Le ministre néerlandais des Affaires sociales, Lodewijk Asscher a annoncé, mercredi, qu'il a soumis au parlement un nouveau projet de //contrat de participation// que devraient signer les nouveaux immigrés désirant s'installer aux Pays-Bas.
Dans une interview accordée au quotidien néerlandais Volkskrant, le ministre estime que "chaque personne venue d'un autre pays qui s'inscrit dans une commune des Pays-Bas doit signer un contrat de participation", au terme duquel les signataires "souscrivent aux droits fondamentaux néerlandais et à ceux de l'Etat de droit".
Ce contrat, qui complèterait l'examen d'intégration obligatoire pour les migrants extra-communautaires, concernerait éventuellement aussi les ressortissants de l'UE, mais de manière symbolique, car ces derniers peuvent librement s'installer dans l'UE. Le contrat pourrait être également appliqué aux turcs, également exemptés du dit examen.
Le ministre estime cependant que "la libre circulation des personnes, ne prenant pas en compte les éventuels problèmes qu'elle pourrait occasionner, créera une Europe asociale", ajoutant qu'il veut s'assurer que son pays prône une politique migratoire à la fois "chaleureuse et attentionnée" mais aussi "claire et rigoureuse". La signature de ce contrat garantira que "les immigrés seraient plus soucieux au respect des normes et des valeurs du pays qui les accueille", a-t-il dit.
"Si aucune mesure n'a été prise, nous allons payer un prix énorme" a souligné Asscher qui estime que "l'intégration culturelle est en panne ( ) et Nous devrions être clairs au sujet de ce qui rend ce pays si grand: La liberté d'être soi-même".
Selon Volkskrant, il n'est pas clair si l'enregistrement des futurs immigrés dans les communes néerlandaises où ils désirent s'installer sera conditionné à la signature de ce "contrat de participation", lequel comprendra, outre la langue et la culture, une initiation aux "valeur néerlandaises".
Un test de langue et de culture générale néerlandaise est imposé depuis 2006 dans les consulats néerlandais du monde "non-occidental". Une mesure imposée par Rita Verdonk, l'ancienne ministre de l'Intégration.
Les ressortissants marocains, turcs, chinois et autres ont dû passer un test facturé 350 euros, avant de se voir délivrer un visa longue durée.
En août 2011, les choses changent pour les turcs après que la justice néerlandaise, qui examinait une plainte de 30.000 ressortissants turcs, ait déclaré l'examen contraire à un accord passé entre l'Europe et la Turquie, qui empêche toute discrimination des Turcs dans les pays de l'Union européenne (UE).
Ont été exemptés du fameux test les citoyens de l'UE, les nationaux de l'ancienne colonie néerlandaise du Surinam, les ressortissants de dix pays triés sur le volet (Australie, Etats-Unis, Islande, Japon, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Suisse et Vatican), ainsi que les étudiants étrangers et les immigrés hautement qualifiés pouvant justifier d'un salaire mensuel de 4 500 euros par mois.
20 févr. 2013
Source : MAP
La Suède a connu en 2012 l'afflux le plus important d'immigrés de son histoire, avec entre autres l'entrée de près de 5.000 Syriens, selon des statistiques officielles publiées mercredi.
En excluant les quelque 20.000 Suédois de retour dans leur pays, l'institut statistique national (SCB) a dénombré l'arrivée de 82.597 étrangers, "le nombre le plus élevé jamais vu". C'est 9% de plus qu'en 2011.
Le solde migratoire a représenté 70% de l'accroissement de la population de la Suède en 2012, laquelle a dépassé pour la première fois la barre des 9,5 millions.
Les Syriens ont été les immigrants les plus nombreux, avec 4.730 ressortissants, soit trois fois plus qu'en 2011. Suivent les Afghans (4.673) et les Somaliens (4.541).
En 2011, les immigrants les plus nombreux en Suède avaient été les Irakiens, puis les Polonais et les Afghans.
Le SCB a relevé que les immigrants syriens était à 60% des hommes, et dans l'ensemble "jeunes, avec un âge moyen de 27 ans pour les femmes et 29 ans pour les hommes".
L'immigration a été un sujet de plus en plus débattu par la classe politique suédoise ces dernières années.
Ces deux derniers mois, le chef de file socialiste de l'opposition, Stefan Lí¶fven, tout comme le ministre conservateur des Migrations, Tobias Billstrí¶m, ont déclaré que la Suède accueillait trop d'immigrés pour raisons économiques. Tous deux disent cependant vouloir maintenir la tradition généreuse de la Suède d'accueil des réfugiés politiques.
Depuis son entrée au parlement en 2010, le parti d'extrême droite des Démocrates de Suède n'a cessé de grimper dans les sondages. Il était à 8,5% des intentions de vote selon une enquête publiée par TNS-Sifo dimanche.
20 févr. 2013
Source : AFP
La décision de 2010 de la Cour suprême obligeant les avocats d'immigrés d'informer leurs clients du risque d'expulsion en cas de plaider coupable ne peut s'appliquer rétroactivement, a décidé mercredi la plus haute juridiction américaine.
Dans sa décision "Padilla contre Kentucky", la Cour suprême avait jugé, le 31 mars 2010, que les avocats d'immigrés avaient l'obligation d'informer leurs clients du risque d'expulsion des Etats-Unis s'ils plaidaient coupable d'une infraction pénale. Elle avait alors élargi à l'immigration le champ du 6e amendement de la Constitution sur les droits de la défense.
Cette fois, la Cour a examiné, début novembre, le cas de Roselva Chaidez, une Mexicaine résidant légalement aux Etats-Unis depuis plus de 20 ans quand elle avait participé à une escroquerie à l'assurance pour quelque 26.000 dollars. Elle avait plaidé coupable et avait été condamnée à quatre ans de liberté surveillée avec mise à l'épreuve.
Mais ce qu'elle ignorait alors c'est que son plaider coupable la rendait passible d'expulsion du territoire américain.
Mme Chaidez l'a appris en 2009 alors qu'elle demandait la nationalité américaine et que les autorités ont été alertées par sa condamnation. Elle s'est alors empressée de faire appel, en s'appuyant sur le 6e amendement et arguant que son avocat ne l'avait pas informée des conséquences de son plaider coupable.
Mais son appel était encore en cours d'instruction, quand la Cour suprême des Etats-Unis a pris sa décision dans "Padilla contre Kentucky". La haute juridiction a décidé mercredi que sa décision de 2010 ne pouvait pas s'appliquer rétroactivement.
"Tous les juges ne pouvaient pas être raisonnablement conscients que les avocats devaient conseiller leurs clients sur les risques d'expulsion" avant notre décision de 2010, ont estimé sept juges sur neuf.
20 févr. 2013
Source : AFP
La première édition du "Regional by SMAP", un nouveau concept promu par le groupe éponyme pour une offre ciblée, aura lieu du 15 au 17 mars à Amsterdam, aux Pays-Bas.
"Le Regional by SMAP se propose de répondre de façon précise à la demande toujours croissante en investissement immobilier formulée par les Marocains résidant aux Pays-Bas en mettant en avant, en particulier, la région nord méditerranéenne du Maroc dont ils sont originaires", en plus de la région du Grand Casablanca, explique le PDG du SMAP, Samir El Chemaa, cité mercredi dans un communiqué du groupe.
A travers ce concept, "SMAP Group se propose d'aller plus loin encore et toujours au plus près de la demande de cette cible privilégiée, en lui offrant l'opportunité unique de se voir proposer une sélection riche et rigoureuse de biens immobiliers développés particulièrement dans la région d'origine" des MRE.
Le Regional by SMAP fera également la part belle à toute la richesse culturelle et à la gastronomie des divers terroirs, en célébrant dans une ambiance festive la Région à l'honneur ainsi que les milliers de visiteurs attendus à cette deuxième étape du SMAP Road show 2013, après celle d'Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis.
Lors du premier passage à Amsterdam en 2012, avec quelque 32 mille visiteurs, les organisateurs du SMAP-Expo ont constaté que les Marocains résidant aux Pays-Bas montrent plutôt "un intérêt indéniable" pour l'acquisition d'un bien immobilier dans les régions en question.
Les prochaines éditions du SMAP-Expo auront lieu à Bruxelles, du 26 au 28 avril, à Paris du 17 au 20 mai, à Milan et à Londres, dont les date n'ont pas encore été fixées, avant la clôture le Road Show 2013 par Jeddah, en Arabie saoudite.
20 févr. 2013
Source : MAP
Ce thriller noir de Nadir Moknèche autour de Dounia illustre les maux de la société marocaine.
A Tanger, sur un gros chantier de construction d’une luxueuse villa à proximité de la mer, un ouvrier préparant les fondations découvre une ancienne galerie gosouterraine. C’est un passage secret sous le détroit de Gibraltar menant jusqu’en Espagne, imagine ce clandestin sénégalais croyant avoir enfin trouvé le chemin menant à son rêve.
Mais non, ce sont des catacombes chrétiennes, expertise une archéologue européenne, émerveillée par une fresque d’une beauté plastique soufflante, dans un état de conservation exceptionnel.
Voilà le genre de découverte qui a de quoi effrayer les responsables d’un chantier, car celui-ci peut se trouver paralysé des mois, des années, à cause de fouilles. Pourtant, le couple en charge des travaux exulte de joie, autant que le directeur du musée local. Pourquoi : "Goodbye Morocco" !
En effet, chaque personnage voit dans ce trésor une opportunité de quitter le Maroc. Seuls les ouvriers clandestins africains sont inquiets. Ils refusent même de reprendre le travail, craignant la colère des esprits. De fait, on n’a jamais revu celui d’entre eux qui avait tenté de se faire un peu d’argent en volant un crâne de la nécropole.
Toutefois, le film ne part pas dans toutes les directions, car il s’articule autour de Dounia qui se trouve au croisement de toutes ses lignes de force du récit. Femme de charme et femme à poigne, elle doit gérer tout à la fois son compagnon occidental responsable du chantier, les travailleurs illégaux, le directeur du musée, l’archéologue, et encore son puissant notable de mari, dont elle est divorcée, et qui ne lui permet guère de voir son fils. Elle peut cependant compter sur son chauffeur, le fils de la domestique de ses parents, amoureux d’elle depuis toujours.
La multiplication des agendas cachés des protagonistes nourrit la tension de ce véritable thriller. Mais c’est aussi une façon astucieuse pour Nadir Moknèche, réalisateur algérien dont les films sont interdits en Algérie, d’exposer les maux du Maroc : négriers de la construction, corruption, trafic d’antiquités, tourisme homosexuel à Tanger et condition de la femme. Utilisant un moteur de récit qui n’est pas sans rappeler "La promesse", des frères Dardenne, Nadir Moknèche brosse un tableau du Maroc contemporain, un pays où la corruption tient son rang, où l’émigration clandestine stimule l’économie parallèle, où tout s’achète, même des trésors archéologiques inestimables (et dérangeants, car ils précèdent l’islamisation), où des femmes luttent pour ne plus être traitées comme des citoyens de deuxième catégorie.
Dounia - qui symbolise le Maroc moderne - n’est pas attachée mais prisonnière de ses racines. Elle est incarnée par Lubna Azabal qui construit un personnage très complexe avec une autorité, des failles, un charisme, un charme, un objectif impérieux. Bref, une nouvelle interprétation soufflante à la hauteur de "Incendies".
Réalisation, scénario : Nadir Moknèche. Image : Hélène Louvart. Avec Lubna Azabal, Rasha Bukvic, Faouzi Bensaïdi, Grégory Gadebois, Anne Coesens 1h42.
20/02/2013, Fernand Denis
Source : La Libre Belgique
Le projet Euromed Migration III financé par l'UE a tenu sa seconde session de formation sur la prévention de la migration clandestine à Varsovie, en Pologne, du 5 au 8 Février. La formation a rassemblé les représentants des pays partenaires du Sud de l'IEVP, à savoir l’Algérie, l’Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc et la Tunisie.
La session a été ouverte par un haut représentant des gardes-frontières polonais, qui a commencé par un aperçu du sujet, accompagné d'une présentation des principaux thèmes et objectifs du projet Euromed Migration III.
La première journée avait pour but de souligner le cadre du modèle européen de Schengen, avec en particulier, les autorités polonaises qui ont décrit leur passage d'un pays partenaire de l'UE en transition à celui d’État membre. La deuxième journée a élargi la discussion avec la présentation des autres expériences régionales telles que les missions EUBAM en Ukraine et en Moldavie. Les participants ont été particulièrement intéressés par les aspects pratiques de la construction d'une coopération dans les domaines de la coopération transfrontalière, de la gestion et du contrôle des frontières.
La session a également compris une visite d'étude à l'Agence européenne FRONTEX pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne. Cette analyse mélangée à la présentation ainsi que la mise en valeur des zones techniques dans les locaux de l'agence Frontex, a permis de mettre en évidence les meilleures pratiques dans l'UE tout en en restant concentré sur les aspects opérationnels.
La dernière journée s'est attaquée aux lacunes, aux besoins et aux enseignements tirés, notamment en cherchant à savoir quelles sont les initiatives qui seraient intéressantes pour les États partenaires du Sud de l’IEVP, afin de poursuivre et d'approfondir les différents types de coopération régionale, à la fois dans la région dans son ensemble et au niveau bilatéral entre les pays. Les principales propositions ont compris les visites aux postes frontières, l'échange d'expériences sur la technologie et la participation à des séances de formation conjointes.
D'un budget de € 5 millions d'euros de la Commission européenne, le projet Euromed Migration III a pour objectif de promouvoir la coopération sur les questions migratoires entre les pays européens et les pays partenaires de l’IEVP-Sud, et entre les pays de l’IEVP-Sud eux-mêmes et à aider les pays partenaires à trouver des solutions aux différentes formes de migration. Un autre objectif à long terme est de créer un réseau de professionnels pour une meilleure coopération et l'échange de bonnes pratiques et expériences. Le projet favorisera la liaison entre migration et développement, et aidera les pays partenaires à lutter contre la traite des personnes et permettra le renforcement de la capacité de la gestion frontalière.
20-02-2013
Source : EU NeighbourhEU Neighbourhood Infoood Info
C'est une formation inédite qui a vu le jour à Lyon : des universités réunissent des imams et des fonctionnaires pour suivre des cours de laïcité et de droits des religions.
L'université Lyon 3, la Faculté Catholique et l'Institut Français de Civilisation Musulmane ainsi que l'État pilotent le projet : l'idée c'est de construire un islam républicain intégré à la société française.
D'ici la fin de l'année les fonctionnaires obtiendront un diplôme d'université en "religion, liberté et laïcité", les imams valideront leur certificat de "connaissance de la laïcité".
20/2/2013
Source : RadioLyon
Angela Merkel, qui entreprend un voyage en Turquie le week-end prochain, s'est dépêchée de tuer dans l’œuf le débat naissant sur la double nationalité. Celui-ci avait été initié par la ministre de la justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger (FDP, parti libéral) qui a récemment proposé de faciliter l'accès à la double nationalité.
Ce n'est pas d'actualité, a immédiatement rétorqué ce mardi Steffen Seibert, porte-parole d'Angela Merkel. Ni la CDU, ni la CSU bavaroise ne le souhaitent. Les deux partis soupçonnent la ministre de la justice d'avoir simplement voulu envoyer un signal à la gauche, histoire de ne pas totalement exclure une coalition entre le FDP, le SPD et les Verts après les législatives. Le soupçon n'est sans doute pas totalement infondé, mais il faut reconnaître que Mme Leutheusser-Schnarrenberger défend régulièrement des idées libérales qui font grincer des dents à droite.
Surtout, sa proposition mérite qu'on s'y arrête. Dans un pays qui risque de perdre dix millions d'habitants dans les prochaines décennies et qui a un des codes de la nationalité les plus sévères, le sujet aurait été digne de figurer en bonne place dans une campagne électorale.
Alors que l'Allemagne ne reconnaissait que le droit du sang, la gauche a, en 2000, introduit un peu de souplesse. Les enfants nés en Allemagne de parents étrangers peuvent désormais garder les deux nationalités jusqu'à leur majorité. Mais entre 18 et 25 ans, ils doivent choisir. Sauf si leurs parents sont des ressortissants de l'Union européenne, Suisses, ou viennent d'un pays qui ne permet pas de renoncer à sa nationalité. Mais pour des milliers de jeunes Turcs nés en Allemagne et qui se sentent Allemands, le choix est souvent douloureux. Malheureusement, Angela Merkel n'entend manifestement pas changer la donne dans l'immédiat.
19/2/20123
Source : Le Monde
Elle en parle comme du combat de David contre Goliath. Lilia Garcia fait partie d’une association qui défend les droits des travailleurs auprès des sociétés de nettoyage et s’exprime, à ce titre, sur l’une des plus grosses actions en justice intentées aux Etats-Unis, celle de quelque 2 300 agents d’entretien, la plupart sans papiers, contre les principales chaînes de supermarchés du pays.
Dans “la Bataille des invisibles”, le réalisateur Manuel de Alba, professeur d’université, donne la parole à ces hommes et à ces femmes qui ont lutté pendant cinq ans pour faire valoir leurs droits en Californie, où affluent chaque année des centaines d’immigrés via le Mexique. “Les patrons profitent du fait qu’on est dans la clandestinité, qu’on n’ait pas de papiers, pour nous exploiter encore plus”, dénonce l’un d’eux.
Salaire horaire inférieur à 3 dollars quand le salaire minimum est lui autour de 7 dollars, heures supplémentaires non payées, travail sept jours sur sept à l’exception du 25 décembre : autant d’abus dont se sont rendus coupables les magasins Vons, Albertsons, Ralphs et Safeway. Face à ces géants de l’industrie, des employés particulièrement vulnérables qui souvent ne parlent pas anglais et sont peu informés mais prêts à tout pour garder leur boulot. Sauf ce jour où, à l’appel du syndicat des agents d’entretien, ils ont pour la première fois fait grève. Paralysant Los Angeles pendant près de quatre semaines.
Une grève en forme d’avertissement pour Building One Service Solutions, la plus grande entreprise de nettoyage américaine. Alors que le système fonctionnait encore sans intermédiaire dans les années 1970, celle-ci a peu à peu externalisé en ayant recours à des sous-traitants, notamment deux grosses familles de Zacapala, dans le sud du Mexique. On prête ainsi à l’entrepreneur Alfonso Zapata d’avoir offert un emploi aux Etats-Unis à plus de 2 000 personnes de la région. Le parrain local lance : “Pour ce procès aux Etats-Unis, ils peuvent rayer [son] nom de la liste. Si qui que ce soit parvient à m’inculper je répondrai aux accusations.” Si la class action a été difficile à monter, notamment parce que les plaignants étaient en majorité des clandestins, le procès s’est néanmoins soldé par une victoire pour eux puisqu’ils ont obtenu 22 millions de dollars de dommages et intérêts.
Primé, entre autres, au Festival international de Puebla en 2011, ce documentaire de 52 minutes résonne comme un bel hommage à ces milliers d’invisibles.
Documentaire. Le 20fevrier à 20h45 sur France Ô
20/2/2013, Flore de Bodman
Source : Le Nouvel Observateur
Le bureau Recherches de l’Office des Étrangers (OE) a ouvert en 2012 9.064 enquêtes administratives dans le cadre de la lutte contre les mariages blancs, un nombre en recul par rapport à l’année précédente, a indiqué la secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Maggie De Block, en réponse à une question parlementaire.
Depuis 2007, le nombre de ces enquêtes oscille entre 9.000 et un peu plus de 10.000, avec un maximum atteint en 2011 (10.728).
Le bureau Recherches de l’Office des Étrangers collabore à la répression du phénomène de «mariages blancs» en sollicitant l’ouverture d’enquêtes auprès des Parquets lorsque des suspicions de mariage de complaisance existent à l’égard de mariages déjà conclus.
En 2012, les enquêtes ont porté sur 4.902 mariages prévus et sur 4.162 conclus, a précisé Mme De Block (Open Vld), en réponse à une question écrite du député Peter Logghe (Vlaams Belang).
La secrétaire d’Etat a renvoyé à sa collègue de la Justice, Annemie Turtelboom, pour des réponses sur le nombre d’enquêtes administratives effectivement ouvertes par les parquets, les résultats et le nombre de mariages annulés et le nombre de mariages blancs annulés suivis d’une annulation de la nationalité dans le chef de l’étranger en séjour illégal.
19/2/2013
Source : L’Avenir
Selon les résultats de la grande enquête « Observatoire de la société française » menée par l’institut Sociovision et rendue publique le 14 février, un Français sur cinq fait primer les règles de sa religion sur celles de la société.
Ce sont 21 % des sondés exactement qui estiment « complètement normal qu'on suive d'abord les règles de sa religion avant les règles de la société dans laquelle on vit », note Anne Madelin, directeur conseil de Sociovision sur le site FaitReligieux.com.
Ces personnes sont majoritairement rattachées à une « religion minoritaire » en France comme l’islam. Ainsi, 58 % des Français de confession musulmane indiquent faire prévaloir les règles de leur religion sur celles de la société. Ils sont 40 % parmi les juifs, 37 % parmi les protestants et seulement 20 % parmi les catholiques.
Sur cette question, l’enquête annuelle de Sociovision, réalisée auprès d’un échantillon de 2 000 personnes, démontre également que les habitants de l'agglomération parisienne sont surreprésentés par rapport à la plupart des régions avec 43 % des habitants de la grande couronne et 32 % de la petite couronne qui privilégient leur religion.
En outre, la plus forte proportion de sondés partageant cette idée fait partie du groupe qualifié de « performers » par Sociovision, qui a dressé différents groupes profils de la société française, allant des « conservateurs identitaires » aux « néo-bourgeois ».
Ainsi, 52 % des performers, des « gens jeunes, modernes, pas forcément aisés financièrement. Plus individualistes que la moyenne. Sensibles aux valeurs de performance, de compétition, et en décrochage avec les principes du vivre ensemble et la vision du collectif "à la française" », privilégient leur religion.
Cependant, les personnes qui font passer en premier leur religion ne sont pas pour autant renfermées sur elles, ni moins tolérants. En effet, 55 % d’entre elles se sentent « proches de gens n'ayant pas la même religion, la même appartenance ethnique, les mêmes idées qu'eux » contre seulement 38 % de l'ensemble de la population française.
18 Février 2013
Source : Saphirnwes
Le 23e festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, qui doit se dérouler du 23 février au 2 mars dans la capitale burkinabé, promet, de par un programme de débats dense et mieux orienté, un retour aux valeurs pionnières de la manifestation, avec en sus un hommage appuyé aux femmes africaines, si opportun dans une région marquée par la montée des extrêmes.
Le thème choisi cette année ("cinéma africain et politiques publiques en Afrique") donne le ton d'une édition où les débats devraient être centrés sur la problématique du rôle des Etats dans le développement d'une industrie cinématographique indépendante en Afrique face aux exigences d'un monde globalisé.
Elles seront, au total, 101 oeuvres cinématographiques de 35 pays africains à concourir dans les sept catégories de la compétition officielle, à raison de 20 longs métrages de fiction, 20 courts métrages, 17 documentaires, 17 oeuvres en vidéo-numérique, 08 séries télévisuelles, 6 films de la diaspora et 13 films des écoles africaines de cinéma.
Près de 600 autres oeuvres seront par ailleurs projetées en hors-compétition, notamment dans les catégories "Hommages" et "Rétrospective".
L'Algérie pour sa part sera représentée, en compétition officielle, par cinq oeuvres, à savoir "El Taib" (Le repenti) de Merzak Allouache, "Yema" de Djamila Sahraoui et "Zabana !" de Said Ould Khelifa dans la catégorie long métrage de fiction, "Down to earth" (Les pieds sur terre) de Mohamed El Amine Hattou, unique court métrage algérien sélectionné, et le documentaire "Bouts de vies, bouts de rêves" de Hamid Benamra.
Lors de la précédente édition du Fespaco en 2011, le réalisateur algérien Abdennour Zahzah avait reçu le Poulain d'or pour son court métrage "Garagouz", alors que la comédie musicale"Essaha", de Dahmane Ouzid, avait reçu la prix de la meilleure affiche.
"Voyage à Alger" de Abdelkrim Bahloul avait, de son côté, décroché le prix du meilleur scénario ainsi que celui de la meilleure interprétation féminine revenu à Samia Meziane.
La ré-appropriation de la culture africaine par un cinéma africain
Quarante trois ans après la fondation du Fespaco, ce prestigieux rendez-vous biennal du 7è art décide enfin d'ouvrir le débat sur le rôle des Etats dans le développement d'une industrie cinématographique africaine indépendante, malgré les contraintes et les nécessités de la globalisation des échanges mondiaux.
Cette orientation donnée au festival s'inscrit en droite ligne de la pensée de ses fondateurs, en 1969, et dans le sens du mouvement panafricain pour la ré-apropritation de la culture africaine à travers la promotion et le développement --par les Africains eux-mêmes-- des potentialités cinématographiques de leurs pays respectifs.
Une première dans l'histoire du Fespaco, les 27 prix de la sélection officielle seront par ailleurs décernés par des jury présidés par des femmes dont la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy, première cinéaste noire entrée à Hollywood, qui présidera le jury de la sélection long métrage de fiction.
Ce choix constitue un "message souverain adressé à la communauté internationale" par les organisateurs, dans un contexte régional marqué par de fortes tensions, notamment au Nord-Mali où des groupes extrémistes tentent d'imposer une vision rétrograde aux sociétés africaines, en prenant pour cible les droits des femmes et la culture, attributs fondamentaux de la vie démocratique.
Avec l'ambition de faire connaître le cinéma africain aux Africains, le Fespaco a été fondé en 1969 à l'initiative d'un groupe de cinéphiles burkinabés, puis institutionnalisé à Tunis en 1972 dans la perspective de promouvoir, en alternance avec les Journées cinématographiques de Carthage (Jcc), le cinéma africain et arabe au Maghreb et en Afrique subsaharienne.
Après 42 ans d'existence et la tenue de 22 éditions, ce festival a vite fait de dépasser les limites du continent pour acquérir une renommée internationale en passant de 5 pays représentés au départ, à 35 aujourd'hui.
A travers l'institution du marché international du cinéma et de la télévision africains (Mica), le Fespaco se positionne, en outre, comme le plus grand festival de cinéma du continent africain et constitue un rendez-vous incontournable pour les professionnels.
20 fév 2013
Source : APS
Cherchant à ouvrir plus grand les portes de l'Amérique aux immigrés très qualifiés depuis plus de 10 ans, le secteur technologique voit aujourd'hui son objectif subordonné à la réforme --nettement plus vaste-- de tout le système d'immigration américain.
Depuis longtemps déjà, la Silicon Valley se bat pour obtenir plus de visas et de cartes vertes --ces précieux sésames permettant de travailler et vivre aux Etats-Unis de manière permanente-- pour des immigrants avec de précieuses connaissances scientifiques ou mathématiques.
Microsoft a ainsi récemment assuré que le manque de visas pour des ingénieurs était l'une des raisons qui l'avait poussé à ouvrir un studio de développement à Vancouver, au Canada.
Mais depuis la présidentielle de novembre dernier, ces réformes désirées par le secteur technologique se retrouvent "otages d'une réforme plus vaste" du système tout entier, résume Robert Atkinson, président de l'Information Technology and Innovation Foundation, un centre de réflexion spécialisé dans les technologies de l'information basé à Washington.
En cause: la prise de conscience, aussi bien du côté du président Obama, dont c'est une promesse de longue date, que du côté des républicains, qui ont vu les électeurs hispaniques voter en masse pour Barack Obama, de la nécessité de promouvoir une réforme de la législation sur l'immigration.
