dimanche 24 novembre 2024 10:11

Une circulaire du ministère de la justice écarte les étrangers non résidents au Maroc du droit à la kafala. Un collectif de six associations crie au scandale…Suite

Une visite de travail à la délégation de commerce de l'Union européenne, effectuée la semaine dernière à Bruxelles, a été une occasion de plus pour rencontrer nos compatriotes qui ont choisi la Belgique comme deuxième pays. Reportage.

Le nouveau code, qui durcit les conditions d'obtention de la nationalité belge et la procédure de naturalisation, sera adopté jeudi, après plus de deux années de négociations au sein des partis de la majorité pour arriver à un compromis, rapporte, mercredi, la presse belge.

"Dès jeudi, devenir belge devrait être plus dur", titre le journal Le Soir, relevant "qu'au lieu d'accéder à la nationalité belge après sept ans de séjour, il y aura une procédure courte pour ceux qui remplissent les conditions strictes d'intégration sociale et économique et une longue pour les autres".

Le journal fait part des critiques émises par le parti Ecolo qui, tout en soutenant, qu'"il fallait modifier la loi", juge "les conditions de participation économique exigées discriminatoires, particulièrement pour les femmes étrangères soumises plus que les autres, à des emplois à temps partiel, à l'alternance de périodes de chômage et d'emploi".

"Un code qui va exclure", écrit, pour sa part, le journal La Libre Belgique, qui considère que "le nouveau code de la nationalité est aussi largement impraticable vu que le parcours d'intégration imposé par le fédéral comme condition importante d'octroi de la nationalité n'existe qu'en Flandres et que les moyens manquent cruellement pour le mettre en Âœuvre efficacement".

Ce journal rapporte les propos tenus par le Mouvement ouvrier chrétien (Moc), pour qui le dispositif est à la fois discriminatoire et inapplicable sur le terrain. "Les nouvelles conditions contenues dans le projet de loi sont tellement strictes que très peu de personnes pourront accéder à la nationalité belge", estime ainsi Thierry Jacques, président du Moc.

A partir de janvier 2013, pour obtenir la nationalité belge, il faudra cumuler des conditions qui ne pourront être réunies que par très peu de personnes, dénonce le Moc, notant que "les premières victimes seront les femmes qui travaillent très souvent à temps partiel, les femmes qui élèvent leurs enfants, les personnes peu ou pas scolarisés, les sans-emploi, qui, dans le pire des cas, devront attendre dix ans avant de devenir belges, et seront, de facto, exclues de la participation politique" .

Le nouveau code prévoit en revanche des exceptions pour les personnes pouvant témoigner de "mérites exceptionnels" dans les domaines scientifique, sportif ou culturel.

24 oct. 2012

Source : MAP

Plusieurs associations de Marocains résidant en Europe ont salué le discours royal du 20 août qui constitue un "tournant historique pour les Marocains du Monde" et se disent prêtes à s'investir dans la mise en œuvre des dispositions de la constitution relatives aux droits des Marocains expatriés.

"Le discours de SM le Roi Mohamed VI du 20 août 2012 renouvelle le lien indéfectible entre l'immigration marocaine et la monarchie" et constitue "le point d'appui d'une nouvelle dynamique pour le renforcement des liens entre les Marocains du monde et le Maroc", souligne le communiqué de ces associations réunies récemment à Paris.

Les acteurs associatifs présents à cette rencontre ont exprimé leur volonté de prendre part d'une manière active au débat ouvert dans le cadre de la mise en oeuvre des lois qui relèvent des droits politiques des MRE, en veillant avec toute la vigilance requise à la mise en Âœuvre des articles 16, 17, 18, 30 et 163.

Ce rendez-vous parisien a permis aux participants de traiter notamment des thèmes de la culture, de l'identité, de la question de la femme, "des spoliations des biens MRE'', des droits civiques des MRE et leur représentation institutionnelle dans toutes les institutions nationales.

Tout en critiquant le bilan du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), un large consensus s'est exprimé à Paris sur cette institution considérée comme un "acquis fondamental qu'il faudra préserver et s'approprier comme étant la Maison des Marocains du Monde'', tout en veillant, dans le cadre du dialogue ouvert avec cette institution, à tirer conclusion des erreurs du passé au profit d'une vision démocratique et constructive.

Le tissu associatif de l'immigration marocaine doit répondre à l'exigence d'une restructuration en profondeur et ce, au regard des mutations que subit l'immigration. Il est impérieux de jeter les bases organisationnelles capables d'en faire un interlocuteur crédible et sérieux. L'Etat marocain et le CCME doivent aider à cette restructuration, affirment les signataires de ce communiqué.

Ils estiment par ailleurs que la rencontre de Paris constitue une étape vers un dialogue responsable et vigilant au sein de la Communauté Marocaine de l'Etranger, par la création du Forum des Marocains du Monde.

24 oct. 2012

Source : MAP

En compétition du Festival international du film indépendant à Bruxelles, le Mercredi 7 novembre verra la projection de deux filmes traitant deu thèmes de l’immigration.

Le premier est « Andalousie mon amour » de Mohamed Nadif : une comédie grinçante sur l’immigration ou deux jeunes étudiants de Casablanca décident d’atteindre clandestinement l’Europe. Faisant escale dans un village au nord du Maroc afin de préparer leur traversée de ils font la rencontre de l’instituteur du village, une personne tout aussi excentrique que nostalgique des terres de ses ancêtres mauresques…

Le deuxième est «  Le Sac de Farine » de la réalisatrcie belgo-marocaine :Kadija Leclere. Le film évoque l’ihtoire de Sarah, immigrée de 8 ans, que son père biologique, qu’elle n’a jamais vu, prétend l’emmener en week-end à Paris. Mais c’est dans l’Atlas marocain que Sarah se réveille…Pour en savoir plus

INTERVIEW - Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), réagit à la dégradation de l'image de l'islam en France.

Le plus grand salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains, le SMAP Road Show 2013, se tiendra, pour la première fois, les 24, 25 et 26 janvier prochain à Abu Dhabi, aux Emirates Arabes Unies, avec la ville de Rabat comme invitée d'honneur, a annoncé mardi soir à Casablanca, le Président du SMAP Group, M. Samir Chammah.

Les relations historiques entre Abu Dhabi et Rabat ne datent pas d'aujourd'hui et se sont traduites par un développement soutenu des échanges économiques dont une grande part est réservée aux investissements immobiliers à destination du Maroc, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse pour la présentation du programme d'actions 2013 du SMAP Group, soulignant que la capitale émiratie compte près de 80 pc de résidents étrangers, dont 45.000 marocains, qui transfèrent régulièrement leurs épargne vers leurs pays d'origine.

Ces expatriés bénéficient généralement d'un fort pouvoir d'achat et d'une épargne conséquente et peuvent constituer un réservoir d'investisseurs intéressant à saisir, a relevé M. Chammah, ajoutant que le Maroc dispose des atouts nécessaires pour séduire et attirer cette clientèle en quête de qualité, de standing et surtout de sécurité pour ses enfants, et ce via une offre adéquate intégrant aussi bien le haut de gamme que l'habitat social.

Le groupe a choisi le plus prestigieux centre d'exposition de l'émirat, l'Abu Dhabi National Exhibitions Company (ADNEC), pour accueillir l'exposition qui s'étalera sur 12.000 mètres carrés, a-il-affirmé, estimant qu'entre 7.000 et 10.000 visiteurs sont attendus pour cette première édition dans la péninsule arabique.

Et d'ajouter que les villes de Jeddah et de Londres accueilleront, également pour la première fois, le SMAP Road Show 2013, qui totalisera ainsi une présence dans sept grandes métropoles avec plus de 330.000 visiteurs cumulés sur les années 2011 et 2012.

Outre ces trois nouvelles destinations, le SMAP Road Show 2013 se rendra également à Bruxelles (26, 27 et 28 avril 2013) pour la troisième année consécutive au même titre que Milan (juin 2013) ainsi qu'à Amsterdam (mars 2013) pour la deuxième année consécutive. Paris accueillera, les 17, 18 et 19 mai prochain, la 10ème édition du SMAP Immo, le plus grand salon de l'immobilier marocain dans le monde, a-t-il poursuivi.

Dans un contexte marqué par la difficulté d'écoulement des produits, le Moyen-Orient représente un marché important où il faut penser à se positionner, et le SMAP Road Show 2013 est la meilleure occasion pour s'y lancer, a fait savoir de son côté, le directeur de la Fédération national des promoteurs immobiliers, M. Youssef Benmansour, soulignant que l'offre marocaine du logement est relativement diversifiée et le secteur, générant une activité très importante, contribue positivement à la croissance de la demande intérieure.

Il a en ensuite mis en exergue le rôle joué par la Fédération dans l'accompagnement et le développement de ce salon notamment en matière d'information (conférences, explication des procédures de crédits et de contractualisation). Une action qu'il a qualifiée de très importante aux yeux de l'acquéreur.

Leader dans l'organisation des salons marocains en Europe, SMAP Group mène, depuis plus de 16 ans, son développement en s'intéressant à deux domaines à forte croissance qui répondent à un fort besoin que sont les rencontres culturelles, économiques et commerciales et la promotion de l'immobilier marocain.

Le groupe a créé "SMAP Expo" manifestation phare qui depuis 1997 à Paris, s'active à rapprocher la diaspora et les amis du Maroc en exposant toute la riche variété des potentialités du Royaume (économie, immobilier, tourisme, culture et art de vivre) et "SMAP Immo", le plus grand salon en Europe dédié exclusivement à l'immobilier marocain et l'un des salons de l'immobilier les plus fréquentés de France, avec 41 400 visiteurs, en 2012.

En 2011, SMAP Group a conçu un concept innovant baptisé "SMAP Road Show" et a organisé une tournée européenne dans cinq villes afin de promouvoir l'immobilier et l'art de vivre marocains.

Ainsi, promoteurs, constructeurs, aménageurs, financiers, notaires, agents immobiliers et autres professionnels conseillent les acheteurs potentiels européens et marocains, leur simplifient les procédures et les informent en établissant avec eux un dialogue clair et direct.

23 octobre 2012

Source : MAP

Le nombre de travailleurs autonomes étrangers en Catalogne (nord-est de l'Espagne) s'est élevé à 45.932 lors des neuf premiers mois de l'année en cours, selon des chiffres de l'Association des travailleurs autonomes en Espagne (ATA).
Le nombre d'étrangers affiliés au régime spécial des travailleurs autonomes (RETA) dans cette région a ainsi connu une hausse de 5,2 pc par rapport à la même période de 2011, précise l'ATA sur son site internet.

La Catalogne venait en tête des 17 communautés autonomes espagnoles abritant le plus grand nombre de travailleurs étrangers autonomes, suivie de celle de Madrid (36.324) et de la région de Valence (29.812), ajoute l'ATA.
Selon la même source, 27.338 des travailleurs étrangers autonomes en Catalogne sont originaires de pays extra-communautaires (+59,5 pc), alors que 18.594 sont issus de pays de l'Union européenne (UE), soit 40,5 pc.

Par provinces, Barcelone abrite le plus grand nombre de travailleurs étrangers (32.940), suivie de Gérone (6.829), de Tarragone (4.261) et de Lérida (1.902), précise-t-on de même source.

D'après des chiffres de l'Institut catalan de statistiques, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère en Catalogne avec environ 230.000 personnes.

24 octobre 2012

Source : MAP

Les enfants sans-papiers seront autorisés à suivre une scolarité en Suède à partir du 1er juillet 2013, a annoncé mercredi le gouvernement, qui a présenté un projet de loi conçu en accord avec le deuxième parti d'opposition, les Verts.
"Les enfants qui résident sans permis de séjour ont droit à l'éducation" de la maternelle au lycée, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.

Dans le royaume, où toutes les démarches administratives exigent un numéro personnel d'identité que les étrangers en situation irrégulière ne peuvent avoir, le droit à l'éducation ne s'applique pas aux enfants de ces étrangers.

Légalement, les écoles sont même dans l'obligation de prévenir la police si une demande d'inscription est faite pour un élève sans-papier.

La nouvelle législation abrogera cette disposition mais ne rendra pas l'école obligatoire pour les enfants en situation irrégulière.
"Tous les enfants ont le droit d'aller à l'école (...) et leur droit va devenir légal", a souligné le ministre de l'Education, Jan Bjí¶rklund, lors d'une conférence de presse.

Pour les enfants sans-papiers, aller à l'école "signifie être normal, ïcela apporte de laû stabilité, des routines dans une existence souvent précaire", a ajouté la porte-parole des Verts pour les questions migratoires, Maria Ferm.

Le gouvernement prévoit un budget annuel de 50 millions de couronnes (5,7 millions d'euros), à partir de 2014, pour venir en aide aux communes qui accueilleront ces enfants. En 2013, 25 millions de couronnes seront alloués à la mise en place de la loi.

Selon le ministre, 2.000 à 3.000 enfants sont concernés.

24 octobre 2012

Source : MAP

Le président sortant Barack Obama a promis de trouver une solution à l'impasse politique actuelle relative à la réduction du déficit budgétaire fédéral abyssal ainsi qu'un compromis sur la réforme du système de l'immigration américain, s'il est réélu pour un second mandat de quatre ans à la Maison blanche.

Dans une interview publiée mercredi par le journal local "The Des Moines Register" (Iowa, nord), M. Obama affirme qu'un "grand compromis" sur la question de la réduction des déficits, qui fait l'objet depuis l'année dernière d'un bras de fer entre la Maison Blanche et la majorité républicaine au Congrès, devrait intervenir dans les six premiers mois de son second mandat présidentiel.

Le président démocrate sortant, qui va briguer un second mandat le 6 novembre prochain, a estimé que son projet de réforme du système de l'immigration pourra aussi être adopté en 2013. Cette réforme, qui représente l'une des promesses de campagne de M. Obama en 2008 en particulier envers les électeurs hispaniques, n'a pas abouti au cours de son premier mandat, essentiellement en raison de l'opposition des élus républicains qui contrôlent en partie le Congrès.

En septembre dernier, l'ancien président américain Bill Clinton avait également estimé qu'une nouvelle victoire d'Obama à la présidentielle du 6 novembre constituera un "évènement majeur" à même de contribuer à débloquer "l'impasse" politique à Washington liée notamment à la question de la réduction du déficit budgétaire fédéral.

24 octobre 2012

Source : MAP

Le nombre de travailleurs autonomes marocains en Espagne a augmenté de 4,9 pc (603 personnes) lors des neuf premiers mois de l'année en cours, selon des chiffres publiés, mercredi, par l'Association des travailleurs autonomes en Espagne (ATA).

Ainsi, les Marocains occupent la deuxième place parmi les étrangers hors Union européenne (UE) affiliés au régime spécial des travailleurs autonomes (RETA) après les Chinois, précise l'ATA dans un communiqué.

Parmi les étrangers originaires des pays de l'UE, les Italiens occupent la première place, suivis des Roumains, indique la même source, faisant remarquer que le nombre de travailleurs autonomes étrangers a connu une hausse de 4,2 pc (8.679 personnes) entre janvier et septembre de l'année en cours.

Le nombre d'affiliés au RETA en Espagne s'est établi à 3.044.854 de travailleurs autonomes. Sur ce total, 2.827.663 sont originaires de l'UE, alors que 217.191 proviennent de pays extracommunautaires.

Par régions, les Iles Baléares, la Cantabrie, la Catalogne, la Rioja, l'Andalousie et Valence attirent le plus grand nombre de travailleurs autonomes en Espagne.

24 octobre 2012

Source : MAP

Dans le cadre de son programme d'action au titre de l'année 2012, le Réseau des compétences germano-marocain organisera du 3 au 9 novembre 2012, l´Action «Ensemble pour le développement de la région Marrakech -Tensift- Al Haouz» avec plus d´une trentaine d´expertes et d´experts dans les domaines de l'environnement et des énergies renouvelables, de la médecine, des technologies de l'information, de l'automobile, de l'économie sociale, de la jeunesse, ainsi que du travail associatif. Cette action est menée en collaboration avec la Fondation Mohammed VI pour la Recherche et la Sauvegarde de l'Arganier et de l'Association Essaouira Mogador, l'Agence allemande de la coopération internationale (GIZ /CIM), le Ministère de la communauté marocaine résidant à l´étranger, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le Conseil régional Marrakech-Tensift-Al Haouz, la Province et le Conseil Municipal de la ville d´Essaouira , le CNRST, cellule FINCOME, l’Université Cadi Ayyad

La finalité de ce projet réside dans la mise en place d'une stratégie permettant le transfert des expériences et des savoir-faire technologiques des professionnels germano-marocains dans ces divers domaines d'activités vers le Maroc. Ce savoir s'inscrit d'une part dans l'accompagnement des réformes majeures et de mise à niveau touchant tous les domaines politique, économique et social dans lesquels  Sa Majesté le Roi Mohammed VI a engagé le Royaume du Maroc.

Pour accompagner la mise en œuvre de ces réformes, le Maroc est appelé à mobiliser toutes ses compétences humaines et à disposer d'instruments en matière de recherche - développement, d'ingénierie et d'innovation.

La mobilisation des compétences humaines résidant à l'extérieur du pays est une valeur ajoutée indenaible pour appuyer le renforcement des capacités du Maroc dans tous les domaines et pour contribuer à apporter des solutions à ses problèmes spécifiques et à relever les défis de la mondialisation.

Pour le Maroc, la Communauté des Marocains, résidant à l'étranger, constitue une richesse fondamentale. Cette richesse est d'abord et avant tout humaine, car c'est aussi de

L’enrichissement mutuel des différentes cultures et expériences que participe le développement humain.

Eu égard, au grand intérêt que porte Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux citoyens marocains établis à l'étranger, et à ses orientations pour les impliquer pleinement dans la réussite du projet sociétal moderne et démocratique, le gouvernement du Royaume du Maroc, a mis en place une stratégie ambitieuse destinée à mobiliser la diaspora marocaine afin qu´elle puisse contribuer au processus de développement national…Suite

La question des réfugiés climatiques s'inscrit à l'agenda politique international. Jeudi 25 octobre, l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, examinera un rapport appelant la communauté internationale à "reconnaître que la migration est une partie de la solution aux défis mondiaux de l'environnement". Face aux millions de sinistrés que le changement climatique risque de jeter sur les routes, le texte affirme que "la souveraineté territoriale ne devrait jamais être un obstacle permanent à la migration".

L'appel n'émane pas d'une ONG, mais du rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des migrants, François Crépeau. C'est le premier rapport officiel présenté par le juriste canadien, nommé à ce poste en août 2011. "Le choix du thème est significatif : il souligne que dans un proche avenir, ce sont les migrations climatiques qui risquent de poser le plus vivement la question des droits de l'homme", analyse François Gemenne, chargé d'études à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), spécialiste des migrations liées à l'environnement.

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Surtout, par sa fermeté de ton, le rapporteur Crépeau prend le risque de crisper le petit monde onusien même si ce document ne renferme pas de révélations fracassantes. "Ce rapport synthétise ce qui fait consensus pour faire entrer dans la sphère politique une question qui n'était jusque-là qu'un sujet de recherche", décrypte François Gemenne.

UN NOUVEAU STATUT ?

Selon les chercheurs, jusqu'à 200 millions de personnes pourraient devoir quitter leur foyer sous l'effet des conditions climatiques d'ici à 2050. Un chiffre à prendre avec précaution : les migrants du climat sont aussi difficiles à dénombrer qu'à identifier, rappelle M. Crépeau. Certains fuient des catastrophes naturelles, d'autres quittent leurs terres affectées par une lente dégradation de l'environnement. La plupart migrent à l'intérieur de leur propre pays, une partie d'entre eux traverse les frontières, les migrations sont tantôt permanentes, tantôt temporaires...

Autant de flou qui rend inapplicables aux victimes du climat les catégories juridiques actuelles distinguant migrants économiques volontaires, réfugiés internationaux persécutés et déplacés internes. Faut-il inventer un nouveau statut ? Dans un premier temps, les Etats doivent surtout "mettre en oeuvre des politiques nationales et régionales pour faciliter la migration interne et internationale", en assurant la protection de populations qui sont souvent, dès le départ, économiquement et politiquement les plus vulnérables, juge M. Crépeau.

Pas sûr que les gouvernements soient prêts à engager cette coopération, alors que la question des migrations reste souvent cantonnée à une approche défensive et sécuritaire. Dans ce contexte, "les suites à ce rapport dépendront beaucoup du poids que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, souhaitera lui donner", estime François Gemenne.

Quelques pays commencent pourtant à s'emparer de la question : le 2 octobre, la Suisse et la Norvège ont lancé à Genève l'initiative Nansen, qui veut définir d'ici à 2015 un programme de protection des réfugiés climatiques. L'Australie, le Mexique, les Philippines et le Kenya s'y sont déjà associés.

24.10.2012

Source : LE MONDE

Un guide destiné aux travailleurs immigrés fait scandale auprès des défenseurs des droits de l'Homme. Publiée à Saint-Pétersbourg, elle met en scène les employés d'origine étrangère sous forme d'outils divers. 

C'est une bande-dessinée pédagogique, où les protagonistes, des travailleurs immigrés, sont représentés sous forme de balais, rouleaux de peinture et autres outils utilisés sur les chantiers du bâtiment et des travaux publics. A Saint-Pétersbourg, la parution d'un "petit guide du travailleur immigré" a provoqué un scandale. 

Parue sur un site officiel et éditée en russe, en ouzbek, en tadjik et en kirghize, cette brochure donne des renseignements sur les formalités à remplir pour les travailleurs immigrés et des conseils détaillés par le Courrier International. "Prévention contre l'infection du virus du sida" peut-on lire sur une image montrant un médecin -représenté, lui, sous forme humaine- portant un énorme thermomètre et disant aux travailleurs immigrés: "N'oubliez pas qu'à la maison on vous attend en bonne santé!".  

Les grandes villes russes emploient de nombreux ouvriers issus des anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale. 

Les représentants de la diaspora azerbaïdjanaise à Saint-Pétersbourg ont qualifié cette publication d'"humiliante" et le ministère des Affaires étrangère du Tadjikistan, a exigé sa suppression. 

24/10/2012

Source : LEXPRESS.fr

La Fondation Roi Baudouin a lancé un appel à candidatures pour l’obtention du prix Charles Ullens destiné à primer des thèses de doctorat, des mémoires et des contributions écrites sur la migration et l’intégration.

Le prix récompense chaque année six jeunes lauréats, trois en Communauté française de Belgique, et trois autres en Communauté flamande. Les six prix sont consacrés à deux thèses de doctorat, deux contributions écrites issues de la société civile et deux mémoires de fin d’études en master. Les travaux primés sont dotés, respectivement, d’une prime de 2500, 500 et 1000 euros.

Le prix Charles Ullens prime les personnes présentant une contribution utile à la décision politique, dans le but d’ «éclairer les décideurs belges dans la mise en place de politiques efficaces et cohérentes pour relever les défis en matière de migration et d’intégration.

L'appel à candidatures lancé le 25 juin 2012 arrive à terme le 8 novembre prochain. L'annonce des lauréats aura lieu le 15 avril 2012… Pour en savoir davantage

Source : CCME

Solidaire avec son nouveau film, Sur la planche propose un regard à la fois direct et actuel, au prisme des codes de la zone franche, décor de ce polar féminin qui sort le 24 octobre au Maroc...Suite

Une 3e semaine sous le double signe de la citoyenneté engagée, en présence du DABATEATR citoyen en résidence aux halles pour toute la semaine et du grand poète citoyen Abdellatif Laâbi. Un colloque art et politique explore quelques grandes questions cruciales pour le Maroc, de la modernité à aujourd’hui. Côté cinéma, la programmation est confiée au grand cinéaste documentariste Ali Essafi….Suite & programme

Les attaques à connotation raciste ont atteint des niveaux alarmants en Grèce et l'action des autorités pour résoudre le problème est insuffisante, estime le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans un rapport publié mardi.

Les migrants en provenance d'Afrique ou d'Asie qui essaient d'entrer dans l'Union européenne par la Grèce font face à une hostilité croissante dans un pays victime d'une crise économique sans précédent depuis soixante ans.

