dimanche 24 novembre 2024 12:18

Le temps d'une caravane de cinq jours à Agadir, dernière étape d'un périple entamé le 2 novembre dans plusieurs villes du sud, des mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais auront réussi le pari de dépoussiérer une partie cruciale de l'histoire de l'immigration et de maintenir vivaces les braises d'un souvenir qui se refuse à s'estomper.

"Dans les années 60/70, ils nous ont choisis parce que nous étions jeunes, pas alphabétisés et on ne parlait pas un mot de français. Pour être embauché, il fallait par contre avoir une condition physique. Alignés devant les recruteurs des Houillères, les candidats, torse nu, recevaient un coup de tampon sur la poitrine qui décidait de leur destin", se souvient encore Abdallah Samate, président de l'Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN).

Un documentaire intitulé "Les gueules noires racontent le charbon", projeté à Agadir, jette justement une lumière crue sur le contexte de recrutement et les conditions de travail de ces milliers d'immigrés arrachés à leur terre, par vagues successives, durant les années 1960.

Ce fut il y a plus de 50 ans. Rares sont ceux prêts d'oublier les rassemblements organisés dans les recoins reculés du Souss où Félix Mora, un ancien militaire français devenu recruteur en chef des Houillères, tâtaient les muscles des postulants avant de les marquer par un tampon, "amm wulli" (comme des brebis), dira Lahcen, un ancien mineur.

"Le tampon vert sur la poitrine vaut acceptation, le rouge signifie refus. Cette dernière couleur élimina les deux tiers des postulants", explique le même interlocuteur, dans un ouvrage-compilation de témoignages publié par l'AMMN, sous le titre évocateur "Du bled aux corons : Un rêve trahi".

Félix Mora, cité dans l'ouvrage "Du bled aux corons: un rêve trahi", lui-même s'en souvient : "Tous passent devant moi. Depuis 1956, je parcours la vallée du Souss et j'ai dépassé les 66 mille embauchés", dira-t-il un tantinet fier. Au total, près de 70 mille jeunes, la sève nourricière du bled, ont été embarqués, après une première visite médicale à Ain Borja (Casablanca), vers l'Hexagone, comme des chairs à charbon.

Une fois sur place, ils étaient conduits directement au fond de la fosse dans une sorte d'immersion à vif, un baptême de feu, où la peur et le doute se la disputent au déracinement, à l'éloignement et surtout à la méconnaissance de la langue et de la culture d'un pays rêvé et longtemps fantasmé : La France des Lumières.

"On a fini notre visite, on est monté en haut et on a pleuré. On a commencé à poser des questions : qu'est-ce que l'on vient faire ici ?", reprend un autre ancien mineur dans un témoignage qui, tel un leitmotiv récurrent, revient en permanence chez l'ensemble de ses anciens camarades de galère : "J'ai été floué. J'ai donné ma jeunesse aux Houillères".

Et comme pour ne rien arranger, la direction des Houillères a prévu plein de surprises à ces nouvelles recrues. Embauchés par des "contrats de travail", pour pouvoir s'en débarrasser au moindre problème, ils étaient logés dans des baraquements et ultérieurement dans des cités et constamment gardés à l'Âœil contre toute velléité syndicale.

Une des femmes de mineur, faisant part de son regard sur la question du logement et des conditions dans lesquelles elle est venue vivre avec ses enfants, témoigne: "De toute façon, les logements miniers sont tous pourris. Ils ont fait venir nos maris pour travailler dans la misère et, pour finir, ils font vivre toute la famille dans la misère".

Pris en tenailles entre leur statut de provisoire qui dure et des conditions de travail où ils étaient obligés de vaquer plus que d'autres aux besognes les plus périlleuses, ces "gueules noires recrutées parmi les jeunes analphabètes, tant on voulait des muscles sans cerveau" n'allaient pas tarder à prendre conscience de leur condition humaine pour entamer une première grève en Alsace-Lorraine en 1980.

Dans un deuxième ouvrage intitulé "De la tête baissée à la conquête de la dignité" (paru en octobre 2010), l'AMMN revient avec moult détails sur ce pénible processus de maturation entre le débrayage 1980 et la grande grève de 1987 , grande de par sa durée (deux mois) et sa dureté, jusqu'à la décision des Charbonnages de France de fermer les mines en 1992.

Trente ans après, l'Association est de tous les combats et les anciens mineurs ne comptent pas désarmer : "On veut se débarrasser de nous. Nous n'avons pas oublié la façon inhumaine dont nous avons été recrutés", s'indigne Brahim, comme pour rendre écho à la grogne sourde de milliers de ses anciens camarades, dont certains sont rentrés au bercail dans le cadre d'un plan retour que d'aucuns assimilent à l'apostrophe lapidaire: "Mohamed prends ta valise !".

Et pour cause, ils revendiquent, entre autres, un alignement des pensions avec celles versées aux mineurs français, un traitement égal en terme de rachat des avantages en nature (chauffage, logement), la levée du traitement discriminatoire en terme de santé, rongés qu'ils sont par la silicose, et surtout le lancement d'un "plan social bis", au vu de l'échec du premier plan.

Dans l'entretemps, le nom de Félix Mora continuera de résonner pour longtemps encore dans les mémoires, tant il est immortalisé dans cette chanson amazighe populaire d'Aït Atta:

"Il fut un temps où les hommes furent vendus à d'autres

O Mora le négrier,

07 déc. 2012

Source : MAP

L'atelier sur la gestion et la protection des flux migratoires mixtes, a achevé ses travaux jeudi à Nouakchott par l'adoption de huit recommandations approuvées par l'ensemble des participants.

Des interventions suivies de débats ont été menées, ciblant l'objectif assigné à cet atelier, à savoir le "renforcement de la compréhension et des capacités de gestion des flux migratoires mixtes".

Des représentants des institutions algériennes, libyennes et mauritaniennes, des universitaires, des représentants de la société civile, les commissions des droits de l'homme des trois pays, des membres de représentations diplomatiques, ainsi que des représentants de l'Union européenne, ont intervenu et débattu tous les points inscrits à l'ordre du jour avant d'adopter les recommandations finales.
Les participants ont appelé à la ratification des instruments juridiques internationaux se rapportant à la migration et à l'asile, notamment la Convention des Nations unies sur les droits des travailleurs migrants et de leurs familles.

Ils ont également insisté sur la nécessité de "transposer les dispositions pertinentes des conventions dans les législations nationales pour assurer la protection des droits de tous les migrants et demandeurs d'asile, quel que soit leur statut dans les pays récepteurs".

Les participants ont, par la même occasion, appelé à l'adoption d'une "approche humanitaire garantissant la dignité humaine dans la gestion du phénomène des flux migratoires mixtes", ainsi que le "renforcement de la coopération entre les pays concernés par le phénomène migratoire afin d'éradiquer les causes profondes de celui-ci et réduire les inégalités entre le Nord et le Sud et, éviter, de ce fait, la fuite des cerveaux".

Ils ont recommandé, en outre, la mise en place de "mécanismes bilatéraux et multilatéraux en faveur de la migration régulière et de la libre circulation des personnes" et "encourager les Etats à promouvoir une approche participative de la société civile dans la mise en place de stratégies de gestion des flux migratoires mixtes".

7 déc 2012

Source : APS

Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.

Cet hommage à l'ancien conseiller de SM le Roi qui fut docteur Honoris Causa de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées-Paris, se tiendra à l'Ecole des Mines en présence de ministres et de responsables institutionnels et associatifs franco-marocains, a-t-on précisé de même source.

Le Forum, organisé par le réseau Transferts & Compétences en partenariat avec le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques, est soutenu notamment par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de l'Oriental et les Consulats généraux du Maroc à Paris et Pontoise.

Placé sous le thème "Compétences de la communauté marocaine de l'étranger et compétitivité", il a pour ambition d'organiser "un débat autour de l'expérience marocaine en matière de mobilisation des compétences" et d'étudier, en particulier, "les politiques publiques et les actions associatives de mobilisation des compétences entreprises au Maroc sur les vingt dernières années".

Les initiateurs rappellent que le Maroc, à l'instar des pays du sud ayant une importante diaspora, s'est engagé depuis la fin des années quatre-vingt dans une politique institutionnelle à l'adresse de la communauté marocaine de l'étranger (Fondation Hassan II, ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Conseil de la Communauté marocaine de l'étranger).

Leur forum ne vise pas pour autant seulement à tirer les enseignements des premières initiatives marocaines, "mais surtout explorer les dispositions visant le retour et l'implication des compétences par la mise en oeuvre de politiques incitatives et des conditions favorables".

Ces mesures incitatives, soutiennent-ils, "doivent prendre en compte, à la fois la mobilité internationale des élites mais également la nécessité du renforcement des droits politiques et citoyens des membres de la communauté marocaine de l'étranger" d'autant plus qu'"elles ne doivent pas se focaliser uniquement sur les transferts financiers".

"La mobilité internationale des élites professionnelles (qui concerne le Maroc aussi) est devenue un enjeu universel, avec une concurrence acharnée pour leur captation, entre d'une part les pays industrialisés et d'autre part, entre pays du Nord et pays émergents", souligne Dr. Abdelhadi Zahouani pour le Comité d'organisation.

"Toutes les données confirment que cette rivalité se fait au détriment des pays du sud dont bien évidemment le Maroc", relève ce membre actif de l'association Transferts et Compétences, créée par des Marocains résidant en France, avec l'objectif explicite d'organiser la contribution des élites expatriées au développement du pays.

La rencontre réunira les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs institutionnels marocains et français autour de trois thématiques: "Mobilite internationale des competences: Crise au Nord, opportunites au Sud", "Compétitivite globale du Maroc: Quelles compétences pour quels besoins?" et "Tissu associatif et compétences marocaines en France: Quelles contributions pour le développement solidaire et économique du Maroc à la lumière de la nouvelle Constitution?".

Les travaux du forum se tiendront en séances plénières et feront l'objet d'une publication.

(Consulter le programme)

06/12/2012

Source : MAP

Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.

Cet hommage à l'ancien conseiller de SM le Roi qui fut docteur Honoris Causa de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées-Paris, se tiendra à l'Ecole des Mines en présence de ministres et de responsables institutionnels et associatifs franco-marocains, a-t-on précisé de même source.

Le Forum, organisé par le réseau Transferts & Compétences en partenariat avec le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques, est soutenu notamment par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de l'Oriental et les Consulats généraux du Maroc à Paris et Pontoise.

Placé sous le thème "Compétences de la communauté marocaine de l'étranger et compétitivité", il a pour ambition d'organiser "un débat autour de l'expérience marocaine en matière de mobilisation des compétences" et d'étudier, en particulier, "les politiques publiques et les actions associatives de mobilisation des compétences entreprises au Maroc sur les vingt dernières années".

Les initiateurs rappellent que le Maroc, à l'instar des pays du sud ayant une importante diaspora, s'est engagé depuis la fin des années quatre-vingt dans une politique institutionnelle à l'adresse de la communauté marocaine de l'étranger (Fondation Hassan II, ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Conseil de la Communauté marocaine de l'étranger).

Leur forum ne vise pas pour autant seulement à tirer les enseignements des premières initiatives marocaines, "mais surtout explorer les dispositions visant le retour et l'implication des compétences par la mise en oeuvre de politiques incitatives et des conditions favorables".

Ces mesures incitatives, soutiennent-ils, "doivent prendre en compte, à la fois la mobilité internationale des élites mais également la nécessité du renforcement des droits politiques et citoyens des membres de la communauté marocaine de l'étranger" d'autant plus qu'"elles ne doivent pas se focaliser uniquement sur les transferts financiers".

"La mobilité internationale des élites professionnelles (qui concerne le Maroc aussi) est devenue un enjeu universel, avec une concurrence acharnée pour leur captation, entre d'une part les pays industrialisés et d'autre part, entre pays du Nord et pays émergents", souligne Dr. Abdelhadi Zahouani pour le Comité d'organisation.

"Toutes les données confirment que cette rivalité se fait au détriment des pays du sud dont bien évidemment le Maroc", relève ce membre actif de l'association Transferts et Compétences, créée par des Marocains résidant en France, avec l'objectif explicite d'organiser la contribution des élites expatriées au développement du pays.

La rencontre réunira les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs institutionnels marocains et français autour de trois thématiques: "Mobilite internationale des competences: Crise au Nord, opportunites au Sud", "Compétitivite globale du Maroc: Quelles compétences pour quels besoins?" et "Tissu associatif et compétences marocaines en France: Quelles contributions pour le développement solidaire et économique du Maroc à la lumière de la nouvelle Constitution?".

Les travaux du forum se tiendront en séances plénières et feront l'objet d'une publication.

(Consulter le programme)

06/12/2012

Source : MAP

Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.

Cet hommage à l'ancien conseiller de SM le Roi qui fut docteur Honoris Causa de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées-Paris, se tiendra à l'Ecole des Mines en présence de ministres et de responsables institutionnels et associatifs franco-marocains, a-t-on précisé de même source.

Le Forum, organisé par le réseau Transferts & Compétences en partenariat avec le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques, est soutenu notamment par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de l'Oriental et les Consulats généraux du Maroc à Paris et Pontoise.

Placé sous le thème "Compétences de la communauté marocaine de l'étranger et compétitivité", il a pour ambition d'organiser "un débat autour de l'expérience marocaine en matière de mobilisation des compétences" et d'étudier, en particulier, "les politiques publiques et les actions associatives de mobilisation des compétences entreprises au Maroc sur les vingt dernières années".

Les initiateurs rappellent que le Maroc, à l'instar des pays du sud ayant une importante diaspora, s'est engagé depuis la fin des années quatre-vingt dans une politique institutionnelle à l'adresse de la communauté marocaine de l'étranger (Fondation Hassan II, ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Conseil de la Communauté marocaine de l'étranger).

Leur forum ne vise pas pour autant seulement à tirer les enseignements des premières initiatives marocaines, "mais surtout explorer les dispositions visant le retour et l'implication des compétences par la mise en oeuvre de politiques incitatives et des conditions favorables".

Ces mesures incitatives, soutiennent-ils, "doivent prendre en compte, à la fois la mobilité internationale des élites mais également la nécessité du renforcement des droits politiques et citoyens des membres de la communauté marocaine de l'étranger" d'autant plus qu'"elles ne doivent pas se focaliser uniquement sur les transferts financiers".

"La mobilité internationale des élites professionnelles (qui concerne le Maroc aussi) est devenue un enjeu universel, avec une concurrence acharnée pour leur captation, entre d'une part les pays industrialisés et d'autre part, entre pays du Nord et pays émergents", souligne Dr. Abdelhadi Zahouani pour le Comité d'organisation.

"Toutes les données confirment que cette rivalité se fait au détriment des pays du sud dont bien évidemment le Maroc", relève ce membre actif de l'association Transferts et Compétences, créée par des Marocains résidant en France, avec l'objectif explicite d'organiser la contribution des élites expatriées au développement du pays.

La rencontre réunira les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs institutionnels marocains et français autour de trois thématiques: "Mobilite internationale des competences: Crise au Nord, opportunites au Sud", "Compétitivite globale du Maroc: Quelles compétences pour quels besoins?" et "Tissu associatif et compétences marocaines en France: Quelles contributions pour le développement solidaire et économique du Maroc à la lumière de la nouvelle Constitution?".

Les travaux du forum se tiendront en séances plénières et feront l'objet d'une publication.

(Consulter le programme)

06/12/2012

Source : MAP

Pour l'immobilier marocain, les organisateurs du salon «Morocco Property Expo» en sont sûrs:«il y a un potentiel important dans la région du Moyen orient». D'où l'étape de Dubaï...Suite

Ils sont retraités, français pour la pluparts et de condition modeste. Loin de la jet-set de Marrakech Ils descendent chaqque année en camping-car passer l’hiver au Maroc...Suite

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Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a estimé jeudi que la hausse du chômage ne pouvait être imputée aux étrangers, lors d'un débat télévisé avec Marine Le Pen, qu'il a accusée de "démagogie" et de véhiculer une image de la France "rabougrie".

"Par idéologie, vous voulez continuer à accueillir autant d'étrangers en période de crise, alors que nous n'avons plus rien à leur offrir", l'a attaqué d'emblée Marine Le Pen.

"Mme Le Pen, votre idéologie consiste à faire croire que l'on règle les problèmes uniquement à travers la problématique des étrangers", a-t-il riposté, lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2.

"Non, il y a des solutions qui nous permettent de régler nos problèmes et de garder nos valeurs", a-t-il poursuivi en campant sur sa ligne: "Notre pays est en capacité d'accueillir les étrangers à condition que cette immigration soit maîtrisée."

"Si le chômage augmente, ce n'est pas la faute des étrangers", a-t-il encore déclaré, en reconnaissant tout de même que l'immigration économique avait "de fait" déjà diminué et pourrait le faire encore si le contexte économique se dégradait davantage.

Alors que la dirigeante frontiste l'accusait de ne pas avoir "d'élans de coeur" pour les Français en période de crise, il l'a accusée de "démagogie".

"Vous êtes dans le calembour", "vous avez l'outrance de la formule", a-t-il encore lancé lors de leurs échanges.

"Votre discours est celui d'un pays rabougri", a-t-il accusé, en se disant fervent défenseur de la laïcité: "C'est la meilleure réponse contre le communautarisme mais aussi contre le FN."

6 décembre 2012

Source : Libération

La Plateforme Euromarocaine Migration, Développement, Citoyenneté, Démocratie, organise avec le soutien du CCME, du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger et de la Mairie de Tanger, une rencontre internationale sous le thème« La concertation pour des partenariats plus efficaces », les 7, 8 et 9 décembre à Tanger.

La Christlich Demokratische Union Deutschlands, CDU, principale formation de droite en Allemagne, a élu ses instances dirigeantes le 5 décembre 2012. Angela Merkel, réélue à la tête du parti conservateur, a voulu éviter les erreurs d’autres formations conservatrices qui ont perdu le pouvoir en négligeant les composantes femmes et immigrés de leur société.

Le congrès de Hanovre a vu l’élection de quatre personnalités d’origine immigrée au comité directeur de l’Union chrétienne-démocrate. Deux d’entre elles sont de confession musulmane. La quadragénaire, Aygül Özkan, déjà ministre des Affaires sociales du Land de Basse-Saxe, d’origine turque et Younes Ouaqasse, 24 ans seulement, dont les parents sont marocains.

En prévision des législatives de septembre 2013, la Chancelière souhaite que la CDU s’imprègne de la diversité ambiante de la société allemande pour gagner la confiance des électeurs. Une réelle diversité, « sans l’aide des quotas en vigueur chez ses opposants du Parti social-démocrate (SPD, ndlr) », a déclaré Aygül Özkan.

Pour Younes Ouaqasse, la CDU est un choix plus naturel pour les immigrés comme lui "parce que sa politique se fonde sur des principes religieux et, en tant que musulman, j'aime ça."

7/12/2012

Source : CCME

''La situation des immigrés subsahariens entre réalité de la résidence et respect des droits de l'homme'' est le thème d'une table ronde organisée, mercredi à M'diq , par la commission régionale des droits de l'homme.

Lors de la rencontre, organisée à l'occasion de la commémoration de la journée internationale des droits de l'Homme, les débats ont porté notamment sur les différentes questions et approches liées à la situation de résidence des immigrés africains du point de vue humanitaire, social et juridique.

Les intervenants, dont notamment des représentants des ministères de l'intérieur, de la justice, de la santé ainsi que de la société civile et des médias, ont souligné que l'organisation de la table ronde s'inscrit dans le sillage des développements de la question des immigrés subsahariens et des différentes réactions qu'elle a suscitées.

Les intervenants ont estimé que le traitement du phénomène de l'immigration au niveau de la région Tanger-Tétouan revêt un aspect particulier, compte tenu de la situation géographique de la région en tant que lieu de passage et de transit.

Outre un traitement humain prenant en compte les droits de l'homme, le phénomène de l'immigration requiert des approches juridiques prenant en compte, d'une part, les contraintes de sécurité et de développement au Maroc, ainsi que le statut juridique des immigrés concernés, de l'autre, ont indiqué les participants, ajoutant que l'approche adoptée par le Maroc dans le traitement de cette question est conforme à ses convictions en tant que pays démocratique garantissant les droits de tous, conformément aux chartes et conventions internationales en la matière.

Le plan d'action de la commission régionale des droits de l'homme de Tanger-Tétouan a été présenté à ce propos pour dresser un diagnostic de la situation des immigrés africains, définir le champ d'intervention des acteurs institutionnels et associatifs ainsi que des organisations internationales et régionales.

Les intervenants ont aussi mis l'accent sur le rôle qui incombe aux médias dans leur contribution à trouver des solutions au phénomène, à dévoiler la gravité de la situation des immigrés et à sensibiliser l'opinion publique à la nécessité de modifier les stéréotypes véhiculés à l'égard des immigrés africains.

Les débats ont été articulés autour de plusieurs axes, dont "l'immigration en provenance d'Afrique subsaharienne", ''l'administration territoriale et le phénomène de l'immigration d'Afrique subsaharienne : approches et solutions'' et ''le rôle des législations nationales et de la justice dans le traitement des questions des immigrés"

06 déc. 2012

Source : MAP

Le ministère des Habous et des Affaires Islamiques a accordé une subvention annuelle de 700.000 euros à la Grande Mosquée Mohammed VI de Saint-Etienne (centre-est de la France), inaugurée en juin dernier, pour lui permettre de jouer pleinement sa mission cultuelle, culturelle et sociale.

Aux termes de la convention cadre de coopération ratifiée jeudi au siège de la mosquée par le recteur de cette institution, M. Larbi Machiche et le représentant du ministre des habous et des affaires islamiques, M. Mohammed Rifki, le Maroc accorde un soutien financier pour le fonctionnement de l'institution et la réalisation de son programme cultuel annuel ainsi que la mise à disposition d'imams, de prédicateurs (ices) et de conférenciers.

Dans le cadre de cette coopération établie sur une durée de quatre ans renouvelable, le ministère apporte son expérience "en matière cultuelle" et l'aide nécessaire pour la réussite des activités de la Mosquée, notamment pendant les dates clefs du Ramadan, des fêtes religieuses et autres événements spécifiques.

Dans l'immédiat, la mosquée dispose d'un imam chargé de la conduite des prières et d'une prédicatrice venus directement du Maroc, deux jeunes qui, outre leur compétence en matière religieuse, ont une bonne connaissance de l'Islam et des cultures française et musulmane.

Leur bonne maîtrise de la langue arabe et du français (oral et écrit) leur permettra de dispenser des prêches bilingues à tous les fidèles de différentes nationalités établis dans la région Rhône-Alpes.

Le recteur de la Grande Mosquée Mohammed VI, M. Marchiche s'est réjoui de la conclusion de cette convention carde qui permettra "un soutien à la fois financier et des échanges inter-cultuels" grâce à la venue sur place de "théologiens de renommée internationale pour assurer des colloques et des conférences pour les musulmans de la Région toute l'année".

La Grande Moquée Mohammed VI deviendra dès lors "une des plus grandes Mosquées de France dotée de moyens financiers et humains pour jouer un très grand rôle à la fois spirituel et social", notamment en direction des jeunes afin qu'ils soient éduqués dans les valeurs de "l'islam juste et tolérant qui a su s'ouvrir au monde".

Forte de ce soutien, la Grande Moquée Mohammed VI se prépare aussi à jouer "un rôle culturel et social important dans la région" à travers des programmes de formation, de soutien scolaire, d'aide à l'orientation et à l'emploi et de soutien envers les personnes sans ressources ou les immigrés âgés et isolés pour leur épargner la solitude et le manque de lien social.

La Grande Mosquée Mohammed VI a aussi pris l'engagement de réaliser un ensemble de colloques interreligieux pour favoriser le dialogue et la solidarité entre les différentes religions monothéistes, fidèle en cela à l'esprit qui a présidé à sa fondation.

