jeudi 4 juillet 2024 18:24

Les aspects spécifiques des relations socio-économiques et politiques entre les communautés d'expatriés et leur pays d'origine, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ont fait l'objet d'une étude conjointe entre l'OIM et la Ligue arabe, a indiqué samedi l'agence dans un communiqué.

Selon cette étude, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les expatriés à l'échelle nationale (sauf en Cisjordanie et à Ghaza) constituent jusqu'à 15% de la population du pays.

Les fonds que les expatriés de ces pays envoient à leurs familles peuvent représenter pas moins de 22 % du Produit intérieur brut (PIB) a relevé l'étude, soulignant que "les expatriés contribuent par leurs connaissances et leur savoir-faire à la mise en valeur du capital humain et à l'utilisation des nouvelles technologies dans la région".

"Les types de relations que ces expatriés entretiennent avec leur pays d'origine et le rythme de développement de la région sont, par conséquent, de plus en plus interdépendants", a constaté l'étude, qui intervient "au moment où les soulèvements arabes de 2011 ont créé de nouvelles possibilités de transformer et de renforcer ces relations".

Ainsi, les expatriés arabes pourraient contribuer de plus en plus non seulement au développement de leur pays d'origine, mais aussi aux transitions politiques qui ont lieu actuellement, a-t-on indiqué.

Les analyses et les recommandations présentées dans ce rapport serviront de fondement à de futurs travaux visant à réaliser le potentiel de développement des communautés d'expatriés, a-t-on précisé.

"Ces communautés, qui se mobilisent grâce à leurs liens particuliers avec leur pays d'origine et à leur désir de voir s'installer la croissance socio-économique dans ces pays, pourraient être l'un des principaux moteurs de développement du XXIe siècle", selon l'étude.

23 fév 2013

Source : APS

Les Marocains constituent la première communauté étrangère légalement installée en Catalogne avec près de 240.000 personnes, selon les chiffres de 2012 publiés par l'Institut de statistiques de cette communauté autonome du nord-est de l'Espagne.

Les ressortissants marocains représentent ainsi plus de 20 pc du total des étrangers (issus de l'Union européenne et extra-communautaires) établis dans cette région autonome, précise l'Institut de statistiques de Catalogne (Idescat) sur son site internet.

Les Roumains occupent la deuxième place avec 9 pc de l'ensemble des résidents étrangers, suivis des communautés équatorienne (+5 pc) et bolivienne (+4,2pc), ajoute la même source.

Selon l'Idescat, 1.186.779 ressortissants étrangers, toutes nationalités confondues, étaient inscrits sur les registres municipaux au 1er janvier 2012, soit une légère hausse de 0,1 pc par rapport au même mois de 2011. Les résidents étrangers représentent ainsi 15,7 pc de l'ensemble de la population de cette communauté autonome, précise-t-on de même source.

23 fév 2013

Source : MAP

La Maison Blanche a publié dimanche 24 février 2013 une prévision des conséquences des coupes qui doivent être appliquées aux budgets de tous les ministères à partir de vendredi 1er mars 2013, si les Républicains bloquent tout accord sur le budget au Congrès.

Selon ces prévisions, l'administration de la sécurité des transports (TSA) sera contrainte de mettre ses 50.000 employés au chômage partiel jusqu'à un jour par mois, ce qui impliquerait un allongement significatif des files d’attente aux contrôles de sécurité pour les étrangers arrivant aux Etats-Unis.

Désormais, les formalités d'immigration dans les grands aéroports « augmenterait de 30 à 50%, et pourrait dépasser 4 heures aux heures de pointe dans les plus grands aéroports comme Newark, John F. Kennedy à New York, Chicago et Los Angeles ».

Dans le même registre aéroportuaire, et selon l'administration fédérale de l'aviation, la fermeture définitive de plus de 200 petits aéroports serait inévitable, à cause du chômage partiel qui serait imposé aux contrôleurs aériens suite aux coupes budgétaires.

25/2/2013

Source : CCME

La Commission des institutions politiques du Conseil National, la Chambre basse de l’Assemblée nationale suisse, a adopté le 21 février 2013, la nouvelle loi de naturalisation par 12 voix contre 8 et 2 abstentions. Désormais, il faudrait séjourner 10 ans en Suisse, sans discontinuité, avant de pouvoir prétendre à formuler la demande de naturalisation (au lieu de 8 ans auparavant). La durée de séjour sous admission provisoire quant à elle, elle ne sera plus comptabilisée. La connaissance parfaite de la langue devient obligatoire.

Selon les observateurs, le durcissement apporté par la nouvelle loi, qui devra encore être examinée par le Conseil des Etats, amènera une légère réduction du nombre de naturalisés.

25/2/2013

Source : CCME

le Conseil National des Marocains de France (CNMF) et sa section locale, Conseil Départemental des Marocains des Yvelines (CDMY) et en collaboration avec l'association "Femmes d'exception" et le Collectif 12, célèbrent 8 mars 2013 à Mantes la Jolie…Suite

Une brochure du ministère de la Culture de la Communauté française de Belgique, intitulée "Une brève histoire de l'immigration en Belgique", et rédigée par les sociologues Marco Martiniello (Université de Liège) et Andréa Réa (Université Libre de Bruxelles). Cette brochure (publiée initialement en 2003) est destinée à un public fréquentant les écoles secondaires en Belgique francophone, d'où la simplicité de son style et de sa présentation…Suite

Après un durcissement des lois sur la Kafala par le ministère de la Justice en août 2012, l'affaire des 44 familles espagnoles qui ont rempli toutes les formalités pour adopter des enfants au Maroc relance le débat...Suite

Le Maroc a connu, depuis la crise 2008, une vague d'immigration de ressortissants européens, américains, australiens, africains, arabes et asiatiques. Ils viennent pour travailler ou s'installer. Pourtant, le Maroc a aussi un taux de chômage qualifié de très élevé (9,1%) et de nombreux chômeurs diplômés. Qui sont réellement ces gens? Quels postes occupent-ils? Présentent-ils un réel danger pour un marché de l'emploi déjà très controversé? Zoom sur ces nouvelles recrues de la crise…Dossier

Les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs extracommunautaires affiliés au régime de la sécurité sociale en Espagne, selon des chiffres officiels publiés jeudi à Madrid

Un total de 190.271 Marocains sont affiliés à la sécurité sociale en Espagne à fin janvier dernier, suivis des Equatoriens avec 102.187 personnes, des Chinois (86.346), des Boliviens (78.904) et des Colombiens (75.791), indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré à fin janvier une baisse de 2.76 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale par rapport au mois de décembre. Ainsi, le nombre d'affiliés étrangers à ce régime s'est établi à 1.600.355 de travailleurs, soit un recul de 45.495 cotisants.

Sur le total des affiliés étrangers, 598.746 sont originaires de l'Union européenne (UE), dont 256.021 de Roumanie, alors que 1.001.609 proviennent de pays extracommunautaires, ajoute la même source .

Les communautés autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,6 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne, avec respectivement 351.022 et 347.571 affiliés, selon le ministère.

Après ces deux régions, viennent l'Andalousie avec 203.675 affiliés étrangers, Valence (173.465), les Iles Canaries (77.832), Murcie (77.262), Castille-La Manche (56.519), Aragon (53.271), les Baléares (51.159), Castille Léon (48.964) et le Pays Basque avec 48.949 affiliés.

21 févr. 2013

Source : MAP

Des chapelets de saucisses polonaises luisent sur les étals des magasins et des bouteilles de vodka sont alignées sur les étagères. Dans la rue, les conversations se déroulent souvent en letton ou en lituanien.

Bienvenue à Boston, petit coin d'Europe de l'est en Grande-Bretagne.

D'après le dernier recensement, plus d'un dixième des habitants de cette paisible bourgade du Lincolnshire (est de l'Angleterre) sont originaires d'un des dix ex-pays communistes qui ont rejoint l'Europe dans les années 2000.

Avec ses cafés polonais et ses magasins de produits baltes, Boston a bien changé depuis le recensement de 2001, où ses 249 résidents allemands constituaient la plus importante communauté étrangère.

La Grande-Bretagne s'attend à une deuxième vague d'immigration venue d'Europe de l'Est l'an prochain, en provenance cette fois de Bulgarie et de Roumanie, dont les 29 millions de citoyens vont désormais avoir accès au marché du travail de tous les pays de l'UE.

La nouvelle suscite l'effervescence à Boston, dont une des écoles arbore déjà des panneaux en cinq langues pour inciter les automobilistes à la prudence.

"Nous serons bientôt des étrangers dans notre propre ville", déplore Joan, une retraitée. "J'ai des voisins d'Europe de l'Est et il n'y a pas plus gentil. Mais ça suffit, nous n'en voulons pas d'autres".

Ses voisines ne sont pas en reste pour énumérer tous leurs griefs contre ces nouveaux résidents, de la surcharge qu'ils feraient peser sur les services publics au fait qu'ils conduisent souvent du mauvais côté de la route.

Quand la Pologne, la Lettonie, la Lituanie, la Slovaquie, la Slovénie, la Hongrie, l'Estonie et la République tchèque ont rejoint l'UE en 2004, la Grande-Bretagne a été l'un des premiers pays à ouvrir immédiatement son marché du travail aux nouveaux arrivants.

Troisième économie européenne, elle est devenue une destination prisée des travailleurs des anciennes nations communistes, très appauvries.

Les résidents d'origine asiatique (7% de la population) et noirs (3%) restent les deux groupes d'immigrés les plus importants au Royaume-Uni, en raison de son passé colonial.

Mais parmi ses 62 millions d'habitants, on compte désormais un million d'Européens de l'Est, et le polonais est la langue la plus largement parlée après l'anglais.

Le gouvernement a opté pour une approche différente quand la Roumanie et la Bulgarie ont rejoint l'UE en 2007, restreignant l'accès de leurs ressortissants à son marché du travail jusqu'en 2014, à l'instar de plusieurs autres pays.

A l'approche de cette date, la presse de droite brandit le spectre de "mendiants" venus de Bulgarie et Roumanie "déferlant" sur le pays. Le parti conservateur de David Cameron a aussi durci son discours sur l'immigration.

Cette défiance a suscité l'agacement en Roumanie, où un quotidien a lancé une campagne humoristique à l'adresse des Anglais avec ce slogan: "Pourquoi ne pas venir chez nous?".

L'ambassadeur roumain à Londres, Ion Jinga, a déploré cette "rhétorique incendiaire", qui donne à ses compatriotes l'impression d'être "des citoyens de seconde classe" et craint qu'elle ne débouche sur des discriminations, voire des agressions contre ceux qui vivent en Grande-Bretagne.

En l'absence de prévisions officielles, certains médias affirment que les Roumains et Bulgares pourraient affluer par centaines de milliers.

"Il n'y a tout simplement aucun moyen fiable de le savoir", souligne Scott Blinder, de l'observatoire des migrations de l'Université d'Oxford.

A Boston, la possibilité de voir arriver d'autres ressortissants de l'Est suscitent aussi des réticences chez certains immigrés.

"J'aime cette ville", explique Barbara Sieczkowska, qui vend dans sa boutique des produits polonais. "Mais il y a trop de gens d'Europe de l'Est maintenant. Il doit y avoir une vingtaine de magasins qui ont les mêmes produits que moi. C'est pas bon pour le commerce".

22 fév 2013, Katy LEE

Source : AFP

Les Marocains représentent la première communauté étrangère hors Union européenne installée à Bruxelles, d'après des chiffres publiés jeudi par l'Agence bruxelloise pour l'entreprise (ABE).

En 2011, le nombre de Marocains résidant à Bruxelles a atteint les 40.662 personnes, formant ainsi le groupe le plus important hors UE, et la deuxième communauté étrangère après les Français (53.578).

La région bruxelloise compte 390.000 étrangers, soit 30 pc de la population totale de la Belgique, une proportion trois fois supérieure aux deux autres régions (7 pc en Flandre et 10 pc en Wallonie).

Entre 2000 et 2011, la population étrangère a progressé de 43 pc en Région bruxelloise. Dans le même temps, le nombre d'habitants de nationalité belge n'a augmenté que de 7pc.

Les ressortissants de l'Union européenne représentent plus de la moitié des étrangers vivant à Bruxelles tandis que les Africains représentent un cinquième, les Asiatiques un dixième et les Américains 4 pc.

Les communautés étrangères occupant les deux premières places depuis une dizaine d'années sont les Français et les Marocains. Alors que la première communauté a enregistré une progression de 55 pc entre 2000 et 2011, à 53.578 Français, la seconde a par contre régressé de 35 pc, passant de 62.278 en 2000 à 40.662 résidents marocains en 2011.

Quatre autres communautés se distinguent également par leur forte présence à Bruxelles: italienne, polonaise, roumaine et espagnole.

21 févr. 2013

Source : MAP

Le montant des transferts des Portugais établis à l'étranger a atteint 2,75 milliards d'euros en 2012, soit son plus haut niveau depuis une décennie, selon des données publiées jeudi par la Banque centrale du Portugal.

Ce chiffre qui représente une augmentation de 13 pc par rapport à 2011, est le résultat d'une hausse de l'émigration portugaise, a indiqué le Secrétaire d'Etat aux Communautés portugaises à l'étranger, José Cesario, à l'agence de presse Lusa.

Cette évolution des transferts traduit aussi une confiance dans le système financier portugais et une grande volonté des communautés portugaises de contribuer au redressement du pays et de soutenir leurs familles, a-t-il ajouté.

Plus de la moitié des fonds transférés, soit 1,51 milliard d'euros, proviennent des Portugais résidant dans les pays de l'Union européenne, tandis que les transferts des émigrés lusitaniens en France où sont établis près d'un million de Portugais se chiffraient à 846,1 millions d'euros.

En raison de la crise économique qui frappe le Portugal de plein fouet, quelque 100.000 Portugais ont quitté le pays en 2011, selon les estimations du gouvernement, et ce scénario se serait reproduit l'année dernière même si des données plus récentes sur ce phénomène ne sont pas encore disponibles.

Selon l'Institut national des statistiques, 65.000 jeunes portugais âgés de 24 à 34 ans ont quitté leur pays entre 2011 et 2012. Les Etats-Unis, l'Angola, la France, la Suisse, le Luxembourg, le Canada, le Mozambique, le Royaume Uni et l'Allemagne ont été les destinations les plus prisées en 2011.

En contrepartie d'un plan de sauvetage de 78 milliards d'euros accordé en mai 2011 par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, le gouvernement de centre droit met en oeuvre un vaste programme de réformes et de rigueur.

Mais l'austérité a contribué à aggraver la récession qui a atteint 3,2 pc en 2012, tandis que le chômage a connu une hausse spectaculaire et frappe désormais près de 17 pc de la population active et 40 pc des jeunes.

Quelque 5 millions de Portugais ou de personnes d'origine portugaise résident actuellement à l'étranger alors que le Portugal compte une population d'environ 10,5 millions d'habitants.

21 févr. 2013

Source : MAP

"Les Marocains du monde au service de la régionalisation avancée au Maroc" est le thème du 4ème forum des Marocains du monde-Ambassadeurs de l'espoir, prévu les 24, 25 et 26 mai à Reggio Emilia en Italie, ont annoncé les organisateurs jeudi à Rabat.

La rencontre aspire à associer toutes les composantes de la scène culturelle et politique marocaine, aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'étranger, à la réflexion autour de la question de la régionalisation avancée, leur permettant ainsi d'apporter leurs contributions, leurs expériences respectives dans les pays d'accueil et leurs suggestions pour enrichir le projet de la régionalisation avancée au Maroc.

Selon les organisateurs, le forum, dont l'invité d'honneur cette année est la ville de Laâyoune, s'est fixé comme objectif notamment d'offrir à la communauté marocaine l'opportunité de faire part de ses attentes vis-à-vis de la politique générale du gouvernement marocain, d'exposer les expériences acquises dans les différents pays d'accueil et d'examiner les moyens de mettre en place des mécanismes permettant à la société civile au Maroc et à l'étranger d'assurer le suivi des chantiers et projets relatifs à la régionalisation avancée.

La rencontre s'articulera autour de quatre axes, "le développement, le partenariat et la démocratie, Expériences et perspectives de la société civile à l'intérieur et à l'extérieur du Maroc, questions de la migration et l'enrichissement de l'expérience de la régionalisation avancée", "Participation des +Marocains du monde ambassadeurs de l'avenir+, la société civile marocaine et les membres de la communauté marocaine à l'étranger au projet de la régionalisation avancée et ses grands chantiers", "La conception des partis politiques marocains du projet de la régionalisation avancée" et "expériences de pays occidentaux en matière de régionalisation avancée".

Lors d'un point de presse organisé pour présenter l'évènement, M. Khalid Moufidi, coordinateur général de l'organisation +Marocains du monde, ambassadeurs de l'espoir+ a relevé l'importance de la régionalisation avancée, devenue une nécessité stratégique pour une "intégration nationale" des différentes régions du Royaume.

Dans ce sens, il a souligné l'importance de la contribution des Marocains du monde à ce projet, estimant que leur expérience professionnelle et socio-politique acquise dans les pays d'accueil constituera une valeur ajoutée, partant du fait que ces pays ont parcouru d'importantes étapes dans le domaine de la régionalisation avancée.

Pour ce qui est du choix de la ville de Lâayoune pour être l'invitée d'honneur du forum, M. Moufidi a fait part de la volonté de l'organisation de lever le voile sur les contre-vérités circulant autour de la question du Sahara marocain notamment dans la ville de Reggio Emilia.

Des représentants d'institutions et de secteurs gouvernementaux au Maroc devront prendre part à cette rencontre, qui connaitra également l'organisation d'activités culturelles et artistiques.

L'organisation +Marocains du monde, ambassadeurs de l'espoir+ réunit plusieurs membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger et a pour objectif de promouvoir la paix, la culture de cohabitation et de tolérance, de faire valoir le rôle pionnier des membres de la communauté dans les pays d'accueil et de préserver leur identité culturelle.

21 févr. 2013

Source : MAP

Quelques 70% des étudiants africains partis aux Etats-Unis ou en Europe comptent désormais retourner dans leur pays d’origine, encouragés par les nouvelles perspectives économiques.

L’Afrique attire. Les jeunes Africains partis faire leurs études aux États-Unis ou en Europe, sont de plus en plus nombreux à revenir dans leur pays. Ils retournent sur leur terre natale, à la recherche de meilleures perspectives qu’en Occident où le marché du travail est en berne.

«Vous pouvez devenir le Bill Gates ou le Steeve Jobs africain»

«Tout est à construire, les perspectives sont beaucoup plus intéressantes au Cameroun», le pays d’origine de Franky. Étudiant en quatrième année en génie civil à Pierre et Marie Curie, il lui reste une année d’étude. Mais son avenir, Franky ne le voit pas en France. Comme 70 % des jeunes africains sondés dans 19 pays par le fond de private Equity, Jacana ,Franky comptent retourner en Afrique après ses études.

«La majorité de nos membres considère l’Afrique comme offrant de belles perspectives de carrières pour les nouveaux diplômés. Encore plus quand l’environnement économique est ralenti en Occident», explique Sara Leedom, la codirectrice à Oxford, du Business Network Africain. Avec son diplôme, Franky compte créer une entreprise dans un secteur en plein boom, le bâtiment. Comme lui, la moitié des jeunes africains prêts à rentrer, souhaitent créer leur entreprise une fois en Afrique.

Un pari réaliste, puisque en 2012, parmi les vingt économies avec le taux de croissance annuel le plus élevé au monde, dix pays sont africains d’après les estimations du Fond monétaire international (FMI ). «Si vous pensez comme un entrepreneur, l’Afrique est votre paradis… Vous pouvez vraiment devenir le Bill Gates ou le Steeve Jobs africain», entonne Fred Swaniker un des fondateurs de l’Académie des leaders africains ,dans Voice of America .

«J’ai envie de mettre ma pierre à l’édifice»

Quelque 90% des jeunes sondés par Jacana misent sur la hausse de la consommation en Afrique, bien plus que sur les ressources naturelles ou les nouvelles technologies. L’Afrique se développe, une classe moyenne émerge et «de plus en plus de non africain rejoignent notre réseau, attirés par ce potentiel», explique Sara Leedom.

Au delà des perspectives de business, les jeunes africains ont aussi envie d’apporter leur «pierre à l’édifice et contribuer au développent de mon pays», un devoir patriotique pour Franky, qui se dit reconnaissant des savoirs acquis en France. «Le diplôme français est plus valorisé». En Afrique, il arrivera avec un diplôme reconnu en poche. Et la «qualité de vie n’est pas la même avec moins d’argent on vit beaucoup mieux».

Ces retours en Afrique cachent aussi les difficultés pour certains d’obtenir des visas pour travailler eu Europe ou aux États-Unis. Marc vient du Sénégal. Après avoir brillamment réussit ses études à Supelec, une école d’ingénieur française reconnue, il a facilement trouvé du travail, mais n’a pas pu signer son contrat car il n’avait pas la nationalité française…

18/02/2013 Raphaël Gibour

Source : Le Figaro

Depuis maintenant presque deux ans, il existe une loi en France qui permet à tout Marocain détenteur d’une carte de résident de 10 ans, de réclamer, lorsque celle-ci se périme, une carte de résident à durée indéterminée. Malheureusement, cette loi est totalement inconnue. Un avocat MRE, Moktar Ferdaoussi, se bat pour que les préfectures françaises appliquent cette loi.

Tout Marocain résidant en France, qui voit sa carte de résident de 10 ans expirée, a le droit de demander à la préfecture de bénéficier d’une carte de résident à durée indéterminée, appelée aussi carte de résident permanent, rappelle le Conseil National des Marocains de France (CNMF), association parisienne à but non lucratif, dans un communiqué envoyé à notre rédaction, aujourd'hui, jeudi 21 février.

« Ce droit est donc acquis depuis l’entrée en vigueur de la loi du 16 juin 2011 (dite loi Besson), le législateur français a voté l’article L.314-14 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile qui prévoit la délivrance de la carte à durée indéterminée », précise le CNMF. Trois conditions pour en bénéficier : en faire la demande, répondre aux critères d’obtention et ne pas être une menace pour l’ordre public.

Une loi existante mais inconnue

« Néanmoins, le problème aujourd’hui est que les Marocains ayant une carte de résident de 10 ans, ne sont pas au courant de cette loi. Ils ne savent même pas qu’elle existe ! », regrette Moktar Ferdaoussi, président du CNMF et avocat à Paris. D’après lui, les Marocains ne connaissent pas cette loi parce que les préfectures ne les informent pas, le jour où ils veulent renouveler leur carte de 10 ans. Pire, il admet qu’elles-mêmes ne sont pas toujours au courant de la loi. Certaines lui ont avoué n’avoir reçu aucune instruction émanant du ministère de l’Intérieur pour la proposer aux Marocains.

Moktar Ferdaoussi a envoyé un courrier à Manuel Valls, le ministre français de l’Intérieur, en novembre dernier, où il demande de « bien vouloir donner instruction aux préfets afin que l'accord franco-marocain soit appliqué pour la délivrance aux ressortissants marocains concernés de ladite carte de résident permanent. » Un courrier resté à ce jour sans réponse.

Le gouvernement marocain muet

Dans cette affaire, les préfectures ne sont pas les seules responsables. Moktar Ferdaoussi pointe également du doigt le gouvernement marocain, notamment les ministères des MRE et des Affaires Etrangères qui ne font pas pression auprès des autorités françaises pour qu’elles appliquent cette loi. « Valls a déjà fait un voyage officiel au Maroc et ce n’était que pour parler d’immigration clandestine ou de sécurité. Pourquoi n’a-t-on jamais soulevé ce problème à sa venue au Maroc ? », s’interroge-t-il. « Encore faut-il que le gouvernement marocain soit au courant aussi de l’existence de la loi et j’en doute, le pauvre ! », lâche-t-il d’un ton ironique.

La solution préconisée par l’avocat pour que les Marocains obtiennent leur dû serait qu'ils fassent du forcing et insistent auprès des agents de la préfecture. Donnant des consultations juridiques gratuites au sein du CNMF et assistant les Marocains dans leurs démarches administratives, il explique qu’il aide régulièrement des Marocains à rédiger des courriers type, donnés ensuite à la préfecture pour le renouvellement de leur titre de séjour.

Oser la confrontation

Encore faut-il que les demandeurs marocains osent insister auprès du fonctionnaire. Un Marocain demandant le renouvellement de son titre de séjour se sent souvent en position d’infériorité et cherche à tout prix à éviter la confrontation avec l’agent en face de lui, de peur de se voir humilié ou d'avoir à revenir plus tard pour déposer son dossier, reconnait Moktar Ferdaoussi.

Néanmoins, il insiste. Si un demandeur marocain réussit à déposer sa demande en préfecture, et que deux mois plus tard, il n’a reçu aucune réponse, le CNMF est prêt à le soutenir pour traîner le préfet en justice devant le tribunal administratif. A ce jour, personne n’est encore allé jusque là.

21.02.2013, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Organisée le vendredi 22 février 2013 par Instituut voor Marokkaanse en Mediterrane Studies (Institut pour les Études Marocaines et Méditerranéennes-IMaMs), rattaché à l'Université d'Anvers, la conférence présentera une des facettes du partenariat au développement mis en place par l’AUHA (Association de l’Université et des écoles supérieures d’Anvers) et des associations marocaines actives à Anvers, en faveur des régions du Nord et de l’Est du Maroc, notamment à Al Hoceima et à Oujda.

Cette conférence est organisée dans le cadre d’une série de conférences intitulée « La Diaspora Marocaine et AUHA : Partenaires de développement ». Le panel des intervenants est composé de responsables d’écoles marocaines ayant bénéficié de ce partenariat, en provenances des villes de Zaio, El Hoceima, Kebdana et Ouled Daoud.

