jeudi 4 juillet 2024 18:25

La Roumanie et la Bulgarie ont réagi vendredi à la campagne de communication envisagée par la Grande-Bretagne pour s'autodénigrer et empêcher ainsi un afflux d'immigrés en provenance de ces pays. Les députés européens roumains et bulgares ont dénoncé la stigmatisation de leurs pays, considérés, selon eux, comme des Etats de seconde zone au sein de l'Union européenne.

La Roumanie et la Bulgarie, les deux pays les plus pauvres de l'UE y ont adhéré en 2007 et les restrictions imposées aux déplacements de leurs ressortissants dans l'espace communautaire seront levées en 2014, ce qui leur permettra de vivre et de travailler dans l'ensemble des 27 Etats membres. Les médias britanniques affirment que des «hordes» d'immigrés vont déferler de Roumanie et de Bulgarie pour s'installer en Grande-Bretagne, l'une des destinations privilégiées par les migrants européens.

«Vous allez adorer la Roumanie»

Vendredi, des eurodéputés roumains et bulgares ont écrit au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour dire que les droits de leurs concitoyens étaient menacés. «Nous pensons que la vague de déclarations hostiles depuis le début de l'année vise à stigmatiser nos concitoyens comme des Européens de second rang menaçant les systèmes sociaux au seul motif qu'ils veulent jouir de leur droit de travailler et de circuler librement», écrivent-ils.

Gandul, un journal roumain, a publié vendredi des publicités parodiques invitant les Britanniques à venir goûter à une nourriture meilleure et à des bières moins chères, en rappelant que le prince Charles possédait une propriété en Transylvanie. «Nous n'aimerons peut-être pas l'Angleterre, mais vous allez adorer la Roumanie», assure le journal. «Pourquoi ne venez-vous pas ?»

01.02.1213

Source : 24minutes Avec Reuters

La Suisse poursuit dès vendredi et jusqu'au 7 février ses efforts en Afrique pour renforcer sa coopération migratoire. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga entame un périple dans trois pays par le Nigeria, où un partenariat a été développé. Elle doit signer des accords avec la RDC et l'Angola.

A Abuja, la conseillère fédérale doit rencontrer les ministres nigérians de l'intérieur et des affaires étrangères, ainsi que des représentants de l'agence nigériane de lutte contre la traite d'êtres humains et le trafic des migrants, a indiqué vendredi le Département fédéral de justice et police (DJFP) dans un communiqué.

Les domaines de l'éducation et du renforcement des capacités pour maîtriser les flux migratoires sur place seront au coeur des pourparlers. Parallèlement, la cheffe du DJFP évoquera avec ses interlocuteurs la lutte contre les migrations irrégulières et le trafic de drogue.

Elle se rendra ensuite au Lagos pour visiter "des projets de formation d'étudiants" et jauger "l'aide à la réintégration de migrants rentrés au pays", précise le communiqué.

Mme Sommaruga s'entretiendra ensuite à Kinshasa avec les autorités congolaises. La Suisse et la République démocratique du Congo (RDC) doivent signer un accord de coopération migratoire pour régler "les conditions de la reprise par le Congo de ses propres ressortissants".

La conseillère fédérale prendra également langue sur place avec des représentants du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ainsi qu'avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Sa visite s'achèvera à Luanda, en Angola, où des entretiens de travail sont prévus avec trois ministres angolais (affaires étrangères, justice et intérieur).

Là aussi, la signature d'un accord de coopération en matière de migration est annoncé ainsi qu'un accord "visant la suppression de l'obligation de visa pour les titulaires d'un passeport diplomatique ou de service". Mme Sommaruga visitera enfin des structures de prises en charge de migrants illégaux.

01.02.1213

Source : L’Hebdo/ATS

Des pistes d’action pour les associations et les autorités locales en matière de divorce dans un contexte migratoire (2012)

Contenu

La migration par mariage du point de vue des migrants par mariage, de leurs familles et des experts à Bruxelles et Emirdağ (2012)

Le phénomène de migration de la petite ville d'Emirdağ en Turquie Centrale vers la Belgique existe depuis des décennies. En ce sens, il peut faire figure d'exemple pour ce qui concerne la migration de la Turquie vers l'Europe. Depuis l'abolition de la migration de travail en 1974, le regroupement familial est devenu, pour les migrants turcs, une des manières les plus courantes d'entrer en Belgique, et en Europe.

Une étude publiée par un observatoire sur l'économie euro-méditerranéenne a mis en évidence l’impact positif de l'immigration sur les échanges commerciaux entre l'UE et les pays du Sud. Ainsi l’Allemagne, première destination des immigrés turcs en Europe, est aussi le premier partenaire commercial de la Turquie.

«Les migrants peuvent générer des aspects positifs sur le commerce bilatéral entre le pays d’accueil et de destination des migrants». D'après l’étude réalisée par le Forum Euroméditerranéen des Instituts de Sciences Economiques (FEMISE) les flux migratoires auraient une influence décisive sur le commerce des pays concernés. Le rapport insiste sur l’idée que cet impact est bénéfique aussi bien au pays d’accueil qu’au pays d’origine des migrants. Les échanges de personnes influent donc sur les importations, «les migrants apportant leurs goûts pour les produits de leur pays d’origine» mais également sur les exportations.

Un «effet de création d’échanges»

Ainsi l’étude précise qu’ «une hausse de 10 % du stock de la population immigrée génère des effets de création d’échange de l’ordre de 2 à 3 % pour les pays méditerranéens, et jusqu’à 6 % pour les pays plus distants (Asie)». En étudiant la relation migration-commerce pour les cas du Portugal, de l’Italie et de l’Espagne, qui accueillent près de 10 millions de personnes provenant surtout des pays du Maghreb, le FEMISE constate des « effets de création d’échange, à la fois au niveau des exportations et des importations ». Le cas franco-égyptien est de la même façon démonstratif. La France concentrant la plus grande partie des migrants originaires d’Afrique du Nord, l’étude de cas montre que les « effets réseaux sont prédominants et [qu’]une hausse de 10 % du stock de migrants génère une hausse des échanges de 2 à 5 % ».

L'apport des Turcs en Allemagne

L’Allemagne, première terre d’accueil des Turcs en Europe, en compte près de 2,5 millions. Le poids de cette immigration sur le commerce bilatéral est là encore très sensible : 9,5 % des exportations de l’Allemagne partent vers la Turquie quand cette dernière bénéficie de 10,3 % des importations allemandes. Les échanges commerciaux entre ces deux pays représentent 30 milliards d’euros : l’Allemagne est le premier partenaire commercial turc. L'immigration a également des effets positifs sur le développement économique intérieur des pays de l'UE. Ainsi, les enquêtes menées par le Zentrum für Türkeistudien en 2005 prouvent la forte intégration des entrepreneurs d’origine turque à l’économie générale du pays. Près de 90 % des commerçants turcs ont des clients non-turcs et 70 % d’entre eux collaborent avec des fournisseurs allemands. L’étude du FEMISE en arrive finalement à la conclusion que les politiques migratoires ont un rôle positif à jouer dans les échanges commerciaux : « les migrations actuelles peuvent également être considérées comme un outil de développement des deux rives de la Méditerranée ».

03/02/2013, Sophie Souchard

Source : Zamane

Une étude de l’Observatoire Suisse du Football CIES, publiée en janvier 2013, a révélé que le pourcentage de joueurs étrangers dans le championnat belge a atteint 53,2 % dans les équipes de première division (Pro League).

Cette étude démographique annuelle analyse la composition des championnats professionnels européens. La Belgique se place ainsi à la quatrième position en Europe, avec le plus grand nombre d’étrangers, après Chypre, l’Angleterre et le Portugal. Un « triste record » d’après les spécialistes du football belge, qui s’inquiètent parce que « cette présence massive de joueurs étrangers barre évidemment la route à de nombreux jeunes joueurs belges. Cette tendance n’est pas non plus de nature à aider les clubs à devenir plus stables : les joueurs étrangers ne restent en effet en moyenne que deux ans dans un club, avant de s’en aller voir ailleurs ».

En 2010, la Belgique avait déjà dépassé la barre des 50 % des joueurs étrangers en première league, avant de retomber à 49 % en 2011. Le monde sportif belge somme l’Union belge de plancher sur une solution pour revoir ce chiffre inquiétant à la baisse, notamment en favorisant l’éclosion de jeunes joueurs locaux, fruits des différentes écoles de formation des principaux clubs.  

4/1/2013

Source : CCME

Faisant suite à un débat amorcé lors de la dernière campagne électoral en 2012, la discussion sur la question du regroupement familial des immigrés refait surface dans l’arène politique néerlandaise. La presse néerlandaise, du jeudi 31 janvier 2013, révèle des divergences de positions des deux partis de la coalition à propos du regroupement familial.

Alors que le parti Travailliste, le PvdA, par la voix de la députée d’origine marocaine Khadija Arib « demande un assouplissement des règles pour les réfugiés », tandis qu’un autre député d’origine marocaine, Malik Azmani, du VVD (parti libéral) insiste pour que ces procédures « soient entourées de précautions », même s’il est possible de les rendre plus efficaces et plus rapides. Le PvdA est soutenu par les chrétiens démocrates du CDA, notamment par la voix du député Eddy Van Hijum qui déplore la «disparition de la dimension humaine» dans le traitement de la question migratoire aux Pays-Bas.

Il est à rappeler que depuis 2009, les Pays-Bas appliquent une politique restrictive afin de lutter contre la fraude en matière de regroupement familial. En 2012, 80% des demandes ont été rejetées, contre seulement 19% en 2008.

4/1/2013

Source : CCME

Plus de 800 cheminots marocains, en exercice ou à la retraite, attendaient avec impatience, mardi 29 janvier, le verdict du conseil des prud’hommes de Paris dans l’affaire qui les opposent à leur employeur, la SNCF. Mais finalement, la justice n’a pas rendu de jugement ce jour là. Alors que les cheminots bataillent depuis dix ans contre la discrimination dont ils ont été victimes, ils devront encore patienter un moment pour espérer que justice soit faite.

Embauchés dans les années 1970 par la Société nationale de chemins de fer (SNCF), 805 cheminots marocains reprochent à leur employeur de les avoir discriminés. Et pour cause : ces travailleurs n’ont jamais eu le même statut que les employés français, avec tous les avantages qui en découlent. Depuis dix ans, ils luttent pour obtenir réparation et ont assigné pour cela en justice la SNCF pour discrimination raciale. 

La justice devait statuer sur le sort d'un premier groupe de 58 salariés ou retraités de nationalité ou d’origine marocaine, mardi 29 janvier. Mais les plaignants, dont certains ont carrément fait le déplacement depuis le Maroc, ont vite déchanté : le conseil des prud’hommes de Paris n’est pas arrivé à rendre un jugement. 

900 € de retraite pour les Marocains contre 2 500 € pour les Français

Les quatre conseillers prud’hommes - deux représentants d’employeurs et de deux représentants de salariés - qui devaient juger coupable ou non de discriminations la SNCF, n’ont pas réussi à se départager. Ils ont décidé de recourir à un juge professionnel départiteur qui tranchera l'affaire. Résultat : ces salariés devront encore attendre un an avant un jugement. 

Il y a de quoi perdre patience car le combat qu’ils mènent remonte à dix ans. Ces hommes, dont beaucoup sont âgés, demandent simplement à ce que les discriminations dont ils ont été victimes soient reconnues et souhaitent être indemnisés par leur employeur. 

En effet, leur statut particulier de travailleurs marocains ne leur a pas permis de bénéficier des mêmes droits que leur collègues français alors que leur « contrat pour travailleur étranger »stipule que « le travailleur étranger a droit au même régime de travail que les ouvriers français ». Ces salariés marocains n’ont ainsi pas eu accès au même régime de santé ou à d’autres avantages comme la carte de voyage gratuite pour les employés de la SNCF. Quant à la promotion interne, ces cheminots n’ont pas pu en profiter, tout comme le régime avantageux de retraite de la SNCF. 

Alors que les cheminots français partent à la retraite à 55 ans avec une pension calculée sur leurs six derniers mois de salaire, leurs collègues marocains, embauchés comme contractuel, doivent travailler dix ans de plus ou partir en retraite anticipée et tous leurs trimestres sont pris en compte pour le calcul de leur retraite. 

Conséquence : la différence de leur pension de retraite est énorme. « Les salariés marocains touchent 900 € après avoir travaillé 30 ou 40 ans alors que les salariés français perçoivent 75 % du salaire qu’ils touchaient six mois avant leur retraite, soit environ 2500 € », nous précise Léopold Mendès, l’avocat des cheminots marocains.

« Devenus Français trop vieux » pour la SNCF

Cette différence de traitement n'a été remarquée par les cheminots qu'au moment de leur retraite quand ils voyaient leurs collègues français partir à la retraite bien avant eux, nous raconte Me Mendès. 

Dès le début des années 2000, une procédure est initiée par un autre avocat auprès du tribunal administratif de Paris mais à ce moment là, seul le problème de retraite est pointé du doigt. Quand il reprend le dossier fin 2009, M. Mendès se rend compte qu’il s’agit d’un problème de discrimination. « En remontant la pelote de laine, on s’est rendu compte que cette discrimination avait touché toute leur carrière », indique-t-il. 

La SNCF fait alors savoir que ces travailleurs marocains doivent être Français. Certains travailleurs marocains devenus français obtiennent gain de cause. Mais à beaucoup, la SNCF rétorquera qu’ils sont « devenus Français trop vieux ». L’âge fixé par leur employeur « est apprécié de manière variable », d’après l’avocat des 805 cheminots dont beaucoup de ces clients sont Français d’origine marocaine. 

Le 2 mai 2012, ils assignent la SNCF pour discrimination raciale devant le tribunal des prud’hommes de Paris. « 30 à 35 % » des plaignants sont toujours actifs « en fin de carrière », précise M. Mendès. Il demande à la SNCF 300 000 à 500 000 euros en guise de réparation des dommages pour chacun des plaignants. « Ces montants correspondent aux salaires et retraites qu’ils auraient dû percevoir », nous précise-t-on.

Discriminés comme les anciens combattants

Le report de la décision, mardi 29 janvier, oblige une nouvelle fois les cheminots discriminés à attendre. Leur avocat n’est pas « surpris » par ce renvoi vers « un juge professionnel ». « C’est assez fréquent sur les dossiers complexes comme celui-ci qui est très lourd est très important », commente-t-il, rappelant qu’à sa connaissance « il s’agit de la plus grosse affaire de discrimination portée auprès des prud’hommes ». 

Cette discrimination est d'ailleurs plus étendue que cela. Environ 2 000 cheminots ont été recrutés au Maroc entre 1972 et 1974. « Tous les jours, j’ai de nouveaux dossiers », fait savoir M. Mendès. 

Pour l'heure, les 805 plaignants, à « 99 % marocains ou d’origine marocaine » sont regroupés en 16 groupes. Les cas de deux autres groupes seront plaidés devant les prud'hommes les 4 et 5 février puis suivront d’autres procès en juin et les mois suivants. 

Cette bataille ne fait que commencer. « Nous ne sommes qu’en première instance », rappelle l’avocat, pour qui il y aura un appel car la SNCF n’est pas prête de lâcher dans tous les cas. Pour cette dernière, il n’y pas eu de discrimination. L’avocat de la société estime, par ailleurs, qu’il y a prescription car les contrats de travail datent de plus de 30 ans. 

« Mais il faut tenir compte du point de départ, à partir du moment où les plaignants ont eu connaissance de la discrimination », il y a dix ans, répond l’avocat des cheminots, qui se doute que la SNCF va « tout faire pour retarder et faire traîner » l’affaire. Cette longue attente ne fait pas perdre espoir à M. Mendès, qui estime que le « temps ne joue pas contre nous »même s’il déplore « une quinzaine de décès » depuis le début des procédures. 

L’affaire durera encore des années mais au final, « elle sera gagnée », juge-t-il, la comparant à celle des anciens combattants des ex-colonies françaises, qui attendent depuis des décennies l'alignement de leurs pensions sur celles des militaires français.

04/02/2013,   Maria Magassa-Konaté

Source : Zamane

Les ministres européens des Affaires étrangères ont approuvé jeudi l'envoi d'une mission civile de l'Union européenne en Libye pour l'aider à renforcer ses capacités de gestion des frontières.

L'objectif de cette mission, dont le mandat initial sera d'au moins deux ans, est de former le personnel chargé du contrôle des frontières terrestres, maritimes et aériennes, selon un communiqué du conseil de l'UE.

La gestion des flux migratoires, la question des droits de l'Homme et les réformes en faveur de l'Etat de droit feront aussi partie de ce programme d'aide à la Libye.

A cette occasion, la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, a déclaré qu'une mission civile pour renforcer les capacités libyennes de gestion et de sécurité des frontières est importante non seulement pour la Libye mais pour toute la région, ajoutant que la décision d'aujourd'hui lance officiellement les préparatifs et la planification opérationnelle de cette mission.

31 janv 2013

Source : MAP

La population latino-américaine devrait dépasser celle des blancs d'origine non hispanique au début de l'année prochaine en Californie pour la première fois depuis qu'elle est devenue un Etat américain, selon des prévisions officielles publiées jeudi.

Le nombre des Latino-Américains devrait être équivalent à celui de la population blanche mi-2013 alors que ces deux groupes atteindront chacun 39% de la population totale de ce grand Etat de l'Ouest, a précisé le Département de prospectives financières.

"Au début 2014, la population hispanique deviendra la plus nombreuse en Californie pour la première fois depuis qu'elle est devenue un Etat", a-t-on ajouté de même source.

Vers 2060, les Latino-Américains constitueront pratiquement la moitié (48%) de la population, alors que le pourcentage de Blancs non hispaniques tombera de 39% actuellement à 30% et celui des Noirs de 6% à 4%.

Les Asiatiques verront leur nombre n'augmenter que très légèrement, de juste en dessous de 13% actuellement à plus de 13% en 2060.

La Californie est l'Etat le plus peuplé des Etats-Unis et s'il elle était un pays, elle serait la 8e ou 9e puissance économique du monde.

Sa population totale devrait atteindre 52,7 millions d'habitants en 2060, soit 40% de plus qu'actuellement.
Lorsque la population née du baby-boom d'après-guerre sera partie à la retraite, les Latino-Américains et les Asiatiques deviendront les piliers de la population active et de l'économie californienne, conclut l'étude.

La Californie est devenu le 31e Etat des Etats-Unis en 1850, deux ans et demi après qu'ils eurent signé un traité de paix avec le Mexique.

01 fév 2013

Source : AFP

Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger a lancé, jeudi soir à Casablanca, une plateforme virtuelle dédiée aux compétences marocaines du monde baptisée "MAGHRIBCOM" (www.maghribcom.gov.ma).

Cette plateforme, lancée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, se veut une passerelle interactive qui met en relation les acteurs institutionnels, économiques et sociaux du Maroc avec l'expertise, le savoir et le savoir-faire des citoyens marocains ayant choisi l'émigration comme projet de vie ou de carrière, a souligné le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz.

"MAGHRIBCOM" a l'ambition de servir de cadre formel de mise en circulation de l'information en termes d'opportunités d'affaires, de collaboration ponctuelle, d'investissement ou d'emploi, a-t-il indiqué, notant que son objectif est de servir de tremplin pour établir des partenariats gagnant-gagnant entre les opérateurs économiques, les universités et les institutions de recherche au Maroc et les compétences marocaines résidant, de manière temporaire ou permanente, à l'étranger.

Ouverte à différents secteurs d'activités (techniques, scientifiques, industrielles, agricoles, commerciales, sociales, culturelles, artistiques, sportives...), cette plateforme se donne comme objectif prioritaire de canaliser des compétences marocaines là où elles se trouvent, et de mettre à leur disposition les moyens de contribuer directement au développement intégré et durable du Maroc, tout en confortant leur insertion dans les pays d'accueil.

La mise en place de "MAGHRIBCOM" répond aussi au besoin d'un Maroc en grande mutation, a-t-il dit, soulignant qu'elle intervient dans un contexte national et international caractérisé par une compétition internationale sur le marché des compétences dans lequel la mobilité des talents tend à devenir une règle de son fonctionnement.

"MAGHRIBCOM", qui devrait assurer un cadre de collaboration et de partenariat interactif entre les Marocains du monde et les acteurs publics et privés marocains, fonctionne comme un réseau social où se rencontrent virtuellement (à travers la toile) les acteurs nationaux (Etat, entreprises publiques et privées et associations) établis au Maroc et les compétences marocaines vivant en terre d'émigration.

L'approche ayant présidé à la mise en place de cette plateforme s'articule autour de quatre axes, à savoir identifier et segmenter la demande marocaine en compétences pour chacun des secteurs répertoriés, accompagner et encadrer les réseaux thématiques ou géographiques de compétences, inscrire les projets (actuels ou futurs) et mobiliser les moyens humains et logistiques pour la mise en Âœuvre de la politique globale d'intégration des compétences.

Les Marocains résidant à l'étranger constituent une communauté d'environ 5 millions de personnes, a indiqué le ministre, ajoutant que différents horizons professionnels caractérisent l'expertise et l'expérience acquises par cette communauté, qui peuvent être mises au service du développement global du Maroc moderne.

Et de préconiser que "MAGHRIBCOM" permettra aussi aux pouvoirs publics de mieux connaître le potentiel de ses citoyens de l'étranger, à l'entreprise marocaine de mieux identifier et utiliser les compétences émigrées, aux Marocains de l'étranger de cerner le marché de l'offre et de la demande dans leur pays en termes de profils et de projets.

31 janv. 2013

Source : MAP

Le ministère chargé des marocains résidant à l'étranger a signé, jeudi soir à Casablanca, trois conventions avec la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), l'Université Al Akhawayn et l'Université Internationale de Rabat et ce pour la mise en Âœuvre du site électronique "MAGHRIBCOM".

Ces conventions ont été paraphées par le ministre délégué chargé des marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, le vice-président de la CGEM, Salaheddine Kadmiri, le président de l'Université Al Akhawayn, Driss Ouaouicha et le président de l'Université Internationale de Rabat, Noureddine Mouaddeb.

Ces trois conventions définissent les rôles et les responsabilités de chaque partie dans la mise en Âœuvre du site "MAGHRIBCOM" (www.maghribcom.gov.ma) à travers une action de contact et d'établissement de relations entre la demande et l'offre des compétences.

Le ministère s'engage notamment à développer une base de données des compétences marocaines résidant à l'étranger, administrer la base de données de la demande potentielle de différents acteurs publics et privés ainsi qu'élaborer et mettre en application la stratégie de communication de "MAGHRIBCOM".

La CGEM, pour sa part, s'engage notamment à diffuser l'information sur "MAGHRIBCOM" à l'ensemble des membres de la Confédération, à diffuser le matériel promotionnel de la plateforme et fournir les coordonnées des présidents de fédérations affiliés à la CGEM en vue d'établir un contact direct entre le ministère et les fédérations concernées.

L'université Al Akhawayn se prête, entre autres, à effectuer des activités, des projets et des formations pour les MRE, particulièrement les jeunes, pour préserver leur identité culturelle et leur lien avec le pays d'origine alors que l'Université Internationale de Rabat, quant à elle, s'engage particulièrement à renforcer les relations des compétences marocaines résidant à l'étranger afin de contribuer au développement économique et social du Royaume, organiser des rencontres et des conférences pour vulgariser le site "MAGHRIBCOM" ou encore mettre en Âœuvre un cadre général pour collaborer avec le ministère chargé des MRE, le but étant de promouvoir notamment les études et la recherche scientifique.

A rappeler que ces conventions ont été signées à l'issue du lancement, jeudi soir, de la plateforme virtuelle de mobilisation des compétences marocaines du monde "MAGHRIBCOM" par le ministère charges des MRE

01 févr. 2013

Source : MAP

Abdellatif Maazouz a donné, hier jeudi, le coup d'envoi à «Maghribcorn », un site web destiné au Marocains résidant à l'étranger (MRE). L'objectif est de leur donner plus de visibilité sur les offres du marché de l'emploi national et sur les opportunités d’investissement dans leur pays d'origine…Suite

Les comptes en dirhams convertibles gardent oujours leur attrait auprès des Marocains résidents à l'étranger (MRE), mais sont légèrement en perte de vitesse chez les exportateurs de bien et services. D'après les derniers chiffres communiqués par l'Office de change à La Vie éco, ils ont été quelque 136 756 MRE à disposer de ce type de comptes à fin septembre 2012 contre 132939 en 2011…Suite

Les étrangers installés au Maroc devront à l'avenir fournir un certificat médical et un casier judiciaire pour pouvoir renouveler leur titre de séjour annuel au Maroc.

L’expression «féministe musuLmane » peut sembler paradoxale à un grand nombre de personnes du fait de la tendance des médias à représenter les musulmanes en victimes…Suite

Maghreb TV, la chaîne destinée à la communauté maghrébine de Bruxelles, lancée il y a deux ans et disponible à Bruxelles via Belgacom TV et canal 297, est désormais captée, depuis le mardi 29 janvier 2013, via le câblo-distributeur flamand Telenet, actif à Bruxelles.

Présent sur huit des dix-neuf communes de la Ville de Bruxelles, Telenet offre déjà dans ses bouquets la possibilité de capter des chaînes en langue arabe, notamment des chaînes marocaines.

Le directeur de Maghreb TV, Mohamed Tijjini, a annoncé que Maghreb TV sera proposée sur les autres cablos bruxellois, Numericable et VOO, avant fin 2013.

1/2/2013

Source : CCME

Le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger a lancé, le 31 janvier 2013, à Casablanca, une plateforme virtuelle dédiée aux compétences marocaines du monde baptisée “MAGHRIBCOM”. Cette plateforme, lancée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, se veut une passerelle interactive qui met en relation les acteurs institutionnels, économiques et sociaux du Maroc avec l’expertise, le savoir et le savoir-faire des citoyens marocains ayant choisi l’émigration comme projet de vie ou de carrière, a souligné le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger, Abdellatif Maazouz.

“MAGHRIBCOM” a l’ambition de servir de cadre formel de mise en circulation de l’information en termes d’opportunités d’affaires, de collaboration ponctuelle, d’investissement ou d’emploi, a-t-il indiqué, notant que son objectif est de servir de tremplin pour établir des partenariats gagnant-gagnant entre les opérateurs économiques, les universités et les institutions de recherche au Maroc et les compétences marocaines résidant, de manière temporaire ou permanente, à l’étranger.

Il s’agit notamment de rassembler sur la même plateforme les informations relatives aux plans et programmes nationaux en œuvre au Maroc, aux opportunités d’affaires et d’investissements, au programme de mobilisation de compétences mis en œuvre par le MCMRE en partenariat avec les différents acteurs nationaux, les pays d’accueil et les réseaux de compétences.

Cette plateforme permet également l’accès facile aux guides pratiques et aux annuaires thématiques ou géographiques élaborés par le Ministère et ses partenaires.

1/2/2013

Source : Maroc-Canad info

La fermeture de bureaux de traitement des demandes d'immigration du Canada se poursuit avec celle, annoncée discrètement lundi, des bureaux de Detroit, Seattle et Caracas.

Cette annonce a été faite sur le site web du ministère fédéral de l'Immigration, le jour même où quelques dizaines de personnes manifestaient devant le parlement contre les retards importants occasionnés par la fermeture du bureau de Buffalo, en mai.

Près de 10 000 demandeurs attendent depuis plus d'un an une réponse à leur demande de résidence permanente, selon les chiffres fournis par un groupe qui se fait appeler Les Oubliés de Buffalo. Les Oubliés se plaignent des nombreux inconvénients occasionnés par ces délais inhabituels, dont le fait d'être forcé de retourner dans leur pays d'origine ou de ne pas pouvoir travailler. Près de 2000 avaient été présélectionnés par le Québec.

