dimanche 24 novembre 2024 09:57

Ils sont 67.000 à avoir opté pour une autre nationalité en 2010 : Les Marocains en tête des personnes naturalisées par les pays européens

En 2010, 67.000 Marocains se sont vu octroyer la nationalité de l'un ou de l’autre des Etat membres de l'Union européenne, soit 7,1% de plus qu'en 2009 (59900 personnes), selon un rapport d'Eurostat, l'Office statistique de l'Union européenne.
Par pays, les nouveaux naturalisés belges, français, italiens, et néerlandais  étaient majoritairement marocains avec respectivement 21,3%, 19,3%, 17,2% et 22,1%. Seuls en Espagne les Marocains sont arrivés à la troisième place après les Equatoriens (34,8%) et les Colombiens  (19,4%).

Au niveau européen, les naturalisés d’origine marocaine sont respectivement suivis par les Turcs avec 49.900 personnes, les Equatoriens  (45.200), les Indiens (34.700) et les Colombiens avec 27.500.

En 2010, les Marocains s’étaient accaparé la première place avec 8,3% des naturalisations.  Idem en 2009 et 2008, avec respectivement  59.900 et 64.000 personnes naturalisées.

Les pays qui ont accordé le plus grand nombre d'octrois de nationalité en 2010 sont le Royaume-Uni (195.000), la France (143.000), l'Espagne (124.000) et l'Allemagne (105.000), représentant ensemble 70 % du total des nationalités octroyées au sein de l'UE.
En prenant compte de la population totale de chaque Etat-membre, les taux les plus élevés d'octrois de nationalité ont été constatés au Luxembourg (8,6 octrois de nationalité pour 1.000 habitants), en Suède (3,5), en Belgique (3,2) et au Royaume-Uni (3,1).
Parmi les Etats-membres où les octrois de nationalité ont été les plus élevés, le Royaume-Uni en a accordé le plus grand nombre aux Indiens (15 %), alors qu'en France, les Marocains ont occupé le haut du pavé (19 %), en Espagne, les Equatoriens en ont fait de même (35 %) et en Allemagne, les Turcs ont occupé la première place (25 %).

Il est à signaler que les statistiques concernant la France sont antérieures à l’adoption de la nouvelle loi sur la nationalité entrée en vigueur en janvier 2012 qui interdit aux personnes naturalisées d’avoir la double nationalité et qui les oblige à signer une Charte des droits et des devoirs.

17 Novembre 2012, Mohammed Taleb

Source : Libération

Aung San Suu Kyi a qualifié jeudi d'"énorme tragédie internationale" les violences meurtrières entre bouddhistes et musulmans dans l'ouest de la Birmanie et a appelé à mettre un terme à l'immigration illégale à la frontière avec le Bangladesh.
Interrogée sur la chaîne d'informations NDTV, l'ex dissidente birmane devenue chef de l'opposition, en visite en Inde, a déclaré ne pas s'être exprimée au nom de la minorité musulmane des Rohingyas qui vivent des deux côtés de la frontière, dans une volonté de promouvoir la réconciliation après les violences.
Des affrontements entre bouddhistes et musulmans ont fait au moins 180 morts depuis juin dans l'Etat Rakhine (ouest de la Birmanie) et plus de 110.000 déplacés, principalement des Rohingyas, considérés par l'ONU comme l'une des minorités les plus persécutées de la planète.
"N'oubliez pas que les violences ont été commises par les deux camps, c'est pourquoi je préfère ne pas prendre position et je veux aussi travailler à la réconciliation", a déclaré la prix Nobel de la paix, qui a déçu ses partisans à l'étranger avec sa réaction en demi-teinte aux violences ethniques.
"Y a-t-il encore beaucoup d'immigration illégale via la frontière (avec le Bangladesh)? Nous devons y mettre un terme sinon le problème n'aura jamais de fin", a-t-elle ajouté. "Le Bangladesh dira que tous ces gens sont venus de Birmanie et les Birmans diront qu'ils sont venus du Bangladesh", a-t-elle dit.
"Ceci est une énorme tragédie internationale et c'est pourquoi je ne cesse de dire que le gouvernement doit édicter une politique sur la citoyenneté", a-t-elle plaidé.
Les 800.000 Rohingyas confinés dans l'Etat Rakhine, privés de nationalité par l'ancienne junte birmane, sont vus par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh, un ostracisme qui alimente un racisme quasi-unanime à leur encontre.
"Il y a des querelles sur le fait de savoir s'ils sont de vrais citoyens en vertu de la loi ou s'ils sont arrivés en tant que migrants du Bangladesh", a poursuivi la chef de file de l'opposition, élue députée en avril.
Rejetant les critiques selon lesquelles sa réaction aux violences n'était pas adéquate, elle a assuré ne pas être "ambivalente sur la violence, la violence est quelque chose que j'abhorre et condamne absolument".
"Tous ceux ayant droit à la citoyenneté selon la loi doivent recevoir la citoyenneté, nous le disons très clairement", a-t-elle déclaré.
"La plupart des gens semblent penser qu'il n'y a qu'un seul pays impliqué dans ce problème frontalier. Il y a deux pays. Il y a le Bangladesh d'un côté et la Birmanie de l'autre et la sécurité à la frontière est sans aucun doute de la responsabilité des deux pays", a estimé Aung San Suu Kyi.
Les violences communautaires et la situation des Rohingyas seront au menu de la visite du président américain Barack Obama en Birmanie la semaine prochaine, a déclaré mercredi la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.
15 nov. 2012
Source : AFP

Contrairement à une idée reçue, l'immigration rapporte plus à la France qu'elle ne lui coûte et les étrangers s'affirment comme "incontournables" dans certains secteurs d'activités, révèle une enquête de l'hebdomadaire L'Express.
Economiquement et socialement, l'immigration serait une "bonne affaire" pour la France, à court, moyen et long termes. "A court terme, parce que les immigrés occupent les postes dont les Français ne veulent pas, cotisent et consomment. A moyen terme, parce que les étudiants étrangers accueillis û et les rejeter comme le fit la droite était une faute  sont un excellent investissement pour le futur rayonnement de la France", affirment les auteurs de l'enquête, qui intervient alors que le débat stigmatisant les étrangers bat toujours son plein.
A long terme, l'immigration serait à même d'assurer la puissance de la France en Europe notamment parce que le dynamisme démographique du pays est dû en partie aux immigrés.
Selon les résultats de cette enquête, les immigrés sont omniprésents dans certains secteurs d'activité, à l'image de la restauration ou de la sécurité où ils représentent "plus de 30 % des effectifs". "Dans des secteurs comme celui du bâtiment, on ne pourrait se passer de la main-d'œuvre étrangères", concède-t-on.
Selon un document de travail du Centre d'analyse stratégique intitulé "l'Emploi et les métiers des immigrés", ceux-ci représentent "plus de 30% des effectifs dans les métiers du nettoyage, des employés de l'hôtellerie, et entre 20 et 30 % pour les secteurs de la sécurité, du bâtiment et des travaux publics".
Les informaticiens étrangers sont également "très prisés, faute d'un nombre suffisant d'étudiants français formés", ajoutent les auteurs de l'enquête.
Dans le domaine de la sécurité sociale, l'Express fait valoir des "chiffres contre les clichés" désignant, à tort, les immigrés comme source de nuisance à la Sécu. Dans un entretien, l'économiste Xavier Chojnicki explique pourquoi les immigrés ne plombent pas les comptes de la Sécu et lui rapportent "même un peu".
Tout en reconnaissant que les immigrés non communautaires recourent plus fréquemment que les natifs aux aides au logement, aux allocations familiales et à l'assurance-chômage, il a relevé que ces immigrés perçoivent, à contrario, moins de prestations liées à la santé ou à la retraite.
Selon l'expert, pour 2005 (année étudiée) l'immigration est parvenue à une contribution nette de 3,9 milliards d'euros, soit 0,5 % du PIB ce qui, de l'avis de l'expert, reste globalement faible, mais loin du "fardeau" pour les finances publique décrit parfois.
"Supprimer l'immigration ne résoudrait en rien la crise actuelle de la dette. Ce résultat se trouve dans de nombreuses études menées à l'étranger", a-t-il affirmé, signalant que quelle que soit l'année retenue, l'impact financier de l'immigration est "toujours relativement neutre".
Invité à expliquer comment à échéance plus longue, l'apport des immigrés serait toujours positif, l'expert a indiqué que la majorité des immigrés qui arrivent en France ont moins de 30 ans et se sont donc des contributeurs nets aux finances publiques. "Si (la France) stoppe ce flux, sa population va globalement vieillir plus rapidement et la part des dépenses de retraite et de santé va donc augmenter plus vite", a-t-il prévenu.
15 nov. 2012
Source : APS

Les actes antimusulmans ont progressé de 42,2 % du 1er janvier au 30 octobre derniers et cette statistique concerne seulement les atteintes pour lesquelles il y a eu dépôt de plainte et main courante dans les commissariats et gendarmeries, a-t-on appris jeudi auprès du président l'Observatoire français contre l'islamophobie, Abdellah Zekri.
Déjà en 2011, les actes islamophobes et anti musulmans étaient en forte progression et ont connu une augmentation de 34 %. « L'année 2012 s'annonce encore plus inquiétante, car pour les 10 mois, du 1er janvier au 30 octobre 2012, nous enregistrons une augmentation de 42,2 % », a-t-il indiqué dans un communiqué remis à l'APS.
« Nous pensions que l'augmentation des actes islamophobes en 2011 s'expliquait par des faits conjoncturels, dus principalement aux différents débats dont certains étaient vraiment nauséabonds lors des campagnes électorales (présidentielle et législative) où on a désigné du doigt l'islam et les musulmans», a affirmé M.Zekri.
Pour lui, ces débats (Halal, minarets, burqua, laïcité, identité nationale, immigration, prières des rues), ont «libéré la parole des extrémistes» auxquels sont venues se greffer des déclarations d'hommes politiques « soucieux de se maintenir au pouvoir » en affirmant que « les musulmans étaient un problème pour la France ».
« A force de surfer sur les thèses du Front National, certains de ces politiques ont perdu leur âme» a regretté le président de l'Observatoire, qui scinde les actes anti musulmans en deux catégories : Les menaces, en forte progression, qui sont passées de 31 au 30 octobre 2011, à 49 à octobre dernier, soit une hausse de 58,1%.
Les actions, également en hausse, sont passées de 92 au 30 octobre 2011, à 126 à octobre derniers, soit 36,9% de plus. En additionnant les actions et les menaces, l'augmentation est de 42%, selon la même source, qui ajoute à cela les tracts et autres courriers islamophobes qui ont augmenté de 70,9 %, alors que les inscriptions l'ont été de 39,5 %.
M. Zekri rappelle que, durant la période considérée, plusieurs mosquées ont été taguées, au moment où d'autres ont fait l'objet de tentatives d'incendies. Il citera les mosquées de Condé sur l'Essonne, de Montauban, Agen, Libourne et Limoges. L'action la plus spectaculaire, selon lui, fut l'occupation en octobre dernier de la mosquée de Poitiers par le groupe « génération identitaire » qui appelle sur son site à la « guerre contre l'invasion islamique ».
Il reconnaît toutefois qu'il y a eu une « accalmie » après l'élection présidentielle de mai dernier, mais « malheureusement, la conjoncture et l'influence de certaines personnalités politiques ont remis la question de l'islam sur le chemin de la stigmatisation », a-t-il relevé, citant notamment le film anti islam "L'Innocence des musulmans" et les caricatures de Charlie hebdo offensant le sceau des prophètes (QSSSL).
L'Observatoire français contre l'islamophobie signale, toutefois, que ces chiffres concernent «uniquement» les actes pour lesquels il y a eu dépôt de plainte et main courante dans les commissariats et gendarmeries. « Malheureusement, ces chiffres sont en-dessous de la réalité, car nombreux sont les musulmans qui ne souhaitent pas porter plainte, considérant à tort ou à raison qu'il n'y aura pas d'aboutissement », a-t-il fait remarquer.
Pour M.Zekri, il serait « intéressant » de connaître, en plus de ces statistiques, le nombre d'affaires dont les coupables sont identifiés, arrêtés et traduits devant la justice et surtout d'avoir le résultat sur leurs condamnations.
«Si le CRIF (représentation des juifs en France) appelle à ne pas mélanger islamophobie et antisémitisme, il faut qu'il comprenne qu'il ne saurait y avoir de lecture à géométrie variable de l'indignation face à toutes les formes de racisme et d'intolérance », a-t-il dit, affirmant « maintenir » son appel au président Hollande pour « qu'il fasse une déclaration solennelle incluant la lutte contre l'islamophobie comme cause nationale».
16 nov. 2012
Source : APS

Le photographe belgo-marocain Charif Benhalima, monte actuellement aux Palais des Beaux-arts à Bruxelles, une exposition intitulée "Polaroids 1998û2012", qui dévoile son parcours artistique mais aussi personnel.
L'exposition retrace quatre séries sur lesquelles l'artiste a travaillé pendant de longues périodes : "Harlem on my Mind - I was, I am" (de 1999 à 2002), "Semites" (2003-2005), "Black-Out" (2005-2012) et "Roots" (2008-2012), et qu'il présente pour la première fois en Belgique.
Les Âœuvres autobiographiques de cet artiste, né à Bruxelles en 1967, et qui vit actuellement à Anvers, se déclinent essentiellement autour d'une quête identitaire, qui l'a menée à s'interroger sur les notions de culture, de nationalité et d'étranger.
Cette recherche identitaire se comprend aisément à la lumière du passé du photographe. Né de l'union d'un couple mixte, Charif Benhalima perd tout contact, à l'âge de trois ans, avec son père, immigré marocain installé à Bruxelles, lorsque celui-ci est expulsé du pays. Cinq ans plus tard, sa mère décède. L'absence de parents et le sentiment de déracinement qui en découle vont devenir le moteur de sa démarche artistique.
L'artiste s'est fait connaître par sa série "Welcome to Belgium (1990-1999)", une approche documentaire sur la vie des immigrés, réfugiés et illégaux de Belgique, mais qui est dans un certain sens, une recherche sur ses origines.
Charif Benhalima prolonge ce travail autobiographique à travers les photos présentées dans son exposition "Polaroids 1998û2012". Aux côtés de clichés classiques, sont exposés des polaroids grand format et flous, qui laissent beaucoup de place à l'imagination du spectateur.
Après Paris, Berlin, New York, et actuellement à Bruxelles, cette exposition sera présentée à Rio de Janeiro.
Parallèlement, Charif Benhalima participe jusqu'au 16 décembre à Charleroi, à une exposition collective regroupant deux autres artistes issus de l'immigration marocaine, Mohamed El Baz et Mounir Fatmi. Cette exposition intitulée "Intranquillités" s'inscrit dans le cadre de la saison artistique et citoyenne en Belgique "DABA Maroc", qui vise à créer un espace de dialogue et à favoriser les échanges et les productions communes entre artistes marocains et belges.
16 nov. 2012
Source : MAP

Un spectacle poético-musical réunissant la chanteuse Touria Hadraoui et le poète marocain Abdellah Zrika aura lieu samedi à Namur en Belgique, dans le cadre de la saison culturelle "Daba Maroc".
Les deux artistes partageront la scène avec le rappeur bruxellois Rival, pour "un voyage à travers tous les registres de la poésie marocaine", soulignent les organisateurs.
Au cours de ce spectacle poético-musical, Abdallah Zrika, Touria Hadraoui et Rival vont "se renvoyer mots et rythmes", dans "un mélange insolite de poésie vivante et orale fait de déclamations, chuchotements, chants et hurlements".
La saison artistique "Daba Maroc" qui se poursuivra en Belgique jusqu'au 03 février 2013, a pour objectif de présenter tant les dynamiques artistiques et culturelles contemporaines du Royaume que celles issues de l'immigration marocaine, de créer un espace de dialogue et de favoriser les échanges et les productions communes entre artistes marocains et belges.
Plusieurs jeunes créateurs et artistes émergents marocains, mais aussi d'autres artistes de renom et qui sont des figures emblématiques de la scène culturelle marocaine, ont été invités à cette occasion à se produire dans de multiples lieux de Bruxelles et de Wallonie, et aussi en Flandre.
16 nov. 2012
Source : MAP

Avec au moins 2 millions de personnes déplacées dans la région de l'Afrique de l'Est, il est de plus en plus nécessaire de répondre aux besoins et d'aider ceux qui sont touchés par l'aggravation de la crise humanitaire dans la région, souligne dimanche la Fédération internationale du Croix Rouge et du Croissant-Rouge lors d'une rencontre sur les défis actuels et les perspectives d'avenir organisée à Nairobi.
Les participants à cette rencontre à laquelle ont pris part plusieurs représentants de la Croix rouge des pays de l'Afrique de l'Est ont indiqué que les conflits, l'instabilité politique, la sécheresse, les changements climatiques et la pauvreté ne sont que certain facteurs parmi d'autres qui contraignent les gens à se déraciner et à fuir leur pays d'origine.
Pour les migrants, les réfugiés et autres personnes en situation de déplacement en Afrique de l'Est, l'accès aux soins de santé, la protection, l'éducation et les services de base restent souvent très limités et constituent un sujet de préoccupation croissante pour les organisations humanitaires, relèvent-ils.
Les participants font également constater que les gouvernements et les autres parties prenantes sont confrontés à de nouvelles réalités et obligations quand il s'agit de répondre aux mouvements de déplacement de la population à travers les frontières de leurs pays.
Le Kenya, à titre d'exemple, accueille plus de 650.000 réfugiés en majorité des Somaliens installés dans les camps de Dadaab, les plus grands au monde, situés dans le Nord-est du pays.
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des personnes déplacées, Chaloka Beyani, avait rappelé que le phénomène du déplacement de populations reste l'un des plus grand défis humanitaires du monde, en raison de la multiplication des violences, des conflits et des catastrophes naturelles. Plus de 26 millions de personnes étaient déplacés à la fin 2011 à cause de conflits armés, de la violence généralisée ou des violations des droits de l'homme, alors que 15 millions ont été déplacées cette même année par des catastrophes naturelles , a expliqué M. Beyani.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), les personnes déplacées sont souvent confondus avec les réfugiés. Pourtant une personne n'est déplacée qu'à l'intérieur de son propre pays, par opposition au réfugié qui franchit des frontières internationales. En outre, même si les personnes déplacées et les réfugiés ont parfois dû fuir leur domicile pour les mêmes raisons, les mêmes règles ne s'appliquent pas à eux.
Les personnes déplacées restent sous la protection juridique de leur propre gouvernement, même si ce dernier est à l'origine du déplacement. En tant que citoyens, les personnes déplacées conservent l'ensemble de leurs droits au regard du droit humanitaire international.
18 nov. 2012
Source : MAP

L'ambassade des Etats-Unis en Grèce a mis en garde vendredi les ressortissants américains qui voyagent en Grèce contre un rebond des agressions racistes, que les ONG imputent au parti néonazi Aube dorée.
"Il y a une hausse des harcèlements injustifiés et des attaques violentes contre des personnes qui en raison de leur couleur sont perçues comme des migrants", a indiqué un communiqué qui a mis à jour la page "sécurité" destinée aux touristes américains en Grèce.
Les personnes "en danger" sont surtout les personnes ayant des origines africaines, asiatiques, hispaniques et moyen-orientales, poursuit le texte.
Le texte souligne que "les ressortissants américains doivent faire preuve d'un haut niveau de vigilance et prendre les mesures adéquates pour assurer leur propre sécurité (...) à Athènes et les autres principales villes du pays".
16 nov. 2012
Source : AFP

Les recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont atteint 47,69 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre 2012, contre 49,2 MMDH à la même période de 2011, soit une baisse de 3,1 pc, selon l'Office des changes.
Les transferts des MRE, qui constituent l'une des principales sources de devise pour le Maroc, se sont établies à 42,64 MMDH à fin septembre de l'année en cours, accusant un recul de 3,3 pc en rythme annuel.
Le nombre des Marocains du monde avoisine les 4 millions, selon des chiffres publiés en juin dernier par le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger.
Pour leur part, les recettes voyages se sont inscrites en régression de 2,5 pc durant les dix premiers mois de 2012, atteignant 48,94 MMDH, précise l'Office des changes qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs pour la période allant du janvier à octobre 2012.
En revanche, les dépenses voyages ont été à hauteur de 9,74 MMDH, soit une hausse de 4,1 pc, indique la même source.
Les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint, quant à elles, 24,73 MMDH, soit une augmentation de 3,8 pc en rythme annuel.
Les échanges commerciaux du Maroc avec l'étranger ont progressé de 5,4 pc, selon l'Office des changes.
15 nov. 2012
Source : MAP

L'ambassadeur du Maroc à Tunis, Najib Zerouali Ouariti s'est entretenu, mercredi, avec le ministre tunisien de l'Intérieur, Ali El-Arid, de la situation de la communauté marocaine résidant en Tunisie.
Les discussions ont notamment porté sur le suivi de la mise en oeuvre de ce qui a été convenu au sein de la Haute commission mixte marco-tunisienne, réunie le 15 juin dernier à Rabat, a indiqué M. Zerouali à la MAP.
Il s'agit, a-t-il précisé, de la régularisation de la situation de près de 8.000 Marocains remplissant les conditions de résidence dans ce pays, en application de l'accord signé dans le cadre de commission mixte.
Le diplomate marocain a affirmé avoir également évoqué avec M. El-Arid les préparatifs en vue du match devant opposer le Raja de Casablanca au Club athlétique Bizertin, le 25 novembre à Banzart (nord), pour le compte du premier tour aller de la coupe de l'Union arabe de football (UAFA).
15 nov. 2012
Source : MAP

Les 21 et 22 novembre prochains a lieu à l’île Maurice l’édition 2012 du Forum Mondial sur la Migration et le Développement (FMMD). Cette année, le thème central de la réunion intergouvernementale est « Améliorer le développement humain des migrants et leur contribution au développement des communautés et des pays ».
Pour s’inscrire dans cette problématique, le FMMD 2012 s’appuiera à la fois sur les réunions de travail préalables et sur les discussions et propositions avancées lors de l’édition 2011 du FMMD à Genève.
Trois tables rondes sont prévues au programme, l’une sur “La circulation du travail pour un développement inclusif”, une autre sur “La gestion de la migration dans la planification du développement” et enfin une dernière sur “La gestion de la migration et les perceptions de la migration pour les résultats du Développement”.
Depuis sa création en 2007, le FMMD encourage les gouvernements à explorer des formes viables de collaborations, entre eux et avec les partenaires non-étatiques, en vue d’adopter de meilleures pratiques en matière de migration et de développement.
Pour en savoir plus sur le FMMD 2012 : http://www.gfmd.org/en/ (en anglais).
Source : Observatoire du coût de transfert d’argent

Alors que paraît aujourd’hui 13 novembre un « Atlas des migrants en Europe » (1), La Croix a demandé à l’un de ses auteurs de commenter quelques unes des cartes les plus parlantes de l’ouvrage.
Réalisé par le réseau Migreurop, composé de chercheurs et de militants, ce travail se donne pour mission de sensibiliser le grand public aux réalités des phénomènes migratoires sur le vieux continent.
Claire Rodier, juriste spécialisée dans le droit international des migrations, nous explique à la fois comment les frontières sont surveillées à l’échelle européenne, et les drames humains que connaissent sur leur route de nombreux candidats à l’émigration…Suite

Maintenant que le vote latino est devenu si important, c’est une véritable course a l’échalote qui vient de s’engager entre démocrates et républicains pour relancer la reforme de l’immigration. Barack Obama a pris les devants mercredi lors de sa première conférence de presse depuis sa réélection, en annonçant qu’il espérait présenter un projet de loi au Congrès fin janvier.
Obama a demandé aux parlementaires de trouver un compromis "qui mettrait de côté la politique politicienne". Il a aussi rappelé que l’immigration était un sujet que “le président Bush et (le sénateur) John McCain” avaient essayé de résoudre dans le passé. “Nous devons maintenant profiter de l’occasion”.
Les républicains ont laissé entendre qu’ils seraient plus flexibles à ce sujet, depuis que les élections ont montré que les électeurs hispaniques avaient voté en masse (71%) pour les démocrates. Est-ce un début de consensus? Fin 2010 les conservateurs avaient fait échouer le Dream Act, le projet qui aurait régularisé les enfants arrivés tout jeunes aux Etats-Unis.
« Je m'attends à ce qu'un projet de loi soit introduit et que nous entamions le processus au Congrès, très vite après mon investiture » prévue le 20 janvier a précisé M. Obama en évoquant « certaines conversations qui commencent à prendre forme entre sénateurs, représentants au Congrès et mon équipe ».
La réforme devrait permettre aux 11 millions de clandestins « qui sont venus ici travailler et n’ont pas d’antécédents criminels » de légaliser leur situation. Ils devront aussi « payer leurs arriérés d’impôts » a précisé le président.
Deux sénateurs sont déjà à l’œuvre : Chuck Schumer, démocrate de New York, et Lindsey Graham, républicain de Caroline du Sud. «L’auto-expulsion n’est pas une solution», a déclaré ce dernier, en prenant ses distances vis-à-vis des mesures prônées durant la campagne par Mitt Romney. « Le parti républicain a compris que maintenir une position anti-immigrants n’est politiquement pas viable », à ajouté M. Schumer.
La réforme ne sera pas “une loi de 3.000 pages” a déclaré le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, John Boehner, mais une “approche graduelle visant à sécuriser nos frontières et réparer le système d’immigration ».
Selon un sondage du Washington Post, 57% des américains sont maintenant favorables à une reforme migratoire. La dernière date de 1986. Le président Ronald Reagan régularisa alors trois millions de sans papiers ; George Bush, essuya deux échecs, en 2004 et 2007, lorsqu’il proposa d’amnistier la plupart des clandestins.
16/11/2012, Isabelle Piquer
Source : Le Monde

Au cours d’une conférence de presse, tenue ce mercredi à la Maison Blanche, Barack Obama a présenté ses priorités pour le début de son second mandat. Parmi elles, se trouve en bonne place le projet de loi sur la régularisation des clandestins.
Barack Obama est attendu au tournant. Le 44e président des Etats-Unis, réélu le 6 novembre dernier, sait qu’il devra durant ce second mandat tenir toutes ses promesses. Le locataire de la Maison Blanche a promis, ce mercredi au cours d’une conférence de presse, de faire voter une réforme de l’immigration.
« L’autre priorité est la réforme de l’immigration, dans le sens d’une régularisation des quelque 12 millions de clandestins qui sont déjà ici aux Etats-Unis », indique BBCAfrique. Pour parvenir à ses fins, Barack Obama aura besoin du soutien des députés républicains, majoritaires à la Chambre des représentants. Le président réélu « révèle que des négociations ont déjà commencé avec les républicains sur ce dossier et qu’un texte pourrait voir le jour "très bientôt" » après son investiture, prévue le 21 janvier ».
Pas de naturalisation
Ce projet de loi sur l’immigration n’inclurait pas la naturalisation. Il s’agirait "simplement" d’octroyer un statut légal aux clandestins, qui pourraient ainsi vivre et travailler aux Etats-Unis en toute légalité. Les Africains sont largement concernés.
Au cours de cette conférence de presse tenue à la Maison Blanche, Barack Obama s’est également exprimé sur d’autres dossiers importants : notamment le scandale sur la démission du patron de la CIA David Petraeus ou encore sur la résolution de la crise budgétaire des Etats-Unis.
15 novembre 2012, Sébastien Badibanga
Source : Afrik.com

