jeudi 4 juillet 2024 08:27

Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a atteint, jusqu'à fin mars, 45.849 personnes, selon des chiffres officiels.

Les travailleurs marocains venaient en tête des contingents étrangers inscrits lors du premier trimestre 2012 à la sécurité sociale espagnole dans cette région autonome avec 12,4 pc de l'ensemble des affiliés étrangers, originaires de l'Union européenne (UE) et de pays extra-communautaires, indique le ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale dans un communiqué.
Les travailleurs roumains occupaient la seconde place avec 32.854 affiliés (8,9 pc), suivis du continent chinois avec 22.746 affiliés (6,1 pc), a ajouté le communiqué, précisant que le nombre total des étrangers inscrits à la sécurité sociale en Catalogne s'est établi à 370.229, en baisse de 5,26 pc par rapport à la même période de l'année précédente.

Selon la même source, la communauté autonome de Catalogne occupait la première position en termes d'affiliation des travailleurs étrangers à la sécurité sociale en Espagne avec 21,9 pc, suivie de celle de Madrid (21,5 pc) et de l'Andalousie (+13 pc).
Sur le total des affiliés étrangers, 106.324 sont originaires de l'UE (28,7 pc), alors que 263.905 proviennent de pays extra-communautaires (71,3 pc).

D'après des chiffres publiés par l'institut catalan de statistiques, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère en Catalogne avec environ 230.000 personnes.

19 avril 2012

Source : MAP

Les Marocains sont toujours au 1er rang des travailleurs étrangers extra-communautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne avec 202.902 personnes recensées à fin mars dernier, selon des statistiques officielles publiées jeudi à Madrid.

Les ressortissants équatoriens viennent en deuxième position avec 117.759 travailleurs affiliés à la sécurité sociale, suivi notamment des Colombiens (86.426 travailleurs) et des Chinois (85.461 travailleurs), ajoute le ministère espagnol de l'Emploi et de la sécurité sociale.

Concernant les migrants originaires des pays membres de l'Union européenne (UE), les Roumains sont toujours au premier rang avec 273.149 travailleurs affiliés, suivis des Italiens (59.510 travailleurs) et des Bulgares (53.640 travailleurs), précise la même source dans un communiqué.

Le ministère espagnol a fait savoir, en outre, que le nombre total de travailleurs étrangers affiliés à la sécurité sociale espagnole s'est établi à 1, 69 million de personnes en mars dernier, enregistrant ainsi une légère hausse de 0,55 pc par rapport au mois précédant.
Les régions autonomes de la Catalogne et de Madrid concentrent 43,5 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

19 avril 2012

Source : MAP

Les questions de l'intégration et de la participation politique de la communauté marocaine résidant en Espagne sont au centre d'un atelier qui se tient actuellement à Cadix (Sud de l'Espagne), avec la participation de sociologues, anthropologues, écrivains, journalistes et universitaires marocains et espagnols.

Inaugurée mercredi, cette rencontre de deux jours, organisée à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée, est axée sur la thématique de la participation politique des Marocains résidant en Espagne, ainsi que sur celles des relations bilatérales entre les deux pays et des réformes engagées dernièrement par le Royaume.

Selon un communiqué de l'Université de Cadix, co-organisatrice de cet atelier, la conférence inaugurale a été donnée par l'anthropologue espagnol, Javier de Lucas, sur le thème "pas de citoyenneté sans intégration".

La rencontre constitue une occasion également, souligne la même source, d'analyser l'évolution de la migration marocaine en Espagne, ainsi que l'interaction culturelle entre les sociétés des deux pays.

Cet atelier s'inscrit dans le cadre du programme d'activités de l'Observatoire pour la migration et la promotion du dialogue interculturel (MENARA) relevant de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée et qui a pour mission notamment la promotion des échanges interculturels entre le Maroc et l'Espagne, à travers la recherche, l'information et la formation.

19 avril 2012

Source ; MAP

Des milliers de jeunes, la plupart qualifiés, quittent l'Espagne et le Portugal. L'Europe n'a pas besoin d'eux alors que l'Afrique et l'Amérique du Sud les accueillent à bras ouverts.

Ana Ferreira déborde d'optimisme. Cette jeune femme de 26 ans, originaire des Açores, est installée en Afrique depuis presque quatre ans. Elle a d'abord résidé en Angola puis au Mozambique. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, Ana n'est pas une bénévole mais une employée travaillant pour le service des ressources humaines d'une entreprise privée.

“Quand je vois mes amis au Portugal qui vivent de bourses étudiantes, font des petits boulots et enchaînent les diplômes, je me dis qu'ils sont déconnectés de la vie réelle, déclare-t-elle. Moi, je suis à Maputo et tout va bien pour moi, je progresse même au plan professionnel. Pourquoi est-ce que je voudrais rentrer ?”

A 28 ans, Gonçalo Jorge, responsable marketing installé à Lisbonne, ne se battait pas contre le chômage mais contre la frustration. Une fois diplômé, il avait décroché un poste dans une société de transports publics. “Je voulais faire des choses mais mon avenir se résumait à me tourner les pouces”, explique-t-il. Et quand il a trouvé un autre travail qui l'intéressait vraiment, c'étaient les termes du contrat qui ne convenaient pas: il était embauché pour un an seulement. Il a donc décidé de partir en Angola et aujourd'hui, il est le représentant d'un producteur de vin portugais. Il est responsable de la totalité des activités de l'entreprise en Angola et gagne quatre fois plus que ce qu'il touchait au Portugal.

Le Portugal a déjà perdu 10% de ses jeunes diplômés du supérieur. Cela fait plusieurs années que cet exode se poursuit car la crise et le chômage ont frappé le Portugal bien avant le reste de l'Europe. Le taux de chômage des jeunes atteint 34,5% au Portugal et plus de 50% en Espagne. Sans l'émigration, ces chiffres seraient encore plus élevés.

“Des jeunes gens avides d'expériences”

Tous ces ingénieurs, ces architectes, ces ouvriers dont l'Europe n'a pas besoin, sont accueillis à bras ouverts en Afrique et en Amérique du Sud. Le Brésil est en pleine préparation pour la coupe du monde de football de 2014 et les jeux olympiques de 2016. Le pays recrute massivement des ingénieurs et des architectes pour des projets publics, dont certains contrats représentent près de 200 milliards de dollars dans le secteur de l'énergie. L'année dernière, le Brésil a enregistré un taux de croissance de 3%. En Argentine, la croissance atteint les 8% et le chômage est à 7%, soit trois fois plus faible qu'en Espagne.

Doté d'importantes ressources naturelles (notamment de pétrole et de diamants), l'Angola affiche aujourd'hui l'un des taux de croissance les plus élevés au monde. Le taux de croissance est de 15% et près de 3 000 entreprises portugaises sont présentes dans le pays pour construire des routes, des ponts, des tours, des voies ferrées et des oléoducs. Ravagé pendant trente ans par une guerre civile qui s'est achevée il y a tout juste dix ans, l'Angola manque de ces spécialistes dont le Portugal ne sait que faire.

“Cela fait plusieurs années que l'on trouve des offres d'emploi en Angola dans les journaux portugais, souligne Pedro Gois, spécialiste des migrations à l'université de Coimbra. Les deux catégories les plus touchées par l'exil sont les personnes âgées qui veulent faire des économies et les jeunes qui cherchent l'aventure autant que les opportunités professionnelles”.

Si les Portugais se sentent comme chez eux en Angola, ils s'adaptent encore plus facilement à la vie au Brésil. D'après les chiffres de l'Observatorio da Imigraçao de Lisbonne, plus de 700 000 émigrés portugais seraient actuellement installés au Brésil.

En Espagne – pays qui a accueilli près de cinq millions d'immigrés d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine au cours des dix dernières années -, la question de l'émigration vers les anciennes colonies est un phénomène trop récent pour être l'objet d'étude par des spécialistes. Les chiffres parlent toutefois d'eux-mêmes: d'après les représentants espagnols en Argentine, près de 1 200 compatriotes viendraient s'installer chaque mois dans cette ancienne colonie.

“L'émigré type est un homme âgé de 25 à 35 ans, souvent un ingénieur, un architecte ou un professionnel des nouvelles technologies", explique Marta Lopez-Tappero, spécialiste de la mobilité internationale chez Adecco. "Bref, il s'agit de jeunes gens avides d'expériences et de défis”.

Retournement des tendances migratoires

La barrière de la langue n'est pas un problème et l'adaptation culturelle se passe en douceur dans les anciennes colonies. Tout particulièrement à Buenos Aires.

A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, près de 2 millions d'Espagnols sont venus s'installer en Argentine. La plupart étaient originaires de Galicie, une région agricole pauvre, et ont fait le voyage en troisième classe. C'est pour cette raison que les Espagnols sont appelés gallegos en Argentine aujourd'hui. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la dictature puis la crise des années 90 ont poussé les Argentins vers l'Europe. Mais aujourd'hui, les migrations s'inversent à nouveau.

“L'invasion européenne”, le “nouvel Eldorado”, “l'aventure” sont autant de concepts déjà vus et qui doivent résonner de manière étrange aux oreilles européennes. “Non, il n'y a pas de raison de parler de seconde colonisation, affirme cependant Pedro Gois. Je crois que nous assistons plutôt à l'émergence d'une nouvelle classe mondiale de migrants qui ne s'installeront jamais définitivement nulle part. Tôt ou tard, ils finiront toujours par partir pour un autre pays leur proposant de meilleures perspectives”.

Peut-être ce retournement des tendances migratoires est-il le symptôme de changements plus profonds encore. L'équilibre des pouvoirs entre l'Occident et le reste du monde, ou plutôt entre le Nord et le Sud, est en train de changer.

19/4/2012, Aleksandra Lipczak

Source : Presseeurope

La Fédération Démocratique du Travail (Maroc) & l’Union Générale des Travailleurs (Espagne), organisent, le samedi 21 avril, à Rabat, une rencontre sur le thème…Suite

En 2000, l’ensemble des acteurs du Souss Massa Drâa sous l’impulsion de l’association « Migrations & Développement », élaboraient au terme d’un processus concerté, un programme d’action traçant les perspectives de développement du territoire pour les 10 ans à venir…Suite

 

L'imminence de l'opération transit 2012 des Marocains résidant à l’étranger fait craindre le pire. Les moyens disponibles grâce à l'appel d'offres du 23 avril, insuffisants…Suite

Un projet, co-financé par l'UE dans le cadre de l'Instrument "Migration et Asile", offre à des journalistes de 8 pays de la région Méda (12 journalistes par pays) deux formations d'une semaine sur le thème de la migration. Une semaine est prévue en 2012, une semaine en 2013….Suite

Une vieille démocratie généreuse, ouverte, mais tentée par un repli sur soi sous la pression de la crise: la France, dans le regard d'étrangers qui y vivent, est devenue un pays inquiet, dont le rêve d'égalité s'est trop souvent fracassé sur la réalité.

"Il y a en France une richesse intellectuelle et une stabilité politique qui en font une grande démocratie. Ca repose des coups d'Etat tous les cinq ou dix ans", résume Jamal Sow, étudiant mauritanien de 35 ans, qui termine à l'université de la Sorbonne sa thèse de philosophie sur "l'essence de l'homme".

Mais "on idéalise aussi beaucoup ce pays", ajoute-t-il. "Quand on y est, on se rend compte qu'il est difficile de trouver un travail, un logement". Lui a dû une fois "fouiller dans les poubelles" pour se nourrir.

Il voit chez les Français une "sorte de crispation, une angoisse" plus forte qu'il y a neuf ans, à son arrivée. Dans un pays où le chômage a explosé et touche désormais plus de 4 millions de personnes s'est installé "le sentiment qu'on peut perdre son boulot, du jour au lendemain".

Une peur vertigineuse du déclassement ou de l'exclusion que perçoit aussi le psychiatre Foad Sabéran qui est né en Iran, a grandi en Tunisie et exerce dans un quartier chic de la capitale.

"Chez les gens de 50 ans, c'est comme si tout pouvait dégringoler", dit ce médecin. De ces angoisses naissent une "certaine frilosité" dans le rapport à l'autre qui peut aller jusqu'à l'exclusion, la recherche de boucs émissaires.

"Certains rouspètent contre la solidarité nationale qui existe, contre les chômeurs qui touchent des allocations, contre l'Etat qui finance des fainéants. Il y a une plus forte pression sur les faibles, les marginaux. Il fut un temps, c'était dirigé contre les communistes, les syndicats. Ces dernières années, c'est contre les Maghrébins, les Roms...", relève le psychiatre de 70 ans.

Pour beaucoup, les diatribes anti-immigrés parfois entendues dans la campagne présidentielle sont porteuses d'une "haine" qu'ils ne ressentent "pas du tout" au quotidien et ne ressemblent pas à la France qu'ils connaissent.

"La France, c'est un pays où tu peux parler sans regarder par dessus ton épaule. La vie est dure, il faut se battre. Mais c'est ici que nos enfants auront le choix de leur vie entre leurs mains", tranche Ahmed, maraîcher marocain de 35 ans, père de trois enfants, tous nés à Paris.

Mais pour Salomé Anaba, assistante maternelle camerounaise de 45 ans, le "rêve" français d'une "société plus égalitaire" n'a pas tenu ses promesses. "Liberté, égalité, fraternité, c'est un slogan vide. C'est vrai pour les riches, une toute petite minorité, mais pas pour les autres. Cette société est injuste: à diplôme égal, un petit noir de banlieue aura moins de chance de trouver un emploi qu'un petit parisien blanc."

Sa collègue Tess Espinoza, Philippine de 38 ans, s'interroge sur la schizophrénie de la société française. Elle garde un bon souvenir de ses quatre accouchements dans un hôpital parisien -- "le service public, c'est une grande chose" -- mais elle reste marquée par "la violence" dont est capable l'Etat: "un jour, raconte-t-elle, toute la famille a été embarquée dans un fourgon de police pour une histoire de défaut de papiers de mon mari".

Dentiste à Paris, originaire de Roumanie, Tudor Vaideanu voit toujours la France comme une terre d'opportunités. Un de ses amis roumains s'est vu récemment "dérouler le tapis rouge" par l'hôpital universitaire de Brest (ouest) qui avait un besoin urgent de chirurgien orthopédiste. "La question de la nationalité de s'est pas posée."

"C'est quand même plus facile pour les blancs", tranche l'étudiant mauritanien. "La France n'est pas un pays raciste. Mais il y a ici un problème de représentativité des minorités visibles. A la base, la France est plurielle, cosmopolite. Au sommet, on ne retrouve pas cette pluralité".

Pour le docteur Sabéran, "c'est le grand contraste de la France, qui l'avait déjà frappé quand il y débarquait en 1961: "à la fois le pays de la liberté, de Victor Hugo, et l'Etat colonialiste embourbé dans la guerre d'Algérie".

19 avril 2012 Sofia BOUDERBALA

Source : AFP

L'image d'un Algérien, scotch sur la bouche, rapatrié de force sur un vol Rome-Tunis vers son aéroport de départ, suscitait jeudi un tollé et des demandes d'explications de différents partis sur les pratiques de la police italienne.

Ce cliché a été pris sur un vol de la compagnie Alitalia par un cinéaste, Francesco Sperandeo, avant d'être posté sur Facebook et reproduit dans toute la presse.

Ce sont au total deux hommes, tous deux Algériens, qui ont fait l'objet de cette mesure de contrainte dans le cadre d'un rapatriement forcé vers Tunis, mardi dernier.

Ils étaient partis dimanche de Tunis sur un vol direct à destination d'Istanbul. Mais l'appareil avait effectué une escale technique dans la capitale italienne, occasion qu'ils avaient saisie pour sortir de la zone d'embarquement et tenter de rester. Les deux hommes auraient alors refusé de réembarquer pour la Turquie.

"La chose la plus grave était la totale indifférence des passagers", a confié le cinéaste qui, parlant aux policiers qui accompagnaient ces hommes, s'était vu répondre qu'il s'agissait "une opération de police normale", selon le quotidien La Stampa.
Le président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, a demandé au gouvernement de Mario Monti de "rendre compte urgemment" de ce qui s'est passé.

Des responsables de plusieurs partis, du Parti Démocratique à l'Italie des Valeurs ont aussi appelé le gouvernement à apporter des explications sur ces "images de la honte", selon l'expression de la présidente du PD Rosy Bindi.

"Il faut éviter que se répêtent des épisodes de ce genre, car l'Italie a été plusieurs fois sanctionnée pour sa gestion de l'immigration et nous ne voulons pas que se renouvellent les comportements du passé", a-t-elle dit.

Le chef de la police italienne Antonio Manganelli a demandé un rapport à la police des frontières de l'aéroport de Rome-Fiumicino.
Selon des sources de la police, la décision de baillonner les deux hommes avec des rubans adhésifs aurait été prise parce qu'ils avaient tenté de se blesser à la bouche en se mordant et voulaient cracher leur sang vers les autres passagers, pour éviter ainsi d'embarquer.
La justice pourrait se saisir de ce cas, un traitement de ce type étant inconstitutionnel.

Le refoulement musclé d'immigrés clandestins vers l'Afrique du Nord, arrivés surtout par mer, a souvent été critiqué, notamment à l'époque du gouvernement de Silvio Berlusconi, par les organisations de défense des droits de l'homme.
19 avril 2012

Source : AFP

L'image d'un Algérien, scotch sur la bouche, rapatrié de force sur un vol Rome-Tunis vers son aéroport de départ, suscitait jeudi un tollé et des demandes d'explications de différents partis sur les pratiques de la police italienne.

Ce cliché a été pris sur un vol de la compagnie Alitalia par un cinéaste, Francesco Sperandeo, avant d'être posté sur Facebook et reproduit dans toute la presse.

Ce sont au total deux hommes, tous deux Algériens, qui ont fait l'objet de cette mesure de contrainte dans le cadre d'un rapatriement forcé vers Tunis, mardi dernier.

Ils étaient partis dimanche de Tunis sur un vol direct à destination d'Istanbul. Mais l'appareil avait effectué une escale technique dans la capitale italienne, occasion qu'ils avaient saisie pour sortir de la zone d'embarquement et tenter de rester. Les deux hommes auraient alors refusé de réembarquer pour la Turquie.

"La chose la plus grave était la totale indifférence des passagers", a confié le cinéaste qui, parlant aux policiers qui accompagnaient ces hommes, s'était vu répondre qu'il s'agissait "une opération de police normale", selon le quotidien La Stampa.
Le président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, a demandé au gouvernement de Mario Monti de "rendre compte urgemment" de ce qui s'est passé.

Des responsables de plusieurs partis, du Parti Démocratique à l'Italie des Valeurs ont aussi appelé le gouvernement à apporter des explications sur ces "images de la honte", selon l'expression de la présidente du PD Rosy Bindi.

"Il faut éviter que se répêtent des épisodes de ce genre, car l'Italie a été plusieurs fois sanctionnée pour sa gestion de l'immigration et nous ne voulons pas que se renouvellent les comportements du passé", a-t-elle dit.

Le chef de la police italienne Antonio Manganelli a demandé un rapport à la police des frontières de l'aéroport de Rome-Fiumicino.
Selon des sources de la police, la décision de baillonner les deux hommes avec des rubans adhésifs aurait été prise parce qu'ils avaient tenté de se blesser à la bouche en se mordant et voulaient cracher leur sang vers les autres passagers, pour éviter ainsi d'embarquer.
La justice pourrait se saisir de ce cas, un traitement de ce type étant inconstitutionnel.

Le refoulement musclé d'immigrés clandestins vers l'Afrique du Nord, arrivés surtout par mer, a souvent été critiqué, notamment à l'époque du gouvernement de Silvio Berlusconi, par les organisations de défense des droits de l'homme.
19 avril 2012

Source : AFP

Les transferts des Marocains résidant à l’étranger ont connu, au troisième trimestre 2011, une hausse de 1,4 pc en variation trimestrielle, sans la prise en compte des effets saisonniers, poursuit la même source. Les recettes MRE ont clôturé l'année 2011 avec un taux de croissance de 7,3 pc, contre 8,3 pc enregistré un an auparavant.

La demande mondiale adressée au Maroc demeure bien orientée au premier trimestre de l'année 2012 et devrait connaitre un rythme de progression trimestrielle ne dépassant pas 1 pc dans le sillage de l'évolution atone du commerce mondial, indique le haut-commissariat au plan(HCP) dans une note de conjoncture.

En effet, le commerce mondial des biens en volume a montré, au troisième trimestre 2011, quelques signes de redressement, progressant ainsi de 0,7 pc en rythme trimestriel, après une baisse de 0,6 pc un trimestre auparavant, selon la même source.

Ce léger regain de croissance au niveau des échanges commerciaux à l'échelle mondiale s'est reflété au niveau de l'évolution de la demande étrangère adressée au Maroc, avec une progression en troisième trimestre 2011 de seulement 0,1 pc en rythme trimestriel, contre une baisse de 1 pc au niveau du deuxième trimestre de la même année, indique la note.

Reflétant cette demande, les exportations de bien en valeur, hors effets saisonniers, se sont accrues de 4,5 pc en variation trimestrielle au niveau du troisième trimestre 2011.

L'amélioration des ventes extérieures sur cette période est le fruit principalement des exportations des biens d'équipement qui ont connu une croissance de 21,1 pc, suite à la bonne tenue des exportations des fils et des câbles électriques, en lien avec l'amélioration de la production du secteur automobile européen, important débouché pour le Maroc.

Les exportations de phosphate participant également à cette hausse des ventes à l'extérieur ont crû de 11,9 pc, bénéficiant ainsi de l'effet-prix à l'export, dans un contexte de renchérissement des cours mondiaux des produits phosphatés.

Cependant, les exportations des autres produits ont pâti de l'essoufflement de la demande extérieure, notamment pour les produits alimentaires (-3,9pc), les biens de la confection (-6,4 pc) les biens de la bonneterie (-1,7 pc) et les biens de consommation (-1,6 pc).

S'agissant de la deuxième source de devises, à savoir les transferts des MRE, ils ont connu au troisième trimestre 2011, une hausse de 1,4 pc en variation trimestrielle, sans la prise en compte des effets saisonniers, poursuit la même source.

En effet, les recettes MRE ont clôturé l'année 2011 avec un taux de croissance de 7,3 pc, contre 8,3 pc enregistré un an auparavant.
Par ailleurs, les avoirs extérieurs nets à fin novembre 2011 se sont chiffrés à 173,64 milliards de DH, soit l'équivalent de 7 mois d'importations de marchandises.

Dans ce contexte, les importations de biens en valeur ont enregistré, pour leur part, une légère baisse de 0,3 pc en variation trimestrielle, au niveau du troisième trimestre 2011.

Cette baisse est due principalement à l'allégement de la facture énergétique qui a enregistré une régression de 9,3 pc en glissement trimestriel, suite au repli des achats en valeur du pétrole brut de 7,3 pc, pour un volume importé également en baisse. En revanche, les acquisitions hors énergie se sont progressées de 3,2 points de contribution.

Les achats des biens d'équipement semblent, à leur part, montrer des signes de reprise (+8,7 pc ), chose qui reste à confirmer sur les prochains trimestres.

18 avril 2012

Source : MAP

La réduction du coût des envois de fonds des migrants et la mobilisation de ces ressources pour compléter les autres sources de financement pour le développement du continent africain retient depuis plusieurs années l’attention de la Banque africaine de développement. La BAD a ainsi apporté son soutien à diverses initiatives dans ce domaine, y compris à l’étude récente de la Banque mondiale « Démultiplier l’impact des migrations pour l’Afrique ».

La création du Fonds « Migrations et développement » (FMD) répond à cette préoccupation et témoigne d’une volonté d’explorer d’autres voies et moyens pour mobiliser les ressources des migrants et les exploiter dans le meilleur intérêt des bénéficiaires et des migrants eux-mêmes tout en les mettant au service du développement des pays récipiendaires. Le FMD est un fonds fiduciaire d’une dotation initiale de 6 millions EUR soutenu par la France et le FIDA.

Résultats du premier appel à propositions

Le premier appel à propositions lancé en décembre 2010 concernait la sélection de projets dans trois grands domaines. La première catégorie « Mise au point de nouveaux produits financiers » comprend les projets d’élaboration et de mise à l’essai de produits financiers innovants visant d’une part à élargir l’accès des migrants et des bénéficiaires des envois de fonds à des services répondant à leurs préférences, attentes et capacités et, d’autre part, à promouvoir le rôle des organismes de microcrédit dans les opérations de transfert d’envois de fonds. La deuxième catégorie baptisée « Appui à l’investissement productif » concerne les projets dont l’objectif est de renforcer et de soutenir la participation des entreprises et des associations gérées par la diaspora dans des projets d’investissement financier. Enfin, la catégorie « Appui au développement local » est réservée aux projets sans but lucratif qui visent à renforcer et à soutenir le développement social dans les communautés locales.

Le premier appel à propositions de décembre 2010 qui visait l’Afrique du Nord, de l’Ouest et l’Afrique Centrale a récolté plus de 220 candidatures.

Une série de subventions ont été approuvées pour co-financer six initiatives en Afrique du Nord et de l’Ouest, notamment en Algérie, au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Maroc, au Togo et en Tunisie. Quatre sont situées au Maghreb et soutiennent l’investissement privé et mettent en œuvre des activités de renforcement des capacités soutenues par la diaspora. L’objectif est de développer l’entrepreneuriat local et les petites, moyennes et micro-entreprises dans les zones défavorisées et rurales afin d’améliorer l’accès à l’emploi des jeunes et des femmes. En Côte d’Ivoire, l’initiative a pour but de promouvoir la responsabilité sociale des entreprises. Enfin, le projet portant sur une zone couvrant à la fois le Bénin et le Togo vise à développer de nouveaux produits financiers, tels que la biométrie et les services bancaires électroniques, pour favoriser l’accès aux services financiers dans les territoires isolés.

Dans une deuxième phase qui débutera en août 2011, le Fonds élargira son champ d’intervention à l’ensemble du continent africain (y compris Afrique de l’Est et Afrique australe).

Améliorer la connaissance et le fonctionnement des marchés des envois de fonds

À côté de ces appels à propositions, le FMD soutient, via des procédures spécifiques, des activités dans deux autres domaines clés : l’amélioration de la connaissance sur les envois de fonds en Afrique (c.-à-d. topographie des envois de fonds) et l’appui aux réformes des cadres règlementaires et des services des opérateurs impliqués dans les transferts d’envois de fonds. Par le biais d’une révision des cadres législatifs, de l’amélioration des services et de la réglementation applicable aux opérateurs, organismes de microcrédit et autres intermédiaires de transfert d’argent, les projets appartenant à cette catégorie entendent renforcer les marchés financiers d’Afrique pour, au bout du compte, le plus grand bénéfice des migrants et des récipiendaires.

17/4/2012

Source : africa-eu-partenrship

La France, engagée dans une politique de maîtrise de l’immigration avec la signature d’une quinzaine d’accords de gestion des flux depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy en 2007 à l’Elysée, peine à conclure les négociations avec les principaux « pays source ».

La France a signé des accords avec le Bénin, le Burkina-Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, le Congo-Brazzaville, le Gabon, l’Ile Maurice, le Liban la Macédoine, le Monténégro, la Russie, le Sénégal, la Serbie, et la Tunisie. Mais les négociations n’ont pas abouti avec l’Algérie principal « pays source », ainsi qu’avec le Mali et la Chine, alors qu’elles devaient être conclues en 2010. « Ces pays se sont rendu compte que les accords proposés ne sont pas si avantageux que cela, parce qu’ils imposent des conditions en échange d’une aide au développement », estime Stéphane Maugendre du Groupe d’Information et de soutien des travailleurs immigrés (GISTI).

Le Mali qui compte 61 000 ressortissants en situation régulière en France, n’a pas signé face au refus de Paris d’accepter la régularisation de 5 000 sans-papiers maliens par an.

Avec l’Algérie, c’est un nouvel avenant à l’accord bilatéral de 1968 que la France tente en vain de signer depuis deux ans. Les Algériens constituent la première communauté étrangère en France (578 000 sans compter les binationaux), se plaçant devant les Marocains (463 000), les Turcs (191 000), les Tunisiens (177 000) et les Chinois (77 000), selon les chiffres officiels. Au début de l’année, le chef de la diplomatie algérien, Mourad Médelci, a expliqué que l’Algérie souhaitait « préserver l’accord de 1968 qui marque la spécificité de nos relations historiques avec les Français ». Autre pays concerné par un projet d’accord, la Chine qui compte près de 80 000 ressortissants en situation régulière et qui envoie désormais le plus grand nombre d’étudiants (10 000 en 2010).

19/4/2012

Source : Le Progrès

Un État membre peut sanctionner pénalement l’aide à l’immigration illégale, selon un arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne, dans le cas où les personnes infiltrées sur le territoire de l’Union, ressortissan- tes de pays tiers, disposent d’un visa obtenu frauduleusement mais non encore annulé.

En l'espèce, un ressortissant vietnamien, Minh Khoa Vo, avait été poursuivi en Allemagne dans le cadre d’une procédure pénale pour des faits relatifs à l’aide à l’immigration illégale. Membre de bandes organisées vietnamiennes qui aident des ressortissants de ce pays à entrer illégalement en Allemagne, il faisait croire au Consulat hongrois au Vietnam que des ressortissants vietnamiens faisaient partie de groupes de voyages touristiques alors qu’en réalité, ces voyages ne se déroulaient conformément au programme que durant les quelques premiers jours. Les ressortissants vietnamiens, qui avaient payés entre 10 000 et 15 000 dollars américains étaient ensuite transportés vers différents pays, dont principalement vers l’Allemagne.

Une autre technique consistant à profiter du fait que la Suède permettait à des citoyens vietnamiens de séjourner dans l’espace Schengen pendant quelques mois s’ils étaient munis de visas de travail accordés pour la cueillette de baies. Une fois le visa de travail obtenu et après un paiement d’une somme comprise entre 500 et 2 000 euros aux passeurs, les ressortissants vietnamiens étaient alors acheminés vers l’Allemagne.

Certaines de ces personnes ont été retrouvées sur le territoire allemand alors qu’elles cherchaient à s’y installer et à travailler. M. Vo qui faisait partie de ces bandes organisées d’immigration clandestine a été arrêté et condamné à une peine d’emprisonnement de quatre ans et trois mois.