Le HCR fait état de 87 attaques racistes répertoriées par les groupes de défense des droits de l'homme entre janvier et septembre 2012 et qualifie ce chiffre d'"exceptionnellement alarmant".

Les véritables chiffres sont sans doute bien plus élevés dans la mesure où les victimes ont souvent trop peur pour porter plainte, précise le HCR.

"Les victimes parlent de zones d'Athènes qui leur sont devenues interdites en raison de la crainte d'attaque", déclare le HRC dans son rapport. "Il est révélateur qu'aucun auteur d'attaque raciste violente n'ait été condamné."

Parmi les attaques plus marquantes figurent le meurtre d'un jeune Irakien poignardé à mort au mois d'août à Athènes.

La plupart des victimes ont été prises à partie dans des lieux publics, sur des places ou dans les transports en commun, la plupart du temps par des groupes d'hommes habillés en noir, le visage parfois dissimulé. Les attaquants utilisent souvent des matraques ou de gros chiens.

La plupart des victimes sont des clandestins sans papiers en provenance d'Afghanistan, du Bangladesh, du Pakistan et de Somalie. Certaines d'entre elles ont signalé que les agresseurs portaient l'insigne du parti d'extrême-droite Aube dorée, entré au Parlement grec lors des législatives du printemps.

"Nous tirons aujourd'hui la sonnette d'alarme parce que la violence raciste et la menace de fascisme se sont étendues et menacent la démocratie", a déclaré Costis Papaioannou, le responsable de la Commission nationale grecque pour les Droits de l’homme.

Le HCR fait état de 15 incidents lors desquels des policiers ont eu recours à la violence durant des contrôles de routine. Le HRC souligne l'absence d'enquête de la police sur ces affaires et dit la police plus intéressée par le fait de savoir si la victime était en situation régulière qu'animée par la volonté d'enquêter sur ces violences.

23 octobre 2012, Karolina Tagaris; Danielle Rouquié pour le service français

Source : Reuters

Pour la sixième année consécutive, la caravane des femmes d'Amérique centrale a parcouru le Mexique à la recherche de leurs proches, portés disparus alors qu'ils tentaient d'émigrer.

Cette année, 38 femmes, dont la plupart viennent du Honduras, mais aussi du Salvador, du Guatemala et du Nicaragua ont parcourus 4.500 kilomètres et 14 í‰tats méxicains, entre la frontière avec le Guatemala et Reynosa, l'un des principales points d'entrée au Texas.

"L'objectif est d'aller à leur recherche", a expliqué Virginia Olcot, une femme de 42 ans, originaire de Chimaltenango au Guatemala. Elle est sans nouvelles de son époux depuis septembre 2009, date à laquelle il avait atteint la frontière américaine, au nord de l'í‰tat mexicain de Sonora. "Notre intention c'est de ne pas baisser les bras, de persévérer et d'obtenir l'aide du gouvernement". Virginia Olcot participe a ce voyage pour la troisième année.

Même si elles ne retrouvent pas leur proches, au moins, elles espèrent attirer l'attention sur la détresse de ces migrants, portés disparus au Mexique.

Beaucoup de femmes portent à leur cou une photographie de leur proche disparu.

Cette année, cinq familles auront pu être réunies grâce à la caravane, portant à près de 100, les retrouvailles réalisées ces six dernières années, toutes éditions confondues.

Le groupe, qui parraine ce voyage, estime que près de 70.000 migrants, originaires d'Amérique centrale ont disparu dans les six dernières années, selon un rapport publié par des associations à but non-lucratif.

Certains migrants ont été retrouvés dans des circonstances dramatiques, notamment dans le comté de San Fernando. En 2010, 72 personnes, dont la plupart étaient originaires d'Amérique centrale, ont été retrouvées, massacrées dans une ferme. Six mois plus tard, c'est près de 200 personnes, dont des Mexicains qui ont été découverts dans des tombes creusées illégalement.

Le racket des familles de migrants est régulier depuis que le marché de la contrebande est tombé dans les mains du crime organisé, ces dernières années. Le cartel des Zetas est particulièrement connu pour le kidnapping de migrants, près de la frontière américaine, les menaçant de tuer leurs proches si leur famille ne versent pas plus d'argent. On suspecte aussi le cartel de forcer les migrants à travailler pour eux ou pour d'autres cartels et de les tuer s'ils refusent.

L'année dernière, une association allemande à but non-lucratif, Medico International, a commencé à financer la caravane, permettant ainsi à ces femmes de parcourir plus de kilomètres et de se rendre notamment à San Fernando, sur les lieux où les corps ont été découverts.

Deux bus sont désormais mis en place pour assurer le transport de ces femmes.

23/10/2012

Source : AP

La 9ème édition du festival du film transsaharien se déroulera du 8 au 12 novembre prochain à Zagora, en présence de plusieurs professionnels du cinéma marocains et étrangers.

Le festival devra se pencher sur la thématique de l'immigration transsaharienne. Plus d'une quarantaine d'artistes débattront des différentes facettes de la question, selon un communiqué de l'association du film transsaharien de Zagora.

Au programme de cet évènement figure en outre un concours de scénarios dont les vainqueurs devraient bénéficier dans un premier temps de l'encadrement de spécialistes en ligne et d'un encadrement direct par la suite, dans le cadre d'un atelier, pour achever leurs projets.

Des ateliers de formation aux métiers cinématographiques et aux techniques audiovisuelles, animés par des professionnels du 7ème Art, seront également à l'ordre du jour. Il est prévu aussi la projection de films de différents pays dont la France, la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Mexique, l'Algérie, la Tunisie, le Tchad.

Un hommage sera rendu lors de cette édition à l'artiste Mohamed Hassan Al Joundi, en reconnaissance de sa "contribution exceptionnelle" au cinéma national.

23 oct. 2012

Source : MAP

Comme souvent depuis que Manuel Valls est devenu ministre de l'intérieur, ce qui est important réside moins dans ce qu'il dit que dans ce qu'il ne dit pas. Entre 2010 et 2011, le nombre des naturalisations a baissé de 30 %. La baisse, massive, a continué au cours des six premiers mois de 2012 et risque d'atteindre, voire de dépasser 50 % en deux ans.

Les députés ont adopté lundi un amendement visant à diminuer le coût du droit de visa pour les étrangers demandant un titre de séjour en France. Une évolution dénoncée mardi par Jean-François Copé (UMP) et Marine Le Pen (FN).

Alors que le projet de loi de finances pour 2013 est en cours d'examen à l'Assemblée nationale, les députés ont adopté lundi un amendement socialiste visant à diminuer de 110 à 50 euros la part du droit de visa à la charge du requérant lors d'une demande de titre de séjour. Par ailleurs, en cas de "demande de renouvellement tardive", le tarif passerait de 340 euros - jugé "trop élevé" - à 180 euros.

"Préalablement à la délivrance d'un premier titre de séjour, l'étranger qui n'est pas entré en France muni des documents et visas exigés par les conventions internationales et les règlements en vigueur ou qui, âgé de plus de dix-huit ans, n'a pas, après l'expiration depuis son entrée en France d'un délai de trois mois ou d'un délai supérieur fixé par décret en Conseil d'Etat, été muni d'une carte de séjour, acquitte un droit de visa de régularisation d'un montant égal à 340 euros, dont 110 euros, non remboursables, sont perçus lors de la demande de titre", pouvait-on jusqu'à présent lire dans le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, actuellement en vigueur.

Un paragraphe qui devrait donc être modifié. Le tarif actuel de 110 euros pouvait être "considéré comme une entrave" à la demande de titre de séjour, estiment les signataires de l'amendement. "Il faut de la fermeté, mais aussi de la dignité", a justifié le socialiste Laurent Grandguillaume (Côte-d'Or). Le gouvernement - par la voix du ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, et le rapporteur général du Budget, Christian Eckert - s'est dit favorable à cet amendement.

"C'est surréaliste", juge Copé

Mais Jean-François Copé est monté au créneau pour dénoncer cette évolution. "C'est surréaliste. Nous vivons depuis cinq mois la caricature de tout ce que nous ne voulions pas voir", a réagi mardi le secrétaire général de l'UMP sur Europe 1. "François Hollande décide d'augmenter de 33 milliards d'euros les impôts des Français et il accepte dans le même temps que soit adopté un amendement qui diminue de plus de moitié le droit de visa pour les titres de séjour des étrangers qui viennent en France", a-t-il raillé Seine-et-Marne, tout en rappelant que l'actuel gouvernement avait déjà supprimé il y a quelques semaines la franchise médicale de 30 euros imposée aux étrangers sans papiers bénéficiaires de l'Aide médicale d'Etat (AME).

La baisse de ce tarif a également été dénoncée par Marine Le Pen mardi. "La gauche anti-sociale frappe aveuglément les classes moyennes et populaires", mais "a la main beaucoup moins lourde avec les étrangers, épargnés par ce matraquage fiscal", estime la présidente du Front national.

23 octobre 2012, Anne-Charlotte Dusseaulx

Source : leJDD.fr

Une membre du parti indépendantiste flamand N-VA, Nadia Sminate, deviendra la première bourgmestre (maire) d'origine marocaine de Belgique lorsqu'elle prendra, dans trois ans, les commandes de la commune flamande de Londerzeele, a annoncé lundi 22 octobre la formation de Bart De Wever.

Née dans la région de Malines (centre de la Belgique) en 1981 d'un père marocain et d'une mère belge, la jeune femme, diplômée en philologie romane de l'université flamande de Bruxelles VUB, siège depuis 2010 comme députée fédérale au Parlement belge.

ACCORD AVEC LE PARTI CHRÉTIEN-DÉMOCRATE

Lors des élections municipales du 14 octobre, elle menait la liste de la Nouvelle Alliance flamande (N-VA) à Londerzeel, une commune de 18 000 habitants située à une quinzaine de kilomètres au nord de Bruxelles, qui a recueilli plus de 21 % des suffrages.

Une semaine plus tard, un accord de coalition pour les six prochaines années a été signé entre les représentants locaux de la N-VA, des écologistes de Groen, des socialistes et des chrétiens-démocrates (CD&V) du bourgmestre sortant Jozef De Borger, a indiqué la N-VA dans un communiqué. Selon cet accord, M. De Borger exercera à nouveau la fonction de bourgmestre durant les trois prochaines années, avant de céder la place à Mme Sminate pour les trois suivantes.

Le chef de la N-VA, Bart De Wever, s'est dit "fier que [son] parti soit le premier à livrer un bourgmestre qui soit d'origine marocaine tout en se sentant parfaitement flamande".

UN SOCIALISTE D'ORIGINE TURQUE MAIRE EN JANVIER

La N-VA, qui a effectué une percée remarquée lors de ces municipales en remportant notamment la mairie d'Anvers, conquise par Bart De Wever, est un parti prônant l'indépendance à terme de la Flandre et un farouche adversaire des partis francophones de Belgique. Mais il s'oppose également au discours anti-immigrés du parti d'extrême droite Vlaams Belang (l'Intérêt flamand), dont il a contribué à réduire l'influence.

Si la Belgique compte de nombreux échevins (adjoints au maire) d'origines marocaine et turque, aucun d'entre eux n'avait jusqu'ici exercé la fonction de bourgmestre. A Saint-Josse, l'une des 19 communes formant l'agglomération bruxelloise, c'est un socialiste d'origine turque, Emir Kir, qui sera bourgmestre à partir de janvier.

22.10.2012

Source : Le Monde.fr/AFP

La N-VA (Nouvelle Alliance flamande), parti  nationaliste flamand de Bart De Wever, grand gagnant aux élections communales du 14 octobre 2012 dans le nord du pays, a annoncé le lundi 22 octobre avoir conclu un accord de coalition à Londerzeel pour les six prochaines années, avec les écologistes flamands (Groen), les socialistes (Sp-a) et les chrétiens démocrates (CD&V) du bourgmestre sortant Jozef De Borger.

Selon cet accord, signé et approuvé par les représentants locaux des quatre partis, M. De Borger exercera la fonction de bourgmestre les trois prochaines années, avant de céder la place à Nadia Sminate pour les trois suivantes. La ville de Londerzeel, située en Région flamande à une quinzaine de kilomètres au nord de Bruxelles (province du Brabant flamand), s’étend sur 36 km² et compte un peu plus de 17 500 habitants.

Née le 29 décembre 1981 à Bonheiden (Flandre) d’un père marocain et d’une mère belge, Mme Sminate est diplômée en 2003 en philologie romane de l’université flamande de Bruxelles (VUB). Après une courte carrière d’enseignante de langues, elle est collaboratrice au sein du groupe N-VA à la Chambre des représentants, puis membre du cabinet du ministre flamand chargé du Budget, de l'Aménagement du territoire, de l'Emploi et du Sport (en 2009). En 2006, elle est élue dans sa commune et siège depuis 2010 au Parlement belge comme députée fédérale. Le 14 octobre 2012, à l’occasion des élections communales, elle était tête de liste de la N-VA à Londerzeel. Elle occupera ses fonctions de bourgmestre en décembre 2015, au terme des trois premières années de maïorat et à quelques jours de son 34ème anniversaire.

Le président de la N-VA, Bart de Wever, en pleine négociations de coalition pour s’emparer du poste de bourgmestre d’Anvers (après 60 ans de suprématie des socialistes), s’est dit « fier que (son) parti soit le premier à livrer une bourgmestre qui soit d’origine marocaine tout en se sentant parfaitement flamande».

23/10/2012

Source : CCME

Marseille a organisé récemment une semaine économique de la Méditerranée. Cette manifestation a été initiée par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur  depuis 2007. Selon le président de la région, Michel Vauzelle, cette action exprime «la double appartenance de la région à l‘espace méditerranéen comme à l’espace européen et l’existence d’une communauté d’intérêts économiques et culturels».

Le long métrage «sur la Planche » dirigé par la Marocaine Leila Kilani a remporté le «Griot » de la meilleure interprétation féminine doublée d'une mention spéciale attribuée par SIGNIS au 9e Festival du cinéma africain de Cordoue (FCAT), organisé pour la première fois dans cette ville à la suite de huit éditions à Tarifa (Extrême sud de l'Espagne)…Suite

 

L'occupation du chantier de la mosquée de Poitiers par des militants d'extrême-droite marque une "nouvelle escalade" au sein d'une multiplication récente des actes hostiles à l'islam, a estimé lundi Le Conseil français du culte musulman (CFCM).

"C'est un acte sans précédent dans ce pays", a déclaré lors d'une conférence de presse Mohammed Moussaoui, le président du CFCM, dont la mission est de représenter l'islam en France. "C'est la première fois qu'une mosquée est occupée de cette manière. Nous craignons que ce type d'actes se multiplient."

Samedi matin, plus de 70 manifestants avaient déployé sur le toit de la mosquée de Poitiers une banderole portant la mention "732, Génération identitaire", en référence à l'année où Charles Martel stoppa l'avancée des troupes musulmanes près de Poitiers.

Quatre des manifestants, présentés comme les animateurs du groupe, ont été mis en examen lundi et placés sous contrôle judiciaire lundi, a annoncé le parquet de Poitiers.

Ils doivent répondre d'organisation d'une manifestation publique "n'ayant pas fait l'objet d'une déclaration préalable dans les conditions fixées par la loi" et de "provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".

Ont également été retenus les chefs d'accusation de "vol et dégradations de biens commis en réunion et portant sur des tapis de prière appartenant à la mosquée".

Ce jeune mouvement proche du Bloc identitaire voulait ainsi protester contre "l'islamisation de la France" et attirer l'attention sur des revendications comme la mise en place d'un référendum national sur l'immigration et la construction de lieux de culte musulmans en France.

Mohammed Moussaoui, qui s'exprimait aux côtés d'Ahmed Jaballah, président de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), a demandé que Génération identitaire soit dissous, en faisant aussi allusion à une vidéo diffusée sur internet par le groupe et présentée comme une "déclaration de guerre" à l'islam.

Parmi les partis politiques, le PS et le PCF ont déjà demandé la dissolution du mouvement d'extrême droite, de même que chez les associations le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP).

"La condamnation est encore en dessous de ce qu'on peut espérer", a déclaré Ahmed Jaballah, chef de file de l'UOIF, proche de l'idéologie des Frères musulmans. "J'aimerais bien que l'islamophobie soit aussi présente dans leurs discours (que) le combat contre le racisme et l'antisémitisme."

Ahmed Jaballah a jugé que la communauté musulmane de Poitiers "qui vit en bon terme avec les autorités religieuses (...) et locales" avait réagi avec "sérénité" à l'incident, en ne prononçant "aucun mot" lors de l'évacuation par la police des occupants de la mosquée.

(Julien Dury à Paris, Claude Canellas à Bordeaux, édité par Yann Le Guernigou et Gilles Trequesser)

22 octobre 2012

Source : REUTERS

Le nombre de Portugais en mal d'emploi et à la recherche de meilleures opportunités de travail à l'étranger en raison de la crise économique que connait le pays, pourrait atteindre 100.000 d'ici la fion de l'année en cours, a indiqué lundi le secrétaire d'Etat aux communautés portugaises, José Cesario.

Au cours de la période allant de juin 2011 à juin 2012, près de 65 000 départs ont été enregistrés chez les jeunes portugais âgés de 25 à 34 ans, a déclaré José Cesario à la radio portugaise TSF.

Le ministre a en outre rappelé que le nombre de Portugais qui ont émigré au cours de l'année précédente s'est établi à 100.000, ajoutant que le gouvernement estime que ce chiffre devra rester inchangé d'ici la fin de l'année .

Selon l'office portugais des statistiques (INE) , au premier semestre de 2012, environ 44 000 portugais ont quitté le pays, sur une population active de 4,6 millions de personnes. Il existe une forte demande pour les destinations hors UE et les pays lusophones notamment l'Angola, le Mozambique et le Brésil , a fait savoir José Cesario.

En contrepartie d'un prêt de 78 milliards d'euros accordé en mai 2011 par l'Union Européenne et le Fonds monétaire international, le Portugal est tenu de mettre en Âœuvre un vaste programme de réformes et de rigueur qui a eu pour effet d'aggraver la récession et le chômage.

La cure d'austérité a mis à mal l'économie portugaise qui a reculé de 3,3 pc au deuxième trimestre et provoqué une hausse sans précédent du chômage qui a bondi à 15,7 pc de la population active.

23 octobre 2012

Source : MAP

Le Qatar a exprimé le vœu d'accueillir plus de main d'œuvre marocaine qualifiée, a affirmé le ministre qatari de l'Industrie et de l'Energie, Mohamed Ben Saleh Assada, à l'occasion d'entretiens maroco-qataris dimanche à Doha dans le cadre de la visite de travail officielle de SM le Roi Mohammed VI dans ce pays.

"Nous avons informé la délégation marocaine du souhait du Qatar d'encourager nos frères marocains à obtenir plus d'opportunités d'emploi", a confié le ministre dans une déclaration à la MAP, estimant que le nombre actuel de travailleurs marocains dans ce pays du Golfe, ne dépassant guère les 6.500, est "en déphasage avec la solidité des liens entre les deux Etats et la grande ambition de les renforcer dans tous les domaines".

Les deux parties ont convenu, lors de la réunion élargie entre les deux délégations officielles, d'un mécanisme de coordination, de l'élargissement du spectre des domaines concernés par cette vision et de l'échange d'informations pour faciliter l'entrée de la main d'Âœuvre marocaine sur le marché qatari, a-t-il expliqué.

"Notre expérience avec nos frères marocains présents au Qatar est très positive, démontrant leur ancrage dans la Oumma arabe et islamique, travaillant avec abnégation et s'intégrant totalement dans la société qatarie", s'est-il félicité.

D'autre part, il a mis l'accent sur la qualité des relations politiques entre le Maroc et le Qatar, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI et de l'Emir de Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, soulignant que cette relation a donné lieu à un nombre d'accords de coopération dans plusieurs domaines et à une convergence de vues sur les questions politiques.

22 octobre 2012

Source : MAP

La communauté marocaine résidant au Koweït se dit comblée par la visite de travail officielle que SM le Roi Mohammed VI entreprend, cette semaine, à ce pays frère et ami qui entretient des relations privilégiées et distinguées avec le Royaume.

Les membres de cette communauté, estimée à quelque 4.000 personnes, attendent avec joie la visite de SM le Roi, une occasion pour eux de réitérer leur attachement indéfectible au glorieux Trône alaouite et leur mobilisation constante derrière le Souverain.

Des membres de la communauté marocaine résidant au Koweït ont exprimé ainsi, dans des déclarations recueilles par la MAP, tout le bonheur et la fierté qu'ils éprouvent à l'occasion du déplacement de SM le Roi à ce pays.

"Nous avons reçu avec beaucoup d'émotion l'annonce de la visite de SM le Roi Mohammed VI au Koweït", a déclaré Zhour Laaouan qui travaille dans un hôtel de la capitale koweitienne, soulignant que ce déplacement, tant attendu par la communauté marocaine, constitue une occasion pour elle d'exprimer son attachement indéfectible au glorieux Trône alaouite.

Cette visite, qui donnera sans nul doute une forte impulsion aux relations fraternelles et de coopération liant le Maroc et le Koweït depuis de longues années, est de bon augure pour la communauté marocaine, a-t-elle ajouté.

Même son de cloche chez Abdelkarim Daki, ressortissant marocain établi au Koweït depuis plus de 30 ans, qui a indiqué que la visite royale témoigne de la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Et d'ajouter que les Marocains résidant au Koweït demeurent constamment mobilisés derrière SM le Roi qui ne cesse d'entourer de sa bienveillance la communauté marocaine établie à l'étranger et de donner Ses hautes orientations pour améliorer ses conditions de vie.

22 octobre 2012

Source : MAP

Deux millions cinquante-huit mille Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont visité le Royaume durant la période allant du15 juin au 15 septembre 2012, contre 2.078.000 durant la même période l'an dernier, a indiqué le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

Le ministre, qui était l'invité lundi soir du JT de la chaîne Medi1 TV, a expliqué que cette légère baisse démontre que les MRE ont continué à visiter leur pays de façon normale en dépit d'une conjoncture économique difficile dans les pays d'accueil, notamment en Europe.

Cette baisse a directement affecté le transport aérien qui a accusé une régression de 6 pc en raison notamment de son coût élevé et du retrait de compagnies low-cost de plusieurs aéroports, a-t-il fait observer, ajoutant que le transport maritime a par contre enregistré une hausse de 4 pc.

Evoquant le retour définitif de certains MRE dans leur pays d'origine à cause de la crise économique, M. Maâzouz a indiqué que leur nombre reste limité.

23 octobre 2012

Source : MAP

"Le déficit commercial du sud vers le nord de la Méditerranée s'élève à 40 mrds $ par an. Il faut donc le compenser avec trois flux financiers : les achats de service et notamment le tourisme, les IDE (investissements directs de l'étranger) et les transferts financiers de migrants. Ce dernier point étant le plus important" souligne Henry Marty-Gauquié, directeur et représentant du groupe Banque européenne d'investissement à Paris. "Les transferts des diasporas implantées notamment en Europe, de l'ordre de 15 à 18 mrds $ par an,  constituent des flux financiers vitaux pour les pays du sud. Ils représentent entre 20 et 25% de l'épargne local" poursuit-il tout en reconnaissant, qu'à cause d'un taux de 30% de transferts informels, il reste difficile d'évaluer ces sommes avec précision.

Sur ces 15 à 18 mrds $ annuels, moins de 10% se portent sur des investissements, particulièrement sur de l'immobilier (logement). À trois exceptions près : L’Égypte (13%), le Maroc (15%) et la Tunisie (18%). "Depuis 2005/2006, ces investissements concernent principalement l'immobilier familial et de loisir, mais aussi la création d'entreprises (notamment le commerce et les services, mais aussi les petites industries et exploitations agricoles). Au delà de la solidarité familiale (qui mobilise encore 80% des transferts des migrants), ce développement de la volonté d'investir au pays démontre le souhait de valoriser une rentabilité financière plus forte que celle pouvant être attendue au pays d'accueil, et exprime une confiance dans le pays d'origine" constate Henry Marty-Gauquié.