Lors de son inauguration, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq avait souligné qu'à travers le don pour la construction de cette Grande mosquée, SM le roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, "adresse au monde entier le message que nous pouvons nous entraider pour préserver les valeurs de paix, de sécurité, d'entente et de la dignité humaine".

La Grande Mosquée Mohammed VI est un fleuron de l'architecture marocaine. Véritable exposition du savoir-faire artisanal marocain dans le domaine de la sculpture et la décoration typique des lieux de culte, elle est aujourd'hui un monument des arts et de la culture à Saint-Etienne.

Sur le plan strictement cultuel, elle offre un lieu de prière et de recueillement digne qui fait la fierté des 50.000 musulmans vivant dans l'agglomération de Saint-Etienne.

Ce grand complexe religieux et culturel, aménagé sur plus de 10.000 m2, dont 1.400 m2 couverts, est composée d'une salle de prière, d'une salle d'ablutions, de bains, avec un projet d'école pour l'enseignement de l'arabe et du coran ainsi qu'une bibliothèque et un musée.

Haut de 14 mètres, le minaret est en parfaite harmonie avec l'architecture du reste de la mosquée. Des artisans recrutés au Maroc ont sculpté 2.400 m2 de bois de cèdre et de surfaces en plâtre et plus de 1.800 m2 de Zellige.

La mosquée a une capacité d'accueil de mille cinq cents fidèles à l'intérieur et peut accueillir jusqu'à cinq mille personnes sur l'esplanade les jours de prières des grandes fêtes du calendrier musulman.

06 déc. 2012

Source : MAP

La Russie, régulièrement critiquée en Europe sur les entorses aux droits de l'homme, a riposté en publiant jeudi un rapport sur la situation dans l'UE, dénonçant racisme, abus policiers et jusqu'à la "persécution des homophobes".

"Malgré les déclarations habituelles de l'Union européenne et de ses membres sur l'attention qu'ils portent à la protection et à la promotion des droits de l'homme au niveau national et international, la situation dans ce domaine au sein de l'espace européen est toujours loin d'être favorable", lit-on au début de ce rapport de plus de 70 pages.

Le texte, publié sur le site du ministère russe des Affaires étrangères, dresse un bilan individuel de chacun des 27 pays membres.

Moscou relève parmi les problèmes les plus criants "la montée constante de la xénophobie, du racisme, d'un nationalisme agressif, du néo-nazisme, d'entraves aux droits des minorités, des détenus, des réfugiés et des migrants".

Sont également cités les inégalités entre hommes et femmes, les abus des forces de l'ordre, et les entraves à la liberté de la presse.

"Tout cela est tout à fait contraire au rôle de modèle et souvent +d'arbitre suprême+ dans le domaine des droits de l'homme et des libertés démocratiques auxquels l'UE prétend,", est-il souligné.

En Allemagne, la Russie dénonce notamment un manque de neutralité des chaînes de télévision, qui offrent selon elle davantage la parole aux représentants du parti au pouvoir.

Moscou cite également un rapport de l'ONG Amnesty International, datant de mai 2012, selon lequel "l'Allemagne continue à exporter de manière active des armes dans des pays où il y a des atteintes systématiques aux droits de l'homme".

Ce même rapport avait également pointé du doigt la vente d'armes russes au gouvernement syrien.

En Grande-Bretagne, la Russie dénonce des discriminations et un racisme en hausse, y compris dans les discours de représentants du pouvoir.

Le rapport décèle également, selon elle sous couvert de défense des droits des minorités sexuelles, une campagne de "persécution des homophobes".

"En avril 2012, à Londres une publicité appelant à guérir les gens ayant une orientation sexuelle non traditionnelle a été interdite", est-il écrit dans le rapport, qui précise que c'est le maire de Londres qui l'a interdite.

L'homophobie est largement répandue en Russie, où l'homosexualité était considérée comme un crime jusqu'en 1993 et comme une maladie mentale jusqu'en 1999.

La France est, elle, épinglée sur la question des Roms, ainsi que sur le comportement de la police envers les immigrés et la situation dans les prisons.

"En raison de la surpopulation et de l'insalubrité, les prisons locales sont considérées comme les pires parmi les principaux pays de l'UE", est-il écrit.

Quelques pays sont néanmoins salués, comme l'Irlande où "en général, la situation des droits de l'homme peut être considérée comme satisfaisante", et le Luxembourg.

Moscou affiche son intention "d'attirer l'attention des pays membres de l'UE (...) sur les sérieux problèmes des droits de l'homme sur leur territoire".

Mais la Russie "est prête à un dialogue d'égal à égal et constructif avec l'UE" sur ces questions, souligne le rapport.

La situation des droits de l'homme en Russie a été critiquée à plusieurs reprises par l'Union européenne, comme par nombre d'ONG russes et internationales.

Récemment, l'UE s'est déclarée préoccupée par l'adoption de lois jugées répressives par l'opposition russe, par exemple celle élargissant la définition de la haute trahison ou celles qualifiant d'"agents de l'étranger" des groupes bénéficiant de financements étrangers.

En octobre, le Parlement européen a de son côté adopté une résolution réclamant des sanctions à l'encontre des fonctionnaires russes impliqués dans la mort en détention en 2009 du juriste Sergueï Magnitski.

06 déc 2012, Laetitia PERON

Source : AFP

Un procureur d'Istanbul a réclamé jusqu'à deux ans de prison pour le footballeur international turc évoluant à l'Atletico de Madrid, Emre Belozoglu, pour avoir proféré des "insultes racistes" lors d'un match en Turquie, rapporte jeudi la presse.

Un acte d'accusation a été élaboré par une cour criminelle de la métropole turque à l'encontre du milieu de terrain, 32 ans, qui demande qu'il soit puni de 6 mois à deux ans d'emprisonnement pour des faits qui remontent à avril dernier, précise le journal Star.

Le joueur sera jugé aux termes d'une disposition du code pénal qui réprime la violence dans le sport et notamment les insultes à caractère raciste, précise le quotidien.

Emre Belozoglu, ex-milieu de terrain de Fenerbahce (1re div. turque), est accusé d'insultes racistes envers l'Ivoirien Didier Zokora (Trabzonspor).

Il avait été suspendu deux matchs mais les autorités turques n'avaient pas reconnu le caractère raciste de ses propos.

Le joueur, connu pour ses coups de colère, aurait notamment dit "sale nègre" à Zokora, selon la presse sportive turque.

Belozoglu qui évalue actuellement en Espagne, s'était alors excusé: "Dans le feu de l'action, on dit parfois de mauvaises choses. J'ai utilisé un mot stupide (...) Je voudrais m'excuser".

Ce n'est pas la première fois qu'Emre fait parler de lui pour ses insultes racistes. Alors qu'il évoluait en Angleterre à Newcastle, en 2007, il avait insulté trois joueurs de couleur d'Everton. Un événement qui l'avait poussé à quitter l'Angleterre.

6 décembre 2012

Source : AFP

Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.

La Plateforme Euromarocaine Migration, Développement, Citoyenneté, Démocratie, organise avec le soutien du CCME, du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger et de la Mairie de Tanger, une rencontre internationale sous le thème« La concertation pour des partenariats plus efficaces », les 7, 8 et 9 décembre à Tanger.

Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.

Cet hommage à l'ancien conseiller de SM le Roi qui fut docteur Honoris Causa de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées-Paris, se tiendra à l'Ecole des Mines en présence de ministres et de responsables institutionnels et associatifs franco-marocains, a-t-on précisé de même source.

Le Forum, organisé par le réseau Transferts & Compétences en partenariat avec le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques, est soutenu notamment par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de l'Oriental et les Consulats généraux du Maroc à Paris et Pontoise.

Placé sous le thème "Compétences de la communauté marocaine de l'étranger et compétitivité", il a pour ambition d'organiser "un débat autour de l'expérience marocaine en matière de mobilisation des compétences" et d'étudier, en particulier, "les politiques publiques et les actions associatives de mobilisation des compétences entreprises au Maroc sur les vingt dernières années".

Les initiateurs rappellent que le Maroc, à l'instar des pays du sud ayant une importante diaspora, s'est engagé depuis la fin des années quatre-vingt dans une politique institutionnelle à l'adresse de la communauté marocaine de l'étranger (Fondation Hassan II, ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Conseil de la Communauté marocaine de l'étranger).

Leur forum ne vise pas pour autant seulement à tirer les enseignements des premières initiatives marocaines, "mais surtout explorer les dispositions visant le retour et l'implication des compétences par la mise en oeuvre de politiques incitatives et des conditions favorables".

Ces mesures incitatives, soutiennent-ils, "doivent prendre en compte, à la fois la mobilité internationale des élites mais également la nécessité du renforcement des droits politiques et citoyens des membres de la communauté marocaine de l'étranger" d'autant plus qu'"elles ne doivent pas se focaliser uniquement sur les transferts financiers".

"La mobilité internationale des élites professionnelles (qui concerne le Maroc aussi) est devenue un enjeu universel, avec une concurrence acharnée pour leur captation, entre d'une part les pays industrialisés et d'autre part, entre pays du Nord et pays émergents", souligne Dr. Abdelhadi Zahouani pour le Comité d'organisation.

"Toutes les données confirment que cette rivalité se fait au détriment des pays du sud dont bien évidemment le Maroc", relève ce membre actif de l'association Transferts et Compétences, créée par des Marocains résidant en France, avec l'objectif explicite d'organiser la contribution des élites expatriées au développement du pays.

La rencontre réunira les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs institutionnels marocains et français autour de trois thématiques: "Mobilite internationale des competences: Crise au Nord, opportunites au Sud", "Compétitivite globale du Maroc: Quelles compétences pour quels besoins?" et "Tissu associatif et compétences marocaines en France: Quelles contributions pour le développement solidaire et économique du Maroc à la lumière de la nouvelle Constitution?".

Les travaux du forum se tiendront en séances plénières et feront l'objet d'une publication.

06/12/2012

Source : MAP

Un nouvel ouvrage collectif intitulé "Migration et Hybridité: Le Paradigme Maghreb-Europe", vient d'être publié sous la direction du chercheur Moha Ennaji aux éditions "Image Pub", avec le concours de \'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM)…Suite

Depuis lundi dernier, la caravane des anciens mineurs marocains en France a atterri à Agadir, après avoir entamé un long périple à Ouarzazate, Guelmim Taroudant, Tiznit. .. Cette action initiée par J'a ssociation des mineurs marocains du Nord-Pas-deCalais…Suite

Chafika El Habti, consule générale du Maroc à Orléans  en France  pour la région Centre, en place depuis 2011 est une diplomate dynamique qui se fait un devoir de se mettre au service de ses concitoyens mais aussi qui s’active à présenter le Maroc sous son meilleur visage. Après un mois de novembre particulièrement chargé avec notamment la Semaine du Maroc (5 au 10 novembre) et un colloque samedi dernier organisé, au succès plus que probant, en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et du Consulat du Maroc à Orléans  sous le thème « Vivre ensemble avec nos différences », elle livre à travers un entretien  accordé à Libé ses impressions.

Elle revient sur la Semaine du Maroc, un événement riche en débats qui a mis en avant les progrès enregistrés en matière de Constitution, de régionalisation et des Droits de l’Homme et sur le colloque qui s’est déroulé dans une salle  archicomble en présence d’un parterre de participants dont l’historien Gérard Leray, Khalid Hajj, président des oulémas marocains à l'étranger ainsi que, entre autres notoriétés présentes, le chercheur du CNRS, Olivier Roy.

Prêchant la main tendue vers l’autre, elle avoue cependant : « la mondialisation a magnifiquement réduit les distances, facilitant ainsi la communication entre les personnes, la circulation des idées et l’émergence de dynamiques collectives, mais elle n’a en rien gommé la diversité des cultures et leur confrontation. »

Libé : «Immigration 150 ans de crispation», «La place de la femme issue de l’immigration dans la société française», «Le lien psychologique de soi à autrui», «La laïcité, socle commun du vivre ensemble», «Ensembles : face au défi du vivre ensemble» et «Différence et inter culturalité», tels sont les thèmes du colloque qui a eu lieu, samedi dernier, à la ville d’Orléans.  Pourquoi de tels thèmes?

Chafika El Habti : D’abord, l’organisation de ce colloque s’inscrit dans le cadre d’un agenda que ce consulat compte officialiser pour l’année 2013, et qui se déclinera notamment en des actions culturelles et économiques. Il émane de la volonté de la représentation d’élargir davantage son champ d’action au profit de nos MRE, selon une stratégie nationale tracée suite aux Hautes directives de Sa Majesté le Roi, visant à la fois une intégration optimale dans les pays d’accueil et un resserrement des liens affectifs avec le pays d’origine.

Pour revenir à votre question, les thématiques retenues par le présent colloque sont autant de pistes de réflexion qui convergent toutes vers un objectif ultime qui n’est  pas seulement celui du «vivre ensemble», de partager un espace, encore faut-il y installer une qualité de vie. C’est pour cela que je parlerai volontiers de l’objectif de vivre bien ensemble, à défaut du mieux ensemble ! Mettre en débat les causes  nourrissant  les préjugés, voire les exacerbations,  les peurs à l’encontre de l’immigration et des immigrés, combien même des études, notamment celle commanditée dernièrement  par le ministère français des Affaires sociales sur les coûts de l’immigration pour l’économie nationale, a révélé que le solde est positif pour l’Etat avec quelque 13 milliards d’euros par an.  Tout autre apport immatériel (immigration des cerveaux, compétences en sciences, en sport, en culture, en art, …) donne également à réfléchir et montre qu’il faut aller chercher  les raisons de cette crispation ailleurs que dans l’économique. La première intervention d’un point de vue historique balise, en quelque sorte, la réflexion autour des sujets qui suivent, peut-être qui fâchent, mais qui passionnent sûrement. La femme, dont la condition est emblématique de tout développement, et partant de toute intégration, est un vecteur d’impulsion dans n’importe quelle relation interculturelle. La laïcité est également souvent mise en exergue comme un cadre obligé pour une cohabitation harmonieuse entre les différentes religions  et autres courants de pensée.  Aussi la question de savoir si l’islam peut s’épanouir dans un environnement où il est assez minoritaire, sans repli ni envahissement  ...

Bref, ce colloque insiste sur le fait  que réfléchir autour du vivre ensemble est une exigence de notre monde mondialisé, mélangé à l’envi. Aujourd’hui, on y est condamné si l’on veut assécher les sources de conflits, de confrontations voire de menaces plus importantes. Ce vivre ensemble est aussi une œuvre collective qu’on ne peut mener qu’en s’inscrivant dans une dynamique d’ouverture, d’être attentif aux passerelles, à la recherche d’une interface productrice de sens qui permettrait à des pensées différentes de se rejoindre, dans le respect de tous et pour le bien de tous. C’est là l’essence même de l’engagement du Maroc dans ce domaine sur la scène internationale (dialogue des civilisations, dialogue interculturel, dialogue interreligieux,…)  

Cette journée intervient quelques jours seulement après la Semaine du Maroc à Orléans et qui était riche en débats, notamment les chantiers entamés par le Maroc en matière de Constitution, de régionalisation et des droits de l’Homme. Quel est l’objectif de cette initiative, sachant que la Semaine du Maroc à Orléans avait pour but de renforcer les liens entre nos ressortissants et les autres communautés d’Orléans?

Cette première édition de la Semaine du Maroc avait un premier objectif : remobiliser le tissu associatif, lui redonner confiance dans une action conjointe et goût de s’engager de nouveau et davantage. Maintenant, c’est vrai que cette manifestation affichait l’ambition de renforcer les liens entre nos ressortissants et les autres communautés d’Orléans, d’ouvrir des espaces  de débat, d’échange, de réflexion autour de thématiques intéressantes ici et là-bas (au Maroc).

 Le colloque d’aujourd’hui s’organise dans le même esprit. Il traite d’une thématique hautement débattue au sein de la société française avec plus ou moins de mesure ou de démesure selon les contextes et selon les humeurs. Le  30 novembre et le 1er  décembre, au sein du Sénat a eu lieu un séminaire sur le vivre ensemble, pour vous dire l’acuité de cette question. Aujourd’hui, au sein des MRE (surtout 2ème, 3ème et 4ème générations), des associations les représentant, c’est une préoccupation de tous les jours. Au-delà des difficultés économiques et sociales,  transparaît un mal-être dû essentiellement  à deux états de fait. D’un côté, la persistance d’une certaine  représentation au sein de la société française qui entretient l’illusion de personnes éternellement associées à l’«immigration» et occulte donc le fait qu’elles sont d’abord françaises, et d’un autre côté, l’existence au sein de ces générations d’un comportement paradoxal : le modèle français fait l’objet d’admiration, mais on se refuse à y adhérer totalement. On écarte toute forme de résignation aux valeurs ancestrales, mais on ne rejette pas entièrement la tradition. Ce dilemme aboutit parfois à un repli sur soi et sur la culture d’origine vécue, à tort ou à raison, comme un refuge, la seule solution face au rejet réel ou supposé de la société française. Et c’est là tout l’intérêt de ce colloque : réfléchir sur comment, en mettant à profit des passerelles culturelles, tenter de ressouder le lien social partout où il a tendance à se distendre, à se briser…

Cette action intervient dans un contexte un peu particulier, marqué par le Printemps arabe, la crise politique en France, mais aussi et surtout par le lourd héritage légué par l’ex-président de la République française Nicolas Sarkozy. En tant que consule du Royaume du Maroc à Orléans, pensez-vous que la culture pourra réussir là où la politique a échoué?

Dire que la politique a échoué, c’est vite aller en besogne. En tout cas, aujourd’hui chez tous les acteurs institutionnels, de la société civile ou autre se dégage la conviction que la culture ou plutôt  l’interculturalité se situe plus que jamais au centre de tout projet de société.  Comme je l’ai souligné, la mondialisation a magnifiquement réduit les distances, facilitant ainsi la communication entre les personnes, la circulation des idées et l’émergence de dynamiques collectives, mais elle n’a en rien gommé la diversité des cultures et leur confrontation. D’autant plus que dans un contexte où les interactions sont de plus en plus fortes et complexes, le dialogue interculturel est une exigence absolue pour peu que l’on appréhende la construction du monde de demain comme une entreprise commune. Force est de reconnaître que parfois la voie semble étroite. Le «choc des civilisations» n’est plus, heureusement, une échéance fatidique, mais il demeure un danger permanent, tout comme la menace du repli identitaire qui puise ses racines au gré des crises que nous traversons.

Le Dr Khalid Hajji (secrétaire général du Conseil européen des oulémas marocains) a proposé dans son intervention de réfléchir autour d’un concept que je trouve riche en sens : au lieu de parler des identités meurtrières, il a avancé celui des «identités enceintes» : cette part d’altérité qui est dans chacun de nous: porter l’Autre, se forger une intelligence de l’Autre… c’est ce qui permettrait une interaction ouverte, respectueuse et basée sur la compréhension mutuelle.

Femme de communication, après votre parcours au ministère des Affaires étrangères, vous  jouez la carte de la proximité, notamment auprès du tissu associatif. Comment peut-on véhiculer un certain nombre de valeurs comme la laïcité et  le vivre ensemble auprès d’une communauté déjà victime de la stigmatisation ?

S’enfermer dans cette stigmatisation, réelle ou supposée, la vivre comme un blocage ou un frein à l’intégration et partant à l’adhésion à la Nation est, à mon avis, préjudiciable pour soi et pour autrui. Il ne faut pas oublier également que, dans certains cas, cette stigmatisation est parfois nourrie par des comportements et des manquements à la citoyenneté, au civisme et aux valeurs. Vous savez qu’acquérir la nationalité française est basé sur une approche contractuelle, prolongement naturel d’un certain attachement aux principes des Lumières, ce qui veut dire que l’individu adhère de son plein gré à une vie partagée et à des normes et valeurs auxquelles il a donné son consentement. Maintenant toute la question est de trouver le juste milieu, l’équilibre, entre ce que l’on est, ce que l’on véhicule et les valeurs de la société dans laquelle on vit sans assimilation mais aussi sans rejet.

 Toutes ces activités, qui se tiennent pour la première fois au niveau d’Orléans, sont-elles l’expression d’une nouvelle approche visant à se réconcilier avec les associations ou plutôt une action qui s’inscrit dans la continuité?

Ma nomination à la tête du consulat général d’Orléans est venue presque au lendemain de l’adoption de la nouvelle Constitution, puisqu’elle s’est effectuée en septembre 2011. Les consuls nommés en cette époque sont arrivés, en quelque sorte, avec une feuille de route par rapport à leur action  vis-à-vis des MRE, vu que cette Constitution comportait des dispositions nouvelles concernant cette catégorie de Marocains. De plus, de mes différentes rencontres ici tant avec les autorités locales, les élus qu’avec les associations s’est dégagée  la même volonté de travailler sur des thématiques qui s’imposaient de plus en plus de part et d’autre : intégration, vivre ensemble, mixité mais également identité, culte, enseignement de la langue arabe, etc. Donc pour répondre à votre question, c’est une nouvelle approche déterminée du côté du Maroc par les discours de Sa Majesté le Roi et par les dispositions de la Constitution qui reconnaît, entre autres, la notion de la double appartenance et ici, par les défis liés à l’immigration et qui dernièrement monopolisent très souvent le débat national. Toutefois , cette approche ne donnera pleinement ses fruits que si elle s’inscrit dans la continuité grâce à l’instauration de coopérations pérennes entre les différents acteurs, suivant des mécanismes bien définis à même de forger une intelligence collective qui ne peut que mieux servir toutes les parties : la communauté, le pays d’accueil et le pays d’origine.

6 Décembre 2012, Youssef Hannani

Source : Libération

 

Rapporté par le journal flamand «De Standard» et reprise par le quotidien belge «Le Soir», l'information n'est pas de nature à apaiser le sentiment de stigmatisation ressenti par certains jeunes de la communauté marocaine de Belgique. D'ailleurs, les chercheurs de cette étude...Suite

 

Face aux conditions de vie difficiles des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays pour diverses raisons (conflits, violence, catastrophes etc), l'Afrique réagit. Le continent vient en effet d'adopter le premier traité régional au monde visant la protection de ces personnes…Suite

La situation de milliers de personnes déplacées par les violences communautaires des derniers mois dans l'ouest birman est "terrible", a dénoncé l'ONU, soulignant la "peur" dans laquelle vivent musulmans et bouddhistes.

"Je suis très inquiète de certaines choses que j'ai vues aujourd'hui", a déclaré Valerie Amos, secrétaire général adjointe des Nations unies responsable des questions humanitaires, qui était mercredi dans l'Etat Rakhine.

A Myebon, une des communes affectées par les récents affrontements d'octobre, "j'ai vu des milliers de personnes dans des abris surpeuplés, médiocres, et aux conditions sanitaires déplorables", a-t-elle précisé dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Ils n'ont pas de travail, les enfants ne vont pas à l'école et ils ne peuvent pas quitter le camp parce que leurs mouvements sont restreints. La situation est terrible".

Quelque 115.000 personnes, en grande majorité des membres de la minorité musulmane apatride des Rohingyas, ont été déplacées par deux vagues de violences en juin et en octobre entre bouddhiste de l'ethnie rakhine et musulmans.

Parmi eux, plus de 70.000 musulmans vivent toujours dans des camps surpeuplés autour de Sittwe, capitale de l'Etat Rakhine.

L'ONU estime que 68 millions de dollars sont nécessaires pour subvenir aux besoins de ces déplacés sur les neuf prochains mois, mais n'a pour l'instant récolté que 27 millions.

"Les tensions entre les deux communautés sont toujours très élevées", a d'autre part mis en garde Valerie Amos, appelant à la "réconciliation".

"Les membres des deux communautés m'ont donné le même message. Ils vivent dans la peur et veulent retrouver une vie normale", a-t-elle ajouté.

Les 800.000 Rohingyas qui vivent confinés dans l'Etat Rakhine, privés de nationalité et persécutés pendant des décennies sous l'ancienne junte, sont souvent considérés par les Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh et suscitent toujours au sein de la population birmane un ostracisme qui confine au racisme.

