dimanche 24 novembre 2024 09:26

La caravane des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais est attendue, du 12 au 17 novembre à Tiznit, avec au programme une riche palette d'activités sociales et culturelles destinées à jeter la lumière sur une partie de l'immigration marocaine en France et à en préserver la mémoire collective.

Au menu de cette manifestation, placée sous le signe "la mémoire au service des droits de l'Homme", figurent des exposés, des ateliers et des projections-débats animées par une pléiade de chercheurs et d'acteurs associatifs marocains et étrangers.

L'assistance aura, le premier jour, à poursuivre la projection d'un documentaire sur "Tiznit : Joyau du Sud" produit par la municipalité de la ville, suivi d'un autre documentaire intitulé "Les gueules noires racontent le charbon", réalisé par Khalid Alayoud, de l'Association des chercheurs en migration et développement.

Outre une visite guidée de l'exposition au profit des élèves des établissements scolaires et une rencontre avec le comédien Hamid Oukattou, le lendemain, les organisateurs ont prévu pour le jour d'après une conférence sur le thème "la mémoire au service du développement", animée par Abdelkebir Attouf, chercheur en migration à l'Université Ibn Zohr d'Agadir.

Les participants auront également à suivre le même jour un exposé sur "l'histoire des mineurs marocains au Nord-Pas-de-Calais", encadré par le président et la vice-présidente de l'Association éponyme (AMMN), respectivement Abdellah Samat et Josette Breton, et un atelier sur "les migrants vieillissants".

La quatrième journée sera consacrée aux anciens mineurs marocains rentrés définitivement au pays avec à la clé des bilans gratuits de santé dispensés par une équipe bénévole de médecins, outre un atelier de réactualisation des droits des mineurs marocains en France, encadré par Youssef Haji de l'Association Immigration Développement Démocratie (IDD), et un café-mémoire animé par l'écrivain et chercheur français Ricardo Montserrat.

Cette caravane devra clore ses travaux par des visites guidées au profit de la population locale par d'anciens mineurs, une projection-débat du film "La conquête de la dignité" de Marie Bonnard, une conférence de presse et une soirée festive.

Cette manifestation est une initiative de l'AMMN en collaboration avec l'Association des chercheurs en migration et développement, avec le soutien du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le Conseil régional des droits de l'Homme et la municipalité de Tiznit.

07 nov. 2012

Source : MAP

Le Maroc et la France ont convenu mercredi de coopérer sur les sujets de préoccupation pour leurs communautés et faciliter notamment leur mobilité sur leurs territoires respectifs, à l'occasion d'un entretien à Paris entre le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz, et son homologue française, Hélène Conway-Mouret.

Mme Conway-Mouret s'est dite satisfaite de cette réunion "très fructueuse" dans la perspective du renforcement encore davantage des relations franco-marocaines, puisqu'elle marque "le début d'une coopération dans un autre domaine, celui de nos communautés hors de nos frontières".

La ministre chargée des Français de l'étranger a réitéré dans une déclaration à la presse à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé en présence du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en France, Riad Ramzi, la détermination de la France à faciliter la mobilité et l'octroi des visas pour les ressortissants marocains.

"Nous avons une communauté marocaine très importante, avec plus de 1,3 million de personnes installées, auxquels s'ajoutent un grand nombre de personnes qui visitent la France chaque année. Nous voulons encourager cette mobilité et la faciliter le plus possible", a souligné la ministre française.

M. Conway-Mouret, qui s'était rendue récemment au Maroc où elle a pu s'informer de la dynamique des réformes entreprises dans différents domaines, n'a pas maqué de saluer de nouveau le processus démocratique marocain qu'elle considère comme "un modèle pour les autres pays du Maghreb".

"Le Maroc évolue très rapidement dans la sérénité" et "peut servir de modèle (pour les pays de la région) et tirer tout le monde vers le haut", a-t-elle dit.

De son côté, M. Maâzouz s'est félicité de la qualité de ses échanges avec la ministre française et des perspectives de coopération entre leurs départements respectifs, notamment en matière d'échange d'expériences pour mieux répondre aux préoccupations des communautés marocaine et française à l'étranger.

M. Maâzouz se trouve en France dans le cadre d'une visite de travail destinée à examiner avec les ministres et hauts responsables français concernés, les questions préoccupant la communauté marocaine, notamment la situation des retraités, l'enseignement de la langue arabe, l'assurance maladie, les services publics, a-t-il indiqué à la MAP.

Cette visite a également pour objectif de "prendre contact avec les Marocains de France pour un échange d'informations au sujet de leur préoccupation pour mieux y répondre, mais aussi de les mobiliser autour de tous les chantiers entrepris au Maroc pour que les Marocains résidant à l'étranger soient des acteurs mieux organisés au service de leur pays", a-t-il ajouté.

Au cours de cette visite, le ministre délégué tiendra des réunions élargies avec les cadres associatifs et les membres de la communauté marocaine établie en France et présidera notamment une conférence réunissant les compétences économiques marocaines intéressées par la promotion des investissements au Maroc.

Cette conférence traitera de la stratégie adoptée par le Maroc pour mobiliser ses compétences à l'étranger et promouvoir leurs investissements et leur contribution à son développement. Elle tentera d'exposer, par des exemples concrets de cas de réussite, la démarche visant à faire de ce capital humain un facteur de développement des relations gagnant-gagnant entre les pays de résidence et le Maroc.

Mardi soir, M. Maâzouz avait pris part à une rencontre sur l'expérience de la coopération décentralisée entre la Région Centre (France) et la Région de Meknès-Tafilalet, dans le cadre de la Semaine du Maroc à Orléans qui coïncide avec la célébration de la Marche Verte.

L'accent a été mis, selon lui, sur les moyens de concrétiser les axes de cette coopération, dans ses volets "université et recherche" et économique, en particulier dans les domaines des énergies renouvelables, de l'environnement, du traitement des eau usées ou encore de l'agriculture avec l'exploitation de filières nouvelles, dans le cadre du Plan Maroc Vert, les plantes cosmétiques et les produits liés à l'olivier.

07 nov. 2012

Source : MAP

Jugée raciste par certains, provocatrice par d’autres, la une de l’hebdomadaire "Maroc Hebdo" aura au moins eu le mérite de lever le voile sur le quotidien des personnes d’origine subsaharienne vivant au Maroc.

"Le péril noir". Ce titre en une du magazine "Maroc Hebdo" publié la semaine dernière a suscité un vif débat au sein du royaume chérifien. L’hebdomadaire consacrait un dossier à l’accroissement du nombre d’immigrés issus d’Afrique subsaharienne, qui voit dans le Maroc un point de départ pour rejoindre l’Europe depuis les enclaves espagnoles de Ceuta ou Melilla. Souvent refoulés, ils restent dans le pays et se retrouvent dans des situations précaires, contraints de s’adonner à divers trafics. Ils seraient 10 000 selon le ministère de l’Intérieur, 15 000 selon la société civile.

Les immigrés subsahariens font par ailleurs face au durcissement des autorités de Rabat, lesquelles expulsent sans ménagement ceux qui n’ont pas de carte de séjour. À l’instar de l’Association marocaine des droits humains, l’ambassadeur de l’Union européenne, Eneko Landaburu, s’est récemment inquiété du traitement de ces immigrés, le qualifiant de "problématique". Et ce alors que le ministre marocain de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelouahed Souhail,a désigné les immigrés subsahariens comme étant en partie responsables de la crise de l’emploi dans le pays.

L’Organisation internationale des migrations [OIM] a lancé début octobre un appel de fonds de 620 000 euros pour faciliter le retour de 1 000 migrants subsahariens clandestins.

« Je suis venu étudier l’informatique à Casablanca grâce à une bourse accordée par mon pays. Cela fait quatre ans que je suis ici, et cela fait quatre ans que je suis victime de racisme, tout le temps, à n’importe quelle occasion.

L’histoire la plus significative s’est produite à l‘aéroport. J’accompagnais ma tante qui devait embarquer pour Conakry et qui avait beaucoup de bagages. D’autres Subsahariens sont venus pour l’aider à les porter, mais le chef d’escale les en a empêchés, en nous disant qu’elle devait se débrouiller toute seule parce qu’elle était noire. J’ai protesté, et il nous a conduits à la police et un agent a commencé à m’insulter. Je lui ai répondu en arabe, et en retour il m’a frappé à la tête. J’ai dit que j’allais porter plainte et il m’a renvoyé, ironiquement : "C’est ça, va te plaindre chez le roi !". Du coup, je n’ai jamais déposé de plainte.

Quand je marche dans la rue, il est fréquent qu’on me traite de sale Noir ou d'esclave. Je me suis fait frapper plusieurs fois par des jeunes Marocains, gratuitement, et les témoins de la scène ne font jamais rien pour m’aider. Tous mes amis issus d’Afrique noire racontent la même chose, même les filles se font insulter. Maintenant, pour essayer d’éviter ça, j’essaye de ne pas répondre quand on m’interpelle, mais si on commence à me molester, qu’est-ce que je dois faire ? Il faut bien que je me défende.

Dans deux ans, j’aurai fini mes études, et je ne compte sûrement pas rester au Maroc pour travailler. Même si on me propose un emploi ici, je préfèrerais rentrer en Guinée.

"Les Marocains associent les Noirs à la précarité et cela alimente un sentiment de défiance à leur égard"

Mounir Bensalah est ingénieur à Casablanca et activisite pour les droits de l'Homme. Il a posté ce commentaire sur son blog "Contre le racisme et le' journacisme'".

« Il faut malheureusement admettre qu’on voit monter un sentiment raciste dans une partie de la population marocaine mais cela reste une minorité selon moi. J’y vois plusieurs explications.

D'une part cette immigration est récente, elle a commencé il y a 10 ou 15 ans, et donc le Maroc ne sait pas comment gérer ces questions. Ensuite, quand les immigrés sont refoulés de Ceuta ou Melilla, beaucoup essayent de s’intégrer mais ils sont peu qualifiés, vivent de petits boulots, résident dans les zones les plus populaires… Ils travaillent en fait pour gagner de quoi se repayer un passeur vers l’Europe. Les Marocains associent donc les Noirs à la précarité et cela alimente un sentiment de défiance à leur égard.

Ce sentiment est d’autant plus fort dans les villes frontalières comme Tanger, Nabor ou Oujda, car toutes sortes de trafics s’y développent : drogue, contrebande, etc... Et les Subsahariens sont souvent liés, directement ou indirectement, à ces trafics. Certaines mafias se servent d'eux pour mener des activités illégales, en échange d’un passeur. En conséquence, certains Marocains les identifient en bloc à des délinquants. Et ces préjugés sont renforcés par le comportement de la police : quand elle fait des descentes dans les camps de migrants autour de Tanger ou Oujda par exemple, elle les arrête tous d’un coup, délinquants ou pas.

"Beaucoup de Marocains sont solidaires des migrants qu’ils identifient à leurs enfants partis en Europe". Néanmoins, il ne faut pas croire que tous les Marocains sont racistes. L’association de droits humains pour laquelle je travaille est en contact avec de nombreux immigrés qui font l'objet d'un élan de solidarité de la part de certains Marocains. Beaucoup les identifient à leurs enfants partis tenter leur chance en Europe.

Pour autant, concernant la une de "Maroc Hebdo", pour moi c’est clair, elle est raciste. Mais je tiens à dire que le dossier est présenté de façon plutôt respectable : les articles posent la question du racisme des Marocains, se demandent de quoi souffrent les Subsahariens, comment ils sont arrivés là… Je crois que "Maroc Hebdo" a surtout voulu faire une racoleuse pour faire décoller ses ventes.

La situation des immigrés subsahariens résulte pour moi d’une responsabilité partagée entre le Maroc, les États d’origine des immigrés mais aussi des pays européens : je comprends que l’Europe ne veuille pas accueillir toute l’Afrique, mais il y a de tels dispositifs mis en place pour empêcher l’immigration africaine que beaucoup sont amenés à rester au Maroc dans des conditions déplorables.

6/11/2012

Source : France 24

Le 6 novembre 2012, une délégation suisse, menée par le Directeur de l’Office fédéral des migrations Mario Gattiker et le Chef de la Division Sécurité humaine du DFAE Claude Wild, a été reçue à Abuja, par le Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères Martin Uhomoibhi pour des entretiens sur la migration. Il s’agissait de la troisième rencontre dans le cadre du partenariat migratoire Suisse – Nigéria depuis son établissement en février 2011.

Les deux parties ont noté avec satisfaction qu’en 2012, 90% des citoyens nigérians devant retourner au Nigéria l’ont fait de manière autonome. Une grande partie d’entre eux ont bénéficié de l’aide au retour octroyée par la Suisse. Cela témoigne de la priorité donnée par les deux parties aux retours volontaires. Dans ce cadre, la question des migrants en situation irrégulière, y compris des requérants ayant déposé une demande d’asile manifestement infondée, été également abordée. Les deux parties se sont engagées à établir un groupe de travail pour analyser ensemble cette question et proposer des solutions. La participation des autorités concernées des deux pays est prévue.

La quatrième rencontre de la commission technique se tiendra en été 2013 à Berne.

7/11/2012

Source : Le Temps.ch

Le nombre d’entreprises gérés en Italie par des ressortissants marocains a enregistré une hausse de 7 pc en 2012, atteignant 57.000 unités, indique la Confesercenti, une des principales organisations entrepreneuriales italiennes…Suite

La fermeture en 2002 du centre de la Croix-Rouge n'a rien réglé, les sans-papiers se sont déplacés le long du littoral…Suite

"Je ne veux pas mourir de faim et de froid": malgré les risques encourus -la traque policière comme les conditions météo-, ils sont des centaines de clandestins africains à vouloir, à tout prix, rejoindre l'Espagne depuis le Maroc voisin, à l'approche de l'hiver.
Parmi ces migrants -dont nombre de femmes et enfants-, plus de 90 sont morts au cours des deux dernières semaines, en tentant la traversée de la mer, selon des sources de la communauté africaine immigrée et de la sécurité marocaine. Il y a une semaine, les secouristes espagnols ont encore affirmé avoir porté assistance à 95 personnes dans 16 embarcations.

Selon les autorités, ces tentatives pour franchir coûte que coûte le bras de mer séparant le Maroc de l'Espagne -quelques dizaines de kilomètres tout au plus- dans des canots de fortune se sont multipliées ces dernières semaines.

De même, le 16 octobre, ils ont été près de 300 à vouloir forcer les clôtures de Melilla, une des deux enclaves espagnoles avec Ceuta, seules frontières terrestres entre Afrique et Europe.

Pourquoi cet afflux soudain?

Patrick, jeune camerounais rencontré à Oujda (nord-est), explique avoir lui-même tenté sa chance à Melilla, le 25 octobre, deux jours avant l'Aïd el-Kebir, en compagnie d'une quinzaine de personnes, dans ce qu'il qualifie d'"opération kamikaze". Il semble prêt à recommencer.

"Il n'y a pas d'autre solution. Je ne veux pas mourir de froid et de faim sans faire ces tentatives", explique-t-il.

Sur les hauteurs du nord du Maroc, la nuit tombe tôt à présent, et l'hiver, plus rude qu'on ne pourrait l'imaginer, approche. Dans ces conditions, les clandestins paraissent prêts à tout pour forcer la chance.

"Nous avons marché des dizaines de kilomètres avec des chaussures et des vêtements déchirés, en vain", raconte Patrick.

Par la suite, ses mésaventures s'apparentent à celles régulièrement rapportées par les ONG venant en aide aux migrants dans la région.

"Où est l'humanité?"

"L'armée et la police marocaines nous ont pourchassés dans la forêt (près d'Oujda, frontalière avec l'Algérie, ndlr). Des dizaines parmi nous ont été blessés, d'autres arrêtés", affirme-t-il.

Selon Patrick, après avoir pris photos et empreintes, les forces de l'ordre ont acheminé son groupe vers la frontière algérienne, pays par lequel entrent la plupart des clandestins d'après les autorités marocaines.

La plupart finit par revenir et se cache dans la petite forêt de Mâafa, à quelques encablures d'Oujda.

Avec Adrien, l'histoire ne varie pas. Repéré près de Melilla, il dit en outre avoir été maltraité "aussi bien par les autorités marocaines qu'espagnoles".

"Ils ont brûlé mon passeport et le document du HCR (le Haut commissariat aux réfugiés) qui m'aurait permis d'avoir le statut de réfugié", affirme-t-il.

"Où est l'humanité?", s'indigne le jeune homme, qui refuse de divulguer son identité. La peur fait partie du quotidien.

"Je ne veux pas être cité. Ne donnez aucune indication sur moi. J'ai été arrêté et déplacé plusieurs fois", précise aussi Patrick.

Récemment, l'ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, Eneko Landaburu, a en personne mis l'accent sur "des témoignages extrêmement durs et préoccupants" de maltraitance. Une ONG locale a également alerté les autorités sur des actes de racisme et de violence.

La semaine dernière, un hebdomadaire marocain a, lui, voulu aborder le "problème", et suscité la polémique en titrant en Une "Le péril noir".

Selon des associations des droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent à ce jour au Maroc.

Des sources de la Sécurité ont indiqué à l'AFP que, de fin mai à fin octobre, 10.000 clandestins avaient été expulsés, un chiffre quasi-inégalé depuis 2005.

Citées il y a peu par l'agence MAP, les autorités ont aussi relevé avoir sauvé de la noyade "près de 6.500 migrants au cours des cinq dernières années".

6 nov 2012, Jalal AL-MAKHFI

Source : AFP

Une centaine de passagers étaient portés disparus mercredi dans le golfe du Bengale après le naufrage d'une embarcation transportant notamment des réfugiés Rohingyas à destination de la Malaisie, dix jours après un drame similaire, a-t-on appris auprès des garde-côtes du Bangladesh.

Le bateau transportait environ 110 passagers quand il a coulé au large de la côte du district de Cox's Bazaar, dans le sud du Bangladesh, a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Zahid Hasan.

"Nous avons secouru 11 survivants avec l'aide de pêcheurs locaux et lancé une opération de recherche et de sauvetage (...). Le bateau faisait route vers la Malaisie", a-t-il ajouté.

Au moins deux rescapés font partie de la communauté des Rohingyas, des musulmans considérés par l'ONU comme l'une des minorités les plus persécutées de la planète et par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux venus du Bangladesh.

Il s'agit du second accident de cette nature en une dizaine de jours.

Un bateau transportant quelque 130 passagers, dont beaucoup fuyaient les violences religieuses en Birmanie, a coulé le 28 octobre également dans le golfe du Bengale.

Un des rares rescapés du premier naufrage a raconté à l'AFP comment il avait eu la vie sauve grâce à un bateau de pêche, après avoir nagé pendant 20 heures.

"Tout le monde pleurait et invoquait Allah alors que le bateau tanguait fort, avant qu'il coule rapidement", a témoigné Abu Bakar, 24 ans, un travailleur bangladais qui espérait vivre une vie meilleure en Malaisie.

Le Bangladesh, frontalier de l'Etat Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie, a longtemps été une destination de choix des Rohingyas, mais Dacca, qui estime en abriter déjà quelque 300.000, ne veut plus les accueillir. Ils se lancent donc de plus en plus dans la difficile traversée maritime vers la Malaisie.

Les affrontements entre bouddhistes de l'ethnie rakhine et les Rohingyas ont fait près de 180 morts et plus de 100.000 déplacés, principalement des musulmans, depuis juin, dans l'Etat Rakhine.

Ils sont quelque 800.000 à vivre en Birmanie. Mais des décennies de discrimination ont poussé des centaines de milliers d'autres à quitter le pays et les récentes violences risquent d'intensifier cet exil, selon les experts.

07 nov 2012

Source : AFP

La troupe du théâtre populaire de la Gayolle a restitué dans un cadre artistique le témoignage d’un ancien mineur marocain engagé dans les houillères de Pas-de-Calais. Ali est le protagoniste de cette œuvre artistique intitulée « Mémoire d'un mineur marocain dans les houillères du Nord-Pas-de-Calais ».

Son chemin de vie a été reconverti en une pièce de théâtre : le contexte de son recrutement au Maroc durant 1960, les conditions de son travail dans les houillères de France, la fermeture des mines et sa vie aujourd’hui. Tout un vécu restitué merveilleusement à travers l’écriture et le jeu théâtral. C’est aussi un moyen de montrer la confrontation culturelle illustrée par le mélange du berbère, de la darija ou arabe dialectal et du patois. De l’humour noir au service de la contestation de la discrimination et de l’humiliation dont les anciens mineur marocains œuvrant en France ont été victimes.

Cette pièce de Josette Breton, jouée par le conteur et l’acteur Hamid Oukattou qui incarne le rôle d’Ali, lui qui est en réalité un ancien mineur, et d’autres comédiens, a bouleversé le large public Ouarzazi qui a admiré ce premier spectacle en son genre joué à Ouarzazate. « Mémoire d'un mineur marocain dans les houillères du nord-Pas-de-Calais » a rapproché le public ouarzazi de l’expérience humaine et du combat des mineurs marocains issus majoritairement de la région du sud-est qui ont subi injustement la méconnaissance et le rejet. C’est donc un moyen qui permettra de transmettre l’histoire de cette catégorie de personnes d’une génération à une autre.

5/11/2012

Source : Al Mouja

Le samedi 10 novembre, Carhima organise sa quatrième journée d'études avec pour thème : "Médias et migrations. Le rôle des outils de communication dans les parcours migratoires".

Cette journée d'étude, organisée avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service de l'Éducation permanente, du Fonds d'Impulsion à la Politique des Immigrés (FIPI), de Wallonie-Bruxelles International (WBI) et avec la collaboration de la section « Histoire et Cultures de l'Europe » de l'Institut d'Études européennes de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), vise plus particulièrement à croiser différents savoirs et expériences en rapport avec l'usage qu'ont fait par le passé et que font à l'heure actuelle les migrants et les personnes issues de l'immigration des différents outils de communication à leur disposition et des relations qu'ils entretiennent avec celles-ci…Suite

 

Accorder la Kafala (adoption) d'enfants abandonnées à un étranger vivant en dehors du sol national pose plusieurs problèmes, notamment le suivi de la situation de l'enfant makfoul et le respect par le Kafil de ses obligations, a souligné, lundi à Rabat, le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid.

M. Ramid a ajouté, en réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur la "Kafala des enfants abandonnés", que le ministère a relevé des pratiques qui limitent les nobles objectifs de la loi 15.01 relatif à la Kafala des enfants abandonnés, surtout lorsqu'il s'agit des demandes d'adoption présentées par des étrangers.

Il a indiqué que les conditions citées dans l'article 9 de cette loi, relatif à la capacité morale et sociale du demandeur et sa capacité à assurer à l'enfant une éducation islamique ne posent pas un grand problème lorsque celui-ci réside au Maroc.

En revanche, a estimé le ministre, la situation diffère lorsque les demandeurs de l'adoption sont étrangers et ne résident pas sur le sol marocain, en ce sens qu'il devient difficile de s'assurer des critères sur lesquels le juge des mineurs décide d'accepter ou de refuser la Kafala.

L'objectif du législateur en promulguant la loi sur la Kafala est la protection de l'enfant marocain, a ajouté le ministre, estimant que c'est dans cet objectif que la Kafala des enfants abandonnées ne doit être accordée aux étrangers que lorsqu'ils sont résidants sur le sol national.

M. Ramid a rappelé, dans ce sens, la note circulaire du 19 septembre dernier adressée aux procureurs du Roi dans les cours d'appel et les tribunaux de première instance les invitant à s'assurer de la résidence permanente du demandeur de Kafala, et à présenter aux juges des mineurs, le cas échéant, des demandes d'interdiction d'accorder la Kafala aux étrangers non résidants sur le sol marocain.

06 nov. 2012

Source : MAP

Cela pourrait être la loi phare du second mandat de Barack Obama : le passage du « Dream Act », qui mettrait en place un processus afin d'obtenir un statut légal pour les enfants entrés sans papiers aux Etats-Unis. D'ores et déjà, il a donné l'ordre à son administration, en juin dernier, de ne plus les poursuivre pendant les deux années à venir. En revanche, le candidat démocrate devrait rester ferme sur la répression de l'immigration clandestine (1,2 million de sans-papiers déportés en quatre ans). Obama veut par ailleurs donner des visas pour conserver les étudiants très qualifiés (ingénieurs, scientifiques) venus étudier aux Etats-Unis mais aussi pour attirer les entrepreneurs étrangers.

Pendant la campagne, Mitt Romney a promis aux immigrés clandestins une « vie si misérable qu'ils se déporteraient d'eux-mêmes ». Il veut que soit généralisé le système « E-verify » qui permet aux employeurs de vérifier le statut des personnes qu'ils emploient et a indiqué vouloir durcir les sanctions contre les patrons qui ont recours aux services d'individus en situation irrégulière. Son parti a soutenu des lois très répressives, en particulier vis-à-vis de la communauté hispanique dans des Etats comme l'Arizona, ou l'Alabama. S'il se refuse à voter le « Dream Act » (une législation pourtant soutenue par John McCain), il est prêt à étudier un plan alternatif proposé par le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio.

6/11/2012, VIRGINIE ROBERT ET KARL DE MEYER

Source : Les Echos

Le Maroc dispose, en la personne de ses ressortissants résidant à l'étranger, d'un gisement de compétences dont la diversité, la vitalité et la haute qualification sont de plus en plus avérées. Ces atouts plaident pour une meilleure intégration de leurs capacités dans la comptabilisation des ressources sur lesquelles peut et doit compter notre pays.

Désormais, ils sont près de 400 000 personnes occupant un large éventail de compétences scientifiques, intellectuelles et managériales dans des domaines tels que l'enseignement, la santé, la communication, l'ingénierie, la gestion et le commerce et se retrouvent à tous les niveaux de la hiérarchie, du plus haut jusqu'aux emplois intermédiaires.

Conscient du potentiel que représentent ces compétences, le Maroc a entrepris des chantiers et mis en oeuvre des mécanismes visant à développer l'investissement productif. Parmi les mesures adoptées, la mise en place d'un fonds dont l'objectif est de promouvoir l'investissement des MRE. D'autres programmes d'aide à la création d'entreprise ont également vu le jour…
La vision du Maroc est clairement affichée : placer légalement les MRE au coeur de la mobilisation de nouvelles ressources et de compétences pour contribuer au développement économique et social du Royaume. Leur réussite est un motif de fierté pour leur pays d'origine et un exemple à suivre par leurs concitoyens à l'étranger.

