l'inégalité des chances en France, tordre le cou aux idées préconçues sur la banlieue, l'islam et les Arabes, ou encore défendre la richesse de la diversité black-blanc-beur-jaune. Sauf que la caricature est trop lourde, titille de trop près le ridicule et la ringardise et, finalement, parasite assez vite le message.

11/10/2011, Véronique Trouillet

Source : L’Express.fr

Khalid est un emploi jeune "issu de l'immigration" propulsé lieutenant de police pour mieux répondre au souhait de discrimination positive du préfet. Incompétent notoire et assumé, il va cependant débusquer un tueur en série, soi-disant intégriste musulman. Le film est plein de bonnes intentions : utiliser l'humour pour mieux dénoncer l'inégalité des chances en France, tordre le cou aux idées préconçues sur la banlieue, l'islam et les Arabes, ou encore défendre la richesse de la diversité black-blanc-beur-jaune. Sauf que la caricature est trop lourde, titille de trop près le ridicule et la ringardise et, finalement, parasite assez vite le message.

11/10/2011, Véronique Trouillet

Source : L’Express.fr

David Cameron, le premier ministre anglais a produit lundi après-midi en live et sous forme interactive sur le web ses orientations concernant la réforme de la politique d'immigration de la Grande-Bretagne. Plusieurs mesures sont annoncées et ici détaillées. Pour l'éventuel migrant, il faudra aussi passer un test validant une culture générale formelle sur l'histoire britannique.

Comme dans tout discours structuré, l'objectif est résumé dans la conclusion. Il s'agit d'attirer "les bonnes personnes" pour l'économie du pays, "qui viennent pour des raisons sérieuses et qui souhaitent joindre le reste de la société dans l'effort de rendre [notre] pays plus fort, plus riche et plus sûr".

David Cameron en guise d'introduction se repose sur l'attractivité de la Grande-Bretagne, par exemple pour le franc succès de certaines filières d'études supérieures. La transformation de cet attrait devra se produire par effet de capacité et de choix dans la sélection aux abords de ses frontières et donc de s'appuyer sur une immigration d'élite : intellectuelle, certes, mais aussi d'investissement et entrepreneuriale.

Un tournant est donc assumé en ce qui concerne l'immigration pauvre ou illégale. L'étreinte sur cette dernière est renforcée par deux mesures, la première est l'encouragement à la dénonciation citoyenne aux autorités de l'immigration et des frontières, la seconde dans une politique impitoyable de reconduite des immigrés illégaux dans leur pays d'origine.

L'immigration pauvre, elle, sera freinée par la demande de justification d'un revenu annuel qui sera probablement fixé bien au-dessus de 20 000 £ (23 000 €) par an - ce qui correspond pour l'Angleterre à un revenu moyen supérieur. L'argument avancé est le suivant : si les organisations servant de sponsors à ces immigrants ne sont pas capables d'assurer un revenu suffisant, un risque existe que les personnes se retrouvent dans la position d'avoir à dépendre du système d'aide sociale. Une autre idée est lancée concernant le dépôt d'une caution auprès de l’État anglais, permettant de garantir le sérieux de l'immigrant sur ce point.

Les abus concernant les mariages blancs ou forcés, qualifiés de "comédie", seront pourchassés dans plusieurs directions, premièrement, libérer les officiers d’État civil de l'obligation de célébration d'un mariage lorsqu'ils ont la conviction qu'il sert de prétexte ; deuxièmement, il sera illégal de violer les ordres de cour prévenant un mariage forcé, et troisièmement une réflexion est lancée sur la criminalisation des mariages forcés. Ceci vient non seulement par l'emploi avéré du mariage comme technique de naturalisation, mais aussi par le fait que la multiplication de cette technique est devenue un facteur de renforcement des ghettos dans la société anglaise.

David Cameron réalise un spin autour de la notion de bon sens, et aussi d'une certaine forme d'utilitarisme propre à l'esprit anglais : il présente une logique de l'offre et de la demande. Si un pays pour son dynamisme économique et qui sert de visa d'entrée au monde anglo-saxon connaît une demande forte, il n'apparaît pas sot en première réflexion d'élever les critères de son offre. Ce n'est donc pas à proprement parler du protectionnisme, mais un pas de plus dans la concurrence des talents internationaux.

Cependant, un autre élément que l'on peut qualifier de politique patrimoniale vient colorer l'offre. Le contenu des tests de citoyenneté à l'entrée sur le territoire reposait jusqu'alors sur la connaissance des institutions européennes et des droits administratifs et sociaux du Royaume-Uni. David Cameron entend repositionner ces tests sur un contenu patrimonial, c'est-à-dire l'histoire et la culture britannique ; entendez par là principalement : la Conquête romaine, la Reine Boudicca, la Conquête Normande, la Magna Carta et le Roi Jean-sans-terre, la Guerre des Roses, Elizabeth Ier, La Guerre civile anglaise, la Bataille d'Angleterre et Churchill.

Il est assez étonnant de voir qu'une société qui a mis en valeur jusqu'ici sa politique communautaire donne l'impression d'une volonté d'intégration de l'étranger en mettant l'accent sur des repères nationaux culturels, sur un ciment en quelque sorte qui ressemblerait presque à notre bonne vieille République Française.

Faisons un peu de mauvais esprit, ce serait aussi étonnant si la République Française, de son côté, s'appliquait à soustraire des programmes d'histoire des figures aussi éminentes que Saint-Louis ou Louis XIV. Elle n'en est pas encore rendue là... si ?

Pour finir, disons que tout ce bel arrangement doit encore être confronté à la réalité de l'exécutif. À l'instar de Nicolas Sarkozy lors de quelques-unes ses grandes réformes, David Cameron a déjà reculé, et sur un point qui l'a contraint à réécrire son discours. Le premier ministre anglais souhaitait que les entreprises britanniques publient en toute transparence le nombre et le salaire moyen des travailleurs d'origine immigrée présents dans leurs rangs. Rappelons qu'il n'y a là rien de choquant, a priori, dans une société qui n'a pas peur des statistiques ethniques.