La responsable de l'ONU a d'autre part une nouvelle fois souligné les "menaces" qui pèsent sur les humanitaires dans la région, appelant les responsables birmans à expliquer que ces travailleurs étaient là pour "aider tous ceux qui en ont besoin".

De nombreux responsables de la communauté rakhine ont ouvertement fait campagne ces derniers mois contre des ONG internationales et l'ONU dont ils considèrent l'action uniquement en faveur des Rohingyas.

06 déc. 2012

Source : AFP

Plusieurs jeunes domestiques philippines ont témoigné de manière inédite devant la presse mercredi à Rabat sur des cas "d'exploitation" et de "mauvais traitements" qu'elles disent avoir subis de la part de leurs employeurs au Maroc.

"Lorsque je suis arrivée au Maroc, j'ai travaillé pour une femme qui me frappait régulièrement", a déclaré, en pleurs, l'une de ces jeunes femmes, lors d'une conférence de presse au siège de l'Organisation démocratique du Travail (ODT), un des syndicats du pays.

"J'ai été séquestrée chez une dame qui avait confisqué mon passeport. Pour le récupérer, elle m'a dit que je devais lui donner 4.000 dollars", a affirmé une autre jeune philippine Analissa Dalambines.

"Je suis prête à abandonner mon salaire de deux ans et demi et retourner dans mon pays", a-t-elle ajouté avant de lancer: "Mon employeur m'a violée".

Présent pour l'occasion, le Consul honoraire des Philippines, Porto Joselito, a affirmé que le Maroc comptait "près de 3.000 jeunes domestiques philippines". "La majorité d'entre elles sont victimes de mauvais traitements et d'exploitation, y compris sexuelle", a-t-il accusé.

"Certaines ont subi des violences, d'autres ont été privées de leur salaire pendant plus d'un an", a renchéri Marcel Amiyeto, secrétaire général de la section "Travailleurs immigrés au Maroc" à l'ODT.

Contacté par l'AFP, le ministère de l'Emploi n'a pu être joint à ce stade.

Au Maroc, les jeunes philippines sont employées comme domestiques principalement à Casablanca et à Rabat, les deux plus grandes villes, souvent sans contrat de travail et en contrepartie de salaires ne dépassant pas le smic local (environ 210 euros par mois).

L'Organisation internationale du travail (OIT) a indiqué en septembre qu'une convention sur les travailleurs domestiques, adoptée en 2011 pour protéger les 53 à 100 millions de domestiques, devait entrer en vigueur sous un an. Ils représentent environ 3,6% de l'emploi salarié dans le monde, selon l'OIT. Quelque 83% de ces travailleurs sont des femmes ou des filles, et nombre d'entre eux sont des travailleurs migrants.

05 déc. 2012

Source : AFP

Un total de 33 clandestins d'origine subsaharienne ont été secourus au cours des dernières heures dans le Détroit de Gibraltar, alors qu'ils tentaient de gagner les côtes espagnoles à bord de trois bateaux gonflables, ont indiqué mercredi les autorités régionales de Cadix (Sud de l'Espagne).

Selon les mêmes sources, les services de secours ont été alertés par des appels téléphoniques des occupants de ces embarcations qui demandaient de l'aide, affirmant qu'ils se "trouvaient à la dérive".

La première embarcation a été localisée, vers 07h00, à six miles au sud de la ville espagnole de Tarifa avec huit clandestins à bord, tous des hommes d'origine subsaharienne .

Quelques instants après, une deuxième barque, avec six immigrants subsahariens à bord, a été secourue par les services de la Croix rouge, alors qu'elle se trouvait à sept miles nautiques au sud de Tarifa.

Dans la même zone, les services de secours espagnol ont localisé un zodiac transportant 19 personnes, dont six femmes et deux bébés, toutes d'origine subsaharienne, ajoute la même source.

Les clandestins, qui se trouvent en "bon état de santé" ont été transférés vers le port de Tarifa.
Après enquête et procédures d'usage, ils seront placés dans un centre d'internement des étrangers en situation irrégulière en prévision de leur rapatriement à leurs pays d'origine.

05 déc. 2012

Source : MAP

 

 Les représentants des institutions et de la société civile mauritanienne ont réitéré, mardi à Nouadhibou lors de la clôture des travaux de l'atelier régional sur la gestion des flux migratoires mixtes, leur décision de "ne plus jamais ouvrir" de centres de rétention de migrants étrangers en Mauritanie.

Les membres de la délégation mauritanienne ont expliqué leur conception du traitement de la problématique de l'émigration, à cette occasion, affirmant à ce sujet qu'ils préfèrent "une approche plus conforme au respect des droits de l'homme et des textes législatifs" régissant cette question.

Les participants à l'atelier de formation sur les droits des travailleurs migrants en Mauritanie se sont penchés, dans le même contexte, sur l'expérience du centre de rétention de migrants de Nouadhibou, ouvert en 2008, suite à des accords bilatéraux entre l'Espagne et la Mauritanie. Ce centre était destiné à accueillir en Mauritanie des contingents de migrants clandestins, toutes nationalités confondues, renvoyés du territoire espagnol.

Cette expérience a été présentée mardi comme l'exemple type d'un "manquement aux droits des migrants et de non-respect aux droits de l'homme" par les représentants des institutions, de la société civile et des corps constitués mauritaniens qui participaient à l'atelier.

Les délégations italienne, libyenne et algérienne qui ont participé aux travaux de l'atelier, dans le cadre de la mission d'études sur les flux migratoires mixtes, ont constaté de visu que ce centre de rétention, surnommé "Guantanamito", actuellement vide, était à l'origine une école primaire, située à la périphérie de Nouadhibou dans une zone de lotissements appelée "Phase 10".

Plus de 300 migrants y étaient retenus, dans des conditions quasi-carcérales, avant d'être reconduits aux frontières du Sénégal.

"Certains d'entre les migrants n'avaient jamais vu le Sénégal", ont déploré des intervenants mauritaniens au cours des travaux de l'atelier.

"Autrefois un migrant était considéré comme un criminel, mais cette page est définitivement tournée en Mauritanie où une nouvelle approche plus respectueuse des droits humains s'installe", a affirmé le président de l'association SOS Immigration, M. Hamoud Nebagha, lors de sa prise de parole au terme de la visite du centre surnommé "Guantanamito" par les Mauritaniens.

Les institutions et la société civile mauritaniennes qui participaient aux travaux de l'atelier de formation sur les droits des travailleurs migrants de Nouadhibou étaient, notamment, représentées par M. Ould Abdellahi Zeidane, conseiller du ministre de l'Intérieur, M. Haïmoudad Ould Ramadane, conseiller du ministre de la Justice, et les associations SEEPT (Santé, Education, Environnement, Pour Tous), des représentants du Réseau associatif "Synergie" et des représentants des corps constitués.

Une délégation algérienne conduite par Mme Taya Yasmina, présidente de la sous commission permanente des relations extérieures et de la coopération de la CNCPPDH et les représentants du Comité italien pour les réfugiés (CIR), le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD), le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et l'Union des juristes italiens pour la défense des droits de l'homme (UJI) ont participé également aux travaux.

Une délégation libyenne, constituée de représentants des institutions et de la société civile, a pris part aussi à cet l'atelier organisé par le CIR et financé par l'Union européenne.

5 déc 2012

Source : APS

Le 10ème Festival "Cinéma et migrations" d'Agadir aura se déroulera du 4 au 9 mars 2013 avec pour la première fois, l'organisation d'une compétition officielle pour les longs métrages traitant de la thématique de l'émigration, ont annoncé les organisateurs.

"La dixième édition du festival connaîtra cette année une transformation qualitative du fait qu'elle prévoit l'organisation d'une compétition officielle devant départager des longs-métrages sélectionnés par un jury international désigné à cet effet", a précisé l'Association Al Moubadara Attakafia (initiative culturelle), organisatrice de ce rendez-vous cinématographique annuel.

Les films en lice doivent être produits durant les deux dernières années avant la tenue du festival et doivent remplir une des deux conditions, à savoir la migration comme thématique ou être réalisé par un immigré, a ajouté la même source.

Le comité d'organisation du festival a fixé la date du 15 janvier 2013 comme dernier délai pour la réception des films dont les réalisateurs ou les producteurs souhaiteraient participer à la compétition officielle.

Lors de l'édition de 2011, une trentaine de films traitant du phénomène migratoire dans toutes ses dimensions et dans ses différentes sensibilités et sous des regards multiples avaient été projetés.

6 déc 2012

Source : APS

L’Académie Hassan II des sciences et techniques devrait bientôt publier un rapport très attendu : «Comment relancer la recherche scientifique au Maroc ?»

Les 26 et 27 novembre dernier, à Paris, les Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui ont eu lieu au Collège de France, ont rassemblé les acteurs des territoires, de nombreux ministres et le premier ministre lui-même, Jean-Marc Ayrault, qui a prononcé un discours remarqué sur l’importance de la recherche et sa corrélation avec la compétitivité d’un pays. Autre discours fondateur, celui de Serge Haroche, Prix Nobel 2012 de physique, natif de Casablanca, celui de Françoise Barré-Senoussi, Prix Nobel de médecine 2008, qui préside les Assisses, et celui de Mme Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, qui a effectué une visite de travail en octobre dernier au Maroc. Les interventions ont également mis en évidence les liens entre la société de la connaissance et la démocratie. Comme l’a souligné le rapporteur général des Assisses, Vincent Berger, président de l’Université de Paris Diderot, en rappelant dans une remarquable intervention que l’on pourra lire sur Internet : «La recherche et l’enseignement supérieur préparent la démocratie de demain et construisent la société de la connaissance. L’importance accordée à ce secteur permet à une Nation d’affirmer un cap de civilisation». Nous avons, en marge de ces Assises, à Paris, rencontré un chercheur marocain, Mohamed Najim, directeur d’un laboratoire de recherche de Bordeaux. Il est lui-même auteur d’un rapport publié en 2008 où il tirait certaines conclusions qui restent d’actualité. Entretien.

Le Matin : Vous êtes l’auteur d’un rapport sur la situation de la recherche et développement au Maroc. Quelles sont les conclusions auxquelles vous aboutissez ?

Mohamed Najim : Ce rapport a été nourri par une approche comparative, puisque j’ai eu l’opportunité de me déplacer dans le cadre de la coopération dans la recherche et le développement dans de nombreux pays comme l’Afrique du Sud, l’Inde, le Mexique, le Brésil, Cuba, mais aussi dans des pays voisins comme l’Algérie, la Tunisie ou des pays de l’Union européenne. Dans cette constellation de pays, j’ai essayé de voir ce qui peut faire la force ou la faiblesse du système marocain et de faire des recommandations. Lors des Assises nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche de Paris que j’ai suivies, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s’est adressé aux chercheurs qui représentent, dit-il, «la pointe avancée de notre intelligence collective. Nous devons, dit-il encore, faire de l’élévation du niveau de formation et des progrès de la recherche un formidable levier de croissance et de développement au service du redressement de notre pays.»

Que représente la recherche scientifique ?

La recherche scientifique, tous domaines confondus, permet d’augmenter le patrimoine de connaissance au niveau fondamental et au niveau abstrait. C’est un instrument de développement. L’innovation et la recherche ont été identifiées parmi les axes prioritaires sur lesquels un pays doit agir pour accélérer son processus de rattrapage technologique. Mais pour que la RD soit un levier, il y a des prérequis. Il faut un système d’éducation performant, un système de formation professionnelle en adéquation avec les besoins et un environnement propice à la créativité et à l’entrepreneuriat.

Il existe au Maroc plusieurs structures de recherche scientifique, des structures rattachées à des universités, à des départements ministériels, au Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) et à l’Académie des sciences Hassan II… Il reste cependant difficile de faire un diagnostic global de ce secteur ?

Il y a effectivement un très grand nombre d’opérateurs dans la recherche, mais sans réelle coordination sur les thématiques prioritaires. Concernant le diagnostic, il y a des indicateurs qui permettent d’évaluer la RD. Je pense au nombre de publications, au nombre de brevets déposés, au nombre de chercheurs, à la part du PNB qui est allouée à la recherche et développement ; ces indicateurs n’ont pas de valeur dans l’absolu, mais ils nous permettent de déterminer le degré de mobilisation de la communauté scientifique.

Qu’en est-il au Maroc des indicateurs comme le nombre de publications et de brevets ?

Chaque chercheur partage ses travaux en publiant dans les revues scientifiques. C’est la contribution de chacun dans le monde qui fait avancer la recherche dans les différents domaines. Jusqu’en 2011, en Tunisie, le nombre de publications est 6 fois plus élevé qu’au Maroc où l’on a assisté à une baisse des publications. Les chercheurs marocains sont d’un bon niveau, mais ce différentiel avec la Tunisie peut s’expliquer par le fait que l’argent consacré à la recherche est mieux utilisé et qu’il y a une plus grande stimulation de la communauté scientifique tunisienne.

Vous venez d’effectuer un séjour en Algérie, à Tlemcen. Quelle est la situation de la recherche scientifique dans ce pays voisin ?

L’Algérie a mené des réformes importantes qu’il faut mettre au crédit d’Abdelhafid Aourag, directeur général de l’enseignement et de la recherche. Il a pris des mesures fortes pour mobiliser la communauté scientifique algérienne, encourager les projets, restructurer le panorama académique. Aujourd’hui, le seul opérateur, c’est la Direction de l’enseignement supérieur et de la recherche qui porte une politique volontariste, en accord avec le gouvernement, qui donnera à court terme des résultats.

Qu’en est-il de la part du PNB allouée à la R&D ?

Au Maroc, la part du PNB consacrée à la R&D est de 0,7%. En Tunisie, elle est de l’ordre de 1,1%. En Corée, et à titre de comparaison, elle est de 6%. Les pays européens se sont fixés comme objectif dans la conférence de Lisbonne en 2000 d’atteindre, en 2010, 3%. Ce taux a été atteint par l’Allemagne et en France nous sommes à 2,2%.

Compte tenu de ces indicateurs, à quelle conclusion arrivez-vous ?

Si on fait une analyse macroscopique, on peut conclure qu’il y a dispersion et non-stimulation de la communauté scientifique.

La Chine a réalisé un saut qualitatif dans la recherche. Comment est-elle parvenue à ces résultats ?
Dans tous les pays dits de l’Est, il y avait un opérateur unique de la recherche scientifique, qui est l’Académie des sciences. En Chine, où je me rends régulièrement, je me suis rendu compte du rôle majeur de l’Académie des sciences qui intervient dans tous les domaines : santé, science, transport… et dont l’assemblée générale est suivie par le Président chinois lui-même. La Chine a une progression annuelle de deux chiffres grâce à sa production scientifique dans des domaines aussi stratégiques que la défense, l’informatique, l’ingénierie et les sciences du vivant.

Vous évoquez souvent l’exigence de l’excellence. Qu’entendez-vous par là ?

Si on veut développer la recherche scientifique pour qu’elle devienne un levier de développement, il y a lieu de cultiver l’excellence.

Cela veut dire que les meilleurs, qui y dédient leurs vies et leurs activités de recherche, doivent être encouragés, d’autant que la compétition internationale est très forte.

Or il n’y a pas d’excellence sans évaluation. Cela veut dire qu’il faut gratifier ceux qui mènent des actions exceptionnelles. Aujourd’hui, c’est le corps des enseignants de l’enseignement supérieur qui fait de la recherche, mais c’est le système à l’ancienneté qui imprime les carrières. Il n’apporte pas les encouragements suffisants à ceux qui veulent valoriser le domaine de la recherche.

Quelles recommandations faites-vous dans ce sens ?

J’ai fait des recommandations sur la manière de répartir les fonds, sur la base de projets et d’appels d’offres. L’autre recommandation, c’est la création de centres d’excellence dans des domaines qui ne sont pas défrichés. Dans celui des plantes médicinales, par exemple.

Il existe déjà un institut à Taounate, dans la région de Fès...

Il faut l’inscrire dans une dynamique plus forte. L’environnement marocain apporte une corrosion particulière liée au fait qu’une partie du Maroc se trouve dans des zones désertiques.

Il y a des domaines spécifiques pour lesquelles on peut décider une réflexion, je pense à la chimie des minerais, les huiles spécifiques, la protection de l’environnement, les énergies alternatives, la pharmacologie, la mer et ses richesses, la modélisation épidémiologique pour des maladies latentes… aux mathématiques, car nous avons une communauté de mathématiciens qui ont été formés à un haut niveau et qui sont de grande qualité. Il y a également lieu de donner une place aux sciences humaines et sociales ainsi qu’aux sciences économiques, qui sont indissociables du développement économique. La localisation de ces centres d’excellence peut faire l’objet d’appels d’offres mettant en concurrence différentes régions du pays qui disposent d’un vivier de matière grise, de doctorants, de chercheurs d’université et de relations avec la diaspora marocaine qui dispose de chercheurs de qualité.

5 Décembre 2012, Farida Moha

Source : LE MATIN

Le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM), crée en 2002 à Bruxelles, est dédié à l'expérience historique et culturelle des juifs du Maroc, forgée durant deux mille ans dans un contexte unique de multiculturalisme.

Le Centre gère la collection Dahan-Hirsch, l'une des plus importantes collections sur le judaïsme marocain au monde. Elle compte plus de  3.000 pièces (tableaux, costumes, bijoux, objets de culte …), une bibliothèque de plus de 10.000 ouvrages manuscrits et imprimés, en français, hébreu, judéo-arabe, anglais, espagnol, etc., un fonds d'archives d'environ 30.000 documents,  un autre d'environ 6.000 documents iconographiques et  une collection de plus de 50 documents audio-visuels.

Les chercheurs menant ou entreprenant des recherches dans les différents domaines concernant le Maroc en général, et le judaïsme marocain en particulier peuvent consulter au siège du CCJM les documents et les archives qui constituent le fonds, mais aussi via le portail du Centre : www.judaisme-marocain.org. L’internaute a la possibilité d’y consulter les objets et les documents de la collection, mais aussi de prendre connaissance des activités du Centre et des programmes de sensibilisation des différents publics à une expérience historico-culturelle particulière, propre aux différentes facettes des communautés juives du Maroc.

6/12/2012

Source : CCME

Les personnages de la tradition néerlandaise, « Sinterklaas » et son acolyte le Père Fouettard ont longtemps souffert d’accusations de racisme et d’insensibilité culturelle. La célébration du 5 décembre reste néanmoins attachante même pour les nouvelles générations d’immigrants et permet de faciliter leur intégration dans la société néerlandaise.

Avec ses longs cheveux et sa barbe blanche, le personnage néerlandais de Sinterklaas a servi de prototype au Père Noël américain. Plus proche de l’image de Saint-Nicolas, les Sinterklaas portent une crosse, une cape rouge et la mitre de l’évêque. Après avoir abandonné sa Turquie natale, Sinterklaas ne s’installe pas au Pôle Nord, mais à Madrid. Chaque année, il quitte la capitale espagnole à bord d’un grand bateau à vapeur et à voiles pour se rendre aux Pays-Bas et y déposer des cadeaux dans les souliers des enfants sages. Pendant ce voyage, il est accompagné d’acolytes malicieux qui portent tous le nom de Zwarte Piet (le Père Fouettard).

Atteinte à l’identité nationale ?

Des semaines avant l’échange de cadeaux et de poésies qui se produit le 5 décembre, les villes néerlandaises organisent des défilés massifs pour accueillir Sinterklaas. Sur un cheval blanc nommé en référence à l’explorateur italien Amerigo Vespucci, Sinterklaas est acclamé par des foules d’enfants et de parents. Les Pères Fouettards distribuent des bonbons parmi les spectateurs et sont interprétés par des acteurs blancs portant des perruques afro et un maquillage qui ressemblent au blackface utilisé dans les minstrel show américains. Ce type de représentations les ont donc placé au centre d’un intense débat. Pour prévenir les critiques, les légendes retraçant son apparition ont oublié ses caractéristiques mauresques ou son statut historique d’esclave africain libéré par Sinterklaas et ont été remplacés par des contes dans lesquels ce visage innocent est noirci par la suie de cheminée.

Les Néerlandais se mettent rapidement sur la défensive lorsqu’ils sont interrogés sur les origines racistes de cette caricature Selon l’ethnologue John Helsloot de l’Amsterdam Meertens Institut, se faire interroger sur Zwarte Piet est largement ressenti comme une atteinte à l’identité nationale hollandaise. Il donne l’exemple de Rita Verdonk, un politicien de droite et ancien ministre de l’Intégration et de l’Immigration, qui a lancé en 2007 un mouvement politique éphémère appelé Fiers des Pays-Bas (« Trots op Nederland »). Se présentant comme un défenseur de la culture néerlandaise en voie de disparition, Verdonk a prononcé un discours dans lequel elle a rallié ses partisans en faisant référence à des certains « ils » qui cherchaient à abolir la célébration de Sinterklaas. La source de cette menace n’ayant jamais été précisé, d’aucun pourrait en déduire que « ils » étaient non-néerlandais, des étrangers - en particulier les Noirs, les musulmans et les immigrés.

Sondage des enfants

Comme de nombreux pays européens, les Pays-Bas ont récemment connu des changements démographiques dus à une immigration soutenue en provenance de pays tels que la Turquie et le Maroc. Afin d’évaluer l’attrait de Sinterklaas parmi ces nouveaux arrivants, un certain nombre de lycéen d’origine hollandaise avec un ou plusieurs parent immigré ont été invités à donner leur avis. Sur quinze sondés vivant dans la banlieue d’Amsterdam et de La Haye, dix étaient musulman, un hindou, et quatre ont grandi dans des familles non-religieuses. Peu importe la religion, tous les adolescents ont avoué croire en Sinterklaas - que les enfants ont célébré à l’école. Plus de la moitié des répondants musulmans ont également déclaré célébrer Sinterklaas avec leur famille à la maison, en dépit de l’interdiction de l’islam contre l’observance des fêtes non-musulmanes. Malgré ses apparences catholiques, tous ces étudiants, à une exception près, considèrent Sinterklaas comme une célébration culturelle non religieuse. « Les gens d’autres religions peuvent participer à la totalité de la tradition de Sinterklaas », a déclaré un participant d’origine turque.

Alors que de nombreux adultes perçoivent la disparition de la tradition de Sinterklaas à cause de la commercialisation, son omniprésence à travers le temps permet de le perpétuer comme une célébration commune de l’identité néerlandaise. « Je ne l’ai pas fêté à la maison », a déclaré un adolescent - musulman pratiquant - mais je ne me suis jamais demandé « pourquoi ne le célébrons-nous pas ? ». Un récent sondage réalisé par le groupe de recherche Q&A a constaté qu’en raison de la crise économique actuelle en Europe, seule la moitié de la population néerlandaise a prévu de participer aux festivités de Sinterklaas cette année. Cette baisse s’explique également par l’attente d’autres cadeaux pour Noël. Un dernier facteur qui réduira encore la stature de Sinterklaas est la controverse sans fin sur les Pères Fouettards. Le clan des partisans de cette tradition montre des signes d’essoufflement générationnel. Alors que trois des quinze lycéens interrogés ont défendu Zwarte Piet, onze participants ont dit comprendre les raisons pour lesquelles certains trouvent la représentation du personnage raciste, et un étudiant pense cette représentation personnellement offensante.

Le clan des partisans de cette tradition montre des signes d’essoufflement générationnel

Pour que Sinterklaas puisse préserver le caractère complet de cette fête, la célébration doit évoluer pour refléter les sensibilités changeantes de la population du pays. Comme la jeunesse des Pays-Bas - ethniquement et religieusement diversifiée - arrive à maturité, les jeunes préfèreront probablement une représentation plus nuancée du Père Fouettard. Un tel changement ne signifie pas la disparition de Sinterklaas. Comme un étudiant l’a souligné, la coutume est « un morceau de la Hollande et étant néerlandaise, elle doit subsister ». En effet, si la célébration de Sinterklaas continue d’amener de nouveaux immigrants dans le giron de la culture néerlandaise, ils en assureront, à leur tour la conservation. « Il serait bon pour les immigrants de se joindre à la tradition de Sinterklaas, cela leur apporterait également beaucoup de joies », déclare un adolescent musulman, « car elle peut nous unir davantage. »

05/12/12, Francisco Cantu Traduction : Emilie Fromont

Source : Cafebabel.com

Aygül Özkan, fille d'un tailleur turc, incarne le nouveau visage du camp conservateur en Allemagne.

