La nouvelle circulaire sur les critères de régularisation des sans-papiers en France vient d'êtrepubliée. Accentuée surtout sur le volet famille, elle a été présentée le28 novembre par le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls. La circulaire qui intéresse aussi les Marocains entrera en vigueur lundi 3 décembre. En matière de régularisations, elle permettra de rester sur la moyenne des dernières années à savoirenviron 30.000 régularisations paran.
L'on estime à environ 350.000 le nombre de sans-papiers en France…Suite
Le gouvernement français a publié mercredi une circulaire pour encadrer les régularisations de sans-papiers, jusqu'ici décidées arbitrairement par les préfectures, mais qui ne devrait pas entraîner de rupture par rapport à la politique menée auparavant par la droite.
La circulaire est "exigeante", car elle impose au moins cinq ans de présence en France et des conditions précises, a expliqué le ministre de l'Intérieur Manuel Valls à l'AFP. Mais "elle est juste, car les critères permettent un même traitement sur tout le territoire" et devrait mettre fin à l'arbitraire préfectoral, a-t-il estimé.
Elle "n'a pas vocation à augmenter le nombre de régularisations", de l'ordre de 30.000 par an ces dernières années, a-t-il répété, alors que le nombre de sans papiers en France est estimé entre 200 et 400.000.
Il ne s'agit pas de régulariser en masse comme la gauche l'avait fait en 1981 (131.000 étrangers régularisés) ou 1997 (80.000), même si la circulaire entraînera "peut-être, dans un premier temps, une augmentation ponctuelle des régularisations", a-t-il estimé.
La circulaire prévoit notamment de donner un titre de séjour aux parents présents depuis au moins cinq ans en France ayant un enfant scolarisé depuis au moins trois ans, là où les associations demandaient seulement deux ans.
"Mais si on demande seulement deux ans de scolarisation, on arrive sur des stocks extrêmement importants et on ne veut pas envoyer ce signal", rétorque le cabinet de Manuel Valls.
Pour les lycéens de 18 ans, la circulaire prévoit de leur donner un titre de séjour s'ils peuvent prouver deux ans de scolarisation "assidue et sérieuse" en France.
Un dossier semble plus consensuel: celui des salariés, même s'il laisse en friche la question du travail au noir.
La circulaire articule des conditions de présence en France (trois à sept ans), d'ancienneté dans le travail (de 8 à 30 mois) et de travail effectif (contrat de travail pour promesse d'embauche).
Le directeur général de France Terre d'Asile (FTA) Pierre Henry a également fait part de "sentiments mitigés". Il s'est dit "satisfait" de la publication de critères "uniformes" pour l'ensemble du territoire, mais a confié ses "regrets sur le caractère restrictif de certains critères", notamment pour les familles.
28 nov. 2012
Source : AFP
Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a dévoilé mercredi les nouvelles orientations du gouvernement français en matière d'admission au séjour des étrangers en situation irrégulière, applicables à compter du 3 décembre prochain.
Les demandes de régularisation seront examinées sur la base de "critères clairs et objectifs" qui "permettront une égalité de traitement sur l'ensemble du territoire" français, a-t-il assuré en présentant la nouvelle circulaire y afférente devant le Conseil des ministres.
Cette circulaire, adoptée conformément aux engagements électoraux du président François Hollande, s'applique aux étrangers installés "sauf rares exceptions" depuis au moins cinq ans sur le territoire français et qui, "eu égard à l'intensité des liens familiaux, professionnels et personnels qu'ils ont tissés en France, ont vocation à pouvoir y vivre légalement".
Pour les parents, le gouvernement exige, en plus des cinq ans de présence sur le sol français, que leurs enfants soient "scolarisés depuis plus de trois ans, y compris en école maternelle".
Les salariés doivent, quant à eux, justifier d'avoir "travaillé au moins huit mois durant les vingt quatre derniers mois", voire "présenter une promesse d'embauche ou un contrat de travail".
Une autorisation de travail pourra alors être délivrée à l'étranger "s'il est employé dans des conditions satisfaisantes au regard de sa qualification et du droit du travail".
Pour ceux qui auront travaillé sur des périodes importantes (2 ans minimum), cette autorisation pourra, "à titre dérogatoire", être accordée après 3 ans de résidence.
Au-delà de cette circulaire, un débat sans vote sera organisé au Parlement au cours du 1er trimestre de l'année 2013 sur l'immigration au titre du travail et l'immigration étudiante, qui "doivent être un atout pour le rayonnement de notre pays et sa compétitivité", a souligné M. Valls.
Le ministre devrait également présenter en 2013 un projet de loi portant réforme du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, dans la perspective de "mettre en place un titre de séjour pluriannuel pour les étrangers en situation régulière et ayant vocation à rester durablement sur le territoire".
Ces orientations sont "cohérentes" avec la volonté du gouvernement français de "maîtriser les flux migratoires", a affirmé M. Valls qui avait reconnu auparavant que la circulaire pourrait entraîner "dans un premier temps, une augmentation ponctuelle des régularisations" mais tout en rejetant "le principe d'une régularisation massive" comme en 1981 (131.000) ou 1997 (80.000).
"La lutte contre l'immigration irrégulière, au sein et dans le respect des règles de l'espace européen, est menée avec fermeté, et constitue une priorité du gouvernement", a insisté le ministre français qui compte rester sur le rythme de ses prédécesseurs qui ont régularisé environ 30.000 étrangers par an ces dernières années.
"La politique d'immigration sera abordée dans un esprit d'apaisement et de responsabilité. Apaisement, car l'immigration a trop souvent été utilisée pour diviser les Français alors qu'elle doit conserver son rôle d'ouverture sur le monde et de soutien à l'économie", a-t-il conclu.
La France compte actuellement quelque 350.000 étrangers en situation irrégulière, selon les chiffres du ministère de l'intérieur.
28 nov. 2012
Source : MAP
Les Kenyans de la diaspora ne voteront pas lors des prochaines élections générales prévues le 4 mars 2013, a affirmé mercredi le ministre de la Justice, Eugene Wamalwa.
Dans une déclaration qui a pris au dépourvu les députés, le ministre a dit qu'il n'est pas possible pour les Kenyans résidant à l'étranger de voter lors du prochain scrutin, même si le droit de vote est consacré dans la Constitution, arguant de contraintes logistiques, financières et de temps.
L'initiative du gouvernement est fondée sur une décision historique rendue le 15 novembre par la Haute cour qui a constaté que si le droit de vote est garanti par la Constitution, il n'était pas absolu et ne peut être réalisé instantanément mais progressivement, a-t-il expliqué, notant que la Commission électorale indépendante déploie actuellement d'importants efforts pour l'inscription des électeurs au niveau local.
Le gouvernement kenyan a, néanmoins, souligné que la commission électorale dispose de suffisamment de temps pour entamer les préparatifs nécessaires à l'inscription et au vote de la diaspora kenyane lors de l'élection générale de 2017.
Le nombre officiel des Kenyans de la diaspora inscrits dans les diverses ambassades du pays s'élève à 130.000 parmi un total de 700.000, selon le ministère des Affaires étrangères.
Le processus d'enregistrement biométrique des votants a été lancé le 19 novembre par le président kenyan, Mwai Kibaki.
En 30 jours, la Commission électorale espère enregistrer 18 millions de personnes dans 25.000 centres répartis à travers le pays.
"Le commencement de l'exercice d'enregistrement des électeurs est une étape clé sur la route qui nous mènera aux prochaines élections générales du 4 mars", a déclaré M. Kibaki, précisant que l'enregistrement biométrique vise à lutter contre les fraudes lors des élections du président, des députés, des sénateurs, des gouverneurs de province et des chefs de comtés.
28 nov. 2012
Source : MAP
La troupe théâtre Academa Marrakech Présente La pièce théâtrale "Lall Moulaty" à Nancy le 30 Novembre 2012 et à Strasbourg le 1 décembre 2012…Suite
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a publié mercredi une circulaire qui fixe les nouvelles règles de régularisation des clandestins en France.
Fixer des critères «objectifs et transparents» en matière de régularisation, pour traiter des situations humaines souvent poignantes. La promesse du candidat Hollande se précise. Elle passe par une circulaire dont la rédaction fut délicate, mais qui ne doit tromper personne. Les règles qu'elle fixe conduiront inévitablement à accepter davantage d'immigration en France et peuvent créer les conditions d'un appel d'air pour les clandestins, tant les symboles et les messages ont d'importance en matière de flux migratoires.
Le texte se veut pourtant équilibré. Manuel Valls assure que, contrairement aux régularisations massives de 1981 (140.000 personnes) et 1997 (80.000 autres), sa circulaire vise uniquement à mettre un terme au flou juridique dans les préfectures pour instaurer des pratiques rigoureuses et justes. Le pivot de son dispositif est l'obligation faite aux demandeurs de titres de séjour (renouvelables chaque année) d'une présence d'au moins cinq ans en France. Des conditions d'ancrage familial et de maîtrise du français ont été prévues, mais moins draconiennes que celles imposées au temps de Claude Guéant.
«Attentif et vigilant»
La logique qui se met en place est tout ce que le précédent gouvernement cherchait à éviter: en fixant des critères objectifs de régularisation dans les textes, en restreignant la marge d'appréciation de l'administration, on crée des catégories d'«ayant droit» chez les clandestins qui souhaitent s'installer durablement sur le territoire national. Et les associations qui les défendent avec cœur sauront le rappeler aux préfets. Car ces «critères pérennes» vaudront pour «les étrangers présents hier, mais aussi pour ceux qui seront présents demain», précise déjà le ministère de l'Intérieur.
Le volant le plus important sera l'immigration familiale et celle du travail. Combien d'étrangers au juste? Nul ne le sait. Questionnés, les experts de Beauvau n'ont pas d'estimation. En 2006, l'équipe Sarkozy avait tenté, elle aussi, des critères plus souples. Elle a dû fermer les vannes en catastrophe tant les dossiers s'empilaient: plus de 30.000 demandes en un mois!
Manuel Valls prend les devants et assure au Figaro: «Il faudra être attentif et vigilant.» Il insiste: «Cette circulaire n'a pas vocation à régulariser de façon automatique au vu d'un seul critère. Il y avait un socle de critères et nous en avons ajouté d'autres.» Bref, une «circulaire exigeante», à ses yeux.
Son administration concède «peut-être un léger accroissement temporaire» des demandes. La situation est déjà particulièrement tendue dans les grandes agglomérations. En bon pragmatique, le premier flic de France a demandé à ce que des moyens spécifiques soient mobilisés pour faire face à ces tensions. Les files d'attente devant les préfectures pourraient bien s'allonger à compter du 3 décembre…
29/11/2012, Jean-Marc Leclerc
Source : Le Figaro
"Resserrer nos liens sera accompagné par un enrichissement mutuel", tel est le message adressé par le nouveau président du Mexique, Enrique Peña Nieto, au gouvernement d’Ottawa. Pour ce faire, il a demandé à ce dernier dans, une tribune publiée par la presse, la veille de sa visite mercredi 28 novembre 2012 au Canada, de réviser sa politique d’immigration et de visas envers les ressortissants mexicains.
Le gouvernement de M. Harper avait décidé en 2009 d’imposer des demandes de visas aux ressortissants mexicains souhaitant se rendre au Canada. Un pays peu prisé par les Mexicains, où ils étaient 17 000 à travailler temporairement en 2011, notamment dans des exploitations maraîchères et 13 000 à s’y rendre en tant que touristes ou étudiants la même année.
28/11/2012
Source : CCME
Un centre de consultation juridique pour les aides familiales résidantes venues de l'étranger verra le jour dès le mois de janvier, grâce à Juripop, à l'Association des aides familiales du Québec (AAFQ) et à l'Union des employés de service (UES-FTQ), a-t-on appris mardi.
Plusieurs centaines de femmes d'origines diverses sont admises chaque année au Québec dans le cadre du Programme des aides familiales résidantes (PAFR). Mais le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC) leur impose plusieurs conditions de séjour. Elles doivent notamment avoir un permis de travail qui les lie exclusivement à un employeur, chez qui elles sont en outre obligées de vivre.
Peu de ressources
«La possibilité réelle de dénoncer un abus est encore faible», croit Marc-Antoine Cloutier, fondateur et directeur de la l'organisme Juripop. Les aides familiales n'ont en effet pas accès à l'aide sociale ni à l'aide juridique en raison de leur statut, et elles n'ont souvent pas non plus les moyens de payer un avocat au plein tarif. De plus, parce qu'elles vivent chez leur employeur, les organismes d'aide ont du mal à les rejoindre.
Deux samedis par mois, Juripop mettra donc ses avocats à la disposition des aides familiales. Ils pourront ensuite représenter les aides familiales résidantes de façon bénévole, ou à coût modique, pour les questions de droit du travail. «Ils vont ouvrir les dossiers pour elles, en bonne et due forme», dit M. Cloutier. Les consultations débuteront le premier samedi du mois de janvier.
Juripop et l'AAFQ demandent aussi à Québec de modifier les contraintes liées au statut d'immigration de ces travailleuses temporaires et envisagent, en cas de refus, de se tourner vers les tribunaux au cours de l'année prochaine. «On forme un comité pour évaluer toutes les possibilités, poursuit M. Cloutier. On veut aussi proposer un projet de loi à la ministre de l'Immigration. On présume de la bonne foi du gouvernement et de son ouverture.»
Discrimination
Ce n'est pas la première fois que le programme d'immigration des aides familiales résidantes est critiqué. Dans un avis rendu en février dernier, la Commission des droits de la personne a ainsi estimé que ces femmes sont victimes d'une discrimination systémique en raison de leur origine ethnique, de leur profession et de leur sexe. Parce qu'il limite les droits des travailleurs temporaires étrangers, qui sont près de 20 000 chaque année dans la province, le système d'immigration québécois viole les principes de la Charte québécoise, selon la Commission.
«Il y a urgence d'agir, estime M. Cloutier. Les cas que j'ai pu voir jusqu'à présent sont assez incroyables. Ce n'est peut-être pas le cas de tous les employeurs, mais il y a des histoires d'agressions sexuelles, physiques, verbales... C'est pratiquement de l'esclavage moderne.»
28 novembre 2012, Anabelle Nicoud
Source : Radio Canada
Les étrangers issus de l’Union Européenne résidant en Belgique, ont le droit depuis 2000 de voter aux élections communales, alors que ceux hors UE peuvent y voter depuis 2006. Cette participation citoyenne est conditionnée à l’inscription sur les listes électorale après un certain temps de résidence sur le territoire de l’une des 599 communes belges. Dès que l’inscription est effective, le vote devient obligatoire pour les étrangers inscrits sur les listes électorales.
D’après une enquête publiée par le quotidien Le Soir, mercredi 28 novembre 2012, les élections communales du 14 octobre 2012, étaient l’occasion de mesurer, une fois encore, la faiblesse de la participation des étrangers aux communales.
En guise d’exemple, à Bruxelles, première région à abriter des populations étrangères en Belgique, 13,6 % des Européens se sont inscrits, contre 15,5 % des étrangers hors UE. 34.172 électeurs étrangers (13,97%) se sont inscrits et ont constitué 5,5% de l'électorat bruxellois seulement, alors qu’ils constituent potentiellement plus de 30 % de l’électorat de cette région.
28/11/2012
Source : CCME
Avec le soutien de l’Ambassade des Pays-Bas au Maroc, les fondations Atlasbridges (Amsterdam) et Kosmopolis (Rotterdam) ont le plaisir de vous convier au lancement officiel de la première étape marocaine de l’exposition photo "Rue du Maroc", ce samedi 1er décembre à 11h00 à la gare ferroviaire de Marrakech.
Après avoir été inaugurée le 15 septembre dernier aux Pays-Bas par M. Ahmed Aboutaleb, Maire de Rotterdam d’origine marocaine ainsi que M. Hafid Benchemsi, Consul-général du Maroc, l’exposition itinérante "Rue du Maroc" ouvrira ses portes au public marocain ce samedi à la gare de Marrakech.
À cette occasion, le designer marocain Aziz Bekkaoui illuminera les lieux de l’exposition de 8 lanternes géantes afin que les visiteurs puissent venir en nombre, de jour comme de nuit, à cette exposition itinérante du photographe néerlandais Otto Snoek, qui nous emmènera à la rencontre de 14 Marocains des Pays-Bas, de Belgique et du Maroc.
Il s’agit notamment de chefs d’entreprise, de créateurs de mode, de sportifs, d’artistes ou encore de scientifiques, nés de parents marocains et avant tout citoyens du monde.
Après Rotterdam et avec le soutien de l’Ambassade des Pays-Bas , "Rue du Maroc" s’installe donc à Marrakech, pour prendre par la suite le chemin des villes de Casablanca, Fès, Rabat, Tanger, Al Hoceïma et Oujda, pour s’achever en septembre 2013 au MAS, à Anvers.
Contact presse et programme complet de la journée : M. Said Elamraoui (212 611373637 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Le département d 'Abdelouahed Souhail s'apprête à mettre dans le circuit de vote une nouvelle législation relative aux travailleurs africains.La nouvelle législation imposera le visa du ministère de tutelle sur tous les contrats qui seront conclus entre les employeurs et les immigrés. Le durcissement de la procédure a été aussi dictée par…Suite
Les Etats-Unis vont exprimer leur inquiétude à la Chine au sujet du nouveau passeport agrémenté d'une carte du territoire national qui englobe les prétentions territoriales de Pékin.
"Nous avons effectivement des inquiétudes concernant cette carte qui suscite tensions et anxiété dans les pays du Sud-est asiatique", a déclaré mardi Victoria Nuland, porte-parole du département d'Etat, lors d'un point de presse.
"Nous avons bien l'intention de l'évoquer avec les Chinois pour dire que cela ne contribue pas au climat que nous souhaitons tous pour résoudre ces problèmes", a-t-elle ajouté.
Les Philippines et le Vietnam ont dénoncé une violation de leur souveraineté. L'Inde, qui revendique deux régions portées sur la carte des nouveaux passeports chinois, a en outre décidé de faire figurer sa propre version du tracé des frontières sur ses visas.
27 novembre 2012, Andrew Quinn, Jean-Philippe Lefief pour le service français
Source : Reuters
L'actrice française d'origine marocaine Sanâa Alaoui sera l'invitée d'honneur des journées du cinéma espagnol à Agadir, prévues du 13 au 16 décembre prochain au siège de la CCIS (chambre de commerce, d'industrie et de services).
Quatre longs métrages seront à l'affiche de cette manifestation, initiée par le Consulat général d'Espagne à Agadir en partenariat avec l'ambassade espagnole, l'Institut Cervantès de Casablanca et l'Université Ibn Zohr, indique un communiqué des organisateurs.
Il s'agit de "Un novio para Yasmina"(Un mari pour Yasmina) d'Irene Cardona (2008, 93 min) dans lequel Sanâa Alaoui campe un rôle central.
Le deuxième film est intitulé "Retorno a Hansla" (Retour à Hansala) de Chus Gutiérrez (2008, 90 min), une fiction qui revient sur le phénomène de l'immigration illégale.
Les cinéphiles auront à apprécier aussi les péripéties de "Mataharis", une comédie de 95 min, signée Iciar Bolla?n (2007).
Le dernier film est intitulé "Planes para ma?ana" (Des projets pour demain) de Juana Macias, une pellicule de 90 min, produite en 2010.
Tous les films seront projetés en version originale (VO), sous-titrés en français, sauf Mataharis qui est sous-titré en espagnol.
27 nov. 2012
Source : MAP
La 101ème session du Conseil de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) s'est ouverte mardi pour quatre jours à Genève, pour se pencher sur le Dialogue de haut-niveau des Nations Unies sur les migrations et le développement de 2013, selon un communiqué de l'agence reçu mardi.
Lors de la session, les Etats-membres devront également voter des résolutions sur "le cadre opérationnel" de l'OIM pour les situations de crise migratoire, "un modèle d'approche globale et durable qui vise à subvenir aux besoins des migrants avant, pendant et après les situations d'urgence", selon la même source.
Des déclarations du président somalien, Hassan Sheikh Mohamud, et du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies pour les migrations et le développement, Peter Sutherland, feront partie des contributions de haut niveau de cette session, a-t-on ajouté.
En outre, Nikolaos Dendias, ministre grec de l'ordre public et de la protection des citoyens, ainsi que des représentants d'une quarantaine d'Etats membres et plusieurs hauts responsables des Nations-Unies contribueront aux débats, selon le communiqué.
Le Conseil est l'organe directeur suprême de l'OIM et détermine les politiques de l'Organisation. Il est composé d'un représentant de chacun des 146 Etats membres, qui ont chacun une voix.
L'OIM a été fondée en décembre 1951 et a démarré ses opérations au début de l'année 1952 sous le nom de Comité intergouvernemental pour les mouvements migratoires d'Europe. Sa constitution a été modifiée en 1989 pour devenir l'Organisation internationale pour les migrations, a-t-on rappelé.
27 nov. 2012
Source : APS
Le système européen de surveillance des frontières "Eurosur", proposé par la Commission européenne en décembre 2011, doit aider à sauver des vies, respecter les droits de l'homme et garantir la protection des données personnelles des migrants, ont affirmé mardi les députés de la Commission des libertés civiles du Parlement européen.
Le système Eurosur a été conçu afin de mieux "surveiller, détecter, identifier, localiser et appréhender les personnes qui franchissent illégalement les frontières et les en empêcher". Toutefois, le système doit également servir à protéger la vie des migrants et des réfugiés, en particulier ceux qui sont en détresse en mer, insistent les députés.
"Sauver la vie de migrants dans la mer Méditerranée est indispensable. Eurosur renforcera la coopération entre les Etats membres et l'agence de contrôle aux frontières, Frontex", a déclaré le rapporteur Jan Mulder. Il a ajouté qu"'Eurosur aidera également à détecter et à prévenir la migration irrégulière et la criminalité transfrontière".
Eurosur devrait améliorer la gestion des frontières extérieures de l'UE en multipliant les échanges d'informations entre Etats membres et avec Frontex. Ces informations devraient être partagées par le biais d'un réseau de communication protégé, souligne le rapport, qui insiste sur le respect total des normes relatives aux droits fondamentaux de l'UE, notamment la protection des données personnelles.
Lorsque les Etats membres commenceront à utiliser Eurosur, ils devront respecter les droits de l'homme et le principe de "non-refoulement", qui interdit de renvoyer toute personne vers un endroit où sa vie ou ses libertés pourraient être menacées, ajoute le rapport, qui a été adopté à une large majorité.
Le vote positif de la commission des libertés civiles donne au rapporteur du Parlement européen un mandat pour débuter les négociations sur le projet de loi avec le Conseil de l'UE. Dès que les deux institutions auront conclu un accord et adopté le règlement, Eurosur pourra entrer en vigueur le 1er octobre 2013.
27 nov. 2012
Source : MAP
Le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls publie mercredi une circulaire très attendue sur les critères de régularisation des sans-papiers, dont le volet "famille" est en deçà des attentes des associations qui notent toutefois des "avancées" ponctuelles.
La circulaire, qui sera présentée en Conseil des ministres, répond à une promesse de campagne du président français François Hollande: définir des critères de régularisation "objectifs" et "clairs" pour mettre un terme à l'arbitraire des préfectures.
Elle n'a pas pour but de permettre des régularisations en masse comme en 1981 (131.000 étrangers régularisés) ou 1997 (80.000), a précisé Manuel Valls à plusieurs reprises. Elle entraînera "peut-être, dans un premier temps, une augmentation ponctuelle des régularisations", a-t-il toutefois reconnu.
Sur la durée, l'objectif est de rester sur la moyenne des dernières années, à savoir environ 30.000 régularisations par an, selon l'entourage du ministre, qui estime à environ 350.000 le nombre de sans-papiers présents en France.
Annoncée pour septembre, la circulaire a traîné à mesure que les réunions avec les associations et les partenaires sociaux se multipliaient. Le texte a ensuite fait l'objet de consultations avec le chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault et la présidence, très attentive à son contenu.
La version finale, communiquée à l'AFP, prévoit notamment de donner un titre de séjour aux parents présents depuis au moins cinq ans en France ayant un enfant scolarisé depuis au moins trois ans.
Or, en 2006, alors qu'il était ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy avait ouvert la régularisation aux parents présents depuis deux ans avec un enfant scolarisé pendant un an. Face à l'afflux des demandes (33.000), il avait fermé le dispositif après 7.000 régularisations. Mais les associations militaient pour en revenir à ces règles.
Les nouveaux critères reviennent "à considérablement limiter le champ de la régularisation" et risquent "d'entraîner une critique particulièrement vive, sans nul doute au sein même du Parti socialiste", estimait dès mardi le directeur général de France Terre d'Asile (FTA), Pierre Henry.
"Mais si on demande seulement deux ans de scolarisation, on arrive sur des stocks extrêmement importants et on ne veut pas envoyer ce signal", rétorque le cabinet de Manuel Valls.
Le sort des jeunes de 18 ans pourrait également faire débat.
La nouvelle circulaire prévoit de leur donner un titre de séjour s'ils peuvent prouver deux ans de scolarisation "assidue et sérieuse" en France. Une première mouture du texte avait fait état d'un critère de trois ans.
Le Réseau Education sans Frontière (RESF) militait pour une régularisation de tous les lycéens sans-papiers.
Là encore, le ministère réplique vouloir éviter un "détournement" du système avec des familles qui enverrait des jeunes dans leur 17e année pour qu'ils obtiennent un statut.
En revanche, un dossier semble plus consensuel: celui des salariés, même s'il laisse en friche la question du travail au noir.
La circulaire prévoit de régulariser les sans-papiers présents depuis cinq ans en France et ayant travaillé au moins 8 mois au cours des 24 derniers mois ou 30 mois sur cinq ans.
Ceux qui n'auront que trois ans de présence pourront être régularisés s'ils ont travaillé 24 mois sur cette période, dont huit mois au cours de la dernière année.
Les règles actuelles - appliquées de manière très inégales selon les préfectures - imposent 5 ans de présence et au moins douze mois chez le même employeur.
"La nouvelle circulaire comporte des avancées", a estimé Francine Blanche du syndicat CGT. "Elle permet notamment de changer d'employeur".
Au final, "c'est moins confus que ce qu'on avait avant, mais c'est encore trop compliqué", a ajouté Mme Blanche. "On se méfie terriblement de l'effectivité de la circulaire. Comment sera-t-elle appliquée en préfecture?"
28 nov 2012 , Charlotte PLANTIVE
Source : AFP
La visite au Maroc du premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, pour co-présider avec le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, la rencontre de haut niveau (12-13 décembre), s'inscrit dans une logique de pérennisation des partenariats entre les deux pays aux plans politique, économique et diplomatique, a indiqué une source officielle française.
La même source a mis en avant la charge symbolique de ce déplacement au Maroc du premier ministre français, le premier dans un pays du sud de la Méditerranée, ce qui témoigne du caractère stratégique, singulier et prioritaire de la relation avec le Royaume.
