jeudi 4 juillet 2024 18:16

Avec un salaire qui n’a pas augmenté en 30 ans, les cueilleurs de tomates en Floride vivent une véritable exploitation en étant payé 50 centimes par panier de 15kg ramassés. Les Etats-Unis sont montrés du doigt. 

Pour chaque panier de 15kg de tomates que Leonel Perez récolte sur les terres agricoles de Floride, il reçoit un salaire de 50 centimes par panier.

« Ce salaire n’a pas changé depuis plus de 30 ans » explique le travailleur d’origine étrangère.

Un rapport publié ce mois-ci par le Center for Progressive Reform souligne la dégradation des conditions de travail aux États-Unis. Dans ses conclusions, il indique que l’industrie agricole compte beaucoup sur les « travailleurs étrangers » (ou des contrats de courte durée) pour permettre aux employeurs de payer des salaires extrêmement bas et contourner les règlementations. Ce qui explique pourquoi les données du Bureau of Labor Statistics montrent qu’un ouvrier agricole meurt au travail chaque jour et que des centaines d’autres sont blessés.

Mr Perez fait partie de la Coalition des Travailleurs d’Immokalee, un groupe de travailleurs agricoles immigrés en Floride, qui se bat pour des salaires équitables et de meilleures conditions de travail. En échangeant en direct avec le journaliste Jacob Soboroff  sur le site de HuffPost Live, Mr Perez a déclaré que lui et ses collègues sont forcés d’endurer un travail dans des conditions effroyables,  pour un salaire annuel moyen de seulement 10 000$ US.

« Chacun de nous a fini pour développer un système pour que cette situation précaire fonctionne malgré tout, pour subsister ;  et il n’y a vraiment personne d’autre pour faire ce travail » explique-t-il.

Plainte à l’ONU

Les avocats représentants cette coalition de travailleurs agricoles ont déposé une plainte auprès de l’Organisation des Nations Unies en décembre dernier, alléguant que les travailleurs immigrants se sont vu refuser l’accès à l’aide juridique, aux soins de santé et d’autres besoins de base. La plainte de 62 pages affirme que « les États-Unis sont complices de violation des droits humains sur cette population qualifiée de vulnérable. »

Plus de la moitié des travailleurs agricoles américains sont des immigrés sans papiers. Mais selon un rapport de l’Université de Californie-Davis, cette main d’œuvre diminue au fur et à mesure que s’enrichit le Mexique.

La réforme sur l’immigration empirerait la situation

Le lobby agricole espère que la refonte de la réforme de l’immigration proposée cette semaine permettra aux agriculteurs américains d’embaucher plus facilement les travailleurs dont ils ont besoin. Mais avec les nombreux droits dont les immigrants sont bafoués, cette réforme pourrait aggraver la situation.

Rena Steinzor, président du Center for Progressive Reform, explique au HuffPost Live que l’industrie n’a pas besoin d’une réforme sur l’immigration mais d’organismes, comme le ministère de l’Agriculture, pour surveiller de façon plus constante et sérieuse les conditions de travail pour donner aux travailleurs les ressources dont ils ont besoin.

« Le ministère de l’Agriculture accepte trop souvent ce que le Farm Bureau ou  les entreprises fermières veulent », a déclaré Mr Steinzor.  « Il interfère avec d’autres parties du gouvernement. L’administration Obama a les moyens de pouvoir surmonter ces obstacles. Je ne parle pas d’une réforme de l’immigration … Je parle de mettre ces agences sur le terrain, qu’elles accomplissent leur travail et fassent appliquer la loi ».

13.02.2013

Source : Green et Vert

Pourquoi donc la Grande-Bretagne agite-t-elle la menace d'un raz de marée d'immigrés bulgares et roumains ? Pour le quotidien en ligne Dnevnik de Sofia, toute cette affaire mérite d'être oubliée au plus vite.

Il y a un an, le populiste néerlandais d'extrême droite Geert Wilders a créé un site Internet destiné à accueillir les plaintes de ses compatriotes à l'égard des immigrés d'Europe de l'Est. Cela a entraîné une série de réactions négatives, y compris aux Pays-Bas. Des diplomates ont exprimé leur mécontentement et le Premier ministre Mark Rutte a même été convoqué au Parlement européen pour s'expliquer.

Mais le site est resté ouvert, et Rutte n'a pas cru utile de présenter des excuses aux pays concernés pour cette initiative qui, après tout, n'était pas la sienne. Les Pays-Bas étaient alors en période préélectorale. Et puis, en quelques mois, le site s'est révélé un fiasco absolu et le Parti pour la liberté de Wilders a basculé dans l'opposition.

Un an plus tard, l'histoire recommence, mais dans un autre pays en campagne électorale. Depuis des mois, on fait peur aux Britanniques : leur pays serait en passe d'être de nouveau submergé par des migrants, originaires cette fois-ci de Bulgarie et de Roumanie. Certains journaux de Londres ont même évoqué le projet d'une campagne gouvernementale visant à décourager les candidats à l'immigration en les persuadant qu'ils ne pourraient qu'être malheureux en Grande-Bretagne. Le projet a suscité, en retour, des réactions indignées de Sofia et de Bucarest. Mais pourquoi cette agitation subite ?

Phobies britanniques

Il faut dire que la Grande-Bretagne se trouve aujourd'hui dans une phase clairement eurosceptique. De nombreuses échéances électorales attendent les Britanniques : scrutin local en mai et européen l'année prochaine, élections parlementaires en 2015. Selon les derniers sondages, les conservateurs de David Cameron sont donnés perdants - ce qui les a incités à prophétiser un raz de marée bulgare et roumain pour 2014, dès que les dernières restrictions sur l'accès au travail seront tombés pour les ressortissants de ces deux pays.

Là-dessus se sont greffés les appels à sortir de l'Union européenne. Le président de l'Ukip [UK Independence Party, Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni], Nigel Farage, déjà connu pour ses prises de positions provocatrices au Parlement européen, est entré dans la danse en donnant un ton encore plus radical à cette campagne antieuropéenne.

Mais ces peurs sont-elles réalistes ? Elles sont, en tout cas, bien plus motivées par des événements du passé que par la perspective du futur. En 2004, lors de la première vague d'élargissement de l'UE, 2,3 millions de personnes originaires d'Europe centrale ont élu domicile au Royaume-Uni - ils étaient, en effet, bien plus nombreux que ne l'avaient prévu les autorités britanniques.

Mais la situation aujourd'hui en ce qui concerne les Bulgares et les Roumains n'est plus du tout la même : ces derniers peuvent déjà, par exemple, travailler librement dans les deux tiers des pays de l'Union européenne. Et lorsque les dernières restrictions seront tombées au Royaume-Uni, il en ira de même dans des pays comme l'Allemagne, la France et l'Autriche, destinations beaucoup plus prisées par les Bulgares.

Sofia et Bucarest se trompent de cible

Mais, à Sofia aussi, il y a eu beaucoup de bruit pour rien autour de cette affaire. Après la publication dans la presse du projet de "campagne négative", des actions visant à ridiculiser les Britanniques ont été lancées, en Roumanie comme en Bulgarie. Parfois drôles, certaines sont tombées au même niveau que les propos du populiste Nigel Farage. Pour l'instant, il faut le reconnaître, il n'y a pas de tentatives réelles de limiter l'immigration bulgare et roumaine. S'il faut en revanche pointer un problème réel, c'est celui des étudiants originaires de ces deux pays en Grande-Bretagne qui font l'objet de mesures discriminatoires en raison de la mauvaise volonté des autorités à leur délivrer des permis de travail. Des délais trop long, des fonctionnaires trop pointilleux, voire racistes, des pièces impossibles à fournir : les témoignages qui nous avons recueillis nous amènent à penser que l'administration fait tout pour les priver de leurs droits légitimes. Alors, s'il faut monter au créneau pour se plaindre de la Grande-Bretagne, il vaut mieux le faire pour des problèmes réels comme ceux de ces étudiants et non pour s'exciter sur les gesticulations populistes d'une poignée d'hommes politiques.

13 février 2013, Jeni Koleva

Source : Le Courrier international

Ce désamour est particulièrement sensible dans les ressortissants des anciens états du Commonwealth, à savoir principalement les indiens et les pakistanais. Ces derniers ont vu le nombre de leurs futurs inscrits se réduire de 13,4 % pour les premiers et de 23,5% pour les seconds, pour 2012-2013.

Un manque à gagner de taille quand on estime que pour 15 et 30 % des étudiants anglais d’origine pakistanaise et indienne possédant une licence, les blancs britanniques ne sont pour leur part que 18 %, d’après les chiffres 2006 de l’office national statistique anglais.

Si ce sont les étudiants étrangers en provenance de ces nations et non des citoyens britanniques originaires de ces communautés qui sont l’objet de cette baisse de fréquentation, la navette de l’un à l’autre est possible.

Des trous dans la coque

Ce parallèle est d’autant plus permis que la crise d’attractivité actuelle n’est pas étrangère à l’augmentation récente des frais de scolarité dès l’année 2012-2013, dont le parlement britannique a voté le triplement à l’automne 2010, et pourrait donc facilement se généraliser. Comptez désormais dans les 4 000 £ pour vous inscrire à la London School of Economics en Master 1 et un minimum de…14 000 £ pour un étudiant hors Union Européenne !

Des questions de financement toujours plus compliquées dans un pays qui a ratifié une loi sur l’immigration stipulant que tout étudiant étranger ne pourra obtenir qu’un visa ne lui permettant pas de travailler durant ses études, et après non plus.

Ce sont pas moins de 5 comités parlementaires anglais qui ont interpellé David Cameron pour le prier de ne pas rendre la loi applicable aux étudiants étrangers, qui contribuent alors largement à l’économie nationale et à l’échange transculturel.

Pour mémoire, le nombre d’inscriptions en Master a enregistré une baisse historique de 8 % pendant l’année 2012, selon The Higher Education.

12 février 2013, T.C.

Source : MCE Ma Chaine Etudiante/Educpros

La sénatrice Dominique Gillot (PS) a déposé mardi une proposition de loi pour améliorer les conditions d'accueil des étudiants étrangers, car selon elle l'abrogation de la circulaire Guéant n'a "pas résolu toutes les difficultés" auxquelles ils sont confrontés.

Mme Gillot propose de sécuriser et stabiliser les conditions de séjour des étudiants étrangers "en instaurant un titre de séjour pluriannuel en fonction de la durée des études".

Le texte, indique-t-elle dans un communiqué, prévoit l'amélioration des conditions d'insertion professionnelle en permettant à tout étudiant étranger, diplômé en France, "de bénéficier dorénavant de la non-opposabilité de la situation de l'emploi et d'un titre de séjour +salarié+ d'une durée de trois ans pour lui permettre une expérience professionnelle en rapport avec son diplôme".

La proposition de loi crée aussi un droit illimité au séjour pour tout titulaire d'un doctorat obtenu en France, afin "de fidéliser les talents étrangers".

Le texte autorise par ailleurs les enseignements en langues étrangères. Toutefois, "afin de préserver la promotion de la francophonie, cette dérogation est conditionnée au suivi obligatoire de cours d'initiation à la langue et à la culture françaises".

Enfin, pour faciliter la politique de coopération internationale des universités autonomes, "il est prévu que les établissements pourront conclure, sans autorisation préalable, des accords internationaux".

Selon Mme Gillot, "ce texte vise à améliorer les conditions d'accueil des étudiants étrangers et le rayonnement international des établissements français d'enseignement supérieur et de recherche", "un enjeu majeur".

L'abrogation de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers, qui demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les autorisations de travail des étudiants et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut, "n'a pas résolu toutes les difficultés auxquelles sont confrontés les étudiants étrangers qui choisissent de se former en France", estime Mme Gillot.

12-02-2013

Source : Le Nouvel Observateur/AFP

Après avoir atteint un pic en 2005, le nombre des enfants étrangers adoptés en France ne cesse de diminuer. Une tendance lourde, explique l'historien angevin Yves Dénèchère. Entretien.

Professeur d'histoire contemporaine à l'université d'Angers, Yves Dénèchère est l'auteur de Des enfants venus de loin, histoire de l'adoption internationale en France (Armand Colin).

Depuis quand le nombre des adoptions internationales diminue-t-il ?

L'arrivée d'enfants de pays du tiers-monde a commencé dans les années 1960. Ça ne concernait que quelques dizaines d'enfants par an. Le phénomène se développe dans les années 1970 et atteint un millier d'enfants au début des années 1980. Le nombre va augmenter jusqu'en 2005, avec plus de 4 100 enfants. Depuis, il diminue. En 2011, on était à 1 995 enfants adoptés. En 2012, 1 569 visas ont été délivrés. Cette baisse touche tous les pays d'accueil.

Pourquoi ?

Les pays qui envoient des enfants améliorent aussi la prise en charge sur place : on ouvre des orphelinats, on aide les mères à garder leurs enfants, on favorise l'adoption locale... Politiquement, c'est difficile pour un État de se montrer incapable de s'occuper de ses propres enfants. L'opinion publique le vit mal. Vis-à-vis des pays étrangers, c'est apparaître en position de faiblesse. Certains pays renversent le problème et imposent des conditions de plus en plus exigeantes aux pays d'accueil.

Les règles internationales se sont aussi durcies...

La convention de La Haye (1993) rappelle que c'est l'intérêt supérieur de l'enfant qui doit primer. L'adoption, c'est donner une famille à un enfant qui n'en a pas. À partir des années 1970-1980, on s'en est éloigné : pour certains, c'était donner un enfant à un couple qui n'en avait pas. Pour la convention, toute forme d'adoption nationale ou autre prise en charge dans les pays d'origine doit être privilégiée.

L'attente risque-t-elle d'être longue pour les quelque 25 000 couples titulaires d'un agrément ?

Aujourd'hui, un jeune couple infertile qui se tourne vers l'adoption internationale a très, très peu de chance d'adopter un bébé. De plus en plus, les enfants offerts à l'adoption sont des enfants « à spécificité » : âgés, handicapés, nécessitant une prise en charge médicale lourde... La Chine réserve ses bébés en bonne santé à l'adoption nationale. Quant aux couples homosexuels mariés, ils ne pourront pas adopter à l'étranger. Beaucoup de pays sources se méfient des candidatures de célibataires, pensant qu'elles cachent des couples homosexuels. En Belgique, il n'y a eu aucune adoption internationale par des couples homosexuels depuis l'autorisation de 2006.

Il n'y a donc pas d'espoir que les adoptions repartent ?

Désormais, les pays qui ont la main sur les berceaux imposent leurs conditions. À court terme, il n'y aura pas d'augmentation de l'adoption internationale. C'est pourquoi l'accent est mis sur une réforme de l'adoption des enfants français, dont le nombre reste stable : environ 800 chaque année. Est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir plus d'enfants adoptables ?

13 février 2013, Serge POIROT

Source : Ouest-France

Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a indiqué mardi à Alger que les autorités algériennes prendront en charge les ressortissants algériens résidents en Belgique, y compris ceux qui sont en situation irrégulière dans ce pays.

"A partir du moment où l'identification de quelqu'un comme étant un Algérien, même si je ne dis pas qu'il sera le bienvenu chez nous, il sera pris en charge" par les autorités algériennes, a déclaré M. Ould Kablia à la presse qui l'interrogeait sur les ressortissants algériens qui sont en situation irrégulière en Belgique.

M. Ould Kablia a fait cette déclaration, en marge de son entretien avec la secrétaire d'Etat belge à l'Asile et à la Migration, Mme Maggie De Block.

"Nous considérons qu'il doit y avoir quelques centaines ou peut-être un millier d'Algériens en situation irrégulière en Belgique, alors que les chiffres donnés par les autorités belges sont 3 ou 4 fois plus importants", a-t-il ajouté, soulignant, à ce propos, que les problèmes d'immigration et d'identification des personnes en situation irrégulière ont été examinés lors de cet entretien.

M. Daho Ould Kablia a souligné, en outre, que l'Algérie a pris les dispositions nécessaires pour accueillir tout Algérien qui "se trouve de manière illégale sur un territoire" étranger, "ou même, a-t-il dit, de manière légale mais ayant commis un certain nombre de délits".

"Il y a simplement des mécanismes à mettre en place pour l'identification des personnes concernées. Nous avons un système AFIS, qui est un système international d'identification qui nous permet de reconnaître si cette personne est algérienne, dès lors qu'on nous transmette certaines données biométriques sur elle", a-t-il expliqué.

Un groupe de travail algéro-belge a été installé pour examiner les questions liées à l'immigration, à la circulation de personnes, aux visas et à l'identification des personnes.

Mme Maggie De Block, accompagne le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes du Royaume de Belgique, M. Didier Reynders, en visite officielle en Algérie.

12 fév 2013

Source : APS

L'organisation Human Rights Watch (HRW), basée à New York, a appelé les autorités du Koweït à se pencher sur les demandes de naturalisation des Bidoun (sans nationalité) et à protéger les droits des travailleurs immigrés.

Le parlement koweïtien avait approuvé la semaine dernière un texte accordant la nationalité à environ 4.000 apatrides sur les quelque 106.000 que compte le pays.

"La crise politique au Koweït a eu un impact négatif sur la situation des droits de l'Homme dans le pays", a affirmé Nadim Houry, directeur adjoint de l'organisation pour le Proche-Orient, lors d'une conférence de presse tenue mardi 12 février.

13/2/2013

Source : CCME

La police britannique envisage la création d'une unité spéciale qui sera chargée de lutter contre la recrudescence de la criminalité des migrants en Grande-Bretagne.

Le projet consiste à faire appel à des policiers européens qui travailleront en collaboration avec leurs homologues britanniques au sein de cette structure, pour éradiquer la criminalité des migrants en Grande Bretagne.

Ainsi, une trentaine de détectives européens opéreront à travers Londres dans une première étape, pour une période trois ans.

En cas de succès, le programme pourrait être étendu à d'autres parties du pays, a affirmé Scotland Yard.

La conception du projet intervient alors que les chiffres montrent que près d'un tiers des 300.000 suspects arrêtés par la police métropolitaine chaque année sont nés à l'étranger.

Mark Rowley, commissaire adjoint de la police métropolitaine, responsable de la criminalité spécialisée, a indiqué que "nous augmentons notre capacité à lutter contre le crime. Nous avons une population mélangée, nous voulons avoir des liens de plus en plus étroits avec les polices d'autres pays".

Les hauts responsables des polices en Roumanie et en Pologne ont déjà signé la concrétisation de ce projet révolutionnaire, tandis que Scotland Yard est en pourparlers avec ses homologues lituanien et irlandais dans ce cadre.

11 fév 2013

Source : APS

De nombreux Etats ont, dans le cadre de l'Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l'homme de l'Onu, relevé un bilan dans lequel les violations de droits économiques, sociaux et culturels ont été observés en France, révèle mardi la Ligue française des droits de l'homme (LDH).

Les Etats ont ainsi fréquemment observé la discrimination exercée contre les migrants, et se sont inquiétés de l'accentuation de la discrimination et de la violence contre certains groupes minoritaires, notamment les Français de confession musulmane, les citoyens français originaires d'Afrique du Nord et les Roms.

Ils sont également exprimé leur préoccupations par "la stigmatisation qui est faite par la société mais aussi de leur traitement par la police et de l'augmentation des discours haineux à leur encontre dans le discours politique".

Sur la situation des travailleurs migrants et de leurs familles, ils ont exprimé aussi leur "profonde inquiétude".

"La forte discrimination" dont ils font l'objet y compris dans la loi singulièrement en matière de droit du travail a été soulignée et il a été demandé à la France de poursuivre ses efforts d'égalité d'accès aux droits et surtout de leur apporter une plus grande protection.

Les Etats membres du Conseil des droits de l'homme ont par ailleurs demandé "expressément" à la France, d'améliorer les conditions de détention et du respect du droits des détenus, jugés "déplorables et contraires à la dignité humaine".

Ces observations concernent également, les conditions d'hygiène, le haut taux de suicide, l'utilisation de tasers et la pratique régulière de la fouille corporelle dans les établissements pénitentiaires.

La Plateforme française pour les Droits économiques, sociaux et culturels (DESC) a par conséquent demandé au gouvernement français d'agir sur l'ensemble des recommandations qui lui ont été faites.

Enfin, elle a déploré que l'EPU n'ait pas été l'occasion de relever "la forte discrimination" en raison de l'origine sociale ni la "stigmatisation grandissante" des enfants pauvres (estimés à plus de 2 millions en France, selon l'Institut national des statistiques et des études économiques-INSEE) et ses "dégâts considérables", alors que le Comité international des Droits de l'Enfant s'était lui-même inquiété de ces dérives en France.

Le 21 janvier 2013, 84 Etats des Nations unies se sont prononcés sur la situation des droits de l'Homme en France dans le cadre de l'Examen Périodique Universel (EPU) du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies.

Mis en place en 2006 par le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, l'EPU est un récent examen ayant pour but de rendre compte de la situation des droits de l'Homme de tous les pays des Nations unies.

Universel et périodique, il concerne tous les droits de l'Homme dans leur ensemble et s'effectue sur la base d'un cycle quadriennal.

Cet examen prend la forme d'un dialogue interactif dans lequel les Etats sont invités à formuler des déclarations et/ou recommandations que la France, à condition qu'elle les accepte, s'engage à mettre en œuvre.

Lors de l'examen du 21 janvier, 84 Etats se sont exprimés et 165 recommandations ont été formulées.

12 fév 2013

Source : APS

Le président Barack Obama a appelé, mardi soir, le Congrès américain à adopter rapidement une réforme globale du système de l'immigration, une initiative devant notamment inclure la régularisation de la majorité des quelque 11 millions d'immigrés clandestins se trouvant actuellement sur le territoire US.

"Tout le monde s'accorde sur la nécessité d'une réforme ( ). Envoyez-moi une loi de réforme globale de l'immigration au cours des prochains mois et je la signerai immédiatement", a lancé M. Obama aux élus des deux Chambres du Congrès à l'occasion du discours annuel sur l'état de l'Union, son premier depuis sa réélection pour un second mandat présidentiel.

Un groupe de sénateurs républicains et démocrates avaient présenté, fin janvier dernier, un projet de réforme du système américain de l'immigration prévoyant, sous condition, la naturalisation des sans-papiers et un renforcement de la sécurité des frontières.

Ce projet risque cependant de buter sur l'opposition de certains élus, notamment conservateurs, à l'instar de ce qui s'est passé avec les autres projets de réforme présenté auparavant.

La réforme du système de l'immigration constitue l'une des promesses de campagne d'élection et de réélection du président Obama et l'une des priorités de l'agenda de son second mandat présidentiel.

13 févr. 2013

Source : MAP

Un homme revient.Il se nomme Pedro, il est mexicain, paysan entre deux âges qui se rêve musicien, il retrouve sa famille après plusieurs années passées aux Etats-Unis. C'est le tout début du film, on ne sait à peu près rien de la situation ni des personnages, et voici que cette figure du retour, se dit-on, est enlevée de très belle manière…Suite

Un départ forcé, un retour heureux, et la brutalité du monde qui s'y oppose. Le premier film lumineux du Mexicain Antonio Mendez Esparza a obtenu le .G... rand Prix de la Semaine de la critique à Cannes…Suite

Un rapport commandé par Jean-Marc Ayrault et publié lundi presse le gouvernement français de changer sa politique de régularisation des sans-papiers en offrant un parcours d'intégration à ceux qui sont légalement inexpulsables.

Cette proposition tranche avec la position du ministre de l'Intérieur Manuel Valls qui affirme que les régularisations continueront d'être effectuées au cas par cas.

"Le réalisme commande qu'on affronte cette situation en cessant de raconter des histoires au grand public", explique dans son rapport le conseiller d'Etat Thierry Tuot, qui pourfend l'échec de la politique française d'intégration des trois dernières décennies.
"Nous n'expulsons pas les familles dont les enfants sont scolarisés, dont la mère est gravement malade, dont le chef de famille sera persécuté en rentrant dans son pays", a expliqué le fonctionnaire après avoir remis son rapport à Jean-Marc Ayrault.

"Ceux que nous ne reconduisons pas à la frontière ne peuvent pas l'être" résume-t-il, ajoutant "qu'à la fin, tous les gouvernements, sans aucune exception, de droite comme de gauche, finissent par leur donner des papiers".

"Moi je dis, puisque de toutes façons dans cinq ans on va finir par leur donner un titre, eh bien commençons tout de suite" avec des "titres de tolérance", propose-t-il sur le modèle de ce qui est déjà pratiqué en Allemagne.

Le "titre de tolérance" proposerait une régularisation progressive sur cinq ans d'une personne en situation irrégulière en conditionnant chaque nouveau droit à des contreparties comme l'apprentissage du français.

"CYNISME"
Pour Thierry Tuot, cette nouvelle approche aurait l'avantage d'être pragmatique et de tabler sur la transparence avec une opinion publique qui constate déjà que de nombreux étrangers sans papiers ne sont pas expulsés.

"Le cynisme consistant à clamer qu'on expulse toujours alors qu'on sait bien qu'on régularise souvent, démoralise les classes populaires, qui voient bien qu'on ne reconduit pas", dénonce-t-il dans son rapport.

Si le ministre de l'Intérieur a pour l'heure rejeté la proposition des "titres de tolérance", Jean-Marc Ayrault a indiqué lundi que les préconisations du rapport seraient étudiées par le gouvernement qui songe à refonder sa politique d'intégration.

Le rapport de Thierry Tuot est présenté au moment où le gouvernement doit déjà faire face au mécontentement d'une partie de l'opinion sur des réformes sociétales comme le mariage pour tous ou encore le droit de vote des étrangers.

Jugeant que la politique française en terme d'intégration a "quasiment disparu", Thierry Tuot propose de la relancer sur la base d'un constat scientifique de la situation actuelle.

Parmi les propositions du rapport Tuot figurent l'octroi de la nationalité après une scolarisation complète, le contrôle social des critères d'accès au logement, la création de carrés musulmans dans les cimetières et le soutien des associations actives dans l'intégration des étrangers.

11 février 2013, Julien Ponthus

Source : Reuters

Dans une interview au quotidien De Morgen, du 9 février 2013, le directeur du Centre d’égalité des chances et la lutte contre le racisme, M. Jozef De Witte, a déclaré que la politique d'intégration et d'immigration de l’Etat belge est un échec et que cet échec est dû aux hommes politiques.

M. De Witte plaide pour un changement total des mentalités belges, il estime que « les employeurs raisonnent encore trop en terme de préjugés et de risques et les autorités font trop peu pour réduire ce problème », et renchérit en déclarant que « chaque homme politique doit prendre conscience qu'il doit mener une politique qui n'exclut personne ».

Estimant que la politique d’intégration est «beaucoup trop tardive, avec beaucoup trop peu de moyens », M. De Witte déclare que « quand une politique échoue, il faut regarder du côté de ceux qui la font. Pas vers les migrants ». Il affirme qu'il n’a « pas de problèmes à ce que les migrants aient des obligations, mais actuellement il y a un trop grand déséquilibre. En tant que société, nous avons aussi des obligations envers les migrants ».

Sous la tutelle du ministère de l’Intérieur et de l’égalité des chances, le Centre dirigé par M. De Witte est un service public indépendant qui a pour mission légale la promotion de l’égalité et la lutte contre la discrimination. Il a aussi pour mission de veiller aux droits fondamentaux des étrangers, d’observer les flux migratoires et de stimuler la lutte contre la traite des êtres humains.

12/2/2013

Source : CCME

L’Institut Cervantès de Fès organise le cycle de cinéma sur l’immigration dont l’objectif est de diffuser le thème de l’immigration. L’objectif de ces soirées de cinéma est d’inculquer au public l’histoire de ce phénomène, ses avantages et inconvénients à travers les longs métrages des grands réalisateurs espagnols.

Cet échantillon comprend 4 projections, entre longs métrages de fiction et documentaire qui offrent un regard aux vies et situations de ceux qui ont trouvé un deuxième foyer en dehors de leur région locale ou nation d’origine ou bien ceux qui ne font pas partie des deuxSuite

Un nouveau rapport de l'OIT met en lumière la nécessité d'adopter des mesures plus sévères pour lutter contre le travail forcé dont seraient victimes 21 millions de personnes dans le monde - des hommes, des femmes et des enfants pris au piège d'emplois qu'ils ne peuvent quitter ou de la servitude pour dette, victimes de trafic à des fins d'exploitation sexuelle, voire nés en esclavage.