L'arrivée de cette femme d'origine étrangère dans les instances dirigeantes de la CDU illustre la volonté d'Angela Merkel de rajeunir et de diversifier sociologiquement son parti.

Aygül Özkan est ministre des Affaires sociales du Land de Basse-Saxe. Cette jeune quadragénaire est l'une des quatre personnalités politiques issues de l'immigration à avoir été élues au comité directeur de l'Union chrétienne-démocrate lors du congrès du parti, mardi et mercredi à Hanovre.

"Il se passe quelque chose et c'est merveilleux. C'est un signe de normalité", a déclaré Aygül Özkan à Reuters.

A 58 ans, Angela Merkel, qui mènera son parti à la bataille des législatives en septembre 2013, veut faire entrer la CDU dans le XXIe siècle, même si l'adhérent type - un homme blanc de tradition chrétienne - renâcle.

La chancelière, qui promeut régulièrement des femmes à des postes clés aux niveaux fédéral et régional, veut éviter les erreurs d'autres partis conservateurs qui ont perdu le pouvoir parce qu'ils n'ont pas su parler aux femmes ni aux immigrés.

La défaite des républicains à la dernière présidentielle aux Etats-Unis a fait couler beaucoup d'encre.

Mais les nouveaux promus comme Aygül Özkan ou le jeune Younes Ouaqasse, dont les parents sont Marocains, sont musulmans dans un parti dont le congrès s'ouvre traditionnellement par un service religieux. Ce qui est susceptible de poser quelques difficultés d'adaptation aux nouveaux venus. Mais pas forcément.

DES FEMMES GÉNIALES

Aygül Özkan a suscité la controverse en suggérant que les crucifix soient retirés des salles de classe. Pour Younes Ouaquasse au contraire, les musulmans d'origine étrangère doivent respecter la religion chrétienne dans la mesure où il s'agit du culte majoritaire de leur pays d'adoption.

Angela Merkel veut aller plus loin : elle souhaite que la diversité s'installe à la CDU sans l'aide des quotas en vigueur chez ses opposants du Parti social-démocrate (SPD).

"D'autres partis ont des quotas. Nous, nous avons des femmes géniales. Les autres ont des quotas d'immigrés, nous avons la diversité comme nous l'avons montré aujourd'hui", a déclaré Aygül Özkan lors du congrès.

A l'origine, le vote des immigrés s'est naturellement porté vers le SPD en raison de ses liens avec les syndicats, qui étaient souvent le premier point de contact avec la politique pour les ouvriers arrivant de Turquie et du sud de l'Europe.

En outre, les sociaux-démocrates ont beaucoup défendu la candidature de la Turquie à l'Union européenne alors qu'Angela Merkel, la CDU et son allié bavarois l'Union chrétienne-sociale (CSU), étaient contre.

Pour Younes Ouaqasse, la CDU est un choix plus naturel pour les immigrés comme lui "parce que sa politique se fonde sur des principes religieux et, en tant que musulman, j'aime ça."

"Au Maroc ou en Turquie, les musulmans ne voteraient jamais pour un parti comme le SPD", affirme ce jeune homme âgé de 24 ans. "Les valeurs du SPD ont plus idéologiques qu'humaines."

De fait, la CDU, avec sa présidente réélue avec 98% des voix au premier jour du congrès, cinq femmes ministres au niveau fédéral et dix femmes remplaçant des hommes au conseil de direction, ne craint pas la comparaison avec le SPD, dominé par une "troïka" d'hommes d'un certain âge, tous d'origine allemande.

"LA FAMILLE AVANT TOUT"

Peer Steinbrück, le rival SPD d'Angela Merkel, est même allé jusqu'à se dire "trop cérébral et pas suffisamment émotif" pour s'adresser à l'électorat féminin.

A moins d'un an des législatives, le SPD accuse dix points de retard sur les conservateurs dans les sondages d'opinion.

Les choix d'Angela Merkel de nouveaux visages et d'un ton plus consensuel ne visent pas seulement à creuser l'écart avec le SPD, mais aussi à remettre en selle la CDU dans les grandes villes allemandes. Seules deux des 20 grandes métropoles allemandes restent aux mains de la CDU après la perte de Stuttgart au profit des Verts en octobre.

Mais, pour mieux passer dans les centres urbains, la CDU, estiment certains, doit aussi attirer une autre minorité, les homosexuels. Au congrès de la CDU, la plupart des délégués ne semblaient pas prêts à franchir cette ultime étape.

Stefan Kaufmann, député au Bundestag et l'un des rares élus CDU ouvertement gay, a estimé que "ce serait un bon signal pour les villes", si la CDU soutenait des propositions visant à donner aux couples homosexuels les mêmes avantages fiscaux que les couples hétérosexuels.

"Dans bien des domaines, nous sommes en bonne voie vers la modernisation, mais nous avons besoin d'adapter certaines de nos valeurs et de nos convictions", a-t-il fait valoir.

Lors du débat le plus animé du congrès, cette proposition a été rejetée.

Walter Arnold, de l'enclave conservatrice de Fulda, près de Francfort, a rappelé les valeurs de l'adhérent de base de la CDU : "La famille, avant tout la famille avec des enfants, c'est une de nos valeurs de base. Nous devons la respecter".

05-12-2012, Danielle Rouquié

Source : REUTERS

1,5% des citoyens de la Pologne, de la République tchèque, de la Hongrie, de la Slovaquie, de la Lituanie, de la Lettonie, de la Slovénie et de l’Estonie vivent au Royaume-Uni. Pour être plus précis, c’est 1 national de ces pays sur 67 qui réside actuellement outre-Manche, soit 1 079 000 personnes sur quelques 73 millions. Et ce n’est que le début : les restrictions transitoires sur la circulation des Roumains et des Bulgares doivent être levées en 2013…

Le député conservateur Philip Hollobone craint que le nombre de Bulgares résidant au Royaume-Uni ne passe dans la foulée de 155 000 à 425 000. Une estimation à laquelle refuse de se risquer Mark Harper, le ministre de l’Immigration (pour ne pas effrayer l’opinion publique et parce qu’il s’agit d’« un exercice très difficile »), ce qui a le don d’énerver certains Tories.

Mais, s’il en faisait, faudrait-il croire le Home Office ? Celui-là même qui prévoyait l’entrée de 13 000 Européens de l’Est par an après 2004 et l’Union européenne étendue (et par la même occasion la liberté de circulation)… Au lieu de cela, le Royaume-Uni a vu sa population de résidents originaires de l’Est passer de 94 000 personnes à 1 079 000 en 8 ans, soit 125 000 nouveaux immigrants par an !

Un coup dur pour Hollobone et ses amis qui ne souhaitent pas « voir des pans entiers de notre campagne construits » pour « accueillir des millions de nouveaux arrivants en provenance de l’Union européenne ».

5 déc, 2012, Eric Martinle

Source : Nouvelles de France

En partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger, la Région Nord-Pas-de-Calais, la Région Souss-Massa-Drâa, la wilaya de la Région Souss-Massa-Drâa, et avec le soutien de la commune urbaine d’Agadir (5ème étape), l’Association des mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais-AMMN  (France) organise du 02 novembre au 08 décembre 2012, la Caravane des mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais sous le thème : «La mémoire au service des droits de l’Homme».

La question migratoire est depuis quelques années sur le devant de la scène médiatique maghrébine et européenne.

Elle concerne un nombre croissant de pays et de personnes et pose une problématique globale et pluridimensionnelle.

La problématique de la migration à partir du Maghreb est liée aux problèmes de l'Afrique (pauvreté, troubles et conflits) qui ont conduit à l'augmentation du nombre des migrants vers l'Europe. Plusieurs études…Suite (L'Opinion)

La circulaire du ministère de l’Intérieur censée «clarifier» les critères de régularisation desétrangers en situation irrégulière est entrée en vigueur, lundi 3décembre.La nouvelle de sa publication, le 28 novembre, en conseil des ministres, s'est répandue comme une traînée de poudre au sein des différentes diasporas qui vivent en France.Mais la rédaction du texte, très technique, a limité sa publicité. Et depuis, beaucoup de sans-papiers essaient de comprendre s'ils remplissent ou non les conditions pour l'obtention d'un titre de séjour…Suite (Le Monde.fr)

Cinquante parlementaires et intellectuels français ont adressé mardi une lettre ouverte au président François Hollande lui demandant de lancer "une campagne" en faveur du droit de vote aux élections municipales des étrangers afin de "convaincre les élus hésitants".

"Il ne serait pas raisonnable de reporter à 2014 l'éventuel octroi à nos résidents étrangers non européens d'un droit qu'ils attendent depuis longtemps", ont-ils indiqué dans cette lettre initiée par la sénatrice Esther Benbassa (Europe-Ecologie Les Verts) et parue dans le journal Libération .

Soulignant qu'il faudra obtenir l'accord des trois cinquièmes des parlementaires pour voter une révision constitutionnelles nécessaire à l'obtention de ce droit, les signataires appellent à faire la conquête de la voix parlementaire "une mission républicaine".
"Lançons une campagne pour convaincre les élus hésitants. Allons chercher au parlement des voix manquantes une par une. Montrons que la politique est aussi l'art de convaincre et que la démocratie ne peut que donner un tel combat", ont-ils ajouté.

"Montrons que nous sommes encore capables de porter haut et fort nos valeurs de gauche", exhortent les signataires proches du parti socialiste (PS).

Une loi constitutionnelle sur le droit de vote des étrangers a déjà été adoptée au sénat en décembre 2011. Mais le président de l'Assemblée nationale française Claude Bartolone a jugé en juillet dernier un référendum nécessaire, "parce que nous n'avons pas les trois cinquièmes des voix au sénat et à l'assemblée pour inscrire ce droit dans la Constitution".

"Il faudra attendre un moment de maturité pour que le oui ait une chance sérieuse de l'emporter", selon lui.

Dans la 50ème de ses 60 propositions de candidat, François Hollande promettait d'accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans. Il avait affirmé aussi être prêt à aller jusqu'au référendum.
Pour l'heure, seuls les étrangers ressortissants de l'UE peuvent participer aux élections municipales en France.

4 déc 2012

Source : APS

Le salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain ''Morocco Property Expo'' (MPE 2013) fera escale entre janvier et octobre 2013 dans cinq pays arabes, européens et nord-américains à fort potentiel, ont annoncé, mardi à Casablanca, les organisateurs.

Ce road show se rendra lors de la première étape à Dubaï en janvier 2013, Jeddah en mars prochain, Montréal et New-york en avril 2013, Paris en juin et Francfort en octobre 2013, ont indiqué les organisateurs lors d'une conférence de présentation de l'édition 2013 qui cible une clientèle de choix et cherche à conquérir de nouveaux marchés.

Pour les organisateurs, ce salon est une occasion unique de rencontre entre la communauté marocaine résidant à l'étranger et les promoteurs immobiliers, administrations, banques et investisseurs marocains, ajoutant que cette exposition réunira également des promoteurs porteurs de projets économiques et sociaux dans différentes régions du royaume avec des espaces prévus pour l'artisanat et l'art de vivre marocain.

Cette événement ambitionne aussi de mettre en place une plateforme d'échange de vues et de débats fructueux dans le but d'inciter les acteurs concernés ainsi que les investisseurs potentiels à tirer profit des avantages offerts par le marché de l'immobilier national.

Fidèle à son rôle d'information, de communication et de rencontres privilégiées entre les professionnels du secteur de l'habitat et acquéreurs potentiels de biens immobiliers au Maroc, ce salon s'inscrit dans le sillage de la dynamique et du boom que connaît le secteur de l'immobilier et des efforts déployés par le gouvernement en vue de faciliter aux ressortissants marocains résidant à l'étranger l'accès à la propriété.

Lors de cet événement, des conférences et débats seront animés par des professionnels du secteur qui feront le point sur les grandes tendances du marché, le financement, l'assistance médicale, l'assistance en cas de décès ou encore l'assistance juridique à l'étranger.

5 déc 2012

Source : MAP

Le Sénégal instaurera à compter de 2013 la réciprocité sur les visas d'entrée pour les ressortissants des pays qui exigent des visas aux Sénégalais, une mesure qui sera effective au mois de juillet, a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, devant les députés.

"A partir du 1er janvier, la mesure va être appliquée théoriquement, mais pratiquement, nous allons en différer l'application jusqu'au mois de juillet, parce qu'il faut mettre en place toute une infrastructure, tout un dispositif", a déclaré lundi M. Ndiaye qui s'exprimait à l'Assemblée nationale lors du vote du budget de son ministère.

Ses propos ont été diffusés mardi par plusieurs médias locaux.

"Beaucoup d'Européens venaient au Sénégal sans visa, les Américains entraient au Sénégal sans visa. Mais s'il leur faut passer au consulat, à l'ambassade pour solliciter un visa, c'est un surcroît de travail. Et donc, il faut mettre en place toutes les infrastructures et tout le personnel nécessaires", a expliqué le chef de la diplomatie.

Actuellement, sont dispensés de visa d'entrée au Sénégal les ressortissants de plusieurs pays, dont ceux de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, de l'Union européenne, des Etats-Unis, du Canada, de l'Afrique du Sud et du Japon notamment.

Selon des médias privés sénégalais, Mankeur Ndiaye a par ailleurs annoncé aux députés que leurs épouses auront droit au passeport diplomatique.

Ce document de voyage spécial était auparavant réservé aux membres du gouvernement, des institutions dont l'Assemblée, aux diplomates, hauts magistrats et fonctionnaires sénégalais travaillant dans les organisations internationales.

04 déc 2012

Source : AFP

Des représentants de partis politiques et de la société civile italiens et marocains, réunis ce weekend à Bologne, ont décidé de relancer le débat sur la sécurité sociale en créant une commission de suivi chargée de favoriser le dialogue pour faire aboutir à des "actions concrètes" en faveur de la communauté marocaine établie en Italie, a indiqué le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) mardi dans un communiqué.

Les intervenants ont souligné la nécessité de faire avancer le débat sur la convention maroco-italienne sur la sécurité sociale, qui vise à coordonner les législations de sécurité sociale entre les Etats en cas de mobilité et la protection des acquis sociaux des travailleurs marocains et leur familles.

Cette convention n'ayant pas été ratifiée par l'Italie, les travailleurs marocains sont soumis uniquement à la législation de sécurité sociale du pays de résidence, selon la même source.

"La commission de suivi se réunira le mois de janvier 2013 au Maroc et aspire ainsi à pérenniser le débat afin d'arriver, à l'instar des accords conclus par la Maroc avec d'autres pays en la matière, à des actions concrètes en faveur de la communauté marocaine de l'Italie", lit-on dans le communiqué.

Le Maroc est lié à plusieurs Etats, notamment européens et arabes, par des conventions bilatérales de sécurité sociale.

A l'initiative du CCME, ce séminaire a été organisé par l'Organisation marocaine pour le développement, la solidarité et les droits en Italie (OMDSDI) en partenariat avec la Fondation Hassan II, le ministère italien de la Coopération internationale et de l'Intégration, la Région Emilia Romagna, la commune de Bologne et la Confédération syndicale italienne.

Cette rencontre vise, entre autres, à consolider le rôle des associations marocaines dans les pays de résidence dans la défense des droits sociaux de la communauté marocaine à l'étranger.

04 déc. 2012

Source : MAP

Maria-Batoul Himmich, diplômée en ingénierie culturelle de l’université de Bordeaux, occupe depuis la mi-novembre 2012 le poste de coordinatrice de l’Alliance française de l’île de Rodrigues. Une île de l'Océan Indien, qui compte 38 000 habitants et située à  650 km au nord-est de l’île Maurice.

Après une première expérience professionnelle au Maroc, où elle a participé, en février 2010, à la programmation et la coordination du stand du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et du ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger, dédié aux Marocains du monde lors du Salon international de l’édition et du livre de Casablanca, Batoul a été chargée de projets dans le milieu culturel, notamment associatif, en France.

Dans une déclaration à la presse locale, la jeune marocaine de 26 ans déclare vouloir « tout mettre en œuvre pour promouvoir la culture rodriguaise ». Pour ce faire, elle peut compter sur son équipe et sur les services offerts par l’Alliance française (Ateliers, expositions, bibliothèque …). Une mission d’une durée de deux ans maximum, avant d’entamer une nouvelle aventure professionnelle, dans une autre partie du globe.

5/12/2012

Source : CCME

Entretien avec la sénatrice EELV du Val-de-Marne qui vient de cosigner dans Libération une lettre ouverte à François Hollande, dans laquelle elle l'appelle à tenir sa promesse de campagne : autoriser le droit de vote des étrangers non-communautaires aux élections municipales.

Le 13 novembre, lors de sa première conférence de presse, François Hollande avait semblé reculer sur la question du droit de vote des étrangers. Vous réagissez à ces propos ?

Nous sommes depuis longtemps sur la question, donc non, la lettre n'est pas une réaction directe. J'ai été le rapporteur d'une proposition de loi semblable au Sénat, il y a un an. Si ce n'est pas le moment de faire un référendum, alors faisons un projet de loi, pour que ce droit ne passe pas aux oubliettes. C'est une promesse de sa campagne, nous appelons donc François Hollande à la remplir.

A droite, la mesure est jugée électoraliste car une grande majorité des personnes d'origine immigrée ont voté pour la gauche en mai dernier.

On a voté pour cette loi avant les élections. Si c'était une mesure électoraliste, je crois que François Hollande se serait empressé de mettre à exécution sa promesse. Nous devons ce droit aux étrangers car ils ont voté pour la gauche, mais surtout pour rendre hommage à ceux qui ont contribué à construire l'économie française. Pour qu'il y ait intégration, il faut un mouvement des deux côtés. Leur donner ce droit, c'est faire un geste à l'égard de ceux à qui on demande de s'intégrer.

Hollande manque-t-il de conviction ou bien a-t-il peur ?

Je crois qu'il a peur que cela ne soit pas le bon moment, car il baisse dans les sondages. Et la droite pourrait en faire une nouvelle polémique. Mais plus on est prudent, plus il y a des couacs. Il faut sortir de la phase tango, avec des pas en avant puis en arrière, et aller de l'avant. Le peuple de gauche attend le droit de vote des étrangers, et la mesure ne coûte pas cher.

Ce droit de vote est-il une priorité pour la majorité ?

Actuellement, la gauche a économiquement peu de marge pour aller de l'avant et changer la donne. Cette loi sociétale serait un geste pour dire au peuple de gauche de ne pas se décourager.

Vous souhaitez donc accélérer le mouvement. Que comptez-vous faire pour récupérer la cinquantaine de voix parlementaires manquantes, nécessaires à la modification de la Constitution ?

Les parlementaires doivent aller, un par un, convaincre les autres, donner des arguments pour ramasser ces voix qui vont manquer. Cela équivaut à aller les chercher au centre et à droite. Il y a des indécis, mais nous devons aussi convaincre les opposants. C'est notre rôle, puisque nous sommes dans la majorité. Après avoir présenté le projet de loi, François Hollande a aussi tout un travail pédagogique à faire à la télévision, dans la presse : il faut faire campagne auprès de la population.

4/12/2012

Source : Metro

Le Maroc traite les migrants subsahariens avec "le maximum d'humanisme" et restera "toujours une terre d'accueil" pour eux, a déclaré mardi à Dakar le ministre marocain de l'Intérieur, après de récentes accusations de racisme qui ont visé la politique du royaume.

"Le Maroc a toujours été une terre d'accueil pour nos frères africains, surtout ceux d'Afrique de l'Ouest. Il restera ce pays d'accueil, dans les limites de ses possibilités, et aux racines africaines. Ce n'est pas une question de couleur, mais de conviction", a affirmé Mohamed Laenser.

"Le Maroc fait le maximum pour traiter (les migrants) avec le maximum d'humanisme. Il n'y a aucun racisme, aucun ostracisme", a-t-il indiqué, lors d'une conférence de presse organisée en marge du sommet Africités, une réunion de cinq jours des élus locaux d'Afrique ouverte mardi à Dakar.

"Le délit de faciès n'existe pas au Maroc. Les migrants subsahariens qui rentrent régulièrement au Maroc n'ont aucun problème. Ces dernières années, avec les guerres (en Afrique de l'Ouest) et les difficultés économiques, il y a eu un afflux (des Subsahariens) vers le Maroc", en direction de l'Europe, a-t-il expliqué.

Or, "nos partenaires du Nord ont décidé de fermer leurs frontières et toute personne (prise comme clandestin en Europe) est renvoyée vers le Maroc. Il ne faut pas parler (que) des communautés subsahariennes. Nous avons des gens du Pakistan, du Bangladesh et d'autres étrangers parmi eux. Nous appliquons les (mêmes règles) pour l'ensemble des irréguliers", a-t-il ajouté.

Selon lui, le Maroc "commence à avoir des problèmes liés à la criminalité" parce que "des réseaux mafieux exploitent cette situation" de détresse des clandestins africains et se livrent à "un trafic d'armes et de drogue".

Selon des associations des droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent actuellement au Maroc.

Une ONG locale a récemment alerté les autorités sur des actes de racisme et de violences dans le cadre de leur expulsion.

La Une de l'hebdomadaire Maroc Hebdo, le 2 novembre, intitulée "Le péril noir" avait suscité une polémique au Maroc et avait été dénoncée comme un acte "raciste", ce dont s'était défendu le journal.

04/12/2012

Source : AFP

Même si le temps se refroidit, Zhu Yunyou un travailleur migrant doit dormir sous un pont, parce quil ne peut pas se permettre de louer un appartement dans le centre-ville.

Zhu, 61 ans, originaire dun village du comté de Yuanyang, dans la province du Henan, s’est rendu dans la capitale provinciale, Zhengzhou, pour chercher un emploi après la récolte dans sa ville natale il y a trois mois.

Zhu ne savais pas où chercher du travail et est resté le long de la route avec une carte indiquant: «Cherche un emploi à court terme».

Il ny avait pas beaucoup demployeurs comme il sy attendait, il ne gagne en moyenne que 1000 yuans (161 $) chaque mois, ce qui nest pas suffisant pour couvrir le loyer dune chambre en ville.

Impossible de louer quelque chose, il doit donc dormir sous un pont près de la route où il cherche chaque jour un petit boulot.
Il ny a pas leau courante et Zhu na pas lavé ses vêtements ou pris une douche depuis qu’il est arrivé.
C’est devenu plus difficile pour lui, surtout la la nuit, le temps est plus froid et le vent "pénètre les os".

Il ne veut pas se joindre à des équipes de construction comme le font de nombreux autres travailleurs migrants, parce quil a été trompé par un chef déquipe qui a refusé de lui verser six mois de salaire.

Cependant, Zhu nest pas le seul, au moins vingt travailleurs migrants dorment sous le pont même avec lui.

Les travailleurs migrants et les sans-abri qui vivent sous les viaducs de la ville ont attiré lattention du public après la décès d’un homme vendredi.

La cause de sa mort reste inconnue, d’après le Henan Business News qui a cité un autre travailleur migrant expliquant quil avait dormi pendant près dun mois dans ce lieu et qu’il avait sans doute été victime du froid.

Il a refusé daller à lhôpital par crainte de frais médicaux trop élevés quand une ambulance est venue par deux fois le chercher, a précisé le rapport.

