La Confédération syndicale internationale a lancé dimanche une nouvelle salve de critiques contre les conditions de travail sur les chantiers du Mondial 2022 au Qatar. «La façon dont le Qatar profite de la situation des travailleurs immigrés est une honte pour le football.»
Signal d'alarme. La secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI) Sharan Burrow a estimé dimanche que de nombreux ouvriers immigrés risquent la mort en raison des conditions de travail difficiles sur les chantiers du Mondial 2022 au Qatar. «Plus de travailleurs vont mourir pendant la construction (des stades) que de footballeurs fouleront les terrains», a déclaré la responsable syndicale australienne dans une interview au quotidien grec Avgi. «Le Qatar est un Etat esclavagiste du XXIe siècle», a-t-elle ajouté.
Selon Mme Burrow, les ouvriers devront faire face à des températures pouvant grimper jusqu'à 50°C pendant l'été. «Ils risquent les crises cardiaques et la déshydratation... Beaucoup meurent la nuit, de coups de chaud», a expliqué la secrétaire générale, avançant le nombre de 191 décès d'ouvriers népalais pour la seule année 2010. Elle reproche aussi «le mur du silence» opposé par les autorités qataries, quand il s'agit d'évoquer les conditions de travail des ouvriers immigrés.
«Les pressions sur le Qatar vont augmenter. Le Qatar ne peut plus acheter le respect de la communauté internationale»Mme Burrow a insisté sur le fait que les ouvriers n'avaient pas le choix de subir ces conditions de travail, car leurs employeurs confisquaient leurs passeports à leur entrée au Qatar. «La façon dont le Qatar profite de la situation des travailleurs immigrés est une honte pour le football», a jugé la responsable syndicale. «Les pressions sur le Qatar vont augmenter. Le Qatar ne peut plus acheter le respect de la communauté internationale», a-t-elle conclu. La CSI avait déjà lancé en novembre 2011 une campagne contre la tenue de la compétition dans le petit état du Golfe, un an environ après l'attribution de la compétition, le 2 décembre 2010. Fondée en 2006, la CSI est la première organisation internationale syndicale en termes d'organisations affiliées et d'adhérents (301 organisations réparties dans quelque 151 pays en 2011). La plupart des syndicats français y sont affiliés : CFDT, CFTC, CGT et FO.
10/2/2013
Source : L’Equipe avec AFP
Six croix gammées ont été dessinées au feutre rouge sur la façade de la mosquée de Provins, à 77 kilomètres au sud-est de Paris. Cette profanation intervient une semaine après des incidents similaires dans la même région.
Dimanche et lundi derniers, à près de 60 kilomètres de là, des inscriptions islamophobes et des croix gammées taguées à la bombe noire avaient été découvertes sur les façades d'une mosquée d'Ozoir-la-Ferrière et sur celle d'un centre culturel municipal de cette ville à 30 kilomètres à l'est de Paris.
"ACTE INTOLÉRABLE"
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a condamné "avec force cet acte intolérable". Manuel Valls "comprend et partage l'émotion de la communauté musulmane et tient à lui faire part de son entier soutien", selon un communiqué du ministère. "Les services de police ont débuté leurs investigations afin d'identifier et d'interpeller le ou les auteurs et les présenter à la justice", affirme encore le ministère.
Le conseil régional du culte musulman Ile-de-France–Est appelle les fidèles "à la vigilance et à la sérénité face à des actes de provocation lâches et méprisables". Une enquête a été confiée à la police judiciaire de Melun.
11.02.2013
Source : Le Monde.fr avec AFP
La croissance démographique aux Pays-Bas est "à son plus bas niveau" depuis 1871, en raison d'une baisse drastique du nombre des naissances, a indiqué l'Office néerlandais des statistiques (CBS).
Au 31 décembre dernier, les Pays-Bas comptaient 16.778.025 habitants, a fait savoir la CBS, ajoutant que sur la base de 175.500 naissances et 140.700 décès, la croissance naturelle était seulement de 35.000 nouveaux-nés.
La même source fait état de l'arrivée aux Pays-Bas de près de 156.000 nouveaux immigrants contre le départ de 143.000, ce qui signifie que seulement 13.000 personnes se sont ajoutées à la population au cours de la même année.
Le CBS indique par ailleurs que le nombre des nouveaux immigrés a enregistré une baisse pour la première fois depuis l'année 2006.
8 févr. 2013
Source : MAP
Le réseau d'immigration clandestine dont le Royaume-Uni a annoncé cette semaine le démantèlement a gagné la somme record de 63 millions d'euros auprès d'étrangers - des migrants kurdes d'Irak principalement - qui voulaient passer de France en Grande-Bretagne, selon la police française.
Le réseau a "pris en charge 3.800 candidats depuis la fin de l'année 2011", ce qui a "généré un bénéfice évalué à 63 millions d'euros", un des "records" en la matière, ont indiqué vendredi des sources policières françaises.
Un transport et une prise en charge complète à partir de l'Irak étaient facturés 16.000 euros, selon ces mêmes sources.
Les polices belge, britannique et française ont estimé avoir porté un "rude coup" à l'immigration clandestine en démantelant ce vaste réseau de migrants kurdes en provenance d'Irak, mais aussi d'Iran et d'Afghanistan, pour gagner la Grande-Bretagne, cachés dans des camions qui traversaient la Manche.
Mercredi, le ministère britannique de l'Intérieur avait annoncé 26 arrestations.
En Belgique, des escouades de policiers ont simultanément interpellé une dizaine de personnes - dont deux présumés "cerveaux" - sur des aires de repos d'autoroute. Les investigations se poursuivaient vendredi.
En France, des arrestations ont été effectuées à Tours (centre) et à Grande-Synthe (nord).
Selon les sources policières françaises, le dispositif policier "imposant s'est déployé sur la frontière franco-belge afin de "localiser et interpeller des trafiquants" présumés "oeuvrant sur les camps de migrants à Téteghem près de Dunkerque.
8 févr. 2013
Source : AFP
Le taux de chômage des jeunes issus de l'immigration a atteint 15,5 pc au cours de l'année 2012, en hausse de 2,5 points par rapport à l'année dernière, indique l'office néerlandais des statistiques (CBS).
Toutefois, seulement près de 5 pc de leurs compatriotes néerlandais de souche sont touchés par le chômage, au lieu de 4,2 pc en 2011, selon des chiffres du CBS, qui précise que les jeunes de moins de 25 ans étaient les plus touchés par le manque de l'emploi.
28 pc des jeunes immigrés non-occidentaux n'ont pas d'emploi contre moins de 10 pc des jeunes néerlandais, selon la même source.
L'Institut néerlandais pour les recherches sociales avait publié dernièrement une enquête faisant ressortir que les jeunes hollandais issus de l'immigration, même avec des compétences professionnelles similaires à leurs concitoyens, ont moins de chances de trouver un emploi via une agence de recrutement.
Un Néerlandais de souche réussit dans 44 pc des cas à décrocher un emploi sur entretien, contre 23 pc pour un autre appartenant à l'une des minorités, a révélé l'étude menée avec le concours de jeunes (22-23 ans) ayant visité 460 agences de recrutement. L'étude a révélé que "cette discrimination contre les jeunes hollandais non-occidentaux serait à l'origine de leur mauvaise situation sur le marché de l'emploi".
Les Néerlandais d'origine marocaine restent les moins touchés par cette discrimination au sein des agences de recrutement comparativement aux autres communautés, notamment turque, surinamienne, ou antillaise, indique-t-on de même source.
Le procédé de cette enquête consistait à ce que ces jeunes, faux chercheurs d'emploi, présentent le même CV et répondent de la même manière aux questions standards dans un néerlandais sans accent. Les candidats étaient aussi habillés presque de la même manière et avaient des comportements identiques.
L'étude a, par ailleurs, révélé que le taux d'accès des femmes issues de l'émigration à l'emploi était plus important que chez les hommes, prouvant que les employeurs font plus confiance aux premières qu'aux seconds.
9 févr. 2013
Source : MAP
Le collège communal de la ville d'Anvers a décidé, vendredi, d'augmenter les frais d'inscription à la commune pour les étrangers non européens, une mesure jugée discriminatoire notamment par le parti flamand des verts "Groen".
Si cette mesure, qui doit encore être validée par le conseil communal, venait à être appliquée, les étrangers qui souhaitent s'établir à Anvers devront payer la somme de 250 euros au lieu des 17 euros qui sont versés pour l'obtention d'une carte de séjour.
Anvers maintient toutefois le droit d'inscription à 17 euros pour les étudiants, les ressortissants de l'Union européenne et les demandeurs d'asile ayant mené à bien leur procédure.
Le collège communal, composé du bourgmestre et des échevins de la ville, a estimé que cette hausse était nécessaire pour couvrir les frais de dossier qui s'élèveraient en moyenne à 330 euros.
En 2012, le guichet d'inscription des étrangers d'Anvers a traité quelque 11.000 dossiers, bien plus que les autres villes belges, a avancé le bourgmestre de la ville, Bart De Wever, leader du parti nationaliste flamand NV-A.
En France et aux Pays-Bas, le coût de l'inscription pour les étrangers serait encore plus élevé et atteindrait respectivement 260 et 950 euros, ajoute-t-il.
Le parti flamand "Groen" dénonce cette décision et y voit une mesure discriminatoire. "Ce sera quinze fois plus cher ! C'est une taxe de rejet, un dispositif contre les étrangers pour les chasser d'Anvers", s'est indignée Freya Piryns, conseillère communale à Anvers et membre du parti "Groen".
"C'est l'essence même de la commune de couvrir la majorité des dépenses liées à un service public. Alors pourquoi cette hausse pour le service aux étrangers et non pour les autres services à la population", a-t-elle poursuivi.
9 févr. 2013
Source : MAP
Des acteurs associatifs marocains et sénégalais ont initié, durant ce week-end à Dakar, une réflexion citoyenne sur la migration entre le Maroc et le Sénégal, un comportement humain séculaire, compte tenu des liens historiques entre les deux pays, qui doit préserver son authenticité face à la conceptualisation occidentale de la migration et le verrouillage des frontières.
Des intellectuels, des juristes, des syndicalistes et des acteurs d'ONG des deux pays ont décortiqué, à cette occasion, le mouvement des populations entre les deux pays à travers l'histoire et les étroits liens humains, spirituels et culturels qui n'ont jamais été contraints par la notion frontière.
La rencontre a été aussi l'occasion aussi pour les acteurs du mouvement citoyen de faire des propositions pour la préservation de la dimension humaine des liens séculaires entre les deux pays et envisager des solutions pour assurer la liberté de circulation des personnes dans le respect de la légalité et des dispositions des accords conclus entre les deux pays.
La manifestation, organisée par le conseil national des marocains du Sénégal (CNMS) en partenariat avec le Forum social sénégalais, s'inscrit dans le cadre des préparatifs du Forum social mondial (FSM) qui se tiendra en 2013 au niveau du Maghreb (Tunisie) après une édition Ouest-africaine qui s'est déroulée à Dakar 2011.
Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le président du CNMS, M. Mohamed Farssi a souligné que le traitement de la question de la migration doit nécessairement prendre en considération les relations privilégiées entre le Maroc et le Sénégal qui comptent à leur actif un brassage culturel et un métissage ancestraux entre les populations des deux pays.
De plus, ajoute-il, l'organisation de la migration entre les deux pays doit honorer l'esprit de la convention bilatérale de 1964 qui consacre la libre circulation des biens et des personnes.
Le choix stratégique du Maroc pour la coopération sud-sud et la consécration des droits des migrants dans la nouvelle constitution doivent présider à des relations harmonieuses où l'économique a pour corolaire une dimension humaine qui traduit bien les liens historiques entre les deux peuples, a-t-il dit.
Concernant la migration clandestine et particulièrement celle de transit vers l'Europe, le président du CNMS a indiqué que cette rencontre vise à initier de commun accord avec les acteurs sociaux sénégalais des outils d'informations pour prévenir tout problème de nature à impacter l'excellence des relations entre les deux pays.
Il s'agit d'un Centre des droits des migrants qui aura pour mission d'informer les ressortissants, aussi bien marocains que sénégalais, sur les droits des migrants dans les deux pays conformément à la convention de 1964, et un observatoire de la migration qui se chargera d'établir des statistiques sur la migration entre les deux pays frères, a-t-il précisé.
''Cette rencontre est une réflexion citoyenne entre Sénégalais et Marocains surtout, entre Subsahariens et Maghrébins en général, pour analyser le phénomène qui se pose aujourd'hui entre ces deux sous-régions africaines souvent confrontées à des problèmes liés à la migration clandestine'', a souligné, pour sa part, Mamadou Mignane Diouf, président du Forum social sénégalais.
Pour M. Diouf, il faut ''rassembler les données relatives'' à la migration irrégulière entre les deux pays, voire les deux sous-régions, pour ensuite ''les analyser et, éventuellement, élaborer des solutions qui seront remises à qui de droit, à savoir les gouvernements''.
''Cette rencontre donnera lieu à un mémorandum dans lequel seront données des propositions concrètes de solutions durables au traitement des uns et des autres, dans le cadre de la circulation des personnes et des biens entre les deux régions et particulièrement entre le Maroc et le Sénégal'', a-t-il dit.
La députée et syndicaliste marocaine Kenza Ghali (Parti de l'Istiqlal), qui participe à ce forum, a lancé un appel à ''la protection des droits des travailleurs sénégalais et marocains dans les deux pays qui ont accepté, chacun, de recevoir les ressortissants de l'autre sans visa'', conformément à une volonté politique pour le rapprochement des peuples exprimée à l'aube des indépendances.
La parlementaire a particulièrement fustigé l'approche sécuritaire et inéquitable de la migration imposée par les pays occidentaux et qui ne doit en aucun cas être dupliquées dans les relations entre les pays du sud. Elle a en revanche plaidé pour des rapports humains entre les pays africains dont l'avenir dépend crucialement d'une coopération sud-sud équitable et garantissant la libre circulation des biens et des personnes.
La rencontre de Dakar a été marquée par un exposé de l'historienne française Lawrence Marfaing sur les commerçantes sénégalaises qui avaient emprunté, dès le début du 20 eme siècle, la voie des pèlerins Tijanes sénégalais vers la cité spirituelle Fès.
Ces commerçantes circulaient librement entre Dakar, Fès et jusqu'à la Mecque, avant que la présence coloniale n'érige les frontières et le contrôle des flux commerciaux aux dépends du commerce caravanier où Fès occupait la position de carrefour névralgique, a-t-elle rappelé.
Les échanges de la rencontre ont été également enrichis par des exposés sur la communauté des sénégalais établis au Maroc, la coopération dans le domaine de la formation, en plus de témoignages poignants de marocains établis au Sénégal depuis plusieurs générations.
Les participants à la manifestation ont proposé la célébration du cinquantenaire de la convention maroco-sénégalaise de 1964 qui illustre le rapprochement des peuples voulu par Feu SM Hassan II et le premier président du Sénégal indépendant, Léopold Sédar Shengor.
10 févr. 2013
Source : MAP
Humanisant la mondialisation et contribuant au « rapprochement du monde dans le monde », les migrations, facteur essentiel du développement humain, font aussi partie des globalisations contradictoires qui voient s’opposer objectifs politiques et impératifs économiques, sociaux, culturels et éthiques.
Un monde plus fluide : élites, migrants économiques, réfugiés, apatrides, les catégories se brouillent, plaidant pour un droit à la mobilité qui remet en question les notions de frontières, de souveraineté, de citoyenneté. De nombreux pays sont aujourd’hui pays d’accueil et de départ. De nouvelles situations apparaissent : déplacés environnementaux, migrants intérieurs et pendulaires, mineurs non accompagnés, touristes, séniors au soleil, soulignant l’interdépendance d’un monde en mouvement.
Réel enjeu planétaire, les migrations transforment les relations internationales, redéfinissent la souveraineté des États d’accueil, mettent en scène les États de départ, font surgir un individu acteur de sa vie, et demandent une diplomatie nouvelle faisant appel à une gouvernance mondiale et régionale des migrations.
Pédagogique et exhaustif, ce livre, écrit par une spécialiste à la notoriété internationale, restitue l’état des connaissances sur le sujet, les replace dans leur environnement intellectuel et historique. Il a vocation, au-delà de militer pour une diplomatie internationale des migrations, à devenir la référence sur les questions migratoires…Suite
Marocains et Sénégalais s’engagent dans le combat pour mettre un terme à la migration irrégulière. Une rencontre citoyenne de haut niveau sur la migration, la libre circulation des personnes et des biens entre l’Afrique subsaharienne et le Maghreb arabe a eu lieu ce samedi à Dakar.
Le Conseil national des Marocains du Sénégal (CNMS) et le Forum social sénégalais organisent ce forum en perspective du prochain Forum social mondial (FSM), du 26 au 30 mars à Tunis (Tunisie).La dernière édition du forum social mondial a eu lieu en Afrique de l’Ouest, plus précisément au Sénégal, sous le sigle de Dakar 2011. Durant cette édition, c’est bien l’Afrique de l’Ouest qui fût l’organisatrice au nom et au bénéfice de tout le continent africain, à travers le Sénégal.
La prochaine édition, celle de 2013, aura lieu cette fois-ci au Maghreb-arabe, en Tunisie, au mois de mars 2013. Ainsi cette fois-ci, c’est la région du Maghreb arabe qui sera l’organisatrice au nom de tout le continent avec la solidarité de l’Afrique de l’Ouest.Avant la tenue de cette rencontre, le Sénégal a jugé utile d’organiser une réflexion citoyenne.L’objectif du forum sénégalo-marocain est de ”donner des solutions aux pouvoirs publics des deux pays que sont le Sénégal et le Maroc, pour qu’ils puissent demain régler ce problème de migration qui gêne les deux peuples”, a expliqué Sidi Mohamed Farsi, président du CNMS.Pour le président du CNMS, il faudrait créer une agence chargée d’informer les migrants de leurs droits et devoirs, avant leur départ” vers le pays d’accueil. Il souhaite que le forum sénégalo-marocain se tienne désormais chaque année, pour ”parler des problèmes” relatifs à la migration entre le Maroc et le Sénégal.
« Nous devons aller dans un mois à Tunis ; avant de se rendre à Tunis, il nous faut apporter des solutions citoyennes et politiques » a dit pour sa part Mamadou Mignane Diouf, le président du forum social sénégalais.“Nous sommes en train de mener la réflexion citoyenne entre Sénégalais et Marocains surtout, entre Subsahariens et Maghrébins en général, pour analyser le phénomène qui se pose aujourd’hui entre ces deux sous-régions africaines souvent confrontées à des problèmes liés”à la migration poursuit-il dans ses explications.A l’heure où se prépare l’édition de Tunis de 2013, les organisateurs dudit forum constatent avec force que le contexte de la migration est marqué par de nombreux faits divers sur la migration, la libre circulation des personnes et des biens entre la sous région ouest africaine et celle du Maghreb arabe .
Ceci a retenu l’attention des organisateurs, surtout lorsque ces faits sont relevés entre le Sénégal et le Maroc qui sont deux pays frères.Au-delà des relations de coopération et de partenariat qui lient le Maroc et le Sénégal imposées par des exigences diplomatiques, il y’a aussi et surtout deux peuples qui partagent la Tijania de Fez à Tivaoune en passant par Marrakech Rabat, Casablanca jusqu’à Nimzat Ndiassane, Médina Baye , Pire et Halouar. En somme, ces deux pays forment une famille.
10 février 2013
Source. : sénéweb
Les Africains subsahariens continuent d'arriver en masse en Libye pour travailler. Pourtant, les noirs sont toujours considérés comme des anciens mercenaires à la solde de Kadhafi.
Rouleaux de peinture aux manches démesurés, tuyauteries en tout genre ou encore marteaux piqueurs, une partie de l’autoroute qui mène du centre-ville aux quartiers huppés de l’ouest ressemble à une quincaillerie à ciel ouvert.
Il s’agit, en fait, d’une foire aux journaliers clandestins. Chaque matin, une centaine de travailleurs, presque tous originaires de l’Afrique subsaharienne, s’installent avec leur outil de travail en guise de panneaux publicitaires.
«Je suis arrivé enLibye, il y a deux ans. A cause du gouvernement, il n’y a pas de travail au Nigeria. La Libye est un pays riche, il y encore de l’argent. Tous les jours, on vient ici et on attend qu’une voiture s’arrête. Moi, je suis peintre en bâtiment. Alors, je viens avec mon pinceau. Je suis prêt à travailler immédiatement», détaille Layel, un Nigérian de 30 ans.
Trottoir, attente et prix négocié à la va-vite à travers la vitre ouverte d’une voiture, le rituel de ces journaliers diffère peu d’un jour à l’autre.
Ces travailleurs illégaux sont victimes de nombreuses vexations, et pire. Le dernier rapport d’Amnesty International sur les migrants en Libye, paru en novembre 2012, débute ainsi:
«Dans un environnement caractérisé par le non-droit, le racisme et la xénophobie, les immigrés clandestins risquent en permanence d’être exploités, d’être détenus arbitrairement pendant une période indéfinie et dans des conditions difficiles, et d’être victimes de coups, s’apparentant dans certains cas à des actes de torture.»
«Ils nous traitent comme des esclaves»
Racisme, clandestinité et coups. John, connaît bien ce triptyque maudit. Pourtant le Nigérian trentenaire n’est arrivé qu’après la fin de la révolution.
«En tant que noirs, ils [les employeurs libyens] nous traitent comme des esclaves. Sur les chantiers, ils nous battent pour des erreurs que nous n’avons pas commises. Certains nous font même payer le trajet retour après la fin de la journée!»
Les clients sont essentiellement de riches particuliers qui veulent faire des travaux chez eux. C’est pourquoi les journaliers se massent en nombre sur les ronds-points et autoroutes stratégiques, passages obligés entre le centre-ville et les maisons luxueuses en banlieue de Tripoli.
Outre les Africains illégaux, on croise également des Egyptiens ou des Tunisiens pauvres en quête d’argent. Malgré le partage de la même misère sociale, pas question de se mélanger:
«Les Africains d’un côté, les Arabes de l’autre», précise un passant.
Avant la révolution, l’immigration subsaharienne était utilisée comme une arme politique par Kadhafi vis-à-vis des gouvernements européens. En effet, pour certains de ces Africains, la Libye n’était qu’une étape vers l’Europe.
L’ancien guide ouvrait ou fermait le robinet migratoire au gré de ses relations avec l’Occident. Kadhafi n’est plus, mais les raisons de l’immigration des Africains du Ghana, du Nigeria, du Niger ou encore du Tchad sont les mêmes: pauvreté et insécurité.
Et la Libye, avant comme après la révolution, continue de représenter un eldorado financier.
Une journée complète de travail peut rapporter jusqu’à 50 dinars (environ 30 euros), mais ces journées se font rares depuis la fin de la révolution, car beaucoup de chantiers restent au point mort.
Le revenu moyen mensuel des Libyens était d’environ 200 dinars (environ 121 euros) juste avant la révolution.
Icham a 28 ans, dont deux ans et demi passés en Libye. Il est venu pour gagner rapidement de l’argent. Ce qu’il a fait (il refuse de dire combien il a économisé).
«Ici, j’ai appris à travailler le plastique. Maintenant, je veux rentrer chez moi, au Niger, pour travailler», précise-t-il.
A ses côtés, casquette de cuir vissée sur la tête, Tailer, qui vient d’arriver, a un autre rêve: l’Amérique.
«D’ici un an, je veux pouvoir aller là-bas. Je ne suis pas marié, je n’ai pas d’enfant, je suis libre.»
«Un carrefour pour la migration illégale»
C’est pour ses rêves de fortune et d’ailleurs, qu’aujourd’hui, les migrants continuent de traverser les frontières poreuses au sud de la Libye malgré les tentatives de bouclage des autorités.
«La Libye est un passage historique de migration entre l’Europe et l’Afrique. Dans le sud du pays, il y a des milliers de kilomètres de désert très difficile à contrôler, et ils [les travailleurs irréguliers] peuvent être amenés facilement par des passeurs. Avant, il y avait environ 60 centres de migrants, maintenant c’est difficile à chiffrer parce qu’il n’y a pas de statistiques. Dans certains centres officiels que nous avons pu visiter, nous avons noté qu’il y a une surpopulation», témoigne Maurizio Santicola, le responsable de l’Organisation mondiale sur les migrations (OIM) en Libye.
Se retrouver dans un de ces centres est la hantise des travailleurs. Dès qu’une voiture de police ralentit devant un regroupement de journaliers, ces derniers se dispersent rapidement.
Mais, dans la plupart des cas, les chauffeurs des véhicules rouge et blanc continuent leur route, indifférents. Et même s’il y a arrestation, les forces de l’ordre ne les remettent pas automatiquement aux autorités compétentes.
«Parfois, les policiers nous obligent à travailler pour eux gratuitement pendant une semaine avant de nous relâcher», confie Peter, un Ghanéen.
Centres de détention: l’insupportable attente
Le centre de Touycha, à 30 minutes de Tripoli, accueille les travailleurs illégaux en instance de retour dans leur pays. Le centre se divise en plusieurs hangars avec chacun une petite cours où les migrants peuvent sortir à tout moment.
En été, les«prisonniers» ont le choix: suer dans le hangar au toit en tôle ondulée ou dehors, en plein soleil, avec quasiment aucune ombre disponible.
«Nous faisons du mieux que nous pouvons avec l’argent qu’on nous donne», admet le chef du camp. Les détenus ne se plaignent ni de mauvais traitement ni du manque de nourriture mais de l’absence totale d’information.