Le Cour fédérale de justice allemande (Bundesgerichtshof) a demandé à la Cour de justice de l'Union européenne si dans ces circonstances, le droit de l’Union s’oppose à ce que des dispositions nationales rendent l’aide à l’immigration illégale passible de sanctions pénales lorsque des personnes infiltrées sur le territoire de l’Union, ressortissantes de pays tiers, disposent d’un visa obtenu frauduleusement, sans qu'il ait été préalablement annulé.

La Cour(1) a traité l'affaire selon la procédure préjudicielle d’urgence dans la mesure où M. Vo est incarcéré et rappelle liminairement que le droit de l’Union régit les conditions de délivrance, d’annulation ou d’abrogation des visas, mais il ne contient pas de règles prévoyant des sanctions pénales en cas de violation de ces conditions. Néanmoins, le formulaire de demande de visa, poursuit la Cour, contient une rubrique par laquelle le demandeur est informé que toute fausse déclaration entraînera notamment l’annulation du visa et pourra entraîner des poursuites pénales.

La législation de l’Union(2), considère la Cour, oblige chaque État membre à prendre les mesures nécessaires pour assurer que les infractions en la matière fassent l’objet de sanctions pénales effectives, proportionnées et dissuasives et pour établir sa compétence en ce qui concerne ces infractions commises, en tout ou en partie, sur son territoire.

Ainsi, estime-t-elle, non seulement le droit de l’Union ne s’oppose pas à ce qu’un État membre introduise des poursuites pénales à l’encontre de toute personne qui aura sciemment aidé un ressortissant d’un État tiers à pénétrer illégalement sur le territoire de cet État membre, mais il impose expressément à l’État membre concerné d’engager de telles poursuites.

Les États membres sont, explique la Cour, confrontés à deux obligations. La première est de ne pas agir de façon à entraver la circulation des titulaires de visas sans que l’annulation de ceux-ci ait eu lieu en bonne et due forme. La seconde est de prévoir et de mettre en œuvre des sanctions effectives, proportionnées et dissuasives contre les auteurs des infractions, notamment les passeurs. Ces obligations doivent être poursuivies, en conférant aux dispositions du droit de l’Union tout leur effet utile. En cas de besoin, les juridictions nationales sont tenues de chercher des solutions de concordance pratique des normes dont l’application risquerait de mettre en cause l’effectivité ou la cohérence de la réglementation de l’Union.

La Cour en conclut que le droit de l’Union ne s’oppose pas à ce que « des dispositions nationales sanctionnent pénalement l’aide à l’immigration illégale, lorsque des ressortissants de pays tiers infiltrés disposent d’un visa obtenu frauduleusement – en trompant les autorités compétentes de l’État membre de délivrance du visa sur le véritable but de leur voyage – sans que ce visa ait été préalablement annulé ».

18 avril 2012 ? Alfredo Allegra

Source : LexTimes.fr

Le projet « Enfants en voyage : pour une approche responsable des migrations des mineurs » DCI - MIGR/ 2010/229-586 » promu par l’ONG Italienne ProgettoMondo Mlal - en partenariat avec la Fondation Zakoura Education, ACPP (Asamblea de Cooperación por la Paz), les Ong Ahlam et AsTiCuDe (Association Thissaghnasse pour la Culture et le Développement), l’AREF (Académie Régionale de l’Education et Formation) de Tadla Azilal

de la durée de 36 mois et ayant démarré en février 2011.

L’objectif général du projet est de prévenir et gérer la migration clandestine des mineurs non accompagnés du Maroc.

L’objectif spécifique est de promouvoir une culture de la migration responsable dans les provinces de Béni Mellal, Khouribga, Tanger et Nador, avec une particulière référence aux groupes sociaux et aux institutions impliquées et/ou intéressés par le phénomène de la migration clandestine des mineurs non accompagnés.

Le Groupe Cible est représenté par la population scolaire des écoles d’Éducation Non Formelle (8-11 ans), des collèges (12-14 ans) et des lycées (15-18 ans) et leurs familles des 4 provinces d’intervention.

Objectif général de l’étude

Il s’agit de définir les composantes du discours valorisant la migration, comprendre ce qui amène les mineurs à émigrer, quels sont les mécanismes sociaux, psychologiques, économiques et identitaires à la base. Il faut également comprendre qui décide la migration des mineurs, identifier les modalités et les trajectoires de cette migration et comment le phénomène est vécu et perçu par les mineurs et par leur entourage. Tous ces éléments permettront d’appréhender le phénomène migratoire dans une perspective dynamique, mais aussi sous les angles économique et psychosociale exposés par la suite. La compréhension du phénomène suite aux résultats que l’étude va ressortir, permettra d’orienter l’approche des activités de sensibilisation et de formation prévues par le projet qui veut, entre autre, aider à déconstruire le mythe migratoire et restituer une image plus réaliste du phénomène.

18/4/2012        

Source : Tanmia

La 4e édition, qui a attiré près de 10.000 visiteurs, a permis à la diaspora marocaine de s’enquérir d’une partie de l’offre existante au Maroc.

Investir au Maroc est l’un des vœux les plus chers des Marocains du monde, dont ceux résidant au Canada, et ce, malgré la conjoncture économique difficile. Mieux encore, la crise mondiale les incite, davantage, à acquérir un pied-à-terre au Royaume, car cela s’est avéré être un investissement sûr malgré les zones de turbulences qu’a connues le pays.

Un constat relevé lors de la 4e édition du Salon de l’immobilier marocain qui s’est tenu à Montréal les 14 et 15 avril 2012. Cet événement, baptisé « Morocco Property Expo », organisé au sein du Palais des Congrès de Montréal, a connu une bonne affluence. D’après Hamza Idrissi, Commissaire du salon, près de 10.000 personnes se sont déplacées le week-end dernier pour profiter des opportunités offertes par ce salon qui a ressemblé une dizaine de promoteurs immobiliers, ventilés entre grands, moyens et petits, en plus de la BCP, de Maroc Assistance internationale et d’autres organismes.

Durant deux jours, dans une ambiance de fête, les Marocains résidant au Canada et ceux installés en Amérique du Nord, ont pu s’enquérir de l’offre proposée dont les prix variaient de 200.000 DH jusqu’à plus de 9 millions de DH (projet de villas à Mazagan développé par le groupe Kerzner) en passant par les appartements du Vizir Center dont le coût démarre à partir de 990.000 DH ou encore les résidences secondaires à partir de 3 millions de DH (proposés par le pôle immobilier d’Holmarcom) et des villas à compter de 4,5 millions de DH (développés par Emaar).

Les visiteurs avaient, donc, l’embarras du choix, mais la grande majorité recherchait des logements dont le prix varie entre 200.000 et 500.000 DH. Résultat, le stand du Holding Al Omrane était pris d’assaut en plus de celui de Manazil Développement. Les MRE, qui se sont déplacés à ce salon, affichaient leur préférence pour des maisons individuelles ou des lots de terrains plutôt que des appartements. Cela dit, ils étaient nombreux à réserver les lots ou même les appartements sur place.

Certains ont même donné des chèques de réservations pour profiter des promotions offertes par les opérateurs à cette occasion (entre 5 % et 10 %). Par ailleurs, une très forte demande a été exprimée sur les villes de Casablanca et Rabat et à moindre mesure sur le balnéaire (Agadir et région) et le touristique (région de Marrakech). Par profil, ce sont surtout les personnes âgées qui recherchent du logement social tandis que les moins jeunes veulent des lots de terrains pour y bâtir leur propre maison afin de bénéficier de plus d’espace et par ricochet de plus d’aisance. Il y a également une autre catégorie qui veut acquérir des logements moyens standing de superficie allant de 70 à 100 m².

Cet engouement a fait le bonheur de la majorité des exposants. « Nous sommes satisfaits de notre présence à ce salon, car nous avons reçu beaucoup de visiteurs. De plus, le résultat est bon vu qu’on a pu concrétiser des ventes et reçu des promesses de vente », nous a confié Mohamed Tisqi, directeur chargé de la promotion des technologies web et de la promotion des produits du groupe Al Omrane. Et d’ajouter : « La clientèle, que nous avons rencontrée à Montréal, est très intéressante. Elle est composée essentiellement de personnes qui travaillent dans des administrations. Elle est également très exigeante et très avertie ».

Pour sa part, Abdesslam Lahlou, Responsable commercial et marketing chez le groupe Holmarcom, a affirmé : « Il y a eu une bonne affluence cette année. Concernant l’économique, il y a eu des réalisations satisfaisantes ». Et d’ajouter : « Par contre, pour le haut standing, nous sommes plutôt déçus à cause de la particularité du profil financier des Marocains résidant à l’étranger ».
Même son de cloche chez Aziz Ayouch, directeur général du pôle immobilier Maroc de Kerzner. « Nous n’avons pas pu réaliser de vente cette année, mais nous avons établi quelques contacts prometteurs et intéressants ».

Que ce soit les représentants de Emaar, d’Al Manar Development Company (Casablanca Marina), ou autre, ils étaient unanimes quant au fait que les clients ayant un fort pouvoir d’achat ont boudé le salon cette année, crise oblige. Quant à la clientèle étrangère, à peine quelques dizaines de personnes se sont déplacées en plus de ceux ou celles marié(e)s à des Marocain(e)s.
Signalons enfin que la 4e édition a été visitée, le dimanche 15 avril, par Nezha Chekrouni, ambassadrice du Maroc au Canada, qui a fait le tour des stands et qui s’est entretenue avec les exposants.

Animation

Une conférence-débat a été organisée, durant le salon, par le groupe BCP, dont les responsables ont présenté sur les grandes tendances du marché, le financement, l’assistance médicale, l’assistance en cas de décès et l’assistance juridique à l’étranger. En plus de faciliter aux ressortissants marocains résidant à l’étranger l’accès à la propriété, le but de cette rencontre était également d’informer et de répondre aux besoins de la diaspora marocaine au Canada.

A cette occasion, Maroc Assistance Internationale a dévoilé aux participants le contrat d’assistance Injad Assalama, pour le rapatriement en cas de décès de l’assuré ou de son conjoint même si ce dernier est un étranger. « Nous sommes ici dans le cadre d’une tournée que nous menons à Montréal, au Québec et qui se terminera le 20 avril à Toronto. Nous assisterons également au forum économique prévu au mois de mai pour présenter ce produit aux Marocains du monde », a indiqué Abdellah Hamza, directeur général adjoint en charge de développement de Maroc Assistance Internationale. Il a également souligné qu’il y a la possibilité de faire la promotion de ce contrat d’assurance, dont le coût est fixé à 900 DH/ famille/an, dans les mosquées du Canada.

Coté animation, la soirée de pré-ouverture du Salon a été animée par l’humoriste Abdelkhalek Fahid qui a été invité par les organisateurs et dont le spectacle a été applaudi par les MRE invités à ce show.

18 Avril 2012 , Nadia Dref

Source : LE MATIN

Le gouvernement suisse a décidé mercredi de réintroduire pendant un an des contingents de permis de travail, limitant ainsi l'arrivée de ressortissants de huit pays d'Europe centrale et orientale.

La clause de sauvegarde est activée à l'égard des États de l'UE-8, soit l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et la République tchèque, a annoncé mercredi le gouvernement dans un communiqué.

Le contingentement à environ 2.000 autorisations de séjour B (longue durée, ndlr) entrera en vigueur (...) le 1er mai 2012 et sera appliqué pendant une année, indiquent les autorités.

Le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a dit regretter la décision du gouvernement suisse.

Cette mesure constitue une violation de l'Accord sur la libre circulation des personnes, a estimé Mme Ashton dans un communiqué diffusé à Bruxelles. La décision des autorités suisses ne se justifie pas économiquement, ni par la situation du marché du travail, ni par le nombre de citoyens de l'Union européenne cherchant à établir leur résidence en Suisse, a-t-elle ajouté.
Depuis la suppression des contingents, le 1er mai 2011, les ressortissants de ces huit pays bénéficiaient en Suisse de la liberté de circulation pleine et entière.

La clause de sauvegarde prévue dans l'accord sur la libre circulation des personnes offre à la Suisse la possibilité de réintroduire unilatéralement des contingents pour les ressortissants des pays de l'UE-8 jusqu'en 2014 ; et ce si le nombre d'autorisations de séjour ou d'autorisations de séjour de courte durée délivrées à des travailleurs provenant des États membres de l'UE/AELE dépasse d'au moins 10% la moyenne annuelle des autorisations émises au cours des trois années précédentes.

Concernant les ressortissants des pays de l'UE-8, le nombre des autorisations de séjour B octroyées entre mai 2011 et avril 2012 remplit cette condition, mais pas celui des autorisations de séjour de courte durée (moins d'un an).

Berne indique aussi avoir constaté, au cours des derniers mois, qu'il était nécessaire, vu la complexité des questions liées à l'immigration, de mener un débat sur des mesures relatives au marché du travail (mesures d'accompagnement incluses) et à l'intégration, en tenant compte des considérations de politique économique.

Avant le 1er mai 2013, le gouvernement suisse devra réexaminer la situation et décider s'il faut maintenir ou non cette restriction jusqu'au 31 mai 2014.

Passée cette date, la liberté totale de circulation s'appliquera à tous les ressortissants des États de l'UE-25/AELE.

Plus de 1,1 million de ressortissants de pays membres de l'UE vivent en Suisse.

18 avril 2012

Source : Romandie/AFP

Cela fait maintenant quatre mois que 200 marins, principalement marocains, sont bloqués sur leur bateau à Sète. Quatre mois que leurs ferries ont été saisis pour impayés, les laissant loin de chez eux, sans salaire et dans une situation totalement ubuesque.

A l'origine de cette histoire, les difficultés de leur armateur, la société marocaine privée Comarit-Comanav, dont les bateaux ont été saisis fin 2011-début 2012, qu'ils soient au Maroc, en Espagne ou à Sète. Au total, neuf bateaux et 1300 salariés, non payés depuis novembre.

A Sète, les commandants des navires gèrent chacun la situation de manière différente. Les capitaines des Marrakech et Biladi ont ainsi refusé toute aide médicale et n'ont laissé leurs marins descendre de bord qu'au moment où les tensions sont devenues trop difficiles à gérer, pendant que celui du Bni Nsar a tout de suite permis les allers-venues des marins qui vont et viennent comme ils le veulent dans le port. "Tant qu'on a du fuel et des vivres, l'armement continue d'exister, explique le commandant du Bni Nsar, Hervé Parage. Ces marins tiennent à leur place, c'est pour cela qu'ils sont capables d'endurer cette situation."

LIVRÉS AU DERNIER MOMENT

Le propriétaire fournit pour l'instant au bateau les vivres et le fuel pour que la vie à bord reste possible, mais les livraisons se font toujours au dernier moment, sans aucune visibilité pour l'équipage.

A bord, la vie s'organise. "On essaie de maintenir un semblant de vie sociale, précise sans détour Hervé Parage. On maintient les horaires de travail ou les réunions hebdomadaires. Le personnel en cuisine a du travail, le personnel des machines s'occupe par la production d'électricité et le personnel de pont réalise de petits travaux." Aujourd'hui, le garage à peinture est repeint, flambant neuf, mais désormais, il n'y a plus de peinture pour engager un autre chantier.

A Sète, les associations se sont mobilisées pour leur venir en aide. Le Seaman's club vient ainsi chercher les marins le soir pour les emmener se détendre dans leurs locaux, où ils peuvent jouer au billard ou surfer sur internet.

AUCUN VOLONTAIRES AU RETOUR

La préfecture de l'Hérault est également intervenue pour que cette affaire ne vire pas à la catastrophe humanitaire. Elle a même proposé aux marins qui le souhaitaient des retours volontaires au Maroc, mais aucun n'a été volontaire : tous espèrent encore un paiement des arriérés de salaire, tous sont conscients qu'ils avaient, quand ils étaient payés, un salaire confortable (trois fois le smic marocain). Pour obtenir quoi que ce soit, le marin a toujours eu une seule attitude, immuable et universelle : ne pas quitter son navire, seul lien qui l'unit à son armateur.

Au Maroc, le gouvernement essaie lui aussi de débloquer la situation. Il a réuni des investisseurs, trouvé une solution pour une reprise, en transformant des dettes en parts sociales, mais pour l'instant, le propriétaire de la Comarit refuse encore le schéma proposé. En attendant, des huissiers ont procédé lundi à la saisie conservatoire des navires à la demande de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF). L'armateur a un mois désormais pour régulariser la situation, avant que la liquidation ne soit prononcée et ouvre enfin la porte à une autre solution.

18.04.2012, Anne Devailly

Source : Le Monde

Le Médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo a annoncé, mardi, avoir été empêché par la déléguée du Gouvernement espagnol à Barcelone de visiter les locaux du Centre d'internement des étrangers dans la capitale catalane pour s'enquérir des conditions de vie des pensionnaires de cet établissement.

Ribo avait décidé en janvier dernier d'ouvrir une enquête sur les circonstances du décès, dans ce centre, d'un jeune ressortissant guinéen en instance d'expulsion vers son pays d'origine.

Réagissant à cette décision, le Médiateur de la Catalogne a déploré son interdiction de pénétrer dans le centre afin de s'assurer de la véracité des informations sur les éventuels abus dont seraient victimes les pensionnaires. Il s'agit d'une décision qui porte atteinte aux "principes de démocratie et à la transparence", s'est indigné le responsable catalan dans une déclaration à la presse.
Rappelant n'avoir jamais été autorisé par le passé à entrer dans ce centre, M. Ribo a fait part de sa décision de saisir les autorités espagnoles ainsi que le gouvernement autonome et le Parlement de Catalogne.

Selon le Médiateur catalan, 1.700 immigrés sans-papiers ont transité en 2010 par le Centre d'internement des étrangers, ouvert à la fin de 2006 avec une capacité d'accueil limitée à 226 pensionnaires.

La mort du jeune ressortissant guinéen, survenue le 5 janvier dernier, avait suscité l'indignation des organisations de défense des droits de l'Homme et des immigrés en Catalogne.

Des dizaines d'ONG catalanes et espagnoles avaient appelé à la fermeture du Centre d'internement des étrangers de Barcelone où, selon elles, des violations des droits de l'Homme sont commises.

D'après la version de la police espagnole qui s'est basée sur les conclusions de l'autopsie pratiquée par une équipe de médecins légistes, le jeune guinéen est décédé d'une crise cardiaque.

Citant le témoignage de plusieurs pensionnaires du centre, un militant associatif avait indiqué que la victime qui se plaignait de douleurs thoraciques n'a pas été assistée à temps en raison de l'absence d'un traducteur.

17 avril 2012

Source : MAP


Une sélection représentant les immigrés marocains vivant dans la région de l'Andalousie (Sud de l'Espagne) a remporté la 3ème édition du Mondial de football de l'immigration, disputée le week-end dernier à Séville.

La sélection marocaine a battu en finale une sélection espagnole aux tirs au but.

Outre le Maroc et l'Espagne, ce "Mundialito" de l'immigration et de la solidarité a connu la participation d'équipes représentant les collectifs d'immigrés de la Roumanie et de la Bolivie.

Cet évènement sportif annuel vise à renforcer les liens d'entente et de compréhension entre les immigrés et promouvoir leur intégration dans la société d'accueil à travers le sport.

17/4/ 2012

Source : MAP

Sans grande surprise ni action concrète de l'Etat, l'islamophobie a explosé en 2011: plus de 58% d'augmentation sur toute l'année, des chiffres bien loin de ceux annoncés par le ministère de l'Interieur. Premières victimes, les femmes, touchées dans 84,73% des cas visant les individus, soit 10% de plus qu’en 2010. Plus fort encore, lors des agressions verbales ou physiques, elles constituent 94% des victimes ...Consulter le rapport

Le Maroc participe du 16 au 19 avril courant à une semaine culturelle initiée par la fondation des Trois Cultures de la Méditerranée à Séville (Sud de l’Espagne)…Suite

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C'est confirmé. Les saisonnières marocaines opérant dans la collecte de la fraise espagnole, diminuent au fil des campagnes. Cette année, les producteurs feront appel à un nombre limité de femmes ayant fréquenté les champs andalous, durant deux ans successifs. Telle est la décision rendue vendredi dernier par la commission des flux migratoires, entité gouvernementale qui gère l'embauche des saisonniers dans leur pays d'origine…Suite

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La question des Marocains emprisonnés ou condamnés à la peine capitale en Irak vient lundi de faire l’objet d’une question orale à la Chambre des représentants. Dans sa réponse, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani, a précisé que le nombre de condamnés à mort en Irak s’élève à 13 personnes dont le condamné, Badr Achour, a été exécuté le 27 octobre 2011. Une décision qui s’inscrit dans le cadre d’une justice expéditive qui a envoyé à l’échafaud pas moins de 68 personnes durant la même année et 69 depuis le début de l’année en cours.

L’augmentation des exécutions en Irak a été condamnée par Catherine Ashton, Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité qui a demandé que cette peine ne soit «jamais utilisée dans les cas où les condamnations sont fondées sur des aveux susceptibles d’avoir été obtenus sous la contrainte et qu’un droit effectif d’interjeter appel ait été prévu».
Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a indiqué que «cette augmentation du recours à la peine de mort…..illustre d’une dérive préoccupante des droits de l’Homme dans ce pays».

Quant à la Haut commissaire des Nation unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a dénoncé «le manque de transparence dans les procédures judiciaires, les inquiétudes majeures quant à l’équité des procès et le grand nombre d’infractions pour lesquelles la peine de mort peut être appliquée en Irak». Aussi a-t-elle exhorté le gouvernement irakien «à cesser toutes les exécutions et, en priorité, à réexaminer tous les procès des personnes actuellement en attente d’être exécutées».

En attendant, Badr Achour a, semble-t-il, passé de vie à trépas après avoir renoncé au jihadisme et décidé de ne plus avoir recours à la force pour quelque raison que ce soit et ne gagnait sa vie qu’à la sueur de son front, puisqu’il travaillait avec un Irakien qui n’a rien de terroriste ou d’extrémiste de mauvaise aloi.

A rappeler qu’après l'invasion de l'Irak en 2003, les autorités irakiennes avaient procédé à de nombreuses arrestations de ressortissants de pays arabes suspectés de s'être rendus dans le pays pour combattre les forces d'occupation. Bon nombre de ces ressortissants arabes résidaient en Irak bien avant l'invasion du pays en 2003 et la chute du régime de Saddam Hussein.

17 Avril 2012, Larbi Bouhamida

La question des Marocains emprisonnés ou condamnés à la peine capitale en Irak vient lundi de faire l’objet d’une question orale à la Chambre des représentants. Dans sa réponse, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani, a précisé que le nombre de condamnés à mort en Irak s’élève à 13 personnes dont le condamné, Badr Achour, a été exécuté le 27 octobre 2011. Une décision qui s’inscrit dans le cadre d’une justice expéditive qui a envoyé à l’échafaud pas moins de 68 personnes durant la même année et 69 depuis le début de l’année en cours.L’augmentation des exécutions en Irak a été condamnée par Catherine Ashton, Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité qui a demandé que cette peine ne soit «jamais utilisée dans les cas où les condamnations sont fondées sur des aveux susceptibles d’avoir été obtenus sous la contrainte et qu’un droit effectif d’interjeter appel ait été prévu».Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a indiqué que «cette augmentation du recours à la peine de mort…..illustre d’une dérive préoccupante des droits de l’Homme dans ce pays».Quant à la Haut commissaire des Nation unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a dénoncé «le manque de transparence dans les procédures judiciaires, les inquiétudes majeures quant à l’équité des procès et le grand nombre d’infractions pour lesquelles la peine de mort peut être appliquée en Irak». Aussi a-t-elle exhorté le gouvernement irakien «à cesser toutes les exécutions et, en priorité, à réexaminer tous les procès des personnes actuellement en attente d’être exécutées».En attendant, Badr Achour a, semble-t-il, passé de vie à trépas après avoir renoncé au jihadisme et décidé de ne plus avoir recours à la force pour quelque raison que ce soit et ne gagnait sa vie qu’à la sueur de son front, puisqu’il travaillait avec un Irakien qui n’a rien de terroriste ou d’extrémiste de mauvaise aloi.A rappeler qu’après l'invasion de l'Irak en 2003, les autorités irakiennes avaient procédé à de nombreuses arrestations de ressortissants de pays arabes suspectés de s'être rendus dans le pays pour combattre les forces d'occupation. Bon nombre de ces ressortissants arabes résidaient en Irak bien avant l'invasion du pays en 2003 et la chute du régime de Saddam Hussein.17 Avril 2012, Larbi BouhamidaSource : Libération

 

Le Maroc suit de près la situation des ressortissants marocains ayant été condamnés à la peine capitale en Irak, et place cette affaire au centre des priorités dans ses relations avec ce pays, a affirmé, lundi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani.

Répondant à une question du groupe du Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM) à la Chambre des représentants, le ministre a indiqué que son département est intervenu auprès du ministre irakien des Affaires étrangères, Hochiar Zebari, afin de suspendre l'application de cette peine et permettre aux familles des mis en cause de leur rendre visite tout en améliorant les conditions de leur emprisonnement.

Le Maroc a aussi proposé de commuer la peine de mort en peine d'emprisonnement et de rapatrier ces ressortissants marocains dans leur pays pour y purger leur peine, a-t-il ajouté.

Ces efforts ont permis de commuer la peine capitale en peine d'emprisonnement en faveur d'un détenu, a relevé M. El Otmani, assurant que les concertations se poursuivent en ce qui concerne les autres détenus et que le ministère transmet toute information concernant les Marocains emprisonnés en Irak à leurs familles.

17/4/2012

Source : aufait

La France, engagée dans une politique de maîtrise de l'immigration avec la signature d'une quinzaine d'accords de gestion des flux depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy en 2007 à l'Elysée, peine à conclure les négociations avec les principaux "pays source".

La France, engagée dans une politique de maîtrise de l'immigration avec la signature d'une quinzaine d'accords de gestion des flux depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy en 2007 à l'Elysée, peine à conclure les négociations avec les principaux "pays source".

"Cinquante ans après la décolonisation, il faut achever sans tarder avec l'Algérie la renégociation des accords préférentiels en matière d'immigration, qui datent de 1968", a déclaré le président dans une interview à L'Express, daté du 19 au 26 avril.

A la suite du "Pacte européen sur l'immigration et l'asile" adopté en 2008, la France a signé des "accords de gestion concertée des flux" avec le Bénin, le Burkina-Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, le Congo-Brazzaville, le Gabon, l'Ile Maurice, le Liban la Macédoine, le Monténégro, la Russie, le Sénégal, la Serbie, et la Tunisie.

Mais les négociations n'ont pas abouti avec l'Algérie principal "pays source", ainsi qu'avec le Mali et la Chine, alors qu'elles devaient être conclues en 2010. Avec le Maroc, a simplement été signé un accord sur la mobilité professionnelle des jeunes.

Contacté par l'AFP, le ministère de l'Intérieur, en charge de l'Immigration, n'a pas répondu.

Ces pays "se sont rendu compte que les accords proposés ne sont pas si avantageux que cela", parce qu'ils "imposent des conditions en échange d'une aide au développement", estime Stéphane Maugendre du Groupe d'Information et de soutien des travailleurs immigrés (GISTI).

"Ces accords posent un problème de principe puiqu'ils lient gestion des flux et aide au développement qui fait partie de nos engagements internationaux", abonde le Mireille Le Corre, du pool immigration du candidat socialiste François Hollande.

Début 2010, un négociateur malien avait déploré l'attitude de Paris "décidé à aller vite, quitte à utiliser le bâton et la carotte".

Le Mali qui compte 61.000 ressortissants en situation régulière en France, n'a pas signé face au refus de Paris d'accepter la régularisation de 5.000 sans-papiers maliens par an.

Avec l'Algérie, c'est un nouvel avenant à l'accord bilatéral de 1968 que la France tente en vain de signer depuis deux ans. Les Algériens constituent la première communauté étrangère en France.

En 2010, ils étaient 578.000 à détenir un titre de séjour (les binationaux ne sont pas pris en compte), se plaçant devant les Marocains (463.000), les Turcs (191.000), les Tunisiens (177.000) et les Chinois (77.000), selon les chiffres officiels.

"L'Algérie est disposée à réviser l'accord de 1968 pour renforcer les privilèges accordés à ses ressortissants et non pour être alignée sur le droit commun car elle a une relation particulière avec la France", a expliqué à l'AFP une source diplomatique sous couvert d'anonymat.

Au début de l'année, son chef de la diplomatie, Mourad Médelci, a expliqué que l'Algérie souhaitait "préserver" l'accord de 1968 qui "marque la spécificité de nos relations historiques avec les Français" en y ajoutant les "évolutions positives" contenues dans le droit commun "dont bénéficient tous ceux qui ne sont pas Algériens et dont pourraient bénéficier les Algériens".

"Il faudra un dialogue avec l'Algérie qui tienne compte de l'histoire", estime de son côté Mireille Le Corre favorable à une "remise à plat" de l'accord bilatéral.

Autre pays concerné par un projet d'accord, la Chine qui compte près de 80.000 ressortissants en situation régulière et qui envoie désormais le plus grand nombre d'étudiants (10.000 en 2010).

"Nos flux migratoires avec la Chine s'accentuent et nous avons d'ailleurs des discussions importantes, en cours, avec les Chinois en vue de la conclusion d'un éventuel accord migratoire", disait en novembre 2010 l'ancien ministre de l'Immigration Eric Besson. Rien n'a été signé depuis.

18-04-2012

Source : L’Express.fr

Effet crise ou circulaire Guéant, les Marocains résidant à l’étranger envisagent de plus en plus une carrière professionnelle au Maroc. Ils étaient d'ailleurs nombreux à assister à un afterwork, destiné à leur faciliter la tâche. «L'emploi comme un des tremplins du retour au Maroc » était le thème de cette rencontre…Suite

M. Abdelhamid El Jamri a été réélu pour un troisième mandat , lundi à Genève, lors des travaux de la 16-ème session dudit comité, à la présidence du Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Le Maroc continue d’attirer chaque année des milliers de Français qui s’y installent afin de fuir le marasme économique de la France et tenter d’avoir une vie meilleure au Maroc. En 2011, le Maroc a compté au total 44 500 Français enregistrés dans les différents consulats français du royaume. Près de la moitié d’entre eux sont des Marocains Résidents en France.

44 430 Français se sont enregistrés dans les consulats français du Maroc. Près de la moitié d'entre eux sont des MRE.