L’IMaMS, fondé en mars 2009, au sein de la Faculté des Sciences Politiques et Sociales de l'Université d'Anvers, œuvre depuis sa création pour une coopération dynamique avec l'Université Mohammed 1er d’Oujda. Son travail se focalise sur le domaine de la migration et du Co-développement dans le Nord du Maroc. Il œuvre aussi pour l’accompagnement et la formation académique et scientifique des corps professoral, des chercheurs et des étudiants de l’Université d’Oujda.

22/2/2013

Source: CCME

Les allocations des ayants droits des travailleurs marocains aux Pays-Bas sont réduites de 40% ! Une mesure votée et appliquée par le parlement néerlandais.

Comment les principaux concernés se mobilisent et se défendent contre cette discrimination dramatique pour les familles ?

Le Magazine d’investigations Grand angle y conscrae une partie de son émission du jeudi 28 février 2013.

Source : 2Mtv

La lecture régulière du "Bulletin Officiel" depuis l'arrivée de la gauche aux responsabilités est hélas édifiante. Des centaines de nominations, de promotions, de décorations sans que ne figurent nulle part des noms de "Français d'origine étrangère particulière"; ceux qu'on appelle tantôt "issus de l'immigration", tantôt "issus de la diversité", tantôt "minorité visible" comme pour exprimer une proximité encombrante et une réticence quasi obsessionnelle à leur égard ; le cousin benêt utile aux champs et gênant les jours de fête.

Cela explique pourquoi il y a chez eux depuis quelques mois, un sentiment d'abandon et de lâchage. Ces citoyens "inutiles" hors périodes électorales, sont inquiets depuis que le Gouvernement Socialiste a retrouvé ses vieux démons : cette fâcheuse tendance à sous-traiter à son aile gauche par manque de courage évident, le dialogue avec ses "minorités". Ce sont le PC, le Front de Gauche et les Ecologistes qui ont la charge du baiser aux lépreux. Les Noirs et les Arabes entre autres, et tous les "indissolubles dans la République" sont invités à mieux faire encore lors des prochaines élections pour mériter un "bon point".

Dans l'intervalle, ils sont priés de se faire oublier et de ne pas trop s'approcher de l'Elysée, de Matignon ni même de Solférino, là où ils ont envoyé un des leurs, pourtant familier des combats contre l'injustice et les inégalités. Ils se sont même pris à rêver comme l'ont fait les Noirs d'Amérique et les damnés de la terre qui ont cru, en voyant arriver Obama, Condoleeza Rice et Colin Powell, des hommes et des femmes qui leur ressemblent, que c'en serait fini désormais du racisme et de la discrimination. Comme eux, ils durent déchanter. Pauvres descendants d'immigrés qui ont aidé La Gauche à prendre l'Elysée avec l'espoir qu'il serait permis pour les meilleurs d'entre eux, d'en arpenter les allées un jour, à l'issue d'une compétition saine et loyale entre tous les enfants de la République. Non pas au nom d'on ne sait quelle séquence particulière, mais sur les seuls critères de la compétence et du mérite. Leur crainte de subir les fourches caudines de la Confrérie des Enarques et d'un Gouvernement Socialiste pas encore décomplexé, finit aujourd'hui par ressembler à de la paranoïa, tant l'actualité leur donne raison chaque jour.

En effet comment expliquer leur absence totale des nominations à des postes importants depuis l'arrivée de la Gauche au Pouvoir ?

Comment comprendre autrement, leur absence troublante dans les dernières charrettes de promotion telles que le "Haut Comité pour l'Egalité entre les Hommes et les Femmes", où aucun de leurs semblables n'a été jugé digne de figurer ne serait-ce que par respect de la "diversité"? Fallait-il en déduire par là que leurs gênes les gêneraient dans ce genre de combat au point d'en conclure qu'ils n'auraient pas de dispositions naturelles pour ce type d'égalité ?

Comment comprendre leur absence inquiétante du prochain CSA, car au vu des nominations déjà connues, on semble s'orienter là aussi vers un ostracisme qui ne dira pas son nom ? Et là aussi, Il semble qu'on soit décidé à faire peu de cas d'une juste représentativité, mauvaise manière dans tous les cas, faite à un électorat qui aura été déterminant pour ramener la gauche au pouvoir. Les esprits chagrins ne pourront éviter de se demander s'il ne faut pas s'arranger pour mourir en soldat français d'origine maghrébine sous les balles d'un Mérah, pour mériter de figurer sur la dernière liste des médaillés de la légion d'honneur.

Seraient-ce des raisons suffisantes pour s'imaginer pour autant qu'ils auraient des ennemis dans les cercles du Pouvoir ? Hypothèse qu'il faudrait écarter logiquement et immédiatement pour deux raisons : par souci de salubrité publique et pour conjurer le malheur à venir.

Salubrité publique, pour éviter de penser que les Socialistes ignorent la reconnaissance du ventre en oubliant le vote décisif des oubliés de la République, sans qui la Gauche ne serait pas aux affaires.

Conjuration du malheur, pour éviter les réactions de désespoir et jeter sur les routes des hommes et des femmes qui n'auraient d'autre choix que de ne plus voter ou de suivre le même chemin que l'électorat ouvrier et enseignant qui s'est jeté corps et biens dans la nasse du F.N, pour des raisons de promesses non tenues.

Tous ces signes ne lassent pas d'inquiéter sur l'existence possible d'un véritable barrage. Se poser la question ne traduit ni le désespoir, ni le découragement car, passé les moments de déception, le questionnement pourrait signifier que ces élites, de plus en plus nombreuses et de plus en plus rompues à l'approche pragmatique en politique, refuseront dorénavant de se laisser bercer d'illusions et seraient prêtes à "monnayer" - osons le mot - leurs talents, aux forces politiques qui leur garantiraient respect, considération et surtout, fidélité aux engagements souscrits devant le pays témoin, sans état d'âme aucun.

Ils seraient tentés de choisir l'exil, existentiel celui-là, vers des pays où le talent n'a ni odeur, ni couleur, pour dire à leur corps défendant qu'ils quittent leur pays à cause d'une terrible envie de participer eux aussi à l'évolution du monde. Il leur resterait alors un petit pincement au cœur, celui de ne pas apporter à leurs petits frères restés au pays, la preuve que tout est possible quand on a décidé de le vouloir et que "là où il y a une volonté, il y a un chemin". Un air combien de fois entendu dans les réunions de section ou quand ils collaient les affiches à la gloire des Socialistes et qui les mobilise toujours, par delà les reniements et les trahisons qu'ils n'auront de cesse de dénoncer, et maintenant de combattre.

19/02/2013, Rokhaya Diallo

Source : huffingtonpost.fr

La région de Lombardie compte près de 150 000 Marocains. La communauté marocaine n'a pas été épargnée par la crise, selon le consul du Maroc Dr Mohamed Benali à Milan. Elle doit faire face à de nombreuses difficultés, perte d'emploi, difficultés, dislocation familiale, retour contraint au Maroc, ... Il Notre souci majeur est de trouver un moyen de venir en aide à cette communauté qui a contribué au développement économique de l'Italie, mais qui du jour au lendemain peut tomber dans l'illégalité. li, explique le consul…Suite

Le collectif de soutien "Karim, reste chez toi à Bédarieux"  va être reçu pour rencontrer le sous-préfet jeudi, afin d'argumenter son opposition à la décision d'expulsion du Bédaricien, Karim Bouzlafa, et demander sa régularisation. 

Karim Bouzlafa, de Bédarieux, est incarcéré au centre de rétention de Sète depuis le 24 janvier. Un arrêté d’expulsion a été pris à son encontre, le juge des libertés du tribunal correctionnel a seulement accordé un sursis de vingt jours à son expulsion.

L’objet de la décision est uniquement fondé sur le fait que la situation matrimoniale de cet ouvrier agricole de 28 ans a changé. L’autorité prend prétexte de son divorce à la demande de son épouse pour refuser le renouvellement de son titre de séjour.

Le collectif de soutien, “Karim reste chez toi à Bédarieux”, se propose d’expliquer à Nicolas De Maistre, le sous-préfet de Béziers, trois arguments qui justifient son opposition à cette mesure. Les attaches familiales sont solides et anciennes : trois frères et deux sœurs vivent en France depuis plus de dix ans, 23 et 24 ans pour les plus anciens.

Karim travaille, est engagé dans la vie sociale du quartier du Château...

Karim travaille à l’entreprise Agricole service, spécialisée dans les travaux viticoles à façon, dans les plus réputés domaines du Faugérois : Alquier, château de Grézan, Pierre Belle…

Engagé dans la vie sociale du quartier du Château et l’Amicale des Marocains de Bédarieux, son départ serait regretté.

Après trois semaines d’enfermement, la détermination du collectif est intacte. Reçu jeudi à 11 h 15 en sous-préfecture, il demandera la régularisation dans les meilleurs délais.

19/02/2013

Source : Midi libre

Les discriminations se raréfient, mais le sentiment de discrimination s’accentue. Le sociologue François Dubet part à l’assaut de ce paradoxe. Entretien.

Le Nouvel Observateur Pas un jour ne passe sans qu'on parle de discriminations à l'encontre des femmes, des Français d'origine étrangère ou des homosexuels. Comment expliquer cela ?

François Dubet C'est un paradoxe, car nous discriminions probablement beaucoup plus autrefois ! Mais le sentiment de ces discriminations s'est, lui, considérablement accru. Jusque dans les années 1980, soit on ne «voyait» pas certaines discriminations, soit elles étaient jugées normales: souvenons nous de cette époque où le travailleur immigré était regardé comme un quasi «sous-homme», subissant infiniment plus de discriminations que son fils aujourd'hui. Pourtant, son fils se sent bien plus discriminé que lui. De même, les inégalités hommes-femmes se sont beaucoup réduites depuis cinquante ans. On n'oserait plus considérer que certaines fonctions, certains métiers sont «naturellement» interdits aux femmes, mais celles-ci dénoncent comme jamais les «plafonds de verre» et tous les obstacles qui les empêchent de réussir socialement.

Il y a donc de moins en moins de discriminations et de plus en plus de sentiment d'injustice.

C'est que le fils de l'immigré est né en France et il se sent un Français comme les autres. Ce qui n'était pas le cas de son père. Les femmes se considèrent aujourd'hui comme les égales des hommes, tout comme les homosexuels jugent leur sexualité aussi digne de respect que celle des hétéros. C'est toute la subtilité du sentiment de discrimination : pour se sentir discriminé, il est impératif de se définir d'abord comme égal.

C'est donc un sentiment nouveau ?

C'est un changement d'époque. Durant les Trente Glorieuses, les injustices jugées prioritaires étaient les inégalités économiques. La société était construite sur des classes sociales et l'idée que le progrès ferait avancer tout le monde. Quand j'étais à l'école, on disait à l'enfant d'ouvrier: «Tu seras ouvrier comme ton père, mais la condition ouvrière s'améliorera.» Le discours a changé, on dit: «Si tu veux échapper à ce sort, travaille à l'école!» Cette inflexion peut s'expliquer par la métaphore des chaises musicales: auparavant, tout le monde avait une chaise et on ne discutait que de la taille des chaises c'était la lutte des classes. Aujourd'hui, les chaises se font rares ; nous sommes donc amenés à discuter de la légitimité de celui qui s'y assoit: pourquoi ce sont toujours les mêmes ?

«Pourquoi moi ?» rassemble des entretiens avec quelque 200 personnes discriminées. Vous dites qu'ils font souvent état d'un sentiment tout simple, l'étonnement...

Il n'existe pas une manière unique de vivre les discriminations, mais effectivement, ce qui revient souvent dans la bouche des interrogés, c'est la surprise. La discrimination leur est «tombée dessus», comme le ferait une averse. Eux qui se sentent si semblables aux autres, si comme-tout-le-monde, pourquoi diable les traite-t-on comme des êtres différents, des indésirables ? En réalité, les minorités affrontent rarement des discriminations agressives: ce sont plutôt des attitudes insidieuses, des préjugés. Le cas de ce recruteur, que nous évoquons, lançant à un homosexuel: «Je ne vais pas vous embaucher, je ne veux pas de problèmes de harcèlement» est rare. Cela se passe plus banalement: une personne noire se rend compte, dans un bus bondé, que personne ne s'est assis à côté d'elle...

Etonnamment, vous écrivez que les minorités qui réussissent socialement ne sont pas plus apaisées, au contraire...

C'est tout à fait logique ! Si vous êtes une femme noire, pauvre et non qualifiée, il n'y a pas à chercher longtemps la raison pour laquelle vous ne trouvez pas de logement ou d'emploi décent. Vous pouvez en outre constater que vos amies, pauvres et blanches, subissent peu ou prou le même sort. La donne est différente si vous sortez d'une bonne école et observez que les CDI échoient plus souvent aux hommes blancs. Dans ce cas, vous avez une conscience très forte de votre mérite et de tout ce qui peut lui faire ombrage.

Pourquoi l'action des associations antiracistes ou féministes est souvent regardée d'un œil méfiant par les discriminés eux-mêmes ?

Parce que ceux-ci ne souhaitent pas forcément appartenir au groupe des stigmatisés auquel on les assigne. Qui, «on» ? Les racistes, les sexistes, les homophobes, bien sûr. Mais aussi, d'une certaine manière, les associations de défense des minorités. Leur action a fait avancer les mentalités et il faut évidemment la saluer. Mais beaucoup de discriminés affirment: «Je veux avant tout être reconnu dans ma singularité individuelle.» Quand on se pense comme une victime, on risque de ne plus agir et de ne plus se lever le matin, pour se battre.

Vous citez le cas de cette enseignante qui, photographiant sa classe, «oublie» de prendre ses élèves les plus colorés... Est-il représentatif ?

Non, c'est un cas particulier, car globalement il n'existe évidemment aucune volonté de discriminer chez les enseignants. Mais le fait est que l'école est une machine à fabriquer des inégalités. Le système est ainsi fait: les écoles reflètent les particularités socio-éthniques des quartiers qui les entourent. On y trouve donc des profils sociologiques identiques d'enfants éprouvant les mêmes difficultés scolaires, soufrant du même échec à la clé. Les élèves d'origine étrangère le savent, bien sûr. Du coup, ils se mettent à interpréter tous les incidents de la vie scolaire comme une traduction de la xénophobie supposée des enseignants.

Le fait est pourtant, écrivez-vous, que l'école française «ne sait pas quoi faire des différences».

Absolument. La massification de l'enseignement a conduit les petits Français à passer de longues années à l'école, quelle que soit leur origine sociale, culturelle, religieuse, etc. Or les enseignants ne sont pas formés pour composer avec les spécificités des uns et des autres. Cela pousse certains à souhaiter un retour de l'«école sanctuaire» où les problèmes sociaux, culturels et personnels n'existeraient pas. Mais c'est une fiction, car la société envahit l'école !

Mais l'idée du «sanctuaire» n'est-elle pas une manière de lutter contre les communautarismes ?

Je crois que nous vivons surtout dans un fantasme de communautarisme. En France, on peut être le député des chasseurs de palombes sans être accusé de communautarisme, mais pas celui des minorités ! Pourtant, l'élection se doit de représenter la vie sociale: il y a des circonscriptions de paysans, d'ouvriers, de cadres et des circonscriptions de gens qui vont à la mosquée. Pourquoi ne pas l'assumer franchement ? C'est un système hypocrite. Nous sommes résolus à lutter contre les discriminations, mais personne ne semble encore prêt pour une seconde étape: tenir compte des caractéristiques culturelles, ethniques, religieuses du peuple français.

En tenir compte à quel point ?

Observons l'exemple du Québec. Dans les années 1990, le pays a compris qu'il était métissé, qu'il ne fallait plus imaginer que sa population se convertirait massivement au catholicisme et parlerait comme Robert Charlebois ! Les Québécois se sont interrogés: pourquoi ne pas permettre aux citoyens de garder leur culture, d'être musulmans, d'origine indienne ou juifs orthodoxes, sans remettre en question les principes démocratiques et les libertés individuelles ? C'est ainsi qu'est née la politique des «accommodements raisonnables». Elle consiste à assouplir les normes réglementaires - par exemple celles du monde du travail - pour moins discriminer les minorités, mais sans contrevenir au respect de l'égalité des citoyens. Il existe déjà un semblant d'«accommodements raisonnables» en France : dans les cantines, on offre un plat de substitution aux enfants ne consommant pas de porc, sans empêcher les autres d'en manger. Peut-être est-il l'heure d'aller plus loin ? Et en tout cas de réaliser que la France ne sera plus jamais 100% blanche, hétérosexuelle et chrétienne. Et qu'un jour peut-être nous ne serons plus inquiets qu'une jeune Française porte un voile si elle l'a choisi et paraît épanouie de le porter.

20-02-2013, Arnaud Gonzague

Source : Le Nouvel Observateur

Le premier ministre Stephen Harper, a annoncé mardi 19 février, dans une mosquée à Toronto, la création du Bureau de la liberté de religion qui sera rattaché au ministère des Affaires étrangères canadien.

Evoquant des cas de persécutions de minorités religieuses dans certains pays, telles les musulmans ahmadis et chiites, les bahaïs et les chrétiens en Iran, les coptes en Égypte ou encore les pèlerins chiites en Irak, ce nouvel organe assurera, d’après le communiqué du bureau du premier ministre, « la promotion de la liberté de croyance ou de religion en tant qu'élément prioritaire de la politique étrangère du Canada ».

Cette initiative à été critiquée par l’opposition jugeant que mettre l’accent sur la défense de la liberté religieuse risquait de repousser au second plan les violations des droits humains des femmes, enfants et minorités ethniques. Le Nouveau parti démocratique déclare que les conservateurs « ont une vision étroite de ce que peut offrir le Canada. Ils ont renoncé à encourager d'autres pays à se doter de gouvernements plus ouverts et plus démocratiques ».

21/2/2013

Source: CCME

Le ministre néerlandais des Affaires sociales, Lodewijk Asscher a annoncé, mercredi, qu'il a soumis au parlement un nouveau projet de //contrat de participation// que devraient signer les nouveaux immigrés désirant s'installer aux Pays-Bas.

Dans une interview accordée au quotidien néerlandais Volkskrant, le ministre estime que "chaque personne venue d'un autre pays qui s'inscrit dans une commune des Pays-Bas doit signer un contrat de participation", au terme duquel les signataires "souscrivent aux droits fondamentaux néerlandais et à ceux de l'Etat de droit".

Ce contrat, qui complèterait l'examen d'intégration obligatoire pour les migrants extra-communautaires, concernerait éventuellement aussi les ressortissants de l'UE, mais de manière symbolique, car ces derniers peuvent librement s'installer dans l'UE. Le contrat pourrait être également appliqué aux turcs, également exemptés du dit examen.

Le ministre estime cependant que "la libre circulation des personnes, ne prenant pas en compte les éventuels problèmes qu'elle pourrait occasionner, créera une Europe asociale", ajoutant qu'il veut s'assurer que son pays prône une politique migratoire à la fois "chaleureuse et attentionnée" mais aussi "claire et rigoureuse". La signature de ce contrat garantira que "les immigrés seraient plus soucieux au respect des normes et des valeurs du pays qui les accueille", a-t-il dit.

"Si aucune mesure n'a été prise, nous allons payer un prix énorme" a souligné Asscher qui estime que "l'intégration culturelle est en panne ( ) et Nous devrions être clairs au sujet de ce qui rend ce pays si grand: La liberté d'être soi-même".

Selon Volkskrant, il n'est pas clair si l'enregistrement des futurs immigrés dans les communes néerlandaises où ils désirent s'installer sera conditionné à la signature de ce "contrat de participation", lequel comprendra, outre la langue et la culture, une initiation aux "valeur néerlandaises".

Un test de langue et de culture générale néerlandaise est imposé depuis 2006 dans les consulats néerlandais du monde "non-occidental". Une mesure imposée par Rita Verdonk, l'ancienne ministre de l'Intégration.

Les ressortissants marocains, turcs, chinois et autres ont dû passer un test facturé 350 euros, avant de se voir délivrer un visa longue durée.

En août 2011, les choses changent pour les turcs après que la justice néerlandaise, qui examinait une plainte de 30.000 ressortissants turcs, ait déclaré l'examen contraire à un accord passé entre l'Europe et la Turquie, qui empêche toute discrimination des Turcs dans les pays de l'Union européenne (UE).

Ont été exemptés du fameux test les citoyens de l'UE, les nationaux de l'ancienne colonie néerlandaise du Surinam, les ressortissants de dix pays triés sur le volet (Australie, Etats-Unis, Islande, Japon, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Suisse et Vatican), ainsi que les étudiants étrangers et les immigrés hautement qualifiés pouvant justifier d'un salaire mensuel de 4 500 euros par mois.

20 févr. 2013

Source : MAP

La Suède a connu en 2012 l'afflux le plus important d'immigrés de son histoire, avec entre autres l'entrée de près de 5.000 Syriens, selon des statistiques officielles publiées mercredi.

En excluant les quelque 20.000 Suédois de retour dans leur pays, l'institut statistique national (SCB) a dénombré l'arrivée de 82.597 étrangers, "le nombre le plus élevé jamais vu". C'est 9% de plus qu'en 2011.

Le solde migratoire a représenté 70% de l'accroissement de la population de la Suède en 2012, laquelle a dépassé pour la première fois la barre des 9,5 millions.

Les Syriens ont été les immigrants les plus nombreux, avec 4.730 ressortissants, soit trois fois plus qu'en 2011. Suivent les Afghans (4.673) et les Somaliens (4.541).

En 2011, les immigrants les plus nombreux en Suède avaient été les Irakiens, puis les Polonais et les Afghans.

Le SCB a relevé que les immigrants syriens était à 60% des hommes, et dans l'ensemble "jeunes, avec un âge moyen de 27 ans pour les femmes et 29 ans pour les hommes".

L'immigration a été un sujet de plus en plus débattu par la classe politique suédoise ces dernières années.

Ces deux derniers mois, le chef de file socialiste de l'opposition, Stefan Lí¶fven, tout comme le ministre conservateur des Migrations, Tobias Billstrí¶m, ont déclaré que la Suède accueillait trop d'immigrés pour raisons économiques. Tous deux disent cependant vouloir maintenir la tradition généreuse de la Suède d'accueil des réfugiés politiques.

Depuis son entrée au parlement en 2010, le parti d'extrême droite des Démocrates de Suède n'a cessé de grimper dans les sondages. Il était à 8,5% des intentions de vote selon une enquête publiée par TNS-Sifo dimanche.

20 févr. 2013

Source : AFP

La décision de 2010 de la Cour suprême obligeant les avocats d'immigrés d'informer leurs clients du risque d'expulsion en cas de plaider coupable ne peut s'appliquer rétroactivement, a décidé mercredi la plus haute juridiction américaine.

Dans sa décision "Padilla contre Kentucky", la Cour suprême avait jugé, le 31 mars 2010, que les avocats d'immigrés avaient l'obligation d'informer leurs clients du risque d'expulsion des Etats-Unis s'ils plaidaient coupable d'une infraction pénale. Elle avait alors élargi à l'immigration le champ du 6e amendement de la Constitution sur les droits de la défense.

Cette fois, la Cour a examiné, début novembre, le cas de Roselva Chaidez, une Mexicaine résidant légalement aux Etats-Unis depuis plus de 20 ans quand elle avait participé à une escroquerie à l'assurance pour quelque 26.000 dollars. Elle avait plaidé coupable et avait été condamnée à quatre ans de liberté surveillée avec mise à l'épreuve.

Mais ce qu'elle ignorait alors c'est que son plaider coupable la rendait passible d'expulsion du territoire américain.

Mme Chaidez l'a appris en 2009 alors qu'elle demandait la nationalité américaine et que les autorités ont été alertées par sa condamnation. Elle s'est alors empressée de faire appel, en s'appuyant sur le 6e amendement et arguant que son avocat ne l'avait pas informée des conséquences de son plaider coupable.

Mais son appel était encore en cours d'instruction, quand la Cour suprême des Etats-Unis a pris sa décision dans "Padilla contre Kentucky". La haute juridiction a décidé mercredi que sa décision de 2010 ne pouvait pas s'appliquer rétroactivement.

"Tous les juges ne pouvaient pas être raisonnablement conscients que les avocats devaient conseiller leurs clients sur les risques d'expulsion" avant notre décision de 2010, ont estimé sept juges sur neuf.

20 févr. 2013

Source : AFP

La première édition du "Regional by SMAP", un nouveau concept promu par le groupe éponyme pour une offre ciblée, aura lieu du 15 au 17 mars à Amsterdam, aux Pays-Bas.

"Le Regional by SMAP se propose de répondre de façon précise à la demande toujours croissante en investissement immobilier formulée par les Marocains résidant aux Pays-Bas en mettant en avant, en particulier, la région nord méditerranéenne du Maroc dont ils sont originaires", en plus de la région du Grand Casablanca, explique le PDG du SMAP, Samir El Chemaa, cité mercredi dans un communiqué du groupe.

A travers ce concept, "SMAP Group se propose d'aller plus loin encore et toujours au plus près de la demande de cette cible privilégiée, en lui offrant l'opportunité unique de se voir proposer une sélection riche et rigoureuse de biens immobiliers développés particulièrement dans la région d'origine" des MRE.

Le Regional by SMAP fera également la part belle à toute la richesse culturelle et à la gastronomie des divers terroirs, en célébrant dans une ambiance festive la Région à l'honneur ainsi que les milliers de visiteurs attendus à cette deuxième étape du SMAP Road show 2013, après celle d'Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis.

Lors du premier passage à Amsterdam en 2012, avec quelque 32 mille visiteurs, les organisateurs du SMAP-Expo ont constaté que les Marocains résidant aux Pays-Bas montrent plutôt "un intérêt indéniable" pour l'acquisition d'un bien immobilier dans les régions en question.

Les prochaines éditions du SMAP-Expo auront lieu à Bruxelles, du 26 au 28 avril, à Paris du 17 au 20 mai, à Milan et à Londres, dont les date n'ont pas encore été fixées, avant la clôture le Road Show 2013 par Jeddah, en Arabie saoudite.

