samedi 23 novembre 2024 22:09

Une conférence internationale sur «Les femmes agents de changement démocratique au sud de la

Méditerranée» se tiendra, ces lundi et mardi à Rome, avec la participation de représentants de plusieurs pays dont le Maroc. Cette conférence articulera ses travaux autour de  4 sessions consacrées au rôle des femmes en matière de changement politique, économique, social et familial.

Le débat portera également sur le rôle des médias en tant qu'instrument de promotion des femmes..Suite.

L'Organisation des Nations Unies a souligné, vendredi à New York, la nécessité de promouvoir les droits des travailleurs migrants qui demeurent vulnérables aux violations des droits de l'Homme, dont la discrimination et la violence à leur égard.

"La réalité des flux migratoires est telle qu'il est devenu essentiel pour l'ensemble des Etats d'élaborer des normes et d'adopter des politiques visant à protéger les droits des travailleurs migrants, y compris ceux en situation irrégulière", a averti le Président du Comité des travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri, lors d'un débat de la troisième commission de l'ONU chargée des droits de l'Homme.

En effet, a-t-il expliqué, "les travailleurs migrants sont toujours vulnérables aux violations des droits de l'Homme, telles que la discrimination et la violence contre les migrants, les détentions arbitraires, les expulsions collectives, les interceptions dangereuses de migrants en mer et aux frontières, l'accueil des migrants dans les centres surpeuplés, ainsi que la traite et le trafic d'êtres humains".

M. El Jamri, qui présentait un rapport du Secrétaire général de l'ONU sur la situation des travailleurs migrants, a souligné l'importance de la Convention onusienne sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille en tant que cadre législatif utile pour la protection de tous les travailleurs migrants, quelle que soit leur situation, et pour la formulation de politiques migratoires nationales.

Entrée en vigueur en juillet 2003, cette Convention a pour objectif de protéger les travailleurs migrants, une population particulièrement vulnérable, de l'exploitation et de la violation de leurs droits humains.

Cette Convention, a-t-il expliqué, "constitue le seul traité à vocation universelle protégeant spécifiquement les droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille", regrettant toutefois que "cette vocation universelle est loin d'être la réalité".
M. El Jamri a regretté à cet égard "le nombre limité d'Etats parties à cette convention", y voyant un "réel défi".

Il a également exprimé les inquiétudes du Comité qu'il préside quant à "un durcissement, dans certains pays, des politiques migratoires au détriment des droits des migrants", qui s'illustre par un nombre important de détentions administratives des migrants en situation irrégulière malgré l'absence de toute preuve que de telles mesures empêchent la migration irrégulière.

De son côté, le Rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme des migrants, François Crépeau, a reconnu que la migration est un "sujet critique" dans beaucoup de pays, notant, à cet égard, qu'"un discours xénophobe s'est généralisé au cours de la dernière décennie et les parties extrémistes tablent sur un programme anti-immigration".

"Il ne faut pas oublier que de nombreux secteurs de nos économies sont en essor et compétitifs grâce à la contribution des migrants. Le discours politique à tous les niveaux du gouvernement devrait tenir compte de cette réalité", a relevé M. Crépau, notant que "la migration irrégulière n'est pas un crime".

La traversée des frontières peut se faire en violation du droit, mais il s'agit "d'une violation abstraite, car le fait de passer d'un pays à l'autre ne met pas en danger la vie des personnes et n'affecte pas les biens", a-t-il conclu.

Source : MAP

Pour consulter le discours de M. Abdelhamid El Jamri, cliquer ici

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (CMRE) et la Maison marocaine du commerce et la culture de Saint Petersbourg, ont signé, récemment à Rabat, une convention cadre de partenariat visant à promouvoir lŒinter-culturalité.
Cette convention ambitionne de contribuer au rapprochement des communautés marocaine et russe par la promotion et le renforcement de l'inter-culturalité, indique un communiqué du ministère.

Les deux parties s'assignent également, à travers cette convention, de renforcer l'attachement des ressortissants marocains à leur pays d'origine et de favoriser une meilleure intégration dans le pays d'accueil.

Il s'agit également d'instaurer un espace de rencontre, de dialogue et d'échange entre les communautés marocaine et russe, et dŒorganiser des rencontres, conférences, débats, colloques, séminaires et expositions.

La Maison marocaine du commerce et la culture de Saint Petersbourg est une association qui a pour objectifs la préservation de l'image du Maroc et le renforcement du lien des ressortissants marocains avec leur mère-patrie.

24/10/2011

Source : MAP

Un centre socioculturel en faveur des Marocains résidant au Canada sera prochainement opérationnel et cette Maison du Maroc à Montréal sera ainsi le premier centre culturel marocain en Amérique du Nord visant en particulier l'accompagnement culturel des MRE, a affirmé le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohammed Ameur, lors de la cérémonie de remise des clefs du Centre, lundi, marquant l'achèvement des travaux de ce projet.

Le projet du premier Centre Culturel Marocain à Montréal, entamé en novembre 2008 lors d'une visite de travail à Montréal de M. Ameur, vient ainsi de franchir une dernière étape vers sa concrétisation. Il abrite notamment des salles multifonctionnelles, une salle de spectacles, une aire d'exposition, une bibliothèque, une médiathèque, des classes pour des cours de langues et quelques espaces pour enfants et pour des réunions, ainsi que tout le confort.

Dans une déclaration à MAP/Montréal, à l'occasion de l'achèvement des travaux du Centre culturel marocain, le ministre a qualifié cet espace de "chef d'œuvre architectural" qui sera ouvert à tous les Marocains mais aussi aux Autres.

Mettant en exergue la culture en tant que facteur de rapprochement, le ministre a ajouté que cette réalisation est, en somme, "un hommage à la diversité et à l'ouverture sur l'Autre".

L'inauguration prochainement de cet espace socioculturel "sera une occasion grandiose pour fêter cet événement culturel fort à Montréal", a ajouté M. Ameur, lors de cette cérémonie de remise des clefs du Centre, rehaussée par la présence notamment de l'Ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, et du Consul général du Maroc à Montréal, M. Zoubair Hakam.

"C'est un centre culturel, certes, mais sur le plan architectural c'est un musée de l'artisanat marocain", a dit le ministre qualifiant aussi la Maison du Maroc de "monument". Il a également saisi l'occasion pour remercier toute l'équipe qui a oeuvré pour la concrétisation de ce projet mais aussi pour féliciter toutes les administrations marocaines qui ont participé à ce projet.

Dans une déclaration similaire, l'Ambassadeur du Maroc au Canada a indiqué que cet espace marocain sera un espace d'ouverture et d'échange qui s'inscrit dans le cadre d'une stratégie gouvernementale qui fait de la culture un "levier de rapprochement et de dialogue" entre les communautés marocaines installées à l'étranger et l'autorité marocaine.

Mme Chekrouni a également rappelé que l'ouverture des Maisons du Maroc dans différents endroits du monde où s'est installée une importante communauté marocaine est "une réalisation très importante pour le royaume du Maroc".

L'ouverture de la Maison du Maroc à Montréal, a-t-elle dit, sera "un moment important dans les relations du Québec et du Canada avec le Royaume du Maroc", ajoutant que la priorité donnée à l'axe culturel tend à souligner la question de l'identité marocaine dans ses dimensions linguistique, cultuelle et culturelle chez les Marocains résidant au Canada, et plus particulièrement la nouvelle génération.

Et d'expliquer qu'au-delà des Marocains résidants au Canada, le Centre culturel à Montréal s'adressera également aux citoyens du pays d'accueil et aux autres communautés y résidant, contribuant ainsi à un échange et à un enrichissement interculturels plus soutenus et à "un plus grand rayonnement culturel de notre pays".

Pour l'architecte chargé du projet, Louis-Philippe Frappier, le concept de base, "c'est la maison marocaine, le riad", soulignant d'autre part l'importante fenestration mise en place, sur les quatre étages. Selon lui, "l'idée était de s'ouvrir. De mettre en valeur les liens entre la communauté marocaine et les autres communautés dans le pays d'accueil".

L'architecte a confié qu'il ne connaissait rien de l'architecture et l'art marocains jusqu'à ce qu'on l'invite à réaliser ce projet. C'est après un séjour dans le Royaume que l'architecte québécois a découvert l'importance de l'artisanat marocain et en particulier du travail du zellige, a-t-il dit, soulignant que sa rencontre avec maâlam Lamane El Housseine a été déterminante.

Situé à l'angle des rues Berri et Viger, en plein centre de la métropole et aux portes du Vieux-Montréal, le bâtiment abrite un petit oasis de chaleur et de couleurs. La palette des couleurs du zellige s'est singulièrement enrichie de couleurs vives qui permettent de multiplier les compositions à l'infini et tout le savoir-faire des artisans marocains est ainsi associé pour contribuer à la chaleur et au charme des lieux.

A la tête de ces artisans, maâlam Lamane El Housseine a encore une fois révélé son géni d'art graphique pour avoir placer la feuille d'érable canadienne et la fleur de lys québécoise dans la structure, privilégiant l'harmonie tant des formes que des couleurs, un travail artistique en tout point remarquable.

Les oeuvres réalisées à base de la céramique, du plâtre et du bois dans toute sa splendeur ainsi que la pose de zellige marocain traditionnel montrent le géni de ces artisans pour donner esprit et beauté aux matériaux les plus nobles! En bref la magie du zellige est bel et bien là où chaque motif appelle l'autre dans un artisanat architectural.

24/10/2011

Source : MAP

Le parti était pourtant crédité pendant la campagne de près de 30%des intentions de vote. Il a notamment essuyé un cuisant revers aux élections sénatoriales.

L'entrée en force de l'UDC au Conseil des Etats (sénat) est un des enjeux de ces élections suisses pour le renouvellement du Parlement. Aux élections de 2007, l'UDC n'a obtenu que sept sièges au Conseil des Etats (46 sièges), où le scrutin est majoritaire. Mais le tribun millionnaire, Christoph Blocher, vice-président du parti, n'est arrivé qu'en troisième position et semble n'avoir aucune chance d'atteindre la majorité absolue, selon les premières projections annoncées à la télévision suisse.

Le président de l'UDC Toni Brunner paraît également menacé, n'ayant pas obtenu la majorité pour un poste au Conseil des Etats (sénat). "Selon toute vraisemblance, l'UDC n'atteindra pas les 30%. La progression de ces dernières années est stoppée", a d'ores et déjà estimé le politologue de l'université de Fribourg, Gilbert Casasus.

La surprise des petits partis


En revanche les petits partis comme les Verts libéraux et le Parti bourgeois démocratique (PBD), ce dernier étant issu d'une scission antérieure de l'UDC, semblent progresser. Les bureaux de vote ont fermé leurs portes dimanche à 12h00, mais les premières projections nationales ne devraient pas être connues avant 19h00.

Comme lors du scrutin de 2007, la principale inconnue est le score de l'Union démocratique du centre (UDC), un parti de droite populiste qui est devenu la première formation du pays à l'issue de la consultation de 2003. La question est désormais de savoir si le parti parviendra à atteindre le seuil de 30%, face à un électorat sensible à ses thèses sur la sécurité, l'immigration, et l'anti-européanisme.

L'immigration, principale préoccupation des Suisses, a fait l'objet d'une campagne agressive ces derniers mois, avec des affiches montrant les jambes d'une foule en noir en train de marcher d'un pas décidé sur un sol rouge, marqué de la croix blanche suisse avec la phrase suivante: "stopper l'immigration massive".

24/10/2011

Source : France 2

La Confédération étudiante a lancé lundi une péti­tion récla­mant le retrait de la cir­cu­laire Guéant qui res­treint la pos­si­bi­lité de tra­vailler en France pour les étudiants étran­gers au terme de leur formation.

La péti­tion exige égale­ment le retrait d'un décret du 6 sep­tembre rele­vant le niveau des condi­tions de res­sources impo­sées aux per­sonnes qui sou­haitent suivre des études en France.

"En plus des dif­fi­cul­tés habi­tuelles que ren­contrent les étudiants pour renou­ve­ler leur titre de séjour (dis­pa­ri­tés ter­ri­to­riales, zèle de cer­taines pré­fec­tures...), cette ren­trée 2011 savère par­ti­cu­liè­re­ment com­pli­quée pour les étudiants inter­na­tio­naux hors UE avec la publi­ca­tion de la cir­cu­laire (Guéant) du 31 mai et du décret" du 6 sep­tembre, selon la pétition.

La cir­cu­laire Guéant, "par des contrôles appro­fon­dis lors de la demande de chan­ge­ment de sta­tut (étudiant à pro­fes­sion­nel), conduit de nom­breux jeunes diplô­més étran­gers de lEn­sei­gne­ment supé­rieur ayant des pro­messes dem­bauche ou des contrats de tra­vail dans des entre­prises fran­çaises à se voir refu­ser leur titre de séjour", ajoute-t-elle.

Le décret du 6 sep­tembre "demande que les étudiants inter­na­tio­naux devront jus­ti­fier de 640 euros à 770 euros de res­sources men­suelles, contre 460 euros aupa­ra­vant", dénonce la Confédération étudiante, troi­sième orga­ni­sa­tion étudiante qui reven­dique 6.200 adhérents.

"Face au carac­tère sui­ci­daire pour notre écono­mie et notre recherche dune telle déma­go­gie dEtat", l'organisation étudiante demande "le retrait de ces deux mesures qui condamnent à terme le savoir, le rayon­ne­ment et la pros­pé­rité française".

A la suite de la cir­cu­laire, de nom­breux diplô­més étran­gers, dont cer­tains très qua­li­fiés, n'ont pas pu obte­nir un chan­ge­ment de sta­tut (d'étudiant à sala­rié), un sujet d'inquiétude pour uni­ver­si­tés et grandes écoles.

Le ministre de l'Enseignement supé­rieur, Laurent Wauquiez, qui a ren­con­tré le 11 octobre les repré­sen­tants de ces der­nières, a réaf­firmé sa volonté de rendre moins res­tric­tive l'application du texte.

M. Guéant, qui est engagé dans une poli­tique de réduc­tion de l'immigration légale, a estimé que les étudiants étran­gers "viennent en France pour étudier" et "pas pour détour­ner leur sta­tut et arri­ver sur le mar­ché du travail".

24/10/2011

Source : Vousnousils

La ministre de l'intérieur Päivi Räsänen (Parti démocrate-chrétien) veut voir la Finlande adopter "une ligne plus dure concernant l'immigration". Dans un entretien au plus grand quotidien du pays, elle déclare que les critères du regroupement familial en Finlande sont "trop souples" et rendent le pays particulièrement attractif aux yeux des demandeurs d'asile. Le quotidien nuance les propos de la ministre en rappelant que "moins de 170 000 immigrés vivent en Finlande" et seulement "750 personnes par an obtiennent le statut de réfugié".

25.10.2011 

Source : Le Courrier international

L’Union démocratique du centre (UDC), parti de la droite populiste suisse, a enregistré son premier recul depuis vingt ans aux élections fédérales de dimanche 23 octobre.

En septembre, deux autres formations populistes, au Danemark et en Norvège, ont aussi essuyé des revers électoraux.

ENTRETIEN Jean-Yves Camus, politologue, chercheur associé à l’Iris (1), spécialiste des extrémismes et des nationalismes en Europe

« La notion de “populisme” est floue. En politique, elle est utilisée pour discréditer tel ou tel, de Silvio Berlusconi à Nicolas Sarkozy. À force de voir du populisme partout, on ne peut plus en envisager la substance. Stricto sensu, le populisme part de l’idée selon laquelle le peuple, avec son bon sens naturel, a toujours raison contre les élites, dévoyées.

En Suisse l’UDC, en Norvège le Parti du progrès, ou le Parti du peuple danois héritent de cette épithète parce qu’on ne sait pas bien où les situer. Ils appartiennent à la droite classique par leur acceptation du jeu parlementaire et leur absence de racine dans la droite fasciste, mais aussi à l’extrême droite par leur goût de l’appel au peuple ou leur politique d’immigration.

Il est trop tôt pour dire si ces partis reculent. Certaines défaites sont liées à des événements, comme la tuerie d’Utoya en Norvège, qui a nui au Parti du progrès (NDLR : dont l’auteur de la tuerie a été membre). Mais il est possible qu’il y ait, derrière, un mouvement profond de retour à une polarisation droite-gauche. En Suisse et au Danemark, la gauche reprend du poil de la bête. Quant à la droite, elle réussit à mobiliser une bonne partie de l’électorat autour de ses solutions à la crise.

« Déception »

Il y a aussi certainement une déception. Christoph Blocher (NDLR : vice-président de l’UDC), en acceptant de prendre le portefeuille de la police et de la justice, a peut-être scellé le déclin de l’UDC. C’est le genre de portefeuilles où l’on peut mesurer un hiatus entre les discours et les actes. On avait remarqué cette déception quand, en Autriche, le Parti de la liberté de Jörg Haider avait accepté le cadeau empoisonné du portefeuille des finances.

Le cas du Danemark est différent. Le pays avait acquis une réputation peu flatteuse en Europe et l’attitude des partis de droite, prisonniers du Parti du peuple danois, a agacé.

En Pologne, l’éradication de l’extrême droite que l’on a pu voir aux élections (NDLR : les 9 et 16 octobre) est le résultat d’une lassitude. Les électeurs se disent : autant voter pour un parti qui a de grandes chances de l’emporter, même s’il ne représente que 60 % de nos idées, que pour un parti marginal qui en représente 100 % mais n’arrivera jamais au pouvoir. »

(1) Institut des relations internationales et stratégiques.

24/10/2011,  MARIANNE MEUNIER

Source : La Croix

Le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohammed Ameur, a indiqué que son département oeuvre à l'accompagnement socio-juridique de nombreuses femmes immigrantes en état de précarité.

Intervenant vendredi à Fès lors de l'ouverture des travaux de la 4ème rencontre du réseau international des journalistes sous le thème "vision du genre", M. Ameur a fait savoir que le ministère a adopté l'approche genre social et l'a intégré dans ses programmes et ses plans d'action.

Ce congrès s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère visant la protection des droits des immigrants et des immigrantes et la défense de leurs intérêts , a-t-il ajouté , soulignant que son département a élaboré une stratégie politique basée sur les règles du genre social et les droits humains des femmes et dédiée aux différentes catégories de femmes marocaines immigrantes.
"Le programme genre et code la famille", en tant que mécanisme d'application de la stratégie du ministère , est un acquis institutionnel reflétant la volonté politique en la matière et garantit la globalité de la stratégie adoptée, a poursuivi le ministre.

De son côté, le président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Ahmed Ghazali, a indiqué que ce congrès "se déroule dans un contexte qui n'a pas cessé d'interpeller les politiques, les acteurs sociaux , les médias, les académiciens et les analystes dans quasiment toutes les disciplines des sciences humaines ", notant que la HACA joue un rôle important dans la promotion de l'égalité des genres avec des dispositifs de prise en charge.

La HACA , en sa qualité de régulateur, intervient aussi dans la promotion d'une doctrine de la pratique médiatique audiovisuelle qui valorise le statut , le rôle et l'image de la femme, a précisé M.Ghazali.

"Ce que la HACA entreprend s'inscrit aussi bien dans l'action nationale représentée par +le programme à moyen terme pour l'institutionnalisation de l'égalité entre les sexes dans le secteur de la communication+ que par l'Agenda gouvernemental pour l'égalité 2011-2015 ", a-t-il préciser.

Pour M. Ghazali, le Maroc a enregistré des avancées significatives relatives au statut de la femme à travers la consécration des droits et des obligations fondées sur le principe de l'égalité entre les hommes et les femmes notamment dans les nouveaux codes de la famille, du travail et celui de la nationalité.

21/10/2011

Source : MAP

Ce ne sont pas moins de moins de 100 ooo ressortissants marocains qui travaillent et vivent en Espagne qui seront régularisés avant la fin de 2012.

En effet, après une série de régularisation qui a touché plusieurs centaines de milliers d'immigrés maghrébins et sud-américains entre 2005 et 2010, le gouvernement espagnol attend les législatives anticipées de novembre 2on, pour finaliser les dossiers des postulants marocains qui travaillent au noir, sans affiliation aux caisses sociales. Cette décision du ministère du travail fait

suite au débat devant le Congrès sur la situation des travailleurs extracommunautaires qui ont payé le prix fort depuis

la crise financière déclenchée en 2008 et qui a vu le taux de chômage avoisiner les 20 %en Espagne.

Source : Challenge

L'accord de réadmission sera négocié dans le cadre de toute une politique de facilitation de mobilité entre le Maroc et l'Union…Suite

Le quatrième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord "Careers in Morocco" a ouvert ses portes samedi au Palais des Congrès à Montréal, permettant aux entreprises marocaines participantes de communiquer sur leurs métiers et faire valoir leurs spécificités auprès de la diaspora marocaine.

Evénement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2011 est l'occasion aussi pour la diaspora marocaine d'Amérique du Nord, de s'informer sur les opportunités de carrière qu'offre le marché de l'emploi marocain.

Une dizaine de sociétés et organismes marocains couvrant différents secteur d'activité ont fait le déplacement dans la métropole du Québec, le but étant l'optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.

Parallèlement à l'événement, une conférence et des débats ont été tenus autour du thème "le Maroc, une destination privilégiée des investisseurs", outre des sujets de l'actualité économique, de l'insertion professionnelle et des possibilités de carrières au Maroc avec la participation d'invités du monde économique et politique, ainsi que des témoignages du public présent.

Fort du succès des éditions précédentes, le Forum Careers in Morocco s'impose aujourd'hui comme une plateforme incontournable d'échanges, de rencontres et de réflexions entre les lauréats, les professionnels marocains résidant à l'étranger (à la recherche d'opportunité d'emploi et d'entrepreneuriat au Maroc) et les plus grandes entreprises du Maroc.

22/10/2011

Source : MAP

Les représentants de plusieurs associations de Marocains résidant à l'étranger, réunis à Istanbul dans le cadre du 2-ème Forum des Marocains du monde (MDM), ont réitéré samedi leur détermination à apporter leurs contributions aux réformes lancées dans le Royaume, visant l'Edification du Maroc de demain sous la Conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Le 2-ème Fourm International des MDM, qui s'est tenu du 20 au 22 octobre à Istanbul sous le thème: "les MDM et le nouveau Maroc en perspective", a réuni autour d'une même table des associations de Marocains résidant dans 20 pays répartis entre les quatre coins du monde, venus coordonner leurs actions pour s'inscrire efficacement dans le processus de réformes en cours dans leur pays d'origine, le Maroc et défendre ses intérêts dans les pays d'accueil.

Dans une déclaration à la MAP, le président du Forum des MDM, ambassadeurs de l'espoir, M. Khaled Moufidi, a indiqué que la date de ce Forum, prévue initialement en novembre prochain, a été avancée d'un mois afin de permettre à la société civile des MDM de se réunir et d'échanger ensemble pour sortir avec des recommandations concrètes qui vont enrichir le débat en cours à la veille des élections législatives au Maroc.

Il a ajouté que ces recommandations seront remises aux autorités marocaines, mais également aux partis politiques qui vont se présenter lors des prochaines élections législatives et donc "nous nous adressons à la future classe des décideurs du Maroc de demain".
Lors de cette édition, un accent particulier a été mis sur la nécessité de la création d'un réseau des MDM à travers la mis en place d'une plateforme d'échange et de communication sur Internet et l'utilisation des nombreuses chaînes de radios et de télévisions dédiées à la Communauté des Marocains à l'étranger (CME) pour faire connaître leurs actions et mobiliser davantage de MDM au service de leur pays d'origine.-(MAP)-.

Plusieurs sujets ont été débattus lors de ce Forum se rapportant notamment au "rôle politique des MDM dans les pays d'accueil et au Maroc" et à "l'éducation aux valeurs de la citoyenneté".

Les participants se sont penchés également sur le volet économique en mettant l'accent sur le rôle des banques et des grandes institutions publiques dans la promotion des investissements de la CME et des investissements des étrangers, ainsi que sur le rôle des associations de MDM dans le développement économique et social du Maroc.

Le 2-ème Forum des MDM, qui a choisi cette année la ville de Fès comme invité d'honneur, a été marqué par la présence de représentants des municipalités d'Istanbul et du Fatih, ainsi que des membres du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du premier conseiller de l'ambassadeur du Maroc en Turquie, M. Mohamed Zerrouki, du Consul général du Royaume du Maroc à Istanbul, M. Mohamed Benabdeljalil, du président du Conseil provincial de Nador, M. Said Rahmouni, du président de la Chambre de l'artisanat de la province de Nador, Mohamed Kaddouri, du président général de l'Académie française du Mérite et du Dévouement et de plusieurs autres personnalités du monde des arts, de la culture et de l'économie.

Au terme de ce Forum, les organisateurs ont rendu hommage à plusieurs personnalités marocaines qui se sont distinguées par leurs actions en faveur de la Communauté des Marocains résident à l'étranger et du Maroc.

Il s'agit notamment du président du conseil de la ville de Fès, M. Hamid Chabat, du Consul général du Royaume du Maroc à Istanbul, M. Mohamed Benabdeljalil, de l'artiste peintre marocain résidant à Vienne, M. Abdelkhaleq Aghzout, et du président et secrétaire général du Forum, MM. Khaled Moufidi et Elhoussaine Ouhlisse.

22/10/2011

Source : MAP

Une délégation représentant la communauté marocaine en Toscane (centre de l'Italie) a été reçue récemment par le vice-président du Conseil régional (parlement), Giuliano Fedeli, pour un échange de vues sur divers aspects intéressant la situation des Marocains dans la région.

Un communiqué du Conseil a qualifié de "fructueuse" cette rencontre au cours de laquelle la délégation a sollicité des autorités de la région de promouvoir davantage l'intégration des membres de la communauté marocaine dans le tissu économique et social et d'aller de l'avant dans le renforcement des relations avec le Maroc.

La délégation, conduite par M. Yassine Belkassem, président du réseau des associations de la communauté marocaine en Italie et secrétaire général de la fédération africaine de Toscane (FAT), a ainsi abordé avec la partie italienne les moyens de garantir une plus grande implication des ressortissants marocains dans l'environnement régional, d'encourager leur participation à la vie publique et de favoriser le dialogue et le renforcement des liens d'amitié et des échanges culturels entre habitants marocains et italiens de la région.

La partie italienne a assuré, à cette occasion, les représentants de la communauté marocaine, l'une des plus anciennes et des plus nombreuses de Toscane, de sa disposition à agir dans ce sens et à oeuvrer pour favoriser notamment une meilleure insertion des jeunes, particulièrement les enfants mineurs, à travers une "médiation culturelle et linguistique adéquate".

S'agissant de la cause nationale, la délégation marocaine n'a pas manqué de sensibiliser ses interlocuteurs italiens sur la pertinence du projet d'autonomie proposé par le Maroc comme voie de règlement du conflit artificiel du Sahara.

Elle a évoqué dans ce cadre la situation vécue par les sahraouis qui adhèrent pleinement à ce projet mais à qui est dénié par les ennemis de l'unité territoriale du Royaume le droit de défendre leurs points de vue et de s'exprimer librement en faveur de cette solution.

Un membre du Comité scientifique du Conseil européen des Ouléma marocains et un autre de l'association italo-arabe en Emile Romagne (nord) se sont joints, lors de cette réunion, à la délégation représentant la communauté marocaine en Toscane.

23/10/2011

Source : MAP

La France expulsera plus de 30 000 étrangers en situation irrégulière cette année, a annoncé Claude Guéant samedi 22 octobre. "Le gouvernement s'est fixé l'objectif de 30 000 reconduites d'étrangers en situation irrégulière à la frontière en 2011, contre 28 000 en 2010, nous le dépasserons", affirme le ministre de l'intérieur dans entretien au Figaro.

"Nous ne sommes pas favorables à l'immigration zéro", nuance toutefois le ministre de l'intérieur. "Mais nous voulons maîtriser les flux migratoires pour permettre aux étrangers que nous accueillons de mieux s'intégrer, de s'approprier nos valeurs, notre mode de vie."

L'UMP a présenté début juillet plusieurs propositions visant à renforcer la politique de contrôle de l'immigration illégale en France en vue de l'élection présidentielle de 2012, comme le conditionnement "systématique" de "l'obtention de titres à une entrée régulière sur le territoire", le renforcement des "capacités des centres de rétention administrative" ou encore la création d'une "conférence nationale sur l'immigration tous les deux ans, avec une évaluation des besoins réels de l'économie, secteur par secteur".

22/10/2011

Source : Le Monde/AFP

Le parti de la droite populiste de l'Union démocratique du centre (UDC) a enregistré un net recul dimanche aux élections du Parlement, mais reste la première formation politique de Suisse, selon une projection nationale de la télévision helvétique.

L'UDC, qui a martelé pendant la campagne son discours anti-européen et anti-immigration, a perdu sept sièges au Conseil national (assemblée), obtenant 26,8 % des voix contre 28,9 % au dernier scrutin il y a quatre ans et 26,6% en 2003.