L’un d’entre eux s’exaspère:
«Nous voulons savoir ce qu’ils vont faire de nous. Certains sont là depuis près d’un an. S’ils veulent nous renvoyer chez nous, qu’ils le fassent, mais rapidement.»
Afin de revenir au plus vite. Et d’attendre la voiture qui voudra bien s’arrêter.
7/2/2013, Mathieu Galtier
Source : Slate Afrique
Le Canada est en manque cruel de main-d’œuvre. Le pays dont la population est considérée comme "âgée" n’a d’autre solution que de faire appel aux travailleurs étrangers. Le Canada connaît actuellement une croissance forte de 2,2 % (la deuxième meilleure du G7). Mais, selon l’économiste Glen Hodgson, le Canada devra accroître son immigration de 100 000 individus par an (aux 250 000 actuels) s’il veut maintenir son système économique. C’est ainsi que le Canada n’hésite plus à faire des sessions d’informations en Belgique afin d’attirer des travailleurs dans son pays. " Nous effectuons des réunions d’informations tous les mois avec le soutien de l’ambassade canadienne ", précise Audrey Leenaerts responsable Canada chez Actiris. La dernière réunion d’Actiris de mercredi a réuni pas moins de 66 candidats potentiels à l’immigration canadienne. Les participants sont surtout intéressés de partir vers le Québec et le Nouveau-Brunswick (seule province officiellement bilingue du pays). " Le Canada, c’est un peu le rêve américain mais en français ", continue Audrey Leenaerts. Le français joue en effet un rôle important pour les travailleurs qui voient souvent les langues étrangères comme un frein à une possible immigration. Le Canada a besoin de travailleurs dans de nombreux domaines. "I l y a évidemment des emplois dans des secteurs poussés comme par exemple l’aéronautique mais le Canada cherche aussi des travailleurs dans des milieux moins qualifiés tel que le transport ou encore la pâtisserie ", ajoute Mme Leenaerts.
Chaque année, environ 300 Belges partent s’installer au Canada en résidence permanente. A partir de trois ans de résidence, l’individu peut faire une demande de naturalisation canadienne compatible avec le maintien de la nationalité belge. Une opportunité qui permet notamment l’accès au droit de vote. Il existe d’autres types d’immigration que la résidence permanente comme par exemple le Programme Vacances Travail (PVT). Ce type particulier d’immigration, très en vogue, est destiné aux personnes de 18 à 30 ans et est limité à un an maximum. Ce type d’immigration, restreint à 750 Belges par an, connaît un grand succès, notamment grâce à sa simplicité administrative. Le PVT permet d’avoir une première expérience au Canada et peut déboucher par la suite à une résidence permanente.
Les candidats à l’exil sont nombreux et très variés. " Je pense qu’il y a de réelles opportunités au Canada , nous confie Louis Jacquet, technicien et père de trois enfants. La situation se détériore en Europe, je pense que l’avenir sera plus simple pour mes enfants au Canada ." Un autre immigrant potentiel ajoute : " J’ai de nombreuses formations mais je ne parviens pas à trouver de travail en Belgique, j’ai des connaissances au Canada qui ont réussi, je pense que partir là-bas peut être une solution ."
Le Canada n’accepte cependant pas tous les candidats. L’Etat pratique l’immigration choisie et accepte les immigrants qui apporteront un bénéfice à l’économie du pays. Pour sélectionner les immigrants, le Canada se base sur plusieurs critères comme la formation ou le secteur d’activité. Il est également plus simple pour un francophone de partir au Canada. L’Etat désire maintenir la langue française dans le pays et propose une simplification des démarches pour les individus parlant la langue de Molière. Pour plus d’informations concernant les secteurs d’activités recherchés au Canada et les critères d’acceptations du demandeur d’emploi, Actiris conseille de se rendre sur le site de la citoyenneté et de l’immigration canadienne (www.cic.gc.ca).
09/02/2013, Ar. M. (st.)
Source : Lalibre/be
Société Générale Maroc et la Banque Italienne Extrabanca viennent de signer un partenariat d'accord commercial qui permettra de renforcer l'offre commerciale destinée aux Marocains résidanrs à l’étranger. Aux termes de cet accord, les 2 banques développent une coopération en faveur de la bancarisation des Marocains résidanrs à l’étranger, par le biais d'une offre commune permettant d'accéder à une gamme complète de produits et services…Suite
«Développer des relations transversales dans l'espace France-Maghreb, faciliter la rencontre entre les compétences et les entreprises, favoriser la mobilité et créer des réseaux nouveaux de ressources humaines et d'entrepreneuriat", tels sont les objectifs, entre autres, de la 11 e convention FranceMaghreb qui s'ouvrira à Paris, les 7 et 8 mars prochains…Suite
Un espace pour identifier les compétences «Développer des relations transversales dans l'espace
France-Maghreb, faciliter la rencontre entre les compétences et les entreprises, favoriser la mobilité et créer des réseaux nouveaux de ressources humaines et d'entrepreneuriat", tels sont les objectifs, entre autres, de la 11 e convention FranceMaghreb qui s'ouvrira à Paris, les 7 et 8 mars prochains…Suite
France 3 Aquitaine diffuse samedi un reportage sur les couples mixtes. Aline et Gabriel témoignent.
Gabriel Koumbassa est le propriétaire du Rio Pongo, le seul restaurant africain de Saint-Michel. Il est aussi, depuis quarante ans, l'époux d'Aline. Ils sont les protagonistes d'un reportage de France 3 Aquitaine consacré aux couples mixtes, aux côtés de trois autres couples sexagénaires.
Si les neufs enfants de Gabriel et Aline se sont étonné que l'on fasse un reportage sur leurs parents, c'est qu'ils les ont toujours vus vivre leur mixité avec naturel. « Dans n'importe quel couple, il y a la famille du père et de la mère, avec leurs valeurs propres. Mais en ayant grandi à 6 000 kilomètres l'un de l'autre, nous avons reçu la même éducation », souligne Aline.
« Suggéré, jamais forcé »
L'un est né en Guinée, l'autre à Mérignac. Ils se sont rencontrés en 1972, dans une des premières boîtes africaines de Bordeaux, L'Équateur. Gabriel, étudiant en Libye, était venu rendre visite à un cousin bordelais. Aline avait 19 ans, c'était sa première sortie. Une collègue lui avait forcé la main et elle était tétanisée. Un an plus tard, ils étaient mariés. « Je ne savais rien de la vie mais j'étais amoureuse et hermétique aux ragots. » Gabriel, lui, a toujours cultivé une grande ouverture d'esprit : « Quand on étudie à l'étranger, on étudie tout, on va dans les campagnes, dans les familles. »
C'est dans la même philosophie qu'ils ont éduqué leurs enfants. « Il était essentiel pour nous que nos enfants puissent vivre dans n'importe quelle société. Nous avons fait en sorte qu'ils connaissent aussi la culture africaine et la religion musulmane. Nous avons suggéré, jamais forcé. Certains sont pratiquants, d'autres pas. Le but c'est qu'ils ne soient pas complexés et qu'ils se sentent citoyens du monde, car si on ne sait pas d'où on vient, on ne sait pas ou on va. »
Il y a quarante ans, il y avait déjà beaucoup de couples mixtes ; Aline et Gabriel ne peuvent pas affirmer que c'est plus facile aujourd'hui.
Documentaire diffusé sur France 3 Aquitaine demain, samedi 9 février, à 15 h 30.
8/2/2013, Nathalie Peyneau
Source : Sud Ouest
Capitale européenne de la culture en 2013, Marseille évolue rapidement mais le projet de Grande Mosquée, censée symboliser l’insertion de l’islam dans la ville, reste au point mort.
Derrière les grilles cadenassées, le terrain se cache, envahi par les herbes folles et même les carcasses de voitures. Situé sur le site des anciens abattoirs Saint-Louis, en plein cœur de ces quartiers Nord tant redoutés pour ses trafics et ses règlements de compte, c’est lui qui a été choisi par la mairie pour accueillir la future Grande Mosquée de Marseille. Mais ce lieu phare, attendu à la fois comme le symbole de l’insertion locale de l’islam par les politiques et comme « vitrine » par les musulmans eux-mêmes, tarde à sortir de terre. Pour l’heure, les porteurs du projet se battent surtout contre les squatteurs…
Le 20 mai 2010, pourtant, tout semblait sur les rails. La première pierre était posée en grande pompe par le maire (UMP) Jean-Claude Gaudin, à l’origine du bail emphytéotique signé en 2006, mais aussi par les présidents (PS) de la région, Michel Vauzelle, et du département, Jean-Noël Guérini… Les promesses de dons affluaient, en provenance de l’Algérie au premier chef, mais aussi du Maroc, du Qatar, de l’Arabie saoudite, et même d’Indonésie.
À tel point qu’au projet initial, consistant à « habiller » à la mode arabo-musulmane le bâtiment de 2 500 m2 existant, ses responsables avaient décidé d’en substituer un autre, prévoyant démolition et reconstruction d’un bâtiment orienté vers La Mecque, pouvant accueillir le double de fidèles, et comportant mezzanine pour les femmes, bibliothèque, cafétéria et salles de cours…
Tempête à l’association Mosquée de Marseille
Le tout pour 22 millions d’euros. « Certains pays auraient voulu prendre en charge la totalité, mais c’est nous qui avons décidé qu’aucun donateur n’apporterait plus de 20 % de l’ensemble », assure un membre de l’association. Seule la présence plus que « visible » de l’Algérie lors de cette cérémonie – son ambassadeur était le seul diplomate étranger présent – avait fait tousser quelques-uns des invités présents…
Le ciment était à peine sec que, à l’issue d’une assemblée générale mouvementée, le secrétaire général de l’association Mosquée de Marseille, Abderrahmane Ghoul, Algérien lui-même, renversait son compatriote et ami Nourredine Cheikh.
Officiellement, il dénonçait le « manque de transparence » de ce dernier, les décisions prises « directement depuis le consulat algérien », tout en jurant se situer dans « sa continuité ». En pratique, il estimait surtout, en tant qu’initiateur du projet et alors que celui-ci se concrétisait enfin, que le poste de président lui revenait de droit…
Travaux d’infrastructure
Depuis, les versions divergent mais une chose est sûre, la situation est bloquée. La nomination comme trésorière de Fatima Orsatelli, à la fois marocaine et conseillère régionale élue sur la liste du PS, n’a pas fait que des heureux. « La mairie et l’Algérie se sont senties trahies », avancent les uns. Le vice-consul d’Algérie déclarait vendredi 18 janvier à La Provence : « Tant qu’il n’y aura pas plus de clarté dans l’association, nous ne pourrons pas collaborer »…
« Seuls les recours déposés contre le permis de construire nous ont empêchés d’avancer », rétorquent Abderrahmane Ghoul et Fatima Orsatelli. « Depuis sa validation en juin, nous sommes sortis du coma juridique. Les contacts ont été repris avec les ambassadeurs et le projet va redémarrer. »
Avec les derniers fonds dont l’association dispose, et alors que leur mandat arrive à échéance en juin, tous deux souhaitent lancer symboliquement les travaux « d’infrastructure » – la « clôture du site » notamment – pour déclencher les dons.
Paradoxes de la « laïcité à la française »
Pourquoi Marseille, où vivraient environ 200 000 musulmans, est-elle toujours privée d’un édifice en débat depuis 1937 ? « Une Grande Mosquée ? Je suis pour, mais à Marrakech », répétait encore Jean-Claude Gaudin en 1995, en pleine campagne pour les élections municipales et un an après l’inauguration de celle de Lyon. Depuis 2001, son équipe n’a pas ménagé ses efforts, mais l’implication personnelle du maire dans le dossier est parfois mise en doute.
« Il aurait dû empêcher le changement à la tête de l’association », estime ainsi Abdessalem Souiki, imam de la petite mosquée An Nour. Les aléas de la Grande Mosquée illustrent surtout les paradoxes de la « laïcité à la française », avec l’impossibilité à la fois de recevoir la moindre subvention de l’État et des collectivités locales et la difficulté de trouver les sommes nécessaires au sein de la communauté locale…
Ils résultent aussi d’un changement de pratique récent des pouvoirs publics : la tendance n’est plus désormais au projet de mosquée négocié avec un interlocuteur unique et « ami du maire » mais à l’unification – forcée et donc délicate – de la communauté musulmane.
Regroupement de lieux de culte
En attendant que la Grande Mosquée ne dresse son minaret dans le quartier Saint-Louis, et parce qu’elle ne se substituera jamais aux petites mosquées de quartier, la mairie s’est lancée dans un plan de réhabilitation, de transformation, voire de construction de petits lieux de prière. Sur les 73 de toutes tailles que compte la ville, deux achèvent leur mue et sept pourraient l’entamer, à condition, bien sûr, de réunir les fonds.
À la porte d’Aix, la mosquée El Taqwa, privée de toit pendant plusieurs années et dans un état de délabrement avancé, va subir une rénovation complète pour 2 millions d’euros. Un projet qui a coïncidé avec la décision de ses responsables de faire cesser les prières dans la rue à l’arrière du bâtiment le vendredi après-midi… Non loin de là, celle de la rue Gaillard, elle aussi en très mauvais état, va déménager de deux numéros en échange d’un peu plus d’espace.
Dans les cités de La Busserine, de Plan d’Aou ou de la Solidarité, avec l’aide parfois de la société d’HLM concernée, des lieux de culte quittent des appartements pour se regrouper. À l’Estaque, la petite salle va pouvoir s’agrandir sur un terrain municipal.
Avec ses salles d’ablution toutes neuves, ses mosaïques et son odeur de peinture fraîche, la mosquée Bilal, gérée par la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles et située tout près de la gare Saint-Charles, témoigne du souhait de la Ville de voir « la communauté musulmane rattraper son retard, mais dans le respect de nos lois », selon la formule du maire.
Formations des imams
Reste une question : quels imams pour animer ces lieux de culte ? Les intéressés eux-mêmes reconnaissent l’extrême difficulté de trouver des candidats francophones et dotés d’un minimum de formation théologique. Fondé en 2000 par Azzedine Aïnouche pour prodiguer une formation « au texte et au contexte » aux imams comme aux jeunes musulmans désireux d’approfondir leur tradition, l’Institut méditerranéen des études musulmanes (Imem) a bien du mal à joindre les deux bouts.
Le Conseil des imams, fondé la même année, bute sur les mêmes difficultés. « Pour les mosquées, on trouve toujours de l’argent à cause d’un hadith qui dit : “Quiconque construit une mosquée en souhaitant l’agrément d’Allah se verra construire un château au paradis.” Il en faudrait un sur la formation des imams », sourit Abdessalem Souiki.
Des pratiques très diverses d’une mairie à l’autre
À Marseille, la mairie conditionne la signature d’un bail emphytéotique pour la construction d’une mosquée à la constitution d’une association cultuelle (c’est le préfet qui signe l’arrêté d’agrément 1905 après enquête), à l’ouverture d’un compte à la Caisse des dépôts et à la réunion d’au moins 10 % de la somme totale prévue par un devis.
Dans d’autres communes, le maire pourra prévoir dans le bail l’interdiction de construire un minaret… Et ailleurs encore, d’autres clauses.
« Faute de règles très précises en la matière, on bricole », reconnaît un habitué de ces dossiers. Plutôt qu’une loi sur le voile intégral « concernant 5 000 femmes au maximum », il aurait préféré donner la priorité au vote d’un texte sur l’exercice de la « liberté de culte, qui fixerait un cadre pour la construction des lieux de culte, l’ouverture de cimetières confessionnels, la formation des personnels religieux ou encore l’abattage rituel ». Un texte qui préciserait également les responsabilités respectives des municipalités et de l’État.
7/2/2013, Anne-Bénédicte HOFFNER
Source : La Croix
Le Royaume-Uni attire plus d'immigrants que tout autre pays de l'UE, ont montré les derniers chiffres disponibles de la branche européenne de statistiques (Eurostat).
En 2010, pas moins de 591.000 personnes ont rejoint le Royaume-Uni, soit plus du double du nombre de ceux qui ont émigré vers la France (251.200), précise cette source.
L'Espagne se place au deuxième rang, avec 465.200 immigrés, suivie de l'Italie (458.900) et de l'Allemagne avec 404.100.
Le Royaume-Uni a également eu le plus grand nombre de personnes ayant acquis la nationalité britannique en 2010, soit 194.800.
Ce chiffre représentait près d'un quart (24%) du nombre total de personnes supplémentaires ayant acquis la citoyenneté dans les pays de l'UE.
La France arrive en deuxième position dans ce classement avec 143.300 nationalités accordées aux étrangers.
Concernant les personnes qui ont quitté définitivement les pays de l'UE en 2010, le Royaume-Uni vient en seconde position (339.000) après l'Espagne (403.000), note Eurostat.
7 févr. 2013
Source : APS
Le gouvernement omanais a décidé de réduire le nombre de travailleurs immigrés à 33 pc de la population et d'augmenter de 200 à 325 rials (630 euros) le salaire minimum des citoyens omanais dans le secteur privé, indique, jeudi, ''Oman News Agency'' (ONA), qui cite le communiqué du conseil des ministres.
Le communiqué ne fixe aucune date pour la réduction du nombre de travailleurs immigrés, tandis qu'il précise que l'augmentation de 200 à 325 rials (630 euros) du salaire minimum devra entrer en vigueur en juillet prochain.
A l'instar des autres Monarchies du Golfe, Oman accueille une importante main d'oeuvre étrangère employée, notamment dans les secteurs des hydrocarbures, du bâtiment et des services.
Sur les 3,3 millions de personnes résidant, actuellement, dans le sultanat d'Oman, environ 1,3 million sont des immigrés, soit 39 pc de la population.
Le sultan d'Oman Qabous Ben Saïdl a affirmé, récemment, que son pays ne pouvait pas se passer du jour au lendemain de la main d'oeuvre immigrée, jouant un rôle prépondérant notamment dans le développement industriel du pays.
7 févr. 2013
Source : MAP
Evoquer les discrimitatios est presque devenu un lieu commun, mais qu’en pensent ceux qui en sont victimes ?...Suite
Dans les années 1990, la France a fait massivement appel à des praticiens venus de l’étranger, dont une majorité des maghrébins. Mais aujourd’hi les jeunes médecins marocains préferent s’installer au Maroc...Suite
Maghribocom a l’ambition de servir la cadre formel de mise en circulation de l’information en termes d’opportunité d’affaires de collaboration ponctuelle, d’nvestissement ou d’emploi…Suite
Mardi 6 février 2013, l’Office statistique européen, Eurostat, a dévoilé les nouvelles statistiques migratoires des 27 Etats de l’Union européenne. Sur une population de 502 millions d’habitants, les flux migratoires annuels enregistrent 3,1 millions d’arrivées et 2,0 millions de départs.
En Belgique, Eurostat dénombre l’établissement de 131 000 immigrés au cours du dernier exercice. 45 100 personnes sont des étrangers non européens, contre 59 600 ressortissants des pays de l’Union et 17 000 Belges qui résidaient à l’étranger.
Les étrangers non européens représentent 3,8 % des 11 millions d’habitants vivant en Belgique en 2011. Alors que les étrangers de manière générale représentent 10,6 % de l’ensemble des habitants, un taux nettement supérieur à la moyenne européenne (6,6 %).
L’un des enseignements majeurs des nouvelles statistiques d’Eurostat, c’est qu’il y a de moins en moins d’étrangers qui acquièrent la nationalité belge. En 2000, ils étaient 62.000, alors qu’en 2010 ils ne sont plus que 34.600. Ce qui représente une régression de 44 %. A titre de comparaison, à la même période, le Royaume-Uni a plus que doublé les dossiers d’octroi de la nationalité (82.200 dossiers en 2000, contre 194.800 en 2010). Alors que la France a enregistré un repli plus modéré (150 000 dossiers en 2000, contre 143000 en 2010).
Initialement précurseur en termes du nombre des naturalisations, la Belgique a durci sa loi sur la nationalité, dont la nouvelle version est entrée en vigueur le 1er janvier 2013. Ce durcissement devrait « accentuer l’écart entre la Belgique, qui restreint l’octroi de sa nationalité, et le reste de l’Europe (le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande…) qui, globalement, naturalise de plus en plus de citoyens étrangers, principalement des Marocains et des Turcs ».
8/2/2013
Source : CCME
Mercredi 6 février 2013 a eu lieu le congrès de la fédération bruxelloise du parti socialiste, qui a consacré la vice-Première ministre, Laurette Onkelinx, présidente des socialistes bruxellois. Ce fut également l’occasion pour les membres votants d’élire le sénateur belgo-marocain, Ahmed Laaouej, vice-président de la fédération bruxelloise.
Pour rappel, la vice-présidence était occupé par Rachid Madrane, un autre belgo-marocain, député fédéral jusqu’à sa nomination secrétaire d’Etat bruxellois au lendemain du scrutin communal, en octobre 2012.
Ahmed Laaouej est président de la section PS de sa commune de résidence, Koekelberg, où il siège en tant que conseiller communal depuis 2006. Il est sénateur (coopté par son parti), depuis juillet 2010. De 2004 à 2007, il a occupé la fonction de directeur du cabinet du ministre de la Fonction publique de la Communauté française de Belgique.
8/2/2013
Source : CCME
La réussite scolaire de l'aîné s'observe dans toutes les familles, qu'elles soient riches ou pauvres, d'origine française ou issues de l'immigration. "Parmi les descendants d'immigrés, les aînés ont de meilleurs résultats scolaires que les cadets, constate la sociodémographe Laure Moguérou, maître de conférences à l'université Paris-Ouest. Les parents ont souvent un projet d'ascension sociale qui a exigé des sacrifices et ils investissent beaucoup sur leur premier-né, chargé de montrer l'exemple. L'aîné doit en outre seconder ses parents au quotidien, ce qui lui permet d'acquérir des compétences qu'il peut transposer à l'école."
Dans les milieux populaires, les écarts scolaires entre l'aîné et les autres enfants sont cependant moins prononcés que dans le reste de la population. Parfois, le petit dernier parvient à rattraper son aîné : réalisée à partir de l'étude Trajectoires et origines (INED-Insee), l'enquête - à paraître - de Laure Moguérou, Emmanuelle Santelli, Christelle Hamel et Jean-Luc Primon montre que, dans les familles issues de l'immigration, les benjamins redoublent aussi peu que les aînés.
Vécu migratoire
Ils sont en outre aussi souvent qu'eux orientés vers des cycles longs en fin de troisième, et ils les talonnent de près pour l'obtention du bac ou l'accès à l'enseignement supérieur. "Chez les descendants d'immigrés, être le benjamin ne constitue pas un frein à la réussite scolaire", résume Laure Moguérou.
Pour expliquer le succès de ces petits derniers, les sociologues invoquent la singularité du vécu migratoire. "Pour le premier-né, les parents maîtrisent mal la langue, les rouages et les codes de l'institution scolaire, explique la sociologue Emmanuelle Santelli. Mais, au fil des naissances, ils se familiarisent avec cet univers et, pour le dernier-né, ils ont les clés de compréhension : ils connaissent le système des orientations et ont moins peur de rencontrer les professeurs. Les petits bénéficient aussi de l'aide de leurs aînés pour les devoirs, ce qui contribue à leur réussite scolaire."
07.02.2013, Anne Chemin
Source : Le Monde culture et idees
Le Réseau des Indépendants Marocains de l’Etranger et le parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) organisent, le 9 Février 2013 à Paris, une rencontre consacrée la nouvelle constitution au Maroc, sa mise en œuvre ainsi que les nouveaux droits attribués à la diaspora marocaine…Suite
Laurent Chalard, géographe, conteste les méthodes de l’Insee et dénonce un tabou sur la population étrangère :
Laurent Chalard est géographe, spécialiste des questions liées aux populations urbaines. Il s’intéresse notamment aux habitants des quartiers en difficulté.
Pourquoi, selon vous, la population légale publiée par l’Insee ne correspond-elle pas forcément à la réalité dans certaines villes ?
La population varie de deux façons : le solde naturel et le solde migratoire. Le solde naturel, ce sont le nombre de naissances, moins le nombre de décès. Ce sont des chiffres où il n’existe qu’une infime marge d’erreur possible. En revanche, sur le solde migratoire, c’est beaucoup plus compliqué. Pour le calculer, il faudrait avoir le nombre d’entrées sur le territoire et celui des sorties. Or, on ne sait pas combien de personnes entrent chaque année sur le territoire. La seule indication dont on dispose, ce sont les titres de séjour accordés. Ce qui exclut les entrées illégales. Par ailleurs, nous ne comptons pas les personnes qui sortent. Soit des étrangers qui rentrent dans leur pays, soit des Français qui partent vivre dans un autre pays. Aussi curieux que cela puisse paraître, la France ne connaît pas son solde migratoire. Derrière tout cela, il y a le grand tabou des chiffres de l’immigration, un vieux tabou politique français. Dans les années 80, alors que le Front national commençait à percer, que cette question devenait tendue, l’Insee n’avait pas hésité à dire que le solde migratoire était nul. Cela correspondait au discours disant que la France ne recevait plus d’immigrés. Ces dernières années, le solde migratoire est officiellement d’environ + 50 000. Mais on ne voit pas bien à quoi cela correspond. Pas forcément à la réalité en tout cas.
Est-ce que le changement de méthode de recensement depuis 2004 a favorisé selon vous l’augmentation des erreurs ?
Oui, incontestablement. En tout cas pour les villes de plus de 10 000 habitants où la méthode des sondages est appliquée. Il est évident qu’une extrapolation à partir du recensement de 8% des logements comporte une part de risque. Cela n’a pas la même fiabilité qu’un recensement exhaustif. Les erreurs sont très nettes lorsqu’on observe les évolutions de populations de certaines villes.