Les trois motivations pour des investissements restent, comme le précise le représentant de la BEI, "l'ancienneté dans le pays d'accueil, le niveau d'éducation de l'investisseur et l'arbitrage entre la valorisation du pouvoir d'achat (1€ en Europe représente 3 ou 4€ dans le pays d'origine) et les risques encourus au pays d'origine, notamment ceux liés à la stabilité macro-économique (change, inflation, climat des affaires).... Quoi qu'il en soit, l'investissement reste une activité très vulnérable , car elle constitue la variable d'ajustement en cas de hausse de revenus des bénéficiaires familiaux au pays d'origine : si la récolte est mauvaise ou si le chômage s'accroit, la solidarité familiale redevient la priorité, comme nous le montre l'exemple de la Tunisie au cours de la décennie écoulée " commente Henry Marty-Gauquié.

Tahar Rahmani, délégué général de l'agence ACIM, le confirme, "l'intérêt de la diaspora est de plus en plus important", tout en soulignant "l'échec de l'aide au retour. Il faut parler d'investissement productif, de politique de codéveloppement." L'ACIM via son programme ACEDIM a déjà accompagné quatre projets au Maroc et se fixe comme objectif cinquante porteurs de projets.

Mohamed Laqhila, vice-président de Finances Conseil Méditerranée, met cependant en garde : "la tenue de la comptabilité n'est pas réglementée ni en Espagne, ni en Tunisie, ni en Algérie. Il faut être vigilant et se faire accompagner même, et je dirais surtout, si l'on est originaire du pays."

Pour Emmanuel Noutary, délégué général d'Anima Investment Network, "le point de vue a beaucoup évolué depuis dix ans. La facilité était de croire que l'on pouvait se focaliser sur le retour au pays avec un gros magot. Personne n'a envie de rentrer au pays quand il est bien installé en Europe ! Mais, les diasporas peuvent aujourd'hui influer aussi sur les exportations et sur les IDE." Et de reconnaître humblement, "nous essayons tous de bien travailler, mais nous ne sommes pas à la hauteur des enjeux et des priorités que nous devrions donner à ce sujet des diasporas. Il faut lancer des programmes ambitieux."

Emmanuel Noutary suggère, par exemple, d'étendre la blue card (équivalent pour l'Europe de la carte verte américaine) aux entrepreneurs pour favoriser la mobilité et régler le problème des visas.

22/10/2012, Frédéric Dubessy

Source : econostrum.info

Ils ont beau vivre en Libye, l’un des pays les plus riches du continent africain, les habitants de Rabyana, village du sud-est du pays, manquent de tout. Si bien que dans cette zone frontalière avec le Soudan et le Tchad, nombre d’entre eux s’improvisent passeur pour pouvoir gagner leur vie.

Rabyana, située à 150 kilomètres de Koufra, grande ville frontière du sud-est de la Libye, connaît un afflux important d’immigrés clandestins qui tentent de rallier l’Eldorado européen.

"Les habitants tentent n’importe quoi pour gagner de l’argent"

Abd al-Karim Abou Bakr Ahmed est le chef du Conseil local de Rabyana : « C’est une région oubliée qui ne dispose pas des moyens de subsistances les plus élémentaires : ni électricité, ni réseau de distribution d’eau, ni moyens de communication, ni routes asphaltées [selon la presse locale, ce village de 5 000 habitants est doté d’un seul générateur électrique qui ne fonctionne que durant la nuit et d’une seule école]. Les conditions de vie difficiles poussent parfois les habitants à tenter n’importe quoi pour gagner de l’argent.

Ces gens qui transportent les immigrés clandestins sont des chômeurs qui ne perçoivent aucun salaire. Ils n’ont aucune source de revenus et les emplois sont rares. C’est pour cela que certains d’entre eux travaillent comme passeurs.

L’ironie de tout cela est que le village se trouve dans une région riche en ressources souterraines, notamment l’eau et le pétrole dont l’exploitation permet à l’État d’engranger des centaines de millions de dollars de bénéfices chaque année. Mais mis à  part quelques postes administratifs à l’école primaire, il n’y a pas d’emplois à pourvoir dans le village.

Quand nous abordons le problème de l’immigration clandestine, le pouvoir central se défausse de ses responsabilités en nous disant qu’il est difficile de contrôler les frontières parce qu’elles s’étendent sur de longues distances. Et il ne se soucie pas davantage du développement économique de la région.

Dans le sud-ouest du pays, près des villes d’Al-Qatroum et Oum el-Aranib, des immigrés clandestins sont quotidiennement arrêtés par les éléments des brigades des 'martyrs d’Oum el-Aranib' et du 'Bouclier du désert' [des brigades locales]. Ils sont détenus pour une courte période puis reconduits aux frontières avec le Tchad et le Niger. Mais cela ne sert à rien, cette méthode s’est avérée inefficace parce qu’ils finissent toujours  par revenir. Les autorités devraient plutôt consacrer leurs efforts au développement de ces régions défavorisées.

22/10/2012, avec Khaled Wahli

Source : France 24

« Un bilan impressionnant! », c’est en ces termes que la présidente de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal, Mme Manon Barbe, a conclu une journée dédiée à faire le point sur six ans de projets réalisés avec une centaine de partenaires des milieux institutionnels, des affaires et de la société civile, dans le cadre du Plan d’action de la région de Montréal en matière d’immigration, d’intégration et de relations interculturelles, le PARMI.

Accueillies par Mme Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Royaume du Maroc au Canada, à la toute nouvelle maison du Maroc à Montréal, et en présence de la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, et ministre responsable de la Charte de la langue française, Mme Diane de Courcy, une centaine de personnes ont participé à cet onzième événement des Journées du développement régional 2012, qui a permis de faire le bilan des travaux réalisés à ce jour dans le cadre du PARMI.

« Nous devons trouver les moyens d’accélérer le parcours d’intégration des personnes immigrantes. C’est là que l’innovation et la créativité s’imposent : on doit trouver les meilleurs moyens pour mobiliser les meilleures entreprises et l’ensemble de nos partenaires autour des enjeux de l’immigration. Je sais qu’à cet égard, je peux compter sur la contribution d’un partenaire comme la CRÉ »,  a déclaré Mme Diane De Courcy.

 « L’immigration est un enrichissement pour la collectivité montréalaise et je suis très heureuse du grand nombre d’entreprises et d’institutions qui mettent l’épaule à la roue et qui nous permettent de maximiser l’impact de la diversité comme vecteur essentiel du développement de notre région », a souligné Mme Barbe.

Une trentaine de projets pour favoriser la diversité

Après six ans de mise en œuvre, le PARMI compte plus d’une trentaine de projets, dont plusieurs sont des modèles novateurs d’intervention. Ces projets ont rejoint plus de 10 000 personnes immigrantes.

Certains de ces projets visent à faciliter l’essor de l’entrepreneuriat, d’autres à pallier les pénuries de compétences ou encore à assurer la rétention des talents mobiles. Par exemple, plusieurs activités de promotion de la résidence permanente auprès des travailleurs temporaires spécialisés ont permis à plus de 2 000 travailleurs temporaires spécialisés de demander un visa de résidence permanente.

Les projets Alliés Montréal et Mentorat Montréal ont mobilisé plus de 50 entreprises autour de l’enjeu de l’immigration, en faisant la promotion de la diversité comme une solution d’affaires. À sa première année, Mentorat Montréal a recruté plus de 200 mentors.

 « Nous sommes très fiers de ce bilan de six ans de partenariats et de succès en matière d’immigration. Après avoir examiné avec nos partenaires les perspectives d’avenir des projets en cours, c’est avec enthousiasme que nous allons poursuivre la mise en œuvre du PARMI », a conclu madame Barbe.

À ne pas manquer dans le cadre des Journées du développement régional 2012, 180 minutes pour connaître les bases de l’évaluation d’un C. A., une formation qui se tiendra à l’UQAM le 22 octobre prochain, à 18 heures.

Pour consulter le programme des Journées du développement régional : www.credemontreal.qc.ca/jdr2012

19 octobre 2012

Source : CRE de Montréal

Une caravane pour réhabiliter la mémoire des mineurs marocains de France sera organisée, du 2 novembre au 8 décembre dans cinq villes marocaines, par l'Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN), en partenariat avec le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger.

Composée d'anciens mineurs, d'artistes, de chercheurs, d'étudiants et d'experts dans le domaine du développement, la caravane initiée sous le thème "la mémoire au service des droits de l'Homme", sillonnera les villes de Ouarzazate (3-8 novembre), Tiznit (12-17 novembre), Taroudant (19-23 novembre), Guelmim (26-30 novembre) et Agadir (3-8 décembre), avec comme objectif de "valoriser et de réhabiliter la mémoire et l'histoire des mineurs marocains installés dans le Pas-De Calais et rappeler leurs droits", précise un communiqué conjoint des organisateurs parvenu vendredi à la MAP.

Au programme de cette caravane, qui devra aboutir à la production d'un livre blanc à destination des acteurs politiques et acteurs de développement en France et au Maroc, figurent une exposition intitulée "Les mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais", des films et des pièces de théâtre racontant l'histoire et le vécu de ces milliers d'immigrés partis en France par vagues successives durant les années 1960.

Des café-mémoires et des rencontres consacrés à des témoignages vivants de miniers marocains installés aujourd'hui au Maroc et rappelant leurs droits, ainsi que plusieurs tables-rondes et séminaires, qui devraient aboutir à la mise en place d'actions de développement, de solidarité et d'accès aux droits au Maroc, sont également prévus.

Cette manifestation, ouverte aux immigrés et à leurs familles, aux jeunes et au grand public, bénéficie du soutien des Conseils régionaux de Massa-Draa, de Guelmim et du Nord-Pas-de-Calais, de l'Association des chercheurs en migration et développement, de l'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), de l'Association Immigration développement et démocratie (IDD) et des municipalités des cinq villes abritant l'événement.

19 oct 2012

Source : MAP

Ayant en commun la passion pour le cheval barbe et arabe barbe ainsi que l'engouement pour sa domestication, les cavaliers de la Sorba représentant les marocains résidents à l'étranger (MRE) font bonne figure au cours de la 5ème édition du Salon du cheval d'El Jadida, illustrant ainsi l'attachement incessamment renoué par la diaspora marocaine à sa terre d'origine et à son héritage patrimonial.

Dans un entretien accordé à la MAP, le secrétaire général de l'Association "Al Assala" de l'équitation traditionnelle, El Haouzi Rachid, a indiqué qu'en "préparation à cette 5ème édition, 162 requêtes de participation émanant des cavaliers nous ont été soumises". "Après une minutieuse présélection encadrée notamment par le Moqadem de la Sorba, nous avons retenu quelque 17 cavaliers pour représenter les MRE au titre du Salon du cheval 2012" a-t-il relevé.

La Sorba MRE est composée de cavaliers provenant de France, d'Espagne, de Belgique et d'Italie, a fait savoir M. El Haouzi, ajoutant que sa première participation date de la 3ème édition.

M. El Haouzi a, d'autre part, noté que ce groupe a livré, à maintes reprises, des exhibitions dans divers "Moussems" et festivals initiés en Europe, soulignant que les cavaliers sont "impatiemment" attendus pour se produire dans des manifestations culturelles en France et en Belgique.

Il a, par ailleurs, fait remarquer que la participation de la Sorba des MRE s'inscrit dans le cadre d'un échange culturel qui s'est tracé pour but de valoriser et de faire connaitre la tradition culturelle équine, "l'un des enjeux majeurs qui contribue à drainer des touristes de tout bord pour assister aux manifestations équestres organisées au Maroc".

"Notre action couvre nombre d'aspects relatifs à l'activité équestre et est de nature à sensibiliser le public à l'importance et à la valeur du cheval en général et des races barbe et arabe barbe en particulier", a fait observer M. El Haouzi, ajoutant que l'Association s'emploie également à apporter un soutien aux éleveurs pour ce qui est des volets vétérinaire et de formation aux métiers et aux techniques équestres.

Evoquant les spécificités d'équipement des montures, Il a tenu à préciser que la Sorba fait usage de deux types de selle, dont une qui leur a été fabriquée en exclusivité par un artisan sellier marocain, ajoutant que les cavaliers MRE portent une cape tissée du drapeau marocain.

L'espace Tbourida du Salon du cheval abrite quotidiennement des spectacles de fantasia présentés par 17 Sorbas dont 16 appartenant aux différentes régions du Royaume et une représentant les MRE.

20 oct 2012

Source : MAP

"L'émigration et le développement au Rif" est le thème d'une journée d'étude organisée, samedi à Al Hoceima, en présence d'un aréopage de chercheurs, de spécialistes et de responsables locaux.

Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le Wali de la région Taza Al Hoceima Taounate, Mohamed El Hafi a noté que cette question "revêt une grande importance", citant les défis majeurs auxquels fait face le Maroc qui nécessitent la contribution de tous, notamment des Marocains résidant à l'étranger.

"Aujourd'hui, l'intérêt porté par les autorités à la communauté marocaine établie à l'étranger ne se traduit pas uniquement par l'amélioration de la qualité d'accueil et d'estivage, mais aussi par l'ouverture de larges horizons devant eux qui leur permettent de prendre part de manière efficace aux chantiers entrepris par le Maroc dans tous les domaines", a-t-il souligné.

Pour sa part, la directrice de la commission régionale des droits de l'Homme d'Al Hoceima û Nador, Mme Souad El Idrissi, a rappelé que les habitants de la région du Rif ont émigré pour des raisons économiques, notant qu'ils sont restés attachés à leur mère patrie.

Le délégué de la Culture , Kamal Ben Laymoun a, de son côté, signalé que si l'émigration a contribué à travers l'histoire à l'enrichissement des différentes cultures et civilisations de la planète, il n'en reste pas moins qu'elle soulève actuellement de véritables problématiques identitaires.

Au programme de cette rencontre, organisée par la Commission régionale des droits de l'Homme d'Al Hoceima û Nador, un ensemble de thèmes ont été abordés, notamment "l'émigration des jeunes du Rif oriental durant le 20-ème siècle" et "l'agence de l'Oriental, et l'encouragement des MRE à la contribution au développement local". Il s'agit aussi de "l'émigration dans la poésie rifaine" , "l'émigration à la lumière des législations nationales et internationales" et "les répercussions de l'émigration internationale sur la province d'Al Hoceima".

21 oct 2012

Source : MAP

Les assauts de migrants subsahariens contre l’enclave espagnole de Melilla se sont multipliés ces dernières semaines. La conséquence d’une meilleure coopération entre les polices marocaines et espagnoles, mais pas seulement.

Mardi 16 octobre, peu avant 15 heures, près de la barrière de Melilla. Environ 300 migrants subsahariens se jettent à l’assaut du grillage de six mètres de haut qui sépare le Maroc du territoire espagnol. Quelques-uns arrivent à passer. Les autres sont arrêtés par les policiers ou parviennent à s’enfuir. La veille, une petite centaine de clandestins avaient eux aussi tenté leur chance de la sorte.

Ces passages en force contre la barrière de Melilla ne sont pas une nouveauté. Il y a sept ans, le 6 octobre 2005, quelque 700 migrants subsahariens avaient essayé de franchir la frontière. Six y ont trouvé la mort, piétinés par leurs camarades d’infortune ou abattus par la police. Ces dernières années, d’autres assauts similaires ont régulièrement eu lieu, poussant même les autorités espagnoles a rehaussé la clôture de sécurité.

Depuis le début de l’été 2012, les vagues de migrants comme celles du début de semaine se sont pourtant multipliées à Melilla. Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation. Le premier est la hausse de la surveillance policière maroco-espagnole. Au pouvoir depuis la fin de l’année 2011, les gouvernements Benkirane et Rajoy coopèrent de façon beaucoup plus poussée que leurs prédécesseurs sur le dossier de l’immigration clandestine. « Le Maroc et l’Espagne ont décidé de construire un partenariat renforcé en dehors du cadre Frontex (Agence européenne de sécurisation des frontières extérieures de l’Union européenne, NDLR), explique Mehdi Alioua, sociologue à l’université internationale de Rabat. Leur nouveau principe d’action est simple : frontière commune = surveillance commune ».

Camps démantelés

Ce renforcement de la coopération bilatérale est bien visible sur le terrain. Depuis quelques mois, des équipes conjointes, composées de policiers marocains et de membres de la Guardia civil, patrouillent tous les jours le long de la frontière. L’échange d’informations entre les deux pays a aussi été amélioré. « Ces derniers temps, l’étau policier s’est beaucoup resserré autour des migrants, confirme Khadija Aïnani, de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH). Ils essaient donc de passer par tous les moyens et tentent ces assauts massifs sur les enclaves espagnoles». Avec le développement du port Tanger-Med, beaucoup de camps ont été démantelés dans les environs de Ceuta. Les réseaux se sont alors redéployés autour de Melilla, située plus à l’Est.

« Les migrants sont bien organisés, affirme Mehdi Alioua. Ils se regroupent par nationalité et chaque communauté est généralement dirigée par un leader. Ils s’adaptent à la situation, discutent, élaborent ensemble des stratégies de passage ». Installés dans les bois avoisinant la barrière de Melilla, ils attendent le bon créneau pour partir à l’assaut de la barrière. Des « cibleurs » sont désignés pour repérer la ronde des gardes et noter leurs horaires de passage.

Avant l’hiver

Le moment venu, les migrants sortent du bois en courant et sautent sur la clôture, à l’aide d’échelles fabriquées avec les moyens du bord. « Ils y vont à plusieurs dizaines voir centaines, raconte Loïc Rechi, journaliste et réalisateur de documentaires. Ils savent pertinemment que neuf sur dix ne passeront pas alors ils y vont en nombre, espérant être parmi ceux qui se faufilent de l’autre côté. »

La hausse de la pression policière n’est pas la seule explication à cette récente intensification des passages en force. Les vagues d’assaut sur Melilla sont périodiques et dépendent d’autres facteurs. Il faut par exemple que les migrants soient suffisamment nombreux et que des « chefs » émergent pour prendre les choses en main. La période de l’année est un autre paramètre important. Généralement, les clandestins tentent leur chance pendant l’été. La mer est plus calme et le trafic maritime entre les deux rives de la Méditerranée plus dense. « L’hiver est proche. Beaucoup ne veulent pas rater le coche, explique le sociologue Mehdi Alioua. S’ils ne passent pas, ils sont repartis pour un an de galère ».

22/10/2012, Benjamin Roger

Source : Jeune Afrique

En France, le manque de carrés musulmans est un frein au respect des rites funéraires religieux. Une situation dont pâtissent les pratiquants français et des immigrés de plus en plus nombreux à vouloir être enterrés dans l’Hexagone.

Le bruit de la pelleteuse résonne dans le cimetière intercommunal de Poisat. Au bout du sentier, sur la gauche, quelques ouvriers s’activent. Dans deux à trois semaines, 255 concessions remplaceront les amas de terre et de pierre. Une extension directe du carré musulman voisin, qui arrivera bientôt à saturation. “Cette partie du cimetière s’est remplie plus rapidement que prévu. Il ne nous reste que 11 emplacements disponibles sur les 546 que comptait le secteur musulman“, explique Alexandre Biancardini, responsable du service population à la Métro (communauté d’agglomération de Grenoble). Depuis l’ouverture du cimetière en 1995, le nombre d’inhumations au sein du carré musulman a augmenté chaque année. De 16 en 1996, on est passé à 44 en 2011. “Il y a une demande croissante de la part de la communauté musulmane de l’agglomération depuis quelques années“, assure le responsable de la Métro. Même constat à l’Association des algériens de l’Isère (Asali), organisme qui prend en charge les inhumations des immigrés, grâce à un système d’assurance. “Lors de la création de l’Asali en 1992, 99,99% des personnes, assurées chez nous, souhaitaient être rapatriées dans leur pays d’origine. La tendance s’inverse doucement. Maintenant 40% veulent être inhumés en France“, précise Maleck Taarabit, son président.

Lui-même a suivi cette tendance. Arrivé en France à l’âge de 24 ans, pour poursuivre ses études, il s’est installé durablement. Et alors qu’il y a encore quelques années, il souhaitait faire rapatrier son corps “au bled” après sa mort, il a changé d’avis. Il reposera éternellement sur le sol français.

“Il y a trente ans, la question d’être enterré ici ou là-bas ne se serait même pas posée, assure Omar Samaoli, gérontologue et spécialiste de l’immigration. Les corps des immigrés décédés en France étaient rapatriés dans les pays d’origine, point barre”.

Autrefois, l’immigré était vu comme un homme de passage, venu seul dans le pays d’accueil pour répondre à une demande de main d’œuvre limitée dans le temps. Sa famille, sa vie restaient “au pays”, aucune raison de se faire inhumer sur le sol français. Une conception très éloignée de la réalité actuelle.

Doucement, la tendance s’inverse, et ce choix de reposer en France, Maleck et les autres le font avant tout pour leurs enfants. Reposer auprès d’eux est important. Pour enraciner durablement sa famille en France mais aussi pour ne pas être oublié.” Selon nos croyances, les morts entendent nos prières. C’est donc important d’être enterré dans un lieu où l’on sait que des personnes viendront nous voir“, explique Driss Yachou, quarantenaire d’origine marocaine, père de trois enfants. Maleck confirme :

“Quand je décéderai je voudrais que mes enfants puissent me rendre visite”.

Pour Patricia, très attachée à son père, l’inhumer en Algérie, loin d’elle, n’aurait pas été concevable :

“J’ai compris, en l’enterrant en 1989 à Grenoble, l’importance qu’a ce choix pour les enfants et pour pouvoir faire son deuil. Ça aurait été beaucoup plus difficile s’il avait voulu être inhumé en Algérie, mais j’aurais respecté son choix”.

“On est né en France, on vit en France, on meurt en France, on est enterré en France”

Cette décision est aussi le symbole d’un enracinement. ”Mon père disait toujours : “J’ai travaillé 49 ans pour la France, elle me doit bien un petit bout de terre”", raconte Patricia. “Ce pays est le leur puisqu’ils y ont passé la majorité de leur vie, analyse Omar Samaoli, Certains n’ont plus d’attaches dans leur pays d’origine donc ils n’ont aucune raison d’y être enterré“. Douadi est de cet avis. Vieil immigré algérien de 75 ans, il le dit sans hésiter :

“Mon pays, c’est la France”.

Même si une partie de sa famille est en Algérie, il se fera enterrer dans l’Hexagone. “Le destin nous a déraciné et nous a amené ici”, explique-t-il. Pour les enfants d’immigré nés ici, l’équation est encore plus logique : “On est né en France, on vit en France, on meurt en France, on est enterré en France“, explique Abdelaziz Boukersi, dont les parents sont arrivés d’Algérie.

“Je suis née sur le sol français, je suis française. L’Algérie est un pays que je connais peu et qui représente seulement mes origines”, ajoute Nadia Chaïb.

Mais la chose n’est pas si simple : un certain nombre d’obligations religieuses s’imposent. “La mort est le seul moment où on est face à sa propre destinée. Même ceux qui ne sont pas pratiquants ont le souci d’être enterrés selon l’éthique religieuse, pour pouvoir partir en paix“, rappelle le gérontologue Omar Samaoli. Les rites mortuaires sont précis, et si Maleck, Abdelaziz, Patricia et Douadi envisagent sans difficulté leur inhumation en France, c’est aussi qu’ils habitent Grenoble ou ses environs. Le cimetière intercommunal et interconfessionnel de Poisat leur permet d’être “en règle” avec les rites, rappelés par un imam de l’agglomération grenobloise :

“Un musulman doit être inhumé, jamais brûlé et, idéalement, dans un cimetière ou un carré confessionnel”.

Des carrés qui permettent aux musulmans d’être enterrés le corps orienté vers La Mecque, dans un secteur séparé des autres confessions. “La création de cimetières confessionnels est interdite en France [ndlr : depuis 1881, sauf dans les départements concordataires (Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle)]. Il n’y a donc qu’avec les carrés musulmans que nous pouvons respecter ces obligations“, indique Maleck. La législation ne les autorise pas strictement. Trois circulaires ministérielles (1975, 1991 et 2008) les “encouragent”. La dernière rappelle le principe de laïcité auxquels sont soumis les cimetières et affirme qu’ “il apparaît souhaitable, par souci d’intégration des familles issues de l’immigration, de favoriser l’inhumation de leurs proches sur le territoire français“. Ce texte a entraîné la création de nombreux carrés musulmans en France. “En 2008 il y en avait 70, en 2012, plus de 200“, affirme Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM). Insuffisant à la vue de l’étude de 2008 du Conseil régional du culte musulman Rhône-Alpes qui estimait à 600 leur nombre. “Le CFCM n’a de cesse de relancer des demandes pour qu’il y en ait plus“, insiste Mohammed Moussaoui. Et comme ce sont les maires qui décident de leur création, les situations sont très différentes selon les régions de France.