Difficile transition

Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a annoncé une restructuration de certaines sections du Ministère dans la foulée des compressions budgétaires imposées à l'ensemble de l'appareil fédéral. Cette restructuration entraîne l'abolition de dizaines de postes, la mise sur pied d'un nouveau système informatique et la fermeture de bureaux de traitement des demandes d'immigration.

Or, depuis plusieurs mois, de nombreux demandeurs et intervenants en matière d'immigration se plaignent des retards de traitement ainsi que du manque de cohésion, de transparence et d'accessibilité du nouveau système. Des visas d'immigration ont même été délivrés par erreur, ce qui a forcé le ministre Kenney à intervenir en faveur des personnes touchées.

Ainsi, le NPD craint que la situation de Buffalo ne se répète avec ces nouvelles fermetures. «Cette décision est un autre exemple de la mauvaise gestion du ministre de l'Immigration. Le ministre doit révéler son plan aux demandeurs dans l'attente et dans l'incertitude afin que le cafouillage de Buffalo ne se répète pas», a déclaré la porte-parole adjointe du NPD en matière d'immigration, Sadia Groguhé, dans un communiqué de presse.

Le communiqué de presse d'Immigration Canada précise aussi que certains services ne seront plus rendus au bureau d'immigration de l'ambassade de Washington et que des postes seraient abolis à Sydney, en Australie.

Au bureau du ministre Kenney, on a confirmé que plusieurs des dossiers actuellement traités dans les bureaux touchés seront confiés à un centre de traitement «pilote» à Ottawa, là même où ont abouti ceux des Oubliés de Buffalo.

On affirme que ces fermetures sont nécessaires, d'une part, pour rapatrier des emplois au Canada et, d'autre part, parce que le gros des dossiers est maintenant rempli de manière électronique. Malgré certaines difficultés observées dans les derniers mois, le nouveau système deviendra plus efficace, plus rapide et plus économique que l'ancien, soutient le Ministère.

«Ce que le NPD dit vraiment, c'est qu'il est contre les emplois pour les Canadiens et contre le fait de fournir un service plus efficace et plus rapide aux visiteurs et aux nouveaux arrivants», a tranché l'attachée de presse de M. Kenney, Alexis Pavlich.

31/1/2013, Hugo de Grandpré

Source : La Presse.ca

Selon un sondage CBS, 51 % des Américains sont favorables à l'idée d'offrir un chemin vers la naturalisation aux clandestins. Mais cette proportion n'est que de 35 % chez les républicains.

La nécessité d'une réforme du système d'immigration américain suscite un rare consensus au sein des partis républicain et démocrate, mais ce dossier doit encore franchir des obstacles qui ont été fatals à de précédentes tentatives.

Tant le président Barack Obama que ses adversaires au Congrès ont poussé ces dernières semaines pour une telle réforme, des conservateurs ayant réalisé que leur opposition stricte à la régularisation de clandestins leur avait coûté cher dans les urnes en novembre : 71 % des Hispaniques ont choisi M. Obama face au républicain Mitt Romney.

«Il est rare de voir Washington bouger plus vite qu'attendu», remarque Ali Noorani, directeur du «National Immigration Forum», un groupe militant pour une réforme du système d'immigration. «Maintenant, la question n'est pas de savoir quand le processus va démarrer, mais à quelle vitesse il va aller», explique-t-il.

M. Obama a présenté mardi ses principes pour faire «sortir de l'ombre» les quelque 11 millions de personnes vivant illégalement aux États-Unis, au lendemain de la présentation d'un plan assez similaire par huit sénateurs, quatre républicains et quatre démocrates.

Mais malgré ce mouvement, le destin de tels plans au Congrès reste encore flou, des questions ayant fait échouer une tentative précédente en 2007 sous George W. Bush restant encore non résolues.

Par exemple, le plan des sénateurs conditionne un éventuel processus de naturalisation pour les clandestins à un renforcement de la sécurité aux frontières, une façon d'apaiser les élus les plus conservateurs, hostiles à toute législation qui pourrait ressembler à une «amnistie».

Une partie serrée pour les républicains

M. Obama a reconnu que ce débat allait susciter des «passions». Mais «nous ne pouvons pas laisser la réforme de l'immigration s'enliser dans un débat sans fin», a-t-il aussi prévenu.

De leur côté, les républicains jouent une partie serrée, à l'image de l'une de leurs étoiles montantes, le sénateur Marco Rubio. Membre du groupe des huit, il est proche du mouvement ultra-conservateur Tea Party et nourrit de possibles ambitions pour la présidentielle de 2016.

Ce descendant de Cubains sait aussi qu'une victoire républicaine dans quatre ans s'obtiendrait en récupérant une partie des votes des minorités, et que soutenir une réforme de l'immigration pourrait s'avérer payant.

Pour Brad Bailey, dirigeant du groupe «Texas Immigration Solution» d'obédience républicaine, il «ne pourrait y avoir de meilleur porte-parole à ce sujet du côté droit de l'échiquier politique» que M. Rubio.

«Beaucoup de gens dans notre parti sont ouverts à l'idée de solutions sur l'immigration, plutôt qu'à de grandes phrases», assure-t-il.

La Chambre des représentants dominée par les républicains, qui devra approuver une réforme dans les mêmes termes que le Sénat aux mains des démocrates, risque pourtant de poser problème. Des conservateurs, menacés par d'éventuelles primaires en vue des législatives de 2014, pourraient refuser un vote dangereux pour eux.

Selon un sondage CBS, 51 % des Américains sont favorables à l'idée d'offrir un chemin vers la naturalisation aux clandestins. Mais cette proportion n'est que de 35 % chez les républicains.

Toutefois, les arguments de M. Rubio en faveur d'une réforme et les dividendes électoraux à en attendre semblent avoir séduit certains influents commentateurs de radio, qui avaient au contraire milité contre la remise à plat du système en 2007.

«Certains énumèrent le nombre de façons dont nous pourrions manquer les objectifs» d'une réforme, remarque M. Noorani. «Mais le débat n'est pas le même qu'en 2007», constate-t-il.

31/1/2013, Stephen COLLINSON

Source : Agence France-Presse

En partenariat avec l’Association de Prévention du Site de la Villette (APSV), l'association Ancrages présente du 7 au 21 février l’exposition « Ici, là bas. La sociologie de l’émigration – immigration » et propose ainsi d'ouvrir le débat sur les questions de transmission, d’appropriation et de référence à la pensée d’Abdelmalek Sayad.

Comment la sociologie participe-t-elle à valoriser les différents apports des immigrés à la Nation ? Quel traitement permet-elle en complément des mises en perspectives historiques et de l’approche géographiques ? Quelles ont été les apports de cette sociologie et comment intégrer davantage ces apports pour produire les contre feux du discours médiatique et politique sur les migrations ?

Voici quelques pistes pour révéler au grand public les enjeux de la pensée d’Abdelmalek Sayad, au moment où les migrations internationales sont présentées comme un enjeu majeur tout en donnant lieu à de nombreuses controverses.

Pour l'association Ancrages, il s’agit de défendre des approches qui intègrent une mise en réflexion des demandes sociales de mémoire : à quel moment émergent-elles ? Sous quelles formes ? commet les co-fabriquer, les mettre en partage ici et là-bas ?

« Les sociétés d’accueil et d’origine devraient avoir à cœur toutes les deux, d’intégrer à leur propre histoire, la part qui leur revient respectivement dans la relation qui les lie l’une à l’autre et d’accepter cette part d’histoire, en toute connaissance de cause, sans aucun complexe, ni sentiment de honte ou de culpabilité. », Abdelmalek SAYAD (1933-1998), sociologue.

Le vernissage de l'exposition aura lieu le jeudi 07 février à 18h30. A 19h se tiendra une table-ronde sur « Apports et actualités de la pensée d’Abdelmalek Sayad » avec la participation de Saïd Belguidoum, sociologue, maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille Université, Yves Jammet, coordinateur formation à l’association de prévention du site de la Villette et Samia Chabani, déléguée générale de l’association Ancrages…En savoi plus

Publié aux éditions L’Harmattan, en janvier 2013, l’ouvrage Migrants solidaires, destins jumelés ? Pratiques et coopérations transnationales est le fruit de réflexions de Clémence Aschenbroich et Altay Manço.

Les auteurs essaient de disséquer les comportements et les mouvements d'entraide parmi les migrants installés en Belgique. Ils affirment que « les études présentées envisagent la solidarité dans un contexte d'émigration/immigration comme moteur d'une dynamique sur deux ou plusieurs espaces. Les initiatives ciblent principalement des projets qui lient la Belgique à l'Afrique à travers les efforts des migrants, dans un contexte comparatif international ».

31/1/2013

Source: CCME

Organisée depuis 20 ans, l’élection du « Bruxellois de l’année » aspire à « mettre en valeur des femmes, des hommes qui, dans leur domaine et par leur action, ont contribué au rayonnement de la Région de Bruxelles-Capitale ». Les habitants de Bruxelles votent pour leur personnalité préférée dans cinq catégories : politique, société, économie, culture et sport. Un événement organisé par des médias de la capitale de l’Europe, à savoir Vlan Bruxelles, La Capitale, Télé Bruxelles et la radio Vivacité.

Les lauréats de l’année 2012 ont été dévoilés et récompensés lors d’une grande soirée, mercredi 30 janvier 2013, à Bruxelles.

Nominée dans la catégorie Culture, la pièce de théâtre « La vie c’est comme un arbre » a été doublement primée : elle a eu le prix dans la catégorie Culture, et a été plébiscitée par plus de 8000 voix comme Bruxellois de l’année 2012.

La pièce est produite par les « Voyageurs sans bagages », une troupe composée en grande majorité d’artistes d’origine marocaine (Issam Akkel, Mohamed Ouachen, Rachid Hirchi, Ilyas Mettioui, Omar Meloul …), menés par le metteur en scène Belgo-marocain Mohamed Allouchi.

« La vie c’est comme un arbre » est le succès théâtral par excellence de l’année 2012, avec des représentations à guichet fermé durant plusieurs semaines. Elle relate l’histoire de trois jeunes marocains qui quittent Tanger en 1964 pour immigrer en Belgique. Un regard emprunt de comédie sur l’histoire de l’immigration marocaine en Belgique.

La pièce a reçu le soutien du CCME pour son unique présentation au Maroc, au théâtre National Mohammed V de Rabat, le 10 mai 2012.

31/1/2013

Source: CCME

 

Le Conseil national des Marocains du Sénégal (CNMS) organise le 9 février à Dakar, en collaboration avec le Forum social sénégalais, une rencontre sur la migration entre les pays de la Cédéao et le Maghreb…Suite

«Nous sommes très vigilants quant à la sauvegarde des droits des Marocains résidant à l’étranger »…Suite

Le gouvernement britannique a annoncé, mercredi, son intention de durcir la procédure d'octroi de visa aux entrepreneurs étrangers désirant s'installer dans le pays.

"Les règles destinées à encourager les investisseurs à s'installer dans le Royaume-Uni font l'objet d'abus et doivent être durcies", a indiqué le ministre chargé de l'immigration, Mark Harper.

Les autorités britanniques devront procéder à une nouvelle évaluation de ces règles, a dit le responsable.

Les nouvelles mesures entreront en vigueur à partir de jeudi, a fait savoir M. Harper dans une déclaration aux Communes (chambre basse du parlement), ajoutant que les règles mises en place dans ce sens en 2011 ont conduit à une hausse du nombre de demandes de visa faites par des entrepreneurs étrangers.

30 janv. 2013

Source : MAP

Le Ministre délégué auprès du Chef de Gouvernement Chargé des Marocains Résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz, s'est entretenu, mercredi à Rabat, avec la ministre déléguée chargée des Sénégalais de l'Extérieur, Seynabou Gaye Touré des questions intéressant les ressortissants des deux pays établis à l'étranger.

Dans une déclaration à la presse, M Mazouz, a fait savoir que cette rencontre rentre dans le cadre de l'échange d'expertise et de savoir faire en matière de gestion des questions ayant trait aux ressortissants des deux pays établis à l'Etranger.

Il a indiqué, lors de cette entrevue, que la visite de la responsable sénégalaise représente un point de départ pour une coopération fructueuse et profonde dans l'ambition d'améliorer les conditions de vie, de travail et de séjour des communautés marocaine et sénégalaise résidant à l'étranger.

Pour sa part, la ministre sénégalaise s'est félicitée de la réussite de la politique "exemplaire" que le Maroc adopte dans la gestion des affaires de ses ressortissants établis à l'étranger, ajoutant que cette "grande expertise" du Royaume sera un modèle et une source d'inspiration pour le Sénégal.

Elle a également souligné la nécessité d'étudier les modalités d'une coopération dans la perspective d'un transfert des expériences et de savoir-faire entre les deux pays amis.

Gaye Touré avait rencontré, mardi à Rabat, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, Youssef Amrani.

30 janv. 2013

Source : MAP

Le jeune skieur maroco-canadien Sami Lamhamedi a remporté une médaille d'or en slalom et une autre d'argent en slalom géant, lors de la compétition Can-Am de ski alpin, la plus relevée en Amérique du nord, qui s'est déroulée du 26 au 29 janvier dans deux stations de ski (Alpine et Osler Bluff ski club) situées près de Collingwood (Ontario, Canada).

La Can-Am est un évènement international dont l'objectif est de mesurer le niveau des skieurs élites de la catégorie U16 (âgés de 15 à 16 ans), de l'Est du Canada et des Etats-Unis d'Amérique (Can-Am Est U16).

Les 108 skieurs élites masculins ayant participé à cette compétition ont eu leur qualification selon un processus de sélection basé sur les résultats obtenus lors de plusieurs compétitions relevées en ski alpin. Ces jeunes athlètes ont disputé quatre principales épreuves de ski alpin, notamment deux slaloms et deux slaloms géants. Il s'agit de la première phase de la 2e édition de la Can Am Est. Les deux autres prochaines phases de la Can Am Est 2013 auront lieu à Québec (Canada) et à Sugarloaf (Etats-Unis) respectivement en février et mars 2013.

Lors de cette compétition, le jeune athlète maroco-canadien Sami Lamhamedi (15 ans) a montré encore une fois son talent exceptionnel dans les deux disciplines de ski alpin, et ce en présence des meilleurs skieurs de sa catégorie en Amérique du nord. Sami s'est distingué par sa touche raffinée sur la neige, sa force et ses prouesses techniques exceptionnelles.

En ce qui concerne la 2ème compétition de slalom, le jeune skieur marocain a perdu un ski lors de la 1ère manche de ce 2è slalom, ce qui l'a forcé à abandonner la course.

Pour le slalom géant, les précipitations intenses de la première journée ont forcé le jeune athlète à ralentir sa course mais ceci ne lui a pas empêché de remporter une médaille d'argent.

En 2011 et 2012, Sami a accumulé des performances exceptionnelles en étant sacré champion de la région de Québec, champion de la province de Québec et champion de la Can-Am Est K2 en slalom géant. L'enchaînement de ces victoires exceptionnelles est le fruit d'une passion, une détermination, une confiance en soi, une discipline de rigueur lors des entraînements physiques en été et en hiver, de sacrifices de la part de l'athlète, ainsi que du goût de se dépasser pour vaincre.

Sami Lamhamedi est un skieur du club de ski de compétition de Stoneham, de Skibec Alpin (Québec, Canada), de la Fédération Royale Marocaine de Ski et Montagne et athlète de haut niveau du Comité national olympique marocain.

30 janv. 2013

Source : MAP


La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se déroule en Afrique du Sud ne doit pas faire oublier que des jeunes footballeurs qui rêvent d’une carrière à la Drogba voient leur rêve se briser en Europe victime de faux-agent de joueurs !

Un pseudo-agent s’est ainsi trouvé sur le chemin de David, jeune footballeur camerounais. « j’avais 16ans et je jouais un match amical à Douala avec mon club de Bamenda», raconte ce jeune encore sous le choc. « Il est venu dans les vestiaires » se souvient David, look impeccable, attaché case et portable dernier cri. » Il se fait appeler Christopher « Je veux t’aider à partir jouer en Europe», annonce-t-il d’entrée de jeu. Commencent alors le manège et les mensonges à tout va. Le pseudo-agent prétend avoir fait recruter des joueurs de l’As Cannes, Montpellier ou encore Marseille.

Il exhibe des photos, souvent obtenues à la fin de matchs ou de lors de rencontres de gala. Mais qui en Afrique va mettre en doute sa parole et dire que Drogba n’est pas son pote ou qu’il nest pas mandaté par un club? Personne, hélas ! Toujours est-il que notre pseudo-agent demande à rencontrer les parents de David. Accueil en grande pompe. Il détaille son plan… à 2300 euros.
Réunion de famille au sommet. « Mon père a annoncé la nouvelle à toute la famille et il a dit qu’il faut maintenant trouver l’argent. » « Ma mère a soldé ses tontines et a contracté des dettes ». L’argent reuni, David se rend à Douala, à 400kms de chez lui.Voyage en car toute la nuit. Le pseudo-agent encaisse l’argent, revient quelques jours après avec un faux visa.

Paris, bonjour la galère

Nous débarquons à Paris, dans un hôtel du 19ème arrondissement. Quelques jours plus tard Christopher m’emmène au Mans. J’attends. Je finis par passer un test au bout d’une semaine. » « On vous appellera. » lui dit-on. Retour à Paris. L’agent véreux demande à David de se loger, en attendant d’autres tests à venir. David a 16 ans, ne connaît personne à Paris. Le faux agent disparaît dans la nature. David atterit, alors, dans un squat à Levallois. « Dormir dans un trou comme ça. C’est pire qu’en Afrique. »

Aujourd’hui, David sous loue une piaule dans le 19ème arrondisement. Il ne joue plus au foot. Il est déménageur occasionnel. Travail évidemment non déclaré. Récemment, un ivoirien l’a emmené à Toulouse charger un container de pneus. « J’étais logé dans un préfabriqué et payé 40 euros par jour. A Bamenda, le club me versait 100 euros par mois ! »

Traversée en pirogue

L’histoire de David ressemble à celle d’Ablaye, jeune sénégalais, mais plus dure encore. Lui, un certain Nasser l’a abordé lors du tournoi de détection des jeunes de moins de 13 ans pour l’équipe nationale du Sénégal. Cheveux gominés, cartable, flanqué de quelques acolytes sénégalais. Même discours, « je veux t’aider à intégrer un grand club, en Europe.»

Rencontre avec le grand frère d’Ablaye, présent au match. Une aubaine pense le frère et tuteur. La mère informée, vend ses bijoux pour payer les 1300 euros réclamés par Nasser.

Le faux agent propose d’aller au Maroc pour le visa. Trois jours de route. Au Maroc, Nasser le fait travailler dans son atelier de couture, puis disparaît. Il a chargé trois complices de le faire traverser en pirogue. La nuit du départ, réveil à 3h du matin. "Nous sommes 17 dans la pirogue. On avait des gilets de sauvetage. Pain et riz au lait au menu. Deux personnes sont mortes durant la traversée"

En Espagne, les passeurs prétendent un rendez-vous avec Nasser et disparaissent. « J’ai passé la nuit sur un banc devant la mairie de Grenade » se souvient Ablaye, un regard de môme, souriant malgré le traumatisme.

Il finit à la croix rouge. Et Ablaye rencontre des compatriotes sénégalais qui l’hébergent un an durant. Il veut aller en France. Des sénégalais l’accueillent dans un foyer du 13ème arrondissement. Aujourd’hui, Ablaye s’entraîne dans un club de la banlieue parisienne. En juin dernier, il a passé les tests au PSG, mais sans papiers, aucun club ne voudra de lui.

Le football qui fait sa fête en Afrique du Sud pendant la CAN fait rêver beaucoup de jeunes pour qui il est synonyme de gloire et prospérité. David et Ablaye étaient de ceux là.

31/1/2013

Source : Grico.com

La réforme constitutionnelle, que l'Élysée souhaite voir adopter avant l'été, prévoit la suppression du mot «race» qui figure dans l'article 1er de la Constitution, qui stipule: «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée».

La suppression du terme race «figure dans le projet de texte qui fait l'objet des consultations que le premier ministre va engager» avec les présidents des groupes parlementaires, affirme au Figaro un conseiller du président de la République.

Durant sa campagne, François Hollande avait pris cet engagement. «Il n'y a pas de place dans la République pour la race. Et c'est pourquoi je demanderai au lendemain de la présidentielle au Parlement de supprimer le mot “race”de notre Constitution» avait déclaré en mars 2012 le candidat socialiste, lors d'un meeting consacré à l'Outre-mer à Paris.

31/1/2013, Anne Rovan

Source : Le Figaro

Passe d'arme verbale entre Christian Estrosi et Vincent Placé sur les ondes d'Europe 1 ce mercredi matin. Un autre sujet de société qui fâche la droite et la gauche : le droit de vote des étrangers.

La France baigne dans les questions de société mises à l'agenda politique par François Hollande. Après le débat sur le droit au mariage homosexuel, mettant aux prises les pro et les anti à grands coups de manifs, c'est celui sur le droit de vote des étrangers qui s'apprête à occuper l'avant scène politico-médiatique. En guise de hors d’œuvre, Christian Estrosi, maire de Nice (UMP) et Vincent Placé, sénateur (Verts) étaient invités à exprimer leurs vues (opposées) sur Europe 1, à la matinale de Bruce Toussaint. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les deux hommes se sont livrés un duel musclé.

"C'est un sujet qui divise et qui monte les Français les uns contre les autres là où on a besoin de les rassembler et de les unir", a réagi sans attendre Christian Estrosi.

Pour rappel, il est question du droit de vote, pour les élections locales, des étrangers extra-communautaire (hors Europe), habitant en France depuis 5 ans au moins. "Et c'est cela qui me révolte le plus !", a insisté le maire de Nice "parce que c'est donner le droit de vote à des personnes qui détestent la France et qui haïssent la laïcité, qui refusent nos lois".

Et de justifier ses propos par le fait que cette loi concerne "des ressortissants de pays dont la religion s'impose à toutes les règles, quelles qu'elles soient", a-t-il fustigé, interrogeant son interlocuteur sur la nécessité de "donner le droit de vote sans même que ces personnes n'en fassent la demande". Qu'ils demandent la nationalité française s'ils s'en estiment dignes, a-t-il déclaré en substance. "Ces 1,8 million d'étrangers travaillent et sont légaux sur le sol français", lui a rétorqué un Vincent Placé quelque peu lassé par l'argumentaire du conservateur. "Vous osez dire que ces gens haïssent la France... Et vous parlez de rassemblement ? C'est lamentable ! Je ne vais pas continuer à écouter ces âneries", a bondi le socialiste, fustigeant les amalgames de Christian Estrosi, chiffres à l'appui.

"De toute évidence, vous voulez vous exonérer d'une promesse de campagne. Vous vous décrédibilisez. Cet homme n'est pas digne de représenter la République au Sénat", s'est alors emporté Estrosi

La passe d'armes sur les ondes a trouvé son prolongement dans une confrontation par tweets interposés. Vincent Placé évoquant une "grosse engueulade".

30/01/2013, V. Van Vyve

Source : La Libre Belgique

La France, où la question des sans-papiers reste explosive, semble bien éloignée des Etats-Unis où se dessine un consensus politique pour faire "sortir de l'ombre" des millions de clandestins.

"Prime à la clandestinité, "laxisme", "appel d'air à l'immigration clandestine": les ténors de l'opposition déclinent ces piques dès qu'il est question de politique migratoire.

Dimanche encore, l'ancien ministre UMP de l'immigration, Brice Hortefeux accusait le ministre de l'Intérieur Manuel Valls "d'ouvrir les vannes de l'immigration".

Pourtant, conformément aux engagements de campagne de François Hollande, le ministre suit une ligne très prudente. "Il n'y aura pas de régularisations massives" parmi les sans-papiers, répète-t-il à l'envi. Il y aurait entre 200 et 400.000 clandestins en France, selon les estimations.

De l'autre côté de l'Atlantique, le scénario est aux antipodes: Barack Obama a estimé mardi qu'une réforme du système d'immigration était "à portée de main" pour régulariser quelque 11 millions de clandestins.

La veille, il avait reçu l'appui de huit sénateurs, démocrates et républicains, qui ont présenté un plan pour atteindre cet objectif.

"Aux Etats-Unis, les Républicains ont analysé leur défaite comme une conséquence de leur image de parti de Blancs qui ne parle qu'aux Blancs", estime Michel Feher, philosophe et président de l'association "Cette France-là", très critique sous l'ancien gouvernement.

Les Républicains espèrent selon lui reconquérir le coeur des hispaniques, qui ont représenté 10% des électeurs lors du dernier scrutin. Malgré certaines proximités idéologiques avec les Républicains (notamment sur l'avortement) 71% ont voté pour Barack Obama, notamment en raison de ses engagements en faveur des clandestins.

La droite française n'est pas dans cette logique, souligne M. Feher: "Malgré sa défaite électorale, l'idée demeure que c'est un bon filon de prendre les étrangers comme bouc émissaires." Et, regrette-t-il, "le gouvernement veut tellement éviter de cliver qu'il fait preuve de couardise."

- 30.000 régularisations par an –

Par ailleurs, "en France, et plus largement en Europe, l'attitude très anti-immigrés est liée en grande partie au chômage: les gens croient à la concurrence des migrants", explique à l'AFP Catherine Wihtol de Wenden, chercheuse à ScPo.

"A l'inverse, dans le sud des Etats-Unis, les gens comprennent que les immigrés ne travaillent pas dans les mêmes secteurs et qu'ils sont indispensables à l'économie", ajoute-t-elle.

Selon un sondage Ifop publié par le Monde la semaine dernière, 46% des Français estiment que "pour réduire le nombre de chômeurs, il faut réduire le nombre d'immigrés". Sur cet arrière-fond, Manuel Valls évoque fréquemment "le contexte actuel" ou "la crise" pour défendre une politique migratoire "juste mais ferme".

Au delà des opinions publiques, la France n'a pas le même besoin de régulariser, souligne l'historien Patrick Weil, spécialiste de l'immigration.

"Les Etats-Unis n'ont pratiquement pas régularisé depuis 17 ans, alors qu'en France, on régularise tous les jours, avec environ 30.000 régularisations par an", sous les gouvernements de droite comme de gauche, rappelle-t-il.
Si on rapportait le nombre de clandestins aux Etats-Unis à la taille de la population française, on aurait 1,5 million de sans-papiers sur le sol français, calcule-t-il.

"On a un plus gros effet de masse aux Etats-Unis", dit-il.

Pour lui, au delà des polémiques, "la France a des mécanismes de régularisation plus souples et plus adaptés à la gestion de l'immigration. On ne procède pas à une grande régularisation pour tout stopper ensuite."

30/1/2012

Source : Lalibre.be/AFP

Avec son discours prononcé le 29 janvier, le président américain a ouvert le chantier de la politique migratoire. Mais il semble vouloir éluder les questions délicates.

Le discours tant attendu que le président Obama a prononcé le 29 janvier sur ses projets de réforme de l'immigration est peut-être plus remarquable par ses non-dits que par son contenu lui-même. Au lieu de s'aventurer sur un terrain délicat et de mettre en péril l'entente entre les deux partis qui règne au Sénat sur la question, le président a adopté le ton optimiste, populiste, de celui qui fixe le cadre.