"Révision de fond en comble du système"
Une proposition de loi présentée par les républicains à la Chambre des représentants et visant à offrir plus de visas aux étrangers diplômés aux Etats-Unis en sciences et en technologies a ainsi été rejetée au Sénat par les démocrates, au nom d'une réforme plus large du système.
Universitaire réputé et spécialiste des hautes technologies, Vivek Wadhwa milite pour une réforme de l'immigration tournée vers les immigrés les plus qualifiés. "Donner la citoyenneté à des gens qui ont traversé illégalement la frontière est (...) malsain", pointe-t-il: "En même temps, on retient en otage des immigrants légaux et qualifiés --des scientifiques, des ingénieurs, des docteurs que le monde entier s'arrache".
Aux yeux de Vivek Wadhwa, les deux questions --immigration très qualifiée et immigration en général-- sont distinctes.
"Nous avons besoin de visas et d'une législation sur l'immigration améliorée pour la Silicon Valley et le secteur des hautes technologies, mais la seule manière d'obtenir cette réforme passe par une révision de fond en comble de l'ensemble de notre système", lui a répondu Luis Gutierrez, un élu démocrate du Congrès, responsable des questions migratoires au sein du groupe des élus hispaniques du Congrès.
"Parce que notre système d'immigration a besoin d'être réformé de haut en bas, tout régler en une seule fois est la bonne approche", ajoute M. Gutierrez.
Une telle stratégie aurait d'autant plus de chances d'aboutir si elle recueillait le soutien des groupes de la Silicon Valley.
La patronne de Yahoo! Marissa Mayer l'a bien compris et elle a récemment appelé à une réforme après une rencontre avec Barack Obama pour évoquer ces questions.
"C'est essentiel pour l'avenir de l'Amérique", a-t-elle souligné dans un communiqué: "J'exhorte le Congrès et le président à travailler ensemble dans un effort bipartite pour réformer nos politiques migratoires, y compris celles permettant d'embaucher et de retenir des travailleurs très qualifiés".
20 fév 2013, SAN FRANCISCO
Source : AFP
Le président américain Barack Obama a appelé mardi les élus républicains qui le tourmentent le plus sur le dossier de la réforme de l'immigration et dont le soutien s'avèrera indispensable dans les prochains mois.
La Maison Blanche a fait savoir que Barack Obama avait personnellement appelé John McCain, son ancien rival de la présidentielle de 2008, le quadragénaire Marco Rubio et un autre sénateur virulent sur le dossier, Lindsey Graham.
Les républicains s'étaient récemment plaints d'avoir été négligés par Barack Obama, jugé trop distant avec eux alors qu'il multiplie les déplacements sur le terrain.
Le coup de fil présidentiel souligne la volonté de Barack Obama de ne pas laisser le débat s'empoisonner, comme lors de la précédente tentative de réforme sous le mandat de George W. Bush.
"Le président a répété qu'il soutenait l'initiative en cours au Congrès et espérait qu'elle pourrait aboutir dès que possible à un texte qui reflète les principes communs de la réforme", a indiqué l'exécutif américain.
Huit sénateurs des deux partis ont présenté en janvier un projet de réforme permettant la régularisation d'un certain nombre des 11,5 millions de clandestins vivant actuellement dans le pays.
La Maison Blanche a également préparé son propre projet, immédiatement rejeté par les républicains samedi. Mais sur le fond, les deux textes sont proches, les républicains insistant pour conditionner tout processus de régularisation à la sécurisation de la frontière. Lindsey Graham a proposé de la surveiller par drones.
Le dispositif présidentiel, qui n'a pas été déposé devant le Congrès, prévoit lui un parcours administratif de huit ans pour les clandestins avant d'obtenir un statut de résident légal.
Marco Rubio, l'une des voix les plus importantes de ce chantier législatif, a fait savoir mardi que l'appel du président avait été le bienvenu. Il "pense que les négociations au Sénat vont bien se passer", a écrit son porte-parole sur Twitter.
La réforme n'en est qu'au début de son long parcours parlementaire. Barack Obama avait indiqué espérer promulguer la réforme d'ici l'été.
20 fév 2013
Source : AFP
Travail en usine, exil, problèmes de logement, xénophobie : "Barbès Café", spectacle de Méziane Azaïche donné à partir de samedi à Paris raconte en chansons l'histoire de l'immigration maghrébine en chansons.
Mêlant danse et musique, ce spectacle donné jusqu'au 15 mars au Cabaret Sauvage évoque l'histoire franco-algérienne à travers des brèves de comptoirs au "Barbès Café", haut lieu de rencontres et d'échanges, tenu par Lucette.
Telle une chroniqueuse, Lucette fait le lien entre chansons et passages dansés et/ou slamés pour permettre au spectateur d'appréhender le contexte historique, et le foisonnement créatif qui a marqué à l'installation en France de cette communauté.
"Le message de ce spectacle, c'est la tolérance et l'amour pour les anciens", confie à l'AFP Méziane Azaïche, directeur du Cabaret Sauvage.
"Il rend hommage aux vieux artistes algériens qui chantaient dans les bars et ont ouvert les portes aux jeunes chanteurs et musiciens qui aujourd'hui se produisent dans les salles de concert", ajoute cet homme de 57 ans, né pendant la guerre d'Algérie.
Entre 1930 et 1960, la plupart des chanteurs maghrébins étaient des amateurs travaillant le jour, souvent dans des conditions pénibles, et jouant le soir dans des cafés. Ils ont fait leur carrière à l'ombre des bistrots tenus par leurs compatriotes chantant sur des scènes parisiennes de fortune.
Par la suite, enfants et petits enfants de la première génération d'immigrés ont répercuté en berbère, en arabe ou en français cette identité plurielle.
"Nous évoquons l'histoire de l'immigration avec des dates importantes, comme le massacre du 17 octobre 1961 ou la marche des beurs, mais nous racontons aussi des histoires joyeuses sans régler nos comptes ", précise M. Azaïche qui "fait partie des immigrés régularisés sous Mitterrand".
Cette histoire nord-africaine en France est contée par des talents neufs comme Samira Brahmia à la voix profonde et puissante, s'accompagnant à la guitare, qui incarne la double culture de sa génération.
L'orchestre, formé par des musiciens d'origines très diverses (France, Roumanie, Turquie, Espagne...), donne une nouvelle vie aux répertoires traditionnels en apportant des compositions originales.
"J'interprète la musique algéroise de Fadhelia Dziria mais aussi celle du chanteur Salim Lel Helali, juif algérien qui a vécu au Maroc, Algérie, Tunisie et en France. Ces icônes parle de l'amour et de la nostalgie du pays", commente Samira Brahmia "fière de rendre hommage à l'immigration qui a participé à la construction de la France".
L'Algérien Hafid Djemai chante en kabyle, arabe et français la souffrance de l'exil, l'amour de la France et la douleur des travailleurs. "Une histoire ni à charge ni à décharge mais telle qu'elle a été vécue par les anciens".
"Il est temps que les mentalités changent et que l'on parle de concitoyenneté et plus d'origines", espère-t-il.
Quant à Méziane Azaïche, à la fin de la représentation, il "offrira des pains aux chocolats au public avec l'espoir qu'un jour on parle de nation, de peuple et plus d'immigration".
20 fév 2013
Source : AFP
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L’association Génériques, créée en 1987 en France, est « spécialisée dans l’histoire et la mémoire de l’immigration, la sauvegarde, la préservation et l’inventaire des archives de l’immigration en France et en Europe, par le biais d’activités aussi bien culturelles que scientifiques ».
L’association édite depuis 1993 la revue Migrance, une revue consacrée à l’histoire de l’immigration en France et dans le monde. Une publication qui « contribue à la diffusion de travaux de recherche réalisés par des historiens, sociologues, politologues, représentants d'associations et de centres de ressources…, tous spécialistes des questions migratoires ».
A l’occasion du 30ème anniversaire de la « Marche pour l’égalité et contre le racisme », appelée aussi « marche des Beurs », l’association Génériques lance un appel à contribution pour le numéro 41 de sa revue Migrance, consacré à cet événement. Le numéro sera dans les kiosques en juin 2013.
La « marche des Beurs » est considérée comme un acte de naissance d’une figure politique inconnue avant l’arrivée de cette marche le 3 décembre à Paris, celle de la deuxième génération issue de l’immigration en France, notamment maghrébine. Le mouvement à l’origine de la marche avait des ambitions politiques et sociales qui ont peiné à se concrétiser.
Le 41ème de la revue Migrance adoptera une approche pluridisciplinaire, allant du point de vue historique à l’analyse sociologique de l’événement. Avec un focus particulier sur le rôle des femmes dans la marche, sur le contexte socio-économique et politique de la France de 1983 et l’impact réel de cette marche sur la société française.
Les potentiels contributeurs, chercheurs, académiciens, acteurs de la société civile, doivent soumettre leurs textes avant le 15 mars 2013. La sélection des communications par le comité scientifique de Génériques sera rendue publique le 22 mars 2013.
« Un bateau d’immigrés Tunisiens sombre en Méditerranée », « Naufrage au large de Lampedusa » : ces titres font régulièrement la Une de la presse italienne depuis plusieurs années maintenant. Lorsque le printemps revient et que la mer redevient navigable, des centaines d’embarcations de fortune n’hésitent pas à tenter la traversée de la Méditerranée pour débarquer des migrants impatients de quitter leur condition dans l’espoir de trouver une vie meilleure en Europe. L’une de leur première destination est l’Italie, géographiquement la plus proche des côtes africaines.
Si les phénomènes migratoires sont périodiquement relayés dans les colonnes des faits divers, l’immigration n’est pas apparue ces dernières semaines comme un des thèmes majeurs de la campagne électorale pour les législatives italiennes qui se déroulent les 24 et 25 février prochain.
Mobilisation citoyenne
Cette absence de débats sur la question de l’immigration parmi les candidats ne doit pas occulter le fait que des Italiens et des immigrés en Italie se mobilisent pour sensibiliser la population sur ce sujet. Parmi eux, certains ont créé le « Comité 1er mars » en 2010 alors que se déroulait la Grève des étrangers, une première dans le pays. En tout, cinquante-deux villes de la péninsule s’étaient mobilisées pour défendre la libre circulation des immigrés et la mixité face à une Europe qui tend à fermer ses portes. Autre cheval de bataille : la dénonciation de la loi sur l’immigration Bossi-Fini qui détermine chaque année un quota d’immigrés pouvant séjourner en Italie.
La mobilisation se poursuit à travers les réseaux du « Comité 1er mars » dont la coordinatrice nationale, Cécile Kienge, d’origine congolaise, revendique la libre circulation pour tous les immigrés en Europe.
Elle réclame ainsi que les centres de rétention en Europe et en Afrique du Nord soient fermés. Elle demande aussi la « libre-circulation des migrants » afin d’éviter des morts en mer, « des victimes de la politique de la frontière ».
« Fermer ses frontières aux immigrés est un contre-sens » estime Cécile Kienge. « L’Europe a promu la libre-circulation avec l’espace Schengen, elle devrait être le premier continent à comprendre les motivations qui l’ont conduite à établir cette libre-circulation » explique-t-elle. La coordinatrice nationale va même plus loin : « la libre-circulation avec les pays d’Afrique du Nord ».
« Nous demandons que chaque personne soit libre de choisir l’endroit où il veut vivre, que chaque migrant puisse participer à la vie économique, sociale, culturelle et politique en ayant le droit de vote » conclut-elle.
19/2/2013, Thomas Chabolle
Source : Radion Vatican
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Liesbeth Homans, élue de la N-VA, parti nationaliste flamand, et présidente du centre public d'action sociale (CPAS) de la ville d’Anvers, propose de « lier à l'avenir l'octroi d'une aide médicale urgente aux illégaux à la signature d'une lettre les engageant à quitter volontairement le territoire ».
La presse belge a relayé à la mi-février 2013 l’information selon laquelle le CPAS anversois « ne veut plus financer automatiquement les soins de sans-papier séropositifs », à cause du coût excessivement cher du traitement d'antiretrovirus qui s’élève à 800 euros par personne chaque mois. Un coût chiffré à 250 000 euros en 2012, à la charge exclusive de la ville et qui n’est pas soutenu par le pouvoir fédéral, notamment le ministère de la Santé et le secrétariat d'Etat à l'Immigration.
El liant l’administration des soins à un engagement de quitter le territoire, Mme Homans affirme que de la sorte « nous assurerons de la sorte les soins les plus urgents et nous éviterons une menace éventuelle pour la santé publique ». Elle ajoute dans un communiqué rendu public le lundi 18 février 2013, que « la question est de savoir si un antirétrovirus doit par définition toujours être administré à des personnes qui séjournent illégalement et qui ont déjà reçu un ordre de quitter le territoire ?». L’élue nationaliste assure par contre que « la réponse à cette question est nuancée et le CPAS d'Anvers préconise une approche au cas par cas ».
19/2/2013
Source: CCME
Suite à une réunion hispano-marocaine, lundi 11 février, les parents espagnols qui ont entamé une procédure pour adopter un enfant marocain en kafala pourraient voir leurs dossiers aboutir. Les deux gouvernements seraient en passe de s’entendre sur un mécanisme qui permette au Maroc de vérifier que les principes de la kafala restent respectés, mêmes hors du Maroc, jusqu’à la majorité de l’enfant.
L’Espagne et le Maroc font un pas l’un vers l’autre. Alors que le ministre marocain des Affaires étrangères propose d’autoriser à nouveau l’adoption d’enfants marocains à des couples étrangers non musulmans sous certaines conditions, le gouvernement envisage de contraindre par la loi les parents qui adoptent en kafala à suivre les règles de cette forme d’adoption. Une réunion a eu lieu, à Rabat, lundi 11 février entre les deux parties La conjonction des volontés pourrait débloquer la situation des familles espagnoles bloquées dans leur procédure d’adoption en kafala d’un enfant marocain.
En août, l’an dernier, le ministre marocain de la Justice, Mustapha Ramid, avait publié une circulaire pour interdire la kafala aux couples étrangers installés hors du Maroc. « Car comment contrôler l’étendue du respect qu’apporte le Kafil à ses obligations légales qui, non remplies, peuvent donner lieu à l’annulation de la Kafala », expliquait la circulaire. Dans les mois qui suivirent, le gouvernement précisa que cette interdiction ne concernait pas les couples d’étrangers installés au Maroc, ni les MRE.
Kafala refusée aux couples mixtes
Depuis lors, une cinquantaine de familles espagnoles et une dizaine de familles françaises qui avaient entamé une procédure d’adoption d’un enfant Marocain sont bloquées dans leurs démarches. En 2011, les tribunaux marocains avaient confié 254 enfants en kafalas à des couples étrangers, principalement espagnols dont une majorité de Catalans. « Les couples français sont essentiellement composés de couples mixtes. Les tribunaux marocains ont tendance à accorder la kafala, lorsque c’est l’homme qui est marocain, mais pas quand c’est la femme », explique Kamel Marhdaoui, trésorier de l’association Kafala.fr
Du côté Espagnol, la situation pourrait se débloquer, suite à une réunion, lundi 11 février à Rabat, entre le directeur général de la coopération juridique internationale espagnole, Angel Llorente et le ministre de la justice marocain, Mustapha Ramid, L’Espagne propose au Maroc de contraindre par la loi les parents espagnols qui ont la tutelle d’enfants marocains ou subsahariens recueillis dans les orphelinats marocains, à respecter la kafala, rapporte El Pais.
Contraindre par la loi
Il serait question d’obliger les parents espagnols à se rendre une fois par an au Maroc pour vérifier le respect de la kafala, ou de confier cette vérification aux juges des mineurs espagnols. Le Maroc veut pouvoir veiller à ce que les enfants ne soient pas convertis au christianisme et qu’ils gardent leur nom d’origine jusqu’à leur majorité.
Cette proposition a tout lieu de plaire du Maroc, puisque dans une interview accordée à Europapress, le ministre des Affaires étrangères marocain Salaheddine El Othmani, a rappelé que « ce que veulent vraiment les autorités marocaines, et il insiste là-dessus, c’est un mécanisme qui leur permettra de suivre la façon dont cet enfant est éduqué », notamment sur l’aspect culturel et religieux. Il a reconnu que l’obligation de résidence au Maroc pour les couples étrangers, présente dans la circulaire, n’était pas présente dans la loi elle-même, « explicitement ».
Un « agrément kafala» en France ?
La nuance et les avancées réalisées entre l’Espagne et le Maroc pourraient bénéficier aux couples français. « Ce qui se fait en Espagne pourrait aussi se faire en France, mais le problème en France, quand on fait une kafala, on n’a pas d’agrément, car ce n’est pas considéré comme une adoption entière », explique Kamel Marhdaoui. L’association tente de faire pression sur les gouvernements marocain et français pour obtenir la création d’un « agrément kafala » spécifique.
« Aujourd’hui les enquêtes sociales et psychologiques qui font suite à une adoption, pour n’importe quel autre enfant, ne sont pas systématique lorsqu’un enfant marocain est adopté en kafala. On aimerait qu’un suivi soit fait, par exemple, par les consulats marocains en France », explique Kamel Marhadaoui.
18.02.2013, Julie Chaudier
Source : Yabiladi
Contrairement a ce qu’affirmait, il y a un mois, le ministre des MRE, les Pays et Bas n’ont pas l’intention de s’en tenir à la baisse de 40% des allocations sociales versées aux ayants droits des MRE qui résident au Maroc. Un projet de loi est actuellement étudié qui devrait mener à leur suppression pure et simple.
« La 2e chambre du parlement hollandais se prononcera dans quelques semaines sur une nouvelle loi pour la suppression totale du versement des allocations sociales, en dehors de l’Union européenne », révèle Lahcen Benmrit, président de l’association Afaaq pour les Marocains des Pays Bas. Si cette loi devait être adoptée – le Conseil d’Etat néerlandais doit d’abord vérifier qu’elle respecte différents accords internationaux – elle entraînerait non plus la baisse de 40% des allocations sociales versées aux familles des MRE résidant au Maroc, telle qu’elle est appliquée depuis le 1er janvier 2013, mais leur suppression pure et simple, à partir du 1er janvier 2014. 5408 Marocain(e)s sont concerné(e)s
« Hier, la commission des affaires sociales du gouvernement des Pays Bas a annoncé qu’elle voulait rencontrer le gouvernement marocain pour qu’il consente aux modifications qu’elle veut faire sur l’accord bilatéral de sécurité sociale », insiste Abdou Menebhi. Pour toute réponse, le ministre délégué chargé du Budget, Idriss El Azami Idrissi, hier, jeudi 14 février, a indiqué que le Conseil du gouvernement a « discuté des mesures prises par le gouvernement néerlandais concernant la retraite et les allocations familiales, et a décidé d'opter pour le dialogue avec les autorités de ce pays afin de protéger les droits des MRE », rapporte la MAP.
Dialoguer, mais encore ?
« Discutez, bien sûr, mais sur quelles bases, de quoi ? », s’interroge, agacé, Abdou Menebhi, président du Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling. « Le ministre hollandais des affaires sociales a dit qu’il y avait un dialogue entre les fonctionnaires marocains et hollandais », note l’associatif. En d’autres termes aucun « dialogue » ne s’est encore établi entre les deux gouvernements.
Le 7 janvier, à Al Hoceima, lors d’une journée d’étude consacrée à la question, Abdellatif Maâzouz, le ministre délégué auprès du Chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l’étranger avait expliqué, que la partie hollandaise avait contacté la CNSS pour que cette dernière avise les concernés de cette baisse de 40%. Or la CNSS avait rejeté la requête en soulignant que cette décision entrave les termes de la convention liant les deux pays.
Pris au dépourvu 2 ans plus tard
« Cela fait deux ans que cette loi est en préparation », s’indigne Abdou Menhebi. D’autres communautés étrangères, touchées comme les Marocains, par la baisse de 40%, comme les Turques, sont parvenues à obtenir un délai de grâce de deux ans avant l’entrée en vigueur de cette mesure, de l’aveu même du ministre Abdellatif Maâzouz.
Scandalisées par le silence du gouvernement – « les trois ministres marocains de la Famille et de la Solidarité, des MRE et des Affaires étrangères ont refusé de répondre aux questions des députés, devant le parlement », souligne Abdou Menebhi – les associations marocaines aux Pays Bas remuent ciel et terre pour que les droits sociaux soient maintenus. « Nous avons envoyé une lettre à la deuxième chambre où nous expliquons que contrairement à ce que beaucoup de monde croit, les produits de base ne sont pas moins chers au Maroc qu’en Hollande, et où nous rappelons l’égalité de tous les citoyens, quel que soit leur lieu de résidence », détaille Lahcen Benmirt.
15.02.2013, Julie Chaudier
Source : Yabiladi
A l'initiative de la diaspora africaine, un prix spécial a été intégré à la 13é édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) pour récompenser le cinéaste africain qui présentera à travers ses films les plus belles images de l'Afrique.
D'après les organisateurs du festival, le prix Afrikenous, un prix spécial pour la promotion d'une meilleure image de l'Afrique, concerne uniquement les films africains et ceux de la diaspora.
D'une valeur de quatre millions de F cfa (1 euro environ 654 Fcfa), le prix a été crée à l'initiative de la Maison d'Afrique-Mandingo (basée au Canada) dans l'objectif de ''primer, récompenser et honorer, à travers le FESPACO, les meilleures productions cinématographiques africaines qui promeuvent d'une part, les références africaines en matière d'excellence, de créativité et de réussite, et d'autre part les mutations positives en cours sur le continent''.
L'édition 2013 du FESPACO, l'un des plus importants festivals du cinéma africain, se tiendra du 23 février au 2 mars 2013 autour du thème ''Cinéma africain et politiques publiques en Afrique''.
Le Maroc participe en force à cette édition avec trois longs métrages en compétition officielle pour l'Etalon d'Or de Yennenga. Il s'agit d'''Androman mindamoua fahm'' (De sang et de charbon) de Az el-arab Alaoui Mharzi, ''Les chevaux de Dieu'' de Nabil Ayouch et ''Love in the Medina'' (les ailes de l'amour) de Abdelhaï Laraki.
Lors de la 12é édition de ce grand rendez-vous du cinéma africain, c'est le cinéaste marocain Mohamed Mouftakir qui avait décroché l'Etalon d'or pour son film ''Pégase''.
18 févr. 2013
Source : MAP
Le droit de vote des étrangers, une des 60 promesses du candidat Hollande à la présidentielle de mai dernier, n'interviendrait pas aux prochaines municipales 2014, faute d'une "majorité parlementaire", a laissé entendre lundi le porte-parole du Parti socialiste.
Selon David Assouline, il manquerait "quelques dizaines" de voix parlementaires pour obtenir une majorité sur le droit de vote des étrangers aux élections locales et cela ne devrait pas intervenir lors des municipales de 2014.
"Sur la question du droite de vote, pour la faire dès 2014, il y a une condition en démocratie, c'est qu'il y ait une majorité conformément à la constitution, une majorité pas simple mais des 3/5 au congrès", a-t-il affirmé, lors de son point de presse hebdomadaire.
A en croire le responsable du PS (au pouvoir), "tous les pointages montrent qu'il manquerait quelques dizaines de parlementaires pour que cette réforme puisse aboutir dans ce délai".
Tout en assurant qu'il n'y a "aucun renoncement" à introduire le droit de vote des étrangers en France, M. Assouline a affirmé que le calendrier de cette réforme est "quand même tributaire du fait que ce soit majoritaire".
Lors de sa première conférence de presse semestrielle le 13 novembre dernier, le président François Hollande avait affirmé qu'il fallait "commencer par constituer (la) majorité" susceptible de voter cette réforme. "Ensuite, le texte sera présenté", avait-il promis.
Des membres de la société civile, dont de nombreuses personnalités, l'avaient appelé en décembre à tenir son engagement de campagne sur le vote des étrangers aux élections locales.
Récemment, cinquante parlementaires et intellectuels ont adressé dans le qutotidien Libération une lettre ouverte au président François Hollande pour lui demander de lancer "une campagne" en faveur du droit de vote aux élections municipales des étrangers afin de "convaincre les élus hésitants".
Pour l'heure, seuls les étrangers ressortissants de l'UE peuvent participer aux élections municipales en France. En mars 2010, les députés de la majorité (UMP) avaient repoussé, lors d'un vote à l'Assemblée nationale, une proposition de loi socialiste visant à donner le droit de vote et d'éligibilité aux étrangers non européens aux élections municipales.
18 févr. 2013
Source : APS
Le géant d'internet Amazon a annoncé lundi avoir rompu le contrat qui le liait à une société de gardiennage employée pour surveiller des salariés saisonniers en Allemagne, dont les méthodes avaient été dénoncées dans un reportage télévisé.
"Amazon s'est assuré qu'on ne fasse plus appel à la société de sécurité qui était critiquée, avec effet immédiat", a affirmé à l'AFP une porte-parole du groupe, basé à Munich (sud), dans un communiqué
"En tant qu'employeur responsable de 8.000 salariés dans la logistique, Amazon ne tolère aucunement la discrimination ou l'intimidation et attend que chaque compagnie avec laquelle elle travaille fasse de même", a-t-elle ajouté.
Dans un reportage diffusé mercredi soir sur la chaîne ARD, on voyait des intérimaires sur leur site d'hébergement, un village de vacances de la région de Hesse (ouest), encadrés par des vigiles en uniformes noirs portant des vêtements de la marque Thor Steinar, très prisée dans les milieux d'extrême droite, et des bottes militaires.
Selon l'ARD, Amazon sous-traitait la surveillance de ses intérimaires sur leur lieu d'hébergement à une agence de sécurité appelée H.E.S.S. Security.
Le document télévisé dénonçait aussi les conditions de travail des intérimaires dans les centres logistiques d'Amazon, parmi lesquels de nombreux immigrés étrangers, notamment Espagnols qui ont quitté leur pays frappé par la crise pour travailler en Allemagne.
Selon l'ARD, des centaines de travailleurs, arrivés en Allemagne par bus, avaient été l'objet de fausses promesses de salaires, leur rémunération effective étant inférieure de plus de 10% à celle annoncée. Amazon avait réfuté les accusations vendredi.
La ministre allemande du Travail, Ursula von der Leyen, avait annoncé dimanche le lancement d'une enquête sur les conditions de travail de ces employés saisonniers.
"Il y a un fort soupçon, il va donc falloir examiner les faits attentivement", avait déclaré la ministre au journal Welt am Sonntag, ajoutant : "Si l'enquête montre que ces accusations sont vraies, l'agence de placement (qui a embauché les travailleurs) pourrait perdre sa licence".
18 févr. 2013
Source : AFP
Rébellion d'un groupe d'immigrés dans un centre de rétention contre la décision de leur rapatriement
Des immigrés clandestins se sont soulevés lundi dans un centre de rétention à Rome contre la décision de leur expulsion vers leurs pays d'origine, a-t-on appris de source sécuritaire.
Les protestataires ont mis le feu aux meubles, matelas, vêtements et pneus de voitures et se sont installés sur le toit du centre de rétention situé à Ponte Galeria au sud-ouest de la capitale italienne, a-t-on précisé.
Des équipes de sapeurs pompiers étaient l'Âœuvre sur place pour éteindre l'incendie et des équipes de police essayaient de rétablir l'ordre, alors qu'il n' a été signalé aucun blessé parmi les protestataires et les gardiens du centre, a-t-on ajouté.
