Au 31 décembre 2012, 1 611 054 Français étaient inscrits au registre mondial des Français établis hors de France. Des chiffres publiés, par la Direction des Français à l’étranger et de l’administration consulaire, qui révèlent une hausse de 1,1 % par rapport à 2011 (près de 17 000 nouveaux inscrits en 2012).
L’année 2011 avait connue une hausse de 6 % par rapport à l’année d’avant. Une hausse qui s’explique en grande partie par la perspective des élections législatives et présidentielles de 2012 et l’engouement des Français à s’inscrire massivement pour participer au scrutin. La région du monde qui accueille le plus grand nombre de Français reste l’Europe Occidentale, avec un pic de 158 862 inscrits en Suisse (pays qui abrite le plus grand nombre de Français au monde), puis le Royaume-Uni avec 126 049 et la Belgique en 3ème position avec 113 563 inscrits.
Les régions dans lesquelles la population expatriée connaît une expansion importante sont celles de l’Asie-Océanie et de l’Afrique du Nord. La taille de la communauté française en Afrique du Nord a connue une croissance de 3,5 %, avec 98 090 inscrits en 2012.
En 2012, le Maroc et la Tunisie ont connu une hausse de 3 % du nombre d’inscrits au registre consulaire, avec respectivement 45 269 et 22 221 inscrits. L’Algérie, elle a réalisé un bond de 5,3 %, pour atteindre un total de 30 344 inscrits. La Libye quant à elle, a enregistré une chute de 37 % du nombre d’inscrits, passant de 407 inscrits en 2011 à 256 en 2012.
Dans son rapport annuel, la Direction des Français à l’étranger nous informe que les « caractéristiques sociodémographiques de la communauté française établie à l’étranger sont stables par rapport à l’année précédente. Les moins de 18 ans représentent 26 % des inscrits, les personnes âgées de 18 à 60 ans, 60 % et les plus de 60 ans représentent 14 % des Français inscrits au registre ».
Le rapport ajoute que la « proportion de double-nationaux varie fortement d’une région à l’autre. Moins d’un Français sur quatre établi en Asie-Océanie possède une autre nationalité, alors qu’ils sont près des trois quarts dans cette situation au Proche et Moyen Orient. En Europe Occidentale, un expatrié sur trois détient plusieurs nationalités, un chiffre qui s’élève à près d’un sur deux en Amérique du Nord ».
4/3/2013
Source: CCME
La vague d'immigration des Espagnols vers le Maroc s'explique par "le niveau de stabilité économique et des investissements étrangers dont jouit le Royaume par rapport à d'autres pays africains et arabes", a estimé l'expert espagnol en relations maroco-espagnoles, Chema Gil.
Dans une déclaration au site dw.de qui a publié une enquête sous le titre "L'eldorado marocain ravive la saison d'immigration des Espagnols vers le sud", l'expert espagnol a expliqué que ce phénomène est également lié au choix des investisseurs espagnols de s'installer au Maroc, au moment où l'Europe est plongée dans la crise économique.
"Bien qu'il n'existe pas de statistiques officielles, le nombre d'Espagnols ayant immigré au Maroc est estimé actuellement à environ 10.000 personnes, alors que la communauté espagnole dans le Royaume ne dépassait gère 3.000 personnes avant la crise, dont une majorité de salariés des missions diplomatiques et d'enseignement et des entrepreneurs qui se sont installés au Maroc bien avant la crise.
Dans une déclaration similaire, Beatriz Mesa, chercheur basé à Rabat, a considéré que "l'immigration est dorénavant dans le sens inverse (nord-sud), ajoutant qu'un nombre important d'hommes d'affaires espagnols misent sur le Maroc pour la perennisation de leurs investissements.
Elle a noté qu'outre les hommes d'affaires, une autre catégorie est en quête également d'une opportunité de travail au Maroc, à savoir des cadres espagnols en marketing et gestion des affaires qui veulent commercialiser leurs expériences managériales au sein des entreprises du voisin du sud.
Les Espagnols cherchent une nouvelle vie au Maroc en raison notamment du coût bas de la vie et de la proximité géographique, a-t-elle dit, ajoutant que le Maroc est également la destination d'ouvriers, venant en particulier de l'Andalousie, et qui ont perdu leur source de revenu ainsi que de retraités qui préfèrent s'installer dans les régions nord du Royaume.
02 mars 2013
Source : MAP
La Suisse s'est dotée d'un nouvel instrument permettant de lutter contre les abus en matière de visas de candidats à l'asile, qui permet de comparer les empreintes digitales des requérants, a annoncé vendredi l'Office des Migrations à Berne.
La Suisse, qui tente depuis plusieurs mois de lutter plus efficacement contre l'immigration illégale, devient l'un des premiers pays de l'espace Schengen à se doter d'un tel système.
Cet instrument permet de comparer les empreintes du requérant se présentant en Suisse à celles enregistrées dans le système central d'information sur les visas, a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'ODM.
Le système permet aussi de déterminer quel Etat de l'espace Schengen a délivré, en cas de concordance des empreintes, le visa au requérant d'asile et qui est donc compétent pour traiter la demande d'asile.
Selon Berne, les requérants entrés en Suisse en possession d'un visa Schengen sont ainsi identifiés plus rapidement.
Le système a été introduit le 12 décembre 2012, et à ce jour, 87 requérants ont été identifiés comme relevant de l'espace Schengen.
Dans la plupart de ces 87 cas, une procédure Dublin a donc pu être rapidement lancée et l'examen de la demande d'asile a été confié à l'Etat compétent.
Cette base de données rassemble des informations concernant les requérants d'asile, ainsi que les personnes qui séjournent illégalement dans l'espace Schengen ou qui ont été interpellées lors du passage illégal d'une frontière extérieure.
La Suisse a également mis en place en novembre 2012 des "conseillers en documents" d'identité, dans trois aéroports d'Etats tiers.
Ces conseillers sont chargés de conseiller et de former le personnel des compagnies aériennes en matière de contrôle des papiers d'identité, afin d'éviter que des passagers n'embarquent avec des faux papiers.
L'objectif de cette mesure consiste à agir en amont, c'est-à-dire dans les pays de provenance et de transit, afin de prévenir la migration illégale, rappelle l'ODM.
La Suisse est une destination de prédilection pour les requérants d'asile.
En 2012, 28.631 demandes d'asile ont été déposées en Suisse, en hausse de 27% par rapport à 2011. Il s'agit d'un chiffre record depuis 2002.
La Suisse occupe la 4ème place en Europe du nombre de requérants d'asile par rapport à la population, soit 3.005 requérants pour 1 million d'habitants, derrière Malte (4.525), le Luxembourg (4.200), et la Suède (3.105).
La moyenne européenne est de 600 réfugiés pour 1 million d'habitants, et la Suisse accueille aujourd'hui 4 à 5 fois plus de réfugiés que la France (865 pour 1 million) que l'Allemagne (650 pour 1 million) ou l'Italie (565 pour 1 million).
En 2012, les requérants d'asile en Suisse provenaient principalement d'Erythrée, du Nigeria, de Tunisie, de Serbie et d'Afghanistan.
01 mars 2013
Source : AFP
L'accord sur la mobilité qui sera signé prochainement entre le Maroc et l'Union européenne va marquer le début d'une coopération dans le domaine de la migration et permettre à beaucoup de ressortissants marocains d'avoir un accès plus facile, avec moins de bureaucratie, aux pays de l'UE, a souligné la Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures, Mme Cécilia Malmstrom.
"Cet accord est de nature à consolider les relations, déjà excellentes, entre le Maroc et l'Union européenne", a estimé Malmstrom, lors d'un point de presse à l'issue d'un entretien, vendredi à Rabat, avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani.
De son côté, M. El Otmani a fait savoir que cet accord prévoit notamment la facilitation d'octroi des visas aux ressortissants marocains se rendant à l'UE et la garantie des droits des Marocains établis dans cet espace, assurant que "le gouvernement veillera à ce que cet accord soit équilibré et préserve les intérêts des deux parties".
Le Maroc et l'UE ont conclu vendredi à Rabat les négociations sur une déclaration politique en vue de la signature prochaine d'un Partenariat pour la mobilité, que le président de la Commission européenne, M. José Manuel Barroso a qualifié de "nouveau tournant" devant garantir une bonne gestion de la circulation des personnes à travers les frontières de l'UE et du Maroc.
Mme Cecilia Malstrom fait partie de la délégation accompagnant M. Barroso, qui effectue une visite de travail au Maroc.
01 mars 2013
Source : MAP
Les services de secours maritimes de la Garde civile espagnole ont repêché, samedi soir, un deuxième corps suite au naufrage d'une embarcation dans les eaux du détroit de Gibraltar alors qu'elle se dirigeait vers les côtes espagnoles avec à bord des clandestins subsahariens.
Selon la Croix rouge espagnole, citée par des médias locaux, le deuxième corps pourrait être d'un membre de l'équipage du ferry marocain "Bissat " assurant la liaison Tanger-Tarifa qui a alerté les secours de ce chavirement.
La victime, dont l'identité n'a pas été précisée, est morte noyée alors qu'elle tentait de venir en aide aux clandestins, précise-t-on de même source. Selon les secours maritimes, il s'agirait d'un membre d'équipage qui aurait été happé par l'une des turbines du ferry.
Auparavant, les secours espagnols avaient repêché le corps d'un subsaharien qui a péri noyé suite au naufrage de l'embarcation qui transportait cinq personnes. Deux autres occupants, portés disparus, sont toujours recherchés alors que deux autres avaient été sauvés et évacués vers un hôpital d'Algésiras pour "graves symptômes de l'hypothermie".
Un hélicoptère et cinq bateaux de sauvetage participaient aux recherches des disparus, ont indiqué les secours espagnols.
02 mars 2013
Source : MAP
TUNIS- Une Assemblée de Mouvements de Migrants et des associations de solidarité appelant à "une gouvernance mondiale des droits des migrants" se tiendra lors du Forum Social Mondial "FSM-2013" de Tunis( 26 au 30 mars). "Il s'agit de proposer des outils permanents et adaptés permettant aux migrants et associations de solidarité de renforcer la lutte pour la reconnaissance des droits des migrants au niveau mondial", explique un document publié dimanche sur le site web du FSM-2013 de Tunis. Un appel à "briser l'isolement des luttes des migrants" dans la perspective d'un mouvement mondial sera signé en marge des assises de Tunis par les organisations participant au Forum. "Le droit à quitter son propre pays reconnu par la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 est de plus en plus remis en cause par l'ensemble des Etats- Nations", accusent les altermondialistes qui attirent l'attention sur "l'extrême cruauté" des contrôles migratoires, la multiplication du nombre des migrants morts ou disparus ou encore les conditions de détention et d'expulsion. Plusieurs initiatives avaient déjà été adoptées dans ce sens par les organisateurs du FSM, dont la tenue d'une Assemblée Mondiale des Migrants pour l'approbation de la Charte Mondiale des Migrants à Gorée (Sénégal) à l'occasion du FSM- 2011 de Dakar ou encore l'appel pour consacrer le 18 décembre, Journée Mondiale de Mobilisation pour les droits des migrants.
03 mars 2013
Source : TAP
Plus de 407.000 citoyens d'origine marocaine vivent en Belgique, représentant ainsi la première communauté étrangère hors Union européenne du pays, selon une étude publiéé samedi par le quotidien Le Soir.
Cette étude démographique évalue à 2,6 millions de personnes le nombre de citoyens issus de l'immigration (qu'ils soient étrangers, naturalisés ou enfants belges de parents étrangers), soit 24 pc de la population totale de la Belgique.
Les citoyens d'origine italienne sont les plus nombreux avec 434.571 personnes, suivis des Marocains (407.647), des Français (266.453) et des Turcs (229.811).
La région de Bruxelles apparait particulièrement cosmopolite et métissée, avec 75 pc de sa population originaire de l'étranger, contre 24 pc en Wallonie et 15 pc en Flandre.
Selon la répartition des citoyens issus de l'immigration par commune, il apparait que les Marocains sont les plus nombreux dans plusieurs communes bruxelloises, en particulier à Molenbeek, Anderlecht, Schaarbeek, Bruxelles-capitale et Saint-Gilles.
Cette étude prend en compte le nombre des étrangers qui ont acquis la nationalité belge depuis 1945, ainsi que leur descendance, le taux de natalité, de mortalité, les flux migratoires, précise son auteur, le sociologue Jan Hertogen.
02 mars 2013
Source : MAP
Une trentaine de personnes se sont rendues devant le centre de rétention de Sète pour soutenir un jeune marocain menacé d'expulsion depuis son divorce l'an dernier. Ses proches sont venus lui apporter un gâteau d'anniversaire.
Derrière les barreaux du centre rétention de Sète se trouve Karim Bouzlafa. Sa famille et ses amis vont attendre plusieurs heures avant de pouvoir lui rendre visite ce dimanche. Et aujourd'hui, ils sont venus nombreux car c'est un jour particulier. Un jour qu'ils auraient dû passer ensemble chez lui à Bédarieux. Mais son 29 ème anniversaire, il le fête au centre de rétention de Sète où il est enfermé depuis 5 semaines.
Entré en France il y a 3 ans avec un visa car il se mariait, il a divorcé l'année dernière à la demande de son épouse française. Ce changement de statut a entraîné le refus de renouvellement de son titre de séjour. Une décision incompréhensible pour sa famille et les associations qui le soutiennent car Karim Bouzlafa est bien inséré en France.
Ses soutiens demandent sa régularisation. Karim Bouzlafa doit normalement être expulsé vers le Maroc d'ici le 10 mars prochain.
03/03/2013, Armelle Goyon
Source : France3
La question est simple : « Et toi, est-ce que tu as peur de devenir pauvre un jour ? » La réponse, désespérante. « Oui », ont dit 58% des 8-14 ans interrogés par l’institut Ipsos, qui œuvrait pour le compte du Secours populaire. C’était en juillet 2012 (les résultats du sondage sont ici). De nouveaux chiffres, publiés le 26 février par l’organisme de statistiques européen Eurostat, confirment les craintes des plus jeunes : ils sont bien les plus exposés à la pauvreté.
C’est le cas dans la majorité des pays de l’Union européenne. Quand, à l’échelle des 27 Etats membres, 24% de la population globale est considérée comme à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale (1), cette proportion atteint 27% chez les moins de 18 ans. Et diminue avec l’âge. La France ne fait pas exception, avec 23% de mineurs à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, contre 19,3% dans la population générale (20,1% des 18-64 ans et 11,5% des 65 ans et plus).
« Il ne fait pas très bon avoir un parent né hors de France »
Le plus marquant réside dans un paramètre : l’origine des parents. A l’échelle de l’UE, 18,3% des enfants dont les parents sont nés dans le pays de résidence courent un risque de pauvreté. En France, ce taux descend à 14,1%. Mais quand on s’intéresse aux enfants dont au moins l’un des parents est né à l’étranger, c’est près d’un enfant descendant d’immigré sur trois (31,5%) qui est menacé de pauvreté au sein de l’UE. En France, ce taux grimpe à 39,3% ! Seules l’Espagne et la Grèce font pire, avec respectivement 45% et 43%.
Pour Eric Fassin, sociologue spécialiste de l’immigration et des questions raciales (Paris VIII), un premier enseignement s’impose : « Quel que soit le pays, il vaut mieux ne pas être étranger. Mais en France, le coût social d’être étranger est encore plus important qu’ailleurs. »
Autrement dit, avec un risque de pauvreté et d’exclusion sociale 2,8 fois supérieur pour les enfants d’immigrés que pour ceux dont les parents sont nés en France, « il ne fait pas très bon avoir un parent né hors de France, en France… », commente l’économiste Olivier Bouba-Olga sur son blog.
« La France protège mal les enfants dont un parent est né à l’étranger du risque de pauvreté monétaire, c’est l’un des pires pays d’Europe, d’ailleurs, note l’économiste. Et comme elle protège bien, dans le même temps, les enfants dont les deux parents sont nés en France de ce même risque, la situation non seulement absolue mais aussi relative des enfants dont un des parents est né hors de France est la pire de l’UE à 27. Oui, vous avez bien lu : la pire… »
Dis-moi d’où viennent tes parents, je devinerai ton niveau de vie
« Le fait que les résultats en France sont pires qu’ailleurs s’agissant des enfants d’immigrés montre bien qu’il ne s’agit pas seulement d’une question de classe sociale mais d’une discrimination raciale. Il y a, en France, sur-discrimination des populations immigrées, d’Afrique du Nord et sub-saharienne en particulier », analyse Eric Fassin.
Un point de vue corroboré par une étude de l’Insee, (l’Institut national de la statistique et des études économiques) en 2011, qui s’est intéressée au niveau de vie des descendants d’immigrés de France selon leur pays d’origine. Cette étude a confirmé que les descendants d’immigrés sont deux fois plus pauvres (21%) que les Français de parents français. Mais les écarts diffèrent selon leur origine. « Les descendants d’immigrés d’origine européenne ont un niveau de vie proche de celui des Français de parents nés français, tandis que les descendants d’immigrés originaires d’Afrique ont un niveau de vie inférieur en moyenne de 30% », notent les auteurs de l’étude.
« Pour les descendants d’immigrés originaires d’un pays d’Afrique, le taux de pauvreté est de 33,5%, contre 10,4% pour les descendants d’immigrés originaires d’un pays d’Europe », précise de son côté l’Observatoire des inégalités. Qui permet de visualiser les différences par
Mais attention aux idées reçues. « La population d’immigrés, de descendants d’immigrés et de Français de parents français n’est pas comparable du point de vue de l’âge, de la situation familiale, des qualifications, etc », prend soin de préciser l’Observatoire. « Si l’on compare des populations semblables, alors les descendants d’immigrés européens sont plutôt moins souvent pauvres que les Français nés de parents français. En revanche, pour les descendants d’immigrés originaires d’un pays d’Afrique, il persiste un écart supérieur à 10 points chez les moins de 25 ans. Pour eux, la probabilité d’être pauvre est de 17,8% contre 6,7% pour les descendants de parents français. »
Une situation qui peut s’expliquer, pêle-mêle, par l’absence de réseau pour s’intégrer dans la vie professionnelle, une moins bonne maîtrise de la langue, les discriminations, etc. Mais à partir de 35 ans, l’écart se réduit nettement.
Et sans attendre cet âge, l’espoir que ces inégalités s’estompent est de mise. Parce que, comme le relève encore l’Observatoire des inégalités sociales, à milieu social équivalent, les enfants d’immigrés sont meilleurs à l’école que ceux nés de parents français. Parce qu’ils ont souvent une furieuse envie d’ascension sociale. De celles qui font déplacer des montagnes.
(1) Les personnes à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale correspondent à au moins une des trois conditions suivantes : • elles vivent dans un ménage disposant d’un revenu disponible inférieur au seuil de pauvreté • elles sont en situation de privation matérielle sévère, ont des conditions de vie limitées par un manque de ressources et ne peuvent pas se nourrir ou se chauffer correctement, payer leurs factures et/ou le loyer, faire face aux dépenses imprévues, etc. • elles vivent dans des ménages où les adultes âgés entre 18 et 59 ans ont utilisé en moyenne moins de 20% de leur potentiel total de travail au cours de l’année passée. Les étudiants sont exclus.
Les chiffres de la pauvreté infantile en France
Aujourd’hui, 2 665 000 enfants vivent, sur le territoire hexagonal, sous le seuil de pauvreté (fixé à 60% du revenu médian soit 954 euros après impôt et prestations sociales pour une personne seule). C’est presque un enfant sur cinq (19,6%). Dans les zones urbaines sensibles, là où les descendants d’immigrés sont concentrés, où les taux de chômage, de familles monoparentales et de familles nombreuses sont les plus élevés, et où le niveau de diplômes est plus faible qu’ailleurs (lire Votre ville est-elle inégalitaire ?), ce sont 49% des enfants qui vivent en situation de pauvreté.
1/3/2013
Source : Terraeco
Selon l’enquête Ifop/JDD, 56% des personnes interrogées sont hostiles à la volonté du gouvernement d’autoriser le droit de vote des étrangers aux élections locales. Une proportion en baisse (-5) par rapport à septembre 2012.
Les Français continuent de désapprouver la proposition n°50 du candidat François Hollande. 56% d’entre eux sont défavorables à l’autorisation du droit de vote aux élections locales pour les étrangers non européens résidant depuis plus de cinq ans en France. 32% des personnes interrogées par l’Ifop se déclarent même "très opposé" à ce principe relancé cette semaine par Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre a décidé de consulté les groupes parlementaires pour mesurer si le gouvernement est en mesure de réunir une majorité des 3/5e des députés et sénateurs nécessaire pour modifier la Constitution. L’ouverture du droit de vote des étrangers suppose, en effet, une réécriture de la loi fondamentale.
"Le symbole de la crispation identitaire"
La proportion de Français opposés au droit de vote est, toutefois, en baisse par rapport à la dernière enquête. Ils étaient 61% en septembre 2012 contre 56% aujourd’hui. Chauffée à blanc pendant la campagne électorale, l’opinion semble moins mobilisée contre cette vieille promesse de la gauche. Le sujet demeure profondément clivant dans la société française. Un clivage à la fois générationnel (56% des jeunes sont pour et seulement 36% des retraités), socio-professionnel (59% des ouvriers sont contre alors 59% des professions libérales sont favorables) et, bien sûr, politique (78% des sympathisants UMP sont contre tandis que 72% des supports d’Hollande sont pour).
"Le droit de vote cliva encore plus que le mariage pour tous, relève Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Cette question demeure très épidermique. Elle le symbole de la crispation identitaire française depuis plusieurs années." A la lumière de ce sondage, la clé de cette question est dans les mains des sympathisants de la droite modérée. Leur opposition au droit de vote a baissé de 11 points en quatre mois. De quoi laisser un petit espoir au Premier ministre qui va tenter dans les prochaines d’arracher la trentaine de voix de parlementaires qu’il lui manque pour espérer une approbation de son projet.
le JDD :
3 février 2013, Bruno Jeudy
Source : Le Journal du Dimanche
Un programme culturel de commémorations de 50 années d'immigration marocaine en Belgique est en cours d'élaboration en vue de l'année anniversaire de la convention belgo-marocaine du 17 février 1964, qui visait à combler d'importantes pénuries de main d'oeuvre en Belgique, essentiellement dans des métiers pénibles.
Selon Rachid Madrane, en charge de la Culture au sein de la CoCof, qui s'en est expliqué vendredi en séance plénière du parlement francophone bruxellois, la ministre de la Culture de la fédération Wallonie-Bruxelles, Fadila Laanan, a été saisie d'une demande du centre culturel Espace Magh qui souhaite organiser une programmation ambitieuse pour commémorer cet événement sur l'ensemble du territoire de la fédération Wallonie-Bruxelles.
Espace Magh invitera les forces vives de la société civile à développer des activités dans les domaines du théâtre, de la musique, de la peinture, des conférences, rencontres et expositions...
A Bruxelles, l'ULB s'apprête à organiser, sur ce thème, une vaste exposition qui aura lieu au Botanique en janvier 2014. L'exposition circulera ensuite à travers tout le pays. Elle sera complétée d'un cycle de films, de conférences et de visites guidées destinées à un public scolaire.
D'autres initiatives sont en préparation.
1/3/2013
Source: l’avenir.net/belga
Conserver les personnes les plus talentueuses et brillantes de partout dans le monde
Le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney, a annoncé aujourd’hui que, dans le cadre du volet d’immigration du Canada connaissant la croissance la plus rapide, on a accueilli un nombre record de 9 353 nouveaux arrivants en 2012.
« La catégorie de l’expérience canadienne (CEC) rend le Canada plus concurrentiel pour attirer et conserver les personnes les plus talentueuses et brillantes possédant les compétences dont le pays a besoin. Ces personnes ont déjà démontré leur capacité à s’intégrer sur le marché du travail et dans la société au Canada, a déclaré le ministre Kenney. La CEC permet à ces personnes qualifiées et instruites d’apporter leurs compétences et leur talent au pays, de contribuer à notre économie et de renouveler notre population active, afin que le Canada demeure concurrentiel sur la scène mondiale. »
Le nombre d’admissions au titre de la CEC, qui vise les immigrants qualifiés, a augmenté de 55,2 % par rapport à 2011 et est supérieur de 34 % à la cible de 2012, soit 7 000.
Mise en œuvre en 2008, la CEC consiste en une option d’immigration visant les étudiants étrangers diplômés et les travailleurs étrangers qualifiés possédant de l’expérience de travail dans un poste professionnel, de gestion ou spécialisé au Canada. Contrairement à d’autres programmes, la CEC permet de tenir compte de l’expérience acquise par le demandeur au Canada comme facteur clé de sélection dans le cadre de la demande d’immigration au Canada.
Récemment, Citoyenneté et Immigration Canada a rationalisé l’exigence de la CEC relative à l’expérience de travail pour rendre le programme plus rapide et souple pour les demandeurs. À compter du 2 janvier 2013, les demandeurs doivent acquérir 12 mois d’expérience de travail canadienne à temps plein et disposent maintenant de plus de temps pour l’acquérir, soit jusqu’à 36 mois.
28/2/2013
Source : Site du Gouvernement du Canada
En vrac, quelques-unes des persécutions ordinaires, vexations et solides menaces envers les étrangers en cette fin février 2013. Vivement le printemps?...
Il ne faut jamais se lasser de le rappeler: "l’action du gouvernement s’inscrit dans un souci de respect des droits des étrangers et du respect du droit".
Les titres de séjour conquis à force de patience et d'obstination par les étrangers restés longtemps sans papiers sont valables pour une durée d'un an, mais il n'est pas rare que les complications administratives leur donnent une durée effective beaucoup plus courte, comme dans l'histoire qui suit.
"27 février 2013. Enfin! M. a un titre de séjour! Non sans mal. Arrivées à 11h sur convocation de la préfecture, nous avons pu accéder à l'accueil vers 12h30, et nous avons été appelées à... 16h30 au guichet. Aucun document ne lui a été demandé. Et la décision de lui accorder un titre de séjour avait été prise dès le lendemain de notre passage à la préfecture début décembre 2012. Nous avions alors demandé un titre de séjour dans le cadre de la Circulaire et il nous avait été dit que rien ne pouvait être décidé... Nous avons appris aujourd'hui que la validité du titre de séjour démarre du jour de notre "visite" de décembre à la préfecture, i.e. le 6 décembre 2012, mais elle ne l'aura en mains qu'après la visite médicale à l' OFII (Office Français de l'Immigration et de l'Intégrtion), où elle est convoquée fin mai. Il sera grand temps au moment du retrait du titre de prendre un rendez-vous pour le renouvellement..."
Le titre annuel est renouvelable à la discrétion du préfet, et dans les conditions matérielles fixées. Autre histoire, toujours en ce mois de février 2013.
"Mardi 19 février, je vais sur le site internet de la préfecture pour demande de renouvellement de titre de séjour, carte qui se périme le 19/08/2013, donc pile six mois plus tard. Résultat: proposition de rendez-vous à partir du 19/11/2013 ! J'avais essayé de me connecter la semaine dernière, réponse du site : c'est trop tôt. Cherchez l'erreur ! On nous dit bien qu'il faut demander au moins six mois à l'avance pour être dans les temps - c'est même ce que le guichetier a dit à la personne quand elle est allée récupérer sa carte précédente en décembre (son dernier rendez-vous avait déjà pris trois mois). J'ai l'impression que la date de son premier titre de séjour a été oubliée par la préfecture, qui repart maintenant de la date du dernier rendez-vous qu'elle a octroyé ! Si cela continue à ce rythme, au moment où la personne aura sa carte en dur, elle sera déjà périmée ! Résultat, tous les trois mois, elle devra aller à la préfecture pour se faire refaire des récépissés en attendant son prochain rendez-vous un an après."
Ou bien la préfecture ajoute des exigences non prévues par la loi: "Monsieur G. a tenté hier (27 février) d'aller déposer un dossier de régularisation prouvant 10 ans de présence, en accord avec la loi sur les étrangers. Il a été refoulé avec la phrase suivante: il nous faut votre promesse d'embauche ainsi que vos anciennes fiches de paie". Exigence étrange alors qu'il n'avait pas le droit d'être salarié, n'ayant pas de papiers, mais exigence courante.
Il y a vraiment de quoi perdre patience. Ainsi selon l'AFP, à Dignes les Bains, le 26 février,"un homme âgé de 49 ans a tenté de s'immoler par le feu devant la préfecture. L’homme, (...) présent en France depuis une dizaine d’années, a voulu s’indigner contre le blocage de ses démarches pour renouveler son titre de séjour. (...) «Il était titulaire d’un récépissé valable jusqu’au 11 mars mais son passeport marocain était périmé depuis 2011. Faute de passeport en cours de validité, son dossier était incomplet», a précisé une source proche du dossier à l’AFP. Mais aucun élément ne s’oppose a priori au renouvellement de son titre de séjour, ce qui rend son geste incompréhensible.". Vous avez dit incompréhensible?
Nombre de personnes déboutées de leur demande d'asile ne renoncent pourtant pas à trouver une vie paisible dans le nouveau pays qu'elles ont choisi. Elles restent donc, et se retrouvent dans une condition très précaire, souvent sans hébergement, comme ce jeune couple amiennois d'adoption, avant de réorganiser progressivement une vie décente. Un certain nombre d'entre eux sont des "ni-ni": déboutés de l'asile par manque de preuves donc sans droit au séjour, ils ne sont pas expulsables car ils viennent de pays non sûrs (Albanie, Congo...). Telle préfecture demande alors à ces migrants "d'avoir une attitude constructive et de retourner dans leurs pays", celui-là même qu'ils ont fui..