En dépit des avancées enregistrées en termes de bancarisation et de captation des flux financiers, des lacunes institutionnelles persistent et certains MRE continuent de rencontrer des problèmes qui entravent leurs projets d'investissement.

Quelle est la stratégie d'accueil des investissements? Comment transcender les difficultés rencontrées par les MRE entrepreneurs ? Comment faire en sorte que le capital humain soit un facteur de développement des relations gagnant-gagnant entre la France et le Maroc ? Autant de questions auxquelles nos illustres invités nous ferons le plaisir d'apporter leurs éclairages le : Samedi 10 novembre 2012 à 14h.

Source : Marocainsdumonde.gov

’Association Zagora du film transsaharien organise, du 8 au 11 novembre, son neuvième Festival international.
Cette neuvième rencontre internationale débattra de l’immigration transsaharienne dans le cinéma.

Favoriser la rencontre entre populations marocaines et étrangères, réfléchir ensemble autour des questions liées aux migrations, à l’interculturalité et sur la situation spécifique du Maroc, pays de départ, de transit et de destination, telles sont les ambitions du festival Migrant’scène – Rabat, organisé par le GADEM (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants), dans le cadre de la semaine Dabateatr Citoyen.

La nouvelle édition du festival Migrant'scène - Rabat bat son plein toute cette semaine à travers des activités culturelles qui proposent des créations artistiques revisitant le phénomène de la migration, en favorisant la rencontre entre populations marocaines et étrangères.

Ce festival qui fait écho au festival Migrant’scène organisé en France par la Cimade, association de solidarité avec les migrants, se veut une occasion pour partager autour des questions liées aux migrations, à l’interculturalité et sur la situation spécifique du Maroc.

Ainsi, après le concert lundi du groupe “The Minority Globe”, réuni autour du combat pour la dignité des minorités opprimées, le festival fait place aux travaux des ateliers photographie/vidéo/multimédia menés depuis deux mois par la photographe Leila Alaoui en présence des participants - artistes amateurs. Ces personnes d’origines géographiques différentes, ayant en commun de vivre au Maroc, ont pu ainsi évoquer certaines réalités du quotidien des migrants, à travers des reportages photos et vidéos.

L'occasion pour Leila Alaoui de présenter son propre travail, sous forme d’une installation sonore et visuelle, autour de témoignages de vie de personnes en migration, leur trajet et leur situation au Maroc, mais aussi les violences dont elles peuvent être victimes (mercredi 7 novembre).

Demain, place au cinéma avec le film Visa de retour, du réalisateur tunisien Walid Fellah. Le projet Boats4people, qui mobilise des associations africaines et européennes pour dénoncer les milliers de migrants qui meurent chaque année en Méditerranée, sera aussi présenté ce jeudi, en présence de ses coordinateurs, Walid Fellah et Nicanor Haon.

Le théâtre prendra la relève (vendredi 9 et samedi 10 novembre), dans le cadre du projet “Maline Leblad”, le nouveau concept de Dabateatr Citoyen. Il donnera lieu à deux soirées de théâtre dont les textes travaillés en atelier, sont, à l'occasion de ce festival, inspirés du thème des migrations.

4/11/2012

Source : aufait

 

Imaginons le titre de presse suivant en Espagne ou en France: “Le péril marocain”. Des milliers de Marocains clandestins en Espagne. Ils vivent de mendicité, s’adonnent au trafic de drogue et à la prostitution. Ils font l’objet de racisme et de xénophobie. Ils posent un problème humain et sécuritaire pour le pays.

On peut facilement imaginer que la classe politique, les ONG, les intellectuels et la presse marocaine seraient scandalisés et dénonceraient le caractère raciste de ces propos.

Comment peut-on alors accepter la Une de Maroc Hebdo du 2 novembre, aussi bien au niveau de son titre que dans le style adopté par l’article, qui conduit malheureusement à une stigmatisation de toute la communauté africaine vivant au Maroc.

Mohammed Selhami, journaliste et rédacteur en chef de l'hebdomadaire a un parcours exemplaire et ne peut pas être qualifié de raciste. Le journaliste Abdelhak Najib, auteur de l’article, est certainement loin de l’être, et a bien précisé en préambule, que son article traitait des milliers de Subsahariens clandestins au Maroc.

Malheureusement, le contenu de l’article conduit inéluctablement à la stigmatisation de toute la communauté africaine au Maroc, ne serait-ce que par le choix du titre qui évoque un “péril noir” et fait référence aux propos des plus grands racistes des milieux d’extrême droite en Europe.

De plus, en évoquant de manière générale les crimes dont sont responsables certains clandestins, sans prendre les précautions d’usage en ramenant ces incidents à leur juste mesure, l’article tombe dans des propos xénophobes insupportables.

On apprend ainsi qu’ils vivent de la charité dans tous les coins des rues et devant les mosquées. Qu’ils pratiquent des petits boulots. Qu’ils acceptent n’importe quel travail. Qu’il est impossible de distinguer le Nigérian du Ghanéen ou le Congolais du Sénégalais. Sans oublier qu’ils prennent le boulot des Marocains, que les patrons préfèrent cette main d’œuvre bon marché... Et que grâce aux vols low-cost, la destination Maroc leur est devenue abordable.

Merci pour l'info, mais il n'existe aucune compagnie low-cost qui assure des liaisons entre le Maroc et les pays subsahariens.

L'auteur a beau préciser que ces clandestins sont dans certains cas l’objet de racisme, il ne fait que s’enfoncer en affirmant que ce serait pratiquement de leur faute parce qu’ils ont du mal à s’insérer dans le tissu social marocain.

Non, franchement, notre confrère Maroc Hebdo devrait rejeter son article, ou le rédiger autrement.

Rappelons par ailleurs qu'au-delà du fait que notre pays se trouve en Afrique, 15 à 20% des Marocains sont d’origine africaine subsaharienne, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP), ce qui représente environ 5 millions de citoyens marocains.

04/11/2012, Abdelhaq Sedrati (Edito.)

Source : Afait

Des milliers de nationalistes vêtus de noir ont défilé dimanche dans le centre de Moscou pour appeler à la fin du pouvoir de Vladimir Poutine et exprimer leur hostilité aux minorités ethniques à l'occasion de la "journée de l'Unité nationale", créée par le président russe.

Vladimir Poutine a décrété ce jour férié en 2005 pour remplacer la célébration annuelle de la Révolution bolchévique qui avait cours sous l'ère soviétique. La fête de l'Unité nationale commémore le soulèvement des Moscovites contre l'occupation polonaise et lituanienne il y a 400 ans, en 1612.

Mais les militants des droits de l'homme estiment que les propres affinités de Vladimir Poutine avec le nationalisme ethnique ont alimenté la montée de la violence d'extrême-droite et sont en partie responsables du détournement de la célébration du 4 novembre par des militants radicaux.

Les manifestants, pour la plupart des hommes jeunes aux cheveux ras et portant des vestes en cuir, criaient "La Russie sans Poutine" ou chantaient des slogans anti-immigration tels que "La Russie aux Russes" en brandissant des icônes orthodoxes et des drapeaux impériaux.

Selon la police, 6.000 personnes ont envahi les rues de Moscou sous un ciel gris pour participer à la manifestation d'extrême-droite qui, pour la première fois, a été autorisé à se tenir dans le centre de la capitale.

En dehors de Moscou, la police a indiqué qu'elle avait placé en détention 90 personnes qui essayaient de tenir un rassemblement non autorisé dans la ville de Ekaterinbourg, dans l'Oural, 50 autres à Kazan, à 800 km à l'est de Moscou, et 40 à Nijni Novgorod, à environ 430 km au nord-est de la capitale.

Beaucoup des manifestants moscovites exprimaient des sentiments d'hostilité à l'égard des immigrés originaires des régions majoritairement musulmanes du sud de la Russie et d'autres parties de l'ex-URSS, arguant que la Russie devait durcir les conditions d'obtention de ses visas et renforcer les restrictions nationales à l'égard de l'immigration interne.

Vladimir Poutine a largement contribué à encourager, dès son accession au pouvoir, les sentiments nationalistes afin de combler le vide idéologique laissé par l'effondrement du pouvoir communiste en 1991. Il a défendu au cours de ses deux premiers mandats de président, de 2000 à 2008, l'image d'une Russie renaissante, enhardie par ses revenus pétroliers en plein essor.

Mais les nationalistes russes se sentent aujourd'hui trahis par l'ouverture du pays aux ouvriers immigrés et l'envoi de milliards de dollars de subventions à destination des régions du Nord-Caucase à majorité musulmane.

4 novembre 2012, Anastasia Gorelova et Alissa de Carbonnel

Source : Reuters

Premier du genre en Belgique, le prix Diwan Awards mettra à l'honneur une multitude de belgo-marocains, qui se sont illustrés par leur savoir et savoir-faire dans nombre de domaines où la Belgique revendique une place de référence.

Ils caressaient un rêve depuis longtemps, et ils l'ont réalisé. Saïd El Maliji et Fatima Abbach, deux belgo-marocains, sont les concepteurs des Diwan Awards, les premiers trophées dédiés aux talents marocains de Belgique.

Médecins, ingénieurs, architectes, scientifiques, enseignants, entrepreneurs, mais aussi sportifs, artistes et cadres associatifs, les compétences belgo-marocaines sont de plus en plus nombreuses à partager le même dessein : s'investir dans le développement local en mettant leurs apports au service de la collectivité et du développement global.

Cette initiative vise à mettre en valeur l'apport positif des belgo-marocains à la Belgique, qui est pour eux un pays d'accueil ou de naissance, a confié à la MAP Saïd El Maliji, acteur associatif et directeur du magazine multiculturel "Aywa" dédié aux compétences étrangères ayant réussi leur projet de vie en Belgique.

Ces trophées sont destinés à revaloriser l'image de la communauté marocaine en Belgique. Un demi-siècle après le début du mouvement d'immigration vers ce pays, suite à la signature de la convention belgo-marocaine relative à l'occupation de travailleurs marocains en Belgique (17 février 1964), notre image n'est pas ce qu'elle devrait être, regrette M. El Maliji.

Par-delà les clichés, les talents marocains se sont positionnés en tant que partie prenante au développement socio-économique du pays d'accueil auquel ils participent avec une abnégation, un zèle et un engagement citoyen qui n'ont rien à envier aux belges "de souche".

Si la presse préfère parler des trains qui arrivent en retard plutôt que de ceux qui arrivent à l'heure, nous avons décidé de prendre le contre-pied de cette habitude qui n'est pas une fatalité, assure cet acteur associatif et ardent promoteur de l'emploi des jeunes belgo-marocains.

Agir sur la perception de la société belge vis-à-vis de leurs concitoyens issus du Maroc, contribue à faire briller l'image du Maroc, puisque cette image "est intimement liée à celle des ressortissants marocains résidant à l’étranger, insiste Fatima Abbach, présidente de l'association Divers-City, initiatrice du prix Diwan Awards.

Le but est de mettre en avant les potentiel et l'apport de cette communauté qui renforce son talent dans bien des domaines, souligne cette femme qui s'est dédiée corps et âme à la valorisation des performances des jeunes cadres et intellectuels belgo-marocains, profondément attachés à leur pays d'origine, bien qu'ils soient nés en Belgique.

Beaucoup de réalisations sont à inscrire à l'actif de ces belgo-marocains très dynamiques, qui travaillent dans l'ombre et la modestie, témoigne, de son côté, le journaliste Christophe Sokal.

En tant que rédacteur en chef du magazine "Awya", M. Sokal affirme avoir eu l'opportunité de rencontrer plusieurs exemples brillants de personnalités qui portent fièrement la double nationalité belge et marocaine et qui animent le tissu social et économique en faisant preuve de beaucoup d'engagement et de créativité.

Ces immigrés, aujourd'hui Belges, ont réussi le difficile pari de s'intégrer dans de nouveaux repères, de nouveaux environnements culturels et linguistiques et ont, de plus, montré leur volonté et leur capacité d'y faire évoluer leurs enfants, pour qu'ils puissent à leur tour contribuer au développement de ce pays, souligne cet ancien journaliste au quotidien "Le Soir".

Selon M. Sokal, les Diwan Awards arrivent au moment opportun "pour combattre des clichés encore trop souvent exprimés, après presque 50 ans de présence d'une population travailleuse venue du Maroc.

Pour la première fois dans l'histoire de la Belgique multiculturelle, une prestigieuse cérémonie mettra à l'honneur, le 2 décembre prochain, les talents affirmés et les innombrables services rendus à la communauté par des membres de la communauté belgo marocaine, selon les initiateurs de ce prix.

L'événement sera marqué par un défilé de haute couture baptisé "For the Love of Caftan" qui dévoilera, pour la première fois hors Paris, les collections de sept créateurs de renom. La remise des trophées sera suivie par un concert de la star de la chanson marocaine Saad Lamjarred pour clôturer haut en couleur la soirée.

2/05/2012, El Hassanya Aqqad

Source : MAP

Le nombre de personnes en situation précaire ayant demandé de l'aide à l'organisation "Caritas" en Espagne a atteint 1,8 million en 2011.

Ce chiffre est passé de 340.000 personnes avant le début de la crise en 2007 à plus de 1,8 million en 2011, affichant une hausse spectaculaire en raison du prolongement de la crise économique et de la montée de l'exclusion sociale des personnes en chômage, a indiqué Sebastian Mora, Secrétaire général de l'organisation, lors d'un point de presse samedi consacré à la présentation des activités de Caritas pour l'année dernière.

L'organisation a destiné 250 millions d'euros pour mettre en Âœuvre son programme d'aide en 2011, ce qui représente une augmentation de 1,28 pc par rapport au budget de 2010, a précisé Mora.

Sur ce total, 221 millions d'euros ont été destinés aux programmes mis en place en Espagne où un citoyen sur quatre est en chômage, ajoute le responsable de Caritas, faisant savoir que la contribution des autorités publiques n'a pas dépassé 33,7 pc du budget général de l'organisation.

Les immigrés, notamment les sans-papiers, sont les plus affectés par la crise, selon l'organisation caritative.

3/05/2012

Source : MAP

Un député européen de la Ligue du Nord, l'Italien Mario Borghezio, a été ovationné samedi à la convention d'un mouvement d'extrême droite dans le sud de la France lorsqu'il a crié à la tribune: "vive les blancs de l'Europe", "vive notre race".

Habitué des dérapages, l'eurodéputé était l'invité de la convention du Bloc identitaire, un mouvement français d'extrême droite fondé en 2002 et spécialisé dans l'activisme sur internet, qui revendique 2.000 adhérents.

M. Borghezio, qui s'exprimait en français, s'est d'abord enthousiasmé pour les yeux bleus des femmes, "bleu dans un peuple qui veut rester blanc", avant de lancer sous les ovations: "Vive les blancs de l'Europe, vive notre identité, notre ethnie, notre race".

"Quand notre patrie charnelle est envahie, il faut bâtonner", a-t-il ajouté.

Avant lui, le président du Bloc identitaire, Fabrice Robert, s'en est pris à la tribune à la loi française qui punit notamment l'incitation à la haine raciale, y voyant un moyen de "bâillonner toute expression de fierté autochtone (...) pour faire passer la pilule de la submersion migratoire".

Le mouvement de jeunesse du Bloc identitaire, Génération identitaire, a fait parler de lui en occupant le 20 octobre le chantier d'une mosquée en construction à Poitiers, où selon l'Histoire de France Charles Martel arrêta l'avancée des armées arabes en Europe en 732.

03 nov 2012

Source : AFP

Les écologistes suisses, exploitant le malaise causé par le niveau de population atteint dans leur pays enclavé au coeur de l'Europe, ont présenté vendredi au gouvernement une pétition de 120.000 signatures pour exiger un référendum sur la limitation de l'immigration.

Dans le système suisse, qui fonctionne suivant un principe de démocratie directe, une collecte de 100.000 signatures est nécessaire afin de soumettre une cause à un vote national. Des référendums ont lieu jusqu'à quatre fois par an une fois que le gouvernement a fixé les dates des scrutins.

Ecopop, une organisation qui fait campagne sur les sujets environnementaux et de société, a remis vendredi des boÂŒtes contenant les signatures soutenant leur initiative intitulée "stopper la surpopulation pour préserver les ressources naturelles."

L'association appelle à une limitation de la croissance de la population suisse due à l'immigration à 0,2 % par an. Elle demande également que le gouvernement consacre au moins 10 % de son budget destiné à l'aide internationale à des mesures pour soutenir le planning familial à l'étranger.

"La pression sur la terre, la nature et la campagne est considérable et la qualité de vie se détériore continuellement en raison du manque d'espace vital", explique Philippe Roch, ancien directeur du Département fédéral de l'environnement et membre d'Ecopop.

L'initiative d'Ecopop reflète les inquiétudes croissantes de voir naÂŒtre un phénomène de surpeuplement parmi les habitants de la Suisse, où la population a franchi la barre des huit millions cette année, soit une augmentation de plus de 140 % depuis 1990.

2 novembre 2012 Caroline Copley, Juliette Rabat pour le service français

Source : Reuters

La Une d'un hebdomadaire marocain, intitulée "Le péril noir" avec en arrière-plan le visage d'un migrant subsaharien, a suscité un début de polémique vendredi au Maroc, une ONG dénonçant un acte "raciste".

Cette Une a immédiatement fait l'objet de nombreux commentaires critiques sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, une page "Contre le racisme véhiculé par le journal Maroc Hebdo" a ainsi rapidement été créée.

Contacté par l'AFP, le directeur de publication du magazine, Mohamed Selhami, a reconnu que ce titre ne pouvait "pas ne pas susciter de polémique". "Mais notre intention n'a aucune dimension raciste, loin de là", a-t-il assuré.

"Notre objectif était d'attirer l'attention des autorités marocaines pour mettre un terme à la situation dramatique dans laquelle les subsahariens vivent", a fait valoir M. Selhami.

Sous son titre, en caractère jaune, Maroc Hebdo détaille les enjeux du dossier, selon lui: "Des milliers de subsahariens clandestins au Maroc" qui "vivent de mendicité, s'adonnent au trafic de drogue et à la prostitution". "Il font l'objet de racisme et de xénophobie", ajoute aussi le journal, évoquant "un problème humain et sécuritaire pour le pays".

"Cette une est insoutenable. C'est un acte raciste et discriminatoire", a réagi auprès de l'AFP Hicham Rachidi, du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et des migrants (Gadem), ajoutant réfléchir à la possibilité d'une action en justice.

Le Maroc est en première ligne dans la question de la lutte contre l'immigration clandestine.

Selon des associations des droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent actuellement au Maroc.

Une ONG locale a récemment alerté les autorités sur des actes de racisme et de violences dans le cadre de leur expulsion.
3/05/2012

Source : AFP

Les services de la garde civile et de la police espagnole ont procédé à l'arrestation, depuis mai dernier, d'un total de 35 trafiquants d'êtres humains dans le cadre de l'Opération "Indalo 2012", initiée par l'Agence européenne de contrôle des frontières extérieures de l'Europe "Frontex ", indique-t-on, samedi, de sources officielles à Madrid.

Cette opération, menée avec la participation des effectifs de la Slovaquie, de l'Italie, de l'Islande, de Luxembourg, de la Belgique, de la France et du Portugal, a permis l'interception de 169 embarcations et l'arrestation de 2.245 personnes, "victimes de réseaux dédiés à l'immigration clandestine", indique un communiqué du ministère espagnol de l'intérieur.

L'opération "Indalo 2012", qui a débuté en mai et s'est achevée en octobre, et qui s'est déroulée dans les eaux d'Almeria, Grenade, Murcie, Malaga, et Algésiras, a également permis d'effectuer des actions de lutte contre le trafic de drogue, la pollution maritime et contre la criminalité transfrontalière, ajoute la même source.

En ce qui concerne le trafic des stupéfiants, le dispositif de surveillance maritime et aérienne mis en place a abouti à l'arrestation de 84 trafiquants et la saisie 30.368 kg de haschich, précise le communiqué qui fait état de la saisie lors de cette période notamment de 32 embarcations et de onze véhicules utilisés dans ce trafic illicite.

Un total de six avions de surveillance, deux navires, un hélicoptères, outre des groupes d'experts en matière de l'immigration et des équipes d'investigations, ont participé à cette opération.

3/05/2012

Source : MAP

La cinquième édition du Forum des compétences marocaines Careers in Morocco ouvrira ses portes le 10 novembre à Dar Al-Maghrib à Montréal, indique un communiqué des organisateurs.

Evènement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le Forum sera l'occasion pour les entreprises marocaines de communiquer sur leurs métiers et faire valoir leurs spécificités.

La diaspora marocaine d'Amérique du Nord devrait, à cette occasion, s'informer des opportunités de carrière et d'entreprenariat qu'offre le marché de l'emploi marocain.

Plus de 1.500 compétences marocaines seront attendues à cette édition qui connaîtra la participation de plus d'une dizaine de sociétés et organismes marocains opérant dans divers secteurs d'activité, précise le communiqué.

Le Forum Careers in Morocco est une initiative qui a pour but d'optimiser la contribution des Marocains résidant à l'étranger au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain.

2/05/2012

Source : MAP

La ville française d'Orléans (Centre) abrite du 5 au 10 novembre une semaine culturelle dédiée au Maroc, a-t-on appris auprès de l'association initiatrice "Convergence à La Source", constituée de membres de la communauté marocaine établie dans la région.

La semaine, qui sera inaugurée par le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maâzouz, est organisée en partenariat avec son département, le Conseil de la Communauté des Marocains à l'Etranger (CCME) et le Consulat général du Maroc à Orléans.

Cette initiative, soutenue par la ville d'Orléans et le Conseil régional du Centre, s'inscrit dans le cadre d'une série de manifestations culturelles, d'échanges et de fêtes, auxquelles adhérent les membres de la communauté marocaine, fortement impliquée dans le développement local, dans un souci de "rapprochement et d'une meilleure connaissance mutuelle" avec les autres communautés.

La Semaine, qui se veut également "une action de sensibilisation autour du Maroc et des Marocains résidant à Orléans", vise notamment à faire connaître "les changements positifs" que connaît le Maroc, à la lumière de la nouvelle constitution, en mettant l'accent sur "les priorités qui consolident l'Etat de droit et la séparation des pouvoirs, tous les nouveaux droits acquis, ou en projet, par les Marocains résidant à l'étranger tant au Maroc qu'en France".

M. Dirss El Yazami, président du CCME et du Conseil National des droits de l'Homme (CNDH), animera dans ce cadre une conférence sur "la Citoyenneté et la démocratie participative, tant au Maroc qu'en France, des Marocains résidant à l'étranger".

Le programme comprend également une autre conférence sur "la régionalisation avancée au Maroc et les leçons à tirer de la décentralisation en France" et une autre sur "l'expérience de la coopération décentralisée entre la Région Centre (France) et la Région de Meknès-Tafilalet" avec la participation des présidents des deux régions: François Bonneau et Said Chbaatou.

Dans sa programmation artistique, la Semaine du Maroc à Orléans prévoit notamment une exposition d'art plastique où les visiteurs pourront apprécier les oeuvres des artistes Mohamed Mostafa, Malika Lazar, Saida Echahbouni, Hamid Jarboui et Rabia El Quotbi, ainsi qu'une soirée musicale avec la participation du groupe local MIMOZA, "expert en Dakka, Marrakchia et Aissaouia", qui revisitera "tout un répertoire de musique populaire de diverses régions du Maroc".

La Semaine sera clôturée par la projection en avant-première du film marocain à succès "Les Chevaux de Dieu", en présence de son réalisateur Nabil Ayouch qui prendra part à un débat autour du film, une occasion également pour aborder "la dynamique positive qui caractérise le développement du cinéma marocain, aussi bien sur le fond que sur le forme, durant la dernière période", selon les initiateurs.

2/05/2012

Source : MAP

Le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz, effectuera du 06 au 10 novembre une visite de travail en France qui comprendra la région parisienne et la circonscription consulaire d'Orléans (centre), a annoncé son service de presse.

Cette visite, qui vise "la consolidation des liens traditionnels d'amitié et de coopération entre le Maroc et la France", permettra une "concertation plus affirmée" en vue d'une mise à contribution optimisée du patrimoine commun que constitue la communauté marocaine résidant dans ce pays, la plus importante au monde avec près de 1,5 million de personnes, ainsi qu'une meilleure prise en charge de ses affaires et intérêts.

A cette occasion, M. Mâzouz rencontrera plusieurs ministres et hauts responsables politiques français avec lesquels il s'entretiendra de divers sujets sociaux, culturels et économiques concernant les Marocains résidant à l'étranger dont, notamment, l'enseignement de la langue arabe, la promotion du codéveloppement ou encore l'amélioration des conditions de vie des retraités et personnes âgées parmi nos concitoyens de France.

Au cours de cette visite, le ministre délégué tiendra des réunions élargies avec les cadres associatifs et les membres de la communauté marocaine établie en France. Il présidera, par ailleurs, une conférence réunissant les compétences économiques marocaines intéressées par la promotion des investissements au Maroc.

Cette conférence traitera de la stratégie adoptée par le Maroc pour mobiliser ses compétences à l'étranger et promouvoir leurs investissements et leur contribution à son développement. Elle tentera d'exposer, par des exemples concrets de cas de réussite, la démarche visant à faire de ce capital humain un facteur de développement des relations gagnant-gagnant entre les pays de résidence et le Maroc.

2/05/2012

Source : MAP

Depuis 2008, la Grèce ne pouvant plus supporter le poids de sa dette se voit imposer plusieurs plans d'austérité, qui détruisent l'État social (baisse du salaire minimum, baisse des retraites, gel des salaires dans le secteur public, etc). Cependant la situation économique ne s'améliore pas et même se détériore. Ainsi, une grande misère sociale se développe, la Commission Européenne souligne en 2012 que 68% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, le taux de chômage atteint 25,1% de la population active en juillet 2012 (contre 17,8% en 2011).

En même temps la Grèce connaît une instabilité politique. Les élections législatives de juin 2012 voient la victoire de la droite avec le parti Nouvelle Démocratie qui compose un gouvernement avec les sociaux-démocrates du Pasok.

Aux élections législatives de juin 2012, le parti néo-nazi Aube Dorée obtient 7% des voix et remporte ainsi 18 sièges (sur 300). Alors qu'auparavant, cette formation politique n'avait jamais remporté plus de 0,29% aux élections et était donc absent du parlement.