En 2011, le nombre de Français immatriculés dans les consulats au Maroc a augmenté de 6%. Ils sont au total aujourd'hui 44 430 Français à s'être installés au Maroc, d’après les chiffres de l’Association Démocratique des Français à l'Etranger (ADFE) publiés dans sa revue mensuelle « Français au Maroc » du mois de mars. Cependant, l’ADFE précise que ces chiffres ne tiennent pas compte de tous les Français qui séjournent régulièrement au Maroc puisque certains d’entre eux ne s’inscrivent pas auprès des consulats français au royaume. Il est donc difficile de savoir exactement combien de Français s’installent chaque année au Maroc.

Néanmoins avec les élections présidentielles en France, Viviane Claverie Présidente déléguée de l’ADFE Marrakech explique que ces élections ont encouragé une partie de ces Français déjà installés au Maroc à aller s’inscrire au consulat pour pouvoir voter. Mais cela ne représente qu’une infime partie, insiste-t-elle à dire.

20 à 22 000 MRE sont installés au Maroc

Parmi ces Français inscrits, il y a principalement quatre catégories. Tout d’abord les binationaux, c’est-à-dire les MRE. Ils représentent à eux seuls près de la moitié des Français inscrits, soit environ entre 20 000 à 22 000 MRE qui ont quitté la France pour tenter leur chance dans leur pays d’origine, explique Viviane Claverie. Objectifs : trouver du travail ou lancer leur entreprise. « Cette population est assez jeune. Sa moyenne d'âge se situe entre 25-40 ans. L’une des principales raisons qui la motive à s’installer au Maroc est qu’elle bénéficie déjà de l’appui de sa famille restée au Maroc, une solidarité familiale qui résiste à toute épreuve », précise-t-elle.

La seconde catégorie de Français installés au Maroc est celle des retraités « qui quittent un pays froid pour le soleil. Pour eux, la vie au Maroc est beaucoup plus facile qu’en France parce qu’ils possèdent un pouvoir d’achat plus important qu’en France », ajoute-t-elle.

Maroc, un eldorado pour les Francais?

La troisième catégorie est celle des Français qui ont été touchés par la crise économique et qui espèrent avoir une vie meilleure au Maroc. « Les malheureux, ils ne se rendent pas compte qu’ici aussi c’est la crise ! », lâche Viviane Claverie. « Ces français-là, souvent jeunes, ressentent beaucoup d’amertume parce qu’ils ont abandonné leur pays d’origine et ont quitté leurs amis et familles. Ils se rendent compte que le Maroc n'est pas un eldorado. Alors qu'ils bénéficiaient de certaines aides en France, au Maroc ils n’ont plus le droit à rien. Ils se rendent également comptent que la scolarité des enfants ici est hors de prix, ils ont perdu leurs droits à la Sécurité Sociale et découvrent que la CFE est chère également. Ils s’aperçoient que travailler au Maroc n’est pas si facile et qu’ils ne peuvent pas pratiquer tous les métiers, certaines fonctions étant exerçant en priorité par les Marocains », poursuit-elle.

Enfin la dernière catégorie de Français qui s’est installée et qui mène certainement la meilleure vie au Maroc est celle des hommes d’affaire, les coopérants, comme par exemple les professeurs des établissements scolaires français et les expatriés qui sont cadres pour de grandes multinationales et qui bénéficient d’avantages intéressants en s’installant au Maroc. « Cependant, il y a de moins en moins de coopérants au Maroc car ils reviennent très chers à l’état français. L’administration a tendance à recruter sur place des personnes qui vont prendre la place de ces coopérants », conclut Viviane Claverie.

Casablanca en pôle position des villes d’accueil

En termes de répartitions par ville, Casablanca est celle qui attire le plus de Français représentant 44% des inscrits au consulat, soit 19 513. Vient ensuite Rabat avec 9181 de Français, Marrakech avec 7000, Agadir 3383, Fès 3053 et enfin Tanger 2300.

16/4/2012, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Cette prise de participation s'inscrit dans leurs stratégies de développement et porte prioritairement sur la coopération sur le marché des migrants, notamment par la mise en place de produits et services financiers à destination des marocains résidant en France.

Le groupe français BPCE (Banque Populaire-Caisse d'Epargne) va prendre une participation de 5 pc au capital de la Banque Centrale Populaire du Maroc (BCP) dans le cadre d'un "partenariat stratégique", a-t-on appris lundi auprès du groupe à Paris.

Cette prise de participation, approuvée par les instances de gouvernance des deux groupes, s'effectuera "via une augmentation de capital réservée au Groupe BPCE, sur la base d'une valorisation de 201 dirhams par action, correspondant aux deux dernières opérations réalisées sur le capital de la Banque Centrale Populaire", précise un communiqué de la banque mutualiste française.
Un siège au sein du Conseil d'administration de la BCP sera attribué au Groupe BPCE à la suite de cette prise de participation qui vient ainsi "sceller un partenariat industriel, commercial et capitalistique" entre les deux groupes.

Il s'inscrit dans leurs stratégies de développement et porte prioritairement sur la coopération sur le marché des migrants, notamment par la mise en place de produits et services financiers à destination des marocains résidant en France.

Il concerne également la coopération sur le lancement de produits et services bancaires à destination des clients réalisant des opérations de banque commerciale entre la France et le Maroc, ainsi que sur les activités de banque privée et de gestion de patrimoine, l'établissement de relation d'affaires en matière d'épargne entre les deux groupes, outre la mutualisation de plateformes techniques et la collaboration en matière de croissance en Afrique.

"Forts de leur proximité historique et culturelle, les deux groupes visent à développer à travers ce partenariat stratégique, des synergies industrielles et commerciales au bénéfice de leurs réseaux bancaires respectifs", conclut le communiqué.

16 avril 2012

Source : MAP

Les Français issus de l'immigration africaine ou des territoires français d'Outre-Mer votent en majorité à gauche, selon une enquête de l'Institut des études démographiques (Ined) disponible sur son site internet (ined.fr).

"Les immigrés et les descendants originaires de l'ensemble de l'Afrique ainsi que les originaires des DOM et leurs descendants se distinguent significativement par leur tropisme à gauche", selon cette étude citée par Le Monde.

En revanche, "les immigrés originaires de l'Asie du Sud-Est se caractérisent par une probabilité très faible de se situer à gauche (deux fois moins forte)", relève l'étude intitulée "la fabrique du citoyen".

"La part des sans-réponses et celle des ninistes (ni de gauche ni de droite) constituent selon les groupes entre 37 % et 61 % des réponses", notent les auteurs Patrick Simon et Vincent Tiberj dont le document a été réalisé dans le cadre de l'enquête Trajectoires et origines (TEO).

Cette enquête, conduite entre septembre 2008 et février 2009 auprès de 22.000 personnes, "décrit et analyse les conditions de vie et les trajectoires sociales des individus en fonction de leurs origines sociales et de leur lien à la migration".

"L'origine a donc un poids en soi et il n'est pas réductible aux logiques sociales classiques du placement politique", notent les auteurs en soulignant une "faiblesse de la droite parmi les groupes d'ascendance extra-européenne et parmi les originaires des DOM (départements français hors de la métropole) et leurs descendants".

"Dans aucun de ces groupes, la droite n'atteint la barre des 10% de réponses, et elle ne dépasse pas 5 % parmi les descendants originaires d'Afrique sahélienne, d'Algérie et de Turquie et parmi les immigrés d'Afrique sahélienne, d'Algérie du Maroc ou de Tunisie".

Les comportements discriminatoires et racistes profitent à la gauche. "A l'exception des immigrés et des descendants d'Asie, tous les groupes qui sont exposés aux préjugés racistes et/ou aux discriminations sont également ceux qui sont les plus susceptibles de se placer à gauche".

16 avril 2012

Source : AFP

Chez Moki, on est barman, musulman et républicain de père en fils. Français d'origine algérienne, Parisien toute l'année. A quelques jours de l'élection présidentielle, on est surtout mal à l'aise, une nouvelle fois saisi par le sentiment d'être montré du doigt.

"Est-ce qu'on est musulman ou laïque, Algérien ou Français? Franchement, ce sont des questions qu'on ne se pose pas. J'en ai marre qu'on ait encore à y répondre", lâche Mohand, dit "Moki", 28 ans, gérant du bar du même nom incrusté depuis des décennies rue des Vignoles, dans le populaire 20e arrondissement de Paris.

Lui, avec sa barbe de trois jours, son regard noir et ses T-shirts presque moulants, est avant tout attaché "aux services publics, à la laïcité, au respect des autres, à la République". Il ne se reconnaît pas dans une "communauté musulmane" estimée à plus de 4 millions en France à laquelle, "oui" il appartient sans aucun doute, mais qui ne résume pas "qui" il est.

Le 21 mars, il a compris qu'il lui faudrait encore longtemps se justifier, s'excuser, se démarquer. Ce matin-là, la France bouleversée par les assassinats de militaires et d'enfants juifs dans le sud-ouest, apprennait le nom du tueur en série.

"Quand j'ai entendu +Mohamed Merah, Français d'origine algérienne+, je me suis dit: c'est reparti pour un tour... Déjà qu'on est mal vu".

A 77 ans, son père, Amer Aoudia, en a vu d'autres mais trouve "pesante" la campagne électorale.

"On parle d'immigration, de sécurité, de la viande halal... on mélange tout, on sent la tension qui monte, puis rien ne change, jusqu'à la prochaine élection", résume-t-il.

La dernière fois qu'il est allé acheter de la viande halal (abattue selon le rite musulman) dans une boucherie du quartier, "il y avait plus de clients français (non-musulmans) que de musulmans". "On parle trop de tout ça, ça fait de la publicité à Marine Le Pen (extrême droite) et ça occulte les vrais problèmes", analyse le père de famille.

Les vrais problèmes? "Le chômage", "la précarité", "la solitude". "La vie est plus dure pour nos enfants."

Jeune montagnard débarqué à Paris en 1951 pour rejoindre son père ouvrier, il découvre alors sur ses papiers qu'il est "Français musulman", une catégorie "à part" dont il s'accomode très bien. A 16 ans, il apprend à "lire et écrire le français aux cours du soir" et s'"intègre très facilement".

En pleine guerre d'Algérie, il est "monteur et conducteur de chars d'assaut" dans une usine de la région parisienne qui exporte vers l'Allemagne, puis il enchaîne les petits boulots avant d'acheter un fonds de commerce en 1964, rue des Vignoles. "C'était une épicerie-buvette", qui deviendra un bar à la fin des années 80 quand la chocolaterie voisine est démolie au profit d'un supermarché, promesse d'une concurrence trop rude.

Il se souvient du temps où "on venait chercher des ouvriers" jusque dans son bar: "il y avait du boulot. On quittait une place, on en trouvait une le lendemain".

Ses enfants sont devenus chauffeur de taxi, ingénieur informatique, mère au foyer, barman. Le petit dernier, Hakim, termine à 21 ans un stage à la Bourse de Paris après des études "dans la finance internationale". Il n'a exigé d'eux qu'une chose: "qu'ils apprennent le kabyle, leur langue maternelle".

Quand son fils Moki, qui "s'ennuyait à l'école", lui demande de travailler au bar, il lui en donne la gérance, sans décrocher tout à fait. Amer continue à donner "un coup de main" les samedi et dimanche, vient souvent trinquer au whisky-coca avec quelques clients devenus "les amis" au fil des ans.

Plus que son père, Moki est sensible au racisme ordinaire. Son bar, qui prend soin d'"arrêter les concerts à 22h30", est "le seul du quartier" contre lequel une pétition a circulé. Une fois, on a "refusé" de le servir dans un restaurant du sud-est.

"Quand on voit ça, on est mal. Il y a comme un rejet d'une partie de la population", dit le jeune homme. La gauche l'a déçu, la droite au pouvoir lui renvoie une image qu'il n'aime pas. Il est tenté par la gauche radicale: ce serait un vote de dépit plus que de conviction.

Amer voudrait juste que le président-candidat Nicolas Sarkozy, qui parle d'une République assiégée par "une vague migratoire incontrôlée" en meeting, "se calme".

17 avril 2012

Source : AFP

Les principaux candidats à la présidentielle sont d’accord pour maîtriser les flux d’immigration mais divergent sur l’ampleur d’une éventuelle réduction et sur les moyens d’y arriver.

François Bayrou (MoDem) refuse de fixer un niveau pour l’immigration. Il milite pour une maîtrise des flux avec des régularisations au cas pas cas sur des «critères clairs». Le candidat du MoDem propose de «créer un ministère de l’Égalité, qui s’occupera de toutes les égalités nécessaires en France et de la lutte contre les discriminations».

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) veut réduire de moitié le nombre d’immigrants. Et comme le FN, le candidat souverainiste souhaite rétablir le contrôle aux frontières françaises en dénonçant l’accord européen de Schengen.

François Hollande (PS) veut encourager l’immigration estudiantine et propose que l’Assemblée nationale fixe lors d’un débat annuel le nombre d’entrées en matière d’immigration professionnelle, en concertation avec

les secteurs concernés. Il veut sécuriser l’immigration légale en assurant la stabilité et l’intégration avec des durées de séjour s’échelonnant entre un et dix ans. Concernant l’immigration illégale, il entend régulariser les sans-papiers «au cas par cas sur la base de critères objectifs», reconduire chez eux ceux qui ne sont pas régularisables et annonce «une lutte implacable contre les filières du travail clandestin».

Eva Joly (EELV) veut ôter au ministère de l’Intérieur toute autorité sur l’immigration pour la répartir entre la Justice, les Affaires étrangères et les Affaires sociales. Elle propose d’accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers (hors UE) résidant en France depuis cinq ans, ainsi que la possibilité d’être élus comme simples conseillers municipaux. Elle évoque des critères de régularisation des sans-papiers assez voisins de ceux de Hollande.

Marine Le Pen (FN) consacre 16 mesures à l’immigration. La candidate FN veut réduire en cinq ans le nombre d’entrées de 200 000 à 10 000 par an en supprimant le regroupement familial, en réduisant les demandeurs d’asile et en expulsant les étrangers condamnés pénalement. Elle entend supprimer le droit du sol pour l’acquisition de la nationalité française et veut expulser toute personne qui entre ou se maintient illégalement en France. Les manifestations de clandestins seront interdites. Marine Le Pen veut remettre en cause les accords de Schengen sur la libre circulation des personnes pour reprendre le contrôle des frontières. Elle milite pour la «préférence nationale», réservant la priorité aux Français en matière de logement social, d’allocations familiales.

Jean-Luc Mélenchon (FG) veut abroger toutes les lois sur l’immigration depuis 2002 et permettre à tous les étrangers présents sur le territoire depuis cinq ans d’acquérir la nationalité française. Il entend dépénaliser le séjour irrégulier, fermer les centres de rétention administrative et rétablir le droit au séjour pour raison médicale ainsi que la carte de séjour unique de dix ans.

Nicolas Sarkozy (UMP) souhaite diviser par près de deux, autour de 100 000, le nombre des arrivées sur le territoire. Il veut imposer des conditions strictes au regroupement familial et aux mariages mixtes et faire passer un examen de langue française, réserver RSA et minimum vieillesse aux résidants pouvant justifier de 10 ans de présence en France et de 5 ans de travail. Concernant l’immigration illégale, Nicolas Sarkozy propose un référendum pour confier au seul juge administratif la responsabilité des expulsions des sans-papiers. Il entend poursuivre la politique de régularisation au cas par cas dans laquelle l’administration a un pouvoir étendu faute de «catégories de droit». Pour maîtriser les flux d’entrées, il propose de réformer l’espace de libre circulation européen Schengen.

17/4/2012

Source : DNA

Embauchés dans les années 1970, les salariés marocains de la SNCF n’ont jamais eu les mêmes droits que les cheminots français. Ils sont 744 à assigner leur employeur en justice. Un front commun, malgré des situations individuelles très différentes.

Des durs à la tâche, respectueux de la hiérarchie, pas râleurs. Souvent préposés aux tâches ingrates, les salariés marocains, ou d’origine marocaine, de la SNCF n’ont jamais eu les mêmes droits que les agents français.

Mais depuis que les plus anciens sont partis avec des retraites de misère, ils ont dit «stop». Sept cent quarante-quatre d’entre eux assignent en justice l’entreprise publique pour discrimination tout au long de leur carrière. Le bras de fer a débuté devant les tribunaux en 2003, avec 70 dossiers. Depuis, il traine, ce qui a laissé le temps au rang des plaignants de grossir.

La première plaidoirie devant les prud’hommes de Paris doit se tenir ce mercredi 18 avril. Soixante-deux dossiers de salariés devraient y être épluchés. A moins que les avocats de la SNCF n’en demandent une nouvelle fois le renvoi, le temps de peaufiner la défense de leur client –ce qui est probable «à 90%», nous a indiqué Me Michel Bertin, avocat de l’entreprise publique. Car l’affaire est complexe, le puzzle délicat à reconstituer.

Des statuts différents pour un même boulot

En pleines Trente glorieuses, la Société nationale des chemins de fer a besoin de force de travail bon marché pour construire et entretenir les voies, atteler les wagons, composer les trains. Du boulot pour des gars forts, habitués au grand air et résistants au froid. A cette époque, le recrutement se fait essentiellement au Maroc. Il y en aurait eu environ 2.000 (selon le syndicat Sud rail, la SNCF ne communique pas les chiffres).

Ces hommes ont signé avec la SNCF un contrat de droit privé, «pour travailleur étranger». Dans le jargon du rail, on les appelle les «PS25». En tant que Marocains, le statut plus avantageux de «cheminot» (autrement appelé «cadre permanent») est en théorie hors de leur portée. En vertu d’une clause de nationalité, il est réservé aux Français (et ressortissants de l’UE depuis peu) de moins de 30 ans. Pourtant, le travail effectué est le même.

Un cheminot part à la retraite à 55 ans, avec une pension calculée sur les six derniers mois de salaire. Cotise à une caisse de prévoyance et de soins spéciale, a un déroulement de carrière calqué sur la progression de sa notation, peut voyager quasi gratuitement en train. Sa famille aussi.

Un contractuel cotise, lui, à l’assurance vieillesse et maladie du régime général. Il part à la retraite quand il a fait ses trimestres, généralement vers 62 ans. Sa pension est calculée sur la base de ses 25 meilleures années de travail; il n’est pas intégré au processus de notation de la SNCF, ni aligné sur la même grille salariale; les concours internes ne lui sont pas tous ouverts. De plus, ses facilités de circulation sur le réseau ferroviaire étaient très limitées avant un accord avec la direction en 2009.

Une égalité de papier

Pourtant, le contrat de travail des PS25 précise que «le travailleur étranger a droit au même régime de travail que les ouvriers français», qu'il «doit recevoir à travail égal une rémunération égale à celle de l'ouvrier français de même catégorie» et que «l'égalité de traitement s'étend également aux indemnités s'ajoutant au salaire».  

Ces différences flagrantes de traitement ont motivé Me Léopold Mendès, l’avocat des 744 plaignants, à se saisir de cet énorme dossier.

Il tient le raisonnement suivant: si la clause de nationalité est légale (le Conseil d’Etat l’a déjà reconnue comme telle), elle ne peut cependant justifier un traitement discriminatoire. La SNCF a d’ailleurs déjà été plusieurs fois condamnée pour discrimination à l’égard de travailleurs étrangers, malgré la clause.

«Et comme les emplois qu’occupent mes clients sont les mêmes que ceux occupés par les cheminots, sans qu’ils aient le même traitement, il y a discrimination.»

Un profond ras-le-bol

L’exemple de M’Hammed El Alaoui est emblématique. A 62 ans, c’est le doyen de son équipe. C’est aussi le seul Marocain. Le second plus âgé, un cadre permanent est, à 49 ans, à six ans de la retraite. M’Hammed devra, lui, attendre encore trois ans pour partir avec une pension à taux plein. Ça va être dur. Depuis qu’il a intégré l’entreprise, le 29 mai 1974, il fait «le travail le plus pénible»:

«Pour 1.900 euros nets par mois en comptant les primes, je travaille de nuit, sur les voies. Je change les rails, le ballast, les traverses. J’ai voulu un moment prendre la nationalité française pour passer cadre permanent, mais on m’a dit que j’étais trop vieux, que c’était trop tard. Alors je suis resté où j’étais, toujours à faire le sale boulot. Je suis cassé. J’ai deux hernies. Mais si je suis malade une semaine, j’ai trois jours en l’air! Quand mes collègues sont souffrants, ils sont toujours considérés comme présents et leur caisse leur paie les consultations et les médicaments. C’est de l’injustice. J’en ai ras-le-bol!»

M’Hammed fait partie des 62 agents marocains ou d’origine marocaine dont le cas doit être plaidé le 18 avril.

«D’origine marocaine», parce que plus de la moitié des plaignants (environ 400) ont acquis la nationalité française. Certains ont ainsi pu accéder au statut de cadre permanent bien qu’ils aient dépassé la limite d’âge de 30 ans. Alors que d’autres, devenus Français, sont restés PS25.

«C’est un mélange de situations compliquées, sans qu’on sache pourquoi les carrières ont évolué si différemment d’une personne à une autre», soupire Ahmed Katim, 63 ans et PS25 à la retraite depuis un mois.

C’est lui qui porte ce dossier à bout de bras depuis qu’il s’est rendu compte des écarts de traitement entre salariés. C’était en 2001, avec les premiers départs à la retraite des contractuels marocains.

«Après 32 ans de travail, un collègue ne touchait que 1.943 francs de retraite! Nous, quand on est arrivé du Maroc, on a signé et on a fait confiance, on n’a pas négocié notre salaire ni notre contrat. On a fait le travail le plus pénible, on n’a pas accès aux soins, et voilà ce qu’on touche!»

Même ceux qui sont devenus cheminots sur le tard (passé l’âge de 30 ans) n’ont pas eu un traitement identique à celui de leurs collègues Français d’origine. Leur ancienneté en tant que PS25 n’a pas été prise en compte lors de leur changement de statut. «Ils sont repartis de zéro!», explique Me Mendès.

«Mis à la marge et humilié»

Le cas se corse encore un peu plus avec la situation de Mostafa Rharib. Lui a été embauché sur concours par la SNCF en 1975, dans le cadre d’un partenariat avec l’Office national des chemins de fer marocain. Il avait 20 ans, son BTS tout juste en poche.

Dans le cadre de cet accord, il a obtenu –malgré sa nationalité marocaine– le statut de cadre permanent. Mais «assimilé» seulement. S’il n’est donc pas PS25, il n’est pas tout à fait cheminot non plus. «Je suis dans l’entre-deux», dit-il. Car la SNCF refuse qu’il cotise au régime de retraite de l’entreprise. Il est affilié au régime général, moins avantageux. Et ce bien qu’il soit devenu Français.

Ainsi, à 57 ans, alors que ses collègues cadres permanents sont déjà à la retraite depuis deux ans, Mostafa a encore six années de travail à accomplir pour partir avec une retraite à taux plein. Cette situation le «dégoûte». Lui aussi a décidé de porter plainte pour ne plus se sentir «mis à la marge et humilié». Il fera le 18 avril le déplacement depuis le sud de la France.

Pour son avocat, la difficulté de ce dossier est liée au fait que «selon les cas, la discrimination dont [ses] clients sont ou ont été victimes a muté en fonction des carrières. Il y a des cas de discrimination liée à la nationalité, à l’âge ou à l’origine. C’est beaucoup plus compliqué à saisir que les différences de traitement homme / femme».

Pour chacun des plaignants, il demande à la SNCF 400.000 à 500.000 euros en guise de réparation des dommages. Ce qui, en tout, représenterait 334 millions d’euros.

De son côté, la SNCF dit «ne pas avoir pour habitude de commenter des affaires en cours» mais «espérer que cette affaire se règle au plus vite».

Comment? Au rythme actuel, il faudra des années. Par un accord à l’amiable alors? Possible, quand on sait que la France a gros à jouer avec la construction d’une ligne grande vitesse au Maroc, qui représente un marché de plus d’un milliard d’euros pour les entreprises hexagonales. Ce n’est donc pas vraiment le moment pour les autorités françaises de se mettre à dos leurs homologues marocains, qui suivent de très près cette affaire.

Mais au ministère des Transports, promis juré, on ne se mêle pas de politique. Et on se contente de dire que «bien que la SNCF soit une entreprise publique, il s’agit d’une problématique de droit social qui est gérée en interne».

17/4/2012, Alexandra Bogaert

Source : Slate.fr

L’Europe compte aujourd’hui environ 15 millions de personnes d’origine arabe. Cette population peine parfois à trouver sa place, et il serait intéressant de voir dans quelle mesure l’apprentissage de la langue arabe peut être un facteur de la réussite de l’intégration de enfants et jeunes issus de l’immigration et permettrait un meilleur dialogue interculturel…Suite

D'une rive à l'autre, Kamal Hachkar est parti à la rencontre des «ouled l'blad » juifs. Son documentaire est un cri contre l'amnésie, un vaccin contre l'extrémisme…Suite

48% des Britanniques veulent émigrer en raison de la dégradation des conditions de vie au Royaume-Uni au cours de ces vingt dernières années, a révélé dimanche un sondage de l'institut You Gov.

La cherté de la vie, le climat, le chômage et la hausse de la criminalité sont les principaux facteurs incitant les Britanniques à vouloir changer de pays, selon le sondage qui a touché 1650 adultes.

Les destinations préférées des candidats à l'émigration sont l'Australie, les Etats-Unis et le Canada, précise la même source.

En outre, trois citoyens britanniques sur cinq estiment que la qualité de la vie va encore se détériorer dans les années à venir et que leurs enfants vivront dans des conditions encore plus difficiles.

Selon YouGov, 6% des sondés ont déjà des projets pour partir tandis que 42% d'entre eux affirment qu'ils vont y penser sérieusement.
Le coût de la vie a été cité par 52% des personnes interrogées comme la principale cause de l'émigration.

Seule une minorité de 11% affirme qu'elle resterait au Royaume-Uni quelles que soient les circonstances.

A la question de savoir si les cinq Premiers ministres britanniques qui ont succédé à Margareth Thatcher avaient amélioré les conditions de vie en Grande Bretagne, les Britanniques ont répondu qu'ils ont, au contraire, aggravé la situation "plus particulièrement Gordon Brown et David Cameron".

15 avril 2012

Source : APS

Le Secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Bernoussi, a mis en avant le rôle que peuvent jouer les jeunes de la communauté marocaine établie en France ainsi que ceux du pays d'accueil dans la consolidation des relations d'amitié entre les deux pays.

Les jeunes constituent "une importante relève" à tous les niveaux dans la consolidation des relations entre la France et le Maroc, notamment dans le domaine culturel, a assuré M. Bernoussi qui a reçu vendredi une trentaine de jeunes résidant à Montpellier, en séjour au Maroc.

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du programme culturel du ministère visant à consolider les relations entre les jeunes marocains résidant à l'étranger avec leur pays d'origine en vue de renforcer leur identité nationale dans ses dimensions culturelle et linguistique.

Le ministère accorde une importance particulière à la "dimension culturelle" et œuvre à la promotion de la culture du pays d'origine dans les pays d'accueil, a souligné M. Bernoussi.

Cet intérêt pour la dimension culturelle est aussi partagé par la communauté marocaine du Languedoc-Roussillon (sud de la France). Le président de l'association "Smily", Tarik Saghiry, a ainsi émis le souhait de voir "la mise en place d'évènements culturels dans la région qui mettent en valeur la culture nationale".

A l'occasion du séjour de ces jeunes (âgés entre 18 et 30 ans), l'association Smily a distribué des fournitures scolaires, vêtements et jouets aux enfants de la Maison d'Enfants Lalla Hasna à Casablanca dans le cadre de l'opération "Sourire 2012", a précisé Saghiry.

Rabat est la deuxième escale de ce groupe de jeunes franco-marocains dont le séjour inclut plusieurs rencontres avec des responsables d'organismes publics ainsi que des visites culturelles dans différentes villes du Royaume (Casablanca, Rabat, Fès et Marrakech).

13 avril 2012

Source : MAP

La 4ème édition du Salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain, baptisé Morocco Property Expo, a ouvert ses portes samedi au Palais des Congrès de Montréal, avec la participation d'un grand nombre de promoteurs immobiliers, d'administrations et de banques du Maroc.

Evénement immobilier d'envergure, où sont attendus deux jours durant plus de 10.000 Marocains, selon les organisateurs, Morocco Property Expo s'affiche comme un rendez-vous incontournable de la promotion immobilière et un espace de rencontres entre les professionnels de l'habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers au Maroc.

Durant les deux jours (14-15 avril), les visiteurs du Salon pourront ainsi s'enquérir des nouveautés de l'architecture et de l'urbanisme marocain. La 4ème édition du Salon réunit d'importants promoteurs immobiliers nationaux, représentant notamment les secteurs public et privé, des banques et des compagnies d'assurances, ainsi que des Marocains établis en Amérique du Nord désireux d'investir dans leur pays d'origine.

Elle ambitionne aussi de mettre en place une plateforme d'échange de vues et de débats fructueux dans le but d'inciter les acteurs concernés ainsi que les investisseurs potentiels à tirer profit des avantages offerts par le marché de l'immobilier national.
Fidèle à son rôle d'information, de communication et de rencontres privilégiées entre les professionnels du secteur de l'habitat et acquéreurs potentiels de biens immobiliers au Maroc, ce salon s'inscrit dans le sillage de la dynamique et du boom que connaît le secteur de l'immobilier et des efforts déployés par le gouvernement en vue de faciliter aux citoyens et aux ressortissants marocains résidant à l'étranger l'accès à la propriété.

Lors de cet événement, des conférences et débats ont été animés par des professionnels du secteur qui ont fait le point sur les grandes tendances du marché, le financement, l'assistance médicale, l'assistance en cas de décès et l'assistance juridique à l'étranger, afin d'informer et répondre aux besoins de la diaspora marocaine au Canada.

La soirée de pré-ouverture du Salon a été animée par l'humoriste Abdelkhalek Fahid qui a réussi à séduire un public nombreux.

15 avril 2012

Source : MAP

Une rencontre d'information au profit de 14 associations marocaines actives dans la région de Reggio Emilia (nord de l'Italie) a été organisée, samedi, par le consulat général du Maroc à Bologne.

Cette réunion a été l'occasion d'échanges et d'un débat fructueux au sujet des actions menées au bénéfice des Marocains résidant dans la région et des problèmes rencontrés par ces derniers aussi bien dans leurs relations avec les services consulaires qu'avec les autorités italiennes, a-t-on appris de source consulaire.