Sur certaines communes, on a des variations d’une année sur l’autre de 4 à 5%. De tels écarts ne sont pas crédibles. On a avec cette méthode une perte de qualité de la connaissance de la population locale. Or, ces chiffres locaux sont très importants pour la définition des politiques publiques. Aucun pays n’a d’ailleurs adopté la méthode des sondages. C’est une méthode basée sur des modèles mathématiques complexes, qui fonctionne dans un monde parfait mais pas dans le monde réel.
Des communes comme Grigny, dont certains quartiers comptent de nombreux hébergements illégaux et une proportion importante d’étrangers, sont-elles particulièrement sensibles aux erreurs ?
Oui. Personnellement, je suis sceptique sur la qualité du recensement dans des quartiers très sensibles, où il est parfois compliqué de monter dans les cages d’escaliers pour les personnes extérieures et où l’on constate un taux de non-réponse plus fort qu’ailleurs, et surtout, de plus en plus important. Par ailleurs, on note, notamment lorsqu’il y a des personnes en situation irrégulière, une tendance à la sous-déclaration du nombre d’occupants du logement. Dans une commune comme Grigny, on a ces deux phénomènes qui se cumulent, ce qui augmente les marges d’erreurs.
5 février 2013, Alice Géraud
Source : Libération
Un rapport commandé par Matignon dresse un bilan accablant de la politique d’intégration menée depuis trente ans et suggère de régulariser une grande partie des sans-papiers.
Des personnes sans papier attendent devant la préfecture de Seine-Saint-Denis pour une demande de régularisation.
« Une approche apaisée et confiante de la présence étrangère en France. » C’est à partir de ce postulat que le conseiller d’État Thierry Tuot a rédigé un rapport qui propose une « refondation » de la politique française de l’intégration. Ce long et précis travail qui débouche sur de nombreuses propositions repose sur un équilibre : concilier à la fois la tradition nationale d’« inclusion » (et non pas d’assimilation) en refusant le multiculturalisme, et un esprit de « tolérance » à l’égard des étrangers et de la religion musulmane.
Une critique sévère de la politique d’intégration
Ce rapport devrait être remis dans les prochains jours au premier ministre Jean-Marc Ayrault. Mais à la suite d’une rupture de l’embargo par l’AFP, La Croix en livre les principaux axes. L’auteur se livre d’abord à une critique sévère de la politique d’intégration menée par la France, estimant que les responsables, « tous partis confondus », ont « oublié jusqu’au mot même d’intégration » et ont « détruit les outils » de cette politique.
En 2000, cet ancien directeur général du Fond d’action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles (FAS) avait écrit sous un pseudonyme Les indésirables, un ouvrage qui critiquait déjà l’inaction de la France en matière d’intégration des étrangers. Certaines propositions du rapport ne manqueront pas de faire à nouveau polémique.
Un « titre de tolérance » pour les sans-papiers
Afin d’aborder avec « franchise » les réalités de l’immigration, Thierry Tuot propose que l’État reconnaisse que la majorité des sans-papiers sont inexpulsables « soit parce que le pays vers lequel on les reconduirait leur ferait un très mauvais sort » soit en raison de leur « situation personnelle (enfants, santé…) »
Il faut selon lui commencer à les intégrer en créant une sorte de « titre de tolérance », leur permettant avec « des droits réduits » au moment de la délivrance et un parcours étalé sur cinq ans d’aboutir à une régularisation. La création de ce titre permettrait de se « substituer aux campagnes périodiques de régularisation » auxquels tous les gouvernants se livrent de bon gré ou pas.
Cette proposition a immédiatement déclenché les foudres de l’opposition. « Le premier ministre fait définir, par un rapport caché, le “mode d’emploi” d’une régularisation générale des clandestins », a estimé le député UMP Guillaume Larrivé. Il y a entre 200 000 et 400 000 sans-papiers en France. Environ 30 000 sont régularisés chaque année, et autant expulsés.
Accès à la nationalité
Pour faciliter l’intégration des primo-migrants, Thierry Tuot propose également une mesure forte. Il s’agirait de donner la nationalité « sur simple déclaration » aux jeunes qui ont suivi une scolarité complète en France ainsi qu’aux « ascendants de Français séjournant en France depuis vingt ans ou plus ».
Pour faciliter l’intégration des populations étrangères, le conseiller d’état fait également de nombreuses propositions qui concernent aussi bien la rénovation des foyers de travailleurs migrants, que les conditions d’attribution de logements sociaux. Thierry Tuot ne préconise pas directement, en revanche, de donner le droit de vote aux étrangers aux élections locales.
Relancer la politique d’intégration
Une large part du rapport est consacrée à la politique publique d’intégration. L’auteur suggère d’une part une remise à plat de l’organisation et des rôles des différents acteurs publics tel le Haut conseil à l’intégration. D’autre part, l’ancien directeur du Fas plaide pour un renforcement des dispositifs de soutien aux associations « en inventant des modes de financement plus simples et plus adaptés à leurs missions ». Thierry Tuot souligne le paradoxe selon lequel l’État a abandonné la politique d’intégration aux associations tout en procédant à des coupes budgétaires et des complications procédurales qui entravent leurs missions.
Bienveillance vis-à-vis de l’islam
Le rapport plaide pour une meilleure intégration de l’islam auquel il faut donner « toute sa place de grande religion ». Il suggère notamment de « permettre la création de nouveaux lieux de culte via le recours à des fondations ». De même conviendrait-il de faciliter les modalités d’implantation de carrés musulmans dans les cimetières. Mais au-delà des aspects techniques, c’est le plaidoyer de l’auteur en faveur d’un regard bienveillant sur l’islam qui risque de soulever des réserves. « La “question musulmane”, pure invention de ceux qui la posent, ne cesse d’enfler et de soucier, de polluer le débat public, et de troubler jusqu’au délire les meilleurs esprits. À l’islamisme (…) répond un laïcisme de combat, furibond et moralisateur. » Le rapport estime que les comportements vestimentaires (le voile) ou alimentaires ne posent pas de vrais problèmes à la société. « Laissons son culte se déployer, respectons la pleine liberté de ses croyants. »
Un rapport qui risque d’être vite enterré
Ce rapport va soulever bien des critiques au sein même de la majorité et ses propositions les plus fortes risquent d’être vite enterrées. Jeudi 7 février, sur Europe 1, le ministre de l’intérieur Manuel Valls a écarté l’idée de régulariser progressivement les sans-papiers inexpulsables. « Il n’y aura pas de régularisations massives », a-t-il redit, sans dévier de sa ligne. Les régularisations continueront d’avoir lieu « au cas par cas », a-t-il dit. Manuel Valls a aussi opposé une fin de non-recevoir à une acceptation plus large de certains comportements vestimentaires. « Le voile qui interdit aux femmes d’être ce qu’elles sont doit rester pour la République un combat essentiel », a-t-il dit.
7/2/13, BERNARD GORCE
Source : La Croix
Entre 2001 et 2008, près de la moitié des personnes (48,5%) avec un passé migratoire en Belgique ont porté leur choix sur un conjoint qui résidait encore dans leur pays d'origine, selon une étude menée par des sociologues de l'Université de Gand (UGent), présentée jeudi. Les chercheurs ont cependant constaté une nette diminution de cette tendance entre les migrants de première et de deuxième génération.
Frank Caestecker, John Lievens, Bart Van de Putte et Koen Van der Bracht ont plus spécifiquement ciblé leurs recherches sur les populations d'origines marocaine et turque, qui constituent les deux plus importantes communautés de migrants en Belgique et qui représentent à elles seules 51% des unions légales (cohabitations et mariages) de personnes issues de l'immigration. Parmi la population d'origine marocaine, les migrants de première génération, c'est-à-dire nés au Maroc avant d'émigrer en Belgique, ont majoritairement choisi (60% sur 2001-2008) un conjoint né au Maroc avant que le couple ne s'établisse en Belgique. Les migrants de deuxième génération, c'est-à-dire nés en Belgique avec la nationalité marocaine, optent eux d'abord pour des unions locales avec d'autres personnes elles-mêmes issues de la communauté marocaine de Belgique (45% en 2008). A noter que les unions mixtes sont également en hausse pour la deuxième génération, passant de 11 à 16,5% des unions légales. Chez la population d'origine turque établie en Belgique, la tendance à choisir un conjoint migrant est encore plus marquée. Elle passe de 70% en 2001 à un peu moins de 60% en 2008 pour les migrants de première génération. Pour les migrants turcs de seconde génération, l'union locale avec une autre personne issue de la communauté turque devient également majoritaire (47% des unions en 2008). Dans leurs conclusions, les sociologues gantois soulignent que la législation belge relative à la migration des conjoints est plus stricte depuis 2011 et que cela pourrait remettre en question un certain nombre d'unions avec des migrants ou des Belges. Les chercheurs se sont basés sur 126.757 unions formalisées issues du registre national pour leur recherche, en précisant que ce registre ne donne pas accès à certaines informations utiles dans le cadre des unions (religions, revenus, etc.). (PVO)
07 Février 2013
Source : RTL/be/Belga
Maghribcom vient d’être relancé le 31 janvier dernier à Casablanca. Nous ne disons pas «né» mais bel et bien «relancé»; eu égard à l’initiatrice du concept… Car la naissance de ce concept (et il faut rendre à Nouzha Chekrouni ce qui appartient à Nouzha Chekrouni) a eu lieu le 25 mai 2007 sous le nom de FINCOME.
FINCOM (Forum International des Compétences Marocaines à l’étranger) sonnait comme un appel à l’intention de la diaspora marocaine pour venir s’investir et investir dans son pays d’origine.
- FINCOME ? (Où êtes vous?)
- Présents ! Avaient répondu, le 26 et 27 mai 2007, à Casablanca, 200 participants, « représentant la diaspora des résidents marocains à l’étranger (MRE), jeunes et moins jeunes, tous actifs et heureux de retrouver leur pays d’origine » (Raja Kantaoui, Le Matin)
Lors du lancement officiel du FINCOME par le premier ministre marocain, il fut précisé qu’il s’agit d’un « appel aux différentes compétences de la diaspora marocaine, pour accomplir des missions, sur place et / ou à distance, en appui ou dans le cadre des programmes de développement de leur pays d’origine, sur la base du volontariat et d’un engagement Déontologique».
Le réseautage des compétences marocaines à travers un portail (www.foncome.ma) fut lancé.
Le chantier fut gigantesque, mais que peut faire un ministre dont le département n’avait quasiment pas de budget et qui, en plus, était sous la tutelle d’un autre ministère (Le ministère des affaires étrangères et de la coopération) ?
Le Maroc n’a eu un vrai ministère pour s’occuper des MRE qu’avec l’arrivée de M. Mohammed Ameur. Tout en gardant dans l’esprit le concept et la stratégie du FINCOME, le successeur de Mme Chekrouni aurait privilégié une approche basée sur un «contact humain direct», s’appuyant sur le tissu associatif et sur sa nouvelle composante : les réseaux et les forums des compétences marocaines à l’étranger.
Les résultats seraient mitigés.
Mais cette approche aura au moins le mérite d’avoir mis le doigt sur le bobo : Les MRE seraient encore traumatisés par les séquelles laissées par les amicales (des années de plomb) ainsi que par leurs dirigeants. La méfiance est de mise et peu de vraies compétences embarquent dans le tissu associatif aux structures et encadrement vieillissants.
Or le fait de bouder les associations, ne signifierait pas un déni du Maroc : Ceux et celles qui ont à cœur le développement de ce Maroc veulent avoir des interlocuteurs directs (dans le pays d’origine) et rejetteraient toute forme de tutelle… Surtout celle venant d’associations dont le discours ne cesse de parler des générations futures mais qui oublient de se regarder dans le miroir du temps pour voir à tel point certains de leurs cadres ont vieilli ! Ces mêmes associations qui, dans leur myopie, n’arrivent pas à voir que les « générations de demain » dont ils truffent leur discours démodés sont déjà celles d’aujourd’hui, celles des NTIC… Celles des réseaux sociaux ! Et du coup les rives des mers et des océans se confondent sous l’effet d’un simple clic !
MAGRIBCOM vient à point !
Il fut lancé par M. Maazouz comme on aurait lancé un (autre) jeu de mots (Votre Maroc) auquel certains récalcitrants seraient tentés de répondre comme le chanteur feu Fouiteh «Aw malou lou !» (Qu’est-ce qu’il a notre Maroc?) . Mais le temps est aux réponses, aux réactions et aux prises de positions responsables : Ce ne sont pas les jeux de mots qui dérangent mais l’incapacité d’aller jusqu’au bout des discours. MAGHRIBCOM est capable de faire sortir de vraies compétences de leurs retraites !
6 février 2013, Abderrahman El Fouladi
Source : Maroc-Canada info
La communauté marocaine résidant à l’étranger représente 3 millions de personnes, soit 10% de la population. Vu l’importance de leurs tranferts, le rouame a voulu créer un mécanisme d’encouraghement à l’investissement…Suite
Conférence de Lionel Kesztenbaum, chercheur à l'Institut national des études démographiques, animée par Marianne Amar, responsable de la recherche à la Cité.
Les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale occupent une place singulière dans l’histoire des migrations en France. Situées entre deux séquences d’arrivées massives de migrants (les décennies 1920 et 1960), elles apparaissent comme une période de transition, qui voit notamment l’émergence de l’immigration coloniale, avec en toile de fond le climat très patriotique de la Libération. L’après-guerre marque aussi un relatif désintérêt pour le sujet qui disparaît des préoccupations courantes des Français : aujourd’hui encore, ces années restent peu étudiées par les historiens. Pourtant, elles occupent une place centrale dans la construction d’une interrogation politique et scientifique sur l’immigration.
Les enquêtes publiées par l’Institut national d’études démographiques (Ined) en 1953 et 1954 sous le titre Français et Immigrés constituent une des rares sources sur la situation des immigrés dans la France des années 1940-1950. Mais elles sont également un témoignage de ce qu’a été l’appréhension des populations immigrées, à travers leur construction comme objet scientifique. L’histoire de ces enquêtes et de leur conception permet donc de comprendre comment, concrètement, s’est opéré un discours de différenciation des immigrés selon leur origine – Européens ou Algériens.
Cette conférence s’attachera à étudier les fondements de ces enquêtes et à en explorer les origines, afin de préciser la portée de leurs résultats. Produits de leur temps, dans les questionnements comme dans les protocoles, ces enquêtes n’en restent pas moins un témoignage important pour comprendre les migrations dans une période peu connue mais décisive.
Jeudi 21 Février 2013, 18:30 à Auditorium de CNHI - Entrée libre
Source : Site de CNHI
Un rapport commandé par Matignon dresse un bilan accablant de la politique d'intégration menée depuis 30 ans et suggère plusieurs réformes, dont la création d'un "titre de tolérance" pour régulariser par étapes une grande partie des sans-papiers.
"La politique de lutte pour l'intégration des immigrés a toujours été un désir ou un regret (...) plutôt qu'une réalité", écrit le conseiller d'Etat Thierry Tuot dans un rapport dont l'AFP a eu connaissance.
Les responsables, "tous partis confondus", ont "oublié jusqu'au mot même d'intégration" et ont "détruit les outils" de cette politique, en coupant les crédits des établissements et des associations, poursuit-il.
Le rapport de cet ancien directeur général du Fonds d'action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles (FAS) devait être remis vendredi dernier au Premier ministre qui a annulé au dernier moment la présentation pour des raisons d'"agenda".
En lui confiant la rédaction de ce rapport, Jean-Marc Ayrault pouvait s'attendre à un constat au vitriol: en 2000, Thierry Tuot avait écrit sous un pseudonyme "Les indésirables" pour critiquer l'inaction de la France en matière d'intégration des étrangers.
Il propose cette fois d'aborder avec "franchise" les réalités de l'immigration afin de "dissiper les fantasmes".
L'Etat doit notamment avouer que la majorité des sans-papiers sont inexpulsables "soit parce que le pays vers lequel on les reconduirait leur ferait un très mauvais sort" soit en raison de leur "situation personnelle (enfants, santé...)".
Or, "tous les gouvernements sans aucune exception, de droite comme de gauche, finissent par leur donner des papiers", écrit-il.
"Bout de tissu"
Il faut, selon M. Tuot, commencer à les intégrer en créant une sorte de "titre de tolérance", leur permettant avec "des droits réduits" au moment de la délivrance et un parcours étalé sur 5 ans d'aboutir à une régularisation.
Cette proposition a immédiatement déclenché les foudres de l'opposition. "Le Premier ministre fait définir, par un rapport caché, le +mode d'emploi+ d'une régularisation générale des clandestins", a estimé le député UMP Guillaume Larrivé.
Elle "risque de détourner l'attention de la question posée: celle de l'intégration", a pour sa part déploré Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile (FTA), qualifiant le rapport de "bienveillant mais confus".
Il y a entre 200.000 et 400.000 sans-papiers en France. Environ 30.000 sont régularisés chaque année, et autant expulsés. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a réaffirmé qu'il ne prévoyait "aucune régularisation massive".
Autre sujet polémique: Thierry Tuot suggère d'en finir avec "la question musulmane" qui "pollue le débat public". "A l'islamisme (...) répond un laïcisme de combat, furibond et moralisateur", regrette-il.
Il suggère donc de mettre un terme aux débats sur le voile. "La France a-t-elle jamais dépendu de ce qu'un bout de tissu - boubou, coiffe bretonne, chèche ou béret - soit porté d'une façon ou d'une autre?"
Le conseiller d'Etat dresse une liste de réformes possibles à court terme, à forte portée symbolique: ériger un "mur du souvenir" aux soldats étrangers morts pour la France, créer des "lieux de mémoire" dans les quartiers...
Il insiste sur les efforts à réaliser en direction des vieux immigrés: terminer rapidement la rénovation des foyers Adoma (ex-Sonacotra), faciliter leurs allers et retours entre la France et le pays d'origine...
Puisque l'acte ultime de l'intégration est d'être enterré en France, il préconise le développement de carrés musulmans dans les cimetières. Aujourd'hui, faute de tels carrés, trois quarts des musulmans morts en France sont inhumés dans leur pays d'origine.
6 février 2013
Source : Libération
La Suisse et l'Angola viennent de signer deux accords, dont l'un porte sur une coopération migratoire entre les deux pays. Le second supprime l'obligation de visa pour les diplomates angolais, a indiqué mercredi le Département fédéral de justice et police (DFJP).
En visite à Luanda, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a paraphé mercredi l'accord de coopération migratoire avec le ministre de l'Intérieur Angelo Veiga Tavares. La convention est similaire à celle signée lundi avec la République démocratique du Congo (RDC).
Elle vise à promouvoir et soutenir le retour volontaire de requérants d'asile angolais déboutés en Suisse. L'Angola s'est engagé, comme la RDC, à réadmettre sur son territoire ses ressortissants n'ayant pas ou plus le droit de séjourner en Suisse.
Mme Sommaruga s'est également entretenue avec le ministre angolais de la Justice, Rui Jorge Carneiro Mangueira, qui lui a exposé les nombreux défis que doit relever son pays confronté à plusieurs centaines de milliers de migrants séjournant illégalement. Durant son séjour en Angola, la ministre de la justice a rencontré des représentants d'ONG et visité la mine de diamants de Cazombo.
Mme Sommaruga a ainsi mis un terme à un voyage de travail en Afrique entamé vendredi passé. La cheffe du DFJP s'est rendue au Nigeria, en RDC et en Angola. Elle rentrera en Suisse jeudi.
06.02.13
Source : L’Hebdo/ATS
En 2011, 236 jeunes migrants clandestins tunisiens disparaissent près de l'île italienne de Lampedusa. Convaincus qu'ils sont arrivés sains et saufs en Europe, leurs familles se sont lancées sur leurs traces.
Les documents portent des inscriptions en arabe, des flèches, des traits de feutre rouge entourent les visages. Nourddine Mbarki a étalé le maigre fruit de plus de 20 mois de recherches acharnées sur la table en plastique rouge d’un bar du marché de Piazza Vittorio, non loin de la gare Termini, à Rome.
C’est lui qui a choisi le lieu de rencontre. Depuis son arrivée dans la capitale italienne, il y a plus d’un an, il y retrouve régulièrement d’autres familles de Tunisiens, à la recherche comme lui d’un de leurs proches.
Nourddine Mbarki a frappé à toutes les portes, d’un côté et de l’autre de la Méditerrannée. Il a expliqué sa situation aux journalistes, aux volontaires des ONG, aux responsables des services d’immigration. Il a rejoint ses compatriotes dans des sit-in devant l’ambassade, demandé des entretiens aux représentants des autorités tunisiennes. En vain.
En ce début 2013, ce père pétri d’angoisse n’a toujours aucune preuve de vie supplémentaire de Karim, son fils de 23 ans, parti le 29 mars 2011 de Tunis. Karim a pris la mer en fin d’après-midi, ni ses parents, ni ses frères et sœurs, les petits jumeaux n’ont pu le retenir.
La quête de liberté de jeunes Tunisiens
A l’époque, juste après la révolution, un vent de liberté soufflait sur la jeunesse tunisienne. L’horizon, barricadé depuis si longtemps, s’ouvrait enfin. Comme des dizaines de milliers de Tunisiens —24.769 migrants en provenance de Tunisie ont débarqué à Lampedusa entre janvier et juillet 2011, selon le ministère italien de l’Intérieur— Karim a choisi d’embarquer pour la liberté. Il n’a plus jamais donné de nouvelles.
«On a tout de suite commencé à s’inquiéter, en voyant qu’il n’appelait pas», raconte son père, Nourddine.
«On est allés au ministère des Affaires étrangères à Tunis, avec ma femme, on a demandé, s’il s’était passé quelque chose, s’ils avaient des informations. Ils nous ont dit "non, il n’y a pas eu de naufrage ou quoi que ce soit", voilà tout ce qu’on nous a dit.»
Face au silence des institutions et à l’inquiétude grandissante, Nourddine a fini par entrer en contact avec des familles confrontées au même problème. Un groupe s’est formé, les proches des «desaparecidos» ont entamé une lutte acharnée pour la vérité.
Rebeh Kraiem, Tunisienne exilée en Italie depuis 26 ans, est devenue le point de référence en Italie pour ces familles en détresse.
«J’ai été contactée presque immédiatement par ces parents qui me demandaient de les aider à chercher leurs enfants. Ils ne savent pas que l’Italie c’est très grand, ils ont l’impression que c’est un village.»
Mais Rebeh Kraiem, n’a pas baissé les bras, elle s’est immédiatement sentie investie d’une mission. Présidente de l’association Giuseppe Verdi des Tunisiens de Parme (nord de l’Italie), elle a immédiatement activé ses réseaux, appelé des amis, fait des recherches sur Internet, lancé des messages sur Facebook. Et peu à peu, elle est parvenue à remonter le fil, à retrouver quelques maigres traces des 236 passagers des quatre barques disparues entre le 1er et le 29 mars 2011.
Des mères et des familles en détresse
Rebeh Kraiem a aussi obtenu l’autorisation d’entrer dans le centre de rétention (CIE) de Turin, où elle a pu montrer des photos et des vidéos des disparus à de jeunes Tunisiens, enfermés là en attente d’être identifiés puis expulsés.
«Les jeunes ont reconnu des visages sur les photos. Ils m’ont confirmé que tous étaient bien arrivés à Lampedusa, mais ils ne savent pas ce qu’ils sont devenus ensuite.»
Rebeh Kraiem est persuadée que les 236 jeunes disparus sont bien vivants et qu’ils sont quelque part en Italie.
«L’enquête que j’ai menée me pousse à dire qu’ils sont en prison. Quand ils sont arrivés je pense qu’ils se sont fait passer pour des Libyens, ou quelle qu’autre nationalité que l’Italie ne peut pas rapatrier, persuadés qu’à leur sortie de prison ils obtiendraient un permis de séjour.»
L’énergique Rebeh Kraiem n’en démord pas, bien que cette hypothèse semble très improbable. «Il est techniquement impossible que ces jeunes aient disparu en Italie», explique le journaliste Gabriele del Grande, fondateur du site FortressEurope.
«Les prisons secrètes n’existent pas ici et les migrants retenus dans les centres d’identification ont toujours la possibilité de communiquer avec l’extérieur, que ce soit à travers leurs avocats, les téléphones portables, les médiateurs culturels, les associations.»
«Les mères tunisiennes sont encore très marquées par les années Ben Ali», relève à son tour Serena Boeri, membre d’un collectif féministe, «le venticinqueundici», qui a tout de suite prêté main forte à ces femmes en détresse. «A l’époque, il arrivait fréquemment que des gens disparaissent et soient enfermés et torturés en prison. Elles imaginent que c’est comme ça partout».
Si les féministes italiennes du comité «venticinqueundici» se sont rangées du côté des mères tunisiennes et les appuient dans leurs recherches, elles cherchent cependant à ne pas alimenter leurs fantasmes.
«Aujourd’hui nos recherches portent plutôt sur un possible naufrage en mer, on essaie d’obtenir et de recouper des données satellite grâce aux appels de téléphone portable passés pendant la traversée, pour tenter de retrouver des traces de ces quatre embarcations.»
L'Italie frontière de l'Europe
L’hypothèse du naufrage semble également beaucoup plus plausible aux yeux de Gabriele del Grande, qui depuis 2006 suit tous les mouvements de migrants en Méditerrannée.
«En 24 ans, 18.000 personnes sont mortes aux frontières de l’Europe, cette tragédie ne serait pas la première», souligne-t-il avec aigreur.