La diversité est l'essence du festival Au fil des voix. Samedi 16 février 2013, de 17 à 19 heures, à la salle parisienne de l'Alhambra, une table ronde abordera cette réalité au travers d'une discussions relative à la place de la musique au sein de l'immigration algérienne. Animatrice du rendez-vous, l'historienne Naïma Yahi revient sur cet épisode culturel essentiel.

De tout temps la musique a occupé une place conséquente au sein des grands mouvements migratoires. Il suffit d'écouter les répertoires diffusées aux USA pour réaliser leurs fonctions au sein des communautés concernées. Si l'apport africain est la conséquence de l'esclavagisme, les thèmes irlandais ou latins, inhérents aux immigrations respectives, font désormais partie du patrimoine culturel ambiant. En France la place occupée par la musique, notamment au sein de l'immigration algérienne, est méconnue du grand public. Historienne, directrice de la revue Pangée Nertwork, Naïma Yahi revient sur cette page culturelle. Pour cette dernière, la musique est indissociable des migrants : "Quand on immigre c'est avec sa propre culture. Pour la population algérienne, le phénomène ne débute pas avec les grandes vagues  économiques des années 60 et 70 mais remonte à l'après Première Guerre Mondiale. Il aboutira, avec la migration des Trente Glorieuses, à une scène propre aux Algériens de France."

Un registre métropolitain va se développer, en marge de la société, avec ses chantres de l'exil comme Slimane Wazem ou Ahmed Whaby. Les titres sont interprétés en français ou en arabe. C'est le cas de Slimane Wazem qui inscrit, au dit répertoire, des chansons engagées et empreintes de dérision comme La carte de résidence. Pour Naïma Yahi, ce fait est spécifique  : "Bien évidemment, la plupart des travailleurs écoutaient de la musique algérienne mais rapidement des chanteurs, producteurs et éditeurs composent un catalogue adapté. A Paris naturellement où se développe  un circuit commercial qui a permis la diffusion du dit répertoire. Mais également sur les bassins industriels nordistes ou lorrains, des terres traditionnellement enclines à l'immigration. "

Si, au Royaume Uni, les musiques de l'ex-empire colonial tel le ska jamaicain  vont se mêler au répertoire populaire rock, les chansons des premiers migrants algériens, elles, ne connaissent pas ce brassage. Une absence de la la scène hexagonale liée à l'Histoire et au manque de médiatisation des artistes. Il faut attendre le début des années 80 et le groupe Carte de Séjour pour écouter des musiciens enfants de l'immigration algérienne assimiler leurs racines  : " Les premières travaux assumées sont apparues il y a quelques années avec Mouss et Akim de Zebda qui ont enregistré Origines contrôlées, une compilation des chants qu'écoutaient leurs parents ou bien encore Rachid Taha et son projet Diwan " précise Naïma Yahi qui revient sur l'histoire de Ya Rayah : " Lorsque est sortie la reprise de Rachid Taha, ce standard de la musique arabe est devenu un tube en France. C'est révélateur d'un métissage ".

Salah Amokrane, directeur du festival Origines Controlées et producteur du duo toulousain Mouss et Akim,  sera présent à l'Alhambra, samedi lors de cette discussion. Autre figure, Mohand Anemiche évoquera les années dites Barbès et le répertoire de l'exil au travers de grands artistes de la diaspora maghrébine qu'il a signé. L'écrivain et journaliste Samia Messaoudi apportera son point de vue à la discussion Kamel Hamadi et Ben Mohamed, respectivement parolier et poète, pourraient participer à ce rendez-vous. Enfin, en perspective, signalons la reprise des sessions Barbès Café, à partir du 23 février, au Cabaret Sauvage. Ce spectacle revient d'une tournée triomphale en Algérie. Composée de différents tableaux, l'affiche propose, sur le mode festif, une histoire de l'immigration maghrébine sur le territoire Français.

11 février 2013, Vincent Caffiaux

Source : Médipart 

La dixième édition du festival "Cinéma et migrations", initialement prévue du 4 au 9 mars à Agadir et dont le report a été annoncé lundi, aura bien lieu en novembre prochain, apprend-on auprès des organisateurs.

"Nous ne désarmons pas. Ce sera en novembre prochain. Il serait à tout le moins injuste de priver Agadir d'un festival d'une aussi haute facture", a affirmé dans une déclaration à la MAP Driss Moubarik, président de l'Association l'Initiative culturelle qui porte cette manifestation.

Les organisateurs ont pris la décision de reporter ce festival "faute de moyens financiers", a-t-il dit, regrettant le "peu de cas fait par la commission des subventions" à leur dossier en ne leur octroyant "qu'une somme médiocre en guise de soutien", contrairement à d'autres manifestations.

Déplorant la "persistance d'une logique privilégiant le centre au dépens de la marge", il a affirmé que les colloques, conférences, tables-rondes et autres activités parallèles, initialement programmés entre le 4 et le 9 mars, seront maintenus avec les mêmes intervenants.

Contacté par la MAP, le président de la commission des manifestations cinématographiques, Hassan Smili, a assuré que le festival "Cinéma et migrations", classé festival de catégorie C, dispose en effet d'un "très bon dossier" et continuera de jouir d'un intérêt particulier en raison de "sa bonne réputation".

"Tenir un festival à Agadir est un plus, au vu de l'importance que revêt cette région dans la stratégie de notre commission qui privilégie dans son action la répartition géographique et la parité entre les régions", a-t-il souligné.

M. Smili a indiqué que le festival d'Agadir est à ce titre appelé à déposer sa demande, avant le 5 juin prochain, pour être éligible, comme ses pairs d'autres régions, à un soutien conséquent lors de la deuxième réunion de la commission, prévue fin juin ou début juillet.

11 fév 2013

Source : MAP

Si le Québec devait accéder à l'indépendance, son gouvernement doublerait le nombre d'immigrants français, qui constituent actuellement le deuxième contingent de nouveaux arrivants, a déclaré lundi le ministre des Relations internationales de la province canadienne.

"Indépendants, nous pourrions doubler en quelques mois le nombre de jeunes Français qui viennent découvrir le Québec pour y séjourner et y travailler temporairement, puis s'installer durablement", a lancé Jean-François Lisée lors d'une conférence du Conseil des relations internationales de Montréal.

"Simple province, nous ne pouvons qu'attendre le bon vouloir des autres", a ajouté le ministre indépendantiste, en allusion aux relations complexes qu'entretient le Québec avec le gouvernement fédéral d'Ottawa.

"Cette main d'œuvre qualifiée et francophone nous fait pourtant cruellement défaut", a-t-il déploré.

La province francophone comptait en 2012 plus de huit millions d'habitants, dont près de 250.000 immigrés accueillis entre 2007 et 2011.

Le Maroc et l'Algérie sont traditionnellement les premiers pays d'origine des nouveaux arrivants, notamment en raison de la place de choix accordée par le Québec aux personnes francophones et qualifiées.

Mais au cours des neuf premiers mois de l'année 2012, la Chine s'est hissée en première place avec quelques 4.500 personnes accueillies, suivie de la France avec quelque 4.000 immigrés, attirés par le marché du travail dynamique de la province ainsi que sa qualité de vie, selon les dernières statistiques.

Selon la diplomatie française, quelque 150.000 Français vivent au Canada, dont 110.000 au Québec, parmi lesquels 100.000 sont installés à Montréal.

Après une longue traversée du désert, les indépendantistes du Parti québécois ont remporté en septembre les élections législatives locales, en prenant garde toutefois d'annoncer la date d'un éventuel référendum sur le destin de la province.

L'idée n'est soutenue que par environ 40% de la société et un référendum convoqué à brève échéance serait condamné à l'échec, comme lors des deux consultations précédentes en 1980 et 1995.

11 fév 2013

Source : AFP

Dans un rapport commandé par Jean-Marc Ayrault, le conseiller d'État Thierry Tuot livre un discours audacieux qui casse les tabous de l'intégration. Interview.

Dévoilé depuis vendredi, son rapport fait déjà du bruit. Thierry Tuot, 52 ans, est conseiller d'État. En 2000, ce spécialiste des questions d'intégration publie sous pseudonyme le livre Les indésirables, dans lequel il se montre intraitable avec l'action de l'État. Dix ans plus tard, il récidive avec un rapport intitulé "La grande nation : pour une société inclusive", commandé par Jean-Marc Ayrault lui-même, et dans lequel il suggère de créer un "titre de tolérance", qui vise à régulariser progressivement les clandestins non expulsables. Une proposition qui n'a pas été bien accueillie par Manuel Valls, qui ne souhaite "aucune régularisation massive". Qu'importe, le conseiller d'État n'estime pas avoir les bonnes solutions. Mais il veut jeter les bases d'un débat sain. Entretien.

Le Point.fr : Vous critiquez d'emblée "l'invocation rituelle" des grands symboles de la nation française comme facteurs d'intégration. "Dans quel monde faut-il vivre pour croire un instant opérante la frénétique invocation du drapeau ?" écrivez-vous. C'est un discours que peu de gens tiennent...

Thierry Tuot : Il faut s'adapter aux réalités et ne pas partir d'une réalité que l'on voudrait se faire de la France. D'une certaine façon, on vient tous d'arriver en France. Le drapeau français, il faut y être attaché. Mais il faut arrêter d'invoquer à tout-va les grandes mannes de la République. Et de ne traiter la question de l'intégration que par des injonctions morales et moralisatrices. Les valeurs et les objectifs, c'est important bien sûr. Mais concrètement après, on fait quoi ? L'intégration ne concerne pas que les immigrés, mais également ceux qui vivent avec. Je n'ignore rien du "syndrome du petit Blanc", comme on l'appelle parfois, pour désigner ceux qui vivent dans les quartiers défavorisés.

"Préjugés", "fausses vérités"... Il faut, selon vous, en finir avec les propos qui instrumentalisent l'intégration. La France doit avoir un discours "fier, conquérant, réaliste". Ce sont là les bases de ce que vous appelez une "société inclusive" ?

Depuis trente ans, le Front national nous promet l'apocalypse pour le lendemain. La vérité, c'est que ça va plutôt bien. Mais il y a trop peu d'experts qui pourraient apporter une solution plus nuancée. La France doit impérativement relancer le financement de la recherche. Elle doit avoir conscience que le rang d'un pays dépend de son ouverture à l'étranger. Sinon, on se contente de fausses vérités qui sont le miroir des attentes de ceux qui les écoutent. Le Haut Conseil à l'intégration (HCI) doit être réformé et doit pouvoir donner chaque année les chiffres des flux migratoires. On doit pouvoir séparer les migrants qui viennent pour le travail de ceux qui viennent pour étudier ou rejoindre leur famille.

Les immigrés viennent d'Afrique ? Faux ! Les quatre cinquièmes viennent d'Europe. On ne nous parle que des quartiers, alors qu'une grande partie des immigrés vivent en milieu rural. Et pourquoi craindre un choc démographique musulman, alors qu'il y a un effondrement de la natalité dans les classes immigrées ? Lorsque les partis politiques évoquent la question de l'intégration, ils se bornent à parler d'immigration et de flux migratoires. Le discours doit être plus bienveillant. Il faudrait mener une étude sur l'équilibre des régimes sociaux depuis 1960. Je suis convaincu qu'en matière de vieillesse, de maladie et d'accidents du travail, les immigrés ont plus rapporté à l'État qu'ils ne lui ont coûté.

Dans votre rapport, vous accordez une place significative à la mémoire. Cela passe par l'installation de carrés musulmans dans les cimetières, la rénovation des foyers de travailleurs migrants ou encore un meilleur accès au droit des personnes âgées issues de l'immigration. C'est fondamental, selon vous ?

C'est même vital. Il faut célébrer la mémoire, cesser d'effacer la trace immigrée dans notre histoire. Arrêtons d'agiter les grands mots et regardons plutôt leur signification. "Patrie", ça veut dire quoi ? La terre des pères. Si les parents d'enfants immigrés ne sont pas enterrés en France, alors la France n'est pas leur terre. C'est aussi simple que cela. L'insalubrité des foyers de travailleurs migrants est également un enjeu de taille. Si on les laisse en l'état, l'enfant se dit : "Regardez comment vous traitez mon père, comment il est enterré, comment vous me traitez à l'école et dans les quartiers."

L'intégration est peu prise en compte dans la politique de la ville ou dans l'accès au logement social...

Il faut arrêter de s'acharner à distinguer les publics, on n'y arrivera jamais. La solution est de mener une politique territoriale efficace. Pour le logement social, il faut une prise de décision locale mais transparente, objective, démocratique. Combien de personnes sont devant nous ? Et pourquoi certaines qui sont derrière nous sur la liste sont-elles finalement prioritaires ? Les foyers modestes sont persuadés que les étrangers sont favorisés pour obtenir une HLM et inversement. Il faut clarifier tout ça, c'est une question de paix sociale. Cécile Duflot m'a dit qu'elle était très intéressée par les propositions du rapport et s'est penchée sur la question.

Par ailleurs, nous devons faire ce que la France fait très bien : créer de la valeur ajoutée avec de la réglementation. Nous pourrions prévoir certaines dérogations aux règles d'urbanisme. Par exemple, autoriser dans un immeuble la construction d'un étage supplémentaire, si le propriétaire s'engage à faire de ses biens des logements sociaux.

Et concernant la lutte contre les discriminations, que reste-t-il à faire ?

Dans la classe politique, la haute fonction publique, ou encore les hôpitaux, il y a peu de gens issus de l'immigration. Si ne serait-ce qu'un dixième des juges avait la même couleur de peau que les prévenus assis sur le banc, je suis persuadé que cela changerait la donne. Pourquoi y a-t-il de telles discriminations ? À cause du recrutement dans les facultés, du système de parrainages dans les écoles ? S'il n'y a pas de personnes originaires des quartiers dans votre entreprise, demandez-vous pourquoi ! Il faut crédibiliser notre discours, le rendre cohérent. Sinon l'enfant ne comprend pas et se rebelle. "Et aujourd'hui, que reste-t-il à un enfant des quartiers ? Rien. La Harley Davidson, ça ne marche plus !"

11/02/2013, Marc Leplongeon

Source : Le Point.fr

Membre du Haut Conseil à l'intégration, Malika Sorel-Sutter fustige le rapport qui accable la politique d'intégration menée depuis 30 ans en France.

L'insuffisance des moyens investis par l'État

D'emblée, le rapport précise que la politique qui favorise l'intégration a quasiment disparu. Il met en cause l'État qui aurait "détruit une partie des outils de la politique d'intégration : les crédits, les établissements et, plus grave, les personnels compétents et les associations les plus actives". Cette accusation est infondée. Le rapport détaille par ailleurs la longue liste des principaux acteurs qui interviennent dans le domaine de l'intégration. Jamais l'État n'a en effet autant investi dans le volet social de l'intégration. En termes d'investissements, pour le seul secteur de la rénovation urbaine, l'État a consenti sur 10 ans pas moins de 43 milliards. Il faudrait y ajouter toutes les politiques déployées qui ont été fort coûteuses et dont le retour sur investissement reste décevant, telles les ZEP, les ZUS, les zones franches urbaines... Il serait salutaire que l'État consente à communiquer enfin sur la réalité des moyens financiers importants qu'il a mis - et continue à mettre - en oeuvre.

Il est interdit de parler d'"intégration"

La violence de la charge menée contre toute évocation des grands principes met mal à l'aise : "Dans quel monde faut-il vivre pour croire un instant opérante la frénétique invocation du drapeau ?" Un tel mépris inquiète, car le Conseil d'État n'est pas n'importe quelle administration. C'est la plus haute juridiction administrative en France. Il a son mot à dire sur tout projet de loi. Que signifie donc l'intégration ? La réponse est donnée par touches successives. Au final, on comprend que l'intégration ne se fera que si on la vide de sa substance. Le rapport propose même que le nom du Haut Conseil à l'intégration soit changé. Refuser de regarder en face les difficultés de l'intégration ne fera, hélas, pas disparaître les problèmes !

C'est d'ailleurs ce refus de la vérité qui a dicté sa loi depuis quarante ans et a mené à la situation actuelle. D'un côté, des Français qui sont massivement crispés par rapport aux migrants du Sud, comme le montre la récente enquête Ipsos pour le Cevipof (France 2013, les nouvelles fractures), et de l'autre, des descendants de l'immigration. Ces derniers se divisant eux-mêmes entre une partie qui, au vu des messages brouillés, ne comprend pas ce que l'on attend d'elle ; et une autre qui soit se dresse de plus en plus violemment contre tout détenteur, réel ou supposé, d'une parcelle de l'autorité publique (corps enseignant, policiers, corps médical...), soit s'est totalement intégrée et que l'on ne saurait plus distinguer des Français de souche culturelle européenne.

La seule solution, c'est la politique de la ville

Le rapport propose que l'intégration soit absorbée par les acteurs qui dépendent de la politique de la ville. Or, nous avons déjà suffisamment de recul et nous avons déjà mené suffisamment de hasardeuses expérimentations pour savoir que cela est un échec au regard de l'intégration. De plus, la répartition de la population concernée sur le territoire fait que moins d'une personne sur cinq dans le public visé serait alors touchée par cette politique axée sur les territoires. Par ailleurs, déléguer aux acteurs locaux - ce qui sera la conséquence de ce qui est recommandé - la gestion d'un sujet aussi capital, puisqu'il touche à la cohésion sociale et nationale, est porteur de très gros risques. Parmi ces risques, citons celui de la distorsion des moyens qui créerait une rupture d'égalité entre les territoires, ainsi que la fragilisation des acteurs locaux, qui se retrouveraient inéluctablement à la merci des pressions communautaires.

Concernant par ailleurs le monde associatif, il est urgent que l'État mette en place des cahiers des charges dont le respect conditionne l'octroi de moyens financiers. La question de l'intégration est une question transverse qui mériterait probablement d'être confiée à une instance gouvernementale bien identifiée. Surtout, elle ne peut être réduite à sa seule dimension socio-économique, en laissant de côté les composantes les plus concernées que sont l'éducation, l'instruction, la famille, les affaires intérieures, l'emploi, les affaires étrangères et les armées. L'État doit plus que jamais conserver la gestion et le contrôle des leviers d'action sur ce sujet afin de veiller à la cohérence de l'ensemble.

La régularisation massive

Le rapport propose d'entériner le fait que l'État est impuissant à faire respecter les frontières de la République. Il recommande de ce fait à l'État d'offrir à tout "clandestin non éloignable" un "statut de tolérance" qui lui permettrait de s'inscrire dans un parcours de 5 ans au bout duquel la régularisation deviendrait effective. Comment ne pas craindre que cela constitue un formidable appel d'air et une prime à tous ceux qui enfreignent les règles ? L'ancien directeur de la police générale à la préfecture de police de Paris Yannick Blanc expliquait que "les migrants, quel que soit leur pays d'origine et si désespérés qu'ils soient, ont un comportement stratégique et que la possibilité qu'on a d'obtenir un titre de séjour consiste à rester un certain temps, à fonder une famille, puis à faire valoir le droit qu'on a ainsi acquis à une vie privée et familiale normale" (Yannick Blanc, "Le marché mondial de la migration", Le Débat, n° 151, Gallimard, septembre 2008).

Est-il possible, au vu de la crise qui frappe l'Europe et dont les effets font de plus en plus craindre des explosions sociales, de laisser entrer des flux de population ? Quelles justifications donner aux Français de la classe moyenne dont l'espoir d'une ascension sociale pour leurs enfants devient chaque jour plus ténu au vu de la pression fiscale croissante qu'ils sont appelés à supporter ? Quel discours tenir à tous ceux qui sont pauvres si demain l'Union européenne cesse de leur verser des subventions comme cela est envisagé ? Ne faudrait-il pas porter la plus grande attention au sentiment d'injustice qui grandit partout sur le territoire, sentiment qui se double d'un sentiment d'humiliation. Comme l'a si bien écrit Victor Hugo : "Le plus excellent symbole du peuple, c'est le pavé : on lui marche dessus jusqu'à ce qu'il vous tombe sur la tête."

11/02/2013, Malika Sorel-Sutter

Source : Le Point.fr

Le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Salaheddine Mezouar, a animé, samedi à Paris, une rencontre sur les enjeux de la mise en oeuvre de la constitution, mettant l'accent notamment sur les opportunités qu'elle représente pour les Marocains du monde.

Devant un auditoire composé essentiellement de membres de la communauté marocaine établie en France, M. Mezouar a insisté sur le rôle "déterminant" de la diaspora, appelée à participer activement à l'évolution institutionnelle du Royaume, en plus de sa contribution à son développement économique et social.

Lors de cette rencontre, organisée par le Réseau des Indépendants Marocains de l'Etranger (RIME), section du RNI en France, M. Mezouar a invité les Marocains du monde à saisir les opportunités ouvertes ainsi par la nouvelle constitution, "une avancée" qui a suscité "de grandes attentes" auprès des citoyens dans le contexte de Printemps arabe.

"2011 était une année qui a marqué le monde arabe", mais "la maturité" de l'expérience marocaine, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, et "sa clairvoyance" ont fait que le Maroc a su vivre ce contexte "en capitalisant sur ses acquis", a-t-il dit, rappelant que la réforme constitutionnelle est la consécration du processus de transition démocratique engagé depuis des années au Maroc (IER, Moudawana..).

"Une diversité politique, une société civile mature et dynamique et un Roi avant-gardiste qui mène le pays avec des convictions des droits de l'Homme, tout cela a fait que la constitution que nous avons aujourd'hui est considérée comme avant-gardiste", a-t-il affirmé.

Le président du RNI a déploré, en revanche, la lenteur du processus de mise en oeuvre des dispositions de la nouvelle constitution, une responsabilité qui incombe, selon lui, aussi bien au gouvernement qu'à l'opposition appelée, désormais à jouer "un rôle extrêmement important", notamment à travers les propositions de lois.

"Cette constitution a été faite dans le consensus. Nous savons que les textes qui arrivent sont fondamentaux pour cette constitution et il est fondamental pour nous que cela se fasse également dans la concertation et le respect de nos différences", a conclu M. Mezouar dont le parti a fait le choix de se ranger dans l'opposition et "assume" ce rôle.

Ce débat politique, marqué également par la participation de M. Anis Birou et Mme M'Barka Bouaïda, membres du bureau politique du RNI, de l'universitaire Hamid Bouchikhi, et du coordonnateur du Réseau des Indépendants Marocains de l'Etranger, Mohamed Amrabet, par ailleurs directeur du bureau parisien de l'Agence Invest in Morocco, s'inscrit dans le cadre d'une campagne d'information sur les enjeux de la nouvelle constitution, lancée par le RNI en direction des Marocains du monde.

En marge de cette rencontre, M. Mezouar a eu à Paris, une série d'entretiens avec des responsables politiques français, notamment le porte-parole du groupe socialiste au Sénat, David Assouline et le président de l'Union pour un Mouvement populaire (UMP-droite), Jean-François Copé, portant sur les relations franco-marocaines et le soutien français à la dynamique des réformes au Maroc.

10 févr. 2013

Source : MAP

D'après les travaux récents menés par deux sociologues, les Français de deuxième génération choisissent le plus souvent un partenaire au sein de leur communauté d'origine. Entretien.

"Qui se ressemble s'assemble." Alors que les mariages mixtes sont souvent perçus comme le symbole d'une intégration réussie, les enfants d'immigrés tendent pourtant à redonner vie à ce dicton. Nés de parents arrivés en France à partir des années 1950, 61 % des Français de deuxième génération choisissent un conjoint de la même origine, d'après une étude menée par Beate Collet, maître de conférences à l'université Paris-Sorbonne, et Emmanuelle Santelli, chargée de recherche au CNRS. Les deux sociologues ont étudié les choix conjugaux de couples dont les parents sont originaires du Maghreb, du Sahel et de Turquie. D'après leurs travaux*, si les descendants d'immigrés sont certes influencés par le poids des traditions héritées de leurs parents, l'amour n'est pas non plus secondaire. Entretien.

Pourquoi choisit-on un conjoint de sa communauté plutôt que d'une autre ?

Beate Collet et Emmanuelle Santelli : Choisir quelqu'un de sa communauté d'origine permet à la fois de tenir compte des désirs, ou volontés, des parents et de ses propres aspirations. Traditionnellement, le mariage était l'affaire des parents et de la communauté élargie qui s'occupait de présenter les deux familles ; il était "arrangé" entre familles. Sous l'effet des années passées en France - et aussi parce que les choses évoluent dans les pays d'origine -, les parents considèrent de moins en moins que marier leurs enfants est de leur devoir. Bien entendu, ils continuent de souhaiter - voire d'imposer pour certains - que le conjoint de leur fils/fille soit de la même origine. Mais dans la majorité des familles, à la différence de ce qui se déroulait par le passé, le conjoint de "même origine" n'est plus nécessairement issu du lignage : il peut être du même pays, voire d'un pays limitrophe - par exemple une jeune fille d'origine tunisienne peut se marier avec un jeune homme d'origine algérienne sans que ce mariage soit considéré comme mixte.

Les contours de la communauté d'origine ont donc changé dans la mesure où cette dernière englobe toutes les personnes ayant une origine maghrébine, étant de religion musulmane ou ayant une expérience familiale migratoire. Ainsi aujourd'hui les descendants d'immigrés ont un choix plus large et peuvent choisir un conjoint qui leur correspond tout en restant dans la "communauté d'origine". 

Qu'est-ce qui différencie les enfants d'immigrés de leurs parents dans le choix d'un conjoint ?

B.C et E.S. : Ce qui différencie le plus les enfants d'immigrés de leurs parents se résume à deux choses : le fait que le plus souvent ils ont choisi librement leur conjoint et qu'ils en sont amoureux. L'autre différence est spécifique au contexte de l'immigration en France, ces descendants d'immigrés peuvent choisir de faire un "mariage mixte". Ayant grandi en France, ils sont "pris" entre les valeurs des parents, présentes dans l'espace familial, et les valeurs des jeunes de leur génération transmises à l'école, entre amis et par les médias. Pour leur choix amoureux se pose donc la question de choisir quelqu'un de même origine ou quelqu'un d'un autre groupe, qu'il soit Français de parents non-immigrés ou issu d'un autre groupe minoritaire. Selon les fréquentations qu'ils ont, le temps de leurs études, sur leur lieu de travail, leur cercle d'amis, ils sont susceptibles de s'orienter vers une union mixte. Cette dernière peut être acceptée par les familles d'origine qui elles-mêmes ont évolué sur ce sujet, mais elle peut aussi être refusée et provoquer des ruptures passagères ou durables dans les familles.

Cette tendance à choisir un conjoint appartenant à la même communauté est-elle plus marquée chez les femmes ou chez les hommes ?

B.C et E.S. : Cette tendance est plus marquée parmi les femmes car, plus que les hommes, il leur est difficile de déroger aux attentes de leurs parents. Il s'agit là d'une règle qui va bien au-delà des enfants d'immigrés. Depuis l'enfance, elles sont plus surveillées, leurs sorties plus contrôlées, elles ressentent plus fortement sur elles les attentes des parents de faire "le bon choix". Bien que, comme les hommes, elles choisissent le plus souvent librement leur conjoint, il se trouve plus souvent être de la même communauté d'origine. Mais c'est aussi pour des raisons religieuses : dans le monde musulman, s'il est admis que les hommes peuvent se marier avec une femme qui fait partie des trois religions monothéistes, il en va différemment pour les femmes. Pour elles, le conjoint doit être de religion musulmane. Elles ont fortement intériorisé cette attente.

L'amour passe-t-il au second plan ?

B.C et E.S. : Pour la grande majorité des descendants d'immigrés, l'amour ne passe pas au second plan. Ces descendants d'immigrés veulent parvenir à tout concilier et aujourd'hui, en France, le "marché matrimonial" est suffisamment vaste pour qu'ils rencontrent quelqu'un qu'ils aiment et qui à la fois dispose de tous les critères (faire partie de la même communauté d'origine, avoir un mode de vie similaire, un même projet de vie de couple, etc.). Et puis, ils peuvent aussi le rencontrer librement au pays d'origine. De nombreuses rencontres s'y font aussi le temps des vacances.