"La bonne nouvelle, c'est que, pour la première fois depuis de nombreuses années, républicains et démocrates semblent prêts à s'attaquer au problème ensemble, a-t-il déclaré. La question est : est-ce que nous avons la détermination en tant que peuple, en tant que pays, en tant que gouvernement de régler enfin cette question ? Je pense que oui."

Barack Obama a appelé clairement à naturaliser les plus de 11 millions d'immigrés en situation irrégulière qui vivent aux Etats-Unis. Cette question devrait être l'une des plus problématiques lors de la bataille qui s'annonce au Congrès.

Le président a approuvé les propositions faites le 28 janvier par un groupe de sénateurs démocrates et républicains, parmi lesquelles la possibilité de naturaliser les personnes vivant dans le pays en situation irrégulière. Comme eux, il a également appelé à un renforcement de la sécurité des frontières, à la vérification obligatoire du statut des salariés vis-à-vis de l'immigration et à "faire entrer notre système d'immigration régulière dans le XXIe siècle" en adoptant des processus plus rationnels pour gérer le flux de nouveaux venus.

Obama a cependant prévenu les législateurs qu'il présenterait son propre projet et insisterait pour qu'ils se prononcent à son sujet immédiatement si les négociations sur une loi au Congrès se trouvaient bloquées par des considérations partisanes.

Des questions laissées de côté

Avant ce discours, Marco Rubio, sénateur républicain de Floride et membre du groupe bipartisan, a pris la parole au Sénat et a pressé le président de ne pas aller au-delà du soutien aux principes définis par le groupe de sénateurs. Pour Rubio, qui est fils d'immigrés cubains, le groupe a "du bon sens partagé et un ensemble raisonnable de principes".

L'une des questions qu'Obama a évitée, c'est la proposition du groupe stipulant que les immigrés clandestins ne pourraient pas demander la carte verte [permis de travail temporaire] tant que la sécurité des frontières ne serait pas assurée. Cette proposition a les faveurs des républicains du Congrès, mais inquiète beaucoup les associations de défense des immigrés.

Obama ne prévoit pas de lier l'éligibilité à la carte verte à la sécurité des frontières, ce que Rubio a dénoncé par la suite dans une déclaration en réaction au discours du président.

Patrick Leahy, sénateur démocrate du Vermont et président de la commission des Affaires juridiques, a qualifié dans une déclaration le discours d'Obama de "courageux". Il a fixé le début des débats sur l'immigration au 13 février.

30 janvier 2013, Corey Dade

Source : Courrier international

Dans une circulaire publiée vendredi 25 janvier, la chancellerie demande aux tribunaux de faciliter la délivrance d’un certificat de nationalité française aux enfants nés par mère porteuse à l’étranger.

Pour l’opposition, c’est une première forme de reconnaissance de la gestation pour autrui. Christiane Taubira s’en défend, assurant que ses instructions ne visaient qu’à faciliter l’obtention par ces enfants d’un passeport français.

Pourquoi cette circulaire sort-elle maintenant ?

La garde des sceaux, Christiane Taubira, avait annoncé dès le 16 janvier, lors de l’examen du texte en commission, que ses services préparaient une circulaire demandant aux tribunaux français de faciliter la délivrance des certificats de nationalité française aux enfants nés d’une gestation pour autrui (GPA) à l’étranger. Il s’agissait pour elle de répondre de manière « efficace » à des difficultés concrètes rencontrées par les parents pour faire établir un passeport à leurs enfants.

Lors des auditions conduites par le rapporteur du texte, Erwann­Binet, les associations de familles homoparentales avaient en effet souligné les problèmes spécifiques rencontrés par ceux qu’elles appellent les « fantômes de la République ». Et un député d’Europe Écologie-Les Verts, Sergio Coronado, avait déposé un amendement réclamant une transcription de l’acte de naissance établi à l’étranger dans l’état civil français de ces enfants, ce que le parquet du tribunal de grande instance de Nantes s’est pour l’instant toujours refusé à faire.

Si le gouvernement n’a pas choisi d’aller jusque-là, Christine Taubira a néanmoins précisé que la réflexion était « en cours », évoquant une transcription « automatique » au moment des 16 ou des 18 ans de l’enfant.

Qu’autorise ce texte ?

La chancellerie demande aux tribunaux de ne plus refuser, comme c’était le cas jusqu’ici, la délivrance de certificats de nationalité française (CNF) aux enfants nés par GPA à l’étranger. La garde des sceaux demande expressément aux greffiers des tribunaux d’instance « de faire droit » aux demandes de CNF pour les enfants nés à l’étranger de mère porteuse, « dès lors que le lien de filiation avec un Français résulte d’un acte d’état civil étranger probant ».

En l’état actuel du droit, les enfants nés à l’étranger de parents français figurent dans les registres d’état civil de leur pays de naissance et obtiennent ensuite automatiquement la transcription de leur acte de naissance à l’état civil français. On leur accorde la nationalité française dans la foulée. En revanche, lorsque les autorités françaises soupçonnent le recours à une mère porteuse, l’acte de naissance de l’enfant n’est pas transcrit dans les registres français. La Cour de cassation a, à plusieurs reprises, considéré qu’une telle transcription contreviendrait à l’ordre public, qui prohibe la gestation pour autrui, et bafouerait le principe d’indisponibilité du corps.

Faute de figurer à l’état civil français, ces enfants se voient souvent, du même coup, privés du certificat de nationalité française. Ce refus n’est pas systématique, certains tribunaux étant plus accommodants que d’autres. Désireuse d’homogénéiser ces pratiques et de faciliter l’acquisition de la nationalité française par ces enfants, Christiane Taubira a donc enjoint aux greffiers de délivrer ces CNF de façon automatique, y compris lorsqu’ils suspectent une GPA.

Quelles sont les conséquences possibles ?

L’absence d’état civil français ne pèse pas réellement sur la vie quotidienne des enfants nés par mère porteuse (1). Ces enfants ne sont pas apatrides : ils ont un état civil étranger établissant clairement leur lien de filiation avec leurs parents – qu’ils soient biologiques

ou d’intention. Cet état civil, même s’il n’est pas transcrit sur les registres nationaux, produit des effets en droit français : l’inscription à l’école ne pose pas de problème, pas plus que l’accès aux droits sociaux (Sécurité sociale, etc.). Dans les faits, ils mènent la même vie que n’importe quel enfant étranger vivant en France.

Il se révèle en revanche très compliqué de leur faire établir des documents d’identité français (carte d’identité et passeport). L’octroi de tels documents est en effet conditionné à la délivrance préalable d’un certificat de nationalité française. La circulaire de Christiane Taubira lève donc cette condition et demande aux tribunaux de leur délivrer ce certificat, et ce afin de résoudre la situation très problématique dans laquelle se retrouvent certaines familles françaises, notamment celles restées bloquées en Ukraine.

« Les enfants nés par GPA à l’étranger y restent parfois bloqués avec leurs parents, et comme assignés à résidence, par le refus des autorités consulaires de délivrer un visa à l’enfant », constate l’avocat Florent Berdeaux-Gacogne. Les parents de l’enfant n’ont donc pas l’autorisation de rentrer en France avec lui. La circulaire devrait mettre fin à ce type de situation.

Va-t-on vers une reconnaissance de fait de la GPA ?

« La GPA est interdite dans notre droit, ça ne fait pas débat », a insisté la garde des sceaux au sortir du conseil des ministres, hier. Le rapporteur de la loi, le député PS (Isère) Erwann Binet lui a emboîté le pas en précisant : « Il ne s’agit pas du tout de légaliser la gestation pour autrui dans notre pays. Elle reste interdite dans notre code civil, sanctionnée et punie par la loi dans notre code pénal. »

La circulaire ne modifie en effet aucunement le code pénal, lequel punit d’un an de prison et de 15 000 € d’amende « le fait, dans un but lucratif, de s’entremettre entre une personne désireuse d’adopter un enfant et un parent désireux d’abandonner son enfant né ou à naître » (article 227-12).

Certains estiment toutefois qu’en facilitant l’acquisition de la nationalité française par les enfants nés de mère porteuse, le gouvernement porte une première atteinte à la prohibition de la GPA. « La situation actuelle des enfants nés de mère porteuse n’est clairement pas satisfaisante aujourd’hui, concède Hugues Fulchiron, professeur de droit à l’université Lyon 3. Mais on ne peut pas exclure qu’en confortant dans le droit français le statut des enfants nés par GPA, on encourage les couples à recourir à ce mode de procréation. »

(1) La chancellerie dénombre chaque année une dizaine d’enfants nés par GPA (11 en 2012) alors que l’association des familles homoparentales estime, elle, entre 500 et 800 les couples français ayant chaque année recours à une GPA.

30/1/2013, MARIE BOËTON ET CELINE ROUDEN

Source : La Croix

« Les transferts des Tunisiens à l'étranger ont augmenté de 23% en 2012, atteignant près de 3.491 millions de dinars (MD) », déclare à l’Agence Tunis presse (TAP) le secrétaire d'Etat à l'immigration et aux Tunisiens à l'étranger, M. Houcine Jaziri.

Selon la même source, les immigrés tunisiens ont réalisé, au cours de 2012, 157 projets industriels pour un montant de près de 21.974 MD (contre 6.472 MD en 2010), ce qui a permis de créer 1.023 emplois.

Le secteur des services, à lui seul, a connu une augmentation du fait des investissements des Tunisiens de l’étranger enregistrés ces sept premiers mois, dépassant les 34.056 MD et créant 1.254 projets et 1.917 emplois.

31/1/2013

Source : CCME

Une semaine après son discours d' « inauguration », marqué à gauche, Barack Obama devait prononcer, mardi 29 janvier, une allocution relançant une promesse jamais réalisée pendant son premier mandat : la réforme des lois sur l'immigration. Son ambition? Permettre la régularisation des sans-papiers, dont le nombre est estimé à quelque 11 millions.

Devenu sulfureux malgré lui avec la parution du "Déni des cultures" en 2010, Hugues Lagrange revient avec "En terre étrangère", recueil de témoignages d'immigrés originaires du Sahel à paraître le 7 février… Son point de vue fait courir le risque de désigner les immigrés d'origine sahélienne comme impossibles à intégrer…Suite

En termes de parcelles réservées aux personnes de confession musulmane dans les cimetières belges, la ville de Liège a été précurseur dès la fin des années 50. Deux cimetières de la ville ont des parcelles réservées aux sépultures pour les défunts musulmans, à Robermont et à Jupille. D’après la ville de Liège, « le premier est rempli depuis belle lurette - avec 1400 sépultures - tandis que le second arrivera déjà à saturation d’ici un an ou deux ».

Le conseiller communal Hassan Bousetta, est intervenu, lundi 28 janvier 2013, en séance du conseil de la ville pour évoquer la nécessité que les communes voisines ouvrent elles aussi de telles parcelles pour les défunts de confession musulmane. Une telle ouverture renforcera la mise à disposition de plus de sépultures pour les musulmans, en parallèle à la « récupération de l’espace » après le « retournement de la terre » à Robermont.

Avec la naissance de nouvelles générations issues des communautés de confession musulmane, de plus en plus de familles ne rapatrient plus les corps de Musulmans belges dans le pays d’origine de la famille, considérant que leur pays c’est la Belgique.

30/1/2013

Source : CCME

Un nouveau visa pour démarrage d’entreprise sera lancé au Canada le 1er avril 2013. Considéré comme premier dans son genre, ce programme vise à attirer les investisseurs et entrepreneurs étrangers dans le pays et prévoit d’octroyer annuellement 2750 visas sur cinq années, durée de ce projet-pilote.

« Notre nouveau visa pour démarrage d’entreprise contribuera à faire du Canada la destination de choix pour les gens les plus doués et les plus brillants des quatre coins du monde (…) en recrutant des entrepreneurs dynamiques, le Canada demeurera concurrentiel au sein de l’économie mondiale », a annoncé Jason Kenney, ministre canadien de la Citoyenneté, de l’immigration et du multiculturalisme.

Le programme sera réservé aux entrepreneurs immigrants qui ont déjà le soutien d’un fonds de capital-risque canadien. Il donne automatiquement la résidence permanente tandis que les autres pays offrent seulement des statuts temporaires aux travailleurs étrangers.

30/1/2013

Source: CCME

Malgré de multiples réformes depuis 1952, la législation américaine sur l'immigration est critiquée pour son archaïsme, conçue à une époque où les Etats-Unis étaient deux fois moins peuplés.

Nombre d'immigrés "sans papiers": environ 11,5 millions en janvier 2011 selon la dernière estimation du département de la Sécurité intérieure, après un pic de 11,8 millions en 2007, sur une population actuelle d'environ 315 millions d'habitants. Environ 40% d'entre eux sont entrés sur le territoire avec un visa, qu'ils ont laissé expirer.

Principaux pays d'origine:

- Mexique : 6,8 millions (59% du total de 11,5 millions)

- Salvador : 660.000 (6%)

- Guatemala: 520.000 (5%)

- Honduras : 380.000 (3%)

Expulsions: durant le premier mandat de Barack Obama, un nombre record de personnes en situation irrégulière ont été expulsées: 409.849 durant l'exercice fiscal 2012, qui s'est terminé le 30 septembre. 55% d'entre eux avaient un casier judiciaire, selon l'agence d'Immigration et des Douanes (ICE).

"Cartes vertes". Le socle actuel de la législation sur l'immigration légale date de 1952, quand le pays comptait 157 millions d'habitants. Chaque année, la loi limite à 675.000 le nombre de permis de séjours permanents, les fameuses "cartes vertes", délivrés à des demandeurs étrangers. Chaque pays ne peut obtenir qu'un maximum de 7% de ces permis.

En pratique, environ 1,1 million de personnes ont obtenu une "carte verte" durant l'exercice fiscal 2011, car certaines catégories ne sont pas plafonnées (époux, enfants, parents de citoyens américains).

Les deux tiers des "cartes vertes" accordées le sont au titre du regroupement familial. Celles accordées pour des raisons d'emploi ne représentent que 13% des permis de séjours permanents, et les réfugiés et demandeurs d'asiles 16%. Une loterie accorde aussi 55.000 permis chaque année (5%).

Mais l'attente peut être très longue, à cause des plafonds légaux. L'attente pour les frères et soeurs étrangers de citoyens américains atteint aujourd'hui plus de 11 ans. Pour les Philippins par exemple, les services de l'immigration traitent aujourd'hui les demandes déposées en 1989.

Travailleurs agricoles: 55.000 visas, accordés pour un emploi spécifique, ont été accordés durant l'exercice 2011, mais les producteurs se plaignent que la procédure est trop lourde et le chiffre trop bas.

+ Régularisations massives. En 1986, le président Ronald Reagan a promulgué une réforme régularisant environ 2,7 millions d'immigrés. Pour en bénéficier, il fallait être entré dans le pays avant janvier 1982, y avoir résidé depuis, payer une amende et les retards d'impôts, et reconnaître sa culpabilité. En échange, les contrôles devaient être renforcés contre l'immigration clandestine, mais depuis le nombre de "sans papiers" n'a fait qu'augmenter.

29 janv. 2013

Source : AFP

Le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, Youssef Amrani, s'est entretenu, mardi à Rabat, avec la ministre déléguée chargée des Sénégalais de l'Extérieur, Seynabou Gaye Touré.

Dans une déclaration à la presse à l'issue de cet entretien, M. Amrani a indiqué que cette rencontre s'inscrit dans le cadre du dialogue régulier entre le Maroc et le Sénégal et a constitué une occasion d'échanger les points de vue sur les principaux sujets inscrits dans l'agenda régional et africain.

"Nous nous sommes mis d'accord pour examiner les moyens à mettre en Âœuvre pour optimiser davantage les relations bilatérales sur le plan économique", a-t-il souligné, mettant en avant "l'ambition partagée des deux parties de faire de nos relations un modèle de coopération dans la région africaine".

M. Amrani a relevé que les deux pays ont convenu d'échanger leurs expertises dans le domaine de la gestion consulaire, faisant savoir que la rencontre a permis d'examiner la situation de la communauté sénégalaise établie au Maroc et son rôle important dans le rapprochement des relations bilatérales ainsi que les échanges interactifs, culturels et estudiantins qui existent entre les deux pays.

L'entrevue a, également, porté sur l'importance de la gestion des flux migratoires sur la base d'une approche concertée impliquant l'ensemble des partenaires, à savoir les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination, a-t-il ajouté.

Pour sa part, Mme Gaye Touré a souligné que la rencontre a porté sur les mécanismes susceptibles d'assurer une meilleure gestion des flux migratoires, ajoutant que l'entretien lui a permis de s'informer davantage du modèle marocain, cité comme exemple pour la réussite de sa gestion consulaire.

29 janv. 2013

Source : MAP

Le poids décisif du vote hispanique a relancé le débat sur le sort des 11 millions de clandestins.

C’est un fait divers qui en avait amusé plus d’un. Début du mois de janvier, 8 Marocains sont arrêtés par des gendarmes dans le sud de la France pour avoir ramassés des pommes de pin dans un bois. Relâchés, ils risquent aujourd’hui une grosse amende.

On en sait un peu plus aujourd’hui sur l’affaire des 8 Marocains âgés de 20 à 50 ans arrêtés au début du mois de janvier par les gendarmes de Saint Tropez, pour avoir ramassé des pommes de pin dans la forêt de Gassin dans le sud de la France.

Forte amende pour travail dissimulé

Le journaliste de Var Matin qui suit de près l’affaire, nous a fait savoir que ces Marocains avaient été relâchés juste après avoir été interpellés par les gendarmes et qu’ils risquent aujourd’hui, non pas une peine de prison, mais une forte amende, sans néanmoins en préciser le montant. Par ailleurs, ils devront se présenter en avril prochain devant le tribunal correctionnel de Draguignan pour travail dissimulé. Car cueillir quelques pommes de pin n’est pas, en soit, illégal, surtout qu’il ne s’agit pas d’une espèce protégée. Néanmoins, ce qui illégal c’est que nos Marocains ont récolté, en l’espace de plusieurs semaines de ramassage intensif, deux tonnes de pommes de pin, qu’ils entassaient et cachaient soigneusement dans trois camionnettes. La justice française considère cela comme une activité dissimulée. Les véhicules ont été également saisis par les gendarmes.

Venus d’Espagne pour piller les bois

Par ailleurs, ces Marocains ne sont pas résidents en France mais en Espagne. Lorsqu’ils ont été arrêtés, ils étaient munis de cartes de séjour espagnoles. Ils faisaient régulièrement l’aller-retour Espagne-Gassin pour faire leur petit shopping dans les bois de la région et revendre ensuite leur marchandise en Espagne. Les entreprises alimentaires et de cosmétiques du pays en raffolent grâce à la riche teneur en huile que recèlent les graines à l’intérieur de la pomme de pin. Les Marocains revendaient leur kilo de graine à environ 80 centimes d’euros. Si elles n’avaient pas été saisies, leur deux tonnes de pommes de pin leur auraient rapporté environ 1600 euros.

Enfin, nos Marocains n’ont pas fait usage de la plus grande discrétion. Non seulement, ils choisissaient des terrains communaux pour récolter leurs pommes de pin et en plus ils avaient entre leurs mains de longues perches en fer pour les cueillir directement des arbres. De quoi se faire remarquer tout de suite. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé. Des policiers municipaux ont donné l’alerte.

Depuis leur arrestation, nos huit Marocains sont repartis, une main devant, une main derrière, en Espagne, sans camionnette et avec leurs propres moyens. Reste à savoir s’ils vont se présenter devant le tribunal en avril prochain… Quant aux pommes de pin ramassées, tout est bien qui finit bien, elles ont été rendues à la mairie de Gassin.

Les bois, lieux préférés des Maghrébins ?

A moins de 50 kilomètres de la ville de Gassin, dans la ville de Fayence, ce ne sont pas des Marocains mais trois Tunisiens, qui ont été arrêtés en début du mois, pour avoir ramassé cette fois-ci de l’eucalyptus, dans les forêts de la ville. Ils revendaient ensuite leur cueillette à des boutiques de fleurs. Ces derniers ont eu beaucoup moins de chance que les Marocains. Sans papiers, ils ont été placés dans un centre de rétention.

30.01.2013, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Tunisie : le sort incertain des réfugiés de Libye

Le camp de Choucha, où ont afflué des milliers de réfugiés fuyant la guerre libyenne, doit fermer en juin prochain. Des centaines de migrants sont toujours confinés dans ce camp en attente de la régularisation de leur statut.

Réunis le 28 janvier sur la place des Droits de l'homme à Tunis sous diverses banderoles – on pouvait lire sur l'une d'elles : "HCR, finis ton boulot !" – une centaine de migrants du camp de réfugiés de Choucha sont venus protester contre le rejet de leur demande de statut de réfugié.

Alors que ce camp installé près de la frontière libyenne doit fermer en juin, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) vient de refuser le statut officiel de réfugié à quelque 200 migrants qui y sont installés. Ainsi, ces personnes déplacées n'ont toujours aucun statut qui garantisse leur droit d'accès à l'alimentation, aux services médicaux et à une réinstallation dans un autre pays [le camp compte maintenant 1 357 résidents].

Les manifestants de la place des Droits de l'homme étaient originaires du Soudan, du Nigeria et du Tchad, notamment. Beaucoup avaient fui l'instabilité dans leur pays d'origine et s'étaient installés en Libye dans l'espoir d'y trouver des perspectives économiques, mais la guerre de 2011 les a de nouveau contraints au départ.

"Je demande au HCR de nous écouter, explique Paul Oluibade, un réfugié nigérien venu manifester à Tunis. L'organisation refuse de nous donner de quoi nous nourrir, et nous ne vivons que grâce aux dons de citoyens tunisiens." "Beaucoup sont morts l'année dernière [dans le camp], à cause de la faim ou du manque de soins", ajoute-t-il.

"Nos revendications sont claires, poursuit Ahmad Othman Ahmad, un Soudanais. Qu'on nous accorde le statut de réfugiés et qu'on rétablisse sur le camp les services que nous avions auparavant." Leur manifestation avait le soutien de plusieurs organisations issues de la société civile comme le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) ou encore Boats 4 People.

Des demandes d'asile rejetées

Selon le communiqué du FTDES, la Tunisie ne dispose pas de système d'asile, et, depuis deux ans, aucun autre pays doté d'un système d'asile n'est intervenu pour résoudre la crise que vivent tous les migrants du camp de Choucha. Nicanor Hoan, du FTDES, assure que son organisation soutient les migrants qui exigent le réexamen des demandes d'asile rejetées. Les organisations internationales doivent par ailleurs octroyer "une protection internationale pour toutes les personnes ayant fui la guerre en Libye" et réinstaller "tous les réfugiés du camp de Choucha dans des pays sûrs, dotés de systèmes de protection effectifs".

Or selon Dalia Al-Achi, porte-parole du HCR en Tunisie, l'agence onusienne reconnaîtra uniquement les réfugiés ayant fui leur pays d'origine en raison de troubles politiques ou sociaux, mais pas les migrants économiques. "Nous sommes conscients de l'état de santé et de l'état psychologique très mauvais dans lesquels se trouvent ces personnes, reconnaît-elle. Le HCR n'est pas indifférent à ces souffrances, et nous faisons tout notre possible. Mais nous ne pouvons pas octroyer le statut de réfugié à de simples migrants."

Pour Dalia Al-Achi, c'est aux autorités tunisiennes qu'il incombe de venir en aide aux migrants, et de leur offrir une protection.

29 janvier 2013, Amira Masrour

Source : Courrier intarnational/Tunisia Live

Alors que les restrictions à l'immigration des ressortissants roumains et bulgares devraient être levées en 2014, certains ministres britanniques envisagent de lancer une campagne pour éviter une vague d'immigration. Pourtant, la crise de la zone euro rend cette perspective moins probable.

En janvier 2014, sept ans après être devenus citoyens de l'Union européenne, les Roumains et les Bulgares ne seront plus soumis aux dispositions transitoires sur l'immigration. Au Royaume-Uni, on s'attend déjà à un nouvel afflux d'immigrants semblable à celui de 2004, lorsque les citoyens des huit pays dits "A8" [République Tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie, Slovénie] ont obtenu le droit de voyager et de travailler sur tout le territoire de l'Union. [Plus tard, entre 2008 et 2011, le Royaume-Uni a adopté des mesures limitant l'accès au marché du travail pour les nouveaux Européens.]

Un examen des facteurs incitant à l'immigration – emploi, revenu national brut (RNB) par habitant et perspectives d'avenir dans toute l'Europe – laisse toutefois penser que l'arrivée d'immigrants en provenance de Roumanie et de Bulgarie devrait être nettement moins importante qu'en 2004 et plus étalée dans le temps.

Une étude récente de l'Observatoire des migrations de l'université d'Oxford s'est intéressée aux effets à long terme du "raz-de-marée" migratoire suscité par l'élargissement de 2004, en le replaçant dans un contexte plus large. En 2004, les autorités prévoyaient l'arrivée de 15 000 "nouveaux Européens" par an au Royaume-Uni. Entre 2004 et 2012, les flux migratoires à long terme de citoyens européens ont augmenté en moyenne annuelle de 170 000 personnes, par rapport à 67 000 les six années précédentes.

En tant que citoyens européens, les ressortissants des pays "A8" représentaient 50% de ces flux, ce qui signifie que les citoyens d'Europe de l'Est n'ont compté que pour un tiers de l'immigration totale au Royaume-Uni. Reste que la levée des restrictions n'ayant pas été correctement anticipée, cet épisode a laissé des traces profondes dans le paysage politique.

Le compte à rebours est lancé

Sur son site Internet, l'UKIP (parti pour l'indépendance du Royaume-Uni) a lancé un compte à rebours jusqu'au jour où – ainsi que le Telegraph l'a écrit – "29 millions de Roumains et de Bulgares pourront venir vivre et travailler au Royaume-Uni sans restriction".

Une étude de l'Open Society Institute de Sofia estime pourtant que les immigrants bulgares devraient être "nettement moins nombreux et causer moins de perturbations sur le marché du travail" qu'après l'élargissement de 2004.

L'emploi est l'un des principaux facteurs économiques pour les candidats à l'immigration. En 2004, le taux de chômage atteignait les 18,9% en Pologne alors qu'il était de 4,6% au Royaume-Uni. La récente montée du chômage au Royaume-Uni en fait aujourd'hui une destination moins prisée. Cela vaut encore plus pour la Roumanie où le taux de chômage – 6,7% – est plus faible qu'au Royaume-Uni.

Ainsi que l'a récemment déclaré Ivan Krastev, directeur du Centre for Liberal Strategies de Sofia, [dans un entretien au Guardian http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2013/jan/16/david-cameron-bulgarian-benefit-tourists], si les perspectives d'emploi étaient le seul facteur d'immigration, l'Espagne et la Grèce seraient de bien meilleures destinations. Il faut aussi noter que les jeunes – qui forment généralement la catégorie la plus mobile de la population – sont de moins en moins nombreux en Roumanie et devraient donc émigrer de manière plus diffuse.

L'immigration n'est pas une science exacte

La différence de revenu par habitant et le désir d'émigrer pour une vie meilleure font également du Royaume-Uni une destination intéressante mais là encore, moins qu'en 2004. Le revenu par habitant en Roumanie et en Bulgarie représente respectivement la moitié et le tiers de celui au Royaume-Uni, soit beaucoup plus que celui des Polonais au moment de leur entrée dans l'Union (ils gagnaient alors un cinquième du revenu des Britanniques).

La levée des restrictions de visa entre l'Autriche, la Belgique, l'Allemagne, l'Irlande, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni se traduira également par une multiplication des marchés du travail où les immigrants pourront se diriger.

