jeudi 4 juillet 2024 16:17

La problématique migratoire a été, mercredi, au centre d'un entretien à Rabat entre le Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdellah Boussouf, et une délégation kenyane conduite par le secrétaire permanent des Affaires étrangères, Thia Mwangi.

Au cours de cette entrevue, M. Boussouf a souligné que le CCME accomplit une mission de consultation et de prospection sur les problématiques migratoires et d'évaluation des politiques publiques du Maroc envers sa communauté à l' étranger, indique un communiqué du CCME, parvenu jeudi à la MAP.

M. Boussouf a également exprimé la disponibilité du CCME pour une coopération aussi large que possible avec les pays d'émigration, faisant remarquer que la question migratoire est une question commune qui doit être traitée dans son ensemble avec tous les pays concernés.

De son côté, M. Mwangi, chef de la délégation kenyane, a présenté la migration kenyane comme étant une migration récente, essentiellement professionnelle, qui a débuté dans les 1980 vers, principalement, les Etats-Unis d'Amérique et l'Angleterre.

Avec un volume de transferts des plus importants de l'Afrique et un rayonnement significatif de sa diaspora dans les pays d'accueil, il était primordial pour le Kenya de répondre aux exigences des quelques trois millions de Kenyans vivant à l'étranger, assure M. Mwangi.

La nouvelle Constitution kenyane de 2010 s'est donc arrêtée, pour la première fois, sur la question de la double nationalité et celle du droit au vote de ses ressortissants à l'étranger, a-t-il dit.

Plusieurs questions ont été examinées lors de cet entretien, dont le droit de vote des étrangers, le transfert des pensions de retraite, les partenariats avec les associations et universités au Maroc et à l'étranger, selon le communiqué.

La visite de la délégation kenyane, qui a été reçue auparavant par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et la Fondation Hassan II, intervient dans le cadre des préparatifs de la prochaine Commission mixte de coopération prévue au cours de l'année 2013 et s'inscrit dans une démarche de consultation entamée depuis quelques mois auprès de plusieurs institutions.

13.12.2012

Source : MAP

Dans le cadre de la réalisation de l’étude intitulée « stratégie nationale en faveur des MRE à l’horizon 2030 et son plan de déploiement à l’horizon 2022 », un séminaire d’étape a été organisé, mercredi 12 décembre 2012 au siège de l’Institut, pour discuter des premières conclusions des travaux réalisés par les experts impliqués dans cette étude.
Ont pris part aux travaux de ce séminaire, les membres du comité de pilotage, composé de M. Abdellatif MAAZOUZ Ministre Délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé des Marocains résidant à l’étranger, de M. Driss EL YAZAMI, Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger, et de M. Mohammed Tawfik MOULINE, Directeur Général de l’Institut Royal des Etudes Stratégiques, ainsi que les membres du comité de suivi de ladite étude.

Pour rappel, cette étude entre dans le cadre de la convention de coopération tripartite conclue entre le Ministère Délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé des Marocains résidant à l’étranger, le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger et l’Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES), et qui vise à doter le Maroc d’une vision globale et intégrée en matière d’émigration, à même de fédérer l’ensemble des acteurs nationaux œuvrant dans ce domaine.

Mercredi 12 Décembre 2012

Source : Site de l’IRES

les deux pays se sont engagés à favoriser la "mobilité", via un accord permettant l'exemption réciproque de visas pour les titulaires d'un passeport de service, favorisant l'octroi plus systématique de visas à entrée multiples ou allégeant les procédures pour les hommes d'affaires, les sportifs de haut niveau et les artistes.

Le Maroc et la France ont signé jeudi des accords portant sur un total de 280 millions d'euros, dont un partenariat pour financer un programme de développement des énergies solaire et éolienne, selon une déclaration prise à l'issue d'une rencontre entre les deux gouvernements.

Cette déclaration conjointe a été publiée à l'issue de la 11e "rencontre de haut niveau" --séminaire intergouvernemental qui existe entre les deux pays depuis 1997-- à laquelle ont participé Jean-Marc Ayrault et huit de ses ministres, aux côtés de leurs homologues marocains.

Les deux pays ont signé des accords pour "un total de 280 M d'euros", souligne la déclaration conjointe transmise à la presse.

Parmi eux figurent une convention de prêt de 57 M d'euros à l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) "destinée à financer le programme de renforcement du réseau de transport d'électricité (haute et moyenne tension) qui permettra notamment de raccorder les nouvelles unités de production solaires (Ouarzazate) et éoliennes".

Sur le plan économique en général, les deux gouvernements veulent "favoriser la colocalisation", selon le texte, c'est-à-dire accepter le principe selon lequel les investissements français au Maroc, "s'ils sont bénéfiques pour le Maroc, ont aussi des retombées positives sur l'économie française s'il y a une stratégie de partage de la valeur ajoutée", a expliqué une source diplomatique.
L'idée est d'encourager les investissements franco-marocains en Afrique subsaharienne, dans le Golfe et au Proche-Orient.

D'autre part, dans le domaine de l'enseignement supérieur, Paris et Rabat ont confirmé vouloir développer les établissements français au Maroc délivrant des diplômes français.

Par ailleurs, les deux pays se sont engagés à favoriser la "mobilité", via un accord permettant l'exemption réciproque de visas pour les titulaires d'un passeport de service, favorisant l'octroi plus systématique de visas à entrée multiples ou allégeant les procédures pour les hommes d'affaires, les sportifs de haut niveau et les artistes.

13/12/2012
Source : AFP

Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a souligné jeudi que près de 25.000 réfugiés de plusieurs pays africains se trouvaient sur le territoire algérien en raison de la situation d'instabilité que traversent leurs pays.

"Il est impossible de les refouler à l'étape actuelle pour des raisons humanitaires et du fait des situations de conflit ou de guerre que vivent leurs pays d'origine", a indiqué M. Ould Kablia qui répondait à une question orale d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les mesures prises par les autorités algériennes face au phénomène d'immigration clandestine d'Africains vers l'Algérie.

Il a précisé à ce propos, que l'Etat a arrêté une batterie de mesures "pratiques" pour regrouper ces réfugiés à travers l'installation de tentes dans les régions frontalières du pays et réunir les conditions de vie idoines.

Il a rappelé en outre, la tenue d'une réunion au niveau des ministères de l'intérieur et de la défense pour prendre les dispositions nécessaires à la "sécurisation" de ces lieux.

D'autre part, M. Ould Kablia a imputé l'"augmentation notable" du nombre d'Africains en situation illégale sur le territoire algérien à la situation de leur pays d'origine notamment ceux du Sahel comme le Mali et le Niger.

Les autorités algériennes ont pris toutes les mesures pour la prise en charge de ces migrants jusqu'au retour de la stabilité et de la sécurité dans leur pays respectifs et ce, en application des engagements internationaux ratifiés par l'Algérie en matière de respect des droits de l'homme, a-t-il encore poursuivi.

Au volet lutte contre l'immigration clandestine, le ministre de l'intérieur a affirmé que les autorités algériennes avaient renvoyé 41078 personnes vers leur pays d'origine entre 2009-2011 pour séjour illégal alors que le nombre des réfugiés rapatriés de janvier à juin 2012, est de 900 personnes de huit nationalités africaines différentes.

S'exprimant sur la propagation de ce phénomène, il a affirmé que l'Algérie qui était un pays de transit pour les Africains est désormais un pays de résidence en raison de l'amélioration "remarquable" de la situation économique du pays, sans toutefois omettre de dire que ce phénomène posait plusieurs problèmes d'ordre notamment sécuritaire et sanitaire.

En vue d'en venir à bout, il a souligné la création de la commission nationale sectorielle au niveau du ministère de l'Intérieur composée de représentants d'instances et services concernés par la lutte contre ce phénomène avec pour mission principale la coordination et le suivi outre l'évaluation des efforts consentis dans ce sens.

Il a rappelé par ailleurs, les commissions sectorielles instituées au niveau des cabinets de chaque wilaya concernée par la question et dont la mission consiste à élaborer des rapports périodiques sur l'émigration clandestine à soumettre à la commission nationale, insistant sur le renforcement des moyens financiers pour les wilayas les plus touchées (Adrar, Illizi, Tamanrasset) en vue d'une prise en charge des réfugiés au plan sanitaire particulièrement.

M. Ould Kablia a évoqué enfin les accords bilatéraux signés entre l'Algérie et les pays du Sahel sur les modes de rapatriement et, ceux conclus avec les pays maghrébins en matière de lutte contre l'émigration clandestine et les cadres de coopération dans ce domaine avec l'Union européenne (UE).

13 déc. 2012

Source : APS

La Grande Bretagne va introduire des interviews pour les personnes demandant un visa d'entrée au Royaume Uni, à partir du mois d'avril 2013, dans le but d'améliorer l'efficacité de son système de contrôle de délivrance de visas.

La mesure qui concernera les étudiants dans une première étape, sera élargie aux permis de travail et aux demandes de regroupement familial au Royaume-Uni.

La ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May a indiqué que 100.000 personnes par an seraient interviewées à partir de cette date, ajoutant que le nouveau système aidera à lutter contre les fraudeurs.

Un projet pilote lié a l'application de cette mesure a été réalisé au cours de cette année, à titre d'essai et 2300 étudiants ont été interviewés en personne par les agents des contrôles aux frontières, a-t-elle fait savoir. "Le résultat était clair : les abus étaient monnaie courante dans le système basé sur les déclarations, par contre les interviews réalisées par nos équipes ont permis de déceler des cas de fraude et de fausses déclarations", a-elle dit.

Dans la majorité des cas, les visas pour études sont détournés par les personnes qui veulent entrer au Royaume-Uni pour travailler et s'y établir a-t-on indiqué.

Le système des interviews a été abandonné par les Travaillistes il y a quatre ans, lorsqu'ils étaient au pouvoir.

13 déc. 2012

Source : APS

Quelque 340 personnes, dont 122 marocains résidant à l'étranger (MRE), ont bénéficié, en novembre 2012, du crédit immobilier accordé par le biais du Fonds de Garantie des prêts au logement en faveur de la classe moyenne et des MRE (FOGALOGE) ), selon le tableau de bord Fogaloge, publié jeudi sur le site électronique du ministère de l'économie et des finances.

Le montant des prêts au logement accordé suite à cette garantie s'est établi à 104,99 millions de dirham (MDH), utilisé à 99 pc pour l'acquisition d'un logement. Le taux d'intérêt moyen appliqué sur les sommes prêtées s'est élevé à 5,8 pc en novembre.

Selon la même source, 50 pc des prêts accordés ont une quotité de financement supérieure à 79 pc.

Par répartition géographique, la ville de Casablanca se place en première position avec 92 bénéficiaires, suivie de Tanger et Mohammedia ayant enregistré respectivement 45 et 15 bénéficiaires, suite à cette garantie ayant servi 44 villes.

13 déc. 2012

Source : MAP

Ce week-end connaitra désormais trois grands colloques organisés par des acteurs associatifs de la communauté marocaine de France.
Deux colloques le 15 décembre à  Paris :

Le 1er organisé par l’association Maroc Entrepreneurs, qui oeuvre pour la création d’entreprises et l’investissement au Maroc, qui aura lieu à l’ESCP Europe, autour de la thématique du rôle de la diaspora marocaine dans le développement économique du Maroc.

Le 15 décembre également, à l’école des Mines à Paris, à l’initiative de l’association Transferts et compétence, un second colloque sur le thème des compétences franco-marocaines ainsi que sur le rôle du tissu associatif dans le développement économique et solidaire au Maroc.

Le 3ème colloque, auquel j’aurai le plaisir d’assister, à Aix-En-Provence, sud de la France, qui se déroulera du 13 au 15 décembre, sur le thème du vivre ensemble et des dialogues des peuples et des cultures dans l’espace méditerranéen, à l’initiative du conseil régional des marocains de PACA, avec un accent particulier sur la cohabitation exemplaire des juifs marocains au Maroc.

 Ces trois rencontres seront animées par des interventions de personnalités connues et reconnues, ministres, anciens ministres, économistes, chefs d’entreprises, écrivains, intellectuelles..

 Personnellement, je me réjouis de l’organisation de ces trois évènements, qui démontrent la bonne santé et le dynamisme du tissu associatif des MRE, d’autant plus que les organisateurs de deux colloques sont membres de notre grande famille du groupe de Casablanca et de notre forum de la rencontre de Paris du 20 octobre..

Je me permets d’en tirer deux enseignements:

 1) Au sein de notre forum, il existe des acteurs associatifs capables de joindre l’acte à la parole, par la réflexion et l’action sur des thèmes stratégiques et d’actualité, ce qui donne à notre forum et à l’ensemble du tissu associatif MRE un gage de crédibilité.

2) Nous avons eu raison d’amorcer le dialogue avec le CCME (Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger). Il a été, à mon avis, porteur d’une nouvelle dynamique qui commence à porter ses fruits, et que nous devons continuer, malgré que par moment le chemin nous parait difficile et truffé d’embuches.

13/12/2012, Hamid SOUSSANY

Source : Maglor

A l’occasion de la Journée Internationale des Migrants (18 décembre), l’Organisation Démocratique des Travailleurs Immigrés au Maroc (ODT Immigrés), syndicat affilié à l’Organisation Démocratique du Travail (ODT) organise la 1ere édition de la Semaine des Migrants au Maroc du 11 au 18 décembre 2012 sous le thème : «Pour une politique de régularisation des sans papiers dans le contexte de la réforme constitutionnelle au Maroc».

Les 14 et 15 décembre verront la tenue, au siège  du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), de deux journées d’études le thème : « pour une politique de régularisation des sans papiers dans le contexte de la reforme constitutionnelle du Maroc »…Suite

La chute du prix de l'immobilier en Espagne fait le bonheur des Algériens, fortunés ou non, qui s'imaginent déjà pouvoir reconquérir des terres ibériques perdues au XVe siècle.

C’est la harga (émigration) 2.0. Version soft pour élites économiques, pour hommes d’affaires, agents intermédiaires.

Elle ne s’opère pas avec une chaloupe, mais avec un contrat de propriété: les annonces sur des appartements en «solde» en Espagne, dans les journaux algériens, ont provoqué un renouvellement du fantasme «Andalousie mon amour».

Et si la reconquista de l’Andalousie musulmane perdue, celle qu'al-Qaida veut investir comme imaginaire djihadiste et que les chaloupes des passeurs présentent comme une terre promise, se faisait par les agences immobilières?

Une belle formule, sans armes ni guerre ni cadavres. A Oran, les derniers mois ont vu renaître le mythe de l’Espagne comme terre d'abondance, avec quelques annonces sur des villas et maisons ou appartements à vendre dans les zones touristiques secondaires: Alicante ou Benidorm, entre autres.

Les appartements sont cédés aux bas prix: 40.000 euros par exemple, souvent beaucoup moins. Moins chers qu’un appartement F3/70 mètres carrés à Oran, où la fourchette des prix en dépasse les 80.000 euros!

De quoi faire rêver et renouveler le registre des conversations dans les cafés et chez les chômeurs assis dans tout le pays.

D’ailleurs, le Tout-Oran en parle depuis des mois: cela coute moins cher d’habiter à Alicante, qu’à Oran!  

Le filon est déjà investi, depuis des années cependant, par les plus malins et les plus perspicaces.

Qui? D’abord les hommes d’affaires oranais, qui ont compris le sens de la crise chez le voisin. Ceux que la facilité d’octroi de visa (comparé aux services français), la rapidité des traitements des dossiers, les facilités bancaires ibériques, ont réorienté vers l’Espagne plutôt que vers la France ou le reste de l’Europe.

La ruée vers Alicante

La tendance est là depuis les années 2000: les premiers chantiers publics entre sociétés espagnoles (autour de 150 entreprises) et la ville d’Oran ont encouragé les contacts. A Oran, les Espagnols «fabriquent» le tramway, les réseaux d’eau, les engrais et, prochainement, les grands chantiers de logements.

Du coup, les hommes d’affaires des deux pays commercent et font de l’argent. A force, le lien a créé le patrimoine:

«J’ai acheté un hôtel là-bas. Pour y habiter? Non. Ce que je voulais c’est avoir une résidence: je me fais vieux et j’ai besoin d’avoir accès à des soins de qualité. La résidence me le permet», nous explique un promoteur immobilier oranais.

C’est le maître-mot de ce «pont» de bonne fortune: la résidence. A Oran, des Espagnols se marient, s’installent, ouvrent des restaurants, songent à des cliniques et s’assurent une visibilité culturelle et linguistique très remarquée depuis des années (le nombre des étudiants en espagnol dépasse celui des amateurs de français dans les centres culturels des deux pays, à Oran).

En échange, les vacanciers oranais vers les cotes espagnoles sont plus nombreux, à cause du prix du billet de transport (Alicante est à 20 minutes de vol), de la proximité, du visa facile et des avantages du tourisme de masse, inconnu en Algérie.

Depuis peu les Algériens de la middle-class s’enrichissent. Mais, dans le pays, le loisir et le tourisme interne sont primaires, freinés par le manque d’investissement et le bigotisme moralisant et islamisant: rien de mieux que l’Espagne pour dépenser son argent, boire, oublier les femmes voilées, les mosquées hurlantes, les taxis méchants, les serveurs grincheux et les bars sales.

«Moi, je maintiens l’équilibre dans mon cerveau par ma formule magique: trois jours en Espagne, quatre jours à Oran», nous dit le promoteur immobilier oranais que nous avons rencontré.

Crise du logement en Algérie, crise de clients en Espagne

En Espagne, l’immobilier en est aux plus bas coûts jamais imaginés. Le monde entier le sait. Et surtout les Algériens: Cela a fini par profiter aux détenteurs de capitaux oranais et tout le monde trouve son compte d’ailleurs dans le malheur du voisin européen:

«J'ai l’habitude d’envoyer mes enfants là-bas passer les vacances. Autant acheter un appart, cela me revient moins cher que les locations en haute saison.»

C’est la seconde formule: investir pour des vacances sans fin, dans un pays de tourisme de masse, sans voile, sans hijab, avec alcool, boîtes de nuit, propreté et confort, sorties nocturnes et liberté sexuelle.

Le flux entre Oran et les cotes espagnoles est l’un des plus denses, et les intermédiaires agents immobiliers s’y intéressent pour proposer discrètement des offres étudiées en fonction de la clientèle touristique oranaise.

D’autres candidats à la reconquête de l’Espagne par l’immobilier? Oui presque tous: les femmes seules, riches cadres, qui vivent mal en Algérie et qui ont les moyens de payer leur liberté, le droit de sortir et de s’amuser. Les fils de riches, les jeunes entrepreneurs ou patrons d’entreprises, les vieux hommes d’affaires de la région, les vacanciers nantis.

D’ailleurs, l’effet d’appel est presque encouragé par les services consulaires locaux et les bureaux de traitement des demandes de visas: entre une immigration sauvage et sans apports, celle des harragas (clandestins de la mer), et une immigration d’élites et d’argent, le choix est vite fait. L’Espagne est en crise et ce n’est pas al-Qaida ni la chaloupe qui semblent la reconquérir, mais simplement l’argent. Et l’Espagne le veut bien.

Comment se font les achats?

 D’abord on lit l’annonce dans le journal. Ensuite on peut consulter un site spécialisé dans le business algéro-espagnol. Là, on peut s’orienter vers d’autres plates-formes qui vous offrent le choix, les sites, les prix, les villes et les modes de transactions.

Ceci pour les amateurs de simulations d’achat et d’informations directes. L’autre interface est l’agence immobilière spécialisée, en Algérie. Il en existe à Oran, mais le service est discret. On vend, assure l’intermédiation et gère le dossier et le transfert d’argent, mais on ne vous dit pas comment.

La réglementation des changes interdit d’expatrier la devise forte et l’euro et le risque y est la poursuite pénale. Comment on paye l’achat donc? Vous le saurez lorsqu’on jugera votre cas sérieux et quand la transaction deviendra concrète.

On sait cependant que le paiement se fait en dinars algériens, qui seront convertis (un euro contre 145 dinars) en euros dans les marchés clandestins et expatriés par des voies discrètes vers le vendeur en Espagne.

D’autres parlent de transactions entre banques algériennes et banques espagnoles.

«Mais c’est dangereux: le fisc va vous demander d’où vous viennent les sommes en devises que vous déposez sur votre compte en Algérie», explique un autre homme d’affaires oranais. Dans tous les cas, la méthode reste un secret.

La crise espagnole moins dangereuse que le printemps arabe

Les Oranais achètent donc en masse en Espagne, pour différentes raisons. Le tourisme, le rêve espagnol, les bas prix, le confort, la possibilité d’avoir «ses papiers» là-bas, mais aussi… le printemps arabe.

«C’est simple: je connais de jeunes chefs d’entreprises qui ont acheté en Espagne, qui ont déposé des sommes dans les banques espagnoles, par prudence: l’Algérie n’est pas un pays stable et le risque d’un printemps local impose d’avoir une issue de secours, un toit et du fric en Europe», témoigne un Oranais.

La crise en Espagne est une aubaine pour ceux qui redoutent un printemps ici: chefs de sociétés, mais aussi politiciens, anciens gradés de l’armée, apparatchiks locaux du régime… etc. Le filon sert même à blanchir de l’argent sale. Car, en Espagne, la crise lave plus blanc et l’argent n’a pas d’odeur en temps de crash.

Longtemps après la chute de Grenade (qui mit fin à la présence musulmane en Espagne), en 1492. Fait à noter: quelques grands noms de familles oranaises, riches de pères en fils, sont des descendants directs des familles arabes exilées par la Reconquista.

Ce sont eux qui ont acheté en premier. On peut s’imaginer une suite historique avec Boabdil, dernier roi arabe du coin, qui revient acheter son palais à un couple appauvri par la crise et qui unissait, pour le pire, Ferdinand II d’Aragon et Isabelle de Castille. Juste pour le fun. Et le fric.  

12/12/2012, Kamel Daoud

Source : Slateafrique

Les grandes de lignes de la stratégie nationale intégrée de la jeunesse et du projet pour la création du Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative ont été présentées, mercredi soir à Paris, dans le cadre d'une série de rencontres destinées à informer les jeunes Marocains du Monde sur les enjeux de ces deux initiatives et de les associer à leur conception.
Une centaine de jeunes Marocains, issus de différents horizons et représentant différents domaines de l'action associative (social, culturel, économique, sportif) à Paris et région, ont pris part à cette rencontre, animée par des responsables des ministères de la Jeunesse et des Sports et des Marocains résidant à l'étranger, venus "les écouter" et recueillir leurs propositions à cet égard.

Cette rencontre, organisée en partenariat avec le Consulat général du Maroc à Paris, fait partie du cycle de réunions prévues dans d'autres villes françaises (Marseille, Lyon) et ailleurs à travers le monde dans le cadre du dialogue national sur les jeunes, ouvert également à la jeunesse marocaine issue de l'immigration pour tenir en compte ses attentes quant à la Stratégie et au Conseil.

Elles se veulent une opportunité pour définir les objectifs de la stratégie nationale, participer activement à son élaboration et réaffirmer l'engagement collectif pour la promotion de la situation des jeunes, en conformité avec le discours royal à l'occasion du 59ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.

"Cette initiative vient en concrétisation des dispositions de la nouvelle Constitution et de la volonté de SM le Roi Mohammed VI d'impliquer d'avantage les jeunes dans le développement du Royaume, réaffirmée dans le discours royal du 20 août dont une grande partie est consacrée à la jeunesse, notamment celle résidant à l'étranger", a déclaré à la MAP le Consul général du Maroc à Paris, El Ouafi Boukili Makhoukhi.

Il s'est félicité, à l'issue de la rencontre, de la qualité des échanges "très constructifs" ayant ponctué les débats, qui reflètent l'attachement de la jeunesse marocaine de l'étranger à leur pays d'origine et à contribuer à son développement, à travers notamment le transfert du savoir-faire et de compétences, voire l'investissement.

L'élargissement de la tranche d'âge dont relèvent les jeunes, la représentation politique de la jeunesse MRE, l'assouplissement des procédures administratives à tous les niveaux, notamment pour investir au Maroc, et la question de l'apprentissage de la langue arabe et de l'histoire et de la civilisation marocaines "notamment pour mieux défendre les intérêts du Royaume et la cause nationale", sont parmi les principales attentes des participants en ce qui concerne la future stratégie nationale intégrée de la jeunesse et du Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative.

Présentée comme une plate-forme pour la valorisation de la jeunesse marocaine et son intégration en tant qu'acteur principal dans tous les domaines vitaux, le projet de la stratégie nationale est articulé autour de cinq axes stratégiques: "les jeunes et l'intégration sociale et économique", "les jeunes et l'intégration économique et entrepreneuriale", "les jeunes et les droits de l'Homme, la démocratie et la participation politique", "les jeunes et l'accès aux services", "les jeunes, la citoyenneté et le travail associatif".

Selon les dispositions de la nouvelle constitution, le Conseil devra constituer pour les jeunes et les associations un cadre institutionnel de travail approprié sur toutes les questions les concernant dans le domaine culturel.

Le Conseil est appelé, également, à élargir et faciliter la participation des jeunes au développement social, économique, culturel et politique du Royaume et à apporter aux jeunes en difficulté scolaire, sociale et professionnelle le soutien nécessaire, tout en aidant les jeunes à accéder à la science, la technologie, le sport et les activités de loisir.

13 déc. 2012

Source : MAP

Les réformes substantielles engagées au cours des dernières années, l'amhitlon du peuple marocain et Son aspiration au changement dans la cadre de la stabilité ont permis au Maroc de faire l'exception dans la région arabe,ont souligné de jeunes politiques marocains lors d 'une rencontre tenue mardi soir ù Madrid...Suite

Jusqu'à l'âge de 28 ans rien ne prédestinait cet homme de petite taille à une si mission lourde: Celle de défendre de manière invétérée et avec la foi d'un charbonnier; la cause de ses semblables à la tête de l'Association des mineurs et anciens mineurs marocains du Pas-de-Calais (AMMN)...Suite

Dance cet entretien, Malika Sorel Sutter, membre du Haut Conseil français à l'intégration, déboulonne les idées reçues…Suite

Le jeune marocain Younes Ouaqasse a été élu par 70 pc des voix exprimées au comité dirigeant de l'Union chrétienne-démocrate (COU), dirigé par la chancelière allemande Angela Merkel…Suite

D’après des sources officielles, ils sont près de 600 000 égyptiens expatriés, inscrits sur les listes électorales, appelés à voter hors de l’Égypte. Certains d’entre eux ont commencé à le faire dès mercredi 12 décembre 2012, dans les 150 représentations diplomatiques égyptiennes dans le monde.

Selon un communiqué officiel, le vote des Égyptiens de l'étranger s’étale sur quatre jours et prend fin le 16 décembre 2012.