Le premier message qui sous-tend cette charge symbolique est de dire au monde que le Maroc est un exemple à suivre en matière de réformes, a insisté la source officielle française.
Le deuxième message non moins important porte sur une ferme volonté française d'explorer avec la partie marocaine les moyens d'établir un partenariat de confiance basé sur des chaînes de production de valeurs partagées, selon une approche gagnant-gagnant.
La rencontre de haut niveau sera aussi l'occasion de décliner la nouvelle approche en matière de migration de l'exécutif français qui veut donner un nouveau visage à la politique migratoire en rupture avec les expériences antérieures, a ajouté la même source.
Il s'agira principalement de rationaliser les demandes de visa dans le sens d'une facilitation des procédures au profit de certaines catégories ciblées de demandeurs (fonctionnaires, hommes d'affaires, journalistes).
Dans le domaine de la formation, les deux parties explorent la possibilité de mettre en place un partenariat universitaire qui soit à même de fournir des formations diplomantes françaises, délivrées directement au Maroc, dans les filières de l'architecture et du commerce notamment.
Pour ce qui est de l'administration territoriale, le gouvernement français se montre disposé à accompagner le Maroc dans le chantier de la régionalisation et faire bénéficier le Royaume de son expérience trentenaire de décentralisation, afin de ne pas ''reproduire les mêmes erreurs'', selon cette source qui n'a pas manqué de saluer la coopération des autorités marocaines en matière de lutte contre le terrorisme et le trafic des drogues, deux domaines dans lesquels les deux pays observent une parfaite convergence de vues.
28 nov 2012, Rachid Mamouni
Source : MAP
La commune de Talouine s'apprête à abriter, du 29 novembre au 1er décembre, la sixième édition du festival du safran, une nouvelle occasion pour redonner un lifting à "l'or rouge", qui fait la renommée et la fierté de cette paisible localité sise au pied du massif volcanique de Jbel Siroua, reliant le Haut et l'Anti-Atlas.
Initiée par l'Association Migration et développement (M&D) et la province de Taroudant avec d'autres partenaires, cette sixième édition semble avoir résolument fait le choix du large, comme en témoigne le thème choisi cette année: "Vers une dimension internationale du safran".
Auprès des organisateurs, on assure que le prochain festival de Taliouine promet, tout en capitalisant sur les précédentes éditions, de rompre avec les sentiers battus, avec à la clé une kyrielle d'activités touchant à divers centres d'intérêt aussi riches que variés.
Outre une rencontre-échange informelle avec les différents acteurs concernés par le développement du secteur, le programme prévoit une première table-ronde sur "le festival en tant qu'outil de promotion territoriale", qui sera ponctuée par trois exposés suivis d'un débat avec l'assistance.
Lesdits exposés traiteront des thématiques du "festival du safran: des origines à l'horizon international", un exposé animé par Abderrazak El Hajri de M&D), de "la culture du safran et le façonnage de l'identité territoriale de Taliouine" (par Pr. Hassan Benhalima, enseignant chercheur) et "le pays de Taliouine, à l'expérimentation du marketing territorial" (par Slimane Aziki, enseignant-chercheur et expert en développement durable).
Les participants auront à suivre les travaux d'une deuxième table-ronde sur la thématique "Recherche-action, levier nécessaire pour la filière safran", avec des interventions de Hrou Abrou (Directeur de l'ORMVA d'Ouarzazate), Mohamed Amine Serghini (de la Faculté des sciences d'Agadir) ou encore d'Abderrahmane Ait Lhaj (Directeur régional de l'INRA, Agadir).
Une troisième table-ronde sur "la filière safran entre pratique traditionnelle et conquête d'un marché exigeant" est prévue avec une pléiade d'intervenants représentant notamment la Fédération interprofessionnelle marocaine du safran, l'Office national de la sécurité des produits alimentaires, Fair-Trade au Maroc ou l'ECOCERT français.
Outre un exposé présenté par une responsable du ministère de la Justice et des libertés publiques sur "la lutte contre la fraude des produits alimentaires: exemple du safran", le programme prévoit une quatrième table-ronde encadrée par le Forum des initiatives des jeunes (FIJ) de Taliouine sous le signe "le rôle des jeunes: Quelles opportunités et quels enjeux pour le territoire ?".
Selon l'ORMVAO, la production du Maroc est estimée à 3. 000 kg par an, dont 95 PC est destiné à l'export, un volume qui place le Maroc en 4ème position sur le plan international après l'Iran, l'Inde et la Grèce. La superficie globale dédiée à cette culture traditionnelle est de 640 ha pour 1.285 producteurs.
Le Conseil régional Souss Massa Drâa a été l'initiateur de l'appellation d'Origine Protégée AOP Safran de Taliouine, un signe distinctif protégé pour organiser et valoriser la filière du Safran.
L'objectif de l'AOP est de maintenir au niveau local une partie des profits réalisés par les intermédiaires du safran aussi bien sur le plan national qu'international et de contribuer, ce faisant, à créer de nouveaux postes d'emploi pour les jeunes au niveau de toute la filière: production, séchage et commercialisation.
Afin de renforcer l'ancrage culturel du safran comme produit de terroir dans la région, l'AOP encourage l'organisation des producteurs en groupements de villageois représentés au sein d'une coopérative de villageois et d'une union des coopératives de producteurs de safran.
27 nov. 2012
Source : MAP
Le lancement de ce rapport s'est déroulé simultanément à New York et Genève et dans un certain nombre de pays.
Axé sur le thème :"Mettre à profit les envois de fonds et les compétences des diasporas pour renforcer les capacités productives", ce rapport concerne 48 PMA dont 33 en Afrique.
Après avoir montré sa fermeté sur les flux migratoires, Manuel Valls semble désormais se concentrer sur l'immigration économique, en rupture avec les dix années précédentes.
Que veut le gouvernement en matière d’immigration ? Quelle pourrait être la vraie rupture avec dix ans de sarkozysme ? Six mois après l’arrivée de Manuel Valls place Beauvau les premières lignes de son projet s’esquissent. Sans vraiment de surprise, il cherche une articulation entre approche sécuritaire de l’immigration et volonté d’intégration des étrangers vivant en France. Le premier axe domine encore comme l’ont montré plusieurs dossiers: fermeté à l’égard des Roms, poursuite des expulsions des étrangers en situation irrégulière (elles seront en 2012 supérieures à 2011), pratique toujours stricte concernant les contrôles d’identité des sans-papiers, et mise en place prochaine de critères de régularisation qui se veulent moins arbitraires mais en aucun cas ne signifient une large ouverture des portes de la France.
«Trop facile à exploiter pour la droite»
On voit au moins ce dont Manuel Valls ne veut pas: un coup de barre idéologique qui ouvrirait nos frontières aux quatre vents. A l’image des socialistes depuis de nombreux mois, le ministre de l’Intérieur est guidé par l’obsession d’un embrasement sur le sujet de l’immigration. C’est l’impression partagée par de nombreux visiteurs de la place Beauvau. «Dès décembre 2011 un actuel ministre m’a expliqué que l’immigration ne devait pas apparaître pendant la campagne, car c’était trop dangereux et trop facile à exploiter pour la droite. Le gouvernement reste sur cette ligne hyper frileuse, très défensive», confie un responsable d’association. Pendant la -campagne un rapport, pourtant réalisé par Terra Nova, think tank proche du Parti socialiste, a été gardé au placard car jugé trop innovant sur les questions migratoires par l’équipe de Hollande.
Mais que veut vraiment le ministre de l'Intérieur ? Finalement — et c’est une forme de paradoxe — la réelle avancée pour la politique migratoire française serait de mener à terme ce que Nicolas Sarkozy a laissé comme une sorte de brouillon: développer et surtout rationaliser l’immigration économique. Conceptualisée en 2007 comme «immigration choisie», elle a été rebaptisée «immigration intelligente» par François Hollande pendant la campagne. Or, de nombreux spécialistes des migrations, comme El Mouhoub Mouhoud sont formels: l’immigration est surtout un sujet exploité politiquement (encore plus lorsqu’il est attisé par l’extrême droite) mais absolument pas pensé par rapport aux besoins réels du pays. La meilleure preuve, récente, est la stupéfiante volte-face effectué par le précédent gouvernement sur le sujet: en mars 2011, Claude Guéant déclarait: «Nous nous étions engagés à promouvir l’immigration professionnelle, nous l’avons fait. Alors que moins de douze mille étrangers bénéficiaient en 2006 d’une carte de séjour attribuée pour des motifs de travail, ils ont été 21 000 en 2008 et 20 000 en 2009.» Un mois plus tard, il assénait: «J’ai demandé que l’on réduise le nombre de personnes admises au titre de l’immigration du travail.» Puis, en mai, Nicolas Sarkozy renchérissait: «Contrairement à une légende, il est inexact que nous ayons besoin de talents, de compétences issues de l’immigration.» La raison de ce changement de cap: l’échec de l’UMP et la montée du FN aux cantonales. Traduction dans les faits: 12 400 titres de travail délivrés en 2010, et 9100 en 2011.
Idées reçues tenaces
L’absurdité de cette politique est facilitée par les idées reçues, donc fausses, sur l’état de l’immigration en France. Il y de plus en plus d’étrangers en France? Non: depuis 1995 la France et le Japon sont les deux pays riches qui ont le moins accepté de nouveaux entrants. Nous sommes un des pays d’Europe les plus fermés, mais l’opinion inclut souvent les enfants d’immigrés, en réalité français, dans sa confusion. Les immigrés «voleraient» le travail des Français? Non: ils occupent le plus souvent des emplois complémentaires dans des secteurs en pénurie, et une étude de 2010 qui fait autorité a même établi qu’une hausse de 10% de l’immigration en France entre 1962 et 1999 avait augmenté les revenus des nationaux de 10%. On pourrait multiplier les exemples, mais les idées reçues ont le propre d’être tenaces, et la crise a encore accentué le rejet des immigrés, comme l’a démontré la spécialiste Catherine Witol de Wenden, alors qu’au sein de l’OCDE après la crise de 2009 les migrations du travail ont baissé de 6% et les flux de travail temporaires (saisonniers) de 16%.
Tout semble donc fonctionner à l’envers: nous avons de plus en plus besoin des immigrés et le constat semble de moins en moins pris en compte par les politiques. D'autant qu'un autre constat, établi par les Nations Unies, fait froid dans le dos: pour la première fois en 2011 la population en âge de travailler a baissé en Europe. Et les spécialistes le répètent à satiété: seuls les flux dits «discrétionnaires» - ceux liés au travail - sont plus ou moins maîtrisables.
«Ils vont ajuster le tir selon le climat politique»
Le gouvernement Ayrault va-t-il oser inverser la tendance? C’est encore difficile à dire car les signaux sont contradictoires. Parmi les plus positifs l’organisation, début 2013, d’un débat au Parlement sur l’immigration économique. Interrogé récemment par Libération sur sa vision d’une politique d’immigration économique, Manuel Valls a indiqué «que c’était trop tôt, je veux d’abord consulter les partenaires sociaux». En juin, cette fois au Monde, il avait indiqué que concernant la régularisation des sans-papiers célibataires «outre leur durée de présence, le critère peut être le travail. Mais leur sort touche au sujet plus large des besoins en terme de migration économique de la France. Or, cette question doit être débattue au Parlement et avec les partenaires sociaux, comme l’a promis François Hollande.» Sauf qu'en avril, lors du débat télévisé qui l’avait opposé à Nicolas Sarkozy, Hollande avait indiqué que «l’immigration économique dans un contexte de croissance ralentie doit être limitée. Une phrase particulièrement ambiguë il semble difficile pour la France de faire encore moins en la matière. «En réalité, ils vont ajuster le tir selon le climat politique. Si le débat sur le projet de loi sur l’immigration en octobre se passe mal, ils freineront sur l’immigration du travail», prédit un responsable associatif.
Il existe pourtant des signes positifs. Ainsi la première décision prise par Manuel Valls en matière d’immigration a été, dès le 31 mai, l'abrogation de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers. Fin septembre une circulaire visant à redresser le nombre de naturalisations a gommé l’obligation de présenter un CDI, qu’avait introduite le précédent gouvernement, afin de faciliter l’intégration de personnes travaillant depuis plusieurs années en France. La proposition, contenue dans le projet de loi bientôt examiné au Parlement, de créer un titre de séjour de trois ans (au lieu de celui de un an trois fois renouvelable) va aussi dans le sens d’une intégration et d’une stabilité plus grande pour les immigrés légaux qui travaillent en France.
Mais après ces premiers pas surtout symboliques, le gouvernement va maintenant rentrer dans le dur, en justifiant à la fois une maîtrise des flux migratoires assez proche de celle de la droite depuis dix ans et une meilleure intégration des immigrés qui pourront rester en France.
27 novembre 2012 , FABRICE TASSEL
Source : Libération
Originaires d'Afrique de l'Ouest, des étudiants témoignent de la violence et du racisme quotidien dont ils sont victimes au royaume chérifien.
Quand Fatim est arrivée au Maroc pour entamer ses études de droit à la faculté de Souissi à Rabat, elle s'attendait à une belle aventure. Mais, pour la Guinéenne de 20 ans, toujours installée dans la ville marocaine, sa vie d'étudiante s'est muée en un traumatisme qui la pousse, aujourd'hui, à quitter le pays.
La raison: le racisme. En quatre ans, Fatim ne s'est pas faite un seul ami local et a connu plusieurs agressions. «Vous êtes Africains, vous êtes des Noirs», lui a-t-on souvent lancé tandis qu'elle arpentait les rues du quartier Océane avec ses amis africains.
En octobre 2009, alors qu'elle se rend à la banque en milieu d'après-midi, elle se retrouve encerclée par six jeunes hommes qui la dépouillent, la battent, couteaux à la main. Dès lors, son père, inquiet, lui interdit de sortir seule. Une autre fois, elle quitte le supermarché aux environs de 21h30. Nouvelle agression. On la traite de «azia» (noire ou négresse en français) en lui mettant les pieds sur le visage et le ventre.
Finies les virées nocturnes et les soirées en boîte, Fatim reste calfeutrée chez elle. Elle ne met le nez dehors que pour aller en cours ou accompagnée de ses amis.
«Les Marocains se considèrent comme des Blancs. Ils n'aiment pas la peau noire. Je ne m'attendais vraiment pas à ça», confie l'étudiante, toujours sous le choc. «À la fac, c'est très difficile. Certains profs donnent les cours en arabe et refusent de parler français. Quand on leur dit qu'on ne comprend pas la langue, ils nous disent méchamment de nous adresser à nos voisins ».
Son amie, Awa, elle aussi guinéenne, est arrivée au Maroc pour des études d'ingénieur à l'Institut Supérieur du Génie Appliqué (IGA) à Casablanca. Elle dit subir un racisme, qui, désormais, lui passe au dessus de la tête. Quotidiennement, elle se fait insulter, en pleine rue, par des enfants, des adolescents et même des personnes âgés: «singe», «négresse», «sale Africaine» ou encore «esclave».
«Je me suis faite agressée deux fois. La première fois, c'était à Casablanca, alors que j'attendais le bus 900 pour me rendre à Rabat. Un jeune homme est venu m'arracher mon sac en me traitant de négresse et de singe. Personne n'a levé le petit doigt», raconte l'étudiante de 21 ans.
Des autorités laxistes
La deuxième fois, dans le quartier de Mohammedia, un homme d'une trentaine d'années, armé d'un couteau lui a dérobé son téléphone portable alors qu'elle était accompagnée d'une amie:
«Nous attendions un taxi devant sa porte, un samedi soir. Il y avait beaucoup de monde. Du monde qui s'en foutait royalement. À la longue, on s'y fait. Il me reste deux ans d'études, alors je prends des précautions».
Mais pourquoi ces jeunes étudiants ne vont-ils pas porter plainte? «Quand les policiers nous insultent eux-mêmes, je ne vois pas trop ce qu'ils peuvent faire pour nous. C'est peine perdue», répond un autre étudiant, âgé de 28 ans, un Béninois installé depuis cinq ans au Maroc et qui préfère garder l'anonymat.
«Quand les Africains arrivent au Maroc, ils s'investissent beaucoup plus dans les études. Certains professeurs ne veulent pas que les étudiants marocains soient dominés par des Noirs, alors ils ne nous notent pas plus de 11 sur 20 quelque soit la qualité de notre travail», dénonce-t-il.
Selon un rapport de l'Unesco datant d'octobre 2011, le nombre d'étudiants d'Afrique Subsaharienne présents au Maroc est passé de 4024, en 2005, à 6038, en 2009. En 2010, selon l'Institut Statistique de l'Unesco, ils étaient près de 5000 dont une grosse proportion de Guinéens (518) et de Sénégalais (504) – compte tenu des relations diplomatiques qu'entretient le Maroc avec ces deux pays.
Awa dit avoir choisi le royaume chérifien pour sa proximité avec son pays d'origine: «C'est plus facile de retourner voir les parents. Et au Maroc, il y a de très bonnes écoles». Sans compter que la plupart des Africains subsahariens n'ont pas besoin de visa pour se rendre au Maroc.
«Si le pays a évolué, les mentalités restent archaïques. Les Marocains considèrent toujours les Noirs comme des esclaves», reprend Awa.
Cette dernière raconte d'ailleurs avoir eu affaire à un bailleur qui refusait de louer ses appartements à des Noirs, tout comme Bintou, une Sénégalaise de 24 ans, qui a vu circuler une pétition pour lui faire quitter sa résidence sans motif apparent. «Nous ne sommes certainement pas au 21ème siècle ici», déclare Awa un brin déconcertée.
« Tous les Marocains ne sont pas racistes»
Pour son ami béninois, il faut temporiser les choses. «Tous les Marocains ne sont pas racistes. Il ne faut pas exagérer. Et moi je n'en veux pas aux journalistes de Maroc Hebdo qui parlent du "péril noir". Beaucoup d'immigrés africains foutent la merde ici, en attendant de pouvoir partir pour l'Europe», analyse-t-il.
«Les Africains subsahariens présents au Maroc sont soient des clandestins, des "débrouillards" qui travaillent au noir dans les centres d'appel ou des étudiants», explique Iriébi, un étudiant Ivoirien en gestion, vice-président de la Confédération des élèves, étudiants et stagiaires africains étrangers au Maroc (CESAM), créée en 1981.
Cette association, basée à Rabat, comporte plusieurs subdivisions consacrées à chaque communauté étudiante d'Afrique occidentale. Pour ce qui est du racisme, Iriébi parle de «petit couacs»:
«Cela fait six ans que je suis ici. Maintenant je ferme les yeux, quand on m'insulte dans la rue. Quand les choses s'aggravent, nous nous adressons à l'ambassade du pays de l'étudiant concerné. L'ambassade s'adresse ensuite au ministère des Affaires étrangères marocain. Et puis ça s'arrête là. Quand on va voir la police, elle fait un constat, organise deux ou trois convocations, puis l'affaire est étouffée».
Du choc à l'indifférence
En d'autres termes, il n'y a rien à faire. Pour Souleymane, qui a quitté le pays il y a tout juste un an pour retrouver son Sénégal natal, la négrophobie se fait plus sentir à Fès ou Agadir qu'à Casablanca.
«Oui, je me suis fait traiter de cafard, j'ai essuyé des regards méprisants dans la rue, on m'a jeté des sachets d'eau sur la tête, mais en tant que sénégalais, je me suis toujours senti mieux loti. Les Sénégalais sont des musulmans très pratiquants, et ça aide à se faire accepter», raconte le jeune homme de 23 ans. «Un jour, pour nous désigner, un professeur nous a appelé "les Africains". Je lui ai rétorqué que lui aussi était Africain. Il s'est excusé en disant qu'il aurait dû nous appeler les Subsahariens».
Iriébi, lui, préfère jouer l'indifférence. «Si ça les amuse que ma peau soit noire, je rigole désormais avec eux». Binta aussi aurait voulu rire le jour où, juste après la prière du matin, elle est sortie faire quelques pas, son chapelet à la main, et a croisé sur son chemin un vieillard visiblement mal en point. Ce dernier a refusé son aide et quelques minutes après, s'est soudainement mis à rire à gorge déployée en la traitant de «négresse».
28/11/2012, Katia Touré
Source : Slatafrique
Pendant que le niveau de scolarité des nouveaux arrivants au Canada ne cesse d'augmenter, leur salaire ne cesse de chuter comparativement à celui des Canadiens d'origine, selon une étude de l'Institut de recherche et d'informations socio-économique (IRIS).
L'étude démontre qu'en 2006, 51 % des immigrants « très récents » de 25 à 64 ans - c'est-à-dire des gens établis au Canada depuis moins de 5 ans - détenaient un diplôme universitaire dans 51 % des cas, comparativement à 19 % des Canadiens d'origine.
Malgré cet écart de scolarisation favorable aux immigrants, le salaire moyen de ces derniers est passé de 85 % de celui des Canadiens en 1980 à 63 % en 2005.
La situation des immigrants est pire au Québec, selon les chercheurs de l'IRIS. « Avec des taux de scolarisation largement plus élevés que la moyenne des natifs du Québec, les immigrants affichent des taux de chômage 2 à 3 fois plus élevés et d'importantes différences salariales », affirme le chercheur de l'IRIS, Mathieu Forcier. « Ces différences sont d'ailleurs plus marquées au Québec qu'au Canada. »
L'étude démontre que c'est au Québec que l'expérience de travail à l'étranger est le moins considérée (32 %) alors que la proportion de reconnaissance des acquis est de 47 % en Ontario, soit la plus élevée au Canada. L'IRIS estime qu'une augmentation des programmes de stages et de mentorats, comme c'est le cas à Toronto, aiderait à corriger ces lacunes.
L'IRIS souligne également que le Québec accueille moins d'immigrants que les autres provinces canadiennes. En 2006, la population immigrante représentait 27,5 % de la population de la Colombie-Britannique, une proportion qui est de 28,3 % en Ontario. Au Québec, à pareille date, la population immigrante représentait seulement 11,5 % de la population.
« L'immigration n'est pas qu'une affaire économique, nos sociétés font aussi le choix de l'immigration pour des raisons culturelles et politiques, poursuit M. Forcier. Toutefois, sur le strict plan économique, si les compétences des personnes immigrantes étaient pleinement reconnues, l'économie canadienne gagnerait l'équivalent de 370 000 travailleurs et travailleuses et les revenus des immigrants augmenteraient de 30,7 milliards de dollars, soit 2,1 % du PIB [Produit intérieur brut] », lance Mathieu Forcier.
Les chercheurs de l'IRIS estiment que le Canada, et a fortiori le Québec, aurait intérêt à mieux intégrer ses immigrants.
Pendant que le niveau de scolarité des nouveaux arrivants au Canada ne cesse d'augmenter, leur salaire ne cesse de chuter comparativement à celui des Canadiens d'origine, selon une étude de l'Institut de recherche et d'informations socio-économique (IRIS).
L'étude démontre qu'en 2006, 51 % des immigrants « très récents » de 25 à 64 ans - c'est-à-dire des gens établis au Canada depuis moins de 5 ans - détenaient un diplôme universitaire dans 51 % des cas, comparativement à 19 % des Canadiens d'origine.
Malgré cet écart de scolarisation favorable aux immigrants, le salaire moyen de ces derniers est passé de 85 % de celui des Canadiens en 1980 à 63 % en 2005.
La situation des immigrants est pire au Québec, selon les chercheurs de l'IRIS. « Avec des taux de scolarisation largement plus élevés que la moyenne des natifs du Québec, les immigrants affichent des taux de chômage 2 à 3 fois plus élevés et d'importantes différences salariales », affirme le chercheur de l'IRIS, Mathieu Forcier. « Ces différences sont d'ailleurs plus marquées au Québec qu'au Canada. »
L'étude démontre que c'est au Québec que l'expérience de travail à l'étranger est le moins considérée (32 %) alors que la proportion de reconnaissance des acquis est de 47 % en Ontario, soit la plus élevée au Canada. L'IRIS estime qu'une augmentation des programmes de stages et de mentorats, comme c'est le cas à Toronto, aiderait à corriger ces lacunes.
L'IRIS souligne également que le Québec accueille moins d'immigrants que les autres provinces canadiennes. En 2006, la population immigrante représentait 27,5 % de la population de la Colombie-Britannique, une proportion qui est de 28,3 % en Ontario. Au Québec, à pareille date, la population immigrante représentait seulement 11,5 % de la population.
« L'immigration n'est pas qu'une affaire économique, nos sociétés font aussi le choix de l'immigration pour des raisons culturelles et politiques, poursuit M. Forcier. Toutefois, sur le strict plan économique, si les compétences des personnes immigrantes étaient pleinement reconnues, l'économie canadienne gagnerait l'équivalent de 370 000 travailleurs et travailleuses et les revenus des immigrants augmenteraient de 30,7 milliards de dollars, soit 2,1 % du PIB [Produit intérieur brut] », lance Mathieu Forcier.
Les chercheurs de l'IRIS estiment que le Canada, et a fortiori le Québec, aurait intérêt à mieux intégrer ses immigrants.
27 novembre 2012
Source : Radio Canada
Un immigré sur cinq seulement travaille légalement sur le territoire de la Communauté des Etats indépendants, a annoncé mardi le chef-adjoint du département pour la coopération dans le domaine de la sécurité du Comité exécutif de la CEI, Nourlan Kourmanov, lors d'un point de presse à Minsk.
"Nous accueillons de huit à dix millions de travailleurs immigrés, dont seulement deux millions travaillent légalement", a déclaré le responsable.
Selon lui, les travailleurs immigrés proviennent principalement des ex-républiques soviétiques de l'Asie centrale, ainsi que de la Moldavie, de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan.
"Ces données sont indirectement confirmées par les transferts monétaires que les travailleurs immigrés réalisent vers leurs pays d'origine. La part de transferts de travailleurs immigrés dans le PIB de l'Ouzbékistan est de 9,6%. Pour le Tadjikistan, ce chiffre est de près de 50% et pour la Moldavie de plus de 14%", selon le responsable.
Il a ajouté que le nombre des travailleurs immigrés ne provenant pas de la CEI était en diminution. Près de 2,5 millions de ces travailleurs ont été enregistrés en 2008, tandis qu'en 2011, leur nombre a reculé à un peu plus d'un million.
27/11/2012
Source : Ria Novosti
Les sans-nom et les sans-visage ont donc vieilli. Les immigrés ont atteint l’âge des paysages blancs, comme disent les poètes. C’est l’heure pour les institutions de prendre en charge la question de cette partie de la population négligée jusque-là. Les associations se sont organisées pour venir en aide aux chibanis et bousculer les structures qui leur rendent la vie impossible. Le président de l’Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone, a décidé d’ouvrir un chantier prometteur, en créant une mission d’information sur les immigrés âgés.
Le bref communiqué indique que «cette mission sera chargée d’informer la représentation nationale sur la situation des personnes immigrées âgées de plus de 65 ans, qui sont, pour la plupart d’entre elles, venues travailler en France dans les années cinquante et soixante, contribuant ainsi à la reconstruction de notre pays. Elle analysera les difficultés auxquelles ces personnes âgées sont aujourd’hui confrontées: conditions de logement précaires et inadaptées aux besoins de personnes en perte d’autonomie, isolement, santé défaillante, problèmes d’accès à la retraite, aux droits sociaux, à la nationalité».