L'étude des flux migratoires n'est pas une science exacte et il est certain que l'on assistera à une augmentation du nombre d'immigrants. Le réflexe consistant à prédire instantanément les chiffres de l'immigration semble toutefois nourrir de vieilles peurs sur le partage du travail, du logement et des aides sociales, cela quand il ne remet pas en question les motivations mêmes des immigrants.

Ces réactions n'aident en rien les responsables à résoudre les problèmes économiques et sociaux liés à l'existence d'un marché commun et continuent de nous empêcher de construire des relations positives avec les pays d'Europe de l'Est.

29 janvier 2013

Source : pressgroupe

Une «connerie» ou une «cagade». Voire un «drone sorti de nulle part» ou un «ovni» : comme ils ne peuvent plus dire «couac» - expression estampillée 2012 - les socialistes ont pioché dans leur dictionnaire des synonymes pour commenter l’annonce d’une consultation des partis politiques sur le droit de vote des étrangers par le Premier ministre. Le jour même où l’Assemblée entame le débat sur le mariage pour tous (lire page précédente). Et alors même que le sujet n’avait pas été abordé en début de matinée lors du petit déjeuner de la majorité à Matignon.

«Timing». Mais, trois petites heures plus tard, le directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault glisse inopinément un mot sur une «initiative» imminente sur cette éternelle promesse de campagne de la gauche qui ne serait donc «pas enterrée» (mais qui ne figure plus dans les priorités de l’exécutif, au grand dam d’une partie de la gauche).

Au même moment, Ayrault est devant les députés écologistes à l’Assemblée et une dépêche évoquant ladite «initiative» précipite un peu les choses. A sa sortie, au détour d’un couloir, le chef du gouvernement confirme sa volonté de rencontrer les groupes parlementaires «sur tous les sujets qui peuvent faire l’objet d’une réforme constitutionnelle» que François Hollande a annoncée pour l’été. Il s’agit pour lui de «vérifier s’il y a la possibilité d’une majorité de trois cinquièmes» des parlementaires, indispensable pour modifier la Constitution. Comme la réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le statut pénal du chef de l’Etat, les langues régionales et… le droit de vote ? «Ça en fait partie», confirme-t-il.

A ses côtés, le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, reprend la balle au bond : une seule réforme constitutionnelle, «c’est l’idée». Sauf que l’Elysée n’en a jamais parlé.

Lors de ses voeux aux parlementaires mi-janvier, Hollande a bien annoncé des consultations sur la révision constitutionnelle à venir, mais en se gardant bien d’y intégrer le droit de vote des étrangers. «Le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas vraiment un plan com concerté», se renfrogne un conseiller présidentiel interrogé sur le «timing» de l’annonce d’Ayrault. «On n’avait pas vraiment besoin de diversion», peste un parlementaire socialiste qui préférerait que la majorité «s’occupe à 250% du chômage» plutôt que des questions de société.

«Manuel Valls a dit que ce n’était pas prioritaire, ce n’est toujours pas le cas», tente de (se) rassurer Olivier Faure, député de Seine-et-Marne. Pour un élu peu soupçonnable jusqu’alors d’Ayraultphilie, le Premier ministre «a vu que les sondages étaient en train de bouger et profite qu’on soit à l’offensive sur le mariage et le Mali pour ressouder la majorité : c’est pas mal joué».

«Front». Même «surpris», Razzy Hammadi ne boude pas son plaisir. En septembre, la pétition lancée par le jeune député de Seine-Saint-Denis pour réclamer l’application du droit de vote des étrangers avait passablement agacé l’exécutif. «On n’ouvre pas une nouvelle ligne de front : on pousse notre avantage, défend-il. Face à une droite rabougrie enfermée derrière ses barbelés identitaires, la gauche décomplexée avance sur ses deux jambes : sociale et sociétale.»

29 janvier 2013, Laure Bretton

Source : Libération

Le président des États-Unis, Barack Obama, a salué mardi les efforts faits par les deux partis pour réformer les lois sur l’immigration, accueillant favorablement le «désir sincère» des élus de s’attaquer à un système inchangé depuis près de deux décennies.

Lors d’un rassemblement à Las Vegas, M. Obama a tenté de rallier l’appui du public à une réforme qui ouvrirait la voie de la citoyenneté à quelque 11 millions d’immigrés clandestins.

«Les différences s’amenuisent (…) et un consensus large émerge», a dit le président au sujet des démocrates et des républicains, qui sont souvent opposés sur les grands dossiers politiques. «Le temps est venu de faire appel au bon sens», a-t-il dit, en estimant que le système actuel ne fonctionnait pas «depuis trop longtemps».

Des ministres songent à mettre sur pied une campagne négative à l'encontre de la Grande-Bretagne pour dissuader Roumains et Bulgares de s'y exiler. Berne en avait fait de même en 2007 en Afrique.

«S'il vous plaît, ne venez pas en Grande-Bretagne. Il y pleut tout le temps et les jobs sont aussi rares que mal payés.» C'est en substance le message de la campagne qu'envisagent de lancer plusieurs ministres anglais dans les pays de l'Europe de l'Est afin de dissuader leurs habitants d'émigrer en Angleterre.

Londres emboîterait ainsi le pas à Berne qui avait lancé fin 2007 une vidéo dans la même veine pour persuader les ressortissants du Nigeria et du Cameroun de ne pas venir en Suisse. Le clip montrait alors un réfugié africain téléphonant (sous des trombes d'eau) depuis la Suisse à son père (installé en Afrique dans un intérieur cossu) et lui expliquant qu'il avait réglé ses problèmes de logement alors qu'en réalité on le voyait dormir dans la rue et mendier. Le clip, qui s'inscrivait dans une campagne d'information de masse envers les candidats africains à l'exil, avait alors indigné de nombreuses personnes.

La campagne anglaise, axée sur les aspects négatifs de la vie au Royaume-Uni, fait partie elle des mesures envisagées pour freiner l'immigration des ressortissants roumains et bulgares, révèle le journal The Guardian. Ceci alors que les restrictions temporaires imposées aux migrants de ces deux pays viennent d'être levées outre-Manche et que tant Bucarest que Sofia doivent rejoindre bientôt l'espace Schengen.

«Les rues ne sont pas pavées d'or»

«Nous voulons les prévenir que les rues ne sont pas pavées d'or», a confié au journal un ministre britannique sous couvert d'anonymat. Il n'a pas précisé en revanche comment Londres pourrait s'y prendre pour persuader les Roumains et les Bulgares de ne pas céder aux charmes de la perfide Albion.

D'autres mesures de dissuasion sont envisagées. Comme le durcissement des conditions d'accès aux services publics pour les étrangers. Ou le renvoi de tous ceux qui ne trouveraient pas de travail dans les 3 mois après leur arrivée.

Des groupes de travail estiment que 250'000 ressortissants bulgares et roumains pourraient débarquer en Grande-Bretagne dans les 5 prochaines années. Un ministre conservateur a lui évoqué le chiffre de 425'000 immigrants dans les deux ans.

(Newsnet)

30.01.2013, Christine Talos

Source : Le Matin.ch

Afin de mettre en Âœuvre divers projets humanitaires d'urgence, dont certains ont été lancés en 2012, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) adresse aux donateurs un appel de 303 millions de dollars pour des projets humanitaires en 2013, a indiqué l'agence dans un appel reçu mardi.

L'OIM sollicite ces fonds pour achever des projets d'urgence dans 16 pays en 2013 dont l'Afghanistan, Haïti, le Kenya, le Mali, le Pakistan, les Philippines, la République démocratique du Congo, la Somalie, le Soudan du Sud, la Syrie, le Tchad et le Yémen, selon un communiqué.

"Parmi les principaux projets, 60 millions de dollars sont nécessaires pour aider au retour dans la sécurité et la dignité de 300. 000 Sud-Soudanais qui se trouvent toujours en République du Soudan", a précisé la même source, ajoutant que ces fonds "permettront aussi de dispenser des soins de santé primaires vitaux aux migrants de retour et aux communautés dans lesquelles ils rentrent".

Au Yémen, sont nécessaires 38 millions de dollars "pour continuer à aider des milliers de migrants vulnérables originaires de la Corne de l'Afrique et bloqués dans ce pays à rentrer volontairement chez eux", a indiqué l'agence, soulignant que "les fonds serviront aussi à aider les plus vulnérables et à remettre sur pied des activités de subsistance dans les gouvernorats déchirés par la guerre d'Abyan et al-Jawf".

Au Kenya, l'Organisation cherche à obtenir 35 millions de dollars "pour fournir un abri, des articles non alimentaires et une assistance sanitaire" aux quelque 473 000 réfugiés somaliens vivant dans le camp de réfugiés de Daadab, le plus grand au monde, a-t-on fait savoir.

"Ces fonds aideront également 300 000 autres Kényans déplacés internes à cause de catastrophes naturelles et d'un conflit inter-ethnique", a précisé encore l'agence.

"Une autre tranche majeure de financement ira à l'apport d'une aide d'urgence aux civils pris dans la tourmente de la crise syrienne", a indiqué l'OIM, affirmant avoir besoin de 36 millions de dollars "pour continuer à fournir des articles non alimentaires au nombre croissant de Syriens déplacés internes".

En Haïti, 18,5 millions de dollars sont nécessaires "pour continuer à fournir des subventions à la location qui permettent aux familles déplacées à l'intérieur de quitter les camps surpeuplés et de s'installer dans des logements locatifs pour recommencer leur vie trois ans après le tremblement de terre dévastateur de janvier 2010", selon la même source.

24 jan 2013

Source : APS

Le ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a salué, jeudi, l'"étroite collaboration" du Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine.

Présentant, à Madrid, le bilan 2012 de la lutte contre l'immigration clandestine, Fernandez Diaz s'est félicité de la collaboration de son pays en la matière avec certains pays d'Afrique du nord, notamment le Maroc, ce qui a contribué à une baisse de 30 pc des arrivées des migrants clandestins sur les côtes espagnoles au cours de l'année dernière en comparaison avec 2011.

Le ministre espagnol s'est réjoui également, lors d'une conférence de presse, de la coopération avec d'autres pays africains, notamment le Sénégal et la Mauritanie, soulignant que 2012 a été l'une des années ayant enregistré le chiffre le plus bas d'arrivées de clandestins en Espagne durant la dernière décennie.

Le nombre de clandestins arrivés en Espagne à bord d'embarcations de fortune s'est chiffré à 3.804 personnes en 2012, contre 5.411 personnes en 2011, enregistrant ainsi une baisse de 30 pc, indique le ministère espagnol de l'Intérieur dans un communiqué publié à cette occasion.

Depuis 2006, le nombre de migrants clandestins arrivés sur les côtes espagnoles a connu une baisse de 90,3 pc, note le ministère.

Par zone géographique, les Iles Canaries ont été la région d'Espagne qui a connu la plus forte baisse des arrivées de migrants clandestins en 2012 par rapport à 2011, précise la même source.

En effet, le nombre d'arrivées d'immigrants illégaux à l'archipel est passé de 340 personnes en 2011 à 173 en 2010, soit une baisse de 50 pc, selon le ministère espagnol de l'Intérieur.

24 janv. 2013

Source : MAP

Les ministres de l'Intérieur marocain Mohand Laenser, français Manuel Valls, espagnol Jorge Fernandez Diaz et portugais Miguel Macedo, ont estimé vendredi à Rabat que la coopération entre les quatre pays en matière de gestion des flux migratoires "doit se concentrer sur le contrôle des frontières".

"Nous sommes convaincus que le renforcement de la coopération doit se concentrer sur la gestion et le contrôle des frontières et la formation des agents qui en sont chargés", ont affirmé les quatre ministres dans une déclaration commune signée à Rabat, au terme d'une réunion de coordination tenue à l'invitation de M. Laenser pour examiner les défis et menaces sécuritaires auxquels fait face la région de la Méditerranée occidentale.

Selon cette déclaration, les flux croissants de migrants clandestins sont dus aux "menaces qui coexistent en Afrique Subsaharienne".
"Nous partageons la nécessité d'approfondir la coopération stratégique, technique et opérationnelle (...) le cas échéant dans le cadre de l'approche globale des migrations, y compris le partenariat +Migration, Mobilité et Sécurité+, et de renforcer les moyens des services voués à cette mission", lit-on dans le texte de la déclaration commune, dite de Rabat, qui prévoit également que ces services se réunissent désormais une fois par an.

Les quatre ministres, qui se sont félicités de "la prochaine création d'un bureau de lutte contre la fraude documentaire au Maroc", se sont par ailleurs engagés à "oeuvrer en vue de la réactivation de la Conférence ministérielle euro­africaine sur la migration et le développement".

Ils ont en outre invité leurs "services respectifs à développer des modes de fonctionnement homogènes, ce qui permettra une coopération plus étroite, d'améliorer et de fluidifier les échanges d'informations et les bonnes pratiques entre les quatre pays".

25 janv. 2013

Source : MAP

Des dizaines de travailleurs étrangers ayant fui la Libye lors du soulèvement contre Mouammar Kadhafi ont manifesté lundi à Tunis pour demander leur réinstallation dans un pays tiers alors que le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) de l'ONU prévoit de fermer leur camp.

"Nous manifestons pour réclamer la régularisation de notre situation et protester contre le refus de nos demandes d'asile", a déploré à l'AFP le Soudanais Mouheddine, 34 ans, au camp de Choucha (sud) depuis deux ans.

"Nous voulons attirer l'attention de la communauté internationale notamment après la décision de HCR de fermer ce camp de transit", a-t-il ajouté dénonçant une situation "précaire".

Le camp de Choucha, proche de la frontière libyenne, accueille actuellement 130 réfugiés provenant essentiellement d'Ethiopie, d'Erythrée, d'Irak, de Somalie et du Soudan.

Le HCR a décidé la fermeture de ce camp en juin prochain, aucun pays n'ayant accepté les dossiers des derniers réfugiés restants.

Ces réfugiés seront consultés sur leur éventuel retour en Libye ou dans leurs pays d'origine.

Au total, la Tunisie a accueilli sur son territoire plus de 300.000 réfugiés ayant fui le conflit en Libye qui a abouti à la chute du colonel Mouammar Kadhafi en août 2011.

Environ 4.000 travailleurs migrants avaient été installés à Choucha qui a connu des pénuries alimentaires et des affrontements ayant fait six morts.

Selon le HCR, l'écrasante majorité a été réinstallée dans plusieurs pays d'accueil comme l'Australie, la Belgique, le Canada, le Danemark, la Finlande, la France, l'Italie, l'Irlande, la Norvège, le Portugal, la Suède, la Suisse, et les Pays-Bas.
28 janv. 2013

Source : AFP

Le ministère israélien de la Santé a ordonné que des moyens contraceptifs ne soient pas administrés à des immigrants sans leur consentement, à la suite d'informations selon lesquelles des Ethiopiennes ont été obligées de recevoir des injections contraceptives.

Ces allégations ont été lancées en décembre par un reportage sur le déclin de la natalité parmi les Ethiopiens. Selon des témoignages, des migrantes s'étaient vu menacer de ne pas obtenir le droit d'immigrer en Israël si elles refusaient de se voir injecter des contraceptifs avant leur départ.

L'Association pour les droits civiques en Israël (ACRI) a ensuite demandé des explications au ministère de la Santé, qui a publié une lettre cette semaine précisant que des contraceptifs ne devaient pas être prescrits sans le consentement explicite des patientes.

Le ministère souligne que cette consigne "ne constitue pas une prise de position ni un constat des faits" à propos des cette contraception forcée.

Le même ministère demande aux médecins "de ne pas renouveler les prescriptions pour les femmes d'origine éthiopienne ou d'autres femmes qui, pour toutes sortes de raisons, ne comprennent pas les implications de ce traitement".
"Il faut que tout cela soit évidemment fait de manière appropriée d'un point de vue culturel, par des intermédiaires éthiopiens ou des services de traduction médicaux", a souligné le ministère de la Santé.

Le porte-parole de l'ACRI, Marc Grey, a estimé que cette lettre constitue "un aveu important que ce phénomène a bien existé".

"L'essentiel est désormais de s'assurer que les recommandations et les procédures prévues par la lettre soient appliquées afin que ce genre de pratiques cessent immédiatement", a-t-il ajouté.

Pendant des siècles, les juifs d'Ethiopie ont été pratiquement coupés des autres communautés juives. Les autorités religieuses juives en Israël ont longtemps hésité avant de les reconnaître comme juifs.

Selon des médias israéliens, le taux de natalité parmi les immigrants d'origine éthiopienne a baissé de 20% en une décennie.
Une femme interviewée lors d'un reportage télévisé a affirmé que les Ethiopiens qui attendaient dans leur pays d'origine d'être transportés en Israël ont été informés que ceux qui refusaient des injections contraceptives se verraient interdire l'entrée en Israël ainsi que tout traitement médical.

"Nous avons eu peur. Nous n'avions pas le choix. Sans eux (les Israéliens) et sans leur aide nous ne pouvions pas vivre là-bas", a affirmé une autre immigrante au quotidien Haaretz.

Plus de 120.000 Juifs éthiopiens vivent aujourd'hui en Israël, dont 80.000 nés en Afrique.

Dans les années 1980 et 1990 notamment, l'Etat hébreu a organisé deux opérations de rapatriement, permettant à 35.000 d'entre eux de s'installer en Israël. Mais ces nouveaux venus ont dû affronter d'énormes différences culturelles et des discriminations au sein de la société israélienne.

28 janv. 2013

Source : AFP

Un collectif d'associations de Marocains Résidant à l'étranger (MRE) a appelé à l'émergence d'un Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger "rénové en mesure de relever les défis futurs (et) qui reflète les attentes et les aspirations des MRE".

Les cadres et acteurs associatifs de l'émigration marocaine, signataires de ce communiqué publié au terme de leur réunion du 26 janvier à Paris, ont affirmé que "cette rénovation doit se faire dans la sérénité, en concertation avec le tissu associatif MRE dans un esprit d'écoute et de dialogue amorcé lors de la rencontre de Casablanca du 15 septembre 2012" .

Les signataires de ce communiqué se sont dits "déterminés à défendre cet acquis et à combattre toute tentative visant à neutraliser cette institution ou de la diluer dans le cadre d'un quelconque projet général ou étude obscure".

S'agissant du rôle du ministère délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, les signataires du communiqué ont affirmé que "le dossier MRE ne peut continuer à souffrir des aléas du changement de majorité, ou servir de marchandage pour satisfaire l'exigence d'équilibre politique au sein des gouvernements successifs", précisant qu'"il s'agit d'une question stratégique qui relève de l'intérêt suprême de la nation" qui, par conséquent, "nécessite une stabilité dans la gestion et une continuité dans la vision".

Ils se sont prononcés à cet égard pour la création d'"un haut-commissariat qui garantirait la continuité et la permanence dans la gestion de ce dossier servant ainsi l'intérêt du pays et de l'immigration marocaine".

Ils ont observé qu'"au moment où notre pays s'engage dans des réformes démocratiques profondes, portées par l'ensemble des forces vives de la nation, nous ne pouvons que réitérer nos exigences et nos revendications pour une participation réelle et plus large, ouverte à tous les citoyens marocains sans aucune exclusion".

"Cela commence par la mise en application de la nouvelle constitution, ainsi que les recommandations de Sa Majesté le Roi en matière d'extension des droits civiques aux membres de la communauté marocaine de l'étranger", ont-ils plaidé.
Ils ont invité "toutes les forces vives de la société civile et politique marocaine" à "une réflexion et un débat participatif sur le devenir de l'immigration marocaine et ses relations avec le pays d'origine, sur sa participation large et effective dans les différentes institutions, sur le futur du CCME et l'harmonisation des intervenants dans le champ MRE".
Les signataires ont, enfin, estimé "qu'il est temps que l'Etat marocain prenne au sérieux les attentes de sa diaspora et s'engage dans le débat de la mise en oeuvre effective des articles 16, 17, 18, 30 et 163 de la Constitution, qui touchent à ses droits civiques et politiques".

28 janv. 2013

Source : MAP

Le conseil national des marocains du Sénégal (CNMS) organise en partenariat avec le Forum social sénégalais, le 9 février prochain à Dakar, une rencontre internationale sur le thème "Libre circulation des personnes et des biens et intégration sous-régionale entre la Cédéao et le Maghreb : l'exemple sénégalo-marocain".

Dans un communiqué conjoint, les deux parties indiquent que cette manifestation s'inscrit dans le cadre des préparatifs du Forum social mondial (FSM) qui se tiendra en 2013 au niveau du Maghreb (Tunisie) après une édition Ouest-africaine qui s'est déroulée à Dakar 2011.

"Avant d'aller à Tunis, et dans un esprit de fraternité entre les sous régions de la CEDEAO (communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest, 15 pays) et du Maghreb, nous devons de tenir un forum préparatoire aux fins d'une contribution consistance aux débats qui auront lieu au FSM-2013", indiquent les deux partenaires de la rencontre.

"A l'heure où se prépare l'édition de Tunis 2013, nous constatons que le contexte est marqué par de nombreux faits sur la Migration, la Libre circulation des personnes et des biens entre la sous région ouest africaine et celle du Maghreb Arabe, où plus précisément entre le Maroc et le Sénégal, indiquent les organisateurs.

"Au-delà des relations de coopération et de partenariat qui lient le Maroc et le Sénégal, imposées par des exigences diplomatiques, il y a aussi et surtout deux peuples qui partagent la Tijania de Fez, à Tivaoune en passant par Marrakech, Rabat, Casablanca jusqu'à Nimzat, Ndiassane, Pire et Halouar", souligne le communiqué.

"Cependant, depuis quelques temps, on relève des faits récurrents relatifs à la migration où des faits d'expulsion, de rapatriement, aussi bien dans la CEDEAO qu'au Maghreb malgré toutes les conventions et tous les accords de libre circulation et d'installation qui existent entre les pays de ces Communautés", soulignent les organisateurs, ajoutant que "les échanges porteront notamment sur le cas du Maroc et du Sénégal, deux pays liés par des échanges humains et des liens spirituels ancestraux".

"La Communauté marocaine, installée au Sénégal depuis des siècles, et la communauté sénégalaise au Maroc, font les relations entre le Maroc et le Sénégal et transcendent ainsi les vicissitudes de la géopolitique internationale", précise-t-on.
Et de rappeler que "c'est au lendemain de l'indépendance du Sénégal, en 1964, qu'une convention a été signée entre Rabat et Dakar garantissant le traitement national aux entreprises marocaines installées au Sénégal et la réciprocité pour les entreprises sénégalaises au Maroc en plus d'une multitude d'accords commerciaux, (quelque 64 accords) qui marquent l'excellence des relations entre le Maroc et la terre de la Teranga".

Plusieurs personnalités marocaines du milieu intellectuel et associatif seront conviées à la rencontre de Dakar. Une rencontre citoyenne de Haut niveau qui va permettre d'analyser la situation de la libre circulation des personnes entre la région Ouest-africaines et celle du Maghreb, en mettant l'accent sur le cas et l'exemplarité des relations sénégalo-marocaines.

28 janv. 2013

Source : MAP

Le président Barack Obama va défendre mardi sa réforme sur l'immigration au lendemain de la présentation par des sénateurs démocrates et républicains d'un plan qualifié de "percée majeure" pour résoudre la question des quelque 11 millions de clandestins vivant aux Etats-Unis.

Le dirigeant démocrate se rend à Las Vegas (Nevada, ouest), l'un des Etats où la minorité hispanique est la plus en expansion. Il y "continuera à discuter avec les Américains de la nécessité (...) de progresser vers une réforme migratoire complète", a expliqué lundi son porte-parole Jay Carney.

Le 21 janvier, lors de son discours d'investiture face à un million de personnes à Washington, M. Obama avait promis d'oeuvrer à une telle réforme, une des principales promesses de ses campagnes de 2012 et 2008.

"Notre voyage ne sera pas terminé tant que nous n'aurons pas trouvé une meilleure façon d'accueillir les immigrés pleins d'espoir qui voient les Etats-Unis comme le pays du possible; tant que de brillants jeunes étudiants et ingénieurs ne seront pas enrôlés dans nos effectifs plutôt qu'expulsés de notre pays", avait-il déclaré.

Une réforme de l'immigration, poussée par M. Obama fin 2010, avait échoué au Congrès à cause de l'opposition des républicains, qui ont depuis renforcé leur emprise sur le pouvoir législatif.

Mais la situation a semblé se dégripper ces dernières semaines, nombre de conservateurs ayant commencé à tirer des leçons de la présidentielle de novembre. Les minorités y ont choisi, à une écrasante majorité, le démocrate sortant face à son adversaire Mitt Romney, avocat d'une "auto-expulsion" des clandestins.

Hostilité républicaine à toute "amnistie"

"Les données politiques ont été renversées. Pour la première fois, il est plus risqué de s'opposer à la réforme migratoire que de la soutenir", a résumé lundi le sénateur démocrate Chuck Schumer, l'un des huit élus de la chambre haute du Congrès, quatre démocrates et quatre républicains, à avoir présenté un plan de régularisation progressive et sous conditions.

"Nous avons encore beaucoup de chemin à faire, mais ce projet soutenu par les deux partis représente une percée majeure", s'est félicité M. Schumer en fixant l'objectif d'une adoption "à la fin du printemps ou au début de l'été".

Concession aux républicains, ce plan prévoit au préalable une "sécurisation de nos frontières". Selon M. Schumer, la réforme migratoire prendra davantage en compte "les caractéristiques qui aideront à renforcer l'économie américaine", visera à "mettre un terme à l'emploi de clandestins" et à instaurer un système légal pour "accueillir les futurs employés" venus de l'étranger.

"C'est une première étape dans (une entreprise) qui continuera à être difficile mais possible", a ajouté pour sa part lundi le sénateur John McCain, l'un des républicains du groupe qui compte aussi le sénateur Marco Rubio.

La participation de ce jeune quadragénaire, né dans une famille cubaine aux Etats-Unis et apprécié des conservateurs, pourrait faciliter le passage d'une réforme à la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, où nombre d'élus restent hostiles à une "amnistie" bénéficiant aux clandestins.

Le plan de M. Obama diffère principalement de celui des sénateurs sur la question de la sécurité de la frontière avec le Mexique, la Maison Blanche estimant que suffisament d'investissements ont déjà été consentis pour la rendre plus hermétique.
Mais des responsables de la Maison Blanche, sous couvert d'anonymat, minimisent ces différences et estiment que ces deux plans sont compatibles.

Le président "salue les efforts" des sénateurs, a expliqué lundi M. Carney.

29 jan 2013

Source : AFP

La politisation du débat sur l'immigration et sur le transnationalisme ne servira en aucun cas l'intégration des immigrés dans leurs pays d'accueil mais aura sans nul doute +l'effet inverse+ en contribuant au renforcement de comportements discriminatoires à leur égard à tous les niveaux, soulignent les participants à une rencontre organisée à Amsterdam.

Des chercheurs de la diaspora marocaine et turque mais aussi néerlandais prenant part à cette conférence-débat sur "Citoyenneté: du local au transnational"ont indiqué qu'au-delà de l'origine, tout débat sur l'immigration devrait prendre en compte les droits des immigrés sur les plans politique, social et culturel dans les pays de résidence.

D'après eux, parler des immigrés en tant que source des maux d'une société quelconque, à tort ou à raison, concevoir les rapports immigré-Patrie en tant qu'obstacle à l'intégration et s'obstiner à défendre +une aliénation identitaire+ de ces communautés sont autant de facteurs qui contribuent à l'isolement de ses immigrés victimes d'une crise économique dure depuis des années.

