jeudi 4 juillet 2024 14:25

Le Maroc souhaite établir un partenariat économique gagnant-gagnant avec la Libye, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, Abdelkader Amara.
Lors d'une rencontre avec une délégation libyenne, conduite par le président de la fédération des chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture, M. Amara a souligné que le Royaume aspire à promouvoir des relations économiques et d'investissement pilotées par les acteurs économiques des deux pays, notant que le champ de ce partenariat ne devrait pas se limiter aux deux pays, mais cibler les autres marchés, notamment d'Afrique et d'Europe.
Il a appelé dans ce sens à capitaliser les relations maroco-libyennes "très profondes" pour asseoir un partenariat économique solide, faisant part de la disponibilité du Maroc à partager avec la Libye l'expérience économique accumulée depuis des années.
A l'issue de ces entretiens, le président de la fédération libyenne des chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture, Idriss Ben Omran, a indiqué que les discussions ont porté notamment sur la suppression du visa pour les hommes d'affaires des deux pays, la facilitation de l'obtention du visas au profit de la main d'oeuvre, la création d'une banque maroco-libyenne, la facilitation de l'accès de plusieurs produits libyens au marché marocain ainsi que l'activation de la Chambre économique mixte maroco-libyenne.
13 nov. 2012
Source : MAP

Les services de secours ont intercepté mardi au large de Tarifa, dans le sud de l'Espagne, dix immigrants africains à bord d'un bateau gonflable, alors que le pays fait face depuis plusieurs semaines à un afflux d'immigrants clandestins tentant de franchir le détroit de Gibraltar.
Les dix hommes étaient entassés dans l'embarcation et portaient pour certains des bouées ou des gilets de sauvetage.
"A 6H15 du matin, le centre de secours en mer de Tarifa a reçu l'appel d'une personne qui était à bord d'un canot et demandait de l'aide", a indiqué une porte-parole des services de secours.
Ces derniers ont alors lancé une opération de sauvetage avec un bateau et un hélicoptère, en collaboration avec la Croix Rouge qui apportait une autre embarcation.
"C'est finalement le bateau de la Croix Rouge qui a sauvé dix hommes d'origine subsaharienne à six milles (9,65 kilomètres) au sud de Tarifa et les a ramenés au port", a-t-elle précisé.
"D'autre part, pendant que les recherches étaient en cours, deux patrouilles marocaines ont localisé trois canots", a ajouté la porte-parole.
Les services de secours espagnols n'étaient pas en mesure mardi de donner le nombre d'immigrants sauvés par les secours marocains sur ces autres embarcations, indiquant seulement qu'elles avaient été amenées à Tanger.
Les tentatives d'arrivée par la mer vers les cô tes espagnoles, le plus souvent sur des canots de fortune, se sont intensifiées ces dernières semaines, notamment parce que les passeurs veulent profiter des derniers beaux jours avant l'hiver, selon les autorités espagnoles.
Sur le seul mois d'octobre, l'antenne de Tarifa de la Croix-Rouge espagnole, qui prend en charge les immigrants à leur arrivée sur la cô te, est venue en aide à 325 d'entre eux, contre environ 500 au total sur les neuf premiers mois de l'année.
Fin octobre, au moins 16 immigrants clandestins étaient morts en tentant de gagner les cô tes espagnoles depuis le Maroc.
Parallèlement, les tentatives de gagner l'Europe par la voie terrestre se poursuivent: lundi, environ 200 migrants venus d'Afrique noire ont encore tenté de s'approcher de la barrière grillagée séparant le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla, selon la préfecture.
13 nov. 2012
Source : AFP

L'administration française s'est engagée mardi à traiter avec "humanité" les immigrés âgés, qui peinent à garder leurs droits en cas d'aller et retour entre la France et leur pays d'origine en raison d'un zèle accru des fonctionnaires.
Depuis 2009, l'administration a renforcé ses contrôles à domicile pour vérifier si les bénéficiaires des aides au logement ou du minimum vieillesse, souvent venus du Maghreb et d'Afrique, vivent bien en France.
Certains migrants, absents au moment de ces inspections, ont perdu leurs aides et doivent rembourser les montants perçus, des sommes pouvant aller jusqu'à 23.000 euros, selon les associations.
"Il y aura bientôt une instruction pour que ces contrôles soient menés avec humanité", a annoncé un fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, Michel Aubouin, directeur de l'Accueil, de l'Intégration et de la Citoyenneté (DAIC), en marge d'un colloque sur le sujet.
Salah M'Sadek, un Tunisien de 78 ans dont 44 en France, se sent ainsi "comme un homme écrasé par l'administration" : il vient de perdre son allocation solidarité personnes âgées et son aide au logement.
13 nov. 2012
Source : AFP

Le président français François Hollande a affirmé mardi qu'il n'envisageait pas "aujourd'hui" un référendum sur le vote des étrangers aux élections locales et n'engagerait cette réforme que s'il est assuré d'avoir une large majorité au Parlement.
Lorsqu'une majorité des trois cinquièmes du Parlement, nécessaire pour toute réforme constitutionnelle, sera constituée, "je prendrai mes responsabilités. Mais pas avant", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Le gouvernement ne déposera le texte que "si la perspective de son adoption est assurée", a-t-il ajouté.
Le droit de vote des étrangers non membres de l'Union européenne aux élections locales faisait partie des 60 promesses de campagne du candidat socialiste à l'élection présidentielle de mai dernier. Il avait déjà été promis en 1981 par le socialiste François Mitterrand avant son élection à la présidence.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait assuré mi-septembre qu'un projet de loi serait présenté en ce sens "l'année prochaine".
La droite est fermement opposée à une telle réforme et selon un récent sondage, 63% des Français n'y sont pas favorables.
"Présenter un texte avec le risque de diviser les Français pour au bout du compte ne pas le faire passer, je m'y refuse", a dit M. Hollande.
L'autre option serait de passer par un référendum. "Si nous n'aboutissons pas par la voie parlementaire, je verrai dans quel état est la société pour éventuellement aller dans cette direction", a-t-il commenté avant d'assurer: "Mais aujourd'hui, ce n'est pas mon intention".
"Je ne désespère pas. Je sais qu'il y a à l'Assemblée et au Sénat des membres classés au centre ou à droite prêts" à voter pour le droit de vote des étrangers, a-t-il dit.
13 nov. 2012
Source : AFP

Une convention de partenariat pour la promotion de l'initiative entrepreneuriale des compétences marocaines de l'étranger a été signée, mardi à Casablanca.
Signée par le secrétaire général de la Fondation Création d'Entreprises (FCE) du groupe banque populaire, Marsli Abdelhak et le directeur général de l'Agence pour la Coopération Internationale et le développement local en Méditerranée (ACIM),Tahar Rahmani, cette convention porte sur le suivi des deux parties, du contrô le technique personnalisé et du financement du programme d'accompagnement à la création d'entreprise à destination des porteurs de projet de la diaspora marocaine (ACEDIM), qui est à sa 2ème édition.
Les deux parties ont convenu de faciliter l'exploration des opportunités d'affaires au Maroc, d''élaborer d'un plan d'affaires et sa mise en Âœuvre sur le territoire marocain et d'identifier, au bénéfice des entrepreneurs d'origine marocaine venant notamment de l'Europe, les acteurs et les outils financiers, fiscaux, juridiques et institutionnels qui leur permettront d'investir en toute sécurité dans leur pays d'origine.
ACEDIM est un programme qui s'inscrit dans une démarche volontariste d'associer la diaspora marocaine au développement économique, via notamment le lancement et le développement de ses entreprises.
Cette édition cible quelque 30 porteurs de projets de la diaspora marocaine qui veulent investir au Royaume dans plusieurs domaines notamment l'agriculture, le transfert monétaire, l'installation d'ascenseurs, la construction des universités et maisons d'hôtes, les services, l'énergie, le BTP, la santé et le social, l'enseignement, le tourisme ou encore les NTIC.
Contribuent à ce programme, les partenaires de la FCE à savoir le ministère chargé des MRE, les centres Régionaux d'Investissement (CRI), les agences urbaines, les cadastres, les services des impôts ainsi que les partenaires d'ACIM en France notamment "ADER", "Alife" conseil et les réseaux de la communauté marocaine en Europe.
ACEDIM est un programme promu par le Fonds migration et développement de la Banque Africaine de Développement (BAD), et le secrétariat général à l'immigration et à l'intégration (service des affaires internationales et du développement solidaire du ministère de l'intérieur français).
La 1ère édition d'ACEDIM a connu la création de quatre projets d'entreprises concrétisés dans les domaines de la restauration, la métallurgie et l'agroalimentaire tandis que 7 autres sont en cours de création.
13 nov. 2012
Source : MAP

Flux migratoires, taux d'activité, travail, productivité, pays émergents... Neuf économistes de l'OCDE ont planché sur les grands défis de l'économie mondiale. L'analyse de Massimo Prandi.
L'exercice n'est pas des plus aisés. Il est pourtant indispensable. S'essayer à imaginer l'avenir économique de la planète à cinquante ans permet de dépasser la navigation à vue qui est trop souvent synonyme de manque de stratégie et d'idées fortes. Neuf économistes de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont tracé les grands défis de l'économie mondiale à l'horizon 2060. Parmi les déterminants de la croissance de long terme, cinq éléments méritent un intérêt particulier car, souvent, ils tranchent avec des croyances bien établies dans les milieux des décideurs.
1. Seuls des flux migratoires importants pourront compenser le vieillissement des populations
Les experts de l'institution internationale jugent qu'« à long terme, le solde migratoire net pourrait avoir un impact considérable sur l'accroissement démographique et la population en âge de travailler si les flux migratoires restent suffisamment importants et se maintiennent dans le temps ». D'ici à 2060, précisent-ils, le ratio de dépendance démographique (le rapport entre la population inactive et la population active) va s'envoler de 26 %. Si le solde migratoire vers les économies avancées se maintient dans les proportions actuelles, « la migration nette ne saurait compenser les conséquences négatives du vieillissement démographique sur la population active ». Conclusion : il faut renforcer considérablement les politiques d'immigration.
2. Il faut des nouvelles réformes structurelles pour éviter la poursuite de la chute du taux d'activité
Le maintien, voire l'amélioration, du rapport entre le nombre d'actifs (actifs occupés et chômeurs) et l'ensemble de la population correspondante est l'un des problèmes les plus délicats à traiter aujourd'hui et dans les décennies à venir. Les réformes des retraites entreprises dans un grand nombre de pays en témoignent. Mais on est encore loin du compte. « Dans l'hypothèse de politiques inchangées, les pays à haut revenu devraient voir baisser de 5 % en moyenne leur taux d'activité de la population âgée de plus de 15 ans au cours des cinquante prochaines années », alertent les économistes de l'OCDE. Quelles solutions ? D'abord, allonger « la durée de la scolarité fait baisser le taux d'entrée des cohortes de jeunes dans la population active ». Ensuite, faire en sorte que « l'âge légal de la retraite soit indexé sur la longévité de façon à ce que la part de vie active dans la vie totale pour chaque cohorte reste stable ». Ce sont les deux conditions pour faire en sorte que le taux d'activité reste « à peu près constant à son niveau actuel de 60 % au cours du prochain demi-siècle ».
3. La hausse de l'accumulation du capital humain sera de plus en plus la clef de la croissance
Le futur est au « general intellect », selon la formule bien connue de Karl Marx. La croissance dépendra de plus en plus de la qualité du travail et pas de sa quantité, assurent les rédacteurs de l'étude. « Si, dans l'ensemble, la quantité de travail consommée dans la production ne semble pas devoir être un élément clef de la croissance, les améliorations de la qualité du travail, en revanche, joueront un rôle déterminant. » Le débat public sur le temps de travail d'aujourd'hui devrait ainsi céder progressivement la place à celui sur l'efficacité et la qualité de l'activité créatrice de valeur. « On prévoit que le nombre d'années de scolarité de la population adulte augmentera de deux ans en moyenne au cours des cinquante prochaines années. » Fait significatif, les pays qui affichent le potentiel le plus important en matière de progression du niveau d'éducation sont l'Inde, la Chine, la Turquie, le Portugal et l'Afrique du Sud, établit l'OCDE. On note l'absence dans cette liste des pays de l'Occident développé...
4. Plus que la hausse de l'intensité capitalistique, ce sont les efforts de productivité qui seront le moteur de la croissance
L'industrie lourde a définitivement fait son temps. Définie par un taux élevé d'immobilisations corporelles (capital productif non résidentiel) par rapport aux effectifs ou à la valeur ajoutée, elle ne sera pas le levier de la croissance du demi-siècle, à venir en dépit des contre-exemples récents de la Chine et de l'Inde. « Dans la plupart des économies développées, mais pas toutes, le rapport du capital productif non résidentiel (à l'exclusion du logement) à la production tendancielle a été relativement stable et il est prévu qu'il le restera au cours des prochaines décennies », résume l'étude. En revanche, « les gains d'efficience seront le principal ressort de la croissance ». L'OCDE anticipe une hausse moyenne de 1,5 % à l'échelle mondiale de la productivité totale des facteurs de production. La progression de la productivité dépend de deux facteurs, rappelle l'organisation : « l'ouverture aux échanges et l'intensité de la concurrence sur le marché intérieur ». Sur ce point, l'OCDE fait preuve de confiance : « Sur un horizon de plusieurs décennies, il est probable que ces réglementations s'adapteront aux évolutions de la situation économique et que les pays où elles étaient au départ relativement restrictives en matière de concurrence convergeront peu à peu vers l'environnement plus ouvert et plus concurrentiel. »
5. Le soutien à la croissance mondiale des pays émergents faiblira
« Au cours du prochain demi-siècle, l'économie globale affichera un taux de croissance de l'ordre 3 % par an en moyenne, principalement attribuable comme dans le passé à l'amélioration de la productivité et à l'accumulation de capital humain », résume l'organisation. Les pays émergents, qui ont bénéficié d'une croissance moyenne de plus de 7 % par an pendant la dernière décennie, verront la hausse de leur PIB tomber autour de 5 % dans les années 2020 et se réduire encore de moitié environ dans les années 2050. La Chine sera dépassée par l'Inde et l'Indonésie au classement des pays à la croissance la plus rapide. Encore un bouleversement de taille dans un monde dont les économies seront de plus en plus intégrées.
13/11/2012,, MASSIMO PRANDI,
Source : Les Echos.fr

Le poids de l’immigration sur l’économie française : un sujet toujours très polémique. Quatre spécialistes répondent, chiffres à l'appui, sur quelques préjugés.
 «La France accueille massivement des immigrés». Faux. répondent El Mouhoub Mouhoud et Jean-Christophe Dumont. La France se classe à la 4e place parmi les pays de l’OCDE les plus fermés en matière d’immigration, derrière le Japon, la Russie et l’Allemagne. L’accueil d’immigrés se situe entre 160.000 et 180.000 personnes par an.
«L’immigration se fait avant tout des pays du Sud vers le Nord».
Effectivement, près de la moitié des migrations internationales vont des pays du Sud vers les pays du Nord. Mais selon El Mouhoub Mouhond, «le reste se dirige vers d’autres pays du Sud, dont 80% se fait entre pays frontaliers».
«La France accueille la misère du monde».
En réalité, immigrer à l’international coûte cher. Les pays les plus pauvres affichent des taux d’immigration très faibles, ce qui rend le déplacement inabordable pour leurs ressortissants. Ce qui n’est pas le cas « des pays à revenus intermédiaires », qui eux, subissent le phénomène de « fuite des cerveaux ». Il y a plus de travailleurs qualifiés qui migrent que de travailleurs non qualifiés.
«Ce sont les hommes qui immigrent».
Cette tendance des trente dernières années est en train de s’inverser. En 1960, elles étaient 46,8% des migrants. En 2005, elles représentaient près de 50% des flux de migration, selon les données des Nations Unies. Ces dernières sont sur-représentées parmi les hautement qualifiés.
«Les immigrés envoient l’argent gagné dans le pays d’accueil vers leur pays d’origine».
La secrétaire générale du FORIM, Kadhy Sakho Niang, confirme que cela a longtemps été une réalité, mais « le migrant qui aide la famille au pays est une espèce en voie de disparition. » En Afrique Subsaharienne notamment, la société évolue. Aujourd’hui, les jeunes quittent volontairement leur pays, et n’hésitent pas à couper les liens avec leur famille. Ce qui va être problématique dans les années à venir pour certains pays très dépendants de ce système. Pour beaucoup, c’est devenu la première source d’entrée des capitaux. D’un côté, ces transferts ce fonds sont positifs car ils augmentent les revenus des ménages, améliorent le niveau de vie, de santé et d’éducation. De l’autre, les inégalités sociales se creusent, l’inflation et les prix de l’immobilier sont en hausse.
«Les étrangers s’accaparent le travail des Français».
Selon Jean-Christophe Dumont, «l’immigration de travail en France est très faible par rapport aux autres pays de l’OCDE ». Le nombre de permis de travail accordé est négligeable. La plupart des migrants entrent au titre du regroupement familial. « Ce sont les vagues successives d’immigrés qui sont en concurrence entre elles sur le marché du travail, et non avec les Français d’origine », explique Lionel Ragot.
« Les immigrés nous coûtent cher ».
En France, l’immigration est perçue comme un fardeau pour les finances publiques. L’immigré est considéré comme pauvre, au chômage et ayant beaucoup d’enfants. Il paie moins d’impôts et reçoit plus de prestations sociales que la majorité des Français. Cette image est vérifiée, mais « les 25-55 ans, qui représentent 55% des immigrés en France, rapportent 4 milliards d’euros à l’administration», affirme Lionel Ragot.
13/11/2012, Marie-Caroline Carrère et Elsa Ponchon
Source : Les Echs

Un sujet qui a de tout temps suscité l’intérêt des cinéastes, et ce en rapport avec son évolution dans le temps et l’espace. À ce propos, le réalisateur Saâd Chraibi a expliqué que la vision des cinéastes s’est transformée avec la transformation du phénomène de l’immigration lui-même, c’est-à-dire du nomadisme à une autre forme d’immigration transsaharienne. C’est ainsi que les visions ont changé et les images aussi.

La Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'opération Transit a tenu, lundi à Madrid, une réunion de travail consacrée à l'évaluation de la dernière Opération de Transit qui s'est déroulée du 5 juin au 15 septembre.

Lors de cette réunion, co-présidée par le Wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, Khalid Zerouali, et le sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur, Luis Aguilera Ruiz, les deux parties ont dressé un bilan "très positif" de leur coopération, soulignant la normalité qui a caractérise cette opération et le bon fonctionnement des dispositifs mis en place par les deux pays pour assurer succès à cette phase.
Les délégations des deux pays ont mis en relief le rôle fondamental joué par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité lors de cette opération, qui a enregistré une constance dans le flux des Marocains à leur pays en cette période et ce, malgré les effets de la crise économique que connaît la zone euro et la coïncidence de cette opération avec le mois sacré du Ramadan.

Le dispositif mis en place par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité et les projets structurants initiés par SM le Roi Mohammed VI, notamment le port Tanger-Med, ont également permis d'assurer le déroulement de l'opération transit dans de meilleures conditions.

Les deux parties ont, d'autre part, examiné lors de cette réunion qui s'est déroulée en présence de représentants des départements concernés et de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, les mesures prises en matière de fluidité du trafic et de la sureté et la sécurité, ainsi que les actions de proximité, de suivi, d'accompagnement et de communication.
Elles se sont également félicitées de la bonne collaboration et des excellentes relations existant entre les différents services et départements concernés, ce qui a garanti la réussite de cette opération, saluant par la même occasion les contacts permanents entre les deux parties pour surmonter les difficultés qui surviennent lors de cette opération, notamment dans les périodes de pic.

Au cours de cette période de transit, plus de 2 millions de passagers sont rentrés au Maroc, dont 40 pc en provenance de France, 18 pc de l'Espagne, 12 pc de la Belgique, 11 pc des Pays-Bas, 8,5 pc de l'Italie et 4,1 pc de l'Allemagne.
De ce total, 41,7 pc des MRE ont choisi la voie aérienne pour regagner le Royaume, 40,3 pc ont opté pour le transport maritime et 17,9 pc ont préféré les moyens terrestres. Le nombre de véhicules enregistrés lors de cette phase a atteint un total de 303.730.

Ces chiffres reflètent le degré d'attachement des ressortissants marocains établis à l'étranger à leur pays d'origine malgré les difficultés et les longs trajets séparant le Maroc des pays d'accueil.

12 nov. 2012

Source : MAP

Dans un rapport publié ce mardi, Amnesty International dénonce «la dégradation de leur situation», conséquence du «climat de non-droit régnant dans le pays» après le conflit de 2011. Les sans-papiers d'origine subsaharienne sont d'autant plus menacés que les Libyens sont persuadés que des «mercenaires africains» ont été utilisés par l'ex-dictateur, Mouammar Kadhafi, afin d'écraser le soulèvement. De nombreux ressortissants d'Erythrée, d'Ethiopie, de Somalie, du Soudan ou du Tchad viennent malgré tout, fuyant les persécutions, ou cherchant de quoi vivre.

«Ils […] se sont mis à me frapper sur tout le corps, en particulier le dos, à coups de câble métallique. Cela a duré pendant quarante-cinq minutes environ. Je n'ai rien fait. Mon seul crime est d'être noir, ils ne veulent plus de nous dans ce pays.» Le témoignage de ce Nigérian de 48 ans, maintenu dans un centre de détention en Libye en août2012, est un exemple des «coups, tortures et autres mauvais traitements» perpétrés, en dehors de tout cadre, par des milices armées sur les étrangers en Libye…Suite

Avec 13 % de sa population nés à l'étranger, les États-Unis sont un pays d'immigration. Coup de projecteur avec notre infographie sur les immigrés.

Depuis les premiers colons européens arrivés au XVIe siècle, plus de 50 millions d'immigrants se sont installés aux États-Unis. Européens pour la plupart dans la première moitié du XXe siècle, puis Latino-Américains, ils sont désormais en majorité Asiatiques. En 2010, 13 % de la population américaine étaient nés à l'étranger, faisant des États-Unis, le premier pays d'accueil des migrants.

La directive fédérale n° 15 du 12 mai 1977 reconnaît officiellement quatre "minorités raciales et ethniques" aux États-Unis :

Les Amérindiens et les Indigènes d'Alaska : toute personne ayant des origines liées à l'un des peuples autochtones d'Amérique du Nord...

Les Asiatiques et les insulaires du Pacifique : toute personne ayant des origines liées à l'un des peuples de l'Extrême-Orient, de l'Asie du Sud-Est, du sous-continent indien ou des îles du Pacifique (Chine, Inde, Japon, Corée, Philippines...).

Les Noirs : toute personne ayant des origines liées à l'un des groupes de race noire d'Afrique

Les Hispaniques : toute personne non blanche originaire du Mexique, de Porto Rico, de Cuba, de l'Amérique centrale ou de l'Amérique du Sud ou de toute autre culture espagnole.

Pour Barack Obama, comme pour Bill Clinton avant lui, la diversité est un atout. Ainsi, au soir de sa victoire le 4 novembre 2008, il considérait que la devise des États-Unis, E pluribus unum (Un seul à partir de plusieurs),  venait de se concrétiser.

Sans surprise, le candidat démocrate et le Républicain s'opposent sur la Dream Act - une loi défendue par Barack Obama qui permettrait de proposer un permis de travail de deux ans aux enfants arrivés illégalement avec leurs parents mais qui ont effectué leur scolarité aux États-Unis.

En juin 2012, alors que le Congrès a désapprouvé ce projet de loi, Barack Obama décide de suspendre l’expulsion des immigrés illégaux de moins de 16 ans. Une décision fustigée par le Républicain Mitt Romney qui reproche au candidat démocrate une décision purement électorale.