Pour l’heure, on ne connaît pas la composition de cette mission parlementaire qui sera présidée par un membre de l’opposition. Tout au plus sait-on qu’elle «formulera des propositions visant à améliorer la situation de ces personnes âgées, qui sont pour beaucoup d’entre elles parents et grands-parents de citoyens français». Quel est donc l’état des lieux ? La mission ne partira pas du néant. Les rapports se sont accumulés sous la précédente mandature. Ainsi, le Haut conseil à l’intégration (HCI), du temps où il était présidé par Blandine Kriegel, avait rendu un avis transmis au Premier ministre. En conclusion d’une cinquantaine de pages, le HCI formulait des propositions.
Un catalogue impressionnant. D’abord, le Haut conseil demandait plus de souplesse à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) qui «doit développer les services spécialisés d’information et d’aide pour la population des travailleurs migrants âgés». La durée de résidence obligatoire devait être annulée, permettant aux vieux de rester dans leur pays s’ils ont choisi de s’y replier, avec même la possibilité de toucher les prestations de la sécurité sociale chez eux. Et, pour les vieux restant en France, la possibilité d’y être enterrés grâce à la multiplication souhaitée de carrés musulmans dans les cimetières, ce qu’avait d’ailleurs encouragé le ministère de l’Intérieur, en 2007, par une circulaire aux maires.
Plus important peut-être, le HCI touchait au cœur de la cible la perception des Français des vieux immigrés : «La recherche historique devrait s’intéresser à la contribution des vieux travailleurs émigrés à l’histoire de France et, en particulier à l’édification économique et sociale française dans les années 1950 et 1960». Pour imposer l’image de l’apport de l’immigration à la construction nationale, le HCI allait jusqu’à envisager que «les maires et les chefs d’entreprise concernés puissent apposer des plaques commémoratives ou autres ‘‘monuments’’ dans les lieux où l’apport de la main-d’œuvre immigrée a été le plus important».
Enfin, «l’école devrait enseigner la contribution des travailleurs migrants à l’édification économique de notre pays. En outre, les grandes entreprises françaises qui ont bénéficié de l’apport de la main- d’œuvre immigrée devraient se concerter sur les moyens par lesquels elles pourraient faire valoir leur reconnaissance à cette population». Autant dire que la mission parlementaire a déjà des billes pour commencer à travailler, afin que des décisions interviennent rapidement, ainsi que des propositions de loi.
27.11.12, Walid Mebarek
Source : El Watan.com
Début septembre 2012, la Banque d’Angleterre avait défrayé l’actualité du monde financier en publiant une petite annonce pour trouver son prochain gouverneur dans les colonnes de l’hebdomadaire The Economist. Elle vient de signer une première mondiale en nommant à sa tête Mark Carney, actuel gouverneur de la banque centrale canadienne (depuis 2008) et, président du Conseil de stabilité financière, une organisation composée de banques centrales, ministères et régulateurs de 24 pays, chargée de développer et de mettre en place des règles pour assurer la stabilité du système bancaire international.
Le futur gouverneur, âgé de 47 ans, censé occuper le poste de gouverneur du Canada jusqu’à 2015 va devoir le quitter pour occuper ses fonctions à partir du 1er juillet 2013, il va devoir surtout demander la nationalité britannique pour remplir sa nouvelle fonction de gouverneur durant cinq ans. Une démarche administrative classique, mais qui devrait être accélérée sous l’impulsion du gouvernement britannique pour une issue avant la date butoir du 1er juillet.
27/11/2012
Source : CCME
Le réseau Transferts & Compétences organise un forum sur le thème « Compétences des MRE et compétitivité », le samedi 15 décembre 2012 à Paris.
Une célèbre femme d'affaires chinoise est au coeur d'une polémique en Chine depuis qu'a été révélé le fait qu'elle détenait un passeport étranger, un privilège courant chez les millionnaires mais qui suscite l'irritation de l'opinion publique.
Des appels à boycotter la très prospère chaîne de restaurants South Beauty, fondée par Mme Zhang Lan, ont été lancés, a rapporté mardi le journal China Daily, sans préciser quelle autre nationalité avait obtenue Mme Zhang.
Mme Zhang s'était rendue célèbre en 2010 en s'exprimant contre l'émigration des Chinois aisés lors d'une émission sur une chaîne de télévision de Hong Kong. "Je serai loyale envers mon pays parce que je suis chinoise", avait-elle assuré, citée par le journal.
L'irritation visant la femme d'affaires est amplifiée par son appartenance à la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), une assemblée sans grand pouvoir de décision.
L'existence de son passeport étranger a été connue après qu'elle l'a utilisé dans une procédure judiciaire dans laquelle elle était impliquée.
Pékin n'autorise pas la double nationalité et les Chinois qui reçoivent un deuxième passeport doivent renoncer à leur nationalité d'origine. Certains toutefois taisent, au moins temporairement, leur détention d'un autre passeport.
Le cas de Zhang Lan vient confirmer la tendance générale chez les riches Chinois à privilégier l'étranger --Etats-Unis et Canada surtout-- pour s'établir, placer leur fortune et éduquer leurs enfants.
Une attitude considérée comme antipatriotique par le Chinois de la rue, déjà outré par le train de vie doré de la nomenklatura du régime communiste et des nouveaux riches de la deuxième économie mondiale.
L'an dernier, une étude de la Bank of China et du magazine chinois Hurun avait conclu que près de la moitié des millionnaires chinois envisageaient de quitter la Chine, tandis que 14% d'entre eux étaient déjà en train de le faire.
Le cas de Mme Zhang a déclenché des réactions ironiques sur Sina Weibo, l'équivalent de Twitter en Chine: "Nos responsables politiques envoient tous leurs enfants étudier à l'étranger et il y a tellement d'officiels corrompus qui émigrent... Rien de nouveau sous le soleil", a écrit un internaute.
27 nov 2012
Source : AFP
Les envois de fonds des migrants, issus des 48 pays les plus pauvres, ont atteint quelque 27 milliards de dollars (20,8 milliards d'euros), une somme en progression malgré la crise mais dont ne profitent pas assez les gouvernements, indique l'ONU dans un rapport publié lundi.
Dans son rapport, la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced) recommande aux gouvernements des 48 pays les moins avancés (PMA) "d'exploiter ces importantes ressources, dont une grande partie fait l'objet de transferts privés directs destinés aux familles, pour diversifier et renforcer leur économie" en renforçant leurs capacités productives.
Car bien que les envois de fonds des migrants à destination des PMA en 2011 représentaient une somme considérable comme source de financement extérieur, uniquement devancée par l'aide publique au développement (42 milliards en 2010), ils ne sont pas assez mis à profit par les autorités, a indiqué aux médias le secrétaire général de la Cnuced, Supachai Panitchpakdi.
Pourtant ces envois ont été multipliés par huit entre 1990 et 2011 grâce notamment au fait que le nombre de travailleurs migrants des PMA est passé de 19 millions de personnes en 2000 à 27 millions en 2010. Depuis 2008, ils ont continué d'augmenter malgré la crise économique et financière mondiale, a-t-il souligné.
Selon la Cnuced, les envois de fonds devraient continuer de croître à moyen terme.
Mais "seuls six ou sept" gouvernements des PMA ont mis en place des politiques pour gérer ces fonds, a déploré le directeur de la division Afrique et PMA de la Cnuced, Taffere Tesfachew.
Selon la Cnuced, les autorités devraient encourager les familles ayant reçu des fonds à consacrer -- une fois leurs besoins vitaux satisfaits -- une part plus importante de cet argent au développement d'infrastructures locales ou à la formation professionnelle.
En ce sens, les experts recommandent la création d'un "plan spécial", disposant notamment d'un "mécanisme international d'appui" dont les modalités devraient encore être précisées et qui serait administré par des banques de développement régional, pour mieux exploiter le potentiel financier des diasporas des pays pauvres.
En outre, les gouvernements devraient notamment prendre des mesures pour réduire les coûts de transfert liés à l'envoi de fonds, qui peuvent atteindre 12% du montant soit un tiers de plus que la moyenne mondiale, selon M. Tesfachew.
Pour y parvenir, la Cnuced recommande aux gouvernements d'éviter les accords d'exclusivité conclus avec des sociétés de transfert de fonds car ils limitent la concurrence.
26 nov 2012
Source : AFP
La CNUCED a indiqué lundi que les ressortissants instruits et hautement qualifiés des pays les plus pauvres partis travailler à l'étranger, pourraient contrer les effets de la "fuite des cerveaux" dans leurs pays d'origine en contribuant au transfert de connaissances et en orientant l'investissement vers ces pays.
Les statistiques disponibles sur "l'exode des compétences" des 48 pays les moins avancés (PMA) montrent que, parmi ceux de leurs ressortissants qui ont reçu une formation universitaire, une (1) personne sur cinq (5) part travailler à l'étranger, contre une (1) sur 25 dans les pays développés.
"Ce sont les PMA qui affichent le taux d'exode des compétences le plus élevé, avec 18,4%, un taux bien supérieur aux 10% observés dans les autres pays en développement, note la CNUCED.
Elle révèle aussi que six des 48 PMA comptent plus de ressortissants hautement qualifiés vivant à l'étranger que dans leur pays natal.
En 2000, les PMA comptaient 1,3 million d'émigrants, une augmentation de 58% par rapport à 1990.
Aujourd'hui, ce chiffre aurait dépassé les 2 millions et les effets néfastes du phénomène "risquent désormais de l'emporter sur les avantages tirés des milliards de dollars que ces travailleurs envoient chaque année à leurs familles restées dans leur pays d'origine", soutient cette organisation.
"L'exode des compétences tend en effet à renforcer les inégalités entre les pays en termes de personnel qualifié et à compromettre les perspectives de croissance économique à long terme des PMA", explique-t-elle.
Pour compenser ces effets négatifs, la CNUCED propose de créer un mécanisme international d'appui à travers lequel les expatriés hautement qualifiés des PMA pourraient contribuer au transfert des connaissances spécialisées et orienter l'investissement vers leurs pays d'origine.
Appelé "investissement dans le transfert des connaissances des diasporas, ce dispositif propose de mobiliser ceux qui sont "disposés à investir dans la création et l'acquisition des connaissances dans leur pays d'origine".
L'objectif étant de mettre en valeur les apports des membres de la diaspora dotés de compétences hautement spécialisées pouvant contribuer au développement des entreprises et au renforcement des capacités productives de leurs pays d'origine, notamment dans les secteurs de moyenne et de haute technologie et dans les secteurs à forte intensité de compétences (comme l'ingénierie).
Depuis des années, la CNUCED défend l'idée que l'amélioration des capacités productives des PMA est, pour ces pays et leur population, la clef pour parvenir à une croissance économique durable et sortir de la pauvreté.
Le mécanisme international d'appui qui est proposé sur les PMA vise à réduire les risques auxquels s'exposent généralement les diasporas qui décident d'investir dans leurs pays d'origine.
A travers ce mécanisme, elles pourraient par exemple bénéficier d'un accès préférentiel au financement de départ à des taux d'intérêt préférentiels. Les gouvernements pourraient également fournir des garanties d'emprunt en vue de ces investissements.
Aussi, suggère la CNUCED, les fonds nécessaires à la mise en Âœuvre du dispositif pourraient être fournis par les pays développés et par les pays en mesure d'apporter leur contribution, ainsi que par les institutions financières internationales et régionales.
D'une manière générale, insiste-t-elle, "il est clair qu'un plan spécial s'impose pour inciter les membres qualifiés des diasporas des PMA à contribuer au renforcement du socle des connaissances et des capacités d'innovation de leurs pays d'origine".
Le mécanisme proposé pourrait être administré par des banques de développement régionales (Banque africaine de développement pour la diaspora africaine par exemple), en collaboration étroite avec les banques nationales de développement.
Plusieurs gouvernements de PMA ont tenté d'exploiter le potentiel de leurs diasporas au profit de leur pays, mais, pour l'heure, les résultats sont bien maigres, observe-t-elle.
Elle relève également la nécessité d'adopter de nouvelles politiques et stratégies industrielles, et de les élaborer en tenant compte des compétences et des capacités des émigrants, et de créer des réseaux efficaces de partage du savoir des diasporas.
26 nov 2012
Source : APS
La Russie donne un an à l'Union européenne pour faire progresser les négociations sur la mise en place d'un régime sans visa, et va imposer dès décembre des visas aux équipages d'avions de ligne européens, a déclaré mardi un responsable de la diplomatie russe, cité par les agences.
Moscou réclame depuis des années la libre circulation de ses citoyens, proposant la réciprocité, mais dénonce les réticences des Européens.
Le président russe, Vladimir Poutine, va mettre la question sur la table de manière "catégorique" lors d'un nouveau sommet Russie-UE le 21 décembre à Bruxelles, a déclaré l'ambassadeur extraordinaire Anvar Azimov, cité par Itar-Tass.
Selon Interfax, le haut responsable russe a mis en garde l'UE contre de nouvelles réticences.
"S'il n'y a pas d'avancée dans la rédaction d'un accord (de libre circulation) d'ici la fin 2013, la Russie en tirera les conséquences", a-t-il déclaré.
"Nous sommes prêts à patienter encore un an. Il est difficile d'énerver les Russes, mais le contre-coup est ensuite approprié", a-t-il ajouté.
"Nous ne le souhaitons pas, je pense que nous devons nous entendre", a ajouté le diplomate, selon lequel tous les aspects techniques ont été réglés et ne manque qu'une décision politique.
Il a cependant indiqué que la Russie exigerait déjà, à partir de décembre, que les équipages d'avions de ligne européens soient munis de visas.
"C'est pour nous désormais une question de principe. Nous ne plierons plus. Nous voulons un dialogue d'égal à égal" avec l'UE, a déclaré M. Azimov, cité par Ria Novosti.
Selon la presse russe, Bruxelles avait clairement lié lors du précédent sommet en décembre 2011 l'instauration de la libre
à la question des droits de l'Homme et de l'Etat de droit.
27 nov 2012
Source : AFP
Ce mercredi 21 novembre 2012, une classe de 32 élèves du lycée Ibn Soulayman Roudani se dirige vers la mairie de TAROUDANT, dans le hall une riche exposition les attend…Suite
Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) condamne avec la plus grande vigueur la profanation de la mosquée de Villefontaine (Isère), dans la nuit de vendredi à samedi 24 novembre 2012, par des tags racistes.
La profanation de cette mosquée, quatre mois après son inauguration, intervient en ce jour particulier du calendrier musulman qu’est Achoura 1434 et s’ajoute à la liste longue et triste d’agressions dont ont été victimes de nombreuses mosquées de France depuis le début de l’année 2012.
Le CFCM exprime son soutien total aux responsables des mosquées profanées et sa solidarité avec l’ensemble des musulmans de France fortement indignés par ces actes xénophobes.
Devant la monté inquiétante des actes antimusulmans, notamment ceux qui touchent les mosquées de France, le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser davantage de moyens face aux auteurs de ces actes insupportables.
24/11/2012
Source : Site du Conseil français du culte musulman
Tout au long de l’année, l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas à Rabat et l’Institut Néerlandais au Maroc (NIMAR) organisent les Soirées du Film Néerlandais, tous les derniers mercredis du mois à 19h00. Les films sont en néerlandais, sous-titrés en français, les projections sont en DVD et d’accès gratuit…Suite
Les organisateurs du spectacle "Barbès Café", pour leur étape oranaise, se sont contentés, dimanche soir, de programmer seulemement la partie "bal" de ce travail concocté par Améziane Azaïche.
Le public qui s'est déplacé pour suivre ce spectacle, organisé en collaboration avec l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), à défaut de découvrir l'histoire de l'immigration par la chanson, s'est surtout "défoulé" en dansant et en reprenant en chÂœur des chansons bien connues, puisées d'un répertoire "adapté" pour cette soirée oranaise.
Même le coordinateur du spectacle, Mohamed Ali Allalou, n'a pas caché sa déception. "Nous aurions aimé présenter à Oran notre spectacle dans tous ses volets de comédie musicale, de théâtre, de concert musical et de montage vidéo. Mais notre partenaire nous a demandé de ne programmer que le volet bal", a-t-il expliqué à l'APS, à la fin du spectacle.
Dans un décor simple reconstituant la devanture d'un débit de boisson et sous une enseigne lumineuse annonçant "Barbès Café", dix musiciens et chanteurs ont évolué deux heures durant pour interpréter une vingtaine de chansons, des succès pour la plupart, des années 40 jusqu'aux années 70, avec une place bien importante û ville d'accueil oblige û pour les genres oranais et raï.
Le spectacle a débuté sur les chapeaux de roue, avec un clip de Rachid Taha chantant "Barbès", cette "Little Algéria", en plein cÂœur de Paris, avant que ne s'enchaînent pêle-mêle les autres "tubes" de Cheikh Hasnaoui, Raïna Raï, Zoulikha, Wahbi, Salim Hellali, Djamel Allam, Idir, H'nifa, Rimiti, Hadj M'hamed El Anka, Deriassa, Blaoui Houari.
C'est le groupe "Noujoum Essaf" qui mettra le feu dans la salle, en invitant jeunes et adultes à envahir littéralement la scène pour danser aux rythmes entraînants du genre "Saf" très répandu dans la région de Sebdou (Tlemcen).
Une histoire pas suffisamment connue
Mohamed Ali Allalou a indiqué que ce spectacle raconte "l'histoire de la chanson de l'émigration algérienne vue à travers un café. Une histoire écrite par des artistes algériens qui n'ont jamais eu de place que le café du quartier pour chanter. Mohamed El Kamal, El Hasnaoui, Saadaoui Salah, Hnifi, Rimiti et bien d'autres n'ont jamais fait de grandes scènes parisiennes".
"Notre spectacle reconstitue toute cette histoire et rend hommage à toutes ces figures. Il a été monté en 2011, pour marquer le cinquantenaire des massacres du 17 octobre 1961 à Paris. Il y a une partie allant des années 40 jusqu'à 1962 où est racontée toute cette époque d'El Ghorba (l'exil) et de la guerre de libération nationale. Elle s'achève avec +El Hamdoulilah+ du regretté El Anka", a-t-il précisé.
Le coordinateur a ajouté que "la seconde partie commence à partir de 1962 pour retracer la résistance des algériens en France face au racisme, la résistance des jeunes Beurs, l'époque de Sarkozy et la fierté d'être d'origine algérienne avec Zizou", ajoutant que l'objectif d'Ameziane Azaïche est de "montrer le travail de ces artistes algériens dont les grands succès ont été faits dans les années 40 jusqu'aux années 70 dans l'exil et de faire re(découvrir) cette histoire pas suffisamment connue".
De son côté, le chef du service communication de l'AARC, M. Bousbaa Faycal, a indiqué que cette tournée s'inscrit dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance et de la mission dévolue à son organisme chargé de "faire connaître à la communauté algérienne à l'étranger les Âœuvres nées en Algérie et, dans l'autre sens, de promouvoir en Algérie les expressions issues de l'émigration".
"Barbès Café" sera présenté ces lundi et mardi à Alger après avoir été programmé à Tizi-Ouzou et Oran.
26 nov 2012
Source : APS
"Les questions des droits de l'Homme liées à la situation des frontières dans l'Oriental " est le thème d'une table-ronde qui sera organisée le 1er décembre prochain à Oujda par la commission régionale des droits de l'homme.
Selon un communiqué de la commission, cette rencontre se veut une contribution à la réflexion et au débat autour d'un certain nombre de questions liées à la situation des frontières dans la région, afin de dégager des idées sur les moyens de traiter ces questions, en coopération avec les acteurs régionaux concernés.
La fermeture des frontières terrestres entre le Maroc et l'Algérie et les effets de la position officielle de ce pays vis-à-vis de la question du Sahara marocain ont eu des conséquences graves sur les droits de l'Homme d'une grande frange de la population de l'Oriental.
Les débats seront animés par des enseignants à la faculté des lettres et des sciences humaine d'Oujda, des chercheurs et des spécialistes de l'immigration et de la psychologie.
26 nov. 2012
Source : MAP
Le gouvernement fédéral envisage de se délester d'une partie de ses engagements auprès des réfugiés en confiant cette responsabilité au secteur privé.
Ottawa demande à des groupes communautaires de subvenir aux besoins d'un millier des réfugiés que le Canada s'est engagé, auprès des Nations unies, à accueillir au cours des trois prochaines années.
Le ministère de l'Immigration a indiqué que ce changement était dû au fait que le secteur privé était plus efficace pour aider lesdits réfugiés à s'installer une fois au pays.
Des organisations sans but lucratif soutiennent toutefois que les conservateurs agissent ainsi puisque cela coûte moins cher à l'État.
Au même moment, le gouvernement impose une limite au nombre de demandes que les groupes privés peuvent accepter de leur propre initiative.
Selon Janet Dench, du Conseil canadien pour les réfugiés, les groupes communautaires sont placés dans une position inconfortable, où ils doivent aider les réfugiés que le gouvernement désire accueillir ou n'aider personne.
Les groupes sans but lucratif craignent ainsi de devoir accomplir les objectifs gouvernementaux, plutôt que les leurs.
L'accueil des réfugiés au Canada est un domaine partagé entre le gouvernement et environ 80 groupes, qui ont des ententes formelles avec Ottawa pour financer l'arrivée des réfugiés.
Le Canada accueille volontairement environ 10 % des réfugiés de la planète. L'an dernier, 7365 réfugiés aidés par le gouvernement et 5585 autres subventionnés par le privé, selon des statistiques fédérales.
Entre 2006 et 2011, les cinq principaux pays d'où provenaient les réfugiés aidés par le gouvernement étaient l'Irak, la Colombie, le Bhoutan et l'Afghanistan, selon une analyse des statistiques offerte par Citoyenneté et Immigration Canada.
Des groupes privés tentent également d'accueillir des réfugiés identifiés par les Nations unies, mais choisissent souvent des pays d'origine ou des individus possédant certains liens avec leurs organisations religieuses ou communautaires. Pendant la même période, les cinq principaux pays d'origine des réfugiés aidés par le secteur privé étaient l'Irak, l'Afghanistan, l'Éthiopie, l'Érythrée et la Somalie.
Des limites sont cependant désormais imposées en ce qui concerne le nombre de demandes pouvant être soumises par les groupes privés, en plus d'autres restrictions.
« Nous n'avons pas droit à aucune ''commandite'' en Afrique. Nous n'avons reçu que 36 ''places'' l'an dernier. Comment étais-je censé répondre à des centaines de demandes de financement? », a demandé Khwaka Kukubo, un conseiller pour le programme de réfugiés de l'Église unie du Canada.
Le gouvernement affirme que les restrictions sont en place pour que les missions d'accueil puissent passer au travers du grand nombre de demandes en attente, avant d'ajouter que cela n'affecte pas le nombre de réfugiés financés par le privé qui arrivent au Canada chaque année.
Certains soutiennent cependant que cela reflète un changement dans les priorités du gouvernement.
Un porte-parole du ministère a indiqué que la décision de demander aux groupes privés d'aider à accueillir 1000 réfugiés choisis par le gouvernement avait été prise parce que des études avaient démontré que les réfugiés s'en sortaient mieux lorsqu'ils immigraient au Canada sous l'aile protectrice des organisations privées.
« Certains organismes se sentent manipulés puisqu'ils se disent qu'Ottawa a fermé la porte à leurs pratiques habituelles, mais que puisqu'ils sont des groupes aidant les réfugiés à s'établir au Canada, ils devraient malgré tout mettre la main à la pâte », a dit Mme Dench.
Au final, cette dernière craint qu'en forçant les organismes à accepter des réfugiés avec lesquels ils ne partagent pas de lien commun, ceux-ci ne finissent par en accueillir moins, ce qui pourrait empêcher Ottawa d'attendre ses objectifs, menant ultimement le gouvernement à jeter le blâme sur le secteur privé.
25 novembre 2012
Source : Radio Canada
Il y a quelques mois, la frontière longue de 200 km qui sépare la Grèce de la Turquie était la plus grande faille dans l’enceinte de la « forteresse européenne ». C’était le point d’entrée dans l’Union européenne (UE) de la majorité des migrants sans papiers.
Des centaines de personnes se rassemblaient chaque nuit sur les rives du fleuve Évros, qui sépare les deux pays, pour être entassées sur des canots pneumatiques par des passeurs qui les poussaient sur l’eau. Lorsqu’ils atteignaient l’autre rive, ils étaient en Europe. Selon Georgios Salamagas, chef de la direction de la police d’Orestiada, une ville de la région grecque d’Évros, entre début 2010 et août 2012, au moins 87 000 migrants y sont parvenus.
« Depuis 2010, notre région avait un problème avec l’immigration clandestine », a-t-il dit à IRIN. « Les chiffres étaient astronomiques [...] Nous vivions dans une situation de crise humanitaire permanente. »
Colmater la brèche
Après avoir traversé la rivière, les migrants se présentaient généralement au poste de police le plus proche. Ils y étaient enregistrés de manière expéditive et se voyaient délivrer un document qui leur donnait 30 jours pour quitter le pays. Puis on les laissait poursuivre leur route.
Nombre d’entre eux finissaient par embarquer clandestinement sur des bateaux en direction de l’Italie ou payaient des passeurs pour les aider à atteindre d’autres destinations en Europe. Les moins chanceux et les moins riches finissaient dans les rues d’Athènes ou d’autres villes grecques, où l’Aube dorée, un parti d’extrême droite de plus en plus populaire, les tient pour responsables d’une multitude de maux, allant de la crise financière à la hausse de la criminalité.
Début août, sous la pression croissante de la population grecque et de l’UE, le gouvernement a lancé une opération visant à colmater les brèches de la frontière gréco-turque. Deux mille agents de police supplémentaires ont été envoyés en patrouille dans la région. Une clôture de 12 km de long est sur le point d’être achevée le long de l’un des points d’entrée les plus populaires. En outre, tous les migrants sans papiers interpellés près de la frontière sont arrêtés et placés en rétention.
« Tous ceux qui entrent sur le territoire grec sont appréhendés », a dit M. Salamagas. « S’ils sont demandeurs d’asile, ils sont placés en rétention le temps que leur demande soit traitée. Ceux qui doivent être expulsés restent [en rétention] jusqu’à six mois, renouvelables sur accord du procureur. »
Ces mesures ont eu un effet spectaculaire. Alors qu’en juillet, 6 000 traversées clandestines de la frontière avaient été signalées, seulement 70 migrants ont essayé de passer illégalement en septembre.
Les autorités grecques se sont félicitées du succès de cette opération. Pourtant, des questions se posent quant à l’humanité et l’efficacité de ces mesures pour dissuader les migrants déterminés à atteindre l’Europe.