20 févr. 2013

Source : MAP

Ce thriller noir de Nadir Moknèche autour de Dounia illustre les maux de la société marocaine.

A Tanger, sur un gros chantier de construction d’une luxueuse villa à proximité de la mer, un ouvrier préparant les fondations découvre une ancienne galerie gosouterraine. C’est un passage secret sous le détroit de Gibraltar menant jusqu’en Espagne, imagine ce clandestin sénégalais croyant avoir enfin trouvé le chemin menant à son rêve.

Mais non, ce sont des catacombes chrétiennes, expertise une archéologue européenne, émerveillée par une fresque d’une beauté plastique soufflante, dans un état de conservation exceptionnel.

Voilà le genre de découverte qui a de quoi effrayer les responsables d’un chantier, car celui-ci peut se trouver paralysé des mois, des années, à cause de fouilles. Pourtant, le couple en charge des travaux exulte de joie, autant que le directeur du musée local. Pourquoi : "Goodbye Morocco" !

En effet, chaque personnage voit dans ce trésor une opportunité de quitter le Maroc. Seuls les ouvriers clandestins africains sont inquiets. Ils refusent même de reprendre le travail, craignant la colère des esprits. De fait, on n’a jamais revu celui d’entre eux qui avait tenté de se faire un peu d’argent en volant un crâne de la nécropole.

Toutefois, le film ne part pas dans toutes les directions, car il s’articule autour de Dounia qui se trouve au croisement de toutes ses lignes de force du récit. Femme de charme et femme à poigne, elle doit gérer tout à la fois son compagnon occidental responsable du chantier, les travailleurs illégaux, le directeur du musée, l’archéologue, et encore son puissant notable de mari, dont elle est divorcée, et qui ne lui permet guère de voir son fils. Elle peut cependant compter sur son chauffeur, le fils de la domestique de ses parents, amoureux d’elle depuis toujours.

La multiplication des agendas cachés des protagonistes nourrit la tension de ce véritable thriller. Mais c’est aussi une façon astucieuse pour Nadir Moknèche, réalisateur algérien dont les films sont interdits en Algérie, d’exposer les maux du Maroc : négriers de la construction, corruption, trafic d’antiquités, tourisme homosexuel à Tanger et condition de la femme. Utilisant un moteur de récit qui n’est pas sans rappeler "La promesse", des frères Dardenne, Nadir Moknèche brosse un tableau du Maroc contemporain, un pays où la corruption tient son rang, où l’émigration clandestine stimule l’économie parallèle, où tout s’achète, même des trésors archéologiques inestimables (et dérangeants, car ils précèdent l’islamisation), où des femmes luttent pour ne plus être traitées comme des citoyens de deuxième catégorie.

Dounia - qui symbolise le Maroc moderne - n’est pas attachée mais prisonnière de ses racines. Elle est incarnée par Lubna Azabal qui construit un personnage très complexe avec une autorité, des failles, un charisme, un charme, un objectif impérieux. Bref, une nouvelle interprétation soufflante à la hauteur de "Incendies".

Réalisation, scénario : Nadir Moknèche. Image : Hélène Louvart. Avec Lubna Azabal, Rasha Bukvic, Faouzi Bensaïdi, Grégory Gadebois, Anne Coesens 1h42.

20/02/2013, Fernand Denis

Source : La Libre Belgique

Le projet Euromed Migration III financé par l'UE a tenu sa seconde session de formation sur la prévention de la migration clandestine à Varsovie, en Pologne, du 5 au 8 Février. La formation a rassemblé les représentants des pays partenaires du Sud de l'IEVP, à savoir l’Algérie, l’Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc et la Tunisie.

La session a été ouverte par un haut représentant des gardes-frontières polonais, qui a commencé par un aperçu du sujet, accompagné d'une présentation des principaux thèmes et objectifs du projet Euromed Migration III.

La première journée avait pour but de souligner le cadre du modèle européen de Schengen, avec en particulier, les autorités polonaises qui ont décrit leur passage d'un pays partenaire de l'UE en transition à celui d’État membre. La deuxième journée a élargi la discussion avec la présentation des autres expériences régionales telles que les missions EUBAM en Ukraine et en Moldavie. Les participants ont été particulièrement intéressés par les aspects pratiques de la construction d'une coopération dans les domaines de la coopération transfrontalière, de la gestion et du contrôle des frontières.

La session a également compris une visite d'étude à l'Agence européenne FRONTEX pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne. Cette analyse mélangée à la présentation ainsi que la mise en valeur des zones techniques dans les locaux de l'agence Frontex, a permis de mettre en évidence les meilleures pratiques dans l'UE tout en en restant concentré sur les aspects opérationnels.

La dernière journée s'est attaquée aux lacunes, aux besoins et aux enseignements tirés, notamment en cherchant à savoir quelles sont les initiatives qui seraient intéressantes pour les États partenaires du Sud de l’IEVP, afin de poursuivre et d'approfondir les différents types de coopération régionale, à la fois dans la région dans son ensemble et au niveau bilatéral entre les pays. Les principales propositions ont compris les visites aux postes frontières, l'échange d'expériences sur la technologie et la participation à des séances de formation conjointes.

D'un budget de € 5 millions d'euros de la Commission européenne, le projet Euromed Migration III a pour objectif de promouvoir la coopération sur les questions migratoires entre les pays européens et les pays partenaires de l’IEVP-Sud, et entre les pays de l’IEVP-Sud eux-mêmes et à aider les pays partenaires à trouver des solutions aux différentes formes de migration. Un autre objectif à long terme est de créer un réseau de professionnels pour une meilleure coopération et l'échange de bonnes pratiques et expériences. Le projet favorisera la liaison entre migration et développement, et aidera les pays partenaires à lutter contre la traite des personnes et permettra le renforcement de la capacité de la gestion frontalière.

20-02-2013

Source : EU NeighbourhEU Neighbourhood Infoood Info


C'est une formation inédite qui a vu le jour à Lyon : des universités réunissent des imams et des fonctionnaires pour suivre des cours de laïcité et de droits des religions.

 L'université Lyon 3, la Faculté Catholique et l'Institut Français de Civilisation Musulmane ainsi que l'État pilotent le projet : l'idée c'est de construire un islam républicain intégré à la société française.

D'ici la fin de l'année les fonctionnaires obtiendront un diplôme d'université en "religion, liberté et laïcité", les imams valideront leur certificat de "connaissance de la laïcité".

20/2/2013

Source : RadioLyon

Angela Merkel, qui entreprend un voyage en Turquie le week-end prochain, s'est dépêchée de tuer dans l’œuf le débat naissant sur la double nationalité. Celui-ci avait  été initié par la ministre de la justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger (FDP, parti libéral) qui a récemment proposé de faciliter l'accès à la double nationalité.

Ce n'est pas d'actualité, a immédiatement rétorqué ce mardi Steffen Seibert, porte-parole d'Angela Merkel. Ni la CDU, ni la CSU bavaroise ne le souhaitent. Les deux partis soupçonnent la ministre de la justice d'avoir simplement voulu envoyer un signal à la gauche, histoire de ne pas totalement exclure une coalition entre le FDP, le SPD et les Verts après les législatives. Le soupçon n'est sans doute pas totalement infondé, mais il faut reconnaître que Mme Leutheusser-Schnarrenberger défend régulièrement des idées libérales qui font grincer des dents à droite.

Surtout, sa proposition mérite qu'on s'y arrête. Dans un  pays qui risque de perdre dix millions d'habitants dans les prochaines décennies et qui a un des codes de la nationalité les plus sévères, le sujet aurait été digne de figurer en bonne place dans une campagne électorale.

Alors que l'Allemagne ne reconnaissait que le droit du sang, la gauche a, en 2000, introduit un peu de souplesse. Les enfants nés en Allemagne de parents étrangers peuvent désormais garder les deux nationalités jusqu'à leur majorité. Mais entre 18 et 25 ans, ils doivent choisir. Sauf si leurs parents sont des ressortissants de l'Union européenne, Suisses, ou viennent d'un pays qui ne permet pas de renoncer à sa nationalité. Mais pour des milliers de jeunes Turcs nés en Allemagne et qui se sentent Allemands, le choix est souvent douloureux. Malheureusement, Angela Merkel n'entend manifestement pas changer la donne dans l'immédiat.

19/2/20123

Source : Le Monde

Elle en parle comme du combat de David contre Goliath. Lilia Garcia fait partie d’une association qui défend les droits des travailleurs auprès des sociétés de nettoyage et s’exprime, à ce titre, sur l’une des plus grosses actions en justice intentées aux Etats-Unis, celle de quelque 2 300 agents d’entretien, la plupart sans papiers, contre les principales chaînes de supermarchés du pays.

Dans “la Bataille des invisibles”, le réalisateur Manuel de Alba, professeur d’université, donne la parole à ces hommes et à ces femmes qui ont lutté pendant cinq ans pour faire valoir leurs droits en Californie, où affluent chaque année des centaines d’immigrés via le Mexique. “Les patrons profitent du fait qu’on est dans la clandestinité, qu’on n’ait pas de papiers, pour nous exploiter encore plus”, dénonce l’un d’eux.

Salaire horaire inférieur à 3 dollars quand le salaire minimum est lui autour de 7 dollars, heures supplémentaires non payées, travail sept jours sur sept à l’exception du 25 décembre : autant d’abus dont se sont rendus coupables les magasins Vons, Albertsons, Ralphs et Safeway. Face à ces géants de l’industrie, des employés particulièrement vulnérables qui souvent ne parlent pas anglais et sont peu informés mais prêts à tout pour garder leur boulot. Sauf ce jour où, à l’appel du syndicat des agents d’entretien, ils ont pour la première fois fait grève. Paralysant Los Angeles pendant près de quatre semaines.

Une grève en forme d’avertissement pour Building One Service Solutions, la plus grande entreprise de nettoyage américaine. Alors que le système fonctionnait encore sans intermédiaire dans les années 1970, celle-ci a peu à peu externalisé en ayant recours à des sous-traitants, notamment deux grosses familles de Zacapala, dans le sud du Mexique. On prête ainsi à l’entrepreneur Alfonso Zapata d’avoir offert un emploi aux Etats-Unis à plus de 2 000 personnes de la région. Le parrain local lance : “Pour ce procès aux Etats-Unis, ils peuvent rayer [son] nom de la liste. Si qui que ce soit parvient à m’inculper je répondrai aux accusations.” Si la class action a été difficile à monter, notamment parce que les plaignants étaient en majorité des clandestins, le procès s’est néanmoins soldé par une victoire pour eux puisqu’ils ont obtenu 22 millions de dollars de dommages et intérêts.

Primé, entre autres, au Festival international de Puebla en 2011, ce documentaire de 52 minutes résonne comme un bel hommage à ces milliers d’invisibles.

Documentaire. Le 20fevrier à 20h45 sur France Ô

20/2/2013, Flore de Bodman

Source : Le Nouvel Observateur

Le bureau Recherches de l’Office des Étrangers (OE) a ouvert en 2012 9.064 enquêtes administratives dans le cadre de la lutte contre les mariages blancs, un nombre en recul par rapport à l’année précédente, a indiqué la secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Maggie De Block, en réponse à une question parlementaire.

Depuis 2007, le nombre de ces enquêtes oscille entre 9.000 et un peu plus de 10.000, avec un maximum atteint en 2011 (10.728).

Le bureau Recherches de l’Office des Étrangers collabore à la répression du phénomène de «mariages blancs» en sollicitant l’ouverture d’enquêtes auprès des Parquets lorsque des suspicions de mariage de complaisance existent à l’égard de mariages déjà conclus.

En 2012, les enquêtes ont porté sur 4.902 mariages prévus et sur 4.162 conclus, a précisé Mme De Block (Open Vld), en réponse à une question écrite du député Peter Logghe (Vlaams Belang).

La secrétaire d’Etat a renvoyé à sa collègue de la Justice, Annemie Turtelboom, pour des réponses sur le nombre d’enquêtes administratives effectivement ouvertes par les parquets, les résultats et le nombre de mariages annulés et le nombre de mariages blancs annulés suivis d’une annulation de la nationalité dans le chef de l’étranger en séjour illégal.

19/2/2013

Source : L’Avenir

Selon les résultats de la grande enquête « Observatoire de la société française » menée par l’institut Sociovision et rendue publique le 14 février, un Français sur cinq fait primer les règles de sa religion sur celles de la société.

Ce sont 21 % des sondés exactement qui estiment « complètement normal qu'on suive d'abord les règles de sa religion avant les règles de la société dans laquelle on vit », note Anne Madelin, directeur conseil de Sociovision sur le site FaitReligieux.com.

Ces personnes sont majoritairement rattachées à une « religion minoritaire » en France comme l’islam. Ainsi, 58 % des Français de confession musulmane indiquent faire prévaloir les règles de leur religion sur celles de la société. Ils sont 40 % parmi les juifs, 37 % parmi les protestants et seulement 20 % parmi les catholiques.

Sur cette question, l’enquête annuelle de Sociovision, réalisée auprès d’un échantillon de 2 000 personnes, démontre également que les habitants de l'agglomération parisienne sont surreprésentés par rapport à la plupart des régions avec 43 % des habitants de la grande couronne et 32 % de la petite couronne qui privilégient leur religion.

En outre, la plus forte proportion de sondés partageant cette idée fait partie du groupe qualifié de « performers » par Sociovision, qui a dressé différents groupes profils de la société française, allant des « conservateurs identitaires » aux « néo-bourgeois ».

Ainsi, 52 % des performers, des « gens jeunes, modernes, pas forcément aisés financièrement. Plus individualistes que la moyenne. Sensibles aux valeurs de performance, de compétition, et en décrochage avec les principes du vivre ensemble et la vision du collectif "à la française" », privilégient leur religion.

Cependant, les personnes qui font passer en premier leur religion ne sont pas pour autant renfermées sur elles, ni moins tolérants. En effet, 55 % d’entre elles se sentent « proches de gens n'ayant pas la même religion, la même appartenance ethnique, les mêmes idées qu'eux » contre seulement 38 % de l'ensemble de la population française.

18 Février 2013

Source : Saphirnwes

Le 23e festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, qui doit se dérouler du 23 février au 2 mars dans la capitale burkinabé, promet, de par un programme de débats dense et mieux orienté, un retour aux valeurs pionnières de la manifestation, avec en sus un hommage appuyé aux femmes africaines, si opportun dans une région marquée par la montée des extrêmes.

Le thème choisi cette année ("cinéma africain et politiques publiques en Afrique") donne le ton d'une édition où les débats devraient être centrés sur la problématique du rôle des Etats dans le développement d'une industrie cinématographique indépendante en Afrique face aux exigences d'un monde globalisé.

Elles seront, au total, 101 oeuvres cinématographiques de 35 pays africains à concourir dans les sept catégories de la compétition officielle, à raison de 20 longs métrages de fiction, 20 courts métrages, 17 documentaires, 17 oeuvres en vidéo-numérique, 08 séries télévisuelles, 6 films de la diaspora et 13 films des écoles africaines de cinéma.

Près de 600 autres oeuvres seront par ailleurs projetées en hors-compétition, notamment dans les catégories "Hommages" et "Rétrospective".

L'Algérie pour sa part sera représentée, en compétition officielle, par cinq oeuvres, à savoir "El Taib" (Le repenti) de Merzak Allouache, "Yema" de Djamila Sahraoui et "Zabana !" de Said Ould Khelifa dans la catégorie long métrage de fiction, "Down to earth" (Les pieds sur terre) de Mohamed El Amine Hattou, unique court métrage algérien sélectionné, et le documentaire "Bouts de vies, bouts de rêves" de Hamid Benamra.

Lors de la précédente édition du Fespaco en 2011, le réalisateur algérien Abdennour Zahzah avait reçu le Poulain d'or pour son court métrage "Garagouz", alors que la comédie musicale"Essaha", de Dahmane Ouzid, avait reçu la prix de la meilleure affiche.

"Voyage à Alger" de Abdelkrim Bahloul avait, de son côté, décroché le prix du meilleur scénario ainsi que celui de la meilleure interprétation féminine revenu à Samia Meziane.

La ré-appropriation de la culture africaine par un cinéma africain

Quarante trois ans après la fondation du Fespaco, ce prestigieux rendez-vous biennal du 7è art décide enfin d'ouvrir le débat sur le rôle des Etats dans le développement d'une industrie cinématographique africaine indépendante, malgré les contraintes et les nécessités de la globalisation des échanges mondiaux.

Cette orientation donnée au festival s'inscrit en droite ligne de la pensée de ses fondateurs, en 1969, et dans le sens du mouvement panafricain pour la ré-apropritation de la culture africaine à travers la promotion et le développement --par les Africains eux-mêmes-- des potentialités cinématographiques de leurs pays respectifs.

Une première dans l'histoire du Fespaco, les 27 prix de la sélection officielle seront par ailleurs décernés par des jury présidés par des femmes dont la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy, première cinéaste noire entrée à Hollywood, qui présidera le jury de la sélection long métrage de fiction.

Ce choix constitue un "message souverain adressé à la communauté internationale" par les organisateurs, dans un contexte régional marqué par de fortes tensions, notamment au Nord-Mali où des groupes extrémistes tentent d'imposer une vision rétrograde aux sociétés africaines, en prenant pour cible les droits des femmes et la culture, attributs fondamentaux de la vie démocratique.
Avec l'ambition de faire connaître le cinéma africain aux Africains, le Fespaco a été fondé en 1969 à l'initiative d'un groupe de cinéphiles burkinabés, puis institutionnalisé à Tunis en 1972 dans la perspective de promouvoir, en alternance avec les Journées cinématographiques de Carthage (Jcc), le cinéma africain et arabe au Maghreb et en Afrique subsaharienne.

Après 42 ans d'existence et la tenue de 22 éditions, ce festival a vite fait de dépasser les limites du continent pour acquérir une renommée internationale en passant de 5 pays représentés au départ, à 35 aujourd'hui.

A travers l'institution du marché international du cinéma et de la télévision africains (Mica), le Fespaco se positionne, en outre, comme le plus grand festival de cinéma du continent africain et constitue un rendez-vous incontournable pour les professionnels.

20 fév 2013

Source : APS

Cherchant à ouvrir plus grand les portes de l'Amérique aux immigrés très qualifiés depuis plus de 10 ans, le secteur technologique voit aujourd'hui son objectif subordonné à la réforme --nettement plus vaste-- de tout le système d'immigration américain.

Depuis longtemps déjà, la Silicon Valley se bat pour obtenir plus de visas et de cartes vertes --ces précieux sésames permettant de travailler et vivre aux Etats-Unis de manière permanente-- pour des immigrants avec de précieuses connaissances scientifiques ou mathématiques.

Microsoft a ainsi récemment assuré que le manque de visas pour des ingénieurs était l'une des raisons qui l'avait poussé à ouvrir un studio de développement à Vancouver, au Canada.

Mais depuis la présidentielle de novembre dernier, ces réformes désirées par le secteur technologique se retrouvent "otages d'une réforme plus vaste" du système tout entier, résume Robert Atkinson, président de l'Information Technology and Innovation Foundation, un centre de réflexion spécialisé dans les technologies de l'information basé à Washington.

En cause: la prise de conscience, aussi bien du côté du président Obama, dont c'est une promesse de longue date, que du côté des républicains, qui ont vu les électeurs hispaniques voter en masse pour Barack Obama, de la nécessité de promouvoir une réforme de la législation sur l'immigration.

"Révision de fond en comble du système"

Une proposition de loi présentée par les républicains à la Chambre des représentants et visant à offrir plus de visas aux étrangers diplômés aux Etats-Unis en sciences et en technologies a ainsi été rejetée au Sénat par les démocrates, au nom d'une réforme plus large du système.

Universitaire réputé et spécialiste des hautes technologies, Vivek Wadhwa milite pour une réforme de l'immigration tournée vers les immigrés les plus qualifiés. "Donner la citoyenneté à des gens qui ont traversé illégalement la frontière est (...) malsain", pointe-t-il: "En même temps, on retient en otage des immigrants légaux et qualifiés --des scientifiques, des ingénieurs, des docteurs que le monde entier s'arrache".

Aux yeux de Vivek Wadhwa, les deux questions --immigration très qualifiée et immigration en général-- sont distinctes.

"Nous avons besoin de visas et d'une législation sur l'immigration améliorée pour la Silicon Valley et le secteur des hautes technologies, mais la seule manière d'obtenir cette réforme passe par une révision de fond en comble de l'ensemble de notre système", lui a répondu Luis Gutierrez, un élu démocrate du Congrès, responsable des questions migratoires au sein du groupe des élus hispaniques du Congrès.

"Parce que notre système d'immigration a besoin d'être réformé de haut en bas, tout régler en une seule fois est la bonne approche", ajoute M. Gutierrez.

Une telle stratégie aurait d'autant plus de chances d'aboutir si elle recueillait le soutien des groupes de la Silicon Valley.

La patronne de Yahoo! Marissa Mayer l'a bien compris et elle a récemment appelé à une réforme après une rencontre avec Barack Obama pour évoquer ces questions.

"C'est essentiel pour l'avenir de l'Amérique", a-t-elle souligné dans un communiqué: "J'exhorte le Congrès et le président à travailler ensemble dans un effort bipartite pour réformer nos politiques migratoires, y compris celles permettant d'embaucher et de retenir des travailleurs très qualifiés".

20 fév 2013, SAN FRANCISCO

Source : AFP

Le président américain Barack Obama a appelé mardi les élus républicains qui le tourmentent le plus sur le dossier de la réforme de l'immigration et dont le soutien s'avèrera indispensable dans les prochains mois.

La Maison Blanche a fait savoir que Barack Obama avait personnellement appelé John McCain, son ancien rival de la présidentielle de 2008, le quadragénaire Marco Rubio et un autre sénateur virulent sur le dossier, Lindsey Graham.

Les républicains s'étaient récemment plaints d'avoir été négligés par Barack Obama, jugé trop distant avec eux alors qu'il multiplie les déplacements sur le terrain.

Le coup de fil présidentiel souligne la volonté de Barack Obama de ne pas laisser le débat s'empoisonner, comme lors de la précédente tentative de réforme sous le mandat de George W. Bush.

"Le président a répété qu'il soutenait l'initiative en cours au Congrès et espérait qu'elle pourrait aboutir dès que possible à un texte qui reflète les principes communs de la réforme", a indiqué l'exécutif américain.

Huit sénateurs des deux partis ont présenté en janvier un projet de réforme permettant la régularisation d'un certain nombre des 11,5 millions de clandestins vivant actuellement dans le pays.

La Maison Blanche a également préparé son propre projet, immédiatement rejeté par les républicains samedi. Mais sur le fond, les deux textes sont proches, les républicains insistant pour conditionner tout processus de régularisation à la sécurisation de la frontière. Lindsey Graham a proposé de la surveiller par drones.

Le dispositif présidentiel, qui n'a pas été déposé devant le Congrès, prévoit lui un parcours administratif de huit ans pour les clandestins avant d'obtenir un statut de résident légal.

Marco Rubio, l'une des voix les plus importantes de ce chantier législatif, a fait savoir mardi que l'appel du président avait été le bienvenu. Il "pense que les négociations au Sénat vont bien se passer", a écrit son porte-parole sur Twitter.

La réforme n'en est qu'au début de son long parcours parlementaire. Barack Obama avait indiqué espérer promulguer la réforme d'ici l'été.

20 fév 2013

Source : AFP

Travail en usine, exil, problèmes de logement, xénophobie : "Barbès Café", spectacle de Méziane Azaïche donné à partir de samedi à Paris raconte en chansons l'histoire de l'immigration maghrébine en chansons.

Mêlant danse et musique, ce spectacle donné jusqu'au 15 mars au Cabaret Sauvage évoque l'histoire franco-algérienne à travers des brèves de comptoirs au "Barbès Café", haut lieu de rencontres et d'échanges, tenu par Lucette.

Telle une chroniqueuse, Lucette fait le lien entre chansons et passages dansés et/ou slamés pour permettre au spectateur d'appréhender le contexte historique, et le foisonnement créatif qui a marqué à l'installation en France de cette communauté.

"Le message de ce spectacle, c'est la tolérance et l'amour pour les anciens", confie à l'AFP Méziane Azaïche, directeur du Cabaret Sauvage.

"Il rend hommage aux vieux artistes algériens qui chantaient dans les bars et ont ouvert les portes aux jeunes chanteurs et musiciens qui aujourd'hui se produisent dans les salles de concert", ajoute cet homme de 57 ans, né pendant la guerre d'Algérie.

Entre 1930 et 1960, la plupart des chanteurs maghrébins étaient des amateurs travaillant le jour, souvent dans des conditions pénibles, et jouant le soir dans des cafés. Ils ont fait leur carrière à l'ombre des bistrots tenus par leurs compatriotes chantant sur des scènes parisiennes de fortune.

Par la suite, enfants et petits enfants de la première génération d'immigrés ont répercuté en berbère, en arabe ou en français cette identité plurielle.

"Nous évoquons l'histoire de l'immigration avec des dates importantes, comme le massacre du 17 octobre 1961 ou la marche des beurs, mais nous racontons aussi des histoires joyeuses sans régler nos comptes ", précise M. Azaïche qui "fait partie des immigrés régularisés sous Mitterrand".

Cette histoire nord-africaine en France est contée par des talents neufs comme Samira Brahmia à la voix profonde et puissante, s'accompagnant à la guitare, qui incarne la double culture de sa génération.

L'orchestre, formé par des musiciens d'origines très diverses (France, Roumanie, Turquie, Espagne...), donne une nouvelle vie aux répertoires traditionnels en apportant des compositions originales.

"J'interprète la musique algéroise de Fadhelia Dziria mais aussi celle du chanteur Salim Lel Helali, juif algérien qui a vécu au Maroc, Algérie, Tunisie et en France. Ces icônes parle de l'amour et de la nostalgie du pays", commente Samira Brahmia "fière de rendre hommage à l'immigration qui a participé à la construction de la France".