Tout a commencé lorsqu'un détenu d'origine nigeriane qui allait être expulsé, a refusé d'obtempérer, en opposant une résistance à la policiers. Sa résistance à la police a entraîné la réaction de ses compatriotes retenus au centre, selon un responsable de ce centre, qui a précisé que 132 clandestins y sont retenus, dont 43 d'origine nigériane.
Jusqu'à l'heure, (lundi après-midi), la situation restait "toujours tendue" et la police essayait de s'entendre avec les rebelles détenus et rétablir l'ordre dans ce centre, selon une source sécuritaire.
Ce n'est pas la première fois que des retenus du centre de Ponte Galeria se soulèvent contre la décision de leur expulsion. L'année dernière, des immigrés en instance de rapatriement, avaient observé une grève de la faim et s'étaient rebellés pour protester contre le suicide de l'un de leur compagnon, qui avait refusé d'être expulsé.
Les décisions d'expulsion de clandestins du territoire italien donnent lieu le plus souvent à des actes dramatiques, et, jeudi dernier, un jeune ivoirien s'était immolé par le feu à l'aéroport international de Rome après avoir reçu un avis d'expulsion des autorités italiennes. Il a été hospitalisé dans un état grave.
18 févr. 2013
Source : APS
Un groupe de 26 candidats à l'émigration clandestine a été secouru, dimanche, alors qu'il tentait de gagner les côtes espagnoles à bord d'une petite embarcation, ont indiqué des sources de la garde civile et des secours espagnols.
L'embarcation a été repérée par les radars du système intégral de surveillance extérieure (SIVE), alors qu'elle se trouvait en difficulté à 16 milles nautiques de la côte de Grenade, dans le sud de l'Espagne, ajoutent les mêmes sources, précisant que la barque était sur le point de chavirer à l'arrivée des secouristes.
Les migrants d'origine maghrébine ont été conduits ensuite jusqu'au port de Motril, à Grenade, où ils ont été pris en charge par les volontaires de la Croix rouge espagnole, avant d'être confiés à la police nationale pour enquête.
Il s'agit de la première embarcation à atteindre la côte de Grenade depuis le début de l'année 2013.
Après enquête et procédures d'usage, les clandestins doivent être placés dans un centre d'internement des étrangers en situation irrégulière en prévision de leur rapatriement vers leur pays d'origine.
18 févr. 2013
Source : MAP
La propriétaire d'un petit haras en Normandie (nord-ouest) a été condamnée lundi pour "traite d'être humain", une qualification rarement utilisée en France, pour avoir exploité un réfugié cambodgien vulnérable psychologiquement.
La Cour d'appel de Caen qui a retenu cette qualification créée en France en 2003 a également aggravé sa peine à un an de prison avec sursis contre six mois en première instance pour rétribution insuffisante du travail d'une personne vulnérable et emploi d'un étranger non muni d'une autorisation de travail.
La victime, un réfugié cambodgien d'environ 50 ans, avait travaillé au profit de cette propriétaire pendant six ans dix heures par jour, sauf le dimanche, pour 100 à 150 euros par mois sans être déclaré.
Considéré par un expert psychiatre comme débile léger, il avait été retrouvé en janvier 2010 dans un état de santé dégradé. Ne recevant pas de soins, il s'était arraché plusieurs dents lui-même. Ses oreilles étaient noires et ses doigts souffraient d'engelures, visiblement en raison d'un chauffage défectueux dans son logement à côté des chevaux.
Sur le plan civil, la Cour a finalement donné raison au Comité contre l'esclavage moderne (CCEM) qui avait réclamé dès le procès en première instance en juillet 2011 que l'on retienne cette accusation de "traite d'être humain".
Cette reconnaissance est "relativement rare", selon l'avocat de la victime et du CCEM, Me David Desgranges, qui a salué une "excellente nouvelle".
Outre un an de prison avec sursis, la propriétaire du haras, âgée de 44 ans, a été condamnée à 12.000 euros de dommages et intérêts à payer à la victime.
Le CCEM a indiqué qu'il prenait en charge chaque année en France 15 à 30 nouveaux cas d'esclaves modernes.
19 févr. 2013
Source : AFP
Le jeune skieur maroco-canadien Adam Lamhamedi a remporté une médaille d'or en slalom et une autre de bronze en slalom géant dans la catégorie junior (J1) de la Fédération internationale de ski alpin (FIS, U18, 18 ans), lors des compétitions disputées du 14 au 17 février à la station de ski de Bromont, dans la province du Québec.
Ces compétitions ont rassemblé 73 skieurs venus des Etats-Unis, du Canada, de la Suède, de l'Islande, de la Géorgie et du Maroc.
La piste de course de cette station, homologuée par la Fédération internationale de ski, figure parmi les pistes les plus difficiles de la province du Québec. Cette station possède également le plus grand domaine skiable éclairé en Amérique, avec 450 acres de terrain skiable, 156 pistes et sous-bois répartis sur 7 versants, 9 remontées mécaniques, 1 000 canons à neige et des conditions garanties de ski, de jour comme de nuit.
Contacté par la MAP, Adam s'est dit "extrêmement fier de représenter honorablement le Maroc dans les compétitions internationales de ski alpin homologuées par la FIS".
"Je commence à retrouver mes sensations sur la neige après ma blessure au Chili cet été", a-t-il ajouté, exprimant ses vifs remerciements aux décideurs du Comité national olympique marocain (CNOM), du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et de la Fédération Royale marocaine de ski et de montagne (FRMSM), ainsi qu'à son entraîneur canadien, Martin Côté, " pour leur appui et leurs encouragements".
Depuis 2011, Adam Lamhamedi bénéficie du programme de suivi des sportifs de haut niveau, initié par le CNOM et le MJS avec l'apport technique et sportif de son entraîneur. Le programme technique de préparation aux Jeux Olympiques de Sotchi 2014 est revu de façon concertée avec le Comité national olympique marocain de haut niveau avec la collaboration de la Fédération royale marocaine de Ski et montagne, a-t-il indiqué.
Adam Lamhamedi (17 ans), champion olympique et médaillé d'or des Jeux Olympiques d'hiver de la Jeunesse (Innsbruck, Autriche 2012), a été décoré par SM le Roi Mohammed VI, lors de la fête du Trône, du Ouissam de la récompense nationale (Al-Moukafaâ al-wataniya) de l'ordre d'officier.
Le jeune athlète est aussi champion junior du circuit de la Super Série Sports Experts 2012 en ski alpin en Amérique du nord, athlète de l'année 2012 du programme sports-études qui regroupe les sportifs de haut niveau inscrits dans plus de 20 programmes sports-études, athlète de l'année 2012 de la région du Québec. Il a également reçu le Méritas du meilleur skieur du programme ski alpin de l'école secondaire Cardinal-Roy et sacré athlète de l'année 2012.
Au Canada, Adam Lamhamedi continue à être rattaché au club de ski de Stoneham (Québec).
19 févr. 2013
Source : MAP
La restauration de la synagogue "Slat Alfassiyine", inaugurée mercredi dernier à Fès lors d'une cérémonie placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a été vivement saluée, dimanche à Johannesburg, par la communauté juive marocaine établie en Afrique du Sud.
La Synagogue est un patrimoine fascinant représentant le symbole d'une coexistence et une cohabitation socio-culturelle judéo-marocaine, a-t-on souligné lors d'une rencontre culturelle initiée conjointement par l'association des marocains d'Afrique du Sud et la communauté juive marocaine.*
Pour le président de la communauté juive marocaine établie en Afrique du Sud, Max Maman, la réhabilitation de cette Âœuvre "reflète entre autres que la culture juive marocaine est une composante intégrante de la culture marocaine et qu'elle tire ses racines dans les réalités marocaines les plus profondes et les plus authentiques".
Après avoir salué la teneur du message royal à l'occasion de la cérémonie d'inauguration de la synagogue, M. Maman a souligné le rôle joué par le Maroc, pays de traditions séculaires, de tolérance, de coexistence et de cohabitation entre ses multiples composantes ethniques, sociales, culturelles et religieuses.
Selon lui, "les communautés musulmane et juive n'ont jamais constitué des mondes étanches. Musulmans et Juifs ont en effet longtemps cohabité au Maroc où ils ont été imbriqués les uns aux autres".
Il a, en outre, réitéré l'engagement de la communauté juive marocaine d'Afrique du Sud pour la défense des grandes causes du Maroc et, à leur tête, la question de l'intégrité territoriale du Royaume.
Le chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc à Pretoria, Thami El Glaoui, a, pour sa part, passé en revue les étapes phares de la présence juive au Maroc, avant de jeter la lumière sur des aspects " impressionnants " de la coexistence entre Marocains de confessions diverses.
Le diplomate a également invité les membres de la communauté juive marocaine d'Afrique du Sud à ne ménager aucun effort pour militer en faveur de la cause nationale et donner un nouvel élan à la diplomatie parallèle et complémentaire.
De son côté, le président de l'association des marocains résidant en Afrique du Sud, Ahmed HabibAllah, a rappelé le rôle éminent de la communauté juive marocaine de la diaspora qui a gardé un attachement viscéral avec le Maroc, soulignant le rôle d'ambassadeur universel joué par la diaspora juive marocaine.
18 févr. 2013
Source : MAP
Le parti de la balance s’engage à intégrer dans son programme politique les 12 propositions pour une meilleure représentativité et participation des Marocains résidant à l’étranger dans la vie politique de notre Maroc. Le patron du parti a pris le 15 février acte à travers la signature d’un accord avec les représentants de l’association Cap sud MRE et Génération France Maroc (GFM). Ces derniers ont souligné dans un communiqué qu’ils attendent que d’autres formations politiques contactées aient la même volonté d’écoute et de prise en considération de leurs intérêts, comme l’ont eu les chefs de trois partis sur quatre dans la majorité, à savoir le PPS, le PJD et l’Istiqlal.
18 Février 2013
Source : Les Echos
En 2011, près de 20% des Suisses s'inquiétaient de l'immigration. Ils sont quelque 35% aujourd'hui. [Laurent Gillieron - KEYSTONE]
L'immigration est le thème de préoccupation numéro un des Suisses, selon le sondage annuel Vimentis dévoilé lundi. L'étude montre aussi que l'UDC n'aurait rien à gagner avec une élection du Conseil fédéral par le peuple.
La thématique de l'immigration se détache clairement en tête des préoccupations des Suisses. Ainsi, 34% des participants au sondage en ligne annuel, mené par l'association Vimentis, perçoivent un grand besoin d'agir, contre 20% en 2011. En revanche, la répartition inégale des revenus ne préoccupe plus que 9% des sondés, contre 24% l'an dernier.
18.02.2013
Source : RTS info
Le Parti du progrès et du socialisme a procédé récemment au renouvellement de ses structures parmi les Marocains résidents en Italie...Suite
La diversité est trop souvent réduite, dans les discours politiques, aux citoyens venus d'ailleurs. Il n'en est rien. Le peuple français s'est constitué, depuis des millénaires par des couches ethniques successives venues des quatre coins de la planète, qui ont fait souche et fertilisé la culture nationale. Il n'y a pas de minorités, il n'y a qu'un peuple français aux multiples facettes, uni dans sa pluralité...Suite
Des informations publiées par USA Today rapportent que la «Maison-Blanche fait circuler l'ébauche d'un projet de loi sur l'immigration qui entraînerait la création d'un visa pour les immigrants illégaux installés aux États-Unis et qui leur permettrait d'obtenir un statut de résident permanent dans un délai de huit ans ».
Ce serait un projet de loi du Président Obama, qui vise à créer un visa d'«immigrant légitime potentiel» pour les millions d'immigrants en situation illégale au pays. Selon la même publication, les employeurs devront adopter un système de vérification du statut d'immigrant des nouvelles embauches d'ici quatre ans, selon les termes de la nouvelle législation.
Désormais, tout immigrant qui souhaite obtenir le document de séjour devrait accepter de se soumettre à une vérification de ses antécédents judiciaires, fournir des données biométriques et payer un montant d'argent pour mettre l’obtention du visa.
A noter que la nouvelle proposition de loi ne laisse aucune chance aux personnes condamnées d’emprisonnement. Désormais, tous «ceux ayant passé plus d'un an derrière les barreaux après avoir été reconnus d'une infraction criminelle ou qui ont été reconnus coupables de trois crimes ou plus ne seraient pas admissibles ».
18/2/2013
Source : CCME
Un peu plus que trois millions d’électeurs italiens résidant à l’étranger prendront part aux élections législatives des 24 et 25 février 2013. Ils seront appelé à élire 6 sénateurs et 12 députés, tous résidant à l’étranger, qui seront invités à les représenter dans les deux chambres du parlement italien, aux côtés des parlementaires élus par les 45 millions d’électeurs Italiens qui vivent sur le territoire national.
Ayant participé une première fois aux élections législatives en avril 2006, les Italiens de l’étranger ont permis à la coalition du centre-gauche, emmenée par Romano Prodi, de remporter l’échéance électorale in extremis, en octroyant plus de sièges à l’étranger à cette coalition, au détriment de la coalition de Silvio Berlusconi.
Annoncés plus serrées que prévu, les résultats de ce RDV électoral pourraient être arbitrés par les Italiens de l’étranger, en donnant à nouveau l’avantage à une coalition au détriment de l’autre. Cet enjeu explique l’intensité de la campagne électorale italienne à l’étranger, notamment dans les pays où la communauté italienne est présente en nombre (Etats-Unis, Argentine, Belgique, etc.).
18/2/2013
Source: CCME
La Maison Blanche prépare un texte de réforme sur l'immigration prévoyant un parcours administratif de huit ans pour les clandestins avant d'obtenir un statut de résident légal aux Etats-Unis, a rapporté samedi le journal USA Today.
De même source, ce plan demanderait aux dirigeants d'entreprises de vérifier d'ici quatre ans le statut légal des personnes nouvellement embauchées, tandis que les 11 millions de clandestins vivant sur le sol américain, selon les estimations les plus répandues, pourraient être candidats à un visa intitulé "Immigrant légal en devenir".
Pour pouvoir recevoir un tel document, les candidats devraient se soumettre à une enquête sur leurs antécédents criminels, fournir des informations biométriques et acquitter une somme d'argent.
Une fois ce visa obtenu, ils pourraient effectuer une demande de résidence permanente ("carte verte") dans les huit années, sous condition d'apprendre l'anglais ainsi que l'histoire et les institutions américaines. Ils seraient également tenus de payer des arriérés d'impôts sur les sommes touchées lorsqu'ils travaillaient illégalement.
Ces formalités passées, ils pourraient être candidats à une naturalisation, selon USA Today qui a affirmé avoir obtenu ce document auprès d'un responsable de l'administration du président Barack Obama, sous couvert de l'anonymat.
Mardi dernier lors de son discours sur l'état de l'Union, M. Obama avait appelé le Congrès à adopter une loi "globale" de réforme du système d'immigration "au cours des prochains mois".
Huit sénateurs - quatre alliés de M. Obama et quatre républicains - ont présenté fin janvier un plan visant à offrir, sous conditions, la perspective d'une régularisation voire d'une naturalisation aux clandestins vivant sur le sol américain.
La nécessité d'une réforme du système d'immigration américain suscite un rare consensus au sein des partis républicain et démocrate, mais pourrait buter à nouveau sur l'opposition de certains élus, notamment conservateurs, comme lors d'une tentative précédente en 2007 sous George W. Bush.
M. Obama a dit qu'il présenterait son propre texte si le Congrès ne parvenait pas à se mettre d'accord rapidement. Les républicains conditionnent une telle réforme à un nouveau renforcement de la sécurité aux frontières, également prévu par le plan de la Maison Blanche selon USA Today.
Peu après la divulgation du projet par USA Today, les républicains ont rapidement critiqué le texte et exprimé leur colère de n'avoir pas été consultés.
"La Maison Blanche a fait une erreur en rédigeant un projet de législation sur l'immigration sans chercher la contribution des républicains au Congrès", a regretté le sénateur de Floride Marco Rubio, l'un des responsables de ces questions chez les républicains.
Les propositions de l'administration Obama, "mal ficelées et très imparfaites", seront "déclarées mortes à leur arrivée" au Congrès, a-t-il estimé. Elles "donnent un avantage à ceux qui ont violé les lois sur l'immigration par rapport à ceux qui ont choisi la bonne voie en venant ici légalement", selon M. Rubio.
L'association "Forum national pour l'immigration", partisane d'une réforme du système, a pour sa part jugé que les propositions de la Maison Blanche étaient "très modérées" mais ne prévoyaient pas de moyens suffisants pour une réforme en profondeur du système.
17 fév 2013
Source : AFP
La 19e édition du salon "Maghreb des Livres" se tient ce week-end à Paris, avec la participation de 145 auteurs maghrébins et étrangers, dont une quinzaine d'écrivains marocains qui y présenteront leurs dernières publications.
Parmi les auteurs marocains, on note la présence des Prix Goncourt du Roman et de la Poésie, respectivement Tahar Benjelloun, avec son dernier roman "Le Bonheur conjugal" (2012) et Abdelatif Laâbi "Zone de turbulences" (2012), des romanciers comme Fouad Laroui "L'étrange affaire du pantalon de Dassoukine" (2012), Mahi Binebine "Le Seigneur vous le rendra" (2013) et Mohamed Nedali "Triste jeunesse" (2012).
Seront également présents les journalistes Mustafa Alaoui venu spécialement du Maroc dédicacer la traduction française de son dernier livre "Le journaliste et les trois rois" (2012), Mohamed Aïssaoui, "L'étoile jaune et le croissant", et Zakya Daoud "Hannibal" (2012), ainsi que les écrivains et chercheurs Rachid Benzine, "Le Coran expliqué aux jeunes", Fawzi Boubia, "Hégire en Occident", et Josiane Lahlou "Abd al-Rahman III, khalife de Cordoue" (2012).
Des auteurs issus de l'immigration marocaine en France, tel le romancier Ahmed Dich, "Chibani" (2012), l'imam de la mosquée de Bordeaux Tareq Oubrou, "Un imam en colère" (2012) ou la conteuse Halima Hamdane, "Le chaos de la liberté", entre autres, sont également présents.
Organisé par l'association culturelle franco-maghrébine "Coup de Soleil", le salon propose un riche programme avec une librairie répertoriant tous les titres publiés en 2012 et 2013, relatifs au Maghreb et à l'intégration, des livres en langue française, arabe et tamazight, des séances de dédicaces pour 145 auteurs, des entretiens, des lectures, des tables rondes, des rencontres et des cafés littéraires.
En outre, un "Prix littéraire Beur FM - Méditerranée", désignera samedi le lauréat qui sera récompensé lors du Maghreb des livres 2013.
Cette année, le salon met à l'honneur les lettres algériennes avec des hommages à trois grands écrivains de ce pays: l'écrivain et journaliste Tahar Djaout (1954-93), Pierre Chaulet, médecin et résistant algérien d'origine française (1930-2012), Mouloud Aounit, ancien président du Mouvement contre le Racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) (1953-2012) et le romancier Mouloud Feraoun (1913-62).
La production éditoriale sur l'Algérie a connu en 2012, à l'occasion du cinquantenaire de la fin de la guerre (mars 1962) et de l'indépendance du pays (juillet 1962), une floraison particulièrement abondante. "Mais ni les autres pays du Maghreb ni le +Maghreb d'en France+ n'en ont pâti, en particulier sur le thème des Printemps arabes : il y a déjà deux ans lors du 17ème Maghreb des livres de février 2011, nous fêtions le peuple tunisien qui venait de reconquérir sa dignité et sa liberté !...", soulignent les organisateurs.
Quant à la société française (et même européenne), "sa méconnaissance de l'islam et la méfiance que beaucoup lui témoignent suscitent des réflexions et des publications. D'autres ouvrages enfin, parus en 2012, témoignent de la créativité de beaucoup de jeunes français et maghrébins des deux rives", ajoute-t-on.
Le salon "Maghreb des Livres" a pour objectif de mettre en valeur l'ensemble de la production éditoriale relative au Maghreb "de là-bas" et au Maghreb "d'en France", qu'il s'agisse de littérature bien sûr, mais aussi des essais, B.D., beaux-livres, etc., parus dans le courant de l'année 2012 et début 2013.
16 fév 2013
Source : MAP
Un ministre allemand a appelé dimanche à une enquête sur les conditions de travail des employés saisonniers du géant d'internet Amazon, après une émission de télévision dénonçant des pratiques discriminatoires.
Ce reportage affirmait notamment que la société avait recours à une société de sécurité employant des néonazis pour surveiller certains de ses salariés, et que ceux-ci, pour la plupart des étrangers, touchaient des salaires inférieurs à ceux qui leur avaient été promis.
"Il y a un fort soupçon, il va donc falloir examiner les faits attentivement", a déclaré le ministre du Travail Ursula von der Leyen au journal Die Welt am Sonntag, ajoutant : "Si l'enquête montre que ces accusations sont vraies, l'agence de placement (qui a embauché les travailleurs) pourrait perdre sa licence".
Le distributeur en ligne Amazon avait rejeté vendredi ces accusations.
Le reportage diffusé mercredi soir sur la chaîne ARD montrait des intérimaires sur leur site d'hébergement, un village de vacances de la région de Hesse (ouest), encadrés par des vigiles en uniformes noirs portant des vêtements de la marque Thor Steinar prisée dans les milieux d'extrême droite, et des bottes militaires.
Selon l'ARD, Amazon sous-traite la surveillance de ses intérimaires sur leur lieu d'hébergement à une agence de sécurité, appelée H.E.S.S. Security.
"Amazon ne tolère en aucune manière la discrimination ou l'intimidation et nous rejetons tout comportement de ce type", a réagi la filiale allemande du groupe américain, dans un communiqué publié vendredi. Le groupe a souligné qu'il prenait "très au sérieux" la sécurité et le confort de ses salariés.
"Nous contrôlons régulièrement nos prestataires de services extérieurs chargés de l'hébergement des saisonniers venus d'autres régions", a indiqué Ulrike Stí¶cker, porte-parole du distributeur en Allemagne.
Le document télévisé dénonçait aussi les conditions de travail des intérimaires dans les centres logistiques d'Amazon, parmi lesquels de nombreux immigrés étrangers, notamment Espagnols qui ont quitté leur pays frappé par la crise pour travailler en Allemagne.
Selon l'ARD, des centaines de travailleurs, arrivés en Allemagne par bus, ont été l'objet de fausses promesses de salaires, leur rémunération effective étant inférieure de plus de 10% à celles annoncées. Mais Amazon a réfuté les chiffres avancés dans le reportage.
Amazon emploie 7.700 salariés dans des centres logistiques en Allemagne. Des centaines d'intérimaires sont en outre embauchés de façon saisonnière.
17 fév 2013
Source : AFP
La Maison Blanche a défendu dimanche sa décision d'oeuvrer à sa propre réforme de l'immigration, après la publication par un journal la veille d'éléments de ce dispositif, immédiatement critiqué par le camp républicain.
Intervenant lors des "talk-shows" politiques dominicaux des principales chaînes de télévision américaines, le secrétaire général de la Maison Blanche Denis McDonough a affirmé que l'exécutif collaborait de près avec huit sénateurs, quatre républicains et quatre démocrates, qui ont présenté fin janvier leurs principes pour une réforme du système d'immigration.
Quelque 11 millions de personnes vivent clandestinement sur le sol américain, selon les estimations les plus répandues. Samedi, le journal USA Today a diffusé une partie de ce qu'il affirme être le plan élaboré par la Maison Blanche pour résoudre cette question qui empoisonne de longue date le débat politique aux Etats-Unis.
Ce dispositif prévoit un parcours administratif de huit ans pour les clandestins avant d'obtenir un statut de résident légal.
Ils pourraient d'abord être candidats à un visa intitulé "Immigrant légal en devenir", et pour cela se soumettre à une enquête sur leurs antécédents criminels, fournir des informations biométriques et acquitter une somme d'argent.
Une fois ce visa obtenu, ils pourraient effectuer une demande de résidence permanente ("carte verte") dans les huit années, sous condition d'apprendre l'anglais ainsi que l'histoire et les institutions américaines. Ils seraient également tenus de payer des arriérés d'impôts sur les sommes touchées lorsqu'ils travaillaient illégalement.
Ces formalités passées, ils pourraient être candidats à une naturalisation, selon USA Today qui a affirmé avoir obtenu ce document auprès d'un responsable de l'administration du président Barack Obama, sous couvert de l'anonymat.
Le sénateur de Floride Marco Rubio, l'un des quatre élus républicains du "groupe des huit", a exprimé sa colère face à ce qu'il a estimé être un geste unilatéral de l'exécutif démocrate.
"La Maison Blanche a fait une erreur en rédigeant un projet de législation sur l'immigration sans chercher la contribution des républicains au Congrès", a-t-il regretté, en qualifiant ces propositions de "mal ficelées et très imparfaites", et sans avenir.
Dimanche, M. McDonough a assuré que la Maison Blanche allait "continuer à travailler avec le sénateur Rubio et d'autres" à ce sujet.
"Mais il dit que (ce plan) n'a pas d'avenir. Faisons en sorte qu'il n'ait pas à être proposé. Faisons en sorte que ce groupe des huit effectue des progrès, autant qu'ils disent vouloir en faire", a ajouté ce proche collaborateur du président Barack Obama.
M. Obama a dit qu'il présenterait son propre texte sur l'immigration si le Congrès ne parvenait pas à se mettre d'accord rapidement. Les républicains conditionnent une telle réforme à un nouveau renforcement de la sécurité aux frontières, également prévu par le plan de la Maison Blanche selon USA Today.
17 fév 2013
Source : AFP
Fausses promesses de rémunération, surveillance confiée à des néo-nazis... le reportage consacré aux intérimaires d'Amazon diffusé le 13 février sur la chaîne allemande ARD fait polémique outre-Rhin. La ministre du Travail dit souhaiter une enquête plus approfondie.
Outre-Rhin, un reportage sur Amazon fait grand bruit. Diffusé sur la chaine de télévision ARD, il dénonce les conditions de travail et de vie des intérimaires employés par le géant du e-commerce en Allemagne. Parmi les images fortes de ce document: des agents de surveillance travaillant dans la région de Hesse en bottes militaires et vêtements prisés des milieux néo-nazis. Employés par l'agence "H.E.S.S. Security" - une référence probable à Rudolf Hess qui fut l'un des plus proches collaborateurs d'Adolf Hitler -, ils ne sont pas employés par Amazon mais sont chargés de la sécurité des hôtels à bas prix dans lesquels logent les intérimaires qui travaillent pour le groupe américain et seraient allés jusqu' à fouiller leurs chambres.
Des intérimaires sous-payés
L'enquête menée pour la chaîne de télévision indique en outre que les intérimaires, souvent des immigrés originaires d'Espagne logés dans des appartements surpeuplés, touchent des salaires inférieurs en moyenne de 10% à ceux qui leur ont été promis. Des chiffres réfutés par le groupe de commerce en ligne qui a diffusé vendredi un communiqué dans lequel il affirme qu'"Amazon ne tolère en aucune manière la discrimination ou l'intimidation et [rejette] tout comportement de ce type".
Berlin prend le sujet au sérieux
Mais les conditions de travail des salariés d'Amazon ont suffisamment ému Berlin pour que la ministre du Travail, Ursula von der Leyen affirme au journal Die Welt am Sonntag que l'exécutif comptait prendre ce dossier au sérieux. "Si l'enquête montre que ces accusations sont vraies, l'agence de placement (qui a embauché les travailleurs) pourrait perdre sa licence" a-t-elle expliqué.
