jeudi 4 juillet 2024 16:11

Fouad Ahidar deviendra chef de groupe sp.a au Parlement bruxellois à partir du 1er décembre, ont annoncé les socialistes flamands dans un communiqué. Il remplacera à cette fonction la députée régionale Elke Roex qui se concentrera sur son travail d'élue bruxelloise et d'échevine de la Propreté et des Affaires néerlandophones à Anderlecht. Fouad Ahidar sera remplacé comme chef de groupe au sein de l'assemblée de la VGC, la Commission communautaire flamande, par le député Jef Van Damme. Fouad Ahidar siège au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale depuis 2004. Il est également conseiller communal à Jette. Le sp.a siège dans l'opposition au Parlement bruxellois. (VIM)

25/11/2012

Source : La libre Belgique

La prière du soir est terminée à la mosquée Marato… Suite sur Le Monde

Une fois de plus les Marocains arrivent en tête des naturalisations en Europe… Suite

Le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) a publié récemment deux nouveaux ouvrages collectifs: "Les migrations africaines: économie, société et développement. Vol 2" et "Savoir et société en Algérie".
Dans une note introductive, le directeur du Cread, M. Mohamed Yassine Ferfera, explique que "Les migrations africaines: économie, société et développement. Vol 2" est la deuxième livraison des travaux d'un symposium organisé par le Centre du 19 au 22 octobre 2010 à Tipaza, en rappelant que le premier volume a porté sur le thème "Droits et politiques".
Il comporte l'essentiel des communications présentées lors du symposium qui forment des pistes à l'égard des étudiants et autres chercheurs en quête de connaissance sur les migrations africaines, a fait comprendre M. Ferfera tout en précisant que l'objectif de cette rencontre s'inscrivait dans la nécessité de développer une "connaissance réelle et objective" de ce phénomène et de voir de quelle manière il contribue au développement du continent.
Réparti en quatre parties, l'ouvrage en question comprend des communications d'une brochette de chercheurs dont "La mobilité des compétences: vers de nouvelles approches et de nouvelles politiques" de Hocine Labdelaoui, "La fuite des cerveaux en Algérie : changement d'attitudes et prospectives" de Marisa Fois, "Migrations économiques" de Chantal Chanson-Jabeur et "La «Harga»: un acte de désespoir ou tentative de réalisation de soi?" de Noureddine Khaled.
Le deuxième ouvrage "Savoir et société en Algérie" propose une série de recherches menées par des chercheurs du Cread autour de l'importance du savoir dans le développement des sociétés et sur la nécessité de rendre les savoirs autochtones transmissibles et utiles sur le plan scientifique.
Dans une introduction, l'universitaire Djamel Guerid, coordinnateur des travaux, explique que "cet ouvrage entend prendre acte de l'importance du fait savoir dans les sociétés et dans les rapports entre sociétés et par conséquent de l'importance de son approche scientifique".
Il a noté qu'au moment où des sociétés sont en train de passer de la civilisation industrielle à la civilisation du savoir, d'autres, celles du Sud enregistrent, dans leur majorité, "un énorme déficit de savoir", en relavant que "les savoirs scientifiques modernes n'y sont pas significativement produits ni réellement appropriés".
Selon lui, "les savoirs autochtones, non franchement reconnus, ne connaissent même pas un début de codification qui les rendrait transmissibles sur le plan scientifique et utiles sur le plan pratique". Et d'ajouter: "Ceci est d'autant plus urgent que ce savoir, très répandu dans nos contrées, se trouve en danger d'extinction et qu'il est donc de la plus haute importance de l'examiner et d'en assurer l'explicitation et la codification".
Parmi les recherches proposées dans cet ouvrage bilingue, figurent "L'appropriation des savoirs technologiques dans l'entreprise algérienne" de Hocine Khelfaoui, "Savoirs passés, savoirs actuels. Le cas de Sidi El-Houari" de Mohamed Madani, "La fonction médicale de la Zaouïa" de Samir Reblai et "L'explicite et l'implicite dans la fabrication du savoir au sein de l'élite médiatique en Algérie" d'Oum El-Kheir Toumi.
24 nov. 2012
Source : APS

Des centaines de Grecs ont manifesté samedi à l'appel d'organisations de gauche pour protester contre la multiplication des attaques racistes visant des migrants et attribuées à un groupe néo-nazi comptant 18 élus au parlement grec.
Quelque 3.000 personnes de la mouvance gauchiste et anarchiste ont participé à la manifestation qui s'est déroulée à Athènes, affirme l'agence "AFP", tandis que la police a estimé le nombre des participants à un millier.
Les manifestants scandaient des slogans contre le groupe néo-nazi Aube Dorée.
"Le gouvernement et les nazis travaillent ensemble", ont chanté de nombreux manifestants en se dirigeant vers le parlement gardé par la police anti-émeutes.
Lors des derniers mois, plusieurs dizaines d'immigrés ont indiqué avoir été agressés dans la rue et même chez eux, tandis que les syndicats affirmaient que des membres de l'Aube Dorée ont fait pression sur les entreprises pour qu'elles licencient les ouvriers immigrés.
Toujours selon les groupes d'immigrés, il y a de nombreux cas encore ignorés car les victimes ont trop peur de témoigner ou bien sont découragées par la police qui nie l'existence de telles attaques.
L'ambassade des Etats-Unis en Grèce a récemment mis en garde les ressortissants américains voyageant dans ce pays contre des agressions racistes visant des étrangers, avertissant que les Américains plus particulièrement "en danger" sont ceux ayant des origines africaines, moyen-orientales, asiatiques ou hispaniques.
L'Aube Dorée a remporté 18 sièges sur 300 au parlement grec lors des dernières élections, et les opinions favorables à ce parti ont grimpé à plus de 10% récemment.
Le parti organise des distributions de nourriture et des dons du sang afin d'améliorer son image dans un pays affaibli par trois années consécutives d'austérité et menant sa cinquième année de récession.
Le parlement a récemment levé l'immunité de trois des députés de l'Aube Dorée accusés d'avoir démoli les stands de marchands immigrés dans deux marchés, pour qu'ils puissent être jugés
24 nov. 2012
Source : MAP

En partenariat avec le ministère délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), la Fondation des trois cultures a organisé, jeudi à Rabat, un concert musical intitulé "rencontre", animé par un groupe composé de six marocains résidents en Espagne et deux ressortissants espagnols.
Cette rencontre est initiée dans le cadre du programme de la Fondation des trois cultures visant à refléter la vraie image du Maroc loin des stéréotypes véhiculés par les médias espagnols.
23 nov. 2012
Source : MAP

Les travaux d'un forum national sur "l'immigration marocaine en Allemagne" se sont ouverts samedi à Nador, après 50 ans de la conclusion d'un accord de coopération entre le Maroc et la République fédérale d'Allemagne.
Cette rencontre, de deux jours, est organisée par le "Forum germano-marocain pour la génération future" et le Centre d'études et de recherches humaines et sociales d'Oujda en partenariat avec d'autres parties. Elle vise à aider les générations futures à renouer leurs liens avec leur pays d'origine, les inciter à prêter leur concours à la construction du Maroc de l'avenir et préserver l'identité culturelle des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger.
Dans une allocution lue en son nom au début de cette rencontre, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, a mis l'accent sur l'intérêt que porte son ministère à la diaspora marocaine dans les domaines économique et socioculturel, en conformité avec la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure la communauté marocaine établie à l'étranger.
Le ministre a également mis en relief la politique adoptée par le gouvernement à l'égard des MRE, qui tend à répondre à leurs aspirations dans les différents aspects de la vie.
Au programme de cette rencontre figurent des conférences et des tables rondes notamment sur le rôle de la communauté marocaine dans le développement de l'économie nationale et la question de l'intégration sociale et de la citoyenneté.
24 nov. 2012
Source : MAP

Cinquante six minutes. Suffisant pour s'interroger. Prendre conscience des dangers de l'émigration clandestine. C'est de cela qu'il s'agissait dans un documentaire réalisé par la chaîne de télévision marocaine 2M et projeté tout récemment au Centre multi fonctionnel de Promotion des Jeunes (CMPJ), situé au quartier Mimboman, à Yaoundé.
Ceci, dans le cadre d'une campagne nationale de sensibilisation et de prévention à la migration irrégulière au Cameroun, lancée officiellement à Yaoundé le 28 mai dernier, par madame le Secrétaire d'Etat à la migration et à l'Asile du royaume de Belgique.
Pendant six mois, il sera donc question, pour l'association dénommée Solutions aux migrations clandestines (Smic), maître d'oeuvre de cette campagne, d'effectuer plusieurs descentes sur le terrain, afin de susciter le débat, et de créer des espaces d'échanges autour du message: «man, n'expose pas ta vie, ton avenir est aussi au Kamer", thème retenu pour cette croisade. Le quartier Mimboman a constitué la seconde étape de ce déploiement qui va, dans les prochaines semaines, s'étendre à d'autres régions du Cameroun. Et à l'observation, le message semble déjà passer.
En effet, après un mini- sondage réalisé auprès des jeunes de Mimboman, à l'issue de cette projection, la plupart s'est insurgé contre l'utilisation des moyens illégaux, pour se rendre à l'étranger. Ces jeunes l'ont par ailleurs réaffirmé, au cours des échanges qui ont suivi la projection du documentaire. Pour Edith M. élève en classe de terminale au lycée de Mimboman, "il faut avant tout avoir tous ses papiers pour voyager".
De nombreux t-shirts ont été attribués aux vainqueurs du jeu de questions-réponses organisé à cette occasion. A la fin de la cérémonie, l'artiste Silver, auteur de la chanson retenue pour cette campagne, a communié avec tout le public autour de la thématique de cette opération.
Sur le plan protocolaire, premier acte inscrit à l'ordre du jour, il y a eu trois interventions. Dans son discours de circonstance, madame le chef du Centre multi fonctionnel de Promotion des Jeunes a souhaité la bienvenue à tous les invités présents. Ensuite, Yves Tsala, le second intervenant, par ailleurs président de SMIC, a brièvement présenté l'association qu'il dirige, ainsi que la campagne en cours. Et pour clôturer cette phase, le représentant de l'Office belge des étrangers, partenaires de cette campagne, a expliqué les motivations pour lesquelles cet organisme, qui dépend du Ministère de l'Intérieur, était partie prenante de cette initiative.
La première descente d'envergure, sur le terrain, s'est effectuée les vendredi 9 et samedi 10 novembre dernier, à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Cette campagne prend fin au mois d'avril 2013. En dehors des régions du Nord-ouest et du Centre, les membres de SMIC vont aussi se rendre au littoral, à l'ouest et au Sud-ouest.
21 Novembre 2012 , Alain-George Ngamou,
Source : Allafrica

La militarisation des frontières et le renforcement des contrôles rendent de plus en plus périlleux l’immigration clandestine en Europe.
« L’Atlas des migrants en Europe » , un ouvrage dirigé par Olivier Clochard dresse l’état des lieux des politiques migratoires à la lumière des événements récents.
Interview de l’auteur
« L’Atlas des Migrants en Europe » est édité chez Armand Colin…Suite

Après cinq ans passés à l’étranger, un migrant sur quatre est rentré vivre au Sénégal, selon l’Institut national d’études démographiques (INED) basé en France. Bon nombre d’entre eux ont acquis de nouvelles compétences qui pourraient favoriser le développement, mais la plupart ne reçoivent pas suffisamment d’aide pour réintégrer leur famille ou cibler leurs compétences, ce qui signifie une perte de ressources, indiquent les organisations d’aide aux migrants du Sénégal.
Selon les statistiques les plus récentes, l’Organisation internationale des migrations (OIM) estime que quelque 500 000 Sénégalais travaillent à l’étranger, principalement en Afrique de l’Ouest et en Europe. La plupart des migrants sénégalais s’installent en Gambie et les 45 pour cent restants partent pour la France, l’Italie et l’Espagne.
La moitié des migrants seront de retour dans leur pays d’origine dans un délai de 30 ans, selon les estimations de l’INED.
« Bon nombre de migrants ne sont pas conscients des connaissances qu’ils ont acquises. Ceux qui ont occupé des emplois non qualifiés ont eux-aussi appris des choses, comme le fait de travailler dans une grande entreprise formelle. Ils ont acquis des compétences dans des secteurs comme celui de la construction, qui a besoin de travailleurs qualifiés », a dit Federico Barroeta, coordonnateur du projet migrant en Afrique de l’Ouest de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Les compétences acquises par les migrants de retour peuvent stimuler l’économie locale, a noté Mame Mbargane Thiam, représentant national de la fondation CEPAIM, un organisme espagnol qui aide les migrants à préparer et à réussir le retour dans leur pays d’origine. Il a évoqué le cas d’un migrant qui s’est installé à Kaolack, une ville du centre-ouest du Sénégal, pour y ouvrir une usine de production de sel qui emploie jusqu’à 100 personnes. « Mais ils ne reçoivent pas l’aide que le gouvernement sénégalais ou d’autres partenaires devraient leur fournir ».
Les migrants de retour partagent cette opinion et disent se sentir abandonnés par le gouvernement de leur pays d’accueil et par le gouvernement de leur pays d’origine. Tafsir Dia, un migrant âgé d’une quarantaine d’années qui a travaillé en Espagne pendant 16 ans, est aujourd’hui employé par une entreprise espagnole implantée au Sénégal. « C’est injuste, je n’aurais pas dû perdre mes droits en Espagne alors que je participais au développement de l’économie espagnole », a-t-il dit à IRIN, expliquant qu’il n’avait plus le droit d’accéder à l’argent qu’il avait versé au cours des deux dernières décennies pour financer sa retraite, son assurance santé et d’autres services.
À leur retour au Sénégal, la plupart des anciens migrants cherchent du travail dans le secteur informel et créent de petites entreprises. Bon nombre d’entre eux font toutefois face à de graves difficultés financières au cours de la première année, et leurs entreprises sont bien souvent en situation d’échec en raison d’un manque de soutien à la formation, a indiqué M. Barroeta de l’OIT.
Les emplois qui offraient sécurité et avantages sociaux en Europe sont mal rémunérés au Sénégal : ainsi, les ouvriers en bâtiment ne gagnent qu’entre 4 et 6 dollars par jour.
Les migrants qui reviennent de France ont en général une meilleure situation que les migrants qui reviennent d’Espagne, car ils sont souvent plus âgés et plus instruits, ils ont vécu sur place plus longtemps et ont eu davantage de temps pour préparer leur retour, selon M. Barroeta.
La récession qui secoue l’Espagne a mis un habitant sur quatre au chômage et forcé bon nombre de migrants à tenter de rentrer chez eux, bien souvent sans argent. Près de la moitié des demandes adressées à l’OIT par des migrants concernant la façon de rentrer chez eux venaient des Sénégalais qui sont sans emploi en Espagne.

Retours forcés
Il est difficile d’évaluer la proportion de retours forcés et de retours volontaires, car il n’y a pas de définition universelle de ces termes.
La situation des migrants forcés au retour – en général, lorsque leur demande d’asile est rejetée - est plus difficile à gérer, car la plupart d’entre eux sont peu préparés, indique l’OIM. Bon nombre d’entre eux souffrent de dépression et sont rejetés par la société à leur retour chez eux, a ajouté l’OIM.
Plusieurs organisations ou fondations ont lancé des projets, dont l’objectif est d’accorder des prêts et des bourses permettant aux migrants de se réinstaller, mais ils n’atteignent qu’une partie des migrants de retour, et le montant de ces subventions – bien que suffisant pour couvrir les dépenses du quotidien – ne permet pas de créer des entreprises viables, indiquent des critiques.
Le ministère des Sénégalais de l’Extérieur a mis en place un fond d’investissement pour les migrants, baptisé FAISE [Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’Extérieur], qui permet, par exemple, à quelque 30 migrants de retour de bénéficier de prêts de 9 540 dollars chaque année. Le CEPAIM accorde des bourses d’un montant de 1 907 dollars à des migrants sélectionnés qui ont réalisé un plan d’affaires, suivi une formation en gestion financière et signé un document dans lequel ils s’engagent à ne pas retourner en Espagne avant un délai de trois ans.
Mais pour y arriver, les migrants ont besoin de plusieurs dizaines de milliers de dollars, une somme difficile à réunir, car les banques proposent des taux d’intérêt de 8 pour cent et exigent une garantie de 100 pour cent pour les prêts.
La plupart des migrants qui arrivent à leurs fins réussissent en dépit du système de soutien inadéquat et non pas grâce au système. Mor Lo (39 ans) a quitté l’Espagne et est retourné au Sénégal pour une courte période en 2008, lorsque son père est décédé ; l’argent dont il a hérité lui a permis de faire un versement comptant et d’acquérir un magasin avant de repartir en Espagne pour trois ans. Lorsqu’il est revenu s’installer au Sénégal en 2011, le CEPAIM lui a versé 1 900 dollars supplémentaires qui lui ont permis d’acheter des moulins à café et à millet. Aujourd’hui, il réalise 190 dollars de bénéfices par mois. Mais il n’aurait pas pu y arriver sans apport personnel, dit-il.
Information et planification
Si les migrants ont besoin d’argent, ils ont également besoin d’informations et de temps pour préparer et planifier leur retour, indique Guité Diop de l’OIT, directeur des politiques au programme de migration du Sénégal. L’action de l’OIT porte sur une meilleure sensibilisation des migrants aux opportunités de travail dans leur pays d’origine par le biais des réseaux de migrants à l’étranger.
Ils organisent également des ateliers de formation à destination des migrants et de leur famille, car 75 pour cent de l’argent envoyé au Sénégal est consacré à l’achat de produits de consommation quotidiens, a-t-il dit. Si les familles des migrants sont bien informées, elles comprendront les réalités de la migration et elles ne rejetteront par les membres de leur famille qui rentrent au pays, a-t-il dit.
Des migrants ont également dit aux journalistes d’IRIN qu’ils auraient davantage de chances de réussir s’ils pouvaient lancer des projets dans leur pays d’origine tout en continuant de travailler à l’étranger.
Afin de répondre à cette demande, le PAISD [Programme D’appui aux initiatives de solidarité pour le Développement], un programme dont l’objectif est de soutenir les initiatives de développement en France et au Sénégal, fait pression sur les autorités françaises pour qu’elles accordent des « visas de circulation » aux migrants, ce qui leur permettrait de se déplacer d’un pays à l’autre plus facilement pour organiser leur avenir. « De manière générale, … l’idée est d’aider les migrants à jouer un rôle dans le développement de leur pays – que ce soit ici, ou depuis l’étranger », a dit Damien Bachau, conseiller technique du PAISD.
25 novembre 2012
Source : IRIN

Les 10 et 11 décembre 2012, et à l’occasion de ses 25 ans, l’association Génériques organise, avec le soutien de la Direction de l’accueil, de l’intégration et de la citoyenneté (DAIC) du ministère de l’Intérieur, un colloque international sur le thème « Patrimoine de l’immigration, enjeu social et culturel » à la Maison de l’Europe (Paris).
Ce colloque contribuera à engager un dialogue sur le patrimoine de l’immigration en interrogeant et croisant les pratiques de celles et ceux qui y travaillent au niveau local, national, transnational, européen et international (associations, pouvoirs publics, acteurs culturels, institutions patrimoniales, chercheurs...).
La première journée portera sur la façon dont émerge, se constitue et se transmet le patrimoine de l’immigration et sur les enjeux qui se nouent autour de la patrimonialisation.
La seconde journée du colloque sera consacrée à la place occupée par les questions liées notamment à la transmission et aux rapports entre histoire et mémoire.
Télécharger le programme du colloque
24 novembre 2012
Source : Générique

Le festival Daba Maroc, qui se prolonge jusqu’au début 2013, évoque aussi la culture judéo-marocaine. On oublie trop souvent que le Maroc fut longtemps une terre de prédilection pour les juifs, qui ont largement contribué à façonner la culture marocaine. Le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM), créé à Bruxelles par Paul Dahan et installé au cœur d’Uccle, propose une belle exposition de photographies anciennes qui met en scène le Maroc dans l’objectif surtout de deux grands photographes français, Jacques Belin et Jean Besancenot (les photos exposées sont tirées de la collection de 8 000 photographies anciennes de Paul Dahan). On découvre le passé du Maroc, un thème important pour les Marocains qui perdent parfois le souci de leur patrimoine et la connaissance de leur passé. Jacques Belin photographiait le Maroc des années 30 à la demande de Lyautey et montre les traces de cette présence française, surtout à Casablanca. Jean Besancenot photographiait, lui, davantage en ethnologue et rendait compte des fêtes et coutumes des populations, y compris juives. Ce sont ces images-là qui nous frappent le plus, entourées de vitrines avec des bijoux, objets et tissages anciens du Maroc. Ces photographies datant parfois des années 20 sont belles et nous émeuvent car elles racontent un monde disparu, loin de tout exotisme de pacotille. Un Maroc pluriel et riche, à ne pas oublier.
"A l’épreuve de l’objectif, le Maroc en noir et blanc", Centre de la culture judéo-marocaine, 19 place Vander Elst, 1180 Bruxelles, jusqu’au 20 janvier. Du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 17h. Tél. 023438630 et www.judaisme-marocain.org
24/11/2012,  Guy Duplat
Source : La Libre Belgique

Le tribunal de Malmí a condamné vendredi à la prison à perpétuité un Suédois de 40 ans, auteur en 2009 et 2010 d'une série de fusillades visant principalement des immigrés dans cette ville du sud de la Suède.

Peter Mangs a été reconnu coupable en juillet dernier de deux meurtres et cinq tentatives de meurtre, mais sa condamnation avait été reportée dans l'attente des résultats de l'expertise psychiatrique, qui a conclu à sa responsabilité pénale. Il devra verser 1,2 millions de couronnes (139.560 euros) de dommages et intérêts aux survivants et à leurs familles.

Les enquêteurs pensaient qu'un seul tireur était à l'origine de la douzaine de fusillades survenues à Malmí entre octobre 2009 et novembre 2010, date de l'arrestation de Peter Mangs. Les victimes, quasiment toutes d'origine immigrée, avaient été prises pour cible à des arrêts de bus, dans leurs voitures ou dans un club de gymnastique. Environ 40% des 300.000 habitants de Malmí sont des immigrés de première ou deuxième génération.

23/11/2012

Source : AP

Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Fondation Hassan II pour les MRE ont conclu, mercredi, un accord de coordination et de partenariat au service des MRE afin d'assurer une concertation permanente dans tous les domaines de leur action en faveur de cette catégorie.

Signé par le ministre Abdellatif Mâzouz et le président délégué de la Fondation, Omar Azzimane, cet accord a pour objectif principal "la répartition optimale des rôles, selon les capacités opérationnelles de chacune des deux institutions, en vue d'une complémentarité de leurs interventions et une mutualisation de leurs efforts et moyens", selon un communiqué du ministère parvenu à la MAP.

Un organe conjoint, le "Comité Permanent de Coordination" (CPC), a été mis en place à cet effet afin d'assurer la coordination.

Composé de hauts responsables des deux parties, ce comité tiendra au moins une réunion ordinaire par semestre, souligne le ministère.

Outre la mise en Âœuvre de l'accord, le CPC jouera l'interface pour l'échange de l'information relative aux MRE, aux réalisations les concernant et aux difficultés éventuelles nécessitant un arbitrage ou une prise de décision conjointe.

Cet accord fait partie d'un ensemble d'initiatives visant l'harmonisation et la rationalisation de l'intervention des deux entités, rappelle le communiqué, ajoutant que des opérations ponctuelles conjointes sont à leur actif, comme la régularisation par tranches de la situation des enseignants de la langue arabe à l'étranger ou encore l'organisation conjointe de l'édition 2012 des colonies de vacances au profit des enfants MRE.

Afin de conformer leurs interventions respectives à une vision stratégique commune, les deux parties supervisent, avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et l'Institut royal des études stratégiques, la réalisation d'une stratégie nationale destinée à renforcer la collaboration entre les parties prenantes et à asseoir une politique nationale relative à la question des flux migratoires à l'horizon 2030.

L'Accord scellé vient confirmer également l'engagement, pris par le ministère chargé des MRE et inscrit dans le plan d'action gouvernemental, de renforcer les mécanismes de coordination avec les partenaires en charge des affaires des MRE pour une plus grande efficacité de gestion et une meilleure gouvernance dans ce domaine, conclut le communiqué.

22 nov. 2012

Source : MAP

Nadia Hathroubi-Safsaf vient de publier Immigrations plurielles - témoignages singuliers aux Editions Les points sur les i. Dans cet ouvrage qui rend hommage à travers une série de portraits aux immigrés en France, l’auteur a souhaité rappeler la diversité de ces parcours de vie.

«Je ne voulais pas m’enfermer dans une logique communautaire», explique Nadia Hathroubi Safsaf, rédactrice en chef de la revue du Courrier de l’Atlas à propos de l’ouvrage qu’elle vient de publier, Immigrations plurielles - témoignages singuliers aux Editions Les points sur les i. Pour l’auteure, l’objectif du livre était de montrer que «ce sont ces vagues migratoires qui ont fait cette France (…) métissée, cette diversité». Elle a ainsi décidé de rendre hommage à «tous les immigrés, aussi bien les Espagnols, les Portugais, les Italiens, les Belges, et les Maghrébins». Nadia Hathroubi Safsaf a pris le parti pour ce faire de donner la parole aux premiers concernés et de raconter chaque témoignage sous la forme d’une histoire. D’où ce projet est-il parti ? «D’un agacement», répond-elle, par «le traitement de l’immigration pendant la campagne présidentielle, et aussi, quand il y a eu tout ce débat nauséabond autour de l’identité nationale».

«Beaucoup d’histoires fortes»

Nadia Hathroubi-Safsaf a rencontré tous ces personnages hauts en couleurs grâce à «du bouche à oreille, des rencontres», confie-t-elle à Zaman France. «J’ai abordé des gens dans la rue, des personnes âgées avec qui j’ai discuté». Au final, pas de profil type : Juan, par exemple, décédé en octobre dernier, avait fui la guerre d’Espagne avec sa mère et son frère, son père ayant été tué par les soldats franquistes. Sa mère est morte quelques mois après leur arrivée en France. Pour Nadia, ce parcours est «très intéressant (car il) montrait comment les gens ont pu fuir leur pays, (et ce) non pas parce qu’ils avaient besoin de profiter des avantages sociaux…».

Une leçon de vie !

Anna, Maria, Lakhdar et d’autres voix de l’immigration montreront la diversité de cette France. Nadia Hathroubi Safsaf dit même avoir quitté son habit de journaliste pour prendre celui d’une «passeuse de mémoire». Encore sous le coup de l’émotion, elle explique avoir «beaucoup pleuré en le faisant, ça m’a touchée ces histoires de personnes âgées». Elle avoue également avoir beaucoup appris de ces «aînés». «On vit dans une société où on se mine pour des choses qui n’ont vraiment pas lieu d’être», et c’est ainsi que l’écriture de son livre lui a fait «prendre du recul sur beaucoup de choses», explique-t-elle. Et de conclure : «quand on voit ce que nos aînés ont traversé, j’ai envie de dire chapeau bas ! Nous, on pourrait pas faire ça…»

22/11/2012, Maud Druais

Source : Zamane France

Les McDonald's canadiens  recrutent de plus en plus de travailleurs étrangers pour venir à bout de leur pénurie de main-d’œuvre. Les restaurants d'Abitibi, de Sept-Îles avaient recruté il y a peu des travailleurs philippins, ceux d’Amos et de Val-d’Or, en Abitibi-Témiscamingue, viennent d’embaucher 21 marocains.

Fait rarissime en ces temps de crise économique, cet engouement pour les travailleurs étrangers s’explique par le plein emploi dont jouit cette région du pays de l’érable. Avec des emplois bien rémunérés dans l’industrie minière, les établissements de commerce (restaurants, hôtels et grands magasins), souffrent d’un manque criant de prétendants aux emplois qu’ils offrent. Des emplois bien moins payés que ceux offerts par les mines.

Malgré le coût élevé, relatif à l’arrivée de ces nouveaux travailleurs étrangers, 3000 dollars canadiens en moyenne par personne et la nécessité de leur offrir des cours de français, les propriétaires des restaurants n’hésitent pas à aller en recruter.

23/11/2012

Source : CCME

La rétention de 16 heures censée remplacer la garde à vue des sans-papiers est très critiquée par la Commission nationale consultative des droits de l'homme.

Un peu moins longue qu'une garde à vue et en apparence plus respectueuse des droits : la "retenue pour vérification du droit au séjour", comme l'a appelée Manuel Valls, a pour premier mérite de plaire aux policiers. Ils y voient enfin la possibilité de faire convenablement leur travail. Au début de l'été, la Cour de cassation décide de la suppression de la garde à vue sur le seul motif qu'un étranger est en séjour irrégulier. Colère des policiers, qui ne disposent plus que de quatre heures pour mener à bien les vérifications d'identité. Un délai totalement insuffisant, jugent-ils alors. Afin de répondre à l'urgence, Manuel Valls rassure et affirme qu'une "retenue" supplémentaire de 12 heures sera proposée dès cet automne dans un projet de loi. Ce sera finalement une retenue de 16 heures.

Les parlementaires, eux aussi, applaudissent. Lorsque Manuel Valls vient présenter, le 8 novembre dernier, son projet de loi au Sénat, la Chambre haute lui réserve un accueil chaleureux. Le sénateur PS Jean-Pierre Michel y va de son commentaire : "Ce mécanisme constitue un progrès à plusieurs titres. D'abord, sa durée est inférieure à celle de la garde à vue. Ensuite, les protections qui l'entourent sont plus importantes que celles de la vérification d'identité. Enfin, son contrôle s'effectue sous le contrôle de l'autorité judiciaire."