“Dès que nous quittons l’agglomération grenobloise, nous avons des soucis. Des algériens souhaiteraient être inhumés en France mais il n’y a pas de secteur confessionnel dans le cimetière de leur commune. Ils lorgnent sur Poisat mais n’ont le droit d’y être enterré que s’ils décèdent dans une commune appartenant à la communauté de communes”, donne comme exemple Maleck.

Et le cimetière intercommunal de Poisat ne sera pas extensible à l’infini. “Elle devrait nous donner six ans supplémentaires“, affirme le responsable de la Métro. Après, il faudra trouver d’autres solutions. Ouvrir un nouveau cimetière intercommunal et interconfessionnel ? “Cela peut être une solution” affirme Alexandre Biancardini.

Mais il faut aussi que les mairies de l’agglomération grenobloise se saisissent du problème. Sur les 28 communes, trois seulement possèdent actuellement des secteurs confessionnels musulmans. “On les encourage à créer des secteurs réservés, pour diminuer la pression sur le cimetière de Poisat“, appuie le responsable de la Métro. Les choses ont déjà commencé à bouger dans certaines villes, comme Echirolles qui a mis en place depuis 2011 un carré musulman au cimetière des 120 Toises. “On a pour l’instant onze places, on en fera vingt-six au total” explique Fanny Pepelnjak du service État civil. Michel Baffert, maire de Seyssins, a autorisé l’inhumation dans le sens de la Mecque mais refuse la séparation des secteurs, insistant sur le caractère laïc des cimetières. Les autres élus invoquent tout simplement le manque de demandes, le manque de place et finissent toujours par renvoyer à Poisat. “C’est aussi une question très politique“, glisse Maleck, avec une pointe d’ironie.

Même pour ceux qui se feront enterrer ici, une question, une angoisse demeure : “Et après ? Quand il n’y aura plus personne pour renouveler ma concession ? “”Je vais relouer celle de mon père, pas sûr que mes enfants ou petits-enfants en feront autant” s’inquiète Patricia Abd-el-kader. Dans l’Islam, un corps inhumé ne doit jamais être déterré. En France, le système de concession à renouveler (d’une durée de 10, 30 ou 50 ans) ne pourra jamais permettre cela.

“C’est une angoisse pour les musulmans d’imaginer qu’un jour on les déterre mais c’est la loi”, explique Omar Samaoli.

Une inquiétude d’autant plus forte que dans l’imaginaire collectif, les restes sont déterrés et “jetés” dans une fosse commune. Un mythe à combattre, car en réalité, si la concession n’est pas prolongée, les restes sont placés dans un ossuaire. “On les récupère et ils sont mis dans une boîte à ossements”, explique Alexandre Biancardini. L’ossuaire serait un dispositif accepté, mais uniquement s’il était musulman. Certaines mairies, ayant mis en place des carrés musulmans, se posent donc dès à présent la question de la construction d’ossuaires confessionnels pour éviter toute angoisse.

“L’étranger dérange. Même au cimetière”

Face aux questions que soulève la demande croissante d’inhumation en France, plusieurs chercheurs, comme le sociologue Atmane Aggoun, auteur du livre Les musulmans face à la mort en France (2006, Vuibert), ou le gérontologue Omar Samaoli, souhaiteraient un changement de législation et une réelle prise de position en faveur de ces “immigrés” “qui n’iront nulle part, parce qu’ils sont ici chez eux“. Pour eux, ce serait une double preuve : celle de leur prise en considération et de leur intégration en France.

“L’Islam comme religion en France ne sera véritablement implanté et enraciné sur son sol qu’à partir du moment où les immigrés de confession musulmane éliront deux pieds sous terre leur dernière demeure…”, concluait Yassine Chaïb, sociologue et auteur de L’émigré et la mort (2000, Edisud).

Pour tous ces musulmans, la route est encore longue, face à une société qui semble loin de se préoccuper de ce problème. Patricia Adb-el-Kader n’est pas très optimiste : “L’étranger dérange. Même au cimetière“.

20/10/2012, Delphine Jung, Léa Marquis

Source : Les Inrocks

En Allemagne, une école catholique rassemble depuis la rentrée chrétiens, musulmans et juifs en mettant en exergue les différences religieuses pour enseigner le respect de l'autre.

Comme dans tous les établissements scolaires, les 22 élèves de six ans de la classe "Trois religions" d'Osnabrí¼ck, dans le nord-ouest, apprennent à lire, écrire et compter. Des activités musicales et sportives figurent aussi au programme de cette classe gérée par le diocèse local.

Mais chaque lundi, durant une heure et demie, les enfants sont séparés. Les huit petits musulmans se rendent au cours de religion islamique, les deux élèves juifs au cours de judaïsme. Pour les autres, un enseignement de religion chrétienne est dispensé par une enseignante catholique.

En Allemagne, le cours de religion est obligatoire à l'école. Tous les élèves doivent y participer, sauf si les parents demandent à ce que leur enfant en soit dispensé.

"C'est une expérience révolutionnaire et un projet unique en Allemagne", s'enthousiame Sebastian Hobrack, responsable de l'enseignement de la religion juive. Il s'agit pour chaque enfant de renforcer sa propre identité religieuse et d'apprendre que le petit camarade assis à cô té fête Hanoucca et pas Noël et est circoncis et non baptisé, poursuit-il.

"L'objectif n'est pas de niveler les différences religieuses", insiste également Winfried Verburg, responsable du service éducation du diocèse catholique d'Osnabrí¼ck et père du projet. "Nous voulons que les enfants apprennent à vivre ensemble et à cohabiter en paix malgré leurs différences religieuses", poursuit-il.

Responsable notamment de l'enseignement de l'islam, Annett Abdel-Rahman, autorisée à porter le voile en cours, estime fondamental d'"éveiller les enfants au respect des autres religions".

Mais des opposants à cette classe font valoir que la cohabitation de différentes religions dans la cour de récréation est déjà une réalité dans de nombreux quartiers à forte population immigrée. Pour eux, cette classe renforce la ségrégation, plus qu'elle ne favorise l'intégration.

L'idée a vu le jour il y a trois ans alors que la survie de l'école catholique était menacée en raison du trop faible nombre d'enfants catholiques inscrits. Le diocèse a alors décidé de monter un nouveau projet.

"L'intégration, c'est quand un enfant accepte ce principe: j'ai le droit de faire ou de penser ça et l'autre qui n'a pas la même religion que moi a exactement le même droit", se défend Claudia Sturm, inspectrice de l'enseignement auprès du diocèse.

Lors des fêtes comme Yom Kippour ou Pessa'h, les enfants juifs sont dispensés de cours. Pour l'Aïd, ce sont les musulmans qui restent à la maison. "Aux autres enfants nous expliquons pourquoi leurs camarades ne sont pas là, nous expliquons ce qu'ils fêtent", souligne Claudia Sturm. Pas question non plus d'organiser une fête de classe un samedi ou lors du ramadan.

Depuis la rentrée, les plus grosses difficultés ne se situent pas dans la salle de cours mais... à la cantine.

"Quand on a servi aux enfants musulmans de la soupe aux pommes de terre et à la saucisse, ils ont dit qu'ils ne pouvaient pas en manger", rigole Annett Abdel-Rahman, "J'ai dû leur expliquer que ce n'était pas du porc".

Les plats cuisinés pour les enfants ne sont pas kascher, mais pour la vaisselle, les responsables scolaires ont choisi le verre et non la porcelaine qui ne peut pas être cachérisée.

"Pour les anniversaires, nous avons établi une liste afin que les parents sachent quels gâteaux pourront être mangés par tous", ajoute-t-elle. "Ce sont les petites choses du quotidien mais c'est exactement de cela dont il s'agit dans notre école".

22 Octobre 2012, Par Yannick PASQUET

Source : Atlas info

Jusqu’à présent, seul le traité de Maastricht a créé, en 1992, une citoyenneté européenne, instaurant le droit de vote et d’éligibilité des ressortissants de l’UE aux élections européennes et municipales. Mais qu’en est-il des non-ressortissants des Vingt-Sept ? Même si aucun des pays membres n’accorde l’égalité totale de droits entre nationaux et étrangers, de nombreuses disparités nationales subsistent.

Elan. L’Irlande fait figure de pionnière en matière du droit de vote et d’éligibilité des étrangers, qu’elle leur a octroyé dès 1963 pour les scrutins municipaux. Contrairement aux autres Etats européens, elle n’impose aucune condition d’accès, ce qui en fait l’un des pays les plus «tolérants» de l’Union. Même chose du côté des pays nordiques, notamment la Norvège et la Finlande, qui ont accordé ce droit aux résidents non européens respectivement en 1982 et 1996, mais moyennant un séjour minimum de trois ans sur leur territoire.

Après Malte, le Luxembourg et les Pays-Bas, la Grèce est le dernier pays de l’Union européenne à avoir suivi cet élan démocratique, en accordant le droit de vote aux étrangers en 2010. Mais l’expérience a tourné court : un an plus tard, le Conseil constitutionnel invalidait la loi.

Les réticences restent fortes, notamment dans les grands pays de l’Union. En Allemagne, la CDU au pouvoir y est opposée. En revanche, le parti social-démocrate, Die Linke et les Verts y sont favorables. Leur programme de gouvernement de 1998 prévoyait de l’octroyer lors des élections locales. Faute de la majorité qualifiée au Sénat nécessaire pour modifier la Constitution fédérale, le projet avait avorté.

A Rome, Romano Prodi, alors président (centre gauche) du Conseil et favorable à cette mesure, s’était heurté un an plus tôt à la commission des affaires constitutionnelles du Parlement italien. Finalement, quelques représentants de communautés ont été désignés au sein des municipalités. Ils n’ont aucun pouvoir décisionnel et officient uniquement en tant qu’observateurs.

Référendums. Seule une minorité de pays peut s’enorgueillir de contribuer activement au processus d’intégration des étrangers, en ne se limitant pas aux scrutins municipaux. Parmi eux, la Suède, où le Parlement peut étendre ponctuellement ce droit en faisant participer les ressortissants non européens aux référendums nationaux, ce qui a été le cas dans les années 80, notamment pour celui concernant les centrales nucléaires. Faute d’informations, beaucoup d’étrangers ne s’impliquent pas ou peu dans la vie démocratique du pays. En 1976, lors du premier scrutin ouvert aux non-ressortissants de l’UE, 60% d’entre eux étaient allés voter, contre 90% des électeurs suédois. En 2010, ils n’étaient que 35% à se déplacer. Autre exception, le Royaume-Uni, qui ouvre ses scrutins locaux et nationaux aux ressortissants du Commonwealth, et ce sans réciprocité, contrairement à l’Espagne, qui permet aux étrangers de voter aux municipales à condition d’avoir signé un traité de ce type avec l’Etat du ressortissant concerné.

19 octobre 2012, Aurore Coulaud

Source : Libération

Des habitants de Saint-Denis, Français, étrangers, ou bi-nationaux racontent leur vision du droit de vote.

A Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), un quart des 106 000 habitants est de nationalité étrangère. Ici, le droit de vote des étrangers aux élections locales, promesse que l'Elysée semble de moins en moins pressé de mettre en oeuvre, n’est pas une mesure anodine. Paroles de Dyonisiens, Français, étrangers ou bi-nationaux.

«Pour être comme mes enfants et pour pouvoir voter»

Larbi a 76 ans. Il a débarqué d’Algérie en France en 1952, à l’âge de 16 ans. Ses parents sont morts en France. Ses huit enfants y sont nés. Eux sont tous Français, comme ses petits enfants. Il y a une douzaine d’années, à l’heure de la retraite, Larbi a voulu demander la nationalité française. «Pour être comme mes enfants et pour pouvoir voter.» Avant, il n’y avait pas vraiment songé. Il est de cette génération qui a longtemps cru repartir un jour au pays. Mais Larbi n’a pas réussi à obtenir sa nationalité, il s’est perdu dans la paperasse et a fini par abandonner. Alors, il compte sur le droit de vote des étrangers. «Même si c’est que local, ça m’intéresse, c’est ma ville, c’est normal de participer.» Le jour où nous l’avons rencontré dans le centre-ville de Saint-Denis, Larbi était avec deux amis, Mohamed, 61 ans et Samir, 56 ans. Tous deux ont obtenu leur nationalité française et votent donc. Mohamed, comptable fraîchement retraité, l’a prise tardivement, à la cinquantaine, justement pour avoir le droit de vote. La promesse de François Hollande concernerait en revanche ses parents. «Ils sont âgés,  mais si c’est pour la mairie, je suis sûr qu’ils iraient voter.» Il ajoute: «Ce sont des gens que la France a ignoré toute leur vie. C’est bien de leur donner ce droit.» Mohamed dit avoir voté à la présidentielle en pensant à cette mesure, «même si ce n’est pas le plus important». «Le gouvernement recule sur beaucoup de chose. Mais ça, c’était quand même une promesse symbolique. S’ils ne la tiennent pas, ça sera mal pris.»

«On a promis ce petit bout de droit à des fins électoralistes»

Malika, 60 ans et sa fille Ryma, 32 ans, qui ont toute deux la double-nationalité française et algérienne, sont plus partagées sur cette promesse. «Je suis très mal à l’aise sur ce sujet, confie Malika. J’ai le sentiment qu’on a brandi une mesure symbolique, sans réellement demander aux personnes concernées ce qu’elles en pensaient. Je ne suis pas sûre que ce soit central pour les étrangers mais les socialistes ont toujours eu ce fantasme. Alors encore une fois, on a promis ce petit bout de droit, à des fins simplement électoralistes. C’était une carotte.» Elle n’est pas étonnée de voir la mesure à nouveau enterrée. Pourtant, si c’étaitvraiment le cas, «ce serait une belle saloperie, avec des contre coups qui risquent d’être nombreux». Ryma, sa fille, pense qu’au lieu de promettre un droit de vote aux élections locales, il aurait mieux valu «réfléchir à comment réellement impliquer les gens qui le souhaitent dans la politique de leur ville». Par ailleurs, pour elle, «le droit de vote des étrangers, c’est comme le mariage homo ou le débat sur le cannabis, on met ça sur la table pour ne pas parler des vrais problèmes». Elle redoute un retour du débat sur l’identité nationale. «On n’a pas voté François Hollande pour subir encore ça.»

«Ils voteront pour celui qui leur promettra des allocations»

Abdelkader, qui vit depuis plus quarante ans en France, ne veut pas entendre parler du droit du vote des étrangers. «Pour voter, faut prendre la nationalité. Un point c’est tout. Sinon, on donne le droit de vote à n’importe qui.» Cet immigré algérien a la nationalité française de longue date. Et c’est important pour lui. «Je suis Français, mes enfants sont Français», répète-t-il. Abdelkader a un discours assez définitif sur les immigrés arrivés récemment en France : «Ils veulent des allocations. Si on leur donne le droit de vote, ils voteront pour celui qui leur promettra des allocations. C’est dangereux.» Il trouve qu’il y a en France trop d’étrangers, trop d’insécurité, trop de laxisme, pas assez d’éducation. Il fait un lien entre tout cela. Il pourrait être électeur du FN, il a pourtant voté à gauche, par principe et habitude. Mais peut-être pour la dernière fois. Car il y a pour ce retraité  «pire» que le droit de vote des étrangers : «le mariage homosexuel».

19 octobre 2012, Alice Géraud

Source : Libération

Le Conseil Français du Culte Musulman exprime sa forte indignation et condamne avec la plus grande vigueur l’occupation depuis ce matin ’20 octobre) à 6h00 de la Grande mosquée de Poitiers, en cours de construction, par un groupe se réclamant de « génération identitaire », perturbant les offices religieux qui se tiennent dans une salle à proximité.

Cette occupation grave, sauvage et illégale, accompagnée de slogans hostiles à l’islam et aux musulmans, est sans précédent dans l’histoire de notre pays.

Le CFCM exprime sa profonde inquiétude face à cette nouvelle forme de violence antimusulmane qui témoigne une fois de plus de la volonté de ces groupuscules de mettre en péril notre vivre ensemble et notre cohésion nationale par l’incitation à la haine et à la division.

Le CFCM, confiant dans la mobilisation des autorités, appelle les pouvoirs publics à tout mettre en œuvre pour mettre fin à cette occupation inacceptable et à traduire ses auteurs devant la justice.

Le CFCM qui salue les gestes de solidarité des autorités religieuses sur place, appelle toutes les forces vives de notre pays à s’opposer avec force à ces provocations méprisables.

Le CFCM exprime son total soutien aux responsables et aux fidèles de la grande mosquée de Poitiers et appelle les musulmans de France à faire vivre l’esprit de ces dix premiers jours du mois du Grand pèlerinage, les plus importants du calendrier musulman, pour affronter cette nouvelle provocation dans la sérénité.

20 octobre 2012

Source : Site du CFCM

L’indignation est quasi-unanime après l’occupation par un groupuscule d'extrême droite du chantier de la mosquée de Poitiers, samedi. La garde à vue de quatre militants a été prolongée.

L’indignation de la classe politique est quasi-unanime après l’occupation, ce samedi matin pendant plusieurs heures, par un groupuscule d'extrême droite le chantier de la grande mosquée en construction à Poitiers.

La garde à vue de quatre militants d'extrême droite a été prolongée, ce dimanche. Les quatres jeunes, âgés de 23 à 26 ans, parmi lesquels deux étudiants et deux jeunes actifs, auraient «un rôle important» au sein du groupe Génération identitaire (GI), a-t-on indiqué de source proche de l'enquête. Les 73 militants, dont une majorité d'étudiants venus de Paris, Lyon, Grenoble, Lille, Cannes, Nice ainsi que de Bretagne et de Normandie, selon les organisateurs, avaient investi samedi, vers 5H45, le grand bâtiment gris, encore en chantier, situé en banlieue de Poitiers, à Buxerolles.  

Depuis Manille (Philippines), le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a condamné cette action, parlant de «provocation qui révèle une haine religieuse inacceptable» et d'«agression contre la République et ses valeurs».

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a, lui, dénoncé «la provocation haineuse et inadmissible» et «les amalgames douteux» de ce groupe, tandis que le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, tout comme le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, ont également condamné cette occupation.

A gauche, le nouveau premier secrétaire du PS, Harlem Désir, le PCF et Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche (PG) sont allés plus loin, exigeant la dissolution des «groupes impliqués» dans cette action.

«Poitiers est sous le choc»

Génération identitaire est un mouvement de jeunesse issu du Bloc identitaire, qui a qualifié samedi soir son coup d'éclat d'acte de «résistance», de ceux qui «combattent vraiment» l'islamisation.

Ce sont eux qui «constituent un danger pour la France, pas les musulmans de Poitiers qui ne demandent qu'à pouvoir disposer d'un lieu de culte décent», a réagi la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).

Quant au maire de cette ville de 90.000 habitants, Alain Clayes, il considère que «Poitiers est sous le choc». «Jamais nous n'avons eu la moindre difficulté», visant la communauté musulmane, a-t-il assuré.

Lors d'une conférence de presse, le préfet de la Vienne Yves Dassonville a souligné que les 73 militants étaient «des personnes, semble-t-il, de bonne famille qui viennent de toute la France». «Ils étaient très organisés», a souligné le préfet en estimant que «c'est une affaire qui n'est pas à prendre à la légère».

«Climat d’islamophobie»

Le MRAP, SOS Racisme et le Rassemblement des Musulmans de France (RMF) ont également demandé, dimanche, la fermeté contre les groupuscules identitaires. Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples réclame «la dissolution immédiate de toutes les poupées gigognes de la mouvance identitaire d'extrême droite qui a occupé le chantier» et «exige l'inculpation, pour incitation à la haine raciale» des dirigeants. «Ces actes ne peuvent rester impunis», estime SOS Racisme qui demande «la plus grande fermeté».

Le Rassemblement des Musulmans de France s’inquiète, pour sa part, «du climat d'islamophobie qui prend de plus en plus d'ampleur et souhaite que des dispositions significatives soient prises par les autorités pour endiguer cette forme de xénophobie qui porte atteinte aux grandes valeurs de la République».

«Cette occupation grave, sauvage et illégale, accompagnée de slogans hostiles à l'islam et aux musulmans, est sans précédent dans l'histoire de notre pays», a déploré le Conseil français du culte musulman dans un communiqué. «Nous sommes blessés profondément», a aussi souligné Boubaker El Hadj Amor, président de la communauté musulmane de Poitiers et imam de la ville. Il s'est félicité que la communauté musulmane de l'agglomération, qui compte quelque 7 à 8.000 personnes, ait fait preuve d'«un esprit de calme et responsabilité exemplaires». «Ces extrémistes cherchaient la provocation, ils ne l'ont pas trouvée», a ajouté l'imam qui entend déposer plainte contre ces militants.

20/10/2012

Source : Libération/AFP

La Cité nationale de l'histoire de l'immigration, le Conseil général de la SeineSaintDenis et le centre de ressources Profession Banlieue organisent le 6 novembre une journée-rencontre sur le thème "Oubli des histoires coloniales et de l'immigration : Etat des lieux et conséquences".

Le territoire et ses habitants et les acteurs de la politique de la Ville interrogent, de façon consciente ou non, l’histoire des immigrés et de l’immigration. L’étude des volets culturels des anciens contrats de ville et les actions mémorielles soutenues par l’Anru montrent que la question du passé n’est pas absente du paysage socioculturel des quartiers sensibles en SeineSaintDenis. Des inventaires, comme celui réalisé il y a une dizaine d’années pour le compte du Fasild, ou celui de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, pointent la fréquence d’actions valorisant ce patrimoine.

2012 est l’année du cinquantenaire de la fin de la guerre d’Algérie. Quelques manifestations nationales s’inscrivent dans ce cadre, comme l’exposition Algérie 18301962 proposée par le Musée de l’Armée. La Cité nationale de l’histoire de l’immigration inaugure pour sa part le 8 octobre 2012 l’exposition Vies d’Exils 19541962. Des Algériens en France pendant la guerre d’Algérie, qui met au jour la vie de cette population dont le nombre a doublé entre 1954 et 1962.

En dépit de ces manifestations, la France peine encore à intégrer l’histoire de ses colonies, d’autant plus quand elle croise l’histoire de l’immigration. Le recoupement de ces deux histoires est souvent méconnue et donne lieu à de nombreuses confusions et incompréhensions. Donner une meilleure visibilité à cette problématique relève d’enjeux contemporains de cohésion sociale.

Il se trouve qu’une part non négligeable de la population vivant en France a été témoin du conflit, de part et d’autre de la ligne de front. Cela n’est pas sans incidence sur les représentations que l’on a sur les populations issues de l’immigration algérienne en France, notamment aujourd’hui chez les adolescents souffrant de troubles identitaires.