INFOGRAPHIE. L'immigration aux États-Unis…Suite

Un jeune Bangladais fouillait les poubelles à Athènes un après-midi à la recherche de morceaux de métal lorsque deux femmes et un homme se sont jetés sur lui avec un couteau. La cuisse entaillée, l'homme de 28 ans a été emmené à l'hô pital. La police grecque, qui a ouvert une enquête, est préoccupée par la mutiplication des agressions d'étrangers dans un pays qui s'enfonce dans la crise.
Si les détails varient d'une affaire à l'autre, la brutalité des attaques est toujours la même: des immigrés présumés, à la peau sombre, sont agressés par des voyous, blessés au couteau ou au tesson de bouteille, à la batte en bois ou à la matraque en fer.
Les associations de défense des droits ont donné l'alerte sur la hausse de la violence raciste cette dernière année. Celle-ci est encore plus aiguë depuis les élections de mai et juin qui ont vu le parti d'extrême droite Aube dorée récolter de très bons résultats, passant de moins de 0,5% en 2009 à près de 7% en juin. La gravité des attaques a également augmenté, soulignent-ils, expliquant que les passages à tabac sont aujourd'hui perpétrés avec des barres de métal, des battes et des couteaux. Les agresseurs, dernièrement, agissent avec des chiens féroces pour terroriser les victimes.
Violence sauvage
"La violence est de plus en plus sauvage et nous avons encore le même type d'attaques, commises par des groupes de personnes d'une façon assez organisée", a déclaré Kostis Papaioannou, ancien responsable du Comité national grec pour les droits de l'Homme.
Alors que la Grèce traverse une crise aiguë pour la troisième année et que son économie est en récession pour la sixième, les conditions de vie se détériorent. Un quart des actifs sont au chô mage et plus d'un jeune sur deux cherche du travail. Un nombre croissant de Grecs ne peut plus se payer de soins de santé, ni couvrir ses besoins de base. Les vols et les cambriolages sont monnaie courante. La Grèce étant une porte d'entrée pour les centaines de milliers de clandestins qui cherchent une vie meilleure en Europe, les étrangers sont devenus des boucs émissaires faciles.
Certaines victimes racontent des agressions proches du lynchage. "Chaque jour, nous voyons quelqu'un qui se plaint de violence raciste", déclare Nikitas Kanakis, président de la branche grecque de Médecins du monde, qui gère une clinique et une pharmacie dans le centre d'Athènes pour accueillir les personnes ne bénéficiant pas d'assurance santé.
Une centaine d'attaques
Les agressions racistes ne sont pas enregistrées en tant que telles, ce qui rend difficile la publication de statistiques précises. Pour sensibiliser la population, plusieurs organisations caritatives ou de défense des droits se sont réunies pour suivre le phénomène. Elles ont recensé 87 affaires d'attaques racistes entre janvier et septembre, mais estiment que le vrai chiffre dépasse la centaine.
"La plupart du temps, les victimes ne veulent pas parler de ça, elles ne se sentent pas en sécurité", explique Nikitas Kanakis. "La peur est présente, et c'est le principal problème."
Frances William, à la tête d'une petite communauté tanzanienne de 250 personnes environ, connaît bien ce sentiment. "Les gens sont très, très effrayés", déclare-t-il. Le centre culturel de la communauté a été attaqué il y a plusieurs semaines. Une vidéo amateur montre un groupe d'hommes musclés en T-shirt noir en train de détruire l'entrée. Selon Frances William, ce jour-là, un peu plus tô t, des enfants qui se trouvaient devant lors d'une fête d'anniversaire avaient été menacés par un homme brandissant un pistolet.
Aube dorée nie tout rôle
Le parti d'extrême droite Aube dorée, qui avait fait campagne sur la promesse de "nettoyer la puanteur" en Grèce, est clair quant au sort des immigrés: tous les clandestins doivent être expulsés, les frontières doivent être protégées par des mines antipersonnel et des patrouilles militaires, et tout Grec employant ou louant un lieu à des immigrés doit être puni.
Pour autant, Aube dorée nie avec force être impliqué dans des attaques racistes. "Les seules attaques racistes qui existent en Grèce ces dernières années sont les attaques des migrants illégaux contre les Grecs", déclare Ilias Panagiotaros, élu du parti nationaliste qui partage son temps entre le Parlement et son magasin d'articles de sport, et qui vend aussi du matériel militaire ou policier.
Les organisations de défense soulignent que ce qui a commencé comme des attaques xénophobes s'étend désormais à tous ceux qui pourraient s'opposer au point de vue de l'extrême droite. Pour Nikitas Kanakis, la société grecque doit comprendre que la question ne concerne pas que les immigrés. "Cela a à voir avec nous tous", prévient-il. "C'est un problème pour la démocratie de tous les jours."
12/11/2012
Source : AP

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis sur pied un site internet pour aider les membres des familles dispersées à se retrouver suite à une guerre, une catastrophe ou une migration, a-t-il annoncé lundi.
Le site Familylinks.icrc.org sera lancé officiellement le 13 novembre, indique le CICR dans un communiqué.
"Familylinks.icrc.org va changer la façon dont les personnes vont pouvoir reprendre contact avec les membres de leur famille dont elles ont été séparées", déclare ainsi le chef adjoint de la Division de l'Agence centrale de recherches et des activités protection du CICR, Olivier Dubois, cité dans le communiqué.
"En quelques clics, ils sont mis en contact avec des spécialistes qui vont effectuer un suivi personnel des recherches", explique-t-il.
En vertu du droit international, les familles ont le droit d'être informées du sort de leurs proches disparus. S'il y a lieu, toutes les démarches possibles doivent être entreprises pour savoir où sont ces personnes portées disparues, pour rétablir le contact avec elles et leur permettre de réintégrer leur famille.
Le premier site Web de ce genre a été créé par le CICR en 1996, à la suite du conflit en Bosnie. Depuis, l'institution a ouvert des sites Web ad hoc pour 23 crises au total, un exemple récent étant le tsunami de 2011 au Japon. Au fil des ans, ces efforts ont aidé un "nombre incalculable" de personnes à rétablir le contact avec des proches, indique l'organisation basée à Genève.
Le nouveau site aura la particularité d'être "en permanence opérationnel", a indiqué à l'AFP une porte-parole du CICR, Dorothea Krimitsas.
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dispose d'un réseau de volontaires dans le monde entier, qui peuvent rechercher activement des personnes portées disparues. "Aucune organisation au monde ne peut fournir un tel service", pointe le CICR.
Toutefois, l'organisation n'entend pas répondre aux demandes lorsqu'il s'agit de crimes, de rapts, ou d'enfants enlevés par un des parents lors de divorces notamment, a précisé Mme Krimitsas.
12 nov. 2012
Source : AFP

Environ 200 migrants venus d'Afrique noire ont tenté lundi de s'approcher de la barrière grillagée séparant le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla, selon la préfecture, dernière en date des nombreuses tentatives de passages en force depuis fin août.
"Alertée de ce mouvement d'immigrants en direction du grillage de Melilla, la Garde civile a établi, par précaution, une zone de sécurité renforcée autour de celui-ci", explique la préfecture de Melilla dans un communiqué.
"Le groupe d'immigrants subsahariens n'est cependant pas parvenu à atteindre le grillage grâce à la coopération des forces marocaines qui ont réussi à les contrô ler", ajoute-t-elle.
Les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, toutes deux à la pointe septentrionale du Maroc, constituent les seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe.
Après une accalmie de la pression migratoire ces dernières années, l'Espagne avait dû renforcer fin août son dispositif de sécurité à Melilla, en rehaussant notamment son grillage-frontière, après le passage en force d'une soixantaine de clandestins.
Depuis, des centaines d'autres migrants, qui attendent massés du cô té marocain, ont tenté de forcer la frontière à plusieurs reprises.
Les tentatives d'arrivées par la mer vers les cô tes espagnoles, le plus souvent sur des canots de fortune, se sont également intensifiées ces dernières semaines, notamment parce que les passeurs veulent profiter des derniers beaux jours avant l'hiver, selon les autorités espagnoles.
Fin octobre, au moins 16 immigrants clandestins étaient morts en tentant de gagner les cô tes espagnoles depuis le Maroc.
12 nov. 2012
Source : AFP

Le scénariste Houssine Chani a remporté le grand prix de la 9ème édition de la rencontre internationale du film transsaharien de Zagora pour son scénario "Le jaune et le bleu".
Le scénario primé relate l'histoire d'un jeune qui a décidé de quitter son village pour s'installer à l'étranger en dépit du refus de son père qui lui a remis une bouteille remplie de sable et où est consigné "Ne reviens jamais". Par la suite, le père ressent un manque pour son fiston et commence à vendre des bouteilles remplies de sable portant cette fois ci l'expression "Retourne chez toi".
Le jury de cette édition, présidé par le critique Mustapha Mesnaoui, a décerné le deuxième prix au jeune scénariste Sahib Marouane pour son texte "Parfum de mer", tandis que Daoud Mohamed Faraj s'est adjugé la 3ème place pour son scénario "Angel".
La 9ème rencontre internationale du film transsaharien de Zagora a rendu hommage à l'acteur Mohamed Benbrahim et au scénariste Ali Asmai, en signe de reconnaissance pour leurs contributions indéniables au 7ème art marocain.
Cette édition (8-12 novembre) a accordé une place importance aux oeuvres cinématographiques traitant de l'immigration transsaharienne, en ce sens qu'elle a constitué l'occasion pour quelque 40 artistes venus du Maroc et d'ailleurs de jeter la lumière sur cette thématique.
Lors de la cérémonie d'ouverture, cette manifestation a rendu hommage à l'artiste Mohamed Hassan El Joundi, figure du cinéma, de la télévision et du théâtre marocain.
Outre des films marocains, ont été projetées également lors de la 9è édition de la rencontre internationale du film transsaharien de Zagora, des productions provenant de la France, de l'Algérie, de la Tunisie, du Tchad, de la Belgique, de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Mexique.
12 nov. 2012
Source : MAP

Des élus écologistes et de gauche ont lancé lundi un appel contre "les discriminations envers les migrants âgés", déplorant "un zèle administratif" proche du "harcèlement" qui les prive de leurs droits sociaux depuis quelques années.
"Nous appelons à l'arrêt du harcèlement et des contrô les discriminatoires contre les migrants âgés", écrivent des élus, ainsi que des militants associatifs et des syndicalistes.
Les signataires demandent également "la reconnaissance du droit fondamental d'aller et venir sans suspension des droits sociaux en France".
Près d'un million de retraités ou pré-retraites immigrés vivaient en France lors du recensement de 2006. Environ 350 000 ont aujourd'hui plus de 65 ans et sont originaires de pays hors Union européenne.
Une loi de 1998 a créé un titre de séjour "retraité" qui leur permet d'aller et venir en France et leur pays d'origine sans visa. Cependant, l'interprétation très restrictive des textes sur le séjour alterné des retraités migrants entre la France où ils conservent un logement en général très sommaire (7m² dans certains foyers) et leur pays d'origine, où se trouvent leurs dernières attaches familiales, aboutit à la confiscation de leur carte vitale (prestations de santé, NDLR) et à la suppression de leurs aides au logement (APL) voire d'autres prestations.
C'est avec un zèle administratif inhabituel que des caisses de retraite envoient des agents au domicile de ces personnes, pour contrô ler leur passeport, leurs relevés bancaires, ont dénoncé les signataires de l'appel.
"Ces tracasseries peuvent aller jusqu'au harcèlement, aboutissant à les priver de leurs droits élémentaires", ont-ils ajouté.
Autres difficultés, environ 45 0O0 d'entre-deux résident dans des foyers de travailleurs migrants (Adoma, ex-Sonacotra). Malgré quelques améliorations, ces foyers sont mal adaptés à une population vieillissante (sans ascenseurs etcà).
Une grande partie est d'origine maghrébine et a exercé des métiers difficiles dans le BTP, les mines ou l'industrie automobile ce qui a des conséquences sur leur santé actuelle.
"Il est temps d'agir", écrivent les pétionnaires qui réclament "une politique globale de solidarité" pour garantir les droits des vieux migrants.
12 nov. 2012
Source : APS

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, en visite du 5 au 10 novembre dans la région parisienne, a appelé à la mobilisation des compétences associatives, politiques et économiques issues de l'immigration marocaine en France pour servir au mieux les intérêts des Marocains expatriés et leur pays d'origine.
Lors de trois rencontres séparées avec le tissu associatif, les élus français d'origine marocaine et les cadres économiques et porteurs de projets d'investissements, le ministre a mis en avant les réformes institutionnelles en cours au Maroc et les chantiers sectoriels visant le développement durable et le décollage économique du Royaume.
Il a rappelé l'importance que la nouvelle Constitution accorde aux MRE et la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure cette catégorie telle que réitérée dans le discours du 20 août dernier.
Il a appelé ses interlocuteurs à s'organiser et se fédérer pour mieux agir, en se constituant en associations ou réseaux organisés, thématiques ou géographiques, afin de devenir des interlocuteurs forts et crédibles des pouvoirs publics et des autorités locales en France et au Maroc.
Le ministre a préconisé que les associations développent des actions solidaires avec la communauté, en soutenant les efforts d'intégration des plus jeunes, en défendant les droits et intérêts des groupes défavorisés, et en propageant les valeurs d'entraide sociale.
Dans une démarche de "responsabilisation", il a souligné que les associations se doivent d'adopter des modes de gestion "corrects", afin de pouvoir lever des fonds et bénéficier de l'accompagnement du ministère qui a développé un programme d'appui aux capacité du tissu associatif.
M. Mâzouz a par ailleurs tenu une réunion avec les élus français d'origine marocaine afin de les mobiliser au service de la communauté des MRE et du Royaume.
A l'issue de cette rencontre, il s'est félicité de retrouver des Marocains "bien intégrés, tous accrochés à leur pays d'origine et qui ont exprimé une forte disposition à contribuer à promouvoir le Maroc, politiquement économiquement et à défendre ses causes".
"Les germes d'un premier réseau ont pris lors de cette réunion et nous allons suivre ça de près, de manière à ce qu'elles poussent, se développement et aient des résultats", a-t-il ajouté à la MAP.
Sur le plan économique, et dans le cadre d'une démarche novatrice, le ministre a présidé une conférence-débat sous le thème de l'investissement MRE.
A cette occasion, les opportunités offertes par le Maroc ainsi que les mécanismes d'aide et d'accompagnement ont été présentés aux participants dans l'objectif de favoriser l'émergence d'une nouvelle génération d'entrepreneurs, de dirigeants et de décideurs ainsi que de relais économiques au service de leur pays d'origine.
S'adressant aux cadres et porteurs de projets, le ministre les a exhorté à orienter leur projet de vie vers les projets de développement en cours au Maroc "pour trouver une convergence entre les deux", et ceux d'entre eux qui ont des postes de responsabilité dans des entreprises françaises, à "mettre le Maroc dans le radar de leur décideurs".
Par ailleurs, M. Mâzouz s'est enquis de la situation de certaines catégories de MRE, dont les personnes âgées, en leur rendant visite sur leurs lieux de résidence et les a assuré de l'engagement du Maroc à oeuvrer avec les autorités françaises pour améliorer leurs conditions de vie en France et étudier la possibilité d'exploitabilité de leur allocation de solidarité pour ceux d'entre eux qui veulent rentrer au Maroc.
Lors de ces différentes rencontres, le ministre a souligné que le Maroc prend au sérieux les préoccupations des MRE, notamment en matière de l'enseignement de la langue arabe, une question qui jouit d'une attention particulière et d'un "regard différent".
Selon lui, le travail du ministère sur cette question se décline en deux axes: améliorer l'offre existante (l'ELCO et l'enseignement de langue par les associations), et faire en sorte que l'arabe soit enseignée comme langue officielle dans le cursus scolaire normal et non pas parallèle en Europe.
12 nov. 2012
Source : MAP

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a repris vendredi au sujet de l'immigration la phrase de Michel Rocard affirmant que la France ne pouvait pas "accueillir toute la misère du monde", car la gauche, a-t-il dit, "ce n'est pas que des frontières ouvertes".
"Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde, je reprends la phrase de Michel Rocard, même si la France prends sa part dans cet accueil", a déclaré le ministre sur France Info.
A la question de savoir s'il avait donné à ses services des objectifs chiffrés alors que le nombre des reconduites à la frontière doit battre un record en 2012, le ministre a répondu: "non, je n'ai pas donné d'objectif chiffré, la France est une terre d'accueil généreuse, nous avons besoin d'immigration sur le plan économique, démographique, mais en même temps nous vivons une crise économique et sociale".
9 novembre 2012
Source : Europe1.fr avec AFP

En partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger, et grâce au concours des Conseils régionaux du Souss- Massa-Drâa, Guelmim et du Nord-Pas-de-Calais, de l’Association des chercheurs en migration et développement, de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), de l’Association immigration, développement et démocratie (IDD), et des municipalités des cinq villes abritant l’événement,  l’Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN-France) organise jusqu’au 8 décembre prochain, la Caravane des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais sur le thème : «La mémoire au service des droits de l’Homme».

Composée d’anciens mineurs, d’artistes, de chercheurs, d’étudiants et d’experts dans le domaine du développement, cette caravane s’est arrêtée à Ouarzazate, première étape du périple qui la mènera jusqu’à Agadir en passant par Tiznit, Taroudant et Guelmim, l’objectif étant la valorisation et la réhabilitation de la mémoire et de l’histoire des mineurs marocains installés dans le Nord Pas-de Calais en France et le rappeler de leurs droits.

Pendant cinq semaines, une exposition intitulée «Les mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais», des projections de films et des présentations de pièces de théâtre jetteront toute la lumière sur l’histoire et le vécu de ces milliers d’immigrés arrivés en France par vagues successives du Souss et du Sud du Maroc pendant les années 1960. De plus, des cafés-mémoires et des rencontres permettront d’écouter les témoignages vivants de mineurs marocains installés aujourd’hui au Maroc et de rappeler leurs droits. Enfin, les tables rondes et les séminaires organisés à cette occasion devraient aboutir à la mise en place d’actions de développement, de solidarité et d’accès aux droits au Maroc.

Cette manifestation, dont l’importance n’échappe à personne, est ouverte aux immigrés et à leurs familles, jeunes, scolaires, étudiants, institutionnels et grand public. Elle devra aboutir à l’élaboration d’un livre blanc destiné aux acteurs politiques et de développement en France et au Maroc.

A noter que la caravane, qui était à Ouarzazate, du 3 au 8 novembre, est arrivée  à Tiznit aujourd’hui et y restera jusqu’au 17 novembre. Du 19 au 23 novembre, elle sera à Taroudant, puis à Guelmim, du 26 au 30 du même mois, et enfin  à Agadir où s’achèvera sa tournée, du 03 au 08 décembre 2012.

12 Novembre 2012, M’BARK CHBANI

Source : Libération

Le Festival international du film transsaharien de Zagora ne pouvait éluder le problème de l’immigration subsaharienne. Thème et actualité obligent. Ce qui se passe depuis plus d’une année au Maroc, les refoulements collectifs, les abus et violations de la loi sur l’immigration, les descentes fréquentes de la police… autant de faits et d’actes illégaux qui ne manquent pas d’exiger un angle d’attaque plus sérieux. Une pléiade de chercheurs, associatifs, immigrés résidants au Maroc et spécialistes de la question d’immigration se sont ainsi donné rendez-vous à Zagora pour débattre des tenants et aboutissants de ce dossier épineux, tellement il fait l’actualité. Le choix n’est donc pas point fortuit. La tendance et les faits en soulignent l’acuité.

En fait, qui dit temporaire, dit généralement passager... Or, la conjoncture liée à ce phénomène a fait que le temporaire s’est vite transformé en permanent, à cause de la position stratégique de notre pays, à mi-chemin entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe, pense Moha El Ghattas, modérateur de cette conférence qui a réuni autour de la même table le chercheur et universitaire Mohamed Charef, membre du Conseil national des droits de l’Homme, Aziz Mquichri, membre du Forum social maghrébin et militant associatif à Bruxelles et Juan Sevrian, chercheur espagnol, spécialiste de l’immigration ...

Certes, la nouvelle Constitution comporte des clauses assurant la protection des immigrés, mais encore faut-il que le pays se dote d’une politique globale en la matière. « Jamais le problème de l’immigration n’a été aussi actuel et imposant, jamais les flux n’ont été aussi importants, même en adoptant une politique sécuritaire draconienne, la solution est à rechercher ailleurs», a souligné Aziz Mquichri.

Le circuit semble fermé et tous les relais nécessaires sont là pour le faire durer. L’on ne constate pas de réduction des migrants vers le Nord, de quelque façon que ce soit. De nouveaux, arrivants, parfois plus nombreux, affluent toujours du Sud. Le ballet des flux entre Nord et Sud de ce tombeau infernal nommé Méditerranée est interminable. La situation d’un Maroc, territoire de passage, n’est plus de mise. Plusieurs «desesperados» choisissent, consciemment ou non, de s’installer définitivement au Maroc. Mais que ce soit dans le cas des temporaires ou des permanents, un brassage culturel prend place sous forme d’un échange entre les nouveaux venus et les Marocains. Les immigrés subsahariens s’intègrent et vivent de belles expériences, mais portent aussi des stigmates qui vont les marquer à tout jamais.

Des échanges sont établis, des relations sont nouées, des conflits naissent, des sympathies s’instaurent, puis les uns partent et d’autres restent ; la tendance maintenant balance du côté de ceux qui s’installent, fondent une famille, entrent dans le circuit clandestin du travail et ne pensent plus à embarquer pour l’eldorado européen. Ceux-là, ils ont déjà trouvé leur terre d’accueil. L’ailleurs ne les tente plus.

12 Novembre 2012, MUSTAPHA ELOUIZI

Source : Libération

Les artistes africains sont de plus en plus nombreux à venir tenter leur chance au Maroc. Zoom sur les groupes musicaux qui ont réussi à percer…Suite

Une résidence artistique qui devrait donner lieu à une pièce de théâtre une rencontre à Bruxelles pour parler de Leftah, un recueil de mes à paraître, suivi d'un roman ... Zoom sur un écrivain hyperactif…Suite

Neuf jeunes âgés de 18 à 25 ans, de parents marocains ou issus de couples mixtes  et deux accompagnateurs, participent à un séjour culturel au Maroc du 10 au 20 novembre 2012.

Ils sont  étudiants, jeunes diplômés, demandeurs d'emploi avec ou sans qualification éprouvant des difficultés à trouver un emploi stable en lien avec leur projet professionnel. Certains parmi eux sont à la recherche d'une première expérience professionnelle dans un domaine en relation avec leur projet professionnel. D’autres souhaitent se réorienter et découvrir un nouveau métier en relation avec le pays d’origine de leur parent.

Le projet est porté par Le Conseil Général d'Ille et Vilaine, Le Ministère chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, le Consulat du Royaume du Maroc à Rennes et les associations partenaires : ASL et BASMA.

11 Novembre 2012, El Amri Hassani Mohammed   

Source : Site Basma

Ancien mineur de fond et fervent militant dans le combat des anciens mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais, Abdellah Samate a reçu en 2009, et avec mérite, la médaille française de la légion d’honneur. En tant que Président de l’Association des Mineurs Marocains du Nord-Pas-de Calais (AMMN), il continue à lutter sur différents fronts en faveur des centaines de marocains qui ont été engagés dans les houillères de France, victimes d’exploitation et de méconnaissance. Retour sur une époque riche en émotions que Mr Abdellah Samat a vécu corps et âme.

Tout a commencé au début des années soixante. La France avait un besoin urgent de mineurs de fond après le départ des polonais et le désintérêt des ouvriers français pour ce genre de travail semé de dangers. Un certain Félix M est entré en ligne auprès des autorités françaises et prétendait connaitre des gens, en l’occurrence les hommes du sud-est du Maroc, qui répondent parfaitement aux critères exigés par la France : patience, persévérance, soumission et illettrisme particulièrement en langue française. Il a ainsi été chargé alors par les autorités en question pour recruter ces personnes dans des conditions pour le moins inhumaines avant de les envoyer dans les houillères du Nord-Pas-de Calais.

Une brèche pour sortir de la misère

L’indigence nous a poussés à nous diriger vers l’inconnu qui était une brèche d’espoir pour sortir de la misère, nous qui avions en charge des familles très modestes. Nous avons alors quitté notre pays en quête d’une vie meilleure. Une fois arrivés en France, le rêve est devenu cauchemar. Nous avons vécu dans des conditions dures. Nous habitions dans des baraques sans chauffage et sans eau. Au début, 1963, nous travaillions avec un contrat renouvelable d’un an. En cas d’accidents de travail ou de maladie, surtout de silicose, nous étions menacés de licenciement.

Cette précarité sociale et cette défaillance juridique nous ont menés à sortir de notre docilité. Nous avons alors commencé à contacter les syndicats pour défendre nos droits. Un contrat de 18 mois a été mis en place. Ce contrat traduit encore une fois la mauvaise intention des responsables français à notre égard. Ils savaient bien que les mineurs marocains étaient fortement attachés à leurs familles et à leur pays. Chose qu’ils avaient bien exploitée. Un faux avantage dit visite de famille pour 3 mois a été intégré dans ce fameux contrat afin de persuader les mineurs de le signer. Environ 95% d’entre nous avaient signé ce contrat, moi j’ai refusé de le faire. C’était un stratagème de leur part pour se débarrasser sans difficulté des personnes inaptes notamment les malades de silicoses, les blessés, ceux qui souffrent de surdité et les membres qui font partie des syndicats. Dans ce cadre, de nombreux mineurs ont été licenciés.

Les mineurs de la Lorraine (autre département français avec des houillères NDLR), quant à eux, avaient entamé une grève d’un mois et nous avions manifesté notre solidarité avec eux. Nos revendications étaient claires : annuler le contrat de 18 mois et avoir le même statut de mineur que les autres nationalités. Durant ce bras de fer entre les responsables miniers et les mineurs, la France a contacté les autorités marocaines. Rabat a dépêché un émissaire en France pour faire avancer les négociations. De fausses promesses nous ont été transmises oralement. En 1985, un accord a été signé entre le Maroc et la France par l’ambassadeur du Maroc à Paris Mr Youssef B. Ils nous ont fait comprendre clairement qu’il faut accepter les principes de cet accord signé à notre insu. Je leur ai demandé de nous laisser au moins une chance de dialogue avec les autorités de notre pays.

Au début des années quatre vingt six, le drame du retour en masse des mineurs et leurs familles au Maroc a commencé. Nombreux sont ceux qui ont été obligés de rentrer au bled, surtout les mineurs issus de Ouarzazate. C’était une sorte d’expulsion sous menace qui a englouti les mineurs dans une situation plus précaire qu’avant : privés de la sécurité sociale, la scolarité de leurs enfants fut interrompue, de maigres pensions, des malades qui ne sont plus pris en charge ... En 1987 nous avons reçu des lettres de menace pour rentrer au Maroc parce que les mines allaient être définitivement fermées. L’option de la lutte était inévitable. Alors nous avons créé le collectif des mineurs marocains au sein de Confédération Générale du Travail (CGT). Nous avons bloqué les mines pendant deux mois pour obliger les responsables à passer aux négociations. Parralèlent à notre combat en France, nous avons également créé un comité composé de neuf personnes chargé de se concerter avec les instances marocaines en l’occurrence le parlement et le gouvernement. Mais les résultats étaient décevants. Dans ce climat de tension, nous avons occupé le siège de la direction des mines. Le directeur et deux ingénieurs ont été bloqués dans leurs bureaux toute la journée. Enfin les responsables français avaient accepté de négocier. Notre interlocuteur était le directeur général Mr Verlaine. Un accord a été signé. Il intègrait alors nos principales revendications : droit à la reconversion, retraite anticipée, retraite normale, congé charbonnier, droit à la création d’entreprise, droit de retour au Maroc ...

Or dans la réalité, les entreprises refusaient d’embaucher des mineurs illettrés et épuisés par les maladies spécifiques aux mines. De nombreux mineurs souffrent aujourd’hui en France. Leurs homologues rentrés au Maroc ne sont pas mieux lotis. Dernièrement, le Maroc et la France ont signé un accord relatif au dossier des anciens mineurs marocains du Nord-Pas-de Calais. Mais il n’est pas encore mis en œuvre. 

Nous méritons une reconnaissance de la part des responsables marocains

La Maroc doit d’abord procéder à un recensement des mineurs marocains du Nord de France : leur nombre, leurs origines, leur état de santé, leur situation socioéconomique et familiale, la scolarité de leurs enfants ... Il est du devoir des responsables marocains de se pencher sérieusement sur ce dossier. Il faut être reconnaissant à ces ressortissants qui ont sacrifié leur vie pour leur pays auquel ils ont rapporté des devises. Il faut donc rendre droit et hommage à ces gens avant qu’il ne soit tard. Nous méritons une reconnaissance de la part des responsables marocains en récompense à notre dévouement voir notre attachement à notre pays.