L'industrie refusa de rentrer dans cet effort de transparence, au motif de la trop lourde charge administrative supplémentaire qu'il représentait. Il y a donc une véritable opposition entre les tenants d'une économie anglaise dynamisée par une main-d'oeuvre immigrée à faible coût et le discours de David Cameron qui tente, selon lui, de prévenir les tensions communautaires et d'alléger les pressions sociales qui s'accumulent sous l'effet d'une immigration non maîtrisée.

Curieux : après les efforts demandés par la société civile au gouvernement anglais en faveur de l'Open Data et de l'Open Governement, une institution de la société civile – les entreprises – se refuse à une transparence équivalente sur ses modes de fonctionnement. Ce qui me fait croire que tout, non tout n'est pas bon à montrer, même pour les tenants de la transparence...

11/10/2011, Tihote

Source : Les Echos.fr

Un décret, paru aujourd'hui au « JO », vient renforcer le contrôle du niveau de langue exigé pour devenir français. L'étranger devra fournir un diplôme ou une attestation à sa charge.

Environ 1 million d'étrangers présents sur le territoire national ne parlent pas le français. Cette estimation du ministère de l'Intérieur est un sujet de préoccupation, tant la maîtrise de la langue est un facteur d'intégration, notamment pour l'obtention d'un emploi. Pour remédier à cette lacune, le gouvernement consacre, tous programmes confondus, 60 millions d'euros à l'apprentissage du français et plus largement à une meilleure intégration des étrangers.

Fait nouveau, les candidats à la naturalisation, soit par décret (90.000 l'an dernier), soit par mariage (20.000), devront désormais prouver leur maîtrise de la langue. Un procédure en vigueur dans plusieurs pays européens. Jusqu'à présent, le niveau de langue était apprécié par un agent de préfecture lors de l'« entretien d'assimilation ». Dorénavant, un décret d'application, relatif à la loi du 16 juin 2011 et publié aujourd'hui au « Journal officiel », précise que le niveau minimal requis pour être naturalisé correspond au niveau de fin scolarité obligatoire (niveau B1 selon la classification du référentiel européen). Il n'oblige pas à savoir écrire le français, ni même à savoir le lire. Une maîtrise orale de la langue peut suffire.

Organismes agréés

A partir de janvier 2012, date d'entrée en application du décret, il reviendra au postulant à la citoyenneté française de fournir un diplôme attestant de sa connaissance linguistique (au minimum le brevet des collèges, le CAP, le BEP, ou encore un diplôme de français langue étrangère). A défaut, il faudra produire une attestation de niveau de langue fournie par des organismes qui seront agréés par le ministère de l'Intérieur. Cette attestation sera à la charge de l'étranger (les prix pratiqués peuvent varier de 40 à plus de 100 euros) et elle viendra s'ajouter au droit de timbre de 55 euros prévu pour toute demande de naturalisation. L'attestation sera valable deux ans.

Pour structurer le marché très atomisé des formations en langue pour étrangers, le ministère de l'Intérieur va également lancer un label « français langue d'intégration » qui sera délivré à partir du printemps 2012. Associations, entreprises et collectivités locales pourront y prétendre.

12/10/2011, MARIE BELLAN

Source : Les Echos.fr

L'Union européenne a inauguré aujourd'hui/mardi, avec deux ans de retard, le système d'information sur les visas (VIS), qui permettra aux douaniers de mieux contrôler les flux migratoires grâce à une base de données biométriques.

Ces données (empreintes digitales et image faciale numérique) doivent faciliter l'identification du titulaire du visa et permettre d'empêcher les vols d'identité. Les pays de l'espace Schengen -dont la Belgique- pourront s'échanger rapidement les données, prélevées sur toute personne qui sollicitera à l'avenir un visa de court séjour dans l'Union. Les premiers postes consulaires à s'être connectés au système, ce mardi, sont ceux situés en Afrique du Nord. D'ici deux ans, toutes les ambassades européennes du monde y seront reliées, par vagues successives. En Belgique, le secrétaire d'Etat à la Migration et l'Asile, Melchior Wathelet (cdH), a salué la mise en oeuvre du système d'information. Celui-ci "va permettre à la Belgique de réellement avancer dans l'identification de personnes dont la nationalité pose problème au niveau de l'identification", a-t-il souligné dans un communiqué. "Le VIS va donc contribuer, notamment, au retour des personnes en situation irrégulière car la Belgique ne dépendra plus du bon vouloir d'un autre Etat pour avoir les données nécessaire à l'identification", a ajouté M. Wathelet. Le projet de système d'information sur les visas remonte au début des années 2000. Il devait normalement entrer en application au printemps 2009, mais l'entreprise contractante n'a pas respecté les termes du contrat. Elle s'est vu imposer une amende de 7,6 millions d'euros pour les retards, a indiqué un porte-parole de la Commission. (VIM)

11/10/2011

Source: Le Vif/ Belga

Stockholm Correspondance - Le nouveau gouvernement danois, dirigé par la sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt et issu, lundi 3 octobre, de la victoire de la gauche aux élections législatives du 15 septembre, commence à prendre des premières décisions qui vont dans le même sens : celui d'un assouplissement de la politique d'immigration. Il s'agit d'un changement radical, car pendant dix années d'exercice du pouvoir par la droite, soutenue par l'extrême droite et parfois par les sociaux-démocrates, le Danemark a adopté les règles les plus strictes de l'Union européenne.