Le manque de soutien chez les minorités, et notamment chez les latinos, explique en partie l'échec du Parti républicain américain à la dernière élection présidentielle. Ce constat a trouvé un écho à l'intérieur même des instances du parti. A l'instar des conservateurs américains, les conservateurs européens ont-ils pris la mesure du poids des minorités dans l'électorat ?
Michèle Tribalat, démographe spécialiste de l'immigration
Atlantico : Le manque de soutien chez les minorités explique en partie l'échec du Parti républicain américain à la dernière élection présidentielle. L'évolution démographique des minorités américaines est elle comparable avec celle de la France ?
Michèle Tribalat : La France a une population d’origine étrangère en proportion moins élevée que les États-Unis. La polarisation du vote latino, et plus encore du vote noir sur les candidats démocrates est bien connue. Aux dernières élections présidentielles, les latinos ont voté à 71 % et les noirs à 93 % pour Barack Obama. Les concentrations de minorités dans certains États très disputés rend la question de la composition démographique de la population américaine décisive. En 2012, les latinos et les noirs ont représenté 23 % des votants. Le Pew Research Center annonce une proportion de 29 % en 2030.
En France, la question est plus confuse car on n’a pas l’habitude d’examiner les élections selon l’origine ethnique, puisqu’on n’utilise qu’exceptionnellement ces catégories. Aux États-Unis, la pratique de ces catégories est générale. Ils en savent donc un peu plus long que nous sur la manière dont votent les minorités et c’est une information décisive dans la conduite même des campagnes électorales et plus généralement dans la prise de décisions politiques. En 2011, Barack Obama a demandé à son administration de ne pas expulser les étrangers en situation irrégulière faisant des études, passant ainsi au-dessus du Congrès qui avait refusé de voter le Dream Act. Nul doute que cette mesure était à destination des latinos.
Si la situation de la France est plus confuse, on sait néanmoins que le think tank Terra Nova a défini la nouvelle cible du PS, qu’il appelle la France de demain, comme étant composée des minorités des quartiers populaires, des femmes, des jeunes et des diplômés. La stratégie électorale ainsi dessinée doit choyer ces segments d’électorats afin, notamment, de disposer d’un matelas de voix que la droite ne sera pas en mesure de disputer au PS.
Quel pourcentage de la population représentent aujourd'hui les personnes issues de l'immigration en France et qu'en sera-t-il en 2017 ?
La France ne dispose d’informations sur les personnes d’origine étrangère qu’exceptionnellement. Les dernières données datent de fin 2008. L’insee a estimé à 11,7 millions leur nombre, soit 19 % de la population de la France métropolitaine. En 2017, on devrait, si la croissance en nombres absolus observée entre 1999 et fin 2008 se maintient, il devrait y avoir une population d’origine étrangère de l’ordre de 13 millions, ce qui représenterait environ 21 % de la population.
La croissance de la population musulmane, favorisée par une bonne transmission, une forte endogamie, une plus grande jeunesse et une fécondité supérieure, devrait porter la population musulmane approximativement de 5 millions en cette fin d’année 2012 à 5,7 millions au moment de la prochaine élection présidentielle, soit près de 9 % de la population de la France métropolitaine. J’ai estimé à 1,7 millions le nombre de musulmans français en âge de voter en 2008. C’est plus que l’écart de voix entre MM. Hollande et Sarkozy en 2012. Si les musulmans de nationalité étrangère avaient eu le droit de vote, cela aurait conduit à un potentiel de votants de l’ordre de 2,3 millions en 2008 et à un nombre supérieur encore en 2012.
Le PS a donc tout intérêt à bichonner cet électoral. Nul doute que le droit de vote accordé aux étrangers, s’il passe, viendra sécuriser ce matelas de voix. Le vote musulman en France est presque aussi polarisé que celui des noirs aux Etats-Unis. Le PS devrait donc, comme l’a fait Barack Obama, dépenser beaucoup d’énergie pour entraîner les musulmans vers les bureaux de vote, les jours d’élections.
Jérôme Fourquet, directeur du Département opinion publique à l’Ifop
Atlantico : Existe-t-il un vote communautaire en France ?
Jérôme Fourquet : Le vote des minorités est compliqué à mesurer. Il n'est pas courant et pas banal en France de mesurer ces derniers, c'est un sujet sensible. De plus, les minorités en France sont peu nombreuses par rapport à l'échantillon global.
80% des personnes ayant un parent ou grand-parent d'origine maghrébine (Algérie, Maroc ou Tunisie) ont voté pour François Hollande au deuxième tour en mai 2012. Chez ceux eux d'origine italienne ou espagnole, ce score s'élève à 60%, et ceux d'origine polonaise ont voté à 55% pour Hollande, soit un score proche des résultats nationaux.
Les personnes se disant de confession musulmane ont voté à 86% pour Hollande, soit 34 points au-dessus du score de Hollande au niveau national. C'est impressionnant, et très massif, il y a une véritable tendance à voter pour le PS. Bien qu'il n'y ait évidemment pas que des gens d'origine étrangère chez les musulmans et des musulmans chez les gens d'origine étrangère, cet électorat est certainement plus sensible au discours du PS du fait de l'histoire de la gauche, qui a combattu pour la décolonisation et qui a toujours été lié aux mouvements antiracistes. Ce vote peut être comparé à celui des Noirs aux Etats-Unis qui est polarisé sur le parti démocrate.
Dans les banlieues parisiennes, où les immigrés et les populations d'origine étrangères sont surreprésentées, les scores des candidats socialistes en 2007 et 2012 ont grimpé dans certaines communes très peuplées et représentatives. A Bobigny, dans le département de Seine-Saint-Denis, la candidate PS Ségolène Royal avait obtenu 67% des voix au deuxième tour en 2007, tandis que François Hollande en a remporté 77%.
Nous ne disposons pas de chiffres sur le vote des personnes originaires d'Afrique subsaharienne ou asiatique.
Y-a- t-il eu une évolution ces dernières années ?
Le vote des minorités massif à gauche a été renforcé par un sentiment "antisarkozyste", c'est un vote de sanction. L'électorat musulman est aussi plus jeune et plus modeste que la moyenne. Ces dernières années, la droite a opté pour une position plus dure vis-à-vis de l'islam dans l'espace public, et cela a renforcé la tendance de cet électorat.
Au premier tour, les personnes de confession musulmane ont voté à 20% pour Jean-Luc Mélenchon, ce qui est lié à son discours, qui s'adressait aux populations nord-africaines, à l'instar de celui sur les plages du Prado à Marseille en avril 2012. Le candidat du Front de gauche avait évoqué l'avantage du métissage en France, et la nécessité d'établir un pont, et non une frontière d'une rive à l'autre de la méditerranée. On l'avait surnommé "le candidat des Arabes".
Du temps de Jacques Chirac, le regard était différent sur les questions de politique intérieure, mais aussi sur la politique étrangère. Cette dernière à l'égard d'Israël et des pays arabes n'était pas la même que celle d'aujourd'hui. Nicolas Sarkozy, lui, s'est "droitisé" en 2012 par rapport à 2007 malgré plusieurs signaux positifs ont été envoyés, notamment avec la création du Conseil français du culte musulman lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
En 2007, François Bayrou reprenait un peu l'héritage de Jacques Chirac, et son côté humaniste. Malgré la revendication de ses racines et de la spiritualité chrétienne, le candidat du Modem a remporté 25% des voix de l'électorat musulman. La laïcité "douce" qu'il revendiquait et la libre-entreprise ont séduit la frange plus traditionnelle de ce groupe religieux, qui se rapproche du cas des Hispaniques aux États-Unis. Le discours des républicains outre-Atlantique sur certaines valeurs comme le travail, la famille ou la libre-entreprise peuvent séduire cette communauté. Cependant la position du parti de Mitt Romney sur la lutte contre l'immigration clandestine a fermé le robinet d'accès à ce réservoir d'électeurs potentiels. Dans le cas français, la droite a beaucoup de mal à s'adresser aux immigrés. Le droit de vote aux élections locales pour les étrangers ne leur facilitera pas la tâche.
La gauche est très avantagée pour les élections présidentielles, mais cet électorat communautaire étant moins civique et moins politisé, c'est différent pour les autres élections comme pour les législatives, par exemple. Il n'y a qu'à regarder celles qui ont eu lieu en juin, où la participation a fondu comme neige au soleil.
Interview croisée de Maxime Tandonnet, Eric Fassin et Mehdi Thomas Allal
Atlantico : A l'instar des républicains américains qui ont perdu l'élection en partie à cause du manque de soutien des minorités et notamment des Latinos, les partis conservateurs Européens ont-ils pris conscience du poids grandissant du vote des minorités ?
Maxime Tandonnet : La prise de conscience de cette évolution est évidente, sauf à être dans une logique d’aveuglement, mais elle reste non-dite, implicite. Il est difficile d’admettre le chamboulement qui est en train de se produire dans une société française fondée sur la conception d’une République qui n’opère « aucune distinction d’origine de race et de religion », selon les termes de l’article 1er de la Constitution de 1958.
Eric Fassin : Effectivement, aux Etats-Unis, la politique républicaine, qui joue depuis les années 1970 sur les « hommes blancs en colère », semble avoir finalement perdu son efficacité. Sans doute les Latinos ont-ils été déçus par la politique d’Obama, qui a expulsé davantage d’immigrés que ses prédécesseurs (400 000 par an !). Mais ils ne risquaient pas de voter pour Romney : ce serait pire… Obama pouvait seulement craindre l’abstention des minorités – comme la gauche en France.
Reste que la droite française, comme les Républicains américains, devrait se poser des questions. Les mieux placés pour comprendre l’évolution du rapport de force sont justement ceux qui s’inquiètent d’une France ou d’une Amérique moins blanche – mais ce pourraient bien être les moins lucides !
En fait, en France comme aux Etats-Unis, démographiquement, la droite semble regarder vers le passé. La preuve ? Dans les deux pays, la différence entre les électorats est marquée par l’âge : les seniors votent à droite, les jeunes à gauche. L’avenir n’est donc pas souriant pour la politique de « l’homme blanc en colère »…
Mehdi Thomas Allal : Il est très difficile de parler d’un positionnement identique de tous les partis conservateurs sur ces questions en Europe. Ce qui est certain, c’est que ces partis sont désormais concurrencés par les formations néo-populistes sur les questions de l’immigration et de l’intégration. En tout état de cause, l’approche clientéliste traditionnelle ne suffit plus pour traiter de ces questions.
En France en particulier, le mouvement de balancier avait été d’abord impulsé par Nicolas Sarkozy lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, puis comme Président de la République, avant d’adopter une stratégie plus « droitière ». C’est quand même le premier homme politique à s’être prononcé en faveur de la « discrimination positive ». En vue de capter le vote des minorités, les partis conservateurs n’ont cependant réussi qu’à séduire les élites, tandis que les « quartiers » continuent de voter massivement pour la gauche. C’est particulièrement vrai pour le « vote musulman ».
On sait notamment que les personnes ayant au moins un grand-parent issu de l'immigration maghrébine (Tunisie, Algérie, Maroc) ont voté à 80% pour le candidat socialiste au deuxième tour en mai. Comment la droite peut-elle inverser la tendance ?
Maxime Tandonnet : En évitant la démagogie, la facilité, la complaisance, la soumission à l’air du temps. Elle doit s’adresser à des Français, et non à des minorités, en restant ferme sur les valeurs de la République qui sont ainsi remises en cause. Croit-on que les Français d’origine maghrébine, par exemple, aient envie d’être renvoyés à leurs origines ? Elle doit être à la fois crédible et audacieuse sur ses projets en matière de réforme des institutions, de redressement de l’économie française, de lutte contre le chômage. Elle ne doit surtout pas entrer d’un discours s’adressant à des communautés ethniques ou religieuses car elle perdrait alors sur tous les tableaux.
Eric Fassin : Déjà en 2007, un sondage pour Jeune Afrique avait montré que le vote des Français d’origine africaine était clairement à gauche ; quant aux musulmans, ils n’auraient accordé au premier tour, d’après un sondage pour La Croix, qu’1% de leurs voix à Nicolas Sarkozy ! Bref, la tendance ne fait que se confirmer en 2012.
Ce n’est pas que les socialistes se montrent si généreux avec les minorités (on le voit dans la profession politique), ni en matière d’immigration (sans même parler des Roms, il faut rappeler que les expulsions continuent d’aller bon train sous François Hollande !). Mais la droite joue tellement du clivage racial (des débats sur l’identité nationale et sur l’islam et la laïcité aux petites phrases de Brice Hortefeux, Claude Guéant ou Jean-François Copé) que la gauche n’a guère d’efforts à faire pour retenir ces voix…
Comment la droite pourra-t-elle changer le vote des minorités ? En cessant de jouer la carte raciale. Mais l’affichage à la Sarkozy de l’exception qui confirme la règle, avec des nominations « symboliques » (comme on parle d’un euro symbolique), ne trompe plus grand-monde aujourd’hui.
Mehdi Thomas Allal : Il est paradoxal que l’approche relativement conciliante de la laïcité vis-à-vis des religions se soit cantonnée à la foi catholique, voire chrétienne. La droite française n’a pas considéré que la radicalisation de certaines franges de la minorité musulmane pouvait s’expliquer notamment pour des raisons économiques et sociales, notamment à cause des discriminations dont souffrent les personnes issues de l’immigration maghrébine. Tout comme à gauche, la réflexion doit être poursuivie sur la question de la conciliation de l’islam avec les valeurs et les grands principes de notre démocratie. Non pour stigmatiser un peu plus les citoyens de confession musulmane, mais pour leur permettre de bénéficier pleinement des droits et des devoirs républicains. Il est en particulier urgent de déminer les violences intercommunautaires et d’encourager la coexistence pacifique avec la minorité juive. Il existe malheureusement une réalité du sentiment antisémite parmi la minorité musulmane, tout comme on constate également des positions rétrogrades sur le droit des femmes ou l’orientation sexuelle.
Peut-on être ferme sur l'immigration et dans le même temps draguer le vote des minorités ?
Maxime Tandonnet : Je ne crois pas. Si l’on commence à draguer le vote des minorités, comme vous dites, on est forcément tenté d’ouvrir grand les vannes de l’immigration pour ne pas déplaire à ces dernières, tout au moins celles qui en sont issues. Un responsable politique doit raisonner en fonction de l’intérêt national, ne doit jamais s’adresser à des minorités mais à des citoyens.
Eric Fassin : En 2007, quand les gens partageaient cette illusion (y compris à gauche !), j’avais écrit une tribune : « le loup de la xénophobie et l’agneau de la diversité. » Le loup finit toujours par manger l’agneau.
Pour le comprendre, un exemple suffit : si la police doit arrêter des sans-papiers, comment éviter les contrôles au faciès ? On vise des gens qui « ont l’air » de sans-papiers, le plus souvent des étrangers en situation régulière ou des Français qui « ont l’air » d’origine étrangère. Autrement dit, « avoir l’air » Français, ce serait être blanc. La xénophobie politique nourrit les discriminations raciales ordinaires !
Mehdi Thomas Allal : Le crédo hostile à l’immigration et favorable à l’intégration ne date pas d’hier. C’est le Haut conseil de l’intégration (HCI), avec le président Marceau Long, qui avait pour la première fois énoncé cette approche à la fin des années 80. Personnellement, je crois qu’il est cependant difficile de distinguer les deux approches, de diviser les membres d’une même famille, voire d’une même fratrie, selon que les uns ou les autres disposent de la nationalité française. Bien sûr les droits et les devoirs sont différents, par exemple en termes de vote. Mais du point de vue sociologique, mieux vaut considérer que l’on a affaire à des minorités plus ou moins homogènes, traversées certes par des contradictions, mais soucieuses dans leur grande majorité de bien s’adapter à leurs sociétés d’accueil.
Les discriminations au faciès, les crimes racistes, les réglementations attentatoires aux libertés publiques concernent aussi bien les étrangers que les personnes d’origine étrangère ; il arrive même bien souvent que les personnes arrivées récemment soient davantage qualifiées et maîtrisent mieux la langue française que certains fils ou filles d’immigrés de la seconde génération. Pour être ferme sur l’immigration, il faut être lucide sur les besoins de notre marché du travail en termes de compétences et de talents. Ce n’est pas seulement un « levier » pour « draguer » le vote des minorités.
Une étude du think-tank Terra Nova de mai 2011 affirme qu' "il n’est pas possible aujourd’hui pour la gauche de chercher à restaurer sa coalition historique de classe : la classe ouvrière n’est plus le cœur du vote de gauche, elle n’est plus en phase avec l’ensemble de ses valeurs, elle ne peut plus être comme elle l’a été le moteur entraînant la constitution de la majorité électorale de la gauche". Cependant, en adoptant cette stratégie, la gauche ne risque-t-elle pas de voir les classes populaires qui lui étaient acquises se tourner définitivement vers les extrêmes ?
Maxime Tandonnet : Une gauche qui renie la classe ouvrière et le peuple n’a plus rien à voir avec la gauche et n’utilise ce mot que par snobisme ou réflexe de Pavlov. Les milieux populaires ne sont pas attirés naturellement vers les extrêmes, ils voteront pour ceux qui sauront leur apporter des réponses crédibles au désastre du chômage de masse, à l’insécurité, aux problèmes de logement, d’éducation, et leur rendre la fierté d’être Français.
Eric Fassin : Les minorités plutôt que les ouvriers, selon le vœu de Terra Nova : c’est aussi absurde que l’inverse, préconisé par la Gauche populaire… Le problème n’est pas seulement politique (comment la gauche pourrait-elle renoncer aux classes populaires ?), mais d’abord et surtout sociologique : les minorités appartiennent pour une bonne part aux classes populaires ! L’opposition serait-elle donc au sein des classes populaires, entre Blancs et non-Blancs ?
Le Front national a intérêt à ce jeu ; pour la droite, c’est dangereux ; mais pour la gauche, ce serait suicidaire. Il lui faut au contraire trouver des langages politiques qui permettent de réconcilier les deux fractions du « peuple » (blanche et non-blanche), au lieu des les opposer, pour tenter ensuite une alliance des classes populaires et moyennes.
Mehdi Thomas Allal : Il faut impérativement replacer cette analyse dans son contexte : le constat énoncé par le Think Tank Terra Nova visait avant tout à faire remarquer que la classe ouvrière n’avait pas disparu, mais s’était recomposée, notamment dans un contexte urbain. Après tout, pourquoi dénoncer la précarité, sans prendre en compte ceux qui en souffrent le plus, à savoir les femmes à temps partiel, les personnes discriminées à l’embauche en raison de leurs origines ou les jeunes non diplômés. Les catégories populaires ont été érigées en machine à exclure, aussi bien parmi les cercles de droite que dans les cercles de gauche. Ce chantage à la démocratie, sous prétexte qu’elles risqueraient de rejoindre les extrêmes, du fait notamment d’un racisme « anti-blanc », est intolérable.
Dans les quartiers Politique de la ville, les solidarités de classe sont bien plus vivaces qu’on veut le laisser croire. Le vote populiste doit être combattu sur le plan économique et social, mais également sur le plan des valeurs. Il faut sans cesse rappeler que les mouvements d’extrême-droite en France et ailleurs n’ont pas rompu avec les dérives fascistes et xénophobes lorsqu’ils étaient au pouvoir.
L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Patrick Buisson affirme que la stratégie payante pour la droite serait de se tourner vers la "France des invisibles, celle des espaces ruraux et périurbains". Est-ce la direction que la droite doit adopter ?
Maxime Tandonnet : Je ne comprends pas cette image. Nous sommes tous ou presque des « invisibles ». Et puis pourquoi opposer les milieux ruraux et péri-urbains aux populations des villes ? Non, un responsable politique doit forcément s’adresser à tous les Français et non à des catégories particulières.
Eric Fassin : C’est aussi ce que certains, comme le géographe Christophe Guilluy, tentaient de vendre à la gauche… Mais encore une fois, n’est-ce pas une manière euphémisée d’appeler à choisir les « Petits Blancs » contre les minorités visibles ? Or sur ce terrain, la droite se retrouve en concurrence directe avec le Front national. La seule solution, ce serait alors l’alliance avec lui.
Pour l’éviter, la droite pourrait jouer, elle aussi, d’une politique de classe : tenter l’alliance entre classes supérieures et classe moyenne. A moins que sa politique économique ne rende impossible une telle alliance sans en passer par le jeu racial ?
Mehdi Thomas Allal : Les espaces péri-urbains et ruraux ont été analysés par les spécialistes comme des territoires particulièrement propices au vote en faveur du Front national. Dont acte. Mais cette « France des invisibles » est-elle si éloignée de nos banlieues, comme on semble vouloir les opposer. D’ailleurs, sur le plan politique et administratif, ces territoires sont actuellement appréhendés sous l’égide d’un seul Ministère, à égalité de traitement. Comme il est dangereux de diviser les Français selon leurs origines ethniques ou sociales, il est dangereux de distinguer les Français selon leurs origines géographiques.
Les collectivités territoriales disposent de leviers formidables pour intégrer les minorités et lutter dans le même temps contre l’exclusion. Or, elles ont été négligées par les partis conservateurs dans leur quête du pouvoir au niveau national. Les conditions de la cohésion nationale et sociale ne se décrètent pas, elles se construisent au quotidien, dans un esprit de respect des différences, mais également d’encouragement des valeurs patriotiques.
18 novembre 2012,,  Jean-Benoît Raynaud et Ann-Laure Bourgeois
Source : Atlantico

En janvier 2013, Rachid Benzine publie aux éditions Seuil son troisième livre : Le Coran expliqué aux jeunes. Un livre qui tente de « découvrir comment le Coran est devenu, en surgissant dans l’histoire, une source d’inspiration spirituelle et de transformation sociale ». En retraçant l’histoire de la révélation du Coran, en la replaçant dans son contexte, il tente d’expliquer le passage d’une prédication orale à un livre sacré adopté par le monde musulman. Le tout en tentant de relever les points communs avec la bible et en énumérant les principaux enseignements du livre sacré qu’il est.

Un livre destiné aux jeunes confrontés à des interrogations multiples, portées principalement par les occidentaux, mais aussi par les musulmans. Un public pour lequel le livre représente une tentative, claire, didactique et méthodique de lever le voile sur le Coran.

 Chercheur et enseignant à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, Rachid Benzine se focalise sur l’herméneutique coranique contemporaine. Ses recherches portent aussi sur les textes fondateurs des grandes religions.

15/11/2012

Source : CCME

Dans le cadre de la saison culturelle France-Maroc 2012, l’Institut français de Tanger organise jusqu’au 29 novembre, le mois du film documentaire à la Cinémathèque de Tanger.

Trois documentaires seront projetés dans le cadre de cette manifestation cinématographique. Il s’agit de «Tinghir-Jérusalem : les Echos du Mellah » de Kamal Hachkar, «My Land» de Nabil Ayouch et «Pour une nouvelle Séville» de Kathy Wazana. Des films qui mèneront le public à la croisée des cultures, au cœur de la mémoire de peuples aux histoires et destins mêlés.

A cette même occasion, «nous vous ferons découvrir une série de courts-métrages documentaires réalisés par les étudiants de l’Ecole supérieur des arts visuels de Marrakech portant sur la femme et la féminité et qui ont bénéficié du soutien de l’Institut français du Maroc», soulignent les organisateurs.

Après la projection le week-end dernier du film «Tinghir-Jérusalem : les Echos du Mellah de Kamal Hachkar» (2012 – 80’), la Cinémathèque de Tanger projettera, jeudi 15 et 22 à 19h30, respectivement «My Land» de Nabil Ayouch (2011 – 80’) et  «Pour une nouvelle Séville» de Kathy Wazana (2011 – 70’).

A travers le film “My land”, le cinéaste marocain donne la parole à de vieux réfugiés palestiniens qui ont fui en 1948 sans jamais retourner sur leur terre, et qui vivent dans des camps au Liban depuis plus de 60 ans. « Cette parole est entendue par de jeunes Israéliens de 20 ans qui construisent leur pays, se sentent viscéralement attachés à leur terre. Entre ces deux mémoires, il y a une réalité. La réalité de deux peuples qui se battent pour la même terre. Il en ressort un dialogue à distance qui met en perspective ce conflit sous un angle avant tout humain », suggère le synopsis.
L’exode contemporain et  l’impact qu’il a eu sur ceux qui sont partis est le sujet repris par le second long métrage programmé  « Pour une nouvelle Séville », film réalisé par Kathy Wazana,  est l’histoire d’un exode et l’influence sur ceux qui sont restés et la terre ancestrale qu’ils ont abandonnée. Ce long-métrage documentaire est en même temps une enquête historique et un film d’essai portant sur l’identité de Juif-Arabe, cette double identité qui dérange tant la notion, fort problématique, de l’ennemi».

Par la même occasion, la Cinémathèque de Tanger abritera un atelier documentaire, ouvert aux élèves de l’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech. «Cet atelier leur permettra de réaliser des courts-métrages documentaires sur le thème des femmes et de la féminité», précise-t-on.

Il convient de noter que tous ces longs métrages seront projetés tout au long du mois dans l’ensemble des Instituts français du Royaume en présence des cinéastes Nabil Ayouch et Kamal Hachkar.

15 Novembre 2012, Amine Raad

Source : Libération

La plupart des hommes des partis que j'ai rencontrés, du PPS, du RNI, du PAM,du MP ou du PI, ont suscité mon étonnement car iI y a avait dans les yeux des différents interlocuteurs que j'avais rencontrés un intérêt, un étonnement et quelque part un certain soulagement. Je crois qu'ils se rendent compte que le Maroc a une image erronée de sa diaspora qui correspond plutôt à celle de la première génération, alors que j'étais venu leur présenter les 2ème et 3ème générations de cette diaspora…Suite

 

Un parti suédois opposé à l'immigration et de plus en plus populaire a subi un revers mercredi lorsque l'un de ses plus hauts responsables a démissionné après la diffusion d'une vidéo où il tient des propos choquants à l'égard des immigrés.
Le film, qui date de 2010, a été diffusé sur le site internet du journal Expressen et montre Erik Almqvist, membre du parti des Démocrates suédois (SD), employer des termes insultants pour désigner les immigrés venant d'Afrique, de Turquie et du Moyen-Orient.

Le chef du parti SD, Jimme Akesson, qui s'est battu pour rendre le parti politiquement acceptable aux yeux des électeurs, a indiqué qu'Erik Almqvist avait quitté ses responsabilités au sein du parti et qu'on lui avait également demandé de songer à démissionner de son siège au Parlement.

14 novembre 2012

Source : Reuters

Le nombre d'électeurs d'origine hispanique va doubler d'ici 2030 aux Etats-Unis pour atteindre 40 millions confortant ainsi le poids de cette minorité dans les futures élections américaines, selon une étude de l'institut Pew Hispanic divulguée mercredi.

Plus de la moitié des 24 millions d'Hispaniques - un record - ont voté lors de la dernière présidentielle du 6 novembre. Ils représentaient 10% des bulletins de vote déposés dans les urnes, selon ce rapport basé sur un sondage réalisé à la sortie des isoloirs.

A ce jour, environ 17% de la population des Etats-Unis est d'origine hispanique, ce qui représente 52 millions de personnes.
"Cette portion de l'électorat augmente rapidement pour diverses raisons, la principale étant que les Hispaniques sont le groupe ethnique le plus jeune de la nation", affirme le rapport.

Environ 17,6 millions d'Hispaniques sont âgés de moins de 18 ans et 93% d'entre eux sont nés dans le pays: ils auront donc le droit de voter lorsqu'ils auront atteint l'âge légal.

En outre, 5,4 millions d'Hispaniques résident légalement aux Etats-Unis mais ne peuvent pas voter car ils n'ont pas acquis la nationalité américaine, en plus des millions d'immigrés clandestins. La situation de ces gens pourrait évoluer si une réforme des lois sur l'immigration se confirmait, ajoute aussi le rapport.

L'institut Pew Hispanic estime ainsi que d'ici 2030 il y aura 40 millions d'électeurs hispaniques, soit environ 16% d'un corps électoral de 256 millions de personnes.

"Si la participation des Hispaniques, relativement basse, augmente au même niveau que celle des autres groupes ethniques et que le nombre de nationalisations s'accroît, le nombre d'électeurs hispaniques devrait doubler d'ici 20 ans", conclut Pew Hispanic.

Les Etats-Unis ont régularisé la situation de plus de 15,5 millions d'immigrants en 2011, mais les Hispaniques ont, en proportion, moins obtenu la nationalité américaine que d'autres groupes ethniques, comme les Asiatiques.

14 nov. 2012

Source : AFP

Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid a considéré qu'une meilleure protection des droits de l'enfant marocain exige de ne pas accorder la Kafala d'enfants abandonnés aux demandeurs étrangers s'ils ne résident pas régulièrement sur le territoire marocain.

S'exprimant mercredi devant la Commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme, lors de la discussion du budget sectoriel du ministère au titre de l'exercice 2013, M. Ramid a évoqué à ce propos les conditions requises pour toute demande de Kafala telles qu'énoncées dans l'article 9 de la loi 15.01 relatif à la prise en charge des enfants abandonnés, particulièrement en matière de capacité morale et sociale du demandeur.

D'autres considérations sont tenues en compte, dont la capacité du juge des tutelles à suivre la situation de l'enfant et s'assurer que le Kafil honore bien les engagements qui lui incombent, a ajouté le ministre, relevant qu'un tel suivi est quasiment impossible lorsque celui-ci réside en dehors du territoire national.

Dans ce même ordre d'idée, le juge est habilité aux termes de la loi à annuler le droit de kafala en cas de manquement aux obligations ou de désistement, ou bien si l'intérêt supérieur de l'enfant l'exige, a-t-il ajouté.

La désignation de la personne en charge des affaires de l'enfant makfoul n'exonère pas le premier du contrôle permanent exercé par le juge tel que stipulé dans le Code de la famille, mesure qui s'avère inapplicable en cas de résidence du kafil à l'étranger. A cet égard, il a cité l'article 30 de la loi 15.01 selon lequel les dispositions du code pénal relatives à la protection de l'enfant pris en charge sont appliquées en cas d'acte délictuel ou criminel à son encontre.
Dans ce cadre, M. Ramid a rappelé qu'une note a été rendue publique le 19 septembre dernier exhortant les procureurs généraux du Roi près les cours d'appel et les procureurs du Roi près les tribunaux de première instance, à s'assurer, par le biais de l'investigation, que l'étranger demandeur de kafala réside régulièrement sur le territoire national et à présenter aux juges des tutelles des requêtes les invitant à ne pas l'accorder aux étrangers ne résidant pas de manière régulière dans le Royaume.

14 nov. 2012

Source : MAP

La 4éme édition du programme de formation professionnelle et artisanale au Maroc au profit des jeunes marocains résident à l'étranger en situation difficile pour l'année 2012-2013 a été lancée, mercredi à Rabat, en vertu de la convention tripartite signée entre le ministère des Marocains Résidents à l'Etranger, le ministère de l'Artisanat et l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPTT).

Cette formation va de pair avec les orientations royales énoncées dans le discours de SM le Roi Mohammed VI du 20 août 2012, a souligné le ministre délégué auprès du Chef de gouvernement chargé des Marocains Résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz. "Elle repose sur trois piliers à savoir : la solidarité puisque les jeunes sont totalement pris en charge par le gouvernement marocain, l'insertion professionnelle dans leurs pays d'accueil et la préservation de leur identité marocaine puisque la durée de formation varie entre 6 et 18 mois", a expliqué M. Mâzouz dans une déclaration à la MAP.

L'édition de cette année bénéficiera à 54 jeunes issus de cinq pays d'accueil différents : Algérie, Tunisie, Libye, Sénégal et Gabon.

Les domaines de formation choisis sont l'électronique, les métiers de l'hôtellerie, les métiers de la construction et du bâtiment, le froid et la climatisation, la plomberie et l'électricité, la couture, la broderie et la décoration sur plâtre.

Les bénéficiaires poursuivront leur formation dans les centres de formation professionnelle d'Agadir, de Marrakech, d'Oujda et de Ben Ahmed, ainsi qu'au complexe intégré de formation et de commercialisation des produits de l'artisanat local et de l'orientation touristique de Marrakech.

"Cette formation est très demandée et nous sommes en train d'étudier les moyens permettant d'augmenter le nombre des bénéficiaires et d'élargir cette expérience à d'autres jeunes résidents dans d'autres pays d'accueil, notamment des pays européens", a ajouté le ministre.

Des bourses mensuelles sont allouées aux jeunes bénéficiaires et des diplômes leur seront délivrés à la fin de la formation.

14 nov. 2012

Source : MAP

La publication mardi de la prochaine une de "L’Express", sur le coût de l’immigration, a suscité un flot de réactions sur Internet, y compris au sein de la rédaction du magazine.

Mardi, comme à son habitude, le directeur de la rédaction de L’Express Christophe Barbier a posté sur son compte twitter la une de l’hebdomadaire à paraître jeudi.

En titre principal, on lit Le vrai coût de l’immigration, avec en arrière-plan, une photo d’une femme voilée entrant dans une Caisse d’allocations familiales. Sur son tweet, Christophe Barbier précise la conclusion principale du dossier : "Les immigrés sont un atout économique et ne creusent pas les déficits sociaux".

Pourtant, immédiatement, les réactions pleuvent. Ainsi, Alexandre Léchenet, journaliste au Monde.fr s'interroge sur Twitter : "Mais pourquoi faire une Une qui dit l’inverse ?" Sened, internaute, renchérit: "Pourquoi, alors, titrer "le vrai coût" et pas "Les bénéfices" ou "ce que rapporte" ?", etc.

Réunion interne jeudi sur "la politique de une"

Le malaise n’est pas simplement sur la toile. Dans la rédaction, "les gens ont été surpris au minimum", explique à BFMTV.com Eric Mettout, directeur adjoint de la rédaction. "Certains ont été plus ou moins affectés car la une peut être perçue de manière assez différente du contenu du dossier".

Dans son édito quotidien, Christophe Barbier a justifié sa position. Mais à la demande de l’association de la Société des journalistes de L’Express, une réunion interne doit se tenir jeudi matin "pour que le débat puisse s’engager au sein de la rédaction entre les journalistes et Christophe Barbier sur sa politique de une", confie également Philippe Bidalon, président de la SDJ.