Le référendum se déroule sur deux journées, les 15 et 22 décembre 2012. Le nouveau calendrier a été décidé par la Commission électorale qui l’explique par des raisons techniques. Opposée dans un premier temps à la tenue du référendum, la coalition de l’opposition appelle désormais ses partisans à voter non au projet de Constitution contestée.

13/12/2012

Source : CCME

Ça ressemble à un sursaut. On croyait la promesse d’accorder le droit de vote aux étrangers lors des élections locales en passe d’être enterrée, voilà les socialistes qui se disent prêts à aller au bout d’une réforme que les électeurs de gauche attendent depuis trente ans.

Les USA sont une nation d’immigrés. À l’exception d’un petit nombre d’Amérindiens, tout le monde est originaire d’ailleurs, et même les immigrés récents peuvent accéder aux plus hautes fonctions politiques et économiques. L’expression de Roosevelt s’adressant aux Filles de la Révolution américaine comme à ses « compagnes immigrées » est restée célèbre (Les Filles de la Révolution américaine est une association qui se vante de ce que les ancêtres de ses membres comptaient parmi les premiers arrivants sur le Nouveau Coontinent).

Néanmoins, depuis quelques années, se développe un climat hostile à l’immigration, au point que cette question a joué un rôle important dans la bataille pour la désignation du candidat républicain. Mais la réélection d’Obama montre la force électorale des Latino-Américains qui ont rejeté Mitt Romney à une majorité de 75 %, de même que les Américains d’origine asiatique.

C’est pourquoi quelques républicains de renom demandent maintenant à leur parti de reconsidérer sa position anti-immigration, tandis que la réforme de l’immigration est inscrite dans l’agenda politique d’Obama. Ce sera une étape importante pour empêcher le déclin de l’Amérique.

Les craintes que suscite l’immigration quant à son impact sur les valeurs nationales et sur l’identité américaine ne sont pas nouvelles. Au XIXe siècle, le mouvement des Know Nothing était fondé sur l’opposition aux immigrés, en particulier irlandais. L’immigration chinoise a été suspendue à partir de 1882 et la loi sur l’immigration de 1924 a freiné l’immigration pendant 40 ans.

Les USA ont connu un taux record de résidents nés à l’étranger en 1910 : 14,7 %. Un siècle plus tard, d’après le recensement de 2010, ce taux était de 13 %. Bien qu’ils constituent une nation d’immigrés, de plus en plus d’Américains sont critiques à l’égard de l’immigration. Les sondages montrent qu’une grande partie de l’opinion publique souhaite qu’elle diminue. La récession a renforcé ce point de vue : 50 % des Américains étaient favorables à une diminution de l’immigration en 2009, contre 39 % en 2008.

L’opinion publique s’inquiète des conséquences sur la culture américaine du nombre d’immigrés et de leur origine. Selon les projections, en 2050 les Blancs non hispaniques ne seront que très faiblement majoritaires. Les Hispaniques constitueront 25 % de la population américaine, les Afro-Américains 14 % et les Asiatiques 8 %.

Mais la communication de masse et les forces du marché constituent des motivations fortes pour maîtriser l’anglais et accepter un certain degré d’assimilation. Les médias modernes aident davantage les immigrés à connaître leur nouveau pays avant qu’ils ne s’y rendent que ce n’était le cas il y a un siècle. Il semble que l’assimilation des derniers immigrés est au moins aussi rapide que celle de leurs prédécesseurs.

Si une immigration trop importante peut engendrer des problèmes sociaux, à long terme l’immigration renforce la puissance des USA. D’après les estimations, au moins 83 pays et territoires ont un taux de fertilité insuffisant pour assurer le renouvellement de leur population. Alors que la plupart des pays développés seront de plus en plus confrontés à un manque de main-d’œuvre, l’Amérique est l’un des quelques pays qui puisse éviter la baisse de sa population et de son poids démographique dans le monde.

Ainsi, pour ne pas voir sa population décliner, le Japon devrait accepter 350 000 nouveaux arrivants chaque année durant les cinq prochaines décennies, ce qui est difficile pour un pays historiquement hostile à l’immigration. Par contre, l’Institut américain des statistiques (Census Bureau) indique que la population américaine devrait augmenter de 49 % au cours des quatre prochaines décennies.

Aujourd’hui, les USA sont le troisième pays le plus peuplé de la planète (après la Chine et l’Inde) et ce sera probablement encore le cas dans 50 ans, ce qui n’est pas sans conséquence sur le plan économique : presque tous les autres pays développés seront confrontés au fardeau croissant d’une population vieillissante – fardeau qui pourrait être allégé aux USA grâce à l’immigration.

Par ailleurs, bien que des études montrent que l’immigration apporte peu de bénéfices à court terme et que les employés non qualifiés risquent de souffrir de la concurrence des nouveaux arrivants, l’apport des immigrés disposant des qualifications voulues pourrait être des plus utiles dans plusieurs secteurs et favoriser la croissance à long terme. Il existe une forte corrélation entre le nombre de visas accordés à des demandeurs disposant d’une qualification et le nombre de brevets accordés aux USA. Au début de ce siècle, ce sont des ingénieurs nés en Inde ou en Chine qui faisaient tourner le quart des entreprises de haute technologie de la Silicon Valley (avec un chiffre d’affaires de 17,8 milliards de dollars). Entre 1995 et 2005, un quart des start-up du secteur technique aux USA a été lancé grâce au concours d’immigrés. Ce sont des immigrés ou des enfants d’immigrés qui sont à l’origine de 40 % des 500 premières entreprises du classement réalisé par le magazine Fortune en 2010.

L’apport de l’immigration compte également pour le rayonnement des USA. Le fait que beaucoup de gens veulent y venir et la réussite des immigrés les rend encore plus attractifs. Les USA agissent comme un aimant et beaucoup de gens envisagent de s’y installer, notamment parce qu’ils voient la réussite de nombre d’Américains qui leur ressemblent. Par ailleurs, les relations entre les immigrés et leurs familles et amis restés dans leur pays d’origine favorisent une information exacte et positive sur les USA.

De la même manière, la présence d’un grand nombre de cultures accroît les contacts avec d’autres pays, ce qui favorise l’ouverture d’esprit des Américains sur le monde à l’ère de la mondialisation. L’immigration renforce la puissance économique et le rayonnement des USA.

Selon Lee Kwan Yew, l’ancien dirigeant de Singapour qui est un observateur avisé à la fois des USA et de la Chine, cette dernière ne dépassera pas les USA en tant que première puissance mondiale du XXIe siècle, précisément parce que le Nouveau Continent attire les meilleurs éléments et les plus brillants du reste du monde et les fonds dans une culture variée, riche de créativité. La Chine peut, quant à elle, puiser dans une population bien plus nombreuse, mais elle estime qu’étant repliée sur sa propre culture, elle est moins créative que les USA.

C’est un point de vue que les Américains devraient prendre à cœur. Si Obama parvient à faire adopter sa réforme de l’immigration, il aura fait un grand pas en avant pour remplir sa promesse de maintenir la puissance des USA.

13/12/2012, Joseph S. NYE

Source : L’Orient le jour

Un accord de jumelage a été signé, mardi, entre Boujdour et la ville italienne de Lozio (Province de Brescia, Nord).

Paraphé par MM. Abdelaziz Abba, président du Conseil municipal de Boujdour et Antonio Giorgi, maire de la ville de Lozio, cet accord a pour objectif de renforcer la coopération et l'échange d'expériences et d'expertises dans les domaines économique, culturel et touristique entre les deux cités.

Dans une déclaration à la presse à cette occasion, M. Giorgi a souligné que ce jumelage intervient dans le sillage des efforts consentis par les Marocains résidant en Italie pour favoriser davantage le rapprochement entre les deux peuples.

Il a fait part, dans une déclaration à la presse, de ses remerciements aux autorités locales, aux notables, chioukhs et édiles locaux pour la chaleur de l'accueil qui lui a été réservé ainsi qu'à la délégation l'accompagnant.

Pour sa part, M. Abba a mis en exergue l'importance de cet accord qui permettra à Boujdour de tirer avantage de l'expérience de la ville italienne dans les domaines touristique et culturel, faisant savoir qu'à ce propos, qu'une délégation de la ville va effectuer, à l'avenir, une visite à Lozio.

11 déc. 2012

Source : MAP

Le nombre de jeunes filles, âgées de moins de 18 ans, concernées par le trafic d'êtres humains entre 2007 et 2010 a augmenté de façon "inquiétante" par rapport à la période 2003-2006, a indiqué mercredi le Bureau des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), dans son rapport 2012.

Près des deux tiers du trafic des personnes de moins de 18 ans concernent des filles, a précisé l'ONU, ce qui constitue entre 15 et 20% du trafic d'êtres humains, si l'on inclut les adultes.

La proportion des personnes de moins de 18 ans victimes du trafic d'êtres humains s'est élevée à 27%, soit une hausse de plus de 7% par rapport à la période 2003-2006, a ajouté l'ONUDC, dont l'étude se base sur des données fournies par 132 pays.

Les garçons âgés de moins de 18 ans représentent près de 10% du trafic total.

"Le trafic d'êtres humains nécessite une réponse forte, fondée sur l'assistance et la protection des victimes, une application stricte de la loi par les systèmes judiciaires, une politique migratoire saine et une régulation des marchés du travail", a estimé le directeur de l'ONUDC, le Russe Youri Fedotov.

Il a toutefois reconnu "les lacunes actuelles dans la connaissance concernant ce crime", insistant sur la nécessité de disposer de statistiques complètes. L'ONUDC évalue actuellement le nombre de victimes du trafic d'êtres humains "en millions".

La grande majorité des victimes de ce trafic reste des femmes de plus de 18 ans: entre 55 et 60%.

L'ONU note des différences régionales importantes dans l'exploitation des victimes: en Afrique et en Asie, les personnes sont utilisées pour le travail forcé, alors qu'en Europe et aux Amériques, elles sont victimes d'exploitation sexuelle.
12 déc 2012

Source : AFP

Dans les années 2000 du boom immobilier, l'Espagne était devenue une terre promise pour les immigrants. Avec l'explosion de la bulle en 2008 et la crise, le flux s'est inversé et ce sont les Espagnols qui prennent aujourd'hui le chemin de l'émigration.

Les immigrés, dont une bonne partie est issue des anciennes colonies espagnoles en Amérique latine, ont été les premiers à perdre leur travail et à rentrer dans des pays aujourd'hui en pleine croissance.

Face à un chômage qui frappe un actif sur quatre et un jeune actif de moins de 24 ans sur deux, les Espagnols qualifiés ont suivi, visant les pays européens, mais aussi le Brésil ou le Venezuela.

Mercedes Martin, 29 ans, en fait partie. Elle part en janvier pour le Brésil, espérant y développer son entreprise de marketing internet, plutôt que de chercher d'hypothétiques clients en Espagne.

"C'est difficile, car ici les entreprises n'investissent pas. Ils ont très peur, font beaucoup d'économies sur les coûts, sur les dépenses. Au Brésil, je pense qu'il y a plus d'opportunités", dit Mercedes, qui a déjà fait des voyages de repérage dans le pays.

"Il y a beaucoup plus d'offres d'emplois là-bas pour les personnes qualifiées", remarque-t-elle, citant les besoins nés de l'organisation de la Coupe du Monde de football de 2014 et des Jeux Olympiques de 2016.

A 37 ans, Catherine Hernandez, née au Venezuela et installée depuis 12 ans aux Canaries avec ses parents originaires de ces îles espagnoles, s'apprête elle aussi à quitter sa famille à Las Palmas pour retourner au Venezuela, où la croissance devrait atteindre 5% en 2012.

"Je n'ai pas de travail" aux Canaries, où le chômage atteint 33%. "Au Venezuela, c'est la croissance, il y a beaucoup d'opportunités. Il y a tous les types de travail", dit-elle.

Ironie de l'histoire, "pendant le boom immobilier de la dernière décennie, les latino-américains étaient très mal vus". "Il y avait l'idée que les pauvres venaient prendre les emplois aux Espagnols. Maintenant, ceux-là mêmes qui les dénigraient se retrouvent dans la situation de devoir partir", relève-t-elle.

Quelque 117.000 Espagnols ont quitté le pays durant les deux dernières années, selon les chiffres officiels, le pays renouant avec une vague d'émigration qui avait marqué les décennies de dictature franquiste (1939-1975).

En 2011, le solde migratoire de l'Espagne est d'ailleurs devenu négatif, l'émigration étant désormais supérieure à l'immigration.

Signe de cette tendance, les écoles de langues font le plein, comme l'antenne à Madrid de l'Institut Goethe, une organisation culturelle allemande, qui a vu son nombre d'élèves augmenter de 50% en deux ans.

"Depuis février 2011, nous avons enregistré un nouveau groupe important d'élèves", témoigne le directeur des études, Manfred Ewel.
"Environ 25% de nos étudiants sont ingénieurs, médecins ou informaticiens, qui cherchent un avenir professionnel en Allemagne".
Jaime Mora Fernandez, un dessinateur industriel de 21 ans, est lui parti sur "un coup de tête", pour tenter sa chance en Angleterre.
"J'ai acheté mon billet le mardi et je suis parti le lundi suivant" pour Liverpool, parce que "le nom sonnait bien".

"Durant la semaine j'étais bien mais lorsque je suis arrivé là-bas, je me suis retrouvé tout seul, ça a été plus dur", raconte-t-il, joint par téléphone.

En quelques semaines, il a trouvé un appartement, une école offrant des cours gratuits d'anglais et un petit boulot de plonge pour payer son loyer.

Dans son cours d'anglais, 90% des étudiants sont espagnols, dont de nombreux diplômés: un psychologue, un biologiste et un ingénieur.

"Le plus dur, c'est de laisser les gens que tu aimes, la famille, les amis" mais "c'est une leçon de vie. Tu es loin de chez toi et tu fais ta vie. Cela me fait grandir à grands pas".

13 déc 2012, Roland LLOYD PARRY

Source : AFP

«Rabat Playground» est un événement sportif, un tournoi de Streetbasket une variante populaire de basketball et un programme d’entraînement de huit semaines pour des jeunes issus des populations migrantes (réfugiés, demandeurs d’asile et migrants) et marocaines. «Le but de ce projet est de contribuer au bien-être mental et physique des jeunes participants, de briser les barrières entre les communautés subsahariennes et marocaines et d’améliorer l’intégration des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile dans leur quartier de résidence», indique le Haut commissaire des Nations unies (HCR) pour les réfugiés au Maroc, initiateur de ce projet. Le coup d’envoi officiel de cette initiative de solidarité sera donné, mercredi 12 décembre à partir de 16 h, sur les terrains de Hay Nahda II, à Rabat.

Pour mettre en place ce projet où le sport est utilisé comme vecteur pour l’intégration et la cohésion sociale, le bureau du HCR au Maroc est entré en contact avec plusieurs partenaires étrangers (le projet www.ninemillion.org soutenu par la Fondation Nike, le projet www.basketballglobalvision.com initié par le champion de basket belgo-congolais, aujourd’hui expert international dans le monde du basket, Jacques Vandescure) et des associations marocaines (Fondation Orient-Occident, Associations des quartiers J5, Takadoum, Hay Nahda II et Saïd Hajji). «Rabat Playground est l’occasion pour la communauté migrante, réfugiée et demandeuse d’asile vivant au Maroc d’offrir quelque chose à son pays d’accueil, en contribuant au bien-être physique et mental des jeunes de ses quartiers populaires», ajoutent les responsables de cette initiative. Les premiers entraînements auront lieu durant la semaine du 10 au 17 décembre sur les quatre terrains de Rabat (J5, Takadoum et Hay Nahda II) et Salé (Saïd Hajji). Jacques Vandescure et d’autres membres de l’association Basketball Global Vision offriront aux participants une introduction professionnelle au Streetbasket.

12/12/2012

Source: Le Matin

Parcours d’intégration pour primoarrivants, le retour. A l’ordre du jour du gouvernement wallon de ce jeudi, après une vaine inscription à celui de jeudi dernier, figure pour un premier passage l’avant-projet de décret de la ministre Eliane Tillieux (PS) sur le sujet. Sensible sujet. Jusqu’à preuve du contraire, la majorité PS/Ecolo/CDH reste désintégrée là-dessus.

Le sujet lambine dans les majorités régionales wallonne et bruxelloise depuis des mois et avec des accents divers, à buter sur des questions de fond, de moyens et surtout d’organisation : sur le caractère obligatoire ou non d’un tel parcours.

Le 3 juillet dernier, après un nouvel épisode provoqué par le jusqu’au-boutisme de l’opposition MR, une "note décisionnelle" (sic) passait dans l’Olivier. Compromis entre Ecolo voulant obliger le moins possible et le CDH voulant l’inverse, on prévoyait un parcours en quatre axes dont seul le premier serait imposé, la phase d’accueil, et les trois autres, facultatifs (apprentissage du français quand c’est une langue étrangère, informations de citoyenneté, orientation socioprofessionnelle faute de qualification). Alors, la ministre Tillieux se faisait même fort d’un projet de décret dès la rentrée de septembre, pour une entrée en vigueur au 1er janvier prochain. Or, dès le lendemain, au CDH, André Antoine et son homologue bruxellois Benoît Cerexhe demandaient ensemble, d’abord un parcours identique en Wallonie et à Bruxelles; ensuite une extension de l’obligation au moins à l’apprentissage linguistique si nécessaire.

En septembre, Mme Tillieux annonçait dans nos colonnes un dépôt de projet "dans les quelques semaines", sur base de l’armistice présumé de juillet. Mais depuis, silence radio. Et donc, nouveaux retards, auxquels ne seraient pas étrangères des tentatives d’harmoniser les vues entre la Wallonie et Bruxelles (dont le ministre-Président PS Picqué plaide pour l’obligation des phases d’accueil et des langues). Nous voici fin 2012 avec, semble-t-il, dans les rangs majoritaires wallons, toujours le PS et Ecolo d’un côté, CDH de l’autre. Des réunions intercabinets, ce mercredi, arrondiront-elles les angles, ou le point B61 - "avant-projet de décret [ ] relatif à l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère" - sera-t-il à nouveau reporté demain ?

En tout cas, le MR, qui a fait son cheval de bataille d’un parcours obligatoire du début à la fin, sanctions à la clé, n’est pas près de lâcher l’Olivier là-dessus. Il y est allé d’une nouvelle proposition de résolution, qui sera débattue au Parlement à huitaine, pour rappeler au gouvernement son engagement d’un dépôt de décret avant la fin d’année.

On a compris que, même si un accord surgit en première lecture, on sera loin du compte. Au MR, on ne manque pas ici d’épingler que si le budget 2013 de l’Intégration grossit de 2,5 millions en moyens d’action, correspondant au coût annoncé de l’instauration d’une phase d’accueil obligatoire, la croissance des moyens effectifs, ceux de paiement, ne dépasse pas 83000 euros, soit l’intégration de l’indexation dans le secteur. Ce à quoi on réplique dans la majorité, officieusement, qu’il y a consensus pour dégager des moyens de paiement dès que le parcours sera en place.

12/12/2012, P.P.

Source : la Libre Belgique

Les étudiants marocains en Turquie viennent de créer leur association, la première du genre dans les milieux estudiantins…Suite

Le jeudi 6 décembre 2012, Mme Véronique Lefrancq, membre du Centre démocrate humaniste (le Cdh), a prêté serment en tant qu’échevine (adjointe au maire) à la commune de Koekelberg, en charge des finances, propreté publique, sport, égalité des chances, environnement et espaces verts. Koekelberg, un peu plus que 20 000 habitants, est l'une des 19 communes formant la Région de Bruxelles-Capitale.

Mme Lefrancq, présidente de la section locale de son parti depuis six ans, est aussi Conseillère de Mme Joëlle Milquet, Vice-Première ministre, ministre de l’Intérieur et de l’Égalité des chances depuis 2008. Membre de la « Cellule stratégique - Égalité des Chances » au sein de ce département, elle a contribué à la mise en place des "Assises de l'Interculturalité", qui ont eu lieu de septembre 2009 à septembre 2010, et consistaient en une série de débats au cours desquels des experts ont échangé leurs réflexions sur l'interculturalité au sein de la société belge.

Mme Lefrancq, de père belge et de mère marocaine, est administratrice au sein du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme depuis 2008. C’est un service public indépendant qui a pour mission la promotion de l’égalité et la lutte contre la discrimination.

Mme Lefrancq siègera aux côtés de son collègue M. Abdellatif Mghari, aussi d’origine marocaine et élu communal depuis 1994. Il a prêté serment en tant qu’échevin en charge des logements et du patrimoine communal, informatique et de la solidarité.

Avec ces deux nouvelles prestations de serment, le nombre d’échevins d’origine marocaine s’élève à 20 dans la région de Bruxelles-Capitale.

12/12/2012

Source : CCME

David Cameron l'a rangé un jour dans la catégorie des "barjos, des cinglés et racistes qui ne disent pas leur nom", mais les récents succès de l'UKIP, parti nationaliste britannique, anti-européen et anti-immigration, risquent de placer le Premier ministre en position délicate.

Alors que le Parti conservateur de M. Cameron se débat avec la crise et d'impopulaires mesures d'austérité, le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni savoure sa récente deuxième place aux législatives partielles dans la circonscription de Rotherham (nord de l'Angleterre).

Avec 21,79% des voix, il est arrivé derrière le Parti travailliste mais devant les formations au pouvoir, conservateurs et libéraux-démocrates finissant respectivement en 5e et 8e positions.

"L'UKIP gagne du terrain", s'est félicité son leader, Nigel Farage, député européen, affirmant incarner désormais "la troisième force" politique du pays.

En 2010, l'UKIP était arrivé quatrième à l'échelle nationale aux législatives, recueillant 3,1% des voix. Il compte douze membres au Parlement européen mais aucun à la Chambre des Communes, la chambre basse du Parlement britannique.

Avec la crise de l'euro qui a conduit une majorité de Britanniques à se prononcer en faveur d'une sortie de leur pays de l'Union européenne, selon de récents sondages, cette formation a une véritable carte à jouer, ce qu'ont bien compris certains responsables du Parti conservateur.

"L'UKIP est dorénavant une menace électorale pour le Parti conservateur", a ainsi écrit le mois dernier, dans un document de travail, Michael Fabricant, l'un des conseillers de David Cameron.

Il n'a pas manqué de rappeler que le Parti nationaliste avait coûté 40 sièges aux conservateurs en 2010 alors qu'il leur en manquait 20 pour obtenir la majorité et se passer d'une coalition avec les libéraux-démocrates.

"Il est temps d'envisager sérieusement si un rapprochement est possible", a-t-il ajouté.

La base d'un tel accord serait l'organisation par David Cameron d'un référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l'Union européenne en échange de l'engagement de l'UKIP de ne pas présenter de candidats contre les conservateurs pour des sièges où les Tories disposent d'une faible avance aux élections générales de 2015.

Le Premier ministre s'est contenté pour l'heure d'envisager en termes vagues une telle consultation, en butte aux pressions de membres de son parti.

Il préfère s'en tenir à l'idée qu'un "statu quo" dans les relations entre Londres et l'UE n'est pas acceptable, une position loin de satisfaire le dirigeant de l'UKIP: Nigel Farage a déclaré qu'il ne "pouvait même pas envisager" de s'entendre avec David Cameron.

Il garde en travers de la gorge les sobriquets dont le chef de file des conservateurs avait affublé son parti en 2006.

"Si je croisais son chemin, je traverserai la route pour l'éviter. Il n'y a rien à discuter", a affirmé à l'AFP Nigel Farage. Tout en précisant qu'il accepterait le dialogue avec les conservateurs s'ils avaient un autre chef et s'il avait l'assurance "écrite dans le marbre" de la tenue d'un référendum.

Le professeur John Curtice de l'université de Strathclyde, spécialiste des questions électorales, ne croit pas cependant à l'éventualité d'un accord UKIP-conservateurs, le parti anti-européen redoutant trop que cela obère ses chances de réaliser une percée significative lors des élections européennes de 2014, un scrutin où il réalise ses meilleures performances.

Mais ce débat met en lumière les difficultés que risquent de rencontrer les conservateurs pour s'assurer d'une majorité aux législatives de 2015.

11 déc. 2012

Source : AFP


Les fonds transférés par les migrants de l'Union européenne vers leur pays d'origine se sont élevés à 39,1 milliards d'euros en 2011, en hausse de 2 PC par rapport à 2010, selon des chiffres publiés mardi par Eurostat, l'office statistique de l'UE.

Les flux extra-UE (transferts d'argent d'un Etat membre de l'Union vers un pays situé en dehors de l'UE) ont représenté près des trois quarts du total des envois de fonds des migrants. Ils ont augmenté en 2011 de 3 pc pour atteindre 28,5 milliards, tandis que les flux intra-UE (montants transférés d'un Etat membre de l'Union vers un autre pays de l'UE) sont restés pratiquement stables à 10,7 milliards.

En 2011, les envois de fonds des travailleurs immigrés ont été les plus importants en France (9,7 mrds d'euros, soit 25PC du total des envois de fonds de l'UE), en Italie (7,4 mrds, soit 19PC), en Espagne (7,3 mrds, soit 19PC), en Allemagne (3 mrds, soit 8PC) et aux Pays-Bas (1,5 mrd, soit 4PC).

Dans ces cinq Etats membres, la part des envois de fonds extra-UE dans le total se situait entre 64 PC en France et 83 PC en Italie.

11 déc. 2012

Source : MAP

La mise en œuvre des programmes de l'Union européenne d'intégration des migrants est compromise en raison de la complexité de leur conception et du manque de coordination entre les fonds d'intégration, relève un rapport de la Cour des comptes européenne, publié mardi.

Selon ce rapport d'évaluation du fonctionnement du Fonds européen d'intégration (FEI) et du Fonds européen pour les réfugiés (FER), la "conception des programmes d'intégration a compromis l'efficacité et la coordination avec d'autres fonds de l'UE n'a pas été appropriée".

Pour améliorer l'efficacité des Fonds d'intégration qui sont mis en Âœuvre par la Commission et par les Etats membres en gestion partagée, la Cour des comptes européenne préconise, notamment, une simplification des modalités de programmation et une évaluation complète des besoins en matière d'intégration des migrants, qu'ils soient ressortissants de l'UE ou de pays tiers.

La Cour des comptes européenne estime, en outre, que les systèmes mis en place pour évaluer l'efficacité des Fonds d'intégration n'étaient pas satisfaisants et que ni la Commission européenne ni les pays membres de l'Union n'étaient en mesure d'apprécier leur contribution, notant que les Etats membres audités n'avaient pas défini de cibles ou d'indicateurs appropriés pour leurs programmes annuels.