Fondement idéologique

Cette formation politique d'extrême-droite est née dans les années 1980 autour de la formation de la revue du même nom Aube Dorée. Ne cachant pas sa sympathie pour le nazisme, la croix gammée est présente sur la revue. Pappas, actuel député d'Aube Dorée, écrit en 1983 dans cette revue : « Le Führer du Reich allemand, ce visionnaire de la nouvelle Europe, et Eva Braun, se suicideront à 15 h 30 le 30 avril 1945. Le même jour, le 30 avril et 38 ans plus tard, nous, les Grecs nationaux-socialistes, serons au garde-à-vous pour saluer avec le Salut Éternel et nous observerons une minute de silence. S’embrase dans nos cœurs la foi dans les paroles de Hitler : "les prochaines générations me rendront justice". S’embrase dans nos cœurs la confiance en la Victoire. La Victoire sera nôtre. Une Victoire qui marquera la cosmogonie nationale-socialiste et l’anéantissement de l’empoisonneur de tous les peuples : le judaïsme international. ». L'idéologie d'Aube Dorée est clairement affichée.

Intensification et planification des violences

Cette formation politique néo-nazie se caractérise par une violence non dissimulée. Comme le montre l'acte violent du porte parole et député d'Aube Dorée frappant sa collègue communiste sur un plateau télé.

Mais depuis plusieurs mois, le nombre d'agressions xénophobe se multiplie en Grèce. Un réseau de 23 associations en a comptabilisé 87 depuis janvier 20121, selon ce réseau la présence de membres d'Aube Dorée dans ces agressions a été constatée. Ce réseau, présent uniquement dans les grandes villes, parle d'une nombre bien plus important d'agressions mais difficile à comptabiliser du fait la peur des victimes à témoigner.

Parmi ces multiples agressions xénophobes, on peut citer l'assassinat au couteau par 5 personnes d'un jeune iranien de 19 ans sortant d'une mosquée le 12 août dernier à Athènes2. L'attaque nocturne de cinq pêcheurs égyptiens par 20 personnes. Une des victimes souffre d'une double fracture de l’os maxillaire inférieur et nasal. Ou encore l'attaque d'un cuisinais albanais en août dernier. Autre exemple, Marie Laure Veilhan (française vivant dans le nord du Péloponèse depuis 20 ans) témoigne sur France Inter3 de ces attaques : « il y a eu des attaques à Patras […], il y a eu des tabassages, il y a eu un meurtre, il y a un tunisien qui s'est fait attaqué à coup de couteau, il y a des attaques répétées » elle attribue ces attaques à des « bataillons d'assaut » d'Aube Dorée. La liste est longue. Mais dans toutes ces attaques, la présence des membres d'Aube Dorée est dénoncée. Dans une publication4 de juin 2012, Human Right Watch juge qu' « un nombre incalculable d'attaques ne sont jamais médiatisées ». Ces attaques visant toujours des individus jugés comme immigrés.

Mais ces attaques se sont étendues à d'autre groupes sociaux, en effet des tracts ont été distribués dans les clubs du quartier gay d'Athènes avec pour message : « Vous êtes les prochains, après les immigrés ». Ces violences s'étendraient donc aujourd'hui aux homosexuels mais également aux personnes handicapées5. Les agresseurs sont des groupes d'hommes (jusqu'à une vingtaine d'individus), se déplaçant souvent à moto, armés de batte de base-ball ou de couteau.

Ces attaques organisées se déroulaient au départ la nuit, mais ces agresseurs commencent maintenant à attaquer le jour. Ceci montre la relative tranquillité que ressentent les agresseurs, qui ne se sentent même plus obligé d'opérer la nuit.

Sympathisants d'Aube Dorée dans la police grecque?

En effet, les agresseurs de ces faits sont rarement inquiétés par les forces de l'ordre. D'une part, car les immigrés victimes des agressions ne déposent pas toujours plainte par peur de se faire arrêter. Le gouvernement s'est effectivement engagé à lutter contre l'immigration avec un discours aux relents xénophobes : le ministre (de droite) de l'Ordre public, Nikos Dendias considère l'immigration comme une "invasion". D'autre part, Aube Dorée est très populaire chez les policiers, l'hebdomadaire To Vima a réalisé une enquête6 auprès des bureaux de vote proches des casernes de policier, selon les conclusions de cette enquête plus de la moitié des policiers auraient voté pour Aube Dorée aux élections législatives de juin 2012. Ainsi venir protester contre ces agressions auprès des principaux sympathisants paraît dangereux pour plusieurs victimes.

Un journaliste témoigne de cette connivence entre la police grecque et le parti néo-nazi, les faits relatés se passent devant un théâtre où est jouée la pièce de l'américain Terrence McNally, Corpus Christi mettant en scène le Christ et des apôtres homosexuels. Accompagnés de fondamentalistes orthodoxes, des militants et quatre députés d'Aube Dorée sont présents et protestent violemment contre la tenue de cette pièce : « Devant l’entrée de la salle, il y avait des prêtres et des membres de l’Aube Dorée qui déchiraient les affiches du spectacle et les piétinaient. J’ai sorti mon téléphone portable pour prendre des photos pour le blog. Cinq membres de l’Aube Dorée et un policier m’ont encerclé. Ils m’ont tiré sur le côté, m’ont insulté, m’ont tiré la barbe, craché au visage, et m’ont frappé à l’estomac. Ils m’ont demandé : « Êtes-vous un journaliste? » J’ai répondu « J’écris pour lifo », dans l’espoir d’échapper à un passage à tabac. Le contraire est arrivé. Il y avait des flics à proximité. Je leur ai crié « Ils me battent, faites quelque chose ! » Réponse: « Je n’ai rien, déplacez vous sur le côté s’il vous plaît »[...] J’ai commencé à avoir peur et je me suis éloigné de l’entrée. Ils m’ont crié « Va-t’en, sale pédé, va sucer la bite de quelqu’un d’autre ! » Je me suis retourné pour observer. Un député connu de l’Aube Dorée me suivait. Il m’a frappé deux fois au visage et m’a fait tomber. [...] Le député de l’Aube Dorée me donne des coups de pieds. Des policiers sont exactement à deux pas de là. Ils ont le dos tourné. A plusieurs reprises, j’ai crié aux flic « ils me tabassent, faites quelque chose ! » Ils restent le dos tourné et s’éloignent. »7. Ce journaliste n'a pas porté plainte, par peur de divulguer ses informations personnelles, qui pourraient se retrouver directement dans les mains d'Aube Dorée.Mediapart rapporte les paroles d'un député d'Aube Dorée à cette manifestation contre la tenue de cette pièce mise en scène par un greco-albanais : « Sales pédés, vous allez y passer, vous comprenez ? C'est fini pour les pédés. Allez, les enculés... Connards d'acteurs. Regarde-moi espèce de pute, ton heure viendra. Oui, oui, filme-moi, mais ton heure viendra (...) Trous du cul d'Albanais baisés. ».

Manque de critique dans la médiatisation d'Aube Dorée

Aujourd'hui, Aube Dorée est crédité de 10 à 15% d'intentions de vote. Une des raisons de ce succès est son image de parti « social », organisant des distributions de nourriture pour les citoyens grecs, des « banques de sang » pour les grecs, tout cela relayé massivement par les médias nationaux. Dimitris Psarras, journaliste spécialiste de l'extrême droite grecque, révèle que ces événements ont lieu uniquement quand les médias invités sont présents. Dimitris Pasrras explique ce manque d'esprit critique des médias grecs, par le fait que « parler d'Aube Dorée dans une émission de télévision, c'est de l'audimat assuré ». Ainsi, la majorité des médias grecs traite Aube Dorée comme un parti classique, invitant ses dirigeants sur les plateaux télé. Même des journaux français comme le Monde ne s'interroge pas sur la véracité de ces actions sociales en écrivant : « Sur le terrain, les militants d'Aube dorée ont tissé des réseaux d'aide aux habitants »8.

Le gouvernement grec est passif face à cette montée de la violence raciste, il reste occupé à remettre les comptes publics à l'équilibre. Anecdote qui illustre cette passivité : Eléni Zaroulia, député d'Aube Dorée et épouse du dirigeant de ce parti, a été nommée début octobre pour représenter le parlement grec auprès d'un comité anti-discrimination du Conseil de l'Europe. Cette même personne, a parlé des immigrés dans les termes suivants : « sous-hommes qui ont envahi notre patrie, avec toutes les maladies qu'ils trimballent ». Face à cela, le gouvernement reste passif et ne fait que rappeler son désaccord avec la ligne politique d'Aube Dorée.

04 novembre 2012, Justin Delepine

Source : Médiapart

On pouvait s'en douter, mais peut-être pas à ce point. La population active immigrée est deux fois plus touchée par le chômage. En 2011, 16,3 % de ses travailleurs figuraient sur les listes des demandeurs d'emploi, contre 8,5 % pour le reste de la population non immigrée, selon une étude que vient de publier le ministère du Travail.

Plus frappant, ses auteurs pointent une sorte « d'inégalité dans l'inégalité » des immigrés par rapport à l'emploi. Le taux de chômage des ressortissants du Maghreb se chiffrait ainsi à 23 % l'an dernier, soit un niveau presque trois fois plus élevé que chez les non-immigrés. Les travailleurs originaires d'Afrique ne sont pas loin derrière, à 22 %.

Autre surprise, la crise de l'emploi touche moins les Portugais et les Espagnols installés en France que la population non immigrée de celle-ci. Seuls 5,6 % des premiers et 7,4 % des seconds étaient au chômage l'an dernier. Les Italiens ont fait un peu moins bien : 8,5 %.

Statistiquement, les Asiatiques originaires d'Indochine (Laos, Vietnam, Cambodge) occupent une position intermédiaire. Avec un taux de demandeurs d'emploi de 11,4 %, ils se situent entre les Européens du Sud et les immigrés venus du Maghreb. Autre constat, la précarité de l'emploi touche plus souvent les travailleurs nés en Afrique : 20 % sont en contrat temporaire. C'est deux fois plus que ceux originaires de la communauté européenne.

Ségrégation professionnelle

La ségrégation qui s'exerce au niveau des professions exercées, selon que l'on soit immigré ou non, est élevée. Un tiers des emplois de maison et 29 % des agents de gardiennage et de sécurité se recrutent parmi les immigrés. Ceux-ci sont également surreprésentés dans le bâtiment, les travaux publics, les ouvriers du textile et du cuir, les cuisiniers ou encore les agents d'entretien, proportionnellement à leur nombre.

En 2011, l'Hexagone comptait 4 millions d'immigrés âgés de 15 à 64 ans, soit 10 % de la population en âge de travailler. Parmi eux, 30 % viennent de l'Union européenne, 31 % du Maghreb, 15 % d'Afrique subsaharienne et 24 % d'un pays européen situé hors UE ou d'un continent autre que l'Afrique. Enfin, la participation des immigrés au marché du travail est comparable à celle des non-immigrés pour les hommes, mais inférieur pour les femmes.

05/11/2012, Joel Cossardeaux

Source : Les Echos.fr

Philippin d'origine, lauréat du prestigieux prix Pulitzer, Jose Antonio Vargas révélait en 2011 être un immigré clandestin. Un choc dans le pays. Depuis, il se bat pour la cause des candidats au rêve américain.

Il a couvert la campagne électorale de 2008 pour le Washington Post. A écrit pour le prestigieux New Yorker l'un des portraits les plus fouillés de Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. A remporté le prix Pulitzer, la récompense suprême du journalisme outre-Atlantique. Pourtant, Jose Antonio Vargas risque d'être expulsé des Etats-Unis.

En juin 2011, le journaliste lâche une bombe. Dans un long récit autobiographique publié dans le New York Times, ce Philippin, installé aux Etats-Unis depuis son enfance, révèle être un immigré clandestin. Un « coming out » décidé dans un moment de découragement, après l'échec politique du Dream Act, un projet de loi visant à régulariser certains sans-papiers. Son geste provoque une déflagration médiatique et relance le débat sur l'immigration aux Etats-Unis.

Aujourd'hui, Jose Antonio Vargas gère un emploi du temps de businessman. Il nous aura fallu trois semaines de mails, de messages sur Facebook et Twitter, de coups de téléphone... pour décrocher une interview. Quand on le rencontre enfin, il a les traits tirés, l'air fatigué. Comme pour se justifier, il nous montre son agenda surchargé. Un jour à New York, le lendemain dans le Wisconsin, le surlendemain dans le Minnesota... pour une multitude de conférences et de rencontres. « Je n'ai pas le droit de douter, de flancher », dit-il, comme pour se donner du courage. A 31 ans, le jeune homme a créé le mouvement indépendant « Define American ». Son but ? Interpeller les politiques sur la question de l'immigration clandestine, permettre aux sans-papiers de raconter leur histoire et inciter les citoyens à s'emparer enfin du sujet.

Incroyable parcours

Parler immigration, origine, identité américaine... c'est justement ce que Jose Antonio Vargas est venu faire, un mois avant l'élection présidentielle, à l'université de Louisville, dans le Kentucky. Une nouvelle étape dans son interminable croisade, au coeur d'une région faite d'usines automobiles, de mines de charbon et d'immenses pâturages. Ici, l'immigration est marginale mais les débats politiques restent traversés par les thématiques de l'« invasion » et de la « concurrence déloyale » sur le marché du travail. Le 6 novembre prochain, le Kentucky va à coup sûr voter pour Mitt Romney. Jose Antonio Vargas s'en moque – lui s'attache à faire évoluer les consciences. Pendant près d'une heure et demie, ce soir-là, il va donc assurer le show sur la scène d'un des bâtiments du campus et raconter, devant une salle captivée par son franc-parler, son incroyable parcours.

Jose Antonio Vargas est né en 1981, aux Philippines. Mais son histoire commence réellement en 1993 – « Avant, je n'ai pas de souvenirs », dit-il. Un matin de cette année-là, dans sa maison non loin de Manille, sa mère le réveille. « Ma valise était prête, un taxi m'attendait », se rappelle-t-il. Direction l'aéroport, où un « oncle » sorti de nulle part l'attend. Sa mère le laisse dans les mains de cet inconnu, avec un seul conseil : « Si on te demande ce que tu viens faire aux Etats-Unis, dis que tu vas à Disneyland. » En fait, « l'oncle » est un passeur grassement rémunéré, qui va l'emmener avec de faux papiers en Californie. Il faudra beaucoup de temps à Jose pour pardonner cet « abandon » et comprendre que sa mère, qui n'avait pas réussi à obtenir de visa, a décidé de lui « offrir », à lui seul, un avenir meilleur. Aux Etats-Unis, Jose débarque chez ses grands-parents, installés légalement depuis les années 1980. Dans son imaginaire d'enfant philippin, il les voyait millionnaires – en fait, son grand-père est vigile, sa grand-mère serveuse.

Jose grandit sans se poser de questions. « J'entendais parler des sans-papiers à la télé mais je ne me sentais absolument pas concerné. » En 1997, alors qu'il souhaite obtenir son permis de conduire, une employée de l'administration lui rend sa carte verte, censée justifier son statut de résident : « Elle est fausse. Ne reviens plus ici. » Paniqué, l'ado prend son vélo, fonce à la maison, tombe sur son grand-père qui, honteux, finit par lui dire la vérité. « D'un coup, le monde dans lequel je vivais s'est effondré », résume-t-il.

Vraie paranoïa

Pendant quatorze ans, Jose va porter ce lourd secret. Il s'étourdit dans le travail, passe ses journées à la bibliothèque, multiplie les stages – comme s'il devait constamment faire ses preuves de « bon citoyen ». A son entourage, il révèle d'un coup son homosexualité, comme si cette réalité-là était plus facile à livrer. Dans un pays où il n'existe pas de carte nationale d'identité, il finit par obtenir un permis de conduire, et s'inscrit à l'université de San Francisco, où il étudie le journalisme. En 2004, Jose le bûcheur se fait embaucher au Washington Post. Il publie des reportage remarqués, notamment sur l'épidémie de sida dans la capitale fédérale. En 2009, il s'installe à New York. En apparence, il vit le rêve américain. En réalité, il contrôle tout ce qu'il dit, évite les questions personnelles, développe une vraie paranoïa. « Ça me rongeait de l'intérieur », reconnaît-il aujourd'hui.

En 2010, l'échec du Dream Act sert de déclic. Jose se sent trahi. Comment un pays qui compte 12 millions de clandestins peut-il échouer à trouver un consensus politique pour les régulariser ? Comment une nation bâtie sur l'idée même d'immigration peut-elle fermer les yeux sur ses aspirants citoyens ? La politique ambiguë d'Obama, qui avait promis de réformer le système mais a expulsé près de 400 000 clandestins par an – plus que Bush ! –, finit de le convaincre. En quelques jours, il écrit son histoire, simplement intitulée Ma vie de sans-papiers, pour casser l'image du clandestin invisible, forcément plongeur dans un restaurant ou femme de ménage dans un hôtel. Le New York Times publie l'article. Sa nouvelle vie de porte-parole commence. Aucune possibilité de faire marche arrière.

« C'est de loin le reportage le plus passionnant de ma carrière, celui aussi où je suis le plus impliqué », dit-il aujourd'hui. En un peu plus d'un an, Jose Antonio Vargas a sillonné le pays, multiplié les conférences, donné des dizaines d'interviews, interpellé par vidéo la secrétaire d'Etat Hillary Clinton (elle lui a répondu). A chaque fois, il exige des régularisations et répète les mêmes réalités : les Etats-Unis n'ont jamais été aussi divers. Sur 309 millions d'habitants, ils comptent désormais 50 millions de Latinos, 39 millions d'Afro-Américains, 18 millions d'Asiatiques. Des minorités en plein boom démographique, qui pourraient bientôt bouleverser la donne politique. En 2008, elles représentaient un quart du corps électoral. Cette année, encore plus nombreuses, elles peuvent faire basculer l'élection, grâce à leur implantation dans les « swing states », ces Etats cruciaux pour remporter la victoire. Et d'ici à 2050, elles pourraient devenir... majoritaires.

Nouvel électorat

Ces chiffres, Jose sait qu'ils jouent en sa faveur. Pour gagner les futures élections, les grands partis n'ont d'autre choix que de séduire ce nouvel électorat, largement favorable à un assouplissement des lois liées à l'immigration. Il faudra donc redéfinir les règles, mettre en avant des politiques d'intégration, prendre soin des plus faibles. Certes, l'actuelle campagne a surtout été dominée par la crise économique, Mitt Romney n'est pas entièrement revenu sur ses positions extrémistes (il avait annoncé vouloir instaurer des lois « si répressives que les clandestins partiront d'eux-mêmes ») et Barack Obama a évité ce sujet sensible. Mais demain, la donne changera, forcément. En juin dernier, comme le début d'une prise de conscience de la société américaine, Jose Antonio Vargas a fait la couverture du très influent magazine Time, en compagnie d'autres clandestins. Le titre clamait : « Nous sommes Américains. » Et cet été, la Maison-Blanche a décidé de geler les expulsions, pendant au moins deux ans, des jeunes clandestins titulaires d'un diplôme ou ayant servi dans l'armée.

Ce soir-là à Louisville, après sa conférence, Jose Antonio Vargas a donné rendez-vous à quelques étudiants dans un bar. Il y a là des garçons qui parlent fort, des filles qui rigolent entre elles. Des jeunes comme les autres. Tous sans papiers. « Pour moi, Jose est un modèle, raconte Ivan, qui a traversé à pied la frontière américano-mexicaine lorsqu'il avait 10 ans. Il est le seul à raconter exactement à quoi ressemblent nos vies. » Comme lui, ces derniers mois, des milliers de clandestins fatigués de se cacher ont fait leur « coming out », sur Internet ou dans les médias locaux. « Plus on sera nombreux à parler, plus le regard que l'on porte sur nous changera », affirme dans un sourire Lisa, une Suédoise de 23 ans, qui attend de recevoir son permis de séjour temporaire, promis par Obama.

Expulsé à tout moment

Pour Jose Antonio Vargas, en tout cas, c'est trop tard. Le gel des expulsions prévu par Obama est réservé aux moins de 31 ans – il est plus vieux de quelques mois. Quelle solution, alors ? S'il veut réintégrer le circuit officiel, faire une demande de carte verte, le journaliste doit repartir aux Philippines et prendre le risque de subir une interdiction de territoire américain de dix ans. Impensable pour quelqu'un qui n'est pas retourné dans son pays d'origine depuis ses 12 ans. Ne reste plus qu'à espérer que le prochain président s'attellera avec pragmatisme à la réforme et changera la loi. En attendant, Jose Antonio Vargas continue son combat à travers le pays, en sachant qu'il peut être expulsé à tout moment. Le lendemain de notre rencontre, sur une route du Minnesota, où il allait tenir une nouvelle conférence, il s'est fait arrêter au volant d'une voiture de location. Son permis de conduire étant invalide, car il reposait sur un faux certificat de domiciliation, le policier l'a placé en détention puis transféré aux services de l'immigration. A quelques semaines de l'élection présidentielle, le clandestin le plus célèbre d'Amérique a fini par être relâché. Son statut l'a protégé. Mais s'il ne s'était pas appelé Jose Antonio Vargas, son rêve américain se serait peut-être arrêté là.

27/10/2012, Lucas Armati

Source : Télérama n° 3276

Dans le cadre de son programme d’action au titre de l’année 2012, le Réseau des compétences germano-marocain (DMK) organisera, du 3 au 9 novembre 2012, un forum sous le thème «Ensemble pour le développement de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz» avec plus d’une trentaine d’expertes et d’experts dans les domaines de l’environnement, des énergies renouvelables, de la médecine, des technologies de l’information, de l’automobile, de l’économie sociale, de la jeunesse etdu travail associatif.

Le serment du jeu de paume «réinterprété» par une foule visiblement multiculturelle ; «une famille française » figurée par un couple de convertis, femme voilée, fillettes aux couettes blondes; le tout souligné par le slogan «Nous (aussi) sommes la nation ": la campagne lancée mercredi31 octobre par le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF)…Suite

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La crise a fini par impacter Marocains résidant à l’étranger. Les pays d'accueil, surtout ceux du sud de l'Europe, souffrent d'un marasme économique sans précédent. Les communautés étrangères sont les premières touchées par la vague de chômage…Suite

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L’arrestation de Camara Laye, coordinateur du Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM) le 20 octobre suscite des remous. Une cinquantaine d'ONG nationales et internationales exigent sa libération immédiate. Poursuivi pour «vente d'alcool et de cigarettes sans autorisation», le procès de ce migrant résidant à Rabat s'est ouvert le 30 octobre. Le Tribunal a renvoyé l'affaire au 9…Suite

Le Maroc s'est transformé de pays exportateur d'émigrés à pays d'accueil. De plus en plus, de jeunes diplômés français, en recherche d'emploi, sont attirés par le dynamisme économique du Royaume et viennent y tenter leur chance. Crise, chômage, charges trop élevées sont autant de raisons qui les poussent à quitter la France…Suite

"J'ai fait de longues études, j'avais beaucoup d'expérience dans mon domaine, je parle quatre langues et, malgré tout, j'ai dû quitter mon pays." Le constat est amer et sans appel. Poussée par la crise, comme beaucoup de ses compatriotes, Carmen Garcia Pinacho n'a pas eu le choix. Elle a quitté l'Espagne en janvier 2010.

Direction Paris. Architecte espagnole de 37 ans, elle n'a guère tardé à trouver un emploi et se félicite de sa décision, mais elle a parfois le blues. "J'ai toujours voulu avoir une expérience à l'étranger. Mais parfois je sens que je n'ai pas la possibilité de revenir. Et cela me donne le vertige."

Selon les estimations des experts, difficiles à réaliser du fait de la libre circulation des travailleurs en Europe, entre 50 000 et 300 000 Espagnols auraient plié bagage pour fuir le chômage qui frappe un quart de la population active depuis 2009.

Mme Garcia Pinacho, membre d'un collectif particulièrement touché par l'explosion de la bulle immobilière en 2008, n'y a pas échappé. "Je travaillais dans une agence de taille moyenne. J'ai terminé les trois chantiers en cours, puis plus rien", raconte-t-elle.

"JE PARLAIS LA LANGUE"

Quelques entretiens sans suite, des concours sans résultat et neuf mois de chômage la décident à débarquer dans la capitale française. Avec deux atouts : "Je n'avais pas de crédit immobilier à rembourser et je parlais la langue, car j'ai étudié au lycée français de Madrid."

Dès les premiers curriculum vitae envoyés, elle enchaîne les entretiens d'embauche, profitant de l'excellente image des architectes espagnols à l'étranger. Une réputation fondée sur leur formation, qui inclut de solides connaissances en ingénierie.

Alors qu'à Madrid toutes les portes lui étaient fermées, elle se retrouve à devoir choisir entre trois entreprises différentes, dont Bouygues, et décide d'accepter l'offre du studio de Dominique Perrault, l'architecte de la Bibliothèque nationale de France, où elle travaille depuis.

"À LONDRES, À BERLIN, EN BELGIQUE, MÊME EN CHINE"

"Je suis très contente. J'ai un emploi enrichissant dans un cabinet réputé et je travaille sur des projets importants, comme celui du pavillon Dufour au château de Versailles", souligne Mme Garcia Pinacho.

En comparaison avec ses amis architectes restés en Espagne, elle s'estime "heureuse". "C'est une tragédie, ce qui se passe là-bas. Ils cherchent tous à se reconvertir. Certains ont ouvert une boutique de vêtements pour enfants sur Internet. D'autres essaient de louer leur appartement pour retourner vivre chez leurs parents." Et beaucoup sont eux aussi partis "à Londres, à Berlin, en Belgique et même en Chine", énumère-t-elle.

Les hommes politiques espagnols ne semblent pas s'inquiéter du phénomène, comme en témoignent les propos de l'ancienne présidente de la région de Madrid, Esperanza Aguirre, qui déclarait en septembre que "si l'Allemagne a besoin de jeunes bien formés, Madrid peut les lui fournir".

Et d'offrir 20 000 cours d'allemand basique aux chômeurs. Tout, pourvu que cela permette d'alléger la pression sur l'emploi.

UNE "GÉNÉRATION PERDUE"

Pourtant, certains économistes s'inquiètent au contraire de voir partir les "cerveaux" et critiquent le fait que d'autres pays profitent à moindres frais d'une formation payée par l'Espagne.

"L'Espagne a investi énormément dans l'éducation, et finalement c'est une sorte de subvention pour les pays voisins. C'est extrêmement triste", souligne l'économiste et démographe au Conseil économique et social espagnol, Juan Antonio Fernandez Cordon, qui n'hésite pas à parler de "génération perdue".