"Barbier ne s'est pas caché pour faire cette une"

Alors Christophe Barbier a-t-il pris seul la décision de faire une telle une ? Sur Twitter, plusieurs internautes ont été déconcertés par le message posté par Eric Mettout, sur son compte personnel. Il indiquait avoir "découvert la une en même temps" que tout le monde. "C’est de l’ironie", tweetait mardi soir le chroniqueur web du Grand Journal,

Vincent Glad.

Pourtant, le directeur adjoint l'a bien découvert après sa validation, "comme c’est très souvent le cas", nous explique-t-il. "La une est le travail de Christophe Barbier, c’est lui qui en a la responsabilité et assure le "final cut". Il ne s’est pas du tout caché pour faire cette une, tout s'est déroulé comme d'habitude. Moi, mon travail se fait essentiellement sur le web…", explique Eric Mettout.

Ce dernier reconnaît que cette couverture peut prêter à confusion. "Il y a une ambiguïté. Le dossier parle du rapport de l’immigration aux prestations sociales. Là, où je suis très fier, c’est que notre enquête apporte une réponse claire, qui va à contre-courant de la pensée générale : non, l’immigration ne creuse pas les déficits sociaux."

Selon lui, "une couverture est un outil marketing. Elle pose des questions mais n’y répond pas. C’est le contenu du magazine qui apporte les réponses. Quand je lis sur Twitter des dérapages incroyables de certains internautes comparant L’Express à Minute (hebdo d’extrême droite, ndlr), je suis outré. Minute n’aurait pas titré sur Le vrai coût de l’immigration, mais aurait mis quelque chose comme Les immigrés nous coûtent du pognon, dehors !

14/11/2012, Alexandra Gonzalez

Source : BFMTV

Lundi 12 novembre, quelques centaines de migrants subsahariens ont une nouvelle fois pris d’assaut l’enclave européenne de Melilla, au nord du Maroc. Quelques jours auparavant, le festival "Cinéma et droits humains" présentait au public parisien "Ceuta, douce prison", un documentaire racontant le quotidien de milliers de migrants à Ceuta, l'autre enclave espagnole du royaume chérifien située à quelques centaines de kilomètres à l'est de Melilla. Entre un "paradis" fantasmé et un "enfer" qu’ils ont fui, ils y attendent, face à la mer, dans un immobilisme et une errance de chaque instant qui durent parfois plusieurs années.  

Ils sont camerounais, somaliens, indiens. Ils ont tous choisi l'Europe et le chemin de Ceuta, morceau d’Espagne enclavé dans le Maroc, pour tenter de franchir les portes d’un paradis rêvé, de l’autre côté de la Méditerranée. Nombreux sont ceux qui périssent en route, dans le Sahara, ou encore noyés dans le naufrage d'une embarcation de fortune. Mais beaucoup ont réussi aussi, comme le millier d'entre eux qui sont désormais à Ceuta.

Jonathan Millet et Loïc Rechi, réalisateurs du documentaire Ceuta, douce prison sont allés à la rencontre de cinq d'entre eux et ont partagé leur quotidien. Sept semaines d’immersion, d'août à septembre 2012, et un parti-pris : filmer exclusivement le quotidien, sans voix-off ni point de vue extérieur (ONG, politique, etc.), comme pour ne pas contaminer l’authentique.

"Ils sont là depuis trois, quatre ans…"

Le résultat est déroutant. Avec Ceuta, douce prison on on est plongé dans un immobilisme dérangeant. « On a tenté de faire passer le ressenti des migrants », explique Loïc Rechi, « pas d’expliquer les tenants et les aboutissants ». Le spectateur erre, aux côtés de Simon, JB, Guy, Nur ou Iqbal, souvent filmés de dos, à la recherche du moindre centime, de la moindre nourriture et, surtout, du moindre espoir.

Face à la mer, à quelques kilomètres de l’Espagne, la caméra des deux Français immortalise un temps qui s’est déjà arrêté pour ce millier de migrants, provisoirement, pour les chanceux, un peu moins, pour la majorité. « Il y a des centaines d’entre eux qui n’ont plus la force de chercher à travailler, qui n’ont plus la foi », avoue Jonathan. « Beaucoup sont Congolais, ils sont là depuis trois, quatre ans… »

"Ceux qui sont restés derrière"

Ces désespérés, Loïc et Jonathan ont préféré ne pas les mentionner dans leur documentaire, privilégiant les scènes de vie. La marche, les coups de téléphone au pays, à la famille, les allers-retours quotidiens entre la plage et le centre de rétention d’où ils sortent chaque jour.

Un quotidien monotone que Simon a vécu. Il est aujourd’hui à Paris, peut-être au bout du voyage. Les larmes aux yeux, quand il évoque son parcours dans une salle de cinéma de la capitale*, il pense à ces camarades « restés derrière » lui, en souhaitant que le documentaire change leur situation. Ceuta, douce prison est au fond un film d’espoir. L’espoir que, pour ces migrants en attente, le voyage puisse enfin reprendre.

*Le documentaire Ceuta, douce prison a été projeté en avant-première le 8 novembre au cinéma Saint-André-des-Arts à Paris, à l’occasion du festival Cinéma et droits humains, organisé par Amnesty International, en présence de l’équipe du film et de Simon, l’un des migrants apparaissant dans le film.

14/11/2012, Mathieu Olivier

Source : Jeune Afrique

L'Etat, par le biais de la DDCS (direction départementale de la cohésion sociale), et le CIDFF (centre d'information sur les droits des femmes et des familles) de l'Eure, a décidé de publier une nouvelle version du guide pour les femmes issues de l'immigration.

Prendre connaissance de ses droits et devoirs

Amélioré, il renseigne des personnes souvent perdues, car confrontées aux barrières culturelles et linguistiques. Le lancement avait lieu au siège de la Cape (communauté d'agglomération des portes de l'Eure), à Douains.
Originalité de l'ouvrage, il propose des indications dans les six langues les plus répandues parmi la population des migrants -anglais, arabe, russe, turc, espagnol et portugais. Une composante qui ravit le milieu associatif. « Cet outil permet de mieux orienter les femmes et de le faire dans leur langue, ce qui est primordial », soulignent les membres de l'association La Passagère.

Créé en mai 2012, le petit guide, d'une vingtaine de pages, compte déjà deux versions en moins d'un an. « Il s'est vite révélé très utile, indique Claudine Couvrat, présidente du CIDFF de l'Eure. Nous avons décidé de perfectionner certains aspects, comme la traduction, afin de le rendre encore plus simple et efficace. »

Les femmes en possession du prospectus peuvent donc prendre connaissance par elles-mêmes de leurs droits et devoirs sur le territoire français. À travers différentes rubriques, on détaille certains principes régissant le couple, la famille et la société. Le détail des pratiques interdites, comme les violences, les mutilations sexuelles et la polygamie, sont des initiatives notables, tout comme l'affirmation du droit à l'IVG (interruption volontaire de grossesse) ou à la contraception. Elles permettent à plusieurs de ces femmes de s'affranchir de certains sévices subis, consciemment ou non, et de ne pas s'enfermer dans des situations qu'elles ne souhaitent pas vivre. En bref, de s'émanciper.
En parallèle, les lectrices ont sous leurs yeux des informations profitables à leur intégration. Accès aux soins, à l'emploi, au logement ou obtention d'un titre de séjour sont les principaux éléments détaillés.
De petit format et très riche en informations, il devrait faciliter l'orientation vers les différents acteurs locaux et représenter un premier pas vers l'amélioration des démarches et des conditions de vie des migrantes.

14 novembre 2012, Mathieu Normand

Source : Paris Normandie

La RATP a refusé des affiches du Collectif contre l'islamophobie en France. L'association n'exclut pas un recours.

C'est une interprétation artistique très libre du Serment du Jeu de paume du peintre David. Version 2012, la majorité des citoyens portent la barbe et la quasi-totalité des citoyennes sont voilées. On distingue bien, au centre, ce qui pourrait être un juif, affublé de péots (longues mèches de cheveux des juifs orthodoxes) et une caricature de prêtre, portant une ébauche de croix. Mais une seule femme noire, dans un coin sombre, et aucun Asiatique…

Quel message le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) a-t-il voulu faire passer avec cette campagne intitulée «Nous sommes la nation»? Quel type de Constitution ces citoyens-là se proposent-ils de rédiger? Malgré nos appels téléphoniques répétés depuis dimanche dernier, aucun membre du CCIF n'a trouvé le temps de répondre au Figaro.

«La version revisitée de ce tableau montre une foule de citoyennes et de citoyens se saisissant du drapeau, se réunissant pour le mieux-vivre ensemble, dans le respect des différences de chacun, pour une restauration des valeurs fondatrices de la République, précise toutefois le dossier de presse. Dans cette foule, les Français musulmans revendiquent leur pleine appartenance à la nation, la pleine compatibilité de leur citoyenneté et de leur pratique religieuse.»

Devant «l'explosion» des actes islamophobes, le Collectif a lancé début novembre «un mois de réflexion pour combattre les idées reçues». Affichage sur le périphérique parisien, spots sur des radios (Europe 1, Beur FM), tournée de conférences en France, la campagne utilise «des images fortes» pour «détruire les clichés». À la Fondation Open Society, créée par le milliardaire juif américain George Soros, qui a accordé 35 000 euros au CCIF pour «sensibiliser les Français» on affirme ne «pas avoir été consultés sur les visuels et les slogans». Responsable du projet «At home in Europe», Nazia Hussain trouve cependant que «l'image semble refléter la diversité ethnique de la société française».

Fin de non-recevoir

Mais après avoir vu ces affiches, à quelques jours seulement du démarrage de la campagne, la RATP a refusé de les placarder. «Médiatransport nous a imposé un refus au motif que l'identité de l'annonceur et les trois visuels revêtaient un caractère confessionnel et politique et contrevenait à la convention les liant à la RATP», a expliqué à l'AFP Lila Charef, responsable du service juridique du CCIF. Dans une longue lettre, le PDG de Metrobus, Gérard Unger, souligne que «dans le contexte actuel, que nous sommes tenus de prendre en considération, le slogan “Nous sommes la nation” et l'utilisation d'un emblème de la nation française qu'est le drapeau français relèvent du politique».

Une fin de non-recevoir jugée «surréaliste» par Marwan Muhammad, porte-parole du CCIF, qui regrette, sur le site Newsring, que le «simple affichage d'une campagne contre l'islamophobie soit appréhendée comme un acte politique et de prosélytisme religieux, alors que le collectif n'a aucune visée partisane». Pour le CCIF, ce refus s'inscrit «dans un contexte où le système médiatico-politique stigmatise les musulmans». Le collectif en veut pour preuve les récentes unes d'hebdomadaires comme L'Express ou Le Point, représentant des femmes voilées, qui n'ont eu aucun problème à se voir afficher dans les couloirs du métro. S'estimant «lésé» par le refus de Metrobus, il n'exclut pas un recours judiciaire.

14/11/2012, Stéphane Kovacs

Source : Le Figaro

Ils étaient 765.000 étudiants étrangers l’an passé outre-Atlantique. Un nouveau record lié essentiellement à un nombre plus importants de Chinois, Iraniens et Saoudiens.

Les échanges universitaires profitent également aux pays d’accueil. En 10 ans, le nombre d’étrangers venus étudier aux États-Unis a progressé de 32% et de 6% sur la seule année 2011/2012. Ainsi, selon une étude de l’Institut de l’Education Internationale (IIE) ,les États-Unis ont compté 765.000 étudiants étrangers l’an passé, un nouveau record.

L’étude précise que 70% des étudiants étrangers financent leurs études grâce à leurs ressources personnelles, celles de leurs parents ou des aides d’État. Au total, le ministère du Commerce a calculé que les étudiants étrangers avaient contribué l’an dernier à l’économie américaine pour 22,7 milliards de dollars, via les frais universitaires et les dépenses annexes. Les étudiants étrangers contribuent également aux avancées technologiques et scientifiques des États-Unis et favorisent les liens économiques et commerciaux avec les pays d’origine des étudiants, précise l’Institut de l’Education Internationale.

Un étudiant étranger sur quatre est chinois

Les relations entre la Chine et les États-Unis devraient donc bénéficier de l’engouement des étudiants chinois pour les États-Unis. De fait, sur l’année 2011/2012, le nombre d’étudiants de l’empire du Milieu outre-Atlantique a progressé de 23%. Plus d’un quart des étudiants étrangers aux Etats-Unis sont chinois et étudient surtout le commerce et les sciences techniques, selon l’organisation. L’Inde et la Corée du Sud viennent ensuite, malgré un nombre en baisse, alors que la part d’étudiants venus d’Arabie saoudite et d’Iran a fortement progressé, respectivement de 50 et 25%.

Autant d’argument qui pourraient inciter les Etats-Unis à accueillir davantage d’étudiants étrangers. Car si le pays est celui qui accueille le plus d’étudiants étrangers, ces derniers ne représentent que 4% du nombre total des inscriptions. Le deuxième pays d’accueil, la Grande-Bretagne, et l’Australie, comptent dans leurs rangs universitaires à peu près 20% d’étudiants étrangers.

14/11/2012, Mathilde Golla

Source : Le Figaro

Dans les pas de François Mitterrand, François Hollande a promis d’accorder le droit de vote à tous les étrangers aux élections municipales

Un bénévole du collectif « Votation citoyenne » pose près d'une urne lors d'un référendum organisé par ce même collectif

C’était en 1981 l’une des 110 propositions de François Mitterrand, premier président de gauche élu au suffrage universel direct. Plus précisément, la 80e, prévoyant déjà d’accorder le « droit de vote aux élections municipales après cinq ans de présence sur le territoire français ». Depuis, la gauche a été au pouvoir entre 1981 et 1986, 1988 et 1993 puis 1997 et 2002 sans que jamais cet engagement ne se concrétise.

« J’accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans », a encore promis cette année François Hollande, deuxième président de gauche élu au suffrage universel direct. Pourtant, lors de sa conférence de presse du mardi 13 novembre 2012, le chef de l’État a encore une fois reporté cette promesse.

Quoi qu’il en soit, le député PS Jean-Christophe Cambadélis a revendiqué, mercredi 14 novembre, « plus de 50 000 signatures » pour la pétition qu’il a lancée en faveur du « droit de vote pour tous ». Deux raisons expliquent la difficulté à mettre en œuvre ce changement.

Un référendum délicat

Accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections municipales nécessiterait de modifier la Constitution, qui stipule actuellement que sont électeurs « les nationaux français majeurs des deux sexes ». Depuis la révision constitutionnelle préalable à la ratification du traité de Maastricht, par exception, le droit de vote a toutefois été « accordé aux seuls citoyens de l’Union européenne résidant en France », sous réserve de réciprocité, pour les élections municipales et pour les élections européennes.

La procédure normale de révision constitutionnelle prévoit l’organisation d’un référendum. Or, depuis l’émergence du Front national au milieu des années 1980, François Mitterrand n’a jamais pris le risque politique d’une telle consultation populaire. « Aujourd’hui, ce n’est pas mon intention », a à son tour écarté François Hollande, sans l’exclure totalement d’ici à 2017.

Pas de majorité au Congrès

Le président de la République peut toutefois décider ne pas organiser de référendum mais de soumettre la révision constitutionnelle au Parlement convoqué en Congrès. Dans ce cas, le projet de révision n’est approuvé que s’il réunit la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés, c’est-à-dire 555 parlementaires sur 925. Or, la gauche ne dispose aujourd’hui que de 177 sièges au Sénat et de 344 à l’Assemblée nationale, soit 521 parlementaires au total.

Une majorité pour réviser la Constitution n’est donc possible que si une partie de la droite vote pour ou s’abstient. François Hollande a d’ailleurs indiqué qu’il « ne désespère pas » de pouvoir compter sur des députés ou des sénateurs « classés au centre ou à droite ».

« J’ai dit au gouvernement, aux responsables de groupes parlementaires de travailler pour constituer cette majorité, a-t-il insisté. Quand cette majorité sera constituée, le texte sera présenté. Mais pas avant.» Reste à savoir avec qui, car ce sont deux conceptions de la citoyenneté qui s’opposent, sans complètement recouvrir la séparation entre la droite et la gauche.

Citoyenneté et nationalité

Le discours dominant à gauche vise à permettre à tous ceux qui vivent et participent à la vie économique et sociale d’un territoire de participer aussi à sa vie politique. Dans cette conception, la citoyenneté n’est plus liée à la nationalité, mais au lieu de résidence. Il s’agit donc d’une citoyenneté plurielle, divisible en citoyennetés locales, nationale et européenne. Cette idée cadre bien avec les États fédéraux mais s’accommode mal du modèle français de l’État unitaire, même si l’ouverture du droit de vote aux ressortissants de l’Union européenne a marqué en 1992 une première rupture.

En face, le discours dominant à droite demeure au contraire attaché à la tradition française qui depuis 1795, veut qu’il y ait un lien indissoluble entre droit de vote et nationalité. Pour un étranger résidant en France, le seul moyen de participer à la vie politique est donc d’acquérir la nationalité française par naturalisation.

Enfin, plus récemment, à droite et à l’extrême droite, un nouvel argument, surfant sur la crainte d’une montée de l’islam politique, a surgi : l’éventuelle apparition de listes communautaristes, voire l’élection de maires communautaristes.

14/11/20121, STEPHANE DE SAKUTIN :LAURENT DE BOISSIEU

Source : La Croix/AFP

Le président des Etats-Unis Barack Obama a dit mercredi espérer la présentation au Congrès d'un projet de loi sur la réforme du système d'immigration peu après sa seconde investiture fin janvier.

Je m'attends à ce qu'un projet de loi soit introduit et que nous entamions le processus au Congrès, très vite après mon investiture prévue le 20 janvier, a précisé M. Obama, interrogé sur ce dossier de l'immigration lors de sa première conférence de presse depuis sa réélection le 6 novembre.

Le président a évoqué certaines conversations qui commencent à prendre forme entre sénateurs, représentants au Congrès et mon équipe sur ce sujet, et a rappelé sa conception d'une réforme complète de l'immigration.

Une telle réforme, poussée par M. Obama fin 2010, avait échoué au Congrès à cause de l'opposition des républicains.
Mais certains élus conservateurs ont laissé entendre qu'ils seraient plus flexibles à ce sujet depuis que les élections du 6 novembre ont montré que les électeurs d'origine hispanique, la minorité dont la croissance est la plus rapide aux Etats-Unis, avaient voté en masse pour les démocrates.

14 novembre 2012

Source : AFP

M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, M. Abdellah Boussouf, secrétaire général, l’ensemble des membres et de l’équipe administrative du CCME, vous adressent leurs meilleurs vœux à l’occasion du nouvel an 1434 de l'Hégire

 

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé mardi sa profonde préoccupation face aux récentes tragédies navales survenues ces deux dernières semaines dans le golfe du Bengale, dans lesquelles deux bateaux ont chaviré, faisant des dizaines de disparus, a indiqué mardi le porte-parole onusien Martin Nesirky.

Selon le HCR, des rapports ont fait état de deux bateaux ayant coulé dans le golfe du Bengale, avec environ 240 personnes à bord, parmi lesquelles se trouvaient des Rohingyas, un groupe musulman qui a fui l'Etat de Rakhine au Myanmar, à cause des affrontements interethniques.

Le HCR s'est déclaré dans un communiqué particulièrement préoccupé par les récentes tragédies navales dans le golfe du Bengale "qui ont fait plusieurs dizaines de disparus après que leurs bateaux aient chaviré".

"Des rapports indiquent qu'une quarantaine de personnes ont été secourues des deux bateaux, et que des corps ont été vus flottant sur l'eau", a indiqué M. Nesirky.

Le HCR a appelé le gouvernement birman à "prendre des mesures d'urgence pour traiter certaines des causes qui amènent les populations à prendre la mer, en particulier ceux étant exposés aux problèmes de citoyenneté et d'apatridie", a-t-il déclaré.

L'agence onusienne appelle également les gouvernements des pays voisins de la Birmanie à ouvrir leurs frontières à "ouvrir leurs frontières" aux membres de la minorité apatride des Rohingyas fuyant les violences dans l'ouest birman.

"Le HCR appelle les gouvernements de la région à garder leurs frontières ouvertes aux personnes venant de Birmanie cherchant l'asile et la protection internationale", a déclaré l'agence humanitaire onusienne dans un communiqué.

Plus de 110.000 personnes, principalement des Rohingyas, ont été déplacées par des affrontements interethniques qui ont fait au moins 180 morts depuis juin dans l'Etat Rakhine.

Les 800.000 Rohingyas confinés dans l'Etat Rakhine, privés de nationalité par l'ancienne junte birmane et considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées de la planète, sont vus par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh, un ostracisme qui alimente un racisme quasi-unanime à leur encontre.

14 nov 2012,

Source : APS

Park Jeong-hun était heureuse au Japon. Cette Coréenne de la deuxième génération vit à Nagoya et s'entend parfaitement avec ses voisins. Mais aujourd'hui son visage trahit tristesse et inquiétude car il flotte comme un parfum de nationalisme sur les rivages de mer de Chine.

Depuis qu'elle a voulu monter avec quelques bénévoles un spectacle de danse traditionnelle coréenne, elle n'a cessé de recevoir des coups de téléphone anonymes lui "conseillant" fortement d'abandonner l'idée "en cette période sensible" entre les deux pays.
Le Japon et la Corée du Sud sont en effet à couteaux tirés depuis quelques mois à cause d'une petite île administrée par Séoul mais que Tokyo revendique. Et immanquablement ce différend sur l'île Dokdo (Takeshima pour les Japonais) a réveillé de vieilles haines recuites: l'occupation japonaise de la péninsule coréenne, les "femmes de réconfort" coréennes au service sexuel des soldats japonais, etc.

Tokyo est aussi en délicatesse avec la Chine, également pour une histoire d'îles. Il n'en a pas fallu plus pour faire remonter à la surface le passé militariste et impérial du Japon.

"Ma fille m'a dit que si on danse avec notre coeur, ils comprendront. Mais j'ai préféré annuler pour la sécurité des enfants", dit Park à l'AFP.

"Ils", ce sont les Japonais, poursuit Park, inquiète au point de ne pas donner son vrai nom. "Ils" lui ont dit qu'elle et les Coréens "n'avaient rien à faire ici, au Japon".

Traduction brutale, sur la porte d'un restaurant de Tokyo, le propriétaire a mis une petite pancarte: "pas de Chinois, pas de Coréens".
Selon des observateurs, le patriotisme bon teint de certains Japonais s'est insensiblement mué en un nationalisme plus agressif au point qu'aujourd'hui la droite japonaise, qui prépare son retour aux affaires, doit compter avec ce sentiment diffus.

Ce sont des ministres qui se rendent au sanctuaire de Yasukuni, symbole dans toute l'Asie du Japon fasciste. C'est le maire de Nagoya qui nie le sac et les massacres de Nankin par les troupes japonaises en 1937, c'est encore le flamboyant ex-gouverneur de Tokyo qui dit que jamais le Japon ne devrait s'excuser pour le passé, etc...

Bien qu'il n'existe pas de parti d'extrême droite proprement dit au Japon, à la différence de plusieurs pays européens, les autorités surveillent les mouvements de cette obédience. A la tête de l'Agence de la police nationale Takuji Norikane garde un oeil sur ces extrémistes potentiels.

Avant, explique-t-il, ils étaient facilement repérables: uniformes militaires et paramilitaires, défilés avec musique martiale à bord de camions noirs hérissés de drapeaux du Japon impérial, en vociférant des slogans relayés par une sono assourdissante.

Ce "folklore" nationaliste existe toujours mais beaucoup se sont fondus dans la masse, en partie grâce à l'internet. "Des groupes de civils qui partagent cette idéologie nationaliste et xénophobe sont actifs dans plusieurs régions du pays, et leur nombre ne cesse d'augmenter", affirme Norikane à l'AFP: environ 10.000 personnes contre 900 il y a dix ans.

Pour le journaliste Koichi Yasuda, ces "nationalistes de la toile" sont difficiles à repérer et sont "de même nature que les néo-nazis en Europe".

"Leurs forums sont pleins d'appels à chasser les immigrés", dit ce journaliste auteur d'un livre intitulé "Internet et patriotisme".

L'un de ces groupes, Zatokukai, utilise le net pour organiser des manifestations où les gens déversent leur haine sur les "cafards", les immigrants.

Cela a de quoi étonner quand on songe que le Japon est l'un des pays où l'immigration est la plus faible au monde: environ 1,7% de la population totale.

Mais le pays vieillit et traverse une crise économique aiguë propice à l'exaltation de la grandeur passée et au repli sur soi.

Avec près de 675.000 personnes, les Chinois constituent la plus grosse communauté étrangère, suivis des Coréens, environ 545.000 et dont beaucoup descendent des migrants et travailleurs forcés envoyés au Japon de 1910 à 1945 du temps de l'occupation nippone de la Corée.

Le nationaliste mâtiné de xénophobe serait donc parfois Monsieur Tout le monde, comme cet habitant de Nagoya en complet veston venu protester à la mairie contre le projet de spectacle de Park, et qu'on entend sur internet déverser un torrent d'insultes racistes.

A l'heure où le Japon vit des heures tendues avec ses voisins qui à la première occasion lui jettent son passé à la figure, ces militants d'un nouveau genre sont loin de faire l'unanimité au sein même des "rangs patriotes".

"Quand ils font du vacarme avec leurs slogans racistes ils ne font qu'alimenter le sentiment anti-japonais en Chine et en Corée", explique à l'AFP Daisuke Hariya, chef d'un petit groupe quasi militaire, le Toitsusensen Giyugun, qui prône l'"indépendance", en fait l'émancipation du Japon par rapport aux Etats-unis.

L'anti-américanisme: autre carburant du nationalisme radical attisé par certains milieux et politiciens, notamment l'ex-gouverneur de Tokyo Shintaro Ishihara. Ce dernier a réclamé dernièrement la refonte de la constitution rédigée et imposée par les Etats-Unis au Japon en 1947 et dont l'article 9 lui interdit de faire la guerre.

Il n'en faut pas plus à certains milieux japonais pour s'inquiéter du possible et probable retour à la tête du pays de Shinzo Abe, considéré comme un "faucon" qui veut lui aussi biffer l'"infamant" article 9.

14 nov 2012,

Source : AFP

A moins de deux kilomètres de la Grande Mosquée de La Mecque et de ses palaces, des bidonvilles s'étagent sur les collines entourant le premier lieu saint de l'islam, et leurs habitants craignent l'éviction dans le cadre de projets de modernisation.

Sur le mont Omar, immigrants légaux et illégaux coexistent avec les chats, les lézards et les moustiques, au milieu d'amoncellements de détritus.

Des enfants et des vieillards en haillons circulent au milieu des égouts dans les ruelles qui serpentent le long de la colline escarpée, sur laquelle s'étagent des maisons misérables en brique.

La colline est divisée en quartiers, selon les nationalités des immigrants: il y a d'abord le quartier yéménite, puis celui des Africains, et tout au haut de la colline, celui des Birmans.

"Je suis arrivé ici du Yémen quand j'avais 15 ans. Je travaillais comme plombier, mais maintenant que je suis vieux et faible, je suis devenu concierge", dit Abou Ali, 58 ans.

Jusqu'en 1991, les Yéménites n'avaient pas besoin de visa pour venir en Arabie saoudite à la recherche de conditions de vie meilleures que dans leur pays, le plus pauvre de la Péninsule arabique.

D'ailleurs, Abou Ali est convaincu que malgré ses conditions de vie épouvantables, "je vis beaucoup mieux ici qu'au Yémen".

Un peu plus haut sur la colline, Mohammad Saleh, 24 ans, est assis sur une marche usée avec ses amis.

"Je n'ai pas pu poursuivre mes études à la suite de la maladie de mon père, atteint d'un cancer", dit ce Yéménite qui est né sur le Mont Omar.

Désormais sans emploi, ce jeune homme affirme lui aussi être "heureux" malgré tout dans ce quartier où il a passé toute sa vie. "Tant que je suis dans les montagnes, je suis bien", dit-il.

Selon lui, "les crimes et les vols sont plus fréquents lorsque vous montez plus haut dans la montagne. Ici, nous n'avons pas de tels problèmes".

Les habitants du Mont Omar, qui y habitent depuis 40 ou 50 ans pour certains, n'ont qu'une hantise: que les autorités saoudiennes démolissent tout le quartier dans le cadre de travaux de modernisation.

"Je paye un loyer mensuel de mille riyals (267 dollars). Si je perds ma maison, je ne pourrai rien trouver à moins du double", dit Abou Ali. "Cela représenterait tout mon salaire", ajoute-t-il.

Le maire de La Mecque, Osama Albar, a affirmé que le projet de développement de cette zone devrait coûter environ trois milliards de dollars et se dérouler en plusieurs phases.

Les habitants du Mont Omar auront le choix entre revendre leurs propriétés au gouvernement, ou devenir actionnaires du nouveau projet.

Les locataires seront aidés à trouver des appartements à des prix similaires à ce qu'ils payent sur le Mont Omar.

Les autorités mènent déjà depuis des années des travaux d'agrandissement autour de la Grande Mosquée pour tenter de loger le nombre croissant de pèlerins chaque année, et les vieilles maisons en brique cèdent la place à des gratte-ciel.

Quelque 70 bidonvilles constituent environ le quart de la surface urbaine de la ville sainte, selon le site web de l'Autorité de développement de La Mecque.

Quant à la compagnie de développement du Mont Omar, elle annonce développer un projet comprenant des immeubles résidentiels, des tours et des centres commerciaux sur une surface de 230.000 mètres carrés.

Au pied de la colline, des Africaines, pour la plupart originaires du Nigéria, vendent sur des étals à même le sol de la nourriture, des habits et des tapis aux centaines de milliers de fidèles en pèlerinage à La Mecque.

"Nous vendons de tout", dit Shaza, 16 ans, venue avec une amie de sa mère. "Nous nous en sortons. Mais nous avons peur que nos maisons soient détruites".

Dans ce cas, "nous ne savons pas ce que nous ferons. Si nous pouvons, nous resterons ici. Et si nous n'avons pas le choix, nous rentrerons chez nous".

14 nov 2012, Lynne NAHHAS

Source : AFP

Né en 1966 à Verdun, normalien et agrégé d’histoire, Pierre Vermeren a enseigné pendant six ans au Lycée Descartes de Rabat. Sa thèse portant sur la formation des élites maghrébines a été distinguée par le prix Le Monde de la recherche universitaire 2001 et ses travaux de recherches portent sur le Maghreb contemporain.

Il a également vécu en Egypte et en Tunisie. Pierre Vermeren est aujourd’hui maître de conférences en histoire
du Maghreb contemporain à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et membre du Laboratoire centre d’études
des mondes africains (CEMAF).

Libé : Votre thèse portait sur la formation des « élites par l’enseignement supérieur au Maroc et en Tunisie 1920-2000 ». Est-ce que ces élites ont joué un rôle dans les changements dits du  «Printemps arabe », ou ce rôle est-il revenu à la génération de la crise issue de  «l’enseignement massifié et arabisé», comme vous l’avez appelé ?