L'Algérien Hafid Djemai chante en kabyle, arabe et français la souffrance de l'exil, l'amour de la France et la douleur des travailleurs. "Une histoire ni à charge ni à décharge mais telle qu'elle a été vécue par les anciens".

"Il est temps que les mentalités changent et que l'on parle de concitoyenneté et plus d'origines", espère-t-il.

Quant à Méziane Azaïche, à la fin de la représentation, il "offrira des pains aux chocolats au public avec l'espoir qu'un jour on parle de nation, de peuple et plus d'immigration".

20 fév 2013

Source : AFP

Après avoir touché les coeurs marocains avec son spectacle «Miz en scène» et une émission remarquée à la télévision marocaine pendant le ramadan, Miz part à la conquête de Paris et réussit son pari…Suite

Chacun de ses clichés, assoiffés de liberté et d'harmonie, dénonce l'oppression des peuples et lance comme un appel, un cri, pour amener les visiteurs à un monde épris de paix et de justice…Suite

L’association Génériques, créée en 1987 en France, est « spécialisée dans l’histoire et la mémoire de l’immigration, la sauvegarde, la préservation et l’inventaire des archives de l’immigration en France et en Europe, par le biais d’activités aussi bien culturelles que scientifiques ».

L’association édite depuis 1993 la revue Migrance, une revue consacrée à l’histoire de l’immigration en France et dans le monde. Une publication qui « contribue à la diffusion de travaux de recherche réalisés par des historiens, sociologues, politologues, représentants d'associations et de centres de ressources…, tous spécialistes des questions migratoires ».

A l’occasion du 30ème anniversaire de la « Marche pour l’égalité et contre le racisme », appelée aussi « marche des Beurs »,  l’association Génériques lance un appel à contribution pour le numéro 41 de sa revue Migrance, consacré à cet événement. Le numéro sera dans les kiosques en juin 2013.

La « marche des Beurs » est considérée comme un acte de naissance d’une figure politique inconnue avant l’arrivée de cette marche le 3 décembre à Paris, celle de la deuxième génération issue de l’immigration en France, notamment maghrébine. Le mouvement à l’origine de la marche avait des ambitions politiques et sociales qui ont peiné à se concrétiser.

Le 41ème de la revue Migrance adoptera une approche pluridisciplinaire, allant du point de vue historique à l’analyse sociologique de l’événement. Avec un focus particulier sur le rôle des femmes dans la marche, sur le contexte socio-économique et politique de la France de 1983 et l’impact réel de cette marche sur la société française.

Les potentiels contributeurs, chercheurs, académiciens, acteurs de la société civile, doivent soumettre leurs textes avant le 15 mars 2013. La sélection des communications par le comité scientifique de Génériques sera rendue publique le 22 mars 2013.

Pour en savoir plus

« Un bateau d’immigrés Tunisiens sombre en Méditerranée », « Naufrage au large de Lampedusa » : ces titres font régulièrement la Une de la presse italienne depuis plusieurs années maintenant. Lorsque le printemps revient et que la mer redevient navigable, des centaines d’embarcations de fortune n’hésitent pas à tenter la traversée de la Méditerranée pour débarquer des migrants impatients de quitter leur condition dans l’espoir de trouver une vie meilleure en Europe. L’une de leur première destination est l’Italie, géographiquement la plus proche des côtes africaines.

Si les phénomènes migratoires sont périodiquement relayés dans les colonnes des faits divers, l’immigration n’est pas apparue ces dernières semaines comme un des thèmes majeurs de la campagne électorale pour les législatives italiennes qui se déroulent les 24 et 25 février prochain.

Mobilisation citoyenne

Cette absence de débats sur la question de l’immigration parmi les candidats ne doit pas occulter le fait que des Italiens et des immigrés en Italie se mobilisent pour sensibiliser la population sur ce sujet. Parmi eux, certains ont créé le « Comité 1er mars » en 2010 alors que se déroulait la Grève des étrangers, une première dans le pays. En tout, cinquante-deux villes de la péninsule s’étaient mobilisées pour défendre la libre circulation des immigrés et la mixité face à une Europe qui tend à fermer ses portes. Autre cheval de bataille : la dénonciation de la loi sur l’immigration Bossi-Fini qui détermine chaque année un quota d’immigrés pouvant séjourner en Italie.

La mobilisation se poursuit à travers les réseaux du « Comité 1er mars » dont la coordinatrice nationale, Cécile Kienge, d’origine congolaise, revendique la libre circulation pour tous les immigrés en Europe.

Elle réclame ainsi que les centres de rétention en Europe et en Afrique du Nord soient fermés. Elle demande aussi la « libre-circulation des migrants » afin d’éviter des morts en mer, « des victimes de la politique de la frontière ».

« Fermer ses frontières aux immigrés est un contre-sens » estime Cécile Kienge. « L’Europe a promu la libre-circulation avec l’espace Schengen, elle devrait être le premier continent à comprendre les motivations qui l’ont conduite à établir cette libre-circulation » explique-t-elle. La coordinatrice nationale va même plus loin : « la libre-circulation avec les pays d’Afrique du Nord ».
« Nous demandons que chaque personne soit libre de choisir l’endroit où il veut vivre, que chaque migrant puisse participer à la vie économique, sociale, culturelle et politique en ayant le droit de vote » conclut-elle.

19/2/2013, Thomas Chabolle

Source : Radion Vatican

Sous l'effet de la crise avec toutes ses conséquences au plan de l'emploi et du bien-être, L'Espagne a un nouveau profil de pauvre. C'est un immigré, chômeur, d'un niveau éducatif primaire ou inférieur et une personne seule...Suite

Voter aux élections locales serait-il un gage d'une citoyenneté active?...Suite

Liesbeth Homans, élue de la N-VA, parti nationaliste flamand, et présidente du centre public d'action sociale (CPAS) de la ville d’Anvers, propose de « lier à l'avenir l'octroi d'une aide médicale urgente aux illégaux à la signature d'une lettre les engageant à quitter volontairement le territoire ».

La presse belge a relayé à la mi-février 2013 l’information selon laquelle le CPAS anversois « ne veut plus financer automatiquement les soins de sans-papier séropositifs », à cause du coût excessivement cher du traitement d'antiretrovirus qui s’élève à 800 euros par personne chaque mois. Un coût chiffré à 250 000 euros en 2012, à la charge exclusive de la ville et qui n’est pas soutenu par le pouvoir fédéral, notamment le ministère de la Santé et le secrétariat d'Etat à l'Immigration.

El liant l’administration des soins à un engagement de quitter le territoire, Mme Homans affirme que de la sorte « nous assurerons de la sorte les soins les plus urgents et nous éviterons une menace éventuelle pour la santé publique ». Elle ajoute dans un communiqué rendu public le lundi 18 février 2013, que « la question est de savoir si un antirétrovirus doit par définition toujours être administré à des personnes qui séjournent illégalement et qui ont déjà reçu un ordre de quitter le territoire ?». L’élue nationaliste assure par contre que « la réponse à cette question est nuancée et le CPAS d'Anvers préconise une approche au cas par cas ».

19/2/2013

Source: CCME

Suite à une réunion hispano-marocaine, lundi 11 février, les parents espagnols qui ont entamé une procédure pour adopter un enfant marocain en kafala pourraient voir leurs dossiers aboutir. Les deux gouvernements seraient en passe de s’entendre sur un mécanisme qui permette au Maroc de vérifier que les principes de la kafala restent respectés, mêmes hors du Maroc, jusqu’à la majorité de l’enfant.

L’Espagne et le Maroc font un pas l’un vers l’autre. Alors que le ministre marocain des Affaires étrangères propose d’autoriser à nouveau l’adoption d’enfants marocains à des couples étrangers non musulmans sous certaines conditions, le gouvernement envisage de contraindre par la loi les parents qui adoptent en kafala à suivre les règles de cette forme d’adoption. Une réunion a eu lieu, à Rabat, lundi 11 février entre les deux parties La conjonction des volontés pourrait débloquer la situation des familles espagnoles bloquées dans leur procédure d’adoption en kafala d’un enfant marocain.

En août, l’an dernier, le ministre marocain de la Justice, Mustapha Ramid, avait publié une circulaire pour interdire la kafala aux couples étrangers installés hors du Maroc. « Car comment contrôler l’étendue du respect qu’apporte le Kafil à ses obligations légales qui, non remplies, peuvent donner lieu à l’annulation de la Kafala », expliquait la circulaire. Dans les mois qui suivirent, le gouvernement précisa que cette interdiction ne concernait pas les couples d’étrangers installés au Maroc, ni les MRE.

Kafala refusée aux couples mixtes

Depuis lors, une cinquantaine de familles espagnoles et une dizaine de familles françaises qui avaient entamé une procédure d’adoption d’un enfant Marocain sont bloquées dans leurs démarches. En 2011, les tribunaux marocains avaient confié 254 enfants en kafalas à des couples étrangers, principalement espagnols dont une majorité de Catalans. « Les couples français sont essentiellement composés de couples mixtes. Les tribunaux marocains ont tendance à accorder la kafala, lorsque c’est l’homme qui est marocain, mais pas quand c’est la femme », explique Kamel Marhdaoui, trésorier de l’association Kafala.fr

Du côté Espagnol, la situation pourrait se débloquer, suite à une réunion, lundi 11 février à Rabat, entre le directeur général de la coopération juridique internationale espagnole, Angel Llorente et le ministre de la justice marocain, Mustapha Ramid, L’Espagne propose au Maroc de contraindre par la loi les parents espagnols qui ont la tutelle d’enfants marocains ou subsahariens recueillis dans les orphelinats marocains, à respecter la kafala, rapporte El Pais.

Contraindre par la loi

Il serait question d’obliger les parents espagnols à se rendre une fois par an au Maroc pour vérifier le respect de la kafala, ou de confier cette vérification aux juges des mineurs espagnols. Le Maroc veut pouvoir veiller à ce que les enfants ne soient pas convertis au christianisme et qu’ils gardent leur nom d’origine jusqu’à leur majorité.

Cette proposition a tout lieu de plaire du Maroc, puisque dans une interview accordée à Europapress, le ministre des Affaires étrangères marocain Salaheddine El Othmani, a rappelé que « ce que veulent vraiment les autorités marocaines, et il insiste là-dessus, c’est un mécanisme qui leur permettra de suivre la façon dont cet enfant est éduqué », notamment sur l’aspect culturel et religieux. Il a reconnu que l’obligation de résidence au Maroc pour les couples étrangers, présente dans la circulaire, n’était pas présente dans la loi elle-même, « explicitement ».

Un « agrément kafala» en France  ?

La nuance et les avancées réalisées entre l’Espagne et le Maroc pourraient bénéficier aux couples français. « Ce qui se fait en Espagne pourrait aussi se faire en France, mais le problème en France, quand on fait une kafala, on n’a pas d’agrément, car ce n’est pas considéré comme une adoption entière », explique Kamel Marhdaoui. L’association tente de faire pression sur les gouvernements marocain et français pour obtenir la création d’un « agrément kafala » spécifique.

« Aujourd’hui les enquêtes sociales et psychologiques qui font suite à une adoption, pour n’importe quel autre enfant, ne sont pas systématique lorsqu’un enfant marocain est adopté en kafala. On aimerait qu’un suivi soit fait, par exemple, par les consulats marocains en France », explique Kamel Marhadaoui.

18.02.2013, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Contrairement a ce qu’affirmait, il y a un mois, le ministre des MRE, les Pays et Bas n’ont pas l’intention de s’en tenir à la baisse de 40% des allocations sociales versées aux ayants droits des MRE qui résident au Maroc. Un projet de loi est actuellement étudié qui devrait mener à leur suppression pure et simple.

« La 2e chambre du parlement hollandais se prononcera dans quelques semaines sur une nouvelle loi pour la suppression totale du versement des allocations sociales, en dehors de l’Union européenne », révèle Lahcen Benmrit, président de l’association Afaaq pour les Marocains des Pays Bas. Si cette loi devait être adoptée – le Conseil d’Etat néerlandais doit d’abord vérifier qu’elle respecte différents accords internationaux – elle entraînerait non plus la baisse de 40% des allocations sociales versées aux familles des MRE résidant au Maroc, telle qu’elle est appliquée depuis le 1er janvier 2013, mais leur suppression pure et simple, à partir du 1er janvier 2014. 5408 Marocain(e)s sont concerné(e)s

« Hier, la commission des affaires sociales du gouvernement des Pays Bas a annoncé qu’elle voulait rencontrer le gouvernement marocain pour qu’il consente aux modifications qu’elle veut faire sur l’accord bilatéral de sécurité sociale », insiste Abdou Menebhi. Pour toute réponse, le ministre délégué chargé du Budget, Idriss El Azami Idrissi, hier, jeudi 14 février, a indiqué que le Conseil du gouvernement a « discuté des mesures prises par le gouvernement néerlandais concernant la retraite et les allocations familiales, et a décidé d'opter pour le dialogue avec les autorités de ce pays afin de protéger les droits des MRE », rapporte la MAP.

Dialoguer, mais encore ?

« Discutez, bien sûr, mais sur quelles bases, de quoi ? », s’interroge, agacé, Abdou Menebhi, président du Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling. « Le ministre hollandais des affaires sociales a dit qu’il y avait un dialogue entre les fonctionnaires marocains et hollandais », note l’associatif. En d’autres termes aucun « dialogue » ne s’est encore établi entre les deux gouvernements.

Le 7 janvier, à Al Hoceima, lors d’une journée d’étude consacrée à la question, Abdellatif Maâzouz, le ministre délégué auprès du Chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l’étranger avait expliqué, que la partie hollandaise avait contacté la CNSS pour que cette dernière avise les concernés de cette baisse de 40%. Or la CNSS avait rejeté la requête en soulignant que cette décision entrave les termes de la convention liant les deux pays.

Pris au dépourvu 2 ans plus tard

« Cela fait deux ans que cette loi est en préparation », s’indigne Abdou Menhebi. D’autres communautés étrangères, touchées comme les Marocains, par la baisse de 40%, comme les Turques, sont parvenues à obtenir un délai de grâce de deux ans avant l’entrée en vigueur de cette mesure, de l’aveu même du ministre Abdellatif Maâzouz.

Scandalisées par le silence du gouvernement – « les trois ministres marocains de la Famille et de la Solidarité, des MRE et des Affaires étrangères ont refusé de répondre aux questions des députés, devant le parlement », souligne Abdou Menebhi – les associations marocaines aux Pays Bas remuent ciel et terre pour que les droits sociaux soient maintenus. « Nous avons envoyé une lettre à la deuxième chambre où nous expliquons que contrairement à ce que beaucoup de monde croit, les produits de base ne sont pas moins chers au Maroc qu’en Hollande, et où nous rappelons l’égalité de tous les citoyens, quel que soit leur lieu de résidence », détaille Lahcen Benmirt.

15.02.2013, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

A l'initiative de la diaspora africaine, un prix spécial a été intégré à la 13é édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) pour récompenser le cinéaste africain qui présentera à travers ses films les plus belles images de l'Afrique.

D'après les organisateurs du festival, le prix Afrikenous, un prix spécial pour la promotion d'une meilleure image de l'Afrique, concerne uniquement les films africains et ceux de la diaspora.

D'une valeur de quatre millions de F cfa (1 euro environ 654 Fcfa), le prix a été crée à l'initiative de la Maison d'Afrique-Mandingo (basée au Canada) dans l'objectif de ''primer, récompenser et honorer, à travers le FESPACO, les meilleures productions cinématographiques africaines qui promeuvent d'une part, les références africaines en matière d'excellence, de créativité et de réussite, et d'autre part les mutations positives en cours sur le continent''.

L'édition 2013 du FESPACO, l'un des plus importants festivals du cinéma africain, se tiendra du 23 février au 2 mars 2013 autour du thème ''Cinéma africain et politiques publiques en Afrique''.

Le Maroc participe en force à cette édition avec trois longs métrages en compétition officielle pour l'Etalon d'Or de Yennenga. Il s'agit d'''Androman mindamoua fahm'' (De sang et de charbon) de Az el-arab Alaoui Mharzi, ''Les chevaux de Dieu'' de Nabil Ayouch et ''Love in the Medina'' (les ailes de l'amour) de Abdelhaï Laraki.

Lors de la 12é édition de ce grand rendez-vous du cinéma africain, c'est le cinéaste marocain Mohamed Mouftakir qui avait décroché l'Etalon d'or pour son film ''Pégase''.

18 févr. 2013

Source : MAP

Le droit de vote des étrangers, une des 60 promesses du candidat Hollande à la présidentielle de mai dernier, n'interviendrait pas aux prochaines municipales 2014, faute d'une "majorité parlementaire", a laissé entendre lundi le porte-parole du Parti socialiste.

Selon David Assouline, il manquerait "quelques dizaines" de voix parlementaires pour obtenir une majorité sur le droit de vote des étrangers aux élections locales et cela ne devrait pas intervenir lors des municipales de 2014.

"Sur la question du droite de vote, pour la faire dès 2014, il y a une condition en démocratie, c'est qu'il y ait une majorité conformément à la constitution, une majorité pas simple mais des 3/5 au congrès", a-t-il affirmé, lors de son point de presse hebdomadaire.

A en croire le responsable du PS (au pouvoir), "tous les pointages montrent qu'il manquerait quelques dizaines de parlementaires pour que cette réforme puisse aboutir dans ce délai".

Tout en assurant qu'il n'y a "aucun renoncement" à introduire le droit de vote des étrangers en France, M. Assouline a affirmé que le calendrier de cette réforme est "quand même tributaire du fait que ce soit majoritaire".

Lors de sa première conférence de presse semestrielle le 13 novembre dernier, le président François Hollande avait affirmé qu'il fallait "commencer par constituer (la) majorité" susceptible de voter cette réforme. "Ensuite, le texte sera présenté", avait-il promis.

Des membres de la société civile, dont de nombreuses personnalités, l'avaient appelé en décembre à tenir son engagement de campagne sur le vote des étrangers aux élections locales.

Récemment, cinquante parlementaires et intellectuels ont adressé dans le qutotidien Libération une lettre ouverte au président François Hollande pour lui demander de lancer "une campagne" en faveur du droit de vote aux élections municipales des étrangers afin de "convaincre les élus hésitants".

Pour l'heure, seuls les étrangers ressortissants de l'UE peuvent participer aux élections municipales en France. En mars 2010, les députés de la majorité (UMP) avaient repoussé, lors d'un vote à l'Assemblée nationale, une proposition de loi socialiste visant à donner le droit de vote et d'éligibilité aux étrangers non européens aux élections municipales.

18 févr. 2013

Source : APS

Le géant d'internet Amazon a annoncé lundi avoir rompu le contrat qui le liait à une société de gardiennage employée pour surveiller des salariés saisonniers en Allemagne, dont les méthodes avaient été dénoncées dans un reportage télévisé.

"Amazon s'est assuré qu'on ne fasse plus appel à la société de sécurité qui était critiquée, avec effet immédiat", a affirmé à l'AFP une porte-parole du groupe, basé à Munich (sud), dans un communiqué

"En tant qu'employeur responsable de 8.000 salariés dans la logistique, Amazon ne tolère aucunement la discrimination ou l'intimidation et attend que chaque compagnie avec laquelle elle travaille fasse de même", a-t-elle ajouté.

Dans un reportage diffusé mercredi soir sur la chaîne ARD, on voyait des intérimaires sur leur site d'hébergement, un village de vacances de la région de Hesse (ouest), encadrés par des vigiles en uniformes noirs portant des vêtements de la marque Thor Steinar, très prisée dans les milieux d'extrême droite, et des bottes militaires.

Selon l'ARD, Amazon sous-traitait la surveillance de ses intérimaires sur leur lieu d'hébergement à une agence de sécurité appelée H.E.S.S. Security.

Le document télévisé dénonçait aussi les conditions de travail des intérimaires dans les centres logistiques d'Amazon, parmi lesquels de nombreux immigrés étrangers, notamment Espagnols qui ont quitté leur pays frappé par la crise pour travailler en Allemagne.

Selon l'ARD, des centaines de travailleurs, arrivés en Allemagne par bus, avaient été l'objet de fausses promesses de salaires, leur rémunération effective étant inférieure de plus de 10% à celle annoncée. Amazon avait réfuté les accusations vendredi.

La ministre allemande du Travail, Ursula von der Leyen, avait annoncé dimanche le lancement d'une enquête sur les conditions de travail de ces employés saisonniers.

"Il y a un fort soupçon, il va donc falloir examiner les faits attentivement", avait déclaré la ministre au journal Welt am Sonntag, ajoutant : "Si l'enquête montre que ces accusations sont vraies, l'agence de placement (qui a embauché les travailleurs) pourrait perdre sa licence".

18 févr. 2013

Source : AFP

Des immigrés clandestins se sont soulevés lundi dans un centre de rétention à Rome contre la décision de leur expulsion vers leurs pays d'origine, a-t-on appris de source sécuritaire.

Les protestataires ont mis le feu aux meubles, matelas, vêtements et pneus de voitures et se sont installés sur le toit du centre de rétention situé à Ponte Galeria au sud-ouest de la capitale italienne, a-t-on précisé.

Des équipes de sapeurs pompiers étaient l'Âœuvre sur place pour éteindre l'incendie et des équipes de police essayaient de rétablir l'ordre, alors qu'il n' a été signalé aucun blessé parmi les protestataires et les gardiens du centre, a-t-on ajouté.

Tout a commencé lorsqu'un détenu d'origine nigeriane qui allait être expulsé, a refusé d'obtempérer, en opposant une résistance à la policiers. Sa résistance à la police a entraîné la réaction de ses compatriotes retenus au centre, selon un responsable de ce centre, qui a précisé que 132 clandestins y sont retenus, dont 43 d'origine nigériane.

Jusqu'à l'heure, (lundi après-midi), la situation restait "toujours tendue" et la police essayait de s'entendre avec les rebelles détenus et rétablir l'ordre dans ce centre, selon une source sécuritaire.

Ce n'est pas la première fois que des retenus du centre de Ponte Galeria se soulèvent contre la décision de leur expulsion. L'année dernière, des immigrés en instance de rapatriement, avaient observé une grève de la faim et s'étaient rebellés pour protester contre le suicide de l'un de leur compagnon, qui avait refusé d'être expulsé.

Les décisions d'expulsion de clandestins du territoire italien donnent lieu le plus souvent à des actes dramatiques, et, jeudi dernier, un jeune ivoirien s'était immolé par le feu à l'aéroport international de Rome après avoir reçu un avis d'expulsion des autorités italiennes. Il a été hospitalisé dans un état grave.

18 févr. 2013

Source : APS

Un groupe de 26 candidats à l'émigration clandestine a été secouru, dimanche, alors qu'il tentait de gagner les côtes espagnoles à bord d'une petite embarcation, ont indiqué des sources de la garde civile et des secours espagnols.

L'embarcation a été repérée par les radars du système intégral de surveillance extérieure (SIVE), alors qu'elle se trouvait en difficulté à 16 milles nautiques de la côte de Grenade, dans le sud de l'Espagne, ajoutent les mêmes sources, précisant que la barque était sur le point de chavirer à l'arrivée des secouristes.

Les migrants d'origine maghrébine ont été conduits ensuite jusqu'au port de Motril, à Grenade, où ils ont été pris en charge par les volontaires de la Croix rouge espagnole, avant d'être confiés à la police nationale pour enquête.

Il s'agit de la première embarcation à atteindre la côte de Grenade depuis le début de l'année 2013.

Après enquête et procédures d'usage, les clandestins doivent être placés dans un centre d'internement des étrangers en situation irrégulière en prévision de leur rapatriement vers leur pays d'origine.

18 févr. 2013

Source : MAP

La propriétaire d'un petit haras en Normandie (nord-ouest) a été condamnée lundi pour "traite d'être humain", une qualification rarement utilisée en France, pour avoir exploité un réfugié cambodgien vulnérable psychologiquement.

La Cour d'appel de Caen qui a retenu cette qualification créée en France en 2003 a également aggravé sa peine à un an de prison avec sursis contre six mois en première instance pour rétribution insuffisante du travail d'une personne vulnérable et emploi d'un étranger non muni d'une autorisation de travail.

La victime, un réfugié cambodgien d'environ 50 ans, avait travaillé au profit de cette propriétaire pendant six ans dix heures par jour, sauf le dimanche, pour 100 à 150 euros par mois sans être déclaré.

Considéré par un expert psychiatre comme débile léger, il avait été retrouvé en janvier 2010 dans un état de santé dégradé. Ne recevant pas de soins, il s'était arraché plusieurs dents lui-même. Ses oreilles étaient noires et ses doigts souffraient d'engelures, visiblement en raison d'un chauffage défectueux dans son logement à côté des chevaux.

Sur le plan civil, la Cour a finalement donné raison au Comité contre l'esclavage moderne (CCEM) qui avait réclamé dès le procès en première instance en juillet 2011 que l'on retienne cette accusation de "traite d'être humain".

Cette reconnaissance est "relativement rare", selon l'avocat de la victime et du CCEM, Me David Desgranges, qui a salué une "excellente nouvelle".

Outre un an de prison avec sursis, la propriétaire du haras, âgée de 44 ans, a été condamnée à 12.000 euros de dommages et intérêts à payer à la victime.

Le CCEM a indiqué qu'il prenait en charge chaque année en France 15 à 30 nouveaux cas d'esclaves modernes.

19 févr. 2013

Source : AFP

Le jeune skieur maroco-canadien Adam Lamhamedi a remporté une médaille d'or en slalom et une autre de bronze en slalom géant dans la catégorie junior (J1) de la Fédération internationale de ski alpin (FIS, U18, 18 ans), lors des compétitions disputées du 14 au 17 février à la station de ski de Bromont, dans la province du Québec.