Ce serait la première fois que l'UDC voit son score reculer en 20 ans. Ce résultat est une surprise, puisque à quelques jours du scrutin, l'UDC était encore en légère progression par rapport à 2007, avec quelque 29,3 % d'intentions de vote. Contre toute attente, le parti n'a donc pas réussi à atteindre la barre historique des 30%.

Selon l'estimation nationale diffusée par la télévision, les partis de centre droit gagneraient en revanche du terrain, notamment les Verts libéraux et le Parti bourgeois démocratique, issu d'une scission antérieure de l'UDC. Pour sa part, le Parti socialiste resterait stable, tandis que le parti de la droite traditionnelle PLR (Libéraux radicaux) a cédé 4 sièges.

23/10/2011

Source : Le Monde/AFP

Le député UMP n'est pas favorable au vote des étrangers aux élections locales, qui est inscrit dans le programme socialiste.

Patrick Devedjian, député (UMP) et président du conseil général des Hauts-de-Seine, a estimé dimanche que donner le droit de vote aux étrangers pour les élections locales aboutirait à instaurer "une citoyenneté à deux vitesses".

Invité du Forum de Radio J, l'ancien ministre a expliqué n'être "pas favorable" à cette mesure inscrite dans le projet socialiste.

"Je ne veux pas d'une France avec une citoyenneté à deux vitesses, avec des citoyens de plein exercice et des citoyens de demi-exercice qui votent seulement à quelques élections et pas aux autres", a dit M. Devedjian.

"Ca me fait penser à la dhimmitude : dans l'empire ottoman il y avait des citoyens de seconde zone qui avaient des demi-droits par rapport au peuple ottoman", a-t-il déclaré.

"Les Etats-Unis qui sont un pays d'immigration et d'intégration ne pratiquent absolument pas ce genre de disposition et les pays de l'Europe du nord le font pour ne pas donner la nationalité de leur pays à ces étrangers", a-t-il ajouté. "La France, beaucoup plus généreuse, intègre chaque année plus de 100.000 immigrés -et c'est bien-, et en fait des Français à part entière".

23/10/2011

Source : Libération/AFP

L'exercice a le mérite de la transparence. Depuis 2009, une fois par an, la Charte de la diversité publie un état des lieux des actions de ses signataires, afin de donner une vue d'ensemble des bonnes pratiques en vigueur dans les entreprises qui se proclament les plus engagées en matière de prévention des discriminations. Pourtant, la lecture des chiffres livrés hier oblige à rester lucide…

La Charte de la diversité, lancée en 2004, est un texte qui engage les entreprises qui la signent à « sensibiliser et former les dirigeants et collaborateurs impliqués dans le recrutement, la formation et la gestion des carrières aux enjeux de la non-discrimination et de la diversité. » Du 28 juin au 8 septembre 2011, le cabinet Inergie - Pôle Opinion a adressé un questionnaire en ligne à ses 3194 signataires. 942 entreprises ont répondu, soit 29,5% des signataires (contre 793 sur 2535 en 2010, soit 31,3%). Plus des deux tiers des signataires ont donc signé une Charte sans s'être senti l'obligation morale de rendre compte, une fois dans l'année, des résultats de leur engagement.

Parmi la minorité des entreprises répondantes, seuls 22% ont mis en place des « formations spécifiques diversité » lors du dernier exercice : l'effort de sensibilisation passe plus volontiers par des réunions d'information internes, qu'elles sont néanmoins moins de la moitié à avoir mises en œuvre. Pour le recrutement, 10% d'entre elles ont mis en place le CV anonyme, outil qui est pourtant activement promu par le secrétariat de la Charte. Certes, la prévention des discriminations à l'embauche ne se limite pas à ce seul outil. Mais faut-il pour autant se féliciter que 64% des entreprises répondantes utilisent une grille d'évaluation des compétences lors des entretiens d'embauche ? Ces entreprises sont, rappelons-le, signataire d'une charte qu'elles ont volontairement signée, et plus d'un tiers d'entre elles n'y ont donc pas recours, alors qu’il ne s’agit là que du minimum requis si l’on veut prétendre être un recruteur objectif. Et si on ne considère que ces outils a minima, moins de la moitié (48%) ont formalisé une procédure de tri du CV…

Concernant la gestion des carrières, un bon point : 71% des entreprises ont recours à une évaluation formalisée de chaque salarié. C'est heureux, car signer la Charte, c'est s'engager à « respecter et promouvoir l'application du principe de non-discrimination sous toutes ses formes et dans toutes les étapes de gestion des ressources humaines que sont notamment l'embauche, la formation, l'avancement ou la promotion professionnelle des collaborateurs. » Une minorité (47%) a cependant recours à une « grille de salaires intégrant les niveaux de compétences et de responsabilité. » Il ne s'agit pourtant là aussi que du strict minimum d'une gestion RH objectivé. Pour les bonnes pratiques plus audacieuses, les entreprises répondantes ne sont que 23% à avoir mis en place « une cellule d'écoute, de recours et de traitement des réclamations pour discrimination. » Rien d'étonnant, donc, à ce que seuls 5% des répondants aient pu satisfaire aux conditions d'obtention du label diversité, qui n'est délivré, lui, qu'après vérification de la conformité à un cahier des charges.

Enfin, on s'étonnera que plus de la moitié des entreprises ne procèdent à aucune quantification selon le sexe, l'âge, ou le handicap. Ce qui signifie que plus de la moitié des entreprises signataires de la Charte de la diversité reconnaissent ne pas satisfaire à la loi, que ce soit en matière d'égalité professionnelle femmes-hommes (le rapport annuel de situation comparée femmes-hommes est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés), d'embauche des personnes en situation de handicap et d'emploi des séniors (quid de l'obligation légale de négocier un plan d'action sur l'emploi des séniors ?).

La crédibilité d'une démarche de la signature volontaire d'une Charte sans vérification ni contrôle est donc aujourd'hui sujette à caution. De l'aveu même de Claude Bébéar, son président, beaucoup d’entreprises signent le texte « pour se donner bonne conscience, pour se vanter de l’avoir fait. » De quoi alimenter la thèse des contempteurs d'une « diversité » décrite comme un pâle substitut néolibéral à des politiques d'égalité réelle. Ce qui ne rend pas justice aux actions de formation et de sensibilisation menées par quantité d'acteurs associatifs ou privés, dont, précisément, le secrétariat de la Charte de la diversité.

21/10/2011, Alain Piriou

Source : Libération.fr

Le ministre de l'Intérieur a présenté, vendredi, le premier recueil complet de tous les textes juridiques s'appliquant aux religions.

Ce livre épais ressemblerait presque à une Bible. De fait, c'est une véritable bible de la laïcité que le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Claude Guéant, a présentée vendredi matin devant l'Association des journalistes de l'information religieuse (AJIR).

Annoncé au plus fort de la polémique sur la laïcité au printemps dernier, ce recueil présente tous les textes du droit s'appliquant aux questions religieuses : Constitution, conventions internationales, lois, règlements, circulaires, extraits de la jurisprudence… 502 pages très roboratives, d'apparence impénétrables mais sauvées par un astucieux index de dix pages où 300 mots clés donnent à voir concrètement ce que recouvrent les termes «laïcité et liberté religieuse», titre de cette somme, éditée par les Journaux officiels et qui sera en vente dès lundi.

Quelques exemples : «abattage rituel, blasphème, cimetières, police des cultes, crémation et cendre, dérives sectaires, orgues, port de signes religieux, services de restauration scolaire, principe de neutralité, liberté de conscience, prosélytisme, interdiction de subvention publique»… Quatre grands chapitres structurent l'ensemble : «Principes de laïcité et liberté de conscience ; laïcité dans les services publics ; organisation des cultes ; exercices de la liberté religieuse».

Régulièrement remis à jour

Les instances administratives, les élus et les responsables religieux nationaux et locaux à qui cet outil juridique est destiné pourront s'y référer. Il sera régulièrement remis à jour.

Car le ministre explique dans sa préface : la laïcité tout comme la liberté religieuse - «garantie» par la République, il insiste sur le lien «indissociable» entre laïcité et liberté religieuse - sont très connues dans leur principe mais très peu dans le détail. Or, «il est nécessaire de bien connaître les textes qui fondent le régime juridique de la liberté religieuse en France». Seconde raison, avancée vendredi par Claude Guéant, et «signification politique» de ce code, «clore le vif débat» sur la laïcité qui a agité les six premiers mois de 2011.

En rappelant notamment que le principe de la laïcité a aussi pour objet «le respect des religions» et «la protection du fait religieux». Mais que ce principe «structurant» de la société française loin d'être remis en cause connaît «un équilibre complexe» et qu'il «continue d'évoluer». Pas au point toutefois de nécessiter de «nouvelles lois» car la situation est «satisfaisante » mais en «précisant» le droit existant si nécessaire et au cas par cas. Ainsi de «l'instruction» visant «à éviter le voile» donnée aux chefs d'établissement pour gérer la question des mamans voilées et accompagnatrices, lors de sorties scolaires.

C'est donc une véritable culture de la laïcité que le ministre entend promouvoir. Par l'édition de ce recueil mais aussi par un effort accru de formation des personnels de l'État à cette question. Avec l'objectif final de réaffirmer le «principe de neutralité du service public».

22/10/2011,  Jean-Marie Guénois

Source : Le Figaro

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La circulaire Guéant du 31 mai restreint très fortement la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés en France de rester travailler dans le pays qui les a pourtant formés. Un non-sens politique et économique.

Place de la Sorbonne à Paris, jeudi 13 octobre. L’homme de la DCRI laisse tomber son talkie-walkie. Il le ramasse, un peu penaud, non sans se faire charrier par deux collègues. Les agents du renseignement sont de toute façon plutôt détendus et savent pertinemment que la manifestation qu'ils sont en charge de surveiller discrètement n'a aucune chance de dégénérer.

Trois ou quatre cent personnes, pour la plupart en costume ou tailleur, sont venues exprimer leur indignation mais par dessus tout leur incompréhension devant la circulaire Guéant du 31 mai –co-signée par Xavier Bertrand– qui restreint très fortement la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés en France de rester travailler dans le pays qui les a pourtant formés. Adressée à tous les préfets de France, la missive est porteuse d'un objectif très clair: durcir les conditions des autorisations de travail aux étrangers, diplômés ou pas.

A l'initiative du collectif du 31 mai –une association constituée en réponse à cette circulaire– des centaines d'étudiants étrangers, soutenus par quelques Français aussi, sont donc venus, le jeudi 14 octobre 2011, se faire remettre un diplôme symboliquequ'ils ont aussitôt flanqué dans un sac poubelle situé trois mètres plus loin, en scandant le nom de l'école qui les a formés. Et qu'on s'entende bien, on ne parle pas ici de petites écoles obscures. Sciences Po, HEC, Essec, ESCP, Polytechnique, Centrale Paris. Soit des établissements unanimement reconnus comme des fleurons de la formation universitaire française.

Des étudiants qui se débarrassent d'un diplôme de valeur mais qui ne sert à rien si on ne les laisse pas travailler, voilà le message –pas trop dur à décrypter–que ces jeunes ont voulu adresser à Claude Guéant, intronisé pourfendeur des étrangers en France.

Délire kafakïen

Nabil Sebti, un Marocain de 25 ans diplômé de la promo 2011 d'HEC, fait partie des individus touchés par les balles perdues du ministre de l'Intérieur. Beau gosse, version humble du jeune entrepreneur –le garçon a créé deux entreprises–, il se rend à la préfecture fin août pour obtenir son autorisation provisoire de séjour (APS) de six mois, comme la loi le permet à tout diplômé Bac+5, un laps de temps censé leur permettre de trouver un emploi.

En tant qu'entrepreneur étranger en France, Nabil fait la démarche en vue d'acquérir un titre de séjour salarié de sa propre entreprise dans la foulée. Théoriquement, cette autorisation provisoire de séjour est non-opposable à l'emploi, c'est-à-dire que si l'étudiant étranger trouve un emploi dans le laps de temps imparti, l'Etat est dans l'obligation de lui donner un titre de séjour salarié.

A priori, le garçon n'a rien à craindre. Sauf qu'une fois arrivé à la préfecture, un endroit où il a l'habitude de se rendre en sa qualité d'étudiant étranger, il est intrigué par une foule inhabituellement dense et une ambiance qu'il qualifie de morose. Et surtout, il bloque sur l'apparition d'une troisième file d'attente qui n'existait pas auparavant, celle des gens qui viennent désormais directement avec leur avocat pour s'occuper de leur cas.

Sentant venir le délire kafkaïen qui l'attend, Nabil flippe, liquide les actions de sa première entreprise auprès de ses associés par peur de perdre son investissement et dissout carrément la seconde. Puis, plutôt que de faire ses valises directement, il s'engage dans une drôle de mission: fédérer tous les individus concernés par la circulaire.

Alors même qu'il a déjà prévu de quitter la France –en partie par fierté dit-il– il crée un groupe Facebook qui atteint rapidement les 5.000 membres. A peine un mois plus tard, le groupe est devenu une association tenue par une dizaine de diplômés français et étrangers d'HEC, Sciences Po, l'Ensae ou les Ponts et Chaussées: le fameux collectif du 31 mai à l'origine de la manifestation et des diplômes foutus à la benne sous les micros et devant les caméras de quelques médias nationaux.

Si l'initiative de la place de la Sorbonne a été plutôt bien relayée, c'est que Nabil se montre habile pour capter l’attention des médias à qui il répond au téléphone entre deux questions, installé dans le canapé d'un appartement du centre de Paris. Il espère une réaction positive des Français, mais n'est pas vraiment du genre à croire au miracle.

«Aucun d'entre nous ne se dit que c'est une fatalité de rester en France. On reste parce qu'on aime ce pays. Et parce que les diplômés étrangers ne demandent là qu'une première expérience. Rien ne dit qu'ils resteront en France ensuite. Sans expérience professionnelle, on le sait et les recruteurs nous le confirment, un diplôme ne vaut rien. Mais de toute façon, il va y avoir des victimes, on ne va pas pouvoir sauver tout le monde. Il y en a des flopées qui vont devoir rentrer chez eux, ne serait-ce parce qu'ils n'auront pas l'argent et le temps pour chercher du travail ailleurs qu'en France.»

La monomanie? C'est Sarkozy

Du point de vue purement économique, se priver d'individus formés dans les meilleures écoles de France est une connerie sans nom. Tout d'abord, leur présence en France en tant qu'étudiant a coûté de l'argent à l'Etat, et pas seulement par le biais des bourses d'excellence qui les dispensent de frais de scolarité et allouent à certains d'entre eux environ 600 euros par mois.

Les entreprises intéressées par le recrutement de ces individus pâtissent également de la circulaire, puisqu'elles sont privées de facto de tout un contingent d'étrangers disposant d'avantages comparatifs sur leurs homologues français.

Imaginez une entreprise qui souhaiterait s'implanter sur le marché chinois ou indien, à l'aide d'individus disposant d'un bagage incluant la culture entrepreunariale française d'un côté, et la culture commerciale chinoise ou indienne de l'autre. Eh bien malheureusement pour elle, et n'en déplaise à Guéant, ce n'est pas au Pôle Emploi que celle-ci risque de trouver son bonheur. En fait, c'est assez simple, son bonheur, elle ne le trouvera pas et le poste restera vacant.

Face aux refus, certaines boîtes font l'effort d'accompagner les diplômés qu'elles souhaitaient embaucher dans les recours administratifs. D'autres ont déjà baissé les bras, et se résolvent simplement à geler les recrutements. Devant cette situation ubuesque, qui dépeint une nouvelle fois la France comme un pays gouverné par la courte vue, les directeurs des grandes écoles et Laurent Wauquiez, le ministre de l'Enseignement supérieur ont beau gesticuler, Claude Guéant joue l'impassibilité.

Il est pourtant difficile de croire que Claude le croisé ne soit pas conscient de cette logique. Impossible d'envisager –à moins qu'il soit vraiment le monomaniaque qu'il semble s'évertuer à incarner– qu'il n'ait pas pensé que sa circulaire poserait un problème sérieux. Car Guéant –et par extension Nicolas Sarkozy– ne sert pas une lutte économique, ne cherche que la doctrine ou la tactique la plus crasse, à savoir réduire l'immigration en France, qu'elle soit légale et illégale.

Cette circulaire du 31 mai n'est en fait que la dernière mesure d'une très longue série qui campe la France comme un pays fermé, à la cote de sympathie de plus en plus dégradée à l’étranger.

En cinq ans de sarkozysme, on a d'abord commencé par expliquer, à l'Afrique en particulier, que l'immigration, on n'était pas fatalement contre, mais qu'elle serait «choisie». Pas la peine de faire un dessin, cela signifiait que ceux qui auraient un truc à apporter à la France pourraient venir, mais que les autres auraient gagné le droit rester chez eux. A l'époque, Claude Guéant occupait le poste de secrétaire général de l'Elysée, et était l'homme le plus puissant de France pour un magazine.

Les débats sur l'islam et l'identité nationale qui ont jalonné une bonne partie du quinquennat n'ont pas plus contribué à renforcer notre image dans les pays musulmans, mais c'est probablement les expulsions de Roms qui ont le plus choqué les opinions publiques internationales. Le climax de la manifestation de ce dégoût de l'action du gouvernement français fut sans doute l'éditorial du New York Times intitulé «Xénophobie: montrer du doigt les non-Français», qui reprochait largement à Nicolas Sarkozy d'«attiser dangereusement les sentiments anti-immigrés».

Les Espagnols d'El País déploraient de leur côté que Sarkozy foule –par calcul– la tradition humaniste que la France défendait depuis la révolution. Adriano Prosperi, journaliste à La Repubblica, se désolait que la France et l'Italie incarnent «une nouvelle Europe dominée par la peur». En réalité, Sarkozy avait tellement déraisonné avec les expulsions de Roms que même Alain Juppé avait fini par confier que «cette affaire n'était pas bonne pour l'image du pays».

Peur de témoigner

Pourtant gaullistes revendiqués, Nicolas Sarkozy et Claude Guéant ne semblent pourtant pas avoir grand-chose à faire que l'image de la France soit maculée du sceau de l'infamie à l'étranger, tant l'un comme l'autre semblent désespérément accrochés à cette branche d'une droite dure, qui voit tout via un prisme sécuritaire, où des questions comme le vivre-ensemble ou l'accueil de l'autre n'ont pas leur place dans le débat. Mais comme me le faisait judicieusement remarquer Anis, un Tunisien de 21 ans accoutré dans son ensemble anachronique de polytechnicien, le sabre à portée de main, sur la place de la Sorbonne, en empêchant de travailler chez elle les étudiants qu'elle forme, la France ne perd pas que symboliquement de sa superbe, elle écorne aussi la perception qu'on se fait de la qualité de sa formation à l'étranger.

«Personnellement, je trouverai du travail à l'étranger, je ne suis pas inquiet pour mon avenir. Mais je ne comprends pas l'image que donne la France en procédant de la sorte. Les autres pays vont penser que les cadres qu'elle forme sont mauvais, puisqu'elle n'en veut pas elle-même.»

Théoriquement, cela paraît tout à fait exact. Pourtant dans les faits, des pays comme l'Allemagne et le Canada ont déjà bien senti l'opportunité que leur offre la circulaire Guéant, et nombre de diplômés de l'Essec, d'HEC et autres se sont déjà vus offrir des contrats ou des facilités administratives pour venir y chercher du travail. Qu’est devenue l’immigration choisie si chère au candidat Sarkozy? Comment attirer les meilleurs «cerveaux» en leur offrant moins que la concurrence qui a bien saisi le potentiel de ces candidats et ce qu’elle pourrait en retirer quand ils retourneront dans leur pays d’origine ou échangeront avec eux? Drôle de version du «Soft Power» à la française, humiliant et de courte vue.

Il y a sans doute plus inquiétant. Des diplômés proches du mouvement du collectif du 31 mai ont refusé que leur nom, leur âge, leur école et tout ce qui pourrait permettre de les identifier n'apparaissent dans les présentes lignes. Un d’entre eux –qui ne voulait être mentionné que «comme venant d'une des quatre grandes écoles de commerce»– ne me faisait franchement pas confiance:

«- Mais pourquoi ne pas vouloir ne pas vouloir témoigner?

- Par peur. Peur d'être exposé personnellement. Il est tout a fait envisageable que la préfecture prenne des mesures individuelles. Je ne veux pas prendre ce risque. On nous a déjà dit à plusieurs reprises que comme correction à la circulaire, il y aurait un traitement au cas par cas. Dès lors, il serait tout à fait envisageable que ce cas par cas joue en notre défaveur puisqu'on aurait parlé. Nous, ce qu'on veut, c'est l'annulation pure et simple de la circulaire.»

Une France sans âme

Un jeune diplômé d'une des plus grandes écoles de ce pays qui a peur d'être expulsé juste parce qu'il a donné son avis? Voilà qui laisse sans voix. La France de 2011 est un pays où un étranger formé dans les sphères universitaires les plus influentes a peur de défendre son avis, en son nom, de peur que l'administration le renvoie chez lui en représailles.

Dans la manière de mener leur combat, Nabil et ses acolytes ont mis un point d'honneur à éviter que leur combat soit simplement le combat des Bac +5 et des grandes écoles. Toutes les nationalités sont touchées:

«L'interview d'une Américaine de Sciences Po sur Arte a eu un écho incroyable. Ça a par exemple touché les étudiants chinois qui ne sentaient pas spécialement concernés jusque-là.»

Que la circulaire soit abrogée –ce qui paraît improbable même s'il est possible que les préfectures fassent un peu moins de zèle que prévu– cette histoire n'est que l'énième exemple du climat délétère de cinq années de sarkozysme, un régime qui aura réussi le triste exploit de faire de la France un pays qu'on compare idéologiquement à l'Italie de Berlusconi, cette Italie qu'on s'amusait à regarder de haut il y a quelques années. Aujourd'hui, l'Amérique, nos voisins européens et l'Afrique nous regardent de haut à leur tour et se demandent –à raison– comment la France a pu tomber si bas.

21/10/2011, Loïc H. Rechi

Source : State.fr

Les électeurs de la Confédération helvétique renouvellent les deux chambres de leur parlement fédéral. La droite anti-immigrés est en tête des sondages.

Les quelque 5 millions d'électeur suisses sont appelés dimanche à élire les 200 députés du Conseil national (la chambre basse du Parlement fédéral de la Confédération) et les 46 membres du Conseil des Etats (la chambre haute). Trois thèmes à la fois récurrents et très nationaux monopolisent les débats de ces derniers jours de campagne : l'immigration, le franc suisse fort et la défense de l'industrie financière du pays.

Une campagne toutefois aux tons encore plus feutrés que d'habitude. Il est vrai qu'à la différence de plusieurs de ses grands voisins, le pays alpin jouit d'une excellente santé économique. L'OCDE estime que le PIB de la Confédération devrait croître de 2,7 % cette année et de 2,5 % l'an prochain pour une inflation qui ne dépasse pas 1 % (1,1 % en 2012 selon l'OCDE). Le chômage est proche de son niveau physiologique à environ 4 % de la population active. Pas de problèmes non plus sur le front des finances publiques, en constraste avec l'Europe de la zone euro en pleine crise de la dette. Le déficit public en pourcentage du PIB a été ramené à 0,6 % cette année et est attendu à 0,9 % en 2012. Les troubles dans le système bancaire ne représentent plus une menace systémique pour le pays, juge l'OCDE. « L'application des récentes dispositions gouvernementales visant à régler le problème du renflouement systématique des grandes banques réduirait les risques attachés à une éventuelle faillite des deux principaux établissements bancaires », expliquent ses économistes.

Deux éléments resteront en tête de l'agenda du nouveau gouvernement qui sortira des urnes: la défense du secret bancaire, véritable pilier de l'industrie financière helvétique, face aux pressions internationales persistantes pour sa levée, et l'évolution des parités d'un franc suisse surévalué qui tarit les exportations et met en péril 120.000 emplois. La Banque centrale s'est récemment engagée à ne pas permettre que le taux de change du franc vis-à-vis de la monnaie unique ne descende pas en dessous de 1,20 euro.

Mais l'argument le plus évoqué dans la campagne qui s'achève est une nouvelle fois celui de l'immigration. L'Union démocratique du centre, le parti conservateur de majorité relative (58 députés sortants sur 200), n'a pas renoncé à agiter une nouvelle fois ce thème quoique avec des tons sensiblement plus tenus qu'en 2007. La population autochtone est très sensible à cette problématique. La Suisse compte plus de 22 % d'étrangers sur les 7,9 millions de ses habitants. En 20 ans, le nombre de ressortissants étrangers a plus que doublé. Les derniers sondages donnent gagnante l'Union démocratique du centre avec plus de 29 % des intentions de vote (28,9 % en 2007). Le parti socialiste à l'opposition, quant à lui, devrait collecter environ 20 % des voix, comme en 2007.

21/10 | 2011, Massimo Prandi

Source : Les Echos.fr

Nouvelle pièce à verser au dossier ouvert, à l'automne 2009, sur l'identité nationale, le décret du 11 octobre corrige les dispositions de la loi de 1993 en fixant désormais le niveau de langue requis pour prétendre à la nationalité française. La mesure retiendra les historiens qui s'attachent à remettre du sens dans un chantier où la charge émotive le dispute à la passion partisane.

Deux titres, cette rentrée, interrogent ces identités de papier qui semblent aussi difficiles à acquérir qu'à établir. Conseils aux impétrants, prodigués par l'historien Saber Mansouri, ou plongée dans l'archive pour combler une mémoire paternelle trouée, du psychanalyste Ali Magoudi.

Depuis le XIXe siècle, chaque peuple se définit en imaginant son destin afin de le construire. "Pour fonder une nation, il faut un cimetière et un enseignement de l'histoire", prônait le Barrès de Scènes et doctrines du nationalisme. L'historien est moins docile face à ces injonctions. Ainsi Jean-Pierre Gutton s'en tint à pointer les étapes et les moyens mis en oeuvre pour identifier les habitants, sujets puis citoyens, dans l'espace français, du Moyen Age à nos jours (Etablir l'identité, PUL, 2010). Etranger aux enjeux idéologiques qui agitaient les médias, il précisait le rôle capital de la production de documents pour attester l'identité de tout individu sitôt que le témoignage humain ne pouvait en dispenser.

Etre, c'est avoir des papiers. Et la chasse ouverte à ceux qui ne peuvent en produire des légitimement établis et délivrés (car l'audace des postulants à l'identité nationale comme la cupidité de ceux qui font commerce du faux n'ont pas de limites !), rappelle que le b. a. -ba de l'identité, c'est la trace écrite que valide l'Etat. Mais comment être en règle aujourd'hui ?

Elève de Pierre Vidal-Naquet, Saber Mansouri interroge les documents officiels proposés aux étrangers candidats à une immigration choisie pour définir l'identité française telle que la rêve le pouvoir en place. Lui, Tunisien admis dans la communauté nationale depuis deux décennies, s'effare de la course d'obstacles qui attend celui qui, aujourd'hui, voudrait connaître la même chance. Délivrant ce qu'il nomme un "oracle" - "une merveille qui ne se discute pas, dit la promesse, la voie et le recommencement" -, l'historien met en garde celui qui souhaiterait être un "Français accompli". Comme les apostrophes narquoises ("Cher immigré choisi, nous comptons sur vous pour réapprendre la République. Nous avons définitivement désappris la res publica"), les conseils de Mansouri au courageux candidat font sourire : évitez les lieux trop passants pour ne pas attirer l'attention des policiers, sélectionnez la presse qui facilitera tant votre information que votre intégration, mais attendez-vous à voir vos sujets de recherche retoqués s'ils ne renvoient pas, peu ou prou, à votre origine ("Dionysos et la transe en Afrique subsaharienne", "Simone de Beauvoir et la condition féminine afghane", "la fin de la IVe République en France et le départ de Ben Ali : éléments de comparaison"... )

Ces mises en garde ne sont rien cependant au regard de l'effrayant discours de l'Etat. Rien de plus cruel que de citer - si abondamment que c'en est vertigineux - les consignes officielles. Le réquisitoire est sans appel. Et l'historien qui observa naguère Athènes vue par ses métèques (Tallandier, 2011), avec un sens de la concordance des temps qui révèle sous le chercheur le citoyen engagé, met en garde contre l'imposture d'un discours politique qui se renie ("dans la France qui décide et pense, les mots ne disent jamais la chose"), dénonce le sens nouveau que prend le papier qui fait l'identité quand il ne désigne plus le réel mais entend le contraindre.

Paradoxalement, c'est un autre intellectuel en rupture de genre qui renoue avec la démarche de qui dépouille l'archive pour atteindre une vérité humaine réduite à quelques lignes éteintes. Psychanalyste et écrivain, Ali Magoudi est lui aussi un exemple de cette immigration choisie. Né d'un père algérien et d'une mère polonaise, il ne s'est pas contenté d'interroger en spécialiste les figures de Mitterrand, Chirac et Sarkozy, mais a déjà questionné son propre statut (Le Monde d'Ali. Comment faire une psychanalyse quand on est polonais, chirurgien, arabe, élevé dans le Sentier, Albin Michel, 2004). Aujourd'hui son enquête s'avère plus périlleuse encore.