"Nous pensions que l'émigration des années 1960 ne se reproduirait pas. Or, même si l'hémorragie que vit l'Espagne n'est pas comparable en volume, puisque près de 2 millions d'Espagnols étaient partis alors, elle est au moins aussi grave si on la mesure en énergie et en bagage intellectuel. Car ceux qui partent sont les jeunes les mieux formés, les plus entreprenants, et non pas la main-d'oeuvre peu qualifiée de l'époque. Il y a peu de chances qu'ils reviennent."

Mme Garcia Pinacho n'exclut pas de rentrer au pays, mais "pas avant cinq ans", le temps que l'économie sorte du marasme, estime-t-elle. "A moins que je ne rencontre un Français et ne fonde une famille ici..."

1/11/2012, Sandrine Morel

Source : Le Monde

En 2011, 4 millions d’immigrés âgés de 15 à 64 ans résident en France métropolitaine, représentant 10 % de la population en âge de travailler. 30 % d’entre eux sont nés dans un pays de l’Union européenne (UE), 31 % au Maghreb, 15 % en Afrique subsaharienne, et 24 % dans un pays européen hors UE ou sur un autre continent que l’Afrique.

La Suisse compte 1 804.551 résidents étrangers, soit 22,7 pc de l'ensemble de la population suisse, selon les chiffres publiés jeudi par l'Office fédéral des migrations (OFM).

Ces chiffres, arrêtés en août dernier, font ressortir que les Européens sont la composante dominante de cette population étrangère avec 1.176.587, soit 65,2 pc. L'effectif des ressortissants de pays de l'UE-27/AELE résidant de manière permanente en Suisse a augmenté de 46. 949 personnes par rapport à l'année précédente. Celui des citoyens d'Etats non membres de l'UE/AELE affichait une hausse de 6301 personnes et enregistrait, à la fin du mois d'août de cette année, 627.964 personnes.

Les ressortissants portugais sont ceux dont les chiffres ont connu la plus forte progression (+13 628), suivis des Allemands (+9537), des Kosovars (+7308), des Français (+4129) et des Espagnols (+3110). L'augmentation enregistrée pour le Kosovo s'explique principalement par le grand nombre de personnes (anciens ressortissants serbes) résidant en Suisse qui se sont fait enregistrer sous la nationalité kosovare après la déclaration d'indépendance du Kosovo, le 17 février 2008, estime l'OFM. Par contre, les chiffres font ressortir une diminution des ressortissants de la Serbie ( 8539), de la Croatie ( 1062), de la Bosnie et Herzégovine ( 811), du Sri Lanka ( 801) et de la Turquie ( 631).

Fin août 2012, c'est l'Italie qui comptait la plus forte communauté (292 040), viennent ensuite l'Allemagne (282 443), le Portugal (234 074), la France (101 417) et la Serbie (97.198).

01 nov. 2012

Source : MAP

Les efforts déployés par les autorités marocaines ont permis de sauver de la noyade en haute mer environ 6.500 migrants clandestins au cours des cinq dernières années, a indiqué mercredi une source autorisée.

Les efforts du Maroc en matière de gestion de la migration clandestine ont également permis de réduire de plus de 90 PC le nombre de migrants arrivés sur les côtes espagnoles pendant la même période et d'arrêter quelque 23.000 migrants qui voulaient gagner le littoral sud de l'Espagne, a ajouté la même source.

De même, poursuit-on, les services de sécurité marocains n'ont eu de cesse de multiplier les ratissages dans les forêts limitrophes des présides occupés de Sebta et Melilia et qui ont permis d'éviter que 12.000 migrants clandestins gagnent ces deux villes.

Ce bilan est dévoilé en réponse à des articles de presse, citant le président de la région autonome d'Andalousie (Sud), qui critique l'apathie du Maroc à sauver de la noyade les migrants africains .

La même source souligne que les autorités marocaines demeurent convaincues que la gestion d'un dossier aussi épineux que celui de la migration clandestine ne peut guère être menée de manière unilatérale, mais nécessite une coopération bilatérale et régionale.

A ce propos, poursuit la même source, la coopération maroco-espagnole est un modèle de la coopération nord-sud et qui a permis de réaliser des résultats très positifs et concrets à la faveur de la transparence et la bonne foi.

La même source a, par ailleurs, rappelé que lors des expulsions des migrants clandestins, bien qu'elles soient soumises à des règlements connus des deux parties, les autorités marocaines ont fait montre à maintes reprises de flexibilité, pour des raisons humanitaires et dans le cadre de la responsabilité partagée, prévenant que cette flexibilité ne peut aucunement être exploitée pour mettre les autorités marocaines devant le fait accompli.

31 oct. 2012

Source : MAP

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a mis en garde l'UMP mercredi contre une instrumentalisation du droit de vote des étrangers, l'invitant à "rassembler" plutôt qu'à "déchirer" la société française.

"Qui instrumentalise les étrangers, l'immigration, l'islam ? Depuis des années, c'est vous. Qui a fait du sujet de l'immigration un thème récurrent faisant passer la droite républicaine aux valeurs gaullistes à une formation politique qui court après le Front national et qui se perd ? Qui instrumentalise ce sujet en appelant (...) à manifester dans la rue parce qu'il y a aujourd'hui une course à échalote à la tête de l'UMP, c'est vous et c'est M. Copé", a martelé Manuel Valls mercredi à l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions aux gouvernement.

"Je vous mets en garde, à force d'utiliser ces thèmes (...) vous déchirez la société française, vous ne rassemblez pas, vous mettez en danger les fondements même de votre formation politique et vous l'éloignez des valeurs de la République", a-t-il lancé à l'opposition. "Notre politique sera au combien différente et sur tous ces sujets-là, nous chercherons avec le Premier ministre, à rassembler", a-t-il assuré. Et de tonner : "Je vous demande, et j'exige même, que vous veniez sur un autre terrain afin de faire en sorte qu'en ce moment de crise la France se rassemble".

Manuel Valls répondait ainsi au député UMP de la Manche Philippe Gosselin, qui avait pris à partie le Premier ministre, le pressant de clarifier les intentions du gouvernement sur cette promesse de François Hollande encore dans les cartons. M.Gosselin a accusé la gauche de "manipuler le pays", de "faire le jeu du Front national" et de "leurrer les étrangers" depuis des années avec cette mesure qui figurait déjà dans les promesses de campagne de François Mitterrand en 1981.

31/10/2012

Source : AP

Le budget du ministère chargé des marocains résidant à l'étranger, au titre du projet de loi de finances 2013, s'élève à 383,43 millions de dirhams (MDH) contre environ 429,35 MDH en 2012, soit une baisse de 10,69 pc.

Ce budget est partagé entre les dépenses de fonctionnement, dont le montant global se chiffre à 247,43 MDH, et les dépenses d'investissement qui atteignent 136 MDH, selon le ministère de l'Economie et des finances.

Les dépenses de fonctionnement sont ventilées selon deux catégories, les dépenses de "personnel", en hausse de 8 pc à 19,94 MDH, et celles allouées à la catégorie "matériel et dépenses diverses", dont le volume est passé de 224,86 MDH à 227,5 MDH, soit une hausse de 1 pc.

S'agissant des dépenses d'investissement, elles se chiffrent à 136 MDH contre 186 MDH un an auparavant, accusant ainsi un recul de 26 pc.

Le projet de loi de finances 2013 vise l'amélioration des services publics offerts aux Marocains résidant à l'étranger, et prévoit un régime fiscal de faveur au bénéfice de ceux qui ont plus de 60 ans. En effet, ceux justifiant un séjour d'au moins 10 ans à l'étranger bénéficient, lors de l'importation des voitures de tourisme, d'un abattement de 85 pc sur la valeur des dites voitures à l'état neuf.

Cet abattement est consenti dans la limite d'une valeur à l'état neuf du véhicule de 300.000 DH. La tranche supérieure à ce seuil étant soumise au paiement des droits et taxes normalement exigibles. L'avantage en question n'est accordé qu'une seule fois dans la vie du bénéficiaire.

31 oct. 2012

Source : MAP

«Dans le cadre du développement de son activité et de son réseau, Royal Air Maroc prépare l'ouverture d'une nouvelle ligne à destination de Copenhague», c'est ce qu'annonce officiellement la compagnie aérienne nationale.

Tinghir Jérusalem les échos du Mellah, documentaire de Kamal Hachkar éclaire sur la présence des juifs et des musulmans qui vivaient à Tinghir, en ravivant les mémoires et l'Histoire. Le film sera présenté par l'Institut français au Maroc dans le cadre du mois du documentaire du 2 au 30 novembre…Suite

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« N’ayez pas peur ! » Tel est le message lancé avec panache par le chanteur de rap français Médine et l'universitaire Pascal Boniface, ensemble, à travers le livre « Don’t Panik »,* dont l’objectif est de démonter les peurs et les préjugés contre les musulmans, les jeunes des banlieues, les personnes issues de l’immigration... dans un contexte marqué par le marasme économique et sociale et la montée de l’extrême droite.

« Don’t Panik », c’est aussi l’histoire d’une (belle) rencontre qui semble improbable entre un rappeur à succès et le directeur d’un des cercles de réflexion français les plus influents, l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS). De leur collaboration fructueuse, ils ont su faire tirer une belle amitié. Pascal Boniface en témoigne sur Saphirnews.

Sorti le 18 octobre, « Don’t Panik » rencontre encore très peu d’échos médiatiques mais semble bel et bien promis au succès et pour cause : l’alchimie entre les deux auteurs du livre fonctionne à merveille. Déjà quelque 4 000 exemplaires ont été vendus après une semaine d’exploitation, nous déclare leur éditeur, Desclée de Brouwer.

Saphirnews : Dans quelles circonstances vous-êtes vous rencontrés avec Médine ?

Pascal Boniface : Je l’avais contacté pour faire un entretien dans la revue de l’IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques dont il est directeur, ndlr) sur « Le monde occidental est-il en danger ? » (en 2009). On a toujours essayé, dans ce cadre, de prendre contact avec des personnes qui ne sont pas forcément des spécialistes des questions géopolitiques mais qui peuvent avoir un avis dessus. Sur ce thème, je trouvais intéressant de faire réagir Médine, dont j’avais lu ses textes avant. L’entretien s’est très bien passé. J’ai ensuite été invité à un de ses concerts mais on avait un peu perdu le contact. Médine m’a contacté il y a quelques mois pour poursuivre le travail qu’on avait développé auparavant. Il voulait mettre ses réflexions non plus sous forme de chansons mais de textes, consignés dans un livre. On s’est vite mis d’accord pour faire ce travail ensemble.

Vous avez accepté rapidement sa proposition. Qu’est-ce qui vous plaisait dans son projet ?

Pascal Boniface : D’une part, ça changeait de mon travail habituel. J’aime bien la forme de livre-débat ou livre-entretien car c’est un ping-pong intellectuel qui est toujours plaisant et qui permet de construire sa réflexion. Surtout, ce qui me plaisait, c’était la rencontre entre deux personnes qui viennent d’horizons professionnels et personnels tout à fait différents et c’est ce qui crée la richesse de ce livre. Ce qui fait le sel de la vie, c’est de rencontrer des gens différents et je dois dire que cette rencontre a débouché non seulement sur un livre, mais de façon plus importante sur une réelle amitié.

A la lecture de ce livre, on sent justement une réelle complicité entre vous. Etiez-vous forcément d’accord sur tout ?

Pascal Boniface : On ne peut pas dire qu’on est d’accord sur tout, on a des divergences sur Dieudonné mais également, même si elles sont plus légères, sur Tariq Ramadan. Mais ce qui est important, c’est de voir qu’alors que nous venons de mondes différents, on a des points de vue qui ne sont pas si éloignés, ce qui montre bien que le regard sur la société ou sur la politique étrangère n’est pas un problème d’appartenance puisque Médine est musulman et moi, athée, mais un problème de choix politique. Disons que sans être un musulman, j’ai un point de vue comparable à celui de Médine sur les questions de justice, de respect des individus, sur les principes d’égalité et de non discrimination.

La lutte contre l’islamophobie est un thème central de votre livre. Un passage a retenu mon attention. Vous dites, je vous cite : « Je ne pense pas que les musulmans soient en position où ils peuvent se passer des autres. » Pouvez-vous expliciter cette idée auprès des lecteurs ?

Pascal Boniface : Je dis par là qu’il faut éviter deux choses. D’une part, que la lutte contre l’islamophobie soit dirigée par des non-musulmans, prenant les musulmans comme une masse qui ne serait pas capable de s’organiser. Ce serait un danger, les musulmans doivent avoir leurs propres représentants, qu’ils les choisissent eux-mêmes, qu’ils ne soient pas désignés par les autres. Dans le même temps, je mets en garde contre un éventuel repli communautaire. La lutte contre l’islamophobie doit être l’affaire de tous et pas seulement des musulmans, tout comme la lutte contre l’antisémitisme et toutes sortes de racisme.

Quelles sont selon vous les forces et les faiblesses de « la communauté » musulmane ? Rappelons déjà qu’elle n’est pas un bloc homogène…

Pascal Boniface : Oui, tout à fait. Leur force : le nombre. Les faiblesses : l’absence d’organisation et de visibilité. Ils n’ont pas accès aux responsables politiques et aux médias malgré leur nombre et ont une expression qui n’est pas encore assez affirmée même si des personnes comme Médine peuvent donner un point de vue qui soit légitime et reconnu comme tel. Ce que je trouve intéressant avec Médine, c’est qu’il représente un point de vue musulman, fier de l’être et ouvert sur les autres.

L’absence d’organisation des musulmans, vous en faîtes un chapitre dans « Don’t Panik ». Votre avis ?

Pascal Boniface : Je suis un peu partagée car effectivement, on peut dire qu’il y a plus de discriminations à l’égard des musulmans qu’à l’égard des autres communautés et qu’il est bon pour les musulmans de s’organiser pour lutter contre ce phénomène. Cela peut se comprendre mais il existe la crainte qu’une telle construction donne une image de la communauté qui soit enfermée sur elle-même et que la France devienne une addition de communautés. Comment s’affirmer soi tout en restant universaliste, c’est la vraie question.

Justement, ne pensez-vous pas que le repli communautaire puisse aussi être le résultat du rejet des musulmans de la société ?

Pascal Boniface : Bien sûr. Si on veut éviter le communautarisme, il faut que la République soit à l’écoute et qu’elle traite de la même façon tous ses enfants. Or, ce n’est pas le cas pour le moment, notamment pour les musulmans. Même s’il est moins difficile d’être musulman aujourd’hui qu’il y a une vingtaine d’années, il y a plus de discriminations envers eux qu’à l’égard des autres Français.

Sarkozy est parti, êtes-vous plus confiant avec Hollande aux commandes quand il s’agit de lutter contre toutes les formes de discriminations ?

Pascal Boniface : Je suis moins inquiet. Il faudra juger sur pièce et non pas sur parole. En tous les cas, je constate de François Hollande qu’il évite d’employer les termes stigmatisants qui étaient employés par Sarkozy et une partie de son entourage.

Que retenez-vous de cette collaboration fructueuse avec Médine ?

Pascal Boniface : Tout d’abord, une amitié mais aussi la découverte d’un monde que je connaissais très peu, le rap, qui a d’autres codes et d’autres règles que celles que je fréquente. Le fait de pouvoir encore apprendre à mon âge et de s’ouvrir des horizons nouveaux est quelque chose de très positif. Si on arrive à faire passer notre message commun, à savoir que nos différences sont un enrichissement pour la société et non un appauvrissement, on aura modestement gagné notre pari.

31/10/2012

Source : Maglor

D'après le ministère du Travail, le taux de chômage des immigrés originaires du Maghreb et d'Afrique subsaharienne atteignait 23% en 2011, contre 8,5% pour le reste de la population. En cause notamment, un niveau de diplôme plus bas.

Le taux de chômage des immigrés originaires du Maghreb et d'Afrique subsaharienne approchait 23% en 2011, contre 8,5% pour le reste de la population non immigrée, révèle une étude du ministère du Travail. Le taux de chômage de l'ensemble des immigrés était lui de 16,3%.

"Alors que le taux de chômage des immigrés d'un pays européen est très proche de celui des non immigrés", il atteint 23% pour le Maghreb et 22% pour l'Afrique subsaharienne, note la Dares, chargée des statistiques du ministère. A contrario, seuls 5,6% de ceux nés au Portugal et 7,4% de ceux nés en Espagne étaient sans emploi.

L'étude souligne également que "le risque de chômage diminue avec le niveau de diplôme, s'accroît lorsque le diplôme des immigrés n'a pas été obtenu en France et est supérieur pour les résidents des ZUS" (zones urbaines sensibles). Quelle que soit leur origine, les immigrés sont moins diplômés que les non immigrés. Ceux d'origine maghrébine ont le plus faible niveau d'étude, avec près de 60% de peu ou pas diplômés.

Temps partiel et sous-emploi

L'étude met également en exergue des situations plus nombreuses de temps partiel et de sous-emploi. Le temps partiel concerne ainsi 36% des femmes immigrées contre 28% des non immigrées, et 8% de leurs homologues masculins, contre 8% des non immigrés. Et les immigrés nés en Afrique sont deux fois plus souvent en contrat temporaire (20%) que ceux originaires de la communauté européenne (10%).

L'étude souligne également une "ségrégation professionnelle" élevée. Ainsi, sur les années 2009-2011, les immigrés représentaient plus de 15% des effectifs dans onze métiers. On recensait ainsi un tiers d'immigrés parmi les employés de maison et près de 29% parmi les agents de gardiennage et de sécurité. Les immigrés sont également très nombreux dans le bâtiment, les travaux publics, parmi les ouvriers du textile et du cuir, les cuisiniers ou encore les agents d'entretien.

Une tendance européenne

En 2011, 4 millions d'immigrés âgés de 15 à 64 ans résidaient en France métropolitaine, représentant 10% de la population en âge de travailler. Quelque 30 % d'entre eux sont nés dans un pays de l'Union européenne (UE), 31 % au Maghreb, 15 % en Afrique subsaharienne et 24 % dans un pays européen hors UE ou sur un autre continent que l'Afrique. La participation des immigrés au marché du travail est comparable à celle des non immigrés pour les hommes, mais inférieure pour les femmes.

La proportion de non natifs, immigrés et personnes nées françaises à l'étranger, dans la population en âge de travailler, est plus faible en France que dans l'ensemble de l'Union européenne à 15. Dans chacun de ces 15 pays, le taux de chômage des non natifs extra communautaires est nettement plus élevé que celui des natifs.

31/10/2012

Source : LEXPRESS.fr, Avec AFP

Colloque organisé par la Cité nationale de l’histoire de l’immigration

Depuis une trentaine d’années, les mémoires sont devenues omniprésentes dans l’espace public, et un objet d’étude pour l’histoire et les sciences sociales. Dans cet ensemble, les migrants occupent une place singulière. En France, ils ont été acteurs de ces mobilisations mémorielles, sans toujours le faire au nom de leurs origines. Dans le champ scientifique, des études portant sur les mémoires des migrations ont déjà permis d’éclairer un groupe ou un événement, mais leur historicisation reste encore largement à définir et à explorer.

L’approche par les mémoires des migrations permet d’envisager l’émigration et l’immigration, mais aussi les différentes catégories de migrants quel que soit leur statut. Par ailleurs, elle pose comme hypothèse la pluralité des mémoires selon les groupes, les motifs et les conditions de départ, les espaces d’installation, les époques. Enfin, elle laisse ouverte la définition de ce qui fait mémoire, par-delà l’expression des souvenirs individuels.

La première série de questionnements renvoie à la place des migrations dans cette résurgence des mémoires. Quelles mémoires des migrations s’expriment ici ? Comment s’articulent-elles à l’évolution générale du rapport au passé ? Est-ce qu’elles ressortent, comme ailleurs, d’une revendication de reconnaissance, voire de réparation ? Si on les confronte aux autres mobilisations mémorielles, est-ce qu’elles portent une temporalité singulière ? Des modalités d’expression et de transmission différentes ?

L’expression au présent de ces mémoires ne peut se comprendre sans être replacée dans un processus de plus longue durée, au cours duquel le rapport au passé a revêtu des formes différentes, qu’il s’agira également de saisir.

Mais au-delà de ces mobilisations contemporaines, il convient de réfléchir plus généralement au rôle tenu par la mémoire dans l’histoire des migrations depuis le XIXe siècle, notamment dans la formation des identités de groupe et dans la constitution de réseaux transnationaux et diasporiques.

Nous proposons de nourrir la réflexion autour de cinq axes, dont les frontières sont évidemment poreuses :

Événement, temporalités et transmission

Territoires géographiques, espaces sociaux, mobilités et jeu d’échelles

Identités et multi-appartenances

Politiques symboliques et patrimonialisation

Historiens de l’immigration et mémoires des migrations..Programme du colloque

Source : Site de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration

 

De l'autre côté (Auf der anderen Seite) fut une telle révélation que nous avons eu envie de voir les sept autres longs métrages de Fatih Akin. Et les entendre tant la musique qu'il y distille nous emporte, jusqu'au documentaire de 2005, Crossing the bridge - the sound of Istanbul, ou guidé par Alexander Hacke, le bassiste d'Einstürzende Neubauten, nous voyageons dans tous les styles qui se pratiquent à Istambul. De l'autre côté reste à mes yeux probablement le plus réussi de Fatih Akin qui filme chaque fois un drame de l'immigration, souvent avec beaucoup d'humour et de tendresse, comédies amères, tragédies pleines d'espoir, face au carcans que représentent les cultures des pays d'origine et d'accueil.

Cinéaste allemand d'origine turque, Fatih Akin met en scène ces aller et retours avec une aisance aussi grave que légère. Si l'intégration ne fait pas de doute, la manière d'y répondre, entre le moule et la déviance, y est représentée par les deux frères italiens de la romance Solino (2002), le couple improbable de l'éprouvant Head-On (Gegen die Wand) (2004), les amantes du plus politique De l'autre côté (Auf der anderen Seite) (2007), les frères grecs de la comédie Soul Kitchen (2009). Ses deux premiers films, L'engrenage (Kurz und schmerzlos) (1998) où sévit "l'amitié virile" de trois machos et la charmante comédie Julie en juillet (Im Juli) (2000), sont les moins intéressants. Il vaut mieux cela que le contraire ! Il est réconfortant de découvrir l'équipe d'excellents comédiens qui suit Akin depuis ses débuts et l'on appréciera la légèreté de sa direction dans un pays dont ce n'est pas la spécialité depuis l'extermination systématique de ses minorités ethniques. Preuve ici que les temps ont changé. Une nouvelle Allemagne se relève grâce à ses nouvelles hybridations quand la Turquie replonge dans la ségrégation.

01 novembre 2012, Jean-Jacques Birgé

Source : Médiapart

Le ministère délégué chargé des Marocains résidents à l’étranger vient de préciser qu’un peu plus de deux millions de MRE sont entrés au Maroc du 5 juin au 15 septembre. Ce nombre est en quasi-stagnation par rapport à 2011, avec 20 000 entrées en moins. Plus de la moitié des ressortissants (59%) a opté pour les voies maritime et terrestre avec une fréquence de plus en plus marquée pour le port Tanger Med qui a capté plus de la moitié des flux non aériens.

La France occupe toujours la première place avec 811 000 entrées, soit 2% de plus que l’année dernière. Elle est suivie de l’Espagne avec 370 000 visiteurs, puis de la Belgique et la Hollande qui enregistrent ensemble un recul de 2%. Durant la période considérée, 1,87 million de MRE sont retournés dans leurs pays d’accueil, soit un léger recul de 1% par rapport à 2011. Le solde des entrées/sorties s’établit ainsi à 190 000 MRE.

29/10/2012

Source : La Vie éco

Pour la septième année consécutive, le Canada accueillera le même nombre d'immigrants en 2013.

Entre 240 000 et 265 000 nouveaux arrivants seront admis au Canada l'an prochain, a annoncé mercredi le ministre fédéral de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney.

Ces données incluent le nombre d'immigrants accueillis au Québec. Selon les orientations retenues par le gouvernement du Québec pour la période 2012-2015, la province devrait admettre en 2013 entre 51 200 et 53 800 personnes immigrantes.

Le gouvernement fédéral prévoit ouvrir ses portes à un nombre moins élevé de candidats sélectionnés en vertu d'un programme fédéral pour travailleurs qualifiés. Il a plutôt préféré augmenter le nombre de personnes qui répondent aux critères de la Catégorie de l'expérience canadienne, un programme ciblant les travailleurs étrangers temporaires ou les étudiants étrangers ayant obtenu un diplôme au Canada.

Le ministre Kenney a affirmé que ce programme était appelé à prendre encore plus d'importante puisqu'il a été démontré, a-t-il soutenu, que les personnes se trouvant déjà au pays ont davantage de chances d'avoir du succès sur les plans économique et social.
Le Nouveau Parti démocratique s'inquiète que les politiques conservatrices favorisent davantage les «immigrants économiques», au détriment des familles et des réfugiés.

31 octobre 2012

Source : 98,5fm/La Presse Canadienne

Le président Barack Obama a déçu en ne tenant pas sa promesse de réforme migratoire, son concurrent républicain Mitt Romney prône une politique répressive envers les sans-papiers... Pour les Hispaniques aux Etats-Unis, l'immigration reste un sujet sensible de l'élection présidentielle.

A quelques jours du scrutin, les républicains récoltent ce qu'ils ont semé et Mitt Romney ne peut guère espérer dépasser les 20 % d'opinions favorables qu'il détient actuellement au sein des électeurs hispaniques, échaudés par les lois contre les sans-papiers votées par plusieurs Etats conservateurs.

Mais les 52 millions d'Hispaniques – dont 23 millions d'électeurs – sont également déçus par un président qui a échoué à présenter la vaste réforme migratoire qu'il avait promise en 2008. Même s'il a sorti de son chapeau, il y a quelques mois, un texte promettant de régulariser partiellement, et pour deux ans, certains étudiants sans papiers.

Dans un entretien au Des Moines Register, il a déclaré : "Si je devais obtenir un second mandat, l'une des principales raisons pour lesquelles je vais obtenir un second mandat, c'est parce que le candidat républicain et le Parti républicain se sont fortement aliéné le groupe démographique à la croissance la plus rapide dans ce pays, la communauté latino".

Barack Obama veut faire voter le Dream Act (Development, Relief, and Education for Alien Minors, "développement, secours et éducation pour les mineurs étrangers") un projet de loi en souffrance déposé au Sénat en août 2001 par les sénateurs Dick Durbin (Parti démocrate) et Orrin Hatch (Parti républicain). Ce projet de loi a été refusé une fois en décembre 2010.