Une garde à vue "bis"

La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) ne l'entend pas de cette oreille. Selon elle, cette "retenue" a tout d'une garde à vue bis. Dans son avis voté jeudi après-midi, elle estime que la retenue doit être "la plus brève et aussi protectrice que possible" et rester "dans le cadre de la procédure de vérification d'identité", à savoir quatre heures. "La rétention de 16 heures, c'est juste un moyen de retenir un sans-papiers toute la nuit, dans l'attente d'une réponse de la préfecture le lendemain matin", témoigne une source proche du dossier. D'où la proposition de créer "une permanence de nuit à la préfecture" pour accélérer les procédures sans porter atteinte aux droits des retenus.

Mais les critiques de la CNCDH ne s'arrêtent pas là. Elle note : "Si le projet de loi s'inspire manifestement de la garde à vue lorsqu'il reconnaît des droits au retenu, il est moins protecteur concernant le droit à un avocat, le droit à un interprète ainsi que le droit au silence." Vincent Nioré, avocat parisien et membre de la commission libertés et droits de l'homme du Conseil national des barreaux (CNB), s'insurge : "Mon avis personnel est que ce projet est inadmissible et insuffisant. L'avocat ne peut s'entretenir avec son client qu'une demi-heure au début de la retenue." Insuffisant, d'autant que le contrôle de la procédure est exercé par le procureur de la République. "Sans même évoquer le problème de l'indépendance du ministère public, un tel contrôle est relativement illusoire en raison de la surcharge des parquets", souligne la CNCDH.

Pas de rupture avec la loi Besson ?

En décidant cette "retenue pour vérification du droit au séjour", Manuel Valls semble avoir fait le choix de l'efficacité du travail des policiers, au détriment de certains droits des personnes retenues. Il avait d'ailleurs affirmé, dès le mois de juillet, que cette forme de rétention administrative était essentielle à "notre politique d'éloignement". Le ministre de l'Intérieur a affirmé, à de multiples reprises, ne pas vouloir faire de "politique du chiffre". D'après un rapport publié mardi par 5 associations, 64 000 étrangers ont été reconduits aux frontières de la France en 2011. Un bilan qui ne sera pas forcément moins élevé durant l'ère Valls. En 2012, "le gouvernement n'a pas infléchi sa politique en termes de placement en rétention et de mesures d'éloignement", souligne David Rohi, un des responsables de la Cimade, une association de défense des migrants.

Manuel Valls a surtout pris des mesures en faveur d'une meilleure intégration des immigrés déjà présents sur le territoire. En juillet, il rétablit, par la suppression de la circulaire Guéant, l'accès au travail des étrangers ayant étudié en France. Puis il affirme dans la foulée vouloir assouplir les règles de naturalisation en les dotant de critères objectifs. Mais, concernant les nouveaux arrivants, il y a fort à parier que sa politique ne différera pas de celle menée par le précédent gouvernement.

22/11/2012, Alexandre Borde

Source : Le Point.fr

Quel sera le futur de la migration internationale ? Le changement climatique et l’accroissement de la demande de main d’œuvre en Europe vont-ils entraîner une augmentation du nombre de migrants d’ici à 2030 ? Ou la croissance économique rapide et le développement des pays d’origine des migrants les encourageront-ils à rester chez eux ?

Les experts de la migration ont identifié les multiples facteurs qui conduisent des personnes à quitter leur pays pour s’installer à l’étranger, mais ils ont des difficultés à prédire la façon dont ces facteurs évolueront au fil du temps, affectant les futures tendances migratoires.

En conséquence, les politiques migratoires et les interventions portent en général sur le court terme et restent réactives, particulièrement dans les régions instables, comme celle de la Corne de l’Afrique, où un nombre croissant de personnes décident de migrer vers le Yémen et vers des pays plus lointain en raison de facteurs économiques, sociaux, politiques et environnementaux.

« On agit trop souvent en réaction à la migration. De manière générale, elle est perçue comme un problème qu’il faut régler et comme un phénomène à court terme qui va disparaître », a dit Christopher Horwood, coordonnateur du Regional Mixed Migration Secretariat (RMMS), basé à Nairobi. « Tout le monde sait que les frontières sont poreuses et difficiles à contrôler, mais il n’y a aucun projet [pour y remédier] et aucun débat régional non plus ».

Améliorer les prévisions relatives à la migration

Afin d’améliorer la compréhension à long terme de la migration, le RMMS s’est associé à l’Institut des migrations internationales (IMI) de l’université d’Oxford pour développer des scénarios sur l’avenir de la migration dans la Corne de l’Afrique pour les 20 prochaines années.

Déçus par les traditionnels modèles de projection des tendances migratoires – qui se basent principalement sur les données démographiques et économiques pour produire des estimations quantitatives des flux migratoires futurs – les chercheurs de l’IMI ont été les premiers à utiliser une méthode innovante pour élaborer des scénarios.

« Lorsque nous nous sommes intéressés aux prévisions relatives à la migration, nous avons constaté qu’il y avait des insuffisances », a expliqué Simona Vezzoli, membre de l’équipe de recherche Global Migration Futures de l’IMI. « Ces approches…ne prennent pas en compte les facteurs qui ne sont pas quantifiables et les facteurs qui sont très incertains ».

Mme Vezzoli et ses collègues souhaitaient développer un modèle plus flexible permettant d’incorporer tous les facteurs pertinents à la migration tout en prenant en compte certaines incertitudes liées à l’avenir. Ils ont décidé d’adapter une méthode d’élaboration de scénarios généralement utilisée par des organisations privées afin de développer des stratégies pour des contextes commerciaux futurs.

Un aspect essentiel de la méthode suppose la prise en compte de relatives certitudes quant aux tendances qui façonnent la migration dans des régions données, comme la probabilité de croissance économique soutenue dans une grande partie de la Corne de l’Afrique, l’amélioration des niveaux d’alphabétisme, et les populations caractérisées par de fortes proportions de jeunes adultes qui tendent à migrer. Ces « grandes tendances » sont ensuite combinées avec des facteurs très incertains, mais qui peuvent avoir un impact important sur la migration future, comme une plus grande coopération entre les gouvernements régionaux ou les conséquences de la croissance de la population urbaine.

« On ne peut pas prédire l’avenir, et ce sont toujours les évènements imprévisibles qui ébranlent le monde », a commenté M. Horwood. « Depuis la mise en œuvre de ce projet, [le Premier ministre éthiopien] Meles Zenawi est décédé …et des élections ont été organisées avec succès en Somalie. Ces deux évènements nous semblaient improbables il y a six mois, mais ils changeront peut-être la donne ».

La méthode s’appuie sur la réunion d’experts régionaux de la migration, d’acteurs du secteur privé et du secteur public, de groupes de la société civile et d’universitaires afin d’élaborer des scénarios potentiels. « Il s’agit d’un débat portant sur l’avenir, donc les gens ont tendance à baisser leur garde et à évoquer toutes les possibilités », a dit Mme Vezzoli. « Cela leur donne une opportunité de faire le lien entre des facteurs qui, selon eux, n’étaient pas liés entre eux ».

Briser les mythes

Un rapport final sur la migration future dans la Corne de l’Afrique et au Yémen soutient que les taux de migration dans la région sont toujours relativement faibles, mais qu’ils pourraient augmenter.

Contrairement aux idées reçues, la capacité et la volonté des personnes de migrer pourraient s’accroître si la région continue de bénéficier d’une plus grande stabilité politique et d’un meilleur développement économique. À l’inverse, l’accroissement de la pauvreté constituerait un facteur de réduction de la mobilité des migrants.

« C’est l’une des principales idées reçues dans lesquelles les décideurs de la région s’enferment », a dit M. Horwood, « l’idée selon laquelle la stabilité en Somalie va permettre de vider les camps de réfugiés et la croissance économique en Éthiopie encouragera les Éthiopiens à ne jamais quitter leur pays ».

En réalité, l’écart est tel entre les aspirations de populations de plus en plus éduquées et la capacité de leur pays d’origine à leur offrir des opportunités que les migrants continueront à quitter la Corne de l’Afrique pour trouver un emploi et bénéficier d’opportunités au cours des deux prochaines décennies.

Le rapport présente deux scénarios migratoires futurs pour la région jusqu’à 2030. Le premier scénario est caractérisé par une forte instabilité politique et des niveaux élevés de violence, une croissance économique élevée, mais erratique et inégale, due à un boom dans les industries extractives de la région et une dégradation de l’environnement à grande échelle. Ces facteurs devraient engendrer un flux continu de réfugiés, un taux élevé de migration urbaine et une augmentation du nombre de personnes migrant vers les pays du Golfe, l’Europe, l’Amérique du Nord, la Chine et l’Inde. En raison de l’inégalité croissante, les familles les plus pauvres pourraient être exclues de la migration vers l’étranger.

Le second scénario est caractérisé par la paix et la stabilité, ainsi que par une croissance économique lente, mais régulière et une réduction de l’inégalité des revenus. Ces conditions devraient entraîner le retour d’un nombre important de réfugiés, la région devenant une destination pour les demandeurs d’asile. Toutefois, l’accroissement des opportunités d’éducation et l’amélioration de l’accès aux technologies de télécommunication et aux transports encourageront sans doute bon nombre de jeunes gens à migrer vers l’Europe, les pays du Golfe, l’Afrique du Nord et la Chine pour bénéficier d’un meilleur niveau de vie et de meilleures opportunités.

Les deux scénarios, qui sont très différents l’un de l’autre, montrent comme l’explique M. Horwood que, « la migration est loin de disparaître », et que « les gouvernements doivent [la] gérer au lieu de se contenter d’y réagir comme s’il s’agissait d’une sorte de maladie ».

Promouvoir la flexibilité

Selon Mme Vezzoli, le défi est de trouver un moyen de présenter les principaux points du rapport au grand public et aux gouvernements « sans donner l’impression qu’il s’agit de l’avenir ».

Le projet a en effet pour objectif d’encourager les décideurs politiques à faire preuve de davantage de flexibilité dans leur attitude et dans leurs politiques migratoires.

« Une décision politique vous enferme dans une certaine position et il est très difficile de changer de direction lorsque la situation évolue », a expliqué Mme Vezzoli. « Nous leur conseillons de prévoir plusieurs possibilités lorsqu’ils élaborent une politique afin d’être prêts à prendre un peu de recul et à changer de trajectoire ».

Elle a pris pour exemple le Royaume-Uni, dont la politique actuelle a pour objectif de réduire autant que possible la migration en durcissant les modalités d’entrée dans le pays pour les étudiants et les universitaires internationaux. « C’est une vision à court terme », a-t-elle dit à IRIN, « car à l’avenir, il y aura une forte concurrence pour les personnels hautement qualifiés ».

22 novembre 2012

Source : IRIN

L’Institut français de Casablanca(IFe) organise, le samedi 24 novembre une journée portes ouvertes au profit des étudiants marocains désireux de faire leurs études supérieures en France. Sous le slogan "Préparez votre avenir", ils seront accueillis par des professionnels de tout horizon pour les conseiller et les orienter dans leurs projets d'études...Suite

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La police grecque a imprimé "1,5 million de tracts d'information" pour les distribuer aux migrants "dans le but d'augmenter le nombre de retours des étrangers dans leurs pays d'origine", a annoncé mercredi la presse citant un communiqué de la police.

Ces tracts, financés par des fonds européens, "seront distribués aux ressortissants des pays tiers pour les informer sur un programme de retour dans leurs pays d'origine dans des conditions de sécurité, de dignité et sans être obligés de payer", a indiqué un communiqué de la police.

Rédigés en 13 langues, en particulier en anglais, français, espagnol, albanais, russe, chinois, arabe, bengali, kurde, farsi ou ourdou, ce tracts seront distribués devant la Direction des étrangers de la police d'Athènes.

Ils seront aussi envoyés aux autorités diplomatiques ou municipales ainsi qu'à des magasins où travaillent des étrangers.
Depuis la formation du nouveau gouvernement de coalition en juin, dirigé par le conservateur Antonis Samaras, la police grecque a renforcé les contrôles des migrants à travers le pays et procédé à l'expulsion de 2.135 sans papiers, ce qui a provoqué la réaction de plusieurs ONG des droits de l'Homme.

21 nov 2012

Source : APS

Longtemps ignorée, la question des immigrés âgés qui choisissent de demeurer en France après leur retraite - appelés aussi les chibanis (anciens en arabe) - revient sur le devant de la scène, à travers deux événements. Le 13 novembre, un colloque organisé avec le soutien du ministère de l'Intérieur et de l'Union européenne (Fonds européen d'intégration) s'est ainsi penché sur "Quel accompagnement pour les personnes âgées immigrées ?".
Manuel Valls avait délégué Michel Aubouin, le directeur de l'accueil, de l'intégration et de la citoyenneté, l'une des directions composant le secrétariat général à l'immigration et à l'intégration. Celui-ci a rappelé qu'environ 1,7 million de personnes immigrées ont plus de 55 ans et 730.000 plus de 65 ans. Parmi ces dernières, on compte notamment 350.000 ressortissants de pays extérieurs à l'Union européenne, dont 210.000 originaires du Maghreb et 30.000 de l'Afrique subsaharienne. Selon Michel Aubouin, "ces personnes âgées vivront en France le reste de leur vie". Ceci "bat en brèche une idée reçue qui s'est propagée pendant plusieurs dizaines d'années et qui continue de cheminer dans certains esprits : ces personnes âgées immigrées ne retourneront pas au pays, y compris comme elles l'avaient parfois espéré". Parmi ces personnes figurent notamment 60.000 femmes immigrées âgées de plus de 80 ans, qui sont "moins présentes dans l'espace public" et le plus souvent inconnues des services sociaux. De façon plus large le représentant du ministère a souligné les difficultés que rencontrent nombre d'immigrés âgés pour accéder au dispositif de protection sociale et aux diverses aides sociales, notamment en raison de la barrière de la langue. Le recours aux soins des immigrés âgés est ainsi trois fois moindre que celui observé en population générale. Le ministère de l'Intérieur se pose donc la question de la mise en place d'une approche sociale spécifique pour ces immigrés âgés. Une question dont, selon Michel Aubouin, "la réponse ne va pas de soi". Les personnes âgées immigrées ont en effet acquis des droits, mais cela ne les empêche pas de rencontrer des difficultés dans l'accès à ces droits.

Une mission d'information de l'Assemblée nationale

Le 20 novembre, Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale s'est penché à son tour sur la question. La conférence des présidents a en effet décidé, sur sa proposition, de créer une mission d'information sur les immigrés âgés. Celle-ci - qui regroupera une trentaine de députés issus de l'ensemble des groupes de l'Assemblée -, "sera chargée d'informer la représentation nationale sur la situation des personnes immigrées âgées de plus de 65 ans, qui sont pour la plupart d'entre elles venues travailler en France dans les années cinquante et soixante, contribuant ainsi à la reconstruction de notre pays". Elle analysera notamment les difficultés rencontrées par ces personnes âgées : conditions de logement précaires et inadaptées aux besoins de personnes en perte d'autonomie, isolement, santé défaillante, problèmes d'accès à la retraite, aux droits sociaux, à la nationalité. Elle devra formuler "des propositions visant à améliorer la situation de ces personnes âgées, qui sont pour beaucoup d'entre elles parents et grands-parents de citoyens français". Pour marquer l'intérêt porté à cette mission, Claude Bartolone - ancien président du conseil général de la Seine-Saint-Denis - a visité, le même jour, le foyer Adoma de Bobigny, qui accueille des immigrés âgés.
21/11/2012, Jean-Noël Escudié

Source : Localtis

Un nouveau scandale prend de l’ampleur en Grande-Bretagne. La chaîne de télévision BBC a diffusé un reportage sur les enfants d'immigrés dont ni les parents, ni l’Etat ne veulent s'occuper, et qui se retrouvent donc dans la rue. Selon les experts, si les autorités continuent à ne rien faire pour régler ce problème, les émeutes du mois d’août 2011 risquent de se reproduire.

Selon les journalistes, des centaines d’enfants d’origine étrangère vivent dans la rue en Angleterre. Dans leur majorité ces enfants sont entrés légalement dans le pays pour rendre visite à leur famille ou accompagnés de leurs parents venus pour travailler. Ensuite ils se sont retrouvés dans la rue pour une raison ou pour une autre : une fois leur visa expiré, ils n’ont pas voulu repartir, leurs parents qui sont devenus clandestins, soit les ont chassés de la maison, soit les ont abandonnés. Quoi qu’il en soit, le résultat est le même : l’enfant vit dans la rue, il n’a pas de papiers, il ne peut pas rentrer dans son pays d’origine et il est rejeté par la société britannique.

C’est ce que font les adultes – les parents et les fonctionnaires – qui indigne plus que tout, dit Kamena Dorling du Coram Children's Legal Centre.

« Quel que soit son statut, l’enfant qui se retrouve seul sur le territoire britannique, doit être pris en charge par les autorités qui sont tenues de s'en occuper. C’est à elles de le soutenir et de l’héberger. Mais souvent elles ne le font pas.

Il est impossible de comprendre pourquoi. Les autorités justifient leur inertie par le prétendu problème des papiers ».

Les enfants de la rue, ce n’est qu’une infime partie du problème des immigrés en Grande-Bretagne. Le gouvernement de coalition actuellement au pouvoir l’a hérité de ses prédécesseurs travaillistes, explique Tamara Kondratieva de l’Institut d’information scientifique sur les sciences sociales de l’Académie des sciences de Russie.

« Les travaillistes ont toujours prôné une immigration massive vers la Grande-Bretagne car ils s’appuient sur les migrants lors des scrutins. Les experts sont nombreux à considérer que sans ces derniers les travaillistes n’auraient jamais pu rencontrer un tel succès aux élections. Ni se maintenir au pouvoir pendant treize ans, s’ils n’avaient pas utilisé cette ressource. Les conservateurs se sont toujours opposés à cette politique de l’immigration qui est beaucoup trop laxiste, mais avant l’avènement de Cameron au poste du chef du gouvernement cette position ne bénéficiait pas d'un grand soutien ».

21/11/2012, Maria Vesnovskaïa

Source : La Voix de la Russie

Huit responsables locaux chinois ont été sanctionnés après la mort accidentelle de cinq enfants des rues dans le sud-ouest de la Chine, un fait divers qui a généré de vifs débats sur les carences des services sociaux dans la deuxième économie mondiale.

Les corps sans vie des cinq garçons âgés de 9 à 13 ans avaient été découverts vendredi matin par un éboueur de la province du Guizhou, au fond d'une benne à ordure où ils s'étaient sans doute réfugiés pour se protéger du froid.

Ils sont apparemment morts d'intoxication au monoxyde de carbone après avoir tenté de se réchauffer en consumant du charbon. Quatre d'entre eux avaient arrêté prématurément l'école, le cinquième y allait de façon irrégulière.
Leur sort a provoqué un débat sur les enfants de travailleurs migrants, dont les parents gagnent leur vie loin du foyer familial. Confiés à des oncles, tantes ou grands-parents, ils se retrouvent souvent livrés à eux-mêmes.

"L'ignorance et l'apathie dans ce pays me laissent sans voix et, encore une fois, me brisent le coeur", a ainsi commenté un internaute dans un microblog posté sur Sina weibo, le Twitter chinois.

En Chine l'éducation est obligatoire et de nombreux Chinois ont estimé que le sort des cinq enfants illustrait la faillite des services publics sociaux et éducatifs. Mais d'autres internautes ont affirmé qu'il fallait punir les familles pour avoir laissé les enfants vagabonder.

En tout huit responsables locaux divers, chargés des affaires scolaires ou de la municipalité, ont en tout cas été suspendus ou renvoyés lundi soir, selon la presse officielle.

"Il nous faut mettre les enfants délaissés tout en haut de notre liste des priorités", a déclaré Hu Jihong, maire-adjoint de la ville de Bijie où les victimes sont mortes.

Beaucoup sont convaincus en Chine que le rapide développement économique et l'enrichissement général de la population s'accompagnent d'une perte des valeurs collectives de solidarité mises en avant sous Mao.

21 nov. 2012

Source : AFP

Privées du droit de conduire et de voyager sans autorisation, les Saoudiennes sont désormais soumises à une nouvelle mesure de contrôle avec un système électronique mis en place par les autorités avertissant leur famille dès qu'elles quittent le royaume.

Depuis la semaine dernière, le "gardien" de la femme saoudienne --père, époux, frère ou tuteur-- reçoit sur son téléphone un message SMS l'informant que la femme placée sous sa garde légale a franchi les frontières du royaume, même si elle voyage en sa compagnie.

C'est la militante Manal al-Chérif, icône de la campagne pour obtenir le droit des femmes à conduire qui a relayé l'information sur Twitter, après avoir été alertée par un couple.

L'époux, qui voyageait pourtant en compagnie de sa femme, a reçu un message par SMS des services de l'émigration, l'informant que son épouse "a quitté l'aéroport international de Ryad".

"Les autorités ont recours à la technologie pour surveiller les femmes", déplore la romancière et éditorialiste Badriya al-Bichr, dénonçant "l'état d'esclavage dans lequel est maintenue la femme saoudienne".

Les femmes n'ont pas le droit de quitter le royaume sans une autorisation de leur "gardien", qui peut être son propre fils pour une veuve ou une divorcée, et doivent produire à l'aéroport ou aux frontières du royaume une "feuille jaune" signée par ce dernier servant d'autorisation de voyager.

Cette nouvelle décision a été violemment dénoncée sur Twitter, rare bulle de liberté dans le royaume.

"Qu'ils nous passent les menottes, tant qu'ils y sont", affirme une femme.

"Il ne reste plus qu'à équiper nos femmes d'une puce électronique, pour qu'on puisse suivre tous leurs déplacements!", ironise un homme.

"La technologie au service d'une mentalité arriérée"

"C'est la technologie au service d'une mentalité arriérée. Ils veulent garder les femmes prisonnières", estime e son côté Badriya al-Bichr, qui a dénoncé dans ses romans l'état de servitude des Saoudiennes, estimant que "le gouvernement ferait mieux de s'occuper des femmes soumises à la violence familiale".

Le royaume applique une interprétation rigoriste de l'islam et il s'agit du seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de conduire.

Des militantes avaient lancé en juin 2011 une campagne pour braver cette interdiction, et avaient adressé une pétition au roi, mais sans obtenir gain de cause.

Le roi Abdallah, un prudent réformateur, a accordé le droit de vote aux femmes à partir des prochaines élections municipales en 2015 et allégé la pression de la terrible police religieuse, qui traque les femmes qui ne sont pas dûment voilées ou les couples non mariés.

Pour la militante libérale Souad Al-Chammari, c'est "l'establishment religieux" qui fait pression pour maintenir les restrictions sur les femmes, "traitées comme des mineures toute leur vie, même si elles occupent des postes élevés".

Elle estime "qu'il ne peut y avoir de véritables réformes en Arabie saoudite sans changer le statut de la femme et lui accorder l'égalité avec les hommes".

Outre les restrictions sur leurs déplacements, les femmes sont obligées de sortir voilées, qu'elles soient Saoudiennes ou étrangères.

L'interdiction de la mixité rend en outre difficile l'accès des femmes à plusieurs métiers et cette situation fait que le taux de chômage dépasse les 30% parmi les Saoudiennes selon une étude officielle, alors que le royaume fait appel à quelque huit millions de travailleurs étrangers.

En octobre, la presse locale avait rapporté une directive du ministère de la Justice selon laquelle les avocates seraient autorisées à plaider devant les tribunaux dès le mois de novembre.

Dans cette directive, le ministère demandait aux tribunaux de permettre aux avocates, détentrices d'un diplôme en droit et ayant effectué un stage de trois ans dans un cabinet de droit, de plaider devant eux, mais cette annonce est restée lettre morte.

21 nov. 2012

Source : AFP

Le Parlement européen a décerné mercredi son prix Lux 2012 au film italien "Io sono Li" (la petite Venise) du réalisateur Andrea Segre.

Ce long-métrage traite du problème de l'immigration à travers une histoire d'amitié entre un Italien et une Chinoise qui dépasse les stéréotypes et les préjugés sur l'"étranger".

Attribué par un jury composé de députés européens, le Prix Lux récompense chaque année une oeuvre cinématographique qui illustre l'universalité des valeurs européennes, la diversité culturelle et le processus de construction continentale.

Le film primé est sous-titré dans les 23 langues officielles de l'Union européenne, et sa version originale est adaptée pour personnes sourdes ou malentendantes.

"Ce prix est très important pour la diffusion du cinéma indépendant européen afin qu'il puisse parler des problèmes et des tensions de nos sociétés, en Europe", a estimé le réalisateur Andrea Segre, lors de la cérémonie de remise du Prix, qui s'est déroulée à Strasbourg en présence du président du PE, Martin Schulz.

Deux autres films étaient en lice pour ce prix européen: "Csak a szél" (Juste le vent) de Bence Fliegauf (Hongrie, Allemagne, France) et "Tabu" de Miguel Gomes (Portugal, Allemagne, France, Brésil).

L'an dernier, le Prix Lux avait été décerné au film français "Les neiges du Kilimandjaro" du réalisateur Robert Guédiguian.

21 nov. 2012

Source : MAP

Dix collectivités ont accepté d'offrir un logement d'un mois aux demandeurs d'asile vivant dans des camps dans plusieurs villes néerlandaises, à condition qu'ils acceptent de collaborer pour leur rapatriement, a annoncé le maire d'Amsterdam, Eberhard van der Laan.

Des dizaines de demandeurs d'asile vivent depuis quatre mois dans des camps dressés dans certaines villes dont Amsterdam et La Haye, après que les autorités néerlandaises ont rejeté leurs demandes d'asile et décidé de les rapatrier.
L'octroi d'un logement de 30 jours à ces demandeurs d'asile vise à leur permettre de consulter et discuter avec leurs avocats et des ONGs des réfugiés à propos des prochaines étapes, a souligné le maire d'Amsterdam, cité par le quotidien Volkskrant paru mercredi. Il s'agit d'un lit, une salle de bain et des équipements de base pour se nourrir, a-t-il précisé.

Van der Laan qui a refusé de citer les communes ayant accepté d'accueillir les demandeurs d'asile, a indiqué que les logements disponibles abriteront 88 personnes maximum pour une période d'un mois, ajoutant que les maires des communes concernées, qui ont donné leur accord, devraient attendre la décision des conseils.

Vendredi dernier, le maire d'Amsterdam avait donné un délai (23 novembre) aux occupants du camp d'Osdrop à Amsterdam pour quitter les lieux.

Dans des lettres adressées aux avocats de ces migrants, le responsable néerlandais a souligné qu'au cas contraire, le camp sera démonté avec "une éventuelle aide de la police", ajoutant qu'une centaine de demandeurs d'asile réside aujourd'hui dans le camp au lieu de 60 au début ce qui aggrave la situation sanitaire et d'hygiène.

Ces migrants ont vécu, pour longtemps, dans la rue ou dans des centres d'accueil avant de se retrouver à Osdrop sous des tentes. Vivant dans des conditions difficiles des aides des ONG locales et des voisins, ils refusent de retourner dans leurs pays.

Ces migrants font partie d'un groupe de demandeurs d'asile dont la requête a été rejetée par le gouvernement de La Haye. Plusieurs autres ont été placés dans des centres de rétention en perspective de leur rapatriement.

Les autorités d'Amsterdam ont tenté à maintes reprises de persuader les demandeurs d'asile du camp d'Osdrop de retourner, de gré, dans leurs pays notamment en Afrique et au Moyen-Orient.

21 nov. 2012

Source : MAP

Les envois de fonds des travailleurs émigrés vers les pays en développement devront dépasser les estimations précédentes pour atteindre 406 milliards de dollars en 2012, soit une augmentation de 6,5 pc par rapport à leur niveau de 2011, selon la Banque mondiale (BM).

Ces envois devraient ainsi progresser de 7,9 pc en 2013, de 10,1 pc en 2014 et de 10,7 pc en 2015 pour atteindre 534 milliards de dollars cette année-là, précise l'institution de Washington dans sa dernière note d'information sur les migrations et les envois de fonds dans le monde, publiée mercredi.

A l'échelle mondiale, les envois de fonds, y compris ceux à destination des pays à revenu élevé, devraient atteindre 534 milliards de dollars en 2012 et 685 milliards de dollars en 2015, précise-t-on de même source, notant toutefois qu'en dépit de la progression globale des envois de fonds vers les pays en développement, la persistance de la crise économique mondiale freine les transferts en direction de certaines régions.

L'Afrique subsaharienne et la région Europe et Asie centrale sont particulièrement touchées, alors que l'Asie du Sud et la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) devraient enregistrer des résultats bien supérieurs aux prévisions.
En 2012, les principaux destinataires des envois de fonds officiellement comptabilisés sont l'Inde (70 milliards de dollars), la Chine (66 milliards de dollars), les Philippines et le Mexique (24 milliards de dollars chacun) et le Nigéria (21 milliards de dollars). L'Egypte, le Pakistan, le Bangladesh, le Viet Nam et le Liban font partie des autres grands bénéficiaires de ces envois.

"Bien que les travailleurs migrants subissent, dans une large mesure, les effets du ralentissement de la croissance de l'économie mondiale, les envois de fonds ont étonnamment bien résisté en volume et constituent non seulement un moyen de subsistance essentiel pour les familles pauvres mais aussi une source fiable de devises pour de nombreux pays à faible revenu figurant parmi les destinataires de ces envois", a déclaré à cette occasion Hans Timmer, directeur du groupe "Perspectives de développement" à la Banque mondiale.