C'est que l'objet d'Un sujet français n'est pas seulement d'atteindre une vérité intime, de restaurer le parcours d'un homme dont la trajectoire mouvementée est "un véritable roman". Des soixante-dix ans que vécut son père, Abdelkader, Ali Magoudi ne connaît que les deux dernières décennies. Entre sa naissance en Algérie, en 1903, et l'installation de la famille à Paris, un jour de 1953, rien - ou presque. Sinon de rares confidences que les membres de la fratrie ne confirment pas. Des reliques si minces qu'elles tiennent dans une boîte à chaussures. Des indices disparates dont chaque réexamen modifie l'interprétation.

Soucieux de prendre congé d'un père qui ne soit pas un fantôme, l'auteur se lance dans une enquête dont il commente les difficultés, la vanité possible, la fragilité des fruits aussi. Si, peu à peu, il le découvre matelot mécanicien, bon technicien et bien noté, les zones d'ombre persistent et l'archive dévoile autant de vertiges que de clartés. Au hasard des recoupements, une révélation intime : une première famille, parfaitement occultée, refait surface, avec deux frères dont il ignore tout ; et un angle mort de l'histoire : une communauté juive gommée d'un village polonais qui n'a pas gardé la mémoire de cette saignée...

Ce récit troué importe moins que la démarche mise en oeuvre pour la reconstituer. Comme un nageur plongeant en apnée vers des profondeurs sans lumières, Magoudi conjugue la mémoire de l'archive et celle du psychanalyste qu'il ne peut cesser d'être, et qui est la propre matière littéraire du livre. Là où les bribes d'officialité glanées aux archives départementales (les stèles des cimetières, les fichiers des tribunaux de commerce ou les registres d'un hôpital de banlieue) esquissent une chronologie relative, la mémoire des témoins bouscule la légende familiale, brouille les souvenirs, épuise les certitudes.

Au fil de l'enquête, la figure du père sort de l'ombre cependant, sans vraiment prendre la lumière. Mais les silences choisis, s'ils n'ont que des causes conjoncturelles, pointent l'incapacité à assumer des conflits familiaux, un "statut d'indigène", une fascination pour une idéologie de l'ordre aux relents suspects... Autant de lacunes majeures qui interdisaient la transmission d'un passé familial, voire d'une identité franche.

Archives et psyché, l'exploration des deux mémoires s'avère une aventure de l'extrême. Histoire de fluidité, d'inspiration, de souffle donc. Sans doute en faut-il du souffle pour retrouver la vie dans le cimetière de l'archive. Comme il est nécessaire d'en avoir pour mettre en garde contre le formatage des identités.

Des papiers pour exister. Face à la loi : c'est le plaidoyer de Mansouri. Contre l'oubli des origines : la quête de Magoudi. Un challenge complémentaire pour deux athlètes candidats à l'exploit.

20/10/2011,Philippe-Jean Catinchi

Source : Le Monde

Faut-il donner le droit de vote aux étrangers aux élections locales? Thierry Mariani a relancé le débat avec une pétition contre cette mesure. François Hollande, lui, a défendu fermement cette proposition du PS. Au cours du débat sur LEXPRESS.fr, les internautes ont soulevé de nombreuses questions. Eléments de réponse.

Les étrangers devraient-ils avoir le droit de voter aux élections locales? François Hollande confirme sa position en faveur de cette mesure -qui figure d'ailleurs dans le programme du PS. Jean-François Copé se dit "par principe" hostile à cette idée. Thierry Mariani, co-fondateur de la droite populaire, a même initié une pétition pour manifester son désaccord. Les internautes de LEXPRESS.fr soulèvent de nombreuses questions dans les commentaires. Quelques pistes de réflexion.

1. Les Français sont-ils pour ou contre?

"Faites un référendum demain sur la question, vous serez étonnés du résultat! Je pense que le 'non' sera largement en tête." (nanou30g)

Certains commentaires suggèrent que la majorité des Français serait hostile à cette réforme. Ce n'est pas forcément le cas: un sondage publié en janvier 2010 indique que 55% des Français sont favorables au vote des étrangers.

[Lire ici: Les Français favorables au vote des étrangers]

2. Quelle est la législation dans les autres pays?

"A-t-on le droit de voter dans certains pays étrangers quand on est français?" ( TC76620)

En Union européenne, 9 sur 27 donnent le droit de vote à tous les étrangers aux élections locales, la plupart sous conditions.

Sur le site Senat.fr, une note de synthèse détaille la législation en vigueur dans 13 pays d'Europe, auquel nous avons ajouté la France. 4 groupes de pays sont distingués:

Pas de droit de vote aux étrangers -sauf ressortissants d'un pays membre de l'UE: Allemagne, Autriche, Italie, France

Droit de vote accordé aux ressortissants de certains pays: Espagne, Portugal, Royaume-Uni

Droit de vote pour tous les étrangers, avec durée minimum de résidence (3 à 5 ans): Belgique, Danemark, Luxembourg, Pays-Bas, Suède, et certains cantons en Suisse

Droit de vote pour tous les étrangers -sans durée minimum de résidence: Irlande

3. Est-ce une promesse "électoraliste"?

"Si les étrangers votaient majoritairement à droite, Hollande serait-il pour cette mesure?" Lutino

Nous n'avons connaissance d'aucune étude qui indique que les étrangers vivant en France voteraient plus à gauche ou à droite s'ils pouvaient voter.

En revanche, ce thème revient souvent dans le cadre des campagnes électorales. François Mitterrand avait inscrit la mesure à son programme, mais ne l'a pas appliquée. En 1988, dans une "Lettre à tous les Français", il s'est justifié par le fait que l'opinion publique y était hostile.

[Lire: 30 ans d'atermoiements sur le vote des étrangers]

4. Est-ce une mesure de gauche?

"Sur ce coup, j'ai beaucoup de mal à suivre la gauche bien pensante". Balbec

Le Parti Socialiste propose aujourd'hui de donner le droit vote des étrangers, et l'a déjà fait à de nombreuses reprises. Mais il n'est pas seul dans ce cas. François Bayrou se disait "plutôt favorable", en mars 2007 et Eric Besson l'avait proposé en janvier 2010.

Nicolas Sarkozy, dans son livre Libre (2001), écrivait "ne pas être outrageusement choqué par la perspective de voir des étrangers, y compris non communautaires, voter pour les scrutins cantonaux et municipaux (...) à compter du moment où ils paient des impôts, où ils respectent nos lois." Son programme à la présidentielle de 2007 ne comportait pourtant aucune proposition en ce sens.

5. La solution: conclure des accords au cas par cas avec les autres pays?

"Pourquoi ne pas imaginer que ce droit de vote relève d'accord bilatéraux? Concrètement, les ressortissants d'un pays auraient le droit de voter en France à condition que les Français vivant de ce pays puissent y voter dans les mêmes conditions". Dubitatif

Certains pays en Europe fonctionnent sur ce principe de "réciprocité" pour les élections locales, sous conditions. Le Portugal, par exemple, avec les pays lusophones comme le Brésil et quelques autres comme la Norvège. Au Royaume-Uni, les ressortissants des pays du Commonwealth peuvent voter aux élections locales.

Ces accords sont souvent le fruit de relations historiques entre pays. Pour beaucoup d'internautes, ils peuvent faire office de solution 'intermédiaire'. Reste que dans la situation actuelle, des Français peuvent voter à l'étranger aux élections locales dans des pays (hors Union Européenne) dont les ressortissants ne peuvent voter en France.

20/10/2011, Adrien Sénécat

Source : L’Express.fr

Les prochaines législatives auront lieu dans le cadre de nouvelles dispositions adoptées suite à de larges concertations

Le décret devant entériner la date des prochaines législatives a été adopté lors du dernier conseil de gouvernement et sera publié incessamment au Bulletin Officiel. Evidemment, il précise également les délais de dépôt des candidatures, la date de démarrage de la campagne électorale, quand elle doit prendre fin… D'autres décrets complètent les nouvelles dispositions adoptées lors de la session extraordinaire du Parlement, relatifs notamment au découpage électoral, un autre décret détaille le plafond des dépenses à respecter à l'occasion des campagnes électorales… Ainsi, tout l'arsenal juridique et réglementaire devant encadrer les prochaines élections est préparé. Dispositions qui devraient garantir le déroulement des prochaines législatives selon un cahier des charges préétabli selon la nouvelle Constitution. En effet, l'article onze de la loi fondamentale exige l'organisation « d'élections libres, sincères et transparentes », qui « constituent le fondement de la légitimité de la représentation démocratique ».

Les textes adoptés sont le fruit d'un long processus de concertations entre les partis politiques et le ministère de l'Intérieur au sujet des dispositions devant entourer la prochaine opération électorale du 25 novembre. Ainsi donc, une série de nouvelles dispositions vont caractériser ces élections.

Selon la nouvelle loi relative aux partis politiques, rehaussés au rang d'une loi organique, ce sont de nouveaux critères qui sont pris en compte pour la participation de l'Etat au financement des campagnes électorales des formations politiques. Ce ne sont plus le nombre de sièges obtenus au parlement qui déterminent l'octroi de cet argent mais le nombre de voix. La différence est énorme selon les partis politiques. S'agissant du financement des campagnes électorales, le décret d'application adopté a porté le plafond à respecter par les candidats de 250 mille dirhams à 350 mille dirhams. Ainsi que le prévoit la nouvelle loi organique relative, à la Chambre des représentants les candidats sont tenus de tenir une comptabilité claire en la matière, de garder tous les documents y afférant et de présenter le tout à la Cour des comptes…

La particularité des prochaines élections vient aussi du fait du nombre des députés qui passe à 395. Accroissement qui vient du fait de la création de nouvelles provinces et préfectures dans le Royaume mais aussi en raison de la volonté du législateur d'encourager la représentativité des femmes et des jeunes. Catégories auxquelles ont été consacrées une liste nationale avec des techniques de comptage des voix qui leur sont propres de manière à consacrer 60 sièges aux femmes et 30 sièges aux jeunes de moins de 40 ans.

Le nouveau texte adopté (une loi organique) relatif à la chambre des représentants institue, pour la première fois une incompatibilité entre le titre de député et de ministre. Levant toute ambigüité, la décision du conseil constitutionnel qui a examiné la loi organique sur la chambre des représentants a précisé que le député qui quitte son siège pour un ministère ne peut pas le reprendre.

L'autre particularité du nouveau arsenal juridique est la possibilité donnée aux observateurs tant nationaux qu'étrangers, de veiller au bon déroulement de l'opération électorale. Supervisant aussi le bon déroulement et pour éviter toute interférence de nature à perturber l'opération, le législateur tend à adopter le projet de loi 57.11. Texte dont l'une des dispositions interdit le déroulement des sondages qui portent sur les élections au cours et même quelques jours avant la campagne électorale.

Au-delà de ces dispositions, les prochaines législatives seront marquées par un enjeu de taille. Il s'agit de celui encouragé par l'article 47 de la Constitution. En effet, la constitution dispose que « le Roi nomme le Chef du gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des représentants, et au vu de leurs résultats. Sur proposition du Chef du gouvernement, Il nomme les membres du gouvernement ». En somme, les prochaines élections vont représenter un véritable challenge pour aller dans le sens de la mise en application du choix démocratique prôné par la nouvelle Constitution.

Le vote des MRE

Les Marocains résidents à l'étranger (MRE) auront la possibilité de participer au prochain scrutin. Ils pourront se présenter candidats et même voter. Cependant, en l'absence de circonscriptions électorales dans les pays d'accueil, les MRE devront se contenter, pour voter de charger quelqu'un, à travers une procuration, de le faire à leur place. Pour cela, la nouvelle loi organique relative à la chambre des représentants prévoit un formulaire à remplir dans les ambassades et consulats du Royaume. Cependant, une personne ne peut avoir plus d'une procuration afin de voter au nom d'un MRE.

21/10/2011, Brahim Moukliss

Source : Le Matin

Les politiques de lutte contre l'immigration irrégulière "doivent se développer à travers l'adoption d'une stratégie globale et transnationale", ont souligné, jeudi à Las Palmas, les participants à la 6ème conférence policière euro-africaine sur l'immigration irrégulière.
Dans des conclusions rendues publiques à l'issue de cette conférence, tenue du 18 au 20 octobre dans la capitale de la Grande Canarie avec la participation de plusieurs pays européens et africains notamment le Maroc, les participants ont insisté sur la nécessité de renforcer "les capacités de gestion des frontières des pays concernés" par ce phénomène, soulignant à cet égard que l'appui apporté par l'Union européenne et d'autres pays ainsi que par les agences spécialisées, "doit permettre d'améliorer de manière significative le contrôle des frontières".

Après avoir constaté "les difficultés rencontrées par plusieurs pays subsahariens de mener un contrôle réel des frontières à cause de l'étendue de la zone", les participants ont appelé au renforcement des moyens techniques adéquats des postes frontaliers de la région.

"L'Union européenne et les organisations internationales, de par leur expérience, peuvent apporter un soutien important aux pays d'origine et de transit en matière de contrôle des flux" des voyageurs sur les postes frontaliers et ce en vue de "détecter les documents faux et d'établir des protocoles standardisés", ont-ils ajouté.

A cet égard ils ont mis l'accent sur la nécessité de conclure des "accords intra-régionaux qui seront à même de développer la mise en place de centres frontaliers communs de coopération, la réalisation de patrouilles mixtes et la création de structures permanentes pour permettre un échange fluide de l'information".

Ils ont par ailleurs indiqué que "le crime organisé, aussi bien en ce qui concerne les réseaux de trafic d'êtres humains que la hausse de l'introduction de la drogue et le terrorisme, constituent un sujet qui préoccupe de plus en plus l'ensemble des pays".

Les participants ont enfin convenu de poursuivre la tenue de pareilles rencontres devenues "un forum très important pour l'échange d'expériences et la formulation de propositions de coopération, dans un climat de confiance mutuelle".

La conférence, organisée par la garde civile espagnole, a été marquée par plusieurs panels ayant porté, entre autres, sur l'immigration irrégulière dans les zones de la Méditerranée et de l'Atlantique, les flux migratoires en Afrique subsaharienne et sur la coopération UE-Afrique en matière de lutte contre ce phénomène.

Elle a vu la participation des représentants en provenance notamment du Maroc, d'Espagne, l'Italie, Malte, le Portugal, l'Allemagne, le Royaume Uni, la Suède, la Turquie, la Belgique et la Hollande ainsi que d''une vingtaine de pays africains, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, l'Agence FRONTEX, l'institution Casa Africa, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de l'Europol.

20/10/2011

Source : (MAP

La Chambre des représentants a adopté mercredi le projet de loi relatif aux listes électorales générales, aux opérations référendaires et à l'utilisation des médias audiovisuels publics lors des campagnes électorales et référendaires.

Le texte reprend les dispositions contenues dans la Loi relative au renouvellement des listes électorales générales après leur traitement informatique, particulièrement celles concernant la composition de la commission administrative, désormais présidée par un magistrat, et comprenant un représentant du conseil communal ou du conseil d'arrondissement, en plus de l'autorité locale administrative ou son représentant.

Il prévoit aussi la possibilité de créer une ou plusieurs sous-commissions administratives au niveau des communes de plus 50.000 habitants et dans les circonscriptions communales.

Le projet de loi introduit également de nouvelles dispositions juridiques permettant aux Marocains nés dans le Royaume et résidant à l'étranger de s'inscrire sur les listes électorales.

Les nouvelles dispositions de ce projet de loi prévoient, en outre, l'interdiction de l'utilisation des biens et des moyens relevant des instances publiques, des collectivités territoriales, des sociétés et entreprises qui en relèvent lors de la campagne référendaire.
Il interdit aussi l'organisation de sondages en relation directe ou indirecte avec un référendum, d'élections législatives, l'élection des conseils des collectivités territoriales ou des chambres professionnelles, durant la période allant du 15ème jour précédant la date du lancement de la campagne référendaire ou électorale jusqu'à la fin des opérations de vote, tout en stipulant une peine de prison et une amende contre les contrevenants.

Le texte a également veillé à garantir aux partis politiques l'accompagnement de l'opération de traitement informatique des listes électorales en introduisant une disposition importante en vertu de laquelle ladite opération est confiée à une commission technique nationale supervisée par un président de chambre à la Cour de Cassation et comprenant des représentants des instances politiques ayant statut légal ainsi qu'un représentant du ministre de l'Intérieur en tant que secrétaire.

Ce projet de loi s'inscrit dans le cadre des préparatifs aux prochaines échéances électorales notamment les élections législatives du 25 novembre 2011.

Les opportunités d'affaires entre l'Andalousie et le Maroc présentées à Séville

Les opportunités d'affaires entre l'Andalousie et le Maroc sont au centre d'un séminaire qui a entamé ses travaux, mardi à Séville (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et le ministère chargé de la communauté Marocaine résidant à l'étranger.

Plusieurs responsables et hommes d'affaires de la communauté autonome d'Andalousie et du Maroc prennent part à cette rencontre de deux jours destinée à dégager " une vision globale de la situation économique et du climat des affaires en Espagne et au Maroc et à analyser les opportunités d'investissement dans les deux pays ", selon les organisateurs.

Ce genre de rencontres est de nature à instaurer de nouvelles relations économiques entre le Maroc et l'Espagne et à surmonter tous les préjugés dans la perspective de consolider les relations bilatérales à tous les niveaux économique, culturel et politique, a souligné le conseiller économique près l'ambassade du Maroc en Espagne, Cherif Cherkaoui, lors de la séance inaugurale du séminaire qui s'est déroulée en présence notamment de la responsable de l'action extérieure du gouvernement Andalou et du vice-consul du Maroc à Séville, Ahmed Moussa.

Le diplomate, qui a passé en revue les mesures prises au Maroc pour assurer un excellent climat pour les affaires et les investissements, a tenu à relever les initiatives entreprises en matière de consolidation de la démocratie et de l'Etat de Droit, et le renforcement du développement social et la modernisation de l'économie nationale.

Grâce à ce fort élan réformiste, le Maroc est devenu un exemple dans le monde Arabe et en Afrique en matière d'ouverture, de tolérance et de stabilité politique, a-t-il assuré lors de cette séance à laquelle ont pris part également des responsables de l'agence de développement de l'Oriental et de la Caisse Centrale de Garantie (CCG).

Animé par plusieurs experts économiques espagnols et marocains, la rencontre de deux jours sera l'occasion de présenter aux investisseurs espagnols intéressés par le marché marocain, les procédures réglementaires pour s'implanter dans le Royaume et de les informer sur les secteurs stratégiques pour l'investissement étranger notamment le tourisme durable, les énergies renouvelables, souligne-t-on du côté des organisateurs.

Le séminaire fait partie de la programmation du cycle d'activités culturelles et artistiques " Le Maroc en Andalousie ", inauguré en mai dernier, à l'initiative de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

L'objectif de ce cycle d'activités, qui doit se poursuivre jusqu'à la fin de l'année en cours, est de permettre aux ressortissants marocains vivant en Espagne de garder le contact avec leurs racines et d'offrir l'occasion au public espagnol de connaître un peu mieux le Royaume et sa culture.

Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie qui se veut un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue. Son objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

20/10/2011

Source : MAP

La compagnie aérienne espagnole low-cost "Air Nostrum", filiale d'Iberia, première compagnie aérienne d'Espagne, renforcera la liaison Madrid-Rabat à partir du 30 octobre courant pour atteindre trois vols par semaine au lieu de deux auparavant, apprend-on, jeudi, auprès de la compagnie.

Ainsi, cette ligne aérienne sera assurée par des avions CRJ-200, à travers trois vols hebdomadaires aller/retour tous les lundi, vendredi et dimanche, précise la compagnie dans un communiqué, soulignant qu'il s'agit du seul vol sans escales entre une destination espagnole et la capitale du Royaume.

Le Groupe Iberia s'attend à ce que le renforcement de cette liaison aérienne soit bénéfique non seulement pour les touristes et les hommes d'affaires, mais aussi pour les Espagnols résidant dans la capitale marocaine et sa région, outre la communauté marocaine résidant en Espagne.

Ce vol direct Rabat-Madrid permettra également aux passagers de bénéficier d'autres dessertes aériennes assurées par Iberia au départ de l'Espagne et ce, avec 21 villes espagnoles, 26 destinations en Europe et 3 vers New York, selon la même source.

Fondée en 1994, Air Nostrum a signé un accord de franchise avec Iberia en mai 1997 et effectue ses vols sous la marque "Iberia Regional, operado por Air Nostrum".

20/10/2011

Source : MAP

Un total de 205.815 Marocains sont affiliés à la sécurité sociale en Espagne à fin septembre dernier, selon des chiffres officiels publiés jeudi.

Ainsi, les Marocains sont toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, suivis des ressortissants équatoriens avec 140.124 personnes, des Colombiens avec 101.892 travailleurs et des Chinois avec 86.033 personnes, indique le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin septembre, la 3ème baisse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.

Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.816.662 de travailleurs en septembre, en baisse de 0,7 pc par rapport au mois précédent.

Sur le total des ressortissants étrangers affiliés à la sécurité sociale, 676.684 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.140.978 proviennent de pays extracommunautaires.

Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,6 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

20/10/2011

Source : MAP

Colloque international à l'Institut national de l'audiovisuel, « médias et migrations dans l’espace euro-méditerranéen », les 17 et 18 novembre 2011, organisé dans le cadre du projet ANR Médiamigraterra, porté par le Cemti, Université Paris 8…Suite

Le Prix Grand Atlas Maroc 2011, qui est à sa 18ème édition, a été attribué, mercredi soir à Rabat, à l'écrivain et journaliste Zakya Daoud pour son Essai francophone "La diaspora marocaine en Europe" (La croisée des chemins, 2011).

Le Prix de la catégorie jeunesse est revenu à Mehdi de Graincourt pour son livre "Raconte-moi Ibn Battouta" (Yanbow Al Kitab, 2008) alors que le Prix de la traduction en arabe du livre "La critique et la conviction" de Paul Ricoeur (Calman-Levy, 1995/Toubkal, 2011), a été décerné à Hassan Amrani.

Les trois prix sont dotés chacun de 40.000 dirhams. Le jury de cette édition a été présidé par l'écrivain, chercheur et homme politique, Azouz Begag.

L'écrivain et journaliste Zakya Daoud lauréate de la catégorie Essais, est auteur et co-auteur d'ouvrages consacrés au Maghreb, à l'émigration et au féminisme, parus en France et au Maroc, dont "Féminisme et politique au Maghreb", (Editions Maison neuve et Larose, 1993), "Marocains des deux rives " (Editions L'Atelier, 1997) et "Marocains de l'autre rive" (Editions Paris Méditerranée-Tarik, 2004).

Mehdi de Graincourt lauréat du "Prix Jeunesse" est écrivain et artiste peintre. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages notamment le livre "Ibn Al Arabi, les révélateurs de Fès et Marrakech", une biographie du soufi andalou des XIIe et XIIIe siècle" et "Leur Maroc - regards d'écrivains, artistes, voyageurs venus d'ailleurs" (Malika Edition, 2010).

Hassan Amrani lauréat du "Prix Traduction" est écrivain, traducteur et professeur de philosophie. Il a traduit en particulier Jacques Derrida et Paul Ricoeur. Il travaille sur un ouvrage sur Heidegger et le problème de la métaphysique.

20/10/2011

Source : MAP

Le Canada et la Tunisie sont parvenus à un compromis qui permettra aux citoyens tunisiens résidant au Canada de participer cette semaine à l'élection de leur assemblée constituante, a-t-on appris mardi à Montréal auprès de l'organisme tunisien chargé d'organiser le scrutin.

Alors qu'Ottawa refusait fermement de faire partie d'une circonscription électorale extraterritoriale étrangère, et qu'il était trop tard pour que la Tunisie supprime celle qui englobe le Canada, les deux parties ont décidé d'ignorer cet obstacle en apparence insurmontable.
Les résidents de nationalité tunisienne - quelque 16.000 électeurs potentiels au Canada - voteront jeudi, vendredi et samedi dans les locaux diplomatiques et consulaires, autrement dit à l'ambassade à Ottawa, et dans deux endroits à Montréal, au consulat et au Centre de la famille tunisienne qui bénéficie lui aussi du statut consulaire, a indiqué à l'AFP Mme Bochra Manaï, secrétaire générale de l'Instance régionale indépendante pour les élections (IRIE).

L'IRIE, dont le siège est à Montréal, est chargée du scrutin dans une immense circonscription qui couvre les deux Amériques et presque toute l'Europe (à l'exception de l'Italie, de la France et de l'Allemagne).

Le gouvernement canadien qui déclare avoir pris la décision de refuser toute circonscription électorale étrangère sur son territoire en 2008, n'a rendu publique cette décision qu'en septembre dernier dans une circulaire.

La Tunisie, première concernée en raison de l'imminence de son scrutin, y a d'abord vu une interdiction frappant ses ressortissants résidant au Canada.

D'ardues tractations se sont déroulées à la fois en Tunisie et au Canada, où l'ambassadeur tunisien, M. Mouldi Sakri, a déployé des efforts considérables, avant de parvenir à un accord avec les Affaires étrangères vendredi dernier, a ajouté la responsable de l'IRIE.

Il a cherché en priorité à rassurer les dirigeants canadiens - qui y voient une atteinte à la souveraineté nationale - en soulignant qu'il ne s'agissait pas d'une circonscription canadienne et que ses élus n'auraient aucun mandat pour éventuellement affirmer représenter le Canada dans une enceinte étrangère.

Sur le plan pratique, les Tunisiens ont organisé le vote de manière à ce qu'il ne soit pas visible à l'extérieur de leurs locaux, autrement dit à ce qu'il n'y ait pas de files d'attente, en convoquant les électeurs par ordre alphabétique.

La France, qui organisera ses prochaines législatives en juin 2012, et plusieurs autres pays, dont l'Italie, le Portugal et la Croatie, sont également concernés par cette question, ayant créé des circonscriptions électorales pour leurs citoyens résidant à l'étranger. L'ambassadeur français a déjà pris contact à ce sujet avec les autorités canadiennes.

19/10/2011

Source : AFP /Romandie

L'écriture du scénario est le thème d'un atelier, qui se déroulera du 31 octobre au 6 novembre à Ouarzazate, indique un communiqué de la Ouarzazate Film Commission (OFC).

Initié dans le cadre du concours "Méditalents", cet atelier vise à soutenir l'émergence de jeunes talents du sud et de l'est de la Méditerranée, dont les projets ont été retenus lors du concours du long-métrage et à valoriser le potentiel de ces futurs cinéastes.
Le jury du concours "Méditalents", est composé de Faouzi Bensaid, réalisateur marocain (président), Bertrand Mosca, directeur délégué aux programmes de France Télévisions, Fares Ladjimi, producteur tunisien, Nadia Cherabi, cinéaste algérienne, Lamia Chraibi, productrice marocaine et Philippe Lasry, scénariste français.

Suite à l'appel à candidatures lancé par "Méditalents", 63 dossiers de candidatures ont été déposés. Ce nombre a été ramené à 44, dont 28 émanent du Maroc, 7 d'Algérie, 4 de Tunisie et autant du Liban, en plus d'une une seule candidature égyptienne.

"Méditalents" entretient des relations de partenariat avec plusieurs sociétés opérant dans ce domaine, notamment le Centre cinématographique marocain (CCM), le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'ambassade de France au Maroc et le centre national français du cinéma et de l'image animée.(MAP).

19/10/2011

Source : MAP

Le chef du parti catalan d'extrême-droite “Plataforma per Catalunya” (Plateforme pour la Catalogne), Josep Anglada, poursuivi pour incitation à la haine et à la xénophobie à l'encontre de la communauté marocaine, a comparu lundi devant un tribunal de Barcelone (nord-est de l'Espagne).

Le mis en cause est accusé d'avoir distribué, lors des élections municipales de 2007 à Vic (près de 70 km au nord de Barcelone), des tracts visant à susciter au sein de la population des “sentiments d'hostilité, d'animosité, de mépris et de discrimination” à l'égard des immigrés marocains établis dans cette municipalité catalane.

Lors de cette première audience, Anglada, poursuivi en compagnie d'un élu municipal de son parti, a nié les accusations, se disant “victime d'une chasse aux sorcières”.

Les poursuites à l'encontre du leader de “Plataforma per Catalunya” et de son co-accusé, ont été engagées à l'initiative du parquet de Barcelone.

Le représentant du ministère public de Catalogne chargé des affaires de racisme et de discrimination a requis 18 mois de prison et 4.860 euros d'amende à l'encontre des deux accusés. Aucune date n'a été encore fixée pour le prononcé du verdict.

19/10/2011

Source : Aufait/MAP

Depuis plus d'une trentaine d'années, les jeunes se battent pour l'égalité dans les quartiers populaires. A l'image de la marche pour l'Egalité et contre le Racisme de 1983, Haidari Nassurdine, élu PS à Marseille, demande aux candidats à la présidentielle de ne pas oublier ces quartiers. Un appel déjà signé par de nombreux intellectuels.