Ces compétitions ont rassemblé 73 skieurs venus des Etats-Unis, du Canada, de la Suède, de l'Islande, de la Géorgie et du Maroc.

La piste de course de cette station, homologuée par la Fédération internationale de ski, figure parmi les pistes les plus difficiles de la province du Québec. Cette station possède également le plus grand domaine skiable éclairé en Amérique, avec 450 acres de terrain skiable, 156 pistes et sous-bois répartis sur 7 versants, 9 remontées mécaniques, 1 000 canons à neige et des conditions garanties de ski, de jour comme de nuit.

Contacté par la MAP, Adam s'est dit "extrêmement fier de représenter honorablement le Maroc dans les compétitions internationales de ski alpin homologuées par la FIS".

"Je commence à retrouver mes sensations sur la neige après ma blessure au Chili cet été", a-t-il ajouté, exprimant ses vifs remerciements aux décideurs du Comité national olympique marocain (CNOM), du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et de la Fédération Royale marocaine de ski et de montagne (FRMSM), ainsi qu'à son entraîneur canadien, Martin Côté, " pour leur appui et leurs encouragements".

Depuis 2011, Adam Lamhamedi bénéficie du programme de suivi des sportifs de haut niveau, initié par le CNOM et le MJS avec l'apport technique et sportif de son entraîneur. Le programme technique de préparation aux Jeux Olympiques de Sotchi 2014 est revu de façon concertée avec le Comité national olympique marocain de haut niveau avec la collaboration de la Fédération royale marocaine de Ski et montagne, a-t-il indiqué.

Adam Lamhamedi (17 ans), champion olympique et médaillé d'or des Jeux Olympiques d'hiver de la Jeunesse (Innsbruck, Autriche 2012), a été décoré par SM le Roi Mohammed VI, lors de la fête du Trône, du Ouissam de la récompense nationale (Al-Moukafaâ al-wataniya) de l'ordre d'officier.

Le jeune athlète est aussi champion junior du circuit de la Super Série Sports Experts 2012 en ski alpin en Amérique du nord, athlète de l'année 2012 du programme sports-études qui regroupe les sportifs de haut niveau inscrits dans plus de 20 programmes sports-études, athlète de l'année 2012 de la région du Québec. Il a également reçu le Méritas du meilleur skieur du programme ski alpin de l'école secondaire Cardinal-Roy et sacré athlète de l'année 2012.

Au Canada, Adam Lamhamedi continue à être rattaché au club de ski de Stoneham (Québec).

19 févr. 2013

Source : MAP

La restauration de la synagogue "Slat Alfassiyine", inaugurée mercredi dernier à Fès lors d'une cérémonie placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a été vivement saluée, dimanche à Johannesburg, par la communauté juive marocaine établie en Afrique du Sud.

La Synagogue est un patrimoine fascinant représentant le symbole d'une coexistence et une cohabitation socio-culturelle judéo-marocaine, a-t-on souligné lors d'une rencontre culturelle initiée conjointement par l'association des marocains d'Afrique du Sud et la communauté juive marocaine.*

Pour le président de la communauté juive marocaine établie en Afrique du Sud, Max Maman, la réhabilitation de cette Âœuvre "reflète entre autres que la culture juive marocaine est une composante intégrante de la culture marocaine et qu'elle tire ses racines dans les réalités marocaines les plus profondes et les plus authentiques".

Après avoir salué la teneur du message royal à l'occasion de la cérémonie d'inauguration de la synagogue, M. Maman a souligné le rôle joué par le Maroc, pays de traditions séculaires, de tolérance, de coexistence et de cohabitation entre ses multiples composantes ethniques, sociales, culturelles et religieuses.

Selon lui, "les communautés musulmane et juive n'ont jamais constitué des mondes étanches. Musulmans et Juifs ont en effet longtemps cohabité au Maroc où ils ont été imbriqués les uns aux autres".

Il a, en outre, réitéré l'engagement de la communauté juive marocaine d'Afrique du Sud pour la défense des grandes causes du Maroc et, à leur tête, la question de l'intégrité territoriale du Royaume.

Le chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc à Pretoria, Thami El Glaoui, a, pour sa part, passé en revue les étapes phares de la présence juive au Maroc, avant de jeter la lumière sur des aspects " impressionnants " de la coexistence entre Marocains de confessions diverses.

Le diplomate a également invité les membres de la communauté juive marocaine d'Afrique du Sud à ne ménager aucun effort pour militer en faveur de la cause nationale et donner un nouvel élan à la diplomatie parallèle et complémentaire.

De son côté, le président de l'association des marocains résidant en Afrique du Sud, Ahmed HabibAllah, a rappelé le rôle éminent de la communauté juive marocaine de la diaspora qui a gardé un attachement viscéral avec le Maroc, soulignant le rôle d'ambassadeur universel joué par la diaspora juive marocaine.

18 févr. 2013

Source : MAP

Le parti de la balance s’engage à intégrer dans son programme politique les 12 propositions pour une meilleure représentativité et participation des Marocains résidant à l’étranger dans la vie politique de notre Maroc. Le patron du parti a pris le 15 février acte à travers la signature d’un accord avec les représentants de l’association Cap sud MRE et Génération France Maroc (GFM). Ces derniers ont souligné dans un communiqué qu’ils attendent que d’autres formations politiques contactées aient la même volonté d’écoute et de prise en considération de leurs intérêts, comme l’ont eu les chefs de trois partis sur quatre dans la majorité, à savoir le PPS, le PJD et l’Istiqlal.

18 Février 2013

Source : Les Echos

En 2011, près de 20% des Suisses s'inquiétaient de l'immigration. Ils sont quelque 35% aujourd'hui. [Laurent Gillieron - KEYSTONE]

L'immigration est le thème de préoccupation numéro un des Suisses, selon le sondage annuel Vimentis dévoilé lundi. L'étude montre aussi que l'UDC n'aurait rien à gagner avec une élection du Conseil fédéral par le peuple.

La thématique de l'immigration se détache clairement en tête des préoccupations des Suisses. Ainsi, 34% des participants au sondage en ligne annuel, mené par l'association Vimentis, perçoivent un grand besoin d'agir, contre 20% en 2011. En revanche, la répartition inégale des revenus ne préoccupe plus que 9% des sondés, contre 24% l'an dernier.

18.02.2013

Source : RTS info

Le Parti du progrès et du socialisme a procédé récemment au renouvellement de ses structures parmi les Marocains résidents en Italie...Suite

La diversité est trop souvent réduite, dans les discours politiques, aux citoyens venus d'ailleurs. Il n'en est rien. Le peuple français s'est constitué, depuis des millénaires par des couches ethniques successives venues des quatre coins de la planète, qui ont fait souche et fertilisé la culture nationale. Il n'y a pas de minorités, il n'y a qu'un peuple français aux multiples facettes, uni dans sa pluralité...Suite

Des informations publiées par USA Today rapportent que la «Maison-Blanche fait circuler l'ébauche d'un projet de loi sur l'immigration qui entraînerait la création d'un visa pour les immigrants illégaux installés aux États-Unis et qui leur permettrait d'obtenir un statut de résident permanent dans un délai de huit ans ».

Ce serait un projet de loi du Président Obama, qui vise à créer un visa d'«immigrant légitime potentiel» pour les millions d'immigrants en situation illégale au pays. Selon la même publication, les employeurs devront adopter un système de vérification du statut d'immigrant des nouvelles embauches d'ici quatre ans, selon les termes de la nouvelle législation.

Désormais, tout immigrant qui souhaite obtenir le document de séjour devrait accepter de se soumettre à une vérification de ses antécédents judiciaires, fournir des données biométriques et payer un montant d'argent pour mettre l’obtention du visa.

A noter que la nouvelle proposition de loi ne laisse aucune chance aux personnes condamnées d’emprisonnement. Désormais, tous «ceux ayant passé plus d'un an derrière les barreaux après avoir été reconnus d'une infraction criminelle ou qui ont été reconnus coupables de trois crimes ou plus ne seraient pas admissibles ».

18/2/2013

Source : CCME

Un peu plus que trois millions d’électeurs italiens résidant à l’étranger prendront part aux élections législatives des 24 et 25 février 2013. Ils seront appelé à élire 6 sénateurs et 12 députés, tous résidant à l’étranger, qui seront invités à les représenter dans les deux chambres du parlement italien, aux côtés des parlementaires élus par les 45 millions d’électeurs Italiens qui vivent sur le territoire national.

Ayant participé une première fois aux élections législatives en avril 2006, les Italiens de l’étranger ont permis à la coalition du centre-gauche, emmenée par Romano Prodi, de remporter l’échéance électorale in extremis, en octroyant plus de sièges à l’étranger à cette coalition, au détriment de la coalition de Silvio Berlusconi.

Annoncés plus serrées que prévu, les résultats de ce RDV électoral pourraient être arbitrés par les Italiens de l’étranger, en donnant à nouveau l’avantage à une coalition au détriment de l’autre. Cet enjeu explique l’intensité de la campagne électorale italienne à l’étranger, notamment dans les pays où la communauté italienne est présente en nombre (Etats-Unis, Argentine, Belgique, etc.).

18/2/2013

Source: CCME

La Maison Blanche prépare un texte de réforme sur l'immigration prévoyant un parcours administratif de huit ans pour les clandestins avant d'obtenir un statut de résident légal aux Etats-Unis, a rapporté samedi le journal USA Today.

De même source, ce plan demanderait aux dirigeants d'entreprises de vérifier d'ici quatre ans le statut légal des personnes nouvellement embauchées, tandis que les 11 millions de clandestins vivant sur le sol américain, selon les estimations les plus répandues, pourraient être candidats à un visa intitulé "Immigrant légal en devenir".

Pour pouvoir recevoir un tel document, les candidats devraient se soumettre à une enquête sur leurs antécédents criminels, fournir des informations biométriques et acquitter une somme d'argent.

Une fois ce visa obtenu, ils pourraient effectuer une demande de résidence permanente ("carte verte") dans les huit années, sous condition d'apprendre l'anglais ainsi que l'histoire et les institutions américaines. Ils seraient également tenus de payer des arriérés d'impôts sur les sommes touchées lorsqu'ils travaillaient illégalement.

Ces formalités passées, ils pourraient être candidats à une naturalisation, selon USA Today qui a affirmé avoir obtenu ce document auprès d'un responsable de l'administration du président Barack Obama, sous couvert de l'anonymat.

Mardi dernier lors de son discours sur l'état de l'Union, M. Obama avait appelé le Congrès à adopter une loi "globale" de réforme du système d'immigration "au cours des prochains mois".

Huit sénateurs - quatre alliés de M. Obama et quatre républicains - ont présenté fin janvier un plan visant à offrir, sous conditions, la perspective d'une régularisation voire d'une naturalisation aux clandestins vivant sur le sol américain.

La nécessité d'une réforme du système d'immigration américain suscite un rare consensus au sein des partis républicain et démocrate, mais pourrait buter à nouveau sur l'opposition de certains élus, notamment conservateurs, comme lors d'une tentative précédente en 2007 sous George W. Bush.

M. Obama a dit qu'il présenterait son propre texte si le Congrès ne parvenait pas à se mettre d'accord rapidement. Les républicains conditionnent une telle réforme à un nouveau renforcement de la sécurité aux frontières, également prévu par le plan de la Maison Blanche selon USA Today.

Peu après la divulgation du projet par USA Today, les républicains ont rapidement critiqué le texte et exprimé leur colère de n'avoir pas été consultés.

"La Maison Blanche a fait une erreur en rédigeant un projet de législation sur l'immigration sans chercher la contribution des républicains au Congrès", a regretté le sénateur de Floride Marco Rubio, l'un des responsables de ces questions chez les républicains.

Les propositions de l'administration Obama, "mal ficelées et très imparfaites", seront "déclarées mortes à leur arrivée" au Congrès, a-t-il estimé. Elles "donnent un avantage à ceux qui ont violé les lois sur l'immigration par rapport à ceux qui ont choisi la bonne voie en venant ici légalement", selon M. Rubio.

L'association "Forum national pour l'immigration", partisane d'une réforme du système, a pour sa part jugé que les propositions de la Maison Blanche étaient "très modérées" mais ne prévoyaient pas de moyens suffisants pour une réforme en profondeur du système.

17 fév 2013

Source : AFP

La 19e édition du salon "Maghreb des Livres" se tient ce week-end à Paris, avec la participation de 145 auteurs maghrébins et étrangers, dont une quinzaine d'écrivains marocains qui y présenteront leurs dernières publications.

Parmi les auteurs marocains, on note la présence des Prix Goncourt du Roman et de la Poésie, respectivement Tahar Benjelloun, avec son dernier roman "Le Bonheur conjugal" (2012) et Abdelatif Laâbi "Zone de turbulences" (2012), des romanciers comme Fouad Laroui "L'étrange affaire du pantalon de Dassoukine" (2012), Mahi Binebine "Le Seigneur vous le rendra" (2013) et Mohamed Nedali "Triste jeunesse" (2012).

Seront également présents les journalistes Mustafa Alaoui venu spécialement du Maroc dédicacer la traduction française de son dernier livre "Le journaliste et les trois rois" (2012), Mohamed Aïssaoui, "L'étoile jaune et le croissant", et Zakya Daoud "Hannibal" (2012), ainsi que les écrivains et chercheurs Rachid Benzine, "Le Coran expliqué aux jeunes", Fawzi Boubia, "Hégire en Occident", et Josiane Lahlou "Abd al-Rahman III, khalife de Cordoue" (2012).

Des auteurs issus de l'immigration marocaine en France, tel le romancier Ahmed Dich, "Chibani" (2012), l'imam de la mosquée de Bordeaux Tareq Oubrou, "Un imam en colère" (2012) ou la conteuse Halima Hamdane, "Le chaos de la liberté", entre autres, sont également présents.

Organisé par l'association culturelle franco-maghrébine "Coup de Soleil", le salon propose un riche programme avec une librairie répertoriant tous les titres publiés en 2012 et 2013, relatifs au Maghreb et à l'intégration, des livres en langue française, arabe et tamazight, des séances de dédicaces pour 145 auteurs, des entretiens, des lectures, des tables rondes, des rencontres et des cafés littéraires.

En outre, un "Prix littéraire Beur FM - Méditerranée", désignera samedi le lauréat qui sera récompensé lors du Maghreb des livres 2013.

Cette année, le salon met à l'honneur les lettres algériennes avec des hommages à trois grands écrivains de ce pays: l'écrivain et journaliste Tahar Djaout (1954-93), Pierre Chaulet, médecin et résistant algérien d'origine française (1930-2012), Mouloud Aounit, ancien président du Mouvement contre le Racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) (1953-2012) et le romancier Mouloud Feraoun (1913-62).

La production éditoriale sur l'Algérie a connu en 2012, à l'occasion du cinquantenaire de la fin de la guerre (mars 1962) et de l'indépendance du pays (juillet 1962), une floraison particulièrement abondante. "Mais ni les autres pays du Maghreb ni le +Maghreb d'en France+ n'en ont pâti, en particulier sur le thème des Printemps arabes : il y a déjà deux ans lors du 17ème Maghreb des livres de février 2011, nous fêtions le peuple tunisien qui venait de reconquérir sa dignité et sa liberté !...", soulignent les organisateurs.

Quant à la société française (et même européenne), "sa méconnaissance de l'islam et la méfiance que beaucoup lui témoignent suscitent des réflexions et des publications. D'autres ouvrages enfin, parus en 2012, témoignent de la créativité de beaucoup de jeunes français et maghrébins des deux rives", ajoute-t-on.

Le salon "Maghreb des Livres" a pour objectif de mettre en valeur l'ensemble de la production éditoriale relative au Maghreb "de là-bas" et au Maghreb "d'en France", qu'il s'agisse de littérature bien sûr, mais aussi des essais, B.D., beaux-livres, etc., parus dans le courant de l'année 2012 et début 2013.

16 fév 2013

Source : MAP

Un ministre allemand a appelé dimanche à une enquête sur les conditions de travail des employés saisonniers du géant d'internet Amazon, après une émission de télévision dénonçant des pratiques discriminatoires.

Ce reportage affirmait notamment que la société avait recours à une société de sécurité employant des néonazis pour surveiller certains de ses salariés, et que ceux-ci, pour la plupart des étrangers, touchaient des salaires inférieurs à ceux qui leur avaient été promis.

"Il y a un fort soupçon, il va donc falloir examiner les faits attentivement", a déclaré le ministre du Travail Ursula von der Leyen au journal Die Welt am Sonntag, ajoutant : "Si l'enquête montre que ces accusations sont vraies, l'agence de placement (qui a embauché les travailleurs) pourrait perdre sa licence".

Le distributeur en ligne Amazon avait rejeté vendredi ces accusations.

Le reportage diffusé mercredi soir sur la chaîne ARD montrait des intérimaires sur leur site d'hébergement, un village de vacances de la région de Hesse (ouest), encadrés par des vigiles en uniformes noirs portant des vêtements de la marque Thor Steinar prisée dans les milieux d'extrême droite, et des bottes militaires.

Selon l'ARD, Amazon sous-traite la surveillance de ses intérimaires sur leur lieu d'hébergement à une agence de sécurité, appelée H.E.S.S. Security.

"Amazon ne tolère en aucune manière la discrimination ou l'intimidation et nous rejetons tout comportement de ce type", a réagi la filiale allemande du groupe américain, dans un communiqué publié vendredi. Le groupe a souligné qu'il prenait "très au sérieux" la sécurité et le confort de ses salariés.

"Nous contrôlons régulièrement nos prestataires de services extérieurs chargés de l'hébergement des saisonniers venus d'autres régions", a indiqué Ulrike Stí¶cker, porte-parole du distributeur en Allemagne.

Le document télévisé dénonçait aussi les conditions de travail des intérimaires dans les centres logistiques d'Amazon, parmi lesquels de nombreux immigrés étrangers, notamment Espagnols qui ont quitté leur pays frappé par la crise pour travailler en Allemagne.

Selon l'ARD, des centaines de travailleurs, arrivés en Allemagne par bus, ont été l'objet de fausses promesses de salaires, leur rémunération effective étant inférieure de plus de 10% à celles annoncées. Mais Amazon a réfuté les chiffres avancés dans le reportage.

Amazon emploie 7.700 salariés dans des centres logistiques en Allemagne. Des centaines d'intérimaires sont en outre embauchés de façon saisonnière.

17 fév 2013

Source : AFP

La Maison Blanche a défendu dimanche sa décision d'oeuvrer à sa propre réforme de l'immigration, après la publication par un journal la veille d'éléments de ce dispositif, immédiatement critiqué par le camp républicain.

Intervenant lors des "talk-shows" politiques dominicaux des principales chaînes de télévision américaines, le secrétaire général de la Maison Blanche Denis McDonough a affirmé que l'exécutif collaborait de près avec huit sénateurs, quatre républicains et quatre démocrates, qui ont présenté fin janvier leurs principes pour une réforme du système d'immigration.

Quelque 11 millions de personnes vivent clandestinement sur le sol américain, selon les estimations les plus répandues. Samedi, le journal USA Today a diffusé une partie de ce qu'il affirme être le plan élaboré par la Maison Blanche pour résoudre cette question qui empoisonne de longue date le débat politique aux Etats-Unis.

Ce dispositif prévoit un parcours administratif de huit ans pour les clandestins avant d'obtenir un statut de résident légal.

Ils pourraient d'abord être candidats à un visa intitulé "Immigrant légal en devenir", et pour cela se soumettre à une enquête sur leurs antécédents criminels, fournir des informations biométriques et acquitter une somme d'argent.

Une fois ce visa obtenu, ils pourraient effectuer une demande de résidence permanente ("carte verte") dans les huit années, sous condition d'apprendre l'anglais ainsi que l'histoire et les institutions américaines. Ils seraient également tenus de payer des arriérés d'impôts sur les sommes touchées lorsqu'ils travaillaient illégalement.

Ces formalités passées, ils pourraient être candidats à une naturalisation, selon USA Today qui a affirmé avoir obtenu ce document auprès d'un responsable de l'administration du président Barack Obama, sous couvert de l'anonymat.

Le sénateur de Floride Marco Rubio, l'un des quatre élus républicains du "groupe des huit", a exprimé sa colère face à ce qu'il a estimé être un geste unilatéral de l'exécutif démocrate.

"La Maison Blanche a fait une erreur en rédigeant un projet de législation sur l'immigration sans chercher la contribution des républicains au Congrès", a-t-il regretté, en qualifiant ces propositions de "mal ficelées et très imparfaites", et sans avenir.

Dimanche, M. McDonough a assuré que la Maison Blanche allait "continuer à travailler avec le sénateur Rubio et d'autres" à ce sujet.

"Mais il dit que (ce plan) n'a pas d'avenir. Faisons en sorte qu'il n'ait pas à être proposé. Faisons en sorte que ce groupe des huit effectue des progrès, autant qu'ils disent vouloir en faire", a ajouté ce proche collaborateur du président Barack Obama.

M. Obama a dit qu'il présenterait son propre texte sur l'immigration si le Congrès ne parvenait pas à se mettre d'accord rapidement. Les républicains conditionnent une telle réforme à un nouveau renforcement de la sécurité aux frontières, également prévu par le plan de la Maison Blanche selon USA Today.

17 fév 2013

Source : AFP

Fausses promesses de rémunération, surveillance confiée à des néo-nazis... le reportage consacré aux intérimaires d'Amazon diffusé le 13 février sur la chaîne allemande ARD fait polémique outre-Rhin. La ministre du Travail dit souhaiter une enquête plus approfondie.

Outre-Rhin, un reportage sur Amazon fait grand bruit. Diffusé sur la chaine de télévision ARD, il dénonce les conditions de travail et de vie des intérimaires employés par le géant du e-commerce en Allemagne. Parmi les images fortes de ce document: des agents de surveillance travaillant dans la région de Hesse en bottes militaires et vêtements prisés des milieux néo-nazis. Employés par l'agence "H.E.S.S. Security" - une référence probable à Rudolf Hess qui fut l'un des plus proches collaborateurs d'Adolf Hitler -, ils ne sont pas employés par Amazon mais sont chargés de la sécurité des hôtels à bas prix dans lesquels logent les intérimaires qui travaillent pour le groupe américain et seraient allés jusqu' à fouiller leurs chambres.

Des intérimaires sous-payés

L'enquête menée pour la chaîne de télévision indique en outre que les intérimaires, souvent des immigrés originaires d'Espagne logés dans des appartements surpeuplés, touchent des salaires inférieurs en moyenne de 10% à ceux qui leur ont été promis. Des chiffres réfutés par le groupe de commerce en ligne qui a diffusé vendredi un communiqué dans lequel il affirme qu'"Amazon ne tolère en aucune manière la discrimination ou l'intimidation et [rejette] tout comportement de ce type".

Berlin prend le sujet au sérieux

Mais les conditions de travail des salariés d'Amazon ont suffisamment ému Berlin pour que la ministre du Travail, Ursula von der Leyen affirme au journal Die Welt am Sonntag que l'exécutif comptait prendre ce dossier au sérieux. "Si l'enquête montre que ces accusations sont vraies, l'agence de placement (qui a embauché les travailleurs) pourrait perdre sa licence" a-t-elle expliqué.

17/02/2013

Source : latribune.fr

Le scénario est le même tous les hivers depuis 20 ans. Des travailleurs migrants viennent en Calabre pour la récolte des agrumes. Chaque année, le calvaire est identique, voire pire. Trois ans après les émeutes, nous sommes de retour à Rosarno, où rien n’a changé.

D’octobre à mars, ils sont près de 4000 à vivre dans des maisons abandonnées ou des camps de fortune.
Ils oeuvrent dur bien qu’exploités, quand ils trouvent du travail.

“Je pars à l’aventure, le travail n’est pas garanti. Si je tombe sur quelqu’un c’est bien, si non…
Je vais à Rosarno et si quelqu’un m’engage ce sera pour la journée. Pour 25 euros”, explique un migrant nommé Tounda.

Amnesty International allègue une exploitation généralisée des travailleurs étrangers en Italie. Selon l’organisation, ils toucheraient le plus souvent moins de 40% du salaire minimum, sans parler des conditions de travail exécrables. Difficile aussi pour eux d‘être embauchés, et encore plus de mettre de l’argent de côté.

“Vous travaillez pendant deux jours, puis vous ne travaillez plus les trois jours suivants. De cette façon, vous dépensez tout l’argent que vous avez gagné”, explique Touré un autre migrant.

La récolte des oranges en Calabre a été une source de richesse pour l’ensemble de la communauté dans le passé. Dans les années 80, c‘était un moyen rapide de gagner de l’argent via une fraude massive baptisée “orange en cartons”. A l’heure actuelle, ce secteur est en marge de l‘économie mondiale.

Ici, les orangers s‘étendent sur plus de 7000 hectares. Les 5000 agriculteurs, qui vendaient autrefois leurs oranges à la Russie ou aux Etats-Unis, doivent désormais accepter les prix fixés par de grosses firmes telles que Coca-Cola par exemple.

Sans ces travailleurs migrants, la seule alternative est de laisser les fruits pourir à même le sol. Ce qui arrive déjà bien sourvent.

“Les agriculteurs doivent accepter les prix fixés par l’industrie qui ne veut pas payer plus et c’est ce qui est l’origine de l’exploitation des travailleurs étrangers. Ces travailleurs sont exploités depuis 50 ans, et ils le sont encore aujourd’hui. Avant ils étaient de la région, maintenant ce sont des étrangers”, explique Fabio Mostaccio, sociologue à l’Université de Messine.

Un coût du travail si faible représente une bouffée d’oxygène pour l‘économie locale, mais rien n’est prévu pour accueillir décemment ces travailleurs étrangers. Aucune politique d’encadrement n’est mise en place. Ils sont comme invisibles.

Alors, ils tentent de survivre. En février, le camp construit par le gouvernement, a rapidement doublé de volume. Ils étaient plus de 700 à vivre sous des bâches en plastique. Après un violent orage, le maire a quand même dû réagir.