Selon ces chercheurs, le transnationalisme n'a jamais été un obstacle à l'intégration pour les autres communautés espagnole, italienne et turque en Europe, ces dernières maintenant un rapport très fort avec leurs pays d'origine. Ce phénomène représente par contre une sorte de troisième voie entre l'option de l'assimilation et celle du retour, font-ils valoir.

Si en Belgique et en France, le transnationalisme a été au centre d'un débat particulier depuis toujours, cette question n'a jamais été politisée comme c'est le cas aux Pays-Bas, où l'extrême-droite s'est emparé de l'immigration en tant que créneau pour faire valoir son hostilité envers les étrangers au lieu d'ouvrir un vrai débat où les immigrés seront une partie prenante au lieu d'être un objet à polémique.

Au cours de cette rencontre, il a été procédé à la présentation du rapport de projet intitulé "La citoyenneté rassemble" réalisé en 2012 et qui vise à promouvoir la citoyenneté active au sein de la communauté marocaine résidant aux Pays-Bas notamment à Amsterdam.

Fruit d'une collaboration entre trois associations (Argan, EMCEMO, Aknarij), le rapport tente de traiter plusieurs aspects de la citoyenneté en particulier la composante identitaire, la participation politique et sociale et le bénévolat comme moyen d'expression d'une citoyenneté active.

La rencontre a été également l'occasion de présenter une étude réalisée par l'historienne Nadia Bouras récemment publiée sur le thème "Perspectives de l'attachement au pays d'origine". L'étude met en lumière les liens que les groupes de migrants entretiennent avec leur pays d'origine et se penche sur le rôle des migrants aux Pays-Bas en relation avec le pays d'origine le Maroc pendant une période de 50 ans (1960- 2010).

27 janv. 2013

Source : MAP

Enfin fixés. Ce mardi, à 13h, 58 salariés ou retraités de la SNCF vont se rassembler devant les Prud’Hommes de Paris. Leur avocat, Léopold Mendes, va leur annoncer le délibéré dans l’affaire qui les oppose à leur employeur. La SNCF est poursuivie par près de 800 hommes, marocains ou  d’origine marocaine, pour discriminations tout au long de leur carrière. Le combat judiciaire de ces papis vieillis avant l’âge a commencé il y a dix ans. Pour la première fois, aujourd’hui, les juges vont dire s’ils condamnent la SNCF à verser à chacun des plaignants entre 300.000 et 450.000 euros de dommages et intérêts.

Même travail mais traitement différent

Pour Abdelkader Ider, cela ne fait aucun doute. Rencontré lors de l’audience, le 17 décembre, cet homme de 62 ans est parti à la retraite de manière anticipée en 2007. Il expliquait avoir travaillé 30 ans, de nuit, sur les rails et dans les tunnels de la gare d’Austerlitz. Il y avait des Français dans son équipe. «On faisait le même travail. Mais on n’avait pas le même salaire, les mêmes récompenses, les mêmes avancements de carrière», disait-il. Sa femme, Fatima, raconte qu’Abdelkader a le bras barré d’une cicatrice. Un accident du travail. «Il a donné sa santé à son travail, sa vie à la France. Jamais il ne prenait d’arrêt de travail ou de maladie.» Trop coûteux.

Parce que, contrairement à leurs collègues français, ces Marocains – 2.000 environ – ont été recrutés sous contrat de droit privé. Dans le jargon du rail, ce sont les «PS25». Le statut plus avantageux de «cheminot» ou «cadre permanent» est en théorie réservé aux Français de moins de 30 ans. Un cadre permanent part à la retraite à 55 ans, avec une pension calculée sur les six derniers mois de salaire, cotise à une caisse de prévoyance et de soins spéciale. Un PS25 cotise à l’assurance vieillesse et maladie du régime général. Il part à la retraite - calculée sur ses 25 meilleures années de travail - quand il a fait ses trimestres. Il n’est pas intégré au processus de notation de la SNCF.

Des années de procédure en perspective

Abderrahmane Benlmouaz, 64 ans, fait partie des rares Marocains qui, une fois naturalisés français, ont pu bénéficier du statut de cheminot. Mais son ancienneté en tant que PS25 n’a pas été prise en compte lors de son changement de statut. «J’aurais dû bosser jusqu’à 65 ans pour avoir une retraite digne», explique celui qui  s’occupait de l’accueil des handicapés gare de Lyon avant de tomber malade et de prendre une retraite anticipée.

«Au début, on leur a dit qu’ils n’avaient pas le même traitement parce qu’ils n’étaient pas français. Puis, quand ils ont acquis la nationalité française, on leur a dit qu'ils étaient trop vieux pour devenir cheminot. Et ceux qui le sont devenus ont dû repartir de zéro», explique Me Mendes. Pour la SNCF, il n’y a jamais eu discrimination. L’avocat de l’entreprise, Me Hirsch, estime qu’il y a prescription, puisque le contrat de travail a plus de 30 ans.

Ce jugement des Prud’Hommes n’est qu’une première étape. La partie perdante fera appel. Le dossier pourrait aller jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme. Des années de procédure alors que certains plaignants sont déjà morts.

29/01/2013, Alexandra Bogaert

Source : 20minutes.fr

Les temps sont durs en ce moment en Europe, quand on a moins de trente ans et qu’on recherche un emploi. Et c’est encore plus difficile pour les jeunes immigrés.

Ils ont encore plus de risques que les autres de faire partie de cette génération que l’on appelle “perdue” : ces quatorze millions de personnes âgés de 15 à 29 ans qui en Europe, ne travaillent pasou ne suivent aucune formation.

A 21 ans, Zeeshan, originaire du Pakistan, vit depuis neuf ans à Saragosse en Espagne et ilcompte bien donner tort aux statistiques. Il a démarré une formation professionnelle de serveur.“Les employeurs disent qu’ils veulent des gens qui ont de l’expérience et bien sûr, moi, j‘étais très jeune, je n’avais pas d’expérience, ni de diplôme,” raconteZeeshan ; “donc, je me suis dit que ce serait mieux pour moi de faire une formation et je me suis inscrit dans cette école.”

L‘établissement TOPI dispense une formation à temps complet, de cuisinier ou de serveur pour les jeunes sans emploi. Depuis quelques années avec la crise, les demandes sont de plus en plus nombreuses, en particulier de la part d’immigrés. “On accueille entre 30 et 50% d’immigrés en provenance de différents pays,” souligne Alfonso Dolset, le directeur de l‘école, “mais venir de l‘étranger n’est pas un critère de sélection ;le critère numéro 1,c’est la nécessité pourles candidats,de trouvertrès vite, un emploi.”

Diego, un Equatorien de 26 ans, s’estdeson côté,inscrit dans le cursus cuisine. Il nous fait part de son expérience :“aujourd’hui, il y a une grande différence ;avant,si on était serveur,on pouvait quitter un boulot parce qu’on ne s’y plaisait pas ou parce que les horaires nenous convenaient pas et en deux jours, on retrouvait une place ailleurs,” raconte-t-il, “mais les temps ont changé : aujourd’hui, si vous quittez votre emploi, c’est très difficile d’en trouver un autre.”

Diego a dû attendre unan avant d‘êtreaccepté au sein de l‘école. Seule une quarantainede candidats estretenuechaque année.

Dans cet établissement, lesdeux tiers de la formation sont consacrés àla pratique au sein du restaurant interne et il faut deux ans de formation pour décrocher un diplôme de cuisinier. Et les résultats sont là : à la sortie de l‘établissement, 90% des élèves trouvent unemploi. “A l’heure actuelle,” insiste Andre, un autre élève de 19 ans originaire de Colombie,“c’est très important de se former, c’est essentiel,” dit-il, “on vous demande quelle formation vous avez, même si c’est pour balayer les rues. Les choses sont trop difficiles aujourd’hui,” souligne-t-il, “vous devez faire de longues études sinon vous ne serez pas capable de faire quelque chose de votre vie.”

En parallèle de l’enseignement au sein de l‘école, la plupart des élèves ont l’opportunité d’effectuer un stage dans un restautant à l‘étranger. En collaboration avec le Centre pour l’emploi de la municipalité de Saragosse,l’initiative est financée parle programme européen Leonardo da Vinci qui encourage la formation professionnelle.
Andre, Zeeshan et Diegoreviennent justement d’un stage de deux semaines en Italie. “Ces expériences à l‘étranger donnent une nouvelle dimension à leur carrière,” explique Alfonso Dolset, “certains élèves décident de travailler dans un autre pays après leur stage.”

Malgré le taux de chômageparticulièrement élevéen Espagne, aucun des trois élèves ne veut quitter le pays. Leur rêve serait d’ouvrir leur restaurant et ainsi, de suivre l’exemple de Rachel, une ancienne de leur école. “D’un point de vue professionnel, je rêve d’avoirmon restaurant,” lance Zeeshan, “j’ai des ambitions et de la volonté : je sais que j’y arriverais et au final,” conclut-il, “mes rêves deviendront réalité.”

28/01 18:00 CET

Source : Euronews

Le Pacte civique cherche à contribuer à inventer un futur désirable pour tous ; pour cela, il travaille dans son atelier «Diversité, citoyenneté, laïcité» sur le vivre ensemble en France entre personnes de plus en plus diverses, aux itinéraires et conditions de vie contrastées.

Nous avions déjà abordé l’an dernier ce thème aux troisièmes États généraux du renouveau en posant la question suivante : «Comment décider face à la diversité de nos convictions ?» Dounia Bouzar, anthropologue, et Jean-Marie Haton, chef du projet des Luttes contre les discriminations à la ville de Grenoble, avaient montré comment, de façon concrète, on pouvait trouver des solutions pratiques au vivre ensemble en laïcité dans nos écoles et leurs cantines, dans nos quartiers, etc.

Parmi nos concitoyens, les jeunes issus de l’immigration, qui pour la plupart d’entre eux sont de nationalité française, sont au centre de débats aux multiples dimensions, éducatives, culturelles, religieuses, sociales, économiques, politiques. Nous avons choisi cette année d’aborder avec nos invités la question de leur «intégration» en intitulant notre rencontre «Un nouveau modèle d’intégration pour les jeunes issus de l’immigration ?»

Nous sommes bien conscient que le mot «intégration» est un mot piégé, et qu’il s’agit de débattre, au delà de ce mot, de notre vivre ensemble, un vivre ensemble à construire en cherchant d’abord à repenser comment arriver à ce que chacun de nous trouve sa place en lien avec tous ceux qui l’entourent dans le cadre de notre démocratie. Pour aborder ce sujet difficile, il est important de s’appuyer sur deux invités qui, chacun, apportent leur vision originale.

D’abord Jean-Claude Sommaire, ancien secrétaire général du Haut conseil à l’intégration, privilégie une approche politique du problème en l’abordant à partir de son expérience de la prévention de la délinquance et des conduites à risques chez les jeunes en voie de marginalisation, expérience qu’il a acquise en présidant le Conseil technique de la prévention spécialisée. Ceci permet de nous poser avec lui de nombreuses questions, en particulier celles-ci : pour quelles raisons la crise de notre modèle d’intégration s’aggrave ? Comment prendre en compte le fait «communautaire» ? Doit-on proposer un nouveau modèle d’intégration ?

Ensuite, Tareq Oubrou, théologien, imam de la mosquée de Bordeaux, aborde notre sujet à travers non seulement sa dimension culturelle, mais aussi religieuse. Dans son dernier livre, Un imam en colère, sous-titré intégration, laïcité, violences, il traite de la difficulté de dialoguer avec des jeunes musulmans en quête de repères. Avec lui, nous nous posons d’autres questions, comme celle de la place de l’Islam dans notre société, et au-delà celle du rôle du spirituel et du religieux ; ceux-ci, dans la vie de beaucoup d’entre nous, sont au fondement de nos indignations et de nos engagements en faveur d’une société plus juste et plus fraternelle.

Le Pacte civique cherche à faire de ce débat un temps de dialogue constructif. L’atelier aura été réussi non seulement si nous repartons après en ayant mieux compris l’importance de la question posée et la nécessité de l’aborder de front dans tous ses aspects, mais aussi en ayant envie de nous impliquer dans la construction de notre future société interculturelle, interspirituelle, intergénérationnelle.

Un nouveau modèle d’intégration pour les jeunes issus de l’immigration ? Samedi 2 février de 14h30 à 16h.

Avec Tareq Oubrou, théologien, recteur de la mosquée de Bordeau ; Jean-Claude Sommaire, ancien secrétaire général du Haut conseil à l’intégration. Modérateur : Jean-Claude Devèze, Le Pacte Civique

28 janvier 2013, Jean-Claude Devèze

Source : Libération

Pour important qu’il soit par ses conséquences sur les règles de la filiation dans ce pays (conf. mes nombreux papiers) le débat sur le mariage pour les couples homosexuels, ne doit pas empêcher de suivre les nombreux autres dossiers qui concernent les enfants de France.

L’un d’eux, celui des enfants étrangers non accompagnés ou isolés en France, ouvert depuis des années, mérite une nouvelle fois qu’on s’y penche dans la mesure où la Chancellerie s’apprête à apporter des réponses qui, pour partir de bonnes intentions et comporter des avancées, ne répondent pas au problème posé : garantir les droits des enfants.

Elles s’éloignent par ailleurs sensiblement des Recommandations avancées le 19 novembre dernier par Dominique Baudis, Défenseur des droits qui, s’appuyant sur les travaux de Dominique Versini alors Défenseure des enfants (2008), sur les travaux des associations et praticiens et sur ses propres observations a le souci d’une prise en compte réelle de l’intérêt supérieur de l’enfant comme le veut la Convention internationale sur les droits de l’enfant et son article 3 reconnu directement applicable en France par le Conseil d’Etat.

Pour ceux qui abordent pour la première fois ce sujet ou n’en sont pas familiers, quelques données de base doivent être avancées avant de « critiquer » la position à venir de la Chancellerie.

Depuis une bonne quinzaine d’années la France accueille nombre de jeunes personnes – 6000 environ par an - qui se présentent à ses frontières comme âgées de moins de 18 ans et comme isolées. Elles demandent protection. Parfois – environ dans 10 cas sur 100 – du fait de persécutions politiques ou communautaires, le plus souvent, tout simplement, elles viennent vers nous pour se former et travailler afin de faire vivre leur famille. Bien sûr, la France n’est pas la seule confrontée à ce problème. Il s’agit d’une question posée à la plupart des pays européens, mais aussi que l’on retrouve en Amérique du Nord ou en Australie. Ces jeunes, la plupart sont des garçons, ne sont pas toujours isolés en France ; plus préoccupant ils ne sont pas toujours mineurs d’âge malgré les papiers qu’ils peuvent présenter … quand ils ont des documents sur eux.

Leur prise en charge est à la fois simple et source de multiples problèmes.

Ils ne posent quasiment aucun problème de comportement tellement ils sont soucieux d’apprendre. Ceux qui sont venus chercher refuge en France peuvent avoir besoin d’un soutien psychologique au regard des violences supportées chez eux par eux-mêmes ou leurs proches ; tous sont transplantés d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre et privés de leurs proches souvent brutalement même si le moyens modernes de communication peuvent réduire cet isolement.

Mais ont-ils conscience des problèmes qu’ils posent à la patrie des droits de l’homme, quatrième ou cinquième puissance économique mondiale ?

Déjà et fondamentalement leur prise en charge pèse lourd, trop lourd sur les budgets sociaux des conseils généraux appelés essentiellement à les supporter. Parfois 15% du budget ASE de certains départements y est consacré. Pour autant au plan national tout cela – 300 millions au plus – n’est rien au regard des 6, 300 milliards d’euros de la protection sociale de l’enfance.

Les quelques départements qui assument la majorité de ces jeunes ont un double sentiment d’injustice : l’Etat ne les aide pas sur cette charge spécifique – par-delà la Dotation Générale de Fonctionnement qu'il leur verse - et les autres départements ne leur manifestent pas, c’est le moins que l’on puisse dire, de vraie solidarité par-delà des félicitations de principe.

Les travailleurs sociaux de terrain sont déroutés, eux qui avaient été formés à la pratique systémique et au travail sur la relations parents-enfants, puisqu’il n’y a quasiment pas de parents présents ou facilement joignables. Et puis tous ne parlent pas dans le texte le tamoul, le mandarin, le penjâbi, etc. et ne maîtrisent pas le code des étrangers et les relations avec les ambassades. Ces professionnels appellent les politiques à un dispositif spécialisé qui leur répondent que s’il faut prendre en compte les données spécifiques de ces jeunes il est hors de question de monter un dispositif spécifique qui ferait régresser la protection de l’enfance.

En arrière-fond bien évidemment il y a le sentiment que certains de ces jeunes étrangers et ceux qui les guident abusent des lois de notre pays. Ils profitent du fait qu’un mineur est inexpulsable par la France et qu’un enfant isolé y est tenu pour être en danger, donc relever d’un dispositif performant d’accueil et de suivi. Les familles d’origine, avec l’aide des passeurs, attendent de la France qu’elle nourrisse leurs enfants, qu’elle les forme et qu’elle permette à terme à la famille de survivre ! Laissons de côté le débat sur les filières qui se repaissent de cette souffrance et font payer fort cher et sous la menace, le prix du ticket vers la survie. On n’est pas loin du débat sur la traite.

Bien sûr tout cela serait supportable si en plus il n’y avait une partie de ces prétendus mineurs qui ne le sont pas et le sentiment d’avoir affaire à des personnes qui forcent, sinon fraudent, notre dispositif lui-même déjà en difficulté pour faire face à ses obligations pour les enfants de France.

Bref, de longue date une tension majeure a été relevée autour des mineurs étrangers non accompagnés. Malaise accentué par le fait que l’Etat s’est refusé jusqu’ici à assumer ses responsabilités à la fois comme acteur de la protection de l’enfance alors même qu’il ne se croise pas les bras, mais aussi comme régulateur national et comme responsable au regard de l’étranger de ce dispositif.

En septembre 2011 le président du conseil général de la Seine-Saint-Denis, devenu depuis président de l’Assemblée nationale, a mis le feu à la prairie en refusant d’exécuter les décisions des juges des enfants et des procureurs qui lui confiaient des MIE. Il a délibérément décidé de violer la loi. Après deux mois tendus, un accord a été passé entre le ministre de la justice et le conseil général du 93 pour éteindre l’incendie : outre le financement de la plateforme locale d’évaluation des MIE, l’Etat à travers le parquet de Bobigny veillerait à ce que la majorité des 500 enfants jusqu’ici pris en charge chaque année soient orientés, d’entrée de jeu, vers d’autres départements (les 22 distants de moins de 200 km de Paris) sans passer par le bureau du juge. Tels des paquets, munis d’une décision du parquet de Bobigny, les jeunes tenus pour mineurs – par une association privée - sont donc conduits par un transporteur affrété par la Croix Rouge qui a passé convention avec le conseil général. Le parquet de Bobigny transmet au parquet du lieu d’arrivée qui devient compétent dès lors que l’enfant est sur place ! Le tour de passe-passe est joué : le tribunal pour enfants de Bobigny et la Seine-Saint Denis sont contournés.

Les conseils généraux des lieux d’orientation ont généralement mal pris cette démarche non concertée avec eux – doux euphémisme- ; certains ont pris des arrêtés refusant tout accueil de ce style ; d’autres ont veillé à ce que les enfants repartent immédiatement. Le contentieux se développe. La cour de cassation est saisie.

Le feu a été éteint à Bobigny en novembre-décembre 2011, mais le problème national n’a pas été réglé.

Nous sommes plus d’un an après. La majorité nationale a changé ; le problème persiste. Il s’est même aggravé. Les refus de prises en charge se multiplient un peu partout – conf. la Somme, l’Essonne -, les jeunes sont l’objet de partie de ping-pong entre plateformes, par exemple entre Paris et Bobigny. Plus grave, la machine a fabriquer de la clandestinité a redémarré. A terme les jeunes concernés qui n’ont pas intégré le dispositif basculeront dans des vies marginales et pourquoi pas dans la délinquance.

La Chancellerie, après avoir rétabli les liens avec l’ADF représentant tous les conseils généraux et les associations, entend que l’Etat assume ses responsabilités et dans le respect du droit commun – et elle doit ici être approuvée – en s’orientant vers un dispositif national qui veillerait à identifier les structures disponibles pouvant accueillir ces enfants et à leur mobilisation. L’Etat aiderait au financement des structures ou dispositifs d’évaluation et à l’accueil des premiers jours de mise en protection. Bravo encore.

En revanche, elle inquiète si, comme le bruit circule, elle entend faire des parquets le dispositif décisionnaire pour la justice. Le procureur de la République a certes les mêmes pouvoirs que le juge des enfants quand il s’agit de protéger des enfants en danger, mais il s'agit là d’un pouvoir exceptionnel qui ne saurait devenir d’un usage courant. En effet le procureur travaille au téléphone, il ne reçoit pas le jeune, il motive rarement ses décisions lesquelles ne sont pas susceptibles de recours. Comme l’avance le Défenseur des droits, c’est au juge des enfants de recevoir dans les meilleurs délais le jeune concerné, de vérifier sa minorité et son isolement, de le faire prendre en charge au-delà des 5 jours d’accueil provisoire et de veiller à son orientation. J’ajoute, pour l’approuver, qu'il pourra s’appuyer sur le dispositif national de régulation et de répartition entre départements que la Chancellerie s’apprête à mettre en place, quand tel n'est pas le cas aujourd'hui. Il jouera son rôle de magistrat de référence et pourra décharger son ASE locale si nécessaire.

Plus généralement qui appréciera la minorité contestée : un magistrat ou une association ? Si une jeune personne est renvoyée de la prise en charge initiale pour n’être pas mineure ou n’être pas isolée ou en danger, qui l’informera sur les recours qui lui sont ouverts ? Quelle information lui sera donnée ? Quels avocats viendront le défendre comme cela se doit dans un pays comme le notre sachant par exemple que la question de la preuve de la minorité est délicate. Là encore, à juste titre, le Défenseur des droits rappelle que les tests osseux ne peuvent pas à eux seuls faire la preuve. Quand des papiers existent venant du pays d’origine seules les autorités compétentes doivent fournir une expertise sur leur authenticité. Et puis il est d’autres critères comme l’apparence physique, mais surtout le comportement de la jeune personne qui sur la durée ne trompent pas quant à la minorité.

En d’autres termes, la Chancellerie doit être saluée pour s’être enfin saisie du dossier quand ses prédécesseurs avaient joué à « Courage fuyons ! ». Elle répond aux attentes des départements quand elle vise à une péréquation nationale des prises en charge. Elle s’apprête elle-même à faire un effort en mettant la main au pot. Pour autant elle se doit pour répondre à la demande des praticiens et du Défenseur des droits de mettre en place un système qui ne prenne pas seulement en compte les droits des institutions, mais ceux des enfants : ces jeunes transplantés en France doivent être reçus, mis à l’abri, entendus avec les moyens adaptés (en première intention par des travailleurs sociaux et non pas par des policiers), ils doivent être informés des décisions prises et des recours, pouvoir les contester avec l'aide d'avocats, et savoir quelles pistes peuvent s’ouvrir à quelles échéances et à quelles conditions. Tout particulièrement aucune orientation ne doit être prise sans audition, du jeune éventuellement assisté de la personne de son choix ou d'un avocat. On expédie un colis, mais on doit échanger avec un jeune !

Il faut aussi que l’Etat engage un vrai débat avec les départements de France sur le devenir de ces jeunes appelés pour la grande majorité d’entre eux à rester en France. Nous avons d’ailleurs obtenu sur ces 15 ans de remarquables succès : beaucoup de jeunes se sont insérés en France ... au bénéfice de la France. Spécialement il faut travailler sur la possibilité pour ces jeunes qui n’auront pas terminé leurs études à 18 ans, en tous cas qui n’auront pas d’emploi à leur majorité, de bénéficier de prise en charge jeunes majeurs. C’est leur intérêt, c’est le nôtre ; sinon on se tire d’entrée de jeu une balle dans le pied et on confine au summum de l’hypocrisie.

Nous nous apprêtons à franchir un pas intéressant, veillons à ce que ce pas ne soit pas de travers car le dossier ne ferait alors que rebondir.

Voir le dossier MIE dans le JDJ 321 de janvier 2013 : http://www.droitdesjeunes.com/sommaires/jdj_sommaire.php?num=321

27 janvier 2013, Jean Pierre Rosenczveig

Source : Le Monde

Cinéma d’Afrique proposait la projection de deux films à l’Espace Culturel de l’Université d’Angers sur le thème de l’émigration : L’Or Blanc d’Adama Sallé (2010) et le Cri de la Mer d’Aïcha Thiam (2008).

L’or blanc

Ce film produit au Burkina Faso, a remporté le premier prix fiction des écoles de cinéma au Festival Fespaco (l’équivalent du Festival de Cannes à Marrakech). On y découvre l’histoire de deux frères, fils d’agriculteur, qui traversent le désert pour rejoindre le Maroc. Un moyen de fuir la misère de leur pays, causée par un système agricole industriel qui piétine au fur et à mesure les petits producteurs de coton. Durant la traversée, l’ainé, Baba, succombe de soif. Ado, son petit frère, l’accompagne jusqu’à la fin de sa vie, et l’enterre dans le désert selon les rituels du Burkina Faso. Un film représentatif d’un phénomène bien réel, rarement traité sous forme de fiction. Une histoire touchante, qui ne laisse pas le spectateur insensible.

Le cri de la mer

Ce reportage, très rationnel, explique les causes et conséquences de l’émigration au Sénégal. A travers le témoignage de Yaye Bayam Diouf qui a perdu son fils en mer, on découvre ce fléau qui ravage le village de Thiaroye. Pour faire face, elle crée un collectif de femmes contre l’émigration clandestine, et sensibilise les jeunes sur les risques d’une telle traversée. Elle nous raconte aussi les causes de leur départ. La mer appauvrie par la pêche intensive et les terres réquisitionnées par l’urbanisation, poussent ces jeunes à risquer leur vie. Sans travail, ils tentent de rejoindre l’Europe dans l’espoir d’une vie meilleure. L’un des rescapés nous fait part de la difficulté de cette traversée : lors d’un trajet, seulement 25 personnes ont survécu, sur 115. Ces témoignages poignants nous plongent dans la dure réalité de l’émigration au Sénégal.

La rencontre

Suite à ces deux projections, la discussion s’est ouverte sur l’émigration en général. Bien loin de l’image véhiculée par les médias, cet échange riche en témoignages de personnes d’origine africaine, nous a permis de découvrir une facette de l’Afrique trop peu connue. Un échange passionnant, qui nous a tous amené à nous questionner et réfléchir sur cette réalité qui nous dépasse.

24/1/2013, Elsa Soulard et Isabelle Cougnaud

Source : Nebuleuse

La politique migratoire fait moins parler d'elle. Et c'est heureux. Certains y voient l'évidente trahison d'un gouvernement socialiste trop prompt à renier ses principes ou ses promesses. L'argument est un peu court, sans preuves et surchargé d'a priori accusatoires qui finissent par desservir ceux-là même qui voudraient que cela se passe différemment et surtout mieux.

1. Quand la police de France avait des instructions chiffrées, appuyées par des discours bellicistes au plus haut sommet de l'Etat et des points presse réguliers d'un ministre de l'Identité nationale, la nécessité de rapporter cette politique glaçante pour notre République était évidente et irréfléchie. Depuis mai 2012, nous sommes dans un autre monde.
N'en déplaise à
cette actrice surpayée dénommée Josiane Balasko qui râlait contre Manuel Valls, la politique migratoire n'est plus la même depuis mai dernier. Caricaturer ses insuffisances ne fait pas avancer le débat puisque ce dernier doit se conduire à gauche. A la fois, rien n'a changé et tout a changé.