Mais les familles des jeunes tunisiens disparus rejettent catégoriquement cette éventualité et poursuivent sans relâche leur enquête «artisanale», autofinancée, autogérée pour pallier le manque d’attention et d’intérêt des institutions.
Le collectif des mères tunisiennes en est réduit à harceler chacune des administrations qui pourraient fournir des indices. «Dès le début, on m’a conseillé de demander les registres d’empreintes digitales pour retrouver ces jeunes» explique Rebeh Kraiem. La demande a été faite, mais n’a jamais abouti.
«Les Italiens nous disent que les noms ne sont pas dans les ordinateurs. Les Tunisiens nous ont donné des fichiers d’empreintes datant de 2001», renchérit Nourrdine Mbarki.
Une voie sans issue.
«A un moment, début 2011, les empreintes digitales des arrivants n’ont plus été relevées à Lampedusa, parce que les barques arrivaient à un rythme très soutenu. L’île était devenue une salle d’attente, où l’urgence pour les migrants était de trouver un abri, sous les camions ou les barques abandonnées, admettait il y a quelques mois Laura Boldrini, alors représentante de l’UNHCR en Italie. Mais ces empreintes digitales ont été relevées après, au moment du transfert vers le continent», précisait-elle.
Peu de probabilité donc que 236 jeunes Tunisiens aient pu échapper aux contrôles au moment de quitter Lampedusa et se volatiliser ainsi. Mais les mères ne se résignent pas. Elles sont prêtes à tout pour retrouver leurs enfants. «L’été dernier nous sommes allées à Tunis, pour rencontrer les familles» raconte Serena Boeri.
«Certaines de ces mères sont tellement irritées par le silence des institutions, les portes fermées, le refus de leur accorder des permis de séjour temporaires pour se rendre en Italie… qu’elles envisagent de monter toutes sur une barque pour venir elles même chercher leurs fils en Italie.»
Rebeh Kraiem confirmait il y a quelques jours: «un nouveau groupe de mères devrait arriver sous peu, elles attendent les visas».
Frapper à toutes les portes ensemble
Pour la représentante du collectif féministe «venticinqueundici», au-delà du drame vécu par les familles, «le fait que ces femmes puissent se regrouper, s’associer, aller frapper à toutes les portes ensemble, sans jamais démordre, c’est déjà un signe de changement». «Avant la révolution, elles auraient été réduites au silence, intimidées, voire arrêtées. L’émigration était un délit et tout complice était punissable par la loi», rappelle Serena Boeri.
Autour de la table en plastique rouge du bar de Piazza Vittorio, où ils s’étaient tous réunis pour raconter leur histoire, un des pères tunisiens, la cinquantaine, a l’air absent. Sa voisine de table, glisse d’un air entendu aux autres qui sont là:
«Lui, son fils est mort au moment de la traversée, on le sait, il le sait, mais il refuse de l’accepter».
Elle parle à voix basse, comme si elle avait peur que ces mots puissent porter malchance. Les autres se hâtent de détourner le regard et de changer de sujet.
En 2011, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, plus de 1.500 personnes sont mortes en Méditerranée en tentant la traversée vers l’Europe.
7/2/2013, Mathilde Auvillain
Source : Slate Afrique
La Belgique n’est plus une terre d’accueil pouir les non-européens. Eurostat constate une politique plus restrictive en matière d’immigration dans le Royaume.
La Belgique fortifie ses frontières… Les derniers chiffres publiés par l’Office statistique européen, Eurostat, témoignent d’une politique migratoire de plus en plus restrictive. Deux tendances marquantes, parmi d’autres : la population du Royaume affiche une proportion réduite d’étrangers non européens (3,8 %) ; le nombre d’étrangers qui acquièrent la nationalité belge a diminué de moitié, en dix ans.
Eurostat a mis à jour, mardi, l’évolution de ses statistiques migratoires. Globalement, sur une population totale de 502 millions d’habitants, dans les 27 Etats de l’Union européenne, les derniers flux annuels enregistrent 3,1 millions d’arrivées et 2,0 millions de départs.
En Belgique, Eurostat dénombre, au cours du dernier exercice, l’établissement de 131.000 immigrés :
– 59.600 ressortissants des pays de l’Union,
– 54.100 étrangers non européens,
– 17.000 Belges établis précédemment à l’étrange
7 février 2013, Ricardo Gutierrez
Source : Le Soir
Les travailleurs immigrés employés par la Russie à la préparation des Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi ne perçoivent parfois aucun salaire et ne bénéficient pas de repos, de nourriture ni de logement convenables, dit Human Rights Watch.
Un responsable russe a jugé que les accusations de cette organisation de défense des droits de l'homme étaient exagérées et que le gouvernement russe était attentif au respect des droits des travailleurs.
L'ONG basée à New York a rendu public mercredi son rapport alors que le président russe, Vladimir Poutine, effectuait une visite d'inspection à Sotchi. Selon ce rapport, plus de 16.000 travailleurs immigrés se sont rendus à Sotchi, sur les bords de la mer Noire, dans l'espoir de trouver du travail, notamment dans la construction des infrastructures olympiques.
Reposant sur le témoignage de 66 de ces travailleurs, le rapport dit que ces derniers, provenant d'Arménie, du Kirghizistan, d'Ouzbékistan, de Serbie, du Tadjikistan et d'Ukraine, sont victimes d'abus.
"Les gens travaillent, ne sont pas payés, puis s'en vont", dit un Ukrainien cité dans le rapport. "Puis un car arrive et décharge une nouvelle fournée de travailleurs qui répètent le même cycle".
Human Rights Watch a demandé au Comité international olympique (CIO) de jouer un rôle plus actif dans le respect des droits des travailleurs.
"Il existe une Charte olympique qui parle de dignité et d'esprit olympique", a déclaré Ioulia Gorbounova, chercheuse pour HRW. "Ce n'est pas vraiment compatible avec l'utilisation et l'abus de personnes engagées dans la construction de ces installations incroyables".
Une porte-parole du CIO a déclaré que l'institution olympique était attachée depuis longtemps au suivi des questions liées aux droits de l'homme et avait pris des mesures pour faire en sorte de régler quelques cas de salaires non versés.
De son côté, le vice-Premier ministre russe, Dmitri Kozak, a estimé "qu'il n'y avait pas assez de plaintes pour mériter un rapport international", avant de préciser aux journalistes qui l'accompagnaient lui et Vladimir Poutine à Sotchi que 96.000 travailleurs et 500 entreprises y étaient employés.
6 février 2013, (Sonia Elks, avec Alexeï Anishchuk, Corentin Dautreppe pour le service français, édité par Gilles Trequesser)
Source : Reuters
Le gouvernement d'Ottawa s'est dit favorable mercredi à une proposition de loi d'un député qui veut retirer la citoyenneté canadienne aux personnes naturalisées coupables de "terrorisme", au lendemain de l'annonce de la participation d'un Canadien dans un attentat anti-israélien.
"Nous devrions envisager la possibilité de révoquer la citoyenneté aux Canadiens binationaux (coupables) d'actes de terrorisme", a déclaré lors d'une conférence de presse le ministre de l'Immigration Jason Kenney.
Il commentait la participation d'un Canadien à l'attentat anti-israélien perpétré à Bourgas, en Bulgarie, qui avait fait six morts et une trentaine de blessés en juillet dernier.
Sofia a désigné mardi le mouvement libanais chiite Hezbollah comme en étant à l'origine, affirmant que les deux principaux auteurs "possédaient des passeports de l'Australie et du Canada".
Cette affaire est survenue quelques jours après que l'Algérie eut affirmé que deux Canadiens avaient pris part à la prise d'otage sanglante d'In Amenas.
"Je ne vois pas quelle raison serait plus évidente pour priver quelqu'un (de sa citoyenneté) que la participation à des actes de terrorisme", a fait valoir le ministre conservateur.
Rappelant que la loi canadienne ne permettait pas en l'état de destituer un Canadien de sa citoyenneté, M. Kenney a dit regarder avec beaucoup d'intérêt le projet de loi en ce sens présenté par un député -et non le gouvernement- et qui doit être étudié par la Chambre des Communes mercredi.
En outre, il a donné des détails sur le parcours de l'auteur présumé de l'attentat de Bourgas. Arrivé au Canada à l'âge de 8 ans, celui-ci avait été naturalisé "trois ou quatre plus tard" et avait quitté le pays pour retourner avec sa famille dans son pays d'origine, le Liban.
"Nous croyons que c'est probablement un Canado-Libanais qui n'a pas vécu ici de manière permanente depuis l'âge de 12 ans", a insisté M. Kenney.
06 Fév 2013
Source : AFP
L'Afrique du Sud compte plus de 5 millions de ressortissants étrangers originaires notamment d'une cinquantaine de pays africains, selon le dernier rapport de recensement que vient de publier le Centre africain de migration et des sociétés.
Le nombre des immigrés a connu ainsi une hausse importante, indique le rapport, rappelant que les statisticiens sud-africains ont compté, au cours des deux dernières années, 2,2 millions de ressortissants étrangers.
Selon les chiffres, 605.416 zimbabwéens constituent la majeure partie de la population étrangère, tandis que le Mozambique prend la deuxième place avec plus de 377.021 de citoyens vivant en Afrique du Sud.
Le Lesotho occupe la troisième place du pays étranger le plus représenté en Afrique du Sud avec 142.694 immigrants. Viennent ensuite le Malawi (74.180), le Swaziland (33.151), la Zambie (27.163), l'Ethiopie (25.578), le Congo (25.031), le Nigéria (23.757) et la République démocratique du Congo (22.538).
Les pays ayant moins de ressortissants sont Djibouti avec seulement cinq ressortissants en Afrique du Sud, la Guinée-Bissau (6), le Cap-Vert (9), la Mauritanie (14), la Gambie (22) et la République centrafricaine (24).
La province de Gauteng, la plus peuplée des neuf provinces sud-africaines, regroupe également le plus d'étrangers, soit 7.1 pc à comparer aux autres provinces, indique le rapport, notant que la province du Nord-Ouest compte 3.5 pc d'étrangers. Le Cap Occidental, (Western Cap), vient en 3ème position avec 3.2 pc d'immigrés.
La même source démontre également que 76 pc d'étrangers vivant en Afrique du Sud viennent des pays de l'Afrique australe, 12 pc viennent du reste de l'Afrique et 7 pc de l'Europe.
Par ailleurs, la législation sud-africaine en matière d'immigration comprend deux principales lois qui sont, "Refugees Act 1998" pour les réfugiés et "Immigrantion Act 2002" pour les immigrants habituels. Cette législation préconise la protection et la défense des immigrés et des réfugiés dans le pays, mais la procédure pour obtenir des documents de séjour s'avère très compliquée, et beaucoup d'immigrés ne s'en sortent pas facilement.
07 Fév 2013
Source : MAP
Le jeune skieur maroco-canadien Sami Lamhamedi a confirmé encore une fois son talent et ses habiletés techniques exceptionnelles en remportant l'or et l'argent dans les deux épreuves de vitesse (Super Géant) de la 2è phase de la Can Am, la plus relevée en Amérique du nord, disputée du 2 au 5 courant sur les pistes de Mont-Ste-Anne, au Québec.
Après avoir remporté les médailles d'or et d'argent dans la première phase des épreuves techniques (slalom et slalom géant) de la Can Am U16 qui se sont déroulées en Ontario, la semaine passée, le jeune skieur, 15 ans, a offert au public une descente spectaculaire digne d'un grand champion. Avec 1 min 20 sec 38/100è, Lamhamedi a remporté la médaille d'or de la 1ère épreuve en devançant l'ontarien Max McVey du club de National Academy (1:20.77).
Dans la 2è épreuve, auxquelles ont pris part 53 skieurs, Sami Lamhamedi a raté de peu la première place et s'est contenté de la médaille d'argent grâce à un chrono de 1:19.98, à seulement trois centièmes derrière McVey (1:19.95). L'incident à regretter lors de ce rendez-vous est la blessure au genou droit de Sami après avoir perdu ses deux skis dans l'aire d'arrivée de la 2è épreuve. Le jeune athlète, qui a pourtant fait preuve de rigueur, a été transporté en urgence à l'hôpital et a subi les soins médicaux nécessaires, manquant la cérémonie de remise des médailles.
Selon les médecins, Sami souffre d'une "coupure profonde, mais ses ligaments et sa rotule n'ont pas été touchés". Il devra éviter de skier "pour au moins 3 à 4 semaines", ont-il précisé.
Parmi les 108 skieurs qui ont participé aux épreuves techniques (slalom et slalom géant pendant la première phase de la Can Am) et les 53 skieurs qui ont pris part aux épreuves de vitesse (2è phase de la Can Am), seul le jeune skieur maroco-canadien s'est illustré dans les trois disciplines (slalom, slalom géant et super géant).
Cette performance, qui honore le haut niveau du ski alpin marocain, est le résultat de camps d'entraînement sur neige que Sami a effectués au Chili et dans l'ouest canadien en compagnie de son frère Adam Lamhamedi. Ces entraînements ont été appuyés par le Comité National Olympique Marocain, le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération Royale Marocaine de Ski et Montagne.
En 2011 et 2012, Sami a accumulé des performances exceptionnelles en remportant les championnats de la région de Québec, de la province de Québec et de la Can-Am Est K2 en slalom géant.
L'enchaînement de ces victoires exceptionnelles est le fruit d'une passion, une détermination, une confiance en soi, une discipline de rigueur lors des entraînements physiques en été et en hiver, de sacrifices de la part de l'athlète, ainsi que du goût de se dépasser pour vaincre.
Sami Lamhamedi est un skieur du club de ski de compétition de Stoneham, de Skibec Alpin (Québec), de la Fédération royale marocaine de Ski et Montagne et athlète de haut niveau du Comité national olympique marocain.
La Can-Am est un évènement international dont l'objectif est de mesurer le niveau des skieurs élites de la catégorie U16 (âgés de 15 à 16 ans), de l'Est du Canada et des Etats-Unis d'Amérique (Can-Am Est U16).
La 3è phase (les finales) de la Can Am U16 aura lieu à Sugarloaf, aux Etats-Unis, du 22 au 24 mars prochain.
06 Fév 2013
Source : MAP
Une rencontre de sensibilisation des Marocains résidents en Belgique à investir dans leur pays d'origine a été organisée, mercredi soir, à Bruxelles.
Cette rencontre a été une occasion pour présenter aux Marocains de Belgique le programme MEDMA2, un projet pilote de mobilisation des MRE à contribuer au développement socio-économique de trois régions cibles à savoir Tanger-Tétouan, Taza/Al Hoceima/Taounate et l'Oriental.
Intervenant lors de cette rencontre, Pascal Reyntjens, responsable au bureau de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour la Belgique et le Luxembourg a souligné l'importance de mettre à contribution les compétences et expertises des marocains résidents à l'étranger qui constituent un véritable levier de développement et de croissance tant dans leur pays d'accueil que dans leur pays d'origine.
Il a affirmé qu'un regard neuf doit être porté sur les ressortissants marocains résidant à l'étranger lesquels ne doivent plus être considérés comme des pourvoyeurs de fonds pour leur pays d'origine mais comme de véritables acteurs de développement économique et social.
A cet égard, il a insisté sur l'impératif de mettre en place une véritable stratégie de valorisation des compétences des MRE et de mobilisation de leurs investissements à travers le renforcement des mesures incitatives à l'investissement productif.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc auprès de Belgique et du Grand-Duché du Luxembourg, Samir Eddahre, a souligné l'intérêt de plus en plus grandissant exprimé par les MRE porteurs de projets de contribuer aux chantiers de développement et de réformes en cours dans le Royaume, notant que le Maroc connait une dynamique extraordinaire à laquelle toutes ses compétences doivent adhérer en vue d'en tirer le meilleur parti.
Il a ajouté que le projet MEDMA2 illustre de la meilleure façon qui soit la volonté du Maroc d'accompagner ses ressortissants établis à l'étranger dans leurs démarches d'investissement dans leur pays d'origine, notant que ce projet vise d'une part à mettre en évidence la capacité des MRE à participer significativement au développement du Maroc par des projets ayant un impact socio-économique avéré et d'autre part d'expérimenter les voies et mécanismes en place pour l'accueil des investissements des MRE afin d'en élever l'efficience et d'en élargir la portée.
07 Fév 2013
Source : MAP
Le réalisateur marocain Kamal Hachkar a présenté, mardi, dans le cadre de la compétition officielle du 14ème Festival national du film à Tanger, son film documentaire "Tinghir-Jérusalem: les échos du mellah", qui jette la lumière sur l'histoire de la cohabitation entre musulmans et juifs au Maroc.
Le film trouve son origine dans la volonté du réalisateur de raviver la mémoire de son enfance passée à Tinghir avant le départ de sa famille vers la France, et, en visitant le vieux mellah, il se remémore les histoires de son grand père sur la population juive qui a vécu dans ce quartier en parfaite symbiose avec les voisins musulmans, avant d'immigrer à destination d'Israël.
Pour compléter le tableau, Kamal Hachkar suit la trace de ces juifs marocains à l'intérieur même d'Israël. Le documentaire, empreint de nostalgie, renoue avec cette population restée attachée à ses traditions familiales et culturelles et à la langue amazighe.
Le réalisateur tente, à travers ce film, de reconstruire les liens entre cette partie de la diaspora marocaine et sa terre d'origine, à l'image du père de Kamal Hachkar, qui a regagné le Maroc après de longues années de dur labeur en France et qui a pris contact, via internet, avec un juif marocain d'Israël, originaire également de Tinghir.
Le documentaire "Tinghir-Jérusalem: les échos du mellah", entré en compétition officielle du long métrage, a été projeté dans plusieurs festivals du cinéma au Maroc et à l'étranger.
06 févr. 2013
Source : MAP
Un acteur grec incarnant l'Achille homérique, qui a passé une nuit au poste de police pour avoir gardé sur lui l'épée de son rôle, exhalait mercredi dans la presse sa colère contre des sévices policiers antimigrants dont il affirme avoir été témoin.
"A moi la police n'a rien fait, mais les étrangers", deux migrants de 20 ans arrêtés pour vols dans des voitures "ont vraiment passé un très mauvais moment", a affirmé l'acteur, Georges Christodoulos au quotidien de gauche Elefthérotypia.
"Leur traitement par la police était inhumain, les policiers leur jetaient de l'eau, les injuriaient et les brutalisaient, à un moment ils nous ont même séparés pour que nous ne voyions pas ce qui se passait, mais nous les entendions crier", a-t-il témoigné.
Rentrant d'une répétition où il avait travaillé des scènes de bataille avec un maitre chinois d’arts martiaux, l'acteur avait gardé sur lui l'arme "d'Achille", une épée de 20 cm.
La police qui l'a contrôlé n'a pas donné foi à ses explications, et il n'a été blanchi de port d'arme illégal, jugé en flagrant délit, qu'après une nuit au poste du quartier athénien de Péristeri.
M. Christodoulos incarne Achille, héros légendaire de la guerre de Troie, dont la colère contre le roi Agamemnon ouvre l'Iliade du poète antique Homère, dans une représentation de cette épopée mise en scène par une figure du théâtre grec, Stathis Livadinos.
L'ensemble des ONG et institutions internationales de défense des droits de l'homme dénoncent depuis des années, sans résultats notables, les fréquents sévices de la police grecque, en particulier contre les minorités et étrangers, sur fond d'impunité quasi-totale garantie à leurs auteurs.
06 févr. 2013
Source : AFP
L'université Al Akhawayn d'Ifrane et le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger viennent de signer un accord de partenariat, prévoyant un ensemble d'actions allant dans le sens de la préservation de l'identité et de la culture de la diaspora marocaine.
L'accord, signé par le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger Abdelatif Maazouz et le président de l'université Al Akhawayn, Driss Ouaouicha, porte sur le renforcement des liens des jeunes résidant à l'étranger avec leur pays d'origine et la préservation de leur identité linguistique et culturelle, à travers des cours de langue arabe, tout en leur offrant la possibilité de participer à différents évènements culturels et éducatifs que l'université al Akhawayn organise tout au long de l'année.
Le but de ce partenariat est de consolider les rapports entre les deux institutions en vue de répondre au mieux aux attentes des Marocains résidant à l'étranger dans les domaines de l'apprentissage de la langue arabe et de la culture marocaine, l'échange culturel, la formation continue, ainsi que les études et recherches sur les questions de l'immigration.
L'accord a aussi pour objectifs le développement et la diversification des initiatives qui visent à encourager la recherche et les études dans les différents domaines consacrés aux affaires des immigrés résidant à l'étranger, l'organisation de sessions de formation thématiques en faveur des professeurs de la langue arabe résidant à l'étranger et des employés du ministère dans des domaines liés à leurs spécialités comme la gestion et le développement des ressources humaines.
En outre, ce partenariat ambitionne la création d'un sens de solidarité avec les étudiants brillants issus de familles résidant à l'étranger et qui vivent dans une situation économique difficile, en leur offrant la possibilité d'intégrer l'Université Al Akhawayn et poursuivre leurs études universitaires à Ifrane dans les différentes branches disponibles, ou de profiter des partenariats d'échange que propose Al Akhawayn avec des universités internationales.
05 févr. 2013
Source : MAP
Le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdelatif Maazouz, s'est entretenu récemment avec une délégation d'eurodéputés du groupe d'amitié Maroc-UE, qui était en visite au Maroc.
Au cours de cet entretien, M. Maazouz a fait une brève présentation de la communauté marocaine résidant à l'étranger et de la politique gouvernementale visant à soutenir son intégration dans les pays de résidence, à sauvegarder son identité culturelle et à préserver ses droits et intérêts, indique un communiqué du ministère parvenu mardi à la MAP.
Le ministre a également soulevé certaines des occupations des MRE en Europe, notamment l'enseignement de la langue arabe pour les enfants, la mobilité des travailleurs, la question du vote aux élections locales ainsi que la décision du gouvernement néerlandais de réduire les prestations sociales des ayants droit des immigrés marocains.
De son côté, M. Gilles Pargneaux, qui s'exprimait au nom des membres de la délégation, a favorablement accueilli la proposition de M. Maazouz concernant l'introduction de la langue arabe en tant que langue étrangères dans les cursus officiels des pays de résidence, ajoute la même source.
L'eurodéputé a également pris note de la possibilité de participation des étrangers aux élections locales dans le cadre de la réciprocité qu'offre la nouvelle Constitution marocaine.
M. Pargneaux a, par ailleurs, salué les efforts du Maroc pour lutter contre l'émigration illégale et encourager la mobilité dans le cadre légal.
Concernant la question des droits découlant de la Convention de sécurité sociale entre le Maroc et les Pays-Bas, il a appuyé l'approche diplomatique, notamment dans le cadre du respect de l'article 65 de l'accord Maroc-UE.
Outre M. Gilles Pargneaux, élu du Groupe de l'alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) et président du groupe d'amitié Maroc-UE, cette délégation parlementaire européenne était composée de députés représentant la Parti populaire européen (PPE), le Groupe alliance des démocrates et des libéraux (ADLE) et le Groupe Verts/Alliance libre européenne.
05 févr. 2013
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz a souligné, mardi à Rabat, la nécessité de l'élaboration d'une vision nationale participative pour la gestion des affaires de cette communauté.
En réponse à une question orale à la Chambre des conseillers, posée par le groupe parlementaire Authenticité et modernité, M. Maazouz a affirmé que le programme gouvernemental a initié plusieurs dispositions qui reflètent la ferme volonté de concrétiser une stratégie gouvernementale dédiée à ce secteur.
Les MRE, dont le nombre est estimé à quelque 5 millions de personnes, contribuent de manière efficiente aux chantiers de développement lancés dans le Royaume sous la conduite de SM le Roi, soit par leurs visites régulières dans le pays ou à travers leurs transferts d'argents qui constituent un des piliers de l'économie nationale, a-t-il dit.
A cet effet, a-t-il fait savoir, une stratégie est en cours d'élaboration avec l'implication de tous les intervenants, mettant en exergue les multiples dispositions consacrées aux MRE par la Constitution.
05 févr. 2013
Source : MAP
Les principales fédérations musulmanes de France réunies dans une même table : c’est l’image forte du week-end, prise lors du colloque de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), samedi 2 février au Palais des congrès à Paris. L’union fait la force pour le Conseil français du culte musulman (CFCM). Une union de façade ou un nouveau départ véritablement lancé ?
Le président de l’UOIF, Ahmed Jaballah, a donné le la de la rencontre publique entre les principales fédérations musulmanes (exception faite des Africains), qui a clôturé une journée riche en interventions autour de la perception de l’islam en France, samedi 2 février.
Autour de lui, se sont retrouvés le Rassemblement des musulmans de France (RMF) et son président Anouar Kbibech, la Grande Mosquée de Paris, représentée par Chems-Eddine Hafiz, le discret Comité de coordination des musulmans Turcs de France (CCMTF), présidé par Ahmet Ogras, ainsi que Mohammed Moussaoui, président du CFCM (RMF).
Un « message fort d’unité », l’UOIF en position de force
Il ne s’agit certes pas de grandes retrouvailles puisque ces mêmes personnes se sont réunies en d’autres occasions, en cercle fermé ces derniers mois. Toutefois, la réunion publique du week-end a son importance symbolique, avec un message clair : les fédérations travaillent sérieusement à la relance de l’institution.