Cette journée est organisée par le Département de la SeineSaint Denis, Profession Banlieue et la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, dans le cadre d’un partenariat entre le Département et la Cité, pour tous ceux qui interviennent dans les quartiers en politique de la ville : équipes projet, responsables éducatifs, associations, centres sociaux, associations de prévention spécialisée…

Dans un premier temps, il s’agira d’apporter des éléments de connaissance pour aider l’appréhension de ces questions sur le terrain et dans un second temps, de présenter aux acteurs de la politique de la ville des outils susceptibles de les aider pour organiser des projets en liens avec ces problématiques. Télécharger le programme de la journée

19/10/2012

Source : Génériques

Le plat pays s'immerge dans l'art marocain: expos, ciné, musique, danse, théâtre, littérature et politique. Un Daba Maroc pour tous, melting-pot à deux faces entre tradition et modernité, populaire et contemporain, artistes d'ici et là-bas...

nitié par la Fédération Wallonie-Bruxelles, Daba Maroc (Le Maroc, maintenant) est un festival conçu par Fabienne Verstraeten, directrice des Halles de Schaerbeek, engagée depuis quelques saisons sur "les mondes arabes". Au menu, il s'agit d'"inviter les pratiques artistiques contemporaines du Maroc en regard de la création issue de l'immigration". Résultat: plus de 150 artistes, quelque 60 projets et plus de trois mois de festivités à travers la Belgique. L'ouverture annonce la couleur. Une officielle avec voix féminines et chants traditionnels et une populaire, orchestrée par Mohamed Ouachen, qui a drainé un public métissé, dévoilant le talent du chanteur Mohamed Mesbahi et du slameur Youness Mernissi. Daba Maroc brasse large, visant différents publics: "La Caravane du livre" porte livres et rencontres dans des territoires inconnus, "Itinérances" mélange des conteurs d'ici et de là-bas, et le "Dabatheater" de Rabat installe son théâtre-action sur notre actualité. Si Daba Maroc s'était limité au contemporain, on lui aurait reproché son "élitisme". La scène plastique émergente, les écrivains de langue française, la danse contemporaine, c'est pour qui?

La danse/combat

La danse contemporaine, au Maroc, montre que "la culture élitiste pour tous " est un idéal sans frontières. Pionnier du genre, la biennale On Marche, créée en 2005 à Marrakech par les chorégraphes-danseurs Taoufiq Izeddiou, Saïd Ait El Moumen et Bouchra Ouizguen, tous aujourd'hui invités dans Daba Maroc. Cette année-là, ils ont installé de la danse contemporaine sur la place Jamaâ El Fna. Et si les Marocains attroupés ne pigeaient pas grand-chose du duo abstrait présenté cet après-midi-là, ils regardaient jusqu'au bout. Taoufiq Izeddiou résumait alors son aventure: "Les workshops de l'Institut Français nous ont formés et nous sommes programmés à Montpellier-Danse. Mais ça veut dire quoi, la danse ici? Avec nos trois tabous que sont la nudité, Dieu et le Roi? Il fallait réfléchir à partir d'ici. Nous organisons des laboratoires où viennent des fans de Shakira ou Michael Jackson, et nous essayons ensuite de les mener vers la danse contemporaine. Organiser ce festival? C'était une "folie" nourrie de nos expériences de tournées. On a rencontré des pratiques chorégraphiques incroyables au Japon, dans l'Est européen, en Turquie ou en Afrique noire, qui a 20 ans d'avance sur nous. Ces chorégraphes rencontrés en tournée viennent aujourd'hui quasi gratuitement au festival pour soutenir notre danse contemporaine. C'est de la débrouille, épuisante, mais 'On Marche'."

Dans le cadre du Daba Maroc, Izeddiou présentera Aaleef (Je tourne) où il danse, en tension à peine retenue, son identité mouvante, tantôt compulsif, tantôt funky, avec un musicien de guembri ("guitare" Gnawa). En réaction aux "Printemps arabes", il dévoilera son nouveau projet Rêv-illusion, hommage à la danse sur l'individu emporté par la masse. Il nous dit: "Je taperai le sol avec mes chaussures de militaire en or et je me transformerai en Tina Turner, Malcom X, Prince..." Autre phare du festival, Bouchra Ouizguen, qui frappera trois coups dans Daba avec Madame Plaza, un tube où elle danse avec trois Aïtas (chanteuses populaires de cabaret "miteux"). Elle présentera ensuite sa dernière création, Voyage Cola, avec Alain Buffard, un solo traversant son identité chorégraphique, venue de la danse orientale, et aussi une carte blanche avec le jeune écrivain Abdellah Taïa. Quant au danseur Saïd Ait El Moumen, il présentera Athar sur les dualités identitaires et une série de solos dans Un mètre carré, référence au manque d'espace de la danse contemporaine au Maroc, obligée de squatter des appartements.

Arts plastiques: l'éveil

Autre volet du programme: le boom des arts plastiques, avec des artistes formés au Maroc ou en France, circulant depuis une dizaine d'années sur la scène internationale. Tandis que le B.P.S. 22 de Charleroi présente Intranquillités (lire le Focus Vif du 12 octobre), Bozar présente ce week-end deux plasticiens du Maroc, Hassan Darsi, sculpteur interventionniste dans l'espace urbain, et Faouzi Laatris, qui joue à décaler les objets et les signes. Plus expérimental, le mois prochain, La Centrale Electrique présentera Travail, mode d'emploi: art sonore, performances et installations. Enfin, Daba prévoit des rencontres littéraires et politiques, chères à la commissaire Fabienne Verstraeten: un colloque "art et politique " et quelques écrivains d'aujourd'hui: Abdellah Taïa, Mohamed Hmoudane, Fouad Laroui,... dans un programme "Conversation avec des écrivains absents": Driss Chraïbi, Mohamed Choukri, Mohamed Lefta. Daba, c'est une programmation dense à découvrir au fil des mois, avec cependant deux regrets de départ: l'absence de cirque contemporain (comme les Taoub de Tanger) et d'une bonne affiche musicale. A part un week-end passé en Expressions urbaines (Muslim, Moby Dick...), c'est le désert du ma-rock. On aurait apprécié des soirées-cartes blanches "B-Rock" et "L'Boulvart" ou "Boultek", des lieux de la contre-culture à Casablanca et ses musiques urbaines, fusion, rock/metal, reggae, hip hop, électro. Et des groupes comme Rebon (metal), Hoba Hoba Spirit (fusion rap), H-Kayne (Rap), Fnaïre, Don Bigg, LooNope (rap psychédélique), The Peppermint Candy (Indie rock), etc. etc. Daba Maroc est si vaste qu'il ne pourra contenter tout le monde. Ça fait partie du partage des deux rives...

18 octobre 2012, Nurten Aka

Source : Le Vif.be

Dans le cadre de ses activités culturelles, l'association Almohagir organise le samedi 20 octobre 2012 du 15h à 18h:30 à Paris une rencontre-débat sous le thème : Les Droits Civiques et Politiques des Marocains du Monde à la lumière de la Constitution de 2011 et du Discours Royal du 20 août 2012…Suite

« La mémoire au service des droits de l’Homme »

Une caravane pour réhabiliter la mémoire des mineurs marocains de France

En partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le ministère Chargé de la Communauté Marocaine à l’Etranger, l’Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais-AMMN (France) organise du 2 novembre au 8 décembre 2012, la caravane des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais sur le thème « la mémoire au service des droits de l’Homme ».

En partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le ministère Chargé de la Communauté Marocaine à l’Etranger, l’Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais-AMMN (France) organise du 2 novembre au 8 décembre 2012, la caravane des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais sur le thème « la mémoire au service des droits de l’Homme ».

Composée d’anciens mineurs, artistes, chercheurs, étudiants et experts dans le domaine du développement, la caravane sillonnera les villes du Maroc d’Agadir, Goulimine, Ouarzazate, Tiznit et Taroudant, en vue de valoriser et de réhabiliter la mémoire et l’histoire des mineurs marocains installés dans la Pas-De Calais en France et rappeler leurs droits.

Durant cinq semaines, l’exposition intitulée « Les mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais », les projections de films et les présentations de pièces de théâtre permettront de raconter l’histoire et le vécu de ces milliers d’immigrés arrivés en France par vagues successives durant les années 1960. Des café-mémoires et des rencontres permettront d’entendre les témoignages vivants des miniers marocains installés aujourd’hui au Maroc et de rappeler leurs droits. Enfin, plusieurs tables-rondes et séminaires devraient aboutir à la mise en place d’actions de développement, de solidarité et d’accès aux droits au Maroc.

Cette manifestation est ouverte aux immigrés et à leurs familles, jeunes, étudiants, scolaires, institutionnels et grand public. Elle devra aboutir à la production d’un livre blanc à destination des acteurs politiques et des acteurs de développement en France et au Maroc.

Cette tournée est rendue possible grâce au concours des Conseils régionaux de Massa-Draa, de Guelmim et du Nord-Pas-de-Calais, de l’Association des chercheurs en migration et développement, de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), l’Association Immigration développement et démocratie (IDD) et des municipalités des cinq villes abritant l’événement.

La caravane sera présente à Ouarzazate du 3 au 8 novembre, à Tiznit et sa région du 12 au 17 novembre, à Taroudant et sa région du 19 au 23 novembre, à Guelmim et sa région du 26 au 30 novembre et à Agadir du 3 au 8 décembre 2012.

19/10/2012

Source : CCME

Quatre mois après l'avoir annoncée, le ministre de l'intérieur Manuel Valls a publié, jeudi 18 octobre, une circulaire pour rouvrir plus largement l'accès à la nationalité française. Il s'agit pour le gouvernement de revenir sur la très forte inflexion du nombre de naturalisations qui avait été mise en œuvre par l'ancienne majorité depuis 2010: entre 30 % à 45 % de moins.

Le trafic des êtres humains en GrandeBretagne a enregistré une hausse significative en 2011, a indiqué un rapport gouvernemental publié jeudi. Quelque 946 personnes ont été victimes de ce trafic en 2011, contre 710 en 2010, a indiqué ce rapport interministériel, soulignant que des gangs opérant dans ce domaine à partir de la Chine, du Viêtnam, du Nigéria et de l'Europe de l'est posent «la plus grande menace» au Royaume-Uni…Suite

Le festival du film arabe de Berlin, prévu du 5 au 11 novembre, met à l'honneur la réalisatrice marocaine Farida Belyazid…Suite

Le Maroc confronté à l’immigration clandestine : L’UE pointe du doigt le traitement réservé aux Subsahariens

L’Union européenne ne semble pas satisfaite du traitement réservé par les autorités marocaines aux immigrés illégaux, en particulier ceux qui sont d’origine subsaharienne. Une situation qualifiée par Eneko Landaburu, ambassadeur de l’UE à Rabat, de «problématique» malgré les avancées positives enregistrées par la Royaume dans le domaine des droits de l’Homme.

Le ministre de l’Intérieur a assoupli ce jeudi les critères d’acquisition de la nationalité française dans une circulaire qui ouvre notamment la naturalisation aux salariés en contrat précaire et aux hauts diplômés.

L’esprit de la circulaire

Elle revient sur les critères « volontairement durcis » par l’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant, qui ont fait chuter le nombre des naturalisations de 116 000 en 2010 à 87 000 en 2011. Les nouveaux critères se veulent « transparents et justes ».

Levée de l’obligation du CDI

Pour devenir Français, il faut toujours démontrer son insertion professionnelle, mais cela n’impose plus de détenir un contrat à durée indéterminée (CDI). Un salarié en CDD ou intérimaire doté de « ressources suffisantes et stables » redevient admissible à la nationalité. Il s’agit de ne pas exclure des personnes méritantes « victimes d’une situation de l’emploi difficile » dans « un contexte de crise économique et sociale ». C’est ce critère qui devrait avoir le plus gros impact en terme de flux.

“Présomption d’assimilation” pour les jeunes scolarisés en France

Tout jeune de moins de 25 ans qui a vécu plus de dix ans en France et y a été scolarisé au moins cinq ans sans discontinuer doit bénéficier « d’une présomption d’assimilation », sauf en cas de « gros écarts de conduite ».

Privilégier les étudiants brillants

« Il convient d’apprécier avec discernement la situation de tous les candidats qui présentent un potentiel élevé pour notre pays », demande le ministre, en citant les diplômés de grandes écoles, certains doctorants et post-doctorants. Les médecins ayant un diplôme étranger redeviennent également admissibles.

Être en règle depuis cinq ans

Il faut être en situation régulière au moment du dépôt du dossier et depuis au moins cinq ans, contre dix auparavant, pour pouvoir demander la nationalité.

Maîtrise de la langue

La circulaire exige toujours une attestation de maîtrise du français délivrée par un organisme extérieur, sauf pour les personnes de plus de 65 ans qui sont dispensées de tests formels de langue.

Adhésion aux valeurs et principes de la République

La circulaire ne remet pas en cause l’exigence d’un minimum de connaissances sur l’histoire, la société, et les valeurs de la République, notamment la laïcité, mais elle réorganise leur évaluation. Elle enterre le QCM de culture générale, prévu dans une loi entrée en vigueur au 1 er juillet mais jamais appliquée, au profit d’une estimation globale lors d’un entretien d’assimilation. De même, les agents des préfets sont invités à prendre en compte le niveau d’éducation des postulants dans leur jugement.

19/10/2012

Source : JSL

Le film "Boiling Dreams" (rêves ardents) du réalisateur marocain Hakim Belabbes, est sélectionné en compétition officielle pour la 18ème édition du festival du cinéma méditerranéen de Rome "Medfilm" qui s'ouvre vendredi.

Ce film-fiction, qui traite de la problématique de l'immigration clandestine, avait déjà été primé cette année de la Mention spéciale pour l'image et le son au festival du cinéma d'auteur de Rabat et en 2011, du prix du meilleur scénario et de la meilleure image du Festival International du Film de Dubaï.

Outre ce film, neuf autres longs métrages concourent pour le grand prix "Amore e Psiche" (Amour et psyche).

Au total 86 films, entre longs métrages, documentaires, et courts métrages participent à ce festival qui se déroulera avec la participation de 40 pays et dont la Slovénie est, cette année, l'invitée d'honneur.

Deux autres Prix seront attribués par le jury : "Open Eyes" qui récompense le meilleur film documentaire, et "Methexis", réservé au meilleur court métrage.

Le prix Koiné 2012, une reconnaissance pour l'ensemble de la carrière, sera attribué, quant à lui, au réalisateur italien Carlo Freccero.

Des focus sur le 7ème art dans plusieurs pays méditerranéens figurent également au programme du festival.

De même, des rencontres professionnelles sur le cinéma euro-méditerranéen seront organisées en marge de cette 18ème édition, qui se tient avec le soutien notamment de l'ambassade du Maroc en Italie et l'appui du Centre cinématographique marocain (CCM).

18 octobre 2012

Source : MAP

Des amis du sociologue algérien Abdelmalek Sayad (1933-1998), fondateur de la question de l'émigration-immigration, ont été assassinés par l'OAS, a affirmé le chercheur français Claude Seibel dans une conférence animée jeudi à Oran.

M. Seibel figure parmi les anciens collègues du penseur algérien Sayad dans le cadre des enquêtes sociologiques conduites avec Pierre Bourdieu (1930-2002) dans les quatre années ayant précédé l'indépendance de l'Algérie.

"C'est le basculement de l'année 1962 qui a scellé l'amitié indéfectible Sayad-Bourdieu. Des amis de Sayad ont été assassinés par l'OAS, l'obligeant à se cacher et c'est épuisé qu'il est recueilli par Bourdieu en août 1962, d'abord au centre de sociologie européenne à Paris, puis quelques jours plus tard dans sa famille", a confié M. Seibel.

Ce rapprochement, a-t-il ajouté, a ouvert la voie à une longue phase de travaux en collaboration et de rédaction d'ouvrages scientifiques qui récapitulent toutes les observations conduites en Algérie, dont celles sur les camps de regroupement avec "Le déracinement".

L'enquête sur les centres de regroupement (créés par les forces coloniales pour interner des milliers de civils algériens après des déplacements massifs de la population rurale) fut un sujet "très sensible", a souligné le conférencier, en rappelant que les travaux sociologiques et ethnographiques furent menés par Pierre Bourdieu et Abdelmalek Sayad.

"Malgré les précautions prises par les auteurs pour objectiver le plus possible leurs conclusions, celles-ci étaient évidemment accablantes du point de vue des commanditaires", a-t-il révélé, faisant encore savoir que les auteurs "ne purent rendre public leur enquête que deux ans plus tard dans une publication sous le titre +Le déracinement+".

L'enquête sur les centres de regroupement engagée par Sayad et Bourdieu fut menée dans un climat marqué par "l'hostilité des autorités coloniales et des militaires présents dans ces zones", a également relaté M. Seibel qui a rappelé, dans sa conférence, que "c'est à la faculté d'Alger, en février 1958, que Sayad rencontra pour la première fois Bourdieu qui dira plus tard avoir choisi d'y enseigner par amour pour l'Algérie".

L'œuvre de Sayad, qui est conservée dans la médiathèque inaugurée à son nom en mars 2009 à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI, France), comporte des milliers de documents, photos et enregistrements sonores contenus dans 420 boîtes d'archives.

Ce fonds documentaire avait été répertorié à l'initiative de l'Association de prévention du site de la Villette (ASPV, France) sous la direction du formateur Yves Jammet, également présent à la conférence donnée par M. Seibel.

M. Jammet a annoncé, dans ce cadre, que l'oeuvre de Sayad sera au centre d'une Journée d'échanges entre chercheurs algériens et français le 16 novembre prochain à Paris, sous le thème générique "Pour ouvrir un débat citoyen sur l'immigration : médiations sociales et culturelles autour d'Abdelmalek Sayad".

La conférence, animée par M. Seibel, constitue la 8ème rencontre autour de l'œuvre de Abdelmalek Sayad depuis le lancement de ce cycle thématique en février 2010 à Oran, à l'initiative du Centre national algérien de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) et de l'Institut français d'Oran.

Né en Algérie, Abdelmalek Sayad est le troisième et unique garçon d'une famille de cinq enfants. Il fait ses études primaires dans son village natal, en Kabylie, puis poursuit sa scolarité au lycée de Béjaia avant d'entreprendre une formation d'instituteur à l'Ecole normale de Bouzaréah (Alger).

Il est ensuite nommé instituteur dans une école à la Casbah. Il poursuit ses études à l'université d'Alger où il fait la rencontre de Pierre Bourdieu.

En France, il exerça d'abord en tant qu'enseignant vacataire au Centre de sociologie européenne de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). En 1977, il intégra le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) où il sera nommé directeur de recherches en sociologie. Il décède le 13 mars 1998.

18 octobre 2012

Source : APS

La compagnie de transport maritime Acciona Trasmediterranea a décidé de renforcer ses liaisons entre les ports d'Almeria (sud de l'Espagne) et de Nador, à l'occasion de la fête de l'Aid el Kebir qui sera célébré au Maroc le vendredi 26 octobre.

A l'occasion de cette fête, qui coïncide également avec les vacances scolaires en France et en raison de l'augmentation du nombre des membres de la communauté marocaine résidant en Espagne et dans d'autres pays d'Europe qui veulent passer la fête avec leurs proches, la compagnie annonce qu'elle va augmenter, jusqu'au 6 novembre, à huit les départs hebdomadaires de ses bateaux entre les ports d'Almeria et de Nador.

Les lignes sont desservies par des bateaux d'une capacité d'environ 1.000 passagers, explique-t-on auprès de la compagnie maritime.

Acciona Trasmediterranea assure également des dessertes entre Algésiras et les ports de Tanger Med et Sebta et entre Malaga et Mélillia.

En 2010, elle avait ouvert une nouvelle ligne entre Barcelone et Tanger-Med pour permettre aux Marocains de France et ceux du Nord de l'Espagne d'éviter la traversée de l'Espagne en voitures.

18 octobre 2012

Source : MAP

Un total de 196.364 Marocains sont affiliés à la sécurité sociale en Espagne à fin septembre dernier contre 195.597 en août, soit une hausse de 767 personnes, selon des chiffres officiels publiés jeudi.

Ainsi, les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, suivis des immigrés équatoriens avec 115.380 personnes, des Chinois avec 87.185 personnes et des Colombiens avec 86.851 travailleurs, indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin septembre, une baisse de 1,1 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale en comparaison avec août.

Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.728.836 de travailleurs. Sur le total des affiliés étrangers, 651.429 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.077.407 proviennent de pays extracommunautaires.

Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,5 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

18 octobre 2012

Source : MAP

Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale espagnole en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a atteint, à fin septembre, 47.852 adhérents, annonce-t-on jeudi de source officielle espagnole.

En dépit d'une légère baisse par rapport au mois précédent (-1.087), les travailleurs marocains venaient en tête des contingents étrangers (issus de l'UE et extra-communaitaires), inscrits à la sécurité sociale espagnole dans cette région autonome, a indiqué le ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale sur son site internet.

Le contingent chinois occupait la seconde position avec 23.038 adhérents, talonné par les travailleurs boliviens avec 23.031 affiliés, a ajouté le ministère espagnol.

Le nombre total des étrangers inscrits sur la même période à la sécurité sociale en Catalogne s'est établi à 390.280, soit 22,57 pc de l'ensemble des effectifs des travailleurs étrangers dans l'ensemble des régions espagnoles.

Selon la même source, les effectifs des travailleurs étrangers affiliés à la sécurité sociale espagnole dans cette région ont accusé sur un an une baisse de 4,93 pc à fin septembre.

La communauté autonome de Catalogne venait en tête des régions espagnoles en termes d'affiliation des travailleurs étrangers à la sécurité sociale, suivie de celles de Madrid (+20,95 pc) et de l'Andalousie (+11,67 pc).

D'après des chiffres publiés par l'Institut catalan de statistiques, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère en Catalogne avec environ 230.000 personnes.

18 octobre 2012

Source : MAP

Fondé par les franciscains toulousains en octobre 2007, le mouvement qui dénonce les centres de rétention des étrangers en situation irrégulière fait le bilan de cinq ans de mobilisation, samedi 20 octobre dans la Ville rose.

Son fondateur, Alain Richard, souligne la nécessité de poursuivre l’action sur un dossier qui se joue de plus en plus « à l’échelle européenne ».

Bientôt 88 ans, mais pas la moindre ride à son engagement. À Toulouse, en compagnie des autres frères de sa communauté franciscaine, Alain Richard s’apprête à fêter samedi 20 octobre les cinq ans du mouvement dont il est l’initiateur.

Ces cercles de silence, depuis octobre 2007, se forment tous les derniers mardis du mois sur la place du Capitole afin de protester contre l’enfermement dans des centres de rétention des personnes étrangères en situation irrégulière. Pour cet anniversaire, un rassemblement est prévu sur cette même place du Capitole entre 16 h 30 et 17 heures, avec l’intervention de cercles étrangers.

« Un appel à la conscience de chacun »

L’initiative des franciscains toulousains ne s’est pas limitée à la Ville rose. Au fil du temps, des « cercles » sont apparus dans de nombreuses autres villes. On en compte 175 qui se réunissent régulièrement. Et le mouvement essaime à l’étranger, en Espagne, en Suisse, en Italie. L’esprit de cette action ? « Il s’agit d’un appel à la conscience de chacun, et particulièrement à celle des décideurs. Nous disons que les sans-papiers sont nos frères et sœurs en humanité et que la violence qu’ils subissent dans les centres, comme toute violence, rompt cette humanité et nous fait perdre quelque chose de précieux. »

Une « tentation » politique

Une piqûre de rappel à laquelle tient le fondateur du mouvement. Il sait très bien que si, à Toulouse, le cercle a pu accueillir jusqu’à 400 personnes, c’est que « certains venaient comme à une manifestation contre le gouvernement Sarkozy, ce qui n’était pas notre propos. La politique à l’égard des étrangers s’est bâtie en France sur trente ans de gouvernement de droite comme de gauche. »Cette « tentation » politique, la plupart des cercles la connaissent. À Angers (Maine-et-Loire), où un cercle existe depuis février 2009, la question agite souvent les débats, « quand nous nous interrogeons par exemple sur notre position vis-à-vis du nouveau gouvernement ou quand nous nous demandons si nous devons évoquer le cas des Roms », explique Bernadette Roy-Jacquey, membre de l’association Évangile et Modernité, à l’origine du cercle angevin qui réunit aujourd’hui treize associations : Ligue des droits de l’homme, Réseau éducation sans frontières, Secours catholique, etc.