Pour la Cour des comptes européenne, le rapport intermédiaire de la Commission sur la mise en Âœuvre des programmes d'intégration, fondé sur les rapports des Etats membres, ne comportait pas suffisamment d'informations pour que les Fonds puissent être évalués et orientés.

De ce fait, elle invite la Commission européenne à chercher davantage à obtenir de la part des Etats membres des informations concrètes sur l'assurance quant à la cohérence et à la complémentarité des fonds de l'UE d'intégration des migrants.

11 déc. 2012

Source : MAP

L'engagement pour l'acceptation des immigrés ainsi que la sensibilisation aux dangers de l'immigration clandestine étaient au coeur des longs métrages de fiction projetés mardi à Alger dans le cadre de la deuxième édition du Festival international du cinéma d'Alger (Fica) dédié au film engagé.

Dans le cadre de la compétition du Fica le réalisateur franco-algérien Rachid Djaïdani a présenté son film qui met en avant les particularités des français issus de l'immigration intitulé "Rengaine", alors que le sénégalais Moussa Touré a participé avec "La pirogue" récemment primé du Tnit d'or du meilleur long métrage aux 24e Journée cinématographiques de Carthage (Jcc).

"Rengaine", une oeuvre expérimentale à la croisée des chemins entre un reportage, un docufiction et une fiction se focalise sur un couple Sabrina, blanche musulmane, et Dorcy, noir et chrétien qui ont l'intention de se marier et se heurtent aux refus des familles et de tout leur entourage.

Le réalisateur se focalise sur l'histoire du couple afin montrer le vécu de chacun mais l'oeuvre reflète beaucoup plus, en réalité, la différence entre les communautés d'immigrés en France ainsi qu'une forme de racisme existant entre elles à cause des différences religieuses et raciales.

Techniquement le réalisateur s'est basé sur des gros plan pour "montrer la nature de cette communauté" mais l'aspect reportage de l'oeuvre avec des plans caméra à l'épaule a "un peu dénaturé le long métrage" aux dires des cinéphiles présents, qui ont aussi reproché à cette oeuvre sa vision "stéréotypée".

Dans un autre registre Moussa Touré a présenté une oeuvre qui traite de l'immigration clandestine et du danger de prendre la mer pour l'Europe dans son film de 87 minutes "La pirogue".

Le film présente plusieurs niveaux d'engagement politique et social réunis par le réalisateur sur une pirogue de pêcheur qui se dirige des côte sénégalaise vers les îles Canaris.

Baye Laye, un pêcheur incarné par Souleymane Seye Ndiaye, qui a toujours été contre l'idée de prendre la mer pour un voyage aussi dangereux se retrouve obligée de conduire une pirogue avec 30 personnes à son bord pour conduire son jeune frère qui a décidé de tenter la traversée.

Dans sa pirogue Moussa Touré a réunit plusieurs ethnies, de confession différentes et parlant des dialectes différents afin de représenter toute l'Afrique et mettre en avant, au delà des dangers de la traversée en elle même, les raisons qui ont poussé chacun à prendre ce risque.

Devant la mort qui a emporté trois passagers lors d'une tempête, les peurs et les croyances tribales ou religieuses prennent possessions des passagers qui dérivent en haute mer après avoir perdu leur réserve de carburant.

Le réalisateur a déclaré avoir aussi profité de ce film pour répondre au discours de l'ancien président français Nicolas Sarkozy en juillet 2007 à Dakar (Sénégal) lors du quel il estimé que "l'homme africain n'était pas assez entré dans l'histoire". Sa réponse se résume en une scène où un personnage prend la parole pour dire que "l'homme africain va entrer dans l'histoire par ses propres moyens".

Au delà du phénomène d'immigration clandestine ce film était aussi l'occasion pour le réalisateur de mettre les politiciens africains "face à leurs responsabilités dans les causes qui jettent les enfants de l'Afrique à la mer" tout en véhiculant, par des retours en image en terre d'Afrique, un message d'espoir pour la jeunesse africaine qui doit construire son avenir chez elle.

12 déc 2012

Source : APS

En août dernier, à la suite de plaintes de Marocains résidant à l'étranger (MRE), une enquête avait été ouverte sur des "comportements frauduleux de corruption et de harcèlement exercés par des membres de services de sécurité" affectés à des postes-frontières, dont celui avec Ceuta, l'une des deux enclaves espagnoles sur le continent.

Des peines d'un an de prison ont été prononcées mardi par un tribunal de Tétouan, dans le nord du Maroc, contre sept douaniers poursuivis dans le cadre d'une vaste enquête diligentée en août sur des cas de corruption et qui a donné lieu à plusieurs dizaines d'arrestations.

Plus de 40 douaniers et policiers sont poursuivis pour "comportements frauduleux" et "actes de harcèlement" dans le cadre de cette affaire dite "des agents du poste de Bab Sebta" (Ceuta, ndlr), a rapporté l'agence de presse MAP.

Un premier groupe de 15 prévenus a été jugé mardi.

Outre les sept agents du service informatique condamnés à un an de prison et à des amendes de 5.000 dirhams (450 euros), deux autres douaniers, du service d'inspection, ont écopé de six mois ferme et 4.000 dirhams d'amende chacun (360 euros), selon la même source.

Quatre policiers ont pour leur part été condamnés à quatre mois de prison et 4.000 dirhams d'amende, tandis qu'un douanier et un agent de la sûreté nationale ont été innocentés.

En août dernier, à la suite de plaintes de Marocains résidant à l'étranger (MRE), une enquête avait été ouverte sur des "comportements frauduleux de corruption et de harcèlement exercés par des membres de services de sécurité" affectés à des postes-frontières, dont celui avec Ceuta, l'une des deux enclaves espagnoles sur le continent.

Plus de deux millions de MRE, qui constituent une source importante de revenus, rentrent chaque été au Maroc, pays où la corruption continue de sévir.

Accusé par l'ONG Transparency Maroc de n'avoir réalisé aucun progrès en la matière, le gouvernement a annoncé lundi le lancement d'une campagne de "sensibilisation et de prévention" contre ce fléau.

Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, dont le Parti justice et développement (PJD, islamiste) avait fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille électoral, a le même jour réaffirmé qu'il s'agissait d'une "priorité", lors d'une réunion à Rabat consacrée à ce sujet.

11 déc 2012

Source : AFP

La population de l'Angleterre et du Pays de Galles a cru de 7% entre 2001 et 2011, une hausse due à 55% aux flux migratoires, selon le dernier recensement publié mardi.

La population de l'Angleterre et du Pays de Galles a augmenté de 3,7 millions de personnes, passant en dix ans de 52,4 à 56,1 millions d'habitants.

Dans le même temps, le nombre de personnes nées à l'étranger et résidant en Angleterre et au Pays de Galles a augmenté de 63%, de 4,6 millions à 7,5 millions. Elles représentent 13% de la population de l'Angleterre et du Pays de Galles, contre 9% en 2001.
Les pays de naissance les plus fréquents de ces nouveaux résidents sont l'Inde, la Pologne, le Pakistan, l'Irlande et l'Allemagne.

Parallèlement, le nombre de personnes se disant chrétiennes a chuté de 72 à 59% et le nombre de celles sans religion a augmenté de 15 à 25%. Le groupe religieux qui connaît la plus forte croissance est le groupe musulman, passé en dix ans de 3% à 4,8% de la population avec désormais 2,7 millions de fidèles.

11 déc 2012

Source : AFP

La part française dans les transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) atteignait 40,4 pc en 2011.
Avec 850 millions d'euros d'IDE (Investissement direct à l'étranger) transférés en 2011, la France est toujours le premier partenaire économique du Maroc qui accueille mercredi et jeudi la 11ème réunion de haut niveau franco-marocaine (RHN), sous la présidence des Chefs de gouvernement des deux pays.

En 2011, le montant des investissements français transférés au Maroc s'est élevé à 850 millions d'euros et 420 millions sur les six premiers mois de l'année 2012, indique-t-on de source diplomatique française.

La France représentait 49 pc des investissements cumulés sur la période 2001-2010, avec 123 milliards de dirhams.

Le Maroc est notamment la première destination des investissements privés hexagonaux sur le continent africain, avec 750 filiales d'entreprises françaises implantées à travers le Royaume, dont 38 sociétés cotées au CAC 40 (indice boursier de Paris), représentant 120.000 emplois.

Au plan commercial, les exportations marocaines vers la France se chiffraient à 3,2 milliards d'euros en 2011, alors que les importations marocaines étaient estimées à 4,6 milliards d'euros, selon les chiffres du ministère français de l'économie.

Les importations françaises depuis le Maroc sont surtout constituées de produits textiles (32 pc des importations), de produits agricoles (16 pc), de matériels de transport (16 pc), d'après cette source qui fait état d'"une montée en gamme des ventes marocaines, signe de progrès d'internationalisation pour l'industrie marocaine".

La France exporte principalement vers le Maroc des produits industriels (matériel de transport, équipement mécanique et électronique) et du blé (15 pc des exportations françaises).

S'agissant de la contribution du marché français au tourisme national, elle est estimée à 40 pc au titre de recettes voyages, selon les chiffres de 2010.

La part française dans les transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) atteignait 40,4 pc en 2011.

En terme d'aide publique au développement (APD), la France contribue à hauteur de 38,9 pc.

11 déc. 2012

Source : MAP

La stratégie nationale intégrée de la jeunesse et le projet pour la création du Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative ont été présentés, lundi soir, aux membres de la communauté marocaine des Pays-Bas, dont des jeunes, pour les associer à la conception et la mise en place de ces deux initiatives.

Au cours d'une rencontre, tenue dans le cadre du dialogue national sur les jeunes, des représentants des ministères de la Jeunesse et des Sports et des Marocains résidant à l'étranger ont souligné que cette rencontre s'inscrit dans le sillage des efforts visant à s'ouvrir sur l'ensemble de la jeunesse marocaine, là où elle se trouve, pour l'écouter et tenir en compte ses attentes quant à la Stratégie et du Conseil, mais aussi à l'associer à leur création.

Cette rencontre, faisant partie d'une série de réunions prévues dans d'autres pays en Europe et ailleurs dans le monde, se veut une opportunité pour définir les objectifs de la stratégie nationale, participer activement à son élaboration et réaffirmer l'engagement collectif pour la promotion de la situation des jeunes, en conformité avec le discours royal à l'occasion du 59ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, ont-ils indiqué.

Les intervenants ont exposé les finalités de la stratégie nationale intégrée de la jeunesse et les orientations du Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative, soulignant que ladite stratégie constituera une plate-forme pour la valorisation de la jeunesse marocaine et son intégration en tant qu'acteur principal dans tous les domaines vitaux.

La création du Conseil et l'élaboration d'une stratégie pour la jeunesse donneront plus de visibilité et capitaliseront sur les efforts déployés par les autorités publiques et le tissu associatif au profit de cette catégorie, dont le rôle dans l'accompagnement des changements démocratiques que connaît le Maroc demeure, à plus d'un titre, primordial.

De leur côté, les participants à cette rencontre se sont félicités de cette initiative susceptible d'accorder aux jeunes un cadre pour s'exprimer et contribuer à la mise en place et l'élaboration des politiques visant la promotion de la situation de cette catégorie, que ce soit au Maroc ou à travers le monde.

Les intervenants ont insisté sur la nécessité que toutes les initiatives relatives à la jeunesse soient engagées en concertation avec les jeunes dans le cadre d'une approche participative tel que stipulé dans la nouvelle Constitution, qui accorde au développement des capacités des jeunes une place de choix et ouvre la voie à une implication effective et agissante des jeunes comme locomotive de la vie politique, économique et sociale.

Parmi les propositions présentées par les jeunes des Pays-Bas, figurent l'octroi au conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative des prérogatives lui permettant de promouvoir et défendre les droits des jeunes émigrés, que ce soit au niveau politique ou économique, à travers le renforcement des acquis en matière de liberté d'expression et la simplification des procédures administratives à tous les niveaux, notamment en ce qui concerne l'investissement.

Selon les dispositions de la nouvelle constitution, le Conseil devra constituer pour les jeunes et les associations un cadre institutionnel de travail approprié sur toutes les questions les concernant dans le domaine culturel. Le Conseil est appelé, également, à élargir et faciliter la participation des jeunes au développement social, économique, culturel et politique du Royaume et à apporter aux jeunes en difficulté scolaire, sociale et professionnelle le soutien nécessaire, tout en aidant les jeunes à accéder à la science, la technologie, le sport et les activités de loisir.

11 déc. 2012

Source : MAP

Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, le 10 décembre 2012, son troisième appel à proposition du Fonds migration et développement (FMD), dont le montant des subventions sera compris entre 350 000 et 500 000 euros par projet.

Le groupe de la BAD vient de lancer son 3e appel à proposition du Fonds migration et développement à l’endroit des organisations à but non lucratif, notamment les associations de migrants et les ONG travaillant sur des activités en rapport avec la migration et le développement, ainsi que les entités telles que les institutions financières, les opérateurs de transfert d’argent et les sociétés de développement commercial situées en Afrique de l’Ouest.

Selon le communiqué de l’institution bancaire, «en vertu du présent appel à propositions, le Fonds migration et développement les propositions, nouvelles et novatrices visant à réduire les coûts de transferts dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Les autres pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) seront considérés au cas par cas».

«Cet appel à propositions vise donc à renforcer et à soutenir le développement de nouveaux produits et services financiers innovants qui réduisent le coût élevé de transfert d’argent par les migrants et diversifie l’offre de solutions financières existantes pour répondre aux attentes des migrants et de leurs familles dans les pays d’origine», poursuit le communiqué.

Les projets ciblés sont ceux qui ont pour but de fournir un soutien pour le lancement d’opérations pilotes novatrices de transfert utilisant les technologies innovantes de l’information et de la communication telles que les téléphones portables, les services bancaires électroniques et les cartes de paiement et de fournir un soutien financier et/ou institutionnel pour:le lancement d’opérations pilotes de transfert d’argent impliquant des IMF,des incitations pour le regroupement d’autres opérateurs complémentaires (téléphonie,  banques,  IMF et  agents locaux) ;l’utilisation accrue du système bancaire à travers l’introduction de l’assurance (santé, rapatriement de la dépouille, allocations de chômage), l’immobilier et les produits d’accroissement d’épargne.

Il entend aussi permettre la mise en œuvre des projets de partage des coûts de santé tels que les mutuelles, soutenir de nouvelles approches pour améliorer l’accès aux services bancaires pour les migrants, tant dans le pays d’origine que de destination (par exemple les comptes bancaires non résidents) et fournir des produits et services financiers non bancaires et des organismes de placement collectifs par les associations de migrants.

Les candidats sont invités à soumettre leurs propositions en ligne ici au plus tard le 28 février 2013.

Le FMD est une initiative conjointe de la BAD, du ministère français de l’intérieur, d’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, du Fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA) et de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Il vise à promouvoir et soutenir les initiatives locales et celles de la diaspora visant à améliorer la connaissance des flux, réduire les coûts des transferts, optimiser l’utilisation des ressources transférées et  soutenir le développement local dans les pays d’origine des migrants. Un travail de fond destiné, à long terme, à limiter les flux migratoires pour motifs économiques.

12 décembre 2012, Loic Ntoutoume

Source : gabonreview

Article+document Le projet d'appel d'offres de l'Intérieur visant à organiser le travail associatif dans les centres de rétention administrative prévoit de sanctionner «le non-respect du devoir de réserve».

Nouveau bras de fer en vue entre les associations spécialisées sur l’immigration et le ministère de l’Intérieur ? Pas impossible au vu de l’appel d’offres organisant le travail des associations de défense des étrangers placés dans les centres de rétention administrative (CRA) – où 51 000 étrangers sont placés chaque année avant une éventuelle expulsion – révélé hier par Mediapart.

Les associations devront-elles se taire? C’est le point qui les a fait bondir. Le projet d’appel d’offres, qui doit encore être négocié entre la place Beauvau et les intervenants en CRA, prévoit une amende de 500 euros en cas de «non-respect du principe de devoir de réserve et de l’obligation de discrétion» (page 10 du premier document ci-dessous). En clair, des propos critiques ou des informations dérangeantes livrées à la presse seraient passibles de 500 euros d’amende. «C’est totalement ridicule, inacceptable, fulmine Pierre Henry, le directeur de France Terre d’Asile. Je ne peux pas imaginer que cette disposition restera dans l’appel d’offres.» Sous l’ancienne majorité, une clause de confidentialité existait mais le principe de l’amende n’était même pas formalisé. Dans le même ordre, une amende de 200 euros est prévue en cas «d’affichage et de diffusion au sein du CRA de documents mettant en cause l’administration». Issu des services techniques du ministère, «ce document a dû échapper à la vigilance du cabinet», espère Pierre Henry.

L'organisation du travail des associations dans les CRA donne régulièrement matière à polémique. Entre 2008 et 2010 Brice Hortefeux puis Eric Besson, alors ministres de l'Immigration, avaient limité l'influence de la Cimade, jusqu'à alors la seule structure présente dans les CRA, en divisant la mission d'assistance en une série de lots attribués à cinq associations. Les deux documents du ministère

11 décembre 2012, FABRICE TASSEL

Source : Libération

Après vous avoir fait découvrir les quartiers de Belleville et de la Goutte d'Or, la rédaction d'Afriscope, le magazine d'Africultures, a choisi de vous emmener dans les foyers de travailleurs migrants d'Ile-de-France, à la rencontre de ses habitants. Des histoires d'hommes singulières qui racontent la "grande" histoire de l'immigration française.

La Commanderie. Drôle de nom qui donne une résonnance militaire à ce foyer devenu résidence sociale. Plus tout à fait à Paris, pas encore à Aubervilliers, quatre cents travailleurs migrants vivent dans ce bâtiment imposant qui se dresse au-delà du périphérique. Nous y avons rencontré un directeur de résidence passionné, Hamid Abdelhouab. La quarantaine et le sourire chaleureux, il dessine à la lueur de sa vie et celle de son père l'histoire des foyers.

Une enfance en foyer

Hamid et son père rassemblent soixante ans de carrière dans la même société. Baptisée tour à tour Sonacotral , Sonacotra, puis Adoma, elle gère des foyers de migrants depuis 1956. De sa voix basse, Hamid évoque cette carrière qui a quelque chose de profondément personnel. "Je suis entré à Adoma en 1988. Au départ c'était simplement pour remplacer mon père, qui travaillait dans la boîte depuis 1951. Il était parti subitement au pays. J'étais encore étudiant". Il enchaîne ensuite les petits contrats de remplacement, abattant le travail pesant de sa fraîche énergie, avant d'être titularisé en 1992.

Gérer des foyers, pourrait-on se dire, c'est une histoire de logistique. Dans le récit d'Hamid pourtant, l'humanité ne cesse de transparaître. Il connaît ces hommes qui passent une partie de leur vie en foyer. Il les a côtoyés depuis son enfance. Leurs sacrifices sont aussi ceux de son père. Lui, qui, à 16 ans seulement, est arrivé clandestinement de petite Kabylie. "Mon père était un autodidacte. Quand il est arrivé, il ne parlait pas un mot de français. Il a fait en sorte de s'instruire et a pu monter les échelons. Il a été embauché comme barman dans le foyer où il habitait puis le directeur lui a proposé d'être son assistant.". En 1966, la mère d'Hamid rejoint son mari et Hamid naît deux ans plus tard, dans le logement HLM où ils habitent en famille, en Seine et Marne (77). Il grandit ensuite dans le foyer où son père est muté, à Bobigny (93), en logement de fonction. "J'ai de très bons souvenirs de cette époque. Dans le foyer vivaient surtout des résidents maghrébins. Pour beaucoup, je leur rappelais le fils resté au pays. J'étais toujours très gâté. Et puis je faisais toute sorte de petits travaux pour aider mon père et les ouvriers."

Souvenirs de foyers, de la "caserne" à la résidence sociale

Avec pour plume sa mémoire et celle de son père, Hamid peut écrire plusieurs pages de l'histoire de la politique de logement des travailleurs immigrés depuis les années cinquante. Lorsque son père était jeune résident, les foyers de la Sonacotral étaient gérés par des anciens militaires qui considéraient les foyers "comme leurs casernes", se souvenait-il. En 1975, les résidents se rebellent et organisent de grandes grèves inter-foyers.

Lorsqu'Hamid est titularisé dans les années quatre-vingt-dix, l'État français fait appel à la Sonacotra pour reprendre de nombreux foyers dits "africains", auparavant gérés par des bailleurs associatifs. Commanderie en est un bon exemple. Hamid a accompagné la réhabilitation de ce foyer de 2001 à 2007. Une expérience marquante : "Lorsque je suis arrivé, ce foyer était en autogestion depuis six ans. Les résidents s'étaient mis en grève contre le propriétaire de l'époque, qui augmentait les loyers quand il voulait. Les résidents ont été au tribunal. L'État a joué le rôle de médiateur et leur a donné gain de cause". Tant bien que mal, le comité de résident parvient à maintenir à flot une barque débordante de trois cents personnes et leurs familles, avec ses dizaines de commerces et d'artisans, pendant six ans. Le foyer est "repris" en 2001 par l'ancienne Sonacotra.

Si les quatre cents résidents vivent aujourd'hui dans un logement avec tout le confort individuel nécessaire, certaines rancœurs persistent et s'adressent au gestionnaire : "Beaucoup de résidents sont contents d'avoir une chambre individuelle mais ils sont amers car leur mode de vie a changé. Si vous proposez une chambre ici à un étudiant, il est aux anges. Mais pas un résident qui va y passer sa vie, qui a l'habitude de recevoir la famille. Dans certaines chambres vous voyez sur le mur une tracée noire c'est amusant. C'est parce que des gens sont appuyés toute la journée sur le lit, à discuter. Ça montre bien que les habitudes n'ont pas changé".

L'espace pourtant a bien changé. Du temps du foyer autogéré, les résidents priaient dans une vaste salle qui accueillait au-delà de ses limites tous les pratiquants du quartier. Aujourd'hui, une salle polyvalente de 35 m², seul espace commun de la résidence, fait office de mosquée. Mais cet usage se heurte à la législation d'une résidence sociale. La réduction des espaces communs est une question très sensible, au cœur de nombre de tensions entre résidents et gestionnaire. Une ébauche de réhabilitation idéale pourrait être celle du foyer Fort de Vaux (Paris 17e), réfléchit Hamid. Le comité de résident a pu négocier avec le gestionnaire pour conserver une salle commune, une cuisine collective légalisée et une salle de prière.

Un travail d'équilibriste

Tel un équilibriste, Hamid a construit une certaine aura auprès des habitants, entre le respect, l'écoute fine de leurs besoins, et les impératifs que suppose sa casquette de gestionnaire : "Il faut savoir montrer qu'on est sincère dans chaque démarche, qu'on n'est pas simplement le représentant du bailleur qui vient encaisser les loyers. Si je m'investis autant, c'est justement parce que je ne veux pas renvoyer cette image, ce serait terrible. Je bouge toujours d'un foyer à un autre parce que j'aime ce contact à l'intérieur, au fond du foyer."

Le soir, Hamid retrouve son chez-soi dans un autre foyer du 14e arrondissement, en logement de fonction avec sa femme et ses enfants, et se plonge dans des romans de science-fiction. Mais inévitablement on le sollicite aussi le week-end, comme lorsqu'à Hamid était petit et voyait son père dérangé pour des clefs perdues les week-ends. À 44 ans, il ne semble pourtant pas fatigué de cet univers, "Les foyers font tellement partie de ma vie. J'y ai grandi, c'est un travail que j'aime faire mais qui est très fatigant aussi parce que la société évolue et que je suis constamment obligé de m'adapter".

1. Société nationale de construction pour le logement des travailleurs immigrés algériens. Devient en 1963, la Société nationale de construction pour le logement des travailleurs immigrés (Sonacotra), puis en 2007, Adoma.

11/12/2012, Caroline Trouillet

Source : Africultures

Une énième polémique liée à l'islam a éclaté aux Pays -Bas, portant cette fois sur des HLM «halai». Non pas des appartements transformés en abattoirs, mais des logements spéciaux pour musulmans, construits par une société publique avec l'argent des contribuables...Suite

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé que son gouvernement voulait conduire une action envers les plus pauvres, les sans abri, et en finir avec la «politique du thermomètre» afin que les places hivernales restent ouvertes toute l'année…Suite

La Belgique est le seul pays européen où la moitié des résidents hors de l’Union européenne ne travaille pas. La discrimination à l’emploi est pointée du doigt : les employeurs préfèrent engager des autochtones.

Le taux d’emploi des résidents de Belgique nés hors de l’Union européenne s’élevait l’année dernière à 45,8 %. Ces chiffres proviennent d’un article publié dans la revue économique de la Banque nationale.

Aucun autre pays européen ne compte si peu d’immigrés au travail, peut-on lire dans De Standaard.

Par ailleurs, une différence notable de 20 points de pour cent sépare le taux d’emploi des immigrés de celui des autochtones. La part de femmes immigrées sur le marché du travail en Belgique atteint en outre à peine 37 %.

La discrimination à l’emploi joue vraisemblablement un rôle dans ces problématiques. Une étude démontre en effet que les employeurs des pays européens ont tendance à avoir recours à du personnel autochtone.

Par ailleurs, les immigrants sont systématiquement sous-représentés dans les fonctions publiques et l’enseignement. Les travailleurs immigrés sont également souvent moins formés et sont donc plutôt actifs dans des secteurs plus vulnérables, notamment l’horeca. (Consulter le rappor).

11/12/2012

Source : Le Soir

Outre-Atlantique, les clandestins ne se cachent plus. Alors qu'Obama a fait de la réforme de l'immigration une priorité de son second mandat, ils s'affichent de plus en plus et n'ont plus peur de clamer leur rêve haut et fort : la régularisation pour tous.

Aux Etats-Unis, les jeunes immigrés sans-papiers qui se baptisent les Dreamers [en référence au DREAM act, projet de loi prévoyant d'élargir l'accès à la citoyenneté pour les jeunes entrés clandestinement aux Etats-Unis alors qu'ils étaient enfants] ne sont pas seulement unis par leur volonté d'obtenir un accès à la citoyenneté.

Plus de 600 représentants de United We Dream, la plus grosse organisation de jeunes clandestins au niveau national, se sont réunis à Kansas City début décembre pour célébrer et renforcer une culture commune fondée sur leurs expériences de vie sous de fausses identités et dans la crainte constante de l'expulsion. Leur objectif, disent-ils, est de lever une armée de Dream warriors [soldats du rêve]. Ils ont déjà des tee-shirt estampillés Dream warriors, des hymnes guerriers et la prière des "quatre Tezcatlipocas" [divinités aztèques], bon nombre de ces militants étant d'origine mexicaine.