Pour l’UOIF, il s’agit de redorer le blason du CFCM, auquel M. Jaballah a choisi de revenir en janvier sur la base d'un nouvel accord sur la réforme qui devrait être entériné lors de la prochaine Assemblée générale fin février. Selon une source proche du dossier, « l’entrée de l’UOIF est une très bonne chose car elle s’est faite sans l’aide de l’administration », à savoir le ministère de l'Intérieur, et va ainsi mettre « fin à l’hégémonie marocaine » du RMF au CFCM.
Au travers de cette rencontre publique, l’UOIF espère déminer doucement le terrain des critiques quant à son retour officiel dans une institution au fonctionnement encore opaque et qui souffre d’une mauvaise image parmi les musulmans de France.
Des explications à l’affaire du pain au chocolat
Le CFCM en est conscient. Il n’a d’ailleurs pas pu échapper aux interpellations du public, qui a sommé M. Moussaoui d’expliquer les raisons du retrait de la plainte contre Jean-François Copé.
Des explications bienvenues, quand bien même le CFCM veuille en finir avec cet épisode. « Nous n’avions pas eu suffisamment d’éléments de droit pour gagner le procès. Nous avions de fortes chances de perdre la bataille judiciaire », explique alors M. Moussaoui. « Même si les propos sont choquants, ils ne sont pas forcément répréhensibles », indique M. Hafiz, qui a revêtu alors sa casquette d’avocat.
« La pertinence du retrait de la plainte peut être discutée. On peut s’être trompé » mais « si on était allé jusqu’au bout, si on avait perdu, ça aurait été un mauvais signal envoyé aux politiques », ajoute M. Moussaoui, pour qui le dépôt de plainte du CFCM envoie tout de même « un message fort » à la classe politique qui l'inciterait à ne pas déraper sous menace d’une procédure judiciaire. Il faudra cependant bien plus qu'un communiqué pour contrecarrer l'islamophobie politique.
Représenter le culte, pas les musulmans
« Il ne faut pas être trop dur avec le CFCM, c’est un bébé, (...) un enfant de 10 ans », déclare M. Kbibech, A le comparer au Consistoire israélite au fonctionnement « centenaire » et aux institutions catholiques, « millénaire », « on peut donner des circonstances atténuantes au CFCM. »
Face aux critiques, « c’est à vous (musulmans, ndlr) de nous aider à créer les conditions pour la réussite du CFCM en se rappelant que le CFCM est une organisation qui s’occupe du culte et n’a pas l’ambition de représenter les musulmans de France », martèle M. Hafiz.
Encore faudrait-il que ces derniers puissent effectivement participer au fonctionnement du CFCM, qui a tout intérêt à tisser des liens avec la base. Les prochaines élections du CFCM, annoncées pour juin 2013, pourraient signer un nouveau départ. Il y a et aura bien « des dissensions » entre les fédérations car chacune d'elle a « son propre agenda » mais le CFCM travaille désormais à « l’intérêt général » des musulmans, nous dit-on. Ils attendent (encore) de voir les suites effectives de ce discours.
5 Février 2013, Hanan Ben Rhouma
Source : Saphir nwes
L’Allemagne « n’a pris conscience que très récemment de son statut de pays d’immigration », écrit Nele Katharina Wissmann dans « Les migrants en Allemagne », une note publiée par le Comité d’études franco-allemandes (Cerfa). Dans ce document de 25 pages, la chercheuse analyse la place qu’occupent les questions de l’immigration et de l’intégration outre-Rhin, longtemps reléguées au second plan.
6,9 millions d’étrangers
En cause, la notion de « Gastarbeiter » (littéralement, « travailleur invité »), qui désigne les immigrés grecs, italiens ou turcs venus à partir des années 1960 pour répondre aux besoins de main-d’œuvre, et sa dimension temporaire, qui a empêché d’envisager le phénomène sur le long terme. Pourtant, malgré la fin de la politique des « Gastarbeiter », une partie de ces derniers, puis des générations qui ont suivi, est restée en Allemagne, qui compte aujourd’hui 6,9 millions d’étrangers, dont 23,2 % de Turcs et 7,5 % d’Italiens. Autre explication à l’absence de réflexion sur la notion d’intégration, « une peur d’être perçu comme xénophobe », explique Nele Katharina Wissmann.
La réforme du droit de la nationalité, au début des années 2000, a finalement placé les questions de l’immigration et d’intégration dans le débat. Des mesures ont été prises par l’État fédéral pour l’intégration, selon un credo : « soutenir et exiger ». « Un consensus fondamental existe en Allemagne selon lequel le travail d’intégration ne se limite pas à garantir la vie en société d’hommes et de femmes de cultures différentes, écrit la chercheuse. En effet, les migrants ont aussi la responsabilité de répondre à certaines exigences de base. Parmi ces exigences figurent notamment la maîtrise de la langue allemande et l’acceptation des valeurs essentielles de la société d’accueil ».
Débat autour de la culture de référence
Parallèlement, un débat sur la notion de « culture de référence » s’est ouvert et « la situation est devenue problématique lorsque ladite notion a été irrémédiablement associée à « la culture chrétienne occidentale » et opposée à l’islam », explique Nele Katharina Wissmann. Un débat « très émotionnel » sur l’islam s’est engagé, poursuit-elle. Il a « amené les Turcs à se reposer sérieusement la question de leur propre identité et de leur appartenance ».
Qu’une démarche d’intégration ait été définie ne suffit pas à faire de l’Allemagne une terre d’intégration. La focalisation de la société sur l’intégration des immigrés d’origine turque tout comme la réduction de la discussion à un débat sur l’islam « ont généré une réaction en chaîne dommageable qui ne permet pas d’apprécier à leur juste mesure ni les défis économiques, ni la véritable situation vécue actuellement par les immigrants, ni donc les besoins en termes d’immigration », écrit Nele Katharina Wissmann, qui conclut que « l’Allemagne a besoin de perspectives de long terme permettant d’atténuer les divisions d’une société multiculturelle et d’exploiter son potentiel au regard des problèmes démographiques du pays ».
6/2/2013, MARIANNE MEUNIER
Source : La Croix
Le Pew Research Center, think tank américain, a publié un rapport le 29 janvier 2013, sur les immigrés aux Etats-Unis. Au cours des dix dernières années, leur nombre a atteint le seuil de des 40.4 millions en 2011. Historiquement, les Etats-Unis ont toujours été un pays d’immigration de masse. En effet, les immigrés représentaient 15% de la population américaine après la vague d’immigration entre 1890 et 1920. Ce chiffre est resté stable puisque le Pew Hispanic Center a estimé à 13% la part des immigrés dans la population américaine totale en 2011. Alors que les immigrés de la première vague venaient essentiellement d’Europe, le rapport précise que les immigrés de « la vague moderne » arrivent principalement d’Amérique Latine (50%) et d’Asie (27%).
Ce rapport est également accompagné de statistiques mettant en lumière les caractéristiques principales des immigrés illégaux aux Etats-Unis, ainsi que des analyses sur la manière dont est perçue la politique d’immigration par l’opinion publique. Le rapport le plus récent du Pew Hispanic Center précise ainsi que le plus haut pic d’immigration illégale s’élevant à 12 millions a eu lieu en 2007 due à une forte augmentation des immigrés mexicains. Ce chiffre a eu tendance a baissé légèrement puisqu’il est retombé à 11.1 millions en 2011. Les politiques de contrôle migratoire à la frontière américaine semble être le principal facteur de cette baisse. D’autre part, le rapport souligne la présence importante d’immigrés illégaux de moins de 18 ans (1 million en 2010) et d’enfants nés sur le territoire américain ayant des parents immigrés illégaux (4.5 millions en 2010).
Par conséquent, ces observations soulèvent des questions sur la manière dont sont perçus les immigrés au sein de la société américaine et dans le domaine de la politique. Bien que le rapport précise que les politiques d’immigration ne font pas partie des « priorités » pour l’opinion publique américaine - elles ont en effet été placées à la 17e place sur la liste des « politiques prioritaires » selon une analyse du Pew Research Center en 2013 -, le think tank souligne cependant que 28% des personnes interrogées estiment qu’il faudrait durcir les lois sur l’immigration illégale alors que 27% souhaiteraient légaliser le statut des immigrés clandestins. Malgré les divergences d’opinion, le rapport montre que la majorité des Américains sont en faveur d’une réforme de l’immigration. Problématique centrale de la société américaine, le président Obama semble vouloir se saisir lors de son second mandat en coopérant avec les républicains sur la question
5/2/2013
Source : Affaires Stratégiques
L’objectif reste également de finaliser en 2013 un partenariat pour la mobilité couvrant l’encadrement de la migration régulière, la coopération sur la réadmission de migrants illégaux, la facilitation de visas, notamment.
Le renforcement du partenariat économique entre le Maroc et l’Union européenne est sur la bonne voie. L’année 2012 a vu la libre circulation des produits industriels, le lancement de l’accord agricole et la reprise des négociations sur la pêche.
« En 2013, l’idée est de finaliser cet accord de pêche, souligne Eneko Landaburu, le chef de délégation de l’UE à Rabat, lors de la présentation du bilan annuel du partenariat Union européenne-Maroc. Les échos sont positifs. Nous avons beaucoup avancé dans la résolution de toute une série de problèmes techniques, comme les zones de pêche, le type de captures et de bateaux autorisés… Reste un point compliqué : le niveau de la compensation financière que devrait verser l’Union européenne », précise l’ambassadeur.
Une réunion doit se tenir à ce sujet à Rabat le 11 février 2013.
« J’espère voir la conclusion de cet accord d’ici mon départ fin mars », a ajouté l’ambassadeur. Après trois ans et demi au Maroc, Eneko Landaburu rejoint en effet d'autres fonctions.
Au niveau de la nouvelle politique européenne de voisinage (PEV), l’objectif reste également de finaliser en 2013 un partenariat pour la mobilité couvrant l’encadrement de la migration régulière, la coopération sur la réadmission de migrants illégaux, la facilitation de visas, notamment.
Un ALECA en préparation
Eneko Landaburu, ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, veut un ALECA (photo F.Dubessy)
Mais la nouveauté demeure assurément le lancement de négociations pour un Accord de libre échange complet et approfondi (ALECA), visant à améliorer le climat d’investissement dans le royaume et permettre une participation active au marché intérieur de l’Union.
Un accord qui couvrira nombre de domaines d’intérêt commun comme la facilitation des échanges, les obstacles techniques au commerce, les mesures sanitaires et phytosanitaires, la protection des investissements, les marchés publics et la politique de concurrence. « Il nous faut une meilleure sécurité juridique des investissements européens au Maroc », indique le chef de la délégation.
En 2012, les engagements de l’Union européenne au Maroc ont atteint 166,87 M€, contre 193,6 M€ en 2011. En 2013, ils devraient atteindre 352,03 M€ (dont 65,13 millions de fonds additionnels en réponse au Printemps arabe).
5/2/2013, Christelle Marot
Source : Econostrum Infos
Organisée par l'association Coup de soleil, cette manifestation à 100% littéraire se tiendra les 16 et 17 février prochains à l'Hôtel de ville de Paris.
Après la Tunisie, place à l'Algérie qui sera mise sous les feux des projecteurs cette année sans doute en raison du 50e anniversaire de l'Indépendance. Organisé par l'association Coup de soleil, cet évènement en est à sa 19e édition.
L'association Coup de soleil est née du désir de rassembler les gens originaires du Maghreb et leurs amis. Elle a pour vocation première de renforcer les liens entre ces populations, quelles que soient leurs origines géographique (Algérie, France, Maroc ou Tunisie), culturelle (arabo-berbère, juive ou européenne), ou historique (immigrés ou rapatriés). Elle a aussi pour objectif de mettre en lumière les apports multiples du Maghreb et de ses populations à la culture et à la société française. Aussi, le Maghreb des livres, c'est une librairie avec tous les livres publiés en 2012, relatifs au Maghreb et à l'intégration.
Des livres d'Algérie, de France, du Maroc et de Tunisie, livres en langues arabe, française et amazighe, 138 séances de dédicaces pour quelque 145 auteurs, que vous retrouverez pour des entretiens et des lectures, différentes des tables-rondes, des rencontres et des cafés littéraires, un espace-revues, un espace-jeunes, un calligraphe, des dessinateurs de presse, des expositions de peintures, de photographies et de B.D, un café maure convivial, ouvert sans interruption durant ces deux journées du Maghreb des livres...
Quatre rencontres d'une durée d'une heure seront dédiées aux écrivains et militants pour la liberté du pays. On peut citer Mouloud Aounit, militant de la fraternité, Pierre Chaulet, médecin et militant algérien, Tahar Djaoût, écrivain assassiné il y a 20 ans et Mouloud Feraoun, écrivain assassiné il y a 50 ans. Quant aux tables rondes, les conférenciers mettront en relief la position du Maghreb à travers plusieurs volets: l'actualité: «Cinquante ans après, où en est l'Algérie?», l'histoire «Les justes du Maghreb entre 1939 et 1945», l'intégration «De l'écriture au spectacle, une banlieue très cultivée» et la littérature «Cinquante ans d'écriture algérienne au féminin». Outre ces rencontres, le public pourra découvrir des espaces «originaux»: revue et jeunesse, des expositions, spectacles et une librairie contenant quatre mille ouvrages en français, en arabe et en amazighe. Dessinateurs de presse - Menés par l'ami Gyps, ils seront présents à «leur» table dans la librairie. Vous y retrouverez Dahmani, Elho, Halim Mahmoudi et Slim..
la salle des fêtes de l'Hôtel de ville va donc se transformer en une gigantesque librairie (5000 ouvrages exposés) où près de 120 auteurs présenteront leurs ouvrages aux visiteurs (5000 personnes environ lors des précédentes éditions) au cours d’entretiens publics, de débats et de cafés littéraires. L'actualité, l'histoire, l'intégration et la littérature algériennes seront au centre des débats qui seront sans aucun doute des plus animés....
6/1/2013
Source : L’Expression
Les premiers étrangers seine-et-marnais en situation irrégulière répondant aux critères de la circulaire Valls ont obtenu un titre de séjour.
Il parle encore très mal français, pourtant cela fait onze ans que Mehmet vit en Seine-et-Marne, à Melun, avec sa femme et leurs trois enfants. Jusqu’à hier après-midi, ce Turc était sans-papiers. Au moindre contrôle de police, il risquait de devoir repartir en Turquie. Mais grâce à la récente circulaire de Manuel Valls, Mehmet a décroché son titre de séjour, qui lui a été remis à la préfecture.
Motif : l’un de ses enfants est scolarisé depuis au moins trois ans. « Ce critère n’ouvrait pas droit à la régularisation avant la circulaire », explique-t-on à la préfecture de Seine-et-Marne.
La circulaire du ministre de l’Intérieur « assouplit les critères d’admission, confirme Nicole Klein, la préfète. Elle tient davantage compte de l’intégration des gens en France, du développement de leur vie privée et familiale, de l’intégration de l’enfant » : présence sur le territoire depuis au moins cinq ans, ancienneté de séjour dans l’Hexagone depuis deux ans et non plus cinq ans pour les jeunes majeurs… Depuis l’entrée en vigueur du texte, le 28 novembre 2012, la préfecture a reçu 437 demandes : « 169 ont été examinées, 56% se sont soldées par la délivrance d’un titre de séjour, mais 70% étaient des demandes déjà connues que les gens ont renouvelé à cette occasion, détaille Nicole Klein. Certains faisaient même l’objet d’une obligation de quitter le territoire français. »
Pour ces derniers, la circulaire Valls rime avec aubaine. Mackenson, 24 ans, étudiant en communication de Montereau-Fault-Yonne, confirme : « Je vis en France depuis dix ans mais j’ai dû rentrer en Haïti, faute de papiers. Je suis revenu et là je viens d’obtenir mon titre de séjour en tant que jeune majeur présent depuis deux ans sur le territoire. »
06.02.2013, Marine Legrand
Source : Le Parisien
Pour le match amical de la sélection belge contre la Slovaquie, prévu le mercredi 6 février 2013, le joueur belgo-marocain Marouane Fellaini, qui évolue à Everton, n'a pas pu s'entraîner en début de semaine en raison d'un hématome à la hanche.
"Nous ne voulons prendre aucun risque avec Marouane et nous verrons comment la blessure évoluera les prochains jours. Nous ne prendrons une décision définitive que mercredi", a précisé le coach des Diables rouges, Marc Wilmots, lors d’une déclaration à la presse le lundi 4 février 2013.
5/1/2013
Sopurce : CCME
« Monsieur le Président de la République, nous vous demandons d’engager le processus de révision constitutionnelle permettant d’instaurer le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyen(ne)s résident(e)s aux élections locales, dès les municipales de 2014. Cet impératif d’égalité et de démocratie est urgent ! »
C’est en ces termes que les 110 associations, syndicats et partis politiques appellent à signer la pétition pour le droit de vote pour tous les résidents étrangers dès 2014, à l’occasion des élections municipales. À la date du mardi 5 février 2013, il y a 22967 signatures validées, dont 4824 signatures papiers. La campagne de collecte des signatures se poursuit sur Internet, via le Site www.droitdevote2014.org pour les signatures électroniques et grâce à une campagne de mobilisation sur le terrain pour les signatures papiers. Pour cette dernière, l’un des endroits où des militants bénévoles collectent des signatures à Paris est le parvis de la gare Montparnasse. Un stand y sera tenu jusqu’au dimanche 10 février 2013.
Pour rappel, les étrangers issus des pays de l’Union européenne résidant en France, ont été admis au vote et à l’éligibilité pour les élections municipales et le Parlement européen depuis 1998. Quant aux étrangers extracommunautaires, qui résident légalement depuis au moins 5 ans sur le territoire français, l’Assemblée nationale a voté une proposition de loi leur accordant le droit de vote et d’éligibilité. Le Sénat, a adopté à son tour cette même proposition le 8 décembre 2011. Reste à mettre en œuvre la révision constitutionnelle nécessaire, promesse du programme de la nouvelle majorité lors des élections présidentielles et législatives de 2012.
5/1/2013
Sopurce : CCME
C'est le 28 février prochain que la Banque africaine de développement (BAD) devrait clôturer le 3e appel à propositions du Fonds de migration et de développement (FMD). Ce projet vise à financer des moyens nouveaux et innovateurs en vue de réduire le coût des transferts dans les pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) …Suite
Jeunes diplômés françajs sont tentés de quitter l'Hexagone pour venir travailler au Maroc. ReKrute reçoit 300 à 350 CV par mois. Charlotte Lefort explique les raisons de cet engouement…Suite
Une trentaine d'imams se sont rendus lundi soir au Mémorial de la Shoah à Drancy (Seine-Saint-Denis) pour montrer que l'islam est une religion "d'amour" et de "tolérance", une "image forte" saluée par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
"A un moment où il y a une montée du racisme et de la peur de l'islam, on dit +non, il est possible de vivre ensemble+", a déclaré à l'AFP l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, à l'initiative de l'événement.
74% des Français estiment que la religion musulmane n'est pas compatible avec les valeurs de la société française, selon un sondage Ipsos publié dans Le Monde en janvier.
"Aujourd'hui, on montre qu'il y a un islam de France sans influence, sans ingérence et sans fanatisme", a ajouté ce quadragénaire d'origine tunisienne. "On montre l'importance de la vie humaine pour l'islam, qui refuse l'intégrisme, les racismes et la barbarie."
Les imams en boubous ou djellabahs, venus de plusieurs villes de France avec des responsables d'associations cultuelles, sont arrivés en autocar en fin de journée à l'ancien camp d'internement des Juifs d'où furent déportées près de 70.000 personnes entre 1941 et 1944.
Après le dépôt d'une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes, ils ont été brièvement reçus au mémorial de la Shoah inauguré en septembre, et "remerciés" de leur visite par son directeur Jacques Fredj.
"Ce sont des images très fortes qui parlent mieux que les mots et les discours", a estimé Manuel Valls. "Le monde a besoin de paix et de concorde, de gens qui dialoguent et s'écoutent".
Des représentants des autres grands cultes étaient présents à la visite qui a été suivie d'un dîner au Centre Culturel de Drancy pour l'Aïd-el-Mouled, fête de la naissance du prophète Mahomet.
Parole publique
"L'Islam de France doit s'organiser pour représenter l'immense majorité des musulmans et laisser parler les voix les plus modernes", a lancé à cette occasion M. Valls, en réclamant à nouveau "des imams formés en France". "Nous n'avons pas besoin de l'agent des pays étrangers", a-t-il redit.
A l'automne, 17 imams s'étaient déjà rendus en Israël à l'initiative de Hassen Chalghoumi pour prier sur la tombe des enfants juifs tués à Toulouse devant leur école, il y a onze mois, par Mohamed Merah.
Sam Samba, imam dans le XIXe, en était. Ce Malien, soufi, assure que sa "religion est pour la paix". Il reconnaît que sa démarche n'est pas totalement consensuelle dans la communauté. "Il y en a que cela embête, mais ça m'est égal", dit-il. "Je n'ai peur de rien."
Les prises de positions de l'imam Chalghoumi, qui était d'accord avec l'interdiction de la burqa et a souvent milité pour l'amitié judéo-musulmane, lui ont valu des menaces sérieuses, si bien qu'il bénéficie en permanence d'une protection rapprochée.
"C'est un engagement pour ces imams, ce n'est pas facile, ils vont se faire insulter sur le net", a prédit l'écrivain juif français Marek Halter, qui a participé à l'événement. "C'est très courageux de leur part."
"Après quelques initiatives individuelles, on a l'impression qu'une partie de l'islam prend la parole publiquement et collectivement contre l'antisémitisme", a pour sa part noté le directeur du mémorial.
"C'est un message interne pour dire à leurs ouailles +ce n'est pas l'islam+ mais aussi externe pour montrer que la majorité des musulmans de France ne se rangent pas derrière les radicaux", a-t-il estimé.
5 février 2013
Source : Libération
La Suisse et la République démocratique du Congo (RDC) ont signé lundi un accord de coopération dans le domaine de la migration à Kinshasa. Il vise à promouvoir et soutenir le retour volontaire de requérants d'asile congolais déboutés en Suisse.
L'accord a été signé par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et par le ministre congolais de l'Intérieur, Richard Muyej Mangez. Il prévoit d'encourager et d'assister les retours volontaires. La RDC s'engage aussi à réadmettre sur son territoire ses ressortissants n'ayant pas ou plus le droit de séjourner en Suisse.
"L'accord signé aujourd'hui tient compte des intérêts des deux Etats, dans un esprit de partenariat et de coopération", a indiqué Mme Sommaruga lors de l'émission "Forum" sur la RTS. De tels accords sont importants pour avoir des relations stables entre les deux pays. Par ailleurs, l'aide au retour "peut vraiment donner des perspectives aux personnes déboutées".
Tous les problèmes ne seront pas résolus, a-t-elle admis. La cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) a signalé que cet accord prévoit aussi une collaboration entre les deux pays, notamment via des projets sur la sensibilisation de la population sur les risques de l'émigration ou des microcrédits avec des femmes victimes de viol.
La cheffe du DFJP s'est aussi entretenue avec la ministre congolaise de la Justice, Wivine Mumba Matipa. Durant leur entrevue, elles ont évoqué la situation en matière de droits de l'homme et abordé des questions humanitaires.
Durant sa visite de travail, Mme Sommaruga a rencontré des représentants d'ONG. Ceux-ci lui ont exposé les défis que la RDC doit relever, du point de vue de la société civile, notamment suite aux élections contestées qui ont eu lieu à l'automne 2011.
La conseillère fédérale a également visité la "Maison des Congolais de l'étranger et des migrants", financée par la Suisse. Ce centre d'assistance informe notamment sur les dangers de la migration irrégulière. Mme Sommaruga se rendra mardi en Angola où elle doit également signer un accord de coopération migratoire.
04.02.13
Source : L’Hebdo/ ATS
Les Démocrates suisses n'ont pas réussi à réunir les 100'000 signatures nécessaires dans le délai prévu pour leur initiative populaire sur l'immigration. Si le peuple ne se prononcera pas sur ce texte, deux autres initiatives sur le même sujet ont abouti.
L'initiative "pour la stabilisation de la population totale" n'avait toujours pas été déposée à la Chancellerie fédérale le 28 janvier accompagnée du nombre de signatures requis, peut-on lire mardi dans la "Feuille fédérale".
Le texte demandait à la Confédération de prendre des mesures pour éviter la surpopulation. Le taux d'immigration ne devait pas dépasser celui d'émigration. Les Suisses de l'étranger n'auraient pas été pas concernés par cette limitation.
L'immigration n'est pas pour autant rayée de l'agenda politique. Deux autres initiatives ont abouti.
Celle "contre l'immigration de masse" de l'UDC exige la réintroduction plafonds annuels ainsi que des contingents pour les autorisations de séjour en Suisse, qui vaudraient aussi pour les frontaliers et les requérants d'asile. Son acceptation entraînerait une renégociation de l'accord de libre circulation des personnes avec l'Union européenne (UE).
L'association Ecologie et Population (Ecopop) a elle aussi déposé une initiative, intitulée "Halte à la surpopulation - Oui à la préservation durable des ressources naturelles". Ce texte veut limiter la hausse de la population résidente permanente due aux migrations à 0,2% par an. Il exige parallèlement qu'au moins 10% des moyens de la coopération suisse au développement soient affectés à la planification familiale volontaire.
05.02.13
Source : L’Hebdo/ATS
Le numéro 43 de la collection du CRHIA « Enquêtes et Documents » est paru aux Presses Universitaires de Rennes : La migration européenne aux Amériques. Pour un dialogue entre histoire et littérature. Les textes ont été réunis par M. SYMINGTON, L. VIDAL et D. POTON, membres du CRHIA - La Rochelle.