Les régions et les pays dont de nombreux travailleurs ont émigré dans les pays exportateurs de pétrole continuent de bénéficier d'une forte augmentation des envois de fonds venant de l'étranger en comparaison des pays dont les migrants travaillent principalement dans les pays avancés, notamment ceux d'Europe occidentale, relève encore cette étude.

Ainsi, les régions Asie du Sud, MENA et Asie de l'Est/Pacifique, dont de nombreux ressortissants travaillent dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe, enregistrent une progression des envois de fonds supérieure aux prévisions.
A l'avenir, la Banque mondiale s'attend à une hausse continue des envois de fonds en direction de toutes les régions du monde bien que la persistance du chômage en Europe et le durcissement des comportements vis-à-vis des travailleurs immigrés dans certains endroits suscitent de "sérieux risques de détérioration".

Cependant, la BM note l'existence d'un autre obstacle à la croissance des envois de fonds, à savoir le coût élevé de ce type de transactions, qui était en moyenne de 7,5 pc au troisième trimestre 2012 dans les 20 principaux couloirs bilatéraux d'envoi de fonds et de 9 pc dans l'ensemble des pays pour lesquels on dispose de données sur les coûts.

S'agissant de l'Afrique subsaharienne, le coût moyen des envois était de 12,4 pc, niveau le plus élevé de toutes les régions en développement.

21 nov. 2012

Source : MAP

Le quatrième point du plan d'action est relatif au "renforcement de la diplomatie culturelle" pour le raffermissement des liens des Marocains résidant à l'étranger avec la culture marocaine à travers l'organisation de semaines culturelles marocaines à l'étranger.

Le projet de budget du ministère de la culture pour l'année 2013 vise essentiellement à raffermir le processus de mise en Âœuvre des stratégies "Maroc culturel" et "patrimoine culturel" à l'horizon 2020, a affirmé, mercredi, le ministre de la culture, Mohamed Amine Sbihi.

Intervenant devant la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants lors d'une réunion consacrée à l'examen du budget sectoriel du ministère de la culture, M. Sbihi a souligné que ces deux stratégies ambitionnent de promouvoir le patrimoine culturel national, de favoriser son intégration dans le processus de développement global et de valoriser le patrimoine culturel matériel et immatériel.

Il a indiqué que les crédits alloués au ministère s'élèvent à 571 millions de dirhams (MDH), répartis entre 354 MDH pour le fonctionnement et 216 MDH pour l'investissement, précisant que le budget de fonctionnement englobe les dépenses des fonctionnaires (202 MDH), de matériel et des dépenses diverses (plus 151 MDH).

Le ministre a fait savoir, par ailleurs, que son département a bénéficié de la création de 20 nouveaux postes financiers destinés à renforcer l'encadrement administratif et technique des établissements culturels et à pallier le déficit enregistré au niveau des services centraux et extérieurs dans certains domaines et spécialités, notant que tous les crédits mobilisés seront à mis profit pour la réalisation de projets et d'opérations inscrits dans le plan d'action sectoriel du ministère.

Selon le ministre, ce plan d'action s'articule autour de cinq axes liés en premier lieu à "la politique de proximité" à travers le parachèvement de l'exécution des deux grands projets culturels relatifs au musée national des arts contemporains, auquel a été alloué un budget complémentaire estimé à 28 MDH, et à l'institut supérieur de la musique et de la chorégraphie, qui a bénéficié d'un investissement complémentaire de l'ordre de 22 MDH.

Ce premier axe concerne également la création de huit nouveaux centres culturels et l'équipement et l'aménagement d'autres centres pour un coût global de plus de 69 MDH, outre l'appui au réseau de lecture publique à travers la création de trois bibliothèques multimédias dans la région de Sous-Massa-Dra et de neuf bibliothèques publiques dans différents villes pour plus de 11 MDH.

Le deuxième volet du plan d'action se rapporte "au soutien et à l'accompagnement de la création et des créateurs", via le développement et l'accompagnement de la création et la promotion des conditions sociales et professionnels du personnel du secteur, à travers l'organisation de la foire internationale de la publication et du livre de Casablanca pour un coût estimé à 8 MDH et la tenue de 16 foires régionales du livre pour un investissement dépassant un million de dirhams, outre l'organisation du prix du Maroc pour le livre, le prix de mérite de l'Etat, et le prix Hassan II pour les manuscrits (2 MDH).

Le Conseil fédéral a publié aujourd'hui un rapport sur les événements survenus en Afrique du Nord depuis 2011. Il y prend notamment position sur la situation des migrants nord-africains en Suisse.

Le rapport fait suite à un postulat du conseiller national Hugues Hiltpold (PLR/GE). Il en ressort que la coopération entre les départements et les offices a bien fonctionné et que la Suisse a su réagir rapidement aux événements. En mars 2011 déjà, le Conseil fédéral avait décidé que la Suisse allait renforcer en Afrique du Nord, outre ses activités humanitaires, son engagement dans les domaines de la transition démocratique, du développement économique et de la migration. Ainsi, la Suisse entend notamment soutenir les pays nord-africains dans la mise en place de structures dignes d'un Etat de droit. Elle s'emploie aussi à améliorer la compétitivité de ces pays et à y créer des emplois en encourageant des projets d’infrastructures visant à mieux exploiter l'eau.

Depuis le déclenchement des événements, en janvier 2011, jusqu’au milieu de l’année 2012, environ 6400 personnes en provenance d'Algérie, d'Egypte, de Libye, du Maroc, de Tunisie et du Yémen sont venues en Suisse et y ont déposé une demande d'asile. Face à cet afflux, l'Office fédéral des migrations (ODM) a décidé, en mars 2011, de traiter en priorité les demandes de personnes qui sont issues de certains pays et qui ne font valoir aucun motif d'asile au sens de la loi.

Depuis plusieurs mois, l'ODM constate une baisse du nombre de demandes d'asile déposées par des ressortissants nord-africains. Les programmes d'aide au retour encouragent les départs volontaires des requérants déboutés originaires de ces pays. De la mi-juillet à fin octobre 2012, 139 Tunisiens sont retournés dans leur pays dans le cadre d'un nouveau programme qui leur est spécialement destiné. Si 2574 ressortissants tunisiens avaient déposé une demande d'asile en Suisse en 2011, ils n'étaient plus que 539, fin octobre 2012, à attendre l'issue de leur procédure.

21.11.2012

Source : Site de l’Office fédéral des migrations

Un accord en matière d'émigration durable est actuellement à l'étude entre la Tunisie et l'Allemagne. Une étude sera lancée bientôt à ce sujet dans 7 pays dont la Tunisie.

C'est qui a été annoncé par l'agence Tap, à l'issue de la rencontre, mardi, entre le secrétaire d'Etat pour l'Emigration et des Tunisiens à l'étranger Houcine Jaziri et une délégation de l'agence allemande de coopération internationale.

La délégation allemande, en visite en Tunisie, a fait part de sa disposition à coopérer avec la Tunisie en matière d'émigration durable et a annoncé la réalisation d'une étude sur l'émigration dans 7 pays dont la Tunisie.

M. Jaziri a proposé lors de cette rencontre de renforcer la coopération avec l'agence allemande à travers la réalisation d'une étude commune sur l'émigration des Tunisiens en Allemagne, où la main d'œuvre tunisienne est estimée à 75.000 personnes.

Un projet est actuellement à l'étude pour la création d'une Agence tunisienne d'émigration et de développement et d'un Observatoire national pour l'émigration.

21/11/2012, I. B. (avec Tap).

Source : Kapitalis

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Cinq associations intervenant dans les centres de rétentions administratifs ont dénoncé mardi le nombre élevé d'étrangers expulsés du territoire français depuis l'outre-mer (31.000), le durcissement de ces conditions d'éloignement depuis l'entrée en vigueur de la loi Besson à l'été 2011 et la "politique du chiffre" du précédent gouvernement, tout en demandant "une réforme en profondeur" au nouveau exécutif.

Le nombre d'étrangers expulsés depuis les départements d'outre-mer représenterait près de la moitié des éloignements du territoire français: 31.335 en 2011, sur un total de plus de 64.000, affirment l'Ordre de Malte France, France terre d'asile, l'Association service social familial migrants (ASSFAM), Forum Réfugiés et la Cimade. Ce chiffre, "absent de la communication ministérielle", regrettent-elles dans un rapport présenté mardi, inclut l'expulsion de 5.389 enfants depuis Mayotte.

Les statistiques officielles pour 2011 font état de 32.000 éloignements depuis la métropole. Un chiffre qui englobe les 17.072 personnes forcées de quitter le territoire et les 15.840 retours "volontaires", personnes qui partent avec une contrepartie financière. Plus de la moitié de ces retours volontaires, 56%, concernent des ressortissants roumains et bulgares.

Un tiers des éloignements a concerné des Roumains et des Bulgares

Comme en 2010, "l'administration a poursuivi coûte que coûte une politique de quotas d'éloignement dont le résultat chiffré doit être dépassé chaque année", commentent les associations. Un tiers des éloignements (32%) en métropole ont concerné "des Roumains et des Bulgares se disant Roms pour la plupart", écrivent les auteurs. Le rapport indique aussi que de nombreux Tunisiens, "dont une bonne part venait de quitter leur pays en plein Printemps arabe, ont rempli cette même fonction dans le cadre de la politique du chiffre".

Le rapport relève par ailleurs un "recours massif" à la rétention avec au moins 51.385 étrangers enfermés dans des centres de rétention en 2011, dont 27.099 personnes outre-mer et 24.286 en métropole. Parmi ces personnes, 312 enfants étaient placés en rétention en métropole et 5.389 à Mayotte. Plus de la moitié des étrangers placés en rétention (56,1%) ont été remis en liberté dont une forte proportion (36,1%) par les juges administratifs ou judiciaires.

Les associations critiquent sévèrement la "loi Besson" entrée en vigueur en juillet 2011, qui a "permis à l'administration d'augmenter nettement le nombre de placements dans tous les centres de rétention". Deux dispositions sont particulièrement visées: l'allongement de la durée maximale de rétention de 32 à 45 jours et le report du contrôle du juge judiciaire du deuxième au cinquième jour de rétention".

"Cette loi a principalement permis à l'administration d'éloigner 25,3 % des personnes placées en rétention avant leur cinquième jour d'enfermement, sans qu'elles puissent défendre leurs droits devant un juge judiciaire", affirment les associations, qui soulignent que "la quasi-totalité des personnes étrangères retenues dans les départements d'outre-mer" sont dans ce cas, où la durée de rétention est même inférieure en moyenne à un jour, selon Jean-François Ploquin du Forum Réfugiés.

Une situation "catastrophique"

En 2012, "la loi Besson est toujours pleinement en vigueur. Le gouvernement n'a pas infléchi sa politique en terme de placements en rétention et de mesures d'éloignements", a affirmé mardi David Rohi de la Cimade. Il a également souligné un "besoin de réforme en profondeur" face à un "recul des droits en métropole et en outre-mer" parlant dans ce territoire d'une situation "catastrophique".

"Les alternatives à la rétention devraient être obligatoires", a encore plaidé M. Rohi, notamment dans le cas des familles où "la rétention doit être l'exception", a souligné Lucie Feutrier-Cook de l'Ordre de Malte France. "La rétention doit être la dernière mesure. Il faut une vraie réflexion sur l'assignation à domicile", a complété Pierre Henry, de France terre d'asile, notamment par "respect des engagements européens". M. Henry a également constaté que la circulaire du 6 juillet dernier, mettant fin à la rétention des enfants dont les parents sont en situation irrégulière sur le territoire français, "rend beaucoup plus difficile (leur) placement en centres de rétention".

La durée moyenne de rétention en métropole a également augmenté après l'entrée en vigueur de la loi Besson. Entre janvier et juillet 2011 elle était de 7,9 jours avant de passer à 11,2 jours pour les mois suivants. Sur l'ensemble de l'année 2011, la moyenne est de 9,7 jours, contre 10 jours en 2010.

20/11/2012

Source : AP

La candidate du Parti populaire de Catalogne (PPC) à la présidence de cette communauté autonome, Alicia Sanchez-Camacho a promis, mardi, en cas de victoire aux élections anticipées du 25 novembre, de retirer aux immigrés clandestins la carte sanitaire qui leur permet de bénéficier gratuitement de la couverture médicale dans cette région du nord-est de l'Espagne.

Depuis début septembre, les étrangers en situation illégale en Espagne n'ont plus le droit d'accéder aux soins médicaux gratuits, en vertu d'une loi approuvée par le gouvernement central de Mariano Rajoy. Toutefois, six communautés autonomes, dont celle de la Catalogne, dirigée par les nationalistes de "Converegencia i Unio" (CiU), refusent toujours d'appliquer cette mesure.

"Les clandestins n'auront plus accès aux soins médicaux gratuits, sauf en cas d'urgence. Les femmes enceintes ainsi que les enfants mineurs et les personnes qui souffrent de maladies chroniques ou infectieuses ne seront pas concernés par cette interdiction", a toutefois précisé Mme Sanchez-Camacho qui s'exprimait lors d'une conférence de presse donnée à Mataro (région de Barcelone), dans le cadre de sa campagne électorale.

Les prestations médicales dont bénéficient les immigrés clandestins ainsi que le "tourisme sanitaire" (allusion aux ressortissants européens qui viennent se soigner en Catalogne) coutent 225 millions d'euros par an au gouvernement régional, a ajouté la tête de liste du PPC aux élections régionales du 25 novembre, qui s'est engagée à lutter contre la "fraude au système de santé" et à destiner cet argent aux politiques sociales.

"Ne nous pouvons gaspiller un tel montant alors que chaque année des salles d'opérations et des dispensaires sont fermés", a insisté la dirigeante du PP en Catalogne, soulignant sa détermination à lutter contre l'immigration clandestine dans sa région.

Outre la Catalogne, le Pays-basque, l'Andalousie, les Asturies, les Canaries et Galice refusent de mettre en application la décision de Madrid et maintiennent toujours la gratuité des soins médicaux au profit des étrangers en situation illégale.

20 nov. 2012

Source : MAP

L'Union européenne (UE) est un partenaire important avec qui le Maroc cherche à consolider son partenariat stratégique, sur la base du renforcement des acquis réalisés, a souligné mardi le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani.

Le Maroc œuvre également pour l'ouverture de nouveaux horizons pour la coopération bilatérale, via un nouveau cadre contractuel, a souligné M. El Otmani dans un exposé sur le projet de budget sectoriel de son département, présenté devant la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des représentants.
Evoquant les actions entreprises dans le cadre des relations Maroc-UE, le ministre a mis en relief la poursuite de la mise en Âœuvre de l'accord de partenariat, le renforcement du dialogue et de la coopération avec les institutions européennes, la consolidation des mécanismes de coopération, notamment à travers les commissions mixtes, la multiplication des consultations politiques régulières et le renforcement du cadre juridique, par la signature d'une série de conventions et de mémorandums d'entente dans les domaines économique, commercial, culturel et social.

Concernant l'Afrique, M. El Otmani a indiqué que l'action diplomatique en 2012 a été marquée par une activité intense aux niveaux bilatéral et multilatéral, à travers notamment la multiplication des visites visant à échanger les points de vue et à garantir un large soutien à la cause nationale du Royaume et des réunions des commissions mixtes, l'organisation d'une rencontre des ambassadeurs de pays africains accrédités au Maroc et la tenue au Royaume de plusieurs forums, dont la session extraordinaire du conseil exécutif de la communauté des Etats du Sahel et du Sahara (juin à Rabat) et la 4è réunion d'évaluation de la conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique.

Le ministre a également évoqué le bilan de l'action diplomatique au niveau des Amériques, citant, entre autres, la première session du Dialogue stratégique entre le Maroc et les Etats-Unis à Washington, la poursuite des négociations sur l'accord de libre-échange avec le Canada, la participation du Maroc dans le Sommet Amérique du sud/monde arabe et la multiplication des contacts sur le plan bilatéral.

Le Maroc Âœuvre également pour consolider sa position dans l'espace euro-méditerranéen et renforcer les partenariats politiques et sectoriels, a-t-il souligné, ajoutant que le Royaume a, dans ce sens, abrité plusieurs rencontres, dont l'atelier technique régional sur la politique maritime intégrée en Méditerranée, la 8è session de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée et la 8è réunion du bureau élargi de l'assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne.

20 nov. 2012

Source : MAP

Un chiffre à rapporter à la population des 27 pays de l'UE (502,5 millions d'habitants au 1er janvier 2011) et aux 5 millions de naissances qui y ont été enregistrées en 2010.

Pays d'origine :

Le Maroc, arrive en tête, avec près de 67 000 personnes issues du Royaume ayant acquis la citoyenneté européenne. Les Marocains sont les plus "naturalisés" en Belgique, aux Pays-Bas et en France.

Les Turcs --49900 nouveaux citoyens européens-- arrivent en seconde position au niveau de l'UE, au premier rang en Allemagne. Ils devancent les Equatoriens, pour lesquels la porte d'entrée est l'Espagne, et les Indiens, qui deviennent européens en Grande-Bretagne.

Ces flux reflètent l'histoire coloniale ancienne ou les flux migratoires organisés dans les décennies qui ont suivi la Seconde guerre mondiale.

Pays les plus "naturalisateurs"

En tête, la Grande-Bretagne (195 000 nouveaux citoyens d'origine étrangère), devant la France (143 000), l'Espagne  (124 000) et l'Allemagne (105 000).

"Ces quatre pays comptent pour 70% des acquisitions de citoyenneté européenne", note EU Observer.

Mais "proportionnellement, c'est le Luxembourg qui arrive en tête de liste, avec 4300 naturalisations, soit 8,6 pour mille habitants", contre 1,6/1000 en moyenne dans les 27 pays de l'UE.

Source : Ouest France

Cinq associations ont présenté leur étude sur l'état de la rétention en France. Elles ne constatent pas de «changement notable» depuis l'élection de Hollande.

Critiquer la précédente majorité tout en avertissant l’actuelle : c’est le message adressé hier par cinq associations (la Cimade, France Terre d’Asile, Forum réfugiés, l’Assfam et Ordre de Malte), qui, pour la deuxième année, ont présenté leur rapport commun sur l'état de la rétention en France en 2011. Et disent ne pas constater de «changement notable» depuis l'élection de François Hollande.

«Ni le changement de gouvernement, ni les condamnations par l’Europe n’ont pour l’instant changé la situation : la France continue d’expulser massivement, et dans un contexte de recul des droits», a alerté David Rohi, responsable de la mission «Eloignement» à la Cimade. Il y a quelques jours, la place Beauvau a d’ailleurs indiqué, dans l’indifférence générale, qu’en 2012 il y aura un peu plus d’expulsions qu’en 2011 (33 000), une année pourtant déjà classée «hors norme» pour les cinq associations.

«Mensonge par omission»

Mais derrière les chiffres, plusieurs responsables ont visé deux réalités. En métropole 32 900 personnes ont été éloignées : un chiffre à nuancer puisqu'il recouvre 15 800 aides au retour, dont la moitié sont des Roms roumains et bulgares et non des sans-papiers. Il n’y a donc en réalité «que» 17 000 expulsions forcées, ce qui a amené David Rohi à dénoncer «le bluff consistant à faire croire de la part du gouvernement que la France a besoin d’expulser 32 000 personnes». Une critique de la constante instrumentalisation de l’immigration dans le débat politique, visant à faire croire que la France vit sous la menace de flux migratoires excessifs.

Les associations ont aussi fustigé «le mensonge par omission» du pouvoir qui ne met jamais en avant les 31 300 expulsions d’étrangers réalisées outre-mer (Brésiliens et Surinamais expulsés de Guyane, Comoriens de Mayotte), le plus souvent dans une absence de respect des droits bien plus marquée qu’en métropole. Il faut supposer que le bénéfice politique à communiquer sur ce type d’expulsions est moindre.

«Cinq lois et dix ans de politique du chiffre»

Mais si les attentes par rapport à l’actuel gouvernement sont si fortes, elles visent un dispositif de l’ancienne majorité : la loi Besson rentrée en vigueur en juillet 2011, dont l’idée maîtresse était d’installer la prédominance de l’administration sur le pouvoir judiciaire, en ne permettant au juge des libertés et de la détention de n’intervenir qu’au cinquième jour de la rétention au lieu du deuxième précédemment. Or, avant la loi, le JLD annulait 25% des procédures pour des erreurs lors des interpellations par la police ou lors de la garde à vue des sans-papiers. Cette loi a par ailleurs porté le délai maximum de rétention de 12 à 45 jours, ce qui semble inutile puisque la durée moyenne de rétention est inférieure à dix jours, et 85% des retenus sortent ou sont expulsés avant le dix-septième jour.

«Il faut revenir sur l’architecture née de cinq lois et de dix ans de politique du chiffre», a espéré Pierre Henry, le directeur général de France Terre d’Asile. Pour l’heure, Manuel Valls n’a donné aucune indication sur une révision de la loi Besson. Le rapport demande aussi que la rétention devienne l’exception une fois les alternatives épuisées, comme l’aide au retour (dispositif cependant très coûteux) ou l’assignation à résidence. C’est d’ailleurs ce dernier régime, qui, depuis une circulaire prise par la place Beauvau en juillet, est appliqué aux familles en situation irrégulière avec enfants. La baisse significative du nombre d’enfants derrière des barreaux est un des rares points dont se sont félicitées les associations. Consulter : Rapport Retention

20 novembre 2012, FABRICE TASSEL

Source : Libération

Les transferts d'argent des migrants vers les pays en développement devraient être plus élevés que prévu cette année et atteindre 406 milliards d'euros, selon la Banque Mondiale. Mais la crise en Europe a freiné les flux vers l'Afrique sub-saharienne.

Philippines employée en Finlande comme aide-soignante, maghrébin travaillant dans une usine automobile européenne, Chinois sur un chantier en Afrique ou bien encore Indien employé dans une installation pétrolière au moyen-Orient ... dans de nombreuses régions du monde la vie quotidienne des habitants est souvent dépendante des fonds qu'ils reçoivent de membres de leur famille partis vivre et travailler à l'étranger. Si on aurait pu penser que la crise qui touche l'économie mondiale aller durement affecter ces circuits de financement de l'économie, cela ne semble pas être le cas selon la banque Mondiale. Selon elle en effet, les transferts d'argent des migrants vers les pays en développement devraient être plus élevés que prévu cette année et atteindre 406 milliards de dollars.

Par rapport à 2011, ces transferts devraient donc augmenter au niveau mondial de 6,5%. Et cette progression devrait perdurer puisque toujours selon la Banque Mondiale ils devraient encore progresser de 7,9% en 2013 puis de 10,1% en 2014.

L'Inde et la Chine premiers bénéficiaires

Pour 2012, la Banque mondiale s'attendait à des flux légèrement moins denses et tablait sur 399 milliards de dollars envoyés par des travailleurs installés à l'étranger vers leur pays d'origine. « Mais si les travailleurs immigrés sont, dans une large proportion, frappés par le ralentissement de l'économie mondiale, les volumes de transferts d'argent ont remarquablement résisté, fournissant une bouée de sauvetage pour des familles défavorisées et des sources de devise étrangères dans de nombreux pays pauvres », explique Han Timmer, l'un responsable de la Banque Mondiale.

L'Inde (70 milliards de dollars) et la Chine (66 milliards) devraient en être les principaux destinataires cette année, suivis de loin par le Mexique et les Philippines (24 milliards). Premier pays d'Afrique noire à apparaître dans ce classement, le Nigeria devrait recevoir 21 milliards de dollars en 2012.

L'Asie du sud-est et les régions du Pacifique, qui comptent beaucoup d'expatriés dans les pays pétroliers, ont bénéficié de transferts de fonds « bien plus importants que prévu », détaille la Banque Mondiale. Les transferts vers l'Afrique sub-saharienne et l'Europe de l'Est ont en revanche été « freinés » par la crise de la dette dans l'Union européenne, précise la Banque, ajoutant que le coût élevé de ces transactions notamment vers l'Afrique constituaient un « obstacle » important.

21/11/2012

SOURCE : Les echos/AFP, REUTERS

L'Inde (70 milliards de dollars) et la Chine (66 milliards) devraient en être les principaux destinataires cette année.

Les transferts d'argent des migrants vers les pays en développement devraient être plus élevés que prévu cette année et atteindre 406 milliards de dollars, même si la crise en Europe a notamment "freiné" les flux vers l'Afrique sub-saharienne, a indiqué mardi la Banque mondiale (BM). Par rapport à 2011, ces transferts devraient augmenter au niveau mondial de 6,5% avant de continuer sur leur phase ascendante dans les prochaines années (+7,9% en 2013, +10,1% en 2014....), a précisé l'institution dans un communiqué.

Pour 2012, la Banque mondiale s'attendait à des flux légèrement moins denses et tablait sur 399 milliards de dollars envoyés par des travailleurs installés à l'étranger vers leur pays d'origine.

"Mais si les travailleurs immigrés sont, dans une large proportion, frappés par le ralentissement de l'économie mondiale, les volumes de transferts d'argent ont remarquablement résisté, fournissant une bouée de sauvetage pour des familles défavorisées et des sources de devises étrangères dans de nombreux pays pauvres", a souligné Han Timmer, un responsable de la BM cité dans le communiqué.

L'Inde (70 milliards de dollars) et la Chine (66 milliards) devraient en être les principaux destinataires cette année, suivis de loin par le Mexique et les Philippines (24 milliards). Premier pays d'Afrique noire à apparaître dans ce classement, le Nigeria devrait recevoir 21 milliards de dollars en 2012.

Les transferts vers l'Afrique sub-saharienne et l'Europe de l'Est ont en revanche été "freinés" par la crise de la dette dans l'Union européenne, précise la Banque.

21/11/2012

Source : AFP

Le texte de théâtre "Bye Bye Gillo" du poète marocain Taha Adnan, a été sélectionné par le projet de dramaturgie arabe contemporaine, financé par l'Union européenne, pour être mis en création dans le cadre de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture.

"Bye Bye Gillo" figure parmi trois textes arabes sélectionnés par le comité de lecture du projet "Dramaturgie arabe contemporaine" pour être montés par des équipes arabes puis présentés dans des pays arabes et en France dans le programme officiel de Marseille-Provence, Capitale européenne de la culture 2013.

La création sera jouée en langue arabe sous-titrée en français et la tournée commencera en Tunisie en février 2013 et s'achèvera en France entre novembre et décembre 2013.

Ce texte, qui a déjà remporté le deuxième prix au Concours international du monodrame arabe des Emirats en 2011, a également été retenu pour une traduction en français et une publication bilingue, et devra paraitre aux Editions Elyzad à Tunis.

Le texte de Taha Adnan, poète et écrivain marocain installé à Bruxelles, retrace le parcours d'Al-Jilali, alias Gillo, qui est sur le point d'être expulsé de la Belgique vers le Maroc. Jeté dans un avion, il livre, dans un monologue poignant, des souvenirs d'enfance et le récit de sa vie en Europe.

Sur un ton mêlant à la fois légèreté et gravité, sans la moindre once de misérabilisme ni de manichéisme, Gillo évoque sa vie de sans-papiers et de petit voleur, son asservissement à Bruxelles par son oncle et l'épouse de ce dernier, sa grande déception amoureuse. De toutes ses épreuves, il n'en sort enfin que plus lucide et plus libre.

Financé par l'Union européenne dans le cadre du programme de la coopération Transfrontalière en Méditerranée (IEVP), "Dramaturgie Arabe Contemporaine" est un projet de 24 mois axé sur la valorisation et la diffusion d'Âœuvres théâtrales du monde arabe, et vise à contribuer à faire de la Méditerranée un espace de dialogue et de cohésion en favorisant une coopération culturelle durable entre les différentes communautés.

Porté par quatre opérateurs artistiques et culturels, Al Harah (Palestine), El Teatro (Tunisie), Shams (Liban) et Système Friche Théâtre de Marseille, il a pour objectif d'améliorer la visibilité et la circulation du patrimoine dramaturgique contemporain du monde arabe et la professionnalisation des dramaturges et traducteurs de théâtre arabe.

20.11.2012

Source : MAP

La gestion des frontières dans la région du Sahel est devenue de plus en plus, difficile avec des pays déstabilisés et fragilisés, a affirmé le Secrétaire général de l'Organisation mondiale des douanes (OMD), Kunio Mikuriya.

La recrudescence du trafic d'armes et de drogue gangrène la région du Sahel et aggrave la situation d'insécurité dans cette partie du monde plongée dans une anarchie inquiétante et où sévissent des trafiquants de tout bord, a mis en garde M. Mikuriya dans une interview à la MAP.

Cette situation d'instabilité qui prévaut dans cette région interpelle autant les pays d'Afrique du Nord et du Sahel que ceux d'Europe, a ajouté le secrétaire général de l'OMD qui a appelé dans ce contexte au renforcement de la coopération entre les autorités douanières, les services sécuritaires et les organisations internationales concernées.

Le Bureau régional de liaison de l'OMD chargé de renseignement à Casablanca peut jouer un rôle de premier plan en matière d'échange d'informations sur les trafics de tous genres qui fleurissent au Sahel et sur les modes opératoires des trafiquants, a-t-il fait savoir.

Selon lui, il est très utile de partager ces informations et ces renseignements d'autant plus que l'une des principales missions de l'OMD est de contribuer à améliorer la coopération internationale, indiquant que l'ensemble des Etats d'Afrique sont tout à fait conscients du risque que constitue le trafic illicite d'armes à feu au Sahel. La preuve, d'après lui, est que plus de 90 pays ont tenu à être représentés lors de la conférence de trois jours que l'OMD a organisée la semaine dernière sur la question de la sécurité.