Pierre Vermeren : La «génération de la crise», issue de l’enseignement massifié, a été en Tunisie le carburant de la révolution qui a conduit à la chute de Ben Ali, tyran illégitime. Cette même révolte a permis le retour sur le devant de la scène de deux autres composantes des sociétés arabes : la génération intellectuelle francophone de gauche sacrifiée (politiquement) dans les années soixante-dix, qui a dirigé politiquement et idéologiquement la révolte contre Ben Ali. Et la jeunesse élitiste et mondialisée qui a fait tomber le raïs égyptien. Mais comme ces deux forces idéologiques ont une faible base sociale, ce sont les couches populaires fonctionnarisées et étudiantes très imprégnées d’islamisme qui ont repris la main et gagné les élections. Pour autant, l’histoire n’est pas terminée.

Comment voyez- vous l’évolution dans chaque pays du Maghreb, la Tunisie, l’Algérie et le Maroc ?

Elle ne sera évidemment pas la même d’un pays à l’autre. En Tunisie se déroule une bataille idéologique majeure pour le monde arabe et le Maghreb, qui oppose les couches moyennes et intellectuelles bilingues, favorables à une démocratie pluraliste, et les couches populaires paupérisées qui trouvent un débouché et des relais politiques auprès des organisations et des idéologues islamistes, essentiellement les Frères musulmans. Les futures élections et les prochaines années diront qui l’emportera, mais je crois qu’il n’y a à ce stade qu’en Tunisie que les choses sont aussi claires, équilibrées et indécises. En Algérie, la société civile, dans toutes ses composantes, est très sceptique sur l’Etat, sa gouvernance et ses élites sociales et politiques. Cela m’étonnerait que les dernières élections reflètent la réalité politique et idéologique du pays. Le retrait politique de la société est facilité par la redistribution des pétrodollars, mais les Algériens aiment la politique et ils finiront par faire entendre leur point de vue. Quant au Maroc, je pense qu’il existe un consensus au sein des élites pour maintenir les populations à l’écart des sphères de décision, afin d’éviter les violences et le chaos. L’expérience tunisienne nous a rappelé qu’aucune révolution ne peut réussir sans une collaboration et un intérêt partagé entre le peuple et une grande fraction de ses élites.

Quelle conséquence a sur la région, la réussite d’un «Frère musulman» dans l’élection présidentielle en Egypte. Voyez-vous une évolution à la turque, avec une armée qui surveille la vie démocratique, ou à l’iranienne avec des Mollahs qui prennent tous les pouvoirs, ou à l’algérienne, où les militaires ont repris le pouvoir, ce qui a entraîné une guerre civile et 200.000 morts sur dix ans?
J’aurais tendance à penser à une évolution à la turque, avec deux bémols : la laïcité institutionnelle en moins, et une armée encore plus directive. Les Frères musulmans vont participer aux affaires, mais ils ne dirigeront pas l’Etat, au moins au niveau régalien. Une évolution à l’iranienne est peu probable car il n’y a pas de clergé chez les sunnites. Quant à une évolution « à l’algérienne », elle n’est guère possible vu la configuration géographique et physique du pays. Il n’y a pas de place pour des maquis révolutionnaires en Egypte, où la population vit entassée dans sa vallée et son détroit. En revanche, le retour du terrorisme urbain ne peut être exclu.

Comment expliquez-vous que ce sont les mouvements politiques religieux du monde arabe qui récoltent les fruits du changement, alors que ces mouvements n’étaient pas en première ligne?

Depuis les années quatre-vingts, les islamistes ont récupéré idéologiquement l’échec de l’arabisme et des nationalismes arabes. Ils constituent partout la principale force politique et idéologique dans les sociétés, même quand ils ont été interdits et pourchassés comme en Tunisie. Cela ne veut pas dire qu’ils sont majoritaires, mais avec 30 ou 40% de la population, on gagne les élections et on dirige un pays. En Egypte, le président des Frères musulmans a été élu par un quart de l’électorat, et Ennahda a gagné dans la même proportion. La force des islamistes est qu’ils agissent comme une armée électorale disciplinée. S’il y a la désunion dans le camps «libéral», comme en Tunisie, les Frères remportent les élections. Mais les élections présidentielles  en Egypte et celles de l’assemblée en Libye ont montré que leur majorité est relative et fragile. Si les forces adverses s’unissent, elles sont puissantes : même le candidat de l’armée égyptienne ! Evidemment, avec la moitié des électeurs qui s’abstiennent, les jeux sont encore plus faussés.

Est-ce que le regard de la France sur ce qu’on appelle le Printemps arabe changera avec les socialistes au pouvoir ou est-ce que la même politique va continuer dans la région?

Franchement je ne sais pas, mais je ne le pense pas, car si la classe politique française s’étripe sur des questions de politique intérieure, elle est assez homogène dans son regard porté sur l’étranger. Cela tient au fait que la population française, qui est très mal informée sur la situation internationale, ne s’y intéresse pas beaucoup, et que, de ce fait, les élites françaises, qui sont formées dans les mêmes écoles et lisent les mêmes journaux, ont des vues assez identiques. En outre, la situation financière et économique est tellement dégradée en France et en Europe, que la politique méditerranéenne n’est pas une priorité. Cela dit, on sent clairement chez François Hollande et ses conseillers une volonté de se rapprocher de l’Algérie, qui est d’ailleurs le pays le moins affecté par le « Printemps arabe», car cela concerne l’histoire des rapports franco-algériens, beaucoup plus que la géopolitique contemporaine. Mais il n’est pas certain que les autorités de l’Algérie répondent aux avances françaises.

Ces mouvements, qui n’ont pas été des éléments déclencheurs des révolutions arabes, sont-ils en train de les récupérer, voire de les confisquer, je veux dire les changements dans ces pays ? Croyez toujours à cette tendance ?

Les islamistes, les Frères musulmans et les salafistes, ainsi que leurs parrains saoudiens et qataris, sont à court terme les grands gagnants des évènements de 2011. Ces deux pays ont intérêt à pousser les forces les plus rétrogrades à s’emparer des Etats sunnites, car ils pensent d’une part que c’est leur mission (divine), et surtout que cela évitera une contagion démocratique chez eux. La Péninsule arabique est devenue une citadelle assiégée par les aspirations au pluralisme politique que l’on observe au Yémen, en Turquie, en Iran, en Egypte, etc. C’est pour cela que la victoire des mouvements islamistes n’est pas assurée à long terme. En effet, le «Printemps arabe » a dévoilé les aspirations démocratiques de certaines classes sociales, et donc le ver est dans le fruit. D’autre part, les islamistes au pouvoir en ces temps de crise ne vont pas faire des miracles économiques, et ils risquent de ce fait de perdre bien des électeurs.

Que pensez-vous de l’inquiétude formulée de façon plus ou moins ouverte par les opinions publiques des pays occidentaux comme d’Israël, qui sont passées de l’euphorie au catastrophisme, de la sympathie à la méfiance vis-à-vis des révolutions arabes ? Est-ce que les Occidentaux et leur allié Israël voient ces changements avec appréhension?

La peur et la méfiance après l’espoir, c’est certain. Mais les choses n’ont pas du tout le même impact en Israël, en Europe et aux Etats-Unis. Aux Etats-Unis, l’objectif est double : préserver les relations avec l’Arabie Saoudite et ses satellites, et endiguer le djihadisme. Dans ce schéma, les évènements politiques en cours sont secondaires. Pour Israël à l’inverse, la question est vitale : si l’axe Damas-Téhéran est brisé, ce sera une bonne nouvelle, à condition que les Frères égyptiens ne remettent pas le feu au Sinaï et dans la Bande de Gaza. Quant à l’Europe occidentale et méditerranéenne, elle est un spectateur versatile : elle devrait aider la Tunisie qui a fait la révolution au nom de ses idéaux, mais elle reste très timide et compte sur le pétrole libyen pour aider ce pays. C’est un peu court, même s’il est vrai que l’intervention onusienne en Libye a indirectement sauvé la révolution tunisienne. Mais l’Europe en crise, avec plus de 20 millions de chômeurs, est effectivement frileuse et peu portée à l’optimisme.
Comment voyez-vous les relations franco-marocaines avec l’arrivée des socialistes ? Est-ce qu’elles vont se dégrader ou la même politique va continuer ?

Il est très probable que la même politique se poursuive. C’est d’ailleurs le cas depuis des décennies et les alternances n’ont jamais changé des choses. Il y a certes des majorités politiques, mais finalement, c’est la continuité de l’Etat qui prédomine.

Est-ce que la présence d’une grande communauté marocaine en France a de l’influence sur les relations entre les deux pays ?

Certainement, et de ce point de vue, les choses sont identiques avec l’Algérie et quelques autres pays. On constate par exemple que les Marocains de France contrôlent depuis quelques années le Conseil français du culte musulman, et que cela n’est pas anodin. De même, du point de vue des élites marocaines en France (ingénieurs, médecins, financiers, commerciaux), cela est déterminant sur les représentations, la connaissance mutuelle et les relations économiques. On sait très bien l’importance que le pouvoir marocain attache à ses relations avec le pouvoir hexagonal et ses diverses facettes, mais aussi avec les exécutifs locaux ou régionaux. Or dans ce jeu, les Marocains de France (actifs dans les associations, l’islam, le show-biz…) ont un rôle important. Ce sont des go-between.

L’Union pour la Méditerranée, est-ce que c’est fini, ou aura-t-on une coopération différente ? Est-ce que la France aujourd’hui a les moyens de mener cette politique toute seule ou a-t-elle besoin de l’appui de l’Union européenne ?

Je ne sais pas, mais j’observe que depuis l’éclatement de la crise économique, avec l’effondrement de Lehman Brothers en août 2008, les grands projets lancés au mois de juillet précédent sont au point mort. Il fallait des capitaux pour faire tourner l’UPM : connecter les réseaux électriques, dépolluer la Méditerranée, lancer des autoroutes de la mer, etc. Or tout est à l’arrêt : les pays du Nord sont saignés par la crise économique (Espagne, Grèce…) et les pays du Sud bouleversés par les révolutions, ou la guerre (Libye, Syrie…). Seule la Turquie a des moyens disponibles conséquents, mais elle profite du Printemps arabe pour se repositionner dans son ancien empire méditerranéen. Dans ces conditions, seuls les Allemands pourraient faire quelque chose, mais ils tentent de sauver l’euro et le système bancaire et financier européen, ce qui les occupe à plein temps. La France très endettée ne peut pas relancer seule l’UPM, et donc rien de grand ne se fera tant que l’Europe est dans une position économique aussi fragile.

14 Novembre 2012, Youssef Lahlali

Source : Libération

Citoyenneté et Immigration Canada a dépensé près de 750 000 $ pour analyser les médias ethniques au cours des trois dernières années, incluant l'appréciation des événements de campagne électorale et la perception du ministre Jason Kenney.

Selon des documents obtenus par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, les contribuables ont payé pour des rapports quotidiens devant faire état de « mots-clés et de questions concernant le mandat du ministère ».

Or, les 7000 pages de documentation révèlent que la vigile médiatique s'est étendue bien au-delà des questions de politique publique reliées à la citoyenneté et à l'immigration.

Au printemps 2010, alors que le gouvernement conservateur minoritaire pouvait tomber à tout moment, un sommaire hebdomadaire insérait des graphiques circulaires et des commentaires sur la « perception générale » du ministre Kenney dans les médias ethniques.

La vigile s'est poursuivie pendant la période électorale de 2011. Des rapports sur les activités de campagne du premier ministre Stephen Harper, du ministre Kenney et de leurs adversaires politiques ont été publiés, évaluant ces événements de « très positifs » à « très négatifs ».

Interrogé sur cette pratique, Robert Shepherd, un expert en gouvernance publique et en éthique de l'Université de Carleton a dit croire que le gouvernement Harper avait dépensé une importante somme de deniers publics « pour comprendre où sont les votes », une technique qui entre dans une zone grise en termes d'éthique.

13/11/2012

Source : Radio-Canada

L’UE s’apprête à accorder davantage de garanties aux mineurs non accompagnés.Après l’adoption par la Commission européenne, en septembre 2012, d’un rapport à mi-parcours, le Parlement européen s’apprête à préparer un rapport d’initiative visant à renforcer la protection des enfants migrants non accompagnés. La Commission des Libertés civiles de la Justice et des Affaires intérieurs (LIBE), qui est chargée de la rédaction du rapport, s’est réunie le 5 novembre dernier. Dans cette occasion, la rapporteure Nathalie Griesbeck (ALDE, FR) s’est confrontée avec l’Agence des Nations unies pour les réfugies (UNHCR) ainsi que la Commission.

 Chaque année environ 12.225 demandes d’asile ont été introduites par des mineurs arrivés aux frontières de l’Europe sans leur famille. Ces derniers migrent pour des raisons différentes, notamment ils s’échappent de la guerre, des violences, des persécutions, des catastrophes naturelles. Parmi les risques auxquels ils sont exposés, ils peuvent être victimes de trafiques, d’exploitation sexuelle de la part de la criminalité organisée.

 Tout d’abord, Madame Griesbeck a mis l’accent sur l’urgence de doter l’Union d’un instrument législatif qui tienne compte de la situation particulière de ces mineurs, ils sont « particulièrement vulnérables et constituent une catégorie d’êtres humains à part ».

Malgré la Charte européenne des droits fondamentaux et les autres instruments internationaux, les Etats membres ne semblent pas respecter les enfants migrants. Notamment, selon la rapporteure, ils sont souvent traités comme des adultes migrantes irréguliers. Parfois ils ne peuvent pas facilement accéder aux procédures d’asile, ils peuvent être renvoyés dans les pays d’origine. Les garanties procédurales les plus élémentaires comme recevoir des informations dans une langue qu’ils comprennent ou la possibilité de s’exprimer en cours des procédures, ne sont pas respectées.

L’exemple assez frappant donné par la députée de l’ALDE est celui des enfants qui sont accueillis dans des centres de rétention avec des adultes. Pour cette raison entre 2011 et 2012 la Grèce et la France on étés condamnés par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour violation de l’article 3 de la Convention européenne des Droits de l’Homme. Dans les deux cas les enfants étaient enfermés dans des lieux pas appropriés à leur âge. Dans le cas de la France notamment, l’un des deux enfants était âgé de 5 mois.

La Commission européenne, de son coté, avait lancé en 2010 un plan  quadriennal d’action pour les mineurs non accompagnés. Ce rapport décrit les problèmes et émet des solutions en trois volets d’action: la prévention, la protection et les solutions durables.

 

La réunion LIBE a été l’occasion, pour exposer les résultats concernant la mise en œuvre de ce plan d’action décrits dans un rapport à mi-parcours. Ainsi, d’après la Commission, la migration de ces mineurs, qui sont avant tout des enfants, ne constitue pas un  phénomène temporaire mais un facteur permanent. Le plan d’action a permis de partager les bonnes pratiques entre les Etats membres ainsi que entre les différentes organisations. Les échanges d’expériences visent surtout la lutte contre le trafic d’êtres humains, la prévention et la formation des gardes-frontières. En effet, la représentante de la Commission rappelle qu’une nouvelle directive relative à la prévention, à la lutte contre la traite des êtres humains et à la protection des victimes doit être transposée en 2013 par les Etats membres.

D’après la Commission  des mesures ont étés prises par l’Union afin de modifier la législation en matière d’asile et en particulier pour mieux tenir compte de la  vulnérabilité  des enfants au cours d’une telle procédure. Notamment, dans un accord politique conclu dans le cadre de la convention de Dublin, a été prévue la garantie d’un représentant juridique qui dispose d’une expertise particulière pour le mineur qui demande l’asile.

Des nombreux vides restent à combler au sein de l’Union. Un instrument international existe, depuis 1989. Il s’agit de la Convention relative aux droits de l’enfant,  ratifiée par l’ensemble des Etats membres. En particulier son article 3 demande la prise en considération de l’intérêt supérieur de l’enfant dans toutes les décisions proenant des tribunaux ou d’organes nationaux. 

Les représentants de l’Agence des Nations unies pour les réfugies (UNHCR) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) ont exposé au sein de LIBE la portée de cet article.

L’idée centrale de la Convention est de reconnaître la particulière vulnérabilité des enfants, et encore plus en situation de migration. Les orateurs mettent l’accent sur la valeur sémantique du mot « enfant » utilisé par cet instrument international plutôt que celui de « mineur », cette observation a été bien accueillie par Madame Griesbeck.

D’après les agents ONU il n’est pas facile définir l’intérêt supérieur de l’enfant, au contraire, les interprétations peuvent varier d’un Etat à l’autre. La jurisprudence  varie de pays à pays.

Plus en particulier, les Nations Unies ont travaillé avec les juges afin de détecter les meilleures pratiques jurisprudentielles faisant prévaloir l’intérêt supérieur de l’enfant.  Notamment, parmi les résultats de cette étude, les mécanismes de  prise de l’âge, les décisions de renvoi d’un enfant dans son pays d’origine, la rétention de l’enfant dans des centres pour adultes, ne protègent pas suffisamment cet intérêt. Néanmoins, des bonnes pratiques procédurales ont étés détectées dans la possibilité pour le jeune d’être mis en condition de présenter sa propre expérience de vie au juge chargé de la procédure, ainsi que d’avoir un droit d’appel le cas échéant.  

Parmi les réactions des députes présents dans la réunion LIBE : Madame Sippel (S&D, DE) préconise un changement de la situation actuelle vu que « les mesures prises jusqu’à présent par l’Union européenne ne prennent pas l’intérêt supérieur de l’enfant mais elles  sont orientées pour empêcher que l’enfant vienne sur le territoire de l’UE ». D’après Madame Flautre  (Verts/ALE, FR) « nos outils législatifs sont faibles et les demandes d’asile des mineurs sont très souvent négligées, en particulier l’approche de la Commission -prévention accueil, solutions durables- est très réductive».

En réponse aux  questions posées, la représentante de la Commission a invité à bien faire la distinction entre tous les motifs qui poussent  les jeunes à débarquer dans l’Union. Ainsi, pour les enfants qui arrivent pour des raisons économiques liés à la pauvreté, il est préférable d’opérer dans le cadre de la coopération au développement avec les pays d’origine plutôt que de les retenir en Europe. Au contraire, aux mineurs qui s’échappent des violences et des guerres il faut accorder la protection internationale. 

En conclusion, la rapporteure, Madame Griesbeck, s’engage à faire en sorte que les bonnes pratiques et les suggestions apportées soient prises en compte dans les 6 mois de travaux qui vont suivre. Une réponse efficace pour faire face aux besoins des mineurs non accompagnés sera donc disponible en 2013.

13/11/2012, Roberta Gualtieri

Source : Blog infoeu-logos.org

La Fondation Création d’entreprises du Groupe Banque Populaire et l’Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée ont lancé un programme pour promouvoir l’entrepreneuriat au Maroc et valoriser les compétences marocaines de l’étranger.

La Fondation Création d’entreprises du Groupe Banque Populaire (FCE) et l’Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée (ACIM) ont organisé hier à Casablanca la deuxième session des «Rencontres avec les investisseurs de la diaspora marocaine».

Pour les deux organismes, il est question de se fédérer pour mieux agir, avec pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat au Maroc et valoriser les compétences marocaines de l’étranger. En somme, 50 nouveaux porteurs de projet auront droit à un accompagnement financier et technique.

Par ailleurs, et pour mieux orienter leurs efforts en faveur de l’entrepreneuriat, la FCE et l’ACIM ont annoncé par la même occasion le lancement d’un programme d’accompagnement au profit des investisseurs marocains du monde, ceux qui aspirent à créer leurs entreprises au pays.

Cette première édition 2011-2013 cible 50 investisseurs de la diaspora marocaine qui bénéficieront d’un dispositif d’accompagnement en France par l’ACIM et au Maroc par la FCE, au travers d’ateliers (informations, mises en relation professionnelles) et d’un suivi personnalisé. Notons que la sélection se fera sur deux sessions (mai et octobre), chacune exposera 25 projets.

Un processus bien tracé par la FCE et son formateur l’ACIM : «Nous avons orienté nos efforts depuis 2009 vers nos compatriotes de la diaspora marocaine dans le monde et particulièrement en France. Actuellement, nous sommes à quelque 1 600 entreprises créées économiquement à travers les différentes régions, moyennant une enveloppe globale de 890 millions de DH et qui ont généré quelque 7 000 emplois directs. Depuis 2010, nous comptons plus de 150 entreprises créées par des Marocains du monde», souligne dans son allocution Abdelhak El Marsli, secrétaire général de la Fondation Banque Populaire pour la création d’entreprises (FBPCE).

«Former les accompagnateurs d’aide à la création d’entreprises est notre cœur de métier, actuellement, et pour cette deuxième session, nous avons un menu très varié et qui cerne beaucoup de domaines, notamment le transfert monétaire par mobile, installation d’ascenseurs, l’enseignement, l’agriculture, le tourisme… etc.», nous apprend M. Tahar Rahmani, délégué général d’ACIM.

Ce programme est promu par le Fonds migration et développement de la Banque africaine de développement (BAD) et le secrétariat général à l’Immigration et à l’intégration (service des affaires internationales et du développement solidaire du ministère de l’Intérieur français).

Ces mécanismes d’aide et d’accompagnement sont incontestablement le début d’une nouvelle phase des relations entre cette deuxième génération de Marocains résidents à l’étranger et leur pays.  Force est de constater que le Maroc continu de maintenir son attractivité dans un moment où l’acte d’investir devient de plus en plus rare. Cette attractivité est le fruit de plusieurs facteurs, d’abord un capital humain jeune et formé, une stabilité économique et politique confirmée, ainsi que des coûts sociaux et fiscaux très compétitifs. Si ces opportunités et d’autres sont largement exploités par nos principaux partenaires la France et l’Espagne, il serait tout à fait normal que la diaspora marocaine, connue plus que jamais pour son expertise et son savoir-faire, vienne découvrir et développer un marché, où il y a encore tant de choses à apporter.

13 Novembre 2012, Ilham Lamrani Amine

Source : Le Matin

L’émission télévisée de la deuxième chaine marocaine, « moubacharatan maakoum » du mercredi 14 novembre, sera consacrée à la thématique des immigrés subsahariens au Maroc…Suite

Le Maroc souhaite établir un partenariat économique gagnant-gagnant avec la Libye, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, Abdelkader Amara.
Lors d'une rencontre avec une délégation libyenne, conduite par le président de la fédération des chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture, M. Amara a souligné que le Royaume aspire à promouvoir des relations économiques et d'investissement pilotées par les acteurs économiques des deux pays, notant que le champ de ce partenariat ne devrait pas se limiter aux deux pays, mais cibler les autres marchés, notamment d'Afrique et d'Europe.
Il a appelé dans ce sens à capitaliser les relations maroco-libyennes "très profondes" pour asseoir un partenariat économique solide, faisant part de la disponibilité du Maroc à partager avec la Libye l'expérience économique accumulée depuis des années.
A l'issue de ces entretiens, le président de la fédération libyenne des chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture, Idriss Ben Omran, a indiqué que les discussions ont porté notamment sur la suppression du visa pour les hommes d'affaires des deux pays, la facilitation de l'obtention du visas au profit de la main d'oeuvre, la création d'une banque maroco-libyenne, la facilitation de l'accès de plusieurs produits libyens au marché marocain ainsi que l'activation de la Chambre économique mixte maroco-libyenne.
13 nov. 2012
Source : MAP

Les services de secours ont intercepté mardi au large de Tarifa, dans le sud de l'Espagne, dix immigrants africains à bord d'un bateau gonflable, alors que le pays fait face depuis plusieurs semaines à un afflux d'immigrants clandestins tentant de franchir le détroit de Gibraltar.
Les dix hommes étaient entassés dans l'embarcation et portaient pour certains des bouées ou des gilets de sauvetage.
"A 6H15 du matin, le centre de secours en mer de Tarifa a reçu l'appel d'une personne qui était à bord d'un canot et demandait de l'aide", a indiqué une porte-parole des services de secours.
Ces derniers ont alors lancé une opération de sauvetage avec un bateau et un hélicoptère, en collaboration avec la Croix Rouge qui apportait une autre embarcation.
"C'est finalement le bateau de la Croix Rouge qui a sauvé dix hommes d'origine subsaharienne à six milles (9,65 kilomètres) au sud de Tarifa et les a ramenés au port", a-t-elle précisé.
"D'autre part, pendant que les recherches étaient en cours, deux patrouilles marocaines ont localisé trois canots", a ajouté la porte-parole.
Les services de secours espagnols n'étaient pas en mesure mardi de donner le nombre d'immigrants sauvés par les secours marocains sur ces autres embarcations, indiquant seulement qu'elles avaient été amenées à Tanger.
Les tentatives d'arrivée par la mer vers les cô tes espagnoles, le plus souvent sur des canots de fortune, se sont intensifiées ces dernières semaines, notamment parce que les passeurs veulent profiter des derniers beaux jours avant l'hiver, selon les autorités espagnoles.
Sur le seul mois d'octobre, l'antenne de Tarifa de la Croix-Rouge espagnole, qui prend en charge les immigrants à leur arrivée sur la cô te, est venue en aide à 325 d'entre eux, contre environ 500 au total sur les neuf premiers mois de l'année.
Fin octobre, au moins 16 immigrants clandestins étaient morts en tentant de gagner les cô tes espagnoles depuis le Maroc.
Parallèlement, les tentatives de gagner l'Europe par la voie terrestre se poursuivent: lundi, environ 200 migrants venus d'Afrique noire ont encore tenté de s'approcher de la barrière grillagée séparant le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla, selon la préfecture.
13 nov. 2012
Source : AFP

L'administration française s'est engagée mardi à traiter avec "humanité" les immigrés âgés, qui peinent à garder leurs droits en cas d'aller et retour entre la France et leur pays d'origine en raison d'un zèle accru des fonctionnaires.
Depuis 2009, l'administration a renforcé ses contrôles à domicile pour vérifier si les bénéficiaires des aides au logement ou du minimum vieillesse, souvent venus du Maghreb et d'Afrique, vivent bien en France.
Certains migrants, absents au moment de ces inspections, ont perdu leurs aides et doivent rembourser les montants perçus, des sommes pouvant aller jusqu'à 23.000 euros, selon les associations.
"Il y aura bientôt une instruction pour que ces contrôles soient menés avec humanité", a annoncé un fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, Michel Aubouin, directeur de l'Accueil, de l'Intégration et de la Citoyenneté (DAIC), en marge d'un colloque sur le sujet.
Salah M'Sadek, un Tunisien de 78 ans dont 44 en France, se sent ainsi "comme un homme écrasé par l'administration" : il vient de perdre son allocation solidarité personnes âgées et son aide au logement.
13 nov. 2012
Source : AFP

Le président français François Hollande a affirmé mardi qu'il n'envisageait pas "aujourd'hui" un référendum sur le vote des étrangers aux élections locales et n'engagerait cette réforme que s'il est assuré d'avoir une large majorité au Parlement.
Lorsqu'une majorité des trois cinquièmes du Parlement, nécessaire pour toute réforme constitutionnelle, sera constituée, "je prendrai mes responsabilités. Mais pas avant", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Le gouvernement ne déposera le texte que "si la perspective de son adoption est assurée", a-t-il ajouté.
Le droit de vote des étrangers non membres de l'Union européenne aux élections locales faisait partie des 60 promesses de campagne du candidat socialiste à l'élection présidentielle de mai dernier. Il avait déjà été promis en 1981 par le socialiste François Mitterrand avant son élection à la présidence.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait assuré mi-septembre qu'un projet de loi serait présenté en ce sens "l'année prochaine".
La droite est fermement opposée à une telle réforme et selon un récent sondage, 63% des Français n'y sont pas favorables.
"Présenter un texte avec le risque de diviser les Français pour au bout du compte ne pas le faire passer, je m'y refuse", a dit M. Hollande.
L'autre option serait de passer par un référendum. "Si nous n'aboutissons pas par la voie parlementaire, je verrai dans quel état est la société pour éventuellement aller dans cette direction", a-t-il commenté avant d'assurer: "Mais aujourd'hui, ce n'est pas mon intention".
"Je ne désespère pas. Je sais qu'il y a à l'Assemblée et au Sénat des membres classés au centre ou à droite prêts" à voter pour le droit de vote des étrangers, a-t-il dit.
13 nov. 2012
Source : AFP

Une convention de partenariat pour la promotion de l'initiative entrepreneuriale des compétences marocaines de l'étranger a été signée, mardi à Casablanca.
Signée par le secrétaire général de la Fondation Création d'Entreprises (FCE) du groupe banque populaire, Marsli Abdelhak et le directeur général de l'Agence pour la Coopération Internationale et le développement local en Méditerranée (ACIM),Tahar Rahmani, cette convention porte sur le suivi des deux parties, du contrô le technique personnalisé et du financement du programme d'accompagnement à la création d'entreprise à destination des porteurs de projet de la diaspora marocaine (ACEDIM), qui est à sa 2ème édition.
Les deux parties ont convenu de faciliter l'exploration des opportunités d'affaires au Maroc, d''élaborer d'un plan d'affaires et sa mise en Âœuvre sur le territoire marocain et d'identifier, au bénéfice des entrepreneurs d'origine marocaine venant notamment de l'Europe, les acteurs et les outils financiers, fiscaux, juridiques et institutionnels qui leur permettront d'investir en toute sécurité dans leur pays d'origine.
ACEDIM est un programme qui s'inscrit dans une démarche volontariste d'associer la diaspora marocaine au développement économique, via notamment le lancement et le développement de ses entreprises.
Cette édition cible quelque 30 porteurs de projets de la diaspora marocaine qui veulent investir au Royaume dans plusieurs domaines notamment l'agriculture, le transfert monétaire, l'installation d'ascenseurs, la construction des universités et maisons d'hôtes, les services, l'énergie, le BTP, la santé et le social, l'enseignement, le tourisme ou encore les NTIC.
Contribuent à ce programme, les partenaires de la FCE à savoir le ministère chargé des MRE, les centres Régionaux d'Investissement (CRI), les agences urbaines, les cadastres, les services des impôts ainsi que les partenaires d'ACIM en France notamment "ADER", "Alife" conseil et les réseaux de la communauté marocaine en Europe.
ACEDIM est un programme promu par le Fonds migration et développement de la Banque Africaine de Développement (BAD), et le secrétariat général à l'immigration et à l'intégration (service des affaires internationales et du développement solidaire du ministère de l'intérieur français).
La 1ère édition d'ACEDIM a connu la création de quatre projets d'entreprises concrétisés dans les domaines de la restauration, la métallurgie et l'agroalimentaire tandis que 7 autres sont en cours de création.
13 nov. 2012
Source : MAP