Le mariage est-il une institution plus inébranlable chez les communautés étudiées que chez les Français dits de souche ?

B.C et E.S. : Oui, clairement. On peut observer que les descendants d'immigrés cohabitent nettement moins en dehors du mariage ou avant le mariage. Ils se marient donc dans des proportions plus importantes. Le mariage est le plus souvent constitué d'une cérémonie religieuse et civile. Selon des résultats de l’enquête Trajectoires et Origines (Ined-Insee, 2008), seuls 19 % des descendants d'immigrés d'origine maghrébine, turque et sahélienne cohabitent sans être mariés, 17% ont cohabité avant de se marier alors que 64% se sont mariés avant de cohabiter dans un même logement. La population témoin (Français sans ascendance migratoire) était de 48 % et 39 % dans les deux premiers cas de figure et seulement 13 % dans le dernier cas de figure.

11/2/2013, Assiya HAMZA

Source : France 24

La Confédération syndicale internationale a lancé dimanche une nouvelle salve de critiques contre les conditions de travail sur les chantiers du Mondial 2022 au Qatar. «La façon dont le Qatar profite de la situation des travailleurs immigrés est une honte pour le football.»

Signal d'alarme. La secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI) Sharan Burrow a estimé dimanche que de nombreux ouvriers immigrés risquent la mort en raison des conditions de travail difficiles sur les chantiers du Mondial 2022 au Qatar. «Plus de travailleurs vont mourir pendant la construction (des stades) que de footballeurs fouleront les terrains», a déclaré la responsable syndicale australienne dans une interview au quotidien grec Avgi. «Le Qatar est un Etat esclavagiste du XXIe siècle», a-t-elle ajouté.

Selon Mme Burrow, les ouvriers devront faire face à des températures pouvant grimper jusqu'à 50°C pendant l'été. «Ils risquent les crises cardiaques et la déshydratation... Beaucoup meurent la nuit, de coups de chaud», a expliqué la secrétaire générale, avançant le nombre de 191 décès d'ouvriers népalais pour la seule année 2010. Elle reproche aussi «le mur du silence» opposé par les autorités qataries, quand il s'agit d'évoquer les conditions de travail des ouvriers immigrés.

«Les pressions sur le Qatar vont augmenter. Le Qatar ne peut plus acheter le respect de la communauté internationale»Mme Burrow a insisté sur le fait que les ouvriers n'avaient pas le choix de subir ces conditions de travail, car leurs employeurs confisquaient leurs passeports à leur entrée au Qatar. «La façon dont le Qatar profite de la situation des travailleurs immigrés est une honte pour le football», a jugé la responsable syndicale. «Les pressions sur le Qatar vont augmenter. Le Qatar ne peut plus acheter le respect de la communauté internationale», a-t-elle conclu. La CSI avait déjà lancé en novembre 2011 une campagne contre la tenue de la compétition dans le petit état du Golfe, un an environ après l'attribution de la compétition, le 2 décembre 2010. Fondée en 2006, la CSI est la première organisation internationale syndicale en termes d'organisations affiliées et d'adhérents (301 organisations réparties dans quelque 151 pays en 2011). La plupart des syndicats français y sont affiliés : CFDT, CFTC, CGT et FO.

10/2/2013                         

Source : L’Equipe avec AFP

 

Six croix gammées ont été dessinées au feutre rouge sur la façade de la mosquée de Provins, à 77 kilomètres au sud-est de Paris. Cette profanation intervient une semaine après des incidents similaires dans la même région.

Dimanche et lundi derniers, à près de 60 kilomètres de là, des inscriptions islamophobes et des croix gammées taguées à la bombe noire avaient été découvertes sur les façades d'une mosquée d'Ozoir-la-Ferrière et sur celle d'un centre culturel municipal de cette ville à 30 kilomètres à l'est de Paris.

"ACTE INTOLÉRABLE"

Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a condamné "avec force cet acte intolérable". Manuel Valls "comprend et partage l'émotion de la communauté musulmane et tient à lui faire part de son entier soutien", selon un communiqué du ministère. "Les services de police ont débuté leurs investigations afin d'identifier et d'interpeller le ou les auteurs et les présenter à la justice", affirme encore le ministère.

Le conseil régional du culte musulman Ile-de-France–Est appelle les fidèles "à la vigilance et à la sérénité face à des actes de provocation lâches et méprisables". Une enquête a été confiée à la police judiciaire de Melun.

11.02.2013

Source : Le Monde.fr avec AFP

La croissance démographique aux Pays-Bas est "à son plus bas niveau" depuis 1871, en raison d'une baisse drastique du nombre des naissances, a indiqué l'Office néerlandais des statistiques (CBS).

Au 31 décembre dernier, les Pays-Bas comptaient 16.778.025 habitants, a fait savoir la CBS, ajoutant que sur la base de 175.500 naissances et 140.700 décès, la croissance naturelle était seulement de 35.000 nouveaux-nés.

La même source fait état de l'arrivée aux Pays-Bas de près de 156.000 nouveaux immigrants contre le départ de 143.000, ce qui signifie que seulement 13.000 personnes se sont ajoutées à la population au cours de la même année.

Le CBS indique par ailleurs que le nombre des nouveaux immigrés a enregistré une baisse pour la première fois depuis l'année 2006.

8 févr. 2013

Source : MAP

Le réseau d'immigration clandestine dont le Royaume-Uni a annoncé cette semaine le démantèlement a gagné la somme record de 63 millions d'euros auprès d'étrangers - des migrants kurdes d'Irak principalement - qui voulaient passer de France en Grande-Bretagne, selon la police française.

Le réseau a "pris en charge 3.800 candidats depuis la fin de l'année 2011", ce qui a "généré un bénéfice évalué à 63 millions d'euros", un des "records" en la matière, ont indiqué vendredi des sources policières françaises.

Un transport et une prise en charge complète à partir de l'Irak étaient facturés 16.000 euros, selon ces mêmes sources.

Les polices belge, britannique et française ont estimé avoir porté un "rude coup" à l'immigration clandestine en démantelant ce vaste réseau de migrants kurdes en provenance d'Irak, mais aussi d'Iran et d'Afghanistan, pour gagner la Grande-Bretagne, cachés dans des camions qui traversaient la Manche.

Mercredi, le ministère britannique de l'Intérieur avait annoncé 26 arrestations.

En Belgique, des escouades de policiers ont simultanément interpellé une dizaine de personnes - dont deux présumés "cerveaux" - sur des aires de repos d'autoroute. Les investigations se poursuivaient vendredi.

En France, des arrestations ont été effectuées à Tours (centre) et à Grande-Synthe (nord).

Selon les sources policières françaises, le dispositif policier "imposant s'est déployé sur la frontière franco-belge afin de "localiser et interpeller des trafiquants" présumés "oeuvrant sur les camps de migrants à Téteghem près de Dunkerque.

8 févr. 2013

Source : AFP

Le taux de chômage des jeunes issus de l'immigration a atteint 15,5 pc au cours de l'année 2012, en hausse de 2,5 points par rapport à l'année dernière, indique l'office néerlandais des statistiques (CBS).

Toutefois, seulement près de 5 pc de leurs compatriotes néerlandais de souche sont touchés par le chômage, au lieu de 4,2 pc en 2011, selon des chiffres du CBS, qui précise que les jeunes de moins de 25 ans étaient les plus touchés par le manque de l'emploi.

28 pc des jeunes immigrés non-occidentaux n'ont pas d'emploi contre moins de 10 pc des jeunes néerlandais, selon la même source.

L'Institut néerlandais pour les recherches sociales avait publié dernièrement une enquête faisant ressortir que les jeunes hollandais issus de l'immigration, même avec des compétences professionnelles similaires à leurs concitoyens, ont moins de chances de trouver un emploi via une agence de recrutement.

Un Néerlandais de souche réussit dans 44 pc des cas à décrocher un emploi sur entretien, contre 23 pc pour un autre appartenant à l'une des minorités, a révélé l'étude menée avec le concours de jeunes (22-23 ans) ayant visité 460 agences de recrutement. L'étude a révélé que "cette discrimination contre les jeunes hollandais non-occidentaux serait à l'origine de leur mauvaise situation sur le marché de l'emploi".

Les Néerlandais d'origine marocaine restent les moins touchés par cette discrimination au sein des agences de recrutement comparativement aux autres communautés, notamment turque, surinamienne, ou antillaise, indique-t-on de même source.

Le procédé de cette enquête consistait à ce que ces jeunes, faux chercheurs d'emploi, présentent le même CV et répondent de la même manière aux questions standards dans un néerlandais sans accent. Les candidats étaient aussi habillés presque de la même manière et avaient des comportements identiques.

L'étude a, par ailleurs, révélé que le taux d'accès des femmes issues de l'émigration à l'emploi était plus important que chez les hommes, prouvant que les employeurs font plus confiance aux premières qu'aux seconds.

9 févr. 2013

Source : MAP

Le collège communal de la ville d'Anvers a décidé, vendredi, d'augmenter les frais d'inscription à la commune pour les étrangers non européens, une mesure jugée discriminatoire notamment par le parti flamand des verts "Groen".

Si cette mesure, qui doit encore être validée par le conseil communal, venait à être appliquée, les étrangers qui souhaitent s'établir à Anvers devront payer la somme de 250 euros au lieu des 17 euros qui sont versés pour l'obtention d'une carte de séjour.

Anvers maintient toutefois le droit d'inscription à 17 euros pour les étudiants, les ressortissants de l'Union européenne et les demandeurs d'asile ayant mené à bien leur procédure.

Le collège communal, composé du bourgmestre et des échevins de la ville, a estimé que cette hausse était nécessaire pour couvrir les frais de dossier qui s'élèveraient en moyenne à 330 euros.

En 2012, le guichet d'inscription des étrangers d'Anvers a traité quelque 11.000 dossiers, bien plus que les autres villes belges, a avancé le bourgmestre de la ville, Bart De Wever, leader du parti nationaliste flamand NV-A.

En France et aux Pays-Bas, le coût de l'inscription pour les étrangers serait encore plus élevé et atteindrait respectivement 260 et 950 euros, ajoute-t-il.

Le parti flamand "Groen" dénonce cette décision et y voit une mesure discriminatoire. "Ce sera quinze fois plus cher ! C'est une taxe de rejet, un dispositif contre les étrangers pour les chasser d'Anvers", s'est indignée Freya Piryns, conseillère communale à Anvers et membre du parti "Groen".

"C'est l'essence même de la commune de couvrir la majorité des dépenses liées à un service public. Alors pourquoi cette hausse pour le service aux étrangers et non pour les autres services à la population", a-t-elle poursuivi.

9 févr. 2013

Source : MAP

Des acteurs associatifs marocains et sénégalais ont initié, durant ce week-end à Dakar, une réflexion citoyenne sur la migration entre le Maroc et le Sénégal, un comportement humain séculaire, compte tenu des liens historiques entre les deux pays, qui doit préserver son authenticité face à la conceptualisation occidentale de la migration et le verrouillage des frontières.

Des intellectuels, des juristes, des syndicalistes et des acteurs d'ONG des deux pays ont décortiqué, à cette occasion, le mouvement des populations entre les deux pays à travers l'histoire et les étroits liens humains, spirituels et culturels qui n'ont jamais été contraints par la notion frontière.

La rencontre a été aussi l'occasion aussi pour les acteurs du mouvement citoyen de faire des propositions pour la préservation de la dimension humaine des liens séculaires entre les deux pays et envisager des solutions pour assurer la liberté de circulation des personnes dans le respect de la légalité et des dispositions des accords conclus entre les deux pays.

La manifestation, organisée par le conseil national des marocains du Sénégal (CNMS) en partenariat avec le Forum social sénégalais, s'inscrit dans le cadre des préparatifs du Forum social mondial (FSM) qui se tiendra en 2013 au niveau du Maghreb (Tunisie) après une édition Ouest-africaine qui s'est déroulée à Dakar 2011.

Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le président du CNMS, M. Mohamed Farssi a souligné que le traitement de la question de la migration doit nécessairement prendre en considération les relations privilégiées entre le Maroc et le Sénégal qui comptent à leur actif un brassage culturel et un métissage ancestraux entre les populations des deux pays.

De plus, ajoute-il, l'organisation de la migration entre les deux pays doit honorer l'esprit de la convention bilatérale de 1964 qui consacre la libre circulation des biens et des personnes.

Le choix stratégique du Maroc pour la coopération sud-sud et la consécration des droits des migrants dans la nouvelle constitution doivent présider à des relations harmonieuses où l'économique a pour corolaire une dimension humaine qui traduit bien les liens historiques entre les deux peuples, a-t-il dit.

Concernant la migration clandestine et particulièrement celle de transit vers l'Europe, le président du CNMS a indiqué que cette rencontre vise à initier de commun accord avec les acteurs sociaux sénégalais des outils d'informations pour prévenir tout problème de nature à impacter l'excellence des relations entre les deux pays.

Il s'agit d'un Centre des droits des migrants qui aura pour mission d'informer les ressortissants, aussi bien marocains que sénégalais, sur les droits des migrants dans les deux pays conformément à la convention de 1964, et un observatoire de la migration qui se chargera d'établir des statistiques sur la migration entre les deux pays frères, a-t-il précisé.

''Cette rencontre est une réflexion citoyenne entre Sénégalais et Marocains surtout, entre Subsahariens et Maghrébins en général, pour analyser le phénomène qui se pose aujourd'hui entre ces deux sous-régions africaines souvent confrontées à des problèmes liés à la migration clandestine'', a souligné, pour sa part, Mamadou Mignane Diouf, président du Forum social sénégalais.
Pour M. Diouf, il faut ''rassembler les données relatives'' à la migration irrégulière entre les deux pays, voire les deux sous-régions, pour ensuite ''les analyser et, éventuellement, élaborer des solutions qui seront remises à qui de droit, à savoir les gouvernements''.

''Cette rencontre donnera lieu à un mémorandum dans lequel seront données des propositions concrètes de solutions durables au traitement des uns et des autres, dans le cadre de la circulation des personnes et des biens entre les deux régions et particulièrement entre le Maroc et le Sénégal'', a-t-il dit.

La députée et syndicaliste marocaine Kenza Ghali (Parti de l'Istiqlal), qui participe à ce forum, a lancé un appel à ''la protection des droits des travailleurs sénégalais et marocains dans les deux pays qui ont accepté, chacun, de recevoir les ressortissants de l'autre sans visa'', conformément à une volonté politique pour le rapprochement des peuples exprimée à l'aube des indépendances.

La parlementaire a particulièrement fustigé l'approche sécuritaire et inéquitable de la migration imposée par les pays occidentaux et qui ne doit en aucun cas être dupliquées dans les relations entre les pays du sud. Elle a en revanche plaidé pour des rapports humains entre les pays africains dont l'avenir dépend crucialement d'une coopération sud-sud équitable et garantissant la libre circulation des biens et des personnes.

La rencontre de Dakar a été marquée par un exposé de l'historienne française Lawrence Marfaing sur les commerçantes sénégalaises qui avaient emprunté, dès le début du 20 eme siècle, la voie des pèlerins Tijanes sénégalais vers la cité spirituelle Fès.

Ces commerçantes circulaient librement entre Dakar, Fès et jusqu'à la Mecque, avant que la présence coloniale n'érige les frontières et le contrôle des flux commerciaux aux dépends du commerce caravanier où Fès occupait la position de carrefour névralgique, a-t-elle rappelé.

Les échanges de la rencontre ont été également enrichis par des exposés sur la communauté des sénégalais établis au Maroc, la coopération dans le domaine de la formation, en plus de témoignages poignants de marocains établis au Sénégal depuis plusieurs générations.

Les participants à la manifestation ont proposé la célébration du cinquantenaire de la convention maroco-sénégalaise de 1964 qui illustre le rapprochement des peuples voulu par Feu SM Hassan II et le premier président du Sénégal indépendant, Léopold Sédar Shengor.

10 févr. 2013

Source : MAP

Humanisant la mondialisation et contribuant au « rapprochement du monde dans le monde », les migrations, facteur essentiel du développement humain, font aussi partie des globalisations contradictoires qui voient s’opposer objectifs politiques et impératifs économiques, sociaux, culturels et éthiques.

Un monde plus fluide : élites, migrants économiques, réfugiés, apatrides, les catégories se brouillent, plaidant pour un droit à la mobilité qui remet en question les notions de frontières, de souveraineté, de citoyenneté. De nombreux pays sont aujourd’hui pays d’accueil et de départ. De nouvelles situations apparaissent : déplacés environnementaux, migrants intérieurs et pendulaires, mineurs non accompagnés, touristes, séniors au soleil, soulignant l’interdépendance d’un monde en mouvement.
Réel enjeu planétaire, les migrations transforment les relations internationales, redéfinissent la souveraineté des États d’accueil, mettent en scène les États de départ, font surgir un individu acteur de sa vie, et demandent une diplomatie nouvelle faisant appel à une gouvernance mondiale et régionale des migrations.

Pédagogique et exhaustif, ce livre, écrit par une spécialiste à la notoriété internationale, restitue l’état des connaissances sur le sujet, les replace dans leur environnement intellectuel et historique. Il a vocation, au-delà de militer pour une diplomatie internationale des migrations, à devenir la référence sur les questions migratoires…Suite

Marocains et Sénégalais s’engagent dans le combat pour mettre un terme à la migration irrégulière. Une rencontre citoyenne de haut niveau sur la migration, la libre circulation des personnes et des biens entre l’Afrique subsaharienne et le Maghreb arabe a eu lieu ce samedi à Dakar.

Le Conseil national des Marocains du Sénégal (CNMS) et le Forum social sénégalais organisent ce forum en perspective du prochain Forum social mondial (FSM), du 26 au 30 mars à Tunis (Tunisie).La dernière édition du forum social mondial a eu lieu en Afrique de l’Ouest, plus précisément au Sénégal, sous le sigle de Dakar 2011. Durant cette édition, c’est bien l’Afrique de l’Ouest qui fût l’organisatrice au nom et au bénéfice de tout le continent africain, à travers le Sénégal.

La prochaine édition, celle de 2013, aura lieu cette fois-ci au Maghreb-arabe, en Tunisie, au mois de mars 2013. Ainsi cette fois-ci, c’est la région du Maghreb arabe qui sera l’organisatrice au nom de tout le continent avec la solidarité de l’Afrique de l’Ouest.Avant la tenue de cette rencontre, le Sénégal a jugé utile d’organiser une réflexion citoyenne.L’objectif du forum sénégalo-marocain est de ”donner des solutions aux pouvoirs publics des deux pays que sont le Sénégal et le Maroc, pour qu’ils puissent demain régler ce problème de migration qui gêne les deux peuples”, a expliqué Sidi Mohamed Farsi, président du CNMS.Pour le président du CNMS, il faudrait créer une agence chargée d’informer les migrants de leurs droits et devoirs, avant leur départ” vers le pays d’accueil. Il souhaite que le forum sénégalo-marocain se tienne désormais chaque année, pour ”parler des problèmes” relatifs à la migration entre le Maroc et le Sénégal.

« Nous devons aller dans un mois à Tunis ; avant de se rendre à Tunis, il nous faut apporter des solutions citoyennes et politiques » a dit pour sa part Mamadou Mignane Diouf, le président du forum social sénégalais.“Nous sommes en train de mener la réflexion citoyenne entre Sénégalais et Marocains surtout, entre Subsahariens et Maghrébins en général, pour analyser le phénomène qui se pose aujourd’hui entre ces deux sous-régions africaines souvent confrontées à des problèmes liés”à la migration poursuit-il dans ses explications.A l’heure où se prépare l’édition de Tunis de 2013, les organisateurs dudit forum constatent avec force que le contexte de la migration est marqué par de nombreux faits divers sur la migration, la libre circulation des personnes et des biens entre la sous région ouest africaine et celle du Maghreb arabe .

Ceci a retenu l’attention des organisateurs, surtout lorsque ces faits sont relevés entre le Sénégal et le Maroc qui sont deux pays frères.Au-delà des relations de coopération et de partenariat qui lient le Maroc et le Sénégal imposées par des exigences diplomatiques, il y’a aussi et surtout deux peuples qui partagent la Tijania de Fez à Tivaoune en passant par Marrakech Rabat, Casablanca jusqu’à Nimzat Ndiassane, Médina Baye , Pire et Halouar. En somme, ces deux pays forment une famille.

10 février 2013

Source. : sénéweb

Les Africains subsahariens continuent d'arriver en masse en Libye pour travailler. Pourtant, les noirs sont toujours considérés comme des anciens mercenaires à la solde de Kadhafi.

Rouleaux de peinture aux manches démesurés, tuyauteries en tout genre ou encore marteaux piqueurs, une partie de l’autoroute qui mène du centre-ville aux quartiers huppés de l’ouest ressemble à une quincaillerie à ciel ouvert.

Il s’agit, en fait, d’une foire aux journaliers clandestins. Chaque matin, une centaine de travailleurs, presque tous originaires de l’Afrique subsaharienne, s’installent avec leur outil de travail en guise de panneaux publicitaires.

«Je suis arrivé enLibye, il y a deux ans. A cause du gouvernement, il n’y a pas de travail au Nigeria. La Libye est un pays riche, il y encore de l’argent. Tous les jours, on vient ici et on attend qu’une voiture s’arrête. Moi, je suis peintre en bâtiment. Alors, je viens avec mon pinceau. Je suis prêt à travailler immédiatement», détaille Layel, un Nigérian de 30 ans.

Trottoir, attente et prix négocié à la va-vite à travers la vitre ouverte d’une voiture, le rituel de ces journaliers diffère peu d’un jour à l’autre.

Ces travailleurs illégaux sont victimes de nombreuses vexations, et pire. Le dernier rapport d’Amnesty International sur les migrants en Libye, paru en novembre 2012, débute ainsi:

«Dans un environnement caractérisé par le non-droit, le racisme et la xénophobie, les immigrés clandestins risquent en permanence d’être exploités, d’être détenus arbitrairement pendant une période indéfinie et dans des conditions difficiles, et d’être victimes de coups, s’apparentant dans certains cas à des actes de torture.»

«Ils nous traitent comme des esclaves»

Racisme, clandestinité et coups. John, connaît bien ce triptyque maudit. Pourtant le Nigérian trentenaire n’est arrivé qu’après la fin de la révolution.

«En tant que noirs, ils [les employeurs libyens] nous traitent comme des esclaves. Sur les chantiers, ils nous battent pour des erreurs que nous n’avons pas commises. Certains nous font même payer le trajet retour après la fin de la journée!»

Les clients sont essentiellement de riches particuliers qui veulent faire des travaux chez eux. C’est pourquoi les journaliers se massent en nombre sur les ronds-points et autoroutes stratégiques, passages obligés entre le centre-ville et les maisons luxueuses en banlieue de Tripoli.

Outre les Africains illégaux, on croise également des Egyptiens ou des Tunisiens pauvres en quête d’argent. Malgré le partage de la même misère sociale, pas question de se mélanger:

«Les Africains d’un côté, les Arabes de l’autre», précise un passant.

Avant la révolution, l’immigration subsaharienne était utilisée comme une arme politique par Kadhafi vis-à-vis des gouvernements européens. En effet, pour certains de ces Africains, la Libye n’était qu’une étape vers l’Europe.

L’ancien guide ouvrait ou fermait le robinet migratoire au gré de ses relations avec l’Occident. Kadhafi n’est plus, mais les raisons de l’immigration des Africains du Ghana, du Nigeria, du Niger ou encore du Tchad sont les mêmes: pauvreté et insécurité.

Et la Libye, avant comme après la révolution, continue de représenter un eldorado financier.

Une journée complète de travail peut rapporter jusqu’à 50 dinars (environ 30 euros), mais ces journées se font rares depuis la fin de la révolution, car beaucoup de chantiers restent au point mort.

Le revenu moyen mensuel des Libyens était d’environ 200 dinars (environ 121 euros) juste avant la révolution.

Icham a 28 ans, dont deux ans et demi passés en Libye. Il est venu pour gagner rapidement de l’argent. Ce qu’il a fait (il refuse de dire combien il a économisé).

«Ici, j’ai appris à travailler le plastique. Maintenant, je veux rentrer chez moi, au Niger, pour travailler», précise-t-il.

A ses côtés, casquette de cuir vissée sur la tête, Tailer, qui vient d’arriver, a un autre rêve: l’Amérique.

«D’ici un an, je veux pouvoir aller là-bas. Je ne suis pas marié, je n’ai pas d’enfant, je suis libre.»

«Un carrefour pour la migration illégale»

C’est pour ses rêves de fortune et d’ailleurs, qu’aujourd’hui, les migrants continuent de traverser les frontières poreuses au sud de la Libye malgré les tentatives de bouclage des autorités.

«La Libye est un passage historique de migration entre l’Europe et l’Afrique. Dans le sud du pays, il y a des milliers de kilomètres de désert très difficile à contrôler, et ils [les travailleurs irréguliers] peuvent être amenés facilement par des passeurs. Avant, il y avait environ 60 centres de migrants, maintenant c’est difficile à chiffrer parce qu’il n’y a pas de statistiques. Dans certains centres officiels que nous avons pu visiter, nous avons noté qu’il y a une surpopulation», témoigne Maurizio Santicola, le responsable de l’Organisation mondiale sur les migrations (OIM) en Libye.

Se retrouver dans un de ces centres est la hantise des travailleurs. Dès qu’une voiture de police ralentit devant un regroupement de journaliers, ces derniers se dispersent rapidement.

Mais, dans la plupart des cas, les chauffeurs des véhicules rouge et blanc continuent leur route, indifférents. Et même s’il y a arrestation, les forces de l’ordre ne les remettent pas automatiquement aux autorités compétentes.

«Parfois, les policiers nous obligent à travailler pour eux gratuitement pendant une semaine avant de nous relâcher», confie Peter, un Ghanéen.

Centres de détention: l’insupportable attente

Le centre de Touycha, à 30 minutes de Tripoli, accueille les travailleurs illégaux en instance de retour dans leur pays. Le centre se divise en plusieurs hangars avec chacun une petite cours où les migrants peuvent sortir à tout moment.

En été, les«prisonniers» ont le choix: suer dans le hangar au toit en tôle ondulée ou dehors, en plein soleil, avec quasiment aucune ombre disponible.

«Nous faisons du mieux que nous pouvons avec l’argent qu’on nous donne», admet le chef du camp. Les détenus ne se plaignent ni de mauvais traitement ni du manque de nourriture mais de l’absence totale d’information.

L’un d’entre eux s’exaspère:

«Nous voulons savoir ce qu’ils vont faire de nous. Certains sont là depuis près d’un an. S’ils veulent nous renvoyer chez nous, qu’ils le fassent, mais rapidement.»

Afin de revenir au plus vite. Et d’attendre la voiture qui voudra bien s’arrêter.

7/2/2013, Mathieu Galtier

Source : Slate Afrique

Le Canada est en manque cruel de main-d’œuvre. Le pays dont la population est considérée comme "âgée" n’a d’autre solution que de faire appel aux travailleurs étrangers. Le Canada connaît actuellement une croissance forte de 2,2 % (la deuxième meilleure du G7). Mais, selon l’économiste Glen Hodgson, le Canada devra accroître son immigration de 100 000 individus par an (aux 250 000 actuels) s’il veut maintenir son système économique. C’est ainsi que le Canada n’hésite plus à faire des sessions d’informations en Belgique afin d’attirer des travailleurs dans son pays. " Nous effectuons des réunions d’informations tous les mois avec le soutien de l’ambassade canadienne ", précise Audrey Leenaerts responsable Canada chez Actiris. La dernière réunion d’Actiris de mercredi a réuni pas moins de 66 candidats potentiels à l’immigration canadienne. Les participants sont surtout intéressés de partir vers le Québec et le Nouveau-Brunswick (seule province officiellement bilingue du pays). " Le Canada, c’est un peu le rêve américain mais en français ", continue Audrey Leenaerts. Le français joue en effet un rôle important pour les travailleurs qui voient souvent les langues étrangères comme un frein à une possible immigration. Le Canada a besoin de travailleurs dans de nombreux domaines. "I l y a évidemment des emplois dans des secteurs poussés comme par exemple l’aéronautique mais le Canada cherche aussi des travailleurs dans des milieux moins qualifiés tel que le transport ou encore la pâtisserie ", ajoute Mme Leenaerts.