Partie de Marseille le 15 octobre 1983 dans l’indifférence générale, une longue marche pour l’Egalité et contre le Racisme allait rassembler le 3 décembre de la même année près de 100.000 personnes à Paris.

L’aspiration à l’égalité de ces jeunes, excédés par les meurtres racistes à répétition, mais aussi par les violences ordinaires, les humiliations et les brimades de toutes sortes était sans précédent. Cette marche non-violente pour une citoyenneté à part entière interpellait l’ensemble de la société sur l’écart entre les valeurs républicaines qu’elle professait et la réalité de la ségrégation et des discriminations raciales.

Malheureusement, près de trois décennies se sont écoulées et les conditions de vie des jeunes Français d’ascendance migrante et coloniale et des quartiers populaires ne sont toujours pas meilleures. Et même si quelques initiatives politiques ont amélioré certains aspects de la vie quotidienne en surface, même si une petite classe moyenne a su émerger de ces quartiers, les inégalités, les injustices et les violences ordinaires perdurent et prennent de nouvelles formes.

Certes, les crimes racistes ont quasiment disparu, mais la situation actuelle reste explosive. Chômage de masse (en moyenne deux à trois fois plus concentré dans les quartiers populaires), inégalité scolaire, confrontations violentes et répétées avec la police, conditions de logement indécentes, expulsions des plus pauvres des zones "rénovées", paupérisation galopante : faute d’être remises en cause, que ce soit par la droite ou la gauche, loin de reculer, ces logiques économiques, sociales et environnementales n’ont fait que s’aggraver.

Mais il y a plus, depuis 2002, au mépris de la mobilisation massive contre l’idéologie du Front national, la normalisation de la parole raciste en politique comme dans les médias, l’instrumentalisation de l’Islam et la stigmatisation de l’immigration ou encore l’exploitation du passé colonial ont beaucoup contribué à légitimer les discriminations à grande échelle.

Ainsi, les effets déjà anciens de la relégation sociale, de la marginalisation économique et du mépris culturel dont la droite et la gauche partagent la responsabilité, sont aujourd’hui redoublés par les discours et les actes d’un sarkozysme qui traite les habitants des quartiers, et surtout les jeunes, comme des étrangers de l’intérieur. Or cette nouvelle génération, au demeurant bien française, malgré les obstacles renouvelés devant elle, a largement contribué au développement économique, politique, social, associatif et culturel de la France.

19/10/2011

Source : Le Nouvel Observateur

Mercredi, la Droite populaire a lancé une "pétition nationale" contre le droit de vote et d'éligibilité des étrangers issus des pays hors-Union européenne aux élections locales. Une mesure inscrite dans le projet du PS pour 2012. Le député Lionnel Luca, membre de ce collectif, explique au JDD.fr les raisons de cette prise de position.

Pourquoi lancer cette pétition?

C'est notre réaction aux déclarations de Martine Aubry, qui ont fait suite à l'élection du président du Sénat à gauche. Elle n'avait rien trouvé de mieux, dans cette période de crise, que d'imaginer que la première décision du Sénat pourrait être de favoriser le droit de vote des étrangers en France. Il nous a semblé important de réagir et d'éviter de nouveau un épouvantail que la gauche agite depuis 25 ans maintenant à chaque élection. Patrick Menucci (élu socialiste, ndlr) évoquait le programme du PS de 1977. On se demande d'ailleurs pourquoi lorsqu'il était au pouvoir, le Parti socialiste ne l'a pas mis en place, s'il trouvait cette mesure si bonne. Nous voulons démontrer à travers cette pétition qu'une majorité de Français, de droite comme de gauche, n'est pas favorable à ce dispositif, que d'ailleurs les étrangers ne revendiquent pas eux-mêmes.

Le droit de vote est indissociable de la nationalité française?

Pour nous, depuis la Révolution française, le droit de vote est consanguin à la République et identifiable à la nationalité et pas simplement à un droit de consommation.

Sauf pour les ressortissants de l'Union européenne...

C'est effectivement une exception, mais il ne vous aura pas échappé qu'il y a un principe inscrit pour les ressortissants de l'Union européenne, à savoir la réciprocité : s'ils peuvent voter chez nous, nous pouvons aussi voter chez eux. Je ne crois pas que ce soit à l'ordre du jour en ce qui concerne les ressortissants non-européens.

Vous affirmez qu'il y a une vraie différence entre un ressortissant européen et un citoyen non-européen.

Par définition, quand on appartient à l'Union européenne, il y a effectivement un élément particulier. C'est ce qui avait été d'ailleurs dit à l'époque, y compris par la gauche, pour justifier ce droit de vote des Européens. C'est assez savoureux… Mais on savait très bien que, quelques années plus tard, on y reviendrait en prenant exemple sur cela pour justifier le droit de vote des étrangers. Or la comparaison n'est vraiment pas raison en la matière, puisqu'il y a des institutions communautaires, une identification européenne, qui n'existent pas dans les autres pays. Il n'existe pas une "union mondiale" qui voudrait que tous les peuples du monde puissent voter en France sous prétexte qu'ils sont étrangers.

Avez-vous le soutien de Nicolas Sarkozy sur ce sujet?

Même lorsque le président de la République a eu l'occasion de l'évoquer en disant qu'il pourrait y être favorable, il avait toujours indiqué "à condition de la réciprocité des pays et des ressortissants". Personne n'imagine pour le moment cette réciprocité, donc ce n'est vraiment pas un sujet à l'ordre du jour.

N'est-ce pas une manière de toucher les électeurs du FN à quelques mois de la présidentielle ?

La droite républicaine a toujours été hostile à ce droit de vote des étrangers en France. Et le fait qu'elle ne le défende plus pourrait justement faire le jeu du Front national. Il n'y a aucune raison de laisser le monopole de ce sujet à l'extrême-droite. La droite républicaine continue d'affirmer ses positions. Si certains parmi nous sont devenus fragiles sur la question, en ce qui concerne la Droite populaire, nous sommes solides.

Thierry Mariani, ministre et membre fondateur du collectif, a toutefois donné une interview au journal d'extrême-droite Minute...
Il me semble que répondre aux questions des journalistes appartient à la démocratie. Et ce, quelque soit leur tendance. Sinon, cela serait discriminatoire. Thierry Mariani peut également faire la Une de Libération, nous serions ravis.

Sur quels autres sujets la Droite populaire entend-elle se mobiliser d'ici 2012?

Nous nous mobiliserons à chaque fois que sera en jeu l'affirmation de la Nation, de sa sécurité ou de sa représentativité. Ce sont des sujets qui sont importants pour nous. Mais, il y en a d'autres qui peuvent également voir le jour notamment sur la justice sociale et fiscale. Nous serons collés au bon sens populaire. La Droite populaire veut être la droite du bon sens.

19/10/2011, Anne-Charlotte Dusseaulx

Source : JDD.fr

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a déclaré aujourd'hui qu'il était "par principe" hostile au droit de vote des étrangers issus des pays hors-UE aux élections locales, prévu dans le programme socialiste. "Je considère que le droit de vote est consubstantiel à la nationalité française, qu'il fait partie de la liste des droits du citoyen français et que l'extension du droit à des citoyens européens est distincte de cette problématique" en raison de "la réciprocité" entre pays membres de l'UE, a-t-il déclaré lors du point de presse hebdomadaire du parti majoritaire.

Interrogé sur l'initiative de la Droite populaire et de son chef de file, le ministre des Transports Thierry Mariani, de lancer ce aujourd'hui une pétition nationale contre le droit de vote et d'éligibilité des étrangers, Jean-François Copé a dit "partager cette idée d'une opposition au droit de vote". "Je ne sais pas si je la signerai. Comme je suis secrétaire général de l'UMP, il est un peu difficile pour moi de signer des pétitions" mais "je suis par principe hostile au droit de vote des étrangers et a fortiori d'éligibilité", a-t-il souligné en précisant qu'il ne faisait "aucun distingo entre les élections locales et les élections nationales".

"Il s'agit d'un des éléments clefs du projet socialiste et d'opposition très importante entre le PS et l'UMP", a-t-il ajouté en disant "préférer qu'on facilite les naturalisations", ce qui "est le cas" actuellement. Pourrait-il, comme l'a fait Thierry Mariani pour expliquer la démarche de sa pétition, accorder une interview au journal d'extrême droite Minute ? "Non, je n'ai pas prévu de le faire", a répondu Jean-François Copé. "Je n'ai jamais eu de ma vie de contact avec ce journal et je n'ai pas prévu d'avoir de contact avec ce journal".

19/10/2011, AFP

Source : Le Figaro

Karim Troussi est metteur en scène, pédagogue et coach artistique. Son destin, il l’a forgé à travers son travail d’artiste et ses rencontres avec des figures telles que Peter Brook, Ariane Mnouchkine, Sotigui Kouyaté, Daniel Mesguich ou encore Jack Garfein. Il a, à son actif, une vingtaine de mises en scène.

Grand artiste de la scène chez « Corps- jeux- perception » à Grenoble, Karim Troussi se tourne résolument aujourd’hui vers l’international. Il anime ainsi des stages et participe à divers projets d’échange culturel au Togo, en Allemagne, en Roumanie, en Chine, au Brésil et au Maroc. François Rancillac, metteur en scène, et directeur du Théâtre de l’Aquarium, installé à La Cartoucherie de Vincennes parle de lui comme d’un artiste qui « questionne tout le temps son travail ». Entretien :

De Meknès, votre terre d’origine à Grenoble, quel a été votre parcours artistique ?

Au Maroc, l’essentiel de mon temps était partagé entre les études et le sport. En 1983, j’ai commencé à faire du théâtre au lycée à Meknès tout en intégrant le conservatoire de danse. Par la suite j’ai rejoint la troupe de théâtre franco-marocaine du Centre Culturel Français avec laquelle j’ai joué plusieurs pièces. C’est avec eux que j’ai pu venir, pour la première fois, à Avignon en 1987 pour jouer le spectacle ‘Poivre de Cayenne’ de R. Obaldia.

Ensuite j’ai choisi de m’installer à Paris où je me suis inscrit à l’Ecole de la rue Blanche. Mais, faute de moyens financiers, je me suis rapidement mis à écumer les premiers cours gratuits d’une quarantaine d’écoles privées. J’ai fini par intégrer une école de comédiens mise en place par Niels Arestrup sur Paris. Dans cette école, j’ai travaillé avec Niels Arestrup, Maurice Benichou, Hans Peter Cloos, Pierre Pradinas et François Cluzet. Puis, j’ai été admis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris où j’ai suivi les cours de Daniel Mesguich, Mario Gonzales et beaucoup d’autres… Finalement, je me suis tourné vers la mise en scène en suivant une formation auprès de Jack Garfein…

J’ai ensuite commencé à travailler en tant que comédien et metteur en scène tout en continuant à me former dans d’autres domaines. J’ai fait mes premiers pas dans le monde de la pédagogie professionnelle à l’école d’acrobatie « Projection », fondée avec des amis pédagogues.

Enrichi de toutes ces expériences, j’ai collaboré activement pendant 8 ans au développement d’un lieu de recherche, de création et de transmission en Auvergne. C’est dans ce lieu que j’ai pu développer plusieurs formations et concepts nouveaux. Parmi ceux-ci, une action centrée sur la pédagogie artistique du cirque, le spectacle et le nomadisme.

Qu’est le théâtre pour vous ?

Pour moi, le théâtre est un espace de rêverie, un lieu où le fond et la forme s’associent pour devenir vecteurs de dialogue. Il faut souvent passer par le théâtre pour que certaines idées et messages puissent être entendus. Pour moi le théâtre est tout simplement vital.

Metteur en scène, pédagogue et coach ? Est-ce pour vous une complémentarité ou une hiérarchie artistique ?

Je dirais plutôt qu’il s’agit des différentes déclinaisons de ce qui me constitue. Jean Cocteau disait « je saute de branche en branche mais toujours dans le même arbre. » Je me retrouve bien dans cette phrase. Pour moi, chacune de mes casquettes est une branche du tronc qui me porte. Que j’intervienne en tant que metteur en scène, pédagogue ou coach, j’essaie toujours de faire en sorte de bien distinguer mes rôles. Mais cela n’empêche pas, au contraire, l’interdépendance. Mon activité de metteur en scène nourrit mon activité de coach et de pédagogue et inversement.

Autour de la trilogie « corps, jeux, perception » vous développez en tant que pédagogue un travail sur la sensibilité corporelle de l’acteur. Comment cela se passe-t-il ?

C’est avant tout une randonnée dans le pays des sens ; pour jouer avec eux ou les déjouer, pour aller vers une rencontre sincère avec soi et les partenaires de jeu (acteurs, public). C’est un lieu où l'infime banalité peut devenir une expérience extraordinaire (par exemple, un travail sur le regard peut nous amener à un saut périlleux). Tout au long de ce cheminement, je prends une position de « passeur / pisteur », battant des sentiers inconnus pour mener l’autre vers des parts inexplorées de lui-même.

Trouver dans chaque acte une nouvelle liberté et, dans chaque mot, la poésie du langage. Amener le créateur à conscientiser l’espace, à définir son rapport à l’autre et à la scène… Le but de ce travail n’est pas de rendre les choses évidentes mais de mettre le doigt sur les réponses toutes faites pour, à chaque fois, remotiver le questionnement ; passant, selon les situations, à la mise en place d’un projet personnel ou à une pratique corporelle (individuelle ou collective). Il s’agit de répondre aux besoins individuels de chacun en mettant le poète (celui qui a la possibilité de rendre sensible ce qu’il ressent, perçoit, observe...) au centre de tout ; c’est-à-dire en proposant à l’acteur des clefs après avoir cerné ses besoins et ses manques, mais sans jamais passer les portes pour lui.

Vous êtes un chantre de la culture nomade. Peut-on être, à la fois, originel et universel ?

Ariane Mnouchkine a dit : « cherchez le petit pour trouver le grand. » C’est exactement ce que j’essaie de faire dans mon travail, en allant au plus local pour atteindre l’universel. A mon avis, c’est en fouillant l’origine des choses que l’on porte le mieux leur universalité. Aucune culture n’est fermée sur elle-même. Au contraire, c’est en allant à la rencontre des cultures qu’on se rend compte des interconnexions existant entre elles.

Vous admirez « Hmadcha » et « Issawa ». Vous les avez découvert à Paris. Or vous êtes originaire de Meknès, ville connue pour ses moussems, celui de Sidi Ali Ben Hamdouche ou de Cheikh El Kamel El Hadi Benaïssa. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette découverte de ces confréries?

Vous savez, parfois il faut savoir prendre de la distance pour mieux comprendre les choses. C’est justement en m’éloignant de ma culture d’origine que j’ai pu la redécouvrir et ce que j’en ai tiré est inestimable… Philosophiquement, au-delà de l’aspect mystique, je suis très proche de la pensée soufie et, entre autres, de son processus de pensée qui s’appuie sur la parabole. Pédagogiquement, je trouve que, pour le travail du corps, ces confréries ont beaucoup à nous apprendre. Par exemple, concernant le rapport au sol et au déséquilibre rythmique des « Hmadcha » ou le travail de respiration des « Alamiynes ». C’est une belle source pour développer des outils de travail artistique.

Vos projets en cours ?

Actuellement, j’ai les pieds sur les deux rives car je travaille sur deux spectacles franco-marocains. Je me prépare à la reprise d’ « Oedipiades » de Driss Ksikès qui se fera à Oujda, fin janvier 2012, puis au théâtre L’Heure Bleue en France en mars 2012. Et je monte, avec Amal Ayouch, une adaptation du roman « La Civilisation, ma mère ! »... de Driss Chraïbi qui se jouera en 2012 dans toutes sortes de lieux insolites (entre autres, des salles de classe). J’accompagne aussi le groupe de musique français Babylon Circus dans son processus de création pour son prochain album. Et, à côté de cela, bien sûr, je continue la pédagogie en donnant des stages et mon travail de coach.

19/10/2011, Fouzia Benyoub

Source : Portail des Marocains du monde

L’ouverture officielle de la quatrième édition du Salon du Cheval a été présidée hier, mardi, par SAR le Prince My Rachid, accompagné de SAR la Princesse Lalla Amina, présidente de la Fédération Royale marocaine des sports équestres. SAR a effectué une visite aux stands d’exposition des différents villages du salon, et a assisté à un spectacle d'art équestre et aux spectacles de fantasia marocaine des différentes régions du Maroc et de la communauté des MRE.

Cette 4ème édition connaît la participation d’environ 200 exposants professionnels des secteurs publics et privés, qui exposent sur une superficie de 25 000 m² couverte. 250 000 visiteurs sont attendus au salon, de toutes les régions du Maroc et de l’étranger.
Un livre destiné à SM le Roi Mohammed VI a été remis à Son Altesse Royale par le gouverneur de la province d'El Jadida, intitulé "El Jadida, capitale de Doukkala" et rédigé par M. Michel Amangual. Ce livre de 200 pages se répartit en trois volets : Histoire, Traditions et Culture, et modernité, il traite toutes les facettes de cette riche région, ainsi que de la ville d'El Jadida en particulier, plus de 200 photos illustrent ce livre de haute qualité rédactionnelle et graphique.

Une attention particulière a été consacrée au village d’enfant cette année. Bâti sur 2 400 m² et équipé d’une régie autonome, ce village sera réparti sur deux espaces : le premier pour le poney et loisirs et le deuxième pour l’environnement. Ainsi, les enfants pourront se divertir grâce aux animations mises en place et aux promenades en poney ou en calèche, et s’initier au voltige classique et au Horse Ball.

La deuxième nouveauté de cette édition est la participation internationale enfoncée des pays d’Europe, arabes, du Moyen-Orient et des Etats Unis qui sont représentés dans le village international des exposants, dans les concours et qui animent des conférences relatives au thème du salon. L’objectif étant de faire de ce salon une vitrine nationale et internationale du patrimoine équestre du Royaume.

Les portes du Salon resteront ouvertes jusqu'à dimanche 23 Octobre 2011 pour accueillir les visiteurs de 9h00 à 18h00.

19/10/2011, Karima LEBBAT

Source : Eljadida.com

Près de 6 mois après la publication de la circulaire du ministère français de l’Intérieur appelant a plus de rigueur dans l’octroi du statut de travailleur immigré, beaucoup de dents ont grincé du côté des diplômés étrangers de l’enseignement supérieur français. Leur cause a récemment été portée avec un certain succès, par leurs formateurs, mais le combat promet d’être long.

Le problème dure depuis des mois déjà. Diplômés de l’enseignement supérieur français, embauchés par des entreprises françaises qui en reconnaissent la compétence, certains étudiants immigrés ont récemment vu leurs demandes de renouvellement de titre de séjour rejetées par l’administration française. A l’origine de cette situation, une circulaire avait été éditée par le ministère de l’Intérieur le 31 mai dernier, portant sur la limitation du travail des immigrés.

Les grandes écoles et les entreprises françaises montent au créneau

D’après Le Figaro, une trentaine de ces étudiants précédemment déboutés, a récemment obtenu gain de cause, sous la pression de la Conférence des grandes écoles (CGE). « Les étudiants étrangers talentueux, c'est le moteur de la croissance dans le supérieur. Ces refus de visas de travail auront des conséquences sur l'attractivité de la France. Et c'est une contrainte supplémentaire pour les entreprises », a récemment déploré Pierre Tapie, président de la CGE. « Certains ont été embauchés le 1er septembre et ont reçu un refus deux jours après !» ; a-t-il ajouté.

La CGE aurait pris connaissance de 500 cas. Les étudiants immigrés dont la situation administrative est délicate, seraient toutefois, beaucoup plus nombreux, car nombreux sont ceux qui ne se sont pas manifestés. Pierre Tapie a annoncé que la CGE soutiendrait prochainement 150 nouveaux dossiers.

«Le dialogue est en bonne voie entre les différents ministères, les présidents d'université et nous-mêmes sur ce sujet politiquement très délicat », a-t-il assuré. Sa démarche serait soutenue par l'Association française des entreprises privées, et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF).

Les étudiants ne relâchent pas la pression

Les principaux concernés sont sur le pied de guerre depuis que les premiers refus ont été enregistrés. Plusieurs groupes se sont créés sur Facebook. Désormais, une association existe. Elle a été baptisée Collectif du 31 mai, en référence à la circulaire d’où sont partis leurs problèmes. Très active, l’association planche actuellement sur le recensement des dossiers rejetés par les préfectures. Elle travaille de concert avec la CGE, qui achemine les dossiers vers le ministère de l’Intérieur.

De plus, le Collectif organise également des manifestations pour faire entendre la voix de ses membres. Jeudi dernier par exemple, plusieurs d’entre eux ont battu le pavé à Paris, et envoyé un signe fort en mettant leurs diplômes à la poubelle. Amine, l’un des membres du Collectif nous explique « Il était question de faire savoir qu’il y a des diplômés étrangers, qui ont signé des contrats, et qui risquent d’être expulsés. En jetant nos diplômes à la poubelle, on montrait que toutes les années d’études que nous avons endurées, n’ont visiblement servi à rien ». En attendant que leur action porte ses fruits, les refus continuent de pleuvoir. Près de 30 dossiers seraient rejettés chaque jour, selon le Collectif du 31 mai.

19/10/201O, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

Un effet de la crise économique a été que l'immigration en Espagne s'effondre, et l'accroissement de population, qui était de 700 000 personnes, voire 800 000 en 2008, est tombé à zéro, devenant même une diminution en 2011.
L'accroissement naturel intervient peu, les espagnoles font peu d'enfants : plus 100 000 personnes par an.

On est donc passé en 3 ans de + 800 000 à - 50 000. Il n'y a rien d'étonnant, les immigrants sans travail rentrent chez eux, et une petite minorité part en Europe.

Une Europe guère plus accueillante, car le Royaume Uni est en récession, et l'Allemagne manque de main d'oeuvre QUALIFIE, formés dans leur propre système et non de bac -3 ou bac-5.

Le continent sud américain est, à cet égard, beaucoup plus dynamique économiquement que l'Europe, la plupart des pays étant retourné au protectionnisme (mesuré), et adopter des politiques de réductions des inégalités.

On peut dire que le continent sud américains s'européanise, et que le continent européen se sud américanise.

"L'attrait du pays" ne reposait que sur le bâtiment, et celui-ci n'en finit pas de mourir. Les vides ne sont destinés qu'à la destruction, et avec 20 % de chômeurs -officiels et beaucoup plus officieusement-, il faut être débile profond pour voir une quelconque "chance" dans l'émigration et non une charge.

De même, les pays sud américains qui fournissaient une grande partie des immigrants, donnent plus de chances de débouchés désormais dans la construction à ses ex-expatriés qu'un pays où seuls les dynamiteurs vont bientôt travailler, et dont les besoins sont couverts pour les deux siècles prochains...

D'autant que dans l'optique des importants, le désendettement sera "lent" et "douloureux". Les immigrés sont adeptes du mieux vivre (et profiter de suite de structures qu'ils n'ont pas contribué à édifier), et non des sado-masochistes...
19/10/201,1 Patrick Reymond

Source : Le Post

La ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, annoncera d'ici deux semaines que le Québec accueillera bel et bien 200 000 nouveaux immigrants de 2012 à 2015, selon ce que Le Soleil rapporte mercredi. Les cibles d'immigration présentées au printemps par la ministre seront donc officialisées.

Le dossier doit encore passer par le Conseil des ministres avant d'être présenté publiquement, probablement d'ici le 1er novembre.

Mardi, la ministre Weil a minimisé les bémols et les critiques entendus ces derniers mois sur les niveaux d'immigration qu'elle a soumis en avril.

Au tout début de la consultation parlementaire, en mai, le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec a fait valoir que le nombre d'immigrants devrait être abaissé à 40 000 par année.

En août, François Legault, de la Coalition pour l'avenir du Québec, a réclamé une pause de deux ans pendant laquelle leur nombre annuel ne devrait pas dépasser 45 000 avant d'augmenter progressivement pour atteindre la cible de 50 000.

Si 50 000 immigrants ont déjà été accueillis chaque année en moyenne au Québec depuis 2008, leur nombre s'est élevé à près de 54 000 l'an dernier.

19/10/2011

Source : Cyberpresse.ca

Souvent, les responsables politiques ont conçu l’immigration comme provisoire et n’ont pas préparé son installation sur le long terme. Pourtant, beaucoup de ces migrants se sont installés et ont vieilli en Belgique…Suite

Les Marocains du monde (MDM) se sont donné rendez-vous du 20 au 23 octobre à Istanbul pour la 2-ème année consécutive dans le cadre de leur Forum international, devenu désormais une tradition, qui attire de plus en plus de Marocains établis à l'étranger pour débattre de leurs problèmes et coordonner leurs actions en vue de s'inscrire efficacement dans le processus de réforme en cours dans leur pays d'origine, le Maroc.

Encouragés par le succès de la première édition, les MDM se sont lancés dans une 2-ème aventure toujours à Istanbul pour approfondir un sujet d'actualité qui concerne l'avenir du Maroc et des Marocains, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, à savoir le processus de réformes enclenchés dans Royaume avec assurance et détermination, faisant du Maroc un exemple dans le monde arabe qui connaît des changements dans la douleur.

"Les Marocains du Monde et le nouveau Maroc en perspective" est le thème retenu pour cette 2-ème édition, qui réunira des experts, acteurs politiques et associatifs du Maroc et de l'étranger pour un échange de vue, franc et fructueux, sur la base duquel des recommandations seront élaborées.

Selon les organisateurs, ces recommandations seront transmises aux décideurs, aux acteurs politiques et économiques marocains, aux médias, ainsi qu'à la société civile de la communauté marocaine à l'étranger pour enrichir le débat en cours sur l'avenir du Maroc et des MRE.

Les MDM, ces ambassadeurs de l'espoir, se pencheront plus particulièrement sur la relation des générations actuelles et futures des marocains expatriés avec les changements profonds qui s'opèrent actuellement au Maroc dans tous les domaines, ainsi que sur les grands défis à relever par les MRE, qui veulent, à travers ces rencontres, renforcer davantage leurs rôle primordial en tant que force de proposition sérieuse.

Ils oeuvrent ainsi à s'inscrire en droite ligne avec les Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, qui s'est déclaré à maintes reprises pour l'implication des MRE dans la chose publique au Maroc et a invité les partis politiques et les responsables à travailler dans ce sens.

Le 2-ème forum des MDM sera donc une occasion pour lancer une réflexion profonde sur la façon dont les MRE peuvent être une force de proposition constructive en vue de contribuer à l'édification d'un Maroc fort par ses institutions politiques, économiques et sociales.

Les participants, qui viendront des quatre coins du monde, interviendront également sur des sujets se rapportant notamment au rôle des MRE dans la consécration de la démocratie et l'amélioration de l'action politique au Maroc, ainsi que leur rôle dans l'ancrage de la citoyenneté agissante qui peut contenir les valeurs de tolérance, de solidarité et de l'acceptation de l'autre.

La question nationale sera présente en force lors de ce Forum dont les p, participants mettront l'accent, à cette occasion, sur leur rôle dans la défense de l'intégrité territoriale du Royaume et examineront, à ce le propos, l'initiative marocaine d'autonomie.

Le volet économique est également présent dans le programme de cette rencontre, qui s'érige en un espace propice pour la mise en contact entre les acteurs de la communauté marocaine à l'étranger dans divers domaines et les acteurs économiques, sociaux et politiques du pays.

Les MDM se pencheront ainsi sur le rôle des banques et des grandes institutions économiques dans la promotion des investissements des MRE et des étrangers au Maroc, ainsi que sur le rôle des associations des MRE dans l'effort de développement du Royaume.

Ce forum, qui verra également l'organisation plusieurs ateliers et activités culturelles, sera rehaussé par une cérémonie en hommage à cinq personnes, "les ambassadeurs de l'espoir de l'année", qui se sont distinguées par des actions en faveur de la communauté des Marocains à l'étranger et de leur pays d'origine.

18/10/2011

Source : MAP

Le GADEM (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants), en partenariat avec DABATEATR, a le plaisir de vous convier à la deuxième édition du festival Migrant’scène – Rabat organisé dans le cadre de la semaine DABATEATR Citoyen à l’Institut français de Rabat du lundi 31 octobre au samedi 05 novembre 2011 et soutenu par la CIMADE.

Ce festival fait écho au festival Migrant’scène organisé par la CIMADE en France depuis 2006. Il vise à favoriser la rencontre entre populations marocaines et étrangères et se veut une occasion d’échange et de réflexion autour des questions liées aux migrations, à l’interculturalité et sur la situation spécifique du Maroc en tant que pays de départ, de transit et de destination…Suite

Du 29 septembre au 10 décembre, l’Arabie Saoudite ouvre ses portes aux pèlerins du monde entier. La saison du hadj est donc ouverte pour 2011. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) met à la disposition des pèlerins français une brochure informative préparée par les ministères français de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de l’Economie.