"Auparavant, les étrangers étaient vus comme une menace et les fonctionnaires étaient entraînés à refuser les demandes de permis de séjour, explique au Monde Liv Holm Andersen, porte-parole sur l'intégration du Parti radical, l'un des deux petits partis de la nouvelle majorité de gauche qui a imposé cette nouvelle orientation. Il ne s'agit pas d'ouvrir les frontières en grand, mais désormais, tout va changer. L'époque où l'extrême droite imposait le ton du débat dans ce pays est révolue."

Parmi les mesures prises ces derniers jours, certaines ont valeur de symbole. C'est le cas de la suppression du ministère de l'immigration, dont les fonctionnaires seront répartis entre ceux de la justice et des affaires sociales, de la simplification et de la transparence des critères pour la demande de permis de séjour, de citoyenneté et de regroupement familial, de l'abandon du rétablissement des contrôles aux frontières, tel qu'il avait été imposé ce printemps par l'extrême droite.

Le système de permis à points pour le regroupement familial, qui excluait les gens sans formation supérieure et, de facto, de nombreux étrangers de pays ciblés, est supprimé. C'est ce texte qui avait commencé à faire basculer l'opinion et le Parti social-démocrate l'an dernier. Autres décisions à forte valeur symbolique, l'abrogation du terme de "ghettos", lancé officiellement pour traiter en priorité certains quartiers difficiles, et la nomination au poste de ministre de l'égalité, des cultes et des affaires nordiques d'un ministre radical d'origine indienne.

"Le monopole de DF (le Parti du peuple danois, extrême droite) est terminé, se félicite Bashy Quraishy, un vétéran de la lutte antiraciste au Danemark. C'est un grand jour pour les étrangers et pour les Danois progressistes, car DF a tenu le gouvernement en otage pendant dix ans. Même les deux partis de l'ancien gouvernement, les libéraux et les conservateurs, prennent désormais leurs distances vis-à-vis de l'extrême droite. C'est très positif." Seul l'ancien ministre libéral de l'immigration, Soren Pind, s'est fendu d'un commentaire cinglant, déclarant que la nouvelle politique signifiait "l'ouverture des frontières et des caisses".

"Nous avions vraiment besoin de changement. Nous ne pouvions plus continuer dans cette rhétorique allant toujours vers plus de restrictions, estime Yildiz Akdogan, ancienne députée sociale-démocrate d'origine turque qui, lorsqu'elle était au Parlement jusqu'à cet automne, était l'une des rares à critiquer les décisions de son parti. Il était parfois très dur pour moi de défendre cette politique que je trouvais souvent stupide."

Ce changement de politique ne s'est effectué que sous la pression des deux petits alliés, l'un au centre et l'autre à l'extrême gauche, qui ont tous deux affiché les plus fortes progressions aux élections législatives et dont le soutien est indispensable pour former une majorité de gauche. "Nous allons revenir à un traitement raisonnable de ces questions, note Jacob Bjerregaard, porte-parole des sociaux-démocrates sur les questions d'immigration et d'intégration. La politique sera plus juste et équilibrée mais nous maintiendrons la règle des 24 ans (le mariage avec un étranger est impossible si l'un des conjoints a moins de 24 ans) qui a empêché beaucoup de mariages forcés."

Le Parti social-démocrate, suivi plus tard par le Parti socialiste populaire, avait cédé à cette surenchère stigmatisant les étrangers par peur d'être jugés mous par l'électorat. Bon nombre des lois sur l'immigration ont ainsi été votées par les sociaux-démocrates. C'est la conséquence du débat qui a divisé le Parti social-démocrate alors au pouvoir durant les années 1990, lorsque les édiles de cette sensibilité politique des banlieues de Copenhague réclamaient des réactions au fur et à mesure que l'immigration grossissait et que l'extrême droite ponctionnait leurs électeurs.

Cette frange du parti l'a emporté à partir des années 2000. "Depuis quelques jours, c'est à nouveau plus facile d'être social-démocrate au Danemark", avoue, soulagé, un proche du nouveau gouvernement.

11.10.11 , Olivier Truc

SOURCE : Le Monde

Pour sa leçon inaugurale, à l’occasion de la nouvelle année universitaire 2011-2012, la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Ibn Zohr d’Agadir accueillera Monsieur Abdellah Boussouf, Secrétaire Général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Cette conférence, articulée autour de  Islam, facteur d’intégration des immigrés marocains en Europe ?, aura lieu à 15 h à la salle des réunions de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines. Elle est organisée conjointement par l’Observatoire régional des migrations - espaces et sociétés (ORMES) et l’Association des Chercheurs en Migration et Développement (ACMD).

La participation de Monsieur Abdellah Boussouf s’inscrit dans le cadre du partenariat, institutionnel et scientifique, que le CCME a conclu avec l’Université Ibn-Zohr, représentée par l’ORMES, dirigé par le professeur Mohamed Charef.

Ce partenariat a abouti entre autres à la création du Master « Migrations et Développement Durable » en 2009, au lancement d’un centre de documentation sur « Migrations et Droits de l’Homme » et à la publication de nombreux ouvrages.

La tenue de la conférence de Monsieur Boussouf vise à apporter un éclairage sur la place de l’Islam dans les sociétés européennes, son évolution dans les milieux issus de l’immigration et les positions adoptées par les différents acteurs politiques, socio-académiques et associatifs sur la question.

Pendant longtemps en Europe, les musulmans représentaient des communautés silencieuses et isolées. Mais le contexte a grandement changé : d’abord, il y a la croissance du nombre de la population migrante, mais aussi la durabilité de son implantation en Europe, sa mutation socio-économique, l’émergence de l’Islamisme comme voix et voie de contestation, la radicalisation des revendications. En conséquence, l’islam associé à l’immigration est devenu un des points d’incompréhension, de tension et de  méfiances.

Source : CCME

La migration féminine maghrébine en France a connu un tournant à partir des années 1990, a affirmé mardi à Oran Mme Christine Deprez, professeur à la Faculté des sciences humaines et sociales de la Sorbonne (France).