Ce rassemblement de trois jours à l'effet cathartique a été ponctué par divers rituels rappelant ce que sont ces "Dream warriors". "Si vous n'avez pas pu aller à l'enterrement de votre grand-mère, levez-vous !", s'est ainsi exclamé Daniel Rodriguez, 26 ans, un militant d'Arizona, en s'adressant au public du grand centre de conventions de Kansas City. "Je suis un Dream warrior!", se sont alors exclamés en choeur de nombreux jeunes en se rappelant qu'ils n'avaient pas pu faire leurs adieux à leur défunte grand-mère dans leur pays natal. Sans papiers, ils risquaient de ne pas pouvoir repasser la frontière au retour. Nombre d'entre eux ont également dû renoncer à des bourses d'études pour lesquelles il leur fallait fournir une preuve de résidence légale ainsi qu'un numéro de sécurité sociale.

Le DREAM act, le projet de loi dont ils tirent leur nom, a été présenté pour la première fois au Congrès en 2001. Depuis, les militants ont essuyé revers sur revers, notamment lors d'un vote au Sénat fin 2010. Cette année leur a néanmoins apporté quelques succès. Le président Obama a temporairement suspendu les expulsions et leur a accordé des permis de travail, sans toutefois leur octroyer de statut légal. L'Etat de Californie a adopté de nouvelles lois pour favoriser leur accès aux études supérieures. Et en novembre, à l'occasion d'un référendum d'initiative populaire, l'Etat du Maryland a approuvé une nouvelle loi permettant aux immigrés de payer les mêmes frais d'inscription à l'université que les résidents officiels de l'Etat.
Priorité à la réforme de l'immigration

Barack Obama s'est engagé à lancer un débat au début de l'année prochaine en vue d'une révision complète des lois sur l'immigration, y compris le DREAM Act. Nul doute que les jeunes sans papiers participeront aux débats avec détermination et esprit de corps. A Kansas City, les jeunes militants n'ont toutefois pas seulement partagé leurs malheurs. Daniel Rodriguez a également fait la liste des menus plaisirs que peuvent redécouvrir les jeunes sans papiers après avoir reçu leur report d'expulsion. Comme "accrocher son rosaire au rétroviseur " et écouter de la musique latino à plein tube toute fenêtres baissées. Issus de familles catholiques, bon nombre de ces jeunes conduisent en effet sans permis et évitent donc habituellement d'attirer l'attention de la police.

Tous les intervenants ont commencé par raconter leur histoire personnelle. Ces témoignages montrent que le mouvement attire désormais des immigrants au-delà des étudiants méritants qui servaient jusqu'à présent de vitrine au mouvement. Parmi eux se trouvait un groupe de jeunes homosexuels latino et asiatiques baptisés les "undocu-queers". Bon nombre ont révélé leur véritable identité en deux temps. "Cela a été moins dur de dire que j'étais sans papier que de dire que j'étais gay", a ainsi expliqué Hafid Dumet, qui a dû prendre son courage à deux mains pour parler de sa sexualité en public.

Plusieurs jeunes ont témoigné s'être engagés dans le mouvement pour fuir la violence de la rue ou d'un foyer. Giovanna Hurtado, 22 ans, immigrée d'origine mexicaine aujourd'hui installée en Caroline du Nord, est tombée amoureuse d'un homme violent. Quatre mois après leur mariage, dit-elle, "il me jetait par terre et m'assommait". Son mari la méprisait, disant qu'elle était "une misérable sans papier", a souligné la jeune femme. Devenue militante au sein du mouvement, elle a réussi à quitter son mari.

Plusieurs associations de soutien en Californie et dans d'autres Etats ont offert aux militants une formation aux procédures législatives mais ces derniers arriveront surtout à Washington armés de toute leur énergie. "Ce que je préfère chez nous, c'est que nous croyons passionnément en ce que nous faisons", déclare Renata Teodoro, immigrante née au Brésil. "La question dépasse le clivage entre démocrates et républicains. Il s'agit de nos vies et nous n'allons pas rester les bras croisés".

10 Décembre 2012, Julia Preston

Source : Le Courrizer international/The New York Times

Le 14 décembre, les étrangers, en majorité originaires de Birmanie et du Cambodge, n’ayant pas effectué  la procédure de vérification de nationalité, seront susceptibles d’être arrêtés.

Depuis vingt ans, à intervalles réguliers, les travailleurs immigrés, pour la plupart des ressortissants des pays voisins de la Thaïlande (Birmanie, Cambodge, Laos), ont pu s’enregistrer auprès des autorités. Mais, explique Andy Hall de l’université Mahidol dans les colonnes du Bangkok Post, une fois enregistrés, ils conservaient un statut d’«illégaux» et encouraient une expulsion car venus clandestinement sur le sol thaïlandais. En 2011, quelque deux millions d’immigrés s’étaient ainsi enregistrés.

La moitié d’entre eux n’ont toutefois pas répondu au programme de «vérification de nationalité» mis en place par le gouvernement et qui prend fin le 14 décembre. Selon cette procédure, lancée en 2009, tous les travailleurs immigrés enregistrés devaient ensuite faire vérifier leur nationalité par les autorités de leur propre pays et obtenir un passeport provisoire, qui donne alors droit à un permis de travail en Thaïlande de deux ans.

Selon l’Irrawaddy, près d’un million de Birmans – sur les deux vivant en Thaïlande – pourraient ainsi être prochainement expulsés. Le Phnom Penh Post évoque quant à lui le chiffre de 160.000 travailleurs cambodgiens. Le programme a déjà été étendu à deux reprises. Mais pour Andy Hall, les obstacles que doivent surmonter ces étrangers sont multiples. «Ce n’est pas si compliqué, mais c’est juste corrompu», relève-t-il, citant la nécessité de verser des pots-de-vin de 200 à 300 dollars.

Les échéances fixées par les autorités thaïlandaises donnent en outre toujours lieu à des cohortes d’abus, déplore Phil Roberston, du bureau Asie de Human Rights Watch, interrogé par le Phnom Penh Post. «La répression des immigrés en Thaïlande revient invariablement à des violations des droits de l’homme de la part des autorités thaïlandaises – des passages à tabac, des cas de torture, de harcèlement sexuel et d’extorsion systématique.» Et, ensuite, les personnes expulsées cherchent à revenir, en faisant généralement appel à des passeurs, et se retrouvent dans une plus grande vulnérabilité et criblées de dettes.

10 décembre 2012, Pierre Selger  

Source : Asie info

10 à 12 millions de Roms vivraient aujourd'hui en Europe, dont environ 8 millions sur le territoire de l'Union européenne. Ils sont présents, bien qu'à des degrés divers, dans la grande majorité des États membres, sous l'effet des migrations qui sont intervenues au cours des derniers siècles, souvent dictées par les persécutions dont ils étaient victimes, et par des motifs économiques. Ces populations rencontrent aujourd'hui de graves difficultés d'intégration. Elles souffrent de discriminations multiples, qui procèdent bien souvent de l'anti-tsiganisme, lié à une profonde méconnaissance…Consulter le rapport

Honorés pour avoir dénoncé au jour le jour la traite des êtres humains dont le football belge continue de se faire le porte-drapeau désolant et désolé.

C’était il y a quelques jours à peine. Comme une parenthèse habilement ouverte lors de la remise des "Mérites Sportifs", Aloys Nong et la fondation Samilia se retrouvaient honorés.

Voilà un peu plus d’un an, "Paris-Match" décidait ainsi de frapper un grand coup et de secouer le plancher à la lueur d’une enquête sobrement intitulée "Les Damnées du foot".

Avec une lumière crue, pratiquement aveuglante sur les trois cents à quatre cents joueurs africains venus en Belgique chaque année avec l’espoir d’une carrière dorée. Des joueurs presque aussitôt réduits à la vie de sans-papiers et de naufragés.

Douze mois après ce reportage et ses premiers ricochets, les chiffres de vies défaites continuent pourtant de se conduire avec une étonnante stabilité.

Rien n’a changé

Autour d’Anderlecht et du terrain de "La Roue" aux lignages gommés par les traces récentes du froid, un microcosme est d’ailleurs là pour en attester.

Tous les matins, une trentaine de footballeurs africains dont nul ne connaît l’adresse, l’âge réel ou les papiers continuent de s’exercer pour entretenir leur condition mais aussi (et surtout) pour oublier. En octobre dernier, à l’occasion d’une action de sensibilisation, l’attaquant montois, Aloys Nong y passa près d’une journée. Davantage pour y distribuer une trentaine d’équipements et d’encouragements que pour ressasser son histoire. Celle d’un homme passé par tous les chemins de traverse avant de connaître les sentiers de la gloire. "Je crois que beaucoup de gens connaissent désormais ma vie. Tout a commencé en 2001. A l’époque, j’étais encore mineur. Je suis arrivé à Paris en provenance du Cameroun. Nous étions sept joueurs et avons été accueillis chez une dame. Nous dormions tous dans une chambre et disposions de deux matelas. J’avais débarqué avec un visa touristique. Quelques semaines plus tard, on s’est fait virer de là. Mes papiers avaient expiré. J’étais tombé dans l’illégalité."

Visa touristique

Un visa touristique ou bien scolaire. Tel est donc le subterfuge régulièrement employé par certains agents pour faire monter en Europe des jeunes talents africains, en sachant pertinemment que dans un cas sur cent seulement, le jackpot finira par tomber. Nong parvint, suite à un essai concluant du côté de Liège, à se ranger du côté de cette inquiétante minorité. Ishiaku, passé entre autres par le Club de Bruges, appartient lui aussi à ces exceptions de joueurs partis de rien pour décrocher un contrat. Des exceptions vendues comme du rêve pour faire oublier le sort de centaines d’écorchés. "De notre côté, on s’en est finalement tous tiré. J’ai encore des nouvelles de mes six compagnons. Je suis le seul à avoir réalisé mon rêve en devenant joueur pro. Mais, heureusement, ils ont tous trouvé une situation stable", confiait il y a peu Aloys Nong sans s’aveugler.

Belgique, la plaque tournante

Car en dépit de toutes les actions (et dieu sait si la fondation Samilia ne cesse de se secouer) et de toutes les intentions, la Belgique continue de briller par la noirceur de son état. Avec dépit, les responsables politiques sont aujourd’hui forcés d’avouer que son statut de plaque tournante dans le trafic d’êtres humains continue de se justifier. Parce que le salaire minimum y est largement inférieur à celui fixé dans d’autres pays étrangers. Parce que le championnat belge continue de porter l’image d’une vitrine pour ceux qui voudraient ensuite filer vers des compétitions étrangères plus relevées. Parce qu’en Belgique, le statut d’agent de joueurs reste très mal encadré. "Il existe pourtant le décret du 13 mars 2003", répondait il y a peu le Ministre des Sports, André Antoine à une interpellation du député Jean-Luc Crucke. "Un manager reconnu en Wallonie pourrait se voir interdire son activité s’il enfreignait ce décret. Encore faudrait-il qu’une plainte soit déposée et que le service d’inspection sociale puisse le surprendre "

Des plaintes que des joueurs africains rapidement réduits à l’illégalité ne peuvent naturellement pas déposer. "Il faut se rendre compte de ce que c’est", précise Aloys Nong. "Nous étions tout simplement livrés à nous-mêmes. Nous faisions des tests dans divers clubs. Après les entraînements, nous nous retrouvions souvent dans des centres commerciaux où certains nous permettaient de manger. Nous prenions souvent les transports en commun sans avoir payé. Et puis, nous vivions la peur au ventre. Car, si nous nous étions fait prendre, nous aurions dû rentrer au pays." Alors même que le grand saut vers l’Europe leur avait déjà coûté la bagatelle de 5000 euros (une partie passant quasi naturellement dans la poche des agents concernés)

Un espoir

Du coup, au milieu de toutes les tables rondes et des vraies ou des fausses bonnes idées, un seul espoir véritable espoir semble se dessiner. Celui de voir le Traité de Lisbonne, qui inscrit pour la première fois le sport comme une compétence européenne, pousser les pays de l’Union et la Commission à se lancer dans une réglementation et un effort communs.

10/12/2012, Thibaut Roland

Source : la Libre Belgique

Le ministre canadien de l'Immigration, Jason Kenney, a annoncé lundi qu'un nouveau Programme fédéral des métiers spécialisés sera lancé le 2 janvier prochain afin de faire face à la demande croissante de gens de métier qualifiés au Canada.

Le nouveau programme des métiers spécialisés permettra d'accueillir un maximum de 3.000 travailleurs étrangers au cours de l'année 2013 et "aidera à pallier de graves pénuries de main-d'Âœuvre dans certaines régions du pays et à stimuler la croissance économique", a déclaré le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme.

"Le système d'immigration du Canada ne permet pas d'accueillir, depuis trop longtemps, ces travailleurs spécialisés en demande. Ces changements auraient dû être mis en Âœuvre il y a bien longtemps, ils aideront à effectuer la transition à un système d'immigration rapide et souple qui correspond aux besoins de l'économie canadienne", a ajouté le ministre.

Citoyenneté et Immigration Canada publiera au cours des prochaines semaines la liste des métiers spécialisés qui seront admissibles au programme.

Selon la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, le nouveau programme d'immigration fédéral permettra de répondre aux besoins des petits employeurs à la recherche de gens de métier qualifiés.

Les candidats devront être en possession d'une offre d'emploi au Canada ou d'un certificat de qualification d'une province ou d'un territoire canadien. Ils devront répondre à des exigences linguistiques de base et posséder au moins deux ans d'expérience professionnelle en tant que gens de métier qualifiés.

"Comme promis dans le Plan d'action économique de 2012, nous créons un nouveau volet d'immigration afin de faciliter l'admission des travailleurs qualifiés", a dit M. Kenney.

10 déc. 2012

Source : MAP

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé lundi avoir mobilisé 4 millions d'euros afin de soutenir les ONG en Grèce qui gèrent des centres de réception pour les migrants vulnérables et les demandeurs d'asile.

Ces fonds ont été alloués le mécanisme européen de financement soutenu par les membres de l'Espace économique européen (EEE) l'Islande, la Norvège et le Liechtenstein, a-t-on précisé.

"La Grèce, qui a du mal à faire face à la crise économique, aux mesures d'austérité et aux 25% de taux de chômage, accueille actuellement environ 810.000 migrants irréguliers, notamment quelque 44.000 demandeurs d'asile, dont bon nombre sont restés bloqués en route vers d'autres pays de la Communauté européenne", a rappelé l'agence onusienne.

"Le nouveau programme de 3 ans, qui sera géré par l'OIM en Grèce, aidera les ONG participantes à établir des projets et travailler en collaboration avec les autorités locales afin d'améliorer ou d'intensifier les services qu'ils proposent aux plus vulnérables, en particulier aux mineurs non accompagnés", selon la même source.

L'OIM a expliqué que la Grèce dispose actuellement de peu de centres de réception pour les migrants vulnérables, ce qui expose bon nombre d'entre eux à des risques et qui les obligent à dormir dans des parcs et d'autres espaces publics.

Les centres de réception existants, qui fournissent, aux migrants, des abris, de la nourriture, des soins et d'autres services de base, sont principalement dirigés par des ONG, dont beaucoup dépendent de dons incertains et à court-terme, a ajouté l'Organisation.

"En janvier 2013, l'OIM en Grèce lancera un appel de propositions permettant aux ONG qui gèrent déjà des centres de réception et qui souhaitent améliorer leurs services, et aux ONG qui construisent de nouveaux centres, à demander un financement dans le cadre du nouveau projet", selon la même source.

Ce nouveau financement fait partie d'un don de 20,9 millions d'euros de l'Islande, du Liechtenstein et de la Norvège, par le biais du mécanisme des subventions EEE visant à améliorer les domaines de l'asile et de la migration en Grèce, a-t-on précisé.

10 déc. 2012

Source : APS

Le gouvernement néerlandais envisage de permettre aux adolescents migrants qui sont en collège mais ne possédant pas un permis de séjour d'avoir accès à des stages pour développer une expérience professionnelle, a indiqué le ministre néerlandais des affaires sociales et de l'emploi, Lodewijk Asscher.

Les jeunes en situation irrégulière aux Pays-Bas sont autorisés d'aller à l'école mais la loi néerlandaise leur interdit de bénéficier des stages pour développer une expérience dans leurs domaines de formation parce qu'ils ne disposent pas de permis de séjour. Ce handicap pousse les jeunes émigrés à renoncer à aller à l'école.

Dans une déclaration à la télévision Nieuwsuur, Lodewijk Asscher a souligné qu'il est anormal que des jeunes soient autorisés à poursuivre des études aux Pays-Bas sans pouvoir avoir le droit à un stage, qui demeure nécessaire pour accrocher un diplôme.

Si dans certains pays de l'OCDE, l'efficacité des mesures mises en Âœuvre pour aider les immigrés à s'intégrer dans la société s'est fortement améliorée au cours des dix dernières années, il reste cependant beaucoup à faire, notamment en faveur des enfants d'immigrés pour qu'ils réussissent mieux à l'école et sur le marché du travail, indique un nouveau rapport de l'OCDE, publié récemment.

Les gouvernements de nombreux pays misent aujourd'hui sur des politiques d'immigration visant à attirer des travailleurs hautement qualifiés. Les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Australie, le Canada, le Danemark et le Royaume-Uni ont constaté une forte progression du nombre de diplômés du supérieur chez les immigrés récents.

Le rapport révèle en outre des disparités importantes, à la fois dans les pays et entre eux, quant aux performances scolaires des enfants d'immigrés. De nombreux enfants d'immigrés se trouvent marginalisés sur le marché du travail, et sont surreprésentés dans la catégorie des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni scolarisés, ni en formation.

10 déc. 2012

Source : MAP

Le jeune skieur maroco-canadien Adam Lamhamedi (17 ans) a remporté une médaille de bronze et occupé la 6è place suite à sa participation aux deux compétitions de slalom qui se sont déroulées les 8 et 9 décembre à la station de ski de Banff Norquay, en Alberta (Ouest du Canada).

Quelque 54 skieurs du Canada, des Etats-Unis, de l'Australie, de la Grande Bretagne, de l'Erythrée et du Maroc se sont présentés pour participer aux deux manches de slalom par compétition assujetties aux règles de la Fédération Internationale de Ski (FIS).

A cette occasion, l'entraîneur du jeune athlète, M. Martin Cote, s'est dit "très satisfait" de la progression d'Adam, des efforts et des habiletés techniques démontrés par le jeune skieur marocain lors de ces deux compétitions de slalom.

"Je suis extrêmement content de la récupération d'Adam suite à sa blessure au genou qu'il a eu cet été au Chili", s'est félicité l'entraineur, ajoutant qu'après une période intense de préparation physique et de camp de ski sur neige (mai-novembre 2012), ces deux courses constituent pour Adam un bon point de départ en matière de préparation aux compétitions de la saison 2013.

"Notre principal objectif est d'être prêt afin de représenter honorablement le Maroc aux Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi 2014", a-t-il dit.

Depuis 2011, Adam Lamhamedi bénéficie du programme de suivi des sportifs de haut niveau, initié par le Comité national olympique marocain et le Ministère de la Jeunesse et des Sports avec l'apport technique et sportif de son entraîneur canadien, Martin Cote.

Le programme technique de préparation aux Jeux Olympiques de Sotchi 2014 est également revu de façon concertée avec la Fédération royale marocaine de Ski et montagne, explique la même source.

Le jeune skieur Adam Lamhamedi, champion olympique et médaillé d'or des Jeux Olympiques d'hiver de la Jeunesse (Innsbruck, Autriche 2012), a été décoré par SM le Roi Mohammed VI, lors de la fête du Trône, du Ouissam de la récompense nationale (Al-Moukafaâ al-wataniya) de l'ordre d'officier.

Le jeune athlète est aussi champion junior du circuit de la Super Série Sports Experts 2012 en ski alpin en Amérique du nord, athlète de l'année 2012 du programme sports-études qui regroupe les sportifs de haut niveau inscrits dans plus de 20 programmes sports-études, athlète de l'année 2012 de la région du Québec. Il a également reçu le Méritas du meilleur skieur du programme ski alpin de l'école secondaire Cardinal-Roy et sacré athlète de l'année 2012.
Au Canada, Adam Lamhamedi continue à être rattaché à son club de ski de Stoneham (Québec).

10 déc. 2012

Source : MAP

La police catalane a annoncé, lundi, l'arrestation de deux Arméniens soupçonnés d'avoir agressé à l'arme blanche un jeune ressortissant marocain à Barcelone (nord-est de l'Espagne).

Les faits se sont produits dans la nuit de samedi à dimanche dans un quartier de la ville lorsque les deux mis en cause s'en sont pris, sans raison apparente, à la victime en lui assenant trois coups de couteux dans différentes parties du corps, a indiqué la police dans un communiqué.

Légèrement touché, le ressortissant marocain, dont l'identité n'a pas été précisée, a été évacué vers un hôpital, a indiqué la même source, selon laquelle les suspects seront traduits devant la justice pour répondre des charges qui seront retenues contre eux.

10 déc. 2012

Source : MAP

Soixante-dix immigrants clandestins, dont cinq enfants, ont été secourus dimanche dans le détroit de Gibraltar, au large du Maroc, alors qu'ils tentaient de rejoindre les côtes sud de l'Espagne dans sept bateaux gonflables, a annoncé le porte-parole du service espagnol du sauvetage en mer.

Un navire espagnol a intercepté, dans le détroit de Gibraltar, une embarcation sur laquelle dix hommes d'Afrique subsaharienne, en état d'hypothermie, tentaient de rejoindre les côtes espagnoles.

De son côté, “le Maroc a secouru un total de 60 personnes dans sept embarcations”, a ajouté le porte-parole, précisant que “parmi les 60, figuraient 50 hommes, cinq femmes et cinq enfants”.

Jeudi, 29 immigrants à bord de bateaux gonflables avaient déjà été secourus après une trentaine d'autres immigrants clandestins les jours précédents, alors qu'ils tentaient d'atteindre les côtes espagnoles dans le même type d'embarcations de fortune.

Pendant le seul mois d'octobre, l'antenne de Tarifa de la Croix-Rouge espagnole, qui prend en charge les immigrants à leur arrivée sur la côte, est venue en aide à 325 d'entre eux, contre environ 500 au total sur les neuf premiers mois de l'année.

Fin octobre, au moins 16 immigrants clandestins étaient morts en tentant de gagner les côtes espagnoles depuis le Royaume.

09/12/2012

Source : aufait avec agence

Le déchirement de l’immigrant face à sa terre natale est le sujet du film du réalisateur québécois d’origine syrienne Samer Najri, dont le tournage se termine actuellement dans l’arrondissement d’Outremont, à Montréal.

Arwad raconte la quête d’Ali, un Montréalais qui, à la mort de sa mère, décide de retourner dans le village de son enfance, à Arwad, une île au large de la côte syrienne.

Marié à Gabrielle et père de deux filles, il quitte tout pour tenter de retrouver les souvenirs de son enfance fantasmée.

Samer Najri admet qu’il y a un peu de lui dans ce scénario. «Quand on parle d’immigration, des changements de culture, de mœurs, c’est un peu mon histoire, mais il y a aussi beaucoup d’éléments de fiction.»

Toutefois, il n’a jamais personnellement connu cette nostalgie du retour. «Le retour à la terre d’enfance est une illusion puisque ce n’est pas un lieu géographique, a-t-il expliqué. Moi, quand j’y retourne, je me sens bien pendant trois ou quatre jours. Ensuite, je commence à m’ennuyer de ma femme, de mes enfants, de l’ordre et du respect qui existent ici, de tout ce qui fait ma vie au Québec. Mon quotidien, c’est ici.»

Le réalisateur a cherché un comédien canado-syrien capable de jouer le rôle pendant près d’un an. Il est finalement allé chercher Ramzi Choukair, un comédien syrien qui habite en France. Le rôle lui colle étonnamment bien à la peau, car sa vie et celle du personnage ont une similarité assez incroyable.

«Le personnage est proche de moi. Je vis en France, dans un pays où je ne suis pas né. Dans la vraie vie, j’ai deux filles et une jolie femme, comme le personnage dans le film. Et puis, il y a des croisements, comme l’importance de la langue, une certaine nostalgie, et une fierté d’être.»

La langue

Pour Samer Najri, la culture et la langue représentent aussi un enjeu majeur dans le film. «Personnellement, je commence à perdre ma langue d’origine. J’ai parlé en arabe à ma fille pendant longtemps, mais j’ai laissé tomber.»

Les mêmes questionnements habitent Ramzi Choukair. «J’avais peur que ma fille ne me comprenne pas si je lui parlais en arabe, j’avais peur de la perdre, a-t-il avoué. Elle n’a que cinq ans et demi, j’ai encore du temps, mais il faut que je le rattrape vite. Cette peur m’a bloqué alors que j’aurais pu lui apprendre. C’est une erreur. Avec ma seconde, qui n’a pas encore un an, je lui parle arabe tout le temps. Et la plus grande est jalouse, alors elle commence à retenir des mots et elle les répète tout le temps.»

La révolution

À défaut de pouvoir tourner en Syrie en raison des problèmes politiques actuels, l’équipe a choisi les paysages tunisiens pour illustrer le retour aux sources du personnage, même si le réalisateur conserve un certain regret.

«Il y a une amertume de ma part de ne pas avoir pu tourner en Syrie, a-t-il dit. On avait envisagé de tourner à Liban, mais c’était aussi instable. Finalement, on a choisi d’aller en Tunisie et je suis très heureux que l’équipe canadienne ait accepté d’aller tourner là-bas. Sur place, on a pu rencontrer les vraies gens, les vrais enjeux, et voir la lutte des artistes et des intellectuels pour faire de l’art. On a pu voir un autre côté de ce que les médias ne montrent pas.»

Les deux comédiennes québécoises, Julie McClemens et Fanny Malette, étaient très heureuses de pouvoir aller tourner dans un pays d’Afrique du Nord.

«Je ne suis jamais allée au Moyen-Orient, et c’est la première fois que j’allais dans un pays musulman, a raconté Julie McClemens. C’est une culture que je ne connaissais pas, mais que j’apprivoise. C’était vraiment intéressant de parler avec les gens de l’équipe tunisienne par rapport au printemps arabe, afin de savoir quels sont leurs rêves aujourd’hui, est-ce mieux ou pire…»

De son côté, Ramzi Choukair n’aurait de toute façon pas pu aller tourner en Syrie, où il est en délicatesse avec le régime actuel. «Je suis en contact avec les révolutionnaires sur place. À un certain moment, je me suis senti un peu lâche d’être en Europe alors qu’ils font une révolution importante. J’essaie de voir comment je peux les aider.»

Arwad devrait sortir sur les écrans à l’automne 2013.