Un fonctionnaire du département de linformation de Zhengzhou Bureau des affaires civiles a indiqué quelle ne savait rien à propos de la mort du travailleur migrant et a refusé de commenter cette affaire, ayant été contactée lundi par le China Daily.
De nombreux internautes se sont montrés préoccupés par la situation de ces travailleurs migrants qui vivent sous ces ponts et certains internautes ont demandé au gouvernement de faire davantage pour les aider.

Zhou Junfan, responsable de l'Association des bénévoles de Pingdingshan dans la province du Henan, est inquiet par rapport aux membres de la famille du travailleur migrant disparu.

"Sa famille doit être très pauvre, car il ne pouvait pas se permettre un traitement médical, alors comment sa femme et ses enfants vont-ils se débrouiller à l'avenir ?" a demandé Zhou lundi sur son microblog.

Huang An, un chanteur de renom qui compte plus de 700 000 sur son microblog a déclaré lundi qu'il allait ce week-end faire un don de vêtements aux personnes vivant sous les viaducs à Zhengzhou.

Shao Peng, 35 ans, un travailleur migrant qui venait du même comté que Zhu Yunyou, a expliqué qu'il devait rester à Zhengzhou pour trouver un travail, parce que les inondations du fleuve Jaune ont détruit toutes les terres agricoles de sa famille.
Shao ne souhaite pas que sa famille, connaisse sa situation actuelle. «Si ma femme savait que je dors ici, son cœur serait brisé», a-t-il dit.

Il s'est même mis en colère quand un photographe a voulu le prendre en photo.

«Si ce lieu est maintenant exposé par les médias, les représentants du gouvernement pourront venir et nous forcer à partir», a-t-il indiqué.

Zhu et Shao ont refusé d'aller dans un Centre d'aide local, car ce centre ne fournit que des lieux de couchage pour 10 jours et ensuite, ils doivent être renvoyés dans leurs villes natales.

«Nous venons ici pour chercher du travail, nous ne voulons pas rentrer à la maison avant la Fête du Printemps», a déclaré Shao.

D'autres villes

En dehors de Zhengzhou, il y a également de nombreux sans-abri migrants dans de nombreuses autres villes.

Wang Shouquan, un homme de 90 ans, sans-abri dans la province du Liaoning, a dû dormir en face d'une pharmacie de Shenyang, la capitale provinciale.

Wang mendiait dans la ville pendant la journée et dormait dans les parcs, les couloirs et dans des bâtiments en construction.
"Tous mes vêtements m'ont été donnés par des personnes bienveillantes, et une jeune fille m'a offert ces cache-oreilles,» a-t-il expliqué lundi.Il avait l'habitude de demander de l'aide au centre local, mais il a été renvoyé dans sa ville natale, le compé de Lingyuan quelques jours plus tard. Ne pouvant gagner sa vie dans sa ville natale, il a dû revenir à Shenyang par la suite.

04.12.2012

Source : le Quotidien du Peuple

Le Centre Jacques Berque pour le développement des sciences humaines et sociales au Maroc , organise, le Mardi 22 Janvier 2013, 18:00 - 20:00, sous la responsabilité de Mehdi Alioua, un sémminaire sur le thème : La mobilisation de l'identité marocaine par des jeunes artistes descendants d'immigrés en Europe : un nouvel espace transnational d'expression en construction ? conduit par Farid El Asri, Anthropologue, enseignant-chercheur permanent à l'Université internationale de Rabat. Chercheur associé au CJB

Source : Site de CJB

Elles étaient retenues dans une agence de bonnes de la banlieue de Kuala Lumpur. Le dossier des bonnes étrangères en Malaisie s’alourdit. Nouvel épisode.

Les officiers de l’immigration de Malaisie les ont découvertes à Bandar Baru Klang, non loin de Kuala Lumpur, retenues captives dans trois étages du bâtiment de 4 étages de l’agence de bonnes, écrit le Star du 3 décembre. En plus d’être durement traitées, leur nourriture était rationnée, selon certaines, et on les forçait à manger du papier comme punition si elles osaient réclamer leurs salaires. C’est le service d’immigration de l’État de Selangor qui a libéré les femmes âgées de 18 à 25 ans, qui ne possédaient pas de permis de travail valides, au cours d’un raid mené le 1er décembre au matin. 95 d’entre elles sont originaires d’Indonésie, 6 des Philippines et 4 du Cambodge.

12 personnes ont été arrêtées: trois employés malaisiens et neuf ressortissantes étrangères qui supervisaient les bonnes (5 Indonésiennes, 4 Cambodgiennes et une Philippine). Le propriétaire malaisien de l’agence n’était pas présent. Certaines des femmes secourues ont affirmé ne pas avoir reçu le salaire mensuel de 700 ringgits (230 dollars) qui leur était promis. L’agence leur avait affirmé qu’une avance de sept mois de salaire était nécessaire pour qu’elles puissent travailler en Malaisie.

« Toutes les femmes étaient envoyées par minibus tous les matins dans les maisons autour de Klang pour y travailler comme bonnes, et étaient enfermées dans le bâtiment après le travail », a commenté le directeur du département d’Etat de l’immigration Amran Ahmad. « Nous pensons que ces femmes, qui ont été secourues, ont été dupées et qu’elles n’ont pas reçu leur paye d’aides domestiques même après six mois de travail ».

Les personnes arrêtées tombent sous le coup des lois de 2007 punissant le trafic d’êtres humains et d’immigrants et risquent jusqu’à 15 ans de prison ainsi qu’une amende. Les femmes secourues ont été transférées en lieu sûr et seront renvoyées dans leurs pays respectifs.

4 décembre 2012: Arnaud Roux

Source : Asie info

Les Mille et Une Nuits constitue le plus extraordinaire recueil d'histoires "étonnantes et surprenantes" – ainsi qu'on les qualifiait autrefois – de toute la littérature Accaparé un temps par l'Europe, qui en donna toute une série de traductions dans plusieurs langues, à commencer par le français, l'ouvrage a ensuite rejoint la place sans égale qui est la sienne au firmament de la culture universelle.

Quelques trois cents œuvres permettent au visiteur d'approcher d'aussi près qu'il est possible le personnage de la sublime Shéhérazade, sans laquelle n'existeraient pas les Nuits insignes qui font l'objet de cette exposition et dont certains des plus anciens manuscrits seront montrés pour l'occasion. On suit l’ouvrage, depuis sa genèse et les origines indo-persanes qui sont les siennes, en passant parles contes arabes du Ixe siècle jusqu’à Antoine Galland qui fut l’auteur de sa première traduction dans une langue européenne. Si le texte des Nuits nous vient à l’évidence d’Orient, leur iconographie, d’une richesse proprement infinie, a en revanche sa source en Europe et en Occident…Suite

M. Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME a fait une intervention lors de la conférence - débat  sur "l'image de l’islam dans les médias : Provocation ou liberté d’expression ?", le jeudi 6 décembre 2012 à 18h30, à la salle de conférence de HEM, campus Casablanca.

Le CCME soutient l’organisation du séminaire sur le thème : "Les marocain(e)s en Italie : entre la crise économique et la sécurité sociale dans le pays d'origine?" – Samedi 1 décembre 2012 à Bologne

La caravane des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais est arrivée, lundi soir à Agadir, dernière étape d'une tournée entamée, le 2 novembre dernier, avec au programme une riche palette d'activités sociales et culturelles destinées à jeter la lumière sur une partie de l'immigration marocaine en France et à en préserver la mémoire collective.

Placée sous le signe " la mémoire au service des droits de l'Homme", cette manifestation a débuté par le vernissage d'une exposition de photos de mineurs marocains dans les houillères françaises et d'échantillons de leurs outils de travail dans les descenderies de charbon.

La cérémonie d'ouverture, qui a eu lieu au siège de la Chambre de commerce, d'industrie et de services d'Agadir, a été ponctuée par la projection d'un documentaire intitulé "Les gueules noires racontent le charbon", réalisé par Khalid Alayoud, de l'Association des chercheurs en migration et développement (ACMD), où l'on apprend le contexte de recrutement et les conditions de travail de ces milliers d'immigrés marocains partis en France par vagues successives durant les années 1960.

Dans une allocution de circonstance, le président du Conseil régional Souss-Massa-Drâa, Brahim Hafidi, a mis l'accent sur l'importance de cette caravane qui remet au goût du jour le contexte du recrutement massif des mineurs marocains, tout en jetant la lumière sur leurs souffrances physiques et leurs déchirements psychologiques, exacerbés par les problèmes de l'éloignement, de la langue et de la culture.

Le président de l'Université Ibn Zohr d'Agadir, Omar Halli, a souligné la pertinence de cette démarche destinée à sensibiliser le grand public à une étape cruciale dans l'histoire de l'immigration marocaine, relevant que l'Université a mis en place trois masters spécialisés en matière de migration, dans la perspective de permettre aux chercheurs d'approcher différemment cette problématique "avec le recul requis, quoiqu'elle soit constamment porteuse de douleurs et de braises".

Même son de cloche du côté du président du Conseil régional des droits de l'Homme (CNDH, Agadir), Mohamed Charef, pour qui cette caravane contribue à promouvoir la culture des droits humains en travaillant sur la mémoire, particulièrement dans une région comme le Souss, historiquement connue pour être une zone exportatrice de migrants.

Ceci est d'autant plus vrai, a-t-il noté, que l'on devrait réfléchir à la création d'un "musée de la migration", le Maroc étant en passe de devenir un pays d'émigration après avoir longtemps été un pays de passage.

Le président de l'Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN, France), Abdallah Samat, a donné un aperçu sur le contexte de la création de cette ONG, ses objectifs et ses principaux centres d'intérêt.

De fil en aiguille, la vice-présidente de l'AMMN, Josette Breton, a indiqué que la création de cette Association est née de l'absence de la moindre trace sur les mineurs marocains dans un musée mis en place, il y a 15 ans, dans la région du Nord de la France, rappelant au passage la publication, depuis, de plusieurs ouvrages sur les mineurs marocains, d'une pièce théâtrale et la réalisation d'au moins trois films sur ce phénomène.

Outre des visites guidées de l'exposition, les travaux de cette caravane, qui se poursuivra jusqu'à samedi, s'articuleront autour d'une série de conférences-mémoire, traitant notamment des possibilités de partenariat entre les associations locales et les ONG françaises, les perspectives de collaboration entre les collectivités marocaines et celles du pays d'accueil, l'histoire de l'immigration marocaine et l'apport des migrants au développement.

Les organisateurs prévoient également des bilans gratuits de santé par une équipe de bénévole de médecins d'Agadir, la projection du film "Karama, Dignité" suivi d'un débat animé par la réalisatrice Marie Bonnard et la présentation d'une pièce théâtrale intitulée "Mémoire d'un mineur marocain dans les houillères du Nord-Pas-de-Calais".

Initiée en partenariat avec le CNDH, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et d'autres partenaires, cette caravane s'est déjà rendue à Ouarzazate, Tiznit, Taroudant région et à Guelmim et sa région.

03 déc. 2012

Source : MAP

Le ministre chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, M. El Habib Choubani a rencontré lundi à Lisbonne des membres de la communauté marocaine résidant au Portugal, les incitant à s'impliquer dans la dynamique des réformes et les chantiers de développement entrepris au Maroc.

Lors de cette rencontre, le ministre a mis en avant les réformes institutionnelles en cours au Maroc et tenu à informer les membres de la communauté de toutes les évolutions que connaît le Royaume dans différents domaines politique, économique et social, soulignant la nécessité de leur mobilisation pour contribuer au développement de leur pays .

M. Choubani qui était accompagné de l'Ambassadeur du Maroc au Portugal, Mme Karima Benyaich, a également passé en revue les actions du gouvernement destinées à cette communauté, soulignant que l'importance accordée par le Royaume aux MRE est reflétée dans la nouvelle Constitution dont plusieurs dispositions sont consacrées à la participation des Marocains résidant à l'étranger au développement de leur pays.

Le ministre a également insisté sur le rôle important que sont appelés à jouer les acteurs associatifs marocains expatriés, les appelant à s'organiser et coordonner leurs efforts pour relever les défis et se mobiliser pour servir au mieux les intérêts des Marocains expatriés et de leur pays d'origine.

Cette rencontre a offert aux membres de la communauté marocaine l'occasion de faire part de leurs préoccupations essentiellement d'ordre social et culturel, ainsi que leurs besoins et attentes, alors que le Portugal est frappé de plein fouet par une grave crise économique et financière.

Au terme de l'échange fructueux engagé à propos de ces questions liées essentiellement à l'enseignement de la langue arabe au profit des enfants des MRE, l'encadrement religieux ou le renouvèlement des titres de séjour, le ministre a assuré les membres de la communauté de l'engagement du gouvernement à Âœuvrer en vue de répondre à leurs attentes et préoccupations.

M. Choubani a tenu cette rencontre en marge de sa participation au Forum de Lisbonne organisé par le Centre nord-sud du Conseil de l'Europe sous le thème ''La Saison arabe: des changements aux défis'' et qui consacre cette édition aux développements intervenus dans les pays arabes d'Afrique du Nord et du Moyen- Orient deux ans après le ''Printemps arabe’’.

M. Choubani doit s'entretenir mardi avec plusieurs responsables portugais, notamment le ministre des Affaires Parlementaires, Miguel Relvas, le Président du Groupe d'Amitié parlementaire Portugal-Maroc, Joao Almeida et la vice-présidente du Parlement, Teresa Caeiro.

03 déc. 2012

Source : MAP

Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) présente son deuxième Rapport annuel sur les consultations, qui porte sur la période du 1er avril 2011 au 31 mars 2012.

Les consultations avec les intervenants et la population continuent d’être un élément essentiel de la vision de CIC pour favoriser …Suite

La Belgique figure parmi les mauvais élèves des pays de l'OCDE en matière d'intégration de ses immigrés, premières victimes de la pauvreté, indique lundi un rapport de l'Organisation de développement et de coopération économique (OCDE). Il faut intensifier les efforts dans les domaines de l'éducation et de l'emploi. En 2010, environ 110 millions de personnes nées à l'étranger vivaient dans les pays de l'OCDE, soit 9% de la population totale. En Belgique, environ 13% de la population est née à l'étranger, majoritairement en Europe, au Maroc et en République Démocratique du Congo.

Si dans tous les pays membres de l'OCDE, le taux moyen de pauvreté des ménages immigrés (17,3%) est supérieur à celui des ménages autochtones (8,7%), les inégalités sociales sont davantage marquées en Belgique. Le taux de pauvreté des immigrés y atteint 21,9%, soit près de 4 fois celui des ménages autochtones. En cette matière, le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et la France ne font guère mieux. Toutefois, les cas de la Belgique et de la France sont préoccupants, dans la mesure où les ménages immigrés y représentent plus de 10% de l'ensemble des ménages, selon l'OCDE.

Par ailleurs, le taux de pauvreté des enfants immigrés est le plus élevé en Espagne (34%), en Belgique (32%) et aux États-Unis (32%). La Belgique ne brille pas non plus par le taux d'emploi de ses immigrés, qui oscille autour des 55%, à l'instar de la Turquie et de la Pologne, alors que le taux moyen de l'OCDE atteint 64%. A cet égard, les meilleurs élèves de l'OCDE sont la Suisse et l'Islande, avec un taux d'emploi des étrangers supérieur à 75%.

Enfin, le rapport conclut que de nombreux enfants d'immigrés se trouvent marginalisés sur le marché du travail, notamment en Belgique. Ces derniers sont surreprésentés dans la catégorie des jeunes qui ne sont ni employés, ni scolarisés, ni en formation (25%).

03/12/2012

Source : Lalibre.be/BELGA

L'acquisition de biens immobiliers à l'étranger par des personnes physiques marocaines ayant leur résidence habituelle fiscale au Maroc demeure soumise à l'accord préalable de l'Office des Changes, qui examine et traite les demandes d'autorisation relatives à ces opérations, indique un communiqué de l'Office des changes.
En outre, l'acquisition par des résidents de biens immeubles à l'étranger, sans l'accord préalable de l'Office des changes et, partant, leur financement par des moyens illégaux, constitue une infraction à la réglementation des changes réprimée en vertu du dahir du 30 août 1949, avertit la même source.
Par ailleurs, une carte de séjour étrangère ne saurait permettre à son titulaire de jouir du statut de Marocain résidant à l'étranger (MRE) tant que sa résidence fiscale au Maroc demeure établie, tient à rappeler l'office .
En définitive, les personnes physiques marocaines résidentes ne peuvent faire valoir leur résidence à l'étranger, au vu de la carte de séjour obtenue suite à l'acquisition d'un bien immobilier à l'étranger, ni bénéficier des avantages accordés aux MRE en matière de change.
Certains pays ont annoncé un projet visant à accorder un titre de séjour aux étrangers qui achètent un bien immeuble chez eux. Ainsi, les MRE pourraient être tentés d'acquérir des biens immobiliers dans lesdits pays, où les prix seraient plus bas que ceux pratiqués au Maroc.
3 déc. 2012
Source : MAP

Le réseau de compétences franco-marocain du grand sud-ouest de la France "Les 2 Rives" a tenu ce week-end sa première réunion à Parempuyre, près de Bordeaux, dans la perspective de rendre plus efficace la contribution des Marocains résidant dans la région au développement de leur pays d'origine.
La rencontre, organisée en partenariat avec le consulat général du Maroc à Bordeaux, a réuni plus d'une centaine de compétences marocaines vivant dans les régions du Limousin, de Poitou-Charentes et de l'Aquitaine, dont des universitaires, médecins, ingénieurs, cadres d'entreprises et chercheurs, tous animés par le souci d'être des acteurs actifs au sein du réseau.
A travers cette initiative, ils ont pu échanger dans ce sens leurs idées et expériences respectives avec les représentants des autorités locales, régionales, académiques et des chambres économiques et de la presse régionale ainsi qu'avec ceux de la société civile, notamment le cercle franco-marocain Bordeaux-Casablanca et l'ONG Pédiatres du monde qui organise de nombreuses missions médicales au Maroc.
L'objectif était de "mener ensemble des réflexions et des échanges sur les perspectives de collaboration dans le domaine de l'intégration et de la coopération au développement avec les institutions de la région du grand Sud-ouest de la France", selon la Présidente de l'association "2 Rives", Mme Nezha Oukhiti.
Le réseau, qui a dévoilé à cette occasion son plan d'action pour les mois à venir, devrait signer prochainement une convention entre le ministère de la communauté marocaine résidant à l'étranger, a-t-elle précisé.
Cette convention a pour objet d'"assurer la mise en place d'un cadre de partenariat et de concertation de nature à promouvoir les intérêts des ressortissants marocains résidant dans la région du grand sud-ouest de la France, consolider leurs droits et acquis, mieux accompagner leur enracinement sans déracinement et favoriser leur participation aux échanges économiques, technologiques et culturels entre la France et le Maroc".
La Maire de la ville de Parempuyre, Mme Béatrice De François, a tenu à souligner dans ce cadre les relations fortes qu'entretiennent le Maroc et la France, rappelant que sa ville avait déjà mis, en mars dernier, le Maroc à l'honneur dans le cadre de son opération "Regards sur le monde", en proposant de nombreuses animations qui ont remporté un franc succès.
De son côté, le consul général du Maroc à Bordeaux, M. Fadlallah Mohammed Fellat, s'est félicité que les membres du réseau "Les 2 rives" sont dès à présent disposés à travailler en étroite collaboration avec les autorités locales, départementales, régionales, agences publiques, organismes bancaires et ONG œuvrant en matière de coopération au développement dans la région du grand Sud-ouest de la France.
Il a insisté sur l'importance du transfert des compétences de migrants hautement qualifiés qui "relève d'un système de coopération +Win-Win+ entre région de résidence en France et pays d'origine, le Maroc".
3 déc. 2012
Source : MAP

L'Organisation internationale pour les migrations a annoncé lundi avoir lancé un projet visant à réduire les vulnérabilités de 20 000 mineurs migrants, leurs familles et les communautés touchées en Afrique australe.
Ce projet de 4,9 millions d'euros, intitulé "Partenariat sur la santé et la mobilité dans l'industrie minière en Afrique australe", est financé par les Pays-Bas et se poursuivra jusqu'en décembre 2015, selon un communiqué de l'agence.
"L'industrie minière contribue grandement aux économies des pays d'Afrique australe, grâce à l'extraction de minerais ou à la fourniture de main-d'Âœuvre dans les pays voisins. Le nouveau projet sera centré sur les communautés d'origine, de transit et de destination des mineurs au Mozambique, en Afrique du Sud, au Lesotho et au Swaziland", a-t-on souligné.
"En tant que premier producteur de minerais en Afrique australe, l'Afrique du Sud attire les travailleurs migrants originaires des pays voisins. Plus d'un tiers des mineurs en Afrique du Sud viennent de pays voisins tels que le Lesotho, le Mozambique et le Swaziland", a-t-on ajouté.
Les mineurs sont touchés par la tuberculose et le VIH de façon disproportionnée en raison d'un certain nombre de facteurs structurels, environnementaux et individuels, a-t-on fait savoir.
Selon l'OIM, les mauvaises conditions de vie et de travail, le manque de loisirs, l'accès à l'industrie du sexe et les multiples relations sexuelles simultanées font partie de ces facteurs.
"La tuberculose est étroitement liée au secteur de l'extraction de l'or, notamment en raison de l'exposition à long terme aux poussières de silice", a-t-on déploré.
"Parce que les mineurs voyagent fréquemment entre les zones urbaines et rurales et à l'étranger, ils rencontrent souvent des difficultés d'accès aux soins à cause du manque d'harmonisation des régimes de traitement et des mécanismes d'orientation médicale entre les pays", a expliqué la même source.
Ces difficultés contribuent à "un mauvais suivi" du traitement et à "une discontinuité" des soins, qui créent souvent une résistance aux médicaments, a-t-on souligné.
Par le biais de la recherche et de la diffusion d'informations, le nouveau projet contribuera à améliorer et à accroître les informations stratégiques sur la santé, le VIH et la tuberculose dans l'industrie minière en Afrique australe pour documenter les programmes et les politiques, a indiqué l'OIM.
3 dec 2012
Source : APS

Les conditions dans lesquelles la Grèce détient plusieurs milliers de clandestins sont "épouvantables", a estimé lundi un haut responsable des Nations unies, quelques mois après le lancement d'une vague d'arrestations dans le pays.
"Ce sont des endroits où je ne pourrais pas rester plus d'une heure", a déclaré François Crépeau, rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des migrants. "Ce sont des endroits épouvantables."
Plusieurs milliers de migrants clandestins ont été arrêtés depuis le lancement de l'opération "Xenios Zeus", au début du mois d'août.
"C'est dur de voir des enfants - de trois ans, de cinq ans - derrière des barreaux", a ajouté François Crépeau, qui revenait d'une mission de neuf jours, au cours de laquelle il a visité les onze centres grecs de détention de migrants.
Le rapporteur de l'Onu s'est notamment indigné des conditions dans lesquelles vivent les personnes détenues dans le centre de Venna, près de la frontière turque, où les migrants dorment sur des dalles de béton, sans lumière, et doivent utiliser des toilettes extrêmement sales.
François Crépeau a également souligné une hausse des violences xénophobes auxquelles sont confrontés les 130.000 migrants qui pénètrent chaque année en Grèce, le plus souvent en provenance d'Asie et d'Afrique.
Selon, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plusieurs victimes ont rapporté que leurs agresseurs arboraient l'insigne d'Aube dorée, une formation d'extrême droite qui a fait son entrée au parlement cette année.
3 décembre, Karolina Tagaris, Julien Dury pour le service français
Source :  REUTERS