Consacré à la migration européenne aux Amériques et structuré autour des grandes étapes migratoires, ce volume fait s'alterner textes de littéraires et textes d'historiens, avec le souci de privilégier systématiquement le dialogue entre ces domaines d'écriture. Depuis quelques années en effet, les historiens reviennent à la confrontation scientifique avec la littérature, d'autant que du côté des littéraires plusieurs mouvements critiques ont remis en question la relation entre littérature et réel.
4 février 2013
Source : Université de Nantes
Pourquoi la crise du modèle d’intégration français s’aggrave-t-elle ? Tareq Oubrou, imam médiatisé de Bordeaux et Jean-Claude Sommaire, ancien secrétaire général du Haut conseil à l’intégration, ont tenté, sans langue de bois, d’apporter une réponse AU Forum de Grenoble.
«L’intégration des jeunes issus de l’immigration est une question sensible, un débat difficile qui fait polémique». Dès le début, le ton est donné. Le débat sera, à défaut d’être houleux, délicat. Pourtant c’est sans détour et sans crainte du politiquement incorrect que Jean-Claude Sommaire et Tareq Oubrou ont abordé le modèle d’intégration français.
Un modèle qui, pour Jean-Claude Sommaire, «n’a jamais véritablement existé. Les vagues d’immigration plus anciennes se sont intégrées selon des caractéristiques qui leur sont propres. Seul point commun entre elles, leurs enfants ont oublié leurs racines et se sont intégrés et assimilés à la République. Ce qui n’est pas le cas pour les jeunes d’origine maghrébine et africaine sub-saharienne que nous ne parvenons plus à intégrer socialement».
Trouver des solutions au niveau local
Selon un sondage Libération, 25 % des jeunes interrogés se sentiraient ainsi en rupture avec la société. Souvent victimes de discriminations, confrontés à une islamisation de plus en plus présente et enfermés dans un contexte social et économique difficile, ces jeunes n’auraient d’autre choix que le repli communautaire.
«Dans ces quartiers, le nombre de musulmans n’est pas croissant, c’est la visibilité musulmane qui est croissante. Les femmes portent le voile, les magasins halal se multiplient. Ce qui encourage les amalgames», constate l’ancien secrétaire général du Haut conseil à l’intégration. Pour lui, seule une intervention renforcée et réformée des pouvoirs locaux et des associations de quartier pourra contrer la montée des violences, la délinquance, et enrayer ce communautarisme.
Concilier islam et société française
Du côté de Tareq Oubrou, c’est l’échec scolaire et l’exclusion de la communauté musulmane qui ont renforcé le communautarisme, auquel s’est vite greffé «une religiosité accrue et détournée». La religion et le Coran deviendraient alors pour ces jeunes une sorte de «bouclier de protection», un refuge où trouver les solutions à leurs malheurs. Quitte à multiplier les mauvaises interprétations.
Mais au-delà de la méconnaissance de l’islam, c’est la notion même de laïcité et la relation qu’entretient la société française avec la religion que l’imam de Bordeaux veut montrer du doigt. «Historiquement, la laïcité n’est pas anti-religieuse. Elle permet l’expression publique de sa foi. Mais aujourd’hui, il y a une véritable schizophrénie entre ce que dit le droit et la réalité. C’est devenu normal de voir la religion musulmane comme un danger, alors qu’elle est de plus en plus amenée à s’adapter à la civilisation et à la culture occidentale».
4 février 2013, Amandine Bourgoin
Source : Libération
Les mots clés choisis pour cibler les publicités affichées sur les écrans des internautes à partir des recherches qu'ils font sur Google révèlent des préjugés raciaux, selon une étude publiée lundi aux Etats-Unis.
Une professeure de l'Université Harvard, Latanya Sweeney, a trouvé "des discriminations statistiquement importantes" en comparant les publicités affichées avec les résultats des recherches, selon que ces dernières portent sur des noms associés à des Blancs ou des Noirs.
Les publicités accompagnant les recherches sur des noms semblant associés à des Noirs, comme "Ebony" ou "DeShawn", tendent à suggérer une activité criminelle, avec par exemple des offres de vérification des antécédents d'arrestation, selon cette étude.
Les recherches sur des noms semblant plus liés à des Blancs, comme "Jill" ou "Geoffrey", déclenchent elles des publicités plus neutres.
Cela soulève "des questions, à savoir si la technologie de publicité de Google met en lumière des préjugés raciaux dans la société, et comment les technologies de publicité et de recherche peuvent évoluer pour garantir l'impartialité raciale", écrit Mme Sweeney dans un message publié sur un blog.
Les annonceurs payent pour que leurs publicités s'affichent quand certains mots sont recherchés sur Google, avec l'objectif de mieux cibler leur public. Google affirme que cette procédure est racialement neutre et que les résultats dépendent de décisions prises par les publicitaires.
04 fév 2013
Source : AFP
L'Allemagne reste insuffisamment tournée vers le recrutement de main-d'oeuvre étrangère, particulièrement non diplômée, pour compenser l'impact d'une population nationale vieillissante sur son marché du travail, montre une étude de l'OCDE publiée lundi.
Si "l'Allemagne est l'un des pays de l'OCDE avec le moins de barrières à l'immigration de travailleurs hautement qualifiés", celle "de travailleurs sans diplôme universitaire est difficile", explique l'OCDE dans son étude sur le recrutement de travailleurs immigrés en Allemagne, présentée lundi à Berlin.
En particulier, l'Allemagne accueille chaque année environ 25.000 travailleurs immigrés venus de pays hors Union européenne et hors Association européenne de libre-échange, ce qui représente environ 0,02% de la population.
Or "l'Australie, le Danemark, le Canada et le Royaume-Uni enregistrent des chiffres de cinq à dix fois plus élevés", ajoute l'organisation à titre de comparaison.
Selon l'OCDE, les entreprises allemandes n'envisagent pas suffisamment de se tourner vers la main d'oeuvre immigrée.
Pourtant "le bien-être de l'Allemagne dépend de manière capitale de sa capacité à maintenir son niveau de compétitivité malgré sa population vieillissante", a souligné Yves Leterme, secrétaire général adjoint de l'OCDE.
L'Allemagne a l'une des fécondités les plus faibles au monde et sa population est déjà la plus vieille derrière le Japon, ce qui lui pose régulièrement des problèmes de manque de main d'oeuvre.
Mais les entrepreneurs allemands, interrogés en 2010/2011 par l'OCDE et la fédération allemande des chambres de commerce et d'industrie (DIHK), répondent à presque 50% tout simplement ne pas envisager d'embaucher à l'étranger.
Les autres raisons principales données au fait de ne pas recruter des personnes hors d'Allemagne sont la complexité des démarches, le niveau insuffisant en allemand et les difficultés pour entrer en contact avec des candidats potentiels.
04 fév 2013
Source : AFP
La France a réintroduit "de façon temporaire" le visa de transit aéroportuaire pour les ressortissants syriens, afin de lutter contre des "détournements de procédure", a indiqué lundi le ministère des Affaires étrangères, une mesure dénoncée par des ONG comme une entrave au droit à demander l'asile.
Cette formalité, qui avait été supprimée par Paris en avril 2010, a été discrètement réintroduite alors que la Syrie s'enfonce dans une guerre civile qui a coûté la vie à plus de 60.000 personnes en près de deux ans selon l'ONU.
La réintroduction, intervenue le 15 janvier, "vise à éviter des détournements de procédure constatés, qui plaçaient les personnes concernées en situation irrégulière, mais aussi en situation de grande précarité", a précisé à l'AFP Vincent Floreani, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères.
"Les dispositifs actuels permettant aux Syriens de demander l'asile auprès des ambassades et consulats de France sont naturellement maintenus. Nous nous efforçons même de la faciliter, avec l'aide de nos ambassades notamment dans les pays voisins, Liban, Jordanie et Turquie", a-t-il ajouté.
Le visa de transit aéroportuaire permet de rester le temps d'une correspondance en zone internationale d'un aéroport. Les ressortissants de certains pays y sont soumis pour éviter "les afflux massifs de migrants clandestins", selon la réglementation européenne.
Deux associations ont attaqué lundi cette réintroduction pour les ressortissants syriens devant le Conseil d'Etat, la plus haute instance de la justice administrative en France.
Ces deux ONG, le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti) et l'association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) estiment que "les Syriens qui cherchent à fuir leur pays ne peuvent être assimilés à des migrants clandestins".
Elles dénoncent en outre le fait que la mesure n'ait pas été publiée. "La France a pris cette décision en silence. On dit que l'on soutient les Syriens mais on entrave sérieusement leur possibilité de fuir", a dénoncé Danièle Lochak, membre du bureau du Gisti.
Une audience du Conseil d'Etat a été fixée au lundi 11 février, a-t-elle précisé.
04 fév 2013
Source : AFP
Le Général de Brigade N'Diaga Dieng, chef d'Etat major de la Gendarmerie nationale, a réceptionné ce lundi matin à Nouakchott, un lot d'équipements comprenant 3 véhicules Prado et un lot de matériels divers, gracieusement offerts par l'Union Européenne à travers West Sahel, un projet qu'elle cofinance ave l'Espagne et qui est géré par la Guardia Civile espagnole.
Ce don a été remis au chef d'Etat major de la Gendarmerie nationale par le Général de Division, Gregorio Guerra TENA, chargé de la sécurité des frontières, en présence de l'ambassadeur chef de délégation de l'Union Européenne à Nouakchott, SEM Hans-Georg gerstenlauer et de l'ambassadeur du Royaume d'Espagne en Mauritanie, SEM Alonso dezcallar y Mazarredo.
S'adressant à la partie européenne à cette occasion, le Général de Brigade N'Diaga Dieng, chef d'Etat major de la Gendarmerie nationale a tout d'abord remercié les diplomates pour leur présence à la cérémonie de remise de ce don, exprimant sa gratitude à l'Union Européenne pour l'assistance qu'elle ne cesse de d'apporter à la Mauritanie " dans le cadre des efforts que nous faisons pour renforcer nos capacités à affronter les menaces ".
Il a ajouté : " la Gendarmerie nationale se félicite de l'excellence du niveau de coopération avec l'Union Européenne et réaffirme par ma voix sa ferme volonté de la consolider davantage ".
Les résultats qui ont été atteints jusqu'à présent dans le cadre de la lutte contre l'immigration illégale, le crime organisé et le terrorisme confortent notre conviction du bien fondé de notre engagement en commun en vue de réduire à leur plus simple expression les menaces qui nous guettent ", a-t-il dit.
Le Général de Brigade N'Diaga Dieng a souligné que " la Gendarmerie nationale continuera à mettre en oeuvre l'ensemble de ses moyens et à les renforcer pour rendre plus efficace la lutte commune que nous menons ensemble avec succès contre les réseaux criminels ".
Prenant la parole à son tour, l'ambassadeur chef de Délégation, SEM Hans-Georg Gerstenlauer a rappelé que le projet West Sahel, inauguré en 2011 à Nouakchott, vise à encourager la collaboration avec la Mauritanie et, pour ce cas précis, celle unissant les services de la Gendarmerie nationale avec la Guardia Civile espagnole.
Il a précisé que la coopération dans ce domaine se traduit par un appui à la formation et la dotation en équipements.
L'ambassadeur chef de Délégation a précisé que le matériel offert aujourd'hui permettra d'appliquer les formations dont bénéficient les éléments de la Gendarmerie nationale.
Il a souligné que depuis 2006, l'UE a été un partenaire constant des actions de gestion de la migration, des frontières et de la sécurité dans la région, ajoutant que l'objectif est de contribuer à un climat de stabilité au bénéfice des populations locales.
Il a enfin exprimé ses remerciements à la Gendarmerie nationale et à la Guardia Civile pour leur professionnalisme, leur efficacité et leur partenariat qui a permis de concrétiser ce projet.
Pour sa part, le Général de Division, Gregorio Guerra TENA, chargé de la sécurité des frontières, il a souligné que la remise de ce don représente un nouveau pas dans la longue coopération entre la Guardia Civile espagnole et la Gendarmerie nationale qui, a-t-il dit, est satisfaisante étant donné que l'immigration irrégulière par voie maritime est désormais presque nulle.
Il a souligné qu'en ces moments où existent des conflits armés très proches, la Guardia Civile " veut montrer sa solidarité avec la Gendarmerie nationale et les autres forces de sécurité et de défense ".
04 Fév 2013
Source : AMI
Dina Marquez a vécu pendant 13 ans son modeste rêve américain en faisant le ménage dans des maisons du Texas. Elle s'est brutalement réveillée la semaine dernière à l'aéroport de San Salvador, en descendant d'un avions rempli d'expulsés des Etats-Unis.
A la fois découragée et saisie d'une soudaine angoisse, Dina est conduite dans un terminal aménagé spécialement pour les personnes expulsées par les services d'immigration américains. En 2012, quelque 20.000 Salvadoriens sans-papiers ont été ainsi reconduits dans leur pays par vol spécial en provenance des Etats-Unis.
Sur place, Dina et une soixantaine de compagnons d'infortune sont pris en charge par le personnel du programme "Bienvenue à la maison", créé par le gouvernement pour aider ces personnes à reconstruire leur vie dans ce pays miné par la violence des bandes criminelles et une pauvreté endémique. Le programme fournit conseils, logements temporaires et billets de bus aux expulsés pour qu'ils puissent rejoindre leurs régions d'origine.
"J'aspirais à une vie meilleure, à réaliser ce rêve américain, car ici je n'allais arriver à rien. Mais il a pris fin du jour au lendemain", raconte à l'AFP cette Salvadorienne de 44 ans, canette de soda à la main.
Originaire de Sonsonate, dans l'est du pays, cette femme dont le teint brun contraste avec sa chevelure jaune vif retient ses larmes à l'évocation des moments difficiles qui l'attendent. Elle explique qu'elle avait dû vendre sa maison en 2000 pour financer son voyage clandestin vers le nord.
Sur place, elle avait obtenu un statut de résidente temporaire en 2001 dans le cadre d'autorisations spéciales accordées après deux tremblements de terre dévastateurs au Salvador. Mais en 2006, ses permis de résidence et de travail n'avaient pas été renouvelés, la faisant basculer dans le circuit illégal.
"Des compatriotes m'ont tendu la main et m'ont donné du travail malgré les risques; je faisais des ménages et arrivais à gagner modestement ma vie, mais je savais qu'ils allaient m'attraper un jour et c'est ce qui s'est passé: ils m'ont arrêtée au Texas (centre-sud des Etats-Unis) et j'ai passé trois mois en prison avant d'être expulsée car je n'avais pas de papiers de résidence", explique-t-elle.
Aujourd'hui, Dina affirme qu'elle ne repartira pas vers les Etats-Unis, contrairement aux quelque 200 Salvadoriens qui tentent chaque jour cette périlleuse aventure via le Guatemala et le Mexique.
Non loin de Dina, Fernando Orellana, 37 ans, patiente les yeux dans le vague qu'on l'enregistre pour rejoindre son domicile de San Martin, à 14 km à l'est de San Salvador.
"Aux Etats-Unis, ils nous font ressembler à des animaux qui doivent se cacher pour ne pas être expulsés", se plaint-il à l'AFP, avant de confier qu'il n'a pu rester que six mois en Virginie (est), où il travaillait comme jardinier.
"Je vais retourner vers le nord, parce qu'ici la situation est pourrie", assure-t-il, seulement pourvu de quelques dollars avant de se diriger seul vers un arrêt d'autobus à la sortie de l'aéroport.
Durant le premier mandat du président américain Barack Obama, un nombre record de personnes en situation irrégulière ont été expulsées, avec 409.849 durant l'exercice fiscal 2012, qui s'est terminé le 30 septembre.
Fin janvier, huit sénateurs ont présenté un plan visant à offrir, sous conditions, la perspective d'une régularisation voire d'une naturalisation aux quelque 11 millions de clandestins vivant sur le sol américain. Le président Obama a affirmé qu'il pensait que cette réforme serait votée cette année, à condition que républicains et démocrates continuent à collaborer sur ce sujet épineux, suscitant de vifs espoirs parmi les quelque 660.000 Salvadoriens sans-papiers des Etats-Unis.
Les quelque 2,5 millions expatriés salvadoriens vivant aux Etats-Unis -soit près d'un tiers de la population de ce petit pays - fournissent une manne essentielle à leur nation d'origine en expédiant chaque année environ 3,9 milliards de dollars à leurs familles.
05 fév 2013
Source : AFP
Conduire avec un permis ·international au Maroc est légal pendant un an. Au-delà de cette période, les ressortissants étrangers doivent passer l'examen d'obtention du permis marocain. Les ressortissants des pays ayant un accord de reconnaissance avec le Maroc sont exemptés de l'examen, mais doivent faire une demande d'échange …Suite
Longtemps venus du Maroc et de la Tunisie, les saisonniers agricoles n'ont commencé que récemment à réclamer justice pour les abus dont ils ont été victimes en France. Mais la «migration circulaire de travail» prônée par l'Union européenne change la donne. Transitant par l'Espagne, les travailleurs temporaires latino-américains remplacent peu à peu la main-d'oeuvre maghrébine…Suite
Paradoxe de la construction européenne, la charge et le coût du contrôle de ses frontières reposent sur les pays des marges de l'Union. Or ce sont aussi ceux qui connaissent le plus de difficultés …Suite
Le chômage reste au plus haut dans la zone euro. Fin décembre 2012, il touchait 11,7 % de la population active, comme le mois précédent, selon les données publiées, vendredi l" février, par l'office européen de statistiques Eurostat…Suite
L'Allemagne aura besoin d'accueillir bien plus d'immigrés qualifiés, européens ou non, au cours des prochaines années, afin de compenser le vieillissement de sa population active, a jugé lundi l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
L'OCDE estime dans un rapport que Berlin doit faciliter le recrutement des emplois à la qualification intermédiaire, comme les infirmiers, pour compenser une baisse de 5,4 millions des travailleurs qualifiés d'ici 2025.
Le rapport souligne que seuls 25.000 travailleurs issus des pays de l'Union européenne (UE) et de l'Association européenne de libre-échange (AELE) - Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse - immigrent en Allemagne chaque année, soit 0,2% de la population.
"Pour que l'immigration contribue suffisamment aux besoins de travailleurs qualifiés, un accroissement conséquent des travailleurs immigrés - à la fois de l'UE/AELE et de pays hors de l'UE/AELE - sera nécessaire", dit l'OCDE.
Une entreprise allemande sur cinq affirme ne pas avoir été en mesure de recruter assez d'employés débutants en 2010, une proportion plus de deux fois supérieure à ce qu'elle était dix ans plus tôt, et plus de 100.000 contrats d'apprentissages potentiels n'avaient pu être distribués en août dernier.
"Les tendances démographiques montrent que la pénurie va s'aggraver et s'étendre à de nouvelles professions", prévient le rapport, même s'il reconnaÂŒt que Berlin a le temps d'ajuster sa politique d'immigration qualifiée, l'une des plus libérales des 34 pays de l'OCDE.
Le rapport préconise de simplifier les procédures administratives d'embauche d'employés étrangers, en particulier par les petites et moyennes entreprises, et souligne que les recruteurs demandent le plus souvent un niveau d'allemand peu répandu chez les candidats venus d'autres pays.
"L'impression générale, c'est que l'Allemagne n'est pas assez compétitive dans la course mondiale pour attirer des talents, malgré la solidité relative de son marché du travail, ses formations et son système industriel réputés, et son niveau de vie élevé", souligne l'OCDE.
4 février 2013 (Alan Wheatley, Julien Dury pour le service français, édité par BenoÂŒt Van Overstraeten)
Source : Reuters
Le bureau de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Niger a lancé le mois écoulé son premier projet de réintégration pour aider d'anciens travailleurs migrants qui regagnent le Niger depuis la Libye et les communautés qui les accueillent.
Ledit projet, qui a bénéficié d'un appui financier de 2,8 millions d'euros de l'Union européenne, contribuera à la création d'activités génératrices de revenus qui bénéficieront directement à 3.125 personnes et indirectement à 12.000 personnes, originaires de 72 villages situés dans les trois régions nigériennes de Tahoua, Tillabéri et Zinder, et dans la capitale, Niamey, indique un communiqué du bureau de l'OIM.
Chaque groupe de migrants bénéficiera d'une formation de trois jours pour acquérir les compétences nécessaires à une activité génératrice de revenus, comme la création et la gestion d'une petite entreprise, l'horticulture et l'élevage ou pour travailler comme mécanicien.
Le programme, qui a commencé au début du mois de janvier, se poursuivra en avril prchain sous la supervision de l'OIM, précise le communiqué, ajoutant qu'une ONG locale (Nigetech) animera la formation et établira un projet d'entreprise adapté à chaque participant.
Une fois la formation achevée, chaque bénéficiaire recevra 500 euros en espèces pour mettre en place son projet d'entreprise. L'OIM surveillera étroitement la mise en Âœuvre pour assurer le succès et la durabilité de chaque projet.
Cette initiative comprendra aussi des projets plus importants au bénéfice des communautés qui accueillent un grand nombre de migrants de retour au pays, ajoute encore la même source qui estime à 100.000 le nombre de migrants qui sont rentrés au Niger depuis la Libye suite aux violences qui ont secoué le pays entre février et novembre 2011.
La grande majorité d'entre eux se rendaient initialement en Libye, où ils occupaient des emplois généralement non qualifiés ou peu qualifiés, en particulier dans l'agriculture et la construction, pour soutenir leur famille au Niger.
Selon une évaluation de l'OIM effectuée en 2011, la plupart des migrants rentraient au pays avec peu ou pas d'argent. Beaucoup ont encore des difficultés pour s'adapter à une société qu'ils ont quittée, il y a des années ou même des décennies. En raison des conditions dramatiques de leur départ depuis la Libye un grand nombre d'entre eux sont confrontés à des problèmes psychologiques.
Le bureau de l'OIM Niamey a pour mission de coordonner les différentes activités de l'Organisation, de développer et mettre en Âœuvre des programmes et projets dans ses domaines de compétences avec le gouvernement et en coopération avec ses partenaires internationaux et la société civile, et de veiller à la bonne gestion des flux migratoires pour le développement socio-économique du pays.
1/1/2013
Source : MAP
Le ministre des migrations, Tobias Billstrí¶m, a déclaré à la presse que la Suède devait durcir les lois concernant les demandeurs d'asile et autres immigrants potentiels, afin de réduire le nombre de personnes entrant dans le pays.
"Aujourd'hui, la Suède est le pays de l'Union européenne qui accepte le plus grand nombre d'immigrés. Cela ne peut plus durer", déclare M. Billstroem au quotidien Dagens Nyheter dans son édition du samedi.
Les Modérés de Billstrím, parti conservateur et prédominant dans la coalition gouvernementale de centre droit, a chargé le ministre de chercher comment réduire les "quantités" d'immigrés arrivant dans le pays.
Le parti souhaite néanmoins que la politique d'asile du pays demeure "humaine", a ajouté le ministre.
Certains candidats à un permis de séjour sont soumis à certains critères économiques. Ils doivent être en mesure de subvenir à leurs propres besoins et avoir un domicile.
Selon M. Billstrím, cette mesure n'est appliquée qu'à un pour cent de ceux qui demandent des visas ayant pour motif la réunification familiale.
"Aujourd'hui, les gens arrivent dans des foyers où le seul revenu provient de l'aide sociale de la municipalité. Est-ce raisonnable ?", demande-t-il.
Les Démocrates de Suède, qui sont contre l'immigration, ont fait état, dans un communiqué, qu'ils se réjouissaient que Billstrí¶m se "réveille".
"Une chose est claire, les Démocrates de Suède influencent le débat dans la bonne direction", peut-on y lire.
Les Démocrates de Suède sont entrés au Parlement en 2010 après avoir recueilli 5,7% des suffrages. Selon les sondages, leur taux de sympathisants se situe à environ 10%.
Le nombre de permis de séjour accordés par la Suède a dépassé un record l'année dernière, avec une hausse de 19%, représentée en majorité par les réfugiés.
Au total, la Suède a reçu un peu moins de 44.000 demandes d'asile en 2012. Seules la France et l'Allemagne ont dépassé ces chiffres, avec respectivement 60.000 et 64.000 demandes d'asile, selon l'office national suédois des migrations.
Le nombre de Syriens demandant l'asile est douze fois plus élevé, et l'agence a indiqué qu'elle s'apprêtait à recevoir jusqu'à 18.000 Syriens cette année.
2/1/2013
Source : AFP
Le vernissage d'une exposition de l'artiste peintre maroco-canadien Hamid Bouhioui a eu lieu, jeudi soir à Dar Al-Maghrib à Montréal, en présence d'une brochette d'invités et de journalistes.
L'artiste marocain, qui a intitulé cette exposition +Méta Maroc+, refuse de laisser quoi que ce soit enrayer le désir de liberté qui guide sa quête ardue et profonde de ce qu'est la peinture et ses fabuleux pouvoirs.
Figuration, abstraction et poésie se tutoient sur les toiles de Bouhioui qui resteront exposées à Dar Al-Maghrib jusqu'au 14 février prochain.
"Dans +Métapeinture+ j'utilise le préfixe "méta" pour évoquer l'au-delà de la peinture. Ce qui dépasse le simple fait de peindre", a expliqué M. Bouhioui à la MAP, estimant que "l'oeuvre dépasse le simple espace de la toile et crée une deuxième dimension, celle du spectateur qui baigne dans les reflets créés par les milliers de sillons noirs, puis une troisième dimension qui est celle des couleurs enfouies, suggérées, parfois à peine visibles, dans les profondeurs des multiples couches noires, et enfin une quatrième dimension, celle de la parole telle que me vient à l'esprit, et que je griffonne en notes éparses ou en avalanche, selon mon humeur durant l'acte de peindre".