Finalement j’appelle les anciens mineurs marocains du Nord- Pas-de Calais à se regrouper dans un cadre associatif ou syndical pour continuer à mieux défendre leurs droits légitimes. Dans le cadre de l’organisation de la caravane des mineurs marocains Nord-Pas-de-Calais, je tiens à remercier le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), la Province et le conseil municipal de Ouarzazate pour leur coopération.

11 novembre 2012

Source : Almaouja.com

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme social initié par le Ministère chargé des Marocains Résidant à l'Etranger au titre de l'année 2012 au profit des personnes qui se trouvent dans une situation de précarité, et dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de partenariat et de coopération signée le Jeudi 19 Mars 2010 entre le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'étranger et le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, et de la Formation des Cadres,1000 bourses d'études ont été réservées au titre de l'année universitaire 2012-2013 aux étudiants MRE résidant à l'étranger et qui se trouvent dans une situation précaire et qui poursuivent leurs études universitaires dans les pays de résidence dans les niveaux universitaires ci-indiqués (licence, master, doctorat).
A noter que ce programme de bourses comprend 400 nouvelles bourses, tandis que les 600 bourses restantes, elles seront consacrées au renouvellement des bourses de l'année dernière…Suite

Dans Eldorado, Laurent Gaudé, prix Goncourt 2004, et parrain de l’édition 2012 du festival migrant’scène, met en scène les fantasmes de l’immigration d’un bord à l’autre de la Méditerranée. Rencontre...
Pourquoi et comment vous êtes-vous saisi de ce thème de l’immigration ?
À l’époque, mais aujourd’hui encore, j’étais frappé par le fait que c’est un thème très très présent dans nos vies de tous les jours, à la radio, dans les journaux, mais que c’est une réalité dont on ne parle que d’une seule façon, d’une façon très brève, très factuelle. Bien sûr c’est la manière de travailler des médias, ils n’ont pas le temps, pas la place. Mais voilà, il y a tout un pan de la réalité vécue par les migrants dont on ne parle jamais. Et moi, quand je pense à ces vies-là, les premiers mots qui me viennent, ce sont les mots de courage, de volonté. Or on n’entendra jamais à la radio « de courageux migrants sont arrivés sur nos côtes… ». Bien sûr, ce n’est pas possible, ce n’est pas là le rôle des médias. Mais la fiction, elle, peut s’emparer de cette zone-là, la zone des émotions.
Comment vous êtes vous documenté pour raconter cette réalité dont justement on ne parle jamais ?
Comme pour tous mes romans, je me suis documenté depuis chez moi. Je ne suis pas allé en Afrique subsaharienne, je n’ai pas refait la route des migrants, je n’ai même pas rencontré de personnes ayant fait ce voyage. Je me suis documenté à partir de photos, de vidéos, de journaux… Mais Eldorado n’est pas un documentaire, c’est un roman, et j’ai sans doute fait des erreurs. L’important c’était d’avoir une histoire. Que le lecteur suive un personnage. Et quand j’ai trouvé le personnage de Salvatore Piracci, c’était bon, j’avais l’histoire. Ce n’est pas un personnage réaliste, mais il est capable d’emmener le lecteur…
Dans ce roman, vous décrivez de manière très juste la force des rêves, un peu irrationnelle, qui pousse les hommes à partir… Comment avez-vous pu raconter cela, sans avoir rencontré de migrants ?
Oui, je crois que pour beaucoup, c’est le fantasme de l’aventure qui les pousse à partir, à être celui qui va voir autre chose. Bien sûr, il y a la violence politique, la pauvreté, la sécheresse, mais je crois qu’il ne faut pas négliger la force de ce fantasme, le côté héroïque aussi. Et ça, je l’ai senti en discutant avec des migrants d’autres époques, des Italiens venus en France par exemple. Il y a un fond commun à chaque émigration.
Surtout, l’écriture est une histoire d’empathie. Il faut se mettre à la place des gens. Je n’ai pas vécu ce voyage, ce déracinement, mais à leur place, de quoi aurais-je peur ? De quoi aurais-je envie ? C’est pour ça que j’écris, et c’est pour ça que l’écriture est enivrante, pouvoir vivre d’autres vies en tentant de se mettre à la place de…
Me mettre à la place du commandant italien a été facile, c’est l’homme européen, c’est ce que je suis, ce qu’est le lecteur. Le roman prend le personnage de Salvatore Piracci au moment où il est fatigué de son métier de Sisyphe. Il se demande à quoi ça rime. Ça doit être terrible. Ce sont des policiers de mer mais ce qu’ils font, tout de même, c’est de l’humanitaire, du sauvetage. En marins d’abord, ils sauvent, ensuite se met en place le protocole politique. Mais quand ils patrouillent, je pense que ce qu’ils ont en tête c’est de sauver des hommes.
Voilà, avec ses deux personnages, Salvatore Piracci et Soleiman, Eldorado est la confrontation d’un double fantasme, celui de l’ailleurs, romantisé à l’extrême, l’Eldorado européen, et puis le fantasme de la forteresse. Cette idée qu’on pourrait « protéger » l’Europe par un mur. Attention, je ne me situe pas là sur un terrain idéologique, le roman n’est pas le lieu du militantisme.
Je préfère inviter le lecteur à se poser des questions, qu’il fasse un chemin avec moi et avec les personnages. Après, je suis un homme qui porte un certain regard sur le monde et j’espère que lorsque quelqu’un lit Eldorado, il sent ce regard, qu’on a le droit de regarder ces hommes-là comme des hommes, d’entrer en sympathie, d’espérer avec eux, de souffrir avec eux. S’il fait ce chemin avec moi, cela aura sans doute des conséquences sur ce que le lecteur pensera comme citoyen. Alors j’ai l’impression d’avoir réussi mon travail. C’est une arme formidable le roman, d’avoir ce temps-là, long, de suivre une histoire, l’évolution des sentiments, de la psychologie d’un personnage. Et puis il y a l’arme de l’émotion. Et peut être qu’ensuite le lecteur écoutera différemment les infos, qui véhiculent aujourd’hui une image fantasmée du clandestin, fraudeur et parasite. Je crois que la fiction peut réajuster cela, qu’il va rester ensuite un parfum dans la tête des gens.
Propos recueillis par Agathe Marin.
Entretien publié dans la revue Causes Communes ( numéro 74, octobre 2012)
09 novembre 2012
Source : Médiapart

Une centaine de personnalités adresse une pétition ouverte à François Hollande dénonçant les reculs dans l’égalité des droits, notamment le contrôle au faciès, les régularisations des sans-papiers et le vote des étrangers…
«Il est encore temps de changer de politique pour l'égalité des droits !», rappelle le texte de la pétition lancée le 9 novembre 2012 qui rassemble à ce jour presque un millier de signatures.
Parmi les personnalités, Daniel Cohn-Bendit, Myriam Martin, Olivier Besancenot, Patrick Chamoiseau, Pierre Laurent, Philippe Lioret, Martine Billard, Lilian Thuram, Richard Moyon…
«C'est maintenant qu'il faut mettre en chantier ces mesures qui feront qu’à l’avenir, l’immigration cessera de n’être considérée que comme "un problème"», écrivent-ils.
«Dix années durant, nous avons combattu côte à côte la politique d’immigration dévastatrice de Sarkozy. Nous nous sommes retrouvés dans la rue, devant les préfectures et les centres de rétention, signataires d’innombrables pétitions, parrains et marraines d’enfants, de jeunes et de familles, proclamant notre refus d’une politique stérile et malfaisante qui dévaste des vies et nous déconsidère aux yeux des peuples du Sud. Des milliers de photos et de vidéos, chargées d’émotions, témoignent de ces combats communs.
Même si le candidat François Hollande s’est montré timoré dans ses prises de position sur l’immigration, le 6 mai laissait espérer un véritable changement sur ces questions. Des mesures en faveur des sans papiers, certes, du droit de vote des étrangers, la fin des contrôles au faciès, bien sûr. Mais aussi des gestes qui disent à tous les habitants de ce pays qu’ils sont ici chez eux, qu’ils sont légitimement de ce pays, qu’ils sont ce pays.
Au-delà de ceux qu’elle visait explicitement, les sans papiers, les Roms, les jeunes des quartiers, la politique d’exclusion de Sarkozy atteignait et blessait en réalité toutes celles et tous ceux dont le nom, le prénom, la couleur de peau ou le visage disent que leur patrimoine génétique n’est pas que berrichon, mâtiné, auvergnat et, par ricochet, tous ceux qui vivent avec eux, travaillent quotidiennement ou partagent des loisirs avec eux, les aiment et font des enfants avec eux.
Les mesures courageuses attendues du nouveau président auraient eu valeur de symbole, bien au-delà des catégories directement concernées. Le recul sur les contrôles d’identité, la poursuite de la destruction des bidonvilles Roms, les tergiversations sur le vote des étrangers, le refus répété d’une régularisation massive sont d’inutiles dérobades. Ce n’est pas pour ça que vous avez été élu(e)s.
L’électorat de droite, travaillé par l’extrême-droite, ne s’en satisfera pas. La base sociale, le pays réel, auquel le gouvernement devrait s’adresser est déçue, désorientée bientôt dépitée. Il s’agit d’un malaise profond et d’une question grave. Des pans entiers de la société française se sentent exclus, marginalisés, méprisés, suspectés. La précarité et l’exclusion sont les terreaux de l’incivilité et de la délinquance. Quand la seule réponse est la répression, comme ce fut le cas des années durant… et comme cela semble devoir l’être encore, la machine à produire des Mohamed Merah a de beaux jours devant elle. L’actualité le prouve.
Les réponses à ces problèmes existent. Le président Hollande a les moyens de les donner. Tenir bon sur les contrôles d’identité, accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales. Régulariser ceux que la politique de Sarkozy a transformés en sans papiers. Autant de gestes qui affirmeraient publiquement, avec éclat, que les divisions artificielles entretenues délibérément par le régime précédent n’avaient plus lieu d’être. Que le métissage de la population est irréversible et un enrichissement pour tous. Que Mohamed et Aminata sont maintenant des prénoms français comme François ou Valérie et autant que Manuel ou Carla. Que blacks blancs et beurs sont de plein droit de ce pays et qu’ils y ont un avenir commun.
La société y est prête. Les actions de solidarité avec les lycéens sans papiers, avec les parents sans papiers d’enfants scolarisés, avec les travailleurs sans papiers en grève ont mis au jour une évolution en profondeur de la population de ce pays qui se sait métissée, l’assume, voire le revendique. Ce n’est pas pour rien que Yannick Noah, Zinedine Zidane et Omar Sy sont les personnalités préférées!
Certes, les sondages montrent un certain recul de l’opinion sur ces questions. C’est ainsi qu’alors qu’il était très majoritairement souhaité, le vote des étrangers ne le serait plus. Ce n’est pas étonnant: à ce jour non seulement le gouvernement ne s’est pas engagé dans la bataille idéologique qu’il faudrait mener, mais il a même rendu des points au camp d’en face.
Le droit de vote des étrangers, l’acceptation des migrants sans papiers établis en France et la reconnaissance de leurs droits seraient des gestes éclatants à l’adresse de tous ceux qui ne se sentent pas pleinement acceptés et d’abord des milieux populaires précarisés et métissés. Qui pourrait générer quelque chose comme l’enthousiasme de la coupe du monde jadis ou, plus près de nous, celui de la foule mélangée qui, à sa grande surprise, avait accueilli le vainqueur de Le Pen à la Concorde. Mais en mieux.
Sans doute est-il tard. Il aurait probablement été préférable que cette bataille soit engagée dès le début du quinquennat. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas la mener. Il n’y a rien à gagner à ménager les thèses de la droite modérée qui suit la droite décomplexée qui elle-même file le train à l’extrême-droite.
Il y a urgence à engager cette bataille pour rendre la fierté d’appartenir à la société aux catégories exclues et adresser un message de fraternité à toutes celles et tous ceux perpétuellement renvoyés à leur condition « d’immigré », de la première, de la deuxième, de la nième génération, comme une éternelle malédiction.
A ce jour, l'action du gouvernement ne soulève guère d’enthousiasme. Il y a pourtant urgence ! Pour aboutir, pour triompher des idées toutes faites et de l’immobilisme, ces réformes doivent être mises en chantier très vite, dans les premières semaines, les premiers mois tout au plus, du mandat d’un président nouvellement élu, symbolisant la rupture avec l’ordre ancien et mettant au jour des évolutions en profondeur des mentalités.
C’est maintenant, dans les semaines qui viennent qu’il faut mettre ces réformes en chantier, celles qui resteront dans l’histoire comme l’acquis de François Hollande. Les mesures qui feront qu’à l’avenir, l’immigration cessera de n’être considérée que comme « un problème ». Ca ne règlera pas tout le reste. Mais ce sera quand même un progrès. Un vrai. Et, peut-être, la mise en mouvement du potentiel d’énergie, de créativité et d’enthousiasme aujourd’hui bridé par le poids du passé.»
10/11/2012
Source :  Médiaterranée (Newsring.fr)

Les musulmans ont demandé au président François Hollande de dénoncer la montée de « l’islamophobie » en France. Le Conseil français du culte musulman (CFCM), l’instance constituée il y a neuf ans par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, pour représenter les fidèles musulmans, a été reçu jeudi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et a souhaité de François Hollande une « déclaration solennelle » contre la montée de l’islamophobie, à l’instar de sa condamnation de l’antisémitisme.
Selon Abdellah Zekri, président de l’Observatoire de l’islamophobie au sein du CFCM, les actes islamophobes ont augmenté de 34 % en 2011 et de 14 % au premier semestre de cette année. Il a estimé que le débat sur l’identité nationale lancé par l’ancienne majorité de droite, la polémique sur le port de la burqa par certaines femmes musulmanes et la période électorale en France cette année ont contribué à alimenter une « surenchère » sur l’islam. M. Zekri a aussi évoqué deux déclarations polémiques d’un ténor de la droite, Jean-François Copé, candidat à la présidence de l’UMP. M. Copé avait dénoncé un « racisme anti-Blancs » dans les banlieues et raconté une anecdote selon laquelle un enfant s’était fait voler un pain au chocolat par des « voyous » pendant le jeûne du ramadan. « Il faudrait que les choses cessent, on demande le respect au même titre que les autres religions », a conclu M. Zekri.
Ces propos ont trouvé un écho inattendu chez certains évêques catholiques. Le libéral évêque d’Angoulême, Claude Dagens, s’est dit ainsi « préoccupé face à l’émergence d’un anti-islamisme catholique, qui fait peur aux musulmans de France. Nous vivons dans une société qui a peur, où la peur se distille de tous les côtés. C’est vrai du côté des musulmans, mais aussi des catholiques », a-t-il observé. Selon l’évêque français, la peur d’une domination musulmane est revenue de manière lancinante tout au long d’un synode des évêques du monde entier qui s’est achevé le 30 octobre au Vatican et à laquelle il a participé.
 « Il y a sans aucun doute une tendance au durcissement d’un certain nombre de mouvements islamistes dans des pays arabes, des situations terribles au Moyen-Orient et le fait qu’un certain nombre de chrétiens sont pris dans un engrenage très difficile. Mais on transpose ces rapports politiques chez nous, alors que cela ne se passe pas de la même manière », a-t-il souligné.
Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, évoque de son côté « des durcissements survenus dans la communauté musulmane », mais constate aussi que « ceux qui tiennent le langage de la peur sont ceux qui rencontrent le moins de musulmans ».
Merah et l’antisémitisme
Sur un autre plan, les sept assassinats commis en mars par le jihadiste franco-algérien Mohammad Merah ont réveillé les inquiétudes sur une montée de l’islam radical en France. Dans un livre intitulé Mon frère ce terroriste, Abdelghani Merah dénonce « une atmosphère détestable qui s’accommode de l’antisémitisme » dans laquelle a grandi Mohammad Merah. Originaires de la région de Médéa, une zone pauvre au sud d’Alger sous contrôle islamiste dans les années 90, les époux Merah ont élevé leurs enfants dans le mensonge et dans une ambiance chaotique faite d’abandons, de déménagements, raconte Abdelghani Merah, dans ce livre à paraître le 14 novembre en France aux éditions Calman Levy. Il y a aussi les coups portés par un père qui multiplie les épouses et sème des enfants, en vivant de contrebande entre la France et l’Algérie et de trafic de drogue, affirme-t-il.
En Algérie, où les enfants se rendaient tous les étés pour des vacances, « l’écrasante majorité de la famille paternelle était acquise aux thèses du FIS (Front islamique du salut) et était par ailleurs sympathisante des GIA (Groupes islamiques armés) » qui avaient revendiqué les attentats commis en France en 1995 et 1996.
Dès lors, l’antisémitisme va devenir « culturel » et « la détestation des juifs » s’exprimera sans fard. « Mohammad Merah était tout simplement devenu, après plusieurs années de délinquance, un islamiste fanatisé qui voulait lancer sa “guerre” contre l’État et contre ceux qu’il appelait les “mécréants”. Toute autre explication serait fantaisiste et relève du fantasme », écrit Abdelghani, « hanté » depuis le 21 mars par le visage des victimes de son frère.
10/11/2012
Source : AFP

Le gouvernement de Coalition est de plus en plus sous la pression des libéraux démocrates et des universités pour abandonner son plan de réduire l'immigration nette à quelques « dizaines de milliers », une des plate formes électorale des Conservateurs en 2010.
La ministre de l'Intérieur britannique, Theresa May fait face depuis quelques mois à une révolte croissante à propos de l'objectif controversé du gouvernement, au moment ou le monde de l'entreprise se plaint également de l'impact de la politique d'immigration sur la croissance économique.
La promesse de réduire l'immigration nette à quelques dizaines de milliers était un élément clé de la politique des conservateurs mais une alliance entre les partis, conduite par le ministre de l'Entreprise Vince Cable et le ministre de l'Enseignement supérieur David Willetts presse le gouvernement Cameron à adoucir les mesures en matière d'immigration.
Selon plusieurs quotidiens, David Cameron a tenu une réunion fin octobre pour discuter de la question et voir si l'objectif devrait être abandonné sur fond de tension entre les ministères de l'Intérieur et de l'Entreprise.
«Depuis que le gouvernement ne peut plus restreindre l'immigration en provenance de l'Union européenne, il a concentré son feu sur les étudiants étrangers, pour la plupart de façon spectaculaire », relèvent les analystes suggérant une séparation entre les travailleurs et les étudiants étrangers.
Récemment, 70 présidents d'université au Royaume-Uni, ont demandé au gouvernement de s'abstenir de compter les étudiants en tant qu'immigrés permanents.
Dans leur lettre, les présidents d'université ont suggéré au gouvernement de compter les étudiants comme résidents non-permanents sous peine de perdre en concurrence face à d'autres pays (Australie, Canada, Etats-Unis et Allemagne) qui adoptent cette approche.
La migration nette au Royaume-Uni a atteint 252.000 en un an, soit de septembre 2010 à septembre 2011, ont montré les chiffres publiés par l'Office national des statistiques (ONS).
L'ONS montre qu'il n'y a pas une grande différence avec l'année précédente (2009-2010) au cours de laquelle la migration nette avait culminé à 255 000. «C'est un coup dur pour le gouvernement dont l'objectif est de porter l'immigration à 100.000 d'ici à la prochaine élection générale de 2015, a commenté cet organisme.
11 nov. 2012
Source : APS

Human Rights Watch a dénoncé jeudi le sort réservé en Belgique aux femmes migrantes victimes de violences familiales, qui se voient souvent contraintes de rester avec leur partenaire de peur d'être expulsées en raison de "lacunes juridiques", selon l'ONG.
"Les femmes que nous avons interrogées sont confrontées à un choix terrible: soit subir de mauvais traitements infligés par leur partenaire, soit signaler la violence et risquer l'expulsion", a déclaré Liesl Gerntholtz, directrice Droits des femmes à Human Rights Watch, en présentant un rapport de 62 pages intitulé "La loi était contre moi".
"La Belgique doit faire en sorte que chaque femme qui est victime de violence intrafamiliale puisse obtenir l'aide dont elle a besoin, quel que soit son statut de migrante", a-t-elle ajouté.
L'organisation de défense des droits de l'homme constate que les "femmes qui migrent vers la Belgique pour rejoindre un mari ou un partenaire peuvent être menacées d'expulsion si elles dénoncent la violence pendant la période où leur statut est en cours d'évaluation" et que "les femmes migrantes sans-papiers font face à la même menace".
HRW estime aussi que ces femmes, en particulier celles en séjour illégal, "n'ont pas suffisamment accès à des refuges".
L'ONG relève que la Belgique a une large politique visant à prévenir et réprimer les violences intrafamiliales, mais qu'elle n'a "pas encore pleinement comblé les lacunes dans la protection des femmes migrantes".
Une femme sans papiers de 35 ans originaire du Cameroun, citée dans le rapport, explique avoir enduré sept années de violences de la part de son mari et ne s'être risquée à dénoncer les faits qu'après avoir obtenu un titre de séjour permanent grâce à ses enfants belges.
8  nov. 2012
Source : AFP

Styliste prisée à Londres, Ayan Hussein est revenue depuis deux ans en Somalie, où elle promeut une mode compatible avec les traditions musulmanes. Comme elle, des milliers d'exilés reviennent au pays, par nostalgie, solidarité ou sens des affaires, avec souvent un choc des cultures à la clé.
C'est le Somaliland qui a accueilli la plupart de ces candidats au retour ces dernières années. Ce territoire du nord de la Somalie de près de 4 millions d'habitants, qui a proclamé son indépendance dès 1991, est apparu comme un havre de paix comparé au centre et au sud du pays plongé dans la guerre civile.
Ayan Hussein avait une vingtaine d'années quand elle a quitté Mogadiscio en 1997. A l'approche de la quarantaine, elle a choisi de revenir au pays en 2010, mais à Hargeisa, la capitale du Somaliland, pour s'occuper de sa mère âgée.
Elle évoque "un choc culturel" à son arrivée, pour elle et ses enfants.
"Vraiment rien à voir avec Londres", lâche son fils Guled, 18 ans. "Il n'y a que de la poussière ici, impossible de faire du skate", ajoute dans un anglais impeccable ce longiligne jeune homme, qui ne parle pas somali.
Collaboratrice d'une marque réputée à Londres et acheteuse de vêtements pour des princesses du Golfe de passage, Ayan Hussein, mondaine et sophistiquée, a choisi de transporter sa passion de la mode à Hargeisa, moyennant quelques compromis.
Sa boutique de vêtements propose des robes longues, pour respecter le code musulman, mais aux couleurs éclatantes. "Il faut expliquer aux clientes qu'elles ne sont pas obligées de s'habiller tout en noir", explique celle qui cache ses cheveux dans un turban rouge flamboyant.
En face du magasin, dans la rue principale bruyante et poussiéreuse, Ayan vient d'ouvrir un salon de thé. Il est sitôt devenu le rendez-vous des élégantes de Hargeisa, le plus souvent issues de la diaspora, qui posent leur smartphone et leurs lunettes noires pour siroter leur cappuccino et échanger des potins en anglais.
Entre la société somalienne d'origine et la diaspora rapatriée, "c'est comme s'il y avait deux sociétés totalement différentes", lâche l'une d'elle, revenue de Grande-Bretagne pour travailler comme cadre à l'usine Coca-Cola qui vient d'ouvrir aux portes de Hargeisa.
"Parce que nous sommes Somali, ils (les locaux) s'attendent à ce que nous soyons comme eux", ajoute la jeune femme sous couvert d'anonymat, affirmant que cela "pose des difficultés et même plus".
Vingt médecins et membres du personnel de santé d'origine somali ont quitté la Finlande, leur pays d'exil, pour travailler pendant six mois ou un an à l'hôpital public d'Hargeisa et former leurs collègues, un programme mis en œuvre par l'Office international des migrations (OIM).
"C'était pour moi une façon de donner en retour à mon pays, et aussi de montrer ma reconnaissance à la Finlande", explique Ahmed Abukar, un infirmier.
Les premiers mois de cohabitation ont été orageux entre personnel local et rapatrié. "Il y a eu des ajustements à faire, car il fallait apprendre à nous connaître", lâche M. Abukar.
"apprécier une vie simple"
"Bien sûr il y a toujours des conflits, les gens d'ici craignent que les autres ne prennent leur place (...) Mais ils sont tous Somali, et au bout d'un moment tout cela disparaît", assure Ayan Rabi, chargée de ce programme à l'OIM.
Soucieux de ne pas apparaître en terrain conquis, les rapatriés soulignent avoir beaucoup appris en retour. "Vous apprenez ici à apprécier une vie simple", explique M. Abukar.
Le nouveau directeur général de la télévision nationale du Somaliland, Ali Hassan Khaeler, revenu récemment de Londres, a compris pour sa part l'importance du clan, fondement traditionnel de la société somalienne, "une forme d'assurance, car je sais que le clan viendra m'aider si je blesse quelqu'un ou si j'ai un accident de voiture".
Le statut de sanctuaire de stabilité du Somaliland est désormais concurrencé par la grande capitale Mogadiscio, qui connaît un relatif boom économique depuis que les insurgés islamistes en ont été chassés en août 2011.
Ibrahim Chama, 32 ans, a abandonné son emploi de fonctionnaire à Cardiff, au Pays de Galles, pour gérer une épicerie à Hargeisa, "avant qu'il y ait trop de monde et qu'on ne puisse plus faire des affaires", explique ce solide barbu en robe blanche traditionnelle, entre paquets de céréales et café instantané importés de Dubaï.
Celui qui avait quitté le pays en 1988 est revenu parce que "maintenant la Somalie va mieux". "Peut-être que nous allons essayer également de monter une affaire à Mogadiscio", sourit-il.
9 nov. 2012
Source : AFP