Les personnages vus par les comédiens

Ramzi Choukair (Ali, le personnage principal)

«Le personnage est proche de moi. Je vis en France, dans un pays où je ne suis pas né. Il y a des croisements entre nos deux préoccupations comme par exemple, la langue. Pour moi, ce sont les paroles, les idées, la discussion, les pensées… Tout passe par la langue.»

Julie McClemens (Gabrielle, la femme d’Ali)

«Gabrielle est une femme simple, intelligente, qui aime la vie et pour qui l’amour n’est pas compliqué, même si elle sait que tout n’est pas rose. C’est une femme assez forte avec une certaine simplicité dans ses rapports avec les autres. Pour elle, Ali est son homme, un gars ténébreux, qu’elle accepte tel qu’il est. C’est aussi une femme très ouverte, qui a accueilli sa belle-mère chez elle et accepté son mari avec toutes ses différences, en pensant faire quelque chose de bien avec lui. Gabrielle est une belle Québécoise ouverte sur le monde et très moderne.»

Fanny Malette (la maîtresse d’Ali)

«C’est une femme amoureuse. Elle accepte de partir en Syrie avec cet homme, qui est à la recherche de ses racines. Elle le suit et elle est témoin de sa désillusion. Il y a beaucoup de compassion et d’amour chez elle, même si ce n’est pas le voyage qu’elle s’était fait dans sa tête. C’est aussi la rencontre entre ces deux personnes. Alors qu’elle ne le connaît pas depuis longtemps, qu’elle est mariée et qu’elle a deux enfants, elle part avec lui sans trop savoir ni comprendre pourquoi.»

09-12-2012

Source : Canoë

L’association Génériques, depuis 25 ans, met à jour et promeut l’histoire de l’immigration. Les 10 et 11 décembre prochains, à la Maison de l’Europe à Paris, elle revient sur ce patrimoine national, avec l’excellence qui caractérise ses travaux et débats...Suite

Les étrangers de deuxième génération ou plus ont la plus petite proportion avec un niveau de formation tertiaire (16,9%) par rapport aux Suisses nés en Suisse (26,6%), nés à l'étranger (28,8%) et aux étrangers nés à l'étranger (31,3%). Les jeunes étrangers nés à l'étranger quittent prématurément l'école (22,8%) significativement plus souvent que les Suisses nés en Suisse (4,0%) et que les étrangers nés en Suisse (11,9%). Du point de vue de la transition entre le secondaire I et le secondaire II, les écoliers étrangers passent deux fois plus souvent par des formations transitoires que les écoliers nationaux (26,6% contre 12,1%)…En Savoir plus

François Hollande veut mettre en place un Observatoire de la laïcité en 2013, a indiqué hier l’Elysée dans un communiqué. Observatoire dont Jacques Chirac avait déjà annoncé la création il y a… neuf ans. Et qui n’avait jamais vu le jour, aucun membre n’ayant jamais été nommé. Entre-temps, un autre organisme a été chargé d’une mission similaire : le Haut Conseil à l’intégration (HCI), qui s’est vu officiellement confier, depuis 2006, une «mission laïcité». Présidé par le très sarkozyste Patrick Gaubert depuis 2008, le HCI a fait preuve d’un zèle particulier sur les musulmans, enchaînant les rapports alarmistes sur l’islam et l’islamisme dans les écoles, les banlieues, la fonction publique…

Cet observatoire pourrait permettre au gouvernement de bénéficier d’un outil plus en phase avec la volonté d’apaisement sur les questions religieuses revendiquée par François Hollande.

Selon l’Elysée, cette structure aura également pour mission de «formuler des propositions sur la transmission de "la morale publique" pour lui donner une place digne d’elle au sein de l’école». Référence à l’annonce qu’avait fait à la rentrée le ministre de l’Education, Vincent Peillon, sur l’introduction de «la morale laïque», appelée à devenir «une discipline à part entière».

L’Observatoire est la première annonce concrète de François Hollande sur la laïcité, sujet sur lequel il s’était engagé durant la campagne présidentielle. Dans ses 60 propositions, le candidat socialiste avait en effet promis «d’inscrire les principes fondamentaux de la loi de 1905 sur la laïcité dans la Constitution» (proposition 46).

L’idée était d’insérer dans le premier article cette formule : «La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des Eglises et de l’Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace et Moselle.» La proposition avait fait l’objet de nombreuses critiques, car, en voulant réaffirmer la laïcité, elle constitutionnalisait paradoxalement l’exception Alsace-Moselle.

L’annonce de l’Observatoire a été aussitôt saluée par le Parti des radicaux de gauche (PRG), très attentif à cette question. Dans son communiqué, le PRG en profite pour rappeler à François Hollande sa proposition de modification de la Constitution.

9 décembre 2012, ALICE GÉRAUD

Source : Libération.fr

De formation en physique-chimie et en phyique de matériaux et un diplôme d'Ingénieur de l'EAHP (France), Mustapha Bousmina obtient son Ph.D à l'Université Loui Pasteur de Strasbourg France en collabration avec l'Université IIlinoi deChicago-USA. Aprè un stage pot-doctoral à l'École Polytechnique deMontréal-Canada, il rejoint l'Université Laval-Québec-Canada. Il retourne au pays en 2008.,..Suite

Anass Doukkali, député, membre (/U bureau politique du PPS, vient d'effectuer un mission de représentation du Parti aux travaux du colloque organisépar l'Organisation marocaine pour le développement, la solidarité et les droits en Italie (OMSSDI) sur le thème : «Les Marocains résidant en Italie entre la crise économique et le droit à la sécurité sociale». Nous publions ci-après le rapport sur cette mission, que le dép uté PPS a présenté à la dernière réunion du Bureau politique, tenue mercredi 5 décembre à Rabat…Suite

Emir Kusturica a annoncé, en marge de l'ouverture duFIFM, qu'il venait d'écrire le scénario d'une "histoire marocaine", Le film se penche sur l'histoire d'un couple, dont lafemme développe un besoin vital d'émigrer en France…Suite

Au lendemain des élections américaines de novembre 2012, deux nouvelles religions font leur entrée sous la coupole du Congrès. Une sénatrice bouddhiste, Mazie Hirono (en plus de deux élus à la Chambre des représentants) et une hindoue, Tulsi Gabbard, toutes les deux démocrates d’Hawaï, sont les premières représentantes de ces deux religions à pouvoir siéger sur les bancs des deux Chambres américaines.

Le Congrès américains reste majoritairement protestant à 56 % (contre 75 % il y a 50 ans), 7 élus républicains sur 10 sont protestants. Les catholiques représentent 30 % des élus, les juifs - en majorité des démocrates- représentent 6 % des élus (ils ont perdu 7 sièges par rapport aux précédentes élections), les mormons 2,8 % avec 15 élus, les élus bouddhistes sont quant à eux au nombre de trois. L’unique et première parlementaire qui se déclare sans religion est la démocrate d’Arizona, Kyrsten Sinema.

Les seuls élus de confession musulmane à la Chambre des représentants sont Keith Ellison, premier musulman à siéger, représentant le Minnesota depuis 2006 et André Carson représentant l’Indianapolis depuis 2008. Tous les deux ont pu conserver leurs sièges, avec une majorité confortable, à l’occasion des dernières élections de 2012.

10/12/2012

Source : CCME

Trois longs métrages marocains ont été sélectionnés pour participer à la compétition officielle de la 9ème édition du Festival international du film de Dubaï qui se tient du 7 au 16 décembre courant à Dubaï, a annoncé jeudi le comité d'organisation.
Il s'agit du film "Zero" de Nourredine Lkhmari, "Defining Love, a failed attempt" de Hakim Belabbes et "Mon frère" de Kamal El Mahouti, précisent les organisateurs dans un communiqué.  Les films marocains vont concourir aux côtés de 13 longs métrages représentant d'autres pays arabes pour le Prix "Muhr" de création arabe, a ajouté la même source.
"Zero", le deuxième long-métrage de Noureddine Lakhmari, raconte l'histoire d'un policier, alias Zero, un looser en routine qui s'est transformé en justicier solitaire mais qui réussit à prendre conscience de ses actes et de son environnement grâce à une femme, Docteur Ghita. Cette rencontre bouleverse sa vie et lui permet de se poser d'autres questions et de se regarder au profond de lui-même.

Le nouvel opus de Hakkim Belabbes retrace l'histoire de deux comédiens "Hamza" et "Zaynab", qui sont partis en voyage dans une région reculée dans les montagnes de l'Altas, à la recherche de petits détails pour leurs rôles dans une pièce interprétant la légende de Isli et Tisselt, une histoire de deux amants dont les larmes sont à l'origine des deux lacs qui portent leurs noms. A travers cette aventure dans la nature, Zineb et Hamza ont pu rencontrer Mohamed, un jeune berger, amoureux et rêveur.

Le premier long métrage de fiction de Kamal El Mahouti, "Mon frère" raconte, quant à lui, l'histoire de Mo Bensalah, artiste-peintre de 40 ans, réservé et solitaire qui vit dans un petit appartement H.L.M. de la région parisienne. Il peint, caché dans sa cave des toiles grandeur nature. Mo n'arrive pas à se défaire de son passé. Hanté par le fantôme de son frère, il décide de retourner au Maroc pour l'affronter.

Les films arabes en compétition sont d'une "grande qualité artistique", a indiqué le directeur du Festival, Massoud Amr Allah Al Ali, estimant que ces productions "offrent au public, notamment les cinéphiles, l'occasion d'avoir un avant-goût de la créativité arabe". D'après lui, les films donnent la part belle à la réalité et au quotidien arabes, en recourant à une nouvelle approche artistique et technique allant de pair avec le récit cinématographique.

Lancé en 2004, le Festival international du cinéma de Dubaï a pour ambition"de favoriser une entente culturelle, à travers le cinéma".

8 Décembre 2012, Avec MAP

Source : Libération

La Caravane des mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais est arrivée lundi dernier à Agadir, dernière étape d’une tournée, qui a débuté le 03 décembre 2012, et qui l’a menée à Ouarzazate, Tiznit, Taroudant et Guelmim.  

Juste après le vernissage de l’exposition réalisée à cette fin, et qui a eu lieu lundi soir au Musée municipal du patrimoine amazigh, la cérémonie d’inauguration et la présentation du programme de cette dernière étape de la caravane ainsi que la projection du documentaire : « Les gueules noires racontent le charbon » se sont déroulés à l’amphithéâtre de la Chambre de commerce, d’industrie et de services d’Agadir.  

Après le coup d’envoi de la semaine aussitôt, les membres de la caravane se sont mis au travail, mardi matin, suivant un programme minutieusement préparé par les organisateurs.  

Dès 10h00 du matin, le musée commençait à recevoir les premiers visiteurs de l’exposition dont plusieurs groupes d’étudiants et d’élèves ainsi que des touristes en vacances dans la capitale du Souss.  Les membres de l’AMMN (Association marocaine des mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais)  chargés des visites guidées étaient déjà là pour faire visiter l’exposition, et répondre aux questions posées par les visiteurs.  Ayant vécu pendant de nombreuses années dans les Houillères du Nord Pas-de-Calais, Ihdih Bachare, Lahcen Azeroual, Nacer Alhain, et leurs camarades de l’AMMN étaient les mieux placés pour fournir toutes les explications aux jeunes assoiffés de savoir et aux moins jeunes dont certains avaient connu l’époque de Félix Mora, l’agent recruteur des Houillères qui sillonnait le Sud, et plus particulièrement le Souss, dans les années soixante, à la recherche de main-d’œuvre.  

L’après-midi, le siège de la Commission régionale des droits l’Homme (le CNDH est partenaire de l’AMMN pour cette opération) a été consacrée à une table ronde sous le thème : « Mémoire et développement : quels partenariats entre associations d’ici et de là-bas et les collectivités locales » modérée par Khalid Alayoud  (ACMD)  et à laquelle ont participé le professeur Mohamed Charef, président de la CRDH, et Abdellah Zniber (IDD) qui est intervenu sur le thème : « Comment parvenir à créer des liens et des perspectives de collaboration entre les collectivités marocaines et celles du pays d’accueil». Cette intervention a été suivie de deux ateliers : « Apport des migrants au développement local », par Abdellah  Zniber, et « Pour une histoire culturelle de l’immigration marocaine en France » par Maris Caquel.  

Il est à noter que la journée du mercredi a été entièrement consacrée aux visites guidées de l’exposition par les anciens mineurs.  Une rencontre a été également prévue avec le comédien Hamid Oukattou.  

Mais l’un des temps forts de cette dernière étape de la caravane des mineurs, aura été la journée du jeudi réservée aux ateliers de réactualisation des droits où les membres de la caravane ont reçu les anciens mineurs d’Agadir et de la région, ont examiné avec eux leur situation, et constitué des dossiers dans lesquels ils ont noté toutes les informations nécessaires en vue des démarches que l’association entreprendra ultérieurement auprès des parties concernées aussi bien en France qu’au Maroc.  

Parallèlement à ces ateliers, les anciens mineurs, qui ont fait le déplacement, ont eu l’occasion de faire un bilan santé gratuit grâce à la collaboration de la Direction régionale de la santé et de la délégation provinciale de la santé qui a mis à la disposition des organisateurs un staff médical et tous les équipements nécessaires à cette opération qui s’est déroulée dans d’excellentes conditions.  

Et en fin d’après-midi, l’écrivain Ricardo Montserrat a animé un café-mémoire avec la participation d’anciens mineurs.

8 Décembre 2012, M’BARK CHBANI

Source : Libération

Le jeune marocain Younes Ouaqasse a été élu par 70 pc des voix exprimées au comité dirigeant de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), dirigé par la chancelière allemande Angela Merkel.
Natif de la ville de Mannheim en Allemagne en 1988, fils d'immigrés marocains, Younes Ouaqasse rejoint la jeunesse du CDU à l'âge de 15 ans. Il fut par la suite élu président du comité des élèves du parti, qui comptait alors 10.000 membres à travers l'Allemagne.
En 2010, il prend en charge l'organisation estudiantine du parti à Thí¼ringen. Bachelier en 2009, il rentre à l'université où il suit des études en sciences économiques.
Younes Ouaqasse considère que l'Islam modéré et le christianisme libéral sont deux faces d'une même médaille du fait qu'ils sont fondés sur les valeurs de la famille et de la solidarité sociale.
08 déc. 2012
Source : MAP

L'agence américaine pour le développement international (USAID) a accepté de soutenir un fonds de la Banque africaine de développement (BAD) qui aide la diaspora africaine aux Etats-Unis à promouvoir le développement en Afrique et à améliorer le flux d'envois de fonds des travailleurs.
Le Fonds du développement et de la migration de la BAD vise, en fait, à promouvoir et a soutenir les initiatives locales et celles de la diaspora afin de stimuler le développement en Afrique, augmenter les investissements dans les pays d'origine des migrants, réduire les coûts des transferts et optimiser l'utilisation des ressources transférées.
Près de 30 millions d'Africains ont émigré vers d'autres pays en Afrique ou vers d'autres continents, indique l'USAID.
Selon cette agence américaine, la diaspora africaine ''offre un potentiel énorme pour le développement de l'Afrique, comme d'importants envois de fonds l'indiquent''.
En effet, les envois de fonds représentent la source la plus importante du continent africain en matière d'entrées nettes de devises, après les investissements étrangers directs.
Les envois de fonds vers l'Afrique ont quadruplé entre 1990 et 2010, pour passer, en dix années, de 10 milliards de dollars à près de 40 milliards de dollars annuellement.
Cependant, les coûts associés aux envois de fonds vers l'Afrique subsaharienne sont les plus élevés du monde en développement, observe l'USAID.
Le Fonds répondra, entre autres, à ces coûts en encourageant la concurrence entre opérateurs de transfert d'argent, en soutenant un cadre réglementaire et la mise en place de technologies innovantes.
Les envois de fonds soutiennent la croissance économique et une augmentation des dépenses sur la santé, l'éducation et la nutrition, note cette organisation américaine qui estime que ces éléments contribuent à des gains de productivité sur le long terme, diversifient les sources de revenus des ménages, et fonctionnent aussi comme une assurance contre les chocs.
Pour sa part, le coordinateur du Fonds du développement et de la migration de la BAD, Rafael Jabba, souligne que cette initiative ''permettra d'encourager les membres de la diaspora africaine à renforcer le capital social de leurs pays d'origine, dans leurs communautés locales ainsi que dans leurs sociétés d'accueil''.
Les propositions qui doivent être faites doivent montrer la preuve de la création de richesse ou de la création d'emplois en Afrique, et la réduction de pratiques financières informelles, selon la Banque africaine de développement.
Il est à rappeler que la réduction des coûts des transferts de fonds des migrants et leur mobilisation pour compléter les autres sources de financement du développement du continent africain, sont des sujets qui ont suscité depuis plusieurs années un intérêt croissant de la part de la Banque Africaine de Développement.
Par conséquent, cette banque régionale s'est engagée avec plusieurs de ses partenaires dans l'exploration des transferts des migrants, des moyens de mobiliser de telles ressources et de les utiliser dans le plus grand intérêt des receveurs et des migrants eux-mêmes, ainsi qu'au service du développement des pays africains récipiendaires.
7 déc 2012
Source : APS

L'agence américaine pour le développement international (USAID) a accepté de soutenir un fonds de la Banque africaine de développement (BAD) qui aide la diaspora africaine aux Etats-Unis à promouvoir le développement en Afrique et à améliorer le flux d'envois de fonds des travailleurs.
Le Fonds du développement et de la migration de la BAD vise, en fait, à promouvoir et a soutenir les initiatives locales et celles de la diaspora afin de stimuler le développement en Afrique, augmenter les investissements dans les pays d'origine des migrants, réduire les coûts des transferts et optimiser l'utilisation des ressources transférées.
Près de 30 millions d'Africains ont émigré vers d'autres pays en Afrique ou vers d'autres continents, indique l'USAID.
Selon cette agence américaine, la diaspora africaine ''offre un potentiel énorme pour le développement de l'Afrique, comme d'importants envois de fonds l'indiquent''.
En effet, les envois de fonds représentent la source la plus importante du continent africain en matière d'entrées nettes de devises, après les investissements étrangers directs.
Les envois de fonds vers l'Afrique ont quadruplé entre 1990 et 2010, pour passer, en dix années, de 10 milliards de dollars à près de 40 milliards de dollars annuellement.
Cependant, les coûts associés aux envois de fonds vers l'Afrique subsaharienne sont les plus élevés du monde en développement, observe l'USAID.
Le Fonds répondra, entre autres, à ces coûts en encourageant la concurrence entre opérateurs de transfert d'argent, en soutenant un cadre réglementaire et la mise en place de technologies innovantes.
Les envois de fonds soutiennent la croissance économique et une augmentation des dépenses sur la santé, l'éducation et la nutrition, note cette organisation américaine qui estime que ces éléments contribuent à des gains de productivité sur le long terme, diversifient les sources de revenus des ménages, et fonctionnent aussi comme une assurance contre les chocs.
Pour sa part, le coordinateur du Fonds du développement et de la migration de la BAD, Rafael Jabba, souligne que cette initiative ''permettra d'encourager les membres de la diaspora africaine à renforcer le capital social de leurs pays d'origine, dans leurs communautés locales ainsi que dans leurs sociétés d'accueil''.
Les propositions qui doivent être faites doivent montrer la preuve de la création de richesse ou de la création d'emplois en Afrique, et la réduction de pratiques financières informelles, selon la Banque africaine de développement.
Il est à rappeler que la réduction des coûts des transferts de fonds des migrants et leur mobilisation pour compléter les autres sources de financement du développement du continent africain, sont des sujets qui ont suscité depuis plusieurs années un intérêt croissant de la part de la Banque Africaine de Développement.
Par conséquent, cette banque régionale s'est engagée avec plusieurs de ses partenaires dans l'exploration des transferts des migrants, des moyens de mobiliser de telles ressources et de les utiliser dans le plus grand intérêt des receveurs et des migrants eux-mêmes, ainsi qu'au service du développement des pays africains récipiendaires.
7 déc 2012
Source : APS

Contrôler les migrants étrangers, les enfermer si nécessaire, surveiller les frontières par tous les moyens : on n'a rien inventé de plus profitable ni de plus efficace au cours des dernières décennies. Vous sursautez ? Vous avez tort.
En termes de profit et de marketing politique, les migrants sont une excellente affaire. C'est ce que démontre cet essai percutant, précisément documenté et qui se lit sans peine. Les sociétés privées de sécurité, tout comme l'industrie de l'armement, ont su, très vite, occuper le créneau. Ainsi, l'entreprise multinationale G4S, dont une partie de l'activité est consacrée à la "gestion" de l'immigration (celle de centres de détention du Royaume-Uni notamment), emploie aujourd'hui près de 650 000 personnes.
Quant aux fameux drones, ces avions sans pilote, ils sont utilisés, depuis le milieu des années 1990, à des fins non militaires – en particulier pour la surveillance des frontières. Celle séparant les Etats-Unis et le Mexique a été la première, en 2005, à "bénéficier" des services d'un drone, le modèle Predator B, de la société General Atomics. D'autres frontières et d'autres drones ont évidemment suivi. Le filon est loin d'être épuisé.
Le secteur privé n'est pas seul à profiter de cette manne inédite. L'agence européenne Frontex, basée à Varsovie, dotée à sa naissance d'un budget de 6,3 millions d'euros, a vu celui-ci multiplié par quinze en cinq ans.
Censée coordonner les opérations des Etats membres de l'Union européenne, l'agence a vu son rôle grandir, devenant "l'instrument emblématique de la politique de contrôle migratoire" de l'Union, voire son "bras armé", en particulier en Méditerranée, souligne l'auteure de cet essai, la juriste Claire Rodier. Membre du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), cofondatrice du réseau euro-africain Migreurop, elle travaille sur ces questions depuis de longues années.
Les rapports de l'agence Frontex, note-t-elle, "regorgent de chiffres, plus invérifiables les uns que les autres", concernant des migrants arrêtés à tel poste-frontière ou le démantèlement de réseaux de trafiquants opéré à tel autre. "Mais on n'y trouve nulle trace, s'étonne l'auteur, d'une analyse globale de son impact en termes de coûts / avantages." A quoi sert Frontex ? Il serait intéressant – pour le contribuable européen, entre autres – de connaître, par exemple, "le nombre de nouvelles routes migratoires qui s'ouvrent chaque fois qu'on verrouille un point de passage", suggère Claire Rodier.
Les profits qu'engendrent les contrôles migratoires – ou que permet, plutôt, la hantise de l'invasion – ne sont pas d'ordre exclusivement économique. Le Sénégal de l'ancien président Abdoulaye Wade ou la Libye avec ou sans le colonel Kadhafi ont su jouer de cette hantise, tirant des bénéfices, en partie financiers, mais également diplomatiques, de ces "petits arrangements entre voisins". En clair, des "marchandages" avec les pays de l'UE – l'Espagne et l'Italie en l'occurrence.
Le livre démontre, avec brio, comment "l'exploitation de la peur" des émigrés, désignés comme des délinquants, voire des terroristes en puissance, est utilisée par les dirigeants politiques, qu'ils soient de droite ou de gauche, "dictatoriaux" ou "révolutionnaires", du Sud ou du Nord.
Du Bangladesh au désert du Néguev, de Kiev à Ceuta et Melilla, les rouages invisibles de cette nouvelle ruée vers l'or sont, pour la première fois, mis en lumière et analysés. Une enquête rigoureuse et décoiffante.
 07.12.2012,Catherine Simon
 Source : LE MONDE

Le Ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz, se rendra lundi et mardi prochains en France pour prendre part aux "Rencontres de Valmer" à Marseille et rencontrer la communauté marocaine de la région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur, apprend-on vendredi auprès de ce département.

Co-organisées par la Banque mondiale et le Centre de Marseille pour l'Intégration en Méditerranée, les "Rencontres de Valmer" ont pour but de rassembler des décideurs et des experts des deux rives de la Méditerranée afin de réfléchir sur les implications économiques et sociales de la transformation de la région MENA, en vue de contribuer, à long terme, au développement et à l'intégration de cette région.

A l'occasion de cette visite, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger aura des rencontres avec les cadres associatifs et les compétences marocaines établies dans la région de Marseille, précise un communiqué du ministère.

Ces rencontres porteront sur la stratégie adoptée par le Maroc pour mobiliser ses compétences à l'étranger et promouvoir leur contribution à son développement.

07 déc. 2012

Source : MAP

Le temps d'une caravane de cinq jours à Agadir, dernière étape d'un périple entamé le 2 novembre dans plusieurs villes du sud, des mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais auront réussi le pari de dépoussiérer une partie cruciale de l'histoire de l'immigration et de maintenir vivaces les braises d'un souvenir qui se refuse à s'estomper.

"Dans les années 60/70, ils nous ont choisis parce que nous étions jeunes, pas alphabétisés et on ne parlait pas un mot de français. Pour être embauché, il fallait par contre avoir une condition physique. Alignés devant les recruteurs des Houillères, les candidats, torse nu, recevaient un coup de tampon sur la poitrine qui décidait de leur destin", se souvient encore Abdallah Samate, président de l'Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN).

Un documentaire intitulé "Les gueules noires racontent le charbon", projeté à Agadir, jette justement une lumière crue sur le contexte de recrutement et les conditions de travail de ces milliers d'immigrés arrachés à leur terre, par vagues successives, durant les années 1960.

Ce fut il y a plus de 50 ans. Rares sont ceux prêts d'oublier les rassemblements organisés dans les recoins reculés du Souss où Félix Mora, un ancien militaire français devenu recruteur en chef des Houillères, tâtaient les muscles des postulants avant de les marquer par un tampon, "amm wulli" (comme des brebis), dira Lahcen, un ancien mineur.

"Le tampon vert sur la poitrine vaut acceptation, le rouge signifie refus. Cette dernière couleur élimina les deux tiers des postulants", explique le même interlocuteur, dans un ouvrage-compilation de témoignages publié par l'AMMN, sous le titre évocateur "Du bled aux corons : Un rêve trahi".

Félix Mora, cité dans l'ouvrage "Du bled aux corons: un rêve trahi", lui-même s'en souvient : "Tous passent devant moi. Depuis 1956, je parcours la vallée du Souss et j'ai dépassé les 66 mille embauchés", dira-t-il un tantinet fier. Au total, près de 70 mille jeunes, la sève nourricière du bled, ont été embarqués, après une première visite médicale à Ain Borja (Casablanca), vers l'Hexagone, comme des chairs à charbon.

Une fois sur place, ils étaient conduits directement au fond de la fosse dans une sorte d'immersion à vif, un baptême de feu, où la peur et le doute se la disputent au déracinement, à l'éloignement et surtout à la méconnaissance de la langue et de la culture d'un pays rêvé et longtemps fantasmé : La France des Lumières.