Il prévoit d'accorder un carte de résident permanent (sous conditions) à certaines personnes entrées illégalement en tant que mineures aux Etats-Unis. Cela éviterait donc de renvoyer dans un pays des personnes qui n'y ont quasiment pas vécu. Il s'engage à réformer la loi sur l'immigration et à ne focaliser les politiques sécuritaires que sur ceux qui représentent un danger.

Mitt Romney veut favoriser l'immigration qualifiée, encadrer l'immigration saisonnière dans le domaine de l'agriculture notamment, assurer l'étanchéité des frontières et décourager l'immigration irrégulière et résoudre de manière "civilisée" la question de 11 milions d'illégaux présents sur le territoire américain.

01.11.2012

Source : Le Monde.fr avec AFP et Reuters

La pénurie de lieux de prière tend les relations entre communautés, et les fondamentalistes pourraient mettre sous leur coupe certains fidèles.

Vendredi dernier, c'est sur un papier journal détrempé étalé dans la rue, sous la pluie battante, qu'Ali a prié, comme des dizaines de milliers de musulmans. En ce jour de fête de l'Aïd, la mosquée du quartier Prospekt Mira, la plus grande de Moscou, était inaccessible à la majorité des fidèles, contraignant ce Tadjik de 24 ans à se rabattre sur une rue avoisinante - et nombre de Moscovites, agacés, à slalomer entre les fidèles pour rejoindre leur travail. Le tout sous le regard grognon d'une armada de policiers.

Employé sur l'un des nombreux chantiers de la capitale russe, Ali partage une chambre avec des amis à la périphérie de la ville. Lorsqu'il souhaite officiellement célébrer son culte, il se heurte au même problème: la pénurie de mosquées à Moscou, qui ne dispose que de quatre lieux de prière pour une population évaluée à environ 2 millions de musulmans. «Ce n'est pas assez, et là où j'habite il n'y en a aucune», soupire Ali.

Issus du Caucase russe ou d'Asie centrale

Au sein du Conseil des muftis de Russie, le diagnostic est identique et les remèdes préconisés, radicaux. «Pour éviter les tensions nationales et religieuses, il faut ouvrir une mosquée dans chacun des dix arrondissements de la capitale», explique son vice-président, Rouchan Khasrat Abbiassov.

Issus du Caucase russe ou d'Asie centrale, souvent employés illégaux sur les chantiers de construction, les musulmans de Moscou forment une communauté qui échappe pour l'essentiel aux statistiques. Faute de lieux de prière officiellement contrôlés, explique le Conseil des muftis, une partie de ces migrants musulmans pourrait tomber sous la coupe d'islamistes radicaux qui «s'occuperaient eux-mêmes de religion, sans que l'on sache qui sont les prédicateurs et où ils délivrent leurs sermons».

Dans les quartiers moscovites où sont implantées des mosquées, la cohabitation entre habitants et fidèles se révèle difficile. «Le vendredi, on a l'impression de ne pas être en Russie», se plaint un résident de Zamoskvoretchie.

Histoire de désengorger les lieux de culte, la mairie de Moscou souhaitait construire un centre humanitaire islamiste dans le quartier de Mitino (nord-ouest). Mais sous la pression des riverains en colère, elle a dû, fin septembre, renoncer à ce projet.

200 nouvelles églises

Aujourd'hui, le principal fonctionnaire de la ville, Sergueï Sobyanine, révise son discours: «Il n'y a pas lieu de construire des mosquées, car les deux tiers des fidèles ne résident pas dans la capitale.» Parallèlement, en coopération avec le patriarcat orthodoxe, la municipalité prévoit d'ériger 200 nouvelles églises, en plus des 645 basiliques existantes.

Loin de clore la polémique, le refus du chef de la ville traduit l'embarras du Kremlin, coincé entre nationalistes russes et islamistes radicaux. Le tribunal de Kaliningrad a récemment condamné à trois ans de colonie pénitentiaire un ressortissant de cette enclave qui avait tenté, en novembre 2011, de faire exploser une mosquée en construction, dont la population refusait l'érection.

Pour sa part, le clergé islamiste voit se confirmer ses craintes d'un débordement radical: à Kazan (Tatarstan), l'imam de la mosquée al-Ikhlas, non enregistrée auprès des autorités, a été inculpé le 18 octobre pour «activités extrémistes». Cet été, lui et ses supporteurs avaient organisé une manifestation de soutien aux musulmans emprisonnés, soupçonnés du meurtre, fin juillet, de l'imam modéré de cette république de l'est du pays.

Pour Nikolaï Shabourov, spécialiste de la religion, «si l'on ne règle pas le problème des mosquées, ces tensions risquent de s'aggraver».

30/10/2012, Pierre Avril

Source : Le Figaro

L'Italie a reçu depuis l'après-guerre près d'un demi-million de demandes d'asile avec un record en 2011, indique un rapport sur le phénomène migratoire dans la Péninsule élaboré par l'organisation humanitaire Caritas.

De 1950 à 1989, 188.000 demandes d'asile ont été introduites auprès des autorités italiennes et de 1990 (date de l'abolition de la réserve géographique qui était alors en vigueur) à 2011, ces demandes ont été de l'ordre de 326.000, relève le rapport publié mardi à Milan.

Les années 2008 et 2009 avaient déjà constitué une exception avec plus de 30.000 demandes chacune mais le record avait été atteint en 2011, avec 37.350 demandes, dont 30 pc ont été satisfaites, précise la même source.

Ces demandes émanaient majoritairement de citoyens d'Europe de l'est et d'Afrique.

Le système d'accueil italien reste cependant fragile face aux contraintes induites par toutes ces demandes, observe le rapport précisant qu'en 2011, au moins 7.431 personnes sont restées sur la liste d'attente du système pour demandeurs d'asile (SPRAR).
Des centres relevant des communes et des régions italiennes mais aussi de la protection civile disposent d'établissements d'accueil supplémentaires mais ce qui manque c'est un système unifié et stable basé sur la coordination entre toutes les structures existantes, estime le rapport.

Selon des sources officielles, un total de 62.692 migrants étrangers avaient débarqué en 2011 sur les côtes italiennes.

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) avait précisé, en juin dernier dans un rapport, que le record des demandes enregistré en Italie l'année dernière plaçait la Péninsule en cinquième position des pays de destination des demandeurs d'asile après l'Afrique du sud, les Etats-Unis, la France et l'Allemagne.

Le rapport du HCR avait dénombré en 2011 quelque 800.000 nouveaux réfugiés dans le monde, soit un record jamais atteint depuis l'an 2000.

"Nous avons assisté l'année dernière à une multiplication des crises de réfugiés, avec la Côte d'Ivoire, la Libye, puis le Yémen, la Syrie et enfin la Corne de l'Afrique", avait indiqué Antonio Guterres, Haut-commissaire aux réfugiés, lors de la présentation de ce rapport.

31 oct. 2012

Source : MAP

Les membres de la communauté marocaine vivant dans la grande région de Washington D.C font face à l'ouragan Sandy dans la solidarité et pensent à leurs compatriotes vivant à New York et dans l'Etat du New Jerzy, frappés de plein fouet par cette dépression "dévastatrice", qui a privé sept millions de foyers d'électricité et causé au moins 21 morts, dans sept Etats de la côte-est des Etats Unis.

Les gouverneurs des Etats de Virginie et du Maryland et le maire de Washington D.C avaient décrété, dès vendredi, l'état d'urgence afin de faire face à cet ouragan qualifié d'"épique" par les météorologues avec des vents violents ayant parfois atteint les 160 km/heure, des inondations et même des chutes de neige conséquentes, comme c'est le cas en Virginie de l'Ouest.

"Nous avons été attentifs à cette décision et nous nous sommes préparés en conséquence", a confié mardi à la MAP Hassan Samrhouni, président du Washington Moroccan American Club, qui a montré sa frustration de ne pas avoir été en mesure de contacter ses amis établis à New York et dans l'Etat de New Jerzy, deux régions qui ont essuyé la majeure partie des dégâts engendrés par l'ouragan Sandy.

Il a indiqué, dans ce cadre, que "les communications téléphoniques devenaient tout simplement impossibles, durant les derniers vingt-quatre heures, et nos amis et proches ont disparu des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter". Quelques-uns des Marocains résidant à New Jerzy "ont pu quitter, mardi, leurs foyers et se dirigent vers la Virginie pour pouvoir être hébergés par leurs amis en attendant des jours meilleurs".

Aboubaker Abissourour, un marocain travaillant à la Banque mondiale, n'est pas en mesure à l'heure actuelle de rejoindre sa famille en Virginie étant en mission au Maroc, à cause des annulations par milliers des vols vers les Etats Unis décidées par les compagnies aériennes, dont la Royal Air Maroc. Les aéroports de Reagan et de Dulles (banlieue de Washington) ont été fermés et les avions avaient été évacués vendredi afin de limiter au maximum les dégâts matériels.

"Je suis en contact avec ma famille par téléphone, nous n'avons rien à déplorer", a-t-il indiqué à la MAP, ajoutant que "par mesure de précaution ma famille a passé la nuit de lundi chez des amis qui vivent dans le comté de Manassass en Virginie. Ils sont de retour à la maison ce mardi", s'est-il réjoui, en indiquant qu'il ne pourra rejoindre les siens que le 2 novembre "si, toutefois, il n'y a pas un autre report".

L'ambassadeur du Maroc aux Etats Unis, Rachad Bouhlal, a précisé dans une déclaration similaire que l'ambassade "n'a reçu jusqu'à présent aucun appel de détresse émanant d'un ressortissant marocain", en soulignant que les services compétents "restent vigilants dans le cadre d'une approche de proximité et d'écoute de la communauté marocaine".

L'ouragan Sandy a fait au moins 21 morts et privé 7 millions de foyers d'électricité, rapportent mardi les médias américains, qui font état de la grande dévastation causée par cette dépression "épique" dans 13 Etats, de la Caroline à New York en passant par la capitale Washington.

30/10/2012, Fouad ARIF

Source : MAP

La justice allemande a souligné l'illégalité des contrôles de police selon la couleur de peau, en se prononçant en appel sur une plainte d'un étudiant allemand d'origine africaine, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

En première instance, le tribunal administratif de Coblence (ouest) avait donné tort à cet étudiant qui estimait avoir été discriminé lors d'un contrôle d'identité par deux policiers dans un train en décembre 2010.

L'un des deux policiers avait reconnu que le plaignant avait été contrôlé "à cause de la couleur de sa peau". Estimant ce critère illégal, le jeune homme avait saisi la justice.

Le tribunal administratif d'appel de Rhénanie-Palatinat (ouest) "a estimé lundi que ce contrôle était illégal et qu'il violait la loi interdisant la discrimination", a indiqué à l'AFP un porte-parole du tribunal qui avait rendu sa décision oralement lundi.

Le tribunal s'est prononcé à l'issue d'une confrontation entre les représentants du plaignant et des policiers. Les représentants des policiers "se sont excusés. Il s'agit d'une affaire classée", a déclaré le porte-parole du tribunal Hartmut Mí¼ller-Rentschler.

Cette décision a été saluée par des associations de défense des Droits de l'Homme. Amnesty International y a vu "un message important contre les discriminations lors des contrôles d'identité".

L'Institut allemand pour les droits de l'Homme (DIM) a appelé le gouvernement allemand à "s'assurer qu'il ne soit plus fait appel à cette pratique au sein de la police fédérale".

30 oct 2012

Source : (AFP

Le cycle électoral 2012 a vu resurgir un discours basé sur des préjugés racistes dont les musulmans ont été les premières victimes, analyse le cercle de réflexion Graines de France, dans un rapport publié mardi. Pour établir un bilan global des campagnes présidentielle et législative, les chercheurs de l'association spécialisée dans les quartiers populaires ont procédé à une analyse quotidienne de la presse écrite et audiovisuelle entre le 1er janvier 2011 et le 17 juin 2012. Il en ressort, selon leur rapport, une "ethnicisation des analyses portées par le monde politique et médiatique", "contribuant à développer un racisme du quotidien", s'appuyant notamment sur "la mise au pilori des étrangers".

Les musulmans ont été les principales victimes de ces discours, selon Graines de France. "Après avoir fait disparaître la figure du Nord-Africain, celle de l'immigré tend à être effacée par une troisième, les 'musulmans'". Sans surprise, les chercheurs soulignent le rôle du Front national dans ce phénomène. Malgré les efforts impulsés par Marine Le Pen pour faire apparaître le FN comme un parti "normal", "le parti revient à ses grilles traditionnelles centrées sur l'Autre, notamment l'étranger et l'immigré, cause de tous les maux". "Que ce soit à travers le thème des prières dans la rue, celui du halal ou la dénonciation des 'intégristes', on retrouve les vieux items qui pointent cependant davantage du doigt les populations issues des migrations venant des pays à majorité musulmane", détaille encore le rapport "Altérité, racisme et xénophobie dans les campagnes présidentielles et législatives de 2012"

"Le FN sort grand gagnant de ces échéances électorales"

En développant ces thème, "le FN est à sa place", analyse pour Sipa Réda Didi, délégué général de Graines de France, qui pointe d'autres responsables dans l'émergence de ces discours stigmatisants. Au premier rang desquels l'UMP, qui, "pour des raisons de stratégie électorale, a relayé des discours mettant à mal l'altérité", juge-t-il. "Sur les conseils du Patrick Buisson, issu de la droite maurassienne", la campagne 2012 de Sarkozy est marquée "par un indéniable glissement vers les thèmes, la rhétorique et les obsessions du parti d'extrême droite, qu'il s'agisse de l'identité nationale, de la lutte contre l'immigration, de la protection des frontières", relève le rapport. Or, la volonté affichée par le candidat UMP, pour justifier cette droitisation, de siphonner le FN, n'a pas fonctionné, insiste Graines de France: "Non seulement il n'a pas laminé Marine Le Pen mais celle-ci a presque doublé le score de son père en 2007".

Résultat, estime le collectif, "le FN sort grand gagnant de ces échéances électorales: après avoir perdu une importante partie de son électorat en 2007, il le regagne en même temps qu'il voit l'UMP converger vers lui par le choix de ses thèmes". De son côté, "la gauche n'a jamais tenté de dégoupiller ces analyses", détaille Réda Didi. "Le PS réagit mais n'impose plus de discours pédagogique pour déconstruire les analyses de l'extrême droite sur ces sujets". í€ cet égard, le rapport note une seule initiative du PS: "proposer la suppression du mot race dans la Constitution".

"Le problème, c'est que la victoire de François Hollande n'a pas effacé ces discours", insiste Réda Didi. "Les graines semées pendant la campagne demeurent". Et le rapport de conclure: "la victoire de la gauche et la défaite de la stratégie droitière ne doivent pas faire croire que la question du racisme et de la xénophobie est un enjeu du passé. L'agenda politique a été encore en grande partie impulsé par le FN sur ces thématiques".

30/10/2012

Source : AP

Les secouristes espagnols font face depuis deux semaines à un nouvel afflux d'immigrants clandestins africains qui tentent de franchir le détroit de Gibraltar dans des canots de fortune, et ont porté assistance depuis dimanche à 95 d'entre eux à bord de 16 embarcations.

La semaine dernière, au moins 16 clandestins étaient morts en tentant de gagner les côtes espagnoles depuis le Maroc.

Mardi matin, les secours en mer basés à Tarifa, à la pointe sud de l'Espagne, ont encore porté assistance à 29 clandestins à bord de cinq embarcations dans le détroit, ont annoncé ces services dans un communiqué.

Au total, les secouristes ont assisté 95 immigrants à bord de 16 embarcations depuis dimanche, ajoute le communiqué.

De telles opérations sont désormais quotidiennes: depuis le début du mois d'octobre, l'antenne de Tarifa de la Croix-Rouge espagnole, qui prend en charge les immigrants à leur arrivée sur la côte, est venue en aide à 325 d'entre eux, contre environ 500 au total sur les neuf premiers mois de l'année, a expliqué son responsable, Ismael Lobaton.

"Depuis la mi-octobre, nous assistons à une augmentation des arrivées. L'opération de secours est beaucoup plus importante. Nous avons beaucoup plus de travail", a-t-il ajouté, précisant que la quasi-totalité des immigrants qui tentaient ainsi leur chance étaient originaires d'Afrique subsaharienne, en particulier du Sénégal et de Gambie.

Les autorités espagnoles n'ont pas donné d'explication officielle.

En visite mardi à Ceuta, l'une des deux enclaves espagnoles à la pointe nord du Maroc, une représentante du gouvernement chargée de l'Immigration, Marina del Corral, a seulement estimé qu'il s'agissait "d'un afflux de fin d'été".

Parallèlement, des groupes de migrants venus d'Afrique noire ont tenté à plusieurs reprises depuis deux semaines de franchir la barrière grillagée qui fait office de frontière entre le Maroc et l'autre enclave espagnole de Melilla.

Après une accalmie de la pression migratoire ces dernières années, l'Espagne avait dû renforcer fin août son dispositif de sécurité à Melilla, en rehaussant notamment son grillage-frontière, pour empêcher des dizaines de clandestins d'entrer après le passage en force d'une soixantaine d'entre eux.

30 oct. 2012

Source : AFP

Le nombre des étrangers établis légalement en Italie a atteint 5.043.000 en 2011, soit 43.000 de plus qu'en 2010, selon un rapport sur l'immigration publié mardi à Milan (nord).

Le pourcentage des étrangers dans la population totale de la Péninsule (près de 60 millions) est passé ainsi de 7,5 à 8,2 pc, indique ce document élaboré par l'organisation humanitaire Caritas, précisant que la majorité de ces derniers proviennent de pays d'Europe (50,8 pc), suivis de ceux d'Afrique (22,1 pc), d'Asie (18,8 pc) et d'Amérique (8,3 pc).

Le classement par nationalité place en tête les ressortissants roumains (près d'un million), suivis des Marocains (506.000) et des Albanais (11.000).

Le rapport révèle aussi que l'Italie est le pays de l'Union Européenne qui accueille le plus de ressortissants Chinois, Philippins et Bangladeshis.
Il ressort également du même document que 63,4 pc des étrangers, soit la majorité, résident dans le nord de la Péninsule (dont le quart dans la seule région de Lombardie), 23,8 pc sont établis au centre et 12,8 au sud.

Les étrangers qui disposent d'un travail sont de l'ordre de 2,5 millions, soit le dixième du taux d'emploi global dans le pays, précise le rapport, faisant toutefois état d'une perte, en 2011, de près de 170.000 emplois contre 75.000 sur l'ensemble des Italiens.
D'après la même source, les travailleurs étrangers se concentrent surtout dans les échelles les plus basses du marché du travail. 83 à 90 pc parmi eux sont ouvriers contre un taux de 40 pc chez les Italiens.

S'agissant des étrangers travaillant dans le secteur de l'agriculture, (313.724 personnes), le document, qui se base sur une étude de l'organisation italienne des entreprises agricoles (Coldiretti), montre que le nombre des journées de travail passées dans les champs a subi, pour la première fois, un recul passant de 27.027.935 à 26.190.884. En dépit de cette baisse, la même source insiste sur l'importance que représente l'apport des étrangers pour l'agriculture italienne.

30 oct. 2012

Source : MAP

La section catalane de SOS Racisme a mis en garde, mardi, contre la hausse des cas d'agression et de discrimination à caractère raciste en Catalogne où, selon elle, le nombre d'incidents racistes a augmenté de 22 pc en 2011 par rapport à l'année précédente.
Le racisme "se renforce" dans cette région du nord-est de l'Espagne, notamment au sein de l'"espace social", a averti la directrice de la section catalane de SOS Racisme, Alba Cuevas, lors d'une cérémonie à l'occasion de la célébration, à Barcelone, du 20è anniversaire de la création du Service d'attention aux victimes du racisme et de la xénophobie (SAiD), relevant de cette ONG.
Pour sa part, la coordinatrice du SAiD, Alba Rodriguez, a mis l'accent sur la détérioration lors des "deux ou trois dernières années" de la cohabitation entre les différentes communautés, ce qui, a-t-elle dit, a provoqué plusieurs conflits qui "finissent aujourd'hui devant les tribunaux", alors qu'auparavant, ils étaient réglés grâce à la médiation de SOS Racisme.

Le nombre d'étrangers qui se sont vus refuser l'accès aux établissements de loisirs et de restauration dans cette région a enregistré une hausse de 20 pc en 2011, a ajouté la militante catalane, précisant que 90 nouveaux cas d'agression et de discrimination à caractère raciste ont été soumis au SAiD en 2011.

De son côté, le directeur général de l'Immigration de la Catalogne, Xavier Bosch, a notamment exprimé sa préoccupation à l'égard de la "montée" de l'extrême-droite dans certains pays d'Europe tels la France ou la Grèce, soulignant que la Catalogne est "une terre d'immigration".

30 oct. 2012

Source : MAP

La sociologue Nonna Mayer réagit à la publication d’un rapport sur l’altérité et le racisme dans les récentes campagnes électorales.

Directrice de recherche au CNRS, spécialiste des comportements politiques, des questions de racisme et d’antisémitisme, Nonna Mayer revient sur le rapport «Altérité, racisme et xénophobie dans les campagnes présidentielles et législatives de 2012», publié aujourd’hui par le cercle de réflexion Graines de France. Selon cette sociologue, ce document, qui met en avant une lecture de plus en plus ethnicisée de la société par la classe politique, vient rappeler la nécessité de «repenser le rapport à l’altérité», dans une France marquée par une montée des préjugés racistes et xénophobes.

Le rapport de Graines de France met clairement en avant une double évolution du discours politique : une mise en exergue de la diversité ethnique et une stigmatisation croissante de certaines populations. Sur quoi, selon vous, repose cette évolution de la grille de lecture de la société française ?

Cette évolution ne date pas de la campagne électorale de 2012. Dès ses premiers succès électoraux dans les années 80, le Front national stigmatise les immigrés, opposant aux vrais Français les «autres», différents par la couleur de peau, l’origine, la religion. En 1989 déjà, après «l’affaire des foulards» au collège de Creil, la candidate du FN Marie-France Stirbois fait campagne aux législatives partielles de Dreux sur le slogan «Non au tchador à l’école, non aux mosquées». Depuis longtemps, le FN a fait entrer cette grille de lecture «ethnique» dans le débat politique. Ce qui est nouveau, c’est la polarisation autour de l’islam et de ses pratiques. On peut dater le tournant, il remonte aux attentats du 11 septembre 2001, la percée de l’islamisme radical venant colorer négativement l’image de la religion musulmane et de ses fidèles, à travers toute l’Europe. L’autre élément nouveau, est la surenchère de la droite parlementaire, de Nicolas Sarkozy parlant de «musulman d’apparence» pour qualifier un des militaires abattus par Mohammed Merah, à son conseiller Henri Guaino estimant que la burka est un «problème de civilisation» et son ministre de l’Intérieur faisant du droit de vote des étrangers la porte ouverte au communautarisme, à la nourriture halal obligatoire dans les cantines et à la fin de la mixité dans les piscines. Comme si pour des raisons électorales la frontière entre UMP et FN était en train de tomber.

Cette ethnicisation relève-t-elle d’une seule stratégie politique de course aux voix du FN ?

Très largement oui, c’est une stratégie de droitisation, une manière de cadrer le débat autour de l’identité nationale, déjà mise en œuvre lors de la campagne de 2007, censée prendre des voix au Front national. Deux mois avant le scrutin le candidat Nicolas Sarkozy, à une émission télévisée rappelait à l’ordre les musulmans de France sur le thème «Quand on habite en France, on respecte ses règles : on n’est pas polygames, on ne pratique pas l’excision sur ses filles, on n’égorge pas le mouton dans son appartement». Et elle est réaffirmée avec force dès le discours de Grenoble, en juillet 2010, où le président de la République lie explicitement immigration et délinquance, stigmatise un groupe, les Roms, propose de déchoir de la nationalité française toute personne d’origine étrangère qui aurait porté atteinte à la vie d’un dépositaire de l’autorité publique, etc.

Electoralement, cette stratégie choisie par l’UMP a échoué. Or, cette ligne est maintenue dans la campagne interne actuelle. Comment l’expliquez-vous ?

Je dirais plutôt que cette stratégie est contestée au sein même de l’UMP, en pleine recomposition après sa défaite. Il n’y a pas de «ligne» unique, plutôt désaccord entre d’un côté les partisans d’une «droite décomplexée», derrière un Jean-François Copé stigmatisant le «racisme anti-Blancs» et des enfants musulmans qui voleraient des petits pains au chocolat pendant le ramadan, de l’autre des sensibilités plus modérées et humanistes derrière un François Fillon qui a toujours affirmé clairement son opposition au FN et à ses idées. Et pour l’instant, les sondages donnent plutôt le second gagnant.

Le rapport dénonce une gauche dans la réaction critique mais incapable de proposer un contre-modèle et une autre grille de lecture. Comment analysez-vous ce silence ?

La gauche arrive au pouvoir au milieu de la pire crise économique que la France ait connue depuis les années 30, elle doit prendre des mesures impopulaires, la cote du président et du Premier ministre est au plus bas, elle ne veut prendre aucun risque supplémentaire sur des sujets sensibles comme l’immigration, où la gauche est d’emblée suspectée de laxisme et de complaisance. Non seulement, si l’on en croit le rapport annuel de la CNCDH [Commission nationale consultative des droits de l’homme, ndlr] sur le racisme et la xénophobie, on observe depuis 2010 une remontée de l’intolérance dans l’opinion mais son propre électorat est divisé sur ces questions - sur le droit de vote des étrangers aux élections locales par exemple - comme le montrait un sondage récent pour la Fondation Jean Jaurès.

La gauche a-t-elle renoncé à être porte-parole de la lutte contre le racisme comme elle l’était dans les années 80 ? Et qui porte aujourd’hui cette parole ?

Je ne pense pas. La lutte contre le racisme au nom de valeurs égalitaires et universelles fait toujours partie des chromosomes de la gauche. Mais l’antiracisme ne suffit pas, il faut des actions concrètes pour lutter contre les discriminations et les mettre en œuvre, et pour faire vivre ensemble des communautés diverses, les mobiliser autour d’objectifs communs. Là ce sont les associations, sur le terrain, qui jouent le rôle décisif.

Face à la montée d’actes racistes ou antisémites en France, vous évoquez la «responsabilité» de la classe politique. Pouvez-vous expliquer ce qu’est cette responsabilité ?