Monsieur et madame Z. sont géorgiens. Ils vivent en France depuis 2004 sans avoir encore réussi à obtenir de papiers. Leur fille, arrivée avec eux à l'âge de 11 ans, est aujourd'hui majeure et munie d'une carte de séjour. Elle poursuit des études en vue d'être assistante sociale. La famille vit au Blanc Mesnil (Seine Saint Denis). Son père est bénévole dans une association caritative depuis 2006. Sa mère a un temps bénéficié d'une carte de séjour pour se soigner. Elle est reconnue handicapée par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), mais la préfecture a décidé qu'elle était guérie et lui a délivré une obligation de quitter le territoire français (OQTF) dont la contestation devant le tribunal administratif est en cours.
L'histoire de monsieur Z. nous est narrée ici . Avant d'être obligé de quitter précipitamment son pays, "architecte de profession, vers l'âge de 30 ans il décide de réaliser son rêve d'enfant : dessiner et fabriquer des chaussures de luxe. Il y parvient en lançant sa marque « Je suis un beau garçon » qui dans les années 1990 a pignon sur rue dans la capitale géorgienne. (...) Samedi 2 février dernier, [il] décide d’aller flâner dans les boutiques de chaussures parisiennes. Comme tout créateur, il aime découvrir le talent de ses confrères et tester leurs produits. Dans une boutique, il essaie une paire de chaussures et la laisse trop longtemps à ses pieds, ce qui suscite les interrogations d’un vigile, qui suspecte Monsieur de vol ". Personne ne portera plainte pour ce prétendu vol, mais monsieur Z. n'en est pas moins enfermé dans le centre de rétention de Vincennes en vue de son expulsion vesr la Géorgie.
Les premiers recours devant la justice, ceux qui sont possibles durant la première semaine de rétention, sont des échecs. Monsieur Z. reste enfermé mais la mobilisation se développe et les soutiens ne le lâchent pas. Après 25 jours de rétention, arrive la deuxième occasion de passage devant le JLD (Juge des Libertés et de la Détention). Pour obtenir sa libération, l'avocat doit convaincre le JLD que la préfecture a commis des erreurs de procédure durant la rétention - en jargon juridique, qu'il n'a pas effectué toutes les diligences qui lui incombaient. Il est encore plus difficile pour l'avocat d'obtenir la libération à l'issue de la première période de 20 jours qu'au début de la rétention.
Après presque deux heures de débat sur le manque de diligences de la préfecture, le JLD a finalement ordonné la libération du trop passionné amateur de belles chaussures.
Mais dans quel monde vivons-nous?
02 mars 2013, Martine et Jean-Claude Vernier
Source : Médiapart
La planète s’urbanise, les migrants rêvent de pays voisins, le flux s’inverse du Nord au Sud… Face à ces changements, la sociologue Catherine Wihtol de Wenden défend l’instauration d’une gouvernance mondiale.
Le long-métrage "Mort à vendre" (Death for sale), du réalisateur marocain Faouzi Bensaidi, sera projeté lors de la 20ème édition du Festival du film africain de New York (NYAFF) qui se tiendra du 3 au 9 avril prochain, a-t-on appris, jeudi, auprès des organisateurs.
Le film marocain sera projeté à côté de plusieurs oeuvres de cinéastes africains ayant offert un regard nouveau et singulier sur leur continent.
Death for Sale raconte l'histoire de trois copains qui vivent de vols à la tire à Tétouan, et qui pour changer de destin, décident un jour de signer un grand coup en cambriolant la grande bijouterie de la ville.
Consacré exclusivement aux cinémas africains, le New York African Film festival est co-organisé par le Film Society of Lincoln Center (FCLC) et le African Film Festival, Inc. (AFF), deux organisations qui ambitionnent de donner un nouveau regard sur le continent et sur la diaspora africaine dans le monde.
Cet événement tenu sous le thème "Regard sur le passé et perspectives d'avenir", célébrera le 50ème anniversaire du cinéma subsaharien et rendra hommage au réalisateur sénégalais Ousmane Sembène.
Le festival honorera aussi la première génération de cinéastes africains, en passant le relais à une nouvelle génération de conteurs visuels africains "qui continuent de transformer la compréhension de l'Afrique".
Parmi les moments forts du festival, à noter la projection de "Guelwaar" (1992-Sénégal), "An Evening with Moussa Touré û TGV" (1997, Sénégal), "Alaskaland" (2012, Nigéria), "Burn it up Djassa" (2012, Côte d'Ivoire), "Dolce Vita Africana" (2008, Mali), "Jeans & Marto" (2011, Ethiopie), "Life on Earth" (1998, Mali/Mauritanie) ou encore "Nairobi half Life" (2012, Kenya).
D'après le directeur de la programmation du FCLC, Robert Koehler, les films programmés cette année offriront une "excellente occasion de revoir et de célébrer l'oeuvre du grand Sembène Ousmane, tout en mettant en exergue certains films vraiment distincts et divertissants sur l'Afrique".
"Nous sommes très fiers de l'histoire du Festival. Nous attendons avec impatience de rendre hommage à ceux qui ont rendu les dernières éditions si spéciales et de présenter au public de nouveaux cinéastes qui continuent de créer un cinéma africain distinctif", a souligné le Directeur exécutif de l'AFF et fondateur du festival, Mahen Bonetti.
28 févr. 2013
Source : MAP
Avec le foisonnement d'espaces de communication, de dialogue et de coexistence dans la société allemande, créés à l'initiative de diverses associations et organisations, nombre d'associations marocaines ont pu saisir ces opportunités et s'inscrire dans ce tissu et oeuvrer, suivant leurs objectifs et leurs choix, à créer de meilleures conditions d'intégration.
Ainsi, la Ligue des associations islamiques marocaines, qui regroupe plus de 21 associations, centres culturels, pédagogiques et sociaux, ayant le siège dans la région Rhin-Main à Francfort (ouest de l'Allemagne), a pu investir ces espaces, en se fixant pour objectifs l'encadrement des jeunes, l'amélioration de l'image de l'islam, l'ouverture à toutes les religions et toutes les cultures, dans une relation basée sur le respect mutuel, la tolérance et l'interactivité féconde.
Pour que ses aspirations ne restent pas platoniques, d'autant plus que les immigrés sont confrontés à des défis considérables, la ligue organise plusieurs activités et rencontres permettant de consacrer et pérenniser la communication avec les membres de la communauté marocaine, fortement implantée dans la région (65 mille Marocains).
Dans la mise en oeuvre sa stratégie, la Ligue a adhéré au conseil des religions à Francfort, créé en 2009, qui constitue le premier regroupement de ce genre au monde, réunissant des représentants de nombreuses religions (chrétiens, musulmans, juifs, hindouistes, bouddhistes, sikhs...etc.).
Dans un entretien accordé à la MAP, M. Abdessamad El Yazidi a expliqué le rôle de la Ligue, soulignant que le regroupement vise la coordination entre tous les organismes musulmans, à vocation sociale qui se consacrant aux questions de la communauté musulmane dans la région. Il s'agit aussi d'assurer une plus grande représentation dans les organismes allemands, a-t-il dit, estimant que cette démarche implique l'ouverture du dialogue et la mise en avant du point de vue des Marocains sur plusieurs sujets intéressant la société allemande dont ils se considèrent partie intégrante.
La ligue a, aussi, réussi à adhérer au conseil des religions qui consacre le dialogue et barre la route aux extrémistes, en prônant ''la tolérance mutuelle". Il a aussi pour mission de présenter des propositions aux autorités de la ville et d'organiser des activités interreligieuses ayant pour objectif la lutte contre toutes les formes d'extrémisme et contre la haine des étrangers, a-t-il précisé.
Parmi les priorités de la ligue, créée il y a dix ans, figure la chose religieuse, a fait remarquer M. Abdessamad El Yazidi qui a expliqué que la ligue se focalise sur les jeunes, en leur inculquant les valeurs authentiques de l'islam, via la langue qu'ils maîtrisent: la langue allemande sans négliger pour autant la culture maternelle, rempart contre les dérives extrémistes.
Les familles marocaines sont, en effet, confrontées à la problématique de l'intégration des enfants dans la société allemande, a-t-il observé, relevant que ces familles imposent, la plupart du temps, à leurs enfants d'apprendre les principes de l'Islam dans les mosquées sans prêter attention aux difficultés qu'ils peuvent éprouver en raison des barrières linguistiques.
Dans le dessein d'éviter cet écueil, le président de la ligue a jugé impératif d'établir des programmes dédiés aux enfants marocains leur permettant de mieux assimiler les principes de la religion musulmane sans s'en tenir aux carcans ennuyeux, assurant que les enfants marocains ont réagi positivement aux programmes modulés en fonction de leurs besoins et qu'il s'agit désormais d'en assurer la continuité.
A la question de savoir si la ligue a été confrontée à des difficultés pour prendre place dans le tissu allemand , il a indiqué que les lois allemandes accordent le droit de créer des associations et que la constitution s'en porte garante, ajoutant que le problème essentiel auquel les associations islamiques peuvent être confrontées consiste en la construction de mosquées.
D'après M. Abdessamad El Yazidi, tout problème communautaire qui se pose au niveau de la législation serait dû, en grande partie, à la contribution insuffisante de la communauté musulmane dans la prise de décision à l'échelle locale et régionale de l'Allemagne, à son incapacité à s'imposer comme force de proposition.
Considérant que les propositions présentées par les musulmans, jusqu'à présent, restent en deçà du niveau requis, il a jugé nécessaire une plus grande mobilisation de cette communauté et une plus grande implication dans les institutions, sans trop se focaliser sur les divergences qui peuvent surgir entre ses composantes.
''Nous ne sommes pas des travailleurs ayant statut d'hôtes de l'Allemagne, nous sommes devenus des citoyens dont les enfants ont assimilé la culture'' locale. ''Autant nous avons des droits, autant nous sommes tenus par des devoirs", a martelé M. Abdessamad El Yazidi. Si jamais la société est touchée par un quelconque phénomène négative, nous sommes tout autant concernés et nous en assumons une part de responsabilité, parce que nous appartenons à cette même société", argue-t-il.
Il a assuré que la ligue est ouverte à tous les musulmans d'Allemagne, sans exclusive, entretient les canaux de communication avec toutes les institutions religieuses, politiques et sociales en Allemagne dans le but d'être au fait des réalités de ce pays, et contribuer à améliorer l'image que se font les Allemands sur les Marocains, en particulier et des musulmans de façon générale.
La ligue fructifie toutes les opportunités qui lui permettent de se faire valoir dans la société allemande, a affirmé M. Abdessamad El Yazidi qui a cité à titre d'exemple la participation efficiente de la ligue au dialogue islamo-chrétien dans différentes villes allemandes, encourageant de la sorte les valeurs de coexistence et débattant des moyens d'aplanir les problématiques rencontrées.
01 mars 2013
Source : MAP
Le nouveau projet de "contrat de participation" que le ministre néerlandais des Affaires sociales, Lodewijk Ascher (travailliste) a proposé "pour favoriser l'intégration des nouveaux émigrés" n'a pas suscité l'intérêt des partis présents au parlement Néerlandais.
Seuls les députés du parti travailliste, auquel appartient le ministre, ont montré leur enthousiasme pour le nouveau contrat que devraient signer les immigrés désirant s'installer aux Pays-Bas, y compris ceux issus de l'Union européenne et des pays liés à La Haye par des traités spéciaux, rapporte l'Agence de presse néerlandaise (ANP).
"Il est honteux de voir des partis formuler des objections de principe au sujet d'un plan qu'ils n'assimilent pas", a regretté Ascher.
Selon le ministre, "chaque personne venue d'un pays tiers et qui s'inscrit dans une commune des Pays-Bas doit signer un contrat de participation", aux termes duquel les signataires "souscrivent aux droits fondamentaux néerlandais et à ceux de l'Etat de droit".
Ce contrat, qui complèterait l'examen d'intégration obligatoire pour les migrants extra-communautaires, concernerait éventuellement aussi les ressortissants de l'UE, mais de manière symbolique, car ces derniers peuvent librement s'installer dans l'UE. Le contrat pourrait être également appliqué aux turcs, également exemptés du dit examen.
Le ministre estime cependant que "la libre circulation des personnes, ne prenant pas en compte les éventuels problèmes qu'elle pourrait occasionner, créera une Europe asociale", ajoutant qu'il veut s'assurer que son pays prône une politique migratoire à la fois "chaleureuse et attentionnée" mais aussi "claire et rigoureuse".
La signature de ce contrat garantira que "les immigrés seraient plus soucieux du respect des normes et des valeurs du pays qui les accueille", a-t-il dit.
"Si aucune mesure n'est prise, nous allons payer un prix énorme", a averti Ascher, qui estime que "l'intégration culturelle est en panne ( ) et Nous devrions être clairs au sujet de ce qui rend ce pays si grand: La liberté d'être soi-même".
Un test de langue et de culture générale néerlandaise est imposé depuis 2006 dans les consulats néerlandais du monde "non-occidental". Une mesure imposée par Rita Verdonk, l'ancienne ministre de l'Intégration.
Les ressortissants marocains, turcs, chinois et autres doivent passer un test facturé à 350 euros avant de se voir délivrer un visa longue durée.
En août 2011, les choses ont changé pour les turcs après que la justice néerlandaise, qui examinait une plainte de 30.000 ressortissants turcs, ait déclaré l'examen contraire à un accord passé entre l'Europe et la Turquie, qui empêche toute discrimination contre les Turcs dans les pays de l'UE.
Ont été exemptés du fameux test les citoyens de l'UE, les nationaux de l'ancienne colonie néerlandaise du Surinam, les ressortissants de dix pays triés sur le volet (Australie, Etats-Unis, Islande, Japon, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Suisse et Vatican), ainsi que les étudiants étrangers et les immigrés hautement qualifiés pouvant justifier d'un salaire mensuel de 4 500 euros par mois.
28 févr. 2013
Source : MAP
"Bad Boy" est le titre du nouveau roman de l'écrivain maroco-néerlandais Abdelkader Benali, inspiré du parcours et de la vie du redoutable champion du monde de kick-boxing, le maroco-néerlandais Badr Hari.
Le roman dont le titre renvoie à l'un des nombreux surnoms de Badr Hari, retrace le parcours exceptionnel d'un jeune maroco-néerlandais, Amir Salem, (personnage fictif), issu d'un quartier populaire d'Amsterdam et devenu, à peine la vingtaine dépassée, l'un des champions les plus connus du monde de la boxe, avant que sa vie ne prenne un tournant différent, explique dans une déclaration à la MAP, l'auteur du roman qui sortira l'été prochain.
Le livre est une fiction inspirée du parcours sportif et de la vie personnelle de Badr Hari. "Au moment où je m'apprêtais à écrire un roman sur la vie d'un jeune maroco-Néerlandais, je découvre Badr Hari lors d'une émission phare de la télévision marocaine et cela m'a inspiré", explique-t-il.
Et d'ajouter : "j'étais fasciné par la personnalité de ce champion, issu d'une simple famille d'immigrés, qui s'est avéré être plus qu'un sportif hors pair : un bon orateur, un charmeur et un homme de caractère".
Selon l'écrivain, qui dit n'avoir jamais connu de près Badr Hari, de son vrai nom Badr El Houari, la vie du champion maroco-néerlandais sert de tremplin pour aborder des thèmes de grande actualité, notamment l'immigration et l'intégration des Marocains résidant à l'étranger dans leurs sociétés d'accueil.
Si "Bad Boy", le héros du roman d'AbdelKader Benali, a accepté de passer dans la clandestinité après une vie au sommet, Badr Hari, le vrai, continue à croire en ses capacités et lutte avec ténacité pour rester le meilleur : il devrait remonter sur le ring le 15 mars prochain à Zagreb, en Croatie, après avoir été remis en liberté provisoire par la justice néerlandaise.
Né en 1984 à Amsterdam, Badr Hari, également surnommé le "Golden boy", est un ancien champion poids lourd de K-1. En 2007, il devient le premier champion des poids lourds (-100 kg) en K-1 après avoir vaincu le Russe Ruslan Karaev et en finale le Japonais Yusuke Fujimoto par KO au premier round. Il est arrivé en finale du tournoi K-1 World Grand Prix Final en 2008 et 2009.
Hari livre en janvier 2012 son dernier combat (qu'il remportera par KO) contre le Turque G?khan Saki. Une "retraite" éclaire, puisqu'il est revenu sur le circuit en mai dernier au K1 de Madrid. Ce "comeback" face au redoutable combattant brésilien Anderson Silva (dit "Braddock"), sera à nouveau sanctionné par une victoire, cette fois par décision du jury.
Badr Hari est actuellement poursuivi en liberté provisoire devant la justice néerlandaise après avoir été arrêté en 2011 pour neuf délits dont une agression qu'il aurait commise contre un millionnaire néerlandais, Koen Everink, lors d'une soirée à Amsterdam. L'affaire est très suivie aux Pays-Bas et ailleurs vu la renommée mondiale du champion.
L'écrivain Abdelkader Benali est né en 1975. A l'âge de quatre ans, il quitte le Maroc avec sa famille pour les Pays-Bas. Son premier roman, "Bruiloft aan zee" (Noces en mer), sorti en 1996, illustre notamment les différences entre la première et la deuxième génération des Marocains résidant aux Pays-Bas. Il a reçu de nombreux prix littéraires pour ses œuvres.
01 mars 2013
Source : MAP
Le maître du luth marocain Haj Youness a animé, récemment, une soirée musicale organisée Malaga (sud l'Espagne), dans le cadre de la célébration de la "Journée de l'Andalousie".
Initié par l'Association "Tawassoul Espana ", qui regroupe des citoyens marocains et espagnols, en collaboration avec la ville d'Estepona (province de Malaga), cet événement, marqué par la présence du Consul général du Maroc à Algesiras, a été l'occasion pour l'écrivain et journaliste espagnole, Yolanda Aldon, de présenter son nouveau livre "Palabras quebradizas" (Kalimat hacha), publié en espagnol et en arabe.
Lors de cette soirée, le maître du luth marocain a entraîné le public présent dans un univers enchanté où se mêlaient sonorités arabes et andalouses. Muni de son luth, Haj Youness a interprété pour la circonstance des morceaux chargés d'émotions qui ont touché l'assistance venue nombreuse assister à cette soirée malgré la vague de froid qui sévit dans plusieurs régions d'Espagne.
Vêtue en kaftan marocain lors de cette soirée à laquelle ont assisté plusieurs membres de la communauté marocaine établie à Malaga, la journaliste espagnole Yolanda Aldon, surnommée "la poétesse des deux rives", met en relief dans son ouvrage l'importance de la culture et de la langue dans la promotion de la connaissance et des relations entre les deux royaumes voisins.
La nouvelle publication de Yolanda Aldon, préfacée par Gamal Abdel Rahman, professeur à l'Université Al Azhar au Caire, et traduite par l'écrivain Khalid Raissouni, avait été présentée dernièrement à Tétouan.
Etablie à Cadix, Yolanda Aldon, collaboratrice auprès de l'Institut Cervantès au Maroc, avait été désignée responsable pour l'Espagne et le Maroc auprès du Comité international d'appui à la candidature du peuple syrien pour le prix Nobel de la Paix.
01 mars 2013
Source : MAP
A l'occasion de la création du Réseau des Indépendants Marocains de l'Etranger (RIME), le président du Rassemblement national des indépendants (RNI) , Salaheddine Mezouar, a animé, samedi à Paris, une rencontre sur les enjeux de la mise en oeuvre de la constitution, mettant l'accent notamment sur les opportunités qu'elle représente pour les Marocains du monde...Suite
U ne indemnité de 1 000 DH par jour et un billet aller-retour gratuit. C'est ce que recevront désormais les imams qui sont envoyés chaque année durant le mois de Ramadan par le ministère des habous à l'étranger pour encadrer la communauté marocaine...Suite
En rade depuis plus d'un an et demi, les négociations Maroc-UE sur l'accord de la réadmission des Marocains en situation irrégulière sur le territoire européen pourraient redémarrer sous de nouvelles bases dans les prochains jours. C'est en tout cas l'objectif de la visite programmée...Suite
Pour les entreprises et les universités, l'immigration des vingt dernières années est une chance pour l'économie. Elles souhaitent la régularisation des 11 millions de sans-papiers en attente ...Suite
Un livret sur l’immigration en Belgique a été distribué dans de nombreuses classes secondaires d’Anderlecht, dans la capitale Bruxelloise. Le livret publié par deux universitaires prône l’enseignement de l’immigration dans les écoles secondaires.
Marco Martiniello et Andrea Rea sont deux universitaires belges qui viennent de publier un livret intitulé Une brève histoire de l’immigration en Belgique. En distribuant plus de huit milles fascicules dans les classes de secondaires, les deux universitaires entendent sensibiliser l’opinion nationale belge sur la question de l’immigration.
« Les personnes qui ont occupé une position subalterne dans l’économie, qui ont souffert, qui ont été victime de racisme pensent souvent qu’il faut protéger leurs progénitures en leur cachant cette partie de l’Histoire, explique Maroc Martinello. Au contraire, nous pensons qu’il faut faire ressortir cette réalité. Je crois que cela permet à tout le monde de se renforcer : la société, les personnes qui ont vécu cela et les descendants de ces personnes ».
Une immigration âgée d’un siècle
Ce livret résume plus d’un siècle d’immigration, de tensions et de questions qui y sont liées. Aujourd’hui, la question de l’immigration devient cruciale dans plusieurs pays européens. Pas uniquement en Belgique. Mais en France aussi. Les stigmatisations prennent de l’ampleur. Les maladresses commises par certains politiciens suscitent davantage de polémiques.
La brochure a été testée mercredi devant une trentaine d’élèves d’Anderlecht, dans la capitale Bruxelloise. Ces derniers sont entre autres marocains, turcs, brésiliens, pakistanais etc. Huit mille fascicules ont été distribués dans des classes secondaires.
Cette initiative a été déjà connue en France, terre d’immigrés. Le pays compte plus de 7,2 millions d’immigrés venant d’horizons différents. Majoritairement de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne.
Aujourd’hui, la réalité sur l’immigration est très mal connue par la plupart des jeunes collégiens et lycéens en France et en Belgique. Elle n’est presque pas enseignée dans les écoles et les établissements universitaires.
28 février 2013, Cheikh Dieng
Source : Afrik.com
Au Qatar, plusieurs centaines d’ouvriers meurent chaque année dans le secteur du bâtiment. Le Mondial de foot 2022 se prépare en dehors de toute légalité.
Toutes les heures au Qatar, 20 nouveaux ouvriers arrivent pour construire un immense projet baptisé « Qatar 2030 » et dont l’élément phare est la Coupe du monde 2022, acquise dans des conditions troubles.
Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), ils seront un million d’ouvriers – immigrés – engagés au Qatar d’ici 2022. Pour construire un aéroport, des infrastructures hôtelières et neuf grands stades ultramodernes et... démontables, le Qatar n’en ayant plus besoin après la Coupe du monde.
La vidéo de présentation du mondial qatari
Avant que ces ouvriers n’arrivent dans le pays le plus riche du monde (par habitant), on leur parle d’un salaire mensuel de 1 200 à 1 300 riyals, soit 250 à 270 euros. Dans les faits, ce sera plutôt la moitié, selon la Confédération syndicale internationale (CSI).
Au moins 300 morts par an chez les ouvriers du bâtiment
Mettre fin à « l’esclavagisme moderne » au Qatar est devenu la priorité de la CSI, confirme à Rue89 l’Australienne Sharan Burrow, secrétaire générale :
« Ces travailleurs n’ont pas de voix. Ils ne sont pas autorisés à se syndiquer, ils n’ont pas de liberté au Qatar. Nous devons mettre la pression sur le gouvernement qatari pour qu’il y ait une amélioration. »
« Plus de travailleurs vont mourir pendant la construction (des stades) que de footballeurs ne fouleront les terrains », a-t-elle affirmé au journal grec Avgi.
Les chutes d’échafaudages sont la deuxième cause de blessures graves au Qatar après les accidents de la route. Il est extrêmement compliqué de définir précisément le nombre de travailleurs blessés sur les sites en construction.
Au moins 300 ouvriers du bâtiment meurent chaque année sur leur lieu de travail, chiffre communément admis. Leur dépouille est souvent renvoyée dans leur pays d’origine dans un cercueil en bois. Ou disparaît purement et simplement.
L’analyste d’une ONG, qui souhaite rester anonyme car enquêtant actuellement au Qatar, explique à Rue89 :
« Souvent, les travailleurs se sont lourdement endettés pour arriver au Qatar. Ils voient fréquemment leurs passeports confisqués et peuvent être contraints de signer un nouveau contrat en arabe qu’il ne comprennent pas et qui revoit leur salaire à la baisse.
S’ils décident de fuir, s’ils se blessent et ne peuvent plus travailler, ils n’ont plus de moyens de subsistance. Ayant rompu leur contrat de parrainage, ils sont également susceptibles d’être jetés en prison à tout moment. »
Plus de 90% des habitants sont étrangers
Au Qatar, un seul syndicat est autorisé et les étrangers en sont exclus. Problème : le Qatar comptait environ 1 450 000 habitants en 2010 dont 90% de citoyens étrangers. Un record mondial.
Pour Nabil Ennasri, auteur de « L’énigme du Qatar », ces travailleurs immigrés sont victimes d’une ségrégation.
« Certains jours, les week-ends notamment sont interdits aux immigrés dans les grands centres commerciaux, et ils vivent dans des “labour camps” en périphérie des grandes villes. »
Le Qatar ne s’est pas adapté à l’explosion du nombre de travailleurs
L’image que renvoient ces camps d’immigrés est un problème pour la monarchie, qui veut apparaître comme un modèle de développement dans la région.
Répondant à l’indignation de la communauté internationale, le gouvernement qatari a récemment fait construire le camp de Barwa El Baraha. Un prototype de ville nouvelle pour quelque 50 000 travailleurs immigrés.
« Mais la question législative et juridique et les conditions d’accueil et de transit des ouvriers ne bougent pas encore, alors que c’est précisément ce que demande la CSI », souligne Nabil Ennasri.
Reportage de CNN au Qatar
Pour notre analyste, le Qatar ne s’est pas adapté à l’explosion du besoin de travailleurs, ces quinze dernières années :
« L’Etat est suffisamment centralisé pour assurer ses obligations mais il est trop permissif et trop peu équipé. Il n’y a que 150 inspecteurs du travail pour une population de près de deux millions d’habitants et d’environ 600 000 ouvriers du bâtiment.
Ça devient donc une véritable loterie. Soit le patron respecte ses ouvriers, soit il les exploite. »
Le système du kafala
Dans un rapport publié en juin dernier, Human Rights Watch parle de travailleurs en conditions très précaires. Pour certains cas, « on peut clairement parler d’exploitation », dit Nicholas McGeeghan, fondateur de Mafiwasta, une association de défense des ouvriers dans le Golfe persique :
« Si tous les ouvriers présents au Qatar ne sont pas des travailleurs forcés, il est évident que le système en place permet voire facilite leur exploitation. »
Ce système qu’adorent les entreprises de BTP, c’est le « kafala ». Méconnu en Occident, il est pourtant l’une des clés de développement des monarchies du Golfe, explique le chercheur Gilles Beaugé :
« Pour s’installer ou travailler, tout étranger dans le Golfe, qu’il soit entrepreneur ou simple ouvrier, a besoin d’un “kafil” (sponsor) qui est à la fois le garant juridique de sa présence juridique dans le pays et un intermédiaire avec la société locale. »
Ce système permettait à la base de déléguer à la société civile le contrôle et la régulation de l’immigration. Mais le développement à grande vitesse du Qatar et ses voisins ne permet plus cette régulation. Les travailleurs immigrés se retrouvent à la merci de leur employeur, qui joue le rôle du garant, du parrain, et leur permet d’entrer sur le territoire.
Les organisations internationales alertent régulièrement le Qatar sur les dérives du « kafala » et appellent à son abrogation. Sa réforme, en 2009, n’est pas allée aussi loin qu’ils l’espéraient.
« Le Qatar viole des traités internationaux qu’il a ratifiés »
Pour tous les spécialistes de la région interrogés, le Qatar viole le droit international. Nicholas McGeeghan :
« Le Qatar a signé le protocole international contre le trafic d’êtres humains de l’ONU. Il a aussi signé la Convention contre le travail forcé. En ne s’assurant pas de leur respect, le gouvernement qatari viole les traités internationaux qu’il a ratifiés. »
La CSI a discuté à de nombreuses reprises avec les dirigeants qataris. Sharan Burrow a rencontré deux fois le ministre du Travail, à Genève en juillet dernier plus lors du sommet climatique des Nations unies en novembre à Doha.
Tim Noonan, son porte-parole :
« Le Qatar s’est engagé plusieurs fois à faire évoluer sa loi du travail auprès de Sharan Burrow. Mais ils n’ont jamais évoqué clairement la liberté d’association. »
D’autres organisations internationales ayant rencontré les responsables qataris se sont elles aussi vu promettre des avancées sur ce dossiers. Mais ces promesses sont restées lettre morte.
Il en va de même de la Fédération internationale de football.
Le 2 décembre 2010, la Fifa attribuait l’organisation de la Coupe du monde de football au Qatar. Une date historique : c’est la première fois qu’un pays arabe sera l’hôte d’une compétition internationale de cette envergure.
Mais si cette Coupe du monde au Qatar a une infime chance d’être annulée, ce sera du fait de l’enquête de l’Américain Michael Garcia sur les conditions de son attribution, pas parce que le droit international du travail est piétiné tous les jours sur les chantiers des stades.