Sur le terrain des promesses, d'abord, le candidat Hollande n'avait fixé aucun objectif de régularisation de clandestins, mais simplement une clarification des critères, et un assouplissement des conditions de naturalisation. Pour certains associatifs, même si ces deux dernières promesses ont été satisfaites sur le papier, c'est encore insuffisant.
2.
Quand le chef de l'Etat lui-même lançait la charge contre les Roms, circulaire ciblée à l'appui, un jour de fin juillet à Grenoble, il fallait réagir. Cet homme, Nicolas Sarkozy, s'était choisi un épouvantail. Aujourd'hui, nulle autorité n'a convoqué de caméras pour instrumentaliser une quelconque "chasse aux Roms". Quelle tristesse de constater que certains ne voient pas cette différence. Concernant les Roms, la dernière séquence estivale a fait des ravages. Le gouvernement s'est empêtré dans une mauvaise affaire - la destruction de camps sauvages, l'expulsion de ceux qui n'étaient ni français ni régularisés, et l'absence de relogements adéquats.

3. L'immigration ne doit plus être un sujet d'instrumentalisation politique. Facile à dire, difficile à faire. Mais le pays et la gauche ont trop souffert de cette instrumentalisation permanente. Ceux qui perdent à ce dernier jeu sont les immigrés eux-même. Il y a donc un délicat équilibre à trouver entre la dénonciation de ce qui ne va pas et la "pacification" du débat politique sur ces sujets.

4. Il y a toujours des immigrés clandestins. Certains, ô surprise, sont toujours expulsés. Le ministre de l'intérieur a reconnu que près de 36.000 de ces derniers avaient été renvoyés chez eux l'an dernier. C'est beaucoup plus que sous Sarkozy. Il était ridicule, en Sarkofrance, de fixer des objectifs d'expulsions. Cela légitimait toutes les dérives puisqu'il fallait trouver le clandestin. Dès l'automne 2007, nous eûmes donc droit à la mise en scène de rafles à la sortie d'écoles ou dans des squares. Il n'y a plus aucun objectif chiffré, seulement des critères et des expulsions quand ces derniers ne sont pas respectés. RESF - pour ne citer qu'elle - sensibilise encore ses soutiens à chaque cas d'expulsions litigieuses. Mais ces alertes semblent moins nombreuses depuis mai 2007 (5 en janvier 2013 ; 12 en décembre 2012; 15 en novembre 2012).

5. Il y a toujours des faits divers qui sont détestables, des situations humanitaires désastreuses, des cas individuels d'expulsions ou de destructions de camps de Roms (puisque les deux sujets sont régulièrement mélangés) qui nous font honte. Il faut les relater, sans se tromper de critiques, sans amalgamer tout et n'importe quoi.

A Ris Orangis (Essonne), un maire socialiste a préféré installer treize élèves roms dans une classe séparée, dans un gymnase voisin, plutôt que de les scolariser dans l'établissement. Il a un bon argument, des classes surchargées. Mais le symbole est odieux, et la solution illégale.

Philippe Alain, sur son blog hébergé par Mediapart, rapporte la situation de cette classe spécialement créée pour des enfants Roms à Saint-Fons. Le symbole - une classe "ethnique" - est odieux. Philippe Alain devient excessif quand il se réfère à l'Apartheid digne de l'Afrique du Sud pré-Mandela ("On a connu pire, c’est vrai, mais c’était en Afrique du Sud du temps de l’apartheid").. L'Apartheid était un régime qui refusait le droit de vote aux non-Blancs. Cette forme "godwinnesque" de la politique est contre-productive et détestable. Elle exprime une rage sincère mais se disqualifie par l'assimilation à des régimes odieux. Il est légitime, nécessaire, de rappeler, préciser, souligner combien la scolarisation de cette vingtaine d'enfants roms est inacceptable (pas de cantine, des locaux séparés, un hébergement dans une salle de commissariat). Il est absurde et malhonnête d'omettre de donner la parole à la défense - la municipalité où sont logés ces Roms n'a plus de places scolaires.

La France est une démocratie.

Il y a des recours, comme le Défenseur des Droits.

Les associations ont l'expression libre, voire même financièrement aidées par des organismes publiques.

La France devrait savoir traiter de ces sujets sans heurts ni violences, sans amalgames ni caricature.

28 Janvier 2013, Juan S

Source : Marianne

La France, comme les Etats-Unis, a décidé de rouvrir le débat sur l'immigration. Un casse-tête au moment où le chômage s'aggrave. Même si l'immigration zéro est une illusion, qui représente un risque pour la croissance.

« La planète entière devient le territoire de déplacements croisés. » Umberto Eco, l'écrivain italien, s'interrogeait, dans « Cinq Questions de morale » (Grasset, mars 2000), sur le fait de savoir si l'on pouvait distinguer entre immigration, un phénomène contrôlable qui ne change pas fondamentalement la culture du pays hôte en restant relativement modeste, et migration, une évolution plus inévitable, lorsque tout un peuple se déplace peu à peu d'un territoire à un autre. C'est le cas notamment avec la présence de plus en plus importante de Latino-Américains aux Etats-Unis, qui a modifié la société américaine et réduit fortement le poids relatif des traditionnels WASP, les Américains « blancs anglo-saxons protestants ». L'Europe est elle aussi devenue un territoire de migration. Au point d'être désormais la deuxième région, après l'Amérique et avant les pays du golfe Arabo-Persique, de destination des flux migratoires.

Au moment où le Parlement français ouvre un débat sur l'immigration économique et où le président Obama appelle à une réforme d'ensemble de l'immigration aux Etats-Unis, la question de la limitation des flux migratoires se pose sous un jour nouveau avec la montée inexorable du chômage ou son maintien à des niveaux élevés. François Hollande, lors de sa campagne électorale, a suggéré que le seuil de l'immigration dite « légale » en France - environ 180.000 par an dont plus du tiers d'étudiants - soit discuté chaque année. Mais la question est un véritable casse-tête politique.

En premier lieu, les statistiques sont des indicateurs trompeurs. A l'échelle mondiale, le nombre de migrants - environ 214 millions de personnes - ne représente qu'une fraction relativement faible des 7 milliards de Terriens (3 %). Mais cette faiblesse est relative. Notamment parce que les statistiques ne prennent pas en compte la population immigrée clandestine. De plus, la moitié environ des migrants dans le monde (110 millions) se retrouve dans les pays de l'OCDE. Mais d'autres critères également entrent en ligne de compte. Dans une étude publiée en 2008, John Martin, de la direction emploi et affaires sociales à l'OCDE, rapportait les flux d'entrée d'immigrants d'âge actif aux effectifs venant s'ajouter à la population en âge de travailler. Et l'économiste parvenait alors sur ce critère à une moyenne de 30 % à 40 % dans la zone OCDE. Dans une note publiée par « Population et sociétés », Gilles Pison, de l'Institut national d'études démographiques (Ined), soulignait de son côté que les Etats-Unis sont certes le pays accueillant le plus d'immigrés : 43 millions en 2010, soit 6 fois plus que l'Arabie saoudite (7,3 millions) ou le Canada. Mais, proportionnellement, ce chiffre ne représentait que 13 % de la population totale américaine contre respectivement 28 % et 21 %. Aujourd'hui, la France, pour sa population née à l'étranger, se situe dans la moyenne des pays industrialisés (11,6 % de la population totale).

Définir une politique migratoire tient ainsi de l'exercice de la corde raide. Tout d'abord, un gouvernement ne peut pas le faire « sans se justifier auprès de son opinion publique », affirme Christophe Bertossi, directeur du centre migrations et citoyenneté à l'Institut français des relations internationales (Ifri). Et il doit le faire en tenant compte de tous les acteurs, non seulement ceux qui se montrent inquiets devant l'arrivée d'immigrés mais aussi ceux - les migrants - qui revendiquent des droits, sans oublier les employeurs, qui expriment les besoins du marché du travail. Ensuite, une « immigration zéro » tient de l'illusion et présente même un risque pour la croissance économique. Car il existe une réelle concurrence entre pays pour les étrangers qualifiés. Nombre d'entreprises ont en outre peu apprécié l'intention d'un David Cameron ou d'un Nicolas Sarkozy, de ne pas permettre l'embauche d'étudiants étrangers hautement qualifiés, surtout lorsque ces derniers ont eu une formation supplémentaire au sein de l'entreprise. Le risque est de voir s'accélérer la fuite des cerveaux vers des pays plus ouverts, comme les Etats-Unis ou le Canada, voire l'Asie. Un pays vieillissant comme l'Allemagne a pu enrayer son déclin démographique grâce à l'immigration avec un solde migratoire positif de 212.000 personnes en 2012.

Mais il y a aussi un autre argument qui joue en faveur des mouvements de population. « The Economist » évoquait récemment l'importance croissante du phénomène des « diasporas ».  « Il y a plus de Chinois vivant hors de Chine que de Français en France. Quelque 22 millions d'Indiens sont dispersés dans le monde. » Ces réseaux de parenté liés par une langue commune facilite, constatait l'hebdomadaire, les échanges interfrontières non seulement culturels mais aussi économiques et commerciaux. Sans oublier qu'une brutale réduction des quotas d'étrangers en situation régulière contient une autre menace : celle de faire passer nombre d'immigrés dans la clandestinité et rendre ainsi les migrations encore plus incontrôlables. D'après une récente étude, les Etats-Unis ont dépensé 220 milliards de dollars en un quart de siècle pour le contrôle de leurs frontières, dont 18 milliards pour la seule année 2012. Mais ce contrôle à lui seul, comme le notait le think tank de Washington Migration Policy Institute, « est insuffisant pour répondre à tous les défis que pose l'immigration, légale et illégale, pour la société ». N'est-ce pas un jugement valable aussi pour la France et plus généralement pour l'Europe ?

29/1/2013, Jacques Hubert-Rodier

Source : Les Echos

Les conclusions de la recherche d’Andreea Zamfira ont été publiées aux éditions l’Harmattan fin décembre 2012, au sein de la collection Questions contemporaines. Chercheure à l’Université Libre de Bruxelles, l’auteur collabore au sein du Centre d’étude de la vie politique, dépendant du département de science politique.

La publication analyse le comportement électoral dans les communautés mixtes, notamment plurilinguistiques. Le but est de décortiquer l’influence du facteur ethnolinguistique sur le comportement électoral.

Pour ce faire, deux grandes pistes de recherche ont été suivies : « d'une part, l'élaboration d'un tableau des comportements électoraux dans les communautés plurilinguistiques et, d'autre part, la construction d'un nouveau modèle d'analyse, capable de restituer la complexité du phénomène du vote dans les pays ayant connu une longue mixité culturelle ».

Répondre à certaines interrogations s’avère nécessaire, notamment pour savoir si le fait d'appartenir à une communauté (ethno)linguistique détermine les gens à ne soutenir, ou pas, faisant partis de cette communauté. Mais aussi connaître les caractéristiques des communautés plurilinguistiques où les gens votent de façon atypique, observer des changements dans le temps de ces comportements électoraux, puis essayer d’expliquer les éventuels changements de ces comportements et leurs significations pour la science politique.

29/1/2013

Source : CCME

Les frais payés par les migrants africains pour envoyer de l'argent vers leur pays d'origine sont les plus élevés du globe et privent leur famille de près de 4 milliards de dollars par an, a indiqué lundi la Banque mondiale.
"Les travailleurs africains expatriés (...) payent plus pour envoyer de l'argent dans leur pays d'origine que n'importe quel autre groupe de migrants", a souligné l'institution dans un communiqué.

En 2012, les commissions prélevées par les établissements financiers se sont relevées à 12,4% pour les transferts d'argent vers l'Afrique sub-saharienne contre 8,9% pour l'ensemble du globe et 6,5% en direction de l'Asie du Sud, selon la Banque mondiale.

"Les frais de transaction élevés amputent les transferts de fonds qui sont vitaux pour des millions d'Africains", souligne Gaiv Tata, un des responsables du département Afrique de la Banque mondiale, cité dans le communiqué.
Si ces frais étaient ramenés à 5% --objectif fixé par la communauté international pour 2014--, les migrants africains économiseraient 4 milliards de dollars par an, selon les calculs de la banque.

En 2012, ils ont envoyé près de 60 milliards de dollars à leur famille.

Dans son rapport, la Banque mondiale appelle les gouvernements à davantage ouvrir le secteur des transferts de fonds à la concurrence afin de faire baisser les prix.

Les transferts d'argent des migrants vers les pays en développement ont augmenté en 2012 pour atteindre 406 milliards de dollars, selon les estimations de la Banque mondiale publiées en novembre. L'Inde (70 milliards de dollars) et la Chine (66 milliards) en sont les principaux destinataires.

28/01 | 2013

Source : Les Echos

Art Paris Art Fair révèle son prestigieux cru… Suite

L'ancien ministre UMP de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a accusé dimanche le gouvernement "d'ouvrir les vannes de l'immigration", alors qu'en 2012 la France a battu le record des expulsions d'étrangers en situation irrégulière avec 36.822 personnes reconduites.

Invité à commenter ce chiffre des reconduites à la frontière, lors du "Grand rendez-vous" Europe1/LeParisien/i>TELE, M. Hortefeux a fait valoir qu'il fallait "l'affiner": "sur les mois de présidence Sarkozy 20.300 personnes en situation irrégulière ont été reconduites et sur les mois du gouvernement 16.500. Ce qui constitue une baisse immédiate de 20% sur les reconduites à la frontière".

Il a en outre dénoncé "les signaux adressés" comme les "critères de naturalisation revus dans le sens d'une ouverture à tous vents". "On ouvre les vannes de l'immigration et on encourage le regroupement familial", a-t-il dit.

Brice Hortefeux a fait trois propositions: "clarifier la question du code nationalité", car des dispositions dans ce domaine "sont éparses dans le code civil"; instaurer un "serment sur la Constitution devant l'autorité préfectorale" pour les naturalisations; et appliquer "le droit du sol exclusivement pour les personnes en situation régulière" dans certains territoires d'outre-mer.

Sur ce dernier point, le député européen a cité le cas de Mayotte où "le tiers de la population est en situation irrégulière" et où "70% des naissances" à la maternité de Mamoudzou sont le fait de "mères en situation irrégulière". Il a évoqué aussi la Guyane.

"Il faut appliquer le droit du sol sur ces territoires (...) exclusivement pour les personnes en situation régulière", a-t-il dit.

28/1/2013

Source : AFP

Les députés veulent intégrer dans la loi des mesures visant à mieux protéger près de 800 000 anciens travailleurs nés à l’étranger, souvent confronté à la précarité.

Ils ont changé de pays après la seconde guerre mondiale, pendant toute la période des « Trente glorieuses ». Ils ont contribué à la reconstruction de la France, à la relance de l’industrie automobile ou de la métallurgie. Ces hommes étrangers autrefois appelés « jeunes travailleurs » sont aujourd’hui devenus des seniors. Près de 350 000 ont plus de 65 ans, et 800 000 plus de 55 ans. Surtout, 40 000 d’entre eux, pour la plupart des hommes originaires du Maghreb, vivent toujours en foyer, dans la même chambre de 7,5 m2 qu’ils occupaient dans leur jeunesse.

Un travail transversal

Une mission d’information parlementaire, lancée le 16 janvier dernier, doit rendre un rapport d’ici au mois d’avril, avec des propositions pour que ces « chibanis » puissent vieillir dignement. « Nous ferons un état des lieux très transversal, qui touchera à la fois à les questions de la santé, du logement, des retraites, de l’immigration, explique le député socialiste Alexis Bachelay, rapporteur de la mission. « Nous espérons que les préconisations que nous ferons seront reprises par les ministres concernés dans les différentes lois qui seront examinées à partir de juin », poursuit-il.

Un accès aux droits limité

Auditionnée dans le cadre du travail parlementaire, l’inspectrice générale des affaires sociales, François Bas-Théron, regrette en premier lieu que cette population n’ait pas accès ni à l’assurance-maladie, ni aux aides au logement ou encore à l’allocation de solidarité aux personnes âgées. « Dans ces conditions, impossible de faire intervenir un infirmier à domicile, il est également très difficile de faire venir une aide-ménagère », observe-t-elle, recommandant que le titre de séjour « retraité » ouvre enfin à l’ensemble des droits.

Laisser le choix aux migrants

Les parlementaires n’envisagent pas un plan particulier, mais une « diversité de réponses » en fonction du projet de vie de ces anciens. Certains veulent repartir au pays, mais ne peuvent pas. C’est en grande partie le cas de ceux qui ne peuvent pas justifier d’une retraite complète. Ces derniers, pour toucher leur pension, doivent obligatoirement rester plus de six mois sur le territoire français. Pour les députés, leur suivi administratif pourrait être réalisé depuis l’étranger, en consulat. D’autres veulent rester, souvent parce qu’ils n’ont plus aucune attache dans leur pays d’origine. Ceux qui le souhaitent pourraient obtenir la nationalité française s’ils peuvent justifier de 25 ans de présence en France. Ils accéderaient ainsi à tous les droits et devoirs citoyens. Concernant le lieu de résidence, les anciens travailleurs migrants auraient encore une fois le choix. Un accès facilité aux HLM, ou la possibilité de rester en foyer, mais à condition de rendre l’hébergement plus digne, avec douche, cuisine et toilettes personnelles. Sur ce point, les pouvoirs publics ont du pain sur la planche. Le plan de restauration des anciens foyers type Sonacotra (aujourd’hui Adoma) initié en 1997 a pris beaucoup de retard. En 2010, sur quelque 600 structures existantes, 400 devaient encore être complètement restructurées.

Un devoir de mémoire

Plusieurs propositions, enfin, concerneront la fin de vie des chibanis, et l’hommage que la France pourra leur faire lorsque ces derniers auront disparu. Davantage d’espaces pourrait être accordé dans les cimetières, avec la création de carrés musulmans. Le rapatriement des corps dans le pays d’origine pourrait être facilité. Plus largement, leur contribution à l’économie française pourrait être abordée dans les programmes d’histoire à l’école.

JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

25/1/2013

Source : la Croix

Tenant le titre de Monsieur Islam, Malek Chebel est un auteur qui incarne un Islam d’Europe positif… Suite

La crise économique qui touche actuellement l’Europe s’attarde en Italie. Les Marocains qui y habitent appartiennent aux couches les plus fragiles de la population. Face au chômage, certains décident de partir en France ou en Belgique, d’autres de renvoyer leurs familles au Maroc.

L’Italie est-elle en train de connaître une vague d’émigration d’un genre nouveau ? Certains immigrés marocains en Italie touchés par le chômage en ces temps de crise économique partent, lorsqu’ils le peuvent, vers la France et la Belgique, révèle Bichri Hamid, président de l’association marocaine en Italie, Organizzazione Marocchina per lo Sviluppo la Solidarietà e i Diritti in Italia, OMSSDI. « Les Marocains d’Italie travaillent beaucoup pour de petites sociétés industrielles qui dépendent de grandes sociétés. Lorsqu’elles connaissent des difficultés, leurs sous traitants souffrent aussi et ferment leurs portes. Lorsque les Marocains travaillent dans l’hôtellerie, ils sont souvent employés dans de petites structures familiales, en cas de coup dur ce sont les premiers à être licenciés », explique Hamid Bachri.

De la même façon, que les Italiens quittaient leur pays pour la France, dans les années 30, poussés par le chômage, « les Marocains qui ont pu obtenir la nationalité Italienne au terme d’au moins 10 ans de séjour en Italie, ou d’un mariage - car le droit du sol n’existe pas en Italie - partent vers la France ou la Belgique, en fonction des attaches, de la famille, des connaissances qu’ils y ont », raconte Bachri Hamid. Beaucoup, comme au premier temps de l’émigration, laissent leur famille en Italie, le temps de trouver un travail au nord, avant de la faire venir.

Repartir au Maroc

Confrontés au chômage de la même façon voir plus que ceux qui ont obtenu la nationalité, les Marocains qui restent des étrangers, que ce soit en situation régulière ou non, en Italie optent pour le chemin inverse. « Certains pères de familles qui sont au chômage décident de renvoyer leur famille, femme et enfants, au Maroc, parce que leur situation financière devient intenable », souligne Bachri Hamid. La décision n’est pas sans conséquences sur la famille, d’autant que sa situation financière ne se résout pas comme par miracle à l’arrivée dans le royaume.

Même si la vie est moins chère au Maroc, « les coûts sont double, car il faut à la fois payer un logement en Italie, pour le père qui est resté, et assurer des revenus à ceux qui sont rentrés », explique-t-il. Il y a aussi les problèmes d’école pour les enfants : « beaucoup ne parlent pas l’arabe et doivent intégrer un système scolaire marocain totalement différent, où les programmes ne sont pas les mêmes. Si les parents veulent leur faire donner des cours d’italien, cela revient cher, près de 2000 DH par mois », détaille Hamid Bachri.

Italie : Les consulats marocains contre les régularisations

En Italie, entre le 15 septembre et le 15 octobre 2012, une loi de régularisation a autorisé les entreprises employant des travailleurs étrangers en situation irrégulière à demander leur régularisation. Donc, « pour les employés il suffisait de fournir un contrat de travail et un passeport. Certains consulats marocains, comme celui de Bologne ont exigé, pour octroyer leurs passeports aux ressortissants marocains une carte de séjour italienne. C’est le serpent qui se mort la queue ! Avoir un passeport, pour un Marocain est un droit qui n’a absolument rien à voir avec sa situation en Italie », s’insurge Hamid Bachri.

Selon lui, cette décision était seulement motivée par le fait que remettre un très grand nombre de passeports, qui plus est biométriques, en très peu de temps aurait engendré beaucoup de travail pour les employés des consulats. « A Bologne, le consulat moldave, pendant cette période, ouvrait à 8h30 et fermait à 19h, le consulat marocain a continué à fermer à 13h » continue Hamid Bachri. Résultat, seulement 9 573 demandes de régularisation ont été déposées par les Marocains, un nombre bien inférieur au nombre de travailleurs clandestins marocains en Italie, selon l’associatif.

25/1/2012

Source : Yabiladi

Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale espagnole en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a atteint, en décembre dernier, 42.797 adhérents, a annoncé une source officielle espagnole.

En dépit d'une légère baisse par rapport au mois précédent (-830), les travailleurs marocains demeurent en tête des contingents étrangers (toutes nationalités confondues), inscrits à la sécurité sociale espagnole dans cette région autonome, a indiqué le ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale sur son site internet.

Le contingent chinois a conservé sa deuxième place avec 23.175 adhérents, talonné par les travailleurs boliviens avec 22.317 affiliés, a ajouté le ministère espagnol.

Le nombre total des étrangers issus de l'Union européenne et extra-communautaires inscrits sur la même période à la sécurité sociale en Catalogne a atteint 360.937 contre 365.604 un mois auparavant, soit 21,93 pc de l'ensemble des travailleurs étrangers affiliés dans les 17 régions du pays.

Toutefois, les effectifs des travailleurs étrangers affiliés à la sécurité sociale espagnole dans cette région ont accusé un recul de 1,28 pc par rapport au mois de novembre et de 5,69 pc sur un an, a précisé la même source.

La communauté autonome de Catalogne venait en tête des régions espagnoles en termes d'affiliation des travailleurs étrangers à la sécurité sociale, suivie de celles de Madrid et de l'Andalousie.

D'après des chiffres publiés par l'Institut catalan de statistiques, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère en Catalogne avec environ 230.000 personnes.

25/1/2013

Source : MAP

Des députés conservateurs ont appelé, dimanche, leur parti qui dirige le gouvernement de coalition en Grande-Bretagne à fermer les frontières du pays aux immigrés en provenance de la Roumanie et la Bulgarie.

Cités par la presse dominicale londonienne, ces députés ont averti que d'importants flux d'immigrés devront déferler sur le Royaume-Uni à partir de 2014, date de la levée des restrictions imposées aux immigrés en provenance de la Roumanie et de la Bulgarie.

Encouragés par la promesse faite cette semaine par le Premier ministre David Cameron de convoquer un référendum sur l'Europe, ces députés backbenchers envisagent de maintenir la pression pour amener le gouvernement à reconduire ces restrictions introduites en 2005 par l'ancien gouvernement travailliste.

Le labour, qui conduit l'opposition au parlement, avait indiqué qu'il soutient la reconduction de ces restrictions.

Selon les députés conservateurs, le gouvernement ne doit pas attendre le référendum, prévu en 2017, pour protéger les frontières britanniques, arguant que des milliers de Roumains et de Bulgares se préparent à bénéficier de la levée des restrictions pour se rendre dans le Royaume-Uni.

Une telle situation ne manquerait pas d'accentuer les pressions sur le marché de l'emploi et les autres secteurs comme la santé et l'enseignement, indiquent-ils.

27/1/2013

Source : MAP

Des poids lourds du Sénat américain, dont le républicain John McCain, ont proposé lundi la régularisation et la naturalisation de nombre des 11 millions de sans-papiers vivant aux Etats-Unis, selon un document de principe transmis lundi à l'AFP.

Fruit d'une rare collaboration entre démocrates et républicains, huit sénateurs ont dévoilé un projet de réforme de l'immigration, l'un des grands chantiers de l'année à la fois pour le président Barack Obama et pour le Congrès.

Leur texte prévoit de "créer une voie stricte mais équitable vers la naturalisation des immigrés sans-papiers qui vivent aujourd'hui aux Etats-Unis", l'ouverture de cette voie dépendant toutefois de la sécurisation des frontières et d'autres mesures de contrôles des flux migratoires.

L'initiative illustre la course lancée depuis les élections de novembre, lors desquelles les républicains semblent avoir pris conscience de leur retard au sein de l'électorat hispanique. Depuis, le tabou de l'"amnistie" a été brisé dans le parti: de nombreux ténors ont affirmé qu'il était temps de reconnaître que la dizaine de millions de sans-papiers remplissaient un rôle économique important dans le pays, et qu'il était illusoire de continuer à prêcher pour leur expulsion.

La publication du document par les sénateurs, qui incluent l'étoile montante des républicains, Marco Rubio, d'origine cubaine, intervient à la veille d'un déplacement de Barack Obama consacré à l'immigration, mardi dans le Nevada (ouest).

Les contenus de réforme avancés par le président et le groupe de sénateurs diffèrent sur le ton et les détails, mais les deux conduiraient à la régularisation de millions d'immigrés.

Les sénateurs veulent faire payer une amende aux sans-papiers et recueillir leurs empreintes digitales. Pour être régularisés, il leur faudra n'avoir commis aucun délit grave, et il devront apprendre l'anglais et prouver qu'ils ont travaillé. Après un certain délai, ils pourraient obtenir une "carte verte", un permis de séjour et de travail permanent. Les détenteurs de "carte verte" peuvent généralement être naturalisés au bout de cinq ans.

Ceux qui seraient arrivés mineurs dans le pays et les travailleurs agricoles bénéficieraient d'une procédure simplifiée.

En août, Barack Obama a déjà mis en place un programme offrant à certains mineurs un permis de travail de deux ans, mais sans possibilité de régularisation finale.

Les élus entendent aussi attirer "les meilleurs et les plus intelligents du monde". Les étudiants étrangers qui obtiendraient un master ou un doctorat en mathématiques, ingénierie, sciences ou technologie dans une université américaine recevraient automatiquement une "carte verte" après leurs diplômes.

Les quotas actuels seraient modulables pour permettre à plus de main d'œuvre non qualifiée de venir travailler aux Etats-Unis, avant tout dans le domaine agricole.