"On a fini notre visite, on est monté en haut et on a pleuré. On a commencé à poser des questions : qu'est-ce que l'on vient faire ici ?", reprend un autre ancien mineur dans un témoignage qui, tel un leitmotiv récurrent, revient en permanence chez l'ensemble de ses anciens camarades de galère : "J'ai été floué. J'ai donné ma jeunesse aux Houillères".

Et comme pour ne rien arranger, la direction des Houillères a prévu plein de surprises à ces nouvelles recrues. Embauchés par des "contrats de travail", pour pouvoir s'en débarrasser au moindre problème, ils étaient logés dans des baraquements et ultérieurement dans des cités et constamment gardés à l'Âœil contre toute velléité syndicale.

Une des femmes de mineur, faisant part de son regard sur la question du logement et des conditions dans lesquelles elle est venue vivre avec ses enfants, témoigne: "De toute façon, les logements miniers sont tous pourris. Ils ont fait venir nos maris pour travailler dans la misère et, pour finir, ils font vivre toute la famille dans la misère".

Pris en tenailles entre leur statut de provisoire qui dure et des conditions de travail où ils étaient obligés de vaquer plus que d'autres aux besognes les plus périlleuses, ces "gueules noires recrutées parmi les jeunes analphabètes, tant on voulait des muscles sans cerveau" n'allaient pas tarder à prendre conscience de leur condition humaine pour entamer une première grève en Alsace-Lorraine en 1980.

Dans un deuxième ouvrage intitulé "De la tête baissée à la conquête de la dignité" (paru en octobre 2010), l'AMMN revient avec moult détails sur ce pénible processus de maturation entre le débrayage 1980 et la grande grève de 1987 , grande de par sa durée (deux mois) et sa dureté, jusqu'à la décision des Charbonnages de France de fermer les mines en 1992.

Trente ans après, l'Association est de tous les combats et les anciens mineurs ne comptent pas désarmer : "On veut se débarrasser de nous. Nous n'avons pas oublié la façon inhumaine dont nous avons été recrutés", s'indigne Brahim, comme pour rendre écho à la grogne sourde de milliers de ses anciens camarades, dont certains sont rentrés au bercail dans le cadre d'un plan retour que d'aucuns assimilent à l'apostrophe lapidaire: "Mohamed prends ta valise !".

Et pour cause, ils revendiquent, entre autres, un alignement des pensions avec celles versées aux mineurs français, un traitement égal en terme de rachat des avantages en nature (chauffage, logement), la levée du traitement discriminatoire en terme de santé, rongés qu'ils sont par la silicose, et surtout le lancement d'un "plan social bis", au vu de l'échec du premier plan.

Dans l'entretemps, le nom de Félix Mora continuera de résonner pour longtemps encore dans les mémoires, tant il est immortalisé dans cette chanson amazighe populaire d'Aït Atta:

"Il fut un temps où les hommes furent vendus à d'autres

O Mora le négrier,

07 déc. 2012

Source : MAP

L'atelier sur la gestion et la protection des flux migratoires mixtes, a achevé ses travaux jeudi à Nouakchott par l'adoption de huit recommandations approuvées par l'ensemble des participants.

Des interventions suivies de débats ont été menées, ciblant l'objectif assigné à cet atelier, à savoir le "renforcement de la compréhension et des capacités de gestion des flux migratoires mixtes".

Des représentants des institutions algériennes, libyennes et mauritaniennes, des universitaires, des représentants de la société civile, les commissions des droits de l'homme des trois pays, des membres de représentations diplomatiques, ainsi que des représentants de l'Union européenne, ont intervenu et débattu tous les points inscrits à l'ordre du jour avant d'adopter les recommandations finales.
Les participants ont appelé à la ratification des instruments juridiques internationaux se rapportant à la migration et à l'asile, notamment la Convention des Nations unies sur les droits des travailleurs migrants et de leurs familles.

Ils ont également insisté sur la nécessité de "transposer les dispositions pertinentes des conventions dans les législations nationales pour assurer la protection des droits de tous les migrants et demandeurs d'asile, quel que soit leur statut dans les pays récepteurs".

Les participants ont, par la même occasion, appelé à l'adoption d'une "approche humanitaire garantissant la dignité humaine dans la gestion du phénomène des flux migratoires mixtes", ainsi que le "renforcement de la coopération entre les pays concernés par le phénomène migratoire afin d'éradiquer les causes profondes de celui-ci et réduire les inégalités entre le Nord et le Sud et, éviter, de ce fait, la fuite des cerveaux".

Ils ont recommandé, en outre, la mise en place de "mécanismes bilatéraux et multilatéraux en faveur de la migration régulière et de la libre circulation des personnes" et "encourager les Etats à promouvoir une approche participative de la société civile dans la mise en place de stratégies de gestion des flux migratoires mixtes".

7 déc 2012

Source : APS

Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.

Cet hommage à l'ancien conseiller de SM le Roi qui fut docteur Honoris Causa de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées-Paris, se tiendra à l'Ecole des Mines en présence de ministres et de responsables institutionnels et associatifs franco-marocains, a-t-on précisé de même source.

Le Forum, organisé par le réseau Transferts & Compétences en partenariat avec le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques, est soutenu notamment par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de l'Oriental et les Consulats généraux du Maroc à Paris et Pontoise.

Placé sous le thème "Compétences de la communauté marocaine de l'étranger et compétitivité", il a pour ambition d'organiser "un débat autour de l'expérience marocaine en matière de mobilisation des compétences" et d'étudier, en particulier, "les politiques publiques et les actions associatives de mobilisation des compétences entreprises au Maroc sur les vingt dernières années".

Les initiateurs rappellent que le Maroc, à l'instar des pays du sud ayant une importante diaspora, s'est engagé depuis la fin des années quatre-vingt dans une politique institutionnelle à l'adresse de la communauté marocaine de l'étranger (Fondation Hassan II, ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Conseil de la Communauté marocaine de l'étranger).

Leur forum ne vise pas pour autant seulement à tirer les enseignements des premières initiatives marocaines, "mais surtout explorer les dispositions visant le retour et l'implication des compétences par la mise en oeuvre de politiques incitatives et des conditions favorables".

Ces mesures incitatives, soutiennent-ils, "doivent prendre en compte, à la fois la mobilité internationale des élites mais également la nécessité du renforcement des droits politiques et citoyens des membres de la communauté marocaine de l'étranger" d'autant plus qu'"elles ne doivent pas se focaliser uniquement sur les transferts financiers".

"La mobilité internationale des élites professionnelles (qui concerne le Maroc aussi) est devenue un enjeu universel, avec une concurrence acharnée pour leur captation, entre d'une part les pays industrialisés et d'autre part, entre pays du Nord et pays émergents", souligne Dr. Abdelhadi Zahouani pour le Comité d'organisation.

"Toutes les données confirment que cette rivalité se fait au détriment des pays du sud dont bien évidemment le Maroc", relève ce membre actif de l'association Transferts et Compétences, créée par des Marocains résidant en France, avec l'objectif explicite d'organiser la contribution des élites expatriées au développement du pays.

La rencontre réunira les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs institutionnels marocains et français autour de trois thématiques: "Mobilite internationale des competences: Crise au Nord, opportunites au Sud", "Compétitivite globale du Maroc: Quelles compétences pour quels besoins?" et "Tissu associatif et compétences marocaines en France: Quelles contributions pour le développement solidaire et économique du Maroc à la lumière de la nouvelle Constitution?".

Les travaux du forum se tiendront en séances plénières et feront l'objet d'une publication.

(Consulter le programme)

06/12/2012

Source : MAP

Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.

Cet hommage à l'ancien conseiller de SM le Roi qui fut docteur Honoris Causa de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées-Paris, se tiendra à l'Ecole des Mines en présence de ministres et de responsables institutionnels et associatifs franco-marocains, a-t-on précisé de même source.

Le Forum, organisé par le réseau Transferts & Compétences en partenariat avec le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques, est soutenu notamment par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de l'Oriental et les Consulats généraux du Maroc à Paris et Pontoise.

Placé sous le thème "Compétences de la communauté marocaine de l'étranger et compétitivité", il a pour ambition d'organiser "un débat autour de l'expérience marocaine en matière de mobilisation des compétences" et d'étudier, en particulier, "les politiques publiques et les actions associatives de mobilisation des compétences entreprises au Maroc sur les vingt dernières années".

Les initiateurs rappellent que le Maroc, à l'instar des pays du sud ayant une importante diaspora, s'est engagé depuis la fin des années quatre-vingt dans une politique institutionnelle à l'adresse de la communauté marocaine de l'étranger (Fondation Hassan II, ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Conseil de la Communauté marocaine de l'étranger).

Leur forum ne vise pas pour autant seulement à tirer les enseignements des premières initiatives marocaines, "mais surtout explorer les dispositions visant le retour et l'implication des compétences par la mise en oeuvre de politiques incitatives et des conditions favorables".

Ces mesures incitatives, soutiennent-ils, "doivent prendre en compte, à la fois la mobilité internationale des élites mais également la nécessité du renforcement des droits politiques et citoyens des membres de la communauté marocaine de l'étranger" d'autant plus qu'"elles ne doivent pas se focaliser uniquement sur les transferts financiers".

"La mobilité internationale des élites professionnelles (qui concerne le Maroc aussi) est devenue un enjeu universel, avec une concurrence acharnée pour leur captation, entre d'une part les pays industrialisés et d'autre part, entre pays du Nord et pays émergents", souligne Dr. Abdelhadi Zahouani pour le Comité d'organisation.

"Toutes les données confirment que cette rivalité se fait au détriment des pays du sud dont bien évidemment le Maroc", relève ce membre actif de l'association Transferts et Compétences, créée par des Marocains résidant en France, avec l'objectif explicite d'organiser la contribution des élites expatriées au développement du pays.

La rencontre réunira les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs institutionnels marocains et français autour de trois thématiques: "Mobilite internationale des competences: Crise au Nord, opportunites au Sud", "Compétitivite globale du Maroc: Quelles compétences pour quels besoins?" et "Tissu associatif et compétences marocaines en France: Quelles contributions pour le développement solidaire et économique du Maroc à la lumière de la nouvelle Constitution?".

Les travaux du forum se tiendront en séances plénières et feront l'objet d'une publication.

(Consulter le programme)

06/12/2012

Source : MAP

Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.

Cet hommage à l'ancien conseiller de SM le Roi qui fut docteur Honoris Causa de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées-Paris, se tiendra à l'Ecole des Mines en présence de ministres et de responsables institutionnels et associatifs franco-marocains, a-t-on précisé de même source.

Le Forum, organisé par le réseau Transferts & Compétences en partenariat avec le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques, est soutenu notamment par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de l'Oriental et les Consulats généraux du Maroc à Paris et Pontoise.

Placé sous le thème "Compétences de la communauté marocaine de l'étranger et compétitivité", il a pour ambition d'organiser "un débat autour de l'expérience marocaine en matière de mobilisation des compétences" et d'étudier, en particulier, "les politiques publiques et les actions associatives de mobilisation des compétences entreprises au Maroc sur les vingt dernières années".

Les initiateurs rappellent que le Maroc, à l'instar des pays du sud ayant une importante diaspora, s'est engagé depuis la fin des années quatre-vingt dans une politique institutionnelle à l'adresse de la communauté marocaine de l'étranger (Fondation Hassan II, ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Conseil de la Communauté marocaine de l'étranger).

Leur forum ne vise pas pour autant seulement à tirer les enseignements des premières initiatives marocaines, "mais surtout explorer les dispositions visant le retour et l'implication des compétences par la mise en oeuvre de politiques incitatives et des conditions favorables".

Ces mesures incitatives, soutiennent-ils, "doivent prendre en compte, à la fois la mobilité internationale des élites mais également la nécessité du renforcement des droits politiques et citoyens des membres de la communauté marocaine de l'étranger" d'autant plus qu'"elles ne doivent pas se focaliser uniquement sur les transferts financiers".

"La mobilité internationale des élites professionnelles (qui concerne le Maroc aussi) est devenue un enjeu universel, avec une concurrence acharnée pour leur captation, entre d'une part les pays industrialisés et d'autre part, entre pays du Nord et pays émergents", souligne Dr. Abdelhadi Zahouani pour le Comité d'organisation.

"Toutes les données confirment que cette rivalité se fait au détriment des pays du sud dont bien évidemment le Maroc", relève ce membre actif de l'association Transferts et Compétences, créée par des Marocains résidant en France, avec l'objectif explicite d'organiser la contribution des élites expatriées au développement du pays.

La rencontre réunira les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs institutionnels marocains et français autour de trois thématiques: "Mobilite internationale des competences: Crise au Nord, opportunites au Sud", "Compétitivite globale du Maroc: Quelles compétences pour quels besoins?" et "Tissu associatif et compétences marocaines en France: Quelles contributions pour le développement solidaire et économique du Maroc à la lumière de la nouvelle Constitution?".

Les travaux du forum se tiendront en séances plénières et feront l'objet d'une publication.

(Consulter le programme)

06/12/2012

Source : MAP

Pour l'immobilier marocain, les organisateurs du salon «Morocco Property Expo» en sont sûrs:«il y a un potentiel important dans la région du Moyen orient». D'où l'étape de Dubaï...Suite

Ils sont retraités, français pour la pluparts et de condition modeste. Loin de la jet-set de Marrakech Ils descendent chaqque année en camping-car passer l’hiver au Maroc...Suite

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Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a estimé jeudi que la hausse du chômage ne pouvait être imputée aux étrangers, lors d'un débat télévisé avec Marine Le Pen, qu'il a accusée de "démagogie" et de véhiculer une image de la France "rabougrie".

"Par idéologie, vous voulez continuer à accueillir autant d'étrangers en période de crise, alors que nous n'avons plus rien à leur offrir", l'a attaqué d'emblée Marine Le Pen.

"Mme Le Pen, votre idéologie consiste à faire croire que l'on règle les problèmes uniquement à travers la problématique des étrangers", a-t-il riposté, lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2.

"Non, il y a des solutions qui nous permettent de régler nos problèmes et de garder nos valeurs", a-t-il poursuivi en campant sur sa ligne: "Notre pays est en capacité d'accueillir les étrangers à condition que cette immigration soit maîtrisée."

"Si le chômage augmente, ce n'est pas la faute des étrangers", a-t-il encore déclaré, en reconnaissant tout de même que l'immigration économique avait "de fait" déjà diminué et pourrait le faire encore si le contexte économique se dégradait davantage.

Alors que la dirigeante frontiste l'accusait de ne pas avoir "d'élans de coeur" pour les Français en période de crise, il l'a accusée de "démagogie".

"Vous êtes dans le calembour", "vous avez l'outrance de la formule", a-t-il encore lancé lors de leurs échanges.

"Votre discours est celui d'un pays rabougri", a-t-il accusé, en se disant fervent défenseur de la laïcité: "C'est la meilleure réponse contre le communautarisme mais aussi contre le FN."

6 décembre 2012

Source : Libération

La Plateforme Euromarocaine Migration, Développement, Citoyenneté, Démocratie, organise avec le soutien du CCME, du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger et de la Mairie de Tanger, une rencontre internationale sous le thème« La concertation pour des partenariats plus efficaces », les 7, 8 et 9 décembre à Tanger.

La Christlich Demokratische Union Deutschlands, CDU, principale formation de droite en Allemagne, a élu ses instances dirigeantes le 5 décembre 2012. Angela Merkel, réélue à la tête du parti conservateur, a voulu éviter les erreurs d’autres formations conservatrices qui ont perdu le pouvoir en négligeant les composantes femmes et immigrés de leur société.

Le congrès de Hanovre a vu l’élection de quatre personnalités d’origine immigrée au comité directeur de l’Union chrétienne-démocrate. Deux d’entre elles sont de confession musulmane. La quadragénaire, Aygül Özkan, déjà ministre des Affaires sociales du Land de Basse-Saxe, d’origine turque et Younes Ouaqasse, 24 ans seulement, dont les parents sont marocains.

En prévision des législatives de septembre 2013, la Chancelière souhaite que la CDU s’imprègne de la diversité ambiante de la société allemande pour gagner la confiance des électeurs. Une réelle diversité, « sans l’aide des quotas en vigueur chez ses opposants du Parti social-démocrate (SPD, ndlr) », a déclaré Aygül Özkan.

Pour Younes Ouaqasse, la CDU est un choix plus naturel pour les immigrés comme lui "parce que sa politique se fonde sur des principes religieux et, en tant que musulman, j'aime ça."

7/12/2012

Source : CCME

''La situation des immigrés subsahariens entre réalité de la résidence et respect des droits de l'homme'' est le thème d'une table ronde organisée, mercredi à M'diq , par la commission régionale des droits de l'homme.

Lors de la rencontre, organisée à l'occasion de la commémoration de la journée internationale des droits de l'Homme, les débats ont porté notamment sur les différentes questions et approches liées à la situation de résidence des immigrés africains du point de vue humanitaire, social et juridique.

Les intervenants, dont notamment des représentants des ministères de l'intérieur, de la justice, de la santé ainsi que de la société civile et des médias, ont souligné que l'organisation de la table ronde s'inscrit dans le sillage des développements de la question des immigrés subsahariens et des différentes réactions qu'elle a suscitées.

Les intervenants ont estimé que le traitement du phénomène de l'immigration au niveau de la région Tanger-Tétouan revêt un aspect particulier, compte tenu de la situation géographique de la région en tant que lieu de passage et de transit.

Outre un traitement humain prenant en compte les droits de l'homme, le phénomène de l'immigration requiert des approches juridiques prenant en compte, d'une part, les contraintes de sécurité et de développement au Maroc, ainsi que le statut juridique des immigrés concernés, de l'autre, ont indiqué les participants, ajoutant que l'approche adoptée par le Maroc dans le traitement de cette question est conforme à ses convictions en tant que pays démocratique garantissant les droits de tous, conformément aux chartes et conventions internationales en la matière.

Le plan d'action de la commission régionale des droits de l'homme de Tanger-Tétouan a été présenté à ce propos pour dresser un diagnostic de la situation des immigrés africains, définir le champ d'intervention des acteurs institutionnels et associatifs ainsi que des organisations internationales et régionales.

Les intervenants ont aussi mis l'accent sur le rôle qui incombe aux médias dans leur contribution à trouver des solutions au phénomène, à dévoiler la gravité de la situation des immigrés et à sensibiliser l'opinion publique à la nécessité de modifier les stéréotypes véhiculés à l'égard des immigrés africains.

Les débats ont été articulés autour de plusieurs axes, dont "l'immigration en provenance d'Afrique subsaharienne", ''l'administration territoriale et le phénomène de l'immigration d'Afrique subsaharienne : approches et solutions'' et ''le rôle des législations nationales et de la justice dans le traitement des questions des immigrés"

06 déc. 2012

Source : MAP

Le ministère des Habous et des Affaires Islamiques a accordé une subvention annuelle de 700.000 euros à la Grande Mosquée Mohammed VI de Saint-Etienne (centre-est de la France), inaugurée en juin dernier, pour lui permettre de jouer pleinement sa mission cultuelle, culturelle et sociale.

Aux termes de la convention cadre de coopération ratifiée jeudi au siège de la mosquée par le recteur de cette institution, M. Larbi Machiche et le représentant du ministre des habous et des affaires islamiques, M. Mohammed Rifki, le Maroc accorde un soutien financier pour le fonctionnement de l'institution et la réalisation de son programme cultuel annuel ainsi que la mise à disposition d'imams, de prédicateurs (ices) et de conférenciers.

Dans le cadre de cette coopération établie sur une durée de quatre ans renouvelable, le ministère apporte son expérience "en matière cultuelle" et l'aide nécessaire pour la réussite des activités de la Mosquée, notamment pendant les dates clefs du Ramadan, des fêtes religieuses et autres événements spécifiques.

Dans l'immédiat, la mosquée dispose d'un imam chargé de la conduite des prières et d'une prédicatrice venus directement du Maroc, deux jeunes qui, outre leur compétence en matière religieuse, ont une bonne connaissance de l'Islam et des cultures française et musulmane.

Leur bonne maîtrise de la langue arabe et du français (oral et écrit) leur permettra de dispenser des prêches bilingues à tous les fidèles de différentes nationalités établis dans la région Rhône-Alpes.

Le recteur de la Grande Mosquée Mohammed VI, M. Marchiche s'est réjoui de la conclusion de cette convention carde qui permettra "un soutien à la fois financier et des échanges inter-cultuels" grâce à la venue sur place de "théologiens de renommée internationale pour assurer des colloques et des conférences pour les musulmans de la Région toute l'année".

La Grande Moquée Mohammed VI deviendra dès lors "une des plus grandes Mosquées de France dotée de moyens financiers et humains pour jouer un très grand rôle à la fois spirituel et social", notamment en direction des jeunes afin qu'ils soient éduqués dans les valeurs de "l'islam juste et tolérant qui a su s'ouvrir au monde".

Forte de ce soutien, la Grande Moquée Mohammed VI se prépare aussi à jouer "un rôle culturel et social important dans la région" à travers des programmes de formation, de soutien scolaire, d'aide à l'orientation et à l'emploi et de soutien envers les personnes sans ressources ou les immigrés âgés et isolés pour leur épargner la solitude et le manque de lien social.

La Grande Mosquée Mohammed VI a aussi pris l'engagement de réaliser un ensemble de colloques interreligieux pour favoriser le dialogue et la solidarité entre les différentes religions monothéistes, fidèle en cela à l'esprit qui a présidé à sa fondation.

Lors de son inauguration, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq avait souligné qu'à travers le don pour la construction de cette Grande mosquée, SM le roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, "adresse au monde entier le message que nous pouvons nous entraider pour préserver les valeurs de paix, de sécurité, d'entente et de la dignité humaine".

La Grande Mosquée Mohammed VI est un fleuron de l'architecture marocaine. Véritable exposition du savoir-faire artisanal marocain dans le domaine de la sculpture et la décoration typique des lieux de culte, elle est aujourd'hui un monument des arts et de la culture à Saint-Etienne.

Sur le plan strictement cultuel, elle offre un lieu de prière et de recueillement digne qui fait la fierté des 50.000 musulmans vivant dans l'agglomération de Saint-Etienne.

Ce grand complexe religieux et culturel, aménagé sur plus de 10.000 m2, dont 1.400 m2 couverts, est composée d'une salle de prière, d'une salle d'ablutions, de bains, avec un projet d'école pour l'enseignement de l'arabe et du coran ainsi qu'une bibliothèque et un musée.

Haut de 14 mètres, le minaret est en parfaite harmonie avec l'architecture du reste de la mosquée. Des artisans recrutés au Maroc ont sculpté 2.400 m2 de bois de cèdre et de surfaces en plâtre et plus de 1.800 m2 de Zellige.

La mosquée a une capacité d'accueil de mille cinq cents fidèles à l'intérieur et peut accueillir jusqu'à cinq mille personnes sur l'esplanade les jours de prières des grandes fêtes du calendrier musulman.

06 déc. 2012

Source : MAP

La Russie, régulièrement critiquée en Europe sur les entorses aux droits de l'homme, a riposté en publiant jeudi un rapport sur la situation dans l'UE, dénonçant racisme, abus policiers et jusqu'à la "persécution des homophobes".

"Malgré les déclarations habituelles de l'Union européenne et de ses membres sur l'attention qu'ils portent à la protection et à la promotion des droits de l'homme au niveau national et international, la situation dans ce domaine au sein de l'espace européen est toujours loin d'être favorable", lit-on au début de ce rapport de plus de 70 pages.

Le texte, publié sur le site du ministère russe des Affaires étrangères, dresse un bilan individuel de chacun des 27 pays membres.

Moscou relève parmi les problèmes les plus criants "la montée constante de la xénophobie, du racisme, d'un nationalisme agressif, du néo-nazisme, d'entraves aux droits des minorités, des détenus, des réfugiés et des migrants".

Sont également cités les inégalités entre hommes et femmes, les abus des forces de l'ordre, et les entraves à la liberté de la presse.

"Tout cela est tout à fait contraire au rôle de modèle et souvent +d'arbitre suprême+ dans le domaine des droits de l'homme et des libertés démocratiques auxquels l'UE prétend,", est-il souligné.

En Allemagne, la Russie dénonce notamment un manque de neutralité des chaînes de télévision, qui offrent selon elle davantage la parole aux représentants du parti au pouvoir.

Moscou cite également un rapport de l'ONG Amnesty International, datant de mai 2012, selon lequel "l'Allemagne continue à exporter de manière active des armes dans des pays où il y a des atteintes systématiques aux droits de l'homme".

Ce même rapport avait également pointé du doigt la vente d'armes russes au gouvernement syrien.

En Grande-Bretagne, la Russie dénonce des discriminations et un racisme en hausse, y compris dans les discours de représentants du pouvoir.

Le rapport décèle également, selon elle sous couvert de défense des droits des minorités sexuelles, une campagne de "persécution des homophobes".

"En avril 2012, à Londres une publicité appelant à guérir les gens ayant une orientation sexuelle non traditionnelle a été interdite", est-il écrit dans le rapport, qui précise que c'est le maire de Londres qui l'a interdite.

L'homophobie est largement répandue en Russie, où l'homosexualité était considérée comme un crime jusqu'en 1993 et comme une maladie mentale jusqu'en 1999.

La France est, elle, épinglée sur la question des Roms, ainsi que sur le comportement de la police envers les immigrés et la situation dans les prisons.

"En raison de la surpopulation et de l'insalubrité, les prisons locales sont considérées comme les pires parmi les principaux pays de l'UE", est-il écrit.

Quelques pays sont néanmoins salués, comme l'Irlande où "en général, la situation des droits de l'homme peut être considérée comme satisfaisante", et le Luxembourg.

Moscou affiche son intention "d'attirer l'attention des pays membres de l'UE (...) sur les sérieux problèmes des droits de l'homme sur leur territoire".

Mais la Russie "est prête à un dialogue d'égal à égal et constructif avec l'UE" sur ces questions, souligne le rapport.

La situation des droits de l'homme en Russie a été critiquée à plusieurs reprises par l'Union européenne, comme par nombre d'ONG russes et internationales.

Récemment, l'UE s'est déclarée préoccupée par l'adoption de lois jugées répressives par l'opposition russe, par exemple celle élargissant la définition de la haute trahison ou celles qualifiant d'"agents de l'étranger" des groupes bénéficiant de financements étrangers.

En octobre, le Parlement européen a de son côté adopté une résolution réclamant des sanctions à l'encontre des fonctionnaires russes impliqués dans la mort en détention en 2009 du juriste Sergueï Magnitski.