28/2/2013, Aurélien Delfosse
Qource : Rue89
Dans une déclaration à la radio nationale algérienne à la mi-février 2013, le secrétaire d'Etat algérien, chargé de la communauté nationale à l'étranger, M. Belkacem Sahli a annoncé l'installation fin 2013 ou début 2014 du Conseil national consultatif de la communauté nationale à l'étranger.
Ce Conseil aura pour objectif d'«établir des passerelles entre les Algériens et de créer un partenariat durable entre les compétences algériennes à l'intérieur et à l'extérieur du pays ». La création de ce Conseil a été décidée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en 2009. Mais son installation a été reportée à plusieurs reprises.
M. Sahli a affirmé que « les consultations avec les représentants de la communauté algérienne à l'étranger sont en cours dans le souci d'organiser et de structurer cette communauté ». Il a aussi souligné que «les approches de son secteur pour résoudre les problèmes dont souffre la communauté algérienne à l'étranger requièrent l'organisation des émigrés au sein d'associations afin qu'ils puissent exprimer leurs préoccupations et leurs attentes ».
Lors de l’annonce de la création du Conseil, en 2009, le ministre de l’époque, en charge du dossier, M. Djamel Ould Abbès, avait déclaré que « cette structure qui comprendra 56 représentants de la communauté nationale à l’étranger et 33 représentants d’administrations et institutions publiques, sera un forum de concertation pour la consolidation des liens entre les membres de la communauté et leur pays ». Il ajoutait que « le Conseil aura également à prendre en charge l’amélioration permanente des prestations destinées aux ressortissants nationaux à l’étranger, notamment dans le cadre de la protection consulaire, mais aussi la promotion de la participation des compétences nationales établies à l’étranger à l’essor de l’Algérie dans les domaines scientifique, économique et autres ».
Source : CCME
Appelé de ses vœux par le ministre de l'Intérieur pour "améliorer la relation" avec la population, le nouveau code de déontologie de la police et de la gendarmerie devrait être publié en avril prochain. Il proscrit notamment le tutoiement, et encadre plus étroitement les contrôles d'identité.
Le projet de code de déontologie de la police et de la gendarmerie
"Police et gendarmerie sont soumises à des règles déontologiques communes dans l'accomplissement de leurs missions de sécurité intérieure", précise d'entrée ce projet de code de déontologie. Qui rappelle les principes de "probité", d'"obéissance" ou de "droit de réserve" qui meuvent ces règles.
Le code de déontologie de la police nationale et de la gendarmerie nationale devrait être largement diffusé en avril prochain. Le temps que les partenaires sociaux le valident. Un texte appelé de ses voeux par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, pour qui la "relation avec la population" doit être au centre de la formation des policiers.
Contrôles d'identité, palpations...
Ainsi, le texte est, sur un certain nombre de questions polémiques, on ne peut plus clair. Ainsi sur les contrôles d'identité, trop souvent "au faciès" : le "contrôle d'identité ne se fonde sur aucune caractéristique physique ou signe distinctif sauf dans les cas où le contrôle est motivé par un signalement précis".
Il y a aussi la fouille à corps, dite palpation de sécurité. Elle est réservée "aux cas dans lesquels le policier ou le gendarme la juge nécessaire à la garantie de sa sécurité ou de celle d'autrui". Eventuellement, elle est pratiquée "à l'abri du regard du public".
L'usage du tutoiement exclu
Quant au tutoiement, il est traité à l'article 12, consacré à la "relation avec la population". Il rappelle que "policiers et gendarmes sont placés au service de la population. Leur relation avec celle-ci est empriente de courtoisie et exclut l'usage du tutoiement. Ils se comportent en toute circonstance de manière exemplaire et dans le respect de la dignité des personnes. Ils doivent inspirer respect et considération."
Tout cela, répète le ministre, vise à améliorer la relation avec la population. "La légitimité et l'efficacité des forces de police sont liées à la qualité de la relation qu'elles entretiennent avec la population", a rappelé Manuel Valls début février.
1/3/2013
Source : France info
Dans un livre qui vient de paraître, Sylvie Blanchet a rassemblé ses chroniques sur les enfants des milieux populaires, parues dans La Croix.
Ils s’appellent Sonia ou Samba, Darko ou Riad, Ayoub, Josée ou encore Issam… Ils ont 5, 8 ou 10 ans et vivent dans ces quartiers populaires, qui ne sortent de l’ombre qu’à l’occasion de faits divers stigmatisants. Scolarisés dans nos écoles publiques dont leurs parents ne connaissent pas les codes, et qui ignorent souvent les leurs, ils mènent une vie âpre, cabossés par une histoire familiale parfois douloureuse, mais ils ont gardé cette énergie vitale qu’ont tous les enfants.
Ces enfants dont on parle si peu, Sylvie Blanchet, 55 ans, les côtoie quotidiennement depuis des années et continue à leur consacrer la majeure partie de sa vie. Entrée très jeune à l’éducation nationale comme institutrice, elle a rapidement bifurqué vers un poste de rééducatrice en Rased (Réseau d’aides spécialisées aux enfants en difficulté) et exerce depuis dix ans dans un quartier réputé sensible d’Orléans.
Ces expériences de vie qu’elle a acquises à leur contact, elle a voulu les faire partager aux autres, en publiant en 2006 un premier ouvrage, Enfances populaires, invisibles enfances (Éd. Chronique Sociale), puis en écrivant depuis 2007 régulièrement des chroniques dans les pages « Parents et enfants » de La Croix. Elle les a rassemblées dans un autre livre paru ces jours-ci, La Cité des écoliers, en y adjoignant quelques autres inédites.
Des tranches de vie singulières, captées avec une sensibilité juste, une émotion parfois poignante, un humour et une tendresse, qui la mettent à l’abri de toute dénonciation aigre. Elle nous rend simplement palpables, à travers de menus détails, le quotidien de ces familles, leurs rêves et leurs déboires, leurs richesses et leurs faiblesses, dans ce qu’ils ont de plus « humain » et arrive à rendre familier un univers qui nous est malheureusement trop souvent étranger.
« Elle enrichit progressivement notre connaissance de ce qui construit ces vies nichées dans les marges et les interstices de la société, comme l’écrit dans sa préface Pierre Périer, professeur en sciences de l’éducation à l’université de Rennes (et spécialiste des relations entre l’école et les milieux populaires). Non pas pour dresser une irréductible barrière entre “eux” et “nous”, mais pour souligner combien il peut être nécessaire de ne pas généraliser, de ne pas figer les trajectoires et le devenir d’individus dont on découvre les ressources et les capacités d’adaptation. »
28/2/13, CHRISTINE LEGRAND
Source : La Croix
A l'occasion de la journée internationale de la femme le 8 mars, Génériques continue son exploration des sources en ligne sur Odysséo. Après les affiches militantes de l'immigration (1970-2010) et les femmes dans les périodiques portugais édités en France (1963-1978), cette actualité s'intéresse au périodique Sans Frontière…Suite
Il avait fait croire à l'Europe que, sans son aide, elle aurait été submergée par des migrants clandestins. Des chiffres inédits du HCR viennent démentir cette croyance.
Cela aurait dû être "l'invasion". Dans le chaos qui a suivi la chute de Kadhafi, une déferlante de clandestins aurait dû s'abattre sur les côtes européennes. N'avait-il pas prétendu que la Libye était la "porte d'entrée de l'immigration" dans une Europe qui, menacée par "l'avancée de millions d'immigrés", serait, sans son aide, devenue "noire" ? Pourtant, si la Libye attire de nouveau des centaines de milliers de subsahariens, seuls 8.643 migrants ont tenté la traversée en 2012, à bord de 101 bateaux. Un tiers d'entre deux a été intercepté et renvoyé en Libye.
Pour la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), qui dénonce depuis longtemps les politiques migratoires de l'Europe et de la Libye, ces chiffres collectés par le HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, et qui n'ont jusqu'ici pas été rendus publics, sont éloquents. Ils montrent que Kadhafi avait bel et bien "gonflé la menace migratoire pour en jouer auprès des Européens" et que la Libye est "moins un pays de transit que de destination".
Migrants économiques…
Riche, grâce à son pétrole, en manque de main d'œuvre, car peu peuplée (6 millions d'habitants), la Libye a besoin des travailleurs migrants pour faire fonctionner son économie. Avant la chute de Kadhafi, le pays avait déjà recours à plus de 2 millions de travailleurs égyptiens, tunisiens et subsahariens. Si quelque 800.000 d'entre eux avaient fui la guerre en 2011, ils sont de retour, constate la FIDH.
L'ONG, qui revient d'une mission effectuée en décembre sur le terrain, raconte que "l'on voit de nouveau sur le bord des routes, sous les ponts, des migrants garagistes, plombiers, etc., avec des pancartes où ils ont représenté un objet symbolique de leur métier, espérant être recrutés, souvent à la journée."
… et réfugiés politiques
Ces migrants économiques, souvent de jeunes hommes qualifiés dépourvus de statut légal, ne sont pas les mêmes que ceux qui essaient de rallier les côtes italiennes et maltaises, affirme l'ONG sur la base des données du HCR.
Celles-ci montrent que deux-tiers au moins des 8 643 migrants qui ont embarqué pour les côtes européennes en 2012 sont des familles entières de Somaliens, Erythréens et Soudanais fuyant la guerre et la répression en quête d'un asile politique, un statut qui n'existe pas non plus en Libye. Le dernier tiers, qui n'a pas été identifié, pourrait aussi venir de ces pays.
Pour une autre politique migratoire
A partir de ce constat, la FIDH a appelé, dans une lettre adressée en janvier à la Commission et aux députés européens, l'Union européenne à réviser "son faux diagnostic", fondé sur la "crainte fantasmagorique" d'un afflux de migrants débarquant sur ses côtes, à l'heure où elle renégocie avec les nouvelles autorités de Tripoli les accords en matière d'immigration.
Pourfendant "l'approche répressive et sécuritaire" toujours en vigueur, notamment de la part de l'Italie, l'ONG demande à l'UE d'aider les autorités libyennes à réfléchir à une politique migratoire adaptée au "cas unique" que présente leur pays plutôt que de "construire encore des centres de rétention qui ne résoudront pas le problème".
Un marché aux esclaves
D'autant que la quinzaine de centres recensés dans le pays, où croupissent aujourd'hui quelques 3.000 migrants subsahariens dans des conditions d'hygiène abominables, ressemblent toujours à des camps d'enfermement surpeuplés, où les employeurs viennent faire leur choix comme dans un marché aux esclaves, constate la FIDH, qui dénonçait déjà les conditions de détention des migrants lors de son précédent rapport. Seule différence notable, fait remarquer l'organisation de défense des droits de l'Homme, les autorités libyennes semblent "plus sensibles qu'auparavant à la question migratoire".
Pas sûr cependant que l'UE l'entende de cette oreille. A la FIDH, on en est bien conscient : "Les Etats-membres continuent de soupçonner ces migrants d'être tentés d'aller en Europe".
28-02-2013, Sarah Halifa-Legrand
Source : Le Nouvel Observateur
L'immigration au Royaume-Uni a atteint en 2012 son plus bas niveau depuis 2003 avec 515 000 immigrés contre 589 000 en 2011, résultat du durcissement des procédures d'immigration mené par le gouvernement conservateur, selon les chiffres de l'office britannique des statistiques rendus publics jeudi 28 février.
"Nous allons continuer à travailler dur pour faire tomber le solde migratoire en dessous de 100 000 avant la fin de cette législature [en 2015] et pour créer un système d'immigration sélective qui serve notre intérêt national", a déclaré le secrétaire d'Etat à l'immigration, Mark Harper.
Fin janvier, la presse britannique s'était fait l'écho d'un projet de campagne de publicités mettant en avant les aspects les moins séduisants de la vie britannique afin de dissuader les migrants venus de Bulgarie et de Roumanie de traverser la Manche.
28.02.2013
Source : Le Monde.fr avec AFP
Une étude réalisée pour le compte du Centre sur la productivité et la prospérité de l'école des Hautes études commerciales (HEC) de Montréal, et publié le mercredi 27 février 2013, a conclut que le « Québec éprouve plus de difficulté à retenir ses immigrants et à les convaincre de s'y établir à long terme que l'Ontario ».
Menée par le chercheur Daniel Parent, l’étude présente un bilan migratoire de la province francophone sur 30 ans. Le départ des nouveaux immigrants vers d’autres provinces du Canada pose problème pour les décideurs du Québec. Une province qui connait de graves problèmes démographiques depuis les années 60 du siècle dernier.
Malgré le fait que le bilan migratoire du Québec s’est sensiblement amélioré depuis le début du siècle, la recherche conclut que « le principal obstacle auquel les immigrants se butent au Québec est économique car ils décrochent moins facilement un emploi au Québec qu'en Ontario, même les plus scolarisés d'entre eux ». Aussi, le taux de chômage des nouveaux immigrants est plus élevé au Québec qu’en Ontario.
D’autre part, l'étude nous apprend qu’au Québec, et à l’instar des autres provinces du pays, « la population d'immigrants s'est accrue davantage que celle des citoyens de souche entre 1981 et 2006. La proportion des immigrants qui connaissent le français a aussi augmenté, passant de 65 pour cent en 1981 à près de 75 pour cent en 2006 ».
28/2/2013
Source : CCME
A l’issue des élections législatives anticipées en Italie, les 24 et 25 février 2013, Khalid Chaouki, candidat du Parti Démocrate, a réussi le pari d’être élu au Parlement italien (1ère Chambre).
13ème sur la liste du parti dans la région de Naples, où son parti à obtenu 12 sièges, le jeune politique italo-marocain a bénéficié du désistement d’un ténor du parti et tête de liste dans la circonscription électorale, M. Enrico Letta, pour l’obtention du siège. En Italie, les leaders des partis mènent souvent plusieurs listes de leur formation, s’ils sont élus dans plus d’une circonscription, ils gardent un seul siège et cèdent les autres aux membres de la liste locale du parti, en fonction de leur place sur la dite liste. Ce fût le cas pour Khalid Chaouki dans la région de Naples.
Journaliste professionnel, Khalid Chaouki est natif de Casablanca en 1983, il est arrivé en Italie en 1992 et a grandi à Parme et à Reggio Emilia. Il a fondé et présidé l’Association nationale des jeunes Musulmans en Italie et a siégé au sein du Conseil de l’Islam, dépendant du ministère de l’Intérieur italien. Il est depuis 2008 actif et responsable au sein du mouvement de la jeunesse de son parti.
Il est à noter qu’avant M. Chaouki, Mme Souad Sbaï, d’origine marocaine, a été la première femme arabe et musulmane à siéger au sein du Parlement italien. Elle ne s’est pas représentée lors des dernières élections.
28/2/2013
Source : CCME
Les résultats de ce rapport de 100 pages présentés mardi à Rabat révèlent que 42 % de Marocains ont l'intention de partir à l'étranger pour y travailler. Sans grande surprise, ce sont les jeunes âgés entre 18 et 29 ans qui caracolent en tête de cette étude...Suite
Ce n'est pas la première fois que les membres de l'association de l'AFMED (Association franco-marocaine du diabète et de l'enfant) organisent une expédition avec les autorités locales de la région de Tinghir pour faire un…Suite
C'est ce que révèle l'étude «Migration et compétences» basée sur une enquête réalisée fin 2012 auprès de 4.000 personnes…Suite
Le Canada a octroyé plus de 130.000 visas et plus de 13. 000 permis d'études à des citoyens indiens en 2012, ce qui représente une hausse de 58 pc du nombre de visas délivrés et de 530 pc du nombre de permis d'études accordés depuis 2004, a annoncé mercredi le gouvernement canadien.
Cette augmentation confirme le fait que le Canada continue d'être une destination de choix pour les visiteurs et les étudiants en provenance de l'Inde, a déclaré le ministre d'Etat chargé du tourisme, Maxime Bernier, dans un communiqué.
Dans la foulée du lancement de la stratégie canadienne en matière de tourisme, Ottawa est déterminé à "renforcer" sa position sur les marchés internationaux "clés", tel l'Inde, en vue d'accueillir un nombre encore plus élevé de voyageurs en 2013, afin de créer des emplois et de favoriser la croissance au pays, tout en resserrant nos liens avec les visiteurs de l'Inde, a affirmé le ministre, qui effectue une visite de travail, en Inde, en compagnie d'une importante délégation canadienne.
Durant sa visite à New Delhi et à Jaipur, le ministre s'emploiera à renforcer l'avantage du Canada en matière de tourisme auprès des voyageurs de l'Inde. Il a affirmé que "ce jalon important" était une démonstration de la relation de plus en plus étroite qui se tisse entre les deux pays, rappelant que l'Inde est l'un des dix pays d'où provenait le plus grand nombre de voyageurs internationaux au Canada.
Le gouvernement canadien s'est engagé à attirer les meilleurs et les plus brillants immigrants de partout dans le monde, a pour sa part affirmé le ministre fédéral de l' immigration, Jason Kenney.
Selon un rapport officiel publié en 2011, les étudiants étrangers injectent plus de 8 milliards de dollars par année dans l'économie canadienne.
L'augmentation soutenue du nombre d'étudiants étrangers au Canada s'inscrit dans la stratégie du gouvernement, qui voit en eux des immigrants potentiels, indispensables à la croissance démographique, en plus de leur importante contribution à l'économie du pays, selon le ministère canadien de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, qui a annoncé que le Canada a accueilli 100 000 étudiants étrangers en 2012, un record, ce qui représente une augmentation de 60 pc par rapport à 2004.
Selon des données préliminaires de 2012 publiées, mercredi, par le ministère de l'immigration, le Canada a accueilli 257 515 résidents permanents l'année dernière, alors que la fourchette planifiée par le gouvernement fédéral est de 240 000 à 265 000 nouveaux résidents permanents pour 2012.
Depuis 2006, le Canada accueille en moyenne environ un quart de million d'immigrants par année. Au cours des sept dernières années (2006-2012), le Canada a admis en moyenne environ 30 250 plus d'immigrants par année qu'au cours des dix années précédentes (1996-2005), selon le département canadien de l'immigration.
28 févr. 2013
Source : MAP
Été 1996. L’occupation de l’église Saint-Bernard, à Paris, par plusieurs centaines de sans-papiers maliens et sénégalais, déclenche un très dur bras de fer avec les pouvoirs publics. Henri Coindé, 80 ans, était le curé de Saint-Bernard à l'époque. Il se souvient de sa relation avec Stéphane Hessel, alors membre du collège des médiateurs chargé de faire le lien avec le ministre de l’Intérieur, Jean-Louis Debré.
«Stéphane Hessel était un grand monsieur, un homme de paix qui a beaucoup favorisé le dialogue entre les sans-papiers et les pouvoirs publics. Durant cette période de tensions et de difficultés, où j'étais sous pression, il a été très rassurant. Je l’ai vu pour la première fois le lendemain ou le surlendemain de l’occupation de l’église. Il était habité par la tolérance et le souci de permettre aux gens de dialoguer. Mais cela ne l’empêchait pas de garder ses convictions et de rester très ferme sur ses principes. Il se battait pour obtenir des régularisations et pour que les familles ne soient pas séparées. A ses yeux, les décisions d’expulsion contre les hommes n'était pas humaines.
«Je me souviens d’une scène en particulier, à l’intérieur de l'église. En tant que président du collège des médiateurs, Stéphane Hessel venait rendre compte aux sans-papiers des discussions avec les pouvoirs publics. Il est alors interpellé, sur un ton un peu injurieux, par un jeune Malien, qui affirme que les négociations ne servent à rien. Il ne savait sans doute pas à qui il avait affaire ! Babacar Diop, porte-parole des sans-papiers, prend alors la parole : "Tu ne peux pas parler comme ça à Monsieur Hessel !" Lui était resté très stoïque, sans rien dire. C'était un diplomate de formation, il avait l’habitude de négocier.
«Il était toujours très déférent par rapport à moi. J'étais d’ailleurs un peu surpris. Parce que j'étais curé, il croyait qu’il devait avoir des égards particuliers envers moi. Il en imposait par sa stature et la manière dont il parlait. Il ne tutoyait jamais les gens, ne faisait pas preuve de condescendance.
«Je l’ai revu quelques semaines plus tard, lors des Assises de l’immigration. Il a exposé ses valeurs humanistes. A ses yeux, la Terre était à tout le monde et les frontières n'étaient que des lignes que les hommes dressent entre eux. Il a gardé les mêmes positions jusqu’au bout. Il ne défendait pas les régularisations systématiques, mais il disait que les gens en France depuis des années ne pouvaient pas être dans l’illégalité. Il se battait contre les lois Pasqua, qui étaient rétrogrades. Mais son combat n'était pas celui d’un homme seul. Même s’il était emblématique, Stéphane Hessel répétait qu’on était tous responsables. Il avait conscience qu’il fallait que d’autres se lèvent et se mobilisent.
«La défense des sans-papiers fut l’un de ses combats, parmi beaucoup d’autres. Derrière lui s’est organisée la résistance à des législations toujours plus restrictives. J’ai toujours été étonné par la combativité d’un homme de son âge. Il avait une force de persuasion, une capacité à faire se lever les gens. Après l’abbé Pierre, après Stéphane Hessel... reste-t-il aujourd’hui d’autres figures aussi emblématiques ?»
27 février 2013, Sylvain Mouillard
Source : Libération
Une convention relative à la gestion du Fonds de la promotion des investissements des Marocains résidant à l’étranger «MDM invest» vient d’être signée hier à Rabat par le ministre de l’Economie et des finances, celui chargé des MRE et le directeur par intérim de la Caisse centrale de garantie.
Des réajustements ont été introduits au programme qui a été lancé en 2009 pour inciter les compatriotes marocains
à l’étranger à investir dans leur pays.
«Les MRE comptent parmi eux une nouvelle génération d’entrepreneurs de plus en plus nombreux disposés à investir dans leur pays d’origine et à contribuer ainsi à son développement». Le constat est dressé par le ministre chargé des MRE, Abdellatif Maâzouz, lors de la cérémonie de signature d’une convention relative à la gestion du fonds de la promotion des investissements des MRE. Il s’agit d’une nouvelle version du programme «MDM Invest», lancé en 2009 au profit des MRE désireux d’investir au Maroc. Jusque-là, ce mécanisme a permis la réalisation de quelque 21 projets totalisant plus de 140 MDH d’investissements et la création de plus de 270 emplois directs. Des chiffres certes en deçà des ambitions, selon Maâzouz, mais, qui montrent qu’il existe une niche d’investisseurs à explorer. Aussi, le gouvernement a-t-il décidé d’introduire des ajustements au programme en ouvrant la possibilité au MRE de s’associer à des partenaires non MRE, marocains ou étrangers. Même les MRE rentrés définitivement au Maroc depuis un an peuvent bénéficier de ce mécanisme. Les prélèvements sur comptes en devises ou les transferts effectués depuis moins d’une année sur un compte en dirhams convertible tenu au Maroc sont considérés comme versements en devises.
Doté de 100 millions de dirhams et géré par la Caisse centrale de garantie, le Fonds permettra l’accompagnement sous forme de subventions des projets d’investissements nouveaux ou d’extension promus par les MRE. Cette subvention peut atteindre 10% du montant de l’investissement dans la limite de 5 millions de dirhams par projet à condition que l’apport en fonds propres des MRE représente au minimum 25% du montant total du projet. Si ce dernier n’est pas réalisé dans cinq ans, le bénéficiaire est contraint de rembourser au gouvernement le montant de la subvention. Cette initiative a été saluée par les différents partenaires notamment le secteur bancaire. Mohammed Kettani, vice-président du Groupement professionnel des banques du Maroc, a tenu à exprimer la mobilisation des banquiers marocains en faveur de ce dispositif. En effet, le financement bancaire dans le cadre de ce fonds peut atteindre 65%.
M. Maâzouz, qui a exprimé son optimisme quant à la réussite de cette nouvelle version du programme, a insisté sur l’importance de mener une «communication plus agressive auprès des MRE». Ce mécanisme, dit-il, fait partie d’un ensemble de mesures, voulues et mises en œuvre par le gouvernement, pour permettre aux Marocains du monde qui le désirent d’apporter leur contribution au développement du Maroc. Il tient à rappeler le lancement il y a un mois du portail Maghribcom qui vise à activer la circulation de l’information sur les opportunités d’investissement, de partenariat et d’emploi. «Son objectif est de servir de tremplin pour établir des partenariats gagnant-gagnant entre les opérateurs économiques, les universités et les instituts de recherche au Maroc et les compétences marocaines résidant de manière temporaire ou permanente à l’étranger. Plus de 18 000 personnes ont déjà visité le portail», souligne le responsable gouvernemental avec fierté.
Le gouvernement est conscient que les capacités d’épargne et d’investissement font l’objet d’une concurrence acharnée au niveau mondial. M. Maâzouz demeure confiant à ce niveau-là. Il estime que l’incitation que constitue MDM Invest, et les mécanismes d’encouragement déployés en partenariat avec certains pays de résidence peuvent représenter un élément décisif pour un arbitrage rationnel en faveur du Maroc en cette période de crise. «C’est en tout cas notre pari», précise-t-il.
Même son de cloche chez le ministre de l’Économie et des finances. Nizar Baraka signale qu’en cette conjoncture marquée par les aléas de la crise économique, le gouvernement entend encourager les MRE à investir dans leur pays en dépassant les obstacles qui ont été déjà identifiés.
Témoignage d’une Marocaine résidant à l’étranger
Wafaa Farhat Agoumi est revenue au Maroc avec son mari en 2010, après avoir vécu plus de 20 ans en France. Elle a pu monter son projet (école privée d’ingénierie de santé) en 2011 grâce au soutien de l’État qui l’a subventionnée à hauteur de 10%.
Approchée par le «Matin», en marge de la cérémonie de signature de la convention relative à la gestion du Fonds de la promotion des investissements des MRE, elle se dit satisfaite du mécanisme mis en place pour inciter les Marocains du monde à investir dans leur pays. Elle pense que les nouveaux ajustements introduits au programme faciliteront les investissements des MRE. «La nouvelle disposition permettant de s’associer à un investisseur local est très importante. Mon mari et moi avons peiné au départ à cause de la bureaucratie. Si nous avions quelqu’un sur place, je pense que nous aurions moins de difficultés», dit-elle.
Repères
Depuis 2009, le mécanisme «MDM invest» a permis la réalisation de quelque 21 projets totalisant plus de 140 MDH d’investissements et la création de plus de 270 emplois directs.
Des chiffres en deçà des ambitions du gouvernement.
Des réajustements ont été introduits au programme pour inciter davantage de MRE à investir au Maroc.
27 Février 2013, Jihane Gattioui
Source : Le Matin
Le gouvernement allemand a annoncé mercredi 27 février qu'il allait faciliter davantage l'immigration de travailleurs issus de pays hors Union européenne (UE), face à la pénurie de main-d'œuvre dans certaines branches.
Après avoir facilité l'an dernier l'obtention d'un titre de séjour pour les personnels hautement qualifiés, Berlin veut désormais permettre à des professions intermédiaires qualifiées – électriciens, conducteurs de train, infirmières, etc. – de s'installer plus aisément en Allemagne.
Liste d'emplois flexible
Un texte a été adopté en ce sens mercredi en conseil des ministres, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet s'il obtient l'aval de la chambre haute du Parlement allemand, le Bundesrat. La condition d'entrée en Allemagne sera pour les étrangers intéressés de présenter un diplôme professionnel dans les domaines dans lesquels le pays manque manifestement de main-d'œuvre.
La liste de ces emplois va être définie par le gouvernement avec l'Agence pour l'emploi et sera flexible, a précisé dans un communiqué le ministère allemand du travail qui a qualifié le texte adopté de "passerelle d'envergure pour l'immigration de main-d'œuvre qualifiée venue du monde entier".
Avec un chômage au plus bas et une population vieillissante, l'Allemagne connaît une carence de main-d'œuvre qualifiée qu'elle tente de colmater en faisant les yeux doux aux travailleurs issus de ses voisins européens en crise mais aussi de plus en plus à ceux issus de pays plus lointains.
27.02.2013
Source : AFP
Les gouvernements du Burkina Faso, représenté par Eric Tiaré, secrétaire général du ministère en charge des Affaires étrangères, et Maltais représenté par Vanessa Frazier, ambassadeur en charge de l’Immigration ont signé ce mercredi 27 février 2013 à Ouagadougou, un protocole d’accord sur la question migratoire entre les deux pays. Cet accord vise à assurer une lutte efficace contre l’immigration illégale.
A travers cet accord bilatéral, le Burkina Faso et Malte «s’engagent à respecter les droits élémentaires des personnes se trouvant en situation irrégulière sur leur territoire respectif.» Selon Eric Tiaré, cela sous-entend le respect, entre autres, du droit de pouvoir disposer d’un recours en justice avant toute expulsion, du droit de propriété pour les biens de la personne à expulser et l’aide à la réinsertion sociale de la personne expulsée. «Le protocole consacre également une part importante à la coopération technique entre nos deux pays, particulièrement dans les domaines de la lutte contre le trafic de drogue, la lutte contre les réseaux de migrants clandestins et le trafic d’êtres humains…» a ajouté M. tiaré.
Cependant, ont peut s’interroger sur l’opportunité d’un tel accord pour le Burkina Faso, surtout que seulement trois Burkinabè seulement résident à Malte? «Malt est un pays de transit. Cet accord vise à encadrer les expulsions des Burkinabè qui seront éventuellement en transit dans ce pays. C’est pour que tout se passe dans les règles de l’art», a répondu le secrétaire général du ministère burkinabè des Affaires étrangères. Vanessa Frazier, elle, a remercié le «pays des Hommes intègres» pour la collaboration et la confiance renouvelée à son pays. Elle a souhaité que tout soit mis en œuvre pour la matérialisation du protocole d’accord.