Chaque année, environ 300 Belges partent s’installer au Canada en résidence permanente. A partir de trois ans de résidence, l’individu peut faire une demande de naturalisation canadienne compatible avec le maintien de la nationalité belge. Une opportunité qui permet notamment l’accès au droit de vote. Il existe d’autres types d’immigration que la résidence permanente comme par exemple le Programme Vacances Travail (PVT). Ce type particulier d’immigration, très en vogue, est destiné aux personnes de 18 à 30 ans et est limité à un an maximum. Ce type d’immigration, restreint à 750 Belges par an, connaît un grand succès, notamment grâce à sa simplicité administrative. Le PVT permet d’avoir une première expérience au Canada et peut déboucher par la suite à une résidence permanente.

Les candidats à l’exil sont nombreux et très variés. " Je pense qu’il y a de réelles opportunités au Canada , nous confie Louis Jacquet, technicien et père de trois enfants. La situation se détériore en Europe, je pense que l’avenir sera plus simple pour mes enfants au Canada ." Un autre immigrant potentiel ajoute : " J’ai de nombreuses formations mais je ne parviens pas à trouver de travail en Belgique, j’ai des connaissances au Canada qui ont réussi, je pense que partir là-bas peut être une solution ."

Le Canada n’accepte cependant pas tous les candidats. L’Etat pratique l’immigration choisie et accepte les immigrants qui apporteront un bénéfice à l’économie du pays. Pour sélectionner les immigrants, le Canada se base sur plusieurs critères comme la formation ou le secteur d’activité. Il est également plus simple pour un francophone de partir au Canada. L’Etat désire maintenir la langue française dans le pays et propose une simplification des démarches pour les individus parlant la langue de Molière. Pour plus d’informations concernant les secteurs d’activités recherchés au Canada et les critères d’acceptations du demandeur d’emploi, Actiris conseille de se rendre sur le site de la citoyenneté et de l’immigration canadienne (www.cic.gc.ca).

09/02/2013, Ar. M. (st.)

Source : Lalibre/be

Société Générale Maroc et la Banque Italienne Extrabanca viennent de signer un partenariat d'accord commercial qui permettra de renforcer l'offre commerciale destinée aux Marocains résidanrs à l’étranger. Aux termes de cet accord, les 2 banques développent une coopération en faveur de la bancarisation des Marocains résidanrs à l’étranger, par le biais d'une offre commune permettant d'accéder à une gamme complète de produits et services…Suite

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«Développer des relations transversales dans l'espace France-Maghreb, faciliter la rencontre entre les compétences et les entreprises, favoriser la mobilité et créer des réseaux nouveaux de ressources humaines et d'entrepreneuriat", tels sont les objectifs, entre autres, de la 11 e convention FranceMaghreb qui s'ouvrira à Paris, les 7 et 8 mars prochains…Suite

 

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Un espace pour identifier les compétences «Développer des relations transversales dans l'espace

France-Maghreb, faciliter la rencontre entre les compétences et les entreprises, favoriser la mobilité et créer des réseaux nouveaux de ressources humaines et d'entrepreneuriat", tels sont les objectifs, entre autres, de la 11 e convention FranceMaghreb qui s'ouvrira à Paris, les 7 et 8 mars prochains…Suite

France 3 Aquitaine diffuse samedi un reportage sur les couples mixtes. Aline et Gabriel témoignent.

Gabriel Koumbassa est le propriétaire du Rio Pongo, le seul restaurant africain de Saint-Michel. Il est aussi, depuis quarante ans, l'époux d'Aline. Ils sont les protagonistes d'un reportage de France 3 Aquitaine consacré aux couples mixtes, aux côtés de trois autres couples sexagénaires.

Si les neufs enfants de Gabriel et Aline se sont étonné que l'on fasse un reportage sur leurs parents, c'est qu'ils les ont toujours vus vivre leur mixité avec naturel. « Dans n'importe quel couple, il y a la famille du père et de la mère, avec leurs valeurs propres. Mais en ayant grandi à 6 000 kilomètres l'un de l'autre, nous avons reçu la même éducation », souligne Aline.

« Suggéré, jamais forcé »

L'un est né en Guinée, l'autre à Mérignac. Ils se sont rencontrés en 1972, dans une des premières boîtes africaines de Bordeaux, L'Équateur. Gabriel, étudiant en Libye, était venu rendre visite à un cousin bordelais. Aline avait 19 ans, c'était sa première sortie. Une collègue lui avait forcé la main et elle était tétanisée. Un an plus tard, ils étaient mariés. « Je ne savais rien de la vie mais j'étais amoureuse et hermétique aux ragots. » Gabriel, lui, a toujours cultivé une grande ouverture d'esprit : « Quand on étudie à l'étranger, on étudie tout, on va dans les campagnes, dans les familles. »

C'est dans la même philosophie qu'ils ont éduqué leurs enfants. « Il était essentiel pour nous que nos enfants puissent vivre dans n'importe quelle société. Nous avons fait en sorte qu'ils connaissent aussi la culture africaine et la religion musulmane. Nous avons suggéré, jamais forcé. Certains sont pratiquants, d'autres pas. Le but c'est qu'ils ne soient pas complexés et qu'ils se sentent citoyens du monde, car si on ne sait pas d'où on vient, on ne sait pas ou on va. »

Il y a quarante ans, il y avait déjà beaucoup de couples mixtes ; Aline et Gabriel ne peuvent pas affirmer que c'est plus facile aujourd'hui.

Documentaire diffusé sur France 3 Aquitaine demain, samedi 9 février, à 15 h 30.

8/2/2013, Nathalie Peyneau

Source : Sud Ouest

Capitale européenne de la culture en 2013, Marseille évolue rapidement mais le projet de Grande Mosquée, censée symboliser l’insertion de l’islam dans la ville, reste au point mort.

Derrière les grilles cadenassées, le terrain se cache, envahi par les herbes folles et même les carcasses de voitures. Situé sur le site des anciens abattoirs Saint-Louis, en plein cœur de ces quartiers Nord tant redoutés pour ses trafics et ses règlements de compte, c’est lui qui a été choisi par la mairie pour accueillir la future Grande Mosquée de Marseille. Mais ce lieu phare, attendu à la fois comme le symbole de l’insertion locale de l’islam par les politiques et comme « vitrine » par les musulmans eux-mêmes, tarde à sortir de terre. Pour l’heure, les porteurs du projet se battent surtout contre les squatteurs…

Le 20 mai 2010, pourtant, tout semblait sur les rails. La première pierre était posée en grande pompe par le maire (UMP) Jean-Claude Gaudin, à l’origine du bail emphytéotique signé en 2006, mais aussi par les présidents (PS) de la région, Michel Vauzelle, et du département, Jean-Noël Guérini… Les promesses de dons affluaient, en provenance de l’Algérie au premier chef, mais aussi du Maroc, du Qatar, de l’Arabie saoudite, et même d’Indonésie.

À tel point qu’au projet initial, consistant à « habiller » à la mode arabo-musulmane le bâtiment de 2 500 m2  existant, ses responsables avaient décidé d’en substituer un autre, prévoyant démolition et reconstruction d’un bâtiment orienté vers La Mecque, pouvant accueillir le double de fidèles, et comportant mezzanine pour les femmes, bibliothèque, cafétéria et salles de cours…

Tempête à l’association Mosquée de Marseille

Le tout pour 22 millions d’euros. « Certains pays auraient voulu prendre en charge la totalité, mais c’est nous qui avons décidé qu’aucun donateur n’apporterait plus de 20 % de l’ensemble », assure un membre de l’association. Seule la présence plus que « visible » de l’Algérie lors de cette cérémonie – son ambassadeur était le seul diplomate étranger présent – avait fait tousser quelques-uns des invités présents…

Le ciment était à peine sec que, à l’issue d’une assemblée générale mouvementée, le secrétaire général de l’association Mosquée de Marseille, Abderrahmane Ghoul, Algérien lui-même, renversait son compatriote et ami Nourredine Cheikh.

Officiellement, il dénonçait le « manque de transparence » de ce dernier, les décisions prises « directement depuis le consulat algérien », tout en jurant se situer dans « sa continuité ». En pratique, il estimait surtout, en tant qu’initiateur du projet et alors que celui-ci se concrétisait enfin, que le poste de président lui revenait de droit…

Travaux d’infrastructure

Depuis, les versions divergent mais une chose est sûre, la situation est bloquée. La nomination comme trésorière de Fatima Orsatelli, à la fois marocaine et conseillère régionale élue sur la liste du PS, n’a pas fait que des heureux. « La mairie et l’Algérie se sont senties trahies », avancent les uns. Le vice-consul d’Algérie déclarait vendredi 18 janvier à La Provence : « Tant qu’il n’y aura pas plus de clarté dans l’association, nous ne pourrons pas collaborer »… 

 « Seuls les recours déposés contre le permis de construire nous ont empêchés d’avancer », rétorquent Abderrahmane Ghoul et Fatima Orsatelli. « Depuis sa validation en juin, nous sommes sortis du coma juridique. Les contacts ont été repris avec les ambassadeurs et le projet va redémarrer. » 

Avec les derniers fonds dont l’association dispose, et alors que leur mandat arrive à échéance en juin, tous deux souhaitent lancer symboliquement les travaux « d’infrastructure » – la « clôture du site » notamment – pour déclencher les dons.

Paradoxes de la « laïcité à la française »

Pourquoi Marseille, où vivraient environ 200 000 musulmans, est-elle toujours privée d’un édifice en débat depuis 1937 ? « Une Grande Mosquée ? Je suis pour, mais à Marrakech », répétait encore Jean-Claude Gaudin en 1995, en pleine campagne pour les élections municipales et un an après l’inauguration de celle de Lyon. Depuis 2001, son équipe n’a pas ménagé ses efforts, mais l’implication personnelle du maire dans le dossier est parfois mise en doute.

 « Il aurait dû empêcher le changement à la tête de l’association », estime ainsi Abdessalem Souiki, imam de la petite mosquée An Nour. Les aléas de la Grande Mosquée illustrent surtout les paradoxes de la « laïcité à la française », avec l’impossibilité à la fois de recevoir la moindre subvention de l’État et des collectivités locales et la difficulté de trouver les sommes nécessaires au sein de la communauté locale…

Ils résultent aussi d’un changement de pratique récent des pouvoirs publics : la tendance n’est plus désormais au projet de mosquée négocié avec un interlocuteur unique et « ami du maire » mais à l’unification – forcée et donc délicate – de la communauté musulmane.

Regroupement de lieux de culte

En attendant que la Grande Mosquée ne dresse son minaret dans le quartier Saint-Louis, et parce qu’elle ne se substituera jamais aux petites mosquées de quartier, la mairie s’est lancée dans un plan de réhabilitation, de transformation, voire de construction de petits lieux de prière. Sur les 73 de toutes tailles que compte la ville, deux achèvent leur mue et sept pourraient l’entamer, à condition, bien sûr, de réunir les fonds.

À la porte d’Aix, la mosquée El Taqwa, privée de toit pendant plusieurs années et dans un état de délabrement avancé, va subir une rénovation complète pour 2 millions d’euros. Un projet qui a coïncidé avec la décision de ses responsables de faire cesser les prières dans la rue à l’arrière du bâtiment le vendredi après-midi… Non loin de là, celle de la rue Gaillard, elle aussi en très mauvais état, va déménager de deux numéros en échange d’un peu plus d’espace.

Dans les cités de La Busserine, de Plan d’Aou ou de la Solidarité, avec l’aide parfois de la société d’HLM concernée, des lieux de culte quittent des appartements pour se regrouper. À l’Estaque, la petite salle va pouvoir s’agrandir sur un terrain municipal.

Avec ses salles d’ablution toutes neuves, ses mosaïques et son odeur de peinture fraîche, la mosquée Bilal, gérée par la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles et située tout près de la gare Saint-Charles, témoigne du souhait de la Ville de voir « la communauté musulmane rattraper son retard, mais dans le respect de nos lois », selon la formule du maire.

Formations des imams

Reste une question : quels imams pour animer ces lieux de culte ? Les intéressés eux-mêmes reconnaissent l’extrême difficulté de trouver des candidats francophones et dotés d’un minimum de formation théologique. Fondé en 2000 par Azzedine Aïnouche pour prodiguer une formation « au texte et au contexte » aux imams comme aux jeunes musulmans désireux d’approfondir leur tradition, l’Institut méditerranéen des études musulmanes (Imem) a bien du mal à joindre les deux bouts.

Le Conseil des imams, fondé la même année, bute sur les mêmes difficultés. « Pour les mosquées, on trouve toujours de l’argent à cause d’un hadith qui dit : “Quiconque construit une mosquée en souhaitant l’agrément d’Allah se verra construire un château au paradis.” Il en faudrait un sur la formation des imams », sourit Abdessalem Souiki.

 Des pratiques très diverses d’une mairie à l’autre 

 À Marseille, la mairie conditionne la signature d’un bail emphytéotique pour la construction d’une mosquée à la constitution d’une association cultuelle (c’est le préfet qui signe l’arrêté d’agrément 1905 après enquête), à l’ouverture d’un compte à la Caisse des dépôts et à la réunion d’au moins 10 % de la somme totale prévue par un devis.

 Dans d’autres communes, le maire pourra prévoir dans le bail l’interdiction de construire un minaret… Et ailleurs encore, d’autres clauses.

  « Faute de règles très précises en la matière, on bricole »,  reconnaît un habitué de ces dossiers. Plutôt qu’une loi sur le voile intégral « concernant 5 000 femmes au maximum », il aurait préféré donner la priorité au vote d’un texte sur l’exercice de la « liberté de culte, qui fixerait un cadre pour la construction des lieux de culte, l’ouverture de cimetières confessionnels, la formation des personnels religieux ou encore l’abattage rituel ». Un texte qui préciserait également les responsabilités respectives des municipalités et de l’État.

7/2/2013, Anne-Bénédicte HOFFNER

Source : La Croix

Le Royaume-Uni attire plus d'immigrants que tout autre pays de l'UE, ont montré les derniers chiffres disponibles de la branche européenne de statistiques (Eurostat).

En 2010, pas moins de 591.000 personnes ont rejoint le Royaume-Uni, soit plus du double du nombre de ceux qui ont émigré vers la France (251.200), précise cette source.

L'Espagne se place au deuxième rang, avec 465.200 immigrés, suivie de l'Italie (458.900) et de l'Allemagne avec 404.100.

Le Royaume-Uni a également eu le plus grand nombre de personnes ayant acquis la nationalité britannique en 2010, soit 194.800.
Ce chiffre représentait près d'un quart (24%) du nombre total de personnes supplémentaires ayant acquis la citoyenneté dans les pays de l'UE.

La France arrive en deuxième position dans ce classement avec 143.300 nationalités accordées aux étrangers.

Concernant les personnes qui ont quitté définitivement les pays de l'UE en 2010, le Royaume-Uni vient en seconde position (339.000) après l'Espagne (403.000), note Eurostat.

7 févr. 2013

Source : APS

Le gouvernement omanais a décidé de réduire le nombre de travailleurs immigrés à 33 pc de la population et d'augmenter de 200 à 325 rials (630 euros) le salaire minimum des citoyens omanais dans le secteur privé, indique, jeudi, ''Oman News Agency'' (ONA), qui cite le communiqué du conseil des ministres.

Le communiqué ne fixe aucune date pour la réduction du nombre de travailleurs immigrés, tandis qu'il précise que l'augmentation de 200 à 325 rials (630 euros) du salaire minimum devra entrer en vigueur en juillet prochain.

A l'instar des autres Monarchies du Golfe, Oman accueille une importante main d'oeuvre étrangère employée, notamment dans les secteurs des hydrocarbures, du bâtiment et des services.

Sur les 3,3 millions de personnes résidant, actuellement, dans le sultanat d'Oman, environ 1,3 million sont des immigrés, soit 39 pc de la population.

Le sultan d'Oman Qabous Ben Saïdl a affirmé, récemment, que son pays ne pouvait pas se passer du jour au lendemain de la main d'oeuvre immigrée, jouant un rôle prépondérant notamment dans le développement industriel du pays.

7 févr. 2013

Source : MAP

Evoquer les discrimitatios est presque devenu un lieu commun, mais qu’en pensent ceux qui en sont victimes ?...Suite

Dans les années 1990, la France a fait massivement appel à des praticiens venus de l’étranger, dont une majorité des maghrébins. Mais aujourd’hi les jeunes médecins marocains préferent s’installer au Maroc...Suite

 

Maghribocom a l’ambition de servir la cadre formel de mise en circulation de l’information en termes d’opportunité d’affaires de collaboration ponctuelle, d’nvestissement ou d’emploi…Suite

Mardi 6 février 2013, l’Office statistique européen, Eurostat, a dévoilé les nouvelles statistiques migratoires des 27 Etats de l’Union européenne. Sur une population de 502 millions d’habitants, les flux migratoires annuels enregistrent 3,1 millions d’arrivées et 2,0 millions de départs.

En Belgique, Eurostat dénombre l’établissement de 131 000 immigrés au cours du dernier exercice. 45 100 personnes sont des étrangers non européens, contre 59 600 ressortissants des pays de l’Union et 17 000 Belges qui résidaient à l’étranger.

Les étrangers non européens représentent 3,8 % des 11 millions d’habitants vivant en Belgique en 2011. Alors que les étrangers de manière générale représentent 10,6 % de l’ensemble des habitants, un taux nettement supérieur à la moyenne européenne (6,6 %).

L’un des enseignements majeurs des nouvelles statistiques d’Eurostat, c’est qu’il y a de moins en moins d’étrangers qui acquièrent la nationalité belge. En 2000, ils étaient 62.000, alors qu’en 2010 ils ne sont plus que 34.600. Ce qui représente une régression de 44 %. A titre de comparaison, à la même période, le Royaume-Uni a plus que doublé les dossiers d’octroi de la nationalité (82.200 dossiers en 2000, contre 194.800 en 2010). Alors que la France a enregistré un repli plus modéré (150 000 dossiers en 2000, contre 143000 en 2010).

Initialement précurseur en termes du nombre des naturalisations, la Belgique a durci sa loi sur la nationalité, dont la nouvelle version est entrée en vigueur le 1er janvier 2013. Ce durcissement devrait « accentuer l’écart entre la Belgique, qui restreint l’octroi de sa nationalité, et le reste de l’Europe (le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande…) qui, globalement, naturalise de plus en plus de citoyens étrangers, principalement des Marocains et des Turcs ».

8/2/2013

Source : CCME

Mercredi 6 février 2013 a eu lieu le congrès de la fédération bruxelloise du parti socialiste, qui a consacré la vice-Première ministre, Laurette Onkelinx, présidente des socialistes bruxellois. Ce fut également l’occasion pour les membres votants d’élire le sénateur belgo-marocain, Ahmed Laaouej, vice-président de la fédération bruxelloise.

Pour rappel, la vice-présidence était occupé par Rachid Madrane, un autre belgo-marocain, député fédéral jusqu’à sa nomination secrétaire d’Etat bruxellois au lendemain du scrutin communal, en octobre 2012.

Ahmed Laaouej est président de la section PS de sa commune de résidence, Koekelberg, où il siège en tant que conseiller communal depuis 2006. Il est sénateur (coopté par son parti), depuis juillet 2010. De 2004 à 2007, il a occupé la fonction de directeur du cabinet du ministre de la Fonction publique de la Communauté française de Belgique.

8/2/2013

Source : CCME

La réussite scolaire de l'aîné s'observe dans toutes les familles, qu'elles soient riches ou pauvres, d'origine française ou issues de l'immigration. "Parmi les descendants d'immigrés, les aînés ont de meilleurs résultats scolaires que les cadets, constate la sociodémographe Laure Moguérou, maître de conférences à l'université Paris-Ouest. Les parents ont souvent un projet d'ascension sociale qui a exigé des sacrifices et ils investissent beaucoup sur leur premier-né, chargé de montrer l'exemple. L'aîné doit en outre seconder ses parents au quotidien, ce qui lui permet d'acquérir des compétences qu'il peut transposer à l'école."

Dans les milieux populaires, les écarts scolaires entre l'aîné et les autres enfants sont cependant moins prononcés que dans le reste de la population. Parfois, le petit dernier parvient à rattraper son aîné : réalisée à partir de l'étude Trajectoires et origines (INED-Insee), l'enquête - à paraître - de Laure Moguérou, Emmanuelle Santelli, Christelle Hamel et Jean-Luc Primon montre que, dans les familles issues de l'immigration, les benjamins redoublent aussi peu que les aînés.

Vécu migratoire

Ils sont en outre aussi souvent qu'eux orientés vers des cycles longs en fin de troisième, et ils les talonnent de près pour l'obtention du bac ou l'accès à l'enseignement supérieur. "Chez les descendants d'immigrés, être le benjamin ne constitue pas un frein à la réussite scolaire", résume Laure Moguérou.

Pour expliquer le succès de ces petits derniers, les sociologues invoquent la singularité du vécu migratoire. "Pour le premier-né, les parents maîtrisent mal la langue, les rouages et les codes de l'institution scolaire, explique la sociologue Emmanuelle Santelli. Mais, au fil des naissances, ils se familiarisent avec cet univers et, pour le dernier-né, ils ont les clés de compréhension : ils connaissent le système des orientations et ont moins peur de rencontrer les professeurs. Les petits bénéficient aussi de l'aide de leurs aînés pour les devoirs, ce qui contribue à leur réussite scolaire."

07.02.2013, Anne Chemin

Source : Le Monde culture et idees

Le Réseau des Indépendants Marocains de l’Etranger et le parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) organisent, le 9 Février 2013 à Paris, une rencontre consacrée la nouvelle constitution au Maroc, sa mise en œuvre ainsi que les nouveaux droits attribués à la diaspora marocaine…Suite

Laurent Chalard, géographe, conteste les méthodes de l’Insee et dénonce un tabou sur la population étrangère :

Laurent Chalard est géographe, spécialiste des questions liées aux populations urbaines. Il s’intéresse notamment aux habitants des quartiers en difficulté.

Pourquoi, selon vous, la population légale publiée par l’Insee ne correspond-elle pas forcément à la réalité dans certaines villes ?

La population varie de deux façons : le solde naturel et le solde migratoire. Le solde naturel, ce sont le nombre de naissances, moins le nombre de décès. Ce sont des chiffres où il n’existe qu’une infime marge d’erreur possible. En revanche, sur le solde migratoire, c’est beaucoup plus compliqué. Pour le calculer, il faudrait avoir le nombre d’entrées sur le territoire et celui des sorties. Or, on ne sait pas combien de personnes entrent chaque année sur le territoire. La seule indication dont on dispose, ce sont les titres de séjour accordés. Ce qui exclut les entrées illégales. Par ailleurs, nous ne comptons pas les personnes qui sortent. Soit des étrangers qui rentrent dans leur pays, soit des Français qui partent vivre dans un autre pays. Aussi curieux que cela puisse paraître, la France ne connaît pas son solde migratoire. Derrière tout cela, il y a le grand tabou des chiffres de l’immigration, un vieux tabou politique français. Dans les années 80, alors que le Front national commençait à percer, que cette question devenait tendue, l’Insee n’avait pas hésité à dire que le solde migratoire était nul. Cela correspondait au discours disant que la France ne recevait plus d’immigrés. Ces dernières années, le solde migratoire est officiellement d’environ + 50 000. Mais on ne voit pas bien à quoi cela correspond. Pas forcément à la réalité en tout cas.

Est-ce que le changement de méthode de recensement depuis 2004 a favorisé selon vous l’augmentation des erreurs ?

Oui, incontestablement. En tout cas pour les villes de plus de 10 000 habitants où la méthode des sondages est appliquée. Il est évident qu’une extrapolation à partir du recensement de 8% des logements comporte une part de risque. Cela n’a pas la même fiabilité qu’un recensement exhaustif. Les erreurs sont très nettes lorsqu’on observe les évolutions de populations de certaines villes.

Sur certaines communes, on a des variations d’une année sur l’autre de 4 à 5%. De tels écarts ne sont pas crédibles. On a avec cette méthode une perte de qualité de la connaissance de la population locale. Or, ces chiffres locaux sont très importants pour la définition des politiques publiques. Aucun pays n’a d’ailleurs adopté la méthode des sondages. C’est une méthode basée sur des modèles mathématiques complexes, qui fonctionne dans un monde parfait mais pas dans le monde réel.

Des communes comme Grigny, dont certains quartiers comptent de nombreux hébergements illégaux et une proportion importante d’étrangers, sont-elles particulièrement sensibles aux erreurs ?

Oui. Personnellement, je suis sceptique sur la qualité du recensement dans des quartiers très sensibles, où il est parfois compliqué de monter dans les cages d’escaliers pour les personnes extérieures et où l’on constate un taux de non-réponse plus fort qu’ailleurs, et surtout, de plus en plus important. Par ailleurs, on note, notamment lorsqu’il y a des personnes en situation irrégulière, une tendance à la sous-déclaration du nombre d’occupants du logement. Dans une commune comme Grigny, on a ces deux phénomènes qui se cumulent, ce qui augmente les marges d’erreurs.

5 février 2013, Alice Géraud

Source : Libération

Un rapport commandé par Matignon dresse un bilan accablant de la politique d’intégration menée depuis trente ans et suggère de régulariser une grande partie des sans-papiers.

Des personnes sans papier attendent devant la préfecture de Seine-Saint-Denis pour une demande de régularisation.

 « Une approche apaisée et confiante de la présence étrangère en France. » C’est à partir de ce postulat que le conseiller d’État Thierry Tuot a rédigé un rapport qui propose une « refondation » de la politique française de l’intégration. Ce long et précis travail qui débouche sur de nombreuses propositions repose sur un équilibre : concilier à la fois la tradition nationale d’« inclusion » (et non pas d’assimilation) en refusant le multiculturalisme, et un esprit de « tolérance » à l’égard des étrangers et de la religion musulmane.

Une critique sévère de la politique d’intégration

Ce rapport devrait être remis dans les prochains jours au premier ministre Jean-Marc Ayrault. Mais à la suite d’une rupture de l’embargo par l’AFP, La Croix en livre les principaux axes. L’auteur se livre d’abord à une critique sévère de la politique d’intégration menée par la France, estimant que les responsables, « tous partis confondus », ont « oublié jusqu’au mot même d’intégration   »  et ont « détruit les outils » de cette politique.

En 2000, cet ancien directeur général du Fond d’action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles (FAS) avait écrit sous un pseudonyme Les indésirables, un ouvrage qui critiquait déjà l’inaction de la France en matière d’intégration des étrangers. Certaines propositions du rapport ne manqueront pas de faire à nouveau polémique.

Un « titre de tolérance » pour les sans-papiers

Afin d’aborder avec « franchise » les réalités de l’immigration, Thierry Tuot propose que l’État reconnaisse que la majorité des sans-papiers sont inexpulsables « soit parce que le pays vers lequel on les reconduirait leur ferait un très mauvais sort » soit en raison de leur « situation personnelle (enfants, santé…) » 

Il faut selon lui commencer à les intégrer en créant une sorte de « titre de tolérance », leur permettant avec « des droits réduits » au moment de la délivrance et un parcours étalé sur cinq ans d’aboutir à une régularisation. La création de ce titre permettrait de se « substituer aux campagnes périodiques de régularisation » auxquels tous les gouvernants se livrent de bon gré ou pas.

Cette proposition a immédiatement déclenché les foudres de l’opposition. « Le premier ministre fait définir, par un rapport caché, le “mode d’emploi”  d’une régularisation générale des clandestins », a estimé le député UMP Guillaume Larrivé. Il y a entre 200 000 et 400 000 sans-papiers en France. Environ 30 000 sont régularisés chaque année, et autant expulsés.

Accès à la nationalité

Pour faciliter l’intégration des primo-migrants, Thierry Tuot propose également une mesure forte. Il s’agirait de donner la nationalité « sur simple déclaration » aux jeunes qui ont suivi une scolarité complète en France ainsi qu’aux « ascendants de Français séjournant en France depuis vingt ans ou plus ».