“J’ai immédiatement demandé de l’aide. J’ai écrit au préfet, au président de la région Calabre. J’ai aussi contacté d’autres institutions. Personne n’a répondu alors je n’ai pas eu d’autre choix que de fermer le camp”, explique Domenico Madafferi, le maire de San Ferdinando.

Malgré l’urgence humanitaire, il aura fallu deux mois avant que suffisamment de fonds et de ressources soient réunis pour établir un nouveau camp.

“Nous ne pouvions pas rester dans cette situation cet hiver. Ces tentes ne sont pas adaptées à la météo. Alors nous avons fait un effort supplémentaire et avons décidé de nous servir de tentes utilisées normalement après une catastrophe naturelle”, dit Vittorio Piscitelli, préfet de la région de Calabre.

Pourtant, deux semaines après cet entretien, le nouveau camp était toujours vide. Le transfert avait bien commencé mais faute d’argent les autorités ont finalement hésité.

Des ONG critiquent la manière de faire des autorités qui nient la réalité et n’interviennent qu’en cas d’urgence.

“Ils n’entreprennent rien sur le long terme.

La seule action a été la création d’un village de le Solidarité, un centre énorme et coûteux situé loin des villes et qui sera bientôt un ghetto. Celà a coûté une fortune. Avec la même somme d’argent, on aurait pu restaurer des maisons de la région”, explique Arturo Lavorato, de l’ONG Africalabria.

D’ici juin prochain et le démentellement du camp, les travailleurs africains de Rosarno vont devoir se débrouiller seuls, sans aucune aide ni aucun service, à pars un simple bus en cas d’urgence médicale.

L’ONG Africalabria opère en Afghanistan et aussi en Irak. En Calabre, elle reçoit 40 personnes par jour. Problèmes de dos, arthrite, insomnie, les maux sont nombreux. De l’avis des urgentistes, Rosarno est un endroit peuplé d’invisibles, ceux qui travaillent en Europe, mais que l’Europe fait semblant de ne pas voir.

« ll y a comme une armée de travailleurs migrants qui se déplacent au fil des saisons de récolte. Avant de venir ici, nous étions à Foggia dans les Pouilles, en Basilicate et en Sicile, pour les récoltes saisonnières, comme celle des tomates en Campanie. Puis nous sommes venus en Calabre”, dit Roberto de l’ONG Africalabria.

15/02 20

Source : euronews

La journaliste, rédactrice en chef du Courrier de l’Atlas, Nadia Hathroubi-Safsaf, a présenté ce week-end, au Maghreb des livres, à l’Hôtel de Ville de Paris, son ouvrage récemment publié, Immigrations plurielles - Témoignages singuliers. Une série de portraits d’immigrés dont le parcours, l’histoire parfois difficile, illustre de la complexité et de la richesse de l’immigration en France. Interview.

Si le thème inonde les librairies, cette fois le propos est autre. Véritable hommage à ces hommes et ces femmes qui ont apporté leur pierre à l’édifice nationale, ce livre est une réponse pertinente et "humaine" aux détracteurs de l’immigration, pensée comme un fardeau et non comme une richesse. Un appel en somme à revoir nos préjugés sur le péril noir, jaune ou vert en donnant la parole aux acteurs de cette histoire. L’auteure sera présente

Afrik.com : Des livres sur l’immigration, il en existe beaucoup, pourquoi l’idée de celui-ci, sous cette forme, des témoignages ?

Nadia Hathroubi-Safsaf : J’étais journaliste à Presse et Cité, j’étais sur l’écriture d’un roman, j’avais même trouvé un éditeur. Et en discutant avec une amie, je me suis dit j’en ai marre qu’on parle des immigrés comme des anonymes. Alors que pour nous, ce ne sont pas des anonymes. Ma tante est longtemps restée sans-papier du coup quand j’entends des choses sur les personnes en situation irrégulière, ça me touche. Dans les médias, on parle de hordes d’immigrés subsahariens et maghrébins qui déferlent sur le France et l’Europe. Il faut faire peur pour faire du buzz. Je me suis dit que c’est ce qu’il fallait faire : aller au delà des chiffres et des discours qui présentent une immigration qui fait peur en parlant de l’immigration de façon humaine et pédagogique. Par des tranches de vie. Rappeler que derrière chaque chiffre, il y a une histoire, un parcours parfois difficile. Je voulais mettre de l’humain dans tout ça.

Afrik.com : La singularité de ce livre c’est aussi qu’il ne traite pas d’une immigration, comme c’est souvent le cas, maghrébine, subsaharienne ou asiatique, mais de différentes formes d’immigration. Pourquoi ce choix justement ?

Nadia Hathroubi-Safsaf : Quand j’ai fais une présentation de mon livre à la maison de Cergy, une femme m’a posé la même question : « des livres sur l’immigration, il y a en a plein, donnez-moi envie de lire le vôtre ». Un homme d’un certain âge a alors pris la parole : « Je vais vous dire pourquoi ce livre est différent des autres. Je travaille à la Cimade. Quand j’essaie de raconter mon quotidien, mon travail, je n’y arrive pas. Ce livre a répondu à toutes mes questions. C’est tout l’intérêt de ce livre : mener un travail pédagogique à partie de témoignages forts qui illustre l’histoire de l’immigration en France. » C’est précisément ce que je voulais faire : un livre humain et pédagogique.

Afrik.com : C’est la raison pour laquelle vous avez ajouté aux témoignages un long chapitre sur l’histoire de l’immigration en France ?

Nadia Hathroubi-Safsaf :Je ne suis ni sociologue, ni ethnologue. Je suis journaliste. Et j’ai fais ce que je sais faire finalement, recueillir des témoignages et les transcrire. Sauf que j’ai souhaité également contextualiser ces récits d’où une petite entrée en matière qui peut paraître un peu sociologique. Le plus important, c’était de mettre de l’humain au cœur de ce livre. Rappeler que la France a toujours été une terre d’accueil. Encore une fois, j’insiste sur le contexte. De tous temps, la France a accueilli différentes populations pour des raisons diverses. C’est pourquoi j’ai fait le choix d’un panel assez large. Des personnes âgées de 35 à 87 ans.

Afrik.com : Justement, comment s’est fait le choix des témoignages ? Finalement, c’est le cœur du livre mais on en compte que dix alors qu’on en aurait voulu davantage…

Nadia Hathroubi-Safsaf : L’éditeur a souhaité qu’on les limite à dix mais en réalité j’en ai recueilli une vingtaine. On a cherché avant tout un équilibre homme-femme, et une diversité en fonction des âges et de la religion. Parce que, quand on parle immigration, on pense systématique à des Maghrébins ou des Subsahariens, un peu plus aux Asiatiques aujourd’hui, mais l’idée était de montrer qu’il y avait une grande diversité au niveau des origines. Et même, pour ne prendre que les Maghrébins, il y a de grandes différences entre les immigrations tunisiennes, marocaines ou algériennes. Les Algériens jusqu’en 1962 étaient Français, l’Algérie étant considérée comme un département français.

Afrik.com : Le livre finalement est destiné aux enfants d’immigrés autant qu’au grand public ?

Nadia Hathroubi-Safsaf : Souvent quand on discute avec des jeunes issus de l’immigration, on se rend compte qu’ils ignorent l’histoire de l’immigration. Leur propre histoire familiale comme celle des autres. Il y a un vrai problème de transmission de l’histoire migratoire au sein des familles d’immigrés. Parce que les parents ont parfois du mal à raconter leurs histoires mais aussi parce que les enfants ne sont pas toujours prêts à les entendre. Pour « eux » ce sont de vieilles histoires que les aînés radotent. Plus largement, j’ai pensé à des personnalités comme Eric Zemmour en écrivant ce livre. Toutes ces personnes qui ont des idées préconçues sur l’immigration ont-elles déjà discuté avec un immigré ? Que savent-elles de la détresse de l’exil ? Quand on est choqué parque les immigrés maghrébins ont tendance à vous tutoyer, on ignore que c’est parce qu’en arabe le « vous » n’existe pas, il y a d’autres formes de politesse. Il y a une forte méconnaissance de l’immigration en France. On n’essaie jamais de se mettre à leur place pour les comprendre. J’espère que j’ai réussi à susciter de l’empathie pour ces personnes, à entrer dans leur vie.

Afrik.com : Vous êtes une journaliste engagée, membre de nombreuses associations. Ce livre s’inscrit dans le même combat ?

Nadia Hathroubi-Safsaf : Je m’en suis rendue compte avec le recul. Au départ, je voulais qu’on arrête de caricaturer ces populations, dont mes parents. Quand on entend qu’ils sont en France pour profiter des aides sociales, ça me révolte. Mes parents ont travaillé dur toute leur vie sans jamais prendre d’arrêt maladie. Même malades, ils allaient travailler. Et sans se plaindre en plus ! C’est eux qui m’ont transmis le goût du travail la culture de l’effort. Ce qui me réveillait le matin c’était l’odeur du café que préparait mon père à 6h30 avant d’aller travailler. Jusqu’à aujourd’hui j’associe le parfum et le bruit de la cafetière à ce souvenir. C’est ce que je voulais raconter. Si c’est un livre engagé, c’est de manière inconsciente. Je n’ai pas le sentiment d’être une journaliste engagé. C’est avant tout un hommage à mes parents et aussi un message en direction de mes enfants : qu’ils sachent qu’ils ont des grands-parents qui viennent d’ailleurs et qu’elle a été leur histoire.

Afrik.com : Et de ce livre dont vous parliez au début de cet entretien. Portera-t-il sur la même thématique ?
Nadia Hathroubi-Safsaf : Non, mais il est trop tôt pour en parler. Par contre, je travaille actuellement sur un essai sur les 30 ans de la Marche des beurs qui sortira en septembre.

Nadia Hathroubi-Safsaf, Immigrations plurielles - témoignages singuliers, Editions Les points sur les i.

16 février 2013, Dounia Ben Mohamed

Source : Afrik.com

Le Forum International de la Migration est un événement culturel et intellectuel marocain inventé et conçu par l’Association Forum Béni Amir qui réserve, un intérêt particulier à la thématique de la migration depuis 2010.

L’université Internationale de Rabat (UIR), organise avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), un débat sur la présence musulmane en Belgique, à l’occasion de la sortie du livre Islam Belge au pluriel, un ouvrage collectif, sous la direction de Brigitte Maréchal et Farid El Asri, édité en décembre 2012 par les Presses Universitaires de Louvain (Belgique).

Organisé le jeudi 21 février 2013 dans les locaux de l’UIR, de 17h00 à 19h00, le débat se déroulera en présence de l’ambassadeur de Belgique au Maroc, S.E.M. Jean-Luc Bodson, de  Farid El Asri et de Mehdi Alioua, enseignants-chercheurs au département de Sciences Politiques de l’UIR.

Publié dans la Collection « Islams Contemporains », Islam Belge au pluriel est un ouvrage destiné à un large public. Il englobe les contributions d’une quinzaine de chercheurs belges, aux formations différentes, avec des disciplines complémentaires (sociologie, anthropologie, sciences politiques, histoire, islamologies, etc.), offrant au lecteur une étude globale sur les populations musulmanes de Belgique, ainsi que sur la « variété de dynamiques de fond qui animent et complexifient les manières d’être musulman en Belgique ».

Le livre aborde aussi « la question des identités et appartenances, à partir des positionnements face aux pratiques religieuses dans la sphère publique mais aussi des processus tels que les conversions (vers ou dans l’islam) ou les engagements citoyens ».

Pour télécharger la quatrième de couvenrture du livre, cliquez ici

15/2/2013

Source: CCME

Amina, une Marocaine, a épousé Bernard, un Français, en 1992 en France, et plus exactement en Martinique, où le maire de leur commune de résidence a scellé leur union, leur remettant un acte de mariage légal revêtu de tous les sceaux de la République et dûment enregistré dans les registres locaux…Suite

A Alcalêl de Henares, une ville située dans le nord de la région de Madrid en Espagne, une famille marocaine est menacée d'expulsion le 6 mars 2013 de son appartement qu'elle a acheté en 2006…Suite

«Prends tout ce que tu veux, laisse-moi ma peau noire » (Prendi quello che vuoi, ma lasciami la mia pelle nera),  c’est le titre du nouveau roman en italien de l’écrivain d’origine sénégalaise Cheikh Tidiane Gaye.

Paru en janvier 2013 en Italie, le roman préfacé par le maire de Milan, M. Giuliano Pisapia, dénonce le racisme dont est victime la communauté noire en général et la communauté sénégalaise en particulier.

Selon l’auteur, le conflit des civilisations ne signifie pas se faire la guerre mais apporter l’argumentaire nécessaire pour défendre les cultures et les civilisations.

15/2/2013

Source : CCME

Le gouvernement fédéral a annoncé jeudi 14 février 2013 que sa liste, dite de pays sûrs, compte huit pays de plus : le Mexique, l'Islande, la Norvège, la Suisse, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, le Japon et Israël (sans la Bande de Gaza et la Cisjordanie).

Cette décision rend les demandes d'asile des réfugiés mexicains beaucoup plus difficiles. Cette désignation stipule que ces pays sont des démocraties, et ne devront plus être source de réfugiés. Cette mesure implique aussi que si une demande d'asile est refusée à l’un des ressortissants des pays dits « sûrs », il n'aura pas la possibilité de contester cette décision devant l'instance d'appel comme les autres réfugiés. La personne déboutée sera déportée beaucoup plus rapidement. Aussi, sa demande de statut devra être formulée dans des délais plus courts, soit de 30 à 45 jours, lui laissant moins de temps pour se préparer.

Les partis d'opposition ont réaffirmé que « les critères de sélection semblent très flous et flairent une décision politique dans le cas du Mexique, où la violence sévit dans plusieurs régions, notamment en raison des cartels de drogue ». Le Mexique est le pays qui fournit le plus de réfugiés au Canada.

Le ministre de l’Immigration, Jason Kenney, a déclaré pour sa part jeudi 14 février que « Le nouveau système permet d'offrir plus rapidement une protection aux réfugiés authentiques, tout en permettant de renvoyer plus rapidement du Canada les personnes dont la demande d'asile a fait l'objet d'un refus ». Il affirme aussi que  « grâce à la Loi visant à protéger le système d'immigration du Canada, qui comprend le pouvoir de désigner les pays '' sûrs '', on s'attend à ce que les provinces et les territoires réalisent des économies d'au moins 1,6 milliard de dollars sur cinq ans en coûts liés à l'aide sociale et à l'éducation ».

15/2/2013

Source : CCME

Le ministère luxembourgeois du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration a entamé une campane de régularisation des ressortissants de pays tiers qui se trouvent en séjour irrégulier et qui sont employés sur le territoire du Luxembourg. Cette campagne a débuté le 2 janvier 2013 et s’achèvera le 28 février 2013.

Cette mesure fait suite à l’adoption par la Chambre des Députés du projet de loi 6404 qui transpose en droit luxembourgeois la Directive européenne prévoyant des normes minimales concernant les sanctions et les mesures à l’encontre des employeurs de ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier et de la modification de l’article 89 de la loi modifiée du 29 août 2008 sur la libre circulation des personnes et l’immigration.

Le département du ministre Nicolas Schmit s’engage à délivrer un titre de séjour, en qualité de travailleur salarié à tout ressortissant d’un pays tiers qui a « travaillé et résidé pendant neuf mois consécutifs (sur les 12 derniers) sur le territoire luxembourgeois, avant l’introduction de la demande et de présenter un contrat de travail à durée indéterminée de l’employeur actuel ».

Le ministère s’engage ne pas sanctionner les employeurs qui régulariseront leurs employés engagés illégalement au cours de cette mesure. Aussi, ils ne devront pas payer les cotisations sociales rétroactives.

Tout en saluant cette initiative des autorités luxembourgeoises, les associations de défense des droits des migrants déplorent délai très court imposé pour le dépôt des dossiers. Elles désapprouvent aussi la modification de l’article 89 de la loi sur la libre circulation des personnes et l’immigration. La nouvelle législation supprime « la régularisation pour motif exceptionnel du ressortissant de pays tiers qui rapporte la preuve par tout moyen qu’il a séjourné de façon continue sur le territoire et qu’il y a habituellement travaillé depuis au moins huit ans ».

15/2/2013

Source : CCME

 

Quels sont les moyens de concevoir des programmes d’enseignement de la langue arabe à la lumière du Cadre européen commun de référence pour les langues?

L’apprentissage de la langue arabe comme langue vivante dans  les pays de l’Union européenne occupe une place stratégique dans les systèmes éducatifs et  d’enseignement européens et ce pour les raisons suivantes:

la langue arabe est la langue des pays voisins limitrophes de  l’Union Européenne, notamment  des pays partenaires et fondateurs de l’Union pour la Méditerranée ;

C’est une langue parlée par plus de 15 millions de ressortissants de culture et d’origines arabes, mais également utilisée par plus de 25 millions de musulmans pour la pratique et la compréhension de leur religion en Europe;

Elle est devenue par excellence la langue du commerce et des relations économiques entre l’Europe et les pays arabes notamment les pays  du golfe après la récession économique mondiale déclenchée par la chute brutale de la bourse de New York le 14 septembre 2008;

Les universités européennes abritent des milliers d’étudiants issus de pays arabes, ce qui a poussé plusieurs universités à s’intéresser à l’apprentissage de la langue arabe et à son introduction dans leurs programmes  d’enseignement.

Quelle langue arabe veut l’Europe? Et que veut la langue arabe de l’Europe?

Face aux millions d’arabophones en Europe, les politiques d’enseignements européennes se sont divisées entre ceux qui optent pour l’apprentissage de l’ELCO (Enseignement de Langue et Culture d’Origine) en s’appuyant sur l’apprentissage des dialectes magrébins; et ceux qui optent pour l’apprentissage de la langue arabe classique comme langue de littérature, d’art et de communication.

La diversité des dialectes nous met en face de  la problématique de pouvoir satisfaire toutes ces demandes.

Les motivations des apprentis de la langue arabe peuvent être:

- La nécessité pour de la recherché scientifique, par amour à la langue et à la culture arabe ou par intérêt économique.

- La nécessité pour mieux comprendre les textes religieux,

- La recherche de l’entité arabe face aux conflits culturels et civilisationnels;

- La communication familiale et sa préservation entre le pays d’origine et le pays de résidence,

Vue la préoccupation de l’Institut Avicenne des sciences Humaines (IASH)  de favoriser l’enseignement de la langue arabe dans les systèmes éducatifs des pays européens selon le cadre de référence commun des langues,

Et suite aux recommandations du sixième Colloque Annuel de l'Institut Avicenne des Sciences Humaines (IASH), qui a eu lieu sous le thème «Quel est l'avenir de l'enseignement de l'arabe en l'Europe » tenu du 22 au 24 Juin 2012 à Lille, avec le soutien du Parlement européen , du ministère chargé des Marocains Résidant à l'Étranger , l'État du Qatar, l’Organisation Islamique pour l'Éducation et la Science et la Culture (ISESCO), l'Institut du Monde Arabe et l'Organisation Arabe pour l'Éducation, la Culture et la Science (ALECSO).

Les organisateurs du septième Colloque Annuel de l’IASH veulent mutualiser leurs efforts pour l'élaboration d'un plan d'action afin de  mettre en œuvre les normes et les spécifications européennes relatives au programme ainsi que les méthodes d'enseignement et d'évaluation de la langue arabe suivant  le Cadre européen commun de référence pour les langues.

Ce colloque sera l’occasion pour les chercheurs et les experts d'explorer des pistes d’application du Cadre européen commun de référence pour les langues en ce qui concerne la langue arabe dans sa spécificité et discuter l’avenir de son enseignement dans les pays européens.

Objectifs du colloque:

• Établir une référence scientifique pour l'enseignement de la langue arabe aux non-arabophones en Europe et dans d'autres pays concernés afin de coordonnées les travaux et les actions des  chercheurs et des experts.

• Fixer des objectifs pour l'enseignement et l'apprentissage de la langue arabe pour les non arabophones, identifier les composantes du support pédagogique, les méthodes d'enseignement et le système d'évaluation suivant le Cadre européen commun de référence pour les langues dans l’objectif de former des experts en la matière.

• Développer des outils éducatifs qui augmentent l'interaction entre le bénéficiaire et la langue arabe, et les encourager à acquérir les compétences linguistiques nécessaires.

• Fournir une opportunité pour les centres, instituts et institutions impliqués dans l'enseignement de la langue arabe pour les non arabophones d’élaborer des programmes éducatifs et des méthodes d’enseignement suivant le Cadre européen commun de référence pour les langues.

• Développer des mécanismes et des méthodes qui aident à intégrer  les programmes d'enseignement de langue arabe dans les systèmes éducatifs des pays européens

Les interventions pourront porter sur les axes suivants :

Axe 1 : Les objectifs de l’enseignement et l’apprentissage de la langue arabe en Europe:

• Quels sont les outils linguistiques à disposition de ceux qui apprennent la langue arabe en Europe, notamment en ce qui concerne la détermination des compétences linguistiques, les supports pédagogiques  et les méthodes d’enseignement et leurs évaluations ?

• Quels sont  les objectifs de l’enseignement et l’apprentissage de la langue arabe pour les non arabophones dans les écoles, les universités et les autres institutions spécialisées pour satisfaire les besoins des apprenants en conformité avec Cadre européen commun de référence pour les langues?

• Quelles sont les caractéristiques des outils linguistiques, des vocabulaires et des structures linguistiques qui doivent être acquises pour répondre aux besoins des apprenants?

Axe 2 : Préparation du contenu linguistique:

Le contenu se compose de vocabulaires, des structures linguistiques, des thèmes de la vie quotidienne et des aspects culturels qui forment la base de l'acquisition de compétences linguistiques.

Le contenu doit être fondé sur les besoins des apprenants et des différences individuelles entre eux, ainsi que sur les objectifs de l'enseignement de la langue arabe pour les non arabophones,

Le contenu doit suivre l’évolution du rythme de la connaissance et du progrès technique en tenant compte des méthodes d’enseignement, le temps disponible, et la compétence  des enseignants suivant leurs formations et leurs expériences.

• Quel est le contenu des programmes d’enseignement pour chaque niveau de compétence linguistique dans l'enseignement de la langue arabe selon le Cadre européen commun de référence pour les langues?

• Quelles sont les compétences linguistiques (écouter, parler, lire, écrire et traduire) nécessaires d’acquérir et de maitriser pour les non arabophones ?

Axe 3 : Les nouvelles méthodes et stratégies dans l'enseignement de la langue arabe pour les non arabophones.

• Quelles sont les nouvelles  méthodes et  stratégies qui doivent être suivies dans l'enseignement de la langue arabe comme deuxième langue ?

Axe 4 : Les nouvelles méthodes et techniques de l'enseignement de l'arabe pour les non arabophones.

• Quelles sont les méthodes et les techniques efficaces pour soutenir l'apprentissage de la langue arabe pour les non arabophones suivant le Cadre européen commun de référence pour les langues?

Axe 5 : Evaluation de l'enseignement de la langue arabe pour les non arabophones

L'évaluation de l’enseignement de la langue arabe pour les non arabophones est nécessaire pour mesurer :

 -Le programme d’enseignement en fonction des besoins des apprenants

- L'acquisition par les apprenants  du savoir-faire, des compétences pédagogiques et leurs  maitrisent dans leurs exercices.

- Identifier les points forts et les points faibles, ce qui aide les enseignants à surmonter l'adversité et corriger le processus éducatif selon des méthodes scientifiques modernes.

• Le processus d'évaluation inclut les apprenants et les enseignants.

• Comment peut–on  concevoir  des tests d’évaluation des compétences - écouter, parler, lire et écrire - des apprenants à différents niveaux selon le Cadre européen commun de référence pour les langues?

• Comment peut-on concevoir des grilles d’analyse des avis des apprenants , des enseignants, des parents et des institutions concernées par les programmes et les méthodes d’enseignement …?

Les langues du colloque sont le français et l’arabe. (Consulter les modalites de soumission)

15/2/2013, Mohamed BICHARI

Source : Maglor.fr

Le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, M. Belkacem Sahli a annoncé jeudi à Alger l'installation fin 2013 ou début 2014 du conseil national consultatif de la communauté nationale à l'étranger.

Ce conseil décidé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, permettra d'"établir des passerelles entre les Algériens et de créer un partenariat durable entre les compétences algériennes à l'intérieur et à l'extérieur du pays", a indiqué M. Sahli sur la chaîne I de la radio nationale.

Les consultations avec les représentants de la communauté algérienne à l'étranger sont en cours dans le souci d'organiser et de structurer cette communauté, a-t-il dit.

Pour M. Sahli, les approches de son secteur pour résoudre les problèmes dont souffre la communauté algérienne à l'étranger requièrent l'organisation des émigrés au sein d'associations afin qu'ils puissent exprimer leurs préoccupations et leurs attentes.

S'agissant de la situation de la communauté nationale dans certains pays européens, le ministre délégué à évoqué la tenue de plusieurs rencontres dans des pays de l'Union européenne sur la facilitation de la circulation des personnes, la délivrance des visas et l'émigration clandestine.

M. Sahli a, dans ce contexte, rappelé sa récente rencontre à Alger avec la secrétaire d'Etat de Belgique sur l'asile et l'émigration et qui a été sanctionnée par la création d'un mécanisme de travail algéro-belge afin d'examiner les questions relatives à la circulation des personnes entre les deux pays.

Ce mécanisme, a-t-il précisé, regroupe des experts algériens et belges qui examineront "dans les prochaines semaines les problèmes posés et les questions en suspens" qui concernent la communauté algérienne en Belgique notamment au plan de la circulation des Algériens vers ce pays.

Le ministre a également insisté sur l'intérêt que le gouvernement algérien accorde au volet humain dans ses relations avec différents pays eu égard à son impact sur les relations politiques, économiques et commerciales.