Le Sénat a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi l'instauration pour les sans-papiers d'une "retenue" pouvant aller jusqu'à 16 heures en remplacement de la garde à vue, une mesure mal accueillie par les écologistes qui ne l'ont pas votée.
Cette "retenue" est prévue dans un amendement du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, que les sénateurs ont adopté dans le cadre de l'examen du projet de loi relatif à la retenue pour vérification du droit au séjour. L'ajout de cette mesure au projet de loi fait suite à un arrêt de la Cour de cassation qui a interdit en juillet le recours à la garde à vue pour les sans-papiers au seul motif de l'irrégularité du séjour en France d'une personne de nationalité étrangère.
L'amendement a été voté par les sénateurs socialistes, radicaux de gauche, UMP et centristes. Les communistes ont voté contre tandis que les écologistes se sont abstenus.
"Ce qui a été décidé hier sans les écologistes n'est pas conforme aux engagements du président de la République, n'est pas conforme à l'idée que la gauche se fait du traitement de l'immigration", a réagi vendredi à l'Assemblée nationale le député écologiste Noël Mamère.
Selon lui, la création de cette "retenue" pour les sans-papiers apporte "encore une fois la démonstration que nous avons un ministre de l'Intérieur qui essaie de construire son image d'un ministre intraitable sur des sujets dont on sait qu'ils sont extrêmement sensibles". Evoquant le texte sur la lutte antiterroriste que M. Valls se prépare à faire voter, il a estimé que "cela frise dangereusement les méthodes de Sarkozy".
La Haute Assemblée a donné son feu vert à l'ensemble du projet de loi, qui vise à protéger les droits fondamentaux des personnes en situation irrégulière sur le sol français. A ce titre, il garantit le droit à l'assistance de l'avocat au cours de cette retenue, qualifiée de "mesure de vérification de situation des personnes étrangères".
Dépénalisation de l'aide aux sans-papiers
Le projet de loi voté au Sénat prévoit aussi l'extension de l'immunité pénale "à toute personne (...) apportant une aide désintéressée aux étrangers en situation irrégulière". Héberger ou nourrir un sans-papier, comme le faisaient de nombreux bénévoles autour du camp de Sangatte (Pas-de-Calais), par exemple, ne constituera donc plus un délit pénal, mais en revanche les passeurs resteront passibles de lourdes sanctions.
Cette mesure était réclamée de longue date par les associations. Mais pour Alain Delame, coordinateur d'Amnesty international dans le Nord, joint par Sipa, "il aurait fallu aller plus loin et faire une distinction plus nette entre le sort de migrants et le trafic des êtres humains". "Nous restons vigilants. Nous ne sommes pas à l'abri que certaines personnes qui aident des migrants par des actes désintéressés soient rattachés malgré eux à des réseaux de passeurs", s'est-il inquiété.
"Certes, c'est une bonne chose cette législation, mais en réalité les bénévoles qui aident les migrants se font rarement arrêter finalement pour l'aide au logement des migrants, mais plus pour outrage et rébellion envers les forces de l'ordre", a estimé pour sa part Philippe Wannesson, président de la Marmite aux idées, association qui oeuvre depuis trois ans dans le Calaisis.
Le texte "droit au séjour" a fait l'objet d'une procédure accélérée engagée par le gouvernement le 28 septembre dernier. Adopté par le Sénat, il devrait arriver en décembre à l'Assemblée.
A la question de savoir si ce régime d'exception n'était pas stigmatisant pour les sans-papiers, le ministre de l'Intérieur a répondu par la négative vendredi matin sur France Info. "Je crois qu'il faut que l'í‰tat se donne les moyens en respectant les personnes (...) d'avoir une politique d'immigration vis-à-vis de ceux qui sont en situation irrégulière, pour ne pas accepter d'avoir des milliers de personnes en situation irrégulière", a déclaré Manuel Valls. Il a ajouté que l'accès à un médecin, à un avocat et au consulat prévus par le texte au cours de cette période de retenue constituaient des "garanties" pour le respect des droits de ces personnes.
09/11/2012
Source : AP

Le ministère français de l'Intérieur a annoncé vendredi la couleur de sa politique d'immigration, soulignant la hausse des reconduites à la frontière qu'il entend mener au cours de l'année 2012.
Il y aura "un peu plus" de reconduites à la frontière en 2012 qu'en 2011, soit plus de 33.000, mais ce n'est pas le résultat "d'objectif chiffré", a indiqué le ministère de l'Intérieur.
"En 2012, le nombre d'éloignements sera supérieur à celui de 2011", avait indiqué Manuel Valls jeudi soir devant des députés, sans fournir plus de précisions.
Selon lui, "il y a de la part de ce gouvernement, une volonté de mener une politique humaine, juste, mais très ferme sur les reconduites à la frontière".
Il s'était dit opposé à une "politique du chiffre qui pèse énormément sur les forces de l'ordre. Elle amène à des comportements, à des tensions qui ne conduisent pas à l'efficacité", a-t-il estimé.
Claude Guéant, alors ministre de l'Intérieur, avait indiqué en début d'année viser la barre des 40.000 reconduites à la frontière en 2012 en cas de réélection de Nicolas Sarkozy.
Le bilan 2012 sera finalement inférieur à cet objectif de la droite car "le nombre d'éloignements diminue progressivement depuis mars", a souligné le cabinet de Manuel Valls.
Cette baisse n'est pas la résultante de consignes, mais découle de l'impossibilité de recourir à la garde à vue pour les sans-papiers depuis des décisions de la justice européenne et de la Cour de cassation, selon cette source.
Un système de "retenue administrative" de 16 heures "pour vérification d'identité" est actuellement débattu au Parlement pour pallier ce vide juridique. Le Sénat a voté jeudi soir, dans le cadre de l'examen d'un projet de loi relatif à la retenue pour vérification du droit de séjour, un amendement du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui prévoit la création de cette mesure.
Le nombre des expulsions était de 9.000 en 2001 sous le gouvernement du socialiste Lionel Jospin. Il a été de 24.000 en 2007 sous l'impulsion de M. Sarkozy pour atteindre le record de 33.000 en 2011.
Une partie de la hausse s'explique par l'éloignement de Roms grâce au mécanisme de l'aide au retour humanitaire (une incitation financière de 300 euros par adulte et 100 euros par enfant). Cette année, ils représenteront à nouveau une part importante des personnes éloignées du territoire.
Dans son intervention devant les députés, le ministre de l'Intérieur a justifié sa "politique de fermeté" par la nécessité d'endiguer les progrès de l'extrême droite. "Nous savons ce qu'il peut coûter à une société démocratique quand la crise économique se conjugue avec une crise identitaire ou sociale (...). Cela peut conduire à un rejet, à un mouvement de fond qui emporterait tous les républicains", selon lui.
Le nombre des clandestins, est estimé au maximum à 400.000 personnes en France. En 2009, 215.000 étrangers bénéficiaient, sous conditions de ressources, de l'aide médicale d'Etat (AME) réservée aux sans-papiers, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
9 nov. 2012
Source : APS

"Quatre siècles de l'expulsion des Mauresques : mémoire commune" est le thème d'une conférence internationale, dont les travaux ont démarré vendredi à Rabat, avec la participation d'universitaires, chercheurs et historiens marocains et étrangers.
Intervenant lors de la cérémonie d'ouverture de cette rencontre de deux jours, le président de l'Association "Mémoire des Andalous", Najib Loubaris a estimé que le travail de réhabilitation ne concerne pas seulement la mémoire des Andalous expulsés, mais également toute l'histoire commune entre le sud de l'Europe et le nord de l'Afrique, plaidant pour une lecture "nouvelle et objective" de ces neuf siècles faits de cohabitation, d'interaction et d'échange entre les différentes cultures, illustrés par d'importantes œuvres littéraires et architecturales.
La réhabilitation de la dimension islamique dans les tissus culturel, historique et civilisationnel de la péninsule ibérique implique également l'incitation des acteurs académiques, politiques et associatifs espagnols à reconnaitre que ce qui est arrivé à des centaines de milliers de musulmans espagnols après la chute de Grenade en 1492, surtout entre 1609 et 1614, comme étant "un crime contre les musulmans espagnols, voire contre l'Espagne toute entière et la civilisation humaine", a souligné M. Loubaris, ajoutant que ce crime est le résultat de l'"intolérance et la tyrannie".
Pour sa part, le président du conseil de la ville d'Hornachos, Francisco Buenavista Garcia est revenu sur l'histoire de cette ville du sud-ouest de l'Espagne, dont la majorité des habitants se sont convertis à l'Islam depuis le 8è siècle, qualifiant de "politique et religieuse" la décision de les expulser définitivement en 1609.
"Le drame des Mauresques a eu des répercussions économiques et culturelles sur la ville, qui s'est vidée d'une main d'œuvre expérimentée et vu son capital culturel jeté aux oubliettes", a souligné M. Buenavista, assurant que les autorités locales œuvrent à la mise en valeur du patrimoine mauresque, à travers la publication d'études et de recherches sur cette époque de l'histoire de Hornachos, liée, a-t-il rappelé, par une convention de jumelage avec la ville de Rabat.
De son côté, M. Abdelkrim Bennani, membre d'honneur de l'association "Mémoire des Andalous" a indiqué, dans une allocution lue en son nom, que les Mauresques, qui ont vécu des moments pénibles avant leur expulsion, sont parvenus à s'intégrer dans les pays d'accueil, dont le Maroc, apportant leur contribution au patrimoine de ces pays.
Mettant en avant les liens de coopération avec l'Espagne, basés sur les valeurs de tolérance et de complémentarité, M. Bennani, également président de l'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable, a appelé à jeter des bases solides pour atteindre le développement et la prospérité communs tant espérés.
Les principaux thèmes retenus pour les travaux de cette rencontre sont "Le drame mauresque dans la mémoire humaine", "L'arrivée des Mauresques aux terres d'immigration" et "Le rôle culturel, économique, social et politique des Mauresques en Espagne et dans les pays d'accueil".
L'association "Mémoire des Andalous" a vu le jour en mai 2012, sur une initiative d'une pléiade de chercheurs universitaires et historiens, concernés par l'histoire commune entre le Maroc, l'Espagne et le Portugal, ainsi que de personnes d'origine andalouse.
9 nov. 2012
Source : MAP

Le coordinateur d'une association d'aide aux migrants, Camara Laye, dont le placement en détention a été dénoncé par plusieurs dizaines d'ONG, a été remis en liberté provisoire vendredi à l'issue d'une audience de son procès à Rabat, a-t-on appris auprès d'un de ses avocats.
"A la demande de ses avocats, le tribunal a décidé de lui accorder la liberté provisoire", a déclaré à l'AFP Me Naïma El Gallas. "Nous nous félicitons de cette décision", mais les poursuites demeurent, a-t-elle relevé.
Responsable du Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM), M. Laye est poursuivi pour "commerce illicite d'alcool et de cigarettes".
Selon la police, citée par les médias marocains, il a été arrêté dans la nuit du 20 au 21 octobre à son domicile de Rabat, où ont été saisies trois bouteilles d'alcool et 20 cartouches de cigarettes.
Par la suite, son avocat s'est "vu refuser l'autorisation de le rencontrer" pendant la période de garde à vue, selon de nombreuses ONG, qui avaient réclamé sa "libération immédiate" lors d'une conférence de presse jeudi à Rabat.
"Il est évident que l'arrestation de Camara Laye participe d'une démarche d'intimidation et de répression à l'encontre des migrants à l'oeuvre au Maroc depuis plusieurs mois", avaient-elles clamé.
Ces ONG ont organisé vendredi après-midi un sit-in devant le tribunal où se déroulait l'audience du procès.
Le Maroc est en première ligne sur la question de l'immigration clandestine. Selon des associations de défense des droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent dans le royaume.
Selon des sources de sécurité, quelque 10.000 clandestins ont été expulsés entre fin mai et fin octobre, un chiffre quasi-inégalé depuis 2005. Les autorités ont de leur côté fait valoir qu'elles avaient sauvé de la noyade "près de 6.500 migrants au cours des cinq dernières années".
9 nov. 2012
Source : AFP

"Les Chevaux de Dieu", le dernier long-métrage de Nabil Ayouch a été projeté en avant-première samedi soir à Orléans (centre de la France), en clôture de la Semaine culturelle du Maroc, initiée par l'association "Convergence à La Source", composée de Marocains établis dans la région.
Le réalisateur de ce film, inspiré du roman de Mahi Binebine "Les étoiles de Sidi Moumen", a pris part à un débat autour de son œuvre, une occasion pour aborder "la dynamique positive qui caractérise le développement du cinéma marocain, aussi bien sur le fond que sur le forme, durant la dernière période".
Organisée en partenariat avec le Consulat général du Maroc à Orléans, cette semaine (5-10 novembre) a été l'occasion pour les Marocains de la région et leurs amis français d'apprécier le nouveau répertoire musical marocain, notamment à travers des concerts animés par le groupe Fnaïr, avec la participation du groupe local MIMOZA, "expert en Daqqa Marrakchia et Aissaouia".
Une exposition d'art plastique donnant à voir les œuvres des artistes Mohamed Mostafa, Malika Lazar, Saida Echahbouni, Hamid Jarboui et Rabia El Quotbi, a été également au menu de la programmation artistique.
Cette semaine avait été inaugurée par une conférence sur la coopération décentralisée animée par le président de la Région Centre, François Bonneau, le Vice-président de la région Meknès-Tafilalet, Mohammed Tennouri, et la Consule générale du Maroc à Orléans, Chafika El Habti.
En passant en revue les axes de coopération définis par l'accord de partenariat liant les deux régions depuis 2009 et les moyens de les approfondir et de les optimiser, les intervenants ont exalté le rôle des compétences marocaines et de la jeunesse dans l'enrichissement de cette coopération et dans le choix et l'aboutissement de ses projets au regard de leur double appartenance.
Lors d'une conférence sur les droits des Marocains du monde dans la nouvelle Constitution, le président du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME) et du Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami, a rappelé le cheminement marocain dans ce domaine depuis les premières mesures adoptées au début des années 1990 jusqu'à la réforme constitutionnelle de juillet 2011, en passant par la réforme de la Moudawana, la reconnaissance de la diversité et du pluralisme avec la création de l'Institut royal de la culture amazighe, l'Instance équité et réconciliation et le rapport du cinquantenaire.
Il a souligné que la nouvelle Constitution, véritable manifeste des libertés fondamentales, a couronné cette dynamique multiple, tout en précisant que le chantier ouvert, qui consacre la démocratie participative, (lois organiques, mise en place de nouvelles institutions) reste considérable et d'une importance capitale pour l'avenir du Maroc.
M. El Yazami s'est attardé sur les dispositions de la Constitution consacrés aux MRE et qui touchent à des thématiques centrales : participation politique (moyens de vote et candidature au Maroc), rôle dans le co-développement et dans le resserrement des liens avec les pays d accueil.
Animant une conférence sur "la régionalisation avancée au Maroc et les leçons à tirer de la décentralisation en France", Ali Bouabid, membre du bureau national de l'Union socialiste des Forces populaires (USFP) a présenté les axes principaux de ce projet et la vision stratégique du Maroc à doter les régions de nouvelles compétences, moyens et prérogatives pour les rendre de véritables acteurs du développement économique et social.
Rappelant que son parti est resté presque 40 ans dans l'opposition avant de s'impliquer dans le gouvernement d'alternance, a fermement souligné que le Maroc d'aujourd'hui est engagé dans une dynamique soutenue de démocratie et des droits de l'Homme, mettant en exergue les avancées majeures de la nouvelle Constitution notamment le principe de séparation des pouvoirs.
11 nov. 2012
Source : MAP

Une journée de communication sur le programme "Marocains résidant à l'étranger pour le développement du Maroc" (MEDMA2), a été organisée, jeudi à Al Hoceima, avec la participation d'une pléiade de responsables locaux et d'acteurs économiques.
Dans une déclaration à la presse, le directeur du Centre régional d'investissement d'Al Hoceima, Abdelhamid El Mazid, a indiqué que ce projet vise à attirer les porteurs de projets de la diaspora en les informant sur les opportunités d'investissement dans les régions concernées, à savoir Tanger-Tétouan, Taza-Al Hoceima-Taounate et l'Oriental.
M. El Mazid a souligné également qu'un total de 15 projets sera sélectionné pour bénéficier d'un accompagnement permanent, aussi bien sur le plan financier et administratif, qu'au niveau de l'étude de marché ou de la commercialisation.
De son côté, M. Christos Christodoulides, représentant de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), partenaire du programme, a relevé que ce projet est à même de mettre à contribution les compétences de cette communauté qui réside dans les pays européen en faveur du développement local au Maroc.
Les 15 projets retenus seront accompagnés par les partenaires de ce programme, en l'occurrence le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, la Fondation Hassan II pour les MRE, les centre régionaux d'investissement et l'OIM, a-t-il souligné.
Il a signalé aussi que ce programme, qui ambitionne de promouvoir des projets novateurs et qui mettent en valeur les ressources locales, a été initié en août dernier pour une durée de 24 mois et avec une enveloppe budgétaire de 1,2 million d'euros.
Le directeur régional des Impôts Nador-Al Hoceima-Driouche, M. El Houssine Bariche, a pour sa part rappelé qu'une série d'avantages fiscaux sont octroyés aux porteurs de projets, notamment pour la création des très petites entreprises (TPE), entre autres le taux préférentiel de 15 pc de l'impôt sur les sociétés (IS) en vigueur depuis 2011, l'exonération des impôts et de la taxe urbaine durant les cinq premières années, ainsi que l'exonération de la TVA pour les acquisitions en équipements.
Il a relevé, en outre, que La loi de finances 2013 mettra l'accent sur tout ce qui est en mesure d'améliorer l'environnement de l'entreprise notamment la simplification de la législation fiscale pour laisser l'opérateur se focaliser sur le développement de son entreprise.
9 nov. 2012
Source : MAP

Une enveloppe budgétaire de plus de 3,5 millions de dhs a été allouée au programme de promotion des conditions des Marocains résident en Algérie depuis son lancement en 2009, dont 2,2 MDH, sous forme de bourses universitaires mobilisés par le ministère de l'enseignement supérieur au profit des fils de ressortissants marocains.
Ce programme, dont l'état d'avancement a été au centre d'une réunion tenue récemment à Oran (430 km d'Alger), renferme une série d'activités à caractère social, culturel, juridique, pédagogique et de formation dont la mise en Âœuvre a été confiée au ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger en collaboration avec d'autres départements et organes publics concernés.
Cette rencontre a réuni une délégation du ministère des affaires étrangères et de la coopération, du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, et des consuls du Maroc à Oran et Sidi Belabbes ainsi que des acteurs marocains établis dans cette ville algérienne.
Dans une déclaration vendredi à la MAP, le consul du Maroc à Oran, Abdelilah Oudades, a relevé que les participants à cette réunion ont été unanimes à réaffirmer l'attention particulière qu'accorde le gouvernement à cette communauté marocaine, soulignant qu'un appel a été lancé pour la création d'un centre culturel marocain à Oran, capitale de l'ouest algérien.
9 nov. 2012
Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a eu, cette semaine à Paris, d'intenses contacts avec plusieurs ministres et responsables français, axés sur les préoccupations sociales, culturelles, économiques et politiques des Marocains résidant en France.
La cause des retraités migrants a été au coeur des entretiens de M. Abdellatif Mâzouz avec Mme Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées, devant laquelle il a plaidé pour l'amélioration des conditions d'hébergement dans les foyers des travailleurs migrants et la garantie de la portabilité de la couverture médicale des personnes âgées.
Les deux ministres ont convenu de la mise en place d'une équipe pour approfondir les propositions de dispositions permettant d'annuler la clause d'obligation de séjourner en France pour les retraités marocains bénéficiant de l'allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA).
Etant "non contributive", cette allocation est exclue du champ d'application des conventions de sécurité sociale conclues entre la France et les pays tiers, dont le Maroc. Ces conventions permettent l'exportabilité des seules prestations "contributives" aux retraités installés à l'étranger.
Le ministre a, par ailleurs, souligné, auprès de la ministre déléguée chargée de la Réussite éducative, Mme George Pau-Langevin, la nécessité de développer l'enseignement de la langue arabe dans le cursus éducatif des écoles françaises et proposé la mise en place d'un partenariat entre le Maroc et la France notamment pour la formation des formateurs.
Les deux responsables ont discuté des pistes possibles dans le cadre de la coopération multilatérale (fonds européens) pour la réalisation de projets liés à l'intégration et à la lutte contre l'échec scolaire, comme ils ont envisagé la mise en place de projets éducatifs au profit des MRE dans le cadre de l'Union Pour la Méditerranée.
M. Mâzouz a rappelé l'importance de renouer des liens des nouvelles générations issues de l'immigration avec leur pays d'origine, mettant en avant l'expérience des séjours culturels et linguistiques et des sessions de formation professionnelle au Maroc au profit de cette catégorie.
Au volet institutionnel, les expériences respectives en matière de gestion des communautés expatriées ont fait l'objet d'un échange avec la ministre déléguée chargée des Français de l'étranger, Hélène Conway-Mouret, et avec le Secrétaire général à l'immigration et à l'intégration, Stéphane Frattacci.
Le ministre marocain a plaidé pour la facilitation des procédures d'entrée, de circulation et de séjour en France pour les Marocains.
Il a été convenu d'approfondir la coopération en matière des systèmes d'information et des services publics destinés aux populations expatriées des deux pays.
M. Mâzouz et Mme Conway se sont mis d'accord pour le lancement d'un réseau des ministères en charge des émigrés et de l'organisation d'une première rencontre ministérielle en 2013.
Au cours de ses entretiens avec les responsables français, M. Mâzouz a mis en exergue les réformes et les avancées réalisées par le Maroc, notamment la nouvelle Constitution, ainsi que la politique du gouvernement vis-à-vis des MRE. A cet égard, il a proposé à la partie française de mener une réflexion conjointe sur la question de la participation des Marocains aux élections locales conformément à l'esprit de réciprocité tel que stipulé par l'article 30 de la Constitution marocaine.
Sur un autre chapitre, le ministre a examiné avec des responsables du Département du sport et de la jeunesse la possibilité de faire bénéficier les associations de MRE en France des programmes de formation de bénévoles formateurs d'associations, d'intégration de réseaux d'associations et de levée de fonds.
Au volet culturel, le ministre s'est entretenu avec le président du Conseil d'administration de l'Institut du monde arabe (IMA) de Paris, Bruno Levallois, de la mise en place d'un partenariat entre cet institut et le ministère pour l'échange d'expériences et l'assistance technique en termes de gestion d'activités des centres culturels marocains à l'étranger (organisation des activités culturelles, enseignement de la langue arabe, etc).
L'organisation d'un stage au sein de l'IMA au profit des responsables des centres culturels de Montréal, Bruxelles et Séville et le développement de l'enseignement de la langue arabe au sein du système éducatif français ont été également au menu.
Enfin, le ministre s'est rendu à Mantes-la-Jolie, une ville située à une cinquantaine de km à l'ouest de Paris, où il a fait le point avec le maire, Michel Vialay sur les étapes et pré-requis nécessaires à la réalisation du projet de Centre culturel marocain que cette ville devra accueillir.
11 nov. 2012
Source : MAP

C’est un nombre record et révélateur de l’intégration politique de plus en plus grandissante de la première minorité des États-Unis (plus de 50 millions). Une minorité qui a « joué un rôle-clé » lors des élections du 6 novembre 2012 selon Arturo Vargas, président de la Naleo (National Association of Latino Elected and Appointed Officials).

Par rapport à l’ancienne législature, ils seront deux de plus à siéger sur les bancs de l’hémicycle, sur 48 candidats, dont 32 démocrates et 16 républicains. Au Sénat, ils seront trois à siéger. Deux d’entre eux ont renouvelé leur mandat : le républicain Marco Rubio de Floride et le démocrate Robert Menéndez du New Jersey. Le nouveau sénateur, Ted Cruz, représente quant à lui le Texas, il est proche du Tea Party (un mouvement populaire hétéroclite et aux idées extrêmement conservatrices, composé en majorité de républicains), et réfute l’étiquette latino.

Seule anomalie, quasi énigmatique : alors que 65 % des Hispaniques aux États-Unis se déclarent d’origine mexicaine, les trois sénateurs élus et une partie des élus Hispaniques au Congrès  sont Cubano-Américains !

9/11/2012

Source : CCME

Les participants au forum des compétences marocaines en Allemagne, qui a eu lieu du 3 au 8 novembre à Essaouira, ont plaidé pour la consolidation des capacités des associations locales oeuvrant dans le domaine du développement durable.
Le forum, qui s'est tenu sous le thème "tous pour le soutien des efforts de développement dans la région Marrakech-Tansifet-Al Haouz" a souligné la nécessité de développer l'énergie propre pour réaliser un développement prenant en compte la dimension environnementale et de soutenir la formation continue du tissu associatif local, notamment dans les zones rurales, pour l'habiliter à mettre en place des actions bénéficiant à la population locale.

La participation des compétences marocaines à l'étranger a de même été évoquée comme nécessaire au transfert du savoir-faire dans le domaine des projets de développement et de la promotion de l'économie sociale locale.

Ce forum a été organisé en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la recherche et la sauvegarde de l'Arganier et avec le soutien de l'agence allemande de développement et de coopération internationale, le centre international de la migration, le centre national de recherche scientifique et technique et avec la coopération du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, le conseil de la région Marrakech-Tansifet-Al Haouz, la préfecture de la province d'Essaouira, la région Marrakech-Tansifet-Al Haouz, la délégation régionale de l'agriculture, l'université Qadi Ayyad et le conseil municipal d'Essaouira.

La séance d'ouverture s'est tenue en présence du président de la Fondation Mohammed VI pour la recherche et la sauvegarde de l'Arganier, le conseiller de SM le Roi, M. André Azoulay, le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, et l'ambassadeur d'Allemagne au Maroc, Dr. Michael Witter.

08 nov.2012

Source : MAP

Un air enchantant de l’Andalousie parcourra, du 9 au 16 novembre, la Cité de la Musique de Paris, qui a choisi pour son festival 2012 des orchestres andalous du Maghreb, invités à participer à l'ancrage d'un genre peu connu dans l'espace musical français. Musée dédié à l'histoire des musiques du Monde, la Cité de la Musique de Paris a lancé, depuis une quinzaine d'années, une initiative culturelle destinée à promouvoir la musique andalouse…Suite

L’association des ouvriers turcs aux Pays Bas, HTIB, entend entammer une procédure juridique contre l’état Néerlandais. Ce procès s’agit du fait que les autorités ont aboli l’enseignement pour les citoyens non Néerlandais de la langue maternelle…Suite

A en croire le ministre de la Justice Mostafa Ramid, le fait d'ac corder la Kafala (l'a doption) d'enfants abandonnés à un étranger vivant en dehors du sol national pose plusieurs problèmes, notamment le suivi de la situation de l'enfant makfoul et le respect par le Kafil de ses obligations...Suite

Rarement un sujet abordé par la presse aura suscité autant de polémique sur la place médiatique. Plus particulièrement à travers internet…Suite

Ils voulaient sensibiliser les plus jeunes en commémorant le 37ème anniversaire de la marche qui a permis au Maroc de reprendre possession de son Sahara, pacifiquement. Ils se sont mobilisés. Et le succès de cette initiative est impressionnant. Jeunes et vieux, mais aussi Marocains et étrangers y ont adhéré…Suite

Tandis que« Daba Maroc» sillonne la Belgique, d'autres artistes marocains embarquent sur les routes de quatre Etats américains avec« Caravanserail». L'occasion cet automne de lever le voile, à travers les arts, sur les cultures marocaine et musulmane au coeur de l'Amérique…Suite

Ce mois de novembre voit l'aboutissement d'un travail mené par Génériques depuis mai 2010 en collaboration avec plusieurs partenaires européens dans le cadre du projet HOPE : plus de deux milles affiches numérisées par Génériques avant 2010 sont désormais disponibles au sein de la Bibliothèque numérique européenne Europeana. Europeana offre un point d'accès unique à des millions de livres, archives, films et collections de musées numérisés par des institutions culturelles et scientifiques à travers l'Europe. Génériques donne ainsi une plus grande visibilité aux sources de l'histoire de l'immigration en France, au niveau européen et international, et positionne ce patrimoine comme élément constitutif du patrimoine européen…Suite

Les études statistiques tablent sur une forte progression de la population belge de confession musulmane d’ici à 2030. Jusqu’à 10 %.