Pour faciliter l’intégration des populations étrangères, le conseiller d’état fait également de nombreuses propositions qui concernent aussi bien la rénovation des foyers de travailleurs migrants, que les conditions d’attribution de logements sociaux. Thierry Tuot ne préconise pas directement, en revanche, de donner le droit de vote aux étrangers aux élections locales.

Relancer la politique d’intégration

Une large part du rapport est consacrée à la politique publique d’intégration. L’auteur suggère d’une part une remise à plat de l’organisation et des rôles des différents acteurs publics tel le Haut conseil à l’intégration. D’autre part, l’ancien directeur du Fas plaide pour un renforcement des dispositifs de soutien aux associations « en inventant des modes de financement plus simples et plus adaptés à leurs missions ». Thierry Tuot souligne le paradoxe selon lequel l’État a abandonné la politique d’intégration aux associations tout en procédant à des coupes budgétaires et des complications procédurales qui entravent leurs missions.

Bienveillance vis-à-vis de l’islam

Le rapport plaide pour une meilleure intégration de l’islam auquel il faut donner « toute sa place de grande religion ». Il suggère notamment de « permettre la création de nouveaux lieux de culte via le recours à des fondations ». De même conviendrait-il de faciliter les modalités d’implantation de carrés musulmans dans les cimetières. Mais au-delà des aspects techniques, c’est le plaidoyer de l’auteur en faveur d’un regard bienveillant sur l’islam qui risque de soulever des réserves. « La “question musulmane”, pure invention de ceux qui la posent, ne cesse d’enfler et de soucier, de polluer le débat public, et de troubler jusqu’au délire les meilleurs esprits. À l’islamisme (…) répond un laïcisme de combat, furibond et moralisateur. » Le rapport estime que les comportements vestimentaires (le voile) ou alimentaires ne posent pas de vrais problèmes à la société. « Laissons son culte se déployer, respectons la pleine liberté de ses croyants. » 

Un rapport qui risque d’être vite enterré

Ce rapport va soulever bien des critiques au sein même de la majorité et ses propositions les plus fortes risquent d’être vite enterrées. Jeudi 7 février, sur Europe 1, le ministre de l’intérieur Manuel Valls a écarté l’idée de régulariser progressivement les sans-papiers inexpulsables. « Il n’y aura pas de régularisations massives », a-t-il redit, sans dévier de sa ligne. Les régularisations continueront d’avoir lieu « au cas par cas », a-t-il dit. Manuel Valls a aussi opposé une fin de non-recevoir à une acceptation plus large de certains comportements vestimentaires. « Le voile qui interdit aux femmes d’être ce qu’elles sont doit rester pour la République un combat essentiel », a-t-il dit.

7/2/13, BERNARD GORCE

Source : La Croix

Entre 2001 et 2008, près de la moitié des personnes (48,5%) avec un passé migratoire en Belgique ont porté leur choix sur un conjoint qui résidait encore dans leur pays d'origine, selon une étude menée par des sociologues de l'Université de Gand (UGent), présentée jeudi. Les chercheurs ont cependant constaté une nette diminution de cette tendance entre les migrants de première et de deuxième génération.

Frank Caestecker, John Lievens, Bart Van de Putte et Koen Van der Bracht ont plus spécifiquement ciblé leurs recherches sur les populations d'origines marocaine et turque, qui constituent les deux plus importantes communautés de migrants en Belgique et qui représentent à elles seules 51% des unions légales (cohabitations et mariages) de personnes issues de l'immigration. Parmi la population d'origine marocaine, les migrants de première génération, c'est-à-dire nés au Maroc avant d'émigrer en Belgique, ont majoritairement choisi (60% sur 2001-2008) un conjoint né au Maroc avant que le couple ne s'établisse en Belgique. Les migrants de deuxième génération, c'est-à-dire nés en Belgique avec la nationalité marocaine, optent eux d'abord pour des unions locales avec d'autres personnes elles-mêmes issues de la communauté marocaine de Belgique (45% en 2008). A noter que les unions mixtes sont également en hausse pour la deuxième génération, passant de 11 à 16,5% des unions légales. Chez la population d'origine turque établie en Belgique, la tendance à choisir un conjoint migrant est encore plus marquée. Elle passe de 70% en 2001 à un peu moins de 60% en 2008 pour les migrants de première génération. Pour les migrants turcs de seconde génération, l'union locale avec une autre personne issue de la communauté turque devient également majoritaire (47% des unions en 2008). Dans leurs conclusions, les sociologues gantois soulignent que la législation belge relative à la migration des conjoints est plus stricte depuis 2011 et que cela pourrait remettre en question un certain nombre d'unions avec des migrants ou des Belges. Les chercheurs se sont basés sur 126.757 unions formalisées issues du registre national pour leur recherche, en précisant que ce registre ne donne pas accès à certaines informations utiles dans le cadre des unions (religions, revenus, etc.). (PVO)

07 Février 2013

Source : RTL/be/Belga

Maghribcom vient d’être relancé le 31 janvier dernier à Casablanca. Nous ne disons pas «né» mais bel et bien «relancé»; eu égard à l’initiatrice du concept… Car la naissance de ce concept (et il faut rendre à Nouzha Chekrouni ce qui appartient à Nouzha Chekrouni) a eu lieu le 25 mai 2007 sous le nom de FINCOME.

FINCOM (Forum International des Compétences Marocaines à l’étranger) sonnait comme un appel à l’intention de la diaspora marocaine pour venir s’investir et investir dans son pays d’origine.

- FINCOME ? (Où êtes vous?)

- Présents ! Avaient répondu, le 26 et 27 mai 2007, à Casablanca, 200 participants, « représentant la diaspora des résidents marocains à l’étranger (MRE), jeunes et moins jeunes, tous actifs et heureux de retrouver leur pays d’origine » (Raja Kantaoui, Le Matin)

Lors du lancement officiel du FINCOME par le premier ministre marocain, il fut précisé qu’il s’agit d’un « appel aux différentes compétences de la diaspora marocaine, pour accomplir des missions, sur place et / ou à distance, en appui ou dans le cadre des programmes de développement de leur pays d’origine, sur la base du volontariat et d’un engagement Déontologique».

Le réseautage des compétences marocaines à travers un portail (www.foncome.ma) fut lancé.

Le chantier fut gigantesque, mais que peut faire un ministre dont le département n’avait quasiment pas de budget et qui, en plus, était sous la tutelle d’un autre ministère (Le ministère des affaires étrangères et de la coopération) ?

Le Maroc n’a eu un vrai ministère pour s’occuper des MRE qu’avec l’arrivée de M. Mohammed Ameur. Tout en gardant dans l’esprit le concept et la stratégie du FINCOME, le successeur de Mme Chekrouni aurait privilégié une approche basée sur un «contact humain direct», s’appuyant sur le tissu associatif et sur sa nouvelle composante : les réseaux et les forums des compétences marocaines à l’étranger.

Les résultats seraient mitigés.

Mais cette approche aura au moins le mérite d’avoir mis le doigt sur le bobo : Les MRE seraient encore traumatisés par les séquelles laissées par les amicales (des années de plomb) ainsi que par leurs dirigeants.  La méfiance est de mise et peu de vraies compétences embarquent dans le tissu associatif aux structures et encadrement vieillissants.

Or le fait de bouder les associations, ne signifierait pas un déni du Maroc : Ceux et celles qui ont à cœur le développement de ce Maroc veulent avoir des interlocuteurs directs (dans le pays d’origine) et rejetteraient toute forme de tutelle… Surtout celle venant d’associations dont le discours ne cesse de parler des générations futures mais qui oublient de se regarder dans le miroir du temps pour voir à tel point certains de leurs cadres ont vieilli ! Ces mêmes associations qui, dans leur myopie, n’arrivent pas à voir que les « générations de demain » dont ils truffent leur discours démodés sont déjà celles d’aujourd’hui, celles des NTIC… Celles des réseaux sociaux ! Et du coup les rives des mers et des océans se confondent sous l’effet d’un simple clic !

MAGRIBCOM vient à point !

Il fut lancé par M. Maazouz comme on aurait lancé un (autre) jeu de mots (Votre Maroc) auquel certains récalcitrants seraient tentés de répondre comme le chanteur feu Fouiteh «Aw malou lou !» (Qu’est-ce qu’il a notre Maroc?) . Mais le temps est aux réponses, aux réactions et aux prises de positions responsables : Ce ne sont pas les jeux de mots qui dérangent mais l’incapacité d’aller jusqu’au bout des discours. MAGHRIBCOM est capable de faire sortir de vraies compétences de leurs retraites !

6 février 2013, Abderrahman El Fouladi

Source : Maroc-Canada info

La communauté marocaine résidant à l’étranger représente 3 millions de personnes, soit 10% de la population. Vu l’importance de leurs tranferts, le rouame a voulu créer un mécanisme d’encouraghement à l’investissement…Suite

Conférence de Lionel Kesztenbaum, chercheur à l'Institut national des études démographiques, animée par Marianne Amar, responsable de la recherche à la Cité.

Les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale occupent une place singulière dans l’histoire des migrations en France. Situées entre deux séquences d’arrivées massives de migrants (les décennies 1920 et 1960), elles apparaissent comme une période de transition, qui voit notamment l’émergence de l’immigration coloniale, avec en toile de fond le climat très patriotique de la Libération. L’après-guerre marque aussi un relatif désintérêt pour le sujet qui disparaît des préoccupations courantes des Français : aujourd’hui encore, ces années restent peu étudiées par les historiens. Pourtant, elles occupent une place centrale dans la construction d’une interrogation politique et scientifique sur l’immigration.

Les enquêtes publiées par l’Institut national d’études démographiques (Ined) en 1953 et 1954 sous le titre Français et Immigrés constituent une des rares sources sur la situation des immigrés dans la France des années 1940-1950. Mais elles sont également un témoignage de ce qu’a été l’appréhension des populations immigrées, à travers leur construction comme objet scientifique. L’histoire de ces enquêtes et de leur conception permet donc de comprendre comment, concrètement, s’est opéré un discours de différenciation des immigrés selon leur origine – Européens ou Algériens.

Cette conférence s’attachera à étudier les fondements de ces enquêtes et à en explorer les origines, afin de préciser la portée de leurs résultats. Produits de leur temps, dans les questionnements comme dans les protocoles, ces enquêtes n’en restent pas moins un témoignage important pour comprendre les migrations dans une période peu connue mais décisive.

Jeudi 21 Février 2013, 18:30 à Auditorium de CNHI - Entrée libre

Source : Site de CNHI

Un rapport commandé par Matignon dresse un bilan accablant de la politique d'intégration menée depuis 30 ans et suggère plusieurs réformes, dont la création d'un "titre de tolérance" pour régulariser par étapes une grande partie des sans-papiers.

"La politique de lutte pour l'intégration des immigrés a toujours été un désir ou un regret (...) plutôt qu'une réalité", écrit le conseiller d'Etat Thierry Tuot dans un rapport dont l'AFP a eu connaissance.

Les responsables, "tous partis confondus", ont "oublié jusqu'au mot même d'intégration" et ont "détruit les outils" de cette politique, en coupant les crédits des établissements et des associations, poursuit-il.

Le rapport de cet ancien directeur général du Fonds d'action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles (FAS) devait être remis vendredi dernier au Premier ministre qui a annulé au dernier moment la présentation pour des raisons d'"agenda".

En lui confiant la rédaction de ce rapport, Jean-Marc Ayrault pouvait s'attendre à un constat au vitriol: en 2000, Thierry Tuot avait écrit sous un pseudonyme "Les indésirables" pour critiquer l'inaction de la France en matière d'intégration des étrangers.

Il propose cette fois d'aborder avec "franchise" les réalités de l'immigration afin de "dissiper les fantasmes".

L'Etat doit notamment avouer que la majorité des sans-papiers sont inexpulsables "soit parce que le pays vers lequel on les reconduirait leur ferait un très mauvais sort" soit en raison de leur "situation personnelle (enfants, santé...)".

Or, "tous les gouvernements sans aucune exception, de droite comme de gauche, finissent par leur donner des papiers", écrit-il.

"Bout de tissu"

Il faut, selon M. Tuot, commencer à les intégrer en créant une sorte de "titre de tolérance", leur permettant avec "des droits réduits" au moment de la délivrance et un parcours étalé sur 5 ans d'aboutir à une régularisation.

Cette proposition a immédiatement déclenché les foudres de l'opposition. "Le Premier ministre fait définir, par un rapport caché, le +mode d'emploi+ d'une régularisation générale des clandestins", a estimé le député UMP Guillaume Larrivé.

Elle "risque de détourner l'attention de la question posée: celle de l'intégration", a pour sa part déploré Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile (FTA), qualifiant le rapport de "bienveillant mais confus".

Il y a entre 200.000 et 400.000 sans-papiers en France. Environ 30.000 sont régularisés chaque année, et autant expulsés. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a réaffirmé qu'il ne prévoyait "aucune régularisation massive".

Autre sujet polémique: Thierry Tuot suggère d'en finir avec "la question musulmane" qui "pollue le débat public". "A l'islamisme (...) répond un laïcisme de combat, furibond et moralisateur", regrette-il.

Il suggère donc de mettre un terme aux débats sur le voile. "La France a-t-elle jamais dépendu de ce qu'un bout de tissu - boubou, coiffe bretonne, chèche ou béret - soit porté d'une façon ou d'une autre?"

Le conseiller d'Etat dresse une liste de réformes possibles à court terme, à forte portée symbolique: ériger un "mur du souvenir" aux soldats étrangers morts pour la France, créer des "lieux de mémoire" dans les quartiers...

Il insiste sur les efforts à réaliser en direction des vieux immigrés: terminer rapidement la rénovation des foyers Adoma (ex-Sonacotra), faciliter leurs allers et retours entre la France et le pays d'origine...

Puisque l'acte ultime de l'intégration est d'être enterré en France, il préconise le développement de carrés musulmans dans les cimetières. Aujourd'hui, faute de tels carrés, trois quarts des musulmans morts en France sont inhumés dans leur pays d'origine.

6 février 2013

Source : Libération

La Suisse et l'Angola viennent de signer deux accords, dont l'un porte sur une coopération migratoire entre les deux pays. Le second supprime l'obligation de visa pour les diplomates angolais, a indiqué mercredi le Département fédéral de justice et police (DFJP).

En visite à Luanda, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a paraphé mercredi l'accord de coopération migratoire avec le ministre de l'Intérieur Angelo Veiga Tavares. La convention est similaire à celle signée lundi avec la République démocratique du Congo (RDC).

Elle vise à promouvoir et soutenir le retour volontaire de requérants d'asile angolais déboutés en Suisse. L'Angola s'est engagé, comme la RDC, à réadmettre sur son territoire ses ressortissants n'ayant pas ou plus le droit de séjourner en Suisse.

Mme Sommaruga s'est également entretenue avec le ministre angolais de la Justice, Rui Jorge Carneiro Mangueira, qui lui a exposé les nombreux défis que doit relever son pays confronté à plusieurs centaines de milliers de migrants séjournant illégalement. Durant son séjour en Angola, la ministre de la justice a rencontré des représentants d'ONG et visité la mine de diamants de Cazombo.

Mme Sommaruga a ainsi mis un terme à un voyage de travail en Afrique entamé vendredi passé. La cheffe du DFJP s'est rendue au Nigeria, en RDC et en Angola. Elle rentrera en Suisse jeudi.

06.02.13

Source : L’Hebdo/ATS

En 2011, 236 jeunes migrants clandestins tunisiens disparaissent près de l'île italienne de Lampedusa. Convaincus qu'ils sont arrivés sains et saufs en Europe, leurs familles se sont lancées sur leurs traces.

Les documents portent des inscriptions en arabe, des flèches, des traits de feutre rouge entourent les visages. Nourddine Mbarki a étalé le maigre fruit de plus de 20 mois de recherches acharnées sur la table en plastique rouge d’un bar du marché de Piazza Vittorio, non loin de la gare Termini, à Rome.

C’est lui qui a choisi le lieu de rencontre. Depuis son arrivée dans la capitale italienne, il y a plus d’un an, il y retrouve régulièrement d’autres familles de Tunisiens, à la recherche comme lui d’un de leurs proches.

Nourddine Mbarki a frappé à toutes les portes, d’un côté et de l’autre de la Méditerrannée. Il a expliqué sa situation aux journalistes, aux volontaires des ONG, aux responsables des services d’immigration. Il a rejoint ses compatriotes dans des sit-in devant l’ambassade, demandé des entretiens aux représentants des autorités tunisiennes. En vain.

En ce début 2013, ce père pétri d’angoisse n’a toujours aucune preuve de vie supplémentaire de Karim, son fils de 23 ans, parti le 29 mars 2011 de Tunis. Karim a pris la mer en fin d’après-midi, ni ses parents, ni ses frères et sœurs, les petits jumeaux n’ont pu le retenir.

La quête de liberté de jeunes Tunisiens

A l’époque, juste après la révolution, un vent de liberté soufflait sur la jeunesse tunisienne. L’horizon, barricadé depuis si longtemps, s’ouvrait enfin. Comme des dizaines de milliers de Tunisiens —24.769 migrants en provenance de Tunisie ont débarqué à Lampedusa entre janvier et juillet 2011, selon le ministère italien de l’Intérieur— Karim a choisi d’embarquer pour la liberté. Il n’a plus jamais donné de nouvelles.

«On a tout de suite commencé à s’inquiéter, en voyant qu’il n’appelait pas», raconte son père, Nourddine.

«On est allés au ministère des Affaires étrangères à Tunis, avec ma femme, on a demandé, s’il s’était passé quelque chose, s’ils avaient des informations. Ils nous ont dit "non, il n’y a pas eu de naufrage ou quoi que ce soit", voilà tout ce qu’on nous a dit.»

Face au silence des institutions et à l’inquiétude grandissante, Nourddine a fini par entrer en contact avec des familles confrontées au même problème. Un groupe s’est formé, les proches des «desaparecidos» ont entamé une lutte acharnée pour la vérité.

Rebeh Kraiem, Tunisienne exilée en Italie depuis 26 ans, est devenue le point de référence en Italie pour ces familles en détresse.

«J’ai été contactée presque immédiatement par ces parents qui me demandaient de les aider à chercher leurs enfants. Ils ne savent pas que l’Italie c’est très grand, ils ont l’impression que c’est un village.»

Mais Rebeh Kraiem, n’a pas baissé les bras, elle s’est immédiatement sentie investie d’une mission. Présidente de l’association Giuseppe Verdi des Tunisiens de Parme (nord de l’Italie), elle a immédiatement activé ses réseaux, appelé des amis, fait des recherches sur Internet, lancé des messages sur Facebook. Et peu à peu, elle est parvenue à remonter le fil, à retrouver quelques maigres traces des 236 passagers des quatre barques disparues entre le 1er et le 29 mars 2011.

Des mères et des familles en détresse

Rebeh Kraiem a aussi obtenu l’autorisation d’entrer dans le centre de rétention (CIE) de Turin, où elle a pu montrer des photos et des vidéos des disparus à de jeunes Tunisiens, enfermés là en attente d’être identifiés puis expulsés.

«Les jeunes ont reconnu des visages sur les photos. Ils m’ont confirmé que tous étaient bien arrivés à Lampedusa, mais ils ne savent pas ce qu’ils sont devenus ensuite.»

Rebeh Kraiem est persuadée que les 236 jeunes disparus sont bien vivants et qu’ils sont quelque part en Italie.

«L’enquête que j’ai menée me pousse à dire qu’ils sont en prison. Quand ils sont arrivés je pense qu’ils se sont fait passer pour des Libyens, ou quelle qu’autre nationalité que l’Italie ne peut pas rapatrier, persuadés qu’à leur sortie de prison ils obtiendraient un permis de séjour.»

L’énergique Rebeh Kraiem n’en démord pas, bien que cette hypothèse semble très improbable. «Il est techniquement impossible que ces jeunes aient disparu en Italie», explique le journaliste Gabriele del Grande, fondateur du site FortressEurope.

«Les prisons secrètes n’existent pas ici et les migrants retenus dans les centres d’identification ont toujours la possibilité de communiquer avec l’extérieur, que ce soit à travers leurs avocats, les téléphones portables, les médiateurs culturels, les associations.»

«Les mères tunisiennes sont encore très marquées par les années Ben Ali», relève à son tour Serena Boeri, membre d’un collectif féministe, «le venticinqueundici», qui a tout de suite prêté main forte à ces femmes en détresse. «A l’époque, il arrivait fréquemment que des gens disparaissent et soient enfermés et torturés en prison. Elles imaginent que c’est comme ça partout».

Si les féministes italiennes du comité «venticinqueundici» se sont rangées du côté des mères tunisiennes et les appuient dans leurs recherches, elles cherchent cependant à ne pas alimenter leurs fantasmes.

«Aujourd’hui nos recherches portent plutôt sur un possible naufrage en mer, on essaie d’obtenir et de recouper des données satellite grâce aux appels de téléphone portable passés pendant la traversée, pour tenter de retrouver des traces de ces quatre embarcations.»

L'Italie frontière de l'Europe

L’hypothèse du naufrage semble également beaucoup plus plausible aux yeux de Gabriele del Grande, qui depuis 2006 suit tous les mouvements de migrants en Méditerrannée.

«En 24 ans, 18.000 personnes sont mortes aux frontières de l’Europe, cette tragédie ne serait pas la première», souligne-t-il avec aigreur. 

Mais les familles des jeunes tunisiens disparus rejettent catégoriquement cette éventualité et poursuivent sans relâche leur enquête «artisanale», autofinancée, autogérée pour pallier le manque d’attention et d’intérêt des institutions.

Le collectif des mères tunisiennes en est réduit à harceler chacune des administrations qui pourraient fournir des indices. «Dès le début, on m’a conseillé de demander les registres d’empreintes digitales pour retrouver ces jeunes» explique Rebeh Kraiem. La demande a été faite, mais n’a jamais abouti.

«Les Italiens nous disent que les noms ne sont pas dans les ordinateurs. Les Tunisiens nous ont donné des fichiers d’empreintes datant de 2001», renchérit Nourrdine Mbarki.

Une voie sans issue.

«A un moment, début 2011, les empreintes digitales des arrivants n’ont plus été relevées à Lampedusa, parce que les barques arrivaient à un rythme très soutenu. L’île était devenue une salle d’attente, où l’urgence pour les migrants était de trouver un abri, sous les camions ou les barques abandonnées, admettait il y a quelques mois Laura Boldrini, alors représentante de l’UNHCR en Italie. Mais ces empreintes digitales ont été relevées après, au moment du transfert vers le continent», précisait-elle.

Peu de probabilité donc que 236 jeunes Tunisiens aient pu échapper aux contrôles au moment de quitter Lampedusa et se volatiliser ainsi. Mais les mères ne se résignent pas. Elles sont prêtes à tout pour retrouver leurs enfants. «L’été dernier nous sommes allées à Tunis, pour rencontrer les familles» raconte Serena Boeri.

«Certaines de ces mères sont tellement irritées par le silence des institutions, les portes fermées, le refus de leur accorder des permis de séjour temporaires pour se rendre en Italie… qu’elles envisagent de monter toutes sur une barque pour venir elles même chercher leurs fils en Italie.»

Rebeh Kraiem confirmait il y a quelques jours: «un nouveau groupe de mères devrait arriver sous peu, elles attendent les visas».

Frapper à toutes les portes ensemble

Pour la représentante du collectif féministe «venticinqueundici», au-delà du drame vécu par les familles, «le fait que ces femmes puissent se regrouper, s’associer, aller frapper à toutes les portes ensemble, sans jamais démordre, c’est déjà un signe de changement». «Avant la révolution, elles auraient été réduites au silence, intimidées, voire arrêtées. L’émigration était un délit et tout complice était punissable par la loi», rappelle Serena Boeri.

Autour de la table en plastique rouge du bar de Piazza Vittorio, où ils s’étaient tous réunis pour raconter leur histoire, un des pères tunisiens, la cinquantaine, a l’air absent. Sa voisine de table, glisse d’un air entendu aux autres qui sont là:

«Lui, son fils est mort au moment de la traversée, on le sait, il le sait, mais il refuse de l’accepter».

Elle parle à voix basse, comme si elle avait peur que ces mots puissent porter malchance. Les autres se hâtent de détourner le regard et de changer de sujet.

En 2011, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, plus de 1.500 personnes sont mortes en Méditerranée en tentant la traversée vers l’Europe.

7/2/2013, Mathilde Auvillain

Source : Slate Afrique

La Belgique n’est plus une terre d’accueil pouir les non-européens. Eurostat constate une politique plus restrictive en matière d’immigration dans le Royaume.

La Belgique fortifie ses frontières… Les derniers chiffres publiés par l’Office statistique européen, Eurostat, témoignent d’une politique migratoire de plus en plus restrictive. Deux tendances marquantes, parmi d’autres : la population du Royaume affiche une proportion réduite d’étrangers non européens (3,8 %) ; le nombre d’étrangers qui acquièrent la nationalité belge a diminué de moitié, en dix ans.

Eurostat a mis à jour, mardi, l’évolution de ses statistiques migratoires. Globalement, sur une population totale de 502 millions d’habitants, dans les 27 Etats de l’Union européenne, les derniers flux annuels enregistrent 3,1 millions d’arrivées et 2,0 millions de départs.

En Belgique, Eurostat dénombre, au cours du dernier exercice, l’établissement de 131.000 immigrés :

– 59.600 ressortissants des pays de l’Union,

– 54.100 étrangers non européens,

– 17.000 Belges établis précédemment à l’étrange

7 février 2013, Ricardo Gutierrez

Source : Le Soir

Les travailleurs immigrés employés par la Russie à la préparation des Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi ne perçoivent parfois aucun salaire et ne bénéficient pas de repos, de nourriture ni de logement convenables, dit Human Rights Watch.

Un responsable russe a jugé que les accusations de cette organisation de défense des droits de l'homme étaient exagérées et que le gouvernement russe était attentif au respect des droits des travailleurs.

L'ONG basée à New York a rendu public mercredi son rapport alors que le président russe, Vladimir Poutine, effectuait une visite d'inspection à Sotchi. Selon ce rapport, plus de 16.000 travailleurs immigrés se sont rendus à Sotchi, sur les bords de la mer Noire, dans l'espoir de trouver du travail, notamment dans la construction des infrastructures olympiques.

Reposant sur le témoignage de 66 de ces travailleurs, le rapport dit que ces derniers, provenant d'Arménie, du Kirghizistan, d'Ouzbékistan, de Serbie, du Tadjikistan et d'Ukraine, sont victimes d'abus.

"Les gens travaillent, ne sont pas payés, puis s'en vont", dit un Ukrainien cité dans le rapport. "Puis un car arrive et décharge une nouvelle fournée de travailleurs qui répètent le même cycle".

Human Rights Watch a demandé au Comité international olympique (CIO) de jouer un rôle plus actif dans le respect des droits des travailleurs.

"Il existe une Charte olympique qui parle de dignité et d'esprit olympique", a déclaré Ioulia Gorbounova, chercheuse pour HRW. "Ce n'est pas vraiment compatible avec l'utilisation et l'abus de personnes engagées dans la construction de ces installations incroyables".

Une porte-parole du CIO a déclaré que l'institution olympique était attachée depuis longtemps au suivi des questions liées aux droits de l'homme et avait pris des mesures pour faire en sorte de régler quelques cas de salaires non versés.

De son côté, le vice-Premier ministre russe, Dmitri Kozak, a estimé "qu'il n'y avait pas assez de plaintes pour mériter un rapport international", avant de préciser aux journalistes qui l'accompagnaient lui et Vladimir Poutine à Sotchi que 96.000 travailleurs et 500 entreprises y étaient employés.

6 février 2013, (Sonia Elks, avec Alexeï Anishchuk, Corentin Dautreppe pour le service français, édité par Gilles Trequesser)
Source : Reuters

Le gouvernement d'Ottawa s'est dit favorable mercredi à une proposition de loi d'un député qui veut retirer la citoyenneté canadienne aux personnes naturalisées coupables de "terrorisme", au lendemain de l'annonce de la participation d'un Canadien dans un attentat anti-israélien.