Entamé à Ouagadougou en juillet 2012, ce protocole signé ce 27 février 2013 traduit selon les deux parties, la volonté du Burkina Faso et de Malte de gérer d’une manière concertée leurs flux migratoires.
27/2/2013
Source : Fasszine
La promotion de l'enseignement des Marocains établis en Flandre (Belgique) et les moyens d'intensifier la coopération bilatérale en la matière ont été les principales questions au menu des entretiens, mardi à Rabat, du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, avec le ministre flamand de l'Enseignement, de la jeunesse, de l'égalité des chances et des affaires bruxelloises, Pascal Smet.
Les discussions ont notamment porté sur les possibilités de renforcer les liens de coopération entre le Maroc et la région flamande, particulièrement l'impératif d'améliorer l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine au profit des enfants des MRE de Belgique, a déclaré M. Maâzouz à la MAP à l'issue de cette entrevue.
Cette question, a-t-il estimé, est la pierre angulaire des actions du gouvernement en direction aux Marocains établis à l'étranger afin de préserver leur identité sous ses divers aspects, de renforcer leurs liens avec la patrie et de favoriser leur intégration dans leur pays d'accueil.
L'accent a été également mis sur les problèmes liés à la gestion du Centre culturel maroco-flamand "Darkom" et les moyens à mettre en oeuvre en vue de les transcender.
M. Smet a de son côté mis en évidence le potentiel indéniable de la communauté marocaine établie en Belgique et ses contributions au développement du pays d'accueil, estimant toutefois nécessaire pour les deux pays de collaborer davantage pour surmonter les problèmes encore constatés en matière d'enseignement, avec à leur tête le décrochage et l'échec scolaires.
Le responsable flamand, en visite au Maroc à la tête d'une importante délégation, a en outre fait part de sa disposition à examiner les actions à déployer pour intégrer l'enseignement de l'arabe dans les programmes des écoles publiques de la région.
26 févr. 2013
Source : MAP
Les femmes représentent aujourd'hui environ 40% de la migration marocaine. C'est là un constat de l'enquête sur «Le rôle des compétences dans le phénomène migratoire au Maroc», préparée dans le cadre du projet «Migration et compétences» de la Fondation européenne pour la formation (ETF)…Suite
Rendues publics par Citoyenneté et Immigration Canada, le mardi 26 février 2013, les nouvelles statistiques relatives à l’immigration familiales révèlent qu’un peu plus de « 257 000 nouveaux résidants permanents sont arrivés au pays en 2012, soit environ 9000 de plus qu'en 2011 ».
Une augmentation de 15 % par rapport aux totaux de 2011, avec l’arrivée de près de 65 000 personnes en 2012, toutes « sponsorisées » par des membres de leur famille. Cette augmentation concerne aussi les immigrants économiques, qui ont été 2,9 pour cent plus nombreux que l'année précédente, avec un total de 160 000 nouveaux immigrants installés au Canada en 2012. Des chiffres qui confirment la tendance en hausse de l’immigration au Canada. Une augmentation qui ne fléchit pas depuis 2006, avec un pic de 280 000 résidants permanents enregistré en 2010.
27/2/2013
Source : CCME
Le gouvernement peaufine une réforme de l'accueil des mineurs étrangers sans famille qui vise à soulager les finances des départements vers lesquels ils affluent, a-t-on appris aujourd'hui de sources concordantes. Le ministère de la Justice a préparé une circulaire sur les mineurs étrangers isolés, a dit Pierre Henry, directeur général de l'association France Terre d'Asile (FTA), qui a eu accès à une version de travail du document.
Selon ce texte, l'Etat prendra en charge le jeune pendant les cinq jours suivant son arrivée en France, le temps d'évaluer son âge. A l'issue de cette période, si la minorité est avérée, il sera affecté à un département en vue d'une répartition de ces mineurs sur tout le territoire. La Chancellerie a confirmé l'existence de ce "projet de circulaire, fruit d'un travail qui n'avait jamais été fait pour répartir le rôle et les efforts de l'Etat et des départements". "Ce protocole, qui sera présenté aux associations pour concertation, doit encore être validé par le premier ministre, à une date qui reste à déterminer", a ajouté le ministère.
De 7 à 8000 mineurs étrangers vivent seuls en France. Ils ont droit à une protection au même titre que tous les mineurs en situation de fragilité. Compétents en matière de protection de l'enfance, les conseils généraux sont chargés de financer leur scolarisation et leur hébergement. Mais leur concentration géographique fait peser une charge lourde sur certains départements, comme la Seine-Saint-Denis, Paris ou le Pas-de-Calais. Depuis plusieurs mois, la chancellerie travaillait avec l'Association des départements de France (ADF) pour mieux répartir cette charge.
Le compromis atteint est "une usine à gaz", "une construction technocratique qui va se heurter à la réalité du terrain", selon Pierre Henry, qui estime notamment impossible de faire une évaluation de l'âge en 5 jours. La détermination de l'âge des jeunes étrangers est une question centrale dans ce dossier. Elle se base actuellement sur des tests osseux dont la fiabilité est très contestée. FTA déplore également l'idée d'une répartition sur le territoire et plaide plutôt pour "un fonds de péréquation abondé par les départements et l'Etat" pour financer leur prise en charge.
26/02/2013
Source : Le Figaro/AFP
Le conseil communal de la ville d'Anvers a approuvé lundi soir l'augmentation des frais d'inscription à la commune pour les étrangers, une mesure qui suscite une polémique en Belgique, où plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer une décision démesurée et discriminatoire.
Les frais d'inscription à l'administration communale pour les étrangers passeront à 250 euros, au lieu de 17 euros, exception faite pour les étudiants, les ressortissants de l'Union européenne et les demandeurs d'asile ayant mené à bien leur procédure.
Cette augmentation avait été décidée le 8 février par le collège communal, composé du bourgmestre et des échevins de la ville, qui avait estimé que cette hausse était nécessaire pour couvrir les frais de dossier, qui s'élèveraient en moyenne à 330 euros.
"En 2012, le guichet d'inscription des étrangers d'Anvers a traité quelque 11.000 dossiers, bien plus que les autres villes belges", avait expliqué le bourgmestre de la ville, Bart De Wever, leader du parti nationaliste flamand NV-A.
Les partis de l'opposition à Anvers, "Groen" (les verts) et SP_A (socialiste) ont critiqué cette mesure.
"Ce sera quinze fois plus cher ! C'est une taxe de rejet, un dispositif contre les étrangers pour les chasser d'Anvers", s'est indignée Freya Piryns, conseillère communale à Anvers et membre du parti Groen.
"C'est l'essence même de la commune de couvrir la majorité des dépenses liées à un service public. Alors pourquoi cette hausse pour le service aux étrangers et non pour les autres services à la population", a-t-elle poursuivi
De son côté, la chef de groupe socialiste flamand sp.a Yasmine Kherbache a notamment estimé qu'il existait de nombreuses objections juridiques à ce règlement. "Selon une loi de 1968, il ne peut être fait de distinction entre Belges et non Belges pour une telle rétribution", a-t-elle déclaré.
La ligue flamande des droits de l'homme envisage des actions contre cette décision. "Cette mesure radicale multiplie les frais par le facteur 15. Notre seule explication est qu'Anvers veut repousser les étrangers les moins fortunés", déplore son président Jos Vander Velpen.
"Ce n'est pas un bon signal", a estimé pour sa part, Edouard Delruelle, Directeur adjoint du Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme.
"La loi ne permet aucune discrimination qui soit sans justification objective et raisonnable. Il faut donc examiner la justification à cette augmentation du droit d'inscription des étrangers de 17 à 250 euros. S'il n'y a pas de justification ou si la justification n'est pas convaincante, la décision est alors attaquable", a-t-il dit.
Pour Boris Dilliès, échevin de l'état civil dans une commune bruxelloise, il s'agit "d'une provocation de plus qui fait partie de la stratégie de Bart De Wever".
"Au-delà de la provocation, poursuit-il, c'est une politique qui ne veut pas dire son nom. Il s'agit très clairement de dire aux étrangers : +Allez voir ailleurs !+ et Nous ne sommes pas loin de la frontière avec l'extrême droite", affirme-t-il.
La ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet, opposée à cette hausse du droit d'inscription, a indiqué qu'elle allait étudier le dossier pour savoir s'il s'agit de discrimination et si sa compétence lui permettait de fixer un montant maximum auprès des administrations communales.
26 févr. 2013
Source : MAP
Les migrants marocains sont souvent confrontés à un déclassement professionnel dans les pays d'accueil, selon une étude publiée, mardi à Rabat, qui pointe du doigt une perte pour le Maroc en termes d'investissement dans l'éducation et pour le migrant lui-même.
"Presque la moitié des migrants marocains n'acquièrent pas de nouvelles compétences pendant leur période migratoire, et s'ils en acquièrent, ils n'arrivent pas toujours à en profiter ou à les mettre en Âœuvre à leur retour sur le marché de l'emploi marocain et ce, au détriment de leur pays d'origine", révèle cette étude élaborée dans le cadre du projet "Migration et compétences" de la Fondation européenne pour la formation (ETF), une agence de l'Union Européenne (UE).
Ce projet vise à contribuer à l'amélioration des politiques migratoires en fournissant des analyses à partir de données fiables sur la migration, les compétences et l'emploi dans l'UE et les pays partenaires concernés.
L'étude sur "le rôle des compétences dans le phénomène migratoire", réalisée en même temps en Arménie, en Géorgie et au Maroc en 2011 et 2012, note que ceux qui arrivent à profiter le plus d'une expérience migratoire sont ceux qui au départ sont déjà les mieux éduqués.
Les personnes à faible niveau d'éducation et les femmes partent défavorisées dans la réussite de la migration au niveau professionnel, l'acquisition de nouvelles compétences, la réussite du retour et de réintégration sur le marché du travail local au Maroc, souligne l'étude ajoutant que "l'apport de la migration au développement n'est pas exploité à son maximum si elle n'est pas soutenue par des mesures publiques".
Dans ses recommandations, l'étude préconise que le phénomène migratoire doit être pris en considération dans les politiques publiques aussi bien dans le pays d'origine que dans les pays d'accueil, à fin de rendre la migration profitable aussi bien pour le migrant, le pays d'origine et le pays d'accueil.
Elle préconise également la mise en Âœuvre d'un partenariat pour la mobilité entre l'UE et le Maroc en vue de créer un cercle vertueux qui implique que le pays d'origine réponde aux pénuries de compétences du marché du travail du pays de destination, et que le savoir-faire et l'expérience acquises par les migrants rentrés au pays soient utilisés pour l'intégration sur le marché du travail.
Intervenant lors de la présentation des résultats de cette étude, le secrétaire général du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle (Département de l'Emploi), Mimoun Bentaleb, a relevé que la présentation de ces résultats permettent de placer la migration et les compétences au cÂœur des débats entre les différentes institutions concernées, soulignant "le besoin pressant d'élaborer des politiques de reconnaissance et de valorisation des qualifications et des compétences acquises pour assurer qu'elles aient des retombées positives sur les migrants eux-mêmes".
"C'est en mettant l'accent sur l'acquisition, la valorisation et l'optimisation de ces compétences au départ, lors du séjour comme pendant le retour que l'on pourra construire un véritable partenariat équilibré pour la mobilité", a-t-il affirmé.
Pour sa part, la ministre conseiller, chef-adjoint de la délégation de l'UE au Maroc, Mme Camelia Suica, a indiqué que cette étude, qu'elle a qualifiée d'"approfondie et de précise", "apporte un éclairage crucial, au moment où le Maroc et l'UE réfléchissent ensemble à la façon d'optimiser l'impact des migrations sur le développement", affirmant que l'UE est fermement résolue à promouvoir la mobilité avec le Maroc, dans le cadre du nouveau "Partenariat pour la démocratie" qui a été la réponse de l'UE aux mouvements démocratiques ayant marqué certains pays du Sud de la Méditerranée en 2011.
Le projet "Migration et compétences" de l'ETF porte sur une recherche documentaire, des missions d'information, deux enquêtes sur le terrain avec 4.000 personnes interrogées (2.600 migrants potentiels et 1.400 migrants de retour au pays) et l'analyse de données.
Afin d'approfondir la question des migrations et compétences, l'ETF a été mandatée pour mener une série d'études dans plusieurs pays partenaires de l'Union européenne, le but étant d'examiner le niveau d'études, les compétences et la situation professionnelle des migrants avant, pendant et après le processus de migration. Des études ont été menées en 2006-2008 dans six pays (Albanie, Egypte, Moldavie, Tadjikistan, Tunisie, Ukraine), puis en 2011-2012 dans trois pays (Arménie, Géorgie, Maroc). Ces pays ont été sélectionnés en étroite consultation avec les services de la Commission européenne, en fonction de l'importance du phénomène migratoire et de son impact.
26 févr. 2013
Source : MAP
Le profil typique d'un migrant marocain est un homme célibataire avec un faible niveau d'éducation qui migre une fois pour une période de dix ans en France ou en Espagne afin d'améliorer ses conditions de vie, selon une étude sur "Migration et Compétences" présentée mardi à Rabat.
Ce migrant "n'est pas au courant des programmes (gouvernementaux) qui facilitent la migration de travail, compte sur ses amis et sa famille pour trouver un emploi à l'étranger, travaille en tant que salarié ou travailleur occasionnel, passe environ dix mois au chômage, apprend la langue du pays hôte, mais n'acquiert pratiquement pas d'autres nouvelles compétences et retourne au Maroc principalement pour des raisons familiales", souligne l'étude élaborée dans le cadre du projet "Migration et compétences" de la Fondation européenne pour la formation (ETF), réalisée en même temps en Arménie, en Géorgie et au Maroc en 2011 et 2012.
Ce projet vise à contribuer à l'amélioration des politiques migratoires en fournissant des analyses à partir de données fiables sur la migration, les compétences et l'emploi dans l'Union européenne (UE) et les pays partenaires concernés.
Selon les résultats de l'enquête, le phénomène migratoire est très répandu au Maroc. En 2011, la population marocaine migrante s'est élevée à 3,4 millions de personnes. Quarante-deux (42) pc des personnes interrogées par l'enquête ont déclaré leur intention d'émigrer. Majoritairement le migrant marocain est toujours un homme (48 pc) et seul 35 pc des femmes ont indiqué vouloir émigrer.
Toutefois, la migration marocaine s'est féminisée, d'abord suite au regroupement familial et ensuite du fait de l'augmentation du nombre des marocaines qui émigrent soit avec leur famille, soit seule en étant à la recherche d'une vie meilleure, surtout en termes économiques. Les femmes représentent aujourd'hui environ 40 pc de la migration marocaine.
L'intention d'émigrer est plus forte chez les jeunes, mais le statut marital et le fait d'avoir des enfants sont en "corrélation négative avec le projet d'émigrer", selon l'enquête.
L'intention d'émigrer est aussi répandue dans le milieu rural que dans le milieu urbain, sauf à ..Casablanca et Rabat où l'on a moins souvent l'intention de migrer. Par répartition géographique des départs du Maroc, la région d'Agadir arrive en tête avec 52 pc des personnes ayant l'intention d'émigrer, suivie de la région de Marrakech (49 pc).
Comme destination probable des migrants potentiels le continent européen arrive en tête (plus de 70pc), ceci conforte une tradition vieille de plus de cinq décennies et qui s'explique par des raisons économiques, historiques, géographiques et culturelles. Quel que soit le niveau d'études des répondants et leur statut professionnel, la France, L'Espagne et l'Italie restent les destinations préférées des migrants potentiels, selon l'étude.
Le projet "Migration et compétences" porte sur une recherche documentaire, des missions d'information, deux enquêtes sur le terrain avec 4.000 personnes interrogées (2.600 migrants potentiels et 1.400 migrants de retour au pays) et l'analyse de données. L'enquête est la plus grande enquête dans le domaine de la migration et des compétences menée au Maroc jusqu'à aujourd'hui.
Afin d'approfondir la question des migrations et compétences, l'ETF a été mandatée pour mener une série d'études dans plusieurs pays partenaires de l'Union européenne, le but étant d'examiner le niveau d'études, les compétences et la situation professionnelle des migrants avant, pendant et après le processus de migration. Des études ont été menées en 2006-2008 dans six pays (Albanie, Egypte, Moldavie, Tadjikistan, Tunisie, Ukraine), puis en 2011-2012ôdans trois pays (Arménie, Géorgie, Maroc). Ces pays ont été sélectionnés en étroite consultation avec les services de la Commission européenne, en fonction de l'importance du phénomène migratoire et de son impact.
26 févr. 2013
Source : MAP
Le rapport relève que les enfants issus de l'immigration présentaient un plus grand risque de pauvreté que ceux dont les parents sont nés dans le pays où ils vivent.
Les enfants sont davantage menacés de pauvreté ou d'exclusion sociale que le reste de la population dans les pays de l'Union européenne, comme le montre un rapport publié mardi par Eurostat, l'Office statistique de l'UE.
Selon ce rapport, 27 pc des enfants de moins de 18 ans étaient exposés au risque de pauvreté ou d'exclusion sociale dans l'UE en 2011, contre 24 pc des adultes (de 18 à 64 ans) et 21 pc des plus âgés (65 ans et plus).
Les plus fortes proportions d'enfants menacés de pauvreté ou d'exclusion sociale ont été enregistrées en Bulgarie (52pc), en Roumanie (49 pc), en Lettonie (44pc), en Hongrie (40pc) et en Irlande (38pc) et les plus faibles en Suède, au Danemark ainsi qu'en Finlande (16pc chacun), suivis de la Slovénie (17pc), les Pays-Bas (18pc) et l'Autriche (19pc).
Le rapport se penche entre autres sur plusieurs facteurs qui influent sur la pauvreté des enfants, tels que la composition du ménage dans lequel ils vivent et la situation de leurs parents sur le marché du travail. Il en ressort que le risque de pauvreté pour les enfants diminuait lorsque le niveau d'éducation de leurs parents était élevé.
En 2011, près d'un enfant sur deux avec des parents ayant un faible niveau d'éducation est menacé de pauvreté dans l'UE contre 22 pc pour les enfants ayant des parents avec un niveau d'éducation intermédiaire (soit au plus le second cycle de l'enseignement secondaire) et 7 pc pour les enfants de parents ayant un niveau d'éducation élevé (enseignement supérieur).
Le rapport relève également que les enfants issus de l'immigration présentaient un plus grand risque de pauvreté que ceux dont les parents sont nés dans le pays où ils vivent.
Ainsi, en 2011, 32 pc des enfants habitant avec au moins un parent né à l'étranger étaient exposés au risque de pauvreté, contre 18 pc des enfants dont les parents étaient originaires du pays de résidence.
26 févr. 2013
Source : AFP
L'œuvre de Abdelmalek Sayad (1933-1998), fondateur de la sociologie de l'émigration-immigration, est au centre d'un travail de recherche autour du phénomène migratoire lancé récemment par le Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CARSC), basé à Oran.
"Expérience migratoire en Algérie contemporaine : recherche dans la perspective de Abdelmalek Sayad", est l'intitulé de ce projet, a précisé à l'APS M. Sidi Mohammed Mohammedi qui dirige ce travail de recherches en associant une équipe de six chercheurs du CRASC spécialisés dans la thématique "Villes et Territoires".
Dans cette cette optique, l'oeuvre de Sayad fera également l'objet d'un colloque international prévu en mai prochain à Oran, a annoncé M. Mohammedi qui préside le comité d'organisation de cette manifestation scientifique ayant pour thème "Abdelmalek Sayad, migrations et mondialisation".
Cette rencontre vient couronner un cycle de rencontres dédié à Sayad, lancé en février 2010 par le CRASC en partenariat avec l'Institut français d'Oran et qui a permis l'organisation de huit conférences et quatre séminaires de formation au profit de plusieurs chercheurs et étudiants issus des différentes écoles doctorales algériennes d'anthropologie, a-t-il précisé.
Outre les analyses du concept sociologique de Sayad, des activités archivistiques ont été également proposées aux jeunes doctorants, a indiqué M. Mohammedi, faisant mention d'autres actions menées comme la traduction en langue arabe des publications du penseur algérien.
Cette dernière initiative, à laquelle se greffe aussi l'ambition d'introduire des modules de formation au sein des cursus universitaires, a pour objectif de susciter l'intérêt du plus grand nombre possible d'étudiants autour de la compréhension des mécanismes migratoires à la lumière des travaux de Sayad, souligne t-on.
Le prochain colloque clôturant le cycle de rencontres dédiées à ce grand nom de la sociologie sera organisé par le CRASC avec la participation de l'université de Tlemcen et d'autres partenaires à l'instar de l'association des amis de Sayad et de l'association de prévention du site de la Villette (APSV, France).
L'oeuvre de Sayad, qui est conservée dans la médiathèque inaugurée à son nom en mars 2009 à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI, France), comporte des milliers de documents, photos et enregistrements sonores répertoriés par l'APSV.
Né en Algérie, Abdelmalek Sayad est le troisième et unique garçon d'une famille de cinq enfants. Il fait ses études primaires dans son village natal, en Kabylie, puis poursuit sa scolarité au lycée de Béjaia avant d'entreprendre une formation d'instituteur à l'Ecole normale de Bouzaréah (Alger).
Il est ensuite nommé instituteur dans une école à la Casbah. Il poursuit ses études à l'université d'Alger où il fait la rencontre de Pierre Bourdieu (1930-2002). En France, il exerça d'abord en tant qu'enseignant vacataire au Centre de sociologie européenne de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).
En 1977, il intégra le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) où il sera nommé directeur de recherches en sociologie. Il décède le 13 mars 1998.
26 févr. 2013
Source : APS
Le Canada a accueilli plus de 100.000 étudiants étrangers en 2012, un record, a annoncé mardi le ministre canadien de l'Immigration, Jason Kenney.
Il s'agit d'une augmentation de 60% par rapport à 2004, a indiqué M. Kenney dans un communiqué.
L'augmentation constante du nombre d'étudiants étrangers au Canada s'inscrit dans la stratégie du gouvernement, qui voit en eux des immigrants potentiels, indispensables à la croissance démographique et économique du pays.
"Les étudiants étrangers sont bien préparés à immigrer au Canada, parce qu'ils ont obtenu des titres de compétences canadiens, qu'ils maîtrisent au moins une des deux langues officielles (ndlr: anglais ou français) et qu'ils possèdent souvent une expérience de travail canadienne", souligne le ministère de l'Immigration.
Le Canada souhaite "attirer les meilleurs et les plus brillants immigrants de partout dans le monde", a rappelé M. Kenney.
A lui seul, le Québec comptait plus de 26.000 étudiants étrangers dans ses universités en 2010, dont un tiers de Français, qui paient les mêmes droits de scolarité que les Québécois en vertu d'un accord bilatéral entre Paris et Québec.
Un rapport officiel récent chiffrait à plus de 8 milliards de dollars par année les dépenses que font les étudiants étrangers au Canada.
Ces derniers constituent aussi "une source potentielle de travailleurs qualifiés", car ils peuvent être admissibles à la résidence permanente en vertu de leur expérience au Canada, selon le ministère.
Des changements proposés récemment au "Programme des étudiants étrangers" permettraient à ces derniers d'obtenir plus facilement un permis de travail et autoriseraient certains détenteurs de permis d'études à travailler à temps partiel hors campus.
26 févr. 2013
Source : AFP
Le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Cherki Drais et le secrétaire d'Etat espagnol à la Sécurité, Martinez Vazquez ont convenu de la nécessité d'une approche collective et concertée en matière de coopération sécuritaire entre le Maroc et l'Espagne.
Lors d'une réunion mardi à Rabat, les deux responsables se sont également félicités de la qualité et du niveau fort élevé de la coopération opérationnelle entre les services des deux pays, particulièrement entre la Gendarmerie Royale et la Guardia Civil, en matière de lutte contre le trafic de drogue par aéronefs, et entre la Direction générale de la sûreté nationale et le Corps national de police espagnole, indique un communiqué conjoint rendu public à l'issue de cette rencontre.
Cette réunion, à laquelle ont pris part les hauts responsables sécuritaires des deux pays et tenue dans la continuité de l'esprit de la Déclaration des ministres de l'Intérieur du G4, a notamment permis aux deux parties de passer en revue les différents volets de la coopération sécuritaire les concernant, en particulier ceux relatifs à la criminalité transnationale organisée, au terrorisme, au trafic de stupéfiants et à la migration irrégulière.
Pour ce qui est de la gestion des flux migratoires, ajoute la même source, les deux parties ont convenu de la nécessité de renforcer les mesures d'intervention des services compétents des deux pays, dans le cadre d'une concertation plus accrue et conformément à leurs engagements bilatéraux, régionaux et internationaux et ce, dans le respect des instruments onusiens pertinents, notamment en matière de protection des droits des migrants et de la préservation des intérêts des parties concernées.
Les deux parties ont, par ailleurs, décidé de tout mettre en oeuvre pour fluidifier le passage à travers les points de contrôle entre les deux pays par le biais de toute mesure susceptible d'améliorer le confort du transit quotidien au niveau de ces points, notamment à l'occasion du retour saisonnier des Marocains résidant à l'étranger.
Il a été, par ailleurs, procédé à un échange approfondi de points de vues sur l'évolution de la situation sécuritaire dans les régions de la Méditerranée et du Sahel, à la lumière des derniers événements, avec le constat de la nécessité d'une approche collective et concertée, dans le sillage des recommandations de la Déclaration des ministres de l'Intérieur du G4 conclue à Rabat le 25 janvier 2013, visant à instaurer un espace de paix et de prospérité partagé dans la région, conclut le communiqué.
Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette rencontre, le responsable espagnol a mis l'accent sur l'action commune et coordonnée entre les ministères de l'Intérieur des deux pays, notamment en ce qui concerne les menaces terroristes, le crime organisé, ainsi que les autres défis sécuritaires du 21è siècle, plaidant pour des solutions concertées au niveau international.
Pour sa part, M. Drais a indiqué que les deux parties ont examiné "dans une ambiance fraternelle et en toute franchise" les principales thématiques intéressant les services de sécurité relevant des deux ministères de l'Intérieur marocain et espagnol.
Et d'ajouter qu'en marge de cette rencontre, se déroulent des réunions sectorielles entre les services de sécurité marocains et leurs homologues espagnols afin de trouver des propositions pratiques à même de développer davantage les relations de coopération bilatérale.
26 févr. 2013
Source : MAP
La promotion de l'enseignement des Marocains établis en Flandre (Belgique) et les moyens d'intensifier la coopération bilatérale en la matière ont été les principales questions au menu des entretiens, mardi à Rabat, du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, avec le ministre flamand de l'Enseignement, de la jeunesse, de l'égalité des chances et des affaires bruxelloises, Pascal Smet.
Les discussions ont notamment porté sur les possibilités de renforcer les liens de coopération entre le Maroc et la région flamande, particulièrement l'impératif d'améliorer l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine au profit des enfants des MRE de Belgique, a déclaré M. Maâzouz à la MAP à l'issue de cette entrevue.
Cette question, a-t-il estimé, est la pierre angulaire des actions du gouvernement en direction aux Marocains établis à l'étranger afin de préserver leur identité sous ses divers aspects, de renforcer leurs liens avec la patrie et de favoriser leur intégration dans leur pays d'accueil.
L'accent a été également mis sur les problèmes liés à la gestion du Centre culturel maroco-flamand "Darkom" et les moyens à mettre en œuvre en vue de les transcender.
M. Smet a de son côté mis en évidence le potentiel indéniable de la communauté marocaine établie en Belgique et ses contributions au développement du pays d'accueil, estimant toutefois nécessaire pour les deux pays de collaborer davantage pour surmonter les problèmes encore constatés en matière d'enseignement, avec à leur tête le décrochage et l'échec scolaires.
Le responsable flamand, en visite au Maroc à la tête d'une importante délégation, a en outre fait part de sa disposition à examiner les actions à déployer pour intégrer l'enseignement de l'arabe dans les programmes des écoles publiques de la région.
26 févr. 2013
Source : MAP
Dans une interview exclusive au "Daily Express", le Premier ministre britannique a annoncé une série de mesures restrictives pour tous les nouveaux arrivants.
L'opération reconquête a commencé. Dans la ligne de mire d'un David Cameron déjà en campagne pour sa réélection en 2015 : les cols bleus. Ceux qui lui ont coûté la majorité absolue et l'ont forcé à la coalition avec les centristes en mai 2010, ceux qui, aujourd'hui encore, le boudent dans les enquêtes d'opinion. La faute, entre autres, à cette étiquette de parti des privilégiés qui colle aux tories, et au parcours sans tache de jeune homme de bonne famille du Premier ministre, passé notamment par les bancs de la célèbre et élitiste université Eton. Pour cela, Cameron pense avoir trouvé la martingale : de plus en plus sensible au Royaume-Uni, le sujet de l'immigration, et notamment celle en provenance de l'est de l'Europe.
D'ici à la fin de l'année, la Roumanie et la Bulgarie verront se lever les restrictions de circulation des travailleurs vers la Grande-Bretagne. Un risque trop élevé de déferlement d'immigrés sur un pays qui n'a plus les moyens de les accueillir depuis longtemps, juge l'opinion chauffée par les tabloïds, le Daily Express, auquel Cameron a donné son interview, en tête. Pas une semaine sans que le quotidien affiche à sa une des cas d'abus du welfare britannique par de nouveaux entrants dans le pays. "The family of hell", "la famille de l'enfer", titrait ainsi récemment le journal, photo d'un jeune Palestinien faisant un bras d'honneur à l'appui, pour illustrer ce cas d'une famille très nombreuse du Proche-Orient venant d'obtenir une coquette maison de 80 mètres carrés en guise de logement social, sans travailler et en exaspérant le voisinage par de nombreuses nuisances...