En 2008, le sociologue et anthropologue des religions à l’UCL Olivier Servais craignait que des partis communautaristes ne se présentent aux élections belges en capitalisant notamment sur le taux de chômage très élevé qui frappe la population musulmane. Quatre ans plus tard, l’élection de deux élus du parti Islam à Bruxelles lui donnait raison.

L’un des deux élus de ce parti affiche en effet sa volonté d’imposer la charia en Belgique, entre autres joyeusetés. “À long terme, au moment où les gens vont prendre conscience que les lois islamiques sont bénéfiques pour le peuple belge, on s’acheminera vers un État islamique” , déclarait le néoconseiller communal anderlechtois Redouane Ahrouch sur Télé-Bruxelles.

Olivier Servais craignait que la capitale européenne ne devienne majoritairement musulmane d’ici à 15 ou 20 ans. D’après les extrapolations statistiques effectuées par un autre sociologue, Jan Hetogen, Bruxelles compte 22 % de musulmans. En 2030, la communauté musulmane devrait atteindre un petit 30 % de la population bruxelloise, avec de fortes disparités selon les communes, révèle ce vendredi La Dernière Heure.

Au plan national, l’augmentation de la population musulmane grimpera elle aussi fortement, pour atteindre 10 % de la population totale dans une vingtaine d’années. Un peu plus de 627.000 musulmans en 2010 (5,8 % de la population) contre 1,17 million en 2030, soit 9,3 % de la population.

L’extrapolation effectuée par Jan Hetogen (publiée sur site www.npdata.beet en partie dans le livre Une majorité musulmane en 2030 : comment nous préparer à mieux vivre ensemble ? ) rejoint l’étude mondiale menée mi-2012 sur l’évolution du peuple musulman dans le monde du Pew Forum of religion and public life . D’après leur enquête, la Belgique comptera 1,149 million de musulmans en 2030 (10,2 % de la population), soit une hausse de 80,1 % par rapport à 2010 (638.000 musulmans en Belgique).

Bruxelles et a fortiori la Belgique ne deviendront donc jamais majoritairement musulmanes, constate Jan Hertogen. “Avec la meilleure volonté du monde, nous ne réussirons pas à calculer une majorité musulmane à long terme, ni en 2040 ni en 2050 ni plus tard” , commentait le sociologue lors du colloque Une majorité musulmane en 2030 : comment nous préparer à mieux vivre ensemble ?, organisé en 2010 par l’ASBL La pensée et les hommes. “On arrive tout au plus à 35 %.”

Sur Bruxelles, le calcul est vite fait : “À l’heure actuelle, 71,6 % de la population est d’origine étrangère dont 22 % de musulmans. Obtenir, au sein des 28,4 % restants de la population qui n’est pas d’origine étrangère une dynamique démographique entièrement remplie par des musulmans est exclu. Ce n’est que dans certains esprits que ce fantôme des 50 % continue d’exister.

09/11/2012, M. L.

Source : Lalibre.be

Manuel Valls a exclu jeudi toute régularisation massive d'immigrés en présentant au Sénat son projet de loi qui prévoit de remplacer la garde à vue des sans-papiers, devenue illégale, par une "retenue" pouvant aller jusqu'à seize heures.

Le ministre de l'Intérieur a affirmé que la situation économique et sociale ne permettait pas à la France d'augmenter le nombre de régularisations de clandestins par rapport à ce que pratiquait la majorité précédente.

"Je veux dire les choses de la manière la plus explicite pour éclairer le débat: il n'y aura pas de régularisation massive comme en 1981 ou 1997", sous de précédents gouvernements socialistes, a-t-il dit.

"La situation économique et sociale de notre pays nous l'interdit", a-t-il ajouté, répétant que la phrase de l'ancien Premier ministre Michel Rocard restait entièrement d'actualité : "La France ne peut accueillir toute la misère du monde... mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part".

Manuel Valls a cependant souligné que, contrairement à ce qui se passait avec le précédent gouvernement, il n'y aurait plus "d'appréciation discrétionnaire de l'administration" des critères de régularisation.

La France doit aborder la question de l'immigration dans un esprit d'apaisement et de réalisme. Avec générosité mais sans naïveté. Avec fermeté mais sans stigmatiser. Avec le sens de l'intérêt général", a-t-il dit.

08-11-2012, Gérard Bon

Source : Le Nouvel Observateur

Des dizaines d'ONG marocaines et étrangères ont réclamé jeudi la libération immédiate de Camara Laye, coordinateur d'une association d'aide aux migrants, le Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM), détenu pour commerce illicite d'alcool et de cigarettes.

M. Laye a été arrêté dans la nuit du 20 au 21 octobre et son avocat s'est vu refuser l'autorisation de le rencontrer pendant la période de garde à vue, ont affirmé ces nombreuses ONG, lors d'une conférence de presse à Rabat.

Une nouvelle audience de son procès est prévue vendredi à Rabat, ont ajouté ces mêmes sources, annonçant la tenue d'un sit-in pour l'occasion.

Contacté par l'AFP, le ministère de la Justice n'était pas joignable pour commenter dans l'immédiat.

Il est évident que l'arrestation de Camara Laye participe d'une démarche d'intimidation et de répression à l'encontre des migrants à l'oeuvre au Maroc depuis plusieurs mois, ont affirmé à la presse les ONG réunies au siège de l'Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante).

Nous appelons les autorités marocaines à libérer immédiatement Camara Laye et abandonner les poursuites engagées contre lui, ont-elle lancé.

Selon les médias marocains, la police a arrêté M. Laye à son domicile à Rabat et affirmé avoir saisi trois bouteilles d'alcool et 20 cartouches de cigarettes.

Le Maroc est en première ligne sur la question de l'immigration clandestine. Selon des associations de défense des droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent dans le royaume.

Selon des sources de sécurité, quelque 10.000 clandestins ont été expulsés entre fin mai et fin octobre, un chiffre quasi-inégalé depuis 2005. Les autorités ont de leur côté fait valoir qu'elles avaient sauvé de la noyade près de 6.500 migrants au cours des cinq dernières années.

Evoquant le cas de Camara Laye, une lettre ouverte signée par de nombreuses ONG et acteurs de la société civile avait par ailleurs appelé le 5 novembre l'Union européenne à prendre ses responsabilités sur la question de l'immigration clandestine à ses frontières.

Vous avez émis le souhait que les autorités marocaines vous aident à prévenir l'immigration illégale, assumez les conséquences, est-il écrit dans cette lettre adressée notamment aux présidents de l'UE, Herman Van Rompuy, et de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Il est temps de reconnaître l'échec d'une politique obscure conduite en étroite coopération avec les Etats d'Afrique du nord, destinés à jouer le rôle de +gendarmes de l'Europe+ en violation totale des droits de l'Homme, poursuit le texte, avant de conclure: vous avez reçu le prix Nobel de la paix. Montrez-vous en dignes.

08 novembre 2012

Source : AFP

Cinq morts par jour en moyenne en 2011 aux frontières européennes: le réseau Migreurop livre jeudi pour la première fois un bilan de ce qu'elle appelle "la guerre aux migrants" livrée par l'Union européenne.

Au moins 2.000 personnes ont péri l'année dernière en essayant de gagner l'UE, selon ce réseau d'une quarantaine d'associations européennes et africaines militant pour la libre circulation des personnes.

Ce chiffre, lié aux opérations militaires en Libye, est largement supérieur au bilan de 2010 (environ 320) mais proche du record de 2006, selon les données publiées dans l'Atlas des Migrants en Europe.

Au total, au moins 16.250 migrants sont morts - par noyade, asphyxie, faim, froid ou suicide - aux frontières de l'Europe au cours des 20 dernières années, peut-on lire dans cet Atlas.

Près de 13.000 d'entre eux ont disparu en mer sur le flanc sud de l'UE: environ 6.000 dans le golfe de Sicile, 2.500 vers Gibraltar et près de 3.000 au large des Iles Canaries.

"La frontière verte séparant, en pleine zone forestière, l'Ukraine de la Pologne, est un autre des axes meurtriers", précise l'ouvrage, qui donne l'exemple de trois fillettes tchétchènes mortes après s'être perdues dans les montagnes polonaises en septembre 2007.

Ce décompte s'appuie sur "une liste des morts" établie par l'association United for intercultural action, basée à Amsterdam, sur la base d'articles de presse ou d'informations d'acteurs de terrain.

Cette liste actualisée, transmise à l'AFP, fait état de 722 morts du 1er janvier au 25 octobre 2012. Au cours des quinze derniers jours, 90 personnes supplémentaires sont décédées en Méditerranée, ont indiqué à l'AFP des sources marocaines.

Parmi les dernières victimes figurent un bébé africain noyé au large de Melilla, un jeune Angolais tombé d'un avion en route vers Londres, deux Somaliens morts de faim lors de la dérive de leur embarcation...

Une hécatombe ignorée

Le bilan, souligne Migreurop n'est qu'une "représentation a minima d'une hécatombe ignorée", car la liste est fondée sur le décompte des corps retrouvés ou les témoignages des survivants de naufrage, ce qui occulte notamment les embarcations qui disparaissent au large sans rescapés.

Le réseau justifie ce "décompte macabre", "loin d'être exempt de biais", par la nécessité de "donner de la lisibilité à une situation trop souvent réduite à la fatalité et au fait-divers".

"Il s'agit aussi d'un hommage à rendre aux victimes", écrivent les auteurs de l'Atlas qui incriminent "les politiques migratoires restrictives" de l'UE.

"Le renforcement des contrôles aux frontières n'a pas jugulé les flux d'immigration irrégulière mais il a multiplié les prises de risques", écrivent-ils, en évoquant une "guerre aux migrants".

Pour eux, "les lignes de front" ne se cantonnent pas à l'UE: frontière mexicano-américaine, eaux territoriales australiennes, Golfe d'Aden... Les migrants y tombent rarement sous les balles des garde-frontières mais sont "livrés par le cadenassage des routes sûres aux éléments naturels".

Plus grave, estiment-ils, les Européens sont coupables de "non assistance à personne en danger". "Pendant l'intervention en Libye, il y avait un grand nombre d'yeux en Méditerranée", a déclaré Violaine Carrère en conférence de presse.

Selon elle, les navires militaires de l'Otan et des pays engagés avaient tous les moyens de repérer les embarcations en souffrance. "Il y a eu une dérive vers l'enfer sous les yeux de nos militaires", dit-elle.

8/11/2012

Source : L’Express/AFP

Contrairement à une idée reçue, les jeunes d'origine immigrée ne réussissent pas moins bien à l'école. Au contraire... Démonstration.

Une étude de l'observatoire des inégalités démontre que les enfants d'immigrés réussissent mieux à l'école que les enfants français. Démonstration.

Voilà une étude rigoureuse, irréfutable et qui vient battre en brèche une idée reçue et bien ancrée dans la tête de nombre de Français. Elle émane de l'Observatoire des inégalités et porte sur la question de la réussite scolaire. Sa conclusion? Les enfants d'immigrés réussissent en général mieux que les autres à l'école. Démonstration.

A première vue pourtant, les différences semblent plaider pour la thèse inverse. En France, le taux de réussite global au baccalauréat est en effet de 64,2%. Soit plus que celui des enfants d'origine du Maghreb (50,8%), d'Afrique sub-saharienne (55%) ou du Portugal (51,3%).

Mais ces données brutes sont trompeuses car elles ne tiennent pas compte de l'origine sociale des parents ni de leur propre parcours scolaire. Or, si l'on observe le taux de bacheliers en fonction du diplôme de la mère, celui-ci s'échelonne de 42% (ceux dont la mère n'a aucun diplôme) à 90% (pour une mère qui a fait des études supérieures). Et ce, toutes populations confondues, enfants d'immigrés ou pas.

Les enfants d'Asie du Sud-Est, premier de la classe

Prenons maintenant les enfants dont aucun parent n'a le bac, et comparons ce qui est comparable, à savoir le taux de réussite des enfants au sein de cette population. Chez les enfants de famille d'origine française, le taux est de 37%. Soit exactement celui des enfants d'origine maghrébine (37% aussi), à peine plus que celui des enfants d'origine sub-saharienne (35%)... et beaucoup moins que les enfants originaires d'Asie du Sud-Est.

Les chercheurs de l'Observatoire des inégalités sont allés plus loin encore: ils ont regardé la probabilité d'avoir son bac "toutes choses égales par ailleurs", c'est-à-dire pour des populations semblables ou presque - sexe, catégorie sociale, niveau de diplôme des parents, et composition familiale équivalente. Pour ce faire, ils ont pris comme référence les enfants dont la famille n'est pas immigrée, et ils ont regardé ce qui se passait chez les autres.

Résultat: sauf pour les familles d'origine turque où les résultats ne sont pas significatifs, les enfants d'origine immigrée réussissent systématiquement mieux que les autres! Presque une fois et demi mieux pour les enfants d'origine portugaise, presque deux fois mieux pour les enfants du Maghreb, et plus de deux fois mieux pour les enfants d'Asie du Sud-Est!

Un projet d'ascension sociale

Pour expliquer ces résultats, les spécialistes du ministère de l'Education nationale et de l'Insee avancent deux types de raison: les parents immigrés ont un projet d'ascension sociale qu'ils veulent transmettre à leurs enfants. Et d'autre part, n'ayant pas été eux-mêmes scolarisés, ils n'ont pas subi d'échec personnel - à l'inverse des parents peu qualifiés d'origine non immigrée.

D'où cette remarque de l'Observatoire des inégalités: si les difficultés rencontrées par les immigrés à l'école sont réelles, "elles n'ont pas grand-chose à voir avec une question d'intégration, d'apprentissage de la langue ou autre". CQFD.

8/11/2912

Source : L’Express

Certaines personnes hautement qualifiées issues de la migration sont confrontées à la discrimination sur le marché du travail en Suisse, même quand elles ont fait leurs études en Suisse. Les personnes originaires de Turquie, des Balkans ou du Portugal rencontrent le plus de problèmes. C’est ce que révèle une étude sociologique de l’Université de Bâle. La Commission fédérale contre le racisme CFR publie aujourd’hui ses recommandations aux employeurs et aux institutions étatiques.

L’accord sur la libre circulation des personnes a pour conséquence d’exclure et de désavantager les personnes, même hautement qualifiées, d’Etats tiers vivant déjà en Suisse. Selon une étude réalisée par le Séminaire de sociologie de l’Université de Bâle cofinancée par la CFR, les personnes originaires du sud-est de l’Europe (y compris la Turquie) et du Portugal sont particulièrement discriminées. La CFR recommande aux employeurs de procéder à une approche intégrée de la diversité. Les entreprises qui misent sur la diversité sont plus performantes. Il faudrait veiller à une formulation non discriminatoire dès la mise au concours des postes et prévoir des procédures d’engagement anonymes.

L’étude a également révélé que l’accès des personnes issues de la migration aux emplois offerts par les institutions sociales, les oeuvres d’entraide et les organisations non gouvernementales était particulièrement difficile et qu’elles y étaient employées à des postes pour lesquels elles sont surqualifiées. La CFR recommande à ces institutions de contrôler leurs pratiques et leurs directives de recrutement et de les standardiser de manière à ce qu’elles ne soient pas discriminatoires.

Enfin, la CFR estime qu’il faut encourager et uniformiser la reconnaissance des diplômes obtenus dans un Etat tiers et les programmes-passerelles. Les HES devraient inscrire dans leur enseignement la sensibilisation aux mesures antidiscriminatoires et établir avec l’aide de la Confédération des programmes-passerelles.

08.11.2012

Source : Site de la confédération suisse

C’est le pourcentage annoncé par l’institut Pew sur le peuple et la presse, d’après une étude à partir des chiffres du National Election Pool, un consortium d’organes de presse aux Etats-Unis. L’étude révèle que Barak  Obama, comme en 2008, a collecté 80 % des bulletins des non-blancs lors des élections présidentielles du 6 novembre 2012.

Les non-blancs représentent 28 % de l’électorat américain. Aux côtés des femmes (55 %)  et des jeunes 60 %), ils ont largement contribué au maintien du démocrate à la Maison Blanche. Les Noirs ont voté, quant à eux, à 93 % pour M. Obama.

Les Hispaniques aux Etats-Unis, au nombre de 50 millions, représentent 10 % des électeurs américains et sont considérés comme la première minorité du pays. Le locataire actuel de la Maison Blanche a toutefois été devancé par Bill Clinton qui avait raflé, en 1996, 72 % des voix Hispaniques

8/11/2012

Source : CCME

Les deux jeunes cinéastes gantois installés à Bruxelles Guillaume Vandenberghe et Vincent Coen ont suivi les péripéties des quatre amis belgo-marocains que rien ne retient de vivre leur rêve américain au cœur de Bruxelles : faire du cinéma ! Depuis leur adolescence, Farid, Noon, Mohamed et Reda ont réalisé plus de trente longs-métrages à budget réduit, dans lesquels ils jouent souvent les rôles principaux. En partenariat avec Pianofabriek et De Markten. Projection le 12.11.2012 à 20:00 à Daarkom…Suite

Aprés avoir été récompensé à maintes reprises cette année, le dernier film de Nabil Ayouch, dont la sortie est prévue dans les salles du Royaume le 6 février prochain, vient de rafler le 27 octobre le prestigieux Grand Prix du festival de Valladolid en Espagne. Le long métrage a ainsi remporté la 57ème de la Semaine internationale du cinéma de Valladolid en Espagne (SEMINCI), qui figure parmi les festivals les plus reconnus et importants d'Europe…Suite

Un nouveau bâteau transportant une centaine d'immigrés clandestins est arrivé dans la nuit de mardi à mercredi, les 6-7 novembre, sur la côte italienne, à proximité de Syracuse en Sicile. La plupart de ces migrants sont érythréens et ont embarqué en Libye. En parallèle, mercredi encore, huit passeurs qui ont convoyé un autre bateau de clandestins vers Reggio de Calabre, au sud du pays, ont été incarcérés. Ces passeurs sont afghans, irakiens, iraniens ou encore azerbaïdjanais. Depuis les printemps arabes, le trafic de clandestins s'est internationalisé…Suite

 

Par les temps qui courent, on avait oublié qu'on pouvait rire de l'immigration. La pièce de théâtre "La vie c'est comme un arbre", au Théâtre de la Toison d'or jusqu'à la fin du mois, nous a prouvé que c'était encore possible quand c'est fait avec intelligence.

Nous sommes à Tanger, au milieu des années 60. Azouz, intello romantique, Abdelhak, clown malgré lui et Hamid, beau gosse sûr de son charme, désespèrent: ils n'ont pas de boulot, du coup pas d'argent et pas beaucoup d'espoir sur ce que leur réserve l'avenir. Hassan, le patron du bar dans lequel ils traînent leur déprime, leur parle de la Belgique comme d'une terre promise. Il leur donne le nom d'une personne qui saura leur trouver un job, là-bas. Ils décident de partir et de tenter leur chance. Evidemment, une fois sur place, ils constateront très vite que ce n'est pas tout à fait ce qu'ils avaient imaginé.

"La vie c'est comme un arbre" a déjà bien roulé sa bosse dans les petits centres culturels. La voici désormais programmée pour un mois dans un théâtre plus conséquent. C'est mérité: il y a un tas de bonnes idées dans cette pièce, beaucoup d'humour, quelques gags inattendus. S'il y a bien un message, ce n'est pas moralisateur pour un sou. C'est léger même si le sujet est grave. Il y a encores quelques maladresses, quelques digressions inutiles, l'ensemble est perfectible mais agréable. Mention spéciale à Mohamed Ouachen, 1m62 de talent!

7/11/12, Déborah Laurent

Source : 7sur7

Frappé par le départ d'une grande partie de la communauté juive dans les années 1950-60 de Tinghir, son village natal, le cinéaste Kamal Hachkar a réalisé un documentaire plein de sensibilité et d'émotion qui nous permet de réfléchir à notre histoire et à notre identité. "Tinghir Jerusalem, les échos du Mellah" est en tournée du 8 au 29 novembre, dans tous les Institut français du Maroc…Suite

La Commission européenne (CE) a annoncé mercredi son intention d'améliorer sa politique des visas, afin d'attirer davantage de touristes ou de ressortissants de pays tiers dans l'Union européenne, et contribuer ainsi au développement de la croissance économique.

Avec un total de 18,8 millions d'emplois en 2011, le secteur du tourisme est devenu l'un des plus grands pourvoyeurs d'emplois dans l'UE, de même que l'un des principaux vecteurs de croissance et de développement économique. En 2011, les dépenses des visiteurs étrangers se sont élevées à 330,44 milliards d'euros, et devraient atteindre 427,31 milliards d'euros en 2022, pour 20,4 millions d'emplois, selon des estimations de la CE.

Pleinement exploitée, la réglementation actuelle en matière de visas permettrait de faire de l'UE une destination attractive pour un nombre encore plus important de touristes ou ressortissants de pays tiers, tout en contribuant à relancer l'activité économique et la création d'emplois. Le tourisme a en effet des retombées considérables sur l'économie au sens large, grâce aux achats des voyageurs et à leurs dépenses (hébergement, nourriture et boisson, transports, loisirs...), souligne l'Exécutif européen.

"Le fléchissement économique actuel devrait nous inciter à tout faire pour augmenter les flux de touristes vers l'Europe, sans cesser pour autant de garantir la sécurité à nos frontières", a déclaré la commissaire européenne aux affaires intérieures, Cecilia Malmstr?m.

"Le tourisme et la facilitation des voyages ont toujours figuré en tête de mes priorités", a affirmé pour sa part le vice-président de la Commission européenne, Antonio Tajani, se réjouissant que la Commission reconnaisse désormais officiellement l'importance des considérations économiques lors de l'adoption de décisions relatives à la politique des visas.
Selon la Commission européenne, la réglementation actuelle en matière de visas permet déjà d'obtenir de grandes améliorations, et de nombreux obstacles pourraient être levés si le code des visas était correctement appliqué par les consulats des Etats membres. Il convient notamment que ces derniers respectent le délai de quinze jours pour l'octroi d'un rendez-vous et pour la décision relative à une demande de visa, qu'ils veillent à disposer de formulaires de demande dans les langues du pays d'accueil et qu'ils examinent la possibilité d'accorder des visas à entrées multiples, souligne-t-elle.

A long terme, la Commission pourrait également envisager de modifier la réglementation actuelle, en proposant notamment de rationaliser et de raccourcir les démarches, de simplifier les formulaires de demande et les exigences en matière de pièces justificatives, de clarifier les règles sur l'exemption des droits de visas et celles en matière de visas à entrées multiples.

07 nov. 2012

Source : MAP

Le premier long-métrage du réalisateur marocain Mohamed Nadif "Andalousie mon amour" a été projeté, mercredi, au siège du Parlement européen à Bruxelles, à l'initiative de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe (UMA).

Cette projection, qui s'inscrit dans le cadre du Festival international du film indépendant (FIFI) de Bruxelles, s'est déroulée en présence du réalisateur, du comédien Youssef Britel, du président de la délégation Maghreb et UMA au Parlement européen, Pier Antonio Panzeri et du directeur artistique du FIFI, Salvatore Leocata.

"Andalousie mon amour" aborde d'une manière légère et comique la question de l'émigration clandestine à travers les principaux personnages du film, Saïd et Amine, deux jeunes étudiants de Casablanca qui rêvent d'émigrer en Europe.
Pour préparer la traversée du Détroit de Gibraltar, les deux jeunes s'installent dans un petit village du Nord du Maroc où ils vont faire la connaissance de l'instituteur de ce village qui rêve lui-aussi de gagner l'autre rive de la Méditerranée.
Avec l'aide de ce dernier, dont le rôle est interprété par Nadif, les deux étudiants prennent une barque pour la côte européenne mais leur embarcation chavire avant d'atteindre la terre ferme.

Dans une déclaration à la MAP, le réalisateur marocain a indiqué que la thématique du film est en soi un véritable défi en ce sens qu'elle a été déjà traitée sur le grand écran par nombre de cinéastes, notamment méditerranéens, et que le pari dans cette expérience était d'apporter quelque chose de nouveau et d'aborder ce sujet autrement.

"Nous avons alors opté pour la comédie comme genre pour traiter avec légèreté une thématique à la fois très sérieuse et épineuse qui est celle de l'émigration clandestine", a-t-il dit.

La comédie constitue aussi un défi en soi d'autant plus qu'il s'agit d'une première réalisation, a-t-il ajouté, faisant observer que plusieurs cinéastes la considère comme un genre mineur alors qu'elle est en réalité un des genres les plus difficiles.

Mohamed Nadif a en outre indiqué que cette comédie de 86 minutes ne traite pas uniquement de la problématique de l'émigration illégale mais aborde aussi à travers les différents personnages du film les questions de la politique, de la religion, de l'éducation et des rapports Nord-Sud.

Par ailleurs, le réalisateur a affirmé que l'industrie cinématographique nationale connait depuis quelques années un véritable sursaut. La preuve en est que plusieurs films marocains sont aujourd'hui primés dans les festivals cinématographiques les plus prestigieux du monde, a-t-il estimé.