D'autre part, M. Sahli a abordé la question de l'assurance sur le "rapatriement des corps" pris en charge par la société d'assurances, de prévoyance et de santé "SAPS", soulignant que le coût de rapatriement des corps a été fixé à 2500 DA/an avec des réductions spécifiques.

Quant à l'établissement des passeports biométriques qui sera élargi, dans un délai n'excédant pas deux mois, à tous les postes consulaires en France, le ministre a souligné sa généralisation dans un deuxième temps aux représentations algériennes en Europe, dans le continent américain et les pays arabes.

M. Sahli a enfin annoncé le lancement d'un site électronique qui sera une "tribune" pour la communauté algérienne dans ses relations avec différentes entreprises économiques.

14 févr. 2013

Source : APS

 

Le Conseil de gouvernement a décidé, jeudi lors de sa réunion hebdomadaire, d'opter pour le dialogue avec les autorités néerlandaises afin de protéger les droits des Marocains résidant à l'étranger (MRE) relatifs à la retraite et aux allocations familiales, dans le cadre des conventions bilatérales.

Dans une déclaration à la presse à l'issue du Conseil, le ministre délégué chargé du Budget, Idriss El Azami Idrissi, a indiqué que le conseil a "discuté des mesures prises par le gouvernement néerlandais concernant la retraite et les allocations familiales, et décidé d'opter pour le dialogue avec les autorités de ce pays afin de protéger les droits des MRE".
Le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Abdellatif Maâzouz avait a expliqué dans une déclaration à la presse en marge d'une journée de communication et de sensibilisation tenue récemment à Al Hoceima sur les conventions de sécurité sociale relatives aux marocains installés aux Pays-Bas, que les MRE ayant pris leur retraite et qui ont choisi de s'installer au Maroc ne sont pas concernés par la mesure de réduction des allocations familiales prise dernièrement le gouvernement néerlandais.

La catégorie concernée par cette baisse se limite aux ayants droit, à savoir les veuves dont le nombre est de 908, et les enfants des retraités décédés qui vivent au Maroc, estimés à 4500 enfants, avait-il précisé.

Dans le cadre des prises de contact avec les autorités néerlandaises, ces dernières demandaient au Maroc d'approuver l'introduction dans la convention maroco-néerlandaise sur la sécurité sociale d'une clause relative à la prise en considération du lieu de résidence des ayants droit dans la pension qu'ils perçoivent, avait encore noté le ministre.
Dans ce sens, le Maroc a fait valoir que "les décisions relatives à la révision de cette convention, qui date de 1972, doivent être prises en concertation et dans le cadre du comité de sécurité sociale spécialement créé à cet effet", avait rappelé M. Maâzouz.

14 févr. 2013

Source : MAP

Les recettes des Marocains résidant à l'étranger ont atteint plus de 4,64 milliards de dirhams (MMDH) à fin janvier 2013, contre environ 4,61 MMDH à la même période de 2012, soit une hausse de 0,8 pc, selon l'Office des changes.
Les recettes voyages se sont inscrites également en hausse de 5,9 pc à fin janvier 2013, atteignant ainsi 4,37 MMDH, contre environ 4,13 MMDH à fin janvier 2012, précise l'Office des changes qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs pour janvier 2013.

Pour ce qui est des recettes des investissements directs, elles ont atteint 1,33 MMDH, contre 1,29 à fin janvier 2012, soit une augmentation de 2,9 pc.

Les échanges extérieurs du Maroc ont été marqués, durant le mois de janvier 2013, par l'allègement du déficit commercial de 22,8 pc par rapport au mois de janvier 2012.

15 févr. 2013

Source : MAP

Le CFCM apprend avec stupeur l’information selon laquelle l’homme d’affaires néerlandais qui serait au centre du scandale de la vente de viande de cheval à la place du bœuf a été également impliqué dans la vente de fausse viande halal.

En effet, selon la même information, cet affairiste a été condamné en janvier 2012 par le tribunal de Breda (Pays Bas) pour avoir vendu entre 2007 et 2009 de la viande de cheval qu’il faisait passer pour de la viande de bœuf halal à des grossistes et des industriels européens, notamment français dont les identités n’ont pas été divulguées.

Le CFCM s’étonne et déplore que ces faits n’aient pas été portés à la connaissance des consommateurs à l’époque et demande par conséquent aux autorités compétentes de divulguer les noms des industriels qui seraient impliqués dans ce scandale.

Le CFCM entame dés aujourd’hui les démarches nécessaires pour que cette demande puisse aboutir rapidement.

14 février 2013

Source : CFCM

Les étrangers voient leur accès aux allocations, à la sécurité sociale, à l’aide au logement et à l’aide juridique limité dans une volonté d’éviter que la Grande-Bretagne continue d’être considérée comme “une cible facile” pour les candidats à l’immigration.

Le Premier ministre britannique David Cameron a demandé à ses ministres de travailler sur un resserrement des législations qui concernent les migrants européens alors que la coalition gouvernementale met l’accent sur la politique de l’immigration.

L’aile droite du Parti conservateur a exprimé ses craintes d’un “afflux” d’immigrés roumains et bulgares provoqué par la levée des restrictions d’accès au marché du travail.

14 février 2013

Source : Presseurop

400 mille Espagnols sont partis travailler à l’étranger depuis le début de la crise. Certaines régions sont plus touchées que d’autres et se vident particulièrement de leurs habitants.

L’immigration du travail touche énormément les Espagnols, qui quittent le pays pour trouver une meilleure situation ailleurs. Entre 2008 et 2012 ils sont 400 mille à être partis pour travailler ou pour accompagner un proche à la recherche d’emploi. Ces chiffres délivrés par Adecco sont en constante augmentation avec 5.5% de plus qu’en 2011. Au total, il y aurait 1.6 millions d’Espagnols en âge de travailler vivant à l’étranger.

Les régions et les jeunes les plus touchés

La Rioja, La Navarre et les Baléares sont les régions les plus touchées avec des taux de départ avoisinant les 10% pour 2012. L’Estrémadure et la Galicie sont, elles, les Communautés Autonomes les moins concernées puisque qu’approximativement seulement 4% de leurs habitants s’en vont. Il faut cependant noter qu’en 2012, toutes les régions ont connu des départs plus importants.

Parmi les catégories de population les plus touchées on retrouve, comme souvent, les jeunes. Selon les données d’Adecco, le profil type de l’expatrié espagnol est un jeune entre 25 et 35 ans, diplômé et sans charges familiales. Cependant, ce profil tend à évoluer puisque de plus en plus de chômeurs de plus de 45 ans et avec une famille cherchent des emplois à l’étranger.

Les candidats à l’émigration se rendent à la fois dans les pays voisins comme la France ou la Norvège, mais ils se dirigent aussi de plus en plus vers la Chine et l’Amérique Latine. L’Argentine et le Brésil sont des pays attractifs pour ses désenchantés. Ces pays offrent de meilleures conditions de travail et de plus grandes opportunités de carrière, sans oublier une qualité de vie plus sereine, car moins touchés par cette crise.

14/2/2013, Julie C.

Source : Le Courrier de l’Espagne

C'est à l'Hôtel de Ville de Paris, les samedi 16 et dimanche 17 février 2013, qu'aura lieu la 19ème édition du "Maghreb des livres".

Les lettres algériennes seront à l'honneur cette année.

L'immigration n'a pas d'influence sur la richesse du pays, elle ne coûte ni ne rapporte aux finances publiques. Alors qu'elle s'impose comme un fait culturel et humain, prétendre la gérer en fonction d'objectifs économiques est illusoire.

On parle ici d'immigrés au sens de l'INSEE: les personnes vivant en France, nées étrangères à l'étranger. Au recensement de 2008, on en comptait 5,2 millions, soit 8% de la population totale. Cette proportion était de 3% autour de 1900, elle est restée stable depuis 1975, époque à laquelle le gouvernement a commencé à lutter contre l'immigration, après l'avoir encouragée pour reconstruire la France après la seconde guerre mondiale. Parmi eux, 1,6 millions sont devenus Français - donc électeurs s'ils le souhaitent et s'ils sont majeurs.

Les immigrés originaires d'Europe représentent 40% de cette population, ceux nés en Afrique (surtout le Maghreb) un peu plus. Dans les arrivées comptabilisées en 2008, les principaux pays d'origine sont l'Algérie, le Maroc et la Chine, mais "pour rendre compte d'au moins 90% des flux annuels, il faudrait passer en revue la siruation d'une quarantaine de pays supplémentaires".

Nous tirons ces chiffres d'un petit livre, On entend dire que... L'immigration coûte cher à la France - Qu'en pensent les économistes? de Xavier Chojnicki et Lionel Ragot (Editions Eyrolles-Les Echos, 2012). Les auteurs, après ces rappels factuels, entrent dans le vif du sujet.

Depuis 2002, environ 200 000 ressortissants étrangers s'établissent en France chaque année. Ils se répartissant entre un quart de citoyens de l'UE et trois quarts du reste du monde - 10% de réfugiés ou étrangers venus faire soigner une maladie grave, 33% de membres de famille, 22% d'étudiants, 10% de travailleurs importés. Mais d'autres en repartent, français ou étrangers. Finalement, le solde migratoire annuel s'est situé entre 40 000 et 100 000 depuis 1990. En 2010 il a été de 75 000 personnes, qui ne représent qu'un quart de l'accroissement naturel de la population (excédent du nombre des naissances sur celui des décès). Et dans cet accroissement naturel, les enfants des immigrées ne contribuant qu'à 5% du taux de fécondité global. Certes, les femmes immigrées ont plutôt 3 enfants alors que les autochtones (ou natifs) en ont plutôt 2, mais elles ont beaucoup moins nombreuses...

La France compte donc 3,5 millions d'étrangers installés, dont environ 2 millions originaires de pays hors UE, les "pays tiers". Et entre 0,2 et 0,5 millions d'étrangers sans titre de séjour, originaires par définition de ces mêmes pays, puisque les ressortissants de l'UE n'ont pas besoin d'autorisation de séjour - sauf les bulgares et les roumains jusqu'à la fin de 2013. Faut-il compter ces sans papiers dans les 2 millions ou en plus? Ce n'est pas clair, mais nous verrons plus loin que cela ne change pas grand chose aux constats économiques.

On ne peut compter directement les étrangers en séjour irrégulier, mais des estimations indirectes sont possibles. Chaque année, 30 000 sont expulsés et 30 000 sont régularisés. L'estimation de leur nombre restant stable d'une année sur l'autre, on est conduit à penser qu'ils sont remplacés par de nouveaux arrivants à hauteur de 60 000 par an, un nombre comparable au solde migratoire officiel. La voilà enfin dévoilée, l'invasion qui nous menace: 0,1% de la population du pays "d'accueil".

Les auteurs répondent ensuite à une série de questions récurrentes, s'appuyant sur nombre d'études portant sur la France et les pays de structure économique comparable.

Les immigrés tirent-ils les salaires vers le bas? Font-ils augmenter le taux de chômage des Français?La réponse est: très peu, voire pas du tout. Les auteurs proposent plusieurs explications, cumulatives mais sans doute pas exhaustives, à ce fait d'observation.

- "l'immigration agit certes sur l'offre de travail, mais également sur la demande. Les immigrés constituent avec leur famille un élément de la demande finale de biens et de services: ils contribuent à augmenter celle-ci, ce qui stimule l'activité et, par ricochet, l'emploi."

- "Les métiers pourvus par les entrants sont souvent des métiers non pourvus par le Français. (...) ainsi, en 2010, les immigrs des pays tiers (hors UE) sont proportionnellement trois fois plus nombreux dans l'hôtellerie-restauration et (...) dans l'intérim, la sécurité et le nettoyage, (...) dans le secteur de la construction. (...) C'est bien parce que les immigrés (hors UE) sont différents des autochtones qu'ils vont permettre, contrairement à une idée reçue, d'apaiser un certain nombre de tensions sur le marché du travail. "

- "Par ailleurs, la concurrence sur le marché du travail s'exerce d'avantage entre anciennes et nouvelles vagues de migrants qu'entre migrants et natifs". Ce qui explique que les immigrés récents aient un taux de chômage plus ékévé que la population native, la concurrence venant des étrangers sans papiers contraints d'accepter des conditions de travail et de rémunération (souvent au noir) beaucoup plus dures en attendant leur régularisantion.

L'immigration est-elle un fardeau pour les finances publiques?La réponse de nos auteurs est: non, et peut-être même "au contraire". Et pour une raison simple: au cours d'une vie, on commence par être débiteur de la société jusqu'à la fin de sa formation, ensuite on devient créditeur au cours de sa vie professionnelle, puis de nouveau débiteur à l'âge de la retraite. Certes les immigrés des pays tiers, généralement moins qualifiés que les autochtones, ou dont la qualification obtenue à l'étranger n'est pas reconnue, sont aussi plus pauvres. Ils bénéficient donc plus de la solidarité sociale. Mais leur pyramide des âges est radicalement différente de celle des autochtones, ils sont relativement beaucoup plus nombreux dans la tranche d'âge où l'on est créditeur net.

- Les auteurs se livrent à "un exercice comptable qui consiste à comparer les bénéfices que les immigrés retirent du fonctionnement du système public (dépenses sociales, éducation, santé, retraite, etc) avec les contributions qu'ils y apportent par les différents prélèvements dont ils s'ascquittent (impôt sur le revenu, TVA, cotisations sociales, CSG, etc)".

- "Avec ce calcul, la contribution nette globale au budget des administrations publiques de l'ensemble des immigrés en situation légale sur le territoire national en 2005 serait légèremnt positive et d'un montant de 3,9 milliards d'euros". Les auteurs insistent sur le fait que ce résultat peut varier d'une année à l'autre, mais sans s'éloigner notablement de l'équilibre.

- Qu'en est-il de la contribution des étrangers en séjour irrégulier, dont on a vu qu'ils représentent moins de 10% de la population immigrée? A la louche: s'ils travaillent avec les papiers d'un "cousin", indirectement ils paient des cotisations sociales et déclarent des revenus; s'ils travaillent au noir, il y a perte de cotisations sociales pour la collectivité. Ils paient la TVA sur leur consommation et celle de leur famille. Leurs enfants, s'ils en ont (beaucoup de travailleurs sans papiers sont célibataires) vont à l'école. Si nécessaire ils sont soignés aux frais de la collectivité grâce à l'aide médicale de l'Etat, tout en étant dans une tranche d'âge où les dépenses de santé sont réduites. Ils ne sont pas éligibles aux allocations familiales ni à l'aide personnalisée au logement. Quand ils atteindront l'âge de la retraite, leur parcours professionnel incertain ne leur assurera qu'une bien maigre pension. Difficile dans ces conditions de leur imputer les déficits des comptes sociaux.

Par contre, la généralisation de leur emploi dissimulé empoisonne la vie économique du pays au même titre que la corruption dans d'autres strates de la société... ou le dopage dans le sport..

- Une autre évaluation de l'équilibre coût/bénéfice de l'immigration annonce un coût de 30 milliards en 2008 (Jean-Paul Gourevitch, Le coût de la politique migratoire de la France, ed. Contribuables associés, 2010). Comment une telle discordance de résultats est-elle possible? Tout d'abord en ne considérant pas la même population (avec les enfants d'immigrés nés en France, qui ne sont pas des immigrés mais qui sont dans la tranche d'âge débitrice) , et en comptant dans les coûts "l'aide publique au développement en direction des pays d'origine, qui est supposée freiner le désir d'immigrer (...), une évaluation découlant du non-paiement des cotisations sociales en matière de travail illégal (...), une imputation aux immigrés des coûts de la contrefaçon (...), de la prostitution (...), etc". Nos auteurs ne sont pas convaincus par ce travail, dans lequel ils relèvent, entre autres, une évaluation des dépenses de santé ignorant le fait qu'il s'agit d'une population jeune, qui a peu recours aux soins, des recettes de cotisations sociales des immigrés en situation régulière sous-évaluées, et ainsi de suite.

Qu'en est-il du "creuset français"? Les auteurs reconnaissent les difficultés actuelles de l'intégration, dont ils notent, après d'autres, qu'elles sont liées à la pauvreté des familles plutôt qu'à leur qualité d'immigrées. Ils mettent cependant en avant ce qu'ils appellent "des preuves empiriques que l'intégration sous forme d'une convergence est bel et bien à l'oeuvre: demande de naturalisation ou insertion professionnelle en net progrès en relation avec le temps passé en France, (...) l'adoption massive de la langue française, la rapide convergence des taux de fécondité, la progression des mariages mixtes dnas la deuxième génération (les enfants d'immigrés), etc."

Nos auteurs concluent sur une série de questions auxquelles ils apportent des réponses qui sont autant de scoops.

- L'immigration peut-elle sauver notre protection sociale? Les immigrés sont globalement plus jeunes que les autochtones, donc globalement plus contributeurs que bénéficiaires. Combien faudrait-il en accueillier pour juguler l'effet du viellissement? Réponse: il faudrait doubler la population tous les quarante ans. "Ces ordres de grandeur suffisent pour conclure à l'irréalisme d'un tel dessein".

- L'immigration doit-elle être un insrument de gestion des pénuries de main d'oeuvre? "Les pénuries, lorsqu'elles sont avérées, proviennent généralement de rigidités sur le marché du travail et, avant de faire appel à une main-d'oeuvre étrangère pour accroître l'offre de travail, [il y a lieu] d'entreprendre des réformes sur ce marché".

- Peut-on définir un niveau "optimal" d'immigration pour l'économie française? "Après avoir montré que l'immigration n'a pratiquement pas d'effet persistant, que ce soit sur le marché du travail ou sur les finances publiques, [l'analyse économique] parvient à un résultat similaire sur la croissance économique et le PIB par habitant. Il est donc vain selon ces critères de chercher à quantifier le bon niveau des flux migratoires".

Aïe!... Le Président de la République s'est engagé à organiser chaque année au Parlement un débat sans vote afin de fixer les orientations en matière d'immigration professionnelle. La première est actuellement en préparation, sous l'égide du ministère... de l'Intérieur.

14/2/2013, Martine et Jean-Claude Vernier

Source : Médiapart

Le cinéma marocain sera à l'honneur lors de la 58e édition de la Semaine internationale du cinéma de Valladolid, qui se tiendra en octobre prochain. Cette manifestation culturelle, la plus ancienne de son genre en Europe, mettra ainsi la lumière sur le dynamisme de l'industrie Cinématographique marocaine, à travers la participation de films marocains dans les 3 catégories de compétition, à savoir …Suite

Où en est-on de la nouvelle stratégie du secteur de l'émigration? La problématique du phénomène migratoire est très complexe. Plusieurs parties interviennent dans le secteur, à plus d'un registre. A ce propos, l'approche inclusive, efficiente et performante, dans cette ébauche épineuse, s'avère, impérative pour une meilleure coordination de tous les acteurs au service des Marocains résidant à l'étranger...Suite

À une époque, les milliers de Marocains qui ont fait le voyage n'avaient pas l'intention de s'établir en Belgique. Leur souhait était de travailler et d'épargner suffisamment pour rentrer au pays avec savoir-faire et devises. Pourtant, aujourd'hui, d'aucuns dénombrent plus de 350 000 marocains aux quatre coins de la Belgique alors qu'ils n'étaient que 460 dans les années 1960…Suite

Le prestigieux Palais des Beaux-Arts de Bruxelles accueille le jeudi 14 février 2013 un concert inédit : trois poètes se rencontrent. Et un trio de musiciens leur donne la réplique. Ils parlent d'amour. Cette cinquième édition de L'amour au-delà des frontières ne se consacre plus uniquement à la poésie arabe. Les trois poètes intervenant viennent de Syrie, du Maroc et de Belgique.

Hala Mohammed, femme syrienne, libérale et non-conformiste, lira des textes de sa création. Sa poésie est directe et sensorielle. Elle appartient à une nouvelle génération de poétesses qui couchent sur le papier leurs expériences de femmes et d'intellectuelles du monde arabe.

Taha Adnan est d'origine marocaine et vit à Bruxelles depuis des années. Il amènera des poèmes inédits ainsi qu'une sélection issue de Je hais l'amour, un recueil paru en 2010.

Koen Stassijns viendra compléter ces interventions à l'aide d'extraits de son anthologie Liefdes werk, qui rassemble des poèmes d'amour écrits par 300 poètes originaires du monde entier.

Sourc : Le Soir.be

Le Programme canadien d'intégration des immigrants (PCII) prépare plus de 20 000 personnes pour l'entrée sur le marché du travail canadien, a annoncé, mardi 12 février 2013, Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme.

« Le gouvernement du Canada se fait un devoir d'aider les nouveaux arrivants à réussir », a indiqué le ministre dans le cadre d'une activité organisée pour célébrer les diplômés. « En permettant aux immigrants de mieux savoir à quoi s'attendre avant leur arrivée au Canada, nous pouvons les aider à contribuer pleinement et plus rapidement à la croissance économique et à la prospérité à long terme du Canada. », poursuit-il.

Le Programme canadien d'intégration des immigrants, qui est financé par Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) depuis 2010, est géré par l'Association des collèges communautaires du Canada (ACCC).

14/2/2013

Source: CCME

 

Entre 2005 et 2011, les postes consulaires ont délivré de 2,1 à 2,4 millions de visas chaque année, l’essentiel de ces visas – autour de 1,8 million – étant de court séjour. De leur côté les préfectures ont délivré, en moyenne, chaque année, outre 1,4 million de documents provisoires, environ 885 000 titres définitifs, dont 200 000 premiers titres de séjour et 685 000 renouvellements..Consulter le rapport

Terre d’émigration — les Britanniques, les Irlandais et les Allemands le savent bien — la Pologne attire également de très nombreux immigrés. Des travailleurs en provenance d’Europe centrale et orientale, mais aussi d’Asie du Sud-Est et d’Afrique, qui demandent la nationalité polonaise.

Lorsque German Efromovich, milliardaire sud-américain et propriétaire de la compagnie aérienne Avianca, a voulu acquérir la compagnie portugaise TAP, il s'est heurté à un obstacle de taille : la législation européenne interdit en effet à un investisseur originaire d'un pays extérieur à l'UE tout achat d'une compagnie aérienne au-delà de 49 % des parts. Obstacle que l'entrepreneur a vite surmonté en annonçant, lors d'une conférence de presse à Lisbonne, devant les journalistes ébahis : "Ma demande de nationalisation polonaise est en cours. Je peux le faire parce que mes parents étaient Polonais." Peu de temps après, le 5 décembre dernier, il recevait son passeport polonais.

Efromovich, né en Bolivie dans une famille de juifs polonais qui ont quitté la Pologne juste après la guerre, a toujours souligné que ses parents étaient fiers de leurs racines polonaises. Pour l'instant, la nationalité polonaise ne lui a pas été d'une grande utilité, car les autorités portugaises ont subitement renoncé à la vente de TAP faute, selon elles, de garanties financières suffisantes. Il n'empêche : nous avons gagné un nouveau citoyen, qui a de surcroît chamboulé le classement des Polonais les plus riches en s'y plaçant, fort de ses 3,5 milliards de zlotys [près de 900 millions d'euros], en cinquième position.

L'aigle sur la poitrine

Yuriy Gladyr, membre depuis quatre ans du Zaksa, l'équipe de volley-ball de Kedzierzyn-Kozle en Silésie, n'est sans doute pas aussi riche. Originaire de Poltava, en Ukraine, Gladyr vit en Pologne avec sa femme Marina et sa fille Daria, née ici. Il vient de recevoir la nationalité polonaise. Il voudrait désormais endosser le maillot frappé de l'aigle [le maillot national] : "C'est le rêve de tout joueur de volley-ball, car la représentation polonaise participe aux rencontres de très haut niveau", assure-t-il.

Les plus connus des naturalisés Polonais "par choix" viennent du monde de football, où des célébrités étrangères apportent un peu d'éclat à l'équipe nationale. "J'aime les Polonais, j'aime la Pologne. Je voudrais devenir citoyen du pays dans lequel j'ai vécu beaucoup de beaux moments", déclare Roger Guerreiro, le joueur brésilien de Legia (Legia Warszawa, le club de la capitale). L'accession à la nationalité peut se révéler assez rapide quand l'équipe nationale est en mal de milieu de terrain offensif.

Depuis l'année dernière, la procédure devant le voïvode (représentant du gouvernement central au sein d'une voïvodie, un département) offre une voie simple et rapide à l'acquisition de la nationalité. Celle-ci peut être également accordée par le Président sur la base du mérite, comme ce fut le cas pour quelque 2 500 personnes en 2012. La grande majorité des demandes passent toutefois devant les voïvodes, qui voient les demandes se multiplier depuis l’adhésion de la Pologne à l’UE.

Sympathique et attractive

Pourquoi les étrangers sont-ils de plus en plus nombreux à demander la nationalité polonaise ? Par pur pragmatisme. Selon Henry Mmereole, originaire du Niger et gérant de trois pharmacies à Varsovie, les étrangers s'installent ici parce que le pays est en pleine expansion, et que les personnes audacieuses peuvent y progresser rapidement. Il concède que le plus difficile reste certainement le climat, mais qu'on s'y habitue.

Aux motivations économiques ou familiales, s'ajoute un autre élément : la Pologne est jugée sympathique et attractive. "Une bonne ambiance, des gens gentils. Ma tante et mon oncle venus de Grèce ont emprunté récemment Trakt Krolewski (la voie royale) à Varsovie, et ils n'ont pas cessé de s'émerveiller. La Pologne devrait promouvoir sa culture, par exemple sa création théâtrale exceptionnelle, ou le sport. C’est principalement à travers ces domaines qu'un pays gagne en réputation”, explique le musicien Milo Kurtis, cofondateur du groupe culte Maanam, actuellement membre de Drum Freaks.