"Pour une immigration qui profite au pays"
Voilà donc le locataire du 10 Downing Street qui lève le voile sur une série de mesures restrictives pour les nouveaux arrivants en Grande-Bretagne. Plus question d'avoir un accès immédiat au NHS, le système national de santé, ni au logement, ni aux allocations familiales... Désormais, il faudra avoir cotisé un certain temps pour y avoir droit, mais le Premier ministre n'a pas précisé combien. Finie aussi l'aide juridique gratuite et automatique pour les plus démunis en cas de passage devant les tribunaux, il va bientôt falloir être résident sur le sol britannique. Cameron en est sûr : cette simple dernière mesure permettra déjà au pays d'économiser deux milliards de livres.
Et ce n'est sans doute pas fini : "Nous ne voulons plus des gens qui ne viennent pas ici pour travailler, mais pour profiter du système. Et je l'ai dit la semaine dernière aux Indiens quand j'étais à New Delhi : nous ne voulons pas non plus d'étudiants qui, après l'université, prennent sur notre sol des emplois non qualifiés et s'installent pour des siècles dans le pays. Ce n'est pas notre intérêt national. Notre message est très clair : nous voulons une immigration qui profite au pays. Ces mesures ne sont donc qu'une première étape. J'ai demandé à tous les ministres de réfléchir à des idées nouvelles pour limiter l'immigration dans tous les domaines, a déclaré le Premier ministre. Je leur ai dit : pensez comme les conservateurs que vous êtes".
Les nouveaux immigrés ne sont pas la seule cible du Premier ministre. David Cameron a aussi annoncé qu'il envisageait de nouvelles réductions des prestations sociales pour les chômeurs de longue durée, une manière, là aussi, dit-il, "d'entendre la voix de ceux qui travaillent dur et contribuent au pays pendant que d'autres ne font rien".
26/02/2013, Anissa El Jabri
Source : Le Point.fr
Après avoir quitté leur pays d'origine et travaillé toute leur vie en France avec parfois des situations non déclarées, ces hommes immigrés sont devenus vieux et souvent marqués par leurs durs…Suite
Homme politique le plus populaire de France, à gauche comme à droite, Manuel Valls, 50 ans, le ministre de l’Intérieur, s’est bâti une réputation de "Sarkozy de gauche", comparaison qui l’amuse. Il était lundi soir l’invité des Grandes Conférences catholiques à Bruxelles. Peu avant, il a accordé cette interview exclusive à "La Libre Belgique".
Le président du parti tunisien d’Ennadha, Rached Ghannouchi, vous reproche d’avoir parlé de “fascisme islamique”…
Je n’ai pas vocation à polémiquer avec le leader d’un parti tunisien. C’est Jean-Pierre Elkabbach qui, le premier, a parlé de fascisme islamique.
Mais vous l’avez repris à votre compte…
Bien sûr, parce qu’il y a des formes de totalitarisme. Quand au nom d’un islam radical dévoyé, on tue des responsables politiques, on nie la condition de la femme, on brûle des mosquées et des livres, comme à Tombouctou c’est une pensée totalitaire. Il ne faut jamais l’oublier : les musulmans sont les premières victimes de ce totalitarisme et de cet obscurantisme. Il faut que l’islam puise dans son histoire, dans ses valeurs, pour combattre ce radicalisme et cette violence qu’une minorité porte.
La France est-elle menacée par ce radicalisme ?
La France, comme l’Europe, ont un défi tout à fait extraordinaire à accomplir. L’islam est devenu en quelques années la deuxième religion de notre pays, avec quatre à six millions de Français ou de citoyens résidant en France de confession musulmane. Nous comptons entre 2 200 et 2 300 lieux de culte. La France et l’Europe doivent faire la démonstration que l’islam est compatible avec la démocratie, les droits de l’homme, la condition de la femme et la séparation de l’Etat avec les Eglises. Il y a très peu d’exemples dans l’histoire de l’humanité où en aussi peu de temps une religion a pris son essor dans un pays. [ ] Il nous faut en peu de temps faire accepter cette religion, combattre les peurs et affirmer des règles pour que l’islam trouve sa place.
Vous faites le pari que l’islam est soluble dans la tradition française ?
Nous devons faire ce pari. Aujourd’hui une majorité de Français doutent.
Comment réussir ?
D’abord, en luttant contre le racisme, les actes envers les musulmans et contre l’antisémitisme. C’est difficile en période de crise économique. Le rôle de l’éducation, la place de l’histoire des religions à l’école sont aussi importants. Il faut aussi que l’islam s’organise. Il faut créer les conditions d’un islam français, que nous formions des imams français qui parlent français dans nos universités, avec une influence de moins en moins étrangère. La question se pose aussi pour les lieux de culte. Je ne cache pas mon inquiétude sur des financements qui viennent du Maghreb et des pays du Golfe. Nous avons intérêt à avoir des financements qui viennent de France, qui gagnent en transparence.
26/02/2013, Christophe Lamfalussy
Source : Lalibre.be
Le Parti Radical de Gauche est de longue date engagé aux côtés des étrangers non communautaires s'agissant de la reconnaissance du droit de vote et d'éligibilité aux élections locales puisqu'en 1999, le PRG proposait une loi constitutionnelle en ce sens à l'Assemblée nationale.
L'avancée Républicaine que représente ce projet de loi est attendue depuis de nombreuses années et particulièrement dans le département de Seine Saint Denis où la population d'origine étrangère représente un peu plus du quart de la population.
Hier des sondages donnaient une forte majorité favorable à cette loi, aujourd'hui l'opinion publique est réservé à accorder ce droit de vote aux étrangers.
Nombreux sont les partis politiques, les associations, les collectifs engagés dans diverses actions afin que cette loi promise aboutisse enfin, ce rassemblement n'est qu'un étape dans un combat que l'ensemble des forces de progrès doit continuer de mener pour convaincre les élus réticents ou hésitants.
Le PRG se réjouit qu' Edgar Morin, Stéphane Hessel, Robert Hue et beaucoup d'autres soutiennent cette initiative du PRG.
Le débat s'impose donc partout en France aussi le PRG organise son premier meeting de soutien à cette proposition de loi, mardi 26 Février à 19h au Thêatre Jacques Prévert d'Aulnay sous Bois 134 rue Anatole France.
De nombreux élus, parlementaires et responsables associatifs engagés sur ce droit, interviendront autour de Jean Michel Baylet, sénateur et président du PRG.
Gérard SEGURA, Maire d'Aulnay-sous-Bois, Vice- Président du Conseil Général (PS), Ahmed LAOUEDJ, président du PRG de Seine Saint Denis,Stéphane GATIGNON Maire de SEVRAN, Conseiller Régional IDF (EELV), Stéphane TROUSSEL Président du Conseil Régional de Seine Saint Denis (PS, Leila ABDELLLAOUI, Présidente des centres sociaux d'Aulnay sous Bois, François ASENSI, Député maire de TREMBLAY en FRANCE (Front de Gauche), Pierre TARTAKOWSKY Président de la Ligue des Droits de l'Homme...
Tous exprimeront à travers de nombreux témoignages la nécessité du respect de cet engagement,
Une pétition en direction des élus (es) de ce département ainsi qu'une pétition en direction de la population ont reçu à ce jour plusieurs dizaines de milliers de signatures.
26/02/2013, Jean-Michel Baylet
Source: HuffPost/Le Monde
Arrivée aux Etats-Unis en 1994, la Rwandaise Beatrice Munyenyezi, est l’épouse du fils de la tristement célèbre ministre du genre Pauline Nyiramasuhuko, reconnue coupable par le TPIR Arusha de crimes de guerre, notamment « pour avoir sensibilisé les jeunes Interahamwe à des viols collectifs de femmes tutsi dans la ville de Butare ».
Mme Munyenyezi a été traînée devant la justice américaine pour avoir menti au moment de compléter le questionnaire relatif à la demande de la nationalité américaine. Elle avait omis de mentionner le nom de son mari, Shalom Ntahobari, président de la milice interahamwe en préfecture de Butare au moment du Génocide des Tutsi de 1994.
Le Tribunal de la Ville Manchester de l’Etat du New Hampshire, a rendu son verdict le 21 février 2013, et a reconnue Mme Munyenyezi comme complice dans le génocide des Batutsi du Rwanda. Le tribunal a décidé de la priver de la nationalité américaine. Assignée à résidence tout le long de son procès, le tribunal a ordonné sa détention immédiate dans un centre pénitentiaire en attendant que sa défense introduise légalement un appel.
Arabie Saoudite : 80 000 travailleurs népalais obtiendront l'amnistie
Plus de 80 000 Népalais bénéficieront de l'offre d'amnistie de l'Arabie saoudite à tous les travailleurs immigrants illégaux, ont rapporté mardi des journaux népalais.
"Les travailleurs étrangers sans papiers peuvent quitter l'Arabie Saoudite sans pénalité à l'aide de visas de sortie," a déclaré le ministre saoudien du Travail Adel Fakeih, cité par Arab News et repris par des journaux népalais.
Cette offre signifie que les immigrants illégaux ne seront pas emprisonnés, mais auront plutôt la chance de quitter le pays.
L'objectif principal de cette annonce saoudienne est de remettre de l'ordre dans le marché du travail, selon le ministre. "Les employés étrangers oeuvrant dans des compagnies appartenant à la catégorie Rouge, qui n'emploient pas de citoyens saoudiens, devront également retourner dans leurs pays nataux," a-t-il déclaré.
Un million d'ouvriers provenant de différents pays travailleraient illégalement en Arabie Saoudite. Ils ont maintenant la voie libre pour retourner dans leurs pays sans avoir à faire face à la justice.
"Il s'agit d'une manoeuvre positive, car elle n'implique pas d'emprisonnements, et invite plutôt les immigrants à rentrer dans leurs pays nataux en toute sécurité," a affirmé Uday Raj Pandey, ambassadeur du Népal en Arabie Saoudite.
En 2011, le gouvernement saoudien avait accordé une amnistie similaire à quelque 300 000 travailleurs illégaux de diverses nationalités.
L'Arabie Saoudite est devenue une destination de choix pour les travailleurs immigrants népalais. Sur un total de 8 millions de travailleurs immigrants en Arabie saoudite, on compterait environ 500 000 Népalais.
26-02-2013, Liu Ying
Source : Chine Nouvelle
Le derby milanais du dimanche 24 février 2013 a été entaché par des chants racistes et des jets de bananes en plastique à l’adresse de l’international italien Mario Balotelli, qui évolue au sein de l’AC Milan. Ce dernier a vécu une soirée éprouvante pour son retour face aux supporters de l'Inter-Milan, son ancien club de 2008 à 2010. L’ancien attaquant de Manchester City a eu droit, en plus des agissements de certains supporters Interistes, à des pancartes insultantes à son encontre.
Celui que l’on surnomme Super Mario, enfant terrible du football transalpin, a réussi à conserver son calme et son sang-froid malgré les circonstances. Sa seule réaction s’est résumée à mettre un doigt sur les lèvres demandant à ses détracteurs de se taire.
Issu d’une famille ghanéenne, né à Palerme en 1990, Mario Balotelli a été sélectionné au sein de l’équipe nationale d’Italie. Il est souvent la cible du racisme en Italie, qui ne l’épargne pas même dans les meetings politique, à l’image des déclarations du frère de Silvio Berlusconi, Paolo, lors d’un rassemblement de son parti, le 5 février2013, quand il a qualifié le jeune attaquant italien de « nègre de la famille ».
La presse italienne et les responsables du football italien ont condamné les agissements des supporters de l’Inter Milan. L’entraineur de l’AC Milan, Massimiliano Allegri, a quant à lui déclaré après le derby : «Je suis ravi de voir qu’il n’a pas réagi et je regrette qu’il n’ait pu trouver le chemin des filets».
26/2/2013
Source : CCME
Nuru était affamée, sans domicile et enceinte de neuf mois lorsqu'elle a mis le pied sur une frêle embarcation pour fuir l'ouest de la Birmanie, déchirée par des violences communautaires. L'inconnu, c'est toujours mieux que l'enfer.
Six jours plus tard, cette femme de 24 ans donnait naissance à un petit garçon, loin des médecins et loin des côtes. Au moins la mère et l'enfant ont-ils survécu, quand de nombreux boat-people meurent de faim, de noyade ou de déshydratation dans ces traversées du désespoir.
Ils sont des milliers à vivre ce cauchemar après les violences qui ont fait 180 morts, dans l'Etat Rakhine l'an passé, entre bouddhistes de l'ethnie rakhine et Rohingyas, une minorité apatride musulmane considérée par l'ONU comme l'une des plus persécutées du monde.
"Quand ma maison a été brûlée, je n'avais plus d'endroit pour vivre ni travail", a raconté Nuru à l'AFP dans un abri du gouvernement thaïlandais, en portant dans ses bras son bébé de deux mois.
Alors elle a embarqué. "Il n'y avait plus d'eau sur le bateau alors on a dû boire l'eau de mer et on attrapé la diarrhée", se souvient-elle. "J'ai accouché à bord".
Des pêcheurs ont eu pitié d'eux, leur distribuant de l'eau, du poisson et du fuel pour poursuivre leur route. Deux semaines après leur départ du Golfe du Bengale, ils approchaient la côte thaïlandaise. Mais le cauchemar n'était pas terminé.
Les hommes ont été séparés des familles et envoyés en détention quand femmes et enfants étaient reçus dans un centre d'accueil à Khao Lak, une cité balnéaire au nord de la ville de Phuket, dans le sud de la Thaïlande.
"Ils avaient une mine terrible. Certains enfants avaient la diarrhée. Ils vomissaient et étaient plein de vers. Ils étaient effrayés et bouleversés", se souvient un travailleur du camp qui abrite 70 femmes et enfants.
Certains de ces derniers ont même fait le voyage sans leurs parents, laissant derrière eux la terre où ils sont nés, mais où ils sont considérés comme des immigrés illégaux du Bangladesh et soumis à un ostracisme qui confine au racisme.
"Mon père est infirme donc je dois aller en Malaisie. J'y ai de la famille, un oncle", raconte Abdul Azim, 12 ans, qui a perdu sa mère dans les violences et dont la maison a été incendiée.
Le jeune garçon, dont l'identité a été modifiée, est l'un des 1.700 Rohingyas détenus en Thaïlande ces derniers mois. "Ils sont désespérés et c'est pourquoi nous voyons non seulement des hommes, mais aussi des femmes et des enfants en fuite", constate Phil Robertson, directeur adjoint de l'organisation Human Rights Watch.
"Cela témoigne de ce que le problème est extrêmement sérieux en Arakan (Rakhine) et que le gouvernement de Birmanie doit se pencher dessus".
L'ONU a demandé à l'ensemble de la région d'ouvrir les frontières. Le Bangladesh, frontalier de la Birmanie, en abrite déjà 300.000 dans des camps, mais repousse désormais sans ménagement les candidats à l'exil.
Quant aux autorités thaïlandaises, accablées depuis des décennies par des camps de réfugiés birmans, elles refusent d'accueillir durablement les Rohingyas. Plusieurs bateaux ont déjà été repoussés à la mer, tandis que des officiers de l'armée étaient accusés de trafic de réfugiés.
Reste la Malaisie. Le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) estime qu'ils y sont environ 25.000 enregistrés, mais des leaders rohingyas avancent des estimations deux fois supérieures.
Kuala Lumpur les laisse entrer, mais ne leur accorde ni statut légal, ni soins médicaux, ni éducation. Qu'importe, c'est un Etat musulman où, au moins, personne ne les chasse. "Je ne suis pas heureux ici. Je serai heureux si je vais en Malaisie", affirme Abdul Azim.
25 févr. 2013
Source : AFP
Les contrôles aux frontières "aléatoires" effectués par la police de l'immigration aux Pays-Bas ont permis l'interception de 1.700 immigrés et l'identification de 250 passeurs au cours de l'année 2012, apprend-on lundi auprès de la police néerlandaise.
Les Pays-Bas avaient installé, début 2012, le long de leurs frontières avec l'Allemagne et la Belgique un réseau automatisé de surveillance des véhicules. Le dispositif qui vise à lutter contre les trafics et les "résidents illégaux" est controversé puisqu'il met à mal les droits fondamentaux garantis par les traités européens.
"Nous sommes heureux du résultat", a indiqué un porte-parole de la police de l'immigration à la télévision nationale, faisant état également de l'arrestation de 2.400 personnes pour des amendes impayées, des trafiquants de drogue et de devises ainsi que de la saisie de 400 faux passeports et documents de voyages.
"MIGO-BORAS", acronyme de -Mobiel informatie gestuurd optreden- (Envoi d'information mobile sur la conduite) aurait coûté la bagatelle de 19 millions d'euros alors que le gouvernement est engagé depuis des années dans la mise en Âœuvre de plans d'austérité ayant touché tous les secteurs socio-économiques.
Ce dispositif consiste en des caméras de surveillance placée à 15 "points-clés" le long des frontières belge et allemande, ainsi que 6 caméras mobiles dans les véhicules de policiers.
Les objectifs déclarés du ministère de l'Intérieur sont une plus grande efficacité dans la lutte contre le grand-banditisme, notamment les trafics d'êtres humains, de drogues et de véhicules, mais aussi la lutte contre les "résidents illégaux".
25 févr. 2013
Source : MAP
Un ouvrier agricole marocain a été assassiné et son frère blessé, dans la nuit de samedi à dimanche, à leur domicile de la commune de Prunelli di Fium'Orbu, dans le nord de la Corse, l'île française de Méditerranée, a-t-on appris de source consulaire marocaine à Bastia.
Taib Adaime, 48 ans, a été abattu par un tir de fusil à pompe par les agresseurs qui entendaient leur extorquer de l'argent, avant de prendre la fuite.
Selon la presse locale, les agresseurs, trois individus, armés et cagoulés, ont fait irruption au domicile de Taib et de son frère.
Deux des agresseurs vont assener alors plusieurs coups de crosse au frère, tandis que Taib tente de sortir de l'habitation, avant d'être abattu d'un coup de fusil de chasse dans la poitrine par un troisième individu, a indiqué une source proche de l'enquête, citée par la chaîne régionale France 3 Corse Via Stella.
Le frère est actuellement hospitalisé et le parquet de Bastia a ouvert une enquête de "flagrance pour homicide volontaire en réunion".
"Nous sommes sans doute face à des faits de racket et d'extorsion de fonds sur des personnes démunies. Il s'agit de faits méprisables", a déploré le Procureur de la république Dominique Alzéari, cité par Le Parisien, rappelant que "des agressions similaires sur la communauté maghrébine" ont été enregistrées depuis quelques mois.
Originaires de Ksar Kbir, les deux frères sont en situation régulière en Corse et ne sont pas connus des services de police.
Fraichement veuf et père de trois enfants laissés au Maroc, Taib travaille dans l'île française depuis une dizaine d'années. Il y a un mois, il est venu récupérer son passeport au Consulat du Maroc à Bastia, a précisé à la MAP le Consul Adjoint, Ahmed Aït Bouhaddou, évoquant un homme sans histoire.
25 févr. 2013
Source : MAP
L’ambition de la Banque africaine de développement est de permettre aux diasporas d’accroitre les investissements dans leurs pays d’origine.
La constatation est à la fois de la Bad et de l’Agence française de développement (Afd), principal partenaire de la Bad dans son combat pour la réduction des coûts de transferts des migrants. Les transferts d’argent constituent des leviers efficaces pour la réduction de la pauvreté et le développement humain. Ils représentent aussi un mécanisme essentiel de financement de l’économie et des balances de paiement courants, y compris en période de crise. « Il arrive fréquemment que les migrants, véritables acteurs de développement réalisent des investissements dans leur pays d’origine », souligne le directeur adjoint de l’Afd au Cameroun. D’après Martin Parent, ces investissements sont de différentes natures. « Ils peuvent être des projets de développement (construction d’une école, d’un réseau d’eau potable ou d’un centre de santé), mais aussi, et de plus en plus, ils visent à créer une entreprise », poursuit le Français. La diaspora camerounaise, apprend-on, est particulièrement dynamique à cet égard. Celle-ci vient d’ailleurs de mettre en place un réseau mondial des compétences baptisé « Casa-net ». Malgré cet engouement, la triste réalité est-là. « Les transferts coûtent cher, encore trop cher », déplore Martin Parent. « La part de ces transferts consacrée à l’investissement productif pourrait être accrue. Les commissions prélevées par les intermédiaires financiers sont encore beaucoup trop importantes. Il en résulte non seulement un manque à gagner pour les migrants et partant pour le développement, mais également des risques liés au recours aux réseaux parallèles informels et peu sûrs », fait-il observer. C’est fort de cela que la Bad, en partenariat avec l’Afd, ont commandé une étude, afin de trouver des voies et moyens pouvant remédier à la situation.
Recommandations
L’étude en question a été réalisée par Epargne sans frontière, avec comme principal objet, proposer des mesures d’actualisation du cadre réglementaire et législatif régissant les transferts et formuler des propositions de nouveaux produits financiers dédiés aux migrants. Les travaux, pilotés par un groupe de travail associant notamment à l’Afd et à la Bad le trésor français et le ministère des Affaires étrangères, sont désormais achevés et ont débouché sur un rapport intitulé « Réduire les coûts des transferts d’argent des migrants et optimiser leur impact sur le développement : outils et produits financiers pour le Magreb central et la zone franc ». Ce rapport a été présenté ce 22 février 2013 à Douala, au cours d’un atelier organisé par la Bad. D’après le représentant résident de la Bad, cet atelier s’inscrit dans le cadre de l’initiative migration et développement de la Bad, qui a pour objectifs d’appuyer les efforts des diasporas africaines au service du développement de leurs pays. « Les objectifs premiers du Fonds migration et développement sont la diminution des coûts des transferts des migrants et la mobilisation des ressources des diasporas dans le cadre du développement local des zones d’émigration et au-delà des pays concernés », situe Racine Kane. Avec les acteurs du secteur, banques, établissements de microfinance, la Bad et ses partenaires ont donc identifié les pistes pour mettre en œuvre les recommandations du rapport, ainsi que les projets susceptibles d’être financés. Dans l’ensemble, les envois d’argent des migrants en direction de la zone franc se sont établis en 2008 à près de 3 milliards de dollars américains, soit 2% du Bib. En moyenne annuelle, la zone Franc a, entre 2003 et 2008, reçu 334 millions de dollars, avec un taux d’accroissement annuel de 28%.
25 Février 2013
Source : La Nouvelle Expression
Le drame de l'immigration clandestine de jeunes africains rêvant d'Europe est au coeur de "La pirogue", film du réalisateur sénégalais Moussa Touré, en lice pour le grand prix du Fespaco, le rendez-vous des films africains à Ouagadougou.
Dans ce film présenté lundi, des jeunes de la banlieue de Dakar décident de fuir le chômage et de traverser l'océan pour se rendre en Espagne. Comme souvent dans ces entreprises périlleuses, la traversée en direction des îles Canaries s'avérera tragique pour de nombreux passagers.
"L'Afrique est plus documentaire que fiction. On n'a pas besoin de réinventer des histoires pour faire des films. Les sujets sont là", a expliqué le cinéaste devant la presse, ajoutant: "si vous voulez faire un film sur un dictateur, vous n'avez pas besoin de créer".
"Ce film ne touche pas que la jeunesse africaine, c'est toute l'Afrique", selon Moussa Touré, qui a rappelé que "Dakar est une porte de départ" pour de nombreux clandestins depuis plusieurs années.
"Nous sommes un peuple jeune, c'est notre force mais on ne s'en occupe pas", a-t-il déploré.
"Il faut des gouvernements qui retiennent ces jeunes chez eux. Tout simplement il faut de l'espoir", a lancé le réalisateur qui prépare un film sur le naufrage du Joola, le ferry sénégalais qui a sombré en 2002, faisant 1.863 morts et disparus selon le bilan officiel.
Moussa Touré, qui a déjà présenté "La Pirogue" dans d'autres festivals, affirme qu'il n'a pas encore été montré à Dakar "parce qu'il n'y a pas de salle là-bas". "Le Fespaco, c'est le seul endroit où les Africains peuvent voir leurs films. Or il faut que la jeunesse africaine puisse voir les films qui lui parlent".
Vingt longs métrages, dont "La Pirogue", briguent l'Etalon d'or de Yennenga, la récompense reine du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui sera remise le 2 mars.
25/2/2013
Source : Slate Afrique avec l'AFP
La 23ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), qui s'ouvre ce samedi, connait une forte participation du Maroc avec trois longs métrages en compétition officielle pour le plus prestigieux prix du cinéma africain, l'Etalon d'Or de Yennenga.
Le cinéma marocain, en tête des palmarès de cette biennale du cinéma africain avec le Mali, est présent en compétition officielle de cette 23 édition avec les trois films ''Androman mindamoua fahm'' (De sang et de charbon) de Az el-arab Alaoui Mharzi, ''Les chevaux de Dieu'' de Nabil Ayouch et ''Love in the Medina'' (les ailes de l'amour) de Abdelhaï Laraki.
Lors de la 22-éme édition de ce grand rendez-vous du cinéma africain, c'est le cinéaste marocain Mohamed Mouftakir qui avait décroché l'Etalon d'or pour son film ''Pégase''.
Outre la compétition officielle, le Maroc est aussi présent dans la compétition des court-métrage avec des films comme ''La main gauche'' de Fadil Chouika et ''Quand ils dorment'' de Maryam Touzani.
Dans la catégorie ''films des écoles africaines de cinéma'', de jeunes talents marocains de l'Ecole supérieure des arts visuels (ESAV) convoitent la distinction de cette catégorie avec quatre productions.
Le Mali et le Maroc sont les deux pays en tête du palmarès du FESPACO pour avoir remporté, chacun, trois fois L'Etalon d'Or Yennega, la récompense la plus convoitée de cette manifestation.
En effet, le Maroc a remporté l'Etalon d'Or Yennega en 1973, puis en 2001 et en 2011. Quant au Mali, il s'est adjugé la consécration en 1979, en 1983 et en 1995.
La 23ème édition de la manifestation, qui se poursuivra jusqu'au 2 mars, est tenue cette année sous le thème : ''Cinéma africain et politiques publiques en Afrique''. Un total de 101 films, représentant 35 pays, sont en lice pour la compétition officielle. 68 Âœuvres ont été retenues dans le panorama hors-compétition.
Créé à l'initiative d'un groupe de cinéphiles, sous le nom de ''Semaine du cinéma'' en 1969, l'événement suscite l'engouement auprès du public et des cinéastes d'Afrique, qui ont pris l'initiative de l'institutionnaliser. Il a été baptisé FESPACO le 7 janvier 1972, année à partir de laquelle une compétition officielle a été créée.
La manifestation se veut aussi un lieu de contacts et d'échanges entre professionnels du cinéma et de l'audiovisuel, ainsi qu'une plate-forme d'initiatives pour contribuer au développement du cinéma africain.
Côté récompenses, le grand prix du FESPACO, l'Etalon d'or de Yennenga, distingue le meilleur long métrage. Il est doté d'une enveloppe de dix millions de francs Cfa (1 euro environ 654 Fcfa). Le second prix est l'Etalon d'argent avec un montant de cinq millions et enfin le troisième meilleur film reçoit l'Etalon de bronze doté de deux millions de francs CFA.
Les Poulains d'or, d'argent et de bronze (avec comme dotation, trois, deux et un million de francs CFA) récompensent les meilleurs courts métrages.
Diverses institutions décernent des ''prix spéciaux'' destinés à récompenser les productions cinématographiques et vidéographiques africaines, des longs et courts métrage en compétition ou non.
Dans cette catégorie de prix spéciaux, l'on peut citer ''les plus belles images de l'Afrique'', introduit cette année à l'initiative de la diaspora africaine, ou le prix "Talent émergent", parrainé par l'Organisation Internationale de la Francophonie.
23 fév.2013
Source : MAP
Dans les locaux de "La Source", une trentaine d'étudiants pour la plupart originaires d'Afrique noire attendent le début de leur cours sur "l'histoire de l'Eglise": à Rabat, en terre d'islam, une formation universitaire inédite en théologie chrétienne vient de s'ouvrir.
"C'est la première fois que des étudiants catholiques et protestants suivent des cours communs dans une même salle, au Maroc, un pays musulman", se félicite auprès de l'AFP l'évêque de Rabat, Mgr Vincent Landel, un des concepteurs de ce projet mené en coopération avec l'Institut catholique de Paris et la faculté de théologie protestante de Strasbourg, dans l'est de la France.
Initié en 2012, l'institut "Al Mowafaqa" ("convergence") doit officiellement ouvrir ses portes en juillet pour offrir une formation universitaire "enracinée dans le contexte marocain (...), au service des Eglises chrétiennes au Maroc et au-delà", précise son site internet (almowafaqa.com).
En attendant, une session intensive a été lancée en février dans les locaux de "La Source", un centre de documentation du diocèse de Rabat.
En cette deuxième journée de formation, dans la grande salle de cours, des étudiants de 12 nationalités suivent un séminaire sur la Bible assuré par deux professeurs, l'un catholique et l'autre protestant.
"Je vis à Midelt (centre) et je suis infirmière. Cette formation me permettra d'approfondir mes connaissances et ma foi, en plus du diplôme universitaire que j'aurai dans quatre ans", explique une jeune Camerounaise installée au Maroc depuis plus de dix ans.
"Moi je vis à Agadir (sud-ouest). Aujourd'hui je suis engagée dans mon Eglise et cette formation est très importante pour moi", ajoute une étudiante malgache.
Le conseil d'administration est lui-même composé d'enseignants de diverses universités étrangères: Cameroun, France, Liban, Congo...