Une présence au cœur de La Défense

Cette politisation, c’est aussi ce que renvoient souvent les passants interpellés par les cercles. Depuis janvier 2012, l’association L’Arche et la Dalle, fondée au sein de la maison d’Église Notre-Dame-de-Pentecôte et qui regroupe aussi des associations non chrétiennes, a lancé un cercle de silence sur l’esplanade du quartier d’affaires parisien de la Défense. « Ce lieu n’est évidemment pas neutre et beaucoup de gens se sentent agressés, raconte Patrick Vincienne, chef d’entreprise et cofondateur du cercle. Ils nous reprochent une action trop politique alors que nous pesons justement tous les mots de nos tracts en appelant surtout à un traitement juste et digne pour les sans-papiers. »

« Nous dépassons tous les clivages »

Provocants, les cercles ? Trop dépendants de certaines associations militantes ? « Des cercles se sont brisés parce que la politique prenait trop le dessus, regrette Alain Richard. Nous nous appuyons sur le mouvement associatif pour permettre aux gens qui le souhaitent de s’engager au-delà de notre action, en fonction de ce qu’ils sont. Point final. Si nous durons, c’est bien parce que nous dépassons tous les clivages, politiques comme religieux. »

Une action européenne

Le mouvement s’est de fait inscrit dans la durée, et s’il « prend acte de quelques changements positifs récents »dans l’Hexagone, il entend bien rebondir au-delà des frontières. Comme en Espagne, où un premier cercle de silence s’est mis en place à Madrid en 2010, porté par une association théâtrale militante, suivi d’une dizaine d’autres déterminées à lutter contre une évolution récente : la volonté de privatiser la gestion de certains des dix centres d’internement des étrangers que compte le pays et d’en fermer d’autres pour mieux aider au financement de centres équivalents, mais en Algérie ou au Maroc. Dans un pays éreinté par la crise et où le taux de chômage atteint 25 % de la population, il n’est pas facile de faire entendre un discours sur les migrants clandestins. « Mais d’un autre côté, les cercles sont un formidable moyen de mobiliser des associations qui autrement ne travailleraient sans doute pas ensemble et d’internationaliser la lutte sur un dossier qui de plus en plus se joue à l’échelle continentale », assure Mickaël Michel, membre d’ATD Quart Monde et participant du cercle de Séville, en Andalousie.

18/10/2012, JEAN-LUC FERRÉ

Source : La Croix

Rachid Madrane, nouveau Secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale

En faisant le choix de devenir bourgmestre (maire), Emir Kir doit quitter son poste de secrétaire d’Etat au sein du gouvernement régional de Bruxelles, ainsi que celui de ministre à la Commission communautaire française de Belgique. Il sera dès lors remplacé par le socialiste Rachid Madrane, député fédéral et Echevin (adjoint au maire) sortant de la commune d'Etterbeek, où il était en charge le Budget, la culture, la cohésion sociale et les bibliothèques communales.

M. Badrane sera d’ici peu, le temps de la passation de pouvoirs, le nouveau secrétaire d’Etat en charge de l’Urbanisme et de la Propreté publique pour la Région de Bruxelles-Capitale, et aussi ministre en charge de la Formation professionnelles, de la Culture, du Transport scolaire, de l’Action sociale, de la Famille, du Sport et des relations internationales à la Commission communautaire française.

Mohammed Jabour, Député fédéral

Suite à la nomination de Rachid Madrane au poste de secrétaire d’Etat en remplacement d’Emir Kir, fraîchement installé au fauteuil de Bourgmestre, le socialiste Mohammed Jabour, actuel Echevin (adjoint au maire) de la commune de Saint-Jean-Ten-Noode, en charge des finances, de la jeunesse et de la culture devient député fédéral. Ce natif de la région de Tanger occupe le poste d’Echevin depuis 12 ans, il était sixième suppléant lors des élections générales de 2010, sur la liste socialiste du district de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Il avait obtenu 6.242 voix de préférence, ce qui lui permet aujourd’hui de suppléer Rachid Madrane à la Chambre des représentants.

Emir Kir, officiellement maire de Saint-Josse-Ten-Noode

Le mercredi 17 octobre 2012, le secrétaire d’Etat socialiste du gouvernement régional de Bruxelles Capitale, Emir Kir, d’origine turque, a été désigné bourgmestre de la commune centrale de Bruxelles, Saint-Josse-Ten-Noode. Il prend le maïorat de cette commune à forte population étrangère, notamment turque, après un bras de fer avec le bourgmestre sortant, battu par Kir en termes de voix de préférence.

Emir Kir est le premier bourgmestre d’origine turque en Belgique. Avant lui, un autre élu du parti socialiste, Birol Cokgezen a réussi a occupé le poste de bourgmestre de Saint-Nicolas, une petite ville de la région de Liège pour une durée éphémère de deux semaines (31 mai - 14 juin 2011), sans avoir eu l’occasion de remplir ses fonctions de manière officielle. Il avait pu prêter serment grâce à son second score de voix de préférence lors des élections de 2006 et après la condamnation du Bourgmestre de l’époque pour détournement de deniers publics.

Après son désaveu par la section locale du parti socialiste, Birol Cokgezen n’a jamais pu rebondir en politique, et n’a pas réussi à se faire élire sur la liste des provinciales du 14 octobre 2012, malgré ses 3.533 voix de préférence sur la liste PS du district de Saint-Nicolas.

18/10/2012

Source : CCME

La tension monte de nouveau à Mellilia. Plusieurs centaines d’immigrés subsahariens ont voulu franchir la clôture qui sépare cette ville occupée du reste du Maroc. Selon les informations relayées par la presse espagnole, avant-hier, les autorités marocaines ont intercepté ces immigrés et partant avorté la troisième tentative d’entrer «illégalement» et «par la force» à la ville occupée.

Avant cette tentative avortée, il y avait deux autres au cours desquelles un groupe d’une centaine de Subsahariens a pu entrer en ville, selon la version de l’agence de presse espagnole «EFE» qui s’appuie sur un communiqué de la délégation du gouvernement espagnol.

Le journal «El Pais» citant des sources policières, relate que «la nuit était intense, car la police a détecté la présence d’un groupe de 200 à 300 Subsahariens dans la zone proche de la ville de Mellilia. Mais la collaboration de la police marocaine a été décisive pour avorter la tentative. Le mardi, quelque 300 immigrés ont tenté d’entrer en plein jour et une centaine d’entre eux ont réussi à le faire».

«L’assaut massif, précise le communiqué de presse de la délégation du gouvernement, mérite d’être qualifié d’invasion qui, dans certains quartiers comme celui de la Constitution, a provoqué la panique des voisins». Et d’ajouter que cette situation doit inciter à «réfléchir sur ce type d’immigration irrégulière qui a transformé l’entrée pacifique à Mellilia en démonstration ouverte de force».

«El Pais» estime, dans un article publié sur son site Internet hier mercredi, que plus de 1000 immigrés subsahariens attendent le moment propice pour tenter leur chance «dans les prochains jours». Et «pour l’éviter, ajoute le même quotidien, les autorités de Mellilia ont renforcé les dispositifs sécuritaires en ajoutant 40 gardes civils et mobilisant plus de moyens».

D’après l’agence de presse «Reuters», 3345 immigrés illégaux ont pu pénétrer, en 2011, dans les deux villes occupées, à savoir Mellilia et Sebta, à la nage ou cachés dans un véhicule ou par la force.

Depuis l’été dernier, des Subsahariens ont tenté de forcer la clôture séparant le Maroc des deux villes occupées en utilisant parfois la force, des pierres et des bâtons. Et en juillet dernier, un soldat marocain a trouvé la mort lors d’un assaut de Mellilia par les Subsahariens.

Cette situation préoccupante a poussé l’Association unifiée de la garde civile (AUGC) à demander, l’été dernier, le renforcement des dispositifs sécuritaires sur ladite frontière, et ce pour contrer «les continuelles avalanches humaines» des immigrés subsahariens.

L’AUGC qui représente plus de 30.000 agents, a justifié cette demande par «l’agressivité des immigrés» qui veulent à tout prix rejoindre l’Espagne au moyen, le cas échéant, de jets de pierres et de bâtons.

18 Octobre 2012, Mourad Tabet

Source : Libération

Le film "Andalousie mon amour" du réalisateur marocain Mohamed Nadif figure en compétition officielle au Festival international du film indépendant, qui sera organisé à Bruxelles du 6 au 10 novembre.

Ce long-métrage, une comédie qui traite du problème de l'immigration clandestine, est en lice aux côtés de six autres films représentant le Liban, l'Egypte, la Turquie, la Belgique et le Canada.

Premier long-métrage de Mohamed Nadif, "Andalousie mon amour" raconte l'aventure de deux étudiants de Casablanca, Said et Amine, qui ont voulu atteindre clandestinement les côtes européennes à l'aide d'une barque. Celle-ci fait naufrage. La mer rejette Amine sur la côte d'un village au nord du Maroc, alors que Saïd échoue sur une plage espagnole. Bien que séparés, chacun de son côté observera de curieux phénomènes avant de réaliser qu'ils sont victimes d'une ignoble escroquerie.
Un autre film "Le Sac de farine", une co-production belgo-marocaine, dont une grande partie du tournage s'est déroulé à Ait-Ourir, a été sélectionné pour concourir en compétition internationale à cette 39eme édition du Festival international du film indépendant de Bruxelles qui "a pour objectif d'offrir une programmation novatrice, porteuse de valeurs universelles", selon les organisateurs.

A l'affiche également de ce Festival, le court-métrage "Sur la route du paradis" de la réalisatrice franco-marocaine Uda Benyamina, qui sera projeté dans la catégorie "Coups de cÂœur". Ce film a reçu le prix spécial du jury au dernier Festival international du film francophone de Namur et a été primé au Festival International du Film de Dubaï et au Festival du court métrage méditerranéen de Tanger.

La projection de ces trois films s'inscrit dans le cadre de la saison artistique et culturelle "Daba-Maroc", qui a pour objectif de faire découvrir la création marocaine contemporaine dans sa richesse et sa diversité aux Marocains de Belgique et au public belge.

17 oct. 2012

Source : MAP

L'Union européenne estime que la situation des droits de l'Homme évolue de manière "positive" au Maroc, a déclaré mercredi son ambassadeur à Rabat, Eneko Landaburu, tout en ajoutant qu'il subsistait des "situations problématiques", ainsi dans le traitement des immigrés illégaux.

L'UE est "assez satisfaite de l'évolution des choses. Nous avons établi avec les autorités marocaines un dialogue plus serein et plus objectif" sur la question, a affirmé à la presse M. Landaburu, qui s'exprimait après la réunion à Rabat, pendant deux jours, du sous-comité des droits de l'Homme.

Cette instance, à laquelle participent des responsables européens et marocains, se réunit chaque année dans le cadre de l'accord d'association entre l'UE et le Maroc.

"On sent un grand élan en faveur de la démocratisation. (...) On voit aussi une dynamique positive sur le plan de la société civile qui est active au Maroc", a souligné Eneko Landaburu.

Il a également fait valoir les apports de la nouvelle Constitution adoptée l'an dernier, qui représente "une base juridique et politique incontestable".

Mais en dépit de "cette dynamique positive, il est clair qu'il y a des situations problématiques qui demeurent (...), en particulier la situation des migrants d'origine subsaharienne", a-t-il noté.

"Il y a des témoignages extrêmement durs et préoccupants (de maltraitance, ndlr), qui nous sont parvenus", a relevé M. Landaburu.

Selon des associations des droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent au Maroc, et une ONG locale a récemment alerté les autorités sur des actes de racisme et de violences dans le cadre de leur expulsion.

Responsable de la division droits de l'Homme de l'UE, Charles Michel Guerts a indiqué que la réunion de mardi et mercredi avait aussi été l'occasion de "discussions très concrètes en matière d'égalité" entre hommes et femmes.

Les conditions de détention en prison ou encore la liberté d'expression et d'association ont également été abordées.

M. Guerts a souligné que les droits de l'Homme, pour lesquels l'UE s'est dotée d'un "cadre stratégique" en juin dernier, constituaient "le fil conducteur de toutes les actions extérieures" de l'Union.

17 oct 2012

Source : AFP

Manuel Valls a déclaré qu'il voulait "redresser la courbe du nombre de naturalisation en revenant sur les critères les plus discriminants qui sont a l'origine de près de 70% des refus" lors d'un déplacement à Toulouse jeudi matin.

Le ministre de l'Interieur a annoncé qu'il venait d'adresser une circulaire a l'ensemble des préfets ciblant "les modalités d'application de l'insertion professionnelle" et revenant sur une "appréciation ne permettant de prendre en compte ni les CDD ni les passages par l'interim".

"Je refuse l'idée que seuls les détenteurs d'un CDI puissent devenir français", a déclare Manuel Valls. Il a également indiqué que la méthode du questionnaire à choix multiples - souhaitée par l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant - était abandonnée par décision du Premier ministre.

Le ministre de l'Intérieur a cependant réaffirmé que "la nationalité ne doit être ni bradée, il ne peut y avoir de Français au rabais, ni réservée à quelqu'uns, à une élite". "Il faut maitriser l'immigration, il faut des règles au niveau national et européen, on ne peut pas accueillir tout le monde", a-t-il renchéri.

Manuel Valls est en déplacement à Toulouse ce jeudi, il doit notamment y rencontrer la communauté juive.

18/10/2012

Source : AP

Barack Obama et Mitt Romney ont finalement abordé mardi soir la question de l’immigration sans rien avancer de bien nouveau sur des positions déjà connues. Les Hispaniques avaient reproché aux deux candidats de faire l’impasse sur le sujet lors de leur première rencontre.

M. Romney, qui a rappelé que son père était né au Mexique,  a reproché à M. Obama de n’avoir rien fait pour résoudre la situation des onze millions de clandestins pendant ses deux premières années, alors qu'il avait la majorité législative. "J'ai fait tout ce que je pouvais, et demandé de l'aide au Congrès", a répondu M. Obama.

Le président a accusé son rival de vouloir opposer son veto au fameux Dream Act (Development, relief and education for alien minors ; Développement, assistance et enseignement pour mineurs étrangers) cette loi qui végète depuis dix ans au Congrès et qui vise à aider les jeunes immigrés illégaux à acquérir la citoyenneté en passant par l'université ou l'armée.

M. Romney s’est montré de nouveau favorable à "l’auto-expulsion", qui consiste à durcir les conditions de vie des clandestins jusqu'à l’usure pour les "encourager" à partir. "Laissons-les faire leur choix", a affirmé le candidat qui ces dernières semaines a quelque peu nuancé sa vision sur l’immigration. Début octobre il a déclaré au quotidien Denver Post que s'il était élu il ne reviendrait pas sur les permis de travail temporaires accordés en juin à de jeunes immigrants illégaux (les Dreamers) par le gouvernement Obama.

Le président a mis en doute cette nouvelle position en rappelant qu’un des proches conseillers de Romney n’était autre que Kris Kobach, qui a rédigé la loi d’Arizona (SB1070) contre les clandestins. "Si ma fille, ou la votre" n’avait pas une tête de citoyenne américaine "je ne voudrais pas donner de pouvoir à quelqu’un comme ça".

"Aucun des candidats n’a véritablement intérêt à aborder la réforme migratoire car c’est un sujet très polémique”, souligne Claudio Remeseira directeur du Hispanic New York Project de l’Université de Columbia, “Barack Obama a le vote latino dans la poche mais les Hispaniques lui reprochent d’avoir manqué à sa promesse. Il n’aurait jamais pu présenter la reforme car beaucoup de démocrates s’y opposent. Quant à M. Romney,  il n’a aucune chance de remporter le vote latino, il préfère donc ne pas insister".

Celui-ci est en effet solidement démocrate. Dans les derniers sondages plus de 76% des électeurs hispaniques se déclarent en faveur du président et ce malgré le fait que celui-ci a expulsé plus de sans-papiers qu’aucun de ses prédécesseurs : 1.2 millions depuis son arrivée à la Maison Blanche (400 000 en 2011).

17/10/2012

Source : Le Monde

Dimanche 14 octobre se déroulait en Belgique les élections municipales et provinciales. Au terme du scrutin, 130 candidats d’origines marocaines ont été élus pour siéger sur les bancs des différents conseils communaux, de Wallonie notamment, et de Bruxelles en particulier. Importante, cette victoire sonne pour eux le début du vrai combat politique. 

Hicham Ibane, Farida Tahar et Mohammed Arbai doivent être satisfaits. Peut-être pas à titre personnel mais satisfaits en tout cas des résultats des élections communales et provinciales qui se sont déroulées ce dimanche en Belgique. Et pour cause : dans les 589 communes que comptent la Wallonie et la Flandre, près de 130 élu(e)s d’origine marocaine (dont 95 à Bruxelles) ont été désignés pour siéger sur les bancs des différents Conseils communaux de Belgique, indique le CCME dans un communiqué publié sur son site web, mardi soir.

Bonne représentation en Wallonie et à Bruxelles

Marqué par le véritable « raz-de-marée » des nationalistes flamands – qui se sont emparés de la première ville de Flandres, Anvers, pourtant fief historique du Parti socialiste belge – ces élections ont également vue la montée en puissance des élu(e)s d’origines marocaines, notamment à Bruxelles et en Wallonie. A Bruxelles Ville par exemple, 15 d’entre eux ont été désignés pour siéger au conseil municipal pour les six années à venir, soit autant qu’à Molenbeek-Saint-Jean, où 15 élu(e)s d’origines marocaines devraient faire prochainement leur entrée au sein du conseil de la commune.

En région wallonne, le Parti socialiste, « qui abrite la majorité écrasante des élus(e)s d’origine marocaine », confirme sa domination, consacrant ipso facto leur émergence sur la scène politique belge. Charleroi est la ville qui compte le plus grand nombre de ces élus en Wallonie, juste devant Liège. En Flandres en revanche, où les résultats ont été marqués par la nouvelle percée de l’Alliance Néo-Flamande (NVA), « le nombre d’élus(e)s d’origine marocaine est trop faible par rapport au sud du pays, tout comme en Communauté germanophone » précise le CCME dans son communiqué.

Une bataille remportée, mais pas la guerre

Le clivage politique très marqué entre la Wallonie et la Flandre semble donc influer directement sur le degré de représentativité des élus d’origines marocaines dans ces deux régions. Bien représentés en Wallonie, ces derniers sont toujours sous-représentés en Flandres où l’avènement du NVA semble avoir clairement joué en leur défaveur.  Par ailleurs, il est à noter que si à Bruxelles – en Wallonie donc –  de nombreux échevins (adjoints au maire) d’origine marocaine devraient émerger dans les jours qui viennent, les « chances d’avoir un bourgmestre (maire) d’origine marocaine sont encore trop maigres, voire nulles » indique le CCME.

Avec le scrutin de dimanche, les élus d’origines marocaines ont donc remporté une victoire, mais pas la guerre. Et de guerre, il y en a une à mener, notamment contre la discrimination à l’accès aux postes de responsabilités. C’est d’ailleurs précisément cette discrimination qui avait poussé le candidat belge d’origine marocaine, Hicham Imane, à créer un site humoristique à l’appellation provocatrice «  pourquoinepasvoterpourunarabe.be » au milieu du mois de septembre. Objectif de la démarche : déconstruire de façon sarcastique les poncifs de certains belges à l’endroit des élus d’origines marocaines et les amener à réfléchir sur leur a priori. Alors, objectif atteint ? Au vu des résultats du scrutin du 14 octobre, il semblerait que oui. Partiellement, tout du moins. 

17.10.2012, Alexis Mehdi Mantrach

Source : Yabiladi

En 10 ans, la France a modifié 6 fois de manière significative les lois régissant l'entrée et le séjour des étrangers et le droit d'asile. Ces lois ont valu à la France des condamnations pour violation des droits de l'Homme.

La politique d’immigration d’un pays doit être un subtil équilibre entre d’une part les droits fondamentaux de la personne humaine (protection, santé, famille, dignité, … ) et d’autre part le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, donc en la matière, à déterminer les règles d’entrée et de séjour des étrangers sur le territoire où ce peuple est souverain.

La légitimité de telles lois s’inscrit donc à la fois dans le respect d’une volonté populaire et dans la conformité à ce qui est reconnu comme des droits fondamentaux. Les politiques en matière d’immigration en œuvre en Europe depuis une dizaine d’années n’ont plus pour objectif de trouver ce subtil équilibre, mais obéissent à une logique technique d’optimisation des flux pour la marche forcée de la machine économique. Ce qui veut dire que les lois, si elles sont légales, ne sont pas pour autant légitimes.

En France particulièrement, la politique d’immigration a valu au pays des Droits de l’Homme d’être condamné pour non-respect des droits fondamentaux de la personne humaine. Ces condamnations sont la preuve du risque que nous prenons collectivement, du déséquilibre à l’œuvre et de l’illégitimité de cette politique.

S’agissant par exemple de la garde à vue, avec l’arrêt El DIDRI du 28 avril 2011, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a jugé que la Garde à Vue « est susceptible de compromettre la réalisation de l’objectif visant à instaurer une politique efficace d’éloignement et de rapatriement dans le respect des droits fondamentaux […] ».

S’agissant de la violation des droits de l’enfant, avec l’arrêt POPOV du 19 janvier 2012, la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné la France pour avoir placé une famille kazakhe en centre de rétention, cadre que les juges ont considéré inapte à l’accueil d’enfants en bas âge. Elle a ainsi jugé que « la situation d’extrême vulnérabilité de l’enfant est déterminante et prédomine sur la qualité d’étranger en séjour illégal ». Par le maintien en rétention administrative d’enfants, même accompagnés de leurs parents, en vue d’une expulsion, la France viole la Convention Internationale des Droits de l’Enfant de 1989 (CIDE). Dans cet arrêté, la CEDH l’a condamnée pour violation des articles 3, 8 et 5 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

S’agissant du Droit d’Asile, la CEDH a également condamné la France pour absence de recours suspensif dans la procédure prioritaire.

D’autres condamnations ont porté sur la violation de la vie privée et familiale ou sur le non-respect du devoir de protection contre les mauvais traitements.

Avoir une vision trop technicienne ou économique des affaires de notre monde nous rend aveugle et nous détourne de notre devoir de progresser vers l’accomplissement de notre humanité. Les politiques d’immigration sont une zone de turbulences pour les droits fondamentaux.

Il faut mettre fin à la politique d’enfermement et d’expulsion des étrangers. Il faut maintenant un moratoire sur les expulsions le temps de déterminer les nouveaux critères de régularisation.

Emmanuel BOUHIER

Source : Agora

Le Conseil français du Culte musulman (CFCM) a annoncé hier soir qu'il maintenait la plainte pour diffamation contre Jean-François Copé après ses propos sur le "pain au chocolat", qui ont "fortement heurté" les musulmans. Candidat à la présidence de l'UMP, Jean-François Copé avait évoqué récemment lors d'un meeting à Draguignan (Var) le cas d'un jeune qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous" au motif "qu'on ne mange pas au ramadan".

Il avait ensuite écrit au président du CFCM Mohammed Moussaoui pour "s'étonner" que le CFCM l'attaque en diffamation pour ses propos jugés "islamophobes", soulignant qu'il s'agissait pour lui de "dénoncer des attitudes déplorables" n'ayant rien à voir avec l'islam. Réuni mardi soir, le bureau exécutif du CFCM a étudié le courrier de Jean-François Copé. "Les membres du bureau regrettent que ce courrier, par sa teneur, n'ait pas été l'occasion d'apaiser les sentiments des musulmans fortement heurtés par vos propos", écrit Mohammed Moussaoui dans une lettre envoyée mercredi à M. Copé, dont l'AFP a eu copie.

Le ramadan associé à "un acte dont la véracité reste à vérfier"

Ces propos ont été "dénoncés par de nombreux hommes politiques de différentes tendances, des responsables religieux de différentes confessions ainsi que de nombreux citoyens épris de paix et attachés à notre vivre-ensemble", rappelle le président du CFCM. Il souligne que "les musulmans de France ont été choqués de voir le jeûne du ramadan, pratique religieuse musulmane très respectée, associé d'une manière caricaturale, comme vous l'avez malheureusement fait, à un acte dont la véracité reste à vérifier".

"Dans ces conditions, le CFCM a décidé de maintenir la plainte" pour diffamation, ajoute M. Moussaoui. Il précise que les membres du bureau exécutif sont "disposés" à rencontrer M. Copé "afin de poursuivre cet échange dans la franchise et le respect mutuel". L'avocate du CFCM, Me Khadija Aoudia, avait indiqué la semaine dernière avoir déposé plainte à Nîmes. Selon le texte de la plainte transmis à l'AFP, les "propos stigmatisants" de Jean-François Copé "portent nécessairement atteinte à l'honneur et à la dignité de la communauté musulmane".