Ce sont les propos des candidats et de leurs entourages, ceux des élites, repris par les médias, qui structurent et cadrent le débat politique, et tout particulièrement les discours des partis de gouvernement, ceux qui sont au pouvoir ou qui ont vocation à y être. Ils déterminent l’agenda, fournissent les argumentaires, ils donnent le ton. Au cours des deux dernières années, l’immigration y a tenu une place disproportionnée, et sous un jour essentiellement négatif. Les auteurs du rapport 2010 de la CNCDH disaient déjà le tort causé par «la succession de débats, de prises de parole politiques, de polémiques qui ont pour point commun d’interroger la place de l’étranger, du différent dans la société française actuelle», qui légitiment le repli xénophobe, alors que face à la crise il faudrait au contraire unir et rassembler.

La France a connu cette année de très graves violences antisémites (tueries de Toulouse) et des actes racistes contre des Maghrébins (fusillade d’Aigues-Mortes). Y a-t-il un lien selon vous entre ces violences et la violence verbale d’une partie de la classe politique ?

Dans le cas du couple d’Aigues-Mortes, fortement alcoolisé, tirant au fusil sur des jeunes d’origine maghrébine, on a un défoulement raciste criminel. Le discours ambiant anti-immigrés dans cette région, le Gard, ou le FN fait de très bons scores, a pu jouer un rôle facilitateur, en banalisant le racisme anti-Arabes. Mais il ne permet pas d’expliquer le passage à l’acte. Encore moins dans le cas de la tuerie de l’école juive de Toulouse, acte terroriste, prémédité, dont l’auteur revendique son appartenance à Al-Qaeda et s’est entraîné dans un camp jihadiste, qui agit au nom d’une idéologie de haine de l’Occident, des juifs et d’Israël.

Ce discours sur «l’autre» constitue-t-il une menace pour la cohésion sociale ?

Oui, bien sûr, le risque de tout discours «ethnocentrique» au sens où il dévalorise l’autre, sa culture, sa religion, ses manières de penser et de croire, et ne voit que sa différence, peut menacer la cohésion sociale. La politique, idéalement, ce serait au contraire l’art de faire vivre ensemble, de proposer un projet mobilisateur commun. D’où l’importance des associations, qui comme le souligne le sociologue Robert Putnam, au lieu de privilégier l’entresoi (bonding) établissent des passerelles (bridging) entre les communautés.

30/10/2012, Par ALICE GÉRAUD

Source : Libération.fr

Initiées par l'association Divers-City, les Diwan Awards sont présentés comme une occasion de « créer un mouvement de reconnaissance de l’apport de la communauté belgo-marocaine envers la Belgique », son pays d’adoption.

Diver-city invite les marocains de Belgique à voter dans l’une des six catégories, pour la personnalité la plus représentative et méritante (associations, sports, femme, personnalité, entreprise, art & culture). Le vote est clôturé le mercredi 31 octobre à minuit, exclusivement via le site dédié à cet événement : www.diwanawards.be. La cérémonie de remise des Diwa Awards est prévue quant le 2 décembre au Viage, une prestigieuse salle du centre de Bruxelles.

L’occasion de connaître les 3 nominés de chaque catégorie, désignés par un jury au terme du processus de vote en ligne, avant de découvrir les 6 lauréats au bout d’une soirée artistique haute en couleur. La désignation des candidats par les internautes est libre, seule condition « être actifs en Belgique et leur action avoir un lien étroit avec la communauté belgo-marocaine».

31/10/2012

Source : CCME

Près des deux tiers des cent trente cinq mille demandes de régularisation parvenues au ministère italien de l'Intérieur ont été introduites par des familles. Selon le ministre italien de la Coopération internationale et de l'Intégration, Andrea Riccardi, ces demandes ont résulté de l'opération organisée récemment à l'intention des étrangers travaillant au noir en Italie. Les MRE arrivent en deuxième position dans le classement des populations régularisées.

Selon les dernières statistiques établies par le ministère italien de l'Intérieur, le nombre des demandes de régularisation émanant de ressortissants marocains se sont élevés à plus de quinze mille. Ils arrivent ainsi en deuxième position après les Bangladeshis. Viennent ensuite les ressortissants de l'Ukraine, de l'Inde, du Pakistan et de l'Egypte.

Dans une déclaration à l’occasion d’un entretien avec un journaliste de la chaine radio Rai 1, le ministre a rendu hommage à ces familles pour leur « honnêteté et leur intégrité ».  Des familles qui ont préféré faire leurs requêtes de façon spontanée, et dont certains membres exercent des « activités sociales », notamment en tant qu’aides ménagers ou assistants à personnes âgées qui les employaient au noir.

Etalée par le gouvernement italien sur un mois, l’opération a été lancée le 15 septembre dernier, dans le cadre d’un décret de loi dédié au problème de l’immigration clandestine en Europe.

Le texte de loi en question accorde, notamment aux chefs d’entreprises qui en sentent le besoin, la possibilité de régulariser leurs employés travaillant à temps plein depuis au moins trois mois. Mais ceci en échange d’un paiement d'une amende forfaitaire de mille euros, en plus des arriérés des cotisations patronales non versées. Ce qui évite à ces patrons d’être poursuivis pour des délits d’aide à l’immigration clandestine.

Andrea Riccardi a cependant déploré la conduite des chefs d'entreprises opérant notamment dans le monde de l'agriculture où l'on retrouve, selon lui, « les véritables grandes situations d'illégalité ». Ces derniers ont, selon lui, ignoré  cette opération de régularisation. Le ministre a fait état d'instructions visant à « sévir durement » contre les récalcitrants.

Se conformant à une directive européenne datant de 2009, l'Italie avait adopté, le 6 juillet dernier, ce texte qui prévoit des sanctions sévères à l'encontre des patrons employant illégalement des étrangers en situation irrégulière et des mineurs de moins de 16 ans.

Ce texte, publié le 31 juillet au bulletin officiel, décrète notamment un durcissement des peines à l'encontre de toute personne employant des travailleurs au noir ainsi que des sanctions administratives pouvant atteindre cent cinquante mille euros, sans compter une amende correspondant au coût moyen de rapatriement de chaque employé en situation irrégulière. En contrepartie, il prévoit d'accorder une sorte d'amnistie aux travailleurs au noir entrés en Italie avant le 31 décembre 2011 qui viendraient à dénoncer leurs employeurs.

La dernière opération de régularisation en Italie remonte à 2009. Celle-ci n'avait cependant concerné que le personnel domestique et les assistants à domicile.

Selon les derniers chiffres, l’Italie compterait quelque cinq cent mille sans-papiers contre 3,6 millions d'immigrés légaux.

31/10/2012, Mehdi Harrizi

Source : Portail des Marocains du monde

Ce rapport de synthèse résume les principaux résultats des contributions nationales à l'étude du Réseau Européen des Migrations (REM) sur la politique des visas comme canal de migration, réalisées par les Points de Contact Nationaux du REM de 21 États membres.

L'objectif général de cette étude est d'analyser le lien possible entre la politique des visas et la gestion des migrations, en examinant les effets que la politique de visas produit sur la gestion des migrations tant sur la plan de la facilitation de la migration légale que sur celui de la prévention de la migration irrégulière. L'étude couvre la période 2004 à 2011 et incorpore des statistiques courant jusque fin 2010…Suite

La chute des naturalisations entre 2010 et 2012 résulte d'un "durcissement de l'appréciation des critères", opéré "en catimini" par le précédent gouvernement via des "instructions confidentielles adressées aux préfets", dénonce le député PS Patrick Mennucci dans un rapport concluant sa mission parlementaire sur l'immigration, l'intégration et l'accès à la nationalité française.

Déposé dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2013, ce rapport, qui doit être présenté mercredi 31 octobre à la presse, dresse "le bilan des politiques engagées en la matière ces dernières années" rappelle M. Mennucci sur son blog.

Il fait état d'une hausse massive du nombre de décisions négatives observée en 2011 et au premier semestre 2012. Leur nombre est passé de 36 281 en 2010 à 52 855 en 2011, soit une hausse de 45,6 %.

LE NOMBRE DE DOSSIERS REJETÉS EN HAUSSE DE 81,2 % AU DÉBUT DE 2012

Au premier semestre 2012, on comptait déjà 22 151 décisions défavorables. Ces décisions négatives résultent notamment d'une hausse des décisions d'ajournement (passées de 24 133 en 2010 à 38 790 en 2011, soit une augmentation de 60,7 %) et de rejet (de 3 773 à 6 836, soit une augmentation de 81,2 %). A l'inverse, le nombre de décisions d'irrecevabilité, prises lorsque les conditions légales ne sont pas réunies, a diminué, passant de 7 781 à 6 452.

"L'accès à la nationalité française a été, ces dernières années, entravé. Un durcissement de l'appréciation des critères de naturalisation a été opéré par le précédent gouvernement en catimini par le biais d'instructions ministérielles confidentielles adressées aux préfets", estime le rapport.

DES "FICHES BLANCHES" DURCISSANT LES CRITÈRES

Ces instructions ont été données, selon le rapport, sous la forme de "fiches d'aides à la décision" ou de "fiches pédagogiques", des "fiches blanches" sans en-tête ni signataire, durcissant l'appréciation des critères relatifs notamment à l'insertion professionnelle et aux infractions à la législation sur le séjour régulier remontant à plus de cinq ans.

"Les effets du durcissement de la doctrine ministérielle ont vraisemblablement été amplifiés par la déconcentration des procédures de naturalisation après un décret de juin 2010", estime le rapport. Depuis ce décret, les dossiers sont instruits par les préfectures, alors qu'ils étaient avant centralisés dans un bureau spécialisé près de Nantes.

Avec ce rapport, le député de Marseille dit vouloir rendre plus "transparente" et plus juste la démarche d'obtention de la nationalité, rapporte Leprogres.fr. "Les différences d'appréciation entre les préfectures sont très importantes. Aujourd'hui, si vous êtes malin, il faut se présenter dans le Jura pour avoir le plus de chances de devenir français. Les critères d'examen sont plutôt flous. Les deux documents envoyés en avril et juin 2011 par les services de l'ancien ministre de l'intérieur, Claude Guéant, ne sont pas des exemples dont peut être fière la République", dénonce Patrick Mennucci sur le site Internet du quotidien régional, qui liste plusieurs préconisations du rapport.

Parmi elles, celles de ne plus pénaliser, lors de sa demande de naturalisation, un étranger qui a été pendant un temps en situation irrégulière ou la mise en place d'un réexamen systématique des dossiers refusés par une préfecture.

Quatre mois après l'avoir annoncé, le ministre de l'intérieur Manuel Valls a publié, jeudi 18 octobre, une circulaire pour rouvrir plus largement l'accès à la nationalité française. Une seconde circulaire, attendue début 2013, pourrait prendre en compte les conclusions du rapport de M. Mennucci. 

31.10.2012

Source : Le Monde.fr

Un sondage interne du gouvernement fédéral suggère qu’il y a eu un certain durcissement des Canadiens face à l’immigration.

Le nombre de répondants qui ont dit croire que l’immigration a un effet positif sur l’économie a chuté de 10 points de pourcentage par rapport à 2010, selon une analyse du nouveau sondage réalisé en 2012 par Citoyenneté et Immigration Canada.

Ces résultats sont rendus publics alors que le ministre fédéral de l’Immigration, Jason Kenney, s’apprête à dévoiler les cibles gouvernementales en ce qui a trait au nombre d’immigrants que le Canada accueillera l’an prochain.

Les cibles ont été fixées après le sondage, mais le gouvernement effectue ce type d’étude depuis 16 ans afin de cerner les sentiments de la population canadienne face à l’immigration.

Le sondage de 2012 a été réalisé auprès de 2700 personnes au cours de deux séances s’étant tenues en février.

L’enquête a notamment permis de découvrir que pour une majorité de Canadiens, le niveau d’immigration est raisonnable. Ils étaient cependant moins nombreux à l’affirmer lorsque le nombre d’immigrants accueillis annuellement au Canada leur était dévoilé.

30/10/2012

Source : La Presse Canadienne

La tension monte au niveau des frontières terrestres et maritimes entre le Maroc et l'Espagne. Lessecoursmaritimesespagnols ne savent plus où donner de la tête, tellement les tentatives de traversée à bord d'embarcations de fortune se sont multipliées durant les derniers jours.

La France et l'Allemagne ont inauguré mardi à Pékin un centre commun de visas, destiné à faciliter et à accélérer les procédures d'autorisation d'entrée dans l'espace Schengen, où la concurrence se durcit pour attirer les touristes chinois, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Il y a eu 1.100.000 visiteurs chinois en France l'année dernière, nous en attendons plus cette année", a déclaré à l'AFP Sylvie Bermann, ambassadeur de France à Pékin. "On se donne les moyens pour accélérer les procédures".

L'Allemagne a de son côté délivré 207.000 visas en 2010 à des Chinois de Chine continentale, puis 234.000 en 2011 et déjà 212.000 de janvier à septembre 2012, a indiqué Margret Uebber, chef de la section consulaire de la chancellerie allemande.

Rencontrant des difficultés à faire face à l'inflation des demandes, les autorités françaises et allemandes ont donc extériorisé les procédures, en les confiant à TLScontact, une société spécialisée dans le traitement des demandes de visa.

"Le visa est devenu un marché", a expliqué sous couvert de l'anonymat un diplomate occidental. "Les Italiens font un forcing en se fixant comme objectif de passer devant les Français", tandis que les Suisses, qui ont adhéré à Schengen en 2008, "taillent des croupières" à leurs voisins, selon lui.

Le Chinois, client "chouchou" du monde du luxe, est très dépensier lorsqu'il voyage, souvent en groupe et avec plusieurs pays dans sa boucle touristique.

Le choix de la destination d'entrée dans l'espace Schengen signifie des retombées juteuses pour le pays concerné: la compagnie aérienne nationale (par exemple Air France pour la France) est souvent préférée. La capitale d'arrivée est également celle où le touriste fait ses achats au moment de repartir, pour un montant estimé en moyenne à 1.500 euros pour un Chinois.

30 oct 2012

Source : AFP

Plus de 60 pc des 135.000 demandes de régularisation parvenues au ministère italien de l'Intérieur, au terme de l'opération organisée récemment à l'intention des étrangers travaillant au noir, ont été introduites par des familles, a affirmé le ministre italien de la Coopération internationale et de l'Intégration, Andrea Riccardi.

Dans une déclaration à la chaine radio "Rai 1", le ministre a rendu hommage à ces familles pour l'"honnêteté" dont elles ont fait montre en demandant la régularisation notamment des aides ménagers ou assistants à personnes âgées qu'elles employaient au noir.

Il a également salué l'implication responsable des familles dans cette opération d'un mois, lancée le 15 septembre dernier, et leur adhésion aux conditions édictées par le décret-loi en vertu duquel elle a été organisée.

Ce décret-loi accorde notamment aux patrons la possibilité de régulariser leurs employés travaillant à temps plein depuis au moins trois mois en échange du paiement d'une amende forfaitaire de 1000 euros plus les arriérés des cotisations patronales non versées, sans aucune poursuite.

Riccardi a déploré, cependant, la conduite des chefs d'entreprises opérant notamment dans le monde de l'agriculture où l'on retrouve, selon lui, "les véritables grandes situations d'illégalité".

Ces derniers sont restés en dehors de cette opération de régularisation, a-t-il regretté, en faisant état d'instructions en vue de "sévir durement" contre les récalcitrants.

Se conformant à une directive européenne datant de 2009, l'Italie avait adopté, le 6 juillet dernier, ce texte qui prévoit des sanctions sévères à l'encontre des patrons employant illégalement des étrangers en situation irrégulière et des mineurs de moins de 16 ans.

Ce texte, publié le 31 juillet au bulletin officiel, décrète notamment un durcissement des peines à l'encontre de toute personne employant des travailleurs au noir ainsi que des sanctions administratives pouvant atteindre 150.000 euros, sans compter une amende correspondant au coût moyen de rapatriement de chaque employé en situation irrégulière.

En contrepartie, il prévoit d'accorder une sorte d'amnistie aux travailleurs au noir entrés en Italie avant le 31 décembre 2011 qui viendraient à dénoncer leurs employeurs.

Selon les dernières statistiques établies par le ministère italien de l'Intérieur, les demandes de régularisation émanant de ressortissants marocains ont été de 15.170. Ils arrivent ainsi en deuxième position après les Bangladeshis (15.219 demandes).

Viennent ensuite les ressortissants de l'Ukraine (12.914), de l'Inde (12.836), du Pakistan (10.985) et de l'Egypte (10.413).

La dernière opération de régularisation en Italie remonte à 2009. Celle-ci n'avait cependant concerné que le personnel domestique et les assistants à domicile.

Selon l'Institut italien des statistiques, la Péninsule compterait quelque 500.000 sans-papiers contre 3,6 millions d'immigrés légaux.

29 oct. 2012

Source : MAPa

La sécurité et gestion des flux migratoires au programme du colloque.

Un colloque international sous le thème "Maroc-Union Européenne: une convergence institutionnelle pour la réussite du statut avancé", sera organisé les 12 et 13 novembre à Fès.

Initiée par l'Université Sidi Mohammed Ben Abdellah et le Parlement Européen, cette rencontre réunira une pléiade d'experts, chercheurs universitaires, entrepreneurs et acteurs socio-économiques des deux côtés de la Méditerranée.

Initié en partenariat avec la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, l'Association des Economistes Marocains et l'Association Savoir et Développement, le colloque tend à offrir un cadre de réflexion et un débat pour promouvoir le statut avancé auquel le Maroc a accédé en 2008.

Le programme de ce colloque s'articulera autour de trois axes majeurs, à savoir la convergence politique et sociale, la convergence réglementaire et la convergence économique et financière.

Les thématiques du colloque porteront, entre autres, sur les droits de l'Homme, la sécurité et gestion des flux migratoires, la propriété intellectuelle, LA liberté des prix et de la concurrence, la fiscalité, les finances publiques et discipline budgétaire, la gouvernance et responsabilité sociale des entreprises et le système bancaire et financier.

29 oct. 2012

Source : MAP

Le festival du cinéma méditerranéen de Rome "Medfilm", qui vient de baisser le rideau sur sa 18ème édition, a décerné une "Mention spéciale" au film marocain "Boiling Dreams" (rêves ardents) du réalisateur marocain Hakim Belabbes.
Ce film-fiction, qui traite de la problématique de l'immigration clandestine, figurait parmi les dix productions sélectionnées pour le Prix "Amore e Psiche" (Amour et psyché) du meilleur film qui a été remporté par le long métrage "Parade" du réalisateur serbe Srdjan Dragojevic.

Le film "Boiling Dreams" avait déjà été primé cette année de la Mention spéciale pour l'image et le son au festival du cinéma d'auteur de Rabat et en 2011, du prix du meilleur scénario et de la meilleure image du Festival International du Film de Dubaï.

Le Festival, qui n'a clos ses projections que dimanche, a décerné également le Prix "Open Eyes" du film documentaire ex-aequo à deux productions : "Soldier/Citizen" de l'israélienne Silvina Landsmann et "Les invisibles" du français Sébastien Lifshitz. Onze films-documentaires concouraient pour ce Prix.

S'agissant du Prix "Methexis" récompensant le meilleur court métrage, le jury a porté son choix sur "Alto Sauce" de l'espagnol Fernando Pomares. 18 autres courts-métrages étaient en lice pour ce Prix.

L'actrice algérienne Adila Bendimerad a récolté, pour sa part, la reconnaissance du jury pour son "expression artistique" dans le film "Le repenti" de Merzak Allouache.

La 18ème édition du Medfilm, dont la Slovénie était l'invitée d'honneur, a été marquée, par ailleurs, par l'attribution du Prix pour l'ensemble de la carrière au réalisateur serbe Damjan Kozole.

Le Prix Koinè 2012, récompensant une personnalité qui a contribué à la promotion et au développement du cinéma méditerranéen, est revenu, quant à lui, au producteur italien Carlo Freccero, président de la société "Raisat" et ancien directeur de la chaine de télévision "Rai 2".

Au total 86 films, entre longs métrages, documentaires, et courts métrages étaient programmés dans le cadre du festival Medfilm ouvert, le 20 octobre dernier, sous le signe "Connaitre et apprendre à apprécier l'autre à travers le cinéma".

Des focus sur le 7ème art dans plusieurs pays méditerranéens, dont un consacré au cinéma arabe, figuraient également au programme du festival de même que des rencontres professionnelles sur le cinéma euro-méditerranéen.

Le Medfilm de Rome, présidé par l'italienne Ginella Vocca, se tient chaque année avec le soutien notamment de l'ambassade du Maroc en Italie et l'appui du Centre cinématographique marocain.

29 oct. 2012

Source : MAP

Le pape a défendu lundi "le droit de ne pas émigrer" comme un droit fondamental, dès lors que le projet d'émigration d'une personne ne répond pas à l'espérance d'une vie meilleure, invitant les gouvernements à faire en sorte que leurs populations restent dans leur pays.

"Avant même le droit d'émigrer, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c'est-à-dire d'être en condition de demeurer sur sa propre terre", souligne Benoît XVI dans son message en préparation de la Journée mondiale des migrants et des réfugiés, qui sera célébrée en janvier.

Certes, le pape rappelle que "le droit de la personne à émigrer est inscrit au nombre des droits humains fondamentaux" mais il met en avant l'importance de tenir "sous contrôle les facteurs qui poussent à l'émigration".

Au lieu d'une "pérégrination animée par la confiance, par la foi et par l'espérance", "de nombreuses migrations sont la conséquence d'une précarité économique, d'un manque de biens essentiels, de catastrophes naturelles, de guerres et de désordres sociaux".

"Migrer devient alors un calvaire pour survivre, où des hommes et des femmes apparaissent davantage comme des victimes que comme des acteurs et des responsables de leur aventure migratoire", observe le pape.

Il dénonce les conséquences de telles situations pour certains: "beaucoup vivent dans des conditions de marginalité et, parfois, d'exploitation et de privation de leurs droits humains fondamentaux, ou encore adoptent des comportements nuisibles à la société au sein de laquelle ils vivent".

Dans ses voyages, du Liban au Mexique et à l'Afrique, le pape évoque la question de l'émigration, en la déplorant parce qu'elle déstructure les familles et affaiblit le tissu social. C'est ainsi qu'il a lancé mi-septembre au Liban un appel aux chrétiens du Moyen Orient à rester en dépit des conflits et des difficultés économiques.

29 oct 2012

Source : AFP

Le Maroc sera représenté à la 4ème édition du Festival du film arabe de Berlin, prévu du 5 au 11 novembre, par deux longs métrages, à savoir "Les hommes libres" d'Ismail Ferroukhi et "Andalousie mon amour" de Mohamed Nadif.
"Les hommes libres" revient sur la protection qu'a offerte la Grande Mosquée de Paris à des juifs pendant la seconde guerre mondiale, alors que "Andalousie mon amour" traite du thème de l'immigration clandestine, à travers l'histoire de deux jeunes étudiants casablancais qui rêvent de rejoindre l'autre rive pour échapper à leur condition difficile.

Cette 4ème édition, qui s'ouvrira par la projection du documentaire "Fidaï" du réalisateur franco-algérien Damien Ounouri, mettra en compétition une quarantaine de longs métrages et de documentaires en provenance notamment d'Irak, d'Egypte, de Palestine, de Jordanie et du Liban, et rendra hommage à plusieurs figures du cinéma arabe.

Le Festival du film arabe de Berlin est organisé depuis 2009 par l'Association des amis du film arabe qui oeuvre à la création d'une plateforme de production cinématographique arabe en Allemagne, dans l'objectif de changer la perception de la société allemande vis-à-vis du monde arabe.

29 oct. 2012

Source : MAP

Dans un camp boueux de l'ouest birman, Rahima laisse éclater son désespoir: "Nous sommes presque déjà morts. Je veux partir dans un autre pays!". Comme elle, des milliers de Rohingyas, musulmans apatrides déplacés par les violences communautaires, ne rêvent plus que d'exil.

"Je n'ai pas assez à manger", poursuit cette femme de 55 ans, dont le mari et le fils de 25 ans ont été tués lors des violences entre musulmans et bouddhistes en juin. "Combien de temps pouvons-nous continuer à vivre ici?".

Ici, c'est le camp de déplacés de Say Thamagyi: des alignements de tentes de toile blanche, d'abris en bambou ou de simples bâches tendues, où survivent près de 10.000 Rohingyas.

Plusieurs dizaines de milliers d'autres ont fui les violences meurtrières de juin entre musulmans et bouddhistes de l'ethnie rakhine. Ils vivent dans des conditions déplorables juste à l'extérieur de Sittwe, capitale de l'Etat Rakhine.

A seulement quelques kilomètres du centre-ville, l'accès à Say Thamagyi est difficile, à travers des rizières inondées par les dernières pluies de mousson.

L'AFP a visité ce camp juste avant que de nouveaux affrontements fin octobre ne fassent des milliers d'autres sans-abri. A l'époque déjà, les déplacés manquaient de tout, nourriture, médicaments, sanitaires.

"C'est un calvaire dans les camps. Quand nous sommes arrivés ici, nous avions dû tout abandonner", raconte Mohammed Ismail, les larmes aux yeux. Mais le jeune homme de 32 ans au petit bouc noir a surtout perdu espoir.

"Dès que la saison des pluies se termine, nous partirons", promet-il, au diapason d'une grande partie de sa communauté. Un dernier recours qui fait craindre à l'ONU et aux ONG des départs massifs de "boat people" dans les prochains mois.

"Il est probable que nous assistions à une augmentation massive du nombre de Rohingyas qui prendront la mer cette année", prédit ainsi Matthew Smith, de Human Rights Watch. Un voyage périlleux qui témoigne du "niveau de désespoir de cette population".
Les 800.000 Rohingyas confinés dans l'Etat Rakhine, apatrides, sont considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées de la planète, victimes depuis des décennies de restriction de déplacements, d'accès limité à la santé et à l'éducation, de confiscation de terre et de travail forcé.

Cette situation a poussé par le passé nombre d'entre eux à s'exiler.

Deux vagues d'environ 250.000 réfugiés chacune étaient arrivées ainsi au Bangladesh en 1978 et en 1991-92, suivies de rapatriements. Mais le pays, qui estime accueillir 300.000 Rohingyas sur son sol, ne veut plus de ces réfugiés.

Alors la Malaisie est devenue leur nouvel eldorado.

Entre l'automne 2011 et mai 2012, 7.000 à 8.000 Rohingyas ont quitté l'Etat Rakhine ou le Bangladesh en bateau pour tenter de rejoindre ce pays où vivent déjà officiellement plus de 20.000 d'entre eux, explique Chris Lewa, directrice de l'ONG The Arakan Project, précisant que ce chiffre est le plus important depuis qu'elle suit ces mouvements migratoires depuis 5 ans.