L'artiste-peintre permettra ainsi au public, deux semaines durant, de prendre connaissance, mais aussi d'apprécier ses toiles, qui ne laissent, bien évidemment, jamais l'observateur indifférent.
Natif de Casablanca, Bouhioui, qui vit et travaille entre le Maroc et le Canada, explique que sa démarche artistique "porte la trace d'une recherche incessante afin de me défaire des rigidités intellectuelles, formuler un énoncé artistique personnel, et parvenir à ouvrir mon propre chemin". Peindre, pourquoi pas, sous un angle inédit, saisissant, a-t-il dit.
"Fort de mon héritage autodidacte, rien ne vient perturber ma quête artistique", a-t-il soutenu, soulignant que l'amour ardent qu'il éprouve pour la peinture "a fini par me détourner de ces petites choses de la vie, qu'on appelle carrière et sécurité, pour m'envoyer à la poursuite de l'extase, sans le moindre regret".
2/1/2013
Source : MAP
Si une majorité de Français est toujours défavorable à cette mesure, ils sont moins nombreux qu'en septembre 2012 (-5 %).
La majorité des Français (56 %) est opposée à l'octroi du droit de vote aux étrangers pour les élections locales, contre 44 % qui y sont favorables, selon un sondage Ifop paru dimanche dans Le Journal du dimanche. La question portait sur les ressortissants non européens résidant en Fra nce depuis plus de cinq ans. Parmi les opposants, 32 % se disent "très opposés" et 24 % "assez opposés". En face, 29 % des personnes interrogées sont "assez favorables" et 15 % "très favorables".
Les sympathisants de l'UMP sont à 78 % hostiles à l'octroi de ce droit de vote, et le pourcentage s'élève à 92 % chez les sympathisants du Front national. En revanche, une forte majorité (69 %) des sympathisants de gauche souhaite que les étrangers puissent participer aux élections locales, contre 31 % qui sont d'un avis opposé.
La proportion de Français opposés au droit de vote est en baisse par rapport à la dernière enquête. Ils étaient 61 % en septembre 2012, contre 56 % aujourd'hui.
Les 3/5 requis
L'octroi du droit de vote aux étrangers nécessite une modification de la Constitution, et cette procédure requiert une majorité des 3/5 du Parlement (Assemblée nationale et Sénat). Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré le 29 janvier qu'il allait "consulter chaque groupe de la majorité et de l'opposition" pour vérifier "s'il y a la possibilité d'une majorité des 3/5 au Parlement".
Ce sondage a été réalisé par téléphone les 31 janvier et 1er février auprès d'un échantillon de 1 026 personnes représentatif de la population française de plus de 18 ans selon la méthode des quotas.
03/02/2013
Source : Le Point.fr
Bocar, père de famille sénégalais, travaille en France près de quarante ans. Comme lui, d'autres immigrés du 20earrondissement de Paris ne veulent plus rester "sans voix".
Sur un coin de mur éreinté, un tract de campagne de François Hollande pour la présidentielle a été scotché avec quelques coupures de presse : la une de Diaspora News sur l'élection de Macky Sall, le président de la république du Sénégal, ou encore "le duel des programmes" de Nicolas Sarkozy et François Hollande. Ici, dans les sous-sols du foyer pour travailleurs migrants de la rue du Retrait, dans le 20e arrondissement de Paris, au milieu des anciennes machines à coudre d'un petit atelier de couture, les "sans-voix" se retrouvent chaque soir pour parler politique.
Assis derrière une des machines en métal poli, toque en cuir et écharpe nouée, Bocar soupire : "Le droit de vote, je l'attends depuis 1981. C'était déjà une promesse de François Mitterrand." Arrivé du Sénégal en 1974, il a aujourd'hui 58 ans et six enfants qui sont tous français. Pour lui, ce droit est, avant tout, une question de "reconnaissance". "Nos parents ont combattu pour la France. Ils l'ont construite. Mon oncle a creusé le Forum des Halles. Je suis en France depuis quarante ans. On travaille, on cotise, on paie nos taxes, la cantine de nos enfants… On contribue à tout mais on nous méprise. Comme si on n'existait pas."
"Pourquoi les Roumains peuvent voter et pas nous?"
Bocar est amer. Comme Diarra, 45 ans, qui ne comprend pas pourquoi la France leur refuse encore ce qu'elle a accordé aux ressortissants de l'Union européenne. "Nous étions là bien avant les Roumains. Pourquoi eux peuvent voter et pas nous? Il faut nous donner le droit de vote maintenant. On a trop attendu. On veut être intégrés. Et que les politiques arrêtent de nous instrumentaliser."
En donnant le droit de vote aux résidents communautaires, "on a institué une discrimination", insiste Roger Yoba, le représentant du Conseil de la citoyenneté des habitants extracommunautaires de la mairie du 20e ; une assemblée paritaire de 39 représentants de toutes les nationalités du quartier, africaines mais aussi asiatiques et américaines. Camerounais "pétri de la culture française et des valeurs de la République", à Paris depuis 1978, il est devenu le porte-parole des "sans-voix", prône "inclusion sociale" et "mieux vivre ensemble".
"En excluant toute une partie de la population de la vie de la cité, on est en train d'installer le communautarisme, prévient ce diplômé de la Sorbonne et de l'Institut national de l'audiovisuel. Il faut savoir si on veut des citoyens à part entière ou des citoyens entièrement à part. Pour Mohamad Gassama, adjoint à la maire (PS) du 20e, Frédérique Calandra, ce droit de vote est "une question d'égalité et même d'équité". Pour lui "l'amalgame qui est fait entre étrangers et islam est malsain et biaise le débat".
Au café social Belleville, les discussions sont animées. Haddad, 67 ans, rappelle que "ceux qui prennent le métro à 5h30 pour aller travailler, ce sont les immigrés. Quand j'entends dire qu'on vient manger le pain des Français, ça me met en colère. Au contraire : on fait le travail que les autres ne veulent pas faire, et on paie comme n'importe quel contribuable." Costume clair et regard délavé, il murmure : "Nous attendons depuis tant de temps qu'on nous permette d'exister en France. On a fini par désespérer."
Faouzia, arrivée de Tunisie en 1973, le reconnaît : "Moi, je n'irais pas voter. Cela fait quarante ans que je suis en France. On va me donner le droit de vote à 62 ans? Cela ne m'intéresse pas." Sa compatriote Khadija, 69 ans, couturière à la retraite, s'emporte : "Pourquoi tu dis ça? Bien sûr que moi j'irai voter si on me donne le droit. Pourquoi je ne pourrais pas participer un chouia? Je voudrais bien pouvoir contribuer à améliorer le quotidien dans mon quartier. Pour moi mais aussi pour les autres."
2/2/2013, Christel De Taddeo
Source : Le Journal du Dimanche
Le règlement Dublin II est à la base du régime d’asile européen commun. Pourtant, ce système est jugé inhumain, inefficace et très coûteux par l’écrasante majorité des ONG humanitaires européennes. Réunies à Bruxelles, ces ONG s’inquiètent également de la situation en Grèce et de l’afflux sans cesse plus conséquent de migrants dans les pays des Balkans.
Ce règlement, sous-produit du système Schengen sur la libre circulation des individus à l’intérieur des frontières européennes, est l’élément le plus important du régime d’asile européen commun (SAEC). Pourtant, les dispositions juridiques de ce système donnent souvent lieu à des situations kafkaïennes où les droits fondamentaux des demandeurs d’asile sont ignorés, voire piétinés.
Le 31 janvier dernier, la conférence finale du projet FER « Réseau européen de coopération technique sur le règlement Dublin II » s’est tenue au Parlement européen. Ce projet, qui a ressemblé quatorze partenaires de douze pays différents, était dirigé par l’association française Forum Réfugiés en collaboration avec le Conseil européen pour les Réfugiés et Exilés (CERE) et la branche hongroise du Comité Helsinki.
Le rapport « Recherche comparative sur l’application du règlement Dublin », présenté à la députée européenne Cecilia Wikström, rapporteur sur la refonte du règlement Dublin, et au directeur de l’unité Immigration et Asile de la Commission européenne, Matthias Oel, a mis en évidence les nombreuses failles qui continuent de caractériser ce système jugé inhumain, inefficace et très coûteux par l’écrasante majorité des ONG humanitaires européennes.
Une bonne partie des échanges a été consacrée à la situation en Grèce, où la situation humanitaire des demandeurs d’asile est toujours jugée « grave ». Fait inquiétant : des pays limitrophes comme la Bulgarie refoulent en Grèce des demandeurs d’asile qui n’ont pourtant fait que traverser ce pays sans y faire aucune demande d’asile.
Les pays balkaniques constituent également une source d’inquiétude pour les institutions européennes, à cause des nouvelles routes migratoires sans cesse changeantes vers l’Union, mais aussi de la situation politique et économique dans laquelle se trouvent des populations minoritaires, comme les Rroms.
Les tribulations d’Ulysse avant de rejoindre sa patrie ont duré dix ans. Le règlement Dublin II a sans doute encore de beaux jours devant lui, et les malheurs des demandeurs d’asile ne sont pas prêts d’être terminés.
3/2/2013, Ermal Bubullima
Source : Le courrier des Balkans
Des graffitis islamopphobes, racistes ou provocateurs ont été découverts dimanche sur trois mosquées en France.A Ozoir-La-Ferrière, à 35 km à l'est de Paris, des croix gammées ont été tagués dans la nuit de samedi à dimanche sur une mosquée située dans une rue tranquille.
A Besançon, deux autres mosquées ont été profanées ce week-end par un graffiti provocateur représentant dans les deux cas une étoile de David, symbole du judaïsme. "Tous les éléments font penser que la communauté juive n'est pas impliquée dans cette affaire", a déclaré le secrétaire général de la préfecture du Doubs, Joël Maturin, parlant d'un acte "isolé et inutilement provocateur".
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a condamné "avec la plus grande sévérité la profanation" de la mosquée par "des inscriptions nauséabondes et haineuses".
Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a condamné pour sa part "avec la plus grande vigueur" ces profanations. "Le CFCM est profondément indigné par la multiplication de ces actes xénophobes qui visent des lieux de prière et de recueillement, et exprime son soutien total aux responsables et aux fidèles des trois mosquées visées", indique dimanche un communiqué de cette instance représentaive du culte musulman en France..
Depuis le début de l’année 2013, six mosquées ont été profanées par des croix gammées et des slogans extrémistes. En 2012, 201 actes anti-musulmans ont été enregistrés, soit une augmentation de 28% par rapport à 2011, selon l'Observatoire de l'islamophobie.
"Face à la monté inquiétante des actes antimusulmans, notamment ceux qui touchent les mosquées de France, le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser davantage de moyens afin d’arrêter les auteurs de ces actes révoltants et insupportables", a-t-on ajouté de même source.
Les responsables des deux mosquées de Besançon "ont exprimé leur intention de porter plainte". La police va transmettre ses constatations au procureur de la République.
3 Février 2013
Source : Atlas infos
Barack Obama était mardi 29 janvier au soir dans le Nevada pour tracer les contours d’un projet ouvrant la voie à la naturalisation de onze millions de clandestins.
La veille, des sénateurs démocrates et républicains avaient présenté un premier projet commun, un signe encourageant après plusieurs tentatives infructueuses ces dernières années.
Quelle est la nature de la réforme voulue par la Maison-Blanche ?
Pour Barack Obama, il est urgent d’offrir des perspectives d’intégration aux millions de sans-papier vivant sur le sol américain. « Notre voyage ne sera pas terminé tant que nous n’aurons pas trouvé une meilleure façon d’accueillir les immigrés pleins d’espoir qui voient les États-Unis comme le pays du possible, tant que de brillants jeunes étudiants et ingénieurs ne seront pas enrôlés dans nos effectifs plutôt qu’expulsés de notre pays », a-t-il lancé lors de son discours d’investiture, faisant de la réforme de l’immigration une des priorités de son second mandat.
On estime qu’environ onze millions d’illégaux, majoritairement hispaniques, vivent aux États-Unis, où ils contribuent d’une manière importante à plusieurs secteurs de l’économie du pays (agriculture, industrie agroalimentaire, etc.), tout en redoutant d’être expulsés à tout moment.
Aux yeux du président américain, il faut permettre à cette population d’accéder à une forme de régularisation, pour le bénéfice de tous. C’est le sens de la réforme qu’il veut voir adoptée par le Congrès et dont il devait indiquer, mardi 29 janvier, les grandes lignes, lors d’une intervention dans le Nevada, État à forte population latino.
Cette réforme peut-elle voir le jour ?
Le thème de l’immigration est au centre du débat politique aux États-Unis depuis les années 1990 : cette décennie, marquée, côté États-Unis, par un boom économique et, côté Mexique, par le lourd impact du libre-échange, avait vu exploser le nombre des migrants venus du sud du Rio Grande. Au point que s’est imposée au sommet de l’État, dans les années 2000, l’idée d’une nécessaire réforme de l’immigration. En vain. L’aile droite du Parti républicain a contrarié les projets de régularisation de George W. Bush, puis de Barack Obama en 2010.
Mais les perspectives semblent meilleures cette année. Pour preuve, le plan présenté lundi par huit sénateurs – quatre démocrates, quatre républicains. Il prévoit la régularisation des illégaux n’ayant commis aucun délit grave, et après paiement d’une amende.
Pour obtenir un permis de séjour et de travail permanent, puis envisager d’accéder à la nationalité au bout de cinq ans, ils devront apprendre l’anglais et prouver qu’ils ont travaillé. Si cette initiative diffère du plan voulu par la Maison-Blanche, notamment parce qu’elle pose comme préalable de nouveaux investissements pour renforcer la frontière avec le Mexique, elle indique néanmoins que les temps changent.
Pourquoi la droite américaine serait-elle prête à soutenir un tel projet ?
L’élection de novembre a changé la donne : les Latinos se sont déplacés en masse aux urnes, pour soutenir à 70 % Barack Obama. Les Hispaniques ont fait payer cher à Mitt Romney son soutien à une loi très controversée adoptée par l’Arizona, qui autorise le « contrôle au faciès » de toute personne suspecte de vivre illégalement aux États-Unis.
Mais l’ancien candidat n’est pas le seul responsable : une brèche s’est en fait ouverte entre les Latinos et les républicains au cours des dix dernières années. Or, la population hispanique pesant de plus en plus lourd, il est impératif pour la droite américaine de rectifier le tir.
Conscients de ce danger, des ténors du parti ont appelé à une évolution radicale. Même au sein de son aile droite : lundi, Marco Rubio figurait dans le groupe de huit sénateurs, né dans une famille cubaine aux États-Unis et chouchou des conservateurs. Le fait que ce possible candidat à l’investiture républicaine pour 2016 s’empare de ce dossier est le signe le plus manifeste de cette prise de conscience.
29/1/1213, GILLES BIASSETTE
Source : La Croix
La Roumanie et la Bulgarie ont réagi vendredi à la campagne de communication envisagée par la Grande-Bretagne pour s'autodénigrer et empêcher ainsi un afflux d'immigrés en provenance de ces pays. Les députés européens roumains et bulgares ont dénoncé la stigmatisation de leurs pays, considérés, selon eux, comme des Etats de seconde zone au sein de l'Union européenne.
La Roumanie et la Bulgarie, les deux pays les plus pauvres de l'UE y ont adhéré en 2007 et les restrictions imposées aux déplacements de leurs ressortissants dans l'espace communautaire seront levées en 2014, ce qui leur permettra de vivre et de travailler dans l'ensemble des 27 Etats membres. Les médias britanniques affirment que des «hordes» d'immigrés vont déferler de Roumanie et de Bulgarie pour s'installer en Grande-Bretagne, l'une des destinations privilégiées par les migrants européens.
«Vous allez adorer la Roumanie»
Vendredi, des eurodéputés roumains et bulgares ont écrit au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour dire que les droits de leurs concitoyens étaient menacés. «Nous pensons que la vague de déclarations hostiles depuis le début de l'année vise à stigmatiser nos concitoyens comme des Européens de second rang menaçant les systèmes sociaux au seul motif qu'ils veulent jouir de leur droit de travailler et de circuler librement», écrivent-ils.
Gandul, un journal roumain, a publié vendredi des publicités parodiques invitant les Britanniques à venir goûter à une nourriture meilleure et à des bières moins chères, en rappelant que le prince Charles possédait une propriété en Transylvanie. «Nous n'aimerons peut-être pas l'Angleterre, mais vous allez adorer la Roumanie», assure le journal. «Pourquoi ne venez-vous pas ?»
01.02.1213
Source : 24minutes Avec Reuters
La Suisse poursuit dès vendredi et jusqu'au 7 février ses efforts en Afrique pour renforcer sa coopération migratoire. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga entame un périple dans trois pays par le Nigeria, où un partenariat a été développé. Elle doit signer des accords avec la RDC et l'Angola.
A Abuja, la conseillère fédérale doit rencontrer les ministres nigérians de l'intérieur et des affaires étrangères, ainsi que des représentants de l'agence nigériane de lutte contre la traite d'êtres humains et le trafic des migrants, a indiqué vendredi le Département fédéral de justice et police (DJFP) dans un communiqué.
Les domaines de l'éducation et du renforcement des capacités pour maîtriser les flux migratoires sur place seront au coeur des pourparlers. Parallèlement, la cheffe du DJFP évoquera avec ses interlocuteurs la lutte contre les migrations irrégulières et le trafic de drogue.
Elle se rendra ensuite au Lagos pour visiter "des projets de formation d'étudiants" et jauger "l'aide à la réintégration de migrants rentrés au pays", précise le communiqué.
Mme Sommaruga s'entretiendra ensuite à Kinshasa avec les autorités congolaises. La Suisse et la République démocratique du Congo (RDC) doivent signer un accord de coopération migratoire pour régler "les conditions de la reprise par le Congo de ses propres ressortissants".
La conseillère fédérale prendra également langue sur place avec des représentants du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ainsi qu'avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Sa visite s'achèvera à Luanda, en Angola, où des entretiens de travail sont prévus avec trois ministres angolais (affaires étrangères, justice et intérieur).
Là aussi, la signature d'un accord de coopération en matière de migration est annoncé ainsi qu'un accord "visant la suppression de l'obligation de visa pour les titulaires d'un passeport diplomatique ou de service". Mme Sommaruga visitera enfin des structures de prises en charge de migrants illégaux.
01.02.1213
Source : L’Hebdo/ATS
Des pistes d’action pour les associations et les autorités locales en matière de divorce dans un contexte migratoire (2012)
Contenu
La migration par mariage du point de vue des migrants par mariage, de leurs familles et des experts à Bruxelles et Emirdağ (2012)
Le phénomène de migration de la petite ville d'Emirdağ en Turquie Centrale vers la Belgique existe depuis des décennies. En ce sens, il peut faire figure d'exemple pour ce qui concerne la migration de la Turquie vers l'Europe. Depuis l'abolition de la migration de travail en 1974, le regroupement familial est devenu, pour les migrants turcs, une des manières les plus courantes d'entrer en Belgique, et en Europe.
Une étude publiée par un observatoire sur l'économie euro-méditerranéenne a mis en évidence l’impact positif de l'immigration sur les échanges commerciaux entre l'UE et les pays du Sud. Ainsi l’Allemagne, première destination des immigrés turcs en Europe, est aussi le premier partenaire commercial de la Turquie.
«Les migrants peuvent générer des aspects positifs sur le commerce bilatéral entre le pays d’accueil et de destination des migrants». D'après l’étude réalisée par le Forum Euroméditerranéen des Instituts de Sciences Economiques (FEMISE) les flux migratoires auraient une influence décisive sur le commerce des pays concernés. Le rapport insiste sur l’idée que cet impact est bénéfique aussi bien au pays d’accueil qu’au pays d’origine des migrants. Les échanges de personnes influent donc sur les importations, «les migrants apportant leurs goûts pour les produits de leur pays d’origine» mais également sur les exportations.
Un «effet de création d’échanges»
Ainsi l’étude précise qu’ «une hausse de 10 % du stock de la population immigrée génère des effets de création d’échange de l’ordre de 2 à 3 % pour les pays méditerranéens, et jusqu’à 6 % pour les pays plus distants (Asie)». En étudiant la relation migration-commerce pour les cas du Portugal, de l’Italie et de l’Espagne, qui accueillent près de 10 millions de personnes provenant surtout des pays du Maghreb, le FEMISE constate des « effets de création d’échange, à la fois au niveau des exportations et des importations ». Le cas franco-égyptien est de la même façon démonstratif. La France concentrant la plus grande partie des migrants originaires d’Afrique du Nord, l’étude de cas montre que les « effets réseaux sont prédominants et [qu’]une hausse de 10 % du stock de migrants génère une hausse des échanges de 2 à 5 % ».
L'apport des Turcs en Allemagne
L’Allemagne, première terre d’accueil des Turcs en Europe, en compte près de 2,5 millions. Le poids de cette immigration sur le commerce bilatéral est là encore très sensible : 9,5 % des exportations de l’Allemagne partent vers la Turquie quand cette dernière bénéficie de 10,3 % des importations allemandes. Les échanges commerciaux entre ces deux pays représentent 30 milliards d’euros : l’Allemagne est le premier partenaire commercial turc. L'immigration a également des effets positifs sur le développement économique intérieur des pays de l'UE. Ainsi, les enquêtes menées par le Zentrum für Türkeistudien en 2005 prouvent la forte intégration des entrepreneurs d’origine turque à l’économie générale du pays. Près de 90 % des commerçants turcs ont des clients non-turcs et 70 % d’entre eux collaborent avec des fournisseurs allemands. L’étude du FEMISE en arrive finalement à la conclusion que les politiques migratoires ont un rôle positif à jouer dans les échanges commerciaux : « les migrations actuelles peuvent également être considérées comme un outil de développement des deux rives de la Méditerranée ».
03/02/2013, Sophie Souchard
Source : Zamane
Une étude de l’Observatoire Suisse du Football CIES, publiée en janvier 2013, a révélé que le pourcentage de joueurs étrangers dans le championnat belge a atteint 53,2 % dans les équipes de première division (Pro League).
Cette étude démographique annuelle analyse la composition des championnats professionnels européens. La Belgique se place ainsi à la quatrième position en Europe, avec le plus grand nombre d’étrangers, après Chypre, l’Angleterre et le Portugal. Un « triste record » d’après les spécialistes du football belge, qui s’inquiètent parce que « cette présence massive de joueurs étrangers barre évidemment la route à de nombreux jeunes joueurs belges. Cette tendance n’est pas non plus de nature à aider les clubs à devenir plus stables : les joueurs étrangers ne restent en effet en moyenne que deux ans dans un club, avant de s’en aller voir ailleurs ».
En 2010, la Belgique avait déjà dépassé la barre des 50 % des joueurs étrangers en première league, avant de retomber à 49 % en 2011. Le monde sportif belge somme l’Union belge de plancher sur une solution pour revoir ce chiffre inquiétant à la baisse, notamment en favorisant l’éclosion de jeunes joueurs locaux, fruits des différentes écoles de formation des principaux clubs.
4/1/2013
Source : CCME
Faisant suite à un débat amorcé lors de la dernière campagne électoral en 2012, la discussion sur la question du regroupement familial des immigrés refait surface dans l’arène politique néerlandaise. La presse néerlandaise, du jeudi 31 janvier 2013, révèle des divergences de positions des deux partis de la coalition à propos du regroupement familial.
Alors que le parti Travailliste, le PvdA, par la voix de la députée d’origine marocaine Khadija Arib « demande un assouplissement des règles pour les réfugiés », tandis qu’un autre député d’origine marocaine, Malik Azmani, du VVD (parti libéral) insiste pour que ces procédures « soient entourées de précautions », même s’il est possible de les rendre plus efficaces et plus rapides. Le PvdA est soutenu par les chrétiens démocrates du CDA, notamment par la voix du député Eddy Van Hijum qui déplore la «disparition de la dimension humaine» dans le traitement de la question migratoire aux Pays-Bas.
Il est à rappeler que depuis 2009, les Pays-Bas appliquent une politique restrictive afin de lutter contre la fraude en matière de regroupement familial. En 2012, 80% des demandes ont été rejetées, contre seulement 19% en 2008.
4/1/2013
Source : CCME
Plus de 800 cheminots marocains, en exercice ou à la retraite, attendaient avec impatience, mardi 29 janvier, le verdict du conseil des prud’hommes de Paris dans l’affaire qui les opposent à leur employeur, la SNCF. Mais finalement, la justice n’a pas rendu de jugement ce jour là. Alors que les cheminots bataillent depuis dix ans contre la discrimination dont ils ont été victimes, ils devront encore patienter un moment pour espérer que justice soit faite.
Embauchés dans les années 1970 par la Société nationale de chemins de fer (SNCF), 805 cheminots marocains reprochent à leur employeur de les avoir discriminés. Et pour cause : ces travailleurs n’ont jamais eu le même statut que les employés français, avec tous les avantages qui en découlent. Depuis dix ans, ils luttent pour obtenir réparation et ont assigné pour cela en justice la SNCF pour discrimination raciale.
La justice devait statuer sur le sort d'un premier groupe de 58 salariés ou retraités de nationalité ou d’origine marocaine, mardi 29 janvier. Mais les plaignants, dont certains ont carrément fait le déplacement depuis le Maroc, ont vite déchanté : le conseil des prud’hommes de Paris n’est pas arrivé à rendre un jugement.