Le dernier grand projet de réforme avait échoué fin 2010, quand le Sénat avait rejeté de peu un texte voté par la Chambre des représentants, contrôlée alors par les démocrates. Aujourd'hui les républicains contrôlent la Chambre, mais sont plus favorables à une réforme.

"Nous perdons de façon spectaculaire le vote hispanique, dont je pense, pour diverses raisons, qu'il devrait nous être acquis, et il faut que l'on comprenne pourquoi", a justifié John McCain dimanche sur la chaîne ABC.

28/1/2013

Source : AFP

En matière de cœur, comme dans d'autres domaines, les descendants d'immigrés en France sont entre deux eaux: à l'instar de leurs parents, ils se marient souvent dans leur communauté, sans vie commune prénuptiale. Mais contrairement à eux, l'amour guide leur choix.

Ce constat a été dressé par les sociologues Beate Collet et Emmanuelle Santelli dans unde étude "Couples d'ici, parents d'ailleurs".

Leurs travaux portent sur les choix conjugaux d'adultes ayant grandi en France mais dont les deux parents sont nés au Maghreb, au Sahel ou en Turquie, qui partagent donc une référence à la religion musulmane.

Ces descendants d'immigrés sont, selon elles, soumis à une forte pression des parents qui souhaitent les "garder dans la communauté" pour préserver leur identité, religieuse ou ethnique.

Statistiquement, les enfants semblent se plier à la règle. Seuls 24% d'entre eux vivent avec un Français né de deux parents français. La proportion tombe même à 9% pour les descendants de Turcs.

A l'inverse, 61% vivent avec un conjoint de la même origine (immigré pour 39%, descendant d'immigrés pour 22%).

"Il faut dire qu'il y a des choses dites dans le milieu familial dans des termes ethniques très violents, du genre +jamais un Noir ne rentrera à la maison!+", rapporte Beate Collet.

"Mais on peut trouver le même type de discours chez les Français d'origine", souligne sa collègue, pour laquelle les descendants d'immigrés cèdent moins aux pressions familiales qu'à "un désir de partager la même culture".

"Comme toute le monde, on se met en couple avec quelqu'un qui nous ressemble culturellement, mais aussi en terme de classes sociales", confirme une jeune Lyonnaise d'origine marocaine qui a épousé un Français d'origine algérienne.

Net recul des mariages arrangés

Pour Mme Santelli, la majorité reproduit bien "la norme endogamique" (de l'entre-soi), mais se distingue sur un point majeur de ses parents: "leurs couples sont fondés sur le sentiment amoureux."

Les mariages arrangés sont d'ailleurs en net recul. Quant aux mariages contraints, ils sont "marginaux": 9% des immigrées ont été mariées contre leur gré souvent avant de venir en France, contre 1% pour les descendantes d'immigrées, selon une étude de 2011.

A l'inverse, l'amour est bien la norme. Sur les sites de rencontres communautaires, il est partout. Avec un grand cœur en page d'accueil, le site mektoube.fr revendique un "million de célibataires maghrébins inscrits".

Mais le mariage est tout aussi présent. Le site inchallah.com a pour slogan "Un mariage si Dieu le veut".

Car les descendants d'immigrés du Maghreb, Sahel et de Turquie, sont soumis à une autre pression, particulièrement forte pour les filles: arriver vierge au mariage. Au moins en apparence.

Pour les couples, cela se traduit par une difficulté à vivre ensemble avant de se marier. 64% des descendants d'immigrés nord-africains et turcs attendent leur mariage pour emménager avec leur conjoint, contre 13% des Français issus de la population majoritaire.

"Je lui ai dit que je n'irai pas vivre avec lui sans mariage", raconte, sous couvert d'anonymat une jeune Française d'origine marocaine, qui a déjà secoué sa communauté en choisissant "un Français de souche, comme on dit."

Rencontré à la fac, elle a fréquenté cet "ami" pendant un an ou deux sans en parler officiellement aux parents. "On est même parti en voyage ensemble, mais avec d'autres copains."

Une fois l'aveu fait, il fut rapidement question de mariage. "Je n'avais pas envie de manquer de respect pour mes parents", dit-elle. "La communauté aurait parlé".

Par Charlotte PLANTIVE

24/1/2013

Source : AFP

Le jeune skieur maroco-canadien Adam Lamhamedi a remporté une médaille de bronze en super géant dans la catégorie junior de la Fédération internationale de ski alpin (FIS, U18) lors des compétitions de slalom géant et du super géant, disputées du 23 au 25 janvier à la station de ski de Whiteface Mountain, dans l'Etat de New York (nord).

Adam, 17 ans, a remporté cette médaille dans des conditions climatiques extrêmes avec une température ressentie de -40 degrés Celsius.

Quelque 81 skieurs des Etats-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne, de la Russie et du Maroc ont participé à ces compétitions qui se sont déroulées dans cette montagne d'une altitude de 1.483 mètres.

Contacté par la MAP, le jeune skieur s'est dit "extrêmement fier de représenter le Maroc dans les compétitions de ski alpin et je tiens à remercier tout le peuple marocain et tous les marocains pour leur soutien continu".

"Je tiens également à remercier tous les décideurs du Comité national olympique marocain, du ministère de la Jeunesse et des Sports et de la Fédération royale marocaine de ski et montagne, ainsi que mon entraîneur canadien pour leur appui et pour leur support moral", a poursuivi le jeune sportif, qui n'a pas caché son rêve de "représenter honorablement le Maroc" aux prochains Jeux Olympiques d'hiver qui se tiendront en 2014 à Sotchi, ville balnéaire russe bordant la mer Noire.

Le jeune athlète est aussi champion junior du circuit de la Super Série Sports Experts 2012 en ski alpin en Amérique du nord, athlète de l'année 2012 du programme sports-études qui regroupe les sportifs de haut niveau inscrits dans plus de 20 programmes sports-études et athlète de l'année 2012 de la région du Québec.

Il a également reçu le Méritas du meilleur skieur du programme ski alpin de l'école secondaire Cardinal-Roy et sacré athlète de l'année 2012. Au Canada, Adam continue à être rattaché à son club de ski de Stoneham (Québec).

Adam Lamhamedi, champion olympique et médaillé d'or des Jeux Olympiques d'hiver de la Jeunesse (Innsbruck, Autriche 2012), a été décoré par SM le Roi Mohammed VI, lors de la fête du Trône, du Ouissam de la récompense nationale (Al-Moukafaâ al-wataniya) de l'ordre d'officier.

25/1/2013

Source : MAP

Dans un pays rongé par le chômage et en proie à une crise économique et financière sans précédent, le parti d’extrême droite Aube dorée, désormais troisième parti du pays avec 13 % des intentions de votes, sème la terreur dans les quartiers immigrées de la capitale. Ses milices, armées d’armes blanches et de matraques, malmènent les immigrés et les traquent jusqu’au sein de leur quartier. Un jeune pakistanais en a perdu la vie début du mois de janvier 2013. Crime qui a provoqué un tollé d’indignations au sein de la classe politique grecque et parmi la population grecque. Une gigantesque marche antifasciste a eu lieu samedi 19 janvier 2013 dans les rues d’Athènes, dénonçant notamment l’adhésion de plusieurs policiers aux thèses d’Aube dorée, et appelant à la neutralisation définitive des ses milices armées.

Le parti d’extrême droite, de son vrai nom Association populaire – Aube dorée a été crée en 1992. Mis en veilleuse pendant plusieurs années, il est revient sur la scène politique en 2007, il fait son entrée au Parlement hellénique au lendemain des élections de 2012, alors qu’il n’était accrédité que de 0,29 % des intentions de vote lors des élections européennes de 2009.

23/1/2013

Source : CCME

Alors que seulement 50 % des Américains étaient d’accord en 2010  pour ouvrir la voie de la citoyenneté aux immigrés illégaux déjà présents dans le pays, un nouveau sondage Associated Press-GfK, diffusé mardi 21 janvier 2013, montre que plus de 60 % des Américains soutiennent cette idée.

Les spécialistes attribuent ce revirement au changement d’opinion des républicains à ce sujet. Après la réélection du président Obama,  53 % des membres du Parti républicain sont d'accord pour ouvrir la voie de la citoyenneté aux immigrés illégaux. Avec une hausse de 22 % par rapport à 2010.

D’autres analystes attribuent ce revirement des républicains par leur souci de vouloir « séduire les électeurs hispaniques ». Un électorat qui a majoritairement voté pour le candidat démocrate à l'élection présidentielle de novembre.

Pour rappel, la réforme des lois sur l'immigration constitue l'un des dossiers majeurs du deuxième mandat du président Barack Obama. Une priorité soulignée dans son discours d’investiture, prononcé le lundi 21 janvier 2013.

23/1/2013

Source : CCME

Le secrétaire général de l'Organisation démocratique des travalleurs immigrés (DDT), Marcel Amiyeto souligne que l'objectif de son organisation est de défendre, sur tous les plans, sans distinction et de manière active, les droits des travaiUeurs migrants au Maroc…Suite

Le ministère du Travail et de la Protection sociale impose une assurance médicale obligatoire pour les immigrés. Les étrangers ne pourront plus travailler en Russie sans couverture médicale, que ce soit en CDI ou en CDD.

Les amendements du Code du Travail qui avaient été annoncés l’automne dernier par le ministre du Travail Maksim Topilin portent sur l'activité professionnelle des immigrés. Ils ont été publiés le 17 janvier sur le site du Ministère de l'Économie et du Développement social dans le cadre de l’évaluation de l’action de réglage.

La nouvelle condition obligatoire pour un contrat de travail pour les immigrés sera d'avoir un permis de travail, un brevet [un document qui remplace le permis de travail pour les ressortissants de la CEI et qui existe depuis 2010, ndlr], un titre de séjour ou un certificat de résidence, en fonction de leur statut administratif et juridique.

Il y aura cependant quelques avantages : les étrangers souhaitant avoir un contrat de travail de moins de six mois seront dispensés de l’obligation d’avoir une assurance de retraite et des documents de recensement militaire.

Les représentants du Ministère du Travail expliquent que la principale nouveauté du projet de loi est l’obligation de présenter, lors de la conclusion d’un contrat de travail, un justificatif d’assurance médicale ou un contrat approprié d'assistance médicale urgente et spécialisée. La note explicative précise que cette initiative législative est due à la « nécessité d’améliorer la protection médicale et sociale des travailleurs étrangers ».

Nikolaï Kourdioumov, président de l'Association internationale de la migration de travail, trouve la mise en place de l’assurance maladie pour les immigrés « une mesure tout à fait cohérente », car « leurs employeurs ne payent pas un sou pour l’aide médicale ».

« Il faut cependant tenir compte de l’éventail des prix des assurances : de 10 euros pour 3 mois à 125 euros par an. Cette nouvelle législation est bénéfique pour les compagnies d’assurance. Mais en tout cas, ce seront elles qui payeront pour l’aide médicale, est c’est tout à fait juste », affirme l’expert.

Le Ministère du Travail explique qu’avec la nouvelle législation en vigueur, les budgets régionaux n’auront plus la responsabilité de l’aide médicale pour les étrangers. Selon différents experts de Moscou, tous les ans, la ville est obligée de payer pour le traitement d’au moins 1,5 million d’immigrés.

En automne 2012, le maire de Moscou Sergueï Sobianine a remarqué que le budget de la capitale perdait une somme de 125 millons d'euros tous les ans pour l’aide médicale des immigrés aux frais de l'État. Nikolaï Kourdioumov estime que le prix du travail d’un immigré augmentera de 3 à 5%, ce qui n’est pas très important par rapport à une condition de la conclusion d’un contrat de travail qui coûte très cher : le permis de travail.

« Le travail immigré sera un peu plus coûteux. Les immigrés ne vont pas acheter des assurances très chères », confirme Nikita Mkrtchan, le directeur de recherche de l'Institut de démographie de l’École supérieure de l’économie.

Ce qui augmentera plus d’après lui, c’est l’interdiction de l’enregistrement de résidence dans des appartements « au nombre de places illimité » qui est actuellement débattue à la Douma, ainsi que les cours et l’examen de russe, estimés à 125 euros au moins.

22 janvier 2013, Daria Nikolaeva, Kommersant

Source : La Russie d’aujourd’hui

Près de 650 milles sénégalais sont officiellement répertoriés comme vivants à l’étranger selon le site peoplemov.in. Soit à peu près 5% de la population totale du pays. Quoi que surprenante de prime abord, la première destination des migrants sénégalais est la Gambie avec prés de 180 milles expatriés. En effet, ce pays (excepté son ouverture vers l’atlantique) est complètement ceinturé par Sénégal, ce qui le rend géographiquement très accessible ; à cela s’ajoute les proximités linguistiques, culturelles… Ensuite vient l’ancien pays colonisateur -la France- qui compte un peu plus de 91 milles migrants ; talonnée de prés par l’Italie (~81 milles migrants) qui est devenu une destination phare lors des dernières décennies grâce notamment à des politiques de régulations assez souples entre le milieu des années 90 et début 2000. Un autre pays frontalier, la Mauritanie, occupe la quatrième place de la destination préférée des sénégalais ; dans la région du fleuve Sénégal d’ailleurs, des familles Toucouleurs possédaient des champs de part et d’autre du fleuve qui aujourd’hui fait office de frontière entre les deux pays. L’Espagne qui a souvent appliquée des politiques d’accueils et de régularisations massives d’immigrés lors de la dernière décennie arrive à la 5ème position avec 52 milles migrants, suivie de 2 pays traditionnels de migration des sénégalais du fait leur bonne santé économique dans la période post indépendance que sont la Cote d’Ivoire et le Gabon avec 33 milles et 22 milles migrants. Les USA sont à la 8ème position avec 17 milles migrants reçus…

Je vais m’arrêter à ces 8 pays qui comptent plus de 15 milles migrants Sénégalais, vous pourrez compléter ce classement et obtenir plus d’informations concernant les autres pays du monde sur le site poeplemov.in.

Comme je l’ai indiqué plus haut ces chiffres ne prennent en compte que les Sénégalais qui sont officiellement, légalement répertoriés dans les pays d’émigration. Il est aujourd’hui très difficile, voir impossible, d’avancer un chiffre concernant les migrants clandestins, mais il y a fort à parier qu’il pourrait être équivalent, voir supérieur, au décompte officiel. La migration clandestine, plus particulièrement, vers les pays occidentaux (France, Italie, Espagne, USA…) n’a pas cessé de se renouveler ces dernières années face à l’impossibilité des dirigeants sénégalais à résoudre le chômage de masse dans le pays.

21 janvier 2013, sowkims

Source : Millstream

Le film marocain "les Chevaux de Dieu" de Nabil Ayouch a été retenu pour participer à la compétition officielle de la 2ème édition du Festival de Louxor pour le Film Africain (LAFF), prévue du 15 au 24 mars prochain.

Une soixantaine de films représentant 25 pays participent à ce festival. Le jury est composé notamment des réalisateurs malien Cheick Oumar Sissoko, égyptien Yosri Nasrallah et tunisienne Moufida Talali, ainsi que l'actrice égyptienne Layla Elwi.

Initié sous le signe "la magie du cinéma africain", le festival comporte de même une compétition de réalisateurs africains de la diaspora, ainsi que des colloques sur "les révolutions et les films sur les libertés".

Cette édition, qui rendra un hommage à l'actrice Yousra et la réalisatrice égyptienne de dessins animées Chouikar Khalifa, au critique Samir Farid et aux metteurs en scène malien Souleimane Sessy et nigérian Mostapha Al Hassan, verra l'organisation d'une réunion des producteurs africains avec l'objectif de mettre en place un réseau de communication entre les professionnels.

La mission du festival de Louxor pour le Film Africain est de soutenir et d'encourager les productions cinématographiques africaines et les partenariats entre les pays du continent à travers le renforcement des liens entre les peuples d'Afrique en général et des artistes africains en particulier.

Cette manifestation vise aussi le soutien du cinéma africain et la contribution à l'édification de la capacité des jeunes cinéastes et producteurs tout en créant un environnement sain pour le réseautage entre les artistes africains, les cinéastes, les critiques et le public.

22 janv. 2013

Source : MAP

Deux parlementaires d'extrême droite, l'un grec, l'autre hongrois, dont la présence était contestée au sein de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe en raison de prises de position jugées racistes et antisémites, ont été autorisés mardi à siéger.

La commission du règlement de l'Assemblée, saisie de la question, a conclu que les motifs invoqués par les contestataires ne permettaient pas, au regard des règles en vigueur, de refuser leur accréditation aux deux élus mandatés par leurs parlements nationaux respectifs.

"Cette décision ne doit pas être interprétée comme l'expression d'un soutien ou d'une reconnaissance, même indirecte, d'activités, de croyances, d'actions ou de positions politiques que l'Assemblée parlementaire dénonce depuis 63 ans", précise la commission du règlement.

Les pouvoirs du Hongrois Tamas Gaudi Nagy, membre du parti Jobbik, et de la Grecque Eleni Zaroulia (Aube dorée) avaient été contestés lundi, à l'ouverture de la session 2013 par la députée italienne Fiamma Nirenstein et d'autres parlementaires.

L'élue du Peuple de la liberté, le parti de Silvio Berlusconi, avait rappelé que le premier s'en était pris aux juifs devant son parlement tandis que la seconde avait qualifié les immigrés de "sous-hommes" qui répandaient des maladies.

Elle avait souligné que ces prises de position allaient à l'encontre des valeurs humanistes et démocratiques du Conseil de l'Europe, définies dans son statut de 1949, que tous les membres de l'Assemblée parlementaire s'engagent à respecter.

STRASBOURG, 22 janvier

Source : Reuters

Le renvoi de manière sommaire par l'Italie en Grèce de demandeurs d'asile dont des mineurs a été sévèrement critiqué par l'ONG de défense des droits de l'homme, Human rights watch (HRW), dans un rapport rendu public mardi et cité dans les médias italiens.

"Les passagers clandestins à bord des ferrys provenant de Grèce, parmi lesquels figurent des enfants dès 13 ans, sont renvoyés par les autorités italiennes dans les heures qui suivent leur découverte, sans prise en compte adéquate des besoins spécifiques des mineurs, ou de la volonté de ces personnes de demander l'asile", a déploré l'ONG.

Pour HRW, ces manquements constituent "une violation des obligations légales de l'Italie".

"Tous les ans, des centaines de personnes mettent leur vie en péril en se cachant dans ou sous des camions et des voitures à bord des ferrys qui traversent l'Adriatique", a indiqué Judith Sunderland, chercheuse chez HRW, ajoutant que "bien trop souvent, l'Italie les renvoie directement en Grèce, malgré la situation et le traitement épouvantables qui les attendent là-bas".

De retour en Grèce, les mineurs non accompagnés et les demandeurs d'asile sont, comme tous les migrants, à la merci d'abus de la part des forces de l'ordre, ou d'une détention dans des conditions dégradantes, a constaté l'ONG.

"Le droit italien ainsi que le droit international interdisent le renvoi de mineurs non accompagnés sans processus préalable permettant de déterminer que cette décision respecte leur intérêt supérieur", a rappelé la même source.

"Renvoyer des migrants adultes vers la Grèce sans leur donner l'occasion de déposer une demande d'asile constitue également une violation des obligations nationales et internationales de l'Italie", a relevé HRW.

A cet égard, l'ONG a recommandé de changer un certain nombre de points des procédures suivies par le gouvernement italien, notamment, "suspendre immédiatement les renvois sommaires de migrants vers la Grèce" et "permettre aux personnes qui atteignent l'Italie et qui affirment être des mineurs non accompagnés de rester dans le pays et de bénéficier des protections spécifiques garanties par le droit italien".

Elle a également préconisé d'"examiner convenablement le cas des adultes afin d'identifier les personnes particulièrement vulnérables et celles qui souhaitent demander l'asile, ou présentent d'autres besoins de protection " et de "garantir le plein accès à tous les arrivants aux organisations non-gouvernementales, afin qu'elles puissent fournir une aide juridique et humanitaire".

22 janv. 2013

Source : APS

Un total de 144.175 personnes a choisi de quitter les Pays-Bas en 2012 pour aller vivre dans un autre pays, soit 400 nouveaux émigrés par jour, selon des chiffres du bureau néerlandais des statistiques (CBS).

D'après la même source, ils étaient seulement 134.000 personnes à choisir de quitter la Hollande en 2011 et quelque 121.000 personnes en 2010.

Parmi les raisons qui poussent ces gens à chercher à aller vivre dans d'autres pays, le CBS évoque notamment le climat politique +incertain+, la crise économique et les conditions de vie qui deviennent +plus difficiles+ , ajoutant que l'Allemagne, la Belgique et l'Angleterre demeurent les destinations les plus prisées, suivis des pays scandinaves.

22 janv. 2013

Source : MAP

Le nombre de main d'oeuvre marocaine au Qatar, estimé actuellement à seulement 6.400 travailleurs, demeure en deçà du niveau escompté, a affirmé, lundi à Doha, Nasser Ahmed Almir, membre du Conseil d'administration de la Chambre du commerce et d'industrie du Qatar.

Intervenant lors d'une réunion tenue entre le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz et des responsables de la Chambre du commerce du Qatar, M. Almir a appelé l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) à promouvoir l'identification des cadres, de la main d'œuvre qualifiée et des spécialités disponibles au Royaume, afin d'accroitre leur attraction au niveau du monde des affaires qatari.

Le responsable qatari a, en outre, souligné que la Chambre qatarie peut jouer "un rôle important dans la promotion de l'emploi des Marocains qualifiés au Qatar", annonçant le lancement prochain du portail du Conseil d'affaires maroco-qatari.

Pour sa part, M. Maâzouz a indiqué que le Maroc regorge de potentialités et d'atouts en termes de ressources humaines et de main d'oeuvre qualifiée qui est prête à intégrer le marché du travail qatari.

M. Maâzouz et le ministre d'Etat chargé des affaires intérieures du Qatar, Abdullah Ben Khalifa Al-Thani, ont eu des entretiens axés sur les moyens de renforcer davantage la coopération bilatérale en matière de promotion de la situation des Marocains résidant au Qatar.

Il a également eu des entretiens avec le ministre des Affaires sociales et ministre qatari du Travail par intérim, Nasser Ben Abdallah Al Hamidi, afin de chercher les moyens de renforcer davantage la coopération dans le domaine de l'emploi et des compétences.

Dans une déclaration à la MAP, M. Maâzouz a fait savoir qu'ils ont convenu de fixer un agenda dans le but de mettre en Âœuvre le protocole additionnel à la Convention relative à l'organisation de la main-d'oeuvre marocaine au Qatar, signé le 11 novembre 2011, à l'occasion de la visite dans le Royaume de l'émir du Qatar, SA Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani.

Il a aussi annoncé le lancement fin février, au plus tard, d'un portail anglophone de l'Anapec qui permettrait aux parties qataries concernées de suivre et d'exploiter de plus près les données de l'Agence relatives aux compétences marocaines susceptibles de bénéficier des opportunités d'emploi dans ce pays.

La visite du ministre délégué chargé des MRE au Qatar, qui s'inscrit dans le cadre du partenariat stratégique liant le Maroc aux Etats membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), vise à promouvoir la coopération économique et sociale avec ces pays.

22 janv. 2013

Source : MAP

La députée italienne d'origine marocaine, Souad Sbai, a décliné une proposition de l'ancien chef de gouvernement, Silvio Berlusconi, de figurer sur la liste des candidats de son parti, le Peuple de la liberté (PDL), lors des élections législatives des 24 et 25 février prochain, apprend-on de source proche de la parlementaire.

La députée explique son refus, selon la même source, par "le défaut de représentation de la société civile" sur ces listes et, par conséquent, l'absence de toute perspective de poursuite des importants combats menés en matière notamment des droits de l'homme et au service de la femme.

Sbai avait été élue membre de la chambre des députés sous l'étiquette du PDL, qualité dont elle s'était prévalue pendant cinq ans sous l'ancien gouvernement.

Dans une déclaration à la presse, elle a affirmé préférer poursuivre sa marche politique "sans se soumettre à des calculs politiques ou autre".

La députée, qui a par le passé présenté plusieurs propositions de loi intéressant la communauté immigrée et la société civile, regrette qu'aucune suite n'ait été donnée à ces propositions ainsi que le mutisme observé par les programmes des partis politique sur ces sujets lors de la présente campagne électorale.

Elle s'est ainsi déclarée convaincue de devoir entreprendre une évaluation d'"autres propositions politiques qui accordent une plus grande considération aux droits des immigrés et des femmes".

A un mois des élections législatives en Italie, la coalition de centre droit, conduite par Silvio Berlusconi, ne cesse de progresser dans les sondages, mais elle reste bien derrière le centre gauche, mené par le parti démocrate (PD) de Pierluigi Bersani, donné favori.

Les derniers sondages accordent 33 pc et 27,2 pc des intentions de vote respectivement à l'une et à l'autre coalition.

22 janv. 2013

Source : MAP

Les transferts des Kenyans résidant à l'étranger ont atteint l'année dernière 1,17 milliard de dollars, enregistrant ainsi une hausse de 31 pc par rapport à 2011, souligne la Banque centrale du Kenya (CBK) dans un bulletin d'information publié mardi.

En décembre dernier, les transferts de la diaspora kenyane ont atteint un record de 105,7 millions de dollars, en raison de la commodité des services mobiles de transfert d'argent, précise la même source, ajoutant qu'en moyenne, 7,5 milliards de shillings sont envoyés chaque mois au Kenya, la plus grande économie de l'Afrique de l'Est.

L'afflux croissant des transferts de fonds est dû à une utilisation accrue des canaux formels et à une réduction des coûts, ainsi qu'aux efforts constants du gouvernement pour assainir le climat des affaires, note la Banque centrale, précisant que par région, les Kenyans résidant en Amérique du Nord représentent 45 pour cent des envois de fonds, suivis de l'Europe (30 pc) et le reste du monde (25 pc).

En 2011, les transferts effectués par les 3 millions de Kenyans résidant à l'étranger avaient atteint 74,85 milliards de shillings, soit la quatrième source de devises derrière le thé (109 milliards), le tourisme (98 milliards) et l'horticulture (91,6 milliards).

22 janv. 2013

Source : MAP

 

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz a tenu, lundi, une rencontre de communication élargie avec les membres de la communauté marocaine établie au Qatar, à l'occasion de la visite de travail qu'il effectue actuellement à Doha dans le cadre d'une tournée qui le mènera également en Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis.

Cette visite s'inscrit dans le cadre du partenariat stratégique liant le Maroc aux pays du Conseil de la coopération du Golfe (CCG), qui a été consolidé davantage par la visite historique effectuée par SM le Roi Mohammed VI en octobre dernier dans plusieurs pays du Golfe, y compris le Qatar, a indiqué M. Maâzouz, faisant valoir que cette visite Royale a favorisé l'ouverture de larges perspectives à la coopération socio-économique avec ces pays.

Expliquant que sa visite vise aussi à renforcer les efforts déployés par le gouvernement en faveur de la consolidation des relations de coopération entre le Maroc et les pays d'accueil de la communauté marocaine résidant à l'étranger, le ministre a précisé que sa tournée permettra d'explorer les opportunités d'élargissement des domaines d'action de la communauté marocaine dans les pays précités et de valoriser sa contribution fructueuse à leur développement.

La visite au Qatar a pour but d'assurer le suivi et la mise en oeuvre des accords conclus entre Rabat et Doha pour renforcer la présence marocaine au Qatar, de tisser des relations de coopération bilatérale distinguée à travers une contribution efficiente du Maroc par le biais de ses compétences et de ses cadres aux chantiers de développement programmés au Qatar à l'horizon 2022 et de réaliser la vision stratégique 2030, a-t-il dit.