Ne pas être Marocain
Adressé en premier lieu à un public originaire d'Afrique subsaharienne, la formation doit permettre l'émergence de "cadres et de leaders" des Eglises, assistants de paroisse, animateurs de communautés et futurs pasteurs, selon ses initiateurs.
Cette volonté part du constat que "les Eglises chrétiennes du Maroc connaissent une forte croissance (au moins 30.000 chrétiens) du fait de l'afflux de plus en plus d'étudiants subsahariens", ajoutent-ils.
Mais les lauréats ont aussi vocation à servir dans leur pays d'origine, note le pasteur Samuel Amedro, président de l'Eglise évangélique au Maroc (EEAM) et autre architecte du projet.
Les deux Eglises, catholique et protestante, de Rabat financent en grande partie le projet, mais d'autres associations chrétiennes y contribuent.
Outre les chrétiens souhaitant "s'engager à plein temps au service" de leur Eglise, Al-Mowafaqa proposera des cours à des personnes souhaitant approfondir la théologie "à leur rythme" ou effectuer un semestre en immersion.
Les critères d'admission sont eux clairement définis: être chrétien, avoir le baccalauréat... et ne pas être Marocain.
"Nous travaillons dans le respect de la loi du pays qui nous accueille", fait valoir Mgr Landel.
Le code pénal du Maroc, où l'islam est religion d'Etat, punit de six mois à trois ans de prison "quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d'ébranler la foi d'un musulman ou de le convertir à une autre religion".
Pour parer à toute polémique, le directeur, Bernard Coyault, insiste sur l'"ouverture" de l'institut aux autres religions, en particulier l'islam. "Un cours intitulé +Connaître l'islam+, enseigné par un professeur marocain, est d'ailleurs prévu dans la formation".
25 fév 2013
Source : AFP
Le nombre des demandes d'asile en Afrique du Sud a connu une baisse importante en 2012, avec 51.000 dossiers déposés contre 106.904 en 2011, indique mercredi un communiqué du Haut Commissariat des nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
Cette diminution peut être attribuée à un certain nombre de facteurs, tels que la stabilisation de la situation politique et socio-économique au pays voisin, le Zimbabwe et l'instauration de mesures restrictives, dans les pays de la sous-région et au-delà, en vue de réduire les mouvements migratoires mixtes, précise l'UNHCR.
L'accès à l'asile est devenu plus difficile, en particulier pour les ressortissants de pays non limitrophes, qui risquent de se voir refuser l'entrée en Afrique du Sud en vertu du principe du premier pays d'asile, affirme le communiqué, relevant que le renforcement des contrôles aux frontières, destiné à lutter contre les mouvements clandestins et les demandes d'asile frauduleuses, a également contribué à réduire le nombre des candidatures.
En décembre 2011, environ 63.000 individus, principalement originaires d'Angola, du Burundi, de RDC, du Rwanda et de Somalie, avaient obtenu le statut de réfugié en Afrique du Sud, rappelle l'UNHCR, notant que les réfugiés avaient bénéficié de la liberté de mouvement, du droit au travail et de l'accès aux services sociaux essentiels grâce à des allocations.
Un rapport conçu dernièrement par l'organisation Lawyers for Human Rights (LHR) et le Centre africain de Migration, révèle que les différents changements proposés dans la loi sur l'immigration pourraient, entre autres, rendre les immigrés plus vulnérables.
Ce rapport a aussi évoqué le déplacement des bureaux des réfugiés aux différentes frontières qui pourrait conduire à la détention des demandeurs d'asile dans les camps de réfugiés.
Pour le ministère de l'intérieur sud-africain, la fermeture des bureaux des réfugiés à Johannesburg, au Cap et à Port Elizabeth est due aux différentes plaintes déposées par les propriétaires des concessions et autres hommes d'affaires dans les environs des bureaux des réfugiés.
Par ailleurs, la pénurie d'emplois dont souffrent les Sud-Africains engendre des tensions entre la population locale et les réfugiés, ce qui limite les possibilités d'autosuffisance et d'intégration sur place de ces derniers et les expose régulièrement à des agressions xénophobes.
22 févr. 2013
Source : MAP
Pour diverses raisons, les Marocains sont plus visibles que le reste des collectifs musulmans en Espagne aussi bien dans les médias que dans l'espace public, y compris au marché du travail. Cette perception vient d'être corroborée par la première Eude Démographique de la Population Musulmane réalisée par l'Union des Communautés Islamiques d'Espagne (UCIE) à partir du recensement des citoyens musulmans d'Espagne au 31 décembre 2012…Suite
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a adopté samedi 23 fevrier une réforme de ses statuts qui ramène dans l'instance "toutes les composantes de l'islam de France", a déclaré un de ses responsables, Abdallah Zekri.
L'assemblée générale du CFCM, réunie à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), a adopté à une large majorité (112 pour, 29 contre et 3 blancs) la réforme, qui prévoit une direction collégiale et une présidence tournante, selon M. Zekri, président de l'Observatoire contre l'islamophobie. "C'est un premier pas pour mettre un terme aux querelles, maintenant il faut préparer les élections", prévues pour le mois de juin, a-t-il ajouté.
BOYCOTT DES DERNIÈRES ÉLECTIONS
Le CFCM a été créé en 2003 sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, pour doter les 3,5 millions de musulmans vivant en France d'une instance représentative, mais il a rapidement été grippé par des conflits entre ses différentes composantes. Lors des dernières élections, en 2011, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF, proche des Frères musulmans) et la Grande Mosquée de Paris (GMP, proche des Algériens) avaient boycotté le scrutin. Parmi les grandes fédérations, il ne restait donc que le Rassemblement des musulmans de France (RMF, proche des Marocains), ce qui limitait la légitimité de l'instance.
Le compromis arraché samedi permet de les réunir en accordant un mandat de six ans à une direction collégiale (un président et au moins deux vice-présidents, issus de chacune des grandes fédérations). Le président tournera tous les deux ans (d'abord la GMP, puis l'UOIF et le RMF). Une source proche du dossier craint que le retour des grandes fédérations servent surtout à "neutraliser" le CFCM, qui serait selon elle, réduit à un rôle de "coordination lâche".
Outre le RMF, la GMP et l'UOIF, le CFCM regroupe des fédérations turques (CCMTF), afro-antillaises (FFAIACA), le mouvement Tabligh, Foi et Pratique et des représentants des grandes mosquées historiques.
23.02.2013
Source : Le Monde.fr avec AFP
Lors d’une assemblée générale extraordinaire qui se tenait samedi 23 février, le Conseil français du culte musulman devait entériner le projet de réforme sur lequel les grandes fédérations s’étaient mises d’accord en décembre.
Pour mettre fin aux dissensions qui le paralysaient depuis des mois, une direction collégiale et une présidence tournante pourraient être mises en place. Avec le risque de « rigidifier » son fonctionnement…
Paralysé depuis des mois, le Conseil français du culte musulman a peut-être trouvé une sortie de crise. Samedi 23 février, son assemblée générale était appelée à se prononcer sur un projet de statuts rédigé à la suite d’un accord signé le 16 décembre 2012 entre les principales fédérations musulmanes.
Le texte, long d’une douzaine de pages, détaille les nouvelles règles de fonctionnement de l’instance. Ainsi, l’article 6 précise que, désormais, « la présidence travaille d’une manière collégiale et consensuelle pour gérer les dossiers délicats qui intéressent le culte musulman, dans l’esprit de consultation et de dialogue permanent. En particulier, chaque décision impliquant une prise de position publique est discutée par la présidence collégiale ». Le bureau, qui regroupe la présidence collégiale et « de 2 à 12 membres élus pour six ans », est lui aussi profondément remanié. Son élection comme son fonctionnement sont basés sur le principe de « la concertation (choura) ».
« Le CFCM ne sera plus géré par les élus seulement, puisqu’on augmente la part des membres désignés », résume un proche de l’instance. « Les indépendants perdent de l’importance. Apparemment, c’est le prix à payer pour que ça marche ».
Impulsé en 1999 par le ministre de l’intérieur Jean-Pierre Chevènement, le CFCM a été créé Nicolas Sarkozy, en 2003. Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris (proche de l’Algérie) a été nommé à sa tête par le gouvernement, puis a effectué un deuxième mandat de 2005 à 2008. Depuis 2008, date de la victoire du Rassemblement des musulmans de France (proche du Maroc), le système électoral – basé sur la surface des mosquées – est contesté par une partie des fédérations membres (notamment l’Union des organisations islamiques de France, UOIF, proche des Frères musulmans, et la Grande mosquée de Paris), qui s’estiment désavantagées.
Le nouveau texte est le fruit de l’accord entre le Rassemblement des musulmans de France, la Grande mosquée et l’UOIF, et, dans une moindre importance, des fédérations turques (CCMTF) afro-antillaises (FFAIACA) et du mouvement Tabligh Foi et Pratique. Les petites associations – comme la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) – ou les mosquées indépendantes font les frais de cette réorganisation. Dans un communiqué, Mohammed Bechari a indiqué « dénoncer fermement » cette réforme qui valide à ses yeux « la mainmise de trois fédérations sur le CFCM » et « à exclure les autres acteurs de l’islam de France ». Autre défaut mis en évidence par certains : la réforme pourrait « rigidifier » le fonctionnement de l’instance. « La marge de manœuvre de l’équipe dirigeante sera quasi-nulle. Le président ne prendra plus une décision et ne signera plus un communiqué seul. Compte tenu des intérêts de chacun, des blocages sont à craindre sur chaque dossier », redoute un spécialiste. Par ailleurs, les dissensions à l’intérieur des grandes fédérations, en particulier sur la répartition des postes, sont reparties de plus belle. Comme le résume un autre proche du dossier, la réforme pourrait relever surtout du symbole, « dans le but de montrer des responsables musulmans assis autour de la même table et pas trop divisés ». En tout état de cause, « les problèmes de lieux de culte se règlent plutôt dans les régions, et pas tellement à l’échelon national ».
L’accord témoigne en tout cas de l’importance qu’elles accordent au CFCM, organisation souvent décriée pour son éloignement du terrain, sa proximité avec le pouvoir, etc. « Contrairement à ce que certaines disent pour se dédouaner, ce sont les fédérations elles-mêmes qui se sont mises d’accord, sans que le ministère de l’intérieur ne leur tienne la main », fait valoir une source bien informée.
« J’attache énormément d’importance au fait qu’il se remette au travail », assure ainsi Chems-Eddine Hafiz, avocat et responsable de la Grande mosquée de Paris. « Nous n’avons jamais contesté son existence mais seulement son système électoral qui favorise des groupes dynamiques et organisés au détriment de l’islam véhiculé par la GMP qui reste incontournable. Avec cette réforme, on sort d’une présidence solitaire, individuelle pour aller vers un système dans lequel chacune des composantes, avec ses différences, pourra s’exprimer… Les raisons du blocage n’ont pas disparu mais elles sont amoindries. Après, il faut quand même que chacun ait la volonté de travailler ».
Dès la semaine prochaine, la présidence collégiale pourrait se mettre en place en vue d’organiser des élections au mois de juin. Un conseil d’administration devrait se réunir « mi-mars ou au pire fin mars » pour fixer le règlement électoral.
23/2/13, Anne-Bénédicte HOFFNER
Source : La Croix
Mosquée cherche bac +9, célib. et très dispo. Smic, à débattre. Voilà à quoi pourrait ressembler une annonce pour un job d’imam en France. Enquête.
Outre une bonne connaissance du coran, devenir imam implique un amour des choses simples et une bonne dose de flexibilité. En effet, la concurrence pour l’imamat est internationale, et le salaire des heureux élus, rapporté au nombre d’années d’études, souvent mince.
Aucune formation n’a été unanimement désignée par les autorités religieuses, qu’elles soient chiites ou sunnites, pour un métier qui n’est pas considéré comme tel par tout le monde. La formation des imams en France peut amener sur un terrain où les rapports de forces politiques, les obsessions collectives et la géopolitique brouillent les cartes.
« La formation des imams est un sujet capital, car ils sont au contact de la population », estime l’anthropologue et philosophe Malek Chebel, qui a signé en janvier dernier « Changer l’islam » (éd. Albin Michel). Un sujet d’autant plus capital qu’il représente une source d’emplois dans un contexte de chômage de masse.
La Commission imams réunie... deux fois
L’administration française, dans sa souplesse, n’a pas créé de statut pour les imams travaillant en France. Tout juste leur permet-elle, dans certains cas, de jouir du statut des prêtres et de cotiser à la même caisse de retraite et de sécurité sociale.
Depuis la création en 2003 du Conseil français du culte musulman (CFCM) par Nicolas Sarkozy, le ministre de l’Intérieur de l’époque, l’islam « de France » est devenu le leitmotiv des gouvernements successifs. Dans leur discours, les politiques ont à cœur de souligner l’importance de l’intégration de l’islam dans le jeu institutionnel et politique français, afin de mieux le faire entrer dans le paysage.
L’instance supposée régler les problèmes liés au personnel religieux musulman, la Commission imams du CFCM ne s’est réunie que… deux fois depuis sa création il y a dix ans, dixit l’un de ses membres. Devant tant d’écart entre les déclarations d’intention et les actes, les musulmans de France tracent leur propre voie, et accèdent à la fonction d’imam de diverses manières.
« Les imams sont des bénévoles »
Pour une certaine partie des citoyens de confession musulmane, en particulier la génération des « primo-arrivants » ou des « darons » comme les appelle Gilles Kepel dans « Quatre-vingt treize » (éd. Gallimard, février 2012), être imam reste une fonction attribuée par la communauté de fidèles à l’un d’entre eux. Souvent celui qui connaît – comparativement – le mieux le coran.
Ce n’est pas un métier à proprement parler. « Soit on connaît quelqu’un qui est formé, soit c’est celui qui s’y connaît le mieux qui s’en charge », affirme sans détour l’un des quatre imams bénévoles de la mosquée du Mirail, à Toulouse.
Il révoque l’idée que l’islam implique du « professionnalisme » et préfère le terme de « mission ». « Les imams sont des bénévoles dans la tradition musulmane », abonde Bernard Godard, du Bureau central des cultes du ministère de l’Intérieur.
Entrepreneurs pour gagner plus
Moins traditionnels, les imams entrepreneurs sont aujourd’hui légion. Ceux de la nouvelle génération, notamment, qui n’hésitent pas à cumuler les activités pour vivre correctement.
« Je gère une société de transport, et il m’arrive d’effectuer des remplacements dans la mosquée de la ville où j’ai grandi », explique Samit T., ancien étudiant à l’Institut européen des sciences humaines (IESH) de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Tout comme lui, Saber gère une société de transport en plus de ses conférences données dans diverses mosquées d’Ile-de-France. « Je fais aussi un plein temps au conseil général, mais les horaires sont flexibles », ajoute cet hyperactif.
Trois années d’arabe, trois années au Caire...
Après trois années d’apprentissage de l’arabe, essentiel afin de comprendre le coran en version originale, suivent trois années de théologie dans un centre spécialisé tel que l’Institut Al-Ghazali à Paris.
Les plus téméraires iront compléter leurs connaissances dans l’une des capitales du savoir islamique. Trois années d’études au Caire ou à Médine plus tard, les voilà avec un imposant bac+9 en poche.
Si les étudiants résistent aux sirènes de la recherche universitaire ou de l’enseignement, deux solutions s’offrent à eux :
soit travailler à plein temps comme imam dans une mosquée, et espérer gagner un smic ;
soit cumuler la fonction d’imam et celle de directeur de centre islamique, mosquée ou association musulmane, et ainsi porter sa rémunération aux alentours de 2 000 euros. Pas de quoi franchir malgré tout le cap de la Rolex à 50 ans.
Le seul avantage comparatif pour les candidats potentiels réside dans l’importance et la constance de la demande dans le secteur.
Des mosquées sans candidat
La barbe finement taillée, le directeur de l’IESH de Saint-Denis nous reçoit dans son bureau avec vue sur la Seine, dans un immeuble années 80 aux vitres marron. « Chaque semaine, je reçois trois ou quatre coups de fil de mosquées qui veulent un imam », lance avec une pointe d’inquiétude Abdeslam Hafidi.
Une demande qui place les étudiants en position de force, et laisse les mosquées les moins « attractives » sur le carreau, à l’image de celle de Nantes.
« Ce qui m’a étonné, c’est que malgré un affichage dans les centres de formation, on n’ait pas reçu la moindre candidature ! » déplore son dirigeant, avant d’ajouter qu’il « rendra bientôt sa casquette de directeur » : trop de frustration.
Comme la majorité des demandeurs d’emploi, les étudiants, originaires pour la plupart de la région parisienne, rechignent à délaisser leur ville pour un travail qui laisse peu de temps pour une vie sociale.
Célibataires bienvenus
« Il y a des étudiants qui s’imaginent qu’il suffit de diriger les prières, soit dix minutes à chaque fois, et que c’est tout. Alors qu’en réalité, il faut être disponible 24 heures sur 24 ! » s’amuse Abdeslam Hafidi.
Le médiatique imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, en rajoute une couche dans son livre « Profession imam » (éd. Albin Michel, octobre 2009), en décrivant le rôle d’assistant social, de psychologue et de référent familial qui est bien souvent celui de l’imam.
Une mère de famille peut par exemple appeler en pleine nuit au sujet de la dernière crise de son ado. Mais ce type d’urgences concerne surtout les personnes arrivées récemment en France, et qui voient en l’imam une personne pouvant soulager leur fragilité.
Des problèmes bien éloignés de leurs prérogatives religieuses. Cette charge de travail hors du commun rebute certains des étudiants, qui envisagent l’imamat comme un métier et non comme un sacerdoce.
Pour ne rien arranger, certaines mosquées exigent que les candidats soient célibataires, afin de s’assurer de leur disponibilité.
A la fin de la période d’essai... rien
Comme pour n’importe quel emploi, une fois franchie l’étape de la candidature, l’aspirant imam doit accepter une période d’essai. Pendant une durée qui varie selon la mosquée, il mène certaines prières, et rencontre les fidèles, dans l’espoir d’être accepté par la communauté.
« La plupart des associations qui gèrent les mosquées ne laissent aucune marge de manœuvre à l’imam », souligne avec amertume l’ex-étudiant Saber, pour expliquer les réticences de certains étudiants à se lancer à plein temps dans une mosquée.
Il n’est en effet pas rare que la période d’essai se termine sans embauche.
Venus d’ailleurs « pour ne rien faire »
Comme de nombreux secteurs du marché de l’emploi, la concurrence pour devenir imam est internationale. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 150 Turcs, 120 Algériens et 30 Marocains exercent actuellement en tant qu’imams sur le territoire.
Ramenés aux 2 000 lieux de culte recensés, cela semble dérisoire. En réalité, seuls 600 à 800 imams sont salariés en France, la plupart des lieux de culte désignant un fidèle pour diriger les prières, ou se contentant d’employer un imam « freelance » pour les périodes d’affluence comme le mois du ramadan.
Mais l’appel à ces religieux amenés « clés en main », pour une durée de quatre ans, ne se fait pas sans déconvenues. « En ce moment, je suis en litige avec trois imams qui venaient pour ne rien faire », tempête le directeur de l’association musulmane d’Annecy (Haute-Savoie), mettant le doigt sur les problèmes que peuvent créer des imams parfois peu au courant du contexte français et financés directement par les Etats qui les envoient (Turquie, Algérie et Maroc).
« Et si la famille royale passe à Paris... »
Certains jeunes imams formés en France se voient aussi proposer des contrats par ces mêmes Etats étrangers. Une pratique qui pourrait rassurer les mosquées françaises, mais qui n’enlève rien à la dépendance qu’elle implique.
« C’est clair qu’il faut voter de telle ou telle manière au CFCM selon la nationalité de l’imam que l’on fait venir », lâche le directeur de l’IESH. « J’ai refusé un contrat payé par le Maroc pour ne pas être récupéré à des fins politiques », assure quant à lui Saber, avant de continuer, indigné :
« En apparence vous êtes libre, mais vous ne pouvez pas dire quelque chose qui va à l’encontre du Maroc par exemple. Et si la famille royale passe à Paris, il faudra peut-être venir lire le Coran ! »
Un choix cornélien pour des mosquées vivant majoritairement avec les dons de leurs fidèles. « Il aurait fallu couper ce cordon ombilical il y a longtemps déjà », proteste Malek Chebel. Un « cordon » entretenu par des politiques publiques paradoxales : l’Etat veut organiser l’islam mais ne s’en donne pas les moyens, pour ne pas sembler favoriser une religion qui n’a pas bonne presse.
Tous les ingrédients de l’inertie sont réunis, ouvrant une voie royale à des Etats étrangers riches et en quête d’influence.
« Connaître Victor Hugo ou La Fontaine »
Malgré cette concurrence, les imams formés en France peuvent rivaliser sur d’autres points, comme la maîtrise du français. Dans une étude à paraître, le sociologue Hugues Lagrange montre que la pratique régulière de la prière atteint les 30% chez les 21-25 ans, contre moins de 20% pour les plus de 40 ans.
Bien souvent, ces jeunes fidèles ne maîtrisent pas ou peu les langues de leurs parents, et encore moins l’arabe coranique. La jeune génération musulmane est donc à la recherche d’imams pouvant répondre à leurs interrogations… en français.
« Nos étudiants ne doivent pas être francophones par défaut. Il faut qu’ils connaissent au moins Victor Hugo ou La Fontaine », prévient Djelloul Seddiki, élégant directeur de l’Institut Al-Ghazali à Paris, avant qu’une équipe du « 20 Heures » de TF1 ne vienne mettre fin à l’entretien.
Tous les centres de formation ne considèrent pourtant pas la maîtrise du français comme une priorité, le coran étant de toute manière enseigné en arabe. « Il y a une forte affluence dans ma mosquée car je parle français », claironne l’imam principal de la mosquée du Mirail.
24/2/2013, Alexander Abdelilah
Source : Rue 89/Le Nouvel Observateur
Un reportage de Sophie Pasquet présente des Franco-marocaines, filles d'ouvriers marocains venus en France dans les années 60/70 pour travailler dans l'industrie, le bâtiment, ou encore le textile. Aujourd'hui, elles retournent dans le pays de leurs parents. Un Maroc qu'elles pensent connaître parce qu'elles parlent arabe, qu'elles sont musulmanes et qu'elles y vont souvent en vacances. Mais elles se rendent compte vite que ce n'est pas le même pays!
Ces jeunes de la double culture représenteraient plus de la moitié des Français au Maroc (plus de 22000 personnes) et, selon les organismes chargés de les accueillir, ils seraient de plus en plus nombreux.
Le retour des enfants d'immigrés ne touche pas que le Maroc mais d'autres pays émergents.
Il y a quelques mois, le New York Times parlait des jeunes nés de parents Indiens aux Etats unis qui partent s'installer en Inde. Les autorités américaines commençaient à s'émouvoir de ce flux migratoire d'un nouveau genre car ce sont des jeunes très formés, comme ces jeunes Marocaines d'ailleurs...
Qu'est ce qui les pousse à s'installer dans le pays de leurs parents ?
Différentes raisons : la crise. Même si tout n'y est pas rose économiquement, le Maroc c'est 4% de croissance par an. Ces jeunes femmes sont diplômées, pourtant elles ne trouvent pas de boulot alors elles se disent pourquoi ne pas aller voir au Maroc. Myriam, par exemple a des compétences dans le domaine de l'Internet qui est en pleine expansion là-bas alors qu'ici elle a l'impression que tout a été déjà fait. La quête des origines de leurs parents aussi : Souaâd, 31 ans, est par exemple à la recherche de ses origines berbères. Beaucoup décrivent aussi le désamour de la France à leur égard : Malika par exemple dit " on a été des beurettes mais aujourd'hui on est des musulmanes "...
Est ce que l'installation est facile pour elles ?
Elles sont très bien accueillies par les entreprises car elles maîtrisent les deux langues et les codes. L'Etat marocain voit là un retour de compétences et les aide à créer des entreprises. Dans la société, c'est différent. On les appelle les " zmigris ", les " immigrés ", comme on appelait leurs parents en France. Elles s'installent dans une société très traditionnelle, où il est encore de bon ton que la femme fasse profil bas, où elles ne peuvent pas vivre en concubinage, prendre une chambre d'hôtel avec leur compagnon. Parfois, c'est un véritable choc culturel. Mais elles s'accrochent et puis elles sont très respectueuses.
On imagine que leurs parents sont fiers d'elles mais une fois qu'elles ont réussi ! Souvent le premier obstacle à franchir est de convaincre leurs parents de les laisser partir ! Ils ne se sont pas toujours rendus compte que leurs pays avaient changé et ils ont peur pour elles. Ils l'ont quitté pour donner un avenir meilleur à leurs enfants et ces mêmes enfants leur disent maintenant : "bye, je rentre chez toi..." Au début, ils ne comprennent pas très bien. Mais ensuite, ils sont fiers car elles ont accompli ce -qu'ils disent- qu'ils auraient aimé faire : " le retour "
22 Février 2013
Source : France info
La France grelotte et s’inquiète sur son avenir économique. Dans tous les sens du terme, elle se calfeutre ; tournée sur elle-même, elle en oublie souvent de s’attacher à des problématiques sociales récurrentes. Le sort auquel sont voués les quelques 5 à 6 milliers jeunes qui arrivent quotidiennement de l’étranger pour y gagner leur vie et faire vivre leur famille n’intéresse guère. Ils préoccupent d’autant moins qu’ils ne posent pas de véritables problèmes d’ordre public.
Pour autant, depuis des années, les conseils généraux appellent l’attention de l’Etat sur la charge financière que représentent l’accueil et le suivi de ces jeunes, le temps de leur minorité, puis comme éventuellement comme jeunes adultes jusqu’à 21 ans.
Il a fallu que le conseil général de la Seine Saint-Denis décide en septembre 2011 de refuser de recevoir les jeunes confiés par les magistrats en violant ainsi délibérément la loi et qu’en réaction l’Etat devienne lui aussi tout aussi irrespectueux des décisions de justice, pour que le débat soit vraiment mis, un temps, sur la place publique. Les associations de militants ou de professionnels tentent bien d’entretenir la flamme en appelant plus que jamais à une réponse globale et cohérente qui associe dans l’intérêt des jeunes et aussi du pays, les responsabilités publiques - Etat et collectivités locales – et privées.
Mais le dossier est sulfureux. Comment l’opinion publique va-t-elle réagir dans cette période de crise économique ? Ne va-t-on pas faire appel d’air à toute la misère du monde quand, déjà, les filières jouent de nos dispositions favorables aux enfants qui interdisent leur expulsion et les tiennent pour être en danger faute de parents présents sur le territoire ? Comment concilier nos réponses avec celles des autres pays européens confrontés aux mêmes difficultés, voire à plus grave (conf. l’Italie), sur une question qui vaut pour l’Europe, mais aussi pour l’Amérique du Nord, sinon pour l’Australie, quand les pays les plus pauvres ou en difficulté envoient leurs enfants vers les zones plus favorisées ? Bref, le sujet est infiniment politique et délicat à traiter. Un mot d’ordre est largement partagé chez les politiques depuis le début ders années 90 : il est urgent de ne pas se presser !
Rayon de soleil dans un ciel gris, Mme Taubira, très tôt alertée sur l’acuité des difficultés rencontrées par de nombreuses juridictions s’apprête après concertation avec l’Association des départements de France – une première sur le sujet – à offrir à chacun un cadre de référence à travers des instructions données au parquet.
Certes on peut tout de suite affirmer de ce que l’on en sait que tout ne sera pas résolu avec cette circulaire. Par exemple, la question controversée de la présence d’enfants dans les zones d’attente à leur arrivée de l’étranger sans être accompagnés restera pendante. Pour le moins un dispositif national sera adopté pour les jeunes personnes présentes en France dont on peut attendre qu’il leur offre plus de garanties, mais également qu’il clarifie les responsabilités des institutions et des professionnels de la protection de l’enfance aujourd’hui souvent déboussolés et dans l’insécurité comme ces fonctionnaires de la PJJ qui entendent leur directeur Jean-Louis Daumas affirmer haut et fort la responsabilité du ministère de la justice sur ce dossier, mais se voient interdire comme à Bobigny d’intervenir pour aider ces jeunes. Une fois de plus il est avéré que les étrangers rendent fous et nous poussent dans des contradictions extrêmes ! Il est temps d’en sortir pour redevenir nous-mêmes conformes aux valeurs et au cadre juridique qui nous gouvernent.
Voyons le bon côté des choses pour éclairer les conditions à réunir pour obtenir une avancée réelle.
Les instructions que s’apprête à signer la ministre présentent plusieurs avancées.
D’abord dans le fait d’exister. Depuis des années nous demandons que l’Etat assume son rôle de pilote sur ce dossier, encore récemment à M. Mercier, garde des Sceaux. En vain jusqu’ici. On en oublierait que nous sommes dans une République une et indivisible avec un Etat appelé à donner de la cohérence aux politiques territoriales surtout quand les enjeux sont nationaux. Or c’est bien la France, et pas tel département, qui accueillie ces jeunes ; c’est bien la France qui doit assumer leur départ ou a intérêt à les intégrer au mieux s’ils sont doivent rester en France; c‘est bien la France patrie autoproclamée des droits de l’Homme qui rend des comptes à la communauté internationale ! Bref, décentralisation, oui ; incohérence et injustice dans l’application de la loi et l’accès aux droits, non. La future circulaire Taubira trahira un courage politique que ses prédécesseurs n’ont pas eu !