"Ce grave problème a également été soulevé par le président sénégalais Macky Sall lors de nos entretiens en septembre dernier à Dakar. M. Sall a surtout insisté sur les moyens de renforcer les capacités douanières aux frontières et d'intensifier la collaboration et la coordination des efforts entre les services de douanes et les autres organes en charge de la sécurité", a-t-il fait remarquer.

Le Secrétaire général de l'OMD a, par ailleurs, attiré l'attention sur l'ampleur du trafic de faux médicaments en Afrique et du danger qu'il fait peser sur la santé de millions de consommateurs du continent, notant que ce phénomène a atteint des proportions alarmantes en Afrique où l'on constate une forte demande pour les médicaments bon marché.

Les réseaux du crime organisé qui s'adonnent à ce commerce juteux en Afrique subsaharienne profitent du manque de sensibilisation de la population quant aux dangers des médicaments contrefaits et surtout du cadre législatif et juridique qui prévoie des sanctions moins sévères pour ce genre d'activités illicites comparées à celles qu'encourent les trafiquants d'armes, a fait observer M. Mikuriya.

Le secrétaire général de l'OMD qui compte 179 membres répartis sur six régions a salué, d'autre part, le rôle que joue le Maroc au sein de l'Organisation, notant que le Royaume est le représentant de la région MENA depuis quatre ans, et ce malgré le fait que le mandat est limité à deux ans.

C'est exceptionnel que le Maroc continue à assumer cette fonction pour quatre ans, a-t-il dit, ajoutant que cela constitue une reconnaissance de la part des autorités douanières de la région MENA des compétences du Maroc et de son expertise.
Il a également affirmé que le Maroc est vice-président du Conseil de l'OMD et il est le porte-voix des autorités douanières de la région MENA. Le Royaume assure à ce titre la coordination entre les différents services douaniers de la région et veille à ce que leurs propositions soient bien reflétées dans la politique douanière globale, a-t-il ajouté.

L'OMD est la seule organisation intergouvernementale spécialisée dans les questions douanières. Elle s'occupe des procédures et règlementations douanières régissant le commerce entre les pays. Son action vise à améliorer l'efficacité des administrations et à les aider à remplir leur double mission de facilitation du commerce à travers la simplification et l'harmonisation des régimes douaniers, et de sécurisation des échanges par le bais de la lutte contre la fraude, la contrefaçon et la piraterie.

20 nov. 2012, Mohammed HAMIDDOUCHE

Source : MAP

Un total de 196.852 Marocains sont affiliés à la Sécurité sociale en Espagne à fin octobre dernier, selon des chiffres officiels publiés mardi à Madrid.

Ainsi, les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés au régime de la Sécurité sociale dans le pays ibérique, suivis des Equatoriens avec 112.016 personnes, des Chinois (87.459) et des Colombiens (83.477, indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré en octobre, une baise de 1,5 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale. Ainsi, le nombre d'affiliés étrangers à la Sécurité sociale dans ce pays s'est établi à 1.701.875 de travailleurs, soit une chute de 26.961.

Sur le total des affiliés étrangers, 642.380 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.059.459 proviennent de pays extracommunautaires.

Les communautés autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,2 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne, avec respectivement 374.261 et 360.985 affiliés, selon le ministère.

20 nov. 2012

Source : MAP

 

Les efforts des différents intervenants dans le domaine de la lutte contre l'émigration clandestine ont permis de réduire de plus de 90 pc le nombre d'immigrés irréguliers vers l'Europe et de démanteler 2.770 réseaux opérant dans ce domaine depuis 2002, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l'Intérieur, Mohand Laneser.

Le ministre, qui présentait le projet de budget sectoriel de son département devant la commission de l'intérieur, des collectivités territoriales, de l'Habitat et de la politique de la ville à la chambre des représentants, a ajouté que 25 mille tentatives d'émigration clandestine, dont la majorité menées par des étrangers, ont été également avortées.

Quelque 12.450 émigrés clandestins ont été rapatriés vers leurs pays d'origine depuis 2004, dont 170 personnes en 2012, a fait savoir le ministre, soulignant que ces opérations se sont déroulées dans le strict respect des lois en vigueur et des droits de l'Homme.

Le ministère a également Âœuvré à poursuivre la mise en Âœuvre de la stratégie de lutte contre l'émigration clandestine durant l'année en cours et ce, dans le cadre d'une approche globale associant les aspects préventifs et répressifs, tout en mettant l'accent sur les aspects socioéconomique et la sensibilisation, a ajouté M. Lanenser.

Le ministère a, en outre, procédé au renforcement du dispositif sécuritaire en vue de faire face aux réseaux opérant dans ce domaine, à travers l'équipement des points frontaliers des moyens nécessaires et la mobilisation de ressources humaines requises.

19 nov. 2012

Source : MAP

La nouvelle Constitution marocaine, adoptée en juillet 2011 par référendum populaire, apporte des avancées importantes dans tous les domaines permettant d'édifier l'Etat de droit et des institutions, ont souligné, lundi à Séville (sud de l'Espagne), les participants à un séminaire sur "La Loi fondamentale du Royaume".

La Constitution répond aux niveaux exigés dans le domaine constitutionnel notamment sur les plans de séparation des pouvoirs et de garantie des droits, ont affirmé des experts et des académiciens marocains et espagnols lors de ce séminaire organisé par l'Université Pablo de Olavide de Séville en collaboration avec le Consulat général du Royaume dans cette ville andalouse.

A cette occasion, l'académicien espagnol, Manuel José Terol Becerra, a indiqué que la Constitution marocaine est "l'une des plus modernes et démocratiques du monde", ajoutant qu'elle est riche de plusieurs dispositions qui touchent les fondements de la société marocaine, notamment la liberté et l'égalité devant la loi.

Terol, qui intervenait devant un parterre d'universitaires, d'intellectuels et d'étudiants marocains et espagnols, a fait remarquer que cette Constitution renforce le principe de séparation des pouvoirs, l'égalité entre les hommes et les femmes et le pluralisme politique à travers la consolidation du rôle de l'opposition dans les deux chambres du Parlement.
La Constitution, a-t-il poursuivi, accorde également une place de choix aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) à travers leur intégration dans la gestion politique et locale de leur pays d'origine.

Pour sa part, Abdelhamid Adnane, professeur à l'Université Pablo de Olavide de Séville, a indiqué que le choix irréversible de construire un Etat de droit démocratique basé notamment sur le respect des libertés fondamentales et la bonne gouvernance est la première déclaration de la nouvelle Constitution.

Le texte de cette Constitution attache une grande importance aux garanties institutionnelles, politiques, sociales et juridiques qui constituent des piliers pour l'édification l'Etat de droit, a précisé Adnane, ajoutant que la Loi fondamentale garantit également la liberté de grève, de manifester pacifiquement et le droit de création d'une association, d'un parti politique ou d'un syndicat.

La Constitution, a dit l'universitaire marocain, a fait également de l'égalité femme/homme une réalité, tout en accordant une importance extrême à la participation des femmes et des jeunes dans la vie politique du Maroc.

Mme Amina El Messaoudi, professeur à la Faculté de Droit de l'Université Mohammed V Rabat-Agdal, a, de son côté, présenté un exposé sur les prérogatives du Roi dans la nouvelle Constitution, soulignant dans ce cadre que la monarchie marocaine est une monarchie citoyenne garante des fondamentaux de la nation et assurant des missions de souveraineté et d'arbitrage.

Elle a mis l'accent sur la suppression, dans la nouvelle Constitution, de toute référence à la sacralité de la personne du Roi, en lui substituant par la notion d'"inviolabilité et de respect dû au Roi".

Mme El Messaoudi, qui était membre de la Commission consultative de révision de la Constitution, a également évoqué la distinction explicite et circonstanciée des pouvoirs du Roi, en tant que Commandeur des Croyants et en tant que chef de l'Etat, ayant des titres et des missions à exercer conformément à la Constitution.

L'élimination de l'immunité en faveur des hauts fonctionnaires de l'Etat et des parlementaires constitue une des originalités spécifiées dans la nouvelle Constitution, a-t-elle expliqué, précisant qu'en vertu des dispositions du texte constitutionnel, les ministres et les élus sont justiciables comme tout citoyen.

Les interventions de Maria Holgado et Tarik Atmane, professeurs du droit constitutionnel, se sont centrées sur le rôle fondamental accordé par la nouvelle Constitution aux deux chambres du Parlement.

Intervenant également à cette occasion, Mohamed Benyahya, professeur à l'Université Mohammed V Rabat-Souissi, a indiqué que la nouvelle Constitution réserve une place de choix au pouvoir judiciaire, en témoigne le nombre d'articles consacrés à cette matière.

En effet, a-t-il précisé, le nombre est passé de 8 articles seulement prévus par la Constitution de 1996 à 22 dans la nouvelle Loi fondamentale, soit près de 15 pc de la totalité des dispositions constitutionnelles.

L'universitaire marocain a, dans le même contexte, fait remarquer que la justice est devenue un véritable pouvoir indépendant, ajoutant que la nouvelle Constitution énonce des mesures importantes contribuant d'une part à la protection de l'indépendance du juge et visant d'autre part à la moralisation de la fonction.

Une dizaine d'experts et d'académiciens marocains et espagnols participent à ce séminaire pour jeter la lumière sur la nouvelle la Loi fondamentale au Maroc.

20 nov. 2012

Source : MAP

Pour la deuxième année consécutive, les cinq associations qui interviennent dans les centres de rétention pour faire de l'assistance juridique aux étrangers en instance d'expulsion (la Cimade, France Terre d'asile, l'Ordre de Malte, Forum réfugiés et l'Assfam) ont rendu public, mardi 20 novembre, leur rapport annuel. L'enjeu de ce document : établir un premier bilan de la mise en application de la loi Besson sur l'immigration, entrée en vigueur en juin 2011.

L'un des principaux changements introduits par la loi est une mesure technique qui a fortement bousculé l'organisation de la rétention durant l'année écoulée: le recul du deuxième au cinquième jour du passage de l'étranger en situation irrégulière en rétention devant le juge judiciaire. En 2011, 25 % des personnes ont ainsi été éloignées avant même de le rencontrer, contre 8 % auparavant.

Une évolution problématique au regard des droits de la défense, selon les associations.

ÉLOIGNER LES ÉTRANGERS AVANT QU'ILS NE RENCONTRENT LE JUGE JUDICIAIRE

Officiellement, l'esprit de la loi Besson était de simplifier la procédure. Dès son arrivée en rétention, l'étranger passe en effet déjà devant un premier juge – administratif celui-là – qui examine la légalité de la décision d'éloignement. Mais, dans les faits, le gouvernement de l'époque souhaitait surtout se donner du temps pour éloigner les étrangers avant qu'ils ne rencontrent le juge judiciaire. Un juge qui, dans la pratique, est celui qui annule le plus de procédures et libère le plus.

Cette réforme du moment d'intervention du juge judiciaire a eu un autre effet : la baisse du nombre d'assignations à résidence. Alors que 1 150 personnes avaient pu bénéficier de cet aménagement de peine en 2010 (presque 5 % du total), seules 425 y ont eu droit en 2011, soit moins de 2 %. Auparavant, c'est en effet le juge judiciaire qui était souvent amené à prendre une telle décision.

L'autre grande modification introduite par la loi Besson est la possibilité, en plus de l'expulsion, de prononcer à l'égard de l'étranger en situation irrégulière une mesure dite d'"interdiction de retour sur le territoire français" (IRTF) pour une durée de deux ou trois ans. L'administration s'est tout de suite saisie de cet outil. Quelque 4270 IRTF ont été prononcées en 2011, soit dans 12 % des cas. Or, dans la pratique, un certain nombre d'étrangers reviennent malgré tout en France après leur expulsion, ce qui limite d'autant les possibilités de régularisation, selon les associations.

LA DURÉE EN RÉTENTION RALLONGÉE

La loi Besson a par ailleurs augmenté la durée maximum légale de rétention de 32 à 45 jours. Cette possibilité s'est traduite par un léger allongement de la durée de rétention moyenne: 7,9 jours avant l'entrée en vigueur de la loi, contre 11,2 jours après. "Comme les années précédentes, notent toutefois les associations, pour 85 % des personnes, la rétention s'est terminée avant la fin du 17e jour." D'après les données recueillies par les cinq associations, plus de 70% des étrangers en situation irrégulière qu'elles ont vu passer dans les centres de rétention en 2011 ont été interpellés lors de déplacements en voiture, sur la voie publique ou dans les transports en commun. Soit plus de 10 % d'augmentation par rapport à 2010. Les autres ont été interpellés aux frontières de l'Hexagone ou dans les gares.

Au cours de l'année 2011, la France a vu son système de rétention mis à mal par un retard dans la transposition d'une directive européenne, dite directive "retour" (Le Monde du 23 mars 2011). Ce retard a entraîné une "cacophonie" dans l'application de la loi en fonction des juges, pointe le rapport. Un dysfonctionnement qui s'est traduit par une chute de 30 % des placements en rétention d'avril à juillet 2011.

Le rapport ne dit pas si ce contexte a eu un impact sur le taux global des expulsions. Mais, en 2011, malgré les durcissements législatifs de la loi Besson, la part des étrangers placés en rétention qui ont finalement été reconduits à la frontière n'a presque pas bougé: 40%, contre 41% en 2010.

Baisse des placements en rétention en métropole en 2011

Placements en rétention En 2011, quelque 50000 personnes ont été placées en rétention (plus de la moitié en outre-mer). Ce chiffre est toutefois en baisse en métropole (Guyane incluse): 29160 en 2011 contre 35000 en 2009. Le nombre d'enfants en rétention a aussi baissé: 312 en 2011 contre 356 en 2010.

Nationalités Les étrangers passés en rétention en 2011 étaient surtout des ressortissants du Maghreb. Les printemps arabes ont poussé sur les routes notamment les Tunisiens (22,6% du total).

Le cas particulier des Roumains En 2011, ils ont représenté la quatrième nationalité la plus placée en rétention – 6% du total – et plus de 30% des éloignements. 85% des Roumains éloignés sont toutefois rentrés avec une aide financière, dite "aide au retour".

20.11.2012, Elise Vincent

Source : LE MONDE

Les deux premières journées du FMMD sont consacrées à la société civile, tandis que les deux jours suivants seront réservés aux officiels des gouvernements.

Dans son allocution, le secrétaire financier et président en exercice 2012 du FMMD, M. Ali Mansoor, a souligné que les deux objectifs prioritaires pour la réunion de cette année sont les véritables résultats concrets qui font une différence dans la vie des gens, et l'accent sur les préoccupations africaines et l'engagement africain.

Il a aussi parlé du projet de mobilité africaine pour explorer les meilleurs moyens de faire correspondre à la demande de main- d'oeuvre avec les offres de travail à travers le continent.

Les thèmes de la journée d'ouverture ont porté sur le développement humain dans les migrations internationales, sur les objectifs de la migration et le développement, le contrôle et la régulation des pratiques de travail, sur l'engagement des diasporas comme des entrepreneurs et militants politiques, et sur la protection des travailleurs migrants vulnérables, entre autres.

Les résultats et les recommandations des Journées de la Société Civile seront présentés aux gouvernements lors de leur séance d'ouverture le 21 novembre.

Le FMMD a émergé comme un résultat du dialogue entre l'Assemblée générale des Nations de haut niveau sur les migrations et le développement en 2006. Il s'agit d'un processus volontaire dirigé par l'Etat dédié au dialogue informel et non contraignant et axé sur les résultats.

Les décideurs politiques et les parties prenantes de nombreux pays à travers le monde participent à diverses réunions du FMMD, en particulier une grande convocation annuelle, pour discuter de la relation entre la migration et le développement, pour partager des expériences et forger une coopération pratique.

Le FMMD engage directement les partenaires de la société civile, y compris les organisations de migrants et de la diaspora, des droits humains et les groupes de développement, les syndicats, et les membres de la communauté universitaire et le secteur privé.

Les partenaires de la société civile sont invités à fournir des commentaires et de faire des recommandations et des propositions concrètes. À cette fin Journées de la Société civile (JSC) sont organisées avant la réunion annuelle des gouvernements.

Chaque année, le FMMD est organisé par un gouvernement hôte différent. En 2013, le Forum mondial n'aura pas lieu, mais l'Assemblée générale de l'ONU sera l'hôte du deuxième Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement. En 2014, la Suède assumera la présidence du FMMD et en 2015 ce sera au tour de la Turquie.

2012-11-20

Source : xinhua

Le spectacle musical ''Barbès Café'' sera présenté au public oranais dimanche prochain au centre des Conventions Mohamed Benahmed, dans la cadre d'une tournée dans plusieurs villes du pays, à l'initiative de l'Agence Algérienne pour le rayonnement culturel (AARC).
"Barbès Café" est un spectacle musical, crée par Meziane Azaïche, manager culturel installé à Paris. Le travail retrace l'histoire des musiques et chansons de l'immigration maghrébine en France.
A travers plusieurs tableaux musicaux, appuyés par des projections de documents vidéos, c'est toute cette épopée, riche en tonalités et en figures marquantes, qui sera narrée à la manière d'une opérette ou d'une comédie musicale.
L'œuvre est une opportunité pour rendre hommage à des artistes comme Slimane Azem, Dahmane El Harrachi, Cheikh El Hasnaoui, Bahia Farah, Kamel Hamadi, H'nifa, Mohamed Mazouni, Missoum, Oukil Amar, Ourida, Hocine Slaoui, Akli Yahiaten et bien d'autres.
Troquant leur bleu de travail, à la nuit tombée et en sortant de l'usine, ces hommes et femmes animent dans les cafés des quartiers arabes de Paris ou de Marseille, pour chanter la dure vie de l'exil, la nostalgie et l'amour du pays d'origine avec tout ce qu'il représente comme attaches, racines, valeurs et espoirs d'un retour.
Pour produire cette œuvre, Meziane Azaïche a recouru à deux grands noms qui ont marqué la radio nationale, Mohamed Ali Allalou et Aziz Smati, ex-animateurs des émissions "Contact" et "Sans Pitié". L'écriture du scénario a été assurée avec Naïma Yahi, une spécialiste de l'histoire culturelle de l'émigration.
La mise en scène a été confiée à Géraldine Benichou tandis qu'une pléiade d'artistes et des techniciens du spectacle de haut niveau ont été mobilisés pour les besoins de ce spectacle d'une durée de deux heures.
"Barbès Café" est programmé à la fois à Tizi-Ouzou, Oran et Alger.
L'AARC précise sur son site Internet que cette tournée ''vise à promouvoir en Algérie les expressions issues de l'émigration et souligne que ''l'originalité du spectacle, son rythme et la force des chansons interprétées se voient enrichies par la découverte d'un univers et d'une époque où des ouvriers ont su investir la scène musicale pour exprimer les douleurs et les joies de leurs frères et sÂœurs d'exil et chanter une Algérie qui ne les a jamais quittés. Un spectacle où l'art va à la rencontre de l'émotion".
19 nov. 2012
Source : APS

La cour d'appel de Toulouse a relaxé lundi Houria Bouteldja qui était poursuivie pour injure raciale. L'ancienne porte-parole du Parti des indigènes de la République avait été assignée en justice par l'Agrif (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne) après avoir employé en 2007, lors d'une émission télévisée, le terme "souchiens" pour désigner les Français "de souche".
Malgré les réquisitions du parquet général qui, lors du procès du 15 octobre dernier, avait demandé une peine d'amende "d'avertissement" contre la jeune femme, les juges de la cour d'appel ont confirmé le jugement de relaxe prononcé en première instance, le 25 janvier 2012, par le tribunal correctionnel de Toulouse.
Le 21 juin 2007, lors de l'émission "Ce soir ou jamais" sur France 3, Houria Bouteldja avait utilisé le néologisme "souchiens" pour désigner les Français "de souche", les "blancs". Après ces déclarations qui avaient été vivement critiquées à l'époque, notamment par Brice Hortefeux, alors ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, l'Agrif avait déposé une première plainte qui n'avait pas été suivie par le parquet. L'association avait déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile en février 2008.
A l'énoncé de l'arrêt de la cour d'appel, Bernard Antony, président de l'Agrif, ancien conseiller régional de Midi-Pyrénées et ancien député européen Front national, a fait part de sa "profonde indignation".
"Je pense à tous ceux qui meurent pour la France, cette France sur laquelle Houria Bouteldja a craché. C'est le patriote qui parle, fréquemment entouré de nombreuses victimes du terrorisme algérien (...) Ce n'est pas moi qui perds, c'est la France", a déclaré Bernard Antony.
De son côté, Houria Bouteldja, qui avait reconnu lors de son second procès "le néologisme mais pas le jeu de mot", a salué cette décision qui a écarté selon elle "les accusations sans fondement" dont elle faisait l'objet. Et notamment celles de Me Jérôme Triomphe, l'un des deux avocats de l'Agrif pour qui "le terme de sous-chiens s'inscrit dans une dialectique de combat et de communautarisme".
"Pour moi, il s'agissait de dénoncer le terme souchien en un seul mot en me moquant de cette notion de Français de souche qui exprime une discrimination dont j'estime être victime en tant qu'issue de l'immigration post-coloniale dans la mesure où elle me rejette de la citoyenneté française", a déclaré à Sipa Houria Bouteldja dont le "combat continue" pour soutenir Saïd Bouamama, auteur du livre "Nique la France", et Saïdou, chanteur du groupe de rap ZEP, "à leur tour poursuivis par l'Agrif pour racisme anti-blanc".
Né en 2005, suite à "l'Appel des Indigènes de la République", le Mouvement du même nom s'est transformé en mars 2010 en parti politique et a pris le nom de Parti des indigènes de la République. Le PIR se revendique comme "un espace d'organisation autonome de tous ceux qui veulent s'engager dans le combat contre les inégalités raciales qui cantonnent les Noirs, les Arabes et les musulmans à un statut analogue à celui des indigènes dans les anciennes colonies".
 19/11/2012
Source : AP

La dixième édition du festival "Cinéma et migrations" aura lieu du 4 au 9 mars 2013 à Agadir, apprend-on lundi auprès des organisateurs.
"La dixième édition du festival connaitra cette année une transformation qualitative du fait qu'elle prévoit l'organisation d'une compétition officielle devant départager des longs-métrages sélectionnés par un jury international désigné à cet effet", explique l'Association « Al Moubadara Attakafia », initiatrice de cette rencontre.
Les films en lice doivent être produits durant les deux dernières années avant la tenue du festival et doivent remplir une des deux conditions : avoir la migration comme thématique ou être réalisé par un immigré étranger ou par un des Marocains du monde, précise la même source.
Le dernier délai de réception des films est fixé pour le 15 janvier 2013, conformément au règlement de la compétition officielle disponible sur le site du festival (www.festivalagadir.com).
19 nov. 2012
Source : MAP

Le secrétariat général de la Ligue arabe a organisé lundi au Caire une conférence sous le thème "le renforcement des contributions des émigrés arabes au développement socio-économique de leurs pays d'origine et les changements démocratiques dans les différents pays arabes", avec la participation de l'organisation internationale pour les migrations (OIM).
La conférence a été marquée par l'intervention des différents représentants des pays arabes sur les ressortissants arabes à l'étranger et la possibilité de renforcer leurs efforts pour le développement de leurs pays d'origine.
La directrice du département des migrations à la Ligue a indiqué que cette conférence visait à passer en revue l'étude élaborée par la Ligue, en coordination avec l'OIM sur "la dynamique des communautés arabes à l'étranger", précisant que l'étude présentait une vision globale sur les émigrés arabes et leurs conditions de vie dans les pays d'accueil, en vue de les faire participer au développement de leurs pays d'origine.
La Ligue poursuit ses démarches en vue d'organiser les efforts des communautés arabes à l'étranger et de les mettre au service de leurs pays d'origine notamment en cette période difficile, a-t-elle estimé.
Elle a affirmé que la Ligue s'attelait à l'organisation de plusieurs activités impliquant les compétences arabes établies à l'étranger notamment la tenue d'une conférence des scientifiques arabes émigrés sous le slogan "Complémentarité des cerveaux arabes", prévue les 19 et 20 décembre prochain, en vue de relancer les mécanismes de continuité entre les scientifiques arabes à l'étranger et tirer profit de leurs expériences et de leurs relations, outre la tenue en 2013 d'une rencontre des parlementaires d'origine arabe, en vue de contribuer au développement politique des pays arabes et d'examiner les questions relatives aux émigrés arabes, outre l'échange d'expériences.
19 nov. 2012
Source : APS

Des ressortissants de pays comme la Russie ou la Chine pourraient obtenir une carte de séjour en Espagne s'ils y acquièrent des biens immobiliers d'une valeur égale ou supérieure à 160.000 euros, a déclaré lundi le secrétaire d'Etat au Commerce.
"Nous regardons les marchés comme le marché russe ou le marché chinois où il y a déjà une forte demande de biens immobiliers espagnols", a déclaré Jaime Garcia-Legaz, précisant qu'il avait engagé des discussions avec d'autres ministères à ce sujet.
L'Espagne compte plus d'un million de logements vides et a mis en place une structure de défaisance, qui rassemble l'ensemble des actifs immobiliers toxiques de ses banques en difficulté.
L'éclatement de la bulle immobilière en 2008 a laissé les banques espagnoles avec 184 milliards d'euros de créances irrécouvrables et de projets inachevés.
L'un des principaux syndicats espagnols, l'UGT, a dénoncé la proposition du secrétaire d'Etat au Commerce, estimant que la politique de l'immigration devait se baser sur les besoins du marché du travail.
Cette proposition "vise à attirer les étrangers qui sont de toute évidence riches et capables d'acheter et de rester en Espagne sans travailler avec pour objectif de se débarrasser d'une série de maisons qui sont dans les mains de banques", écrit le syndicat dans un communiqué.
19 nov. 2012 , Paul Day, Marine
Source : Reuters

La situation financière saine de la Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale (CNOPS) lui permet d'honorer ses engagements envers tous les prestataires y compris l'Assistance publique- Hôpitaux de Paris, à qui la Caisse a viré en 2012 quelque 11 MDH sur les 23 MDH payés à l'ensemble des producteurs de soins à l'étranger, a affirmé, lundi, la CNOPS.
Réagissant à des informations parues dans la presse nationale et accusant la CNOPS d'être à l'origine d'une supposée dette du Maroc de 10 millions d'euros envers l'Assistance publique- Hôpitaux de Paris, la Caisse assure qu'elle est "solvable" et "non pas déficitaire" et que "sa situation financière saine depuis l'entrée en vigueur de l'Assurance Maladie obligatoire (AMO) lui permet d'honorer ses engagements envers tous les prestataires, y compris l'Assistance publique- Hôpitaux de Paris, grâce à sa bonne gouvernance financière et aux ressources générées par l'AMO".
En effet, affirme la CNOPS dans un communiqué transmis à la MAP, "depuis l'entrée en vigueur de l'AMO en 2005, les paiements à tous les producteurs de soins, dans le cadre du tiers payant, ont dépassé 10 MMDH. Quant aux transferts des assurés de la CNOPS à l'étranger pour des soins non disponibles au Maroc, les accords de prise en charge de soins à l'étranger, y compris pour les assurés résidant à l'étranger, étaient au nombre de 701 en 2006, contre 317 seulement en 2011".
Ces chiffres sont "sans commune mesure avec la moyenne de 350.000 accords de prise en charge traités par la CNOPS annuellement", relève la même source.
"Pour les paiements des prestataires à l'étranger, le montant global, y compris les paiements en tiers payant pour les assurés résidant à l'étranger, sont passés de 38 millions de DH en 2005 à 22,6 MDH en 2011. Depuis 2005 à 2012, le montant global payé aux hô pitaux étrangers est de l'ordre de 223 MDH, soit environ 2 pc des paiements de la CNOPS en tiers payant", ajoute encore la CNOPS, qui précise avoir viré au profit de l'Assistance publique-Hô pitaux de Paris (AP-HP) 82 MDH de 2005 à fin 2011. En 2012, sur 23 MDH payés à l'ensemble des producteurs de soins à l'étranger, 11 MDH ont été virés à l'AP-HP".
Et d'ajouter que "les dossiers en instance, pour un montant infinitésimal par rapport aux 10 millions d'euros rapportés par la presse, feront l'objet de réunions avec la partie française pour accélérer et simplifier la procédure de leur traitement".
Tout en affirmant qu'elle "ne peut se porter garante des soins effectués par des assurés transférés du Maroc sans son accord de prise en charge", la CNOPS "réaffirme son attachement à entretenir des relations de bonne facture avec l'ensemble des prestataires, y compris l'Assistance publique- Hôpitaux. de Paris avec lesquels elle maintient des rapports de confiance et de responsabilité, dans le respect de la réglementation en vigueur et loin des Conjectures abusivement extensives de certains journalistes".
19 nov. 2012
Source : MAP

Trois Marocains résidant à Syrte, en Libye, sont morts par intoxication après avoir consommé des boissons de fabrication locale, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
"L'intoxication serait à l'origine d'un arrêt cardio-respiratoire chez les victimes", précise-t-on de mêmes sources qui citent le rapport du médecin légiste.
Deux victimes, originaires de Fès, ont rendu l'âme sur le champ, alors que la troisième (de Rabat) a été admise pendant une semaine au service des soins intensifs avant de succomber durant la nuit de dimanche.
Le consulat du Maroc à Tripoli a entrepris les démarches pour rapatrier les trois dépouilles mortelles dès mardi.
19 nov. 2012
Source : MAP

Quinze jours avant l’inauguration du Louvre-Lens, le 4 décembre, l’Institut du monde arabe ouvre mercredi, lui aussi, une antenne - plus modeste – dans le Nord, à Tourcoing.
Pourquoi l’Institut du monde arabe se délocalise-t-il dans le Nord ?
Le projet est né en octobre 2009 de la volonté de Daniel Percheron, président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, et de Dominique Baudis, alors président l’Institut du monde arabe (Ima). Après le succès de l’exposition Pharaon organisée en 2007 au musée de Valenciennes (après l’Ima et en coopération avec le Louvre), puis de l’exposition Bonaparte et l’Égypte au musée des Beaux-Arts d’Arras en 2009, cofinancée par la région et l’Ima, l’idée d’ouvrir dans le Nord une antenne délocalisée de l’Institut du monde arabe s’est fait jour.
Il s’agit à la fois de « promouvoir le dialogue des cultures et la connaissance de la civilisation et du patrimoine arabe (…) dans une région où les communautés issues des pays du Sud sont largement représentées et participent à la mixité culturelle »,précise l’Ima dans un communiqué. Mais aussi de surfer sur le succès attendu du Louvre-Lens, qui sera inauguré le 4 décembre.
Comment s’est fait le choix de la localisation ?
À l’origine, une implantation de cette antenne sur le site de La Condition publique à Roubaix a été évoquée. Finalement, en juin 2010, c’est la zone de l’Union, en pleine reconversion urbaine, qui a été retenue. Cet ancien site industriel de 80 hectares, à cheval sur Tourcoing, Roubaix et Wattrelos, est en train d’être transformé en un vaste écoquartier avec 1 400 logements et des entreprises. L’antenne de l’Ima va y ouvrir, mercredi, à Tourcoing dans une ancienne usine de peignage textile de 800 m2, La Tossée, qui a été rénovée. En mai 2011, la région avait voté une subvention de 500 000 € pour financer ce projet.
Que va-t-on trouver dans cette antenne de l’Ima ?
Des expositions, des concerts, des tables rondes, des projections de films ainsi que des formations en langue et civilisation arabes. Pour l’ouverture, c’est l’exposition Qantara (« passerelle », en arabe) déjà présentée à l’Ima à Paris qui fait étape à Tourcoing. Celle-ci met en lumière la richesse des échanges entre les cultures des rives de la Méditerranée, depuis l’antiquité tardive jusqu’à l’époque moderne.
À travers des objets remarquables, des films et des panneaux pédagogiques, six thèmes y sont abordés : les sciences et savoirs, le pouvoir et la diplomatie, la guerre, les villes et le commerce, les religions, et l’art de vivre. Fin 2013, l’Ima devrait aussi s’associer aux propositions de Dunkerque, capitale régionale de la culture.
Depuis un an déjà, différentes manifestations dans la région ont préparé l’ouverture de cette antenne. Intitulées les « mardis de l’Ima », des conférences ont été organisées une fois par mois sur des thèmes aussi variés que « les médias dans les révolutions arabes » ou « la diaspora du Maghreb en France », au siège de la région à Lille et à la médiathèque de Roubaix. Plusieurs concerts ont aussi été organisés à la Piscine de Roubaix, dans les conservatoires de Roubaix et Tourcoing, au Grand Mix et à la Cave aux poètes.
L’Ima de Tourcoing est ouvert du mardi au dimanche, de 10 heures à 18 heures 65, rue de l’Union, à Tourcoing. Rens. : 03.28.35.04.00.
19/11/2011, SABINE GIGNOUX
Source : La Croix

Le sujet n’en finit pas de susciter poémiques et déclarations enflammées. Pourtant, l’enquête de l’Express le montre : les immigrés sont un atout économique et ne pas creusent les déficits sociaux…Suite

Ils sont 67.000 à avoir opté pour une autre nationalité en 2010 : Les Marocains en tête des personnes naturalisées par les pays européens

En 2010, 67.000 Marocains se sont vu octroyer la nationalité de l'un ou de l’autre des Etat membres de l'Union européenne, soit 7,1% de plus qu'en 2009 (59900 personnes), selon un rapport d'Eurostat, l'Office statistique de l'Union européenne.
Par pays, les nouveaux naturalisés belges, français, italiens, et néerlandais  étaient majoritairement marocains avec respectivement 21,3%, 19,3%, 17,2% et 22,1%. Seuls en Espagne les Marocains sont arrivés à la troisième place après les Equatoriens (34,8%) et les Colombiens  (19,4%).