Flux migratoires, taux d'activité, travail, productivité, pays émergents... Neuf économistes de l'OCDE ont planché sur les grands défis de l'économie mondiale. L'analyse de Massimo Prandi.
L'exercice n'est pas des plus aisés. Il est pourtant indispensable. S'essayer à imaginer l'avenir économique de la planète à cinquante ans permet de dépasser la navigation à vue qui est trop souvent synonyme de manque de stratégie et d'idées fortes. Neuf économistes de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont tracé les grands défis de l'économie mondiale à l'horizon 2060. Parmi les déterminants de la croissance de long terme, cinq éléments méritent un intérêt particulier car, souvent, ils tranchent avec des croyances bien établies dans les milieux des décideurs.
1. Seuls des flux migratoires importants pourront compenser le vieillissement des populations
Les experts de l'institution internationale jugent qu'« à long terme, le solde migratoire net pourrait avoir un impact considérable sur l'accroissement démographique et la population en âge de travailler si les flux migratoires restent suffisamment importants et se maintiennent dans le temps ». D'ici à 2060, précisent-ils, le ratio de dépendance démographique (le rapport entre la population inactive et la population active) va s'envoler de 26 %. Si le solde migratoire vers les économies avancées se maintient dans les proportions actuelles, « la migration nette ne saurait compenser les conséquences négatives du vieillissement démographique sur la population active ». Conclusion : il faut renforcer considérablement les politiques d'immigration.
2. Il faut des nouvelles réformes structurelles pour éviter la poursuite de la chute du taux d'activité
Le maintien, voire l'amélioration, du rapport entre le nombre d'actifs (actifs occupés et chômeurs) et l'ensemble de la population correspondante est l'un des problèmes les plus délicats à traiter aujourd'hui et dans les décennies à venir. Les réformes des retraites entreprises dans un grand nombre de pays en témoignent. Mais on est encore loin du compte. « Dans l'hypothèse de politiques inchangées, les pays à haut revenu devraient voir baisser de 5 % en moyenne leur taux d'activité de la population âgée de plus de 15 ans au cours des cinquante prochaines années », alertent les économistes de l'OCDE. Quelles solutions ? D'abord, allonger « la durée de la scolarité fait baisser le taux d'entrée des cohortes de jeunes dans la population active ». Ensuite, faire en sorte que « l'âge légal de la retraite soit indexé sur la longévité de façon à ce que la part de vie active dans la vie totale pour chaque cohorte reste stable ». Ce sont les deux conditions pour faire en sorte que le taux d'activité reste « à peu près constant à son niveau actuel de 60 % au cours du prochain demi-siècle ».
3. La hausse de l'accumulation du capital humain sera de plus en plus la clef de la croissance
Le futur est au « general intellect », selon la formule bien connue de Karl Marx. La croissance dépendra de plus en plus de la qualité du travail et pas de sa quantité, assurent les rédacteurs de l'étude. « Si, dans l'ensemble, la quantité de travail consommée dans la production ne semble pas devoir être un élément clef de la croissance, les améliorations de la qualité du travail, en revanche, joueront un rôle déterminant. » Le débat public sur le temps de travail d'aujourd'hui devrait ainsi céder progressivement la place à celui sur l'efficacité et la qualité de l'activité créatrice de valeur. « On prévoit que le nombre d'années de scolarité de la population adulte augmentera de deux ans en moyenne au cours des cinquante prochaines années. » Fait significatif, les pays qui affichent le potentiel le plus important en matière de progression du niveau d'éducation sont l'Inde, la Chine, la Turquie, le Portugal et l'Afrique du Sud, établit l'OCDE. On note l'absence dans cette liste des pays de l'Occident développé...
4. Plus que la hausse de l'intensité capitalistique, ce sont les efforts de productivité qui seront le moteur de la croissance
L'industrie lourde a définitivement fait son temps. Définie par un taux élevé d'immobilisations corporelles (capital productif non résidentiel) par rapport aux effectifs ou à la valeur ajoutée, elle ne sera pas le levier de la croissance du demi-siècle, à venir en dépit des contre-exemples récents de la Chine et de l'Inde. « Dans la plupart des économies développées, mais pas toutes, le rapport du capital productif non résidentiel (à l'exclusion du logement) à la production tendancielle a été relativement stable et il est prévu qu'il le restera au cours des prochaines décennies », résume l'étude. En revanche, « les gains d'efficience seront le principal ressort de la croissance ». L'OCDE anticipe une hausse moyenne de 1,5 % à l'échelle mondiale de la productivité totale des facteurs de production. La progression de la productivité dépend de deux facteurs, rappelle l'organisation : « l'ouverture aux échanges et l'intensité de la concurrence sur le marché intérieur ». Sur ce point, l'OCDE fait preuve de confiance : « Sur un horizon de plusieurs décennies, il est probable que ces réglementations s'adapteront aux évolutions de la situation économique et que les pays où elles étaient au départ relativement restrictives en matière de concurrence convergeront peu à peu vers l'environnement plus ouvert et plus concurrentiel. »
5. Le soutien à la croissance mondiale des pays émergents faiblira
« Au cours du prochain demi-siècle, l'économie globale affichera un taux de croissance de l'ordre 3 % par an en moyenne, principalement attribuable comme dans le passé à l'amélioration de la productivité et à l'accumulation de capital humain », résume l'organisation. Les pays émergents, qui ont bénéficié d'une croissance moyenne de plus de 7 % par an pendant la dernière décennie, verront la hausse de leur PIB tomber autour de 5 % dans les années 2020 et se réduire encore de moitié environ dans les années 2050. La Chine sera dépassée par l'Inde et l'Indonésie au classement des pays à la croissance la plus rapide. Encore un bouleversement de taille dans un monde dont les économies seront de plus en plus intégrées.
13/11/2012,, MASSIMO PRANDI,
Source : Les Echos.fr

Le poids de l’immigration sur l’économie française : un sujet toujours très polémique. Quatre spécialistes répondent, chiffres à l'appui, sur quelques préjugés.
 «La France accueille massivement des immigrés». Faux. répondent El Mouhoub Mouhoud et Jean-Christophe Dumont. La France se classe à la 4e place parmi les pays de l’OCDE les plus fermés en matière d’immigration, derrière le Japon, la Russie et l’Allemagne. L’accueil d’immigrés se situe entre 160.000 et 180.000 personnes par an.
«L’immigration se fait avant tout des pays du Sud vers le Nord».
Effectivement, près de la moitié des migrations internationales vont des pays du Sud vers les pays du Nord. Mais selon El Mouhoub Mouhond, «le reste se dirige vers d’autres pays du Sud, dont 80% se fait entre pays frontaliers».
«La France accueille la misère du monde».
En réalité, immigrer à l’international coûte cher. Les pays les plus pauvres affichent des taux d’immigration très faibles, ce qui rend le déplacement inabordable pour leurs ressortissants. Ce qui n’est pas le cas « des pays à revenus intermédiaires », qui eux, subissent le phénomène de « fuite des cerveaux ». Il y a plus de travailleurs qualifiés qui migrent que de travailleurs non qualifiés.
«Ce sont les hommes qui immigrent».
Cette tendance des trente dernières années est en train de s’inverser. En 1960, elles étaient 46,8% des migrants. En 2005, elles représentaient près de 50% des flux de migration, selon les données des Nations Unies. Ces dernières sont sur-représentées parmi les hautement qualifiés.
«Les immigrés envoient l’argent gagné dans le pays d’accueil vers leur pays d’origine».
La secrétaire générale du FORIM, Kadhy Sakho Niang, confirme que cela a longtemps été une réalité, mais « le migrant qui aide la famille au pays est une espèce en voie de disparition. » En Afrique Subsaharienne notamment, la société évolue. Aujourd’hui, les jeunes quittent volontairement leur pays, et n’hésitent pas à couper les liens avec leur famille. Ce qui va être problématique dans les années à venir pour certains pays très dépendants de ce système. Pour beaucoup, c’est devenu la première source d’entrée des capitaux. D’un côté, ces transferts ce fonds sont positifs car ils augmentent les revenus des ménages, améliorent le niveau de vie, de santé et d’éducation. De l’autre, les inégalités sociales se creusent, l’inflation et les prix de l’immobilier sont en hausse.
«Les étrangers s’accaparent le travail des Français».
Selon Jean-Christophe Dumont, «l’immigration de travail en France est très faible par rapport aux autres pays de l’OCDE ». Le nombre de permis de travail accordé est négligeable. La plupart des migrants entrent au titre du regroupement familial. « Ce sont les vagues successives d’immigrés qui sont en concurrence entre elles sur le marché du travail, et non avec les Français d’origine », explique Lionel Ragot.
« Les immigrés nous coûtent cher ».
En France, l’immigration est perçue comme un fardeau pour les finances publiques. L’immigré est considéré comme pauvre, au chômage et ayant beaucoup d’enfants. Il paie moins d’impôts et reçoit plus de prestations sociales que la majorité des Français. Cette image est vérifiée, mais « les 25-55 ans, qui représentent 55% des immigrés en France, rapportent 4 milliards d’euros à l’administration», affirme Lionel Ragot.
13/11/2012, Marie-Caroline Carrère et Elsa Ponchon
Source : Les Echs

Un sujet qui a de tout temps suscité l’intérêt des cinéastes, et ce en rapport avec son évolution dans le temps et l’espace. À ce propos, le réalisateur Saâd Chraibi a expliqué que la vision des cinéastes s’est transformée avec la transformation du phénomène de l’immigration lui-même, c’est-à-dire du nomadisme à une autre forme d’immigration transsaharienne. C’est ainsi que les visions ont changé et les images aussi.

La Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'opération Transit a tenu, lundi à Madrid, une réunion de travail consacrée à l'évaluation de la dernière Opération de Transit qui s'est déroulée du 5 juin au 15 septembre.

Lors de cette réunion, co-présidée par le Wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, Khalid Zerouali, et le sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur, Luis Aguilera Ruiz, les deux parties ont dressé un bilan "très positif" de leur coopération, soulignant la normalité qui a caractérise cette opération et le bon fonctionnement des dispositifs mis en place par les deux pays pour assurer succès à cette phase.
Les délégations des deux pays ont mis en relief le rôle fondamental joué par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité lors de cette opération, qui a enregistré une constance dans le flux des Marocains à leur pays en cette période et ce, malgré les effets de la crise économique que connaît la zone euro et la coïncidence de cette opération avec le mois sacré du Ramadan.

Le dispositif mis en place par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité et les projets structurants initiés par SM le Roi Mohammed VI, notamment le port Tanger-Med, ont également permis d'assurer le déroulement de l'opération transit dans de meilleures conditions.

Les deux parties ont, d'autre part, examiné lors de cette réunion qui s'est déroulée en présence de représentants des départements concernés et de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, les mesures prises en matière de fluidité du trafic et de la sureté et la sécurité, ainsi que les actions de proximité, de suivi, d'accompagnement et de communication.
Elles se sont également félicitées de la bonne collaboration et des excellentes relations existant entre les différents services et départements concernés, ce qui a garanti la réussite de cette opération, saluant par la même occasion les contacts permanents entre les deux parties pour surmonter les difficultés qui surviennent lors de cette opération, notamment dans les périodes de pic.

Au cours de cette période de transit, plus de 2 millions de passagers sont rentrés au Maroc, dont 40 pc en provenance de France, 18 pc de l'Espagne, 12 pc de la Belgique, 11 pc des Pays-Bas, 8,5 pc de l'Italie et 4,1 pc de l'Allemagne.
De ce total, 41,7 pc des MRE ont choisi la voie aérienne pour regagner le Royaume, 40,3 pc ont opté pour le transport maritime et 17,9 pc ont préféré les moyens terrestres. Le nombre de véhicules enregistrés lors de cette phase a atteint un total de 303.730.

Ces chiffres reflètent le degré d'attachement des ressortissants marocains établis à l'étranger à leur pays d'origine malgré les difficultés et les longs trajets séparant le Maroc des pays d'accueil.

12 nov. 2012

Source : MAP

Dans un rapport publié ce mardi, Amnesty International dénonce «la dégradation de leur situation», conséquence du «climat de non-droit régnant dans le pays» après le conflit de 2011. Les sans-papiers d'origine subsaharienne sont d'autant plus menacés que les Libyens sont persuadés que des «mercenaires africains» ont été utilisés par l'ex-dictateur, Mouammar Kadhafi, afin d'écraser le soulèvement. De nombreux ressortissants d'Erythrée, d'Ethiopie, de Somalie, du Soudan ou du Tchad viennent malgré tout, fuyant les persécutions, ou cherchant de quoi vivre.

«Ils […] se sont mis à me frapper sur tout le corps, en particulier le dos, à coups de câble métallique. Cela a duré pendant quarante-cinq minutes environ. Je n'ai rien fait. Mon seul crime est d'être noir, ils ne veulent plus de nous dans ce pays.» Le témoignage de ce Nigérian de 48 ans, maintenu dans un centre de détention en Libye en août2012, est un exemple des «coups, tortures et autres mauvais traitements» perpétrés, en dehors de tout cadre, par des milices armées sur les étrangers en Libye…Suite

Avec 13 % de sa population nés à l'étranger, les États-Unis sont un pays d'immigration. Coup de projecteur avec notre infographie sur les immigrés.

Depuis les premiers colons européens arrivés au XVIe siècle, plus de 50 millions d'immigrants se sont installés aux États-Unis. Européens pour la plupart dans la première moitié du XXe siècle, puis Latino-Américains, ils sont désormais en majorité Asiatiques. En 2010, 13 % de la population américaine étaient nés à l'étranger, faisant des États-Unis, le premier pays d'accueil des migrants.

La directive fédérale n° 15 du 12 mai 1977 reconnaît officiellement quatre "minorités raciales et ethniques" aux États-Unis :

Les Amérindiens et les Indigènes d'Alaska : toute personne ayant des origines liées à l'un des peuples autochtones d'Amérique du Nord...

Les Asiatiques et les insulaires du Pacifique : toute personne ayant des origines liées à l'un des peuples de l'Extrême-Orient, de l'Asie du Sud-Est, du sous-continent indien ou des îles du Pacifique (Chine, Inde, Japon, Corée, Philippines...).

Les Noirs : toute personne ayant des origines liées à l'un des groupes de race noire d'Afrique

Les Hispaniques : toute personne non blanche originaire du Mexique, de Porto Rico, de Cuba, de l'Amérique centrale ou de l'Amérique du Sud ou de toute autre culture espagnole.

Pour Barack Obama, comme pour Bill Clinton avant lui, la diversité est un atout. Ainsi, au soir de sa victoire le 4 novembre 2008, il considérait que la devise des États-Unis, E pluribus unum (Un seul à partir de plusieurs),  venait de se concrétiser.

Sans surprise, le candidat démocrate et le Républicain s'opposent sur la Dream Act - une loi défendue par Barack Obama qui permettrait de proposer un permis de travail de deux ans aux enfants arrivés illégalement avec leurs parents mais qui ont effectué leur scolarité aux États-Unis.

En juin 2012, alors que le Congrès a désapprouvé ce projet de loi, Barack Obama décide de suspendre l’expulsion des immigrés illégaux de moins de 16 ans. Une décision fustigée par le Républicain Mitt Romney qui reproche au candidat démocrate une décision purement électorale.

INFOGRAPHIE. L'immigration aux États-Unis…Suite

Un jeune Bangladais fouillait les poubelles à Athènes un après-midi à la recherche de morceaux de métal lorsque deux femmes et un homme se sont jetés sur lui avec un couteau. La cuisse entaillée, l'homme de 28 ans a été emmené à l'hô pital. La police grecque, qui a ouvert une enquête, est préoccupée par la mutiplication des agressions d'étrangers dans un pays qui s'enfonce dans la crise.
Si les détails varient d'une affaire à l'autre, la brutalité des attaques est toujours la même: des immigrés présumés, à la peau sombre, sont agressés par des voyous, blessés au couteau ou au tesson de bouteille, à la batte en bois ou à la matraque en fer.
Les associations de défense des droits ont donné l'alerte sur la hausse de la violence raciste cette dernière année. Celle-ci est encore plus aiguë depuis les élections de mai et juin qui ont vu le parti d'extrême droite Aube dorée récolter de très bons résultats, passant de moins de 0,5% en 2009 à près de 7% en juin. La gravité des attaques a également augmenté, soulignent-ils, expliquant que les passages à tabac sont aujourd'hui perpétrés avec des barres de métal, des battes et des couteaux. Les agresseurs, dernièrement, agissent avec des chiens féroces pour terroriser les victimes.
Violence sauvage
"La violence est de plus en plus sauvage et nous avons encore le même type d'attaques, commises par des groupes de personnes d'une façon assez organisée", a déclaré Kostis Papaioannou, ancien responsable du Comité national grec pour les droits de l'Homme.
Alors que la Grèce traverse une crise aiguë pour la troisième année et que son économie est en récession pour la sixième, les conditions de vie se détériorent. Un quart des actifs sont au chô mage et plus d'un jeune sur deux cherche du travail. Un nombre croissant de Grecs ne peut plus se payer de soins de santé, ni couvrir ses besoins de base. Les vols et les cambriolages sont monnaie courante. La Grèce étant une porte d'entrée pour les centaines de milliers de clandestins qui cherchent une vie meilleure en Europe, les étrangers sont devenus des boucs émissaires faciles.
Certaines victimes racontent des agressions proches du lynchage. "Chaque jour, nous voyons quelqu'un qui se plaint de violence raciste", déclare Nikitas Kanakis, président de la branche grecque de Médecins du monde, qui gère une clinique et une pharmacie dans le centre d'Athènes pour accueillir les personnes ne bénéficiant pas d'assurance santé.
Une centaine d'attaques
Les agressions racistes ne sont pas enregistrées en tant que telles, ce qui rend difficile la publication de statistiques précises. Pour sensibiliser la population, plusieurs organisations caritatives ou de défense des droits se sont réunies pour suivre le phénomène. Elles ont recensé 87 affaires d'attaques racistes entre janvier et septembre, mais estiment que le vrai chiffre dépasse la centaine.
"La plupart du temps, les victimes ne veulent pas parler de ça, elles ne se sentent pas en sécurité", explique Nikitas Kanakis. "La peur est présente, et c'est le principal problème."
Frances William, à la tête d'une petite communauté tanzanienne de 250 personnes environ, connaît bien ce sentiment. "Les gens sont très, très effrayés", déclare-t-il. Le centre culturel de la communauté a été attaqué il y a plusieurs semaines. Une vidéo amateur montre un groupe d'hommes musclés en T-shirt noir en train de détruire l'entrée. Selon Frances William, ce jour-là, un peu plus tô t, des enfants qui se trouvaient devant lors d'une fête d'anniversaire avaient été menacés par un homme brandissant un pistolet.
Aube dorée nie tout rôle
Le parti d'extrême droite Aube dorée, qui avait fait campagne sur la promesse de "nettoyer la puanteur" en Grèce, est clair quant au sort des immigrés: tous les clandestins doivent être expulsés, les frontières doivent être protégées par des mines antipersonnel et des patrouilles militaires, et tout Grec employant ou louant un lieu à des immigrés doit être puni.
Pour autant, Aube dorée nie avec force être impliqué dans des attaques racistes. "Les seules attaques racistes qui existent en Grèce ces dernières années sont les attaques des migrants illégaux contre les Grecs", déclare Ilias Panagiotaros, élu du parti nationaliste qui partage son temps entre le Parlement et son magasin d'articles de sport, et qui vend aussi du matériel militaire ou policier.
Les organisations de défense soulignent que ce qui a commencé comme des attaques xénophobes s'étend désormais à tous ceux qui pourraient s'opposer au point de vue de l'extrême droite. Pour Nikitas Kanakis, la société grecque doit comprendre que la question ne concerne pas que les immigrés. "Cela a à voir avec nous tous", prévient-il. "C'est un problème pour la démocratie de tous les jours."
12/11/2012
Source : AP

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis sur pied un site internet pour aider les membres des familles dispersées à se retrouver suite à une guerre, une catastrophe ou une migration, a-t-il annoncé lundi.
Le site Familylinks.icrc.org sera lancé officiellement le 13 novembre, indique le CICR dans un communiqué.
"Familylinks.icrc.org va changer la façon dont les personnes vont pouvoir reprendre contact avec les membres de leur famille dont elles ont été séparées", déclare ainsi le chef adjoint de la Division de l'Agence centrale de recherches et des activités protection du CICR, Olivier Dubois, cité dans le communiqué.
"En quelques clics, ils sont mis en contact avec des spécialistes qui vont effectuer un suivi personnel des recherches", explique-t-il.
En vertu du droit international, les familles ont le droit d'être informées du sort de leurs proches disparus. S'il y a lieu, toutes les démarches possibles doivent être entreprises pour savoir où sont ces personnes portées disparues, pour rétablir le contact avec elles et leur permettre de réintégrer leur famille.
Le premier site Web de ce genre a été créé par le CICR en 1996, à la suite du conflit en Bosnie. Depuis, l'institution a ouvert des sites Web ad hoc pour 23 crises au total, un exemple récent étant le tsunami de 2011 au Japon. Au fil des ans, ces efforts ont aidé un "nombre incalculable" de personnes à rétablir le contact avec des proches, indique l'organisation basée à Genève.
Le nouveau site aura la particularité d'être "en permanence opérationnel", a indiqué à l'AFP une porte-parole du CICR, Dorothea Krimitsas.
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dispose d'un réseau de volontaires dans le monde entier, qui peuvent rechercher activement des personnes portées disparues. "Aucune organisation au monde ne peut fournir un tel service", pointe le CICR.
Toutefois, l'organisation n'entend pas répondre aux demandes lorsqu'il s'agit de crimes, de rapts, ou d'enfants enlevés par un des parents lors de divorces notamment, a précisé Mme Krimitsas.
12 nov. 2012
Source : AFP

Environ 200 migrants venus d'Afrique noire ont tenté lundi de s'approcher de la barrière grillagée séparant le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla, selon la préfecture, dernière en date des nombreuses tentatives de passages en force depuis fin août.
"Alertée de ce mouvement d'immigrants en direction du grillage de Melilla, la Garde civile a établi, par précaution, une zone de sécurité renforcée autour de celui-ci", explique la préfecture de Melilla dans un communiqué.
"Le groupe d'immigrants subsahariens n'est cependant pas parvenu à atteindre le grillage grâce à la coopération des forces marocaines qui ont réussi à les contrô ler", ajoute-t-elle.
Les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, toutes deux à la pointe septentrionale du Maroc, constituent les seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe.
Après une accalmie de la pression migratoire ces dernières années, l'Espagne avait dû renforcer fin août son dispositif de sécurité à Melilla, en rehaussant notamment son grillage-frontière, après le passage en force d'une soixantaine de clandestins.
Depuis, des centaines d'autres migrants, qui attendent massés du cô té marocain, ont tenté de forcer la frontière à plusieurs reprises.
Les tentatives d'arrivées par la mer vers les cô tes espagnoles, le plus souvent sur des canots de fortune, se sont également intensifiées ces dernières semaines, notamment parce que les passeurs veulent profiter des derniers beaux jours avant l'hiver, selon les autorités espagnoles.
Fin octobre, au moins 16 immigrants clandestins étaient morts en tentant de gagner les cô tes espagnoles depuis le Maroc.
12 nov. 2012
Source : AFP

Le scénariste Houssine Chani a remporté le grand prix de la 9ème édition de la rencontre internationale du film transsaharien de Zagora pour son scénario "Le jaune et le bleu".
Le scénario primé relate l'histoire d'un jeune qui a décidé de quitter son village pour s'installer à l'étranger en dépit du refus de son père qui lui a remis une bouteille remplie de sable et où est consigné "Ne reviens jamais". Par la suite, le père ressent un manque pour son fiston et commence à vendre des bouteilles remplies de sable portant cette fois ci l'expression "Retourne chez toi".
Le jury de cette édition, présidé par le critique Mustapha Mesnaoui, a décerné le deuxième prix au jeune scénariste Sahib Marouane pour son texte "Parfum de mer", tandis que Daoud Mohamed Faraj s'est adjugé la 3ème place pour son scénario "Angel".
La 9ème rencontre internationale du film transsaharien de Zagora a rendu hommage à l'acteur Mohamed Benbrahim et au scénariste Ali Asmai, en signe de reconnaissance pour leurs contributions indéniables au 7ème art marocain.
Cette édition (8-12 novembre) a accordé une place importance aux oeuvres cinématographiques traitant de l'immigration transsaharienne, en ce sens qu'elle a constitué l'occasion pour quelque 40 artistes venus du Maroc et d'ailleurs de jeter la lumière sur cette thématique.
Lors de la cérémonie d'ouverture, cette manifestation a rendu hommage à l'artiste Mohamed Hassan El Joundi, figure du cinéma, de la télévision et du théâtre marocain.
Outre des films marocains, ont été projetées également lors de la 9è édition de la rencontre internationale du film transsaharien de Zagora, des productions provenant de la France, de l'Algérie, de la Tunisie, du Tchad, de la Belgique, de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Mexique.
12 nov. 2012
Source : MAP

Des élus écologistes et de gauche ont lancé lundi un appel contre "les discriminations envers les migrants âgés", déplorant "un zèle administratif" proche du "harcèlement" qui les prive de leurs droits sociaux depuis quelques années.
"Nous appelons à l'arrêt du harcèlement et des contrô les discriminatoires contre les migrants âgés", écrivent des élus, ainsi que des militants associatifs et des syndicalistes.
Les signataires demandent également "la reconnaissance du droit fondamental d'aller et venir sans suspension des droits sociaux en France".
Près d'un million de retraités ou pré-retraites immigrés vivaient en France lors du recensement de 2006. Environ 350 000 ont aujourd'hui plus de 65 ans et sont originaires de pays hors Union européenne.
Une loi de 1998 a créé un titre de séjour "retraité" qui leur permet d'aller et venir en France et leur pays d'origine sans visa. Cependant, l'interprétation très restrictive des textes sur le séjour alterné des retraités migrants entre la France où ils conservent un logement en général très sommaire (7m² dans certains foyers) et leur pays d'origine, où se trouvent leurs dernières attaches familiales, aboutit à la confiscation de leur carte vitale (prestations de santé, NDLR) et à la suppression de leurs aides au logement (APL) voire d'autres prestations.
C'est avec un zèle administratif inhabituel que des caisses de retraite envoient des agents au domicile de ces personnes, pour contrô ler leur passeport, leurs relevés bancaires, ont dénoncé les signataires de l'appel.
"Ces tracasseries peuvent aller jusqu'au harcèlement, aboutissant à les priver de leurs droits élémentaires", ont-ils ajouté.
Autres difficultés, environ 45 0O0 d'entre-deux résident dans des foyers de travailleurs migrants (Adoma, ex-Sonacotra). Malgré quelques améliorations, ces foyers sont mal adaptés à une population vieillissante (sans ascenseurs etcà).
Une grande partie est d'origine maghrébine et a exercé des métiers difficiles dans le BTP, les mines ou l'industrie automobile ce qui a des conséquences sur leur santé actuelle.
"Il est temps d'agir", écrivent les pétionnaires qui réclament "une politique globale de solidarité" pour garantir les droits des vieux migrants.
12 nov. 2012
Source : APS

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, en visite du 5 au 10 novembre dans la région parisienne, a appelé à la mobilisation des compétences associatives, politiques et économiques issues de l'immigration marocaine en France pour servir au mieux les intérêts des Marocains expatriés et leur pays d'origine.
Lors de trois rencontres séparées avec le tissu associatif, les élus français d'origine marocaine et les cadres économiques et porteurs de projets d'investissements, le ministre a mis en avant les réformes institutionnelles en cours au Maroc et les chantiers sectoriels visant le développement durable et le décollage économique du Royaume.
Il a rappelé l'importance que la nouvelle Constitution accorde aux MRE et la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure cette catégorie telle que réitérée dans le discours du 20 août dernier.
Il a appelé ses interlocuteurs à s'organiser et se fédérer pour mieux agir, en se constituant en associations ou réseaux organisés, thématiques ou géographiques, afin de devenir des interlocuteurs forts et crédibles des pouvoirs publics et des autorités locales en France et au Maroc.
Le ministre a préconisé que les associations développent des actions solidaires avec la communauté, en soutenant les efforts d'intégration des plus jeunes, en défendant les droits et intérêts des groupes défavorisés, et en propageant les valeurs d'entraide sociale.
Dans une démarche de "responsabilisation", il a souligné que les associations se doivent d'adopter des modes de gestion "corrects", afin de pouvoir lever des fonds et bénéficier de l'accompagnement du ministère qui a développé un programme d'appui aux capacité du tissu associatif.
M. Mâzouz a par ailleurs tenu une réunion avec les élus français d'origine marocaine afin de les mobiliser au service de la communauté des MRE et du Royaume.
A l'issue de cette rencontre, il s'est félicité de retrouver des Marocains "bien intégrés, tous accrochés à leur pays d'origine et qui ont exprimé une forte disposition à contribuer à promouvoir le Maroc, politiquement économiquement et à défendre ses causes".
"Les germes d'un premier réseau ont pris lors de cette réunion et nous allons suivre ça de près, de manière à ce qu'elles poussent, se développement et aient des résultats", a-t-il ajouté à la MAP.
Sur le plan économique, et dans le cadre d'une démarche novatrice, le ministre a présidé une conférence-débat sous le thème de l'investissement MRE.
A cette occasion, les opportunités offertes par le Maroc ainsi que les mécanismes d'aide et d'accompagnement ont été présentés aux participants dans l'objectif de favoriser l'émergence d'une nouvelle génération d'entrepreneurs, de dirigeants et de décideurs ainsi que de relais économiques au service de leur pays d'origine.
S'adressant aux cadres et porteurs de projets, le ministre les a exhorté à orienter leur projet de vie vers les projets de développement en cours au Maroc "pour trouver une convergence entre les deux", et ceux d'entre eux qui ont des postes de responsabilité dans des entreprises françaises, à "mettre le Maroc dans le radar de leur décideurs".
Par ailleurs, M. Mâzouz s'est enquis de la situation de certaines catégories de MRE, dont les personnes âgées, en leur rendant visite sur leurs lieux de résidence et les a assuré de l'engagement du Maroc à oeuvrer avec les autorités françaises pour améliorer leurs conditions de vie en France et étudier la possibilité d'exploitabilité de leur allocation de solidarité pour ceux d'entre eux qui veulent rentrer au Maroc.
Lors de ces différentes rencontres, le ministre a souligné que le Maroc prend au sérieux les préoccupations des MRE, notamment en matière de l'enseignement de la langue arabe, une question qui jouit d'une attention particulière et d'un "regard différent".
Selon lui, le travail du ministère sur cette question se décline en deux axes: améliorer l'offre existante (l'ELCO et l'enseignement de langue par les associations), et faire en sorte que l'arabe soit enseignée comme langue officielle dans le cursus scolaire normal et non pas parallèle en Europe.
12 nov. 2012
Source : MAP

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a repris vendredi au sujet de l'immigration la phrase de Michel Rocard affirmant que la France ne pouvait pas "accueillir toute la misère du monde", car la gauche, a-t-il dit, "ce n'est pas que des frontières ouvertes".
"Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde, je reprends la phrase de Michel Rocard, même si la France prends sa part dans cet accueil", a déclaré le ministre sur France Info.
A la question de savoir s'il avait donné à ses services des objectifs chiffrés alors que le nombre des reconduites à la frontière doit battre un record en 2012, le ministre a répondu: "non, je n'ai pas donné d'objectif chiffré, la France est une terre d'accueil généreuse, nous avons besoin d'immigration sur le plan économique, démographique, mais en même temps nous vivons une crise économique et sociale".
9 novembre 2012
Source : Europe1.fr avec AFP

En partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger, et grâce au concours des Conseils régionaux du Souss- Massa-Drâa, Guelmim et du Nord-Pas-de-Calais, de l’Association des chercheurs en migration et développement, de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), de l’Association immigration, développement et démocratie (IDD), et des municipalités des cinq villes abritant l’événement,  l’Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN-France) organise jusqu’au 8 décembre prochain, la Caravane des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais sur le thème : «La mémoire au service des droits de l’Homme».