Dans une conférence animée sous le thème «Femme en migration: du récit de vie au récit littéraire», elle a qualifié cette migration de «volontaire», alors qu'elle était motivée avant cette date principalement par le regroupement familial.

«Avant les années 1990, la migration féminine maghrébine n'avait aucune visibilité, car elle était considérée comme passive», a-t-elle souligné en expliquant que «cette situation résultait du fait qu'elles arrivaient en cette période en France avec, pour la plupart, le regroupement familial comme seul motivation et elles étaient peu lettrées voire illettrée pour la plupart».

La migration féminine a commencé à avoir de la visibilité sur tous les plans à partir des années 1990, avec des femmes immigrant volontairement, «qui sont urbaines, avec un certain niveau intellectuel», a indiqué Mme.Deprez.

Cette confirmation est l'un des résultats d'une recherche qui a eu pour sujets quelques 500 récits féminins sur la migration, écrits par des auteurs maghrébines. Cette conférence s'inscrit dans le cadre du programme d'activité.

11/10/2011

Source: L’Expression

De plus en plus de jeunes Européens quittent leur pays d'origine pour le Maroc. Climat, qualité de vie, opportunités de travail. Les raisons qui les poussent à traverser la Méditerranée sont diverses. Mais au bout de quelques mois ou années, l'idée de repartir se profile ... Suite

Les grands patrons français sont en colère. Depuis mai dernier, une circulaire du ministère de l'Intérieur ne leur permet plus de recruter parmi l'élite des étudiants étrangers. ils considèrent que «C est une véritable perte pour…Suite

On se l’imagine encore peu, mais avant le protectorat, le Maroc et l’Europe se sont cherchés, connus ouis trouvés. Une histoire que raconte minutieusement l’exposition itinérante le Maroc et l’Europe….Suite

«L'afflux d'immigrants d'Europe de l'Est pousse Londres à durcir sa politique migratoire. Seuls ceux qui ont les qualifications qui sont utiles à ce pays pourront s'installer».

Le gouvernement britannique s'apprête à durcir davantage les lois sur l'immigration en introduisant de nouvelles mesures relatives en particulier aux immigrés clandestins, aux «mariages forcés» et aux regroupements familiaux.

Dans une intervention lundi à ce sujet, le Premier ministre, David Cameron, a appelé les Britanniques à dénoncer les immigrés clandestins présumés auprès des autorités compétentes afin de «protéger nos frontières et renvoyer les immigrés illégaux chez eux».
L'appel du Premier ministre conservateur confirme les intentions du gouvernement de réduire le nombre des immigrés, estimé aujourd'hui à plusieurs centaines de milliers, en le ramenant aux niveaux enregistrés dans les années 80 et 90 du siècle précédent.
«Si nous mettons en œuvre les étapes prescrites aujourd'hui, le nombre des immigrés peut retourner aux niveaux enregistrés dans les années 80 et 90, à l'heure où l'immigration ne représentait pas une question politique de grande importance», a dit Cameron.
Le plan prévoit également l'incrimination des mariages forcés en Angleterre, au Pays de Galle et en Irlande du nord, malgré l'objection du ministère de l'Intérieur qui craignait que les victimes seraient incapables de dénoncer ces pratiques.

Les personnes coupables d'avoir forcé une personne au mariage seront passibles d'une peine d'emprisonnement allant jusqu'à deux ans.

Selon la presse locale, une unité mise en place en 2010 pour empêcher ce genre de cérémonies a enregistré au moins 1.700 cas de mariages forcés.

La nouvelle loi devrait, en outre, exiger une bonne connaissance de l'anglais des personnes demandant des visas de regroupement familial, alors qu'elle fixera un revenu minimum de leurs proches en Grande-Bretagne pour qu'ils puissent les ramener.
L'octroi de la nationalité britannique sera, quant à lui, conditionné par une connaissance de la culture et de l'histoire du Royaume-Uni.
Le locataire du 10 Downing Street a insisté que son gouvernement veut prévenir que l'immigration devient un fardeau sur le contribuable britannique, ajoutant qu'il vise à changer le programme des points introduit par l'ancien gouvernement travailliste pour garantir une «sélection réaliste des profils compétents basée sur l'intérêt national».

Le gouvernement en place depuis mai 2010 a introduit un quota annuel limitant à 20.700 le nombre des visas délivrés à des travailleurs non-européens dans l'objectif de réduire le nombre des immigrés à «quelques milliers» d'ici 2015.

11/10/2011

Source : Le Matin/MAP

Le PLR a dit tout le mal qu’il pensait de l’initiative sur l’immigration envers les citoyens de l’UE. Le président parle d’une «catastrophe».

 «Le compas de l’UDC est totalement cassé. La Suisse sera brisée avec l’initiative sur l’immigration». Voilà ce qu’a déclaré ce matin d’une voix calme mais ferme Fulvio Pelli, le président du PLR. Celui-ci s’est livré à une attaque en règle contre l’initiative populaire, en cours de récolte de signatures, qui demande l’introduction de contingents ainsi que des restrictions en matière de séjour et de regroupement familial pour les citoyens de l’Union européenne.

Le PLR estime que l’UDC mène «une politique suicidaire» car les accords bilatéraux ont amené une prospérité inégalée à la Suisse et lui permettent d’avoir un taux de chômage extrêmement bas. Il dénonce cette «catastrophe». Il en veut pour preuve l’avis de droit indépendant qu’il a commandé au docteur en droit Julia Hänni. Celle-ci conclut notamment: «L’acceptation de l’initiative contre l’immigration entraînerait une limitation de la libre-circulation non compatible avec les accords signés. Ce nouvel état entraînerait la résiliation des accords de libre-circulation et conduirait certainement à la mort du paquet d’accords signés dans le cadre des Bilatérales I».