Au niveau européen, les naturalisés d’origine marocaine sont respectivement suivis par les Turcs avec 49.900 personnes, les Equatoriens  (45.200), les Indiens (34.700) et les Colombiens avec 27.500.

En 2010, les Marocains s’étaient accaparé la première place avec 8,3% des naturalisations.  Idem en 2009 et 2008, avec respectivement  59.900 et 64.000 personnes naturalisées.

Les pays qui ont accordé le plus grand nombre d'octrois de nationalité en 2010 sont le Royaume-Uni (195.000), la France (143.000), l'Espagne (124.000) et l'Allemagne (105.000), représentant ensemble 70 % du total des nationalités octroyées au sein de l'UE.
En prenant compte de la population totale de chaque Etat-membre, les taux les plus élevés d'octrois de nationalité ont été constatés au Luxembourg (8,6 octrois de nationalité pour 1.000 habitants), en Suède (3,5), en Belgique (3,2) et au Royaume-Uni (3,1).
Parmi les Etats-membres où les octrois de nationalité ont été les plus élevés, le Royaume-Uni en a accordé le plus grand nombre aux Indiens (15 %), alors qu'en France, les Marocains ont occupé le haut du pavé (19 %), en Espagne, les Equatoriens en ont fait de même (35 %) et en Allemagne, les Turcs ont occupé la première place (25 %).

Il est à signaler que les statistiques concernant la France sont antérieures à l’adoption de la nouvelle loi sur la nationalité entrée en vigueur en janvier 2012 qui interdit aux personnes naturalisées d’avoir la double nationalité et qui les oblige à signer une Charte des droits et des devoirs.

17 Novembre 2012, Mohammed Taleb

Source : Libération

Aung San Suu Kyi a qualifié jeudi d'"énorme tragédie internationale" les violences meurtrières entre bouddhistes et musulmans dans l'ouest de la Birmanie et a appelé à mettre un terme à l'immigration illégale à la frontière avec le Bangladesh.
Interrogée sur la chaîne d'informations NDTV, l'ex dissidente birmane devenue chef de l'opposition, en visite en Inde, a déclaré ne pas s'être exprimée au nom de la minorité musulmane des Rohingyas qui vivent des deux côtés de la frontière, dans une volonté de promouvoir la réconciliation après les violences.
Des affrontements entre bouddhistes et musulmans ont fait au moins 180 morts depuis juin dans l'Etat Rakhine (ouest de la Birmanie) et plus de 110.000 déplacés, principalement des Rohingyas, considérés par l'ONU comme l'une des minorités les plus persécutées de la planète.
"N'oubliez pas que les violences ont été commises par les deux camps, c'est pourquoi je préfère ne pas prendre position et je veux aussi travailler à la réconciliation", a déclaré la prix Nobel de la paix, qui a déçu ses partisans à l'étranger avec sa réaction en demi-teinte aux violences ethniques.
"Y a-t-il encore beaucoup d'immigration illégale via la frontière (avec le Bangladesh)? Nous devons y mettre un terme sinon le problème n'aura jamais de fin", a-t-elle ajouté. "Le Bangladesh dira que tous ces gens sont venus de Birmanie et les Birmans diront qu'ils sont venus du Bangladesh", a-t-elle dit.
"Ceci est une énorme tragédie internationale et c'est pourquoi je ne cesse de dire que le gouvernement doit édicter une politique sur la citoyenneté", a-t-elle plaidé.
Les 800.000 Rohingyas confinés dans l'Etat Rakhine, privés de nationalité par l'ancienne junte birmane, sont vus par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh, un ostracisme qui alimente un racisme quasi-unanime à leur encontre.
"Il y a des querelles sur le fait de savoir s'ils sont de vrais citoyens en vertu de la loi ou s'ils sont arrivés en tant que migrants du Bangladesh", a poursuivi la chef de file de l'opposition, élue députée en avril.
Rejetant les critiques selon lesquelles sa réaction aux violences n'était pas adéquate, elle a assuré ne pas être "ambivalente sur la violence, la violence est quelque chose que j'abhorre et condamne absolument".
"Tous ceux ayant droit à la citoyenneté selon la loi doivent recevoir la citoyenneté, nous le disons très clairement", a-t-elle déclaré.
"La plupart des gens semblent penser qu'il n'y a qu'un seul pays impliqué dans ce problème frontalier. Il y a deux pays. Il y a le Bangladesh d'un côté et la Birmanie de l'autre et la sécurité à la frontière est sans aucun doute de la responsabilité des deux pays", a estimé Aung San Suu Kyi.
Les violences communautaires et la situation des Rohingyas seront au menu de la visite du président américain Barack Obama en Birmanie la semaine prochaine, a déclaré mercredi la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.
15 nov. 2012
Source : AFP

Contrairement à une idée reçue, l'immigration rapporte plus à la France qu'elle ne lui coûte et les étrangers s'affirment comme "incontournables" dans certains secteurs d'activités, révèle une enquête de l'hebdomadaire L'Express.
Economiquement et socialement, l'immigration serait une "bonne affaire" pour la France, à court, moyen et long termes. "A court terme, parce que les immigrés occupent les postes dont les Français ne veulent pas, cotisent et consomment. A moyen terme, parce que les étudiants étrangers accueillis û et les rejeter comme le fit la droite était une faute  sont un excellent investissement pour le futur rayonnement de la France", affirment les auteurs de l'enquête, qui intervient alors que le débat stigmatisant les étrangers bat toujours son plein.
A long terme, l'immigration serait à même d'assurer la puissance de la France en Europe notamment parce que le dynamisme démographique du pays est dû en partie aux immigrés.
Selon les résultats de cette enquête, les immigrés sont omniprésents dans certains secteurs d'activité, à l'image de la restauration ou de la sécurité où ils représentent "plus de 30 % des effectifs". "Dans des secteurs comme celui du bâtiment, on ne pourrait se passer de la main-d'œuvre étrangères", concède-t-on.
Selon un document de travail du Centre d'analyse stratégique intitulé "l'Emploi et les métiers des immigrés", ceux-ci représentent "plus de 30% des effectifs dans les métiers du nettoyage, des employés de l'hôtellerie, et entre 20 et 30 % pour les secteurs de la sécurité, du bâtiment et des travaux publics".
Les informaticiens étrangers sont également "très prisés, faute d'un nombre suffisant d'étudiants français formés", ajoutent les auteurs de l'enquête.
Dans le domaine de la sécurité sociale, l'Express fait valoir des "chiffres contre les clichés" désignant, à tort, les immigrés comme source de nuisance à la Sécu. Dans un entretien, l'économiste Xavier Chojnicki explique pourquoi les immigrés ne plombent pas les comptes de la Sécu et lui rapportent "même un peu".
Tout en reconnaissant que les immigrés non communautaires recourent plus fréquemment que les natifs aux aides au logement, aux allocations familiales et à l'assurance-chômage, il a relevé que ces immigrés perçoivent, à contrario, moins de prestations liées à la santé ou à la retraite.
Selon l'expert, pour 2005 (année étudiée) l'immigration est parvenue à une contribution nette de 3,9 milliards d'euros, soit 0,5 % du PIB ce qui, de l'avis de l'expert, reste globalement faible, mais loin du "fardeau" pour les finances publique décrit parfois.
"Supprimer l'immigration ne résoudrait en rien la crise actuelle de la dette. Ce résultat se trouve dans de nombreuses études menées à l'étranger", a-t-il affirmé, signalant que quelle que soit l'année retenue, l'impact financier de l'immigration est "toujours relativement neutre".
Invité à expliquer comment à échéance plus longue, l'apport des immigrés serait toujours positif, l'expert a indiqué que la majorité des immigrés qui arrivent en France ont moins de 30 ans et se sont donc des contributeurs nets aux finances publiques. "Si (la France) stoppe ce flux, sa population va globalement vieillir plus rapidement et la part des dépenses de retraite et de santé va donc augmenter plus vite", a-t-il prévenu.
15 nov. 2012
Source : APS

Les actes antimusulmans ont progressé de 42,2 % du 1er janvier au 30 octobre derniers et cette statistique concerne seulement les atteintes pour lesquelles il y a eu dépôt de plainte et main courante dans les commissariats et gendarmeries, a-t-on appris jeudi auprès du président l'Observatoire français contre l'islamophobie, Abdellah Zekri.
Déjà en 2011, les actes islamophobes et anti musulmans étaient en forte progression et ont connu une augmentation de 34 %. « L'année 2012 s'annonce encore plus inquiétante, car pour les 10 mois, du 1er janvier au 30 octobre 2012, nous enregistrons une augmentation de 42,2 % », a-t-il indiqué dans un communiqué remis à l'APS.
« Nous pensions que l'augmentation des actes islamophobes en 2011 s'expliquait par des faits conjoncturels, dus principalement aux différents débats dont certains étaient vraiment nauséabonds lors des campagnes électorales (présidentielle et législative) où on a désigné du doigt l'islam et les musulmans», a affirmé M.Zekri.
Pour lui, ces débats (Halal, minarets, burqua, laïcité, identité nationale, immigration, prières des rues), ont «libéré la parole des extrémistes» auxquels sont venues se greffer des déclarations d'hommes politiques « soucieux de se maintenir au pouvoir » en affirmant que « les musulmans étaient un problème pour la France ».
« A force de surfer sur les thèses du Front National, certains de ces politiques ont perdu leur âme» a regretté le président de l'Observatoire, qui scinde les actes anti musulmans en deux catégories : Les menaces, en forte progression, qui sont passées de 31 au 30 octobre 2011, à 49 à octobre dernier, soit une hausse de 58,1%.
Les actions, également en hausse, sont passées de 92 au 30 octobre 2011, à 126 à octobre derniers, soit 36,9% de plus. En additionnant les actions et les menaces, l'augmentation est de 42%, selon la même source, qui ajoute à cela les tracts et autres courriers islamophobes qui ont augmenté de 70,9 %, alors que les inscriptions l'ont été de 39,5 %.
M. Zekri rappelle que, durant la période considérée, plusieurs mosquées ont été taguées, au moment où d'autres ont fait l'objet de tentatives d'incendies. Il citera les mosquées de Condé sur l'Essonne, de Montauban, Agen, Libourne et Limoges. L'action la plus spectaculaire, selon lui, fut l'occupation en octobre dernier de la mosquée de Poitiers par le groupe « génération identitaire » qui appelle sur son site à la « guerre contre l'invasion islamique ».
Il reconnaît toutefois qu'il y a eu une « accalmie » après l'élection présidentielle de mai dernier, mais « malheureusement, la conjoncture et l'influence de certaines personnalités politiques ont remis la question de l'islam sur le chemin de la stigmatisation », a-t-il relevé, citant notamment le film anti islam "L'Innocence des musulmans" et les caricatures de Charlie hebdo offensant le sceau des prophètes (QSSSL).
L'Observatoire français contre l'islamophobie signale, toutefois, que ces chiffres concernent «uniquement» les actes pour lesquels il y a eu dépôt de plainte et main courante dans les commissariats et gendarmeries. « Malheureusement, ces chiffres sont en-dessous de la réalité, car nombreux sont les musulmans qui ne souhaitent pas porter plainte, considérant à tort ou à raison qu'il n'y aura pas d'aboutissement », a-t-il fait remarquer.
Pour M.Zekri, il serait « intéressant » de connaître, en plus de ces statistiques, le nombre d'affaires dont les coupables sont identifiés, arrêtés et traduits devant la justice et surtout d'avoir le résultat sur leurs condamnations.
«Si le CRIF (représentation des juifs en France) appelle à ne pas mélanger islamophobie et antisémitisme, il faut qu'il comprenne qu'il ne saurait y avoir de lecture à géométrie variable de l'indignation face à toutes les formes de racisme et d'intolérance », a-t-il dit, affirmant « maintenir » son appel au président Hollande pour « qu'il fasse une déclaration solennelle incluant la lutte contre l'islamophobie comme cause nationale».
16 nov. 2012
Source : APS

Le photographe belgo-marocain Charif Benhalima, monte actuellement aux Palais des Beaux-arts à Bruxelles, une exposition intitulée "Polaroids 1998û2012", qui dévoile son parcours artistique mais aussi personnel.
L'exposition retrace quatre séries sur lesquelles l'artiste a travaillé pendant de longues périodes : "Harlem on my Mind - I was, I am" (de 1999 à 2002), "Semites" (2003-2005), "Black-Out" (2005-2012) et "Roots" (2008-2012), et qu'il présente pour la première fois en Belgique.
Les Âœuvres autobiographiques de cet artiste, né à Bruxelles en 1967, et qui vit actuellement à Anvers, se déclinent essentiellement autour d'une quête identitaire, qui l'a menée à s'interroger sur les notions de culture, de nationalité et d'étranger.
Cette recherche identitaire se comprend aisément à la lumière du passé du photographe. Né de l'union d'un couple mixte, Charif Benhalima perd tout contact, à l'âge de trois ans, avec son père, immigré marocain installé à Bruxelles, lorsque celui-ci est expulsé du pays. Cinq ans plus tard, sa mère décède. L'absence de parents et le sentiment de déracinement qui en découle vont devenir le moteur de sa démarche artistique.
L'artiste s'est fait connaître par sa série "Welcome to Belgium (1990-1999)", une approche documentaire sur la vie des immigrés, réfugiés et illégaux de Belgique, mais qui est dans un certain sens, une recherche sur ses origines.
Charif Benhalima prolonge ce travail autobiographique à travers les photos présentées dans son exposition "Polaroids 1998û2012". Aux côtés de clichés classiques, sont exposés des polaroids grand format et flous, qui laissent beaucoup de place à l'imagination du spectateur.
Après Paris, Berlin, New York, et actuellement à Bruxelles, cette exposition sera présentée à Rio de Janeiro.
Parallèlement, Charif Benhalima participe jusqu'au 16 décembre à Charleroi, à une exposition collective regroupant deux autres artistes issus de l'immigration marocaine, Mohamed El Baz et Mounir Fatmi. Cette exposition intitulée "Intranquillités" s'inscrit dans le cadre de la saison artistique et citoyenne en Belgique "DABA Maroc", qui vise à créer un espace de dialogue et à favoriser les échanges et les productions communes entre artistes marocains et belges.
16 nov. 2012
Source : MAP

Un spectacle poético-musical réunissant la chanteuse Touria Hadraoui et le poète marocain Abdellah Zrika aura lieu samedi à Namur en Belgique, dans le cadre de la saison culturelle "Daba Maroc".
Les deux artistes partageront la scène avec le rappeur bruxellois Rival, pour "un voyage à travers tous les registres de la poésie marocaine", soulignent les organisateurs.
Au cours de ce spectacle poético-musical, Abdallah Zrika, Touria Hadraoui et Rival vont "se renvoyer mots et rythmes", dans "un mélange insolite de poésie vivante et orale fait de déclamations, chuchotements, chants et hurlements".
La saison artistique "Daba Maroc" qui se poursuivra en Belgique jusqu'au 03 février 2013, a pour objectif de présenter tant les dynamiques artistiques et culturelles contemporaines du Royaume que celles issues de l'immigration marocaine, de créer un espace de dialogue et de favoriser les échanges et les productions communes entre artistes marocains et belges.
Plusieurs jeunes créateurs et artistes émergents marocains, mais aussi d'autres artistes de renom et qui sont des figures emblématiques de la scène culturelle marocaine, ont été invités à cette occasion à se produire dans de multiples lieux de Bruxelles et de Wallonie, et aussi en Flandre.
16 nov. 2012
Source : MAP

Avec au moins 2 millions de personnes déplacées dans la région de l'Afrique de l'Est, il est de plus en plus nécessaire de répondre aux besoins et d'aider ceux qui sont touchés par l'aggravation de la crise humanitaire dans la région, souligne dimanche la Fédération internationale du Croix Rouge et du Croissant-Rouge lors d'une rencontre sur les défis actuels et les perspectives d'avenir organisée à Nairobi.
Les participants à cette rencontre à laquelle ont pris part plusieurs représentants de la Croix rouge des pays de l'Afrique de l'Est ont indiqué que les conflits, l'instabilité politique, la sécheresse, les changements climatiques et la pauvreté ne sont que certain facteurs parmi d'autres qui contraignent les gens à se déraciner et à fuir leur pays d'origine.
Pour les migrants, les réfugiés et autres personnes en situation de déplacement en Afrique de l'Est, l'accès aux soins de santé, la protection, l'éducation et les services de base restent souvent très limités et constituent un sujet de préoccupation croissante pour les organisations humanitaires, relèvent-ils.
Les participants font également constater que les gouvernements et les autres parties prenantes sont confrontés à de nouvelles réalités et obligations quand il s'agit de répondre aux mouvements de déplacement de la population à travers les frontières de leurs pays.
Le Kenya, à titre d'exemple, accueille plus de 650.000 réfugiés en majorité des Somaliens installés dans les camps de Dadaab, les plus grands au monde, situés dans le Nord-est du pays.
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des personnes déplacées, Chaloka Beyani, avait rappelé que le phénomène du déplacement de populations reste l'un des plus grand défis humanitaires du monde, en raison de la multiplication des violences, des conflits et des catastrophes naturelles. Plus de 26 millions de personnes étaient déplacés à la fin 2011 à cause de conflits armés, de la violence généralisée ou des violations des droits de l'homme, alors que 15 millions ont été déplacées cette même année par des catastrophes naturelles , a expliqué M. Beyani.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), les personnes déplacées sont souvent confondus avec les réfugiés. Pourtant une personne n'est déplacée qu'à l'intérieur de son propre pays, par opposition au réfugié qui franchit des frontières internationales. En outre, même si les personnes déplacées et les réfugiés ont parfois dû fuir leur domicile pour les mêmes raisons, les mêmes règles ne s'appliquent pas à eux.
Les personnes déplacées restent sous la protection juridique de leur propre gouvernement, même si ce dernier est à l'origine du déplacement. En tant que citoyens, les personnes déplacées conservent l'ensemble de leurs droits au regard du droit humanitaire international.
18 nov. 2012
Source : MAP

L'ambassade des Etats-Unis en Grèce a mis en garde vendredi les ressortissants américains qui voyagent en Grèce contre un rebond des agressions racistes, que les ONG imputent au parti néonazi Aube dorée.
"Il y a une hausse des harcèlements injustifiés et des attaques violentes contre des personnes qui en raison de leur couleur sont perçues comme des migrants", a indiqué un communiqué qui a mis à jour la page "sécurité" destinée aux touristes américains en Grèce.
Les personnes "en danger" sont surtout les personnes ayant des origines africaines, asiatiques, hispaniques et moyen-orientales, poursuit le texte.
Le texte souligne que "les ressortissants américains doivent faire preuve d'un haut niveau de vigilance et prendre les mesures adéquates pour assurer leur propre sécurité (...) à Athènes et les autres principales villes du pays".
16 nov. 2012
Source : AFP

Les recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont atteint 47,69 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre 2012, contre 49,2 MMDH à la même période de 2011, soit une baisse de 3,1 pc, selon l'Office des changes.
Les transferts des MRE, qui constituent l'une des principales sources de devise pour le Maroc, se sont établies à 42,64 MMDH à fin septembre de l'année en cours, accusant un recul de 3,3 pc en rythme annuel.
Le nombre des Marocains du monde avoisine les 4 millions, selon des chiffres publiés en juin dernier par le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger.
Pour leur part, les recettes voyages se sont inscrites en régression de 2,5 pc durant les dix premiers mois de 2012, atteignant 48,94 MMDH, précise l'Office des changes qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs pour la période allant du janvier à octobre 2012.
En revanche, les dépenses voyages ont été à hauteur de 9,74 MMDH, soit une hausse de 4,1 pc, indique la même source.
Les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint, quant à elles, 24,73 MMDH, soit une augmentation de 3,8 pc en rythme annuel.
Les échanges commerciaux du Maroc avec l'étranger ont progressé de 5,4 pc, selon l'Office des changes.
15 nov. 2012
Source : MAP

L'ambassadeur du Maroc à Tunis, Najib Zerouali Ouariti s'est entretenu, mercredi, avec le ministre tunisien de l'Intérieur, Ali El-Arid, de la situation de la communauté marocaine résidant en Tunisie.
Les discussions ont notamment porté sur le suivi de la mise en oeuvre de ce qui a été convenu au sein de la Haute commission mixte marco-tunisienne, réunie le 15 juin dernier à Rabat, a indiqué M. Zerouali à la MAP.
Il s'agit, a-t-il précisé, de la régularisation de la situation de près de 8.000 Marocains remplissant les conditions de résidence dans ce pays, en application de l'accord signé dans le cadre de commission mixte.
Le diplomate marocain a affirmé avoir également évoqué avec M. El-Arid les préparatifs en vue du match devant opposer le Raja de Casablanca au Club athlétique Bizertin, le 25 novembre à Banzart (nord), pour le compte du premier tour aller de la coupe de l'Union arabe de football (UAFA).
15 nov. 2012
Source : MAP

Les 21 et 22 novembre prochains a lieu à l’île Maurice l’édition 2012 du Forum Mondial sur la Migration et le Développement (FMMD). Cette année, le thème central de la réunion intergouvernementale est « Améliorer le développement humain des migrants et leur contribution au développement des communautés et des pays ».
Pour s’inscrire dans cette problématique, le FMMD 2012 s’appuiera à la fois sur les réunions de travail préalables et sur les discussions et propositions avancées lors de l’édition 2011 du FMMD à Genève.
Trois tables rondes sont prévues au programme, l’une sur “La circulation du travail pour un développement inclusif”, une autre sur “La gestion de la migration dans la planification du développement” et enfin une dernière sur “La gestion de la migration et les perceptions de la migration pour les résultats du Développement”.
Depuis sa création en 2007, le FMMD encourage les gouvernements à explorer des formes viables de collaborations, entre eux et avec les partenaires non-étatiques, en vue d’adopter de meilleures pratiques en matière de migration et de développement.
Pour en savoir plus sur le FMMD 2012 : http://www.gfmd.org/en/ (en anglais).
Source : Observatoire du coût de transfert d’argent

Alors que paraît aujourd’hui 13 novembre un « Atlas des migrants en Europe » (1), La Croix a demandé à l’un de ses auteurs de commenter quelques unes des cartes les plus parlantes de l’ouvrage.
Réalisé par le réseau Migreurop, composé de chercheurs et de militants, ce travail se donne pour mission de sensibiliser le grand public aux réalités des phénomènes migratoires sur le vieux continent.
Claire Rodier, juriste spécialisée dans le droit international des migrations, nous explique à la fois comment les frontières sont surveillées à l’échelle européenne, et les drames humains que connaissent sur leur route de nombreux candidats à l’émigration…Suite

Maintenant que le vote latino est devenu si important, c’est une véritable course a l’échalote qui vient de s’engager entre démocrates et républicains pour relancer la reforme de l’immigration. Barack Obama a pris les devants mercredi lors de sa première conférence de presse depuis sa réélection, en annonçant qu’il espérait présenter un projet de loi au Congrès fin janvier.
Obama a demandé aux parlementaires de trouver un compromis "qui mettrait de côté la politique politicienne". Il a aussi rappelé que l’immigration était un sujet que “le président Bush et (le sénateur) John McCain” avaient essayé de résoudre dans le passé. “Nous devons maintenant profiter de l’occasion”.
Les républicains ont laissé entendre qu’ils seraient plus flexibles à ce sujet, depuis que les élections ont montré que les électeurs hispaniques avaient voté en masse (71%) pour les démocrates. Est-ce un début de consensus? Fin 2010 les conservateurs avaient fait échouer le Dream Act, le projet qui aurait régularisé les enfants arrivés tout jeunes aux Etats-Unis.
« Je m'attends à ce qu'un projet de loi soit introduit et que nous entamions le processus au Congrès, très vite après mon investiture » prévue le 20 janvier a précisé M. Obama en évoquant « certaines conversations qui commencent à prendre forme entre sénateurs, représentants au Congrès et mon équipe ».
La réforme devrait permettre aux 11 millions de clandestins « qui sont venus ici travailler et n’ont pas d’antécédents criminels » de légaliser leur situation. Ils devront aussi « payer leurs arriérés d’impôts » a précisé le président.
Deux sénateurs sont déjà à l’œuvre : Chuck Schumer, démocrate de New York, et Lindsey Graham, républicain de Caroline du Sud. «L’auto-expulsion n’est pas une solution», a déclaré ce dernier, en prenant ses distances vis-à-vis des mesures prônées durant la campagne par Mitt Romney. « Le parti républicain a compris que maintenir une position anti-immigrants n’est politiquement pas viable », à ajouté M. Schumer.
La réforme ne sera pas “une loi de 3.000 pages” a déclaré le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, John Boehner, mais une “approche graduelle visant à sécuriser nos frontières et réparer le système d’immigration ».
Selon un sondage du Washington Post, 57% des américains sont maintenant favorables à une reforme migratoire. La dernière date de 1986. Le président Ronald Reagan régularisa alors trois millions de sans papiers ; George Bush, essuya deux échecs, en 2004 et 2007, lorsqu’il proposa d’amnistier la plupart des clandestins.
16/11/2012, Isabelle Piquer
Source : Le Monde