17/02/2013
Source : latribune.fr
Le scénario est le même tous les hivers depuis 20 ans. Des travailleurs migrants viennent en Calabre pour la récolte des agrumes. Chaque année, le calvaire est identique, voire pire. Trois ans après les émeutes, nous sommes de retour à Rosarno, où rien n’a changé.
D’octobre à mars, ils sont près de 4000 à vivre dans des maisons abandonnées ou des camps de fortune.
Ils oeuvrent dur bien qu’exploités, quand ils trouvent du travail.
“Je pars à l’aventure, le travail n’est pas garanti. Si je tombe sur quelqu’un c’est bien, si non…
Je vais à Rosarno et si quelqu’un m’engage ce sera pour la journée. Pour 25 euros”, explique un migrant nommé Tounda.
Amnesty International allègue une exploitation généralisée des travailleurs étrangers en Italie. Selon l’organisation, ils toucheraient le plus souvent moins de 40% du salaire minimum, sans parler des conditions de travail exécrables. Difficile aussi pour eux d‘être embauchés, et encore plus de mettre de l’argent de côté.
“Vous travaillez pendant deux jours, puis vous ne travaillez plus les trois jours suivants. De cette façon, vous dépensez tout l’argent que vous avez gagné”, explique Touré un autre migrant.
La récolte des oranges en Calabre a été une source de richesse pour l’ensemble de la communauté dans le passé. Dans les années 80, c‘était un moyen rapide de gagner de l’argent via une fraude massive baptisée “orange en cartons”. A l’heure actuelle, ce secteur est en marge de l‘économie mondiale.
Ici, les orangers s‘étendent sur plus de 7000 hectares. Les 5000 agriculteurs, qui vendaient autrefois leurs oranges à la Russie ou aux Etats-Unis, doivent désormais accepter les prix fixés par de grosses firmes telles que Coca-Cola par exemple.
Sans ces travailleurs migrants, la seule alternative est de laisser les fruits pourir à même le sol. Ce qui arrive déjà bien sourvent.
“Les agriculteurs doivent accepter les prix fixés par l’industrie qui ne veut pas payer plus et c’est ce qui est l’origine de l’exploitation des travailleurs étrangers. Ces travailleurs sont exploités depuis 50 ans, et ils le sont encore aujourd’hui. Avant ils étaient de la région, maintenant ce sont des étrangers”, explique Fabio Mostaccio, sociologue à l’Université de Messine.
Un coût du travail si faible représente une bouffée d’oxygène pour l‘économie locale, mais rien n’est prévu pour accueillir décemment ces travailleurs étrangers. Aucune politique d’encadrement n’est mise en place. Ils sont comme invisibles.
Alors, ils tentent de survivre. En février, le camp construit par le gouvernement, a rapidement doublé de volume. Ils étaient plus de 700 à vivre sous des bâches en plastique. Après un violent orage, le maire a quand même dû réagir.
“J’ai immédiatement demandé de l’aide. J’ai écrit au préfet, au président de la région Calabre. J’ai aussi contacté d’autres institutions. Personne n’a répondu alors je n’ai pas eu d’autre choix que de fermer le camp”, explique Domenico Madafferi, le maire de San Ferdinando.
Malgré l’urgence humanitaire, il aura fallu deux mois avant que suffisamment de fonds et de ressources soient réunis pour établir un nouveau camp.
“Nous ne pouvions pas rester dans cette situation cet hiver. Ces tentes ne sont pas adaptées à la météo. Alors nous avons fait un effort supplémentaire et avons décidé de nous servir de tentes utilisées normalement après une catastrophe naturelle”, dit Vittorio Piscitelli, préfet de la région de Calabre.
Pourtant, deux semaines après cet entretien, le nouveau camp était toujours vide. Le transfert avait bien commencé mais faute d’argent les autorités ont finalement hésité.
Des ONG critiquent la manière de faire des autorités qui nient la réalité et n’interviennent qu’en cas d’urgence.
“Ils n’entreprennent rien sur le long terme.
La seule action a été la création d’un village de le Solidarité, un centre énorme et coûteux situé loin des villes et qui sera bientôt un ghetto. Celà a coûté une fortune. Avec la même somme d’argent, on aurait pu restaurer des maisons de la région”, explique Arturo Lavorato, de l’ONG Africalabria.
D’ici juin prochain et le démentellement du camp, les travailleurs africains de Rosarno vont devoir se débrouiller seuls, sans aucune aide ni aucun service, à pars un simple bus en cas d’urgence médicale.
L’ONG Africalabria opère en Afghanistan et aussi en Irak. En Calabre, elle reçoit 40 personnes par jour. Problèmes de dos, arthrite, insomnie, les maux sont nombreux. De l’avis des urgentistes, Rosarno est un endroit peuplé d’invisibles, ceux qui travaillent en Europe, mais que l’Europe fait semblant de ne pas voir.
« ll y a comme une armée de travailleurs migrants qui se déplacent au fil des saisons de récolte. Avant de venir ici, nous étions à Foggia dans les Pouilles, en Basilicate et en Sicile, pour les récoltes saisonnières, comme celle des tomates en Campanie. Puis nous sommes venus en Calabre”, dit Roberto de l’ONG Africalabria.
15/02 20
Source : euronews
La journaliste, rédactrice en chef du Courrier de l’Atlas, Nadia Hathroubi-Safsaf, a présenté ce week-end, au Maghreb des livres, à l’Hôtel de Ville de Paris, son ouvrage récemment publié, Immigrations plurielles - Témoignages singuliers. Une série de portraits d’immigrés dont le parcours, l’histoire parfois difficile, illustre de la complexité et de la richesse de l’immigration en France. Interview.
Si le thème inonde les librairies, cette fois le propos est autre. Véritable hommage à ces hommes et ces femmes qui ont apporté leur pierre à l’édifice nationale, ce livre est une réponse pertinente et "humaine" aux détracteurs de l’immigration, pensée comme un fardeau et non comme une richesse. Un appel en somme à revoir nos préjugés sur le péril noir, jaune ou vert en donnant la parole aux acteurs de cette histoire. L’auteure sera présente
Afrik.com : Des livres sur l’immigration, il en existe beaucoup, pourquoi l’idée de celui-ci, sous cette forme, des témoignages ?
Nadia Hathroubi-Safsaf : J’étais journaliste à Presse et Cité, j’étais sur l’écriture d’un roman, j’avais même trouvé un éditeur. Et en discutant avec une amie, je me suis dit j’en ai marre qu’on parle des immigrés comme des anonymes. Alors que pour nous, ce ne sont pas des anonymes. Ma tante est longtemps restée sans-papier du coup quand j’entends des choses sur les personnes en situation irrégulière, ça me touche. Dans les médias, on parle de hordes d’immigrés subsahariens et maghrébins qui déferlent sur le France et l’Europe. Il faut faire peur pour faire du buzz. Je me suis dit que c’est ce qu’il fallait faire : aller au delà des chiffres et des discours qui présentent une immigration qui fait peur en parlant de l’immigration de façon humaine et pédagogique. Par des tranches de vie. Rappeler que derrière chaque chiffre, il y a une histoire, un parcours parfois difficile. Je voulais mettre de l’humain dans tout ça.
Afrik.com : La singularité de ce livre c’est aussi qu’il ne traite pas d’une immigration, comme c’est souvent le cas, maghrébine, subsaharienne ou asiatique, mais de différentes formes d’immigration. Pourquoi ce choix justement ?
Nadia Hathroubi-Safsaf : Quand j’ai fais une présentation de mon livre à la maison de Cergy, une femme m’a posé la même question : « des livres sur l’immigration, il y a en a plein, donnez-moi envie de lire le vôtre ». Un homme d’un certain âge a alors pris la parole : « Je vais vous dire pourquoi ce livre est différent des autres. Je travaille à la Cimade. Quand j’essaie de raconter mon quotidien, mon travail, je n’y arrive pas. Ce livre a répondu à toutes mes questions. C’est tout l’intérêt de ce livre : mener un travail pédagogique à partie de témoignages forts qui illustre l’histoire de l’immigration en France. » C’est précisément ce que je voulais faire : un livre humain et pédagogique.
Afrik.com : C’est la raison pour laquelle vous avez ajouté aux témoignages un long chapitre sur l’histoire de l’immigration en France ?
Nadia Hathroubi-Safsaf :Je ne suis ni sociologue, ni ethnologue. Je suis journaliste. Et j’ai fais ce que je sais faire finalement, recueillir des témoignages et les transcrire. Sauf que j’ai souhaité également contextualiser ces récits d’où une petite entrée en matière qui peut paraître un peu sociologique. Le plus important, c’était de mettre de l’humain au cœur de ce livre. Rappeler que la France a toujours été une terre d’accueil. Encore une fois, j’insiste sur le contexte. De tous temps, la France a accueilli différentes populations pour des raisons diverses. C’est pourquoi j’ai fait le choix d’un panel assez large. Des personnes âgées de 35 à 87 ans.
Afrik.com : Justement, comment s’est fait le choix des témoignages ? Finalement, c’est le cœur du livre mais on en compte que dix alors qu’on en aurait voulu davantage…
Nadia Hathroubi-Safsaf : L’éditeur a souhaité qu’on les limite à dix mais en réalité j’en ai recueilli une vingtaine. On a cherché avant tout un équilibre homme-femme, et une diversité en fonction des âges et de la religion. Parce que, quand on parle immigration, on pense systématique à des Maghrébins ou des Subsahariens, un peu plus aux Asiatiques aujourd’hui, mais l’idée était de montrer qu’il y avait une grande diversité au niveau des origines. Et même, pour ne prendre que les Maghrébins, il y a de grandes différences entre les immigrations tunisiennes, marocaines ou algériennes. Les Algériens jusqu’en 1962 étaient Français, l’Algérie étant considérée comme un département français.
Afrik.com : Le livre finalement est destiné aux enfants d’immigrés autant qu’au grand public ?
Nadia Hathroubi-Safsaf : Souvent quand on discute avec des jeunes issus de l’immigration, on se rend compte qu’ils ignorent l’histoire de l’immigration. Leur propre histoire familiale comme celle des autres. Il y a un vrai problème de transmission de l’histoire migratoire au sein des familles d’immigrés. Parce que les parents ont parfois du mal à raconter leurs histoires mais aussi parce que les enfants ne sont pas toujours prêts à les entendre. Pour « eux » ce sont de vieilles histoires que les aînés radotent. Plus largement, j’ai pensé à des personnalités comme Eric Zemmour en écrivant ce livre. Toutes ces personnes qui ont des idées préconçues sur l’immigration ont-elles déjà discuté avec un immigré ? Que savent-elles de la détresse de l’exil ? Quand on est choqué parque les immigrés maghrébins ont tendance à vous tutoyer, on ignore que c’est parce qu’en arabe le « vous » n’existe pas, il y a d’autres formes de politesse. Il y a une forte méconnaissance de l’immigration en France. On n’essaie jamais de se mettre à leur place pour les comprendre. J’espère que j’ai réussi à susciter de l’empathie pour ces personnes, à entrer dans leur vie.
Afrik.com : Vous êtes une journaliste engagée, membre de nombreuses associations. Ce livre s’inscrit dans le même combat ?
Nadia Hathroubi-Safsaf : Je m’en suis rendue compte avec le recul. Au départ, je voulais qu’on arrête de caricaturer ces populations, dont mes parents. Quand on entend qu’ils sont en France pour profiter des aides sociales, ça me révolte. Mes parents ont travaillé dur toute leur vie sans jamais prendre d’arrêt maladie. Même malades, ils allaient travailler. Et sans se plaindre en plus ! C’est eux qui m’ont transmis le goût du travail la culture de l’effort. Ce qui me réveillait le matin c’était l’odeur du café que préparait mon père à 6h30 avant d’aller travailler. Jusqu’à aujourd’hui j’associe le parfum et le bruit de la cafetière à ce souvenir. C’est ce que je voulais raconter. Si c’est un livre engagé, c’est de manière inconsciente. Je n’ai pas le sentiment d’être une journaliste engagé. C’est avant tout un hommage à mes parents et aussi un message en direction de mes enfants : qu’ils sachent qu’ils ont des grands-parents qui viennent d’ailleurs et qu’elle a été leur histoire.
Afrik.com : Et de ce livre dont vous parliez au début de cet entretien. Portera-t-il sur la même thématique ?
Nadia Hathroubi-Safsaf : Non, mais il est trop tôt pour en parler. Par contre, je travaille actuellement sur un essai sur les 30 ans de la Marche des beurs qui sortira en septembre.
Nadia Hathroubi-Safsaf, Immigrations plurielles - témoignages singuliers, Editions Les points sur les i.
16 février 2013, Dounia Ben Mohamed
Source : Afrik.com
Le Forum International de la Migration est un événement culturel et intellectuel marocain inventé et conçu par l’Association Forum Béni Amir qui réserve, un intérêt particulier à la thématique de la migration depuis 2010.
L’université Internationale de Rabat (UIR), organise avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), un débat sur la présence musulmane en Belgique, à l’occasion de la sortie du livre Islam Belge au pluriel, un ouvrage collectif, sous la direction de Brigitte Maréchal et Farid El Asri, édité en décembre 2012 par les Presses Universitaires de Louvain (Belgique).
Organisé le jeudi 21 février 2013 dans les locaux de l’UIR, de 17h00 à 19h00, le débat se déroulera en présence de l’ambassadeur de Belgique au Maroc, S.E.M. Jean-Luc Bodson, de Farid El Asri et de Mehdi Alioua, enseignants-chercheurs au département de Sciences Politiques de l’UIR.
Publié dans la Collection « Islams Contemporains », Islam Belge au pluriel est un ouvrage destiné à un large public. Il englobe les contributions d’une quinzaine de chercheurs belges, aux formations différentes, avec des disciplines complémentaires (sociologie, anthropologie, sciences politiques, histoire, islamologies, etc.), offrant au lecteur une étude globale sur les populations musulmanes de Belgique, ainsi que sur la « variété de dynamiques de fond qui animent et complexifient les manières d’être musulman en Belgique ».
Le livre aborde aussi « la question des identités et appartenances, à partir des positionnements face aux pratiques religieuses dans la sphère publique mais aussi des processus tels que les conversions (vers ou dans l’islam) ou les engagements citoyens ».
Pour télécharger la quatrième de couvenrture du livre, cliquez ici
15/2/2013
Source: CCME
Amina, une Marocaine, a épousé Bernard, un Français, en 1992 en France, et plus exactement en Martinique, où le maire de leur commune de résidence a scellé leur union, leur remettant un acte de mariage légal revêtu de tous les sceaux de la République et dûment enregistré dans les registres locaux…Suite
A Alcalêl de Henares, une ville située dans le nord de la région de Madrid en Espagne, une famille marocaine est menacée d'expulsion le 6 mars 2013 de son appartement qu'elle a acheté en 2006…Suite
«Prends tout ce que tu veux, laisse-moi ma peau noire » (Prendi quello che vuoi, ma lasciami la mia pelle nera), c’est le titre du nouveau roman en italien de l’écrivain d’origine sénégalaise Cheikh Tidiane Gaye.
Paru en janvier 2013 en Italie, le roman préfacé par le maire de Milan, M. Giuliano Pisapia, dénonce le racisme dont est victime la communauté noire en général et la communauté sénégalaise en particulier.
Selon l’auteur, le conflit des civilisations ne signifie pas se faire la guerre mais apporter l’argumentaire nécessaire pour défendre les cultures et les civilisations.
15/2/2013
Source : CCME
Le gouvernement fédéral a annoncé jeudi 14 février 2013 que sa liste, dite de pays sûrs, compte huit pays de plus : le Mexique, l'Islande, la Norvège, la Suisse, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, le Japon et Israël (sans la Bande de Gaza et la Cisjordanie).
Cette décision rend les demandes d'asile des réfugiés mexicains beaucoup plus difficiles. Cette désignation stipule que ces pays sont des démocraties, et ne devront plus être source de réfugiés. Cette mesure implique aussi que si une demande d'asile est refusée à l’un des ressortissants des pays dits « sûrs », il n'aura pas la possibilité de contester cette décision devant l'instance d'appel comme les autres réfugiés. La personne déboutée sera déportée beaucoup plus rapidement. Aussi, sa demande de statut devra être formulée dans des délais plus courts, soit de 30 à 45 jours, lui laissant moins de temps pour se préparer.
Les partis d'opposition ont réaffirmé que « les critères de sélection semblent très flous et flairent une décision politique dans le cas du Mexique, où la violence sévit dans plusieurs régions, notamment en raison des cartels de drogue ». Le Mexique est le pays qui fournit le plus de réfugiés au Canada.
Le ministre de l’Immigration, Jason Kenney, a déclaré pour sa part jeudi 14 février que « Le nouveau système permet d'offrir plus rapidement une protection aux réfugiés authentiques, tout en permettant de renvoyer plus rapidement du Canada les personnes dont la demande d'asile a fait l'objet d'un refus ». Il affirme aussi que « grâce à la Loi visant à protéger le système d'immigration du Canada, qui comprend le pouvoir de désigner les pays '' sûrs '', on s'attend à ce que les provinces et les territoires réalisent des économies d'au moins 1,6 milliard de dollars sur cinq ans en coûts liés à l'aide sociale et à l'éducation ».
15/2/2013
Source : CCME
Le ministère luxembourgeois du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration a entamé une campane de régularisation des ressortissants de pays tiers qui se trouvent en séjour irrégulier et qui sont employés sur le territoire du Luxembourg. Cette campagne a débuté le 2 janvier 2013 et s’achèvera le 28 février 2013.
Cette mesure fait suite à l’adoption par la Chambre des Députés du projet de loi 6404 qui transpose en droit luxembourgeois la Directive européenne prévoyant des normes minimales concernant les sanctions et les mesures à l’encontre des employeurs de ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier et de la modification de l’article 89 de la loi modifiée du 29 août 2008 sur la libre circulation des personnes et l’immigration.
Le département du ministre Nicolas Schmit s’engage à délivrer un titre de séjour, en qualité de travailleur salarié à tout ressortissant d’un pays tiers qui a « travaillé et résidé pendant neuf mois consécutifs (sur les 12 derniers) sur le territoire luxembourgeois, avant l’introduction de la demande et de présenter un contrat de travail à durée indéterminée de l’employeur actuel ».
Le ministère s’engage ne pas sanctionner les employeurs qui régulariseront leurs employés engagés illégalement au cours de cette mesure. Aussi, ils ne devront pas payer les cotisations sociales rétroactives.
Tout en saluant cette initiative des autorités luxembourgeoises, les associations de défense des droits des migrants déplorent délai très court imposé pour le dépôt des dossiers. Elles désapprouvent aussi la modification de l’article 89 de la loi sur la libre circulation des personnes et l’immigration. La nouvelle législation supprime « la régularisation pour motif exceptionnel du ressortissant de pays tiers qui rapporte la preuve par tout moyen qu’il a séjourné de façon continue sur le territoire et qu’il y a habituellement travaillé depuis au moins huit ans ».
15/2/2013
Source : CCME
Quels sont les moyens de concevoir des programmes d’enseignement de la langue arabe à la lumière du Cadre européen commun de référence pour les langues?
L’apprentissage de la langue arabe comme langue vivante dans les pays de l’Union européenne occupe une place stratégique dans les systèmes éducatifs et d’enseignement européens et ce pour les raisons suivantes:
la langue arabe est la langue des pays voisins limitrophes de l’Union Européenne, notamment des pays partenaires et fondateurs de l’Union pour la Méditerranée ;
C’est une langue parlée par plus de 15 millions de ressortissants de culture et d’origines arabes, mais également utilisée par plus de 25 millions de musulmans pour la pratique et la compréhension de leur religion en Europe;
Elle est devenue par excellence la langue du commerce et des relations économiques entre l’Europe et les pays arabes notamment les pays du golfe après la récession économique mondiale déclenchée par la chute brutale de la bourse de New York le 14 septembre 2008;
Les universités européennes abritent des milliers d’étudiants issus de pays arabes, ce qui a poussé plusieurs universités à s’intéresser à l’apprentissage de la langue arabe et à son introduction dans leurs programmes d’enseignement.
Quelle langue arabe veut l’Europe? Et que veut la langue arabe de l’Europe?
Face aux millions d’arabophones en Europe, les politiques d’enseignements européennes se sont divisées entre ceux qui optent pour l’apprentissage de l’ELCO (Enseignement de Langue et Culture d’Origine) en s’appuyant sur l’apprentissage des dialectes magrébins; et ceux qui optent pour l’apprentissage de la langue arabe classique comme langue de littérature, d’art et de communication.
La diversité des dialectes nous met en face de la problématique de pouvoir satisfaire toutes ces demandes.
Les motivations des apprentis de la langue arabe peuvent être:
- La nécessité pour de la recherché scientifique, par amour à la langue et à la culture arabe ou par intérêt économique.
- La nécessité pour mieux comprendre les textes religieux,
- La recherche de l’entité arabe face aux conflits culturels et civilisationnels;
- La communication familiale et sa préservation entre le pays d’origine et le pays de résidence,
Vue la préoccupation de l’Institut Avicenne des sciences Humaines (IASH) de favoriser l’enseignement de la langue arabe dans les systèmes éducatifs des pays européens selon le cadre de référence commun des langues,
Et suite aux recommandations du sixième Colloque Annuel de l'Institut Avicenne des Sciences Humaines (IASH), qui a eu lieu sous le thème «Quel est l'avenir de l'enseignement de l'arabe en l'Europe » tenu du 22 au 24 Juin 2012 à Lille, avec le soutien du Parlement européen , du ministère chargé des Marocains Résidant à l'Étranger , l'État du Qatar, l’Organisation Islamique pour l'Éducation et la Science et la Culture (ISESCO), l'Institut du Monde Arabe et l'Organisation Arabe pour l'Éducation, la Culture et la Science (ALECSO).
Les organisateurs du septième Colloque Annuel de l’IASH veulent mutualiser leurs efforts pour l'élaboration d'un plan d'action afin de mettre en œuvre les normes et les spécifications européennes relatives au programme ainsi que les méthodes d'enseignement et d'évaluation de la langue arabe suivant le Cadre européen commun de référence pour les langues.
Ce colloque sera l’occasion pour les chercheurs et les experts d'explorer des pistes d’application du Cadre européen commun de référence pour les langues en ce qui concerne la langue arabe dans sa spécificité et discuter l’avenir de son enseignement dans les pays européens.
Objectifs du colloque:
• Établir une référence scientifique pour l'enseignement de la langue arabe aux non-arabophones en Europe et dans d'autres pays concernés afin de coordonnées les travaux et les actions des chercheurs et des experts.
• Fixer des objectifs pour l'enseignement et l'apprentissage de la langue arabe pour les non arabophones, identifier les composantes du support pédagogique, les méthodes d'enseignement et le système d'évaluation suivant le Cadre européen commun de référence pour les langues dans l’objectif de former des experts en la matière.
• Développer des outils éducatifs qui augmentent l'interaction entre le bénéficiaire et la langue arabe, et les encourager à acquérir les compétences linguistiques nécessaires.
• Fournir une opportunité pour les centres, instituts et institutions impliqués dans l'enseignement de la langue arabe pour les non arabophones d’élaborer des programmes éducatifs et des méthodes d’enseignement suivant le Cadre européen commun de référence pour les langues.
• Développer des mécanismes et des méthodes qui aident à intégrer les programmes d'enseignement de langue arabe dans les systèmes éducatifs des pays européens
Les interventions pourront porter sur les axes suivants :
Axe 1 : Les objectifs de l’enseignement et l’apprentissage de la langue arabe en Europe:
• Quels sont les outils linguistiques à disposition de ceux qui apprennent la langue arabe en Europe, notamment en ce qui concerne la détermination des compétences linguistiques, les supports pédagogiques et les méthodes d’enseignement et leurs évaluations ?
• Quels sont les objectifs de l’enseignement et l’apprentissage de la langue arabe pour les non arabophones dans les écoles, les universités et les autres institutions spécialisées pour satisfaire les besoins des apprenants en conformité avec Cadre européen commun de référence pour les langues?
• Quelles sont les caractéristiques des outils linguistiques, des vocabulaires et des structures linguistiques qui doivent être acquises pour répondre aux besoins des apprenants?
Axe 2 : Préparation du contenu linguistique:
Le contenu se compose de vocabulaires, des structures linguistiques, des thèmes de la vie quotidienne et des aspects culturels qui forment la base de l'acquisition de compétences linguistiques.
Le contenu doit être fondé sur les besoins des apprenants et des différences individuelles entre eux, ainsi que sur les objectifs de l'enseignement de la langue arabe pour les non arabophones,
Le contenu doit suivre l’évolution du rythme de la connaissance et du progrès technique en tenant compte des méthodes d’enseignement, le temps disponible, et la compétence des enseignants suivant leurs formations et leurs expériences.
• Quel est le contenu des programmes d’enseignement pour chaque niveau de compétence linguistique dans l'enseignement de la langue arabe selon le Cadre européen commun de référence pour les langues?
• Quelles sont les compétences linguistiques (écouter, parler, lire, écrire et traduire) nécessaires d’acquérir et de maitriser pour les non arabophones ?
Axe 3 : Les nouvelles méthodes et stratégies dans l'enseignement de la langue arabe pour les non arabophones.
• Quelles sont les nouvelles méthodes et stratégies qui doivent être suivies dans l'enseignement de la langue arabe comme deuxième langue ?
Axe 4 : Les nouvelles méthodes et techniques de l'enseignement de l'arabe pour les non arabophones.
• Quelles sont les méthodes et les techniques efficaces pour soutenir l'apprentissage de la langue arabe pour les non arabophones suivant le Cadre européen commun de référence pour les langues?
Axe 5 : Evaluation de l'enseignement de la langue arabe pour les non arabophones
L'évaluation de l’enseignement de la langue arabe pour les non arabophones est nécessaire pour mesurer :
-Le programme d’enseignement en fonction des besoins des apprenants
- L'acquisition par les apprenants du savoir-faire, des compétences pédagogiques et leurs maitrisent dans leurs exercices.
- Identifier les points forts et les points faibles, ce qui aide les enseignants à surmonter l'adversité et corriger le processus éducatif selon des méthodes scientifiques modernes.
• Le processus d'évaluation inclut les apprenants et les enseignants.
• Comment peut–on concevoir des tests d’évaluation des compétences - écouter, parler, lire et écrire - des apprenants à différents niveaux selon le Cadre européen commun de référence pour les langues?
• Comment peut-on concevoir des grilles d’analyse des avis des apprenants , des enseignants, des parents et des institutions concernées par les programmes et les méthodes d’enseignement …?
Les langues du colloque sont le français et l’arabe. (Consulter les modalites de soumission)
15/2/2013, Mohamed BICHARI
Source : Maglor.fr
Le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, M. Belkacem Sahli a annoncé jeudi à Alger l'installation fin 2013 ou début 2014 du conseil national consultatif de la communauté nationale à l'étranger.
Ce conseil décidé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, permettra d'"établir des passerelles entre les Algériens et de créer un partenariat durable entre les compétences algériennes à l'intérieur et à l'extérieur du pays", a indiqué M. Sahli sur la chaîne I de la radio nationale.
Les consultations avec les représentants de la communauté algérienne à l'étranger sont en cours dans le souci d'organiser et de structurer cette communauté, a-t-il dit.
Pour M. Sahli, les approches de son secteur pour résoudre les problèmes dont souffre la communauté algérienne à l'étranger requièrent l'organisation des émigrés au sein d'associations afin qu'ils puissent exprimer leurs préoccupations et leurs attentes.