"Nous devrions envisager la possibilité de révoquer la citoyenneté aux Canadiens binationaux (coupables) d'actes de terrorisme", a déclaré lors d'une conférence de presse le ministre de l'Immigration Jason Kenney.

Il commentait la participation d'un Canadien à l'attentat anti-israélien perpétré à Bourgas, en Bulgarie, qui avait fait six morts et une trentaine de blessés en juillet dernier.

Sofia a désigné mardi le mouvement libanais chiite Hezbollah comme en étant à l'origine, affirmant que les deux principaux auteurs "possédaient des passeports de l'Australie et du Canada".

Cette affaire est survenue quelques jours après que l'Algérie eut affirmé que deux Canadiens avaient pris part à la prise d'otage sanglante d'In Amenas.

"Je ne vois pas quelle raison serait plus évidente pour priver quelqu'un (de sa citoyenneté) que la participation à des actes de terrorisme", a fait valoir le ministre conservateur.

Rappelant que la loi canadienne ne permettait pas en l'état de destituer un Canadien de sa citoyenneté, M. Kenney a dit regarder avec beaucoup d'intérêt le projet de loi en ce sens présenté par un député -et non le gouvernement- et qui doit être étudié par la Chambre des Communes mercredi.

En outre, il a donné des détails sur le parcours de l'auteur présumé de l'attentat de Bourgas. Arrivé au Canada à l'âge de 8 ans, celui-ci avait été naturalisé "trois ou quatre plus tard" et avait quitté le pays pour retourner avec sa famille dans son pays d'origine, le Liban.

"Nous croyons que c'est probablement un Canado-Libanais qui n'a pas vécu ici de manière permanente depuis l'âge de 12 ans", a insisté M. Kenney.

06 Fév 2013

Source : AFP

L'Afrique du Sud compte plus de 5 millions de ressortissants étrangers originaires notamment d'une cinquantaine de pays africains, selon le dernier rapport de recensement que vient de publier le Centre africain de migration et des sociétés.

Le nombre des immigrés a connu ainsi une hausse importante, indique le rapport, rappelant que les statisticiens sud-africains ont compté, au cours des deux dernières années, 2,2 millions de ressortissants étrangers.

Selon les chiffres, 605.416 zimbabwéens constituent la majeure partie de la population étrangère, tandis que le Mozambique prend la deuxième place avec plus de 377.021 de citoyens vivant en Afrique du Sud.

Le Lesotho occupe la troisième place du pays étranger le plus représenté en Afrique du Sud avec 142.694 immigrants. Viennent ensuite le Malawi (74.180), le Swaziland (33.151), la Zambie (27.163), l'Ethiopie (25.578), le Congo (25.031), le Nigéria (23.757) et la République démocratique du Congo (22.538).

Les pays ayant moins de ressortissants sont Djibouti avec seulement cinq ressortissants en Afrique du Sud, la Guinée-Bissau (6), le Cap-Vert (9), la Mauritanie (14), la Gambie (22) et la République centrafricaine (24).

La province de Gauteng, la plus peuplée des neuf provinces sud-africaines, regroupe également le plus d'étrangers, soit 7.1 pc à comparer aux autres provinces, indique le rapport, notant que la province du Nord-Ouest compte 3.5 pc d'étrangers. Le Cap Occidental, (Western Cap), vient en 3ème position avec 3.2 pc d'immigrés.

La même source démontre également que 76 pc d'étrangers vivant en Afrique du Sud viennent des pays de l'Afrique australe, 12 pc viennent du reste de l'Afrique et 7 pc de l'Europe.

Par ailleurs, la législation sud-africaine en matière d'immigration comprend deux principales lois qui sont, "Refugees Act 1998" pour les réfugiés et "Immigrantion Act 2002" pour les immigrants habituels. Cette législation préconise la protection et la défense des immigrés et des réfugiés dans le pays, mais la procédure pour obtenir des documents de séjour s'avère très compliquée, et beaucoup d'immigrés ne s'en sortent pas facilement.

07 Fév 2013

Source : MAP

Le jeune skieur maroco-canadien Sami Lamhamedi a confirmé encore une fois son talent et ses habiletés techniques exceptionnelles en remportant l'or et l'argent dans les deux épreuves de vitesse (Super Géant) de la 2è phase de la Can Am, la plus relevée en Amérique du nord, disputée du 2 au 5 courant sur les pistes de Mont-Ste-Anne, au Québec.

Après avoir remporté les médailles d'or et d'argent dans la première phase des épreuves techniques (slalom et slalom géant) de la Can Am U16 qui se sont déroulées en Ontario, la semaine passée, le jeune skieur, 15 ans, a offert au public une descente spectaculaire digne d'un grand champion. Avec 1 min 20 sec 38/100è, Lamhamedi a remporté la médaille d'or de la 1ère épreuve en devançant l'ontarien Max McVey du club de National Academy (1:20.77).

Dans la 2è épreuve, auxquelles ont pris part 53 skieurs, Sami Lamhamedi a raté de peu la première place et s'est contenté de la médaille d'argent grâce à un chrono de 1:19.98, à seulement trois centièmes derrière McVey (1:19.95). L'incident à regretter lors de ce rendez-vous est la blessure au genou droit de Sami après avoir perdu ses deux skis dans l'aire d'arrivée de la 2è épreuve. Le jeune athlète, qui a pourtant fait preuve de rigueur, a été transporté en urgence à l'hôpital et a subi les soins médicaux nécessaires, manquant la cérémonie de remise des médailles.

Selon les médecins, Sami souffre d'une "coupure profonde, mais ses ligaments et sa rotule n'ont pas été touchés". Il devra éviter de skier "pour au moins 3 à 4 semaines", ont-il précisé.

Parmi les 108 skieurs qui ont participé aux épreuves techniques (slalom et slalom géant pendant la première phase de la Can Am) et les 53 skieurs qui ont pris part aux épreuves de vitesse (2è phase de la Can Am), seul le jeune skieur maroco-canadien s'est illustré dans les trois disciplines (slalom, slalom géant et super géant).

Cette performance, qui honore le haut niveau du ski alpin marocain, est le résultat de camps d'entraînement sur neige que Sami a effectués au Chili et dans l'ouest canadien en compagnie de son frère Adam Lamhamedi. Ces entraînements ont été appuyés par le Comité National Olympique Marocain, le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération Royale Marocaine de Ski et Montagne.
En 2011 et 2012, Sami a accumulé des performances exceptionnelles en remportant les championnats de la région de Québec, de la province de Québec et de la Can-Am Est K2 en slalom géant.

L'enchaînement de ces victoires exceptionnelles est le fruit d'une passion, une détermination, une confiance en soi, une discipline de rigueur lors des entraînements physiques en été et en hiver, de sacrifices de la part de l'athlète, ainsi que du goût de se dépasser pour vaincre.

Sami Lamhamedi est un skieur du club de ski de compétition de Stoneham, de Skibec Alpin (Québec), de la Fédération royale marocaine de Ski et Montagne et athlète de haut niveau du Comité national olympique marocain.

La Can-Am est un évènement international dont l'objectif est de mesurer le niveau des skieurs élites de la catégorie U16 (âgés de 15 à 16 ans), de l'Est du Canada et des Etats-Unis d'Amérique (Can-Am Est U16).

La 3è phase (les finales) de la Can Am U16 aura lieu à Sugarloaf, aux Etats-Unis, du 22 au 24 mars prochain.

06 Fév 2013

Source : MAP

Une rencontre de sensibilisation des Marocains résidents en Belgique à investir dans leur pays d'origine a été organisée, mercredi soir, à Bruxelles.

Cette rencontre a été une occasion pour présenter aux Marocains de Belgique le programme MEDMA2, un projet pilote de mobilisation des MRE à contribuer au développement socio-économique de trois régions cibles à savoir Tanger-Tétouan, Taza/Al Hoceima/Taounate et l'Oriental.

Intervenant lors de cette rencontre, Pascal Reyntjens, responsable au bureau de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour la Belgique et le Luxembourg a souligné l'importance de mettre à contribution les compétences et expertises des marocains résidents à l'étranger qui constituent un véritable levier de développement et de croissance tant dans leur pays d'accueil que dans leur pays d'origine.

Il a affirmé qu'un regard neuf doit être porté sur les ressortissants marocains résidant à l'étranger lesquels ne doivent plus être considérés comme des pourvoyeurs de fonds pour leur pays d'origine mais comme de véritables acteurs de développement économique et social.

A cet égard, il a insisté sur l'impératif de mettre en place une véritable stratégie de valorisation des compétences des MRE et de mobilisation de leurs investissements à travers le renforcement des mesures incitatives à l'investissement productif.

Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc auprès de Belgique et du Grand-Duché du Luxembourg, Samir Eddahre, a souligné l'intérêt de plus en plus grandissant exprimé par les MRE porteurs de projets de contribuer aux chantiers de développement et de réformes en cours dans le Royaume, notant que le Maroc connait une dynamique extraordinaire à laquelle toutes ses compétences doivent adhérer en vue d'en tirer le meilleur parti.

Il a ajouté que le projet MEDMA2 illustre de la meilleure façon qui soit la volonté du Maroc d'accompagner ses ressortissants établis à l'étranger dans leurs démarches d'investissement dans leur pays d'origine, notant que ce projet vise d'une part à mettre en évidence la capacité des MRE à participer significativement au développement du Maroc par des projets ayant un impact socio-économique avéré et d'autre part d'expérimenter les voies et mécanismes en place pour l'accueil des investissements des MRE afin d'en élever l'efficience et d'en élargir la portée.

07 Fév 2013

Source : MAP

Le réalisateur marocain Kamal Hachkar a présenté, mardi, dans le cadre de la compétition officielle du 14ème Festival national du film à Tanger, son film documentaire "Tinghir-Jérusalem: les échos du mellah", qui jette la lumière sur l'histoire de la cohabitation entre musulmans et juifs au Maroc.

Le film trouve son origine dans la volonté du réalisateur de raviver la mémoire de son enfance passée à Tinghir avant le départ de sa famille vers la France, et, en visitant le vieux mellah, il se remémore les histoires de son grand père sur la population juive qui a vécu dans ce quartier en parfaite symbiose avec les voisins musulmans, avant d'immigrer à destination d'Israël.

Pour compléter le tableau, Kamal Hachkar suit la trace de ces juifs marocains à l'intérieur même d'Israël. Le documentaire, empreint de nostalgie, renoue avec cette population restée attachée à ses traditions familiales et culturelles et à la langue amazighe.

Le réalisateur tente, à travers ce film, de reconstruire les liens entre cette partie de la diaspora marocaine et sa terre d'origine, à l'image du père de Kamal Hachkar, qui a regagné le Maroc après de longues années de dur labeur en France et qui a pris contact, via internet, avec un juif marocain d'Israël, originaire également de Tinghir.

Le documentaire "Tinghir-Jérusalem: les échos du mellah", entré en compétition officielle du long métrage, a été projeté dans plusieurs festivals du cinéma au Maroc et à l'étranger.

06 févr. 2013

Source : MAP

 

 

Un acteur grec incarnant l'Achille homérique, qui a passé une nuit au poste de police pour avoir gardé sur lui l'épée de son rôle, exhalait mercredi dans la presse sa colère contre des sévices policiers antimigrants dont il affirme avoir été témoin.

"A moi la police n'a rien fait, mais les étrangers", deux migrants de 20 ans arrêtés pour vols dans des voitures "ont vraiment passé un très mauvais moment", a affirmé l'acteur, Georges Christodoulos au quotidien de gauche Elefthérotypia.

"Leur traitement par la police était inhumain, les policiers leur jetaient de l'eau, les injuriaient et les brutalisaient, à un moment ils nous ont même séparés pour que nous ne voyions pas ce qui se passait, mais nous les entendions crier", a-t-il témoigné.

Rentrant d'une répétition où il avait travaillé des scènes de bataille avec un maitre chinois d’arts martiaux, l'acteur avait gardé sur lui l'arme "d'Achille", une épée de 20 cm.

La police qui l'a contrôlé n'a pas donné foi à ses explications, et il n'a été blanchi de port d'arme illégal, jugé en flagrant délit, qu'après une nuit au poste du quartier athénien de Péristeri.

M. Christodoulos incarne Achille, héros légendaire de la guerre de Troie, dont la colère contre le roi Agamemnon ouvre l'Iliade du poète antique Homère, dans une représentation de cette épopée mise en scène par une figure du théâtre grec, Stathis Livadinos.

L'ensemble des ONG et institutions internationales de défense des droits de l'homme dénoncent depuis des années, sans résultats notables, les fréquents sévices de la police grecque, en particulier contre les minorités et étrangers, sur fond d'impunité quasi-totale garantie à leurs auteurs.

06 févr. 2013

Source : AFP

L'université Al Akhawayn d'Ifrane et le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger viennent de signer un accord de partenariat, prévoyant un ensemble d'actions allant dans le sens de la préservation de l'identité et de la culture de la diaspora marocaine.

L'accord, signé par le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger Abdelatif Maazouz et le président de l'université Al Akhawayn, Driss Ouaouicha, porte sur le renforcement des liens des jeunes résidant à l'étranger avec leur pays d'origine et la préservation de leur identité linguistique et culturelle, à travers des cours de langue arabe, tout en leur offrant la possibilité de participer à différents évènements culturels et éducatifs que l'université al Akhawayn organise tout au long de l'année.
Le but de ce partenariat est de consolider les rapports entre les deux institutions en vue de répondre au mieux aux attentes des Marocains résidant à l'étranger dans les domaines de l'apprentissage de la langue arabe et de la culture marocaine, l'échange culturel, la formation continue, ainsi que les études et recherches sur les questions de l'immigration.

L'accord a aussi pour objectifs le développement et la diversification des initiatives qui visent à encourager la recherche et les études dans les différents domaines consacrés aux affaires des immigrés résidant à l'étranger, l'organisation de sessions de formation thématiques en faveur des professeurs de la langue arabe résidant à l'étranger et des employés du ministère dans des domaines liés à leurs spécialités comme la gestion et le développement des ressources humaines.

En outre, ce partenariat ambitionne la création d'un sens de solidarité avec les étudiants brillants issus de familles résidant à l'étranger et qui vivent dans une situation économique difficile, en leur offrant la possibilité d'intégrer l'Université Al Akhawayn et poursuivre leurs études universitaires à Ifrane dans les différentes branches disponibles, ou de profiter des partenariats d'échange que propose Al Akhawayn avec des universités internationales.

05 févr. 2013

Source : MAP

Le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdelatif Maazouz, s'est entretenu récemment avec une délégation d'eurodéputés du groupe d'amitié Maroc-UE, qui était en visite au Maroc.

Au cours de cet entretien, M. Maazouz a fait une brève présentation de la communauté marocaine résidant à l'étranger et de la politique gouvernementale visant à soutenir son intégration dans les pays de résidence, à sauvegarder son identité culturelle et à préserver ses droits et intérêts, indique un communiqué du ministère parvenu mardi à la MAP.

Le ministre a également soulevé certaines des occupations des MRE en Europe, notamment l'enseignement de la langue arabe pour les enfants, la mobilité des travailleurs, la question du vote aux élections locales ainsi que la décision du gouvernement néerlandais de réduire les prestations sociales des ayants droit des immigrés marocains.

De son côté, M. Gilles Pargneaux, qui s'exprimait au nom des membres de la délégation, a favorablement accueilli la proposition de M. Maazouz concernant l'introduction de la langue arabe en tant que langue étrangères dans les cursus officiels des pays de résidence, ajoute la même source.

L'eurodéputé a également pris note de la possibilité de participation des étrangers aux élections locales dans le cadre de la réciprocité qu'offre la nouvelle Constitution marocaine.

M. Pargneaux a, par ailleurs, salué les efforts du Maroc pour lutter contre l'émigration illégale et encourager la mobilité dans le cadre légal.

Concernant la question des droits découlant de la Convention de sécurité sociale entre le Maroc et les Pays-Bas, il a appuyé l'approche diplomatique, notamment dans le cadre du respect de l'article 65 de l'accord Maroc-UE.

Outre M. Gilles Pargneaux, élu du Groupe de l'alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) et président du groupe d'amitié Maroc-UE, cette délégation parlementaire européenne était composée de députés représentant la Parti populaire européen (PPE), le Groupe alliance des démocrates et des libéraux (ADLE) et le Groupe Verts/Alliance libre européenne.

05 févr. 2013

Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz a souligné, mardi à Rabat, la nécessité de l'élaboration d'une vision nationale participative pour la gestion des affaires de cette communauté.

En réponse à une question orale à la Chambre des conseillers, posée par le groupe parlementaire Authenticité et modernité, M. Maazouz a affirmé que le programme gouvernemental a initié plusieurs dispositions qui reflètent la ferme volonté de concrétiser une stratégie gouvernementale dédiée à ce secteur.

Les MRE, dont le nombre est estimé à quelque 5 millions de personnes, contribuent de manière efficiente aux chantiers de développement lancés dans le Royaume sous la conduite de SM le Roi, soit par leurs visites régulières dans le pays ou à travers leurs transferts d'argents qui constituent un des piliers de l'économie nationale, a-t-il dit.

A cet effet, a-t-il fait savoir, une stratégie est en cours d'élaboration avec l'implication de tous les intervenants, mettant en exergue les multiples dispositions consacrées aux MRE par la Constitution.

05 févr. 2013

Source : MAP

Les principales fédérations musulmanes de France réunies dans une même table : c’est l’image forte du week-end, prise lors du colloque de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), samedi 2 février au Palais des congrès à Paris. L’union fait la force pour le Conseil français du culte musulman (CFCM). Une union de façade ou un nouveau départ véritablement lancé ?

Le président de l’UOIF, Ahmed Jaballah, a donné le la de la rencontre publique entre les principales fédérations musulmanes (exception faite des Africains), qui a clôturé une journée riche en interventions autour de la perception de l’islam en France, samedi 2 février.

Autour de lui, se sont retrouvés le Rassemblement des musulmans de France (RMF) et son président Anouar Kbibech, la Grande Mosquée de Paris, représentée par Chems-Eddine Hafiz, le discret Comité de coordination des musulmans Turcs de France (CCMTF), présidé par Ahmet Ogras, ainsi que Mohammed Moussaoui, président du CFCM (RMF).

Un « message fort d’unité », l’UOIF en position de force

Il ne s’agit certes pas de grandes retrouvailles puisque ces mêmes personnes se sont réunies en d’autres occasions, en cercle fermé ces derniers mois. Toutefois, la réunion publique du week-end a son importance symbolique, avec un message clair : les fédérations travaillent sérieusement à la relance de l’institution.

Pour l’UOIF, il s’agit de redorer le blason du CFCM, auquel M. Jaballah a choisi de revenir en janvier sur la base d'un nouvel accord sur la réforme qui devrait être entériné lors de la prochaine Assemblée générale fin février. Selon une source proche du dossier, « l’entrée de l’UOIF est une très bonne chose car elle s’est faite sans l’aide de l’administration », à savoir le ministère de l'Intérieur, et va ainsi mettre « fin à l’hégémonie marocaine » du RMF au CFCM.

Au travers de cette rencontre publique, l’UOIF espère déminer doucement le terrain des critiques quant à son retour officiel dans une institution au fonctionnement encore opaque et qui souffre d’une mauvaise image parmi les musulmans de France.

Des explications à l’affaire du pain au chocolat

Le CFCM en est conscient. Il n’a d’ailleurs pas pu échapper aux interpellations du public, qui a sommé M. Moussaoui d’expliquer les raisons du retrait de la plainte contre Jean-François Copé.

Des explications bienvenues, quand bien même le CFCM veuille en finir avec cet épisode. « Nous n’avions pas eu suffisamment d’éléments de droit pour gagner le procès. Nous avions de fortes chances de perdre la bataille judiciaire », explique alors M. Moussaoui. « Même si les propos sont choquants, ils ne sont pas forcément répréhensibles », indique M. Hafiz, qui a revêtu alors sa casquette d’avocat.

« La pertinence du retrait de la plainte peut être discutée. On peut s’être trompé » mais « si on était allé jusqu’au bout, si on avait perdu, ça aurait été un mauvais signal envoyé aux politiques », ajoute M. Moussaoui, pour qui le dépôt de plainte du CFCM envoie tout de même « un message fort » à la classe politique qui l'inciterait à ne pas déraper sous menace d’une procédure judiciaire. Il faudra cependant bien plus qu'un communiqué pour contrecarrer l'islamophobie politique.

Représenter le culte, pas les musulmans

« Il ne faut pas être trop dur avec le CFCM, c’est un bébé, (...) un enfant de 10 ans », déclare M. Kbibech, A le comparer au Consistoire israélite au fonctionnement « centenaire » et aux institutions catholiques, « millénaire », « on peut donner des circonstances atténuantes au CFCM. »

Face aux critiques, « c’est à vous (musulmans, ndlr) de nous aider à créer les conditions pour la réussite du CFCM en se rappelant que le CFCM est une organisation qui s’occupe du culte et n’a pas l’ambition de représenter les musulmans de France », martèle M. Hafiz.

Encore faudrait-il que ces derniers puissent effectivement participer au fonctionnement du CFCM, qui a tout intérêt à tisser des liens avec la base. Les prochaines élections du CFCM, annoncées pour juin 2013, pourraient signer un nouveau départ. Il y a et aura bien « des dissensions » entre les fédérations car chacune d'elle a « son propre agenda » mais le CFCM travaille désormais à « l’intérêt général » des musulmans, nous dit-on. Ils attendent (encore) de voir les suites effectives de ce discours.

5 Février 2013, Hanan Ben Rhouma

Source : Saphir nwes

L’Allemagne « n’a pris conscience que très récemment de son statut de pays d’immigration », écrit Nele Katharina Wissmann dans « Les migrants en Allemagne », une note publiée par le Comité d’études franco-allemandes (Cerfa). Dans ce document de 25 pages, la chercheuse analyse la place qu’occupent les questions de l’immigration et de l’intégration outre-Rhin, longtemps reléguées au second plan.

6,9 millions d’étrangers

En cause, la notion de « Gastarbeiter » (littéralement, « travailleur invité »), qui désigne les immigrés grecs, italiens ou turcs venus à partir des années 1960 pour répondre aux besoins de main-d’œuvre, et sa dimension temporaire, qui a empêché d’envisager le phénomène sur le long terme. Pourtant, malgré la fin de la politique des « Gastarbeiter », une partie de ces derniers, puis des générations qui ont suivi, est restée en Allemagne, qui compte aujourd’hui 6,9 millions d’étrangers, dont 23,2 % de Turcs et 7,5 % d’Italiens. Autre explication à l’absence de réflexion sur la notion d’intégration, « une peur d’être perçu comme xénophobe », explique Nele Katharina Wissmann.

La réforme du droit de la nationalité, au début des années 2000, a finalement placé les questions de l’immigration et d’intégration dans le débat. Des mesures ont été prises par l’État fédéral pour l’intégration, selon un credo : « soutenir et exiger ». « Un consensus fondamental existe en Allemagne selon lequel le travail d’intégration ne se limite pas à garantir la vie en société d’hommes et de femmes de cultures différentes, écrit la chercheuse. En effet, les migrants ont aussi la responsabilité de répondre à certaines exigences de base. Parmi ces exigences figurent notamment la maîtrise de la langue allemande et l’acceptation des valeurs essentielles de la société d’accueil ».

Débat autour de la culture de référence

Parallèlement, un débat sur la notion de « culture de référence » s’est ouvert et « la situation est devenue problématique lorsque ladite notion a été irrémédiablement associée à « la culture chrétienne occidentale » et opposée à l’islam », explique Nele Katharina Wissmann. Un débat « très émotionnel » sur l’islam s’est engagé, poursuit-elle. Il a « amené les Turcs à se reposer sérieusement la question de leur propre identité et de leur appartenance ».

Qu’une démarche d’intégration ait été définie ne suffit pas à faire de l’Allemagne une terre d’intégration. La focalisation de la société sur l’intégration des immigrés d’origine turque tout comme la réduction de la discussion à un débat sur l’islam « ont généré une réaction en chaîne dommageable qui ne permet pas d’apprécier à leur juste mesure ni les défis économiques, ni la véritable situation vécue actuellement par les immigrants, ni donc les besoins en termes d’immigration », écrit Nele Katharina Wissmann, qui conclut que « l’Allemagne a besoin de perspectives de long terme permettant d’atténuer les divisions d’une société multiculturelle et d’exploiter son potentiel au regard des problèmes démographiques du pays ».

6/2/2013, MARIANNE MEUNIER

Source : La Croix

Le Pew Research Center, think tank américain, a publié un rapport le 29 janvier 2013, sur les immigrés aux Etats-Unis. Au cours des dix dernières années, leur nombre a atteint le seuil de des 40.4 millions en 2011. Historiquement, les Etats-Unis ont toujours été un pays d’immigration de masse. En effet, les immigrés représentaient 15% de la population américaine après la vague d’immigration entre 1890 et 1920. Ce chiffre est resté stable puisque le Pew Hispanic Center a estimé à 13% la part des immigrés dans la population américaine totale en 2011. Alors que les immigrés de la première vague venaient essentiellement d’Europe, le rapport précise que les immigrés de « la vague moderne » arrivent principalement d’Amérique Latine (50%) et d’Asie (27%).

Ce rapport est également accompagné de statistiques mettant en lumière les caractéristiques principales des immigrés illégaux aux Etats-Unis, ainsi que des analyses sur la manière dont est perçue la politique d’immigration par l’opinion publique. Le rapport le plus récent du Pew Hispanic Center précise ainsi que le plus haut pic d’immigration illégale s’élevant à 12 millions a eu lieu en 2007 due à une forte augmentation des immigrés mexicains. Ce chiffre a eu tendance a baissé légèrement puisqu’il est retombé à 11.1 millions en 2011. Les politiques de contrôle migratoire à la frontière américaine semble être le principal facteur de cette baisse. D’autre part, le rapport souligne la présence importante d’immigrés illégaux de moins de 18 ans (1 million en 2010) et d’enfants nés sur le territoire américain ayant des parents immigrés illégaux (4.5 millions en 2010).

Par conséquent, ces observations soulèvent des questions sur la manière dont sont perçus les immigrés au sein de la société américaine et dans le domaine de la politique. Bien que le rapport précise que les politiques d’immigration ne font pas partie des « priorités » pour l’opinion publique américaine - elles ont en effet été placées à la 17e place sur la liste des « politiques prioritaires » selon une analyse du Pew Research Center en 2013 -, le think tank souligne cependant que 28% des personnes interrogées estiment qu’il faudrait durcir les lois sur l’immigration illégale alors que 27% souhaiteraient légaliser le statut des immigrés clandestins. Malgré les divergences d’opinion, le rapport montre que la majorité des Américains sont en faveur d’une réforme de l’immigration. Problématique centrale de la société américaine, le président Obama semble vouloir se saisir lors de son second mandat en coopérant avec les républicains sur la question

5/2/2013

Source : Affaires Stratégiques

L’objectif reste également de finaliser en 2013 un partenariat pour la mobilité couvrant l’encadrement de la migration régulière, la coopération sur la réadmission de migrants illégaux, la facilitation de visas, notamment.

Le renforcement du partenariat économique entre le Maroc et l’Union européenne est sur la bonne voie. L’année 2012 a vu la libre circulation des produits industriels, le lancement de l’accord agricole et la reprise des négociations sur la pêche.

« En 2013, l’idée est de finaliser cet accord de pêche, souligne Eneko Landaburu, le chef de délégation de l’UE à Rabat, lors de la présentation du bilan annuel du partenariat Union européenne-Maroc. Les échos sont positifs. Nous avons beaucoup avancé dans la résolution de toute une série de problèmes techniques, comme les zones de pêche, le type de captures et de bateaux autorisés… Reste un point compliqué : le niveau de la compensation financière que devrait verser l’Union européenne », précise l’ambassadeur.

Une réunion doit se tenir à ce sujet à Rabat le 11 février 2013.

« J’espère voir la conclusion de cet accord d’ici mon départ fin mars », a ajouté l’ambassadeur. Après trois ans et demi au Maroc, Eneko Landaburu rejoint en effet d'autres fonctions.

Au niveau de la nouvelle politique européenne de voisinage (PEV), l’objectif reste également de finaliser en 2013 un partenariat pour la mobilité couvrant l’encadrement de la migration régulière, la coopération sur la réadmission de migrants illégaux, la facilitation de visas, notamment.