Le ministre a observé que nonobstant le nombre réduit des membres de cette communauté au Qatar, elle comprend le plus grand nombre de compétences présentes à l'étranger, oeuvrant dans divers domaines vitaux et stratégiques, se félicitant que ces ''compétences aient accédé à de hauts postes, ce qui constitue un motif de fierté'', a-t-il affirmé.

A cet égard, M. Maâzouz a annoncé la création prochainement d'un portail électronique dédié à la promotion des compétences marocaines à l'étranger afin de dresser un pont de communication entre ces compétences et les établissements nationaux publics et privés et leur permettra d'être plus au fait des développements que connaît la Maroc dans différents domaines.

Evoquant les attentes les plus importantes des marocains résidant dans les pays du Golfe en général et au Qatar plus particulièrement, le ministre a cité en premier lieu la généralisation du système collectif d'assurance maladie et de retraite, l'élargissement du domaine de la protection des droits des travailleurs et l'établissement d'un système d'enseignement au profit des enfants de la communauté marocaine au diapason de son identité et de ses spécificités civilisationnelles.

Il s'agit aussi de la promotion des expériences marocaines réussies à l'étranger, la création de réseaux des compétences marocaines à l'étranger, l'intensification de la coordination entre elles et la lutte contre les images stéréotypées des membres de la communauté que certaines parties tentent de véhiculer.

Pour leur part, les membres de la communauté marocaine au Qatar ont abordé les défis auxquels ils sont confrontés, notamment l'absence d'une école marocaine, dont la présence devrait contribuer au renforcement de leur stabilité dans le pays d'accueil, ainsi qu'à la garantie de la préservation de l'identité marocaine.

21 janv. 2013

Source : MAP

Quelques semaines après un colloque consacré à la question des immigrés âgés qui choisissent de demeurer en France après leur retraite - appelés aussi les chibanis, ou anciens en arabe (voir notre article ci-contre du 21 novembre 2012) -, l'Assemblée nationale lance officiellement une mission d'information sur le sujet, qui concerne environ 350.000 immigrés de plus de 65 ans vivant de façon durable en France. Sur ce total, environ 50.000 résident dans des foyers totalement inadaptés au vieillissement. Enfin, 50% de ces immigrés âgés seraient des femmes qui, au décès de leur mari, se retrouvent souvent sans ressources et isolées faute, pour certaines, de maîtriser suffisamment le français. La mission pourrait également aborder certains aspects mémoriels ou culturels, comme la question des carrés musulmans dans les cimetières ou celle des repas halal dans les maisons de retraite.

Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, avait déjà annoncé le principe de cette mission lors de la conférence des présidents du 20 novembre dernier (voir notre article ci-contre du 21 novembre 2012). En effet, la mission n'est pas raccrochée à une commission - comme il est de tradition - mais relève directement de la conférence des présidents. Elle est notamment chargée d'analyser les difficultés rencontrées par les personnes âgées immigrées : conditions de logement précaires et inadaptées aux besoins de personnes en perte d'autonomie, isolement, santé défaillante, problèmes d'accès à la retraite, aux droits sociaux, à la nationalité... Elle devra formuler "des propositions visant à améliorer la situation de ces personnes âgées, qui sont, pour beaucoup d'entre elles, parents et grands-parents de citoyens français".

Forte de 40 membres, la mission d'information sera présidée par Denis Jacquat, député (UMP) de la Moselle, et le rapporteur en sera Alexis Bachelay, député (PS) des Hauts-de-Seine. Ses premières auditions, le 24 janvier, seront consacrées à Françoise Bas-Théron, membre de l'Inspection générale des affaires sociales et auteur, en 2002, d'un rapport sur les immigrés vieillissants dont les conclusions restent encore largement d'actualité, et Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherche au CNRS et spécialiste des migrations internationales (auteur notamment d'un récent ouvrage sur "La question migratoire au XXIe siècle - Migrants, réfugiés et relations internationales").

Vers un projet de loi ou un décret

Claude Bartolone ayant indiqué que la mission d'information devrait déboucher sur un projet de loi ou sur un décret, elle pourrait être l'occasion de régler enfin la question de la mise en oeuvre de l'article 58 de la loi du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable (Dalo) et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale. Cet article prévoit en effet une portabilité des droits, permettant aux vieux migrants étrangers, bénéficiaires d'une aide au logement, de l'assurance maladie ou de l'assurance vieillesse, de percevoir ces aides quel que soit l'endroit où ils résident et notamment dans leur pays d'origine s'ils souhaitent y retourner pour leur fin de vie (voir notre article ci-contre du 19 février 2007). Ceci éviterait notamment le va-et-vient de certains chibanis entre leur pays d'origine - où ils souhaiteraient vivre leurs vieux jours - et la France, où ils sont obligés de revenir régulièrement pour ne pas perdre leurs droits. Mais les décrets d'application de cette mesure sont en attente depuis près de six ans... (voir notre article ci-contre du 12 janvier 2012). 

21 janvier 2013, Jean-Noël Escudié

Source : Localtis.info

36 800 étrangers en situation irrégulière ont été reconduits à la frontière l'an dernier, une hausse de 11,9% en 2012 par rapport à 2011. L'essentiel de l'augmentation s'est concentré sur le premier semestre.

Les débuts d'années sont propices aux bilans chiffrés. Libération peut affirmer que 36 800 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés en 2012, soit une hausse de 11,9% par rapport en 2011 (32 900). A titre de comparaison, le nombre d'expulsions était de 24 000 en 2006 et avait atteint 28 000 en 2010.

Le chiffre 2012 confirme les tendances pressenties à la fin de l'année dernière par le ministère de l'Intérieur, qui indiquait que le nombre des expulsions risquait d'être légèrement supérieur à celui de la dernière année où la droite était au pouvoir. A l'automne, devant la commission des finances de l'Assemblée nationale, Manuel Valls avait expliqué que sa politique «ne se traduira pas par des évolutions sensibles en termes de chiffres, s'agissant tant des régularisations que des reconduites à la frontière».

Le décompte dans le détail permet de nuancer le bilan des six mois qui ont suivi l'arrivée de Manuel Valls place Beauvau. En effet, l'augmentation de 2012 s'est concentrée sur les six premiers mois précédant l'élection de François Hollande. Ce premier semestre suivait la tendance de la fin 2011, marquée par un rythme d'expulsions très élevé, s'expliquant par l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy et sa volonté de séduire la frange dure de son électorat et de mordre sur les terres lepénistes. La loi sur l'immigration de mai 2011 avait permis aux préfets de mettre en musique cette volonté politique et de passer outre les freins souvent posés par les magistrats.

Une baisse au second semestre plus juridique que politique

Pendant le second semestre de 2012, le nombre d'expulsions a baissé mois après mois. Mais l'explication est plus juridique que politique. Même si la place Beauvau affiche toujours pour 2013 la ligne de «fermeté» édictée depuis le changement de majorité, même si officiellement les consignes chiffrées données aux préfets ont disparu. Si les expulsions ont diminué à partir de la mi-2012, c'est surtout en raison de l'application en droit français de la décision prise de la Cour de justice européenne de mettre un terme à la garde à vue des sans-papiers. La décision date de juillet dernier, mais avant son entrée en vigueur un certain nombre de procureurs et de juges des libertés et de la détention l'avaient anticipée dans la pratique, limitant le nombre de placements en garde à vue et, mécaniquement, celui des reconduites à la frontière. Depuis le 1er janvier est entré en vigueur le régime de la retenue des sans-papiers, qui limite à seize heures leur placement dans des locaux de police afin de vérifier leur identité.

Parmi les 36 800 expulsions de 2012, on note aussi une augmentation de 10% des retours aidés. Ceux-ci ont concerné en grande majorité des Roms roumains et bulgares. Ce dispositif, très critiqué en raison de son coût –y compris par les associations qui s'occupent des Roms- a été drastiquement limité par un arrêté pris samedi dernier. Parmi les dispositifs visés figure l’aide au retour humanitaire (ARH) : créée en 2006 pour les Européens en situation de détresse, elle a concerné plus de 10 600 personnes en 2011, en grande majorité des Roms. Selon cet arrêté, les aides seront désormais versées à des personnes d'un projet facilitant leur intégration dans leur pays d'origine. Jusqu'ici de trop nombreux demandeurs «encaissaient» l'aide avant de revenir quelques mois plus tard en France.

21/1/2013, FABRICE TASSEL

Source : Libération

La présence de deux parlementaires d'extrême droite au sein de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a été contestée lundi à l'ouverture de la session de 2013.

Un groupe d'élus emmenés par la députée italienne Fiamma Nirenstein a estimé que le Hongrois Tamas Gaudi Nagy, (Jobbik), et la Grecque Eleni Zaroulia (L'Aube dorée) avaient violé les valeurs de l'organisation par leurs prises de position xénophobes et antisémites.

"Mme Zaroulia a dit devant son Parlement national que les immigrés étaient des sous-êtres humains qui envahissaient la patrie et qui répandaient des maladies", a rappelé la députée du Peuple de la liberté, le parti de Silvio Berlusconi.

"M. Gaudi Nagy a dit devant son Parlement qu'il y avait une liste de juifs qui représentaient une menace pour la sécurité nationale et qu'ils exploitaient l'Holocauste pour dominer le monde", a-t-elle ajouté.

Soutenue par un nombre requis d'au moins dix parlementaires appartenant à un minimum de cinq délégations nationales, la demande a été transmise à la commission du règlement de l'Assemblée parlementaire qui doit rendre son avis dans la semaine.

Le président de l'Assemblée, le Français Jean-Claude Mignon (UMP), s'est prononcé personnellement contre cette mise en cause des deux députés, estimant qu'ils avaient été élus dans le cadre de scrutins jugés démocratiques.

"Il n'appartient pas à l'Assemblée de dire aux Hongrois et aux Grecs 'Vous avez correctement voté' ou 'Vous n'avez pas correctement voté", a-t-il estimé lors d'une conférence de presse.

21/1/2013, Gilbert Reilhac,

Source : REUTERS

Le gouvernement autonome de Catalogne a annoncé, lundi, sa décision de présenter un recours auprès du Tribunal constitutionnel contre la réforme du système de santé en Espagne, entrée en vigueur en septembre dernier, cinq mois après son adoption par le gouvernement espagnol.

Cette décision, annoncée par le conseiller catalan de la Santé, Boi Ruiz, marque un revirement dans la position de la Catalogne dont le Parti nationaliste au pouvoir (Convergencia i Unio) avait rejeté en août dernier une proposition présentée dans ce sens par les partis d'opposition de gauche.

Le responsable catalan a motivé cette décision par le fait que la réforme initiée par Madrid "viole" les dispositions de la Constitution au sujet des droits sociaux des citoyens, en privant les immigrés en situation illégale de la gratuité des soins médicaux dans les établissements de santé publics.

La Catalogne a ainsi emboité le pas à quatre communautés autonomes (Pays-basque, Andalousie, Navarre et Asturies) qui ont déjà introduit des recours contre ladite réforme pour inconstitutionnalité auprès du Tribunal constitutionnel de Madrid.

En raison du rejet de Madrid d'introduire les amendements qu'elle a proposées, la Catalogne refuse d'appliquer la décision de Madrid sur l'interdiction de la gratuité des soins médicaux au profit des sans-papiers.

La décision de Madrid de priver les sans-papiers de la Carte sanitaire a suscité l'indignation des partis politiques et des ONG de défense des droits des immigrés en Catalogne. Le Médiateur de cette communauté autonome du nord-est de l'Espagne, Rafael Ribo, avait défendu, en août dernier, le droit des immigrés sans-papiers d'accéder gratuitement aux soins de santé dans les hôpitaux publics d'Espagne.

En vertu de la nouvelle réforme, les étrangers doivent être affiliés à la Sécurité sociale et payer des impôts pour pouvoir bénéficier gratuitement du système de santé espagnol.

Outre les sans-papiers, les Espagnols ayant des revenus annuels supérieurs à 100.000 euros et qui ne cotisent pas à la Sécurité sociale ainsi que les ressortissants européens qui profitaient du système de santé espagnol dans le cadre du "tourisme sanitaire" sont privés de la gratuité des soins.

D'après les médias espagnols, plus de 500.000 sans-papiers se verraient privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipale, pouvaient prétendre.

En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, hors pays de l'Union européenne, sera limitée aux seuls cas d'urgence médicale, d'accouchement et du suivi des enfants mineurs. Les familles des immigrés, légalement établis en Espagne, n'ayant pas encore obtenu leurs papiers devront se contenter, elles aussi, de ce service minimum.

21 janv. 2013

Source : MAP

Le Prix Emmanuel Mounier, décerné par l'Institut catalan du même nom en collaboration avec l'Université Ramon Llull de Barcelone, a été attribué cette année à Teresa Losada, présidente de Bayt-Al-Thaqafa, une fondation dédiée à la défense et à la promotion de la culture islamique en Catalogne.

Cette récompense se veut une "reconnaissance" aux efforts déployés par Mme Losada à la tête de cette fondation pour "améliorer la situation des immigrés d'origine arabe", a indiqué le jury dans un communiqué publié à Barcelone (nord-est de l'Espagne).

Le jury a également salué l'action menée par la lauréate pour faciliter l'intégration des immigrés d'origine arabe au sein de la société catalane et défendre leur droit à exercer leur culte musulman, a ajouté la même source, soulignant que la présidente de Bayt-Al-Thaqafa s'est distinguée par son "engagement constant en faveur des droits des immigrés d'origine arabe".

Le prix Emmanuel Mounier, du nom du philosophe français Emmanuel Mounier (1905-1950), sera remis à Mme Losada lors d'une cérémonie qui aura lieu le 16 mai prochain à Barcelone.

21 janv. 2013

Source : MAP

Amnesty International (AI) a fait lundi des recommandations pour l'Examen périodique universel (EPU) de la situation des droits de l'homme en France par le Conseil des droits de l'homme de l'Onu qui se réunit lundi à Genève pour amener le gouvernement français à un meilleur respect de ces droits.

AI demande aussi d'inclure dans le Code pénal français une définition de la torture qui corresponde à celle de l'article 1 de la Convention des Nations unies contre la torture, et appelle les Etats à exiger de la France à veiller à ce que "des enquêtes approfondies, efficaces et impartiales soient ouvertes dans les plus brefs délais sur toutes les allégations de torture et autres mauvais traitements et à ce que les responsables de tels actes soient déférés à la justice".

Elle demande également de recommander à la France de favoriser, dans tous les tribunaux du pays, "une mise en Âœuvre harmonisée de la législation relative aux violences faites aux femmes, afin de garantir l'homogénéité des suites pénales qui seront données aux crimes en la matière" et ratifier la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes et la violence domestique.

AI qui souhaite la mise en Âœuvre d'un plan national de lutte contre la traite des êtres humains, recommande aussi que tous les demandeurs d'asile aient le droit d'introduire "un recours à effet suspensif" devant la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) et ratifier la Convention internationale des Nations unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Du 21 janvier au 1er février 2013, quatorze Etats, dont la France, seront soumis à l'Examen périodique universel (EPU) lors de la quinzième session du Groupe de travail du Conseil des droits de l'homme.

Ce processus est mené par les Etats sous les auspices du Conseil des droits de l'homme des Nations unies.

Il consiste à passer en revue les réalisations de l'ensemble des Etats membres de l'Onu pour améliorer la situation dans tous les pays et de traiter des violations des droits de l'homme, où qu'elles se produisent.

L'EPU est un des piliers sur lequel s'appuie le Conseil des droits de l'homme : il rappelle aux Etats leur responsabilité de respecter pleinement et de mettre en œuvre tous les droits de l'homme et libertés fondamentales.

21 janv. 2013

Source : APS

Les "aides au retour", versées par la France aux étrangers et notamment aux Roms qui acceptent de rentrer dans leur pays, seront fortement réduites à partir du 1er février, selon un arrêté du ministre de l'Intérieur.

Manuel Valls avait annoncé le 9 décembre qu'il allait "mettre fin à l'aide au retour", évoquant un "dispositif inopérant" aux nombreux "effets pervers".

Plutôt qu'une suppression, il s'agit en fait d'une baisse drastique des pécules offerts aux sans-papiers. L'Etat continue de prendre en charge les frais de transport.

Première visée: l'aide au retour humanitaire (ARH). Son montant, 300 euros par adulte et 100 par enfant, sera ramené à 50 et 30 euros respectivement, selon l'arrêté publié au Journal officiel.

L'arrêté affecte également l'aide au retour volontaire (ARV), offerte aux étrangers non européens visés par une procédure d'expulsion. Son montant est divisé par quatre pour être aligné sur celui des autres pays européens, soit 500 euros par adulte et 250 par enfant.

En 2011, 4.726 personnes, dont beaucoup de demandeurs d'asile déboutés, en ont bénéficié.

Dans les deux cas, l'aide ne pourra bénéficier plus d'une fois au même individu.

L'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) pourra toujours verser des aides allant jusqu'à 7.000 euros à des porteurs de projet de réinsertion dans leur pays, après un examen de leur viabilité économique.

21 janv. 2013

Source : AFP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, et le ministre des Affaires sociales et ministre qatari du Travail par intérim, Nasser Ben Abdallah Al Hamidi, ont eu des entretiens axés sur les moyens de renforcer davantage la coopération bilatérale dans le domaine de l'emploi et des compétences.

Dans une déclaration à la MAP, M. Maâzouz a indiqué que les entretiens, qui ont eu lieu dimanche à Doha, ont porté sur la nouvelle dynamique que connaissent actuellement les relations entre le Maroc et le Qatar, en particulier après la visite historique que SM le Roi Mohammed VI a effectuée, en octobre dernier, dans plusieurs capitales du Golfe, y compris Doha, et qui avait impulsé une forte dynamique à ces relations de coopération.

Lors de ces entretiens, a ajouté M. Maâzouz, les deux parties ont convenu de fixer un agenda dans le but de mettre en Âœuvre le protocole additionnel à la Convention relative à l'organisation de la main-d'oeuvre marocaine au Qatar, signé le 11 novembre 2011, à l'occasion de la visite dans le Royaume de l'émir du Qatar, SA Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani.

Cette Convention, qui constitue un modèle de coopération bilatérale, ambitionne de conférer un nouvel élan aux relations bilatérales dans le domaine de l'emploi à travers l'augmentation du nombre des travailleurs et des compétences marocaines au Qatar, a-t-il souligné, estimant que la mise en place d'un portail anglophone de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) permettra aux parties qataries concernées de suivre et d'exploiter les données de l'Agence relatives aux compétences marocaines susceptibles de bénéficier des opportunités d'emploi dans ce pays.

Au cours de son séjour à Doha, M. Maâzouz devrait également avoir des entretiens avec les représentants du secteur privé, notamment avec le président de la Fédération des hommes d'affaires qataris, Cheikh Fayçal Ben Kacem Al Thani.

La visite du ministre délégué chargé des MRE, qui se poursuivra jusqu'au 27 courant, le mènera également en Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis. Elle vise à renforcer le partenariat stratégique liant le Maroc aux Etats membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et à promouvoir la coopération économique et sociale entre Rabat et les pays de ce groupement régional.

21 janv. 2013

Source : MAP

La première tentative de Barack Obama visant à porter la réforme sur l’immigration au Congrès s’est révélée infructueuse. Il devrait aujourd’hui se montrer plus déterminé que jamais à mener à bien cette réforme , au vu notamment du poids qu’ont représenté les hispaniques lors de son élection (71 % d’entre eux ont voté pour lui). Après avoir ordonné l’arrêt des expulsions de jeunes clandestins, arrivés aux États-Unis alors qu’ils étaient encore mineurs, et les avoirs autorisés à travailler, Barack Obama pourrait en effet vouloir faire adopter le Dream Act. Déposé en 2010, le texte permettrait à cette catégorie d’immigrés d’obtenir un titre de séjour permanent.

L’aile dure des républicains, qui a milité en faveur d’une réforme plus dure envers les immigrés, pourrait désormais être tentée par cette réforme, histoire de s’attirer les faveurs de l’électorat hispanique. De nombreux analystes s’accordent en effet à dire que si le camp républicain ne parvient pas à séduire une partie de ces électeurs, leurs chances de reconquérir la Maison Blanche en 2016 resterent minces.

Energie et changement climatique

“Le président a été clair quant à son intention de faire du changement climatique l’une des priorités de son second mandat”, rappelait récemment un porte-parole de la Maison Blanche. Accusé par les associations de défense de la planète de n’avoir pas tenu ses objectifs environnementaux lors de son premier mandat, Barack Obama pourrait maintenant être amené à se montrer plus agressif, notamment sur la limitation des émissions des gaz à effet de serre. Une fois encore, le président devra donc faire face à une farouche opposition conservatrice.

Politique étrangère

Barack Obama entame son second mandat avec un écheveau de défis liés à la politique étrangère. Il a notamment annoncé un plan de retrait anticipé des troupes en Afghanistan et le transfert des opérations aux Afghans. Il projette par ailleurs de continuer à contrer les ambitions nucléaires de l’Iran, de renforcer les liens des États-Unis avec l’Inde, de tenter d’apaiser les relations tendues avec le Pakistan et de garder un oeil sur la montée en puissance de la Chine. Mais la position américaine vis-à-vis de l’intervention française au Mali prouve que le président américain est peu enclin à s’engager militairement dans d’autres conflits.

21/7/2013

Source : France 24

Cette année 2013, Marseille est auréolée du titre de Capitale européenne de la culture. Si la municipalité préfère mettre en valeur un héritage « provençal », c’est plutôt la Méditerranée, lien direct avec l’Afrique, qui a forgé l’histoire de la ville. Portraits croisés de parcours d’immigrés.

Dans les quartiers nord de Marseille, l’appartement d’Abdessalem respire le provisoire. Un lieu de passage. Meubles dépareillés, vaisselles en plastique, placards de fortune… Six mois de l’année, ce chibani de 80 ans vit dans cet immeuble réservé aux anciens travailleurs immigrés. Le reste du temps, il profite enfin de sa retraite en famille, dans son pays, la Tunisie… Le petit monsieur aux rondeurs généreuses est soumis à ces allers retours pour faire valoir ses droits. Mais depuis le printemps 2011, le quotidien du vieil homme est quelque peu bouleversé par la cohabitation avec son petit-fils… Khaled, jeune homme svelte aux yeux clair de 20 ans, est passé clandestinement par l’île italienne de Lampedusa avant de rejoindre son grand père en France. Comme beaucoup de Maghrébins, Abdessalam est arrivé à Marseille très jeune. « On avait besoin de nous pour construire le Vélodrome… C’était un énorme chantier ! On vivait dans de petites cabanes sur place ».

Une immigration de masse organisée, qui a permis la reconstruction des villes françaises. « Ensuite j’ai fait de la maçonnerie, de l’électricité. J’ai d’ailleurs travaillé sur tous les feux rouges de Marseille ! » poursuit-il fièrement. « J’aime la France, c’est le pays des droits de l’Homme, des lois… Mais je suis simplement venu y travailler pour gagner ma vie… Ma vraie patrie c’est la Tunisie ! » raconte Abdessalam, esquissant un sourire souligné par une épaisse moustache blanche. On imagine donc sa réaction quand il a vu débarquer Khaled… Car contrairement à la majorité de ses amis immigrés, Abdessalam n’a pas voulu profiter du droit de regroupement familial. « A quoi bon ramener ma famille ? Je comptais retourner en Tunisie de toute façon ! J’ai un grand respect pour la France mais je ne voulais pas que mes enfants grandissent ici… J’avais peur qu’ils perdent nos valeurs, nos principes… Encore aujourd’hui je n’ai aucun regret ! » assure-t-il.

C’est précisément cela qui agace Khaled... « Si seulement tu avais ramené ma mère, je serais né ici et je n’aurais pas eu tous ces problèmes ! J’ai risqué ma vie pour venir... » se désole le petit-fils. « Justement pourquoi es-tu venu ? Tu ne manquais de rien en Tunisie ! Qu’y a-t-il en France aujourd’hui pour toi ? Que la galère ! ». Contrairement à la plupart des candidats à l’immigration clandestine, Khaled n’est en effet pas venu pour des raisons économiques. « Mon père est gérant d’une entreprise de travaux à Tunis, il s’occupe de grands chantiers dans la ville. On vit dans les beaux quartiers… » précise-t-il. Malgré tout Khaled rêve d’aventures et de voyages. Une motivation à l’immigration plus répandue qu’on ne le croit. « Depuis l’âge de 13 ans, je veux aller en Europe ! Là où on a la liberté d’expression, où tout est possible ! Je déteste la mentalité des Tunisiens. Ils sont égoïstes, corrompus, hypocrites..! Il n’y a pas d’avenir pour moi en Tunisie ». Même après la révolution qui a fait tomber Ben Ali et qui a donné tant d’espérance pour reconstruire le pays ? « Oui car on ne change pas la Tunisie comme ça du jour au lendemain. Moi je veux vivre ma vie tout de suite et penser à moi ». L’élégant jeune homme est un charmeur né. Il reconnaît que les études ne sont pas faites pour lui mais croit en sa bonne étoile… « Quand j’étais sur la barque, en pleine nuit, j’ai eu très peur de mourir… Un moment j’ai vu une lumière incroyable qui brillait de plus en plus. Et soudain nous sommes arrivés sains et saufs… Je me sens protégé ».

Une fois arrivé à Marseille, il a soif de découvrir la ville. Très vite, son chemin croise celui de Djamel, 39 ans. Ce Marseillais, fils de kabyles ne parle pas un mot d’arabe et prend sous son aile le jeune Tunisien. Il l’aide à trouver un peu de travail et l’encourage à progresser en français. « Ici nous avons le sens de l’hospitalité. J’aurai pu aider n’importe qui d’autre d’aussi attachant. A Marseille, nous avons tous une histoire avec l’immigration, notamment avec le Maghreb. Mais si nous sommes tous les deux à priori « arabes » nous n’avons pas du tout la même histoire ni la même culture... Khaled a beaucoup de préjugés ! Mais c’est normal il est très jeune… », poursuit le jeune papa. Car si Khaled est devenu ami avec Djamel, ce n’est pas forcément le cas avec d’autres « enfants d’immigrés ». « Quand je suis arrivé à Marseille, je n’étais pas dépaysé. Il y a beaucoup trop d’arabes ! Je les trouve souvent irrespectueux, ils ne savent pas quelle chance ils ont d’avoir grandi en France... » lance Khaled. Djamel tente de lui faire comprendre que l’histoire de ces jeunes n’est pas si rose qu’il l’imagine. « A l’origine, ce sont avant tout des enfants de pauvres. Ils sont français, nés à Marseille, ils ne sont pas arrivés hier comme toi, c’est une histoire complètement différente. C’est comme toi qui n’aimes pas la mentalité des Tunisiens, eux ont un problème avec certaines politiques françaises… ».

Mais rien y fait, les préjugés sont tenaces… Khaled dit même comprendre les partisans de l’extrême droite qui veulent « moins d’arabes ». Djamel, toujours protecteur et calme renchérit : « Tu ne peux pas juger les gens comme ça, il faut les connaître, leur parler avant de se faire une idée. Si j’étais comme toi à juger aussi facilement, qu’est-ce que j’aurais pensé de toi ? » plaisante Djamel. C’est aussi cela Marseille. Lieu de passage, ou lieu d’accueil, la ville est façonnée par les histoires de migrations différentes et particulières. Des parcours de vie qui offre à la ville un patrimoine unique.

21 janvier 2013, Mérième Alaoui

Source : FRIK. com

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