S'agissant de la situation de la communauté nationale dans certains pays européens, le ministre délégué à évoqué la tenue de plusieurs rencontres dans des pays de l'Union européenne sur la facilitation de la circulation des personnes, la délivrance des visas et l'émigration clandestine.
M. Sahli a, dans ce contexte, rappelé sa récente rencontre à Alger avec la secrétaire d'Etat de Belgique sur l'asile et l'émigration et qui a été sanctionnée par la création d'un mécanisme de travail algéro-belge afin d'examiner les questions relatives à la circulation des personnes entre les deux pays.
Ce mécanisme, a-t-il précisé, regroupe des experts algériens et belges qui examineront "dans les prochaines semaines les problèmes posés et les questions en suspens" qui concernent la communauté algérienne en Belgique notamment au plan de la circulation des Algériens vers ce pays.
Le ministre a également insisté sur l'intérêt que le gouvernement algérien accorde au volet humain dans ses relations avec différents pays eu égard à son impact sur les relations politiques, économiques et commerciales.
D'autre part, M. Sahli a abordé la question de l'assurance sur le "rapatriement des corps" pris en charge par la société d'assurances, de prévoyance et de santé "SAPS", soulignant que le coût de rapatriement des corps a été fixé à 2500 DA/an avec des réductions spécifiques.
Quant à l'établissement des passeports biométriques qui sera élargi, dans un délai n'excédant pas deux mois, à tous les postes consulaires en France, le ministre a souligné sa généralisation dans un deuxième temps aux représentations algériennes en Europe, dans le continent américain et les pays arabes.
M. Sahli a enfin annoncé le lancement d'un site électronique qui sera une "tribune" pour la communauté algérienne dans ses relations avec différentes entreprises économiques.
14 févr. 2013
Source : APS
Le Conseil de gouvernement a décidé, jeudi lors de sa réunion hebdomadaire, d'opter pour le dialogue avec les autorités néerlandaises afin de protéger les droits des Marocains résidant à l'étranger (MRE) relatifs à la retraite et aux allocations familiales, dans le cadre des conventions bilatérales.
Dans une déclaration à la presse à l'issue du Conseil, le ministre délégué chargé du Budget, Idriss El Azami Idrissi, a indiqué que le conseil a "discuté des mesures prises par le gouvernement néerlandais concernant la retraite et les allocations familiales, et décidé d'opter pour le dialogue avec les autorités de ce pays afin de protéger les droits des MRE".
Le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Abdellatif Maâzouz avait a expliqué dans une déclaration à la presse en marge d'une journée de communication et de sensibilisation tenue récemment à Al Hoceima sur les conventions de sécurité sociale relatives aux marocains installés aux Pays-Bas, que les MRE ayant pris leur retraite et qui ont choisi de s'installer au Maroc ne sont pas concernés par la mesure de réduction des allocations familiales prise dernièrement le gouvernement néerlandais.
La catégorie concernée par cette baisse se limite aux ayants droit, à savoir les veuves dont le nombre est de 908, et les enfants des retraités décédés qui vivent au Maroc, estimés à 4500 enfants, avait-il précisé.
Dans le cadre des prises de contact avec les autorités néerlandaises, ces dernières demandaient au Maroc d'approuver l'introduction dans la convention maroco-néerlandaise sur la sécurité sociale d'une clause relative à la prise en considération du lieu de résidence des ayants droit dans la pension qu'ils perçoivent, avait encore noté le ministre.
Dans ce sens, le Maroc a fait valoir que "les décisions relatives à la révision de cette convention, qui date de 1972, doivent être prises en concertation et dans le cadre du comité de sécurité sociale spécialement créé à cet effet", avait rappelé M. Maâzouz.
14 févr. 2013
Source : MAP
Les recettes des Marocains résidant à l'étranger ont atteint plus de 4,64 milliards de dirhams (MMDH) à fin janvier 2013, contre environ 4,61 MMDH à la même période de 2012, soit une hausse de 0,8 pc, selon l'Office des changes.
Les recettes voyages se sont inscrites également en hausse de 5,9 pc à fin janvier 2013, atteignant ainsi 4,37 MMDH, contre environ 4,13 MMDH à fin janvier 2012, précise l'Office des changes qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs pour janvier 2013.
Pour ce qui est des recettes des investissements directs, elles ont atteint 1,33 MMDH, contre 1,29 à fin janvier 2012, soit une augmentation de 2,9 pc.
Les échanges extérieurs du Maroc ont été marqués, durant le mois de janvier 2013, par l'allègement du déficit commercial de 22,8 pc par rapport au mois de janvier 2012.
15 févr. 2013
Source : MAP
Le CFCM apprend avec stupeur l’information selon laquelle l’homme d’affaires néerlandais qui serait au centre du scandale de la vente de viande de cheval à la place du bœuf a été également impliqué dans la vente de fausse viande halal.
En effet, selon la même information, cet affairiste a été condamné en janvier 2012 par le tribunal de Breda (Pays Bas) pour avoir vendu entre 2007 et 2009 de la viande de cheval qu’il faisait passer pour de la viande de bœuf halal à des grossistes et des industriels européens, notamment français dont les identités n’ont pas été divulguées.
Le CFCM s’étonne et déplore que ces faits n’aient pas été portés à la connaissance des consommateurs à l’époque et demande par conséquent aux autorités compétentes de divulguer les noms des industriels qui seraient impliqués dans ce scandale.
Le CFCM entame dés aujourd’hui les démarches nécessaires pour que cette demande puisse aboutir rapidement.
14 février 2013
Source : CFCM
Les étrangers voient leur accès aux allocations, à la sécurité sociale, à l’aide au logement et à l’aide juridique limité dans une volonté d’éviter que la Grande-Bretagne continue d’être considérée comme “une cible facile” pour les candidats à l’immigration.
Le Premier ministre britannique David Cameron a demandé à ses ministres de travailler sur un resserrement des législations qui concernent les migrants européens alors que la coalition gouvernementale met l’accent sur la politique de l’immigration.
L’aile droite du Parti conservateur a exprimé ses craintes d’un “afflux” d’immigrés roumains et bulgares provoqué par la levée des restrictions d’accès au marché du travail.
14 février 2013
Source : Presseurop
400 mille Espagnols sont partis travailler à l’étranger depuis le début de la crise. Certaines régions sont plus touchées que d’autres et se vident particulièrement de leurs habitants.
L’immigration du travail touche énormément les Espagnols, qui quittent le pays pour trouver une meilleure situation ailleurs. Entre 2008 et 2012 ils sont 400 mille à être partis pour travailler ou pour accompagner un proche à la recherche d’emploi. Ces chiffres délivrés par Adecco sont en constante augmentation avec 5.5% de plus qu’en 2011. Au total, il y aurait 1.6 millions d’Espagnols en âge de travailler vivant à l’étranger.
Les régions et les jeunes les plus touchés
La Rioja, La Navarre et les Baléares sont les régions les plus touchées avec des taux de départ avoisinant les 10% pour 2012. L’Estrémadure et la Galicie sont, elles, les Communautés Autonomes les moins concernées puisque qu’approximativement seulement 4% de leurs habitants s’en vont. Il faut cependant noter qu’en 2012, toutes les régions ont connu des départs plus importants.
Parmi les catégories de population les plus touchées on retrouve, comme souvent, les jeunes. Selon les données d’Adecco, le profil type de l’expatrié espagnol est un jeune entre 25 et 35 ans, diplômé et sans charges familiales. Cependant, ce profil tend à évoluer puisque de plus en plus de chômeurs de plus de 45 ans et avec une famille cherchent des emplois à l’étranger.
Les candidats à l’émigration se rendent à la fois dans les pays voisins comme la France ou la Norvège, mais ils se dirigent aussi de plus en plus vers la Chine et l’Amérique Latine. L’Argentine et le Brésil sont des pays attractifs pour ses désenchantés. Ces pays offrent de meilleures conditions de travail et de plus grandes opportunités de carrière, sans oublier une qualité de vie plus sereine, car moins touchés par cette crise.
14/2/2013, Julie C.
Source : Le Courrier de l’Espagne
C'est à l'Hôtel de Ville de Paris, les samedi 16 et dimanche 17 février 2013, qu'aura lieu la 19ème édition du "Maghreb des livres".
Les lettres algériennes seront à l'honneur cette année.
L'immigration n'a pas d'influence sur la richesse du pays, elle ne coûte ni ne rapporte aux finances publiques. Alors qu'elle s'impose comme un fait culturel et humain, prétendre la gérer en fonction d'objectifs économiques est illusoire.
On parle ici d'immigrés au sens de l'INSEE: les personnes vivant en France, nées étrangères à l'étranger. Au recensement de 2008, on en comptait 5,2 millions, soit 8% de la population totale. Cette proportion était de 3% autour de 1900, elle est restée stable depuis 1975, époque à laquelle le gouvernement a commencé à lutter contre l'immigration, après l'avoir encouragée pour reconstruire la France après la seconde guerre mondiale. Parmi eux, 1,6 millions sont devenus Français - donc électeurs s'ils le souhaitent et s'ils sont majeurs.
Les immigrés originaires d'Europe représentent 40% de cette population, ceux nés en Afrique (surtout le Maghreb) un peu plus. Dans les arrivées comptabilisées en 2008, les principaux pays d'origine sont l'Algérie, le Maroc et la Chine, mais "pour rendre compte d'au moins 90% des flux annuels, il faudrait passer en revue la siruation d'une quarantaine de pays supplémentaires".
Nous tirons ces chiffres d'un petit livre, On entend dire que... L'immigration coûte cher à la France - Qu'en pensent les économistes? de Xavier Chojnicki et Lionel Ragot (Editions Eyrolles-Les Echos, 2012). Les auteurs, après ces rappels factuels, entrent dans le vif du sujet.
Depuis 2002, environ 200 000 ressortissants étrangers s'établissent en France chaque année. Ils se répartissant entre un quart de citoyens de l'UE et trois quarts du reste du monde - 10% de réfugiés ou étrangers venus faire soigner une maladie grave, 33% de membres de famille, 22% d'étudiants, 10% de travailleurs importés. Mais d'autres en repartent, français ou étrangers. Finalement, le solde migratoire annuel s'est situé entre 40 000 et 100 000 depuis 1990. En 2010 il a été de 75 000 personnes, qui ne représent qu'un quart de l'accroissement naturel de la population (excédent du nombre des naissances sur celui des décès). Et dans cet accroissement naturel, les enfants des immigrées ne contribuant qu'à 5% du taux de fécondité global. Certes, les femmes immigrées ont plutôt 3 enfants alors que les autochtones (ou natifs) en ont plutôt 2, mais elles ont beaucoup moins nombreuses...
La France compte donc 3,5 millions d'étrangers installés, dont environ 2 millions originaires de pays hors UE, les "pays tiers". Et entre 0,2 et 0,5 millions d'étrangers sans titre de séjour, originaires par définition de ces mêmes pays, puisque les ressortissants de l'UE n'ont pas besoin d'autorisation de séjour - sauf les bulgares et les roumains jusqu'à la fin de 2013. Faut-il compter ces sans papiers dans les 2 millions ou en plus? Ce n'est pas clair, mais nous verrons plus loin que cela ne change pas grand chose aux constats économiques.
On ne peut compter directement les étrangers en séjour irrégulier, mais des estimations indirectes sont possibles. Chaque année, 30 000 sont expulsés et 30 000 sont régularisés. L'estimation de leur nombre restant stable d'une année sur l'autre, on est conduit à penser qu'ils sont remplacés par de nouveaux arrivants à hauteur de 60 000 par an, un nombre comparable au solde migratoire officiel. La voilà enfin dévoilée, l'invasion qui nous menace: 0,1% de la population du pays "d'accueil".
Les auteurs répondent ensuite à une série de questions récurrentes, s'appuyant sur nombre d'études portant sur la France et les pays de structure économique comparable.
Les immigrés tirent-ils les salaires vers le bas? Font-ils augmenter le taux de chômage des Français?La réponse est: très peu, voire pas du tout. Les auteurs proposent plusieurs explications, cumulatives mais sans doute pas exhaustives, à ce fait d'observation.
- "l'immigration agit certes sur l'offre de travail, mais également sur la demande. Les immigrés constituent avec leur famille un élément de la demande finale de biens et de services: ils contribuent à augmenter celle-ci, ce qui stimule l'activité et, par ricochet, l'emploi."
- "Les métiers pourvus par les entrants sont souvent des métiers non pourvus par le Français. (...) ainsi, en 2010, les immigrs des pays tiers (hors UE) sont proportionnellement trois fois plus nombreux dans l'hôtellerie-restauration et (...) dans l'intérim, la sécurité et le nettoyage, (...) dans le secteur de la construction. (...) C'est bien parce que les immigrés (hors UE) sont différents des autochtones qu'ils vont permettre, contrairement à une idée reçue, d'apaiser un certain nombre de tensions sur le marché du travail. "
- "Par ailleurs, la concurrence sur le marché du travail s'exerce d'avantage entre anciennes et nouvelles vagues de migrants qu'entre migrants et natifs". Ce qui explique que les immigrés récents aient un taux de chômage plus ékévé que la population native, la concurrence venant des étrangers sans papiers contraints d'accepter des conditions de travail et de rémunération (souvent au noir) beaucoup plus dures en attendant leur régularisantion.
L'immigration est-elle un fardeau pour les finances publiques?La réponse de nos auteurs est: non, et peut-être même "au contraire". Et pour une raison simple: au cours d'une vie, on commence par être débiteur de la société jusqu'à la fin de sa formation, ensuite on devient créditeur au cours de sa vie professionnelle, puis de nouveau débiteur à l'âge de la retraite. Certes les immigrés des pays tiers, généralement moins qualifiés que les autochtones, ou dont la qualification obtenue à l'étranger n'est pas reconnue, sont aussi plus pauvres. Ils bénéficient donc plus de la solidarité sociale. Mais leur pyramide des âges est radicalement différente de celle des autochtones, ils sont relativement beaucoup plus nombreux dans la tranche d'âge où l'on est créditeur net.
- Les auteurs se livrent à "un exercice comptable qui consiste à comparer les bénéfices que les immigrés retirent du fonctionnement du système public (dépenses sociales, éducation, santé, retraite, etc) avec les contributions qu'ils y apportent par les différents prélèvements dont ils s'ascquittent (impôt sur le revenu, TVA, cotisations sociales, CSG, etc)".
- "Avec ce calcul, la contribution nette globale au budget des administrations publiques de l'ensemble des immigrés en situation légale sur le territoire national en 2005 serait légèremnt positive et d'un montant de 3,9 milliards d'euros". Les auteurs insistent sur le fait que ce résultat peut varier d'une année à l'autre, mais sans s'éloigner notablement de l'équilibre.
- Qu'en est-il de la contribution des étrangers en séjour irrégulier, dont on a vu qu'ils représentent moins de 10% de la population immigrée? A la louche: s'ils travaillent avec les papiers d'un "cousin", indirectement ils paient des cotisations sociales et déclarent des revenus; s'ils travaillent au noir, il y a perte de cotisations sociales pour la collectivité. Ils paient la TVA sur leur consommation et celle de leur famille. Leurs enfants, s'ils en ont (beaucoup de travailleurs sans papiers sont célibataires) vont à l'école. Si nécessaire ils sont soignés aux frais de la collectivité grâce à l'aide médicale de l'Etat, tout en étant dans une tranche d'âge où les dépenses de santé sont réduites. Ils ne sont pas éligibles aux allocations familiales ni à l'aide personnalisée au logement. Quand ils atteindront l'âge de la retraite, leur parcours professionnel incertain ne leur assurera qu'une bien maigre pension. Difficile dans ces conditions de leur imputer les déficits des comptes sociaux.
Par contre, la généralisation de leur emploi dissimulé empoisonne la vie économique du pays au même titre que la corruption dans d'autres strates de la société... ou le dopage dans le sport..
- Une autre évaluation de l'équilibre coût/bénéfice de l'immigration annonce un coût de 30 milliards en 2008 (Jean-Paul Gourevitch, Le coût de la politique migratoire de la France, ed. Contribuables associés, 2010). Comment une telle discordance de résultats est-elle possible? Tout d'abord en ne considérant pas la même population (avec les enfants d'immigrés nés en France, qui ne sont pas des immigrés mais qui sont dans la tranche d'âge débitrice) , et en comptant dans les coûts "l'aide publique au développement en direction des pays d'origine, qui est supposée freiner le désir d'immigrer (...), une évaluation découlant du non-paiement des cotisations sociales en matière de travail illégal (...), une imputation aux immigrés des coûts de la contrefaçon (...), de la prostitution (...), etc". Nos auteurs ne sont pas convaincus par ce travail, dans lequel ils relèvent, entre autres, une évaluation des dépenses de santé ignorant le fait qu'il s'agit d'une population jeune, qui a peu recours aux soins, des recettes de cotisations sociales des immigrés en situation régulière sous-évaluées, et ainsi de suite.
Qu'en est-il du "creuset français"? Les auteurs reconnaissent les difficultés actuelles de l'intégration, dont ils notent, après d'autres, qu'elles sont liées à la pauvreté des familles plutôt qu'à leur qualité d'immigrées. Ils mettent cependant en avant ce qu'ils appellent "des preuves empiriques que l'intégration sous forme d'une convergence est bel et bien à l'oeuvre: demande de naturalisation ou insertion professionnelle en net progrès en relation avec le temps passé en France, (...) l'adoption massive de la langue française, la rapide convergence des taux de fécondité, la progression des mariages mixtes dnas la deuxième génération (les enfants d'immigrés), etc."
Nos auteurs concluent sur une série de questions auxquelles ils apportent des réponses qui sont autant de scoops.
- L'immigration peut-elle sauver notre protection sociale? Les immigrés sont globalement plus jeunes que les autochtones, donc globalement plus contributeurs que bénéficiaires. Combien faudrait-il en accueillier pour juguler l'effet du viellissement? Réponse: il faudrait doubler la population tous les quarante ans. "Ces ordres de grandeur suffisent pour conclure à l'irréalisme d'un tel dessein".
- L'immigration doit-elle être un insrument de gestion des pénuries de main d'oeuvre? "Les pénuries, lorsqu'elles sont avérées, proviennent généralement de rigidités sur le marché du travail et, avant de faire appel à une main-d'oeuvre étrangère pour accroître l'offre de travail, [il y a lieu] d'entreprendre des réformes sur ce marché".
- Peut-on définir un niveau "optimal" d'immigration pour l'économie française? "Après avoir montré que l'immigration n'a pratiquement pas d'effet persistant, que ce soit sur le marché du travail ou sur les finances publiques, [l'analyse économique] parvient à un résultat similaire sur la croissance économique et le PIB par habitant. Il est donc vain selon ces critères de chercher à quantifier le bon niveau des flux migratoires".
Aïe!... Le Président de la République s'est engagé à organiser chaque année au Parlement un débat sans vote afin de fixer les orientations en matière d'immigration professionnelle. La première est actuellement en préparation, sous l'égide du ministère... de l'Intérieur.
14/2/2013, Martine et Jean-Claude Vernier
Source : Médiapart
Le cinéma marocain sera à l'honneur lors de la 58e édition de la Semaine internationale du cinéma de Valladolid, qui se tiendra en octobre prochain. Cette manifestation culturelle, la plus ancienne de son genre en Europe, mettra ainsi la lumière sur le dynamisme de l'industrie Cinématographique marocaine, à travers la participation de films marocains dans les 3 catégories de compétition, à savoir …Suite
Où en est-on de la nouvelle stratégie du secteur de l'émigration? La problématique du phénomène migratoire est très complexe. Plusieurs parties interviennent dans le secteur, à plus d'un registre. A ce propos, l'approche inclusive, efficiente et performante, dans cette ébauche épineuse, s'avère, impérative pour une meilleure coordination de tous les acteurs au service des Marocains résidant à l'étranger...Suite
À une époque, les milliers de Marocains qui ont fait le voyage n'avaient pas l'intention de s'établir en Belgique. Leur souhait était de travailler et d'épargner suffisamment pour rentrer au pays avec savoir-faire et devises. Pourtant, aujourd'hui, d'aucuns dénombrent plus de 350 000 marocains aux quatre coins de la Belgique alors qu'ils n'étaient que 460 dans les années 1960…Suite
Le prestigieux Palais des Beaux-Arts de Bruxelles accueille le jeudi 14 février 2013 un concert inédit : trois poètes se rencontrent. Et un trio de musiciens leur donne la réplique. Ils parlent d'amour. Cette cinquième édition de L'amour au-delà des frontières ne se consacre plus uniquement à la poésie arabe. Les trois poètes intervenant viennent de Syrie, du Maroc et de Belgique.
Hala Mohammed, femme syrienne, libérale et non-conformiste, lira des textes de sa création. Sa poésie est directe et sensorielle. Elle appartient à une nouvelle génération de poétesses qui couchent sur le papier leurs expériences de femmes et d'intellectuelles du monde arabe.
Taha Adnan est d'origine marocaine et vit à Bruxelles depuis des années. Il amènera des poèmes inédits ainsi qu'une sélection issue de Je hais l'amour, un recueil paru en 2010.
Koen Stassijns viendra compléter ces interventions à l'aide d'extraits de son anthologie Liefdes werk, qui rassemble des poèmes d'amour écrits par 300 poètes originaires du monde entier.
Sourc : Le Soir.be
Le Programme canadien d'intégration des immigrants (PCII) prépare plus de 20 000 personnes pour l'entrée sur le marché du travail canadien, a annoncé, mardi 12 février 2013, Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme.
« Le gouvernement du Canada se fait un devoir d'aider les nouveaux arrivants à réussir », a indiqué le ministre dans le cadre d'une activité organisée pour célébrer les diplômés. « En permettant aux immigrants de mieux savoir à quoi s'attendre avant leur arrivée au Canada, nous pouvons les aider à contribuer pleinement et plus rapidement à la croissance économique et à la prospérité à long terme du Canada. », poursuit-il.
Le Programme canadien d'intégration des immigrants, qui est financé par Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) depuis 2010, est géré par l'Association des collèges communautaires du Canada (ACCC).
14/2/2013
Source: CCME
Entre 2005 et 2011, les postes consulaires ont délivré de 2,1 à 2,4 millions de visas chaque année, l’essentiel de ces visas – autour de 1,8 million – étant de court séjour. De leur côté les préfectures ont délivré, en moyenne, chaque année, outre 1,4 million de documents provisoires, environ 885 000 titres définitifs, dont 200 000 premiers titres de séjour et 685 000 renouvellements..Consulter le rapport
Terre d’émigration — les Britanniques, les Irlandais et les Allemands le savent bien — la Pologne attire également de très nombreux immigrés. Des travailleurs en provenance d’Europe centrale et orientale, mais aussi d’Asie du Sud-Est et d’Afrique, qui demandent la nationalité polonaise.
Lorsque German Efromovich, milliardaire sud-américain et propriétaire de la compagnie aérienne Avianca, a voulu acquérir la compagnie portugaise TAP, il s'est heurté à un obstacle de taille : la législation européenne interdit en effet à un investisseur originaire d'un pays extérieur à l'UE tout achat d'une compagnie aérienne au-delà de 49 % des parts. Obstacle que l'entrepreneur a vite surmonté en annonçant, lors d'une conférence de presse à Lisbonne, devant les journalistes ébahis : "Ma demande de nationalisation polonaise est en cours. Je peux le faire parce que mes parents étaient Polonais." Peu de temps après, le 5 décembre dernier, il recevait son passeport polonais.
Efromovich, né en Bolivie dans une famille de juifs polonais qui ont quitté la Pologne juste après la guerre, a toujours souligné que ses parents étaient fiers de leurs racines polonaises. Pour l'instant, la nationalité polonaise ne lui a pas été d'une grande utilité, car les autorités portugaises ont subitement renoncé à la vente de TAP faute, selon elles, de garanties financières suffisantes. Il n'empêche : nous avons gagné un nouveau citoyen, qui a de surcroît chamboulé le classement des Polonais les plus riches en s'y plaçant, fort de ses 3,5 milliards de zlotys [près de 900 millions d'euros], en cinquième position.
L'aigle sur la poitrine
Yuriy Gladyr, membre depuis quatre ans du Zaksa, l'équipe de volley-ball de Kedzierzyn-Kozle en Silésie, n'est sans doute pas aussi riche. Originaire de Poltava, en Ukraine, Gladyr vit en Pologne avec sa femme Marina et sa fille Daria, née ici. Il vient de recevoir la nationalité polonaise. Il voudrait désormais endosser le maillot frappé de l'aigle [le maillot national] : "C'est le rêve de tout joueur de volley-ball, car la représentation polonaise participe aux rencontres de très haut niveau", assure-t-il.
Les plus connus des naturalisés Polonais "par choix" viennent du monde de football, où des célébrités étrangères apportent un peu d'éclat à l'équipe nationale. "J'aime les Polonais, j'aime la Pologne. Je voudrais devenir citoyen du pays dans lequel j'ai vécu beaucoup de beaux moments", déclare Roger Guerreiro, le joueur brésilien de Legia (Legia Warszawa, le club de la capitale). L'accession à la nationalité peut se révéler assez rapide quand l'équipe nationale est en mal de milieu de terrain offensif.
Depuis l'année dernière, la procédure devant le voïvode (représentant du gouvernement central au sein d'une voïvodie, un département) offre une voie simple et rapide à l'acquisition de la nationalité. Celle-ci peut être également accordée par le Président sur la base du mérite, comme ce fut le cas pour quelque 2 500 personnes en 2012. La grande majorité des demandes passent toutefois devant les voïvodes, qui voient les demandes se multiplier depuis l’adhésion de la Pologne à l’UE.
Sympathique et attractive
Pourquoi les étrangers sont-ils de plus en plus nombreux à demander la nationalité polonaise ? Par pur pragmatisme. Selon Henry Mmereole, originaire du Niger et gérant de trois pharmacies à Varsovie, les étrangers s'installent ici parce que le pays est en pleine expansion, et que les personnes audacieuses peuvent y progresser rapidement. Il concède que le plus difficile reste certainement le climat, mais qu'on s'y habitue.
Aux motivations économiques ou familiales, s'ajoute un autre élément : la Pologne est jugée sympathique et attractive. "Une bonne ambiance, des gens gentils. Ma tante et mon oncle venus de Grèce ont emprunté récemment Trakt Krolewski (la voie royale) à Varsovie, et ils n'ont pas cessé de s'émerveiller. La Pologne devrait promouvoir sa culture, par exemple sa création théâtrale exceptionnelle, ou le sport. C’est principalement à travers ces domaines qu'un pays gagne en réputation”, explique le musicien Milo Kurtis, cofondateur du groupe culte Maanam, actuellement membre de Drum Freaks.
Né à Zgorzelec, fils de réfugiés grecs (issus de la vague d'immigration qui vit près de 15 000 Grecs arriver en Pologne en 1949), il a décidé de demander la nationalité polonaise. C'était une démarche honnête et pratique, compte tenu du fait qu’il pense comme un Polonais et qu’il veut rester dans ce pays jusqu'à la fin de ses jours. Il raconte que dans les années 80, une offre de nationalité lui a été faite par l'Allemagne, mais le sujet à été rapidement oublié après cette mise au point de son beau-père : "Tu as le choix, mais sache que nous n'allons pas avoir un Allemand dans la famille."