Lors de cette rencontre, qui intervient dans le prolongement de celle tenue récemment à Bologne, un hommage particulier a été rendu aux associations marocaines pour le rôle d'encadrement, de soutien et de mobilisation qu'elles jouent aux niveaux social, culturel, religieux, éducatif et sportif, a-t-on indiqué de même source.

Au nombre des questions soulevées durant la rencontre, qui s'est tenue en présence du consul général du Maroc à Bologne, Driss Rochdi, figurent l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine au profit des enfants des membres de la communauté marocaine, la délivrance des documents biométriques (carte nationale, passeport et permis de conduire), les bourses d'études aux étudiants marocains, la prévoyance sociale et l'assistance juridique.

Un intérêt singulier a été accordé lors du riche débat engagé avec les associations aux actions qui seront menées par le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger au profit des Marocains résidant en Italie.

Une série de réunions similaires sont prévues prochainement dans d'autres villes relevant de la compétence de ce consulat comme Sassuolo, Ancône, Florence, Ferrara et Arezzo.

La communauté marocaine en Italie est estimée à près de 500.000 personnes.

15 avril 2012

Source : MAP

Malgré une politique de stigmatisation menée par la droite depuis des années, l’immigration n’effraie pas les Français, beaucoup plus préoccupés par la question sociale.

En lieu et place d’un problème, l’immigration ne serait-elle pas une chance pour la société française ? Après avoir suscité l’ire de ses détracteurs de droite depuis des décennies, cette hypothèse ne serait-elle pas enfin en train de s’imposer raisonnablement ? N’assiste-t-on pas à un déplacement de la question ? Comme le rappelle le sociologue Eric Fassin dans Démocratie précaire, son nouvel essai, “l’évidence trompeuse” de ce problème s’est imposée dès les années 80 avec le FN – “on ne rejetait ses réponses que pour mieux adopter ses questions”. Elle s’est redéployée dans les années 2000 et emballée après les violences urbaines de 2005 et l’élection présidentielle de 2007.

Mais si le mandat de Sarkozy reste marqué par une régression inédite des droits des étrangers, le paradoxe est que sa stratégie politique a culturellement échoué. Comme si trop de zèle xénophobe censé satisfaire une partie de son électorat s’était retourné contre lui. Cet échec réside dans l’écart entre le cadre sécuritaire de sa politique et les représentations réelles que se font les Français de l’immigration.

Une partie de la gauche atone sur le sujet

Toutes les études récentes tendent ainsi à souligner que l’immigration n’est plus perçue comme un problème par la majorité des Français qui s’inquiètent plus de la réalité des inégalités, du chômage ou du pouvoir d’achat. Une nouvelle étude commandée par la Fondation Jean-Jaurès à l’institut HCK confirme cette inversion.

Suite à des entretiens poussés avec des dizaines d’individus ayant voté au moins une fois à gauche, son auteur, l’avocat Ivoa Alavoine, éclaire les représentations actuelles de l’immigration. L’une des questions clés reste la difficulté pour la gauche à “faire entendre une voix différente sur un sujet qui est le réceptacle de tellement d’idées reçues, d’analyses biaisées et de jugements à l’emporte-pièce”. Car face à la question de l’immigration, une partie de la gauche est restée atone, comme si l’impensé avait “longtemps perduré, sur un terrain miné par les représentants d’une droite qui se radicalise”.

L’absence de discours alternatif a “fait le lit des populismes”

Le collectif de chercheurs Cette France-là, piloté par le philosophe Michel Feher, creuse cette question dans son dernier ouvrage, Xénophobie d’en haut, en soulignant que l’absence de discours alternatif a “fait le lit des populismes” dans l’opinion.

“Pour rompre avec la xénophobie politique, il faut et il suffit d’en finir avec une vision du peuple naturellement enclin au rejet des immigrés ou des minorités visibles.”

En réalité, “les classes populaires ne sont pas forcément xénophobes ou racistes, ni d’ailleurs xénophiles ou antiracistes”. Le choix n’est pas à faire entre minorités et classes populaires, “comme si le peuple était blanc et comme si les Français de couleur n’appartenaient pas au peuple”. Pour Cette France-là, “déplacer le regard vers la xénophobie d’en haut, ce n’est pas nier la réalité de la xénophobie d’en bas ; c’est renverser une représentation dominante, non seulement de la société, mais aussi de la politique”.

L’étude de la Fondation Jean-Jaurès donne de ce point de vue raison aux auteurs de Cette France-là, en soulignant la maturité politique des citoyens face à ces enjeux. Dans l’étude, les électeurs potentiels de la gauche se répartissent en deux groupes distincts : les “ouverts” (la France a besoin d’immigration) et les “ouverts-fermés” (tout en défendant ses richesses, ils estiment qu’il faut réduire l’immigration). Alors que pour les “ouverts”, l’immigration n’est pas un problème en soi, pour les “ouverts-fermés”, elle nécessite un traitement spécifique.

“Ouverts” et “ouverts-fermés”

Par-delà ce clivage, l’étude souligne ce qui réunit les deux groupes : l’attachement à l’idée d’une France généreuse et accueillante, la critique des méthodes musclées des expulsions… Les “ouverts-fermés” se revendiquent partisans d’une “immigration réussie” et souhaitent qu’on mette ainsi en place les conditions de cette réussite. Tous plaident pour que l’administration. plutôt que de concentrer ses moyens pour décourager les immigrés par des traitements vexatoires et hors du droit commun, soit au contraire à leurs côtés et encourage leur intégration. La régularisation des immigrés illégaux installés durablement en France et payant des impôts, ayant des enfants scolarisés, fait l’unanimité. Par ailleurs, “l’accès des immigrés réguliers aux aides, allocations, subventions et, d’une manière générale, aux services publics est un objet de fierté de la part des intervenants ‘ouverts’ comme ‘ouverts-fermés’ : l’idée de les conditionner à la nationalité française st unanimement récusée”. Même le droit de vote aux élections locales est perçu comme une étape dans le processus d’intégration des immigrés. Quel aveu d’échec pour la droite ! La “racialisation” de son discours l’a éloignée de ces nombreux Français “rétifs aux associations ostracisantes proposées par Sarkozy, dont le discours de Grenoble, en reléguant la présence des immigrés sur le territoire français au rang d’erreur, fait figure de symbole”.

Si la question du communautarisme suscite toujours quelques inquiétudes parmi les interviewés (comment l’Etat assurera-t-il une coexistence sereine de chacun avec tous ?), les priorités qui se dessinent concernent surtout l’accès des jeunes non-qualifiés à l’emploi, la construction de logements socialement mixtes, la politique urbaine. Ce document de la Fondation Jean-Jaurès rappelle en creux que si la droite a créé une phobie obsessionnelle de l’immigration, la gauche doit répondre avec force à cette question que pose Eric Fassin dans son livre : “Sommes-nous condamnés à la xénophobie ?” Il est temps d’imaginer “un monde où l’immigration ne sera plus un problème”, suggère-t-il, tout en postulant que demain, “on se penchera avec une passion incrédule sur l’époque qui s’achève pour comprendre l’égarement de la France”. Nous aurons à rendre des comptes à propos de notre aveuglement, estime Fassin :

“Comment avons-nous pu prendre la xénophobie pour une fatalité inscrite dans la nature du peuple, et non pour la négation de la démocratie ?”

L’heure est venue pour la démocratie de reprendre enfin ses droits et pour les étrangers de s’émanciper de leur condition indigne de parias.

14 avril 2012, Jean-Marie Durand

Source : Les Inrocks

Sans doute serez-vous nombreux, comme mes premiers lecteurs, à croire que ce titre est une erreur. Qu'il est question de la lutte contre l'immigration, grand thème de campagne, plutôt marqué à droite.

Mon titre n'est pas une erreur, mais c'est la politique menée qui en est une. Erreur d'analyse d'abord, car c'est toujours en tirant parti de ses faiblesses, de ses problèmes, que l'on a les plus grandes réussites. Et que lorsqu'une politique n'aboutit pas aux résultats attendus, il faut envisager d'en changer. Ce qui, à mes yeux, aurait dû être le cas depuis longtemps.

L'immigration est considérée et traitée comme une invasion. Les immigrés qui arrivent en grand nombre en Europe occidentale, proviennent principalement d'Afrique, maghrébine et subsaharienne et des pays d'Europe de l'est. Ils fuient pour la plupart la misère et la famine, pour certains les conflits armés et les massacres ethniques. Les gouvernements et grandes sociétés, européens et nord américains ne sont pas étrangers à ces situations, mais ce n'est pas au centre de notre propos.

Ce que ces immigrés viennent, pour la plupart, chercher en Europe occidentale, est une vie décente. De la nourriture, un logement, des soins et, si possible, de quoi envoyer au pays une aide à leurs familles qui y sont restées.

La stratégie qui consiste à les repousser, à tenter de les dissuader, à leur interdire de travailler d'accéder aux soins, aux écoles, aux services publics, les maintient dans la marginalité. Les discours politiques stigmatisent l'ensemble des populations immigrées qui se sentent : marginalisées, rejetées, maintenues dans des situations précaires. Même au?delà de la réalité, puisque nombreux sont ceux qui, parmi les nationaux, se trouvent également précarisés.

Le communautarisme, ethnique, culturel ou religieux, n'est pas nécessairement un frein à l'intégration. Il peut même en constituer un vecteur et la communauté des portugais installés en France, montre comment le phénomène peut se dérouler. Ce d'autant plus qu'il est allé au terme de son cycle et aboutit, pour une partie de cette population, à un retour au pays réussi. Pour une autre, à une parfaite intégration.

La plupart des immigrés, qui arrivent clandestinement, fournit à des entrepreneurs peu délicats, une main d'oeuvre taillable et corvéable à merci, qui se trouve contrainte d'accepter les tâches dont les autres ne veulent pas, pour des salaires de misère, le plus souvent dans des conditions indignes.

Cette "situation irrégulière" est comme une "aute originelle", dont ils ne peuvent se libérer. Considérés comme bénéficiant d'un système social auquel ils ne contribuent pas. Ils sont jugés responsables de cette situation à laquelle ils ne peuvent en fait rien. J'ai dit par ailleurs que le transfert des charges sociales, sur d'autres bases que les rémunérations, (cf. TVA sociale, mythe et réalité) permettrait de résoudre ce genre de problèmes. Et il doit être clair pour chacun que si les chiffres d'affaires servaient de base aux contributions sociales, ils y participeraient au même titre que le reste de la population et que ceci permettrait d'effacer cette "faute originelle", les sentiments de culpabilité et de rejet qui en résultent. Ce dont il est question aujourd'hui ne relève pas de cette perspective, mais des conséquences de la politique actuellement menée et dont la poursuite est envisagée, du vécu de ces populations et des comportements qui en découlent.

Il n'est pas possible de demander à une personne ou à un groupe, qui se sent rejeté, de faire preuve de civisme et de contribuer à la bonne marche, du système qui le rejette. Au?delà du refus acquis d'avance, se développe une méfiance légitime, laissant présumer que toute contribution risque d'être exploitée à l'encontre de ses auteurs et de leurs intérêts. Toute barrière mise à l'immigration, à l'accès à l'emploi, au logement, aux soins et services sociaux, est d'abord considérée et gérée comme un obstacle à l'intégration, avant qu'elle n'ait pu avoir le moindre effet sur l'immigration elle?même.

Faut?il pour autant laisser se développer une immigration débridée et sans contrôle ? La plupart des immigrés, même parmi les plus récents, en situation irrégulière, ne le souhaitent pas. Lorsque leur ambition est saine et honnête, qu'ils désirent participer au travail et à contribuer à la création de richesse, avant d'en partager les fruits, ils souhaitent qu'il y ait des règles sélectives mais justes. Tenant compte à la fois des compétences et des efforts de chacun.

La politique d'immigration a échoué. Elle a échoué parce que les flux migratoires ne dépendent pas de la volonté des gouvernements, quels qu'ils soient. Ni de leur politique, ni des législations. Qu'il s'agit de choix individuels faits à partir de critères sur lesquels ils n'ont aucune influence.

Il est possible de développer une politique d'intégration. Non pas à partir de choix idéologiques mais à partir de la réalité sociale. Des caractéristiques propres à chaque immigrant et à son désir de s'intégrer, des comportements que l'on peut constater, de la part des nouveaux arrivants mais aussi de ceux qui les accueillent, les assistent ou les exploitent. Porter un jugement de valeur, surtout idéologique et encore plus à priori, interdit d'étudier sérieusement le phénomène. Cela équivaut à choisir une destination et un trajet, sans tenir compte du point de départ. L'expérience a montré que les chances d'y parvenir étaient, pour le moins, modestes.

Cet exposé est abstrait et théorique. Il peut être illustré par un exemple concret. Si les consulats se substituaient aux "passeurs", pour étudier avec le candidat à l'immigration, son projet. Qu'ils n'aient pas une stratégie de dissuasion par tous moyens. Ils pourraient proposer aux candidats des "contrats" impliquant des conditions à remplir, avant et pendant. Connaissance de la langue, d'un métier. Garantie d'un hébergement, que les services municipaux du lieu d'accueil seraient tenus de vérifier. Obligation d'un compte rendu d'activité, mensuel ou trimestriel. Participation à des travaux d'intérêt général, garantie de la responsabilité, de la réparation des dommages, éventuellement causés par eux, par la communauté d'accueil, l'employeur ou une assurance.

Une telle organisation permettrait d'assurer la maîtrise en collaboration avec les immigrés et leurs communautés. Contrairement à la situation actuelle qui détermine des rejets, réciproques et nuisibles. Une telle politique, teintée d'humanisme et non plus de xénophobie, serait susceptible d'orienter le consensus social vers l'apaisement, plutôt que vers les tensions. C'est une tendance trop largement répandue parmi nos dirigeants, notamment politiques, de vouloir nous faire croire, ou de ne tenir compte, que des effets désirés, de leurs discours et des mesures qu'ils prennent, sans jamais en considérer les effets indésirables, fussent?ils, comme dans ce cas, prépondérants.

Il existe une dynamique de l'immigration, il existe également une dynamique de l'intégration. Les deux sont liées et ont une influence sur le consensus social. Une dynamique consiste dans une combinaison de mouvements, qui s'influencent les uns les autres. La lutte contre l'immigration, perçue comme un rejet par les immigrés, pas seulement clandestins, affecte les motivations, la nécessaire volonté à la base de tout processus d'intégration. C'est pourquoi elle a pour premier effet de freiner l'intégration, ce qui est dommageable, pour les populations immigrées, mais surtout pour les pays d'accueil, leurs populations et le consensus social : le désir de vivre ensemble.

16.04.2012, Marc-Albert Chaigneau

Source : Le Monde

Une femme voilée dans un service public : tel a été en 2011 le profil type d’une victime d’acte anti-musulman en France, selon le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Les "insultes et agressions" islamophobes à l’encontre des personnes physiques ont augmenté de "72% entre 2010 et 2011", selon le rapport annuel de l’association, rendu public vendredi 13 avril. Quelque 262 agressions verbales ou physiques se sont produites, contre 152 répertoriées en 2010. En revanche, les atteintes aux bâtiments symboliques (mosquées, cimetières ou commerces musulmans) restent stables avec 36 cas de dégradation ou de profanation.

Créée il y a huit ans, l’association militante, qui propose une aide juridique aux victimes, se fonde sur les affaires qui lui sont directement signalées, et non pas, comme l’Observatoire national de l’islamophobie, dépendant du Conseil français du culte musulman (CFCM), sur les plaintes officiellement enregistrées par la police ou la gendarmerie. D’où le décalage avec les chiffres produits il y a deux mois par cet observatoire qui indiquait que les actes et menaces anti-musulmans avaient augmenté de 34 %, passant de 116, en 2010, à 155 en 2011.

Dans ses annexes, le rapport liste l'ensemble des cas recueillis au cours de l'année. Dans ce mélange d'exemples de niveaux, de pertinence et de gravité variés, on trouve à la fois des cas de femmes à qui il a été demandé de retirer leur voile lors de leur mariage à la mairie ou lors d'une consultation médicale, d'autres qui se font insulter dans la rue ou bien encore les situations les plus litigieuses de candidates libres ou de femmes en formation professionnelle voilées se présentant dans des lycées publics. Le CCIF inclut aussi dans cette liste des contentieux touchant des femmes qui se présentent non voilées à un entretien puis voilées à l'embauche ou de salariées non voilées souhaitant reprendre leur poste avec un voile après un arrêt de travail. Dans ce florilège, on retrouve aussi la phrase de Ségolène Royal lançant à un groupe de personnes, dont des femmes voilées, qui la huent lors d'un meeting "je ne laisserai pas le champ libre aux intégristes".

Les responsables du CCIF restent persuadés que leurs chiffres ne rendent pas compte de la réalité des discriminations. Les personnes concernées ne souhaitent pas forcément porter plainte ou se faire connaître et le CCIF n’est pas connu sur l’ensemble du territoire, souligne le rapport. Soucieuse d’accroitre sa notoriété, l’association organise d'ailleurs le 5 mai son premier diner de soutien, qui aura lieu en présence de l’universitaire Tariq Ramadan

Des femmes visées dans 84% des cas

Du fait de la visibilité de leur foulard islamique, les femmes sont les plus touchées par les menaces, les insultes ou les agressions (84% des cas visant les individus). "Une agression sur cinq est physique" ; onze d’entre elles ont été « violentes », selon le CCIF. S’ils reconnaissent qu’il est parfois difficile de faire une distinction entre un acte raciste et un acte motivé par des raisons religieuses, les auteurs du rapport relèvent la multiplication de cas dans lesquels est mis en avant, sans cadre juridique, le principe de neutralité ou la loi de 2004 interdisant le port du voile aux élèves d’établissements scolaires, qui ne s’applique pas aux mères de famille.

52% des cas répertoriés par le CCIF se déroulent dans les services publics, au premier rang desquels l’école ou l’université, où il est demandé aux femmes, mères d’élèves ou étudiantes, de retirer leur voile. De nombreuses tensions apparaissent aussi au sujet des cantines scolaires, où, selon le CCIF, « on impose aux enfants de manger de la viande [non halal], malgré l’opposition des parents ».

Plainte contre Marine Le Pen

Les insultes interpersonnelles dans l’espace public arrivent en seconde position, tandis que les conflits en entreprise augmentent très sensiblement, passant de 3,5% à 11,4 % des cas en un an. « Le port du voile représente encore une barrière à l’embauche et une cause importante de résiliation d’un contrat », estime le CCIF. Phénomène plus récent, selon l’association, 13,7% des cas se produisent dans le cadre d’une relation commerciale : auto-école, salles de sport, centre de bronzage…

Le CCIF enregistre un pic d’agression en mai 2011 soit quelques semaines après l’entrée en vigueur de la loi interdisant le port du voile intégral ou l’annonce du ministre de l’éducation d’interdire aux mères d’élèves voilées d’accompagner les sorties scolaires. Cinq affaires portées par le CCIF sont en cours devant la justice, dont sa plainte pour provocation à la discrimination et à la haine contre les musulmans, déposée contre Marine Le Pen à la suite de ses propos assimilant les prières de rues à l’occupation nazie.

De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a porté plainte jeudi 12 pour "diffamation, insultes non publiques matérialisées, transmission de documents provoquant la haine". Le CFCM a, ces dernières semaines, reçu dix lettres d'insultes et de menaces, telles que "Musulmans, vous êtes cruels et débiles, je vous souhaite de mourir halal en souffrances continuelles", "Faites le ménage chez vous, sinon ça ira très mal", ou "Assimilez-vous ou partez en terre d'islam".

14/4/2012, Stéphanie Le Bars

Source : Le Monde

La thématique politique de l'intégration des immigrés et de leurs enfants est récurrente en France, après chaque crise, comme lors des drames de Montauban et de Toulouse.

La quasi-totalité des candidats à l'élection présidentielle convient désormais que la maîtrise des flux est un préalable à une bonne intégration, ne serait-ce qu'en raison d'un taux de chômage élevé dans notre pays, encore aggravé par la crise financière de ces quatre dernières années.

Or l'immigration en France est familiale à 80 %. Elle est presque autant masculine que féminine, jeune (32 ans en moyenne) et a vocation à alimenter le marché du travail. Notre pays doit pouvoir aussi réguler cette immigration.

1 - Le gouvernement de notre pays devra soumettre annuellement au Parlement, au vu des capacités nationales d'accueil (école, emploi, logement) le cas échéant déclinées régionalement, un seuil maximum d'immigration qui servirait de référence à la politique d'attribution de visas de long séjour.

2 - Pour répondre à l'objectif de bonne intégration, les Français souhaitant faire venir leurs conjoints étrangers doivent au préalable disposer d'un logement et d'un revenu minimum, comme c'est déjà le cas pour le regroupement familial des conjoints d'étrangers résidant durablement en France

L'un des principaux obstacles à l'intégration est, sans conteste, la concentration des immigrés les plus pauvres et leurs descendants dans l'habitat social dégradé des grands ensembles des années 1960-1970. Ce malaise des banlieues a été marqué par les émeutes dans le département du Rhône aux Minguettes en 1981, à Vaulx-en-Velin en 1990, au Mirail (Toulouse) en 1998, jusqu'aux émeutes trop vite oubliées de novembre 2005.

Dans ces quartiers habitent plus de 4 millions de personnes, 52 % sont des immigrés ou leurs enfants, 64 % en région Ile-de-France. Il s'y développe souvent un entre-soi, parfois communautaire, indifférent au reste de la société, voire, pour les plus jeunes, un rejet violent de tout ce qui est français, même à l'école.

Face à cette lente dérive, le programme de rénovation urbaine, qui mobilise 43 milliards d'euros, fait consensus et devrait être prolongé.

3 - Le moment est venu d'autoriser, sous le strict contrôle des pouvoirs publics, les organismes de HLM à disposer d'informations relatives à la nationalité des demandeurs et des occupants des logements dans l'objectif exclusif d'assurer une réelle mixité dans l'habitat.

4 - Le Haut Conseil recommande que le droit au logement opposable qui vise à reloger des familles en difficulté ne soit plus applicable dans ces quartiers afin de ne pas aggraver les problèmes sociaux qu'ils connaissent et ajouter de la misère à la misère.

Un des défis de l'intégration les plus complexes est celui de l'allégeance affective des immigrés, et plus encore de leurs enfants, à notre pays. Sans nier les handicaps d'ordre culturel, en particulier linguistiques, les enfants de l'immigration, et particulièrement les garçons, sont avant tout marqués par leur origine sociale, pour les deux tiers ouvrière ou employée, alors qu'ils ne sont que la moitié des enfants de la population majoritaire.

L'école aujourd'hui peine à relever ce défi social et culturel.

5 - L'école primaire, et surtout les trois années de maternelle, constitue une étape décisive pour compenser ces inégalités. Il faut donc rendre obligatoire la scolarité dès l'âge de 3 ans, conforter en maternelle, CP et CE1 l'apprentissage du français et y investir en matière d'accompagnement et de soutien.

6 - L'enseignement des langues et cultures d'origine suivi par 80 000 jeunes descendants d'immigrés, conçu il y a quarante ans dans l'hypothèse du retour au pays d'origine, doit être supprimé sans délai. Ces langues s'inscrivent dans le parcours normal d'enseignement des langues vivantes.

7 - Parce que la diversité des origines et convictions est fréquente dans l'école de la République, suscitant plus souvent des tensions, l'Etat doit y appliquer, sans accommodement, le principe de paix sociale qu'est la laïcité, y compris pour les collaborateurs occasionnels du service public. Dans d'autres domaines où s'exprime souvent une discrimination ressentie, en particulier dans l'accès à l'emploi, l'Etat doit engager une politique plus résolue d'égalité de traitement.

8 - C'est le dialogue social qui est le plus efficace pour lutter contre les discriminations dans l'emploi et agir pour la promotion de l'égalité. Les branches et les entreprises doivent, dans ce cadre, s'approprier les outils disponibles de cette politique : recrutement par habiletés, CV anonymes, job dating, parrainage...

9 - Sans recourir aux statistiques ethniques, les entreprises doivent pouvoir mesurer l'égalité de traitement de leurs salariés au moyen d'indicateurs objectifs que sont le sexe, le lieu de naissance, de résidence, l'âge ou la nationalité, comme l'autorise d'ailleurs la Commission nationale de l'informatique et des libertés.

10 - Il est encore nécessaire de préciser la clause d'insertion sociale dans le code des marchés publics en ajoutant la promotion de la non-discrimination parmi les objectifs de cette clause.

La politique d'intégration ne peut enfin se faire sans moyens conséquents.

11 - Dans un contexte de résorption drastique des déficits publics, s'il n'est pas envisageable de revenir sur les baisses de crédits de ces dernières années, il est possible en revanche d'optimiser l'utilisation des moyens disponibles.

Cela devrait passer par la création d'une seule agence de l'intégration et de la cohésion sociale regroupant les moyens des politiques d'intégration et de la ville qui s'adressent aux mêmes publics pour le même type d'actions.

12 - Afin de revivifier les réseaux de terrain, l'Etat doit réinvestir dans les associations oeuvrant pour l'intégration et leur faciliter l'accès aux financements pluriannuels au travers d'un guichet unique qui pourrait être l'agence pour l'intégration et la cohésion sociale.

13.04.2012 , Patrick Gaubert, président du Haut Conseil à l'intégration

Source : : LE MONDE


Le chef de l'Etat a déclaré, vendredi 13 avril, vouloir, s'il est élu, renégocier un certain nombre d'accords sur l'immigration passés avec des "pays amis" ou "voisins", notamment l'Algérie, alors qu'il était interviewé sur la chaîne i-Télé. "Cinquante ans après la décolonisation, il est temps de mettre les choses à plat", a-t-il indiqué. Une renégociation qui participerait, selon lui, à atteindre son objectif de "diviser par deux" les flux migratoires.

Nicolas Sarkozy n'a pas ciblé l'accord franco-algérien au hasard. Les Algériens - avec les Tunisiens - sont soumis à un régime juridique d'entrée et de séjour en France particulier qui date de 1968 et est plus avantageux, sur certains points, que celui de droit commun appliqué aux autres ressortissants étrangers. Héritage de la période coloniale, c'est lui qui permet, en grande partie, que l'immigration algérienne demeure l'un des flux les plus importants d'entrées en France, aujourd'hui.

En matière de titre de séjour, selon les derniers chiffres officiels, avec 24000 titres délivrés - dont plus de 16000 pour motifs familiaux -, les Algériens ont été le plus gros contingent d'étrangers à accéder au territoire hexagonal, en 2010. D'après l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), ils représentaient aussi, en 2008, avec plus de 700000 personnes recensées, la part la plus grande des 5,3 millions d'immigrés vivant dans l'Hexagone.

UN ACCORD RELATIVEMENT SOUPLE

Si la politique des visas s'est beaucoup durcie, ces dernières années, entre la France et l'Algérie, l'accord franco-algérien est relativement souple sur les motifs de régularisation. Après dix ans de présence en France - dès lors qu'il peut le prouver -, un sans-papier algérien a, par exemple, accès de plein droit à un titre de séjour. Chose impossible pour un sans-papier d'une autre nationalité, sauf s'il a entre-temps, éventuellement, fondé une famille.

De la même façon, après cinq ans de présence régulière en France pour raisons familiales - dix ans s'il est célibataire -, un Algérien a accès automatiquement à une carte de séjour de dix ans. Pour les autres nationalités, l'accès à ce titre est bien plus difficile, et beaucoup doivent se contenter de renouveler des titres de séjour d'une validité d'un an. Des titres qui compliquent fortement l'accès aux bons logements ou au crédit.

L'accord franco-algérien est enfin plus avantageux que le régime de droit commun pour les mariages. Si un ressortissant algérien souhaite se marier avec une Française, il n'est pas obligé d'être en situation régulière lors de sa demande. Il lui suffit d'être en mesure de prouver qu'il est "rentré" en France de façon régulière, avec un visa de tourisme ou étudiant, par exemple. Que celui-ci soit arrivé à échéance n'est pas un motif de refus.

PARIS TENTE DEPUIS UN AN DE SIGNER UN ÉNIÈME AVENANT

Les chances de M. Sarkozy de renégocier rapidement cet accord sont toutefois maigres. Le sujet est très sensible en Algérie. Trois avenants ont déjà été signés depuis 1968, et c'est avec peine que Paris tente, depuis un an, d'en faire parapher un quatrième à Alger.

En 2008, suite à la signature d'un accord bilatéral avec Tunis, Paris avait certes réussi à supprimer la régularisation automatique des Tunisiens sans papiers après dix ans de présence. Mais cet accord prévoyait des quotas d'entrées de travailleurs en France en échange de l'aide de Tunis dans le renvoi des sans-papiers. Or, ces quotas n'ont jamais été atteints.

14/4/2012, Elise Vincent

Source : Le Monde

Le Parlement indonésien a ratifié le 12 avril à l'unanimité la Convention de l'ONU sur la protection des droits des travailleurs migrants et de leur famille, que le pays avait signé dès 1993, rapporte Kompas. Adopté en 1990, ce texte n'est entré en vigueur qu'en 2003 après sa ratification par vingt Etats membres. Dans un contexte où les abus sur les émigrés indonésiens suscitent un émoi croissant dans le pays, le ministre du Travail a annoncé que le gouvernement cesserait d'envoyer des travailleurs dans les pays n'ayant pas signé la Convention. Les départs pour l'Arabie Saoudite, le Koweït et la Malaisie ont été récemment suspendus, rappelle le Jakarta Post. Selon Migrant Care, la très active ONG indonésienne de défense des travailleurs migrants, 1 075 Indonésiens sont morts en 2011 en Arabie et en Malaisie, dont 80 % suite à des mauvais traitements et tortures. Les 6,5 millions d'Indonésiens qui travaillent à l'étranger ont renvoyé en 2011 dans leur pays quelque 6 milliards d'euros.

13.04.2012

Source :CourrieCourrier

Le dernier roman de Mustapha Kébir Ammi intitulé «Mardohée » (Gallimard, 20II) est écrit à partir de l'histoire réelle de Charles de Foucauld, captive comme un roman d'aventures. Mardochée, juif de Mogador, né en 1830, a été le premier Marocain à pénétrer à Tombouctou..Suite

La communauté arabe vivant en Italie, a demandé jeudi, la révision de la loi sur l'immigration adoptée en 2009, par le Parlement italien, inspirée par la Ligue du nord, agité au sommet par un scandale financier.