Au cours d’une conférence de presse, tenue ce mercredi à la Maison Blanche, Barack Obama a présenté ses priorités pour le début de son second mandat. Parmi elles, se trouve en bonne place le projet de loi sur la régularisation des clandestins.
Barack Obama est attendu au tournant. Le 44e président des Etats-Unis, réélu le 6 novembre dernier, sait qu’il devra durant ce second mandat tenir toutes ses promesses. Le locataire de la Maison Blanche a promis, ce mercredi au cours d’une conférence de presse, de faire voter une réforme de l’immigration.
« L’autre priorité est la réforme de l’immigration, dans le sens d’une régularisation des quelque 12 millions de clandestins qui sont déjà ici aux Etats-Unis », indique BBCAfrique. Pour parvenir à ses fins, Barack Obama aura besoin du soutien des députés républicains, majoritaires à la Chambre des représentants. Le président réélu « révèle que des négociations ont déjà commencé avec les républicains sur ce dossier et qu’un texte pourrait voir le jour "très bientôt" » après son investiture, prévue le 21 janvier ».
Pas de naturalisation
Ce projet de loi sur l’immigration n’inclurait pas la naturalisation. Il s’agirait "simplement" d’octroyer un statut légal aux clandestins, qui pourraient ainsi vivre et travailler aux Etats-Unis en toute légalité. Les Africains sont largement concernés.
Au cours de cette conférence de presse tenue à la Maison Blanche, Barack Obama s’est également exprimé sur d’autres dossiers importants : notamment le scandale sur la démission du patron de la CIA David Petraeus ou encore sur la résolution de la crise budgétaire des Etats-Unis.
15 novembre 2012, Sébastien Badibanga
Source : Afrik.com

Le manque de soutien chez les minorités, et notamment chez les latinos, explique en partie l'échec du Parti républicain américain à la dernière élection présidentielle. Ce constat a trouvé un écho à l'intérieur même des instances du parti. A l'instar des conservateurs américains, les conservateurs européens ont-ils pris la mesure du poids des minorités dans l'électorat ?
Michèle Tribalat, démographe spécialiste de l'immigration
Atlantico : Le manque de soutien chez les minorités explique en partie l'échec du Parti républicain américain à la dernière élection présidentielle. L'évolution démographique des minorités américaines est elle comparable avec celle de la France ?
Michèle Tribalat : La France a une population d’origine étrangère en proportion moins élevée que les États-Unis. La polarisation du vote latino, et plus encore du vote noir sur les candidats démocrates est bien connue. Aux dernières élections présidentielles, les latinos ont voté à 71 % et les noirs à 93 % pour Barack Obama. Les concentrations de minorités dans certains États très disputés rend la question de la composition démographique de la population américaine décisive. En 2012, les latinos et les noirs ont représenté 23 % des votants. Le Pew Research Center annonce une proportion de 29 % en 2030.
En France, la question est plus confuse car on n’a pas l’habitude d’examiner les élections selon l’origine ethnique, puisqu’on n’utilise qu’exceptionnellement ces catégories. Aux États-Unis, la pratique de ces catégories est générale. Ils en savent donc un peu plus long que nous sur la manière dont votent les minorités et c’est une information décisive dans la conduite même des campagnes électorales et plus généralement dans la prise de décisions politiques. En 2011, Barack Obama a demandé à son administration de ne pas expulser les étrangers en situation irrégulière faisant des études, passant ainsi au-dessus du Congrès qui avait refusé de voter le Dream Act. Nul doute que cette mesure était à destination des latinos.
Si la situation de la France est plus confuse, on sait néanmoins que le think tank Terra Nova a défini la nouvelle cible du PS, qu’il appelle la France de demain, comme étant composée des minorités des quartiers populaires, des femmes, des jeunes et des diplômés. La stratégie électorale ainsi dessinée doit choyer ces segments d’électorats afin, notamment, de disposer d’un matelas de voix que la droite ne sera pas en mesure de disputer au PS.
Quel pourcentage de la population représentent aujourd'hui les personnes issues de l'immigration en France et qu'en sera-t-il en 2017 ?
La France ne dispose d’informations sur les personnes d’origine étrangère qu’exceptionnellement. Les dernières données datent de fin 2008. L’insee a estimé à 11,7 millions leur nombre, soit 19 % de la population de la France métropolitaine. En 2017, on devrait, si la croissance en nombres absolus observée entre 1999 et fin 2008 se maintient, il devrait y avoir une population d’origine étrangère de l’ordre de 13 millions, ce qui représenterait environ 21 % de la population.
La croissance de la population musulmane, favorisée par une bonne transmission, une forte endogamie, une plus grande jeunesse et une fécondité supérieure, devrait porter la population musulmane approximativement de 5 millions en cette fin d’année 2012 à 5,7 millions au moment de la prochaine élection présidentielle, soit près de 9 % de la population de la France métropolitaine. J’ai estimé à 1,7 millions le nombre de musulmans français en âge de voter en 2008. C’est plus que l’écart de voix entre MM. Hollande et Sarkozy en 2012. Si les musulmans de nationalité étrangère avaient eu le droit de vote, cela aurait conduit à un potentiel de votants de l’ordre de 2,3 millions en 2008 et à un nombre supérieur encore en 2012.
Le PS a donc tout intérêt à bichonner cet électoral. Nul doute que le droit de vote accordé aux étrangers, s’il passe, viendra sécuriser ce matelas de voix. Le vote musulman en France est presque aussi polarisé que celui des noirs aux Etats-Unis. Le PS devrait donc, comme l’a fait Barack Obama, dépenser beaucoup d’énergie pour entraîner les musulmans vers les bureaux de vote, les jours d’élections.
Jérôme Fourquet, directeur du Département opinion publique à l’Ifop
Atlantico : Existe-t-il un vote communautaire en France ?
Jérôme Fourquet : Le vote des minorités est compliqué à mesurer. Il n'est pas courant et pas banal en France de mesurer ces derniers, c'est un sujet sensible. De plus, les minorités en France sont peu nombreuses par rapport à l'échantillon global.
80% des personnes ayant un parent ou grand-parent d'origine maghrébine (Algérie, Maroc ou Tunisie) ont voté pour François Hollande au deuxième tour en mai 2012. Chez ceux eux d'origine italienne ou espagnole, ce score s'élève à 60%, et ceux d'origine polonaise ont voté à 55% pour Hollande, soit un score proche des résultats nationaux.
Les personnes se disant de confession musulmane ont voté à 86% pour Hollande, soit 34 points au-dessus du score de Hollande au niveau national. C'est impressionnant, et très massif, il y a une véritable tendance à voter pour le PS. Bien qu'il n'y ait évidemment pas que des gens d'origine étrangère chez les musulmans et des musulmans chez les gens d'origine étrangère, cet électorat est certainement plus sensible au discours du PS du fait de l'histoire de la gauche, qui a combattu pour la décolonisation et qui a toujours été lié aux mouvements antiracistes. Ce vote peut être comparé à celui des Noirs aux Etats-Unis qui est polarisé sur le parti démocrate.
Dans les banlieues parisiennes, où les immigrés et les populations d'origine étrangères sont surreprésentées, les scores des candidats socialistes en 2007 et 2012 ont grimpé dans certaines communes très peuplées et représentatives. A Bobigny, dans le département de Seine-Saint-Denis, la candidate PS Ségolène Royal avait obtenu 67% des voix au deuxième tour en 2007, tandis que François Hollande en a remporté 77%.
Nous ne disposons pas de chiffres sur le vote des personnes originaires d'Afrique subsaharienne ou asiatique.
Y-a- t-il eu une évolution ces dernières années ?
Le vote des minorités massif à gauche a été renforcé par un sentiment "antisarkozyste", c'est un vote de sanction. L'électorat musulman est aussi plus jeune et plus modeste que la moyenne. Ces dernières années, la droite a opté pour une position plus dure vis-à-vis de l'islam dans l'espace public, et cela a renforcé la tendance de cet électorat.
Au premier tour, les personnes de confession musulmane ont voté à 20% pour Jean-Luc Mélenchon, ce qui est lié à son discours, qui s'adressait aux populations nord-africaines, à l'instar de celui sur les plages du Prado à Marseille en avril 2012. Le candidat du Front de gauche avait évoqué l'avantage du métissage en France, et la nécessité d'établir un pont, et non une frontière d'une rive à l'autre de la méditerranée. On l'avait surnommé "le candidat des Arabes".
Du temps de Jacques Chirac, le regard était différent sur les questions de politique intérieure, mais aussi sur la politique étrangère. Cette dernière à l'égard d'Israël et des pays arabes n'était pas la même que celle d'aujourd'hui. Nicolas Sarkozy, lui, s'est "droitisé" en 2012 par rapport à 2007 malgré plusieurs signaux positifs ont été envoyés, notamment avec la création du Conseil français du culte musulman lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
En 2007, François Bayrou reprenait un peu l'héritage de Jacques Chirac, et son côté humaniste. Malgré la revendication de ses racines et de la spiritualité chrétienne, le candidat du Modem a remporté 25% des voix de l'électorat musulman. La laïcité "douce" qu'il revendiquait et la libre-entreprise ont séduit la frange plus traditionnelle de ce groupe religieux, qui se rapproche du cas des Hispaniques aux États-Unis. Le discours des républicains outre-Atlantique sur certaines valeurs comme le travail, la famille ou la libre-entreprise peuvent séduire cette communauté. Cependant la position du parti de Mitt Romney sur la lutte contre l'immigration clandestine a fermé le robinet d'accès à ce réservoir d'électeurs potentiels. Dans le cas français, la droite a beaucoup de mal à s'adresser aux immigrés. Le droit de vote aux élections locales pour les étrangers ne leur facilitera pas la tâche.
La gauche est très avantagée pour les élections présidentielles, mais cet électorat communautaire étant moins civique et moins politisé, c'est différent pour les autres élections comme pour les législatives, par exemple. Il n'y a qu'à regarder celles qui ont eu lieu en juin, où la participation a fondu comme neige au soleil.
Interview croisée de Maxime Tandonnet, Eric Fassin et Mehdi Thomas Allal
Atlantico : A l'instar des républicains américains qui ont perdu l'élection en partie à cause du manque de soutien des minorités et notamment des Latinos, les partis conservateurs Européens ont-ils pris conscience du poids grandissant du vote des minorités ?
Maxime Tandonnet : La prise de conscience de cette évolution est évidente, sauf à être dans une logique d’aveuglement, mais elle reste non-dite, implicite. Il est difficile d’admettre le chamboulement qui est en train de se produire dans une société française fondée sur la conception d’une République qui n’opère « aucune distinction d’origine de race et de religion », selon les termes de l’article 1er de la Constitution de 1958.
Eric Fassin : Effectivement, aux Etats-Unis, la politique républicaine, qui joue depuis les années 1970 sur les « hommes blancs en colère », semble avoir finalement perdu son efficacité. Sans doute les Latinos ont-ils été déçus par la politique d’Obama, qui a expulsé davantage d’immigrés que ses prédécesseurs (400 000 par an !). Mais ils ne risquaient pas de voter pour Romney : ce serait pire… Obama pouvait seulement craindre l’abstention des minorités – comme la gauche en France.
Reste que la droite française, comme les Républicains américains, devrait se poser des questions. Les mieux placés pour comprendre l’évolution du rapport de force sont justement ceux qui s’inquiètent d’une France ou d’une Amérique moins blanche – mais ce pourraient bien être les moins lucides !
En fait, en France comme aux Etats-Unis, démographiquement, la droite semble regarder vers le passé. La preuve ? Dans les deux pays, la différence entre les électorats est marquée par l’âge : les seniors votent à droite, les jeunes à gauche. L’avenir n’est donc pas souriant pour la politique de « l’homme blanc en colère »…
Mehdi Thomas Allal : Il est très difficile de parler d’un positionnement identique de tous les partis conservateurs sur ces questions en Europe. Ce qui est certain, c’est que ces partis sont désormais concurrencés par les formations néo-populistes sur les questions de l’immigration et de l’intégration. En tout état de cause, l’approche clientéliste traditionnelle ne suffit plus pour traiter de ces questions.
En France en particulier, le mouvement de balancier avait été d’abord impulsé par Nicolas Sarkozy lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, puis comme Président de la République, avant d’adopter une stratégie plus « droitière ». C’est quand même le premier homme politique à s’être prononcé en faveur de la « discrimination positive ». En vue de capter le vote des minorités, les partis conservateurs n’ont cependant réussi qu’à séduire les élites, tandis que les « quartiers » continuent de voter massivement pour la gauche. C’est particulièrement vrai pour le « vote musulman ».
On sait notamment que les personnes ayant au moins un grand-parent issu de l'immigration maghrébine (Tunisie, Algérie, Maroc) ont voté à 80% pour le candidat socialiste au deuxième tour en mai. Comment la droite peut-elle inverser la tendance ?
Maxime Tandonnet : En évitant la démagogie, la facilité, la complaisance, la soumission à l’air du temps. Elle doit s’adresser à des Français, et non à des minorités, en restant ferme sur les valeurs de la République qui sont ainsi remises en cause. Croit-on que les Français d’origine maghrébine, par exemple, aient envie d’être renvoyés à leurs origines ? Elle doit être à la fois crédible et audacieuse sur ses projets en matière de réforme des institutions, de redressement de l’économie française, de lutte contre le chômage. Elle ne doit surtout pas entrer d’un discours s’adressant à des communautés ethniques ou religieuses car elle perdrait alors sur tous les tableaux.
Eric Fassin : Déjà en 2007, un sondage pour Jeune Afrique avait montré que le vote des Français d’origine africaine était clairement à gauche ; quant aux musulmans, ils n’auraient accordé au premier tour, d’après un sondage pour La Croix, qu’1% de leurs voix à Nicolas Sarkozy ! Bref, la tendance ne fait que se confirmer en 2012.
Ce n’est pas que les socialistes se montrent si généreux avec les minorités (on le voit dans la profession politique), ni en matière d’immigration (sans même parler des Roms, il faut rappeler que les expulsions continuent d’aller bon train sous François Hollande !). Mais la droite joue tellement du clivage racial (des débats sur l’identité nationale et sur l’islam et la laïcité aux petites phrases de Brice Hortefeux, Claude Guéant ou Jean-François Copé) que la gauche n’a guère d’efforts à faire pour retenir ces voix…
Comment la droite pourra-t-elle changer le vote des minorités ? En cessant de jouer la carte raciale. Mais l’affichage à la Sarkozy de l’exception qui confirme la règle, avec des nominations « symboliques » (comme on parle d’un euro symbolique), ne trompe plus grand-monde aujourd’hui.
Mehdi Thomas Allal : Il est paradoxal que l’approche relativement conciliante de la laïcité vis-à-vis des religions se soit cantonnée à la foi catholique, voire chrétienne. La droite française n’a pas considéré que la radicalisation de certaines franges de la minorité musulmane pouvait s’expliquer notamment pour des raisons économiques et sociales, notamment à cause des discriminations dont souffrent les personnes issues de l’immigration maghrébine. Tout comme à gauche, la réflexion doit être poursuivie sur la question de la conciliation de l’islam avec les valeurs et les grands principes de notre démocratie. Non pour stigmatiser un peu plus les citoyens de confession musulmane, mais pour leur permettre de bénéficier pleinement des droits et des devoirs républicains. Il est en particulier urgent de déminer les violences intercommunautaires et d’encourager la coexistence pacifique avec la minorité juive. Il existe malheureusement une réalité du sentiment antisémite parmi la minorité musulmane, tout comme on constate également des positions rétrogrades sur le droit des femmes ou l’orientation sexuelle.
Peut-on être ferme sur l'immigration et dans le même temps draguer le vote des minorités ?
Maxime Tandonnet : Je ne crois pas. Si l’on commence à draguer le vote des minorités, comme vous dites, on est forcément tenté d’ouvrir grand les vannes de l’immigration pour ne pas déplaire à ces dernières, tout au moins celles qui en sont issues. Un responsable politique doit raisonner en fonction de l’intérêt national, ne doit jamais s’adresser à des minorités mais à des citoyens.
Eric Fassin : En 2007, quand les gens partageaient cette illusion (y compris à gauche !), j’avais écrit une tribune : « le loup de la xénophobie et l’agneau de la diversité. » Le loup finit toujours par manger l’agneau.
Pour le comprendre, un exemple suffit : si la police doit arrêter des sans-papiers, comment éviter les contrôles au faciès ? On vise des gens qui « ont l’air » de sans-papiers, le plus souvent des étrangers en situation régulière ou des Français qui « ont l’air » d’origine étrangère. Autrement dit, « avoir l’air » Français, ce serait être blanc. La xénophobie politique nourrit les discriminations raciales ordinaires !
Mehdi Thomas Allal : Le crédo hostile à l’immigration et favorable à l’intégration ne date pas d’hier. C’est le Haut conseil de l’intégration (HCI), avec le président Marceau Long, qui avait pour la première fois énoncé cette approche à la fin des années 80. Personnellement, je crois qu’il est cependant difficile de distinguer les deux approches, de diviser les membres d’une même famille, voire d’une même fratrie, selon que les uns ou les autres disposent de la nationalité française. Bien sûr les droits et les devoirs sont différents, par exemple en termes de vote. Mais du point de vue sociologique, mieux vaut considérer que l’on a affaire à des minorités plus ou moins homogènes, traversées certes par des contradictions, mais soucieuses dans leur grande majorité de bien s’adapter à leurs sociétés d’accueil.
Les discriminations au faciès, les crimes racistes, les réglementations attentatoires aux libertés publiques concernent aussi bien les étrangers que les personnes d’origine étrangère ; il arrive même bien souvent que les personnes arrivées récemment soient davantage qualifiées et maîtrisent mieux la langue française que certains fils ou filles d’immigrés de la seconde génération. Pour être ferme sur l’immigration, il faut être lucide sur les besoins de notre marché du travail en termes de compétences et de talents. Ce n’est pas seulement un « levier » pour « draguer » le vote des minorités.
Une étude du think-tank Terra Nova de mai 2011 affirme qu' "il n’est pas possible aujourd’hui pour la gauche de chercher à restaurer sa coalition historique de classe : la classe ouvrière n’est plus le cœur du vote de gauche, elle n’est plus en phase avec l’ensemble de ses valeurs, elle ne peut plus être comme elle l’a été le moteur entraînant la constitution de la majorité électorale de la gauche". Cependant, en adoptant cette stratégie, la gauche ne risque-t-elle pas de voir les classes populaires qui lui étaient acquises se tourner définitivement vers les extrêmes ?
Maxime Tandonnet : Une gauche qui renie la classe ouvrière et le peuple n’a plus rien à voir avec la gauche et n’utilise ce mot que par snobisme ou réflexe de Pavlov. Les milieux populaires ne sont pas attirés naturellement vers les extrêmes, ils voteront pour ceux qui sauront leur apporter des réponses crédibles au désastre du chômage de masse, à l’insécurité, aux problèmes de logement, d’éducation, et leur rendre la fierté d’être Français.
Eric Fassin : Les minorités plutôt que les ouvriers, selon le vœu de Terra Nova : c’est aussi absurde que l’inverse, préconisé par la Gauche populaire… Le problème n’est pas seulement politique (comment la gauche pourrait-elle renoncer aux classes populaires ?), mais d’abord et surtout sociologique : les minorités appartiennent pour une bonne part aux classes populaires ! L’opposition serait-elle donc au sein des classes populaires, entre Blancs et non-Blancs ?
Le Front national a intérêt à ce jeu ; pour la droite, c’est dangereux ; mais pour la gauche, ce serait suicidaire. Il lui faut au contraire trouver des langages politiques qui permettent de réconcilier les deux fractions du « peuple » (blanche et non-blanche), au lieu des les opposer, pour tenter ensuite une alliance des classes populaires et moyennes.
Mehdi Thomas Allal : Il faut impérativement replacer cette analyse dans son contexte : le constat énoncé par le Think Tank Terra Nova visait avant tout à faire remarquer que la classe ouvrière n’avait pas disparu, mais s’était recomposée, notamment dans un contexte urbain. Après tout, pourquoi dénoncer la précarité, sans prendre en compte ceux qui en souffrent le plus, à savoir les femmes à temps partiel, les personnes discriminées à l’embauche en raison de leurs origines ou les jeunes non diplômés. Les catégories populaires ont été érigées en machine à exclure, aussi bien parmi les cercles de droite que dans les cercles de gauche. Ce chantage à la démocratie, sous prétexte qu’elles risqueraient de rejoindre les extrêmes, du fait notamment d’un racisme « anti-blanc », est intolérable.
Dans les quartiers Politique de la ville, les solidarités de classe sont bien plus vivaces qu’on veut le laisser croire. Le vote populiste doit être combattu sur le plan économique et social, mais également sur le plan des valeurs. Il faut sans cesse rappeler que les mouvements d’extrême-droite en France et ailleurs n’ont pas rompu avec les dérives fascistes et xénophobes lorsqu’ils étaient au pouvoir.
L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Patrick Buisson affirme que la stratégie payante pour la droite serait de se tourner vers la "France des invisibles, celle des espaces ruraux et périurbains". Est-ce la direction que la droite doit adopter ?
Maxime Tandonnet : Je ne comprends pas cette image. Nous sommes tous ou presque des « invisibles ». Et puis pourquoi opposer les milieux ruraux et péri-urbains aux populations des villes ? Non, un responsable politique doit forcément s’adresser à tous les Français et non à des catégories particulières.
Eric Fassin : C’est aussi ce que certains, comme le géographe Christophe Guilluy, tentaient de vendre à la gauche… Mais encore une fois, n’est-ce pas une manière euphémisée d’appeler à choisir les « Petits Blancs » contre les minorités visibles ? Or sur ce terrain, la droite se retrouve en concurrence directe avec le Front national. La seule solution, ce serait alors l’alliance avec lui.
Pour l’éviter, la droite pourrait jouer, elle aussi, d’une politique de classe : tenter l’alliance entre classes supérieures et classe moyenne. A moins que sa politique économique ne rende impossible une telle alliance sans en passer par le jeu racial ?
Mehdi Thomas Allal : Les espaces péri-urbains et ruraux ont été analysés par les spécialistes comme des territoires particulièrement propices au vote en faveur du Front national. Dont acte. Mais cette « France des invisibles » est-elle si éloignée de nos banlieues, comme on semble vouloir les opposer. D’ailleurs, sur le plan politique et administratif, ces territoires sont actuellement appréhendés sous l’égide d’un seul Ministère, à égalité de traitement. Comme il est dangereux de diviser les Français selon leurs origines ethniques ou sociales, il est dangereux de distinguer les Français selon leurs origines géographiques.
Les collectivités territoriales disposent de leviers formidables pour intégrer les minorités et lutter dans le même temps contre l’exclusion. Or, elles ont été négligées par les partis conservateurs dans leur quête du pouvoir au niveau national. Les conditions de la cohésion nationale et sociale ne se décrètent pas, elles se construisent au quotidien, dans un esprit de respect des différences, mais également d’encouragement des valeurs patriotiques.
18 novembre 2012,,  Jean-Benoît Raynaud et Ann-Laure Bourgeois
Source : Atlantico

En janvier 2013, Rachid Benzine publie aux éditions Seuil son troisième livre : Le Coran expliqué aux jeunes. Un livre qui tente de « découvrir comment le Coran est devenu, en surgissant dans l’histoire, une source d’inspiration spirituelle et de transformation sociale ». En retraçant l’histoire de la révélation du Coran, en la replaçant dans son contexte, il tente d’expliquer le passage d’une prédication orale à un livre sacré adopté par le monde musulman. Le tout en tentant de relever les points communs avec la bible et en énumérant les principaux enseignements du livre sacré qu’il est.

Un livre destiné aux jeunes confrontés à des interrogations multiples, portées principalement par les occidentaux, mais aussi par les musulmans. Un public pour lequel le livre représente une tentative, claire, didactique et méthodique de lever le voile sur le Coran.

 Chercheur et enseignant à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, Rachid Benzine se focalise sur l’herméneutique coranique contemporaine. Ses recherches portent aussi sur les textes fondateurs des grandes religions.

15/11/2012

Source : CCME

Dans le cadre de la saison culturelle France-Maroc 2012, l’Institut français de Tanger organise jusqu’au 29 novembre, le mois du film documentaire à la Cinémathèque de Tanger.

Trois documentaires seront projetés dans le cadre de cette manifestation cinématographique. Il s’agit de «Tinghir-Jérusalem : les Echos du Mellah » de Kamal Hachkar, «My Land» de Nabil Ayouch et «Pour une nouvelle Séville» de Kathy Wazana. Des films qui mèneront le public à la croisée des cultures, au cœur de la mémoire de peuples aux histoires et destins mêlés.

A cette même occasion, «nous vous ferons découvrir une série de courts-métrages documentaires réalisés par les étudiants de l’Ecole supérieur des arts visuels de Marrakech portant sur la femme et la féminité et qui ont bénéficié du soutien de l’Institut français du Maroc», soulignent les organisateurs.

Après la projection le week-end dernier du film «Tinghir-Jérusalem : les Echos du Mellah de Kamal Hachkar» (2012 – 80’), la Cinémathèque de Tanger projettera, jeudi 15 et 22 à 19h30, respectivement «My Land» de Nabil Ayouch (2011 – 80’) et  «Pour une nouvelle Séville» de Kathy Wazana (2011 – 70’).

A travers le film “My land”, le cinéaste marocain donne la parole à de vieux réfugiés palestiniens qui ont fui en 1948 sans jamais retourner sur leur terre, et qui vivent dans des camps au Liban depuis plus de 60 ans. « Cette parole est entendue par de jeunes Israéliens de 20 ans qui construisent leur pays, se sentent viscéralement attachés à leur terre. Entre ces deux mémoires, il y a une réalité. La réalité de deux peuples qui se battent pour la même terre. Il en ressort un dialogue à distance qui met en perspective ce conflit sous un angle avant tout humain », suggère le synopsis.
L’exode contemporain et  l’impact qu’il a eu sur ceux qui sont partis est le sujet repris par le second long métrage programmé  « Pour une nouvelle Séville », film réalisé par Kathy Wazana,  est l’histoire d’un exode et l’influence sur ceux qui sont restés et la terre ancestrale qu’ils ont abandonnée. Ce long-métrage documentaire est en même temps une enquête historique et un film d’essai portant sur l’identité de Juif-Arabe, cette double identité qui dérange tant la notion, fort problématique, de l’ennemi».

Par la même occasion, la Cinémathèque de Tanger abritera un atelier documentaire, ouvert aux élèves de l’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech. «Cet atelier leur permettra de réaliser des courts-métrages documentaires sur le thème des femmes et de la féminité», précise-t-on.

Il convient de noter que tous ces longs métrages seront projetés tout au long du mois dans l’ensemble des Instituts français du Royaume en présence des cinéastes Nabil Ayouch et Kamal Hachkar.

15 Novembre 2012, Amine Raad

Source : Libération

La plupart des hommes des partis que j'ai rencontrés, du PPS, du RNI, du PAM,du MP ou du PI, ont suscité mon étonnement car iI y a avait dans les yeux des différents interlocuteurs que j'avais rencontrés un intérêt, un étonnement et quelque part un certain soulagement. Je crois qu'ils se rendent compte que le Maroc a une image erronée de sa diaspora qui correspond plutôt à celle de la première génération, alors que j'étais venu leur présenter les 2ème et 3ème générations de cette diaspora…Suite

 

Un parti suédois opposé à l'immigration et de plus en plus populaire a subi un revers mercredi lorsque l'un de ses plus hauts responsables a démissionné après la diffusion d'une vidéo où il tient des propos choquants à l'égard des immigrés.
Le film, qui date de 2010, a été diffusé sur le site internet du journal Expressen et montre Erik Almqvist, membre du parti des Démocrates suédois (SD), employer des termes insultants pour désigner les immigrés venant d'Afrique, de Turquie et du Moyen-Orient.

Le chef du parti SD, Jimme Akesson, qui s'est battu pour rendre le parti politiquement acceptable aux yeux des électeurs, a indiqué qu'Erik Almqvist avait quitté ses responsabilités au sein du parti et qu'on lui avait également demandé de songer à démissionner de son siège au Parlement.

14 novembre 2012

Source : Reuters

Le nombre d'électeurs d'origine hispanique va doubler d'ici 2030 aux Etats-Unis pour atteindre 40 millions confortant ainsi le poids de cette minorité dans les futures élections américaines, selon une étude de l'institut Pew Hispanic divulguée mercredi.

Plus de la moitié des 24 millions d'Hispaniques - un record - ont voté lors de la dernière présidentielle du 6 novembre. Ils représentaient 10% des bulletins de vote déposés dans les urnes, selon ce rapport basé sur un sondage réalisé à la sortie des isoloirs.

A ce jour, environ 17% de la population des Etats-Unis est d'origine hispanique, ce qui représente 52 millions de personnes.
"Cette portion de l'électorat augmente rapidement pour diverses raisons, la principale étant que les Hispaniques sont le groupe ethnique le plus jeune de la nation", affirme le rapport.

Environ 17,6 millions d'Hispaniques sont âgés de moins de 18 ans et 93% d'entre eux sont nés dans le pays: ils auront donc le droit de voter lorsqu'ils auront atteint l'âge légal.

En outre, 5,4 millions d'Hispaniques résident légalement aux Etats-Unis mais ne peuvent pas voter car ils n'ont pas acquis la nationalité américaine, en plus des millions d'immigrés clandestins. La situation de ces gens pourrait évoluer si une réforme des lois sur l'immigration se confirmait, ajoute aussi le rapport.

L'institut Pew Hispanic estime ainsi que d'ici 2030 il y aura 40 millions d'électeurs hispaniques, soit environ 16% d'un corps électoral de 256 millions de personnes.

"Si la participation des Hispaniques, relativement basse, augmente au même niveau que celle des autres groupes ethniques et que le nombre de nationalisations s'accroît, le nombre d'électeurs hispaniques devrait doubler d'ici 20 ans", conclut Pew Hispanic.