Le Vietnam de l'Europe
Nombreux sont ceux qui viennent au bord de la Vistule, simplement pour chercher une vie meilleure, ou une bonne formation. Mais seule une petite minorité de ces nouveaux arrivants souhaitent acquérir la nationalité polonaise. Quelques milliers de personnes par an à l'échelle du pays c'est très peu, compte tenu du nombre total d'étrangers séjournant sur notre territoire, légalement ou pas, estimé entre 500 000 et 1 million de personnes. Mais leur afflux ne fait que commencer.
La Pologne est devenue une destination de choix pour les Vietnamiens. Les parents d'un bon nombre d'entre eux ont étudié ici dans les années 60 et 70, parlent polonais et transmettent une image quelque peu idéalisée de la Pologne comme celle d'un pays ruisselant de lait et de miel, constate Karol Hoang, entrepreneur dans l'immobilier et propriétaire d'une agence de mannequins. Son grand-père était diplomate, en poste à Varsovie.
Si la Pologne compte plusieurs dizaines de milliers des Vietnamiens, ce sont pourtant les Ukrainiens qui dominent parmi les immigrés. Employés dans l'agriculture et l'horticulture, ils travaillent également dans les secteurs de la construction et de la garde d'enfants ou de personnes âgées. "Les Ukrainiens viennent travailler, gagner de l'argent, puis ils repartiront chez eux. Les Chinois, si leurs affaires ne marchent pas, plient bagages et vont voir ailleurs. Les Vietnamiens, eux, restent quoi qu'il arrive. Nous nous enracinons ici, nous songeons à ce que nous allons faire dans les dix ou vingt prochaines années, à ce qui attend nos enfants, s'ils disposeront d'une formation solide ou d'un poste dans une bonne entreprise ou dans une banque", explique Karol Hoang. Marié à une Polonaise, il se dit "à moitié Polonais". Vieille de 20 ans, sa relation avec la Pologne vient d'être scellée par la nationalité polonaise fraîchement acquise.
Les jeunes Vietnamiens s'assimilent rapidement, trop même aux yeux de la première génération d'immigrés qui reproche aux nouveaux arrivants de négliger les liens avec la mère patrie. La communauté asiatique est cependant touchée par un vrai problème identitaire. Ils voudraient être Polonais, mais, très éloignés du modèle physique des grands blonds aux yeux bleus, ils ne sont pas toujours acceptés.
Premier député noir
L’attitude des Polonais envers les immigrants a évolué par rapport à la fin des années 1990, époque où l’on voyait, lors de matchs de foot, les supporteurs lancer des bananes sur le joueur Olisadebe, originaire du Nigeria. De ce pays vient aussi John Abraham Godson, le premier député polonais noir. Pour lui, tout a commencé lorsqu'un missionnaire roumain lui a parlé de la Pologne. Aujourd'hui il souligne qu'il vient de Łódź (la troisième ville polonaise située dans la partie centrale du pays) et que c'est ici qu'il veut vivre et même, être enterré.
Quand un immigrant commence-t-il à se sentir vraiment Polonais ? Pas forcément en recevant un certificat de nationalité. Okił Chamidow, le réalisateur de la très populaire série télévisée "Le monde selon la famille des Nuls", d'origine tadjike, avoue en plaisantant avoir pensé qu'il était devenu vraiment Polonais le jour où il s'est mis à se plaindre sans raison.
12 février 2013, Paweł Różyński
Source : presseurop.eu
Poursuite à Washington des audiences de la commission judiciaire du Sénat américain sur la réforme de l’immigration. Quelques heures seulement après l’appel lancé à ce sujet par le président Obama dans son discours sur l’état de l'Union, la secrétaire à la sécurité intérieure, Janet Napolitano, a de nouveau insisté sur le caractère dépassé du système et demandé aux sénateurs une réforme globale avec de nombreux changements.
« Notre système d'immigration ne fonctionne pas. Nos communautés, les travailleurs et les employeurs sont tous frustrés par un système qui traite un trafiquant de drogue de la même façon qu'un étudiant très performant » a déclaré Mme Napolitano.
Son témoignage a été interrompu par des manifestants qui sont entrés dans la salle en hurlant des slogans, déployant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Plus de déportations ». La police a rapidement rétabli l'ordre.
Parmi les autres témoins qui comparaissaient ce mercredi devant la commission du Sénat : José Antonio Vargas, le fondateur de l’ONG « Define American », et Chris Crane, président du « National Immigration and Customs Enforcement Council ».
Des militants latino-américains ont critiqué M. Obama pour n’avoir pas fait de la réforme de l'immigration une priorité durant son premier mandat.
Le mois dernier, un groupe de sénateurs des deux principaux partis politiques – démocrate et républicain - ont présenté un plan en vertu duquel les sans-papiers devront s'enregistrer auprès du gouvernement, se soumettre à une vérification d’antécédents, payer des amendes et leurs arriérés d’impôts, et remplir d’autres formalités pour accéder à un statut temporaire en vue de résider et de travailler légalement aux États-Unis. Ils seront ensuite placés en queue de la liste d’attente des demandeurs de visas pour devenir des résidents permanents légaux.
Ce plan prévoit d’autres démarches pour les mineurs, ainsi que pour les travailleurs agricoles.
13.02.2013
Source : La Voix de l’Amérique
La sénatrice Esther Benbassa a affirmé mercredi que le droit de vote des étranger non-ressortissants de l'Union européenne aux élections locales et leur éligibilité au sein des conseils municipaux, en France, serait "une victoire pour la démocratie".
"Aujourd'hui, il n'y a pas de raisons pour que ceux qui habitent avec nous, qui travaillent avec nous, qui envoient leurs enfants dans les écoles françaises, ne participent pas à la vie de la commune. Ce droit est un droit simple qui, d'ailleurs, a déjà été donné aux étrangers communautaires puisqu'ils peuvent voter aux élections locales et européennes", a-t-elle fait valoir dans un entretien au quotidien français La Marseillaise.
"Je ne comprends pas cette discrimination à l'égard des étrangers non-communautaires. Il est nécessaire de rétablir le droit à l'égalité de tous ceux qui contribuent à la vie de la cité", a ajouté cette sénatrice Europe-Ecologie Les Verts (EELV) et rapporteur au Sénat de la proposition de loi.
A ceux qui invoquent le fait que la citoyenneté ne serait pas dissociable de la nationalité, elle considère qu'"il ne faut pas confondre nationalité et citoyenneté".
"On n'est pas obligé d'être citoyen national, on peut être citoyen résidant. C'est un concept qui existe. Nous avons dépassé ce nationalisme lié au sang, aux morts et au terroir. Dans notre vie quotidienne, au travail, les immigrés font partie de notre univers mais quand on doit partager les droits, on leur dit non ? Il y a là un vrai problème. D'autant que dans de nombreux pays européens, les étrangers peuvent voter", a-t-elle dit.
Sur les adversaires du droit de vote aux étrangers qui invoquent le risque d'un vote communautariste, Esther Benbassa, a estimé que ce sont des considérations qui relèvent davantage du "fantasme".
"Avancer cet argument, ce n'est pas connaître ce qui conditionne une personne pour voter. Dans l'isoloir on est seul. On ne fait pas partie d'une communauté", a-t-elle précisé.
"La loi sur le vote des étrangers serait à mon sens une manière d'intégrer. On demande aux étrangers de s'intégrer mais sans jamais leur donner de droits. Et il n'y a pas d'intégration possible dans un seul sens. Celui qui reçoit, le pays hôte, doit aussi savoir intégrer. Peut-être est-ce un moyen d'éviter ce repli des populations qui habitent avec nous, qui travaillent à nos côtés et pour nous... et qui sont stigmatisées", a poursuivi Esther Benbassa.
"De notre côté, au sein du groupe des Verts, nous sommes très fiers de porter cette proposition tout comme nous serons fiers que la démocratie française puisse supprimer cette discrimination entre les étrangers communautaires et non-communautaires. Ce serait un signal d'intégration. Et pour nous qui nous battons depuis des années pour l'égalité des droits, une véritable avancée", a-t-elle encore souligné.
Treize ans après son adoption par l'Assemblée nationale et deux ans après que le Sénat se soit prononcé en sa faveur, le droit de vote aux étrangers continue à faire débat en France.
En 2012, le candidat François Hollande s'y était engagé. "J'accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers" : Tel était l'intitulé de sa promesse de campagne numéro 50. Une promesse sur laquelle le président a semblé reculer le 13 novembre, soumettant son application à la "recherche d'une majorité" au Parlement.
13 fév 2013
Source : APS
Le ministre britannique chargé de la planification, M. Nick Boles, a exprimé mercredi sa préoccupation à propos de l'impact de l'immigration en provenance d'ex-pays de l'Est sur les secteurs du logement et des services publics, à partir de 2014.
Les ressortissants de la Roumanie et de la Bulgarie auront le droit, en vertu des accords de l'UE, d'entrer librement au Royaume-Uni dès le 1er janvier 2014.
M. Boles a déclaré au magazine Spectator que le précédent gouvernement travailliste a fait preuve d'une "profonde complaisance" à l'égard de la question, lorsque des restrictions d'immigration semblables avaient été levées sur la Pologne et les autres pays de l'Est en 2004, avec pour conséquence, a-t-il dit, un nombre d'immigrés plus important que prévu, affluant au Royaume Uni.
Selon lui, 1,7 million de ressortissants de pays de l'Est se sont installés en Grande Bretagne au cours de la dernière décennie.
"Nous aurions dû être plus inquiets, à cette époque sur la pression exercée sur le logement et les autres services publics, par la dernière vague d'immigration. On s'est retrouvé dans une situation très, très difficile", a ajouté le ministre.
Par ailleurs, des députés conservateurs ont posé des questions à plusieurs reprisses au gouvernement pour avoir des estimations officielles de l'immigration attendue de la Roumanie et de la Bulgarie avec la levée des restrictions.
Philip Hollobone a affirmé que "c'est de la folie d'ouvrir nos frontières à 29 millions de personnes alors que n'avons absolument aucune idée du nombre de ceux qui vont venir dans ce pays".
Un autre conservateur, John Baron, s'est demandé si "nos services publics peuvent faire face à toute hausse de l'immigration d'autant que le salaire minimum en Grande Bretagne est +cinq à six fois+ plus élevé qu'en Bulgarie ou en Roumanie".
Pour le parti des indépendantistes (UKIP), la Grande Bretagne doit se préparer à affronter un "raz de marée" sans précédent de l'immigration, depuis qu'elle a ouvert ses portes à l'Europe.
UKIP met en garde contre les "terribles conditions socio-économiques" qui vont résulter de l'entrée de ces deux nouveaux Etats membres.
13 fév 2013
Source : APS
Le Parlement bulgare a décidé mercredi de maintenir son projet de loi sur l'octroi de la nationalité pour 511.000 euros, malgré le véto opposé par le chef de l'Etat, et d'assouplir les exigences pour obtenir une résidence permanente.
La loi, adoptée dans un premier temps en novembre 2012 et confirmée mercredi, offre la nationalité bulgare à un étranger ayant investi au moins un million de leva (environ 511.000 euros) dans une société commerciale bulgare.
Depuis 2003, la nationalité bulgare permet de se déplacer sans visa au sein de l'Espace Schengen, dont la Bulgarie n'est pas membre, et d'exercer certains métiers en Europe de l'Ouest.
C'est pourquoi elle est très convoitée par les Russes ou par des résidents d'autres pays des Balkans non membres de l'Union européenne.
Le chef de l'Etat, Rossen Plevneliev, avait imposé son veto début décembre, estimant que l'octroi de la nationalité ne pouvait "pas être fondé sur des arguments financiers".
Ce veto a contraint le parlement à réexaminer la loi. Mais comme il est resté sur sa position, le président bulgare n'a désormais plus d'autre choix que de signer la loi afin qu'elle puisse entrer en vigueur.
Le parlement a toutefois assoupli, comme l'avait souhaité M. Plevneliev, les conditions d'obtention du statut de résident permanent, que les étrangers doivent avoir acquis pendant un an avant de pouvoir faire une demande de naturalisation.
Auparavant, un investisseur étranger devait dépenser 4 millions de leva dans une entreprise bulgare, employant au moins 50 personnes, pour pouvoir obtenir ce statut.
Désormais, il lui suffira d'investir 600.000 leva dans une société bulgare, ou 500.000 leva dans une entreprise employant 10 personnes, ou 250.000 leva dans une entreprises de 5 salariés dans une région sous-développée économiquement pour obtenir, s'il le souhaite, le statut de résident permanent.
Ancien pays du bloc communiste, la Bulgarie a intégré l'Union européenne (UE) en 2007 et est le pays le plus pauvre du bloc des 27. Il n'a, pour le moment, pas rejoint la zone euro.
Avec cette loi, les parlementaires bulgares souhaitent relancer les investissements directs à l'étranger (IDE), en perte de vitesse. En 2011, les IDE représentaient 1,75 milliard d'euros, contre 6,55 milliards d'euros en 2008.
13 février 2013
Source : AFP
A l'occasion du trentième anniversaire de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, l’association Génériques lance un appel à contribution pour le numéro 41 de sa revue Migrance consacré à cet événement.
La Marche pour l’égalité et contre le racisme qui part de Marseille le 15 octobre 1983 et se termine à Paris le 3 décembre 1983 constitue un évènement marquant de l’histoire sociale et politique française. Née à Lyon à l’initiative de quelques jeunes et de militants des droits humains issus du quartier des Minguettes à Vénissieux, la Marche, qui rassemble à son arrivée à Paris plus de 100 000 personnes, met l’immigration, essentiellement maghrébine, sur le devant de la scène politique et médiatique.
Evènement fondateur dans la lutte pour l’égalité des droits politiques, civiques, sociaux… des immigrés et de leurs descendants (la « seconde génération »), la Marche est largement influencée par les grandes marches pacifiques menées, entre autres, en Inde par Gandhi et aux Etats-Unis par Martin Luther King.
Le mouvement à l’origine de la Marche a une ambition politique et sociale que ne traduit que très partiellement la couverture médiatique qui lui est consacrée. Motivés par des enjeux sociaux et politiques réels tels que la lutte contre le racisme et l’exclusion, l’accès à l’emploi ou le droit de vote des immigrés, les acteurs et les actrices de la Marche décident de se rassembler afin de réagir aux phénomènes d’exclusion et de discrimination dont ils se sentent les victimes et, comme l’affirment de nombreux marcheurs, de « faire bouger les choses ».
Afin de marquer le trentième anniversaire de la Marche, l’association Génériques consacrera le numéro 41 de sa revue Migrance à cet événement. Plusieurs approches – sans que cette liste ne soit limitative - peuvent ainsi être l’objet d’une communication pour ce numéro.
- Les marches dans l’histoire. Situer la Marche de 1983 dans l’histoire globale de la lutte pour la conquête de droits nouveaux (droits civiques et/ou culturels, égalité, indépendance…) et s’interroger à la fois sur les nouvelles formes et modalités de revendications collectives, et leurs résonances en France.
- Le contexte social, politique et économique en France en 1983 est primordial afin de saisir les facteurs et enjeux de la Marche à l’échelle nationale : les attaques et crimes racistes contre les immigrés, les violents affrontements entre forces de l’ordre et jeunes des quartiers populaires, la « banalisation » des discours xénophobes et/ou racistes, la montée dans le paysage politique français de l’extrême droite (le succès électoral du Front national à Dreux en septembre 1983), l’arrivée de la gauche au pouvoir juste deux ans auparavant, l’extension de la liberté d’association aux étrangers en octobre 1981, les actions menées par le mouvement associatif comme par exemple la Cimade ou l’association SOS Avenir Minguettes, la crise économique (la désindustrialisation, la hausse du chômage, les fermetures d’usines qui utilisent une large main-d’œuvre immigrée...) et la participation des travailleurs immigrés à la lutte contre la fermeture de sites industriels (Renault, Talbot, Usinor…) ont ainsi des répercussions sur les motivations des marcheurs.
- Les organisateurs de la Marche : une approche sociologique. Qui sont les marcheurs ? Français pour la plupart, enfants d’immigrés ou descendants d’anciens supplétifs dits « harkis », cette « seconde génération », issue de l’immigration postcoloniale, émerge sur le devant de la scène, associée à la fois à une histoire coloniale et de la guerre d’Algérie qui ne passent toujours pas, et au malaise social, dorénavant médiatisé, autour des « banlieues » (affrontements entre forces de police et « jeunes » au quartier des Minguettes par exemple). Quelles ont été ainsi les motivations et les trajectoires des marcheurs de 1983 ? D’autres acteurs, militants des droits humains (Père Christian Delorme ou Jean Costil par exemple), participent ou accompagnent aussi la Marche. Quels enjeux et quelles relations entre les différents acteurs de la Marche ?
- Et les femmes ? La Marche rallie aussi de nombreuses marcheuses. Qui sont-elles ?
Leurs revendications/aspirations rejoignent-elles celles des hommes, dans ce contexte où les luttes féministes se poursuivent, notamment avec le mouvement des « jeunes féministes » ? Quelle place occupent-elles dans les mouvements féministes d’alors, et quelle place occupent les revendications féministes dans la Marche ? Et quel rôle jouent les femmes dans l’organisation et le déroulement de la Marche, aussi bien avant, pendant, qu’après 1983?
- Les représentations de la Marche. La fin de l’illusion du « retour des immigrés » dans leur pays, la révélation d’une immigration familiale et, par conséquent, d’une société diverse constituent aussi une (r)évolution dans les représentations construites autour de cette « seconde génération ». Quels sont aussi les impacts culturels de la Marche (littérature, cinéma, théâtre, musique…) ? Comment se construit la « seconde génération » dite des « beurs et beurettes » dans, par ou par rapport à la Marche ?
- L’après 1983 : quelles incidences la Marche a-t-elle eu dans la société française ? La Marche constitue un marqueur décisif dans l’évolution des mouvements antiracistes et de l’antiracisme en général. Qu’est-ce qui se joue dans le foisonnement associatif et les positionnements des uns et des autres suite à la Marche (SOS Racisme, France plus, Convergence 84…) ? Ce foisonnement se construit-il dans la continuité de la Marche ou en contrepoint ? Quelle postérité des revendications et quel bilan des acteurs de la Marche ?
Les chercheurs travaillant dans le domaine des sciences humaines et des sciences sociales sur ces thématiques et souhaitant publier un article sont priés de soumettre un résumé argumentaire accompagné d’un titre d’environ une demi-page avec leurs coordonnées à Louisa Zanoun à l’adresse l.zanoun[a]generiques.org avant le 15 mars 2013. La sélection des communications sera rendue publique le 22 mars 2013.
L’article terminé devra être envoyé avant le 19 mai 2013 en vue d’une publication fin juin 2013.
Télécharger l'appel à contribution
11/2/2013
Source : Génériques
Née au début de l’année 2000 de la fusion de la Commission de Sauvegarde du droit d’Asile, de la Coordination Réfugiés et du Comité de liaison, qu’elle remplace, la Coordina-tion française pour le droit d’asile (CFDA) rassemble une vingtaine d’organisations qui, en France, sont engagées dans la défense et la promotion du droit d’asile, en référence à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et à la Convention de Genève sur les réfugiés ainsi que, notamment, à la Convention Internationale sur les Droits de l’Enfant et à la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fonda-mentales.
L’objectif du rapport de la coordination française pour le droit d’asile est de dresser un état des lieux des conditions d’accueil des demandeurs qui ne peuvent être pris en charge en centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) et qui dépendent entièrement des plateformes d’accueil (PADA)…Consulter le rapport
Selon des chiffres rendus publics, lundi 11 février 2013 par le Commissariat général aux Réfugiés et Apatrides (CGRA), la Belgique a enregistré – 24 % de demandes d’asile en janvier 2013, en comparaison avec le même mois de l’année 2012.
Au nombre de 1 644 demandes d’asile introduites en janvier 2013, elles émanent principalement de la Guinée (10% des demandes), de l’Afghanistan (8,9 %), de la Russie (7,3 %), de la RDC (6,5 %) et enfin de la Syrie (5,9 %).
13/2/2013
Source : CCME
Les recettes générées par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont accusé un repli de 4% au titre de l’exercice 2012. C’est ce qui ressort des dernières statistiques publiées récemment par l’Office des changes. Les flux de ces transferts financiers se sont chiffrés, pour l’année écoulée, à quelque 56,30 milliards de DH alors qu’ils avaient atteint en 2011 environ 58,63 milliards de DH, soit une chute de 4% d’un exercice à l’autre, ce qui représente près de 2,33 milliards de DH en manque à gagner. Selon les spécialistes, ce recul des flux de capitaux MRE n’a rien de vraiment exceptionnel puisqu’il reflète simplement et fidèlement la situation économique qui sévit aujourd’hui dans les pays d’accueil où résident les Marocains expatriés. Une conjoncture difficile qui a même des allures de crise dans certains pays d’Europe où se concentrent les communautés marocaines. De fait, l’impact sur les capacités d’épargne est d’autant plus déterminant et les transferts d’argent vers le Royaume sont amoindris dans la foulée.
Les indicateurs de l’Office des changes pour 2012 révèlent aussi que d’autres paramètres ont inégalement évolué dans le tableau de bord de l’économie. Par exemple, les recettes des investissements et prêts privés étrangers, qui ont augmenté de 2% en 2012, avec 29,81 milliards de DH et les recettes de voyages qui ont reculé de 1,6% avec 58,14 milliards de DH.
8 Février 2013
Source : LE MATIN
Les néonazis s’attaquent maintenant aux infirmières et aux patients étrangers.
Plus la Grèce s’enfonce dans la crise, moins le gouvernement de coalition a des réponses à donner et plus la misère s’étend. Les solutions "simples" commencent donc à s’imposer.
Ainsi, dans la ville de Tripoli, dans le Péloponnèse, les infirmières grecques, en butte, disent-elles, à une concurrence déloyale de la part des infirmières étrangères qui travaillent pour moitié moins cher et sans couverture sociale, ont fait appel à la branche locale d’Aube dorée pour régler le problème. C’est du moins ce qu’affirme le parti néonazi pour justifier l’inspection surprise que plusieurs de ses membres ont menée de nuit à l’hôpital de la ville, le Panarkadiko, la semaine dernière.
Selon plusieurs témoins, des hommes d’Aube dorée, vêtus des blouses noires du parti, ont fait irruption dans les chambres des malades, pour exiger de façon musclée la nationalité des infirmières qui se trouvaient au chevet des patients.
Le système médical en Grèce est tel qu’il faut toujours, en cas d’hospitalisation grave et surtout de nuit, une "apoklistiki" - littéralement, une infirmière exclusive - pour veiller sur le malade. Celles-ci sont affectées à un seul patient qui les paie directement, environ 40 à 70 € la nuit, le double le week-end. Il s’agit d’un marché lucratif que les infirmières des pays voisins ont commencé à occuper ces deux dernières décennies au grand dam de leurs collègues locales.
Ceci expliquant cela, la directrice de l’hôpital Panarkadiko, Eleni Siourouni, a fait front commun avec Aube dorée, expliquant dans une conférence de presse conjointe que, "sur la question des infirmières exclusives étrangères, la direction de l’hôpital a un but commun avec Aube dorée" . Giorgos Pastamatakis, chirurgien et membre du conseil d’administration de l’hôpital, a dénoncé, avec le soutien de l’Ordre des médecins, la directrice de l’hôpital, accusée "d’être plus sensible aux revendications des infirmières qu’à la tranquillité des patients".
"Le problème de la concurrence des infirmières étrangères est réel", reconnaît-on, tant au ministère de la Santé qu’au conseil d’administration l’hôpital, "mais ce n’est pas un parti politique qui va le régler, et surtout pas Aube dorée". Vingt-quatre heures plus tard, la directrice de l’hôpital était suspendue par le ministre de la Santé.
Médecins du monde visé également
Qu’à cela ne tienne. Le lendemain, une quarantaine de membres d’Aube dorée ont mené une opération d’intimidation contre le dispensaire de Médecins du monde (MDM) à Pérama, dans la banlieue du Pirée, où sont soignés des migrants, mais surtout des Grecs très pauvres, démunis de tout.
Vêtus de leur éternelle blouse noire au nom du parti, ces activistes de la haine ont scandé des slogans orduriers et racistes contre MDM, accusé de soigner "en priorité des étrangers et des migrants illégaux" . Selon Nikitas Kanakis, directeur du MDM en Grèce, "c’est le dispensaire qui a été visé en tant que tel, car nous soignons tout le monde et nous recensons les agressions xénophobes lorsque des gens blessés viennent chez nous".
Le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, venu début février en visite officielle en Grèce, avait dénoncé "la menace spécifique que constitue Aube dorée" . Le secteur médical n’est pas le seul dans lequel les néonazis se proposent de faire le ménage. L’été dernier, des députés du parti avaient procédé à des vérifications violentes d’identité de petits revendeurs, saccageant leurs étals lorsqu’ils n’étaient pas, selon eux, en règle. Enfin, bizarrement, alors que tous les employés des pompes à essence étaient à 90 % étrangers, ils sont désormais, dans leur écrasante majorité, grecs.
Aube dorée ne fait peut-être que 10 à 14 % dans les sondages, et reste fermement le troisième parti du pays, mais, au quotidien, il se comporte en territoire conquis. Samedi dernier, ses sympathisants étaient plus de 10 000 à défiler au flambeau dans les rues d’Athènes
13/02/2013, Angélique Kourounis
Source : Lalibre.be
Avec un salaire qui n’a pas augmenté en 30 ans, les cueilleurs de tomates en Floride vivent une véritable exploitation en étant payé 50 centimes par panier de 15kg ramassés. Les Etats-Unis sont montrés du doigt.
Pour chaque panier de 15kg de tomates que Leonel Perez récolte sur les terres agricoles de Floride, il reçoit un salaire de 50 centimes par panier.
« Ce salaire n’a pas changé depuis plus de 30 ans » explique le travailleur d’origine étrangère.
Un rapport publié ce mois-ci par le Center for Progressive Reform souligne la dégradation des conditions de travail aux États-Unis. Dans ses conclusions, il indique que l’industrie agricole compte beaucoup sur les « travailleurs étrangers » (ou des contrats de courte durée) pour permettre aux employeurs de payer des salaires extrêmement bas et contourner les règlementations. Ce qui explique pourquoi les données du Bureau of Labor Statistics montrent qu’un ouvrier agricole meurt au travail chaque jour et que des centaines d’autres sont blessés.
Mr Perez fait partie de la Coalition des Travailleurs d’Immokalee, un groupe de travailleurs agricoles immigrés en Floride, qui se bat pour des salaires équitables et de meilleures conditions de travail. En échangeant en direct avec le journaliste Jacob Soboroff sur le site de HuffPost Live, Mr Perez a déclaré que lui et ses collègues sont forcés d’endurer un travail dans des conditions effroyables, pour un salaire annuel moyen de seulement 10 000$ US.
« Chacun de nous a fini pour développer un système pour que cette situation précaire fonctionne malgré tout, pour subsister ; et il n’y a vraiment personne d’autre pour faire ce travail » explique-t-il.
Plainte à l’ONU
Les avocats représentants cette coalition de travailleurs agricoles ont déposé une plainte auprès de l’Organisation des Nations Unies en décembre dernier, alléguant que les travailleurs immigrants se sont vu refuser l’accès à l’aide juridique, aux soins de santé et d’autres besoins de base. La plainte de 62 pages affirme que « les États-Unis sont complices de violation des droits humains sur cette population qualifiée de vulnérable. »
Plus de la moitié des travailleurs agricoles américains sont des immigrés sans papiers. Mais selon un rapport de l’Université de Californie-Davis, cette main d’œuvre diminue au fur et à mesure que s’enrichit le Mexique.