Composée d’anciens mineurs, d’artistes, de chercheurs, d’étudiants et d’experts dans le domaine du développement, cette caravane s’est arrêtée à Ouarzazate, première étape du périple qui la mènera jusqu’à Agadir en passant par Tiznit, Taroudant et Guelmim, l’objectif étant la valorisation et la réhabilitation de la mémoire et de l’histoire des mineurs marocains installés dans le Nord Pas-de Calais en France et le rappeler de leurs droits.

Pendant cinq semaines, une exposition intitulée «Les mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais», des projections de films et des présentations de pièces de théâtre jetteront toute la lumière sur l’histoire et le vécu de ces milliers d’immigrés arrivés en France par vagues successives du Souss et du Sud du Maroc pendant les années 1960. De plus, des cafés-mémoires et des rencontres permettront d’écouter les témoignages vivants de mineurs marocains installés aujourd’hui au Maroc et de rappeler leurs droits. Enfin, les tables rondes et les séminaires organisés à cette occasion devraient aboutir à la mise en place d’actions de développement, de solidarité et d’accès aux droits au Maroc.

Cette manifestation, dont l’importance n’échappe à personne, est ouverte aux immigrés et à leurs familles, jeunes, scolaires, étudiants, institutionnels et grand public. Elle devra aboutir à l’élaboration d’un livre blanc destiné aux acteurs politiques et de développement en France et au Maroc.

A noter que la caravane, qui était à Ouarzazate, du 3 au 8 novembre, est arrivée  à Tiznit aujourd’hui et y restera jusqu’au 17 novembre. Du 19 au 23 novembre, elle sera à Taroudant, puis à Guelmim, du 26 au 30 du même mois, et enfin  à Agadir où s’achèvera sa tournée, du 03 au 08 décembre 2012.

12 Novembre 2012, M’BARK CHBANI

Source : Libération

Le Festival international du film transsaharien de Zagora ne pouvait éluder le problème de l’immigration subsaharienne. Thème et actualité obligent. Ce qui se passe depuis plus d’une année au Maroc, les refoulements collectifs, les abus et violations de la loi sur l’immigration, les descentes fréquentes de la police… autant de faits et d’actes illégaux qui ne manquent pas d’exiger un angle d’attaque plus sérieux. Une pléiade de chercheurs, associatifs, immigrés résidants au Maroc et spécialistes de la question d’immigration se sont ainsi donné rendez-vous à Zagora pour débattre des tenants et aboutissants de ce dossier épineux, tellement il fait l’actualité. Le choix n’est donc pas point fortuit. La tendance et les faits en soulignent l’acuité.

En fait, qui dit temporaire, dit généralement passager... Or, la conjoncture liée à ce phénomène a fait que le temporaire s’est vite transformé en permanent, à cause de la position stratégique de notre pays, à mi-chemin entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe, pense Moha El Ghattas, modérateur de cette conférence qui a réuni autour de la même table le chercheur et universitaire Mohamed Charef, membre du Conseil national des droits de l’Homme, Aziz Mquichri, membre du Forum social maghrébin et militant associatif à Bruxelles et Juan Sevrian, chercheur espagnol, spécialiste de l’immigration ...

Certes, la nouvelle Constitution comporte des clauses assurant la protection des immigrés, mais encore faut-il que le pays se dote d’une politique globale en la matière. « Jamais le problème de l’immigration n’a été aussi actuel et imposant, jamais les flux n’ont été aussi importants, même en adoptant une politique sécuritaire draconienne, la solution est à rechercher ailleurs», a souligné Aziz Mquichri.

Le circuit semble fermé et tous les relais nécessaires sont là pour le faire durer. L’on ne constate pas de réduction des migrants vers le Nord, de quelque façon que ce soit. De nouveaux, arrivants, parfois plus nombreux, affluent toujours du Sud. Le ballet des flux entre Nord et Sud de ce tombeau infernal nommé Méditerranée est interminable. La situation d’un Maroc, territoire de passage, n’est plus de mise. Plusieurs «desesperados» choisissent, consciemment ou non, de s’installer définitivement au Maroc. Mais que ce soit dans le cas des temporaires ou des permanents, un brassage culturel prend place sous forme d’un échange entre les nouveaux venus et les Marocains. Les immigrés subsahariens s’intègrent et vivent de belles expériences, mais portent aussi des stigmates qui vont les marquer à tout jamais.

Des échanges sont établis, des relations sont nouées, des conflits naissent, des sympathies s’instaurent, puis les uns partent et d’autres restent ; la tendance maintenant balance du côté de ceux qui s’installent, fondent une famille, entrent dans le circuit clandestin du travail et ne pensent plus à embarquer pour l’eldorado européen. Ceux-là, ils ont déjà trouvé leur terre d’accueil. L’ailleurs ne les tente plus.

12 Novembre 2012, MUSTAPHA ELOUIZI

Source : Libération

Les artistes africains sont de plus en plus nombreux à venir tenter leur chance au Maroc. Zoom sur les groupes musicaux qui ont réussi à percer…Suite

Une résidence artistique qui devrait donner lieu à une pièce de théâtre une rencontre à Bruxelles pour parler de Leftah, un recueil de mes à paraître, suivi d'un roman ... Zoom sur un écrivain hyperactif…Suite

Neuf jeunes âgés de 18 à 25 ans, de parents marocains ou issus de couples mixtes  et deux accompagnateurs, participent à un séjour culturel au Maroc du 10 au 20 novembre 2012.

Ils sont  étudiants, jeunes diplômés, demandeurs d'emploi avec ou sans qualification éprouvant des difficultés à trouver un emploi stable en lien avec leur projet professionnel. Certains parmi eux sont à la recherche d'une première expérience professionnelle dans un domaine en relation avec leur projet professionnel. D’autres souhaitent se réorienter et découvrir un nouveau métier en relation avec le pays d’origine de leur parent.

Le projet est porté par Le Conseil Général d'Ille et Vilaine, Le Ministère chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, le Consulat du Royaume du Maroc à Rennes et les associations partenaires : ASL et BASMA.

11 Novembre 2012, El Amri Hassani Mohammed   

Source : Site Basma

Ancien mineur de fond et fervent militant dans le combat des anciens mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais, Abdellah Samate a reçu en 2009, et avec mérite, la médaille française de la légion d’honneur. En tant que Président de l’Association des Mineurs Marocains du Nord-Pas-de Calais (AMMN), il continue à lutter sur différents fronts en faveur des centaines de marocains qui ont été engagés dans les houillères de France, victimes d’exploitation et de méconnaissance. Retour sur une époque riche en émotions que Mr Abdellah Samat a vécu corps et âme.

Tout a commencé au début des années soixante. La France avait un besoin urgent de mineurs de fond après le départ des polonais et le désintérêt des ouvriers français pour ce genre de travail semé de dangers. Un certain Félix M est entré en ligne auprès des autorités françaises et prétendait connaitre des gens, en l’occurrence les hommes du sud-est du Maroc, qui répondent parfaitement aux critères exigés par la France : patience, persévérance, soumission et illettrisme particulièrement en langue française. Il a ainsi été chargé alors par les autorités en question pour recruter ces personnes dans des conditions pour le moins inhumaines avant de les envoyer dans les houillères du Nord-Pas-de Calais.

Une brèche pour sortir de la misère

L’indigence nous a poussés à nous diriger vers l’inconnu qui était une brèche d’espoir pour sortir de la misère, nous qui avions en charge des familles très modestes. Nous avons alors quitté notre pays en quête d’une vie meilleure. Une fois arrivés en France, le rêve est devenu cauchemar. Nous avons vécu dans des conditions dures. Nous habitions dans des baraques sans chauffage et sans eau. Au début, 1963, nous travaillions avec un contrat renouvelable d’un an. En cas d’accidents de travail ou de maladie, surtout de silicose, nous étions menacés de licenciement.

Cette précarité sociale et cette défaillance juridique nous ont menés à sortir de notre docilité. Nous avons alors commencé à contacter les syndicats pour défendre nos droits. Un contrat de 18 mois a été mis en place. Ce contrat traduit encore une fois la mauvaise intention des responsables français à notre égard. Ils savaient bien que les mineurs marocains étaient fortement attachés à leurs familles et à leur pays. Chose qu’ils avaient bien exploitée. Un faux avantage dit visite de famille pour 3 mois a été intégré dans ce fameux contrat afin de persuader les mineurs de le signer. Environ 95% d’entre nous avaient signé ce contrat, moi j’ai refusé de le faire. C’était un stratagème de leur part pour se débarrasser sans difficulté des personnes inaptes notamment les malades de silicoses, les blessés, ceux qui souffrent de surdité et les membres qui font partie des syndicats. Dans ce cadre, de nombreux mineurs ont été licenciés.

Les mineurs de la Lorraine (autre département français avec des houillères NDLR), quant à eux, avaient entamé une grève d’un mois et nous avions manifesté notre solidarité avec eux. Nos revendications étaient claires : annuler le contrat de 18 mois et avoir le même statut de mineur que les autres nationalités. Durant ce bras de fer entre les responsables miniers et les mineurs, la France a contacté les autorités marocaines. Rabat a dépêché un émissaire en France pour faire avancer les négociations. De fausses promesses nous ont été transmises oralement. En 1985, un accord a été signé entre le Maroc et la France par l’ambassadeur du Maroc à Paris Mr Youssef B. Ils nous ont fait comprendre clairement qu’il faut accepter les principes de cet accord signé à notre insu. Je leur ai demandé de nous laisser au moins une chance de dialogue avec les autorités de notre pays.

Au début des années quatre vingt six, le drame du retour en masse des mineurs et leurs familles au Maroc a commencé. Nombreux sont ceux qui ont été obligés de rentrer au bled, surtout les mineurs issus de Ouarzazate. C’était une sorte d’expulsion sous menace qui a englouti les mineurs dans une situation plus précaire qu’avant : privés de la sécurité sociale, la scolarité de leurs enfants fut interrompue, de maigres pensions, des malades qui ne sont plus pris en charge ... En 1987 nous avons reçu des lettres de menace pour rentrer au Maroc parce que les mines allaient être définitivement fermées. L’option de la lutte était inévitable. Alors nous avons créé le collectif des mineurs marocains au sein de Confédération Générale du Travail (CGT). Nous avons bloqué les mines pendant deux mois pour obliger les responsables à passer aux négociations. Parralèlent à notre combat en France, nous avons également créé un comité composé de neuf personnes chargé de se concerter avec les instances marocaines en l’occurrence le parlement et le gouvernement. Mais les résultats étaient décevants. Dans ce climat de tension, nous avons occupé le siège de la direction des mines. Le directeur et deux ingénieurs ont été bloqués dans leurs bureaux toute la journée. Enfin les responsables français avaient accepté de négocier. Notre interlocuteur était le directeur général Mr Verlaine. Un accord a été signé. Il intègrait alors nos principales revendications : droit à la reconversion, retraite anticipée, retraite normale, congé charbonnier, droit à la création d’entreprise, droit de retour au Maroc ...

Or dans la réalité, les entreprises refusaient d’embaucher des mineurs illettrés et épuisés par les maladies spécifiques aux mines. De nombreux mineurs souffrent aujourd’hui en France. Leurs homologues rentrés au Maroc ne sont pas mieux lotis. Dernièrement, le Maroc et la France ont signé un accord relatif au dossier des anciens mineurs marocains du Nord-Pas-de Calais. Mais il n’est pas encore mis en œuvre. 

Nous méritons une reconnaissance de la part des responsables marocains

La Maroc doit d’abord procéder à un recensement des mineurs marocains du Nord de France : leur nombre, leurs origines, leur état de santé, leur situation socioéconomique et familiale, la scolarité de leurs enfants ... Il est du devoir des responsables marocains de se pencher sérieusement sur ce dossier. Il faut être reconnaissant à ces ressortissants qui ont sacrifié leur vie pour leur pays auquel ils ont rapporté des devises. Il faut donc rendre droit et hommage à ces gens avant qu’il ne soit tard. Nous méritons une reconnaissance de la part des responsables marocains en récompense à notre dévouement voir notre attachement à notre pays.

Finalement j’appelle les anciens mineurs marocains du Nord- Pas-de Calais à se regrouper dans un cadre associatif ou syndical pour continuer à mieux défendre leurs droits légitimes. Dans le cadre de l’organisation de la caravane des mineurs marocains Nord-Pas-de-Calais, je tiens à remercier le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), la Province et le conseil municipal de Ouarzazate pour leur coopération.

11 novembre 2012

Source : Almaouja.com

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme social initié par le Ministère chargé des Marocains Résidant à l'Etranger au titre de l'année 2012 au profit des personnes qui se trouvent dans une situation de précarité, et dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de partenariat et de coopération signée le Jeudi 19 Mars 2010 entre le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'étranger et le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, et de la Formation des Cadres,1000 bourses d'études ont été réservées au titre de l'année universitaire 2012-2013 aux étudiants MRE résidant à l'étranger et qui se trouvent dans une situation précaire et qui poursuivent leurs études universitaires dans les pays de résidence dans les niveaux universitaires ci-indiqués (licence, master, doctorat).
A noter que ce programme de bourses comprend 400 nouvelles bourses, tandis que les 600 bourses restantes, elles seront consacrées au renouvellement des bourses de l'année dernière…Suite

Dans Eldorado, Laurent Gaudé, prix Goncourt 2004, et parrain de l’édition 2012 du festival migrant’scène, met en scène les fantasmes de l’immigration d’un bord à l’autre de la Méditerranée. Rencontre...
Pourquoi et comment vous êtes-vous saisi de ce thème de l’immigration ?
À l’époque, mais aujourd’hui encore, j’étais frappé par le fait que c’est un thème très très présent dans nos vies de tous les jours, à la radio, dans les journaux, mais que c’est une réalité dont on ne parle que d’une seule façon, d’une façon très brève, très factuelle. Bien sûr c’est la manière de travailler des médias, ils n’ont pas le temps, pas la place. Mais voilà, il y a tout un pan de la réalité vécue par les migrants dont on ne parle jamais. Et moi, quand je pense à ces vies-là, les premiers mots qui me viennent, ce sont les mots de courage, de volonté. Or on n’entendra jamais à la radio « de courageux migrants sont arrivés sur nos côtes… ». Bien sûr, ce n’est pas possible, ce n’est pas là le rôle des médias. Mais la fiction, elle, peut s’emparer de cette zone-là, la zone des émotions.
Comment vous êtes vous documenté pour raconter cette réalité dont justement on ne parle jamais ?
Comme pour tous mes romans, je me suis documenté depuis chez moi. Je ne suis pas allé en Afrique subsaharienne, je n’ai pas refait la route des migrants, je n’ai même pas rencontré de personnes ayant fait ce voyage. Je me suis documenté à partir de photos, de vidéos, de journaux… Mais Eldorado n’est pas un documentaire, c’est un roman, et j’ai sans doute fait des erreurs. L’important c’était d’avoir une histoire. Que le lecteur suive un personnage. Et quand j’ai trouvé le personnage de Salvatore Piracci, c’était bon, j’avais l’histoire. Ce n’est pas un personnage réaliste, mais il est capable d’emmener le lecteur…
Dans ce roman, vous décrivez de manière très juste la force des rêves, un peu irrationnelle, qui pousse les hommes à partir… Comment avez-vous pu raconter cela, sans avoir rencontré de migrants ?
Oui, je crois que pour beaucoup, c’est le fantasme de l’aventure qui les pousse à partir, à être celui qui va voir autre chose. Bien sûr, il y a la violence politique, la pauvreté, la sécheresse, mais je crois qu’il ne faut pas négliger la force de ce fantasme, le côté héroïque aussi. Et ça, je l’ai senti en discutant avec des migrants d’autres époques, des Italiens venus en France par exemple. Il y a un fond commun à chaque émigration.
Surtout, l’écriture est une histoire d’empathie. Il faut se mettre à la place des gens. Je n’ai pas vécu ce voyage, ce déracinement, mais à leur place, de quoi aurais-je peur ? De quoi aurais-je envie ? C’est pour ça que j’écris, et c’est pour ça que l’écriture est enivrante, pouvoir vivre d’autres vies en tentant de se mettre à la place de…
Me mettre à la place du commandant italien a été facile, c’est l’homme européen, c’est ce que je suis, ce qu’est le lecteur. Le roman prend le personnage de Salvatore Piracci au moment où il est fatigué de son métier de Sisyphe. Il se demande à quoi ça rime. Ça doit être terrible. Ce sont des policiers de mer mais ce qu’ils font, tout de même, c’est de l’humanitaire, du sauvetage. En marins d’abord, ils sauvent, ensuite se met en place le protocole politique. Mais quand ils patrouillent, je pense que ce qu’ils ont en tête c’est de sauver des hommes.
Voilà, avec ses deux personnages, Salvatore Piracci et Soleiman, Eldorado est la confrontation d’un double fantasme, celui de l’ailleurs, romantisé à l’extrême, l’Eldorado européen, et puis le fantasme de la forteresse. Cette idée qu’on pourrait « protéger » l’Europe par un mur. Attention, je ne me situe pas là sur un terrain idéologique, le roman n’est pas le lieu du militantisme.
Je préfère inviter le lecteur à se poser des questions, qu’il fasse un chemin avec moi et avec les personnages. Après, je suis un homme qui porte un certain regard sur le monde et j’espère que lorsque quelqu’un lit Eldorado, il sent ce regard, qu’on a le droit de regarder ces hommes-là comme des hommes, d’entrer en sympathie, d’espérer avec eux, de souffrir avec eux. S’il fait ce chemin avec moi, cela aura sans doute des conséquences sur ce que le lecteur pensera comme citoyen. Alors j’ai l’impression d’avoir réussi mon travail. C’est une arme formidable le roman, d’avoir ce temps-là, long, de suivre une histoire, l’évolution des sentiments, de la psychologie d’un personnage. Et puis il y a l’arme de l’émotion. Et peut être qu’ensuite le lecteur écoutera différemment les infos, qui véhiculent aujourd’hui une image fantasmée du clandestin, fraudeur et parasite. Je crois que la fiction peut réajuster cela, qu’il va rester ensuite un parfum dans la tête des gens.
Propos recueillis par Agathe Marin.
Entretien publié dans la revue Causes Communes ( numéro 74, octobre 2012)
09 novembre 2012
Source : Médiapart

Une centaine de personnalités adresse une pétition ouverte à François Hollande dénonçant les reculs dans l’égalité des droits, notamment le contrôle au faciès, les régularisations des sans-papiers et le vote des étrangers…
«Il est encore temps de changer de politique pour l'égalité des droits !», rappelle le texte de la pétition lancée le 9 novembre 2012 qui rassemble à ce jour presque un millier de signatures.
Parmi les personnalités, Daniel Cohn-Bendit, Myriam Martin, Olivier Besancenot, Patrick Chamoiseau, Pierre Laurent, Philippe Lioret, Martine Billard, Lilian Thuram, Richard Moyon…
«C'est maintenant qu'il faut mettre en chantier ces mesures qui feront qu’à l’avenir, l’immigration cessera de n’être considérée que comme "un problème"», écrivent-ils.
«Dix années durant, nous avons combattu côte à côte la politique d’immigration dévastatrice de Sarkozy. Nous nous sommes retrouvés dans la rue, devant les préfectures et les centres de rétention, signataires d’innombrables pétitions, parrains et marraines d’enfants, de jeunes et de familles, proclamant notre refus d’une politique stérile et malfaisante qui dévaste des vies et nous déconsidère aux yeux des peuples du Sud. Des milliers de photos et de vidéos, chargées d’émotions, témoignent de ces combats communs.
Même si le candidat François Hollande s’est montré timoré dans ses prises de position sur l’immigration, le 6 mai laissait espérer un véritable changement sur ces questions. Des mesures en faveur des sans papiers, certes, du droit de vote des étrangers, la fin des contrôles au faciès, bien sûr. Mais aussi des gestes qui disent à tous les habitants de ce pays qu’ils sont ici chez eux, qu’ils sont légitimement de ce pays, qu’ils sont ce pays.
Au-delà de ceux qu’elle visait explicitement, les sans papiers, les Roms, les jeunes des quartiers, la politique d’exclusion de Sarkozy atteignait et blessait en réalité toutes celles et tous ceux dont le nom, le prénom, la couleur de peau ou le visage disent que leur patrimoine génétique n’est pas que berrichon, mâtiné, auvergnat et, par ricochet, tous ceux qui vivent avec eux, travaillent quotidiennement ou partagent des loisirs avec eux, les aiment et font des enfants avec eux.
Les mesures courageuses attendues du nouveau président auraient eu valeur de symbole, bien au-delà des catégories directement concernées. Le recul sur les contrôles d’identité, la poursuite de la destruction des bidonvilles Roms, les tergiversations sur le vote des étrangers, le refus répété d’une régularisation massive sont d’inutiles dérobades. Ce n’est pas pour ça que vous avez été élu(e)s.
L’électorat de droite, travaillé par l’extrême-droite, ne s’en satisfera pas. La base sociale, le pays réel, auquel le gouvernement devrait s’adresser est déçue, désorientée bientôt dépitée. Il s’agit d’un malaise profond et d’une question grave. Des pans entiers de la société française se sentent exclus, marginalisés, méprisés, suspectés. La précarité et l’exclusion sont les terreaux de l’incivilité et de la délinquance. Quand la seule réponse est la répression, comme ce fut le cas des années durant… et comme cela semble devoir l’être encore, la machine à produire des Mohamed Merah a de beaux jours devant elle. L’actualité le prouve.
Les réponses à ces problèmes existent. Le président Hollande a les moyens de les donner. Tenir bon sur les contrôles d’identité, accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales. Régulariser ceux que la politique de Sarkozy a transformés en sans papiers. Autant de gestes qui affirmeraient publiquement, avec éclat, que les divisions artificielles entretenues délibérément par le régime précédent n’avaient plus lieu d’être. Que le métissage de la population est irréversible et un enrichissement pour tous. Que Mohamed et Aminata sont maintenant des prénoms français comme François ou Valérie et autant que Manuel ou Carla. Que blacks blancs et beurs sont de plein droit de ce pays et qu’ils y ont un avenir commun.
La société y est prête. Les actions de solidarité avec les lycéens sans papiers, avec les parents sans papiers d’enfants scolarisés, avec les travailleurs sans papiers en grève ont mis au jour une évolution en profondeur de la population de ce pays qui se sait métissée, l’assume, voire le revendique. Ce n’est pas pour rien que Yannick Noah, Zinedine Zidane et Omar Sy sont les personnalités préférées!
Certes, les sondages montrent un certain recul de l’opinion sur ces questions. C’est ainsi qu’alors qu’il était très majoritairement souhaité, le vote des étrangers ne le serait plus. Ce n’est pas étonnant: à ce jour non seulement le gouvernement ne s’est pas engagé dans la bataille idéologique qu’il faudrait mener, mais il a même rendu des points au camp d’en face.
Le droit de vote des étrangers, l’acceptation des migrants sans papiers établis en France et la reconnaissance de leurs droits seraient des gestes éclatants à l’adresse de tous ceux qui ne se sentent pas pleinement acceptés et d’abord des milieux populaires précarisés et métissés. Qui pourrait générer quelque chose comme l’enthousiasme de la coupe du monde jadis ou, plus près de nous, celui de la foule mélangée qui, à sa grande surprise, avait accueilli le vainqueur de Le Pen à la Concorde. Mais en mieux.
Sans doute est-il tard. Il aurait probablement été préférable que cette bataille soit engagée dès le début du quinquennat. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas la mener. Il n’y a rien à gagner à ménager les thèses de la droite modérée qui suit la droite décomplexée qui elle-même file le train à l’extrême-droite.
Il y a urgence à engager cette bataille pour rendre la fierté d’appartenir à la société aux catégories exclues et adresser un message de fraternité à toutes celles et tous ceux perpétuellement renvoyés à leur condition « d’immigré », de la première, de la deuxième, de la nième génération, comme une éternelle malédiction.
A ce jour, l'action du gouvernement ne soulève guère d’enthousiasme. Il y a pourtant urgence ! Pour aboutir, pour triompher des idées toutes faites et de l’immobilisme, ces réformes doivent être mises en chantier très vite, dans les premières semaines, les premiers mois tout au plus, du mandat d’un président nouvellement élu, symbolisant la rupture avec l’ordre ancien et mettant au jour des évolutions en profondeur des mentalités.
C’est maintenant, dans les semaines qui viennent qu’il faut mettre ces réformes en chantier, celles qui resteront dans l’histoire comme l’acquis de François Hollande. Les mesures qui feront qu’à l’avenir, l’immigration cessera de n’être considérée que comme « un problème ». Ca ne règlera pas tout le reste. Mais ce sera quand même un progrès. Un vrai. Et, peut-être, la mise en mouvement du potentiel d’énergie, de créativité et d’enthousiasme aujourd’hui bridé par le poids du passé.»
10/11/2012
Source :  Médiaterranée (Newsring.fr)

Les musulmans ont demandé au président François Hollande de dénoncer la montée de « l’islamophobie » en France. Le Conseil français du culte musulman (CFCM), l’instance constituée il y a neuf ans par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, pour représenter les fidèles musulmans, a été reçu jeudi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et a souhaité de François Hollande une « déclaration solennelle » contre la montée de l’islamophobie, à l’instar de sa condamnation de l’antisémitisme.
Selon Abdellah Zekri, président de l’Observatoire de l’islamophobie au sein du CFCM, les actes islamophobes ont augmenté de 34 % en 2011 et de 14 % au premier semestre de cette année. Il a estimé que le débat sur l’identité nationale lancé par l’ancienne majorité de droite, la polémique sur le port de la burqa par certaines femmes musulmanes et la période électorale en France cette année ont contribué à alimenter une « surenchère » sur l’islam. M. Zekri a aussi évoqué deux déclarations polémiques d’un ténor de la droite, Jean-François Copé, candidat à la présidence de l’UMP. M. Copé avait dénoncé un « racisme anti-Blancs » dans les banlieues et raconté une anecdote selon laquelle un enfant s’était fait voler un pain au chocolat par des « voyous » pendant le jeûne du ramadan. « Il faudrait que les choses cessent, on demande le respect au même titre que les autres religions », a conclu M. Zekri.
Ces propos ont trouvé un écho inattendu chez certains évêques catholiques. Le libéral évêque d’Angoulême, Claude Dagens, s’est dit ainsi « préoccupé face à l’émergence d’un anti-islamisme catholique, qui fait peur aux musulmans de France. Nous vivons dans une société qui a peur, où la peur se distille de tous les côtés. C’est vrai du côté des musulmans, mais aussi des catholiques », a-t-il observé. Selon l’évêque français, la peur d’une domination musulmane est revenue de manière lancinante tout au long d’un synode des évêques du monde entier qui s’est achevé le 30 octobre au Vatican et à laquelle il a participé.
 « Il y a sans aucun doute une tendance au durcissement d’un certain nombre de mouvements islamistes dans des pays arabes, des situations terribles au Moyen-Orient et le fait qu’un certain nombre de chrétiens sont pris dans un engrenage très difficile. Mais on transpose ces rapports politiques chez nous, alors que cela ne se passe pas de la même manière », a-t-il souligné.
Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, évoque de son côté « des durcissements survenus dans la communauté musulmane », mais constate aussi que « ceux qui tiennent le langage de la peur sont ceux qui rencontrent le moins de musulmans ».
Merah et l’antisémitisme
Sur un autre plan, les sept assassinats commis en mars par le jihadiste franco-algérien Mohammad Merah ont réveillé les inquiétudes sur une montée de l’islam radical en France. Dans un livre intitulé Mon frère ce terroriste, Abdelghani Merah dénonce « une atmosphère détestable qui s’accommode de l’antisémitisme » dans laquelle a grandi Mohammad Merah. Originaires de la région de Médéa, une zone pauvre au sud d’Alger sous contrôle islamiste dans les années 90, les époux Merah ont élevé leurs enfants dans le mensonge et dans une ambiance chaotique faite d’abandons, de déménagements, raconte Abdelghani Merah, dans ce livre à paraître le 14 novembre en France aux éditions Calman Levy. Il y a aussi les coups portés par un père qui multiplie les épouses et sème des enfants, en vivant de contrebande entre la France et l’Algérie et de trafic de drogue, affirme-t-il.
En Algérie, où les enfants se rendaient tous les étés pour des vacances, « l’écrasante majorité de la famille paternelle était acquise aux thèses du FIS (Front islamique du salut) et était par ailleurs sympathisante des GIA (Groupes islamiques armés) » qui avaient revendiqué les attentats commis en France en 1995 et 1996.
Dès lors, l’antisémitisme va devenir « culturel » et « la détestation des juifs » s’exprimera sans fard. « Mohammad Merah était tout simplement devenu, après plusieurs années de délinquance, un islamiste fanatisé qui voulait lancer sa “guerre” contre l’État et contre ceux qu’il appelait les “mécréants”. Toute autre explication serait fantaisiste et relève du fantasme », écrit Abdelghani, « hanté » depuis le 21 mars par le visage des victimes de son frère.
10/11/2012
Source : AFP