Deuxième point positif : elle réaffirmera le rôle conjoint et complémentaire de l’Etat et des collectivités locales, là encore comme nous y appelions avec le rapport Landrieu (2004) quand trop longtemps – M. Pasqua en tête rappelant en 1996 au conseil général de la Seine Saint Denis que touchant les royalties de Roissy il se devait d’assumer les enfants qui y arrivaient tous les jours !(1) – certains opposaient l’Etat et les conseils généraux. La responsabilité sur ces enfants est conjointe.
L’Etat est responsable car il surveille les frontières et délivre les titres de séjour ou fait réacheminer les étrangers indésirables ; il veille aux sans domicile fixe ; à travers la police et la justice, il supervise le dispositif de protection de l’enfance, voire il est en responsabilité pour les enfants en danger ou délinquants.
Les conseils généraux sont plus que jamais - loi du 5 avril 2007 - le chef de file de la protection de l’enfance : ils ont des compétences d’initiative pour venir en aide aux enfants en danger ou en risque de l’être ; ils sont prestataires de service jusqu’aux 18 ans du mineur de la justice, jusqu’à 21 ans ils peuvent répondre aux demandes des jeunes majeurs. Il s’agit donc en l’espèce de mettre à l’abri, d’observer et d’orienter puis de prendre en charge des mineurs en danger pour être sans famille présents en France qui cherche à échapper aux persécutions ou confits dans leur pays ou plus généralement viennent ici gagner leur vie. Des dispositions spécifiques, très politiques, adoptées dans la loi du 5 avril 2007 dans un temps où la bataille de compétence faisait rage, visaient en mettant en avant les conseils généraux visaient à décharger l’Etat.
Or il est important pour les conseils généraux que l’Etat n’apparaisse pas comme se défaussant sur eux. Il est d’autant plus facile d’y répondre que déjà l’Etat intervient pour ces mineurs (police, justice, financements de dispositif comme le Lieu d’accueil et d’orientation de Taverny de la Croix rouge Française ou le Centre d’accueil et d’orientation des mineurs demandeurs d’asile de France Terre d’asile. Les Conseils généraux souhaiteraient ici comme dans d’autres domaines qu’il en fasse plus. Ce débat financier et politique dépasse de loin les MIE ! Dans le contexte actuel, on peut craindre que les Conseils généraux ne trouvent pas dans les déclinaisons des instructions Taubira l’abondement attendu du Fond de péréquation aux départements à hauteur de leurs dépenses d’aide sociale à l’enfance consacrées aux enfants étrangers. Je rappellerai au passage que le budget national aggloméré de l’ASE est de 6 milliards 2 l’an quand ce fonds créé avec la loi de 2007 de quelques dizaines de millions d’euros ! On voit bien que la demande d’aide financière des départements pour réelle est symbolique pour bien marquer que l’Etat les entend et fait quelque chose
Troisième qualité du dispositif à venir : instaurer une répartition de la charge des MIE sur l’ensemble des départements de France, pas seulement sur ceux qui les accueillent en première intention pour être proches des frontières. Cela peut être une péréquation financière ou une répartition dans les accueils.
C’est là que le bât risque de blesser si, comme on l’entend, le ministère prend pour modele le dispositif adopté fin 2011 pour soulager la Seine Saint-Denis.
On doit certes approuver le souci de ne pas mettre ne place une filière spécifique « enfants étrangers » pour ces jeunes qui ont vocation pour beaucoup à devenir des enfants de France. On doit prendre en compte leurs spécificités à l’arrivée la non-maîtrise de la langue, des parcours souvent durs, une séparation familiale lourde, le changement de société et de mode de vie, les interrogations sur l’avenir, etc.). Tous les établissements ne peuvent pas réunir les personnels pour répondre à ces originalités. Pour autant il faut faire attention à ne pas créer de structures lourdes n’accueillant que ces enfants. On risque de constituer des ghettos avec des jeux communautaires comme ce fut le cas à Sangatte. A l’inverse on sait que les premiers problèmes gérés ces jeunes demandeurs d’école et de travail sont les leaders positifs des structures qui les accueillent.
On approuvera donc l’idée d’une mobilisation nationale avec ce qu’elle permet au plan institutionnel et financier : une répartition sur tous les départements de France qu’ils accueillent ou non des enfants.
Reste que l’expérience de ces quasi derniers 18 mois appelle à des observations qui doivent être prises en compte car derrière le dossier il y a un enfant.
1° Il faut que les Conseils généraux, par-delà l’accord négocié avec l’ADF, jouent vraiment le jeu et veille à ce que leurs services le jouent également. Combien de mineurs précipités ces deniers mois dans les conseils généraux récalcitrants en paient encore le prix ? Au mieux ils ont été hébergés, mais leur situation n’a pas été traitée. Ils sont sans papiers à leur majorité. Le jour de leur majorité ils ont été laissés à livrés à eux –mêmes et voués à la rue. Expulsables ils devront se cacher. On a mis en place une machine à clandestins.
D'autres départements, purement et simplement, refusent de jouer le jeu et violent toujours la loi en ne n’appliquant pas les décisions de justice. Ainsi actuellement six jeunes sont à la PMIE de Bobigny depuis plusieurs mois quand ils devraient sur ordre du parquet de Bobigny être accueillis dans tel département de la proche banlieue de Paris. Ils attendent à l’hôtel que la situation se décante. Hors l’horloge tourne pour leur socialisation ; leur régularisation. Les 18 ans les guettent. Quelle protection leur est réellement apportée ?
2) On doit s’interroger sur le fait que les parquets soient demain les gestionnaires de ce dispositif à l’image aujourd’hui du parquet de Bobigny pour la Seine Saint-Denis. La suggestion de la cellule nationale le procureur du lieu de la « découverte » fera accompagner les jeunes munis d’une ordonnance vers l’établissement retenu où il sera remis. Qui expliquera au jeune les termes de sa situation notamment qu’un droit au séjour ne lui est pas acquis, que l’ASE s’arrêtera possiblement à 18 ans et qu’en tous cas il leur faut être autonome avant 21 ans. Qui leur expliquera l’éventuelle perspective d’une délégation d’autorité parentale ou les limites d’une demande d’asile. Va-t-on continuer à les gérer comme de paquets qu’on dépose dans des foyers quand depuis des années nous avions le souci que les jeunes de France accueillis s ne soient plus placés comme des objets ? Un juge doit les recevoir éventuellement avec un administrateur ad hoc. D’abord un juge des enfants pour veiller à leur protection physique, puis un JAF pour leur protection juridique
3) Pour ceux qui seront refoulés du dispositif pour être tenus pour majeurs ou ne relevant pas du département qui les informera et sous quelle forme des recours ouverts ? Quels avocats seront accessibles pour leur faire rendre justice s’ils ont raison ? On aimerait être rassuré.
Autant d’interrogations auxquelles nous n’avons pas encore réponse, mais essentielles pour rester véritablement dans le droit commun comme le souhaite, à juste titre, le ministère de la justice. En effet il ne faudrait pas que les réponses apportée aux enfants étrangers isolés nous fassent régresser et débouchent sur une caricature de justice qui prendrait ses distances du contradictoire, de la défense et des recours pour n’être qu’une justice caution d'une gestion administrative d'un dossier patate chaude.
(1) Charles Pasqua : « Les avantages liés à l’implantation d’un aéroport international compensent largement les inconvénients de l’accueil des mineurs étrangers » in Claude Roméo, Les départements et les mineurs étrangers, JDJ 285, mai 2009
24/2/2013, JP Rosenczveig
Source : Le Monde
L'impact du projet de loi controversé C-31 sur l'immigration dépasse les attentes du gouvernement. Des statistiques obtenues par La Presse indiquent que les demandes d'asile ont diminué de 70% depuis l'entrée en vigueur des nouvelles mesures en décembre.
C'est surtout vrai pour les demandeurs de la Hongrie, un pays que le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a visé tout particulièrement lors des débats qui ont entouré l'adoption des changements. Une seule demande a émané de ce pays en janvier et février, alors que la moyenne avant la réforme était de 44 par semaine.
«Nous étions convaincus que nos modifications entraîneraient une diminution du nombre des demandes d'asile non fondées, mais nous n'avons jamais imaginé que les changements seraient aussi fructueux», a indiqué une source gouvernementale.
Présenté par le ministre comme un moyen de sauvegarder l'intégrité du système devant une augmentation des demandes d'asile frauduleuses, le projet de loi-C-31 a notamment dressé une liste de plus de 30 «pays d'origine désignés», pour lesquels le processus de prise de décision a été accéléré.
Cette liste inclut des pays comme la France, l'Allemagne, l'Australie, la Hongrie ou le Mexique. Les demandes qui proviennent de ces deux derniers pays avaient connu une augmentation au cours des dernières années. Pour la Hongrie, elles étaient passées de 300 en 2008 à 4500 en 2011.
De nombreux groupes, experts et partis politiques ont dénoncé ces règles comme étant discriminatoires, en particulier à l'égard de la communauté rom de l'Europe centrale et de l'Est, victime de discrimination et d'actes de violence et dont le nombre de demandes d'asile au Canada a aussi bondi.
Selon les informations obtenues par La Presse, le nombre de demandes d'asile provenant des pays d'origine désignés reçues entre le 15 décembre 2012 et le 10 février 2013 a baissé de 84% par rapport à la même période l'année précédente.
D'importantes économies
«Cela signifie que les vrais réfugiés dans le besoin recevront une protection plus rapide, tandis que les faux demandeurs seront expulsés du pays plus rapidement, ce qui fera économiser beaucoup d'argent aux contribuables», s'est réjouie la même source. Celle-ci a affirmé que, si la tendance se maintient, les provinces et territoires pourront économiser 420 millions de dollars de plus que prévu en divers services. Les économies totales pourraient atteindre 2 milliards.
22 février 2013 ? Hugo De Grandpré
Source : La Presse.ca
L'organisation Amnesty International a dénoncé l'arrestation "généralisée et discriminatoire" des immigrants en situation irrégulière sans tenir en compte de leur situation personnelle.
Dans un rapport rendu public vendredi à Madrid et intitulé "Il y a des alternatives. Non à la détention des immigrants", AI dénonce, en outre, la mise en détention pendant 60 jours des migrants dans des Centres d'internement des étrangers (CIE), comme "politique de contrôle de l'immigration", sans évaluer la mise en application de mesures alternatives.
Le placement des immigrants dans un centre de détention pour les étrangers "doit être une chose exceptionnelle et comme dernier recours, une fois que toutes les autres solutions ont été évaluées à travers une étude individuelle de chaque cas", a affirmé Esteban Beltran, directrice d'Amnesty International en Espagne.
Selon des chiffres officiels, en 2011, plus de 13.240 personnes ont été admises dans des centres d'internement des étrangers en situations irrégulière, dont 6.825 ont été finalement expulsées de l'Espagne, ce qui note que presque la moitié (49 pc) des internés ont été privés de liberté, indique l'Ong dans ce rapport.
L'association a exhorté les autorités espagnoles à prendre des mesures pour atténuer la "vulnérabilité" des immigrés face aux "abus et violations" des droits de l'homme, principalement les femmes et les mineurs.
Elle a, d'autre part, appelé l'Espagne à ne pas appliquer les mesures d'internement pour les mineurs non accompagnés et les femmes enceintes, qui entrent de manière clandestine en Espagne.
22 fév 2013
Source : MAP
Des associations marocaine et turque ont déposé, jeudi devant un tribunal d'Amsterdam, une plainte contre l'Etat néerlandais pour avoir supprimé l'enseignement de leurs langues maternelles des établissements scolaires primaires du Royaume batave.
La décision de La Haye, prise en 2004 pour différentes raisons, est jugée par les associations plaignantes, contraire aux conventions européennes et universelles relatives aux droits sociaux, économiques et culturelles des migrants et des enfants, lesquelles prévoient que le pays d'accueil se doit de garantir le droit de ces derniers à apprendre leurs langues maternelles à l'école.
Les écoles néerlandaises de l'enseignement primaire offraient des cours en langue maternelle (turque et arabe) avant que l'Etat ne les suspende en 2004 parce qu'il les a jugés "préjudiciables à l'intégration", a déclaré à la MAP, Me Nazim Turkkol, l'un des deux avocats chargés du suivi de la plainte auprès du tribunal amsterdamois.
Me Turkkol qui expliquait que le gouvernement néerlandais avait justifié sa décision également par le manque d'enseignants de la langue arabe et la réduction des dépenses, a indiqué que des traités européens et internationaux relatives aux droits humains obligent l'Etat à intégrer l'enseignement des langues maternelles dans les écoles primaires et de choisir, elle-même, les moyens et les méthodes pour y parvenir.
Entre autres, l'article 15 de la Convention européenne relative au statut juridique du travailleur migrant, stipule que les pays de l'union devraient agir d'un commun accord en vue d'organiser, dans la mesure du possible, à l'intention des enfants des travailleurs migrants des cours spéciaux pour l'enseignement de la langue maternelle du travailleur migrant afin de faciliter, entre autres, leur retour dans leur Etat d'origine.
"Et c'est bien à quoi nous aspirons", a souligné Me Turkkol, ajoutant que le tribunal est appelé à faire en sorte que l'Etat néerlandais facilite de nouveau l'enseignement de ces langues.
A la question si cette action en justice aboutira au rétablissement des communautés marocaine et turque dans leurs droits à enseigner à leurs enfants leurs langues maternelles respectives, l'avocat a estimé que les chances de recevabilité de la plainte aux Pays-Bas sont minimes, ajoutant qu'en cas d'échec en Hollande, une saisine de la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg reste envisageable.
A l'origine de la plainte qui peut prendre d'un à deux ans aux Pays-Bas, selon Me Turkkol, des associations des communautés turque et marocaine notamment l'association des travailleurs turcs aux Pays-Bas (HTIB) et le Centre euro-méditerranéen immigration et développement (EMCEMO).
Le dépôt de cette plainte coïncide avec la célébration le 21 mars de la Journée internationale de la langue maternelle (JILM) proclamée par la Conférence Générale de l'UNESCO en 1999 pour promouvoir les quelques 7.000 langues de la planète.
Cette journée qui constitue une opportunité de mobilisation efficace en faveur de la diversité linguistique et du multilinguisme, est organisée sous le thème "les technologies de l'information et de la communication pour la sauvegarde et la promotion des langues et de la diversité linguistique".
22 fév 2013
Source : MAP
Des villageois du sud de Mayotte, qui accusent des étrangers en situation irrégulière de causer de l'insécurité, ont manifesté à plusieurs reprises cette semaine et ont expulsé de l'école des enfants de migrants, ont confirmé vendredi à l'AFP la préfecture et des élus.
Mardi, des habitants du village de M'Zouasia ont retiré des écoles 57 enfants de sans-papiers en grand partie originaire des îles des Comores (Anjouan, Mohéli, Grande Comores), selon Mohamed Youssouf, maire de la commune de Bouéni (extrême sud de l'île), et son adjoint Cheik Ahamed Houssene.
"Les écoles ont été ouvertes normalement vendredi pour tous les enfants mais une partie de parents immigrés n'ont pas envoyé leurs enfants en classe", a déclaré à l'AFP Jean-Pierre Frédéric, directeur du cabinet du préfet.
"Il est hors de question d'empêcher la scolarisation des enfants" quel que soit le statut de leurs parents, a martelé M. Frédéric, qui se rendra sur place samedi.
Les écoles du village avaient été perturbées par ces actions et les instituteurs avaient utilisé leur droit de retrait mercredi et jeudi.
Les habitants ont multiplié depuis le week-end dernier des manifestations à travers les rues de M'Zouasia pour exprimer leur exaspération devant la recrudescence depuis trois mois de vols, de cambriolages et d'agressions physiques attribuées aux clandestins.
"La reconduite à la frontière relève de la compétence exclusive de l'Etat. Il n'est pas question que quiconque aille faire du porte à porte pour expulser les gens ou les désigner à la vindicte populaire", a fermement rappelé M. Frédéric.
22 fév 2013
Source : AFP
Les aspects spécifiques des relations socio-économiques et politiques entre les communautés d'expatriés et leur pays d'origine, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ont fait l'objet d'une étude conjointe entre l'OIM et la Ligue arabe, a indiqué samedi l'agence dans un communiqué.
Selon cette étude, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les expatriés à l'échelle nationale (sauf en Cisjordanie et à Ghaza) constituent jusqu'à 15% de la population du pays.
Les fonds que les expatriés de ces pays envoient à leurs familles peuvent représenter pas moins de 22 % du Produit intérieur brut (PIB) a relevé l'étude, soulignant que "les expatriés contribuent par leurs connaissances et leur savoir-faire à la mise en valeur du capital humain et à l'utilisation des nouvelles technologies dans la région".
"Les types de relations que ces expatriés entretiennent avec leur pays d'origine et le rythme de développement de la région sont, par conséquent, de plus en plus interdépendants", a constaté l'étude, qui intervient "au moment où les soulèvements arabes de 2011 ont créé de nouvelles possibilités de transformer et de renforcer ces relations".
Ainsi, les expatriés arabes pourraient contribuer de plus en plus non seulement au développement de leur pays d'origine, mais aussi aux transitions politiques qui ont lieu actuellement, a-t-on indiqué.
Les analyses et les recommandations présentées dans ce rapport serviront de fondement à de futurs travaux visant à réaliser le potentiel de développement des communautés d'expatriés, a-t-on précisé.
"Ces communautés, qui se mobilisent grâce à leurs liens particuliers avec leur pays d'origine et à leur désir de voir s'installer la croissance socio-économique dans ces pays, pourraient être l'un des principaux moteurs de développement du XXIe siècle", selon l'étude.
23 fév 2013
Source : APS
Les Marocains constituent la première communauté étrangère légalement installée en Catalogne avec près de 240.000 personnes, selon les chiffres de 2012 publiés par l'Institut de statistiques de cette communauté autonome du nord-est de l'Espagne.
Les ressortissants marocains représentent ainsi plus de 20 pc du total des étrangers (issus de l'Union européenne et extra-communautaires) établis dans cette région autonome, précise l'Institut de statistiques de Catalogne (Idescat) sur son site internet.
Les Roumains occupent la deuxième place avec 9 pc de l'ensemble des résidents étrangers, suivis des communautés équatorienne (+5 pc) et bolivienne (+4,2pc), ajoute la même source.
Selon l'Idescat, 1.186.779 ressortissants étrangers, toutes nationalités confondues, étaient inscrits sur les registres municipaux au 1er janvier 2012, soit une légère hausse de 0,1 pc par rapport au même mois de 2011. Les résidents étrangers représentent ainsi 15,7 pc de l'ensemble de la population de cette communauté autonome, précise-t-on de même source.
23 fév 2013
Source : MAP
La Maison Blanche a publié dimanche 24 février 2013 une prévision des conséquences des coupes qui doivent être appliquées aux budgets de tous les ministères à partir de vendredi 1er mars 2013, si les Républicains bloquent tout accord sur le budget au Congrès.
Selon ces prévisions, l'administration de la sécurité des transports (TSA) sera contrainte de mettre ses 50.000 employés au chômage partiel jusqu'à un jour par mois, ce qui impliquerait un allongement significatif des files d’attente aux contrôles de sécurité pour les étrangers arrivant aux Etats-Unis.
Désormais, les formalités d'immigration dans les grands aéroports « augmenterait de 30 à 50%, et pourrait dépasser 4 heures aux heures de pointe dans les plus grands aéroports comme Newark, John F. Kennedy à New York, Chicago et Los Angeles ».
Dans le même registre aéroportuaire, et selon l'administration fédérale de l'aviation, la fermeture définitive de plus de 200 petits aéroports serait inévitable, à cause du chômage partiel qui serait imposé aux contrôleurs aériens suite aux coupes budgétaires.
25/2/2013
Source : CCME
La Commission des institutions politiques du Conseil National, la Chambre basse de l’Assemblée nationale suisse, a adopté le 21 février 2013, la nouvelle loi de naturalisation par 12 voix contre 8 et 2 abstentions. Désormais, il faudrait séjourner 10 ans en Suisse, sans discontinuité, avant de pouvoir prétendre à formuler la demande de naturalisation (au lieu de 8 ans auparavant). La durée de séjour sous admission provisoire quant à elle, elle ne sera plus comptabilisée. La connaissance parfaite de la langue devient obligatoire.
Selon les observateurs, le durcissement apporté par la nouvelle loi, qui devra encore être examinée par le Conseil des Etats, amènera une légère réduction du nombre de naturalisés.
25/2/2013
Source : CCME
le Conseil National des Marocains de France (CNMF) et sa section locale, Conseil Départemental des Marocains des Yvelines (CDMY) et en collaboration avec l'association "Femmes d'exception" et le Collectif 12, célèbrent 8 mars 2013 à Mantes la Jolie…Suite
Une brochure du ministère de la Culture de la Communauté française de Belgique, intitulée "Une brève histoire de l'immigration en Belgique", et rédigée par les sociologues Marco Martiniello (Université de Liège) et Andréa Réa (Université Libre de Bruxelles). Cette brochure (publiée initialement en 2003) est destinée à un public fréquentant les écoles secondaires en Belgique francophone, d'où la simplicité de son style et de sa présentation…Suite
Après un durcissement des lois sur la Kafala par le ministère de la Justice en août 2012, l'affaire des 44 familles espagnoles qui ont rempli toutes les formalités pour adopter des enfants au Maroc relance le débat...Suite
Le Maroc a connu, depuis la crise 2008, une vague d'immigration de ressortissants européens, américains, australiens, africains, arabes et asiatiques. Ils viennent pour travailler ou s'installer. Pourtant, le Maroc a aussi un taux de chômage qualifié de très élevé (9,1%) et de nombreux chômeurs diplômés. Qui sont réellement ces gens? Quels postes occupent-ils? Présentent-ils un réel danger pour un marché de l'emploi déjà très controversé? Zoom sur ces nouvelles recrues de la crise…Dossier
Les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs extracommunautaires affiliés au régime de la sécurité sociale en Espagne, selon des chiffres officiels publiés jeudi à Madrid
Un total de 190.271 Marocains sont affiliés à la sécurité sociale en Espagne à fin janvier dernier, suivis des Equatoriens avec 102.187 personnes, des Chinois (86.346), des Boliviens (78.904) et des Colombiens (75.791), indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.
Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré à fin janvier une baisse de 2.76 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale par rapport au mois de décembre. Ainsi, le nombre d'affiliés étrangers à ce régime s'est établi à 1.600.355 de travailleurs, soit un recul de 45.495 cotisants.
Sur le total des affiliés étrangers, 598.746 sont originaires de l'Union européenne (UE), dont 256.021 de Roumanie, alors que 1.001.609 proviennent de pays extracommunautaires, ajoute la même source .
Les communautés autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,6 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne, avec respectivement 351.022 et 347.571 affiliés, selon le ministère.
Après ces deux régions, viennent l'Andalousie avec 203.675 affiliés étrangers, Valence (173.465), les Iles Canaries (77.832), Murcie (77.262), Castille-La Manche (56.519), Aragon (53.271), les Baléares (51.159), Castille Léon (48.964) et le Pays Basque avec 48.949 affiliés.
21 févr. 2013
Source : MAP
Des chapelets de saucisses polonaises luisent sur les étals des magasins et des bouteilles de vodka sont alignées sur les étagères. Dans la rue, les conversations se déroulent souvent en letton ou en lituanien.
Bienvenue à Boston, petit coin d'Europe de l'est en Grande-Bretagne.
D'après le dernier recensement, plus d'un dixième des habitants de cette paisible bourgade du Lincolnshire (est de l'Angleterre) sont originaires d'un des dix ex-pays communistes qui ont rejoint l'Europe dans les années 2000.
Avec ses cafés polonais et ses magasins de produits baltes, Boston a bien changé depuis le recensement de 2001, où ses 249 résidents allemands constituaient la plus importante communauté étrangère.
La Grande-Bretagne s'attend à une deuxième vague d'immigration venue d'Europe de l'Est l'an prochain, en provenance cette fois de Bulgarie et de Roumanie, dont les 29 millions de citoyens vont désormais avoir accès au marché du travail de tous les pays de l'UE.
La nouvelle suscite l'effervescence à Boston, dont une des écoles arbore déjà des panneaux en cinq langues pour inciter les automobilistes à la prudence.
"Nous serons bientôt des étrangers dans notre propre ville", déplore Joan, une retraitée. "J'ai des voisins d'Europe de l'Est et il n'y a pas plus gentil. Mais ça suffit, nous n'en voulons pas d'autres".
Ses voisines ne sont pas en reste pour énumérer tous leurs griefs contre ces nouveaux résidents, de la surcharge qu'ils feraient peser sur les services publics au fait qu'ils conduisent souvent du mauvais côté de la route.
Quand la Pologne, la Lettonie, la Lituanie, la Slovaquie, la Slovénie, la Hongrie, l'Estonie et la République tchèque ont rejoint l'UE en 2004, la Grande-Bretagne a été l'un des premiers pays à ouvrir immédiatement son marché du travail aux nouveaux arrivants.
Troisième économie européenne, elle est devenue une destination prisée des travailleurs des anciennes nations communistes, très appauvries.
Les résidents d'origine asiatique (7% de la population) et noirs (3%) restent les deux groupes d'immigrés les plus importants au Royaume-Uni, en raison de son passé colonial.
Mais parmi ses 62 millions d'habitants, on compte désormais un million d'Européens de l'Est, et le polonais est la langue la plus largement parlée après l'anglais.
Le gouvernement a opté pour une approche différente quand la Roumanie et la Bulgarie ont rejoint l'UE en 2007, restreignant l'accès de leurs ressortissants à son marché du travail jusqu'en 2014, à l'instar de plusieurs autres pays.
A l'approche de cette date, la presse de droite brandit le spectre de "mendiants" venus de Bulgarie et Roumanie "déferlant" sur le pays. Le parti conservateur de David Cameron a aussi durci son discours sur l'immigration.
Cette défiance a suscité l'agacement en Roumanie, où un quotidien a lancé une campagne humoristique à l'adresse des Anglais avec ce slogan: "Pourquoi ne pas venir chez nous?".
L'ambassadeur roumain à Londres, Ion Jinga, a déploré cette "rhétorique incendiaire", qui donne à ses compatriotes l'impression d'être "des citoyens de seconde classe" et craint qu'elle ne débouche sur des discriminations, voire des agressions contre ceux qui vivent en Grande-Bretagne.
En l'absence de prévisions officielles, certains médias affirment que les Roumains et Bulgares pourraient affluer par centaines de milliers.
"Il n'y a tout simplement aucun moyen fiable de le savoir", souligne Scott Blinder, de l'observatoire des migrations de l'Université d'Oxford.
A Boston, la possibilité de voir arriver d'autres ressortissants de l'Est suscitent aussi des réticences chez certains immigrés.
"J'aime cette ville", explique Barbara Sieczkowska, qui vend dans sa boutique des produits polonais. "Mais il y a trop de gens d'Europe de l'Est maintenant. Il doit y avoir une vingtaine de magasins qui ont les mêmes produits que moi. C'est pas bon pour le commerce".
22 fév 2013, Katy LEE
Source : AFP
Les Marocains représentent la première communauté étrangère hors Union européenne installée à Bruxelles, d'après des chiffres publiés jeudi par l'Agence bruxelloise pour l'entreprise (ABE).
En 2011, le nombre de Marocains résidant à Bruxelles a atteint les 40.662 personnes, formant ainsi le groupe le plus important hors UE, et la deuxième communauté étrangère après les Français (53.578).
La région bruxelloise compte 390.000 étrangers, soit 30 pc de la population totale de la Belgique, une proportion trois fois supérieure aux deux autres régions (7 pc en Flandre et 10 pc en Wallonie).
Entre 2000 et 2011, la population étrangère a progressé de 43 pc en Région bruxelloise. Dans le même temps, le nombre d'habitants de nationalité belge n'a augmenté que de 7pc.
Les ressortissants de l'Union européenne représentent plus de la moitié des étrangers vivant à Bruxelles tandis que les Africains représentent un cinquième, les Asiatiques un dixième et les Américains 4 pc.
Les communautés étrangères occupant les deux premières places depuis une dizaine d'années sont les Français et les Marocains. Alors que la première communauté a enregistré une progression de 55 pc entre 2000 et 2011, à 53.578 Français, la seconde a par contre régressé de 35 pc, passant de 62.278 en 2000 à 40.662 résidents marocains en 2011.
Quatre autres communautés se distinguent également par leur forte présence à Bruxelles: italienne, polonaise, roumaine et espagnole.
21 févr. 2013
Source : MAP
Le montant des transferts des Portugais établis à l'étranger a atteint 2,75 milliards d'euros en 2012, soit son plus haut niveau depuis une décennie, selon des données publiées jeudi par la Banque centrale du Portugal.
Ce chiffre qui représente une augmentation de 13 pc par rapport à 2011, est le résultat d'une hausse de l'émigration portugaise, a indiqué le Secrétaire d'Etat aux Communautés portugaises à l'étranger, José Cesario, à l'agence de presse Lusa.
Cette évolution des transferts traduit aussi une confiance dans le système financier portugais et une grande volonté des communautés portugaises de contribuer au redressement du pays et de soutenir leurs familles, a-t-il ajouté.
Plus de la moitié des fonds transférés, soit 1,51 milliard d'euros, proviennent des Portugais résidant dans les pays de l'Union européenne, tandis que les transferts des émigrés lusitaniens en France où sont établis près d'un million de Portugais se chiffraient à 846,1 millions d'euros.
En raison de la crise économique qui frappe le Portugal de plein fouet, quelque 100.000 Portugais ont quitté le pays en 2011, selon les estimations du gouvernement, et ce scénario se serait reproduit l'année dernière même si des données plus récentes sur ce phénomène ne sont pas encore disponibles.