Né à Zgorzelec, fils de réfugiés grecs (issus de la vague d'immigration qui vit près de 15 000 Grecs arriver en Pologne en 1949), il a décidé de demander la nationalité polonaise. C'était une démarche honnête et pratique, compte tenu du fait qu’il pense comme un Polonais et qu’il veut rester dans ce pays jusqu'à la fin de ses jours. Il raconte que dans les années 80, une offre de nationalité lui a été faite par l'Allemagne, mais le sujet à été rapidement oublié après cette mise au point de son beau-père : "Tu as le choix, mais sache que nous n'allons pas avoir un Allemand dans la famille."

Le Vietnam de l'Europe

Nombreux sont ceux qui viennent au bord de la Vistule, simplement pour chercher une vie meilleure, ou une bonne formation. Mais seule une petite minorité de ces nouveaux arrivants souhaitent acquérir la nationalité polonaise. Quelques milliers de personnes par an à l'échelle du pays c'est très peu, compte tenu du nombre total d'étrangers séjournant sur notre territoire, légalement ou pas, estimé entre 500 000 et 1 million de personnes. Mais leur afflux ne fait que commencer.

La Pologne est devenue une destination de choix pour les Vietnamiens. Les parents d'un bon nombre d'entre eux ont étudié ici dans les années 60 et 70, parlent polonais et transmettent une image quelque peu idéalisée de la Pologne comme celle d'un pays ruisselant de lait et de miel, constate Karol Hoang, entrepreneur dans l'immobilier et propriétaire d'une agence de mannequins. Son grand-père était diplomate, en poste à Varsovie.

Si la Pologne compte plusieurs dizaines de milliers des Vietnamiens, ce sont pourtant les Ukrainiens qui dominent parmi les immigrés. Employés dans l'agriculture et l'horticulture, ils travaillent également dans les secteurs de la construction et de la garde d'enfants ou de personnes âgées. "Les Ukrainiens viennent travailler, gagner de l'argent, puis ils repartiront chez eux. Les Chinois, si leurs affaires ne marchent pas, plient bagages et vont voir ailleurs. Les Vietnamiens, eux, restent quoi qu'il arrive. Nous nous enracinons ici, nous songeons à ce que nous allons faire dans les dix ou vingt prochaines années, à ce qui attend nos enfants, s'ils disposeront d'une formation solide ou d'un poste dans une bonne entreprise ou dans une banque", explique Karol Hoang. Marié à une Polonaise, il se dit "à moitié Polonais". Vieille de 20 ans, sa relation avec la Pologne vient d'être scellée par la nationalité polonaise fraîchement acquise.

Les jeunes Vietnamiens s'assimilent rapidement, trop même aux yeux de la première génération d'immigrés qui reproche aux nouveaux arrivants de négliger les liens avec la mère patrie. La communauté asiatique est cependant touchée par un vrai problème identitaire. Ils voudraient être Polonais, mais, très éloignés du modèle physique des grands blonds aux yeux bleus, ils ne sont pas toujours acceptés.

Premier député noir

L’attitude des Polonais envers les immigrants a évolué par rapport à la fin des années 1990, époque où l’on voyait, lors de matchs de foot, les supporteurs lancer des bananes sur le joueur Olisadebe, originaire du Nigeria. De ce pays vient aussi John Abraham Godson, le premier député polonais noir. Pour lui, tout a commencé lorsqu'un missionnaire roumain lui a parlé de la Pologne. Aujourd'hui il souligne qu'il vient de Łódź (la troisième ville polonaise située dans la partie centrale du pays) et que c'est ici qu'il veut vivre et même, être enterré.

Quand un immigrant commence-t-il à se sentir vraiment Polonais ? Pas forcément en recevant un certificat de nationalité. Okił Chamidow, le réalisateur de la très populaire série télévisée "Le monde selon la famille des Nuls", d'origine tadjike, avoue en plaisantant avoir pensé qu'il était devenu vraiment Polonais le jour où il s'est mis à se plaindre sans raison.

12 février 2013, Paweł Różyński

Source : presseurop.eu

Poursuite à Washington des audiences de la commission judiciaire du Sénat américain sur la réforme de l’immigration. Quelques heures seulement après l’appel lancé à ce sujet par le président Obama dans son discours sur l’état de l'Union, la secrétaire à la sécurité intérieure, Janet Napolitano, a de nouveau insisté sur le caractère dépassé du système et demandé aux sénateurs une réforme globale avec de nombreux changements.

« Notre système d'immigration ne fonctionne pas. Nos communautés, les travailleurs et les employeurs sont tous frustrés par un système qui traite un trafiquant de drogue de la même façon qu'un étudiant très performant » a déclaré Mme Napolitano.

Son témoignage a été interrompu par des manifestants qui sont entrés dans la salle en hurlant des slogans, déployant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Plus de déportations ». La police a rapidement rétabli l'ordre.
Parmi les autres témoins qui comparaissaient ce mercredi devant la commission du Sénat : José Antonio Vargas, le fondateur de l’ONG « Define American », et Chris Crane, président du « National Immigration and Customs Enforcement Council ».

Des militants latino-américains ont critiqué M. Obama pour n’avoir pas fait de la réforme de l'immigration une priorité durant son premier mandat.

Le mois dernier, un groupe de sénateurs des deux principaux partis politiques – démocrate et républicain - ont présenté un plan en vertu duquel les sans-papiers devront s'enregistrer auprès du gouvernement, se soumettre à une vérification d’antécédents, payer des amendes et leurs arriérés d’impôts, et remplir d’autres formalités pour accéder à un statut temporaire en vue de résider et de travailler légalement aux États-Unis. Ils seront ensuite placés en queue de la liste d’attente des demandeurs de visas pour devenir des résidents permanents légaux.

Ce plan prévoit d’autres démarches pour les mineurs, ainsi que pour les travailleurs agricoles.

13.02.2013

Source : La Voix de l’Amérique

La sénatrice Esther Benbassa a affirmé mercredi que le droit de vote des étranger non-ressortissants de l'Union européenne aux élections locales et leur éligibilité au sein des conseils municipaux, en France, serait "une victoire pour la démocratie".

"Aujourd'hui, il n'y a pas de raisons pour que ceux qui habitent avec nous, qui travaillent avec nous, qui envoient leurs enfants dans les écoles françaises, ne participent pas à la vie de la commune. Ce droit est un droit simple qui, d'ailleurs, a déjà été donné aux étrangers communautaires puisqu'ils peuvent voter aux élections locales et européennes", a-t-elle fait valoir dans un entretien au quotidien français La Marseillaise.

"Je ne comprends pas cette discrimination à l'égard des étrangers non-communautaires. Il est nécessaire de rétablir le droit à l'égalité de tous ceux qui contribuent à la vie de la cité", a ajouté cette sénatrice Europe-Ecologie Les Verts (EELV) et rapporteur au Sénat de la proposition de loi.

A ceux qui invoquent le fait que la citoyenneté ne serait pas dissociable de la nationalité, elle considère qu'"il ne faut pas confondre nationalité et citoyenneté".

"On n'est pas obligé d'être citoyen national, on peut être citoyen résidant. C'est un concept qui existe. Nous avons dépassé ce nationalisme lié au sang, aux morts et au terroir. Dans notre vie quotidienne, au travail, les immigrés font partie de notre univers mais quand on doit partager les droits, on leur dit non ? Il y a là un vrai problème. D'autant que dans de nombreux pays européens, les étrangers peuvent voter", a-t-elle dit.

Sur les adversaires du droit de vote aux étrangers qui invoquent le risque d'un vote communautariste, Esther Benbassa, a estimé que ce sont des considérations qui relèvent davantage du "fantasme".

"Avancer cet argument, ce n'est pas connaître ce qui conditionne une personne pour voter. Dans l'isoloir on est seul. On ne fait pas partie d'une communauté", a-t-elle précisé.

"La loi sur le vote des étrangers serait à mon sens une manière d'intégrer. On demande aux étrangers de s'intégrer mais sans jamais leur donner de droits. Et il n'y a pas d'intégration possible dans un seul sens. Celui qui reçoit, le pays hôte, doit aussi savoir intégrer. Peut-être est-ce un moyen d'éviter ce repli des populations qui habitent avec nous, qui travaillent à nos côtés et pour nous... et qui sont stigmatisées", a poursuivi Esther Benbassa.

"De notre côté, au sein du groupe des Verts, nous sommes très fiers de porter cette proposition tout comme nous serons fiers que la démocratie française puisse supprimer cette discrimination entre les étrangers communautaires et non-communautaires. Ce serait un signal d'intégration. Et pour nous qui nous battons depuis des années pour l'égalité des droits, une véritable avancée", a-t-elle encore souligné.

Treize ans après son adoption par l'Assemblée nationale et deux ans après que le Sénat se soit prononcé en sa faveur, le droit de vote aux étrangers continue à faire débat en France.

En 2012, le candidat François Hollande s'y était engagé. "J'accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers" : Tel était l'intitulé de sa promesse de campagne numéro 50. Une promesse sur laquelle le président a semblé reculer le 13 novembre, soumettant son application à la "recherche d'une majorité" au Parlement.

13 fév 2013

Source : APS

Le ministre britannique chargé de la planification, M. Nick Boles, a exprimé mercredi sa préoccupation à propos de l'impact de l'immigration en provenance d'ex-pays de l'Est sur les secteurs du logement et des services publics, à partir de 2014.

Les ressortissants de la Roumanie et de la Bulgarie auront le droit, en vertu des accords de l'UE, d'entrer librement au Royaume-Uni dès le 1er janvier 2014.

M. Boles a déclaré au magazine Spectator que le précédent gouvernement travailliste a fait preuve d'une "profonde complaisance" à l'égard de la question, lorsque des restrictions d'immigration semblables avaient été levées sur la Pologne et les autres pays de l'Est en 2004, avec pour conséquence, a-t-il dit, un nombre d'immigrés plus important que prévu, affluant au Royaume Uni.

Selon lui, 1,7 million de ressortissants de pays de l'Est se sont installés en Grande Bretagne au cours de la dernière décennie.

"Nous aurions dû être plus inquiets, à cette époque sur la pression exercée sur le logement et les autres services publics, par la dernière vague d'immigration. On s'est retrouvé dans une situation très, très difficile", a ajouté le ministre.

Par ailleurs, des députés conservateurs ont posé des questions à plusieurs reprisses au gouvernement pour avoir des estimations officielles de l'immigration attendue de la Roumanie et de la Bulgarie avec la levée des restrictions.

Philip Hollobone a affirmé que "c'est de la folie d'ouvrir nos frontières à 29 millions de personnes alors que n'avons absolument aucune idée du nombre de ceux qui vont venir dans ce pays".

Un autre conservateur, John Baron, s'est demandé si "nos services publics peuvent faire face à toute hausse de l'immigration d'autant que le salaire minimum en Grande Bretagne est +cinq à six fois+ plus élevé qu'en Bulgarie ou en Roumanie".

Pour le parti des indépendantistes (UKIP), la Grande Bretagne doit se préparer à affronter un "raz de marée" sans précédent de l'immigration, depuis qu'elle a ouvert ses portes à l'Europe.

UKIP met en garde contre les "terribles conditions socio-économiques" qui vont résulter de l'entrée de ces deux nouveaux Etats membres.

13 fév 2013

Source : APS

Le Parlement bulgare a décidé mercredi de maintenir son projet de loi sur l'octroi de la nationalité pour 511.000 euros, malgré le véto opposé par le chef de l'Etat, et d'assouplir les exigences pour obtenir une résidence permanente.

La loi, adoptée dans un premier temps en novembre 2012 et confirmée mercredi, offre la nationalité bulgare à un étranger ayant investi au moins un million de leva (environ 511.000 euros) dans une société commerciale bulgare.

Depuis 2003, la nationalité bulgare permet de se déplacer sans visa au sein de l'Espace Schengen, dont la Bulgarie n'est pas membre, et d'exercer certains métiers en Europe de l'Ouest.

C'est pourquoi elle est très convoitée par les Russes ou par des résidents d'autres pays des Balkans non membres de l'Union européenne.

Le chef de l'Etat, Rossen Plevneliev, avait imposé son veto début décembre, estimant que l'octroi de la nationalité ne pouvait "pas être fondé sur des arguments financiers".

Ce veto a contraint le parlement à réexaminer la loi. Mais comme il est resté sur sa position, le président bulgare n'a désormais plus d'autre choix que de signer la loi afin qu'elle puisse entrer en vigueur.

Le parlement a toutefois assoupli, comme l'avait souhaité M. Plevneliev, les conditions d'obtention du statut de résident permanent, que les étrangers doivent avoir acquis pendant un an avant de pouvoir faire une demande de naturalisation.

Auparavant, un investisseur étranger devait dépenser 4 millions de leva dans une entreprise bulgare, employant au moins 50 personnes, pour pouvoir obtenir ce statut.

Désormais, il lui suffira d'investir 600.000 leva dans une société bulgare, ou 500.000 leva dans une entreprise employant 10 personnes, ou 250.000 leva dans une entreprises de 5 salariés dans une région sous-développée économiquement pour obtenir, s'il le souhaite, le statut de résident permanent.

Ancien pays du bloc communiste, la Bulgarie a intégré l'Union européenne (UE) en 2007 et est le pays le plus pauvre du bloc des 27. Il n'a, pour le moment, pas rejoint la zone euro.

Avec cette loi, les parlementaires bulgares souhaitent relancer les investissements directs à l'étranger (IDE), en perte de vitesse. En 2011, les IDE représentaient 1,75 milliard d'euros, contre 6,55 milliards d'euros en 2008.

13 février 2013

Source : AFP

A l'occasion du trentième anniversaire de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, l’association Génériques lance un appel à contribution pour le numéro 41 de sa revue Migrance consacré à cet événement.

La Marche pour l’égalité et contre le racisme qui part de Marseille le 15 octobre 1983 et se termine à Paris le 3 décembre 1983 constitue un évènement marquant de l’histoire sociale et politique française. Née à Lyon à l’initiative de quelques jeunes et de militants des droits humains issus du quartier des Minguettes à Vénissieux, la Marche, qui rassemble à son arrivée à Paris plus de 100 000 personnes, met l’immigration, essentiellement maghrébine, sur le devant de la scène politique et médiatique.

Evènement fondateur dans la lutte pour l’égalité des droits politiques, civiques, sociaux… des immigrés et de leurs descendants (la « seconde génération »), la Marche est largement influencée par les grandes marches pacifiques menées, entre autres, en Inde par Gandhi et aux Etats-Unis par Martin Luther King.

Le mouvement à l’origine de la Marche a une ambition politique et sociale que ne traduit que très partiellement la couverture médiatique qui lui est consacrée. Motivés par des enjeux sociaux et politiques réels tels que la lutte contre le racisme et l’exclusion, l’accès à l’emploi ou le droit de vote des immigrés, les acteurs et les actrices de la Marche décident de se rassembler afin de réagir aux phénomènes d’exclusion et de discrimination dont ils se sentent les victimes et, comme l’affirment de nombreux marcheurs, de « faire bouger les choses ».

Afin de marquer le trentième anniversaire de la Marche, l’association Génériques consacrera le numéro 41 de sa revue Migrance à cet événement. Plusieurs approches – sans que cette liste ne soit limitative - peuvent ainsi être l’objet d’une communication pour ce numéro.

- Les marches dans l’histoire. Situer la Marche de 1983 dans l’histoire globale de la lutte pour la conquête de droits nouveaux (droits civiques et/ou culturels, égalité, indépendance…) et s’interroger à la fois sur les nouvelles formes et modalités de revendications collectives, et leurs résonances en France.

- Le contexte social, politique et économique en France en 1983 est primordial afin de saisir les facteurs et enjeux de la Marche à l’échelle nationale : les attaques et crimes racistes contre les immigrés, les violents affrontements entre forces de l’ordre et jeunes des quartiers populaires, la « banalisation » des discours xénophobes et/ou racistes, la montée dans le paysage politique français de l’extrême droite (le succès électoral du Front national à Dreux en septembre 1983), l’arrivée de la gauche au pouvoir juste deux ans auparavant, l’extension de la liberté d’association aux étrangers en octobre 1981, les actions menées par le mouvement associatif comme par exemple la Cimade ou l’association SOS Avenir Minguettes, la crise économique (la désindustrialisation, la hausse du chômage, les fermetures d’usines qui utilisent une large main-d’œuvre immigrée...) et la participation des travailleurs immigrés à la lutte contre la fermeture de sites industriels (Renault, Talbot, Usinor…) ont ainsi des répercussions sur les motivations des marcheurs.

- Les organisateurs de la Marche : une approche sociologique. Qui sont les marcheurs ? Français pour la plupart, enfants d’immigrés ou descendants d’anciens supplétifs dits « harkis », cette « seconde génération », issue de l’immigration postcoloniale, émerge sur le devant de la scène, associée à la fois à une histoire coloniale et de la guerre d’Algérie qui ne passent toujours pas, et au malaise social, dorénavant médiatisé, autour des « banlieues » (affrontements entre forces de police et « jeunes » au quartier des Minguettes par exemple). Quelles ont été ainsi les motivations et les trajectoires des marcheurs de 1983 ? D’autres acteurs, militants des droits humains (Père Christian Delorme ou Jean Costil par exemple), participent ou accompagnent aussi la Marche. Quels enjeux et quelles relations entre les différents acteurs de la Marche ?

- Et les femmes ? La Marche rallie aussi de nombreuses marcheuses. Qui sont-elles ?

Leurs revendications/aspirations rejoignent-elles celles des hommes, dans ce contexte où les luttes féministes se poursuivent, notamment avec le mouvement des « jeunes féministes » ? Quelle place occupent-elles dans les mouvements féministes d’alors, et quelle place occupent les revendications féministes dans la Marche ? Et quel rôle jouent les femmes dans l’organisation et le déroulement de la Marche, aussi bien avant, pendant, qu’après 1983?

- Les représentations de la Marche. La fin de l’illusion du « retour des immigrés » dans leur pays, la révélation d’une immigration familiale et, par conséquent, d’une société diverse constituent aussi une (r)évolution dans les représentations construites autour de cette « seconde génération ». Quels sont aussi les impacts culturels de la Marche (littérature, cinéma, théâtre, musique…) ? Comment se construit la « seconde génération » dite des «  beurs et beurettes » dans, par ou par rapport à la Marche ?

- L’après 1983 : quelles incidences la Marche a-t-elle eu dans la société française ? La Marche constitue un marqueur décisif dans l’évolution des mouvements antiracistes et de l’antiracisme en général. Qu’est-ce qui se joue dans le foisonnement associatif et les positionnements des uns et des autres suite à la Marche (SOS Racisme, France plus, Convergence 84…) ? Ce foisonnement se construit-il dans la continuité de la Marche ou en contrepoint ? Quelle postérité des revendications et quel bilan des acteurs de la Marche ?

Les chercheurs travaillant dans le domaine des sciences humaines et des sciences sociales sur ces thématiques et souhaitant publier un article sont priés de soumettre un résumé argumentaire accompagné d’un titre d’environ une demi-page avec leurs coordonnées à Louisa Zanoun à l’adresse l.zanoun[a]generiques.org avant le 15 mars 2013. La sélection des communications sera rendue publique le 22 mars 2013.

L’article terminé devra être envoyé avant le 19 mai 2013 en vue d’une publication fin juin 2013.

Télécharger l'appel à contribution

11/2/2013

Source : Génériques

Née au début de l’année 2000 de la fusion de la Commission de Sauvegarde du droit d’Asile, de la Coordination Réfugiés et du Comité de liaison, qu’elle remplace, la Coordina-tion française pour le droit d’asile (CFDA) rassemble une vingtaine d’organisations qui, en France, sont engagées dans la défense et la promotion du droit d’asile, en référence à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et à la Convention de Genève sur les réfu­giés ainsi que, notamment, à la Convention Internationale sur les Droits de l’Enfant et à la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fonda-mentales.

L’objectif du rapport de la coordination française pour le droit d’asile est de dresser un état des lieux des conditions d’accueil des deman­deurs qui ne peuvent être pris en charge en centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) et qui dépendent entièrement des plateformes d’accueil (PADA)…Consulter le rapport

Selon des chiffres rendus publics, lundi 11 février 2013 par le Commissariat général aux Réfugiés et Apatrides (CGRA), la Belgique a enregistré – 24 % de demandes d’asile en janvier 2013, en comparaison avec le même mois de l’année 2012.

Au nombre de 1 644 demandes d’asile introduites en janvier 2013, elles émanent principalement de la Guinée (10% des demandes), de l’Afghanistan (8,9 %), de la Russie (7,3 %), de la RDC (6,5 %) et enfin de la Syrie (5,9 %).

13/2/2013

Source : CCME

Les recettes générées par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont accusé un repli de 4% au titre de l’exercice 2012. C’est ce qui ressort des dernières statistiques publiées récemment par l’Office des changes. Les flux de ces transferts financiers se sont chiffrés, pour l’année écoulée, à quelque 56,30 milliards de DH alors qu’ils avaient atteint en 2011 environ 58,63 milliards de DH, soit une chute de 4% d’un exercice à l’autre, ce qui représente près de 2,33 milliards de DH en manque à gagner. Selon les spécialistes, ce recul des flux de capitaux MRE n’a rien de vraiment exceptionnel puisqu’il reflète simplement et fidèlement la situation économique qui sévit aujourd’hui dans les pays d’accueil où résident les Marocains expatriés. Une conjoncture difficile qui a même des allures de crise dans certains pays d’Europe où se concentrent les communautés marocaines. De fait, l’impact sur les capacités d’épargne est d’autant plus déterminant et les transferts d’argent vers le Royaume sont amoindris dans la foulée.

Les indicateurs de l’Office des changes pour 2012 révèlent aussi que d’autres paramètres ont inégalement évolué dans le tableau de bord de l’économie. Par exemple, les recettes des investissements et prêts privés étrangers, qui ont augmenté de 2% en 2012, avec 29,81 milliards de DH et les recettes de voyages qui ont reculé de 1,6% avec 58,14 milliards de DH.

8 Février 2013

Source : LE MATIN

Les néonazis s’attaquent maintenant aux infirmières et aux patients étrangers.

Plus la Grèce s’enfonce dans la crise, moins le gouvernement de coalition a des réponses à donner et plus la misère s’étend. Les solutions "simples" commencent donc à s’imposer.

Ainsi, dans la ville de Tripoli, dans le Péloponnèse, les infirmières grecques, en butte, disent-elles, à une concurrence déloyale de la part des infirmières étrangères qui travaillent pour moitié moins cher et sans couverture sociale, ont fait appel à la branche locale d’Aube dorée pour régler le problème. C’est du moins ce qu’affirme le parti néonazi pour justifier l’inspection surprise que plusieurs de ses membres ont menée de nuit à l’hôpital de la ville, le Panarkadiko, la semaine dernière.

Selon plusieurs témoins, des hommes d’Aube dorée, vêtus des blouses noires du parti, ont fait irruption dans les chambres des malades, pour exiger de façon musclée la nationalité des infirmières qui se trouvaient au chevet des patients.

Le système médical en Grèce est tel qu’il faut toujours, en cas d’hospitalisation grave et surtout de nuit, une "apoklistiki" - littéralement, une infirmière exclusive - pour veiller sur le malade. Celles-ci sont affectées à un seul patient qui les paie directement, environ 40 à 70 € la nuit, le double le week-end. Il s’agit d’un marché lucratif que les infirmières des pays voisins ont commencé à occuper ces deux dernières décennies au grand dam de leurs collègues locales.

Ceci expliquant cela, la directrice de l’hôpital Panarkadiko, Eleni Siourouni, a fait front commun avec Aube dorée, expliquant dans une conférence de presse conjointe que, "sur la question des infirmières exclusives étrangères, la direction de l’hôpital a un but commun avec Aube dorée" . Giorgos Pastamatakis, chirurgien et membre du conseil d’administration de l’hôpital, a dénoncé, avec le soutien de l’Ordre des médecins, la directrice de l’hôpital, accusée "d’être plus sensible aux revendications des infirmières qu’à la tranquillité des patients".

"Le problème de la concurrence des infirmières étrangères est réel", reconnaît-on, tant au ministère de la Santé qu’au conseil d’administration l’hôpital, "mais ce n’est pas un parti politique qui va le régler, et surtout pas Aube dorée". Vingt-quatre heures plus tard, la directrice de l’hôpital était suspendue par le ministre de la Santé.

Médecins du monde visé également

Qu’à cela ne tienne. Le lendemain, une quarantaine de membres d’Aube dorée ont mené une opération d’intimidation contre le dispensaire de Médecins du monde (MDM) à Pérama, dans la banlieue du Pirée, où sont soignés des migrants, mais surtout des Grecs très pauvres, démunis de tout.

Vêtus de leur éternelle blouse noire au nom du parti, ces activistes de la haine ont scandé des slogans orduriers et racistes contre MDM, accusé de soigner "en priorité des étrangers et des migrants illégaux" . Selon Nikitas Kanakis, directeur du MDM en Grèce, "c’est le dispensaire qui a été visé en tant que tel, car nous soignons tout le monde et nous recensons les agressions xénophobes lorsque des gens blessés viennent chez nous".

Le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, venu début février en visite officielle en Grèce, avait dénoncé "la menace spécifique que constitue Aube dorée" . Le secteur médical n’est pas le seul dans lequel les néonazis se proposent de faire le ménage. L’été dernier, des députés du parti avaient procédé à des vérifications violentes d’identité de petits revendeurs, saccageant leurs étals lorsqu’ils n’étaient pas, selon eux, en règle. Enfin, bizarrement, alors que tous les employés des pompes à essence étaient à 90 % étrangers, ils sont désormais, dans leur écrasante majorité, grecs.

Aube dorée ne fait peut-être que 10 à 14 % dans les sondages, et reste fermement le troisième parti du pays, mais, au quotidien, il se comporte en territoire conquis. Samedi dernier, ses sympathisants étaient plus de 10 000 à défiler au flambeau dans les rues d’Athènes

13/02/2013, Angélique Kourounis

Source : Lalibre.be

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