06 déc 2012, Laetitia PERON

Source : AFP

Un procureur d'Istanbul a réclamé jusqu'à deux ans de prison pour le footballeur international turc évoluant à l'Atletico de Madrid, Emre Belozoglu, pour avoir proféré des "insultes racistes" lors d'un match en Turquie, rapporte jeudi la presse.

Un acte d'accusation a été élaboré par une cour criminelle de la métropole turque à l'encontre du milieu de terrain, 32 ans, qui demande qu'il soit puni de 6 mois à deux ans d'emprisonnement pour des faits qui remontent à avril dernier, précise le journal Star.

Le joueur sera jugé aux termes d'une disposition du code pénal qui réprime la violence dans le sport et notamment les insultes à caractère raciste, précise le quotidien.

Emre Belozoglu, ex-milieu de terrain de Fenerbahce (1re div. turque), est accusé d'insultes racistes envers l'Ivoirien Didier Zokora (Trabzonspor).

Il avait été suspendu deux matchs mais les autorités turques n'avaient pas reconnu le caractère raciste de ses propos.

Le joueur, connu pour ses coups de colère, aurait notamment dit "sale nègre" à Zokora, selon la presse sportive turque.

Belozoglu qui évalue actuellement en Espagne, s'était alors excusé: "Dans le feu de l'action, on dit parfois de mauvaises choses. J'ai utilisé un mot stupide (...) Je voudrais m'excuser".

Ce n'est pas la première fois qu'Emre fait parler de lui pour ses insultes racistes. Alors qu'il évoluait en Angleterre à Newcastle, en 2007, il avait insulté trois joueurs de couleur d'Everton. Un événement qui l'avait poussé à quitter l'Angleterre.

6 décembre 2012

Source : AFP

Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.

La Plateforme Euromarocaine Migration, Développement, Citoyenneté, Démocratie, organise avec le soutien du CCME, du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger et de la Mairie de Tanger, une rencontre internationale sous le thème« La concertation pour des partenariats plus efficaces », les 7, 8 et 9 décembre à Tanger.

Le premier Forum des compétences franco-marocaines, prévu le 15 décembre à Paris, rendra hommage à feu Abdelaziz Meziane Belfkih pour "son engagement indéfectible en faveur de l'intégration des compétences dans le paysage institutionnel marocain", a-t-on appris auprès des organisateurs.

Cet hommage à l'ancien conseiller de SM le Roi qui fut docteur Honoris Causa de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées-Paris, se tiendra à l'Ecole des Mines en présence de ministres et de responsables institutionnels et associatifs franco-marocains, a-t-on précisé de même source.

Le Forum, organisé par le réseau Transferts & Compétences en partenariat avec le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques, est soutenu notamment par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de l'Oriental et les Consulats généraux du Maroc à Paris et Pontoise.

Placé sous le thème "Compétences de la communauté marocaine de l'étranger et compétitivité", il a pour ambition d'organiser "un débat autour de l'expérience marocaine en matière de mobilisation des compétences" et d'étudier, en particulier, "les politiques publiques et les actions associatives de mobilisation des compétences entreprises au Maroc sur les vingt dernières années".

Les initiateurs rappellent que le Maroc, à l'instar des pays du sud ayant une importante diaspora, s'est engagé depuis la fin des années quatre-vingt dans une politique institutionnelle à l'adresse de la communauté marocaine de l'étranger (Fondation Hassan II, ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Conseil de la Communauté marocaine de l'étranger).

Leur forum ne vise pas pour autant seulement à tirer les enseignements des premières initiatives marocaines, "mais surtout explorer les dispositions visant le retour et l'implication des compétences par la mise en oeuvre de politiques incitatives et des conditions favorables".

Ces mesures incitatives, soutiennent-ils, "doivent prendre en compte, à la fois la mobilité internationale des élites mais également la nécessité du renforcement des droits politiques et citoyens des membres de la communauté marocaine de l'étranger" d'autant plus qu'"elles ne doivent pas se focaliser uniquement sur les transferts financiers".

"La mobilité internationale des élites professionnelles (qui concerne le Maroc aussi) est devenue un enjeu universel, avec une concurrence acharnée pour leur captation, entre d'une part les pays industrialisés et d'autre part, entre pays du Nord et pays émergents", souligne Dr. Abdelhadi Zahouani pour le Comité d'organisation.

"Toutes les données confirment que cette rivalité se fait au détriment des pays du sud dont bien évidemment le Maroc", relève ce membre actif de l'association Transferts et Compétences, créée par des Marocains résidant en France, avec l'objectif explicite d'organiser la contribution des élites expatriées au développement du pays.

La rencontre réunira les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs institutionnels marocains et français autour de trois thématiques: "Mobilite internationale des competences: Crise au Nord, opportunites au Sud", "Compétitivite globale du Maroc: Quelles compétences pour quels besoins?" et "Tissu associatif et compétences marocaines en France: Quelles contributions pour le développement solidaire et économique du Maroc à la lumière de la nouvelle Constitution?".

Les travaux du forum se tiendront en séances plénières et feront l'objet d'une publication.

06/12/2012

Source : MAP

Un nouvel ouvrage collectif intitulé "Migration et Hybridité: Le Paradigme Maghreb-Europe", vient d'être publié sous la direction du chercheur Moha Ennaji aux éditions "Image Pub", avec le concours de \'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM)…Suite

Depuis lundi dernier, la caravane des anciens mineurs marocains en France a atterri à Agadir, après avoir entamé un long périple à Ouarzazate, Guelmim Taroudant, Tiznit. .. Cette action initiée par J'a ssociation des mineurs marocains du Nord-Pas-deCalais…Suite

Chafika El Habti, consule générale du Maroc à Orléans  en France  pour la région Centre, en place depuis 2011 est une diplomate dynamique qui se fait un devoir de se mettre au service de ses concitoyens mais aussi qui s’active à présenter le Maroc sous son meilleur visage. Après un mois de novembre particulièrement chargé avec notamment la Semaine du Maroc (5 au 10 novembre) et un colloque samedi dernier organisé, au succès plus que probant, en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et du Consulat du Maroc à Orléans  sous le thème « Vivre ensemble avec nos différences », elle livre à travers un entretien  accordé à Libé ses impressions.

Elle revient sur la Semaine du Maroc, un événement riche en débats qui a mis en avant les progrès enregistrés en matière de Constitution, de régionalisation et des Droits de l’Homme et sur le colloque qui s’est déroulé dans une salle  archicomble en présence d’un parterre de participants dont l’historien Gérard Leray, Khalid Hajj, président des oulémas marocains à l'étranger ainsi que, entre autres notoriétés présentes, le chercheur du CNRS, Olivier Roy.

Prêchant la main tendue vers l’autre, elle avoue cependant : « la mondialisation a magnifiquement réduit les distances, facilitant ainsi la communication entre les personnes, la circulation des idées et l’émergence de dynamiques collectives, mais elle n’a en rien gommé la diversité des cultures et leur confrontation. »

Libé : «Immigration 150 ans de crispation», «La place de la femme issue de l’immigration dans la société française», «Le lien psychologique de soi à autrui», «La laïcité, socle commun du vivre ensemble», «Ensembles : face au défi du vivre ensemble» et «Différence et inter culturalité», tels sont les thèmes du colloque qui a eu lieu, samedi dernier, à la ville d’Orléans.  Pourquoi de tels thèmes?

Chafika El Habti : D’abord, l’organisation de ce colloque s’inscrit dans le cadre d’un agenda que ce consulat compte officialiser pour l’année 2013, et qui se déclinera notamment en des actions culturelles et économiques. Il émane de la volonté de la représentation d’élargir davantage son champ d’action au profit de nos MRE, selon une stratégie nationale tracée suite aux Hautes directives de Sa Majesté le Roi, visant à la fois une intégration optimale dans les pays d’accueil et un resserrement des liens affectifs avec le pays d’origine.

Pour revenir à votre question, les thématiques retenues par le présent colloque sont autant de pistes de réflexion qui convergent toutes vers un objectif ultime qui n’est  pas seulement celui du «vivre ensemble», de partager un espace, encore faut-il y installer une qualité de vie. C’est pour cela que je parlerai volontiers de l’objectif de vivre bien ensemble, à défaut du mieux ensemble ! Mettre en débat les causes  nourrissant  les préjugés, voire les exacerbations,  les peurs à l’encontre de l’immigration et des immigrés, combien même des études, notamment celle commanditée dernièrement  par le ministère français des Affaires sociales sur les coûts de l’immigration pour l’économie nationale, a révélé que le solde est positif pour l’Etat avec quelque 13 milliards d’euros par an.  Tout autre apport immatériel (immigration des cerveaux, compétences en sciences, en sport, en culture, en art, …) donne également à réfléchir et montre qu’il faut aller chercher  les raisons de cette crispation ailleurs que dans l’économique. La première intervention d’un point de vue historique balise, en quelque sorte, la réflexion autour des sujets qui suivent, peut-être qui fâchent, mais qui passionnent sûrement. La femme, dont la condition est emblématique de tout développement, et partant de toute intégration, est un vecteur d’impulsion dans n’importe quelle relation interculturelle. La laïcité est également souvent mise en exergue comme un cadre obligé pour une cohabitation harmonieuse entre les différentes religions  et autres courants de pensée.  Aussi la question de savoir si l’islam peut s’épanouir dans un environnement où il est assez minoritaire, sans repli ni envahissement  ...

Bref, ce colloque insiste sur le fait  que réfléchir autour du vivre ensemble est une exigence de notre monde mondialisé, mélangé à l’envi. Aujourd’hui, on y est condamné si l’on veut assécher les sources de conflits, de confrontations voire de menaces plus importantes. Ce vivre ensemble est aussi une œuvre collective qu’on ne peut mener qu’en s’inscrivant dans une dynamique d’ouverture, d’être attentif aux passerelles, à la recherche d’une interface productrice de sens qui permettrait à des pensées différentes de se rejoindre, dans le respect de tous et pour le bien de tous. C’est là l’essence même de l’engagement du Maroc dans ce domaine sur la scène internationale (dialogue des civilisations, dialogue interculturel, dialogue interreligieux,…)  

Cette journée intervient quelques jours seulement après la Semaine du Maroc à Orléans et qui était riche en débats, notamment les chantiers entamés par le Maroc en matière de Constitution, de régionalisation et des droits de l’Homme. Quel est l’objectif de cette initiative, sachant que la Semaine du Maroc à Orléans avait pour but de renforcer les liens entre nos ressortissants et les autres communautés d’Orléans?

Cette première édition de la Semaine du Maroc avait un premier objectif : remobiliser le tissu associatif, lui redonner confiance dans une action conjointe et goût de s’engager de nouveau et davantage. Maintenant, c’est vrai que cette manifestation affichait l’ambition de renforcer les liens entre nos ressortissants et les autres communautés d’Orléans, d’ouvrir des espaces  de débat, d’échange, de réflexion autour de thématiques intéressantes ici et là-bas (au Maroc).

 Le colloque d’aujourd’hui s’organise dans le même esprit. Il traite d’une thématique hautement débattue au sein de la société française avec plus ou moins de mesure ou de démesure selon les contextes et selon les humeurs. Le  30 novembre et le 1er  décembre, au sein du Sénat a eu lieu un séminaire sur le vivre ensemble, pour vous dire l’acuité de cette question. Aujourd’hui, au sein des MRE (surtout 2ème, 3ème et 4ème générations), des associations les représentant, c’est une préoccupation de tous les jours. Au-delà des difficultés économiques et sociales,  transparaît un mal-être dû essentiellement  à deux états de fait. D’un côté, la persistance d’une certaine  représentation au sein de la société française qui entretient l’illusion de personnes éternellement associées à l’«immigration» et occulte donc le fait qu’elles sont d’abord françaises, et d’un autre côté, l’existence au sein de ces générations d’un comportement paradoxal : le modèle français fait l’objet d’admiration, mais on se refuse à y adhérer totalement. On écarte toute forme de résignation aux valeurs ancestrales, mais on ne rejette pas entièrement la tradition. Ce dilemme aboutit parfois à un repli sur soi et sur la culture d’origine vécue, à tort ou à raison, comme un refuge, la seule solution face au rejet réel ou supposé de la société française. Et c’est là tout l’intérêt de ce colloque : réfléchir sur comment, en mettant à profit des passerelles culturelles, tenter de ressouder le lien social partout où il a tendance à se distendre, à se briser…

Cette action intervient dans un contexte un peu particulier, marqué par le Printemps arabe, la crise politique en France, mais aussi et surtout par le lourd héritage légué par l’ex-président de la République française Nicolas Sarkozy. En tant que consule du Royaume du Maroc à Orléans, pensez-vous que la culture pourra réussir là où la politique a échoué?

Dire que la politique a échoué, c’est vite aller en besogne. En tout cas, aujourd’hui chez tous les acteurs institutionnels, de la société civile ou autre se dégage la conviction que la culture ou plutôt  l’interculturalité se situe plus que jamais au centre de tout projet de société.  Comme je l’ai souligné, la mondialisation a magnifiquement réduit les distances, facilitant ainsi la communication entre les personnes, la circulation des idées et l’émergence de dynamiques collectives, mais elle n’a en rien gommé la diversité des cultures et leur confrontation. D’autant plus que dans un contexte où les interactions sont de plus en plus fortes et complexes, le dialogue interculturel est une exigence absolue pour peu que l’on appréhende la construction du monde de demain comme une entreprise commune. Force est de reconnaître que parfois la voie semble étroite. Le «choc des civilisations» n’est plus, heureusement, une échéance fatidique, mais il demeure un danger permanent, tout comme la menace du repli identitaire qui puise ses racines au gré des crises que nous traversons.

Le Dr Khalid Hajji (secrétaire général du Conseil européen des oulémas marocains) a proposé dans son intervention de réfléchir autour d’un concept que je trouve riche en sens : au lieu de parler des identités meurtrières, il a avancé celui des «identités enceintes» : cette part d’altérité qui est dans chacun de nous: porter l’Autre, se forger une intelligence de l’Autre… c’est ce qui permettrait une interaction ouverte, respectueuse et basée sur la compréhension mutuelle.

Femme de communication, après votre parcours au ministère des Affaires étrangères, vous  jouez la carte de la proximité, notamment auprès du tissu associatif. Comment peut-on véhiculer un certain nombre de valeurs comme la laïcité et  le vivre ensemble auprès d’une communauté déjà victime de la stigmatisation ?

S’enfermer dans cette stigmatisation, réelle ou supposée, la vivre comme un blocage ou un frein à l’intégration et partant à l’adhésion à la Nation est, à mon avis, préjudiciable pour soi et pour autrui. Il ne faut pas oublier également que, dans certains cas, cette stigmatisation est parfois nourrie par des comportements et des manquements à la citoyenneté, au civisme et aux valeurs. Vous savez qu’acquérir la nationalité française est basé sur une approche contractuelle, prolongement naturel d’un certain attachement aux principes des Lumières, ce qui veut dire que l’individu adhère de son plein gré à une vie partagée et à des normes et valeurs auxquelles il a donné son consentement. Maintenant toute la question est de trouver le juste milieu, l’équilibre, entre ce que l’on est, ce que l’on véhicule et les valeurs de la société dans laquelle on vit sans assimilation mais aussi sans rejet.

 Toutes ces activités, qui se tiennent pour la première fois au niveau d’Orléans, sont-elles l’expression d’une nouvelle approche visant à se réconcilier avec les associations ou plutôt une action qui s’inscrit dans la continuité?

Ma nomination à la tête du consulat général d’Orléans est venue presque au lendemain de l’adoption de la nouvelle Constitution, puisqu’elle s’est effectuée en septembre 2011. Les consuls nommés en cette époque sont arrivés, en quelque sorte, avec une feuille de route par rapport à leur action  vis-à-vis des MRE, vu que cette Constitution comportait des dispositions nouvelles concernant cette catégorie de Marocains. De plus, de mes différentes rencontres ici tant avec les autorités locales, les élus qu’avec les associations s’est dégagée  la même volonté de travailler sur des thématiques qui s’imposaient de plus en plus de part et d’autre : intégration, vivre ensemble, mixité mais également identité, culte, enseignement de la langue arabe, etc. Donc pour répondre à votre question, c’est une nouvelle approche déterminée du côté du Maroc par les discours de Sa Majesté le Roi et par les dispositions de la Constitution qui reconnaît, entre autres, la notion de la double appartenance et ici, par les défis liés à l’immigration et qui dernièrement monopolisent très souvent le débat national. Toutefois , cette approche ne donnera pleinement ses fruits que si elle s’inscrit dans la continuité grâce à l’instauration de coopérations pérennes entre les différents acteurs, suivant des mécanismes bien définis à même de forger une intelligence collective qui ne peut que mieux servir toutes les parties : la communauté, le pays d’accueil et le pays d’origine.

6 Décembre 2012, Youssef Hannani

Source : Libération

 

Rapporté par le journal flamand «De Standard» et reprise par le quotidien belge «Le Soir», l'information n'est pas de nature à apaiser le sentiment de stigmatisation ressenti par certains jeunes de la communauté marocaine de Belgique. D'ailleurs, les chercheurs de cette étude...Suite

 

Face aux conditions de vie difficiles des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays pour diverses raisons (conflits, violence, catastrophes etc), l'Afrique réagit. Le continent vient en effet d'adopter le premier traité régional au monde visant la protection de ces personnes…Suite

La situation de milliers de personnes déplacées par les violences communautaires des derniers mois dans l'ouest birman est "terrible", a dénoncé l'ONU, soulignant la "peur" dans laquelle vivent musulmans et bouddhistes.

"Je suis très inquiète de certaines choses que j'ai vues aujourd'hui", a déclaré Valerie Amos, secrétaire général adjointe des Nations unies responsable des questions humanitaires, qui était mercredi dans l'Etat Rakhine.

A Myebon, une des communes affectées par les récents affrontements d'octobre, "j'ai vu des milliers de personnes dans des abris surpeuplés, médiocres, et aux conditions sanitaires déplorables", a-t-elle précisé dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Ils n'ont pas de travail, les enfants ne vont pas à l'école et ils ne peuvent pas quitter le camp parce que leurs mouvements sont restreints. La situation est terrible".

Quelque 115.000 personnes, en grande majorité des membres de la minorité musulmane apatride des Rohingyas, ont été déplacées par deux vagues de violences en juin et en octobre entre bouddhiste de l'ethnie rakhine et musulmans.

Parmi eux, plus de 70.000 musulmans vivent toujours dans des camps surpeuplés autour de Sittwe, capitale de l'Etat Rakhine.

L'ONU estime que 68 millions de dollars sont nécessaires pour subvenir aux besoins de ces déplacés sur les neuf prochains mois, mais n'a pour l'instant récolté que 27 millions.

"Les tensions entre les deux communautés sont toujours très élevées", a d'autre part mis en garde Valerie Amos, appelant à la "réconciliation".

"Les membres des deux communautés m'ont donné le même message. Ils vivent dans la peur et veulent retrouver une vie normale", a-t-elle ajouté.

Les 800.000 Rohingyas qui vivent confinés dans l'Etat Rakhine, privés de nationalité et persécutés pendant des décennies sous l'ancienne junte, sont souvent considérés par les Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh et suscitent toujours au sein de la population birmane un ostracisme qui confine au racisme.

La responsable de l'ONU a d'autre part une nouvelle fois souligné les "menaces" qui pèsent sur les humanitaires dans la région, appelant les responsables birmans à expliquer que ces travailleurs étaient là pour "aider tous ceux qui en ont besoin".

De nombreux responsables de la communauté rakhine ont ouvertement fait campagne ces derniers mois contre des ONG internationales et l'ONU dont ils considèrent l'action uniquement en faveur des Rohingyas.

06 déc. 2012

Source : AFP

Plusieurs jeunes domestiques philippines ont témoigné de manière inédite devant la presse mercredi à Rabat sur des cas "d'exploitation" et de "mauvais traitements" qu'elles disent avoir subis de la part de leurs employeurs au Maroc.

"Lorsque je suis arrivée au Maroc, j'ai travaillé pour une femme qui me frappait régulièrement", a déclaré, en pleurs, l'une de ces jeunes femmes, lors d'une conférence de presse au siège de l'Organisation démocratique du Travail (ODT), un des syndicats du pays.

"J'ai été séquestrée chez une dame qui avait confisqué mon passeport. Pour le récupérer, elle m'a dit que je devais lui donner 4.000 dollars", a affirmé une autre jeune philippine Analissa Dalambines.

"Je suis prête à abandonner mon salaire de deux ans et demi et retourner dans mon pays", a-t-elle ajouté avant de lancer: "Mon employeur m'a violée".

Présent pour l'occasion, le Consul honoraire des Philippines, Porto Joselito, a affirmé que le Maroc comptait "près de 3.000 jeunes domestiques philippines". "La majorité d'entre elles sont victimes de mauvais traitements et d'exploitation, y compris sexuelle", a-t-il accusé.

"Certaines ont subi des violences, d'autres ont été privées de leur salaire pendant plus d'un an", a renchéri Marcel Amiyeto, secrétaire général de la section "Travailleurs immigrés au Maroc" à l'ODT.

Contacté par l'AFP, le ministère de l'Emploi n'a pu être joint à ce stade.

Au Maroc, les jeunes philippines sont employées comme domestiques principalement à Casablanca et à Rabat, les deux plus grandes villes, souvent sans contrat de travail et en contrepartie de salaires ne dépassant pas le smic local (environ 210 euros par mois).

L'Organisation internationale du travail (OIT) a indiqué en septembre qu'une convention sur les travailleurs domestiques, adoptée en 2011 pour protéger les 53 à 100 millions de domestiques, devait entrer en vigueur sous un an. Ils représentent environ 3,6% de l'emploi salarié dans le monde, selon l'OIT. Quelque 83% de ces travailleurs sont des femmes ou des filles, et nombre d'entre eux sont des travailleurs migrants.

05 déc. 2012

Source : AFP

Un total de 33 clandestins d'origine subsaharienne ont été secourus au cours des dernières heures dans le Détroit de Gibraltar, alors qu'ils tentaient de gagner les côtes espagnoles à bord de trois bateaux gonflables, ont indiqué mercredi les autorités régionales de Cadix (Sud de l'Espagne).

Selon les mêmes sources, les services de secours ont été alertés par des appels téléphoniques des occupants de ces embarcations qui demandaient de l'aide, affirmant qu'ils se "trouvaient à la dérive".

La première embarcation a été localisée, vers 07h00, à six miles au sud de la ville espagnole de Tarifa avec huit clandestins à bord, tous des hommes d'origine subsaharienne .

Quelques instants après, une deuxième barque, avec six immigrants subsahariens à bord, a été secourue par les services de la Croix rouge, alors qu'elle se trouvait à sept miles nautiques au sud de Tarifa.

Dans la même zone, les services de secours espagnol ont localisé un zodiac transportant 19 personnes, dont six femmes et deux bébés, toutes d'origine subsaharienne, ajoute la même source.

Les clandestins, qui se trouvent en "bon état de santé" ont été transférés vers le port de Tarifa.
Après enquête et procédures d'usage, ils seront placés dans un centre d'internement des étrangers en situation irrégulière en prévision de leur rapatriement à leurs pays d'origine.

05 déc. 2012

Source : MAP

 

 Les représentants des institutions et de la société civile mauritanienne ont réitéré, mardi à Nouadhibou lors de la clôture des travaux de l'atelier régional sur la gestion des flux migratoires mixtes, leur décision de "ne plus jamais ouvrir" de centres de rétention de migrants étrangers en Mauritanie.

Les membres de la délégation mauritanienne ont expliqué leur conception du traitement de la problématique de l'émigration, à cette occasion, affirmant à ce sujet qu'ils préfèrent "une approche plus conforme au respect des droits de l'homme et des textes législatifs" régissant cette question.

Les participants à l'atelier de formation sur les droits des travailleurs migrants en Mauritanie se sont penchés, dans le même contexte, sur l'expérience du centre de rétention de migrants de Nouadhibou, ouvert en 2008, suite à des accords bilatéraux entre l'Espagne et la Mauritanie. Ce centre était destiné à accueillir en Mauritanie des contingents de migrants clandestins, toutes nationalités confondues, renvoyés du territoire espagnol.

Cette expérience a été présentée mardi comme l'exemple type d'un "manquement aux droits des migrants et de non-respect aux droits de l'homme" par les représentants des institutions, de la société civile et des corps constitués mauritaniens qui participaient à l'atelier.

Les délégations italienne, libyenne et algérienne qui ont participé aux travaux de l'atelier, dans le cadre de la mission d'études sur les flux migratoires mixtes, ont constaté de visu que ce centre de rétention, surnommé "Guantanamito", actuellement vide, était à l'origine une école primaire, située à la périphérie de Nouadhibou dans une zone de lotissements appelée "Phase 10".

Plus de 300 migrants y étaient retenus, dans des conditions quasi-carcérales, avant d'être reconduits aux frontières du Sénégal.

"Certains d'entre les migrants n'avaient jamais vu le Sénégal", ont déploré des intervenants mauritaniens au cours des travaux de l'atelier.

"Autrefois un migrant était considéré comme un criminel, mais cette page est définitivement tournée en Mauritanie où une nouvelle approche plus respectueuse des droits humains s'installe", a affirmé le président de l'association SOS Immigration, M. Hamoud Nebagha, lors de sa prise de parole au terme de la visite du centre surnommé "Guantanamito" par les Mauritaniens.

Les institutions et la société civile mauritaniennes qui participaient aux travaux de l'atelier de formation sur les droits des travailleurs migrants de Nouadhibou étaient, notamment, représentées par M. Ould Abdellahi Zeidane, conseiller du ministre de l'Intérieur, M. Haïmoudad Ould Ramadane, conseiller du ministre de la Justice, et les associations SEEPT (Santé, Education, Environnement, Pour Tous), des représentants du Réseau associatif "Synergie" et des représentants des corps constitués.

Une délégation algérienne conduite par Mme Taya Yasmina, présidente de la sous commission permanente des relations extérieures et de la coopération de la CNCPPDH et les représentants du Comité italien pour les réfugiés (CIR), le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD), le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et l'Union des juristes italiens pour la défense des droits de l'homme (UJI) ont participé également aux travaux.

Une délégation libyenne, constituée de représentants des institutions et de la société civile, a pris part aussi à cet l'atelier organisé par le CIR et financé par l'Union européenne.

5 déc 2012

Source : APS

Le 10ème Festival "Cinéma et migrations" d'Agadir aura se déroulera du 4 au 9 mars 2013 avec pour la première fois, l'organisation d'une compétition officielle pour les longs métrages traitant de la thématique de l'émigration, ont annoncé les organisateurs.

"La dixième édition du festival connaîtra cette année une transformation qualitative du fait qu'elle prévoit l'organisation d'une compétition officielle devant départager des longs-métrages sélectionnés par un jury international désigné à cet effet", a précisé l'Association Al Moubadara Attakafia (initiative culturelle), organisatrice de ce rendez-vous cinématographique annuel.