Il a également assuré que le Maroc est devenu aujourd'hui un modèle du cinéma émergent en Afrique et dans le monde arabe, attribuant cette évolution à l'existence d'une réelle volonté politique de promouvoir le 7ème art au Maroc et aussi aux mécanismes d'appui à la production, dont la commission pour l'avance sur recettes du Centre cinématographique marocain (CCM).

Une production cent pour cent marocaine, "Andalousie mon amour" qui sortira au printemps 2013 en Italie, a remporté le prix de la première Âœuvre au festival de cinéma d'Oran et prix de la réalisation au festival du film africain de Khouribga.

07 nov. 2012

Source : MAP

La caravane des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais est attendue, du 12 au 17 novembre à Tiznit, avec au programme une riche palette d'activités sociales et culturelles destinées à jeter la lumière sur une partie de l'immigration marocaine en France et à en préserver la mémoire collective.

Au menu de cette manifestation, placée sous le signe "la mémoire au service des droits de l'Homme", figurent des exposés, des ateliers et des projections-débats animées par une pléiade de chercheurs et d'acteurs associatifs marocains et étrangers.

L'assistance aura, le premier jour, à poursuivre la projection d'un documentaire sur "Tiznit : Joyau du Sud" produit par la municipalité de la ville, suivi d'un autre documentaire intitulé "Les gueules noires racontent le charbon", réalisé par Khalid Alayoud, de l'Association des chercheurs en migration et développement.

Outre une visite guidée de l'exposition au profit des élèves des établissements scolaires et une rencontre avec le comédien Hamid Oukattou, le lendemain, les organisateurs ont prévu pour le jour d'après une conférence sur le thème "la mémoire au service du développement", animée par Abdelkebir Attouf, chercheur en migration à l'Université Ibn Zohr d'Agadir.

Les participants auront également à suivre le même jour un exposé sur "l'histoire des mineurs marocains au Nord-Pas-de-Calais", encadré par le président et la vice-présidente de l'Association éponyme (AMMN), respectivement Abdellah Samat et Josette Breton, et un atelier sur "les migrants vieillissants".

La quatrième journée sera consacrée aux anciens mineurs marocains rentrés définitivement au pays avec à la clé des bilans gratuits de santé dispensés par une équipe bénévole de médecins, outre un atelier de réactualisation des droits des mineurs marocains en France, encadré par Youssef Haji de l'Association Immigration Développement Démocratie (IDD), et un café-mémoire animé par l'écrivain et chercheur français Ricardo Montserrat.

Cette caravane devra clore ses travaux par des visites guidées au profit de la population locale par d'anciens mineurs, une projection-débat du film "La conquête de la dignité" de Marie Bonnard, une conférence de presse et une soirée festive.

Cette manifestation est une initiative de l'AMMN en collaboration avec l'Association des chercheurs en migration et développement, avec le soutien du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le Conseil régional des droits de l'Homme et la municipalité de Tiznit.

07 nov. 2012

Source : MAP

Le Maroc et la France ont convenu mercredi de coopérer sur les sujets de préoccupation pour leurs communautés et faciliter notamment leur mobilité sur leurs territoires respectifs, à l'occasion d'un entretien à Paris entre le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz, et son homologue française, Hélène Conway-Mouret.

Mme Conway-Mouret s'est dite satisfaite de cette réunion "très fructueuse" dans la perspective du renforcement encore davantage des relations franco-marocaines, puisqu'elle marque "le début d'une coopération dans un autre domaine, celui de nos communautés hors de nos frontières".

La ministre chargée des Français de l'étranger a réitéré dans une déclaration à la presse à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé en présence du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en France, Riad Ramzi, la détermination de la France à faciliter la mobilité et l'octroi des visas pour les ressortissants marocains.

"Nous avons une communauté marocaine très importante, avec plus de 1,3 million de personnes installées, auxquels s'ajoutent un grand nombre de personnes qui visitent la France chaque année. Nous voulons encourager cette mobilité et la faciliter le plus possible", a souligné la ministre française.

M. Conway-Mouret, qui s'était rendue récemment au Maroc où elle a pu s'informer de la dynamique des réformes entreprises dans différents domaines, n'a pas maqué de saluer de nouveau le processus démocratique marocain qu'elle considère comme "un modèle pour les autres pays du Maghreb".

"Le Maroc évolue très rapidement dans la sérénité" et "peut servir de modèle (pour les pays de la région) et tirer tout le monde vers le haut", a-t-elle dit.

De son côté, M. Maâzouz s'est félicité de la qualité de ses échanges avec la ministre française et des perspectives de coopération entre leurs départements respectifs, notamment en matière d'échange d'expériences pour mieux répondre aux préoccupations des communautés marocaine et française à l'étranger.

M. Maâzouz se trouve en France dans le cadre d'une visite de travail destinée à examiner avec les ministres et hauts responsables français concernés, les questions préoccupant la communauté marocaine, notamment la situation des retraités, l'enseignement de la langue arabe, l'assurance maladie, les services publics, a-t-il indiqué à la MAP.

Cette visite a également pour objectif de "prendre contact avec les Marocains de France pour un échange d'informations au sujet de leur préoccupation pour mieux y répondre, mais aussi de les mobiliser autour de tous les chantiers entrepris au Maroc pour que les Marocains résidant à l'étranger soient des acteurs mieux organisés au service de leur pays", a-t-il ajouté.

Au cours de cette visite, le ministre délégué tiendra des réunions élargies avec les cadres associatifs et les membres de la communauté marocaine établie en France et présidera notamment une conférence réunissant les compétences économiques marocaines intéressées par la promotion des investissements au Maroc.

Cette conférence traitera de la stratégie adoptée par le Maroc pour mobiliser ses compétences à l'étranger et promouvoir leurs investissements et leur contribution à son développement. Elle tentera d'exposer, par des exemples concrets de cas de réussite, la démarche visant à faire de ce capital humain un facteur de développement des relations gagnant-gagnant entre les pays de résidence et le Maroc.

Mardi soir, M. Maâzouz avait pris part à une rencontre sur l'expérience de la coopération décentralisée entre la Région Centre (France) et la Région de Meknès-Tafilalet, dans le cadre de la Semaine du Maroc à Orléans qui coïncide avec la célébration de la Marche Verte.

L'accent a été mis, selon lui, sur les moyens de concrétiser les axes de cette coopération, dans ses volets "université et recherche" et économique, en particulier dans les domaines des énergies renouvelables, de l'environnement, du traitement des eau usées ou encore de l'agriculture avec l'exploitation de filières nouvelles, dans le cadre du Plan Maroc Vert, les plantes cosmétiques et les produits liés à l'olivier.

07 nov. 2012

Source : MAP

Jugée raciste par certains, provocatrice par d’autres, la une de l’hebdomadaire "Maroc Hebdo" aura au moins eu le mérite de lever le voile sur le quotidien des personnes d’origine subsaharienne vivant au Maroc.

"Le péril noir". Ce titre en une du magazine "Maroc Hebdo" publié la semaine dernière a suscité un vif débat au sein du royaume chérifien. L’hebdomadaire consacrait un dossier à l’accroissement du nombre d’immigrés issus d’Afrique subsaharienne, qui voit dans le Maroc un point de départ pour rejoindre l’Europe depuis les enclaves espagnoles de Ceuta ou Melilla. Souvent refoulés, ils restent dans le pays et se retrouvent dans des situations précaires, contraints de s’adonner à divers trafics. Ils seraient 10 000 selon le ministère de l’Intérieur, 15 000 selon la société civile.

Les immigrés subsahariens font par ailleurs face au durcissement des autorités de Rabat, lesquelles expulsent sans ménagement ceux qui n’ont pas de carte de séjour. À l’instar de l’Association marocaine des droits humains, l’ambassadeur de l’Union européenne, Eneko Landaburu, s’est récemment inquiété du traitement de ces immigrés, le qualifiant de "problématique". Et ce alors que le ministre marocain de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelouahed Souhail,a désigné les immigrés subsahariens comme étant en partie responsables de la crise de l’emploi dans le pays.

L’Organisation internationale des migrations [OIM] a lancé début octobre un appel de fonds de 620 000 euros pour faciliter le retour de 1 000 migrants subsahariens clandestins.

« Je suis venu étudier l’informatique à Casablanca grâce à une bourse accordée par mon pays. Cela fait quatre ans que je suis ici, et cela fait quatre ans que je suis victime de racisme, tout le temps, à n’importe quelle occasion.

L’histoire la plus significative s’est produite à l‘aéroport. J’accompagnais ma tante qui devait embarquer pour Conakry et qui avait beaucoup de bagages. D’autres Subsahariens sont venus pour l’aider à les porter, mais le chef d’escale les en a empêchés, en nous disant qu’elle devait se débrouiller toute seule parce qu’elle était noire. J’ai protesté, et il nous a conduits à la police et un agent a commencé à m’insulter. Je lui ai répondu en arabe, et en retour il m’a frappé à la tête. J’ai dit que j’allais porter plainte et il m’a renvoyé, ironiquement : "C’est ça, va te plaindre chez le roi !". Du coup, je n’ai jamais déposé de plainte.

Quand je marche dans la rue, il est fréquent qu’on me traite de sale Noir ou d'esclave. Je me suis fait frapper plusieurs fois par des jeunes Marocains, gratuitement, et les témoins de la scène ne font jamais rien pour m’aider. Tous mes amis issus d’Afrique noire racontent la même chose, même les filles se font insulter. Maintenant, pour essayer d’éviter ça, j’essaye de ne pas répondre quand on m’interpelle, mais si on commence à me molester, qu’est-ce que je dois faire ? Il faut bien que je me défende.

Dans deux ans, j’aurai fini mes études, et je ne compte sûrement pas rester au Maroc pour travailler. Même si on me propose un emploi ici, je préfèrerais rentrer en Guinée.

"Les Marocains associent les Noirs à la précarité et cela alimente un sentiment de défiance à leur égard"

Mounir Bensalah est ingénieur à Casablanca et activisite pour les droits de l'Homme. Il a posté ce commentaire sur son blog "Contre le racisme et le' journacisme'".

« Il faut malheureusement admettre qu’on voit monter un sentiment raciste dans une partie de la population marocaine mais cela reste une minorité selon moi. J’y vois plusieurs explications.

D'une part cette immigration est récente, elle a commencé il y a 10 ou 15 ans, et donc le Maroc ne sait pas comment gérer ces questions. Ensuite, quand les immigrés sont refoulés de Ceuta ou Melilla, beaucoup essayent de s’intégrer mais ils sont peu qualifiés, vivent de petits boulots, résident dans les zones les plus populaires… Ils travaillent en fait pour gagner de quoi se repayer un passeur vers l’Europe. Les Marocains associent donc les Noirs à la précarité et cela alimente un sentiment de défiance à leur égard.

Ce sentiment est d’autant plus fort dans les villes frontalières comme Tanger, Nabor ou Oujda, car toutes sortes de trafics s’y développent : drogue, contrebande, etc... Et les Subsahariens sont souvent liés, directement ou indirectement, à ces trafics. Certaines mafias se servent d'eux pour mener des activités illégales, en échange d’un passeur. En conséquence, certains Marocains les identifient en bloc à des délinquants. Et ces préjugés sont renforcés par le comportement de la police : quand elle fait des descentes dans les camps de migrants autour de Tanger ou Oujda par exemple, elle les arrête tous d’un coup, délinquants ou pas.

"Beaucoup de Marocains sont solidaires des migrants qu’ils identifient à leurs enfants partis en Europe". Néanmoins, il ne faut pas croire que tous les Marocains sont racistes. L’association de droits humains pour laquelle je travaille est en contact avec de nombreux immigrés qui font l'objet d'un élan de solidarité de la part de certains Marocains. Beaucoup les identifient à leurs enfants partis tenter leur chance en Europe.

Pour autant, concernant la une de "Maroc Hebdo", pour moi c’est clair, elle est raciste. Mais je tiens à dire que le dossier est présenté de façon plutôt respectable : les articles posent la question du racisme des Marocains, se demandent de quoi souffrent les Subsahariens, comment ils sont arrivés là… Je crois que "Maroc Hebdo" a surtout voulu faire une racoleuse pour faire décoller ses ventes.

La situation des immigrés subsahariens résulte pour moi d’une responsabilité partagée entre le Maroc, les États d’origine des immigrés mais aussi des pays européens : je comprends que l’Europe ne veuille pas accueillir toute l’Afrique, mais il y a de tels dispositifs mis en place pour empêcher l’immigration africaine que beaucoup sont amenés à rester au Maroc dans des conditions déplorables.

6/11/2012

Source : France 24

Le 6 novembre 2012, une délégation suisse, menée par le Directeur de l’Office fédéral des migrations Mario Gattiker et le Chef de la Division Sécurité humaine du DFAE Claude Wild, a été reçue à Abuja, par le Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères Martin Uhomoibhi pour des entretiens sur la migration. Il s’agissait de la troisième rencontre dans le cadre du partenariat migratoire Suisse – Nigéria depuis son établissement en février 2011.

Les deux parties ont noté avec satisfaction qu’en 2012, 90% des citoyens nigérians devant retourner au Nigéria l’ont fait de manière autonome. Une grande partie d’entre eux ont bénéficié de l’aide au retour octroyée par la Suisse. Cela témoigne de la priorité donnée par les deux parties aux retours volontaires. Dans ce cadre, la question des migrants en situation irrégulière, y compris des requérants ayant déposé une demande d’asile manifestement infondée, été également abordée. Les deux parties se sont engagées à établir un groupe de travail pour analyser ensemble cette question et proposer des solutions. La participation des autorités concernées des deux pays est prévue.

La quatrième rencontre de la commission technique se tiendra en été 2013 à Berne.

7/11/2012

Source : Le Temps.ch

Le nombre d’entreprises gérés en Italie par des ressortissants marocains a enregistré une hausse de 7 pc en 2012, atteignant 57.000 unités, indique la Confesercenti, une des principales organisations entrepreneuriales italiennes…Suite

La fermeture en 2002 du centre de la Croix-Rouge n'a rien réglé, les sans-papiers se sont déplacés le long du littoral…Suite

"Je ne veux pas mourir de faim et de froid": malgré les risques encourus -la traque policière comme les conditions météo-, ils sont des centaines de clandestins africains à vouloir, à tout prix, rejoindre l'Espagne depuis le Maroc voisin, à l'approche de l'hiver.
Parmi ces migrants -dont nombre de femmes et enfants-, plus de 90 sont morts au cours des deux dernières semaines, en tentant la traversée de la mer, selon des sources de la communauté africaine immigrée et de la sécurité marocaine. Il y a une semaine, les secouristes espagnols ont encore affirmé avoir porté assistance à 95 personnes dans 16 embarcations.

Selon les autorités, ces tentatives pour franchir coûte que coûte le bras de mer séparant le Maroc de l'Espagne -quelques dizaines de kilomètres tout au plus- dans des canots de fortune se sont multipliées ces dernières semaines.

De même, le 16 octobre, ils ont été près de 300 à vouloir forcer les clôtures de Melilla, une des deux enclaves espagnoles avec Ceuta, seules frontières terrestres entre Afrique et Europe.

Pourquoi cet afflux soudain?

Patrick, jeune camerounais rencontré à Oujda (nord-est), explique avoir lui-même tenté sa chance à Melilla, le 25 octobre, deux jours avant l'Aïd el-Kebir, en compagnie d'une quinzaine de personnes, dans ce qu'il qualifie d'"opération kamikaze". Il semble prêt à recommencer.

"Il n'y a pas d'autre solution. Je ne veux pas mourir de froid et de faim sans faire ces tentatives", explique-t-il.

Sur les hauteurs du nord du Maroc, la nuit tombe tôt à présent, et l'hiver, plus rude qu'on ne pourrait l'imaginer, approche. Dans ces conditions, les clandestins paraissent prêts à tout pour forcer la chance.

"Nous avons marché des dizaines de kilomètres avec des chaussures et des vêtements déchirés, en vain", raconte Patrick.

Par la suite, ses mésaventures s'apparentent à celles régulièrement rapportées par les ONG venant en aide aux migrants dans la région.

"Où est l'humanité?"

"L'armée et la police marocaines nous ont pourchassés dans la forêt (près d'Oujda, frontalière avec l'Algérie, ndlr). Des dizaines parmi nous ont été blessés, d'autres arrêtés", affirme-t-il.

Selon Patrick, après avoir pris photos et empreintes, les forces de l'ordre ont acheminé son groupe vers la frontière algérienne, pays par lequel entrent la plupart des clandestins d'après les autorités marocaines.

La plupart finit par revenir et se cache dans la petite forêt de Mâafa, à quelques encablures d'Oujda.

Avec Adrien, l'histoire ne varie pas. Repéré près de Melilla, il dit en outre avoir été maltraité "aussi bien par les autorités marocaines qu'espagnoles".

"Ils ont brûlé mon passeport et le document du HCR (le Haut commissariat aux réfugiés) qui m'aurait permis d'avoir le statut de réfugié", affirme-t-il.

"Où est l'humanité?", s'indigne le jeune homme, qui refuse de divulguer son identité. La peur fait partie du quotidien.

"Je ne veux pas être cité. Ne donnez aucune indication sur moi. J'ai été arrêté et déplacé plusieurs fois", précise aussi Patrick.

Récemment, l'ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, Eneko Landaburu, a en personne mis l'accent sur "des témoignages extrêmement durs et préoccupants" de maltraitance. Une ONG locale a également alerté les autorités sur des actes de racisme et de violence.

La semaine dernière, un hebdomadaire marocain a, lui, voulu aborder le "problème", et suscité la polémique en titrant en Une "Le péril noir".

Selon des associations des droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent à ce jour au Maroc.

Des sources de la Sécurité ont indiqué à l'AFP que, de fin mai à fin octobre, 10.000 clandestins avaient été expulsés, un chiffre quasi-inégalé depuis 2005.

Citées il y a peu par l'agence MAP, les autorités ont aussi relevé avoir sauvé de la noyade "près de 6.500 migrants au cours des cinq dernières années".

6 nov 2012, Jalal AL-MAKHFI

Source : AFP

Une centaine de passagers étaient portés disparus mercredi dans le golfe du Bengale après le naufrage d'une embarcation transportant notamment des réfugiés Rohingyas à destination de la Malaisie, dix jours après un drame similaire, a-t-on appris auprès des garde-côtes du Bangladesh.

Le bateau transportait environ 110 passagers quand il a coulé au large de la côte du district de Cox's Bazaar, dans le sud du Bangladesh, a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Zahid Hasan.

"Nous avons secouru 11 survivants avec l'aide de pêcheurs locaux et lancé une opération de recherche et de sauvetage (...). Le bateau faisait route vers la Malaisie", a-t-il ajouté.

Au moins deux rescapés font partie de la communauté des Rohingyas, des musulmans considérés par l'ONU comme l'une des minorités les plus persécutées de la planète et par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux venus du Bangladesh.

Il s'agit du second accident de cette nature en une dizaine de jours.

Un bateau transportant quelque 130 passagers, dont beaucoup fuyaient les violences religieuses en Birmanie, a coulé le 28 octobre également dans le golfe du Bengale.

Un des rares rescapés du premier naufrage a raconté à l'AFP comment il avait eu la vie sauve grâce à un bateau de pêche, après avoir nagé pendant 20 heures.

"Tout le monde pleurait et invoquait Allah alors que le bateau tanguait fort, avant qu'il coule rapidement", a témoigné Abu Bakar, 24 ans, un travailleur bangladais qui espérait vivre une vie meilleure en Malaisie.

Le Bangladesh, frontalier de l'Etat Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie, a longtemps été une destination de choix des Rohingyas, mais Dacca, qui estime en abriter déjà quelque 300.000, ne veut plus les accueillir. Ils se lancent donc de plus en plus dans la difficile traversée maritime vers la Malaisie.

Les affrontements entre bouddhistes de l'ethnie rakhine et les Rohingyas ont fait près de 180 morts et plus de 100.000 déplacés, principalement des musulmans, depuis juin, dans l'Etat Rakhine.

Ils sont quelque 800.000 à vivre en Birmanie. Mais des décennies de discrimination ont poussé des centaines de milliers d'autres à quitter le pays et les récentes violences risquent d'intensifier cet exil, selon les experts.

07 nov 2012

Source : AFP

La troupe du théâtre populaire de la Gayolle a restitué dans un cadre artistique le témoignage d’un ancien mineur marocain engagé dans les houillères de Pas-de-Calais. Ali est le protagoniste de cette œuvre artistique intitulée « Mémoire d'un mineur marocain dans les houillères du Nord-Pas-de-Calais ».

Son chemin de vie a été reconverti en une pièce de théâtre : le contexte de son recrutement au Maroc durant 1960, les conditions de son travail dans les houillères de France, la fermeture des mines et sa vie aujourd’hui. Tout un vécu restitué merveilleusement à travers l’écriture et le jeu théâtral. C’est aussi un moyen de montrer la confrontation culturelle illustrée par le mélange du berbère, de la darija ou arabe dialectal et du patois. De l’humour noir au service de la contestation de la discrimination et de l’humiliation dont les anciens mineur marocains œuvrant en France ont été victimes.

Cette pièce de Josette Breton, jouée par le conteur et l’acteur Hamid Oukattou qui incarne le rôle d’Ali, lui qui est en réalité un ancien mineur, et d’autres comédiens, a bouleversé le large public Ouarzazi qui a admiré ce premier spectacle en son genre joué à Ouarzazate. « Mémoire d'un mineur marocain dans les houillères du nord-Pas-de-Calais » a rapproché le public ouarzazi de l’expérience humaine et du combat des mineurs marocains issus majoritairement de la région du sud-est qui ont subi injustement la méconnaissance et le rejet. C’est donc un moyen qui permettra de transmettre l’histoire de cette catégorie de personnes d’une génération à une autre.

5/11/2012

Source : Al Mouja

Le samedi 10 novembre, Carhima organise sa quatrième journée d'études avec pour thème : "Médias et migrations. Le rôle des outils de communication dans les parcours migratoires".

Cette journée d'étude, organisée avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service de l'Éducation permanente, du Fonds d'Impulsion à la Politique des Immigrés (FIPI), de Wallonie-Bruxelles International (WBI) et avec la collaboration de la section « Histoire et Cultures de l'Europe » de l'Institut d'Études européennes de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), vise plus particulièrement à croiser différents savoirs et expériences en rapport avec l'usage qu'ont fait par le passé et que font à l'heure actuelle les migrants et les personnes issues de l'immigration des différents outils de communication à leur disposition et des relations qu'ils entretiennent avec celles-ci…Suite

 

Accorder la Kafala (adoption) d'enfants abandonnées à un étranger vivant en dehors du sol national pose plusieurs problèmes, notamment le suivi de la situation de l'enfant makfoul et le respect par le Kafil de ses obligations, a souligné, lundi à Rabat, le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid.

M. Ramid a ajouté, en réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur la "Kafala des enfants abandonnés", que le ministère a relevé des pratiques qui limitent les nobles objectifs de la loi 15.01 relatif à la Kafala des enfants abandonnés, surtout lorsqu'il s'agit des demandes d'adoption présentées par des étrangers.

Il a indiqué que les conditions citées dans l'article 9 de cette loi, relatif à la capacité morale et sociale du demandeur et sa capacité à assurer à l'enfant une éducation islamique ne posent pas un grand problème lorsque celui-ci réside au Maroc.

En revanche, a estimé le ministre, la situation diffère lorsque les demandeurs de l'adoption sont étrangers et ne résident pas sur le sol marocain, en ce sens qu'il devient difficile de s'assurer des critères sur lesquels le juge des mineurs décide d'accepter ou de refuser la Kafala.

L'objectif du législateur en promulguant la loi sur la Kafala est la protection de l'enfant marocain, a ajouté le ministre, estimant que c'est dans cet objectif que la Kafala des enfants abandonnées ne doit être accordée aux étrangers que lorsqu'ils sont résidants sur le sol national.

M. Ramid a rappelé, dans ce sens, la note circulaire du 19 septembre dernier adressée aux procureurs du Roi dans les cours d'appel et les tribunaux de première instance les invitant à s'assurer de la résidence permanente du demandeur de Kafala, et à présenter aux juges des mineurs, le cas échéant, des demandes d'interdiction d'accorder la Kafala aux étrangers non résidants sur le sol marocain.

06 nov. 2012

Source : MAP

Cela pourrait être la loi phare du second mandat de Barack Obama : le passage du « Dream Act », qui mettrait en place un processus afin d'obtenir un statut légal pour les enfants entrés sans papiers aux Etats-Unis. D'ores et déjà, il a donné l'ordre à son administration, en juin dernier, de ne plus les poursuivre pendant les deux années à venir. En revanche, le candidat démocrate devrait rester ferme sur la répression de l'immigration clandestine (1,2 million de sans-papiers déportés en quatre ans). Obama veut par ailleurs donner des visas pour conserver les étudiants très qualifiés (ingénieurs, scientifiques) venus étudier aux Etats-Unis mais aussi pour attirer les entrepreneurs étrangers.

Pendant la campagne, Mitt Romney a promis aux immigrés clandestins une « vie si misérable qu'ils se déporteraient d'eux-mêmes ». Il veut que soit généralisé le système « E-verify » qui permet aux employeurs de vérifier le statut des personnes qu'ils emploient et a indiqué vouloir durcir les sanctions contre les patrons qui ont recours aux services d'individus en situation irrégulière. Son parti a soutenu des lois très répressives, en particulier vis-à-vis de la communauté hispanique dans des Etats comme l'Arizona, ou l'Alabama. S'il se refuse à voter le « Dream Act » (une législation pourtant soutenue par John McCain), il est prêt à étudier un plan alternatif proposé par le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio.

6/11/2012, VIRGINIE ROBERT ET KARL DE MEYER

Source : Les Echos

Le Maroc dispose, en la personne de ses ressortissants résidant à l'étranger, d'un gisement de compétences dont la diversité, la vitalité et la haute qualification sont de plus en plus avérées. Ces atouts plaident pour une meilleure intégration de leurs capacités dans la comptabilisation des ressources sur lesquelles peut et doit compter notre pays.

Désormais, ils sont près de 400 000 personnes occupant un large éventail de compétences scientifiques, intellectuelles et managériales dans des domaines tels que l'enseignement, la santé, la communication, l'ingénierie, la gestion et le commerce et se retrouvent à tous les niveaux de la hiérarchie, du plus haut jusqu'aux emplois intermédiaires.