" Après avoir pris connaissance de la démission de Umberto Bossi (chef de la Ligue), nous lançons un appel au Président de la Chambre Gianfranco Fini et au président de la République Giorgio Napolitano, afin qu'ils se fassent les promoteurs d'un amendement de la loi Bossi-Fini compte tenu des politiques saines qu'ils mettent en Âœuvre en faveur des immigrés", a indiqué le président de la Communauté arabe en Italie (COMAI) et de l'Association des Médecins d'origine étrangère (Amtsi), Fouad Aoudi, dans un communiqué.

"Nous ne vous réjouissons pas des malheurs des autres, mais nous n'acceptons plus les instrumentalisations politiques sur le dos des immigrés et sur l'Islam.", a ajouté le signataire du texte, estimant que "pour cette raison, nous demandons que soient symboliquement suspendues les politiques instrumentales promues depuis des années par le leader de la Ligue du Nord, Bossi".

Le président de ces associations a émis le vÂœu que "la nouvelle direction de la Ligue du Nord et en particulier (l'ancien ministre italien de l'Intérieur) Roberto Maroni, puissent apporter un changement aux politiques de la Ligue en matière d'immigration et de dialogue inter-culturel et inter-religieux".

Jugée foncièrement anti-immigrés et abhorrée par les ONG de défense de cette catégorie la loi Fini-Bossi, du l'actuel président de la chambre des députés, alors issu du parti fasciste, avant de changer de cap, et du chef de la Ligue, est en vigueur depuis 2002.
Cette loi encadre très strictement l'entrée des étrangers en Italie, instaurant un fichier d'empreintes génétiques pour les demandeurs de visas, et facilite l'expulsion des immigrés dont le titre de séjour a expiré ou sans document (clandestins).

12 avril 2012

Source : APS

La Banque Populaire s'allie au Ministère Chargé des MRE. Abdellatif Mâzouz et Mohamed Benchaâboun, respectivement ministre chargé des MRE, et Président de la Banque Populaire ont en effet signé une convention de partenariat destinée à mobiliser les compétences marocaines de l'étranger, en les encourageant dans leurs projets d'investissements au Maroc.

Il s'agit dans un premier temps de collecter 150 idées de projets, en retenir une cinquantaine pour leur offrir un accompagnement méthodologique et administratif, en vue de leur concrétisation. Parallèlement, au niveau du Ministère de tutelle, un travail est mené afin d’identifier les compétences dans la diaspora marocaine, et de cerner les secteurs qui les intéressent pour d'éventuels investissements au Maroc.

Jeudi 12 Avril 2012

Source : marance

Un immigré clandestin a trouvé la mort et un autre a été blessé, jeudi, après avoir tenté de prendre la fuite en sautant d'un autocar en marche le long de la route reliant Nador à Oujda, a-t-on appris auprès des autorités locales.

Les deux migrants, originaires de l'Afrique subsaharienne, faisaient partie d'un groupe de 20 candidats à l'immigration clandestine interceptés auparavant, a expliqué la même source.

Les deux victimes ont été évacuées immédiatement par les éléments de la protection civile à l'hôpital Hassani de Nador où l'une d'elles a succombé à ses blessures, précise-t-on.

13 avril 2012

Source : MAP

La presse française a salué, jeudi, le talent "exceptionnel" de l'international marocain de Montpellier, Younès Belhanda, qui s'est affirmé, avec son magnifique doublé, comme l'"homme du match" ayant opposé la veille son équipe à l'Olympique de Marseille (OM), la propulsant ainsi à la tête de classement du championnat français de première division (Ligue 1).

Belhanda qui marque ainsi son premier doublé en Ligue 1, a su au cours du match, "convertir 100 pc de ses tirs (2, dont 1 penalty) et a réussi 24 de ses 30 passes, soit 80 pc d'efficacité dans ce domaine", estime le chroniqueur de l'Equipe, qui a mis notamment l'accent sur le but de "classe internationale" du footballeur marocain qui a mis un terme au suspens lors du match, disputé sur le terrain marseillais, après soixante-dix minutes du début de la rencontre.

"Ce but somptueux, le dixième inscrit cette saison en L1 par l'international marocain (12 sélections, 1 but), a mis un terme au suspens. Il est la conclusion superbe d'une action à dix passes d'une grande limpidité, symbole de l'aisance technique qui émane du leader cette saison", écrit le journaliste pour qualifier cet "enchaînement contrôle de la poitrine et ciseau en pleine lucarne, avec l'aide de la barre transversale".

"Le ballon me vient sur la poitrine. Quand il est en hauteur, j'ai direct l'instinct de faire ce geste. J'essaie d'enchaîner le plus rapidement possible, parce que je sens qu'un joueur vient derrière moi. Ca lobe Mandanda (le gardien de but marseillais) et ça va au fond", raconte le milieu de terrain marocain, content d'avoir inscrit "le plus beau but de sa vie".

Un enchaînement "remarquable" aux yeux de son entraîneur René Girard, car, assure-il, "pour tromper Mandanda, il faut la mettre pile-poil. Il réussit le geste que seul un garçon comme ça est capable de réussir".

"Il a inscrit le plus beau but de la saison de L1 d'une bicyclette consécutive à un amorti de la poitrine, une action qui tourne déjà en boucle sur YouTube", commente, de son côté, le quotidien +Le Parisien+ dans ses pages Sport.

Le journal met en avant le "talent rare" de ce "garçon affable" qui "a mis tout le monde d'accord hier à la 70e minute d'OM- Montpellier".
Il a permis à son équipe d'"achever définitivement Marseille (3-1) et de faire taire tous les partisans du +match arrangé+", en sortant "sous les applaudissements du Vélodrome, qui gronde souvent mais n'oublie pas de saluer les artistes".

"Incontestables leaders du championnat, avec trois points d'avance sur le Paris SG à sept matches du terme, les hommes de René Girard planent à mille lieux au-dessus d'un OM qui n'aura jamais réussi à se libérer à trois jours de sa finale de Coupe de la Ligue", conclut Le Parisien.

12 avril 2012

Source : MAP

Une exposition collective hispano-marocaine d'art plastique, baptisée "CREAMOS à Séville et à Tétouan", sera organisée, du 13 avril au 4 mai, dans la capitale andalouse, à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.

Une soixantaine de toiles réalisées par des étudiants et des diplômés en beaux-arts, ainsi que des artistes plastiques espagnols et marocains seront exposées au public à cette occasion, précise la Fondation dans un communiqué.

Les tableaux ont été sélectionnés suite au 1er concours de peinture rapide organisé, le 17 mars dernier, simultanément à l'Institut national des beaux arts de Tétouan (INBA) et au siège de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet CREAMOS (Programme de créativité artistique entre l'Andalousie et le Maroc) qui a pour objectif le rapprochement entre les deux rives du Détroit par le biais d'une plus large connaissance mutuelle en matière de création, de formation et de gestion artistiques.

Le programme, qui s'articule sur une série d'actions prévues pour 2012 et 2013, ambitionne également de faire connaître de nouveaux artistes dans les deux pays et de développer l'échange entre eux notamment en matière de formation.

La mise en valeur du potentiel considérable des deux parties en matière créative et sa promotion à travers la formation et l'implication des étudiants dans les différentes activités, figurent parmi les objectifs de ce projet.

Des cardiologues marocains et allemands en conclave à Mannheim

Berlin, 12 avr. 2012 (MAP) - Des cardiologues marocains et allemands vont se rencontrer, vendredi à Mannheim (sud-ouest de l'Allemagne), dans le cadre d'une rencontre scientifique destinée à l'échange d'expertise et au renforcement de la coopération bilatérale.
Initiée par le Réseau des compétences marocaines d'Allemagne, cette manifestation sera marquée par l'organisation de séminaires traitant notamment de l'insuffisance cardiaque et des récentes découvertes médicales en matière de cardiologie.

Plusieurs spécialistes prendront part à cette rencontre dont les professeurs Mohamed Benomar du CHU Avicenne-Rabat, Halima Benjelloun, présidente de la Société marocaine de cardiologie (SMC), Naoual Doghmi, ainsi que Rachida Houbal du CHU Ibn Rochd-Casablanca.
En marge de cette rencontre, les associations marocaine et allemande de cardiologie se pencheront sur les moyens de renforcer leur coopération à travers des projets bilatéraux, notamment en matière de formation, d'échange d'étudiants et d'expertise scientifique. Ces propositions seront mise en oeuvre lors du Forum des médecins marocains du monde prévu les 30 juin et 1er juillet prochains à la Faculté de médecine de Casablanca.

12 avril 2012

Source : MAP

Nicolas Sarkozy aime à rappeler à son auditoire que c'est une des grandes lois de son quinquennat. Le 17 mars dernier, en meeting à Lyon, il a notamment qualifié d'"abandon du champ de bataille républicain" la décision du PS de ne pas avoir pris part au vote sur la loi contre le port de la burqa. Il y a un an, le texte interdisant le voile intégral dans l'espace public entrait en vigueur. Non sans avoir essuyé beaucoup de critiques et suscité beaucoup de craintes, finalement infondées.

En un an, le ministère de l'Intérieur a recensé 354 contrôles et 299 verbalisations. "Le texte s'est appliqué dans la sérénité, dans le respect des convictions des uns et de la loi par les autres", affirme le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet. Un avis partagé par Patrice Ribeiro, du syndicat de police Synergie. "Ça se passe bien dans neuf cas sur dix, assure-t-il. Il faut dire qu'on ne fait pas d'excès de zèle. Nous ne sommes pas engagés dans une chasse aux femmes voilées. Ce n'est pas notre mission prioritaire."

"Ne pas en faire des martyres"

Côté justice, les procureurs à qui il revient d'engager ou non des poursuites sur la base du procès-verbal s'en tiennent en grande majorité à un simple "rappel à la loi". "Il ne s'agit pas de faire d'elles des martyres", expliquait, en septembre dernier dans La Croix, l'ancien procureur de Nice Éric de Montgolfier. Le ministère de la Justice a toutefois relevé 312 procédures "orientées par les parquets", 10 ont été classées sans suite et 302 ont fait l'objet d'une "réponse pénale", soit une amende pouvant aller jusqu'à 150 euros ou l'obligation d'effectuer un stage de citoyenneté.

Des condamnations qui font le miel des opposants à la loi. Les adeptes du voile intégral n'attendent en effet que d'être condamnés en justice puisque ce n'est qu'à cette condition qu'ils pourront saisir la Cour des droits de l'homme et faire condamner la France. Plusieurs associations en font leur cheval de bataille. C'est le cas de "Touche pas à ma Constitution", présidée par le très médiatique Rachid Nekkaz. Le millionnaire a créé, il y a un an, un fonds doté d'un million d'euros dit de défense de la laïcité et de la liberté dont l'objectif est de financer les amendes dressées aux femmes portant le voile intégral... partout dans le monde. L'homme a tenu promesse. Pour lui, "cette loi, qui avait pour objectif de permettre aux femmes de se libérer de la contrainte de leurs maris qui les obligeraient à porter le niqab, semble s'être trompée de cible, écrit-il sur le site de l'association. Aucun homme (frère ou mari) d'une femme portant le niqab n'a été inquiété par la police. (...) Au lieu de garantir la liberté de ces femmes, la loi a produit l'effet inverse : elle a assigné à résidence 1 900 femmes chez elles (estimation du nombre de femmes portant le voile intégral en France, NDLR), faisant de la France une prison géante de 550 000 km2".

"Porter le voile par défi"

Si certaines ont renoncé à porter le niqab, au vu des difficultés posées par le texte notamment pour les démarches au quotidien dans les services publics (écoles, transports, banques...), d'autres, au contraire, "le portent par défi", note Wassila Ltaeif, secrétaire générale de Ni putes, ni soumises. Avant sa disparition, le ministère de l'Immigration avait, fin octobre 2010, chargé l'association d'assurer les six mois de pédagogie réclamés par le législateur, avant que la loi n'entre en vigueur, le 11 avril 2011. L'organisation avait reçu une enveloppe de 50 000 euros pour chapeauter le projet. Résultat : "Notre mission a permis de colmater les brèches. Nous expliquons à ces femmes que cette loi leur offre un cadre juridique pour se faire entendre, mais notre message est une goutte d'eau dans la mer. Il reste beaucoup à faire."

Selon Rachid Nekkaz, depuis le 22 septembre 2011, où, pour la première fois, deux femmes ont été condamnées à Meaux (Seine-et-Marne) pour avoir porté le voile sur la voie publique, 18 % de musulmanes se seraient voilées pour la première fois.

12/4/2012, Jamila Aridj

Source : Le Point

L'immigration, le financement des partis et le projet de contrôle des données électroniques sont au cœur des débats politiques et électoraux, à moins d'un mois des élections locales qui doivent se dérouler en Angleterre, en Ecosse et au Pays de Galles.

Les partis de l'opposition veulent se repositionner sur l'échiquier politique au Royaume-Uni mettant en exergue dans leurs stratégies, les "faiblesses" affichées par le gouvernement de Coalition conduit par David Cameron.

Ils amplifient, campagne électorale oblige, le scandale né des pratiques douteuses liées au financement du parti Conservateur.

Depuis le déclenchement de cette affaire, les leaders des partis vont jusqu'à faire valoir que "cette pratique met la démocratie britannique à rude épreuve". L'affaire, qui a porté un coup dur à David Cameron dont le parti est déjà taxé de "club de riches", a fait resurgir sur le devant de la scène politique britannique le débat au sujet de la réforme des règles régissant le financement des partis.

Par ailleurs, le projet du gouvernement Cameron de surveiller l'Internet dans le but de renforcer la lutte contre le terrorisme, constitue un autre sujet d'attaque des partis qui dénoncent une atteinte aux libertés individuelles.

Le projet a suscité une réaction énorme au sein de la profession juridique et groupes de libertés civiles, et ce rejet populaire est récupéré par l'opposition pour améliorer sa popularité à la veille de l'échéance électorale.

Le thème de l'immigration est également au centre de la campagne électorale et les chiffres officiels publiés récemment par l'Office national des statistiques sont régulièrement cités par les représentants de partis pour étayer leurs discours électoraux.

Les mesures de plus en plus sévères prises par le gouvernement Cameron, ne semblent pas encore avoir porté leurs fruits: en l'espace d'un an, de juin 2010 à juin 2011, le nombre de migrants entrés au Royaume Uni s'est élevé à 250.000, a souligné récemment l'ONS.

Mercredi, le Comité parlementaire chargé des affaires intérieures a affirmé que l'agence britannique des contrôles aux frontières (UKBA) ne parvenait pas à s'acquitter de ses tâches élémentaires.

En fournissant des chiffres inexactes liés à l'immigration, la UKBA risque d'affecter la confiance du public dans le gouvernement, ont mis en garde les députés.

Le Comité a critiqué l'agence pour avoir fourni des données "peu claires" et difficiles à suivre.

"Il est difficile de voir ce qui se passe en matière d'immigration si l'agence ne peut pas être précise dans les informations qu'elle fournies au Comité", a souligné le rapport parlemenataire, mettant en exergue "l'échec" de l'agence UKBA de contrôler et de reconduire aux frontières les immigrés clandestins et les étrangers dont les visas ont expiré.

La côte de popularité de David Cameron a chuté à son plus bas niveau depuis son élection en mai 2010, a montré fin mars un sondage YouGov.

L'impopularité de Cameron s'est accrue au cours de ces semaines marquées par des "gaffes politiques", notamment le scandale du financement du parti Conservateur, note YouGov.

30% seulement des électeurs pensent aujourd'hui que Cameron est le meilleur Premier ministre par rapport aux leaders des autres grandes formations politiques.

12 avril 2012

Source : APS

Le ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger organise, du 10 au 17 courant, un séjour culturel en faveur de 30 jeunes marocains résidant (18/30 ans) dans la ville française de Montpellier en vue de "consolider leurs relations avec leur pays d'origine" et "renforcer leur identité nationale".

Cette visite, organisée en partenariat avec l'association "Smiley", a été programmée dans le cadre du programme culturel du ministère qui "ambitionne de consolider les relations entre les jeunes MRE avec leur pays d'origine en vue de renforcer leur identité nationale dans ses dimensions culturelle et linguistique", explique jeudi un communiqué de ce département.

Le programme de ce séjour comporte différentes rencontres avec les responsables du ministère et d'autres organismes publics, à savoir l'Institut Royal de la Culture Amazighe, le Centre régional d'Investissement de Casablanca et la Maison Lalla Hasna pour enfants abandonnés. L'objectif de ces rencontre est de mettre en avant "le rôle important que jouent ces institutions dans le développement politique, culturel, social et économique que connait le Maroc".

Le programme comporte également des visites de plusieurs monuments historiques célèbres à Rabat, Fès, Casablanca et Marrakech.
A l'occasion de ce séjour, l'association Smiley distribuera fournitures scolaires, vêtements et jouets aux enfants de la Maison d'Enfants Lalla Hasna à Casablanca et ce, dans la cadre de l'opération "Sourire 2012", organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, poursuit le communiqué. COM.

12 avril 2012

Source :MAP

Depuis plusieurs mois, les compagnies ferries marocaines vivent des jours difficiles. En cause : la concurrence étrangère, l’envolée des coûts et la crise économique en Europe. Pour restaurer la pérennité de la flotte nationale, les autorités marocaines sont appelées à la rescousse.

Le Maroc pourra t-il sauver la Comanav-Comarit, première compagnie maritime privée marocaine, spécialisée dans le transport passagers et le fret roulant ? Depuis fin mars, c’est l’ensemble de la flotte qui est totalement immobilisée. En Espagne, les autorités portuaires de la baie d’Algésiras ont interdit au ferry rapide Boughaz Express, toute activité sur la ligne Tanger-Tarifa, pour frais portuaires non payés. Depuis le début de l’année 2012, trois autres navires de la Comanav-Comarit, objets de saisie conservatoire pour des créances impayées, sont retenus à quai dans les ports espagnols d’Algésiras et de Tarifa. Dans le port français de Sète, ce sont trois car-ferries qui ont été saisis par la justice, pour cause de factures en souffrance, s’élevant à plusieurs millions d’euros. Le reste de la flotte est immobilisée au Maroc.

Aujourd’hui, les dettes totales de la Comanav-Comarit à l’égard de ses créanciers européens dépassent les 30 millions d’euros. Au Maroc, elles seraient encore plus élevées. Acculée financièrement, la Comanav-Comarit, pourrait se désengager de certaines lignes. Les autorités marocaines planchent par ailleurs sur un rééchelonnement des dettes de la compagnie. Le ministre de l’Equipement et du Transport, Abdelaziz Rabbah, a également annoncé la définition avec les acteurs privés d’une « nouvelle stratégie et d’un plan d’action clair pour le secteur maritime, à travers un contrat-programme en vue de restaurer la compétitivité et la pérennité de la flotte nationale ».

La campagne des MRE approche

A l’approche des vacances scolaires, qui voient affluer dès le mois de juin, un grand nombre de Marocains résidant à l’étranger (MRE), dont quelques 2,5 millions entrant par voie maritime, la situation devient critique. Avec ses douze navires, la Comanav-Comarit assure, en temps normal, une grande partie du transport roulier et passagers sur la période. A ses côtés, les autres compagnies marocaines ne disposent pas de capacités suffisantes : l’IMTC (2 navires rouliers et 2 car ferries), ainsi que Transtour, TJS, Reduan Ferry et FRS Maroc, chacun à la tête d’un car-ferry.

Face à cette crise, le ministère marocain du Transport a lancé début mars un appel d’offres pour l’exploitation temporaire des lignes maritimes de transport de passagers et de véhicules, pour la période courant de mai 2012 à mai 2013. Cet appel d’offres concerne principalement trois lignes : Tanger Med-Sète et Nador-Sète en France, ainsi que Nador-Almeria en Espagne. Une situation qui devrait bénéficier à la concurrence espagnole et italienne. D’ores et déjà, la compagnie italienne Grandi Navi Veloci (GNV) s’est déclarée intéressée par la ligne Sète-Tanger.

Sur l’année, le trafic passagers concerne plus de 3 millions de personnes. En 2010, le taux de participation de l’armement national marocain au transport de passagers représentait 64,7%. Le trafic véhicules avoisine, lui, les 600 000 unités, assuré à plus de 80% par l’armement national.

Difficultés structurelles

Pour El Mostafa Fakhir, secrétaire permanent du Comité central des armateurs marocains (CCAM), les difficultés rencontrées par le transport maritime marocain sont multiples. « Le transport passager a souffert de plusieurs facteurs exogènes. La crise qui touche l’Europe a réduit le trafic, notamment les déplacements des MRE. Il y a également la concurrence du low cost dans l’aérien (…) Le trafic a diminué, mais les charges ont augmenté ! De 350 $ la tonne en 2006, le prix du carburant en soute est passé à 850 $ aujourd’hui. Sans compter que le transfert d’activités de Tanger Ville à Tanger Med a entrainé une forte hausse des redevances et taxes portuaires, celles-ci ont quasiment triplé », explique t-il.

Entre 2010 et 2011, le trafic passager a diminué de 14%. Ce trafic passager assuré par les compagnies marocaines représente un chiffre d’affaires de quelques 150 millions d’euros par an. Avec la crise, les financements et les délais de paiement se sont réduits, aggravant d’autant la situation du pavillon de la marine marchande marocaine.

Outre la baisse du trafic et la hausse des charges, les compagnies locales souffrent d’un manque de compétitivité de la main d’œuvre à bord des navires. L’ouverture du transport maritime à la concurrence étrangère en 2007 ne s’est pas accompagnée d’une évolution parallèle de la législation et de la fiscalité : en l’absence de « registre bis », les équipages marocains sont plus chers que les marins étrangers, souvent philippins, embarqués sur les navires européens. « Le transport maritime marocain a souffert de la politique de libéralisation à tout va. L’open sea, en 2007, s’est fait sans mesure d’accompagnement. L’ouverture à la concurrence étrangère est totale et sans réciprocité », déplore El Mostafa Fakhir.

Le droit maritime marocain inadapté

Le droit applicable au domaine maritime date de 1919. Ces textes ne permettent pas à l’armement marocain d’être flexible au niveau de la nationalité des navires et de la gestion des gens de mer. Les armements étrangers qui immatriculent leurs navires sous pavillon de complaisance ou pavillon bis bénéficient, eux, d’avantages fiscaux.

« Malgré les difficultés, il n’est pas question d’abandonner le secteur, nous avons une obligation de continuité de service. L’essentiel du trafic passager, ce sont les MRE. Et pour ces familles marocaines, notamment pour les familles nombreuses, le transport maritime reste la solution la plus compétitive », souligne El Mostafa Fakhir.

Le ferry est aussi plus pratique que l’aérien pour le transport des bagages et des cadeaux à la famille, lors du retour au pays. Les habitudes de consommation sont très ancrées. Les traversées sont de plus en plus confortables, le ferry donne aux familles le sentiment de vivre une mini croisière.

L’outil est là : entre 2007 et 2010, les armateurs privés marocains, principalement les groupes IMTC et Comarit, ont investi près de 5 milliards de MAD (442 millions €) pour le renouvellement et la modernisation de leur flotte.

Mais aujourd’hui, il y a urgence. C’est le pavillon marocain qui est menacé.

12/4/2012, Christelle Marot

Source : Econostrum

Pas un jour ne passe sans qu’il n’y ait un acte islamophobe en France commis contre des individus ou des institutions, estime le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Selon le rapport 2012 de l’association, consulté par Saphirnews et qui va être rendu public sous peu, les actes islamophobes dans le pays sont en hausse de 58,5 % en 2011 comparé à 2010, balayant ainsi d’un revers de main les premiers chiffres communiqués par le Conseil français du culte musulman (CFCM). Sur les 298 actes recensés, les musulmanes restent les premières victimes (84,7 %). Selon le président du CCIF, Samy Debah, un engagement accru des musulmans de France dans la vie politique du pays est une solution pour combattre les discours islamophobes de la classe politique.

L’islamophobie gagne du terrain en France. Avec pas moins de 298 actes anti-musulmans recensés en 2011, l’islamophobie est bien la première forme de racisme dans l’Hexagone qui enregistre la plus forte augmentation, soit 58,5 % selon le rapport 2012 du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Un chiffre très en-deçà des 34 % annoncés par l’Observatoire contre l’islamophobie en France, rattaché au Conseil français du culte musulman (CFCM), et par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), qui tirent ce chiffre du ministère de l’Intérieur.

« Ce chiffre n’est pas crédible. Le ministère ne comptabilise pas les actes de discriminations envers les musulmans, qui sont les plus nombreux. Il comptabilise encore moins les actes islamophobes dans les services publics car ils ne les considèrent tout simplement pas comme tels, sous couvert de la laïcité. C’est pourquoi on parle d’islamophobie d’Etat : après une légitimation de l’islamophobie, on va vers sa légalisation », nous explique Samy Debah, président du CCIF, en faisant référence notamment à la proposition de loi « anti-nounous voilées » et celle interdisant les mères voilées d’accompagner leurs enfants lors de sorties scolaires.
L’Etat est le « principal pourvoyeur d’islamophobes ». 53 % des actes visant les individus se déroulent au sein d’un service public, et plus particulièrement à l’école. « Un acte sur deux dans le service public est le fait d’un agent de l’Education Nationale », fait savoir le CCIF.

Les musulmanes voilées les plus vulnérables

Sur les 298 actes recencés en 2011, 262 ont visé des individus, correspondant à une augmentation de 72 % par rapport à 2010. Comme lors des précédents rapports du CCIF, ce sont encore une fois les musulmanes qui sont les premières victimes de l’islamophobie : 84,73 % des cas les ont visé, soit 10 % de plus qu’en 2010.

Autre constat : l’usage de la violence à l’encontre des musulmans est plus marqué. Une agression sur cinq est physique et 22 % des actes relèvent des atteintes interpersonnelles, « soit 11 fois plus qu’en 2007 et 2008 ». Plus encore dès lors qu’une musulmane porte le voile puisque 94 % des cas d’agressions physiques et verbales les touchent. « Phénomène plutôt récent, 13,74 % des actes se déroulent au sein d’entreprises de service privées : auto-écoles, salles de sport, centres de bronzage, centre de formation professionnelle interdisent l’accès aux femmes voilées », dénonce le CCIF. L’islamophobie dans le cadre du travail est aussi en forte hausse, passant de 3,59 % des actes recensés en 2010 à 11,45 % pour 2011.

Des chiffres encore largement sous-estimés pour le CCIF

Les actes islamophobes touchant les institutions sont également en forte hausse. « Si 21 mosquées ont été visées, les attaques touchent désormais aussi les associations, centre culturels ou boucheries halal », insiste-on.

Malgré l’aggravation conséquente du phénomène constatée par le CCIF en 2011, l’association estime que leurs chiffres restent très en-deçà de la réalité, expliquant ce fait notamment par « le manque de confiance des musulmans envers les institutions ». Selon M. Debah, « le CCIF est certes mieux connu qu’avant mais il n’a pas atteint le degré de notoriété d’autres organisations des droits de l’homme ». « On peut affirmer qu’il n’y a pas un jour qui passe en France sans qu’il y ait un acte islamophobe », estime-t-il.

Le changement par la mobilisation électorale

« Vu les postures prises par différents partis, notamment le PS, on peut craindre que l’année 2012 ne soit pas meilleure pour les musulmans… à moins que les musulmans se mobilisent pour faire valoir ses droits », déclare M. Debah.

Le CCIF fait partie des cinq organisations à avoir lancé l’initiative « Bougez, Votez » dont le but est d’appeler les musulmans à participer à la vie politique française, à commencer déjà par le vote. « Nous constatons que les hommes politiques s’attaquent aux maillons faibles de la République, en l’occurrence aujourd’hui les musulmans » en raison de leur faible engagement politique qui fait que « le risque pris par une figure politique lorsqu’il/elle adopte une position islamophobe » est moindre « de devoir en payer les conséquences ». « Nous sommes persuadés que s’ils se mobilisent en masse à chaque élection, les discours publics vont changer (…), les politiques seront plus attentifs à leurs doléances », assure-t-il.

La lutte contre l’islamophobie n’est clairement à ce jour pas une priorité des pouvoirs publics. Et si les musulmans les poussaient à en faire une priorité ? Les bureaux de vote leur sont ouverts.

12 Avril 2012, Hanan Ben Rhouma

Source : Saphir NeSaphir Newsws

En quelques semaines, Haspop est devenu un phénomène outre-Atlantique : on le reconnaît dans la rue, un million de personnes ont déjà visité sa page sur YouTube… Ce Lyonnais de 32 ans (originaire du Maroc), champion de popping (variété de hip-hop), a réussi à se hisser en demi-finale d'« America's Got Talent » l'équivalent de « La France a d'incroyables talents » le rendez-vous des artistes les plus fous d'Amérique, diffusé sur la grande chaîne nationale NBC. Hassan El Hajjami, de son vrai nom, est à deux doigts de remporter le prix de 1 M$, sa prestation ayant déjà été élue par les téléspectateurs comme la meilleure de l'année. Reste à convaincre, à deux reprises encore, un jury de professionnels impitoyables..Suite

Deux immigrés africains, un Marocain et un Nigerian, ont été blessés à l'arme blanche par trois néo-nazis dans une tentative de crime raciste, dans la région des Marches, en Italie centrale, a rapporté mardi l'agence italienne Ansa.

Les agresseurs, deux étudiants et un ouvrier ont été mis aux arrêts par la police pour avoir poignardé sans raison ces deux ressortissants africains, après leur avoir tendu un guet-apens devant un kiosque à tabacs, selon l'agence.

Lors de la perquisition du domicile du chef présumé des agresseurs, la police a découvert des portraits d'Hitler et de Mussolini, a-t-on ajouté.

Les actes racistes sont devenus de plus en plus fréquents en Italie ces dernières années.

Le 13 décembre dernier, à Florence (Toscane) un quinquagénaire arrive dans un marché fréquenté par des ressortissants sénégalais, et ouvre le feu sur un groupe de vendeurs ambulants, tuant deux d'entre eux et en blessant trois autres, avant d'être arrêté par la police.

La montée de la xénophobie en Italie n'est pas seulement la conséquence de la crise économique. Aujourd'hui, de plus en plus d'utilisateurs de réseaux sociaux dont Facebook revendiquent ouvertement leur appartenance au fascisme, n'hésitant pas à publier le portait de Benito Mussolini.