18/10/2012

Source : Le Figaro

L'exode des jeunes travailleurs des pays dits "périphériques" de la zone euro s'intensifie au point de faire craindre une aggravation des problèmes budgétaires auxquels sont déjà confrontés ces pays.

Le jeunesse de ces Etats en difficulté budgétaire subit de plein fouet les effets d'une longue période de récession, des taux de chômage élevés, des importantes hausses d'impôts et de drastiques baisses des dépenses publiques.

Ces mouvements migratoires, historiquement observés lors des périodes de morosité économiques, ont été particulièrement encouragés au cours des dernières décennies par les nouveaux moyens de transports et de communication.

Mais le phénomène n'est pas sans conséquence pour les pays lourdement endettés car il réduit leur marge de manoeuvre pour stimuler la croissance et augmenter les recettes fiscales nécessaires à la résorption de la dette publique.

Car, si à court terme l'exode des jeunes chômeurs permet à un Etat de réduire sa facture de prestations sociales, à long terme il risque d'accroÂŒtre le poids des retraites et de la dépendance sur le reste de la population.

EXODE DES JEUNES

"Si les Etats périphériques de la zone euro, en pleine période d'austérité, sont encore économiquement déprimés pendant un certain temps et que leur population s'en va, comment arriveront-ils à retrouver une viabilité budgétaire?" s'interroge Michael Saunders, économiste chez Citigroup. "Je pense qu'ils ne peuvent pas y arriver", conclut-il, précisant que ces pays ont besoin de voir leur population active croÂŒtre et non diminuer.

"Le problème est bien réel, renchérit Yves Bonzon, du gestionnaire suisse Pictet. Par exemple, les jeunes Portugais sans emploi partent pour en trouver un ailleurs, mais du coup la dette demeure toujours aussi importante pour ceux qui restent."

Selon les données d'Eurostat, la population active - de 15 à 65 ans - a reculé de 0,1% en Italie et en Grèce au premier semestre 2012, de 0,6% en Espagne, de 0,7% au Portugal et de 0,9% en Irlande. Cette tendance est observée depuis 2008 dans ces deux derniers pays.

Les candidats au départ sont plutôt jeunes. Ainsi, au deuxième trimestre 2012, la part des 20-29 ans en Irlande a reculé de 8,8% sur un an - du jamais vu en Europe depuis 40 ans -, de 4,3% en Espagne et de 3,5% au Portugal.

Michael Saunders juge ce recul "extraordinairement important" et bien supérieur aux mouvements migratoires observés dans les pays de l'Est lorsqu'ils ont rejoint l'Union européenne en 2004.

17 octobre 2012, Catherine Monin

Source : Reuters

Geneviève Fioraso, ministre française de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, effectue un déplacement au Maroc du mardi 16 au mercredi 17 octobre. Cette visite a pour objectif de lancer, à l'initiative du ministre Lahcen Daoudi, un partenariat en vue de la création au Maroc d'établ issements d'enseignement supérieur français…Suite

Alors que le défenseur des droits rend aujourd'hui son rapport, syndicats de magistrats et associations demandent à I--Iollande de tenir sa promesse…Suite

M. Baudis a évalué les expériences étrangères de récépissés pour lutter contre les discriminations. Il propose le rétablissement du matricule des policiers et l'encadrement des palpations de sécurité…Suite

"La situation est tout à fait dramatique" en matière d'hébergement d'urgence, s'est alarmé mardi Florent Gueguen, le nouveau directeur général de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (FNARS).

En septembre 2012, "trois personnes sur quatre qui appellent le (numéro d'urgence) 115 et qui n'ont pas de solutions d'hébergement restent à la rue, faute de places", a-t-il dit sur iâtélé, faisant écho au baromètre 115 réalisé par la FNARS.

"Ca fait des centaines de personnes qui sont à la rue, en situation d'errance, qui sollicitent un accueil collectif, un suivi social et qui n'ont pas de solutions, et ce, à la veille de l'hiver !", s'est-il inquiété, critiquant un "système embolisé".

Et d'appeler à un "plan d'urgence" pour résoudre l'engorgement de l'hébergement d'urgence avant l'entrée dans l'hiver. Un engorgement particulièrement intense cette année selon lui, pour deux raisons. D'une part à cause de la "crise économique, avec des familles précarisées qui perdent leur logement, qui sont victimes d'expulsions locatives, qui ont des problèmes de pouvoir d'achat et de loyer cher", et d'autre part par l'"effet des flux migratoires, avec un public venu d'Europe du Sud et un public hors de l'Union européenne", a-t-il précisé.

Ce plan doit passer par la création "immédiate de 15.000 places d'hébergement d'urgence en structures collectives" ainsi qu'un "moratoire des expulsions locatives quand l'Etat n'est pas en mesure de reloger, a-t-il martelé, faisant état de "150.000 sans abri" pour "80.000 places existantes".

Le directeur général de la FNARS souhaite que ce plan n'attende pas les résultats de la conférence contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, prévue les 10 et 11 décembre prochains.

16/10/2012

Source : AP

Un total de 149.545 personnes ont quitté la Catalogne (nord-est de l'Espagne) durant les neuf premiers mois de 2012, à cause de la crise économique qui frappe l'Espagne, selon des données de l'Institut national espagnol de la statistique (INE), publiées mardi par les médias locaux.

Quelque 138.114 parmi les personnes ayant quitté la région sont des étrangers, de différentes nationalités, et 11.431 sont des Catalans, selon la même source qui précise que la Catalogne vient en tête des régions espagnoles ayant connu le plus grand nombre de départs à l'étranger, suivie de Madrid.

L'Allemagne, le Royaume-Uni, la Norvège et le Brésil sont les principales destinations des jeunes Catalans qui fuient leur région à la recherche de meilleures opportunités économiques.

Sur la même période, la région a accueilli 72.021 personnes, dont 67.111 étrangers et 4.910 Espagnols issus de différentes régions du pays. Toutefois, le solde migratoire (différence entre les arrivées et les départs des étrangers) demeure négatif, note la même source.
Confrontée à une crise économique et financière sans précédent, la Catalogne a enregistré un taux de chômage record de plus de 22 pc et croule sous une dette publique colossale de près de 44 milliards d'euros, la plus élevée d'Espagne.

16 oct. 2012

Source : MAP

Ce séminaire de recherche intitulé "Maroc, carrefour migratoire ?", qui aura lieu tous les quatrièmes mardi du mois et qui se clôturera par une journée d'étude fin juin, s’intéressera tout au long de l’année 2012-2013 à décrire et à analyser les impacts sur la société marocaine des phénomènes migratoires. Ce séminaire de recherche pluridisciplinaire a en effet pour premier objectif de réunir des spécialistes de différentes disciplines faisant de la recherche marocaine et s'intéressant aux phénomènes migratoires, que cela concerne les départs, les allez-retours, les retours, les liens à distances des migrants marocains ou les arrivées et installations de migrants étrangers. Car les formes nouvelles de circulations migratoires vers et depuis le Maroc, et les nouveaux enjeux théoriques de leur identification, notamment la signification de l’émergence d’une installation plus durable de populations migrantes, imposent de se focaliser sur les espaces dans lesquels se croisent ces populations mobiles ou en quête de mobilité, afin de rendre intelligibles les liens problématiques entre mobilité et sédentarité, entre mouvement et territoire en illustrant les paradoxes entre les fonctions de départ, d’accueil et de transit qu'assure parallèlement le Maroc. C’est pourquoi le questionnement scientifique est aujourd’hui autant de savoir comment se déploient des mouvements migratoires vers et au Maroc que de s’interroger sur les transformations qu’ils induisent sur la société marocaine. La pluridisciplinarité de ce séminaire nous obligera alors à articuler des approches différentes de réalités communes, à savoir que le Maroc est en train de devenir un centre de convergence de phénomènes migratoires tant au niveau local, qu’au niveau régional et même transnational, et il est urgent d’en analyser les conséquences. Comme cela amène également à réinterroger les outils conceptuels des études migratoires à l’aune de ce passage d’un espace national d’émigration internationale à un espace multifonctionnel en résonnance avec des ailleurs, connectant ainsi le Maroc à des territoires transnationaux en constructions, les séances de ce séminaire seront autant dédiées à la présentation de recherches en cours, avec des problématiques et des approches innovantes, qu’à celle d’analyses déjà formulées mais dont on a parfois sous-estimé les portées…Suite

La Russie fermera bientôt ses frontières aux étrangers qui violent les lois. Les migrants convaincus d'un séjour illégal sur le territoire de la Russie pourront recevoir un refus d’entrer sur le territoire du pays. De cette façon la conception de la politique migratoire, validée par le président Vladimir Poutine commencera à se réaliser. La Douma d’Etat étudiera les amendements qui pourront durcir la législation migratoire.

10 à 12 millions d’étrangers viennent annuellement en Russie. Leurs objectifs sont différents : le travail, les études, des voyages d’affaires, le traitement médical. Selon les données de la Banque mondiale, la Russie occupe la deuxième position dans le monde d’après la croissance du nombre de travailleurs migrants. La plupart des étrangers sont des citoyens des ex-républiques soviétiques. Il y a beaucoup moins de représentants d’autres pays. Cependant la croissance de l’économie de Russie après la crise augmente le besoin de la main d’œuvre qualifiée,  notamment de spécialistes dans les professions déficitaires. La conception de la politique migratoire est appelée à résoudre ce problème, explique l’attaché de presse et premier directeur-adjoint du Service fédéral migratoire de Russie Ekaterina Egorova.

« Le Service fédéral migratoire de Russie a initié quelques projets qui prévoient le renforcement de la responsabilité pour la violation de la législation migratoire. L’objectif principal consiste à établir une barrière sûre sur la voie de l’immigration clandestine, explique Ekaterina Egorova ».

C’est un phénomène dangereux lié à d’autres phénomènes tels que le trafic de drogue, des êtres humains, des armements. Bien sûr qu’un complexe de mesures y est prévu. Avant tout il s’agit de la réalisation des initiatives parce que la réformation de la législation en raison de l’adoption de la Conception doit être plus sérieuse.

Le service migratoire propose de prolonger jusqu’à 10 ans le délai d’interdiction de l'entrée sur le territoire de Russie, aux citoyens étrangers expulsés du pays. Outre cela, on prévoit d’introduire une responsabilité pénale aux personnes précédemment expulsées si elles reviennent en Russie sans autorisation. Ces migrants risquent de passer 5 ans en prison. Ces mesures concernent seulement les transgresseurs mais ne signifient pas que la Russie n’a pas besoin d'une main d’œuvre étrangère, souligne le membre du Conseil des relations internationales auprès du président de Russie Aslambek Paslatchev.

« Encore un objectif important est l’adaptation et l’intégration des migrants dans la société russe. Ici la direction prioritaire est l’apprentissage du russe. En Russie il y a plus de 250 cours gratuits de la langue russe pour les migrants. Outre cela, la Douma d’Etat étudie le projet de loi qui oblige tous ceux qui veulent recevoir le statut migratoire de passer un examen de langue russe ».

17.10.2012, Elena Kovatchitch

Source : La Voix de la Russie

Romney célèbre les Etats-Unis, "une nation d'immigrés". "Nous acceptons tous les immigrés légaux", dit-il, promettant de se battre contre l'immigration illégale et de sanctionner les employeurs qui les font travailler. Pour les enfants d'immigrés illégaux, il veut créer "une voie vers la légalisation" qui passe par le service dans l'armée. Il critique Obama de n'avoir rien fait pendant ses deux premières années, alors qu'il avait la majorité législative.

"J'ai fait tout ce que je vous pouvais, et demandé de l'aide au Congrès", répond Obama, ajoutant qu'il a créé des voies d'accès pour l'immigration légale et renforcé la surveillance aux frontières. Sur les immigrés illégaux, il a prôné de s'attaquer en priorité aux criminels et pas à ceux qui travaillent. Et sur les enfants en situation illégale, il rappelle que Mitt Romney a promis d'encourager "l'auto-déportation" pendant les primaires républicaines, et qu'il a défendu la loi en vigueur en Arizona.

17/10/2012

Source : Le Monde

Près d'une quarantaine de personnes ont comparu en cour criminelle, mardi, pour avoir contracté des mariages de complaisance permettant à des hommes d'origine étrangère de devenir citoyens canadiens.

Les 39 prévenus, qui font face à 78 chefs d'accusations, sont accusés de fraude en vertu de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés.

Les jeunes femmes accusées, des Canadiennes d'origine haïtienne vivant dans la région montréalaise, auraient reçu quelque 3000 $ chacune pour épouser des hommes, venant pour la majorité d'Afrique du Nord.

Selon les procureurs du gouvernement fédéral, le stratagème a été orchestré par un faux courtier en immigration, Amadou Niang, qui a comparu dès février dernier pour répondre de 42 chefs d'accusation. L'homme d'origine sénégalaise aurait offert des conseils à des individus dont le visa arrivait à échéance pour effectuer de fausses déclarations auprès de Citoyenneté et Immigration Canada.

La Couronne a présenté des preuves de non-cohabitation, d'échanges d'argent et des déclarations.

Marc Giroux, l'un des avocats de la défense, qui affirme n'avoir pas eu la chance « de regarder la nature des accusations », fait valoir que « les jeunes filles sont présumées innocentes ».

Clément Monterosso, un des autres avocats de la défense, soutient de son côté que « ce sont souvent des femmes un peu dans la misère qui sont contactées. » « On leur propose des sommes d'argent pour contracter un faux mariage. Ça paraît intéressant au début, mais ça leur cause plus d'ennuis que ce que ça ne leur rapporte », ajoute-t-il.

Une poursuite inhabituelle

Ce genre de cause n'est pas courant.

Un citoyen canadien ne peut pas être visé par des procédures devant la Commission de l'immigration, explique l'avocat spécialisé en droit de l'immigration Stéphane Handfield. « Seul l'étranger peut l'être », dit-il. Ce procès est « peut-être un message lancé par les autorités de l'immigration à ceux qui seraient tentés de monter ce genre de structure de faux mariages », juge-t-il.

Me Handfield estime que les accusés - autant les citoyennes canadiennes que leurs présumés faux-conjoints - risquent des peines sévères.

Les accusés reviendront en cour le 11 décembre.

En février dernier, l'enquête de la Gendarmerie royale du Canada, intitulée « Projet conjugal », avait mené au démantèlement du réseau d'immigration illégale à l'origine de ce stratagème.

16/10/2012, Anne-Louise Despatie

Source : Radio Canada

L'Aïd el-Adha, la fête la plus importante de l'islam, aura lieu le vendredi 26 octobre, annonce aujourd'hui le Conseil français du culte musulman (CFCM), recommandant d'étaler sur trois jours les sacrifices de moutons pour ne pas engorger les abattoirs.

L'Aïd el-Adha (fête du sacrifice), également appelé Aïd el-Kébir (la grande fête), marque la fin du hadj, le pèlerinage annuel à la Mecque. Organisé au lendemain du grand rassemblement des pèlerins sur le mont Arafat, il commémore le sacrifice du prophète Abraham. Ce dernier s'apprêtait à immoler son fils Ismaël lorsque, au dernier moment, Allah a remplacé le garçon par un mouton.

Cette fête est "l'occasion de se rappeler la miséricorde divine par une prière en communauté avant l'acte sacrificiel", souligne dans un communiqué le président du CFCM Mohammed Moussaoui. Le CFCM rappelle que "le sacrifice par délégation est autorisé de façon unanime". Il doit se faire dans les abattoirs agréés, pérennes ou temporaires, "dans le strict respect de la réglementation en vigueur et des principes religieux qui régissent l'abattage rituel".

"Les capacités des abattoirs étant limitées, le CFCM réitère sa recommandation d'étaler l'abattage sur les trois jours de l'Aïd el-Adha", ajoute le conseil, qui présente "ses meilleurs voeux à l'ensemble de la communauté musulmane et appelle les Musulmans de France à partager ces moments de bénédiction, de fraternité et de solidarité avec l'ensemble de la communauté nationale".

16/10/2012

Source : Le Figaro

Le pilote marocain Mehdi Bennani (Pro team/BMW) participera au Grand Prix du Japon, qui sera disputé du 19 au 21 octobre sur le circuit de Sukuza (150 km d'Osaka), pour le compte de la 10ème manche du championnat du monde-2012 des voitures de tourisme (WTCC).

Cet événement sera retransmis en direct dans une centaine de pays par plus de 75 chaines de télévisions (+360 millions de téléspectateurs).
A l'issue du GP des Etats-Unis, 9ème manche (22-23 septembre), Bennani, seul pilote arabe et africain inscrit dans la WTCC, occupe la 11è place (47 pts) au classement général des pros.

La première place du classement revient au Français Yvan Muller, triple champion du monde avec un total de 315 points, suivi à la 2è place du Britannique Robert Huff (315 pts). Le Suisse Alain Menu complète le podium avec 267 pts.

Les deux dernières manches inscrites au calendrier-2012 auront lieu en Chine (2-4 novembre) et à Macao (15-18 novembre).

16 oct. 2012

Source : MAP

 

Un peu plus d'un habitant sur cent, soit quelque 72,4 millions de personnes dans le monde, est un migrant forcé, un chiffre en hausse constante, déplore la Fédération internationale des sociétés de Croix-Rouge (FICR) dans son rapport annuel sur les catastrophes publié mardi.

"Ce chiffre augmente chaque année, et la plupart des migrants vivent des situations de déplacement qui se prolongent ou sont dépossédés à jamais de leurs biens", rapporte la FICR.

L'organisation basée à Genève estime ainsi qu'"aujourd'hui plus de 20 millions de réfugiés et de déplacés internes sont pris au piège d'un exil prolongé".

Par ailleurs, elle chiffre le coût des migrants forcés pour la communauté internationale à au moins 8 milliards de dollars (6,1 milliards d'euros) par an.

Selon la FICR, il y a actuellement quelque 214 millions migrants internationaux et 740 millions migrants internes, deux groupes dont l'effectif a fortement augmenté ces 50 dernières années. Mais le rapport se concentre sur ceux qui sont forcés de quitter leur foyer en raison d'événements qu'ils ne maîtrisent pas.

Sur ces 72,4 millions de migrants forcés, 15 millions d'entre eux environ sont considérés comme réfugiés par les Nations unies. Viennent s'ajouter près d'un million de demandeurs d'asile dans l'attente d'une décision relative à leur statut, ainsi que 26,4 millions de déplacés par un conflit à l'intérieur de leur pays, 15 millions de déplacés par des dangers et des catastrophes et 15 autres millions déplacés par des projets de développement, comme les barrages.

La FICR cite aussi la construction du chemin de fer à Manille aux Philippines qui a déplacé quelque 35.000 familles.

D'une façon générale, les personnes sont exposées à de multiples dangers, "tels que le trafic et la traite d'êtres humains durant leur voyage, et l'exploitation et les mauvais traitements dans leur lieu de destination", explique la FICR.

Les pays à revenu moyen ou faible accueillent une "part disproportionnée" de la population réfugiée. En outre, des personnes fuient des pays faillis ou ravagés par un conflit pour se retrouver dans des situations presque aussi instables, comme les Afghans au Pakistan, les Irakiens en Syrie ou les Somaliens au Yémen.

La FICR relève par ailleurs que les migrants forcés s'urbanisent toujours plus, aux dépens des camps de réfugiés et déplacés, "afin de chercher davantage de sécurité, de meilleurs perspectives économiques, se rapprocher des milieux influents et obtenir une assistance". Or, "les camps, où les personnes déplacées sont plus facilement recensées, sont généralement mieux financés" pointe le rapport.

Il déplore par ailleurs les lacunes qui existent quant à la protection de nombreux migrants forcés, qui ne sont pas toujours couverts par les instruments juridiques et normes établis.

16/10/12

Source : AFP

Quelque 129.814 demandes de régularisation, dont 15.170 intéressant des ressortissants marocains, sont parvenues, via internet, au ministère italien de l'intérieur au terme de l'opération d'un mois lancée, le 15 septembre dernier, à cet effet à l'intention des étrangers travaillant au noir, a-t-on annoncé de source officielle à Rome.

Selon des dernières statistiques établies par le ministère, les ressortissants du Bengladesh viennent en tête avec 15.219 demandes.
Viennent ensuite les ressortissants marocains suivis de ceux de l'Ukraine (12.914), de l'Inde (12.836), du Pakistan (10.985) et de l'Egypte (10.413).

Sur l'ensemble des demandes, 74.611 ont été envoyées directement par des particuliers, tandis que 50.818 l'ont été par des associations et des patrons, 4.002 par des consultants dans le secteur du travail et 383 par des communes.

Il ressort également des données recueillies par le ministère italien de l'intérieur jusqu'à lundi à 18h00 que le plus grand nombre de demandes provient de la province de Milan (18.472), suivie de celles de Rome (13.322) et de Naples (10.633).

L'opération de régularisation des étrangers travaillant au noir a été organisée en application d'un décret-loi adopté par le gouvernement italien officiellement pour lutter contre le travail au noir.

Se conformant à une directive européenne datant de 2009, l'Italie avait adopté, le 6 juillet dernier, ce texte qui prévoit des sanctions sévères à l'encontre des patrons qui font travailler illégalement des étrangers en situation irrégulière et des mineurs de moins de 16 ans.

Ce texte, publié le 31 juillet au bulletin officiel, décrète notamment un durcissement des peines à l'encontre de toute personne employant des travailleurs au noir ainsi que des sanctions administratives pouvant atteindre 150.000 euros, sans compter une amende correspondant au coût moyen de rapatriement de chaque employé en situation irrégulière.

En contrepartie, il prévoit d'accorder une sorte d'amnistie aux travailleurs au noir entrés en Italie avant le 31 décembre 2011 qui viendraient à dénoncer leurs employeurs.

Il accorde en même temps aux patrons la possibilité de régulariser leurs employés travaillant à temps plein depuis au moins trois mois en échange du paiement d'une amende forfaitaire de 1000 euros, plus les arriérés des cotisations patronales non versées sans aucune poursuite.

La dernière opération de régularisation en Italie remonte à 2009. Celle-ci n'avait cependant concerné que le personnel domestique et les assistants à domicile.

Selon l'Institut italien des statistiques, la Péninsule compterait quelque 500.000 sans-papiers contre 3,6 millions d'immigrés légaux.

16 oct 2012

Source : MAP

La faim n'est pas l'apanage des pays pauvres, elle touche de plus en plus de larges franges de la population dans les pays occidentaux comme l'Italie où 3,3 millions de personnes pauvres ont bénéficié de repas gratuits en 2011, rapporte l'agence italienne "Adnkronos".

Citant l' Indice annuel de risque d'insécurité alimentaire, calculé à partir d'éléments clés sur la sécurité alimentaire établis par la FAO, l'agence précise que l'Italie est passée ainsi de "zone à risque bas" à celle à "risque moyen", ce qui la place au même rang que des pays comme la Russie, la Chine, le Kazakhstan, la Yougoslavie, l'Afrique du sud ou le Gabon.

Certaines zones du pays ont même été classées à risque "élevé ou extrêmement élevé" à l'instar de l'Ethiopie, de la Somalie ou de l'Afghanistan, ajoute la même source.

Ces chiffres reflètent la "situation de privation et de souffrances dans laquelle vivent des franges de plus en plus importantes de la société" en raison de la crise qui a frappé dure différentes catégories sociales, à commencer par les personnes âgées avec des retraites dérisoires, les immigrés mais aussi des familles italiennes, a regretté un responsable de la principale organisation italienne des entrepreneurs agricoles "Colderetti".

Il a évoqué dans ce cadre le recul enregistré au niveau de l'acquisition de produits alimentaires de base, tels le lait -avec -10 pc lors des dix derniers mois- et le pain.

Ces chiffres "contrastent complètement avec le fait que l'Italie est un pays qui produit de la nourriture en excédent", a-t-il dit, précisant que "16 pc des produits alimentaires sont gaspillés".

Selon lui, chaque famille italienne jette une moyenne de 40 kg de nourriture chaque année.

Il est donc primordial d'explorer de nouvelles alternatives pour éviter de tels gaspillages comme la mise en place de marchés alternatifs, vu que ceux traditionnels contribuent à créer des situations de profondes inégalités.