« Les efforts déployés pour verrouiller les frontières de la région d’Évros sont inquiétants, car cela signifie que les véritables réfugiés ne peuvent pas non plus passer », a commenté Ketty Kahayioylou, porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Grèce. « Les murs et autres moyens de dissuasion n’empêchent pas les gens de venir. Ils trouvent juste d’autres itinéraires, des itinéraires plus dangereux. »
Les migrants et leurs passeurs se sont manifestement déjà adaptés. Ils ont repris la voie maritime entre la côte turque et les îles grecques de l’est de la mer Égée qu’ils empruntaient déjà avant 2010. M. Salamagas admet que les migrants adopteront probablement de nouveau la voie terrestre dès que l’opération policière prendra fin le long de l’Évros, comme ils l’avaient fait en février 2011, lorsque s’était achevée une opération conjointe de trois mois entre la police grecque et l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures (Frontex). L’opération actuelle vient d’être prolongée pour deux mois, mais elle risque de ne pas se poursuivre indéfiniment.
Conditions de rétention
La perspective de soumettre les migrants à des séjours prolongés dans des centres où les conditions de rétention ont fait l’objet de critiques répétées de la part d’organisations de défense des droits de l’homme soulève elle aussi des inquiétudes. Selon un rapport publié en juin 2011 par l’organisation humanitaire internationale Médecins Sans Frontières (MSF), les conditions de rétention inhumaines dans la région d’Évros causent « des problèmes sanitaires majeurs ». La Cour de justice de l’UE a d’ailleurs jugé l’année dernière que les autres pays de l’UE ne devaient pas renvoyer les demandeurs d’asile en Grèce — comme le requiert le règlement de Dublin — en raison des mauvaises conditions de rétention dans ce pays.
M. Salamagas a fait la liste des réparations qui avaient été faites dans plusieurs centres de rétention de la région, notamment l’installation de nouveaux sanitaires et de nouveaux systèmes de chauffage. « Les migrants détenus ne coopèrent pas », a-t-il déploré. « Lorsqu’ils tentent de s’évader, ils causent beaucoup de dommages ».
Margaritis Petritzikas, un avocat pour le Conseil hellénique des réfugiés qui visite régulièrement les centres de rétention d’Évros, convient que des améliorations ont été faites, mais soutient que certains problèmes persistent. « La qualité et la quantité de nourriture sont insuffisantes », a-t-il dit, ajoutant que dans certains centres, il n’y avait pas assez de lumière naturelle ou d’espaces découverts pour que les détenus puissent faire de l’exercice.
Un problème européen
L’UE a vilipendé les centres de rétention pour migrants de la Grèce, la porosité de ses frontières et sa mauvaise gestion des demandeurs d’asile. Mais de nombreux Grecs se demandent pourquoi leur pays, déjà touché par une crise de la dette écrasante, devrait être porté responsable de ne pas avoir réussi à mieux gérer la part disproportionnée du fardeau de l’immigration clandestine en Europe qui lui incombe.
« C’est une grande hypocrisie de la part de l’Europe », a dit Nikitas Kanakis, directeur de l’antenne grecque de l’organisation non gouvernementale Médecins du Monde (MDM). « Ils ne cessent de nous accuser pour ce qu’on fait ici, mais ils ne veulent pas non plus accepter [ces migrants dans leurs pays]. »
Ioanna Kotsioni, une spécialiste de l’immigration travaillant pour MSF à Athènes, a convenu que les problèmes n’étaient pas véritablement partagés.
L’UE paie 75 pour cent du coût de la lutte actuelle contre l’immigration clandestine à Évros et ailleurs. Les États membres ont également prêté à la Grèce, par le biais de Frontex, 200 agents d’immigration et des équipements de surveillance pour faciliter le contrôle aux frontières. L’UE couvre par ailleurs une partie des coûts d’expulsion des migrants à travers le Fonds européen pour le retour.
Selon Mme Kotsioni, toutes ces mesures participent à la tendance de « sécurisation de l’immigration » qui s’est intensifiée au cours des dix dernières années et a donné l’expression de « forteresse européenne ».
Certains groupes comme le HCR, MSF et MDM préfèreraient voir l’UE et la Grèce créer des centres de rétention pour les migrants ouverts et humains, établir un système d’asile plus efficace, adopter une législation reformant le règlement de Dublin et prévoir des dispositions spéciales pour les pays comme la Grèce, qui sont confrontés à d’importants afflux de migrants.
« Nous devons envisager ce problème dans une perspective européenne », a dit M. Kanakis, de MDM.
26 novembre 2012
Source : IRIN
Emmad Saeed* et sa famille voulaient à tout prix échapper au conflit en Syrie, mais ils étaient peu enthousiastes à l'idée d'y assister depuis un camp de réfugiés poussiéreux en Jordanie. Ils ont donc payé des passeurs pour les amener en Europe. Ils espéraient rejoindre des parents en Allemagne ou en Suède, mais leurs passeurs leur garantissaient seulement qu'ils atteindraient le continent européen. C'est en Grèce que leur petit bateau a accosté.
Malheureusement pour M. Saeed, la Grèce a l'un des plus faibles taux de reconnaissance du statut de réfugié en Europe et les demandeurs d'asile sont souvent placés en détention jusqu'à ce que leur demande soit examinée, ce qui peut prendre jusqu'à six mois. L'Allemagne et la Suède affichent des taux de reconnaissance plus élevés, mais, jusqu'à récemment, les demandeurs d'asile qui avaient déjà déposé une demande en Grèce couraient le risque de s'y voir transférés s'ils tentaient de faire une seconde demande d'asile dans un autre pays membre de l'Union européenne (UE).
Aucune région du monde n'a réussi à harmoniser le traitement de ses demandeurs d'asile. Même les pays qui ont ratifié la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés l'interprètent et la mettent en ouvre différemment. Pour les demandeurs d'asile, il en résulte une sorte de « loterie de l'asile ». Ils peuvent être gardés en détention pendant des mois dans un pays pendant que leur demande est examinée - et finir par essuyer un refus -, alors que, dans un autre, ils sont reconnus comme réfugiés et ont le droit de travailler ou d'étudier pendant que leur demande est traitée.
Nulle part ailleurs qu'en Europe n'a-t-on autant débattu de ces divergences. Il y a plus de dix ans, les pays membres de l'UE se sont entendus sur le principe d'un Système d'asile européen commun (SAEC) et ont fixé la date butoir pour sa mise en place à 2012, mais les normes en matière de conditions d'accueil et d'octroi du statut de réfugié varient encore considérablement d'un pays à l'autre.
L'adoption du règlement Dublin II par l'UE en 2003 a été une étape cruciale dans l'établissement du système d'asile commun. Le règlement a pour objectif de décourager les demandeurs d'asile de déposer des demandes dans plusieurs pays. Dans cette optique, il établit une hiérarchie de critères permettant de déterminer quel État membre devrait être responsable du traitement d'une demande d'asile. Si le maintien de l'unité familiale et les considérations humanitaires font partie des éléments que les États doivent considérer, le critère du « pays de première entrée » a cependant été, en pratique, l'un des plus largement utilisés. Dans ce contexte, des milliers de demandeurs d'asile ont été transférés d'États comme l'Allemagne et la Suède vers des pays « de première ligne » comme la Grèce, l'Italie et la Pologne.
Un système imparfait
La majeure partie des transferts vers la Grèce ont cessé à la suite de deux décisions rendues par la Cour de justice de l'UE en 2011. La Cour a conclu que les demandeurs d'asile renvoyés en Grèce étaient parfois victimes de traitements inhumains ou dégradants, principalement en raison des conditions de détention notoirement médiocres du pays. On continue toutefois de procéder aux transferts des demandeurs d'asile vers d'autres pays ayant une mauvaise réputation en termes de détention et de traitement des étrangers, notamment la Hongrie, l'Italie et Malte.
Le règlement Dublin II a été largement critiqué. Ses détracteurs estiment en effet qu'il est fondé sur un Système d'asile européen commun (SAEC) qui n'est, pour l'instant, qu'un ensemble de normes minimales difficiles à appliquer en matière de conditions d'accueil, de procédures d'asile et de détermination du statut de réfugié.
Par exemple, la France a rejeté 84 pour cent des demandes d'asile déposées pendant le deuxième trimestre de 2012, alors que l'Allemagne en a seulement refusé 52 pour cent, selon les statistiques de l'UE. Pendant la même période, les ressortissants russes avaient plus de chances d'obtenir le statut de réfugié en France qu'en Belgique.
« Le système est basé sur une fausse hypothèse selon laquelle tous les pays respectent de la même manière les droits des demandeurs d'asile », a dit Ana Fontal, du Conseil européen pour les réfugiés et les exilés (ECRE), une alliance d'organisations non gouvernementales (ONG) qui viennent en aide aux réfugiés basée à Bruxelles.
Selon un rapport publié en décembre 2011 par le Service jésuite des réfugiés (Jesuite Refugee Service, JRS), le système de Dublin pénalise les demandeurs d'asile qui se réfugient en Europe et les encourage à contourner le système en faisant appel à des passeurs et à des trafiquants pour entrer illégalement dans les pays où ils auront de meilleures chances d'obtenir l'asile.
Par ailleurs, ce système ne fait rien pour assurer la distribution équitable du fardeau des demandes d'asile. Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, a souligné que la plupart des demandes d'asile étaient déposées dans une poignée de pays membres et que le système d'asile commun devrait prévoir des mécanismes permettant de rééquilibrer les responsabilités des pays membres de manière plus égalitaire.
Emilie Wiinblad, haut fonctionnaire chargé des politiques au Bureau Europe du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), a quant à elle fait remarquer que le règlement Dublin II n'était pas conçu pour assurer une distribution équitable des demandeurs d'asile. Elle doute qu'un mécanisme puisse permettre d'atteindre cet objectif et qu'il s'agisse de la principale finalité. « D'un point de vue légal, ce qui est le plus important, c'est que ceux qui ont besoin de protection puissent l'obtenir. Une distribution plus équitable des responsabilités dépendra ensuite de la solidarité », a-t-elle dit à IRIN.
Amendements au règlement Dublin II
En septembre de cette année, les membres de la commission des libertés civiles du Parlement européen se sont entendus sur une série d'amendements au règlement Dublin II. Ces amendements seront soumis à un vote final en décembre ou en janvier. S'ils sont approuvés, ils obligeront les États membres à fournir aux demandeurs d'asile davantage d'informations au sujet de leurs droits et une aide juridique gratuite s'ils décident de contester une décision de transfert. Ils comportent également des dispositions précises permettant de déterminer quand un demandeur d'asile peut être détenu, dans quelles conditions et pour combien de temps, même s'ils n'interdisent pas la détention des mineurs non accompagnés.
Les amendements, qui vont dans le même sens que les décisions rendues par la Cour au sujet de la Grèce, permettraient de suspendre le transfert des demandeurs d'asile vers les pays dont les procédures d'asile comportent des lacunes systématiques qui peuvent donner lieu à des traitements inhumains ou dégradants. Le texte inclut également des dispositions pour la création d'un système d'alerte précoce dont l'objectif serait d'identifier les défauts et les dysfonctions des systèmes d'asile nationaux avant qu'ils n'atteignent un point critique. Plusieurs questions demeurent toutefois en suspens quant au mode de fonctionnement de ce mécanisme.
Les critères permettant de déterminer quel État membre est responsable de traiter une demande d'asile demeurent largement inchangés, même si la définition du regroupement familial a été légèrement élargie.
Sylvie Guillaume, députée européenne et rapporteuse fictive sur la révision de Dublin, a indiqué que les amendements laisseraient encore « beaucoup de place à l'interprétation par les pays membres » et qu'il était peu probable que le nouveau système d'alerte précoce permette de créer « un régime de partage de responsabilité efficace faisant la promotion de la solidarité entre les États membres ».
« Le système doit changer »
Mme Fontal, de l'ECRE, croit aussi que les changements qui ont été apportés ne sont pas suffisants. « Nous sommes contents qu'il y ait eu des améliorations, mais le système doit changer à plus long terme », a-t-elle dit à IRIN.
La première étape, a-t-elle ajouté, aurait pour objectifs de renforcer les systèmes d'asile et d'améliorer des conditions d'accueil au niveau national. Des financements pour ce type d'efforts peuvent être obtenus par l'intermédiaire du Fonds européen pour les réfugiés (FER). Le Bureau européen d'appui en matière d'asile peut par ailleurs offrir des formations sur la détermination du statut de réfugié.
L'ECRE aimerait que le système accorde plus d'importance aux liens que les demandeurs d'asile pourraient avoir avec un pays en particulier à cause de leur famille ou de leur communauté. La prise en compte de ces considérations pourrait en effet permettre d'améliorer leurs perspectives d'intégration.
Mme Wiinblad, du HCR, a reconnu la nécessité de développer un système qui met davantage l'accent sur les liens familiaux. Elle a cependant signalé que les demandeurs d'asile, s'ils ont le droit de demander protection en vertu des lois internationales, ne peuvent pas nécessairement choisir dans quel pays ils veulent vivre. « Les réfugiés peuvent être contraints d'accepter la protection qui leur est offerte dans un pays tiers où ils sont en sécurité si celle-ci satisfait aux normes requises », a-t-elle dit à IRIN.
26 novembre 2012
Source : IRIN
Fouad Ahidar deviendra chef de groupe sp.a au Parlement bruxellois à partir du 1er décembre, ont annoncé les socialistes flamands dans un communiqué. Il remplacera à cette fonction la députée régionale Elke Roex qui se concentrera sur son travail d'élue bruxelloise et d'échevine de la Propreté et des Affaires néerlandophones à Anderlecht. Fouad Ahidar sera remplacé comme chef de groupe au sein de l'assemblée de la VGC, la Commission communautaire flamande, par le député Jef Van Damme. Fouad Ahidar siège au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale depuis 2004. Il est également conseiller communal à Jette. Le sp.a siège dans l'opposition au Parlement bruxellois. (VIM)
25/11/2012
Source : La libre Belgique
La prière du soir est terminée à la mosquée Marato… Suite sur Le Monde
Une fois de plus les Marocains arrivent en tête des naturalisations en Europe… Suite
Le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) a publié récemment deux nouveaux ouvrages collectifs: "Les migrations africaines: économie, société et développement. Vol 2" et "Savoir et société en Algérie".
Dans une note introductive, le directeur du Cread, M. Mohamed Yassine Ferfera, explique que "Les migrations africaines: économie, société et développement. Vol 2" est la deuxième livraison des travaux d'un symposium organisé par le Centre du 19 au 22 octobre 2010 à Tipaza, en rappelant que le premier volume a porté sur le thème "Droits et politiques".
Il comporte l'essentiel des communications présentées lors du symposium qui forment des pistes à l'égard des étudiants et autres chercheurs en quête de connaissance sur les migrations africaines, a fait comprendre M. Ferfera tout en précisant que l'objectif de cette rencontre s'inscrivait dans la nécessité de développer une "connaissance réelle et objective" de ce phénomène et de voir de quelle manière il contribue au développement du continent.
Réparti en quatre parties, l'ouvrage en question comprend des communications d'une brochette de chercheurs dont "La mobilité des compétences: vers de nouvelles approches et de nouvelles politiques" de Hocine Labdelaoui, "La fuite des cerveaux en Algérie : changement d'attitudes et prospectives" de Marisa Fois, "Migrations économiques" de Chantal Chanson-Jabeur et "La «Harga»: un acte de désespoir ou tentative de réalisation de soi?" de Noureddine Khaled.
Le deuxième ouvrage "Savoir et société en Algérie" propose une série de recherches menées par des chercheurs du Cread autour de l'importance du savoir dans le développement des sociétés et sur la nécessité de rendre les savoirs autochtones transmissibles et utiles sur le plan scientifique.
Dans une introduction, l'universitaire Djamel Guerid, coordinnateur des travaux, explique que "cet ouvrage entend prendre acte de l'importance du fait savoir dans les sociétés et dans les rapports entre sociétés et par conséquent de l'importance de son approche scientifique".
Il a noté qu'au moment où des sociétés sont en train de passer de la civilisation industrielle à la civilisation du savoir, d'autres, celles du Sud enregistrent, dans leur majorité, "un énorme déficit de savoir", en relavant que "les savoirs scientifiques modernes n'y sont pas significativement produits ni réellement appropriés".
Selon lui, "les savoirs autochtones, non franchement reconnus, ne connaissent même pas un début de codification qui les rendrait transmissibles sur le plan scientifique et utiles sur le plan pratique". Et d'ajouter: "Ceci est d'autant plus urgent que ce savoir, très répandu dans nos contrées, se trouve en danger d'extinction et qu'il est donc de la plus haute importance de l'examiner et d'en assurer l'explicitation et la codification".
Parmi les recherches proposées dans cet ouvrage bilingue, figurent "L'appropriation des savoirs technologiques dans l'entreprise algérienne" de Hocine Khelfaoui, "Savoirs passés, savoirs actuels. Le cas de Sidi El-Houari" de Mohamed Madani, "La fonction médicale de la Zaouïa" de Samir Reblai et "L'explicite et l'implicite dans la fabrication du savoir au sein de l'élite médiatique en Algérie" d'Oum El-Kheir Toumi.
24 nov. 2012
Source : APS
Des centaines de Grecs ont manifesté samedi à l'appel d'organisations de gauche pour protester contre la multiplication des attaques racistes visant des migrants et attribuées à un groupe néo-nazi comptant 18 élus au parlement grec.
Quelque 3.000 personnes de la mouvance gauchiste et anarchiste ont participé à la manifestation qui s'est déroulée à Athènes, affirme l'agence "AFP", tandis que la police a estimé le nombre des participants à un millier.
Les manifestants scandaient des slogans contre le groupe néo-nazi Aube Dorée.
"Le gouvernement et les nazis travaillent ensemble", ont chanté de nombreux manifestants en se dirigeant vers le parlement gardé par la police anti-émeutes.
Lors des derniers mois, plusieurs dizaines d'immigrés ont indiqué avoir été agressés dans la rue et même chez eux, tandis que les syndicats affirmaient que des membres de l'Aube Dorée ont fait pression sur les entreprises pour qu'elles licencient les ouvriers immigrés.
Toujours selon les groupes d'immigrés, il y a de nombreux cas encore ignorés car les victimes ont trop peur de témoigner ou bien sont découragées par la police qui nie l'existence de telles attaques.
L'ambassade des Etats-Unis en Grèce a récemment mis en garde les ressortissants américains voyageant dans ce pays contre des agressions racistes visant des étrangers, avertissant que les Américains plus particulièrement "en danger" sont ceux ayant des origines africaines, moyen-orientales, asiatiques ou hispaniques.
L'Aube Dorée a remporté 18 sièges sur 300 au parlement grec lors des dernières élections, et les opinions favorables à ce parti ont grimpé à plus de 10% récemment.
Le parti organise des distributions de nourriture et des dons du sang afin d'améliorer son image dans un pays affaibli par trois années consécutives d'austérité et menant sa cinquième année de récession.
Le parlement a récemment levé l'immunité de trois des députés de l'Aube Dorée accusés d'avoir démoli les stands de marchands immigrés dans deux marchés, pour qu'ils puissent être jugés
24 nov. 2012
Source : MAP
En partenariat avec le ministère délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), la Fondation des trois cultures a organisé, jeudi à Rabat, un concert musical intitulé "rencontre", animé par un groupe composé de six marocains résidents en Espagne et deux ressortissants espagnols.
Cette rencontre est initiée dans le cadre du programme de la Fondation des trois cultures visant à refléter la vraie image du Maroc loin des stéréotypes véhiculés par les médias espagnols.
23 nov. 2012
Source : MAP
Les travaux d'un forum national sur "l'immigration marocaine en Allemagne" se sont ouverts samedi à Nador, après 50 ans de la conclusion d'un accord de coopération entre le Maroc et la République fédérale d'Allemagne.
Cette rencontre, de deux jours, est organisée par le "Forum germano-marocain pour la génération future" et le Centre d'études et de recherches humaines et sociales d'Oujda en partenariat avec d'autres parties. Elle vise à aider les générations futures à renouer leurs liens avec leur pays d'origine, les inciter à prêter leur concours à la construction du Maroc de l'avenir et préserver l'identité culturelle des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger.
Dans une allocution lue en son nom au début de cette rencontre, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, a mis l'accent sur l'intérêt que porte son ministère à la diaspora marocaine dans les domaines économique et socioculturel, en conformité avec la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure la communauté marocaine établie à l'étranger.
Le ministre a également mis en relief la politique adoptée par le gouvernement à l'égard des MRE, qui tend à répondre à leurs aspirations dans les différents aspects de la vie.
Au programme de cette rencontre figurent des conférences et des tables rondes notamment sur le rôle de la communauté marocaine dans le développement de l'économie nationale et la question de l'intégration sociale et de la citoyenneté.
24 nov. 2012
Source : MAP
Cinquante six minutes. Suffisant pour s'interroger. Prendre conscience des dangers de l'émigration clandestine. C'est de cela qu'il s'agissait dans un documentaire réalisé par la chaîne de télévision marocaine 2M et projeté tout récemment au Centre multi fonctionnel de Promotion des Jeunes (CMPJ), situé au quartier Mimboman, à Yaoundé.
Ceci, dans le cadre d'une campagne nationale de sensibilisation et de prévention à la migration irrégulière au Cameroun, lancée officiellement à Yaoundé le 28 mai dernier, par madame le Secrétaire d'Etat à la migration et à l'Asile du royaume de Belgique.
Pendant six mois, il sera donc question, pour l'association dénommée Solutions aux migrations clandestines (Smic), maître d'oeuvre de cette campagne, d'effectuer plusieurs descentes sur le terrain, afin de susciter le débat, et de créer des espaces d'échanges autour du message: «man, n'expose pas ta vie, ton avenir est aussi au Kamer", thème retenu pour cette croisade. Le quartier Mimboman a constitué la seconde étape de ce déploiement qui va, dans les prochaines semaines, s'étendre à d'autres régions du Cameroun. Et à l'observation, le message semble déjà passer.
En effet, après un mini- sondage réalisé auprès des jeunes de Mimboman, à l'issue de cette projection, la plupart s'est insurgé contre l'utilisation des moyens illégaux, pour se rendre à l'étranger. Ces jeunes l'ont par ailleurs réaffirmé, au cours des échanges qui ont suivi la projection du documentaire. Pour Edith M. élève en classe de terminale au lycée de Mimboman, "il faut avant tout avoir tous ses papiers pour voyager".
De nombreux t-shirts ont été attribués aux vainqueurs du jeu de questions-réponses organisé à cette occasion. A la fin de la cérémonie, l'artiste Silver, auteur de la chanson retenue pour cette campagne, a communié avec tout le public autour de la thématique de cette opération.
Sur le plan protocolaire, premier acte inscrit à l'ordre du jour, il y a eu trois interventions. Dans son discours de circonstance, madame le chef du Centre multi fonctionnel de Promotion des Jeunes a souhaité la bienvenue à tous les invités présents. Ensuite, Yves Tsala, le second intervenant, par ailleurs président de SMIC, a brièvement présenté l'association qu'il dirige, ainsi que la campagne en cours. Et pour clôturer cette phase, le représentant de l'Office belge des étrangers, partenaires de cette campagne, a expliqué les motivations pour lesquelles cet organisme, qui dépend du Ministère de l'Intérieur, était partie prenante de cette initiative.
La première descente d'envergure, sur le terrain, s'est effectuée les vendredi 9 et samedi 10 novembre dernier, à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Cette campagne prend fin au mois d'avril 2013. En dehors des régions du Nord-ouest et du Centre, les membres de SMIC vont aussi se rendre au littoral, à l'ouest et au Sud-ouest.
21 Novembre 2012 , Alain-George Ngamou,
Source : Allafrica
La militarisation des frontières et le renforcement des contrôles rendent de plus en plus périlleux l’immigration clandestine en Europe.
« L’Atlas des migrants en Europe » , un ouvrage dirigé par Olivier Clochard dresse l’état des lieux des politiques migratoires à la lumière des événements récents.
Interview de l’auteur
« L’Atlas des Migrants en Europe » est édité chez Armand Colin…Suite
Après cinq ans passés à l’étranger, un migrant sur quatre est rentré vivre au Sénégal, selon l’Institut national d’études démographiques (INED) basé en France. Bon nombre d’entre eux ont acquis de nouvelles compétences qui pourraient favoriser le développement, mais la plupart ne reçoivent pas suffisamment d’aide pour réintégrer leur famille ou cibler leurs compétences, ce qui signifie une perte de ressources, indiquent les organisations d’aide aux migrants du Sénégal.
Selon les statistiques les plus récentes, l’Organisation internationale des migrations (OIM) estime que quelque 500 000 Sénégalais travaillent à l’étranger, principalement en Afrique de l’Ouest et en Europe. La plupart des migrants sénégalais s’installent en Gambie et les 45 pour cent restants partent pour la France, l’Italie et l’Espagne.
La moitié des migrants seront de retour dans leur pays d’origine dans un délai de 30 ans, selon les estimations de l’INED.
« Bon nombre de migrants ne sont pas conscients des connaissances qu’ils ont acquises. Ceux qui ont occupé des emplois non qualifiés ont eux-aussi appris des choses, comme le fait de travailler dans une grande entreprise formelle. Ils ont acquis des compétences dans des secteurs comme celui de la construction, qui a besoin de travailleurs qualifiés », a dit Federico Barroeta, coordonnateur du projet migrant en Afrique de l’Ouest de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Les compétences acquises par les migrants de retour peuvent stimuler l’économie locale, a noté Mame Mbargane Thiam, représentant national de la fondation CEPAIM, un organisme espagnol qui aide les migrants à préparer et à réussir le retour dans leur pays d’origine. Il a évoqué le cas d’un migrant qui s’est installé à Kaolack, une ville du centre-ouest du Sénégal, pour y ouvrir une usine de production de sel qui emploie jusqu’à 100 personnes. « Mais ils ne reçoivent pas l’aide que le gouvernement sénégalais ou d’autres partenaires devraient leur fournir ».
Les migrants de retour partagent cette opinion et disent se sentir abandonnés par le gouvernement de leur pays d’accueil et par le gouvernement de leur pays d’origine. Tafsir Dia, un migrant âgé d’une quarantaine d’années qui a travaillé en Espagne pendant 16 ans, est aujourd’hui employé par une entreprise espagnole implantée au Sénégal. « C’est injuste, je n’aurais pas dû perdre mes droits en Espagne alors que je participais au développement de l’économie espagnole », a-t-il dit à IRIN, expliquant qu’il n’avait plus le droit d’accéder à l’argent qu’il avait versé au cours des deux dernières décennies pour financer sa retraite, son assurance santé et d’autres services.
À leur retour au Sénégal, la plupart des anciens migrants cherchent du travail dans le secteur informel et créent de petites entreprises. Bon nombre d’entre eux font toutefois face à de graves difficultés financières au cours de la première année, et leurs entreprises sont bien souvent en situation d’échec en raison d’un manque de soutien à la formation, a indiqué M. Barroeta de l’OIT.
Les emplois qui offraient sécurité et avantages sociaux en Europe sont mal rémunérés au Sénégal : ainsi, les ouvriers en bâtiment ne gagnent qu’entre 4 et 6 dollars par jour.