Le gouvernement de Coalition est de plus en plus sous la pression des libéraux démocrates et des universités pour abandonner son plan de réduire l'immigration nette à quelques « dizaines de milliers », une des plate formes électorale des Conservateurs en 2010.
La ministre de l'Intérieur britannique, Theresa May fait face depuis quelques mois à une révolte croissante à propos de l'objectif controversé du gouvernement, au moment ou le monde de l'entreprise se plaint également de l'impact de la politique d'immigration sur la croissance économique.
La promesse de réduire l'immigration nette à quelques dizaines de milliers était un élément clé de la politique des conservateurs mais une alliance entre les partis, conduite par le ministre de l'Entreprise Vince Cable et le ministre de l'Enseignement supérieur David Willetts presse le gouvernement Cameron à adoucir les mesures en matière d'immigration.
Selon plusieurs quotidiens, David Cameron a tenu une réunion fin octobre pour discuter de la question et voir si l'objectif devrait être abandonné sur fond de tension entre les ministères de l'Intérieur et de l'Entreprise.
«Depuis que le gouvernement ne peut plus restreindre l'immigration en provenance de l'Union européenne, il a concentré son feu sur les étudiants étrangers, pour la plupart de façon spectaculaire », relèvent les analystes suggérant une séparation entre les travailleurs et les étudiants étrangers.
Récemment, 70 présidents d'université au Royaume-Uni, ont demandé au gouvernement de s'abstenir de compter les étudiants en tant qu'immigrés permanents.
Dans leur lettre, les présidents d'université ont suggéré au gouvernement de compter les étudiants comme résidents non-permanents sous peine de perdre en concurrence face à d'autres pays (Australie, Canada, Etats-Unis et Allemagne) qui adoptent cette approche.
La migration nette au Royaume-Uni a atteint 252.000 en un an, soit de septembre 2010 à septembre 2011, ont montré les chiffres publiés par l'Office national des statistiques (ONS).
L'ONS montre qu'il n'y a pas une grande différence avec l'année précédente (2009-2010) au cours de laquelle la migration nette avait culminé à 255 000. «C'est un coup dur pour le gouvernement dont l'objectif est de porter l'immigration à 100.000 d'ici à la prochaine élection générale de 2015, a commenté cet organisme.
11 nov. 2012
Source : APS

Human Rights Watch a dénoncé jeudi le sort réservé en Belgique aux femmes migrantes victimes de violences familiales, qui se voient souvent contraintes de rester avec leur partenaire de peur d'être expulsées en raison de "lacunes juridiques", selon l'ONG.
"Les femmes que nous avons interrogées sont confrontées à un choix terrible: soit subir de mauvais traitements infligés par leur partenaire, soit signaler la violence et risquer l'expulsion", a déclaré Liesl Gerntholtz, directrice Droits des femmes à Human Rights Watch, en présentant un rapport de 62 pages intitulé "La loi était contre moi".
"La Belgique doit faire en sorte que chaque femme qui est victime de violence intrafamiliale puisse obtenir l'aide dont elle a besoin, quel que soit son statut de migrante", a-t-elle ajouté.
L'organisation de défense des droits de l'homme constate que les "femmes qui migrent vers la Belgique pour rejoindre un mari ou un partenaire peuvent être menacées d'expulsion si elles dénoncent la violence pendant la période où leur statut est en cours d'évaluation" et que "les femmes migrantes sans-papiers font face à la même menace".
HRW estime aussi que ces femmes, en particulier celles en séjour illégal, "n'ont pas suffisamment accès à des refuges".
L'ONG relève que la Belgique a une large politique visant à prévenir et réprimer les violences intrafamiliales, mais qu'elle n'a "pas encore pleinement comblé les lacunes dans la protection des femmes migrantes".
Une femme sans papiers de 35 ans originaire du Cameroun, citée dans le rapport, explique avoir enduré sept années de violences de la part de son mari et ne s'être risquée à dénoncer les faits qu'après avoir obtenu un titre de séjour permanent grâce à ses enfants belges.
8  nov. 2012
Source : AFP

Styliste prisée à Londres, Ayan Hussein est revenue depuis deux ans en Somalie, où elle promeut une mode compatible avec les traditions musulmanes. Comme elle, des milliers d'exilés reviennent au pays, par nostalgie, solidarité ou sens des affaires, avec souvent un choc des cultures à la clé.
C'est le Somaliland qui a accueilli la plupart de ces candidats au retour ces dernières années. Ce territoire du nord de la Somalie de près de 4 millions d'habitants, qui a proclamé son indépendance dès 1991, est apparu comme un havre de paix comparé au centre et au sud du pays plongé dans la guerre civile.
Ayan Hussein avait une vingtaine d'années quand elle a quitté Mogadiscio en 1997. A l'approche de la quarantaine, elle a choisi de revenir au pays en 2010, mais à Hargeisa, la capitale du Somaliland, pour s'occuper de sa mère âgée.
Elle évoque "un choc culturel" à son arrivée, pour elle et ses enfants.
"Vraiment rien à voir avec Londres", lâche son fils Guled, 18 ans. "Il n'y a que de la poussière ici, impossible de faire du skate", ajoute dans un anglais impeccable ce longiligne jeune homme, qui ne parle pas somali.
Collaboratrice d'une marque réputée à Londres et acheteuse de vêtements pour des princesses du Golfe de passage, Ayan Hussein, mondaine et sophistiquée, a choisi de transporter sa passion de la mode à Hargeisa, moyennant quelques compromis.
Sa boutique de vêtements propose des robes longues, pour respecter le code musulman, mais aux couleurs éclatantes. "Il faut expliquer aux clientes qu'elles ne sont pas obligées de s'habiller tout en noir", explique celle qui cache ses cheveux dans un turban rouge flamboyant.
En face du magasin, dans la rue principale bruyante et poussiéreuse, Ayan vient d'ouvrir un salon de thé. Il est sitôt devenu le rendez-vous des élégantes de Hargeisa, le plus souvent issues de la diaspora, qui posent leur smartphone et leurs lunettes noires pour siroter leur cappuccino et échanger des potins en anglais.
Entre la société somalienne d'origine et la diaspora rapatriée, "c'est comme s'il y avait deux sociétés totalement différentes", lâche l'une d'elle, revenue de Grande-Bretagne pour travailler comme cadre à l'usine Coca-Cola qui vient d'ouvrir aux portes de Hargeisa.
"Parce que nous sommes Somali, ils (les locaux) s'attendent à ce que nous soyons comme eux", ajoute la jeune femme sous couvert d'anonymat, affirmant que cela "pose des difficultés et même plus".
Vingt médecins et membres du personnel de santé d'origine somali ont quitté la Finlande, leur pays d'exil, pour travailler pendant six mois ou un an à l'hôpital public d'Hargeisa et former leurs collègues, un programme mis en œuvre par l'Office international des migrations (OIM).
"C'était pour moi une façon de donner en retour à mon pays, et aussi de montrer ma reconnaissance à la Finlande", explique Ahmed Abukar, un infirmier.
Les premiers mois de cohabitation ont été orageux entre personnel local et rapatrié. "Il y a eu des ajustements à faire, car il fallait apprendre à nous connaître", lâche M. Abukar.
"apprécier une vie simple"
"Bien sûr il y a toujours des conflits, les gens d'ici craignent que les autres ne prennent leur place (...) Mais ils sont tous Somali, et au bout d'un moment tout cela disparaît", assure Ayan Rabi, chargée de ce programme à l'OIM.
Soucieux de ne pas apparaître en terrain conquis, les rapatriés soulignent avoir beaucoup appris en retour. "Vous apprenez ici à apprécier une vie simple", explique M. Abukar.
Le nouveau directeur général de la télévision nationale du Somaliland, Ali Hassan Khaeler, revenu récemment de Londres, a compris pour sa part l'importance du clan, fondement traditionnel de la société somalienne, "une forme d'assurance, car je sais que le clan viendra m'aider si je blesse quelqu'un ou si j'ai un accident de voiture".
Le statut de sanctuaire de stabilité du Somaliland est désormais concurrencé par la grande capitale Mogadiscio, qui connaît un relatif boom économique depuis que les insurgés islamistes en ont été chassés en août 2011.
Ibrahim Chama, 32 ans, a abandonné son emploi de fonctionnaire à Cardiff, au Pays de Galles, pour gérer une épicerie à Hargeisa, "avant qu'il y ait trop de monde et qu'on ne puisse plus faire des affaires", explique ce solide barbu en robe blanche traditionnelle, entre paquets de céréales et café instantané importés de Dubaï.
Celui qui avait quitté le pays en 1988 est revenu parce que "maintenant la Somalie va mieux". "Peut-être que nous allons essayer également de monter une affaire à Mogadiscio", sourit-il.
9 nov. 2012
Source : AFP

Le Sénat a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi l'instauration pour les sans-papiers d'une "retenue" pouvant aller jusqu'à 16 heures en remplacement de la garde à vue, une mesure mal accueillie par les écologistes qui ne l'ont pas votée.
Cette "retenue" est prévue dans un amendement du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, que les sénateurs ont adopté dans le cadre de l'examen du projet de loi relatif à la retenue pour vérification du droit au séjour. L'ajout de cette mesure au projet de loi fait suite à un arrêt de la Cour de cassation qui a interdit en juillet le recours à la garde à vue pour les sans-papiers au seul motif de l'irrégularité du séjour en France d'une personne de nationalité étrangère.
L'amendement a été voté par les sénateurs socialistes, radicaux de gauche, UMP et centristes. Les communistes ont voté contre tandis que les écologistes se sont abstenus.
"Ce qui a été décidé hier sans les écologistes n'est pas conforme aux engagements du président de la République, n'est pas conforme à l'idée que la gauche se fait du traitement de l'immigration", a réagi vendredi à l'Assemblée nationale le député écologiste Noël Mamère.
Selon lui, la création de cette "retenue" pour les sans-papiers apporte "encore une fois la démonstration que nous avons un ministre de l'Intérieur qui essaie de construire son image d'un ministre intraitable sur des sujets dont on sait qu'ils sont extrêmement sensibles". Evoquant le texte sur la lutte antiterroriste que M. Valls se prépare à faire voter, il a estimé que "cela frise dangereusement les méthodes de Sarkozy".
La Haute Assemblée a donné son feu vert à l'ensemble du projet de loi, qui vise à protéger les droits fondamentaux des personnes en situation irrégulière sur le sol français. A ce titre, il garantit le droit à l'assistance de l'avocat au cours de cette retenue, qualifiée de "mesure de vérification de situation des personnes étrangères".
Dépénalisation de l'aide aux sans-papiers
Le projet de loi voté au Sénat prévoit aussi l'extension de l'immunité pénale "à toute personne (...) apportant une aide désintéressée aux étrangers en situation irrégulière". Héberger ou nourrir un sans-papier, comme le faisaient de nombreux bénévoles autour du camp de Sangatte (Pas-de-Calais), par exemple, ne constituera donc plus un délit pénal, mais en revanche les passeurs resteront passibles de lourdes sanctions.
Cette mesure était réclamée de longue date par les associations. Mais pour Alain Delame, coordinateur d'Amnesty international dans le Nord, joint par Sipa, "il aurait fallu aller plus loin et faire une distinction plus nette entre le sort de migrants et le trafic des êtres humains". "Nous restons vigilants. Nous ne sommes pas à l'abri que certaines personnes qui aident des migrants par des actes désintéressés soient rattachés malgré eux à des réseaux de passeurs", s'est-il inquiété.
"Certes, c'est une bonne chose cette législation, mais en réalité les bénévoles qui aident les migrants se font rarement arrêter finalement pour l'aide au logement des migrants, mais plus pour outrage et rébellion envers les forces de l'ordre", a estimé pour sa part Philippe Wannesson, président de la Marmite aux idées, association qui oeuvre depuis trois ans dans le Calaisis.
Le texte "droit au séjour" a fait l'objet d'une procédure accélérée engagée par le gouvernement le 28 septembre dernier. Adopté par le Sénat, il devrait arriver en décembre à l'Assemblée.
A la question de savoir si ce régime d'exception n'était pas stigmatisant pour les sans-papiers, le ministre de l'Intérieur a répondu par la négative vendredi matin sur France Info. "Je crois qu'il faut que l'í‰tat se donne les moyens en respectant les personnes (...) d'avoir une politique d'immigration vis-à-vis de ceux qui sont en situation irrégulière, pour ne pas accepter d'avoir des milliers de personnes en situation irrégulière", a déclaré Manuel Valls. Il a ajouté que l'accès à un médecin, à un avocat et au consulat prévus par le texte au cours de cette période de retenue constituaient des "garanties" pour le respect des droits de ces personnes.
09/11/2012
Source : AP

Le ministère français de l'Intérieur a annoncé vendredi la couleur de sa politique d'immigration, soulignant la hausse des reconduites à la frontière qu'il entend mener au cours de l'année 2012.
Il y aura "un peu plus" de reconduites à la frontière en 2012 qu'en 2011, soit plus de 33.000, mais ce n'est pas le résultat "d'objectif chiffré", a indiqué le ministère de l'Intérieur.
"En 2012, le nombre d'éloignements sera supérieur à celui de 2011", avait indiqué Manuel Valls jeudi soir devant des députés, sans fournir plus de précisions.
Selon lui, "il y a de la part de ce gouvernement, une volonté de mener une politique humaine, juste, mais très ferme sur les reconduites à la frontière".
Il s'était dit opposé à une "politique du chiffre qui pèse énormément sur les forces de l'ordre. Elle amène à des comportements, à des tensions qui ne conduisent pas à l'efficacité", a-t-il estimé.
Claude Guéant, alors ministre de l'Intérieur, avait indiqué en début d'année viser la barre des 40.000 reconduites à la frontière en 2012 en cas de réélection de Nicolas Sarkozy.
Le bilan 2012 sera finalement inférieur à cet objectif de la droite car "le nombre d'éloignements diminue progressivement depuis mars", a souligné le cabinet de Manuel Valls.
Cette baisse n'est pas la résultante de consignes, mais découle de l'impossibilité de recourir à la garde à vue pour les sans-papiers depuis des décisions de la justice européenne et de la Cour de cassation, selon cette source.
Un système de "retenue administrative" de 16 heures "pour vérification d'identité" est actuellement débattu au Parlement pour pallier ce vide juridique. Le Sénat a voté jeudi soir, dans le cadre de l'examen d'un projet de loi relatif à la retenue pour vérification du droit de séjour, un amendement du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui prévoit la création de cette mesure.
Le nombre des expulsions était de 9.000 en 2001 sous le gouvernement du socialiste Lionel Jospin. Il a été de 24.000 en 2007 sous l'impulsion de M. Sarkozy pour atteindre le record de 33.000 en 2011.
Une partie de la hausse s'explique par l'éloignement de Roms grâce au mécanisme de l'aide au retour humanitaire (une incitation financière de 300 euros par adulte et 100 euros par enfant). Cette année, ils représenteront à nouveau une part importante des personnes éloignées du territoire.
Dans son intervention devant les députés, le ministre de l'Intérieur a justifié sa "politique de fermeté" par la nécessité d'endiguer les progrès de l'extrême droite. "Nous savons ce qu'il peut coûter à une société démocratique quand la crise économique se conjugue avec une crise identitaire ou sociale (...). Cela peut conduire à un rejet, à un mouvement de fond qui emporterait tous les républicains", selon lui.
Le nombre des clandestins, est estimé au maximum à 400.000 personnes en France. En 2009, 215.000 étrangers bénéficiaient, sous conditions de ressources, de l'aide médicale d'Etat (AME) réservée aux sans-papiers, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
9 nov. 2012
Source : APS

"Quatre siècles de l'expulsion des Mauresques : mémoire commune" est le thème d'une conférence internationale, dont les travaux ont démarré vendredi à Rabat, avec la participation d'universitaires, chercheurs et historiens marocains et étrangers.
Intervenant lors de la cérémonie d'ouverture de cette rencontre de deux jours, le président de l'Association "Mémoire des Andalous", Najib Loubaris a estimé que le travail de réhabilitation ne concerne pas seulement la mémoire des Andalous expulsés, mais également toute l'histoire commune entre le sud de l'Europe et le nord de l'Afrique, plaidant pour une lecture "nouvelle et objective" de ces neuf siècles faits de cohabitation, d'interaction et d'échange entre les différentes cultures, illustrés par d'importantes œuvres littéraires et architecturales.
La réhabilitation de la dimension islamique dans les tissus culturel, historique et civilisationnel de la péninsule ibérique implique également l'incitation des acteurs académiques, politiques et associatifs espagnols à reconnaitre que ce qui est arrivé à des centaines de milliers de musulmans espagnols après la chute de Grenade en 1492, surtout entre 1609 et 1614, comme étant "un crime contre les musulmans espagnols, voire contre l'Espagne toute entière et la civilisation humaine", a souligné M. Loubaris, ajoutant que ce crime est le résultat de l'"intolérance et la tyrannie".
Pour sa part, le président du conseil de la ville d'Hornachos, Francisco Buenavista Garcia est revenu sur l'histoire de cette ville du sud-ouest de l'Espagne, dont la majorité des habitants se sont convertis à l'Islam depuis le 8è siècle, qualifiant de "politique et religieuse" la décision de les expulser définitivement en 1609.
"Le drame des Mauresques a eu des répercussions économiques et culturelles sur la ville, qui s'est vidée d'une main d'œuvre expérimentée et vu son capital culturel jeté aux oubliettes", a souligné M. Buenavista, assurant que les autorités locales œuvrent à la mise en valeur du patrimoine mauresque, à travers la publication d'études et de recherches sur cette époque de l'histoire de Hornachos, liée, a-t-il rappelé, par une convention de jumelage avec la ville de Rabat.
De son côté, M. Abdelkrim Bennani, membre d'honneur de l'association "Mémoire des Andalous" a indiqué, dans une allocution lue en son nom, que les Mauresques, qui ont vécu des moments pénibles avant leur expulsion, sont parvenus à s'intégrer dans les pays d'accueil, dont le Maroc, apportant leur contribution au patrimoine de ces pays.
Mettant en avant les liens de coopération avec l'Espagne, basés sur les valeurs de tolérance et de complémentarité, M. Bennani, également président de l'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable, a appelé à jeter des bases solides pour atteindre le développement et la prospérité communs tant espérés.
Les principaux thèmes retenus pour les travaux de cette rencontre sont "Le drame mauresque dans la mémoire humaine", "L'arrivée des Mauresques aux terres d'immigration" et "Le rôle culturel, économique, social et politique des Mauresques en Espagne et dans les pays d'accueil".
L'association "Mémoire des Andalous" a vu le jour en mai 2012, sur une initiative d'une pléiade de chercheurs universitaires et historiens, concernés par l'histoire commune entre le Maroc, l'Espagne et le Portugal, ainsi que de personnes d'origine andalouse.
9 nov. 2012
Source : MAP

Le coordinateur d'une association d'aide aux migrants, Camara Laye, dont le placement en détention a été dénoncé par plusieurs dizaines d'ONG, a été remis en liberté provisoire vendredi à l'issue d'une audience de son procès à Rabat, a-t-on appris auprès d'un de ses avocats.
"A la demande de ses avocats, le tribunal a décidé de lui accorder la liberté provisoire", a déclaré à l'AFP Me Naïma El Gallas. "Nous nous félicitons de cette décision", mais les poursuites demeurent, a-t-elle relevé.
Responsable du Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM), M. Laye est poursuivi pour "commerce illicite d'alcool et de cigarettes".
Selon la police, citée par les médias marocains, il a été arrêté dans la nuit du 20 au 21 octobre à son domicile de Rabat, où ont été saisies trois bouteilles d'alcool et 20 cartouches de cigarettes.
Par la suite, son avocat s'est "vu refuser l'autorisation de le rencontrer" pendant la période de garde à vue, selon de nombreuses ONG, qui avaient réclamé sa "libération immédiate" lors d'une conférence de presse jeudi à Rabat.
"Il est évident que l'arrestation de Camara Laye participe d'une démarche d'intimidation et de répression à l'encontre des migrants à l'oeuvre au Maroc depuis plusieurs mois", avaient-elles clamé.
Ces ONG ont organisé vendredi après-midi un sit-in devant le tribunal où se déroulait l'audience du procès.
Le Maroc est en première ligne sur la question de l'immigration clandestine. Selon des associations de défense des droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent dans le royaume.
Selon des sources de sécurité, quelque 10.000 clandestins ont été expulsés entre fin mai et fin octobre, un chiffre quasi-inégalé depuis 2005. Les autorités ont de leur côté fait valoir qu'elles avaient sauvé de la noyade "près de 6.500 migrants au cours des cinq dernières années".
9 nov. 2012
Source : AFP

"Les Chevaux de Dieu", le dernier long-métrage de Nabil Ayouch a été projeté en avant-première samedi soir à Orléans (centre de la France), en clôture de la Semaine culturelle du Maroc, initiée par l'association "Convergence à La Source", composée de Marocains établis dans la région.
Le réalisateur de ce film, inspiré du roman de Mahi Binebine "Les étoiles de Sidi Moumen", a pris part à un débat autour de son œuvre, une occasion pour aborder "la dynamique positive qui caractérise le développement du cinéma marocain, aussi bien sur le fond que sur le forme, durant la dernière période".
Organisée en partenariat avec le Consulat général du Maroc à Orléans, cette semaine (5-10 novembre) a été l'occasion pour les Marocains de la région et leurs amis français d'apprécier le nouveau répertoire musical marocain, notamment à travers des concerts animés par le groupe Fnaïr, avec la participation du groupe local MIMOZA, "expert en Daqqa Marrakchia et Aissaouia".
Une exposition d'art plastique donnant à voir les œuvres des artistes Mohamed Mostafa, Malika Lazar, Saida Echahbouni, Hamid Jarboui et Rabia El Quotbi, a été également au menu de la programmation artistique.
Cette semaine avait été inaugurée par une conférence sur la coopération décentralisée animée par le président de la Région Centre, François Bonneau, le Vice-président de la région Meknès-Tafilalet, Mohammed Tennouri, et la Consule générale du Maroc à Orléans, Chafika El Habti.
En passant en revue les axes de coopération définis par l'accord de partenariat liant les deux régions depuis 2009 et les moyens de les approfondir et de les optimiser, les intervenants ont exalté le rôle des compétences marocaines et de la jeunesse dans l'enrichissement de cette coopération et dans le choix et l'aboutissement de ses projets au regard de leur double appartenance.
Lors d'une conférence sur les droits des Marocains du monde dans la nouvelle Constitution, le président du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME) et du Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami, a rappelé le cheminement marocain dans ce domaine depuis les premières mesures adoptées au début des années 1990 jusqu'à la réforme constitutionnelle de juillet 2011, en passant par la réforme de la Moudawana, la reconnaissance de la diversité et du pluralisme avec la création de l'Institut royal de la culture amazighe, l'Instance équité et réconciliation et le rapport du cinquantenaire.
Il a souligné que la nouvelle Constitution, véritable manifeste des libertés fondamentales, a couronné cette dynamique multiple, tout en précisant que le chantier ouvert, qui consacre la démocratie participative, (lois organiques, mise en place de nouvelles institutions) reste considérable et d'une importance capitale pour l'avenir du Maroc.
M. El Yazami s'est attardé sur les dispositions de la Constitution consacrés aux MRE et qui touchent à des thématiques centrales : participation politique (moyens de vote et candidature au Maroc), rôle dans le co-développement et dans le resserrement des liens avec les pays d accueil.
Animant une conférence sur "la régionalisation avancée au Maroc et les leçons à tirer de la décentralisation en France", Ali Bouabid, membre du bureau national de l'Union socialiste des Forces populaires (USFP) a présenté les axes principaux de ce projet et la vision stratégique du Maroc à doter les régions de nouvelles compétences, moyens et prérogatives pour les rendre de véritables acteurs du développement économique et social.
Rappelant que son parti est resté presque 40 ans dans l'opposition avant de s'impliquer dans le gouvernement d'alternance, a fermement souligné que le Maroc d'aujourd'hui est engagé dans une dynamique soutenue de démocratie et des droits de l'Homme, mettant en exergue les avancées majeures de la nouvelle Constitution notamment le principe de séparation des pouvoirs.
11 nov. 2012
Source : MAP

Une journée de communication sur le programme "Marocains résidant à l'étranger pour le développement du Maroc" (MEDMA2), a été organisée, jeudi à Al Hoceima, avec la participation d'une pléiade de responsables locaux et d'acteurs économiques.
Dans une déclaration à la presse, le directeur du Centre régional d'investissement d'Al Hoceima, Abdelhamid El Mazid, a indiqué que ce projet vise à attirer les porteurs de projets de la diaspora en les informant sur les opportunités d'investissement dans les régions concernées, à savoir Tanger-Tétouan, Taza-Al Hoceima-Taounate et l'Oriental.
M. El Mazid a souligné également qu'un total de 15 projets sera sélectionné pour bénéficier d'un accompagnement permanent, aussi bien sur le plan financier et administratif, qu'au niveau de l'étude de marché ou de la commercialisation.
De son côté, M. Christos Christodoulides, représentant de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), partenaire du programme, a relevé que ce projet est à même de mettre à contribution les compétences de cette communauté qui réside dans les pays européen en faveur du développement local au Maroc.
Les 15 projets retenus seront accompagnés par les partenaires de ce programme, en l'occurrence le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, la Fondation Hassan II pour les MRE, les centre régionaux d'investissement et l'OIM, a-t-il souligné.
Il a signalé aussi que ce programme, qui ambitionne de promouvoir des projets novateurs et qui mettent en valeur les ressources locales, a été initié en août dernier pour une durée de 24 mois et avec une enveloppe budgétaire de 1,2 million d'euros.
Le directeur régional des Impôts Nador-Al Hoceima-Driouche, M. El Houssine Bariche, a pour sa part rappelé qu'une série d'avantages fiscaux sont octroyés aux porteurs de projets, notamment pour la création des très petites entreprises (TPE), entre autres le taux préférentiel de 15 pc de l'impôt sur les sociétés (IS) en vigueur depuis 2011, l'exonération des impôts et de la taxe urbaine durant les cinq premières années, ainsi que l'exonération de la TVA pour les acquisitions en équipements.
Il a relevé, en outre, que La loi de finances 2013 mettra l'accent sur tout ce qui est en mesure d'améliorer l'environnement de l'entreprise notamment la simplification de la législation fiscale pour laisser l'opérateur se focaliser sur le développement de son entreprise.
9 nov. 2012
Source : MAP

Une enveloppe budgétaire de plus de 3,5 millions de dhs a été allouée au programme de promotion des conditions des Marocains résident en Algérie depuis son lancement en 2009, dont 2,2 MDH, sous forme de bourses universitaires mobilisés par le ministère de l'enseignement supérieur au profit des fils de ressortissants marocains.
Ce programme, dont l'état d'avancement a été au centre d'une réunion tenue récemment à Oran (430 km d'Alger), renferme une série d'activités à caractère social, culturel, juridique, pédagogique et de formation dont la mise en Âœuvre a été confiée au ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger en collaboration avec d'autres départements et organes publics concernés.
Cette rencontre a réuni une délégation du ministère des affaires étrangères et de la coopération, du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, et des consuls du Maroc à Oran et Sidi Belabbes ainsi que des acteurs marocains établis dans cette ville algérienne.
Dans une déclaration vendredi à la MAP, le consul du Maroc à Oran, Abdelilah Oudades, a relevé que les participants à cette réunion ont été unanimes à réaffirmer l'attention particulière qu'accorde le gouvernement à cette communauté marocaine, soulignant qu'un appel a été lancé pour la création d'un centre culturel marocain à Oran, capitale de l'ouest algérien.
9 nov. 2012
Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a eu, cette semaine à Paris, d'intenses contacts avec plusieurs ministres et responsables français, axés sur les préoccupations sociales, culturelles, économiques et politiques des Marocains résidant en France.
La cause des retraités migrants a été au coeur des entretiens de M. Abdellatif Mâzouz avec Mme Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées, devant laquelle il a plaidé pour l'amélioration des conditions d'hébergement dans les foyers des travailleurs migrants et la garantie de la portabilité de la couverture médicale des personnes âgées.
Les deux ministres ont convenu de la mise en place d'une équipe pour approfondir les propositions de dispositions permettant d'annuler la clause d'obligation de séjourner en France pour les retraités marocains bénéficiant de l'allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA).
Etant "non contributive", cette allocation est exclue du champ d'application des conventions de sécurité sociale conclues entre la France et les pays tiers, dont le Maroc. Ces conventions permettent l'exportabilité des seules prestations "contributives" aux retraités installés à l'étranger.
Le ministre a, par ailleurs, souligné, auprès de la ministre déléguée chargée de la Réussite éducative, Mme George Pau-Langevin, la nécessité de développer l'enseignement de la langue arabe dans le cursus éducatif des écoles françaises et proposé la mise en place d'un partenariat entre le Maroc et la France notamment pour la formation des formateurs.
Les deux responsables ont discuté des pistes possibles dans le cadre de la coopération multilatérale (fonds européens) pour la réalisation de projets liés à l'intégration et à la lutte contre l'échec scolaire, comme ils ont envisagé la mise en place de projets éducatifs au profit des MRE dans le cadre de l'Union Pour la Méditerranée.
M. Mâzouz a rappelé l'importance de renouer des liens des nouvelles générations issues de l'immigration avec leur pays d'origine, mettant en avant l'expérience des séjours culturels et linguistiques et des sessions de formation professionnelle au Maroc au profit de cette catégorie.
Au volet institutionnel, les expériences respectives en matière de gestion des communautés expatriées ont fait l'objet d'un échange avec la ministre déléguée chargée des Français de l'étranger, Hélène Conway-Mouret, et avec le Secrétaire général à l'immigration et à l'intégration, Stéphane Frattacci.
Le ministre marocain a plaidé pour la facilitation des procédures d'entrée, de circulation et de séjour en France pour les Marocains.
Il a été convenu d'approfondir la coopération en matière des systèmes d'information et des services publics destinés aux populations expatriées des deux pays.
M. Mâzouz et Mme Conway se sont mis d'accord pour le lancement d'un réseau des ministères en charge des émigrés et de l'organisation d'une première rencontre ministérielle en 2013.
Au cours de ses entretiens avec les responsables français, M. Mâzouz a mis en exergue les réformes et les avancées réalisées par le Maroc, notamment la nouvelle Constitution, ainsi que la politique du gouvernement vis-à-vis des MRE. A cet égard, il a proposé à la partie française de mener une réflexion conjointe sur la question de la participation des Marocains aux élections locales conformément à l'esprit de réciprocité tel que stipulé par l'article 30 de la Constitution marocaine.
Sur un autre chapitre, le ministre a examiné avec des responsables du Département du sport et de la jeunesse la possibilité de faire bénéficier les associations de MRE en France des programmes de formation de bénévoles formateurs d'associations, d'intégration de réseaux d'associations et de levée de fonds.
Au volet culturel, le ministre s'est entretenu avec le président du Conseil d'administration de l'Institut du monde arabe (IMA) de Paris, Bruno Levallois, de la mise en place d'un partenariat entre cet institut et le ministère pour l'échange d'expériences et l'assistance technique en termes de gestion d'activités des centres culturels marocains à l'étranger (organisation des activités culturelles, enseignement de la langue arabe, etc).
L'organisation d'un stage au sein de l'IMA au profit des responsables des centres culturels de Montréal, Bruxelles et Séville et le développement de l'enseignement de la langue arabe au sein du système éducatif français ont été également au menu.
Enfin, le ministre s'est rendu à Mantes-la-Jolie, une ville située à une cinquantaine de km à l'ouest de Paris, où il a fait le point avec le maire, Michel Vialay sur les étapes et pré-requis nécessaires à la réalisation du projet de Centre culturel marocain que cette ville devra accueillir.
11 nov. 2012
Source : MAP

C’est un nombre record et révélateur de l’intégration politique de plus en plus grandissante de la première minorité des États-Unis (plus de 50 millions). Une minorité qui a « joué un rôle-clé » lors des élections du 6 novembre 2012 selon Arturo Vargas, président de la Naleo (National Association of Latino Elected and Appointed Officials).