Le parti libéral-radical a également demandé un avis à Werner Baumann, l’ancien ambassadeur de Suisse en Allemagne et vice-président de l’Institut de droit international. Celui-ci estime risqué pour la Suisse de vouloir renégocier les accords bilatéraux. Pourquoi? Parce que le prix à payer serait très élevé. L’Union européenne ne va pas accepter gratuitement des restrictions à la libre-circulation de ses citoyens, un principe fondamental pour elle. Si elle le fait, elle exigera en contre-partie des concessions très lourdes à la Suisse. Sur le secret bancaire par exemple.

L’ancien ambassadeur ajoute que des renégociations avec l’Union européenne sur cette question sensible tiendrait «des travaux d’Hercule». Il ne comprend pas non plus pourquoi l’initiative fixe un délai d’aboutissement des négociations de 3 ans. «Cela affaiblit la position des négociateurs suisses en les mettant sous une pression énorme. Or l’expérience montre que l’on a du succès quand on ne se surestime pas et quand il n’y a pas de temps limite».

Pour le PLR, il faut «défendre les Bilatérales coûte que coûte, appliquer de manière plus stricte les accords de libre-circulation et restreindre l’immigration en provenance des pays tiers».

10.10.2011, Arthur Grosjean

Source : Tribune de Genève

Le "Maghreb des films" à Paris présente l'intégrale des films  sur la musique marocaine…Consulter le programme en cliquant   ici

D’autres  projections de ces  films auront lieu également  comme suit :

"Nûba d'Or et de Lumière"  sera projeté à Copenhague le 29 Octobre dans le très selectif WOMEX 2011 (Source)

- "Transes" et " Pour le plaisir des yeux" sont invités par le Festival du Monde arabe de Montréal les 5 et 6 Novembre prochains. (Source)

-  "Vibrations en Haut Atlas" accompagnera le groupe Oudaden invité par Marmoucha en Hollande le 11 Novembre (Source)

- "Pour le plaisir des yeux" sera projeté à début décembre Londres dans le cadre de l'exposition sur les tissages berbères à la Brunei Gallery" ainsi que  "Tambours Battant" au département musique de l'Université de SOAS.

- "Nûba d'Or et de Lumière" est invité décembre par les Ateliers d'Ethnomusicologie de Genève.

Appel à communication pour le colloque « Écritures en migration(s) - Histoires d'écrits, histoires d'exils ». Le colloque aura lieu les 11 et 12 mai 2012, sur le site de l'Université Paris 8 à Saint-Denis. La thématique générale du colloque s'inscrit dans une perspective transdisciplinaire correspondant à la fois aux problématiques de l'écrit et à celles de la migration. Cette transversalité disciplinaire permettra d'accueillir des travaux en sciences de l'éducation, histoire, géographie, sociologie, anthropologie de l'écriture, sociolinguistique ou sciences politiques, etc. La date limite de réception des propositions de communication (en 3.000 signes) est le 20 novembre 2011. Celles-ci doivent être envoyées à l'adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

10 /10//2011, Claire Ducournau

Source : Calenda

Le Premier ministre britannique a annoncé lundi son intention de ramener l'immigration à quelques dizaines de milliers de personnes par an, dans un discours sans compromis qui ne manquera pas de séduire l'aile droite du Parti conservateur.

 

La Grande-Bretagne veut attirer "les plus brillants et les meilleurs" et compte bien en finir avec les mariages blancs et autres visas d'études frauduleux, a déclaré David Cameron, s'adressant à des chefs d'entreprise.

 

"L'immigration excessive apporte également son lot de pressions (...); pressions sur nos écoles, sur le logement et la santé", a-t-il ajouté, souhaitant que les nouveaux venus ne dépendent pas des services sociaux.

 

Le Parti conservateur veut ramener l'immigration, qui représente actuellement 200.000 arrivées par an en provenance de pays n'appartenant pas à l'Union européenne, à quelques dizaines de milliers de personnes, mais son programme en la matière est source de tensions avec ses partenaires libéraux démocrates.

 

"Ensemble, nous allons reprendre possession de nos frontières et renvoyer les immigrés clandestins chez eux", a promis le Premier ministre, invitant les Britanniques à signaler les cas suspects.

 

"Nous allons réfléchir à de nouvelles mesures pour garantir l'indépendance financière, réduire les promesses d'aide aux familles et aux amis et voir si une caution financière est nécessaire dans certains cas."

 

"Nous réfléchissons par ailleurs aux moyens de lutter contre l'exploitation abusive du système, pour garantir que les familles des migrants qui viennent ici ont une véritable relation avec leur partenaire", a poursuivi David Cameron, évoquant le cas d'un Pakistanais ayant obtenu un visa après son mariage avec une femme installée en Grande-Bretagne.

 

"Il a obtenu un permis de séjour illimité, puis a immédiatement divorcé (...) Il a regagné le Pakistan, s'est remarié et à demandé un permis de séjour pour sa nouvelle épouse.

 

"On ne peut tout simplement pas tolérer des excès de ce genre. Nous allons donc faire attendre les migrants plus longtemps, pour qu'ils démontrent qu'ils ont une véritable relation avant de pouvoir s'installer", a expliqué le chef du gouvernement, ajoutant que le mariage blanc deviendrait un délit.

 

10/10/2011, Keith Weir, Jean-Philippe Lefief

 

Source : Le Nouvel Observateur/ Reuters

 

En attendant une norme européenne, la charte halal discutée au CFCM

 

A l’approche de la réunion européenne sur la norme halal en novembre prochain, l’AFNOR multiplie les consultations et les réunions de discussions sur le sujet avec les acteurs français du marché halal. Industriels, syndicats de l’agro-alimentaire, représentants de l’Etat et musulmans… tous se penchent sur la faisabilité d’une norme française et européenne. Sans succès, semble-t-il, pour le moment. En parallèle, le CFCM, qui se déclare « intransigeant » sur le respect des prescriptions islamiques, planche à nouveau sur sa charte halal.