Et cette saison, signe d'un désespoir accru, la migration a commencé avant la fin de la mousson.

Nur Islam, 23 ans, a ainsi quitté Sittwe il y a quelques semaines. "J'étais sur le bateau pendant quinze jours, sans nourriture (...). J'ai cru que j'allais mourir", raconte-t-il à l'AFP à Kuala Lumpur.

"A cause du danger, je suis simplement parti (...). Je ne retournerai jamais là-bas", promet-il, espérant pouvoir faire venir ses parents dont il est sans nouvelles.

Mais les Rohingyas, qui sont des centaines de milliers éparpillés dans le monde, ne sont bienvenus nulle part.

Les nouveaux exilés, plus nombreux, risquent de se frotter à un accueil encore moins chaleureux, même dans des pays musulmans qui ont pris leur défense ces derniers mois.

"La Malaisie et l'OIC (Organisation de la Conférence islamique, ndlr) seront peut-être bienveillants pour les premiers milliers, mais les gouvernements et les habitants vont très vite se lasser et avoir peur de cet exode massif", prévient ainsi Sarnata Reynolds, de Refugee International.

Une perspective qui ne décourage pas les Rohingyas de Birmanie.

"Il n'y a rien à faire ici. Alors c'est naturel d'essayer de trouver mieux", constate Kyaw Hla Aung, un des leaders de la communauté à Sittwe.

Mais pour cet avocat à la retraite, partir est également un déchirement. "Comment pouvons-nous abandonner les mosquées en ville? Comment abandonner notre terre?".

30 oct 2012

Source : AFP

Ils étaient 200 000 en 1980. Aujourd’hui, les Etats-Unis comptent 1,5 million d’immigrés africains. Ils ne représentent certes que 4% de la population immigrée totale au pays de l’Oncle Sam, mais c’est néanmoins la population immigrée qui augmente le plus. La moitié des Africains résidant actuellement aux Etats-Unis ont en effet posé leurs valises après le passage à l’an 2000.

Les principaux pays d’origine sont le Nigeria, l’Ethiopie, l’Egypte, le Ghana et le Kenya, devant le Burundi, l’Erythrée et la Sierra Leone. Ils privilégient New York, la Californie, le Texas et le Maryland, on les retrouve aussi au New Jersey, en Géorgie, au Massachussetts, en Virginie et au Minnesota.

De nombreuses stars africaines ont élu domicile aux Etats-Unis : le chanteur camerounais Akon, la Béninoise Angélique Kidjo, (elle avait chanté pour Barack Obama lors de sa prestation de serment) et le romancier Alain Mabanckou, lauréat du Prix Renaudot en 2006.

Selon une étude du Migration Policy Institute, un think tank basé à Washington, parmi les immigrés africains qui ont acquis un statut légal en 2010, la moitié est venue aux Etats-Unis pour des raisons familiales, un cinquième est réfugié ou demandeur d’asile, 5% ont été mutés ou avaient des promesses d’embauche avant leur arrivée. Enfin un quart a bénéficié du programme Visa Diversity Program : une loterie dont les gagnants ne sont pas choisis tout à fait au hasard puisque le programme vise à accorder un statut légal, la fameuse Green Card, à des ressortissants issus de pays faiblement représentés aux Etats-Unis. Il faut aussi compter les clandestins, et ceux, ils sont nombreux, dont la situation a été régularisée grâce à un mariage blanc, également appelé « green card wedding ».

Les Africains sont les plus pauvres des immigrés aux Etats-Unis

Les Africains se distinguent aussi des autres immigrés car ils sont les plus diplômés. En 2009, 40% des Africains âgés de 25 ans et plus avaient un diplôme équivalent à Bac+2, contre 26% pour les autres groupes d’immigrés, et 28% pour les Afro-Américains. Leurs diplômes en revanche ont peu d’impact sur leurs fiches de paie, au contraire, puisque les immigrés africains sont les moins bien payés.

L’écart de salaire entre les Afro-Américains et les Blancs non hispaniques américains s’élève à 19%, il est de 40% avec les immigrés africains. Un cinquième vit en deçà du seuil de pauvreté, contre 17% pour les immigrés des autres continents et 13% pour les Afro-Américains. Les plus pauvres sont les Guinéens, les Soudanais et les Somaliens.

Des études démontrent que les disparités sont liées aux problèmes posés par la langue et l’accent américain. L’écart des salaires est également lié à la faible reconnaissance de leurs diplômes aux Etats-Unis. Enfin, selon les chercheurs, il est indéniable que les difficultés des immigrés africains sur le marché du travail américain sont liées à la couleur de leur peau.

Les Africains aux Etats-Unis en chiffres

- Les hommes sont majoritaires. 40% des Africains âgés de plus de 25 ans ont un bachelor et plus, contre 28% pour les Afro-Américains et 26% chez les immigrés

Ils sont mieux qualifiés que les Afro-Américains, mais ils ont plus de difficultés sur le marché du travail, et ils sont plus exposés à la pauvreté que les Afro-Américains et les autres immigrés.

Environ un tiers travaille dans les secteurs des services de la construction et des transports, 18% dans les services, 14% dans la santé, 13% dans l’administration, 9% dans les ventes, 9% dans le management/finance

- Raisons des difficultés : accent, diplômes non reconnus, couleur de la peau

- Un cinquième en deçà du seuil de pauvreté, contre 13,6% pour les Afro-Américains et 17,3 pour les immigrés

- 3,5 millions disent appartenir à la diaspora

- 28% des réfugiés aux US viennent d’Afrique : 40% viennent de Somalie, 16% du Liberia, 12% du Soudan, 7% d’Ethiopie, 6% du Burundi, 5% de RDC, 4% d’Erythrée et 4% de Sierra Leone

- La moitié des migrants qui ont reçu une green card à travers le dievrsity porgram sont Africains

- Les Africains gagnent 34% moins que les Blancs

- L’écart est plus faible pour les femmes africaines

29/10/2012, Nicolas Champeaux

Source : RFI

Pour clôturer ce mois intense de programmation DABA aux Halles (Bruxelles), invitation à la chorégraphe Bouchra Ouizguen et à l’écrivain Abdellah Taïa pour une création work in progress, ainsi qu’une Conversation avec auteur absent (Taïa/Choukri). Et, last but not least, une soirée musicale femmes rebelles pour finir en fête et musiques…Suite

En 2011, les marocains aux Pays-Bas ont contractés  plus de 4300 mariages dont 3640 mariages entre deux personnes d’origine marocaine et 720 mariages dont l’un des partenaires est étranger. 340 marocains ont choisis de se lier avec un néerlandais d’origine et 380 avec une personne portant une autre nationalité. Pour fonder une famille 83% des marocains aux Pays-Bas se marient avec des marocains, et 17% avec des étrangers…Suite

Ils sont jeunes, souvent hispaniques, ont grandi aux Etats-Unis mais sont sans-papiers. Ils se surnomment les «Dreamers», du nom d’un projet de loi qui les protégerait de l’expulsion.

Jorge et Francis Tume ont beau fouiller dans leur mémoire, ils ne retrouvent pas un seul souvenir du Pérou. Leur pays d’origine. «Chez nous, c’est ici», s’excusent-ils presque. Ici, Miami, où ils sont arrivés tout petits avec leurs parents et sont, depuis lors, en situation illégale. «Si on retournait au Pérou, on serait comme des migrants», disent les deux frères qui, à 21 et 19 ans, se considèrent comme de jeunes Américains.

Un samedi d’octobre tropical. Encore une journée que les frères Tume passent avec leurs amis dans la grande salle sans fenêtre de l’Immigration Clinic. La «clinique migratoire» ne désemplit pas depuis deux mois : lors de ces réunions, organisées par la faculté de droit de la Florida International University, des dizaines de jeunes, pour la plupart hispaniques, partagent leur histoire et reçoivent l’aide d’avocats pour remplir les demandes de permis de travail.

Une porte s’est ouverte pour eux : le 15 juin, ils ont pleuré de joie lorsque le président Obama a adopté un décret baptisé Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals, «action différée pour les enfants immigrants»), qui suspend les expulsions de tous les sans-papiers de moins de 31 ans arrivés aux Etats-Unis avant leurs 16 ans, scolarisés ou détenteurs d’un diplôme de high school (lycée). Soit près de 1,7 million de jeunes qui ont droit à un permis de travail de deux ans. 1,7 million de vies qui peuvent changer. «Longtemps, j’ai eu peur de dire que j’étais sans-papiers, peur d’être expulsée. Je pensais que rien ne serait possible pour moi», confie Frida Ulloa. «Malgré tout, ce pays m’a offert une opportunité», estime cette étudiante péruvienne en relations internationales. Comme Frida, Vanessa Nuñez, arrivée à 14 ans du Venezuela, sait où est son avenir : «C’est ici que j’ai vécu les moments importants et que je me suis construite. Je veux rester.» En plus du spectre des expulsions - en nette augmentation sous l’administration d’Obama, elles s’élèvent à plus d’un million depuis 2009 -, le quotidien de ces jeunes est un parcours d’obstacles.

«J’ai toujours été conscient de ce handicap de départ»

A Miami, qui brasse toutes les communautés hispaniques, les enfants sans papiers ne se sentent pas différents des autres petits Latinos et découvrent parfois leur statut très tard. Quand les portes se ferment de manière récurrente. L’université, si elle les accepte, coûte trois fois plus cher. Les sans-papiers n’ont pas accès aux bourses, ni aux emplois décents et n’ont pas droit au permis de conduire.

Ces jeunes sont surnommés les Dreamers (rêveurs), parce qu’ils défendent l’approbation du Dream Act (pour Development, Relief and Education for Alien Minors, soit «développement, secours et éducation pour les étrangers mineurs»), une initiative législative bipartite débattue au Congrès depuis 2001, qui vise à offrir la résidence permanente aux sans-papiers arrivés pendant l’enfance et détenteure d’un diplôme du secondaire ou enrôlés dans l’armée.

En 2010, le texte a été adopté à la Chambre des représentants avant de trébucher au Sénat. Le Dream Act manqué, le décret présidentiel tente de rattraper le coup. D’après les détracteurs du Président, la mesure est aussi destinée à faire oublier à l’électorat hispanique la promesse non tenue par Barack Obama d’une réforme migratoire réelle pour les 12 millions de sans-papiers que compte le pays. «Pour les parents de ces jeunes, qui ont vu leur entourage décimé par les expulsions, le fait qu’on donne à leur enfant la possibilité de rester ici et de travailler, ce n’est pas une petite consolation, c’est énorme», rétorque Luis Gutiérrez, représentant de l’Illinois au Congrès. En visite à l’Immigration Clinic, l’élu démocrate est venu convaincre les Dreamers de Miami qu’il s’agit d’un premier pas vers un meilleur statut. Car beaucoup de jeunes n’osent pas déposer leur demande. «Avec l’élection, ils ont peur que si les républicains gagnent, la mesure ne soit supprimée», commente Juan Carlos Gómez, directeur de l’Immigration Clinic.

D’autres échouent à présenter les documents nécessaires. «Imaginez que vous devez apporter des preuves de ce que vous avez fait les dernières années alors que vous avez passé toute votre vie à vous cacher», remarque Carlos Roa, un étudiant en architecture. Les Dreamers, pour obtenir le précieux sésame, doivent démontrer leur présence constante sur le territoire les cinq dernières années. Les registres des écoles et universités constituent souvent les seules preuves acceptées. Des endroits qu’ils ont fréquentés avec assiduité, misant tout sur leur éducation. C’est ce qu’a vécu Carlos Roa : «Le fait de ne pas avoir de papiers a développé en moi ce zèle à me dépasser sur tous les plans, cette faim d’éducation notamment, parce que j’ai toujours été conscient de ce handicap de départ, ce petit bout de papier qui m’empêche de réussir pleinement.»

«Nous avons croisé le Ku Klux Klan»

Gaby Pacheco, arrivée il y a vingt ans d’Equateur, a mis un point d’honneur à prouver qu’elle méritait la meilleure éducation. «Quand j’ai su, à 13 ans, que je ne pourrais peut-être pas aller à l’université, j’ai décidé de passer tout mon temps à l’école : je voulais tout apprendre, comme si ça allait s’arrêter après», raconte cette brillante étudiante.

En 2010, las de voir les réformes migratoires s’embourber dans la mesquinerie politicienne, Gaby, Carlos et deux autres Dreamers ont marché pendant cinq mois de Miami à Washington, brandissant de places publiques en plateaux de télévisions leur statut de clandestins. «Les gens ont réalisé que nous étions comme eux. En chemin, nous avons vu le meilleur et le pire de ce pays. En Géorgie, nous avons croisé une manifestation du Ku Klux Klan», se souvient Carlos. Dans les cercles politiques de la capitale, avec le soutien du sénateur républicain de Floride, Marco Rubio, ils ont planté la graine de ce qu’est devenu le Daca. Aux autres Dreamers, ils ont appris à se libérer de la peur et à sortir de l’ombre.

Leur marche a inspiré José Antonio Vargas, un journaliste philippin qui a révélé sa condition de clandestin et a posé récemment en couverture du magazine Time sous le titre : «We are Americans… just not legally» («Nous sommes américains… certes pas légalement»). La victoire remportée par Gaby et Carlos se matérialise lorsqu’à l’Immigration Clinic, Jorge Tume sort de sa poche un permis de travail de deux ans. Les félicitations fusent : il est l’un des premiers Dreamers de Miami à l’obtenir.

28/10/2012, Emmanuelle Steels

Source : Libération.fr

Timo Soini, président du parti des Vrais Finlandais, s'est déclaré, dimanche 28 octobre au soir, unique vainqueur des élections municipales finlandaises. Son parti est le seul à avoir progressé, gagnant sept points par rapport à 2008, à 12,3 %. Un an et demi après le raz-de-marée des élections législatives du printemps 2011 (19 % pour les Vrais Finlandais), l'ancrage de ce parti populiste anti-immigrés était la grande inconnue de ce scrutin dominé par les conversateurs.

Plus de 350 jeunes lycéens de Tunisie, de France et du Maroc, se pencheront cette année sur le parcours de migrants rencontrés dans leurs régions, en adoptant une démarche scientifique, informe l’ambassade de France sur son site.

Ces travaux de recherches qui seront menés par de groupes de lycéens sur le thème des migrations seront présentés dans le cadre d’un colloque qui se tiendra en mai 2013, à Marseille (France).

L’objectif de ce projet est d’analyser pour mieux comprendre les répercussions du phénomène des flux migratoires en Méditerranée et de « briser un certain nombre d’idées reçues ».

Ces travaux se dérouleront en trois étapes. La première est une étape d’initiation au travail de recherche scientifique. En Tunisie, en France et au Maroc, lycéens, enseignants et chercheurs vont se réunir autour de clubs scientifiques comptant une vingtaine d’élèves. Leur objectif est d’étudier la façon dont vivent les migrants dans leur région. Cette étape consiste essentiellement à collecter des données: archives, articles, entretiens avec des migrants. Début 2013 viendra la phase d’analyse des données et la création de dossiers de recherche. Les travaux seront restitués sur des supports multimédias et sur internet.

Objectif du projet: Porter un autre regard sur la migration

La deuxième phase consiste à mettre en réseau les clubs de lycées. Pour mettre en commun ces recherches, une plateforme internet de ressources pédagogiques et scientifiques permettra de favoriser les échanges et de capitaliser les savoirs. Elle présentera notamment les différentes méthodes de recherche utilisées et les avancées des clubs dans les différents pays. Elle constituera aussi une importante ressource documentaire pour les lycéens et les enseignants, mais également pour d’autres jeunes.

Ouvrir un espace de dialogue représente la troisième étape. ? Marseille, tous les acteurs du projet se réuniront pour présenter leurs analyses et participer à des ateliers de discussion avec les chercheurs. Le grand public sera invité à se joindre à la manifestation, « pour y découvrir, peut être, un autre regard sur les migrations ».

Ce projet est coordonné par les chercheurs en sciences sociales de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), organisme français de recherche qui, depuis plus de 65 ans, centre ses recherches, sur les relations entre l’homme et son environnement en Afrique, Méditerranée, Amérique latine, Asie et dans l’Outre-mer tropical français.

Ses activités de recherche, de formation et d’innovation ont pour objectif de contribuer au développement social, économique et culturel des pays du Sud.

29 oct 2012

Source : TAP

Du Merlot "garanti 0% alcool" accompagné d'une petite terrine à la harissa ou d'andouillette halal, les musulmans de France disposent désormais de produits innovants pour célébrer l'Aïd-el-Kebir.

"C'est une révolution sociologique: nous sommes passés d'une population pauvre, immigrée -- celle de nos parents -- à une population riche et autochtone car nous sommes des musulmans du terroir", analyse Fateh Kimouche, fondateur du site d'informations al-kanz.org pour les consommateurs musulmans.

"Le halal monte en gamme" pour toucher les "jeunes, les actifs, les urbains", selon Abbas Bendali du cabinet d'études marketing Solis, spécialisé dans le halal. Le cabinet évalue le marché français des produits halal à 350 millions d'euros.

Andouillette, jambon ou chorizo, l'offre de charcuterie à base de viande et de gras de boeuf, de veau ou de volaille se diversifie.

Dans les allées du salon international de l'agroalimentaire (Sia), le plus grand du monde, qui s'est tenu cette semaine près de Paris, le stand "Night Orient" suscite un vif intérêt. Il propose des mousseux, et deux nouveaux venus: du Merlot et du Chardonnay, sans une goutte d'alcool.

"Ma soeur est ravie, elle va enfin pouvoir faire du risotto", plaisante Rachid Gacem, cofondateur de cette entreprise belge.

Pour les bébés aussi

"Nous souhaitions offrir une boisson que tout le monde peut boire pour les grands événements", les mariages, le Nouvel An, etc., explique plus sérieusement son associé, Arnaud Jacquemin.

Et "nous avons reçu la certification de Jakim, un des plus stricts organismes de certification halal" insiste-t-il.

Au niveau du goût, "le rouge est pas mal, le mousseux, loin d'un vrai champagne", estime un commerçant martiniquais, venu tester des produits au salon.

Côté prix, c'est beaucoup moins cher qu'un vrai champagne, environ 7 euros dans les grandes surfaces françaises. Dans les pays arabes en revanche, Night Orient vise clairement une autre clientèle, capable de débourser 50 euros pour une bouteille dans les hôtels chics.

Le groupe marocain Agro-Food Industrie a lui misé sur les bébés.

Il propose, depuis juin seulement, tout une gamme de petits pots en France: goût couscous, tajine mais aussi pot au feu, spaghetti bolognaise ou paëlla.

Il n'y avait presque aucune offre halal pour les bébés et "les mamans étaient obligées de préparer leurs purées à la main", souligne Philippe Karim Charot, le directeur général du groupe.

On commence à les trouver dans les supermarchés situés dans des villes à forte population musulmane.

Ses petits pots sont certes "un peu plus chers" que les classiques, mais ils sont garantis viande halal, sans conservateur à base de gélatine de porc et certifiés par la structure AVS, insiste-t-il.

Tous insistent sur la certification car "de plus en plus de consommateurs y sont attentifs" en raison de "la fraude massive" sur des produits prétendus halal, selon M. Kimouche.

Avec une croissance à deux chiffres (10% en 2011), cette gamme de produits est appelée à se développer, explique-t-on au cabinet Solis, même si pour l'instant les produits élaborés ne représentent que 10% du marché, contre 90% pour la viande.

26 oct 2012

Source : AFP

Le Parlement européen s'est inquiété vendredi de la situation des droits de l'Homme aux Emirats arabes unis, dénonçant la répression contre les prisonniers d'opinion et l'exploitation des travailleurs migrants.

Les députés européens ont dénoncé dans une résolution le "harcèlement", les "restrictions à la liberté d'expression" et les "mesures illégales d'emprisonnement" dont sont victimes selon eux les militants de la démocratie aux Emirats.

Les autorités émiraties ont "accentué en 2012 la répression contre les défenseurs des droits de l'Homme et les militants de la société civile", affirme le Parlement, qui demande la "libération inconditionnelle des prisonniers d'opinion", au nombre selon lui de 64.

Les élus européens demandent par ailleurs au gouvernement des Emirats de mettre en oeuvre des réformes pour mettre un terme aux abus subis par les travailleurs migrants, "spécialement les femmes".

Ils dénoncent les "ignobles" conditions de vie et de travail des migrants, qui sont "exploités" par des employeurs jouissant de "droit exorbitants" sur eux.

"La traite de personnes en vue de l'exploitation par le travail demeure répandue" aux Emirats, et les travailleurs n'ont pas le droit de grève, dénonce encore le Parlement, qui fait état d'employées de maison privées de leur salaire, de nourriture, isolées, ou soumises à des violences physiques et sexuelles.

26 oct 2012

Source : AFP

Confrontée à l'explosion de demandes d'asiles des migrants des pays des Balkans, l'Union européenne (UE) a menacé, jeudi, de rétablir l'obligation de visa pour la Serbie et quatre autre pays des Balkans candidats à l'adhésion afin de les contraindre à respecter les droits des Roms et à améliorer leurs conditions de vie.

Une réunion de deux jours des ministres européens de la justice et des affaires intérieures, qui a débuté aujourd'hui à Luxembourg, devra faciliter la mise en place d'une clause de sauvegarde autorisant la réintroduction des visas pour les citoyens des Balkans occidentaux qui abusent du système d'asile des pays européens.

Insistant sur le devoir de ces pays d'"améliorer le sort des minorités", le ministre suédois de l'Intérieur Tobias Billstr?m a estimé que les migrants des Balkans n'ont pas droit à l'asile car ils quittent leur pays à cause de leur situation économique ».

"Nous avons besoin de toutes nos capacités d'asile pour ceux qui ont vraiment besoin de notre aide", a affirmé, pour sa part, le secrétaire d'Etat allemand à l'Intérieur Ole Schr?der.

"Je pense surtout à la situation en Syrie, je pense aux gens d'Afghanistan. Il est inacceptable que nous ayons deux fois plus de demandeurs d'asile venus de Serbie que d'Afghanistan. Cela montre l'absurde de la situation, d'autant plus que la Serbie est candidate à l'adhésion à l'UE", a ajouté le responsable allemand.

L'UE a levé les visas pour la Serbie, la Macédoine et le Monténégro en décembre 2009 puis, un an plus tard, pour l'Albanie et la Bosnie-Herzégovine.
La France, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas ont adressé, le 5 octobre, une lettre commune à la présidence chypriote de l'UE et à Cecilia Malmstr?m, commissaire chargée des affaires intérieures, réclamant la possibilité de réintroduire une obligation de visa pour la Serbie, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine, l'Albanie et l'ancienne république yougoslave de Macédoine pour protester contre une augmentation croissante de demandes d'asile non fondées par les ressortissants de ces pays.

La suppression de l'obligation de visa est une évaluation positive donnée aux candidats à l'adhésion sur la manière dont ils respectent les droits des personnes, gèrent les flux migratoires et assument leurs responsabilités en matière de sécurité, soulignent les ministres de l'intérieur des pays signataires de la lettre réclamant la possibilité de rétablir les visas.

Les ministres en question alertent sur la situation "préoccupante" au regard de nombreux demandeurs d'asile provenant de ces pays balkaniques qui "engorgent les dispositifs d'accueil déjà sous tension" .

Plusieurs Etats membres très exposés à l'afflux massif de demandeurs d'asile réclament depuis longtemps l'introduction d'une "clause de sauvegarde" en matière de libéralisation des visas qui pourrait s'appliquer dans des "situations d'urgence".

25 oct. 2012

Source : MAP

Le marché de l'emploi au Royaume-Uni risque de se détériorer avec l'arrivée prévue en 2014 de ressortissants Roumains et Bulgares, en vertu de l'application des règles européennes de liberté de circulation, ont averti des experts.

Selon ces règles, vingt-neuf millions de Bulgares et de Roumains obtiendront désormais le droit de vivre et de travailler librement en Grande-Bretagne en 2014.

Les prévisionnistes ont affirmé que cela pourrait conduire à l'arrivée d'un nombre important de nouveaux migrants, de la même manière que lorsque la Pologne et d'autres pays d'Europe ont gagné les mêmes droits en 2004. Quelque 670.000 personnes originaires des huit pays admis au sein de l'UE en 2004, travaillent aujourd'hui au Royaume-Uni, selon les chiffres de l'Office national britannique des statistiques.

Les citoyens bulgares et roumains ont actuellement des droits restreints pour venir en Grande-Bretagne depuis que leurs pays ont rejoint l'Union européenne en 2007, mais ces limites seront levées le 31 décembre 2013, ce qui leur permettra de se déplacer librement au Royaume-Uni.

Les restrictions seront levées à un moment où un grand nombre de Britanniques remettent en cause la relation avec l'UE et s'interrogent sur l'impact des règles européennes de liberté de mouvement sur l'emploi pour les Britanniques. Mais il ne semble y avoir aucune perspective que la Grande Bretagne empêche la levée de ces restrictions, ce qui serait contraire aux dispositions du traité signé dans le cadre européen.

Robert Rowthorn, professeur émérite d'économie à l'Université de Cambridge, a indiqué que "le potentiel de l'immigration est très important parce que la Bulgarie et la Roumanie sont des pays pauvres et ils ont, ensemble, une population de près de 30 millions d'habitants".

"Lorsque la Pologne et d'autres pays d'Europe orientale ont rejoint l'UE en 2004 il y avait une augmentation inattendue de près d'un million de personnes au Royaume Uni, le solde migratoire tournait à environ 40.000 par an (à) j'imagine qu'un modèle semblable va se reproduire avec la Roumanie et la Bulgarie", a-t-il ajouté.

Selon le Sunday Telegraph, le PIB par habitant en Bulgarie était de 6325 dollars en 2010 - pays le plus pauvre de l'Union européenne - et de 7538 dollars en Roumanie contre 36.100 dollars au Royaume-Uni. Les deux pays ont des populations en baisse en raison de l'émigration.

Plus de 130.000 immigrés en provenance de Roumanie et de Bulgarie vivent en Grande-Bretagne et ce pays est l'une des destinations préférées des migrants bulgares, avec la Grèce, l'Espagne et l'Allemagne.

"Toutefois, avec la crise que connaissent l'Espagne et l'Italie qui attiraient 80% des émigrés bulgares et roumains, il ya risque que ces travailleurs vont s'orienter vers le Royaume Uni", avertissent les experts.