Les Etats-Unis ont régularisé la situation de plus de 15,5 millions d'immigrants en 2011, mais les Hispaniques ont, en proportion, moins obtenu la nationalité américaine que d'autres groupes ethniques, comme les Asiatiques.

14 nov. 2012

Source : AFP

Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid a considéré qu'une meilleure protection des droits de l'enfant marocain exige de ne pas accorder la Kafala d'enfants abandonnés aux demandeurs étrangers s'ils ne résident pas régulièrement sur le territoire marocain.

S'exprimant mercredi devant la Commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme, lors de la discussion du budget sectoriel du ministère au titre de l'exercice 2013, M. Ramid a évoqué à ce propos les conditions requises pour toute demande de Kafala telles qu'énoncées dans l'article 9 de la loi 15.01 relatif à la prise en charge des enfants abandonnés, particulièrement en matière de capacité morale et sociale du demandeur.

D'autres considérations sont tenues en compte, dont la capacité du juge des tutelles à suivre la situation de l'enfant et s'assurer que le Kafil honore bien les engagements qui lui incombent, a ajouté le ministre, relevant qu'un tel suivi est quasiment impossible lorsque celui-ci réside en dehors du territoire national.

Dans ce même ordre d'idée, le juge est habilité aux termes de la loi à annuler le droit de kafala en cas de manquement aux obligations ou de désistement, ou bien si l'intérêt supérieur de l'enfant l'exige, a-t-il ajouté.

La désignation de la personne en charge des affaires de l'enfant makfoul n'exonère pas le premier du contrôle permanent exercé par le juge tel que stipulé dans le Code de la famille, mesure qui s'avère inapplicable en cas de résidence du kafil à l'étranger. A cet égard, il a cité l'article 30 de la loi 15.01 selon lequel les dispositions du code pénal relatives à la protection de l'enfant pris en charge sont appliquées en cas d'acte délictuel ou criminel à son encontre.
Dans ce cadre, M. Ramid a rappelé qu'une note a été rendue publique le 19 septembre dernier exhortant les procureurs généraux du Roi près les cours d'appel et les procureurs du Roi près les tribunaux de première instance, à s'assurer, par le biais de l'investigation, que l'étranger demandeur de kafala réside régulièrement sur le territoire national et à présenter aux juges des tutelles des requêtes les invitant à ne pas l'accorder aux étrangers ne résidant pas de manière régulière dans le Royaume.

14 nov. 2012

Source : MAP

La 4éme édition du programme de formation professionnelle et artisanale au Maroc au profit des jeunes marocains résident à l'étranger en situation difficile pour l'année 2012-2013 a été lancée, mercredi à Rabat, en vertu de la convention tripartite signée entre le ministère des Marocains Résidents à l'Etranger, le ministère de l'Artisanat et l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPTT).

Cette formation va de pair avec les orientations royales énoncées dans le discours de SM le Roi Mohammed VI du 20 août 2012, a souligné le ministre délégué auprès du Chef de gouvernement chargé des Marocains Résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz. "Elle repose sur trois piliers à savoir : la solidarité puisque les jeunes sont totalement pris en charge par le gouvernement marocain, l'insertion professionnelle dans leurs pays d'accueil et la préservation de leur identité marocaine puisque la durée de formation varie entre 6 et 18 mois", a expliqué M. Mâzouz dans une déclaration à la MAP.

L'édition de cette année bénéficiera à 54 jeunes issus de cinq pays d'accueil différents : Algérie, Tunisie, Libye, Sénégal et Gabon.

Les domaines de formation choisis sont l'électronique, les métiers de l'hôtellerie, les métiers de la construction et du bâtiment, le froid et la climatisation, la plomberie et l'électricité, la couture, la broderie et la décoration sur plâtre.

Les bénéficiaires poursuivront leur formation dans les centres de formation professionnelle d'Agadir, de Marrakech, d'Oujda et de Ben Ahmed, ainsi qu'au complexe intégré de formation et de commercialisation des produits de l'artisanat local et de l'orientation touristique de Marrakech.

"Cette formation est très demandée et nous sommes en train d'étudier les moyens permettant d'augmenter le nombre des bénéficiaires et d'élargir cette expérience à d'autres jeunes résidents dans d'autres pays d'accueil, notamment des pays européens", a ajouté le ministre.

Des bourses mensuelles sont allouées aux jeunes bénéficiaires et des diplômes leur seront délivrés à la fin de la formation.

14 nov. 2012

Source : MAP

La publication mardi de la prochaine une de "L’Express", sur le coût de l’immigration, a suscité un flot de réactions sur Internet, y compris au sein de la rédaction du magazine.

Mardi, comme à son habitude, le directeur de la rédaction de L’Express Christophe Barbier a posté sur son compte twitter la une de l’hebdomadaire à paraître jeudi.

En titre principal, on lit Le vrai coût de l’immigration, avec en arrière-plan, une photo d’une femme voilée entrant dans une Caisse d’allocations familiales. Sur son tweet, Christophe Barbier précise la conclusion principale du dossier : "Les immigrés sont un atout économique et ne creusent pas les déficits sociaux".

Pourtant, immédiatement, les réactions pleuvent. Ainsi, Alexandre Léchenet, journaliste au Monde.fr s'interroge sur Twitter : "Mais pourquoi faire une Une qui dit l’inverse ?" Sened, internaute, renchérit: "Pourquoi, alors, titrer "le vrai coût" et pas "Les bénéfices" ou "ce que rapporte" ?", etc.

Réunion interne jeudi sur "la politique de une"

Le malaise n’est pas simplement sur la toile. Dans la rédaction, "les gens ont été surpris au minimum", explique à BFMTV.com Eric Mettout, directeur adjoint de la rédaction. "Certains ont été plus ou moins affectés car la une peut être perçue de manière assez différente du contenu du dossier".

Dans son édito quotidien, Christophe Barbier a justifié sa position. Mais à la demande de l’association de la Société des journalistes de L’Express, une réunion interne doit se tenir jeudi matin "pour que le débat puisse s’engager au sein de la rédaction entre les journalistes et Christophe Barbier sur sa politique de une", confie également Philippe Bidalon, président de la SDJ.

"Barbier ne s'est pas caché pour faire cette une"

Alors Christophe Barbier a-t-il pris seul la décision de faire une telle une ? Sur Twitter, plusieurs internautes ont été déconcertés par le message posté par Eric Mettout, sur son compte personnel. Il indiquait avoir "découvert la une en même temps" que tout le monde. "C’est de l’ironie", tweetait mardi soir le chroniqueur web du Grand Journal,

Vincent Glad.

Pourtant, le directeur adjoint l'a bien découvert après sa validation, "comme c’est très souvent le cas", nous explique-t-il. "La une est le travail de Christophe Barbier, c’est lui qui en a la responsabilité et assure le "final cut". Il ne s’est pas du tout caché pour faire cette une, tout s'est déroulé comme d'habitude. Moi, mon travail se fait essentiellement sur le web…", explique Eric Mettout.

Ce dernier reconnaît que cette couverture peut prêter à confusion. "Il y a une ambiguïté. Le dossier parle du rapport de l’immigration aux prestations sociales. Là, où je suis très fier, c’est que notre enquête apporte une réponse claire, qui va à contre-courant de la pensée générale : non, l’immigration ne creuse pas les déficits sociaux."

Selon lui, "une couverture est un outil marketing. Elle pose des questions mais n’y répond pas. C’est le contenu du magazine qui apporte les réponses. Quand je lis sur Twitter des dérapages incroyables de certains internautes comparant L’Express à Minute (hebdo d’extrême droite, ndlr), je suis outré. Minute n’aurait pas titré sur Le vrai coût de l’immigration, mais aurait mis quelque chose comme Les immigrés nous coûtent du pognon, dehors !

14/11/2012, Alexandra Gonzalez

Source : BFMTV

Lundi 12 novembre, quelques centaines de migrants subsahariens ont une nouvelle fois pris d’assaut l’enclave européenne de Melilla, au nord du Maroc. Quelques jours auparavant, le festival "Cinéma et droits humains" présentait au public parisien "Ceuta, douce prison", un documentaire racontant le quotidien de milliers de migrants à Ceuta, l'autre enclave espagnole du royaume chérifien située à quelques centaines de kilomètres à l'est de Melilla. Entre un "paradis" fantasmé et un "enfer" qu’ils ont fui, ils y attendent, face à la mer, dans un immobilisme et une errance de chaque instant qui durent parfois plusieurs années.  

Ils sont camerounais, somaliens, indiens. Ils ont tous choisi l'Europe et le chemin de Ceuta, morceau d’Espagne enclavé dans le Maroc, pour tenter de franchir les portes d’un paradis rêvé, de l’autre côté de la Méditerranée. Nombreux sont ceux qui périssent en route, dans le Sahara, ou encore noyés dans le naufrage d'une embarcation de fortune. Mais beaucoup ont réussi aussi, comme le millier d'entre eux qui sont désormais à Ceuta.

Jonathan Millet et Loïc Rechi, réalisateurs du documentaire Ceuta, douce prison sont allés à la rencontre de cinq d'entre eux et ont partagé leur quotidien. Sept semaines d’immersion, d'août à septembre 2012, et un parti-pris : filmer exclusivement le quotidien, sans voix-off ni point de vue extérieur (ONG, politique, etc.), comme pour ne pas contaminer l’authentique.

"Ils sont là depuis trois, quatre ans…"

Le résultat est déroutant. Avec Ceuta, douce prison on on est plongé dans un immobilisme dérangeant. « On a tenté de faire passer le ressenti des migrants », explique Loïc Rechi, « pas d’expliquer les tenants et les aboutissants ». Le spectateur erre, aux côtés de Simon, JB, Guy, Nur ou Iqbal, souvent filmés de dos, à la recherche du moindre centime, de la moindre nourriture et, surtout, du moindre espoir.

Face à la mer, à quelques kilomètres de l’Espagne, la caméra des deux Français immortalise un temps qui s’est déjà arrêté pour ce millier de migrants, provisoirement, pour les chanceux, un peu moins, pour la majorité. « Il y a des centaines d’entre eux qui n’ont plus la force de chercher à travailler, qui n’ont plus la foi », avoue Jonathan. « Beaucoup sont Congolais, ils sont là depuis trois, quatre ans… »

"Ceux qui sont restés derrière"

Ces désespérés, Loïc et Jonathan ont préféré ne pas les mentionner dans leur documentaire, privilégiant les scènes de vie. La marche, les coups de téléphone au pays, à la famille, les allers-retours quotidiens entre la plage et le centre de rétention d’où ils sortent chaque jour.

Un quotidien monotone que Simon a vécu. Il est aujourd’hui à Paris, peut-être au bout du voyage. Les larmes aux yeux, quand il évoque son parcours dans une salle de cinéma de la capitale*, il pense à ces camarades « restés derrière » lui, en souhaitant que le documentaire change leur situation. Ceuta, douce prison est au fond un film d’espoir. L’espoir que, pour ces migrants en attente, le voyage puisse enfin reprendre.

*Le documentaire Ceuta, douce prison a été projeté en avant-première le 8 novembre au cinéma Saint-André-des-Arts à Paris, à l’occasion du festival Cinéma et droits humains, organisé par Amnesty International, en présence de l’équipe du film et de Simon, l’un des migrants apparaissant dans le film.

14/11/2012, Mathieu Olivier

Source : Jeune Afrique

L'Etat, par le biais de la DDCS (direction départementale de la cohésion sociale), et le CIDFF (centre d'information sur les droits des femmes et des familles) de l'Eure, a décidé de publier une nouvelle version du guide pour les femmes issues de l'immigration.

Prendre connaissance de ses droits et devoirs

Amélioré, il renseigne des personnes souvent perdues, car confrontées aux barrières culturelles et linguistiques. Le lancement avait lieu au siège de la Cape (communauté d'agglomération des portes de l'Eure), à Douains.
Originalité de l'ouvrage, il propose des indications dans les six langues les plus répandues parmi la population des migrants -anglais, arabe, russe, turc, espagnol et portugais. Une composante qui ravit le milieu associatif. « Cet outil permet de mieux orienter les femmes et de le faire dans leur langue, ce qui est primordial », soulignent les membres de l'association La Passagère.

Créé en mai 2012, le petit guide, d'une vingtaine de pages, compte déjà deux versions en moins d'un an. « Il s'est vite révélé très utile, indique Claudine Couvrat, présidente du CIDFF de l'Eure. Nous avons décidé de perfectionner certains aspects, comme la traduction, afin de le rendre encore plus simple et efficace. »

Les femmes en possession du prospectus peuvent donc prendre connaissance par elles-mêmes de leurs droits et devoirs sur le territoire français. À travers différentes rubriques, on détaille certains principes régissant le couple, la famille et la société. Le détail des pratiques interdites, comme les violences, les mutilations sexuelles et la polygamie, sont des initiatives notables, tout comme l'affirmation du droit à l'IVG (interruption volontaire de grossesse) ou à la contraception. Elles permettent à plusieurs de ces femmes de s'affranchir de certains sévices subis, consciemment ou non, et de ne pas s'enfermer dans des situations qu'elles ne souhaitent pas vivre. En bref, de s'émanciper.
En parallèle, les lectrices ont sous leurs yeux des informations profitables à leur intégration. Accès aux soins, à l'emploi, au logement ou obtention d'un titre de séjour sont les principaux éléments détaillés.
De petit format et très riche en informations, il devrait faciliter l'orientation vers les différents acteurs locaux et représenter un premier pas vers l'amélioration des démarches et des conditions de vie des migrantes.

14 novembre 2012, Mathieu Normand

Source : Paris Normandie

La RATP a refusé des affiches du Collectif contre l'islamophobie en France. L'association n'exclut pas un recours.

C'est une interprétation artistique très libre du Serment du Jeu de paume du peintre David. Version 2012, la majorité des citoyens portent la barbe et la quasi-totalité des citoyennes sont voilées. On distingue bien, au centre, ce qui pourrait être un juif, affublé de péots (longues mèches de cheveux des juifs orthodoxes) et une caricature de prêtre, portant une ébauche de croix. Mais une seule femme noire, dans un coin sombre, et aucun Asiatique…

Quel message le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) a-t-il voulu faire passer avec cette campagne intitulée «Nous sommes la nation»? Quel type de Constitution ces citoyens-là se proposent-ils de rédiger? Malgré nos appels téléphoniques répétés depuis dimanche dernier, aucun membre du CCIF n'a trouvé le temps de répondre au Figaro.

«La version revisitée de ce tableau montre une foule de citoyennes et de citoyens se saisissant du drapeau, se réunissant pour le mieux-vivre ensemble, dans le respect des différences de chacun, pour une restauration des valeurs fondatrices de la République, précise toutefois le dossier de presse. Dans cette foule, les Français musulmans revendiquent leur pleine appartenance à la nation, la pleine compatibilité de leur citoyenneté et de leur pratique religieuse.»

Devant «l'explosion» des actes islamophobes, le Collectif a lancé début novembre «un mois de réflexion pour combattre les idées reçues». Affichage sur le périphérique parisien, spots sur des radios (Europe 1, Beur FM), tournée de conférences en France, la campagne utilise «des images fortes» pour «détruire les clichés». À la Fondation Open Society, créée par le milliardaire juif américain George Soros, qui a accordé 35 000 euros au CCIF pour «sensibiliser les Français» on affirme ne «pas avoir été consultés sur les visuels et les slogans». Responsable du projet «At home in Europe», Nazia Hussain trouve cependant que «l'image semble refléter la diversité ethnique de la société française».

Fin de non-recevoir

Mais après avoir vu ces affiches, à quelques jours seulement du démarrage de la campagne, la RATP a refusé de les placarder. «Médiatransport nous a imposé un refus au motif que l'identité de l'annonceur et les trois visuels revêtaient un caractère confessionnel et politique et contrevenait à la convention les liant à la RATP», a expliqué à l'AFP Lila Charef, responsable du service juridique du CCIF. Dans une longue lettre, le PDG de Metrobus, Gérard Unger, souligne que «dans le contexte actuel, que nous sommes tenus de prendre en considération, le slogan “Nous sommes la nation” et l'utilisation d'un emblème de la nation française qu'est le drapeau français relèvent du politique».

Une fin de non-recevoir jugée «surréaliste» par Marwan Muhammad, porte-parole du CCIF, qui regrette, sur le site Newsring, que le «simple affichage d'une campagne contre l'islamophobie soit appréhendée comme un acte politique et de prosélytisme religieux, alors que le collectif n'a aucune visée partisane». Pour le CCIF, ce refus s'inscrit «dans un contexte où le système médiatico-politique stigmatise les musulmans». Le collectif en veut pour preuve les récentes unes d'hebdomadaires comme L'Express ou Le Point, représentant des femmes voilées, qui n'ont eu aucun problème à se voir afficher dans les couloirs du métro. S'estimant «lésé» par le refus de Metrobus, il n'exclut pas un recours judiciaire.

14/11/2012, Stéphane Kovacs

Source : Le Figaro

Ils étaient 765.000 étudiants étrangers l’an passé outre-Atlantique. Un nouveau record lié essentiellement à un nombre plus importants de Chinois, Iraniens et Saoudiens.

Les échanges universitaires profitent également aux pays d’accueil. En 10 ans, le nombre d’étrangers venus étudier aux États-Unis a progressé de 32% et de 6% sur la seule année 2011/2012. Ainsi, selon une étude de l’Institut de l’Education Internationale (IIE) ,les États-Unis ont compté 765.000 étudiants étrangers l’an passé, un nouveau record.

L’étude précise que 70% des étudiants étrangers financent leurs études grâce à leurs ressources personnelles, celles de leurs parents ou des aides d’État. Au total, le ministère du Commerce a calculé que les étudiants étrangers avaient contribué l’an dernier à l’économie américaine pour 22,7 milliards de dollars, via les frais universitaires et les dépenses annexes. Les étudiants étrangers contribuent également aux avancées technologiques et scientifiques des États-Unis et favorisent les liens économiques et commerciaux avec les pays d’origine des étudiants, précise l’Institut de l’Education Internationale.

Un étudiant étranger sur quatre est chinois

Les relations entre la Chine et les États-Unis devraient donc bénéficier de l’engouement des étudiants chinois pour les États-Unis. De fait, sur l’année 2011/2012, le nombre d’étudiants de l’empire du Milieu outre-Atlantique a progressé de 23%. Plus d’un quart des étudiants étrangers aux Etats-Unis sont chinois et étudient surtout le commerce et les sciences techniques, selon l’organisation. L’Inde et la Corée du Sud viennent ensuite, malgré un nombre en baisse, alors que la part d’étudiants venus d’Arabie saoudite et d’Iran a fortement progressé, respectivement de 50 et 25%.

Autant d’argument qui pourraient inciter les Etats-Unis à accueillir davantage d’étudiants étrangers. Car si le pays est celui qui accueille le plus d’étudiants étrangers, ces derniers ne représentent que 4% du nombre total des inscriptions. Le deuxième pays d’accueil, la Grande-Bretagne, et l’Australie, comptent dans leurs rangs universitaires à peu près 20% d’étudiants étrangers.

14/11/2012, Mathilde Golla

Source : Le Figaro

Dans les pas de François Mitterrand, François Hollande a promis d’accorder le droit de vote à tous les étrangers aux élections municipales

Un bénévole du collectif « Votation citoyenne » pose près d'une urne lors d'un référendum organisé par ce même collectif

C’était en 1981 l’une des 110 propositions de François Mitterrand, premier président de gauche élu au suffrage universel direct. Plus précisément, la 80e, prévoyant déjà d’accorder le « droit de vote aux élections municipales après cinq ans de présence sur le territoire français ». Depuis, la gauche a été au pouvoir entre 1981 et 1986, 1988 et 1993 puis 1997 et 2002 sans que jamais cet engagement ne se concrétise.

« J’accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans », a encore promis cette année François Hollande, deuxième président de gauche élu au suffrage universel direct. Pourtant, lors de sa conférence de presse du mardi 13 novembre 2012, le chef de l’État a encore une fois reporté cette promesse.

Quoi qu’il en soit, le député PS Jean-Christophe Cambadélis a revendiqué, mercredi 14 novembre, « plus de 50 000 signatures » pour la pétition qu’il a lancée en faveur du « droit de vote pour tous ». Deux raisons expliquent la difficulté à mettre en œuvre ce changement.

Un référendum délicat

Accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections municipales nécessiterait de modifier la Constitution, qui stipule actuellement que sont électeurs « les nationaux français majeurs des deux sexes ». Depuis la révision constitutionnelle préalable à la ratification du traité de Maastricht, par exception, le droit de vote a toutefois été « accordé aux seuls citoyens de l’Union européenne résidant en France », sous réserve de réciprocité, pour les élections municipales et pour les élections européennes.

La procédure normale de révision constitutionnelle prévoit l’organisation d’un référendum. Or, depuis l’émergence du Front national au milieu des années 1980, François Mitterrand n’a jamais pris le risque politique d’une telle consultation populaire. « Aujourd’hui, ce n’est pas mon intention », a à son tour écarté François Hollande, sans l’exclure totalement d’ici à 2017.

Pas de majorité au Congrès

Le président de la République peut toutefois décider ne pas organiser de référendum mais de soumettre la révision constitutionnelle au Parlement convoqué en Congrès. Dans ce cas, le projet de révision n’est approuvé que s’il réunit la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés, c’est-à-dire 555 parlementaires sur 925. Or, la gauche ne dispose aujourd’hui que de 177 sièges au Sénat et de 344 à l’Assemblée nationale, soit 521 parlementaires au total.

Une majorité pour réviser la Constitution n’est donc possible que si une partie de la droite vote pour ou s’abstient. François Hollande a d’ailleurs indiqué qu’il « ne désespère pas » de pouvoir compter sur des députés ou des sénateurs « classés au centre ou à droite ».

« J’ai dit au gouvernement, aux responsables de groupes parlementaires de travailler pour constituer cette majorité, a-t-il insisté. Quand cette majorité sera constituée, le texte sera présenté. Mais pas avant.» Reste à savoir avec qui, car ce sont deux conceptions de la citoyenneté qui s’opposent, sans complètement recouvrir la séparation entre la droite et la gauche.

Citoyenneté et nationalité

Le discours dominant à gauche vise à permettre à tous ceux qui vivent et participent à la vie économique et sociale d’un territoire de participer aussi à sa vie politique. Dans cette conception, la citoyenneté n’est plus liée à la nationalité, mais au lieu de résidence. Il s’agit donc d’une citoyenneté plurielle, divisible en citoyennetés locales, nationale et européenne. Cette idée cadre bien avec les États fédéraux mais s’accommode mal du modèle français de l’État unitaire, même si l’ouverture du droit de vote aux ressortissants de l’Union européenne a marqué en 1992 une première rupture.

En face, le discours dominant à droite demeure au contraire attaché à la tradition française qui depuis 1795, veut qu’il y ait un lien indissoluble entre droit de vote et nationalité. Pour un étranger résidant en France, le seul moyen de participer à la vie politique est donc d’acquérir la nationalité française par naturalisation.

Enfin, plus récemment, à droite et à l’extrême droite, un nouvel argument, surfant sur la crainte d’une montée de l’islam politique, a surgi : l’éventuelle apparition de listes communautaristes, voire l’élection de maires communautaristes.

14/11/20121, STEPHANE DE SAKUTIN :LAURENT DE BOISSIEU

Source : La Croix/AFP

Le président des Etats-Unis Barack Obama a dit mercredi espérer la présentation au Congrès d'un projet de loi sur la réforme du système d'immigration peu après sa seconde investiture fin janvier.

Je m'attends à ce qu'un projet de loi soit introduit et que nous entamions le processus au Congrès, très vite après mon investiture prévue le 20 janvier, a précisé M. Obama, interrogé sur ce dossier de l'immigration lors de sa première conférence de presse depuis sa réélection le 6 novembre.

Le président a évoqué certaines conversations qui commencent à prendre forme entre sénateurs, représentants au Congrès et mon équipe sur ce sujet, et a rappelé sa conception d'une réforme complète de l'immigration.

Une telle réforme, poussée par M. Obama fin 2010, avait échoué au Congrès à cause de l'opposition des républicains.
Mais certains élus conservateurs ont laissé entendre qu'ils seraient plus flexibles à ce sujet depuis que les élections du 6 novembre ont montré que les électeurs d'origine hispanique, la minorité dont la croissance est la plus rapide aux Etats-Unis, avaient voté en masse pour les démocrates.

14 novembre 2012

Source : AFP

M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, M. Abdellah Boussouf, secrétaire général, l’ensemble des membres et de l’équipe administrative du CCME, vous adressent leurs meilleurs vœux à l’occasion du nouvel an 1434 de l'Hégire

 

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé mardi sa profonde préoccupation face aux récentes tragédies navales survenues ces deux dernières semaines dans le golfe du Bengale, dans lesquelles deux bateaux ont chaviré, faisant des dizaines de disparus, a indiqué mardi le porte-parole onusien Martin Nesirky.

Selon le HCR, des rapports ont fait état de deux bateaux ayant coulé dans le golfe du Bengale, avec environ 240 personnes à bord, parmi lesquelles se trouvaient des Rohingyas, un groupe musulman qui a fui l'Etat de Rakhine au Myanmar, à cause des affrontements interethniques.

Le HCR s'est déclaré dans un communiqué particulièrement préoccupé par les récentes tragédies navales dans le golfe du Bengale "qui ont fait plusieurs dizaines de disparus après que leurs bateaux aient chaviré".

"Des rapports indiquent qu'une quarantaine de personnes ont été secourues des deux bateaux, et que des corps ont été vus flottant sur l'eau", a indiqué M. Nesirky.

Le HCR a appelé le gouvernement birman à "prendre des mesures d'urgence pour traiter certaines des causes qui amènent les populations à prendre la mer, en particulier ceux étant exposés aux problèmes de citoyenneté et d'apatridie", a-t-il déclaré.

L'agence onusienne appelle également les gouvernements des pays voisins de la Birmanie à ouvrir leurs frontières à "ouvrir leurs frontières" aux membres de la minorité apatride des Rohingyas fuyant les violences dans l'ouest birman.

"Le HCR appelle les gouvernements de la région à garder leurs frontières ouvertes aux personnes venant de Birmanie cherchant l'asile et la protection internationale", a déclaré l'agence humanitaire onusienne dans un communiqué.

Plus de 110.000 personnes, principalement des Rohingyas, ont été déplacées par des affrontements interethniques qui ont fait au moins 180 morts depuis juin dans l'Etat Rakhine.

Les 800.000 Rohingyas confinés dans l'Etat Rakhine, privés de nationalité par l'ancienne junte birmane et considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées de la planète, sont vus par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh, un ostracisme qui alimente un racisme quasi-unanime à leur encontre.

14 nov 2012,

Source : APS

Park Jeong-hun était heureuse au Japon. Cette Coréenne de la deuxième génération vit à Nagoya et s'entend parfaitement avec ses voisins. Mais aujourd'hui son visage trahit tristesse et inquiétude car il flotte comme un parfum de nationalisme sur les rivages de mer de Chine.

Depuis qu'elle a voulu monter avec quelques bénévoles un spectacle de danse traditionnelle coréenne, elle n'a cessé de recevoir des coups de téléphone anonymes lui "conseillant" fortement d'abandonner l'idée "en cette période sensible" entre les deux pays.
Le Japon et la Corée du Sud sont en effet à couteaux tirés depuis quelques mois à cause d'une petite île administrée par Séoul mais que Tokyo revendique. Et immanquablement ce différend sur l'île Dokdo (Takeshima pour les Japonais) a réveillé de vieilles haines recuites: l'occupation japonaise de la péninsule coréenne, les "femmes de réconfort" coréennes au service sexuel des soldats japonais, etc.

Tokyo est aussi en délicatesse avec la Chine, également pour une histoire d'îles. Il n'en a pas fallu plus pour faire remonter à la surface le passé militariste et impérial du Japon.

"Ma fille m'a dit que si on danse avec notre coeur, ils comprendront. Mais j'ai préféré annuler pour la sécurité des enfants", dit Park à l'AFP.

"Ils", ce sont les Japonais, poursuit Park, inquiète au point de ne pas donner son vrai nom. "Ils" lui ont dit qu'elle et les Coréens "n'avaient rien à faire ici, au Japon".

Traduction brutale, sur la porte d'un restaurant de Tokyo, le propriétaire a mis une petite pancarte: "pas de Chinois, pas de Coréens".
Selon des observateurs, le patriotisme bon teint de certains Japonais s'est insensiblement mué en un nationalisme plus agressif au point qu'aujourd'hui la droite japonaise, qui prépare son retour aux affaires, doit compter avec ce sentiment diffus.

Ce sont des ministres qui se rendent au sanctuaire de Yasukuni, symbole dans toute l'Asie du Japon fasciste. C'est le maire de Nagoya qui nie le sac et les massacres de Nankin par les troupes japonaises en 1937, c'est encore le flamboyant ex-gouverneur de Tokyo qui dit que jamais le Japon ne devrait s'excuser pour le passé, etc...

Bien qu'il n'existe pas de parti d'extrême droite proprement dit au Japon, à la différence de plusieurs pays européens, les autorités surveillent les mouvements de cette obédience. A la tête de l'Agence de la police nationale Takuji Norikane garde un oeil sur ces extrémistes potentiels.

Avant, explique-t-il, ils étaient facilement repérables: uniformes militaires et paramilitaires, défilés avec musique martiale à bord de camions noirs hérissés de drapeaux du Japon impérial, en vociférant des slogans relayés par une sono assourdissante.