 

La réunion européenne sur la norme halal, qui se tiendra vers le 22 novembre prochain, approche. Quid de la position française ?
Le groupe de réflexion, animé depuis 2008 par l’Agence française de normalisation (AFNOR) et qui réunit notamment des représentants de l'État, des industriels, des syndicats de l’industrie agro-alimentaire ainsi que des représentants du culte musulman – dont le Conseil français du culte musulman (CFCM) et les grandes mosquées de Paris, Evry et Lyon* - a pour objectif d’étudier la faisabilité de création d'une norme sur les produits halal au niveau européen. Cependant, les positions françaises sont loin d’être définies selon l’AFNOR, à l’issue de sa réunion de rentrée lundi 3 octobre.

 

L’Agence, qui dit « veiller au principe de consensus » sans intervenir « dans le cours des discussions », nous affirme que la décision du groupe de réflexion au Comité Européen de Normalisation (CEN), qui centralisera prochainement les avis de plusieurs pays européens comme la Croatie, la Suède, les Pays-Bas, la Bosnie ou encore la Turquie, ne serait toujours pas déterminée. « Les semaines à venir permettront de poser la question de manière formelle et d’avoir une réponse définitive à donner au groupe européen », explique un responsable de la communication d’AFNOR, qui fait face à « une obligation de confidentialité » sur les points déjà abordées et à aborder par le groupe français.

 

Afin de taire toute polémique, on nous dira simplement que les acteurs ont « bel et bien tenu compte du consommateur final et de son besoin de transparence et de contrôle des produits » et qu’ils sont unanimement d’accord pour que le contrôle de la production soit obligatoirement intégré si une norme devait être élaborée.

 

« Comme pour l’ensemble de ses travaux, AFNOR veille à préserver la confidentialité des débats, permettant ainsi aux participants d'échanger librement sans crainte de voir leurs propos divulgués publiquement. Extraits de leur contexte, ces propos peuvent engendrer des incompréhensions et des interprétations préjudiciables au bon déroulement des travaux », affirme-t-on simplement dans un communiqué à Saphirnews.

 

Un rapport européen commun fin 2011

 

L'Autriche, qui souhaite faire de sa propre norme halal un standard européen, est à l'initiative de cette réflexion européenne. Mais plusieurs acteurs du marché halal en France ont fait signifier leur refus au CEN d’avaliser cette norme, estimant qu’elle n’est pas très « halal » en raison notamment de l’intégration de l’étourdissement préalable dans le processus d’abattage rituel.
Le pays aura tout de même la responsabilité de remettre le rapport d'étude de faisabilité du projet au CEN en fin d'année 2011. Suite à la remise du rapport, et dans le cas où il valide le principe d'initier un tel projet, le Bureau Technique du Comité demandera à ses membres de voter pour ou contre la constitution d’un comité technique de normalisation européen du halal.

 

Le CFCM « intransigeant » sur la définition du halal

 

« Les discussions avec l’AFNOR ont permis de rapprocher nos points de vue avec les industriels. Elles nous ont permis de leur exprimer nos inquiétudes et nos attentes mais aussi de comprendre et d’écouter leurs exigences et les contraintes économiques auxquelles ils sont confrontés », nous fait part Mohammed Moussaoui, le président du CFCM. Toutefois, « le CFCM sera intransigeant sur le respect des prescriptions islamiques et de la licéité du halal et de l’abattage rituel. Nous refuserons toute norme qui intégrera l’étourdissement préalable ou l’absence de contrôle. »

 

En attendant de connaître la position des autres groupes de réflexion sur la faisabilité d’une norme européenne, le CFCM reprend son travail autour de sa charte halal après l’avoir un temps remisé au placard lors des élections du CFCM. Il espère bien la faire voter « dès que possible » par toutes les fédérations musulmanes. L’espoir également qu’elle devienne « un référentiel » que devrait considérer sérieusement l’AFNOR.

 

10/10/2011, Hanan Ben Rhouma

 

Source :  ;Saphir News

 

 

David Cameron décidé à limiter l'immigration en Grande-Bretagne

Étudiants étrangers non grata en France : la circulaire Guéant pourrait être « corrigée » mardi. Aux critiques des directeurs d'écoles ou de chefs d'entreprise se joignent maintenant celles de plusieurs membre du gouvernement.

Depuis quelques semaines, comme nous le relations, c'est un « non » quasi systématique aux étudiants demandant un changement de statut pour une première expérience professionnelle en France : c'est la conséquence de la circulaire du 31 mai (en PDF,). Objectif pour les co-signataires (le duo Guéant-Bertrand) : réduire l'immigration professionnelle. D'où la diminution, en juillet, de près de la moitié des métiers en tension pour les ressortissants non-communautaires.

« On arrivera pas à remplacer ces gens-là »

Malgré les années passées en France, des diplômes prestigieux, des promesses d'embauches, des centaines d'étudiants ont quelques semaines pour quitter le pays. Pour certaines entreprises comme le cabinet de conseil Solucom dont neuf de leur salariés ont reçu un avis négatif, la circulaire est inadaptée :

« On sait que l'on n'arrivera pas à remplacer ces gens-là. »

L'enseignement supérieur a aussi fait part de ses inquiétudes. Pour Louis Vogel, président de la Conférence des présidents d'université, la circulaire est « très grave ». Elle peut aussi détruire les conventions passées avec les universités étrangères. Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles, a aussi exprimé ses craintes dans un courrier adressé à M. Guéant.

Les critiques fusent : l'Unef « exige le retrait » de la circulaire, tout comme le Collectif du 31 mai, qui regroupent des étudiants. Ou le PS qui fait remarquer, dans un communiqué :

« Après les avoir formés, refuser à ces diplômés la possibilité de faire profiter notre pays de leurs talents est proprement aberrant. »

Durcissement (aussi) des conditions financières

Outre la circulaire du 31 mai, les étudiants étrangers sont également visés par un décret daté du 6 septembre. Ce-dernier exige des ressources financières plus importantes pour bénéficier d'un titre de séjour. Concrètement, l'étudiant doit attester qu'il dispose de 5 500 euros sur son compte, soit 1500 euros de plus qu'en 2010, selon l'Unef qui dénonce « une véritable sélection sociale dans l'accès au titre de séjour ».