Les migrants qui reviennent de France ont en général une meilleure situation que les migrants qui reviennent d’Espagne, car ils sont souvent plus âgés et plus instruits, ils ont vécu sur place plus longtemps et ont eu davantage de temps pour préparer leur retour, selon M. Barroeta.
La récession qui secoue l’Espagne a mis un habitant sur quatre au chômage et forcé bon nombre de migrants à tenter de rentrer chez eux, bien souvent sans argent. Près de la moitié des demandes adressées à l’OIT par des migrants concernant la façon de rentrer chez eux venaient des Sénégalais qui sont sans emploi en Espagne.
Retours forcés
Il est difficile d’évaluer la proportion de retours forcés et de retours volontaires, car il n’y a pas de définition universelle de ces termes.
La situation des migrants forcés au retour – en général, lorsque leur demande d’asile est rejetée - est plus difficile à gérer, car la plupart d’entre eux sont peu préparés, indique l’OIM. Bon nombre d’entre eux souffrent de dépression et sont rejetés par la société à leur retour chez eux, a ajouté l’OIM.
Plusieurs organisations ou fondations ont lancé des projets, dont l’objectif est d’accorder des prêts et des bourses permettant aux migrants de se réinstaller, mais ils n’atteignent qu’une partie des migrants de retour, et le montant de ces subventions – bien que suffisant pour couvrir les dépenses du quotidien – ne permet pas de créer des entreprises viables, indiquent des critiques.
Le ministère des Sénégalais de l’Extérieur a mis en place un fond d’investissement pour les migrants, baptisé FAISE [Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’Extérieur], qui permet, par exemple, à quelque 30 migrants de retour de bénéficier de prêts de 9 540 dollars chaque année. Le CEPAIM accorde des bourses d’un montant de 1 907 dollars à des migrants sélectionnés qui ont réalisé un plan d’affaires, suivi une formation en gestion financière et signé un document dans lequel ils s’engagent à ne pas retourner en Espagne avant un délai de trois ans.
Mais pour y arriver, les migrants ont besoin de plusieurs dizaines de milliers de dollars, une somme difficile à réunir, car les banques proposent des taux d’intérêt de 8 pour cent et exigent une garantie de 100 pour cent pour les prêts.
La plupart des migrants qui arrivent à leurs fins réussissent en dépit du système de soutien inadéquat et non pas grâce au système. Mor Lo (39 ans) a quitté l’Espagne et est retourné au Sénégal pour une courte période en 2008, lorsque son père est décédé ; l’argent dont il a hérité lui a permis de faire un versement comptant et d’acquérir un magasin avant de repartir en Espagne pour trois ans. Lorsqu’il est revenu s’installer au Sénégal en 2011, le CEPAIM lui a versé 1 900 dollars supplémentaires qui lui ont permis d’acheter des moulins à café et à millet. Aujourd’hui, il réalise 190 dollars de bénéfices par mois. Mais il n’aurait pas pu y arriver sans apport personnel, dit-il.
Information et planification
Si les migrants ont besoin d’argent, ils ont également besoin d’informations et de temps pour préparer et planifier leur retour, indique Guité Diop de l’OIT, directeur des politiques au programme de migration du Sénégal. L’action de l’OIT porte sur une meilleure sensibilisation des migrants aux opportunités de travail dans leur pays d’origine par le biais des réseaux de migrants à l’étranger.
Ils organisent également des ateliers de formation à destination des migrants et de leur famille, car 75 pour cent de l’argent envoyé au Sénégal est consacré à l’achat de produits de consommation quotidiens, a-t-il dit. Si les familles des migrants sont bien informées, elles comprendront les réalités de la migration et elles ne rejetteront par les membres de leur famille qui rentrent au pays, a-t-il dit.
Des migrants ont également dit aux journalistes d’IRIN qu’ils auraient davantage de chances de réussir s’ils pouvaient lancer des projets dans leur pays d’origine tout en continuant de travailler à l’étranger.
Afin de répondre à cette demande, le PAISD [Programme D’appui aux initiatives de solidarité pour le Développement], un programme dont l’objectif est de soutenir les initiatives de développement en France et au Sénégal, fait pression sur les autorités françaises pour qu’elles accordent des « visas de circulation » aux migrants, ce qui leur permettrait de se déplacer d’un pays à l’autre plus facilement pour organiser leur avenir. « De manière générale, … l’idée est d’aider les migrants à jouer un rôle dans le développement de leur pays – que ce soit ici, ou depuis l’étranger », a dit Damien Bachau, conseiller technique du PAISD.
25 novembre 2012
Source : IRIN
Les 10 et 11 décembre 2012, et à l’occasion de ses 25 ans, l’association Génériques organise, avec le soutien de la Direction de l’accueil, de l’intégration et de la citoyenneté (DAIC) du ministère de l’Intérieur, un colloque international sur le thème « Patrimoine de l’immigration, enjeu social et culturel » à la Maison de l’Europe (Paris).
Ce colloque contribuera à engager un dialogue sur le patrimoine de l’immigration en interrogeant et croisant les pratiques de celles et ceux qui y travaillent au niveau local, national, transnational, européen et international (associations, pouvoirs publics, acteurs culturels, institutions patrimoniales, chercheurs...).
La première journée portera sur la façon dont émerge, se constitue et se transmet le patrimoine de l’immigration et sur les enjeux qui se nouent autour de la patrimonialisation.
La seconde journée du colloque sera consacrée à la place occupée par les questions liées notamment à la transmission et aux rapports entre histoire et mémoire.
Télécharger le programme du colloque
24 novembre 2012
Source : Générique
Le festival Daba Maroc, qui se prolonge jusqu’au début 2013, évoque aussi la culture judéo-marocaine. On oublie trop souvent que le Maroc fut longtemps une terre de prédilection pour les juifs, qui ont largement contribué à façonner la culture marocaine. Le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM), créé à Bruxelles par Paul Dahan et installé au cœur d’Uccle, propose une belle exposition de photographies anciennes qui met en scène le Maroc dans l’objectif surtout de deux grands photographes français, Jacques Belin et Jean Besancenot (les photos exposées sont tirées de la collection de 8 000 photographies anciennes de Paul Dahan). On découvre le passé du Maroc, un thème important pour les Marocains qui perdent parfois le souci de leur patrimoine et la connaissance de leur passé. Jacques Belin photographiait le Maroc des années 30 à la demande de Lyautey et montre les traces de cette présence française, surtout à Casablanca. Jean Besancenot photographiait, lui, davantage en ethnologue et rendait compte des fêtes et coutumes des populations, y compris juives. Ce sont ces images-là qui nous frappent le plus, entourées de vitrines avec des bijoux, objets et tissages anciens du Maroc. Ces photographies datant parfois des années 20 sont belles et nous émeuvent car elles racontent un monde disparu, loin de tout exotisme de pacotille. Un Maroc pluriel et riche, à ne pas oublier.
"A l’épreuve de l’objectif, le Maroc en noir et blanc", Centre de la culture judéo-marocaine, 19 place Vander Elst, 1180 Bruxelles, jusqu’au 20 janvier. Du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 17h. Tél. 023438630 et www.judaisme-marocain.org
24/11/2012, Guy Duplat
Source : La Libre Belgique
Le tribunal de Malmí a condamné vendredi à la prison à perpétuité un Suédois de 40 ans, auteur en 2009 et 2010 d'une série de fusillades visant principalement des immigrés dans cette ville du sud de la Suède.
Peter Mangs a été reconnu coupable en juillet dernier de deux meurtres et cinq tentatives de meurtre, mais sa condamnation avait été reportée dans l'attente des résultats de l'expertise psychiatrique, qui a conclu à sa responsabilité pénale. Il devra verser 1,2 millions de couronnes (139.560 euros) de dommages et intérêts aux survivants et à leurs familles.
Les enquêteurs pensaient qu'un seul tireur était à l'origine de la douzaine de fusillades survenues à Malmí entre octobre 2009 et novembre 2010, date de l'arrestation de Peter Mangs. Les victimes, quasiment toutes d'origine immigrée, avaient été prises pour cible à des arrêts de bus, dans leurs voitures ou dans un club de gymnastique. Environ 40% des 300.000 habitants de Malmí sont des immigrés de première ou deuxième génération.
23/11/2012
Source : AP
Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Fondation Hassan II pour les MRE ont conclu, mercredi, un accord de coordination et de partenariat au service des MRE afin d'assurer une concertation permanente dans tous les domaines de leur action en faveur de cette catégorie.
Signé par le ministre Abdellatif Mâzouz et le président délégué de la Fondation, Omar Azzimane, cet accord a pour objectif principal "la répartition optimale des rôles, selon les capacités opérationnelles de chacune des deux institutions, en vue d'une complémentarité de leurs interventions et une mutualisation de leurs efforts et moyens", selon un communiqué du ministère parvenu à la MAP.
Un organe conjoint, le "Comité Permanent de Coordination" (CPC), a été mis en place à cet effet afin d'assurer la coordination.
Composé de hauts responsables des deux parties, ce comité tiendra au moins une réunion ordinaire par semestre, souligne le ministère.
Outre la mise en Âœuvre de l'accord, le CPC jouera l'interface pour l'échange de l'information relative aux MRE, aux réalisations les concernant et aux difficultés éventuelles nécessitant un arbitrage ou une prise de décision conjointe.
Cet accord fait partie d'un ensemble d'initiatives visant l'harmonisation et la rationalisation de l'intervention des deux entités, rappelle le communiqué, ajoutant que des opérations ponctuelles conjointes sont à leur actif, comme la régularisation par tranches de la situation des enseignants de la langue arabe à l'étranger ou encore l'organisation conjointe de l'édition 2012 des colonies de vacances au profit des enfants MRE.
Afin de conformer leurs interventions respectives à une vision stratégique commune, les deux parties supervisent, avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et l'Institut royal des études stratégiques, la réalisation d'une stratégie nationale destinée à renforcer la collaboration entre les parties prenantes et à asseoir une politique nationale relative à la question des flux migratoires à l'horizon 2030.
L'Accord scellé vient confirmer également l'engagement, pris par le ministère chargé des MRE et inscrit dans le plan d'action gouvernemental, de renforcer les mécanismes de coordination avec les partenaires en charge des affaires des MRE pour une plus grande efficacité de gestion et une meilleure gouvernance dans ce domaine, conclut le communiqué.
22 nov. 2012
Source : MAP
Nadia Hathroubi-Safsaf vient de publier Immigrations plurielles - témoignages singuliers aux Editions Les points sur les i. Dans cet ouvrage qui rend hommage à travers une série de portraits aux immigrés en France, l’auteur a souhaité rappeler la diversité de ces parcours de vie.
«Je ne voulais pas m’enfermer dans une logique communautaire», explique Nadia Hathroubi Safsaf, rédactrice en chef de la revue du Courrier de l’Atlas à propos de l’ouvrage qu’elle vient de publier, Immigrations plurielles - témoignages singuliers aux Editions Les points sur les i. Pour l’auteure, l’objectif du livre était de montrer que «ce sont ces vagues migratoires qui ont fait cette France (…) métissée, cette diversité». Elle a ainsi décidé de rendre hommage à «tous les immigrés, aussi bien les Espagnols, les Portugais, les Italiens, les Belges, et les Maghrébins». Nadia Hathroubi Safsaf a pris le parti pour ce faire de donner la parole aux premiers concernés et de raconter chaque témoignage sous la forme d’une histoire. D’où ce projet est-il parti ? «D’un agacement», répond-elle, par «le traitement de l’immigration pendant la campagne présidentielle, et aussi, quand il y a eu tout ce débat nauséabond autour de l’identité nationale».
«Beaucoup d’histoires fortes»
Nadia Hathroubi-Safsaf a rencontré tous ces personnages hauts en couleurs grâce à «du bouche à oreille, des rencontres», confie-t-elle à Zaman France. «J’ai abordé des gens dans la rue, des personnes âgées avec qui j’ai discuté». Au final, pas de profil type : Juan, par exemple, décédé en octobre dernier, avait fui la guerre d’Espagne avec sa mère et son frère, son père ayant été tué par les soldats franquistes. Sa mère est morte quelques mois après leur arrivée en France. Pour Nadia, ce parcours est «très intéressant (car il) montrait comment les gens ont pu fuir leur pays, (et ce) non pas parce qu’ils avaient besoin de profiter des avantages sociaux…».
Une leçon de vie !
Anna, Maria, Lakhdar et d’autres voix de l’immigration montreront la diversité de cette France. Nadia Hathroubi Safsaf dit même avoir quitté son habit de journaliste pour prendre celui d’une «passeuse de mémoire». Encore sous le coup de l’émotion, elle explique avoir «beaucoup pleuré en le faisant, ça m’a touchée ces histoires de personnes âgées». Elle avoue également avoir beaucoup appris de ces «aînés». «On vit dans une société où on se mine pour des choses qui n’ont vraiment pas lieu d’être», et c’est ainsi que l’écriture de son livre lui a fait «prendre du recul sur beaucoup de choses», explique-t-elle. Et de conclure : «quand on voit ce que nos aînés ont traversé, j’ai envie de dire chapeau bas ! Nous, on pourrait pas faire ça…»
22/11/2012, Maud Druais
Source : Zamane France
Les McDonald's canadiens recrutent de plus en plus de travailleurs étrangers pour venir à bout de leur pénurie de main-d’œuvre. Les restaurants d'Abitibi, de Sept-Îles avaient recruté il y a peu des travailleurs philippins, ceux d’Amos et de Val-d’Or, en Abitibi-Témiscamingue, viennent d’embaucher 21 marocains.
Fait rarissime en ces temps de crise économique, cet engouement pour les travailleurs étrangers s’explique par le plein emploi dont jouit cette région du pays de l’érable. Avec des emplois bien rémunérés dans l’industrie minière, les établissements de commerce (restaurants, hôtels et grands magasins), souffrent d’un manque criant de prétendants aux emplois qu’ils offrent. Des emplois bien moins payés que ceux offerts par les mines.
Malgré le coût élevé, relatif à l’arrivée de ces nouveaux travailleurs étrangers, 3000 dollars canadiens en moyenne par personne et la nécessité de leur offrir des cours de français, les propriétaires des restaurants n’hésitent pas à aller en recruter.
23/11/2012
Source : CCME
La rétention de 16 heures censée remplacer la garde à vue des sans-papiers est très critiquée par la Commission nationale consultative des droits de l'homme.
Un peu moins longue qu'une garde à vue et en apparence plus respectueuse des droits : la "retenue pour vérification du droit au séjour", comme l'a appelée Manuel Valls, a pour premier mérite de plaire aux policiers. Ils y voient enfin la possibilité de faire convenablement leur travail. Au début de l'été, la Cour de cassation décide de la suppression de la garde à vue sur le seul motif qu'un étranger est en séjour irrégulier. Colère des policiers, qui ne disposent plus que de quatre heures pour mener à bien les vérifications d'identité. Un délai totalement insuffisant, jugent-ils alors. Afin de répondre à l'urgence, Manuel Valls rassure et affirme qu'une "retenue" supplémentaire de 12 heures sera proposée dès cet automne dans un projet de loi. Ce sera finalement une retenue de 16 heures.
Les parlementaires, eux aussi, applaudissent. Lorsque Manuel Valls vient présenter, le 8 novembre dernier, son projet de loi au Sénat, la Chambre haute lui réserve un accueil chaleureux. Le sénateur PS Jean-Pierre Michel y va de son commentaire : "Ce mécanisme constitue un progrès à plusieurs titres. D'abord, sa durée est inférieure à celle de la garde à vue. Ensuite, les protections qui l'entourent sont plus importantes que celles de la vérification d'identité. Enfin, son contrôle s'effectue sous le contrôle de l'autorité judiciaire."
Une garde à vue "bis"
La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) ne l'entend pas de cette oreille. Selon elle, cette "retenue" a tout d'une garde à vue bis. Dans son avis voté jeudi après-midi, elle estime que la retenue doit être "la plus brève et aussi protectrice que possible" et rester "dans le cadre de la procédure de vérification d'identité", à savoir quatre heures. "La rétention de 16 heures, c'est juste un moyen de retenir un sans-papiers toute la nuit, dans l'attente d'une réponse de la préfecture le lendemain matin", témoigne une source proche du dossier. D'où la proposition de créer "une permanence de nuit à la préfecture" pour accélérer les procédures sans porter atteinte aux droits des retenus.
Mais les critiques de la CNCDH ne s'arrêtent pas là. Elle note : "Si le projet de loi s'inspire manifestement de la garde à vue lorsqu'il reconnaît des droits au retenu, il est moins protecteur concernant le droit à un avocat, le droit à un interprète ainsi que le droit au silence." Vincent Nioré, avocat parisien et membre de la commission libertés et droits de l'homme du Conseil national des barreaux (CNB), s'insurge : "Mon avis personnel est que ce projet est inadmissible et insuffisant. L'avocat ne peut s'entretenir avec son client qu'une demi-heure au début de la retenue." Insuffisant, d'autant que le contrôle de la procédure est exercé par le procureur de la République. "Sans même évoquer le problème de l'indépendance du ministère public, un tel contrôle est relativement illusoire en raison de la surcharge des parquets", souligne la CNCDH.
Pas de rupture avec la loi Besson ?
En décidant cette "retenue pour vérification du droit au séjour", Manuel Valls semble avoir fait le choix de l'efficacité du travail des policiers, au détriment de certains droits des personnes retenues. Il avait d'ailleurs affirmé, dès le mois de juillet, que cette forme de rétention administrative était essentielle à "notre politique d'éloignement". Le ministre de l'Intérieur a affirmé, à de multiples reprises, ne pas vouloir faire de "politique du chiffre". D'après un rapport publié mardi par 5 associations, 64 000 étrangers ont été reconduits aux frontières de la France en 2011. Un bilan qui ne sera pas forcément moins élevé durant l'ère Valls. En 2012, "le gouvernement n'a pas infléchi sa politique en termes de placement en rétention et de mesures d'éloignement", souligne David Rohi, un des responsables de la Cimade, une association de défense des migrants.
Manuel Valls a surtout pris des mesures en faveur d'une meilleure intégration des immigrés déjà présents sur le territoire. En juillet, il rétablit, par la suppression de la circulaire Guéant, l'accès au travail des étrangers ayant étudié en France. Puis il affirme dans la foulée vouloir assouplir les règles de naturalisation en les dotant de critères objectifs. Mais, concernant les nouveaux arrivants, il y a fort à parier que sa politique ne différera pas de celle menée par le précédent gouvernement.
22/11/2012, Alexandre Borde
Source : Le Point.fr
Quel sera le futur de la migration internationale ? Le changement climatique et l’accroissement de la demande de main d’œuvre en Europe vont-ils entraîner une augmentation du nombre de migrants d’ici à 2030 ? Ou la croissance économique rapide et le développement des pays d’origine des migrants les encourageront-ils à rester chez eux ?
Les experts de la migration ont identifié les multiples facteurs qui conduisent des personnes à quitter leur pays pour s’installer à l’étranger, mais ils ont des difficultés à prédire la façon dont ces facteurs évolueront au fil du temps, affectant les futures tendances migratoires.
En conséquence, les politiques migratoires et les interventions portent en général sur le court terme et restent réactives, particulièrement dans les régions instables, comme celle de la Corne de l’Afrique, où un nombre croissant de personnes décident de migrer vers le Yémen et vers des pays plus lointain en raison de facteurs économiques, sociaux, politiques et environnementaux.
« On agit trop souvent en réaction à la migration. De manière générale, elle est perçue comme un problème qu’il faut régler et comme un phénomène à court terme qui va disparaître », a dit Christopher Horwood, coordonnateur du Regional Mixed Migration Secretariat (RMMS), basé à Nairobi. « Tout le monde sait que les frontières sont poreuses et difficiles à contrôler, mais il n’y a aucun projet [pour y remédier] et aucun débat régional non plus ».
Améliorer les prévisions relatives à la migration
Afin d’améliorer la compréhension à long terme de la migration, le RMMS s’est associé à l’Institut des migrations internationales (IMI) de l’université d’Oxford pour développer des scénarios sur l’avenir de la migration dans la Corne de l’Afrique pour les 20 prochaines années.
Déçus par les traditionnels modèles de projection des tendances migratoires – qui se basent principalement sur les données démographiques et économiques pour produire des estimations quantitatives des flux migratoires futurs – les chercheurs de l’IMI ont été les premiers à utiliser une méthode innovante pour élaborer des scénarios.
« Lorsque nous nous sommes intéressés aux prévisions relatives à la migration, nous avons constaté qu’il y avait des insuffisances », a expliqué Simona Vezzoli, membre de l’équipe de recherche Global Migration Futures de l’IMI. « Ces approches…ne prennent pas en compte les facteurs qui ne sont pas quantifiables et les facteurs qui sont très incertains ».
Mme Vezzoli et ses collègues souhaitaient développer un modèle plus flexible permettant d’incorporer tous les facteurs pertinents à la migration tout en prenant en compte certaines incertitudes liées à l’avenir. Ils ont décidé d’adapter une méthode d’élaboration de scénarios généralement utilisée par des organisations privées afin de développer des stratégies pour des contextes commerciaux futurs.
Un aspect essentiel de la méthode suppose la prise en compte de relatives certitudes quant aux tendances qui façonnent la migration dans des régions données, comme la probabilité de croissance économique soutenue dans une grande partie de la Corne de l’Afrique, l’amélioration des niveaux d’alphabétisme, et les populations caractérisées par de fortes proportions de jeunes adultes qui tendent à migrer. Ces « grandes tendances » sont ensuite combinées avec des facteurs très incertains, mais qui peuvent avoir un impact important sur la migration future, comme une plus grande coopération entre les gouvernements régionaux ou les conséquences de la croissance de la population urbaine.
« On ne peut pas prédire l’avenir, et ce sont toujours les évènements imprévisibles qui ébranlent le monde », a commenté M. Horwood. « Depuis la mise en œuvre de ce projet, [le Premier ministre éthiopien] Meles Zenawi est décédé …et des élections ont été organisées avec succès en Somalie. Ces deux évènements nous semblaient improbables il y a six mois, mais ils changeront peut-être la donne ».
La méthode s’appuie sur la réunion d’experts régionaux de la migration, d’acteurs du secteur privé et du secteur public, de groupes de la société civile et d’universitaires afin d’élaborer des scénarios potentiels. « Il s’agit d’un débat portant sur l’avenir, donc les gens ont tendance à baisser leur garde et à évoquer toutes les possibilités », a dit Mme Vezzoli. « Cela leur donne une opportunité de faire le lien entre des facteurs qui, selon eux, n’étaient pas liés entre eux ».
Briser les mythes
Un rapport final sur la migration future dans la Corne de l’Afrique et au Yémen soutient que les taux de migration dans la région sont toujours relativement faibles, mais qu’ils pourraient augmenter.
Contrairement aux idées reçues, la capacité et la volonté des personnes de migrer pourraient s’accroître si la région continue de bénéficier d’une plus grande stabilité politique et d’un meilleur développement économique. À l’inverse, l’accroissement de la pauvreté constituerait un facteur de réduction de la mobilité des migrants.
« C’est l’une des principales idées reçues dans lesquelles les décideurs de la région s’enferment », a dit M. Horwood, « l’idée selon laquelle la stabilité en Somalie va permettre de vider les camps de réfugiés et la croissance économique en Éthiopie encouragera les Éthiopiens à ne jamais quitter leur pays ».
En réalité, l’écart est tel entre les aspirations de populations de plus en plus éduquées et la capacité de leur pays d’origine à leur offrir des opportunités que les migrants continueront à quitter la Corne de l’Afrique pour trouver un emploi et bénéficier d’opportunités au cours des deux prochaines décennies.
Le rapport présente deux scénarios migratoires futurs pour la région jusqu’à 2030. Le premier scénario est caractérisé par une forte instabilité politique et des niveaux élevés de violence, une croissance économique élevée, mais erratique et inégale, due à un boom dans les industries extractives de la région et une dégradation de l’environnement à grande échelle. Ces facteurs devraient engendrer un flux continu de réfugiés, un taux élevé de migration urbaine et une augmentation du nombre de personnes migrant vers les pays du Golfe, l’Europe, l’Amérique du Nord, la Chine et l’Inde. En raison de l’inégalité croissante, les familles les plus pauvres pourraient être exclues de la migration vers l’étranger.
Le second scénario est caractérisé par la paix et la stabilité, ainsi que par une croissance économique lente, mais régulière et une réduction de l’inégalité des revenus. Ces conditions devraient entraîner le retour d’un nombre important de réfugiés, la région devenant une destination pour les demandeurs d’asile. Toutefois, l’accroissement des opportunités d’éducation et l’amélioration de l’accès aux technologies de télécommunication et aux transports encourageront sans doute bon nombre de jeunes gens à migrer vers l’Europe, les pays du Golfe, l’Afrique du Nord et la Chine pour bénéficier d’un meilleur niveau de vie et de meilleures opportunités.
Les deux scénarios, qui sont très différents l’un de l’autre, montrent comme l’explique M. Horwood que, « la migration est loin de disparaître », et que « les gouvernements doivent [la] gérer au lieu de se contenter d’y réagir comme s’il s’agissait d’une sorte de maladie ».
Promouvoir la flexibilité
Selon Mme Vezzoli, le défi est de trouver un moyen de présenter les principaux points du rapport au grand public et aux gouvernements « sans donner l’impression qu’il s’agit de l’avenir ».
Le projet a en effet pour objectif d’encourager les décideurs politiques à faire preuve de davantage de flexibilité dans leur attitude et dans leurs politiques migratoires.
« Une décision politique vous enferme dans une certaine position et il est très difficile de changer de direction lorsque la situation évolue », a expliqué Mme Vezzoli. « Nous leur conseillons de prévoir plusieurs possibilités lorsqu’ils élaborent une politique afin d’être prêts à prendre un peu de recul et à changer de trajectoire ».
Elle a pris pour exemple le Royaume-Uni, dont la politique actuelle a pour objectif de réduire autant que possible la migration en durcissant les modalités d’entrée dans le pays pour les étudiants et les universitaires internationaux. « C’est une vision à court terme », a-t-elle dit à IRIN, « car à l’avenir, il y aura une forte concurrence pour les personnels hautement qualifiés ».
22 novembre 2012
Source : IRIN
L’Institut français de Casablanca(IFe) organise, le samedi 24 novembre une journée portes ouvertes au profit des étudiants marocains désireux de faire leurs études supérieures en France. Sous le slogan "Préparez votre avenir", ils seront accueillis par des professionnels de tout horizon pour les conseiller et les orienter dans leurs projets d'études...Suite
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La police grecque a imprimé "1,5 million de tracts d'information" pour les distribuer aux migrants "dans le but d'augmenter le nombre de retours des étrangers dans leurs pays d'origine", a annoncé mercredi la presse citant un communiqué de la police.