Dans un récent rapport présenté au parlement italien, il est dit que le racisme et la discrimination raciale sont en augmentation en Italie en 2011 par rapport à l'année précédente.

Selon ce rapport, les principales victimes d'actes de discrimination raciale sont les ressortissants des pays d'Europe de l'est et des Balkans et des pays d'Afrique du nord.

"La discrimination s'exerce surtout, dans les médias et sur l'Internet, amplifiée par l'anonymat qui caractérise les réseaux sociaux", ont expliqué les rédacteurs du rapport.

10/4/2012

Source : Agence de presse algérienne (APS)

Plusieurs rescapés du naufrage d'un bateau qui avait causé la mort de 63 migrants en 2011 au large de la Libye ont déposé plainte contre X mercredi pour "non assistance à personne en danger", mettant explicitement en cause l'armée française.

La plainte a été déposée auprès du Tribunal de grande instance de Paris au nom de quatre survivants, soutenus par une coalition d'ONG, dont la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti).

Ce dépôt de plainte survient deux semaines après la publication d'un rapport de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) qui pointe la responsabilité de l'Italie et de l'Otan dans la mort de ces réfugiés .

Le 27 mars 2011, quelques jours après le début de l'intervention militaire internationale en Libye, 72 migrants d'origine africaine montent à bord d'une fragile embarcation dans l'espoir de rallier les côtes italiennes.

La situation se détériore rapidement à bord du zodiac qui dérive plusieurs jours avant d'être finalement rejeté sur les côtes libyennes le 10 avril. Au total, 63 personnes sont mortes, dont 20 femmes et 3 enfants, dans une zone largement surveillée et patrouillée par les membres de l'Otan participant à l'opération en Libye.

"Alors que beaucoup de navires ou d'hélicoptères des troupes de l'Otan patrouillaient à proximité, personne n'est venu au secours de ces gens qui sont décédés dans des circonstances particulièrement atroces", a indiqué Patrick Baudouin, président d'honneur de la FIDH, lors d'une conférence de presse à Paris.

"Ces personnes pouvaient aisément être sauvées. Il y avait un hélicoptère qui a survolé le bateau et qui a même fourni quelques litres d'eau et quelques aliments et cet hélicoptère est parti comme si de rien n'était. C'est tout à fait inadmissible, la justice est là pour essayer de déterminer qui sont les responsables."

Signaux de détresse

Quelques heures après avoir quitté Tripoli, l'embarcation est survolée par un avion de patrouille français qui prend une photographie du zodiac et le signale aux gardes côtes italiens.

Selon le récit des survivants, l'embarcation est survolée à deux reprises par des hélicoptères dont l'un larguera plusieurs bouteilles d'eau et des biscuits. Les appels de détresse ont été renouvelés toutes les quatre heures pendant dix jours, souligne la FIDH.

"Dès lors qu'il y a eu des signaux de détresse qui ont été donnés, réceptionnés et ça nous en avons la preuve, par des navires qui étaient à proximité, nous attendions de ces navires qu'ils viennent en aide à cette embarcation", indique Patrick Baudouin, qui fait état de 38 navires patrouillant dans la zone en raison du conflit libyen.

"Pour la France, nous avons deux bateaux qui se trouvaient à proximité, c'est la raison pour laquelle une plainte est déposée aujourd'hui en France".

Cette plainte, qui vise principalement les militaires français, pourrait être suivie par d'autres en Espagne, en Italie ou en Grande-Bretagne, souligne-t-on à la FIDH.

"La France n'a ni plus ni moins de responsabilités que les autres pays qui faisaient partie de l'Otan et qui sont intervenus en Méditerranée", selon Patrick Baudouin.

En mai 2011, l'état major français avait démenti l'implication d'un navire français dans cette affaire.

"Le (porte-avions) Charles-de-Gaulle n'a jamais été en contact avec ce type d'embarcation, ni aucun autre bâtiment français, compte tenu de sa position", avait dit à Reuters Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées.

"Le Charles-de-Gaulle ne s'est jamais trouvé à moins de 200 km de Tripoli alors qu'ils annoncent ce bateau à 60 miles nautiques, soit 110 km de Tripoli."

Selon l'Organisation internationale pour les migrations, près de 346.000 étrangers avaient fui la Libye fin mars 2011.

11/4/2012

Source : Reuters

L'agence britannique de contrôle des frontières (UKBA) a été sévèrement critiquée par des parlementaires pour son manque d'efficacité et son incapacité à mener à bien son action.

Dans un rapport publié mercredi, la commission parlementaire des affaires intérieures a déploré l'échec de UKBA de contrôler et de reconduire aux frontières les immigrés clandestins et les étrangers dont le visa a expiré.

Ces défaillances risquent de ternir l'image du ministère de l'Intérieur et par voie de conséquence celle du gouvernement britannique, estiment les parlementaires.

Chargée de contrôler les frontières du Royaume-Uni, UKBA a été mise en place en 2008, en remplacement de la direction de l'immigration au sein du ministère de l'Intérieur.

Cependant, des dysfonctionnements au sein de l'agence ont éclaté au grand jour l'année dernière et ouvert la voie à sa division en deux organisations: UK Border Force, chargée du contrôle des frontières et liée directement au ministère de l'Intérieur et UKBA qui a pris en charge le dossier de l'immigration.

Les parlementaires reprochent à l'agence notamment d'avoir manqué à résoudre les dossiers de quelque 450.000 immigrés et demandeurs d'asile, ainsi que ceux de près de 4.000 anciens prisonniers qui devaient être rapatriés.

Défendant les réalisations de l'agence, le ministre de l'Intérieur, Damian Green, a insisté que UKBA se trouve aujourd'hui dans une situation nettement meilleure qu'il y a deux ans, soit au lendemain de la nomination de l'actuel gouvernement.

11/4/2012

Source : MAP

A quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle en France, le thème de l'immigration reste un enjeu incontournable dans le programme des prétendants à l'Elysée lancés depuis lundi dans une campagne officielle qui semble peu intéresser les électeurs français.

La lutte contre l'immigration irrégulière fait consensus chez les principaux candidats. Le nombre de sans-papiers est évalué entre 200 000 et 400 000, selon une estimation commandée par Dominique de Villepin lorsqu'il était premier ministre (2005-2007) et citée par une étude publiée mercredi.

Le sujet resurgit à chaque élection présidentielle. Cette fois, la question du "juste équilibre" à trouver en matière d'immigration est au cœur du débat électoral, sur fond de creusement de la dette publique, de ralentissement de la croissance, de déséquilibre des comptes sociaux et de montée du chômage. Et la plupart des candidats défendent un "meilleur contrôle" des flux.

Le président-candidat Nicolas Sarkozy veut diviser par deux le nombre d'entrées annuelles.

Pour cela, il entend limiter la délivrance de visas professionnels, veut soumettre les couples mixtes à des conditions de ressources et de logement, et restreindre l'accès à l'emploi des étudiants étrangers. Une volte-face par rapport à la ligne de l'"immigration choisie', fixée il y a cinq ans, avec l'objectif de porter à 50 % l'immigration de travail (aujourd'hui à 15 %).

De plus, Nicolas Sarkozy a élargi la question au niveau européen. En mars dernier, le président sortant a menacé, s'il est réélu, de sortir des accords de Schengen sur la libre circulation dans l'Union européenne, si les frontières continentales ne sont pas mieux contrôlées.

Si le candidat du Parti socialiste (PS) François Hollande souhaite préserver l'immigration légale, avec des régularisations "opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs", il affirme en revanche vouloir conduire une "lutte implacable contre l'immigration illégale et les filières du travail clandestin", notamment en créant une "brigade spécialisée".

"Aujourd'hui, seuls 30 000 des 90 000 personnes qui chaque année sont sous le coup d'une mesure d'éloignement sont effectivement raccompagnés à la frontière. Nous prévoyons d'entamer un dialogue avec les pays source, afin d'obtenir plus facilement les laissez-passer consulaires et ainsi améliorer le taux de reconduite", explique Mireille Le Corre, chargée de préciser la réflexion du candidat PS sur l'immigration.

Comme de coutume, le Front national (FN, extrême-droite) fait de la place des étrangers en France un sujet de surenchère politique.

Pour le parti d'extrême droite, qui a lancé la récente polémique sur la viande halal, "l'immigration non contrôlée est source de tensions" et elle représente "un coût important pour la communauté nationale".

Sa présidente, Marine Le Pen, propose de n'octroyer que 10.000 titres de séjour par an.

Dans un rapport remis en avril dernier à au Premier ministre français François Fillon sur ce thème, le Haut Conseil à l'intégration donne un autre son de cloche.

L'institution souligne surtout que 65 % des descendants d'immigrés vivent en couple avec des personnes de la "population majoritaire" et que seuls 16% des personnes issues de l'immigration ayant la nationalité française ont peu ou pas le sentiment d'être Français.

Au cours des dix dernières années, l'immigration est restée relativement stable. Un peu moins de 200 000 titres de séjour par an sont accordés, tandis qu'environ 100 000 étrangers quittent annuellement le territoire français. Ce qui donne en moyenne un flux net de 100 000 migrants supplémentaires chaque année, selon une étude publiée mardi.

Au-delà du ressenti de la population (52 % des Français estiment que les immigrés sont trop nombreux), la réalité des phénomènes migratoires et leur impact en termes budgétaire, démographique, et économique contredisent souvent les arguments mis en avant dans la campagne présidentielle, relève-t-on.

Ressentie comme "massive" par la population française, la part des immigrés dans l'Hexagone est pourtant moindre que chez les voisins européens. Selon les données de l'OCDE, la France compte 11,6 % de sa population née à l'étranger, contre 12,9 % pour l'Allemagne, 15,5 % pour l'Autriche, 14,3 % pour l'Espagne, et 14,4 % pour la Suède.

11/4/2012

Source : Agence de presse algérienne (APS)

Une cellule dédiée à la diaspora marocaine a été créée récemment au niveau du Centre régional d'investissement (CRI) de Taza-Al Hoceima-Taounat, en prévision de la période de retour des MRE.

Cette cellule sera chargée de recevoir les doléances des MRE, de les accompagner, de les conseiller au sujet des procédures administratives et d'assurer la coordination entre les services extérieurs et les conseils élus.

11/4/2012

Source : MAP

C'est un nouvel ouvrage collectif qui vient enrichir les études sur les migrations et que le chercheur Moha Ennaji vient de publier aux éditions Al-Maarif Aljadida avec le concours de la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’Etranger.

L'ouvrage est baptisé: "Migration et Mondialisation"; il comprend un ensemble de chapitres motivés par l'intérêt grandissant pour les études sur les migrations, explore divers aspects de la diversité culturelle dans les sociétés d’accueil dans une perspective sociologique et comparative.

Pour Moha Ennaji, l'objectif de cette étude est de poser la problématique des migrations et de la mondialisation d’une part, et du multiculturalisme et de la démocratie d’autre part, dans son contexte le plus large et de soulever des questions relatives notamment aux «droits des immigrés et pluralité politique dans les pays d’accueil », « multiculturalisme, laïcité et Islam», «diversité culturelle, démocratie et mondialisation», «migration et co-développement», «migration, genre et droits humains».

L’ouvrage prône un dialogue entre les gouvernements, la société civile et le monde académique pour parvenir à une meilleure compréhension de la relation entre les migrations, le développement et la diplomatie. Il appelle également à de nouvelles stratégies et mesures migratoires adéquates à même de renforcer et élargir les échanges entre les pays du Nord et du Sud.

Professeur aux Universités Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès et de Rutgers aux Etats-Unis, Moha Ennaji est auteur de plusieurs articles et ouvrages portant, entre autres, sur l'identité culturelle, la langue, l'éducation, l'immigration et la société civile: "La culture populaire et la mondialisation" (2008, Dir. Publications de l'IRCAM), "Langue et Genre dans la Région Méditerranéenne", "Multilinguisme, Identité Culturelle et Education au Maroc", "Société Civile, Genre et Développement Durable" en plus d'un nombre considérable d'articles dans des revues spécialisées marocaines, européennes et américaines.

11 Avril 2012

Source : eMarrakech .info

Quinze personnes, qui se disent être des cibles régulières de contrôles d'identité, ont décidé d'attaquer le ministère de l'Intérieur et l'État pour contrôle abusif.

«Nous sommes catalogués comme des délinquants». Régis, avec quatorze autres personnes, a décidé de porter plainte mercredi contre l'État et le ministère de l'Intérieur pour discrimination, selon une information France Info.

Comme les autres plaignants, tous soutenus par le collectif Stop le contrôle au faciès, l'association Open Society justice initiative et le Syndicat des avocats de France, il s'estime être victime de contrôles d'identité répétés au faciès. «Ça fait partie du quotidien. Dans les centres commerciaux, on est contrôlés et on nous vide les poches devant tout le monde», explique également Hakim au micro de la station.

«Les contrôles se multiplient»

Alors que le ministère de l'Intérieur conteste la réalité de ce type de contrôle, Hakim assure, lui, qu'ils «se multiplient». Ce qu'attestent les études sur le profilage ethnique. En 2009, une enquête menée par le CNRS concluait que «les Noirs et les Arabes ont plus de risques d'être contrôlés que les Blancs». De même, les jeunes qui portent «une tenue jeune, type hip-hop» se font davantage arrêter.

À l'heure actuelle, il n'existe pourtant pas de données publiques sur le contrôle au faciès. Il ne donne, en effet, lieu à aucun procès verbal ni a aucune attestation. Eva Joly y est favorable. François Hollande préconise, lui, l'usage de récépissé et envisage une circulaire pour lutter contre ces contrôles au faciès.

11/4/2012, Audrey Pelé

Source : Le Figaro

L'économiste El Mouhoub Mouhoud analyse la place de l'immigration dans la campagne présidentielle. Selon lui, la thèse de Nicolas Sarkozy n'a pas été combattue par François Hollande.

L'immigration a surgi au cours de cette campagne présidentielle, comme par effraction, et ce thème rivalise désormais avec les questions financières. Comment le sujet s'est-il imposé dans le débat politique ?

El Mouhoub Mouhoud : Le vrai débat ne s’est pas imposé. L’alignement sur la thèse Sarkozy-Le Pen - « trop d’immigrés» - a empêché tout débat rationnel au profit de la stigmatisation. Le fait que la France soit classée parmi les derniers pays d’accueil des pays de l’OCDE n’a pas été souligné. Et évidemment, nous n’avons pas eu de débat sur l’efficacité économique d’une politique d’immigration.

L'immigration a été abordée à travers trois prismes principaux : le commerce de la viande halal, le parcours de Mohamed Merah et le poids des étrangers sur le chômage en France. Le débat sur l'immigration vous semble-t-il bien posé, faisant la juste part du symbolique et du factuel ?

E.M.M. : En l’absence de débat rationnel, on a soulevé les peurs habituelles. Le problème du logement, comme celui de l’aménagement du territoire avec les polarisations urbaines auxquelles nous assistons depuis 20 ans (superposition des inégalités territoriales, sociales et ethniques qui cache pourtant un mouvement d’intégration réellement en marche), ont été confondus de manière manipulée ou non aux échecs de la politique d’immigration ou au « trop d’immigrés ».

Certains aspects de l'immigration en France ont-ils été évités ? Par qui ? Pourquoi ?

E.M.M. : On a soigneusement fait exprès ne pas dire que la France n’est plus un pays grand pays d’accueil. En flux, l’accueil d’immigrés permanents se situe entre 160 000 et 180 000 personnes par an, lorsque l’on considère l’ensemble des personnes qui viennent s’y installer. En outre, si l'on raisonne en termes d’immigration nette, ce ne sont plus que 100 000 individus par an qui s'installent en France, soit 0,2 % de la population française. D’après les chiffres publiés par l’OCDE, la France présente l’un des taux d’immigration les plus faibles des pays de l’OCDE, soit deux fois et demi moins que la moyenne des pays de l’OCDE (0,67 %). Elle se place avec l’Allemagne juste avant le Japon, pays le plus fermé des pays de l’OCDE. L’Allemagne a néanmoins accueilli et continue d’accueillir trois millions « d’ Aussiedler » (rapatriés) depuis 1990 et a entamé un débat profond pour une ouverture régulée des flux d’immigration de travail. Elle reçoit aussi environ 300000 travailleurs temporaires, ce qui n’est pas le cas de la France.

S'agissant de François Hollande, sa proposition de consulter le parlement chaque année sur le nombre d'immigrés qui seront acceptés en France, ainsi que la régularisation sur la base des critères énoncés, sont-ils en rupture avec ce que prônait jusqu'ici la gauche ? Quelles différences avec la politique actuelle, tant sur l'immigration que sur l'intégration ?

E.M.M. : La politique française restrictive sur l’immigration de travail ne permet pas de répondre aux besoins de l’économie française. Selon les données de l’OCDE, les flux sont en effet trop bas pour l’immigration de travail, au nombre 20 300 en 2009, soit 11 % de l’ensemble des flux d’immigration permanente. Si l’on retire les migrations de libre circulation (envrion 50 000), c’est-à-dire 30 % des flux, il ne reste plus que les migrations familiales régies par les conventions internationales (84 000) soit 47 % des flux, les migrations humanitaires (8 700) pour 5 % des flux et autres (visiteurs…) pour les 7 % restants. Au lieu d’afficher clairement les besoins de l’économie, et d’y adapter les flux légaux entrants à ces besoins, pour des raisons de communication politique en direction de l’électorat sensible aux thèses populistes, l’immigration clandestine tient lieu de variable d’ajustement. De ce fait, une désinstrumentalisation de la politique d’immigration de travail devrait surtout passer par la création d’un organisme indépendant. A l’instar du Migration Advisory Committee britannique, il produirait annuellement un rapport sur les besoins de main d’œuvre et pourrait faire l’objet d’une discussion au parlement. De ce point de vue cela serait une rupture avec la politique actuelle.

S'agissant de Nicolas Sarkozy qui a proposé un référendum et une réduction puissante du nombre d'entrants, propose-t-il une nouvelle rupture, idéologique et administrative, avec son premier quinquennat ? Quels effets pouvez-vous deviner, sur l'immigration et sur l'intégration ?

E.M.M. : Contrairement au piège dans lequel le débat public a été enfermé volontairement par la majorité, le problème de l’efficacité des politiques d’immigration n’est pas entre fermeture ou ouverture. Ce tabou avait déjà été cassé à juste titre par le président de la république actue, dans les premiers mois de son mandat. De fait, la régression de la position du Président, ces trois dernières années, est évidente. Inefficacité économique et inéquité sont les deux caractéristiques de la politique d’instrumentalisation de la question de l’immigration : circulaire Guéant, décision de réduire l’immigration de travail de manière arbitraire et non fondée économiquement... Résultat : les plus qualifiés ne viennent pas en France et se dirigent vers le Canada, les Etats Unis ou le Royaume Uni, qui vont gagner la course à l’attractivité des compétences et des talents.

Avez-vous été sollicité par un des candidats à l'élection présidentielle, directement ou indirectement ? Sur la foi de son expression publique, comment jugez-vous les propositions de Nicolas Sarkozy ? Et celles de François Hollande ?

E.M.M. : J’avais été sollicité au cours des primaires socialises pour alimenter le débat par les organes de réflexion proches de la gauche. Mais, depuis, le débat sur cette question a disparu. Le silence tient lieu de position. Sarkozy peut continuer à instrumentaliser le débat, sans contradiction majeure, sur le diagnostic comme sur l’évaluation de sa politique d’immigration somme toute inefficace et inéquitable.

11/4/2012, Daniel Bernard

Source : Marianne

La Confédération pense supprimer les visas d'entrée pour les immigrants de pays non européens qui viennent travailler pour trois mois en Suisse. Les ressortissants américains et des Balkans notamment sont concernés.

L'Office fédéral des migrations (ODM) confirme que des réflexions sont en cours. Selon le projet, dont le Tages-Anzeiger se fait l'écho dans sa dernière édition, les personnes désireuses de travailler en Suisse ou d'y étudier pour une période de trois mois au maximum ne devraient plus demander de visa d'entrée.

Sont concernés les ressortissants de 33 pays. Parmi ceux-ci, les États-Unis et le Canada, divers pays d'Amérique du Sud, ainsi que plusieurs pays de la région des Balkans. Sont nommément cités l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Macédoine, le Monténégro et la Serbie.

Via les échanges et la formation continue

En raison des accords passés avec l'Union européenne, la Suisse a déjà supprimé, il y a quelques années, les visas touristiques pour les citoyens des Balkans. Cette fois, elle agit de son propre chef.

Le but désormais est «de supprimer simplement une barrière administrative», explique le porte-parole de l'ODM. Une autorisation de travail restera nécessaire, respectivement une attestation de formation.

L'ODM, qui est subordonné au Département de justice et police de Simonetta Sommaruga, relève que les autorisations de travail posent déjà des exigences élevées. Elles sont accordées, pour l'essentiel, à des personnes bien formées.

Les gens moins bien formés, comme les travailleurs engagées dans l'agriculture, entrent plutôt par le biais des programmes d'échanges ou de la formation continue.

Sans consultation

Le Conseil fédéral devrait se prononcer sur cette réforme après l'été. S'il l'adopte dans sa forme actuelle, elle entrera en vigueur par voie d'ordonnance. Autrement dit, sans procédure de consultation et sans que le Parlement puisse se prononcer au préalable.

Tout le monde ne partage pas toutefois l'avis l'ODM, pour qui le changement «de portée est mineur». Interrogé par le Tagi, Hans Fehr, (UDC, ZH) craint que cette réforme n'augmente encore le nombre d'immigrants dont on ne pourra plus contrôler le départ après trois mois.

Philipp Müller (PRD, AG), juge la proposition tactiquement «très maladroite», vu le contexte déjà surchauffé de la politique migratoire. Lui comme Hans Fehr vont réfléchir à la manière de contrer cette idée

11/4/2012, Marc-Henri Jobin

Source : Le Matin.ch/Newsnet

De plus en plus de foyers préfèrent des femmes de ménage étrangères. Le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur depuis deux ans, au point qu'il est devenu une tendance et un objet de vantardise. Pourtant, de nombreuses employées étrangères le sont illégalement et sont « ramenés » par leur futur patron de leurs voyages avec leurs bagages…Suite

 

Dans beaucoup de pays arabes, deux problématiques furent dominantes lors des dernières années: la dictature et l'immigration. Entre les deux, on jetait un pont, parfois: la dictature empêchait l'immigration. Cette observation, courante et sous-entendue dans les chancelleries, se limitait à la réalité physique des flux. Un pouvoir autoritaire et pro-occidental pouvait faire la police de sa population, en effet. Mais c'est sans compter sur l'immigration imaginaire…Suite

Natif de la ville d'Azemmour , en 1503, Mustapha Zemmouri est le premier Arabe et Africain à fouler le continent américain. Polyglotte remarquable, il a été à la tête d'expéditions d'exploration pour le compte du vice-roi du Mexique...Suite

Des inscriptions comme: «Dehors les Arabes» écrits sur les murs, en corse (Arabi fora) .Un cercueil dessiné à côté. Une fenêtre brisée, des barreaux forcés, un produit inflammable répandu au sol puis allumé. Dans la nuit de samedi à dimanche, à Ajaccio (Corse-du-Sud), une salle de prière musulmane située dans le centre-ville a été partiellement détruite par un incendie criminel, selon le parquet de la ville…Suite

Une batterie de mesures pour réduire l'immigration au Royaume Uni ont été prises ces derniers mois par le gouvernement britannique, mais les spécialistes de la question demeurent sceptiques quant aux résultats obtenus jusqu'à présent.

Réduction des visas de familles, durcissement de la loi sur l'installation des travailleurs qualifiés, réduction du nombre d'étudiants étrangers dans les universités du Royaume, chasse à la migration clandestine, le gouvernement de coalition de David Cameron exploite toutes les voies pour réduire l'immigration qui demeure l'une des questions clés de son programme.

L'objectif annoncé est de réduire à quelques dizaines de milliers le nombre de migrants entrant au Royaume Uni à l'horizon 2015, comme promis en mai 2010, au lendemain de la formation du cabinet.

Pourtant ces mesures de plus en plus sévères ne semblent pas encore avoir porté leurs fruits: en l'espace d'un an, de juin 2010 à juin 2011, le nombre de migrants entrés au Royaume Uni s'est élevé à 250.000, a indiqué récemment l'Office national des statistiques (ONS), rendant pratiquement impossible pour le gouvernement Cameron de réaliser ses objectifs.

Ce chiffre est même en hausse par rapport à l'année précédente (juin 2009-juin 2010) durant laquelle la migration nette était de 235.000, précise l'Office.

La mince satisfaction relevée par le gouvernement de Coalition à la lecture de ces statistiques, est la baisse du nombre d'étudiants admis au Royaume Uni durant cette période faisant dire au ministre de l'immigration, Damian Green, que "les réformes commencent à prendre effet".

Mais, les spécialistes restent sceptiques à l'égard de la capacité du gouvernement à réaliser ses objectifs en matière d'immigration.

Matt Cavanagh de l'Institut de recherche en politiques publiques, a déclaré recemment que les derniers chiffres montrent qu'au cours de la première année complète, entièrement sous le gouvernement de coalition, la migration nette est restée à un niveau record de 250.000. "En d'autres termes, le gouvernement n'a fait aucun progrès sur sa promesse de réduire la migration nette à des dizaines de milliers à la fin de son mandat", a-t-il relevé.

"La réduction de l'immigration est un objectif légitime, mais les politiciens doivent se méfier de promettre ce qu'ils ne peuvent pas réaliser, ce qui diminue leur crédibilité", a-t-il ajouté.

Habib Rahman, représentant du Conseil mixte pour la protection des immigrés, s'est dit quant à lui "très inquiet" au sujet de la stratégie du gouvernement tendant à réduire les visas de regroupement familial, à titre d'exemple.

Selon lui, la tentative effrénée du Home Office (ministère de l'Intérieur) à réduire le nombre de migrants au Royaume-Uni a un coût humain et se fait au détriment des droits de l'homme.

"Nous ne pouvons pas denier le droit à ceux qui viennent travailler légalement ici, de vivre avec leurs proches, sous le prétexte que leurs revenus ne leur permettent pas", a dit ce responsable.

10/4/ 2012

Source : APS

La coopération bilatérale en matière de la politique d'intégration des Marocains résidant en Belgique a été au centre d'une rencontre, mardi à Rabat, entre le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, et le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, du commerce extérieur et des affaires européennes, Didier Reynders.

Cette rencontre a été l'occasion d'aborder différents sujets intéressant la communauté marocaine en Belgique, dont le nombre dépasse les 350.000 personnes, a indiqué M. Maâzouz dans une déclaration à la presse, précisant qu'il s'agit, d'une part, d'améliorer leur intégration dans la société belge, et d'autre part, de renforcer les liens qui les attachent à leur pays d'origine.

S'inscrivant dans une série d'entretiens avec les responsables belges, cette entrevue s'est penchée sur la manière de répondre aux attentes des Marocains de Belgique, particulièrement en ce qui concerne les volets culturel, linguistique et religieux, a ajouté le ministre, soulignant qu'il a été également question d'examiner les moyens de bannir les stéréotypes, de développer une meilleure image des MRE et de mettre en valeur les avantages et les points forts de cette communauté.

De son côté, M. Reynders a mis en avant l'excellence des relations maroco-belges, exprimant sa volonté de travailler de manière positive dans le sens d'améliorer le quotidien de cette frange de la population, notamment en ce qui a trait aux aspects culturel et économique.

"Il y a de grands projets de coopération visant à développer l'aspect économique en favorisant l'investissement en Belgique et au Maroc", a affirmé le responsable belge.

Par ailleurs, il a exprimé sa volonté de collaborer avec les responsables marocains en matière d'organisation du culte musulman en Belgique, à travers une formation spécifique, afin qu'il soit bien intégré à la société belge.

Ce entretien intervient après la signature le 28 mars dernier d'une convention avec le ministre en charge de la Formation professionnelle de la commission communautaire française, Emir Kir, portant sur la formation professionnelle de jeunes bruxellois d'origine marocaine ou autre dans les métiers de l'artisanat marocain en vue de faciliter leur insertion dans le marché de travail.

L'entrevue fait également suite à la visite effectuée le 3 avril par M. Maâzouz en Belgique au cours de laquelle il s'est entretenu avec plusieurs responsables belges, notamment la ministre de la culture de la fédération Wallonie-Bruxelles, Mme Fadila Laanan.

10 avril 2012

Source : MAP

Les immigrés et leurs enfants déclarent 2,5 fois plus souvent avoir été discriminés que les autres.

A force d’appeler « populistes » toutes les formations politiques qui, en Europe, flirtent avec l’extrême droite, on finirait par penser que leur semblant de modernité prévaut sur leur (bas) fonds de commerce. La crise est pourtant en train de faire tomber les masques, avec une radicalisation manifeste du discours raciste. Comme en témoignent les sites nés aux Pays-Bas et à présent (aujourd'hui à l'initiative du Vlaams Belang) en Belgique pour inviter la population à la délation contre les immigrés illégaux. Sous le regard bien indulgent des formations conservatrices, pressées sur leur flanc droit. Et en dépit du droit et des valeurs fondantes de nos démocraties.

Ce sont les Pays-Bas qui ont ouvert le ban. Le 8 février dernier, le PVV, le Parti pour la liberté de Geert Wilders qui soutient l’actuel gouvernement de Mark Rutte, a mis en ligne un site sur lequel les citoyens peuvent signaler les « nuisances » soit disant provoquées par les ressortissants d’Europe de l’Est. Roumains, Bulgares, Polonais sont particulièrement visés. Quant aux prétextes invoqués, ils concernent le logement et la concurrence sur le marché du travail. On avait beaucoup glosé sur le fameux plombier polonais lors du référendum de 2005. La Constitution n’a pas été adoptée, mais le vice, lui, est tenace.