Bien que concernée par le trafic de migrants, son statut de pays de départ, de transit et d’accueil de migrants aidant, l’Algérie demeure curieusement réticente à l’ouverture sur son territoire d’un bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
D’autant plus que notre pays en est membre depuis juin 2000. Mieux, l’accord de siège autorisant cette organisation à y installer une représentation avait été signé le 29 octobre 2002 et ratifié le 5 mai 2003. Forte d’un effectif de plus de 5400 personnes en poste dans les 405 bureaux répartis sur plus d’une centaine de pays, cette entité, faut-il le souligner, gère un budget annuel d’opérations s’élevant à près d’un milliard de dollars dont une bonne partie est consacrée à la lutte contre la traite d’êtres humains et le trafic des migrants, le développement des pays d’origine et la recherche. «A ce jour, vos autorités n’ont pas encore officiellement donné leur feu vert pour l’ouverture d’une représentation de notre organisation dans votre pays. Je ne peux me prononcer sur les raisons qui motivent cette réticence», a, en effet, indiqué à El Watan, Mme Jesus Herrera, responsable du bureau de l’OIM à Madrid (Espagne), en marge d’une récente rencontre débat traitant de la problématique migratoire tenue dans l’enclave espagnole de Melilla.
Pourtant, les actions menées par cette organisation et des recommandations issues des sessions annuelles de son conseil (début décembre de chaque année) pour circonscrire ces deux phénomènes, notre pays les a toujours applaudies et pris scrupuleusement note. Aussi, l’Algérie a maintes fois appelé à mettre en place tous les mécanismes susceptibles de dissuader les aspirants à l’émigration clandestine et de les protéger contre toute forme d’exploitation par les réseaux mafieux qui ont trouvé en la traite d’êtres humains un juteux commerce. «…Les migrants irréguliers sont, pour la plupart, des personnes ordinaires à la recherche, avant tout, d’opportunités économiques. Ils sont en droit d’aspirer à la protection. Leur vulnérabilité est souvent exploitée par des réseaux mafieux qui prolifèrent à la faveur des politiques restrictives menées par certains pays développés de destination», avait tenu à rappeler son responsable onusien.
En fermant ses portes à l’OIM, notre pays n’est-il pas en train de priver ses enfants harraga des programmes d’aide au retour et de réintégration sur le marché du travail ainsi que de la création d’activités dont ils bénéficient. D’autant qu’en termes relatifs, l’organisation met à la disposition des 146 Etats membres des programmes ciblés à l’image de ceux mis en place au nord du Maroc, ceux développés au Chili ou encore celui lancé au profit du trio Colombie/Bolivie/Paraguay en vue de favoriser la création d’activités.
3/12/2012, Naima Benouaret
Source : El Watane

En Grèce, depuis les élections du printemps dernier marquées la percée du parti néo-nazi Aube Dorée, les associations de défense des droits relèvent une hausse des violences racistes. Pour Benjamin Abtan, président du Mouvement antiraciste européen (EGAM), Aube Dorée est investie d'un funeste sentiment de toute-puissance offert par la démission des démocrates européens.
Dans une indifférence européenne coupable, la Grèce se rapproche dangereusement de l’explosion sociale et raciale.
Dans les rues d’Athènes, les réfugiés et les immigrés ont peur. Des quartiers entiers leur sont de facto interdits car y rôdent les milices du parti néo-nazi Aube Dorée qui organisent régulièrement des ratonnades.
Les déclarations racistes, antisémites et négationnistes se multiplient, notamment de la part de hauts responsables politiques.
La présidente du Comité du parlement pour les droits de l’homme a ainsi récemment comparé les immigrés à des cafards, dans l’indifférence générale. Le porte-parole d’Aube Dorée a pu citer le célèbre faux antisémite "Les Protocoles des Sages de Sion" en plein parlement sans que cela ne provoque de condamnations. Le Premier ministre Samaras s’entête à sanctuariser la présence au Conseil de l’Europe de la néo-nazie Eleni Zaroulia, qui qualifiait récemment les immigrés de "sous-hommes".
Les journalistes qui dénoncent cet état de fait sont quant à eux régulièrement menacés.
Les institutions démocratiques en panne
Face à la montée du racisme, de l’antisémitisme et du néo-nazisme, les institutions démocratiques dysfonctionnent coupablement.
La police tout d’abord, présente un niveau de corruption record et une collusion extrêmement forte avec le néo-nazisme : entre 30% et 50% des officiers de police ont voté pour Aube Dorée, et nombre d’entre eux en font partie.
On ne compte plus les victimes d’attaques racistes, arrivées en sang au poste de police, à qui l’on intime l’ordre de ne pas porter plainte, que l’on menace mais ne secourt pas.
La Justice ensuite : alors que le nombre de déclarations et de passages à l’acte explose, aucun procureur n’engage de poursuites, et aucune condamnation avec la circonstance aggravante de racisme n’a été prononcée depuis 2008.
L’essor du néo-nazisme en Grèce
Cette montée du racisme s’explique également par le fait que, depuis mai, les néo-nazis n’ont pas connu de véritable défaite ni buté sur les limites qu’impose la démocratie, agissant en toute impunité.
De plus en plus, comme le montre la très récente création d’une branche de Aube Dorée en Italie, ils représentent un exemple pour les mouvements et partis néo-nazis en Europe, de la Hongrie à la Lettonie et du Danemark à l’Autriche.
En effet, ils n’ont jamais fait mine d’abandonner l’antisémitisme comme idéologie structurante, ni le racisme comme discours dominant, contrairement à ceux qui ont tenté une stratégie de communication de "dédiabolisation". Ils combinent l’action légale – la présentation aux élections – et l’action illégale – les agressions physiques dans la rue - avec efficacité. Ils mettent à jour la démission des démocrates, au premier rang desquels les partis grecs démocratiques et l’UE, qui leur offrent la permissivité avec laquelle ils agissent depuis des mois, investis d’un funeste sentiment de toute-puissance.
L’UE, et en particulier l’Allemagne, portent une lourde responsabilité dans l’essor du néo-nazisme en Grèce.
L'Union européenne a sa part de responsabilité...
Deux dogmes européens créent en effet les conditions de cet essor.
Tout d’abord, imposé sous forte pression allemande, le dogme de l’austérité amène à une situation sociale intenable car il n’offre à la population, en particulier à la jeunesse, aucun autre horizon que celui indépassable du remboursement de la dette.
Il crée un contexte de déliquescence de la société et de ses structures sociales traditionnelles, dans lequel les discours de désignation de boucs émissaires et d’appartenance à un collectif, fût-il raciste, présentent un fort pouvoir d’attraction, en particulier pour les jeunes.
Les coupes sombres imposées par la Troïka dans le budget de la sécurité ont pour conséquence directe le manque de forces de police pour couvrir tout le territoire, laissant ainsi des quartiers entiers sous la coupe des gangs d’Aube Dorée, qui assurent la "sécurité" à ceux qu’ils considèrent comme "racialement Grecs". Cet abandon du monopole de la force par l’État, condition fondamentale de l’existence de l’État de droit, permet ainsi aux néo-nazis d’asseoir une grande partie de leur succès électoral.
Ensuite, le dogme de "l’Europe forteresse" instaure la délocalisation des entrées-sorties sur le territoire de l’UE à la frontière entre la Turquie et la Grèce, imposant à celle-ci d’être le point d’entrée principal des réfugiés et immigrés en Europe.
Ce dogme est le résultat d’une victoire de l’extrême droite, qui a réussi à imposer le rejet de toute immigration comme paradigme idéologique dominant alors même que l’Europe a aujourd’hui besoin d’immigration.
Il crée une situation intenable pour la Grèce, car si le nombre d’immigrés et de réfugiés y entrant est souhaitable pour l’Europe, il est impossible à gérer pour la Grèce seule si elle est isolée du reste de l’Europe.
La situation qui lui est ainsi imposée offre à l’extrême droite l’occasion de toutes les instrumentalisations.
... et l'Allemagne aussi
La position de l’Allemagne ne peut qu’interroger. Au moment où son surmoi national, constitué des rescapés de la Shoah, disparaît peu à peu avec ces derniers, l’Allemagne défend des positions qui poussent la Grèce, père fondateur de la démocratie européenne, à l’effondrement et à l’expulsion de la zone Euro, voire de l’Europe.
Cette tentation ou tentative de meurtre du père à l’échelle des nations européennes est poussée par une énergie qui, si elle venait à être libérée par l’expulsion ou l’écroulement effectifs de la Grèce, serait génératrice de violences incommensurables, dont l’essor actuel du néo-nazisme n’est qu’un signe annonciateur.
Face à cette perspective, il est urgent que les démocrates se mobilisent à travers toute l’Europe, car la Grèce est aujourd’hui la ligne de front du grand et beau combat pour la démocratie.
Le projet politique récemment couronné par le Prix Nobel de la Paix ne se remettrait pas d’une défaite des démocrates face à ses ennemis irréductibles, et il revient aux dirigeants politiques et aux sociétés de s’engager pour faire vivre le rêve européen d’un continent véritablement démocratique car débarrassé du racisme, de l’antisémitisme et du néo-nazisme.
3/12/2012, Benjamin Abtan
Source : Le Nouvel Observateur

Le Chili, un eldorado économique au milieu de la tempête économique mondiale. Alors que la crise internationale touche toute la planète, le pays andin connaît le plus fort taux de croissance du cercle des pays riches de l’OCDE. Plus de 5 % de croissance jusqu’en 2014, selon des estimations de l’organisation. Un chiffre qui attire de plus en plus d’immigrés venus de toute l’Amérique latine, mais aussi d’Europe, d’Espagne en particulier. Face au chômage galopant, les jeunes Espagnols fuient leur pays. Depuis deux ans, leur immigration a doublé.
3/12/2012, Claire Martin
Source : RFI

Le noir (te) vous va si bien ou chronique d'une famille orientale à Paris. Moncef, nostalgique de sa vie au pays, souhaite inculquer à ses progénitures une éducation irréprochable, mais surtout dans le respect des traditions qui lui sont chères.
La femme de ce dernier, jolie cinquantenaire occidentalisée, ose la jupe au dessus du genou tout en essayant d'arrondir les angles quant à l'autorité paternelle. Du côté des bambins: le grand frère, semblant avoir calqué son mode de vie sur celui de son cher père, et Cobra, héroïne principale, qui est tiraillée entre ces deux existences: celle de fille parfaite, respectant les préceptes d'une enfant «respectable et pieuse», et sa vie hors cocon familial, où elle troque ses foulards et djellabas aux couleurs sombres contre des tenues plus «parisiennes» et une vie de bureau avec sa copine délurée, où les cancans sur le sexe opposé -restés jusqu'ici un mystère pour la jeune femme- font partie intégrante de leur journée.
Le synopsis reste alléchant pour toute personne un tant soit peu intéressée par le thème de l’immigration maghrébine en terre française, bien que mainte et mainte fois traité au cinéma. Mais une famille immigrée ressemble t-elle vraiment à ce que l'on nous suggère ici? Une jeune femme maghrébine sort-elle réellement tous les matins de chez ses parents, vêtue d'un habit traditionnel et portant le voile islamique, pour filer se changer dans un bar en n'omettant pas de commander une bière à 9h du matin, faisant office de petit-déjeuner? Rien n'est moins sûr.
On a ici affaire à un amoncellement de clichés, tous plus saugrenus les uns que les autres. Une scène qui attire particulièrement l'attention est celle où les deux amies se retrouvent au bord d'une piscine, lors d'un repas dans la famille d'un de leurs collègues. L'amie de l'héroïne veut se mettre à l'eau et ne trouve rien de mieux que de s'y jeter entièrement nue. Toute barbotant, la jeune-fille fait remarquer à Cobra que la logique aurait voulu qu'elle fasse de même. On a la sensation ici que le réalisateur a souhaité faire un parallèle entre SES stéréotypes: «française classique» vs «beurette».
Le tout est filmé avec une lenteur assez déconcertante, on n'en finit plus d'admirer les gros plans visages de chacun des personnages, répondant au compte-goutte lors de chacune de leurs interventions, ne nous faisant point tressaillir, alors même que les occasions ne manqueraient pas. Quand Cobra et son collègue sont surpris, en plein baiser fougueux, au sous-sol de leur entreprise, on aurait aimé que quelque chose arrive enfin! Eh bien non, aucune action a proprement parler n'advient alors. Enfonçant, de plus, des portes ouvertes en répétant des phrasés usés et abusés du type: «S'ils se marient ce sera mosquée le vendredi et église le dimanche?!», on est vraiment bien loin de ce à quoi on aurait pu s'attendre de la part d'un Jacques Bral ayant passé ses 18 premiers printemps en Iran.
Sophie Masson
Source : Toutlecinéma.com

La crise économique a frappé plus durement les immigrés que les populations autochtones, surtout dans les pays en première ligne comme l'Irlande, l'Espagne ou l'Italie, selon une étude de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) publiée lundi 3 décembre à Paris.
Dans ces pays, qui avaient enregistré récemment une forte immigration de travail, "les immigrés ont été touchés de façon disproportionnée par le chômage", selon l'étude "Trouver ses marques : les indicateurs de l'OCDE sur l'intégration des immigrés 2012".
"Cela tient en partie au fait qu'ils sont surreprésentés dans les secteurs durement frappés par la crise et dans les groupes les plus vulnérables sur le marché du travail, tels que les jeunes et les personnes peu instruites", selon l'organisation.
TAUX DE CHÔMAGE MOYEN À 11,9 %
Mais les étrangers installés dans d'autres pays de l'OCDE n'ont pas été épargnés. Au total, le taux de chômage moyen des immigrés est monté à 11,9 % en 2010, avec une progression sur dix ans (+ 2,7 points) beaucoup plus rapide que pour la population autochtone (+ 1 point).
Sur la même période, la crise a poussé les habitants des pays les plus pauvres vers les 34 pays de l'OCDE. En dix ans, le nombre d'étrangers installés dans l'OCDE a augmenté d'un tiers pour passer à 110 millions, soit 9 % de la population totale, précisent les auteurs de l'étude.
"Première comparaison menée dans l'ensemble des pays de l'OCDE", ce rapport salue l'Allemagne, le Danemark, la Finlande et la Suède, qui ont malgré la crise "déployé de nombreux efforts pour intégrer les immigrés sur le marché du travail ces dernières années".
03.12.2012
Source : Le Monde.fr avec AFP

Selon une étude comparative publiée lundi 3 décembre, la France fait partie des mauvais élèves de l’OCDE en termes d’emploi et de niveaux de revenus des immigrés présents sur son sol.
L’OCDE a publié lundi 3 décembre une étude qui compare pour la première fois la situation des immigrés installés dans ses pays membres. Dans ce panorama, la France fait partie des mauvais élèves, que ce soit en termes d’emploi ou de niveau de revenu des populations étrangères.
D’après l’OCDE, les immigrés représentaient en 2010 quasiment 10 % de la population des pays membres, ce qui correspond à une augmentation d’un quart par rapport à 2000.
La proportion d’immigrés a triplé en Espagne entre 2000 et 2010 et a plus que doublé en Islande et en Irlande. Seuls quelques pays n’ont pas enregistré d’augmentation majeure parmi lesquels figurent l’Allemagne, les États-Unis, la France et les Pays-Bas.
De nombreux enfants d’immigrés marginalisés
La plupart des pays – qui font face à des flux d’immigration très différents – ont mis en œuvre depuis une dizaine d’années des mesures visant à faciliter l’intégration des immigrés. Si des progrès ont été enregistrés, il reste encore beaucoup à faire, d’après l’OCDE, pour que les enfants d’immigrés réussissent mieux à l’école et sur le marché du travail et pour que les femmes immigrées accèdent plus facilement à l’emploi.
Ainsi, de nombreux enfants d’immigrés se trouvent marginalisés sur le marché du travail et sont surreprésentés dans la catégorie des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni scolarisés, ni en formation « surtout en Espagne, en Belgique, en Autriche et en France»,souligne l’étude.
Des inégalités plus marquées en France
Avec 11 % de sa population née à l’étranger, la France se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE. Mais le taux de pauvreté des étrangers installés en France est de 21,1 % contre 17,3 % en moyenne pour les immigrés de l’OCDE. Et leur taux de chômage était de 14,5 % en 2010 contre 11,9 % en moyenne dans l’OCDE.
Plus grave, les inégalités sont plus marquées dans l’Hexagone: le taux de pauvreté des immigrés y est quatre fois supérieur à celui de la population majoritaire, alors que ce rapport n’est que d’un sur deux en moyenne dans l’OCDE.
La France se distingue sur un autre critère: la concentration des étrangers dans les zones très urbanisées. Dans l’ensemble de l’OCDE, 60% des immigrés vivent dans ces zones, contre 44% de la population globale. Un pourcentage qui atteint en France près de 71%. Par ailleurs, le taux de chômage des descendants d’immigrés se situe à 15,6 % en France contre 13,8 % en moyenne dans l’OCDE.
L’ascenseur social fonctionne encore
Une série d’études coordonnées par l’Insee publiée en octobre dernier montre néanmoins que l’ascenseur social fonctionne encore dans l’Hexagone pour les enfants d’immigrés. La situation des enfants est ainsi plus favorable que celles de leurs parents, même si elle ne rejoint pas, à statut égal, la trajectoire de la population majoritaire.
En moyenne, les migrants ont ainsi un niveau de vie médian de 30 % inférieur à celui du reste de la population. Leur descendance directe divise cet écart par deux. De fortes disparités subsistent en fonction des origines. Cinq ans après leur sortie du système éducatif, 82 % des descendants d’immigrés venus d’Europe ont un emploi, se rapprochant fortement des données de la population majoritaire, alors que les enfants de parents venus d’Afrique ne sont que 61 % à avoir trouvé un travail.
En cause, le réseau social des parents venus d’Afrique, qui serait moins développé. Mais surtout ces enfants, d’origines plus modestes, ont un niveau de formation bien plus faible: un tiers d’entre eux quittent le système éducatif sans aucun diplôme.
3/12/2012, Emmanuelle Réju
Source : La Croix

Suite aux élections communales du 14 octobre 2012, les nouveaux conseils communaux élus prêtent serment à partir du premier week-end de décembre en Wallonie et à Bruxelles, alors qu’en Flandre il faut attendre –traditionnellement- le 1er janvier de l’année suivant les élections pour connaitre la composition des différents collèges des bourgmestres (maires) et échevins (adjoints au maire).

Dans les 19 communes de Bruxelles, les échevins d’origine marocaine qui siégeront pour un mandat de 6 ans, de 2012 à 2018, sont répartis sur les communes suivantes :

Anderlecht :

Mustapha Akouz

Fatiha El Ikdimi

Sonia Bennani

Bruxelles-Villes :

Ahmed El Ktibi (aussi député régional)

Mohamed Ouriaghli (aussi député régional)

Evère :

Fatiha Saïdi (aussi sénatrice)

Ridouane Chahid

Forest :

Ahmed Ouartassi

Saïd Tahri

Mariam El Hamidine

Ganshoren :

Karima Souiss

Molenbeek-Sain-Jean :

Ahmed El Khannouss (aussi député régional)

Abdelkarim Haouari

Saint-Gilles:

Saïd Ahruil

Saint-Josse-Ten-Noode:

Mohamed Azouzi (aussi depute regional)

Mohamed Jabour (député fédéral)

Schaerbeek:

Mohamed El Arnouki

A Berchem-Sainte-Agathe, Saïd Chibani deviendra échevin à mi-mandat, à partir de 2015.

A noter qu’en comparaison à la législature 2006-2012, les échevins d’origine marocaine perdent un siège à Bruxelles (19 contre 18). Cela s’explique principalement par les nouvelles alliances communales, et surtout par la décision de certains partis bannir le cumul de mandats.

Les nouvelles alliances communales qui se dessineront en Wallonie et en Flandre, devraient donner lieu à de nouvelles fonctions échevinales en faveur de mandataires politiques d’origine marocaine, mais elles resteront inférieures en comparaison à la région de Bruxelles-Capitale.

3/12/2012

Source : CCME

 

La proposition de l'octroi d'une autorisation de résidence en Espagne en échange de l'acquisition , d'un appartement a suscité énormément de commentaires dans les médias et nourri de fausses illusions chez les potentiels propriétaires marocains. Le ministère marocain, par le biais de l'Office des Changes, a dû intervenir pour remettre les choses à leur place et apaiser la fièvre d'un appartement à la Costa Del Sol (Sud de l'Espagne)…Suite

L'USFP est conscient du rôle de la culture dans le développement pour affronter les défis et prendre en compte les évolutions rapides dans le monde, ce qui exige la nécessité de mettre en place une véritable politique pour le développement d'une culture moderniste, éclairée, créative et démocratique.

L'Organisation marocaine pour le développement, la solidarité et les droits en Italie (OMDSDI) a organisé samedi, en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le ministère de la Coopération internationale et de l'Intégration italien,  les syndicats italiens et marocains et la région Emilie-Romagne, un colloque à Bologne sous le thème "Les Marocains en Italie: entre crise économique et sécurité sociale dans le pays d'origine".

Minoritaires dans les pays musulmans, juifs et chrétiens ont bénéficié jusqu'au XIxe siècle du statutde dhimmi. Leur présence en terre d'islam était ainsi protégée, mais aussi réglementée et assujettie au paiement d'un impôt élevé…Suite

La délégation algérienne, conduite par la présidente de la sous-commission permanente des relations extérieures et de la coopération à la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), qui participe à Nouakchott à un atelier régional sur la gestion des flux migratoires mixtes, plaide pour une approche "plus régionale que bilatérale" de cette problématique.

Mme Yasmina Taya a affirmé à l'APS que "cette approche régionale doit associer autant les pays émetteurs que ceux de la rive nord de la Méditerranée, voire tous les pays d'Europe", estimant que cette démarche est plus apte à donner plus de "visibilité et de lisibilité" à cette question des flux migratoires mixtes, qu'ils soient d'ordre économique et de transit frontalier ou à la recherche de protection internationale, comme cela est le cas actuellement pour les réfugiés du Mali et de la Syrie.

La délégation algérienne participe, du 2 au 6 décembre à Nouakchott, à une mission d'étude et à un atelier régional sur la gestion des flux migratoires mixtes.

La mission de Mauritanie, prise en charge par le Comité italien pour les réfugiés (CIR) dans le cadre du projet intitulé "Renforcer la protection des migrants et les capacités de gestion des flux migratoires mixtes", lancé par l'Union européenne depuis 18 mois, a été décidée à l'initiative de l'Algérie, a-t-on appris auprès des membres de la délégation.

Un ensemble d'institutions et d'organisations sont chargés de conduire cette étude, dont le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD), en collaboration avec le CIR, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), l'Union des juristes italiens pour la défense des droits de l'homme (UJI).

Côté algérien, la délégation conduite par Mme Yasmina Taya regroupe d'autres représentants de la CNCPPDH ainsi que des représentants du Croissant rouge algérien, des ministères de l'Intérieur et de la Justice, ainsi que de la presse et de la société civile.
La Libye participe également à cette mission d'étude avec une délégation de la même teneur.

Les travaux débutent dimanche à Nouakchott au niveau de la Commission nationale des droits de l'Homme mauritanienne(CNDH), par une réunion présidée par M. Bamariam Baba Koita, président de la CNDH.

Cette mission d'études, qui prévoit la tenue d'un atelier sur la situation des migrants en Afrique du Nord et des visites dans les camps de réfugiés, a été précédée par une mission qui s'est déroulée à Rome (Italie) dans le cadre du même projet.

2 déc 2012

Source : APS

Sept membres de la communauté marocaine résident en Belgique ont été récompensés, dimanche à Bruxelles, pour leurs apports dans les domaines économique, social, artistique et sportif, à l'initiative de l'association Divers-City.

Les prix (Diwan Awards) ont été remis aux lauréats lors d'une cérémonie en présence notamment de membres du gouvernement et du Parlement belges ainsi que de l'ambassadeur du Maroc auprès du Royaume de Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg, Samir Addahre.

Les lauréats ont été élus en ligne par plus de 7.000 participants. Ils sont répartis dans six catégories : femme de l'année, personnalité de l'année, association belgo-marocaine de l'année, sportif de l'année, entreprise nouvellement créée de l'année et Âœuvre artistique de l'année, outre le prix spécial du jury.