Conscient du potentiel que représentent ces compétences, le Maroc a entrepris des chantiers et mis en oeuvre des mécanismes visant à développer l'investissement productif. Parmi les mesures adoptées, la mise en place d'un fonds dont l'objectif est de promouvoir l'investissement des MRE. D'autres programmes d'aide à la création d'entreprise ont également vu le jour…
La vision du Maroc est clairement affichée : placer légalement les MRE au coeur de la mobilisation de nouvelles ressources et de compétences pour contribuer au développement économique et social du Royaume. Leur réussite est un motif de fierté pour leur pays d'origine et un exemple à suivre par leurs concitoyens à l'étranger.

En dépit des avancées enregistrées en termes de bancarisation et de captation des flux financiers, des lacunes institutionnelles persistent et certains MRE continuent de rencontrer des problèmes qui entravent leurs projets d'investissement.

Quelle est la stratégie d'accueil des investissements? Comment transcender les difficultés rencontrées par les MRE entrepreneurs ? Comment faire en sorte que le capital humain soit un facteur de développement des relations gagnant-gagnant entre la France et le Maroc ? Autant de questions auxquelles nos illustres invités nous ferons le plaisir d'apporter leurs éclairages le : Samedi 10 novembre 2012 à 14h.

Source : Marocainsdumonde.gov

’Association Zagora du film transsaharien organise, du 8 au 11 novembre, son neuvième Festival international.
Cette neuvième rencontre internationale débattra de l’immigration transsaharienne dans le cinéma.

Favoriser la rencontre entre populations marocaines et étrangères, réfléchir ensemble autour des questions liées aux migrations, à l’interculturalité et sur la situation spécifique du Maroc, pays de départ, de transit et de destination, telles sont les ambitions du festival Migrant’scène – Rabat, organisé par le GADEM (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants), dans le cadre de la semaine Dabateatr Citoyen.

La nouvelle édition du festival Migrant'scène - Rabat bat son plein toute cette semaine à travers des activités culturelles qui proposent des créations artistiques revisitant le phénomène de la migration, en favorisant la rencontre entre populations marocaines et étrangères.

Ce festival qui fait écho au festival Migrant’scène organisé en France par la Cimade, association de solidarité avec les migrants, se veut une occasion pour partager autour des questions liées aux migrations, à l’interculturalité et sur la situation spécifique du Maroc.

Ainsi, après le concert lundi du groupe “The Minority Globe”, réuni autour du combat pour la dignité des minorités opprimées, le festival fait place aux travaux des ateliers photographie/vidéo/multimédia menés depuis deux mois par la photographe Leila Alaoui en présence des participants - artistes amateurs. Ces personnes d’origines géographiques différentes, ayant en commun de vivre au Maroc, ont pu ainsi évoquer certaines réalités du quotidien des migrants, à travers des reportages photos et vidéos.

L'occasion pour Leila Alaoui de présenter son propre travail, sous forme d’une installation sonore et visuelle, autour de témoignages de vie de personnes en migration, leur trajet et leur situation au Maroc, mais aussi les violences dont elles peuvent être victimes (mercredi 7 novembre).

Demain, place au cinéma avec le film Visa de retour, du réalisateur tunisien Walid Fellah. Le projet Boats4people, qui mobilise des associations africaines et européennes pour dénoncer les milliers de migrants qui meurent chaque année en Méditerranée, sera aussi présenté ce jeudi, en présence de ses coordinateurs, Walid Fellah et Nicanor Haon.

Le théâtre prendra la relève (vendredi 9 et samedi 10 novembre), dans le cadre du projet “Maline Leblad”, le nouveau concept de Dabateatr Citoyen. Il donnera lieu à deux soirées de théâtre dont les textes travaillés en atelier, sont, à l'occasion de ce festival, inspirés du thème des migrations.

4/11/2012

Source : aufait

 

Imaginons le titre de presse suivant en Espagne ou en France: “Le péril marocain”. Des milliers de Marocains clandestins en Espagne. Ils vivent de mendicité, s’adonnent au trafic de drogue et à la prostitution. Ils font l’objet de racisme et de xénophobie. Ils posent un problème humain et sécuritaire pour le pays.

On peut facilement imaginer que la classe politique, les ONG, les intellectuels et la presse marocaine seraient scandalisés et dénonceraient le caractère raciste de ces propos.

Comment peut-on alors accepter la Une de Maroc Hebdo du 2 novembre, aussi bien au niveau de son titre que dans le style adopté par l’article, qui conduit malheureusement à une stigmatisation de toute la communauté africaine vivant au Maroc.

Mohammed Selhami, journaliste et rédacteur en chef de l'hebdomadaire a un parcours exemplaire et ne peut pas être qualifié de raciste. Le journaliste Abdelhak Najib, auteur de l’article, est certainement loin de l’être, et a bien précisé en préambule, que son article traitait des milliers de Subsahariens clandestins au Maroc.

Malheureusement, le contenu de l’article conduit inéluctablement à la stigmatisation de toute la communauté africaine au Maroc, ne serait-ce que par le choix du titre qui évoque un “péril noir” et fait référence aux propos des plus grands racistes des milieux d’extrême droite en Europe.

De plus, en évoquant de manière générale les crimes dont sont responsables certains clandestins, sans prendre les précautions d’usage en ramenant ces incidents à leur juste mesure, l’article tombe dans des propos xénophobes insupportables.

On apprend ainsi qu’ils vivent de la charité dans tous les coins des rues et devant les mosquées. Qu’ils pratiquent des petits boulots. Qu’ils acceptent n’importe quel travail. Qu’il est impossible de distinguer le Nigérian du Ghanéen ou le Congolais du Sénégalais. Sans oublier qu’ils prennent le boulot des Marocains, que les patrons préfèrent cette main d’œuvre bon marché... Et que grâce aux vols low-cost, la destination Maroc leur est devenue abordable.

Merci pour l'info, mais il n'existe aucune compagnie low-cost qui assure des liaisons entre le Maroc et les pays subsahariens.

L'auteur a beau préciser que ces clandestins sont dans certains cas l’objet de racisme, il ne fait que s’enfoncer en affirmant que ce serait pratiquement de leur faute parce qu’ils ont du mal à s’insérer dans le tissu social marocain.

Non, franchement, notre confrère Maroc Hebdo devrait rejeter son article, ou le rédiger autrement.

Rappelons par ailleurs qu'au-delà du fait que notre pays se trouve en Afrique, 15 à 20% des Marocains sont d’origine africaine subsaharienne, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP), ce qui représente environ 5 millions de citoyens marocains.

04/11/2012, Abdelhaq Sedrati (Edito.)

Source : Afait

Des milliers de nationalistes vêtus de noir ont défilé dimanche dans le centre de Moscou pour appeler à la fin du pouvoir de Vladimir Poutine et exprimer leur hostilité aux minorités ethniques à l'occasion de la "journée de l'Unité nationale", créée par le président russe.

Vladimir Poutine a décrété ce jour férié en 2005 pour remplacer la célébration annuelle de la Révolution bolchévique qui avait cours sous l'ère soviétique. La fête de l'Unité nationale commémore le soulèvement des Moscovites contre l'occupation polonaise et lituanienne il y a 400 ans, en 1612.

Mais les militants des droits de l'homme estiment que les propres affinités de Vladimir Poutine avec le nationalisme ethnique ont alimenté la montée de la violence d'extrême-droite et sont en partie responsables du détournement de la célébration du 4 novembre par des militants radicaux.

Les manifestants, pour la plupart des hommes jeunes aux cheveux ras et portant des vestes en cuir, criaient "La Russie sans Poutine" ou chantaient des slogans anti-immigration tels que "La Russie aux Russes" en brandissant des icônes orthodoxes et des drapeaux impériaux.

Selon la police, 6.000 personnes ont envahi les rues de Moscou sous un ciel gris pour participer à la manifestation d'extrême-droite qui, pour la première fois, a été autorisé à se tenir dans le centre de la capitale.

En dehors de Moscou, la police a indiqué qu'elle avait placé en détention 90 personnes qui essayaient de tenir un rassemblement non autorisé dans la ville de Ekaterinbourg, dans l'Oural, 50 autres à Kazan, à 800 km à l'est de Moscou, et 40 à Nijni Novgorod, à environ 430 km au nord-est de la capitale.

Beaucoup des manifestants moscovites exprimaient des sentiments d'hostilité à l'égard des immigrés originaires des régions majoritairement musulmanes du sud de la Russie et d'autres parties de l'ex-URSS, arguant que la Russie devait durcir les conditions d'obtention de ses visas et renforcer les restrictions nationales à l'égard de l'immigration interne.

Vladimir Poutine a largement contribué à encourager, dès son accession au pouvoir, les sentiments nationalistes afin de combler le vide idéologique laissé par l'effondrement du pouvoir communiste en 1991. Il a défendu au cours de ses deux premiers mandats de président, de 2000 à 2008, l'image d'une Russie renaissante, enhardie par ses revenus pétroliers en plein essor.

Mais les nationalistes russes se sentent aujourd'hui trahis par l'ouverture du pays aux ouvriers immigrés et l'envoi de milliards de dollars de subventions à destination des régions du Nord-Caucase à majorité musulmane.

4 novembre 2012, Anastasia Gorelova et Alissa de Carbonnel

Source : Reuters

Premier du genre en Belgique, le prix Diwan Awards mettra à l'honneur une multitude de belgo-marocains, qui se sont illustrés par leur savoir et savoir-faire dans nombre de domaines où la Belgique revendique une place de référence.

Ils caressaient un rêve depuis longtemps, et ils l'ont réalisé. Saïd El Maliji et Fatima Abbach, deux belgo-marocains, sont les concepteurs des Diwan Awards, les premiers trophées dédiés aux talents marocains de Belgique.

Médecins, ingénieurs, architectes, scientifiques, enseignants, entrepreneurs, mais aussi sportifs, artistes et cadres associatifs, les compétences belgo-marocaines sont de plus en plus nombreuses à partager le même dessein : s'investir dans le développement local en mettant leurs apports au service de la collectivité et du développement global.

Cette initiative vise à mettre en valeur l'apport positif des belgo-marocains à la Belgique, qui est pour eux un pays d'accueil ou de naissance, a confié à la MAP Saïd El Maliji, acteur associatif et directeur du magazine multiculturel "Aywa" dédié aux compétences étrangères ayant réussi leur projet de vie en Belgique.

Ces trophées sont destinés à revaloriser l'image de la communauté marocaine en Belgique. Un demi-siècle après le début du mouvement d'immigration vers ce pays, suite à la signature de la convention belgo-marocaine relative à l'occupation de travailleurs marocains en Belgique (17 février 1964), notre image n'est pas ce qu'elle devrait être, regrette M. El Maliji.

Par-delà les clichés, les talents marocains se sont positionnés en tant que partie prenante au développement socio-économique du pays d'accueil auquel ils participent avec une abnégation, un zèle et un engagement citoyen qui n'ont rien à envier aux belges "de souche".

Si la presse préfère parler des trains qui arrivent en retard plutôt que de ceux qui arrivent à l'heure, nous avons décidé de prendre le contre-pied de cette habitude qui n'est pas une fatalité, assure cet acteur associatif et ardent promoteur de l'emploi des jeunes belgo-marocains.

Agir sur la perception de la société belge vis-à-vis de leurs concitoyens issus du Maroc, contribue à faire briller l'image du Maroc, puisque cette image "est intimement liée à celle des ressortissants marocains résidant à l’étranger, insiste Fatima Abbach, présidente de l'association Divers-City, initiatrice du prix Diwan Awards.

Le but est de mettre en avant les potentiel et l'apport de cette communauté qui renforce son talent dans bien des domaines, souligne cette femme qui s'est dédiée corps et âme à la valorisation des performances des jeunes cadres et intellectuels belgo-marocains, profondément attachés à leur pays d'origine, bien qu'ils soient nés en Belgique.

Beaucoup de réalisations sont à inscrire à l'actif de ces belgo-marocains très dynamiques, qui travaillent dans l'ombre et la modestie, témoigne, de son côté, le journaliste Christophe Sokal.

En tant que rédacteur en chef du magazine "Awya", M. Sokal affirme avoir eu l'opportunité de rencontrer plusieurs exemples brillants de personnalités qui portent fièrement la double nationalité belge et marocaine et qui animent le tissu social et économique en faisant preuve de beaucoup d'engagement et de créativité.

Ces immigrés, aujourd'hui Belges, ont réussi le difficile pari de s'intégrer dans de nouveaux repères, de nouveaux environnements culturels et linguistiques et ont, de plus, montré leur volonté et leur capacité d'y faire évoluer leurs enfants, pour qu'ils puissent à leur tour contribuer au développement de ce pays, souligne cet ancien journaliste au quotidien "Le Soir".

Selon M. Sokal, les Diwan Awards arrivent au moment opportun "pour combattre des clichés encore trop souvent exprimés, après presque 50 ans de présence d'une population travailleuse venue du Maroc.

Pour la première fois dans l'histoire de la Belgique multiculturelle, une prestigieuse cérémonie mettra à l'honneur, le 2 décembre prochain, les talents affirmés et les innombrables services rendus à la communauté par des membres de la communauté belgo marocaine, selon les initiateurs de ce prix.

L'événement sera marqué par un défilé de haute couture baptisé "For the Love of Caftan" qui dévoilera, pour la première fois hors Paris, les collections de sept créateurs de renom. La remise des trophées sera suivie par un concert de la star de la chanson marocaine Saad Lamjarred pour clôturer haut en couleur la soirée.

2/05/2012, El Hassanya Aqqad

Source : MAP

Le nombre de personnes en situation précaire ayant demandé de l'aide à l'organisation "Caritas" en Espagne a atteint 1,8 million en 2011.

Ce chiffre est passé de 340.000 personnes avant le début de la crise en 2007 à plus de 1,8 million en 2011, affichant une hausse spectaculaire en raison du prolongement de la crise économique et de la montée de l'exclusion sociale des personnes en chômage, a indiqué Sebastian Mora, Secrétaire général de l'organisation, lors d'un point de presse samedi consacré à la présentation des activités de Caritas pour l'année dernière.

L'organisation a destiné 250 millions d'euros pour mettre en Âœuvre son programme d'aide en 2011, ce qui représente une augmentation de 1,28 pc par rapport au budget de 2010, a précisé Mora.

Sur ce total, 221 millions d'euros ont été destinés aux programmes mis en place en Espagne où un citoyen sur quatre est en chômage, ajoute le responsable de Caritas, faisant savoir que la contribution des autorités publiques n'a pas dépassé 33,7 pc du budget général de l'organisation.

Les immigrés, notamment les sans-papiers, sont les plus affectés par la crise, selon l'organisation caritative.

3/05/2012

Source : MAP

Un député européen de la Ligue du Nord, l'Italien Mario Borghezio, a été ovationné samedi à la convention d'un mouvement d'extrême droite dans le sud de la France lorsqu'il a crié à la tribune: "vive les blancs de l'Europe", "vive notre race".

Habitué des dérapages, l'eurodéputé était l'invité de la convention du Bloc identitaire, un mouvement français d'extrême droite fondé en 2002 et spécialisé dans l'activisme sur internet, qui revendique 2.000 adhérents.

M. Borghezio, qui s'exprimait en français, s'est d'abord enthousiasmé pour les yeux bleus des femmes, "bleu dans un peuple qui veut rester blanc", avant de lancer sous les ovations: "Vive les blancs de l'Europe, vive notre identité, notre ethnie, notre race".

"Quand notre patrie charnelle est envahie, il faut bâtonner", a-t-il ajouté.

Avant lui, le président du Bloc identitaire, Fabrice Robert, s'en est pris à la tribune à la loi française qui punit notamment l'incitation à la haine raciale, y voyant un moyen de "bâillonner toute expression de fierté autochtone (...) pour faire passer la pilule de la submersion migratoire".

Le mouvement de jeunesse du Bloc identitaire, Génération identitaire, a fait parler de lui en occupant le 20 octobre le chantier d'une mosquée en construction à Poitiers, où selon l'Histoire de France Charles Martel arrêta l'avancée des armées arabes en Europe en 732.

03 nov 2012

Source : AFP

Les écologistes suisses, exploitant le malaise causé par le niveau de population atteint dans leur pays enclavé au coeur de l'Europe, ont présenté vendredi au gouvernement une pétition de 120.000 signatures pour exiger un référendum sur la limitation de l'immigration.

Dans le système suisse, qui fonctionne suivant un principe de démocratie directe, une collecte de 100.000 signatures est nécessaire afin de soumettre une cause à un vote national. Des référendums ont lieu jusqu'à quatre fois par an une fois que le gouvernement a fixé les dates des scrutins.

Ecopop, une organisation qui fait campagne sur les sujets environnementaux et de société, a remis vendredi des boÂŒtes contenant les signatures soutenant leur initiative intitulée "stopper la surpopulation pour préserver les ressources naturelles."

L'association appelle à une limitation de la croissance de la population suisse due à l'immigration à 0,2 % par an. Elle demande également que le gouvernement consacre au moins 10 % de son budget destiné à l'aide internationale à des mesures pour soutenir le planning familial à l'étranger.

"La pression sur la terre, la nature et la campagne est considérable et la qualité de vie se détériore continuellement en raison du manque d'espace vital", explique Philippe Roch, ancien directeur du Département fédéral de l'environnement et membre d'Ecopop.

L'initiative d'Ecopop reflète les inquiétudes croissantes de voir naÂŒtre un phénomène de surpeuplement parmi les habitants de la Suisse, où la population a franchi la barre des huit millions cette année, soit une augmentation de plus de 140 % depuis 1990.

2 novembre 2012 Caroline Copley, Juliette Rabat pour le service français

Source : Reuters

La Une d'un hebdomadaire marocain, intitulée "Le péril noir" avec en arrière-plan le visage d'un migrant subsaharien, a suscité un début de polémique vendredi au Maroc, une ONG dénonçant un acte "raciste".

Cette Une a immédiatement fait l'objet de nombreux commentaires critiques sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, une page "Contre le racisme véhiculé par le journal Maroc Hebdo" a ainsi rapidement été créée.

Contacté par l'AFP, le directeur de publication du magazine, Mohamed Selhami, a reconnu que ce titre ne pouvait "pas ne pas susciter de polémique". "Mais notre intention n'a aucune dimension raciste, loin de là", a-t-il assuré.

"Notre objectif était d'attirer l'attention des autorités marocaines pour mettre un terme à la situation dramatique dans laquelle les subsahariens vivent", a fait valoir M. Selhami.

Sous son titre, en caractère jaune, Maroc Hebdo détaille les enjeux du dossier, selon lui: "Des milliers de subsahariens clandestins au Maroc" qui "vivent de mendicité, s'adonnent au trafic de drogue et à la prostitution". "Il font l'objet de racisme et de xénophobie", ajoute aussi le journal, évoquant "un problème humain et sécuritaire pour le pays".

"Cette une est insoutenable. C'est un acte raciste et discriminatoire", a réagi auprès de l'AFP Hicham Rachidi, du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et des migrants (Gadem), ajoutant réfléchir à la possibilité d'une action en justice.

Le Maroc est en première ligne dans la question de la lutte contre l'immigration clandestine.

Selon des associations des droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent actuellement au Maroc.

Une ONG locale a récemment alerté les autorités sur des actes de racisme et de violences dans le cadre de leur expulsion.
3/05/2012

Source : AFP

Les services de la garde civile et de la police espagnole ont procédé à l'arrestation, depuis mai dernier, d'un total de 35 trafiquants d'êtres humains dans le cadre de l'Opération "Indalo 2012", initiée par l'Agence européenne de contrôle des frontières extérieures de l'Europe "Frontex ", indique-t-on, samedi, de sources officielles à Madrid.

Cette opération, menée avec la participation des effectifs de la Slovaquie, de l'Italie, de l'Islande, de Luxembourg, de la Belgique, de la France et du Portugal, a permis l'interception de 169 embarcations et l'arrestation de 2.245 personnes, "victimes de réseaux dédiés à l'immigration clandestine", indique un communiqué du ministère espagnol de l'intérieur.

L'opération "Indalo 2012", qui a débuté en mai et s'est achevée en octobre, et qui s'est déroulée dans les eaux d'Almeria, Grenade, Murcie, Malaga, et Algésiras, a également permis d'effectuer des actions de lutte contre le trafic de drogue, la pollution maritime et contre la criminalité transfrontalière, ajoute la même source.

En ce qui concerne le trafic des stupéfiants, le dispositif de surveillance maritime et aérienne mis en place a abouti à l'arrestation de 84 trafiquants et la saisie 30.368 kg de haschich, précise le communiqué qui fait état de la saisie lors de cette période notamment de 32 embarcations et de onze véhicules utilisés dans ce trafic illicite.

Un total de six avions de surveillance, deux navires, un hélicoptères, outre des groupes d'experts en matière de l'immigration et des équipes d'investigations, ont participé à cette opération.

3/05/2012

Source : MAP

La cinquième édition du Forum des compétences marocaines Careers in Morocco ouvrira ses portes le 10 novembre à Dar Al-Maghrib à Montréal, indique un communiqué des organisateurs.

Evènement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le Forum sera l'occasion pour les entreprises marocaines de communiquer sur leurs métiers et faire valoir leurs spécificités.

La diaspora marocaine d'Amérique du Nord devrait, à cette occasion, s'informer des opportunités de carrière et d'entreprenariat qu'offre le marché de l'emploi marocain.

Plus de 1.500 compétences marocaines seront attendues à cette édition qui connaîtra la participation de plus d'une dizaine de sociétés et organismes marocains opérant dans divers secteurs d'activité, précise le communiqué.

Le Forum Careers in Morocco est une initiative qui a pour but d'optimiser la contribution des Marocains résidant à l'étranger au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain.

2/05/2012

Source : MAP

La ville française d'Orléans (Centre) abrite du 5 au 10 novembre une semaine culturelle dédiée au Maroc, a-t-on appris auprès de l'association initiatrice "Convergence à La Source", constituée de membres de la communauté marocaine établie dans la région.

La semaine, qui sera inaugurée par le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maâzouz, est organisée en partenariat avec son département, le Conseil de la Communauté des Marocains à l'Etranger (CCME) et le Consulat général du Maroc à Orléans.

Cette initiative, soutenue par la ville d'Orléans et le Conseil régional du Centre, s'inscrit dans le cadre d'une série de manifestations culturelles, d'échanges et de fêtes, auxquelles adhérent les membres de la communauté marocaine, fortement impliquée dans le développement local, dans un souci de "rapprochement et d'une meilleure connaissance mutuelle" avec les autres communautés.

La Semaine, qui se veut également "une action de sensibilisation autour du Maroc et des Marocains résidant à Orléans", vise notamment à faire connaître "les changements positifs" que connaît le Maroc, à la lumière de la nouvelle constitution, en mettant l'accent sur "les priorités qui consolident l'Etat de droit et la séparation des pouvoirs, tous les nouveaux droits acquis, ou en projet, par les Marocains résidant à l'étranger tant au Maroc qu'en France".

M. Dirss El Yazami, président du CCME et du Conseil National des droits de l'Homme (CNDH), animera dans ce cadre une conférence sur "la Citoyenneté et la démocratie participative, tant au Maroc qu'en France, des Marocains résidant à l'étranger".

Le programme comprend également une autre conférence sur "la régionalisation avancée au Maroc et les leçons à tirer de la décentralisation en France" et une autre sur "l'expérience de la coopération décentralisée entre la Région Centre (France) et la Région de Meknès-Tafilalet" avec la participation des présidents des deux régions: François Bonneau et Said Chbaatou.

Dans sa programmation artistique, la Semaine du Maroc à Orléans prévoit notamment une exposition d'art plastique où les visiteurs pourront apprécier les oeuvres des artistes Mohamed Mostafa, Malika Lazar, Saida Echahbouni, Hamid Jarboui et Rabia El Quotbi, ainsi qu'une soirée musicale avec la participation du groupe local MIMOZA, "expert en Dakka, Marrakchia et Aissaouia", qui revisitera "tout un répertoire de musique populaire de diverses régions du Maroc".

La Semaine sera clôturée par la projection en avant-première du film marocain à succès "Les Chevaux de Dieu", en présence de son réalisateur Nabil Ayouch qui prendra part à un débat autour du film, une occasion également pour aborder "la dynamique positive qui caractérise le développement du cinéma marocain, aussi bien sur le fond que sur le forme, durant la dernière période", selon les initiateurs.

2/05/2012

Source : MAP

Le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz, effectuera du 06 au 10 novembre une visite de travail en France qui comprendra la région parisienne et la circonscription consulaire d'Orléans (centre), a annoncé son service de presse.

Cette visite, qui vise "la consolidation des liens traditionnels d'amitié et de coopération entre le Maroc et la France", permettra une "concertation plus affirmée" en vue d'une mise à contribution optimisée du patrimoine commun que constitue la communauté marocaine résidant dans ce pays, la plus importante au monde avec près de 1,5 million de personnes, ainsi qu'une meilleure prise en charge de ses affaires et intérêts.

A cette occasion, M. Mâzouz rencontrera plusieurs ministres et hauts responsables politiques français avec lesquels il s'entretiendra de divers sujets sociaux, culturels et économiques concernant les Marocains résidant à l'étranger dont, notamment, l'enseignement de la langue arabe, la promotion du codéveloppement ou encore l'amélioration des conditions de vie des retraités et personnes âgées parmi nos concitoyens de France.

Au cours de cette visite, le ministre délégué tiendra des réunions élargies avec les cadres associatifs et les membres de la communauté marocaine établie en France. Il présidera, par ailleurs, une conférence réunissant les compétences économiques marocaines intéressées par la promotion des investissements au Maroc.

Cette conférence traitera de la stratégie adoptée par le Maroc pour mobiliser ses compétences à l'étranger et promouvoir leurs investissements et leur contribution à son développement. Elle tentera d'exposer, par des exemples concrets de cas de réussite, la démarche visant à faire de ce capital humain un facteur de développement des relations gagnant-gagnant entre les pays de résidence et le Maroc.

2/05/2012

Source : MAP

Depuis 2008, la Grèce ne pouvant plus supporter le poids de sa dette se voit imposer plusieurs plans d'austérité, qui détruisent l'État social (baisse du salaire minimum, baisse des retraites, gel des salaires dans le secteur public, etc). Cependant la situation économique ne s'améliore pas et même se détériore. Ainsi, une grande misère sociale se développe, la Commission Européenne souligne en 2012 que 68% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, le taux de chômage atteint 25,1% de la population active en juillet 2012 (contre 17,8% en 2011).