Ce "folklore" nationaliste existe toujours mais beaucoup se sont fondus dans la masse, en partie grâce à l'internet. "Des groupes de civils qui partagent cette idéologie nationaliste et xénophobe sont actifs dans plusieurs régions du pays, et leur nombre ne cesse d'augmenter", affirme Norikane à l'AFP: environ 10.000 personnes contre 900 il y a dix ans.

Pour le journaliste Koichi Yasuda, ces "nationalistes de la toile" sont difficiles à repérer et sont "de même nature que les néo-nazis en Europe".

"Leurs forums sont pleins d'appels à chasser les immigrés", dit ce journaliste auteur d'un livre intitulé "Internet et patriotisme".

L'un de ces groupes, Zatokukai, utilise le net pour organiser des manifestations où les gens déversent leur haine sur les "cafards", les immigrants.

Cela a de quoi étonner quand on songe que le Japon est l'un des pays où l'immigration est la plus faible au monde: environ 1,7% de la population totale.

Mais le pays vieillit et traverse une crise économique aiguë propice à l'exaltation de la grandeur passée et au repli sur soi.

Avec près de 675.000 personnes, les Chinois constituent la plus grosse communauté étrangère, suivis des Coréens, environ 545.000 et dont beaucoup descendent des migrants et travailleurs forcés envoyés au Japon de 1910 à 1945 du temps de l'occupation nippone de la Corée.

Le nationaliste mâtiné de xénophobe serait donc parfois Monsieur Tout le monde, comme cet habitant de Nagoya en complet veston venu protester à la mairie contre le projet de spectacle de Park, et qu'on entend sur internet déverser un torrent d'insultes racistes.

A l'heure où le Japon vit des heures tendues avec ses voisins qui à la première occasion lui jettent son passé à la figure, ces militants d'un nouveau genre sont loin de faire l'unanimité au sein même des "rangs patriotes".

"Quand ils font du vacarme avec leurs slogans racistes ils ne font qu'alimenter le sentiment anti-japonais en Chine et en Corée", explique à l'AFP Daisuke Hariya, chef d'un petit groupe quasi militaire, le Toitsusensen Giyugun, qui prône l'"indépendance", en fait l'émancipation du Japon par rapport aux Etats-unis.

L'anti-américanisme: autre carburant du nationalisme radical attisé par certains milieux et politiciens, notamment l'ex-gouverneur de Tokyo Shintaro Ishihara. Ce dernier a réclamé dernièrement la refonte de la constitution rédigée et imposée par les Etats-Unis au Japon en 1947 et dont l'article 9 lui interdit de faire la guerre.

Il n'en faut pas plus à certains milieux japonais pour s'inquiéter du possible et probable retour à la tête du pays de Shinzo Abe, considéré comme un "faucon" qui veut lui aussi biffer l'"infamant" article 9.

14 nov 2012,

Source : AFP

A moins de deux kilomètres de la Grande Mosquée de La Mecque et de ses palaces, des bidonvilles s'étagent sur les collines entourant le premier lieu saint de l'islam, et leurs habitants craignent l'éviction dans le cadre de projets de modernisation.

Sur le mont Omar, immigrants légaux et illégaux coexistent avec les chats, les lézards et les moustiques, au milieu d'amoncellements de détritus.

Des enfants et des vieillards en haillons circulent au milieu des égouts dans les ruelles qui serpentent le long de la colline escarpée, sur laquelle s'étagent des maisons misérables en brique.

La colline est divisée en quartiers, selon les nationalités des immigrants: il y a d'abord le quartier yéménite, puis celui des Africains, et tout au haut de la colline, celui des Birmans.

"Je suis arrivé ici du Yémen quand j'avais 15 ans. Je travaillais comme plombier, mais maintenant que je suis vieux et faible, je suis devenu concierge", dit Abou Ali, 58 ans.

Jusqu'en 1991, les Yéménites n'avaient pas besoin de visa pour venir en Arabie saoudite à la recherche de conditions de vie meilleures que dans leur pays, le plus pauvre de la Péninsule arabique.

D'ailleurs, Abou Ali est convaincu que malgré ses conditions de vie épouvantables, "je vis beaucoup mieux ici qu'au Yémen".

Un peu plus haut sur la colline, Mohammad Saleh, 24 ans, est assis sur une marche usée avec ses amis.

"Je n'ai pas pu poursuivre mes études à la suite de la maladie de mon père, atteint d'un cancer", dit ce Yéménite qui est né sur le Mont Omar.

Désormais sans emploi, ce jeune homme affirme lui aussi être "heureux" malgré tout dans ce quartier où il a passé toute sa vie. "Tant que je suis dans les montagnes, je suis bien", dit-il.

Selon lui, "les crimes et les vols sont plus fréquents lorsque vous montez plus haut dans la montagne. Ici, nous n'avons pas de tels problèmes".

Les habitants du Mont Omar, qui y habitent depuis 40 ou 50 ans pour certains, n'ont qu'une hantise: que les autorités saoudiennes démolissent tout le quartier dans le cadre de travaux de modernisation.

"Je paye un loyer mensuel de mille riyals (267 dollars). Si je perds ma maison, je ne pourrai rien trouver à moins du double", dit Abou Ali. "Cela représenterait tout mon salaire", ajoute-t-il.

Le maire de La Mecque, Osama Albar, a affirmé que le projet de développement de cette zone devrait coûter environ trois milliards de dollars et se dérouler en plusieurs phases.

Les habitants du Mont Omar auront le choix entre revendre leurs propriétés au gouvernement, ou devenir actionnaires du nouveau projet.

Les locataires seront aidés à trouver des appartements à des prix similaires à ce qu'ils payent sur le Mont Omar.

Les autorités mènent déjà depuis des années des travaux d'agrandissement autour de la Grande Mosquée pour tenter de loger le nombre croissant de pèlerins chaque année, et les vieilles maisons en brique cèdent la place à des gratte-ciel.

Quelque 70 bidonvilles constituent environ le quart de la surface urbaine de la ville sainte, selon le site web de l'Autorité de développement de La Mecque.

Quant à la compagnie de développement du Mont Omar, elle annonce développer un projet comprenant des immeubles résidentiels, des tours et des centres commerciaux sur une surface de 230.000 mètres carrés.

Au pied de la colline, des Africaines, pour la plupart originaires du Nigéria, vendent sur des étals à même le sol de la nourriture, des habits et des tapis aux centaines de milliers de fidèles en pèlerinage à La Mecque.

"Nous vendons de tout", dit Shaza, 16 ans, venue avec une amie de sa mère. "Nous nous en sortons. Mais nous avons peur que nos maisons soient détruites".

Dans ce cas, "nous ne savons pas ce que nous ferons. Si nous pouvons, nous resterons ici. Et si nous n'avons pas le choix, nous rentrerons chez nous".

14 nov 2012, Lynne NAHHAS

Source : AFP

Né en 1966 à Verdun, normalien et agrégé d’histoire, Pierre Vermeren a enseigné pendant six ans au Lycée Descartes de Rabat. Sa thèse portant sur la formation des élites maghrébines a été distinguée par le prix Le Monde de la recherche universitaire 2001 et ses travaux de recherches portent sur le Maghreb contemporain.

Il a également vécu en Egypte et en Tunisie. Pierre Vermeren est aujourd’hui maître de conférences en histoire
du Maghreb contemporain à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et membre du Laboratoire centre d’études
des mondes africains (CEMAF).

Libé : Votre thèse portait sur la formation des « élites par l’enseignement supérieur au Maroc et en Tunisie 1920-2000 ». Est-ce que ces élites ont joué un rôle dans les changements dits du  «Printemps arabe », ou ce rôle est-il revenu à la génération de la crise issue de  «l’enseignement massifié et arabisé», comme vous l’avez appelé ?

Pierre Vermeren : La «génération de la crise», issue de l’enseignement massifié, a été en Tunisie le carburant de la révolution qui a conduit à la chute de Ben Ali, tyran illégitime. Cette même révolte a permis le retour sur le devant de la scène de deux autres composantes des sociétés arabes : la génération intellectuelle francophone de gauche sacrifiée (politiquement) dans les années soixante-dix, qui a dirigé politiquement et idéologiquement la révolte contre Ben Ali. Et la jeunesse élitiste et mondialisée qui a fait tomber le raïs égyptien. Mais comme ces deux forces idéologiques ont une faible base sociale, ce sont les couches populaires fonctionnarisées et étudiantes très imprégnées d’islamisme qui ont repris la main et gagné les élections. Pour autant, l’histoire n’est pas terminée.

Comment voyez- vous l’évolution dans chaque pays du Maghreb, la Tunisie, l’Algérie et le Maroc ?

Elle ne sera évidemment pas la même d’un pays à l’autre. En Tunisie se déroule une bataille idéologique majeure pour le monde arabe et le Maghreb, qui oppose les couches moyennes et intellectuelles bilingues, favorables à une démocratie pluraliste, et les couches populaires paupérisées qui trouvent un débouché et des relais politiques auprès des organisations et des idéologues islamistes, essentiellement les Frères musulmans. Les futures élections et les prochaines années diront qui l’emportera, mais je crois qu’il n’y a à ce stade qu’en Tunisie que les choses sont aussi claires, équilibrées et indécises. En Algérie, la société civile, dans toutes ses composantes, est très sceptique sur l’Etat, sa gouvernance et ses élites sociales et politiques. Cela m’étonnerait que les dernières élections reflètent la réalité politique et idéologique du pays. Le retrait politique de la société est facilité par la redistribution des pétrodollars, mais les Algériens aiment la politique et ils finiront par faire entendre leur point de vue. Quant au Maroc, je pense qu’il existe un consensus au sein des élites pour maintenir les populations à l’écart des sphères de décision, afin d’éviter les violences et le chaos. L’expérience tunisienne nous a rappelé qu’aucune révolution ne peut réussir sans une collaboration et un intérêt partagé entre le peuple et une grande fraction de ses élites.

Quelle conséquence a sur la région, la réussite d’un «Frère musulman» dans l’élection présidentielle en Egypte. Voyez-vous une évolution à la turque, avec une armée qui surveille la vie démocratique, ou à l’iranienne avec des Mollahs qui prennent tous les pouvoirs, ou à l’algérienne, où les militaires ont repris le pouvoir, ce qui a entraîné une guerre civile et 200.000 morts sur dix ans?
J’aurais tendance à penser à une évolution à la turque, avec deux bémols : la laïcité institutionnelle en moins, et une armée encore plus directive. Les Frères musulmans vont participer aux affaires, mais ils ne dirigeront pas l’Etat, au moins au niveau régalien. Une évolution à l’iranienne est peu probable car il n’y a pas de clergé chez les sunnites. Quant à une évolution « à l’algérienne », elle n’est guère possible vu la configuration géographique et physique du pays. Il n’y a pas de place pour des maquis révolutionnaires en Egypte, où la population vit entassée dans sa vallée et son détroit. En revanche, le retour du terrorisme urbain ne peut être exclu.

Comment expliquez-vous que ce sont les mouvements politiques religieux du monde arabe qui récoltent les fruits du changement, alors que ces mouvements n’étaient pas en première ligne?

Depuis les années quatre-vingts, les islamistes ont récupéré idéologiquement l’échec de l’arabisme et des nationalismes arabes. Ils constituent partout la principale force politique et idéologique dans les sociétés, même quand ils ont été interdits et pourchassés comme en Tunisie. Cela ne veut pas dire qu’ils sont majoritaires, mais avec 30 ou 40% de la population, on gagne les élections et on dirige un pays. En Egypte, le président des Frères musulmans a été élu par un quart de l’électorat, et Ennahda a gagné dans la même proportion. La force des islamistes est qu’ils agissent comme une armée électorale disciplinée. S’il y a la désunion dans le camps «libéral», comme en Tunisie, les Frères remportent les élections. Mais les élections présidentielles  en Egypte et celles de l’assemblée en Libye ont montré que leur majorité est relative et fragile. Si les forces adverses s’unissent, elles sont puissantes : même le candidat de l’armée égyptienne ! Evidemment, avec la moitié des électeurs qui s’abstiennent, les jeux sont encore plus faussés.

Est-ce que le regard de la France sur ce qu’on appelle le Printemps arabe changera avec les socialistes au pouvoir ou est-ce que la même politique va continuer dans la région?

Franchement je ne sais pas, mais je ne le pense pas, car si la classe politique française s’étripe sur des questions de politique intérieure, elle est assez homogène dans son regard porté sur l’étranger. Cela tient au fait que la population française, qui est très mal informée sur la situation internationale, ne s’y intéresse pas beaucoup, et que, de ce fait, les élites françaises, qui sont formées dans les mêmes écoles et lisent les mêmes journaux, ont des vues assez identiques. En outre, la situation financière et économique est tellement dégradée en France et en Europe, que la politique méditerranéenne n’est pas une priorité. Cela dit, on sent clairement chez François Hollande et ses conseillers une volonté de se rapprocher de l’Algérie, qui est d’ailleurs le pays le moins affecté par le « Printemps arabe», car cela concerne l’histoire des rapports franco-algériens, beaucoup plus que la géopolitique contemporaine. Mais il n’est pas certain que les autorités de l’Algérie répondent aux avances françaises.

Ces mouvements, qui n’ont pas été des éléments déclencheurs des révolutions arabes, sont-ils en train de les récupérer, voire de les confisquer, je veux dire les changements dans ces pays ? Croyez toujours à cette tendance ?

Les islamistes, les Frères musulmans et les salafistes, ainsi que leurs parrains saoudiens et qataris, sont à court terme les grands gagnants des évènements de 2011. Ces deux pays ont intérêt à pousser les forces les plus rétrogrades à s’emparer des Etats sunnites, car ils pensent d’une part que c’est leur mission (divine), et surtout que cela évitera une contagion démocratique chez eux. La Péninsule arabique est devenue une citadelle assiégée par les aspirations au pluralisme politique que l’on observe au Yémen, en Turquie, en Iran, en Egypte, etc. C’est pour cela que la victoire des mouvements islamistes n’est pas assurée à long terme. En effet, le «Printemps arabe » a dévoilé les aspirations démocratiques de certaines classes sociales, et donc le ver est dans le fruit. D’autre part, les islamistes au pouvoir en ces temps de crise ne vont pas faire des miracles économiques, et ils risquent de ce fait de perdre bien des électeurs.

Que pensez-vous de l’inquiétude formulée de façon plus ou moins ouverte par les opinions publiques des pays occidentaux comme d’Israël, qui sont passées de l’euphorie au catastrophisme, de la sympathie à la méfiance vis-à-vis des révolutions arabes ? Est-ce que les Occidentaux et leur allié Israël voient ces changements avec appréhension?

La peur et la méfiance après l’espoir, c’est certain. Mais les choses n’ont pas du tout le même impact en Israël, en Europe et aux Etats-Unis. Aux Etats-Unis, l’objectif est double : préserver les relations avec l’Arabie Saoudite et ses satellites, et endiguer le djihadisme. Dans ce schéma, les évènements politiques en cours sont secondaires. Pour Israël à l’inverse, la question est vitale : si l’axe Damas-Téhéran est brisé, ce sera une bonne nouvelle, à condition que les Frères égyptiens ne remettent pas le feu au Sinaï et dans la Bande de Gaza. Quant à l’Europe occidentale et méditerranéenne, elle est un spectateur versatile : elle devrait aider la Tunisie qui a fait la révolution au nom de ses idéaux, mais elle reste très timide et compte sur le pétrole libyen pour aider ce pays. C’est un peu court, même s’il est vrai que l’intervention onusienne en Libye a indirectement sauvé la révolution tunisienne. Mais l’Europe en crise, avec plus de 20 millions de chômeurs, est effectivement frileuse et peu portée à l’optimisme.
Comment voyez-vous les relations franco-marocaines avec l’arrivée des socialistes ? Est-ce qu’elles vont se dégrader ou la même politique va continuer ?

Il est très probable que la même politique se poursuive. C’est d’ailleurs le cas depuis des décennies et les alternances n’ont jamais changé des choses. Il y a certes des majorités politiques, mais finalement, c’est la continuité de l’Etat qui prédomine.

Est-ce que la présence d’une grande communauté marocaine en France a de l’influence sur les relations entre les deux pays ?

Certainement, et de ce point de vue, les choses sont identiques avec l’Algérie et quelques autres pays. On constate par exemple que les Marocains de France contrôlent depuis quelques années le Conseil français du culte musulman, et que cela n’est pas anodin. De même, du point de vue des élites marocaines en France (ingénieurs, médecins, financiers, commerciaux), cela est déterminant sur les représentations, la connaissance mutuelle et les relations économiques. On sait très bien l’importance que le pouvoir marocain attache à ses relations avec le pouvoir hexagonal et ses diverses facettes, mais aussi avec les exécutifs locaux ou régionaux. Or dans ce jeu, les Marocains de France (actifs dans les associations, l’islam, le show-biz…) ont un rôle important. Ce sont des go-between.

L’Union pour la Méditerranée, est-ce que c’est fini, ou aura-t-on une coopération différente ? Est-ce que la France aujourd’hui a les moyens de mener cette politique toute seule ou a-t-elle besoin de l’appui de l’Union européenne ?

Je ne sais pas, mais j’observe que depuis l’éclatement de la crise économique, avec l’effondrement de Lehman Brothers en août 2008, les grands projets lancés au mois de juillet précédent sont au point mort. Il fallait des capitaux pour faire tourner l’UPM : connecter les réseaux électriques, dépolluer la Méditerranée, lancer des autoroutes de la mer, etc. Or tout est à l’arrêt : les pays du Nord sont saignés par la crise économique (Espagne, Grèce…) et les pays du Sud bouleversés par les révolutions, ou la guerre (Libye, Syrie…). Seule la Turquie a des moyens disponibles conséquents, mais elle profite du Printemps arabe pour se repositionner dans son ancien empire méditerranéen. Dans ces conditions, seuls les Allemands pourraient faire quelque chose, mais ils tentent de sauver l’euro et le système bancaire et financier européen, ce qui les occupe à plein temps. La France très endettée ne peut pas relancer seule l’UPM, et donc rien de grand ne se fera tant que l’Europe est dans une position économique aussi fragile.

14 Novembre 2012, Youssef Lahlali

Source : Libération

Citoyenneté et Immigration Canada a dépensé près de 750 000 $ pour analyser les médias ethniques au cours des trois dernières années, incluant l'appréciation des événements de campagne électorale et la perception du ministre Jason Kenney.

Selon des documents obtenus par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, les contribuables ont payé pour des rapports quotidiens devant faire état de « mots-clés et de questions concernant le mandat du ministère ».

Or, les 7000 pages de documentation révèlent que la vigile médiatique s'est étendue bien au-delà des questions de politique publique reliées à la citoyenneté et à l'immigration.

Au printemps 2010, alors que le gouvernement conservateur minoritaire pouvait tomber à tout moment, un sommaire hebdomadaire insérait des graphiques circulaires et des commentaires sur la « perception générale » du ministre Kenney dans les médias ethniques.

La vigile s'est poursuivie pendant la période électorale de 2011. Des rapports sur les activités de campagne du premier ministre Stephen Harper, du ministre Kenney et de leurs adversaires politiques ont été publiés, évaluant ces événements de « très positifs » à « très négatifs ».

Interrogé sur cette pratique, Robert Shepherd, un expert en gouvernance publique et en éthique de l'Université de Carleton a dit croire que le gouvernement Harper avait dépensé une importante somme de deniers publics « pour comprendre où sont les votes », une technique qui entre dans une zone grise en termes d'éthique.

13/11/2012

Source : Radio-Canada

L’UE s’apprête à accorder davantage de garanties aux mineurs non accompagnés.Après l’adoption par la Commission européenne, en septembre 2012, d’un rapport à mi-parcours, le Parlement européen s’apprête à préparer un rapport d’initiative visant à renforcer la protection des enfants migrants non accompagnés. La Commission des Libertés civiles de la Justice et des Affaires intérieurs (LIBE), qui est chargée de la rédaction du rapport, s’est réunie le 5 novembre dernier. Dans cette occasion, la rapporteure Nathalie Griesbeck (ALDE, FR) s’est confrontée avec l’Agence des Nations unies pour les réfugies (UNHCR) ainsi que la Commission.

 Chaque année environ 12.225 demandes d’asile ont été introduites par des mineurs arrivés aux frontières de l’Europe sans leur famille. Ces derniers migrent pour des raisons différentes, notamment ils s’échappent de la guerre, des violences, des persécutions, des catastrophes naturelles. Parmi les risques auxquels ils sont exposés, ils peuvent être victimes de trafiques, d’exploitation sexuelle de la part de la criminalité organisée.

 Tout d’abord, Madame Griesbeck a mis l’accent sur l’urgence de doter l’Union d’un instrument législatif qui tienne compte de la situation particulière de ces mineurs, ils sont « particulièrement vulnérables et constituent une catégorie d’êtres humains à part ».

Malgré la Charte européenne des droits fondamentaux et les autres instruments internationaux, les Etats membres ne semblent pas respecter les enfants migrants. Notamment, selon la rapporteure, ils sont souvent traités comme des adultes migrantes irréguliers. Parfois ils ne peuvent pas facilement accéder aux procédures d’asile, ils peuvent être renvoyés dans les pays d’origine. Les garanties procédurales les plus élémentaires comme recevoir des informations dans une langue qu’ils comprennent ou la possibilité de s’exprimer en cours des procédures, ne sont pas respectées.

L’exemple assez frappant donné par la députée de l’ALDE est celui des enfants qui sont accueillis dans des centres de rétention avec des adultes. Pour cette raison entre 2011 et 2012 la Grèce et la France on étés condamnés par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour violation de l’article 3 de la Convention européenne des Droits de l’Homme. Dans les deux cas les enfants étaient enfermés dans des lieux pas appropriés à leur âge. Dans le cas de la France notamment, l’un des deux enfants était âgé de 5 mois.

La Commission européenne, de son coté, avait lancé en 2010 un plan  quadriennal d’action pour les mineurs non accompagnés. Ce rapport décrit les problèmes et émet des solutions en trois volets d’action: la prévention, la protection et les solutions durables.

 

La réunion LIBE a été l’occasion, pour exposer les résultats concernant la mise en œuvre de ce plan d’action décrits dans un rapport à mi-parcours. Ainsi, d’après la Commission, la migration de ces mineurs, qui sont avant tout des enfants, ne constitue pas un  phénomène temporaire mais un facteur permanent. Le plan d’action a permis de partager les bonnes pratiques entre les Etats membres ainsi que entre les différentes organisations. Les échanges d’expériences visent surtout la lutte contre le trafic d’êtres humains, la prévention et la formation des gardes-frontières. En effet, la représentante de la Commission rappelle qu’une nouvelle directive relative à la prévention, à la lutte contre la traite des êtres humains et à la protection des victimes doit être transposée en 2013 par les Etats membres.

D’après la Commission  des mesures ont étés prises par l’Union afin de modifier la législation en matière d’asile et en particulier pour mieux tenir compte de la  vulnérabilité  des enfants au cours d’une telle procédure. Notamment, dans un accord politique conclu dans le cadre de la convention de Dublin, a été prévue la garantie d’un représentant juridique qui dispose d’une expertise particulière pour le mineur qui demande l’asile.

Des nombreux vides restent à combler au sein de l’Union. Un instrument international existe, depuis 1989. Il s’agit de la Convention relative aux droits de l’enfant,  ratifiée par l’ensemble des Etats membres. En particulier son article 3 demande la prise en considération de l’intérêt supérieur de l’enfant dans toutes les décisions proenant des tribunaux ou d’organes nationaux. 

Les représentants de l’Agence des Nations unies pour les réfugies (UNHCR) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) ont exposé au sein de LIBE la portée de cet article.

L’idée centrale de la Convention est de reconnaître la particulière vulnérabilité des enfants, et encore plus en situation de migration. Les orateurs mettent l’accent sur la valeur sémantique du mot « enfant » utilisé par cet instrument international plutôt que celui de « mineur », cette observation a été bien accueillie par Madame Griesbeck.

D’après les agents ONU il n’est pas facile définir l’intérêt supérieur de l’enfant, au contraire, les interprétations peuvent varier d’un Etat à l’autre. La jurisprudence  varie de pays à pays.

Plus en particulier, les Nations Unies ont travaillé avec les juges afin de détecter les meilleures pratiques jurisprudentielles faisant prévaloir l’intérêt supérieur de l’enfant.  Notamment, parmi les résultats de cette étude, les mécanismes de  prise de l’âge, les décisions de renvoi d’un enfant dans son pays d’origine, la rétention de l’enfant dans des centres pour adultes, ne protègent pas suffisamment cet intérêt. Néanmoins, des bonnes pratiques procédurales ont étés détectées dans la possibilité pour le jeune d’être mis en condition de présenter sa propre expérience de vie au juge chargé de la procédure, ainsi que d’avoir un droit d’appel le cas échéant.  

Parmi les réactions des députes présents dans la réunion LIBE : Madame Sippel (S&D, DE) préconise un changement de la situation actuelle vu que « les mesures prises jusqu’à présent par l’Union européenne ne prennent pas l’intérêt supérieur de l’enfant mais elles  sont orientées pour empêcher que l’enfant vienne sur le territoire de l’UE ». D’après Madame Flautre  (Verts/ALE, FR) « nos outils législatifs sont faibles et les demandes d’asile des mineurs sont très souvent négligées, en particulier l’approche de la Commission -prévention accueil, solutions durables- est très réductive».

En réponse aux  questions posées, la représentante de la Commission a invité à bien faire la distinction entre tous les motifs qui poussent  les jeunes à débarquer dans l’Union. Ainsi, pour les enfants qui arrivent pour des raisons économiques liés à la pauvreté, il est préférable d’opérer dans le cadre de la coopération au développement avec les pays d’origine plutôt que de les retenir en Europe. Au contraire, aux mineurs qui s’échappent des violences et des guerres il faut accorder la protection internationale. 

En conclusion, la rapporteure, Madame Griesbeck, s’engage à faire en sorte que les bonnes pratiques et les suggestions apportées soient prises en compte dans les 6 mois de travaux qui vont suivre. Une réponse efficace pour faire face aux besoins des mineurs non accompagnés sera donc disponible en 2013.

13/11/2012, Roberta Gualtieri

Source : Blog infoeu-logos.org

La Fondation Création d’entreprises du Groupe Banque Populaire et l’Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée ont lancé un programme pour promouvoir l’entrepreneuriat au Maroc et valoriser les compétences marocaines de l’étranger.

La Fondation Création d’entreprises du Groupe Banque Populaire (FCE) et l’Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée (ACIM) ont organisé hier à Casablanca la deuxième session des «Rencontres avec les investisseurs de la diaspora marocaine».

Pour les deux organismes, il est question de se fédérer pour mieux agir, avec pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat au Maroc et valoriser les compétences marocaines de l’étranger. En somme, 50 nouveaux porteurs de projet auront droit à un accompagnement financier et technique.

Par ailleurs, et pour mieux orienter leurs efforts en faveur de l’entrepreneuriat, la FCE et l’ACIM ont annoncé par la même occasion le lancement d’un programme d’accompagnement au profit des investisseurs marocains du monde, ceux qui aspirent à créer leurs entreprises au pays.

Cette première édition 2011-2013 cible 50 investisseurs de la diaspora marocaine qui bénéficieront d’un dispositif d’accompagnement en France par l’ACIM et au Maroc par la FCE, au travers d’ateliers (informations, mises en relation professionnelles) et d’un suivi personnalisé. Notons que la sélection se fera sur deux sessions (mai et octobre), chacune exposera 25 projets.

Un processus bien tracé par la FCE et son formateur l’ACIM : «Nous avons orienté nos efforts depuis 2009 vers nos compatriotes de la diaspora marocaine dans le monde et particulièrement en France. Actuellement, nous sommes à quelque 1 600 entreprises créées économiquement à travers les différentes régions, moyennant une enveloppe globale de 890 millions de DH et qui ont généré quelque 7 000 emplois directs. Depuis 2010, nous comptons plus de 150 entreprises créées par des Marocains du monde», souligne dans son allocution Abdelhak El Marsli, secrétaire général de la Fondation Banque Populaire pour la création d’entreprises (FBPCE).

«Former les accompagnateurs d’aide à la création d’entreprises est notre cœur de métier, actuellement, et pour cette deuxième session, nous avons un menu très varié et qui cerne beaucoup de domaines, notamment le transfert monétaire par mobile, installation d’ascenseurs, l’enseignement, l’agriculture, le tourisme… etc.», nous apprend M. Tahar Rahmani, délégué général d’ACIM.

Ce programme est promu par le Fonds migration et développement de la Banque africaine de développement (BAD) et le secrétariat général à l’Immigration et à l’intégration (service des affaires internationales et du développement solidaire du ministère de l’Intérieur français).

Ces mécanismes d’aide et d’accompagnement sont incontestablement le début d’une nouvelle phase des relations entre cette deuxième génération de Marocains résidents à l’étranger et leur pays.  Force est de constater que le Maroc continu de maintenir son attractivité dans un moment où l’acte d’investir devient de plus en plus rare. Cette attractivité est le fruit de plusieurs facteurs, d’abord un capital humain jeune et formé, une stabilité économique et politique confirmée, ainsi que des coûts sociaux et fiscaux très compétitifs. Si ces opportunités et d’autres sont largement exploités par nos principaux partenaires la France et l’Espagne, il serait tout à fait normal que la diaspora marocaine, connue plus que jamais pour son expertise et son savoir-faire, vienne découvrir et développer un marché, où il y a encore tant de choses à apporter.

13 Novembre 2012, Ilham Lamrani Amine

Source : Le Matin

L’émission télévisée de la deuxième chaine marocaine, « moubacharatan maakoum » du mercredi 14 novembre, sera consacrée à la thématique des immigrés subsahariens au Maroc…Suite

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