La saison du hadj, grand pèlerinage, est ouverte pour 2011 du 29 septembre au 10 décembre. Ce périple spirituel et religieux dont la saison coïncide avec la fin de l’année de l’hégire, est « le cinquième des piliers principaux de l’islam, qui réunit l’essence des quatre autres » comme le décrit le guide du pèlerin élaboré par le Conseil français du culte musulman (CFCM). Le CFCM a également mis en ligne sur son site une brochure d’information préparée par les soins des ministères français de l’Intérieur, des Affaires étrangères et le ministère de l’Economie vendredi dernier. Ces trois ministères ont réalisé un document conjoint pour « fournir à nos concitoyens se rendant en pèlerinage une information précise ainsi que des recommandations concernant les précautions à prendre pour préparer ce voyage.».

Prévenir les arnaques

Comme chaque année un grand nombre de pèlerins sont victimes d’arnaques diverses : paiement du visa pour l’Arabie Saoudite, réservations auprès de faux prestataires, mauvaise organisation au niveau de l’agence de voyage…etc. La brochure ministérielle est là pour prévenir ces incidents. Les Houjjaj, pèlerins, sont priés d’acheter leur voyage auprès des agences agrées par Atout France, les opérateurs titulaires d’une autorisation préfectorale, ou auprès de l'Agence de développement du tourisme français. Ils sont également informés que le visa pour l’Arabie Saoudite est totalement gratuit, s’obtient uniquement auprès des services consulaires saoudiens en France et que c’est l’opérateur qui se charge de son obtention au nom du Hadj. La brochure met également en garde contre les « prix trop bas proposés par les intermédiaires » et conseille aux acheteurs d’exiger un reçu pour tous paiements en espèces. Le document fait également l’inventaire des vaccins obligatoires et conseillés à faire avant le grand voyage, et met à disposition des Houjjaj tous les numéros à appeler en cas de problème.

Des houjjajs écolos

D’autres conseils d’un autre genre sont prodigués aux pèlerins : des conseils écolo. L’organisation musulmane britannique EcoMuslim a élaboré un guide pour sensibiliser les Houjjaj (pélerins) à la protection de l’environnement. Des conseils pratiques principalement, comme ne pas gaspiller l’eau et l’électricité et réduire la consommation d’eau minérale en bouteille. Prendre le métro au lieu du bus ou des taxis afin de réduire les émissions de carbone pendant leur séjour, vu que 2 à 3 millions de pèlerins se dirigent vers les terres sacrées pour accomplir le Hadj chaque année.

Cette année, le nombre de personnes autorisées en France à se rendre à la Mecque, qui est de 20 000 aujourd’hui, sera réduit de près de 20%. La raison est simple : L’Arabie Saoudite opère des travaux d’extensions à la Mecque afin de pouvoir recevoir les flots grandissant de pèlerins, et rénove en même temps ses hôtels.

18/10/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

La circulaire Guéant qui limite le travail des étudiants étrangers en France secoue la Conférence des grandes écoles. Elle va apporter 150 nouveaux dossiers litigieux au ministère de l'Intérieur.

La Conférence des grandes écoles (CGE) affirme que 30 dossiers litigieux d'étudiants étrangers dotés de diplômes français viennent d'être débloqués grâce au ministère de l'Enseignement supérieur et celui de l'Intérieur. Ces jeunes gens avaient auparavant reçu un refus de travailler en France de la part de l'administration. C'est une conséquence de la circulaire du ministère de l'Intérieur du 31 mai 2011 relative au travail des immigrés. De nombreux étrangers dont certains très qualifiés se sont ainsi vu refuser des visas de travail ces dernières semaines.

500 dossiers d'étudiants en difficulté

La CGE a pour l'instant eu connaissance de 500 dossiers d'étudiants étrangers en difficulté en raison de la circulaire. «Mais nous recevons chaque jour de nouveaux cas», affirme-t-on. Tous les étudiants, par timidité ou par manque d'informations ne se sont par ailleurs manifestés, comme des étudiants chinois, notamment des polytechniciens «très discrets». La CGE a décidé de solliciter l'attention du ministère sur 150 nouveaux dossiers concernant des étudiants ayant signé un contrat de travail dans une entreprise française en CDD ou en CDI. «Certains ont été embauchés le 1er septembre et ont reçu un refus deux jours après !», s'alarme Pierre Tapie, le président de la CGE, directeur de l'Essec.

Un sujet politiquement très délicat

«Le dialogue est en bonne voie entre les différents ministères, les présidents d'université et nous-mêmes sur ce sujet politiquement très délicat», assure-t-il. Il n'empêche. Selon la CGE, les conséquences sur l'économie et sur l'enseignement supérieur français n'ont pas été suffisamment prises en compte.

Pour Pierre Tapie il s'agit d'un «retour en arrière» : dans les grandes écoles, 50 % des doctorants sont étrangers, rappelle-t-il. Si l'information selon laquelle la France se ferme aux étudiants étrangers se répand sur les réseaux sociaux, «nos établissements seront touchés», craint-il. «Les étudiants étrangers talentueux, c'est le moteur de la croissance dans le supérieur. Ces refus de visas de travail auront des conséquences sur l'attractivité de la France. Et c'est une contrainte supplémentaire sur les entreprises.» L'association française des entreprises privées soutient la démarche de la CGE, ainsi que le Medef, affirme-t-il. Certaines entreprises, comme Lactalis aurait ainsi affiché ses regrets de devoir se séparer de certains éléments très qualifiés.

Des étudiants diplômés en télécommunication ou finance

Les 150 cas défendus par la CGE concernent pour moitié des étudiants qui avaient signé des contrats de travail dans les télécommunications, puis par ordre décroissant, le conseil, la banque, la finance, l'énergie et le BTP. «Nous avons même ironiquement deux cas d'étudiants qui avaient été embauchés dans des ministères !». Ces étudiants sont Indiens, Américains, Libanais, Japonais, Turcs, Russes, Algériens ou encore Argentins et sont diplômés d'écoles d'ingénieurs et d'écoles de commerce, dont les plus prestigieuses : Polytechnique, École des Ponts, ESTP, ESSEC ou encore HEC.

Pour la CGE, un nouveau texte interministériel devrait être rédigé pour clarifier les conditions d'accès à l'emploi des jeunes étrangers. Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a de son côté récemment annoncé qu'il souhaitait «apporter de manière pragmatique des solutions, au cas par cas». Avant d'ajouter que «la vocation première des étudiants, c'est de retourner chez eux pour faire profiter leur pays de leurs compétences».

19/10/2011, Marie-Estelle Pech

Source : Le Figaro

Les Etats-Unis ont expulsé 396.906 étrangers en situation irrégulière au cours de l'exercice fiscal 2011 qui s'est achevé le 30 septembre, rapporte mardi l'Immigration and Custom Enforcement (ICE), qui n'avait jamais atteint ce chiffre en huit ans d'existence.

Environ 393.000 personnes avaient été reconduites en 2010. L'immigration clandestine sera sans doute l'un des thèmes majeurs de la campagne pour la présidentielle de 2012. La réduction des reconduites fait partie des objectifs de Barack Obama, mais une part de l'opinion lui réclame davantage de fermeté. En 2008, 67% de l'électorat hispanique a voté en sa faveur.

Selon le Pew Hispanic Center, 11 millions de sans papiers vivent et travaillent aux Etats-Unis.

Jugeant la politique fédérale trop laxiste, plusieurs Etats, dont l'Arizona et la Géorgie, ont tenté d'imposer leurs propres législations en la matière.

Le président, qui n'est pas parvenu à faire adopter son projet de réforme de la législation sur l'immigration, a invité en août le département de la Sécurité intérieure à procéder en priorité aux reconduites d'étrangers condamnés. Un peu plus de la moitié des expulsés de 2011 étaient dans ce cas et 142.000 avaient passé "récemment" la frontière, précise l'ICE.

"Ce total de fin d'année montre que nous faisons des progrès: les reconduites de criminels condamnés, d'immigrés récents, d'auteurs d'infractions à la législation sur l'immigration et de clandestins en fuite ont été plus nombreuses que jamais", a souligné John Morton, directeur de l'agence.

19/10/2011, Lily Kuo, Jean-Philippe Lefief pour le service français

Source : Le Nouvel Observateur/Reuters

Depuis trente ans, l’idée est avancée par la gauche. Mais les étrangers veulent-ils vraiment pouvoir voter aux élections locales ? Certains oui, d’autres non. Reportage en Côte-d’Or

Ils sont beaucoup à vivre en Côte-d’Or depuis parfois des dizaines d’années sans pouvoir exprimer leurs préférences politiques. Ils, ce sont des immigrés venus en majorité d’Afrique du Nord. Si leur droit de vote aux élections locales est en passe d’être proposé au Sénat par François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon,ils n’ont pas tous la même approche du problème. Certains n’en voient ni l’utilité, ni la nécessité. C’est le cas d’Aïcha, une Algérienne, à Dijon depuis 20 ans, qui, en plus de parler très difficilement la langue française, s’avoue « trop peu informée de la politique locale pour pouvoir voter ». Christian, un bénévole au Secours Populaire, qui côtoie chaque année plusieurs centaines d’immigrés via l’association, le confirme : « En cinq ans de bénévolat, jamais aucun bénéficiaire n’a évoqué devant moi le désir de mettre le bulletin dans l’urne. Je crois que c’est un point de détail pour eux et qu’ils n’ont pas un besoin impérieux d’obtenir ce droit de vote. »

Pour Daouia, une Française d’origine marocaine résidant aux Grésilles, le droit de vote n’est pas un problème. A Dijon depuis 30 ans, elle porte fièrement sa carte électorale sur elle. « Je vote à chaque élection ! », s’exclame-t-elle en montrant tous les tampons au dos de sa carte. « Sauf pour celle d’hier (dimanche, Ndlr), je n’étais même pas au courant », confesse-t-elle dans un français approximatif. « Mais je ne vote pas pour le FN ! », lance-t-elle en riant en discutant avec ses amies, dont Sanaé, une Algérienne de 34 ans qui, malgré douze ans de vie en France, n’a pas obtenu la nationalité française et n’a donc pas le droit de vote.

Même s’ils n’ont pas la carte électorale, d’autres essayent quand même d’aller voter. « J’ai essayé, ça n’a pas marché », se lamente Labassi, un Algérien, qui s’est présenté dans un bureau de vote dimanche avec son titre de séjour.

Pour d’autres encore, pouvoir voter en France représenterait une chance qu’ils n’ont jamais eue dans leur pays. « Je n’ai jamais voté. Seuls les hommes peuvent le faire dans mon pays. Alors si je pouvais le faire ici, pourquoi pas ! », explique Montassir, 21 ans, qui est arrivée du Maroc il y a un an pour suivre une formation d’aide-soignante à Dijon.

Le débat est lancé pour tous ces immigrés qui souhaitent, ou pas, faire valoir leur droit dans leurs pays d’accueil.

19/10/2011, CORALIE MORELLE

Source : Le Bien public

En France, les travailleurs clandestins sont soumis à la taxation liée à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements obligatoires. Mais aux yeux de l'administration, ils demeurent «invisibles».

Début octobre 2011. Sur le boulevard Barbès, une longue procession d’hommes et de femmes pertube la circulation dans ce quartier populaire de Paris. Les manifestants, escortés par quelques voitures de police, réclament à travers quelques banderoles et pancartes, la régularisation de leur situation administrative et la fin des abus dont ils se disent victimes. Alentour, presque personne ne semble faire attention à cette énième «manif’de sans-papiers». Et pourtant, s’ils sont silencieux pendant toute la durée de leur marche, le cri du cœur qu’ils lancent n’est pas moins retentissant: ils sont sans-papiers, ils travaillent et… paient des impôts.

Un phénomène pour le moins burlesque et dont on parle assez peu. Les personnes dites en «situation irrégulière», c’est un secret de polichinelle, occupent en France, divers emplois dans les secteurs du bâtiment, restauration, gardiennage, aide à la personne, entre autres. Et donc, à ce titre, sont soumis comme n’importe quel travailleur à des prélèvement obligatoires. Seulement, contrairement aux autres travailleurs, les cotisations sociales versées par les «travailleurs sans-papiers» le sont à pure perte pour ces derniers.

Dans le cas où ils perdent leur emploi —ce qui peut facilement arriver à tout moment—, ils ne peuvent en aucun cas prétendre à une indemnisation chômage, par exemple, pour laquelle, ils auront pourtant cotisé. De la même façon, ils n’ont droit à aucune prestation au niveau de la Sécurité sociale. Pourtant, là aussi, les cotisations sont prélevées. Même en cas de maladie, pas un seul centime n’est reversé. Et tout se passe dans l’indifférence générale, les concernés eux-mêmes, n’osant pas toujours lever le petit doigt.

Clandestin administratif, mais véritable citoyen fiscal

Cependant, quelques associations d’aide et de soutien aux immigrés commencent à se mobiliser pour mettre fin à ces injustices. Avec en première ligne, l’association Droits devant, le Réseau éducation sans frontières (RESF), toutes deux appuyées par le Syndicat national unifié des impôts (Snui). Elles organisent pour se faire entendre, des manifestations et des occupations de divers espaces et interpellent les pouvoirs publics pour que cessent ce qui, selon elles, n’a pas d’autre nom qu’un véritable «racket fiscal».

Le dernier cas flagrant en date mentionné par ces associations, est celui de ce travailleur sans-papier malien qui a fini par se faire expulser, après quinze ans passés en France. Des années de travail qui correspondent à près de 72.000 euros de cotisations diverses, qui n’ont bien évidemment pas été récupérées. Ce seul exemple, rend furieux Pierre Gaultier de l’association Droits devant:

«Nous exigeons la mise en place par Pôle-emploi d’un document récapitulatif des années de travail de ces personnes. Cela permettrait à leurs ayants droits de toucher de façon rétroactive leurs indemnités. La direction de Pôle-emploi s’est déjà dite favorable à ce projet pour corriger l’absurdité et l’injustice de la situation.»

Droits devant et les autres associations de défense des personnes en situation irrégulière dénoncent aussi l’hypocrisie des pouvoirs publics, qui «prétendent lutter contre le travail au noir au nom d’une politique de fermeté en matière d’immigration». Or, ajoutent-elles, il est de grande notoriété que de nombreuses entreprises emploient des sans-papiers. Cette hypocrisie «officielle» est matérialisée par le fait que les services de l’administration fiscale envoient chaque année un avis de déclaration des revenus à ces personnes qui sont pourtant sensées être absentes du territoire, parce qu’ayant justement reçu l'obligation de quitter le territoire français, la fameuse OQTF.

La question que l'on peut bien évidemment se poser, est celle de savoir comment il est possible qu'une personne en situation irrégulière puisse travailler «légalement» et donc payer les impôts. Selon les chiffres indiqués par diverses associations spécialisées sur la question, comme le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), la majorité des 400.000 sans-papiers en France sont des travailleurs déclarés dans le cadre d'un contrat à durée déterminée ou d'un contrat à durée indéterminée ou tout simplement en interim, avec de faux-papiers ou des papiers incomplets et sur lesquels les patrons ne sont pas très regardants. C'est donc, dans cette situation qu'ils paient des impôts et autres cotisations sociales, mais dont ils ne peuvent aucunement bénéficier quand, par exemple, ils perdent leur emploi. Et même dans le cas d'une régularisation, ils ne peuvent bénéficier des droits attachés aux cotisations versées antérieurement.

Dans ce contexte, les travailleurs sans-papiers demandent que leur feuille d'imposition soit prise en compte dans le cadre de leur demande de régularisation. Actuellement, la loi permet théoriquement une régularisation pour une personne pouvant justifier de douze mois de fiches de paie, d'un contrat de travail ou d'une promesse d'embauche et de cinq ans de présence sur le territoire français.

«Nous avons réclamé que les avis d’imposition soient considérés comme une preuve suffisante pour justifier de la présence en France. Nous réclamons, bien sûr, la régularisation de tous les sans-papiers. Mais dans le cadre de la législation actuelle, nous avons demandé au ministre du Budget que les sans-papiers soient régularisés sur la simple présentation de l’avis d’imposition», souligne Pierre Gaultier de Droits devant.

Mais pour Anzoumane Sissoko, porte-parole de la Coordination des sans-papiers de Paris, la régularisation des sans-papiers ne doit pas reposer uniquement sur le travail:

«Il faut des critères plus larges, au nom du respect de la dignité humaine. Car tous les sans-papiers travaillent. Certains gardent des enfants et d'autres sont employés par des petits patrons qui ne fournissent aucun document aux travailleurs sans-papiers.»

Des «délocalisations» qui ne disent pas leur nom

Si certains travaillent et paient des cotisations, d’autres sans-papiers travaillent sans aucun document l’attestant, et sont ainsi à la merci de toutes sortes d’abus. Une forme d’exploitation qui se poursuivrait même lorsque ces derniers sont en détention. Anzoumane Sissoko, qui a lui-même connu la prison, confie qu’il percevait «un salaire mensuel de 100 euros pour la fabrication de cartes grises automobiles». D’autres détenus encore, ajoute-t-il, perçoivent un salaire de 3,90 euros la pièce fabriquée. Et pour un rythme de travail effréné. Sans que cela ne gêne personne.

Cette situation des sans-papiers que l’on fait travailler lors des détentions et qui sont payés au lance-pierres, semble favorisée par le fait que l’article 717-3 du Code pénal exclut la possibilité de signer un contrat de travail en prison. Selon Me Griollet, avocat spécialiste du droit des étrangers, les conséquences sont multiples:

«Le pire c’est sans doute l’absence d’indemnité en cas d’accident de travail. Par ailleurs, le chantage à l'embauche est monnaie courante en milieu carcéral où la liberté et la vie sociale sont neutralisées.»

Une double voire triple peine donc pour les personnes détenues pour «situation irrégulière», qui subissent une véritable discrimination. Selon Milko Paris, fondateur de Ban Public, une association qui a pour but de favoriser la communication sur les problématiques liées à l’incarcération et à la détention, les sans-papiers emprisonnés sont ceux qui exercent les tâches les plus difficiles.

«J'ai vu des gens d'origine étrangère travailler une heure par jour pour gagner dix euros par... mois», confie-t-il.

«De l’exploitation!», soupire encore Milko Paris, qui dénonce les abus dont peuvent être victimes les sans-papiers lorsqu’ils se retrouvent en détention et qui font d’eux, une main d’œuvre docile et isolée. Un isolement qui est souvent lié à l’éloignement de leurs familles. Pour les personnes incarcérées désireuses de rester en contact avec leurs proches, le coût des communications est très élevé.

«Tout coûte cher en prison plus cher en prison, que ce soit les produits d'hygiène ou d'entretien. Une carte téléphonique coûte quinze euros», s’insurge Milko Paris.

Des prix excessifs dus à la privatisation des prisons. Et les maigres salaires qu’ils perçoivent n'échappent pas à quelques taxes qui sont perçues comme un racket par les sans-papiers.

«L’Etat et les entreprises qui font travailler les détenus profitent d'une "délocalisation domestique" au nom d'une prétendue insertion, bénéficiant ainsi de coûts bas dignes de la Chine ou de l'Inde», affirme Anzoumane Sissoko.

18/10/2011, Magatte Mbengue et Raoul Mbog

Source : States Afrique

Le ministre de l'intérieur (… et de l'immigration) a récemment présenté les nouvelles exigences du gouvernement en matière "d'assimilation linguistique" et de "connaissance des valeurs de la République" auxquelles devront répondre les futurs candidats à l'acquisition de la nationalité française (cf. décrets du 11 octobre 2011, JO du 12 octobre).

A partir du 1er janvier 2012, les étrangers qui souhaiteront déposer une demande de naturalisation, par décret ou par mariage, devront faire concrètement la preuve qu'ils ont, à l'oral, une maîtrise de la langue française équivalente à celle d'une personne ayant été scolarisée jusqu'en fin de classe de 3e (par la production d'un diplôme français d'un niveau égal ou supérieur ou d'une attestation de réussite à des tests particuliers, réalisés par des organismes habilités).

Cette brusque remontée de la "barre d'accès" à la nationalité française aura un effet sélectif d'autant plus important qu'au surcroît d'exigence linguistique viendra s'ajouter la vérification de la bonne connaissance des "droits et devoirs du citoyen" (via un QCM organisé en préfecture… dont les exemples fournis montrent qu'ils ne seront pas forcément à la portée du premier citoyen venu, fut-il "gaulois" !).

Ainsi, contrairement aux affirmations de M. Guéant ("L'objectif n'est pas du tout quantitatif" ), il est évident pour les praticiens du service public de la nationalité française que la mise en œuvre de ce nouveau dispositif va avoir un fort impact réducteur sur le nombre d'étrangers qui pourront désormais obtenir la nationalité française… à commencer par l'exclusion de tous ceux – et surtout de toutes celles – qui n'ont pas, ou peu, été scolarisés dans leur pays d'origine et qui auront le plus grand mal, quels que soient leurs efforts en ce sens, à atteindre les niveaux d'exigence ainsi fixés… Puisque la finalité idéologique de ces nouvelles mesures ne peut échapper à personne, on ne peut pas laisser passer l'occasion qu'elles nous procurent de tordre enfin le cou à l'idée reçue que le rythme des acquisitions de la nationalité française continue de se maintenir au niveau moyen de la décennie passée, autour de 100 000 par an.

Comme la CGT l'avait craint et dénoncé, en 2008, la décision prise dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), de déconcentrer les décisions d'octroi et de refus de la nationalité française sur les préfectures a, non seulement, entraîné une rupture de l'égalité de traitement des demandeurs mais, aussi, un durcissement – inédit depuis 1945 – de la politique menée en matière de naturalisations.

Il faut savoir, en effet, que, par le biais d'un fort "tour de vis" donné aux consignes d'instruction des demandes par le cabinet de M. Besson, puis par celui de M. Guéant (cf. notamment, l'exigence injuste – et absurde en ces temps de crise économique et de chômage généralisé – de la pleine autonomie matérielle des candidats par l'exercice d'une activité professionnelle "stable"), le taux d'acceptation des demandes de naturalisation est certainement déjà tombé en dessous des 50 %, alors qu'il était au-dessus de 70 % en moyenne ces trente dernières années*. On sera donc loin, en 2012, de l'étiage des 100 000 naturalisés ; et cela, sans prendre en compte les futurs effets restrictifs des décrets du 11 octobre 2011.

19/10/2011,Marc Bonnefis

Source : Le Monde

Les Québécois se démarquent par leur ouverture face à l’accueil de nouveaux arrivants, malgré le fait que les Canadiens, de façon générale, demeurent favorables à un taux d’immigration élevé. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude publiée en ligne par l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP).

« Une impression négative par rapport à l’immigration ressort parfois dans les médias au Québec, particulièrement en ce à trait aux faits religieux. L’étude révèle le contraire, soit que les Québécois sont très ouverts à ce que des personnes immigrantes viennent s’établir chez nous », explique Leslie Seidle, directeur de recherche à l’IRPP.

Alors que les États-Unis et l’Europe sont aux prises avec de graves problèmes liés à l’immigration, le Canada semble suivre une tendance demeurée stable depuis bon nombre d’années quant à l’acceptation de ce phénomène. Les récents événements reliés au terrorisme et aux débats religieux n’auraient pas affecté cette tendance.

Pas surprenant

Pour Micheline Labelle, titulaire de la chaire de recherche en Immigration, ethnicité et citoyenneté à l’UQAM, les résultats de cette étude ne sont pas surprenants.

« Le Canada est un lieu d’accueil ouvert sur le monde. Mais le Québec se démarque par ses attitudes favorables à l’immigration, qui sont encore plus grandes que dans la plupart des autres provinces canadiennes », affirme Madame Labelle.

Bien que l’étude n’ait pas creusé en profondeur les raisons de l’ouverture des Québécois à l’immigration, les avantages économiques et la progression des mentalités sont des aspects qui semblent se démarquer dans la belle province.

Le paradoxe

Si l’apport économique des personnes immigrantes favorise une perception positive des Québécois envers l’immigration, un paradoxe demeure quant à l’intégration des nouveaux arrivants.

« Même si l’apport de ces personnes à la société québécoise est reconnu, ça n’efface les difficultés que plusieurs rencontrent lorsque vient le temps de se trouver un emploi. Le problème de déqualification est bien réel. Tant que le gouvernement ne fera rien pour les aider, ces gens ne parviendront pas à intégrer le marché du travail et à contribuer à l’économie comme ils le devraient », soutient Paul Eid, professeur de sociologie à l’UQAM.

18/10/2011, Sarah St-Denis

Source : 2h Montréal

Dans le cadre des directives visant à réglementer l’immigration de travail dans l’Union européenne, le Parlement européen sera appelé à voter celles sur l’emploi saisonnier et le détachement intragroupe cet automne.

Dans une analyse comparative des textes du paquet législatif sur l’immigration de travail, dont font partie ces deux directives, l’AEDH émet des inquiétudes quant aux insuffisances de ces textes et quant aux risques d’atteintes à l’égalité de traitement. Elle rappelle que tous les travailleurs doivent jouir des mêmes droits sur le territoire européen, quels que soient leur origine et leur niveau de qualification.

L’AEDH (Association Européenne pour la défense des Droits de l’Homme ) estime qu’un texte européen visant à mettre fin à l’exploitation des travailleurs saisonniers et à leur garantir des droits minimums était indispensable. Cependant la proposition de la Commission est insuffisante et ne permettra pas d’atteindre ces objectifs. La rigidité du statut de travailleur saisonnier, la faiblesse des garanties offertes, et la non-transférabilité des droits sociaux vers le pays d’origine sont autant d’éléments qui pousseront les travailleurs hors du cadre légal, ce qui les exposera fortement à l’exploitation.

De plus l’AEDH dénonce la fragmentation du marché du travail opérée par la Commission qui crée des régimes différents et donc des droits à géométrie variable selon les catégories de travailleurs.

Un cadre spécifique est instauré pour les travailleurs saisonniers issus de pays tiers, établissant ainsi une discrimination et une inégalité de droits à raison de la seule origine, les saisonniers originaires d’un Etat membre demeurant encadrés par le règlement n°1408/71 du Conseil (1). Par exemple la durée du travail saisonnier est fixée à 6 mois maximum pour les travailleurs étrangers tandis qu’elle est de 8 mois pour les européens.

De même du fait des dispositions très favorables de la directive sur le détachement intragroupe pour les travailleurs qualifiés, des différences de traitement sont créés en fonction du niveau de qualification des travailleurs, ce que l’AEDH considère contraire au principe d’égalité de traitement. En particulier le droit au regroupement familial sera accordé aux cadres détachés, et non aux travailleurs saisonniers. Or en aucun cas le respect du droit à la vie privée et familiale ne peut être dépendant du niveau de qualification ou de rémunération.

L’AEDH dénonce la vision utilitariste de la politique d’immigration régulière de l’UE et juge inadmissible que les travailleurs étrangers soient considérés comme des outils économiques au service de la croissance européenne et se voient par conséquent accorder des droits différents des travailleurs européens. Une telle approche met en péril le principe d’égalité de traitement et donc la cohésion sociale européenne. Lire l’analyse complète de l’AEDH.

18/10/2011

Source : Site de LDH

Le CCME organise, en partenariat avec ministère Délégué Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Étranger, et le soutien de Faculté des sciences, Université Mohammed V-Agdal, une Rencontre internationale sous le thème : "Science, technologie innovation et développement solidaire : Quelle contribution des compétences marocaines du monde ?" , sera organisée le 9-11 décembre 2011 à  la Faculté des sciences, Université Mohammed V-Agdal de Rabat…Suite

 

 Hier, la Conférence des responsables de culte a tenu sa première réunion, en insistant sur le rôle des religions dans la société laïque...Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), organise les 17 et 18 mars 2012, à Rabat, une rencontre internationale, sous le thème : "Science, technologie innovation et développement solidaire : Quelle contribution des compétences marocaines du monde ?"

De passage en Belgique, un touriste marocain est traité d’« Algérien voleur » et gravement brutalisé. Le MRAX dénonce un nouveau cas de violences policières racistes …Suite

Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a tiré, lundi, la sonnette d'alarme sur les conditions de vie déplorables des enfants d'immigrés de moins de 16 ans en Catalogne, soulignant que 34 pc d'entre d'eux vivent en dessous du seuil de pauvreté.
"Les droits fondamentaux des enfants d'immigrés sont menacés par la crise économique et la politique d'austérité", a mis en garde l'Unicef dans un rapport présenté à Barcelone, précisant que 15,6 pc de mineurs étrangers souffrent de "pauvreté sévère", contre 6 pc pour les enfants Catalans.

Plusieurs enfants d'origine étrangère dont les parents sont incapables de subvenir à leurs besoins de base se rendent à l'école "sans rien manger le matin et sans se laver car ils n'ont ni nourriture ni eau chez eux", dénonce Violeta Quiroga, l'une des auteurs du rapport.

Les conditions de vie difficiles des ménages immigrés ont des conséquences néfastes sur la scolarité des enfants, a ajouté le rapport, précisant que le taux d'échec scolaire chez les enfants d'immigrés s'élève à 30 pc, ce qui les condamne plus tard à vivre dans la pauvreté et la précarité en raison de leur bas niveau d'instruction.