La majorité pas d'accord

Même dans le gouvernement, la méthode Guéant (qui veut réduire par tous les moyens l'immigration légale de 200 000 à 180 000 personnes par an) fait grincer des dents.

Valérie Pécresse, sollicitée par les étudiants d'HEC, a (discrètement) glissé un courrier à son collègue de l'Intérieur, rapporte La Tribune. Pour la ministre du Budget, ces étudiants « représentent des atouts importants pour les entreprises qui souhaitent les recruter et donc pour notre pays ». Elle alerte :

« Si une telle situation devait perdurer, elle ne serait pas non plus sans conséquence sur l'attrait de nos grandes écoles et de nos universités à l'étranger. »

En mai, quelques jours avant la circulaire (cohérence oblige), la ministre avait annoncé sa volonté de recruter d'avantages d'étudiants étrangers en master et doctorat. Alors que beaucoup « n'inscrivent pas leur mobilité dans un véritable projet d'études et d'insertion professionnelle ».

Guéant devra revoir sa copie

Plusieurs parlementaires UMP, sous la houlette du député de la Marne Arnaud Robinet, ont également interpellé le ministère de l'Intérieur. Claude Guéant avait pourtant réaffirmé ses positions lors d'une réunion avec les préfets le 29 septembre :

« J'attire en revanche votre attention sur un sujet pour lequel les résultats ne sont pas satisfaisants : les changements de statut, qui permettent à un étudiant étranger, parfois abusivement, d'obtenir un titre de séjour de travail. Vous savez qu'il s'agit d'une source importante de l'immigration professionnelle. Xavier Bertrand et moi-même vous avons demandé que le nombre de ces changements de statut diminue. Or, la baisse du nombre des changements de statut est insuffisante. Cela doit changer. »

Il devrait revenir en arrière. Laurent Wauquiez, interviewé dans Le Monde daté du 7 octobre, tente le dialogue pour calmer la polémique. Pour le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, la circulaire n'est pas (officiellement) un raté. Il prend des pincettes :

« Le problème vient de son application, qui a pu être trop rigide. »

Le ministre relativise aussi ses conséquences :

« N'oubliez pas que l'on ne parle que de 200 étudiants et que cela a duré seulement quelques semaines. »

A un écart près, note le Collectif du 31 mai : il concerne bien plus de personnes. En 2010, ils étaient près de 6000 à avoir obtenu un changement de statut.

De nouvelles directives

Pour que le texte ne soit pas « surinterprété comme il l'a été », de nouvelles « directives » devraient être donné aux préfets. Selon Laurent Wauquiez, les deux ministres co-signataires de la circulaire « sont en phase avec cette idée ».

Mardi, Laurent Wauquiez doit recevoir au ministère de l'Enseignement supérieur les représentants des grandes écoles et des universités. Le collectif du 31 mai n'est pas inscrit dans la liste des invités : dans un courrier, les étudiants ont demandé à être de la partie.

10/10/2011

Source : Rue 89

L’arrivée d’immigrants constitue une menace pour la culture québécoise. C’est du moins l’avis de 42 % des Québécois, selon une vaste enquête d’Hebdos Québec et de Léger Marketing dont les résultats ont été dévoilés lundi.

Intitulée «Découvrez le vrai visage du Québec», l’enquête, qui a été menée auprès de 29 000 personnes de 150 localités différentes, vise à brosser un portrait de la tolérance des Québécois, notamment à l’égard des immigrants.

L’enquête montre que les Québécois sont plus nombreux à percevoir l’arrivée d’immigrants d’origines ethniques et culturelles différentes comme une menace pour notre culture (à 42 %) que comme un enrichissement (39 %).

Les résultats permettent également d’illustrer que l’immigration est perçue différemment d’une ville à l’autre. C’est à Sainte-Agathe-des-Monts/Val-David que les répondants sont le plus nombreux à considérer l’immigration comme une menace, à 60 %. À l’opposé, ils sont à peine 8 % dans la ville de Mont-Royal.

Parmi les répondants qui sont d’avis que l’arrivée d’immigrants constitue un enrichissement pour la culture québécoise, les résidants de l’arrondissement Outremont à Montréal et de la ville de Mont-Royal arrivent en tête de liste, avec 65 %. C’est à Sainte-Anne-des-Monts que ce résultat est le plus faible, à 18 %.

Sur la question des unions interculturelles, près d’un Québécois sur deux (47 %) assure qu’il serait heureux si son enfant lui annonçait son mariage avec une personne d’une origine ethnique différente de la sienne, contre 44 % qui affirment qu’un tel choix les dérangerait.

La marge d’erreur de ce sondage en ligne est de 0,58 % à l’échelle provinciale, 19 fois sur 20, et de 6,9 % à l’échelle locale, également 19 fois sur 20.

10/10/2011

Source : Canoë

La première chose que l'on remarque lorsque l'on croise Brahim Takioullah, ce ne sont pas ses pieds, mais plutôt sa taille hors du commun. Il mesure 2,46 mètres. Pourtant, ce sont peut-être ses pieds qui le rendront célèbre, puisqu'ils sont les plus grands du monde.

Les juges du livre Guinness des records sont venus en France pour constater et confirmer ce qu'il pressentait. Ses pieds sont les plus longs du monde: 38,1 cm pour le gauche, 37,5 cm pour le pied droit.

Ce jeune Marocain de 29 ans, qui vit en banlieue parisienne, reste aimable lorsqu'il déambule dans les rues de Paris et qu'il suscite la curiosité des passants. "Etes-vous l'homme le plus grand du monde ?", lui demande-t-on régulièrement.