Sir Andrew Green, directeur de l'organisme de contrôle de l'immigration Migrationwatch, a déclaré s'attendre a un pic important d'arrivées de citoyens roumains et bulgares, "d'autant que les économies dans d'autres régions de l'Union européenne souffrent de graves difficultés. Ni l'Espagne, ni l'Italie ne présentent une solution pour l'instant si vous êtes à la recherche d'un emploi", a-t-il ajouté.

Il a suggéré une prolongation d'un an des dispositions transitoires, pour contrôler le flux de nouveau migrants vers le Royaume-Uni soulignant que "la Grande-Bretagne a ouvert la porte, beaucoup plus que n'importe quel autre pays, aux migrants européens et nous pourrions justifier un cas particulier d'une telle extension", a-t-il dit.

28 oct 2012

Source : APS

Les autorités catalanes ont mené, mercredi, une vaste opération de lutte contre le trafic d'êtres humains dans la région de Barcelone, qui s'est soldée par l'interpellation d'une douzaine de personnes, membres d'un réseau pakistanais.

Les suspects ont été interpellés lors d'une perquisition de leurs domiciles effectuée par des agents de l'unité centrale de lutte contre la traite d'êtres humains, a indiqué jeudi la police catalane, faisant état de la saisie de plusieurs documents falsifiés.

Les mis en cause sont accusés d'avoir aidé plusieurs dizaines de leurs concitoyens à entrer en Espagne avec de faux documents, a ajouté la même source, qui n'a pas écarté la possibilité de procéder à de nouvelles arrestations dans les prochains jours.
Les suspects seront mis à la disposition d'un juge d'instruction pour les besoins de l'enquête, avant de comparaitre devant la justice pour "trafic d'êtres humains" et "délit contre les droits des travailleurs"

25 oct. 2012

Source : MAP

Un zodiac de la garde civile espagnole a accosté, jeudi soir, au port d'Al Hoceima avec à bord des candidats à l'émigration clandestine repérés, selon le capitaine du zodiac, au large de la Méditerranée à bord d'une embarcation en bois, a-t-on appris auprès des autorités locales d'Al Hoceima.

Pour des raisons humanitaires et dans le cadre de la coopération maroco-espagnole en matière de gestion du dossier de l'émigration clandestine, les autorités locales ont pris en charge un candidat à l'émigration clandestine, qui se trouvait dans un état de santé critique, et ont procédé à son transfert à l'hôpital Mohammed V d'Al Hoceima pour recevoir les soins nécessaires, ajoutent les mêmes sources.

25 oct. 2012

Source : MAP

Une organisation antiraciste, la Licra, s'est présentée comme partie civile vendredi à Paris au procès d'un jeune homme poursuivi pour des violences commises avec la circonstance aggravante d'injures raciales anti-blanc.

Le procès, qui intervient alors qu'une controverse politique bat son plein en raison de l'utilisation de ce phénomène dans la campagne pour la présidence de l'UMP, a été renvoyé par le tribunal correctionnel au 26 avril prochain.

Les juges ont accepté la demande présentée par l'avocat de la victime, qui aurait été violemment frappée à la gare du Nord et qualifiée de "sale Blanc" et "sale Français". Le renvoi était soutenu par la défense du prévenu, qui a notamment souhaité un contexte plus propice à la "sérénité" pour juger le dossier.

Le racisme anti-blanc existe bel et bien, mais il ne peut être confondu avec le racisme anti-noir ou anti-maghrébin en raison notamment de grandes différences dans les traductions en terme de discrimination, a estimé en marge de l'audience Me Nadia Moutchou, avocate de la Licra.

"Le racisme anti-blanc existe, il n'y a pas de tabou à avoir là-dessus, on le dit sans pudeur. On l'a déjà dit en 2010, c'est un phénomène qui s'est aggravé avec le temps, c'est certain", a-t-elle dit à Reuters.

"En revanche, il ne faut pas en faire un stéréotype. Le racisme anti-blanc reste extrêmement minoritaire, ce sont des cas isolés. On parlera plutôt de ressentiment anti-français parce qu'il ne s'accompagne pas de formes de discrimination et d'oppression qu'on rencontre dans d'autres formes de racisme", a-t-elle ajouté.

Le code pénal français ne fait pas de différence entre les formes de racisme ou de discrimination fondés sur l'origine ethnique ou religieuse.

LES DISCRIMINATIONS NE VISENT PAS LES BLANCS

Le débat divise les organisations antiracistes, le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) et SOS-Racisme hésitent à s'associer aux poursuites dans ce type d'affaire.

Ses dirigeants, sans nier qu'une forme de racisme anti-blanc puisse exister, considèrent qu'il s'agit d'un avatar ou d'une réaction au racisme anti-noir ou anti-maghrébin et déplorent par ailleurs que le phénomène soit utilisé politiquement.

SOS-Racisme a réaffirmé sa position dans une déclaration transmise à Reuters. "On tente aujourd'hui de nous faire croire que les premières victimes du racisme en France seraient les 'Français de souche', alors que nous savons bien qu'en premier lieu, ce sont les personnes issues de l'immigration, des Dom-Tom, les femmes, les juifs, les homosexuels", dit l'association.

Jean-François Copé, actuel patron de l'UMP et candidat à la présidence du parti face à François Fillon, a fait surgir ce thème cher à l'extrême droite dans le discours de la droite parlementaire en l'évoquant dans son livre, "Manifeste pour une droite décomplexée".
François Fillon a pris ses distances avec son discours mais sans véritablement s'en dissocier. Le sujet fait débat à droite cependant, l'ex-ministre François Baroin ayant jugé les propos de Jean-François Copé "toxiques".

Les avocats de la Licra et des sources judiciaires confirment que des signalements ou des plaintes font état de propos anti-blancs. Les procédures judiciaires sont toutefois rares à ce sujet.

Il est avéré selon les rapports d'organismes comme la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations) que les discriminations à l'embauche, dans l'accès au logement ne touchent pas les Blancs en tant que tels, mais éventuellement les Maghrébins et les Noirs.

Plusieurs procès ont d'ailleurs visé des annonces racistes d'agences d'intérim employant à la demande de certaines entreprises le code "BBR" ("bleu-blanc-rouge") pour exclure de certains emplois les Noirs, les Maghrébins et les Asiatiques.

Par ailleurs, plusieurs associations de défense des droits de l'homme ont conclu que les contrôles de police en France étaient discriminatoires car ils visaient plus fréquemment les Noirs et les Maghrébins mais pas les Blancs en tant que tels.

26 octobre 2012, Thierry Lévêque

Source : Reuters

Une cinquantaine d'immigrants ont été secourus vendredi en mer, entre l'Espagne et le Maroc, et deux autres sont morts, ont annoncé les secours espagnols, au moment où les tentatives de gagner le territoire espagnol par la mer ou la terre depuis le Maroc se multiplient.

Jeudi, 14 immigrants clandestins, partis la veille du Maroc pour essayer de traverser le détroit de Gibraltar, étaient morts en voulant gagner les côtes espagnoles à bord d'une petite embarcation, et 17 autres avaient été récupérés vivants.

Lors d'une nouvelle opération maritime menée vendredi par les autorités des deux pays, "une patrouille marocaine a porté secours à une embarcation où se trouvaient 36 hommes, onze femmes, un bébé, tandis que deux personnes ont été récupérées sans vie", a indiqué une porte-parole des secours en mer espagnols.

Les recherches ont été déclenchées lorsque les services de secours ont été alertés du départ, dans la nuit, d'une embarcation de fortune depuis la côte marocaine, dans la région du port d'Alhucemas.

Les immigrants étaient "probablement d'origine subsaharienne", a précisé la porte-parole.

Jeudi soir, une autre embarcation transportant 15 immigrants subsahariens, neuf hommes et six femmes, est arrivée dans l'enclave espagnole de Melilla, à la pointe nord du Maroc, ont indiqué les autorités de cette ville.

Les immigrants ont été transportés comme il est d'usage dans le Centre d'hébergement provisoire de la ville, a précisé la préfecture de Melilla.

Les récentes tentatives de gagner l'Europe par la mer coïncident avec une recrudescence, ces derniers jours, des arrivées d'immigrants qui essaient de prendre d'assaut la frontière grillagée séparant le Maroc de Melilla, porte d'entrée vers l'Europe pour de nombreux migrants illégaux venus notamment d'Afrique subsaharienne.

Alors que le dispositif policier a été renforcé ces jours-ci sur la frontière à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha, un nouveau groupe a tenté de passer en force vendredi, a indiqué une porte-parole de la préfecture de Melilla, sans autres précisions.
Le 16 octobre, environ 300 immigrants avaient essayé de franchir la barrière qui sépare les deux territoires, et seules quelques dizaines d'entre eux avaient pu pénétrer sur le sol espagnol.

Des tentatives de moindre ampleur se sont répétées ces deux dernières semaines.

Les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, toutes deux à la pointe nord du Maroc, constituent les seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe.

Leur position stratégique place l'Espagne sur l'un des principaux fronts de la politique européenne de contrôle des frontières.

Généralement, lorsque des clandestins réussissent à pénétrer à Ceuta et à Melilla, ils sont pris totalement en charge par les autorités espagnoles qui les placent dans des centres d'accueil avant la remise de cartes de séjour.

Mais ces centres sont généralement surpeuplés. Celui de Melilla héberge actuellement 870 personnes pour une capacité de 480 places, a expliqué vendredi la porte-parole de la préfecture.

Fin août, l'Espagne avait déjà renforcé son dispositif de sécurité à Melilla, en rehaussant notamment son grillage-frontière, pour empêcher des dizaines de clandestins d'entrer après le passage en force d'une soixantaine d'entre eux.

Le Maroc a toujours revendiqué sa souveraineté sur Ceuta, Melilla et les îles avoisinantes, une question qui empoisonne régulièrement les relations entre les deux pays.

26 oct. 2012

Source : AFP

Les secours en mer espagnols ont encore intercepté samedi entre l'Espagne et le Maroc deux embarcations de fortune avec à leur bord quinze immigrants subsahariens qui voulaient gagner l'Europe, alors que ces tentatives se sont multipliées ces derniers jours, faisant 16 morts.

Une première embarcation avec sept hommes a été interceptée samedi matin au sud-ouest de Tarifa, à la pointe sud de l'Espagne, suivie d'une deuxième, transportant huit immigrants, dans le même secteur, a indiqué une porte-parole des services de secours en mer espagnols.

Jeudi, 14 immigrants clandestins, partis la veille du Maroc pour essayer de traverser le détroit de Gibraltar, étaient morts en voulant gagner les côtes espagnoles à bord d'une petite embarcation. Dix sept avaient été récupérés vivants.

Deux autres immigrants africains avaient été retrouvés morts vendredi lors d'une opération en mer qui avait permis de secourir une cinquantaine de personnes tentant de faire la traversée entre l'Espagne et le Maroc.

Les récentes tentatives de gagner l'Europe par la mer coïncident avec une recrudescence des arrivées d'immigrants qui essaient de prendre d'assaut la frontière grillagée séparant le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla, porte d'entrée vers l'Europe pour de nombreux migrants illégaux venus notamment d'Afrique subsaharienne.

Alors que le dispositif policier a été renforcé ces jours-ci sur la frontière à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha, un nouveau groupe de quelques dizaines de personnes a tenté de passer en force vendredi, a indiqué une porte-parole de la préfecture de Melilla.

Le 16 octobre, environ 300 immigrants avaient essayé de franchir la barrière, et seules quelques dizaines d'entre eux avaient pu pénétrer sur le sol espagnol.

Les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, toutes deux à la pointe nord du Maroc, constituent les seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe. Leur position stratégique place l'Espagne sur l'un des principaux fronts de la politique européenne de contrôle des frontières.

27 oct. 2012

Source : AFP

Le président Barack Obama n'a pas tenu sa promesse de réforme migratoire et son concurrent républicain Mitt Romney prône une politique répressive envers les sans-papiers... Pour les Hispaniques aux Etats-Unis, l'immigration reste un sujet sensible de l'élection présidentielle.

A dix jours du scrutin, les républicains récoltent ce qu'ils ont semé et Mitt Romney ne peut guère espérer dépasser les 20% d'opinions favorables qu'il détient actuellement au sein des électeurs hispaniques, échaudés par les lois contre les sans-papiers votées par plusieurs Etats conservateurs.

Mais les 52 millions d'Hispaniques --dont 23 millions d'électeurs-- sont également déçus par un président qui a échoué à présenter la vaste réforme migratoire qu'il avait promise en 2008. Même s'il a sorti de son chapeau, il y a quelques mois, un texte promettant de régulariser partiellement, et pour deux ans, certains étudiants sans-papiers.

Barack Obama a néanmoins le soutien de 71% des Hispaniques, selon une étude de Latino Decisiones. Un chiffre qui étonne Gabriel Sanchez, professeur de Sciences politiques à l'Université du Nouveau-Mexique (sud-ouest): "Comment est-ce possible, avec la déception de la réforme migratoire?".

"Je pense que c'est parce qu'ils ont le choix entre Obama, un +bien immatériel+ qui parle beaucoup et ne fait pas grand chose, et +l'auto-expulsion+ comme modèle de politique migratoire", dit-il à l'AFP.

Le concept d'auto-explusion a été défendu par M. Romney pendant les primaires républicaines. Selon ses détracteurs, il revient à rendre la vie tellement impossible aux sans-papiers que ces derniers choisiraient de quitter les Etats-Unis de leur plein gré.

Les électeurs hispaniques, soit 11% du corps électoral, considèrent l'immigration comme l'une de leur cinq préoccupations principales, derrière l'économie et l'emploi, selon l'institut Pew Hispanic.

Faire pencher la balance

Si elle n'est donc pas la plus importante, elle pourrait néanmoins faire pencher la balance, notamment dans des Etats à forte population hispanique comme le Nevada et le Colorado (ouest) ou la Floride (sud-est).

Les "Latinos" républicains accusent les démocrates d'utiliser la thématique migratoire de manière fallacieuse pour "diviser le parti républicain et les communautés hispaniques hétérogènes", note Alci Maldonado, présidente de l'organisation Assemblée Nationale Hispanique et Républicaine.

Elle observe que ce sont pourtant "les républicains qui ont présenté une vaste réforme migratoire sous la présidence de George W. Bush", une réforme qui a échoué devant le Sénat en 2007.

Et aujourd'hui, les républicains "paient les conséquences de l'environnement négatif qu'ils ont créé pour les Latinos", déclare à l'AFP Jody Vallejo, professeur de Sociologie à l'Université de Californie du Sud. "En particulier dans des Etats comme l'Arizona (sud-ouest), où les Latinos sont visés par les législateurs républicains".

Dans cet Etat, les policiers sont invités à contrôler les papiers des personnes arrêtées s'ils ont "un doute raisonnable" sur leur statut migratoire.

Et si les Latinos de deuxième ou troisième génération n'ont pas de problèmes de papiers --ils sont citoyens américains--, des lois comme celle en vigueur en Arizona, copiée dans d'autres Etats, affecte toute la communauté.

"Cela ne change rien que tu viennes d'arriver ou que tu sois américain d'origine hispanique: ils te demanderont tes papiers si tu as l'air d'un Mexicain", lance Gabriel Sanchez.

De plus, les Américains d'origine hispanique ont des liens affectifs avec les sans-papiers et "sont particulièrement préoccupés quand ils sont face à un parti qui attaque les immigrés", ajoute Mme Vallejo.

Selon M. Sanchez, "la question aujourd'hui n'est pas de savoir si Romney pourra capter suffisamment le vote latino, car ce ne sera pas le cas, mais si les Latinos iront voter pour faire réélire le président".

28 oct. 2012

Source : AFP

Israël a refoulé depuis juin des dizaines d'Africains, en majorité Erythréens, qui tentaient de franchir la frontière avec l'Egypte pour demander l'asile, selon trois ONG, dont Human Rights Watch (HRW).

"Depuis juin, les forces israéliennes patrouillant le long de la barrière qui longe la frontière de 240 km avec le Sinaï égyptien ont interdit l'entrée (en Israël) au moins sept fois à des dizaines d'Africains, pour la plupart Erythréens", affirment HRW et deux ONG israéliennes, Hotline for Migrant Workers et Docteurs pour les Droits de l'Homme (Physicians for Human Rights), dans un communiqué détaillé publié dimanche.

"En forçant des demandeurs d'asile et des réfugiés à rester en Egypte et en en expulsant d'autres, Israël les expose au risque d'une détention prolongée dans les geôles et les stations de police égyptiennes, où ils ne peuvent réclamer l'asile, à un retour sous la contrainte en Erythrée et à des exactions graves par des trafiquants dans la région du Sinaï", dénonce le communiqué.

Les trois ONG adjurent les autorités israéliennes de renoncer à cette politique en arguant qu'Israël est signataire de la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés et de la législation internationale sur les droits de l'Homme.

"Non seulement il y a des informations crédibles selon lesquelles des soldats israéliens bloquent des demandeurs d'asile à la frontière mais également qu'ils usent de violence pour le faire", accuse Gerry Simpson, un avocat de Human Rights Watch.

Le communiqué rappelle d'autre part que selon le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (UNHCR), plus de 80% des Erythréens demandant le droit d'asile à travers le monde sont reconnus comme réfugiés.

La présence en Israël de plus de 62.000 immigrants clandestins, dont quelque 35.000 Erythréens entrés par le Sinaï égyptien, a provoqué depuis mai dernier des manifestations de xénophobie.

Israël érige actuellement une barrière de 250 km le long de sa frontière avec l'Egypte. La construction de cet ouvrage devrait être achevée d'ici la fin de l'année.

"Construire une clôture à la frontière ne donne pas le droit à Israël de refouler des demandeurs d'asile", estime Human Rights Watch.

28 oct. 2012            

Source : MAP

Le principal poste-frontière entre l'Espagne et le Maroc à Melilla a été fermé pendant deux heures et demie samedi lorsque des incidents ont éclaté, des policiers espagnols ayant refusé l'entrée de leur territoire à un groupe de Marocains, ont annoncé les autorités locales.

Les incidents ont débuté lorsque les policiers "ont refusé l'accès à quelques Marocains pour des raisons de sécurité", a expliqué à la presse le préfet de la ville autonome de Melilla, Abdelmalik El Barkani.

Les forces de l'ordre espagnoles ont alors fermé les grilles du poste-frontière, ce à quoi le groupe a riposté par "des jets de pierres et d'autres objets", a-t-il ajouté.

Une fois le calme revenu, le poste-frontière a pu être rouvert en fin de journée.

Evoquant cette fermeture temporaire, l'agence marocaine de presse MAP, qui cite "des autorités locales", affirme pour sa part que "les autorités espagnoles" ont interdit l'accès à Melilla "à des Marocains résidant à Nador (la principale ville voisine, ndlr), habitués à y entrer, bien qu'ils aient présenté leurs passeports".

"Plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées devant le poste-frontière pour protester contre cette décision", poursuit la MAP, sans autre indication.

Ces incidents sont survenus alors que des immigrants venus la plupart d'Afrique subsaharienne ont multiplié ces derniers jours les tentatives de gagner le territoire espagnol depuis le Maroc, par voie maritime ou terrestre.

Jeudi, 14 immigrants clandestins, partis la veille du Maroc pour tenter de traverser le détroit de Gibraltar, étaient morts en voulant gagner les côtes espagnoles à bord d'une petite embarcation. Dix-sept avaient été récupérés vivants.

Deux autres immigrants africains avaient été retrouvés morts vendredi lors d'une opération en mer qui avait permis de secourir une cinquantaine de personnes tentant de faire la traversée entre l'Espagne et le Maroc.

Parallèlement, des centaines d'immigrants ont essayé ces dernières semaines de prendre d'assaut la frontière grillagée séparant le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla, porte d'entrée vers l'Europe pour de nombreux migrants illégaux venus notamment d'Afrique subsaharienne.

Alors que le dispositif policier a été renforcé ces jours-ci sur la frontière à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha, un groupe de quelques dizaines de personnes a tenté de passer en force vendredi, a indiqué une porte-parole de la préfecture de Melilla.
Les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, toutes deux à la pointe septentrionale du Maroc, constituent les seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe. Leur position stratégique place l'Espagne sur l'un des principaux fronts de la politique européenne de contrôle des frontières.

27 oct. 2012

Source : MAP

Les autorités espagnoles ont procédé à la réouverture du poste-frontière de Beni Ansar pour permettre à des Marocains résidant à Nador l'accès au préside occupé de Melilla, a-t-on constaté sur place.

Samedi après-midi, les autorités espagnoles avaient interdit l'accès au préside occupé de Melilla à des Marocains résidant à Nador, habitués à y entrer, bien qu'ils aient présenté leurs passeports, a-t-on indiqué auprès des autorités locales.

Plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées devant le poste-frontière pour protester contre cette décision.

27 oct. 2012

Source : MAP

L'ancien premier ministre français François Fillon a dénoncé jeudi soir "les abus" de la part de certaines personnes étrangères "qui viennent sur le territoire français" uniquement pour "bénéficier d'un système social".

"Nous savons tous qu'il y a des abus, c'est-à-dire qu'il y a des personne qui viennent sur le territoire français avec un seul objectif, qui est celui de bénéficier d'un système social, qui est extrêmement généreux et que nous n'avons plus les moyens de financer", a estimé l'ancien Premier ministre, qui brigue la présidence de l'UMP, dans "Des paroles et des actes" sur France 2.

"Ce système de protection sociale, nous savons aujourd'hui qu'il n'est plus finançable si on ne réduit pas les prestations qui sont offertes en allant à l'essentiel, c'est-à-dire en venant en aide aux gens qui en ont réellement besoin", a-t-il estimé.

François Fillon était interrogé sur son programme qui prévoit de "réserver l'accès aux prestations sociales aux étrangers ayant séjourné régulièrement sur le territoire pendant plus d'un an", une proposition qu'a déjà rejetée le Conseil constitutionnel.

"Il faut sans doute à ce moment là modifier quelque part la Constitution", a-t-il estimé.

29 Octobre 2012

Source : Atlasinfo.fr

Le racisme anti-Blancs est un sujet qui n'a longtemps animé que les milieux d'extrême droite ou les conversations de comptoir. La question avait surgi, en 2005, en marge des manifestations anti-CPE, à Paris. Des "ratonnades anti-Blancs" avaient alors été dénoncées dans une pétition signée par des intellectuels comme le philosophe Alain Finkielkraut ou le journaliste et essayiste Jacques Julliard, engagé à gauche.

Les époux et conjoints parrainés au Canada devront désormais passer deux ans en couple une fois arrivés au Canada s'ils veulent conserver leur résidence permanente. Cette nouvelle disposition réglementaire devrait endiguer la fraude relative au mariage, selon le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, qui en a fait l'annonce hier. Mais pour les groupes de soutien aux immigrants et aux femmes, cette résidence permanente conditionnelle expose plutôt les femmes à des risques de violence conjugale.

«Il existe d'innombrables cas de fraude relative au mariage à l'échelle du pays, a dit Jason Kenney dans un communiqué publié hier. Parfois, le répondant au Canada se fait duper, mais parfois, il s'agit d'une transaction commerciale. La mise en oeuvre d'une période de résidence permanente conditionnelle de deux ans contribuera à prévenir la fraude relative au mariage, à empêcher la victimisation cruelle de Canadiens innocents et à mettre un terme aux escroqueries.»

Les époux et conjoints de fait parrainés devront désormais passer deux ans dans une relation de couple avec leur répondant après leur arrivée au Canada pour conserver leur résidence permanente. Selon Citoyenneté et Immigration Canada (CIC), cette nouvelle condition harmonise la politique canadienne à celle des États-Unis, de l'Australie ou du Royaume-Uni.

Une mesure problématique selon certains

Mais pour près de 80 organisations canadiennes, cette mesure risque surtout d'exposer les femmes à la violence. «On sait qu'il y a un risque de violence conjugale accru pour les femmes. Le mari ou le conjoint a maintenant un pouvoir accru: la femme risque d'être expulsée du Canada si elle le quitte avant deux ans», estime Janet Dench, directrice du Conseil canadien pour les réfugiés.

«Le ministre semble penser qu'il y a deux catégories de mariages. Les légitimes, qui durent perpétuellement, et les frauduleux. Pourtant, beaucoup de mariages légitimes ne fonctionnent pas bien. Si la conséquence de se séparer est de se faire expulser, cela soulève de nouveaux problèmes», estime

Mme Dench.

CIC assure que les personnes victimes de mauvais traitements ou de négligence seront épargnées par la nouvelle disposition réglementaire. Mais pour Janet Dench, c'est insuffisant. «Il faut savoir que cette possibilité existe, et une femme isolée ne le sait pas forcément. En plus, il faut avoir des preuves. Qu'est-ce qu'on va exiger? Ce n'est pas clair», dit-elle.

27/10/2012, Anabelle Nicoud

Source : La Presse.ca

Cuba a annoncé mercredi de nouvelles mesures migratoires favorisant les visites temporaires d'émigrants "illégaux", médecins ou sportifs, ayant abandonné leur pays lors de missions à l'étranger depuis les années 90.

"L'entrée temporaire dans le pays (Cuba) va être normalisée pour ceux qui ont émigré illégalement depuis les accords migratoires de 1994 avec les Etats-Unis", a affirmé le secrétaire du Conseil d'Etat, Homero Acosta, à la télévision.

Les mesures s'étendent aux "professionnels de santé et aux sportifs de haut niveau ayant abandonné leur pays, refusé d'y revenir ou qui en sont sortis illégalement après 1990, depuis au moins huit ans", a ajouté Homero Acosta.

Il a précisé cependant que ces mesures ne seront pas appliquées "à ceux qui ont quitté le pays par la base navale illégale de Guantanamo, pour des raisons de défense et de sécurité nationales".

Les nouvelles mesures prévoient également une extension des causes de rapatriement pour les personnes ayant quitté le pays avant l'âge de seize ans ou pour celles qui, pour des raisons humanitaires, demandent de retourner à Cuba, pour s'occuper de parents abandonnés.

Environ deux millions de Cubains, sur une population totale de 11,3 millions, ont émigré dans 150 pays différents depuis 1959, date de l'arrivée au pouvoir de Fidel Castro, mais la plupart se sont ensuite installés aux Etats-Unis.

Le 16 octobre, le gouvernement cubain avait annoncé la suppression d'ici le 14 janvier prochain du permis de sortie et de la lettre d'invitation, deux des principales restrictions pour les habitants de l'île désirant se rendre à l'étranger.

25 oct 2012

Source : AFP

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