Selon l'Institut national des statistiques, 65.000 jeunes portugais âgés de 24 à 34 ans ont quitté leur pays entre 2011 et 2012. Les Etats-Unis, l'Angola, la France, la Suisse, le Luxembourg, le Canada, le Mozambique, le Royaume Uni et l'Allemagne ont été les destinations les plus prisées en 2011.
En contrepartie d'un plan de sauvetage de 78 milliards d'euros accordé en mai 2011 par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, le gouvernement de centre droit met en oeuvre un vaste programme de réformes et de rigueur.
Mais l'austérité a contribué à aggraver la récession qui a atteint 3,2 pc en 2012, tandis que le chômage a connu une hausse spectaculaire et frappe désormais près de 17 pc de la population active et 40 pc des jeunes.
Quelque 5 millions de Portugais ou de personnes d'origine portugaise résident actuellement à l'étranger alors que le Portugal compte une population d'environ 10,5 millions d'habitants.
21 févr. 2013
Source : MAP
"Les Marocains du monde au service de la régionalisation avancée au Maroc" est le thème du 4ème forum des Marocains du monde-Ambassadeurs de l'espoir, prévu les 24, 25 et 26 mai à Reggio Emilia en Italie, ont annoncé les organisateurs jeudi à Rabat.
La rencontre aspire à associer toutes les composantes de la scène culturelle et politique marocaine, aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'étranger, à la réflexion autour de la question de la régionalisation avancée, leur permettant ainsi d'apporter leurs contributions, leurs expériences respectives dans les pays d'accueil et leurs suggestions pour enrichir le projet de la régionalisation avancée au Maroc.
Selon les organisateurs, le forum, dont l'invité d'honneur cette année est la ville de Laâyoune, s'est fixé comme objectif notamment d'offrir à la communauté marocaine l'opportunité de faire part de ses attentes vis-à-vis de la politique générale du gouvernement marocain, d'exposer les expériences acquises dans les différents pays d'accueil et d'examiner les moyens de mettre en place des mécanismes permettant à la société civile au Maroc et à l'étranger d'assurer le suivi des chantiers et projets relatifs à la régionalisation avancée.
La rencontre s'articulera autour de quatre axes, "le développement, le partenariat et la démocratie, Expériences et perspectives de la société civile à l'intérieur et à l'extérieur du Maroc, questions de la migration et l'enrichissement de l'expérience de la régionalisation avancée", "Participation des +Marocains du monde ambassadeurs de l'avenir+, la société civile marocaine et les membres de la communauté marocaine à l'étranger au projet de la régionalisation avancée et ses grands chantiers", "La conception des partis politiques marocains du projet de la régionalisation avancée" et "expériences de pays occidentaux en matière de régionalisation avancée".
Lors d'un point de presse organisé pour présenter l'évènement, M. Khalid Moufidi, coordinateur général de l'organisation +Marocains du monde, ambassadeurs de l'espoir+ a relevé l'importance de la régionalisation avancée, devenue une nécessité stratégique pour une "intégration nationale" des différentes régions du Royaume.
Dans ce sens, il a souligné l'importance de la contribution des Marocains du monde à ce projet, estimant que leur expérience professionnelle et socio-politique acquise dans les pays d'accueil constituera une valeur ajoutée, partant du fait que ces pays ont parcouru d'importantes étapes dans le domaine de la régionalisation avancée.
Pour ce qui est du choix de la ville de Lâayoune pour être l'invitée d'honneur du forum, M. Moufidi a fait part de la volonté de l'organisation de lever le voile sur les contre-vérités circulant autour de la question du Sahara marocain notamment dans la ville de Reggio Emilia.
Des représentants d'institutions et de secteurs gouvernementaux au Maroc devront prendre part à cette rencontre, qui connaitra également l'organisation d'activités culturelles et artistiques.
L'organisation +Marocains du monde, ambassadeurs de l'espoir+ réunit plusieurs membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger et a pour objectif de promouvoir la paix, la culture de cohabitation et de tolérance, de faire valoir le rôle pionnier des membres de la communauté dans les pays d'accueil et de préserver leur identité culturelle.
21 févr. 2013
Source : MAP
Quelques 70% des étudiants africains partis aux Etats-Unis ou en Europe comptent désormais retourner dans leur pays d’origine, encouragés par les nouvelles perspectives économiques.
L’Afrique attire. Les jeunes Africains partis faire leurs études aux États-Unis ou en Europe, sont de plus en plus nombreux à revenir dans leur pays. Ils retournent sur leur terre natale, à la recherche de meilleures perspectives qu’en Occident où le marché du travail est en berne.
«Vous pouvez devenir le Bill Gates ou le Steeve Jobs africain»
«Tout est à construire, les perspectives sont beaucoup plus intéressantes au Cameroun», le pays d’origine de Franky. Étudiant en quatrième année en génie civil à Pierre et Marie Curie, il lui reste une année d’étude. Mais son avenir, Franky ne le voit pas en France. Comme 70 % des jeunes africains sondés dans 19 pays par le fond de private Equity, Jacana ,Franky comptent retourner en Afrique après ses études.
«La majorité de nos membres considère l’Afrique comme offrant de belles perspectives de carrières pour les nouveaux diplômés. Encore plus quand l’environnement économique est ralenti en Occident», explique Sara Leedom, la codirectrice à Oxford, du Business Network Africain. Avec son diplôme, Franky compte créer une entreprise dans un secteur en plein boom, le bâtiment. Comme lui, la moitié des jeunes africains prêts à rentrer, souhaitent créer leur entreprise une fois en Afrique.
Un pari réaliste, puisque en 2012, parmi les vingt économies avec le taux de croissance annuel le plus élevé au monde, dix pays sont africains d’après les estimations du Fond monétaire international (FMI ). «Si vous pensez comme un entrepreneur, l’Afrique est votre paradis… Vous pouvez vraiment devenir le Bill Gates ou le Steeve Jobs africain», entonne Fred Swaniker un des fondateurs de l’Académie des leaders africains ,dans Voice of America .
«J’ai envie de mettre ma pierre à l’édifice»
Quelque 90% des jeunes sondés par Jacana misent sur la hausse de la consommation en Afrique, bien plus que sur les ressources naturelles ou les nouvelles technologies. L’Afrique se développe, une classe moyenne émerge et «de plus en plus de non africain rejoignent notre réseau, attirés par ce potentiel», explique Sara Leedom.
Au delà des perspectives de business, les jeunes africains ont aussi envie d’apporter leur «pierre à l’édifice et contribuer au développent de mon pays», un devoir patriotique pour Franky, qui se dit reconnaissant des savoirs acquis en France. «Le diplôme français est plus valorisé». En Afrique, il arrivera avec un diplôme reconnu en poche. Et la «qualité de vie n’est pas la même avec moins d’argent on vit beaucoup mieux».
Ces retours en Afrique cachent aussi les difficultés pour certains d’obtenir des visas pour travailler eu Europe ou aux États-Unis. Marc vient du Sénégal. Après avoir brillamment réussit ses études à Supelec, une école d’ingénieur française reconnue, il a facilement trouvé du travail, mais n’a pas pu signer son contrat car il n’avait pas la nationalité française…
18/02/2013 Raphaël Gibour
Source : Le Figaro
Depuis maintenant presque deux ans, il existe une loi en France qui permet à tout Marocain détenteur d’une carte de résident de 10 ans, de réclamer, lorsque celle-ci se périme, une carte de résident à durée indéterminée. Malheureusement, cette loi est totalement inconnue. Un avocat MRE, Moktar Ferdaoussi, se bat pour que les préfectures françaises appliquent cette loi.
Tout Marocain résidant en France, qui voit sa carte de résident de 10 ans expirée, a le droit de demander à la préfecture de bénéficier d’une carte de résident à durée indéterminée, appelée aussi carte de résident permanent, rappelle le Conseil National des Marocains de France (CNMF), association parisienne à but non lucratif, dans un communiqué envoyé à notre rédaction, aujourd'hui, jeudi 21 février.
« Ce droit est donc acquis depuis l’entrée en vigueur de la loi du 16 juin 2011 (dite loi Besson), le législateur français a voté l’article L.314-14 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile qui prévoit la délivrance de la carte à durée indéterminée », précise le CNMF. Trois conditions pour en bénéficier : en faire la demande, répondre aux critères d’obtention et ne pas être une menace pour l’ordre public.
Une loi existante mais inconnue
« Néanmoins, le problème aujourd’hui est que les Marocains ayant une carte de résident de 10 ans, ne sont pas au courant de cette loi. Ils ne savent même pas qu’elle existe ! », regrette Moktar Ferdaoussi, président du CNMF et avocat à Paris. D’après lui, les Marocains ne connaissent pas cette loi parce que les préfectures ne les informent pas, le jour où ils veulent renouveler leur carte de 10 ans. Pire, il admet qu’elles-mêmes ne sont pas toujours au courant de la loi. Certaines lui ont avoué n’avoir reçu aucune instruction émanant du ministère de l’Intérieur pour la proposer aux Marocains.
Moktar Ferdaoussi a envoyé un courrier à Manuel Valls, le ministre français de l’Intérieur, en novembre dernier, où il demande de « bien vouloir donner instruction aux préfets afin que l'accord franco-marocain soit appliqué pour la délivrance aux ressortissants marocains concernés de ladite carte de résident permanent. » Un courrier resté à ce jour sans réponse.
Le gouvernement marocain muet
Dans cette affaire, les préfectures ne sont pas les seules responsables. Moktar Ferdaoussi pointe également du doigt le gouvernement marocain, notamment les ministères des MRE et des Affaires Etrangères qui ne font pas pression auprès des autorités françaises pour qu’elles appliquent cette loi. « Valls a déjà fait un voyage officiel au Maroc et ce n’était que pour parler d’immigration clandestine ou de sécurité. Pourquoi n’a-t-on jamais soulevé ce problème à sa venue au Maroc ? », s’interroge-t-il. « Encore faut-il que le gouvernement marocain soit au courant aussi de l’existence de la loi et j’en doute, le pauvre ! », lâche-t-il d’un ton ironique.
La solution préconisée par l’avocat pour que les Marocains obtiennent leur dû serait qu'ils fassent du forcing et insistent auprès des agents de la préfecture. Donnant des consultations juridiques gratuites au sein du CNMF et assistant les Marocains dans leurs démarches administratives, il explique qu’il aide régulièrement des Marocains à rédiger des courriers type, donnés ensuite à la préfecture pour le renouvellement de leur titre de séjour.
Oser la confrontation
Encore faut-il que les demandeurs marocains osent insister auprès du fonctionnaire. Un Marocain demandant le renouvellement de son titre de séjour se sent souvent en position d’infériorité et cherche à tout prix à éviter la confrontation avec l’agent en face de lui, de peur de se voir humilié ou d'avoir à revenir plus tard pour déposer son dossier, reconnait Moktar Ferdaoussi.
Néanmoins, il insiste. Si un demandeur marocain réussit à déposer sa demande en préfecture, et que deux mois plus tard, il n’a reçu aucune réponse, le CNMF est prêt à le soutenir pour traîner le préfet en justice devant le tribunal administratif. A ce jour, personne n’est encore allé jusque là.
21.02.2013, Hanane Jazouani
Source : Yabiladi
Organisée le vendredi 22 février 2013 par Instituut voor Marokkaanse en Mediterrane Studies (Institut pour les Études Marocaines et Méditerranéennes-IMaMs), rattaché à l'Université d'Anvers, la conférence présentera une des facettes du partenariat au développement mis en place par l’AUHA (Association de l’Université et des écoles supérieures d’Anvers) et des associations marocaines actives à Anvers, en faveur des régions du Nord et de l’Est du Maroc, notamment à Al Hoceima et à Oujda.
Cette conférence est organisée dans le cadre d’une série de conférences intitulée « La Diaspora Marocaine et AUHA : Partenaires de développement ». Le panel des intervenants est composé de responsables d’écoles marocaines ayant bénéficié de ce partenariat, en provenances des villes de Zaio, El Hoceima, Kebdana et Ouled Daoud.
L’IMaMS, fondé en mars 2009, au sein de la Faculté des Sciences Politiques et Sociales de l'Université d'Anvers, œuvre depuis sa création pour une coopération dynamique avec l'Université Mohammed 1er d’Oujda. Son travail se focalise sur le domaine de la migration et du Co-développement dans le Nord du Maroc. Il œuvre aussi pour l’accompagnement et la formation académique et scientifique des corps professoral, des chercheurs et des étudiants de l’Université d’Oujda.
22/2/2013
Source: CCME
Les allocations des ayants droits des travailleurs marocains aux Pays-Bas sont réduites de 40% ! Une mesure votée et appliquée par le parlement néerlandais.
Comment les principaux concernés se mobilisent et se défendent contre cette discrimination dramatique pour les familles ?
Le Magazine d’investigations Grand angle y conscrae une partie de son émission du jeudi 28 février 2013.
Source : 2Mtv
La lecture régulière du "Bulletin Officiel" depuis l'arrivée de la gauche aux responsabilités est hélas édifiante. Des centaines de nominations, de promotions, de décorations sans que ne figurent nulle part des noms de "Français d'origine étrangère particulière"; ceux qu'on appelle tantôt "issus de l'immigration", tantôt "issus de la diversité", tantôt "minorité visible" comme pour exprimer une proximité encombrante et une réticence quasi obsessionnelle à leur égard ; le cousin benêt utile aux champs et gênant les jours de fête.
Cela explique pourquoi il y a chez eux depuis quelques mois, un sentiment d'abandon et de lâchage. Ces citoyens "inutiles" hors périodes électorales, sont inquiets depuis que le Gouvernement Socialiste a retrouvé ses vieux démons : cette fâcheuse tendance à sous-traiter à son aile gauche par manque de courage évident, le dialogue avec ses "minorités". Ce sont le PC, le Front de Gauche et les Ecologistes qui ont la charge du baiser aux lépreux. Les Noirs et les Arabes entre autres, et tous les "indissolubles dans la République" sont invités à mieux faire encore lors des prochaines élections pour mériter un "bon point".
Dans l'intervalle, ils sont priés de se faire oublier et de ne pas trop s'approcher de l'Elysée, de Matignon ni même de Solférino, là où ils ont envoyé un des leurs, pourtant familier des combats contre l'injustice et les inégalités. Ils se sont même pris à rêver comme l'ont fait les Noirs d'Amérique et les damnés de la terre qui ont cru, en voyant arriver Obama, Condoleeza Rice et Colin Powell, des hommes et des femmes qui leur ressemblent, que c'en serait fini désormais du racisme et de la discrimination. Comme eux, ils durent déchanter. Pauvres descendants d'immigrés qui ont aidé La Gauche à prendre l'Elysée avec l'espoir qu'il serait permis pour les meilleurs d'entre eux, d'en arpenter les allées un jour, à l'issue d'une compétition saine et loyale entre tous les enfants de la République. Non pas au nom d'on ne sait quelle séquence particulière, mais sur les seuls critères de la compétence et du mérite. Leur crainte de subir les fourches caudines de la Confrérie des Enarques et d'un Gouvernement Socialiste pas encore décomplexé, finit aujourd'hui par ressembler à de la paranoïa, tant l'actualité leur donne raison chaque jour.
En effet comment expliquer leur absence totale des nominations à des postes importants depuis l'arrivée de la Gauche au Pouvoir ?
Comment comprendre autrement, leur absence troublante dans les dernières charrettes de promotion telles que le "Haut Comité pour l'Egalité entre les Hommes et les Femmes", où aucun de leurs semblables n'a été jugé digne de figurer ne serait-ce que par respect de la "diversité"? Fallait-il en déduire par là que leurs gênes les gêneraient dans ce genre de combat au point d'en conclure qu'ils n'auraient pas de dispositions naturelles pour ce type d'égalité ?
Comment comprendre leur absence inquiétante du prochain CSA, car au vu des nominations déjà connues, on semble s'orienter là aussi vers un ostracisme qui ne dira pas son nom ? Et là aussi, Il semble qu'on soit décidé à faire peu de cas d'une juste représentativité, mauvaise manière dans tous les cas, faite à un électorat qui aura été déterminant pour ramener la gauche au pouvoir. Les esprits chagrins ne pourront éviter de se demander s'il ne faut pas s'arranger pour mourir en soldat français d'origine maghrébine sous les balles d'un Mérah, pour mériter de figurer sur la dernière liste des médaillés de la légion d'honneur.
Seraient-ce des raisons suffisantes pour s'imaginer pour autant qu'ils auraient des ennemis dans les cercles du Pouvoir ? Hypothèse qu'il faudrait écarter logiquement et immédiatement pour deux raisons : par souci de salubrité publique et pour conjurer le malheur à venir.
Salubrité publique, pour éviter de penser que les Socialistes ignorent la reconnaissance du ventre en oubliant le vote décisif des oubliés de la République, sans qui la Gauche ne serait pas aux affaires.
Conjuration du malheur, pour éviter les réactions de désespoir et jeter sur les routes des hommes et des femmes qui n'auraient d'autre choix que de ne plus voter ou de suivre le même chemin que l'électorat ouvrier et enseignant qui s'est jeté corps et biens dans la nasse du F.N, pour des raisons de promesses non tenues.
Tous ces signes ne lassent pas d'inquiéter sur l'existence possible d'un véritable barrage. Se poser la question ne traduit ni le désespoir, ni le découragement car, passé les moments de déception, le questionnement pourrait signifier que ces élites, de plus en plus nombreuses et de plus en plus rompues à l'approche pragmatique en politique, refuseront dorénavant de se laisser bercer d'illusions et seraient prêtes à "monnayer" - osons le mot - leurs talents, aux forces politiques qui leur garantiraient respect, considération et surtout, fidélité aux engagements souscrits devant le pays témoin, sans état d'âme aucun.
Ils seraient tentés de choisir l'exil, existentiel celui-là, vers des pays où le talent n'a ni odeur, ni couleur, pour dire à leur corps défendant qu'ils quittent leur pays à cause d'une terrible envie de participer eux aussi à l'évolution du monde. Il leur resterait alors un petit pincement au cœur, celui de ne pas apporter à leurs petits frères restés au pays, la preuve que tout est possible quand on a décidé de le vouloir et que "là où il y a une volonté, il y a un chemin". Un air combien de fois entendu dans les réunions de section ou quand ils collaient les affiches à la gloire des Socialistes et qui les mobilise toujours, par delà les reniements et les trahisons qu'ils n'auront de cesse de dénoncer, et maintenant de combattre.
19/02/2013, Rokhaya Diallo
Source : huffingtonpost.fr
La région de Lombardie compte près de 150 000 Marocains. La communauté marocaine n'a pas été épargnée par la crise, selon le consul du Maroc Dr Mohamed Benali à Milan. Elle doit faire face à de nombreuses difficultés, perte d'emploi, difficultés, dislocation familiale, retour contraint au Maroc, ... Il Notre souci majeur est de trouver un moyen de venir en aide à cette communauté qui a contribué au développement économique de l'Italie, mais qui du jour au lendemain peut tomber dans l'illégalité. li, explique le consul…Suite
Entretien avec Ali Belhaj Président du Conseil de l'Oriental…Suite
Le collectif de soutien "Karim, reste chez toi à Bédarieux" va être reçu pour rencontrer le sous-préfet jeudi, afin d'argumenter son opposition à la décision d'expulsion du Bédaricien, Karim Bouzlafa, et demander sa régularisation.
Karim Bouzlafa, de Bédarieux, est incarcéré au centre de rétention de Sète depuis le 24 janvier. Un arrêté d’expulsion a été pris à son encontre, le juge des libertés du tribunal correctionnel a seulement accordé un sursis de vingt jours à son expulsion.
L’objet de la décision est uniquement fondé sur le fait que la situation matrimoniale de cet ouvrier agricole de 28 ans a changé. L’autorité prend prétexte de son divorce à la demande de son épouse pour refuser le renouvellement de son titre de séjour.
Le collectif de soutien, “Karim reste chez toi à Bédarieux”, se propose d’expliquer à Nicolas De Maistre, le sous-préfet de Béziers, trois arguments qui justifient son opposition à cette mesure. Les attaches familiales sont solides et anciennes : trois frères et deux sœurs vivent en France depuis plus de dix ans, 23 et 24 ans pour les plus anciens.
Karim travaille, est engagé dans la vie sociale du quartier du Château...
Karim travaille à l’entreprise Agricole service, spécialisée dans les travaux viticoles à façon, dans les plus réputés domaines du Faugérois : Alquier, château de Grézan, Pierre Belle…
Engagé dans la vie sociale du quartier du Château et l’Amicale des Marocains de Bédarieux, son départ serait regretté.
Après trois semaines d’enfermement, la détermination du collectif est intacte. Reçu jeudi à 11 h 15 en sous-préfecture, il demandera la régularisation dans les meilleurs délais.
19/02/2013
Source : Midi libre
Les discriminations se raréfient, mais le sentiment de discrimination s’accentue. Le sociologue François Dubet part à l’assaut de ce paradoxe. Entretien.
Le Nouvel Observateur Pas un jour ne passe sans qu'on parle de discriminations à l'encontre des femmes, des Français d'origine étrangère ou des homosexuels. Comment expliquer cela ?
François Dubet C'est un paradoxe, car nous discriminions probablement beaucoup plus autrefois ! Mais le sentiment de ces discriminations s'est, lui, considérablement accru. Jusque dans les années 1980, soit on ne «voyait» pas certaines discriminations, soit elles étaient jugées normales: souvenons nous de cette époque où le travailleur immigré était regardé comme un quasi «sous-homme», subissant infiniment plus de discriminations que son fils aujourd'hui. Pourtant, son fils se sent bien plus discriminé que lui. De même, les inégalités hommes-femmes se sont beaucoup réduites depuis cinquante ans. On n'oserait plus considérer que certaines fonctions, certains métiers sont «naturellement» interdits aux femmes, mais celles-ci dénoncent comme jamais les «plafonds de verre» et tous les obstacles qui les empêchent de réussir socialement.
Il y a donc de moins en moins de discriminations et de plus en plus de sentiment d'injustice.
C'est que le fils de l'immigré est né en France et il se sent un Français comme les autres. Ce qui n'était pas le cas de son père. Les femmes se considèrent aujourd'hui comme les égales des hommes, tout comme les homosexuels jugent leur sexualité aussi digne de respect que celle des hétéros. C'est toute la subtilité du sentiment de discrimination : pour se sentir discriminé, il est impératif de se définir d'abord comme égal.
C'est donc un sentiment nouveau ?
C'est un changement d'époque. Durant les Trente Glorieuses, les injustices jugées prioritaires étaient les inégalités économiques. La société était construite sur des classes sociales et l'idée que le progrès ferait avancer tout le monde. Quand j'étais à l'école, on disait à l'enfant d'ouvrier: «Tu seras ouvrier comme ton père, mais la condition ouvrière s'améliorera.» Le discours a changé, on dit: «Si tu veux échapper à ce sort, travaille à l'école!» Cette inflexion peut s'expliquer par la métaphore des chaises musicales: auparavant, tout le monde avait une chaise et on ne discutait que de la taille des chaises c'était la lutte des classes. Aujourd'hui, les chaises se font rares ; nous sommes donc amenés à discuter de la légitimité de celui qui s'y assoit: pourquoi ce sont toujours les mêmes ?
«Pourquoi moi ?» rassemble des entretiens avec quelque 200 personnes discriminées. Vous dites qu'ils font souvent état d'un sentiment tout simple, l'étonnement...
Il n'existe pas une manière unique de vivre les discriminations, mais effectivement, ce qui revient souvent dans la bouche des interrogés, c'est la surprise. La discrimination leur est «tombée dessus», comme le ferait une averse. Eux qui se sentent si semblables aux autres, si comme-tout-le-monde, pourquoi diable les traite-t-on comme des êtres différents, des indésirables ? En réalité, les minorités affrontent rarement des discriminations agressives: ce sont plutôt des attitudes insidieuses, des préjugés. Le cas de ce recruteur, que nous évoquons, lançant à un homosexuel: «Je ne vais pas vous embaucher, je ne veux pas de problèmes de harcèlement» est rare. Cela se passe plus banalement: une personne noire se rend compte, dans un bus bondé, que personne ne s'est assis à côté d'elle...
Etonnamment, vous écrivez que les minorités qui réussissent socialement ne sont pas plus apaisées, au contraire...
C'est tout à fait logique ! Si vous êtes une femme noire, pauvre et non qualifiée, il n'y a pas à chercher longtemps la raison pour laquelle vous ne trouvez pas de logement ou d'emploi décent. Vous pouvez en outre constater que vos amies, pauvres et blanches, subissent peu ou prou le même sort. La donne est différente si vous sortez d'une bonne école et observez que les CDI échoient plus souvent aux hommes blancs. Dans ce cas, vous avez une conscience très forte de votre mérite et de tout ce qui peut lui faire ombrage.
Pourquoi l'action des associations antiracistes ou féministes est souvent regardée d'un œil méfiant par les discriminés eux-mêmes ?
Parce que ceux-ci ne souhaitent pas forcément appartenir au groupe des stigmatisés auquel on les assigne. Qui, «on» ? Les racistes, les sexistes, les homophobes, bien sûr. Mais aussi, d'une certaine manière, les associations de défense des minorités. Leur action a fait avancer les mentalités et il faut évidemment la saluer. Mais beaucoup de discriminés affirment: «Je veux avant tout être reconnu dans ma singularité individuelle.» Quand on se pense comme une victime, on risque de ne plus agir et de ne plus se lever le matin, pour se battre.
Vous citez le cas de cette enseignante qui, photographiant sa classe, «oublie» de prendre ses élèves les plus colorés... Est-il représentatif ?
Non, c'est un cas particulier, car globalement il n'existe évidemment aucune volonté de discriminer chez les enseignants. Mais le fait est que l'école est une machine à fabriquer des inégalités. Le système est ainsi fait: les écoles reflètent les particularités socio-éthniques des quartiers qui les entourent. On y trouve donc des profils sociologiques identiques d'enfants éprouvant les mêmes difficultés scolaires, soufrant du même échec à la clé. Les élèves d'origine étrangère le savent, bien sûr. Du coup, ils se mettent à interpréter tous les incidents de la vie scolaire comme une traduction de la xénophobie supposée des enseignants.
Le fait est pourtant, écrivez-vous, que l'école française «ne sait pas quoi faire des différences».
Absolument. La massification de l'enseignement a conduit les petits Français à passer de longues années à l'école, quelle que soit leur origine sociale, culturelle, religieuse, etc. Or les enseignants ne sont pas formés pour composer avec les spécificités des uns et des autres. Cela pousse certains à souhaiter un retour de l'«école sanctuaire» où les problèmes sociaux, culturels et personnels n'existeraient pas. Mais c'est une fiction, car la société envahit l'école !
Mais l'idée du «sanctuaire» n'est-elle pas une manière de lutter contre les communautarismes ?
Je crois que nous vivons surtout dans un fantasme de communautarisme. En France, on peut être le député des chasseurs de palombes sans être accusé de communautarisme, mais pas celui des minorités ! Pourtant, l'élection se doit de représenter la vie sociale: il y a des circonscriptions de paysans, d'ouvriers, de cadres et des circonscriptions de gens qui vont à la mosquée. Pourquoi ne pas l'assumer franchement ? C'est un système hypocrite. Nous sommes résolus à lutter contre les discriminations, mais personne ne semble encore prêt pour une seconde étape: tenir compte des caractéristiques culturelles, ethniques, religieuses du peuple français.
En tenir compte à quel point ?
Observons l'exemple du Québec. Dans les années 1990, le pays a compris qu'il était métissé, qu'il ne fallait plus imaginer que sa population se convertirait massivement au catholicisme et parlerait comme Robert Charlebois ! Les Québécois se sont interrogés: pourquoi ne pas permettre aux citoyens de garder leur culture, d'être musulmans, d'origine indienne ou juifs orthodoxes, sans remettre en question les principes démocratiques et les libertés individuelles ? C'est ainsi qu'est née la politique des «accommodements raisonnables». Elle consiste à assouplir les normes réglementaires - par exemple celles du monde du travail - pour moins discriminer les minorités, mais sans contrevenir au respect de l'égalité des citoyens. Il existe déjà un semblant d'«accommodements raisonnables» en France : dans les cantines, on offre un plat de substitution aux enfants ne consommant pas de porc, sans empêcher les autres d'en manger. Peut-être est-il l'heure d'aller plus loin ? Et en tout cas de réaliser que la France ne sera plus jamais 100% blanche, hétérosexuelle et chrétienne. Et qu'un jour peut-être nous ne serons plus inquiets qu'une jeune Française porte un voile si elle l'a choisi et paraît épanouie de le porter.
20-02-2013, Arnaud Gonzague
Source : Le Nouvel Observateur
Le premier ministre Stephen Harper, a annoncé mardi 19 février, dans une mosquée à Toronto, la création du Bureau de la liberté de religion qui sera rattaché au ministère des Affaires étrangères canadien.
Evoquant des cas de persécutions de minorités religieuses dans certains pays, telles les musulmans ahmadis et chiites, les bahaïs et les chrétiens en Iran, les coptes en Égypte ou encore les pèlerins chiites en Irak, ce nouvel organe assurera, d’après le communiqué du bureau du premier ministre, « la promotion de la liberté de croyance ou de religion en tant qu'élément prioritaire de la politique étrangère du Canada ».
Cette initiative à été critiquée par l’opposition jugeant que mettre l’accent sur la défense de la liberté religieuse risquait de repousser au second plan les violations des droits humains des femmes, enfants et minorités ethniques. Le Nouveau parti démocratique déclare que les conservateurs « ont une vision étroite de ce que peut offrir le Canada. Ils ont renoncé à encourager d'autres pays à se doter de gouvernements plus ouverts et plus démocratiques ».
21/2/2013
Source: CCME