D'après le rapport de la FAO sur la faim, publié la semaine dernière, le nombre de personnes souffrant de sous- alimentation chronique en 2010-2012 s'élève à 870 millions (une sur huit). Seize millions d'entre elles vivent dans les pays développés contre 13 millions en 2004-2006, avait précisé la même source.

16 oct 2012

Source : MAP

Les Cubains n'auront plus besoin à partir du 14 janvier que d'un simple passeport pour voyager à l'étranger, après la disparition du permis de sortie et de la lettre d'invitation dans le cadre d'une réforme de la législation migratoire annoncée mardi par le gouvernement cubain.

La durée de séjour à l'étranger se voit également porter de onze mois à 24 mois, selon la nouvelle loi migratoire qui entrera en vigueur 90 jours après sa publication, mardi, au Journal officiel de Cuba, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Depuis les années soixante, les Cubains désirant quitter l'île doivent solliciter un permis de sortie du territoire aux autorités qui délivraient ces "cartas blancas" (cartes blanches) à discrétion, sans nécessairement justifier un refus.

Ils doivent également présenter une lettre d'invitation de l'étranger et ne pouvaient rester hors de Cuba que onze mois, sous peine de voir leurs biens confisqués et être considérés comme des expatriés définitifs, généralement sans possibilité de retour.

Toutes ces formalités - passeport, permis de sortie, certifications de documents, visa du pays de destination - se font à un coût de l'ordre de 500 dollars qui, ajoutés au billet d'avion, rendent souvent les voyages hors d'atteinte pour les Cubains dont le salaire mensuel officiel est de 19 dollars.

Cette révision de la législation des voyages à l'étranger était la réforme la plus attendue à Cuba depuis l'adoption d'une série de mesures économiques qui ont introduit en 2011 une dose d'économie de marché dans le système centralisé communiste.

Pour autant, des restrictions demeurent. "Seront titulaires d'un passeport, les citoyens cubains qui répondent aux dispositions établies dans la loi migratoire actualisée", précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Les détenteurs actuels d'un passeport "devront solliciter leur renouvellement auprès des services compétents du ministère de l'Intérieur", ajoute le texte.

Même étendu à 24 mois au lieu de onze, le séjour à l'étranger reste limité et, en cas de besoin, une prorogation doit être obtenue auprès d'un consulat cubain.

Les restrictions aux voyages à l'étranger avaient notamment pour but d'éviter une "fuite des cerveaux", selon les autorités, qui forment chaque année des milliers de jeunes ingénieurs, médecins et autres professionnels pouvant être attirés par de meilleures conditions de travail à l'étranger.

A ce titre, le souci du gouvernement cubain est maintenu : "l'actualisation de la politique migratoire prend en compte le droit de l'Etat révolutionnaire à se défendre contre les plans d'ingérence et de subversion du gouvernement américain et de ses alliés", affirme le communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"Pour cette raison, seront maintenues des mesures qui visent à préserver le capital humain créé par la Révolution, face au pillage des talents réalisé par de plus puissants", ajoute le texte.

Chaque année, les Etats-Unis, qui appliquent depuis un demi-siècle un sévère embargo économique et financier à l'encontre de Cuba, accorde quelque 30.000 visas à des Cubains, généralement jeunes et formés, candidats à l'émigration.

Le ministère souligne enfin que "pas à pas, d'autres mesures seront adoptées en relation avec la politique migratoire, lesquelles permettront de consolider les efforts prolongés de la Révolution dans son oeuvre de normalisation totale des relations de Cuba avec ses émigrés".

Environ 1,5 million de Cubains et leur descendance vivent à l'étranger - dont 80% aux Etats-Unis, notamment à Miami (Floride) -, pour une population locale de 11,2 millions.

16/10/2012

Source : AFP

Yannick Danio est gardien de la paix. Délégué national du syndicat majoritaire Unité Police (SGP FO), il fait partie de ces - rares - policiers investis sur la question de l’amélioration des relations entre police et citoyens.

Les policiers abusent-ils des contrôles d'idendité ? Faut-il limiter le recours à cet acte ?

Les contrôles d’identité ont été utilisés pour répondre à la politique du chiffre. Si l'on met fin à cette politique, mécaniquement, on va réduire le nombre de contrôles et les abus éventuels. Ces dernières années, le contrôle d'identité était un des outils utilisés pour remplir les statistiques demandées aux policiers. Car évidemment, plus on fait de contrôles, plus on est susceptible de trouver quelque chose. Les contrôles ont été également un moyen de répondre aux objectifs de 26 000 reconduites à la frontière. Je crois sincèrement que le seul fait de ne plus mettre cette pression du chiffre va changer radicalement la façon de travailler des policiers, et notamment lors des contrôles d'identité.

Les associations dénoncent la façon dont se déroulent ces contrôles, notamment les palpations publiques systématiques sur certaines opérations. Comment doit normalement se dérouler un contrôle ?

Le contrôle d'identité est enseigné à l'école de police, cela fait partie de la formation de base des gardiens de la paix. Le policier doit se présenter comme policier et indiquer qu'il va procéder à un contrôle d'identité. (...) En pratique, on ne donne pas forcément le motif du contrôle. On est rarement là pour discuter. Concernant la palpation, que rien n'interdit, je considère personnellement que, comme les menottes, elle doit être pratiquée uniquement pour des questions de sécurité. Cette palpation de sécurité n'est pas toujours bien perçue par les personnes que l'on contrôle, je le reconnais. S'il s'agit d'un mineur, la procédure est la même, nous sommes simplement tenus "d'agir avec tact" et d'appeler ses parents lorsqu'on l'emmène pour une vérification d'identité.

Pourquoi êtes-vous opposé à la remise d'un récépissé lors des contrôles. Est-il normal que cette procédure ne laisse aucune trace ?

A mon sens, le récépissé, qui est un dispostif lourd et contraignant, n'est pas nécessaire pour en conserver une trace. Car, normalement, si le contrôle est fait dans les règles de l'art, il y a forcément un passage au fichier de la personne contrôlée. Au fichier des personnes recherchées par exemple, ou des véhicules volés s'il s'agit d'un contrôle d'automobiliste. On pourrait très bien imaginer la création d'un outil informatique qui permette de noter ces passages au fichier.

16 octobre 2012, ALICE GÉRAUD

Source : Libération

La décision du gouvernement marocain de faire barrage aux adoptions formulées par des parents étrangers, en durcissant les procédures administratives pour les parents adoptifs étrangers, est tombée comme un couperet dans plusieurs foyers espagnols. En effet, de nombreux couples espagnols recourent aux orphelinats marocains pour prendre sous leur aile un enfant abandonné ou orphelin…Suite

 

Elle parle un français étonnant. Un parler précis, délicat, qui dit avec une grande finesse les choses et les sentiments. Et puis, par endroits, des erreurs de grammaire que ne ferait pas un enfant. Dans son apprentissage de la langue, entamé à son arrivée en France à 18 ans, Latifa ibn Ziaten a voulu aller à l’essentiel. Se concentrer sur le sens. Elle, la jeune fille marocaine de Tétouan venue rejoindre son mari, se souvient qu’elle était alors impatiente de «tout découvrir, tout comprendre».

Ce qu’elle a vécu il y a sept mois n’a aucun sens. Son fils, Imad ibn Ziaten, 30 ans, maréchal des logis chef du régiment parachutiste de Francazal (Haute-Garonne) est mort assassiné. Il est la première victime de Mohamed Merah. Tué parce qu’il était militaire. A la tribune, lors de l’hommage national aux victimes du terrorisme, il y a trois semaines, Latifa ibn Ziaten, 52 ans, face au président de la République, a raconté ce fils «fier de servir sa patrie».

Ensuite, elle a été contactée par des associations de victimes, impressionnées par cette petite femme qui serrait le béret d’Imad entre ses mains et parlait de «paix». Ils lui proposaient de les rejoindre. Elle a dit non. «Je ferais bien sûr des choses avec eux. Mais notre cause n’est pas la même. Eux vont du côté des gens qui pleurent. Moi, je pleure déjà beaucoup moi-même, ça me suffit. Je veux aller en face, de l’autre côté.»

Latifa ibn Ziaten a monté sa propre structure : l’association Imad-ibn-Ziaten pour la jeunesse et pour la paix (1). «L’autre côté», c’est celui de ceux qui, parce que «mal aimés, mal encadrés» risquent de «mal tourner». L’idée lui est venue vite. Ne pas laisser à l’horreur le mot de la fin. «Je voulais quelque chose pour que mon fils reste toujours avec nous. Qu’il ne soit pas oublié. Une association, je verrai Imad grandir dedans.»

Elle a commencé par traverser la France. De sa petite ville de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) jusqu’à Toulouse. Invitée par le régiment d’Imad, quelques jours après sa mort. Elle s’est rendue sur les lieux où il a été abattu. «J’ai vu cet endroit triste, loin de tout. Je l’ai vu là, seul face à son tueur. Ensuite, il fallait que je continue.» Elle prend un taxi pour la cité des Izards, où Mohamed Merah a grandi. S’approche d’un groupe de jeunes. «Ils étaient en train de rouler leur pétard, je n’avais jamais vu ça avant. Ils avaient les lèvres bleues, les visages marqués, ça se voyait que ce n’était pas des jeunes faciles. Mais je n’ai pas eu peur. J’ai perdu un enfant, qu’est-ce qui peut m’arriver de pire ?»

Elle leur a demandé s’ils connaissaient Mohamed Merah. Ils lui ont répondu que c’était «un héros de l’islam». Elle leur a dit que c’était l’assassin de son enfant. «Je les ai vus changer d’un coup. Ils sont devenus tout doux. Ils m’ont dit : "On est désolés."» Elle est restée avec eux. Les a écoutés raconter qu’ils n’étaient «rien», qu’ils se sentaient «perdus». «Il y en a un qui m’a pris la main : "Madame, je n’ai pas de formation, pas de travail, je me drogue, je sors et je rentre en prison, à quoi voulez-vous que je croie ?"» Elle est repartie avec deux convictions. «Si on ne les aide pas, il y aura parmi eux un autre Mohamed Merah. Mais si on les écoute, on voit qu’ils sont autre chose. Ils voulaient m’inviter chez eux, me servir à manger.»

C’était il y a sept mois. Latifa était en vacances en Turquie avec son mari Ahmed, cheminot à la retraite. Un appel de France. On venait de retrouver Imad, abattu d’une balle dans la tête, près d’un gymnase. Il n’était pas en service, avait rendez-vous avec un acheteur pour vendre sa moto. «On a pris deux avions, j’avais l’impression qu’on n’arriverait jamais. Toutes les minutes je me levais je demandais à l’hôtesse : "C’est quand ?" Mes enfants avaient besoin de moi, ils étaient perdus.»

Latifa ibn Ziaten a donné naissance à quatre garçons et à une fille. Agés de 20 à 32 ans, ils sont prof de sport, standardiste, policier, chargé de communication. Imad était le second. «Quand il était petit, il était trop attaché à moi, c’était le plus proche. Je ne pouvais pas sortir de la maison sans cacher mon manteau, mon sac. Quand il a grandi, il me racontait sa vie comme un ami. Il me conseillait, je le conseillais. Il me disait : "Maman, ces vêtements, ça te va bien !"» A sa mort, elle n’a «pas supporté» que l’enquête envisage, avant de l’écarter vite, la possibilité d’une activité délinquante d’Imad. «Mes enfants, je les ai élevés dans le respect de l’autre, des valeurs de la République.»

L’éducation, pour Latifa, «c’est tout». Elle en veut aux parents «qui laissent leurs fils dormir toute la matinée, et ensuite leur donnent de l’argent pour aller traîner, parce qu’ils ont peur d’eux». Chez elle, les enfants se levaient tôt, rangeaient leur chambre, mettaient la table, faisaient leurs devoirs. Mais choisissaient librement leurs activités, leurs sorties, leurs amis, leurs études et métiers futurs. «Quand ils étaient petits, on faisait les fêtes musulmanes, et aussi Noël. Je mettais le sapin, les cadeaux. Pour que quand ils parlent avec leurs amis à l’école, il n’y ait pas de différence. Le Maroc, c’est les racines, on y va en vacances. Mais on a fait des enfants ici, donc la vie, c’est ici. C’est en France que j’ai construit une maison, pas au Maroc.»

L’islam, pour elle, c’est «la paix» et «c’est privé». Ni sa fille ni elle ne portaient le voile. «Mon mari n’est pas pour.» Elle s’y est mise à la mort d’Imad. «En signe de deuil, je ne peux pas me promener toute belle.» Latifa a perdu sa mère à 9 ans. Son père travaillait en Espagne, c’est sa grand-mère qui l’a élevée, avec ses quatre frères et sœurs. Elle a rencontré son mari à 17 ans. Il habitait en France, était revenu passer des vacances. Elle l’a épousé et suivi, vite embauchée à la cantine d’une école primaire. Elle dit que la France lui a «ouvert les bras». «Dès que je suis arrivée, une assistante sociale est venue m’expliquer comment faire pour apprendre le français, trouver un emploi. C’est des choses qu’on n’oublie pas.»

Elle aurait voulu que Mohamed Merah soit arrêté vivant, «qu’il réponde de ses crimes». Elle a trop de douleur à prononcer son nom, mais trouve important de regarder son «parcours». «Quand on voit ce qu’il a vécu, les foyers, la drogue, la prison, et pas de parents derrière. Ça fait beaucoup. On ne peut pas ignorer ça.» Avec son association, elle a lancé des demandes pour «aller dans les écoles, les cités, les prisons». Ses enfants la «soutiennent», son mari aussi, qui répond aux appels, au courrier. Le dimanche soir, elle continue de les réunir autour «d’un bon plat, spécialité espagnole, marocaine ou française». Quand elle parle, avec fierté, de cette famille nombreuse, âge, profession, présentation des enfants, elle dit «Imad, 31 ans». Le parachutiste est mort à 30 ans, quatre mois avant son anniversaire. Dans les mots de sa mère, il continue de grandir. 

15/10/2012, Ondine Millot

Source : Libération

Une vidéo controversée et particulièrement alarmiste sur "l'immigration musulmane" en Occident a été montrée aux participants du synode sur la "Nouvelle évangélisation" au Vatican, ont rapporté lundi des observateurs de ces travaux à huis clos.

"L'islam sera la première religion du monde dans cinq à sept ans", assure le document qui aurait été rédigé en 2009 par des évangélistes américains, avant d'inviter à "partager le message de l'Evangile dans le monde". "Dans 39 ans, la France sera un pays à majorité musulmane", affirme cette vidéo.

Plusieurs pères synodaux ont immédiatement réagi et fait part de leur "perplexité", mettant en doute certains chiffres de cette vidéo anonyme circulant sur Internet depuis quatre ans. Selon le document, 30% des moins de vingt ans seraient musulmans en France et dans certaines villes jusqu'à 45%.

La vidéo intitulée "Muslim demographics" -- présente aussi sur le site de partage Youtube où elle a été visionnée 13 millions de fois -- a été projetée en l'absence de Benoît XVI, sur proposition du cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical "Justice et paix".

Ce document anonyme divulgue des chiffres sans donner de sources fiables. Il présente "un rapport sur les changements de la démographie mondiale" dans lequel est évoqué le taux de fécondité très bas des pays européens au regard du taux de fécondité très élevé des familles musulmanes.

Selon les attachés de presse du synode, plusieurs évêques du synode ont fortement réagi juste après la diffusion de la vidéo, et mis en garde contre le risque de susciter "une guerre de religions" avec un tel document.

Certains ont appelé à éviter "le piège de se comporter comme l'islam fondamentaliste". Des évêques ont promis également de revenir dans la salle du synode, lors d'une prochaine session, avec des chiffres plus vraisemblables.

Un prélat concerné par le dialogue interreligieux a fait part, en marge des travaux, de sa "perplexité". Il a évoqué la "maladresse" du cardinal Turkson qui "n'a pas probablement pas mesuré la portée" de cet acte.

Depuis le début du synode, de très nombreux prélats originaires du Moyen-Orient et du continent africain ont évoqué la difficulté de l'Eglise catholique à prêcher l'Evangile dans les pays où l'islam est majoritaire.

Ils ont aussi débattu de la délicate situation des musulmans souhaitant se convertir.

15 oct 2012

Source : AFP

Des Saoudiens qui ont fait fi des lois canadiennes en arrivant au pays avec plusieurs épouses seront expulsés si les autorités en matière d'immigration constatent qu'ils ont menti à propos de leur statut de polygame.

«La polygamie est interdite au Canada, a indiqué Alexis Pavlich, porte-parole du ministre de l'Immigration, Jason Kenny. Ça va à l'encontre des valeurs canadiennes et ça n'a pas sa place dans notre pays.»

En vertu d'une demande d'accès à l'information, l'Agence QMI a appris que le personnel de l'ambassade canadienne en Arabie saoudite aurait été dupé par des magnats au moment où ils ont rempli la documentation pour obtenir un visa canadien avant de procéder à une demande pour obtenir le statut de citoyen permanent.

Selon M. Pavlich, la loi est on ne peut plus claire.

«Nous savons qu'il y a des gens qui tenteront tromper nos agents frontaliers en cachant leurs relations polygames, mais nous sommes engagés à tout faire pour arrêter ces gens avant qu'ils entrent au Canada et, lorsque nous constatons que nos lois ont été violées, à tenter de les expulser hors du pays.»

15 octobre 2012 Mark Dunn

Source : Le Journal de Montréal/Agence QMI

Les recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE) se sont établies à 42,64 milliards de dirhams (MMDH) à fin septembre dernier contre plus de 44,11 MMDH à fin septembre 2011, soit une baisse de 3,3 pc, indique l'Office des changes.
Par rapport à fin août, les recettes des MRE ont enregistré une progression de 12 pc, en s'établissant à 42,64 MMDH à fin septembre contre 38,07 MMDH à fin août dernier, selon l'Office qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs.

Pour ce qui est des recettes de voyages, elles ont atteint environ 43,74 MMDH à fin septembre dernier contre plus de 45,36 MMDH à fin septembre 2011, soit une baisse de 3,6 pc.

Quant aux dépenses de voyages, elles ont atteint environ 8,67 MMDH à fin septembre contre près de 8,18 MMDH une année auparavant, en hausse de 6 pc, précise la même source.

Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont établies à plus de 20,80 MMDH à fin septembre contre plus de 21,71 MMDH durant la même période de l'année précédente, en régression de 4,2 pc, tandis que les dépenses desdits investissements ont affiché une progression de 5,3 pc (plus de 6,88 MMDH contre près de 6,54 MMDH).

15.10.2012

Source : MAP

La revue s’est lancé en 2012 un défi à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance algérienne en programmant deux dossiers sur la migration comme trait d’union entre deux sociétés qui ont été pendant plus d’un siècle liées par l’histoire de la colonisation.

Après le premier numéro de l’année portant sur un panorama de l’immigration algérienne en France, ce deuxième volume poursuit l’analyse des migrations comme moteur des relations entre l’Algérie et la France mais en les interrogeant, cette fois-ci, du point de vue de la société d'origine. Ce dossier relate la manière dont l’Algérie perçoit cette émigration depuis l’accès à l’indépendance, les relations que les familles et les communautés villageoises entretiennent avec ceux et celles partis en France et les conséquences de l'émigration sur la société algérienne.

Les travaux menés par les chercheurs en Algérie à partir des statistiques algériennes permettent une autre analyse de ces flux migratoires et de leur impact sur la société algérienne, des mutations beaucoup plus difficiles à identifier et à quantifier.

De nouveaux chantiers de recherche devraient se développer à l’avenir, afin de prendre en compte le phénomène migratoire dans sa globalité, en privilégiant les échanges entre les équipes de part et d’autre de la Méditerranée.

Face à la politique d’immigration restrictive de la France, l’émigration pourtant contrôlée fortement par le pouvoir algérien prend de plus en plus des allures diasporiques et se disperse vers d’autres pays francophones, Canada et Belgique en tête, mais aussi vers l’Espagne proche, la Grande-Bretagne et les États-Unis. En quête de liberté dans une société qui paraît frappée par l’immobilisme, l’émigration reste pour la plupart des jeunes générations une aventure stimulante mais ambiguë dans ses résultats immédiats pour le migrant et à moyen terme pour la société d’origine.

Les tentatives de retour des émigrés arrivés à la retraite soulignent combien l’absence a pu créer un fossé avec la société de départ. Pour les descendants de migrants algériens qui ont bénéficié d'une formation professionnelle solide et qui sont dotés d’une forte motivation pour développer des projets économiques dans le pays de leurs parents, les initiatives restent encore timides, soumises à des freins d’ordre culturel, même si elles sont de plus en plus encouragées par les deux sociétés et par l’Union européenne dans le cadre du codéveloppement. Plusieurs millions de personnes forment ainsi entre les deux rives de la Méditerranée une “communauté de destin” qui veut jouer un rôle actif dans le rapprochement des deux pays.

L’expression littéraire complète l’approche des sciences sociales. La revue publie plusieurs articles qui montrent comment l’exil alimente les questionnements identitaires d’une société algérienne aux prises avec son histoire douloureuse. Évoquer les émigrés, ces “oiseaux migrateurs maudits”, comme le dit Mouloud Feraoun, ne serait-ce pas une manière de signifier ces frontières symboliques de l’entre-soi et de l’autre ?

08/10/2012, Marie Poinsot (Édito)

Source : Article issu du N°1298, Revue Hommes et migrations.

Communauté ancienne, installée au Nord de l’Afrique depuis environ 70 après J-C, les Juifs marocains ont eu une grande influence sur la vie du Maroc et plus spécifiquement sur la vie culturelle. Cette communauté juive s’est développée et nourrie des différentes cultures qui ont eu de l’influence sur le Maroc également, telle que la culture juive, arabe, berbère, française ou espagnole.

L’association Adib Biladi basée en Espagne organise, en collaboration avec ABCD (l’association Berkane pour la coopération et le développement) et Mediterrania (Espagne), la première journée sur la diplomatie parallèle sous le titre  « quel rôle pour les marocains résidant à l’étranger dans la diplomatie parallèle avec les pays d’accueil ? Le cas de l’Espagne ».

La table ronde est prévue le mardi 16 octobre à 17 heures, au Club de la presse à Rabat.

Parmi les participants à cette activité, la Fédéracion Entre Orillas de los Marroquies en Cataluna (FEOMAC), la Federacion d’Entitats Democratiques d’Origen del Marroc a Catalunya (FEDMAC), la Federacion d’Entidades Culturales de Origen del Marroc (FECCOM) et la Coordinadora d’Entitats del Camp de Tarragona (CECT).

Un total de 927.890 de personnes ont quitté l'Espagne depuis janvier 2011 à la recherche d'emplois ou d'opportunités d'affaires à cause de la crise économique, selon des chiffres de l'Institut national de la statistique (INE), publiés lundi.

Sur ce total, 117.523 sont des Espagnols et 810.367 sont des étrangers de différentes nationalités, précise la même source dans un communiqué.

Entre janvier et septembre de l'année en cours, 420.150 personnes ont émigré à l'étranger, contre 382.611 personnes lors de la même période de 2011, soit une hausse de 9,8 pc. Sur ce total, 54.912 sont Espagnols et 365.238 sont des étrangers.

La Catalogne (Nord-est de l'Espagne) est la première région autonome d'où partent le plus grand nombre d'Espagnols à l'étranger, suivie de Madrid, souligne l'INE.

Le Royaume-Uni, la France, les Etats-Unis, l'Allemagne, la Suisse et l'Equateur sont les principales destinations des Espagnols qui émigrent à cause de la crise économique qui frappe le pays depuis 2008.

Les chiffres publiés par l'INE démontrent que l'Espagne est en train de redevenir un pays émetteur de migrants comme elle l'était durant les années 1960 et 1970 et ce, en raison de la récession économique.

Plongée depuis 2008 dans une sévère crise économique dont elle n'arrive pas encore à s'en sortir, l'Espagne souffre d'un taux de chômage de près de 25 pc de la population active, le plus haut des pays de l'Union européenne (UE).

15/10/2012

Source : MAP

 

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