Les films en lice doivent être produits durant les deux dernières années avant la tenue du festival et doivent remplir une des deux conditions, à savoir la migration comme thématique ou être réalisé par un immigré, a ajouté la même source.

Le comité d'organisation du festival a fixé la date du 15 janvier 2013 comme dernier délai pour la réception des films dont les réalisateurs ou les producteurs souhaiteraient participer à la compétition officielle.

Lors de l'édition de 2011, une trentaine de films traitant du phénomène migratoire dans toutes ses dimensions et dans ses différentes sensibilités et sous des regards multiples avaient été projetés.

6 déc 2012

Source : APS

L’Académie Hassan II des sciences et techniques devrait bientôt publier un rapport très attendu : «Comment relancer la recherche scientifique au Maroc ?»

Les 26 et 27 novembre dernier, à Paris, les Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui ont eu lieu au Collège de France, ont rassemblé les acteurs des territoires, de nombreux ministres et le premier ministre lui-même, Jean-Marc Ayrault, qui a prononcé un discours remarqué sur l’importance de la recherche et sa corrélation avec la compétitivité d’un pays. Autre discours fondateur, celui de Serge Haroche, Prix Nobel 2012 de physique, natif de Casablanca, celui de Françoise Barré-Senoussi, Prix Nobel de médecine 2008, qui préside les Assisses, et celui de Mme Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, qui a effectué une visite de travail en octobre dernier au Maroc. Les interventions ont également mis en évidence les liens entre la société de la connaissance et la démocratie. Comme l’a souligné le rapporteur général des Assisses, Vincent Berger, président de l’Université de Paris Diderot, en rappelant dans une remarquable intervention que l’on pourra lire sur Internet : «La recherche et l’enseignement supérieur préparent la démocratie de demain et construisent la société de la connaissance. L’importance accordée à ce secteur permet à une Nation d’affirmer un cap de civilisation». Nous avons, en marge de ces Assises, à Paris, rencontré un chercheur marocain, Mohamed Najim, directeur d’un laboratoire de recherche de Bordeaux. Il est lui-même auteur d’un rapport publié en 2008 où il tirait certaines conclusions qui restent d’actualité. Entretien.

Le Matin : Vous êtes l’auteur d’un rapport sur la situation de la recherche et développement au Maroc. Quelles sont les conclusions auxquelles vous aboutissez ?

Mohamed Najim : Ce rapport a été nourri par une approche comparative, puisque j’ai eu l’opportunité de me déplacer dans le cadre de la coopération dans la recherche et le développement dans de nombreux pays comme l’Afrique du Sud, l’Inde, le Mexique, le Brésil, Cuba, mais aussi dans des pays voisins comme l’Algérie, la Tunisie ou des pays de l’Union européenne. Dans cette constellation de pays, j’ai essayé de voir ce qui peut faire la force ou la faiblesse du système marocain et de faire des recommandations. Lors des Assises nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche de Paris que j’ai suivies, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s’est adressé aux chercheurs qui représentent, dit-il, «la pointe avancée de notre intelligence collective. Nous devons, dit-il encore, faire de l’élévation du niveau de formation et des progrès de la recherche un formidable levier de croissance et de développement au service du redressement de notre pays.»

Que représente la recherche scientifique ?

La recherche scientifique, tous domaines confondus, permet d’augmenter le patrimoine de connaissance au niveau fondamental et au niveau abstrait. C’est un instrument de développement. L’innovation et la recherche ont été identifiées parmi les axes prioritaires sur lesquels un pays doit agir pour accélérer son processus de rattrapage technologique. Mais pour que la RD soit un levier, il y a des prérequis. Il faut un système d’éducation performant, un système de formation professionnelle en adéquation avec les besoins et un environnement propice à la créativité et à l’entrepreneuriat.

Il existe au Maroc plusieurs structures de recherche scientifique, des structures rattachées à des universités, à des départements ministériels, au Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) et à l’Académie des sciences Hassan II… Il reste cependant difficile de faire un diagnostic global de ce secteur ?

Il y a effectivement un très grand nombre d’opérateurs dans la recherche, mais sans réelle coordination sur les thématiques prioritaires. Concernant le diagnostic, il y a des indicateurs qui permettent d’évaluer la RD. Je pense au nombre de publications, au nombre de brevets déposés, au nombre de chercheurs, à la part du PNB qui est allouée à la recherche et développement ; ces indicateurs n’ont pas de valeur dans l’absolu, mais ils nous permettent de déterminer le degré de mobilisation de la communauté scientifique.

Qu’en est-il au Maroc des indicateurs comme le nombre de publications et de brevets ?

Chaque chercheur partage ses travaux en publiant dans les revues scientifiques. C’est la contribution de chacun dans le monde qui fait avancer la recherche dans les différents domaines. Jusqu’en 2011, en Tunisie, le nombre de publications est 6 fois plus élevé qu’au Maroc où l’on a assisté à une baisse des publications. Les chercheurs marocains sont d’un bon niveau, mais ce différentiel avec la Tunisie peut s’expliquer par le fait que l’argent consacré à la recherche est mieux utilisé et qu’il y a une plus grande stimulation de la communauté scientifique tunisienne.

Vous venez d’effectuer un séjour en Algérie, à Tlemcen. Quelle est la situation de la recherche scientifique dans ce pays voisin ?

L’Algérie a mené des réformes importantes qu’il faut mettre au crédit d’Abdelhafid Aourag, directeur général de l’enseignement et de la recherche. Il a pris des mesures fortes pour mobiliser la communauté scientifique algérienne, encourager les projets, restructurer le panorama académique. Aujourd’hui, le seul opérateur, c’est la Direction de l’enseignement supérieur et de la recherche qui porte une politique volontariste, en accord avec le gouvernement, qui donnera à court terme des résultats.

Qu’en est-il de la part du PNB allouée à la R&D ?

Au Maroc, la part du PNB consacrée à la R&D est de 0,7%. En Tunisie, elle est de l’ordre de 1,1%. En Corée, et à titre de comparaison, elle est de 6%. Les pays européens se sont fixés comme objectif dans la conférence de Lisbonne en 2000 d’atteindre, en 2010, 3%. Ce taux a été atteint par l’Allemagne et en France nous sommes à 2,2%.

Compte tenu de ces indicateurs, à quelle conclusion arrivez-vous ?

Si on fait une analyse macroscopique, on peut conclure qu’il y a dispersion et non-stimulation de la communauté scientifique.

La Chine a réalisé un saut qualitatif dans la recherche. Comment est-elle parvenue à ces résultats ?
Dans tous les pays dits de l’Est, il y avait un opérateur unique de la recherche scientifique, qui est l’Académie des sciences. En Chine, où je me rends régulièrement, je me suis rendu compte du rôle majeur de l’Académie des sciences qui intervient dans tous les domaines : santé, science, transport… et dont l’assemblée générale est suivie par le Président chinois lui-même. La Chine a une progression annuelle de deux chiffres grâce à sa production scientifique dans des domaines aussi stratégiques que la défense, l’informatique, l’ingénierie et les sciences du vivant.

Vous évoquez souvent l’exigence de l’excellence. Qu’entendez-vous par là ?

Si on veut développer la recherche scientifique pour qu’elle devienne un levier de développement, il y a lieu de cultiver l’excellence.

Cela veut dire que les meilleurs, qui y dédient leurs vies et leurs activités de recherche, doivent être encouragés, d’autant que la compétition internationale est très forte.

Or il n’y a pas d’excellence sans évaluation. Cela veut dire qu’il faut gratifier ceux qui mènent des actions exceptionnelles. Aujourd’hui, c’est le corps des enseignants de l’enseignement supérieur qui fait de la recherche, mais c’est le système à l’ancienneté qui imprime les carrières. Il n’apporte pas les encouragements suffisants à ceux qui veulent valoriser le domaine de la recherche.

Quelles recommandations faites-vous dans ce sens ?

J’ai fait des recommandations sur la manière de répartir les fonds, sur la base de projets et d’appels d’offres. L’autre recommandation, c’est la création de centres d’excellence dans des domaines qui ne sont pas défrichés. Dans celui des plantes médicinales, par exemple.

Il existe déjà un institut à Taounate, dans la région de Fès...

Il faut l’inscrire dans une dynamique plus forte. L’environnement marocain apporte une corrosion particulière liée au fait qu’une partie du Maroc se trouve dans des zones désertiques.

Il y a des domaines spécifiques pour lesquelles on peut décider une réflexion, je pense à la chimie des minerais, les huiles spécifiques, la protection de l’environnement, les énergies alternatives, la pharmacologie, la mer et ses richesses, la modélisation épidémiologique pour des maladies latentes… aux mathématiques, car nous avons une communauté de mathématiciens qui ont été formés à un haut niveau et qui sont de grande qualité. Il y a également lieu de donner une place aux sciences humaines et sociales ainsi qu’aux sciences économiques, qui sont indissociables du développement économique. La localisation de ces centres d’excellence peut faire l’objet d’appels d’offres mettant en concurrence différentes régions du pays qui disposent d’un vivier de matière grise, de doctorants, de chercheurs d’université et de relations avec la diaspora marocaine qui dispose de chercheurs de qualité.

5 Décembre 2012, Farida Moha

Source : LE MATIN

Le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM), crée en 2002 à Bruxelles, est dédié à l'expérience historique et culturelle des juifs du Maroc, forgée durant deux mille ans dans un contexte unique de multiculturalisme.

Le Centre gère la collection Dahan-Hirsch, l'une des plus importantes collections sur le judaïsme marocain au monde. Elle compte plus de  3.000 pièces (tableaux, costumes, bijoux, objets de culte …), une bibliothèque de plus de 10.000 ouvrages manuscrits et imprimés, en français, hébreu, judéo-arabe, anglais, espagnol, etc., un fonds d'archives d'environ 30.000 documents,  un autre d'environ 6.000 documents iconographiques et  une collection de plus de 50 documents audio-visuels.

Les chercheurs menant ou entreprenant des recherches dans les différents domaines concernant le Maroc en général, et le judaïsme marocain en particulier peuvent consulter au siège du CCJM les documents et les archives qui constituent le fonds, mais aussi via le portail du Centre : www.judaisme-marocain.org. L’internaute a la possibilité d’y consulter les objets et les documents de la collection, mais aussi de prendre connaissance des activités du Centre et des programmes de sensibilisation des différents publics à une expérience historico-culturelle particulière, propre aux différentes facettes des communautés juives du Maroc.

6/12/2012

Source : CCME

Les personnages de la tradition néerlandaise, « Sinterklaas » et son acolyte le Père Fouettard ont longtemps souffert d’accusations de racisme et d’insensibilité culturelle. La célébration du 5 décembre reste néanmoins attachante même pour les nouvelles générations d’immigrants et permet de faciliter leur intégration dans la société néerlandaise.

Avec ses longs cheveux et sa barbe blanche, le personnage néerlandais de Sinterklaas a servi de prototype au Père Noël américain. Plus proche de l’image de Saint-Nicolas, les Sinterklaas portent une crosse, une cape rouge et la mitre de l’évêque. Après avoir abandonné sa Turquie natale, Sinterklaas ne s’installe pas au Pôle Nord, mais à Madrid. Chaque année, il quitte la capitale espagnole à bord d’un grand bateau à vapeur et à voiles pour se rendre aux Pays-Bas et y déposer des cadeaux dans les souliers des enfants sages. Pendant ce voyage, il est accompagné d’acolytes malicieux qui portent tous le nom de Zwarte Piet (le Père Fouettard).

Atteinte à l’identité nationale ?

Des semaines avant l’échange de cadeaux et de poésies qui se produit le 5 décembre, les villes néerlandaises organisent des défilés massifs pour accueillir Sinterklaas. Sur un cheval blanc nommé en référence à l’explorateur italien Amerigo Vespucci, Sinterklaas est acclamé par des foules d’enfants et de parents. Les Pères Fouettards distribuent des bonbons parmi les spectateurs et sont interprétés par des acteurs blancs portant des perruques afro et un maquillage qui ressemblent au blackface utilisé dans les minstrel show américains. Ce type de représentations les ont donc placé au centre d’un intense débat. Pour prévenir les critiques, les légendes retraçant son apparition ont oublié ses caractéristiques mauresques ou son statut historique d’esclave africain libéré par Sinterklaas et ont été remplacés par des contes dans lesquels ce visage innocent est noirci par la suie de cheminée.

Les Néerlandais se mettent rapidement sur la défensive lorsqu’ils sont interrogés sur les origines racistes de cette caricature Selon l’ethnologue John Helsloot de l’Amsterdam Meertens Institut, se faire interroger sur Zwarte Piet est largement ressenti comme une atteinte à l’identité nationale hollandaise. Il donne l’exemple de Rita Verdonk, un politicien de droite et ancien ministre de l’Intégration et de l’Immigration, qui a lancé en 2007 un mouvement politique éphémère appelé Fiers des Pays-Bas (« Trots op Nederland »). Se présentant comme un défenseur de la culture néerlandaise en voie de disparition, Verdonk a prononcé un discours dans lequel elle a rallié ses partisans en faisant référence à des certains « ils » qui cherchaient à abolir la célébration de Sinterklaas. La source de cette menace n’ayant jamais été précisé, d’aucun pourrait en déduire que « ils » étaient non-néerlandais, des étrangers - en particulier les Noirs, les musulmans et les immigrés.

Sondage des enfants

Comme de nombreux pays européens, les Pays-Bas ont récemment connu des changements démographiques dus à une immigration soutenue en provenance de pays tels que la Turquie et le Maroc. Afin d’évaluer l’attrait de Sinterklaas parmi ces nouveaux arrivants, un certain nombre de lycéen d’origine hollandaise avec un ou plusieurs parent immigré ont été invités à donner leur avis. Sur quinze sondés vivant dans la banlieue d’Amsterdam et de La Haye, dix étaient musulman, un hindou, et quatre ont grandi dans des familles non-religieuses. Peu importe la religion, tous les adolescents ont avoué croire en Sinterklaas - que les enfants ont célébré à l’école. Plus de la moitié des répondants musulmans ont également déclaré célébrer Sinterklaas avec leur famille à la maison, en dépit de l’interdiction de l’islam contre l’observance des fêtes non-musulmanes. Malgré ses apparences catholiques, tous ces étudiants, à une exception près, considèrent Sinterklaas comme une célébration culturelle non religieuse. « Les gens d’autres religions peuvent participer à la totalité de la tradition de Sinterklaas », a déclaré un participant d’origine turque.

Alors que de nombreux adultes perçoivent la disparition de la tradition de Sinterklaas à cause de la commercialisation, son omniprésence à travers le temps permet de le perpétuer comme une célébration commune de l’identité néerlandaise. « Je ne l’ai pas fêté à la maison », a déclaré un adolescent - musulman pratiquant - mais je ne me suis jamais demandé « pourquoi ne le célébrons-nous pas ? ». Un récent sondage réalisé par le groupe de recherche Q&A a constaté qu’en raison de la crise économique actuelle en Europe, seule la moitié de la population néerlandaise a prévu de participer aux festivités de Sinterklaas cette année. Cette baisse s’explique également par l’attente d’autres cadeaux pour Noël. Un dernier facteur qui réduira encore la stature de Sinterklaas est la controverse sans fin sur les Pères Fouettards. Le clan des partisans de cette tradition montre des signes d’essoufflement générationnel. Alors que trois des quinze lycéens interrogés ont défendu Zwarte Piet, onze participants ont dit comprendre les raisons pour lesquelles certains trouvent la représentation du personnage raciste, et un étudiant pense cette représentation personnellement offensante.

Le clan des partisans de cette tradition montre des signes d’essoufflement générationnel

Pour que Sinterklaas puisse préserver le caractère complet de cette fête, la célébration doit évoluer pour refléter les sensibilités changeantes de la population du pays. Comme la jeunesse des Pays-Bas - ethniquement et religieusement diversifiée - arrive à maturité, les jeunes préfèreront probablement une représentation plus nuancée du Père Fouettard. Un tel changement ne signifie pas la disparition de Sinterklaas. Comme un étudiant l’a souligné, la coutume est « un morceau de la Hollande et étant néerlandaise, elle doit subsister ». En effet, si la célébration de Sinterklaas continue d’amener de nouveaux immigrants dans le giron de la culture néerlandaise, ils en assureront, à leur tour la conservation. « Il serait bon pour les immigrants de se joindre à la tradition de Sinterklaas, cela leur apporterait également beaucoup de joies », déclare un adolescent musulman, « car elle peut nous unir davantage. »

05/12/12, Francisco Cantu Traduction : Emilie Fromont

Source : Cafebabel.com

Aygül Özkan, fille d'un tailleur turc, incarne le nouveau visage du camp conservateur en Allemagne.

L'arrivée de cette femme d'origine étrangère dans les instances dirigeantes de la CDU illustre la volonté d'Angela Merkel de rajeunir et de diversifier sociologiquement son parti.

Aygül Özkan est ministre des Affaires sociales du Land de Basse-Saxe. Cette jeune quadragénaire est l'une des quatre personnalités politiques issues de l'immigration à avoir été élues au comité directeur de l'Union chrétienne-démocrate lors du congrès du parti, mardi et mercredi à Hanovre.

"Il se passe quelque chose et c'est merveilleux. C'est un signe de normalité", a déclaré Aygül Özkan à Reuters.

A 58 ans, Angela Merkel, qui mènera son parti à la bataille des législatives en septembre 2013, veut faire entrer la CDU dans le XXIe siècle, même si l'adhérent type - un homme blanc de tradition chrétienne - renâcle.

La chancelière, qui promeut régulièrement des femmes à des postes clés aux niveaux fédéral et régional, veut éviter les erreurs d'autres partis conservateurs qui ont perdu le pouvoir parce qu'ils n'ont pas su parler aux femmes ni aux immigrés.

La défaite des républicains à la dernière présidentielle aux Etats-Unis a fait couler beaucoup d'encre.

Mais les nouveaux promus comme Aygül Özkan ou le jeune Younes Ouaqasse, dont les parents sont Marocains, sont musulmans dans un parti dont le congrès s'ouvre traditionnellement par un service religieux. Ce qui est susceptible de poser quelques difficultés d'adaptation aux nouveaux venus. Mais pas forcément.

DES FEMMES GÉNIALES

Aygül Özkan a suscité la controverse en suggérant que les crucifix soient retirés des salles de classe. Pour Younes Ouaquasse au contraire, les musulmans d'origine étrangère doivent respecter la religion chrétienne dans la mesure où il s'agit du culte majoritaire de leur pays d'adoption.

Angela Merkel veut aller plus loin : elle souhaite que la diversité s'installe à la CDU sans l'aide des quotas en vigueur chez ses opposants du Parti social-démocrate (SPD).

"D'autres partis ont des quotas. Nous, nous avons des femmes géniales. Les autres ont des quotas d'immigrés, nous avons la diversité comme nous l'avons montré aujourd'hui", a déclaré Aygül Özkan lors du congrès.

A l'origine, le vote des immigrés s'est naturellement porté vers le SPD en raison de ses liens avec les syndicats, qui étaient souvent le premier point de contact avec la politique pour les ouvriers arrivant de Turquie et du sud de l'Europe.

En outre, les sociaux-démocrates ont beaucoup défendu la candidature de la Turquie à l'Union européenne alors qu'Angela Merkel, la CDU et son allié bavarois l'Union chrétienne-sociale (CSU), étaient contre.

Pour Younes Ouaqasse, la CDU est un choix plus naturel pour les immigrés comme lui "parce que sa politique se fonde sur des principes religieux et, en tant que musulman, j'aime ça."

"Au Maroc ou en Turquie, les musulmans ne voteraient jamais pour un parti comme le SPD", affirme ce jeune homme âgé de 24 ans. "Les valeurs du SPD ont plus idéologiques qu'humaines."

De fait, la CDU, avec sa présidente réélue avec 98% des voix au premier jour du congrès, cinq femmes ministres au niveau fédéral et dix femmes remplaçant des hommes au conseil de direction, ne craint pas la comparaison avec le SPD, dominé par une "troïka" d'hommes d'un certain âge, tous d'origine allemande.

"LA FAMILLE AVANT TOUT"

Peer Steinbrück, le rival SPD d'Angela Merkel, est même allé jusqu'à se dire "trop cérébral et pas suffisamment émotif" pour s'adresser à l'électorat féminin.

A moins d'un an des législatives, le SPD accuse dix points de retard sur les conservateurs dans les sondages d'opinion.

Les choix d'Angela Merkel de nouveaux visages et d'un ton plus consensuel ne visent pas seulement à creuser l'écart avec le SPD, mais aussi à remettre en selle la CDU dans les grandes villes allemandes. Seules deux des 20 grandes métropoles allemandes restent aux mains de la CDU après la perte de Stuttgart au profit des Verts en octobre.

Mais, pour mieux passer dans les centres urbains, la CDU, estiment certains, doit aussi attirer une autre minorité, les homosexuels. Au congrès de la CDU, la plupart des délégués ne semblaient pas prêts à franchir cette ultime étape.

Stefan Kaufmann, député au Bundestag et l'un des rares élus CDU ouvertement gay, a estimé que "ce serait un bon signal pour les villes", si la CDU soutenait des propositions visant à donner aux couples homosexuels les mêmes avantages fiscaux que les couples hétérosexuels.

"Dans bien des domaines, nous sommes en bonne voie vers la modernisation, mais nous avons besoin d'adapter certaines de nos valeurs et de nos convictions", a-t-il fait valoir.

Lors du débat le plus animé du congrès, cette proposition a été rejetée.

Walter Arnold, de l'enclave conservatrice de Fulda, près de Francfort, a rappelé les valeurs de l'adhérent de base de la CDU : "La famille, avant tout la famille avec des enfants, c'est une de nos valeurs de base. Nous devons la respecter".

05-12-2012, Danielle Rouquié

Source : REUTERS

1,5% des citoyens de la Pologne, de la République tchèque, de la Hongrie, de la Slovaquie, de la Lituanie, de la Lettonie, de la Slovénie et de l’Estonie vivent au Royaume-Uni. Pour être plus précis, c’est 1 national de ces pays sur 67 qui réside actuellement outre-Manche, soit 1 079 000 personnes sur quelques 73 millions. Et ce n’est que le début : les restrictions transitoires sur la circulation des Roumains et des Bulgares doivent être levées en 2013…

Le député conservateur Philip Hollobone craint que le nombre de Bulgares résidant au Royaume-Uni ne passe dans la foulée de 155 000 à 425 000. Une estimation à laquelle refuse de se risquer Mark Harper, le ministre de l’Immigration (pour ne pas effrayer l’opinion publique et parce qu’il s’agit d’« un exercice très difficile »), ce qui a le don d’énerver certains Tories.

Mais, s’il en faisait, faudrait-il croire le Home Office ? Celui-là même qui prévoyait l’entrée de 13 000 Européens de l’Est par an après 2004 et l’Union européenne étendue (et par la même occasion la liberté de circulation)… Au lieu de cela, le Royaume-Uni a vu sa population de résidents originaires de l’Est passer de 94 000 personnes à 1 079 000 en 8 ans, soit 125 000 nouveaux immigrants par an !

Un coup dur pour Hollobone et ses amis qui ne souhaitent pas « voir des pans entiers de notre campagne construits » pour « accueillir des millions de nouveaux arrivants en provenance de l’Union européenne ».

5 déc, 2012, Eric Martinle

Source : Nouvelles de France

En partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger, la Région Nord-Pas-de-Calais, la Région Souss-Massa-Drâa, la wilaya de la Région Souss-Massa-Drâa, et avec le soutien de la commune urbaine d’Agadir (5ème étape), l’Association des mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais-AMMN  (France) organise du 02 novembre au 08 décembre 2012, la Caravane des mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais sous le thème : «La mémoire au service des droits de l’Homme».

La question migratoire est depuis quelques années sur le devant de la scène médiatique maghrébine et européenne.

Elle concerne un nombre croissant de pays et de personnes et pose une problématique globale et pluridimensionnelle.

La problématique de la migration à partir du Maghreb est liée aux problèmes de l'Afrique (pauvreté, troubles et conflits) qui ont conduit à l'augmentation du nombre des migrants vers l'Europe. Plusieurs études…Suite (L'Opinion)

La circulaire du ministère de l’Intérieur censée «clarifier» les critères de régularisation desétrangers en situation irrégulière est entrée en vigueur, lundi 3décembre.La nouvelle de sa publication, le 28 novembre, en conseil des ministres, s'est répandue comme une traînée de poudre au sein des différentes diasporas qui vivent en France.Mais la rédaction du texte, très technique, a limité sa publicité. Et depuis, beaucoup de sans-papiers essaient de comprendre s'ils remplissent ou non les conditions pour l'obtention d'un titre de séjour…Suite (Le Monde.fr)

Cinquante parlementaires et intellectuels français ont adressé mardi une lettre ouverte au président François Hollande lui demandant de lancer "une campagne" en faveur du droit de vote aux élections municipales des étrangers afin de "convaincre les élus hésitants".

"Il ne serait pas raisonnable de reporter à 2014 l'éventuel octroi à nos résidents étrangers non européens d'un droit qu'ils attendent depuis longtemps", ont-ils indiqué dans cette lettre initiée par la sénatrice Esther Benbassa (Europe-Ecologie Les Verts) et parue dans le journal Libération .

Soulignant qu'il faudra obtenir l'accord des trois cinquièmes des parlementaires pour voter une révision constitutionnelles nécessaire à l'obtention de ce droit, les signataires appellent à faire la conquête de la voix parlementaire "une mission républicaine".
"Lançons une campagne pour convaincre les élus hésitants. Allons chercher au parlement des voix manquantes une par une. Montrons que la politique est aussi l'art de convaincre et que la démocratie ne peut que donner un tel combat", ont-ils ajouté.

"Montrons que nous sommes encore capables de porter haut et fort nos valeurs de gauche", exhortent les signataires proches du parti socialiste (PS).

Une loi constitutionnelle sur le droit de vote des étrangers a déjà été adoptée au sénat en décembre 2011. Mais le président de l'Assemblée nationale française Claude Bartolone a jugé en juillet dernier un référendum nécessaire, "parce que nous n'avons pas les trois cinquièmes des voix au sénat et à l'assemblée pour inscrire ce droit dans la Constitution".

"Il faudra attendre un moment de maturité pour que le oui ait une chance sérieuse de l'emporter", selon lui.

Dans la 50ème de ses 60 propositions de candidat, François Hollande promettait d'accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans. Il avait affirmé aussi être prêt à aller jusqu'au référendum.
Pour l'heure, seuls les étrangers ressortissants de l'UE peuvent participer aux élections municipales en France.

4 déc 2012

Source : APS

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