Ces tracts, financés par des fonds européens, "seront distribués aux ressortissants des pays tiers pour les informer sur un programme de retour dans leurs pays d'origine dans des conditions de sécurité, de dignité et sans être obligés de payer", a indiqué un communiqué de la police.
Rédigés en 13 langues, en particulier en anglais, français, espagnol, albanais, russe, chinois, arabe, bengali, kurde, farsi ou ourdou, ce tracts seront distribués devant la Direction des étrangers de la police d'Athènes.
Ils seront aussi envoyés aux autorités diplomatiques ou municipales ainsi qu'à des magasins où travaillent des étrangers.
Depuis la formation du nouveau gouvernement de coalition en juin, dirigé par le conservateur Antonis Samaras, la police grecque a renforcé les contrôles des migrants à travers le pays et procédé à l'expulsion de 2.135 sans papiers, ce qui a provoqué la réaction de plusieurs ONG des droits de l'Homme.
21 nov 2012
Source : APS
Longtemps ignorée, la question des immigrés âgés qui choisissent de demeurer en France après leur retraite - appelés aussi les chibanis (anciens en arabe) - revient sur le devant de la scène, à travers deux événements. Le 13 novembre, un colloque organisé avec le soutien du ministère de l'Intérieur et de l'Union européenne (Fonds européen d'intégration) s'est ainsi penché sur "Quel accompagnement pour les personnes âgées immigrées ?".
Manuel Valls avait délégué Michel Aubouin, le directeur de l'accueil, de l'intégration et de la citoyenneté, l'une des directions composant le secrétariat général à l'immigration et à l'intégration. Celui-ci a rappelé qu'environ 1,7 million de personnes immigrées ont plus de 55 ans et 730.000 plus de 65 ans. Parmi ces dernières, on compte notamment 350.000 ressortissants de pays extérieurs à l'Union européenne, dont 210.000 originaires du Maghreb et 30.000 de l'Afrique subsaharienne. Selon Michel Aubouin, "ces personnes âgées vivront en France le reste de leur vie". Ceci "bat en brèche une idée reçue qui s'est propagée pendant plusieurs dizaines d'années et qui continue de cheminer dans certains esprits : ces personnes âgées immigrées ne retourneront pas au pays, y compris comme elles l'avaient parfois espéré". Parmi ces personnes figurent notamment 60.000 femmes immigrées âgées de plus de 80 ans, qui sont "moins présentes dans l'espace public" et le plus souvent inconnues des services sociaux. De façon plus large le représentant du ministère a souligné les difficultés que rencontrent nombre d'immigrés âgés pour accéder au dispositif de protection sociale et aux diverses aides sociales, notamment en raison de la barrière de la langue. Le recours aux soins des immigrés âgés est ainsi trois fois moindre que celui observé en population générale. Le ministère de l'Intérieur se pose donc la question de la mise en place d'une approche sociale spécifique pour ces immigrés âgés. Une question dont, selon Michel Aubouin, "la réponse ne va pas de soi". Les personnes âgées immigrées ont en effet acquis des droits, mais cela ne les empêche pas de rencontrer des difficultés dans l'accès à ces droits.
Une mission d'information de l'Assemblée nationale
Le 20 novembre, Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale s'est penché à son tour sur la question. La conférence des présidents a en effet décidé, sur sa proposition, de créer une mission d'information sur les immigrés âgés. Celle-ci - qui regroupera une trentaine de députés issus de l'ensemble des groupes de l'Assemblée -, "sera chargée d'informer la représentation nationale sur la situation des personnes immigrées âgées de plus de 65 ans, qui sont pour la plupart d'entre elles venues travailler en France dans les années cinquante et soixante, contribuant ainsi à la reconstruction de notre pays". Elle analysera notamment les difficultés rencontrées par ces personnes âgées : conditions de logement précaires et inadaptées aux besoins de personnes en perte d'autonomie, isolement, santé défaillante, problèmes d'accès à la retraite, aux droits sociaux, à la nationalité. Elle devra formuler "des propositions visant à améliorer la situation de ces personnes âgées, qui sont pour beaucoup d'entre elles parents et grands-parents de citoyens français". Pour marquer l'intérêt porté à cette mission, Claude Bartolone - ancien président du conseil général de la Seine-Saint-Denis - a visité, le même jour, le foyer Adoma de Bobigny, qui accueille des immigrés âgés.
21/11/2012, Jean-Noël Escudié
Source : Localtis
Un nouveau scandale prend de l’ampleur en Grande-Bretagne. La chaîne de télévision BBC a diffusé un reportage sur les enfants d'immigrés dont ni les parents, ni l’Etat ne veulent s'occuper, et qui se retrouvent donc dans la rue. Selon les experts, si les autorités continuent à ne rien faire pour régler ce problème, les émeutes du mois d’août 2011 risquent de se reproduire.
Selon les journalistes, des centaines d’enfants d’origine étrangère vivent dans la rue en Angleterre. Dans leur majorité ces enfants sont entrés légalement dans le pays pour rendre visite à leur famille ou accompagnés de leurs parents venus pour travailler. Ensuite ils se sont retrouvés dans la rue pour une raison ou pour une autre : une fois leur visa expiré, ils n’ont pas voulu repartir, leurs parents qui sont devenus clandestins, soit les ont chassés de la maison, soit les ont abandonnés. Quoi qu’il en soit, le résultat est le même : l’enfant vit dans la rue, il n’a pas de papiers, il ne peut pas rentrer dans son pays d’origine et il est rejeté par la société britannique.
C’est ce que font les adultes – les parents et les fonctionnaires – qui indigne plus que tout, dit Kamena Dorling du Coram Children's Legal Centre.
« Quel que soit son statut, l’enfant qui se retrouve seul sur le territoire britannique, doit être pris en charge par les autorités qui sont tenues de s'en occuper. C’est à elles de le soutenir et de l’héberger. Mais souvent elles ne le font pas.
Il est impossible de comprendre pourquoi. Les autorités justifient leur inertie par le prétendu problème des papiers ».
Les enfants de la rue, ce n’est qu’une infime partie du problème des immigrés en Grande-Bretagne. Le gouvernement de coalition actuellement au pouvoir l’a hérité de ses prédécesseurs travaillistes, explique Tamara Kondratieva de l’Institut d’information scientifique sur les sciences sociales de l’Académie des sciences de Russie.
« Les travaillistes ont toujours prôné une immigration massive vers la Grande-Bretagne car ils s’appuient sur les migrants lors des scrutins. Les experts sont nombreux à considérer que sans ces derniers les travaillistes n’auraient jamais pu rencontrer un tel succès aux élections. Ni se maintenir au pouvoir pendant treize ans, s’ils n’avaient pas utilisé cette ressource. Les conservateurs se sont toujours opposés à cette politique de l’immigration qui est beaucoup trop laxiste, mais avant l’avènement de Cameron au poste du chef du gouvernement cette position ne bénéficiait pas d'un grand soutien ».
21/11/2012, Maria Vesnovskaïa
Source : La Voix de la Russie
Huit responsables locaux chinois ont été sanctionnés après la mort accidentelle de cinq enfants des rues dans le sud-ouest de la Chine, un fait divers qui a généré de vifs débats sur les carences des services sociaux dans la deuxième économie mondiale.
Les corps sans vie des cinq garçons âgés de 9 à 13 ans avaient été découverts vendredi matin par un éboueur de la province du Guizhou, au fond d'une benne à ordure où ils s'étaient sans doute réfugiés pour se protéger du froid.
Ils sont apparemment morts d'intoxication au monoxyde de carbone après avoir tenté de se réchauffer en consumant du charbon. Quatre d'entre eux avaient arrêté prématurément l'école, le cinquième y allait de façon irrégulière.
Leur sort a provoqué un débat sur les enfants de travailleurs migrants, dont les parents gagnent leur vie loin du foyer familial. Confiés à des oncles, tantes ou grands-parents, ils se retrouvent souvent livrés à eux-mêmes.
"L'ignorance et l'apathie dans ce pays me laissent sans voix et, encore une fois, me brisent le coeur", a ainsi commenté un internaute dans un microblog posté sur Sina weibo, le Twitter chinois.
En Chine l'éducation est obligatoire et de nombreux Chinois ont estimé que le sort des cinq enfants illustrait la faillite des services publics sociaux et éducatifs. Mais d'autres internautes ont affirmé qu'il fallait punir les familles pour avoir laissé les enfants vagabonder.
En tout huit responsables locaux divers, chargés des affaires scolaires ou de la municipalité, ont en tout cas été suspendus ou renvoyés lundi soir, selon la presse officielle.
"Il nous faut mettre les enfants délaissés tout en haut de notre liste des priorités", a déclaré Hu Jihong, maire-adjoint de la ville de Bijie où les victimes sont mortes.
Beaucoup sont convaincus en Chine que le rapide développement économique et l'enrichissement général de la population s'accompagnent d'une perte des valeurs collectives de solidarité mises en avant sous Mao.
21 nov. 2012
Source : AFP
Privées du droit de conduire et de voyager sans autorisation, les Saoudiennes sont désormais soumises à une nouvelle mesure de contrôle avec un système électronique mis en place par les autorités avertissant leur famille dès qu'elles quittent le royaume.
Depuis la semaine dernière, le "gardien" de la femme saoudienne --père, époux, frère ou tuteur-- reçoit sur son téléphone un message SMS l'informant que la femme placée sous sa garde légale a franchi les frontières du royaume, même si elle voyage en sa compagnie.
C'est la militante Manal al-Chérif, icône de la campagne pour obtenir le droit des femmes à conduire qui a relayé l'information sur Twitter, après avoir été alertée par un couple.
L'époux, qui voyageait pourtant en compagnie de sa femme, a reçu un message par SMS des services de l'émigration, l'informant que son épouse "a quitté l'aéroport international de Ryad".
"Les autorités ont recours à la technologie pour surveiller les femmes", déplore la romancière et éditorialiste Badriya al-Bichr, dénonçant "l'état d'esclavage dans lequel est maintenue la femme saoudienne".
Les femmes n'ont pas le droit de quitter le royaume sans une autorisation de leur "gardien", qui peut être son propre fils pour une veuve ou une divorcée, et doivent produire à l'aéroport ou aux frontières du royaume une "feuille jaune" signée par ce dernier servant d'autorisation de voyager.
Cette nouvelle décision a été violemment dénoncée sur Twitter, rare bulle de liberté dans le royaume.
"Qu'ils nous passent les menottes, tant qu'ils y sont", affirme une femme.
"Il ne reste plus qu'à équiper nos femmes d'une puce électronique, pour qu'on puisse suivre tous leurs déplacements!", ironise un homme.
"La technologie au service d'une mentalité arriérée"
"C'est la technologie au service d'une mentalité arriérée. Ils veulent garder les femmes prisonnières", estime e son côté Badriya al-Bichr, qui a dénoncé dans ses romans l'état de servitude des Saoudiennes, estimant que "le gouvernement ferait mieux de s'occuper des femmes soumises à la violence familiale".
Le royaume applique une interprétation rigoriste de l'islam et il s'agit du seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de conduire.
Des militantes avaient lancé en juin 2011 une campagne pour braver cette interdiction, et avaient adressé une pétition au roi, mais sans obtenir gain de cause.
Le roi Abdallah, un prudent réformateur, a accordé le droit de vote aux femmes à partir des prochaines élections municipales en 2015 et allégé la pression de la terrible police religieuse, qui traque les femmes qui ne sont pas dûment voilées ou les couples non mariés.
Pour la militante libérale Souad Al-Chammari, c'est "l'establishment religieux" qui fait pression pour maintenir les restrictions sur les femmes, "traitées comme des mineures toute leur vie, même si elles occupent des postes élevés".
Elle estime "qu'il ne peut y avoir de véritables réformes en Arabie saoudite sans changer le statut de la femme et lui accorder l'égalité avec les hommes".
Outre les restrictions sur leurs déplacements, les femmes sont obligées de sortir voilées, qu'elles soient Saoudiennes ou étrangères.
L'interdiction de la mixité rend en outre difficile l'accès des femmes à plusieurs métiers et cette situation fait que le taux de chômage dépasse les 30% parmi les Saoudiennes selon une étude officielle, alors que le royaume fait appel à quelque huit millions de travailleurs étrangers.
En octobre, la presse locale avait rapporté une directive du ministère de la Justice selon laquelle les avocates seraient autorisées à plaider devant les tribunaux dès le mois de novembre.
Dans cette directive, le ministère demandait aux tribunaux de permettre aux avocates, détentrices d'un diplôme en droit et ayant effectué un stage de trois ans dans un cabinet de droit, de plaider devant eux, mais cette annonce est restée lettre morte.
21 nov. 2012
Source : AFP
Le Parlement européen a décerné mercredi son prix Lux 2012 au film italien "Io sono Li" (la petite Venise) du réalisateur Andrea Segre.
Ce long-métrage traite du problème de l'immigration à travers une histoire d'amitié entre un Italien et une Chinoise qui dépasse les stéréotypes et les préjugés sur l'"étranger".
Attribué par un jury composé de députés européens, le Prix Lux récompense chaque année une oeuvre cinématographique qui illustre l'universalité des valeurs européennes, la diversité culturelle et le processus de construction continentale.
Le film primé est sous-titré dans les 23 langues officielles de l'Union européenne, et sa version originale est adaptée pour personnes sourdes ou malentendantes.
"Ce prix est très important pour la diffusion du cinéma indépendant européen afin qu'il puisse parler des problèmes et des tensions de nos sociétés, en Europe", a estimé le réalisateur Andrea Segre, lors de la cérémonie de remise du Prix, qui s'est déroulée à Strasbourg en présence du président du PE, Martin Schulz.
Deux autres films étaient en lice pour ce prix européen: "Csak a szél" (Juste le vent) de Bence Fliegauf (Hongrie, Allemagne, France) et "Tabu" de Miguel Gomes (Portugal, Allemagne, France, Brésil).
L'an dernier, le Prix Lux avait été décerné au film français "Les neiges du Kilimandjaro" du réalisateur Robert Guédiguian.
21 nov. 2012
Source : MAP
Dix collectivités ont accepté d'offrir un logement d'un mois aux demandeurs d'asile vivant dans des camps dans plusieurs villes néerlandaises, à condition qu'ils acceptent de collaborer pour leur rapatriement, a annoncé le maire d'Amsterdam, Eberhard van der Laan.
Des dizaines de demandeurs d'asile vivent depuis quatre mois dans des camps dressés dans certaines villes dont Amsterdam et La Haye, après que les autorités néerlandaises ont rejeté leurs demandes d'asile et décidé de les rapatrier.
L'octroi d'un logement de 30 jours à ces demandeurs d'asile vise à leur permettre de consulter et discuter avec leurs avocats et des ONGs des réfugiés à propos des prochaines étapes, a souligné le maire d'Amsterdam, cité par le quotidien Volkskrant paru mercredi. Il s'agit d'un lit, une salle de bain et des équipements de base pour se nourrir, a-t-il précisé.
Van der Laan qui a refusé de citer les communes ayant accepté d'accueillir les demandeurs d'asile, a indiqué que les logements disponibles abriteront 88 personnes maximum pour une période d'un mois, ajoutant que les maires des communes concernées, qui ont donné leur accord, devraient attendre la décision des conseils.
Vendredi dernier, le maire d'Amsterdam avait donné un délai (23 novembre) aux occupants du camp d'Osdrop à Amsterdam pour quitter les lieux.
Dans des lettres adressées aux avocats de ces migrants, le responsable néerlandais a souligné qu'au cas contraire, le camp sera démonté avec "une éventuelle aide de la police", ajoutant qu'une centaine de demandeurs d'asile réside aujourd'hui dans le camp au lieu de 60 au début ce qui aggrave la situation sanitaire et d'hygiène.
Ces migrants ont vécu, pour longtemps, dans la rue ou dans des centres d'accueil avant de se retrouver à Osdrop sous des tentes. Vivant dans des conditions difficiles des aides des ONG locales et des voisins, ils refusent de retourner dans leurs pays.
Ces migrants font partie d'un groupe de demandeurs d'asile dont la requête a été rejetée par le gouvernement de La Haye. Plusieurs autres ont été placés dans des centres de rétention en perspective de leur rapatriement.
Les autorités d'Amsterdam ont tenté à maintes reprises de persuader les demandeurs d'asile du camp d'Osdrop de retourner, de gré, dans leurs pays notamment en Afrique et au Moyen-Orient.
21 nov. 2012
Source : MAP
Les envois de fonds des travailleurs émigrés vers les pays en développement devront dépasser les estimations précédentes pour atteindre 406 milliards de dollars en 2012, soit une augmentation de 6,5 pc par rapport à leur niveau de 2011, selon la Banque mondiale (BM).
Ces envois devraient ainsi progresser de 7,9 pc en 2013, de 10,1 pc en 2014 et de 10,7 pc en 2015 pour atteindre 534 milliards de dollars cette année-là, précise l'institution de Washington dans sa dernière note d'information sur les migrations et les envois de fonds dans le monde, publiée mercredi.
A l'échelle mondiale, les envois de fonds, y compris ceux à destination des pays à revenu élevé, devraient atteindre 534 milliards de dollars en 2012 et 685 milliards de dollars en 2015, précise-t-on de même source, notant toutefois qu'en dépit de la progression globale des envois de fonds vers les pays en développement, la persistance de la crise économique mondiale freine les transferts en direction de certaines régions.
L'Afrique subsaharienne et la région Europe et Asie centrale sont particulièrement touchées, alors que l'Asie du Sud et la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) devraient enregistrer des résultats bien supérieurs aux prévisions.
En 2012, les principaux destinataires des envois de fonds officiellement comptabilisés sont l'Inde (70 milliards de dollars), la Chine (66 milliards de dollars), les Philippines et le Mexique (24 milliards de dollars chacun) et le Nigéria (21 milliards de dollars). L'Egypte, le Pakistan, le Bangladesh, le Viet Nam et le Liban font partie des autres grands bénéficiaires de ces envois.
"Bien que les travailleurs migrants subissent, dans une large mesure, les effets du ralentissement de la croissance de l'économie mondiale, les envois de fonds ont étonnamment bien résisté en volume et constituent non seulement un moyen de subsistance essentiel pour les familles pauvres mais aussi une source fiable de devises pour de nombreux pays à faible revenu figurant parmi les destinataires de ces envois", a déclaré à cette occasion Hans Timmer, directeur du groupe "Perspectives de développement" à la Banque mondiale.
Les régions et les pays dont de nombreux travailleurs ont émigré dans les pays exportateurs de pétrole continuent de bénéficier d'une forte augmentation des envois de fonds venant de l'étranger en comparaison des pays dont les migrants travaillent principalement dans les pays avancés, notamment ceux d'Europe occidentale, relève encore cette étude.
Ainsi, les régions Asie du Sud, MENA et Asie de l'Est/Pacifique, dont de nombreux ressortissants travaillent dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe, enregistrent une progression des envois de fonds supérieure aux prévisions.
A l'avenir, la Banque mondiale s'attend à une hausse continue des envois de fonds en direction de toutes les régions du monde bien que la persistance du chômage en Europe et le durcissement des comportements vis-à-vis des travailleurs immigrés dans certains endroits suscitent de "sérieux risques de détérioration".
Cependant, la BM note l'existence d'un autre obstacle à la croissance des envois de fonds, à savoir le coût élevé de ce type de transactions, qui était en moyenne de 7,5 pc au troisième trimestre 2012 dans les 20 principaux couloirs bilatéraux d'envoi de fonds et de 9 pc dans l'ensemble des pays pour lesquels on dispose de données sur les coûts.
S'agissant de l'Afrique subsaharienne, le coût moyen des envois était de 12,4 pc, niveau le plus élevé de toutes les régions en développement.
21 nov. 2012
Source : MAP
Le quatrième point du plan d'action est relatif au "renforcement de la diplomatie culturelle" pour le raffermissement des liens des Marocains résidant à l'étranger avec la culture marocaine à travers l'organisation de semaines culturelles marocaines à l'étranger.
Le projet de budget du ministère de la culture pour l'année 2013 vise essentiellement à raffermir le processus de mise en Âœuvre des stratégies "Maroc culturel" et "patrimoine culturel" à l'horizon 2020, a affirmé, mercredi, le ministre de la culture, Mohamed Amine Sbihi.
Intervenant devant la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants lors d'une réunion consacrée à l'examen du budget sectoriel du ministère de la culture, M. Sbihi a souligné que ces deux stratégies ambitionnent de promouvoir le patrimoine culturel national, de favoriser son intégration dans le processus de développement global et de valoriser le patrimoine culturel matériel et immatériel.
Il a indiqué que les crédits alloués au ministère s'élèvent à 571 millions de dirhams (MDH), répartis entre 354 MDH pour le fonctionnement et 216 MDH pour l'investissement, précisant que le budget de fonctionnement englobe les dépenses des fonctionnaires (202 MDH), de matériel et des dépenses diverses (plus 151 MDH).
Le ministre a fait savoir, par ailleurs, que son département a bénéficié de la création de 20 nouveaux postes financiers destinés à renforcer l'encadrement administratif et technique des établissements culturels et à pallier le déficit enregistré au niveau des services centraux et extérieurs dans certains domaines et spécialités, notant que tous les crédits mobilisés seront à mis profit pour la réalisation de projets et d'opérations inscrits dans le plan d'action sectoriel du ministère.
Selon le ministre, ce plan d'action s'articule autour de cinq axes liés en premier lieu à "la politique de proximité" à travers le parachèvement de l'exécution des deux grands projets culturels relatifs au musée national des arts contemporains, auquel a été alloué un budget complémentaire estimé à 28 MDH, et à l'institut supérieur de la musique et de la chorégraphie, qui a bénéficié d'un investissement complémentaire de l'ordre de 22 MDH.
Ce premier axe concerne également la création de huit nouveaux centres culturels et l'équipement et l'aménagement d'autres centres pour un coût global de plus de 69 MDH, outre l'appui au réseau de lecture publique à travers la création de trois bibliothèques multimédias dans la région de Sous-Massa-Dra et de neuf bibliothèques publiques dans différents villes pour plus de 11 MDH.
Le deuxième volet du plan d'action se rapporte "au soutien et à l'accompagnement de la création et des créateurs", via le développement et l'accompagnement de la création et la promotion des conditions sociales et professionnels du personnel du secteur, à travers l'organisation de la foire internationale de la publication et du livre de Casablanca pour un coût estimé à 8 MDH et la tenue de 16 foires régionales du livre pour un investissement dépassant un million de dirhams, outre l'organisation du prix du Maroc pour le livre, le prix de mérite de l'Etat, et le prix Hassan II pour les manuscrits (2 MDH).
Le Conseil fédéral a publié aujourd'hui un rapport sur les événements survenus en Afrique du Nord depuis 2011. Il y prend notamment position sur la situation des migrants nord-africains en Suisse.
Le rapport fait suite à un postulat du conseiller national Hugues Hiltpold (PLR/GE). Il en ressort que la coopération entre les départements et les offices a bien fonctionné et que la Suisse a su réagir rapidement aux événements. En mars 2011 déjà, le Conseil fédéral avait décidé que la Suisse allait renforcer en Afrique du Nord, outre ses activités humanitaires, son engagement dans les domaines de la transition démocratique, du développement économique et de la migration. Ainsi, la Suisse entend notamment soutenir les pays nord-africains dans la mise en place de structures dignes d'un Etat de droit. Elle s'emploie aussi à améliorer la compétitivité de ces pays et à y créer des emplois en encourageant des projets d’infrastructures visant à mieux exploiter l'eau.
Depuis le déclenchement des événements, en janvier 2011, jusqu’au milieu de l’année 2012, environ 6400 personnes en provenance d'Algérie, d'Egypte, de Libye, du Maroc, de Tunisie et du Yémen sont venues en Suisse et y ont déposé une demande d'asile. Face à cet afflux, l'Office fédéral des migrations (ODM) a décidé, en mars 2011, de traiter en priorité les demandes de personnes qui sont issues de certains pays et qui ne font valoir aucun motif d'asile au sens de la loi.
Depuis plusieurs mois, l'ODM constate une baisse du nombre de demandes d'asile déposées par des ressortissants nord-africains. Les programmes d'aide au retour encouragent les départs volontaires des requérants déboutés originaires de ces pays. De la mi-juillet à fin octobre 2012, 139 Tunisiens sont retournés dans leur pays dans le cadre d'un nouveau programme qui leur est spécialement destiné. Si 2574 ressortissants tunisiens avaient déposé une demande d'asile en Suisse en 2011, ils n'étaient plus que 539, fin octobre 2012, à attendre l'issue de leur procédure.
21.11.2012
Un accord en matière d'émigration durable est actuellement à l'étude entre la Tunisie et l'Allemagne. Une étude sera lancée bientôt à ce sujet dans 7 pays dont la Tunisie.
C'est qui a été annoncé par l'agence Tap, à l'issue de la rencontre, mardi, entre le secrétaire d'Etat pour l'Emigration et des Tunisiens à l'étranger Houcine Jaziri et une délégation de l'agence allemande de coopération internationale.
La délégation allemande, en visite en Tunisie, a fait part de sa disposition à coopérer avec la Tunisie en matière d'émigration durable et a annoncé la réalisation d'une étude sur l'émigration dans 7 pays dont la Tunisie.
M. Jaziri a proposé lors de cette rencontre de renforcer la coopération avec l'agence allemande à travers la réalisation d'une étude commune sur l'émigration des Tunisiens en Allemagne, où la main d'œuvre tunisienne est estimée à 75.000 personnes.
Un projet est actuellement à l'étude pour la création d'une Agence tunisienne d'émigration et de développement et d'un Observatoire national pour l'émigration.
21/11/2012, I. B. (avec Tap).
Source : Kapitalis
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Cinq associations intervenant dans les centres de rétentions administratifs ont dénoncé mardi le nombre élevé d'étrangers expulsés du territoire français depuis l'outre-mer (31.000), le durcissement de ces conditions d'éloignement depuis l'entrée en vigueur de la loi Besson à l'été 2011 et la "politique du chiffre" du précédent gouvernement, tout en demandant "une réforme en profondeur" au nouveau exécutif.
Le nombre d'étrangers expulsés depuis les départements d'outre-mer représenterait près de la moitié des éloignements du territoire français: 31.335 en 2011, sur un total de plus de 64.000, affirment l'Ordre de Malte France, France terre d'asile, l'Association service social familial migrants (ASSFAM), Forum Réfugiés et la Cimade. Ce chiffre, "absent de la communication ministérielle", regrettent-elles dans un rapport présenté mardi, inclut l'expulsion de 5.389 enfants depuis Mayotte.
Les statistiques officielles pour 2011 font état de 32.000 éloignements depuis la métropole. Un chiffre qui englobe les 17.072 personnes forcées de quitter le territoire et les 15.840 retours "volontaires", personnes qui partent avec une contrepartie financière. Plus de la moitié de ces retours volontaires, 56%, concernent des ressortissants roumains et bulgares.