A travers cette initiative, la première dans l'histoire de la Belgique multiculturelle, les organisateurs ont voulu révéler les talents, le dynamisme et la générosité des membres de la communauté marocaine en Belgique qui compte plus de 400 mille hommes et femmes qui partagent intimement avec les Belges les mêmes valeurs et foi dans l'avenir.

Pour les promoteurs de cette initiative, cette première édition des Diwan Awards était l'occasion de rendre hommage à des personnalités remarquables issues de l'immigration marocaine pour leur effort, leur rayonnement et leur contribution à une image positive du Maroc.

Cette soirée a été agrémentée par des animations musicales et des spectacles de danses et de magie exécutés par des artistes issus de l'immigration marocaine.

02 déc. 2012

Source : MAP

La crise économique a frappé plus durement les immigrés que les populations autochtones, surtout dans les pays en première ligne comme l'Irlande, l'Espagne ou l'Italie, selon une étude de l'OCDE publiée lundi à Paris.

Dans ces pays, qui avaient enregistré récemment une forte immigration de travail, "les immigrés ont été touchés de façon disproportionnée par le chômage", selon l'étude "Trouver ses marques: les indicateurs de l'OCDE sur l'intégration des immigrés 2012".

"Cela tient en partie au fait qu'ils sont surreprésentés dans les secteurs durement frappés par la crise et dans les groupes les plus vulnérables sur le marché du travail, tels que les jeunes et les personnes peu instruites", selon l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

Mais les étrangers installés dans d'autres pays de l'OCDE n'ont pas été épargnés. Au total, le taux de chômage moyen des immigrés est monté à 11,9% en 2010, avec une progression sur dix ans (+2,7 points) beaucoup plus rapide que pour la population autochtone (+1 point).

Sur la même période, la crise a poussé les habitants des pays les plus pauvres vers les 34 pays de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

En dix ans, le nombre d'étrangers installés dans l'OCDE a augmenté d'un tiers pour passer à 110 millions, soit 9% de la population totale, précisent les auteurs de l'étude.

"Première comparaison menée dans l'ensemble des pays de l'OCDE", ce rapport salue l'Allemagne, le Danemark, la Finlande et la Suède qui ont malgré la crise "déployé de nombreux efforts pour intégrer les immigrés sur le marché du travail ces dernières années".

03 déc 2012

Source : AFP

Dar Al Maghrib à Montréal a abrité, jeudi soir, le vernissage d'une exposition de l'artiste-peintre Anne-Marie Marrache-Azoulay placée sous le thème "Couleurs du Maroc".

Pour cette artiste marocaine de confession juive, l'exposition, qui se poursuivra jusqu'au 9 décembre dans les locaux du Centre culturel marocain, fait partie d'une série d'activités programmées le long de cette année à Montréal.

Sans jamais cesser de recourir à ses souvenirs, Mme Azoulay laisse délibérément le pas à son imagination. Et ce, d'autant plus que s'estompent dans sa mémoire les détails qu'elle avait engrangés sur le vif. Et chaque fois qu'elle le peut, c'est-à-dire au rythme des commandes, elle met en scène le paysage du Maroc.

L'exposition représente "un échantillon" et une "petite fenêtre qui permet d'apprécier la diversité géographique et culturelle'' du Royaume, a-t-elle affirmé dans une déclaration à la MAP.

Mme Azoulay a d'autre part salué l'initiative de Dar Al Maghrib d'organiser cet événement qui a connu la présence d'une pléiade d'artistes, d'hommes d'affaires, de journalistes, des membres de la communauté juive d'origine marocaine et des membres de la diaspora marocaine résidant à Montréal.

L'assistance a été séduite par les centaines d'oeuvres exposées dans les locaux de Dar Al Maghrib. Au croisement des réalités nord américaines et de ses souvenirs de jeunesse mogadorienne, l'artiste "nous amène à une réflexion sur les beautés inépuisables du monde où nous vivons".

Dans un environnement culturel et une ambiance amicale et conviviale, le public présent a été plongé dans un univers chaleureux, parfois nostalgique mais toujours émouvant.

L'intervention de la force créatrice par la couleur et la tonalité donne aux tableaux une dimension toute particulière. Mogador, le retour des pêcheurs, la falaise, le Rocher, les bergères... autant de toiles qui témoignent des moments de voyages et "racontent" des sujets soigneusement élaborés par cette peintre native d'Essaouira et immortalisant la splendeur des paysages et autres scènes de la vie quotidienne au Maroc et ailleurs.

Plus qu'une exposition, cette initiative est un véritable événement culturel qui, pendant onze jours, le public pourra s'immerger dans ce concentré d'art qui dénote l'énergie et la créativité de l'artiste Anne-Marie Marrache- Azoulay. Fortement colorées, ses oeuvres mélangent les portraits, les paysages, les marines, les scènes de vie, toujours avec la même prédilection "la couleur chaude".
Native d'Essaouira (Mogador), Mme Anne- Marie Marrache-Azoulay a étudié au Maroc et en France avant de s'installer à Montréal. Actuellement, l'artiste peintre enseigne dans une académie de la Rive Sud de la métropole québécoise, où tout en perfectionnant son art, elle a à coeur de préparer la relève, en transmettant les techniques de base du dessin et de la peinture à des jeunes enfants de 4 à cinq ans.

30 nov. 2012

Source : MAP

Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) savent se distinguer par leurs individualités fortement imprégnées de leur héritage ancestral, a indiqué, samedi à Marrakech, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

S'exprimant lors du lancement du projet "Rue du Maroc", une exposition itinérante qui sillonnera plusieurs villes, M. Maâzouz a souligné que ces Marocains issus de l'émigration savent se distinguer également par leur habileté à flairer les domaines d'investissement porteurs et à faire bénéficier leur pays du savoir acquis aux quatre coins du monde.

Il a ajouté que "Rue du Maroc" renforcera davantage l'échange, le transfert des connaissances et le dialogue entre les cultures et les peuples pour le bien commun des trois pays concernés (Maroc-Belgique-Pays-Bas).

De son côté, le président du réseau des compétences maroco-belges, Said Amraoui a fait savoir que cette manifestation a pour objectif de mettre en lumière les compétences marocaines issues de l'immigration.

L'organisation de cet événement vise aussi à encourager l'investissement en faisant connaitre le climat et les opportunités des affaires au Maroc.

L'ambassadeur des Pays-Bas au Maroc, Ron Strikker et le conseiller à l'ambassade de la Belgique au Maroc, Jean-Louis Servais ont tous deux souligné que les immigrés marocains sont présents dans tous les domaines.

Et d'ajouter que "Rue du Maroc" illustre la diversité des parcours de cette diaspora marocaine.

L'exposition "Rue du Maroc" sera visible à la Gare ferroviaire de Marrakech jusqu'au 12 décembre, avant de faire escale dans l'Aéroport Marrakech-Menara. Cette exposition voyagera dans plusieurs autres villes du Royaume et s'achèvera en septembre 2013 à MAS (Musée de Belgique) à Anvers.

1er déc. 2012

Source : MAP

L’islam est aujourd’hui la deuxième religion de France. Avec près de 4 millions de musulmans, l’Hexagone est devenu le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre d’adeptes. 

Pourtant, le récent sondage réalisé par l’Ifop sur la perception de l’islam par les Français révèle des chiffres alarmants: 43 % des Français considèrent que la présence d'une communauté musulmane en France est plutôt une "menace" pour l'identité du pays ; le même pourcentage  se prononce contre la construction de mosquées (39 % en 2010), et 63 % se disent contre le port  du foulard dans la rue (59 % en 2010).  

 Sans aucun conteste, cette perception est négative. Seuls 17% des sondés considèrent que la présence de musulmans est un facteur d’enrichissement  culturel.

 Qui est responsable de cet état des choses ?

 Aux côtés de nombreux acteurs sociaux et politiques, les médias jouent un rôle important dans la façon dont l’opinion publique perçoit l’islam et les musulmans.

 Pas une semaine ne s’écoule sans que l’islam ne soit au cœur de l’actualité. En l’espace de quelques années, il est devenu un des sujets majeurs de préoccupation faisant régulièrement la Une des journaux télévisés, la couverture des news magazines ou de celle des sites internet.

 On assiste à une véritable surenchère médiatique et politique.

 Seulement, c’est souvent de façon très négative que l’information est relayée et développée.

 La France compte la plus forte communauté de Marocains établis à l’étranger. Sur un total de plus de 4 millions de musulmans en France, plus d’un million sont d’origine marocaine.

 Par ailleurs, l’internationalisation des médias ou plus précisément de l’information rend tout sujet touchant à l’islam sensible et le déplace des pays européens, où l’information est diffusée, aux pays musulmans. Les caricatures de Charlie Hebdo sur le prophète Mohamed ont suscité des manifestations devant les consulats étrangers au Maroc et dans les pays musulmans.

 Les exemples sont encore nombreux.

Le sujet nous interpelle certainement.

 Quelle est la part de responsabilité des médias dans cette mauvaise perception? Cette représentativité négative est-elle totalement et entièrement volontaire? Y a-t-il des lignes rouges et comment les identifier? Faut-il censurer ou laisser libre cours au journaliste dans l’exercice de sa fonction d’information de l’opinion publique? La transmission de l’information sur les sujets liés à l’islam est-elle objective ? Comment contrôler les dérapages médiatiques ?

Quelle est la part de responsabilité des politiques? Quelle est celle de ces musulmans pointés du doigt ? Comment contrecarrer la stigmatisation des musulmans en France et en Europe ? Les musulmans ont-ils une marge de manœuvre? Que faire pour que leur image s’améliore?

Les avis sont partagés et le débat ouvert.

Pour débattre de ces questions, HEM organise, le jeudi 6 décembre 2012, une conférence débat sur «l’image de l’islam dans les médias : provocation ou liberté d’expression ? ».

Les intervenants sont :

* M. Pierre Baretti, rédacteur en chef à TF1, Grand Reporter

* M. Jean-Baptiste Prédali, Journaliste, ex-directeur de l’information à LCP

* M. Mustapha Tossa, rédacteur en chef à Radio Monte-Carlo Doualia, Groupe RFI

* M. Abdellah Boussouf, Secrétaire Général CCME, ex-recteur de la Mosquée de Strasbourg

Modérateur : M.Kebir Mustapha Ammi, écrivain et essayiste.

Source : Site de HEM

La France est la 4ème destination mondiale des étudiants étrangers. Séduits par le pays, un sur trois s’y installe. Auparavant, la plupart obtenaient un visa pour motif familial. Désormais, ils restent pour travailler.

Un tiers des étrangers venus étudier en France y reste. Si l’on en croit les chiffres publiés ces jours-ci par ministère de l’Intérieur, la moitié des étudiants étrangers arrivés en 2002 sont restés pour motif familial. Années de concubinage, mariage ou pacs… pour obtenir ce titre de séjour, les attaches personnelles mais aussi les conditions d’intégration et la situation socio-professionnelle sont prises en compte. Le ministère de l’Intérieur reste prudent: environ 30 % des mariages célébrés chaque année sont dits de «complaisance».

Depuis 2005, les étudiants ont lentement fait évoluer leur demande vers des visas de travail, qui représentaient 63 % des cas en 2010.

A ces chiffres s’ajoutent les étudiants qui restent sans visa, reconnaît-on au Ministère des affaires étrangères qui gère les visas, comme Place Beauvau… Ils passent directement des bancs de la faculté au marché du travail informel.

Les Chinois montent en puissance

Beaucoup des étudiants étrangers profitent d’un échange international pour découvrir une France qui les fait rêver. Elle est la 4ème destination mondiale prisée par les étudiants étrangers. En 2011, ils sont plus de 280.000, soit 12 % de la population étudiante française. Parmi eux, les étudiants marocains sont toujours les plus représentés avec 11 % du total. Un chiffre en baisse, talonné par les Chinois, qui ont volé la deuxième place aux Algériens avec un boom de 64 % comparé à 2005. Les Tunisiens et les Sénégalais, eux, arrivent respectivement en quatrième et dernière places du top 5.

30/11/2012

Source : Le Figaro

L’exposition permanente Repères développe sur plus de 1100 m2 deux siècles d’histoire de l’immigration. Le parti pris adopté est celui d’un parcours thématique prenant en compte la chronologie historique. En effet, au-delà de toutes les différences, ceux qui se sont installés en France depuis le XIX siècle ont traversé les mêmes épreuves, ont vécu les mêmes expériences décisives, ont formé les mêmes espoirs…Suite

Conférence de Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherche CNRS, CERI-Sciences Po, animée par Marianne Amar, responsable de la recherche à la Cité

Si elles contribuent au « rapprochement du monde dans le monde » et s’imposent comme un facteur essentiel du développement humain, les migrations font aussi partie des globalisations contradictoires qui voient s’opposer objectifs politiques et impératifs économiques, sociaux, culturels et éthiques.

Dans ce contexte d’un monde plus fluide, des catégories classiques (migrants économiques, réfugiés, apatrides) se brouillent, d’autres prennent un sens ou une ampleur renouvelés (migrants intérieurs et pendulaires, touristes) et de nouvelles situations apparaissent, comme les déplacés environnementaux. Tous soulignent l’interdépendance d’un monde en mouvement et plaident pour un droit à la mobilité, qui vient questionner les notions de frontières, de souveraineté et de citoyenneté.
Dans tous les cas, les migrations pèsent sur les relations internationales, redéfinissent la souveraineté des États d’accueil, rappellent la part active jouée aujourd’hui par les pays de départ. Dans ce contexte, elles réclament une diplomatie nouvelle, faisant appel à une gouvernance mondiale et régionale. Le Jeudi 6 Décembre 2012, 18:30

3/12/2012

Source : Site de Cité nationale de l’histoire de l’immigration

Certaines des principales composantes du nouveau système canadien d'accueil des réfugiés entreront en vigueur le 15 décembre, a indiqué vendredi le ministre de l'Immigration, Jason Kenney.

Certaines des principales composantes du nouveau système canadien d'accueil des réfugiés entreront en vigueur le 15 décembre, a indiqué vendredi le ministre de l'Immigration, Jason Kenney.

Le changement le plus important verra le gouvernement fédéral créer une liste de pays dont les ressortissants seront examinés de plus près.

La première liste de pays désignés sera publiée le 15 décembre et énumérera les pays qui génèrent le plus grand nombre de demandes de statut de réfugiés rejetées.

Les demandes des réfugiés potentiels provenant de ces pays seront entendues en moins de 45 jours et ils ne pourront porter en appel une décision qui leur serait défavorable. Ils seront aussi expulsés du Canada plus rapidement.

Le ministre Kenney a dit croire que le nouveau système rendra moins attrayantes les demandes frauduleuses, ce qui permettra de consacrer plus de ressources aux réfugiés qui ont vraiment besoin d'aide.

Les requêtes soumises par des demandeurs ne provenant pas des pays désignés seront entendues en moins de 60 jours. Ils pourront porter une décision défavorable de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada en appel devant un nouvel organisme.

Tous les demandeurs rejetés pourront s'adresser à la Cour fédérale, mais leur déportation ne sera pas automatiquement suspendue.

1/12/2012

Source : comerconvoice

Leurs maisons sont sales. Leurs voix sont désagréables, sans parler de leur odeur ! D'ailleurs ils font beaucoup d'enfants, qu'ils peinent à nourrir. Ils sont violents et ils violent nos femmes, tout ça, parce que nos politiques n'ont pas su les retenir. Il faut les contrôler et les rapatrier en masse !". Ces mots, rappelés jeudi soir par Rocco Femia, lors de sa conférence sur l'immigration italienne, ont été écrits dans les années 1900. Ce qui frappe, c'est qu'ils n'ont pris aucune ride. La cible, qu'étaient ces "sales ritals, ces voleurs de pain des Français" a, pour l'essentiel, basculé vers les pays du Maghreb. L'immigration italienne c'est 30 millions de personnes qui, durant un siècle et demi, ont quitté leur pays. Face à "cette épopée honteuse qu'il fallait oublier", le journaliste Rocco Femia, veut "être la sentinelle de la mémoire car, un pays qui ne peut pas regarder son passé, ne peut pas regarder son avenir". Rocco Femia travaille ainsi à ce devoir de transmission, et s'inscrit comme l'une des chevilles ouvrières du spectacle, qui sera donné ce soir aux Trois Ponts, à 20 h. Aujourd'hui, il y aurait 82 millions de personnes d'origine italienne dans le monde. "Si les Italiens sont allés, comme d'autres, dans des endroits où il y avait peu de travail, c'est parce qu'ils n'avaient pas le choix, parce qu'ils n'avaient aucune possibilité de survivre dans la Péninsule". Entre 1800 et 1900, des enfants sont vendus pour travailler dans les mines. À la fin de la conférence, Laurent Spanghero, fils d'immigré bien connu, témoignera à propos de sa grand-mère, qui fut vieillie pour "descendre dans la mine". Elle avait 8 ans, il en fallait deux de plus. Depuis 1976, l'Italie n'émigre plus. Au contraire, principalement des Roumains, des Albanais ou encore des Tunisiens tentent de s'installer, de trouver refuge dans la botte italienne. Ils seraient cinq millions. "Reconnaître la richesse de l'autre n'est pas une chose évidente, explique Rocco Femia. Si c'est difficile pour les immigrés, cela l'est aussi pour les pays accueillants, qui voient arriver une horde de personnes à la culture différente". Mais, et c'est là l'un des éléments sur lequel ne peut transiger Rocco Femia, "si nous ne pouvons pas tous les accueillir, la xénophobie et le racisme, ça, s'est impossible ! Avec l'histoire dont nous héritons, nous ne devrions pas pouvoir faire autrement que d'aider ces gens parce que, nous ne pouvons pas oublier notre passé". Or, le 7 juillet 2009, l'Italie stipule que la clandestinité est devenue un délit pénal. "Qui est le clandestin ? C'est le pauvre ! C'est lui qui est visé". Dans sa plaidoirie, l'avocat Rocco Femia rappellera quelques chiffres propres à l'émigration dans son pays : 9,7 % du PIB provient du travail des immigrés, plus de 50 % des ouvriers des fonderies sont immigrés. A Rome, 51 % des ouvriers du bâtiment sont étrangers, ou encore d'ici 2060, 20 % de la population sera immigrée. Et de conclure : "Et bien bon Dieu ! Toujours du même avis, o

01/12/2012, J.-C. S.

Source : Midi libre

Près de 2 000 réfugiés angolais et libériens ont obtenu un permis de résidence permanente au Brésil, où ils étaient arrivés dans les années 90. Une grande première dans le pays.

Après l'élection du premier président noir de la Cour suprême, Joaquim Barbosa, le 10 octobre, et la promulgation d'une loi de quotas raciaux dans les universités, à la fin du mois d'août, le Brésil vient de démontrer une fois de plus sa volonté de lutter contre les discriminations envers les Noirs et Métis qui représentent 51% de sa population. Près de 2 000 réfugiés angolais et libériens ont obtenu un permis de résidence permanente, alors qu'ils vivaient depuis environ dix ans au Brésil.

Arrivés dans les années 90, ils fuyaient les conflits civils dans leurs pays respectifs. En Angola, plus de quatre millions de personnes ont été déplacées pendant la guerre (1961-2002) et 600 000 autres ont été forcées à partir en exil. Dans le cas du Liberia, les deux guerres civiles (1989-2003) ont entraîné le départ de dizaines de milliers de personnes.

Le Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) demandait de mettre fin à leur statut de réfugiés et recommandait de poursuivre leur intégration locale. Le Brésil est le premier pays d'Amérique latine et à l'extérieur de l'Afrique à suivre ces recommandations. La plupart des réfugiés se sont établis à Rio de Janeiro et São Paulo, et beaucoup sont mariés à des Brésiliens. Le HCR estimait donc qu'ils répondaient aux exigences des autorités pour rester au Brésil.

"Minha casa minha vida"

Quatre conditions doivent être remplies pour y obtenir un permis de résidence permanente : vivre dans le pays en tant que réfugié reconnu depuis plus de quatre ans, être embauché par une entreprise privée ou publique enregistrée auprès du ministère du Travail, être un travailleur qualifié avec des compétences officiellement reconnues ou diriger sa propre entreprise légalement établie et ne pas avoir été reconnu coupable d'une infraction criminelle.

Le 9 novembre, ils étaient donc 1 952 exactement – 1 681 réfugiés angolais et 271 libériens, soit environ 40% de la population totale réfugiée au Brésil (4 600 personnes en tout) - à voir leur situation régularisée. Les autres réfugiés dans le pays sont originaires de la République démocratique du Congo (RDC, 497) et de la Colombie (700).

Désormais, ils pourront recevoir des aides financières des banques publiques, comme le programme « Minha casa minha vida » réservé exclusivement aux résidents, alors que jusqu'à présent leur statut de réfugié ne leur permettait que d'ouvrir un compte en banque et de cotiser au système de retraite.

29/11/2012, Marie Villacèque

Source : Jeune afrique

En librairie depuis le 25 octobre, le livre «Étrangers d'ici», édité chez Privat, propose une exploration du thème de l'immigration en France, à travers 150 photogrammes tirés des collections de films de la Cinémathèque de Toulouse. Un projet pionnier sur lequel revient l'une de ses trois auteurs, Natacha Laurent, maître de conférences à l'université de Toulouse-Le Mirail et déléguée générale de la Cinémathèque.

Qu'apprend-on dans cet ouvrage sur l'histoire de l'immigration ?

On apprend déjà à la regarder. C'était notre premier objectif, partir des images et non pas d'un discours préétabli sur l'histoire de l'immigration en France. Des premiers films des années 1930 jusqu'au cinéma beur et aux films de banlieue des années 1990-2000, c'est tout un patrimoine visuel, souvent peu accessible et peu montré que nous partageons avec un large public. Chercher les visages, les images de l'immigration dans le cinéma, personne n'avait fait cela avant nous.

Des films traitant de l'immigration ont-ils été tournés à Toulouse ou dans la région ?

Nous avons découvert le film Métamorphose de Jean-Claude Bernard, datant de 1934, qui montre des immigrés au travail sur le chantier du barrage de Sarrans, dans l'Aveyron. Ce documentaire de 16mn rejoint un discours sur l'immigration qui fait l'apologie d'une communauté de travailleurs au service de la grandeur de la France. On n'est pas du tout dans la dénonciation du racisme qu'on peut trouver dans le cinéma des années 1970 ou 1980.

Pourquoi, alors que Toulouse reste peu prisée des cinéastes et des producteurs, la Cinémathèque a-t-elle conduit ce travail ?

Longtemps, Toulouse n'a pas été une ville de production de cinéma mais c'est en train de changer. Elle a néanmoins toujours été une ville cinéphile et ce n'est pas un hasard si elle abrite l'une des deux grandes cinémathèques en France avec une très riche collection qui à la fois porte une dimension nationale, notamment sur la question de l'immigration et en même temps se soucie de son ancrage régional. C'est pourquoi nous avons dans notre fonds des titres nationaux comme Wesh Wesh qu'est-ce qu'il se passe ? de Rabat Ameur-Zaïmèche ou Elise ou la vraie vie de Michel Drach mais aussi Métamorphose ou Azevedo de Louis Cros. Ce film semi-amateur de 1964 sur l'immigration portugaise n'a pas été tourné à Toulouse mais la structure de production, le Groupe des cinéastes indépendants, est toulousaine. Il y a eu aussi une autre expérience de production en Midi-Pyrénées, ce sont les Ateliers cinématographiques Sirventès (ACS) qui ont produit près de soixante-dix films dont certains se sont intéressés à la figure de l'immigré comme La Harka, en 1986, l'un des rares films traitant des harkis, avec Philippe Noiret et Marie Dubois.

Le livre révèle aussi des films qui n'existent plus qu'à Toulouse ?

Oui, c'est une autre forme de trésor. Certains films sont devenus très rares et la Cinémathèque de Toulouse en conserve la ou les dernières copies. C'est le cas de Soleil O, un film franco-mauritanien de 1967, très actuel, sur la dureté de l'accueil que peuvent parfois recevoir les immigrés.