La réforme sur l’immigration empirerait la situation
Le lobby agricole espère que la refonte de la réforme de l’immigration proposée cette semaine permettra aux agriculteurs américains d’embaucher plus facilement les travailleurs dont ils ont besoin. Mais avec les nombreux droits dont les immigrants sont bafoués, cette réforme pourrait aggraver la situation.
Rena Steinzor, président du Center for Progressive Reform, explique au HuffPost Live que l’industrie n’a pas besoin d’une réforme sur l’immigration mais d’organismes, comme le ministère de l’Agriculture, pour surveiller de façon plus constante et sérieuse les conditions de travail pour donner aux travailleurs les ressources dont ils ont besoin.
« Le ministère de l’Agriculture accepte trop souvent ce que le Farm Bureau ou les entreprises fermières veulent », a déclaré Mr Steinzor. « Il interfère avec d’autres parties du gouvernement. L’administration Obama a les moyens de pouvoir surmonter ces obstacles. Je ne parle pas d’une réforme de l’immigration … Je parle de mettre ces agences sur le terrain, qu’elles accomplissent leur travail et fassent appliquer la loi ».
13.02.2013
Source : Green et Vert
Pourquoi donc la Grande-Bretagne agite-t-elle la menace d'un raz de marée d'immigrés bulgares et roumains ? Pour le quotidien en ligne Dnevnik de Sofia, toute cette affaire mérite d'être oubliée au plus vite.
Il y a un an, le populiste néerlandais d'extrême droite Geert Wilders a créé un site Internet destiné à accueillir les plaintes de ses compatriotes à l'égard des immigrés d'Europe de l'Est. Cela a entraîné une série de réactions négatives, y compris aux Pays-Bas. Des diplomates ont exprimé leur mécontentement et le Premier ministre Mark Rutte a même été convoqué au Parlement européen pour s'expliquer.
Mais le site est resté ouvert, et Rutte n'a pas cru utile de présenter des excuses aux pays concernés pour cette initiative qui, après tout, n'était pas la sienne. Les Pays-Bas étaient alors en période préélectorale. Et puis, en quelques mois, le site s'est révélé un fiasco absolu et le Parti pour la liberté de Wilders a basculé dans l'opposition.
Un an plus tard, l'histoire recommence, mais dans un autre pays en campagne électorale. Depuis des mois, on fait peur aux Britanniques : leur pays serait en passe d'être de nouveau submergé par des migrants, originaires cette fois-ci de Bulgarie et de Roumanie. Certains journaux de Londres ont même évoqué le projet d'une campagne gouvernementale visant à décourager les candidats à l'immigration en les persuadant qu'ils ne pourraient qu'être malheureux en Grande-Bretagne. Le projet a suscité, en retour, des réactions indignées de Sofia et de Bucarest. Mais pourquoi cette agitation subite ?
Phobies britanniques
Il faut dire que la Grande-Bretagne se trouve aujourd'hui dans une phase clairement eurosceptique. De nombreuses échéances électorales attendent les Britanniques : scrutin local en mai et européen l'année prochaine, élections parlementaires en 2015. Selon les derniers sondages, les conservateurs de David Cameron sont donnés perdants - ce qui les a incités à prophétiser un raz de marée bulgare et roumain pour 2014, dès que les dernières restrictions sur l'accès au travail seront tombés pour les ressortissants de ces deux pays.
Là-dessus se sont greffés les appels à sortir de l'Union européenne. Le président de l'Ukip [UK Independence Party, Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni], Nigel Farage, déjà connu pour ses prises de positions provocatrices au Parlement européen, est entré dans la danse en donnant un ton encore plus radical à cette campagne antieuropéenne.
Mais ces peurs sont-elles réalistes ? Elles sont, en tout cas, bien plus motivées par des événements du passé que par la perspective du futur. En 2004, lors de la première vague d'élargissement de l'UE, 2,3 millions de personnes originaires d'Europe centrale ont élu domicile au Royaume-Uni - ils étaient, en effet, bien plus nombreux que ne l'avaient prévu les autorités britanniques.
Mais la situation aujourd'hui en ce qui concerne les Bulgares et les Roumains n'est plus du tout la même : ces derniers peuvent déjà, par exemple, travailler librement dans les deux tiers des pays de l'Union européenne. Et lorsque les dernières restrictions seront tombées au Royaume-Uni, il en ira de même dans des pays comme l'Allemagne, la France et l'Autriche, destinations beaucoup plus prisées par les Bulgares.
Sofia et Bucarest se trompent de cible
Mais, à Sofia aussi, il y a eu beaucoup de bruit pour rien autour de cette affaire. Après la publication dans la presse du projet de "campagne négative", des actions visant à ridiculiser les Britanniques ont été lancées, en Roumanie comme en Bulgarie. Parfois drôles, certaines sont tombées au même niveau que les propos du populiste Nigel Farage. Pour l'instant, il faut le reconnaître, il n'y a pas de tentatives réelles de limiter l'immigration bulgare et roumaine. S'il faut en revanche pointer un problème réel, c'est celui des étudiants originaires de ces deux pays en Grande-Bretagne qui font l'objet de mesures discriminatoires en raison de la mauvaise volonté des autorités à leur délivrer des permis de travail. Des délais trop long, des fonctionnaires trop pointilleux, voire racistes, des pièces impossibles à fournir : les témoignages qui nous avons recueillis nous amènent à penser que l'administration fait tout pour les priver de leurs droits légitimes. Alors, s'il faut monter au créneau pour se plaindre de la Grande-Bretagne, il vaut mieux le faire pour des problèmes réels comme ceux de ces étudiants et non pour s'exciter sur les gesticulations populistes d'une poignée d'hommes politiques.
13 février 2013, Jeni Koleva
Source : Le Courrier international
Ce désamour est particulièrement sensible dans les ressortissants des anciens états du Commonwealth, à savoir principalement les indiens et les pakistanais. Ces derniers ont vu le nombre de leurs futurs inscrits se réduire de 13,4 % pour les premiers et de 23,5% pour les seconds, pour 2012-2013.
Un manque à gagner de taille quand on estime que pour 15 et 30 % des étudiants anglais d’origine pakistanaise et indienne possédant une licence, les blancs britanniques ne sont pour leur part que 18 %, d’après les chiffres 2006 de l’office national statistique anglais.
Si ce sont les étudiants étrangers en provenance de ces nations et non des citoyens britanniques originaires de ces communautés qui sont l’objet de cette baisse de fréquentation, la navette de l’un à l’autre est possible.
Des trous dans la coque
Ce parallèle est d’autant plus permis que la crise d’attractivité actuelle n’est pas étrangère à l’augmentation récente des frais de scolarité dès l’année 2012-2013, dont le parlement britannique a voté le triplement à l’automne 2010, et pourrait donc facilement se généraliser. Comptez désormais dans les 4 000 £ pour vous inscrire à la London School of Economics en Master 1 et un minimum de…14 000 £ pour un étudiant hors Union Européenne !
Des questions de financement toujours plus compliquées dans un pays qui a ratifié une loi sur l’immigration stipulant que tout étudiant étranger ne pourra obtenir qu’un visa ne lui permettant pas de travailler durant ses études, et après non plus.
Ce sont pas moins de 5 comités parlementaires anglais qui ont interpellé David Cameron pour le prier de ne pas rendre la loi applicable aux étudiants étrangers, qui contribuent alors largement à l’économie nationale et à l’échange transculturel.
Pour mémoire, le nombre d’inscriptions en Master a enregistré une baisse historique de 8 % pendant l’année 2012, selon The Higher Education.
12 février 2013, T.C.
Source : MCE Ma Chaine Etudiante/Educpros
La sénatrice Dominique Gillot (PS) a déposé mardi une proposition de loi pour améliorer les conditions d'accueil des étudiants étrangers, car selon elle l'abrogation de la circulaire Guéant n'a "pas résolu toutes les difficultés" auxquelles ils sont confrontés.
Mme Gillot propose de sécuriser et stabiliser les conditions de séjour des étudiants étrangers "en instaurant un titre de séjour pluriannuel en fonction de la durée des études".
Le texte, indique-t-elle dans un communiqué, prévoit l'amélioration des conditions d'insertion professionnelle en permettant à tout étudiant étranger, diplômé en France, "de bénéficier dorénavant de la non-opposabilité de la situation de l'emploi et d'un titre de séjour +salarié+ d'une durée de trois ans pour lui permettre une expérience professionnelle en rapport avec son diplôme".
La proposition de loi crée aussi un droit illimité au séjour pour tout titulaire d'un doctorat obtenu en France, afin "de fidéliser les talents étrangers".
Le texte autorise par ailleurs les enseignements en langues étrangères. Toutefois, "afin de préserver la promotion de la francophonie, cette dérogation est conditionnée au suivi obligatoire de cours d'initiation à la langue et à la culture françaises".
Enfin, pour faciliter la politique de coopération internationale des universités autonomes, "il est prévu que les établissements pourront conclure, sans autorisation préalable, des accords internationaux".
Selon Mme Gillot, "ce texte vise à améliorer les conditions d'accueil des étudiants étrangers et le rayonnement international des établissements français d'enseignement supérieur et de recherche", "un enjeu majeur".
L'abrogation de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers, qui demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les autorisations de travail des étudiants et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut, "n'a pas résolu toutes les difficultés auxquelles sont confrontés les étudiants étrangers qui choisissent de se former en France", estime Mme Gillot.
12-02-2013
Source : Le Nouvel Observateur/AFP
Après avoir atteint un pic en 2005, le nombre des enfants étrangers adoptés en France ne cesse de diminuer. Une tendance lourde, explique l'historien angevin Yves Dénèchère. Entretien.
Professeur d'histoire contemporaine à l'université d'Angers, Yves Dénèchère est l'auteur de Des enfants venus de loin, histoire de l'adoption internationale en France (Armand Colin).
Depuis quand le nombre des adoptions internationales diminue-t-il ?
L'arrivée d'enfants de pays du tiers-monde a commencé dans les années 1960. Ça ne concernait que quelques dizaines d'enfants par an. Le phénomène se développe dans les années 1970 et atteint un millier d'enfants au début des années 1980. Le nombre va augmenter jusqu'en 2005, avec plus de 4 100 enfants. Depuis, il diminue. En 2011, on était à 1 995 enfants adoptés. En 2012, 1 569 visas ont été délivrés. Cette baisse touche tous les pays d'accueil.
Pourquoi ?
Les pays qui envoient des enfants améliorent aussi la prise en charge sur place : on ouvre des orphelinats, on aide les mères à garder leurs enfants, on favorise l'adoption locale... Politiquement, c'est difficile pour un État de se montrer incapable de s'occuper de ses propres enfants. L'opinion publique le vit mal. Vis-à-vis des pays étrangers, c'est apparaître en position de faiblesse. Certains pays renversent le problème et imposent des conditions de plus en plus exigeantes aux pays d'accueil.
Les règles internationales se sont aussi durcies...
La convention de La Haye (1993) rappelle que c'est l'intérêt supérieur de l'enfant qui doit primer. L'adoption, c'est donner une famille à un enfant qui n'en a pas. À partir des années 1970-1980, on s'en est éloigné : pour certains, c'était donner un enfant à un couple qui n'en avait pas. Pour la convention, toute forme d'adoption nationale ou autre prise en charge dans les pays d'origine doit être privilégiée.
L'attente risque-t-elle d'être longue pour les quelque 25 000 couples titulaires d'un agrément ?
Aujourd'hui, un jeune couple infertile qui se tourne vers l'adoption internationale a très, très peu de chance d'adopter un bébé. De plus en plus, les enfants offerts à l'adoption sont des enfants « à spécificité » : âgés, handicapés, nécessitant une prise en charge médicale lourde... La Chine réserve ses bébés en bonne santé à l'adoption nationale. Quant aux couples homosexuels mariés, ils ne pourront pas adopter à l'étranger. Beaucoup de pays sources se méfient des candidatures de célibataires, pensant qu'elles cachent des couples homosexuels. En Belgique, il n'y a eu aucune adoption internationale par des couples homosexuels depuis l'autorisation de 2006.
Il n'y a donc pas d'espoir que les adoptions repartent ?
Désormais, les pays qui ont la main sur les berceaux imposent leurs conditions. À court terme, il n'y aura pas d'augmentation de l'adoption internationale. C'est pourquoi l'accent est mis sur une réforme de l'adoption des enfants français, dont le nombre reste stable : environ 800 chaque année. Est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir plus d'enfants adoptables ?
13 février 2013, Serge POIROT
Source : Ouest-France
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a indiqué mardi à Alger que les autorités algériennes prendront en charge les ressortissants algériens résidents en Belgique, y compris ceux qui sont en situation irrégulière dans ce pays.
"A partir du moment où l'identification de quelqu'un comme étant un Algérien, même si je ne dis pas qu'il sera le bienvenu chez nous, il sera pris en charge" par les autorités algériennes, a déclaré M. Ould Kablia à la presse qui l'interrogeait sur les ressortissants algériens qui sont en situation irrégulière en Belgique.
M. Ould Kablia a fait cette déclaration, en marge de son entretien avec la secrétaire d'Etat belge à l'Asile et à la Migration, Mme Maggie De Block.
"Nous considérons qu'il doit y avoir quelques centaines ou peut-être un millier d'Algériens en situation irrégulière en Belgique, alors que les chiffres donnés par les autorités belges sont 3 ou 4 fois plus importants", a-t-il ajouté, soulignant, à ce propos, que les problèmes d'immigration et d'identification des personnes en situation irrégulière ont été examinés lors de cet entretien.
M. Daho Ould Kablia a souligné, en outre, que l'Algérie a pris les dispositions nécessaires pour accueillir tout Algérien qui "se trouve de manière illégale sur un territoire" étranger, "ou même, a-t-il dit, de manière légale mais ayant commis un certain nombre de délits".
"Il y a simplement des mécanismes à mettre en place pour l'identification des personnes concernées. Nous avons un système AFIS, qui est un système international d'identification qui nous permet de reconnaître si cette personne est algérienne, dès lors qu'on nous transmette certaines données biométriques sur elle", a-t-il expliqué.
Un groupe de travail algéro-belge a été installé pour examiner les questions liées à l'immigration, à la circulation de personnes, aux visas et à l'identification des personnes.
Mme Maggie De Block, accompagne le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes du Royaume de Belgique, M. Didier Reynders, en visite officielle en Algérie.
12 fév 2013
Source : APS
L'organisation Human Rights Watch (HRW), basée à New York, a appelé les autorités du Koweït à se pencher sur les demandes de naturalisation des Bidoun (sans nationalité) et à protéger les droits des travailleurs immigrés.
Le parlement koweïtien avait approuvé la semaine dernière un texte accordant la nationalité à environ 4.000 apatrides sur les quelque 106.000 que compte le pays.
"La crise politique au Koweït a eu un impact négatif sur la situation des droits de l'Homme dans le pays", a affirmé Nadim Houry, directeur adjoint de l'organisation pour le Proche-Orient, lors d'une conférence de presse tenue mardi 12 février.
13/2/2013
Source : CCME
La police britannique envisage la création d'une unité spéciale qui sera chargée de lutter contre la recrudescence de la criminalité des migrants en Grande-Bretagne.
Le projet consiste à faire appel à des policiers européens qui travailleront en collaboration avec leurs homologues britanniques au sein de cette structure, pour éradiquer la criminalité des migrants en Grande Bretagne.
Ainsi, une trentaine de détectives européens opéreront à travers Londres dans une première étape, pour une période trois ans.
En cas de succès, le programme pourrait être étendu à d'autres parties du pays, a affirmé Scotland Yard.
La conception du projet intervient alors que les chiffres montrent que près d'un tiers des 300.000 suspects arrêtés par la police métropolitaine chaque année sont nés à l'étranger.
Mark Rowley, commissaire adjoint de la police métropolitaine, responsable de la criminalité spécialisée, a indiqué que "nous augmentons notre capacité à lutter contre le crime. Nous avons une population mélangée, nous voulons avoir des liens de plus en plus étroits avec les polices d'autres pays".
Les hauts responsables des polices en Roumanie et en Pologne ont déjà signé la concrétisation de ce projet révolutionnaire, tandis que Scotland Yard est en pourparlers avec ses homologues lituanien et irlandais dans ce cadre.
11 fév 2013
Source : APS
De nombreux Etats ont, dans le cadre de l'Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l'homme de l'Onu, relevé un bilan dans lequel les violations de droits économiques, sociaux et culturels ont été observés en France, révèle mardi la Ligue française des droits de l'homme (LDH).
Les Etats ont ainsi fréquemment observé la discrimination exercée contre les migrants, et se sont inquiétés de l'accentuation de la discrimination et de la violence contre certains groupes minoritaires, notamment les Français de confession musulmane, les citoyens français originaires d'Afrique du Nord et les Roms.
Ils sont également exprimé leur préoccupations par "la stigmatisation qui est faite par la société mais aussi de leur traitement par la police et de l'augmentation des discours haineux à leur encontre dans le discours politique".
Sur la situation des travailleurs migrants et de leurs familles, ils ont exprimé aussi leur "profonde inquiétude".
"La forte discrimination" dont ils font l'objet y compris dans la loi singulièrement en matière de droit du travail a été soulignée et il a été demandé à la France de poursuivre ses efforts d'égalité d'accès aux droits et surtout de leur apporter une plus grande protection.
Les Etats membres du Conseil des droits de l'homme ont par ailleurs demandé "expressément" à la France, d'améliorer les conditions de détention et du respect du droits des détenus, jugés "déplorables et contraires à la dignité humaine".
Ces observations concernent également, les conditions d'hygiène, le haut taux de suicide, l'utilisation de tasers et la pratique régulière de la fouille corporelle dans les établissements pénitentiaires.
La Plateforme française pour les Droits économiques, sociaux et culturels (DESC) a par conséquent demandé au gouvernement français d'agir sur l'ensemble des recommandations qui lui ont été faites.
Enfin, elle a déploré que l'EPU n'ait pas été l'occasion de relever "la forte discrimination" en raison de l'origine sociale ni la "stigmatisation grandissante" des enfants pauvres (estimés à plus de 2 millions en France, selon l'Institut national des statistiques et des études économiques-INSEE) et ses "dégâts considérables", alors que le Comité international des Droits de l'Enfant s'était lui-même inquiété de ces dérives en France.
Le 21 janvier 2013, 84 Etats des Nations unies se sont prononcés sur la situation des droits de l'Homme en France dans le cadre de l'Examen Périodique Universel (EPU) du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies.
Mis en place en 2006 par le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, l'EPU est un récent examen ayant pour but de rendre compte de la situation des droits de l'Homme de tous les pays des Nations unies.
Universel et périodique, il concerne tous les droits de l'Homme dans leur ensemble et s'effectue sur la base d'un cycle quadriennal.
Cet examen prend la forme d'un dialogue interactif dans lequel les Etats sont invités à formuler des déclarations et/ou recommandations que la France, à condition qu'elle les accepte, s'engage à mettre en œuvre.
Lors de l'examen du 21 janvier, 84 Etats se sont exprimés et 165 recommandations ont été formulées.
12 fév 2013
Source : APS
Le président Barack Obama a appelé, mardi soir, le Congrès américain à adopter rapidement une réforme globale du système de l'immigration, une initiative devant notamment inclure la régularisation de la majorité des quelque 11 millions d'immigrés clandestins se trouvant actuellement sur le territoire US.
"Tout le monde s'accorde sur la nécessité d'une réforme ( ). Envoyez-moi une loi de réforme globale de l'immigration au cours des prochains mois et je la signerai immédiatement", a lancé M. Obama aux élus des deux Chambres du Congrès à l'occasion du discours annuel sur l'état de l'Union, son premier depuis sa réélection pour un second mandat présidentiel.
Un groupe de sénateurs républicains et démocrates avaient présenté, fin janvier dernier, un projet de réforme du système américain de l'immigration prévoyant, sous condition, la naturalisation des sans-papiers et un renforcement de la sécurité des frontières.
Ce projet risque cependant de buter sur l'opposition de certains élus, notamment conservateurs, à l'instar de ce qui s'est passé avec les autres projets de réforme présenté auparavant.
La réforme du système de l'immigration constitue l'une des promesses de campagne d'élection et de réélection du président Obama et l'une des priorités de l'agenda de son second mandat présidentiel.
13 févr. 2013
Source : MAP
Un homme revient.Il se nomme Pedro, il est mexicain, paysan entre deux âges qui se rêve musicien, il retrouve sa famille après plusieurs années passées aux Etats-Unis. C'est le tout début du film, on ne sait à peu près rien de la situation ni des personnages, et voici que cette figure du retour, se dit-on, est enlevée de très belle manière…Suite
Un départ forcé, un retour heureux, et la brutalité du monde qui s'y oppose. Le premier film lumineux du Mexicain Antonio Mendez Esparza a obtenu le .G... rand Prix de la Semaine de la critique à Cannes…Suite
Un rapport commandé par Jean-Marc Ayrault et publié lundi presse le gouvernement français de changer sa politique de régularisation des sans-papiers en offrant un parcours d'intégration à ceux qui sont légalement inexpulsables.
Cette proposition tranche avec la position du ministre de l'Intérieur Manuel Valls qui affirme que les régularisations continueront d'être effectuées au cas par cas.
"Le réalisme commande qu'on affronte cette situation en cessant de raconter des histoires au grand public", explique dans son rapport le conseiller d'Etat Thierry Tuot, qui pourfend l'échec de la politique française d'intégration des trois dernières décennies.
"Nous n'expulsons pas les familles dont les enfants sont scolarisés, dont la mère est gravement malade, dont le chef de famille sera persécuté en rentrant dans son pays", a expliqué le fonctionnaire après avoir remis son rapport à Jean-Marc Ayrault.
"Ceux que nous ne reconduisons pas à la frontière ne peuvent pas l'être" résume-t-il, ajoutant "qu'à la fin, tous les gouvernements, sans aucune exception, de droite comme de gauche, finissent par leur donner des papiers".
"Moi je dis, puisque de toutes façons dans cinq ans on va finir par leur donner un titre, eh bien commençons tout de suite" avec des "titres de tolérance", propose-t-il sur le modèle de ce qui est déjà pratiqué en Allemagne.
Le "titre de tolérance" proposerait une régularisation progressive sur cinq ans d'une personne en situation irrégulière en conditionnant chaque nouveau droit à des contreparties comme l'apprentissage du français.
"CYNISME"
Pour Thierry Tuot, cette nouvelle approche aurait l'avantage d'être pragmatique et de tabler sur la transparence avec une opinion publique qui constate déjà que de nombreux étrangers sans papiers ne sont pas expulsés.
"Le cynisme consistant à clamer qu'on expulse toujours alors qu'on sait bien qu'on régularise souvent, démoralise les classes populaires, qui voient bien qu'on ne reconduit pas", dénonce-t-il dans son rapport.
Si le ministre de l'Intérieur a pour l'heure rejeté la proposition des "titres de tolérance", Jean-Marc Ayrault a indiqué lundi que les préconisations du rapport seraient étudiées par le gouvernement qui songe à refonder sa politique d'intégration.
Le rapport de Thierry Tuot est présenté au moment où le gouvernement doit déjà faire face au mécontentement d'une partie de l'opinion sur des réformes sociétales comme le mariage pour tous ou encore le droit de vote des étrangers.
Jugeant que la politique française en terme d'intégration a "quasiment disparu", Thierry Tuot propose de la relancer sur la base d'un constat scientifique de la situation actuelle.
Parmi les propositions du rapport Tuot figurent l'octroi de la nationalité après une scolarisation complète, le contrôle social des critères d'accès au logement, la création de carrés musulmans dans les cimetières et le soutien des associations actives dans l'intégration des étrangers.
11 février 2013, Julien Ponthus
Source : Reuters
Dans une interview au quotidien De Morgen, du 9 février 2013, le directeur du Centre d’égalité des chances et la lutte contre le racisme, M. Jozef De Witte, a déclaré que la politique d'intégration et d'immigration de l’Etat belge est un échec et que cet échec est dû aux hommes politiques.
M. De Witte plaide pour un changement total des mentalités belges, il estime que « les employeurs raisonnent encore trop en terme de préjugés et de risques et les autorités font trop peu pour réduire ce problème », et renchérit en déclarant que « chaque homme politique doit prendre conscience qu'il doit mener une politique qui n'exclut personne ».
Estimant que la politique d’intégration est «beaucoup trop tardive, avec beaucoup trop peu de moyens », M. De Witte déclare que « quand une politique échoue, il faut regarder du côté de ceux qui la font. Pas vers les migrants ». Il affirme qu'il n’a « pas de problèmes à ce que les migrants aient des obligations, mais actuellement il y a un trop grand déséquilibre. En tant que société, nous avons aussi des obligations envers les migrants ».
Sous la tutelle du ministère de l’Intérieur et de l’égalité des chances, le Centre dirigé par M. De Witte est un service public indépendant qui a pour mission légale la promotion de l’égalité et la lutte contre la discrimination. Il a aussi pour mission de veiller aux droits fondamentaux des étrangers, d’observer les flux migratoires et de stimuler la lutte contre la traite des êtres humains.
12/2/2013
Source : CCME
L’Institut Cervantès de Fès organise le cycle de cinéma sur l’immigration dont l’objectif est de diffuser le thème de l’immigration. L’objectif de ces soirées de cinéma est d’inculquer au public l’histoire de ce phénomène, ses avantages et inconvénients à travers les longs métrages des grands réalisateurs espagnols.
Cet échantillon comprend 4 projections, entre longs métrages de fiction et documentaire qui offrent un regard aux vies et situations de ceux qui ont trouvé un deuxième foyer en dehors de leur région locale ou nation d’origine ou bien ceux qui ne font pas partie des deux…Suite
Un nouveau rapport de l'OIT met en lumière la nécessité d'adopter des mesures plus sévères pour lutter contre le travail forcé dont seraient victimes 21 millions de personnes dans le monde - des hommes, des femmes et des enfants pris au piège d'emplois qu'ils ne peuvent quitter ou de la servitude pour dette, victimes de trafic à des fins d'exploitation sexuelle, voire nés en esclavage.
La diversité est l'essence du festival Au fil des voix. Samedi 16 février 2013, de 17 à 19 heures, à la salle parisienne de l'Alhambra, une table ronde abordera cette réalité au travers d'une discussions relative à la place de la musique au sein de l'immigration algérienne. Animatrice du rendez-vous, l'historienne Naïma Yahi revient sur cet épisode culturel essentiel.
De tout temps la musique a occupé une place conséquente au sein des grands mouvements migratoires. Il suffit d'écouter les répertoires diffusées aux USA pour réaliser leurs fonctions au sein des communautés concernées. Si l'apport africain est la conséquence de l'esclavagisme, les thèmes irlandais ou latins, inhérents aux immigrations respectives, font désormais partie du patrimoine culturel ambiant. En France la place occupée par la musique, notamment au sein de l'immigration algérienne, est méconnue du grand public. Historienne, directrice de la revue Pangée Nertwork, Naïma Yahi revient sur cette page culturelle. Pour cette dernière, la musique est indissociable des migrants : "Quand on immigre c'est avec sa propre culture. Pour la population algérienne, le phénomène ne débute pas avec les grandes vagues économiques des années 60 et 70 mais remonte à l'après Première Guerre Mondiale. Il aboutira, avec la migration des Trente Glorieuses, à une scène propre aux Algériens de France."