Un nombre d'écoles sont devenues comme des "ghettos" où les enfants d'immigrés sont entassés dans des classes surpeuplées, a indiqué le rapport, appelant le gouvernement catalan à inscrire les questions intéressant les mineurs étrangers parmi les "priorités de l'agenda politique".

La Catalogne, l'une des régions les plus riches d'Espagne, abrite plus de 540.000 immigrés dont près de 230.000 ressortissants marocains, d'après des chiffres publiés par la presse locale.

17/10/2011

Source : MAP

L'immigration venue d'Afrique ou des pays d'Europe de l'Est a été largement débattue lors de la campagne électorale pour les législatives suisses de dimanche mais pour la première fois, les riches expatriés sont eux aussi la cible des politiques.

Avec sa vue imprenable sur le lac Léman et les Alpes, Bassins est devenu un de ces lieux de prédilection où des employés des multinationales s'installant dans la Confédération.

Leurs salaires très élevés font grimper les prix du marché immobilier, de sorte que les locaux sont toujours plus nombreux à se plaindre de leur présence.

Bassins n'est pas une exception. Partout en Suisse, le débat fait rage. Car la population étrangère du pays, atteignant 1,751 million de personnes fin août 2011, constitue désormais 22,3% des 7,9 millions d'habitants de la Confédération.

Le nombre d'étrangers a ainsi plus que doublé en vingt ans en Suisse.

Bien que la majorité des partis s'accorde à dire que la main d'oeuvre étrangère est essentielle pour soutenir l'économie nationale, le ralentissement économique actuel dû à la crise de la zone euro a fortifié le discours anti-immigration.

L'Union démocratique du centre (UDC, droite populiste), premier parti politique suisse, qui vise le seuil de 30% aux prochaines élections fédérales, a d'ailleurs fait de l'immigration son principal sujet de campagne, appelant à "stopper l'immigration massive".
"On se rend compte qu'il y a beaucoup de problèmes structurels qui sont en train d'apparaître à cause de l'immigration qui est mal gérée", a indiqué à l'AFP le chef de l'UDC pour le canton de Vaud, Fabrice Moscheni.

Mais les riches étrangers sont désormais aussi la cible de l'UDC. "On a aussi des migrations dans certaines parties du pays qui poussent les loyers vers les sommets, qui engorgent toutes les infrastructure", explique M. Moscheni.

"Il faut se poser des questions: combien de gens peut-on encore accepter, comment peut-on les accepter dans le pays?" poursuit-il.
A ses yeux, la Suisse devrait privilégier l'arrivée de migrants qui s'installent sur le long terme, contrairement aux riches expatriés qui travaillent pour les multinationales et bénéficient d'aides au logement.

"Ce n'est pas que l'on soit contre les étrangers mais c'est simplement le système économique qui fait qu'on est en train de déséquilibrer notre tissu social habituel", fait ainsi valoir Didier Lohri, maire de Bassins, où cohabitent 29 nationalités.

M. Lohri regrette que la plupart des politiques ne parlent pas assez de la venue des milliers de riches expatriés et centrent leurs discours sur les étrangers les plus pauvres, venus d'Afrique et d'autres régions du monde en développement pour prendre en charge les "petits travaux".

Il déplore aussi que les partis aient laissé l'UDC s'emparer du discours de l'immigration grâce à un marketing efficace.

Comme à Riehen, dans la banlieue de Bâle, où une affiche anti-immigration de l'UDC est affichée sur un mur à près de 20 mètres de la frontière entre la Suisse et l'Allemagne.

Ici, comme dans d'autres villes frontalières, le débat sur l'immigration est un sujet très sensible. Au grand regret des communautés étrangères.

"Bien sûr, je comprends la crainte de l'UDC ou du Suisse qui dit qu'il n'y a plus de Suisses ici, qu'il y a seulement des étrangers, mais cela ne doit pas être provocateur", estime un porte-parole de la Commission des Musulmans de Bâle, Serhad Karatekin.

"Il doit y avoir un débat politique sur ce sujet", reconnaît-il, relevant que la Suisse a besoin d'étrangers dans les secteurs de la construction ou dans les activités de service d'entretien ménager.

"L'UDC veut stopper l'immigration, ils ne veulent plus d'étrangers, mais c'est quasiment impossible dans le monde actuel", note cet homme né en Suisse aux origines turques.

18/10/2011

Source : AFP

L'Union africaine (UA) a déclaré lundi que les transferts des immigrés africains à leurs familles et communautés représentaient chaque année quelque 40 milliards de dollars, a-t-on appris du premier dialogue régional africain sur les migrations internationales, ouvert lundi à Addis Abeba.

Dans un message lu par son représentant, la Commissaire de l'UA au département des affaires sociales Bience P. Gawanas a déclaré que ces transferts d'argents étaient de plus en plus reconnus pour leur contribution à la santé économique de l'Afrique, ainsi que pour leur importance vitale aux yeux des 25 millions de familles qui en bénéficient.

Malgré l'importance de ces flux d'argent vers ce continent, il reste des défis à relever comme leur coût de transfert élevés, les cadres juridiques et réglementaires qui entravent la concurrence et le faible niveau d'accès aux services financiers, entre autres, a déclaré la commissaire.

L'Afrique a connu des mouvements migratoire importants, qu'ils soient volontaires ou forcés, qui ont contribué à son paysage démographique, a-t-elle dit.

Quelque 30 millions d'Africains vivent à l'extérieur du continent, a-t-elle déclaré, ajoutant que cela posait certains problèmes socioéconomiques et politiques dans la gestion des migrations pour l'amélioration de l'Afrique.

Le responsable de liaison de l'Organisation pour les Migrations (IOM) auprès de l'UA et de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) Josiah Ogina a déclaré que les mouvements de population étaient un phénomène important qui affecte les pays d'origine, de transit et de destination d'une manière ou d'une autre.

La migration intra-régionale représente selon les estimations 63% des mouvements en Afrique, a-t-il dit.

L'UA a adopté en 2006 une Position commune africaine sur les migrations et les politiques de développement, a souligné M. Josiah.

Ce document reconnaît que la migration est un facteur d' intégration et de développement, a-t-il dit, ajoutant qu'il appelait les pays membres de l'UA à canaliser les migrations dans leurs stratégies de développement.

18/10/2011

Source : Radio Chine Internationale

Le magazine Yabiladi mag qui change de nom et devient Zmag, consacre un dossier aux marocains  qui se naturalisent en Europe…Suite

Le " Maghreb : Deux Rives " est l'intitulé d'une intense programmation culturelle concoctée par le Cercle des Beaux Arts de Madrid comme entame de sa rentrée culturelle 2011-2012, en vue de rapprocher le public Espagnol de cette région du Sud de la Méditerranée.

Au programme de ce " cycle culturel ", initié durant les mois d'octobre et de novembre en partenariat avec l'agence Espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), figurent des expositions, des concerts de musique, des projections cinématographiques ainsi que des conférences, avec comme toile de fond trois pays du Grand Maghreb : le Maroc, l'Algérie et la Tunisie.

Ainsi et dans le cadre de cette programmation culturelle, une exposition d'artistes peintres du Maroc, d'Algérie, de Tunisie et de pays d'Europe sera inaugurée le 27 octobre prochain à la salle Picasso du Cercle des Beaux Arts de Madrid.

L'exposition regroupera le travail de 13 artistes Maghrébins et Européens, notamment Fouad Bellamine, Nadia Kaabi-Linke, Kader Attia, Meriem Bouderbala, Mohamed El Baz, Mounir Fatmi, Nicène Kossentini, Mehdi Meddaci, Driss Ouadahi, Chourouk Hriech, Yazid Oulab, Younes Rahmoun et Karim Ghelloussi.

Une autre exposition, cette fois-ci, photographique, proposera au public de découvrir 150 instantanés de Pierre Bourdieu datant de la fin des années 1950 et formant partie de l'exposition " Images de l'Algérie " et qui " nous rapproche de la réalité de ce pays et de son évolution sociale et culturale".

Par ailleurs, une série de conférences animées par des spécialistes du Maghreb sont également programmées pour débattre de l'évolution sociale, culturelle et politique du Maghreb en relation avec son contexte Méditerranéen, notamment " les possibilités de coopération avec l'Union Européenne ", " l'exode migratoire" , " les effets régionaux de la mondialisation économique " et " les mouvements sociaux et les processus de démocratisation ".

Le clou de cette intense programmation culturelle sera le concert que donnera, le 18 novembre prochain, la chanteuse Marocaine Oum El Ghait Benssahraoui, célèbre sous le nom artistique de " Oum ". Le concert sera précédé de la projection de " Next Music Station: Morocco ", un documentaire sur la musique du Maghreb et ses interprètes.

17/10/2011

Source : MAP

Le Dialogue régional sur les migrations internationales s'est ouvert lundi à Addis-Abeba, sous le thème "Coopération et concertation pour promouvoir l'intégration régionale", avec la participation du Maroc.

Cette rencontre donnera l'occasion aux pays africains, aux communautés économiques régionales (CER) et aux partenaires de développement d'engager un débat constructif sur les forces et les faiblesses de la coopération et de la concertation en matière de migrations internationales et de développement en Afrique, les possibilités offertes et les menaces qui pèsent à cet égard.

Il s'agit d'examiner dans quelle mesure la coopération et la concertation pourront permettre de mobiliser efficacement les ressources qu'offrent les migrations et de les mettre au service du développement et de l'intégration régionale en Afrique.

Il sera aussi question des multiples aspects des migrations internationales et des liens multidimensionnels qui les unissent au développement. Le Dialogue, un processus purement consultatif, sera axé sur l'échange de données d'expériences et de bonnes pratiques concernant les moyens de mettre les migrations au service du développement.

Cette rencontre est marquée par la participation de délégués gouvernementaux, des représentants des CER et d'autres organismes intergouvernementaux, des spécialistes des questions des migrations internationales et de développement, ainsi que des représentants de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et d'autres organismes onusiens.

Le Maroc est représenté par M. Mounir Benhammou, de la Direction de la Coopération multilatérale et des Affaires économiques internationales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.

Les migrations sont à la fois un facteur et un produit des relations internationales en matière de développement. Elles font intervenir plusieurs acteurs dans plus d'un Etat. La coopération et la concertation sur la migration sont désormais justifiées par le nombre croissant de migrants internationaux. Une des incidences importantes de ce phénomène est que certains pays sont devenus à la fois des pays d'origine, de transit et d'accueil.

En Afrique, cette complexité est en partie illustrée par l'augmentation rapide du nombre de migrants internationaux. Il y en avait 9 millions en 1960, chiffre qui a grimpé pour atteindre 16 millions en 1990 et environ 23 millions en 2010.

L'Afrique comptait un peu moins de 9 pc du nombre mondial total des migrants en 2010.

17/10/2011

Source : MAP

La deuxième session de formation professionnelle et artisanale destinée aux Marocains résidant à l'étranger en situation de précarité, sera lancée, vendredi prochain, au titre de l'année scolaire 2010-2011.

Cette session s'inscrit dans le cadre de la mise en Œuvre du programme social visant l'accompagnement social des MRE en situation de précarité en vue de faciliter leur intégration dans les pays d'accueil, indique un communiqué du
ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Elle a également pour objectif de dynamiser la Convention tripartite de partenariat signée en janvier 2011 entre le ministère chargé des MRE, le Secrétariat d'Etat chargé de l'artisanat et l'Office de la formation Professionnelle et de la Promotion du Travail.
Ce programme permet aux jeunes marocains résidant dans les pays arabes et africains de bénéficier de programmes de formation dans différents domaines correspondant aux exigences du marché du travail dans les pays d'accueil.

Cette session de formation, d'une durée allant de 4 à 11 mois, se déroulera dans plusieurs villes notamment, Marrakech, Agadir, Al Hoceima, Kénitra et Settat.

17/10/2011

Source : MAP

L'Union démocratique du centre (UDC, droite populiste), premier parti politique suisse, a indiqué lundi avoir obtenu assez de signatures pour lancer un référendum "contre l'immigration de masse", un projet de loi qui pourrait menacer les accords bilatéraux entre Berne et Bruxelles.

"Deux mois et demi seulement après le début de la récolte de signatures, l'initiative populaire UDC 'contre l'immigration de masse' a déjà reçu l'appui de 120.000 personnes", se félicite le parti. Or en Suisse, si 100.000 signatures sont réunies, un référendum peut être organisé sur une question.

17/10/2011

Source : Europe1/AFP

La majorité des Britanniques appelle le gouvernement à réduire le nombre des immigrés, notamment parmi les immigrés clandestins et non-qualifiés, indique une étude de l'Université d'Oxford.

Près de la moitié des personnes interviewées soutient la prise de mesures visant à réduire le nombre des immigrés illégaux, alors que 64 pc appellent à abaisser le nombre des immigrés non-qualifiés.

Les Britanniques se sont également prononcés en faveur du durcissement des lois régissant l'octroi de l'asile politique, bien que les demandeurs d'asile ne représentent que 4 pc des immigrés, note le rapport, citant des statistiques officielles de 2009.

L'étude observe, par ailleurs, que les conventions internationales et européennes rendent difficile au Royaume-Uni la mission de réduire le nombre des immigrés non-qualifiés, dont la majorité provient des pays de l'UE.

Selon l'auteur du rapport, Dr. Scott Blinder, le sondage démontre les difficultés auxquelles le gouvernement fait face pour s'aligner sur les choix du public.

De son côté, le ministre de l'Immigration, Damian Green, a souligné que les mesures prises par le gouvernement pour réduire le nombre des immigrés répondent aux choix des Britanniques, ajoutant que "beaucoup reste à faire et nous allons aller de l'avant dans nos plans".

Le Premier ministre conservateur, David Cameron, a dévoilé lundi dernier un plan visant à durcir les lois de l'immigration, en introduisant de nouvelles mesures relatives en particulier aux immigrés clandestins, aux "mariages forcés" et aux regroupements familiaux.

La politique migratoire du gouvernement conservateur-libéral démocrate consiste à réduire le nombre net des immigrés (entrées mois sorties) de 242.000 actuellement à "quelques dizaines de milliers" d'ici à 2014.

16/10/2011

Source : MAP

 " Femmes marocaines et andalouses dans le monde rural", est le thème d'un séminaire prévu les 26 et 27 octobre à Grenade (Sud de l'Espagne) à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Cette rencontre se veut un forum d'échange d'expériences et de connaissances entre femmes marocaines et andalouses, ainsi qu'une première étape vers la mise en place d'un réseau de travail entre les deux parties, indique la Fondation des trois cultures de la Méditerranée. Les participants à cette rencontre aborderont la situation de la femme rurale au Maroc et en Andalousie à partir de différentes perspectives, souligne la même source, vendredi dans un communiqué. L'une des tables rondes programmées à cette occasion sera consacrée à la situation de la femme rurale marocaine et andalouse du point de vue social, économique et politique.

Les facteurs déterminants en matière d'évolution de la femme dans le monde rural, comme la formation, la conciliation de la vie professionnelle et de la vie de famille ou l'indépendance économique, sont également parmi les sujet qui seront évoqués lors de ce séminaire.

Il sera procédé, en outre, à la présentation de cas de femmes marocaines et andalouses qui se sont engagées dans des expériences entrepreneuriales qui sortent du stéréotype de la femme rurale.

Ce séminaire s'inscrit dans le cadre du cycle d'activités culturelles et artistiques " Le Maroc en Andalousie ". Inauguré en mai dernier à l'initiative de la Fondation et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, ce cycle comprend des activités de tout genre, dont des séminaires, des concerts de musique, des conférences, des activités sportives, des expositions d'artisanat organisées dans différentes villes de la région autonome d'Andalousie.

Ce cycle culturel, qui devrait se poursuivre tout au long de l'année en cours, s'assigne un double objectif, à savoir permettre aux ressortissants marocains vivant en Espagne de garder le contact avec leurs racines et offrir l'occasion au public espagnol de connaître un peu mieux le Royaume et sa culture.

Créée à Séville en 1998, la Fondation des trois cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue. Son objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.
La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs dans ce domaine dans l'espace euro-méditerranéen.

14/10/2011

Source : MAP

Un détenu sur trois dans les prisons belges est en séjour illégal dans notre pays, selon des chiffres de l'Office des étrangers que le secrétaire d'Etat à la Politique de Migration Melchior Wathelet a transmis au sénateur Karl Vanlouwe (N-VA).

Fin juillet, cela concernait 3215 personnes, sur un total de près de 11 000 détenus.

Sur ces 3215 détenus présents illégalement en Belgique, 67% (2155) n'étaient inscrits sur aucun registre. Les autres étaient repris au registre des étrangers, au registre d'attente ou sur un autre registre pour séjour temporaire.

Deux sur trois (2053) était définitivement condamnés, 1021 étaient par contre en détention préventive. Les autres bénéficiaient d'un autre statut, la plupart du temps en tant qu'internés.

Ces détenus étaient originaires, entre autres, du Maroc (644), d'Algérie (582) ou de Roumanie (246).

Karl Vanlouwe plaide pour la conclusion d'accords contraignants avec les pays d'origine des détenus. "Notre pays doit s'engager davantage dans la conclusion d'accords contraignants, pour que les ressortissants d'autres pays puissent accomplir leur peine de prison dans leur pays d'origine après une condamnation en Belgique", estime-t-il.

17/10/2011

Source : RTBF/belga

Nous sommes indignés !", s'exclame Othman Zerouali, 26 ans, diplômé cl une grande école de commerce française. Depuis quelques jours, les étudiants étrangers en France a leur tête, les étudiants marocains, montent une fronde …Suite

Au Musée d'art moderne de New York, une sélection de films invite à découvrir l'avant-garde cinématographique arabe. Cette année, le Maroc est bien représenté…Suite

La publication, le 5 octobre, d'une enquête du politologue Gilles Kepel réalisée dans les villes de Clichy-sous-Bois et Montfermeil (Seine-Saint-Denis) a une nouvelle fois soulevé des interrogations sur la place de l'islam dans la société française.

S'il explore les conditions de vie des habitants de ces deux villes en matière de logement, d'éducation ou de transport, l'auteur du rapport, commandé par l'Institut Montaigne, a mis en avant des questions posées - et parfois instrumentalisées - dans le débat public ces derniers mois. Pour autant, l'opposition entre islam et République est-elle pertinente ? L'islam, tel qu'il se développe en France, est-il réductible à l'islam observé dans ces deux villes de banlieue ? La pratique religieuse est-elle le symptôme d'un malaise social ? La laïcité "à la française" est-elle adaptée à cette nouvelle réalité ? "Il ne faut pas faire croire qu'un clash est en préparation dans les banlieues entre l'islam et la République !", prévient d'emblée Franck Frégosi, directeur de recherche au CNRS, auteur de L'Islam dans la laïcité (Hachette Pluriel, 486 p., 10 euros).

Observée depuis des années par des spécialistes de cette religion, l'islamisation des jeunes générations, issues, ou non, de familles de culture musulmane, est multiforme. "Le phénomène islamique est en constante évolution, d'une grande labilité", explique Tareq Oubrou, imam à Bordeaux, qui défend la pratique d'un islam prenant en compte le contexte culturel dans lequel il s'exprime. "Comme tout phénomène religieux, il est dans une transmutation ahurissante. J'ai moi-même du mal à arrêter quelle religiosité est à l'oeuvre chez les gens que je côtoie. Certains pensent qu'ils sont dans l'islam, alors qu'ils sont dans la mode, le zapping. Le paradigme de la modernité s'applique aussi à l'islam !"

Pour Samir Amghar, spécialiste du salafisme, et auteur de Le salafisme aujourd'hui, mouvements sectaires en Occident (Michalon, 284 p. 18 euros), le renforcement de l'islam dans certains quartiers est imputable à plusieurs facteurs. "Il correspond à la fois à une crise identitaire, à une crise spirituelle et à une contestation du politique pour défier une autorité à travers une identité religieuse. Il est clair que pour les musulmans, l'islam est une valeur refuge. D'ailleurs, au-delà de la pratique religieuse, on constate une islamisation des pratiques sociales - les gens se saluent en se disant salam aleikoum - qui se double parfois d'une instrumentalisation de l'islam. Celui qui renoue avec l'islam devient un vertueux dans le quartier."

Ainsi, si comme l'explique l'anthropologue Dounia Bouzar, la perte de confiance envers la République explique en partie les raisons du "retour" à l'islam, devenu "seul espoir existentiel", cette approche ne suffit pas. "Certains musulmans, notamment des femmes, font un retour au texte pour mener un travail de rénovation de l'islam qu'ils considèrent trop empreint de traditions maghrébines. Il y a aussi les jeunes diplômés qui surinvestissent l'islam pour contrecarrer la stigmatisation et l'image d'archaïsme que leur renvoie la société sur leur religion."

"Suggérer que là où la République serait défaillante, l'islam se développerait, est inquiétant, estime donc M. Amghar. C'est mettre en concurrence deux systèmes qui n'agissent pas dans les mêmes sphères de l'individu. En effet, jusqu'à quel point de pratique religieuse l'islam constitue-t-il un frein à l'intégration ? Un musulman orthodoxe se met-il en dehors de la République, par nature ? En outre lier la dynamique de réislamisation à l'exclusion, c'est oublier l'émergence d'une classe moyenne musulmane conservatrice et intégrée."

"Il est vrai que lorsque l'horizon social se ferme, l'horizon vertical, la transcendance s'ouvre", reconnaît M. Oubrou. Mais opposer islam et République constitue pour lui "une hérésie républicaine". "Là où il y aurait plus de République, il n'y aurait pas forcément moins d'islam mais il y aurait un meilleur islam, poursuit l'imam. Un islam du partage, capable de renforcer les valeurs citoyennes, et non pas un islam qui se protège."

Car, comme tous les observateurs, M. Oubrou constate le développement "d'une orthodoxie de masse, un excès de ritualisation qui correspond à un besoin de repères". Il évoque même le risque "d'une religiosité cancéreuse, une prolifération anormale", allusion aux salafistes. Ces tenants d'une lecture littéraliste de l'islam prospèrent, notamment, dans les lieux de relégation et de misère sociale.

"La vraie question est celle de l'émergence des groupuscules rigoristes et du rôle des élus qui ne travaillent pas à la régulation de la laïcité sur leur territoire, soutient aussi Mme Bouzar. Ces groupes minoritaires, qui sont dans une logique d'auto-exclusion et d'exclusion des autres, défendent des valeurs contraires à la Constitution."

Les chercheurs contestent aussi l'idée "en vogue", selon laquelle "le fait qu'un musulman pratiquant est en soi considéré comme le symptôme d'un mal être, un refus d'intégration, voire la volonté d'islamiser la France", souligne Mme Bouzar. "Je ne pense pas que l'on puisse voir dans la pratique du ramadan le symptôme d'une perte de valeurs", poursuit-il.

"Il serait d'ailleurs intéressant de voir quelle place a la dimension religieuse dans le quotidien d'autres croyants vivant en banlieue, notamment les évangéliques, souligne M. Frégosi. Le repli dans le religieux n'est pas forcément destiné à contrer l'appartenance républicaine. Encore faut-il rendre cette appartenance possible..."

De même, le développement du halal, souligné par le rapport Kepel, correspond à diverses aspirations. "Outre le fait qu'il existe aujourd'hui un marché du halal, les gens, sans être des piliers de mosquée, se rassurent moralement en se conformant par ce biais à une certaine éthique", explique M. Frégosi. "Cela relève aussi d'un phénomène de mode, ajoute M. Amghar. Et, si on peut lire ce développement comme un signe de communautarisation, il est aussi le signe d'une sédentarisation de citoyens qui considèrent cette revendication comme légitime. On assiste à l'émergence d'un islam de terroir."

16.10.11, Stéphanie Le Bars

Source : Le Monde

Le directeur général des affaires intérieures de l'Union européenne (UE), Stefano Manservisi, a effectué jeudi dernier une visite d’une journée dans notre pays, dans le but de nouer le dialogue avec le Maroc sur les sujets de la mobilité, la migration et la sécurité.

Intervenant lors du point de presse organisé à l’issue de cette visite, M. Manservisi a indiqué que les changements que connait le monde arabe ont des répercussions sur l'UE.

“La transformation profonde qui s’opère en Afrique du Nord, ce n’est pas quelque chose à laquelle l’UE assiste de manière seulement passive ou simplement en changeant les instruments, au fond ces mouvements changent l’UE elle même ”.  Stefano Manservisi

En parlant du contexte de ce dialogue, il a reconnu: “je ne dévoile aucun mystère, en Europe il y a des forces politiques qui se créent sur des messages négatifs de racisme et de xénophobie et souvent, le migrant qui vient d’Afrique du Nord est le problème”.

Moins de contraintes pour les visas

Les pays partenaires doivent donc s’engager avec fermeté à coopérer avec l’UE dans les domaines de la lutte contre le crime organisé et le trafic d’êtres humains, a préconisé M. Manservisi.

Ce volet sécuritaire sera accompagné par un accord de facilitation d’obtention de visas, pour permettre aux Marocains d’entrer dans l’UE pour des courts séjours avec moins de formalités, de documents administratifs et à faible coût. A l'instar de ce qui a été fait pour la Moldavie, notre pays pourrait profiter des mêmes avantages que ceux accordés aux pays de l'Europe de l'Est dans le cadre de la migration légale.

16/10/2011, Rachid Loudghiri

Source : Aufait

La Finlande a introduit des manuels sur la religion musulmane et les traditions islamiques dans les écoles publics du pays. Une manière pour les autorités de mieux faire comprendre l’islam aux jeunes générations et de lutter contre les préjugés qui mine la communauté musulmane en Europe.

Un des livres, intitulé « Salam - islamin polku » (« Salam - le chemin de l'islam ») et conçu pour des élèves de primaires, enseigne également aux jeunes finlandais les autres religions et l'importance de la tolérance en islam, rapporte le site Onislam. De nouveaux manuels pour des élèves plus âgés sont en cours de rédaction.

« Le statut de l'islam comme une religion minoritaire se reflète dans le fait que les histoires enseignent également comment il est possible de vivre avec d'autres personnes même si la religion et les coutumes sont différentes », a déclaré Suad Onniselka, un des auteurs de l’ouvrage.

En parallèle, le gouvernement finlandais projette de lancer une formation pour les imams du pays. « Il est important que les membres de la communauté musulmane, comme ceux des autres religions, aient des liens étroits avec la société finlandaise, sa langue et sa culture », a déclaré l’archevêque Kari Makinen, le chef de l'Église luthérienne, ajoutant que cela permettra aux musulmans de se sentir vraiment chez eux en Finlande.

Le pays, qui compte 5,2 millions de personnes, abrite près de 50 000 musulmans .

13/10/2011

Source : Saphir News

A la conférence annuelle du Parti conservateur, début octobre, la ministre de l'Intérieur britannique Theresa May s'est appuyée sur un récit improbable pour défendre sa position sur l'immigration. Au grand dam des tories.

La conférence des conservateurs, qui s'est tenue début octobre à Manchester, a été le théâtre d'échanges mordants entre membres du gouvernement : Kenneth Clarke [ministre de la Justice] a ainsi tourné en ridicule Theresa May [ministre de l'Intérieur] qui lors de son intervention avait évoqué le cas d'un clandestin [bolivien accusé de vol] sauvé de l'expulsion grâce à son chat. Comme le bureau de presse de la justice contestait cette affirmation, Kenneth Clarke a déclaré qu'il était prêt à parier avec elle que toute cette histoire était fausse.

Or selon une source du ministère de l'Intérieur, le juge aurait fait la déclaration suivante : "Les preuves concernant l'acquisition conjointe de Maya [le chat] par l'appelant et sa partenaire viennent confirmer mes conclusions sur la qualité de la vie de famille vécue par l'appelant et son conjoint." Theresa May avait annoncé lors de la conférence son souhait d'amender les lois sur l'immigration pour restreindre le recours trop fréquent des immigrés clandestins et des délinquants étrangers au respect de la vie familiale prescrit dans la loi sur les droits de l'homme (Human Rights Act). Cette loi s'inspire des droits énoncés dans la Conventioneuropéenne des droits de l'homme. Elle avait choisi d'illustrer son propos en ayant recours à des exemples déjà donnés par la presse de droite. "Le clandestin qui ne peut être expulsé parce que – et je n'invente rien – il avait un chat."

Selon Kenneth Clarke, qui a commandé un rapport sur l'avenir de la Convention européenne des droits de l'homme, Theresa May aurait dû le consulter avant de faire cette remarque. "Quand Theresa m'aura dit d'où elle tire ces exemples qui lui posent apparemment problème, je suis certain que nous tomberons d'accord – c'est l'interprétation inepte de cette loi qui lui vaut cette mauvaise réputation, et nous devrions tous nous mobiliser pour les droits de l'homme et les libertés individuelles au lieu de les désavouer."

Il s'est ensuite lancé dans un vigoureux plaidoyer en faveur de la Convention européenne des droits de l'homme : "Ce sont les Britanniques, après leur victoire sur le fascisme, qui ont pris l'initiative de cette Convention européenne des droits de l'homme. L'idée consistait à instaurer ces valeurs dans les régions où le fascisme s'était imposé, afin de s'assurer que nous revenions tous à des valeurs européennes universelles du moins en matière de libertés individuelles – si chères au Parti conservateur."