Sur le site, les citoyens sont ainsi interpellés à propos des ressortissants de l’Est. « Vous causent-ils des problèmes ? Avez-vous perdu votre emploi au bénéfice d’un Polonais, d’un Bulgare, d’un Roumain ou d’un autre citoyen d’Europe centrale ou orientale ? »

Cette initiative du parti de Geert Wilders a reçu la collaboration (le mot est approprié) de plus de 30 000 « bons citoyens », très réactifs en matière de délation. Le site a aussi rapidement été dénoncée par (heureusement) des milliers d’autres citoyens hollandais, puis par le Parlement européen, le 13 mars.

mardi 10 avril 2012, le parti d’extrême droite flamand, le Vlaams Belang (qui prône l’indépendance de la Flandre), a lancé un site similaire, en s’inspirant du précédent hollandais. http://meldpuntillegaliteit.be . Filip Dewinter, le leader de ce petit parti qui compte tout de même 12 députés et 5 sénateurs, a justifié cet appel à la délation par la présence de milliers d’illégaux dans les grandes villes. Les thématiques invoquées sont toujours les mêmes : travail au noir, criminalité, abus sur les prestations sociales.

Que l’intégration soit bloquée par la crise économique, c’est une évidence. Que l’insécurité et la criminalité soient des problèmes quotidiens aux Pays-Bas, en Belgique et ailleurs, ne fait pas de doute. Mais la question soulevée par la création de ces deux sites est d’une autre nature. Peut-on tolérer, au sein de l'Union, le recours à la discrimination et à la délation ?

10 avril 2012

Source : Sud ouest

Alors que la circulaire Guéant fait encore débat en France, Londres réduit à son tour les possibilités pour les étudiants étrangers de travailler au Royaume-Uni à l'issue de leurs études. Dans un contexte de lutte de plus en plus dure contre l’immigration, cette mesure menace l’attractivité des universités britanniques.

La Grande-Bretagne va-t-elle continuer à caracoler dans le peloton de tête des pays attirant le plus d’étudiants étrangers? Sa deuxième place, juste derrière les Etats-Unis, est aujourd’hui menacée.

D’abord pour des raisons internes: depuis aujourd'hui, les étudiants étrangers non européens n’ont plus droit de rester deux ans dans le pays pour travailler sans avoir à demander un visa de travail, comme c’était le cas sous le mesure Tier 1 (ou "Post-study work"). Cette restriction intervient dans le cadre de la politique de plus en plus sévère de lutte contre l’immigration du gouvernement conservateur.

Les étudiants extra-communautaires représentent les 2/3 des demandes de visas. Ainsi 80.000 étudiants étrangers de moins que les années précédentes devraient être admis à poursuivre leurs études au Royaume-Uni lors de la prochaine année universitaire. Aujourd'hui, sur les 369.000 étudiants non britanniques, 262.000 viennent de pays non européens.

Le prétexte? Selon le gouvernement de David Cameron, faire ses études dans les universités et écoles britanniques serait la principale voie empruntée par les candidats à l’immigration.

Barrières physiques et monétaires

L’adoption de ces mesures ne va pas sans poser problèmes : elles vont réduire les ressources non négligeables retirées par les universités de l’accueil d’étudiants étrangers et notamment de ceux en provenance de pays non européens qui paient des frais de scolarité supérieurs.

Ce manque à gagner est d’autant plus problématique que les facs britanniques doivent faire face aux coupes budgétaires décidées par le gouvernement.

Une grande partie d’entre elles ont ainsi été contraintes d'augmenter considérablement les frais déjà élevés de scolarité. Alors qu’une loi votée au parlement en décembre 2010 leur recommandait de les élever de 3.350 livres (4.000 euros) à 6 000 livres (7.300 euros) par an voire exceptionnellement jusqu’à 9 000 livres (11.000 euros), nombre d’établissements ont opté pour cette limite supérieure.

Ils limitent la casse financière, mais se tirent dans le même temps une balle dans le pied en instaurant une barrière financière souvent rédhibitoire pour des étudiants étrangers.

D’autant que la Grande-Bretagne, qui a longtemps surfé sur la demande de formations en langue anglaise pour attirer les étudiants, n’est plus aujourd’hui la seule à proposer des cursus dans la langue de Shakespeare : les pays du Nord, de l’Est, mais aussi la France, se positionnent sur ce créneau.

Un système "trop généreux"

En Inde, où un grand nombre d’étudiants vont étudier dans les universités britanniques, les candidatures pour la rentrée 2012 ont déjà commencé à chuter par rapport aux années précédentes. Sous le programme Tier 1, les étudiants indiens pouvaient commencer à rembourser leur prêt, et amélioraient leurs perspectives d’emploi pour leur retour dans leur pays d'origine grâce à l’expérience acquise au Royaume-Uni.

Mais selon un porte-parole du ministère de l’Intérieur cité par le Times of India,

Ce programme était trop généreux. Il n’y avait aucune restriction et les gens en abusaient".

Alors que les étudiants internationaux rapporteraient plusieurs milliards d’euros par an à l’économie britannique, le ministre de l’immigration Damian Green estime que "la croissance économique et le contrôle de l’immigration ne sont pas incompatibles".

D’autres programmes pour obtenir des visas de travail existent, mais les critères sont particulièrement restrictifs et la plupart des étudiants ne pourront pas répondre aux exigences, notamment financières.

La Chine en profite

Dans les milieux académiques, on ne manque pas de souligner ces contradictions : comment vouloir d’un côté jouer en première division en vantant les mérites des universités britanniques si, par ailleurs, les pouvoirs publics et les établissements eux-mêmes multiplient les barrières tant physiques que monétaires imposées aux candidats ?

La baisse du nombre de visas, tout comme l’augmentation des frais de scolarité, pourraient également menacer des équipes de chercheurs britanniques dans des domaines aussi cruciaux que les biotechnologies, les sciences informatiques ou l’ingénierie dont certaines sont formées, pour l'essentiel, d’étrangers désormais jugés indésirables!

Les universités britanniques, aujourd’hui en première ligne, ne sont d’ailleurs pas les seules à s'inquiéter. Sur le marché mondial des formations, le British Council prévoit ainsi la fin à moyen terme de la prédominance des pays occidentaux.

La Chine, qui a déjà attiré 165.000 étudiants étrangers en 2010, compte en recevoir 500.000 en 2013. Une de leur principale cible : les étudiants africains qui, faute de visas, politiques sécuritaires obligent, voient se fermer les portes des universités anglaises, mais aussi américaines ou françaises.

6/4/2012, Laurence Estival - Clémence Grison

Source : myeurope

Deux jours après la destruction partielle d’une mosquée dans la ville d’Ajaccio par un incendie islamophobe, Yabiladi a voulu savoir comment vit actuellement la communauté marocaine en Corse et si elle ressentait un certain racisme à son égard. Trois Marocaines Malika, Yasmina et Halima (leur prénom a été modifié), qui se connaissent, mais qui ont trois parcours différents, ont accepté de raconter leur quotidien sur l’île de beauté.

Cela fait 6 ans que Malika a quitté Casablanca pour s’installer à Ajaccio et rejoindre son mari français originaire de Corse. Tous les deux possèdent un commerce. Mais l’incendie raciste qui a brulé une partie de la mosquée d’Ajaccio dimanche soir 8 avril a secoué Malika, un acte raciste qui s’est produit à moins d’un kilomètre de son lieu de résidence.

« I arabi fora ! »

« Ca s’est passé vers les 3 heures du matin, ils [ceux qui ont allumé l’incendie] ont arraché les grilles des fenêtres de la mosquée, et y ont aspergé de l’essence puis ont allumé l’incendie. Ils ont ensuite écrit sur le mûr « i arabi fora », ce qui veut dire en Corse les Arabes dehors », explique Malika. « Je me suis sentie vraiment mal après cet incendie. C’est difficile de vivre ici quand ce genre de choses se passent près de chez toi. Je ressens de la colère et de la peur à la fois », ajoute-t-elle. Malgré l’incendie qui a visé toute la communauté musulmane de la ville, Malika affirme qu’elle mène une vie tranquille en Corse, sans jamais avoir eu un quelconque souci avec la population locale. Elle passe ses journées entières à travailler dans son commerce et rentre tous les soirs vers les minuits. « On vit tranquille ici. Mais ceux qui cherchent les ennuis, les trouvent », lance-t-elle.

Néanmoins, elle avoue que les seules fois où elle a vraiment subi des actes de racisme de la part des Corses, c’était des regards de travers lorsqu’elle marchait dans la rue ou lors de sa recherche d’emploi, emploi qu’elle n’arrivait pas à trouver, parce que, dit-elle, elle est Arabe. Au fil de la conversation, Malika se confie encore plus. Elle avoue qu’elle est actuellement en instance de divorce avec son mari et qu’elle veut rentrer définitivement au Maroc. Le coût de la vie à Ajaccio et le racisme latent ont motivé sa décision. « Si je reste ici à Ajaccio, je n’aurais jamais les moyens de me prendre un appartement toute seule. Il faut compter au minimum un loyer de 5000 dirhams. Je préfère rentrer au Maroc. A ce prix-là, je pourrais manger, boire et m’habiller !», déclare-t-elle en darija.

Bientôt un président arabe !

De son côté, Yasmina, vit en Corse depuis 12 ans. Elle est coiffeuse. Casaouia endurcie, pour elle, ce qui est le plus difficile est de vivre sur une petite île où tout le monde se côtoie et se connait. « J’ai des amis corses et je ne les cherche pas. Tant que je reste digne, ils me respectent. Par contre dès qu’ils parlent en mal des étrangers, je les envoie balader, je leur dis que les étrangers aussi ont le droit d’avoir une vie tranquille et de vivre ici », explique-t-elle. A l’instar de Malika, Yasmina ressent également le racisme à travers le regard des gens sur elle dans la rue et surtout lorsqu’elle est avec une de ses meilleures amies qui porte le voile. « Lorsque je vais avec cette amie dans un café, les serveurs ne vont pas nous servir ou parler en corse entre eux devant nous. J’ai déjà entendu des remarques racistes comme par exemple il y a tellement d’Arabes en France, qu’il y aura bientôt un président arabe », ajoute-t-elle. Yasmina évoque également le fait qu’aujourd’hui, il y a de plus en plus de maghrébins qui réussissent dans leur vie, qui ont des commerces ou des magasins, ce qui attise encore plus la jalousie des Corses.

Une Corse d’origine marocaine

Halima a un parcours totalement différent de Malika et de Yasmina. Elle est née en Corse et a vécu toute sa vie sur l’île de beauté. Et elle en est fière. Son père a quitté le Rif pour s’installer en Corse dans les années 70. Elle connaît bien la population locale. Pour elle, les Corses ne sont pas des gens racistes à la base. Selon ses dires, les Corses les plus racistes sont ceux, qui à l’origine ont quitté la Sardaigne et l’Italie pour s’installer en Corse, il y a des décennies. Elle confie que toute sa vie, elle n’a jamais subi de remarques ou de moqueries racistes vis-à-vis de ses origines.

« Mais depuis les attentats du 11 septembre 2001, j’ai senti que le regard des gens sur les Arabes avaient brusquement changé. Après, ça s'est calmé un certain moment. Mais ça a repris de plus belle, surtout après ce qui s’est passé à Toulouse avec Mohamed Merah. Il y a quelques jours un balayeur étranger s’est fait agressé. J’ai l’impression que tous ces évènements encouragent encore plus les gens à passer à l’action ici », lance-t-elle avec son accent corse.

Elle ajoute également que la délinquance a envahi les rues d’Ajaccio, des rues qui autrefois étaient beaucoup plus sûres. Selon elle, tous les problèmes sociaux que les banlieues de Paris rencontrent actuellement, que ce soit la montée du fondamentalisme religieux ou la ghettoïsation sont des problèmes que va devoir affronter la Corse et qui ne vont qu’accentuer encore plus le sentiment de haine à l’égard des communautés maghrébines de l'île.

10/4/2012, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Le gouvernement fédéral a annoncé mardi la mise en place d'un nouveau programme d'immigration pour permettre aux personnes exerçant des métiers qualifiés d'arriver au Canada plus rapidement.

Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a expliqué que le programme, qui cible la main-d'oeuvre dans les domaines de la construction, des ressources naturelles et autres industries similaires, sera lancé plus tard cette année.

« Le gouvernement du Canada reconnaît que notre pays fait face à une grave pénurie dans certains métiers spécialisés. C'est pourquoi nous prenons des mesures concrètes pour remédier à ce problème au niveau national », a déclaré le ministre.

M. Kenney a précisé que ceux qui exercent ces métiers ne représentent qu'un petit pourcentage des immigrants qui arrivent au Canada en vertu du programme actuel de travailleurs qualifiés, ce qui est insuffisant pour répondre aux demandes de l'industrie.

Il a ajouté que les critères actuels d'admission au Canada ciblent davantage les professionnels, ce qui représente un désavantage pour les travailleurs qualifiés.

M. Kenney dit vouloir donner au système suffisamment de flexibilité pour permettre aux entreprises de dénicher les employés dont elles ont besoin.

Ces changements s'inscrivent dans le cadre plus large de réformes d'immigration détaillées dans le budget fédéral du 29 mars dernier.

10 avril 2012

Source : Radio-Canada

Un parti d'extrême droite flamand, le Vlaams Belang, a lancé mardi un site internet s'inspirant de celui lancé aux Pays-Bas par la formation voisine du PVV dirigé par Geert Wilders, pour dénoncer les "illégaux" en Belgique.

Le chef du Vlaams Belang, Filip Dewinter, a justifié cet appel à la délation sur le site http://meldpuntillegaliteit.b par la présence de "dizaines de milliers d'illégaux" dans les grandes villes de Belgique et les problèmes qu'elle provoque selon lui: travail au noir, criminalité, abus sur les prestations sociales. Les faits mentionnés seront communiqués à la police, a-t-il précisé.

Le Vlaams Belang qui prône l'indépendance de la Flandre compte 12 députés et 5 sénateurs mais souffre de la concurrence de la NV-A, un parti populiste qui chasse sur ses terres et réclame également l'indépendance du nord de la Belgique.

L'initiative de M. Dewinter a été dénoncé par le principal mouvement anti-raciste belge.

"Ce point de signalement est parfaitement illégal, M. Dewinter le sait bien. Il veut choquer et provoquer", a ainsi déclaré le directeur du Centre pour l'égalité des chances et de lutte contre le racisme, Jozef De Witte, sur les ondes de Radio 1.

Selon lui, cette initiative rappelle celles prises par les nazis dans les années 1930 ou la Stasi en Allemagne de l'Est.

Filip Dewinter s'inspire du politicien d'extrême-droite néerlandais Geert Wilders, chef du PVV (Parti pour la Liberté), qui a ouvert un site pour appeller les Néerlandais à signaler les "nuisances" qu'ils subissent de la part de ressortissants d'Europe de l'Est ou centrale.
L'initiative a suscité un véritable tollé au sein de l'Union européenne et a été condamnée par le Parlement européen, qui a appelé le 13 mars le gouvernement néerlandais à "condamner" ce site internet.

Le Premier ministre libéral Mark Rutte a refusé de s'exprimer, en soutenant que le site est celui d'un parti, et non celui du gouvernement.
Il a été désavoué fin mars par les députés néerlandais qui ont voté une motion réprouvant le site du parti de Geert Wilders. Les élus députés chrétiens-démocrates, dont le parti (CDA) soutient le Premier ministre libéral Mark Rutte, ont soutenu cette motion, ce qui a été qualifié d'"incohérent" par Geert Wilders.

Le PVV de Geert Wilders, qui compte 23 sièges de députés, ne fait pas partie du gouvernement minoritaire du libéral Mark Rutte, mais il lui assure une majorité avec son soutien à la chambre basse du parlement.

10/4/ 2012

Source : AFP

Un atelier sur le thème: "l'intégration, la citoyenneté et la participation politique" de la communauté marocaine résidant en Espagne sera organisé, les 18 et 19 avril à Cadix (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.

Cet atelier s'intéressera à la question de la participation politique des Marocains résidant en Espagne, tout en se penchant sur les relations bilatérales entre les deux pays et les réformes engagées dernièrement par le Royaume, précise la Fondation dans un communiqué.

Cette rencontre sera une occasion, en outre, d'analyser l'évolution de la migration marocaine en Espagne, ainsi que l'interaction culturelle entre les sociétés des deux pays. Elle verra la participation de sociologues, anthropologues, écrivains, journalistes et universitaires marocains et espagnols qui apporteront leurs points de vues sur ces thématiques.

L'atelier s'inscrit dans le cadre du programme d'activités de l'Observatoire pour la migration et la promotion du dialogue interculturel (MENARA), relevant de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et qui a pour mission notamment la promotion des échanges interculturels entre le Maroc et l'Espagne, à travers la recherche, l'information et la formation.

9/4/2012

Source : MAP

Le rassemblement annuel des Musulmans de France au Bourget dans la banlieue parisienne avait cette année un caractère particulier puisque se tenant, en pleine campagne électorale. La surenchère électorale battant son plein, les Musulmans de France ont fait l'objet d'attaques récurrentes …Suite

Première ressource de devises du Royaume, les Marocains Résidant à l'Etranger peuvent-ils stimuler à la hausse les recettes du secteur du tourisme, la deuxième source de devises?...Suite

Après Martine Aubry, voici Rachida Dati. L'ancienne ministre et députée européenne, Mme Rachida Dati est en visite au Maroc où elle devra animer lundi soir à Marrakech, une rencontre avec la communauté française …Suite

La seconde édition du Festival Almougar N'Nimouda, consacrée à la célébration d'un siècle des migrations marocaines (1912-2012), a clôturé ses travaux samedi à Biogra et àit Baha (province de Chtouka Ait Baba)…Suite

Il reste plusieurs semaines pour aller voir à Paris, à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, l’exposition temporaire intitulée «J’ai deux amours»*.

Pour l’exposition «Jai deux amours», Hou Hanru, Evelyne Jouanno et Isabelle Renard, commissaires de l’exposition ont sélectionné 106 œuvres parmi le fonds d’art contemporain du Musée national de l’histoire de l’immigration et imaginé un parcours en cinq thèmes : départ, voyages, circulations, entre rêve et nécessité, frontières : passages et contrôles, vivre ensemble, réinventer son univers. Ces thématiques sont celles du musée, et toutes les œuvres présentées sont la propriété de l’institution qui, parmi ses attributions, collecte la mémoire de l’immigration. Et c’est justement tout l’intérêt de cette exposition de démontrer, présentation des œuvres à l’appui, que l’immigration est vivante et qu’elle a donné, ces dernières années, naissance à une kyrielle d’artistes** qui se sont accaparés leur histoire.

Isabelle Renard, qui nous a fait visiter «J’ai deux amours», est tout à fait claire dans la présentation qu’elle en fait dans le dossier de presse de l’événement : «Les notions de frontières, de territoire, d’exil, de même que l’enrichissement d’existences en mouvement sont au cœur de la démarche d’un grand nombre d’artistes français ou étrangers travaillant pour la plupart en France.» Il s’agit d’«éveiller l’attention et la sensibilité du spectateur sur les questions soulevées par l’histoire de l’immigration».

Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi. Les artistes exposés nous transportent sans détour dans leur imagination nourrie au réel de la vie de l’immigré, la leur ou celles de leurs aînés. L’immigré, longtemps, a été celui qui n’a pas de parole. Même son chant était réservé à l’entre-soi des cités de travailleurs ou des cafés communautaires. L’immigré n’avait pas de regard, et bien non, la cité nationale de l’immigration démontre le contraire. Dans le mouvement, la descendance de ces générations de voyageurs sait rendre la vue et l’expression aux exilés. L’exil se fait présence. Comme l’écrit Isabelle Renard, «aborder le fait migratoire par le biais de l’art contemporain, c’est envisager un autre type de langage. Non que l’œuvre d’art offre une vérité ou un message plus important que celui de l’historien, du sociologue ou de l’ethnologue. Les œuvres sont des pensées en images, en vidéos, en sculptures».

Dans le même temps, cela replace l’immigration dans la réalité mouvante de la société française, une mouvance qui s’inscrit dans la durée, n’en déplaise aux démangeaisons politiques d’exclusion. En ces temps électoraux, on sort requinqué de cette exposition ; le reste est du domaine de l’indicible, de ce qui ne peut se dire. Le ressenti du visiteur de l’exposition est mis à contribution afin que chacun apporte son regard, sa touche personnelle. Touché dans sa chair par le phénomène de l’immigration, ou simple observateur distant des œuvres, chacun en tout cas ne peut qu’en ressortir ému.

Source : El Watan

Au Maroc, que l'on soit entrepreneur, étudiant en journalisme ou migrant subsaharien en quête d'Europe, chacun a déjà fait son choix pour le second tour de la présidentielle française... De Tanger à Casablanca, tour d'horizon des points de vue sur les différents candidats.

À Casablanca...

À l’école supérieure de journalisme et de communication (ESJC) de Casablanca, la campagne présidentielle française est scrutée à la loupe. Cinq étudiants de deuxième année sont particulièrement attentifs aux arguments des candidats. Et les débats sont loin d’être au niveau de leurs attentes : « Comment a-t-on pu passer autant de temps sur une question aussi futile que l’abattage rituel et la viande halal ? » s’interroge encore Sabrina, qui en veut tant aux hommes politiques qu’aux médias français d’oublier les questions de fond.

« Ici au Maroc, nous sommes lassés d’entendre parler constamment d’immigration, de sécurité et d’islam », ajoute Sarah. Selon elle, la droite n’a cessé de recourir à ces thèmes pour faire peur aux gens. « Dès que j’entends Claude Guéant, j’ai de l’urticaire », ajoute Moustapha. Cet étudiant, originaire du Sénégal, pointe notamment du doigt la fameuse circulaire du ministre de l’Intérieur français, qui limite les possibilités des étrangers diplômés en France d’y obtenir un emploi.

« Deux étudiants marocains de notre école se sont vu refuser le visa pour un échange universitaire à Paris », s’indigne à son tour Sarah, pour qui ces « portes fermées » ternissent durablement l’image de la France auprès des jeunes. Mais les apprentis-journalistes casablancais sont partagés sur les alternatives à Nicolas Sarkozy. « Je regarde les positions des candidats en matière de politique étrangère, sur la construction du Maghreb, mais aussi sur la Palestine », explique Hamza. « Pour le moment, celui qui me plaît le plus, c’est Jean-Luc Mélenchon. Il est honnête et met l’accent sur les travailleurs et la classe moyenne. Et contrairement aux socialistes et à l’Union pour un mouvement populaire (UMP), il ne dépend pas du lobby des grands industriels », estime-t-il.

Un choix bien éloigné de celui de Sabrina : « Je suis plus attirée par un modéré comme François Bayrou, explique-t-elle. Il prend le temps de décrypter les choses… Il n’est pas dans l’excès, comme Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon… » Reste que le candidat socialiste ne suscite guère l’enthousiasme : « François Hollande, c’est un peu un "nounours". On ne sait pas vraiment ce qu’il veut. Il est un peu flou dans son programme, ce n’est pas très rassurant », analyse Moustapha. Comme Sabrina, il le trouve moins bon orateur que Nicolas Sarkozy, dont le programme paraît selon eux plus « structuré ».

Dans un autre secteur d'activité, Adil, patron d’une société industrielle tournée vers l’exportation (400 salariés), penche plus à droite. Sans surprise, il s’attache aux programmes économiques des candidats. « François Hollande sera-t-il capable de réduire le train de vie de l’État ? », se demande-t-il.

La France, premier partenaire commercial du Maroc, a besoin de quelqu’un qui puisse tenir la barre dans les difficultés économiques.

Adil, entrepreneur marocain

« La France, premier partenaire commercial du Maroc, a besoin de quelqu’un qui puisse tenir la barre dans les difficultés économiques », estime-t-il, plus rassuré sur le sujet par Nicolas Sarkozy. Le chef d’entreprise croit aussi déceler un courant « pro-Maroc » à l’UMP, tandis que le Parti socialiste serait « davantage tourné vers l’Algérie ». Une politique étrangère supposée qui le pousse, là-encore, à préférer le président sortant.

« Il a déjà beaucoup fait pour le Maroc », estime-t-il, énumérant les partenariats franco-marocains dans les domaines de l'automobile, du ferroviaire et de l'aéronautique. Pourtant, au premier tour, Nicolas Sarkozy n’aurait pas ses faveurs. « Si j’étais Français, je voterai probablement pour quelqu’un comme Bayrou, plus mesuré que Nicolas Sarkozy sur les questions sociales et l’immigration », indique-t-il. Ceci dit, pour lui, le duel Hollande-Sarkozy est inéluctable au second tour.

À Tanger...

À seulement 25 km de l’Espagne, Tanger est la dernière ville africaine traversée par les candidats à l’exil en Europe. Dans cette cité proche du détroit de Gibraltar, ils sont nombreux, Sénégalais, Ivoiriens, Béninois… à attendre le moment propice pour passer – clandestinement ou non – de l’autre côté de la Méditerranée.

Ismaël, Aboubacar et Richmond, trois Ivoiriens, sont de ceux-là. Pour eux, le débat sur la présidentielle française tourne – logiquement – autour de l’immigration. Nicolas Sarkozy fait l’unanimité contre lui : « J’ai un grand chagrin à cause de Sarkozy et de la France », affirme Ismaël, qui guide des touristes francophones à Tanger, en attendant une « occasion » pour gagner l’Europe.

La France devrait être le seul pays au monde où les Africains francophones se sentent à l’aise, à cause de la dette de la colonisation, de la langue et de son influence chez nous.

Ismaël, migrant ivoirien

« La France devrait être le seul pays au monde où les Africains francophones se sentent à l’aise, à cause de la dette de la colonisation, de la langue et de son influence chez nous. Mais le président Sarkozy nous a mis des bâtons dans les roues en durcissant les conditions d’obtention des visas ! » s’insurge-t-il.

« Comment peut-il vouloir empêcher les mariages mixtes ? L’amour n’a pas de frontières ! » ajoute Richmond. Originaire de la région de Yamoussoukro, ce transporteur routier ne croit pas à la réélection du président sortant.« On voit bien qu’avec la crise économique, il a du mal à gérer la France. Il s’est trop occupé des affaires extérieures – Libye, Côte d’Ivoire - et pas assez des Français. Ils vont lui en vouloir ! », analyse-t-il.

« C’est un va-t’en guerre, il crée la pagaille et divise les gens », poursuit Aboubacar. Ismaël n’est pas d’accord avec ses deux camarades : « Sarkozy a su montrer que son pays pouvait encore peser sur la scène internationale, grâce à sa forte poigne », pronostique-t-il. « Cela ne nous plaît pas à nous les Africains, mais chez lui, cela va payer électoralement, c’est sûr ! »

Les autres candidats, les trois Ivoiriens de Tanger n’en connaissent pas grand-chose. François Hollande ? Ils savent juste qu’il est socialiste, et n’a « pas d’affinité avec l’Afrique », selon eux. François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon ? Ils ne les connaissent pas. Ils ont seulement entendu parler de Marine Le Pen, à cause de son patronyme. « Son principal handicap, affirme Ismaël c’est d’être une femme. La France n’est pas prête à se laisser diriger par une présidente, même si elle a du caractère », croit-il savoir…

09/04/2012, Christophe Le Bec

Source : Jeune Afrique

Les travailleurs immigrés n’ont pas tous pu repartir au pays à l’âge de la retraite. Certains vivent toujours dans leur foyer et leur état de santé est parfois préoccupant.

s sont arrivés en France prêts à travailler dur pour pouvoir ensuite retourner au pays avec les signes extérieurs de la réussite. Quarante ans plus tard, à l’approche de la retraite, ou déjà retraités, la plupart occupent toujours les mêmes chambres des foyers pour migrants avec pour certains une santé déclinante.

Dans quelles proportions, personne ne le sait? Pour répondre justement à cette question, le réseau de santé Carmad, soutenu par l’agence régionale de santé (ARS), a décidé de lancer une vaste enquête auprès des résidants de plus de 50 ans dans 14 foyers Adoma pour travailleurs immigrés des Yvelines. Une tranche d’âge loin d’être anodine.

Aujourd’hui, 27% des résidants de ces établissements ont plus de 66 ans, et 13% plus de 71 ans, soit une moyenne de 40% de personnes vieillissantes ou âgées.

Dépister d’éventuels problèmes sanitaires

« La majorité des gens qui sont dans ces foyers sont en rupture sanitaire. La barrière de la langue, l’absence immédiate de médecin, la précarité… en sont les principales raisons, explique Marie-Thérèse Roos, la présidente du Carmad. L’objectif est de faire un bilan de leur santé afin de dépister d’éventuels problèmes sanitaires, puis d’assurer un suivi avec un plan de soins et une aide individualisée. » Pour cela, toute l’équipe, des infirmières, un médecin gériatre, se rend dans les foyers pour une journée de diagnostic.

Une initiative plutôt bien perçue par les résidants. « C’est important de prendre soin de soi », indique Diabé, sénégalais, qui a pris conscience de sa fragilité après un accident du travail en 2001. L’homme se livre volontiers aux examens — prise de tension, dépistage de diabète, tests d’acuité visuelle, saturation… — et au questionnaire qui l’accompagne. Au cours de l’examen, l’infirmière découvre que l’homme est en hypoglycémie. Avec ses deux emplois, il a oublié de manger. « J’ai une famille au pays, je ne peux pas rester sans bosser », indique Diabé avec un grand sourire. Cette consultation permet à un autre résidant de dire que cela fait des années qu’il « ne voit pas de l’œil gauche ».

Certains des hommes auscultés seront adressés à un hôpital de jour pour des examens complémentaires. « Ces gens minimisent énormément leurs pathologies, indique Céline, une des infirmières. J’ai rencontré deux personnes avec des valves cardiaques, un autre avec une jambe quasiment morte et pour eux tant qu’il n’y a pas de signes alarmants ça roule. Aussi, il est important qu’ils se rendent compte qu’ils peuvent être acteurs de leur santé. »

10.04.2012 Véronique Beaugrand

Source : Le Parisien

Pour son discours du Bourget, François Hollande avait demandé à ses plumes une formulation équilibrée pour évoquer à la fois la lutte contre l'immigration clandestine et un effort pour l'intégration

La Fondation Jean-Jaurès a publié, le 5 avril, une étude passionnante qui montre à quel point l'électorat de gauche se divise sur la question des immigrés.

C'est un moment médiatique marquant de la campagne. Sur France 2, le 7 mars, François Hollande est interrogé sur l'affirmation de Nicolas Sarkozy selon laquelle "il y a trop d'étrangers sur notre territoire". La question lui est posée à trois reprises. Et, à trois reprises, le candidat socialiste évite de répondre. De son côté, le chef de l'Etat ne reste ni silencieux ni inerte: il a empêché - pour emplir sa besace en vue de la bataille présidentielle - la droite sénatoriale de retarder l'adoption, au Sénat, du droit de vote des étrangers aux élections locales; il fait du mot "frontière" l'une des clefs de ses discours (voir L'Express du 21 mars 2012); il hisse la réduction du nombre d'immigrés accueillis en France au rang de priorité de son programme.