Un tiers des éloignements a concerné des Roumains et des Bulgares
Comme en 2010, "l'administration a poursuivi coûte que coûte une politique de quotas d'éloignement dont le résultat chiffré doit être dépassé chaque année", commentent les associations. Un tiers des éloignements (32%) en métropole ont concerné "des Roumains et des Bulgares se disant Roms pour la plupart", écrivent les auteurs. Le rapport indique aussi que de nombreux Tunisiens, "dont une bonne part venait de quitter leur pays en plein Printemps arabe, ont rempli cette même fonction dans le cadre de la politique du chiffre".
Le rapport relève par ailleurs un "recours massif" à la rétention avec au moins 51.385 étrangers enfermés dans des centres de rétention en 2011, dont 27.099 personnes outre-mer et 24.286 en métropole. Parmi ces personnes, 312 enfants étaient placés en rétention en métropole et 5.389 à Mayotte. Plus de la moitié des étrangers placés en rétention (56,1%) ont été remis en liberté dont une forte proportion (36,1%) par les juges administratifs ou judiciaires.
Les associations critiquent sévèrement la "loi Besson" entrée en vigueur en juillet 2011, qui a "permis à l'administration d'augmenter nettement le nombre de placements dans tous les centres de rétention". Deux dispositions sont particulièrement visées: l'allongement de la durée maximale de rétention de 32 à 45 jours et le report du contrôle du juge judiciaire du deuxième au cinquième jour de rétention".
"Cette loi a principalement permis à l'administration d'éloigner 25,3 % des personnes placées en rétention avant leur cinquième jour d'enfermement, sans qu'elles puissent défendre leurs droits devant un juge judiciaire", affirment les associations, qui soulignent que "la quasi-totalité des personnes étrangères retenues dans les départements d'outre-mer" sont dans ce cas, où la durée de rétention est même inférieure en moyenne à un jour, selon Jean-François Ploquin du Forum Réfugiés.
Une situation "catastrophique"
En 2012, "la loi Besson est toujours pleinement en vigueur. Le gouvernement n'a pas infléchi sa politique en terme de placements en rétention et de mesures d'éloignements", a affirmé mardi David Rohi de la Cimade. Il a également souligné un "besoin de réforme en profondeur" face à un "recul des droits en métropole et en outre-mer" parlant dans ce territoire d'une situation "catastrophique".
"Les alternatives à la rétention devraient être obligatoires", a encore plaidé M. Rohi, notamment dans le cas des familles où "la rétention doit être l'exception", a souligné Lucie Feutrier-Cook de l'Ordre de Malte France. "La rétention doit être la dernière mesure. Il faut une vraie réflexion sur l'assignation à domicile", a complété Pierre Henry, de France terre d'asile, notamment par "respect des engagements européens". M. Henry a également constaté que la circulaire du 6 juillet dernier, mettant fin à la rétention des enfants dont les parents sont en situation irrégulière sur le territoire français, "rend beaucoup plus difficile (leur) placement en centres de rétention".
La durée moyenne de rétention en métropole a également augmenté après l'entrée en vigueur de la loi Besson. Entre janvier et juillet 2011 elle était de 7,9 jours avant de passer à 11,2 jours pour les mois suivants. Sur l'ensemble de l'année 2011, la moyenne est de 9,7 jours, contre 10 jours en 2010.
20/11/2012
Source : AP
La candidate du Parti populaire de Catalogne (PPC) à la présidence de cette communauté autonome, Alicia Sanchez-Camacho a promis, mardi, en cas de victoire aux élections anticipées du 25 novembre, de retirer aux immigrés clandestins la carte sanitaire qui leur permet de bénéficier gratuitement de la couverture médicale dans cette région du nord-est de l'Espagne.
Depuis début septembre, les étrangers en situation illégale en Espagne n'ont plus le droit d'accéder aux soins médicaux gratuits, en vertu d'une loi approuvée par le gouvernement central de Mariano Rajoy. Toutefois, six communautés autonomes, dont celle de la Catalogne, dirigée par les nationalistes de "Converegencia i Unio" (CiU), refusent toujours d'appliquer cette mesure.
"Les clandestins n'auront plus accès aux soins médicaux gratuits, sauf en cas d'urgence. Les femmes enceintes ainsi que les enfants mineurs et les personnes qui souffrent de maladies chroniques ou infectieuses ne seront pas concernés par cette interdiction", a toutefois précisé Mme Sanchez-Camacho qui s'exprimait lors d'une conférence de presse donnée à Mataro (région de Barcelone), dans le cadre de sa campagne électorale.
Les prestations médicales dont bénéficient les immigrés clandestins ainsi que le "tourisme sanitaire" (allusion aux ressortissants européens qui viennent se soigner en Catalogne) coutent 225 millions d'euros par an au gouvernement régional, a ajouté la tête de liste du PPC aux élections régionales du 25 novembre, qui s'est engagée à lutter contre la "fraude au système de santé" et à destiner cet argent aux politiques sociales.
"Ne nous pouvons gaspiller un tel montant alors que chaque année des salles d'opérations et des dispensaires sont fermés", a insisté la dirigeante du PP en Catalogne, soulignant sa détermination à lutter contre l'immigration clandestine dans sa région.
Outre la Catalogne, le Pays-basque, l'Andalousie, les Asturies, les Canaries et Galice refusent de mettre en application la décision de Madrid et maintiennent toujours la gratuité des soins médicaux au profit des étrangers en situation illégale.
20 nov. 2012
Source : MAP
L'Union européenne (UE) est un partenaire important avec qui le Maroc cherche à consolider son partenariat stratégique, sur la base du renforcement des acquis réalisés, a souligné mardi le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani.
Le Maroc œuvre également pour l'ouverture de nouveaux horizons pour la coopération bilatérale, via un nouveau cadre contractuel, a souligné M. El Otmani dans un exposé sur le projet de budget sectoriel de son département, présenté devant la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des représentants.
Evoquant les actions entreprises dans le cadre des relations Maroc-UE, le ministre a mis en relief la poursuite de la mise en Âœuvre de l'accord de partenariat, le renforcement du dialogue et de la coopération avec les institutions européennes, la consolidation des mécanismes de coopération, notamment à travers les commissions mixtes, la multiplication des consultations politiques régulières et le renforcement du cadre juridique, par la signature d'une série de conventions et de mémorandums d'entente dans les domaines économique, commercial, culturel et social.
Concernant l'Afrique, M. El Otmani a indiqué que l'action diplomatique en 2012 a été marquée par une activité intense aux niveaux bilatéral et multilatéral, à travers notamment la multiplication des visites visant à échanger les points de vue et à garantir un large soutien à la cause nationale du Royaume et des réunions des commissions mixtes, l'organisation d'une rencontre des ambassadeurs de pays africains accrédités au Maroc et la tenue au Royaume de plusieurs forums, dont la session extraordinaire du conseil exécutif de la communauté des Etats du Sahel et du Sahara (juin à Rabat) et la 4è réunion d'évaluation de la conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique.
Le ministre a également évoqué le bilan de l'action diplomatique au niveau des Amériques, citant, entre autres, la première session du Dialogue stratégique entre le Maroc et les Etats-Unis à Washington, la poursuite des négociations sur l'accord de libre-échange avec le Canada, la participation du Maroc dans le Sommet Amérique du sud/monde arabe et la multiplication des contacts sur le plan bilatéral.
Le Maroc Âœuvre également pour consolider sa position dans l'espace euro-méditerranéen et renforcer les partenariats politiques et sectoriels, a-t-il souligné, ajoutant que le Royaume a, dans ce sens, abrité plusieurs rencontres, dont l'atelier technique régional sur la politique maritime intégrée en Méditerranée, la 8è session de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée et la 8è réunion du bureau élargi de l'assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne.
20 nov. 2012
Source : MAP
Un chiffre à rapporter à la population des 27 pays de l'UE (502,5 millions d'habitants au 1er janvier 2011) et aux 5 millions de naissances qui y ont été enregistrées en 2010.
Pays d'origine :
Le Maroc, arrive en tête, avec près de 67 000 personnes issues du Royaume ayant acquis la citoyenneté européenne. Les Marocains sont les plus "naturalisés" en Belgique, aux Pays-Bas et en France.
Les Turcs --49900 nouveaux citoyens européens-- arrivent en seconde position au niveau de l'UE, au premier rang en Allemagne. Ils devancent les Equatoriens, pour lesquels la porte d'entrée est l'Espagne, et les Indiens, qui deviennent européens en Grande-Bretagne.
Ces flux reflètent l'histoire coloniale ancienne ou les flux migratoires organisés dans les décennies qui ont suivi la Seconde guerre mondiale.
Pays les plus "naturalisateurs"
En tête, la Grande-Bretagne (195 000 nouveaux citoyens d'origine étrangère), devant la France (143 000), l'Espagne (124 000) et l'Allemagne (105 000).
"Ces quatre pays comptent pour 70% des acquisitions de citoyenneté européenne", note EU Observer.
Mais "proportionnellement, c'est le Luxembourg qui arrive en tête de liste, avec 4300 naturalisations, soit 8,6 pour mille habitants", contre 1,6/1000 en moyenne dans les 27 pays de l'UE.
Source : Ouest France
Cinq associations ont présenté leur étude sur l'état de la rétention en France. Elles ne constatent pas de «changement notable» depuis l'élection de Hollande.
Critiquer la précédente majorité tout en avertissant l’actuelle : c’est le message adressé hier par cinq associations (la Cimade, France Terre d’Asile, Forum réfugiés, l’Assfam et Ordre de Malte), qui, pour la deuxième année, ont présenté leur rapport commun sur l'état de la rétention en France en 2011. Et disent ne pas constater de «changement notable» depuis l'élection de François Hollande.
«Ni le changement de gouvernement, ni les condamnations par l’Europe n’ont pour l’instant changé la situation : la France continue d’expulser massivement, et dans un contexte de recul des droits», a alerté David Rohi, responsable de la mission «Eloignement» à la Cimade. Il y a quelques jours, la place Beauvau a d’ailleurs indiqué, dans l’indifférence générale, qu’en 2012 il y aura un peu plus d’expulsions qu’en 2011 (33 000), une année pourtant déjà classée «hors norme» pour les cinq associations.
«Mensonge par omission»
Mais derrière les chiffres, plusieurs responsables ont visé deux réalités. En métropole 32 900 personnes ont été éloignées : un chiffre à nuancer puisqu'il recouvre 15 800 aides au retour, dont la moitié sont des Roms roumains et bulgares et non des sans-papiers. Il n’y a donc en réalité «que» 17 000 expulsions forcées, ce qui a amené David Rohi à dénoncer «le bluff consistant à faire croire de la part du gouvernement que la France a besoin d’expulser 32 000 personnes». Une critique de la constante instrumentalisation de l’immigration dans le débat politique, visant à faire croire que la France vit sous la menace de flux migratoires excessifs.
Les associations ont aussi fustigé «le mensonge par omission» du pouvoir qui ne met jamais en avant les 31 300 expulsions d’étrangers réalisées outre-mer (Brésiliens et Surinamais expulsés de Guyane, Comoriens de Mayotte), le plus souvent dans une absence de respect des droits bien plus marquée qu’en métropole. Il faut supposer que le bénéfice politique à communiquer sur ce type d’expulsions est moindre.
«Cinq lois et dix ans de politique du chiffre»
Mais si les attentes par rapport à l’actuel gouvernement sont si fortes, elles visent un dispositif de l’ancienne majorité : la loi Besson rentrée en vigueur en juillet 2011, dont l’idée maîtresse était d’installer la prédominance de l’administration sur le pouvoir judiciaire, en ne permettant au juge des libertés et de la détention de n’intervenir qu’au cinquième jour de la rétention au lieu du deuxième précédemment. Or, avant la loi, le JLD annulait 25% des procédures pour des erreurs lors des interpellations par la police ou lors de la garde à vue des sans-papiers. Cette loi a par ailleurs porté le délai maximum de rétention de 12 à 45 jours, ce qui semble inutile puisque la durée moyenne de rétention est inférieure à dix jours, et 85% des retenus sortent ou sont expulsés avant le dix-septième jour.
«Il faut revenir sur l’architecture née de cinq lois et de dix ans de politique du chiffre», a espéré Pierre Henry, le directeur général de France Terre d’Asile. Pour l’heure, Manuel Valls n’a donné aucune indication sur une révision de la loi Besson. Le rapport demande aussi que la rétention devienne l’exception une fois les alternatives épuisées, comme l’aide au retour (dispositif cependant très coûteux) ou l’assignation à résidence. C’est d’ailleurs ce dernier régime, qui, depuis une circulaire prise par la place Beauvau en juillet, est appliqué aux familles en situation irrégulière avec enfants. La baisse significative du nombre d’enfants derrière des barreaux est un des rares points dont se sont félicitées les associations. Consulter : Rapport Retention
20 novembre 2012, FABRICE TASSEL
Source : Libération
Les transferts d'argent des migrants vers les pays en développement devraient être plus élevés que prévu cette année et atteindre 406 milliards d'euros, selon la Banque Mondiale. Mais la crise en Europe a freiné les flux vers l'Afrique sub-saharienne.
Philippines employée en Finlande comme aide-soignante, maghrébin travaillant dans une usine automobile européenne, Chinois sur un chantier en Afrique ou bien encore Indien employé dans une installation pétrolière au moyen-Orient ... dans de nombreuses régions du monde la vie quotidienne des habitants est souvent dépendante des fonds qu'ils reçoivent de membres de leur famille partis vivre et travailler à l'étranger. Si on aurait pu penser que la crise qui touche l'économie mondiale aller durement affecter ces circuits de financement de l'économie, cela ne semble pas être le cas selon la banque Mondiale. Selon elle en effet, les transferts d'argent des migrants vers les pays en développement devraient être plus élevés que prévu cette année et atteindre 406 milliards de dollars.
Par rapport à 2011, ces transferts devraient donc augmenter au niveau mondial de 6,5%. Et cette progression devrait perdurer puisque toujours selon la Banque Mondiale ils devraient encore progresser de 7,9% en 2013 puis de 10,1% en 2014.
L'Inde et la Chine premiers bénéficiaires
Pour 2012, la Banque mondiale s'attendait à des flux légèrement moins denses et tablait sur 399 milliards de dollars envoyés par des travailleurs installés à l'étranger vers leur pays d'origine. « Mais si les travailleurs immigrés sont, dans une large proportion, frappés par le ralentissement de l'économie mondiale, les volumes de transferts d'argent ont remarquablement résisté, fournissant une bouée de sauvetage pour des familles défavorisées et des sources de devise étrangères dans de nombreux pays pauvres », explique Han Timmer, l'un responsable de la Banque Mondiale.
L'Inde (70 milliards de dollars) et la Chine (66 milliards) devraient en être les principaux destinataires cette année, suivis de loin par le Mexique et les Philippines (24 milliards). Premier pays d'Afrique noire à apparaître dans ce classement, le Nigeria devrait recevoir 21 milliards de dollars en 2012.
L'Asie du sud-est et les régions du Pacifique, qui comptent beaucoup d'expatriés dans les pays pétroliers, ont bénéficié de transferts de fonds « bien plus importants que prévu », détaille la Banque Mondiale. Les transferts vers l'Afrique sub-saharienne et l'Europe de l'Est ont en revanche été « freinés » par la crise de la dette dans l'Union européenne, précise la Banque, ajoutant que le coût élevé de ces transactions notamment vers l'Afrique constituaient un « obstacle » important.
21/11/2012
SOURCE : Les echos/AFP, REUTERS
L'Inde (70 milliards de dollars) et la Chine (66 milliards) devraient en être les principaux destinataires cette année.
Les transferts d'argent des migrants vers les pays en développement devraient être plus élevés que prévu cette année et atteindre 406 milliards de dollars, même si la crise en Europe a notamment "freiné" les flux vers l'Afrique sub-saharienne, a indiqué mardi la Banque mondiale (BM). Par rapport à 2011, ces transferts devraient augmenter au niveau mondial de 6,5% avant de continuer sur leur phase ascendante dans les prochaines années (+7,9% en 2013, +10,1% en 2014....), a précisé l'institution dans un communiqué.
Pour 2012, la Banque mondiale s'attendait à des flux légèrement moins denses et tablait sur 399 milliards de dollars envoyés par des travailleurs installés à l'étranger vers leur pays d'origine.
"Mais si les travailleurs immigrés sont, dans une large proportion, frappés par le ralentissement de l'économie mondiale, les volumes de transferts d'argent ont remarquablement résisté, fournissant une bouée de sauvetage pour des familles défavorisées et des sources de devises étrangères dans de nombreux pays pauvres", a souligné Han Timmer, un responsable de la BM cité dans le communiqué.
L'Inde (70 milliards de dollars) et la Chine (66 milliards) devraient en être les principaux destinataires cette année, suivis de loin par le Mexique et les Philippines (24 milliards). Premier pays d'Afrique noire à apparaître dans ce classement, le Nigeria devrait recevoir 21 milliards de dollars en 2012.
Les transferts vers l'Afrique sub-saharienne et l'Europe de l'Est ont en revanche été "freinés" par la crise de la dette dans l'Union européenne, précise la Banque.
21/11/2012
Source : AFP
Le texte de théâtre "Bye Bye Gillo" du poète marocain Taha Adnan, a été sélectionné par le projet de dramaturgie arabe contemporaine, financé par l'Union européenne, pour être mis en création dans le cadre de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture.
"Bye Bye Gillo" figure parmi trois textes arabes sélectionnés par le comité de lecture du projet "Dramaturgie arabe contemporaine" pour être montés par des équipes arabes puis présentés dans des pays arabes et en France dans le programme officiel de Marseille-Provence, Capitale européenne de la culture 2013.
La création sera jouée en langue arabe sous-titrée en français et la tournée commencera en Tunisie en février 2013 et s'achèvera en France entre novembre et décembre 2013.
Ce texte, qui a déjà remporté le deuxième prix au Concours international du monodrame arabe des Emirats en 2011, a également été retenu pour une traduction en français et une publication bilingue, et devra paraitre aux Editions Elyzad à Tunis.
Le texte de Taha Adnan, poète et écrivain marocain installé à Bruxelles, retrace le parcours d'Al-Jilali, alias Gillo, qui est sur le point d'être expulsé de la Belgique vers le Maroc. Jeté dans un avion, il livre, dans un monologue poignant, des souvenirs d'enfance et le récit de sa vie en Europe.
Sur un ton mêlant à la fois légèreté et gravité, sans la moindre once de misérabilisme ni de manichéisme, Gillo évoque sa vie de sans-papiers et de petit voleur, son asservissement à Bruxelles par son oncle et l'épouse de ce dernier, sa grande déception amoureuse. De toutes ses épreuves, il n'en sort enfin que plus lucide et plus libre.
Financé par l'Union européenne dans le cadre du programme de la coopération Transfrontalière en Méditerranée (IEVP), "Dramaturgie Arabe Contemporaine" est un projet de 24 mois axé sur la valorisation et la diffusion d'Âœuvres théâtrales du monde arabe, et vise à contribuer à faire de la Méditerranée un espace de dialogue et de cohésion en favorisant une coopération culturelle durable entre les différentes communautés.
Porté par quatre opérateurs artistiques et culturels, Al Harah (Palestine), El Teatro (Tunisie), Shams (Liban) et Système Friche Théâtre de Marseille, il a pour objectif d'améliorer la visibilité et la circulation du patrimoine dramaturgique contemporain du monde arabe et la professionnalisation des dramaturges et traducteurs de théâtre arabe.
20.11.2012
Source : MAP
La gestion des frontières dans la région du Sahel est devenue de plus en plus, difficile avec des pays déstabilisés et fragilisés, a affirmé le Secrétaire général de l'Organisation mondiale des douanes (OMD), Kunio Mikuriya.
La recrudescence du trafic d'armes et de drogue gangrène la région du Sahel et aggrave la situation d'insécurité dans cette partie du monde plongée dans une anarchie inquiétante et où sévissent des trafiquants de tout bord, a mis en garde M. Mikuriya dans une interview à la MAP.
Cette situation d'instabilité qui prévaut dans cette région interpelle autant les pays d'Afrique du Nord et du Sahel que ceux d'Europe, a ajouté le secrétaire général de l'OMD qui a appelé dans ce contexte au renforcement de la coopération entre les autorités douanières, les services sécuritaires et les organisations internationales concernées.
Le Bureau régional de liaison de l'OMD chargé de renseignement à Casablanca peut jouer un rôle de premier plan en matière d'échange d'informations sur les trafics de tous genres qui fleurissent au Sahel et sur les modes opératoires des trafiquants, a-t-il fait savoir.
Selon lui, il est très utile de partager ces informations et ces renseignements d'autant plus que l'une des principales missions de l'OMD est de contribuer à améliorer la coopération internationale, indiquant que l'ensemble des Etats d'Afrique sont tout à fait conscients du risque que constitue le trafic illicite d'armes à feu au Sahel. La preuve, d'après lui, est que plus de 90 pays ont tenu à être représentés lors de la conférence de trois jours que l'OMD a organisée la semaine dernière sur la question de la sécurité.
"Ce grave problème a également été soulevé par le président sénégalais Macky Sall lors de nos entretiens en septembre dernier à Dakar. M. Sall a surtout insisté sur les moyens de renforcer les capacités douanières aux frontières et d'intensifier la collaboration et la coordination des efforts entre les services de douanes et les autres organes en charge de la sécurité", a-t-il fait remarquer.
Le Secrétaire général de l'OMD a, par ailleurs, attiré l'attention sur l'ampleur du trafic de faux médicaments en Afrique et du danger qu'il fait peser sur la santé de millions de consommateurs du continent, notant que ce phénomène a atteint des proportions alarmantes en Afrique où l'on constate une forte demande pour les médicaments bon marché.
Les réseaux du crime organisé qui s'adonnent à ce commerce juteux en Afrique subsaharienne profitent du manque de sensibilisation de la population quant aux dangers des médicaments contrefaits et surtout du cadre législatif et juridique qui prévoie des sanctions moins sévères pour ce genre d'activités illicites comparées à celles qu'encourent les trafiquants d'armes, a fait observer M. Mikuriya.
Le secrétaire général de l'OMD qui compte 179 membres répartis sur six régions a salué, d'autre part, le rôle que joue le Maroc au sein de l'Organisation, notant que le Royaume est le représentant de la région MENA depuis quatre ans, et ce malgré le fait que le mandat est limité à deux ans.
C'est exceptionnel que le Maroc continue à assumer cette fonction pour quatre ans, a-t-il dit, ajoutant que cela constitue une reconnaissance de la part des autorités douanières de la région MENA des compétences du Maroc et de son expertise.
Il a également affirmé que le Maroc est vice-président du Conseil de l'OMD et il est le porte-voix des autorités douanières de la région MENA. Le Royaume assure à ce titre la coordination entre les différents services douaniers de la région et veille à ce que leurs propositions soient bien reflétées dans la politique douanière globale, a-t-il ajouté.
L'OMD est la seule organisation intergouvernementale spécialisée dans les questions douanières. Elle s'occupe des procédures et règlementations douanières régissant le commerce entre les pays. Son action vise à améliorer l'efficacité des administrations et à les aider à remplir leur double mission de facilitation du commerce à travers la simplification et l'harmonisation des régimes douaniers, et de sécurisation des échanges par le bais de la lutte contre la fraude, la contrefaçon et la piraterie.
20 nov. 2012, Mohammed HAMIDDOUCHE
Source : MAP
Un total de 196.852 Marocains sont affiliés à la Sécurité sociale en Espagne à fin octobre dernier, selon des chiffres officiels publiés mardi à Madrid.
Ainsi, les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés au régime de la Sécurité sociale dans le pays ibérique, suivis des Equatoriens avec 112.016 personnes, des Chinois (87.459) et des Colombiens (83.477, indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.
Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré en octobre, une baise de 1,5 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale. Ainsi, le nombre d'affiliés étrangers à la Sécurité sociale dans ce pays s'est établi à 1.701.875 de travailleurs, soit une chute de 26.961.
Sur le total des affiliés étrangers, 642.380 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.059.459 proviennent de pays extracommunautaires.
Les communautés autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,2 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne, avec respectivement 374.261 et 360.985 affiliés, selon le ministère.
20 nov. 2012
Source : MAP
Les efforts des différents intervenants dans le domaine de la lutte contre l'émigration clandestine ont permis de réduire de plus de 90 pc le nombre d'immigrés irréguliers vers l'Europe et de démanteler 2.770 réseaux opérant dans ce domaine depuis 2002, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l'Intérieur, Mohand Laneser.
Le ministre, qui présentait le projet de budget sectoriel de son département devant la commission de l'intérieur, des collectivités territoriales, de l'Habitat et de la politique de la ville à la chambre des représentants, a ajouté que 25 mille tentatives d'émigration clandestine, dont la majorité menées par des étrangers, ont été également avortées.
Quelque 12.450 émigrés clandestins ont été rapatriés vers leurs pays d'origine depuis 2004, dont 170 personnes en 2012, a fait savoir le ministre, soulignant que ces opérations se sont déroulées dans le strict respect des lois en vigueur et des droits de l'Homme.
Le ministère a également Âœuvré à poursuivre la mise en Âœuvre de la stratégie de lutte contre l'émigration clandestine durant l'année en cours et ce, dans le cadre d'une approche globale associant les aspects préventifs et répressifs, tout en mettant l'accent sur les aspects socioéconomique et la sensibilisation, a ajouté M. Lanenser.
Le ministère a, en outre, procédé au renforcement du dispositif sécuritaire en vue de faire face aux réseaux opérant dans ce domaine, à travers l'équipement des points frontaliers des moyens nécessaires et la mobilisation de ressources humaines requises.
19 nov. 2012
Source : MAP
La nouvelle Constitution marocaine, adoptée en juillet 2011 par référendum populaire, apporte des avancées importantes dans tous les domaines permettant d'édifier l'Etat de droit et des institutions, ont souligné, lundi à Séville (sud de l'Espagne), les participants à un séminaire sur "La Loi fondamentale du Royaume".
La Constitution répond aux niveaux exigés dans le domaine constitutionnel notamment sur les plans de séparation des pouvoirs et de garantie des droits, ont affirmé des experts et des académiciens marocains et espagnols lors de ce séminaire organisé par l'Université Pablo de Olavide de Séville en collaboration avec le Consulat général du Royaume dans cette ville andalouse.
A cette occasion, l'académicien espagnol, Manuel José Terol Becerra, a indiqué que la Constitution marocaine est "l'une des plus modernes et démocratiques du monde", ajoutant qu'elle est riche de plusieurs dispositions qui touchent les fondements de la société marocaine, notamment la liberté et l'égalité devant la loi.
Terol, qui intervenait devant un parterre d'universitaires, d'intellectuels et d'étudiants marocains et espagnols, a fait remarquer que cette Constitution renforce le principe de séparation des pouvoirs, l'égalité entre les hommes et les femmes et le pluralisme politique à travers la consolidation du rôle de l'opposition dans les deux chambres du Parlement.
La Constitution, a-t-il poursuivi, accorde également une place de choix aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) à travers leur intégration dans la gestion politique et locale de leur pays d'origine.