900 € de retraite pour les Marocains contre 2 500 € pour les Français
Les quatre conseillers prud’hommes - deux représentants d’employeurs et de deux représentants de salariés - qui devaient juger coupable ou non de discriminations la SNCF, n’ont pas réussi à se départager. Ils ont décidé de recourir à un juge professionnel départiteur qui tranchera l'affaire. Résultat : ces salariés devront encore attendre un an avant un jugement.
Il y a de quoi perdre patience car le combat qu’ils mènent remonte à dix ans. Ces hommes, dont beaucoup sont âgés, demandent simplement à ce que les discriminations dont ils ont été victimes soient reconnues et souhaitent être indemnisés par leur employeur.
En effet, leur statut particulier de travailleurs marocains ne leur a pas permis de bénéficier des mêmes droits que leur collègues français alors que leur « contrat pour travailleur étranger »stipule que « le travailleur étranger a droit au même régime de travail que les ouvriers français ». Ces salariés marocains n’ont ainsi pas eu accès au même régime de santé ou à d’autres avantages comme la carte de voyage gratuite pour les employés de la SNCF. Quant à la promotion interne, ces cheminots n’ont pas pu en profiter, tout comme le régime avantageux de retraite de la SNCF.
Alors que les cheminots français partent à la retraite à 55 ans avec une pension calculée sur leurs six derniers mois de salaire, leurs collègues marocains, embauchés comme contractuel, doivent travailler dix ans de plus ou partir en retraite anticipée et tous leurs trimestres sont pris en compte pour le calcul de leur retraite.
Conséquence : la différence de leur pension de retraite est énorme. « Les salariés marocains touchent 900 € après avoir travaillé 30 ou 40 ans alors que les salariés français perçoivent 75 % du salaire qu’ils touchaient six mois avant leur retraite, soit environ 2500 € », nous précise Léopold Mendès, l’avocat des cheminots marocains.
« Devenus Français trop vieux » pour la SNCF
Cette différence de traitement n'a été remarquée par les cheminots qu'au moment de leur retraite quand ils voyaient leurs collègues français partir à la retraite bien avant eux, nous raconte Me Mendès.
Dès le début des années 2000, une procédure est initiée par un autre avocat auprès du tribunal administratif de Paris mais à ce moment là, seul le problème de retraite est pointé du doigt. Quand il reprend le dossier fin 2009, M. Mendès se rend compte qu’il s’agit d’un problème de discrimination. « En remontant la pelote de laine, on s’est rendu compte que cette discrimination avait touché toute leur carrière », indique-t-il.
La SNCF fait alors savoir que ces travailleurs marocains doivent être Français. Certains travailleurs marocains devenus français obtiennent gain de cause. Mais à beaucoup, la SNCF rétorquera qu’ils sont « devenus Français trop vieux ». L’âge fixé par leur employeur « est apprécié de manière variable », d’après l’avocat des 805 cheminots dont beaucoup de ces clients sont Français d’origine marocaine.
Le 2 mai 2012, ils assignent la SNCF pour discrimination raciale devant le tribunal des prud’hommes de Paris. « 30 à 35 % » des plaignants sont toujours actifs « en fin de carrière », précise M. Mendès. Il demande à la SNCF 300 000 à 500 000 euros en guise de réparation des dommages pour chacun des plaignants. « Ces montants correspondent aux salaires et retraites qu’ils auraient dû percevoir », nous précise-t-on.
Discriminés comme les anciens combattants
Le report de la décision, mardi 29 janvier, oblige une nouvelle fois les cheminots discriminés à attendre. Leur avocat n’est pas « surpris » par ce renvoi vers « un juge professionnel ». « C’est assez fréquent sur les dossiers complexes comme celui-ci qui est très lourd est très important », commente-t-il, rappelant qu’à sa connaissance « il s’agit de la plus grosse affaire de discrimination portée auprès des prud’hommes ».
Cette discrimination est d'ailleurs plus étendue que cela. Environ 2 000 cheminots ont été recrutés au Maroc entre 1972 et 1974. « Tous les jours, j’ai de nouveaux dossiers », fait savoir M. Mendès.
Pour l'heure, les 805 plaignants, à « 99 % marocains ou d’origine marocaine » sont regroupés en 16 groupes. Les cas de deux autres groupes seront plaidés devant les prud'hommes les 4 et 5 février puis suivront d’autres procès en juin et les mois suivants.
Cette bataille ne fait que commencer. « Nous ne sommes qu’en première instance », rappelle l’avocat, pour qui il y aura un appel car la SNCF n’est pas prête de lâcher dans tous les cas. Pour cette dernière, il n’y pas eu de discrimination. L’avocat de la société estime, par ailleurs, qu’il y a prescription car les contrats de travail datent de plus de 30 ans.
« Mais il faut tenir compte du point de départ, à partir du moment où les plaignants ont eu connaissance de la discrimination », il y a dix ans, répond l’avocat des cheminots, qui se doute que la SNCF va « tout faire pour retarder et faire traîner » l’affaire. Cette longue attente ne fait pas perdre espoir à M. Mendès, qui estime que le « temps ne joue pas contre nous »même s’il déplore « une quinzaine de décès » depuis le début des procédures.
L’affaire durera encore des années mais au final, « elle sera gagnée », juge-t-il, la comparant à celle des anciens combattants des ex-colonies françaises, qui attendent depuis des décennies l'alignement de leurs pensions sur celles des militaires français.
04/02/2013, Maria Magassa-Konaté
Source : Zamane
Les ministres européens des Affaires étrangères ont approuvé jeudi l'envoi d'une mission civile de l'Union européenne en Libye pour l'aider à renforcer ses capacités de gestion des frontières.
L'objectif de cette mission, dont le mandat initial sera d'au moins deux ans, est de former le personnel chargé du contrôle des frontières terrestres, maritimes et aériennes, selon un communiqué du conseil de l'UE.
La gestion des flux migratoires, la question des droits de l'Homme et les réformes en faveur de l'Etat de droit feront aussi partie de ce programme d'aide à la Libye.
A cette occasion, la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, a déclaré qu'une mission civile pour renforcer les capacités libyennes de gestion et de sécurité des frontières est importante non seulement pour la Libye mais pour toute la région, ajoutant que la décision d'aujourd'hui lance officiellement les préparatifs et la planification opérationnelle de cette mission.
31 janv 2013
Source : MAP
La population latino-américaine devrait dépasser celle des blancs d'origine non hispanique au début de l'année prochaine en Californie pour la première fois depuis qu'elle est devenue un Etat américain, selon des prévisions officielles publiées jeudi.
Le nombre des Latino-Américains devrait être équivalent à celui de la population blanche mi-2013 alors que ces deux groupes atteindront chacun 39% de la population totale de ce grand Etat de l'Ouest, a précisé le Département de prospectives financières.
"Au début 2014, la population hispanique deviendra la plus nombreuse en Californie pour la première fois depuis qu'elle est devenue un Etat", a-t-on ajouté de même source.
Vers 2060, les Latino-Américains constitueront pratiquement la moitié (48%) de la population, alors que le pourcentage de Blancs non hispaniques tombera de 39% actuellement à 30% et celui des Noirs de 6% à 4%.
Les Asiatiques verront leur nombre n'augmenter que très légèrement, de juste en dessous de 13% actuellement à plus de 13% en 2060.
La Californie est l'Etat le plus peuplé des Etats-Unis et s'il elle était un pays, elle serait la 8e ou 9e puissance économique du monde.
Sa population totale devrait atteindre 52,7 millions d'habitants en 2060, soit 40% de plus qu'actuellement.
Lorsque la population née du baby-boom d'après-guerre sera partie à la retraite, les Latino-Américains et les Asiatiques deviendront les piliers de la population active et de l'économie californienne, conclut l'étude.
La Californie est devenu le 31e Etat des Etats-Unis en 1850, deux ans et demi après qu'ils eurent signé un traité de paix avec le Mexique.
01 fév 2013
Source : AFP
Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger a lancé, jeudi soir à Casablanca, une plateforme virtuelle dédiée aux compétences marocaines du monde baptisée "MAGHRIBCOM" (www.maghribcom.gov.ma).
Cette plateforme, lancée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, se veut une passerelle interactive qui met en relation les acteurs institutionnels, économiques et sociaux du Maroc avec l'expertise, le savoir et le savoir-faire des citoyens marocains ayant choisi l'émigration comme projet de vie ou de carrière, a souligné le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz.
"MAGHRIBCOM" a l'ambition de servir de cadre formel de mise en circulation de l'information en termes d'opportunités d'affaires, de collaboration ponctuelle, d'investissement ou d'emploi, a-t-il indiqué, notant que son objectif est de servir de tremplin pour établir des partenariats gagnant-gagnant entre les opérateurs économiques, les universités et les institutions de recherche au Maroc et les compétences marocaines résidant, de manière temporaire ou permanente, à l'étranger.
Ouverte à différents secteurs d'activités (techniques, scientifiques, industrielles, agricoles, commerciales, sociales, culturelles, artistiques, sportives...), cette plateforme se donne comme objectif prioritaire de canaliser des compétences marocaines là où elles se trouvent, et de mettre à leur disposition les moyens de contribuer directement au développement intégré et durable du Maroc, tout en confortant leur insertion dans les pays d'accueil.
La mise en place de "MAGHRIBCOM" répond aussi au besoin d'un Maroc en grande mutation, a-t-il dit, soulignant qu'elle intervient dans un contexte national et international caractérisé par une compétition internationale sur le marché des compétences dans lequel la mobilité des talents tend à devenir une règle de son fonctionnement.
"MAGHRIBCOM", qui devrait assurer un cadre de collaboration et de partenariat interactif entre les Marocains du monde et les acteurs publics et privés marocains, fonctionne comme un réseau social où se rencontrent virtuellement (à travers la toile) les acteurs nationaux (Etat, entreprises publiques et privées et associations) établis au Maroc et les compétences marocaines vivant en terre d'émigration.
L'approche ayant présidé à la mise en place de cette plateforme s'articule autour de quatre axes, à savoir identifier et segmenter la demande marocaine en compétences pour chacun des secteurs répertoriés, accompagner et encadrer les réseaux thématiques ou géographiques de compétences, inscrire les projets (actuels ou futurs) et mobiliser les moyens humains et logistiques pour la mise en Âœuvre de la politique globale d'intégration des compétences.
Les Marocains résidant à l'étranger constituent une communauté d'environ 5 millions de personnes, a indiqué le ministre, ajoutant que différents horizons professionnels caractérisent l'expertise et l'expérience acquises par cette communauté, qui peuvent être mises au service du développement global du Maroc moderne.
Et de préconiser que "MAGHRIBCOM" permettra aussi aux pouvoirs publics de mieux connaître le potentiel de ses citoyens de l'étranger, à l'entreprise marocaine de mieux identifier et utiliser les compétences émigrées, aux Marocains de l'étranger de cerner le marché de l'offre et de la demande dans leur pays en termes de profils et de projets.
31 janv. 2013
Source : MAP
Le ministère chargé des marocains résidant à l'étranger a signé, jeudi soir à Casablanca, trois conventions avec la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), l'Université Al Akhawayn et l'Université Internationale de Rabat et ce pour la mise en Âœuvre du site électronique "MAGHRIBCOM".
Ces conventions ont été paraphées par le ministre délégué chargé des marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, le vice-président de la CGEM, Salaheddine Kadmiri, le président de l'Université Al Akhawayn, Driss Ouaouicha et le président de l'Université Internationale de Rabat, Noureddine Mouaddeb.
Ces trois conventions définissent les rôles et les responsabilités de chaque partie dans la mise en Âœuvre du site "MAGHRIBCOM" (www.maghribcom.gov.ma) à travers une action de contact et d'établissement de relations entre la demande et l'offre des compétences.
Le ministère s'engage notamment à développer une base de données des compétences marocaines résidant à l'étranger, administrer la base de données de la demande potentielle de différents acteurs publics et privés ainsi qu'élaborer et mettre en application la stratégie de communication de "MAGHRIBCOM".
La CGEM, pour sa part, s'engage notamment à diffuser l'information sur "MAGHRIBCOM" à l'ensemble des membres de la Confédération, à diffuser le matériel promotionnel de la plateforme et fournir les coordonnées des présidents de fédérations affiliés à la CGEM en vue d'établir un contact direct entre le ministère et les fédérations concernées.
L'université Al Akhawayn se prête, entre autres, à effectuer des activités, des projets et des formations pour les MRE, particulièrement les jeunes, pour préserver leur identité culturelle et leur lien avec le pays d'origine alors que l'Université Internationale de Rabat, quant à elle, s'engage particulièrement à renforcer les relations des compétences marocaines résidant à l'étranger afin de contribuer au développement économique et social du Royaume, organiser des rencontres et des conférences pour vulgariser le site "MAGHRIBCOM" ou encore mettre en Âœuvre un cadre général pour collaborer avec le ministère chargé des MRE, le but étant de promouvoir notamment les études et la recherche scientifique.
A rappeler que ces conventions ont été signées à l'issue du lancement, jeudi soir, de la plateforme virtuelle de mobilisation des compétences marocaines du monde "MAGHRIBCOM" par le ministère charges des MRE
01 févr. 2013
Source : MAP
Abdellatif Maazouz a donné, hier jeudi, le coup d'envoi à «Maghribcorn », un site web destiné au Marocains résidant à l'étranger (MRE). L'objectif est de leur donner plus de visibilité sur les offres du marché de l'emploi national et sur les opportunités d’investissement dans leur pays d'origine…Suite
Les comptes en dirhams convertibles gardent oujours leur attrait auprès des Marocains résidents à l'étranger (MRE), mais sont légèrement en perte de vitesse chez les exportateurs de bien et services. D'après les derniers chiffres communiqués par l'Office de change à La Vie éco, ils ont été quelque 136 756 MRE à disposer de ce type de comptes à fin septembre 2012 contre 132939 en 2011…Suite
Les étrangers installés au Maroc devront à l'avenir fournir un certificat médical et un casier judiciaire pour pouvoir renouveler leur titre de séjour annuel au Maroc.
L’expression «féministe musuLmane » peut sembler paradoxale à un grand nombre de personnes du fait de la tendance des médias à représenter les musulmanes en victimes…Suite
Maghreb TV, la chaîne destinée à la communauté maghrébine de Bruxelles, lancée il y a deux ans et disponible à Bruxelles via Belgacom TV et canal 297, est désormais captée, depuis le mardi 29 janvier 2013, via le câblo-distributeur flamand Telenet, actif à Bruxelles.
Présent sur huit des dix-neuf communes de la Ville de Bruxelles, Telenet offre déjà dans ses bouquets la possibilité de capter des chaînes en langue arabe, notamment des chaînes marocaines.
Le directeur de Maghreb TV, Mohamed Tijjini, a annoncé que Maghreb TV sera proposée sur les autres cablos bruxellois, Numericable et VOO, avant fin 2013.
1/2/2013
Source : CCME
Le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger a lancé, le 31 janvier 2013, à Casablanca, une plateforme virtuelle dédiée aux compétences marocaines du monde baptisée “MAGHRIBCOM”. Cette plateforme, lancée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, se veut une passerelle interactive qui met en relation les acteurs institutionnels, économiques et sociaux du Maroc avec l’expertise, le savoir et le savoir-faire des citoyens marocains ayant choisi l’émigration comme projet de vie ou de carrière, a souligné le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger, Abdellatif Maazouz.
“MAGHRIBCOM” a l’ambition de servir de cadre formel de mise en circulation de l’information en termes d’opportunités d’affaires, de collaboration ponctuelle, d’investissement ou d’emploi, a-t-il indiqué, notant que son objectif est de servir de tremplin pour établir des partenariats gagnant-gagnant entre les opérateurs économiques, les universités et les institutions de recherche au Maroc et les compétences marocaines résidant, de manière temporaire ou permanente, à l’étranger.
Il s’agit notamment de rassembler sur la même plateforme les informations relatives aux plans et programmes nationaux en œuvre au Maroc, aux opportunités d’affaires et d’investissements, au programme de mobilisation de compétences mis en œuvre par le MCMRE en partenariat avec les différents acteurs nationaux, les pays d’accueil et les réseaux de compétences.
Cette plateforme permet également l’accès facile aux guides pratiques et aux annuaires thématiques ou géographiques élaborés par le Ministère et ses partenaires.
1/2/2013
Source : Maroc-Canad info
La fermeture de bureaux de traitement des demandes d'immigration du Canada se poursuit avec celle, annoncée discrètement lundi, des bureaux de Detroit, Seattle et Caracas.
Cette annonce a été faite sur le site web du ministère fédéral de l'Immigration, le jour même où quelques dizaines de personnes manifestaient devant le parlement contre les retards importants occasionnés par la fermeture du bureau de Buffalo, en mai.
Près de 10 000 demandeurs attendent depuis plus d'un an une réponse à leur demande de résidence permanente, selon les chiffres fournis par un groupe qui se fait appeler Les Oubliés de Buffalo. Les Oubliés se plaignent des nombreux inconvénients occasionnés par ces délais inhabituels, dont le fait d'être forcé de retourner dans leur pays d'origine ou de ne pas pouvoir travailler. Près de 2000 avaient été présélectionnés par le Québec.
Difficile transition
Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a annoncé une restructuration de certaines sections du Ministère dans la foulée des compressions budgétaires imposées à l'ensemble de l'appareil fédéral. Cette restructuration entraîne l'abolition de dizaines de postes, la mise sur pied d'un nouveau système informatique et la fermeture de bureaux de traitement des demandes d'immigration.
Or, depuis plusieurs mois, de nombreux demandeurs et intervenants en matière d'immigration se plaignent des retards de traitement ainsi que du manque de cohésion, de transparence et d'accessibilité du nouveau système. Des visas d'immigration ont même été délivrés par erreur, ce qui a forcé le ministre Kenney à intervenir en faveur des personnes touchées.
Ainsi, le NPD craint que la situation de Buffalo ne se répète avec ces nouvelles fermetures. «Cette décision est un autre exemple de la mauvaise gestion du ministre de l'Immigration. Le ministre doit révéler son plan aux demandeurs dans l'attente et dans l'incertitude afin que le cafouillage de Buffalo ne se répète pas», a déclaré la porte-parole adjointe du NPD en matière d'immigration, Sadia Groguhé, dans un communiqué de presse.
Le communiqué de presse d'Immigration Canada précise aussi que certains services ne seront plus rendus au bureau d'immigration de l'ambassade de Washington et que des postes seraient abolis à Sydney, en Australie.
Au bureau du ministre Kenney, on a confirmé que plusieurs des dossiers actuellement traités dans les bureaux touchés seront confiés à un centre de traitement «pilote» à Ottawa, là même où ont abouti ceux des Oubliés de Buffalo.
On affirme que ces fermetures sont nécessaires, d'une part, pour rapatrier des emplois au Canada et, d'autre part, parce que le gros des dossiers est maintenant rempli de manière électronique. Malgré certaines difficultés observées dans les derniers mois, le nouveau système deviendra plus efficace, plus rapide et plus économique que l'ancien, soutient le Ministère.
«Ce que le NPD dit vraiment, c'est qu'il est contre les emplois pour les Canadiens et contre le fait de fournir un service plus efficace et plus rapide aux visiteurs et aux nouveaux arrivants», a tranché l'attachée de presse de M. Kenney, Alexis Pavlich.
31/1/2013, Hugo de Grandpré
Source : La Presse.ca
Selon un sondage CBS, 51 % des Américains sont favorables à l'idée d'offrir un chemin vers la naturalisation aux clandestins. Mais cette proportion n'est que de 35 % chez les républicains.
La nécessité d'une réforme du système d'immigration américain suscite un rare consensus au sein des partis républicain et démocrate, mais ce dossier doit encore franchir des obstacles qui ont été fatals à de précédentes tentatives.
Tant le président Barack Obama que ses adversaires au Congrès ont poussé ces dernières semaines pour une telle réforme, des conservateurs ayant réalisé que leur opposition stricte à la régularisation de clandestins leur avait coûté cher dans les urnes en novembre : 71 % des Hispaniques ont choisi M. Obama face au républicain Mitt Romney.
«Il est rare de voir Washington bouger plus vite qu'attendu», remarque Ali Noorani, directeur du «National Immigration Forum», un groupe militant pour une réforme du système d'immigration. «Maintenant, la question n'est pas de savoir quand le processus va démarrer, mais à quelle vitesse il va aller», explique-t-il.
M. Obama a présenté mardi ses principes pour faire «sortir de l'ombre» les quelque 11 millions de personnes vivant illégalement aux États-Unis, au lendemain de la présentation d'un plan assez similaire par huit sénateurs, quatre républicains et quatre démocrates.
Mais malgré ce mouvement, le destin de tels plans au Congrès reste encore flou, des questions ayant fait échouer une tentative précédente en 2007 sous George W. Bush restant encore non résolues.
Par exemple, le plan des sénateurs conditionne un éventuel processus de naturalisation pour les clandestins à un renforcement de la sécurité aux frontières, une façon d'apaiser les élus les plus conservateurs, hostiles à toute législation qui pourrait ressembler à une «amnistie».
Une partie serrée pour les républicains
M. Obama a reconnu que ce débat allait susciter des «passions». Mais «nous ne pouvons pas laisser la réforme de l'immigration s'enliser dans un débat sans fin», a-t-il aussi prévenu.
De leur côté, les républicains jouent une partie serrée, à l'image de l'une de leurs étoiles montantes, le sénateur Marco Rubio. Membre du groupe des huit, il est proche du mouvement ultra-conservateur Tea Party et nourrit de possibles ambitions pour la présidentielle de 2016.
Ce descendant de Cubains sait aussi qu'une victoire républicaine dans quatre ans s'obtiendrait en récupérant une partie des votes des minorités, et que soutenir une réforme de l'immigration pourrait s'avérer payant.
Pour Brad Bailey, dirigeant du groupe «Texas Immigration Solution» d'obédience républicaine, il «ne pourrait y avoir de meilleur porte-parole à ce sujet du côté droit de l'échiquier politique» que M. Rubio.
«Beaucoup de gens dans notre parti sont ouverts à l'idée de solutions sur l'immigration, plutôt qu'à de grandes phrases», assure-t-il.
La Chambre des représentants dominée par les républicains, qui devra approuver une réforme dans les mêmes termes que le Sénat aux mains des démocrates, risque pourtant de poser problème. Des conservateurs, menacés par d'éventuelles primaires en vue des législatives de 2014, pourraient refuser un vote dangereux pour eux.
Selon un sondage CBS, 51 % des Américains sont favorables à l'idée d'offrir un chemin vers la naturalisation aux clandestins. Mais cette proportion n'est que de 35 % chez les républicains.
Toutefois, les arguments de M. Rubio en faveur d'une réforme et les dividendes électoraux à en attendre semblent avoir séduit certains influents commentateurs de radio, qui avaient au contraire milité contre la remise à plat du système en 2007.
«Certains énumèrent le nombre de façons dont nous pourrions manquer les objectifs» d'une réforme, remarque M. Noorani. «Mais le débat n'est pas le même qu'en 2007», constate-t-il.
31/1/2013, Stephen COLLINSON
Source : Agence France-Presse
En partenariat avec l’Association de Prévention du Site de la Villette (APSV), l'association Ancrages présente du 7 au 21 février l’exposition « Ici, là bas. La sociologie de l’émigration – immigration » et propose ainsi d'ouvrir le débat sur les questions de transmission, d’appropriation et de référence à la pensée d’Abdelmalek Sayad.
Comment la sociologie participe-t-elle à valoriser les différents apports des immigrés à la Nation ? Quel traitement permet-elle en complément des mises en perspectives historiques et de l’approche géographiques ? Quelles ont été les apports de cette sociologie et comment intégrer davantage ces apports pour produire les contre feux du discours médiatique et politique sur les migrations ?
Voici quelques pistes pour révéler au grand public les enjeux de la pensée d’Abdelmalek Sayad, au moment où les migrations internationales sont présentées comme un enjeu majeur tout en donnant lieu à de nombreuses controverses.
Pour l'association Ancrages, il s’agit de défendre des approches qui intègrent une mise en réflexion des demandes sociales de mémoire : à quel moment émergent-elles ? Sous quelles formes ? commet les co-fabriquer, les mettre en partage ici et là-bas ?
« Les sociétés d’accueil et d’origine devraient avoir à cœur toutes les deux, d’intégrer à leur propre histoire, la part qui leur revient respectivement dans la relation qui les lie l’une à l’autre et d’accepter cette part d’histoire, en toute connaissance de cause, sans aucun complexe, ni sentiment de honte ou de culpabilité. », Abdelmalek SAYAD (1933-1998), sociologue.
Le vernissage de l'exposition aura lieu le jeudi 07 février à 18h30. A 19h se tiendra une table-ronde sur « Apports et actualités de la pensée d’Abdelmalek Sayad » avec la participation de Saïd Belguidoum, sociologue, maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille Université, Yves Jammet, coordinateur formation à l’association de prévention du site de la Villette et Samia Chabani, déléguée générale de l’association Ancrages…En savoi plus
Publié aux éditions L’Harmattan, en janvier 2013, l’ouvrage Migrants solidaires, destins jumelés ? Pratiques et coopérations transnationales est le fruit de réflexions de Clémence Aschenbroich et Altay Manço.
Les auteurs essaient de disséquer les comportements et les mouvements d'entraide parmi les migrants installés en Belgique. Ils affirment que « les études présentées envisagent la solidarité dans un contexte d'émigration/immigration comme moteur d'une dynamique sur deux ou plusieurs espaces. Les initiatives ciblent principalement des projets qui lient la Belgique à l'Afrique à travers les efforts des migrants, dans un contexte comparatif international ».
31/1/2013
Source: CCME