Que signifie "être de gauche" face aux questions d'immigration? Une étude passionnante de la fondation Jean-Jaurès, initiée par Gilles Finchelstein, apporte des éléments de réponse et explique, du coup, pourquoi François Hollande se comporte ainsi lorsqu'il est à la télévision.

La méthode est originale: un sondage délibératif (chacun est invité à participer à un forum sur Internet pendant deux semaines), réalisé en novembre 2011, auprès de 266 personnes ayant voté, au moins une fois, pour la gauche. "L'"impensé" a longtemps perduré, sur un terrain miné par les représentants d'une droite qui se radicalise", relève Ivoa Alavoine, avocat à la cour d'appel de Paris, qui a rédigé la note de synthèse.

Trouver la bonne formule

La synthèse, précisément, l'électorat de gauche peine à la réaliser, tant il est divisé en deux sensibilités numériquement quasi égales: les "ouverts", pour qui l'immigration est créatrice de richesse et constitue, donc, un besoin pour la France ; et les "ouverts/fermés", qui, tout en étant d'accord avec ces deux assertions, estiment qu'il faut réduire l'immigration.

Les premiers évoquent des positions de principe, qui ont tendance à braquer les seconds, lesquels privilégient une approche pragmatique. "La terminologie généreuse de la gauche non seulement ne convainc pas les "ouverts/fermés", mais elle a tendance à les repousser", pointe Ivoa Alavoine.

Comment sortir du piège? L'étude observe que "les personnes interrogées ont spontanément exprimé des positions extrêmes, voire extrêmement dures. Mais dès qu'un effort [de pédagogie] a été proposé, le débat s'est pacifié" - pas tout à fait le propre d'une campagne électorale.

Comment lutter contre le communautarisme

Autre préconisation, dès lors que les propositions concrètes se révèlent plus consensuelles que les expressions: faciliter une "immigration réussie", quitte à en réduire le nombre. Ce qui passe par l'application à l'ensemble de la population de droits et de devoirs, à commencer par la pratique de la langue française.

D'autres pistes sont évoquées: "admettre qu'une régulation de l'immigration du travail est aujourd'hui nécessaire (sans toutefois préjuger de l'avenir)" - au-delà des artifices oratoires du candidat UMP, une proposition de fond proche de celle de Nicolas Sarkozy; lutter contre le communautarisme, devenu une vraie inquiétude chez les "ouverts/fermés".

Pour son discours fondateur du Bourget, François Hollande avait demandé à ses plumes une formulation équilibrée pour évoquer à la fois la lutte contre l'immigration clandestine et un effort pour l'intégration. Celle-ci, élevée au rang de "défi" dans son discours d'Aurillac, le 22 mars, fait désormais l'objet de propos plus précis de la part du candidat. "Il s'empare réellement du sujet, de la cohésion nationale et, en réalité, de l'image que la France a d'elle-même, ce qui constitue le substrat tacite de la question de l'immigration, s'agissant du moins de la façon dont les discours politiques l'"exploitent"", constate Ivoa Alavoine.

08/04/2012 ? Eric Mandonnet,

Source : L’Express/REUTER (/Benoit Tessier)

Le gouvernement du Canada a décidé d’éliminer l’arriéré des demandes présentées au titre de son principal programme d’immigration économique, travailleurs qualifiés-fédéral afin de créer un système d’immigration souple et efficace qui permettra la création d’emplois et assurera la prospérité du Canada à long terme. Selon le ministre canadien de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney, l’arriéré dans le programme des Travailleurs qualifiés du volet fédéral (TQF) constitue un obstacle majeur à la capacité du Canada de répondre aux besoins du marché du travail, lesquels changent rapidement. Le fait d’avoir à traiter des demandes qui remontent à plus de huit ans mine la capacité du ministère à se concentrer sur les nouveaux demandeurs qui possèdent les compétences et les talents dont l’économie du Canada a besoin aujourd’hui.
En vertu de la loi proposée, CIC fermera donc purement et simplement les dossiers des TQF qui ont présenté leur demande avant le 27 février 2008 et sur lesquels un agent d’immigration n’aura pas rendu de décision au regard des critères de sélection au 29 mars 2012. Cette mesure devrait toucher environ 280 000 personnes, si l’on inclut les personnes à charge. Citoyenneté et immigration Canada (CIC) prévoit de rembourser les frais de traitement et de renvoyer les demandes périmées à presque tous les demandeurs qui ont déposé une demande selon les anciens critères d’admissibilité en vigueur avant le 27 février 2008.

Le gouvernement canadien motive sa décision par le fait qu’au cours des derniers dix ans, le nombre de demandes présentées par des TQF a largement dépassé le nombre de places établi chaque année dans le plan des niveaux d’immigration, entraînant ainsi de longs délais de traitement et un arriéré grandissant.

Au Québec, berceau de la francophonie pour les Libanais francophones, la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles a divisé les intéressés en groupes de candidats, la priorité étant donnée à ceux qui auront de meilleures chances de s’adapter sur le marché du travail du Québec. Vous ferez donc partie du groupe 1 si vous ou votre époux qui vous accompagne détenez un diplôme d’un établissement d’enseignement dans un domaine qui vous permet d’obtenir 12 ou 16 points au critère domaine de formation de la grille de sélection des travailleurs qualifiés. Le nombre d’années d’études requis pour l’obtention de votre diplôme doit être au moins égal au nombre d’années requis pour l’obtention d’un tel diplôme au Québec. Ce diplôme a été obtenu moins de cinq ans avant la date de présentation de votre demande. Sinon, vous devez avoir exercé une profession dans un domaine relié à ce diplôme pendant au moins un an, à temps plein, au cours des cinq ans qui précèdent la présentation de votre demande. Ou alors, vous ou votre conjoint qui vous accompagne avez une offre d’emploi d’un employeur du Québec, et cette offre a été homologuée par le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles.

Quant au groupe 2, un maximum de 14 300 demandes seront traitées entre le 21 mars 2012 et le 31 mars 2013. Vous ferez ainsi partie du groupe 2 si vous êtes dans une des situations suivantes : vous ou votre conjoint qui vous accompagne détenez un diplôme d’un établissement d’enseignement dans un domaine qui vous permet d’obtenir 6 points au critère domaine de formation de la grille de sélection des travailleurs qualifiés. Le nombre d’années d’études requis pour l’obtention de votre diplôme doit être au moins égal au nombre d’années requis pour l’obtention d’un tel diplôme au Québec. Ce diplôme a été obtenu moins de cinq ans avant la date de présentation de votre demande. Sinon, vous devez avoir exercé une profession dans un domaine relié à ce diplôme pendant au moins un an, à temps plein, au cours des cinq ans qui précèdent la date de présentation de votre demande. Ou alors, vous ou votre conjoint qui vous accompagne détenez un diplôme du Québec ou son équivalent qui sanctionne au moins un an d’études à temps plein. Ce diplôme doit avoir été obtenu moins de cinq ans avant la date de présentation de votre demande. Sinon, vous devez avoir exercé une profession dans un domaine relié à ce diplôme pendant au moins un an, à temps plein, au cours des cinq ans qui précèdent la présentation de votre demande.
Si vous faites partie du groupe 3, il est recommandé que vous restiez chez vous.

Le Canada ne prendra chez lui qu’une main-d’œuvre qualifiée et expérimentée, adaptable sur le marché du travail canadien, capable d’abattre toutes les difficultés, obligatoirement bilingue, armée jusqu’aux dents de diplômes professionnels et universitaires, dotée de la santé physique et mentale requise pour affronter intempéries, complications et confusions, ayant la capacité d’autonomie financière de subvenir à ses besoins essentiels durant les premiers mois de l’arrivée tant attendue au Canada.
10/4/2012, Carole G. CHELHOT

Source : L’Orient le jour

Une salle de prière fréquentée par la communauté musulmane à Ajaccio a été "partiellement" détruite dans la nuit de dimanche à lundi par un "incendie raciste", a annoncé le ministère de l'Intérieur.

La Corse victime d'un accès de violence en ce week-end de Pâques. Une salle de prière fréquentée par la communauté musulmane à Ajaccio a été "partiellement" détruite dans la nuit de dimanche à lundi par un "incendie raciste", a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Dans un communiqué, le ministère déclare que "le 9 avril 2012 à 2h35, un incendie d'origine criminelle a partiellement détruit une salle de prière fréquentée par la communauté musulmane à Ajaccio. Des inscriptions à caractère raciste ont été découvertes sur la façade de l'immeuble qui abritait ce lieu de culte". Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, "est très attentif à ce que la communauté musulmane ne soit pas stigmatisée et a demandé aux services d'enquête de tout mettre en oeuvre pour identifier rapidement les auteurs de cet acte afin de les mettre à disposition de la justice".

En 2011, 155 actes islamophobes ayant fait l'objet d'une plainte ont été dénombrés par l'Observatoire contre l'islamophobie en France, soit une augmentation de 34% par rapport à 2010, selon son président Abdallah Zekri. Parmi eux, 38 concernent des "actions" (attentats, tentatives d'attentats, dégradations) et 117 concernent des gestes menaçants, des insultes ou des inscriptions à caractère raciste. M. Zekri doit par ailleurs porter plainte jeudi pour une dizaine de lettres de menaces et d'insultes reçues par le Conseil français du culte musulman (CFCM), dont l'Observatoire contre l'islamophobie est une émanation.

09 avril 2012

Source : TF1

Le Dictionnaire de l’immigration en France,  premier  ouvrage  du  genre  en  France, est  un recueil  critique  de  mots  et  de  concepts  que  le  droit,  le  discours  politique,  le  propos ordinaire véhiculent pour nommer et qualifier des personnes et des groupes n’appartenant pas à l’ordre national, ou n’étant pas perçus comme lui appartenant naturellement. Il  y  a peu de domaines de la vie sociale, économique, politique et culturelle où les mots employés vont de  soi.  Le  débat  public  sur  l’immigration  et  les  immigrés, quelle que  soit  leur nationalité,  est  celui  qui,  sans  aucun  doute,  permet  toutes  les  approximations  et  les inexactitudes.

Cet ouvrage se propose donc d’être un répertoire  rigoureux  de mots  à  enjeux, ceux  qui soulèvent des difficultés de définition et des problèmes de compréhension. Expliquer et faire le point sur un thème au carrefour d’une pluralité de disciplines en sciences humaines, telle fut  notre  ambition.  Ce  dictionnaire est  plus  que  nécessaire.  Il est  devenu  une  urgence intellectuelle et scientifique.

Source : Edition-larousse

C’est ce samedi 7 avril que débute la 31ème édition de la semaine culturelle et sportive de l’étudiant étranger au Maroc à la Cité universitaire internationale à Rabat. Un rendez-vous qui prend de la hauteur chaque année. Et le rendez-vous de 2012 n’a pas failli à la règle puisqu’un programme alléchant a été concocté pour le bonheur des spectateurs. Organisée par l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) en collaboration avec la Confédération des étudiants et stagiaires africains étrangers au Maroc, cette manifestation a pour but de réunir les étudiants de différentes nationalités dans un esprit de fraternité africaine.
Une rencontre qui va bien avec la place qu’occupe le royaume en Afrique où on a coutume de dire que le Maroc est devenu les Nations unies d’Afrique. Un adage que le Directeur général de l’AMCI, M. Imani Youssef, explique bien « C’est un qualificatif qui vient à propos. En effet, au niveau de la cité internationale, nous avons 56 nationalités tandis qu’au niveau de l’ensemble des facultés et des grandes écoles du Maroc, nous avons plus de 85 nationalités représentées. Il est donc vrai que cela constitue une bonne partie de l’ONU. Qu’est ce qui fait cette particularité ? C’est bien la solidarité africaine, c’est la coopération Sud-Sud. Pour nous, l’heure est venue pour que les pays du Sud s’entre aident, de se soutenir. Et c’est ce que fait le Maroc au profit des pays frères et amis du continent ».
Ce sont en effet plus de 9000 étudiants africains et étrangers à majorité africaine, dont plus de la moitié bénéficie d’une bourse d’études octroyée par l’Agence ainsi que, chaque année, environ 1500 nouveaux bacheliers d’horizons différents bénéficiant d’une bourse d’études. Au programme donc de cette manifestation figurent une exposition d’objets d’art traditionnels, des compétitions sportives ainsi qu’un symposium sur « les jeunes et l’Entreprenariat ».
Le programme comprend également des débats, un concours scientifique (mathématiques et littérature), un concours de chant, un concours de génies en herbe et la projection de films africains et documentaires. Créée en 1986, l’AMCI représente un outil souple et efficace d’exécution de la politique de coopération tracée par le gouvernement marocain dans le cadre de la coopération Sud-Sud.
L’intervention de l’Agence s’articule autour d’axes prioritaires relatifs à la formation des cadres, la coopération technique, économique et financière et l’action humanitaire. Quant à la Confédération des Elèves, Etudiants et Stagiaires Africains Etrangers au Maroc, c’est une association à but non lucratif, totalement apolitique, comptant plus d’une centaine de membres représentant plusieurs nationalités africaines différentes. Une initiative à soutenir.
07/04/2012, Mamady Sidibé
Source : La nouvelle T.com

Nabil Sebti est marocain, mais c'est en France qu'il s'est fait connaître sur les plateaux TV en tant que critique impitoyable de la très controversée circulaire Guéant…Suite

Le lancement de certificats égyptiens en dollars, dans les pays du Golfe et au-delà, pourrait présenter une source alternative réussie pour le gouvernement pour se procurer des devises.
Le gouvernement égyptien a lancé en mars des certificats de dépôts en dollars pour les Egyptiens résidant à l’étranger. L’Arabie saoudite a été choisie pour en être le premier destinataire. Ils seront lancés par la Banque arabe nationale en coopération avec la banque égyptienne Al-Ahly. Prochainement d’autres pays du Golfe suivront. Selon les ambassades égyptiennes dans différents pays comme les Emirats arabes unis, le Koweït et le Qatar qui devront suivre l’Arabie saoudite, les Egyptiens résidant dans ces pays se sont déjà montrés intéressés par ces certificats en dollars.
Le lancement se fera via les deux banques égyptiennes Al-Ahly et Misr ayant des succursales dans des pays étrangers. L’objectif essentiel est d’apporter des billets verts au trésor de l’Etat. Et ce, après l’érosion des réserves de change depuis février 2011, tombées de 36 milliards de dollars à moins de 15,7 milliards de dollars.
L’idée est donc de permettre aux Egyptiens résidant à l’étranger, et à eux seuls, d’acheter des certificats de dépôts. Ces certificats en dollars sont garantis par le gouvernement égyptien et lancés sous différentes catégories, variant entre 1 000 et 5 000 dollars. Le ministre égyptien des Finances, Momtaz Al-Saïd, a révélé que le gouvernement va octroyer un taux d’intérêt annuel fixe de 4 % sur ces certificats qui seront remboursables sur 3 ans. « Les investisseurs pourront revendre ces certificats au gouvernement, 6 mois après la date de leur lancement. En fait, les certificats seront renouvelés de manière automatique, au cas où la banque émettrice n’aurait pas annoncé d’autres instructions. De plus, le taux d’intérêt est payable tous les 6 mois », a-t-il souligné.
Ces certificats offrent au gouvernement une source alternative d’endettement à une période où les systèmes d’endettement traditionnels sont inefficaces. Ismaïl Hassan, ex-gouverneur de la Banque Centrale d’Egypte (BCE), note bien que le gouvernement a dû recourir au lancement des certificats en raison des difficultés à s’endetter auprès des institutions internationales ou du marché local. L’émission d’obligations en livres égyptiennes sur le marché international n’est plus efficace après les réductions successives de la note de la dette égyptienne par les agences de notation internationales.
Moataz Al-Rafeï, président exécutif de la banque Al-Ahly au Qatar, affirme que la campagne déclenchée pour la promotion de ces certificats a porté beaucoup de fruits. « Selon les estimations de l’ambassade d’Egypte au Qatar, les recettes estimées de la vente de ces certificats au Qatar peuvent être de plus de 100 millions de dollars », note-t-il, en soulignant que la campagne médiatique dans le Golfe a été une réussite. Il pense qu’il faut donner la même importance à la campagne médiatique en Europe et aux Etats-Unis, « car le taux d’intérêt très élevé accordé à ces certificats en dollars, par rapport aux taux très minimes en Europe et aux Etats-Unis, attirera sans doute l’appétit des Egyptiens résidant à l’étranger ». Al-Rafeï ajoute que ces Egyptiens résidant à l’étranger ont déjà l’habitude de déposer une partie importante de leur argent auprès des banques égyptiennes.
Cette approche est bonne
Pour sa part, Mohamad Abbass Fayed, vice-président de la banque Misr, la deuxième banque émettrice de certificats en dollars, a souligné que dans certains pays du Golfe, les certificats seront également vendus via les banques du Golfe ayant conclu des accords de coopération avec ces deux banques émettrices pour présenter ce service. Fayed pense que cette approche est bonne vu la hausse des transferts des Egyptiens à l’étranger. Selon le rapport de la BCE, le volume des transferts ont enregistré durant l’année 2011 son plus haut niveau, marquant 13,5 milliards de dollars. « La majorité des 10 millions d’Egyptiens travaillant à l’étranger se concentrent dans les pays du Golfe. Le lancement des certificats dans ces pays sera donc une priorité absolue », a-t-il noté. Il a ajouté que la seconde priorité pour les deux banques émettrices sera de conclure des accords avec des banques européennes et américaines à l’étranger afin de pouvoir émettre, à travers leurs succursales, les certificats égyptiens en dollars.
Selon Chérif Olwi, vice-directeur général auprès de la banque Al-Ahly, le gouvernement estime attirer au total 5 milliards de dollars comme recette du lancement de ces certificats. Le gouvernement espère engranger une somme de 3 milliards de dollars lors d’une première tranche, les 3 prochains mois. Quant à la deuxième tranche du lancement, qui se fera en coopération avec des banques du Golfe ainsi que celles européennes, elle doit rapporter deux autres milliards de dollars.
Cet intérêt prêté à ces certificats n’est étrange. Avec un taux d’intérêt de 4 % sur le dollar, ils sont parmi les plus chers pour le gouvernement, mais très attirants pour les investisseurs. Ahmad Sélim, responsable auprès de la banque Arab African International Bank, justifie cette hausse par les taux d’intérêt offerts par le gouvernement égyptien, malgré les moyennes internationales de moins de 1 % des taux d’intérêt sur le dollar, par l’existence des taux presque similaires dans les pays du Golfe où ils tournent autour de 3,5 et 3,75 %. « Ce qui a mené le gouvernement égyptien à élever le taux des certificats égyptiens lancés afin de pouvoir attirer les Egyptiens là-bas », remarque-t-il, en notant que les certificats égyptiens en dollars qui sont garantis par le gouvernement accordent un avantage incomparable par rapport à ceux lancés par des banques du Golfe.
Le gouvernement compte beaucoup sur la réussite de cette idée qui fait partie de son programme de réforme économique également présenté au Fonds Monétaire International (FMI), afin d’en obtenir un financement de 3,2 milliards de dollars. Dans le programme du gouvernement, le lancement des certificats en dollars fait partie d’une liste de procédures visant à atténuer les pressions de financement du déficit budgétaire. Les autres mesures proposées sont la vente de 40 000 à 50 000 terrains également aux expatriés, dans l’espoir de collecter entre 14 et 15 milliards de dollars. Enfin, il y a le lancement des licences 4G de portable et d’Internet. Le gouvernement vise par l’ensemble de ces mesures les expatriés dont le nombre est estimé entre 7 et 10 millions. Seuls 1,5 million sont enregistrés auprès des consulats égyptiens.
10/4/2012, Dahlia Réda
Source : Al Ahram hebdo

La France est-elle toujours une terre d’accueil pour les étrangers ? Depuis une dizaine d’années, les conditions d’immigration se sont durcies. Quel est l’impact de cette politique sur le quotidien des immigrés ? Pour le savoir, nos reporters sont allés à leur rencontre.
Aborder la thématique de l’immigration en pleine campagne présidentielle n’est pas chose facile… Cette question est un thème central de la campagne que chaque candidat aborde en fonction de sa sensibilité et de ses opinions politiques. On assiste à des débats. On entend beaucoup d’affirmations, d’interrogations, parfois des erreurs. Ou certains, par populisme, grossissent les faits et transforment la réalité… Or, derrière tous ces débats se cachent des hommes et des femmes qui ont tous fait le choix de venir vivre légalement en France.
Mais aujourd’hui, il est devenu de plus en plus difficile d’être un immigré légal sur le territoire français en raison des lois qui durcissent un peu plus cet accès.
Chaque année, ils sont environ 200 000 à franchir légalement les frontières françaises. C’est le cas de Riadh, un jeune diplômé tunisien, invité par la France à poursuivre ses études et qui est maintenant prié de quitter le territoire, et ce depuis la circulaire Guéant, du nom de l’actuel ministre de l’Intérieur. Cet ingénieur en aéronautique nous invite à partager quelques jours de son quotidien. Il avait tout pour réussir une brillante carrière en France. Aujourd’hui, il est "sans papiers".
Mizi a fui le Bangladesh pour des raisons politiques. Il prétend être menacé dans son pays et demande l’asile à la France. Ce jeune homme que nous avons rencontré dans une plateforme d’accueil de l’association France Terre d’asile nous raconte que sa vie a basculé depuis l’assassinat de sa sœur et de sa femme. Difficile de vérifier de telles affirmations. Difficile aussi de ne pas s’interroger sur d’éventuelles motivations économiques cachées derrière sa démarche. Mais plus difficile encore sera l’acceptation de son dossier. Depuis l’an dernier, la France ne considère plus son pays comme étant un pays à risques.
Enfin, en pleine campagne normande, nous sommes accueillis par Marthe Flore, une Camerounaise mariée à un Français. Leur quotidien est de plus en plus compliqué depuis leur mariage. Et ils n’ont pas fait exprès d’habiter dans une ruelle baptisée "Impasse de l’église"!... Ils nous ont reçus dans la plus grande transparence, suscitant parfois quelques fous rires, car madame a un caractère bien trempé. Le couple est endetté. Seul le mari travaille car le titre de séjour provisoire de sa femme lui interdit l’accès à un emploi. Et dans quelques semaines, elle devra quitter le territoire français.
8/4/2012,  Florence MORICE / Willy BRACCIANO
Source : France 24

En 2006, plus de 3 000 Marocains vivaient à Séville, ce qui en faisait la principale communauté d’immigrants de la ville. En raison du passé maure de l’Andalousie et de sa capitale, Séville, cette région d’Espagne entretient des liens séculaires avec le Maghreb. Néanmoins, leur relation est loin d’être exemplaire.
Le Centro Vecinal Pumarejo de Séville se trouve au sein d’un microcosme. Il y a 15 ans, l’imposante bâtisse datant du 18e siècle, qui accueille le plus grand centre socioculturel du quartier de San Luis, était un squat délabré. Son patio était tristement célèbre pour la drogue qui y circulait, les abus d’alcool et les actes de violence occasionnels. Aujourd’hui, la plupart des appartements de la maison sont occupés, les citrons s’épanouissent sur les arbres de la plaza et le rez-de-chaussée est dédié à diverses organisations communautaires.
Au cours des dix dernières années, de jeunes célibataires jouissant d’importants revenus ont remplacé les familles de la classe ouvrière qui s’entassaient autrefois sur les étroites terrasses de San Luis. Cependant, comme dans le reste de Séville, tout n’est pas rose au Centro Vecinal Pumarejo. L’argent venant à manquer, la municipalité menace de mettre en vente le bâtiment rénové. Dans le même temps, un nombre croissant de personnes au chômage, victimes de la crise économique qui frappe l’Espagne, viennent au centre afin d’obtenir de l’aide.
Les Marocains de la Macarena
Carlos Serrano travaille au bureau des droits sociaux du centre. Il observe qu’ils sont de plus en plus nombreux à demander de l’aide. « Auparavant, la plupart venaient pour des papiers, mais aujourd’hui, ils viennent parce qu’ils ne trouvent pas de travail ou parce qu’ils risquent de perdre leur logement. » Parmi ceux qui se présentent au Centro Vecinal Pumarejo figurent beaucoup d’immigrants qui vivent dans les environs de la Macarena. Au tournant des années 2000, ce patchwork d’immeubles dépouillés des années 1950 et 60, qui s’étendent au-delà du mur nord de la ville, était principalement occupé par des Andalous d’un certain âge. Mais durant la décennie qui a suivi, de nombreux migrants se sont installés à cet endroit, comme en attestent les établissements équatoriens de restauration à emporter et les magasins nord-africains de téléphonie mobile qui bordent l’Avenida Doctor Leal Castano.
La Macarena se trouve au cœur de la communauté marocaine sévillane. En raison du passé maure de l’Andalousie et de sa capitale, Séville, cette région d’Espagne entretient des liens séculaires avec le Maghreb. Cependant, l’immigration contemporaine en provenance du Maroc n’a réellement débuté que dans les années 1970. Celle-ci a augmenté de manière significative au cours du boom qu’a connu l’Espagne dans les années 90 sous l’impulsion du secteur de la construction : entre 1998 et 2009, le taux d’immigration du pays a été multiplié par dix, autour de 500 000 immigrés étant originaires du Maroc.
Questions économiques
Les immigrants ont été particulièrement affectés par le ralentissement économique. Les statistiques de la population active de 2009 révélaient un nombre de travailleurs étrangers masculins sans emploi atteignant les 31 % (la moyenne nationale à cette époque était de moins de 15 %). Simone Castellani, une anthropologue de l’université de Séville qui a étudié la deuxième génération d’immigrants marocains de la Macarena, constate que les hommes marocains doivent faire face à de grandes difficultés depuis le ralentissement de l’activité en 2008. Le secteur de la construction, qui employait la moitié des immigrants, a connu un déclin considérable. La plupart étaient des hommes, lesquels n’ont pas pu retrouver de travail par la suite. Les femmes marocaines, travaillant généralement dans les secteurs de l’hospitalité et des services à la personne, s’en sortent mieux : beaucoup ont conservé leur emploi, au prix toutefois d’une réduction des salaires. De nombreux migrants ont pu profiter de crédits à taux réduit et de salaires élevés lorsque la conjoncture était favorable pour acquérir leur maison. Face aux pertes d’emploi, les banques ont commencé à procéder à des saisies, laissant des familles sans ressources.
Au Centro Vecinal Pumarejo, Carlos Serrano estime qu’environ 20 à 30 % des immigrés de Séville ont regagné leurs pays d’origine. Certains ont accepté le plan de retour volontaire (« plan de retorno voluntario »), une politique introduite par l’ancien gouvernement socialiste en 2008 afin d’encourager les migrants sans emploi à quitter l’Espagne. Le programme accorde aux résidents légaux, ayant perdu leur job, le droit de percevoir leurs indemnités chômage sous la forme de deux versements forfaitaires, sous réserve qu’ils consentent à quitter le pays pour une durée minimale de trois ans. « La raison qui a motivé ce plan est simple », a confié la secrétaire d’état à l’immigration de l’époque, Anna Terron, à Time Magazine au début de l’année 2011. « Dans ce contexte, si ceux qui veulent retourner dans leur pays d’origine sont en mesure de le faire, chacun y trouve son compte. » Cette politique a suscité la colère de beaucoup d’associations de migrants qui l’accusaient de créer des divisions entre Espagnols et étrangers.
Faire participer les immigrants à la vie politique
Néanmoins, le programme de retour volontaire a été d’une efficacité limitée. En juin 2008, Celestino Corbacho, ministre du Travail et de l’Immigration, a déclaré qu’un million d’immigrants avaient choisi de rentrer chez eux. En octobre de la même année, ce chiffre a été revu à la baisse, ne s’élevant plus qu’à 87 000. En mars 2009, seules 3 700 personnes avaient choisi de partir. Parmi elles, on ne dénombrait qu’une vingtaine de Marocains. « Pour l’Espagne, l’idée était de faire de la place aux travailleurs espagnols pour une période de cinq ans ; mais pour les Marocains, à moins de pouvoir trouver du travail une fois de retour chez eux, il était plus avantageux de rester en Espagne et d’y amasser un peu d’argent », remarque Julia Kushigian, professeure d’études hispaniques au Connecticut College (Etats-Unis) ayant étudié l’immigration marocaine à Séville. Bien qu’une vaste majorité ait choisi de rester, les Marocains d’Espagne rencontrent de sérieux problèmes. Une enquête réalisée en 2009 par l’institut de sondage français BVA auprès des Marocains d’Europe a révélé que 80 % d’entre eux considéraient qu’il était plus difficile de décrocher un emploi lorsqu’on était Marocain. Seuls 28 % déclaraient avoir des contacts réguliers avec des Espagnols. « Les panneaux placés il y a des années le long des autoroutes de la côte espagnole qui indiquent en arabe la route à prendre pour quitter le pays révèlent les tensions qui existent entre Espagnols et Marocains », constate Kushigian.
« La plupart des immigrants ne participent absolument pas à la vie politique du pays. La classe politique fait abstraction de cette réalité. »
Juan Jose Tellez, journaliste andalou chevronné, écrit sur l’émigration dans les régions ensoleillées du sud de l’Espagne depuis plus de 30 ans. Attablé devant un café dans un bar rétro proche de l’emblématique Plaza del Toros, symbole de Séville et de sa culture de la tauromachie, Tellez affirme que les Andalous ont été moins accueillants qu’ils ne l’imaginent. « “Nous sommes chrétiens”, “Nous ne voulons pas des autres religions”, voilà l’état d’esprit qui a cours en Andalousie. Toutes les mosquées de Séville sont clandestines », remarque le journaliste qui a présenté un programme de radio hebdomadaire sur l’immigration en Andalousie. Tellez pense que la solution réside dans les efforts mis en œuvre par les partis politiques pour susciter l’intérêt des migrants et l’adhésion de ressortissants étrangers à ces partis. « La plupart des immigrants ne participent absolument pas à la vie politique du pays. La classe politique fait abstraction de cette réalité. Nous ne pourrons pas résoudre le problème tant que les immigrants ne seront pas en mesure de s’impliquer sur le plan politique et médiatique. »
06/04/12 , PeterG  Traduction : Anne-Claire Guesdon
Source : Cafébabel

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