3/12/2012, Johanna Decors

Source : La Dépêche.fr

Entre énervement et découragement, ils multiplient les appels à l'aide sur Facebook. Ils, ce sont les « oubliés de Buffalo », comme plusieurs d'entre eux se sont baptisés. Des immigrants vivant au Canada qui voient le délai de leurs demandes exploser depuis que leurs dossiers ont été transférés de Buffalo, aux États-Unis, à Ottawa.

Le gouvernement a décidé de fermer en mai dernier le Consulat du Canada à Buffalo qui s'occupait entre autres des immigrants vivant déjà au Canada. Deux mois plus tard, 9508 demandes de résidence permanente et 700 demandes de résidence temporaire ont été transférées à un centre de traitement pilote dans la capitale.

Les personnes touchées devront s'armer de patience : les dossiers seront traités d'ici à l'été 2013, déclare Citoyenneté et Immigration Canada (CIC).

Aucune nouvelle depuis mai 2011

Nathalie Ferreras, avocate en droit des affaires internationales à Québec, fait partie du lot. Elle est arrivée avec son mari et ses deux enfants en 2010 dans le cadre du Programme Vacances Travail (PVT). Ce programme suscite l'engouement des jeunes Français, comme nous le rapportions samedi. Ses premiers mois lui ont plus, elle a décidé de rester et a donc envoyé sa demande de résidence permanente en mai 2011. Depuis, rien.

« Ils pourraient aller plus vite pour ceux qui ont été sélectionnés par le Québec », fait-elle remarquer. En effet, le gouvernement fédéral ne fait que vérifier les antécédents judiciaires et médicaux pour les immigrants choisis par la province.

En attendant, elle bénéficie d'une mesure palliative pour plusieurs immigrants au Québec qui exempte son employeur de devoir prouver à chaque renouvellement qu'elle n'exerce pas un emploi qu'un travailleur canadien pourrait occuper. Mais elle doit renouveler ses papiers tous les trois mois et a ainsi dépensé plus de 5000 $ en frais de visas pour sa famille, frais de résidence permanente inclus. Sans compter les délais de carence pour les prestations gouvernementales, dont l'assurance-maladie.

Elle ignore tout du traitement de son dossier, puisque CIC ne lui a pas envoyé de numéro de dossier. Elle ne peut donc pas faire de suivi. Le gouvernement a par contre encaissé son paiement dès le début. « Tout est une question de priorité », note-t-elle au passage.

Plusieurs ne peuvent plus travailler

Idem pour Loic Kerbrat, lui aussi arrivé en PVT, qui travaillait en tant que psychoéducateur en centres de la petite enfance (CPE). Il a aussi envoyé sa demande à Buffalo en mai 2011. Entre temps, il a perdu son statut de travailleur et vit sur ses économies depuis six mois.

« Si je n'ai rien en janvier, je vais devoir rentrer en France. C'est rageant. » — Loïc Kerbrat

Et impossible d'obtenir une réponse : « Je suis resté une dizaine de fois des heures durant à essayer de les joindre par téléphone, en vain ».

D'autres cas nous ont été signalés, qu'ils soient d'origine algérienne, camerounaise, française ou iranienne.

Un traitement « normal »

Le dossier a rebondi à la Chambre des communes vendredi dernier. « Le ministre va-t-il enfin prendre ses responsabilités? Dévoiler combien de personnes sont touchées par la fermeture du bureau de visas de Buffalo. Et va-t-il enfin agir pour régler la situation? », a demandé Sadia Groguhé, député et porte-parole adjointe en matière d'immigration du Nouveau Parti démocratique.

Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, lui a répondu que « les fonctionnaires traitent ces demandes de manière efficace ». Et d'ajouter : « C'est une de nos mesures d'efficacité pour les contribuables ».

« Le ministère est en mesure de traiter ces demandes de façon normale. Si les gens veulent des informations sur le statut de leur demande, ils doivent contacter le ministère ». » — Jason Kenney, ministre de l'Immigration

Ottawa assure que les délais seront plus courts qu'avant la fermeture du bureau de Buffalo pour les nouvelles demandes de résidents permanents des immigrants présents au Canada. CIC évoque un délai d'attente de neuf mois.

De son côté, M. Kerbrat a pris le ministre au mot et a essayé d'appeler CIC. Verdict : « Ça marche toujours pas ». Radio-Canada rapportait d'ailleurs récemment d'importantes difficultés pour joindre CIC.

2 décembre 2012,  Florent Daudens Twitter 

Source : Radio-Canada

23 établissements proposent des burgers de ce type en France.

La chaîne de restauration rapide Quick ne proposera pas de produits halal en Belgique alors que 23 établissements proposent des burgers de ce type en France.

L'étude menée en Belgique n'a pas été concluante pour lancer des préparations halal dans les Quick, lit-on vendredi dans les journaux de Sud Presse. Une étude a été menée en France où les premiers Quick halal ont été ouverts voici deux ans.

Une comparaison entre les ventes de King Fish - un burger à base de poisson- et les ventes de Big Bacon (contenant du porc) a été lancée dans les restaurants français. L'impact de ces produits sur le chiffre d'affaires en période de ramadan a ensuite été examiné, a expliqué le directeur opérationnel de Quick Belgique Rudy Hulsman. L'étude a permis de dégager des profils de restaurants où il existe une réelle demande pour des produits halal.

En Belgique, la même étude n'a pas permis de trouver de restaurant avec un profil favorable au halal.

30/11/2012

Source : Lalibre.be/ Belga

La natalité était au plus bas en 2011 aux Etats-Unis, à un taux record depuis 1920, en raison notamment d'une baisse des naissances chez les femmes immigrées, a affirmé jeudi une étude du Centre de Recherche Pew.

Le taux de natalité était en 2011 de 63,2 naissances pour 1.000 femmes âgées de 15 à 44 ans, selon des chiffres officiels provisoires, contre 122,7 en 1957 lors des années du "Baby-Boom".

Ce taux est le plus bas depuis que les premiers chiffres ont été disponibles en 1920.

Entre 2007 et 2010, la natalité a baissé de 8%, chutant de 6% pour les femmes nées aux Etats-Unis mais de 14% pour celles nées à l'étranger et de 23% pour les femmes immigrées mexicaines.

Néanmoins, les mères nées à l'étranger continuent comme elles l'ont fait depuis 20 ans à tomber davantage enceintes que les autres. Ainsi, elles comptaient en 2010 pour 23% des naissances alors que les immigrés comptent pour 13% de la population.

Le taux de natalité en 2010 pour les femmes nées à l'étranger était de 87,8 pour mille contre 58,9 pour les femmes nées aux Etats-Unis.

Quatre millions de naissances ont eu lieu en 2010 aux Etats-Unis dont 3,1 millions issues de femmes nées dans le pays. Selon les chiffres provisoires de 2011, le nombre total des naissances est de 3,95 millions.

Selon Pew, un changement de comportement explique ces chiffres alors que le nombre de femmes immigrées en âge d'être mères n'a pas baissé.

29 nov 2012

Source : AFP

Entre deux tournages, l'artiste marocain qui monte et dont le talent n'est plus à prouver, vient de terminer un tournage aux côtés de Fanny Ardant et se prépare pour un premier rôle dont le tournage est prévu en Algérie dans les prochains mois...Suite

L’annonce par l'Espagne de l'offre d'un titre de séjour permanent aux étrangers contre l'acquisition d'une propriété de plus de 160 000 euros suscite encore de vives réactions...Suite

Courte vie, le premier court-métrage de Adil El Fadili, a reçu le Tanit d’or lors de la 24° édition des journées cinimatographiques de Carthage...Suite

Avec la crise budgétaire et économique, c’est le dossier qui inquiète l’Europe.Athène est devenue la porte d’entrée sur le Vieux continent des migrants sans papiers…Suite

50 000 immigrants arrivent chaque année au Québec, province francophone du Canada. D’après des statistiques du ministère de l’Immigration, 12 000 d’entre eux ne parlent pas la langue de Molière, et 5 000 de ces non-francophones ne s’inscrivent à aucun cours d’apprentissage du français.

Dans un entretien accordé à La Presse Canadienne (Agence de presse), la ministre de l’Immigration, Diane De Courcy, admet que 40 % des nouveaux arrivants ne parlent pas le français et dresse un bilan négatif de la politique de « francisation » des primo-arrivants au Québec.

La ministre déclare que son cabinet travaille sur des mesures à prendre pour accompagner des milliers de migrants allophones pour l’apprentissage de la langue officielle du Québec. Le Parti québécois, formation du premier ministre Marois, s’était quant à lui engagé lors de la campagne électorale à «rendre obligatoires les cours de francisation pour celles et ceux qui n'ont pas une connaissance fonctionnelle du français».

30/11/2012

Source: CCME

Le nombre de chômeurs étrangers en Espagne a triplé depuis le début de la crise économique en 2007, passant de 380.000 à 1.182.400 de chômeurs au cours du troisième trimestre 2012, a indiqué jeudi le patronat des grandes entreprises du travail temporaire en Espagne (Agett).

Le taux de chômage parmi les étrangers est passé de 11,8 pc en 2007 à 34,8 pc à fin octobre dernier, précise le patronat, ajoutant que les étrangers demeurent les plus touchés par le chômage par rapport aux personnes titulaires de la nationalité espagnole.

Le nombre de chômeurs étrangers a dépassé un million de personnes lors du premier trimestre de 2009, une année "catastrophique" pour le marché du travail en Espagne, a souligné le patronat.

Agett relève également que les étrangers demeurent très fortement concentrés dans certaines activités tertiaires tel le commerce, l'hôtellerie-restauration, la construction et le commerce.

Par régions, les communautés autonomes sont celles qui enregistrent le plus de chômage parmi les étrangers sont La Rioja (34,6 pc), Murcie (31,2 pc) et Madrid (29,4 pc).

La banque centrale espagnole a indiqué, mercredi, que le nombre des demandeurs d'emploi en Espagne est passé de 2 millions en 2007 (soit avant le début de la crise financière), à 5,8 millions de personnes au cours du troisième trimestre de l'année en cours.

29 nov. 2012

Source : MAP

Dix-sept associations ont réclamé jeudi au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, une "politique alternative" en matière d'immigration, deux semaines après la publication d'une décision du Défenseur des droits sur le "harcèlement" des migrants par les forces de l'ordre dans la région de Calais (Pas-de-Calais).

Ces associations ont demandé dans une lettre ouverte au Premier ministre de "dresser le bilan des dix années d'échec évident de la politique de répression" à l'encontre des migrants et de "définir les axes d'une politique alternative".

Elles ont en particulier interpellé Jean-Marc Ayrault sur les "instructions (que) va recevoir la police", alors que le Défenseur des droits a fait état, dans sa décision du 13 novembre, de nombreuses pratiques illicites des forces de l'ordre dans la région de Calais: contrôles et interpellations près des lieux de repas et de soins, "atteinte à la liberté d'aller et de venir", expulsions "hors de tout cadre juridique", "destructions de dons humanitaires et d'effets personnels", "comportement individuels consistant à provoquer ou humilier".

13.000 interpellations de migrants en 2011

Les mêmes associations, parmi lesquelles le Syndicat de la magistrature, la FIDH, le MRAP ou encore Emmaí¼s, ont également adressé un courrier au procureur général près la cour d'appel de Douai, dans lequel elles dénoncent les réquisitions aux fins de contrôle d'identité délivrées par le parquet de Boulogne-sur-Mer "de manière répétée et abusive (...) sans assurer aucun contrôle sérieux de l'usage qui en est fait par les services de police".

Le Défenseur des droits a rapporté que la police aux frontières du Pas-de-Calais (PAF 62) avait procédé en 2011 à 13.000 interpellations, dont 662 ont abouti à des éloignements du territoire français. Ce chiffe n'inclut pas les contrôles "qui n'aboutissent pas à une interpellation, lesquels, compte tenu des nombreux témoignages en ce sens, seraient très nombreux".

29/11/2012

Source : AP

Les travaux d'un atelier de formation sur la situation juridique du réfugié et la traite humaine, ont démarré, jeudi à Marrakech, au profit d'une palette de magistrats, des représentants du parquet et des acteurs de la société civile.

Initié par le ministère de la Justice et des libertés, en partenariat avec l'organisation internationale des migrations (OIM) et le Haut- Commissariat aux Réfugiés (HCR), cet atelier, de deux jours, se fixe pour objectif d'informer et de sensibiliser les bénéficiaires sur le phénomène de la traite humaine et de leur fournir toutes les informations relatives à ce genre de crime.

Mme Amina Afroukhi, magistrat attaché à la direction des affaires pénales et de la grâce au ministère de la Justice, a déclaré à la MAP à cette occasion que cette rencontre vise à permettre aux juges, aux représentants du parquet, et aux acteurs de la société civile au niveau de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz de prendre connaissance davantage de ce phénomène, notamment après la ratification par le Royaume du protocole facultatif se rapportant à la convention des Nations unies sur la criminalité transnationale organisée, en l'occurrence la traite des êtres humains, notamment les enfants et les femmes.

Et de poursuivre que le Maroc est en phase de préparer un projet de loi dans le cadre de l'amendement du code pénal et ce, dans le but d'y insérer l'incrimination de la traite humaine, faisant observer que le Royaume même en l'absence d'un cadre juridique en la matière, ne ménage aucun effort pour lutter contre ce phénomène et poursuivre ses auteurs, en application des dispositions de l'actuel code pénal.

Au menu de cette session de formation, figure l'examen d'une série de questions liées entre autres à la différence entre le trafic des humains et la traite humaine ainsi qu'aux défis à relever par les instances judiciaires chargées de lutter contre ce phénomène.

29 nov 2012

Source : MAP

Invitée du festival toulousain Origines contrôlées, l’historienne Naïma Yahi explique l’histoire d’un répertoire essentiel dans la culture universelle.

Historienne de la culture de l’immigration maghrébine en France, Naïma Yahi, également directrice de l’association Pangée Network, a participé, comme coauteur et conseillère au niveau historique, à l’édifiant spectacle musical Barbès Café. Le 22novembre, cette intellectuelle de premier plan a participé à la rencontre « Algérie, le temps d’un cinquantenaire », dans le cadre du festival toulousain Origines contrôlées.

Comment la chanson rend-elle compte de l’histoire de l’immigration? De quelle manière aborde-t-elle les conditions de travail de l’immigré?

Naïma Yahi. La chanson de l’immigration maghrébine est à la fois une chronique sociale de l’enracinement, et de l’engagement politique pour l’indépendance à l’époque coloniale. Elle épouse les formes que prennent les flux migratoires au cours du XXe siècle, et offre une place aux chanteuses dès le tournant de la Seconde Guerre mondiale, à l’instar de la féminisation de l’immigration. Poésie de l’intime, la chanson de l’immigration pose des mots, et met en musique l’indicible, pour l’immigré: la nostalgie de la terre natale, les tentations liées à l’exil, mais aussi le racisme et le mal-logement, comme le faisait Mohamed Mazouni dans les années 1970. Au cours de la même décennie, des chanteurs comme Slimane Azem chantent la carte de résidence, tant réclamée par les travailleurs maghrébins, dans le cadre de mouvements sociaux. Cette carte de dix ans n’a été octroyée qu’en 1983, après la marche pour l’égalité et contre le racisme.

Les travailleurs immigrés ont joué un rôle important dans les luttes ouvrières en France. Cela apparaît-il dans les paroles de ces chansons?

Naïma Yahi. Le répertoire ne reflète pas cet engagement des travailleurs maghrébins qui, pourtant, participent après mai 1968 à toutes les mobilisations, notamment celles qui ont eu lieu dans les industries lourdes, comme la sidérurgie, les mines ou l’industrie automobile. Ces travailleurs sont les premières victimes de la crise, dans les bassins d’emploi. Par contre, la chanson aborde le thème du retour au pays, alors qu’il n’y a plus de travail. Les chanteurs n’hésitent pas à recommander à leurs compatriotes de rentrer au pays et ce, dans un contexte où la xénophobie et les actes racistes se multiplient, au cours des années 1970. Ainsi du chanteur Salah Saadaoui, avec son titre Déménagement ou encore, de Mohamed Mazouni, avec Adieu la France, bonjour l’Algérie.

La chanson s’est-elle « engagée» dès le début?

Naïma Yahi. La chanson a accompagné l’émergence du combat nationaliste maghrébin, en particulier algérien. Les premiers artistes à se produire en exil, tels Mahieddine Bachtarzi et Mohamed El Kamel, organisaient des concerts ou des pièces de théâtre lors des réunions de l’Étoile nord-africaine (premier parti nationaliste), afin de sensibiliser leurs coreligionnaires à la nécessité du combat pour l’indépendance. Il s’agissait d’éveiller leur « conscience nationale », disait-on. Pendant la guerre d’Algérie, certains ont composé des chants clairement nationalistes, tels Afagh Ajrad Thamourthiou (Criquet, sors de ma terre) de Slimane Azem, ou Atir el Kafs (Flotte, drapeau) de Hsissen, membre de la troupe artistique du Front de libération nationale (FLN). La liste des chansons est longue. D’abord chantées dans la clandestinité, elles ont été éditées par des maisons de disques françaises, après 1962.

Les artistes algériens, tunisiens et marocains ont-ils tenté de forger une solidarité entre leurs communautés?

Naïma Yahi. Une même famille artistique mêlait les artistes des trois pays. Il est artificiel de préciser la confession des uns ou des autres car, comme aimait à dire Lili Boniche, il était chanteur algérien avant tout. L’arrivée d’artistes de différents pays, de différentes régions… a permis de riches collaborations. Cette réalité s’est traduite par une solidarité durant la guerre, à l’image du juif algérien Blond Blond, qui participait à des galas dont la recette finançait le FLN.

Le disque Origines contrôlées, de Mouss et Hakim, n’a-t-il pas marqué un bond en avant, dans l’exhumation de ce patrimoine?

Naïma Yahi. Mouss et Hakim ont réaffirmé la valeur d’un patrimoine de France: celui de l’immigration, dont ils sont les héritiers, comme ils aiment à le rappeler. Leur album constitue, dans la prise en compte de ce patrimoine par le grand public, un tournant majeur.

Lire Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France (Gallimard, 2009), par Naïma Yahi, Yvan Gastaut et Driss El Yazami.

Algérie, 50 ans de musiques Dans la mémoire trouée par les séquelles de la guerre, le coffret de 4 CD Algérie 50 ans de musiques (MLP/Rue Stendhal) est un isthme réunifiant l’hier et l’aujourd’hui de la chanson de lutte et de l’immigration. On y entend le mythique Slimane Azem, Abdelkader Chaou, Reinette l’Oranaise, Cheikha Remitti et les générations suivantes –Aït Menguellet, Nassima en duo avec Idir, Matoub Lounès, Cheb Hasni… Une anthologie riche et émouvante.

23 Novembre 2012,Fara C.

Source : L’Humanité.fr

Les marocains de Rhône Alpes découvriront les 7 et  8 décembre 2012 la nouvelle création de Mohamed Boumerghra « Moi made in France » ou les tribulations d’un franco marocain en France.

Ce texte bilingue  raconte  l’histoire d’un artiste venu s’installer en France.  Un spectacle en musique et en lumière qui revient sur quarante-cinq années au pays de la liberté, l’égalité et la fraternité : ses expériences, ses réussites, ses joies mais aussi ses échecs et frustrations. Il  parle du respect, du racisme au quotidien, de l’intégration et la désintégration, de la double culture…

« Moi made in France » est la saga d’un déraciné enchanté L’actualité le rappelle à l’ordre, parfois cruellement….qui garde, malgré les décennies, l’enthousiasme, de la confiance des premiers jours. Car c’est un spectacle qui se veut joyeux et optimiste malgré les sujets graves, douloureux parfois, mais traités avec humour, humanisme, dérision et poésie.

Comédien metteur en scène franco-marocain, Mohamed Boumerghra a joué dans plusieurs pièces de Tayeb Sediki dont Sidi Abderrahmane Al Majdoub et Moulay Isamael  avant d’arrive en France en 1970 avec la Troupe Nationale Marocaine. Il  s’installe à Paris (apprend le français) puis commence à jouer les premiers spectacles pour la population immigrée de la Capitale française puis de Grenoble

Influencé par lhalqa, il fonde, en 1974,  le TPM (Théâtre Populaire Maghrébin – 1ère troupe bilingue arabe-français),  Les Comédiens Emigrés puis, en 1985, Le Sud-Est Théâtre. Il met en scène de nombreuses créations jeune public, tout public (répertoire classique et contemporain), organise des ateliers théâtre enfants, adolescents, adultes, travaille avec les écoles de Grenoble et du département dans le cadre de classes PAC (classes à projets culturels – agrément de  l’Inspection Académique de Grenoble).

Avant « Moi made in France », Boumerghra a joué dans une trentaine de pièces et films. Il a également créé, adapté et mis en scène plusieurs spectacles dont « Le sourire de la dent »  , « Le journal de Grosse Patate » de D. Richard            , « On n’est pas célèbres, on est même le contraire » de J-M Ribes et « Le Petit chaperon UF » de J-C. Grumbeg…

Cette pièce mise en scène par Mohamed Boumaghra sera marquée par la participation du musicien marocain D. Amar Rass (HAMADI).

29/11/2012

Source : emarrakech

L'UniverCité accueille le 16 décembre Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherche CNRS, CERI-Sciences Po, pour une conférence intitulée "Le XXIe siècle des migrations, un monde en questions".

Si elles contribuent au « rapprochement du monde dans le monde » et s’imposent comme un facteur essentiel du développement humain, les migrations font aussi partie des globalisations contradictoires qui voient s’opposer objectifs politiques et impératifs économiques, sociaux, culturels et éthiques.

Dans ce contexte d’un monde plus fluide, des catégories classiques (migrants économiques, réfugiés, apatrides) se brouillent, d’autres prennent un sens ou une ampleur renouvelés (migrants intérieurs et pendulaires, touristes) et de nouvelles situations apparaissent, comme les déplacés environnementaux. Tous soulignent l’interdépendance d’un monde en mouvement et plaident pour un droit à la mobilité, qui vient questionner les notions de frontières, de souveraineté et de citoyenneté.

Dans tous les cas, les migrations pèsent sur les relations internationales, redéfinissent la souveraineté des États d’accueil, rappellent la part active jouée aujourd’hui par les pays de départ. Dans ce contexte, elles réclament une diplomatie nouvelle, faisant appel à une gouvernance mondiale et régionale.

15/11/2012

Source : Générique

A près en avoir à plusieurs reprises repoussé la publication, le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a finalement présenté en conseil des ministres, mercredi 28 novembre, conformément à la promesse de campagne de François HoIlande, et après de nombreuses réunions de concertation avec le monde associatif et les partenaires sociaux, une nouvelle circulaire destinée à «clarifier» les cri tères de régularisation des ét rangers en situation irrégulière…Suite

Abed Elamrani est un chanteur marocain qu ifait carrière au Moyen-Orient et qui a opté pour la chanson arabe. Ala croisée de plusieurs langues, il chante également en français, en anglais et même en espagnol. Avec un timbre de voix unique, ce Casabloncais d'origine sait laisser son empreinte sur ses chansons. Le public marocain ne connait pas encore suffisamment son répertoire, mais sa musique suscite de plus en plus d'intérêt dans les milieux professionnels de la chanson, ce qui devrait pousser les organisateurs de festivals au Maroc à programmer cet artiste prometteur. La Nouvelle Tribune l'a rencontré et décrypte son parcours avec lui…Suite

Lauréat du Prix Goncourt 1987 pour son roman La nuit Sacrée, Tahar Benjelloun revient avec un nouveau roman, Le Bonheur conjugal, sorti le 22 août aux éditions Gallimard. La Nouvelle Tribune a eu le privilège d'interviewer l'auteur lors d'une rencontre médiatisée par la Fnac, à Casablanca. Récit d'un entretien littéraire …Suite

Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger a réservé pas moins de1.000 bourses pour les étudiants marocains à l'étranger autitre de l'année universitaire 2012-2013…Suite

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