Un ALECA en préparation

Eneko Landaburu, ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, veut un ALECA (photo F.Dubessy)

Mais la nouveauté demeure assurément le lancement de négociations pour un Accord de libre échange complet et approfondi (ALECA), visant à améliorer le climat d’investissement dans le royaume et permettre une participation active au marché intérieur de l’Union.

Un accord qui couvrira nombre de domaines d’intérêt commun comme la facilitation des échanges, les obstacles techniques au commerce, les mesures sanitaires et phytosanitaires, la protection des investissements, les marchés publics et la politique de concurrence. « Il nous faut une meilleure sécurité juridique des investissements européens au Maroc », indique le chef de la délégation.

En 2012, les engagements de l’Union européenne au Maroc ont atteint 166,87 M€, contre 193,6 M€ en 2011. En 2013, ils devraient atteindre 352,03 M€ (dont 65,13 millions de fonds additionnels en réponse au Printemps arabe).

5/2/2013, Christelle Marot

Source : Econostrum Infos

Organisée par l'association Coup de soleil, cette manifestation à 100% littéraire se tiendra les 16 et 17 février prochains à l'Hôtel de ville de Paris.

Après la Tunisie, place à l'Algérie qui sera mise sous les feux des projecteurs cette année sans doute en raison du 50e anniversaire de l'Indépendance. Organisé par l'association Coup de soleil, cet évènement en est à sa 19e édition.

L'association Coup de soleil est née du désir de rassembler les gens originaires du Maghreb et leurs amis. Elle a pour vocation première de renforcer les liens entre ces populations, quelles que soient leurs origines géographique (Algérie, France, Maroc ou Tunisie), culturelle (arabo-berbère, juive ou européenne), ou historique (immigrés ou rapatriés). Elle a aussi pour objectif de mettre en lumière les apports multiples du Maghreb et de ses populations à la culture et à la société française. Aussi, le Maghreb des livres, c'est une librairie avec tous les livres publiés en 2012, relatifs au Maghreb et à l'intégration.
Des livres d'Algérie, de France, du Maroc et de Tunisie, livres en langues arabe, française et amazighe, 138 séances de dédicaces pour quelque 145 auteurs, que vous retrouverez pour des entretiens et des lectures, différentes des tables-rondes, des rencontres et des cafés littéraires, un espace-revues, un espace-jeunes, un calligraphe, des dessinateurs de presse, des expositions de peintures, de photographies et de B.D, un café maure convivial, ouvert sans interruption durant ces deux journées du Maghreb des livres...

Quatre rencontres d'une durée d'une heure seront dédiées aux écrivains et militants pour la liberté du pays. On peut citer Mouloud Aounit, militant de la fraternité, Pierre Chaulet, médecin et militant algérien, Tahar Djaoût, écrivain assassiné il y a 20 ans et Mouloud Feraoun, écrivain assassiné il y a 50 ans. Quant aux tables rondes, les conférenciers mettront en relief la position du Maghreb à travers plusieurs volets: l'actualité: «Cinquante ans après, où en est l'Algérie?», l'histoire «Les justes du Maghreb entre 1939 et 1945», l'intégration «De l'écriture au spectacle, une banlieue très cultivée» et la littérature «Cinquante ans d'écriture algérienne au féminin». Outre ces rencontres, le public pourra découvrir des espaces «originaux»: revue et jeunesse, des expositions, spectacles et une librairie contenant quatre mille ouvrages en français, en arabe et en amazighe. Dessinateurs de presse - Menés par l'ami Gyps, ils seront présents à «leur» table dans la librairie. Vous y retrouverez Dahmani, Elho, Halim Mahmoudi et Slim..

la salle des fêtes de l'Hôtel de ville va donc se transformer en une gigantesque librairie (5000 ouvrages exposés) où près de 120 auteurs présenteront leurs ouvrages aux visiteurs (5000 personnes environ lors des précédentes éditions) au cours d’entretiens publics, de débats et de cafés littéraires. L'actualité, l'histoire, l'intégration et la littérature algériennes seront au centre des débats qui seront sans aucun doute des plus animés....

6/1/2013

Source : L’Expression

Les premiers étrangers seine-et-marnais en situation irrégulière répondant aux critères de la circulaire Valls ont obtenu un titre de séjour.

Il parle encore très mal français, pourtant cela fait onze ans que Mehmet vit en Seine-et-Marne, à Melun, avec sa femme et leurs trois enfants. Jusqu’à hier après-midi, ce Turc était sans-papiers. Au moindre contrôle de police, il risquait de devoir repartir en Turquie. Mais grâce à la récente circulaire de Manuel Valls, Mehmet a décroché son titre de séjour, qui lui a été remis à la préfecture.

Motif : l’un de ses enfants est scolarisé depuis au moins trois ans. « Ce critère n’ouvrait pas droit à la régularisation avant la circulaire », explique-t-on à la préfecture de Seine-et-Marne.

La circulaire du ministre de l’Intérieur « assouplit les critères d’admission, confirme Nicole Klein, la préfète. Elle tient davantage compte de l’intégration des gens en France, du développement de leur vie privée et familiale, de l’intégration de l’enfant » : présence sur le territoire depuis au moins cinq ans, ancienneté de séjour dans l’Hexagone depuis deux ans et non plus cinq ans pour les jeunes majeurs… Depuis l’entrée en vigueur du texte, le 28 novembre 2012, la préfecture a reçu 437 demandes : « 169 ont été examinées, 56% se sont soldées par la délivrance d’un titre de séjour, mais 70% étaient des demandes déjà connues que les gens ont renouvelé à cette occasion, détaille Nicole Klein. Certains faisaient même l’objet d’une obligation de quitter le territoire français. »

Pour ces derniers, la circulaire Valls rime avec aubaine. Mackenson, 24 ans, étudiant en communication de Montereau-Fault-Yonne, confirme : « Je vis en France depuis dix ans mais j’ai dû rentrer en Haïti, faute de papiers. Je suis revenu et là je viens d’obtenir mon titre de séjour en tant que jeune majeur présent depuis deux ans sur le territoire. »

06.02.2013, Marine Legrand

Source : Le Parisien

Pour le match amical de la sélection belge contre la Slovaquie, prévu le mercredi 6 février 2013, le joueur belgo-marocain Marouane Fellaini, qui évolue à Everton, n'a pas pu s'entraîner en début de semaine en raison d'un hématome à la hanche.

"Nous ne voulons prendre aucun risque avec Marouane et nous verrons comment la blessure évoluera les prochains jours. Nous ne prendrons une décision définitive que mercredi", a précisé le coach des Diables rouges, Marc Wilmots, lors d’une déclaration à la presse le lundi 4 février 2013.

5/1/2013

Sopurce : CCME

« Monsieur le Président de la République, nous vous demandons d’engager le processus de révision constitutionnelle permettant d’instaurer le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyen(ne)s résident(e)s aux élections locales, dès les municipales de 2014. Cet impératif d’égalité et de démocratie est urgent ! »

C’est en ces termes que les 110 associations, syndicats et partis politiques appellent à signer la pétition pour le droit de vote pour tous les résidents étrangers dès 2014, à l’occasion des élections municipales. À la date du mardi 5 février 2013, il y a 22967 signatures validées, dont 4824 signatures papiers. La campagne de collecte des signatures se poursuit sur Internet, via le Site www.droitdevote2014.org pour les signatures électroniques et grâce à une campagne de mobilisation sur le terrain pour les signatures papiers. Pour cette dernière, l’un des endroits où des militants bénévoles collectent des signatures à Paris est le parvis de la gare Montparnasse. Un stand y sera tenu jusqu’au dimanche 10 février 2013.

Pour rappel, les étrangers issus des pays de l’Union européenne résidant en France, ont été admis au vote et à l’éligibilité pour les élections municipales et le Parlement européen depuis 1998. Quant aux étrangers extracommunautaires, qui résident légalement depuis au moins 5 ans sur le territoire français, l’Assemblée nationale a voté une proposition de loi leur accordant le droit de vote et d’éligibilité. Le Sénat, a adopté à son tour cette même proposition le 8 décembre 2011. Reste à mettre en œuvre la révision constitutionnelle nécessaire, promesse du programme de la nouvelle majorité lors des élections présidentielles et législatives de 2012.

5/1/2013

Sopurce : CCME

C'est le 28 février prochain que la Banque africaine de développement (BAD) devrait clôturer le 3e appel à propositions du Fonds de migration et de développement (FMD). Ce projet vise à financer des moyens nouveaux et innovateurs en vue de réduire le coût des transferts dans les pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) …Suite

Jeunes diplômés françajs sont tentés de quitter l'Hexagone pour venir travailler au Maroc. ReKrute reçoit 300 à 350 CV par mois. Charlotte Lefort explique les raisons de cet engouement…Suite

Une trentaine d'imams se sont rendus lundi soir au Mémorial de la Shoah à Drancy (Seine-Saint-Denis) pour montrer que l'islam est une religion "d'amour" et de "tolérance", une "image forte" saluée par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

"A un moment où il y a une montée du racisme et de la peur de l'islam, on dit +non, il est possible de vivre ensemble+", a déclaré à l'AFP l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, à l'initiative de l'événement.

74% des Français estiment que la religion musulmane n'est pas compatible avec les valeurs de la société française, selon un sondage Ipsos publié dans Le Monde en janvier.

"Aujourd'hui, on montre qu'il y a un islam de France sans influence, sans ingérence et sans fanatisme", a ajouté ce quadragénaire d'origine tunisienne. "On montre l'importance de la vie humaine pour l'islam, qui refuse l'intégrisme, les racismes et la barbarie."

Les imams en boubous ou djellabahs, venus de plusieurs villes de France avec des responsables d'associations cultuelles, sont arrivés en autocar en fin de journée à l'ancien camp d'internement des Juifs d'où furent déportées près de 70.000 personnes entre 1941 et 1944.

Après le dépôt d'une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes, ils ont été brièvement reçus au mémorial de la Shoah inauguré en septembre, et "remerciés" de leur visite par son directeur Jacques Fredj.

"Ce sont des images très fortes qui parlent mieux que les mots et les discours", a estimé Manuel Valls. "Le monde a besoin de paix et de concorde, de gens qui dialoguent et s'écoutent".

Des représentants des autres grands cultes étaient présents à la visite qui a été suivie d'un dîner au Centre Culturel de Drancy pour l'Aïd-el-Mouled, fête de la naissance du prophète Mahomet.

Parole publique

"L'Islam de France doit s'organiser pour représenter l'immense majorité des musulmans et laisser parler les voix les plus modernes", a lancé à cette occasion M. Valls, en réclamant à nouveau "des imams formés en France". "Nous n'avons pas besoin de l'agent des pays étrangers", a-t-il redit.

A l'automne, 17 imams s'étaient déjà rendus en Israël à l'initiative de Hassen Chalghoumi pour prier sur la tombe des enfants juifs tués à Toulouse devant leur école, il y a onze mois, par Mohamed Merah.

Sam Samba, imam dans le XIXe, en était. Ce Malien, soufi, assure que sa "religion est pour la paix". Il reconnaît que sa démarche n'est pas totalement consensuelle dans la communauté. "Il y en a que cela embête, mais ça m'est égal", dit-il. "Je n'ai peur de rien."

Les prises de positions de l'imam Chalghoumi, qui était d'accord avec l'interdiction de la burqa et a souvent milité pour l'amitié judéo-musulmane, lui ont valu des menaces sérieuses, si bien qu'il bénéficie en permanence d'une protection rapprochée.

"C'est un engagement pour ces imams, ce n'est pas facile, ils vont se faire insulter sur le net", a prédit l'écrivain juif français Marek Halter, qui a participé à l'événement. "C'est très courageux de leur part."

"Après quelques initiatives individuelles, on a l'impression qu'une partie de l'islam prend la parole publiquement et collectivement contre l'antisémitisme", a pour sa part noté le directeur du mémorial.

"C'est un message interne pour dire à leurs ouailles +ce n'est pas l'islam+ mais aussi externe pour montrer que la majorité des musulmans de France ne se rangent pas derrière les radicaux", a-t-il estimé.

5 février 2013

Source : Libération

La Suisse et la République démocratique du Congo (RDC) ont signé lundi un accord de coopération dans le domaine de la migration à Kinshasa. Il vise à promouvoir et soutenir le retour volontaire de requérants d'asile congolais déboutés en Suisse.

L'accord a été signé par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et par le ministre congolais de l'Intérieur, Richard Muyej Mangez. Il prévoit d'encourager et d'assister les retours volontaires. La RDC s'engage aussi à réadmettre sur son territoire ses ressortissants n'ayant pas ou plus le droit de séjourner en Suisse.

"L'accord signé aujourd'hui tient compte des intérêts des deux Etats, dans un esprit de partenariat et de coopération", a indiqué Mme Sommaruga lors de l'émission "Forum" sur la RTS. De tels accords sont importants pour avoir des relations stables entre les deux pays. Par ailleurs, l'aide au retour "peut vraiment donner des perspectives aux personnes déboutées".

Tous les problèmes ne seront pas résolus, a-t-elle admis. La cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) a signalé que cet accord prévoit aussi une collaboration entre les deux pays, notamment via des projets sur la sensibilisation de la population sur les risques de l'émigration ou des microcrédits avec des femmes victimes de viol.

La cheffe du DFJP s'est aussi entretenue avec la ministre congolaise de la Justice, Wivine Mumba Matipa. Durant leur entrevue, elles ont évoqué la situation en matière de droits de l'homme et abordé des questions humanitaires.

Durant sa visite de travail, Mme Sommaruga a rencontré des représentants d'ONG. Ceux-ci lui ont exposé les défis que la RDC doit relever, du point de vue de la société civile, notamment suite aux élections contestées qui ont eu lieu à l'automne 2011.

La conseillère fédérale a également visité la "Maison des Congolais de l'étranger et des migrants", financée par la Suisse. Ce centre d'assistance informe notamment sur les dangers de la migration irrégulière. Mme Sommaruga se rendra mardi en Angola où elle doit également signer un accord de coopération migratoire.

04.02.13

Source : L’Hebdo/ ATS

Les Démocrates suisses n'ont pas réussi à réunir les 100'000 signatures nécessaires dans le délai prévu pour leur initiative populaire sur l'immigration. Si le peuple ne se prononcera pas sur ce texte, deux autres initiatives sur le même sujet ont abouti.

L'initiative "pour la stabilisation de la population totale" n'avait toujours pas été déposée à la Chancellerie fédérale le 28 janvier accompagnée du nombre de signatures requis, peut-on lire mardi dans la "Feuille fédérale".

Le texte demandait à la Confédération de prendre des mesures pour éviter la surpopulation. Le taux d'immigration ne devait pas dépasser celui d'émigration. Les Suisses de l'étranger n'auraient pas été pas concernés par cette limitation.

L'immigration n'est pas pour autant rayée de l'agenda politique. Deux autres initiatives ont abouti.

Celle "contre l'immigration de masse" de l'UDC exige la réintroduction plafonds annuels ainsi que des contingents pour les autorisations de séjour en Suisse, qui vaudraient aussi pour les frontaliers et les requérants d'asile. Son acceptation entraînerait une renégociation de l'accord de libre circulation des personnes avec l'Union européenne (UE).

L'association Ecologie et Population (Ecopop) a elle aussi déposé une initiative, intitulée "Halte à la surpopulation - Oui à la préservation durable des ressources naturelles". Ce texte veut limiter la hausse de la population résidente permanente due aux migrations à 0,2% par an. Il exige parallèlement qu'au moins 10% des moyens de la coopération suisse au développement soient affectés à la planification familiale volontaire.

05.02.13

Source : L’Hebdo/ATS

Le numéro 43 de la collection du CRHIA « Enquêtes et Documents » est paru aux Presses Universitaires de Rennes : La migration européenne aux Amériques. Pour un dialogue entre histoire et littérature. Les textes ont été réunis par M. SYMINGTON, L. VIDAL et D. POTON, membres du CRHIA - La Rochelle.

Consacré à la migration européenne aux Amériques et structuré autour des grandes étapes migratoires, ce volume fait s'alterner textes de littéraires et textes d'historiens, avec le souci de privilégier systématiquement le dialogue entre ces domaines d'écriture. Depuis quelques années en effet, les historiens reviennent à la confrontation scientifique avec la littérature, d'autant que du côté des littéraires plusieurs mouvements critiques ont remis en question la relation entre littérature et réel.

4 février 2013

Source : Université de Nantes

Pourquoi la crise du modèle d’intégration français s’aggrave-t-elle ? Tareq Oubrou, imam médiatisé de Bordeaux et Jean-Claude Sommaire, ancien secrétaire général du Haut conseil à l’intégration, ont tenté, sans langue de bois, d’apporter une réponse AU Forum de Grenoble.

«L’intégration des jeunes issus de l’immigration est une question sensible, un débat difficile qui fait polémique». Dès le début, le ton est donné. Le débat sera, à défaut d’être houleux, délicat. Pourtant c’est sans détour et sans crainte du politiquement incorrect que Jean-Claude Sommaire et Tareq Oubrou ont abordé le modèle d’intégration français.

Un modèle qui, pour Jean-Claude Sommaire, «n’a jamais véritablement existé. Les vagues d’immigration plus anciennes se sont intégrées selon des caractéristiques qui leur sont propres. Seul point commun entre elles, leurs enfants ont oublié leurs racines et se sont intégrés et assimilés à la République. Ce qui n’est pas le cas pour les jeunes d’origine maghrébine et africaine sub-saharienne que nous ne parvenons plus à intégrer socialement».

Trouver des solutions au niveau local

Selon un sondage Libération, 25 % des jeunes interrogés se sentiraient ainsi en rupture avec la société. Souvent victimes de discriminations, confrontés à une islamisation de plus en plus présente et enfermés dans un contexte social et économique difficile, ces jeunes n’auraient d’autre choix que le repli communautaire.

«Dans ces quartiers, le nombre de musulmans n’est pas croissant, c’est la visibilité musulmane qui est croissante. Les femmes portent le voile, les magasins halal se multiplient. Ce qui encourage les amalgames», constate l’ancien secrétaire général du Haut conseil à l’intégration. Pour lui, seule une intervention renforcée et réformée des pouvoirs locaux et des associations de quartier pourra contrer la montée des violences, la délinquance, et enrayer ce communautarisme.

Concilier islam et société française

Du côté de Tareq Oubrou, c’est l’échec scolaire et l’exclusion de la communauté musulmane qui ont renforcé le communautarisme, auquel s’est vite greffé «une religiosité accrue et détournée». La religion et le Coran deviendraient alors pour ces jeunes une sorte de «bouclier de protection», un refuge où trouver les solutions à leurs malheurs. Quitte à multiplier les mauvaises interprétations.

Mais au-delà de la méconnaissance de l’islam, c’est la notion même de laïcité et la relation qu’entretient la société française avec la religion que l’imam de Bordeaux veut montrer du doigt. «Historiquement, la laïcité n’est pas anti-religieuse. Elle permet l’expression publique de sa foi. Mais aujourd’hui, il y a une véritable schizophrénie entre ce que dit le droit et la réalité. C’est devenu normal de voir la religion musulmane comme un danger, alors qu’elle est de plus en plus amenée à s’adapter à la civilisation et à la culture occidentale».

4 février 2013, Amandine Bourgoin

Source : Libération

Les mots clés choisis pour cibler les publicités affichées sur les écrans des internautes à partir des recherches qu'ils font sur Google révèlent des préjugés raciaux, selon une étude publiée lundi aux Etats-Unis.

Une professeure de l'Université Harvard, Latanya Sweeney, a trouvé "des discriminations statistiquement importantes" en comparant les publicités affichées avec les résultats des recherches, selon que ces dernières portent sur des noms associés à des Blancs ou des Noirs.

Les publicités accompagnant les recherches sur des noms semblant associés à des Noirs, comme "Ebony" ou "DeShawn", tendent à suggérer une activité criminelle, avec par exemple des offres de vérification des antécédents d'arrestation, selon cette étude.

Les recherches sur des noms semblant plus liés à des Blancs, comme "Jill" ou "Geoffrey", déclenchent elles des publicités plus neutres.

Cela soulève "des questions, à savoir si la technologie de publicité de Google met en lumière des préjugés raciaux dans la société, et comment les technologies de publicité et de recherche peuvent évoluer pour garantir l'impartialité raciale", écrit Mme Sweeney dans un message publié sur un blog.

Les annonceurs payent pour que leurs publicités s'affichent quand certains mots sont recherchés sur Google, avec l'objectif de mieux cibler leur public. Google affirme que cette procédure est racialement neutre et que les résultats dépendent de décisions prises par les publicitaires.

04 fév 2013

Source : AFP

L'Allemagne reste insuffisamment tournée vers le recrutement de main-d'oeuvre étrangère, particulièrement non diplômée, pour compenser l'impact d'une population nationale vieillissante sur son marché du travail, montre une étude de l'OCDE publiée lundi.

Si "l'Allemagne est l'un des pays de l'OCDE avec le moins de barrières à l'immigration de travailleurs hautement qualifiés", celle "de travailleurs sans diplôme universitaire est difficile", explique l'OCDE dans son étude sur le recrutement de travailleurs immigrés en Allemagne, présentée lundi à Berlin.

En particulier, l'Allemagne accueille chaque année environ 25.000 travailleurs immigrés venus de pays hors Union européenne et hors Association européenne de libre-échange, ce qui représente environ 0,02% de la population.

Or "l'Australie, le Danemark, le Canada et le Royaume-Uni enregistrent des chiffres de cinq à dix fois plus élevés", ajoute l'organisation à titre de comparaison.

Selon l'OCDE, les entreprises allemandes n'envisagent pas suffisamment de se tourner vers la main d'oeuvre immigrée.

Pourtant "le bien-être de l'Allemagne dépend de manière capitale de sa capacité à maintenir son niveau de compétitivité malgré sa population vieillissante", a souligné Yves Leterme, secrétaire général adjoint de l'OCDE.

L'Allemagne a l'une des fécondités les plus faibles au monde et sa population est déjà la plus vieille derrière le Japon, ce qui lui pose régulièrement des problèmes de manque de main d'oeuvre.

Mais les entrepreneurs allemands, interrogés en 2010/2011 par l'OCDE et la fédération allemande des chambres de commerce et d'industrie (DIHK), répondent à presque 50% tout simplement ne pas envisager d'embaucher à l'étranger.

Les autres raisons principales données au fait de ne pas recruter des personnes hors d'Allemagne sont la complexité des démarches, le niveau insuffisant en allemand et les difficultés pour entrer en contact avec des candidats potentiels.

04 fév 2013

Source : AFP

La France a réintroduit "de façon temporaire" le visa de transit aéroportuaire pour les ressortissants syriens, afin de lutter contre des "détournements de procédure", a indiqué lundi le ministère des Affaires étrangères, une mesure dénoncée par des ONG comme une entrave au droit à demander l'asile.

Cette formalité, qui avait été supprimée par Paris en avril 2010, a été discrètement réintroduite alors que la Syrie s'enfonce dans une guerre civile qui a coûté la vie à plus de 60.000 personnes en près de deux ans selon l'ONU.

La réintroduction, intervenue le 15 janvier, "vise à éviter des détournements de procédure constatés, qui plaçaient les personnes concernées en situation irrégulière, mais aussi en situation de grande précarité", a précisé à l'AFP Vincent Floreani, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères.

"Les dispositifs actuels permettant aux Syriens de demander l'asile auprès des ambassades et consulats de France sont naturellement maintenus. Nous nous efforçons même de la faciliter, avec l'aide de nos ambassades notamment dans les pays voisins, Liban, Jordanie et Turquie", a-t-il ajouté.

Le visa de transit aéroportuaire permet de rester le temps d'une correspondance en zone internationale d'un aéroport. Les ressortissants de certains pays y sont soumis pour éviter "les afflux massifs de migrants clandestins", selon la réglementation européenne.

Deux associations ont attaqué lundi cette réintroduction pour les ressortissants syriens devant le Conseil d'Etat, la plus haute instance de la justice administrative en France.

Ces deux ONG, le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti) et l'association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) estiment que "les Syriens qui cherchent à fuir leur pays ne peuvent être assimilés à des migrants clandestins".

Elles dénoncent en outre le fait que la mesure n'ait pas été publiée. "La France a pris cette décision en silence. On dit que l'on soutient les Syriens mais on entrave sérieusement leur possibilité de fuir", a dénoncé Danièle Lochak, membre du bureau du Gisti.

Une audience du Conseil d'Etat a été fixée au lundi 11 février, a-t-elle précisé.

04 fév 2013

Source : AFP

Le Général de Brigade N'Diaga Dieng, chef d'Etat major de la Gendarmerie nationale, a réceptionné ce lundi matin à Nouakchott, un lot d'équipements comprenant 3 véhicules Prado et un lot de matériels divers, gracieusement offerts par l'Union Européenne à travers West Sahel, un projet qu'elle cofinance ave l'Espagne et qui est géré par la Guardia Civile espagnole.

Ce don a été remis au chef d'Etat major de la Gendarmerie nationale par le Général de Division, Gregorio Guerra TENA, chargé de la sécurité des frontières, en présence de l'ambassadeur chef de délégation de l'Union Européenne à Nouakchott, SEM Hans-Georg gerstenlauer et de l'ambassadeur du Royaume d'Espagne en Mauritanie, SEM Alonso dezcallar y Mazarredo.

S'adressant à la partie européenne à cette occasion, le Général de Brigade N'Diaga Dieng, chef d'Etat major de la Gendarmerie nationale a tout d'abord remercié les diplomates pour leur présence à la cérémonie de remise de ce don, exprimant sa gratitude à l'Union Européenne pour l'assistance qu'elle ne cesse de d'apporter à la Mauritanie " dans le cadre des efforts que nous faisons pour renforcer nos capacités à affronter les menaces ".

Il a ajouté : " la Gendarmerie nationale se félicite de l'excellence du niveau de coopération avec l'Union Européenne et réaffirme par ma voix sa ferme volonté de la consolider davantage ".

Les résultats qui ont été atteints jusqu'à présent dans le cadre de la lutte contre l'immigration illégale, le crime organisé et le terrorisme confortent notre conviction du bien fondé de notre engagement en commun en vue de réduire à leur plus simple expression les menaces qui nous guettent ", a-t-il dit.

Le Général de Brigade N'Diaga Dieng a souligné que " la Gendarmerie nationale continuera à mettre en oeuvre l'ensemble de ses moyens et à les renforcer pour rendre plus efficace la lutte commune que nous menons ensemble avec succès contre les réseaux criminels ".

Prenant la parole à son tour, l'ambassadeur chef de Délégation, SEM Hans-Georg Gerstenlauer a rappelé que le projet West Sahel, inauguré en 2011 à Nouakchott, vise à encourager la collaboration avec la Mauritanie et, pour ce cas précis, celle unissant les services de la Gendarmerie nationale avec la Guardia Civile espagnole.

Il a précisé que la coopération dans ce domaine se traduit par un appui à la formation et la dotation en équipements.

L'ambassadeur chef de Délégation a précisé que le matériel offert aujourd'hui permettra d'appliquer les formations dont bénéficient les éléments de la Gendarmerie nationale.

Il a souligné que depuis 2006, l'UE a été un partenaire constant des actions de gestion de la migration, des frontières et de la sécurité dans la région, ajoutant que l'objectif est de contribuer à un climat de stabilité au bénéfice des populations locales.

Il a enfin exprimé ses remerciements à la Gendarmerie nationale et à la Guardia Civile pour leur professionnalisme, leur efficacité et leur partenariat qui a permis de concrétiser ce projet.

Pour sa part, le Général de Division, Gregorio Guerra TENA, chargé de la sécurité des frontières, il a souligné que la remise de ce don représente un nouveau pas dans la longue coopération entre la Guardia Civile espagnole et la Gendarmerie nationale qui, a-t-il dit, est satisfaisante étant donné que l'immigration irrégulière par voie maritime est désormais presque nulle.

Il a souligné qu'en ces moments où existent des conflits armés très proches, la Guardia Civile " veut montrer sa solidarité avec la Gendarmerie nationale et les autres forces de sécurité et de défense ".