Par rapport à l’ancienne législature, ils seront deux de plus à siéger sur les bancs de l’hémicycle, sur 48 candidats, dont 32 démocrates et 16 républicains. Au Sénat, ils seront trois à siéger. Deux d’entre eux ont renouvelé leur mandat : le républicain Marco Rubio de Floride et le démocrate Robert Menéndez du New Jersey. Le nouveau sénateur, Ted Cruz, représente quant à lui le Texas, il est proche du Tea Party (un mouvement populaire hétéroclite et aux idées extrêmement conservatrices, composé en majorité de républicains), et réfute l’étiquette latino.

Seule anomalie, quasi énigmatique : alors que 65 % des Hispaniques aux États-Unis se déclarent d’origine mexicaine, les trois sénateurs élus et une partie des élus Hispaniques au Congrès  sont Cubano-Américains !

9/11/2012

Source : CCME

Les participants au forum des compétences marocaines en Allemagne, qui a eu lieu du 3 au 8 novembre à Essaouira, ont plaidé pour la consolidation des capacités des associations locales oeuvrant dans le domaine du développement durable.
Le forum, qui s'est tenu sous le thème "tous pour le soutien des efforts de développement dans la région Marrakech-Tansifet-Al Haouz" a souligné la nécessité de développer l'énergie propre pour réaliser un développement prenant en compte la dimension environnementale et de soutenir la formation continue du tissu associatif local, notamment dans les zones rurales, pour l'habiliter à mettre en place des actions bénéficiant à la population locale.

La participation des compétences marocaines à l'étranger a de même été évoquée comme nécessaire au transfert du savoir-faire dans le domaine des projets de développement et de la promotion de l'économie sociale locale.

Ce forum a été organisé en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la recherche et la sauvegarde de l'Arganier et avec le soutien de l'agence allemande de développement et de coopération internationale, le centre international de la migration, le centre national de recherche scientifique et technique et avec la coopération du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, le conseil de la région Marrakech-Tansifet-Al Haouz, la préfecture de la province d'Essaouira, la région Marrakech-Tansifet-Al Haouz, la délégation régionale de l'agriculture, l'université Qadi Ayyad et le conseil municipal d'Essaouira.

La séance d'ouverture s'est tenue en présence du président de la Fondation Mohammed VI pour la recherche et la sauvegarde de l'Arganier, le conseiller de SM le Roi, M. André Azoulay, le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, et l'ambassadeur d'Allemagne au Maroc, Dr. Michael Witter.

08 nov.2012

Source : MAP

Un air enchantant de l’Andalousie parcourra, du 9 au 16 novembre, la Cité de la Musique de Paris, qui a choisi pour son festival 2012 des orchestres andalous du Maghreb, invités à participer à l'ancrage d'un genre peu connu dans l'espace musical français. Musée dédié à l'histoire des musiques du Monde, la Cité de la Musique de Paris a lancé, depuis une quinzaine d'années, une initiative culturelle destinée à promouvoir la musique andalouse…Suite

L’association des ouvriers turcs aux Pays Bas, HTIB, entend entammer une procédure juridique contre l’état Néerlandais. Ce procès s’agit du fait que les autorités ont aboli l’enseignement pour les citoyens non Néerlandais de la langue maternelle…Suite

A en croire le ministre de la Justice Mostafa Ramid, le fait d'ac corder la Kafala (l'a doption) d'enfants abandonnés à un étranger vivant en dehors du sol national pose plusieurs problèmes, notamment le suivi de la situation de l'enfant makfoul et le respect par le Kafil de ses obligations...Suite

Rarement un sujet abordé par la presse aura suscité autant de polémique sur la place médiatique. Plus particulièrement à travers internet…Suite

Ils voulaient sensibiliser les plus jeunes en commémorant le 37ème anniversaire de la marche qui a permis au Maroc de reprendre possession de son Sahara, pacifiquement. Ils se sont mobilisés. Et le succès de cette initiative est impressionnant. Jeunes et vieux, mais aussi Marocains et étrangers y ont adhéré…Suite

Tandis que« Daba Maroc» sillonne la Belgique, d'autres artistes marocains embarquent sur les routes de quatre Etats américains avec« Caravanserail». L'occasion cet automne de lever le voile, à travers les arts, sur les cultures marocaine et musulmane au coeur de l'Amérique…Suite

Ce mois de novembre voit l'aboutissement d'un travail mené par Génériques depuis mai 2010 en collaboration avec plusieurs partenaires européens dans le cadre du projet HOPE : plus de deux milles affiches numérisées par Génériques avant 2010 sont désormais disponibles au sein de la Bibliothèque numérique européenne Europeana. Europeana offre un point d'accès unique à des millions de livres, archives, films et collections de musées numérisés par des institutions culturelles et scientifiques à travers l'Europe. Génériques donne ainsi une plus grande visibilité aux sources de l'histoire de l'immigration en France, au niveau européen et international, et positionne ce patrimoine comme élément constitutif du patrimoine européen…Suite

Les études statistiques tablent sur une forte progression de la population belge de confession musulmane d’ici à 2030. Jusqu’à 10 %.

En 2008, le sociologue et anthropologue des religions à l’UCL Olivier Servais craignait que des partis communautaristes ne se présentent aux élections belges en capitalisant notamment sur le taux de chômage très élevé qui frappe la population musulmane. Quatre ans plus tard, l’élection de deux élus du parti Islam à Bruxelles lui donnait raison.

L’un des deux élus de ce parti affiche en effet sa volonté d’imposer la charia en Belgique, entre autres joyeusetés. “À long terme, au moment où les gens vont prendre conscience que les lois islamiques sont bénéfiques pour le peuple belge, on s’acheminera vers un État islamique” , déclarait le néoconseiller communal anderlechtois Redouane Ahrouch sur Télé-Bruxelles.

Olivier Servais craignait que la capitale européenne ne devienne majoritairement musulmane d’ici à 15 ou 20 ans. D’après les extrapolations statistiques effectuées par un autre sociologue, Jan Hetogen, Bruxelles compte 22 % de musulmans. En 2030, la communauté musulmane devrait atteindre un petit 30 % de la population bruxelloise, avec de fortes disparités selon les communes, révèle ce vendredi La Dernière Heure.

Au plan national, l’augmentation de la population musulmane grimpera elle aussi fortement, pour atteindre 10 % de la population totale dans une vingtaine d’années. Un peu plus de 627.000 musulmans en 2010 (5,8 % de la population) contre 1,17 million en 2030, soit 9,3 % de la population.

L’extrapolation effectuée par Jan Hetogen (publiée sur site www.npdata.beet en partie dans le livre Une majorité musulmane en 2030 : comment nous préparer à mieux vivre ensemble ? ) rejoint l’étude mondiale menée mi-2012 sur l’évolution du peuple musulman dans le monde du Pew Forum of religion and public life . D’après leur enquête, la Belgique comptera 1,149 million de musulmans en 2030 (10,2 % de la population), soit une hausse de 80,1 % par rapport à 2010 (638.000 musulmans en Belgique).

Bruxelles et a fortiori la Belgique ne deviendront donc jamais majoritairement musulmanes, constate Jan Hertogen. “Avec la meilleure volonté du monde, nous ne réussirons pas à calculer une majorité musulmane à long terme, ni en 2040 ni en 2050 ni plus tard” , commentait le sociologue lors du colloque Une majorité musulmane en 2030 : comment nous préparer à mieux vivre ensemble ?, organisé en 2010 par l’ASBL La pensée et les hommes. “On arrive tout au plus à 35 %.”

Sur Bruxelles, le calcul est vite fait : “À l’heure actuelle, 71,6 % de la population est d’origine étrangère dont 22 % de musulmans. Obtenir, au sein des 28,4 % restants de la population qui n’est pas d’origine étrangère une dynamique démographique entièrement remplie par des musulmans est exclu. Ce n’est que dans certains esprits que ce fantôme des 50 % continue d’exister.

09/11/2012, M. L.

Source : Lalibre.be

Manuel Valls a exclu jeudi toute régularisation massive d'immigrés en présentant au Sénat son projet de loi qui prévoit de remplacer la garde à vue des sans-papiers, devenue illégale, par une "retenue" pouvant aller jusqu'à seize heures.

Le ministre de l'Intérieur a affirmé que la situation économique et sociale ne permettait pas à la France d'augmenter le nombre de régularisations de clandestins par rapport à ce que pratiquait la majorité précédente.

"Je veux dire les choses de la manière la plus explicite pour éclairer le débat: il n'y aura pas de régularisation massive comme en 1981 ou 1997", sous de précédents gouvernements socialistes, a-t-il dit.

"La situation économique et sociale de notre pays nous l'interdit", a-t-il ajouté, répétant que la phrase de l'ancien Premier ministre Michel Rocard restait entièrement d'actualité : "La France ne peut accueillir toute la misère du monde... mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part".

Manuel Valls a cependant souligné que, contrairement à ce qui se passait avec le précédent gouvernement, il n'y aurait plus "d'appréciation discrétionnaire de l'administration" des critères de régularisation.

La France doit aborder la question de l'immigration dans un esprit d'apaisement et de réalisme. Avec générosité mais sans naïveté. Avec fermeté mais sans stigmatiser. Avec le sens de l'intérêt général", a-t-il dit.

08-11-2012, Gérard Bon

Source : Le Nouvel Observateur

Des dizaines d'ONG marocaines et étrangères ont réclamé jeudi la libération immédiate de Camara Laye, coordinateur d'une association d'aide aux migrants, le Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM), détenu pour commerce illicite d'alcool et de cigarettes.

M. Laye a été arrêté dans la nuit du 20 au 21 octobre et son avocat s'est vu refuser l'autorisation de le rencontrer pendant la période de garde à vue, ont affirmé ces nombreuses ONG, lors d'une conférence de presse à Rabat.

Une nouvelle audience de son procès est prévue vendredi à Rabat, ont ajouté ces mêmes sources, annonçant la tenue d'un sit-in pour l'occasion.

Contacté par l'AFP, le ministère de la Justice n'était pas joignable pour commenter dans l'immédiat.

Il est évident que l'arrestation de Camara Laye participe d'une démarche d'intimidation et de répression à l'encontre des migrants à l'oeuvre au Maroc depuis plusieurs mois, ont affirmé à la presse les ONG réunies au siège de l'Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante).

Nous appelons les autorités marocaines à libérer immédiatement Camara Laye et abandonner les poursuites engagées contre lui, ont-elle lancé.

Selon les médias marocains, la police a arrêté M. Laye à son domicile à Rabat et affirmé avoir saisi trois bouteilles d'alcool et 20 cartouches de cigarettes.

Le Maroc est en première ligne sur la question de l'immigration clandestine. Selon des associations de défense des droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent dans le royaume.

Selon des sources de sécurité, quelque 10.000 clandestins ont été expulsés entre fin mai et fin octobre, un chiffre quasi-inégalé depuis 2005. Les autorités ont de leur côté fait valoir qu'elles avaient sauvé de la noyade près de 6.500 migrants au cours des cinq dernières années.

Evoquant le cas de Camara Laye, une lettre ouverte signée par de nombreuses ONG et acteurs de la société civile avait par ailleurs appelé le 5 novembre l'Union européenne à prendre ses responsabilités sur la question de l'immigration clandestine à ses frontières.

Vous avez émis le souhait que les autorités marocaines vous aident à prévenir l'immigration illégale, assumez les conséquences, est-il écrit dans cette lettre adressée notamment aux présidents de l'UE, Herman Van Rompuy, et de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Il est temps de reconnaître l'échec d'une politique obscure conduite en étroite coopération avec les Etats d'Afrique du nord, destinés à jouer le rôle de +gendarmes de l'Europe+ en violation totale des droits de l'Homme, poursuit le texte, avant de conclure: vous avez reçu le prix Nobel de la paix. Montrez-vous en dignes.

08 novembre 2012

Source : AFP

Cinq morts par jour en moyenne en 2011 aux frontières européennes: le réseau Migreurop livre jeudi pour la première fois un bilan de ce qu'elle appelle "la guerre aux migrants" livrée par l'Union européenne.

Au moins 2.000 personnes ont péri l'année dernière en essayant de gagner l'UE, selon ce réseau d'une quarantaine d'associations européennes et africaines militant pour la libre circulation des personnes.

Ce chiffre, lié aux opérations militaires en Libye, est largement supérieur au bilan de 2010 (environ 320) mais proche du record de 2006, selon les données publiées dans l'Atlas des Migrants en Europe.

Au total, au moins 16.250 migrants sont morts - par noyade, asphyxie, faim, froid ou suicide - aux frontières de l'Europe au cours des 20 dernières années, peut-on lire dans cet Atlas.

Près de 13.000 d'entre eux ont disparu en mer sur le flanc sud de l'UE: environ 6.000 dans le golfe de Sicile, 2.500 vers Gibraltar et près de 3.000 au large des Iles Canaries.

"La frontière verte séparant, en pleine zone forestière, l'Ukraine de la Pologne, est un autre des axes meurtriers", précise l'ouvrage, qui donne l'exemple de trois fillettes tchétchènes mortes après s'être perdues dans les montagnes polonaises en septembre 2007.

Ce décompte s'appuie sur "une liste des morts" établie par l'association United for intercultural action, basée à Amsterdam, sur la base d'articles de presse ou d'informations d'acteurs de terrain.

Cette liste actualisée, transmise à l'AFP, fait état de 722 morts du 1er janvier au 25 octobre 2012. Au cours des quinze derniers jours, 90 personnes supplémentaires sont décédées en Méditerranée, ont indiqué à l'AFP des sources marocaines.

Parmi les dernières victimes figurent un bébé africain noyé au large de Melilla, un jeune Angolais tombé d'un avion en route vers Londres, deux Somaliens morts de faim lors de la dérive de leur embarcation...

Une hécatombe ignorée

Le bilan, souligne Migreurop n'est qu'une "représentation a minima d'une hécatombe ignorée", car la liste est fondée sur le décompte des corps retrouvés ou les témoignages des survivants de naufrage, ce qui occulte notamment les embarcations qui disparaissent au large sans rescapés.

Le réseau justifie ce "décompte macabre", "loin d'être exempt de biais", par la nécessité de "donner de la lisibilité à une situation trop souvent réduite à la fatalité et au fait-divers".

"Il s'agit aussi d'un hommage à rendre aux victimes", écrivent les auteurs de l'Atlas qui incriminent "les politiques migratoires restrictives" de l'UE.

"Le renforcement des contrôles aux frontières n'a pas jugulé les flux d'immigration irrégulière mais il a multiplié les prises de risques", écrivent-ils, en évoquant une "guerre aux migrants".

Pour eux, "les lignes de front" ne se cantonnent pas à l'UE: frontière mexicano-américaine, eaux territoriales australiennes, Golfe d'Aden... Les migrants y tombent rarement sous les balles des garde-frontières mais sont "livrés par le cadenassage des routes sûres aux éléments naturels".

Plus grave, estiment-ils, les Européens sont coupables de "non assistance à personne en danger". "Pendant l'intervention en Libye, il y avait un grand nombre d'yeux en Méditerranée", a déclaré Violaine Carrère en conférence de presse.

Selon elle, les navires militaires de l'Otan et des pays engagés avaient tous les moyens de repérer les embarcations en souffrance. "Il y a eu une dérive vers l'enfer sous les yeux de nos militaires", dit-elle.

8/11/2012

Source : L’Express/AFP

Contrairement à une idée reçue, les jeunes d'origine immigrée ne réussissent pas moins bien à l'école. Au contraire... Démonstration.

Une étude de l'observatoire des inégalités démontre que les enfants d'immigrés réussissent mieux à l'école que les enfants français. Démonstration.

Voilà une étude rigoureuse, irréfutable et qui vient battre en brèche une idée reçue et bien ancrée dans la tête de nombre de Français. Elle émane de l'Observatoire des inégalités et porte sur la question de la réussite scolaire. Sa conclusion? Les enfants d'immigrés réussissent en général mieux que les autres à l'école. Démonstration.

A première vue pourtant, les différences semblent plaider pour la thèse inverse. En France, le taux de réussite global au baccalauréat est en effet de 64,2%. Soit plus que celui des enfants d'origine du Maghreb (50,8%), d'Afrique sub-saharienne (55%) ou du Portugal (51,3%).

Mais ces données brutes sont trompeuses car elles ne tiennent pas compte de l'origine sociale des parents ni de leur propre parcours scolaire. Or, si l'on observe le taux de bacheliers en fonction du diplôme de la mère, celui-ci s'échelonne de 42% (ceux dont la mère n'a aucun diplôme) à 90% (pour une mère qui a fait des études supérieures). Et ce, toutes populations confondues, enfants d'immigrés ou pas.

Les enfants d'Asie du Sud-Est, premier de la classe

Prenons maintenant les enfants dont aucun parent n'a le bac, et comparons ce qui est comparable, à savoir le taux de réussite des enfants au sein de cette population. Chez les enfants de famille d'origine française, le taux est de 37%. Soit exactement celui des enfants d'origine maghrébine (37% aussi), à peine plus que celui des enfants d'origine sub-saharienne (35%)... et beaucoup moins que les enfants originaires d'Asie du Sud-Est.

Les chercheurs de l'Observatoire des inégalités sont allés plus loin encore: ils ont regardé la probabilité d'avoir son bac "toutes choses égales par ailleurs", c'est-à-dire pour des populations semblables ou presque - sexe, catégorie sociale, niveau de diplôme des parents, et composition familiale équivalente. Pour ce faire, ils ont pris comme référence les enfants dont la famille n'est pas immigrée, et ils ont regardé ce qui se passait chez les autres.

Résultat: sauf pour les familles d'origine turque où les résultats ne sont pas significatifs, les enfants d'origine immigrée réussissent systématiquement mieux que les autres! Presque une fois et demi mieux pour les enfants d'origine portugaise, presque deux fois mieux pour les enfants du Maghreb, et plus de deux fois mieux pour les enfants d'Asie du Sud-Est!

Un projet d'ascension sociale

Pour expliquer ces résultats, les spécialistes du ministère de l'Education nationale et de l'Insee avancent deux types de raison: les parents immigrés ont un projet d'ascension sociale qu'ils veulent transmettre à leurs enfants. Et d'autre part, n'ayant pas été eux-mêmes scolarisés, ils n'ont pas subi d'échec personnel - à l'inverse des parents peu qualifiés d'origine non immigrée.

D'où cette remarque de l'Observatoire des inégalités: si les difficultés rencontrées par les immigrés à l'école sont réelles, "elles n'ont pas grand-chose à voir avec une question d'intégration, d'apprentissage de la langue ou autre". CQFD.

8/11/2912

Source : L’Express

Certaines personnes hautement qualifiées issues de la migration sont confrontées à la discrimination sur le marché du travail en Suisse, même quand elles ont fait leurs études en Suisse. Les personnes originaires de Turquie, des Balkans ou du Portugal rencontrent le plus de problèmes. C’est ce que révèle une étude sociologique de l’Université de Bâle. La Commission fédérale contre le racisme CFR publie aujourd’hui ses recommandations aux employeurs et aux institutions étatiques.

L’accord sur la libre circulation des personnes a pour conséquence d’exclure et de désavantager les personnes, même hautement qualifiées, d’Etats tiers vivant déjà en Suisse. Selon une étude réalisée par le Séminaire de sociologie de l’Université de Bâle cofinancée par la CFR, les personnes originaires du sud-est de l’Europe (y compris la Turquie) et du Portugal sont particulièrement discriminées. La CFR recommande aux employeurs de procéder à une approche intégrée de la diversité. Les entreprises qui misent sur la diversité sont plus performantes. Il faudrait veiller à une formulation non discriminatoire dès la mise au concours des postes et prévoir des procédures d’engagement anonymes.

L’étude a également révélé que l’accès des personnes issues de la migration aux emplois offerts par les institutions sociales, les oeuvres d’entraide et les organisations non gouvernementales était particulièrement difficile et qu’elles y étaient employées à des postes pour lesquels elles sont surqualifiées. La CFR recommande à ces institutions de contrôler leurs pratiques et leurs directives de recrutement et de les standardiser de manière à ce qu’elles ne soient pas discriminatoires.

Enfin, la CFR estime qu’il faut encourager et uniformiser la reconnaissance des diplômes obtenus dans un Etat tiers et les programmes-passerelles. Les HES devraient inscrire dans leur enseignement la sensibilisation aux mesures antidiscriminatoires et établir avec l’aide de la Confédération des programmes-passerelles.

08.11.2012

Source : Site de la confédération suisse

C’est le pourcentage annoncé par l’institut Pew sur le peuple et la presse, d’après une étude à partir des chiffres du National Election Pool, un consortium d’organes de presse aux Etats-Unis. L’étude révèle que Barak  Obama, comme en 2008, a collecté 80 % des bulletins des non-blancs lors des élections présidentielles du 6 novembre 2012.

Les non-blancs représentent 28 % de l’électorat américain. Aux côtés des femmes (55 %)  et des jeunes 60 %), ils ont largement contribué au maintien du démocrate à la Maison Blanche. Les Noirs ont voté, quant à eux, à 93 % pour M. Obama.

Les Hispaniques aux Etats-Unis, au nombre de 50 millions, représentent 10 % des électeurs américains et sont considérés comme la première minorité du pays. Le locataire actuel de la Maison Blanche a toutefois été devancé par Bill Clinton qui avait raflé, en 1996, 72 % des voix Hispaniques

8/11/2012

Source : CCME

Les deux jeunes cinéastes gantois installés à Bruxelles Guillaume Vandenberghe et Vincent Coen ont suivi les péripéties des quatre amis belgo-marocains que rien ne retient de vivre leur rêve américain au cœur de Bruxelles : faire du cinéma ! Depuis leur adolescence, Farid, Noon, Mohamed et Reda ont réalisé plus de trente longs-métrages à budget réduit, dans lesquels ils jouent souvent les rôles principaux. En partenariat avec Pianofabriek et De Markten. Projection le 12.11.2012 à 20:00 à Daarkom…Suite

Aprés avoir été récompensé à maintes reprises cette année, le dernier film de Nabil Ayouch, dont la sortie est prévue dans les salles du Royaume le 6 février prochain, vient de rafler le 27 octobre le prestigieux Grand Prix du festival de Valladolid en Espagne. Le long métrage a ainsi remporté la 57ème de la Semaine internationale du cinéma de Valladolid en Espagne (SEMINCI), qui figure parmi les festivals les plus reconnus et importants d'Europe…Suite

Un nouveau bâteau transportant une centaine d'immigrés clandestins est arrivé dans la nuit de mardi à mercredi, les 6-7 novembre, sur la côte italienne, à proximité de Syracuse en Sicile. La plupart de ces migrants sont érythréens et ont embarqué en Libye. En parallèle, mercredi encore, huit passeurs qui ont convoyé un autre bateau de clandestins vers Reggio de Calabre, au sud du pays, ont été incarcérés. Ces passeurs sont afghans, irakiens, iraniens ou encore azerbaïdjanais. Depuis les printemps arabes, le trafic de clandestins s'est internationalisé…Suite

 

Par les temps qui courent, on avait oublié qu'on pouvait rire de l'immigration. La pièce de théâtre "La vie c'est comme un arbre", au Théâtre de la Toison d'or jusqu'à la fin du mois, nous a prouvé que c'était encore possible quand c'est fait avec intelligence.

Nous sommes à Tanger, au milieu des années 60. Azouz, intello romantique, Abdelhak, clown malgré lui et Hamid, beau gosse sûr de son charme, désespèrent: ils n'ont pas de boulot, du coup pas d'argent et pas beaucoup d'espoir sur ce que leur réserve l'avenir. Hassan, le patron du bar dans lequel ils traînent leur déprime, leur parle de la Belgique comme d'une terre promise. Il leur donne le nom d'une personne qui saura leur trouver un job, là-bas. Ils décident de partir et de tenter leur chance. Evidemment, une fois sur place, ils constateront très vite que ce n'est pas tout à fait ce qu'ils avaient imaginé.

"La vie c'est comme un arbre" a déjà bien roulé sa bosse dans les petits centres culturels. La voici désormais programmée pour un mois dans un théâtre plus conséquent. C'est mérité: il y a un tas de bonnes idées dans cette pièce, beaucoup d'humour, quelques gags inattendus. S'il y a bien un message, ce n'est pas moralisateur pour un sou. C'est léger même si le sujet est grave. Il y a encores quelques maladresses, quelques digressions inutiles, l'ensemble est perfectible mais agréable. Mention spéciale à Mohamed Ouachen, 1m62 de talent!

7/11/12, Déborah Laurent

Source : 7sur7

Frappé par le départ d'une grande partie de la communauté juive dans les années 1950-60 de Tinghir, son village natal, le cinéaste Kamal Hachkar a réalisé un documentaire plein de sensibilité et d'émotion qui nous permet de réfléchir à notre histoire et à notre identité. "Tinghir Jerusalem, les échos du Mellah" est en tournée du 8 au 29 novembre, dans tous les Institut français du Maroc…Suite

La Commission européenne (CE) a annoncé mercredi son intention d'améliorer sa politique des visas, afin d'attirer davantage de touristes ou de ressortissants de pays tiers dans l'Union européenne, et contribuer ainsi au développement de la croissance économique.

Avec un total de 18,8 millions d'emplois en 2011, le secteur du tourisme est devenu l'un des plus grands pourvoyeurs d'emplois dans l'UE, de même que l'un des principaux vecteurs de croissance et de développement économique. En 2011, les dépenses des visiteurs étrangers se sont élevées à 330,44 milliards d'euros, et devraient atteindre 427,31 milliards d'euros en 2022, pour 20,4 millions d'emplois, selon des estimations de la CE.

Pleinement exploitée, la réglementation actuelle en matière de visas permettrait de faire de l'UE une destination attractive pour un nombre encore plus important de touristes ou ressortissants de pays tiers, tout en contribuant à relancer l'activité économique et la création d'emplois. Le tourisme a en effet des retombées considérables sur l'économie au sens large, grâce aux achats des voyageurs et à leurs dépenses (hébergement, nourriture et boisson, transports, loisirs...), souligne l'Exécutif européen.

"Le fléchissement économique actuel devrait nous inciter à tout faire pour augmenter les flux de touristes vers l'Europe, sans cesser pour autant de garantir la sécurité à nos frontières", a déclaré la commissaire européenne aux affaires intérieures, Cecilia Malmstr?m.

"Le tourisme et la facilitation des voyages ont toujours figuré en tête de mes priorités", a affirmé pour sa part le vice-président de la Commission européenne, Antonio Tajani, se réjouissant que la Commission reconnaisse désormais officiellement l'importance des considérations économiques lors de l'adoption de décisions relatives à la politique des visas.
Selon la Commission européenne, la réglementation actuelle en matière de visas permet déjà d'obtenir de grandes améliorations, et de nombreux obstacles pourraient être levés si le code des visas était correctement appliqué par les consulats des Etats membres. Il convient notamment que ces derniers respectent le délai de quinze jours pour l'octroi d'un rendez-vous et pour la décision relative à une demande de visa, qu'ils veillent à disposer de formulaires de demande dans les langues du pays d'accueil et qu'ils examinent la possibilité d'accorder des visas à entrées multiples, souligne-t-elle.

A long terme, la Commission pourrait également envisager de modifier la réglementation actuelle, en proposant notamment de rationaliser et de raccourcir les démarches, de simplifier les formulaires de demande et les exigences en matière de pièces justificatives, de clarifier les règles sur l'exemption des droits de visas et celles en matière de visas à entrées multiples.

07 nov. 2012

Source : MAP

Le premier long-métrage du réalisateur marocain Mohamed Nadif "Andalousie mon amour" a été projeté, mercredi, au siège du Parlement européen à Bruxelles, à l'initiative de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe (UMA).

Cette projection, qui s'inscrit dans le cadre du Festival international du film indépendant (FIFI) de Bruxelles, s'est déroulée en présence du réalisateur, du comédien Youssef Britel, du président de la délégation Maghreb et UMA au Parlement européen, Pier Antonio Panzeri et du directeur artistique du FIFI, Salvatore Leocata.

"Andalousie mon amour" aborde d'une manière légère et comique la question de l'émigration clandestine à travers les principaux personnages du film, Saïd et Amine, deux jeunes étudiants de Casablanca qui rêvent d'émigrer en Europe.
Pour préparer la traversée du Détroit de Gibraltar, les deux jeunes s'installent dans un petit village du Nord du Maroc où ils vont faire la connaissance de l'instituteur de ce village qui rêve lui-aussi de gagner l'autre rive de la Méditerranée.
Avec l'aide de ce dernier, dont le rôle est interprété par Nadif, les deux étudiants prennent une barque pour la côte européenne mais leur embarcation chavire avant d'atteindre la terre ferme.

Dans une déclaration à la MAP, le réalisateur marocain a indiqué que la thématique du film est en soi un véritable défi en ce sens qu'elle a été déjà traitée sur le grand écran par nombre de cinéastes, notamment méditerranéens, et que le pari dans cette expérience était d'apporter quelque chose de nouveau et d'aborder ce sujet autrement.

"Nous avons alors opté pour la comédie comme genre pour traiter avec légèreté une thématique à la fois très sérieuse et épineuse qui est celle de l'émigration clandestine", a-t-il dit.

La comédie constitue aussi un défi en soi d'autant plus qu'il s'agit d'une première réalisation, a-t-il ajouté, faisant observer que plusieurs cinéastes la considère comme un genre mineur alors qu'elle est en réalité un des genres les plus difficiles.

Mohamed Nadif a en outre indiqué que cette comédie de 86 minutes ne traite pas uniquement de la problématique de l'émigration illégale mais aborde aussi à travers les différents personnages du film les questions de la politique, de la religion, de l'éducation et des rapports Nord-Sud.

Par ailleurs, le réalisateur a affirmé que l'industrie cinématographique nationale connait depuis quelques années un véritable sursaut. La preuve en est que plusieurs films marocains sont aujourd'hui primés dans les festivals cinématographiques les plus prestigieux du monde, a-t-il estimé.

Il a également assuré que le Maroc est devenu aujourd'hui un modèle du cinéma émergent en Afrique et dans le monde arabe, attribuant cette évolution à l'existence d'une réelle volonté politique de promouvoir le 7ème art au Maroc et aussi aux mécanismes d'appui à la production, dont la commission pour l'avance sur recettes du Centre cinématographique marocain (CCM).

Une production cent pour cent marocaine, "Andalousie mon amour" qui sortira au printemps 2013 en Italie, a remporté le prix de la première Âœuvre au festival de cinéma d'Oran et prix de la réalisation au festival du film africain de Khouribga.

07 nov. 2012

Source : MAP

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