En même temps la Grèce connaît une instabilité politique. Les élections législatives de juin 2012 voient la victoire de la droite avec le parti Nouvelle Démocratie qui compose un gouvernement avec les sociaux-démocrates du Pasok.

Aux élections législatives de juin 2012, le parti néo-nazi Aube Dorée obtient 7% des voix et remporte ainsi 18 sièges (sur 300). Alors qu'auparavant, cette formation politique n'avait jamais remporté plus de 0,29% aux élections et était donc absent du parlement.

Fondement idéologique

Cette formation politique d'extrême-droite est née dans les années 1980 autour de la formation de la revue du même nom Aube Dorée. Ne cachant pas sa sympathie pour le nazisme, la croix gammée est présente sur la revue. Pappas, actuel député d'Aube Dorée, écrit en 1983 dans cette revue : « Le Führer du Reich allemand, ce visionnaire de la nouvelle Europe, et Eva Braun, se suicideront à 15 h 30 le 30 avril 1945. Le même jour, le 30 avril et 38 ans plus tard, nous, les Grecs nationaux-socialistes, serons au garde-à-vous pour saluer avec le Salut Éternel et nous observerons une minute de silence. S’embrase dans nos cœurs la foi dans les paroles de Hitler : "les prochaines générations me rendront justice". S’embrase dans nos cœurs la confiance en la Victoire. La Victoire sera nôtre. Une Victoire qui marquera la cosmogonie nationale-socialiste et l’anéantissement de l’empoisonneur de tous les peuples : le judaïsme international. ». L'idéologie d'Aube Dorée est clairement affichée.

Intensification et planification des violences

Cette formation politique néo-nazie se caractérise par une violence non dissimulée. Comme le montre l'acte violent du porte parole et député d'Aube Dorée frappant sa collègue communiste sur un plateau télé.

Mais depuis plusieurs mois, le nombre d'agressions xénophobe se multiplie en Grèce. Un réseau de 23 associations en a comptabilisé 87 depuis janvier 20121, selon ce réseau la présence de membres d'Aube Dorée dans ces agressions a été constatée. Ce réseau, présent uniquement dans les grandes villes, parle d'une nombre bien plus important d'agressions mais difficile à comptabiliser du fait la peur des victimes à témoigner.

Parmi ces multiples agressions xénophobes, on peut citer l'assassinat au couteau par 5 personnes d'un jeune iranien de 19 ans sortant d'une mosquée le 12 août dernier à Athènes2. L'attaque nocturne de cinq pêcheurs égyptiens par 20 personnes. Une des victimes souffre d'une double fracture de l’os maxillaire inférieur et nasal. Ou encore l'attaque d'un cuisinais albanais en août dernier. Autre exemple, Marie Laure Veilhan (française vivant dans le nord du Péloponèse depuis 20 ans) témoigne sur France Inter3 de ces attaques : « il y a eu des attaques à Patras […], il y a eu des tabassages, il y a eu un meurtre, il y a un tunisien qui s'est fait attaqué à coup de couteau, il y a des attaques répétées » elle attribue ces attaques à des « bataillons d'assaut » d'Aube Dorée. La liste est longue. Mais dans toutes ces attaques, la présence des membres d'Aube Dorée est dénoncée. Dans une publication4 de juin 2012, Human Right Watch juge qu' « un nombre incalculable d'attaques ne sont jamais médiatisées ». Ces attaques visant toujours des individus jugés comme immigrés.

Mais ces attaques se sont étendues à d'autre groupes sociaux, en effet des tracts ont été distribués dans les clubs du quartier gay d'Athènes avec pour message : « Vous êtes les prochains, après les immigrés ». Ces violences s'étendraient donc aujourd'hui aux homosexuels mais également aux personnes handicapées5. Les agresseurs sont des groupes d'hommes (jusqu'à une vingtaine d'individus), se déplaçant souvent à moto, armés de batte de base-ball ou de couteau.

Ces attaques organisées se déroulaient au départ la nuit, mais ces agresseurs commencent maintenant à attaquer le jour. Ceci montre la relative tranquillité que ressentent les agresseurs, qui ne se sentent même plus obligé d'opérer la nuit.

Sympathisants d'Aube Dorée dans la police grecque?

En effet, les agresseurs de ces faits sont rarement inquiétés par les forces de l'ordre. D'une part, car les immigrés victimes des agressions ne déposent pas toujours plainte par peur de se faire arrêter. Le gouvernement s'est effectivement engagé à lutter contre l'immigration avec un discours aux relents xénophobes : le ministre (de droite) de l'Ordre public, Nikos Dendias considère l'immigration comme une "invasion". D'autre part, Aube Dorée est très populaire chez les policiers, l'hebdomadaire To Vima a réalisé une enquête6 auprès des bureaux de vote proches des casernes de policier, selon les conclusions de cette enquête plus de la moitié des policiers auraient voté pour Aube Dorée aux élections législatives de juin 2012. Ainsi venir protester contre ces agressions auprès des principaux sympathisants paraît dangereux pour plusieurs victimes.

Un journaliste témoigne de cette connivence entre la police grecque et le parti néo-nazi, les faits relatés se passent devant un théâtre où est jouée la pièce de l'américain Terrence McNally, Corpus Christi mettant en scène le Christ et des apôtres homosexuels. Accompagnés de fondamentalistes orthodoxes, des militants et quatre députés d'Aube Dorée sont présents et protestent violemment contre la tenue de cette pièce : « Devant l’entrée de la salle, il y avait des prêtres et des membres de l’Aube Dorée qui déchiraient les affiches du spectacle et les piétinaient. J’ai sorti mon téléphone portable pour prendre des photos pour le blog. Cinq membres de l’Aube Dorée et un policier m’ont encerclé. Ils m’ont tiré sur le côté, m’ont insulté, m’ont tiré la barbe, craché au visage, et m’ont frappé à l’estomac. Ils m’ont demandé : « Êtes-vous un journaliste? » J’ai répondu « J’écris pour lifo », dans l’espoir d’échapper à un passage à tabac. Le contraire est arrivé. Il y avait des flics à proximité. Je leur ai crié « Ils me battent, faites quelque chose ! » Réponse: « Je n’ai rien, déplacez vous sur le côté s’il vous plaît »[...] J’ai commencé à avoir peur et je me suis éloigné de l’entrée. Ils m’ont crié « Va-t’en, sale pédé, va sucer la bite de quelqu’un d’autre ! » Je me suis retourné pour observer. Un député connu de l’Aube Dorée me suivait. Il m’a frappé deux fois au visage et m’a fait tomber. [...] Le député de l’Aube Dorée me donne des coups de pieds. Des policiers sont exactement à deux pas de là. Ils ont le dos tourné. A plusieurs reprises, j’ai crié aux flic « ils me tabassent, faites quelque chose ! » Ils restent le dos tourné et s’éloignent. »7. Ce journaliste n'a pas porté plainte, par peur de divulguer ses informations personnelles, qui pourraient se retrouver directement dans les mains d'Aube Dorée.Mediapart rapporte les paroles d'un député d'Aube Dorée à cette manifestation contre la tenue de cette pièce mise en scène par un greco-albanais : « Sales pédés, vous allez y passer, vous comprenez ? C'est fini pour les pédés. Allez, les enculés... Connards d'acteurs. Regarde-moi espèce de pute, ton heure viendra. Oui, oui, filme-moi, mais ton heure viendra (...) Trous du cul d'Albanais baisés. ».

Manque de critique dans la médiatisation d'Aube Dorée

Aujourd'hui, Aube Dorée est crédité de 10 à 15% d'intentions de vote. Une des raisons de ce succès est son image de parti « social », organisant des distributions de nourriture pour les citoyens grecs, des « banques de sang » pour les grecs, tout cela relayé massivement par les médias nationaux. Dimitris Psarras, journaliste spécialiste de l'extrême droite grecque, révèle que ces événements ont lieu uniquement quand les médias invités sont présents. Dimitris Pasrras explique ce manque d'esprit critique des médias grecs, par le fait que « parler d'Aube Dorée dans une émission de télévision, c'est de l'audimat assuré ». Ainsi, la majorité des médias grecs traite Aube Dorée comme un parti classique, invitant ses dirigeants sur les plateaux télé. Même des journaux français comme le Monde ne s'interroge pas sur la véracité de ces actions sociales en écrivant : « Sur le terrain, les militants d'Aube dorée ont tissé des réseaux d'aide aux habitants »8.

Le gouvernement grec est passif face à cette montée de la violence raciste, il reste occupé à remettre les comptes publics à l'équilibre. Anecdote qui illustre cette passivité : Eléni Zaroulia, député d'Aube Dorée et épouse du dirigeant de ce parti, a été nommée début octobre pour représenter le parlement grec auprès d'un comité anti-discrimination du Conseil de l'Europe. Cette même personne, a parlé des immigrés dans les termes suivants : « sous-hommes qui ont envahi notre patrie, avec toutes les maladies qu'ils trimballent ». Face à cela, le gouvernement reste passif et ne fait que rappeler son désaccord avec la ligne politique d'Aube Dorée.

04 novembre 2012, Justin Delepine

Source : Médiapart

On pouvait s'en douter, mais peut-être pas à ce point. La population active immigrée est deux fois plus touchée par le chômage. En 2011, 16,3 % de ses travailleurs figuraient sur les listes des demandeurs d'emploi, contre 8,5 % pour le reste de la population non immigrée, selon une étude que vient de publier le ministère du Travail.

Plus frappant, ses auteurs pointent une sorte « d'inégalité dans l'inégalité » des immigrés par rapport à l'emploi. Le taux de chômage des ressortissants du Maghreb se chiffrait ainsi à 23 % l'an dernier, soit un niveau presque trois fois plus élevé que chez les non-immigrés. Les travailleurs originaires d'Afrique ne sont pas loin derrière, à 22 %.

Autre surprise, la crise de l'emploi touche moins les Portugais et les Espagnols installés en France que la population non immigrée de celle-ci. Seuls 5,6 % des premiers et 7,4 % des seconds étaient au chômage l'an dernier. Les Italiens ont fait un peu moins bien : 8,5 %.

Statistiquement, les Asiatiques originaires d'Indochine (Laos, Vietnam, Cambodge) occupent une position intermédiaire. Avec un taux de demandeurs d'emploi de 11,4 %, ils se situent entre les Européens du Sud et les immigrés venus du Maghreb. Autre constat, la précarité de l'emploi touche plus souvent les travailleurs nés en Afrique : 20 % sont en contrat temporaire. C'est deux fois plus que ceux originaires de la communauté européenne.

Ségrégation professionnelle

La ségrégation qui s'exerce au niveau des professions exercées, selon que l'on soit immigré ou non, est élevée. Un tiers des emplois de maison et 29 % des agents de gardiennage et de sécurité se recrutent parmi les immigrés. Ceux-ci sont également surreprésentés dans le bâtiment, les travaux publics, les ouvriers du textile et du cuir, les cuisiniers ou encore les agents d'entretien, proportionnellement à leur nombre.

En 2011, l'Hexagone comptait 4 millions d'immigrés âgés de 15 à 64 ans, soit 10 % de la population en âge de travailler. Parmi eux, 30 % viennent de l'Union européenne, 31 % du Maghreb, 15 % d'Afrique subsaharienne et 24 % d'un pays européen situé hors UE ou d'un continent autre que l'Afrique. Enfin, la participation des immigrés au marché du travail est comparable à celle des non-immigrés pour les hommes, mais inférieur pour les femmes.

05/11/2012, Joel Cossardeaux

Source : Les Echos.fr

Philippin d'origine, lauréat du prestigieux prix Pulitzer, Jose Antonio Vargas révélait en 2011 être un immigré clandestin. Un choc dans le pays. Depuis, il se bat pour la cause des candidats au rêve américain.

Il a couvert la campagne électorale de 2008 pour le Washington Post. A écrit pour le prestigieux New Yorker l'un des portraits les plus fouillés de Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. A remporté le prix Pulitzer, la récompense suprême du journalisme outre-Atlantique. Pourtant, Jose Antonio Vargas risque d'être expulsé des Etats-Unis.

En juin 2011, le journaliste lâche une bombe. Dans un long récit autobiographique publié dans le New York Times, ce Philippin, installé aux Etats-Unis depuis son enfance, révèle être un immigré clandestin. Un « coming out » décidé dans un moment de découragement, après l'échec politique du Dream Act, un projet de loi visant à régulariser certains sans-papiers. Son geste provoque une déflagration médiatique et relance le débat sur l'immigration aux Etats-Unis.

Aujourd'hui, Jose Antonio Vargas gère un emploi du temps de businessman. Il nous aura fallu trois semaines de mails, de messages sur Facebook et Twitter, de coups de téléphone... pour décrocher une interview. Quand on le rencontre enfin, il a les traits tirés, l'air fatigué. Comme pour se justifier, il nous montre son agenda surchargé. Un jour à New York, le lendemain dans le Wisconsin, le surlendemain dans le Minnesota... pour une multitude de conférences et de rencontres. « Je n'ai pas le droit de douter, de flancher », dit-il, comme pour se donner du courage. A 31 ans, le jeune homme a créé le mouvement indépendant « Define American ». Son but ? Interpeller les politiques sur la question de l'immigration clandestine, permettre aux sans-papiers de raconter leur histoire et inciter les citoyens à s'emparer enfin du sujet.

Incroyable parcours

Parler immigration, origine, identité américaine... c'est justement ce que Jose Antonio Vargas est venu faire, un mois avant l'élection présidentielle, à l'université de Louisville, dans le Kentucky. Une nouvelle étape dans son interminable croisade, au coeur d'une région faite d'usines automobiles, de mines de charbon et d'immenses pâturages. Ici, l'immigration est marginale mais les débats politiques restent traversés par les thématiques de l'« invasion » et de la « concurrence déloyale » sur le marché du travail. Le 6 novembre prochain, le Kentucky va à coup sûr voter pour Mitt Romney. Jose Antonio Vargas s'en moque – lui s'attache à faire évoluer les consciences. Pendant près d'une heure et demie, ce soir-là, il va donc assurer le show sur la scène d'un des bâtiments du campus et raconter, devant une salle captivée par son franc-parler, son incroyable parcours.

Jose Antonio Vargas est né en 1981, aux Philippines. Mais son histoire commence réellement en 1993 – « Avant, je n'ai pas de souvenirs », dit-il. Un matin de cette année-là, dans sa maison non loin de Manille, sa mère le réveille. « Ma valise était prête, un taxi m'attendait », se rappelle-t-il. Direction l'aéroport, où un « oncle » sorti de nulle part l'attend. Sa mère le laisse dans les mains de cet inconnu, avec un seul conseil : « Si on te demande ce que tu viens faire aux Etats-Unis, dis que tu vas à Disneyland. » En fait, « l'oncle » est un passeur grassement rémunéré, qui va l'emmener avec de faux papiers en Californie. Il faudra beaucoup de temps à Jose pour pardonner cet « abandon » et comprendre que sa mère, qui n'avait pas réussi à obtenir de visa, a décidé de lui « offrir », à lui seul, un avenir meilleur. Aux Etats-Unis, Jose débarque chez ses grands-parents, installés légalement depuis les années 1980. Dans son imaginaire d'enfant philippin, il les voyait millionnaires – en fait, son grand-père est vigile, sa grand-mère serveuse.

Jose grandit sans se poser de questions. « J'entendais parler des sans-papiers à la télé mais je ne me sentais absolument pas concerné. » En 1997, alors qu'il souhaite obtenir son permis de conduire, une employée de l'administration lui rend sa carte verte, censée justifier son statut de résident : « Elle est fausse. Ne reviens plus ici. » Paniqué, l'ado prend son vélo, fonce à la maison, tombe sur son grand-père qui, honteux, finit par lui dire la vérité. « D'un coup, le monde dans lequel je vivais s'est effondré », résume-t-il.

Vraie paranoïa

Pendant quatorze ans, Jose va porter ce lourd secret. Il s'étourdit dans le travail, passe ses journées à la bibliothèque, multiplie les stages – comme s'il devait constamment faire ses preuves de « bon citoyen ». A son entourage, il révèle d'un coup son homosexualité, comme si cette réalité-là était plus facile à livrer. Dans un pays où il n'existe pas de carte nationale d'identité, il finit par obtenir un permis de conduire, et s'inscrit à l'université de San Francisco, où il étudie le journalisme. En 2004, Jose le bûcheur se fait embaucher au Washington Post. Il publie des reportage remarqués, notamment sur l'épidémie de sida dans la capitale fédérale. En 2009, il s'installe à New York. En apparence, il vit le rêve américain. En réalité, il contrôle tout ce qu'il dit, évite les questions personnelles, développe une vraie paranoïa. « Ça me rongeait de l'intérieur », reconnaît-il aujourd'hui.

En 2010, l'échec du Dream Act sert de déclic. Jose se sent trahi. Comment un pays qui compte 12 millions de clandestins peut-il échouer à trouver un consensus politique pour les régulariser ? Comment une nation bâtie sur l'idée même d'immigration peut-elle fermer les yeux sur ses aspirants citoyens ? La politique ambiguë d'Obama, qui avait promis de réformer le système mais a expulsé près de 400 000 clandestins par an – plus que Bush ! –, finit de le convaincre. En quelques jours, il écrit son histoire, simplement intitulée Ma vie de sans-papiers, pour casser l'image du clandestin invisible, forcément plongeur dans un restaurant ou femme de ménage dans un hôtel. Le New York Times publie l'article. Sa nouvelle vie de porte-parole commence. Aucune possibilité de faire marche arrière.

« C'est de loin le reportage le plus passionnant de ma carrière, celui aussi où je suis le plus impliqué », dit-il aujourd'hui. En un peu plus d'un an, Jose Antonio Vargas a sillonné le pays, multiplié les conférences, donné des dizaines d'interviews, interpellé par vidéo la secrétaire d'Etat Hillary Clinton (elle lui a répondu). A chaque fois, il exige des régularisations et répète les mêmes réalités : les Etats-Unis n'ont jamais été aussi divers. Sur 309 millions d'habitants, ils comptent désormais 50 millions de Latinos, 39 millions d'Afro-Américains, 18 millions d'Asiatiques. Des minorités en plein boom démographique, qui pourraient bientôt bouleverser la donne politique. En 2008, elles représentaient un quart du corps électoral. Cette année, encore plus nombreuses, elles peuvent faire basculer l'élection, grâce à leur implantation dans les « swing states », ces Etats cruciaux pour remporter la victoire. Et d'ici à 2050, elles pourraient devenir... majoritaires.

Nouvel électorat

Ces chiffres, Jose sait qu'ils jouent en sa faveur. Pour gagner les futures élections, les grands partis n'ont d'autre choix que de séduire ce nouvel électorat, largement favorable à un assouplissement des lois liées à l'immigration. Il faudra donc redéfinir les règles, mettre en avant des politiques d'intégration, prendre soin des plus faibles. Certes, l'actuelle campagne a surtout été dominée par la crise économique, Mitt Romney n'est pas entièrement revenu sur ses positions extrémistes (il avait annoncé vouloir instaurer des lois « si répressives que les clandestins partiront d'eux-mêmes ») et Barack Obama a évité ce sujet sensible. Mais demain, la donne changera, forcément. En juin dernier, comme le début d'une prise de conscience de la société américaine, Jose Antonio Vargas a fait la couverture du très influent magazine Time, en compagnie d'autres clandestins. Le titre clamait : « Nous sommes Américains. » Et cet été, la Maison-Blanche a décidé de geler les expulsions, pendant au moins deux ans, des jeunes clandestins titulaires d'un diplôme ou ayant servi dans l'armée.

Ce soir-là à Louisville, après sa conférence, Jose Antonio Vargas a donné rendez-vous à quelques étudiants dans un bar. Il y a là des garçons qui parlent fort, des filles qui rigolent entre elles. Des jeunes comme les autres. Tous sans papiers. « Pour moi, Jose est un modèle, raconte Ivan, qui a traversé à pied la frontière américano-mexicaine lorsqu'il avait 10 ans. Il est le seul à raconter exactement à quoi ressemblent nos vies. » Comme lui, ces derniers mois, des milliers de clandestins fatigués de se cacher ont fait leur « coming out », sur Internet ou dans les médias locaux. « Plus on sera nombreux à parler, plus le regard que l'on porte sur nous changera », affirme dans un sourire Lisa, une Suédoise de 23 ans, qui attend de recevoir son permis de séjour temporaire, promis par Obama.

Expulsé à tout moment

Pour Jose Antonio Vargas, en tout cas, c'est trop tard. Le gel des expulsions prévu par Obama est réservé aux moins de 31 ans – il est plus vieux de quelques mois. Quelle solution, alors ? S'il veut réintégrer le circuit officiel, faire une demande de carte verte, le journaliste doit repartir aux Philippines et prendre le risque de subir une interdiction de territoire américain de dix ans. Impensable pour quelqu'un qui n'est pas retourné dans son pays d'origine depuis ses 12 ans. Ne reste plus qu'à espérer que le prochain président s'attellera avec pragmatisme à la réforme et changera la loi. En attendant, Jose Antonio Vargas continue son combat à travers le pays, en sachant qu'il peut être expulsé à tout moment. Le lendemain de notre rencontre, sur une route du Minnesota, où il allait tenir une nouvelle conférence, il s'est fait arrêter au volant d'une voiture de location. Son permis de conduire étant invalide, car il reposait sur un faux certificat de domiciliation, le policier l'a placé en détention puis transféré aux services de l'immigration. A quelques semaines de l'élection présidentielle, le clandestin le plus célèbre d'Amérique a fini par être relâché. Son statut l'a protégé. Mais s'il ne s'était pas appelé Jose Antonio Vargas, son rêve américain se serait peut-être arrêté là.

27/10/2012, Lucas Armati

Source : Télérama n° 3276

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Le serment du jeu de paume «réinterprété» par une foule visiblement multiculturelle ; «une famille française » figurée par un couple de convertis, femme voilée, fillettes aux couettes blondes; le tout souligné par le slogan «Nous (aussi) sommes la nation ": la campagne lancée mercredi31 octobre par le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF)…Suite

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"J'ai fait de longues études, j'avais beaucoup d'expérience dans mon domaine, je parle quatre langues et, malgré tout, j'ai dû quitter mon pays." Le constat est amer et sans appel. Poussée par la crise, comme beaucoup de ses compatriotes, Carmen Garcia Pinacho n'a pas eu le choix. Elle a quitté l'Espagne en janvier 2010.

Direction Paris. Architecte espagnole de 37 ans, elle n'a guère tardé à trouver un emploi et se félicite de sa décision, mais elle a parfois le blues. "J'ai toujours voulu avoir une expérience à l'étranger. Mais parfois je sens que je n'ai pas la possibilité de revenir. Et cela me donne le vertige."

Selon les estimations des experts, difficiles à réaliser du fait de la libre circulation des travailleurs en Europe, entre 50 000 et 300 000 Espagnols auraient plié bagage pour fuir le chômage qui frappe un quart de la population active depuis 2009.

Mme Garcia Pinacho, membre d'un collectif particulièrement touché par l'explosion de la bulle immobilière en 2008, n'y a pas échappé. "Je travaillais dans une agence de taille moyenne. J'ai terminé les trois chantiers en cours, puis plus rien", raconte-t-elle.

"JE PARLAIS LA LANGUE"

Quelques entretiens sans suite, des concours sans résultat et neuf mois de chômage la décident à débarquer dans la capitale française. Avec deux atouts : "Je n'avais pas de crédit immobilier à rembourser et je parlais la langue, car j'ai étudié au lycée français de Madrid."

Dès les premiers curriculum vitae envoyés, elle enchaîne les entretiens d'embauche, profitant de l'excellente image des architectes espagnols à l'étranger. Une réputation fondée sur leur formation, qui inclut de solides connaissances en ingénierie.

Alors qu'à Madrid toutes les portes lui étaient fermées, elle se retrouve à devoir choisir entre trois entreprises différentes, dont Bouygues, et décide d'accepter l'offre du studio de Dominique Perrault, l'architecte de la Bibliothèque nationale de France, où elle travaille depuis.

"À LONDRES, À BERLIN, EN BELGIQUE, MÊME EN CHINE"

"Je suis très contente. J'ai un emploi enrichissant dans un cabinet réputé et je travaille sur des projets importants, comme celui du pavillon Dufour au château de Versailles", souligne Mme Garcia Pinacho.

En comparaison avec ses amis architectes restés en Espagne, elle s'estime "heureuse". "C'est une tragédie, ce qui se passe là-bas. Ils cherchent tous à se reconvertir. Certains ont ouvert une boutique de vêtements pour enfants sur Internet. D'autres essaient de louer leur appartement pour retourner vivre chez leurs parents." Et beaucoup sont eux aussi partis "à Londres, à Berlin, en Belgique et même en Chine", énumère-t-elle.

Les hommes politiques espagnols ne semblent pas s'inquiéter du phénomène, comme en témoignent les propos de l'ancienne présidente de la région de Madrid, Esperanza Aguirre, qui déclarait en septembre que "si l'Allemagne a besoin de jeunes bien formés, Madrid peut les lui fournir".

Et d'offrir 20 000 cours d'allemand basique aux chômeurs. Tout, pourvu que cela permette d'alléger la pression sur l'emploi.

UNE "GÉNÉRATION PERDUE"

Pourtant, certains économistes s'inquiètent au contraire de voir partir les "cerveaux" et critiquent le fait que d'autres pays profitent à moindres frais d'une formation payée par l'Espagne.

"L'Espagne a investi énormément dans l'éducation, et finalement c'est une sorte de subvention pour les pays voisins. C'est extrêmement triste", souligne l'économiste et démographe au Conseil économique et social espagnol, Juan Antonio Fernandez Cordon, qui n'hésite pas à parler de "génération perdue".

"Nous pensions que l'émigration des années 1960 ne se reproduirait pas. Or, même si l'hémorragie que vit l'Espagne n'est pas comparable en volume, puisque près de 2 millions d'Espagnols étaient partis alors, elle est au moins aussi grave si on la mesure en énergie et en bagage intellectuel. Car ceux qui partent sont les jeunes les mieux formés, les plus entreprenants, et non pas la main-d'oeuvre peu qualifiée de l'époque. Il y a peu de chances qu'ils reviennent."

Mme Garcia Pinacho n'exclut pas de rentrer au pays, mais "pas avant cinq ans", le temps que l'économie sorte du marasme, estime-t-elle. "A moins que je ne rencontre un Français et ne fonde une famille ici..."

1/11/2012, Sandrine Morel

Source : Le Monde

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