Pourtant, tout est si compliqué. Il a des difficultés à se tenir debout correctement dans le petit appartement qu'il habite avec sa mère, doit se plier pour entrer dans un taxi ou prendre le métro.

Personne ne s'était vraiment préoccupé de son immense taille jusqu'à ses 18 ans, lorsqu'un médecin scolaire lui prescrivit des examens sanguins. "On a diagnostiqué que c'était une maladie très rare qui s'appelle l'acromégalie", a-t-il raconté à l'AFP.

Brahim souffre d'une tumeur bénigne de l'hypophyse qui, ainsi, secrète un excès d'hormones de croissance. Ces affections ne peuvent être traitées que par la chirurgie.

Une fois ses études universitaires de géographie achevées, il était si grand qu'il se rapprochait par la taille du Turc Sultan Kosen, 2,51 mètres, qui détient le record du monde. Brahim continue de grandir, mais à un rythme beaucoup plus faible et ne devrait pas atteindre les 2,51 mètres.

Il a contacté lui-même le livre Guinness, et dit qu'il est fier que l'immensité de ses pieds soit reconnue, même si la vie quotidienne est toujours très compliquée.

"J'ai beaucoup de difficultés pour trouver des chaussures, je dois les faire faire sur mesure. Mais c'est très cher", explique-t-il. Il rend régulièrement visite à un orthopédiste, qui lui a fabriqué des chaussures pointure 58.

Pour ce spécialiste, Jérôme Liegeon, fabriquer des chaussures de cette taille n'est pas une mince affaire. "Vous pensez bien que quand il y a un pied très très grand, la machine pour façonner ses formes, n'a pas forcément suffisamment de recul. Donc, il a fallu travailler sur le bout de la machine", a-t-il indiqué.

Brahim a été opéré une première fois au Maroc. Mais l'intervention n'a pas été suffisante pour réduire complètement la tumeur. Brahim espère que la renommée qu'apportera son record pourra l'aider à trouver les soins dont il a besoin.

"Ce record va être connu partout dans le monde, et des experts spécialistes se feront peut-être connaître pour l'aider", a souligné Craig Glenday, du livre Guinness des records.

8/10/2011

Source :  Aufait/AFP

Publiée fin mai, une circulaire cosignée des ministères du Travail et de l’Intérieur invite les préfets à plus de rigueur pour accorder le changement de statut aux étudiants étrangers, hors Union européenne, les nouvelles dispositions donnent une interprétation stricte d’un texte de 2006 qui fixe les conditions dans lesquelles un étudiant entré en France pour y faire des études peut, lorsqu’il a décroché son diplôme, obtenir un contrat de travail avec une entreprise.

Désormais, l’administration est tenue de vérifier qu’il s’agit d’un métier « en tension » et qu’aucun Français ne s’est présenté.

Ils sont déjà plusieurs centaines à faire les frais de cette nouvelle politique. En juillet Joanna, Américaine de 24 ans, a brillamment achevé son master 2 à Sciences Po Paris et décroché, en août, un contrat de travail dans une grande entreprise de vente par correspondance. La surprise est de taille lorsqu’en septembre elle dépose son dossier en préfecture : la procédure ayant changé durant l’été, on lui dit qu’elle aurait dû faire sa demande un mois avant l’expiration de son visa étudiant. Résultat : elle perd son CDI et ne peut espérer qu’un statut de stagiaire. Joanna avait fait le choix de la France. Aujourd’hui elle envisage de partir en Suisse qui l’accueille à bras ouverts.

« Tout est fait pour nous dissuader »

Fatma Chouaieb attend une réponse depuis plus d’un mois. Cette jeune Tunisienne de 24 ans, sortie d’HEC en juin dernier, a reçu une promesse d’embauche d’un grand cabinet d’audit. Elle est aussi devenue porte-parole du Collectif du 31 mai qui rassemble des étudiants étrangers diplômés mais également des Français venus apporter leur soutien. « Tout, dit-elle, est fait pour nous dissuader. Certains attendent une réponse depuis cinq mois. Nous ne pouvons pas donner de garanties à nos employeurs. Notre crainte est qu’ils finissent par se lasser ».

Le Collectif du 31 Mai, né sur Facebook, revendique plus de 3 000 membres. Le 3 octobre dernier, il a réclamé le retrait de la circulaire Guéant/Bertrand. Et ne se satisfait pas de l’avancée de Laurent Wauquiez. Le ministre de l’enseignement supérieur vient d’annoncer que l’application de la circulaire visant à limiter l’immigration professionnelle serait corrigée. Il devrait également recevoir la semaine prochaine certaines des grandes écoles et des universités qui l’ont saisi sur des cas précis.

Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles, également patron de l’Essec, s’est récemment inquiété des conséquences de cette circulaire auprès de Claude Guéant. « Ces jeunes ne prennent pas l’emploi des Français, plaide-t-il. D’abord parce qu’ils sont souvent embauchés par les entreprises françaises qui souhaitent profiter de leur double attache pour développer des relations commerciales avec leur pays d’origine. Ensuite, parce que, par leur activité, ces gens talentueux créeront de l’emploi en France ».

Les 14 métiers en tension sont : cadre de l’audit et du contrôle comptable ; conduite d’équipement de fabrication de l’ameublement et du bois ; conception et dessin produits mécaniques ; inspection de conformité ; dessin BTP ; marchandisage ; ingénieur production et exploitation des systèmes d’information ; conduite d’équipement de transformation du verre ; téléconseil et télévente ; pilotage d’unité élémentaire de production mécanique ; conception et dessin de produits électriques et électroniques ; conduite d’équipement de production chimique et pharmaceutique ; intervention technique en ameublement et bois.

9/11/2011, Christine Morandi

Source : Le progrès.fr

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