Pour Sadiq Khan, ministre de la Justice (dans le cabinet fantôme) de l'opposition : "Le temps et l'énergie dépensés par ce gouvernement à tergiverser au sujet de cette loi montre à quel point ce gouvernement est éloigné des préoccupations des Britanniques. Ces derniers s'intéressent en effet bien plus aux problèmes de sécurité engendrés par l'ampleur des restrictions budgétaires imposées à la police qu'aux échanges de coups de griffe entre ministres."

Theresa May a présenté par la même occasion le colonel Tim Collins, ancien de la guerre en Irak, premier candidat conservateur à se déclarer candidat pour le poste de Police and Crime Commissioner [commissaire de police, élu au suffrage universel au Royaume-Uni] qui sera élu en novembre. Le colonel Collins a donné le ton de sa campagne en déclarant que les policiers devaient "faire la chasse aux voyous" au lieu de "jouer les assistantes sociales". La ministre de l'Intérieur a soutenu le colonel Collins en déclarant aux délégués : "Je ne voudrais pas être à la place des délinquants s'il est élu !" Elle s'est à nouveau engagée à réformer la police et a insisté sur le fait que les coupes budgétaires n'affectaient en rien la qualité des services de base sur le terrain ni leur amélioration.

Mais c'est sur le sujet de l'immigration que Theresa May s'est montrée la plus vindicative. Après avoir réitéré sa promesse de réduire le solde migratoire, elle a déclaré : "Nous devons nous assurer que nous avons toute latitude pour expulser des étrangers qu'il serait folie de garder chez nous. Nous avons tous entendu des histoires sur cette loi. Ce gros dealer de drogue qui ne peut être expulsé à cause de sa fille – dont il ne s'occupe même pas. De ce voleur qui reste sur le sol britannique parce qu'il a une petite amie. Ou encore de ce clandestin inexpulsable – et je n'invente rien – parce qu'il a un chat."

14.10.2011, Nicholas Watt et Alan Travis

Source : Le Courrier international

La crise pousse les Européens à reprendre le chemin de l’émigration. Pour les jeunes des pays méditerranéens comme pour ceux des pays d’Europe orientale, c’est au Nord du continent que se trouve à présent le salut.

En l'espace d'un siècle, les pays européens sont passés du stade de pays d'émigration à celui de pays d'immigration – ils se sont transformés en pays d'accueil. Tel un aimant, le développement industriel a attiré la population des pays pauvres. De nombreux migrants sont rentrés par la suite dans leur pays d’origine, mais il a fallu un apport de main d'œuvre externe pour couvrir le déficit de travailleurs. Les derniers pays d’accueil ont été ceux du Sud de l'Europe, destination de prédilection notamment des Roumains. Ces derniers sont à présent concurrencés sur le marché du travail par les autochtones au chômage. Face à cette situation, et aux nouvelles restrictions en matière d’emploi des étrangers, immigrés de l’Est et autochtones du Sud tendent à chercher du travail en Europe du Nord.

Le Sud part à l'assaut du Nord

L'Europe a déjà vécu des mouvements migratoires massifs par le passé : Entre1950 et 1970, environ 10 millions d'Italiens, de Grecs, d’Espagnols et de Portugais ont pris le chemin des pays européens les plus développés. Après 1973, avec le début du déclin démographique dans l’arc méditerranéen, les Etats qui en font partie ont ouvert leurs portes aux travailleurs étrangers. Le point d'inflexion – lorsque l'immigration a dépassé l'émigration – a été atteint dans les années 1980. Les flux sont venus d'Afrique du Nord, puis d'Europe centrale et orientale. Le processus s'est accéléré après la chute du rideau de fer. A présent, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les pays nordiques pourraient faire face à un assaut sans précédent car, en plus des populations à forte tradition de migration (Espagne, Italie, Irlande et même Grèce), il y a aujourd'hui l'énorme pression de celles de l'Est de l'Europe, Roumains en tête. Quant à la Roumanie, elle deviendra à son tour un pays d'immigration, mais il s'agira probablement de travailleurs venant d'Asie,du Moyen-Orient ou d’Afrique.

Les dernières statistiques britanniques montrent par ailleurs une dynamique inhabituelle dans la relation avec l'Espagne. Le nombre d'Espagnols enregistrés dans le système de sécurité sociale britannique a augmenté de 85% pendant la dernière année fiscale (avril 2010-avril 2011), par rapport à l'année précédente. Pour la première fois, l'Espagne est arrivée dans le top cinq des pays de provenance des immigrés au Royaume-Uni – après le Pakistan, le Sri Lanka, la Lituanie et l'Irlande. Selon la branche espagnole de l'agence d’intérim Adecco, environ 110 000 personnes ont quitté l’Espagne avec un contrat de travail à la clé entre 2008 et 2010, alors que le taux de chômage y a dépassé 21%. Plus de 4.2 millions de personnes se retrouvent sans emploi. Une augmentation significative a été également enregistrée chez les Italiens : de 60 000 curriculum vitae recensés par Eurostat en mars 2010, ils sont passés à près de 90 000 en Septembre 2011.

"One-way-ticket" contre immigration itinérante

La migration du type "one-way-ticket", lorsque l'Italien ou l'Irlandais s'embarquait sur un navire en partance pour les Etats-Unis et y restait jusqu'à sa mort, a disparu. Aujourd’hui, elle est devenue itinérante, d'un pays à l'autre, en fonction du marché du travail. Les migrants se distribuent tacitement le marché en fonction de l'acceptabilité et la pénibilité du travail. Il y a donc une différence majeure entre les émigrants espagnols et les Roumains. Ces derniers sont appelés "cueilleurs de fraises" parce qu’ils travaillent pour la plupart dans l'agriculture des pays de destination et occupent les emplois les moins qualifiés. Quant aux Espagnols, affirme le professeur Miguel Pajares de l'Université de Barcelone, "ils vont vers des pays où ils trouvent des emplois spécialisés. La différence entre Roumains et Espagnols n'est pas tant la compétence que l'acceptabilité" des différents emplois.

En Irlande, le nombre d'habitants qui quittent actuellement le pays est supérieur à celui des immigré venus à l’époque où le pays passait pour "le tigre celtique". Lors de la dernière année fiscale, avril 2010 – avril 2011, plus de 40 000 irlandais ont abandonné l’île, pour 36 000 immigrants arrivés. "La crise est plus facilement supportable à l'étranger", explique le professeur roumain Dumitru Sandu, spécialiste en matière de migration. La tendance migratoire actuelle se maintiendra, en raison de la crise et de la récession qui ont frappé l'Europe. D'autant plus que les pays qui ont rejoint l'Union en 2004 ont dépassé la période de transition (de sept ans maximum) qu'un Etat membre pouvait leur imposer pour protéger son marché du travail. La date butoir était le 1er mai de cette année, pour la Pologne, la République Tchèque, la Hongrie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovénie et la Slovaquie.

Précampagne xenophobe pour 2012

Après l'Espagne et la France, qui ont introduit de nouvelles restrictions sur le marché du travail à l'encontre des Roumains, plusieurs Etats ont annoncé qu'ils allaient modifier la législation afin de réduire l'immigration. Sous prétexte de sauvegarder les emplois locaux, l'accès des immigrés au marché du travail est ainsi bloqué, sur un air de précampagne pour les élections qui auront lieu en 2012 dans plusieurs de ces pays. "Il ne s'agit pas tellement de raisons économiques, mais d’entorses aus principes démocratiques de l'Union, qui ont été ignorés", affirme Catalin Ghinăraru, de l'Institut national roumain de Recherche sur l'Emploi.

Chaque fois que l'économie des pays de destination se contracte, apparaissent des attitudes de rejet des immigrés. Et, inévitablement, c'est le groupe le plus important d’entre eux qui est visé. Ainsi, les Roumains sont la cible de plusieurs campagnes allant dans ce sens. En Espagne, par exemple, le Parti populaire a placardé cet automne des affiches électorales avec le slogan “No queremos rumanos” [“Nous ne voulons pas de Roumains”]. Malgré cela, seule une petite minorité des Roumains retournent au pays, ainsi que le montre l'étude "L'impact de la crise économique sur la migration de la main d'œuvre roumaine", réalisée par la Fondation "Friedrich Ebert" : seulement 5% de ceux qui sont partis sont rentrés au pays, et pour des périodes courtes. Après, ils repartent vers d’autres destinations.

14 octobre 2011, Mariana Bechir

Source : Presseeurope

La Suisse et la République de Guinée ont conclu aujourd’hui à Conakry un accord de coopération en matière de migration. Il a été signé par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et par le ministre guinéen des Affaires étrangères Edouard Gnakoye Lama. Cet accord d’un nouveau type englobe la migration au sens large, y compris l’aide à la réinstallation ou la collaboration dans la lutte contre le trafic d’êtres humains. Il s’agit d’un des premiers accords de réadmission conclu avec un pays africain.

Cet accord de coopération en matière de migration prévoit d'encourager et d'assister les retours volontaires. La Guinée s'engage par ailleurs à réadmettre sur son territoire ses ressortissants qui n'ont pas ou plus le droit de séjourner en Suisse. L'accord prévoit une assistance à la réintégration dans le pays d'origine, ainsi que l'instauration d'un dialogue migratoire. Les deux pays veulent aussi collaborer dans la lutte contre la traite des êtres humains et les réseaux de trafic de personnes. Des campagnes de sensibilisation sur les risques de la migration irrégulière et des cours de formation pour le personnel consulaire sont notamment prévus.

Un accord d'un nouveau type

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga poursuit ainsi les efforts pour renforcer la coopération internationale en matière de migration. L'accord conclu avec la Guinée est un nouveau développement par rapport aux accords de réadmission classiques. Dans un esprit de partenariat et de coopération, cet accord tient compte des intérêts des deux parties, ce qui doit favoriser une bonne application du volet réadmission. L'accord avec la Guinée doit servir d'exemple pour de nouvelles coopérations à établir avec d'autres pays. A ce jour, la Suisse a conclu 47 accords de réadmission de divers types avec un total de 50 pays. Ces accords visent en particulier à faciliter le retour des personnes qui ne remplissent pas les conditions d'octroi de l'asile en Suisse. Au cours de son voyage, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga rend également visite à des personnes qui ont pu reprendre pied en Guinée et entreprendre une activité économique grâce à une aide au retour fournie par la Suisse.

Des entretiens sont aussi prévus avec plusieurs ministres et avec le président guinéen Alpha Condé.

14/10/2011

Source : Site de la Confédération suisse

La 13è réunion du groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol s'est tenue, samedi à Barcelone (nord-est de l'Espagne) sous la coprésidence de M. Khalid Zerouali, Wali, directeur de l'Immigration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, et des secrétaires d'Etat espagnols à l'Immigration et à la sécurité, respectivement Mme Anna Terron et M. Justo Zambrana.

Au cours de cette réunion, les deux parties ont dressé le bilan de la coopération dans le domaine migratoire notamment en ce qui concerne la lutte contre les réseaux de l'immigration illégale ainsi que l'encouragement des flux migratoires légaux.

Les deux parties ont, dans ce sens, réaffirmé leur détermination d'intensifier la coopération bilatérale en matière de lutte contre l'immigration clandestine et le trafic d'êtres humains, soulignant l'importance des résultats obtenus dans ce domaine grâce à la coordination et au dialogue permanents.

Cette réunion de travail a été également l'occasion de mettre en exergue les efforts du Maroc dans la lutte contre l'immigration clandestine et les réseaux de passeurs d'immigrés.

Le groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol, dont la 12è réunion s'est déroulée en décembre 2010 à Marrakech, tient des réunions régulières alternativement au Maroc et en Espagne pour faire le point de la coopération bilatérale en matière d'immigration.

15/10/2011

Source : MAP

Dans son rapport annuel publié jeudi, Médecins du Monde dresse un bilan catastrophique de l’accès aux soins pour les plus démunis en France. La faute aux politiques publiques, "plus sécuritaires que sociales", selon l’ONG.

Le système sanitaire français est-il en passe de connaître une crise humanitaire ? C’est aujourd’hui la crainte de l’ONG Médecins du Monde qui s’inquiète, dans son rapport annuel, de la possibilité d’un imminent "krach sanitaire" français.

Selon le baromètre de l’ONG, les consultations médicales dans les vingt centres d’accueil, de soins et d'orientation (Caso) de Médecins du Monde en France destinés aux personnes précaires ont augmenté de 10% entre 2008 et 2010, pour atteindre 38 606 consultations l’an dernier. Parmi elles, près de 12% des patientes étaient mineures, dont la moitié avait moins de 7 ans et le tiers seulement était suivi par les services de protection maternelle et infantile. Par ailleurs, 8% des femmes enceintes suivies par MDM vivent dans la rue, et plus de la moitié présentent un retard de suivi de grossesse.

Le gouvernement sur le banc des accusés

Une situation inédite, explique l’ONG, que la crise économique ne peut à elle seule expliquer. "Il serait complètement faux et mensonger de faire porter l’entière responsabilité de ce bilan catastrophique à la crise financière du moment", explique Jean-François Corty, directeur des missions France de l’ONG, contacté par FRANCE 24. Selon lui, c’est plutôt du côté des responsables politiques qu’il faut chercher un coupable. "L’État ne peut pas se dédouaner de ses responsabilités. C’est sa politique sécuritaire et migratoire qui a grandement contribué à la dégradation des conditions de vie des personnes les plus démunies en compliquant l’accès aux soins, en réduisant l’hébergement d’urgence et le logement social", explique-t-il. L’immense majorité - 95% - des patients reçus dans les Caso, en effet, n’a pas la nationalité française.

Pis, estime Jean-François Corty, la politique migratoire du gouvernement mettrait délibérément en danger la vie de nombre de ces personnes précaires. "Pour eux, se déplacer entre leur domicile et le lieu de consultation de MDM, c’est prendre le risque de s’exposer à des arrestations et à des expulsions", explique-t-il. "Alors certains ne viennent plus bien qu’ils développent des pathologies graves."

Deux mesures sociales phares démantelées

Dans sa diatribe, celui-ci va même jusqu’à pronostiquer la mort prochaine du modèle social français – pourtant régulièrement cité en exemple dans le monde. "L'image d'entraide sociale que véhicule notre pays est un leurre. Le gouvernement ne protège plus les plus faibles", souligne-t-il, déplorant la destruction de deux mesures phares destinées à protéger les plus démunis : l’aide médicale d’État (AME) pour les personnes en situation irrégulière et le droit au séjour pour maladie (Dasem).

Les conditions d’accès à la première ont effectivement été considérablement durcies par la loi de finances de 2011, tandis que le second a été purement et simplement démantelé par la Loi immigration, intégration et nationalité promulguée en juin dernier. "C’est scandaleux, il faut savoir qu’un rapport de l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) [commandé par le gouvernement en 2010 pour évaluer l’intérêt de la couverture sociale de l’AME et du Dasem, ndlr] avait pourtant conclu à l’utilité de ces droits sociaux", précise-t-il. "Mais ce rapport n’a été rendu public que fin décembre 2010 : les restrictions du droit à l’AME avaient déjà été votées à l’Assemblée !" Contacté par la rédaction de FRANCE 24 à ce propos, le ministère de l'Intérieur n'a, pour l’heure, pas donné suite à nos sollicitations.

"Interventions de nature humanitaire"

Sur le terrain, les "dégâts collatéraux de telles mesures", comme on les appelle à MDM, sont loin d’être invisibles. Les centres de l’ONG ne désemplissent pas. "Nous sommes parfois obligés de refuser certains patients", déplore encore Jean-François Corty. Dans certaines villes, en effet, Médecins du Monde est débordé. "On est aujourd’hui à plus de 10 000 interventions médicales par an dans le centre de Marseille, la situation est devenue bien trop compliquée", s’alarme Cendrine Labaume, l’une des coordinatrices du Caso de la cité phocéenne.

Conséquence de cet accroissement de la précarité, MDM s’inquiète de voir ressurgir des maladies d’une "autre époque". "Les cas de rougeole, de tuberculose (surnommée la "maladie de la pauvreté"), de gale ou d’hépatite A ont considérablement augmenté depuis deux ou trois ans", précise Jean-François Corty. "Toutes ces pathologies obligent Médecins du Monde à mettre en place des interventions de nature humanitaire" normalement utilisées "en zone de conflit ou après une catastrophe naturelle", ajoute-t-il.

À l’approche de la présidentielle de 2012, l’ONG n’a donc qu’un seul souhait : voir les candidats prendre clairement position sur le thème de la santé solidaire et sur l’accès aux soins des plus précaires, un sujet qui "émerge encore trop peu" dans les débats. "Si le prochain gouvernement ne rectifie pas le tir, je crains fort que la situation ne devienne ingérable. Son indifférence ou son immobilisme pourraient aggraver le risque d’une crise humanitaire grave… Une véritable honte dans un pays occidental au XXIe siècle", conclut celui-ci. Pour télécharger le rapport,  cliquer ici

14/10/2011, Charlotte BOITIAUX

Source : France 24

Le gouvernement fédéral souhaite que les immigrants fournissent une preuve qu'ils parlent couramment l'une des deux langues officielles du Canada lorsqu'ils présentent une demande de citoyenneté.

En vertu de ce changement, les immigrants devraient prouver qu'ils détiennent, en français ou en anglais, le niveau quatre des Standards linguistiques canadiens.

Un avis du gouvernement explique que les modifications n'auraient pas pour effet d'augmenter le niveau requis des connaissances linguistiques pour devenir citoyen mais fournirait aux représentants du gouvernement et aux juges une «preuve objective des habiletés du postulant» dans l'une ou l'autre des deux langues.

Selon les procédures actuelles, les immigrants doivent être capables de comprendre, dans l'une ou l'autre langue officielle, des énoncés et des questions de base au passé, au présent et au futur.

Toutefois, le site Internet du Service d'immigration du Canada reconnaît que l'évaluation des compétences dans les deux langues manque de constance.

Les candidats à la citoyenneté doivent répondre à un test écrit à choix multiples qui évalue également leur connaissance du Canada et de leurs responsabilités citoyennes.

S'ils échouent le test écrit ou encore si leur incompétence à l'oral ou à l'écrit est signalée, les candidats à la citoyenneté doivent se présenter devant un juge à la citoyenneté pour une entrevue.

L'avis du gouvernement stipule que la procédure est inefficace et qu'elle occasionne des retards dans le traitement des dossiers.

Les changements proposés visent à renforcer l'«intégration des nouveaux arrivants en améliorant leurs résultats linguistiques et à encourager leur pleine participation dans la société canadienne».

Toujours selon l'avis, les modifications simplifieraient le processus d'application et réduiraient la bureaucratie.

Les Canadiens disposent de 30 jours pour commenter ces nouvelles règles.

14/10/2011

Source : CyberpressE.ca

Une cour d'appel fédérale américaine a bloqué vendredi la mise en oeuvre de certaines parties de la loi anti-immigration d'Alabama controversée, mais a confirmé en revanche la possibilité pour la police d'arrêter des immigrants qu'elle soupçonne d'être des sans-papiers.

Cette cour d'appel d'Atlanta, en Géorgie, a entre autres censuré la partie de la loi qui prévoyait que les écoles publiques puissent vérifier le statut migratoire de leurs élèves et celle exigeant des immigrés clandestins qu'ils portent toujours sur eux une pièce d'identité.

Le ministère de la Justice et plusieurs organisations de défense des droits civils avaient déposé des recours contre cette loi, entrée en vigueur le 28 septembre et qui est la plus stricte en matière de lutte contre l'immigration illégale aux États-Unis.

Les décisions prises par la cour d'Atlanta sont provisoires et le sort définitif de la loi d'Alabama reste suspendu à plusieurs autres décisions de justice, attendues au cours des prochains mois.

Selon plusieurs organisations de défense des droits civils, la partie de la loi concernant le contrôle du statut migratoire des élèves dans les écoles publiques a entraîné le départ de quelque 2000 élèves de leur école.

Cependant, les volets de la loi autorisant la police à arrêter et emprisonner toute personne soupçonnée d'être un immigré clandestin et interdisant aux sans-papiers de travailler n'ont pas été bloqués.

Après l'Arizona, c'est la seconde fois que le gouvernement du président Barack Obama essaye de bloquer la loi migratoire d'un État, estimant que ces dispositions sont inconstitutionnelles. Certains articles de lois migratoires ont été également retoqués dans l'Utah et en Géorgie.

Le président Obama est partisan d'une solution fédérale, en renforçant les frontières tout en permettant aux clandestins d'accéder sous condition à la nationalité américaine.

«Je me réjouis que l'administration Obama et le ministre de la Justice Eric Holder soient en train d'agir pour empêcher que n'entrent en vigueur certains des pires aspects d'une des lois les plus discriminantes qui soient d'Alabama», a réagi le représentant hispanique de l'Illinois (nord), Luis Gutierrez.

«Les familles hispaniques ne voient pas de futur dans l'Alabama en ce moment, indépendamment de leur statut migratoire ou de leur citoyenneté américaine», a ajouté l'élu démocrate.

Plus de 11 millions d'immigrés clandestins vivent aux États-Unis, dont 130 000 dans l'Alabama, selon le centre de recherche Pew Hispanic, principal institut dédié à l'étude de la communauté hispanique aux États-Unis.

M. Obama s'était engagé à résoudre la question des personnes vivant clandestinement sur le territoire américain, dont les personnes arrivées illégalement dans leur enfance, mais il n'a pas réussi à faire adopter une réforme du système d'immigration par le Congrès à l'époque où ses alliés démocrates en contrôlaient les deux chambres.

14/10/2011

Source : CyberpressE.ca

Citoyenneté: les immigrants devront prouver leurs compétences linguistiques

Le gouvernement fédéral souhaite que les immigrants fournissent une preuve qu'ils parlent couramment l'une des deux langues officielles du Canada lorsqu'ils présentent une demande de citoyenneté.

En vertu de ce changement, les immigrants devraient prouver qu'ils détiennent, en français ou en anglais, le niveau quatre des Standards linguistiques canadiens.

Un avis du gouvernement explique que les modifications n'auraient pas pour effet d'augmenter le niveau requis des connaissances linguistiques pour devenir citoyen mais fournirait aux représentants du gouvernement et aux juges une «preuve objective des habiletés du postulant» dans l'une ou l'autre des deux langues.

Selon les procédures actuelles, les immigrants doivent être capables de comprendre, dans l'une ou l'autre langue officielle, des énoncés et des questions de base au passé, au présent et au futur.

Toutefois, le site Internet du Service d'immigration du Canada reconnaît que l'évaluation des compétences dans les deux langues manque de constance.

Les candidats à la citoyenneté doivent répondre à un test écrit à choix multiples qui évalue également leur connaissance du Canada et de leurs responsabilités citoyennes.

S'ils échouent le test écrit ou encore si leur incompétence à l'oral ou à l'écrit est signalée, les candidats à la citoyenneté doivent se présenter devant un juge à la citoyenneté pour une entrevue.

L'avis du gouvernement stipule que la procédure est inefficace et qu'elle occasionne des retards dans le traitement des dossiers.

Les changements proposés visent à renforcer l'«intégration des nouveaux arrivants en améliorant leurs résultats linguistiques et à encourager leur pleine participation dans la société canadienne».

Toujours selon l'avis, les modifications simplifieraient le processus d'application et réduiraient la bureaucratie.

Les Canadiens disposent de 30 jours pour commenter ces nouvelles règles.

14/10/2011

Source : CyberpressE.ca

En vue d’un Colloque à l’université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, prévu pour Les 17 et 18 avril 2012 un appel à communication est lancé.

Les migrations post-coloniales de l’immédiat après-guerre ont suscité ces dernières années le renouvellement de l’historiographie, en ce qui concerne les interprétations sur les formes et sur les destinations de ces migrations. À la suite d’un premier colloque, tenu à Montréal en 2011[1], le présent colloque a pour but de poursuivre le dialogue qui s’y était engagé entre chercheur-es de différentes disciplines et horizons. L’idée de ces rendez-vous est partie d’un constat : les migrations des populations des anciennes colonies françaises vers la métropole et au Québec ont suscité peu d’analyses comparées. La perspective comparée doit permettre d’apprécier le rôle des acteurs, associations privées, organes gouvernementaux ou organisations internationales qui favorisent la migration au Québec et en France. Elle permettra, par ailleurs, d’analyser la manière dont les migrants ont justifié leur départ dans l’un ou l’autre pays. L’étude des représentations qu’ont les migrants de la France et du Québec permettra également d’enrichir l’étude de l’action des États et des organisations privées.

La question des migrations post-coloniales sera ici envisagée dans une perspective résolument pluridisciplinaire (historique, médiations culturelles, études littéraires etc.). Date limite : 15 décembre 2011

15/10/2011

Source : Fabula

L'UE entend faciliter aux ciyoyens marocains la mobilité vers les pays membres. mais, elle veut une coopération plus étroite en matière de sécurité.

Le Maroc et l' Union européenne ont ouvert officiellement jeudi dernier le dialogue sur la migration, la mobilité et la sécurité. Dans ce but, le directeur général des affaires intérieures (UE), Stefano Manservisi a rencontré, jeudi, à Rabat de hauts responsables marocains de plusieurs départements concernés par la question (le ministère de l'Intérieur, le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l'Emploi, le ministère chargé de la Communauté marocaines à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger).

L'ouverture de ce dialogue, qui devrait offrir aux citoyens marocains «la possibilité d'une mobilité accrue vers les États membres tout en traitant les causes premières de l'afflux migratoire», entre dans le cadre d'une démarche globale de l'Union visant à soutenir les pays de la rive sud ayant entamé des réformes politiques profondes. Du côté de l'UE, on assure que ce dialogue sera «une composante d'un engagement et d'une assistance beaucoup plus vastes au bénéfice des pays de l'Afrique du Nord dans le cadre de la politique européenne de voisinage renouvelée».

Selon le directeur général des affaires intérieures, Stefano Manservisi, si ce dialogue venait à aboutir, il bénéficierait aux deux parties. L'Europe assurera une meilleure protection de ses frontières (contre les réseaux terroristes et criminels), pourra gérer plus efficacement le problème migratoire et, partant, disposer de la main d'œuvre et des compétences nécessaires à son économie.
Que va gagner le Maroc (et les pays du sud de la Méditerranée en général) en échange ? Ses citoyens bénéficieront de plus de facilités en matière de mobilité envers les pays membres de l'UE et les droits de ses travailleurs en Europe seront mieux protégés.
Par facilitation de la mobilité, l'UE entend «moins de formalités, des coûts réduits, voire nuls», «un boursier qui se voit refuser le visa, cela doit cesser !» et «la nécessité de créer des conditions légales plus efficaces pour permettre aux Marocains d'entrer en Europe pour le travail», explique le directeur général des affaires intérieures de l'Union. Mieux encore, le haut responsable européen promet que dans le cadre de ce dialogue, «il n'y aura plus de doubles standards», ce qui signifie que «les citoyens de la rive sud de la Méditerranée bénéficieront du même traitement que ceux de l'Europe de l'Est».

Il s'agit donc d'instaurer une nouvelle forme de partenariat. «Ce n'est pas un cadeau de la part de l'UE», tient à préciser M. Manservisi.
«Ce sera une coopération gagnant-gagnant».

Toutefois, l'UE estime que le succès de ce nouveau cadre de coopération reste tributaire d'une coordination plus efficace en matière sécuritaire. «Nous demandons le respect des standards sécuritaires, chacun doit faire son devoir. Le but est de créer un climat de confiance réciproque», précise le haut responsable européen, tout en soulignant que pour ce qui est du Maroc, «il y a déjà des acquis importants, on ne part pas de rien». Mais au-delà de la coopération en matière de lutte contre l'émigration illégale, les réseaux terroristes et criminels, c'est de la poursuite des réformes, leur mise en œuvre et du renforcement de la démocratie que dépendra en définitive le soutien de l'Europe des 27.

Épouvantail

La montée de l'extrême droite dans beaucoup de pays de l'UE ne va-t-elle pas contrecarrer les efforts fournis dans le cadre du dialogue pour la mobilité et la sécurité ? À cette question posée par le Matin, le directeur général des affaires intérieures (UE), Stefano Manservisi, a apporté la réponse suivante : «Notre objectif justement est de démontrer de manière crédible que les menaces agitées par l'extrême droite, c'est des épouvantails». Pour M. Manservisi, l'Europe sera plus forte par son ouverture et son identité multiple.

Par ailleurs, il a souligné que ce dialogue ne résoudrait pas le problème des migrants en situation irrégulière. «Il y a la loi européenne qui doit s'appliquer, et ceux qui sont dans cette situation doivent rentrer chez eux. Mais nous comptons leur offrir l'accompagnement nécessaire, d'où l'importance d'un partenariat plus solide entre l'UE et les pays de la rive sud».