04 Fév 2013

Source : AMI

Dina Marquez a vécu pendant 13 ans son modeste rêve américain en faisant le ménage dans des maisons du Texas. Elle s'est brutalement réveillée la semaine dernière à l'aéroport de San Salvador, en descendant d'un avions rempli d'expulsés des Etats-Unis.

A la fois découragée et saisie d'une soudaine angoisse, Dina est conduite dans un terminal aménagé spécialement pour les personnes expulsées par les services d'immigration américains. En 2012, quelque 20.000 Salvadoriens sans-papiers ont été ainsi reconduits dans leur pays par vol spécial en provenance des Etats-Unis.

Sur place, Dina et une soixantaine de compagnons d'infortune sont pris en charge par le personnel du programme "Bienvenue à la maison", créé par le gouvernement pour aider ces personnes à reconstruire leur vie dans ce pays miné par la violence des bandes criminelles et une pauvreté endémique. Le programme fournit conseils, logements temporaires et billets de bus aux expulsés pour qu'ils puissent rejoindre leurs régions d'origine.

"J'aspirais à une vie meilleure, à réaliser ce rêve américain, car ici je n'allais arriver à rien. Mais il a pris fin du jour au lendemain", raconte à l'AFP cette Salvadorienne de 44 ans, canette de soda à la main.

Originaire de Sonsonate, dans l'est du pays, cette femme dont le teint brun contraste avec sa chevelure jaune vif retient ses larmes à l'évocation des moments difficiles qui l'attendent. Elle explique qu'elle avait dû vendre sa maison en 2000 pour financer son voyage clandestin vers le nord.

Sur place, elle avait obtenu un statut de résidente temporaire en 2001 dans le cadre d'autorisations spéciales accordées après deux tremblements de terre dévastateurs au Salvador. Mais en 2006, ses permis de résidence et de travail n'avaient pas été renouvelés, la faisant basculer dans le circuit illégal.

"Des compatriotes m'ont tendu la main et m'ont donné du travail malgré les risques; je faisais des ménages et arrivais à gagner modestement ma vie, mais je savais qu'ils allaient m'attraper un jour et c'est ce qui s'est passé: ils m'ont arrêtée au Texas (centre-sud des Etats-Unis) et j'ai passé trois mois en prison avant d'être expulsée car je n'avais pas de papiers de résidence", explique-t-elle.

Aujourd'hui, Dina affirme qu'elle ne repartira pas vers les Etats-Unis, contrairement aux quelque 200 Salvadoriens qui tentent chaque jour cette périlleuse aventure via le Guatemala et le Mexique.

Non loin de Dina, Fernando Orellana, 37 ans, patiente les yeux dans le vague qu'on l'enregistre pour rejoindre son domicile de San Martin, à 14 km à l'est de San Salvador.

"Aux Etats-Unis, ils nous font ressembler à des animaux qui doivent se cacher pour ne pas être expulsés", se plaint-il à l'AFP, avant de confier qu'il n'a pu rester que six mois en Virginie (est), où il travaillait comme jardinier.

"Je vais retourner vers le nord, parce qu'ici la situation est pourrie", assure-t-il, seulement pourvu de quelques dollars avant de se diriger seul vers un arrêt d'autobus à la sortie de l'aéroport.

Durant le premier mandat du président américain Barack Obama, un nombre record de personnes en situation irrégulière ont été expulsées, avec 409.849 durant l'exercice fiscal 2012, qui s'est terminé le 30 septembre.

Fin janvier, huit sénateurs ont présenté un plan visant à offrir, sous conditions, la perspective d'une régularisation voire d'une naturalisation aux quelque 11 millions de clandestins vivant sur le sol américain. Le président Obama a affirmé qu'il pensait que cette réforme serait votée cette année, à condition que républicains et démocrates continuent à collaborer sur ce sujet épineux, suscitant de vifs espoirs parmi les quelque 660.000 Salvadoriens sans-papiers des Etats-Unis.

Les quelque 2,5 millions expatriés salvadoriens vivant aux Etats-Unis -soit près d'un tiers de la population de ce petit pays - fournissent une manne essentielle à leur nation d'origine en expédiant chaque année environ 3,9 milliards de dollars à leurs familles.

05 fév 2013

Source : AFP

Conduire avec un permis ·international au Maroc est légal pendant un an. Au-delà de cette période, les ressortissants étrangers doivent passer l'examen d'obtention du permis marocain. Les ressortissants des pays ayant un accord de reconnaissance avec le Maroc sont exemptés de l'examen, mais doivent faire une demande d'échange …Suite

Longtemps venus du Maroc et de la Tunisie, les saisonniers agricoles n'ont commencé que récemment à réclamer justice pour les abus dont ils ont été victimes en France. Mais la «migration circulaire de travail» prônée par l'Union européenne change la donne. Transitant par l'Espagne, les travailleurs temporaires latino-américains remplacent peu à peu la main-d'oeuvre maghrébine…Suite

Paradoxe de la construction européenne, la charge et le coût du contrôle de ses frontières reposent sur les pays des marges de l'Union. Or ce sont aussi ceux qui connaissent le plus de difficultés …Suite

Le chômage reste au plus haut dans la zone euro. Fin décembre 2012, il touchait 11,7 % de la population active, comme le mois précédent, selon les données publiées, vendredi l" février, par l'office européen de statistiques Eurostat…Suite

L'Allemagne aura besoin d'accueillir bien plus d'immigrés qualifiés, européens ou non, au cours des prochaines années, afin de compenser le vieillissement de sa population active, a jugé lundi l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

L'OCDE estime dans un rapport que Berlin doit faciliter le recrutement des emplois à la qualification intermédiaire, comme les infirmiers, pour compenser une baisse de 5,4 millions des travailleurs qualifiés d'ici 2025.

Le rapport souligne que seuls 25.000 travailleurs issus des pays de l'Union européenne (UE) et de l'Association européenne de libre-échange (AELE) - Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse - immigrent en Allemagne chaque année, soit 0,2% de la population.

"Pour que l'immigration contribue suffisamment aux besoins de travailleurs qualifiés, un accroissement conséquent des travailleurs immigrés - à la fois de l'UE/AELE et de pays hors de l'UE/AELE - sera nécessaire", dit l'OCDE.

Une entreprise allemande sur cinq affirme ne pas avoir été en mesure de recruter assez d'employés débutants en 2010, une proportion plus de deux fois supérieure à ce qu'elle était dix ans plus tôt, et plus de 100.000 contrats d'apprentissages potentiels n'avaient pu être distribués en août dernier.

"Les tendances démographiques montrent que la pénurie va s'aggraver et s'étendre à de nouvelles professions", prévient le rapport, même s'il reconnaÂŒt que Berlin a le temps d'ajuster sa politique d'immigration qualifiée, l'une des plus libérales des 34 pays de l'OCDE.

Le rapport préconise de simplifier les procédures administratives d'embauche d'employés étrangers, en particulier par les petites et moyennes entreprises, et souligne que les recruteurs demandent le plus souvent un niveau d'allemand peu répandu chez les candidats venus d'autres pays.

"L'impression générale, c'est que l'Allemagne n'est pas assez compétitive dans la course mondiale pour attirer des talents, malgré la solidité relative de son marché du travail, ses formations et son système industriel réputés, et son niveau de vie élevé", souligne l'OCDE.

4 février 2013 (Alan Wheatley, Julien Dury pour le service français, édité par BenoÂŒt Van Overstraeten)

Source : Reuters

Le bureau de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Niger a lancé le mois écoulé son premier projet de réintégration pour aider d'anciens travailleurs migrants qui regagnent le Niger depuis la Libye et les communautés qui les accueillent.

Ledit projet, qui a bénéficié d'un appui financier de 2,8 millions d'euros de l'Union européenne, contribuera à la création d'activités génératrices de revenus qui bénéficieront directement à 3.125 personnes et indirectement à 12.000 personnes, originaires de 72 villages situés dans les trois régions nigériennes de Tahoua, Tillabéri et Zinder, et dans la capitale, Niamey, indique un communiqué du bureau de l'OIM.

Chaque groupe de migrants bénéficiera d'une formation de trois jours pour acquérir les compétences nécessaires à une activité génératrice de revenus, comme la création et la gestion d'une petite entreprise, l'horticulture et l'élevage ou pour travailler comme mécanicien.

Le programme, qui a commencé au début du mois de janvier, se poursuivra en avril prchain sous la supervision de l'OIM, précise le communiqué, ajoutant qu'une ONG locale (Nigetech) animera la formation et établira un projet d'entreprise adapté à chaque participant.

Une fois la formation achevée, chaque bénéficiaire recevra 500 euros en espèces pour mettre en place son projet d'entreprise. L'OIM surveillera étroitement la mise en Âœuvre pour assurer le succès et la durabilité de chaque projet.
Cette initiative comprendra aussi des projets plus importants au bénéfice des communautés qui accueillent un grand nombre de migrants de retour au pays, ajoute encore la même source qui estime à 100.000 le nombre de migrants qui sont rentrés au Niger depuis la Libye suite aux violences qui ont secoué le pays entre février et novembre 2011.

La grande majorité d'entre eux se rendaient initialement en Libye, où ils occupaient des emplois généralement non qualifiés ou peu qualifiés, en particulier dans l'agriculture et la construction, pour soutenir leur famille au Niger.

Selon une évaluation de l'OIM effectuée en 2011, la plupart des migrants rentraient au pays avec peu ou pas d'argent. Beaucoup ont encore des difficultés pour s'adapter à une société qu'ils ont quittée, il y a des années ou même des décennies. En raison des conditions dramatiques de leur départ depuis la Libye un grand nombre d'entre eux sont confrontés à des problèmes psychologiques.

Le bureau de l'OIM Niamey a pour mission de coordonner les différentes activités de l'Organisation, de développer et mettre en Âœuvre des programmes et projets dans ses domaines de compétences avec le gouvernement et en coopération avec ses partenaires internationaux et la société civile, et de veiller à la bonne gestion des flux migratoires pour le développement socio-économique du pays.

1/1/2013

Source : MAP

Le ministre des migrations, Tobias Billstrí¶m, a déclaré à la presse que la Suède devait durcir les lois concernant les demandeurs d'asile et autres immigrants potentiels, afin de réduire le nombre de personnes entrant dans le pays.

"Aujourd'hui, la Suède est le pays de l'Union européenne qui accepte le plus grand nombre d'immigrés. Cela ne peut plus durer", déclare M. Billstroem au quotidien Dagens Nyheter dans son édition du samedi.

Les Modérés de Billstrím, parti conservateur et prédominant dans la coalition gouvernementale de centre droit, a chargé le ministre de chercher comment réduire les "quantités" d'immigrés arrivant dans le pays.

Le parti souhaite néanmoins que la politique d'asile du pays demeure "humaine", a ajouté le ministre.

Certains candidats à un permis de séjour sont soumis à certains critères économiques. Ils doivent être en mesure de subvenir à leurs propres besoins et avoir un domicile.

Selon M. Billstrím, cette mesure n'est appliquée qu'à un pour cent de ceux qui demandent des visas ayant pour motif la réunification familiale.

"Aujourd'hui, les gens arrivent dans des foyers où le seul revenu provient de l'aide sociale de la municipalité. Est-ce raisonnable ?", demande-t-il.

Les Démocrates de Suède, qui sont contre l'immigration, ont fait état, dans un communiqué, qu'ils se réjouissaient que Billstrí¶m se "réveille".

"Une chose est claire, les Démocrates de Suède influencent le débat dans la bonne direction", peut-on y lire.

Les Démocrates de Suède sont entrés au Parlement en 2010 après avoir recueilli 5,7% des suffrages. Selon les sondages, leur taux de sympathisants se situe à environ 10%.

Le nombre de permis de séjour accordés par la Suède a dépassé un record l'année dernière, avec une hausse de 19%, représentée en majorité par les réfugiés.

Au total, la Suède a reçu un peu moins de 44.000 demandes d'asile en 2012. Seules la France et l'Allemagne ont dépassé ces chiffres, avec respectivement 60.000 et 64.000 demandes d'asile, selon l'office national suédois des migrations.
Le nombre de Syriens demandant l'asile est douze fois plus élevé, et l'agence a indiqué qu'elle s'apprêtait à recevoir jusqu'à 18.000 Syriens cette année.

2/1/2013

Source : AFP

Le vernissage d'une exposition de l'artiste peintre maroco-canadien Hamid Bouhioui a eu lieu, jeudi soir à Dar Al-Maghrib à Montréal, en présence d'une brochette d'invités et de journalistes.

L'artiste marocain, qui a intitulé cette exposition +Méta Maroc+, refuse de laisser quoi que ce soit enrayer le désir de liberté qui guide sa quête ardue et profonde de ce qu'est la peinture et ses fabuleux pouvoirs.

Figuration, abstraction et poésie se tutoient sur les toiles de Bouhioui qui resteront exposées à Dar Al-Maghrib jusqu'au 14 février prochain.

"Dans +Métapeinture+ j'utilise le préfixe "méta" pour évoquer l'au-delà de la peinture. Ce qui dépasse le simple fait de peindre", a expliqué M. Bouhioui à la MAP, estimant que "l'oeuvre dépasse le simple espace de la toile et crée une deuxième dimension, celle du spectateur qui baigne dans les reflets créés par les milliers de sillons noirs, puis une troisième dimension qui est celle des couleurs enfouies, suggérées, parfois à peine visibles, dans les profondeurs des multiples couches noires, et enfin une quatrième dimension, celle de la parole telle que me vient à l'esprit, et que je griffonne en notes éparses ou en avalanche, selon mon humeur durant l'acte de peindre".

L'artiste-peintre permettra ainsi au public, deux semaines durant, de prendre connaissance, mais aussi d'apprécier ses toiles, qui ne laissent, bien évidemment, jamais l'observateur indifférent.

Natif de Casablanca, Bouhioui, qui vit et travaille entre le Maroc et le Canada, explique que sa démarche artistique "porte la trace d'une recherche incessante afin de me défaire des rigidités intellectuelles, formuler un énoncé artistique personnel, et parvenir à ouvrir mon propre chemin". Peindre, pourquoi pas, sous un angle inédit, saisissant, a-t-il dit.

"Fort de mon héritage autodidacte, rien ne vient perturber ma quête artistique", a-t-il soutenu, soulignant que l'amour ardent qu'il éprouve pour la peinture "a fini par me détourner de ces petites choses de la vie, qu'on appelle carrière et sécurité, pour m'envoyer à la poursuite de l'extase, sans le moindre regret".

2/1/2013

Source : MAP

Si une majorité de Français est toujours défavorable à cette mesure, ils sont moins nombreux qu'en septembre 2012 (-5 %).

La majorité des Français (56 %) est opposée à l'octroi du droit de vote aux étrangers pour les élections locales, contre 44 % qui y sont favorables, selon un sondage Ifop paru dimanche dans Le Journal du dimanche. La question portait sur les ressortissants non européens résidant en Fra nce depuis plus de cinq ans. Parmi les opposants, 32 % se disent "très opposés" et 24 % "assez opposés". En face, 29 % des personnes interrogées sont "assez favorables" et 15 % "très favorables".

Les sympathisants de l'UMP sont à 78 % hostiles à l'octroi de ce droit de vote, et le pourcentage s'élève à 92 % chez les sympathisants du Front national. En revanche, une forte majorité (69 %) des sympathisants de gauche souhaite que les étrangers puissent participer aux élections locales, contre 31 % qui sont d'un avis opposé.

La proportion de Français opposés au droit de vote est en baisse par rapport à la dernière enquête. Ils étaient 61 % en septembre 2012, contre 56 % aujourd'hui.

Les 3/5 requis

L'octroi du droit de vote aux étrangers nécessite une modification de la Constitution, et cette procédure requiert une majorité des 3/5 du Parlement (Assemblée nationale et Sénat). Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré le 29 janvier qu'il allait "consulter chaque groupe de la majorité et de l'opposition" pour vérifier "s'il y a la possibilité d'une majorité des 3/5 au Parlement".

Ce sondage a été réalisé par téléphone les 31 janvier et 1er février auprès d'un échantillon de 1 026 personnes représentatif de la population française de plus de 18 ans selon la méthode des quotas.

03/02/2013

Source : Le Point.fr

Bocar, père de famille sénégalais, travaille en France près de quarante ans. Comme lui, d'autres immigrés du 20earrondissement de Paris ne veulent plus rester "sans voix".

Sur un coin de mur éreinté, un tract de campagne de François Hollande pour la présidentielle a été scotché avec quelques coupures de presse : la une de Diaspora News sur l'élection de Macky Sall, le président de la république du Sénégal, ou encore "le duel des programmes" de Nicolas Sarkozy et François Hollande. Ici, dans les sous-sols du foyer pour travailleurs migrants de la rue du Retrait, dans le 20e arrondissement de Paris, au milieu des anciennes machines à coudre d'un petit atelier de couture, les "sans-voix" se retrouvent chaque soir pour parler politique.

Assis derrière une des machines en métal poli, toque en cuir et écharpe nouée, Bocar soupire : "Le droit de vote, je l'attends depuis 1981. C'était déjà une promesse de François Mitterrand." Arrivé du Sénégal en 1974, il a aujourd'hui 58 ans et six enfants qui sont tous français. Pour lui, ce droit est, avant tout, une question de "reconnaissance". "Nos parents ont combattu pour la France. Ils l'ont construite. Mon oncle a creusé le Forum des Halles. Je suis en France depuis quarante ans. On travaille, on cotise, on paie nos taxes, la cantine de nos enfants… On contribue à tout mais on nous méprise. Comme si on n'existait pas."

"Pourquoi les Roumains peuvent voter et pas nous?"

Bocar est amer. Comme Diarra, 45 ans, qui ne comprend pas pourquoi la France leur refuse encore ce qu'elle a accordé aux ressortissants de l'Union européenne. "Nous étions là bien avant les Roumains. Pourquoi eux peuvent voter et pas nous? Il faut nous donner le droit de vote maintenant. On a trop attendu. On veut être intégrés. Et que les politiques arrêtent de nous instrumentaliser."

En donnant le droit de vote aux résidents communautaires, "on a institué une discrimination", insiste Roger Yoba, le représentant du Conseil de la citoyenneté des habitants extracommunautaires de la mairie du 20e ; une assemblée paritaire de 39 représentants de toutes les nationalités du quartier, africaines mais aussi asiatiques et américaines. Camerounais "pétri de la culture française et des valeurs de la République", à Paris depuis 1978, il est devenu le porte-parole des "sans-voix", prône "inclusion sociale" et "mieux vivre ensemble".

"En excluant toute une partie de la population de la vie de la cité, on est en train d'installer le communautarisme, prévient ce diplômé de la Sorbonne et de l'Institut national de l'audiovisuel. Il faut savoir si on veut des citoyens à part entière ou des citoyens entièrement à part. Pour Mohamad Gassama, adjoint à la maire (PS) du 20e, Frédérique Calandra, ce droit de vote est "une question d'égalité et même d'équité". Pour lui "l'amalgame qui est fait entre étrangers et islam est malsain et biaise le débat".

Au café social Belleville, les discussions sont animées. Haddad, 67 ans, rappelle que "ceux qui prennent le métro à 5h30 pour aller travailler, ce sont les immigrés. Quand j'entends dire qu'on vient manger le pain des Français, ça me met en colère. Au contraire : on fait le travail que les autres ne veulent pas faire, et on paie comme n'importe quel contribuable." Costume clair et regard délavé, il murmure : "Nous attendons depuis tant de temps qu'on nous permette d'exister en France. On a fini par désespérer."

Faouzia, arrivée de Tunisie en 1973, le reconnaît : "Moi, je n'irais pas voter. Cela fait quarante ans que je suis en France. On va me donner le droit de vote à 62 ans? Cela ne m'intéresse pas." Sa compatriote Khadija, 69 ans, couturière à la retraite, s'emporte : "Pourquoi tu dis ça? Bien sûr que moi j'irai voter si on me donne le droit. Pourquoi je ne pourrais pas participer un chouia? Je voudrais bien pouvoir contribuer à améliorer le quotidien dans mon quartier. Pour moi mais aussi pour les autres."

2/2/2013, Christel De Taddeo

Source : Le Journal du Dimanche

Le règlement Dublin II est à la base du régime d’asile européen commun. Pourtant, ce système est jugé inhumain, inefficace et très coûteux par l’écrasante majorité des ONG humanitaires européennes. Réunies à Bruxelles, ces ONG s’inquiètent également de la situation en Grèce et de l’afflux sans cesse plus conséquent de migrants dans les pays des Balkans.

Ce règlement, sous-produit du système Schengen sur la libre circulation des individus à l’intérieur des frontières européennes, est l’élément le plus important du régime d’asile européen commun (SAEC). Pourtant, les dispositions juridiques de ce système donnent souvent lieu à des situations kafkaïennes où les droits fondamentaux des demandeurs d’asile sont ignorés, voire piétinés.

Le 31 janvier dernier, la conférence finale du projet FER « Réseau européen de coopération technique sur le règlement Dublin II » s’est tenue au Parlement européen. Ce projet, qui a ressemblé quatorze partenaires de douze pays différents, était dirigé par l’association française Forum Réfugiés en collaboration avec le Conseil européen pour les Réfugiés et Exilés (CERE) et la branche hongroise du Comité Helsinki.

Le rapport « Recherche comparative sur l’application du règlement Dublin », présenté à la députée européenne Cecilia Wikström, rapporteur sur la refonte du règlement Dublin, et au directeur de l’unité Immigration et Asile de la Commission européenne, Matthias Oel, a mis en évidence les nombreuses failles qui continuent de caractériser ce système jugé inhumain, inefficace et très coûteux par l’écrasante majorité des ONG humanitaires européennes.

Une bonne partie des échanges a été consacrée à la situation en Grèce, où la situation humanitaire des demandeurs d’asile est toujours jugée « grave ». Fait inquiétant : des pays limitrophes comme la Bulgarie refoulent en Grèce des demandeurs d’asile qui n’ont pourtant fait que traverser ce pays sans y faire aucune demande d’asile.

Les pays balkaniques constituent également une source d’inquiétude pour les institutions européennes, à cause des nouvelles routes migratoires sans cesse changeantes vers l’Union, mais aussi de la situation politique et économique dans laquelle se trouvent des populations minoritaires, comme les Rroms.

Les tribulations d’Ulysse avant de rejoindre sa patrie ont duré dix ans. Le règlement Dublin II a sans doute encore de beaux jours devant lui, et les malheurs des demandeurs d’asile ne sont pas prêts d’être terminés.

3/2/2013, Ermal Bubullima

Source : Le courrier des Balkans

Des graffitis islamopphobes, racistes ou provocateurs ont été découverts dimanche sur trois mosquées en France.A Ozoir-La-Ferrière, à 35 km à l'est de Paris, des croix gammées ont été tagués dans la nuit de samedi à dimanche sur une mosquée située dans une rue tranquille.

A Besançon, deux autres mosquées ont été profanées ce week-end par un graffiti provocateur représentant dans les deux cas une étoile de David, symbole du judaïsme. "Tous les éléments font penser que la communauté juive n'est pas impliquée dans cette affaire", a déclaré le secrétaire général de la préfecture du Doubs, Joël Maturin, parlant d'un acte "isolé et inutilement provocateur".

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a condamné "avec la plus grande sévérité la profanation" de la mosquée par "des inscriptions nauséabondes et haineuses".

Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a condamné pour sa part "avec la plus grande vigueur" ces profanations. "Le CFCM est profondément indigné par la multiplication de ces actes xénophobes qui visent des lieux de prière et de recueillement, et exprime son soutien total aux responsables et aux fidèles des trois mosquées visées", indique dimanche un communiqué de cette instance représentaive du culte musulman en France..

Depuis le début de l’année 2013, six mosquées ont été profanées par des croix gammées et des slogans extrémistes. En 2012, 201 actes anti-musulmans ont été enregistrés, soit une augmentation de 28% par rapport à 2011, selon l'Observatoire de l'islamophobie.

"Face à la monté inquiétante des actes antimusulmans, notamment ceux qui touchent les mosquées de France, le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser davantage de moyens afin d’arrêter les auteurs de ces actes révoltants et insupportables", a-t-on ajouté de même source.

Les responsables des deux mosquées de Besançon "ont exprimé leur intention de porter plainte". La police va transmettre ses constatations au procureur de la République.

3 Février 2013

Source : Atlas infos

Barack Obama était mardi 29 janvier au soir dans le Nevada pour tracer les contours d’un projet ouvrant la voie à la naturalisation de onze millions de clandestins.

La veille, des sénateurs démocrates et républicains avaient présenté un premier projet commun, un signe encourageant après plusieurs tentatives infructueuses ces dernières années.

Quelle est la nature de la réforme voulue par la Maison-Blanche ?

Pour Barack Obama, il est urgent d’offrir des perspectives d’intégration aux millions de sans-papier vivant sur le sol américain. « Notre voyage ne sera pas terminé tant que nous n’aurons pas trouvé une meilleure façon d’accueillir les immigrés pleins d’espoir qui voient les États-Unis comme le pays du possible, tant que de brillants jeunes étudiants et ingénieurs ne seront pas enrôlés dans nos effectifs plutôt qu’expulsés de notre pays », a-t-il lancé lors de son discours d’investiture, faisant de la réforme de l’immigration une des priorités de son second mandat.

On estime qu’environ onze millions d’illégaux, majoritairement hispaniques, vivent aux États-Unis, où ils contribuent d’une manière importante à plusieurs secteurs de l’économie du pays (agriculture, industrie agroalimentaire, etc.), tout en redoutant d’être expulsés à tout moment.

Aux yeux du président américain, il faut permettre à cette population d’accéder à une forme de régularisation, pour le bénéfice de tous. C’est le sens de la réforme qu’il veut voir adoptée par le Congrès et dont il devait indiquer, mardi 29 janvier, les grandes lignes, lors d’une intervention dans le Nevada, État à forte population latino.

Cette réforme peut-elle voir le jour ?

Le thème de l’immigration est au centre du débat politique aux États-Unis depuis les années 1990 : cette décennie, marquée, côté États-Unis, par un boom économique et, côté Mexique, par le lourd impact du libre-échange, avait vu exploser le nombre des migrants venus du sud du Rio Grande. Au point que s’est imposée au sommet de l’État, dans les années 2000, l’idée d’une nécessaire réforme de l’immigration. En vain. L’aile droite du Parti républicain a contrarié les projets de régularisation de George W. Bush, puis de Barack Obama en 2010.

Mais les perspectives semblent meilleures cette année. Pour preuve, le plan présenté lundi par huit sénateurs – quatre démocrates, quatre républicains. Il prévoit la régularisation des illégaux n’ayant commis aucun délit grave, et après paiement d’une amende.

Pour obtenir un permis de séjour et de travail permanent, puis envisager d’accéder à la nationalité au bout de cinq ans, ils devront apprendre l’anglais et prouver qu’ils ont travaillé. Si cette initiative diffère du plan voulu par la Maison-Blanche, notamment parce qu’elle pose comme préalable de nouveaux investissements pour renforcer la frontière avec le Mexique, elle indique néanmoins que les temps changent.

Pourquoi la droite américaine serait-elle prête à soutenir un tel projet ?

L’élection de novembre a changé la donne : les Latinos se sont déplacés en masse aux urnes, pour soutenir à 70 % Barack Obama. Les Hispaniques ont fait payer cher à Mitt Romney son soutien à une loi très controversée adoptée par l’Arizona, qui autorise le « contrôle au faciès » de toute personne suspecte de vivre illégalement aux États-Unis.

Mais l’ancien candidat n’est pas le seul responsable : une brèche s’est en fait ouverte entre les Latinos et les républicains au cours des dix dernières années. Or, la population hispanique pesant de plus en plus lourd, il est impératif pour la droite américaine de rectifier le tir.

Conscients de ce danger, des ténors du parti ont appelé à une évolution radicale. Même au sein de son aile droite : lundi, Marco Rubio figurait dans le groupe de huit sénateurs, né dans une famille cubaine aux États-Unis et chouchou des conservateurs. Le fait que ce possible candidat à l’investiture républicaine pour 2016 s’empare de ce dossier est le signe le plus manifeste de cette prise de conscience.

29/1/1213, GILLES BIASSETTE

Source : La Croix

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