Un registre métropolitain va se développer, en marge de la société, avec ses chantres de l'exil comme Slimane Wazem ou Ahmed Whaby. Les titres sont interprétés en français ou en arabe. C'est le cas de Slimane Wazem qui inscrit, au dit répertoire, des chansons engagées et empreintes de dérision comme La carte de résidence. Pour Naïma Yahi, ce fait est spécifique : "Bien évidemment, la plupart des travailleurs écoutaient de la musique algérienne mais rapidement des chanteurs, producteurs et éditeurs composent un catalogue adapté. A Paris naturellement où se développe un circuit commercial qui a permis la diffusion du dit répertoire. Mais également sur les bassins industriels nordistes ou lorrains, des terres traditionnellement enclines à l'immigration. "
Si, au Royaume Uni, les musiques de l'ex-empire colonial tel le ska jamaicain vont se mêler au répertoire populaire rock, les chansons des premiers migrants algériens, elles, ne connaissent pas ce brassage. Une absence de la la scène hexagonale liée à l'Histoire et au manque de médiatisation des artistes. Il faut attendre le début des années 80 et le groupe Carte de Séjour pour écouter des musiciens enfants de l'immigration algérienne assimiler leurs racines : " Les premières travaux assumées sont apparues il y a quelques années avec Mouss et Akim de Zebda qui ont enregistré Origines contrôlées, une compilation des chants qu'écoutaient leurs parents ou bien encore Rachid Taha et son projet Diwan " précise Naïma Yahi qui revient sur l'histoire de Ya Rayah : " Lorsque est sortie la reprise de Rachid Taha, ce standard de la musique arabe est devenu un tube en France. C'est révélateur d'un métissage ".
Salah Amokrane, directeur du festival Origines Controlées et producteur du duo toulousain Mouss et Akim, sera présent à l'Alhambra, samedi lors de cette discussion. Autre figure, Mohand Anemiche évoquera les années dites Barbès et le répertoire de l'exil au travers de grands artistes de la diaspora maghrébine qu'il a signé. L'écrivain et journaliste Samia Messaoudi apportera son point de vue à la discussion Kamel Hamadi et Ben Mohamed, respectivement parolier et poète, pourraient participer à ce rendez-vous. Enfin, en perspective, signalons la reprise des sessions Barbès Café, à partir du 23 février, au Cabaret Sauvage. Ce spectacle revient d'une tournée triomphale en Algérie. Composée de différents tableaux, l'affiche propose, sur le mode festif, une histoire de l'immigration maghrébine sur le territoire Français.
11 février 2013, Vincent Caffiaux
Source : Médipart
La dixième édition du festival "Cinéma et migrations", initialement prévue du 4 au 9 mars à Agadir et dont le report a été annoncé lundi, aura bien lieu en novembre prochain, apprend-on auprès des organisateurs.
"Nous ne désarmons pas. Ce sera en novembre prochain. Il serait à tout le moins injuste de priver Agadir d'un festival d'une aussi haute facture", a affirmé dans une déclaration à la MAP Driss Moubarik, président de l'Association l'Initiative culturelle qui porte cette manifestation.
Les organisateurs ont pris la décision de reporter ce festival "faute de moyens financiers", a-t-il dit, regrettant le "peu de cas fait par la commission des subventions" à leur dossier en ne leur octroyant "qu'une somme médiocre en guise de soutien", contrairement à d'autres manifestations.
Déplorant la "persistance d'une logique privilégiant le centre au dépens de la marge", il a affirmé que les colloques, conférences, tables-rondes et autres activités parallèles, initialement programmés entre le 4 et le 9 mars, seront maintenus avec les mêmes intervenants.
Contacté par la MAP, le président de la commission des manifestations cinématographiques, Hassan Smili, a assuré que le festival "Cinéma et migrations", classé festival de catégorie C, dispose en effet d'un "très bon dossier" et continuera de jouir d'un intérêt particulier en raison de "sa bonne réputation".
"Tenir un festival à Agadir est un plus, au vu de l'importance que revêt cette région dans la stratégie de notre commission qui privilégie dans son action la répartition géographique et la parité entre les régions", a-t-il souligné.
M. Smili a indiqué que le festival d'Agadir est à ce titre appelé à déposer sa demande, avant le 5 juin prochain, pour être éligible, comme ses pairs d'autres régions, à un soutien conséquent lors de la deuxième réunion de la commission, prévue fin juin ou début juillet.
11 fév 2013
Source : MAP
Si le Québec devait accéder à l'indépendance, son gouvernement doublerait le nombre d'immigrants français, qui constituent actuellement le deuxième contingent de nouveaux arrivants, a déclaré lundi le ministre des Relations internationales de la province canadienne.
"Indépendants, nous pourrions doubler en quelques mois le nombre de jeunes Français qui viennent découvrir le Québec pour y séjourner et y travailler temporairement, puis s'installer durablement", a lancé Jean-François Lisée lors d'une conférence du Conseil des relations internationales de Montréal.
"Simple province, nous ne pouvons qu'attendre le bon vouloir des autres", a ajouté le ministre indépendantiste, en allusion aux relations complexes qu'entretient le Québec avec le gouvernement fédéral d'Ottawa.
"Cette main d'œuvre qualifiée et francophone nous fait pourtant cruellement défaut", a-t-il déploré.
La province francophone comptait en 2012 plus de huit millions d'habitants, dont près de 250.000 immigrés accueillis entre 2007 et 2011.
Le Maroc et l'Algérie sont traditionnellement les premiers pays d'origine des nouveaux arrivants, notamment en raison de la place de choix accordée par le Québec aux personnes francophones et qualifiées.
Mais au cours des neuf premiers mois de l'année 2012, la Chine s'est hissée en première place avec quelques 4.500 personnes accueillies, suivie de la France avec quelque 4.000 immigrés, attirés par le marché du travail dynamique de la province ainsi que sa qualité de vie, selon les dernières statistiques.
Selon la diplomatie française, quelque 150.000 Français vivent au Canada, dont 110.000 au Québec, parmi lesquels 100.000 sont installés à Montréal.
Après une longue traversée du désert, les indépendantistes du Parti québécois ont remporté en septembre les élections législatives locales, en prenant garde toutefois d'annoncer la date d'un éventuel référendum sur le destin de la province.
L'idée n'est soutenue que par environ 40% de la société et un référendum convoqué à brève échéance serait condamné à l'échec, comme lors des deux consultations précédentes en 1980 et 1995.
11 fév 2013
Source : AFP
Dans un rapport commandé par Jean-Marc Ayrault, le conseiller d'État Thierry Tuot livre un discours audacieux qui casse les tabous de l'intégration. Interview.
Dévoilé depuis vendredi, son rapport fait déjà du bruit. Thierry Tuot, 52 ans, est conseiller d'État. En 2000, ce spécialiste des questions d'intégration publie sous pseudonyme le livre Les indésirables, dans lequel il se montre intraitable avec l'action de l'État. Dix ans plus tard, il récidive avec un rapport intitulé "La grande nation : pour une société inclusive", commandé par Jean-Marc Ayrault lui-même, et dans lequel il suggère de créer un "titre de tolérance", qui vise à régulariser progressivement les clandestins non expulsables. Une proposition qui n'a pas été bien accueillie par Manuel Valls, qui ne souhaite "aucune régularisation massive". Qu'importe, le conseiller d'État n'estime pas avoir les bonnes solutions. Mais il veut jeter les bases d'un débat sain. Entretien.
Le Point.fr : Vous critiquez d'emblée "l'invocation rituelle" des grands symboles de la nation française comme facteurs d'intégration. "Dans quel monde faut-il vivre pour croire un instant opérante la frénétique invocation du drapeau ?" écrivez-vous. C'est un discours que peu de gens tiennent...
Thierry Tuot : Il faut s'adapter aux réalités et ne pas partir d'une réalité que l'on voudrait se faire de la France. D'une certaine façon, on vient tous d'arriver en France. Le drapeau français, il faut y être attaché. Mais il faut arrêter d'invoquer à tout-va les grandes mannes de la République. Et de ne traiter la question de l'intégration que par des injonctions morales et moralisatrices. Les valeurs et les objectifs, c'est important bien sûr. Mais concrètement après, on fait quoi ? L'intégration ne concerne pas que les immigrés, mais également ceux qui vivent avec. Je n'ignore rien du "syndrome du petit Blanc", comme on l'appelle parfois, pour désigner ceux qui vivent dans les quartiers défavorisés.
"Préjugés", "fausses vérités"... Il faut, selon vous, en finir avec les propos qui instrumentalisent l'intégration. La France doit avoir un discours "fier, conquérant, réaliste". Ce sont là les bases de ce que vous appelez une "société inclusive" ?
Depuis trente ans, le Front national nous promet l'apocalypse pour le lendemain. La vérité, c'est que ça va plutôt bien. Mais il y a trop peu d'experts qui pourraient apporter une solution plus nuancée. La France doit impérativement relancer le financement de la recherche. Elle doit avoir conscience que le rang d'un pays dépend de son ouverture à l'étranger. Sinon, on se contente de fausses vérités qui sont le miroir des attentes de ceux qui les écoutent. Le Haut Conseil à l'intégration (HCI) doit être réformé et doit pouvoir donner chaque année les chiffres des flux migratoires. On doit pouvoir séparer les migrants qui viennent pour le travail de ceux qui viennent pour étudier ou rejoindre leur famille.
Les immigrés viennent d'Afrique ? Faux ! Les quatre cinquièmes viennent d'Europe. On ne nous parle que des quartiers, alors qu'une grande partie des immigrés vivent en milieu rural. Et pourquoi craindre un choc démographique musulman, alors qu'il y a un effondrement de la natalité dans les classes immigrées ? Lorsque les partis politiques évoquent la question de l'intégration, ils se bornent à parler d'immigration et de flux migratoires. Le discours doit être plus bienveillant. Il faudrait mener une étude sur l'équilibre des régimes sociaux depuis 1960. Je suis convaincu qu'en matière de vieillesse, de maladie et d'accidents du travail, les immigrés ont plus rapporté à l'État qu'ils ne lui ont coûté.
Dans votre rapport, vous accordez une place significative à la mémoire. Cela passe par l'installation de carrés musulmans dans les cimetières, la rénovation des foyers de travailleurs migrants ou encore un meilleur accès au droit des personnes âgées issues de l'immigration. C'est fondamental, selon vous ?
C'est même vital. Il faut célébrer la mémoire, cesser d'effacer la trace immigrée dans notre histoire. Arrêtons d'agiter les grands mots et regardons plutôt leur signification. "Patrie", ça veut dire quoi ? La terre des pères. Si les parents d'enfants immigrés ne sont pas enterrés en France, alors la France n'est pas leur terre. C'est aussi simple que cela. L'insalubrité des foyers de travailleurs migrants est également un enjeu de taille. Si on les laisse en l'état, l'enfant se dit : "Regardez comment vous traitez mon père, comment il est enterré, comment vous me traitez à l'école et dans les quartiers."
L'intégration est peu prise en compte dans la politique de la ville ou dans l'accès au logement social...
Il faut arrêter de s'acharner à distinguer les publics, on n'y arrivera jamais. La solution est de mener une politique territoriale efficace. Pour le logement social, il faut une prise de décision locale mais transparente, objective, démocratique. Combien de personnes sont devant nous ? Et pourquoi certaines qui sont derrière nous sur la liste sont-elles finalement prioritaires ? Les foyers modestes sont persuadés que les étrangers sont favorisés pour obtenir une HLM et inversement. Il faut clarifier tout ça, c'est une question de paix sociale. Cécile Duflot m'a dit qu'elle était très intéressée par les propositions du rapport et s'est penchée sur la question.
Par ailleurs, nous devons faire ce que la France fait très bien : créer de la valeur ajoutée avec de la réglementation. Nous pourrions prévoir certaines dérogations aux règles d'urbanisme. Par exemple, autoriser dans un immeuble la construction d'un étage supplémentaire, si le propriétaire s'engage à faire de ses biens des logements sociaux.
Et concernant la lutte contre les discriminations, que reste-t-il à faire ?
Dans la classe politique, la haute fonction publique, ou encore les hôpitaux, il y a peu de gens issus de l'immigration. Si ne serait-ce qu'un dixième des juges avait la même couleur de peau que les prévenus assis sur le banc, je suis persuadé que cela changerait la donne. Pourquoi y a-t-il de telles discriminations ? À cause du recrutement dans les facultés, du système de parrainages dans les écoles ? S'il n'y a pas de personnes originaires des quartiers dans votre entreprise, demandez-vous pourquoi ! Il faut crédibiliser notre discours, le rendre cohérent. Sinon l'enfant ne comprend pas et se rebelle. "Et aujourd'hui, que reste-t-il à un enfant des quartiers ? Rien. La Harley Davidson, ça ne marche plus !"
11/02/2013, Marc Leplongeon
Source : Le Point.fr
Membre du Haut Conseil à l'intégration, Malika Sorel-Sutter fustige le rapport qui accable la politique d'intégration menée depuis 30 ans en France.
L'insuffisance des moyens investis par l'État
D'emblée, le rapport précise que la politique qui favorise l'intégration a quasiment disparu. Il met en cause l'État qui aurait "détruit une partie des outils de la politique d'intégration : les crédits, les établissements et, plus grave, les personnels compétents et les associations les plus actives". Cette accusation est infondée. Le rapport détaille par ailleurs la longue liste des principaux acteurs qui interviennent dans le domaine de l'intégration. Jamais l'État n'a en effet autant investi dans le volet social de l'intégration. En termes d'investissements, pour le seul secteur de la rénovation urbaine, l'État a consenti sur 10 ans pas moins de 43 milliards. Il faudrait y ajouter toutes les politiques déployées qui ont été fort coûteuses et dont le retour sur investissement reste décevant, telles les ZEP, les ZUS, les zones franches urbaines... Il serait salutaire que l'État consente à communiquer enfin sur la réalité des moyens financiers importants qu'il a mis - et continue à mettre - en oeuvre.
Il est interdit de parler d'"intégration"
La violence de la charge menée contre toute évocation des grands principes met mal à l'aise : "Dans quel monde faut-il vivre pour croire un instant opérante la frénétique invocation du drapeau ?" Un tel mépris inquiète, car le Conseil d'État n'est pas n'importe quelle administration. C'est la plus haute juridiction administrative en France. Il a son mot à dire sur tout projet de loi. Que signifie donc l'intégration ? La réponse est donnée par touches successives. Au final, on comprend que l'intégration ne se fera que si on la vide de sa substance. Le rapport propose même que le nom du Haut Conseil à l'intégration soit changé. Refuser de regarder en face les difficultés de l'intégration ne fera, hélas, pas disparaître les problèmes !
C'est d'ailleurs ce refus de la vérité qui a dicté sa loi depuis quarante ans et a mené à la situation actuelle. D'un côté, des Français qui sont massivement crispés par rapport aux migrants du Sud, comme le montre la récente enquête Ipsos pour le Cevipof (France 2013, les nouvelles fractures), et de l'autre, des descendants de l'immigration. Ces derniers se divisant eux-mêmes entre une partie qui, au vu des messages brouillés, ne comprend pas ce que l'on attend d'elle ; et une autre qui soit se dresse de plus en plus violemment contre tout détenteur, réel ou supposé, d'une parcelle de l'autorité publique (corps enseignant, policiers, corps médical...), soit s'est totalement intégrée et que l'on ne saurait plus distinguer des Français de souche culturelle européenne.
La seule solution, c'est la politique de la ville
Le rapport propose que l'intégration soit absorbée par les acteurs qui dépendent de la politique de la ville. Or, nous avons déjà suffisamment de recul et nous avons déjà mené suffisamment de hasardeuses expérimentations pour savoir que cela est un échec au regard de l'intégration. De plus, la répartition de la population concernée sur le territoire fait que moins d'une personne sur cinq dans le public visé serait alors touchée par cette politique axée sur les territoires. Par ailleurs, déléguer aux acteurs locaux - ce qui sera la conséquence de ce qui est recommandé - la gestion d'un sujet aussi capital, puisqu'il touche à la cohésion sociale et nationale, est porteur de très gros risques. Parmi ces risques, citons celui de la distorsion des moyens qui créerait une rupture d'égalité entre les territoires, ainsi que la fragilisation des acteurs locaux, qui se retrouveraient inéluctablement à la merci des pressions communautaires.
Concernant par ailleurs le monde associatif, il est urgent que l'État mette en place des cahiers des charges dont le respect conditionne l'octroi de moyens financiers. La question de l'intégration est une question transverse qui mériterait probablement d'être confiée à une instance gouvernementale bien identifiée. Surtout, elle ne peut être réduite à sa seule dimension socio-économique, en laissant de côté les composantes les plus concernées que sont l'éducation, l'instruction, la famille, les affaires intérieures, l'emploi, les affaires étrangères et les armées. L'État doit plus que jamais conserver la gestion et le contrôle des leviers d'action sur ce sujet afin de veiller à la cohérence de l'ensemble.
La régularisation massive
Le rapport propose d'entériner le fait que l'État est impuissant à faire respecter les frontières de la République. Il recommande de ce fait à l'État d'offrir à tout "clandestin non éloignable" un "statut de tolérance" qui lui permettrait de s'inscrire dans un parcours de 5 ans au bout duquel la régularisation deviendrait effective. Comment ne pas craindre que cela constitue un formidable appel d'air et une prime à tous ceux qui enfreignent les règles ? L'ancien directeur de la police générale à la préfecture de police de Paris Yannick Blanc expliquait que "les migrants, quel que soit leur pays d'origine et si désespérés qu'ils soient, ont un comportement stratégique et que la possibilité qu'on a d'obtenir un titre de séjour consiste à rester un certain temps, à fonder une famille, puis à faire valoir le droit qu'on a ainsi acquis à une vie privée et familiale normale" (Yannick Blanc, "Le marché mondial de la migration", Le Débat, n° 151, Gallimard, septembre 2008).
Est-il possible, au vu de la crise qui frappe l'Europe et dont les effets font de plus en plus craindre des explosions sociales, de laisser entrer des flux de population ? Quelles justifications donner aux Français de la classe moyenne dont l'espoir d'une ascension sociale pour leurs enfants devient chaque jour plus ténu au vu de la pression fiscale croissante qu'ils sont appelés à supporter ? Quel discours tenir à tous ceux qui sont pauvres si demain l'Union européenne cesse de leur verser des subventions comme cela est envisagé ? Ne faudrait-il pas porter la plus grande attention au sentiment d'injustice qui grandit partout sur le territoire, sentiment qui se double d'un sentiment d'humiliation. Comme l'a si bien écrit Victor Hugo : "Le plus excellent symbole du peuple, c'est le pavé : on lui marche dessus jusqu'à ce qu'il vous tombe sur la tête."
11/02/2013, Malika Sorel-Sutter
Source : Le Point.fr
Le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Salaheddine Mezouar, a animé, samedi à Paris, une rencontre sur les enjeux de la mise en oeuvre de la constitution, mettant l'accent notamment sur les opportunités qu'elle représente pour les Marocains du monde.
Devant un auditoire composé essentiellement de membres de la communauté marocaine établie en France, M. Mezouar a insisté sur le rôle "déterminant" de la diaspora, appelée à participer activement à l'évolution institutionnelle du Royaume, en plus de sa contribution à son développement économique et social.
Lors de cette rencontre, organisée par le Réseau des Indépendants Marocains de l'Etranger (RIME), section du RNI en France, M. Mezouar a invité les Marocains du monde à saisir les opportunités ouvertes ainsi par la nouvelle constitution, "une avancée" qui a suscité "de grandes attentes" auprès des citoyens dans le contexte de Printemps arabe.
"2011 était une année qui a marqué le monde arabe", mais "la maturité" de l'expérience marocaine, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, et "sa clairvoyance" ont fait que le Maroc a su vivre ce contexte "en capitalisant sur ses acquis", a-t-il dit, rappelant que la réforme constitutionnelle est la consécration du processus de transition démocratique engagé depuis des années au Maroc (IER, Moudawana..).
"Une diversité politique, une société civile mature et dynamique et un Roi avant-gardiste qui mène le pays avec des convictions des droits de l'Homme, tout cela a fait que la constitution que nous avons aujourd'hui est considérée comme avant-gardiste", a-t-il affirmé.
Le président du RNI a déploré, en revanche, la lenteur du processus de mise en oeuvre des dispositions de la nouvelle constitution, une responsabilité qui incombe, selon lui, aussi bien au gouvernement qu'à l'opposition appelée, désormais à jouer "un rôle extrêmement important", notamment à travers les propositions de lois.
"Cette constitution a été faite dans le consensus. Nous savons que les textes qui arrivent sont fondamentaux pour cette constitution et il est fondamental pour nous que cela se fasse également dans la concertation et le respect de nos différences", a conclu M. Mezouar dont le parti a fait le choix de se ranger dans l'opposition et "assume" ce rôle.
Ce débat politique, marqué également par la participation de M. Anis Birou et Mme M'Barka Bouaïda, membres du bureau politique du RNI, de l'universitaire Hamid Bouchikhi, et du coordonnateur du Réseau des Indépendants Marocains de l'Etranger, Mohamed Amrabet, par ailleurs directeur du bureau parisien de l'Agence Invest in Morocco, s'inscrit dans le cadre d'une campagne d'information sur les enjeux de la nouvelle constitution, lancée par le RNI en direction des Marocains du monde.
En marge de cette rencontre, M. Mezouar a eu à Paris, une série d'entretiens avec des responsables politiques français, notamment le porte-parole du groupe socialiste au Sénat, David Assouline et le président de l'Union pour un Mouvement populaire (UMP-droite), Jean-François Copé, portant sur les relations franco-marocaines et le soutien français à la dynamique des réformes au Maroc.
10 févr. 2013
Source : MAP
D'après les travaux récents menés par deux sociologues, les Français de deuxième génération choisissent le plus souvent un partenaire au sein de leur communauté d'origine. Entretien.
"Qui se ressemble s'assemble." Alors que les mariages mixtes sont souvent perçus comme le symbole d'une intégration réussie, les enfants d'immigrés tendent pourtant à redonner vie à ce dicton. Nés de parents arrivés en France à partir des années 1950, 61 % des Français de deuxième génération choisissent un conjoint de la même origine, d'après une étude menée par Beate Collet, maître de conférences à l'université Paris-Sorbonne, et Emmanuelle Santelli, chargée de recherche au CNRS. Les deux sociologues ont étudié les choix conjugaux de couples dont les parents sont originaires du Maghreb, du Sahel et de Turquie. D'après leurs travaux*, si les descendants d'immigrés sont certes influencés par le poids des traditions héritées de leurs parents, l'amour n'est pas non plus secondaire. Entretien.
Pourquoi choisit-on un conjoint de sa communauté plutôt que d'une autre ?
Beate Collet et Emmanuelle Santelli : Choisir quelqu'un de sa communauté d'origine permet à la fois de tenir compte des désirs, ou volontés, des parents et de ses propres aspirations. Traditionnellement, le mariage était l'affaire des parents et de la communauté élargie qui s'occupait de présenter les deux familles ; il était "arrangé" entre familles. Sous l'effet des années passées en France - et aussi parce que les choses évoluent dans les pays d'origine -, les parents considèrent de moins en moins que marier leurs enfants est de leur devoir. Bien entendu, ils continuent de souhaiter - voire d'imposer pour certains - que le conjoint de leur fils/fille soit de la même origine. Mais dans la majorité des familles, à la différence de ce qui se déroulait par le passé, le conjoint de "même origine" n'est plus nécessairement issu du lignage : il peut être du même pays, voire d'un pays limitrophe - par exemple une jeune fille d'origine tunisienne peut se marier avec un jeune homme d'origine algérienne sans que ce mariage soit considéré comme mixte.
Les contours de la communauté d'origine ont donc changé dans la mesure où cette dernière englobe toutes les personnes ayant une origine maghrébine, étant de religion musulmane ou ayant une expérience familiale migratoire. Ainsi aujourd'hui les descendants d'immigrés ont un choix plus large et peuvent choisir un conjoint qui leur correspond tout en restant dans la "communauté d'origine".
Qu'est-ce qui différencie les enfants d'immigrés de leurs parents dans le choix d'un conjoint ?
B.C et E.S. : Ce qui différencie le plus les enfants d'immigrés de leurs parents se résume à deux choses : le fait que le plus souvent ils ont choisi librement leur conjoint et qu'ils en sont amoureux. L'autre différence est spécifique au contexte de l'immigration en France, ces descendants d'immigrés peuvent choisir de faire un "mariage mixte". Ayant grandi en France, ils sont "pris" entre les valeurs des parents, présentes dans l'espace familial, et les valeurs des jeunes de leur génération transmises à l'école, entre amis et par les médias. Pour leur choix amoureux se pose donc la question de choisir quelqu'un de même origine ou quelqu'un d'un autre groupe, qu'il soit Français de parents non-immigrés ou issu d'un autre groupe minoritaire. Selon les fréquentations qu'ils ont, le temps de leurs études, sur leur lieu de travail, leur cercle d'amis, ils sont susceptibles de s'orienter vers une union mixte. Cette dernière peut être acceptée par les familles d'origine qui elles-mêmes ont évolué sur ce sujet, mais elle peut aussi être refusée et provoquer des ruptures passagères ou durables dans les familles.
Cette tendance à choisir un conjoint appartenant à la même communauté est-elle plus marquée chez les femmes ou chez les hommes ?
B.C et E.S. : Cette tendance est plus marquée parmi les femmes car, plus que les hommes, il leur est difficile de déroger aux attentes de leurs parents. Il s'agit là d'une règle qui va bien au-delà des enfants d'immigrés. Depuis l'enfance, elles sont plus surveillées, leurs sorties plus contrôlées, elles ressentent plus fortement sur elles les attentes des parents de faire "le bon choix". Bien que, comme les hommes, elles choisissent le plus souvent librement leur conjoint, il se trouve plus souvent être de la même communauté d'origine. Mais c'est aussi pour des raisons religieuses : dans le monde musulman, s'il est admis que les hommes peuvent se marier avec une femme qui fait partie des trois religions monothéistes, il en va différemment pour les femmes. Pour elles, le conjoint doit être de religion musulmane. Elles ont fortement intériorisé cette attente.
L'amour passe-t-il au second plan ?
B.C et E.S. : Pour la grande majorité des descendants d'immigrés, l'amour ne passe pas au second plan. Ces descendants d'immigrés veulent parvenir à tout concilier et aujourd'hui, en France, le "marché matrimonial" est suffisamment vaste pour qu'ils rencontrent quelqu'un qu'ils aiment et qui à la fois dispose de tous les critères (faire partie de la même communauté d'origine, avoir un mode de vie similaire, un même projet de vie de couple, etc.). Et puis, ils peuvent aussi le rencontrer librement au pays d'origine. De nombreuses rencontres s'y font aussi le temps des vacances.
Le mariage est-il une institution plus inébranlable chez les communautés étudiées que chez les Français dits de souche ?
B.C et E.S. : Oui, clairement. On peut observer que les descendants d'immigrés cohabitent nettement moins en dehors du mariage ou avant le mariage. Ils se marient donc dans des proportions plus importantes. Le mariage est le plus souvent constitué d'une cérémonie religieuse et civile. Selon des résultats de l’enquête Trajectoires et Origines (Ined-Insee, 2008), seuls 19 % des descendants d'immigrés d'origine maghrébine, turque et sahélienne cohabitent sans être mariés, 17% ont cohabité avant de se marier alors que 64% se sont mariés avant de cohabiter dans un même logement. La population témoin (Français sans ascendance migratoire) était de 48 % et 39 % dans les deux premiers cas de figure et seulement 13 % dans le dernier cas de figure.
11/2/2013, Assiya HAMZA
Source : France 24