14/10/2011, Abdelwahed Rmiche

Source : LE MATIN.ma

Depuis des mois, Hayat Ouhami obtenait toujours la même réponse quand elle appelait la préfecture: «Il n'y a pas de solution pour vous». / Photo DDM, archives JML

 « Française pendant 10 ans et aujourd'hui plus rien » : c'est sous ce titre que nous avions relaté, dans notre édition du 14 septembre, l'histoire incroyable de Mme Hayat Oubassou née Ouhami, cette jeune mère de famille qui vit à Albi, avec ses deux enfants de 8 et 10 ans. Sa situation administrative, bloquée depuis le 23 novembre 2010, date à laquelle elle et son fils Nassim (né à Albi en 2003) avaient perdu leur nationalité française suite à un arrêt de la Cour d'appel de Toulouse, vient encore de se compliquer. Jeudi, Hayat Ouhami, qui aura bientôt 26 ans, a reçu un ordre de quitter le territoire français, avec ses deux enfants (1), la préfecture du Tarn opposant un refus à sa demande de titre de séjour.

Pour appuyer sa décision, la préfète met notamment en avant « le fait que les déclarations pour obtenir la nationalité française étaient mensongères ».

Née au Maroc où « elle a été mariée de force à 14 ans », précise son avocate Me Claire Dujardin, Hayat Ouhami était devenue citoyenne française à 16 ans, grâce à son père remarié en France. Mais, en 2007, lors du renouvellement de son passeport, l'administration relève qu'à la date où son père avait effectué ces démarches de naturalisation, la jeune fille était déjà mariée au Maroc. En juin 2008, le parquet d'Albi avait donc saisi le tribunal de grande instance afin de voir constater l'extranéité d'Hayat Ouhami et de son fils. Le jugement, rendu en septembre 2009, sera favorable à la jeune Franco-marocaine, les juges considérant qu'en novembre 2000, Hayat était encore en période de fiançailles, son mariage n'étant officiellement enregistré qu'en août 2001. La cour d'appel de Toulouse, saisie par le parquet, a eu une lecture différente du Code de la famille marocain.

« On cherche tous les prétextes »

Depuis 1 an, la jeune femme a fait son deuil de la nationalité française mais, mettant en avant ses 12 années passées dans notre pays, et surtout le fait que ses enfants n'ont vécu que dans le Tarn, elle pensait obtenir un titre de séjour. Titre que son mari (avec lequel elle est en instance de divorce et qui vit à Bordeaux) a obtenu. Hélas, c'est un tout autre scénario qui s'écrit pour Hayat. La préfecture, pour justifier son refus, lui met aussi sous le nez son casier judiciaire, portant mention d'une condamnation à 2 mois de prison avec sursis pour des violences. « C'est ma seule condamnation en 13 ans, pour une bagarre avec une voisine. Je ne suis pas une trafiquante et je ne vole pas. On cherche vraiment tous les prétextes pour me faire partir », s'insurge la jeune femme, bien décidée à se battre avec son avocate. « J'estime que c'est une décision contraire à l'ordre public international. Je vais saisir dans les plus brefs délais le tribunal administratif de Toulouse en insistant sur l'urgence de ce dossier. Mme Ouhami, qui a plein d'impayés, peut se faire expulser de son logement. »

15/10/20°11, J.P

Source : La Dépêche 

Comme attendu, plusieurs ONG de Marocains résidant à l’étranger, regroupés dans une association baptisée « Coalition des MRE » ont déposé une requête, mardi 11 octobre, auprès du Conseil constitutionnel contre certaines dispositions de la loi organique relative à la Chambre des représentants votée la semaine dernière.

Dans leur saisine, ils ont attaqué plusieurs articles de cette loi, dont le très controversé article 72, qui permet aux MRE inscrits sur les listes électorales de voter par procuration depuis leur pays d’accueil. Conformément à cet article, les MRE devront désigner un délégataire qui procédera au vote à leur place. Chaque délégataire n’a le droit de voter que pour un seul électeur MRE.
Dans un communiqué qu’elle vient de rendre public, la Coalition des MRE s’est interrogée sur la constitutionnalité de cet article qui contredit l’article 30 de la nouvelle Loi suprême précisant que tous les citoyennes et les citoyens majeurs jouissant de leurs droits civils et politiques sont électeurs et éligibles.

La Coalition considère également que la formulation de l’article 72 est vague et entachée d’ambiguïté. Et qu’elle est susceptible d’ouvrir la voie à plusieurs interprétations sur la manière de mettre en œuvre cet article. Ce qui va induire nécessairement de sérieux problèmes.Cet article est également pointé du doigt du fait qu’il n’apporte pas, précise le communiqué, de garanties assurant le respect du choix politique du procurateur par son délégataire résidant au Maroc au cas où leurs positions politiques seraient divergentes. De même qu’il n’édicte pas de garanties contre la falsification du vote. Ceci d’autant plus que plusieurs consulats du Maroc à l’étranger seraient, selon la Coalition, réputés être des lieux de fraude administrative.
Autre remarque et pas des moindres. Si le vote par procuration sera appliqué aux MRE, le sera-t-il également pour l’ensemble des Marocains et notamment les malades ou les personnes en déplacement hors de leurs lieux de résidence ?
Les membres de la Coalition estiment que le vote par procuration porte atteinte à la démocratie participative instaurée par la nouvelle Constitution. Il est également accusé de barrer la route à une participation politique active des MRE à partir de leurs pays d’accueil. A ce propos, le communiqué n’a pas omis de réitérer leur revendication d’être intégrés à la liste nationale.
La sortie médiatique de la Coalition de MRE demandant la révision de l’article 72 de la loi 11.27 contraste légèrement avec la position du Comité de suivi du rassemblement des Marocains en Europe, une autre association qui défend le droit de vote et d’éligibilité des MRE aux prochaines élections, et qui refuse catégoriquement la participation par procuration considérée comme un détournement du sens profond du texte constitutionnel qui stipule que les MRE sont des citoyens à part entière et jouissent du droit de vote et de celui de se porter candidats ainsi que de celui de participer à la gestion des institutions nationales et des affaires publiques.

Pour ce Comité de suivi, la participation politique des MRE s’annonce incertaine vu la confusion qui entache les positions relatives à ce dossier. Et il craint que les MRE ne soient tout simplement écartés de la vie politique nationale comme ce fut le cas en 1992, 1997, 2002 et 2007. Ses membres ne cachent pas leur inquiétude et craignent que la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la Loi suprême soit gelée. Mais ils ne comptent pas lâcher prise si facilement. Et la saisine du Conseil constitutionnel n’est qu’un pas dans cette lutte qui s’annonce dure et difficile.

14/10/2011, Hassan Bentaleb

Source : Libération

Le Canada, qui a accueilli un nombre record d'immigrants en 2010 se chiffrant à plus de 280 000 résidents permanents, est à la quête des "esprits les plus éminents et les plus brillants des marchés prioritaires", objectif premier de sa Stratégie internationale en matière d'éducation.

A cet effet, le gouvernement fédéral a annoncé, jeudi, la formation d'un comité consultatif d'experts canadiens qui "conseillera le gouvernement sur la façon d'attirer au Canada les meilleurs étudiants étrangers, de renforcer l'engagement du Canada dans les marchés prioritaires émergents (à) et de favoriser l'établissement de partenariats entre les établissements d'enseignement canadiens et étrangers".

Le ministre du Commerce international Ed Fast, le ministre des Finances, Jim Flaherty, et le ministre d'Etat chargé des Finances, Ted Menzies, ont annoncé conjointement, dans un communiqué, la formation de ce comité consultatif chargé, entre autres tâches, de formuler des recommandations en vue d'asseoir une stratégie internationale renforcée en matière d'éducation visant à attirer au Canada des étudiants et des chercheurs de premier plan.

Le comité consultera ainsi des intervenants du monde de l'éducation et élaborera des recommandations. Il devrait faire rapport aux ministres du Commerce international et des Finances au début de l'année 2012, et la stratégie devrait être annoncée peu de temps après.

La formation de ce comité s'inscrit dans la foulée du budget 2011, qui prévoyait 10 millions de dollars sur deux ans pour l'élaboration d'une stratégie internationale en matière d'éducation, dans le cadre de la prochaine étape du Plan d'action économique du Canada.

"Je suis fier d'annoncer la création d'un comité consultatif composé de Canadiens éminents qui conseilleront le gouvernement dans l'élaboration et la mise en Œuvre de sa stratégie internationale en matière d'éducation (...), a indiqué Ed Fast dans le discours thème qu'il a prononcé, jeudi à Beijing, devant des représentants de plus de 90 établissements d'enseignement canadiens, selon un communiqué rendu public par son département.

En attirant au Canada un plus grand nombre d'étudiants et de chercheurs étrangers, "nous créerons des emplois, engendrerons une croissance économique et accroîtrons nos liens interpersonnels dans les marchés prioritaires, cela nous aidera aussi à produire une main-d'Œuvre plus qualifiée, et favorisera la création de liens plus étroits entre les établissements d'enseignement canadiens et étrangers", a dit le ministre.

Le Canada a accueilli un nombre record d'immigrants en 2010 (280 636 résidents permanents), un nombre inégalé en plus de 50 ans, selon les données préliminaires du ministère fédéral de l'immigration. En plus des résidents permanents, le pays a accueilli 182 322 travailleurs étrangers temporaires, 12.098 réfugiés et 96 147 étudiants étrangers, soit 28 292 étudiants étrangers de plus qu'en 2005.

La contribution des étudiants étrangers à l'économie canadienne se chiffre chaque année à quelque 6,5 milliards de dollars.

13/10/2011

Source : MAP

Les revenus des immigrés restent très inférieurs à la moyenne et les ménages non-immigrés ont un revenu plus élevé de 46,6 % que les ménages immigrés, indique jeudi une étude de l'Insee.

En moyenne, les ménages non-immigrés perçoivent des revenus supérieurs de 46,6% à ceux des ménages immigrés. Cet écart se réduit après redistribution, mais demeure élevé, à 24,8%, précise l'étude.

Les immigrés, hommes et femmes, touchent des salaires plus faibles que les non-immigrés, du fait des types d'emploi occupés, et de niveaux de qualification moindres, selon l'Insee.

Les hommes non-immigrés employés à temps partiel gagnent 10,3% de plus que les hommes immigrés dans les mêmes conditions. Et les femmes non-immigrées 28,7% de plus que les femmes immigrées.

Celles-ci occupent plus souvent des emplois de femmes de ménage, caractérisés par des temps de travail très faibles et des qualifications peu élevées.

D'autres facteurs interviennent dans ces inégalités , telles que les discriminations et le fait que les immigrés - qui n'ont pas la nationalité française pour les deux tiers - sont interdits d'emploi dans une partie de la fonction publique.

Enfin, alors que 6,2% de l'ensemble des ménages sont considérés comme pauvres, ce taux s'élève à 15% parmi les ménages immigrés, les personnes originaires du Maghreb étant les plus touchées (22,6%), en raison de revenus plus faibles, mais aussi de familles plutôt plus nombreuses et d'un plus faible taux d'activité des femmes.

Le même constat est observé dans les quartiers dits "sensibles".

La même étude précise ainsi que 1 814 euros, est le revenu mensuel moyen des ménages vivant dans les zones urbaines sensibles (ZUS), contre 2 795 euros de moyenne.

Le taux de pauvreté au seuil de 60 % du revenu médian atteint 29 %, soit 2,6 fois plus que sur le reste du territoire français. Au seuil de 40 %, il se monte à 8 %, soit 2,3 fois plus.

Pour l'Insee, cette situation "est logique" dans la mesure où la faiblesse des revenus des habitants constitue l'un des critères de définition de ces quartiers, à forte concentration d'immigrés.

L'ampleur de l'écart résulte notamment de la concentration des logements sociaux dans les "grands ensembles" en périphérie des villes, construits notamment dans les années 1970.

"Faute de réduction du chômage, les politiques menées depuis des années dans ces quartiers ne font qu'amortir partiellement le choc, sans changer en profondeur la donne", commente l'étude.

13/10/2011

Source : Agence presse algérienne

Une convention de partenariat et de coopération portant sur la promotion de l'éducation informelle des langues et de la culture marocaines au profit des enfants des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger a été signée, jeudi à Rabat, entre le département de l'Education nationale et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Cette convention, signée par la Secrétaire d'Etat chargée de l'enseignement scolaire, Latifa El Abida, et par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a pour objectifs d'oeuvrer pour le développement de la langue et de la culture marocaine dans les pays d'immigration, tout en développant l'offre éducative à travers la mise à niveau des ressources humaines et pédagogiques, ainsi que le renforcement des capacités des associations et des établissements privés œuvrant dans les pays d'accueil.

La convention s'inscrit également dans le cadre du renforcement de la coopération et de la coordination entre les deux ministères en vue de promouvoir le programme de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine à l'étranger.

Elle se situe aussi dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d'urgence (2009-2013) de réforme et de développement de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine au profit des enfants des MRE, stipulant l'application d'un cadre partenarial avec les acteurs oeuvrant dans les domaines éducatif et du développement de l'enseignement parallèle.

En vertu de cet accord, les parties signataires s'engagent à mettre en place les bases d'un partenariat et d'une action commune, ainsi qu'un mécanisme permanent de concertation et de coordination, l'objectif étant de promouvoir l'éducation informelle des langues et de la culture marocaines au profit des enfants des MRE.

Le Secrétariat d'Etat chargé de l'enseignement scolaire s'engage, à cet effet, à contribuer à l'élaboration d'appels à projets de partenariats pour le développement de l'éducation informelle de la langue et la culture marocaine, portant sur l'offre éducative et pédagogique, tout en assurant des sessions de formation continue au profit des enseignants conformément à des standards qui seront fixés, ultérieurement, de concert avec le ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger.

Quant au ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger, il s'engage, en vertu de cette convention, à assurer le soutien financier nécessaire dans le cadre d'un partenariat efficient conformément aux standards fixés par le cahier de charges, tout en assurant le suivi du programme de la formation continue.

Intervenant à cette occasion, Mme Abida a mis l'accent sur l'intérêt particulier qu'accorde son département à l'apprentissage de la langue arabe et de la culture marocaines aux enfants des MRE, soulignant que l'enseignement à dispenser à cette catégorie de citoyens marocains, en leur inculquant les valeurs culturelles et civilisationnelles de leur pays d'origine, en plus de leur intégration et leur réussite scolaire, est une grande priorité pour le ministère, au même titre que l'intérêt que porte ce département aux questions relatives à l'enseignement au Maroc.

Elle a, à cet égard, souligné l'intérêt et la sollicitude royale qu'accorde SM le Roi Mohammed VI aux questions liées à la communauté marocaine établie à l'étranger, ainsi que les orientations du programme gouvernemental.

Elle a de même indiqué que cet intérêt trouve son origine dans la charte nationale de l'éducation-formation, du programme d'urgence qui a accordé une grande importance aux enfants marocains établie à l'étranger, outre les conventions de coopération et de partenariat que le Maroc a signées avec plusieurs pays d'accueil.

Ces conventions, a-t-elle rappelé, permettent aux enfants des MRE l'apprentissage de la langue arabe et de la culture marocaines, notamment en France, Espagne, Belgique, Italie et aux Pays-Bas.

Mme Abida a assuré que le ministère ne ménagera aucun effort pour contribuer à promouvoir et hisser l'offre éducative parallèle, aux niveaux privé et associatif, qui constitue une composante complémentaire nécessitant un intérêt particulier pour la consolidation des aptitudes de gestion et de renforcement des capacités des acteurs associatifs et éducatifs.

Pour sa part, M. Ameur s'est félicité de cette coopération entre les deux ministères visant à promouvoir le programme de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine à l'étranger.

Le ministre a affirmé que la signature de cette convention de partenariat est le début de l'exécution du plan d'urgence mis en place par le gouvernement au profit des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, assurant la détermination de son département pour la mise en oeuvre optimale et efficiente de cette convention.

13/10/2011

Source : MAP

Basé à Paris, il incite depuis deux ans les opérateurs français à venir investir au Maroc…Suite

Une étude, publiée la semaine dernière, met en avant l’intensification des pratiques religieuses des habitants des banlieues françaises…Suite

Une Rifaine sur scène avec une bonne dose d'humour décapant doublée d'une présence fort agréable ... c'est Soraya Gari, une jeune humoriste franco-marocaine qui a su dompter les humeurs et provoquer…Suite

Une jeune marocaine est en train de gravir les marches de la célébrité en Arabie Saoudite. Seham Hussein, 26 ans, fait un tabac sur la télévision saoudienne. Diplômée en sciences économiques, la jeune actrice marocaine était loin de s’imaginer star des écrans. Aujourd’hui, elle ébranle les clichés sur les Marocaines immigrées en Arabie Saoudite.

Sur les forums, on se demande de quelle nationalité est cette jeune actrice qui crève les écrans dans beaucoup de pays du Golfe. « Palestinienne » ? « Saoudienne » ? Est-il si difficile de croire que Seham Hussein n’est autre que Marocaine ? Femme de ménage ou prostituée, les étiquettes qu’on colle aux Marocaines des pays du Golfe ont la peau dure. Nous pouvons dire que le succès de Seham a donc plus de mérite qu’on ne peut le croire de prime abord.

Du haut de ses 26 ans, la jeune vedette des séries saoudiennes est partout sur les chaines arabes, sauf les nôtres. Actrice depuis un an et demi seulement, Seham a déjà joué dans plusieurs séries, huit exactement. Ses passages les plus remarqués, elle les doit à la série « Assakinate fi qouloubina » (« Celles qui hantent nos cœurs ») et la troisième saison de la série « Asouar » (« Murailles »). Mais le rôle de la fiancée de « Znifer », le personnage phare de la célèbre série « Tash », qui est à sa 18ème saison, est sans doute celui qui a le plus marqué ses fans.

Seham est désormais reconnue dans les pays du Golfe comme une actrice de qualité non seulement par le grand publique, mais par ses confrères également. La jeune actrice marocaine a également reçu les encouragements des acteurs saoudiens Nasser Al-Qasbi et Abdullah Al-Sedhan.

Diplômée en sciences économiques, rien ne prédisposait Seham à entamer une carrière de comédienne. C’est par « pur hasard » qu’elle est arrivée dans le milieu quand on lui a proposé un rôle dans la série « 9ourouch as-sahrae » (« les requins du désert »), réalisée par Ala Al-Sheikhani, pour qui elle a beaucoup d’admiration.

Ayant passé avec brio les épreuves de son travail de comédienne, Seham a décidé de prendre plus de temps pour sélectionner ses rôles qui dorénavant conviendraient à sa personnalité et à ses aspirations. Seham Hussein a d’ailleurs déclaré à l’agence de presse Arab News que le cinéma arabe, de son point de vue, ne traite pas les sujets sociaux de manière professionnelle.

Son talent et sa beauté lui ont valu également d’être choisie pour incarner le rôle principal dans un film saoudien. Seham garde les pieds sur terre : elle refuse de dévoiler les détails de ce projet avant que tout ne soit mis en place. Espérons que Seham réussira son passage du petit écran au cinéma, et qu’elle parvienne à redorer, à son niveau, l’image de la femme marocaine dans les pays du Golfe.

13/10/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

Comme attendu, plusieurs ONG de Marocains résidant à l’étranger, regroupés dans une association baptisée « Coalition des MRE » ont déposé une requête, mardi 11 octobre, auprès du Conseil constitutionnel contre certaines dispositions de la loi organique relative à la Chambre des représentants votée la semaine dernière.

Dans leur saisine, ils ont attaqué plusieurs articles de cette loi, dont le très controversé article 72, qui permet aux MRE inscrits sur les listes électorales de voter par procuration depuis leur pays d’accueil. Conformément à cet article, les MRE devront désigner un délégataire qui procédera au vote à leur place. Chaque délégataire n’a le droit de voter que pour un seul électeur MRE.
Dans un communiqué qu’elle vient de rendre public, la Coalition des MRE s’est interrogée sur la constitutionnalité de cet article qui contredit l’article 30 de la nouvelle Loi suprême précisant que tous les citoyennes et les citoyens majeurs jouissant de leurs droits civils et politiques sont électeurs et éligibles.

La Coalition considère également que la formulation de l’article 72 est vague et entachée d’ambiguïté. Et qu’elle est susceptible d’ouvrir la voie à plusieurs interprétations sur la manière de mettre en œuvre cet article. Ce qui va induire nécessairement de sérieux problèmes.Cet article est également pointé du doigt du fait qu’il n’apporte pas, précise le communiqué, de garanties assurant le respect du choix politique du procurateur par son délégataire résidant au Maroc au cas où leurs positions politiques seraient divergentes. De même qu’il n’édicte pas de garanties contre la falsification du vote. Ceci d’autant plus que plusieurs consulats du Maroc à l’étranger seraient, selon la Coalition, réputés être des lieux de fraude administrative.
Autre remarque et pas des moindres. Si le vote par procuration sera appliqué aux MRE, le sera-t-il également pour l’ensemble des Marocains et notamment les malades ou les personnes en déplacement hors de leurs lieux de résidence ?
Les membres de la Coalition estiment que le vote par procuration porte atteinte à la démocratie participative instaurée par la nouvelle Constitution. Il est également accusé de barrer la route à une participation politique active des MRE à partir de leurs pays d’accueil. A ce propos, le communiqué n’a pas omis de réitérer leur revendication d’être intégrés à la liste nationale.
La sortie médiatique de la Coalition de MRE demandant la révision de l’article 72 de la loi 11.27 contraste légèrement avec la position du Comité de suivi du rassemblement des Marocains en Europe, une autre association qui défend le droit de vote et d’éligibilité des MRE aux prochaines élections, et qui refuse catégoriquement la participation par procuration considérée comme un détournement du sens profond du texte constitutionnel qui stipule que les MRE sont des citoyens à part entière et jouissent du droit de vote et de celui de se porter candidats ainsi que de celui de participer à la gestion des institutions nationales et des affaires publiques.

Pour ce Comité de suivi, la participation politique des MRE s’annonce incertaine vu la confusion qui entache les positions relatives à ce dossier. Et il craint que les MRE ne soient tout simplement écartés de la vie politique nationale comme ce fut le cas en 1992, 1997, 2002 et 2007. Ses membres ne cachent pas leur inquiétude et craignent que la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la Loi suprême soit gelée. Mais ils ne comptent pas lâcher prise si facilement. Et la saisine du Conseil constitutionnel n’est qu’un pas dans cette lutte qui s’annonce dure et difficile.

14/10/2011, Hassan Bentaleb

Source : Libération

Plus pauvres, plus malades et moins instruits que les Blancs, les Noirs américains estiment pourtant que la vie s'est améliorée pour eux depuis 48 ans, à l'époque où Martin Luther King lançait son célèbre "I have a dream", même si les inégalités persistent.

La communauté noire dans son ensemble, forte de 39 millions de personnes aux Etats-Unis (12,6% de la population) va vraisemblablement communier dans une même ferveur dimanche, au moment où sera inauguré à Washington par Barack Obama un mémorial dédié au militant des droits des Noirs, tout près du prestigieux National Mall.

Ce vaste espace arboré autour d'une statue géante du pasteur est inauguré près d'un demi-siècle après une marche pour les droits civiques qui avait réuni au même endroit 250.000 personnes alors que les Noirs se battaient depuis des années pour pouvoir monter dans les bus comme les Blancs ou s'inscrire à l'université.

Depuis, la quasi-totalité des Américains, noirs (85%) comme blancs (90%), sont d'accord pour dire que les droits des Noirs ont progressé, selon un sondage Gallup publié fin août par le journal USA Today.

Et 51% des personnes interrogées (54% des Noirs, 49% des Blancs) estiment que le "rêve d'égalité raciale de Martin Luther King a été accompli aux USA".

"Souvenons-nous qu'il y a 50 ans, la ségrégation était la loi, il y avait un Code noir" qui limitait les droits des Noirs, rappelle à l'AFP Hilary Shelton, vice-président de la plus ancienne organisation de défense des minorités, l'Association nationale pour la promotion des personnes de couleur (NAACP).

Grâce à Martin Luther King, "notre pays a pris une bien meilleure direction. Beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire", ajoute-t-il.

En matière d'emploi par exemple, avec un chômage qui touche trois fois plus les Noirs que les Blancs, ou en matière d'éducation quand, à certains endroits, 60% des jeunes Noirs abandonnent le système scolaire, dit-il.

De fait, dans de nombreux secteurs, les inégalités persistent de manière criante, selon les chiffres fournis par le NAACP.

En matière de justice, un million de Noirs sont enfermés dans les prisons américaines sur une population carcérale de 2,3 millions. Un Noir sur 6 a fait de la prison en 2001. Noirs et Hispaniques, soit 25% de la population américaine, représentent 58% des personnes incarcérées.

Alors que cinq fois plus de Blancs se droguent, les Noirs sont dix fois plus souvent envoyés en prison pour des délits liés aux stupéfiants.

En matière de santé, une personne sur deux porteuse du VIH ou malade du sida est noire, les Noirs ont plus de risques de diabète, de maladies cardiaques et il y a trois obèses noirs pour deux blancs.

18% des Noirs de moins de 65 ans n'ont pas d'assurance santé.

En matière de richesse, le patrimoine médian d'un foyer blanc --113.000 dollars-- est 20 fois plus élevé que celui d'un foyer noir --5.700 dollars--, selon une étude publiée en juillet par l'institut de recherche Pew.

"Nous ne sommes pas encore totalement intégrés dans ce pays, c'est sûr", estime M. Shelton qui répète : "beaucoup reste à faire".

Quant à l'élection de Barack Obama, "cela a au moins montré que quelque chose a changé", dit-il, mais aussi que "les Américains ont voulu voter pour la personne qu'ils estimaient être la meilleure pour faire le travail, sans tenir compte de la race".

14/10/2011

Source : Libération/AFP

Plus pauvres, plus malades et moins instruits que les Blancs, les Noirs américains estiment pourtant que la vie s'est améliorée pour eux depuis 48 ans, à l'époque où Martin Luther King lançait son célèbre "I have a dream", même si les inégalités persistent.

La communauté noire dans son ensemble, forte de 39 millions de personnes aux Etats-Unis (12,6% de la population) va vraisemblablement communier dans une même ferveur dimanche, au moment où sera inauguré à Washington par Barack Obama un mémorial dédié au militant des droits des Noirs, tout près du prestigieux National Mall.

Ce vaste espace arboré autour d'une statue géante du pasteur est inauguré près d'un demi-siècle après une marche pour les droits civiques qui avait réuni au même endroit 250.000 personnes alors que les Noirs se battaient depuis des années pour pouvoir monter dans les bus comme les Blancs ou s'inscrire à l'université.

Depuis, la quasi-totalité des Américains, noirs (85%) comme blancs (90%), sont d'accord pour dire que les droits des Noirs ont progressé, selon un sondage Gallup publié fin août par le journal USA Today.

Et 51% des personnes interrogées (54% des Noirs, 49% des Blancs) estiment que le "rêve d'égalité raciale de Martin Luther King a été accompli aux USA".

"Souvenons-nous qu'il y a 50 ans, la ségrégation était la loi, il y avait un Code noir" qui limitait les droits des Noirs, rappelle à l'AFP Hilary Shelton, vice-président de la plus ancienne organisation de défense des minorités, l'Association nationale pour la promotion des personnes de couleur (NAACP).

Grâce à Martin Luther King, "notre pays a pris une bien meilleure direction. Beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire", ajoute-t-il.

En matière d'emploi par exemple, avec un chômage qui touche trois fois plus les Noirs que les Blancs, ou en matière d'éducation quand, à certains endroits, 60% des jeunes Noirs abandonnent le système scolaire, dit-il.

De fait, dans de nombreux secteurs, les inégalités persistent de manière criante, selon les chiffres fournis par le NAACP.

En matière de justice, un million de Noirs sont enfermés dans les prisons américaines sur une population carcérale de 2,3 millions. Un Noir sur 6 a fait de la prison en 2001. Noirs et Hispaniques, soit 25% de la population américaine, représentent 58% des personnes incarcérées.

Alors que cinq fois plus de Blancs se droguent, les Noirs sont dix fois plus souvent envoyés en prison pour des délits liés aux stupéfiants.

En matière de santé, une personne sur deux porteuse du VIH ou malade du sida est noire, les Noirs ont plus de risques de diabète, de maladies cardiaques et il y a trois obèses noirs pour deux blancs.

18% des Noirs de moins de 65 ans n'ont pas d'assurance santé.

En matière de richesse, le patrimoine médian d'un foyer blanc --113.000 dollars-- est 20 fois plus élevé que celui d'un foyer noir --5.700 dollars--, selon une étude publiée en juillet par l'institut de recherche Pew.

"Nous ne sommes pas encore totalement intégrés dans ce pays, c'est sûr", estime M. Shelton qui répète : "beaucoup reste à faire".

Quant à l'élection de Barack Obama, "cela a au moins montré que quelque chose a changé", dit-il, mais aussi que "les Américains ont voulu voter pour la personne qu'ils estimaient être la meilleure pour faire le travail, sans tenir compte de la race".

14/10/2011

Source : Libération/AFP

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