Pour sa part, Abdelhamid Adnane, professeur à l'Université Pablo de Olavide de Séville, a indiqué que le choix irréversible de construire un Etat de droit démocratique basé notamment sur le respect des libertés fondamentales et la bonne gouvernance est la première déclaration de la nouvelle Constitution.
Le texte de cette Constitution attache une grande importance aux garanties institutionnelles, politiques, sociales et juridiques qui constituent des piliers pour l'édification l'Etat de droit, a précisé Adnane, ajoutant que la Loi fondamentale garantit également la liberté de grève, de manifester pacifiquement et le droit de création d'une association, d'un parti politique ou d'un syndicat.
La Constitution, a dit l'universitaire marocain, a fait également de l'égalité femme/homme une réalité, tout en accordant une importance extrême à la participation des femmes et des jeunes dans la vie politique du Maroc.
Mme Amina El Messaoudi, professeur à la Faculté de Droit de l'Université Mohammed V Rabat-Agdal, a, de son côté, présenté un exposé sur les prérogatives du Roi dans la nouvelle Constitution, soulignant dans ce cadre que la monarchie marocaine est une monarchie citoyenne garante des fondamentaux de la nation et assurant des missions de souveraineté et d'arbitrage.
Elle a mis l'accent sur la suppression, dans la nouvelle Constitution, de toute référence à la sacralité de la personne du Roi, en lui substituant par la notion d'"inviolabilité et de respect dû au Roi".
Mme El Messaoudi, qui était membre de la Commission consultative de révision de la Constitution, a également évoqué la distinction explicite et circonstanciée des pouvoirs du Roi, en tant que Commandeur des Croyants et en tant que chef de l'Etat, ayant des titres et des missions à exercer conformément à la Constitution.
L'élimination de l'immunité en faveur des hauts fonctionnaires de l'Etat et des parlementaires constitue une des originalités spécifiées dans la nouvelle Constitution, a-t-elle expliqué, précisant qu'en vertu des dispositions du texte constitutionnel, les ministres et les élus sont justiciables comme tout citoyen.
Les interventions de Maria Holgado et Tarik Atmane, professeurs du droit constitutionnel, se sont centrées sur le rôle fondamental accordé par la nouvelle Constitution aux deux chambres du Parlement.
Intervenant également à cette occasion, Mohamed Benyahya, professeur à l'Université Mohammed V Rabat-Souissi, a indiqué que la nouvelle Constitution réserve une place de choix au pouvoir judiciaire, en témoigne le nombre d'articles consacrés à cette matière.
En effet, a-t-il précisé, le nombre est passé de 8 articles seulement prévus par la Constitution de 1996 à 22 dans la nouvelle Loi fondamentale, soit près de 15 pc de la totalité des dispositions constitutionnelles.
L'universitaire marocain a, dans le même contexte, fait remarquer que la justice est devenue un véritable pouvoir indépendant, ajoutant que la nouvelle Constitution énonce des mesures importantes contribuant d'une part à la protection de l'indépendance du juge et visant d'autre part à la moralisation de la fonction.
Une dizaine d'experts et d'académiciens marocains et espagnols participent à ce séminaire pour jeter la lumière sur la nouvelle la Loi fondamentale au Maroc.
20 nov. 2012
Source : MAP
Pour la deuxième année consécutive, les cinq associations qui interviennent dans les centres de rétention pour faire de l'assistance juridique aux étrangers en instance d'expulsion (la Cimade, France Terre d'asile, l'Ordre de Malte, Forum réfugiés et l'Assfam) ont rendu public, mardi 20 novembre, leur rapport annuel. L'enjeu de ce document : établir un premier bilan de la mise en application de la loi Besson sur l'immigration, entrée en vigueur en juin 2011.
L'un des principaux changements introduits par la loi est une mesure technique qui a fortement bousculé l'organisation de la rétention durant l'année écoulée: le recul du deuxième au cinquième jour du passage de l'étranger en situation irrégulière en rétention devant le juge judiciaire. En 2011, 25 % des personnes ont ainsi été éloignées avant même de le rencontrer, contre 8 % auparavant.
Une évolution problématique au regard des droits de la défense, selon les associations.
ÉLOIGNER LES ÉTRANGERS AVANT QU'ILS NE RENCONTRENT LE JUGE JUDICIAIRE
Officiellement, l'esprit de la loi Besson était de simplifier la procédure. Dès son arrivée en rétention, l'étranger passe en effet déjà devant un premier juge – administratif celui-là – qui examine la légalité de la décision d'éloignement. Mais, dans les faits, le gouvernement de l'époque souhaitait surtout se donner du temps pour éloigner les étrangers avant qu'ils ne rencontrent le juge judiciaire. Un juge qui, dans la pratique, est celui qui annule le plus de procédures et libère le plus.
Cette réforme du moment d'intervention du juge judiciaire a eu un autre effet : la baisse du nombre d'assignations à résidence. Alors que 1 150 personnes avaient pu bénéficier de cet aménagement de peine en 2010 (presque 5 % du total), seules 425 y ont eu droit en 2011, soit moins de 2 %. Auparavant, c'est en effet le juge judiciaire qui était souvent amené à prendre une telle décision.
L'autre grande modification introduite par la loi Besson est la possibilité, en plus de l'expulsion, de prononcer à l'égard de l'étranger en situation irrégulière une mesure dite d'"interdiction de retour sur le territoire français" (IRTF) pour une durée de deux ou trois ans. L'administration s'est tout de suite saisie de cet outil. Quelque 4270 IRTF ont été prononcées en 2011, soit dans 12 % des cas. Or, dans la pratique, un certain nombre d'étrangers reviennent malgré tout en France après leur expulsion, ce qui limite d'autant les possibilités de régularisation, selon les associations.
LA DURÉE EN RÉTENTION RALLONGÉE
La loi Besson a par ailleurs augmenté la durée maximum légale de rétention de 32 à 45 jours. Cette possibilité s'est traduite par un léger allongement de la durée de rétention moyenne: 7,9 jours avant l'entrée en vigueur de la loi, contre 11,2 jours après. "Comme les années précédentes, notent toutefois les associations, pour 85 % des personnes, la rétention s'est terminée avant la fin du 17e jour." D'après les données recueillies par les cinq associations, plus de 70% des étrangers en situation irrégulière qu'elles ont vu passer dans les centres de rétention en 2011 ont été interpellés lors de déplacements en voiture, sur la voie publique ou dans les transports en commun. Soit plus de 10 % d'augmentation par rapport à 2010. Les autres ont été interpellés aux frontières de l'Hexagone ou dans les gares.
Au cours de l'année 2011, la France a vu son système de rétention mis à mal par un retard dans la transposition d'une directive européenne, dite directive "retour" (Le Monde du 23 mars 2011). Ce retard a entraîné une "cacophonie" dans l'application de la loi en fonction des juges, pointe le rapport. Un dysfonctionnement qui s'est traduit par une chute de 30 % des placements en rétention d'avril à juillet 2011.
Le rapport ne dit pas si ce contexte a eu un impact sur le taux global des expulsions. Mais, en 2011, malgré les durcissements législatifs de la loi Besson, la part des étrangers placés en rétention qui ont finalement été reconduits à la frontière n'a presque pas bougé: 40%, contre 41% en 2010.
Baisse des placements en rétention en métropole en 2011
Placements en rétention En 2011, quelque 50000 personnes ont été placées en rétention (plus de la moitié en outre-mer). Ce chiffre est toutefois en baisse en métropole (Guyane incluse): 29160 en 2011 contre 35000 en 2009. Le nombre d'enfants en rétention a aussi baissé: 312 en 2011 contre 356 en 2010.
Nationalités Les étrangers passés en rétention en 2011 étaient surtout des ressortissants du Maghreb. Les printemps arabes ont poussé sur les routes notamment les Tunisiens (22,6% du total).
Le cas particulier des Roumains En 2011, ils ont représenté la quatrième nationalité la plus placée en rétention – 6% du total – et plus de 30% des éloignements. 85% des Roumains éloignés sont toutefois rentrés avec une aide financière, dite "aide au retour".
20.11.2012, Elise Vincent
Source : LE MONDE
Les deux premières journées du FMMD sont consacrées à la société civile, tandis que les deux jours suivants seront réservés aux officiels des gouvernements.
Dans son allocution, le secrétaire financier et président en exercice 2012 du FMMD, M. Ali Mansoor, a souligné que les deux objectifs prioritaires pour la réunion de cette année sont les véritables résultats concrets qui font une différence dans la vie des gens, et l'accent sur les préoccupations africaines et l'engagement africain.
Il a aussi parlé du projet de mobilité africaine pour explorer les meilleurs moyens de faire correspondre à la demande de main- d'oeuvre avec les offres de travail à travers le continent.
Les thèmes de la journée d'ouverture ont porté sur le développement humain dans les migrations internationales, sur les objectifs de la migration et le développement, le contrôle et la régulation des pratiques de travail, sur l'engagement des diasporas comme des entrepreneurs et militants politiques, et sur la protection des travailleurs migrants vulnérables, entre autres.
Les résultats et les recommandations des Journées de la Société Civile seront présentés aux gouvernements lors de leur séance d'ouverture le 21 novembre.
Le FMMD a émergé comme un résultat du dialogue entre l'Assemblée générale des Nations de haut niveau sur les migrations et le développement en 2006. Il s'agit d'un processus volontaire dirigé par l'Etat dédié au dialogue informel et non contraignant et axé sur les résultats.
Les décideurs politiques et les parties prenantes de nombreux pays à travers le monde participent à diverses réunions du FMMD, en particulier une grande convocation annuelle, pour discuter de la relation entre la migration et le développement, pour partager des expériences et forger une coopération pratique.
Le FMMD engage directement les partenaires de la société civile, y compris les organisations de migrants et de la diaspora, des droits humains et les groupes de développement, les syndicats, et les membres de la communauté universitaire et le secteur privé.
Les partenaires de la société civile sont invités à fournir des commentaires et de faire des recommandations et des propositions concrètes. À cette fin Journées de la Société civile (JSC) sont organisées avant la réunion annuelle des gouvernements.
Chaque année, le FMMD est organisé par un gouvernement hôte différent. En 2013, le Forum mondial n'aura pas lieu, mais l'Assemblée générale de l'ONU sera l'hôte du deuxième Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement. En 2014, la Suède assumera la présidence du FMMD et en 2015 ce sera au tour de la Turquie.
2012-11-20
Source : xinhua
Le spectacle musical ''Barbès Café'' sera présenté au public oranais dimanche prochain au centre des Conventions Mohamed Benahmed, dans la cadre d'une tournée dans plusieurs villes du pays, à l'initiative de l'Agence Algérienne pour le rayonnement culturel (AARC).
"Barbès Café" est un spectacle musical, crée par Meziane Azaïche, manager culturel installé à Paris. Le travail retrace l'histoire des musiques et chansons de l'immigration maghrébine en France.
A travers plusieurs tableaux musicaux, appuyés par des projections de documents vidéos, c'est toute cette épopée, riche en tonalités et en figures marquantes, qui sera narrée à la manière d'une opérette ou d'une comédie musicale.
L'œuvre est une opportunité pour rendre hommage à des artistes comme Slimane Azem, Dahmane El Harrachi, Cheikh El Hasnaoui, Bahia Farah, Kamel Hamadi, H'nifa, Mohamed Mazouni, Missoum, Oukil Amar, Ourida, Hocine Slaoui, Akli Yahiaten et bien d'autres.
Troquant leur bleu de travail, à la nuit tombée et en sortant de l'usine, ces hommes et femmes animent dans les cafés des quartiers arabes de Paris ou de Marseille, pour chanter la dure vie de l'exil, la nostalgie et l'amour du pays d'origine avec tout ce qu'il représente comme attaches, racines, valeurs et espoirs d'un retour.
Pour produire cette œuvre, Meziane Azaïche a recouru à deux grands noms qui ont marqué la radio nationale, Mohamed Ali Allalou et Aziz Smati, ex-animateurs des émissions "Contact" et "Sans Pitié". L'écriture du scénario a été assurée avec Naïma Yahi, une spécialiste de l'histoire culturelle de l'émigration.
La mise en scène a été confiée à Géraldine Benichou tandis qu'une pléiade d'artistes et des techniciens du spectacle de haut niveau ont été mobilisés pour les besoins de ce spectacle d'une durée de deux heures.
"Barbès Café" est programmé à la fois à Tizi-Ouzou, Oran et Alger.
L'AARC précise sur son site Internet que cette tournée ''vise à promouvoir en Algérie les expressions issues de l'émigration et souligne que ''l'originalité du spectacle, son rythme et la force des chansons interprétées se voient enrichies par la découverte d'un univers et d'une époque où des ouvriers ont su investir la scène musicale pour exprimer les douleurs et les joies de leurs frères et sÂœurs d'exil et chanter une Algérie qui ne les a jamais quittés. Un spectacle où l'art va à la rencontre de l'émotion".
19 nov. 2012
Source : APS
La cour d'appel de Toulouse a relaxé lundi Houria Bouteldja qui était poursuivie pour injure raciale. L'ancienne porte-parole du Parti des indigènes de la République avait été assignée en justice par l'Agrif (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne) après avoir employé en 2007, lors d'une émission télévisée, le terme "souchiens" pour désigner les Français "de souche".
Malgré les réquisitions du parquet général qui, lors du procès du 15 octobre dernier, avait demandé une peine d'amende "d'avertissement" contre la jeune femme, les juges de la cour d'appel ont confirmé le jugement de relaxe prononcé en première instance, le 25 janvier 2012, par le tribunal correctionnel de Toulouse.
Le 21 juin 2007, lors de l'émission "Ce soir ou jamais" sur France 3, Houria Bouteldja avait utilisé le néologisme "souchiens" pour désigner les Français "de souche", les "blancs". Après ces déclarations qui avaient été vivement critiquées à l'époque, notamment par Brice Hortefeux, alors ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, l'Agrif avait déposé une première plainte qui n'avait pas été suivie par le parquet. L'association avait déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile en février 2008.
A l'énoncé de l'arrêt de la cour d'appel, Bernard Antony, président de l'Agrif, ancien conseiller régional de Midi-Pyrénées et ancien député européen Front national, a fait part de sa "profonde indignation".
"Je pense à tous ceux qui meurent pour la France, cette France sur laquelle Houria Bouteldja a craché. C'est le patriote qui parle, fréquemment entouré de nombreuses victimes du terrorisme algérien (...) Ce n'est pas moi qui perds, c'est la France", a déclaré Bernard Antony.
De son côté, Houria Bouteldja, qui avait reconnu lors de son second procès "le néologisme mais pas le jeu de mot", a salué cette décision qui a écarté selon elle "les accusations sans fondement" dont elle faisait l'objet. Et notamment celles de Me Jérôme Triomphe, l'un des deux avocats de l'Agrif pour qui "le terme de sous-chiens s'inscrit dans une dialectique de combat et de communautarisme".
"Pour moi, il s'agissait de dénoncer le terme souchien en un seul mot en me moquant de cette notion de Français de souche qui exprime une discrimination dont j'estime être victime en tant qu'issue de l'immigration post-coloniale dans la mesure où elle me rejette de la citoyenneté française", a déclaré à Sipa Houria Bouteldja dont le "combat continue" pour soutenir Saïd Bouamama, auteur du livre "Nique la France", et Saïdou, chanteur du groupe de rap ZEP, "à leur tour poursuivis par l'Agrif pour racisme anti-blanc".
Né en 2005, suite à "l'Appel des Indigènes de la République", le Mouvement du même nom s'est transformé en mars 2010 en parti politique et a pris le nom de Parti des indigènes de la République. Le PIR se revendique comme "un espace d'organisation autonome de tous ceux qui veulent s'engager dans le combat contre les inégalités raciales qui cantonnent les Noirs, les Arabes et les musulmans à un statut analogue à celui des indigènes dans les anciennes colonies".
19/11/2012
Source : AP
La dixième édition du festival "Cinéma et migrations" aura lieu du 4 au 9 mars 2013 à Agadir, apprend-on lundi auprès des organisateurs.
"La dixième édition du festival connaitra cette année une transformation qualitative du fait qu'elle prévoit l'organisation d'une compétition officielle devant départager des longs-métrages sélectionnés par un jury international désigné à cet effet", explique l'Association « Al Moubadara Attakafia », initiatrice de cette rencontre.
Les films en lice doivent être produits durant les deux dernières années avant la tenue du festival et doivent remplir une des deux conditions : avoir la migration comme thématique ou être réalisé par un immigré étranger ou par un des Marocains du monde, précise la même source.
Le dernier délai de réception des films est fixé pour le 15 janvier 2013, conformément au règlement de la compétition officielle disponible sur le site du festival (www.festivalagadir.com).
19 nov. 2012
Source : MAP
Le secrétariat général de la Ligue arabe a organisé lundi au Caire une conférence sous le thème "le renforcement des contributions des émigrés arabes au développement socio-économique de leurs pays d'origine et les changements démocratiques dans les différents pays arabes", avec la participation de l'organisation internationale pour les migrations (OIM).
La conférence a été marquée par l'intervention des différents représentants des pays arabes sur les ressortissants arabes à l'étranger et la possibilité de renforcer leurs efforts pour le développement de leurs pays d'origine.
La directrice du département des migrations à la Ligue a indiqué que cette conférence visait à passer en revue l'étude élaborée par la Ligue, en coordination avec l'OIM sur "la dynamique des communautés arabes à l'étranger", précisant que l'étude présentait une vision globale sur les émigrés arabes et leurs conditions de vie dans les pays d'accueil, en vue de les faire participer au développement de leurs pays d'origine.
La Ligue poursuit ses démarches en vue d'organiser les efforts des communautés arabes à l'étranger et de les mettre au service de leurs pays d'origine notamment en cette période difficile, a-t-elle estimé.
Elle a affirmé que la Ligue s'attelait à l'organisation de plusieurs activités impliquant les compétences arabes établies à l'étranger notamment la tenue d'une conférence des scientifiques arabes émigrés sous le slogan "Complémentarité des cerveaux arabes", prévue les 19 et 20 décembre prochain, en vue de relancer les mécanismes de continuité entre les scientifiques arabes à l'étranger et tirer profit de leurs expériences et de leurs relations, outre la tenue en 2013 d'une rencontre des parlementaires d'origine arabe, en vue de contribuer au développement politique des pays arabes et d'examiner les questions relatives aux émigrés arabes, outre l'échange d'expériences.
19 nov. 2012
Source : APS
Des ressortissants de pays comme la Russie ou la Chine pourraient obtenir une carte de séjour en Espagne s'ils y acquièrent des biens immobiliers d'une valeur égale ou supérieure à 160.000 euros, a déclaré lundi le secrétaire d'Etat au Commerce.
"Nous regardons les marchés comme le marché russe ou le marché chinois où il y a déjà une forte demande de biens immobiliers espagnols", a déclaré Jaime Garcia-Legaz, précisant qu'il avait engagé des discussions avec d'autres ministères à ce sujet.
L'Espagne compte plus d'un million de logements vides et a mis en place une structure de défaisance, qui rassemble l'ensemble des actifs immobiliers toxiques de ses banques en difficulté.
L'éclatement de la bulle immobilière en 2008 a laissé les banques espagnoles avec 184 milliards d'euros de créances irrécouvrables et de projets inachevés.
L'un des principaux syndicats espagnols, l'UGT, a dénoncé la proposition du secrétaire d'Etat au Commerce, estimant que la politique de l'immigration devait se baser sur les besoins du marché du travail.
Cette proposition "vise à attirer les étrangers qui sont de toute évidence riches et capables d'acheter et de rester en Espagne sans travailler avec pour objectif de se débarrasser d'une série de maisons qui sont dans les mains de banques", écrit le syndicat dans un communiqué.
19 nov. 2012 , Paul Day, Marine
Source : Reuters
La situation financière saine de la Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale (CNOPS) lui permet d'honorer ses engagements envers tous les prestataires y compris l'Assistance publique- Hôpitaux de Paris, à qui la Caisse a viré en 2012 quelque 11 MDH sur les 23 MDH payés à l'ensemble des producteurs de soins à l'étranger, a affirmé, lundi, la CNOPS.
Réagissant à des informations parues dans la presse nationale et accusant la CNOPS d'être à l'origine d'une supposée dette du Maroc de 10 millions d'euros envers l'Assistance publique- Hôpitaux de Paris, la Caisse assure qu'elle est "solvable" et "non pas déficitaire" et que "sa situation financière saine depuis l'entrée en vigueur de l'Assurance Maladie obligatoire (AMO) lui permet d'honorer ses engagements envers tous les prestataires, y compris l'Assistance publique- Hôpitaux de Paris, grâce à sa bonne gouvernance financière et aux ressources générées par l'AMO".
En effet, affirme la CNOPS dans un communiqué transmis à la MAP, "depuis l'entrée en vigueur de l'AMO en 2005, les paiements à tous les producteurs de soins, dans le cadre du tiers payant, ont dépassé 10 MMDH. Quant aux transferts des assurés de la CNOPS à l'étranger pour des soins non disponibles au Maroc, les accords de prise en charge de soins à l'étranger, y compris pour les assurés résidant à l'étranger, étaient au nombre de 701 en 2006, contre 317 seulement en 2011".
Ces chiffres sont "sans commune mesure avec la moyenne de 350.000 accords de prise en charge traités par la CNOPS annuellement", relève la même source.
"Pour les paiements des prestataires à l'étranger, le montant global, y compris les paiements en tiers payant pour les assurés résidant à l'étranger, sont passés de 38 millions de DH en 2005 à 22,6 MDH en 2011. Depuis 2005 à 2012, le montant global payé aux hô pitaux étrangers est de l'ordre de 223 MDH, soit environ 2 pc des paiements de la CNOPS en tiers payant", ajoute encore la CNOPS, qui précise avoir viré au profit de l'Assistance publique-Hô pitaux de Paris (AP-HP) 82 MDH de 2005 à fin 2011. En 2012, sur 23 MDH payés à l'ensemble des producteurs de soins à l'étranger, 11 MDH ont été virés à l'AP-HP".
Et d'ajouter que "les dossiers en instance, pour un montant infinitésimal par rapport aux 10 millions d'euros rapportés par la presse, feront l'objet de réunions avec la partie française pour accélérer et simplifier la procédure de leur traitement".
Tout en affirmant qu'elle "ne peut se porter garante des soins effectués par des assurés transférés du Maroc sans son accord de prise en charge", la CNOPS "réaffirme son attachement à entretenir des relations de bonne facture avec l'ensemble des prestataires, y compris l'Assistance publique- Hôpitaux. de Paris avec lesquels elle maintient des rapports de confiance et de responsabilité, dans le respect de la réglementation en vigueur et loin des Conjectures abusivement extensives de certains journalistes".
19 nov. 2012
Source : MAP
Trois Marocains résidant à Syrte, en Libye, sont morts par intoxication après avoir consommé des boissons de fabrication locale, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
"L'intoxication serait à l'origine d'un arrêt cardio-respiratoire chez les victimes", précise-t-on de mêmes sources qui citent le rapport du médecin légiste.
Deux victimes, originaires de Fès, ont rendu l'âme sur le champ, alors que la troisième (de Rabat) a été admise pendant une semaine au service des soins intensifs avant de succomber durant la nuit de dimanche.
Le consulat du Maroc à Tripoli a entrepris les démarches pour rapatrier les trois dépouilles mortelles dès mardi.
19 nov. 2012
Source : MAP
Quinze jours avant l’inauguration du Louvre-Lens, le 4 décembre, l’Institut du monde arabe ouvre mercredi, lui aussi, une antenne - plus modeste – dans le Nord, à Tourcoing.
Pourquoi l’Institut du monde arabe se délocalise-t-il dans le Nord ?
Le projet est né en octobre 2009 de la volonté de Daniel Percheron, président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, et de Dominique Baudis, alors président l’Institut du monde arabe (Ima). Après le succès de l’exposition Pharaon organisée en 2007 au musée de Valenciennes (après l’Ima et en coopération avec le Louvre), puis de l’exposition Bonaparte et l’Égypte au musée des Beaux-Arts d’Arras en 2009, cofinancée par la région et l’Ima, l’idée d’ouvrir dans le Nord une antenne délocalisée de l’Institut du monde arabe s’est fait jour.
Il s’agit à la fois de « promouvoir le dialogue des cultures et la connaissance de la civilisation et du patrimoine arabe (…) dans une région où les communautés issues des pays du Sud sont largement représentées et participent à la mixité culturelle »,précise l’Ima dans un communiqué. Mais aussi de surfer sur le succès attendu du Louvre-Lens, qui sera inauguré le 4 décembre.
Comment s’est fait le choix de la localisation ?
À l’origine, une implantation de cette antenne sur le site de La Condition publique à Roubaix a été évoquée. Finalement, en juin 2010, c’est la zone de l’Union, en pleine reconversion urbaine, qui a été retenue. Cet ancien site industriel de 80 hectares, à cheval sur Tourcoing, Roubaix et Wattrelos, est en train d’être transformé en un vaste écoquartier avec 1 400 logements et des entreprises. L’antenne de l’Ima va y ouvrir, mercredi, à Tourcoing dans une ancienne usine de peignage textile de 800 m2, La Tossée, qui a été rénovée. En mai 2011, la région avait voté une subvention de 500 000 € pour financer ce projet.
Que va-t-on trouver dans cette antenne de l’Ima ?
Des expositions, des concerts, des tables rondes, des projections de films ainsi que des formations en langue et civilisation arabes. Pour l’ouverture, c’est l’exposition Qantara (« passerelle », en arabe) déjà présentée à l’Ima à Paris qui fait étape à Tourcoing. Celle-ci met en lumière la richesse des échanges entre les cultures des rives de la Méditerranée, depuis l’antiquité tardive jusqu’à l’époque moderne.
À travers des objets remarquables, des films et des panneaux pédagogiques, six thèmes y sont abordés : les sciences et savoirs, le pouvoir et la diplomatie, la guerre, les villes et le commerce, les religions, et l’art de vivre. Fin 2013, l’Ima devrait aussi s’associer aux propositions de Dunkerque, capitale régionale de la culture.
Depuis un an déjà, différentes manifestations dans la région ont préparé l’ouverture de cette antenne. Intitulées les « mardis de l’Ima », des conférences ont été organisées une fois par mois sur des thèmes aussi variés que « les médias dans les révolutions arabes » ou « la diaspora du Maghreb en France », au siège de la région à Lille et à la médiathèque de Roubaix. Plusieurs concerts ont aussi été organisés à la Piscine de Roubaix, dans les conservatoires de Roubaix et Tourcoing, au Grand Mix et à la Cave aux poètes.
L’Ima de Tourcoing est ouvert du mardi au dimanche, de 10 heures à 18 heures 65, rue de l’Union, à Tourcoing. Rens. : 03.28.35.04.00.
19/11/2011, SABINE GIGNOUX
Source : La Croix
Le sujet n’en finit pas de susciter poémiques et déclarations enflammées. Pourtant, l’enquête de l’Express le montre : les immigrés sont un atout économique et ne pas creusent les déficits sociaux…Suite